Punchline (Émission du 10/10/2024)

  • il y a 1 heure
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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Transcription
00:00:00On peut pénétrer dans cette église et peuvent actuellement assister à cet hommage, à ces obsèques.
00:00:07C'était une volonté de la femme de Michel Blanc que ces obsèques soient ouvertes au public,
00:00:14que tout le monde puisse y entrer.
00:00:17Alors évidemment, les 700 places à l'intérieur de cette église sont toutes occupées,
00:00:21en grande partie par des proches de l'acteur, par des personnalités publiques du monde du cinéma,
00:00:27mais également des politiques comme la ministre de la Culture Rachida Dati
00:00:31ou encore l'épouse du Président de la République Brigitte Macron.
00:00:36On a pu voir également des membres de la troupe du Splendide,
00:00:40les camarades, les complices, les frères et sœurs,
00:00:43comme disait tout à l'heure le père qui célèbre cette cérémonie,
00:00:48ces complices de toujours, qui se connaissaient depuis, figurez-vous, le collège.
00:00:53Ils ont tout partagé ensemble, ils ont partagé leur début sur les scènes de café-théâtre,
00:00:58ils ont partagé leur premier film ensemble, leur premier grand succès,
00:01:03Les Bronzés 1, Les Bronzés Fonduski, Les Bronzés 3 également.
00:01:07Et donc tout ce monde médiatique et du cinéma se retrouve dans une peine,
00:01:14il faut le reconnaître, absolue aujourd'hui, pour célébrer les obsèques de Michel Blanc.
00:01:19Jean-Paul Rouve, tout à l'heure, a pris la parole, s'est longuement exprimé.
00:01:23Nous avons pu entendre son discours grâce aux enceintes
00:01:27qui permettent au public d'écouter ce qui se dit à l'intérieur de cette Église Sainte-Eustache.
00:01:32Et Jean-Paul Rouve, qui a posé cette question « Pourquoi tu es mort, Michel ? »,
00:01:37il s'est adressé au cercueil de Michel Blanc, il a rappelé une anecdote,
00:01:42celle selon laquelle Michel Blanc, il y a quelques jours seulement,
00:01:45venait d'acheter une veste tyrolienne, alors c'est une veste un petit peu particulière
00:01:50que Jean-Paul Rouve n'aime pas du tout, et il a terminé son discours en disant
00:01:55« La seule bonne nouvelle de la journée, Michel, c'est que cette veste, tu ne la porteras jamais ».
00:02:01Voilà, ce clin d'œil, ce clin d'œil humoristique, si je puis dire,
00:02:05c'était également la volonté de la compagne de Michel Blanc,
00:02:07qui voulait, je vous l'ai dit, une cérémonie joyeuse.
00:02:11À présent, vous l'entendez, des chants, de la musique diffusée
00:02:17dans l'enceinte de cette église Sainte-Eustache.
00:02:21Pourquoi ? Parce que là aussi, volonté de la famille de Michel Blanc,
00:02:24laisser une large place à la musique lors de ses obsèques.
00:02:28Michel Blanc était un passionné de musique, il avait d'ailleurs sorti un titre,
00:02:32et à l'âge de 20 ans, il passait des heures derrière son piano
00:02:36à apprendre, à s'entraîner pour tenter de devenir musicien.
00:02:40C'est finalement une autre voie qu'il aura empruntée,
00:02:42la voie de la scène, la voie du cinéma.
00:02:46Il aura sûrement eu raison.
00:02:48Peut-être s'était-il dit, à cette époque-là,
00:02:50« oublie que tu n'as aucune chance, fonce sur un malentendu, ça peut marcher ».
00:02:53En tous les cas, oui, ça a marché pour Michel Blanc.
00:02:56Preuve en est, aujourd'hui, à ses obsèques,
00:02:58ces centaines de personnes réunies sur le parvis de l'église Sainte-Eustache,
00:03:03qui pour certains, il y a quelques instants,
00:03:05ont fredonné ce refrain bien connu,
00:03:08« Quand te reverrai-je, pays merveilleux ».
00:03:10Et on sent une véritable émotion, ici, en plein cœur de la capitale.
00:03:13Merci beaucoup, Augustin Donadieu, Jean-Laurent Constantini.
00:03:17Bienvenue à vous, si vous nous rejoignez à l'instant, 17h02.
00:03:19Nous sommes en direct sur CNews, dans le punchline.
00:03:21On vit en direct les obsèques de Michel Blanc,
00:03:23qui sont célébrés dans l'église Sainte-Eustache de Paris,
00:03:26dans le premier arrondissement.
00:03:28Nous sommes avec Olivier Benquemoun.
00:03:29Bonsoir, Olivier.
00:03:30Bonsoir.
00:03:31Eugénie Bastier est là.
00:03:32Rody Manin, policier.
00:03:33On va parler avec vous, évidemment, d'insécurité,
00:03:35mais là, on se consacre un instant aux obsèques de cet acteur mythique,
00:03:39adoré des Français.
00:03:40Éric Nolaud, bonsoir.
00:03:41Bonsoir, Laurence.
00:03:42Merci d'être là.
00:03:43Rachel Kahn.
00:03:44Bonsoir.
00:03:45Héloïde Raclet.
00:03:46Bonsoir, Laurence.
00:03:47Un acteur mythique, un acteur à la fois comique et dramatique.
