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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:03 La trêve humanitaire devrait démarrer demain matin, annonce le gouvernement israélien,
00:00:07 et c'est à 15h que les premiers otages devraient être libérés.
00:00:11 L'incertitude va bien sûr régner jusqu'au dernier moment.
00:00:14 Tant il est difficile de négocier avec des terroristes,
00:00:17 on entendra les familles des otages qui n'osent plus espérer,
00:00:20 mais aussi on entendra les militaires de Tsaïl qui martèlent qu'il ne s'agit que d'une pause dans les combats
00:00:25 et que le but reste l'anéantissement du Hamas.
00:00:27 On évoquera aussi les violences qui ont été commises sur les femmes lors des attaques du 7 octobre dernier.
00:00:32 Elles ont été particulièrement visées et martyrisées,
00:00:35 comme va nous le rappeler Yael Meloul de l'association Parole de Femmes.
00:00:40 Elle sera avec nous dans un instant.
00:00:42 Enfin, dans l'enquête sur le meurtre du jeune Thomas dans la Drôme,
00:00:45 il y a désormais 10 personnes en garde à vue avec des profils de délinquance marqués.
00:00:49 Nos envoyés spéciaux à Crépol ont rencontré des villageois sous le choc et en colère.
00:00:54 Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir.
00:00:56 Tout de suite, c'est le rappel des titres de l'actualité de 17h avec Simon Guylain.
00:01:00 Cinq personnes, dont trois enfants, hospitalisées après une attaque au couteau à Dublin,
00:01:07 indique la police irlandaise cet après-midi.
00:01:10 Pour l'heure, les autorités ne considèrent pas les faits comme étant de nature terroriste.
00:01:13 Toutes les victimes ont été transportées dans plusieurs hôpitaux de la région de la capitale irlandaise.
00:01:19 Israël n'a réalisé aucun de ses objectifs en plus de 40 jours de guerre.
00:01:23 C'est ce qu'affirmait aujourd'hui le président iranien Ebrahim Raisi.
00:01:27 Le cessez-le-feu-temporaire, nous devons dire que le peuple palestinien et la résistance
00:01:31 ont obtenu une grande victoire, a-t-il ajouté.
00:01:35 Et puis en France, un supporter de l'Olympique de Marseille,
00:01:37 condamné à quatre mois de prison avec sursis et une interdiction de stade.
00:01:41 Une sanction qui intervient près d'un mois après l'attaque du bus de l'Olympique lyonnais.
00:01:45 L'entraîneur de Lyon Fabio Grosso avait été sérieusement blessé au visage lors de l'attaque.
00:01:50 Les faits se sont produits le 29 octobre dernier, le match entre l'OM et l'OL avait d'ailleurs dû être annulé.
00:01:57 Merci beaucoup Simon Guilham pour le rappel des titres de l'actualité.
00:01:59 On est en plateau avec Eric Nolot, journaliste et écrivain.
00:02:02 Bonsoir Eric.
00:02:03 Avec Louis Doregnel, chef du service politique d'Europe 1.
00:02:05 Bonsoir Louis.
00:02:06 Céline Pina qui est politologue et journaliste à cause Or.
00:02:09 Bonsoir Céline.
00:02:10 Eric Revelle, journaliste, ancien directeur général de LCI.
00:02:12 Bonsoir Eric.
00:02:13 On va évidemment tout de suite s'intéresser à ce qui se passe en Israël avec la confirmation
00:02:17 de cette trêve humanitaire qui va démarrer demain matin, de cette libération des otages
00:02:22 attendus normalement dans l'après-midi.
00:02:24 Thibault Marcheteau et Fabrice Elster, vous êtes tous les deux en Israël.
00:02:27 Bonsoir.
00:02:28 Quelles sont les toutes dernières informations que vous avez en votre position ?
00:02:31 Eh bien écoutez, les toutes dernières informations elles sont arrivées il y a une demi-heure.
00:02:37 C'est le bureau de presse du gouvernement israélien qui nous a informé que la liste avait été remise
00:02:43 au gouvernement israélien.
00:02:45 Ils sont d'ailleurs en train d'informer les familles qui sont concernées par les personnes
00:02:49 qui sont sur cette liste.
00:02:50 On ne pourra pas savoir quelles personnes vont être libérées, ces 50 otages, avant
00:02:55 qu'ils ne soient de retour en Israël.
00:02:57 Nous sommes avec Fabrice Elsner au lieu, dans cette place où se rassemblent de nombreuses
00:03:02 familles depuis maintenant plusieurs jours.
00:03:04 On a pu recueillir leur avis concernant ces dernières nouvelles du jour puisque les choses
00:03:10 s'accélèrent concernant cette trêve et donc la libération d'otages.
00:03:14 Beaucoup se sont dit satisfaits concernant cet accord avec ces choses qui avancent.
00:03:21 Voilà les termes qui sont revenus.
00:03:23 Au moins les choses avancent.
00:03:24 Il y a également énormément de craintes concernant cet accord puisque beaucoup nous
00:03:29 ont dit être déçus ces derniers jours par ces nouvelles et ensuite ces marches arrières.
00:03:34 Ils sont encore très craintifs concernant les annonces qui vont être faites même si
00:03:37 nous n'avons donc jamais été aussi proches de cette trêve qui devrait, selon toutes
00:03:41 nos informations, selon le Qatar, selon le Hamas mais également ce qui a été confirmé
00:03:44 par le gouvernement israélien, une trêve qui devrait débuter à 7h ici en Israël
00:03:49 et donc à 6h en France.
00:03:51 Merci beaucoup pour ces informations Thibaut Marcheteau.
00:03:53 On sait effectivement que dans un premier temps ce sont 13 otages, femmes et enfants,
00:03:57 qui seront libérés et puis ensuite au total on parle de 50 otages qui seront libérés
00:04:03 comme ça par petits groupes jour après jour.
00:04:06 On va juste écouter les premières réactions de familles d'otages, Olivier et Ariane qui
00:04:11 ont tous les deux des proches qui sont retenus en otage par le Hamas.
00:04:14 Je vous répète que nous avons élaves 3 otages dans la famille, Hérèse et Saar qui ont un
00:04:19 garçon de 12 ans et une jeune fille de 16 ans et leur père Ofer qui est otage également.
00:04:24 Nous n'avons aucune info sur la liste puisque comme je viens de l'entendre, il est probable
00:04:32 qu'on ait demandé, il a été clairement demandé aux familles d'ailleurs, il y a
00:04:35 eu une note du gouvernement israélien, d'après ce que j'ai compris, disant aux familles
00:04:39 de ne pas l'évoquer, de ne pas en parler et demandant aux médias de ne pas harceler
00:04:42 les familles en Israël, notamment parce qu'évidemment elles sont dans un état pas possible.
00:04:46 Je pense qu'on n'est pas au bout des hauts et des bas et de toutes sortes d'obstacles
00:04:54 et puis pour finir peut-être, peut-être non, on a de l'espoir, ni plus ni moins,
00:04:59 on attend de les voir en Israël avant ça. On ne peut pas se mettre dans la position
00:05:05 d'y croire vraiment. Ce serait trop terrible d'être déçue et encore déçue.
00:05:12 Voilà pour ces témoignages évidemment et on comprend combien leur hésitation ou à
00:05:17 se réjouir ou à s'inquiéter, Héloïde Ragnel, juste pour le processus qui a été
00:05:21 validé à la fois par l'état israélien, par le Qatar et aussi par les terroristes
00:05:26 du Hamas. C'est donc bien des petits groupes d'otages qui vont être ainsi libérés
00:05:30 au fil des jours. Oui absolument. Donc c'est des groupes d'entre
00:05:33 10, 12 et 13 personnes en théorie qui doivent être libérés chaque jour et à chaque fois
00:05:39 qu'il y a un groupe qui est libéré, c'est un jour de trêve supplémentaire. Donc pour
00:05:44 l'armée israélienne, c'est aussi perçu comme un problème puisque c'est autant de
00:05:49 jours pendant lesquels ils ne peuvent pas continuer leur offensive contre le Hamas.
00:05:53 Ensuite, ce qui est ultra sensible en ce moment, c'est pour ça qu'en fait on parle
00:05:57 d'un accord qui a été conclu mais manifestement notamment le Hamas voulait revenir sur cet
00:06:03 accord puisqu'il y avait un problème de cohérence par rapport aux listes de noms
00:06:07 qui ont été fournis. Vous savez, à chaque fois qu'il y a un groupe d'entre 10 et
00:06:11 13 personnes d'israéliens qui vont être libérés, de l'autre côté Israël accepte
00:06:15 de libérer une trentaine de palestiniens. Donc c'est le double en fait. C'est une
00:06:19 vie israélienne contre deux vies palestiniennes. Pour Israël, ça apparaissait comme inacceptable
00:06:23 de libérer par exemple des gens qui sont incarcérés dans les prisons israéliennes
00:06:28 pour des crimes de sang ou pour du terrorisme. Et on voit que le Hamas voulait inclure dans
00:06:32 ces listes des gens qui ont commis des atrocités, des responsables du Hamas. Et on voit que
00:06:38 tout ça est quand même très compliqué parce que Benjamin Netanyahou, le Premier
00:06:42 ministre, ne peut pas même vis-à-vis de son opinion publique montrer que dès le début,
00:06:46 il libère ce qu'on appelle des cibles de haute valeur, donc des leaders du Hamas.
00:06:50 En termes de crédibilité politique, c'est compliqué. Et de l'autre côté, de la
00:06:54 même manière, le Hamas n'était pas tout à fait d'accord avec une première liste
00:06:58 de noms qui a été proposée par Israël. Ce qui n'est pas simple en fait, c'est
00:07:03 qu'il y a des actes… Avec notamment des femmes et des jeunes de
00:07:05 moins de 19 ans. Exactement.
00:07:06 Qui étaient détenus. Et donc c'est pour ça que je pense qu'il
00:07:07 faut rester extrêmement prudent. Hier soir, on pensait que dans la mesure où les deux
00:07:13 étaient d'accord autour d'une liste et d'un procédé, on a vu que le Hamas a
00:07:19 voulu remettre en question le processus de libération pour des raisons qui parfois
00:07:24 peuvent nous échapper. Donc restons extrêmement prudents et ne crions pas victoire trop vite.
00:07:29 Vous avez raison, les espoirs ont été déçus. Moi-même, je me remets en question.
00:07:32 Les espoirs ont été déçus tellement de fois. J'étais très optimiste hier soir.
00:07:34 Ça a été décalé, décalé, décalé. Les libérations d'otages, c'est toujours
00:07:38 très sensible et particulièrement dans cette zone.
00:07:41 Bien sûr. Eric Nolot, c'est un marchandage. Mais s'il peut permettre de sauver quelques
00:07:45 vies, il faut le faire. Si cet accord rentre réellement en vigueur,
00:07:49 c'est évidemment une bonne nouvelle pour les otages, pour leur famille, pour la population
00:07:52 civile de Gaza qui va accéder à une aide humanitaire dont elle a grand besoin. Après,
00:07:58 on se dit que malheureusement, le plus dur va commencer. Parce que pour l'instant,
00:08:01 à deux ou trois exceptions près, je crois, Israël ne libère que du menu fretin. C'est-à-dire
00:08:06 les gens qui n'ont pas trop de crimes sur la conscience. Mais après, le Hamas va demander
00:08:10 la libération de gens qui ont commis des actes de plus en plus graves. Et on nous a
00:08:13 dit que la négociation qui portait sur des cas pas trop compliqués avait été, elle,
00:08:18 extrêmement compliquée. Et puis, on est dans une situation extraordinaire parce que
00:08:21 les deux belligérants ont juré la destruction l'un de l'autre. En fait, Israël veut
00:08:26 éradiquer le Hamas et le Hamas a pour programme officiel la disparition d'Israël de la carte
00:08:30 du monde. Mais ce sont des gens qui…
00:08:32 Mais ce sont des gens qui ne veulent pas éradiquer la bande de Gaza, le fait qu'il y ait une
00:08:35 autorité palestinienne. Non, pas du tout. Non, vous avez raison.
00:08:36 Mais c'est parce que d'Eric. Mais ils se proportionnent quand même dans
00:08:39 le… Ils dialoguent, ils essayent de trouver un
00:08:41 dialogue alors qu'ils ont réciproquement juré leur disparition. On est dans une situation
00:08:46 absolument extraordinaire qui va encore compliquer les jours à venir. Mais enfin, là, j'ai
00:08:49 surtout une pensée pour les familles. Mais évidemment.
00:08:51 C'est un supplice chinois absolument inouï. Le calvaire.
00:08:53 Le calvaire. Dispardice, on attend. Peut-être qu'il
00:08:56 va être libéré, peut-être pas. Enfin, c'est vraiment horrible.
00:08:58 Et dans la liste, évidemment, on pense à eux. On les a entendus. Ils n'osent même
00:09:02 plus espérer parce qu'ils ont tellement peur d'être déçus. On sait que dans la
00:09:05 priorité de ceux qui seront libérés, ce sont des enfants, Céline Pina, des jeunes
00:09:09 femmes qui ont été prises en otage. On a huit otages français, je le rappelle. On
00:09:15 espère que demain, une partie d'entre eux retrouveront la liberté.
00:09:19 On espère et en même temps, on voit à quel point ces otages sont précieux pour le Hamas
00:09:25 pour différentes raisons. D'abord, la première chose, c'est qu'ils mettent le gouvernement
00:09:29 israélien dans une situation impossible parce que, quand bien même les otages sont libérés,
00:09:34 c'est 50 sur plus de 200, ça veut dire que les objectifs ne sont pas vraiment atteints.
00:09:40 Vous allez avoir des gens qui vont être très heureux, d'autres familles qui vont
00:09:43 être à la torture. Donc, la pression sur le gouvernement israélien restera très forte.
00:09:48 Et dans le même temps, vous avez la société quand même traumatisée et vous avez des
00:09:53 gens qui estiment qu'il fallait aller jusqu'au bout pour lutter contre le Hamas. Donc, en
00:09:58 fait, même ces libérations au compte-gouttes, ça leur permet de garder une pression extrêmement
00:10:04 forte sur une société qui ne va pas bien, qui est complètement traumatisée et dont
00:10:10 il faut quand même dire que le chef n'est pas respecté. C'est-à-dire que Netanyahou
00:10:17 n'est pas en train de regagner des points de crédibilité et de popularité en Israël.
00:10:21 Ils font avec parce qu'ils n'ont pas le choix. Mais pour le Hamas, continuer cette
00:10:27 espèce de jeu pervers, c'est continuer à rendre la société complètement dingue,
00:10:33 à limiter les marges de manœuvre de l'État. Et donc, pour eux, de toute façon, c'est
00:10:39 rentable, quelle que soit la décision qu'ils prennent.
00:10:41 C'est terrible. On parle de rentabilité et de vie humaine. C'est un marchandage
00:10:45 abject.
00:10:46 Oui, on est confronté en fait à ce qu'est l'abjection du totalitarisme et du terrorisme.
00:10:52 C'est-à-dire que notre humanité est comprise comme une faiblesse et ils jouent là-dessus
00:10:59 pour faire en sorte que ça nous lie les mains et même empêche de penser cette manière.
00:11:05 On va écouter la grand-mère d'Etaing dans un instant.
00:11:08 On répète souvent que nous, on n'a pas de double standard. C'est-à-dire que pour
00:11:11 nous, la vie d'un homme, qu'il soit palestinien ou israélien, vaut la vie d'un autre homme.
00:11:16 Et on voit bien que dans la transaction, puisqu'il s'agit d'une transaction, il y a une
00:11:21 disproportion. On voit bien que les listes de palestiniens sont bien plus importantes
00:11:25 en nombre que le nombre d'israéliens. Donc pour le Hamas, en tout cas, la vie d'un israélien
00:11:30 ne vaut absolument pas celle d'un palestinien.
00:11:33 Mais ça vaut 3 palestiniens.
00:11:34 Je vous passe la parole dans un instant, Eric Reuvel. On va juste écouter la réaction
00:11:38 de la grand-mère d'Etaing. C'est le petit garçon de 12 ans, français, otage français.
00:11:43 Elle est assez pessimiste, mais en même temps, on la comprend. Écoutons-la.
00:11:47 Il y a 20 enfants qui ont moins de 12 ans. Donc Etaing, il ne fera pas partie d'eux.
00:11:53 Je pense comme ça, s'ils font d'abord les petits enfants qui ont 2, 3 ans, quelques
00:11:59 mois, il va d'abord se débarrasser des enfants qui ont besoin de... dont ils ne peuvent pas
00:12:08 s'en occuper. Je ne pense pas.
00:12:10 On comprend qu'il se protège, en fait, que cette grand-mère se protège, Eric, en disant
00:12:14 peut-être qu'il ne se retournera pas. En même temps, il a 12 ans. Que fait un enfant
00:12:18 de 12 ans enfermé en otage depuis 47 jours ?
