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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes. Bienvenue dans cette édition spéciale de Punchline consacrée aux attaques meurtrières qui ont endeuillé Israël.
00:00:07 La contre-offensive de l'armée israélienne est en train de se déployer sur le terrain alors même que les combats se poursuivent contre les terroristes du Hamas,
00:00:15 infiltrés dans plusieurs points du pays. En quoi consiste la riposte ? Quelles sont les options militaires sur la table pour les Israéliens
00:00:22 qui sont confrontés au lancinant problème des otages kidnappés par le Hamas ? On parle d'une centaine de civils, femmes, enfants, personnes âgées
00:00:30 qui ont été transférées à Gaza et qui vont servir bien sûr de boucliers humains. On entendra les témoignages bouleversants de ceux qui recherchent
00:00:37 désespérément leurs proches. Une mère de famille dont la fille a disparu dans la fête techno organisée en plein désert et où plus de 260 jeunes
00:00:46 ont trouvé la mort. À Paris, une marche pour Israël est organisée ce soir tandis qu'une manifestation pro-palestinienne a été interdite à Lyon.
00:00:55 Les condamnations par ailleurs se multiplient du côté politique après le refus de la France insoumise de condamner ces attaques meurtrières et barbares.
00:01:03 On va faire un point complet sur tous ces sujets dans un instant juste après le rappel des titres de l'actualité avec Augustin Denadieux.
00:01:12 Bonjour à tous. Un deuxième Français est mort dans l'attaque du Hamas contre Israël. Information du ministère des Affaires étrangères.
00:01:19 Le chef de l'État Emmanuel Macron exprime à Benjamin Netanyahou sa vive préoccupation pour les otages et les blessés.
00:01:25 Une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne aura lieu mardi.
00:01:30 Les autorités israéliennes ont ordonné la mise en place d'un siège de la bande de Gaza où vivent près de 2,3 millions de Palestiniens.
00:01:38 Sur place, plus d'électricité ni d'approvisionnement en eau. L'armée israélienne annonce avoir repris le contrôle des localités du sud d'Israël
00:01:46 mais prévient qu'il pourrait y avoir encore des terroristes dans la zone.
00:01:50 Et depuis samedi, le ministère de l'Intérieur a dénombré une vingtaine de faits antisémites sur le territoire.
00:01:57 Gérald Darmanin a reçu cet après-midi les représentants de la communauté juive de France.
00:02:02 Il a refait part de sa fermeté et a tenu à rassurer, toucher un juif de France, c'est toucher toute la République a-t-il déclaré.
00:02:10 Merci beaucoup Augustin Donatien pour le rappel des titres de l'actualité.
00:02:14 Nous sommes en plateau avec Ludwig Reignel, chef du service politique d'Europe 1, avec Rachel Kahn et Célyste qui évidemment est avec nous.
00:02:22 On est avec le général Bruno Clermont, consultant défense de CNews.
00:02:25 Merci d'être avec nous.
00:02:26 Une députée Renaissance de Paris, Astrid de Penozian-Bouvet.
00:02:29 Bonsoir madame et Eric Reuvel, journaliste ancien directeur général de LCI.
00:02:33 Tout de suite, nous allons prendre la direction d'Israël pour rejoindre l'une de nos équipes.
00:02:36 Régine Delfour est sur place avec Thibaut Marcheteau.
00:02:39 Bonsoir à tous les deux.
00:02:40 Régine, la contre-offensive militaire se prépare.
00:02:42 On va en parler dans un instant avec le général Clermont.
00:02:45 Les combats se poursuivent à l'heure où on se parle et en ce moment même, c'est ça Régine ?
00:02:50 Absolument Laurence, les combats se poursuivent.
00:02:54 Nous sommes en fait, pour vous situer dans le sud d'Israël, à une quinzaine de kilomètres de la bande de Gaza.
00:03:00 On en est derrière nous, il y a Esderod, cette ville qui est particulièrement touchée par les tirs de roquettes.
00:03:07 On en a vu cet après-midi plusieurs interceptés par le Dôme de Fer.
00:03:10 Il y a à peine quelques minutes avant de prendre l'antenne, il y a une roquette aussi qui a été interceptée,
00:03:14 qui était juste là au niveau des chars qui sont juste derrière nous.
00:03:18 Alors ces chars, vous en avez parlé de cette contre-offensive militaire de l'armée israélienne qui est en train de se préparer.
00:03:25 Ces chars, on les voit en ombre, c'est blindé, on les voit en ombre partout, le long des routes qui mènent à la bande de Gaza.
00:03:32 On avait également beaucoup de militaires arrivés, ils sont tous positionnés.
00:03:37 Alors évidemment, tout ça nous signifie que la contre-offensive se prépare.
00:03:43 On ne peut pas dire si elle est pour cette nuit ou demain matin, mais cette contre-offensive est là et elle est attendue par les Israéliens.
00:03:51 Régine, vous allez évidemment suivre tout ça pour nous. Dans quel état d'esprit sont les Israéliens, les citoyens que vous avez rencontrés depuis que vous êtes sur place en Israël ?
00:03:59 Alors hier, Laurence, quand nous sommes arrivés, évidemment c'était la stupeur, la peur et puis la colère prédomine désormais les Israéliens.
00:04:10 Ils n'ont jamais vécu ça depuis 50 ans. Certains nous parlaient de ces enlèvements qui ont été pour eux un cauchemar.
00:04:18 Comment peut-on enlever des vieillards, des femmes et des enfants ? Et puis tous ces morts, le nombre de morts qui ne cessent de s'accroître.
00:04:25 Alors les Israéliens sont en colère, ils sont pour la plupart aussi calfeutrés chez eux puisqu'il y a toujours ces menaces, ces rumeurs
00:04:32 où on dit que certains terroristes du Hamas seraient dans certaines villes.
00:04:36 Donc il y a cette peur d'enlèvement et ils attendent tous vraiment une réponse ferme d'Israël.
00:04:41 Merci beaucoup. Régine Nelfour et Thibault Marcheteau dans le sud d'Israël, à 5 kilomètres de Sderot.
00:04:47 Rachel Kahn, il y a beaucoup d'émotions depuis samedi que l'attaque a démarré et beaucoup de colère aussi, j'imagine, pour vous.
00:04:55 Oui, c'est vrai parce que là, en fait, on est sorti de l'humanité, on est sorti de la décence, on est complètement dans la barbarie.
00:05:04 Et puis c'est vrai qu'avec tous les liens qu'on peut avoir en tant que Français juif, c'est-à-dire la famille, des amis.
00:05:13 Et puis aussi ce qui s'est passé aussi cet été, lorsque on fait un jeu de mots sur mon nom.
00:05:19 C'est des noms qui ont été bafoués de génération en génération, rescapés.
00:05:27 Et des rescapés aujourd'hui en Israël, c'est ce qu'il y a sur ce territoire.
00:05:32 Et c'est encore une fois la même chose, donc beaucoup d'émotions parce qu'on a l'impression que l'antisémitisme ne finira jamais,
00:05:39 c'est-à-dire que de génération en génération, mes grands-parents, mon grand-père...
00:05:43 Pardon. Excusez-moi. Je comprends votre émotion, Rachel.
00:05:49 C'est juste que c'est un combat sans fin. Et quand on essaie de réparer cette République, d'être un, comme l'a dit Gérald Darmanin,
00:05:58 je ne fais pas du pathos pour rien, c'est-à-dire que c'est très concret.
00:06:04 On veut rayer l'État d'Israël de la carte et on veut rayer l'ensemble des Juifs.
00:06:09 On ne veut pas qu'ils soient vivants.
00:06:11 Ce que fait ce jeu de mots rescapé, c'est qu'au fond, on pointe le fait que la solution finale n'est pas aboutie.
00:06:21 C'est ça, la réalité des choses.
00:06:23 Vous faites allusion à ce jeu de mots terrible qu'avait fait le rappeur Médine sur votre nom, Rachel Khan,
00:06:30 qu'Achayan Reskanpe avait-il dit dans un tweet.
00:06:34 Je suis désolée, pardon.
00:06:35 Je comprends votre émotion et nous la partageons.
00:06:37 Astrid Panosian-Bouvet, on est dans une situation où c'est l'État d'Israël qui est attaqué.
00:06:43 Des civils sont morts parce qu'ils étaient juifs.
00:06:46 Mais au-delà, c'est toutes les démocraties qui sont attaquées.
00:06:49 Oui, je pense que c'est en première ligne Israël aujourd'hui.
00:06:53 On est dans une situation de contre-offensive.
00:06:56 C'est ce que vous avez bien dit, c'est une contre-offensive et pas une offensive.
00:06:59 C'est une réponse à un acte de terreur et de barbarie.
00:07:02 Mais ça concerne toutes les démocraties et toutes les sociétés ouvertes contre les actes de terrorisme.
00:07:07 C'est le même ennemi ?
00:07:08 C'est le même ennemi.
00:07:09 En l'occurrence, entre Hamas et Daesh, l'État islamique, c'est les mêmes ressorts.
00:07:14 C'est la même idéalisation du martyr qui meurt pour une cause.
00:07:18 C'est le même islamisme politique.
00:07:20 C'est exactement la même chose et les mêmes ressorts de terreur contre les populations civiles.
00:07:25 On va voir avec le général Clament dans un instant quelles sont les options militaires qui s'offrent à Israël.
00:07:28 Tout est compliqué par le fait qu'il y ait une centaine d'otages qui sont détenus à Gaza.
00:07:33 Mais d'abord, on a été rejoint par Michael de Santos.
00:07:35 Bonsoir Michael.
00:07:36 Le bilan, c'est très important et ça le dit d'heure en heure.
00:07:39 On le disait, où est-ce qu'on en est en ce moment ?
00:07:42 Alors, bilan côté Israël.
00:07:44 Tout d'abord, Israël a annoncé au moins 800 morts et 2 500 si blessés parmi les victimes.
00:07:50 De Français, le Quai d'Orsay a annoncé maintenant il y a un peu plus d'une heure la mort d'un deuxième ressortissant.
00:07:56 D'autres nationalités sont également représentées parmi ces victimes.
00:07:59 Au moins 9 Américains, 10 Népalais, 12 Thaïlandais, un Koboldja ou encore 2 Ukrainiens.
00:08:04 Pour le moment, la plupart de ces victimes sont celles qui participaient à une rave party près de la bande de Gaza.
00:08:11 Jusqu'à 250 participants y auraient été massacrés selon un chiffre communiqué par une ONG.
00:08:18 Bien sûr, tout cela n'est qu'un bilan provisoire puisque plusieurs journalistes sur place disent avoir vu
00:08:24 des corps de civils criblés de balles, notamment dans les villes du sud du pays.
00:08:29 Michael, est-ce que le Hamas a communiqué des chiffres concernant ces pertes ?
00:08:32 Oui, le Hamas, le ministère de la Santé palestinien, qui est lui-même contrôlé par le Hamas,
00:08:37 a également transmis un bilan provisoire suite à la riposte israélienne.
00:08:41 560 Palestiniens seraient décédés dans la bande de Gaza.
00:08:45 2 900 civils auraient été blessés.
00:08:48 L'offensive du Hamas a donc également de très lourdes conséquences humaines.
00:08:53 Nous allons aussi voir avec vous, Michael, s'il y a une possibilité de libération des otages,
00:08:59 des otages qui ont été pris par le Hamas.
00:09:01 Oui, cette question des otages dont on entend beaucoup parler.
00:09:05 Alors, d'après Israël, il y aurait plus de 100 civils, des militaires israéliens,
00:09:10 mais aussi des étrangers qui auraient été enlevés par le Hamas.
00:09:14 Parmi eux figurent des Américains, des Paraguayens et possiblement des Français.
00:09:20 Dans un communiqué, on le sait, le député français Meir Habib a indiqué
00:09:23 qu'au moins 8 Français seraient portés disparus, décédés ou pris en otage par le Hamas.
00:09:29 Pour rappel, près de 62 000 ressortissants français sont enregistrés au consulat de Tel Aviv,
00:09:35 25 000 à Jérusalem, sans compter bien sûr les nombreux Français qui sont de passage dans le pays.
00:09:41 Merci pour ces précisions, Michael de Santos.
00:09:43 Général Clément, c'est précisément cette centaine d'otages qui va rendre extrêmement compliquée
00:09:47 la tâche de l'armée israélienne pour intervenir à Gaza, puisque le siège de Gaza a été décrété.
00:09:53 En fait, il y a deux nouveautés dans cette situation par rapport à ce qu'on a connu en 2008 et en 2014,
00:09:59 ce qui était peut-être en 2014, ce qui s'est passé, c'est le fait que les groupes armés terroristes du Hamas
00:10:05 ou du djihad islamiste se sont renforcés, se sont devenus pratiquement des forces paramilitaires
00:10:10 avec des capacités d'infanterie lourde, où ils ont démontré leurs capacités avec cette attaque éclair.
00:10:16 Et puis, il y a le fait qu'effectivement, cette affaire des otages qui n'a jamais été vue,
00:10:22 en fait jamais Israël n'a été confronté à une situation d'otages comme celle-ci.
00:10:26 La dernière situation, c'est en 2006 avec le soldat Khalid, ça a pris 4 ans ou 5 ans pour le libérer.
00:10:31 1942 jours pour libérer, qu'il a tué.
00:10:34 Exactement, ça a pris plus de 4 ans pour le libérer et ça a été fait avec un échange de prisonniers important,
00:10:39 puisque 1 000 prisonniers ont été libérés. Donc là, on a vraiment une situation inédite qui,
00:10:42 et je pense que dans, et je terminerai sur ce point-là, l'objectif de la partie terrestre, c'était de prendre des otages.
00:10:48 C'était effectivement de faire des massacres, c'était de terroriser la population, de fragiliser,
00:10:52 de montrer à la population de l'Israël qu'elle n'était pas invulnérable, mais c'était de prendre des otages.
00:10:56 La stratégie des otages est centrale dans la suite des opérations qui vont se dérouler.
00:11:01 Donc pour Tsaïl, on a vu qu'il y a eu une première phase de bombardement aérien.
00:11:04 Il y aura nécessairement une opération terrestre qui sera lancée ?
00:11:07 Aujourd'hui, le Premier ministre Naïr Bouh a précisé la stratégie lorsqu'il a pris la parole la première fois.
00:11:12 Il y a trois objectifs dans cette guerre. Le premier, c'est de chasser les envahisseurs, ce qui est en train de se faire.
00:11:16 Il y a eu des combats qui se sont encore déroulés aujourd'hui à l'entrée, en bordure des villages qui sont autour de Gaza,
00:11:21 parce qu'il y a plusieurs milliers de terroristes qui sont rentrés en défonçant.
00:11:26 Après, une fois que la barrière était ouverte, les gens de Gaza se sont précipités, les jeunes se sont précipités avec des armes.
00:11:33 Le deuxième objectif, c'est de commencer à punir et à détruire le Hamas.
00:11:39 Pour détruire le Hamas, les Israéliens commencent toujours, comme ils l'ont toujours fait, par des bombardements aériens massifs au-dessus de positions.
00:11:46 Ils ont une liste de renseignements. Le renseignement, il a eu des difficultés au départ,
00:11:49 mais là, ils ont quand même le renseignement sur la position des camps d'entraînement, la position des chefs militaires.
00:11:53 Donc ils ont commencé à frapper avec une intensité qui est très rare, parce qu'aujourd'hui, il y a eu sans doute 1000 frappes aériennes,
00:11:58 1000 frappes aériennes de drones d'artillerie, ce qui est à peu près le double de ce qu'on avait connu en 2014.
00:12:02 Et puis le troisième élément de la stratégie, qui est important de ne pas l'oublier,
00:12:05 éviter qu'il y ait d'autres fronts qui s'ouvrent, en particulier le front du Hezbollah, le front du sud-liban.
00:12:11 Donc on sent bien qu'il y a des accrochages, mais qui ne sont plus des accrochages pour chacun,
00:12:15 rappel qu'il existe, que des accrochages qui commencent à indiquer l'ouverture d'un front dans le nord.
00:12:20 Un témoignage en direct dans Punchline. Ellen Taïeb est avec nous.
00:12:23 Bonsoir, vous habitez à Hamadgan, vous êtes enfermée depuis trois jours avec votre famille dans un bunker.
00:12:29 Racontez-nous ce que vous savez de ce qui se passe et comment vous avez vécu ces trois jours avec votre famille.
00:12:35 Alors bonsoir, nous effectivement, je vais vous donner une anecdote aujourd'hui.
00:12:41 Ça fait trois jours qu'on était enfermés. J'ai pris l'initiative de descendre mes deux enfants parce qu'ils n'en pouvaient plus.
00:12:47 Ça faisait trois jours, on est resté collés à notre immeuble près d'un abri.
00:12:52 On a à peine descendu deux minutes, on a eu la sonnerie des roquettes qui a retenti
00:12:56 et j'ai dû aller me cacher avec mes enfants dans l'escalier de l'immeuble
00:13:02 pour justement nous protéger le temps que l'alarme des roquettes et que le dôme de fer fassent effet.
00:13:09 Donc là, on parle dans le centre du pays, collés à Tel Aviv en tout cas.
00:13:12 Ellen, quel âge ont vos enfants ? Qu'est-ce que vous leur expliquez de la situation ?
00:13:17 Ils ont un an et demi et trois ans et demi.
