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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews.
00:00:03 Après les attaques sanglantes contre Israël, le bilan côté français ne cesse de s'alourdir.
00:00:08 Le ministère des Affaires étrangères annonce que 35 ressortissants français sont morts
00:00:12 assassinés par les terroristes du Hamas le 7 octobre dernier.
00:00:15 Le plus lourd bilan depuis l'attentat de Nice en 2016, 9 autres sont portés disparus,
00:00:20 certains ont été pris en otage et se trouvent quelque part dans les tunnels de la bande de Gaza.
00:00:24 On sera sur place dans un instant avec nos envoyés spéciaux Antoine Estève et Fabrice Elsner.
00:00:28 Et puis on va s'intéresser à un autre bilan, celui des émeutes urbaines qui ont secoué la France en juin et juillet dernier.
00:00:35 Le gouvernement annonce ce soir un certain nombre de mesures censées répondre à l'inquiétude des maires,
00:00:40 laissées seules en première ligne. On verra si ces élus sont convaincus par la réponse de l'État.
00:00:45 Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir.
00:00:47 Ce sera juste après le rappel des titres de l'actualité de 17h avec Simon Guélin.
00:00:50 Simon.
00:00:51 Au 20e jour de guerre, l'armée israélienne prépare son offensif terrestre.
00:00:57 Les soldats de Tsal sont entrés avec des chars dans la bande de Gaza.
00:01:01 Une opération qui inquiète une grande partie de la communauté internationale.
00:01:05 Emmanuel Macron affirme qu'une offensive terrestre à Gaza serait une erreur.
00:01:09 Cinq aéroports français ont été visés par de nouvelles alertes à la bombe.
00:01:13 Quatre ont été évacués.
00:01:15 Il s'agit des aéroports de Bordeaux, Balmulhouse, Tarbes et de Pau.
00:01:19 La semaine dernière, près de 70 fausses alertes à la bombe ont visé des aéroports français.
00:01:24 60 enquêtes ont été ouvertes.
00:01:26 Et puis les infractions enregistrées pour outrages sexistes poursuivent leur hausse en 2022.
00:01:31 Plus 22% par rapport à l'année précédente des infractions enregistrées par les services de sécurité intérieure
00:01:37 qui sont le plus souvent commises à Paris et dans le Loiret-Lorence.
00:01:41 Merci beaucoup Simon Guélin pour le rappel des titres de l'actualité.
00:01:43 On est en plateau ce soir avec Eric Nolot, journaliste et écrivain.
00:01:46 Bonsoir Eric.
00:01:47 Bonsoir Laurence.
00:01:47 Ravi de vous accueillir.
00:01:48 Louis de Ragnel, chef du service politique de repos.
00:01:50 Bonsoir Laurence.
00:01:51 Bonsoir Louis, vous êtes en forme ?
00:01:52 En pleine forme.
00:01:53 Parfait. Céline Pina, politologue, journaliste à Causor.
00:01:55 Bonsoir Céline.
00:01:56 Bonsoir.
00:01:57 Et on attend bien sûr Jean-Sébastien Ferjeux, directeur du site Atlantico qui ne saurait tarder.
00:02:01 On va revenir dans un instant sur le bilan des émeutes puisque le gouvernement a choisi ce soir pour s'exprimer.
00:02:06 Je crois que la première ministre, Elisabeth Borne, Louis de Ragnel va s'exprimer.
00:02:10 Elle s'orbonne absolument.
00:02:11 Elle s'orbonne. Il va y avoir un certain nombre de ministres aussi qui vont égrener, je ne sais pas quoi, des constats peut-être.
00:02:16 On va faire la politique du constat.
00:02:17 Il y a beaucoup, beaucoup de mesures.
00:02:19 Ah oui ? Beaucoup, beaucoup de mesures ?
00:02:21 Vous allez voir.
00:02:22 Vous me surprenez déjà.
00:02:24 La question c'est, est-ce que tout ça va voir le jour après ?
00:02:27 Oui, donc on peut annoncer des choses et ne pas les faire, effectivement.
00:02:30 C'est vu.
00:02:30 Ça c'est déjà vu avec notre histoire politique récente.
00:02:34 Bon, on va attendre qu'ils fassent leurs annonces, que les discours commencent et puis on verra, on jugera sur pièce.
00:02:39 En attendant, on va revenir sur ce qui se passe en Israël.
00:02:42 Vous le savez, il y a eu une première incursion des chars de Tsaïl dans Gaza cette nuit pour frapper des cibles du Hamas.
00:02:48 Mais tout de suite, on va rejoindre nos envoyés spéciaux qui ont pu se rendre dans un kiboutz
00:02:51 proche de la frontière égyptienne et de la bande de Gaza.
00:02:54 C'est la première fois que des journalistes ont accès à ce village dont les habitants ont été massacrés.
00:02:59 Sur place, Antoine Estève et Fabrice Elsner.
00:03:01 Alors, les terroristes sont arrivés à l'intérieur du kiboutz par l'ouest.
00:03:04 Ils ont découpé les grillages qui se trouvent à l'extérieur du kiboutz.
00:03:06 Ils sont rentrés dans le kiboutz.
00:03:08 Ils ont commencé à tirer sur les personnes qui se trouvaient à l'extérieur.
00:03:11 Nous sommes dans une maison où la famille prenait le petit déjeuner.
00:03:13 C'était très tôt le 7 octobre.
00:03:15 Vous voyez, tout est encore dressé comme au moment du petit déjeuner.
00:03:18 La cuisine est évidemment sans dessus dessous parce que les terroristes, en repartant, ont volé des affaires,
00:03:23 ont pris de la nourriture, notamment, avant de s'en aller.
00:03:25 Juste pendant le petit déjeuner, les parents ont réussi à enfermer leurs enfants dans la pièce forte
00:03:30 qui se trouve juste derrière là-bas.
00:03:31 C'est une pièce avec une porte métallique.
00:03:34 Mais les terroristes sont venus directement sur cette pièce forte, ont tiré,
00:03:38 vous voyez les impacts de balles, pour pouvoir l'ouvrir.
00:03:41 Ils ont ouvert cette porte grâce à ces tirs.
00:03:45 Et ensuite, ils ont abattu les deux enfants qui se trouvaient ici.
00:03:48 Donc les deux enfants qui se trouvaient dans cette pièce sont décédés.
00:03:51 Et un petit peu plus loin, les parents s'étaient réfugiés dans leur chambre, qui n'est pas une pièce forte.
00:03:55 Et les terroristes ont donc jeté une grenade.
00:03:57 Vous voyez ça, ce sont des éclats d'une grenade.
00:03:59 Ils ont jeté une grenade ici pour pouvoir accéder à l'arrière de la maison.
00:04:03 Et ils ont tué les parents qui s'étaient réfugiés dans la pièce du fond.
00:04:07 Autre information, les terroristes sont repartis avec l'ordinateur qui se trouvait là-bas.
00:04:11 Donc il y a eu quand même aussi pas mal de vols pendant ces exactions à l'intérieur du kibbutz.
00:04:16 Ils sont ensuite ressortis ici de la maison,
00:04:19 en emmenant évidemment beaucoup des éléments qu'ils ont trouvés à l'intérieur de la nourriture,
00:04:24 mais aussi des objets de cette famille.
00:04:27 Merci beaucoup Antoine Estève et Fabrice Elsner.
00:04:29 C'est important, Eric Nolot, de voir encore et encore les lieux de ces drames,
00:04:34 parce que là, on a juste l'image, mais on se dit comment on se met à la place de ces gens ?
00:04:39 On essaie de rendre compte de l'inhumain.
00:04:42 Quand on est du côté de l'humain, il y a un gouffre qui s'ouvre sous nos pas, sous nos yeux.
00:04:50 Il faut l'avoir en tête, il ne faut pas s'habituer.
00:04:52 Et puis, une fois qu'on a vu ça, on comprend qu'Israël ne peut pas rester sans réagir,
00:04:56 qu'il faut que sa réaction soit à la hauteur des crimes terroristes abominables
00:05:00 qui ont été commis sur son sol.
00:05:01 À partir de là, il n'y a plus que des mauvaises solutions,
00:05:03 puisque si vous faites des bombardements, frappes chirurgicales, ça n'existe pas.
00:05:07 Il y aura évidemment des dommages collatéraux.
00:05:09 Vous faites une opération terrestre, avec des tanks, il y aura aussi des dégâts.
00:05:14 Ils sont coincés entre la volonté d'éradiquer le Hamas
00:05:18 et de ne pas punir toute la population gazaouie.
00:05:21 Enfin, il faut toujours revenir à ces images, à ce qui nous a été décrit, raconté,
00:05:26 même si on ne peut pas, on perçoit l'horreur sans pouvoir la ressentir.
00:05:30 On ne peut pas laisser impuni le comportement de gens qui sont partis,
00:05:33 qui sont passés du côté de l'inhumanité.
00:05:36 - Louis de Ragnell, sur ces images terribles, évidemment,
00:05:39 sur ces combats qui ont eu lieu dans des enceintes familiales,
00:05:43 on parle là de famille désarmée.
00:05:46 - Moi, ce qui me frappe, c'est qu'une fois qu'on a vu ces images,
00:05:48 comment est-ce qu'on peut encore entendre parler du Hamas
00:05:50 comme d'une organisation de résistance ?
00:05:53 Comment est-ce qu'on peut aussi entendre le président Erdogan,
00:05:56 le président turc, qui hier a expliqué que le Hamas était quasiment
00:06:00 en situation de légitime défense ?
00:06:02 Et ce qui est assez frappant...
00:06:03 - C'est un groupe de libérateurs.
00:06:04 - Exactement.
00:06:05 - Un groupe de libérateurs.
00:06:07 Et ce qui est assez frappant, c'est que vous avez à peu près
00:06:08 un peu plus de la moitié du monde qui considère aujourd'hui
00:06:11 qu'Israël est l'attaquant et c'est Israël qui est en tort.
00:06:16 Et donc, en fait, vous avez beau montrer toutes les images que vous voulez,
00:06:19 il y a quand même au moins la moitié du monde qui reste à convaincre
00:06:24 et qui n'est pas convaincue, qui ne veut pas se laisser convaincre.
00:06:26 - On continuera à montrer ces images inlassablement.
00:06:29 Céline Pina.
00:06:29 - C'est ce qu'il y a d'ailleurs, je trouve, de plus choquant,
00:06:32 c'est-à-dire qu'un groupe terroriste se comporte comme des nazis.
00:06:35 C'est atroce, mais qu'attendre de mieux du Hamas
00:06:38 s'ils ont ce type de comportement.
00:06:40 C'est le comportement de Daesh.
00:06:42 C'était presque prévisible.
00:06:45 En revanche, que des États comme la Turquie expliquent
00:06:48 que finalement, face au nazisme, ils se tiennent à ses côtés
00:06:52 et saluent ce qui a été fait.
00:06:55 Là, il y a de quoi s'effrayer parce que, comme on dit souvent,
00:06:59 les Juifs sont les premières victimes, mais elles ne sont jamais les seules victimes.
00:07:03 Et on voit bien que ce qui est en train de se dessiner,
00:07:06 c'est quand même un affrontement dans lesquels on a beau espérer
00:07:10 qu'une guerre de civilisation ne se déroulera pas,
00:07:14 mais on commence à avoir des visions du monde qui s'avèrent
00:07:19 dans une logique d'affrontement.
00:07:21 Et ce que vient de faire Erdogan, c'est quand même de dire très clairement
00:07:25 "moi, je ne participerai à aucune coalition occidentale parce que l'Israël..."
00:07:30 - Il est membre de l'OTAN, me semble-t-il ?
00:07:32 - Oui, mais pourtant, c'est exactement...
00:07:34 - Il a rappelé, ce qu'on a tendance à oublier.
00:07:36 - Et c'est exactement ce qu'il vient de dire.
00:07:37 Il vient de dire qu'il refusait l'idée de cette coalition.
00:07:41 Or, pourtant, l'idée de cette coalition, elle avait quelque chose de beau.
00:07:44 C'était d'essayer de montrer que finalement, il y avait un côté humain,
00:07:48 y compris dans un certain nombre d'États et de nations.
00:07:51 En fait, ce rapport à l'humanité a été rejeté violemment
00:07:55 par un certain nombre d'États qui préfèrent se tenir debout
00:07:58 à côté de gens qui ont un comportement de nazi.
00:08:01 Tout ça par antisémitisme et haine anti-occidentale.
00:08:04 - Vous dites le mot "nazi" pour parler du Hamas, on est d'accord ?
00:08:07 - Oui.
00:08:07 - Désormais, c'est pour vous la même chose, la même barbarie, la même...
00:08:11 - Pour moi, c'est... - ...humanité ?
00:08:13 - Cette barbarie, c'est à la hauteur d'un crime contre l'humanité
00:08:16 parce que ça veut dire que vous êtes tellement dans la haine
00:08:18 que vous tuez des gens pour ce qu'ils sont.
00:08:21 Ils ont pas tué...
00:08:22 En plus, je voulais dire, dans ces kiboutz,
00:08:24 c'était les Juifs les plus à gauche, ceux qui prenaient la paix,
00:08:28 qui étaient dans ces endroits-là.
00:08:30 C'est eux que le Hamas ont allé massacrer.
00:08:32 - Mais ce qui s'est passé, c'est... - Avec l'eau.
00:08:34 - ...dans le sud d'Israël, c'est la Shoah par balles plus au Radour sur Glane.
00:08:38 - Oui. - Les références sont claires.
00:08:40 Mais moi, quand je vois dans des manifestations
00:08:42 qui sont censées être pro-palestiniennes,
00:08:44 des manifestants qui ont collé sur leurs vêtements
00:08:48 des photos des parapentistes,
00:08:50 c'est-à-dire des gens qui ont fait ce qu'ils viennent de nous raconter
00:08:53 et qui disent "non, vous comprenez,
00:08:54 tous les moyens sont bons pour le peuple palestinien de se défendre",
00:08:57 ce n'est pas vrai.
00:08:58 Quand vous participez à ce genre de manifestation,
00:09:00 vous soutenez peut-être la Palestine,
00:09:02 peut-être c'est votre...
00:09:02 Mais vous êtes mélangé à des gens qui, eux,
00:09:04 soutiennent les néo-nazis d'aujourd'hui.
00:09:06 Il faut le dire.
00:09:07 Il faut arrêter avec cette fable.
00:09:08 "Nous soutenons uniquement le peuple palestinien".
00:09:11 C'est faux.
00:09:11 On voit des panneaux négationnistes.
00:09:13 Avant le négationnisme, les gens attendaient quelques années.
00:09:15 Maintenant, le négationnisme, il est en direct.
00:09:17 Ce n'est pas vrai ce qui s'est passé.
00:09:18 Repassons inlassablement ces images.
00:09:20 Ce qui s'est passé est vrai et encore pire que ce qu'on nous a raconté.
00:09:23 On va écouter le préfet de police de Paris,
00:09:24 qui était ce matin l'invité de Confrères
00:09:27 et qui a demandé à ce que l'on interdise
00:09:29 la nouvelle manifestation pro-palestinienne
00:09:31 prévue samedi à Paris.
00:09:33 Sera-t-elle réellement interdite ?
00:09:35 C'est ce que l'on verra.
00:09:36 La justice va évidemment s'en mêler.
00:09:38 Mais on va d'abord écouter les mots utilisés par Laurent Nognez.
00:09:41 Il y a une prochaine manifestation qui est déclarée samedi.
00:09:44 Je constate que ce n'est pas une manifestation statique.
00:09:46 C'est une déambulation dans Paris, toujours beaucoup plus risquée.
00:09:50 Là où, jusqu'à maintenant, j'avais des manifestations statiques.
00:09:52 Je constate que les organisations qui ont déposé cette déclaration
00:09:55 sont des organisations qui, par les propos qu'elles ont pu tenir,
00:10:00 pouvaient laisser à penser qu'elles étaient quand même en soutien du Hamas.
00:10:03 On parle de qui ?
00:10:04 Vous avez le Cap-Jipo,
00:10:06 vous avez la représentation du Front de Libération de la Palestine en France.
00:10:08 Vous avez plusieurs structures.
00:10:09 Vous avez le NPA aussi.
00:10:12 Et donc ?
00:10:13 Et donc, j'interdirais cette manifestation.
00:10:15 Il interdirait la manifestation.
00:10:16 Et elle aura lieu.
00:10:17 Et elle aura lieu.
00:10:18 Vous me coupez la parole.
00:10:20 Mais vraiment, j'allais le dire, elle aura lieu.
00:10:22 Et en plus, la justice va sans doute contribuer à casser l'interdiction.
00:10:25 Comme elle l'a fait la dernière fois.
00:10:27 Après, c'est un peu la loterie.
00:10:28 C'est-à-dire que ça dépend aussi beaucoup de la qualité de l'engagement politique,
00:10:31 malheureusement, du juge qui statue lorsqu'il y a un recours administratif
00:10:36 qui est déposé devant le tribunal administratif.
00:10:38 Mais voilà, je trouve que c'est très important
00:10:41 que le pouvoir politique et le représentant de l'État, Laurent Nunez,
00:10:44 disent qu'il interdit la manifestation,
00:10:46 tout en étant évidemment conscient qu'elle aura malgré tout lieu.
00:10:50 C'est terrible parce que c'est un aveu d'impuissance.
00:10:52 Donc on acte l'impuissance de notre État de droit.
00:10:55 Mais c'est l'énorme problème.
00:10:56 Vous savez, sur tous les sujets,
00:10:58 sur tous les problèmes qu'on pointe depuis les attentats,
00:11:01 depuis ce qui s'est passé en Israël,
00:11:03 globalement, à chaque fois, ce résume souvent dans le mot "État de droit".
00:11:08 Mais c'est pire que ça.
00:11:09 Le préfet de police lui-même dit "je veux interdire cette manifestation".
00:11:14 On voit d'ailleurs dans son attitude qu'il n'a pas grand espoir que ça soit suivi des faits.
00:11:17 Mais il précise "je veux interdire cette manifestation
00:11:20 parce qu'elle est organisée en partie par des gens qui font l'apologie du terrorisme".
00:11:24 C'est-à-dire qu'en France, dans la France de 2023,
00:11:26 vous ne pouvez pas interdire une manifestation organisée par des soutiens du terrorisme,
00:11:31 soutien de gens qui ont commis des actes abominables
00:11:35 dont nous avons parlé en début d'émission.
00:11:36 - Céline Pina.
00:11:37 - Et le problème, c'est que s'il y a un continuum du Hamas jusqu'à Haras,
00:11:42 et si vous n'êtes pas en mesure d'interdire une simple manifestation,
00:11:46 comment allez-vous assurer la sécurité à la fois de la communauté des Français juifs
00:11:54 et de tout le monde ?
00:11:56 Parce que quelque part, ça veut dire qu'aujourd'hui,
00:11:58 vous n'êtes plus en mesure de tenir votre rue, y compris dans la capitale du pays.
00:12:03 Ce que ça dit en termes de faiblesse politique est effrayant
00:12:06 dans un monde où justement le rapport de force devient l'acmé du rapport politique.
00:12:14 - En tout cas, on va voir si cette manifestation sera interdite, pas interdite.
00:12:18 Moi, je vous parie qu'il y aura du monde au place de la République
00:12:21 et que la manifestation...