00:12:20 Il a 12 ans, donc par rapport à d'autres qui sont prioritaires.
00:12:23 Oui, on rappelle qu'il y en a qui a 9 mois.
00:12:24 Ça nous renvoie devant une sorte de triomphe qui nous rappelle tellement de choses dans
00:12:28 l'histoire du peuple juif, c'est-à-dire ceux qui pouvaient être séparés de leur
00:12:32 mère. Tout ça est complètement tragique et affreux.
00:12:36 Moi, j'ai un point que je ne cesse de mettre sur la table, qui me préoccupe beaucoup,
00:12:41 c'est la suite de la libération des otages. Au-delà des 5 ans, puisqu'il en restera
00:12:46 190. Jusqu'à quel moment le Hamas va accepter de libérer des otages ? Parce qu'encore
00:12:52 une fois, les otages, pour le Hamas, c'est leur assurance-vie, c'est leur protection
00:12:56 absolue. Le jour où ils ne détiennent plus d'otages, Tsahal mettra…
00:12:59 Ils ont déjà dit qu'ils gardaient tous les militaires.
00:13:02 Oui, certes. Mais il y a un moment donné où, transaction ou pas, il va falloir que
00:13:08 le marchandage s'arrête. Et moi, je crains à la fois le pire pour les otages qui resteront,
00:13:13 et puis pour le sauve-qui-peut pour le Hamas face à Tsahal. Netanyahou l'a répété.
00:13:19 On pouvait d'ailleurs même craindre que ça fasse achoper la négociation. Il a dit
00:13:22 non, non, non, là c'est une pause, mais la guerre continue et on va éradiquer le
00:13:26 Hamas. Donc, on arrive quand même dans une sorte, me semble-t-il, de voie sans issue
00:13:31 à un moment donné, parce qu'il n'y aura pas de négociation, il n'y aura plus de
00:13:33 libération d'otages, sans doute, à un moment donné, et il y aura un affrontement
00:13:36 encore plus terrible.
00:13:37 Oui, Louis de Ragnel effectivement. Ici, le marchandage, c'est 13 otages un jour
00:13:44 de trêve, c'est-à-dire qu'ils peuvent réduire le nombre d'otages libérés pour
00:13:48 allonger le nombre de jours de trêve aussi, les terroristes du Hamas.
00:13:50 Ils peuvent réduire et puis ils peuvent arrêter. C'est-à-dire qu'en tout cas, nous, ce
00:13:54 qu'on nous confie avec des sources qui sont de près ou de loin dans les négociations,
00:14:00 c'est que pour eux, en fait, à chaque libération, il y a quasiment une nouvelle négociation
00:14:04 qui va reprendre. C'est dans cette idée d'esprit-là qu'ils sont. Il y a énormément
00:14:08 d'inquiétudes parce qu'il peut y avoir aussi des dérapages. Vous savez, le Hamas,
00:14:13 ce n'est pas une entité unique au sein du Hamas, même la branche armée du Hamas.
00:14:17 Il y a des groupes qui trouvent que la branche politique discute trop avec le Qatar, qu'ils
00:14:22 devraient s'en méfier. Il y a une branche qui considère qu'il faut surtout essayer
00:14:26 de se rabibocher quand même avec Israël, tant bien que mal, pour faire en sorte que
00:14:32 tous les Gazaouines ne soient pas massacrés. Et donc, on voit bien que vraiment tout est
00:14:36 compliqué et il faut vraiment se mettre dans la tête qu'à chaque libération qui sera
00:14:41 faite, eh bien, ça ne veut pas forcément dire que celle d'après fonctionnera de la
00:14:45 même manière. Et puis, on n'est jamais à l'abri dans ce type d'accord qui est un fou
00:14:52 qui fasse n'importe quoi et qui entache complètement, qui compromette le processus qui a été validé.
00:14:57 On va évidemment continuer à évoquer cette trêve et ces libérations très prochaines,
00:15:02 on le souhaite, des otages israéliens. On va juste vous montrer aussi ce qui se passe
00:15:06 du côté des militaires parce que pendant que les négociations se poursuivent, les
00:15:10 opérations se déroulent, notamment dans les tunnels. Et l'armée israélienne a amené
00:15:15 des journalistes dans ces fameux tunnels, comme nous le montre Léomar Shugay.
00:15:20 Équipé de lampe-torche, l'armée israélienne fait découvrir aux journalistes les différentes
00:15:26 tunnels sous l'hôpital Al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza. Depuis le début
00:15:30 du conflit, les militants du Hamas utilisent ces réseaux souterrains pour leurs déplacements.
00:15:34 Nous sommes sûrs qu'il y a des voies d'accès à la ville à partir d'ici. Nous avons trouvé
00:15:39 une autre route qui part de l'hôpital vers le nord, de sorte qu'ils peuvent, après avoir
00:15:43 attaqué ou fait quelque chose, passer par le tunnel dans la ville et arriver exactement
00:15:48 ici, sous le bâtiment d'Al-Shifa. Et c'est ainsi qu'ils peuvent survivre.
00:15:52 Selon Saal, les combattants du Hamas utiliseraient ces tunnels pour y cacher d'importants
00:15:58 stocks d'armes.
00:15:59 Ces objets proviennent de l'intérieur de l'hôpital, de différents départements.
00:16:05 Les principaux sont ceux du service de chirurgie plastique et d'une caravane que nous avons
00:16:15 trouvée derrière la salle d'urgence.
00:16:17 Une salle climatisée a également été découverte, susceptible d'avoir servi comme poste de
00:16:24 commandement pour des opérations terroristes.
00:16:26 Depuis le début du conflit, l'armée israélienne accuse le Hamas d'utiliser l'hôpital Al-Shifa
00:16:34 comme bouclier humain.
00:16:35 Et ça, c'est prouvé par les images, Céline Pinard. Désormais, on sait qu'il y avait
00:16:39 des tunnels, qu'il y avait des armements, qu'il y avait des otages qui ont été détenus
00:16:42 aussi dans ces tunnels.
00:16:43 Oui, et ça, c'est quelque chose qui a aussi libéré la parole.
00:16:46 Parce que je vous rappelle qu'en fait, cette histoire de le Hamas met son QG à l'intérieur
00:16:52 des hôpitaux, dans les écoles, voire dans les lieux où se retrouvait l'AFP ou les
00:16:56 journalistes, etc.
00:16:57 C'était quelque chose, si on avait dit ça il y a dix ans, on se serait fait accuser
00:17:02 de pique-pendre alors qu'on savait que c'était réel.
00:17:05 De la même manière, l'utilisation de la population civile comme bouclier humain, on
00:17:10 n'avait même pas le droit de le dire, quand bien même on en avait les preuves.
00:17:13 Ça a libéré une parole et ça c'est essentiel.
00:17:16 Oui, Dr Agnel.
00:17:17 Pour se faire une idée, le réseau de tunnels qu'il y a à Gaza, c'est à peu près l'équivalent
00:17:21 de la couverture du métro parisien.
00:17:23 Donc c'est gigantesque, il faut vraiment se rendre compte de ce que c'est.
00:17:27 Et même l'autorité palestinienne à Gaza, enfin c'est pas l'autorité palestinienne,
00:17:32 même les gens du Hamas n'ont pas forcément tous les plans.
00:17:34 C'est ce qui ressort en tout cas des premiers éléments.
00:17:37 Et donc pour l'armée israélienne, c'est un défi incroyable, gigantesque, parce qu'on
00:17:41 le voit bien, on ne peut passer que l'un derrière l'autre.
00:17:44 Donc c'est extrêmement dangereux, il peut y avoir des pièges, des guet-apens.
00:17:47 Donc c'est une unité spéciale de l'armée israélienne qui pénètre dans les tunnels,
00:17:51 qui a été formée exclusivement à ça, c'est vraiment sa mission.
00:17:54 Ils utilisent beaucoup des robots qui pénètrent dans les tunnels avant eux et qui sont extrêmement
00:17:59 solides, qui ont une capacité de résistance en cas de chute de 6 à 7 mètres.
00:18:04 Puis la dernière chose, ce qui est un défi supplémentaire, qui est technique, c'est
00:18:08 que le renseignement ne peut pas sonder à travers des satellites, même des caméras
00:18:13 géothermiques, à travers différents capteurs.
00:18:15 C'est impossible de réussir à savoir s'il y a de la présence humaine dans des tunnels
00:18:20 qui parfois sont à 30, 40, 50 mètres de profondeur.
00:18:24 Donc c'est un défi gigantesque, sécuritaire et en même temps aussi technique, puisque
00:18:28 une fois que vous êtes aussi entré dans un tunnel, et je termine par là, il faut
00:18:31 s'assurer quand vous quittez le tunnel que vos ennemis ne réinvestissent pas ce tunnel.
00:18:37 Le Hamas est un mouvement terroriste, le Hamas est un mouvement barbare et si on en doutait
00:18:44 encore, ils n'ont aucun respect pour la vie humaine.
00:18:46 Alors là, il faut dire qu'ils sont assez œcuméniques, parce qu'ils se servent aussi
00:18:48 bien de leurs compatriotes palestiniens comme boucliers humains que des otages israéliens
00:18:53 qu'ils ont pris le 7 octobre.
00:18:55 Donc en fait, on ne joue pas avec les mêmes règles.
00:18:56 On joue avec des gens qui n'ont pas de règles, qui poussent le cynisme jusqu'au dernier
00:19:00 degré.
00:19:01 Donc l'armée israélienne est face à une équation très compliquée à résoudre.
00:19:06 J'aimerais maintenant qu'on prenne une grande respiration pour parler de ce qui va bien
00:19:10 dans le chaos du monde, parce que ce n'est pas si fréquent.
00:19:13 On a une actualité qui est très lourde, très chargée, mais on a fait le choix sur
00:19:18 CNews de donner la parole aujourd'hui à Yann Bucay.
00:19:21 Bonsoir Yann.
00:19:22 Vous êtes le fondateur des Cafés Joyeux et je suis très heureuse de vous accueillir
00:19:26 sur le plateau de Pönchstein avec Anne France qui est à vos côtés.
00:19:28 Bonsoir Anne France.
00:19:29 Les Cafés Joyeux, c'est des cafés solidaires.
00:19:32 Expliquez-nous le concept Yann Bucay.
00:19:36 Vous employez des personnes en situation de handicap.
00:19:39 Oui, le projet, c'est vraiment de permettre l'inclusion, l'insertion professionnelle
00:19:43 de personnes qui ont trop longtemps été mises de côté à cause de leur différence.
00:19:47 Et il y a vraiment un sujet sociétal très fort parce qu'on parle d'en France 750 000
00:19:57 personnes qui portent un handicap mental, autisme, trisomie 21, troubles du spectre
00:20:02 autistique et qui, pour une raison historique, n'ont pas accès au travail.
00:20:08 Je dis historique parce qu'en réalité, ils sont capables.
00:20:10 Et nous, nos restaurants, aujourd'hui on en est à 17 restaurants qui permettent de
00:20:16 recruter 154 équipiers en CDI et ils démontrent qu'ils sont capables de produire, de cuisiner,
00:20:23 de faire du bon travail, de servir un produit de qualité qui est apprécié.
00:20:28 L'objectif, c'est évidemment d'aller de l'avant, mais de montrer que c'est possible
00:20:32 à tout l'environnement économique en général.
00:20:37 Et vous parlez des 750 000 personnes en situation de handicap.
00:20:39 Le taux d'emploi de ces personnes est de 0,5 %, ce qui est une honte nationale.
00:20:44 Je pèse mes mots quand je dis ça, une honte nationale.
00:20:47 Oui, je pense que la plupart de ces gens ne travaillent pas.
00:20:51 Ceux qui travaillent, travaillent dans des établissements, ce qu'on appelle protégés
00:20:55 dans le médico-social et qui font un excellent travail.
00:20:58 Mais souvent, c'est de l'occupationnel.
00:21:01 On n'est pas dans un travail qui fait forcément grandir.
00:21:04 Même si heureusement que ces établissements sont là, parce que nous, on ne peut pas recruter
00:21:08 toutes les typologies de handicap.
00:21:10 On constate, et les médecins le disent, les parents le disent, que le travail, ça permet
00:21:16 le progrès humain, ça fait grandir.
00:21:18 Nous tous, on est tellement fiers d'avoir un travail.
00:21:21 En plus d'apporter un peu de joie dans un environnement qui n'est quand même pas très
00:21:25 gai, comme vous l'avez constaté, il faut y aller.
00:21:29 Parce que finalement, quelque part, le monde se prive de la fragilité pour des raisons
00:21:36 stupides de recherche de performances à tout prix, alors qu'en fin de compte, il nous
00:21:41 apporte peut-être un peu de paix nécessaire dans un environnement où c'est des surenchères
00:21:45 de violence.
00:21:46 - On y passe nos journées.
00:21:49 - Alors que nos équipiers, tout ce qu'ils cherchent, c'est de la tendresse, c'est de
00:21:55 montrer un service personnalisé avec...
00:22:00 Enfin, je pense qu'Anne-France comprendrait mieux que moi.
00:22:03 - Justement, j'avais envie de vous passer la parole.
00:22:04 Anne-France, bonsoir.
00:22:05 - Bonsoir.
00:22:06 - Vous travaillez dans les Cafés Joyeux depuis combien de temps ?
00:22:08 - Depuis deux ans.
00:22:09 - Deux ans.
00:22:10 Et ça se passe bien ?
00:22:11 - Ça se passe bien.
00:22:12 On est polyvalents sur nous, sur le café, sur la préparation aux commandes, le service.
00:22:19 - Et qu'est-ce que ça a changé dans votre vie, d'avoir un travail avec un contrat ?
00:22:23 - Travailler dans un milieu ordinaire, pour moi, c'est quelque chose d'important.
00:22:26 Parce qu'on ne voit pas des gens qui viennent nous voir à l'extérieur.
00:22:34 - Exactement.
00:22:35 Et le regard des autres a changé, évidemment.
00:22:38 Peut-être une question de nos invités, Louis, qui est très touché par cette histoire.
00:22:42 - Moi, je vous ai déjà vu plusieurs fois déjeuner dans vos restaurants et il y avait
00:22:45 une chose qui m'a frappé, c'est l'atmosphère.
00:22:47 Moi, je n'ai jamais été servi comme ça et ça m'a toujours beaucoup touché.
00:22:51 Moi, ce qui me frappe, c'est que ça marche, même ça cartonne, ce que vous faites.
00:22:55 Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, c'est un atout ?
00:22:56 Parce qu'on le voit bien, c'est un atout.
00:22:58 Vous vous développez, vous en créez d'autres.
00:22:59 On voit plein d'enseignes qui ferment.
00:23:01 Pourquoi est-ce que ça marche mieux de recruter des personnes handicapées, des personnes
00:23:05 trisomiques ? Pourquoi c'est un plus ?
00:23:07 - Je pense que d'abord, ça répond à une attente.
00:23:09 Il y a toute la communauté du handicap qui s'est mobilisée autour de ce projet parce
00:23:13 que ce sont les premiers prescripteurs, à commencer par les parents et par les équipiers,
00:23:21 eux-mêmes concernés, qui postulent et qui disent "je veux montrer que j'existe".
00:23:25 Et ça se passe par le travail dans le monde économique.
00:23:29 Ensuite, ça fonctionne parce qu'on a voulu avoir une approche très entrepreneuriale
00:23:35 avec l'envie de faire envie.
00:23:37 On n'est pas là pour être dans la compassion dans le mauvais sens du terme.
00:23:42 On n'est pas là pour faire la charité dans le mauvais sens du terme.
00:23:44 On est là pour apporter un produit qui est bon.
00:23:47 C'est nos équipiers qui cuisinent, mais ce sont des recettes qui sont élaborées par
00:23:50 Thierry Marx.
00:23:51 La décoration s'est faite par Sarah Lavoine.
00:23:53 Donc, on cherche le meilleur avec les meilleurs emplacements parce qu'ils méritent le meilleur.
00:23:57 - Et vos entreprises sont rentables, Luciane ?
00:24:00 Vous ne perdez pas d'argent ?
00:24:01 - C'est ça qui est génial.
00:24:02 - Il faut le dire.
00:24:03 - Jusqu'à ce que vous créez vos restaurants, j'avais l'impression que c'était réservé
00:24:08 un peu au domaine associatif.
00:24:10 Et en fait, vous faites la démonstration que dans l'économie de marché, dans le
00:24:13 business d'aujourd'hui, ça marche.
00:24:15 C'est intéressant même économiquement.
00:24:16 - Nous, dans nos entreprises, on a ce qu'on appelle le TRH, le taux de richesse humaine.