00:03:48On l'a beaucoup évoqué dans les directs, il y a quelques instants,
00:03:51qui a connu la reconnaissance, justement, par le biais des rôles dramatiques
00:03:54et pas par ceux qui l'ont fait connaître de la France entière.
00:03:57Mais il y a quand même un petit mystère autour de Michel Blanc,
00:04:00parce qu'il y a l'acteur comique que nous savons,
00:04:02l'acteur dramatique que nous savons, le réalisateur.
00:04:05Moi, c'est mon Michel Blanc préféré, j'aime beaucoup le cinéma,
00:04:07un peu à l'ablié, Bertrand Blier.
00:04:09Et puis, il y a quelque chose qui résiste à l'analyse,
00:04:11pourquoi nous l'aimons tant.
00:04:12Je ne sais pas, il y a quelque chose dans sa personnalité,
00:04:14dans sa manière de parler, dans sa discrétion,
00:04:16ce n'est pas quelqu'un qui faisait des grandes déclarations,
00:04:18et même dans sa personnalité qui fait que nous l'aimons
00:04:21d'une sympathie presque irraisonnée, presque irrationnelle,
00:04:23en plus de tous ses talents.
00:04:24Donc, je comprends que tout le monde soit peiné,
00:04:26parce qu'il y a quelque chose de particulier chez cet homme.
00:04:29J'en parle encore au présent, vous voyez.
00:04:31Peut-être que c'est parce qu'il faisait de l'extraordinaire
00:04:34avec de l'ordinaire, c'est ce monsieur tout le monde,
00:04:37et dans le même temps, il avait une palette artistique,
00:04:41que ce soit au niveau de la musique, on en a parlé tout à l'heure,
00:04:43mais de la réalisation et du jeu, d'une densité extraordinaire.
00:04:47C'était quelqu'un qui travaillait énormément,
00:04:49et surtout d'une humanité incroyable.
00:04:52Peut-être que ça fait 50 ans que vous le connaissez,
00:04:55que vous le côtoyez, et qu'il est à vos côtés, surtout.
00:04:57C'est ça, parce que vous l'avez toujours connu, en réalité,
00:05:01Michel Blanc, dans les rôles comiques,
00:05:04avec le splendide au théâtre, pour ceux qui ont assisté au démarrage,
00:05:09mais ensuite, effectivement, puisqu'il a eu cette carrière
00:05:13derrière la caméra et aussi dans des rôles dramatiques,
00:05:18il a continué à vous accompagner.
00:05:20Donc, il était toujours là, avec une forme de discrétion.
00:05:22Donc, il n'était pas présent et omniprésent dans les médias.
00:05:25Il n'était pas omniprésent dans la famille cinéma.
00:05:27D'ailleurs, aujourd'hui, on est la preuve.
00:05:29C'est-à-dire qu'il n'y a pas tout le cinéma à Saint-Eustache.
00:05:33Il y a des comédiens, évidemment,
00:05:35mais la grande partie de l'église,
00:05:37Augustin vous l'a dit, il y a un instant,
00:05:39c'est le public, Saint-Eustache, c'est le public qui est là.
00:05:43Donc, en tout cas, de mon point de vue,
00:05:46c'est parce qu'il a cette dimension particulière,
00:05:49parce qu'il vous a accompagné depuis plus de 50 ans.
00:05:51Eugénie Bastier, ça évoque quoi pour vous, Michel Blanc ?
00:05:55Non, mais je n'ai rien à ajouter à tout ce qui a été dit.
00:05:57Moi, simplement, j'avais beaucoup aimé son film
00:05:59L'Exercice de l'État.
00:06:00Ce n'est pas forcément un film pour lequel il a été très connu.
00:06:02Alexandre de Vécu est amoureux de Figaro.
00:06:05Oui, justement, il a mis une très bonne analyse dans le Figaro aujourd'hui.
00:06:07Il rappelle que c'est un film qui nous parle aujourd'hui
00:06:12sur l'impuissance de l'État.
00:06:13Il jouait ce directeur de cabinet très austère,
00:06:15dévoué à la chose publique.
00:06:17On n'avait peut-être pas l'habitude de le voir là-dedans.
00:06:19C'est vrai que c'est un acteur qui arrivait à jouer des rôles absolument différents.
00:06:22C'est le seul film pour lequel il a eu un prix dans César.
00:06:25César, du meilleur acteur, dans un second rôle.
00:06:27Parce qu'évidemment, les rôles comiques ne sont jamais primés par la profession.
00:06:31Chez Michel Blanc, il y a deux types de films.
00:06:36Il y a les films avec moustache et les films sans moustache.
00:06:39Mais c'était une volonté.
00:06:40C'est-à-dire qu'à partir du moment où il se rase la moustache,
00:06:42il veut rentrer dans un autre personnage.
00:06:44Jean-Claudius, il en a marre, il en a assez.
00:06:46Ça fait 30 ans qu'on lui dit Jean-Claudius, Jean-Claudius.
00:06:48Il faut qu'il y ait un changement physique.
00:06:51Et il y a eu un réel changement physique.
00:06:54Il a pris de l'épaisseur, il était maigrichon à l'époque des bons et Jean-Claudius.
00:06:59Il a cette moustache, il se rase, il prend de l'épaisseur, il devient autre chose.