00:12:22 - Malheureusement, oui.
00:12:24 - Parce que voilà, il expliquait le préfet de police de Paris
00:12:27 que ce n'est pas pour faute ou trouble à l'ordre public,
00:12:30 mais c'est parce que c'est assez immatériel en fait,
00:12:32 parce que c'est de facto un générateur de troubles.
00:12:37 - Moi, je crois qu'il y a quand même un vrai sujet, c'est qui sont les organisateurs ?
00:12:41 Clairement, Éric Nolot en a parlé.
00:12:43 Et puis ensuite, il faudra regarder quand même de très près
00:12:45 les slogans qui sont criés, qui sont scandés pendant cette manifestation.
00:12:50 Il faudra regarder de près tous ces petits détails qui n'en sont pas,
00:12:53 que vient d'expliquer aussi Éric Nolot.
00:12:54 - Les pancartes, les tags.
00:12:56 - Le problème, c'est que là, on est impuissant.
00:12:57 En fait, ce que je trouve terrible depuis plusieurs jours,
00:13:00 c'est qu'on parle des propos de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise.
00:13:03 On parle de ces manifestations interdites, mais en fait autorisées.
00:13:06 On parle des limites de l'État de droit.
00:13:08 En fait, on assiste impuissant à cette espèce de chute
00:13:11 et on a l'impression qu'on ne peut rien faire.
00:13:13 - Alors, Jean-Sébastien Ferger, vous venez de nous rejoindre.
00:13:15 On évoque cette manifestation pro-palestinienne
00:13:17 qu'interdite aujourd'hui par le préfet de police de Paris,
00:13:19 dont on doute qu'elle soit vraiment interdite samedi.
00:13:22 C'est comme ça, de facto, on constate notre impuissance.
00:13:26 - Oui, je crois qu'il faut se poser la question de la logique qu'il y a
00:13:29 à interdire des choses dont on n'a pas les moyens
00:13:32 d'empêcher qu'elles se produisent malgré tout.
00:13:34 Sinon, on finira par ressembler à l'Italie du Sud, sans mépris aucun,
00:13:38 avec un État qui est plus une fiction qu'une réalité.
00:13:41 Déjà, sur le principe, et je vois bien toutes les raisons
00:13:45 qui font qu'on peut justifier le trouble à l'ordre public
00:13:47 ou tout ce qui s'est passé dans les manifestations précédentes
00:13:50 et qui a été éminemment choquant,
00:13:52 mais on ne peut pas donner l'impression qu'on empêche
00:13:54 la voix du soutien aux Palestiniens de s'exprimer en France
00:13:57 parce que c'est comme ça que c'est perçu.
00:13:59 Et malheureusement, nous vivons dans cette réalité,
00:14:01 j'ai envie de vous dire, émotionnelle, là.
00:14:04 Nous sommes entrés dans cette société-là et dans cette société-là,
00:14:07 il y a effectivement des gens qui sont figés
00:14:09 dans des réduits émotionnels et qui ne voient plus...
00:14:11 Regardez, vous savez, le tweet d'Arcelia Soudé
00:14:13 où elle se sentait agressée...
00:14:14 - Une députée de la France Insoumise.
00:14:15 - Exactement. Présidente, par ailleurs,
00:14:18 ce qui est tristement ironique, du groupe d'études sur l'antisémitisme.
00:14:22 Qui se sentait harcelée parce que quelqu'un était venu
00:14:24 afficher sur la porte de son bureau à l'Assemblée nationale
00:14:26 la photo d'un bébé enlevé par le Hamas.
00:14:28 Elle a dit cette ressentie.
00:14:30 Harcelée. Je crois qu'il faut la prendre au sérieux.
00:14:32 Non pas qu'il s'agisse d'un véritable harcèlement, bien sûr,
00:14:34 mais il faut entendre cette réalité émotionnelle et psychologique-là
00:14:37 parce que c'est quasiment à ça que nous en sommes arrivés.
00:14:40 Et il va bien falloir le gérer parce qu'on peut rêver
00:14:42 de vivre dans un monde idéal où les citoyens se comportent
00:14:45 comme des personnes rationnelles et universalistes
00:14:49 et chacun respectant les opinions des autres.
00:14:51 Malheureusement, ce n'est plus le monde dans lequel nous vivons.
00:14:53 - On va revenir à la situation en Israël et dans notre pays dans un instant.
00:14:56 Mais je voudrais qu'on parle maintenant du bilan des émeutes
00:14:58 parce que c'est en ce moment même qu'Elisabeth Borne
00:15:00 annonce un certain nombre de choses.
00:15:02 Je voudrais vous rappeler de ces six jours, six nuits d'émeutes
00:15:04 qui ont embrasé la France après la mort du jeune Nel.
00:15:07 D'ailleurs, le policier qui a été mis en examen pour homicide involontaire
00:15:12 est maintenu en détention.
00:15:13 Sa demande de remise en liberté a été rejetée aujourd'hui à nouveau.
00:15:17 On va juste écouter la Première ministre.
00:15:18 Elle a annoncé qu'il y aurait 100 millions d'euros débloqués
00:15:21 pour réparer les bâtiments dégradés
00:15:23 et un renfort sur les effectifs de gendarmerie.
00:15:25 - Nous avons créé 10 000 postes de policiers et gendarmes
00:15:30 lors du précédent quinquennat
00:15:32 et 8 500 de plus seront créés d'ici 2027.
00:15:38 Comme l'a annoncé le président de la République,
00:15:40 nous allons créer 238 brigades de gendarmerie supplémentaires.
00:15:45 Nous avons fait adopter la loi d'orientation et de programmation
00:15:48 du ministère de l'Intérieur
00:15:50 qui prévoit notamment le doublement de la présence des forces de l'ordre
00:15:54 sur la voie publique d'ici 2030.
00:15:57 - Le problème, c'est qu'on a toujours l'impression
00:15:59 qu'elle lit un bilan comptable.
00:16:00 - Elle n'y croit pas une seconde.
00:16:03 - C'est ça qui est terrible.
00:16:04 Il y a un décalage tellement important avec ce que vivent les gens.
00:16:08 - Je pense que c'est un aveu d'impuissance en réalité.
00:16:12 Comme elle ne peut pas quand même dire
00:16:13 écoutez, nous sommes impuissants,
00:16:14 donc on va payer les dégâts et puis on va mettre,
00:16:17 doubler les policiers.
00:16:18 Mais elle peut dire quadrupler, décupler, peu importe
00:16:21 puisqu'on ne nomme pas les choses.
00:16:22 On nomme pas les choses dans le cas des manifestations pro-palestinienne
00:16:25 qui dans beaucoup de cas sont des manifestations pro-amas.
00:16:28 Et là, on fait semblant que c'est un problème
00:16:30 en fait de politique de la ville,
00:16:32 qu'il faut mettre encore un peu plus d'argent.
00:16:34 C'est un problème de délinquance.
00:16:36 Les gens sont sortis pour piller des magasins,
00:16:39 brûler des équipements publics.
00:16:40 C'est un problème de délinquance et d'ordre public.
00:16:42 Là, on essaie de nous faire croire qu'on peut le traiter autrement.
00:16:45 Voilà, nommons les choses.
00:16:46 Et à partir du moment où on les aura nommées convenablement,
00:16:49 peut-être qu'une bonne politique pourra se mettre en place.
00:16:51 - Et là encore, elle vient de dire que les parents de mineurs,
00:16:53 des mineurs qui ont commis des dégradations
00:16:55 vont devoir payer les dommages.
00:16:56 Pareil, on pensait des portes ouvertes.
00:16:59 - Bien sûr, le premier élément,
00:17:01 c'est des choses qu'on connaît déjà
00:17:02 et ça laisse entendre qu'en fait,
00:17:04 donc là, Elisabeth Band, en fait,
00:17:05 ventes sont le bilan du précédent quinquennat
00:17:08 et de l'année en cours.
00:17:11 Et ça donne l'impression en fait que le gouvernement dit
00:17:13 bon, ben en fait, nous, on a tout bien fait.
00:17:14 Aucune remise en question.
00:17:16 Tout est géré, tout est nickel.
00:17:18 Ensuite, voilà, il y a d'autres mesures
00:17:20 qui sont en train d'être annoncées,
00:17:21 notamment pour mieux,
00:17:22 essayer de mieux responsabiliser les parents,
00:17:25 aggraver les sanctions contre les enfants.
00:17:27 Et tout ça, c'est très bien.
00:17:28 Mais si après, vous avez des juges
00:17:29 qui ne mettent pas en application tout ça.
00:17:32 - Et ça nous ramène au sujet de la manifestation.
00:17:34 - Mais bien sûr, et en fait, c'est le fond du sujet.
00:17:37 Si vous voulez, moi, j'attends pas du gouvernement
00:17:39 qu'il y ait une cinq sans mesure.
00:17:41 En fait, c'est au niveau, c'est pas une quantité.
00:17:44 Ce qui est important, c'est qu'en fait,
00:17:46 il y a une restauration de l'autorité.
00:17:47 C'est juste expliquer qui est le patron,
00:17:50 en fait, qui commande ?
00:17:51 Est-ce que c'est la rue ?
00:17:52 - Non, mais on a la réponse.
00:17:53 - Ou est-ce que c'est la justice ?
00:17:54 - Mais en fait, il faut rappeler.
00:17:56 - Alors, Jean-Sébastien et Céline, peut-être ?
00:17:58 - En fait, c'est peu de mesures, mais efficace.
00:18:01 Qu'est-ce qui est complètement décalé ?
00:18:03 C'est qu'elle pourrait nous annoncer
00:18:04 j'ai embauché 200 000 policiers.
00:18:06 On la regarderait de la même manière en lui disant
00:18:08 mais tu peux en embaucher 300 000 si ça t'amuse.
00:18:10 Le seul problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:18:12 toutes les statistiques montrent
00:18:13 une augmentation de la violence.
00:18:15 Le seul problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:18:17 tous les habitants dans ton pays ont peur.
00:18:20 Ont peur de quoi ?
00:18:20 Mais tout simplement parce que n'importe quoi peut arriver
00:18:23 et que le sentiment profond qu'il y a,
00:18:26 c'est que par hasard, parce que vous êtes là
00:18:27 au mauvais endroit, au mauvais moment,
00:18:29 il peut vous arriver quelque chose de dramatique.
00:18:32 Ce qu'on n'avait pas du tout il y a 10 ou 15 ans.
00:18:36 Donc, je ne dis pas qu'elle n'a pas embauché ces policiers.
00:18:39 Je dis qu'à un moment donné,
00:18:41 quand ça ne se traduit par aucune amélioration
00:18:43 du quotidien des gens,
00:18:45 eh bien, on se pose des questions
00:18:46 et on se demande comment agir
00:18:48 pour effectivement changer la donne.
00:18:51 - Et ça laisse le champ libre à tous ceux
00:18:52 qui ne veulent pas de cet état de droit.
00:18:54 Ici, Jean-Sébastien Fargeau, évidemment.
00:18:56 La faiblesse de la réponse de l'État.
00:18:57 - Oui, bien sûr, mais c'est tout l'angle mort
00:19:00 des démocraties libérales clidentales
00:19:02 qui ne savent pas comment traiter des gens
00:19:03 qui n'en respectent pas les codes
00:19:05 et qui ne respectent pas le contrat social.
00:19:07 Regardez, on en est même arrivé à parler de vivre ensemble.
00:19:10 Le vivre ensemble, ce n'est pas un contrat social.
00:19:12 Un contrat, chacun y met du sien
00:19:13 et reconnaît qu'il doit y mettre du sien.
00:19:15 Le vivre ensemble, c'est plutôt
00:19:16 un espèce d'État en défensive de constater
00:19:18 bon, tant que les gens ne se massacrent pas trop,
00:19:20 finalement, croisons les doigts
00:19:22 et ça pourrait passer, mais ça fait tellement...
00:19:24 - Sous une tyrannie, on peut vivre ensemble.
00:19:26 Il n'y a aucun problème parce qu'il y a un État qui...
00:19:29 qui gère le troupeau.
00:19:31 Le troupeau vit ensemble.
00:19:32 - Non, mais exactement, je crois vraiment
00:19:34 que ce dont nous avons besoin, c'est d'un réarmement moral
00:19:37 et c'est d'aller au bout de la logique des choses.
00:19:39 Effectivement, quelle est la logique, de toute façon,
00:19:41 de recruter plus de policiers
00:19:42 si c'est pour continuer les mêmes nominations
00:19:44 à la tête du Conseil supérieur de la magistrature ?
00:19:46 Si c'est pour garder le même moule de formation
00:19:49 des magistrats en France ?
00:19:50 C'est comme la CEDH, on peut sortir des traités
00:19:52 ou ne pas en sortir.
00:19:52 De toute façon, le sujet, il est humain.
00:19:55 Et ça n'est pas que le gouvernement.
00:19:56 C'est aussi l'hypocrisie de nous tous en tant que citoyens
00:19:59 qui, bien souvent, voulons rester quelque part au milieu
00:20:01 parce que personne n'a envie de se salir les mains
00:20:03 pour faire face à la réalité telle qu'elle est.
00:20:05 - Les seuls qui salient ses mains, c'est les maires.
00:20:07 Ils sont en première ligne.
00:20:08 On va juste écouter celui de Neuilly-sur-Marne.
00:20:09 Je vous passe la parole ensuite, Eric.
00:20:11 Zartosch Bakhtiaré, qui fait le bilan des dégâts
00:20:13 et qui, voilà, se dit que de toute façon,
00:20:15 l'État ne pourra pas grand-chose.
00:20:16 Écoutez-le.
00:20:17 - Dans ma ville, on en a eu pour 2 millions d'euros de dégâts.
00:20:20 On a eu les 7 voitures de la police municipale
00:20:22 qu'on voit juste derrière à l'écran,
00:20:23 qui ont été complètement calcinées.
00:20:25 On a eu une médiathèque qui a été brûlée.
00:20:26 On a eu des dégradations sur une école,
00:20:28 sur les services municipaux.
00:20:29 Aujourd'hui, quand on regarde le bilan du gouvernement,
00:20:32 jusqu'à présent, le bilan est strictement nul.
00:20:35 Et même, je vais vous dire, moi, ce que je constate,
00:20:37 c'est que non seulement il est nul,
00:20:38 mais on n'a pas avancé, mais on a en plus régressé.
00:20:41 Pour une raison très simple, c'est qu'il y a un sentiment d'impunité
00:20:43 qui s'est installé chez ces personnes-là,
00:20:45 chez les émeutiers, qui est très important.
00:20:47 Quand on fait le bilan judiciaire de ce qui s'est passé,
00:20:50 sur 100 émeutiers, il y en a 20 qui ont été arrêtés,
00:20:53 10 présentés à un juge, 4 qui ont été condamnés
00:20:55 et 1 ou 2 qui sont encore en prison.
00:20:57 - Voilà pour la réponse de la justice.
00:20:59 Éric Nolot ?
00:21:01 - Non, mais simplement, il faut aussi poser le problème
00:21:03 intellectuellement et politiquement.
00:21:05 Qui soutient à la fois le Hamas et les émeutiers ?
00:21:09 Ce n'est pas une devinette très difficile.
00:21:11 C'est de l'extrême gauche, la France insoumise.
00:21:13 Il y a un soutien intellectuel qui finit par infuser dans la société.
00:21:17 En effet, le mot impunité a été prononcé.
00:21:19 Il y a un sentiment d'impunité à la fois pour les manifestants
00:21:22 qui disent que ces manifestations sont interdites,
00:21:24 qu'elles soient interdites ou pas.
00:21:25 - On y ira quand même.
00:21:26 - On y ira quand même.
00:21:27 Et les pillards qui se disent qu'il y a très peu de chances,
00:21:30 1, qu'on soit arrêté et 2, qu'on soit mis en prison,
00:21:32 si on est arrêté.
00:21:34 Donc, il y a un sentiment d'impunité.
00:21:35 Il faut renverser la table, changer absolument
00:21:37 et que la peur change de camp et que les gens comprennent,
00:21:41 les gens qui ne veulent pas respecter la loi,
00:21:42 que la loi va se rebiffer, que l'état de droit va se rebiffer.
00:21:45 Mais on en est très loin.
00:21:46 Il faut d'abord combattre ceux qui instillent l'idée contraire.
00:21:50 - Alors, il y a aussi l'encadrement militaire
00:21:52 qui sera envisagé pour certains jeunes délinquants.
00:21:55 L'encadrement militaire.
00:21:56 Écoutez, je demande à voir ce que ça va donner.
00:21:58 - Certainement.
00:21:59 - Comment ça va se transformer.
00:22:01 - En fait, on parlait de réarmement intellectuel,
00:22:05 encadrement militaire.
00:22:06 Pourquoi pas ?
00:22:08 Simplement, à quoi ça sert si vous n'avez pas de doctrine
00:22:11 partagée par tout un pays ?
00:22:13 Or, aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ?
00:22:15 Comment est-ce qu'on arrive à faire en sorte
00:22:17 que toute une jeunesse aille finalement soutenir des gens
00:22:20 qui se comportent comme des nazis ?
00:22:22 Eh bien, tout simplement en les mettant
00:22:24 dans une réalité alternative.
00:22:25 Et quel est le discours que portent le NPA et l'FI ?
00:22:28 Ils disent, mais regardez, la France est une dictature.
00:22:32 Il y a du racisme systémique et la police tue dans les rues.
00:22:36 Donc, vous êtes vous-même dans une situation d'oppression.
00:22:40 Finalement, vous-même, vous êtes comme les Palestiniens.
00:22:43 - Oui, la banlieue, c'est Gaza.
00:22:44 - C'est ça.
00:22:45 Donc, aujourd'hui, le continuum de violence
00:22:47 qu'il y a dû à masse à Gaza,
00:22:49 il est aussi dans un continuum de représentation
00:22:52 dans lequel on essaie de faire croire aux musulmans en France
00:22:56 qu'ils sont persécutés et qu'ils sont victimes
00:22:59 d'un État extrêmement violent.
00:23:01 Et ces représentations sont en train de prendre dans la tête,
00:23:04 notamment de la jeunesse.
00:23:05 Et une fois que vous avez intégré ça,
00:23:07 à ce moment-là, toutes les violences sont légitimes
00:23:10 parce que finalement, vous ne faites qu'utiliser
00:23:13 les mêmes armes que ceux qui vous oppriment.
00:23:15 Et on est arrivé dans cette logique-là.
00:23:18 Ça n'a rien de rationnel.
00:23:19 Ça n'est pas basé sur du réel,
00:23:21 mais c'est un formidable levier de passage à l'acte.
00:23:24 Et on est dans cette ambiance-là aujourd'hui.
00:23:26 - Louis Dragnel, constat implacable et limpide de Céline Pinard.
00:23:30 - Je suis d'accord avec vous.
00:23:31 Juste un mot sur le fait que les armées vont s'occuper
00:23:34 en partie des travaux d'intérêt général.
00:23:37 Moi, je considère aujourd'hui que,
00:23:39 un, les armées n'ont pas les capacités de faire ça.
00:23:42 Deuxièmement, je trouve que c'est la recette un peu magique.
00:23:44 À chaque fois, les politiques, quand tout échoue,
00:23:46 c'est les militaires qui font gérer.
00:23:48 La fonction d'un militaire, ce n'est pas de faire du redressement.