00:24:20 C'est un petit clin d'œil par rapport à toutes ces boîtes qui sont driveées par
00:24:23 le TRI et la recherche de rentabilité.
00:24:25 - Le taux de rendement ?
00:24:26 - Le taux de rendement interne, c'est le taux de richesse humaine.
00:24:29 Le taux de richesse humaine est de 65 %.
00:24:31 C'est-à-dire que c'est la part de collaborateurs en situation de handicap par rapport à l'effectif
00:24:35 global. 65 % dans nos restaurants.
00:24:37 Autant vous dire que c'est compliqué d'être aussi rentable qu'une chaîne comme Starbucks
00:24:43 ou McDo.
00:24:44 Ça, ça ne va pas être possible.
00:24:46 - Ce n'est pas le but.
00:24:47 - Ce n'est pas le but.
00:24:48 Et puis, on a lancé une gamme de café.
00:24:51 On lance des produits.
00:24:53 On lance du thé.
00:24:54 On a un thé joyeux qui est délicieux.
00:24:55 Et ça, j'ai tout ça dans mes poches.
00:24:57 Parce que l'avantage, c'est que les gens qui, le matin, se lèvent, boivent un petit
00:25:02 café joyeux, ils savent que 100 % de ce petit geste tout simple contribue intégralement
00:25:09 au recrutement et à l'ouverture de futurs restaurants.
00:25:12 Ça contribue à la rentabilité.
00:25:14 Et finalement, c'est possible.
00:25:17 Il suffit juste un peu d'ouvrir le champ des diversifications.
00:25:21 - Un dernier mot, Frédéric Nolot ?
00:25:23 - Il y a une forme de réussite.
00:25:25 Il y a celle de la rentabilité.
00:25:26 Et puis, une deuxième forme de réussite, c'est de servir d'exemple aux autres.
00:25:28 Est-ce que des gens s'inspirent de vous, viennent voir ce que vous faites et reprennent
00:25:31 sous une autre forme pour un autre commerce ?
00:25:34 - Oui, c'est vraiment très important.
00:25:35 Et merci pour la question.
00:25:36 Parce que nous, avec nos 150, peut-être bientôt 200 équipiers, qu'est-ce que ça représente
00:25:41 par rapport aux 700 000 personnes dont on parlait avec Laurence ?
00:25:43 Là où on va avoir de l'impact, c'est effectivement en encourageant des entreprises à aller
00:25:48 de l'avant.
00:25:49 Il y a énormément de boîtes.
00:25:50 Il y a Accor qui s'y met.
00:25:52 Il y a Nespresso qui fait un partenariat, une collaboration avec Joyeux dans le but
00:25:58 justement de sensibiliser leurs collaborateurs, de recruter des équipes.
00:26:02 On a une collaboration avec JC2, toutes ces belles entreprises en France ou en Europe
00:26:07 qui se disent finalement c'est l'affaire de tous.
00:26:10 - Et Canal+ ! Vous avez ouvert ce matin un comptoir dans les locaux de Canal+ !
00:26:14 - On a inauguré justement le café Joyeux à Canal+ !
00:26:18 - Très bien !
00:26:19 - Et il y a combien d'équipiers qui travaillent là-bas ?
00:26:21 - Du coup, je crois qu'il y en a 4 ou 5 équipiers qui vont y travailler.
00:26:26 - Et c'est le premier comptoir dans une grande entreprise ?
00:26:28 - Oui, alors on a déjà un café Joyeux dans une entreprise.
00:26:30 Là, c'est le premier mode comptoir, c'est-à-dire plus réduit.
00:26:32 Et c'est une prestation de sucré.
00:26:34 Tout est fait maison et il y a un servi avec le cœur.
00:26:38 - Bah évidemment !
00:26:39 - Alors c'est bon, beau, vrai !
00:26:40 - Ah bah génial ! Avec le cœur et le sourire !
00:26:42 - Bravo !
00:26:43 - Merci beaucoup Yann Bucay ! Merci Anne-France !
00:26:45 - Merci !
00:26:46 - Café Joyeux, servi avec le cœur !
00:26:47 - Je ne sais pas, quand vous voyez une de ces enseignes, vous foncez, vous entrez.
00:26:51 Et on est très heureux de vous avoir reçu.
00:26:52 Merci beaucoup Yann !
00:26:53 - Merci Laura, merci pour l'accueil !
00:26:54 - On fait une petite pause.
00:26:55 Vous voyez vraiment, vous pouvez compter sur nous.
00:26:56 Merci Anne-France !
00:26:57 Une pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews.
00:26:59 A tout de suite !
00:27:00 17h32, on est un peu en retard.
00:27:04 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guélin.
00:27:07 - Bruno Le Maire veut aligner la durée d'indemnisation des plus de 55 ans sur celle des autres chômeurs.
00:27:15 Selon le ministre de l'Économie, c'est une des mesures à prendre pour atteindre le plein emploi.
00:27:19 Bruno Le Maire a évoqué une indemnisation de 27 mois pour les plus de 55 ans
00:27:24 contre 18 mois pour les chômeurs plus jeunes.
00:27:26 Aux Pays-Bas, après la victoire de l'extrême droite aux élections législatives,
00:27:30 le dirigeant Gert Wilders doit désormais convaincre ses rivaux de former une coalition.
00:27:35 Son parti a remporté 37 des 150 sièges au Parlement, plus du double que lors du scrutin de 2021.
00:27:41 Cette victoire inattendue ne lui assure pas un poste de Premier ministre.
00:27:45 L'Organisation mondiale de la santé s'inquiète d'une hausse des maladies respiratoires en Chine.
00:27:50 L'OMS demande à la population chinoise de prendre des mesures de protection.
00:27:54 Les autorités chinoises attribuent cette augmentation des maladies respiratoires
00:27:58 à la levée des restrictions liées au Covid-19 ainsi qu'à la circulation d'agents pathogènes connus.
00:28:03 - Merci beaucoup Simon Guélin pour le rappel des titres de l'actualité.
00:28:06 On a été rejoindre en punchline par Yael Meloul, porte-parole de l'association Parole de Femmes.
00:28:12 C'est bien cela ? - Oui, porte-parole.
00:28:14 - Vous étiez déjà, bonsoir, revenu il y a quelques jours chez nous pour dire attention
00:28:17 à ce qui s'est passé en Israël le 7 octobre.
00:28:19 C'était une attaque en règle contre des femmes.
00:28:21 C'était des féminicides dont il s'agissait.
00:28:24 Vous avez fait une pétition qui a été signée par de nombreuses personnes.
00:28:27 On va juste voir d'abord les explications de Michael Dos Santos
00:28:30 sur cette violence très spécifique qui s'est déchaînée contre les femmes
00:28:33 et puis je vous passe la parole ensuite.
00:28:35 Un corps dénudé à l'arrière d'un pick-up, des terroristes qui l'exhibent comme un trophée.
00:28:41 Cette victime du Hamas est Shani Louk, l'une des femmes probablement agressées sexuellement
00:28:46 lors des attaques du 7 octobre dernier.
00:28:48 Comme elle, elles sont nombreuses à apparaître sur des vidéos.
00:28:52 Nues, sans sous-vêtements, jambes écartées, parfois mutilées.
00:28:56 Témoignages de survivants et de secouristes, photos, indices ADN.
00:29:00 La police israélienne utilise tous les moyens pour les identifier.
00:29:06 L'enquête consiste dans un premier temps à interroger ici en Israël les terroristes du Hamas.
00:29:11 On inclut également l'analyse des GoPros, des caméras de vidéosurveillance,
00:29:15 des autres caméras comme celles des voitures.
00:29:18 Dans l'une de ces vidéos, figurait Nahama Levy, une militante israélienne violée par le Hamas
00:29:26 selon l'ambassadeur israélien à l'ONU.
00:29:32 Sur cette image, on voit Nahama Levy traîner hors du coffre d'une voiture par les terroristes du Hamas.
00:29:37 Elle porte un survêtement taché de sang à l'arrière.
00:29:45 Une enquête difficile pour la police israélienne qui pourrait prendre plusieurs mois,
00:29:51 sans compter que la grande majorité des victimes ne pourront témoigner,
00:29:55 tuées par le Hamas, parfois même au moment des agressions.
00:29:59 - Voilà pour ces images éprouvantes, Yael, mais Loulou, vous voulez qu'on reconnaisse que c'était des féminicides, c'est bien ça ?
00:30:05 - Absolument, nous avons lancé avec Olivia Kattan, qui est donc la présidente de Parole de Femmes,
00:30:10 un appel, une pétition pour la reconnaissance des viols et des féminicides de masse
00:30:17 qui ont été commis le 7 octobre par le Hamas en Israël.
00:30:20 C'est-à-dire que nous soulignons la spécificité des violences, des violences sexuelles, des tortures, des viols,
00:30:28 il y a des femmes qui ont été brûlées vives, il y a des femmes qui ont été torturées,
00:30:33 il y a des femmes qui ont été éventrées.
00:30:35 Il y a vraiment une volonté délibérée de toucher au maximum les femmes, les filles, les femmes âgées, les petites filles.
00:30:46 On a même retrouvé un guide qui a été délivré par le Hamas à l'attention de ce qu'ils appellent leurs combattants, un guide de viol.
00:30:54 Donc il y avait vraiment cette volonté de toucher à l'humanité du peuple juif.
00:30:59 Quand on touche aux femmes, on touche à l'humanité d'un peuple.
00:31:02 Donc c'est précisément cette volonté que nous voulons dénoncer avec cet appel.
00:31:10 Est-ce que vous êtes entendue ?
00:31:11 Est-ce que, en dehors des signatures que vous avez recueillies,
00:31:14 est-ce que vous avez reçu le soutien des grandes associations féministes qui se sont évidemment manifestées ?
00:31:20 Alors Laurence, déjà, vous voyez l'ironie dans ce que je dis.
00:31:23 Alors déjà, avant tout, je voulais vous remercier, Laurence, de m'inviter une deuxième fois à évoquer cette pétition,
00:31:31 parce que vous l'aurez notée comme nous, que vous êtes la seule à nous permettre de nous exprimer sur ce sujet.
00:31:39 Et on le fera aussi souvent que nécessaire.
00:31:41 Je souhaitais aussi remercier chaleureusement Jean-Sébastien Ferjou,
00:31:46 qui pour la deuxième fois publie la tribune écrite par, bouleversante, que j'invite tout le monde à lire,
00:31:53 la tribune écrite par Olivia Catan, la présidente de Parole de Femmes,
00:31:57 qui explique pourquoi nous ne marcherons pas la journée du 25 novembre, mais on en parlera plus tard.
00:32:03 La journée des droits de la femme.
00:32:04 Ensuite de mon intervention chez vous, Laurence, il y a eu un véritable engouement pour notre pétition,
00:32:12 puisque à l'heure où je vous parle, il me semble qu'on a atteint 20 000 signatures, ce qui est important.
00:32:21 Les dernières signataires que nous avons aussi, c'est Julie Gaillet,
00:32:26 il y a Émilie Moiti qui est l'ancienne vice-présidente de la CNESET,
00:32:32 il y a Anna Assoulin qui est la présidente de l'association Les Guerrières de la Paix,
00:32:35 il y a l'avocate Rachel Florpardot.
00:32:38 On a réussi tout de même à rassembler un certain nombre de personnalités,
00:32:43 mais il manque encore aujourd'hui les principales associations féministes.
00:32:52 Il est vrai qu'ensuite de mon intervention, la Fondation des Femmes a fait un tweet
00:32:59 pour dénoncer les massacres qui ont été commis le 7 octobre.
00:33:03 Mais qu'est-ce qui les dérange ? Qu'est-ce qui les dérange et elles, mes loules ?
00:33:06 Ce qui les dérange, c'est ce que je disais déjà la dernière fois,
00:33:11 c'est qu'il s'agit de Juives. Je ne vois pas d'autre explication.
00:33:17 Parce que si ce même massacre avait eu lieu dans un autre pays,
00:33:25 je ne sais pas, admettons, on va dire Londres,
00:33:28 est-ce qu'il y aurait eu autant de réticences à les dénoncer ?
00:33:33 J'en suis pas certaine. Ça tient aussi à la personnalité des agresseurs,
00:33:39 puisqu'aujourd'hui, pour certaines, ces agresseurs-là sont des combattants de la liberté,
00:33:45 sont des résistants. Vous savez, Laurent, ça me fait penser aussi,
00:33:49 vous devez vous en souvenir tous ici, au viol de masse qui avait été commis à Cologne en 2016.
00:33:55 Après l'arrivée de migrants.
00:33:57 Absolument, absolument.
00:33:59 Eh bien, je crois que nous avions été deux féministes à faire une tribune pour les dénoncer.
00:34:05 Ma sœur de combat, Lisbeth et moi.
00:34:08 On s'est écrits, à l'époque, des salves d'insultes.
00:34:12 Je voudrais, si vous permettez, Laurent, se terminer sur les silences de ces associations
00:34:19 qui, il faut bien le dire, sont extrêmement douloureuses à supporter.
00:34:25 Ça fait mal. Il faut dire les choses. Ça fait mal. Ce silence fait mal.
00:34:32 Qu'est-ce qu'il veut dire, ce silence ?
00:34:35 Vous le savez, ce que ça veut dire.
00:34:37 Qu'elles nous le disent, qu'est-ce qu'il veut dire ?
00:34:41 On veut savoir.
00:34:43 C'est ça qui est terrible. C'est qu'en fait, c'est uniquement parce que ce sont des femmes juives.
00:34:48 Oui.
00:34:49 C'est ça le problème.
00:34:50 Oui, et j'irais même plus loin. C'est comme si toutes ces femmes que ces barbares ont violées,
00:34:56 torturées, éventrées, brûlées vives parce que juives n'étaient rien d'autre qu'un point de détail de l'histoire.
00:35:08 C'est ça, ce que ça veut dire.
00:35:10 Ça va plus loin que ça.
00:35:11 Il y a un point commun entre le silence assourdissant des associations féministes vis-à-vis des femmes iraniennes
00:35:18 et vis-à-vis des victimes israéliennes.
00:35:21 Les bourreaux sont des musulmans.
00:35:23 Et pour une partie de la gauche, de l'extrême gauche, quand vous êtes musulman, vous êtes forcément du côté des victimes.
00:35:29 Vous êtes une victime de l'histoire.
00:35:31 Vous avez remplacé le prolétaire dans l'imaginaire de gauche.
00:35:33 Et donc, on ne les condamne pas parce que ce serait faire le jeu de l'extrême droite, vieille rhétorique.
00:35:39 C'est-à-dire que la litanie d'horreur que vous venez d'énumérer, elle se prolonge par une autre horreur.
00:35:44 C'est qu'une victime se juge d'après son origine et un bourreau se juge d'après son origine.
00:35:49 Non pas selon les règles de l'universalisme, mais selon son origine ethnique.
00:35:53 Je vais être un peu plus brutal.
00:35:54 J'ai signé ce texte.
00:35:55 Pardonnez-moi.
00:35:56 20 000 signatures, c'est dérisoire par rapport à cette cause qui devrait rassembler 99,9 % de la population française
00:36:05 et toutes les associations féministes, au garde-à-vous, parce que c'est une cause indiscutable,
00:36:10 mais qui est discutée pour des motifs qui sont absolument indignes et ignominieux.
00:36:15 Donc j'espère qu'à force de leur répéter, ça va finir par leur rentrer dans les oreilles et qu'ils vont signer votre pétition.
00:36:20 Mais là, elles se sont déshonorées à jamais.
00:36:23 Elles ont eu une chance un tout petit peu de récupérer un tout petit bout de leur honneur, mais ce qui se passe est honteux.
00:36:28 Alors Yael Melouli et ensuite Céline.
00:36:30 Je vais aller même plus loin.
00:36:32 En fait, elles sont aujourd'hui, elles sont pour moi, sorties du champ de l'humanité.
00:36:38 Absolument.
00:36:39 Parce que c'est de cela dont on parle.
00:36:41 On parle d'humanité.
00:36:43 Et quiconque aujourd'hui se taie sur ces massacres qui ont été commis sur ces femmes en Israël,
00:36:53 a menti en réalité sur son féminisme.
00:36:57 Et quiconque les excuse ou les justifie, en est complice.
00:37:03 Céline Pinard.
00:37:06 Moi, je trouve ça particulièrement atroce parce que dans le même temps,
00:37:09 vous avez une utilisation à but de rentabilité électorale de la question de la culture du viol.
00:37:16 Et on l'a vu sur un échange de tweets absolument choquant.
00:37:20 Comme d'habitude, c'est Sandrine Rousseau qui a ouvert la voie.
00:37:25 J'avais prévenu.
00:37:26 Tout à fait.
00:37:27 Alors, juste, Sandrine Rousseau a signé notre appel.