00:07:03Il écrit d'autres films, il prend des rôles dramatiques.
00:07:07Et il peut d'ailleurs les prendre.
00:07:09Parce que jusque-là, les réalisateurs lui proposaient que des films comiques, évidemment.
00:07:15Rudy Mana ?
00:07:16Oui, il a bercé notre jeunesse.
00:07:18Et puis Eric Nolot l'a bien dit, c'était un homme discret.
00:07:21Il ne tweetait pas sur tous les événements anti-flics qui arrivent.
00:07:26Il savait rester discret.
00:07:28Il n'était pas politisé.
00:07:29Et puis il n'était pas politisé du tout.
00:07:31Et c'est aussi pour ça qu'il était apprécié de tous les Français.
00:07:34Mais c'est sans doute que les acteurs n'ont pas à être politisés.
00:07:37Il vaut mieux.
00:07:38Il vaut mieux, parfois.
00:07:39Louis Dragonel, un petit souvenir de Michel Blanc ?
00:07:41Je vais un peu à rebours de ce qui a été dit.
00:07:44Moi, j'aimais beaucoup Jean-Claude Duss.
00:07:46Ça ne m'étonne pas.
00:07:47Non, mais c'est vrai.
00:07:49Et je reconnais que je trouve qu'il jouait à la perfection ce rôle un peu de serial loser.
00:07:56Et je sais qu'il en souffrait, qu'il voulait absolument être plus pris au sérieux.
00:08:01Exactement.
00:08:02Du coup, je reconnais que je garderais cette image-là de lui.
00:08:05Même si ce n'est peut-être pas celle qu'il avait voulu laisser à la fin de sa carrière.
00:08:08C'est bien, le personnage, c'est complet.
00:08:10La phase acteur comique, le splendide.
00:08:12Puis après, il y a toute la phase réalisateur, acteur dramatique.
00:08:15C'est intéressant parce que sans Jean-Claude Duss, il n'y a pas la suite non plus.
00:08:19La vie pour un acteur, c'est très ambivalent.
00:08:22S'il n'y avait pas eu cette rampe de lancement, il ne serait pas devenu l'immense acteur qu'il est devenu.
00:08:25Lui et les autres.
00:08:27Ça a été la rampe de lancement pour tous ces acteurs du splendide.
00:08:30Mais avant le splendide au cinéma, les rôles qu'on lui proposait,
00:08:33les acteurs qui s'étaient approchés de lui, c'était plutôt des auteurs, des réalisateurs,
00:08:39des rôles qui étaient plus dramatiques.
00:08:41Ce n'est pas la rigolade pure, Michel Blanc, même dans Les Bronzés.
00:08:45C'est le anti-héros.
00:08:47C'est plutôt sombre, d'ailleurs.
00:08:49Il ne représente pas la réussite absolue et les meilleurs punchlines.
00:08:53C'est l'anti-ça.
00:08:54C'est celui qui se marche sur les pieds, qui tombe par terre.
00:08:56Qui est plutôt malheureux tout le temps, en réalité.
00:08:58C'est un peu la chèvre.
00:08:59Il lui arrive toujours des malheurs.
00:09:00Il pense que quelque chose ne va marcher, ça ne marche jamais.
00:09:02Ce qui rend très étrange la fascination de Louis pour Jean-Claude Duss.
00:09:05J'étais plutôt bercé par le personnage pour se demander pourquoi il s'identifie à ce point-là.
00:09:09Je n'ai pas dit que je m'identifiais.
00:09:11Je l'ai perçu comme ça.
00:09:12Et le téléspectateur aussi.
00:09:14On va écouter quelques réactions de Français qui sont en ce moment devant l'église Sainte-Eustache à Paris
00:09:18et qui nous parlent de leur amour pour Michel Blanc.
00:09:22La peinture de Michel Blanc, le portrait de Michel Blanc.
00:09:25C'est important d'être là aujourd'hui.
00:09:26Je pense qu'il va y avoir beaucoup de monde.
00:09:29C'est vraiment partie de notre vie.
00:09:31Quand on le voit coincé sur le télésiège, c'est vraiment l'image.
00:09:35Il est là.
00:09:37Moi j'ai des souvenirs de tous ces films qui passent et qui sont bons pour le moral.
00:09:46Michel Blanc était aussi blanc, aussi bien dans le dramatique que la comédie.
00:09:52Je le considérais comme l'aligné de Fernand L. Bourville.
00:09:57Parce qu'il jouait aussi bien le dramatique et la comédie.
00:10:01C'est touchant.
00:10:02C'est l'absurde.
00:10:03Parce que ça fait partie quasiment du langage courant.
00:10:06Faire une Jean-Claude Dusse.
00:10:08C'est passé.
00:10:09C'est un des noms propres.
00:10:11Tout le monde sait de quoi il s'agit.
00:10:13Même les très jeunes.
00:10:15Un ralliement national, c'est rare.
00:10:17Un personnage qui arrive comme ça à vivre indépendamment de l'acteur qu'il porte.
00:10:21Attention, ralliement national, vous faites de la politique.
00:10:23Ralliement national, c'est déjà un peu trop...
00:10:25Ralliement populaire.
00:10:27Il y a ralliement aussi.
00:10:29Je me demande si il n'est pas profondément politique au sens noble du terme.
00:10:34La politique culturelle, malheureusement, on n'en a pas aujourd'hui.