00:13:22 Alors le petit de un an et demi, il ne comprend pas, pour lui c'est un jeu.
00:13:26 Et la grande qui a trois ans et demi, elle comprend un peu plus.
00:13:32 Pareil, on essaye de leur tourner comme jeu.
00:13:34 Dès qu'on va dans l'abri, on met de la musique, on essaye de leur faire des distractions
00:13:39 pour essayer le moins possible de les confronter à la réalité en tout cas de ce qui se passe dans le pays.
00:13:45 Combien de temps est-ce que vous pensez devoir rester dans le bunker ?
00:13:49 Est-ce que vous avez une estimation ? Pas du tout ? Est-ce que les autorités vous informent ?
00:13:54 Alors oui, on a l'habitude. Ça fait quand même quelques années qu'on a des roquettes qui nous tombent dessus par intermittence.
00:14:04 Là, c'est vraiment accru. Dès qu'il y a une roquette, on reste à peu près cinq minutes dans le bunker.
00:14:10 Après, on peut sortir. Pourquoi on reste confiné chez nous ?
00:14:13 C'est justement pour être près de cet abri.
00:14:15 C'est-à-dire qu'au cas où il y a une roquette qui viendrait s'abattre sur Tel Aviv, on reste très près des abris.
00:14:23 En Israël, chaque appartement a un abri chez soi, en tout cas dans les nouvelles constructions.
00:14:28 Et ceux malheureusement qui n'en ont pas, il y a des abris publics dans tout le pays.
00:14:32 Est-ce que vous êtes en colère ce soir à Eilan, trois jours après le début de ces attaques meurtrières ? Et contre qui ?
00:14:41 Alors, on n'en peut plus, je vous dis la vérité, on n'en peut plus.
00:14:45 On est surtout choqués du nombre de décès, des kidnappings.
00:14:51 Là, ça fait trois jours, on est déjà à bout.
00:14:55 Alors, on le sent parce que la population commence à ressortir un peu.
00:14:58 On voit un peu des enfants qui sont dehors, qui jouent.
00:15:02 Mais personnellement, on n'en peut plus de rester enfermé, de vivre dans la peur.
00:15:08 On est énervé contre le Hamas, contre les terroristes qui ont pénétré sur le sol israélien, qui ont fait un massacre.
00:15:17 Il faut comprendre que c'est un massacre ce qui s'est passé.
00:15:19 On est choqués.
00:15:20 On reçoit des photos, des vidéos d'enfants, de familles entières qui ont été assassinées.
00:15:27 Donc, on est en colère contre le Hamas.
00:15:30 On soutient Tsaïl, qui mène des opérations actuellement.
00:15:35 Les requêtes sont incessantes.
00:15:38 Nous, on a la chance d'être dans le centre du pays où c'est un peu moins régulier.
00:15:42 Mais dans le sud du pays, ils ne peuvent pas vivre.
00:15:45 Ils passent leur temps dans les abris.
00:15:47 Donc, on est en colère contre toutes ces personnes-là.
00:15:51 Et après, on est dans l'incompréhension.
00:15:53 On attend justement de comprendre ce qui s'est passé,
00:15:56 pourquoi autant de terroristes ont pu pénétrer sur le sol israélien.
00:16:00 Et comment ça continue aujourd'hui ?
00:16:02 Dans le nord du pays, il y a encore eu des terroristes qui ont essayé de pénétrer dans le nord du pays.
00:16:08 C'est incessant.
00:16:09 On attend des explications par rapport à ça.
00:16:11 D'accord.
00:16:12 Donc, les comptes que vous demanderez un jour aux autorités israéliennes, c'est dans un deuxième temps,
00:16:16 évidemment, lorsque le calme sera revenu.
00:16:18 Ah oui, c'est évidemment.
00:16:21 On attend déjà que tout le sud du pays soit nettoyé des terroristes qui sont actuellement en Israël.
00:16:30 Je crois que d'ailleurs, on est sur la fin.
00:16:32 Il ne reste plus que quelques terroristes sur le territoire.
00:16:35 Après, il va y avoir l'opération à Gaza.
00:16:38 On attend de savoir de quelle manière ça va se passer.
00:16:41 Pour l'instant, c'est aérien.
00:16:43 On sait qu'il y a 300 000 réservistes qui ont été appelés.
00:16:46 Donc, on s'attend à une entrée aussi terrestre de l'armée israélienne dans les prochains jours.
00:16:51 Et suite à ça, une fois que le calme sera revenu,
00:16:54 je pense qu'on aura des explications sur ce qui s'est passé.
00:16:57 Comme vous voyez le visage de ces jeunes filles, je pense à Shani,
00:17:01 cette jeune fille qui était israélienne et allemande.
00:17:05 Quand on voit le visage de Noah, ces jeunes femmes qui ont été tuées ou prises en otage,
00:17:10 j'imagine que c'est un sentiment absolument terrible qui vous étreint.
00:17:15 C'est horrible, c'est horrible.
00:17:17 Ce que je pense à mes enfants, ça aurait pu être mes enfants,
00:17:20 ça peut être les enfants d'Amia, moi, on connaît tous.
00:17:23 Il faut comprendre qu'Israël, c'est un petit pays.
00:17:25 Il y a 8 millions d'habitants.
00:17:27 C'est-à-dire que sur 800 morts et des centaines de personnes qui ont été kidnappées,
00:17:32 on connaît tous quelqu'un, on est tous touchés par ça dans le pays.
00:17:36 On a tous une connaissance qui connaît quelqu'un qui a été touché par ça.
00:17:40 Donc, c'est pour ça que la mobilisation en Israël, elle est énorme.
00:17:43 Tout le monde est en train de donner des vêtements, de la nourriture
00:17:46 pour les soldats qui vont aller au front.
00:17:48 Parce que là, on a un vrai peuple uni en tout cas, actuellement.
00:17:53 Il y a eu des problèmes politiques ces derniers jours en Israël
00:17:56 où il y a eu vraiment une scission dans la population israélienne.
00:18:02 Aujourd'hui, tout ça a mis de côté en tout cas le temps de la guerre,
00:18:05 parce qu'il faut le dire, c'est une guerre.
00:18:07 On est en guerre et on le ressent vraiment.
00:18:09 Et actuellement, il y a un élan de solidarité énorme qui s'est mis en place.
00:18:13 Merci beaucoup, Elan Taïef, d'avoir pris du temps pour témoigner d'Ampenshain,
00:18:17 sur ce que vous vivez en Israël.
00:18:20 Merci à vous de ces mots que vous nous avez fait partager, Louis de Ragnel.
00:18:25 On évoquait à l'instant ce qui se passe avec le Liban.
00:18:28 Le djihad islamique revendique effectivement des infiltrations à la frontière israélienne.
00:18:33 Les combats se poursuivent à la fois à la frontière avec Gaza et avec le Liban.
00:18:37 Oui, ce qui confirme que tout ça a été quand même assez bien organisé.
00:18:41 Et ça rejoint la question qu'évoquait la personne qui parlait à l'instant
00:18:45 sur l'anticipation des services d'enseignement
00:18:48 qui manifestement n'a pas fonctionné.
00:18:51 Et je trouve que c'est quelque chose d'intéressant parce qu'Israël
00:18:54 était quand même réputé pour ses capacités de renseignement.
00:18:57 Et depuis une dizaine d'années, c'était très fortement investi
00:19:01 dans le renseignement technique et peut-être au détriment du renseignement humain.
00:19:05 Et c'est en tout cas un début d'analyse qui commence à émerger.
00:19:09 Et donc c'est la raison pour laquelle ils ont réussi, par exemple, très facilement
00:19:12 à détruire les maisons des responsables du Hamas
00:19:15 parce que grâce au renseignement technique, via les téléphones portables,
00:19:19 ils savaient où ils se logeaient.
00:19:21 Mais c'est vrai que le renseignement humain, ça reste...
00:19:24 D'ailleurs, toutes les grandes puissances occidentales...
00:19:27 Vous évoquiez la réponse militaire, on voit des images de Gaza en direct,
00:19:30 effectivement avec de nombreuses fumées.
00:19:33 Voilà, et ça ne va pas être si simple que ça.
00:19:36 En fait, c'est le problème des guerres asymétriques.
00:19:39 Vous êtes dans un rapport du fort au faible.
00:19:41 Le fort, numériquement, c'est évidemment Israël.
00:19:43 C'est la bande de Gaza.
00:19:46 Mais vous avez une densité de population qui est énorme.
00:19:48 Si vous voulez, je parle sous le contrôle du général Clermont,
00:19:51 mais il y a une telle densité, il y a quand même 2,3 millions d'habitants.
00:19:54 C'est une bande de 41 kilomètres longs, c'est quand même très petit.
00:19:57 C'est un des endroits du monde où il y a le plus d'habitants au kilomètre carré.
00:20:01 Et donc il va falloir un ratio, en tout cas selon les spécialistes,
00:20:04 de 10 soldats israéliens pour un Palestinien ou un membre du Hamas.
00:20:09 Donc ça va demander un déploiement de moyens considérable.
00:20:13 La question qui se pose quand même, c'est quelle est la finalité à obtenir
00:20:18 dans la mesure où il y a énormément d'otages qui sont retenus.
00:20:22 Est-ce que véritablement Benyamin Netanyahou et son gouvernement de coalition
00:20:27 vont frapper très durement ou pas ? En tout cas, lui, il l'affirme.
00:20:30 Je reprends ses mots, il a dit qu'il voulait réduire en cendres
00:20:33 tous les endroits où le Hamas dispose d'une base.
00:20:36 Donc voilà, il y a les mots et ensuite on verra la réalité de la réponse.
00:20:40 Comment ça va se dérouler cette contre-offensive Eric Revelle ?
00:20:42 On entendait ces témoignages de l'Ordre d'Israël,
00:20:45 on va parler des otages dans un instant avec ces visages qui nous bouleversent.
00:20:49 On est dans une totale tragédie.
00:20:51 D'abord j'aimerais dire à Rachel Khan que son émotion, on la partage
00:20:55 et qu'on voudrait bien la porter ensemble.
00:20:57 D'une certaine façon, on est depuis samedi un peu tous des juifs israéliens
00:21:03 comme un certain nombre d'entre nous avant l'été Charlie, au moment.
00:21:06 Parce que vous avez raison madame la députée, en fait c'est la même chose.
00:21:09 C'est la même chose.
00:21:10 Ce qu'ont vécu les jeunes israéliens lors de cette rêve partie,
00:21:13 c'est rien d'autre qu'un Bataclan.
00:21:16 Ce sont les mêmes ressorts, ce sont les mêmes terroristes islamistes
00:21:20 qui s'infiltrent dans nos démocraties et qui vont sur le terrain
00:21:23 et qui massacrent tout ce qu'ils peuvent massacrer.
00:21:26 Personne ne s'habituera jamais à la barbarie des vidéos
00:21:31 de manière propagandiste qu'ont fait filtrer les gens du Hamas.
00:21:36 Ce sont plus des êtres humains.
00:21:38 Bien sûr qu'on peut penser aux peuples palestiniens,
00:21:40 bien sûr qu'on peut penser à ces gens qui vont souffrir de nouveau à Gaza.
00:21:45 Mais le Hamas est une organisation terroriste
00:21:47 dont seul but est de rayer de la carte Israël.
00:21:50 C'est ça son but.
00:21:51 Donc ce qui s'est passé depuis samedi devrait réveiller les démocraties.
00:21:57 Encore plus qu'elles ne le sont aujourd'hui.
00:21:59 Parce que ce qui s'est passé en Israël, ce qui s'est passé en France,
00:22:01 ce qui s'est passé dans d'autres pays,
00:22:03 c'est un espèce de djihad global qui va s'abattre,
00:22:07 qui s'abat sur les démocraties occidentales
00:22:09 et qui risque de nous faire basculer dans une violence absolue.
00:22:12 Rachel Kahn, quand on voit l'attitude de la France insoumise,
00:22:15 qui a refusé de condamner les attaques,
00:22:16 on se dit que finalement non, nous ne y sommes pas encore,
00:22:19 à cette union nationale.
00:22:21 C'était abject ces mots, c'est-à-dire que vraiment abject.
00:22:26 Et puis sur des ressorts terribles, je crois qu'il y a deux choses
00:22:29 qu'il faut combattre.
00:22:31 La symétrie.
00:22:34 En gros, la France insoumise, c'est cette phrase
00:22:38 "une minute pour les juifs, une minute pour Hitler".
00:22:41 C'est terrible parce que c'est une guerre qu'ils mènent contre le réel.
00:22:47 Et quand on ne sait plus où est le bien, où est le mal,
00:22:50 où tout est l'équivalent de tout, où finalement la victime est le bourreau,
00:22:54 ça veut dire que c'est la mort de la raison.
00:22:56 C'est la mort de la politique.
00:22:58 Je ne vois pas à quel endroit ce sont nos représentants.
00:23:01 Je ne vois pas à quel endroit ce sont les représentants de la République.
00:23:04 Mme Astrid Panneau-Jean-Bouvet, il faut exclure,
00:23:07 il faut sanctionner les députés de la France insoumise
00:23:10 qui ont émis ces propos.
00:23:12 Oui, ce que je trouve fou, c'est qu'on parle de la situation franco-française
00:23:16 parce qu'on est obligé, en raison de l'indécence de la France insoumise,
00:23:20 alors qu'il faudrait plutôt continuer à parler de la question internationale.
00:23:23 Oui, la réponse de la France insoumise a été indécente, elle a été indigne.
00:23:28 Et moi, j'appelle à ce qu'il y ait des sanctions contre les députés,
00:23:32 d'ailleurs dont certains messages sont repris
00:23:35 par les agences de communication officielle iraniennes.
00:23:38 C'est pour vous dire, c'est absolument inqualifiable,
00:23:41 cette espèce de relativisme permanent et de renvoi dos à dos d'Israël
00:23:45 et des actes barbares qui ont été commis.
00:23:48 C'est insupportable.
00:23:49 Demain, à l'Assemblée nationale, il y aura un hommage, j'imagine,
00:23:52 au lieu de l'Israélienne.
00:23:53 Je l'espère, j'espère qu'il y aura un hommage,
00:23:55 j'espère qu'il y aura un hommage qui sera digne.
00:23:57 Et la tristesse, c'est de se dire que peut-être que ça ne sera pas digne.
00:24:02 Et ça en dit long de l'état aujourd'hui du comportement d'un certain nombre de députés.
00:24:08 Concrètement, vous redoutez un chahut, c'est ça ?
00:24:10 Alors qu'on commémorera 800 morts.
00:24:12 J'ai peur que, justement, on veuille, encore une fois,
00:24:16 une minute pour les Juifs, une minute pour les Arabes,
00:24:19 la balle au centre, vous voyez ?
00:24:21 Alors que là, on est d'abord dans la condamnation absolue, radicale, totale
00:24:26 d'actes de terrorisme et de barbarie.
00:24:28 Et quoi qu'on pense du gouvernement d'Ethania Hou,
00:24:30 quoi qu'on pense de la question de la légitimité de tel ou tel sur ce territoire,
00:24:34 il y a d'abord une condamnation totale qui ne souffre pas d'ambiguïté.
00:24:38 Et c'est précisément ce qui manque dans le discours de la France insoumise,
00:24:41 de beaucoup de députés de la France insoumise aujourd'hui.
00:24:43 On va faire une courte pause.
00:24:44 On se retrouve dans un instant dans le patelot de Plunchline.
00:24:46 On fera le point sur ces otages, ces jeunes femmes, ces vieilles dames,
00:24:50 ces enfants, ces familles entières qui ont été kidnappées par le Hamas,
00:24:54 qui sont désormais à Gaza et qui servent de bouclier humain.
00:24:56 Tout de suite dans Plunchline, sur CNews.
00:24:58 17h30, on se retrouve en direct dans Plunchline, sur CNews.
00:25:04 Évidemment, on continue à parler des attaques subies par Israël,
00:25:07 mais tout de suite, le rappel des titres de l'actualité avec Augustin Donat-Dioug.
00:25:12 Deux jours après l'attaque du Hamas, l'Israël s'organise l'aide.
00:25:16 En Israël s'organisent les hôpitaux qui, manquant de nourriture,
00:25:19 peuvent compter sur les habitants qui, pour certains,
00:25:21 parcourent des dizaines de kilomètres pour apporter des vivres.
00:25:24 Les restaurateurs participent également à l'aide aux populations
00:25:27 en distribuant de la nourriture, une aide humanitaire essentielle,
00:25:30 vitale pour les habitants sur place et qui s'organise donc face à la terreur.
00:25:34 Après l'Autriche et l'Allemagne, c'est au tour de l'Union européenne
00:25:38 de suspendre son aide financière à la Palestine.
00:25:41 Cette aide, qui représente un total de 691 millions d'euros,
00:25:44 servait initialement au développement du pays.
00:25:47 Tous les budgets, tous les projets sont reportés jusqu'à nouvel ordre,
00:25:50 selon le commissaire européen Olivier Varelli.
00:25:53 Et enfin, une dizaine de rassemblements est prévue ce soir en soutien avec Israël.
00:25:58 Images cet après-midi à Nice.
00:26:01 À Paris, une marche partira du 16e arrondissement pour terminer au Trocadéro.