00:37:29 Oui, mais il y a un vrai problème.
00:37:30 C'est-à-dire que quand, je crois que c'était Brice Couturier, a fait un tweet en expliquant
00:37:36 que ce que faisait le Hamas aux femmes était juste une horreur,
00:37:39 est témoigné d'une culture du viol qui était rattachée en fait à une certaine idéologie.
00:37:45 Et ce que Sandrine Rousseau a fait, c'est qu'elle a expliqué que si on reconnaissait que c'était nié,
00:37:50 que la culture du viol, c'était la culture du mal.
00:37:53 Donc elle mettait en équivalence, par exemple, la France et le Hamas.
00:38:00 Et quand on lui a répondu en lui disant, mais vous savez, dans les pays occidentaux,
00:38:05 le viol est condamné, faire ça aux femmes, c'est jugé comme étant une horreur.
00:38:08 Elle n'avait aucune réponse, mais elle est quand même restée sur cette ligne-là.
00:38:12 Et ça, c'est une atrocité, c'est un déni insupportable.
00:38:15 Un dernier mot, Éric, on va y revenir tout à l'heure.
00:38:17 On écoutera Muriel Robard.
00:38:18 Attaquer une femme, c'est, bon, attaquer une part fort d'humanité,
00:38:21 mais c'est aussi, me semble-t-il, dans la tête des barbares du Hamas qui veulent la destruction d'Israël,
00:38:26 c'est aussi s'attaquer à une femme qui va faire des enfants,
00:38:29 et qui va faire des enfants juifs israéliens dans un pays que le Hamas veut détruire.
00:38:34 D'autant que la religion juive se transmet par la mer.
00:38:37 Donc à mon avis, je ne vais pas faire une psychologie de bas étage
00:38:40 et imaginer qu'il y a une dimension intellectuelle au pogrom que le Hamas a commis,
00:38:45 mais je pense que s'attaquer à des femmes juives dans les kibbutz pour les gens du Hamas,
00:38:51 c'est aussi une façon, croit-il, peut-être, d'empêcher que des femmes israéliennes portent des enfants pour...
00:39:00 Mais oui, mais c'est important de le dire, parce qu'à mon avis, il y a ce symbole.
00:39:04 Vous avez raison. Il faut tirer tous les fils.
00:39:06 Sinon la barbarie n'aurait pas été telle envers les femmes juives israéliennes.
00:39:09 Il y a aussi touché à la question de l'honneur.
00:39:11 C'est-à-dire que nous, on ne fonctionne plus du tout comme ça.
00:39:14 C'est quelque chose qu'on a abandonné.
00:39:16 Mais la question de l'honneur des femmes, vous n'êtes pas un homme si vous ne pouvez pas,
00:39:21 j'allais dire, protéger l'honneur de votre femme.
00:39:23 Comme nous, on est dans des sociétés d'égalité, ces questions-là ont disparu.
00:39:27 Dans d'autres sociétés, elles sont essentielles.
00:39:29 On va revenir évidemment là-dessus avec vous, Yael Meloul.
00:39:33 On entendra Muriel Robyn, parce qu'elle a fait une vidéo extrêmement forte,
00:39:36 qu'on va écouter dans un instant.
00:39:38 Mais avant, j'aimerais qu'on rejoigne à Crépole, dans la Drôme,
00:39:41 parce qu'il s'est passé un drame, vous le savez, le week-end dernier,
00:39:44 avec la mort de ce jeune Thomas et la blessure de nombreux de ses amis.
00:39:48 Nos équipes qui sont sur place, Mathieu Devesse et Sacha Robyn,
00:39:51 bonsoir à tous les deux.
00:39:53 On sait évidemment que vous avez pu vous entretenir avec un proche de la famille de Thomas.
00:39:58 On imagine l'émotion de ses proches, cinq jours après le drame, Thomas.
00:40:07 Tout à fait, Laurence. C'est un témoignage bouleversant que nous avons recueilli aujourd'hui avec Sacha Robyn.
00:40:12 Celui de Benjamin, un proche de la famille de Thomas.
00:40:15 Il nous dit les connaître depuis plus de dix ans.
00:40:18 Alors forcément, c'est la voix nouée par l'émotion que Benjamin parle de Thomas comme d'un nounours.
00:40:23 Ce sont ses mots. Un garçon souriant et sympathique.
00:40:27 Le dernier d'une fratrie de trois enfants.
00:40:30 Un adolescent sans histoire, avec un grand sourire et un petit air nonchalant.
00:40:33 Il avait, nous dit-il, l'insouciance de ses 16 ans.
00:40:36 Alors quand Benjamin a appris la mort de Thomas, il ne s'est pas senti capable, nous dit-il, d'appeler la famille.
00:40:42 Il nous dit "J'ai seulement pu leur envoyer un SMS pour transmettre mes condoléances, leur apporter mon soutien".
00:40:48 Cette famille, la famille de Thomas, il la décrit "soudée".
00:40:51 Une famille de travailleurs qui a le cœur sur la main.
00:40:54 Des gens simples, finalement, qui inspirent la confiance et la bonhomie.
00:40:58 D'ailleurs, Thomas n'hésitait pas, nous dit-il, à mettre la main à la pâte pour aider ses parents qui tiennent un restaurant.
00:41:03 Benjamin se souvient aussi de Thomas, ce jeune garçon qui faisait ses devoirs dans le restaurant de ses parents.
00:41:09 Alors aujourd'hui, cinq jours après le drame, ce proche de la famille ne cache pas son inquiétude.
00:41:14 Une inquiétude, finalement, partagée par la grande majorité des habitants que nous avons rencontrés ici dans la Drôme.
00:41:20 Celle de laisser sortir leurs enfants.
00:41:22 Certains nous disent avoir peur, tout simplement, de ne pas les voir rentrer le soir.
00:41:27 Je vous propose donc d'écouter Benjamin, ce proche de la famille de Thomas, qui est aussi le père de deux filles de 8 et 11 ans.
00:41:35 "Comment on va laisser sortir nos jeunes demain ? Même dans nos campagnes.
00:41:39 Moi, par exemple, je vous disais tout à l'heure, à Crépole, on aurait laissé nos enfants, mais les yeux tranquilles.
00:41:44 Les yeux fermés, on aurait laissé partir nos enfants au bal sans aucune crainte.
00:41:49 Tous les collègues que je vois dans nos campagnes, vous voyez, on est vraiment dans des petits secteurs très rurals ou très ruraux.
00:41:55 Et sincèrement, on n'aurait pas imaginé une seconde que des faits comme ceux-ci puissent se dérouler.
00:42:02 C'est vraiment, je pense, qui a un peu choqué la violence des actes par rapport à leur...
00:42:07 Effectivement, en eux-mêmes, mais même par rapport à la situation géographique de la Seine."
00:42:12 Les hommages se multiplient dans le département.
00:42:16 Un moment de recueillement est organisé sous forme de veillée, ici, ce soir, à l'église de Crépole, avant les obsèques de Thomas.
00:42:23 Elles sont prévues demain.
00:42:25 Merci beaucoup, Mathieu Devese et Sacha Robin.
00:42:27 Sur place à Crépole, Eric Nolot, on est dans une vraie problématique, avec des gens dans les campagnes qui sont à l'espoir émus et en colère.
00:42:33 Et un véritable raid qui a été mené contre ces jeunes.
00:42:36 Oui, vous utilisez le mot "raid".
00:42:38 Ça fait suite à notre précédent débat.
00:42:40 Il faut nommer les choses.
00:42:41 Ce qui s'est passé dans le Sud-Israël est un féminicide.
00:42:43 Ce qui s'est passé à Crépole n'est pas une rixe, comme la plupart des médias ont qualifié cet assassinat.
00:42:49 Et il y a encore des gens dans un état très grave.
00:42:51 En réalité, c'est la double peine, puisque des gens dans un environnement assez tranquille disent qu'ils ne veulent plus laisser tomber nos gosses.
00:42:57 Et on leur explique que c'est une rixe.
00:42:59 Je ne savais pas qu'en France, les rixes se réglaient par le GIGN.
00:43:02 Il n'y a quand même quelque chose qui ne va pas dans cette histoire.
00:43:05 C'est la double peine qu'on leur inflige.
00:43:07 On refuse de mettre les mots sur ce qui s'est passé.
00:43:09 On ne peut rien faire d'autre.
00:43:11 J'attends que les motivations de cette attaque soient éclaircies.
00:43:14 Il y a un motif raciste qui est, pour l'instant, avancé, qui n'est pas confirmé.
00:43:18 J'attends les résultats de l'enquête.
00:43:20 C'est l'enquête qui a été lancée par les journalistes qui étaient sur place tout de suite.
00:43:22 Et par les témoins, surtout.
00:43:24 Je ne veux pas m'engager plus avant.
00:43:26 J'attends les résultats de l'enquête.
00:43:28 Je trouve que c'est assez troublant.
00:43:30 Et c'est d'autant plus troublant que tout ça a été balayé, mis sous le tapis.
00:43:33 C'est une rixe.
00:43:34 Vous savez, comme il y en a tellement à la fin des balles de village.
00:43:36 Non, on est très loin de ça.
00:43:38 Je suis d'accord avec ce que dit Éric Nolot.
00:43:40 C'est un peu le bal des tartufes, mais c'est tragique, c'est pathétique.
00:43:44 Il y a 10 interpellations, dont l'auteur des coups mortels.
00:43:46 Exactement.
00:43:47 Vous avez plein de gens qui vous disent "mais oui, c'est une rixe".
00:43:49 On envoie quand même 50 gendarmes du GIGN.
00:43:52 Éric Nolot l'a rappelé.
00:43:54 Ça, c'est une décision du gouvernement.
00:43:56 C'est le ministre de l'Intérieur qui valide l'envoi de ces gendarmes.
00:43:59 Parce qu'il voit, il sait très bien que l'affaire va prendre des proportions énormes.
00:44:04 Deuxièmement, certains disent qu'il n'y a pas de préméditation.
00:44:06 Alors que pourtant, ils sont mis en cause pour...
00:44:08 Le qualificatif, c'est en bande organisée.
00:44:11 Ça sous-entend quand même qu'il y a une préméditation.
00:44:13 Et j'ajoute simplement un détail qui pour moi n'en est pas un.
00:44:16 S'il n'y avait pas de préméditation,
00:44:18 personne ne se balade normalement avec un couteau, avec une lame de 23 cm.
00:44:23 Et tout le monde dit qu'il n'y a pas de dimension raciste.
00:44:27 Mais objectivement, les seules choses qui fuitent de la part des témoins,
00:44:30 c'est qu'ils ont traité ceux qu'ils ont attaqués de sales blancs.
00:44:34 Il n'y avait que des motifs de racisme anti-blanc.
00:44:37 Donc honnêtement, tout est absolument pathétique.
00:44:39 Puisqu'en fait, la réalité saute aux yeux sur tous les éléments pour l'instant.
00:44:43 Mais personne ne l'a dit.
00:44:44 Il en manque encore certains.
00:44:45 Et certains continuent de refuser de voir la réalité en famille.
00:44:49 Éric Revelle et Céline Pinard.
00:44:50 Écoutez, il suffit de visionner sur le site du Dauphiné Libéré
00:44:55 certaines vidéos qui ont été mises en ligne.
00:44:56 Alors, il faut imaginer que le Dauphiné Libéré,
00:44:58 qui est un journal, le journal,
00:45:00 il y en a d'autres respectables de cette région-là,
00:45:02 qui est un grand quotidien régional,
00:45:04 il met en ligne des vidéos où on entend des gens
00:45:07 qui étaient dans cette salle des fêtes, des jeunes,
00:45:09 qui disent "j'ai entendu l'un des types dire on va planter du blanc".
00:45:12 Bon, alors on peut leur raconter ce qu'on veut,
00:45:14 sauf à imaginer que tout ça sont des fake news.
00:45:17 Et alors, si vous voulez, ce qui est quand même très troublant maintenant,
00:45:21 il y avait des témoignages qui le montraient aussi,
00:45:22 et personne ne doit le souhaiter.
00:45:24 C'est que quand vous avez le sentiment que la justice ne fait plus son œuvre,
00:45:27 le risque qu'on a, on n'en est évidemment pas encore là,
00:45:30 mais il y a quelques indices que je vais rappeler,
00:45:32 c'est de se faire justice soi-même.
00:45:34 Et il y a des gens qui disaient...
00:45:35 Et quelques indices qui nous montrent quand même
00:45:37 que la société française est sur une drôle de pente glissante,
00:45:39 c'est le nombre de personnes, par exemple,
00:45:41 qui s'inscrivent dans les stands de tir,
00:45:43 le nombre de personnes qui passent des permis de chasser,
00:45:45 le nombre des personnes qui se quittent des armes.
00:45:47 Et je vais même dire que l'État doit en être conscient,
00:45:50 parce qu'il y a quasiment un an, jour pour jour,
00:45:53 c'était en décembre 2022, vous vous souvenez,
00:45:55 l'État avait demandé que tous ceux qui avaient des armes
00:45:58 les déposent dans des gendarmeries et dans des...
00:46:00 - Pour les déclarer.
00:46:02 - Et l'État avait récupéré 150 000 armes.
00:46:04 On ne m'a jamais expliqué pourquoi l'État souhaitait faire ça.
00:46:07 - Vous avez fait ce grand moment d'appellation.
00:46:09 - Passons sur une pente glissante.
00:46:11 - Céline, il nous reste peu de temps,
00:46:13 mais j'aimerais avoir votre avis sur Crépol.
00:46:15 - En fait, les gens, eux, ils ont parfaitement entendu
00:46:17 planter du blanc.
00:46:19 Et aujourd'hui, la peur qu'ils ont...
00:46:21 Alors, c'est pas la même chose qui s'est passée,
00:46:23 mais pour eux, on est venu tuer parce qu'ils étaient blancs.
00:46:25 Et il se trouve qu'ils ont été marqués par le 7 octobre,
00:46:27 on a tué des gens parce qu'ils étaient juifs.
00:46:29 Et le sentiment qu'ils ont, c'est qu'il y a une idéologie
00:46:32 derrière tout ça extrêmement malsaine,
00:46:35 et que cette idéologie, elle amène à une forme
00:46:38 d'éclatement de la société, à une haine communautariste
00:46:41 dont ils sont victimes, et que le gouvernement refuse de voir,
00:46:45 ce qui, en fait, provoque tous les amalgames.
00:46:48 C'est-à-dire qu'après, la crainte, c'est que vous allez
00:46:51 avoir une tête de jeune de cité, tout le monde va vous regarder
00:46:54 en mode "mais est-ce que lui, il a un couteau de 23 cm ?"
00:46:57 Et je pensais juste aux gamins, par exemple,
00:47:00 qui ont une adresse à la monnaie.
00:47:02 Quand ils vont envoyer un CV, ils sont peut-être même pas convoqués,
00:47:04 parce que l'employeur va se dire "si je l'embauche pas,
00:47:07 si je l'embauche pas, si est-ce qu'il revient, il y en a 10 personnes pour me planter."
00:47:10 - Oui, mais ils seront aussi pénalisés.
00:47:12 - C'est n'importe quoi. Il vaut mieux agir et affronter la réalité
00:47:16 que laisser ces amalgames et cette violence se dérouler.
00:47:19 - On va faire une petite pause. Tout à l'heure à 18h30,
00:47:21 notre investisseur Agiordan Bardella, sur CNews et sur Europe 1,
00:47:24 reviendra notamment sur ce qui s'est passé à Crépol.
00:47:26 Mais d'abord, une petite pause, le temps de se retrouver dans Punchline.
00:47:29 À tout de suite.
00:47:30 [Générique]
00:47:35 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:37 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:40 Peut-on faire confiance au Hamas, une organisation terroriste
00:47:43 qui n'a pas hésité à massacrer plus de 1 400 personnes le 7 octobre dernier ?
00:47:48 Nous aurons la réponse demain à 15h, heure française,
00:47:51 puisque c'est à ce moment-là que la libération de certains otages
00:47:54 devrait normalement commencer.
00:47:56 Pour autant, soyons prudents. On ne peut pas faire confiance à des barbares
00:48:00 qui jouent avec un cynisme total sur le désarroi des familles
00:48:03 et le traumatisme de ceux qui sont dans leurs griffes depuis 48 jours.
00:48:06 Eux, ils aiment la mort, nous, nous chérissons la vie.
00:48:09 Il faut que cette négociation aboutisse et que soient libérées ces 50 femmes et enfants.
00:48:13 Il faut que cette drève humanitaire soit respectée.