00:10:38On a des acteurs qui reviennent aux questions identitaires
00:10:44pour être l'incarnation d'eux-mêmes en moins bien dans les films.
00:10:48Et Michel Blanc, c'était précisément l'inverse.
00:10:51C'est-à-dire d'aller gratter, d'aller chercher d'autres personnages.
00:10:54Évidemment, cette mélancolie en lui.
00:10:56Mais d'aller chercher complètement autre chose pour l'offrir.
00:10:58Et disparaître complètement.
00:11:00Sa discrétion, on la ressent en tant que comédien.
00:11:02Parce qu'il disparaît complètement pour laisser place à son personnage.
00:11:05On va revenir dans un instant aux obsèques de Michel Blanc.
00:11:08On va attendre la fin de la cérémonie.
00:11:09Puis on recueillera d'autres témoignages grâce à nos envoyés spéciaux.
00:11:11Augustin Donadu et Jean-Laurent Constantini.
00:11:13Mais avant ça, j'aimerais qu'on fasse un point sur les inondations
00:11:16qui ont durement touché une partie de la France.
00:11:19Notamment la Seine-et-Marne qui est toujours en vigilance rouge, crue.
00:11:23On va faire le point sur place à Coulomiers avec Corentin Bruyot.
00:11:26Et ensuite, on aura Franck Riester en direct.
00:11:29Mais d'abord, Corentin Bruyot.
00:11:34Tôt ce matin, ils ont été quelques courageux à braver les routes inondées.
00:11:39Après le passage de la tempête Kerk, la Seine-et-Marne reste en vigilance rouge, crue.
00:11:44Le niveau des rivières Grand et Petit Maurin a fortement monté pendant la nuit.
00:11:48Par exemple à Coulomiers, où l'eau est montée très haut et a envahi les rues.
00:11:54La nuit fut longue et agitée dans de nombreuses communes.
00:11:57Il a fallu s'organiser pour limiter les dégâts.
00:12:00On a déjà eu des épisodes comme ça avec des fortes pluies
00:12:03où on a eu des inondations, mais ça n'a pas duré très longtemps.
00:12:06Donc ça s'évacue assez rapidement.
00:12:08Là, le problème, c'est que les terres sont gorgées d'eau.
00:12:10Ça ruisselle de partout et je pense que là, on va avoir du mal à drainer tout ça.
00:12:16Toujours sous la menace de crues intenses,
00:12:18l'inquiétude des habitants dans le département persiste.
00:12:21Dans la matinée, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique,
00:12:25a fait le déplacement dans les zones sinistrées pour apporter son soutien aux habitants.
00:12:30Ce type d'épisodes risque de se multiplier et il nous faut les prévoir,
00:12:35les anticiper, développer une culture de résilience.
00:12:38On voit qu'on l'a au niveau des services de l'Etat et des services communaux.
00:12:42On travaille main dans la main, mais il faut aussi travailler avec les habitants
00:12:46et faire en sorte de limiter au maximum l'impact de ce type de situation.
00:12:51La dépression Kerck a touché plusieurs départements en France,
00:12:54notamment les Pyrénées-Atlantiques, où les vents ont pu souffler jusqu'à 200 km heure.
00:12:59Mais également l'Hérault, où une personne est décédée.
00:13:03Voilà pour le point de la situation, on est en ligne avec Franck Riester,
00:13:06député de la Seine-et-Marne, bonsoir à vous.
00:13:08Est-ce qu'on peut faire un petit point de ce qui se passe en ce moment ?
00:13:11Est-ce que la situation est stabilisée ou pas du tout ?
00:13:14Alors c'est stabilisé, bonjour d'abord.
00:13:17C'est stabilisé sur Coulomiers.
00:13:20La décrue est commencée depuis maintenant 2-3 heures.
00:13:23En revanche, en aval de Coulomiers, la situation est très grave
00:13:27puisque l'eau continue de monter autour de Crécy-la-Chapelle, Pommeuse,
00:13:32ensuite ça sera Couilly-Pontaudame jusqu'à la Marne.
00:13:36Ici c'est une crue qu'on n'a pas vue à Coulomiers depuis 1958 et 1881,
00:13:41donc c'est vraiment une crue centenale.
00:13:43De mémoire de Columériens, c'est 1958
00:13:47où on a atteint une telle hauteur d'eau qui est montée très vite
00:13:52avec beaucoup de gens sinistrés, avec des caves inondées,
00:13:56des magasins envahis par les eaux
00:13:58et des gens qui ont vu chez eux l'eau rentrer comme jamais depuis 80 ans.
00:14:03Franck Riester, vous êtes député de Seine-et-Marne.
00:14:06On voit derrière vous, l'eau est encore extrêmement haute.
00:14:09Il y a eu des évacuations, il y avait déjà des dégâts importants ?
00:14:13Oui, des dégâts importants, des services,
00:14:16des bâtiments, des services techniques de la ville,
00:14:18des gymnases, des piscines, des collèges,
00:14:20sous les eaux à des niveaux de 50 cm, 1 mètre d'eau.
00:14:24Il y avait certaines rues qui se sont transformées en torrents,
00:14:27comme vous pouvez le voir sur les images.
00:14:30Et aujourd'hui, à l'heure où je vous parle,
00:14:33la dégueu a commencé ici à Coulomiers, mais encore une fois,
00:14:36en aval, les choses sont en situation de crise maximum.