00:26:05 En face de la Tour Eiffel, qui s'illuminera aux couleurs d'Israël à 20h,
00:26:09 Gérald Darmanin annonce que des milliers de policiers seront mobilisés
00:26:12 pour protéger les participants à la manifestation parisienne.
00:26:16 Merci beaucoup Augustin Donatio.
00:26:18 On sera évidemment en direct de cette manifestation tout à l'heure à partir de 18h.
00:26:22 On est toujours avec Astrid Pannejour-Bouvet.
00:26:24 On a été rejoint par Caroline Mangès.
00:26:26 Bonsoir Caroline, directrice de la rédaction de Paris Match.
00:26:28 Vous avez passé beaucoup de temps en Israël, vous avez écrit des livres dessus.
00:26:32 On va voir avec vous pourquoi ces attaques ont une dimension jamais vue en réalité
00:26:36 depuis 50 ans et la guerre du Kippour.
00:26:38 Comment s'intéressent aux otages, à ces visages d'otages, ces jeunes femmes ?
00:26:42 On voit leur visage défiler du côté des avis de recherche
00:26:46 parce que nombre d'entre elles, et il faut constater que ce sont beaucoup de jeunes femmes,
00:26:50 comme Rachel Khan, on sait qu'elles sont des proies pour les combattants du Hamas,
00:26:54 les terroristes du Hamas d'ailleurs.
00:26:56 On va s'intéresser aux soeurs d'une d'entre elles qui s'appelle Noa.
00:26:59 Elle a été faite prisonnière ce samedi pour ses proches et surtout pour son père.
00:27:03 Le désespoir est total.
00:27:05 Ecoutez, regardez ce sujet de Maxime Noguet.
00:27:08 Sur cette vidéo, Noa Argamany, une étudiante israélienne, est kidnappée par des terroristes.
00:27:15 En regardant ces images, cet ami de Noa n'en croit toujours pas ses yeux.
00:27:20 Nous voulons tous croire que ce n'est pas réel, mais vous ne pouvez pas.
00:27:25 C'est juste son visage, ses vêtements, vous pouvez voir très clairement que c'est elle.
00:27:30 Je ne peux pas imaginer ce qu'elle endure en ce moment.
00:27:33 Dans la nuit de vendredi à samedi, Noa participait avec son compagnon à un festival de musique
00:27:39 à proximité du kiboutz de Rahim, juste à côté de la frontière avec Gaza,
00:27:44 avant que le Hamas ne vienne semer le chaos et la prenne en otage.
00:27:47 Apprenant la nouvelle, son père est inconsolable.
00:27:51 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:27:55 Toute ma vie, depuis sa naissance, j'ai fait de mon mieux pour la protéger,
00:27:59 la prendre dans mes bras, la soutenir et l'aimer.
00:28:02 Et maintenant, dans ce moment difficile, je n'ai même pas pu lui dire quelque chose comme
00:28:07 « Noa, courage, quelle journée difficile ! »
00:28:12 Selon le gouvernement israélien, le mouvement islamiste palestinien
00:28:21 aurait fait plus d'une centaine de prisonniers.
00:28:24 Rachel Khan et après Caroline Manges, ce visage de cette jeune fille,
00:28:28 même si on ne le montre pas, ce suit de Noa au fil de nos sœurs.
00:28:32 Exactement, c'est ce pourquoi on parlait des prises de parole,
00:28:36 des représentants et des associations qui se disent féministes,
00:28:42 qui n'ont pas pris la parole sur toutes ces femmes qu'on a vues,
00:28:46 ces jeunes femmes en devenir qui n'ont pas pris la parole.
00:28:50 Alors même que lorsqu'il y avait ces jeunes femmes en Iran qui se coupaient les cheveux,
00:28:56 tout le monde se coupait les cheveux, les personnes qui les ont prises sont financées par l'Iran.
00:29:02 Donc cette incohérence, ce relativisme permanent,
00:29:06 et puis juste par rapport au festival culturel.
00:29:09 Il y a eu un silence de la ministre de la Culture sur ce festival.
00:29:13 Il y a eu un silence aussi.
00:29:15 J'aurais bien aimé qu'elle puisse prendre la parole parce que c'est la culture aussi qui est entachée.
00:29:20 Pour le Bataclan, on disait « Paris est une fête ».
00:29:23 Je crois qu'Israël aussi, avec cette force de vie qu'ont les Israéliens de faire la fête,
00:29:29 j'aurais bien aimé qu'il y ait des prises de parole de la ministre de la Culture, mais aussi de tous les artistes.
00:29:33 - Effectivement. Caroline Mangès, on a du mal à comprendre la portée de ce que ces attaques représentent en Israël.
00:29:39 On parle du Bataclan, c'est plus que le Bataclan à vos yeux ?
00:29:42 - En portée de population, on estimerait que ce serait un Bataclan avec 5000 victimes,
00:29:47 en relativisant avec la population israélienne.
00:29:50 C'est énorme, c'est un séisme et c'est surtout une percée absolument incroyable de cette armée terroriste
00:29:58 qui n'a jamais réussi à passer comme ça, simultanément, par les airs, par la terre,
00:30:02 à défoncer les barrières, les murs, à rentrer dans des implantations qui sont juste à côté de la bande de Gaza,
00:30:09 à se disséminer sur le territoire.
00:30:11 Pour l'instant, ce qu'on constate, c'est qu'il n'y a pas une grande...
00:30:15 Il y a un appel du djihad islamique, d'ailleurs, qui ne revendique pas l'attaque,
00:30:19 qui participe puisqu'ils ont dit qu'ils avaient 30 otages tout à l'heure,
00:30:22 donc on ne comprend pas bien leur rôle.
00:30:24 Et puis, on attend de voir comment ça va se répandre dans les territoires de Cisjordanie, etc.
00:30:29 Pour l'instant, c'est calme.
00:30:31 Le front d'U.S.Bola est à surveiller aussi, puisque, Rachel le disait,
00:30:34 il y a quand même une implication de l'Iran qui est très clairement...
00:30:38 On parle de réunions à Beyrouth qui se sont multipliées depuis le mois d'avril l'année dernière.
00:30:42 Tous ces signaux forts, quand même, ont échappé totalement à l'armée israélienne,
00:30:46 qui est réputée, notamment pour avoir un sens du renseignement,
00:30:50 c'est incroyable, c'est une frontière, normalement,
00:30:53 on s'imaginait que même un chat ne pouvait pas la traverser.
00:30:56 Il n'y a eu aucun... Ils ont été totalement surpris.
00:30:59 – On va écouter dans un instant le président Macron.
00:31:01 Il se trouve à Hambourg, il va sans doute s'exprimer
00:31:04 aux côtés du chancelier Olaf Scholz sur cette situation en Israël.
00:31:09 Le général Clermont, Caroline Mangès, vous disait,
00:31:12 on va écouter le président Macron, s'il s'exprime,
00:31:15 peut-être que là c'est le président Scholz, on va écouter ça dans un instant.
00:31:19 Les airs, la terre, la mer, il y a eu des attaques simultanées,
00:31:23 ça veut dire donc une coordination.
00:31:25 – Alors, par rapport à 2014, l'armée, les brigades Al-Qassam,
00:31:30 les bataillons de combat, ont doublé par rapport à 2014,
00:31:34 et se sont entraînés en des techniques de combat
00:31:36 qui sont très proches de l'infanterie classique.
00:31:38 Donc c'est à la fois une armée de terroristes et une armée tout court.
00:31:40 Alors ce n'est pas des militaires parce qu'ils combattent,
00:31:42 c'est parce que certains ont pris des uniformes de Saale
00:31:44 quand ils ont fait les opérations d'infiltration.
00:31:46 Donc la difficulté pour Saale, c'est que c'est une armée.
00:31:49 Pour faire la guerre contre le dernier teint de Saale,
00:31:51 il y a des versions de combat, des chars, des navires,
00:31:53 et en face d'eux, ils ont des terroristes qui combattent
00:31:55 comme des fantassins avec des fusils, avec des motos et avec des parapentes.
00:31:59 Donc on rentre à nouveau dans une guerre asymétrique
00:32:01 avec toutes les difficultés d'être capable de faire ce qu'ils veulent faire,
00:32:05 c'est-à-dire d'éliminer le Hamas, lequel a une centaine d'otages
00:32:09 dont ils veulent se servir en permanence,
00:32:12 et qui va permettre de mettre une pression en permanence sur l'armée
00:32:15 et sur le gouvernement contre des décisions qui vont être prises.
00:32:17 - C'est inentendu.
00:32:18 - Donc peut-être dernier point sur le sujet.
00:32:19 On a appris, c'est important, que 300 000 réservistes ont été mobilisés.
00:32:22 La dernière fois, c'était 100 000 dans l'affaire de 2014.
00:32:25 300 000, c'est pratiquement la totalité de la réserve, ils sont 450 000.
00:32:29 Ça veut dire qu'il faut s'attendre à une opération très sérieuse et très longue.
00:32:32 Donc probablement, et de toute façon c'est inévitable,
00:32:34 une opération terrestre, la durée, l'envergure, les objectifs, on verra.
00:32:37 Mais le Sahel se prépare à une opération terrestre très certainement.
00:32:40 Une fois qu'à l'américaine, ils auront largement bombardé pendant des jours la bande de Gaza.
00:32:46 - Une opération terrestre très coûteuse en vie évidemment.
00:32:48 - Le problème, ce sont les otages.
00:32:50 Et moi j'ai vécu la prise d'otages du soldat Chalit.
00:32:54 Tout s'est figé d'un coup.
00:32:56 Là, est-ce que l'intérêt, on n'est pas dans la tête de Benjamin Netanyahou et de son état-major,
00:33:02 mais est-ce que quand on a 150 otages, et que ces otages ont été faits pour amener l'armée israélienne
00:33:09 à faire une incursion terrestre, c'est là qu'il va lui faire perdre des hommes.
00:33:14 Moi j'ai vu des incursions israéliennes, c'est très périlleux, y compris pour l'armée israélienne,
00:33:18 parce que c'est une guerre asymétrique et parce que là,
00:33:21 vraisemblablement, ils s'attendaient à une réplique.
00:33:24 Donc ils ont déjà préparé, piégé des endroits, etc.
00:33:26 Ça va être terrible.
00:33:27 - On écoute Emmanuel Macron qui s'exprime depuis Hambourg.
00:33:29 - Après l'échange que nous avions eu samedi, de m'entretenir à nouveau avec le Premier ministre Netanyahou ce matin,
00:33:35 l'Allemagne et la France se tiennent en effet ensemble aux côtés du peuple israélien dans ce moment tragique.
00:33:42 La lutte contre le terrorisme est une cause commune que nous continuerons de porter avec Israël
00:33:50 et tous nos alliés et partenaires internationaux.
00:33:53 Rien ne la justifie, rien ne l'explique.
00:33:56 Nous aurons l'occasion en effet, plus tard aujourd'hui, de nous entretenir avec, entre autres,
00:34:01 le président des Etats-Unis d'Amérique et le Premier ministre du Royaume-Uni
00:34:05 pour continuer d'avancer de concert sur cette situation dramatique et les prochains jours.
00:34:12 Nous n'aurions pu trouver plus beau symbole de travail commun pour ce séminaire que cette base d'Airbus.
00:34:20 Et je veux vraiment remercier ce directeur général.
00:34:22 Pour ces quelques mots présentés, prononcés par le président Macron,
00:34:27 donc solidarité pléne et entière avec Israël, la lutte contre le terrorisme est une cause commune.
00:34:32 Rien ne justifie le terrorisme, rien ne l'explique.
00:34:35 Astrid Panosian-Bouvet, on évoquait ces manifestations, il y en a une qui va démarrer tout à l'heure à 18h30,
00:34:41 il y en a d'autres qui ont été interdites à Lyon, une manifestation pro-palestinienne.
00:34:44 Et il y a le sujet de l'aide humanitaire aussi.
00:34:47 L'Union Européenne vient d'arrêter une partie de son aide humanitaire.
00:34:51 Je signale qu'il y a des manifestations à Paris, mais dans toutes les grandes villes.
00:34:54 Pour les spectateurs qui nous regardent, Lille, Bordeaux, Marseille, Lyon,
00:35:00 pour manifester son soutien aux Israéliens et aux démocraties contre le terrorisme, ils peuvent se présenter.
00:35:08 Effectivement, la Commission européenne a pris une décision importante,
00:35:11 puisqu'elle vient d'annoncer qu'elle suspendait son aide de 690 millions d'euros
00:35:16 qui est versée chaque année à l'autorité palestinienne,
00:35:20 eu égard à l'extrême gravité de ce qui vient de se passer,
00:35:23 et puis également à la suspicion de corruption, mais qui est là depuis un moment,
00:35:27 et donc quant à la bonne direction des fonds.
00:35:30 Et la France ?
00:35:32 La France ne s'est pas encore prononcée, mais je pense qu'il faut effectivement se poser aujourd'hui la question.
00:35:37 L'Allemagne et l'Autriche ont décidé de suspendre cette aide et de ne la réduire qu'à la question de l'aide humanitaire,
00:35:42 entre aide de développement et aide humanitaire, c'est peut-être ce vers quoi il faut aller,
00:35:46 pour montrer d'ores et déjà une très grande désapprobation.
00:35:50 C'est ce que demandent les Républicains, Éric Chottier.
00:35:52 Eh bien, je me rejoins alors...
00:35:53 Il fait une proposition de demande de suspension de l'aide.
00:35:55 Exactement, pour la réduire strictement à l'aide humanitaire,
00:35:58 comme le font aujourd'hui l'Allemagne et l'Autriche, je pense que c'est une très bonne initiative.
00:36:02 Louis Dreynel, il y a évidemment un volet très politique dans tout ce qui se passe,
00:36:05 on a vu les mots choisis par Emmanuel Macron,
00:36:07 on voit que la classe politique s'est divisée, dénonçant ce qu'a dit la France insoumise.
00:36:14 On est au début d'une claire réflexion, je dirais, des positions des uns et des autres.
00:36:18 Alors, il y a deux niveaux de lecture, effectivement au niveau de la France insoumise,
00:36:23 et donc au sein de la NUPES, puisque la France insoumise est un des quatre partis de la NUPES,
00:36:29 il y a quand même quelque chose d'assez troublant,
00:36:31 c'est-à-dire que vous avez par exemple des élus du Parti socialiste
00:36:34 qui condamnent sans aucune ambiguïté les propos de Jean-Luc Mélenchon ou de Thomas Porte, par exemple,
00:36:39 mais dès lors qu'on leur pose ensuite la question "mais alors, est-ce que cette polémique,
00:36:44 ce désaccord profond, est-ce qu'il justifie le fait que la NUPES disparaisse ?
00:36:50 Est-ce que ça justifie par exemple que vous demandiez la sortie de tel ou tel député ?
00:36:53 Eh bien, à chaque fois la réponse c'est non.
00:36:55 Et donc, c'est assez étrange, c'est-à-dire que vous écoutez même des députés comme Jérôme Gage du Parti socialiste,
00:37:02 il vous dit, il condamne très fermement, mais à la fin on dit "mais alors, monsieur le député,
00:37:06 qu'est-ce que vous faites avec ces gens-là ?"
00:37:08 Et ils disent "nous, on est le Parti socialiste, c'est un peu différent, on ne fait pas partie".
00:37:12 Et donc, je trouve qu'en fait, cette position est quand même difficilement tenable à moyen ou long terme,
00:37:17 parce que, si vous voulez, c'est des positions tellement...
00:37:19 c'est même pas une question de réconciliable ou irréconciliable,
00:37:21 c'est-à-dire que c'est pas du tout... ils partagent pas la même vision de l'homme, de l'humanité,
00:37:25 enfin, ils n'ont rien en commun.
00:37:28 Et ensuite, il y a un deuxième niveau, plus politique, là c'est plus pas au niveau d'Emmanuel Macron et du gouvernement,
00:37:34 c'est qu'on voit bien, et d'ailleurs tous les acteurs au sein de l'État nous le disent,
00:37:38 il y a une véritable crainte de ce qu'on appelle les conflits importés,
00:37:41 c'est-à-dire un conflit qui se produit loin de chez nous,
00:37:44 et en raison d'une présence importante, par exemple, de la population musulmane en France,
00:37:49 le risque, et on voit bien, d'ailleurs Gérald Darmanin s'active beaucoup
00:37:53 pour expliquer que les synagogues, les écoles juives sont protégées,
00:37:56 donc ce risque est extrêmement présent, et c'est une des raisons pour lesquelles...
00:38:01 C'est-à-dire le risque d'une extension du conflit à notre sol français.
00:38:04 Absolument, donc ça c'est vraiment quelque chose que vous disent des policiers, à la DGSI,
00:38:09 au ministère de l'Intérieur, et même des conseillers d'Emmanuel Macron à l'Élysée,
00:38:13 et c'est une des raisons pour lesquelles il n'y a aucun mépris dans ce que je veux dire,
00:38:17 mais il n'y a pas de ministre de poids qui va participer à la manifestation de ce soir,
00:38:21 d'ailleurs toute la journée d'hier à l'Élysée, ils se sont posé la question,
00:38:25 qui y va, qui n'y va pas, il y avait le déplacement à Hambourg,
00:38:28 de toute façon du chef de l'État, où il y avait quand même beaucoup de ministres importants
00:38:31 qui devaient s'y rendre, mais de fait, il y a quand même cette volonté,
00:38:36 et donc ça montre aussi notre faiblesse sur ce sujet.