00:48:16 Mais il ne faut pas manier autre chose que la force avec les terroristes,
00:48:20 la force de la part de l'État d'Israël qui mène, faut-il le rappeler,
00:48:23 une lutte existentielle pour sa survie,
00:48:26 la force dans la réponse de nos démocraties face à la montée de l'antisémitisme,
00:48:30 la force de notre colère aussi face à l'absence de réaction des associations féministes
00:48:35 après que des centaines de femmes aient été violées, torturées,
00:48:38 kidnappées ou brûlées vives le 7 octobre.
00:48:41 Visiblement, le fait que ces femmes-là aient été juives leur pose un problème.
00:48:45 Nous le savons, hélas, trop bien, il y a de bonnes et de mauvaises victimes.
00:48:49 Honte à ces féministes de Pakotie qui déshonorent leur cause.
00:48:52 Elles défileront sans nous le 25 novembre, en cette journée des droits de la femme.
00:48:57 Nos combats valent mieux que leur silence et leur soumission.
00:49:00 On en débat ce soir dans punchline.
00:49:03 Il est 18h01, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
00:49:17 D'abord le rappel des titres de l'actualité.
00:49:19 85 élèves ont été définitivement exclus de leur établissement scolaire
00:49:23 pour avoir perturbé l'hommage à Dominique Bernard,
00:49:26 enseignant tué le 13 octobre devant son établissement scolaire à Arras.
00:49:30 Une information communiquée ce soir par le ministère de l'Éducation nationale.
00:49:33 Près de 500 incidents avaient été relevés lors de cet hommage.
00:49:37 Un supporter de l'Olympique de Marseille est condamné à 4 mois de prison avec sursis
00:49:41 et une interdiction de stade, une sanction qui intervient près d'un mois
00:49:44 après l'attaque du bus de l'Olympique lyonnais.
00:49:47 L'entraîneur de Lyon, Fabio Grosso, a été sérieusement blessé au haut visage le 29 octobre dernier.
00:49:53 Bruno Le Maire veut aligner la durée d'indemnisation des plus de 55 ans sur celle des autres chômeurs.
00:49:59 Selon le ministre de l'Économie, c'est l'une des mesures à prendre pour atteindre le plein emploi.
00:50:03 Bruno Le Maire a évoqué une indemnisation de 27 mois pour les plus de 55 ans
00:50:07 contre 18 mois pour les chômeurs les plus jeunes.
00:50:10 Enfin, un 48e jour de détention pour les 240 otages détenus par l'organisation terroriste
00:50:16 du Hamas dans la banque de Gaza, parmi eux des bébés, des jeunes femmes, des personnes âgées
00:50:21 ou des personnes malades qui nécessitent des traitements lourds.
00:50:24 Nous rappelons tous les jours sur ces antennes leurs noms, nous vous montrons leurs visages.
00:50:30 Ils sont français pour 8 d'entre eux.
00:50:32 Ils se nomment Elia, Ofer, Sarah et Tan, il a 12 ans, Mia, Orion, Oad, Erez qui a aussi 12 ans.
00:50:39 Nous pensons à tous ces otages ce soir, à leur famille et nous espérons leur libération prochaine.
00:50:44 Voilà, il est 18h02 et quelques secondes, on se retrouve sur le plateau avec nos invités.
00:50:49 Eric Nolot est là, bonsoir Eric. - Bonsoir Laurence.
00:50:51 - Louis de Ragnel de Repin. - Bonsoir Laurence.
00:50:53 - Elie Chouraki nous a rejoint, bonsoir Elie. - Bonsoir.
00:50:55 - Ravie de vous accueillir, réalisateur et scénariste.
00:50:57 Yael Meloul, porte-parole de l'association Parole de Femmes, on va parler évidemment de la situation des femmes.
00:51:02 Céline Pina, qui est politologue et journaliste à Causeur et Eric Revelle qui est journaliste.
00:51:07 Si vous le permettez, on va tout de suite prendre la direction d'Israël
00:51:10 puisque désormais l'annonce de cette trêve a été confirmée par le gouvernement israélien,
00:51:14 Thibault Marcheteau, Fabrice Elsner, vous êtes à Tel Aviv.
00:51:17 Il y a deux phases en fait, d'abord la trêve militaire et ensuite la libération des otages dans l'après-midi, c'est bien cela ?
00:51:25 - Absolument, Laurence, vous l'avez dit, c'est arrivé au milieu de l'après-midi ici en Israël,
00:51:32 cette annonce qui a été faite dans un premier temps par le Qatar
00:51:35 et donc demain à partir de 7h ici en Israël, donc 6h en France,
00:51:39 c'est le début de la trêve qui devrait durer donc 4 jours
00:51:43 et à 16h, heure israélienne et donc 15h en France,
00:51:46 on devrait donc avoir la libération de 13 otages qui pourraient donc rejoindre Israël.
00:51:52 On part donc sur une trêve de 4 jours.
00:51:55 Le bureau de presse du Premier ministre israélien nous a informé qu'ils avaient en possession la liste
00:52:02 et qu'ils étaient d'ailleurs en ce moment en train d'informer les familles
00:52:05 que ce sont leurs enfants ou leurs femmes qui sont dans cette liste
00:52:10 et donc qui devraient être libérées dans les prochains jours.
00:52:13 On parle donc de 50 otages, particulièrement des femmes et des enfants.
00:52:17 Nous sommes sur cette place à Tel Aviv, on a pu parler avec de nombreuses familles d'otages
00:52:22 qui se sont dit satisfaits de cet accord.
00:52:25 Enfin, les choses bougent et vous l'avez aussi rappelé dans le début de votre émission,
00:52:29 il faut être très prudent.
00:52:30 Beaucoup nous ont dit "tant que je ne vois pas les membres de ma famille devant moi,
00:52:34 je ne pourrai pas croire le gouvernement et je ne pourrai pas avoir confiance envers le Hamas".
00:52:39 C'est donc encore beaucoup de prudence, alors que cette trêve devrait donc commencer demain
00:52:43 à 6h du matin en France, 7h du matin ici en Israël.
00:52:46 Thibault Marcheteau et Fabrice Elsner, on est aussi en ligne avec le colonel Olivier Rafovich.
00:52:50 Bonsoir, vous êtes le porte-parole de TSAHL.
00:52:52 La trêve est bien confirmée du côté du gouvernement israélien, colonel.
00:52:57 Bonsoir, d'abord je veux quand même vous dire que ce n'est pas un accord avec le Hamas,
00:53:03 c'est un cadre, une formule pour le retour de nos otages, de nos kidnappés.
00:53:09 Il n'y a pas d'accord entre l'État israélien et le Hamas, il n'y en aura jamais.
00:53:12 Je rappelle que la guerre qui a été imposée à Israël le 7 octobre a deux missions.
00:53:17 La première c'est évidemment le retour de tous les otages et kidnappés à la maison sain et sauf.
00:53:22 Et le deuxième but c'est la destruction, l'élimination du Hamas dans la zone de Gaza.
00:53:27 Maintenant pour ce qui est de cette formule de retour de nos otages,
00:53:31 que nous espérons revoir bientôt et demain évidemment en bonne santé,
00:53:36 des enfants et des femmes à l'heure où nous parlons,
00:53:38 il y a une pause, une pause qui va être mise en place pour justement permettre cet échange.
00:53:47 Et nos forces sur le terrain restent sur le terrain, il n'y a pas du tout de mouvement de troupes.
00:53:52 Au contraire, nous sommes là et nous sommes là aussi pour sécuriser la situation.
00:53:56 Nos troupes elles-mêmes sur le terrain, parce qu'il faut être extrêmement vigilant.
00:54:00 Comme tout à l'heure vous avez dit en début d'émission, on ne peut pas faire confiance au Hamas
00:54:06 et donc nous sommes sur un état de tension extrêmement important.
00:54:12 C'est-à-dire qu'à la fois vous espérez que la parole sera tenue,
00:54:16 c'est qu'il y aura des groupes d'otages, on parle d'une treize otages qui seraient libérées demain.
00:54:20 À chaque groupe d'otages, il y a une journée de pause qui s'ensuivra, c'est bien cela, colonel ?
00:54:26 À peu près, avec des clauses internes à cette pause.
00:54:31 Je ne veux pas rentrer dans les détails à l'heure où nous parlons, il faut attendre.
00:54:34 Mais il est clair que l'échange se fera d'abord lorsque nous retrouverons et toucherons nos otages,
00:54:41 nos kidnappés physiquement.
00:54:44 Et là nous passerons à l'étape où nous pourrons transférer les détenus chez nous du côté palestinien.
00:54:51 Je rappellerai quand même que les femmes ou les étenus qui vont être transférés,
00:54:55 dont des mineurs palestiniens, sont tous des gens qui ont été impliqués,
00:54:59 qui sont impliqués dans des actions terroristes violentes contre Israël.
00:55:02 Et concernant les otages cette fois-ci, vous avez des listes qui ont été envoyées au gouvernement israélien.
00:55:10 Vous savez, il s'agira essentiellement de femmes et d'enfants, là encore, qui seront libérés.
00:55:15 À l'heure où nous parlons, je vais être encore une fois extrêmement prudent,
00:55:18 et donc je le dis avec la plus grande prudence et la plus grande attention,
00:55:23 parce que les familles écoutent.
00:55:25 Une liste a été transférée, les familles ont été mises au courant,
00:55:30 celles qui vont recevoir demain, avec l'aide de Dieu, leurs enfants et les mamans,
00:55:40 et celles qui savent qu'il n'y aura pas demain de bonnes surprises pour elles.
00:55:48 C'est-à-dire que tout le monde sait exactement ce qui se passera demain
00:55:51 auprès des familles des kidnappés et des otages.
00:55:54 Colonel Olivier Raffovitz, jusqu'à quand peut durer cette pause ?
00:55:58 On parle de quatre jours, c'est le maximum pour l'armée israélienne ?
00:56:03 Si vous me permettez, je voudrais, avec votre permission,
00:56:05 vous donner un peu l'état des lieux pour comprendre cette formule du retour des otages,
00:56:11 qui est évidemment pour Israël un traumatisme gigantesque,
00:56:15 face à ce chantage morbide du Hamas.
00:56:18 Et attention, il faut savoir qu'il n'y a pas que le Hamas qui détiendrait des otages.
00:56:23 Il y a d'autres groupes terroristes, voire même des éléments "mafieux",
00:56:28 voire "indépendants", qui ont également kidnappé des Israéliens
00:56:34 durant le massacre du 7 octobre.
00:56:37 Je me rappelle que ce jour-là, des terroristes sont rentrés,
00:56:39 mais également une meute de gens avec des couteaux, des marteaux, des haches,
00:56:45 qui ont pillé, volé, violé, également kidnappé des gens,
00:56:48 qui sont donc quelque part dans la bande de Gaza.
00:56:51 Mais pour revenir à cette trêve, la trêve va avoir lieu,
00:56:57 parce que nous devons donc faire tout, l'armée doit faire tout,
00:57:01 et s'adapter à cette décision du gouvernement israélien
00:57:04 pour que cet échange se fasse, et que nos otages et kidnappés reviennent
00:57:09 de manière tranquille, sereine.
00:57:12 Si vous avez un dernier message à faire, passés à ces familles d'otages,
00:57:16 qu'est-ce que vous leur dites ? Ayez confiance,
00:57:19 soyez, je ne sais pas, positifs, on peut espérer quelque chose ?
00:57:24 Écoutez, tant que les choses ne se font pas, elles ne se font pas,
00:57:31 mais je voudrais ce soir, avec vos permissions,
00:57:34 et ce n'est pas mon habitude, parler de demain,
00:57:38 et espérer que demain, les 13 enfants et femmes reviendront
00:57:43 sains et saufs auprès de leur famille, dont un bébé qui avait 9 mois
00:57:47 lorsqu'il a été kidnappé, et j'espère que tout cela se fera demain
00:57:53 de la manière la plus tranquille.
00:57:57 Mais je veux aussi vous dire que nous ne pouvons pas oublier les autres
00:58:03 qui sont toujours aux mains du Hamas, avant que cet échange se fasse,
00:58:08 les familles, et nous devons ici avoir beaucoup de patience,
00:58:12 beaucoup de force, et ne pas oublier que l'ennemi en face de nous,
00:58:16 le Hamas, a assassiné aussi, puisque je parle à une division française,
00:58:20 40 citoyens français, le 7 octobre, et que cette guerre que nous menons
00:58:25 depuis le 7 octobre face au Hamas est également une guerre
00:58:29 que nous menons aussi pour vous. Et cette guerre, nous allons la gagner.
00:58:33 Merci beaucoup, colonel Olivier Rafovits, d'avoir pris la parole ce soir
00:58:37 dans "Punchline", sur CNews et sur Europe 1, porte-parole de Tsaïl Elie Chouraki.
00:58:41 On vient d'entendre les paroles fermes, et en même temps avec l'espoir
00:58:46 qui naît du côté des familles, de voir certains otages libérés.
00:58:49 Oui, c'est terrible, parce qu'on est en train de parler avec le diable.
00:58:53 Et le diable est retort, le diable n'a pas de parole,
00:58:57 le diable n'a aucun scrupule, le diable nous déteste.
00:59:00 On est avec la lie de l'humanité, on parle avec la lie de l'humanité.
00:59:04 Celui qui prend un enfant, un bébé, vous imaginez déjà quand on enlève un bébé en Europe ?
00:59:08 Vous vous souvenez, on kidnappe un gosse pour moins d'hydration,
00:59:12 là ils ont condamné, ils ont enlevé des gosses, et ils s'en servent comme d'une arme de guerre,
00:59:17 mais même pas comme une arme de guerre, ce sont des petits mafieux
00:59:20 qui s'en servent comme une monnaie d'échange pour avoir de l'argent, des avantages.
00:59:24 Vous avez vu que les dirigeants du Hamas ont essayé de demander l'impunité
00:59:30 sur ce qu'ils ont commis, sur l'effet qu'ils ont commis.
00:59:33 Donc on est là, en même temps, que faire d'autre ?
00:59:36 Le problème, le grand problème, il n'est pas le problème de ces gens qui souffrent aujourd'hui,
00:59:41 et notre problème à nous qui souffrent aujourd'hui,
00:59:44 le grand problème c'est le problème des nations.
00:59:46 Il faut savoir qu'on ne peut pas, on ne peut pas tolérer ce genre de choses.
00:59:52 Et malheureusement depuis maintenant, je dirais depuis l'élection d'Obama aux États-Unis,
00:59:59 il s'est installé dans tout l'Occident,
01:00:02 une espèce de mensuétude à l'égard des actes islamistes radicaux.
01:00:10 Les États-Unis sous la pression des démocrates, de l'aile gauche des démocrates,
01:00:15 l'Europe sous la pression de notre aile gauche,
01:00:18 sous ce qu'on appelle aussi la pression d'une rue dite musulmane, dite islamiste,
01:00:23 alors que c'est comme si on était dans un pays arabe en France.
01:00:27 Tout d'un coup c'est la peur qui s'est installée.
01:00:29 Et cette peur, comme les vampires, ces gens du Hamas,
01:00:34 ces mafieux des autres factions dont a parlé Olivier Rafovitch,
01:00:37 ils le sentent, ils sentent que là il y a une possibilité.
01:00:41 Je dis que la seule façon de s'en sortir,
01:00:44 j'ai envie de reprendre la phrase de Churchill malheureusement,
01:00:47 des larmes et du sang.
01:00:49 Nous allons passer par des larmes et du sang.
01:00:51 On ne pourra pas faire l'économie de cette période terrible
01:00:57 dans laquelle nous allons lutter pour nos valeurs.
01:01:00 Il faut je crois s'y préparer, mais il faut avoir le courage de répondre avec la force.
01:01:05 Élie Chouret qui est l'invité de CNews et Europe 1.
01:01:08 Dans Punchline on fait une petite pause, on parlera aussi du sort des femmes avec Yael Meloul
01:01:12 parce que évidemment elles ont été très particulièrement ciblées dans des attaques du 7 octobre.
01:01:16 On voit tout de suite dans notre émission.
01:01:18 18h17, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
01:01:25 avec cette trêve qui devrait démarrer demain matin,
01:01:28 ces libérations d'otages en Israël qui devraient commencer demain après-midi.
01:01:32 On va juste écouter le témoignage d'Olivier.
01:01:34 Trois membres de sa famille sont retenus en otage.
01:01:36 Il oscille entre les phases d'espoir et de désespoir. Écoutez-le.
01:01:39 Je rappelle que nous avons élaves trois otages dans la famille.
01:01:43 Hérèse et Saar qui ont un garçon de 12 ans et une jeune fille de 16 ans
01:01:46 et leur père Ophère qui est otage également.