00:23:50 La fonction d'un militaire, c'est de défendre,
00:23:52 de protéger son pays et donc de se battre.
00:23:57 Moi, j'ai un gros doute sur la faisabilité de la mise en place
00:24:00 et même le sens de cette mesure-là.
00:24:03 Plutôt que de dire que les armées vont redresser ces jeunes,
00:24:07 le meilleur redressement, c'est déjà faire appliquer l'autorité à l'école.
00:24:11 Ensuite, s'il y a des peines de prison, qu'elles soient appliquées.
00:24:13 Et puis enfin, peut-être, s'il y en a quelques-uns qui échappent,
00:24:17 qui n'ont toujours pas compris le message,
00:24:18 pourquoi pas des mesures un peu plus rigides ?
00:24:21 Mais les armées, balancer ça comme ça, je demande à voir.
00:24:24 Rendez-vous dans six mois.
00:24:25 - Je pense que nous aurons un excellent test, malheureusement,
00:24:28 de la détermination du gouvernement dans les semaines qui viennent,
00:24:31 puisque Gabriel Attal a annoncé l'exclusion,
00:24:33 en l'état, l'exclusion temporaire des lycéens ou des collégiens
00:24:36 qui n'ont pas respecté, qui ont perturbé l'hommage
00:24:39 porté à Dominique Bernard.
00:24:41 Derrière, il y a des conseils d'établissement,
00:24:44 des conseils de discipline et derrière, il y a des commissions d'appel.
00:24:46 Parce que quand vous parlez avec des gens qui sont dans les commissions d'appel,
00:24:49 ils vous disent que quasi systématiquement,
00:24:51 le peu d'exclusions qui sont effectivement décidées
00:24:53 par les établissements scolaires sont annulées.
00:24:57 Parce qu'ensuite, les parents s'en mêlent avec des avocats.
00:24:59 - Une punie volonté. - Une punie.
00:25:01 - Il faudra voir si la volonté très claire,
00:25:03 pour le coup, et on peut la lui reconnaître, affichée par Gabriel Attal,
00:25:06 sera effectivement suivie des faits, parce que c'est ce que je vous disais tout à l'heure,
00:25:08 on n'a pas besoin de changer les lois, d'en mettre plus,
00:25:10 on a besoin d'appliquer avec détermination celles qui existent déjà.
00:25:14 - Soyons vigilants. On le saura dans un instant sur CNews,
00:25:16 lorsque nos débats vont reprendre dans Punchline. A tout de suite.
00:25:18 [Musique]
00:25:22 17h30, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews.
00:25:25 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guilain.
00:25:28 [Musique]
00:25:31 - Le bilan des Français tués dans l'attaque du Hamas le 7 octobre continue de s'alourdir.
00:25:35 35 ressortissants français sont morts, annonce cet après-midi du ministère de l'Intérieur.
00:25:40 Neuf sont toujours portés disparus et il est désormais confirmé
00:25:43 que certains d'entre eux sont retenus en otage par le Hamas dans la banque de Gaza.
00:25:47 La manifestation de soutien au peuple palestinien, prévue samedi à Paris,
00:25:50 va être interdite par la préfecture de police.
00:25:53 Les organisateurs de ce rassemblement peuvent tenir des propos
00:25:56 qui soutiennent le Hamas, a déclaré le préfet de police de Paris Laurent Nognès.
00:26:00 Le collectif Urgence Palestine a appelé à une grande manifestation,
00:26:04 samedi à 14h30 au départ de Châtelet.
00:26:07 Et puis aux Etats-Unis, c'est une véritable chasse à l'homme
00:26:10 après l'affusiade la plus meurtrière de l'année.
00:26:12 Un homme a tué hier soir 22 personnes à Lewiston dans le Maine.
00:26:16 Le tireur présumé serait un réserviste de l'armée
00:26:18 et les raisons de son passage à l'acte ne sont pour le moment pas connues.
00:26:22 - Merci beaucoup Simon Guilain pour ce rappel des titres de l'actualité.
00:26:25 On a été rejoint par Caroline Liadon, bonsoir.
00:26:27 Vous êtes députée Renaissance de Paris, vous étiez en Israël il y a encore quelques jours.
00:26:31 On a vu quelques images de la manifestation pro-palestinienne
00:26:34 qui s'est tenue la semaine dernière.
00:26:36 Pour celle de samedi, le préfet de police de Paris a décidé de l'interdire.
00:26:39 Est-ce que vous pensez qu'elle ne va pas se dérouler ?
00:26:42 Ou est-ce que malheureusement on peut d'ores et déjà se dire qu'elle aura lieu
00:26:45 et qu'elle se déroulera samedi, place de la République à Paris ?
00:26:48 - Écoutez, je n'en sais rien, je ne sais pas ce qui va se passer.
00:26:51 Pour le coup, je n'ai pas une boule de cristal.
00:26:53 Ce que je sais, c'est que je pense que Laurent Nunez a bien fait de l'interdire
00:26:57 parce qu'il n'est pas concevable aujourd'hui qu'à Paris, on puisse manifester,
00:27:01 alors même qu'on est face à l'acte de barbarie,
00:27:04 le pire qu'on ait connu depuis le 21e siècle,
00:27:08 qu'on puisse manifester en criant Allah o Akbar, par exemple, devant le Bataclan,
00:27:13 en criant Israël assassin, et en renversant comme ça toutes les valeurs fondamentales
00:27:19 qui font aussi ce qu'on est en tant que civilisation.
00:27:23 - Vous aviez été choquée par la dernière manifestation,
00:27:26 les slogans, les pancartes, on l'évoquait, les tags antisémites.
00:27:29 - Mais qui ne peut pas être choqué par ce qui est en train de se passer ?
00:27:33 Vous parlez d'antisémitisme, aujourd'hui on est face à des Juifs
00:27:40 qui enlèvent les mésousotes, les petits parchemins sur leurs portes,
00:27:44 on est face à des Juifs qui retirent leur nom dans la boîte aux lettres.
00:27:48 J'ai une amie, personnellement, qui est partie de chez elle
00:27:52 parce qu'elle habite dans une cité, qu'elle ne se sent plus en sécurité,
00:27:55 et qu'elle est partie, elle a déménagé chez une autre amie, avec ses enfants.
00:27:59 Comment peut-on envisager aujourd'hui qu'en France, ça se passe comme ça ?
00:28:03 Et c'est évidemment ce type de manifestation, ce type de slogan,
00:28:08 qui attise la haine, et qui attise la haine des Juifs dans ce pays, en France.
00:28:13 - On va évoquer le sort des otages, de ceux qui sont disparus,
00:28:16 vous avez rencontré des familles de ces otages il y a quelques heures à peine.
00:28:21 En total, 124 otages sont détenus à Gaza, c'est un chiffre qui a encore augmenté,
00:28:26 et qui pourrait encore augmenter, selon l'armée israélienne.
00:28:29 On va voir un reportage tout près du mur des Lamentations, à Jérusalem,
00:28:32 où de nombreux proches de ces disparus se rassemblent dans l'espoir
00:28:35 d'attirer l'attention et de retrouver qui un fils ou une soeur enlevés par le Hamas.
00:28:39 Récit d'Augustin Donatieux.
00:28:41 Derrière chaque larme, un proche kidnappé par les terroristes du Hamas.
00:28:48 S'unir pour se soutenir.
00:28:51 Devant le mur des Lamentations à Jérusalem hier soir,
00:28:56 chacun voulait raconter son histoire, partager sa douleur.
00:29:00 - Le matin du 7 octobre, j'ai eu un appel de ma fille.
00:29:07 Il était 6h35, je me souviens de l'heure.
00:29:11 Je parlais avec elle pendant le cauchemar que nous traversions,
00:29:17 jusqu'à 10h58, quand le téléphone a raccroché.
00:29:24 Imaginez juste comment une mère s'ossent quand elle entend sa fille au téléphone, loin d'elle,
00:29:32 lui dire "je me suis fait tirer dessus, je me suis fait tirer dessus, je suis blessée, je saigne maman".
00:29:39 - Accompagnée par les instances religieuses,
00:29:43 tous ont prié pour le retour de leurs proches.
00:29:49 Un espoir ravivé après la libération lundi dernier de deux femmes de 85 et 79 ans,
00:29:55 otages elles aussi du Hamas.
00:29:59 - Vous avez rencontré des familles d'otages ?
00:30:03 - Oui, on les a rencontrés à l'Assemblée nationale.
00:30:08 Nous députés, on est allés sur les marches de l'Assemblée nationale avec chacun une affiche.
00:30:12 Il y a à peine une heure, j'ai rencontré la tante de Yagev et de Rimone.
00:30:18 Je les montre parce que je lui ai promis de les montrer, c'est très important.
00:30:22 Il y a plusieurs points qu'elle nous a indiqués.
00:30:25 Le premier point c'est "ne nous oubliez pas".
00:30:29 Montrez les photos, montrez les images et je vous en supplie que ça ne s'oublie pas
00:30:35 et qu'on n'oublie pas les otages.
00:30:38 Le second point c'est "on aimerait avoir des nouvelles".
00:30:41 Ne serait-ce qu'une petite nouvelle comme quoi ils sont encore en vie.
00:30:46 Et la troisième chose qu'elle souhaitait dire aussi,
00:30:49 c'est qu'elle souhaiterait que la Croix-Rouge aille sur place
00:30:53 pour s'occuper des otages et pour leur permettre de survivre dans ces conditions.
00:31:01 J'avoue que j'ai été extrêmement choquée.
00:31:04 Il y a eu des affiches, je ne sais pas si vous avez suivi,
00:31:07 qui ont été arrachées notamment à Sciences Po.
00:31:10 Mais comment un individu, comment un être humain peut arriver,
00:31:15 parce qu'il est tellement endoctriné idéologiquement,
00:31:19 à arracher les affiches d'otages, les portraits d'otages.
00:31:24 Voilà, moi j'avoue que ça me dépasse.
00:31:26 Ça dépasse en entendement Éric Nolot.
00:31:28 On voit, il y a plein de vidéos sur internet,
00:31:31 de gens qui arrachent ces portraits d'otages.
00:31:33 C'est difficile à comprendre mais pas impossible à comprendre.
00:31:37 Ce n'est pas né d'aujourd'hui.
00:31:39 C'est un lent travail, l'antisémitisme, un lent travail de sape
00:31:42 qui a été mené par certains.
00:31:44 Ce ne sont pas des gens qui se sont réveillés un matin en disant
00:31:46 "Tiens, je vais arracher une affiche à Sciences Po".
00:31:48 Ce sont des gens qui ont été endoctrinés pendant des années
00:31:50 dans la haine du juif, dans certains archétypes.
00:31:54 Mais moi la question que je voudrais vous poser,
00:31:56 comment vous arrivez à articuler le sort de ces otages
00:32:00 avec l'offensive que prépare Israël, qu'a même commencé Israël ?
00:32:04 Comment les familles des otages vivent cette schizophrénie ?
00:32:07 Puisque évidemment, ils veulent que le pays se venge de ce qui s'est passé.
00:32:11 En même temps, ça met en danger la vie de leurs parents.
00:32:15 Alors le pays ne se venge pas.
00:32:17 Au contraire, Israël est à la jonction de la démocratie,
00:32:22 de la civilisation, comme je le rappelais tout à l'heure,
00:32:24 et de ce qui nous attend tous si nous ne bougeons pas,
00:32:27 c'est-à-dire de la barbarie, de la sauvagerie et du terrorisme.
00:32:30 Donc en fait, Israël porte le combat que nous devons tous porter,
00:32:37 parce que c'est de notre avenir commun dont il s'agit.
00:32:41 Les familles d'otages en sont parfaitement conscientes.
00:32:44 Elles sont conscientes que si on ne se débarrasse pas du Hamas, du JED et de Daesh,
00:32:49 c'est notre avenir qui se joue.
00:32:52 Donc évidemment qu'elles ont peur.
00:32:54 - Elles sont inquiètes, évidemment.
00:32:56 - Elles sont très inquiètes, évidemment.
00:32:58 Mais le combat d'Israël aujourd'hui est un combat juste,
00:33:01 est un combat pour la justice,
00:33:02 c'est un combat que nous devons tous soutenir.
00:33:05 - Alors, Céline Pina, évidemment.
00:33:06 - Je pense qu'effectivement, ce combat est un combat pour la justice,
00:33:08 mais je voulais revenir sur le cas de Sciences Po.
00:33:11 C'est d'autant plus inquiétant que dans l'imaginaire, qu'est-ce que c'est Sciences Po ?
00:33:14 Sciences Po, c'est l'école où grandissent notre élite.
00:33:17 Or, qu'est-ce qu'on sait aujourd'hui de Sciences Po ?
00:33:19 On a fait des études sur les votes des jeunes.
00:33:22 Il y a un biais de recrutement qu'ils font, qui sont en énorme majorité.
00:33:27 Je crois que c'était presque, on était au-delà de 70% qui votaient pour El-Effi.
00:33:31 - Mélenchon. - Et pour Jean-Luc Mélenchon.
00:33:33 - Bien sûr.
00:33:34 - Donc on les sélectionne sur un biais d'extrême gauche extrêmement fort.
00:33:37 Et plutôt que de s'en étonner, on devrait se demander peut-être aussi
00:33:41 quelles sont certaines prises de position qu'a pu prendre Sciences Po,
00:33:44 notamment sur la question du wauquisme.
00:33:47 Quand s'est posée la question de l'islamo-gauchisme,
00:33:51 finalement, que ce soit au CNRS ou dans énormément d'instances universitaires,
00:33:57 on a expliqué que ça n'existait pas.
00:34:00 Il y a un déni extrêmement fort et un refus des universitaires
00:34:04 de regarder en face le fait qu'ils ont contribué à construire cette dégueulasserie
00:34:09 et qu'à la fin, ces affiches, si elles sont arrachées,
00:34:13 c'est parce que les gens se sentent légitimes pour le faire et sont fiers de le faire.
00:34:17 Et ça, ça veut dire que leurs professeurs et que les adultes,
00:34:20 ils pensent qu'ils sont cautionnés et reconnus à travers ça.
00:34:24 Donc il y a quand même des questions qu'il va falloir se poser
00:34:27 sur notre élite universitaire et politique.
00:34:30 - Merci Mélenchon. Sébastien Ferjou.
00:34:31 - Sur ces arrachages d'affiches, ce ne sont pas que des coïncidences.
00:34:36 Si ça se passe partout dans le monde occidental en même temps,
00:34:39 c'est vraisemblablement parce qu'il y a une campagne derrière.
00:34:41 Il y a des boucles Telegram, des boucles Snapchat,
00:34:44 il y a des boucles sur lesquelles des instructions sont données.
00:34:47 Les démocraties sont aussi face, Israël mais les démocraties libérales
00:34:50 de manière générale, sont aussi face à des tentatives de déstabilisation massive.
00:34:53 On a vu la Turquie être capable de le faire.
00:34:56 On a vu la Russie, dans d'autres circonstances, être capable de le faire.
00:34:59 Là, on est en train de travailler dessus.
00:35:01 Les gens sont en train de regarder.
00:35:02 Vraisemblablement, c'est aussi ce qui se passe.
00:35:04 Parce que bien sûr qu'il y a l'embrigadement et cette espèce de lampe,
00:35:07 acclimatation à l'antisémitisme.
00:35:09 Mais c'est aussi très organisé.
00:35:11 Et pourquoi c'est organisé ?
00:35:13 C'est organisé toujours dans cette espèce de vision pseudo-révolutionnaire
00:35:15 dont on parlait.
00:35:16 Vous savez, relisons Stéphane Zweig.
00:35:19 Stéphane Zweig, quand il raconte justement dans les années 30
00:35:21 la montée du fascisme.
00:35:23 Mais qu'est-ce qu'il raconte ?
00:35:24 Il raconte aussi la pression.
00:35:25 Le fascisme, ce n'est pas juste une idéologie.
00:35:27 C'est aussi une stratégie.
00:35:28 Et c'était quoi la stratégie ?
00:35:29 Parce qu'on en revient aussi aux manifestations
00:35:31 qu'on a pu voir en France comme dans d'autres pays.
00:35:33 C'est de rendre pour la majorité silencieuse,
00:35:36 celle qui n'est pas d'accord avec les exactions,
00:35:38 avec les insultes antisémites,
00:35:40 avec les cris les plus extrêmes.
00:35:41 C'est de rendre la protestation de plus en plus difficile.
00:35:44 C'est de monter symboliquement le coût social, voire physique,
00:35:48 puisqu'il y a des menaces physiques.
00:35:50 Et c'est cette pression-là qu'ils essaient de faire peser
00:35:53 sur les sociétés occidentales.
00:35:54 Et vraiment, ça s'est déjà passé.
00:35:56 Ça fait 70 ans qu'on a traqué des fascistes,
00:35:59 un fascisme dont personne ne souhaitait le retour.
00:36:01 Regardons ceux qui, aujourd'hui,
00:36:03 appliquent quasiment trait pour trait le livre.
00:36:08 C'est-à-dire à la fois en surfant sur les sentiments d'humiliation,
00:36:11 les sentiments de revanche,
00:36:12 en surfant sur les bas instincts humains,
00:36:15 parce que c'est comme ça que les fascismes ont établi leur emprise,
00:36:18 qui sont les gens qui sont instrumentalisés là-dedans.
00:36:22 Et cette tentative-là, ça n'est pas que des mots.
00:36:25 C'est aussi très organisé et sachant y faire face.
00:36:28 Jean-Sébastien a raison.
00:36:29 C'est un chantier titanesque,
00:36:31 parce que c'est un problème qui remonte à il y a très longtemps,
00:36:33 où on a laissé prospérer tout ce relativisme, tout ce veau,
00:36:37 même dans le débat public.
00:36:38 Donc je pense que ce n'est pas avec des annonces
00:36:40 uniquement de condamnation pénale
00:36:42 qu'on arrivera à régler le problème.
00:36:44 Le problème, c'est que je pense que la situation
00:36:46 est bien pire aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a quelques années.
00:36:49 Et puis, il y a des représentants à l'Assemblée nationale
00:36:51 qui ont pignon sur rue,
00:36:52 qui peuvent clamer ces discours-là,
00:36:55 et ça ne gêne absolument personne.
00:36:56 - Ah, si, ça ne gêne incertainement plus personne.
00:36:58 - Non, mais judiciairement, personne ne les arrête.
00:37:00 Ce que je veux dire par là, c'est qui les arrête ?
00:37:02 - Non, mais les électeurs.
00:37:03 - Qu'est-ce qui tombe sous le coup de la loi ?
00:37:04 C'est ça la question.
00:37:05 - Pourquoi est-ce qu'on fait ça ?
00:37:06 - Mais vous, même vous, vous n'attaquez pas.
00:37:07 Enfin, ce n'est pas vous, mais les parlementaires de la majorité
00:37:09 n'attaquent pas en justice, par exemple, ce qui est très intéressant.
00:37:12 - Ce qui est très intéressant, quand même,
00:37:13 j'ai tombé sur un sondage hier, je crois.
00:37:15 80 % des Français condamnent les propos de Mélenchon
00:37:19 et 80 % des Français soutiennent Israël
00:37:22 dans son combat contre le terrorisme islamiste, numéro 1.