00:38:40 Je pense que si on n'avait pas peur des répercussions sur le territoire national,
00:38:45 les déclarations à la fois d'Emmanuel Macron et de beaucoup de ministres
00:38:49 seraient beaucoup plus fortes, et je trouve qu'on est du coup mécaniquement un peu faibles.
00:38:53 - Vous êtes d'accord avec ça, après Astrid Panneau-Diomoye ?
00:38:56 - En fait, j'entends beaucoup le conflit, l'importation du conflit,
00:39:00 mais c'est juste qu'il y a des importateurs du conflit.
00:39:03 Quand on ne fait que nourrir la haine d'Israël, la haine des Juifs,
00:39:08 ouvrir la porte au chaos en permanence depuis des années,
00:39:12 moi je m'étonne de ces personnes qui sont à la Nupes, qui sont dans un jeu de rôle,
00:39:16 et qui font semblant de découvrir que LFI a un problème avec Israël
00:39:22 et les Juifs, quoi. C'est quand même honteux, c'est-à-dire que personne n'est dupe.
00:39:26 Certains ont dilué leur poste pour un plat de lentilles,
00:39:29 et je fais une référence biblique pour ce contexte-là, parce qu'on le sait.
00:39:35 Après, les ressorts, cette victimocratie, cette culpabilisation disqualifiée
00:39:43 à chaque fois sur les Juifs Israël, c'est de l'extrême droite,
00:39:47 donc affaiblir et qu'il n'y ait pas de riposte possible et de dignité républicaine,
00:39:52 c'est absolument scandaleux.
00:39:54 Vous êtes d'accord avec ça, madame la députée ?
00:39:55 Oui, le risque d'importation, on a vu qu'il avait d'ores et déjà existé,
00:39:58 en 2002 lors de la deuxième intifada, en 2014 lors d'un épisode les plus grave,
00:40:04 il y a eu des caillassages de synagogues à Sarcelles, à rue de la Roquette dans le 11ème,
00:40:10 et il y a effectivement une instrumentalisation par des élus des maires de villes,
00:40:15 je pense à celui de Stein qui dans son bureau a le drapeau de la République française et le drapeau palestinien.
00:40:19 Quant à ce qui se passe à la Nupes, effectivement, on ne tire pas les conclusions d'arrêter cet accord.
00:40:26 Là, on n'est pas en train de parler de plus ou moins de centrales nucléaires,
00:40:28 de plus ou moins d'Europe, de plus ou moins d'impôts, la place État versus entreprise.
00:40:33 On parle de sujets fondamentaux qui sont la condamnation radicale d'actes de terrorisme et de barbarie.
00:40:40 Et si on n'est même pas capable d'être dans la clarté sur ce sujet qui est fondamental,
00:40:44 je ne vois pas ce qu'on a à faire ensemble.
00:40:47 J'aimerais qu'on écoute le témoignage d'une mère de famille, elle s'appelle Annie,
00:40:50 elle recherche sa fille qui était au fameux festival de techno en plein désert tout près de la frontière avec Gaza.
00:40:56 Elle explique évidemment que le plus dur, c'est l'attente.
00:40:59 Nous, on espère bien sûr de retrouver notre fille en bonne santé,
00:41:04 même pas en bonne santé, mais au moins vivante.
00:41:07 On attend, on attend parce que, toujours pareil, même si on doit identifier les corps,
00:41:14 ça va prendre un temps fou, il y en a tellement.
00:41:17 C'est très dur l'attente, c'est très dur de ne pas savoir en fait ce qui se passe.
00:41:22 Si au moins on savait exactement ce qu'il en est, mais là on a une attente,
00:41:26 toujours en gardant l'espoir quand même, et c'est très très dur cette attente.
00:41:30 Vous ne savez rien, vous n'avez rien pour vous rattacher, ok ?
00:41:34 C'est juste garder l'espoir, mais effectivement plus le jour passe, plus l'espoir diminue.
00:41:41 Et si au moins on savait ce qu'il en était, ce serait beaucoup plus facile.
00:41:47 Les deux derniers jours que j'ai passés là, ça m'a paru une éternité.
00:41:52 Une éternité, ça fait tout juste deux jours et demi qu'a commencé toute cette attaque.
00:41:57 J'ai l'impression que ça fait un mois déjà qu'on est dans cette situation.
00:42:01 Dieu sait qu'on comprend l'inquiétude de cette maman, Caroline Manges.
00:42:04 150 otages n'étaient évidemment jamais arrivés sur le sol israélien.
00:42:08 Un des piliers d'état israélien, c'est l'inviolabilité du territoire.
00:42:13 Il a été battu en brèche.
00:42:14 L'inviolabilité et puis chaque prise, et c'est l'attachement profond et philosophique d'Israël à la vie.
00:42:19 Ça veut dire qu'ils échangent des morts avec le Hezbollah au Liban, les Israéliens.
00:42:25 Donc avoir 150 otages, c'est un déchirement total pour eux.
00:42:28 Il va falloir faire un choix stratégique militaire.
00:42:31 Est-ce qu'on bombarde Gaza, sachant que ces otages vont être brandis à un moment ou à un autre
00:42:35 comme boucliers humains dans des situations atroces.
00:42:39 Ils vont faire l'objet d'un chantage qui sera une guerre d'image et qu'il va falloir soutenir, surveiller.
00:42:44 Moi, j'admire la résilience de cette mère.
00:42:46 Les Israéliens sont des combattants quand même.
00:42:49 C'est des gens qui sont en guerre permanente.
00:42:51 Alors il y a des moments où c'est plus ou moins calme, etc.
00:42:53 Mais effectivement, 150 otages, je ne sais pas comment Netanyahou va gérer cette situation.
00:42:57 Il a nommé hier un général en charge de la négociation des otages.
00:43:01 Je ne pense pas qu'il y ait une marge de négociation possible pour l'instant.
00:43:07 Il va falloir voir comment les pays, notamment du Golfe, vont s'immiscer dans ces négociations.
00:43:11 Mais pour l'instant, c'est le pire et ça empêche quand même,
00:43:14 ou ça doit freiner les opérations militaires à un moment donné.
00:43:17 Général Clermont, le Hamas a déjà dit que plusieurs otages avaient été tués dans les frappes aériennes
00:43:22 qui ont été menées depuis hier.
00:43:24 Oui, je pense que c'est la raison pour laquelle aujourd'hui la stratégie annoncée par le ministre de la Défense,
00:43:28 c'est d'assiéger Gaza.
00:43:30 Donc on ne parle pas encore d'une offensive terrestre.
00:43:32 Je pense que la question des otages, ils vont absolument chercher à savoir où ils sont.
00:43:36 Donc il va y avoir des opérations spéciales.
00:43:38 Il y a des gens infiltrés à l'intérieur de Gaza.
00:43:39 C'est compliqué, mais il faut qu'ils les localisent au moins une partie.
00:43:42 Donc pour l'instant, c'est la stratégie du siège.
00:43:44 C'est-à-dire qu'on a coupé l'eau, on a coupé l'électricité, plus de nourriture, plus de carburant.
00:43:49 Ça a été dit clairement par le ministre de la Défense.
00:43:51 Pour l'instant, c'est une stratégie d'attente qui permet également peut-être de faire cette évaluation stratégique
00:43:56 sur le coût risque bénéfice d'une opération terrestre
00:44:00 et éventuellement de continuer les bombardements aériens,
00:44:02 parce qu'ils sont très intensifs, ceux auxquels on assiste et ils ciblent,
00:44:06 un certain nombre de bâtiments et de lieux à l'intérieur de la bande de Gaza
00:44:09 dont on peut imaginer qu'ils ont connaissance du fait qu'il n'y ait pas d'otages.
00:44:12 Louis de Ragnay, Caroline Manget expliquaient que les Israéliens échangent des morts
00:44:17 contre des prisonniers palestiniens, c'est-à-dire qu'il y a du recel de cadavres.
00:44:21 Là, clairement, oui, en tout cas, si on s'en tient à ce qu'a dit le Hamas tout à l'heure,
00:44:25 qui a expliqué que quatre des prisonniers qu'ils avaient faits,
00:44:29 donc des prisonniers israéliens, ont été tués par les frappes aériennes.
00:44:32 Pardon, ça c'est une autre chose, pardon.
00:44:35 Non, non, il y a aussi des images qu'on a pu observer et ça a été documenté.
00:44:41 Il y a des gens qui ont été tués sur le territoire israélien.
00:44:44 Les corps ont été emmenés, emportés jusque à l'intérieur de la bande de Gaza.
00:44:50 Et on voit bien en fait qu'ils vont se servir des corps des Israéliens comme de boucliers.
00:44:55 Donc c'est ce qu'il y a de plus compliqué, même en termes de stratégie de riposte,
00:44:59 ce qu'évoquait un peu le général Clermont, parce qu'effectivement,
00:45:02 si la communication du Hamas continue, et s'il continue de raconter, par exemple,
00:45:07 que les frappes israéliennes tuent des prisonniers,
00:45:10 eh bien forcément ça crée aussi de l'émotion au sein de la population israélienne.
00:45:14 Un dernier mot, madame la députée, vous partez à la manifestation
00:45:17 et vous encouragez tous ceux qui nous regardent ce soir à en faire le même ?
00:45:22 Oui, il faut vraiment...
00:45:24 Vous savez, la communauté juive de France est passée par des moments très difficiles,
00:45:30 depuis l'Hanalimi, Toulouse et bien d'autres.
00:45:35 Il y avait des rassemblements et la communauté juive était souvent très seule.
00:45:38 Et donc là je pense que c'est très important de montrer que, juif ou non juif,
00:45:42 on est là pour montrer notre solidarité avec Israël, avec le peuple israélien, contre la barbarie.
00:45:48 C'est la solidarité des démocraties contre la barbarie.
00:45:51 Éric Revel, solidarité à montrer ?
00:45:54 Oui, je pense, ce que je disais tout à l'heure à Rachel,
00:45:56 mais j'aurais rajouté une petite chose, sans polémique aucune,
00:45:59 c'est que quand l'Union européenne suspend son aide de 691 millions d'euros
00:46:04 pour voir si le Hamas par exemple n'en bénéficierait pas
00:46:08 ou si la corruption ne permettrait pas au Hamas de s'armer par exemple à l'extérieur,
00:46:13 on est quand même un peu surpris de la naïveté de l'Union européenne depuis des années et des années.
00:46:19 Voir d'autres pays qui versent sans regarder où va cet argent.
00:46:23 Naïveté ou lâcheté ?
00:46:24 Parce que le peuple palestinien, j'insiste quand même,
00:46:27 les Gazaouis, ceux qui ne sont pas Hamas, ceux qui n'ont rien à voir avec les terroristes,
00:46:31 ces gens sont dans une grande pauvreté quand même, il faut quand même le rappeler.
00:46:35 On fait une petite pause.
00:46:36 Ouadou doit parler le responsable du Hamas, il a parlé du Qatar.
00:46:39 C'est aussi ça, c'est-à-dire qu'on parle beaucoup de l'Iran,
00:46:42 mais il faut aussi parler de tous les pays qui soutiennent aujourd'hui le Hamas
00:46:45 et qui faisaient des comptes à rendre.
00:46:46 Une petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline.
00:46:48 Sur CNews et sur Europe 1, Caroline Mangès, vous restez avec nous.
00:46:51 Vous êtes notamment l'auteur de Gaza, Sous la plage, les bombes, vos éditions Scali.
00:46:54 A tout de suite dans Punchline.
00:46:59 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:01 Bienvenue dans Punchline.
00:47:02 Ce soir sur CNews et sur Europe 1, des scènes d'horreur à l'état pur,
00:47:05 des familles entières décimées parce que juives,
00:47:07 des jeunes gens abattus comme des chiens alors qu'ils dansaient pour la paix en plein désert,
00:47:11 des enfants et des vieilles dames prises en otage,
00:47:13 des jeunes femmes violées, frappées, torturées, humiliées.
00:47:16 Ce qui se passe depuis ce week-end en Israël porte un nom, la barbarie.
00:47:20 Pas n'importe quelle barbarie, la barbarie islamiste,
00:47:23 qui a aussi frappé en France lors des attentats de Paris en 2015 et de Nice en 2016.
00:47:27 L'ennemi est le même, il a pris les traits, cette fois du Hamas à Gaza,
00:47:31 hier de l'État islamique ou d'Al Qaïda.
00:47:33 Soyons lucides, cette attaque a été planifiée et organisée pour tuer des juifs, des Israéliens,
00:47:38 mais elle vise au-delà de nos démocraties et de nos modes de vie.
00:47:41 Ce soir, après la sidération des premières heures,
00:47:44 l'État d'Israël annonce le siège de la bande de Gaza où se terrent les terroristes
00:47:47 qui ont kidnappé plus d'une centaine de civils.
00:47:50 Golda Meir, pionnière du sionisme et première femme, première ministre israélienne,
00:47:54 disait à l'époque "je préfère vos condamnations à vos condoléances".
00:47:58 De notre côté, nous n'oublierons pas ceux qui, du côté de la France insoumise,
00:48:02 ont rajouté leur indécence à l'ignominy de ces attaques armées.
00:48:06 Édition spéciale Israël, ce soir dans "Tangela".
00:48:22 Il est 18h, bienvenue si vous ne rejoignez à l'instant sur Europe 1 et sur CNews.
00:48:25 D'abord, le rappel des titres de l'actualité.
00:48:27 Alors qu'un deuxième Français est mort dans l'attaque du Hamas contre Israël,
00:48:31 Emmanuel Macron a réitéré sa solidarité pleine et entière à Israël
00:48:35 lors d'un point presse aux côtés de Olaf Scholz, le chef de l'État français,
00:48:39 et le chef du gouvernement allemand s'en tiendront à ce sujet
00:48:43 avec Rishi Sunak, Premier ministre britannique,
00:48:45 et le président américain Joe Biden dans la soirée.
00:48:48 Il se trouve à Hambourg.
00:48:49 Les autorités israéliennes ont ordonné la mise en place d'un siège de la bande de Gaza
00:48:53 où vivent près de 2,3 millions de Palestiniens.
00:48:56 Sur place, il n'y a ni électricité, ni approvisionnement, ni eau.
00:49:00 L'armée israélienne avance à avoir repris le contrôle des localités du sud du pays
00:49:04 mais prévient qu'il pourrait y avoir encore des terroristes dans la zone.
00:49:08 Sur place, le bilan encore provisoire ne cesse de s'alourdir.
00:49:11 Plus de 800 personnes tuées, 2 500 blessés et 150 otages
00:49:16 qui seraient toujours détenus par le Hamas.
00:49:18 Depuis samedi, en France, le ministre de l'Intérieur a dénombré
00:49:21 une vingtaine de faits antisémites sur le territoire.
00:49:24 Général Darmanin a reçu cet après-midi les représentants de la communauté juive de France.
00:49:28 Il a fait part de sa fermeté.
00:49:30 Il a tenu à rassurer, toucher à un juif de France.
00:49:33 C'est toucher toute la République, a annoncé le ministre de l'Intérieur.
00:49:38 Enfin, une dizaine de rassemblements sont prévus ce soir en soutien avec Israël.
00:49:42 À Paris, une marche partira du 16e arrondissement
00:49:44 pour terminer au Trocadéro en face de la Tour Eiffel
00:49:47 qui s'illuminera aux couleurs d'Israël à 20h.
00:49:50 Général Darmanin annonce que des milliers de policiers seront mobilisés partout
00:49:53 pour protéger les participants à cette manifestation.
00:49:56 Il est 18h02, merci d'être avec nous sur Europe 1 et sur CNews.
00:50:00 Louis de Ragnel, chef du service politique d'Europe 1 et sur le plateau, bonsoir.
00:50:04 Rachel Khan et Célyste, merci d'être avec nous
00:50:07 et de partager à la fois votre émotion et votre colère.
00:50:10 Raphaël Morave, bonsoir. Vous êtes chargé d'affaires d'Israël en France.
00:50:14 Merci d'être là ce soir. Meyer Habib, député LRF, bonjour.
00:50:19 Caroline Manget, directrice de la rédaction de Paris Match, qui connaît très bien Israël.
00:50:23 Pour y avoir passé plusieurs mois, voire plusieurs années.
00:50:25 Eric Rebel, journaliste, chef du service politique,
00:50:28 ancien directeur général de l'LCI, pour être plus précis.
00:50:31 On commence par le terrain, si vous voulez bien.
00:50:33 On rejoint Virginie Delfour et Thibaut Marcheteau
00:50:35 qui se trouvent dans le sud d'Israël, à 5 km de Sderot.
00:50:37 Bonsoir à tous les deux.
00:50:39 Il y a évidemment cette situation et cette offensive terrestre-origine
00:50:43 qui est en train de se préparer.
00:50:45 Nous sommes dans le sud d'Israël, à une quinzaine de kilomètres de la bande de Gaza
00:50:50 et nous constatons que la contre-offensive de l'armée israélienne est en train de se préparer.
00:50:54 C'est-à-dire qu'il y a différents types de blindés qui sont positionnés
00:50:58 le long des routes qui mènent à la bande de Gaza.
00:51:01 Les tirs continuent également.