01:01:49 Nous n'avons aucune info sur la liste
01:01:54 puisque comme je viens de l'entendre,
01:01:56 il est probable qu'on ait demandé,
01:01:58 il a été clairement demandé aux familles,
01:02:00 d'ailleurs il y a eu une note du gouvernement israélien,
01:02:02 d'après ce que j'ai compris,
01:02:04 disant aux familles de ne pas l'évoquer, de ne pas en parler,
01:02:06 demandant aux médias de ne pas harceler les familles en Israël,
01:02:08 notamment parce qu'évidemment,
01:02:10 elles sont dans un état pas possible.
01:02:12 Éric Nolot, on est face à un désespoir et un espoir
01:02:16 et ils ne font qu'alterner entre les deux
01:02:18 jusqu'au moment où on aura la concrétisation demain, on l'espère.
01:02:21 Malheureusement, les otages, c'est là tout mettre dans les mains du Hamas,
01:02:25 ils le savaient très bien,
01:02:27 ça se serait passé évidemment tout à fait autrement s'il n'y avait pas d'otages.
01:02:29 Mais moi j'espère de tout cœur que 13 personnes vont retrouver la liberté demain,
01:02:33 mais ce n'est que le premier épisode d'un très mauvais feuilleton,
01:02:36 d'un feuilleton tragique,
01:02:38 même en admettant que les 50 retrouvent la liberté,
01:02:40 il y aura un deuxième round de négociation,
01:02:44 avec des gens de plus en plus réticents des deux côtés.
01:02:48 Parce qu'Israël pour l'instant libère des gens qui n'ont pas trop de sang sur les mains,
01:02:52 enfin je fais une hiérarchie, vous voyez à peu près ce que je veux dire.
01:02:55 Quand on va entrer dans le vif du sujet,
01:02:57 c'est-à-dire de libérer des meurtriers,
01:02:59 Israël sera de plus en plus réticent.
01:03:01 On parle des prisonniers palestiniens en échange des otages.
01:03:03 Voilà exactement, et de l'autre côté, le Hamas doit garder des otages.
01:03:08 Donc je pense que le plus dur va commencer malheureusement,
01:03:11 et pourtant Dieu sait si c'est déjà douloureux pour les familles.
01:03:13 Yael Meloul, vous êtes porte-parole de l'association Parole de Femmes,
01:03:16 les otages qui seront libérés, il y aura notamment des femmes et des enfants.
01:03:19 C'est important parce qu'elles ont été particulièrement visées,
01:03:22 de façon particulièrement ignoble le 7 octobre dernier.
01:03:25 Vous avez lancé une pétition pour qu'on reconnaisse qu'il s'agissait là aussi de féminicides.
01:03:30 Absolument, avec Olivia Catan, la présidente de Parole de Femmes,
01:03:35 nous avons lancé un appel pour la reconnaissance des viols et féminicides de masse
01:03:41 qui ont été commis le 7 octobre en Israël par le Hamas.
01:03:45 Nous avons, avec les témoignages qui sont déjà sortis dans la presse israélienne,
01:03:54 des vidéos qui sont déjà sorties,
01:03:59 il est évident qu'il y avait une volonté manifeste de violence systémique par le Hamas
01:04:07 sur les femmes, les jeunes filles, les petites filles, les femmes âgées.
01:04:12 Et c'est donc toutes ces femmes qui ont été torturées, violées, brûlées vives et ventrées pour certaines
01:04:20 qu'il faut honorer aujourd'hui.
01:04:25 Il faut reconnaître ce massacre qui a été commis.
01:04:29 Et le prochain pas à franchir, c'est que cet appel soit porté à l'ONU Femmes,
01:04:36 à Amnistie Internationale, qu'il faut le rappeler encore aujourd'hui,
01:04:40 qui demeurent mûrées dans leur silence.
01:04:43 Il n'y a pas un mot sur ces massacres.
01:04:46 Et pourtant, plus les jours passent, on est à 48 jours aujourd'hui.
01:04:50 Donc aujourd'hui, on commence à avoir de plus en plus de témoignages,
01:04:55 on commence à avoir des preuves de ces massacres-là.
01:04:59 Et la prochaine étape, ce sera aussi avec des avocats avec lesquels nous travaillons,
01:05:06 que ce soit en Israël ou en France, la saisine de la CPI.
01:05:10 La Cour pénale internationale.
01:05:13 Vous nous avez amené, Yael Meloul, une vidéo de Muriel Robin,
01:05:19 une actrice qui a souhaité s'engager à vos côtés,
01:05:21 pour qu'on reconnaisse ces violences spécifiques qui ont été faites aux femmes.
01:05:25 Vous nous l'avez emmené en exclusivité, on va l'écouter sur CNews et sur Europe 1.
01:05:29 Muriel Robin.
01:05:30 Vous avez été tuée, vous avez été violée, agressée sexuellement.
01:05:35 Vous aussi, on a voulu vous faire taire.
01:05:37 Vous aussi, vous avez affronté le regard de ceux qui ne le croient pas.
01:05:41 Je suis Shani Louk, Mona Eddari, Anna Orantes, Jamila Haddad, Irina, Marie.
01:05:47 Je suis israélienne, algérienne, espagnole, iranienne, ukrainienne, française.
01:05:53 Je suis toutes ces paroles de femmes tuées par la barbarie.
01:05:56 Reconnaissons le féminicide.
01:05:58 Vous aussi, lisez ce message et postez-le.
01:06:01 C'est important d'avoir, encore une fois, peut-être,
01:06:04 Nishura, qu'il faut s'exprimer là-dessus.
01:06:06 Je reviens, pardon.
01:06:07 Vraiment sur la spécificité des violences faites aux femmes.
01:06:11 C'est l'attaque à ce que nous sommes.
01:06:16 Attaquer, violer nos mères, nos femmes, nos fils et nous humilier.
01:06:21 C'est ça que recherchent ces groupes.
01:06:24 C'est-à-dire, c'est nous abaisser, c'est nous montrer qu'ils nous sont supérieurs.
01:06:28 C'est nous montrer qu'on est incapable de réagir.
01:06:32 Qu'ils nous possèdent en possédant nos femmes.
01:06:36 C'est là où, vous savez, j'entends beaucoup de choses dans la presse,
01:06:41 auprès des hommes politiques.
01:06:43 Et je suis toujours frappé par cette méconnaissance, moi qui vis en Israël depuis 6 ans,
01:06:48 de ce coin du monde et de la façon dont ces populations
01:06:53 ont un rapport avec les femmes qui est totalement différent d'une autre.
01:06:57 C'est un outil de possession.
01:07:00 Si j'ai plusieurs femmes, si je possède plusieurs femmes, c'est mon cheptel.
01:07:06 Si je prends ta femme, si je la viole, tu m'appartiens, tu es sous moi, tu es mon vassal.
01:07:13 – Eric Nolot, et après…
01:07:15 – Il y a un mot que ne prononce pas Muriel Robin qui pourtant résume son intervention,
01:07:18 c'est celui d'universalisme.
01:07:20 Nous ne choisissons pas de nous intéresser à telle victime ou telle autre.
01:07:24 On s'intéresse à toutes les femmes victimes, contrairement à nos chers féministes,
01:07:28 je généralise un peu, il y en a quelques-unes qui sauvent l'honneur,
01:07:30 mais pas tant que ça, qui ont décidé de choisir.
01:07:33 Il y a les femmes qui sont victimes parce qu'elles appartiennent à la bonne religion,
01:07:36 elles appartiennent à la bonne origine.
01:07:38 Et il y en a, là dans le cas, ce sont les femmes juives,
01:07:41 qui elles sont des victimes, même pas de seconde classe,
01:07:44 c'est des victimes dont on ne parle pas.
01:07:46 Et je trouve ça absolument horrible parce que c'est ajouter l'horreur à l'horreur,
01:07:50 l'indignité à l'indignité.
01:07:52 - C'est les victimes invisibles, Yael.
01:07:54 - C'est les victimes invisibles.
01:07:55 Et je voudrais revenir sur la vidéo qui a été faite par Muriel Robin,
01:07:59 qui me bouleverse, qui me touche particulièrement.
01:08:04 C'est donc le nouveau visage aujourd'hui de Parole de 20,
01:08:09 avec ce message que vous avez dit, Eric,
01:08:13 ce message que le féminisme est une cause universelle,
01:08:17 que le féminisme c'est quoi ?
01:08:19 - Le féminisme c'est de défendre toutes les femmes,
01:08:21 quelle que soit leur nationalité, leur religion, leur couleur,
01:08:25 et n'en exclure aucune.
01:08:26 Et c'est la raison pour laquelle, Laurence,
01:08:28 Parole de femmes ne marchera pas le 25 novembre.
01:08:33 La journée qui est la journée hautement symbolique
01:08:36 de lutte contre les violences faites aux femmes,
01:08:40 c'est une journée internationale.
01:08:42 Donc Parole de femmes ne marche pas avec n'importe qui.
01:08:45 Parole de femmes ne peut pas marcher avec les lâches.
01:08:48 Parole de femmes ne peut pas marcher avec des féministes
01:08:51 qui se murent dans le silence.
01:08:53 De la même manière que Parole de femmes ne peut pas marcher
01:08:56 aux côtés de groupes islamistes, parce qu'ils vont être là.
01:09:04 Ils ont fait des appels.
01:09:06 Ils seront là, ils seront là le 25.
01:09:09 Qu'est-ce qu'ils vont dire ?
01:09:11 Comme ils ont déjà dit, ils vont crier "Abbas Israël",
01:09:14 ils vont crier "Israël assassin", "Macron complice".
01:09:18 Est-ce que Bérangère Couillère, notre ministre, va laisser faire ?
01:09:22 Nous l'avons alerté deux fois.
01:09:24 Parce qu'en plus de ça, Parole de femmes,
01:09:27 Olivia Catan et moi-même, nous avons été nommés par ces groupes.
01:09:33 Ciblés, jetés en pâture.
01:09:37 - Céline Pina, ce qu'on entend est terrible.
01:09:41 Il y a des bonnes et des mauvaises victimes en réalité.
01:09:43 On ne le sait que trop dans ce pays, malheureusement.
01:09:46 - En fait, il y a des bonnes et des mauvaises victimes.
01:09:49 Et puis, j'allais dire, il y a des bons et des mauvais bourreaux,
01:09:51 parce qu'il y a la question des victimes.
01:09:53 Effectivement, il y a un antisémitisme qui est en train de nous exploser au visage
01:09:58 et qui se traduit aussi dans une absence totale d'empathie
01:10:01 vis-à-vis de femmes et d'enfants.
01:10:04 Ce n'est même pas la peine d'aller voir les images.
01:10:07 On vous raconte ce qu'on a fait subir aux personnes en Israël.
01:10:11 Vous en êtes déjà malade.
01:10:13 Je ne comprends même pas comment des gens peuvent continuer
01:10:16 à faire semblant à jouer cette comédie-là après ce qui s'est passé.
01:10:21 Donc, en fait, moi, ce qui m'effraie, c'est que je me retrouve face à l'inhumanité
01:10:25 de gens qui n'ont souffert de rien.
01:10:28 Les femmes, aujourd'hui, les associations féministes,
01:10:31 qui se prêtent à cette comédie, qui font défiler avec des islamistes,
01:10:35 qu'est-ce que ça leur coûtait d'être courageux, sincèrement ?
01:10:39 Est-ce que ça ne leur coûtait rien ?
01:10:41 Pourquoi est-ce que Yalel Mehul se retrouve exposée ?
01:10:44 Parce que si on était toutes autour d'elle,
01:10:46 elle n'aurait aucune flèche dans le dos.
01:10:48 Sauf que ce n'est pas ce qui est en train de se passer.
01:10:51 Moi, ce qui me rend malade, c'est la lâcheté d'une partie de ces gens
01:10:55 qui, en plus, savent très bien ce qu'ils font
01:10:57 parce qu'ils ont les moyens intellectuels de maîtriser
01:10:59 ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux.
01:11:01 Et pourquoi ils vont marcher avec les islamistes ?
01:11:04 Qu'est-ce que c'est le Hamas ?
01:11:05 Ce sont des islamistes.
01:11:07 Les islamistes ici, vous pensez qu'ils ont un discours différent de celui du Hamas ?
01:11:11 Non, pas du tout.
01:11:12 Leur charte, elle est différente de celle du Hamas ?
01:11:15 Non, c'est la même.
01:11:17 Et nous, qu'est-ce qu'on fait ?
01:11:18 On se dit, peut-être qu'on va passer entre les gouttes,
01:11:21 peut-être qu'ils ne vont pas nous toucher.
01:11:23 Ce n'est pas vrai.
01:11:24 Ce qu'a dit le monsieur porte-parole de l'armée israélienne,
01:11:27 il a dit "on se bat pour vous".
01:11:29 La vérité, c'est que c'est vrai.
01:11:31 La vérité, c'est que si à un moment donné,
01:11:33 on ne montre pas qu'on aurait la capacité à se battre pour nous-mêmes,
01:11:36 peut-être d'abord, juste politiquement,
01:11:38 juste avec les mots,
01:11:39 juste en arrêtant d'être lâches,
01:11:41 peut-être qu'on pourrait au moins changer la donne chez nous.
01:11:44 On ne le fait même pas.
01:11:45 Elie Chouraki ?
01:11:46 Oui, moi, je voudrais juste savoir, c'est quoi cet antisémitisme ?
01:11:48 C'est quoi ?
01:11:50 C'est quoi cette détestation des juifs ?
01:11:52 C'est quoi ?
01:11:54 Parce que, qu'est-ce qu'on a de différent ?
01:11:57 Quelle est la structure mentale qui fait qu'on est différent des autres ?
01:12:01 On est français, anglais, allemand, israélien, marocain, tunisien.
01:12:07 Mais ça veut dire quoi ?
01:12:08 Ça vient d'où ?
01:12:09 Il y a 16 millions de juifs dans le monde.
01:12:12 Est-ce qu'on ne peut pas arrêter de les emmerder ?
01:12:14 Il y a un tout petit pays qui est grand,
01:12:16 comme deux départements français,
01:12:18 alors qu'il y a des nations qui portent un milliard et demi de musulmans.
01:12:22 Est-ce qu'on ne peut pas laisser ce tout petit pays vivre ?
01:12:25 Moi, je...
01:12:26 Alors, quand ça arrive au Proche-Orient,
01:12:30 je me dis, bon, c'est horrible,
01:12:31 c'est une guerre éternelle entre des tribus différentes.
01:12:34 Mais quand ça arrive dans France,
01:12:36 dans un pays évolué,
01:12:37 et que je vois un chauffeur taxis qui refuse,
01:12:40 qui insulte des passagers qui arrivent d'Israël en disant
01:12:43 "Je ne vous prends pas parce que vous êtes juifs,
01:12:45 sinon j'aurais pu vous égorger",
01:12:47 mais le mec, il doit aller en prison pour 10 ans.
01:12:49 Ça veut dire quoi ?
01:12:50 On est quoi ?
01:12:51 On est dans un pays de nazis,
01:12:53 entourés de SA et de SS,
01:12:55 qui vont se jeter sur les juifs,
01:12:57 mettre des étoiles jaunes partout,
01:12:59 et nous jeter dans des fours crématoires.
01:13:01 Mais c'est quoi cette folie ?
01:13:03 Où est-ce qu'on est ?
01:13:04 On est devenus complètement dingues dans ce pays ou quoi ?
01:13:06 Donc voilà, moi, c'est ça qui me choque terriblement.
01:13:10 – J'entends votre colère, Ali Chouraki.
01:13:12 On entendait aussi ce matin le témoignage d'Arthur,
01:13:14 l'animateur télé,
01:13:15 qui a été menacé, placé sous protection policière.
01:13:18 – Vous vous rendez compte ?
01:13:19 – Louis Dragnel voulait rendre hommage, d'ailleurs,
01:13:21 à tous ces hommes et ces femmes
01:13:22 qui font le groupement de sécurité de la République,
01:13:25 c'est-à-dire qu'ils protègent les personnalités menacées.
01:13:28 Ils sont très nombreux.
01:13:29 – Oui, alors figurez-vous qu'aujourd'hui,
01:13:30 c'était le 40ème anniversaire de la création du GSPR,
01:13:33 le groupe de sécurité de la présidence de la République.
01:13:36 Ce sont un peu les anges gardiens,
01:13:38 les boucliers du président de la République et de sa famille.
01:13:41 Et donc il y avait 400 policiers et gendarmes,
01:13:44 des policiers d'élite, des gendarmes d'élite venant du GIGN,
01:13:47 qui étaient réunis.
01:13:48 C'est Emmanuel Macron qui a créé cet événement, ça n'existait pas.
01:13:51 Il n'y avait pas eu d'hommage qui avait été rendu par le passé
01:13:54 par d'autres anciens présidents à ces policiers et ces gendarmes d'élite.
01:13:57 Du coup, il y avait quelque chose d'assez beau, d'assez émouvant,
01:14:00 de voir cette unité qui était constituée là, devant nos yeux.