00:14:41On espère qu'il ne va pas trop pleuvoir d'ici à la fin de la soirée.
00:14:45Et on est très inquiets parce qu'autant à Coulomiers,
00:14:47l'eau devrait décroître assez vite, autant en aval,
00:14:50que si la chapelle paumeuse couille Pont-aux-Dames,
00:14:52l'eau devrait rester à priori quelques heures, voire quelques jours.
00:14:57Donc tous les services de pompiers, les services de l'État,
00:15:00en lien avec les élus, les maires,
00:15:02sont tous mobilisés dans toute la vallée du Grand-Morin.
00:15:05Franck Riester, on comprend franchement le ras-le-bol des habitants.
00:15:08Il y en a pour qui c'est la deuxième ou troisième inondation de l'année.
00:15:12On a entendu tout à l'heure la ministre Pannier-Runacher
00:15:15parler de résilience.
00:15:16On ne peut pas être résilient face à une telle dévastation, c'est impossible.
00:15:20Non, c'est vrai que dans certains villages, certaines communes,
00:15:24vous avez raison, c'est la troisième ou plutôt quatrième fois
00:15:27qu'il y a des inondations et les gens sont à bout.
00:15:30Il faut reconnaître qu'on a une année en termes de pluviométrie exceptionnelle.
00:15:34C'est simple, c'est les 12 derniers mois.
00:15:37Il a plu deux fois plus que la moyenne annuelle classique, deux fois plus.
00:15:41Et il est tombé hier en une journée, en 24 heures,
00:15:44ce qui tombe d'habitude en un mois ici en Seine-et-Marne.
00:15:47Donc on a des nappes phréatiques qui sont gorgées d'eau,
00:15:50qui n'absorbent plus l'eau,
00:15:52et il est tombé des orages très forts, beaucoup de pluie,
00:15:55et donc évidemment ça déborde tout de suite, ça va tout de suite dans les rues,
00:15:58ça va tout de suite dans les rues, les rues R.U.S et R.U.E.S,
00:16:03les petits cours d'eau et les voies routières,
00:16:07mais aussi dans les rivières et ça déborde.
00:16:09Et c'est vrai que pour les riverains, pour les commerçants qui sont touchés,
00:16:13dans toute la vallée du Grand Morin, c'est une situation qui devient insupportable.
00:16:19Malheureusement, on a des conditions de pluviométrie aussi très exceptionnelles.
00:16:24Il faut qu'on s'y habitue peut-être, parce qu'avec le changement climatique,
00:16:28on se retrouvera peut-être dans l'avenir avec des météorologies de ce type,
00:16:33et donc j'espère qu'on va trouver tous ensemble les moyens peut-être de faire des réserves d'eau,
00:16:37peut-être de mieux communiquer en amont pour prévenir davantage, anticiper davantage.
00:16:42C'est ce qu'on va s'employer à faire, État, Région, Département et élus locaux.
00:16:47D'accord, mais donc ça veut dire que là la situation,
00:16:49Franck Riester, va rester compliquée pour les 3, 4, 5 prochains jours ?
00:16:54Oui, on espère que la situation va s'améliorer d'ici ce soir pour la partie haute du Grand Morin,
00:17:03mais dans la valle, oui, on pense qu'il y en a pour peut-être plusieurs jours d'inondations.
00:17:07Et bien merci beaucoup d'avoir…
00:17:08Donc le message, si je peux me permettre, c'est prudence, prudence, prudence.
00:17:11D'accord.
00:17:12Ceux qui nous écoutent dans la vallée du Grand Morin,
00:17:13de bien écouter les consignes des pompiers, des élus et de ne pas prendre de risques.
00:17:17Merci beaucoup Franck Riester d'avoir pris un petit peu de temps pour nous expliquer la situation en direct sur CNews.
00:17:23Merci à vous.
00:17:24Effectivement, ce spectacle de désolation, parce que les ravages que font l'eau dans les maisons,
00:17:28dans les habitations, dans les commerces, les entreprises, c'est absolument… c'est terrible.
00:17:32Et puis c'est à répétition.
00:17:33J'entendais des témoignages de gens pour qui ils disent « l'expert va passer,
00:17:37mais en fait il va pouvoir constater les 2 ou 3 dernières inondations ».
00:17:40Non, mais même quand les images sont spectaculaires, on ne peut pas se représenter le traumatisme.
00:17:44Il y a le côté inexorable de l'eau qui monte, on n'y peut rien.
00:17:48Alors la question, oui, c'est celle qui a été soulevée par Franck Riester,
00:17:51c'est ce qu'il faut faire avant.
00:17:52Parce qu'une fois que c'est parti, à votre maison, de toute façon, elle va y passer.
00:17:54Et en effet, pour la troisième ou la quatrième fois…
00:17:56Mais enfin, s'il y a des gens qui ont déjà été inondés 4 fois,
00:18:00moi je trouve que ça manque un peu peut-être de réactivité des pouvoirs publics.
00:18:03Parce que 4 fois, ça fait beaucoup.
00:18:04Ça fait beaucoup, effectivement.
00:18:05Eugénie Bastien ?
00:18:06Non, non, mais la question qui se pose, c'est la fréquence de ces événements
00:18:09et le lien qu'il y a avec le dérèglement climatique.