00:51:03 Nous avons été témoins de plusieurs roquettes qui étaient lancées sur Sderot.
00:51:06 Elles ont été interceptées par le dôme de fer.
00:51:10 Vous imaginez que cette contre-offensive est très attendue
00:51:14 par les Israéliens que nous avons pu rencontrer.
00:51:16 Ces Israéliens qui ont vécu un choc samedi avec cette attaque.
00:51:20 Une femme me disait "mais comment peut-on enlever des vieillards, des enfants
00:51:24 mais aussi des femmes avec ce nombre de morts qui ne cessent de croître ?"
00:51:28 Ils veulent désormais une réponse très ferme de la part d'Israël.
00:51:31 Merci beaucoup Virginie Delfour.
00:51:33 Sur place avec Thibaut Marcheteau, Méliane Habib.
00:51:35 Évidemment, il y a ses otages, 150 otages qui sont aux mains du Hamas.
00:51:40 Il y a parmi eux des citoyens français à votre connaissance ou pas ?
00:51:44 Il y en a beaucoup, beaucoup plus que j'imaginais.
00:51:47 Les familles me contactent, je suis leur député.
00:51:50 Je suis le député des 200 000 franco-israéliens.
00:51:53 Et à ce stade, on risque d'avoir un nombre à deux chiffres.
00:51:57 C'est-à-dire qu'on a huit quasiment avérés.
00:52:00 Il y a eu deux victimes déjà, un homme et une femme.
00:52:04 Et je crains que ce soit que le début, mais qu'elles soient israéliennes,
00:52:08 franco-israéliennes ou franco-américaines.
00:52:10 Ce sont des civils tués par la barbarie après des pogroms qui ont été effectués.
00:52:15 Il y en a eu au début du siècle des pogroms, il y en a eu le drame de la choix.
00:52:19 Mais là, ça arrive au cœur de la terre d'Israël.
00:52:22 C'est une immense tristesse, c'est une immense tragédie.
00:52:25 Ces otages sont pour la plupart des jeunes qui participaient à cette fête techno dans le désert.
00:52:30 Tout à fait, Laurence Ferrari.
00:52:32 Avant, il y avait une fête de la paix, un jour de joie,
00:52:36 qui est le jour du don de la Torah, qui est couplé avec un jour de shabbat.
00:52:41 Après, il y a beaucoup de questions qui se posent au niveau des dysfonctionnements.
00:52:44 Pourquoi ? Comment ils sont rentrés ? Etc.
00:52:46 Mais ce qui est certain, c'est que les actes, vous l'avez parfaitement dit dans votre introduction,
00:52:49 on a empalé des femmes, on a violé des femmes.
00:52:52 On a fracassé des malheureux Thaïlandais, Free Palestine, Calrapport, ou des Mépalais,
00:52:58 des images qui ont été vues, parce que nous, le peuple juif a le respect des morts.
00:53:03 On ne montre pas nos morts, on ne montre pas ces images.
00:53:06 Mais chaque minute, une nouvelle histoire arrive.
00:53:09 Un couple de 30 ans qui a caché, qui a baillonné ses enfants dans la cave,
00:53:13 dans le miklat, on appelle ça en hébreu, l'abri,
00:53:16 et qui ont été tués tous les deux après des résistances héroïques.
00:53:19 Les parents ont été tués, les deux bébés de 10 mois ont survécu, c'est ça ?
00:53:22 Ils ont été trouvés après 14 heures par les services qui nettoyaient, etc.
00:53:27 Une famille de 5 personnes, j'ai mis ce matin sur les réseaux,
00:53:30 tués le père, la grand-mère, la maman, les 3 enfants, tués au réveil.
00:53:34 Mais qui peut imaginer de tels drames, de telles tragédies ?
00:53:37 C'est une barbarie innommable.
00:53:39 Mais il faut comprendre quelque chose.
00:53:41 J'ai parlé longuement avec le Premier ministre Netanyahou.
00:53:43 Il y avait une colère froide en lui.
00:53:45 Ils vont payer un prix énorme.
00:53:47 Et il m'a aussi dit une chose, c'est la première ligne Israël avant l'Europe.
00:53:53 Vous l'avez dit aussi, Laurence Ferrari.
00:53:55 Il faut comprendre aujourd'hui qu'Israël, qui défend nos valeurs dans cette partie du monde,
00:53:59 est la première ligne.
00:54:00 Si jamais, à Dieu ne plaise, nous ne gardons pas le Hamas, les terroristes,
00:54:04 arrivés à leur fin, tous ces hordes de barbares ont été déjà chez nous,
00:54:09 mais seront encore en Europe.
00:54:10 Raphaël Maurat, vous êtes chargé d'affaires d'Israël en France.
00:54:13 Il y a de la colère, beaucoup.
00:54:15 Il y a de l'émotion en Israël.
00:54:18 Et il y a cette volonté de récupérer vivants ces 150 cottages ou pas ?
00:54:22 A priori, bien sûr.
00:54:26 La vie humaine, c'est la valeur la plus élevée,
00:54:29 contrairement justement à nos ennemis cruels et barbares qui ont le culte de la mort.
00:54:34 Donc, on fera tout le nécessaire possible pour sauver la vie de tous les otages.
00:54:39 La question, est-ce que c'est faisable ?
00:54:41 Et quel serait le prix pour le faire ?
00:54:43 C'est pour ça que l'offensive terrestre israélienne n'a pas encore été déclenchée ?
00:54:48 Entre autres, oui, parce qu'il y a besoin de renseignements.
00:54:51 Et il y a aussi une question d'organisation.
00:54:54 Rachel Kahn, le culte de la mort, on en a beaucoup parlé.
00:54:58 Il y a ces otages qu'Israël veut récupérer,
00:55:01 mais on sait qu'ils sont cachés, qu'ils servent de boucliers à main aux djihadistes.
00:55:06 Oui, c'est l'inhumanité.
00:55:08 Ces méthodes sont profondément inhumaines.
00:55:12 Et c'est vrai qu'Israël et tous les juifs du monde entier,
00:55:17 par rapport à tout ce qu'ils ont vécu depuis des millénaires,
00:55:20 ont cette force de vie.
00:55:22 En hébreu, on dit "le'chaim", mais en fait, c'est "à la vie".
00:55:25 C'est comme ça qu'on célèbre aussi chaque jour.
00:55:28 Et on est aux antipodes de cette animalité, de cette jungle,
00:55:34 quand on pense à ces femmes qui sont finalement juste de la viande,
00:55:40 qui sont des armes de guerre.
00:55:42 Et moi, je suis révoltée que les féministes qui nous font la morale
00:55:47 sur l'écriture inclusive des conneries ne se soient pas levées directement
00:55:52 en voyant les visages de ces jeunes filles.
00:55:54 Parce qu'il y a énormément de jeunes filles qui se sont kidnappées
00:55:57 au moment de cette fête techno.
00:55:58 On a en ligne Tony, qui est un habitant de Netanyahar, en Israël.
00:56:01 Bonsoir Tony, vous êtes en direct.
00:56:03 Vous avez, avec d'autres habitants, commencé à récolter du matériel
00:56:07 pour le donner aux soldats qui vont partir sur l'offensive terrestre ?
00:56:11 Oui, en fait, ça s'est organisé en dernière minute,
00:56:18 dans tous les quartiers de quasiment toutes les villes.
00:56:22 Ce ne sont pas des organisations connues,
00:56:27 c'est simplement les civils du bouche à oreille qui se sont organisés.
00:56:30 On a récolté plein de nourriture, plein de bonnes choses, plein de matériel.
00:56:34 On se dispatche en plusieurs équipes et on livre un peu
00:56:38 dans toutes les bases du pays depuis hier.
00:56:41 Tony, dans quel état d'esprit est-ce que vous êtes ?
00:56:43 Il y a de la colère, je le disais.
00:56:45 Il y a de la solidarité, de l'émotion ?
00:56:49 Beaucoup de tristesse.
00:56:52 La colère remplace la tristesse actuellement.
00:56:55 Je ne vous cache pas qu'on n'attend qu'une chose.
00:56:59 Il y a déjà des représailles de l'armée israélienne,
00:57:04 mais on attend vraiment l'anéantissement total du Hamas,
00:57:08 qu'on en finisse une bonne fois pour toutes.
00:57:10 Comme vous le savez, on a droit à un round tous les ans,
00:57:14 d'une semaine, deux semaines de bombardement, de tirs sur les civils,
00:57:17 d'attentats réguliers.
00:57:19 Là, vraiment, ça a été trop loin.
00:57:22 Il y avait un avant et il y aura un après.
00:57:24 Là, je pense qu'il faut aller au bout pour en terminer.
00:57:27 Vous restez avec nous, Louis de Ragnel.
00:57:29 Il y a une offensive terrestre qui se prépare du côté israélien
00:57:33 avec deux fronts, le front avec le Hamas à Gaza
00:57:36 et le Hezbollah au Liban.
00:57:38 Absolument.
00:57:39 Ce qui va être le plus scruté, c'est là où sont les otages.
00:57:42 Plus de 150 personnes dans la bande de Gaza.
00:57:45 Ça mobilise énormément de moyens, des services de renseignement,
00:57:49 du renseignement technique.
00:57:52 Israël en a beaucoup.
00:57:54 C'est surtout le renseignement humain dont ils ont besoin.
00:57:57 Ça va être des contacts, des sources,
00:58:00 qu'il va falloir réactiver dans un contexte extrêmement compliqué
00:58:03 pour essayer de trouver leur localisation,
00:58:05 éviter que les frappes ne les touchent.
00:58:09 Ça va être très compliqué parce que ça va être aussi une guerre.
00:58:13 Il y a énormément de tunnels, il y a une densité énorme.
00:58:17 C'est un des points de la planète les plus peuplés.
00:58:20 Il y a 2,3 millions d'habitants concentrés dans une zone toute petite.
00:58:24 Un dernier mot de Tony Attal.
00:58:25 Est-ce que vous êtes en colère contre les dirigeants israéliens
00:58:27 qui n'ont pas vu venir cette attaque ?
00:58:30 Sincèrement, j'ai du mal à répondre à cette question.
00:58:38 Il y a eu une faille, c'est une certitude au niveau des renseignements.
00:58:43 Vous savez, on vit le jean de bête, les services intérieurs
00:58:47 évitent des dizaines et des dizaines d'attentats chaque jour.
00:58:50 Donc c'est assez compliqué.
00:58:53 Là, effectivement, c'était un gros attentat.
00:58:55 On se pose des questions sur comment ça a pu passer.
00:59:00 On a un peu de colère, mais sincèrement, on a beaucoup plus de colère
00:59:05 envers nos ennemis qui, juste pour dire un petit mot sur ce qui s'est passé,
00:59:09 on n'a pas vu de telles choses depuis les nazis.
00:59:13 Dans tous les conflits qu'on a pu voir, que ce soit en Ukraine,
00:59:17 il se passe des choses atroces, bien entendu, un peu partout dans le monde.
00:59:20 Mais là, ça dépasse l'entendement.
00:59:24 Je pense sincèrement que ce n'est pas, contrairement à ce que beaucoup pensent,
00:59:29 ce n'est pas un conflit sur un territoire ou un conflit de religion,
00:59:33 c'est un conflit de civilisation.
00:59:35 Il y a d'un côté le bien, d'un côté le mal,
00:59:37 d'un côté des gens qui aiment la vie, d'un côté des gens qui aiment la mort.
00:59:40 C'est aussi simple que ça.
00:59:42 Merci beaucoup de ce témoignage, Tony Attal.
00:59:44 Juste pour vous, en pleine émission, Laurence Ferrari,
00:59:47 je viens de recevoir un message d'une franco-israélienne
00:59:49 qui m'envoie la carte consulaire de son fils par respect.
00:59:51 Je ne vous mettrai pas son nom, mais Caroline d'à côté de moi,
00:59:53 monsieur Abib, nous n'avons pas de nouvelles de Ilan,
00:59:56 son nom franco-israélien, sa femme, etc.
00:59:59 Encore un. La liste ne cesse, parce qu'on a 200 000 Français en Israël.
01:00:03 J'ai discuté longuement avec Catherine Colonna tout à l'heure,
01:00:06 on est très inquiets.
01:00:07 Et je crois qu'il faut dire clairement au Hamas, évidemment,
01:00:10 il est responsable de la vie de ses Français.
01:00:13 Il est responsable aussi de la vie de tous les Israéliens.
01:00:15 Je peux vous garantir qu'il va y avoir une période très difficile.
01:00:19 Mais plus rien ne sera jamais comme avant.
01:00:21 Connaissant bien Netanyahou, il est impossible de revenir à un État,
01:00:25 zbang, une grosse opération, ils ont un coup de trait et on continue comme avant.
01:00:29 Ce sera sans le Hamas ou ce ne sera pas.
01:00:33 Les Israéliens sont tous d'accord là-dessus.
01:00:35 Même Avidor Liberman, qui est dans l'opposition,
01:00:38 qui est le chef de parti du Pari Russophone,
01:00:40 a proposé d'entrer sans condition dans un gouvernement international
01:00:44 pour détruire le Hamas.
01:00:45 Caroline de Mangey, directrice de la rédaction de Paris Match.
01:00:47 Oui, détruire le Hamas, mais comment,
01:00:49 sachant que les têtes sont au Qatar,
01:00:51 certains sont en Syrie,
01:00:53 que c'est un projet qui existe depuis longtemps ?
01:00:55 Le bras d'Israël est très long, ils peuvent foucher les gens,
01:00:57 y compris au Qatar, croyez-moi, dans le passé on l'a vu.
01:00:59 Oui, il faudrait à ce moment-là ouvrir une guerre plus large.
01:01:03 Quand on parlait tout à l'heure du front libanais,
01:01:06 généralement ça vient du Hezbollah en premier lieu.
01:01:09 C'est-à-dire que pour desserrer l'étau sur Gaza,
01:01:11 ils vont commencer un certain nombre d'attaques.
01:01:13 Ils en ont fait un petit peu dimanche, ça va monter en grade.
01:01:15 Et à ce moment-là, ça ouvrira un deuxième front pour Israël,
01:01:17 ce qui n'est pas forcément en dehors de frappes chirurgicales
01:01:21 sur des leaders du Hezbollah, qui est un autre sujet.
01:01:24 Mais sur l'offensive terrestre, effectivement,
01:01:26 se concentrer sur Gaza sera plus facile dans un premier temps,
01:01:28 y compris pour des raisons qui tiennent aux otages.
01:01:30 Bien sûr, il y a une équipe de Paris Match
01:01:32 qui est sur le terrain en ce moment même, Caroline.
01:01:34 Oui, autour de Zderodt et dans le sud,
01:01:36 ils ont assisté à des enterrements ce matin,
01:01:38 à des bombardements aussi, parce qu'il y a quand même
01:01:40 le dôme de fer n'arrête pas tout,
01:01:42 et il y a encore des attaques qui passent
01:01:44 à travers les mailles du filet.
01:01:46 Ils suivront toute cette offensive.
01:01:48 Je pense que ça va durer longtemps.
01:01:50 Et on lira le reportage dans le numéro qui sera en kiosque jeudi.
01:01:52 Une petite pause, on se retrouve dans un instant.
01:01:54 Dan Polstein, sur CNews et sur Europe 1.
01:01:56 On s'intéressera à ces otages, 150 personnes,
01:01:59 notamment des très jeunes qui participent
01:02:02 à une fête techno dans le désert.
01:02:04 On verra leur visage, on entendra aussi
01:02:06 les appels au secours de leur famille.
01:02:08 À tout de suite.
01:02:10 18h18, on se retrouve en direct
01:02:15 avec Dan Polstein, sur CNews et sur Europe 1.
01:02:17 On va évoquer le cercle de ces 150 otages
01:02:19 qui ont été kidnappés par le Hamas,
01:02:21 qui sont désormais à Gaza.
01:02:23 Beaucoup de jeunes femmes qui étaient présentes
01:02:25 à un festival techno.
01:02:27 On fait le point avec Karine Boutelou et Maxime Lavandier.
01:02:29 On évoque leur sort ensuite.
01:02:31 Sur son téléphone portable,
01:02:33 un jeune homme montre la vidéo de l'enlèvement de son ami.
01:02:35 On y voit Noar Gamany,
01:02:37 une étudiante israélienne emmenée de force
01:02:39 derrière une moto par des Palestiniens.
01:02:41 Comme elle, de nombreux jeunes
01:02:43 qui participaient à un festival de musique
01:02:45 dans la nuit de vendredi à samedi
01:02:47 ont été pris en otage par le Hamas.
01:02:49 Une autre vidéo, tournée dans le kibbutz de Nirot,
01:02:51 près de la bande de Gaza,
01:02:53 montre un groupe de personnes,
01:02:55 dont des enfants, transportés à l'arrière
01:02:57 d'un camion sous la menace d'hommes armés.
01:02:59 L'un de ces combattants couvre d'un tissu
01:03:01 les cheveux d'une femme.
01:03:03 Des images qui ont bouleversé Yoni Hacher.
01:03:05 Ce père de famille a reconnu sa femme
01:03:07 et ses deux enfants.
01:03:09 - My wife, she is my wife.
01:03:11 - Ma femme et mes deux filles ont rendu visite à ma mère.
01:03:13 J'ai contacté ma femme et elle m'a dit au téléphone
01:03:15 qu'il y avait des terroristes à l'intérieur de la maison.