01:14:04 Et donc il y avait un parterre, évidemment,
01:14:07 il n'y avait que des policiers et des gendarmes,
01:14:09 il y avait le patron de la gendarmerie, le patron de la police,
01:14:11 il y avait Christian Proutot qui intervient d'ailleurs régulièrement sur CNews,
01:14:14 parce que c'est le fondateur du GSPR.
01:14:16 – Bien sûr, mais quel est leur travail ?
01:14:18 Quand une personnalité est menacée, en raison souvent de ses prises de position,
01:14:22 eh bien ces hommes-là les protègent, c'est ça, pour la République.
01:14:25 – Alors certains policiers du service de la protection vont au GSPR
01:14:30 et ont d'autres missions, effectivement,
01:14:32 et s'occupent de protéger toutes les personnes qui étaient menacées.
01:14:35 Et ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'y a jamais eu autant de demandes de protection,
01:14:39 notamment de personnes de confession juive,
01:14:41 mais pas que, des gens qui aussi prennent des positions courageuses
01:14:46 contre l'antisémitisme, défendent la dignité humaine.
01:14:50 Et ce qui est absolument ahurissant en ce moment, quand même,
01:14:53 c'est qu'il y a des gens qui ont besoin d'être protégés par des policiers,
01:14:56 par des gendarmes, pour défendre ça.
01:14:58 Je reviens d'un mot, pardon, sur cet hommage qui a été rendu
01:15:01 par Emmanuel Macron aujourd'hui à l'Elysée,
01:15:03 et par un petit clin d'œil, je sais que ça sonne un peu bizarrement
01:15:07 par rapport à ce qu'on vient de se dire tout à l'heure,
01:15:09 puisqu'il y avait Nicolas Sarkozy qui était présent dans la salle,
01:15:12 et il a dit à Nicolas Sarkozy, il lui a parlé, il s'est adressé à lui,
01:15:16 il lui a dit que c'était un président qui avait su traverser la rue
01:15:19 pour trouver son nouveau travail,
01:15:21 puisqu'il est allé de la place Beauvau au Palais de l'Elysée,
01:15:24 et je trouvais que c'était un clin d'œil amusant.
01:15:26 – Bon, écoutez, clin d'œil, pourquoi pas ?
01:15:29 Mais voilà, c'est vrai que l'actualité est lourde,
01:15:31 et on tenait à rendre hommage à ces policiers
01:15:33 qui protègent les personnalités menacées,
01:15:35 malheureusement, c'est ça, on en est là, et les chouaraki.
01:15:37 On est juif, on est menacé, on prend des positions, on est menacé de mort.
01:15:41 – Oui, je ne lis pas les réseaux sociaux,
01:15:44 mais si j'en crois ce qu'on me rapporte sur les réseaux sociaux,
01:15:46 je pense que je serais pas mal avec 2-3 personnes autour de moi
01:15:49 pour me protéger, mais je ne veux pas,
01:15:51 parce que je ne veux pas rentrer dans cette dinguerie, dans cette folie.
01:15:54 Vous savez, en plus, ce qui est terrible pour la France,
01:15:57 regardez à tout ce qui est arrivé aux pays fascistes,
01:16:00 regardez comment ils ont tous terminé,
01:16:03 ils ont terminé dans l'horreur, les Allemands, les Italiens, les Japonais,
01:16:09 je parle historiquement, ça se termine toujours avec leurs dirigeants
01:16:15 qui se suicident ou qui sont pendus à des crochets de boucher.
01:16:19 Donc, je veux dire, les Français sont trop intelligents,
01:16:23 ils ont trop le sens, mais ne laissez plus les gens insulter les Juifs dans la rue.
01:16:29 – Arrachez les visages des otages.
01:16:33 – Arrachez les visages des otages, ne laissez plus des hommes ou des femmes
01:16:37 mettre des étoiles de David sur des portes comme si on désignait quelqu'un à tuer,
01:16:42 c'est de la folie.
01:16:43 – Un dernier mot Yael Méloune.
01:16:45 – Je rebondis sur ce que vous dites parce qu'il y a même une tribune
01:16:49 qui a appelé à nous combattre radicalement.
01:16:53 Si vous saviez le nombre de tweets qu'on reçoit,
01:16:56 par seconde même, de tweets à caractère antisémite,
01:17:00 d'une violence que je ne connaissais pas, des appels au viol,
01:17:05 vous l'avez dit, c'est une folie, quel est notre tort ?
01:17:10 Quel est notre tort ? C'est de dénoncer ce qui s'est passé le 7 octobre factuellement.
01:17:16 – Vous avez raison, et on rappelle peut-être le site internet
01:17:19 pour signer la pétition de Parole de Femmes pour reconnaître les féminicides en Israël.
01:17:23 – Alors c'est sur le site de Parole de Femmes, c'est donc la pétition,
01:17:27 et change.org aussi, c'est donc la pétition qui vise à la reconnaissance
01:17:32 des viols et des féminicides de masse commis le 7 octobre par le Hamas en Israël.
01:17:36 – Merci beaucoup Yael Méloune, merci Elie Chouraqui,
01:17:38 qui tout de suite le rappelle des titres de l'actualité sur Europe 1 et sur CNES
01:17:41 avec Simon Guylain.
01:17:42 [Musique]
01:17:45 – En Irlande, 5 personnes dont 3 enfants hospitalisés
01:17:48 après une attaque au couteau à proximité d'une école de Dublin.
01:17:51 Pour l'heure, les autorités ne considèrent pas les faits
01:17:53 comme étant de nature terroriste.
01:17:55 Les victimes ont été transportées dans plusieurs hôpitaux
01:17:58 de la région de la capitale irlandaise.
01:18:00 Un suspect a été interpellé.
01:18:02 L'Organisation mondiale de la santé s'inquiète d'une hausse
01:18:04 des maladies respiratoires en Chine.
01:18:06 L'OMS demande à la population chinoise de prendre des mesures de protection.
01:18:10 Les autorités chinoises attribuent cette augmentation des maladies respiratoires
01:18:13 à la levée des restrictions liées au Covid-19
01:18:16 ainsi qu'à la circulation d'agents pathogènes connus.
01:18:19 Et puis c'est un investissement présenté comme historique par l'Elysée.
01:18:22 Emmanuel Macron a officialisé à Chartres un investissement
01:18:25 de plus de 2 milliards d'euros de l'entreprise danoise Novo Nordisk
01:18:29 qui est spécialisée dans la production de médicaments
01:18:31 pour le diabète et l'obésité, à la clé de la création
01:18:34 de plus de 500 nouveaux emplois.
01:18:36 Le projet devrait être finalisé en 2028.
01:18:39 Merci beaucoup Simon Guillain.
01:18:41 Dans un instant, notre invité sera Jordan Bardella,
01:18:44 le président du Rassemblement National.
01:18:46 On reviendra notamment avec lui sur le drame de Crépol
01:18:48 et la mort de ce jeune homme de 16 ans qui s'appelait Thomas.
01:18:51 A tout de suite dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:18:53 18h39, on se retrouve en direct dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:19:00 Jordan Bardella est notre invité. Bonsoir Jordan Bardella.
01:19:02 Bonsoir, merci de votre invitation.
01:19:04 On va revenir sur le drame de Crépol dans la Drôme,
01:19:07 avec la mort du jeune Thomas, 16 ans,
01:19:10 et les blessures par coup de couteau de nombreux autres jeunes
01:19:13 qui étaient présents à cette fête de village.
01:19:15 Le profil des 9 interpellés, 10 aujourd'hui,
01:19:17 puisque l'un d'entre eux s'est rendu dans la journée, est inquiétant.
01:19:20 Certains sont déjà dans des parcours de délinquance chevronnés.
01:19:23 L'émotion cède la place à la colère dans ce petit village de la Drôme.
01:19:26 Est-ce que vous la comprenez cette colère ?
01:19:29 Non seulement je comprends la colère,
01:19:32 mais je comprends le dégoût de beaucoup de Français aujourd'hui.
01:19:35 Ce qui s'est passé à Crépol,
01:19:38 dans un petit village de 500 habitants,
01:19:41 n'est pas un fait divers, comme on peut le lire.
01:19:43 C'est un fait de société.
01:19:45 Et moi, ce qui m'indigne le plus,
01:19:48 c'est qu'on est en train aujourd'hui, la France est en train aujourd'hui,
01:19:51 de s'habituer, drame après drame, à l'inacceptable.
01:19:55 Et nous subissons, partout dans le pays, tous les jours,
01:19:58 et désormais non plus seulement dans les grandes villes,
01:20:00 mais dans les territoires ruraux,
01:20:03 une terreur quotidienne, une barbarie d'atmosphère,
01:20:06 qui est le fait de gens à qui la France a tout donné.
01:20:10 Des gens qui, en très grande partie, sont issus de l'immigration.
01:20:13 - Qui sont français. On est bien d'accord. - Mais c'est le drame, madame.
01:20:16 - Ils sont français comme vous et moi. - Ils sont français, c'est le drame.
01:20:19 Pas comme vous et moi. Parce que moi, je suis aussi issu de l'immigration.
01:20:22 - Comme moi. - Mais très bien.
01:20:24 Mais on fait partie, je pense, tous deux, d'une génération de gens
01:20:26 qui, quand ils sont arrivés en France, ont fait un effort exigeant,
01:20:29 qui était de devenir français. De devenir des français à part entière.
01:20:32 De respecter les lois, de respecter le peuple qui nous a accueillis.
01:20:35 Or, je note aujourd'hui qu'une grande partie de ces jeunes
01:20:38 se comportent en France comme les ressortissants d'un Etat étranger.
01:20:41 Et quand vous lisez les témoignages des gens qui étaient sur place,
01:20:45 c'est une horreur. Ils disent qu'ils sont venus pour planter des Blancs.
01:20:49 Ils sont venus pour planter des Français.
01:20:51 La scène que nous avons vécue ressemblait à une scène d'attaque terroriste.
01:20:57 Et ce qui devait être un moment de fête, un moment entre amis,
01:21:01 un moment paisible, s'est transformé en un moment d'horreur et en un moment de deuil.
01:21:06 Et je peux vous dire que tous les Français, aujourd'hui,
01:21:09 à commencer par les parents, à commencer par les jeunes
01:21:12 qui sortent dans l'espace public, qui rentrent tard le soir,
01:21:16 qui laissent leurs enfants sortir dans des soirées,
01:21:19 vivent avec la terreur, vivent avec la peur au ventre
01:21:23 de ne pas rentrer chez soi ou de ne pas voir leurs enfants rentrer chez eux
01:21:26 en toute sécurité. Et c'est ça qu'il y a de révoltant.
01:21:28 Parce qu'on a le sentiment que drame après drame, rien ne se passe.
01:21:33 - Jornal Barnela, vous avez dit, en vous adressant à la Jeunesse de France,
01:21:36 vous n'êtes pas condamné à être cette génération qui meurt
01:21:39 pour une cigarette refusée, pour un mauvais regard,
01:21:41 refusé cette terreur du quotidien. Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:21:44 Vous incitez les jeunes à se rebeller, à s'armer, à s'organiser, eux aussi ?
01:21:49 - Non, je leur dis, ce que vous vivez, jeunes Français,
01:21:53 c'est la conséquence de choix politiques.
01:21:55 C'est la conséquence d'un laxisme judiciaire et d'une impunité
01:21:58 à l'égard de gens qui, aujourd'hui, se croient autorisés
01:22:01 à pouvoir toucher à des Français parce qu'ils sont Français
01:22:04 et à pouvoir attenter à leur intégrité physique.
01:22:07 Je leur dis que ce qu'ils vivent, c'est la conséquence des faiblesses
01:22:09 des gens qui sont au pouvoir, qui sont plus durs.
01:22:12 Et moi, les propos de Mme Borne, qui sont plus durs,
01:22:16 quand on parle de récupération politique, entre guillemets,
01:22:19 je mets des guillemets, à l'égard de ceux qui dénoncent
01:22:21 depuis 20 ans cet ensauvagement de la société française,
01:22:24 c'est vers eux que va leur colère aujourd'hui,
01:22:27 et non plus vers ces jeunes-là, parce qu'ils en ont peur.
01:22:30 Et parce qu'on a peur, aujourd'hui, d'adresser un message de fermeté,
01:22:34 d'adresser une autorité de l'État et d'adresser des réponses pénales
01:22:37 fermes à l'égard de jeunes qui se croient autorisés,
01:22:40 aujourd'hui, à se balader avec des couteaux,
01:22:43 à être sanctionnés par la justice, à ne plus être inquiétés de rien.
01:22:46 Il est vrai que depuis mai 68, l'autorité de l'État
01:22:49 et l'autorité dans la société en général s'est effondrée.
01:22:52 Il faudra la reconquérir. Et je veux dire à tous les jeunes français
01:22:54 que ça n'est pas une fatalité et que vous n'êtes pas condamnés
01:22:58 à vivre, à voir vos soirées pourries par des jeunes
01:23:01 qui viennent vous agresser, à avoir peur quand vous sortez
01:23:04 dans les transports, à, lorsque vous êtes une femme,
01:23:06 changer votre tenue ou mettre moins de maquillage
01:23:08 parce que vous avez peur d'être importunés.
01:23:10 Tout ça n'est pas une fatalité. Et moi, je ne m'y résoudrai jamais.
01:23:13 Et croyez-moi que lorsque nous serons au pouvoir,
01:23:16 nous ferons ce qu'il faut pour protéger le peuple français.
01:23:18 Et en la matière, ma main ne tremblera pas.
01:23:20 Alors justement, Jean-Denis Bardella, il y a beaucoup de gens
01:23:23 qui sont complètement désemparés, qui ne savent pas quoi faire.
01:23:25 On parle d'autodéfense. Il y a des gens qui parfois aussi
01:23:28 ont des solutions qui paraissent un peu extrêmes
01:23:30 ou qui sortent du droit. Vous, si vous étiez au pouvoir,
01:23:33 qu'est-ce que vous feriez très concrètement ?
01:23:35 On voit bien qu'on ne peut pas mettre un policier, un gendarme
01:23:37 derrière chaque Français dans tous les villages de France.
01:23:39 Non, mais il faut mettre une décision pénale implacable
01:23:42 derrière chaque acte délictuel.
01:23:44 Je pense que l'atteinte à l'intégrité physique
01:23:47 dans la chaîne pénale doit retrouver un caractère sacré.
01:23:51 Je pense que s'agissant de l'atteinte à l'intégrité physique,
01:23:55 lorsque des peines prononcées sont supérieures à 6 mois
01:23:58 de prison ferme, il ne doit pas y avoir d'aménagement de peine,
01:24:01 premièrement. Deuxièmement, il faut un tour de vis
01:24:04 en matière pénale et renforcer notamment les sanctions
01:24:06 contre les mineurs. Il faut mettre fin à l'excuse
01:24:09 de minorité qui fait que quand vous êtes mineur aujourd'hui,
01:24:11 vous ne risquez quasiment rien. Il y a des pays d'Europe,
01:24:14 du Nord notamment, et notamment aux Pays-Bas,
01:24:16 lorsque vous êtes mineur et que vous êtes en situation
01:24:18 de récidive, les peines sont implacables.
01:24:20 Dès le premier larcin, dès le premier acte délictuel
01:24:23 ou criminel, il y a une mesure privative de liberté
01:24:26 qui s'applique. Il faut rétablir des peines planchées.
01:24:28 Il faut mettre fin aux remises automatiques de peines.
01:24:31 Il faut maîtriser et stopper l'immigration en France
01:24:34 qui est responsable aujourd'hui des grands déséquilibres
01:24:37 que nous vivons dans le pays, et bien sûr expulser
01:24:39 les délinquants et les crimels étrangers.
01:24:41 Si nous mettons en place ce sursaut pénal, croyez-moi
01:24:43 que la réponse de l'État sera beaucoup plus crainte
01:24:46 de la part de jeunes qui s'attaquent à nos compatriotes
01:24:50 parce qu'ils sont français. C'est ça la réalité.
01:24:53 C'est que Thomas a été tué parce qu'il était non seulement
01:24:56 là au mauvais endroit au mauvais moment,
01:24:58 mais parce qu'il était français.
01:25:00 Et ces jeunes-là ne s'en cachent plus lorsqu'ils s'en prennent
01:25:02 à des jeunes.
01:25:04 - Et qu'est-ce que vous feriez en amont ?
01:25:05 On voit bien en aval la sanction, la sanction effective,
01:25:08 mais en amont, on voit bien aujourd'hui,
01:25:10 quand la police intervient, c'est que tout a échoué avant,
01:25:12 l'éducation, la société. Il y a des parents qui ne savent pas
01:25:15 éduquer leurs enfants, disons-le très clairement.
01:25:17 Et on voit bien, il faut travailler sur ce qui se passe
01:25:19 en amont et pas une fois que le drame est survenu.