00:37:26 Numéro 2, il y a des plaintes qui, d'ores et déjà,
00:37:29 ont été déposées par plusieurs associations
00:37:32 pour apologie du terrorisme contre des élus
00:37:36 et contre, notamment, NPA, aussi, des associations,
00:37:39 enfin, voilà, des partis politiques NPA.
00:37:41 Donc, les plaintes ont été déposées pour apologie du terrorisme.
00:37:44 Donc, ça veut dire qu'il y a des personnes
00:37:47 qui tiennent des propos qui ne sont pas entendables
00:37:52 et qui sont abjectes,
00:37:55 mais qui vont être suivis d'effet, à tout le moins, judiciairement.
00:38:00 Et par ailleurs, le fait qu'il y ait quand même
00:38:04 une grande majorité des Français qui se rendent compte
00:38:06 de ce qu'il se passe, ça n'est pas anodin.
00:38:08 Ça veut dire que ce que vous décriviez, c'est complètement exact,
00:38:13 mais ça correspond quand même à une minorité.
00:38:16 Le problème, c'est que cette minorité hurle.
00:38:19 Cette minorité se fait entendre.
00:38:21 Cette minorité, on les invite aussi beaucoup.
00:38:23 Je veux dire, les filles, les médias passent aussi leur temps
00:38:27 à les inviter parce que ça fait du buzz,
00:38:29 parce que ça fait du bruit et parce que ça fait de l'audience.
00:38:31 Mais à un moment donné, il faut dire ce qui est.
00:38:33 Oui, ce sont les nouveaux fascistes de notre société.
00:38:36 Oui, sans oublier, évidemment, pour moi,
00:38:38 en ce qui concerne, évidemment, la dangerosité, quand même,
00:38:41 de l'extrême droite qui reste, mais en tout état de cause,
00:38:44 c'est les nouveaux fascistes aujourd'hui,
00:38:46 et je le dis depuis très longtemps,
00:38:48 concernant la complaisance vis-à-vis de l'islamisme,
00:38:50 concernant l'antisémitisme, concernant la complaisance
00:38:52 vis-à-vis des dictatures, ce sont l'extrême gauche aujourd'hui.
00:38:56 C'est cette extrême gauche.
00:38:57 Je crois qu'on ne dit pas autre chose que vous. Céline Pina.
00:38:59 J'allais dire, pour autant, moi, je me souviens des années 80 ou 90,
00:39:02 vous étiez un simple électeur du Front National.
00:39:05 D'abord, personne ne le disait parce que l'ostracisation sociale
00:39:09 était immense. Aujourd'hui, vous vous revendiquez de LFI,
00:39:13 il n'y a aucune ostracisation.
00:39:15 Rappelons-nous, quand même, même si je suis d'accord,
00:39:18 80 % des Français est contre.
00:39:20 Quand on regarde les médias, quand on regarde le monde culturel,
00:39:23 on n'a pas du tout l'impression que 80 % de l'élite est dans cette...
00:39:27 C'est là tout le déséquilibre.
00:39:28 Oui, mais c'est un vrai problème.
00:39:29 C'est tout le déséquilibre.
00:39:30 Et une dernière chose, je me souviens des otages de Liban.
00:39:33 Je me souviens, et leur nom est gravé dans ma tête.
00:39:36 Vous vous rappelez de leur visage ?
00:39:37 Tous les soirs, le journal de Jean-Paul Coffman.
00:39:40 Le journal s'ouvrait, on avait leurs photos,
00:39:43 leur nom était dit, on nous demandait de ne pas oublier.
00:39:46 Aujourd'hui, pourquoi est-ce que le journal du service public
00:39:50 ne s'ouvre pas sur les prénoms de ces huit-là ?
00:39:53 Peut-être parce que le service public...
00:39:55 D'abord, vous avez raison, Céline, mais là, pour le coup,
00:39:58 je crois qu'on n'a pas encore exactement les identités
00:40:00 et sur les neuf portées disparues, on ne sait pas encore
00:40:02 combien sont réellement otages.
00:40:04 J'espère que quand on aura ces informations-là,
00:40:07 on mettra tous les soirs en ouverture du journal du service public.
00:40:10 Mais la FP a refusé d'aller voir le film des atrocités.
00:40:15 Oui, mais ça risque de les sortir de leur idéologie.
00:40:19 Posons alors la question.
00:40:21 On va expliquer juste à nos téléspectateurs.
00:40:24 Les autorités israéliennes ont récupéré les images
00:40:26 des caméras GoPro qui portaient les terroristes
00:40:28 et qui donnent un film de 45 minutes visiblement insoutenable
00:40:31 que certains journalistes ont refusé de visionner,
00:40:33 dont les agents de France Presse,
00:40:34 le canal d'information officiel français.
00:40:37 C'est la première agence de presse du monde arabe.
00:40:42 Il y a aussi ce cynisme.
00:40:44 La BBC a fait le même choix.
00:40:47 Il faut leur poser la question.
00:40:49 Je n'ai pas entendu d'explication convaincante de leur part en l'état.
00:40:52 Mais c'est aussi la cohérence qu'il faut avoir.
00:40:54 C'est-à-dire que, en même temps, pour le coup,
00:40:56 parfois, ça a été une forme de complaisance
00:40:59 dans un certain nombre de nominations vis-à-vis des universités.
00:41:02 Je me souviens très bien que la ministre de l'Enseignement supérieur
00:41:04 qui avait annoncé une enquête, vous vous souvenez très bien,
00:41:06 contre l'islamo-gauchisme.
00:41:08 Admettons que le terme ne soit pas très élégant
00:41:10 ou peut-être même mal choisi stricto sensu,
00:41:13 mais on a découvert ensuite,
00:41:15 puisqu'il y a eu des procédures judiciaires,
00:41:16 que l'enquête n'avait jamais été lancée.
00:41:18 La réalité, c'est celle-là.
00:41:20 Alors même qu'une majorité de Français,
00:41:21 justement, comme vous le disiez,
00:41:23 il faut avoir le courage politique de porter ces combats-là au bout
00:41:26 et pas uniquement de faire semblant,
00:41:28 tout en essayant de préserver la chèvre et le cou.
00:41:30 Alors je ne sais quelle considération...
00:41:32 - Je vais t'en mettre deux choses.
00:41:33 D'abord, pour le coup, on a vraiment une ministre
00:41:35 de l'Enseignement supérieur qui est très courageuse
00:41:37 et qui va monter au créneau
00:41:39 et qui est en train, justement, de réfléchir à un plan global
00:41:42 sur l'enseignement supérieur,
00:41:43 sur l'état de l'enseignement supérieur,
00:41:45 avec ce qu'on a décrit tout à l'heure.
00:41:47 C'est elle, d'ailleurs, qui est interviewée tout de suite
00:41:49 sur l'université de Lyon 2,
00:41:51 sur l'invitation de cette chef de file du FPLP,
00:41:55 Mariam Abou-Dakka.
00:41:57 Donc vraiment, elle est très, entre guillemets,
00:41:59 "autaquée", si vous me permettez l'expression.
00:42:01 Et puis la deuxième chose, c'est que...
00:42:03 Je voulais revenir sur les images en question
00:42:06 et les vidéos projetées.
00:42:08 Ça dit quelque chose, c'est-à-dire qu'à l'époque,
00:42:10 les nazis avaient pour seul objectif
00:42:12 de cacher les images.
00:42:14 C'était tellement atroce
00:42:16 que si le monde avait eu connaissance
00:42:19 de ces images-là,
00:42:20 alors il y aurait eu une révolution mondiale
00:42:22 contre les nazis, en tout cas, on peut le supposer.
00:42:24 Aujourd'hui, c'est le contraire.
00:42:25 Aujourd'hui, les terroristes ont pour objectif
00:42:27 de montrer l'horreur,
00:42:29 peut-être pour qu'on s'y habitue,
00:42:30 peut-être pour qu'on le banalise,
00:42:32 ou peut-être pour provoquer des réactions,
00:42:35 mais dans l'autre sens,
00:42:36 justement, pour que l'horreur se multiplie.
00:42:40 Et en fait, ce qui est terrible dans tout ça,
00:42:44 c'est qu'en fait, on a assisté,
00:42:45 dès le 7 octobre,
00:42:47 à de la négation même des faits,
00:42:51 à du négationnisme en temps réel,
00:42:56 et c'est la raison pour laquelle
00:42:58 ça a dit "très bien,
00:43:00 il y a des gens qui contestent les faits,
00:43:03 qui contestent les horaires commis,
00:43:04 malgré les images qui tournent
00:43:06 et malgré les vidéos,
00:43:07 alors on va vous montrer,
00:43:08 on va vous montrer aux journalistes
00:43:10 ce que sont les faits,
00:43:11 pour qu'on ne puisse plus affirmer
00:43:14 que l'on n'est pas face à un mouvement terroriste
00:43:16 et malgré ça,
00:43:17 on a des séductes qui osent le faire
00:43:20 et voilà.
00:43:21 J'ajoute des explications extrêmement embrouillées
00:43:24 de certains médias comme Le Monde
00:43:25 à propos du bombardement de l'hôpital à Gaza.
00:43:28 Parce qu'au lieu de dire "on s'est trompé",
00:43:30 on a fait preuve d'un manque de prudence.
00:43:32 Je trouve qu'en termes délicats,
00:43:34 ces choses-là sont dites,
00:43:35 il y a quelque chose qui ne va pas.
00:43:36 Il faut quand même revenir sur le fait
00:43:38 qu'en effet, il y a un décalage total
00:43:39 entre ce que pensent 80% de la population française
00:43:42 et une certaine partie du milieu médiatico-intellectuel
00:43:45 qui est très poreux aux thèses palestiniennes,
00:43:49 qui est aussi très poreux à la lâcheté
00:43:52 parce que les artistes, on attend toujours.
00:43:54 Eux qui sont toujours pronts à dégainer des tweets
00:43:57 pour certains sujets,
00:43:59 là, leur compte reste muet.
00:44:01 Je trouve qu'il y a quand même un grand travail à faire.
00:44:04 Je veux bien que notre ministre de l'Enseignement supérieur
00:44:06 soit courageux.
00:44:07 Je pense que c'est bien tard
00:44:08 parce qu'à Sciences Po ou ailleurs,
00:44:10 les cervelles sont déjà bien infectées
00:44:12 par des idéologies délégates.
00:44:13 Mais même les manuels scolaires.
00:44:14 Regardons les manuels scolaires.
00:44:15 Regardons la manière dont nous parlons de colonisation
00:44:17 et par assimilation.
00:44:19 Les gauches assimilent Israël
00:44:21 comme si Israël était un État colonial.
00:44:23 Ce qui n'a pas de sens.
00:44:26 C'est une construction intellectuelle
00:44:27 qui n'a pas de sens au regard du réel.
00:44:29 Ils oublient même l'Empire ottoman.
00:44:31 - Qui n'a jamais existé dans leur tête.
00:44:33 - L'Empire ottoman n'a jamais existé.
00:44:35 On voit en permanence ces espèces de doubles langages
00:44:37 qui sont présents en Occident.
00:44:39 - Ils ont mis la main sur les programmes scolaires.
00:44:41 - Ce qui est terrible, c'est qu'on a mis tout le monde à lâcher.
00:44:43 - Quand on le disait il y a 5 ans,
00:44:47 on passait pour des fachos, pour des dingues
00:44:49 quand on remettait en question ces choses-là.
00:44:51 C'est terrible parce qu'il a fallu attendre
00:44:53 un événement absolument abominable
00:44:56 pour qu'enfin il y ait aussi plein de gens
00:44:58 qui ouvrent les yeux sur les ravages du wokeisme
00:45:00 et du pré-wokeisme.
00:45:02 C'était le wokeisme avant même que le concept...
00:45:04 - Et vous voyez Malika Sorel.
00:45:05 - Je termine simplement d'un mot.
00:45:07 La manière avec laquelle est racontée
00:45:09 et présentée l'histoire de France dans les manuels scolaires.
00:45:11 Moi c'est ce qui me choque le plus.
00:45:13 C'est-à-dire qu'en fait on a honte de tout.
00:45:15 - Et on le sait.
00:45:16 - Tous les éléments de la grandeur de notre histoire française.
00:45:19 - On ne peut pas refaire toute l'histoire de France.
00:45:21 - Mais c'est vrai.
00:45:22 - Mais c'est global.
00:45:23 - Plongez-vous dans les manuels d'histoire de vos enfants,
00:45:25 vous serez sûrs.
00:45:26 - Je dépose sur ce sujet spécifiquement
00:45:28 une proposition de résolution
00:45:31 qui est d'ores et déjà déposée à l'Assemblée nationale.
00:45:34 J'ai à peu près plus de 70 co-signataires
00:45:37 sur la protection de l'enfant palestinien
00:45:40 face à l'endoctrinement de la haine.
00:45:42 Parce que ça passe aussi par cet endoctrinement de la haine.
00:45:45 On a été très très frappés lorsqu'on est partis sur place en Israël
00:45:48 par des gens qui nous disaient
00:45:50 qu'en fait les terroristes avec des mitraillettes,
00:45:52 il y en avait qui avaient 15 ans.
00:45:54 Et qu'il y avait des enfants de 10 ans, de 11 ans
00:45:56 qui enjambaient les corps pour aller dans les maisons pour les piller.
00:46:00 Parce que dès le départ, dès la maternelle,
00:46:03 les comptines, c'est le juif est un chien.
00:46:06 Ce sont les exercices de mathématiques
00:46:08 où vous devez compter les cercueils
00:46:10 et où vous devez compter les cartouches
00:46:12 pour tuer le plus grand nombre de juifs.
00:46:14 Donc on est face à cette réalité-là
00:46:16 sur laquelle on ne s'est pas assez penché,
00:46:18 sur laquelle on n'a pas fait preuve de fermeté.
00:46:20 Mais là il s'agirait de protéger les enfants
00:46:22 en Palestine ou chez nous ? Je ne comprends pas.
00:46:24 Donc concrètement, vous demandez quoi vous exactement ?
00:46:27 Je demande à ce que l'aide sur l'éducation
00:46:30 de l'Union européenne soit gelée.
00:46:33 En fait c'est ce que le Parlement européen aussi a fait.
00:46:37 Il a décidé d'arrêter de financer la haine
00:46:41 dans l'Emmanuel scolaire palestinien,
00:46:43 sur le programme éducatif,
00:46:45 tant que ce n'est pas...
00:46:48 Une dernière image pour finir l'émission, Caroline Yaddan.
00:46:51 Le trocadéro avec ses poussettes,
00:46:53 30 poussettes qui ont été installées par Jonathan Arfi du CRIF,
00:46:56 avec les visages des enfants,
00:46:58 parce qu'on parle bien d'enfants, de bébés,
00:47:00 qui ont été enlevés, 30, c'est l'estimation.
00:47:04 Il y a 224 otages, selon le dernier bilan de l'armée israélienne.
00:47:08 J'avais juste envie de vous montrer leur visage,
00:47:11 pour dire qu'on pense à eux et aux conditions
00:47:13 dans lesquelles ils doivent être détenus dans le Dédale,
00:47:15 des tunnels de Gaza.
00:47:16 Merci beaucoup Caroline Yaddan d'être venue ce soir.
00:47:18 On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant
00:47:20 dans Punchline sur CNEWS et sur Europe 1.
00:47:22 On reviendra sur cette première incursion terrestre
00:47:25 de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
00:47:27 A tout de suite.
00:47:28 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:33 On est sur Punchline ce soir sur CNEWS et sur Europe 1.
00:47:35 La manifestation pro-palestinienne de samedi à Paris
00:47:38 a été interdite par le préfet de police Laurent Nouniez-Gageon,
00:47:41 qu'elle aura lieu malgré tout,
00:47:43 ridiculisant une fois de plus la décision prise par nos autorités,
00:47:46 démontrant, s'il le fallait encore,
00:47:48 que l'état de droit est un paillasson
00:47:50 sur lequel on s'essuie les pieds depuis tellement longtemps
00:47:52 dans notre pays qu'il n'est même pas question d'envisager
00:47:54 de le respecter.
00:47:55 Faut-il rappeler que le tribunal administratif
00:47:57 avait apporté sa pierre à l'édifice
00:47:59 en cassant la précédente interdiction
00:48:01 pour le motif qu'il s'agissait d'une atteinte grave
00:48:03 à la liberté de manifester.
00:48:05 Pourquoi la manifestation de samedi est-elle interdite
00:48:07 par Laurent Nouniez ?
00:48:08 Car plusieurs des associations qui l'organisent
00:48:10 ont tenu ou tiennent des propos antisémites
00:48:13 et en soutien au Hamas.
00:48:14 Par exemple, le Front populaire de libération de la Palestine,
00:48:17 organisation classée terroriste par l'Union européenne.
00:48:20 Ou encore le nouveau parti anticapitaliste,
00:48:22 qui est visé par une enquête pour apologie du terrorisme,
00:48:25 après avoir affirmé son soutien aux palestiniens
00:48:28 et les moyens qu'il et elle ont choisi pour résister.
00:48:31 C'est une façon de légitimer le massacre d'enfants
00:48:33 ou de femmes enceintes.
00:48:35 Sans surprise, l'appel à manifester est maintenu pour samedi.
00:48:39 Sous les slogans pseudo-pacifiques,
00:48:41 les cris d'Allah Ouakbar,
00:48:43 sous les banderoles Free Palestine,
00:48:45 les tags antisémites et la haine des juifs,
00:48:47 voilà ce qui arrive lorsque l'on a trop longtemps
00:48:49 toléré l'intolérable.
00:48:51 On en débat ce soir dans Punchline.
00:48:54 ...
00:49:05 - Il est 18h pile, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
00:49:07 D'abord, le rappel des titres de l'actualité.
00:49:09 Au 20e jour de guerre, l'armée israélienne
00:49:11 intensifie sa riposte.
00:49:13 Les soldats de Tsaïl sont entrés ce matin avec des chars
00:49:15 dans la bande de Gaza, selon nos reporters sur place.
00:49:18 Des combats sont actuellement en cours à l'ouest de Sderot.
00:49:21 On sera en direct dans un instant avec le porte-parole de Tsaïl.
00:49:24 Quatre mois après les émeutes consécutives à la mort de Nahel,
00:49:27 la première ministre Elisabeth Borne a présenté
00:49:29 une série de mesures, notamment un encadrement des délinquants
00:49:32 par des militaires, des stages de responsabilité parentale
00:49:35 ou encore un nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants.
00:49:39 Cinq aéroports français ont été visés par deux nouvelles alertes à la bombe.
00:49:43 Quatre ont été évacués.
00:49:45 Il s'agit des aéroports de Bordeaux, Bâle, Mulhouse, Tarbépo.
00:49:48 La semaine dernière, 70 fausses alertes à la bombe ont visé des aéroports.
00:49:53 Et puis, un Tunisien de 44 ans a été arrêté hier,
00:49:56 soupçonné de complicité avec l'auteur de l'attentat du 16 octobre à Bruxelles.
00:50:00 Il a été inculpé d'assassinat dans un contexte terroriste,
00:50:03 écroué aujourd'hui, c'est ce qu'annonce le parquet fédéral belge.
00:50:07 Il est soupçonné d'être impliqué dans la fourniture du fusil automatique
00:50:10 utilisé par l'assaillant.
00:50:12 Enfin aux Etats-Unis, c'est une véritable chasse à l'homme.