01:03:17 Ils étaient là, avec le compagnon de ma belle-mère
01:03:19 et mes deux petites-filles.
01:03:21 Puis la conversation a coupé.
01:03:23 - Les vidéos d'otages se sont multipliées.
01:03:25 Des enfants, des femmes,
01:03:27 mais aussi des personnes plus âgées.
01:03:29 Des images montrent une septuagénaire
01:03:31 à l'arrière d'une voiture,
01:03:33 entourée de Palestiniens,
01:03:35 et circulant près du point de passage d'Eretz
01:03:37 entre Israël et la bande de Gaza.
01:03:39 Beaucoup de ces otages
01:03:41 semblent avoir été emmenés à Gaza.
01:03:43 C'est ce qu'indique la géolocalisation
01:03:45 de vidéos amateurs,
01:03:47 comme celle montrant une jeune femme
01:03:49 filmée pieds nus,
01:03:51 les mains liées dans le dos
01:03:53 et tirée de force dans un 4x4.
01:03:55 Des dizaines, voire des centaines de personnes
01:03:57 n'auraient été enlevées,
01:03:59 selon les sources israéliennes.
01:04:01 Des visages devenus monnaies d'échange
01:04:03 pour le Hamas
01:04:05 contre la libération de prisonniers palestiniens.
01:04:07 "Rachel Caine s'est abjecte,
01:04:09 évidemment, ces prises d'otages
01:04:11 de ces enfants, de ces jeunes femmes.
01:04:13 On redoute qu'elles ne soient
01:04:15 bien traitées, évidemment."
01:04:17 "Un festival qui célébrait la vie,
01:04:19 qui célébrait la paix,
01:04:21 quelque chose de culturel.
01:04:23 On se souvient, après le Bataclan,
01:04:25 Paris est une fête.
01:04:27 Et là, en fait,
01:04:29 j'en veux quand même beaucoup
01:04:31 à la ministre de la Culture,
01:04:33 qui ne réagit même pas sur la question d'un festival.
01:04:35 Il y a un silence aussi
01:04:37 du côté des artistes, du côté des sportifs."
01:04:39 "En France, vous parlez."
01:04:41 "J'aimerais vraiment que...
01:04:43 Parce que, vous savez, les terroristes,
01:04:45 ils ont des méthodes qui,
01:04:47 évidemment, ont des massacres odieux,
01:04:49 mais ils veulent vous terroriser,
01:04:51 ils veulent, au fond, vous faire taire.
01:04:53 Et le fait qu'il y ait ces silences-là,
01:04:55 qui sont si parlants, c'est aussi une lâcheté
01:04:57 française que je n'aimerais pas retrouver.
01:04:59 Parce qu'elle me rappelle la Seconde Guerre mondiale."
01:05:01 "Raphaël Mora,
01:05:03 ministre chargé d'affaires israélo-français,
01:05:05 que vient de dire Hachel Kahn?"
01:05:07 "Oui, tout à fait. Cependant, je voudrais quand même
01:05:09 souligner le soutien, le support,
01:05:11 la solidarité
01:05:13 qu'on a quand même reçue
01:05:15 de la part de toute la classe...
01:05:17 une grande partie de la classe politique,
01:05:19 bien sûr, à partir du président
01:05:21 de la République, la ministre
01:05:23 des Affaires étrangères. Aujourd'hui,
01:05:25 je me suis entretenu avec la présidente
01:05:27 de l'Assemblée nationale.
01:05:29 Et des milliers
01:05:31 de messages que nous recevons.
01:05:33 Donc,
01:05:35 ça, c'est quand même encourageant,
01:05:37 surtout dans cet état de stress
01:05:39 où l'État d'Israël se trouve, un pays ami
01:05:41 comme la France, qui a des relations
01:05:43 très, très bonnes."
01:05:45 "La classe politique française n'a pas été unanime,
01:05:47 on va en parler dans un instant. Un tout petit mot sur les otages.
01:05:49 Vous dites, il y a 650 otages.
01:05:51 Vous dites la population de Gaza
01:05:53 est aussi otage du Hamas?"
01:05:55 "Tout à fait. Le Hamas
01:05:57 n'a aucun intérêt d'améliorer
01:05:59 sa condition de vie pour sa propre population.
01:06:01 Le fait qu'ils reçoivent
01:06:03 des aides depuis 16 ans
01:06:05 qui sont au pouvoir et rien n'a changé.
01:06:07 Ils avaient toute la capacité.
01:06:09 Ils parlent d'occupation. Israël s'est
01:06:11 retiré de la bande de Gaza et
01:06:13 n'occupe même pas un centimètre de la bande de Gaza.
01:06:15 Donc, qu'est-ce qui les a empêchés
01:06:17 à développer leur propre
01:06:19 territoire?"
01:06:21 "Mayor Hamim, député,
01:06:23 pas de compassion
01:06:25 pour ceux qui ont pris en otage, évidemment,
01:06:27 ces jeunes, pour la population
01:06:29 palestinienne?"
01:06:31 "On a toujours de la compassion, mais qui est responsable de ça?
01:06:33 C'est leur dirigeant.
01:06:35 Certains vivent, comme l'a dit Caroline, au Qatar,
01:06:37 dans des hôtels 5 étoiles et qui
01:06:39 sacrifient des millions.
01:06:41 Pas une population mondiale n'a eu
01:06:43 autant d'aide que les Palestiniens depuis
01:06:45 des dizaines d'années.
01:06:47 Et rien n'avance. Leur objectif,
01:06:49 ce n'est pas un État à côté d'Israël,
01:06:51 mais à la place d'Israël. Emmanuel, le Palestinien,
01:06:53 n'ont pas changé. La haine du Juif,
01:06:55 le Juif est salioude, égorge le Juif.
01:06:57 Les scènes qu'on a vues sont des scènes
01:06:59 d'un autre siècle, d'un autre monde,
01:07:01 de la barbarie absolue.
01:07:03 On ne tuera plus des Juifs
01:07:05 impunément. Les Juifs
01:07:07 ont été dans des fours crématoires
01:07:09 comme des animaux pendant
01:07:11 il y a 80 ans de cela.
01:07:13 Ça, c'est terminé. Il y a un État
01:07:15 qui est un État juif, qui est un État fort, qui a eu
01:07:17 aujourd'hui un échec, il y a eu des dysfonctionnements,
01:07:19 mais je peux vous dire qu'ils vont payer un prix
01:07:21 très fort. Hélas,
01:07:23 il y a toujours des pertes collatérales.
01:07:25 Le peuple juif est un peuple moral.
01:07:27 Avant de bombarder un immeuble,
01:07:29 Tsaïl appelle, envoie des tracts en demandant
01:07:31 de quitter. Netanyahou a demandé déjà
01:07:33 de quitter toutes les zones où habitent les dirigeants
01:07:35 du Hamas. Il faut qu'ils le fassent,
01:07:37 parce que le Hamas va payer un prix
01:07:39 énorme.
01:07:41 - Il y a la question du soutien d'autres pays
01:07:43 au Hamas. On va se tourner vers Elisabeth Guedel
01:07:45 qui se trouve à New York. Bonsoir, Elisabeth.
01:07:47 Il y a, selon le
01:07:49 Wall Street Journal, d'autres pays
01:07:51 qui ont aidé à coordonner
01:07:53 ces attaques. C'est bien cela ?
01:07:55 - Oui, le Wall Street Journal cite
01:07:59 des sources de hauts responsables du Hamas
01:08:01 et du Hezbollah et selon le Quotidien,
01:08:03 des officiers de la sécurité
01:08:05 iranienne, donc l'Iran,
01:08:07 a participé directement
01:08:09 à la préparation de cette attaque de grande
01:08:11 ampleur lors de réunions
01:08:13 organisées au Liban.
01:08:15 Pendant plusieurs semaines, depuis le mois
01:08:17 d'août, selon le Wall Street Journal,
01:08:19 le ministre des Affaires étrangères
01:08:21 iranien aurait même participé à certaines
01:08:23 d'entre elles et le feu vert de Téhéran
01:08:25 aurait été donné, pour
01:08:27 cette attaque, aurait été
01:08:29 donné la semaine dernière, lundi
01:08:31 2 octobre, lors d'une
01:08:33 ultime réunion à Beyrouth. Alors, pour le moment,
01:08:35 la Maison Blanche dit qu'elle n'a aucune preuve
01:08:37 d'une implication directe de l'Iran
01:08:39 dans cette attaque, même si on connaît
01:08:41 évidemment les liens entre
01:08:43 Téhéran et les ministres palestiniens.
01:08:45 Évidemment, les Américains sont très prudents.
01:08:47 Ils savent que s'ils
01:08:49 commencent à pointer l'Iran, ça risque
01:08:51 d'embraser la région et c'est exactement
01:08:53 ce que ne veulent pas les Américains.
01:08:55 Encore une question, Élisabeth. On a beaucoup pointé
01:08:57 les failles du renseignement israélien, mais par
01:08:59 écocher, c'est aussi les failles du renseignement
01:09:01 américain qui sont pointées.
01:09:03 Oui, les Américains,
01:09:07 c'est vraiment la question aujourd'hui.
01:09:09 Comment ça se fait que les agences
01:09:11 du renseignement américain
01:09:13 qui sont parmi les plus
01:09:15 à la pointe du monde,
01:09:17 notamment la CIA, n'aient pas vu
01:09:19 cette attaque surprise,
01:09:21 cette attaque de grande ampleur ?
01:09:23 Est-ce qu'il y a eu des failles ?
01:09:25 Ou alors les agences
01:09:27 avaient des renseignements et n'ont pas communiqué
01:09:29 leurs informations aux
01:09:31 Israéliens ? En tout cas, des élus
01:09:33 du Congrès veulent avoir
01:09:35 toutes les explications. Il va y avoir des audiences,
01:09:37 une enquête certainement ouverte au
01:09:39 Congrès, d'autant que le département d'État a confirmé
01:09:41 la mort de neuf Américains
01:09:43 dans cette attaque du Hamas
01:09:45 et plusieurs autres sont disparus.
01:09:47 On ne sait pas s'ils sont otages ou s'ils
01:09:49 sont en train de se cacher quelque part.
01:09:51 En tout cas, confirmation de la
01:09:53 Maison-Blanche aujourd'hui.
01:09:54 Elisabeth Guedel, en direct de New York pour
01:09:56 AC News et Europe 1. Louis de Ragnel, implication
01:09:58 d'autres États étrangers dans ces
01:10:00 attaques qui sont des attaques coordonnées, planifiées
01:10:02 logistiquement ? Absolument.
01:10:04 En tout cas, il y a une certitude, c'est que ça a été planifié
01:10:06 et organisé puisque c'est une forme
01:10:08 d'attaque multiple et simultanée.
01:10:10 C'est comme ça que disent les spécialistes.
01:10:12 Et donc maintenant aussi, la question qui se pose,
01:10:14 c'est jusqu'où ira la riposte ?
01:10:16 Vous l'avez très clairement dit,
01:10:18 la riposte contre le Hamas, l'objectif
01:10:20 c'est de l'éradiquer, de le décapiter.
01:10:22 Est-ce qu'il y aura une riposte contre le Qatar,
01:10:24 des intérêts du Qatar ?
01:10:26 Quelle attitude aura Israël
01:10:28 vis-à-vis de l'Iran ?
01:10:30 Enfin, c'est toutes ces questions pour lesquelles
01:10:32 moi, en tout cas, je n'ai pas de réponse aujourd'hui.
01:10:34 Mais je pense qu'en fait, ce qui
01:10:36 est en train de se passer là, en ce moment, va avoir
01:10:38 des répercussions au moins pendant 10 ou 15 ans
01:10:40 sur cet endroit du monde.
01:10:42 Un conflit direct Israël-Iran est
01:10:44 inenvisageable, Meir Habib ?
01:10:46 Bien sûr qu'il est envisageable.
01:10:48 Mais bien évidemment, Israël ne le sera jamais,
01:10:50 pour connaître bien les dirigeants israéliens,
01:10:52 il y a un axiome, l'Iran ne sera jamais
01:10:54 nucléaire. Imaginez-vous aujourd'hui que l'Iran
01:10:56 soit nucléaire, il se serait servi de sa bombe
01:10:58 aujourd'hui, de façon certaine.
01:11:00 L'Iran est un pays qui n'a pas de limite.
01:11:02 Les islamistes n'ont aucune limite, je l'ai déjà dit.
01:11:04 Les staliniens en ont, les islamistes n'ont.
01:11:06 Et l'objectif aussi de l'Iran, c'était de casser
01:11:08 le pays qui était en gestation, et en particulier
01:11:10 l'accord incroyable qui devait
01:11:12 être signé avec l'Arabie Saoudite.
01:11:14 Netanyahou devait aller au Maroc
01:11:16 au mois de décembre.
01:11:18 Il y avait quand même des espoirs de paix
01:11:20 parce qu'Israël veut la paix, Israël a
01:11:22 payé tous les prix pour la paix, Israël rêve
01:11:24 de paix, prie pour la paix, mais
01:11:26 pas à n'importe quel prix, pas au prix
01:11:28 de son existence. Or là,
01:11:30 les israéliens de gauche, de droite ont ouvert
01:11:32 les yeux, il y a des barbares en face.
01:11:34 Et de l'autre côté, à l'autorité palestinienne, on a
01:11:36 un négationniste corrompu qui est depuis
01:11:38 18 ans au pouvoir et qui ne fait
01:11:40 rien, qui trahit son peuple,
01:11:42 etc. C'est très complexe. Il y a des
01:11:44 équations en mathématiques, où il n'y a pas de racines,
01:11:46 il y a des racines complexes. Je suis ingénieur de formation,
01:11:48 il n'y a pas de racines logiques. Moi, je n'ai pas une solution
01:11:50 à ce conflit. Ce qui est certain, c'est que le peuple
01:11:52 juif doit continuer à vivre. - Raphaël Morave,
01:11:54 une dernière question, vous êtes chargé d'affaires d'Israël en France.
01:11:56 Que demandez-vous aujourd'hui à vos alliés,
01:11:58 à la France et aux autres pays ?
01:12:00 - Premièrement,
01:12:02 le soutien moral,
01:12:04 parce que nous luttons une guerre
01:12:06 qui ne peut pas être plus juste que celle-ci,
01:12:08 et nous défendons encore notre territoire,
01:12:10 car il y a encore des poches
01:12:12 d'affrontements
01:12:14 sur notre propre territoire.
01:12:16 Et on nous faudrait
01:12:18 justement que cette situation qui persiste
01:12:20 depuis 16 ans, où à chaque fois,
01:12:22 il y a un cycle de violence,
01:12:24 et quand l'Ahmad d'Israël est au-dessus, on dit "attention,
01:12:26 vous devez vous retenir, parce que sinon,
01:12:28 ça va s'embraser".
01:12:30 Non, cette fois-ci, ça ne va pas être le cas,
01:12:32 parce qu'il faut terminer une fois pour tout avec cette situation.
01:12:34 Si on la laisse,
01:12:36 ça va se refaire dans
01:12:38 quelques mois, et peut-être
01:12:40 à un prix même plus élevé.
01:12:42 C'est inacceptable de continuer avec cette situation.
01:12:44 - Caroline Mangès, des jours sombres
01:12:46 qui attendent la région ?
01:12:48 - Oui, et nous aussi, parce qu'on a vu
01:12:50 les prix du pétrole s'embraser aujourd'hui,
01:12:52 parce que l'Iran a les moyens de bloquer
01:12:54 le détroit d'Hormuz, parce qu'on est
01:12:56 finalement, on se retrouve dans cette guerre,
01:12:58 on parle aujourd'hui de contre-manifestations,
01:13:00 de gestes, et on peut être
01:13:02 rattrapé par ce conflit,
01:13:04 au-delà du fait qu'on ait des binationaux,
01:13:06 des gens touchés qu'on connaisse,
01:13:08 etc., ça va tous nous affecter.
01:13:10 - L'islamisme a défiguré la France, on va l'oublier.
01:13:12 - Mais effectivement, si Israël décide vraiment
01:13:14 de frapper en dehors de ses frontières
01:13:16 et de ne pas simplement se contenter de Gaza,
01:13:18 puisque les leaders du Hamas ne se trouvent pas là,
01:13:20 à ce moment-là, la France
01:13:22 et d'autres pays qui se retiennent
01:13:24 pour l'instant de réagir, vont devoir s'impliquer.
01:13:26 - L'islamisme n'a pas de frontières,
01:13:28 vous le dites de manière habile,
01:13:30 il est en France, il est en Europe.
01:13:32 - On a oublié le Bataclan, on a oublié...
01:13:34 - Non, on n'a rien oublié.
01:13:36 - Une femme, Sarah Alimi, massacrée pendant
01:13:38 20 minutes dans un silence complet,
01:13:40 et son assassin aujourd'hui
01:13:42 est libre. Des enfants tués à bout portant
01:13:44 à Toulouse, des Juifs qui font
01:13:46 leur course de shabbat,
01:13:48 mais pas seulement le Bataclan, vos collègues
01:13:50 journalistes chez Charlie, massacrés,
01:13:52 14 Juifs, des enfants qui regardent un feu d'artifice
01:13:54 tués, un patron
01:13:56 égorgé par son employé
01:13:58 en Savoie, etc.