01:25:21 Donc qu'est-ce que vous feriez ?
01:25:23 - Le problème, c'est que je suis favorable à ce qu'on suspende
01:25:25 les allocations familiales aux parents de mineurs récidivistes.
01:25:28 Parce que voyez-vous, il y en a un peu assez,
01:25:30 que les Français qui travaillent dur, que les Français qui bossent
01:25:34 soient contraints d'entretenir des gens qui ne respectent rien
01:25:38 ni personne. Moi, ce qui m'a beaucoup frappé dans cette affaire,
01:25:41 c'est que, comme dans l'affaire Lola,
01:25:44 comme dans l'affaire Adrien Pérez,
01:25:47 comme dans l'affaire Axel Dormier, je les ai tous,
01:25:50 comme dans l'affaire Philippe Moguillot,
01:25:52 dont plus personne ne parle,
01:25:54 à chaque fois, c'est la France qui travaille,
01:25:57 c'est la France qui bosse, c'est la France qui ne casse pas,
01:26:00 c'est la France qui a beaucoup de pudeur,
01:26:02 c'est la France qui ne se plaint jamais.
01:26:04 C'est elle, systématiquement, qu'on attaque, qu'on agresse.
01:26:07 Et moi, je veux me faire le porte-parole de cette France-là
01:26:09 et je veux précisément lui dire que, encore une fois,
01:26:12 cette situation-là n'est pas une fatalité.
01:26:15 Elle est la conséquence, aujourd'hui, d'une absence de crainte
01:26:18 de jeunes qui se croient tout père ami dans l'espace public,
01:26:21 dont l'éducation a failli,
01:26:23 dont les politiques d'immigration et d'assimilation
01:26:25 qui sont menées depuis 30 ans ont failli,
01:26:27 et à qui il convient, aujourd'hui, d'opposer une réponse
01:26:30 qui soit ferme et définitive.
01:26:32 On peut poser la question, après l'affaire Philippe Moguillot,
01:26:35 qui est ce chauffeur de bus qui a été tabassé à mort
01:26:38 parce qu'il avait demandé, durant la crise sanitaire,
01:26:40 à Bayonne, exactement, merci, à des jeunes,
01:26:43 de porter leur masque dans le bus qu'ils conduisaient.
01:26:46 Il s'est passé quoi, après cette affaire ?
01:26:48 Après l'affaire Lola, il s'est passé quoi, l'année dernière ?
01:26:51 Après l'assassinat, les attaques au couteau
01:26:54 qui ont été commises contre d'innombrables jeunes,
01:26:56 120 attaques au couteau tous les jours dans notre pays,
01:26:58 il se passe quoi ? Rien.
01:26:59 Et nous sommes gouvernés par des gens
01:27:01 qui ont la main qui tremble quand ils ne sont pas dans le déni.
01:27:03 Jordan Bardella, l'invité de CNews et Europe 1,
01:27:05 pourquoi est-ce que vous ne vous êtes pas ému
01:27:07 de l'agression raciste d'un septuagénaire,
01:27:09 multirécidiviste, qui a attaqué au couteau
01:27:12 un jardinier en le traitant de sale bougnoule ?
01:27:15 Est-ce que vous avez des indignations à géométrie variable ?
01:27:17 Je n'ai pas l'indignation à géométrie variable.
01:27:20 Je condamne ces propos comme je condamne cette agression.
01:27:24 Mais je n'accepte pas l'idée que l'on puisse,
01:27:30 je ne dirais pas non pas mettre un signe égal,
01:27:33 mais expliquer que la recrudescence de la violence
01:27:36 dans notre pays et que l'ensauvagement de notre société
01:27:39 est le fait de déséquilibrer de 70 ans.
01:27:42 Ce n'est pas ça le sujet.
01:27:43 Le sujet, ce sont ces bandes.
01:27:45 Le sujet, ce sont ces délinquants,
01:27:47 criminels de cité, récidivistes, multirécidivistes,
01:27:50 qui sont parfaitement identifiés par les services de police
01:27:52 parce que les services de police les connaissent par cœur.
01:27:54 Ils ont des cartes de fidélité au commissariat.
01:27:56 C'est eux, aujourd'hui, qui contraignent les Français
01:27:59 à restreindre leur liberté dans l'espace public
01:28:01 et qui sont, encore une fois, responsables
01:28:03 de l'explosion de la délinquance.
01:28:05 Vous me parlez d'indignation à géométrie variable.
01:28:07 Pardonnez-moi, mais là, on n'a pas entendu,
01:28:09 sur l'affaire du jeune Thomas,
01:28:11 on n'a pas entendu les footballeurs.
01:28:12 On n'a pas entendu la Fédération du rugby.
01:28:14 Ils sont où les chanteurs ?
01:28:16 Ils sont où les…
01:28:17 Moi, je me souviens que Kylian Mbappé,
01:28:19 je ne veux pas polémiquer avec lui,
01:28:20 mais on se souvient un petit an,
01:28:21 je le tweet au sujet de Naël.
01:28:23 Bon, la mort est un drame,
01:28:25 mais Naël, il avait fui un contrôle de police.
01:28:28 Il était connu des services de police.
01:28:30 Thomas, c'est quoi ?
01:28:31 Thomas, ça aurait pu être votre ami.
01:28:33 Thomas, ça aurait pu être votre frère.
01:28:34 Thomas, il est issu d'une famille de restaurateurs
01:28:36 qui bossent, qui n'emmerdent jamais personne
01:28:39 et qui se trouvent bien souvent démunis
01:28:42 quand il s'agit d'avoir le soutien de l'État
01:28:44 ou l'attention des pouvoirs publics.
01:28:46 Jordan Barnet, là, aujourd'hui,
01:28:48 nous attendons tous la libération
01:28:50 d'une partie des otages qui sont détenus en Israël
01:28:52 par le Hamas.
01:28:54 Une trêve devrait démarrer demain matin.
01:28:56 Une première partie des otages
01:28:58 pourrait être libérée demain après-midi.
01:29:00 Il faut être prudent.
01:29:01 C'est un pas important.
01:29:03 La pause humanitaire aussi,
01:29:05 qui va être respectée.
01:29:07 Il faut que ces négociations aboutissent.
01:29:09 Bien sûr.
01:29:10 Je pense savoir que nos services de renseignement
01:29:14 et nos services diplomatiques font le travail
01:29:16 qui est nécessaire.
01:29:17 On a un peu tendance à oublier, encore une fois,
01:29:20 malheureusement, les otages,
01:29:22 comme les 40 Français qui ont perdu la vie
01:29:25 dans les pogroms et dans les attentats
01:29:27 qui ont été commis par le Hamas en Israël
01:29:29 le 7 octobre dernier.
01:29:31 Moi, j'ai voté en faveur de ces pauses humanitaires
01:29:33 au Parlement européen.
01:29:34 Je conteste le terme de "cesser le feu"
01:29:35 qui a été utilisé par le président de la République
01:29:37 et je lui ai dit, d'ailleurs,
01:29:38 lors des rencontres de Saint-Denis,
01:29:39 c'est parce qu'un "cesser le feu"
01:29:40 voudrait dire que nous sommes,
01:29:42 en termes de droits internationaux
01:29:43 et de droits de la guerre,
01:29:44 avec deux armées régulières qui s'affrontent.
01:29:46 On n'a pas la deux armées régulières qui s'affrontent.
01:29:49 On a une armée d'un État démocratique
01:29:51 qui répond, dans le cadre de la légitime défense,
01:29:54 à une attaque qui a été subie
01:29:55 par une organisation terroriste
01:29:57 qu'il nous faut condamner,
01:29:58 qu'il nous faut combattre
01:29:59 et qui, précisément, dans la bande de Gaza,
01:30:01 utilise les civils comme des boucliers humains
01:30:04 allant jusqu'à placer ses quartiers généraux
01:30:06 dans les habitations de civils
01:30:08 sous les sous-sols des mosquées,
01:30:11 des écoles ou bien sûr des hôpitaux.
01:30:13 - Des hôpitaux.
01:30:14 Est-ce que vous, dans ce cadre-là,
01:30:15 vous réclamez qu'encore une fois,
01:30:18 on continue à négocier et négocier avec des terroristes ?
01:30:22 Est-ce qu'on peut faire confiance à des terroristes ?
01:30:24 - Non mais, on ne peut et on ne pourra jamais
01:30:27 faire confiance à des terroristes.
01:30:29 Maintenant, il y a des otages.
01:30:31 Il y a des otages français
01:30:33 qui sont détenus dans la bande de Gaza.
01:30:34 Et je l'ai dit et je le redis en la matière,
01:30:36 il faut tout faire, quel qu'en soit le moyen,
01:30:39 quel qu'en soit le canal diplomatique,
01:30:41 y compris si c'est votre question sous-jacente,
01:30:43 en passant par l'intermédiaire du Qatar,
01:30:45 pour pouvoir récupérer, évidemment,
01:30:47 ou de l'Egypte, nos otages sains et saufs.
01:30:50 - Un hommage national devrait être rendu
01:30:52 aux 40 victimes françaises de ce pogrom ?
01:30:55 - Évidemment.
01:30:57 Je regrette d'ailleurs,
01:30:59 et Marine Le Pen a eu l'occasion
01:31:01 de le dire au chef de l'État,
01:31:03 que plusieurs semaines après cet attentat,
01:31:07 que cet hommage n'ait pas encore eu lieu.
01:31:09 On a un peu tendance, encore une fois,
01:31:11 dans notre société, je ne dirais pas,
01:31:13 à tout relativiser, mais à oublier les choses très vite.
01:31:15 Et le monde qu'on vulse aujourd'hui,
01:31:17 nous allons probablement vivre dans les prochaines années,
01:31:19 que ce soit sur le territoire français
01:31:21 ou au niveau international,
01:31:23 des temps difficiles, des temps instables.
01:31:25 Et je pense qu'il faut beaucoup de modestie,
01:31:27 beaucoup d'humilité, beaucoup de raison
01:31:29 et beaucoup de calme face aux temps des troubles
01:31:31 dans lesquels est entré notre pays et notre monde.
01:31:33 - Jordan Bardella, la France s'apprête
01:31:35 à accueillir une cinquantaine d'enfants
01:31:37 de Gaza qui ont été blessés.
01:31:39 Est-ce que vous trouvez que c'est une bonne idée ?
01:31:41 Est-ce que la France doit faire ça ?
01:31:43 - Écoutez, je crois qu'il faut toujours être prudent
01:31:47 avec les positions de principe.
01:31:49 On est là face à des enfants,
01:31:51 évidemment qu'il faut soigner ces enfants.
01:31:54 - Et les accueillir sur le sol français ?
01:31:56 - J'ai un peu découvert ça en regardant la presse,
01:31:59 parce que lorsque le chef de l'État a reçu
01:32:01 les chefs de parti il y a quelques jours à Saint-Denis,
01:32:03 il n'a pas fait mention de cette possibilité.
01:32:05 Il a indiqué... - Tout est en train de se faire.
01:32:07 - C'est en quoi je lui ai dit... - C'est pas une possibilité.
01:32:09 - Il a indiqué à cet effet devant la représentation nationale
01:32:13 qu'il s'agirait pour la marine française
01:32:15 de déployer un bateau, un navire humanitaire
01:32:17 qui serait au large de la bande de Gaza
01:32:21 et qui pourrait accueillir justement ces enfants blessés.
01:32:24 Il n'a pas fait mention d'un accueil sur le territoire français.
01:32:27 Je pense qu'il faut privilégier l'accueil,
01:32:30 en tout cas l'assistance humanitaire,
01:32:33 soit dans les pays voisins, soit au niveau régional,
01:32:36 soit évidemment en mer, si ça peut se faire par l'intermédiaire
01:32:38 de nos navires. C'est en tout cas ce que nous privilégierions
01:32:41 si nous étions à la tête de l'État.
01:32:43 - Un dernier mot, Jordane Barnela,
01:32:45 concernant la victoire législative de votre allié Gert Wilders
01:32:48 au Pays-Bas, qui a un programme qui est basé
01:32:50 sur le refus de l'immigration, qui livre bataille
01:32:53 contre ce qu'il nomme une invasion islamique de l'Occident.
01:32:56 C'est un allié de plus pour vous, avant les élections européennes ?
01:32:59 - Je me réjouis de la victoire de Gert Wilders,
01:33:02 avec qui je siège, en tout cas avec qui nous sommes alliés
01:33:05 au niveau européen, parce qu'il y a l'expression, je crois,
01:33:10 aux Pays-Bas d'un ras-le-bol, d'un rejet des politiques
01:33:13 qui sont conduites par Bruxelles, par l'Union européenne,
01:33:16 d'une politique d'immigration massive, aujourd'hui,
01:33:18 qui est menée partout en Europe, qui déstabilise
01:33:21 les grands équilibres de notre société,
01:33:23 et qui fait que beaucoup de nos concitoyens,
01:33:25 en France pour les Français, aux Pays-Bas,
01:33:27 ne reconnaissent plus la terre, le pays, le quartier, la ville
01:33:30 dans laquelle ils ont grandi, et aspirent aujourd'hui
01:33:32 à être entendus. Donc j'espère qu'il pourra réussir
01:33:35 à constituer une coalition. Il a aussi fait campagne
01:33:37 sur un autre thème très fort, qui est celui du pouvoir d'achat,
01:33:40 qui est celui de la question sociale. Et je pense qu'il ne faut jamais
01:33:43 oublier qu'à côté de ce défi si existentiel et si civilisationnel
01:33:46 de la fin de la France, se pose aussi, y compris en France,
01:33:50 celui de la fin du mois, qui est toujours de plus en plus difficile
01:33:53 pour beaucoup de Français et pour beaucoup d'Européens.
01:33:55 - Est-ce que vous avez le sentiment d'être seul à faire campagne ?
01:33:57 Vous n'avez pas encore d'adversaire désigné du côté des Républicains,
01:34:01 pas vraiment non plus du côté de la gauche,
01:34:03 et quand on évoque Marion Maréchal, certains pensent que c'est
01:34:06 une liste de rassemblement national. Vous avez l'impression d'être seul ?
01:34:09 - Je pense qu'on est prêt à gouverner, aujourd'hui,
01:34:14 et que probablement ça se ressent sur une grille de départ,
01:34:17 comme celle des élections européennes, où pour l'instant,
01:34:19 vous avez raison, je suis un peu seul, mais ce n'est pas très grave.
01:34:22 Je ne me soucie pas de mes adversaires, et nous sommes en tout cas
01:34:24 avec le peuple français, si j'en crois ce dernier sondage Ipsos,
01:34:27 qui nous place à près de 29% des voix, très largement en tête,
01:34:31 sur des étiages que nous n'avions jamais connus par le passé.
01:34:34 Et je pense que ces élections européennes, les Français qui nous écoutent
01:34:36 doivent bien le comprendre, c'est la seule élection nationale
01:34:39 de mi-mandat avant la prochaine élection présidentielle.
01:34:42 Et moi, je veux dire à l'ensemble de nos concitoyens,
01:34:44 que ce soit des gens qui votent depuis très longtemps pour le RN,
01:34:47 des gens qui aient peut-être ouvert les yeux plus récemment
01:34:50 et qui souhaitent venir travailler avec nous,
01:34:52 que pour les aider, pour les défendre, nous avons besoin d'eux,
01:34:55 et que j'ai précisément besoin d'eux, j'ai besoin qu'ils nous mettent
01:34:57 en tête de ces élections européennes, parce que je pense que le parti
01:35:00 qui arrivera en tête des élections européennes, sera le parti
01:35:03 qui sera en charge de préparer l'alternance.
01:35:06 Vous savez, aujourd'hui, le RN est en train de devenir la maison commune
01:35:08 de beaucoup de Français, qu'ils viennent de droite, qu'ils viennent de gauche,
01:35:11 qu'il n'ait pas voté pour le Rassemblement national,
01:35:13 et de le faire sur la base d'un amour pour notre pays
01:35:16 et pour nos concitoyens.
01:35:17 - Et quelle ostracisation du RN vous sert, finalement ?
01:35:20 - Ostracisation de la part de qui ?
01:35:22 Moi, être ostracisé par Mme Borne et M. Véran,
01:35:25 franchement, je pense qu'il y a beaucoup de Français
01:35:27 qui aiment être ostracisés par ces gens-là, oui.
01:35:29 - Merci beaucoup, Jordan Bardella, d'être venu ce soir
01:35:31 dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:35:32 - Merci à vous. - Merci, Louis Doregny.
01:35:33 - Merci à vous.
01:35:34 - Dans un instant sur Europe 1, c'est Hélène Zellany pour l'information
01:35:36 et Christine Kelly, Surface à l'info, pour CNews.
01:35:38 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
01:35:40 ...