00:50:15 Après la fusillade la plus meurtrière de l'année,
00:50:18 un homme a tué hier soir 22 personnes à Lewiston, dans le Maine.
00:50:21 Le tireur présumé serait un réserviste de l'armée.
00:50:24 Les raisons de son passage à l'acte ne sont toujours pas connues.
00:50:27 Voilà, il est 18h02, on est en direct dans Pôle Chine,
00:50:30 sur CNews et sur Europe 1.
00:50:32 Nos invités ce soir, Éric Nolot, journaliste et écrivain,
00:50:34 Louis de Ragnel, chef du service politique d'Europe 1.
00:50:37 Bonsoir, nous sommes avec Jean-Sébastien Ferjou,
00:50:39 directeur du site Atlantico, Linda Kebab,
00:50:41 déléguée nationale Unité SGP, policière. Bonsoir.
00:50:45 Et Céline Pina, politologue.
00:50:46 On va tout de suite revenir sur la situation en Israël,
00:50:48 avec, je vous le disais, la première incursion de l'armée israélienne
00:50:51 dans Gaza cette nuit, pour frapper des cibles du Hamas.
00:50:54 Je ne sais pas si on a en ligne Olivier Rafovitch,
00:50:56 qui est le porte-parole de TSAL.
00:50:58 Bonsoir, monsieur Rafovitch, merci de répondre à nos questions.
00:51:00 Quelles étaient les cibles cette nuit
00:51:02 de cette première incursion dans la bande de Gaza ?
00:51:06 Bonsoir, merci de m'inviter sur votre plateau ce soir.
00:51:10 Il y a effectivement une opération nocturne,
00:51:13 importante mais localisée, et dans le temps et dans l'espace.
00:51:18 Les forces de TSAL, entre autres des forces d'infanterie,
00:51:21 des unités spéciales d'infanterie, des kivatis,
00:51:24 avec des blindés, sont entrées dans l'extrême nord de la bande de Gaza
00:51:29 pour frapper et éliminer des terroristes du Hamas,
00:51:32 qui nous étaient déréliminés, et des groupes qui étaient là
00:51:36 avec des lance-quêtes contre des terroristes et des blindés.
00:51:40 Ces groupes ont été également éliminés.
00:51:43 Après l'opération, qui a duré quelques heures,
00:51:46 les soldats de TSAL, les blindés sont venus en tirer
00:51:48 tour Israëlien. C'est une incursion qui a duré un certain temps,
00:51:51 mais ce n'est pas une opération terrestre qui a duré.
00:51:54 L'alison n'est pas extrêmement bonne, colonel Rafovitch.
00:51:58 On va essayer de vous joindre dans un instant,
00:52:00 parce que c'est important d'avoir les précisions
00:52:02 concernant ce qui s'est passé, notamment aussi
00:52:04 concernant le bilan de 224 otages qui a été revu à la hausse.
00:52:07 En attendant, peut-être qu'on va rejoindre
00:52:09 nos envoyés spéciaux Antoine Esteve et Fabrice Elsner,
00:52:11 qui se trouvent dans l'ouest de Sderot.
00:52:13 Bonsoir Antoine, je ne sais pas si vous m'entendez là encore.
00:52:16 Vous êtes à l'ouest de Sderot, où les tirs s'intensifient.
00:52:20 Racontez-nous ce qui se passe autour de vous Antoine.
00:52:22 Oui, effectivement, on est arrivé ici il y a environ une heure
00:52:27 avec Fabrice Elsner. Et le plus impressionnant
00:52:30 de ce qu'on a vu, quasiment depuis que nous sommes arrivés
00:52:32 en Israël, juste après les attentats du 7 octobre,
00:52:35 ce sont les bruits ce soir qu'on entend ici,
00:52:37 des bruits sourds de bombes qui tombent depuis les airs,
00:52:40 des avions qui passent, et quelques instants après,
00:52:43 le sol tremble avec ces explosions que nous pouvons
00:52:46 apercevoir sur la bande de Gaza, qui se trouve à quelques
00:52:48 centaines de mètres de là où nous nous trouvons,
00:52:50 cette ligne de front qui est particulièrement soutenue
00:52:53 par l'armée israélienne, avec beaucoup d'hommes
00:52:56 qui se massent ici depuis maintenant plusieurs jours,
00:52:58 et qui font maintenant des incursions, comme vous le disiez
00:53:00 tout à l'heure. Alors, évidemment, la grande question
00:53:02 que tout le monde se pose, c'est, va-t-il y avoir encore
00:53:04 des incursions ? Vont-elles être plus nombreuses,
00:53:06 peut-être plus importantes dans les jours qui viennent ?
00:53:08 Tout ce qu'on sait, et c'est ce que nous disent les militaires
00:53:10 ici, c'est qu'il y a deux objectifs principaux,
00:53:12 ce sont les tunnels qui permettent l'acheminement
00:53:14 des armements et des hommes jusqu'au nord de la bande
00:53:17 de Gaza pour pouvoir ensuite se déployer et faire des incursions
00:53:20 dans le territoire israélien. Et le deuxième objectif,
00:53:23 ce sont ces rampes de lancement de missiles.
00:53:25 On a vu par exemple aujourd'hui plusieurs rampes de lancement
00:53:27 visées par l'armée israélienne, par des batteries d'artillerie
00:53:30 qui se trouvent à côté d'ici d'ailleurs, des rampes de missiles
00:53:32 qui ont explosé. Il y en avait une notamment,
00:53:34 qui a été visée hier soir, pour vous donner un exemple,
00:53:37 elle se situait, elle avait été disposée au milieu d'une école
00:53:40 dans le sud de la bande de Gaza.
00:53:42 – Merci beaucoup Antoine Estève et Fabrice Elsner sur place.
00:53:44 Assez dérôte, Louis de Rugnell, on est face à une nouvelle phase
00:53:48 dans la réponse israélienne au massacre du 7 octobre.
00:53:51 – Absolument, il y a un sujet qui est aussi très politique,
00:53:54 de politique intérieure en Israël. On voit que Benyamin Netanyahou
00:53:58 est très fragilisé dans son camp et donc tout le monde se pose
00:54:03 un peu la question, est-ce que véritablement il va lancer
00:54:06 une opération terrestre, telle qu'on l'a décrit depuis maintenant
00:54:10 plusieurs jours, avec cette volonté de tout filtrer,
00:54:14 de fouiller toutes les maisons, de détruire tous les souterrains.
00:54:18 Et donc tout le monde est un peu dans l'attente de cette décision
00:54:21 de Benyamin Netanyahou, sachant qu'en plus il y a beaucoup
00:54:24 de mise en garde internationale, vous avez Joe Biden,
00:54:26 vous avez Emmanuel Macron, beaucoup de chefs d'État qui disent à Joe Biden
00:54:29 "en fait si vous allez trop loin dans la riposte, nous on ne sera plus
00:54:32 en mesure de vous soutenir", ils ne le disent pas comme ça
00:54:35 mais globalement c'est comme ça que lui reçoit le message.
00:54:38 – Éric Nolot, évidemment chacun retient son souffle face à cette nouvelle phase
00:54:41 dans l'offensive israélienne, ça peut avoir des répercussions
00:54:44 très concrètes dans notre pays et en Europe.
00:54:46 – Ça fait longtemps que nous avons intériorisé ce conflit israélo-palestinien,
00:54:51 c'est même intériorisé de manière complètement irrationnelle
00:54:56 puisqu'on a l'impression que nous vivons presque,
00:54:58 voilà, on est presque limite-off de ce pays.
00:55:01 Là on voit bien qu'Israël marche un peu sur des œufs,
00:55:04 c'est seulement la première phase, là ils détruisent des cibles identifiées
00:55:10 mais ils ne sont pas pénétrés très loin dans Gaza où vraiment
00:55:13 là ce serait des combats de rue et là c'est un tout autre conflit.
00:55:15 Alors ils doivent être, je pense que le téléphone sonne beaucoup
00:55:18 sur le bureau de M. Netanyahou pour lui amener à la réserve,
00:55:21 l'amener à une certaine retenue, combien de temps ça peut durer,
00:55:24 t'es lé la question.
00:55:25 – Jean-Sébastien Ferjou sur cette offensive israélienne.
00:55:28 – Je sais qu'il y a trois questions qui se posent pour Israël,
00:55:31 c'est effectivement la difficulté d'une opération terrestre,
00:55:35 la réaction de l'Iran parce qu'on l'a vu, l'Iran a menacé
00:55:39 notamment par l'intermédiaire d'U.S. Vola d'intervenir.
00:55:42 Après je crois que les États-Unis soutiennent quand même
00:55:45 très fermement Israël, ils ont annoncé l'envoi de portes-avions
00:55:48 et de beaucoup d'armes, ils ont commencé à organiser aussi
00:55:51 avec d'autres États de la région mais des États arabes de la région
00:55:54 un système de défense contre des missiles qui seraient éventuellement
00:55:57 tirés par les militias, outils du Yémen soutenus par l'Iran
00:56:00 ou pour pouvoir intercepter des militias.
00:56:03 La situation est en réalité beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît
00:56:06 et la dernière question qui se pose aussi je pense pour Israël
00:56:09 et pour les otages est une question plus intérieure
00:56:12 qui est celle de la pression des familles puisque évidemment
00:56:15 les otages étant retenus à Gaza, une intervention terrestre
00:56:18 peut se révéler tragique pour la vie des otages qu'ils soient israéliens
00:56:21 ou qu'ils soient détenteurs de double nationalité ou étrangers.
00:56:26 Et dernier point, probablement aussi la question politique
00:56:30 parce que quand bien même vous rentrez dans Gaza,
00:56:33 quand bien même vous réussissez à extirper la partie militaire du Hamas
00:56:36 et finalement de Gaza, qu'est-ce qui se passe derrière ?
00:56:39 Qui succède au Hamas pour gérer Gaza ?
00:56:43 Effectivement, Céline Pina sur cette offensive israélienne sur le sol de Gaza.
00:56:48 Disons que ce qui peut être assez amusant c'est quand on vous dit
00:56:52 il faut que l'offensive soit proportionnée.
00:56:55 Vous dites mais qu'est-ce qui est proportionné par rapport à un crime contre l'humanité ?
00:56:58 Comment peut-on être proportionné par rapport à ce que le Hamas a fait
00:57:03 en repoussant toutes les frontières de l'inhumain ?
00:57:05 Donc il est évident que la réponse d'Aoud Sahal ne sera pas à la hauteur du crime du Hamas
00:57:09 parce que c'est impossible.
00:57:11 Ensuite, la deuxième chose, c'est que souvent quand vous êtes une démocratie,
00:57:14 vous êtes obligés d'avoir de la cervelle pour deux.
00:57:17 Parce qu'en fait, le Hamas qui veut c'est allumer le feu et déclencher le chaos.
00:57:23 Israël n'a pas intérêt à ça.
00:57:25 Et Israël montre qu'elle l'a compris parce qu'on est quand même trois semaines
00:57:28 après ce qui s'est passé.
00:57:30 Et on trouve qu'il le gère avec beaucoup en tout cas de tempérance
00:57:34 et d'intelligence qui est en train de se passer.
00:57:36 Et enfin, ce monde arabe est quand même extrêmement hypocrite
00:57:40 parce que la vérité c'est que les frères musulmans sont détestés
00:57:43 par un certain nombre d'États autour d'Israël.
00:57:48 La vérité c'est que les Gazaouis, personne n'en veut.
00:57:51 C'est-à-dire que pourquoi on ferme les frontières ?
00:57:54 Parce que l'Égypte ne veut pas d'un peuple qu'elle voit
00:57:57 comme complètement radicalisé et infusé à des thèses trop extrémistes
00:58:02 et donc qui génèrerait des problèmes dans ce pays-là.
00:58:07 Et donc les pauvres Gazaouis sont à la fois victimes de leur gouvernement.
00:58:11 Rappelons que quand ils ont essayé de se révolter contre le Hamas,
00:58:14 on leur a tiré dessus à balles réelles.
00:58:16 Ils ne peuvent pas bouger parce que le Hamas les empêche.
00:58:20 Israël leur a dit "si vous partez dans le Sud, ça se passera mieux".
00:58:23 Le Hamas les empêche de bouger.
00:58:25 Et à la fin c'est à Israël qu'on fait des procès.
00:58:28 Je trouve qu'aujourd'hui Israël se tient remarquablement
00:58:31 et que le pire serait de ne pas répliquer.
00:58:33 On va faire une petite pause.
00:58:35 On va se pencher sur le cas de cette manifestation pro-palestinienne
00:58:38 que j'évoquais dans le sommaire,
00:58:40 interdite par le préfet de police de Paris, Laurent Nunez.
00:58:44 On verra si oui ou non, l'interdiction sera cassée par la justice.
00:58:48 On en débat dans un instant dans Punchline.
00:58:50 Sur ce, il ne vous reste plus qu'à repartir.
00:58:53 18h15, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:58:58 Laurent Nunez, le préfet de police de Paris,
00:59:00 a interdit la manifestation prévue samedi dans la capitale
00:59:04 à l'appel de plusieurs organisations en soutien avec le peuple palestinien.
00:59:07 Pourquoi a-t-il pris cette interdiction ?
00:59:09 Explication de Mathieu Devesse.
00:59:11 Je passe la parole à Linda Kebab sur la question du maintien de l'ordre.
00:59:14 À Paris, les forces de l'ordre quittent la place de la République
00:59:18 sous les huées de certains manifestants.
00:59:20 Nous sommes le 19 octobre.
00:59:23 Alors que cette manifestation pro-palestinienne était interdite,
00:59:26 le tribunal administratif vient casser in extremis cette décision préfectorale.
00:59:30 Une scène qui illustre l'imbroglio autour de l'interdiction
00:59:33 ou de l'autorisation de ces rassemblements.
00:59:36 La veille déjà, le Conseil d'État avait rappelé les règles du droit de manifester.
00:59:40 Il appartient au seul préfet d'apprécier au cas par cas
00:59:43 et sous le contrôle du juge administratif
00:59:46 s'il y a lieu d'interdire une manifestation
00:59:48 présentant un lien direct avec le conflit israélo-palestinien,
00:59:52 quelle que soit la partie qu'elle vise à soutenir.
00:59:55 Cinq jours après les attaques sanglantes du Hamas,
00:59:57 Gérald Darmanin réclamait l'interdiction de toutes les manifestations pro-palestiniennes
01:00:01 afin d'éviter tout trouble à l'ordre public.
01:00:04 La semaine dernière, 64 manifestations pro-palestiniennes
01:00:07 avaient été interdites par les préfectures du pays.
01:00:10 Dimanche dernier, la manifestation parisienne était la première manifestation
01:00:14 à ne pas avoir initialement fait l'objet d'une interdiction
01:00:16 par la préfecture de police de Paris.
01:00:18 Celle de samedi prochain en revanche est à nouveau interdite.
01:00:21 Il s'agit cette fois d'une déambulation, trop risquée pour le préfet de Paris.
01:00:25 Laurent Nunez qui estime aussi que les organisateurs
01:00:28 ont tenu des propos en soutien au Hamas.
01:00:31 Voilà donc pour cette manifestation qui est interdite,
01:00:37 Linda Kebab, vous êtes déléguée nationale unité SGP,
01:00:39 est-ce qu'on peut se dire qu'elle aura lieu, malgré tout ?
01:00:41 Oui, très probablement que le TA va pas suivre la décision du préfet de police
01:00:45 Le tribunal administratif ?
01:00:46 Oui, le tribunal administratif, en nom du juge administratif,
01:00:48 c'est assez périlleux en fait, puisque le trouble à l'ordre public,
01:00:51 visiblement, c'est les retours terrain qu'on a,
01:00:53 c'est que ça a été très éparsé, les violences la semaine dernière,
01:00:55 il y en a quelques black blocs ou assimilés
01:00:59 qui ont tenté d'accrocher les collègues, mais il n'y a rien eu de majeur,
01:01:02 et donc du coup on peut imaginer que là-dessus,
01:01:04 le TA va pas suivre la décision du préfet de police,
01:01:07 et je pense que justement ça participe un petit peu
01:01:09 à décrédibiliser aussi l'action des services d'ordre,
01:01:12 parce qu'annoncer de facto qu'on va interdire une manif,
01:01:16 alors qu'on sait que le TA, potentiellement,
01:01:18 il y a de grandes chances qu'il ne suive pas,
01:01:20 je trouve pas ça hyper...
01:01:22 Ça sert à rien, ce que vous nous dites, c'est contre-productif d'interdire quelque chose qui aura...
01:01:25 C'est contre-productif, je pense que le Conseil d'Etat,
01:01:27 par le propos qu'il tient, l'écrit, concernant le fait que seuls les préfets
01:01:30 sont habilités sous le contrôle du juge administratif d'interdire ou pas une manifestation,
01:01:33 c'est en réponse aussi aux propos ministériels
01:01:36 qui appelaient à interdire toutes les manifs,
01:01:39 et je pense que, à partir du moment où on part sur un package,
01:01:42 on décrédibilise derrière l'action préfectorale.
01:01:44 Il aurait fallu faire du cas par cas, semaine après semaine,
01:01:46 et élaborer à motif après motif les interdits...
01:01:49 C'est un peu ce que fait le préfet de police,
01:01:51 il estime au cas par cas, là, il dit que c'est une déomulation,
01:01:54 donc c'est plus risqué qu'une manifestation statique.
01:01:56 C'est un peu de l'enfumage pour vous ?
01:01:58 Il va se confronter, moi je vous le dis,
01:02:00 on le sait tous autour de ce plateau,
01:02:02 il va se confronter à des textes qui sont le fondement même de notre démocratie,
01:02:06 c'est-à-dire le droit à manifester,
01:02:07 je veux rappeler juste aux téléspectateurs que manifester, c'est un droit,
01:02:09 moi je suis très attachée au droit de manifester.
01:02:11 Vous êtes syndiquée, c'est normal.
01:02:13 On n'attend pas une autorisation de manifester de manière générale,
01:02:17 on déclare évidemment une manifestation en plus pour des questions d'organisation et de sécurité,
01:02:20 mais on peut être soumis éventuellement à une interdiction.
01:02:23 Et donc du coup, il faut que les motifs tiennent.
01:02:25 Là, en l'occurrence, c'est les propos en particulier de certains organisateurs,
01:02:28 moi je me souviens de ceux du NPA,
01:02:29 ils nous communiquaient qu'ils avaient fait le 8 octobre, je crois,
01:02:32 qui servent en tout cas d'accroche pour le préfet de police,
01:02:35 pour prendre cette décision,
01:02:37 mais le truc c'est que dans ces organisateurs,
01:02:39 il y en a d'autres qui sont moins polémiques,
01:02:41 et faire une annonce en plus autant en amont,
01:02:43 je pense que ce n'était pas judicieux,
01:02:45 parce que ça laisse le temps au TA de se prononcer,
01:02:47 et éventuellement s'il y a une interdiction,
01:02:49 eh bien d'autres organisateurs doivent rentrer dans la danse et...
01:02:51 Et de faire...
01:02:53 Quand je disais l'état de droit, ça signifie notre impuissance,
01:02:56 Eric Nolot, je pense qu'on est vraiment dans le sujet, dans le cœur du sujet.