01:14:00 On ne peut pas oublier.
01:14:02 C'est une lutte qu'aujourd'hui, contre l'islamisme mondial,
01:14:04 ce sont des partis islamistes,
01:14:06 ne l'oublions jamais.
01:14:08 C'est pour ça que je n'arrive pas à comprendre
01:14:10 le soutien de l'extrême-gauche, qui est censée avoir rien à voir
01:14:12 avec ces idéologies. - On parle de la France insoumise.
01:14:14 - Notamment, évidemment, je l'ai dit,
01:14:16 c'est de l'antisémitisme, que ce soit
01:14:18 Mélenchon, qui est leur tête
01:14:20 de liste, mais aussi RCA Soudé,
01:14:22 vice-président du groupe contre l'antisémitisme,
01:14:24 qui est une antisémite
01:14:26 notoire,
01:14:28 le Boyau, etc.
01:14:30 - Allez, 18h31, le temps du rappel.
01:14:32 Les titres de l'actualité avec Augustin.
01:14:34 Donne adieu, sûr, c'est nous et Europe.
01:14:36 - Alors qu'un deuxième Français est mort
01:14:40 dans l'attaque du Hamas contre Israël,
01:14:42 Emmanuel Macron a réitéré sa solidarité
01:14:44 pleine et entière à Israël
01:14:46 lors d'un point presse aux côtés d'Olaf Scholz.
01:14:48 Le chef de l'État français
01:14:50 et le chef du gouvernement allemand s'entretiendront
01:14:52 sur ce sujet avec le premier ministre britannique
01:14:54 Rishi Sunak et le président américain
01:14:56 Joe Biden dans la soirée.
01:14:58 Deux jours après l'attaque
01:15:00 du Hamas contre Israël,
01:15:02 l'aide sur place s'organise.
01:15:04 Les hôpitaux qui manquent
01:15:06 de nourriture peuvent compter sur les habitants
01:15:08 qui, pour certains, parcourent des dizaines
01:15:10 de kilomètres pour apporter des vivres.
01:15:12 Les restaurateurs participent également
01:15:14 à l'aide aux populations en distribuant de la nourriture,
01:15:16 une aide humanitaire essentielle,
01:15:18 vitale pour les habitants sur place
01:15:20 face à la terreur.
01:15:22 Et enfin, une dizaine de rassemblements
01:15:24 sont prévus ce soir en soutien
01:15:26 avec Israël à Paris.
01:15:28 Une marche partira du 16e arrondissement
01:15:30 pour terminer au Trocadéro.
01:15:32 En face, la tour Eiffel qui s'illuminera aux couleurs d'Israël
01:15:34 à 20h. Gérald Darmanin annonce
01:15:36 que des milliers de policiers seront mobilisés
01:15:38 pour protéger les participants
01:15:40 à cette manifestation.
01:15:42 Merci Augustin Donatieux. Je rajoute que le président turc Erdogan
01:15:44 met en garde à l'instant Israël
01:15:46 contre une attaque indiscriminée
01:15:48 de Gaza. On voit les alliés
01:15:50 évidemment qui se mettent en place.
01:15:52 Une dernière question,
01:15:54 il y a beaucoup de français qui sont bloqués
01:15:56 actuellement en Israël, qui ne peuvent plus
01:15:58 rentrer parce qu'il n'y a pas
01:16:00 de vol. Vous demandez qu'on fasse quelque chose
01:16:02 pour les rapatrier ? Merci d'évoquer cette question
01:16:04 Laurence Ferrari. C'est une vraie question. Je l'ai abordée
01:16:06 tout à l'heure avec la ministre Catherine Colonna.
01:16:08 J'ai demandé de façon la plus officielle
01:16:10 à la direction d'Air France,
01:16:12 à Marie Coudert,
01:16:14 au PDG d'Air France, de réouvrir
01:16:16 aujourd'hui l'aéroport
01:16:18 international est ouvert. Les équipages
01:16:20 peuvent dormir en France et faire des allers-retours.
01:16:22 On ne peut pas avoir une des lignes les plus rentables
01:16:24 toute l'année qui est la ligne Paris-Tel Aviv
01:16:26 et la fermer quand au moment où les
01:16:28 franco-israéliens, les français, les amis d'Israël
01:16:30 veulent se rendre dans les deux sens en Israël. Il y a beaucoup de gens
01:16:32 qui veulent aller combattre. Moi j'ai beaucoup de
01:16:34 franco-israéliens qui veulent retourner à leur base
01:16:36 parce qu'ils ont leur famille là-bas. Dans les deux sens.
01:16:38 Merci en tout cas d'avoir évoqué cette question.
01:16:40 18h33, on fait une pause sur CNews et sur Europe 1.
01:16:42 Merci à tous les trois. On continue à évoquer
01:16:44 ce qui se passe en Israël.
01:16:46 Il y a aussi cette manifestation qui a démarré
01:16:48 à Paris. On retrouve un nouveau envoyé spécial
01:16:50 sur place. A tout de suite.
01:16:52 Alors, je te donne...
01:16:54 18h38,
01:16:56 on se retrouve en direct sur Europe 1
01:16:58 et sur CNews pour Punchline. On est toujours
01:17:00 en édition spéciale consacrée à la situation
01:17:02 en Israël. Trois jours après l'offensive
01:17:04 djihadiste menée par le Hamas.
01:17:06 Où en est-on de la riposte israélienne ?
01:17:08 Michael Dos Santos nous a rejoint. Bonsoir
01:17:10 Michael. L'opération a démarré ou pas encore ?
01:17:12 Oui, l'opération a démarré.
01:17:14 L'armée israélienne a ordonné un siège complet
01:17:16 de la bande de Gaza.
01:17:18 Autrement dit, pas d'électricité,
01:17:20 pas d'eau, pas de gaz pour des habitants
01:17:22 appelés à quitter les lieux.
01:17:24 A cela s'ajoutent des dizaines de milliers
01:17:26 de soldats israéliens déployés
01:17:28 dans la zone qui ont repris le contrôle
01:17:30 des villes attaquées ce week-end par le millier
01:17:32 de combattants du Hamas. Israël alerte
01:17:34 néanmoins certains terroristes
01:17:36 pourraient encore s'y trouver.
01:17:38 Enfin, l'armée israélienne va pouvoir compter
01:17:40 sur 300 000 réservistes
01:17:42 convoqués en seulement 48 heures.
01:17:44 Les Etats-Unis ont également envoyé des munitions
01:17:46 et rapproché l'un de leurs porte-avions
01:17:48 vers Israël.
01:17:50 Au nord du pays, au niveau de la frontière
01:17:52 avec le Liban, l'armée israélienne est également
01:17:54 très active. Oui, elle a annoncé avoir tué
01:17:56 plusieurs suspects qui s'étaient
01:17:58 infiltrés sur le territoire israélien
01:18:00 des hélicoptères de combat israélien.
01:18:02 Mais en ce moment, des attaques dans cette zone
01:18:04 pour contrer cette attaque,
01:18:06 une attaque revendiquée par le djihad islamique,
01:18:08 le Hezbollah libanais
01:18:10 a lui démenti toute application.
01:18:12 Pourtant, ce même Hezbollah
01:18:14 libanais, dimanche, un allié du Hamas
01:18:16 palestinien et de l'Iran, avait
01:18:18 tiré des obus sur un secteur
01:18:20 disputé à la frontière, entraînant
01:18:22 notamment une frappe en réponse
01:18:24 de drones israéliens. Dernière question,
01:18:26 est-ce que le Hamas continue ses attaques sur le terrain ?
01:18:28 Oui, bien sûr, les sirènes d'alerte
01:18:30 retentissent un peu partout dans le pays, et notamment
01:18:32 à Jérusalem, ou encore dans le centre
01:18:34 d'Israël. Des tirs de roquettes
01:18:36 en provenance de Gaza se poursuivent
01:18:38 également, surtout dans le sud
01:18:40 du pays. Le Hamas
01:18:42 a revendiqué avoir tiré plus de 5000
01:18:44 roquettes pour, selon lui, mettre fin
01:18:46 au crime de l'occupation.
01:18:48 Une offensive soutenue par l'Iran
01:18:50 qui décrit cette action comme légitime
01:18:52 pour la défense de la nation palestinienne.
01:18:54 Merci beaucoup pour ces précisions,
01:18:56 Michael Dos Santos, général Bruno Clermont,
01:18:58 consultant Défense Générale de Corps Aérien.
01:19:00 On est étonné par
01:19:02 l'artillerie et les munitions
01:19:04 dont dispose le Hamas,
01:19:06 comme le Hezbollah.
01:19:08 C'est impressionnant, cet arsenal.
01:19:10 Le Hezbollah, c'est un proto-état,
01:19:12 qui a une armée de 150 000 hommes avec
01:19:14 toutes sortes d'équipements. La nouveauté,
01:19:16 c'est le fait que
01:19:18 le Hamas et ses brigades Al-Qassam
01:19:20 sont maintenant des unités d'infanterie
01:19:22 avec des armements puissants,
01:19:24 bien organisés, bien structurés,
01:19:26 qui ont pu mener cette opération éclair
01:19:28 qui n'est visiblement pas terminée.
01:19:30 La grande nouveauté, c'est qu'effectivement,
01:19:32 c'est une guerre asymétrique pour l'armée israélienne
01:19:34 face à une armée terroriste,
01:19:36 je crois qu'on n'a jamais connu ça,
01:19:38 de cette nature-là, aussi déterminée
01:19:40 dans les actions qu'elle a menées
01:19:42 jusqu'à présent. Côté armée israélienne,
01:19:44 on a évoqué les 300 000 réservistes
01:19:46 qui ont été rappelés. Combien de bataillons,
01:19:48 combien de chars côté israélien ?
01:19:50 Israël est une armée très puissante.
01:19:52 Elle a au moins
01:19:54 250 chars, ils ont 325 avions
01:19:56 de combat, ce qui est une quantité
01:19:58 phénoménale d'avions de combat. C'est une armée
01:20:00 dimensionnée pour faire une guerre contre l'Iran,
01:20:02 contre la Syrie, contre ses voisins.
01:20:04 Elle n'est pas dimensionnée pour faire des guerres asymétriques.
01:20:06 C'est le problème de toutes les armées occidentales.
01:20:08 Il faut trouver le moyen, dans ces armées-là,
01:20:10 de trouver des solutions opérationnelles
01:20:12 pour faire la guerre contre ces unités
01:20:14 très particulières.
01:20:16 La mobilisation de la réserve, 300 000,
01:20:18 ça fait passer le total de l'armée israélienne
01:20:20 à 500 000 hommes, 500 000 femmes combattantes.
01:20:23 Les réservistes, il y en a 450 000,
01:20:25 donc il reste encore de la réserve chez les réservistes.
01:20:27 Ce sont des réservistes qui sont formés,
01:20:29 entraînés, ils font tous en moyenne 40 jours
01:20:31 d'entraînement dans leurs unités
01:20:33 par an, donc c'est la nation en armes.
01:20:35 Israël, c'est la nation en armes,
01:20:37 c'est la nation qui est en guerre depuis 75 ans.
01:20:39 À la fois, ils sont surpris,
01:20:41 mais également, ils sont prêts.
01:20:43 Mais la mobilisation des réservistes, 300 000 hommes,
01:20:45 ça prend du temps. Tout ça
01:20:47 permet de mobiliser,
01:20:49 de trouver du renseignement, en particulier
01:20:51 sur la position des otages. C'est tout ce travail
01:20:53 de préparation à cette offensive
01:20:55 qu'on attend, qui est en train de se réaliser actuellement.
01:20:57 - Rachel Cahn, vous vouliez rajouter quelque chose ?
01:20:59 - Oui, c'est par rapport à ces deux
01:21:01 camps qui s'opposent entre
01:21:03 cette force de vie, je pense que
01:21:05 la réplique
01:21:07 sera proportionnelle
01:21:09 à la force de vie et à la force
01:21:11 de l'espérance des Israéliens.
01:21:13 C'est-à-dire très fort.
01:21:15 - Louis Noregnel, sur ces opérations
01:21:17 d'exfiltration des otages,
01:21:19 est-ce que l'on sait si elles ont commencé, ces otages
01:21:21 qui ont été emmenés par les Hamas dans Gaza ?
01:21:23 - Nous, on a plusieurs sources
01:21:25 qui nous disent qu'il y a des tentatives
01:21:27 d'aller récupérer certains otages
01:21:29 qui ont commencé. Ce qu'il faut savoir,
01:21:31 c'est qu'Israël et l'armée de
01:21:33 Tsaïl et le Shin Bet, particulièrement
01:21:35 le renseignement intérieur israélien,
01:21:37 connaissent très bien Gaza, puisqu'ils ont occupé
01:21:39 la bande pendant plusieurs années.
01:21:41 D'ailleurs, ils avaient installé un certain
01:21:43 nombre de capteurs dans le réseau, notamment
01:21:45 souterrain. Il y avait plus de 1500
01:21:47 ou 2000 lignes téléphoniques qui étaient
01:21:49 surveillées en permanence.
01:21:51 C'est un territoire qu'ils connaissent quasiment
01:21:53 à l'affection.
01:21:55 Donc oui, il y a eu des
01:21:57 tentatives qui sont en cours,
01:21:59 mais la difficulté, je reviens vraiment sur ce chiffre-là,
01:22:01 c'est les 150 otages. En fait, je pense que
01:22:03 les enjeux
01:22:05 de cette guerre peuvent se
01:22:07 résumer dans ce
01:22:09 chiffre de 150 personnes,
01:22:11 puisque dès lors qu'Israël va commencer
01:22:13 à taper, que ce soit
01:22:15 au nord ou alors dans la bande de Gaza,
01:22:17 on verra la réaction du
01:22:19 Hamas s'agissant de la vie
01:22:21 de ces 150 personnes.
01:22:23 C'est pour ça que tout le monde
01:22:25 parle d'une guerre asymétrique, c'est très juste.
01:22:27 Il y a un rapport du foro faible qui est très
01:22:29 particulier, parce qu'Israël est évidemment
01:22:31 et clairement, elle l'a bien expliqué,
01:22:33 et mille fois, voire je ne sais pas combien de fois,
01:22:35 supérieur au Hamas. Mais
01:22:37 la question qu'on se pose, elle n'est pas
01:22:39 philosophique, c'est qui est pris
01:22:41 en otage de qui ? Et quand on voit
01:22:43 les 150 otages, est-ce que ce n'est pas Israël
01:22:45 qui est pris en otage
01:22:47 par le Hamas, dans la mesure
01:22:49 où Israël, certes, va vouloir
01:22:51 répliquer, l'a annoncé, mais va pas
01:22:53 vouloir non plus, pour autant, sacrifier
01:22:55 ces 150 vies
01:22:57 israéliennes ? Et on sait à quel point,
01:22:59 et le député Meyer Habib l'a
01:23:01 rappelé, à quel point le prix de la vie
01:23:03 est extrêmement important
01:23:05 en Israël. Il faut quand même rappeler que,
01:23:07 et je termine simplement par là, au moment de la
01:23:09 libération de Gilad Shalit,
01:23:11 - Gilad Shalit, soldat israélien détenu 1 900 jours.
01:23:13 - La libération,
01:23:15 c'était contre 1 000 détenus
01:23:17 palestiniens. Un soldat,
01:23:19 la vie d'un soldat israélien.
01:23:21 Il y a encore 5 000 détenus palestiniens
01:23:23 dans les prisons israéliennes.
01:23:25 Donc on verra, il y aura une monnaie d'échange autour de
01:23:27 ces vies. - Mais pour l'instant, les négociations
01:23:29 ne commencent pas. Ni le Hamas, ni Israël.
01:23:31 - Non, le Hamas ne veut pas négocier.
01:23:33 - Éric Revel, un mot avant qu'on parle de la manifestation
01:23:35 à Paris. - Il y a un pays qui a des liens historiques avec le Hamas
01:23:37 qu'on n'a pas cité, c'est la Turquie.
01:23:39 Je rappelle qu'il y a quelques années, le président
01:23:41 Erdogan avait reçu des leaders
01:23:43 du Hamas, et le pouvoir
01:23:45 turc avait délivré
01:23:47 des passeports turcs
01:23:49 pour ces leaders du Hamas, qui pouvaient donc
01:23:51 avec un passeport turc se balader un petit peu partout.
01:23:53 Donc quand on parle du rapprochement
01:23:55 de la Turquie avec l'Union Européenne, ou de son adhésion,
01:23:57 je pense qu'il faut être extrêmement lucide.
01:23:59 Et puis deuxième point, en général,
01:24:01 vous le savez sans doute, mais on dit,
01:24:03 certains services disent qu'en fait, il y a une ligne de production
01:24:05 à Gaza, de requêtes
01:24:07 du Hamas, intégrée
01:24:09 à Gaza, et qu'au-delà
01:24:11 du fait qu'il y a des souterrains entre
01:24:13 Egypte et Israël qui permettent
01:24:15 d'acheminer des armes, il y aurait aussi une ligne de production
01:24:17 de requêtes. - Vous confirmez, général Clermont ?
01:24:19 Il y a une ligne de production de requêtes à Gaza.
01:24:21 - Il y a une grande partie de l'armement à l'intérieur de Gaza,
01:24:23 ça fait très longtemps. - L'armement n'est pas
01:24:25 acheminé ? - Il y a une partie qui est acheminée,
01:24:27 et une partie qui est fabriquée sur place.