00:18:11Évidemment, il va falloir se préparer à une aggravation de ce genre d'événements.
00:18:16Et ça nécessite un énorme investissement de la part de l'État,
00:18:20investissement dont nous sommes incapables pour des raisons budgétaires évidentes.
00:18:23On a un déficit…
00:18:24Mais il faudrait faire quoi ?
00:18:25Sans doute qu'il faudrait, comme il a dit, reconstruire des réserves d'eau.
00:18:29Des méga-bassines, c'est ça ?
00:18:31Pour orienter l'eau quand il pleut, pour éviter que les fleuves débordent.
00:18:36C'est des moyens colossaux, en réalité.
00:18:38Ou alors, il faut demander aux gens de déménager, d'aller ailleurs.
00:18:41En tout cas, c'est ce qu'on va faire de plus en plus, les assurances,
00:18:43en n'assurant plus les endroits où ce type de catastrophe arrive fréquemment.
00:18:47Aux États-Unis, c'est déjà le cas.
00:18:48Aux États-Unis, vous avez des pans entiers du territoire qui ne sont plus assurés
00:18:51parce qu'il y a tellement de catastrophes climatiques que les assureurs refusent d'assurer.
00:18:55Et quand on voit ce qui se passe d'ailleurs en Floride en ce moment,
00:18:58c'est à peu près dix fois la catastrophe actuelle en France.
00:19:02Et je pense qu'on se prépare à un monde où ce genre de catastrophe va être de plus en plus fréquent.
00:19:09Rachel Kahn ?
00:19:10Et puis, pour rebondir avec une problématique sur la nécessité de construction de logements,
00:19:16notamment je pense au PLU, au schéma directeur d'aménagement du territoire,
00:19:20et avec des zones qui sont inondables, donc inconstructibles par ailleurs.
00:19:25Après, il y a quand même une problématique, c'est qu'on parle souvent de développement durable
00:19:29ou de développement soutenable, des générations futures, de demain,
00:19:33de visions à l'horizon 2050, etc.
00:19:35Mais pour le moment présent, en fait, on se demande ce que font justement
00:19:40pour anticiper l'ensemble des institutions publiques par rapport à ça
00:19:44et par rapport à ces administrés qui sont sous l'eau à répétition.
00:19:51Olivier Lemke-Brune ?
00:19:52Juste une expérience personnelle.
00:19:54Moi, j'ai vécu deux fois une inondation en deux semaines.
00:19:58Et c'est dans Paris.
00:19:59Et ça arrive aussi.
00:20:00C'est brutal.
00:20:01Vous ne pouvez rien faire.
00:20:03L'eau monte.
00:20:04Elle monte d'un coup.
00:20:06Vous voyez tout flotter.
00:20:09Moi, j'aime les livres.
00:20:11Tous les livres sont pourris.
00:20:13C'est atroce parce que pendant des semaines et des semaines et des semaines derrière,
00:20:16rien ne sèche.
00:20:17Il y a cette odeur de moisie.
00:20:19Les assureurs ne viennent pas tout de suite.
00:20:21Un an pour avoir finalement un constat d'assurance qui amène à un remboursement
00:20:30ou pouvoir commencer des travaux.
00:20:31C'est atroce, en fait, une inondation.
00:20:33Il n'y a rien de pire que l'eau.
00:20:34Je voulais juste dire que ces gens-là qui ont connu ça deux fois, trois fois,
00:20:38c'est comme si on vous arrachait une partie de votre vie.
00:20:41On parle beaucoup des dégâts du feu.
00:20:43Les dégâts de l'eau sont aussi terribles.
00:20:45Clairement.
00:20:46Et puis, on a la sensation de jamais pouvoir les arrêter.
00:20:49Une fois qu'ils débutent, on ne peut pas l'arrêter.
00:20:51Le feu, on peut encore l'arrêter, parfois très difficilement.
00:20:54Mais quand on arrive, quand on est policier sur des scènes comme ça,
00:20:58je vous garantis que c'est très compliqué pour nous parce qu'on est un peu démuni
00:21:02devant ce genre de situation.
00:21:03Et puis surtout, on voit la détresse des gens.
00:21:06Et je vous assure que ça, c'est assez terrible.
00:21:08Louis Dragnel, il n'y a pas de solution politique.
00:21:10C'est ce qu'on évoquait avec Eugénie Bastier.
00:21:12Mais il y a quand même peut-être se dire, est-ce qu'on a trop construit sur certains endroits ?
00:21:16Est-ce qu'on a accordé des permis de construire bien trop facilement ?
00:21:19Le constat, pour le coup, il est fait.
00:21:21Et aujourd'hui, vous n'avez plus de nouvelles constructions dans des zones inondables.
00:21:24Et c'est plutôt la tendance inverse qui est en train de se produire.
00:21:27C'est-à-dire que vous avez les préfets, les élus et les responsables d'agence
00:21:30en charge de ces sujets qui font plutôt vraiment l'effet inverse.
00:21:34C'est-à-dire qu'ils classifient des zones en expliquant que les habitants,
00:21:38qui ont 10, 15, 20 ans, vont devoir déménager.
00:21:41Mais ensuite, on se rend compte, et on s'en est rendu compte aussi dans le Nord,
00:21:44lors des inondations qui ont eu lieu il y a un an, un peu moins d'un an,
00:21:47c'est que la plupart du temps, les habitants ne veulent pas déménager.