01:02:59 Mais M. Nunez n'est pas un citoyen lambda,
01:03:02 c'est quelqu'un qui dit "moi je pense que cette manifestation devrait être interdite".
01:03:05 Il porte la parole de l'État.
01:03:07 Et en même temps qu'il porte la parole, on nous annonce,
01:03:09 et d'ailleurs il annonce presque lui-même,
01:03:11 que cette parole de l'État sera de toute façon bafouée,
01:03:13 ou en tout cas contredite,
01:03:15 soit par le tribunal administratif,
01:03:17 et même si le tribunal administratif, vous avez l'air de penser que ce ne sera pas le cas,
01:03:20 maintenait l'interdiction, elle aurait quand même lieu.
01:03:22 Donc qu'est-ce qu'en déduit l'ensemble de la société française,
01:03:25 à tous les niveaux ?
01:03:27 C'est que l'état de droit en fait n'existe pas,
01:03:29 on peut s'asseoir sur la loi...
01:03:31 - Mais si, il a raison, Eric Nolot, il a raison.
01:03:33 - Je vais vous dire pourquoi je n'ai pas d'accord,
01:03:35 je pense que ce n'est pas l'état de droit qui est en cause,
01:03:37 c'est l'annuité de ceux qui nous dirigent, ce n'est pas la même chose.
01:03:39 Ce sont deux choses complètement différentes.
01:03:41 Non, pardon, parce que pour le coup,
01:03:43 le tribunal administratif, comme le conseil d'État,
01:03:45 il y a une jurisprudence en France, ça c'est l'état de droit.
01:03:47 Le fait que les décisions de l'exécutif puissent être censurées
01:03:51 par la justice administrative,
01:03:53 c'est l'état de droit, on est dans le cœur de l'état de droit.
01:03:55 Après on peut avoir un débat sur
01:03:57 est-ce que oui ou non ces manifestations-là
01:03:59 devraient ou ne pas être interdites.
01:04:01 Moi je pense que c'est grave de la part du ministre
01:04:03 de la France à décréter une interdiction d'ordre général
01:04:05 parce que c'était politiquement malvenu
01:04:07 en donnant l'impression que tout soutien à la cause palestinienne
01:04:09 par nature était criminalisé
01:04:11 et c'était couru d'avance qu'on allait vers cette décision-là
01:04:13 en droit administratif.
01:04:15 Donc moi je vous dis, c'est la nullité de ceux qui ne sont même pas capables.
01:04:17 - Mais alors ils se sont condamnés à ne rien faire,
01:04:19 donc je ne sais pas ce qu'il va se faire,
01:04:21 là on ne fait rien, peut-être.
01:04:23 - Mais ça n'est pas ce que je vous dis.
01:04:25 - Oui, ils sont nuls parce qu'ils tentent un truc.
01:04:27 - Non, peut-être qu'ils se font...
01:04:29 - En sachant que la juriste présente c'est ce qu'elle est,
01:04:31 et par ailleurs en assumant les nominations,
01:04:33 pardon, mais allons jusqu'au bout de la logique,
01:04:35 qui a nommé au Conseil d'État,
01:04:37 à la tête de la sélection régalienne,
01:04:39 quelqu'un qui était favorable au multiculturalisme ?
01:04:41 C'est le même gouvernement.
01:04:43 Donc il y a un moment où vous ne pouvez pas en permanence
01:04:45 faire d'une main, vous désoler, de ce que votre main gauche fait
01:04:47 quand vous voulez faire l'inverse de la main droite.
01:04:49 - Alors Arséline Pinard, et puis après on va avancer.
01:04:51 - Quand vous êtes impuissant,
01:04:53 il reste le ministère de la Parole.
01:04:55 C'est pas simplement méchant, ce que je dis.
01:04:57 - Mais ça va très bien aller avec le sujet d'après.
01:04:59 - Mais à savoir que symboliquement,
01:05:01 ça permet aussi au gouvernement de dire
01:05:03 que ces manifestations sont illégitimes,
01:05:05 la violence et le message qu'elles portent
01:05:07 ne sont pas acceptables,
01:05:09 et ça permet au moins d'avoir une parole politique
01:05:11 et de ne pas avoir les oreilles encombrées
01:05:13 du bruit de ces gens qui soutiennent des actes immondes.
01:05:15 Et ça, ça fait du bien,
01:05:17 parce qu'on se sent bien,
01:05:19 parce qu'on se sent bien,
01:05:21 parce qu'on se sent bien,
01:05:23 et ça, ça fait du bien,
01:05:25 parce qu'on se sent tellement seul
01:05:27 quand on voit à quel point tout un peuple
01:05:29 ne se dresse pas face à un crime contre l'humanité,
01:05:31 que même ces petites lueurs dans la nuit,
01:05:33 eh bien on les prend
01:05:35 et elles font un petit peu de bien malgré tout.
01:05:37 - Juste un mot.
01:05:39 Est-ce qu'on peut encore appeler un État de droit
01:05:41 quand l'État de droit n'est là que pour valider
01:05:43 les manifestations, et au cas où il les interdit,
01:05:45 elle a lieu quand même. Moi, j'appelle plus ça l'État de droit.
01:05:47 L'État de droit est tout du côté des manifestants,
01:05:49 et s'il se prononce contre les manifestants,
01:05:51 la manifestation a lieu tout de même.
01:05:53 Est-ce que c'est l'État de droit ?
01:05:55 - Mais là encore, on en revient à l'habileté politique.
01:05:57 Est-il sain politiquement d'énoncer des interdictions
01:05:59 qu'on ne se donne pas les moyens de faire respecter ?
01:06:01 - C'est une vraie question.
01:06:03 - C'est la question qu'on posait avec l'Inde à Kebab.
01:06:05 - On n'a pas à renseigner les deux.
01:06:07 - On en revient à de la politique,
01:06:09 à de la gestion politique,
01:06:11 à de la responsabilité politique,
01:06:13 et ça n'est pas là. Autant, je suis d'accord avec vous,
01:06:15 que l'État de droit en France est bien souvent maltraité
01:06:17 par les juges qui s'arrochent des pouvoirs
01:06:19 et qui ne font pas personne dans l'interprétation
01:06:21 qu'ils font du droit, ou ils construisent de facto le droit
01:06:23 plus qu'ils ne se contentent de l'appliquer.
01:06:25 Ça oui, mais en l'occurrence, pas sur ces décisions-là.
01:06:27 Parce que si la manifestation est autorisée par la justice,
01:06:29 elle est autorisée par la justice.
01:06:31 - Je crois qu'on a compris le raisonnement.
01:06:33 Le ministère de la Parole, disait Vieu,
01:06:35 Céline Pina, j'espère que ça ne va pas forcément
01:06:37 correspondre complètement à ce qu'on va écouter à présent,
01:06:39 puisque c'est Elisabeth Borne qui présente aujourd'hui
01:06:41 les mesures du gouvernement pour répondre
01:06:43 aux émeutes urbaines de juin et juillet,
01:06:45 en présence de nombreux maires.
01:06:47 Elle s'est passée dans le Grand Amphithéâtre
01:06:49 de la Sorbonne à Paris. Écoutez ce qu'elle annonce
01:06:51 notamment sur le fait que des militaires
01:06:53 - vous entendez bien, des militaires -
01:06:55 pourraient encadrer certains délinquants.
01:06:57 - Nous allons proposer au Parlement
01:06:59 de pouvoir placer des jeunes délinquants
01:07:01 de manière obligatoire
01:07:03 dans des unités éducatives
01:07:05 de la protection judiciaire de la jeunesse.
01:07:07 J'ajoute que dans certains cas,
01:07:11 nous pouvons envisager
01:07:13 un encadrement de jeunes délinquants par des militaires
01:07:15 qui pourront notamment transmettre
01:07:17 des valeurs de discipline
01:07:19 et de dépassement de soi.
01:07:21 Des expérimentations ont été lancées.
01:07:23 Il faut maintenant franchir
01:07:25 une nouvelle étape.
01:07:27 Le dispositif doit se déployer
01:07:29 et s'étendre davantage sur le territoire.
01:07:31 - Est-ce que c'est sérieusement à la hauteur,
01:07:33 l'Inde d'Akebab ?
01:07:35 - En fait, ce n'est pas à la hauteur de l'enjeu.
01:07:37 De manière générale, le propos, je vous le dis,
01:07:39 il a été assez décevant. Je l'ai écouté
01:07:41 avant d'entrer sur votre plateau.
01:07:43 Autant on a su annoncer des chiffres
01:07:45 en dessous de ce qui est nécessaire
01:07:47 pour parler de reconstruction
01:07:49 et de réparation immobilière,
01:07:51 autant toutes ces annonces
01:07:53 sont accompagnées de rien d'autre.
01:07:55 C'est-à-dire qu'en fait, c'est un beau plan de réparation
01:07:57 ou de construction d'une maison,
01:07:59 mais on n'a pas le budget, on n'a pas les moyens,
01:08:01 on n'a pas les notions de recrutement.
01:08:03 On ne sait pas qui va donner des moyens
01:08:05 et quel ministère. Je pense notamment
01:08:07 à cette force d'action républicaine
01:08:09 qui en soi est une bonne idée.
01:08:11 Les collectivités régionales, les collectivités locales
01:08:13 et la justice qui vont agir de concert.
01:08:15 C'est quelque chose qu'on appelle
01:08:17 de noveux depuis longtemps,
01:08:19 mais en fait, avec quels effectifs ?
01:08:21 On ne nous parle pas de recrutement.
01:08:23 Concernant les militaires, l'encadrement en soi
01:08:25 autour de la PSJ, ce n'est pas forcément
01:08:27 une mauvaise chose. Il ne faut pas non plus
01:08:29 jeter le bébé avec l'eau du bain.
01:08:31 Il y a des choses qui ont déjà été testées
01:08:33 par des maires, je pense notamment au maire de Rieux-la-Pape
01:08:35 dans la banlieue lyonnaise, qui proposait
01:08:37 à des parents d'envoyer leurs enfants
01:08:39 organisés par des militaires.
01:08:41 Et ça marchait parce que c'était des gamins
01:08:43 qui étaient dans un parcours délinquant et à qui on a accordé
01:08:45 de l'attention, de l'autorité aussi, une autorité
01:08:47 qu'ils n'entendent pas forcément chez eux, souvent
01:08:49 avec des familles monoparentales ou des parents
01:08:51 un peu démissionnaires. Donc en soi, ce n'est pas
01:08:53 une mauvaise chose. En revanche, faire appel
01:08:55 à l'armée de manière générale pour parler
01:08:57 de sécurité intérieure, c'est un petit peu dramatique
01:08:59 dans notre état de droit, puisqu'on en parle tout à l'heure.
01:09:01 Évidemment, ça nie un peu aussi le travail
01:09:03 que vous faites, vous les policiers sur le terrain, en permanence.
01:09:05 Là, pour le coup, la police nationale,
01:09:07 on prend une grosse gifle dans la figure parce que
01:09:09 on a quand même géré,
01:09:11 aux côtés de la gendarmerie nationale, mais je rappelle
01:09:13 juste que la police gère 75% de la délinquance
01:09:15 en France, on a quand même géré les émeutes
01:09:17 avec 800 policiers qui ont été
01:09:19 blessés, avec des dégâts catastrophiques et astronomiques.
01:09:21 Et puis là, on n'a rien
01:09:23 à notre propos, si ce n'est le fait de dire
01:09:25 on va augmenter les prorogatifs judiciaires
01:09:27 des polices municipales, et pour ça, il doit y avoir
01:09:29 un mot, il faut qu'on en parle parce qu'il y a un vrai
01:09:31 problème, il y a un vrai sujet. Et de l'autre côté,
01:09:33 on va peut-être mettre en place
01:09:35 des dispositifs interministériels,
01:09:37 demander aux militaires de s'en mêler,
01:09:39 mais rien pour la police nationale qui, en réalité,
01:09:41 a tenu, une nouvelle fois, le
01:09:43 pays à bout de bras.
01:09:45 Et en l'occurrence, sur la question des polices municipales,
01:09:47 c'est important de le dire, il faut que ce soit
01:09:49 un vrai débat. C'est-à-dire qu'en fait, le ministre a annoncé
01:09:51 un élargissement de leurs
01:09:53 prorogatifs judiciaires. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les polices
01:09:55 municipales ne sont pas habilitées à consulter
01:09:57 les fichiers, notamment les fichiers des personnes recherchées,
01:09:59 et à effectuer des contrôles d'identité.
01:10:01 Ça, c'est la prorogative du régalien.
01:10:03 Le national, c'est-à-dire la police nationale et la gendarmerie nationale.
01:10:05 La police municipale, je rappelle,
01:10:07 je ne dis pas que c'est une police politique, mais ça reste
01:10:09 quand même une police qui est sous l'autorité du maire,
01:10:11 donc d'un élu politique. Et il en fait
01:10:13 ce qu'il veut. Et on est en train de dire, en fait,
01:10:15 à des polices municipales qui, elles, n'agissent
01:10:17 sous aucun contrôle à ce jour,
01:10:19 qu'elles vont pouvoir exercer des contrôles d'identité, et demain,
01:10:21 on va se retrouver encore avec ce débat
01:10:23 insensé dans le pays. Et je vous annonce
01:10:25 juste, puisque c'est le propos que je
01:10:27 rapporte et qui est celui de nos confrères,
01:10:29 nos collègues de la police municipale,
01:10:31 notamment de FO, police municipale,
01:10:33 qui nous disent, nous, on n'en veut pas de ces prérogatives.
01:10:35 Nous, on est sur un volet social de la reconnaissance
01:10:37 de notre métier, de notre exposition aux risques,
01:10:39 de notre mission et de nos missions sur la voie publique,
01:10:41 et des risques encourus, et qui, aujourd'hui,
01:10:43 ne sont pas reconnus par l'État, par certains politiques
01:10:45 localement, mais par l'État. Et nous, on est plutôt
01:10:47 sur un volet social. Alors, plutôt que nous nous parler
01:10:49 d'élargissement judiciaire, dont on ne veut
01:10:51 absolument pas, et qui, visiblement, a été
01:10:53 décidé sans même se
01:10:55 concerter, en fait, sans concertation avec les PM,
01:10:57 et bien, en fait, nous, on veut aller sur le volet social,
01:10:59 et d'ailleurs, à ce sujet, ils nous disent qu'ils
01:11:01 se réservent le droit,
01:11:03 peut-être, de faire un appel à la grève
01:11:05 dans quelques jours. Donc, je parle au nom de
01:11:07 Force ouvrière, police municipale.
01:11:09 Très bien, très important. Louis Dragnel ?
01:11:11 Non, mais c'est un vrai sujet que vous pointez du doigt, parce qu'en fait,
01:11:13 effectivement, on assiste de plus en plus
01:11:15 à une privatisation de la sécurité.
01:11:17 Loin de moi, l'idée d'être un laxiste,
01:11:19 ou de dire qu'il y a trop de policiers en France,
01:11:21 mais, en fait, pourquoi est-ce qu'on grossit
01:11:23 les polices municipales ? Parce qu'on voit bien que la délinquance
01:11:25 explose, et qu'en fait, la police nationale
01:11:27 n'est pas en mesure, et la gendarmerie d'ailleurs,
01:11:29 d'assurer la sécurité partout sur le territoire.
01:11:31 Et donc, on assiste quand même
01:11:33 de plus en plus à des situations
01:11:35 qui sont assez étonnantes, et qui
01:11:37 doivent aussi interroger.
01:11:39 Par exemple, vous allez dans une ville
01:11:41 qui a beaucoup de moyens, qui a une super police
01:11:43 municipale, vous traversez une rue, vous allez dans une autre ville
01:11:45 qui a la moins de moyens, et bien,
01:11:47 votre sécurité n'est pas assurée de la même manière.
01:11:49 Et moi, je trouve que c'est un...
01:11:51 S'il y a bien une chose fondamentale
01:11:53 quand on parle de République toute la journée,
01:11:55 c'est le droit à être protégé.
01:11:57 Il y a un idéal vers lequel il faut tendre, bien sûr qu'on ne peut pas
01:11:59 l'assurer parfaitement, mais cet idéal
01:12:01 c'est au moins d'essayer de tendre vers
01:12:03 une protection assurée de la même manière
01:12:05 partout sur le territoire. - Ah, il y a une vraie inégalité
01:12:07 sur le territoire, n'est-ce pas, Kévin ? - Et vous allez voir, pendant des élections
01:12:09 municipales, parce qu'en fait, on va être
01:12:11 de plus en plus loin, on accorde beaucoup de droits aux polices
01:12:13 municipales, et puis un jour, vous aurez des
01:12:15 maires qui créeront
01:12:17 des petits services de renseignement opérationnel,
01:12:19 et puis le renseignement opérationnel, vous voyez
01:12:21 où sont les réunions, par exemple, de vos
01:12:23 opposants politiques, vous voyez plein de choses.
01:12:25 C'est pour ça que je pense qu'il ne faut pas juste avancer tête
01:12:27 baissée sur la question du bleu
01:12:29 partout, de la police municipale partout, parce qu'il y a
01:12:31 des vraies questions. - Linda, ta part ? - Et je rebondis sur son propos,
01:12:33 c'est autant notre inquiétude que celle des
01:12:35 policiers municipaux, en réalité,
01:12:37 qui ont bien conscience de l'enjeu. Il ne faut pas tomber
01:12:39 dans le... Enfin, il y a un risque, quand même, et que les téléspectateurs
01:12:41 le comprennent avec ces annonces-là, il y a un risque de
01:12:43 shérifisation de la police municipale en France,
01:12:45 c'est-à-dire, en gros, une inégalité
01:12:47 déjà, eh bien, d'un territoire à l'autre,
01:12:49 voilà, entre les villes et entre celles qui ont
01:12:51 les moyens et celles qui n'ont pas les moyens, et je suis désolée,
01:12:53 mais une utilisation politique de la police municipale,
01:12:55 malheureusement, il y a des policiers municipaux
01:12:57 qui n'en ont pas forcément le souhait, mais qui, malheureusement,
01:12:59 vont être soumis à des décisions, vous avez parlé
01:13:01 là, éventuellement, de services de renseignement
01:13:03 qui pourraient être organisés par
01:13:05 des maires, et donc, du coup, de pouvoir surveiller
01:13:07 des opposants politiques, mais lorsqu'il y avait eu la loi
01:13:09 Sécurité globale, moi, pour ma part, je m'étais frontalement
01:13:11 opposée à l'élargissement de prérogatives judiciaires
01:13:13 pour les polices municipales, en disant que
01:13:15 de la même manière, un maire peut très bien,
01:13:17 aujourd'hui, enfin, demain, pardon, utiliser ses prérogatives,
01:13:19 eh bien, pour attenter,
01:13:21 enfin, en tout cas, porter préjudice à quelqu'un
01:13:23 qui ne lui convient pas, donc il faut
01:13:25 que ça se dure également, et je pense que ces annonces,
01:13:27 elles sont assez chaotiques, quand même, pour l'avenir.