01:24:29 - Très bien. On va écouter,
01:24:31 si vous le permettez, avant qu'on rejoigne
01:24:33 nos envoyés spéciaux dans la manifestation
01:24:35 qui a démarré à Paris,
01:24:37 leur témoignage d'un survivant
01:24:39 de ce festival techno.
01:24:41 - On a vu que plus de 500 jeunes
01:24:43 étaient réunis en plein désert, tout près de la frontière
01:24:45 avec Gaza, samedi matin,
01:24:47 lorsque l'attaque a commencé.
01:24:49 Nombre d'entre eux sont morts. Écoutez le récit de ce survivant.
01:24:51 - Après quelques minutes,
01:24:53 les terroristes nous ont tirés dessus.
01:24:55 Ils ont tué le policier.
01:24:57 Ils ont lancé une grenade
01:24:59 à l'intérieur qui a explosé à l'entrée.
01:25:01 Après une minute, plein de cris,
01:25:03 de prières, de pleurs,
01:25:05 et de gémissements de douleur.
01:25:07 Ils ont lancé une autre grenade
01:25:09 qui a touché ma tête.
01:25:11 J'étais contre le mur.
01:25:13 Dans la deuxième rangée,
01:25:15 la grenade a explosé sur les gens derrière moi.
01:25:17 Ils ont absorbé l'explosion
01:25:19 et c'est ce qui m'a sauvé.
01:25:21 Après quelques secondes, mon amie
01:25:23 a été tuée devant mes yeux.
01:25:25 Elle voulait sortir car elle s'étouffait.
01:25:27 Mon compagnon et moi avons essayé
01:25:29 de l'arrêter, mais on n'a pas réussi.
01:25:31 Elle s'est retrouvée face aux terroristes.
01:25:33 Elle a été fusillée à bout portant.
01:25:35 Ensuite,
01:25:37 le terroriste est entré avec une mitraillette
01:25:39 que j'ai reconnue selon le chargeur
01:25:41 et a ouvert le feu à bout portant.
01:25:43 J'étais dans la seconde rangée
01:25:45 de personnes et tous ceux qui étaient
01:25:47 dans la première et la deuxième rangée
01:25:49 sont morts, sauf moi.
01:25:51 Voilà pour ce témoignage d'un survivant
01:25:53 de l'attaque sur cette Rave Party.
01:25:55 Rachel Gann en est frappée par la similitude
01:25:57 de ce que nous ont dit les rescapés
01:25:59 du Bataclan. Là, c'était un Bataclan
01:26:01 à ciel ouvert car on était en plein désert,
01:26:03 mais c'est exactement la même chose.
01:26:05 Vous avez utilisé le mot "rescapés".
01:26:07 Je voyais en sous-titre "survivants".
01:26:09 C'est cette continuité
01:26:11 de génération en génération
01:26:13 qui me heurte et
01:26:15 me frappe.
01:26:17 Au-delà de la sidération,
01:26:19 forcément la colère parce que
01:26:21 ce sont toujours ces mêmes méthodes ignobles
01:26:23 avec des jeunes
01:26:25 qui ont l'avenir devant eux.
01:26:27 Cette boucherie.
01:26:29 Je suis sidérée
01:26:31 que l'ensemble
01:26:33 du monde,
01:26:35 notamment occidental,
01:26:37 ne condamne pas d'une seule voix
01:26:39 ce qui se passe.
01:26:41 Et ne condamne pas
01:26:43 effectivement
01:26:45 face à ce relativisme
01:26:47 et limite dans les messages
01:26:49 notamment de l'extrême-gauche
01:26:51 qui a eu ce week-end.
01:26:53 On sentait un sous-titre
01:26:55 du style "ils l'ont bien mérité".
01:26:57 Mais à quel moment des civils, des jeunes,
01:26:59 des femmes, des enfants, des personnes âgées
01:27:01 auraient bien mérité d'être traités
01:27:03 de cette manière-là et de mourir
01:27:05 de cette manière-là ? C'est honteux.
01:27:07 - On parle de la France insoumise,
01:27:09 de nos partis anticapitalistes qui n'ont pas condamné les attaques,
01:27:11 voire qui les ont trouvés
01:27:13 légitimes. Louis Dragnel.
01:27:15 - Il y a le choix des mots.
01:27:17 Quand je lis par exemple dans des articles de presse
01:27:19 on parle des forces armées
01:27:21 du Hamas. Ce n'est pas une armée régulière,
01:27:23 ce n'est pas une armée conventionnelle,
01:27:25 ce n'est pas une armée, ce sont des terroristes.
01:27:27 Quand on parle de combattants du Hamas,
01:27:29 pour moi ce ne sont pas des combattants.
01:27:31 Quand on parle de frères d'armes,
01:27:33 il y a des gens qui parlent de frères d'armes,
01:27:35 de Daesh.
01:27:37 Est-ce qu'on peut parler de fraternité d'armes ?
01:27:39 Je parle sous le contrôle du général Clermont
01:27:41 qui lui sait ce que c'est que la vraie
01:27:43 fraternité d'armes.
01:27:45 Je trouve qu'en fait, il y a à la fois
01:27:47 ceux qui avancent masqués,
01:27:49 donc ceux dont je viens de parler,
01:27:51 il y a ceux qui avancent démasqués. Et effectivement,
01:27:53 il y a un vrai sujet qui n'est absolument pas clair
01:27:55 au sein de la NUPES. On le voit bien,
01:27:57 depuis samedi matin,
01:27:59 il y a un certain nombre de députés de la France insoumise
01:28:01 qui ont des propos inacceptables,
01:28:03 enfin, complètement lunaires.
01:28:05 On voit des députés
01:28:07 du Parti Socialiste qui font aussi partie
01:28:09 de la NUPES, qui se désolidarisent
01:28:11 des membres de la France insoumise,
01:28:13 mais pour autant, on leur pose la question ensuite,
01:28:15 alors qu'ils n'ont manifestement plus rien en commun
01:28:17 avec eux, puisqu'ils ne sont absolument pas d'accord
01:28:19 sur le rapport à la vie humaine,
01:28:21 le rapport au bien et au mal.
01:28:23 Quand on leur pose la question,
01:28:25 est-ce que vous allez pour autant quitter la NUPES ?
01:28:27 Est-ce que vous pouvez encore siéger sur les mêmes bancs
01:28:29 que ces gens-là ? Eh bien là, ils disent
01:28:31 "Pour autant, ça ne remet pas en question
01:28:33 notre positionnement au sein de la NUPES".
01:28:35 - En tout cas, ça bouge quand même beaucoup à gauche.
01:28:37 - C'est quand même des choses graves.
01:28:39 Madame la députée Panosian
01:28:41 disait à juste titre,
01:28:43 ce ne sont pas des désaccords
01:28:45 sur le prix de l'essence, ou de savoir si
01:28:47 on fait un chèque carburant ou pas.
01:28:49 Ce sont des sujets fondamentaux,
01:28:51 humains, même de rapport
01:28:53 à la civilisation.
01:28:55 - C'est fondamental, mais ça fait des années
01:28:57 et de manière de plus en plus vive,
01:28:59 lorsque la France insoumise
01:29:01 invite Corbyn,
01:29:03 ils ne sont pas Charlie,
01:29:05 évidemment,
01:29:07 Médine et j'en passe.
01:29:09 On a plein d'éléments quand même
01:29:11 pour se dire que l'extrême gauche
01:29:13 a un problème avec Israël, les Juifs
01:29:15 et l'antisémitisme. Mais dès que vous dites ça,
01:29:17 vous êtes taxés d'islamophobe et d'extrême droite
01:29:19 comme si vous souteniez l'apartheid.
01:29:21 Juste pour vous disqualifier
01:29:23 et pour ne pas mener ce combat
01:29:25 pour la République et la démocratie.
01:29:27 - Fais-moi qu'on écoute la réaction
01:29:29 de Ségolène Royal, qui est présente en ce moment même
01:29:31 à Paris à la manifestation pour Israël.
01:29:33 Elle revient sur cette polémique avec la France insoumise.
01:29:35 Écoutez-la.
01:29:37 - Le temps viendra des polémiques après,
01:29:39 mais je pense que quand les familles des victimes,
01:29:41 quand les victimes, quand tous ceux
01:29:43 qui sont menacés aujourd'hui,
01:29:45 quand le peuple israélien entend ces polémiques,
01:29:47 il pense que ce n'est pas
01:29:49 à la hauteur de la tragédie
01:29:51 qui est en train d'être vécue.
01:29:53 - Voilà pour Ségolène Royal présente à cette manifestation.
01:29:55 Tout comme Caroline Yadon, députée Renaissance de Paris.
01:29:57 Bonsoir Madame la députée.
01:29:59 Il y a du monde pour dire la solidarité
01:30:01 avec le peuple israélien
01:30:03 qui a vécu une attaque sans précédent.
01:30:05 - Oui, il y a énormément de monde.
01:30:11 On est bousculé de toutes parts.
01:30:13 Énormément de monde pour exprimer
01:30:15 à la fois l'effroi,
01:30:17 le soutien indéfectible
01:30:19 et l'effroi
01:30:21 qui nous a tous saisis,
01:30:23 qui nous a tous sidérés
01:30:25 il y a encore quelques jours
01:30:27 et qui continue de nous sidérer.
01:30:29 Donc on est là tous ensemble
01:30:31 pour se donner la main
01:30:33 et pour dire qu'on est
01:30:35 près du peuple israélien,
01:30:37 qu'on est en soutien
01:30:39 et qu'on se tient
01:30:41 vraiment à leur côté
01:30:43 pour leur dire notre solidarité
01:30:45 pleine et entière.
01:30:47 - Caroline Eddans, il y a aussi de la colère,
01:30:49 beaucoup de colère dans cette manifestation
01:30:51 face à l'horreur des actes
01:30:53 qui ont été commis et qui continuent de l'être.
01:30:55 - Écoutez, je ne sais pas s'il y a de la colère
01:31:01 mais il y a sans doute
01:31:03 beaucoup d'incompréhension
01:31:05 de ce que peut faire un être humain.
01:31:07 On a assisté à une attaque
01:31:09 terroriste
01:31:11 sans précédent
01:31:13 en Israël.
01:31:15 On a assisté à des actes
01:31:17 d'une barbarie effroyable
01:31:19 qu'on ne pensait même pas
01:31:21 pouvoir exister.
01:31:23 Donc je ne sais pas
01:31:27 s'il y a de la colère mais en tous les cas
01:31:29 il y a de la détermination,
01:31:31 de la détermination à dire "ça suffit",
01:31:33 de la détermination à nommer les choses,
01:31:35 de la détermination à dire "oui, nous assistons
01:31:37 à des actes terroristes,
01:31:39 de terroristes qui ne portent
01:31:41 aucun autre nom
01:31:43 de personnes,
01:31:45 donc totalement inhumaines
01:31:47 et
01:31:49 cette constatation
01:31:51 s'accompagne, comme je l'ai dit tout à l'heure,
01:31:53 de la détermination
01:31:55 à toujours soutenir Israël
01:31:57 parce que c'est le seul Etat démocratique
01:31:59 de la région et parce qu'Israël
01:32:01 a le droit de se défendre
01:32:03 face à ces actes totalement barbares.
01:32:05 - Merci beaucoup Caroline Niador
01:32:07 d'être intervenue sur Europe 1 et sur CNews.
01:32:09 Dans cette manifestation,
01:32:11 il y a aussi Mathilde Libanès et Charles Pousso.
01:32:13 Bonsoir à tous les deux. Vous êtes avec un jeune étudiant.
01:32:15 Expliquez-nous.
01:32:17 - Bonsoir Laurence. Nous nous retrouvons
01:32:21 justement avec Benjamin.
01:32:23 Benjamin qui est venu ici, qui tient
01:32:25 la banderole, qui est en tête de cortège.
01:32:27 Benjamin, pourquoi c'est important pour vous d'être là aujourd'hui ?
01:32:29 - De base, je devais être en Israël
01:32:31 et donc le fait d'être dans un autre pays, je pense que c'est super important
01:32:33 à plus forte raison, vu qu'on ne peut pas être là,
01:32:35 que beaucoup de gens veulent être là pour aider.
01:32:37 Le soutien qu'on peut faire, c'est quand même un soutien moral
01:32:39 d'être là, montrer qu'il y a du monde,
01:32:41 montrer que dans tous les autres pays, on soutient la cause.
01:32:43 Je pense que voir des images
01:32:45 comme ça quand on est en Israël, ça fera du bien
01:32:47 aux soldats et à la population.
01:32:49 Et montrer aussi au monde, pas qu'en Israël,
01:32:51 au monde, tout le monde, que ce soit des juifs, pas juifs,
01:32:53 montrer que c'est une cause globale qui concerne
01:32:55 tout le monde et que c'est
01:32:57 vraiment défendre
01:32:59 le monde que d'être ici.
01:33:01 - Justement, vous avez des amis
01:33:03 sur place, vous avez des contacts avec les gens sur place.
01:33:05 Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
01:33:07 - Bien sûr, je pense qu'on ne se rend pas compte, mais ça touche beaucoup de gens.
01:33:09 En France et partout, on a tous des proches, on connaît tous des histoires
01:33:11 qui sont très proches de nous. Parfois on dit
01:33:13 "Ah, c'est tout le temps les autres, c'est tout le temps quelque chose de l'homme",
01:33:15 mais pas du tout. Ça peut toucher des gens très proches
01:33:17 et moi c'est le cas. Je pense que beaucoup de gens,
01:33:19 presque, si vous demandez à tout le monde qui porte la banderole,
01:33:21 tout le monde a des histoires avec des proches
01:33:23 et c'est vraiment quelque chose d'actuel
01:33:25 et qui touche vraiment tout le monde de façon
01:33:27 vraiment plus proche qu'on pourrait l'imaginer.
01:33:29 - Merci beaucoup Benjamin.
01:33:31 La manifestation a démarré il y a déjà quelques minutes.
01:33:33 Nous venons de quitter la place Victor Hugo.
01:33:35 La manifestation se poursuivra jusqu'à la place du Trocadéro
01:33:37 où la tour Eiffel s'illuminera à 20h
01:33:39 aux couleurs d'Israël en signe de solidarité.
01:33:41 C'est une marche, en tout cas, à l'initiative du Conseil représentatif
01:33:43 des institutions juives de France ici.
01:33:45 Vous pouvez le voir sur ces images,
01:33:47 beaucoup de monde,
01:33:49 beaucoup d'émotions,
01:33:51 beaucoup de colère aussi
01:33:53 sur les panneaux, sur cette banderole.
01:33:55 En tout cas, vous pouvez lire "Solidaire"
01:33:57 avec les mots "Solidaire"
01:33:59 sur la bande-role.
01:34:01 En tout cas, vous pouvez lire "Solidaire"
01:34:03 avec "Israël contre le terrorisme".
01:34:05 - Merci Mathilde Ibanez et Charles Poussot.
01:34:07 Un dernier mot, Rachel Kahn.
01:34:09 On a commencé cette émission en évoquant la lutte
01:34:11 contre l'antisémitisme qui n'en finit pas,
01:34:13 qui n'en finit jamais.
01:34:15 Ce type de manifestation permet d'avoir un peu d'espoir quand même.
01:34:17 - De l'espoir, oui.
01:34:19 Mais l'antisémitisme, pour répondre aussi
01:34:21 à Ségolène Royal, ce n'est pas une polémique.
01:34:23 L'antisémitisme, c'est quelque chose qui revient,
01:34:25 malheureusement, de manière cyclique,
01:34:27 de génération en génération.
01:34:29 Il ne faut jamais que la République ne cède un pouce
01:34:31 par rapport à ce fléau-là.
01:34:33 - Qui n'en finit pas de revenir.
01:34:35 - Qui n'en finit pas.
01:34:37 Si on commence à céder un tout petit peu,
01:34:39 si on commence à s'arranger
01:34:41 avec le pas de vague
01:34:43 et à ne rien répondre, c'est la République
01:34:45 et notre démocratie et nos droits fondamentaux
01:34:47 qui reculent
01:34:49 et qui laissent place, justement,
01:34:51 à cette antisémitisme.
01:34:53 - Si vous le permettez, je voulais juste une petite phrase.
01:34:55 Pour ceux qui dorment, il faut se réveiller.
01:34:57 Daesh, Al-Qaïda, Hamas,
01:34:59 c'est le même visage hideux
01:35:01 du terrorisme islamiste
01:35:03 qui prône un djihad global.
01:35:05 - Et je vous signale que Nicolas Sarkozy
01:35:07 est présent à cette manifestation
01:35:09 qui vient de démarrer
01:35:11 dans le 16e arrondissement pour se retrouver
01:35:13 au Trocadéro. Merci à vous, chers amis
01:35:15 auditeurs et téléspectateurs.
01:35:17 Général Clermont, Éric Reuvel, Rachel Caine, Louis de Ragnel.
01:35:19 Dans un instant, on se rend en Europe.
01:35:21 On s'aide Hélène Zellany pour l'information.
01:35:23 Et on se réveille avec la télé qui reçoit ce soir
01:35:25 Éric Zemmour dans Fincine Info.
01:35:27 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
01:35:29 A demain.