00:21:50Parce que ce que je peux comprendre, c'est qu'ils sont attachés.
00:21:53C'est la maison peut-être de leurs parents, de leurs grands-parents.
00:21:55Ou c'est la maison, ce sont les économies de toute une vie.
00:21:58Et en plus, ça ne vaut plus rien.
00:22:01Et pire encore, parfois, il y a des situations dans lesquelles
00:22:04on a un peu incité des gens à acheter, à construire des maisons dans ces zones-là.
00:22:08Mais à l'époque, on n'avait pas conscience de ce que deviendraient
00:22:11les aléas climatiques d'aujourd'hui.
00:22:14C'est terrible, mais personne ne s'est dit sciemment
00:22:18« Tiens, on va construire des logements à cet endroit-là parce que c'est inondable. »
00:22:22C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de solutions.
00:22:25La seule solution, c'est d'inciter le plus possible
00:22:28à ne pas construire à côté de ces zones-là.
00:22:31Et d'essayer d'aider aussi, dans la mesure du possible,
00:22:34les gens qui veulent rester et essayer de leur proposer
00:22:37des solutions alternatives pour déménager dans un autre logement.
00:22:41Mais c'est vrai que ce n'est pas simple.
00:22:43– Et on voit les élus, là on a vu Franck Riester,
00:22:45tous les élus sont sur le terrain.
00:22:47Mais pareil, ils peuvent juste réconforter.
00:22:49– Et mettre en place des systèmes d'aide.
00:22:51– Des systèmes d'aide, des gymnases pour accueillir en urgence certaines familles.
00:22:54Mais c'est vrai que les dévastations sont terribles.
00:22:57On va évidemment avoir une pensée ce soir pour s'essayer de s'inistrer
00:23:00parce que ça va durer encore au moins quatre ou cinq jours.
00:23:02C'est le phénomène évidemment des inondations.
00:23:04Le temps que le niveau des eaux baisse, il va falloir…
00:23:07– Non mais c'est vraiment terrible.
00:23:09– Et puis il y a les logements et puis il y a aussi l'ensemble des commerçants.
00:23:12Et leur perte dans cette catastrophe-là.
00:23:16– On va refaire un petit tour du côté de l'église Sainte-Eustache à Paris,
00:23:21rejoindre Augustin Donadieu pour la fin des obsèques de Michel Blanc.
00:23:26Augustin, ça y est, la cérémonie est en train de se terminer, c'est bien cela.
00:23:33– Oui effectivement, Laurence, la cérémonie qui prend fin.
00:23:36Une heure vingt après le début de cette cérémonie d'obsèques
00:23:40qui a débuté à 16h, les invités commencent à quitter l'église Sainte-Eustache.
00:23:47Alors Brigitte Macron, Rachida Dati, la ministre de la Culture, sont encore à l'intérieur.
00:23:52Elles ne devraient pas tarder à sortir.
00:23:55Vous le voyez sur nos images, ces badauds qui sortent de cette église Sainte-Eustache.
00:24:01Alors il y a des personnalités médiatiques, des personnalités du cinéma,
00:24:05mais également des badauds, des personnes inconnues qui sont venues
00:24:10et qui ont eu la chance d'assister à ces obsèques.
00:24:13C'était la volonté de la femme de Michel Blanc.
00:24:16Et en tous les cas, une volonté qui a été respectée dans la limite des 700 places
00:24:20que permet cette église Sainte-Eustache.
00:24:25Alors à l'intérieur, évidemment, les complices, les frères de plateau de Michel Blanc,
00:24:32la troupe du splendide.
00:24:34On a pu entendre Jean-Paul Rouve prononcer un discours très émouvant
00:24:39durant lequel il a raconté des souvenirs de son camarade de scène,
00:24:43de son camarade de plateau de cinéma.
00:24:46Et cette pluie intermittente qui tombe sur Paris, mais qui ne décourage pas
00:24:51ces centaines de badauds qui sont toujours, à l'heure où je vous parle,
00:24:56toujours présents ici, qui attendent la sortie du cercueil de Michel Blanc,
00:25:01qui, je vous le dis d'avance, va être applaudi et qui va être vraiment,
00:25:07oui, très applaudi dans une très grande émotion, je pense, ici, en plein cœur de Paris.
00:25:13Merci, Augustin. Vous restez bien avec nous parce qu'on va vivre en direct
00:25:16ces instants qui sont évidemment très émouvants.
00:25:19Olivier Bencumy, on a vu sortir quelques-uns des grandes figures du cinéma français,
00:25:23Patrice Lecomte, Jean-Paul Rouve, qui sont des amis, évidemment, de Michel Blanc.
00:25:27Oui, avec qui il avait travaillé. Les grands succès des Bronzés, c'est Lecomte.
00:25:32Il le doit à Patrice Lecomte, évidemment.
00:25:35On voit Rachida Dati qui est en train de sortir.
00:25:39Jean-Paul Rouve, tout à l'heure, je ne l'ai pas encore aperçu,
00:25:42mais Jean-Paul Rouve qui a eu des mots très tendres pour son ami tout à l'heure
00:25:46en se penchant sur son cercueil, en disant quelques mots.
00:25:50Vous avez Brigitte Macron qui est là également,
00:25:54qui se trouve à côté de Jean-Michel Ribes, qui est devant.