01:13:29 - Un tout petit mot, Eric Nogent ? - Je reviens juste en arrière,
01:13:31 parler de l'armée, ça a les apparences de la fermeté, mais c'est un aveu
01:13:33 de faiblesse, puisqu'on parle de l'armée quand on est vraiment
01:13:35 au bout du truc, le trafic de drogue,
01:13:37 c'est un serpent de mer qui revient
01:13:39 à chaque fois, et puis surtout, vous pouvez mettre
01:13:41 dix fois plus de policiers, la vraie question,
01:13:43 c'est qu'est-ce qui arrive aux gens qui sont arrêtés
01:13:45 en plein pillage, en plein émeu,
01:13:47 si c'est pour les arrêter en masse,
01:13:49 mais qu'ils ressortent au bout de quelques heures,
01:13:51 ou alors qu'on leur inflige
01:13:53 des peines dérisoires, ça ne change rien.
01:13:55 - Le ministère de la Justice dit
01:13:57 qu'il y a eu 90% de peines d'emprisonnement.
01:13:59 - D'accord. - Je vais juste répéter,
01:14:01 le ministère de la Justice, elle dit que sur les
01:14:03 2000 personnes jugées, il y en a eu 1989
01:14:05 condamnées, donc 90%
01:14:07 des peines d'emprisonnement, mais
01:14:09 quelle peine ? - Est-ce que les peines sont dissuasivées ?
01:14:11 - C'est plus le cas que...
01:14:13 - En même temps, de manière générale, mais là, après les émeus...
01:14:15 - Attendez, on continue à parler de ces plans
01:14:17 de réponse aux émeuts, juste après l'appel
01:14:19 des titres de l'actualité, avec Simon Guélin,
01:14:21 18h30.
01:14:23 [Musique]
01:14:25 - Dix aéroports français
01:14:27 ont été visés aujourd'hui par de nouvelles
01:14:29 alertes à la bombe, et cinq d'entre eux
01:14:31 ont été évacués. Il s'agit des aéroports
01:14:33 de Bordeaux, Balmulhouse, Tarbes,
01:14:35 Pau et Bergerac. La semaine dernière,
01:14:37 près de 70 fausses alertes à la bombe
01:14:39 ont visé des aéroports français.
01:14:41 Un Tunisien de 44 ans a été
01:14:43 arrêté hier, soupçonné de complicité
01:14:45 avec l'auteur de l'attentat du 16 octobre
01:14:47 à Bruxelles. Il a été inculpé d'assassinat
01:14:49 dans un contexte terroriste, et
01:14:51 écroué aujourd'hui, annonce le parquet
01:14:53 fédéral belge. Au 20e
01:14:55 jour de guerre, l'armée israélienne prépare son
01:14:57 offensive terrestre. Les soldats de Tzal
01:14:59 sont entrés avec des chars dans la bande de Gaza.
01:15:01 Une opération qui inquiète
01:15:03 une grande partie de la communauté internationale.
01:15:05 Emmanuel Macron affirme
01:15:07 qu'une offensive terrestre à Gaza serait une erreur.
01:15:09 - Beaucoup Simon Guilain,
01:15:11 pour s'appeler des titres de l'actualité sur CNews
01:15:13 et sur Europe 1, Linda Kebab est avec nous, déléguée
01:15:15 nationale, unité SGP. Le risque terroriste
01:15:17 actuellement est majeur dans notre pays.
01:15:19 Il y a eu l'attentat commis contre
01:15:21 un professeur de français, Dominique Bernard.
01:15:23 Est-ce qu'il y a une vigilance particulière
01:15:25 du côté des forces de l'ordre aujourd'hui ?
01:15:27 Une hyper-vigilance, évidemment.
01:15:29 - Alors, il y a eu l'alerte à l'attentat
01:15:31 qui a été relevée, donc évidemment, il y a des
01:15:33 instructions et des demandes de vigilance qui, en réalité,
01:15:35 ne sont pas bien différentes de celles qu'on a habituellement
01:15:37 lorsque l'on patrouille, tout en ayant
01:15:39 évidemment des instructions de surveillance
01:15:41 des établissements scolaires, de certains lieux cultuels,
01:15:43 même des événements privés
01:15:45 qui sont dans des lieux cultuels. Je ne vais pas rentrer dans les détails
01:15:47 parce que ce n'est pas opportun. Et donc
01:15:49 du coup, aujourd'hui, on a
01:15:51 des effectifs, encore une fois, qui
01:15:53 sont quand même au max de leur
01:15:55 capacité, à qui on en demande encore
01:15:57 plus, parce qu'on est en incapacité, en réalité,
01:15:59 aujourd'hui, de pouvoir endiguer
01:16:01 ce phénomène de terroriste.
01:16:03 On fait encore reposer
01:16:05 sur les policiers de la voie publique
01:16:07 et sur les services de renseignement dans un moment
01:16:09 comme ça de
01:16:11 frayeur et d'effroi
01:16:13 légitime. Le fait qu'on
01:16:15 ait en incapacité, en réalité, de lutter
01:16:17 contre le terrorisme qui, depuis quelques années,
01:16:19 en fait, très insidieusement,
01:16:21 s'est immiscé dans
01:16:23 notre tissu de société.
01:16:25 Je rappelle que depuis 2018, on a eu
01:16:27 plusieurs attaques de terroristes issus
01:16:29 du nord Caucase, je pense à Linguishi
01:16:31 ou à la Tchéchenie. En 2018,
01:16:33 beaucoup ont oublié l'attentat
01:16:35 de l'Opéra de Paris avec un mort.
01:16:37 D'ailleurs, le procès s'est ouvert hier.
01:16:39 Il y a évidemment l'assassinat de
01:16:41 M. Paty, l'assassinat
01:16:43 de Dominique Bernard. Et donc,
01:16:45 on se demande aujourd'hui comment est-ce qu'on
01:16:47 peut endiguer ce phénomène quand la France
01:16:49 reste malgré tout. Et je ne dis pas
01:16:51 qu'il faut nier, renier
01:16:53 les textes européens, mais
01:16:55 ils restent complètement menottés
01:16:57 par des textes,
01:16:59 par la Convention européenne, je pense notamment à l'article 8
01:17:01 de la Convention européenne,
01:17:03 qui est un droit à la vie paisible,
01:17:05 à la vie en famille, à la vie privée,
01:17:07 et qui ne permet pas d'expulser des personnes dont
01:17:09 on suppose qu'elles pourraient éventuellement,
01:17:11 dans leur pays, je pense notamment à la Tchéchenie,
01:17:13 être victime de sévices.
01:17:15 Alors qu'aujourd'hui,
01:17:17 on a 65 millions de personnes,
01:17:19 65 millions d'habitants dans notre pays
01:17:21 qui, potentiellement,
01:17:23 sont exposés à un risque de mort.
01:17:25 Parce qu'aujourd'hui, en France,
01:17:27 on tue des profs,
01:17:29 et demain peut-être des intellectuels et des artistes,
01:17:31 et inévitablement,
01:17:33 je ne peux que faire un parallèle avec ce qu'un autre
01:17:35 pays à une heure d'avion d'ici a connu,
01:17:37 dans les années 90, en Algérie,
01:17:39 on a commencé par des profs, on a fini avec des artistes,
01:17:41 et au final, plus personne n'était à l'abri,
01:17:43 et je pense que la France, si elle ne se redresse pas,
01:17:45 et qu'elle ne se remet pas un petit peu sur les rails,
01:17:47 pourrait éventuellement partir sur le même chemin.
01:17:49 On en revient à la question de l'État de droit,
01:17:51 Louis de Ragnel, celle qu'on évoquait au début
01:17:53 de l'émission, toujours, c'est l'État de droit qui est à la fois
01:17:55 notre force et notre grande faiblesse.
01:17:57 Là où c'est une immense faiblesse, c'est que l'État de droit
01:17:59 est tourné vers la liberté.
01:18:01 Nous, c'est comme notre philosophie,
01:18:03 c'est comme ça qu'on fonctionne, d'ailleurs,
01:18:05 toutes nos institutions, notre système.
01:18:07 Et là, en fait, on se heurte à ce problème de l'État de droit,
01:18:09 puisque cette obsession
01:18:11 de la liberté ne nous protège pas
01:18:13 de ces personnes-là.
01:18:15 Et en plus, ces personnes-là ont très bien compris
01:18:17 qu'elles pouvaient utiliser
01:18:19 l'État de droit pour se lever dedans,
01:18:21 pour nous détruire. Et donc, il faut tout changer.
01:18:23 En fait, c'est tout le logiciel qu'il faut changer,
01:18:25 mais surtout, en fait, sur quasiment tous les sujets.
01:18:27 Parce que sinon, en vrai, on n'y arrivera pas.
01:18:29 On le regrette souvent sur ce plateau.
01:18:31 Vous avez Jean-Luc Mélenchon
01:18:33 et la France insoumise, ils peuvent absolument tout dire
01:18:35 sur le Hamas
01:18:37 contre les Juifs.
01:18:39 Globalement, ils ne sont pas très embêtés judiciairement.
01:18:41 Vous avez des manifestations
01:18:43 interdites qui se tiennent quand même.
01:18:45 Enfin, oui, ce que je veux dire, en fait, on a l'impression
01:18:47 de ne pas y arriver. Il y a des
01:18:49 terroristes islamistes qu'on essaie d'expulser.
01:18:51 On a l'impression d'être
01:18:53 complètement enfermés. - Impuissants, en tout cas.
01:18:55 Un dernier mot, Céline Pina. - En fait, l'État de droit
01:18:57 n'est pas une vache sacrée. L'État de droit, c'est une tension.
01:18:59 - Ça évolue. - Il y a une tension
01:19:01 en permanence entre la liberté
01:19:03 et la sécurité. Et en fait,
01:19:05 on met le curseur en fonction
01:19:07 de la réalité. Je vous prends un exemple
01:19:09 tout bête. Par exemple, au moment
01:19:11 de la Seconde Guerre mondiale, comment est-ce que
01:19:13 les démocraties vont réussir à battre
01:19:15 finalement des États totalitaires
01:19:17 qui sont bien plus à même
01:19:19 d'imposer leurs règles
01:19:21 à leur propre population ?
01:19:23 Les démocraties vont se durcir.
01:19:25 Effectivement, on va perdre en liberté
01:19:27 ce qu'on va gagner en sécurité
01:19:29 et en implication. - On en est capables
01:19:31 aujourd'hui, nous, de perdre des libertés pour ça ?
01:19:33 - On l'a fait pour le Covid.
01:19:35 Et on l'a fait vraiment.
01:19:37 Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
01:19:39 Une fois l'alerte terminée,
01:19:41 nos libertés sont revenues
01:19:43 au même niveau que celles qu'on avait
01:19:45 avant. C'est ça, la démocratie.
01:19:47 - On peut prendre le train, sans mettre sa date de naissance, son numéro de téléphone.
01:19:49 - Ah, OK.
01:19:51 - C'était le cas avant.
01:19:53 - Un tout dernier mot, Céline ?
01:19:55 - Ce que je veux dire, c'est que l'État de droit,
01:19:57 c'est pas se prosterner devant
01:19:59 un vaudor. Le droit
01:20:01 est là pour protéger le peuple
01:20:03 et donc il s'adapte au réel.
01:20:05 Refuser de l'adapter au réel,
01:20:07 pour le coup, c'est être
01:20:09 complètement idéologisé et c'est se
01:20:11 demander quels sont les réels buts
01:20:13 que poursuivent les juges qui refusent
01:20:15 cette adaptation. - Allez, 18h36, on fait une petite pause.
01:20:17 Merci beaucoup, Linda Kebab, d'être revenue dans Punchline.
01:20:19 On va accueillir dans un instant Franck Tapiero.
01:20:21 Il veut pousser un coup de gueule contre la France insoumise,
01:20:23 encore, et contre la une de journal
01:20:25 L'Humanité, qui a
01:20:27 mis en une des personnalités
01:20:29 françaises en les désignant,
01:20:31 en fait, des inconditionnels
01:20:33 de Netanyahou. A tout de suite dans Punchline
01:20:35 sur CNews Europe.
01:20:37 18h41, on se retrouve dans Punchline
01:20:41 sur CNews et sur Europe 1. Franck Tapiero
01:20:43 nous a rejoint publicitaire. Bonsoir Franck.
01:20:45 - Bonsoir. - Vous êtes là pour pousser un coup de gueule.
01:20:47 J'allais dire encore un. - Encore un.
01:20:49 - Mais c'est un coup de gueule légitime.
01:20:51 Qu'est-ce qui vous a mis en colère aujourd'hui ?
01:20:53 - Qu'est-ce qui m'a mis en colère ? Il y a plusieurs choses, mais c'est surtout
01:20:55 la prise de parole d'Emeric Caron.
01:20:57 On l'a vu, il y a... - À l'Assemblée nationale ?
01:20:59 - À l'Assemblée nationale. - On l'écoute peut-être pour vous mettre
01:21:01 en jambe ? On va écouter
01:21:03 Emeric Caron.
01:21:05 Comme ça, vous allez pouvoir
01:21:07 expliquer pourquoi ce qu'il a dit, et ce que vous allez
01:21:09 entendre, vous a mis en colère.
01:21:11 - Le 7 octobre dernier, le Hamas s'est rendu coupable
01:21:13 de crimes ignobles contre
01:21:15 des civils israéliens. Plus de 1 400
01:21:17 personnes, dont des enfants, ont été
01:21:19 tuées dans des circonstances qui suscitent
01:21:21 l'effroi, l'indignation,
01:21:23 le dégoût.
01:21:25 Aux crimes de guerre du Hamas répondent
01:21:27 aujourd'hui les crimes de guerre de l'armée israélienne.
01:21:29 Selon les sources palestiniennes,
01:21:31 les bombardements sur Gaza ont
01:21:33 déjà fait près de 6 000 morts, en grande majorité
01:21:35 des civils, parmi lesquels 2 400
01:21:37 sans enfants. Pourtant,
01:21:39 on a l'impression d'un deux poids, deux mesures
01:21:41 dans l'indignation. Dans cette assemblée,
01:21:43 des voix manquent encore
01:21:45 pour dénoncer le sort subi, en ce
01:21:47 moment même, par les palestiniens.
01:21:49 Comme si une vie palestinienne
01:21:51 valait moins qu'une vie israélienne.
01:21:53 - Voilà pour
01:21:55 M. Caron. Ça commençait bien, puis ça
01:21:57 s'est maintenant terminé. - Oui, en fait, les 10 secondes
01:21:59 au début, c'était pour "Ok, je l'ai dit, je coche
01:22:01 toutes les cases, c'est ignoble, etc."
01:22:03 Mais tout de suite après, manque de chance.
01:22:05 Quand il parle de crimes de guerre,
01:22:07 à la fois du Hamas et de l'Israël, c'est-à-dire qu'il considère que ce qu'il a
01:22:09 décrit comme étant ignoble,
01:22:11 donc ces attentats ignobles, on a
01:22:13 égorgé, décapité, je ne veux pas revenir là-dessus, mais c'est important
01:22:15 de le redire, ce sont des crimes de guerre.
01:22:17 Déjà, première faute. Politique, juridique
01:22:19 et morale, ce sont des crimes
01:22:21 contre l'humanité, avec l'imprescriptibilité
01:22:23 qui va contre
01:22:25 l'humanité par rapport aux crimes de guerre.
01:22:27 C'était un pogrom, un pogrom, c'est
01:22:29 un crime contre l'humanité, première faute.
01:22:31 Ensuite, il renvoie de dos à dos, bien entendu,
01:22:33 on connaît par cœur la même rhétorique,
01:22:35 Israël, dos à dos avec le Hamas, etc.
01:22:37 Moi, je voudrais lui dire quelque chose de très simple,
01:22:39 Aymeric Caron, je le connais,
01:22:41 avec ce manque d'humanité
01:22:43 absolue dont il a fait preuve, il est passé
01:22:45 à côté de la cause fondamentale qu'il défend
01:22:47 depuis des années, c'est la cause de la souffrance
01:22:49 animale. Ça paraît incroyable,
01:22:51 mais moi je vais lui rappeler que dans les kiboutz,
01:22:53 des dizaines et des dizaines
01:22:55 d'animaux avaient été abattus
01:22:57 lâchement, décapités,
01:22:59 brûlés, vous pouvez voir les images.
01:23:01 400 vaches aussi, dans les kiboutz,
01:23:03 ont été abattues par les terroristes du Hamas.
01:23:05 Et derrière, et je l'ai montré hier dans une vidéo,
01:23:07 alors à la radio, vous ne pouvez pas le voir,
01:23:09 mais pour ceux qui peuvent le voir
01:23:11 en télé, je montre cette photo,
01:23:13 une photo de tous les chiens
01:23:15 abandonnés, qui ont été finalement,
01:23:17 qui n'ont plus de maître, parce qu'ils ont été
01:23:19 lâchement assassinés. Et moi je dis, quand on est
01:23:21 incapable d'avoir une once d'humanité
01:23:23 pour les victimes humaines,
01:23:25 peut-être qu'il en aurait eu pour
01:23:27 ces animaux, et pour venir en Israël,
01:23:29 peut-être venir les adopter.
01:23:31 Eh bien non, non seulement pas un mot pour ces
01:23:33 chiens assassinés, ces vaches assassinées,
01:23:35 ces chiens, maintenant qu'ils sont
01:23:37 sans maître et qu'ils vont être peut-être
01:23:39 adoptables demain.
01:23:41 En fait, c'était pour lui montrer
01:23:43 que ce manque d'humanité se retourne contre lui.
01:23:45 Donc s'il n'a pas d'humanité, qu'il pense aux animaux,
01:23:47 bien que, j'ai toujours dit que
01:23:49 les terroristes n'étaient pas des animaux, parce qu'un animal
01:23:51 ne fait pas ce qu'il s'est commis dans les kiboutz.
01:23:53 Donc qu'il se réveille, s'il a encore un peu
01:23:55 de conscience, qu'il vient peut-être en Israël
01:23:57 pour adopter ces chiens.
01:23:59 - Éric Nolot, vous connaissez bien Emre Karon aussi.
01:24:01 - Oui, malheureusement, je connais bien le cas de Karon.
01:24:03 Et là, ce n'est pas une révélation, ça vient de loin.
01:24:05 Il y a une vidéo qui tourne, "On n'est pas couché",
01:24:07 il explique à Alexandre Arcadi que c'est bien beau
01:24:09 de parler du calvaire d'Ilan Halimi,
01:24:11 mais pourquoi ne pas parler des enfants palestiniens ?
01:24:13 C'est quand même déjà la rhétorique.
01:24:15 Donc ce n'est pas un dérapage, c'est un système de pensée.
01:24:17 Après, quand j'écoute Franck Tapiro,
01:24:19 je sais que vous n'êtes pas naïf, Franck,
01:24:21 vous essayez de le prendre sur le registre
01:24:23 de bonne foi. En réalité, ce sont des gens
01:24:25 qui sont, avec un seul objectif,
01:24:27 c'est parler à leur électorat.
01:24:29 Donc ils s'en fichent totalement, d'ailleurs,
01:24:31 de la réprobation que vous pouvez exprimer,
01:24:33 la mienne, de quiconque autour du plateau.
01:24:35 Est-ce que mon message est entendu
01:24:37 par les gens qui sont susceptibles de voter pour moi ?
01:24:39 Est-ce que nous allons obtenir
01:24:41 les 400 000 voix qui nous ont manqué
01:24:43 la dernière fois ? Il n'y a que ça.
01:24:45 Et d'ailleurs, on aurait pu prolonger un tout petit peu la vidéo
01:24:47 avec Mme Chiquierot, qui passe un bon moment apparemment.
01:24:49 - Elle rigole. - Oui, elle rigole.
01:24:51 "OK, c'est des choses absolument abominables."
01:24:53 Elle, ça la fait rire. Donc en fait, on est
01:24:55 à la fois dans un discours
01:24:57 militant, mais surtout
01:24:59 de cynisme. Je pense qu'il y a très très peu
01:25:01 de bonne foi dans ce qu'a dit Aymeric Caron,
01:25:03 beaucoup de cynisme. Est-ce que ça va marcher ?
01:25:05 Est-ce que ça va payer électoralement ?
01:25:07 - Et la défense des causes est totalement,
01:25:09 malheureusement,
01:25:11 artificielle, on le voit, puisque
01:25:13 exprès, je l'ai focalisée sur la cause animale.
01:25:15 J'attends ce retour, mais peut-être, peut-être,
01:25:17 je n'ai pas encore regardé. - Je pense que vous n'en aurez pas.
01:25:19 - Non, on ne sait jamais, mais je fais exprès
01:25:21 d'espérer une réponse à ça.
01:25:23 - Céline Pina. - Ceci étant, il y a
01:25:25 sans doute de la pédagogie à faire
01:25:27 sur le fait que le crime contre
01:25:29 l'humanité, le crime de guerre,
01:25:31 ce n'est pas une question de degré, c'est une question de nature.
01:25:33 Autrement dit, une bombe
01:25:35 qui explose et qui va détruire et qui va
01:25:37 faire des dégâts collatéraux, tuera
01:25:39 sans doute des enfants. Mais ces enfants
01:25:41 ne mourront pas en ayant l'impression
01:25:43 qu'en phase 2, l'humanité
01:25:45 a trahi tout ce qu'ils étaient
01:25:47 en droit d'attendre. Là, ce qui est
01:25:49 horrible, c'est d'imaginer ces enfants
01:25:51 qui avaient 8, 9, 10 ans,
01:25:53 ces femmes, qui sont
01:25:55 parties en emportant comme
01:25:57 dernière image, une image d'inhumanité,
01:25:59 d'atrocité et de mépris
01:26:01 de ceux qu'ils sont.
01:26:03 C'est là où se niche le crime
01:26:05 contre l'humanité, la négation absolue.
01:26:07 Et je pense qu'on aurait intérêt
01:26:09 à l'expliquer beaucoup plus
01:26:11 parce que sinon, le règne de l'émotion
01:26:13 met des signes égales entre
01:26:15 toutes les victimes. Or, c'est vrai,
01:26:17 un mort palestinien, un mort israélien,
01:26:19 ça reste deux morts.
01:26:21 Mais la manière dont ils ont été tués,
01:26:23 elle, elle est différente et elle,
01:26:25 elle part de notre inhumanité
01:26:27 ou de notre humanité. - Jean-Sébastien Ferjour,
01:26:29 vous êtes d'accord avec l'analyse qu'on vient de faire ?
01:26:31 - Oui, bien sûr, chaque vie se vaut,
01:26:33 c'est une évidence absolue, mais les morts n'ont pas
01:26:35 la même signification. Et là, quand même,
01:26:37 il y a quelqu'un... Le Hamas a déclenché
01:26:39 une guerre, a provoqué une guerre.
01:26:41 Je suis assez étonné de voir
01:26:43 qu'il y a des gens qui imaginent
01:26:45 qu'il pourrait y avoir des guerres sans mort et sans mort civile.
01:26:47 Mais il me semble qu'il y en a partout dans le monde.
01:26:49 Où étaient les mêmes députés de la France insoumise
01:26:51 en juillet dernier, quand le Hamas tirait à balles réelles
01:26:53 sur les manifestants palestiniens de Gaza
01:26:55 qui protestaient contre
01:26:57 la domination du Hamas ?
01:26:59 Où sont-ils au Soudan ? 9000 morts.
01:27:01 L'ONU vient d'annoncer 9000 morts dans des guerres
01:27:03 de factions, entre factions
01:27:05 musulmanes, pas que, mais
01:27:07 notamment, ces musulmans-là ne les intéressent pas.
01:27:09 Les musulmans ne les intéressent que lorsqu'ils sont
01:27:11 "maltraités", je mets des gros guillemets
01:27:13 parce que c'est la représentation
01:27:15 qu'ils en ont, par des juifs.
01:27:17 Le droit d'Israël de se défendre,
01:27:19 c'est aussi le droit de mener une guerre.
01:27:21 Alors, évidemment, dans le respect du droit international,
01:27:23 évidemment, gardons les yeux ouverts
01:27:25 sur ce qui s'est passé, notamment, parce que c'est important
01:27:27 de le rappeler aussi, les tortures
01:27:29 qui ont eu lieu de palestiniens,
01:27:31 de paysans palestiniens, par des colons
01:27:33 israéliens. Mais la différence,
01:27:35 c'est qu'en Israël, il y a des journaux
01:27:37 qui sont allés mener l'enquête.
01:27:39 La différence, c'est que le commandement
01:27:41 de l'armée qui était présent sur place a été déni
01:27:43 de ses fonctions. Qui peut sérieusement
01:27:45 imaginer que quelqu'un à Gaza
01:27:47 serait déni de ses fonctions parce qu'il
01:27:49 est allé commettre des atrocités ?
01:27:51 Au contraire, on a retrouvé les instructions
01:27:53 disant "tuez-les",
01:27:55 "violez-les", "découpez-les".
01:27:57 Tout ça a été écrit par le Hamas,
01:27:59 qui a en plus eu le cynisme, ensuite,
01:28:01 de dire "non, c'était pas nous, c'est des civils
01:28:03 qui nous ont suivis". C'est des civils qui nous ont
01:28:05 suivis, qui sont passés à travers les brèches.
01:28:07 Il y a cette différence fondamentale.
01:28:09 Bien sûr qu'Israël, comme n'importe quel
01:28:11 autre État au monde, doit être soumis
01:28:13 au respect du droit international. Bien sûr
01:28:15 qu'Israël doit s'abstenir de commettre
01:28:17 des crimes de guerre. Mais dans une guerre,
01:28:19 il y a des morts. Je pense que depuis
01:28:21 les débuts de l'histoire de l'humanité, ça n'a jamais été
01:28:23 la case. - C'est-à-dire qu'aucun Israélien,
01:28:25 l'armée israélienne n'a jamais attaqué
01:28:27 une rêve partie. Là, on parle quand même
01:28:29 de gens qui sont en commando
01:28:31 et qui sautent sur une rêve partie,
01:28:33 sur des gamins en train de danser.
01:28:35 Les objectifs
01:28:37 d'Israël sont des objectifs
01:28:39 militaires. Les objectifs
01:28:41 du Hamas étaient des objectifs civils,
01:28:43 des gens faciles à tuer.
01:28:45 - C'est terrible. Louis Dragnel
01:28:47 et après Franck Roussel. - Moi, ce que je trouve assez
01:28:49 accablant aussi, c'est que LFI
01:28:51 et ses cousins germains même, dans d'autres pays du monde,
01:28:53 influencent considérablement les décisions
01:28:55 politiques des chefs d'État. Vous voyez,
01:28:57 par exemple, je pense que sans LFI et sans
01:28:59 donc la crainte de la guerre civile,
01:29:01 la crainte d'une explosion
01:29:03 en France, Emmanuel Macron n'aurait pas
01:29:05 dit ce qu'il a dit cet après-midi, en disant qu'il
01:29:07 n'était pas favorable à une opération terrestre.
01:29:09 Mais vous voyez bien, les choses
01:29:11 bougent. Benyamin Netanyahou,
01:29:13 on voit qu'il essaye quand même
01:29:15 de... Il fait attention, il veille
01:29:17 à ne pas être lâché par la communauté internationale.
01:29:19 Et donc, il tarde
01:29:21 l'offensive terrestre. On finit même par se poser
01:29:23 la question, est-ce qu'elle aura bien lieu ? Mais ce qui
01:29:25 est assez étrange, c'est que contre le Hamas,
01:29:27 on a toutes ces pudeurs de gazelle,
01:29:29 alors que contre Daesh... Non mais pour moi, c'est les mêmes.
01:29:31 C'est les mêmes. Contre Daesh,
01:29:33 on n'avait aucun problème à dire qu'il faut
01:29:35 éradiquer Daesh. Nous, l'armée française,
01:29:37 on a combattu Daesh et on n'y est
01:29:39 pas allé... On n'a pas fait dans la dentelle.
01:29:41 Non mais quand on envoyait des missiles Scalpe
01:29:43 dans des maisons...
01:29:45 La guerre, c'est...
01:29:47 On essaie de la faire le plus proprement
01:29:49 possible et surtout en gardant sa dignité
01:29:51 avec force et pas de haine,
01:29:53 parce que c'est ça, l'honneur d'une armée, c'est vraiment
01:29:55 de rester dans cet état d'esprit-là.
01:29:57 Mais ensuite, la guerre, c'est immonde
01:29:59 et ça restera toujours immonde.
01:30:01 Et donc, tous ceux qui...
01:30:03 qui ont encore...
01:30:05 Le discours qui me gêne un peu,
01:30:07 c'est ceux qui disent "oui, il faut faire des frappes
01:30:09 uniquement des frappes ciblées". - Proportionnées.
01:30:11 - Les gens du Hamas qui se mettent
01:30:13 dans des écoles et des hôpitaux, vous faites comment ?
01:30:15 En fait, les gens qui disent ça sont des tartuffes.
01:30:17 Parce qu'en fait, ils ne veulent pas prendre position.
01:30:19 Or, en fait, la guerre, c'est soit
01:30:21 vous soutenez une armée, alors après, il y a une question
01:30:23 d'intensité, soit vous dites "je lâche Israël"
01:30:26 et au moins, les choses sont claires.
01:30:28 - D'un mot, je vous laisse la parole tout de suite.
01:30:30 Pourquoi ne veulent-ils pas entendre non plus
01:30:32 quand le Hamas lui-même revendique la stratégie des boucliers humains ?
01:30:34 Khalid Machal, qui est l'un des membres fondateurs
01:30:36 du bureau politique du Hamas,
01:30:38 chef de la branche à l'étranger du Hamas,
01:30:40 qui répond à la question, parce que pour le coup,
01:30:42 d'une journaliste d'une chaîne arabe,
01:30:44 à l'Arabia, et qui lui dit
01:30:46 "mais quand même, les civils palestiniens,
01:30:48 vous méprisez leur vie", etc., et qui répond
01:30:50 "il a fallu 30 millions de morts pour libérer la Russie,
01:30:52 donc nous sommes prêts à assumer les mêmes pertes".
01:30:54 Pourquoi les gens qui,
01:30:56 ici, s'émeuvent du sort
01:30:58 des civils palestiniens, mais ça, c'est
01:31:00 évidemment parfaitement légitime, mais pourquoi n'entendent-ils
01:31:02 pas que le Hamas est le premier
01:31:04 à les exposer ?
01:31:06 - J'aimerais qu'on parle de la responsabilité
01:31:08 de ces politiques, justement, qui agitent.
01:31:10 Moi et les filles, je joue souvent avec leur acronyme,
01:31:12 "la France indigne leur va très bien".
01:31:14 Aujourd'hui, non. C'est la France importatrice,
01:31:16 importatrice du conflit
01:31:18 chez nous, et ils n'ont pas commencé
01:31:20 que depuis cet octobre. Ça fait des années
01:31:22 qu'ils font ça, avec ce parabole,
01:31:24 ce parabole, vous savez, entre
01:31:26 Gaza et les Israéliens. C'est un peu comme
01:31:28 les jeunes des quartiers populaires et le
01:31:30 blanc juif de la ville,
01:31:32 qui est responsable, bien entendu, de leur État.
01:31:34 Mais cette petite musique, elle existe depuis des années,
01:31:36 on ne la dénonce pas. Donc j'aimerais qu'on appelle à
01:31:38 la responsabilité de politiques qui ont
01:31:40 des sièges à l'Assemblée nationale.
01:31:42 Pourra-t-on, nous, en tant que citoyens français,
01:31:44 supporter cela sans les condamner ?
01:31:46 Parce que si demain, ça pète là-bas,
01:31:48 et qu'on a évidemment un retour sur notre pays,
01:31:50 est-ce qu'on pourra dire uniquement
01:31:52 que c'est à cause des réseaux sociaux ? Non.
01:31:54 Parce qu'on donne un droit de tuer, un droit de terroriser.
01:31:56 Et quand on est un peu
01:31:58 responsable en politique, on ne se permet pas
01:32:00 ce genre d'exaction. - On donne un droit de tuer
01:32:02 à qui, en fait, Franck Tapiro ?
01:32:04 Aux gens qui sont de Hamas ?
01:32:06 - Mais on va dire clairement... - Qui soutiennent le Hamas ?
01:32:08 - Les frères Kouachi, ils étaient français.
01:32:10 Mohamed Merah, ils étaient français.
01:32:12 Étaient-ils citoyens français ? Non. Mais ils avaient
01:32:14 la nationalité française. Les futurs Kouachi
01:32:16 et Merah sont en train de se monter la tête.
01:32:18 Avec, enfin, regardez,
01:32:20 les réseaux sociaux, les vidéos
01:32:22 de leurs exactions. Les nazis, au moins, avaient
01:32:24 cette politesse de
01:32:26 planquer leurs crimes. Mais aujourd'hui,
01:32:28 le Hamas, que fait-il ? Ils le mettent
01:32:30 en avant. Ils en font la pub, ils revendiquent.
01:32:32 Parce qu'ils savent que ça,
01:32:34 ça va gangrener les cerveaux, malheureusement
01:32:36 un peu entamés, par des irresponsables
01:32:38 comme la France indigne,
01:32:40 et faire d'eux, pas seulement des bombes à retardement,
01:32:42 mais des terroristes à retardement.
01:32:44 Donc il faudra se regarder dans les yeux
01:32:46 et voir où sont les responsabilités.
01:32:48 Mais pour moi, aujourd'hui, en France,
01:32:50 l'ennemi, c'est la France indigne.
01:32:52 Et la vérité, c'est que finalement, cette histoire nous amène
01:32:54 à nous dire que si on avait su pour les chambres
01:32:56 à gaz, il est probable que ça n'aurait rien
01:32:58 changé. Parce que là, on sait,
01:33:00 ça ne change rien, on sait,
01:33:02 et le nombre d'actes antisémites
01:33:04 explose. On sait, et vous avez
01:33:06 des gens pour nier et pour soutenir
01:33:08 le Hamas. Donc, moi,
01:33:10 en fait, c'est ma vision du
01:33:12 monde qui s'est effondrée le 7 octobre,
01:33:14 parce que je croyais vraiment que si on avait dénoncé
01:33:16 la chouette, elle aurait fait
01:33:18 s'arrêter. Je pense qu'il y a un avant
01:33:20 et un après. Moi, je suis persuadée qu'il y a un avant
01:33:22 et un après cet octobre, à long terme. Allez-y donc.
01:33:24 Les Occidentaires, on croit toujours que les autres pensent
01:33:26 comme nous. Et je trouve que
01:33:28 la guerre en Ukraine, et là, ce qui vient de se...
01:33:30 ça n'a rien à voir, mais là, ce qui vient de se passer,
01:33:32 nous remontre qu'il faut s'intéresser, il faut essayer
01:33:34 de comprendre pourquoi les autres n'ont pas
01:33:36 du tout la même vision de l'homme.
01:33:38 Un dernier mot de Franck Tapirot,
01:33:40 je voulais aussi vous montrer et
01:33:42 vous faire parler de la Une
01:33:44 de l'Humanité, du journal qui a mis
01:33:46 en tête d'affiche
01:33:48 Meir Habib, Yael Bournepivet,
01:33:50 Manuel Valls, Jordan Bardot,
01:33:52 dans une mise en scène assez
01:33:54 sordide, façon 3e Reich,
01:33:56 pour être très clair, et en
01:33:58 disant les inconditionnels de Netanyahou.
01:34:00 - Voilà, on désigne,
01:34:02 encore une fois, les collabos
01:34:04 de Netanyahou. On montre, en fait,
01:34:06 les inconditionnels de Netanyahou,
01:34:08 évidemment, ce sont ceux qui sont au soutien
01:34:10 inconditionnel. Évidemment, on met quand même
01:34:12 la présidente de l'Assemblée nationale
01:34:14 bien devant, qui a
01:34:16 campé, selon les dires du gourou
01:34:18 de la secte indigne, à Tel Aviv
01:34:20 pour encourager le massacre. C'est
01:34:22 exactement ces mots. Je reprends
01:34:24 mot à mot. Et derrière, les autres,
01:34:26 Meir Habib, qui est député,
01:34:28 Éric Ciotti, quand même, qui est président
01:34:30 des LR, et donc Manuel Valls,
01:34:32 ancien Premier ministre, qui, lui,
01:34:34 était au front, face
01:34:36 au Bataclan, face à tout ce qui s'est passé
01:34:38 en France, et qui a été vraiment d'une efficacité
01:34:40 inouïe, j'aimerais qu'on le
01:34:42 remercie encore aujourd'hui,
01:34:44 ces gens-là sont pointés du doigt par
01:34:46 l'humanité, mais quand on porte cette marque,
01:34:48 ça, je reviens à mon métier de publicitaire,
01:34:50 comment peut-on avoir autant d'inhumanité
01:34:52 que de désigner des cibles
01:34:54 pour les futurs, quoi ? Des futurs
01:34:56 terroristes ou attentats ? Ça veut dire, voilà,
01:34:58 les hommes et les femmes à abattre
01:35:00 en France, chez nous ? Mais
01:35:02 quelle honte ! Allez, un dernier mot, Eric.
01:35:04 Ce qui est très troublant, c'est que
01:35:06 l'extrême-droite et l'extrême-gauche ont interverti
01:35:08 leur rôle, pour des gens de ma génération,
01:35:10 c'est très très troublant, et là, franchement,
01:35:12 l'humanité, c'est une... ça fait plus penser
01:35:14 à Rivarol, journal d'extrême-droite
01:35:16 négationniste antisémite, que
01:35:18 à un journal qui... - Et qui a soutenu
01:35:20 Jean-Luc Mélenchon. - Qui reconnaît
01:35:22 Jean-Luc Mélenchon comme, en fait, un frère
01:35:24 idéologique, et une certaine cohérence, mais
01:35:26 pour quelqu'un, voilà, qui a
01:35:28 suivi la politique française ces
01:35:30 dizaines de dernières années, cette interversion des
01:35:32 rôles est très troublante. - Et quelle hypocrisie,
01:35:34 ce PC qui dit qu'ils ronflent avec Jean-Luc Mélenchon
01:35:36 et qui fait pire qu'Elle est fille avec
01:35:38 Cédu. - Cédu en même temps,
01:35:40 mais à l'extrême-gauche. - Ça sera le mot de la fin.
01:35:42 Merci beaucoup, Franck Tapiero,
01:35:44 Jean-Sébastien Ferjou, Céline Pinal, Louis de Ragnel,
01:35:46 et Éric Noulot. Dans un instant, sur Europe 1,
01:35:48 c'est Lionel Gougelot pour l'information,
01:35:50 à It's on Side News, Christine Kelly et ses débatteurs pour Face Info.
01:35:52 Bonne soirée à vous, sur nos deux antennes. A demain.
01:35:54 [Musique]

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