00:25:59C'est la même époque. Alors, ce n'était pas tout à fait la même bande, Jean-Michel Ribes,
00:26:04parce qu'il y avait Le Splendide et ça, c'était les...
00:26:07C'était quoi ? Merci Bernard.
00:26:10Et on voit le prêtre qui sort, qui s'entretient avec Mme Macron,
00:26:14avant, j'imagine, la sortie du cercueil.
00:26:17C'est un prêtre qui a enterré quelques figures du cinéma.
00:26:21Gaspard Huliel, il est officier.
00:26:25Brigitte Macron, effectivement.
00:26:28Donc, d'ici quelques minutes, il y a aussi toute la troupe,
00:26:31tous les copains de scène du Splendide qui vont sortir,
00:26:36qui sont arrivés un peu en ordre dispersé tout à l'heure.
00:26:39Et puis, la fiancée de Michel Blanc, qu'on va voir tout à l'heure,
00:26:43qui accompagnera le cercueil.
00:26:45C'était elle qui a choisi, décidé, voulu, en tout cas,
00:26:49que l'Église ne soit pas uniquement pour les VIP,
00:26:53mais qu'elle soit ouverte au public à ses nombreux fans,
00:26:56qu'on a entendus, qu'on a vus au micro des reporters de CNews tout à l'heure.
00:27:02Peut-être que ça peut choquer, en tout cas,
00:27:05qu'ils se sont venus comme le personnage de Jean-Claude Dusse était,
00:27:09c'est-à-dire en salopette de ski,
00:27:11ou avec cette étrange robe que portait Michel Blanc dans Les Bronzés,
00:27:16le premier épisode.
00:27:19Ça va être un moment émouvant, je pense.
00:27:23D'ailleurs, ça l'est depuis le début.
00:27:25Et vous savez que tout à l'heure, tous ceux qui étaient à l'extérieur,
00:27:27parce qu'il y en a certains qui n'ont pas pu...
00:27:28C'est Danny Boon, là, qu'on voit actuellement à l'image.
00:27:30Tous ceux qui n'ont pas pu rentrer à l'intérieur de l'église
00:27:33ont quand même pu écouter ce qui se passait grâce à un système de haut-parleurs.
00:27:38Toutes les prises de parole ont été entendues.
00:27:42Il y a quelques mois, Paris Match a fait une très belle séance photo
00:27:46qui avait réuni tous les acteurs du Splendide.
00:27:49C'était des moments extrêmement émouvants.
00:27:50On voyait Michel Blanc, évidemment, au milieu de ses amis Junio,
00:27:53Lhermitte, Balasco, Chazelle.
00:27:55C'est des années mythiques.
00:27:57Oui, c'est sûr que Michel Blanc, on l'associe d'abord, Eric Nolot, à ces années-là.
00:28:02Ces années-là, parce que ça a marqué des générations entières.
00:28:04D'ailleurs, ça rallie les jeunes générations quand même.
00:28:07Ça, c'est rare.
00:28:08Ce ne sont pas des films qui vieillissent.
00:28:10Ça touche encore des publics plus jeunes.
00:28:12Puis cette photo de famille, c'était impressionnant
00:28:14de voir toutes les réussites rassemblées.
00:28:16Chacun avait choisi une voie un peu différente.
00:28:18Ce n'était pas les mêmes trajectoires,
00:28:20mais chacun avait connu la réussite à sa manière.
00:28:23Donc, on était contents de les avoir vus grandir.
00:28:25Nous étions émus de les avoir vu grandir.
00:28:27Ils ont tous fait des carrières absolument incroyables.
00:28:29On parle de jeunes Balasco, d'Aurélien Chazelle, Clavier, Lhermitte, Junio, Olivier.
00:28:35Ce sont des monuments du cinéma français.
00:28:37Ça a été un monument ensemble, un bloc, une équipe.
00:28:41Et effectivement, individuellement, ils ont tourné, ils ont réalisé,
00:28:45ils ont réussi à prendre des tournants différents.
00:28:49C'est-à-dire qu'ils ont tous réussi ensuite à marquer le public
00:28:52avec des rôles qui sont extrêmement tristes ou dramatiques.
00:28:56Pas simplement dans un registre comique.
00:28:58Je pense à Josiane Balasco qui a réussi absolument ce pari-là.
00:29:01De temps en temps, elle revient à la comédie et aux fondamentaux.
00:29:04Mais pas toujours avec des personnages aimables, d'ailleurs.
00:29:07Elle est elle aussi à contre-emploi souvent.
00:29:10Elle est formidable, Josiane Balasco.
00:29:12Elle avait gardé un lien très fort avec Michel Blanc, d'ailleurs.
00:29:15Après, Clavier, effectivement.
00:29:17Clavier est plutôt resté sur le même genre de personnage.
00:29:22L'essayé quand même.
00:29:24Puis Thierry Lhermitte aussi, qui est toujours beau.
00:29:28Qui était jeune beau.
00:29:30Qui est aujourd'hui un vieux beau.
00:29:32Mais qui a une...
00:29:34Dans le sens sympathique du terme, vieux beau.
00:29:36Ils ont un beau vieux.
00:29:38Un beau vieux, voilà.
00:29:40Et qui continue au théâtre et qui est formidable.
00:29:42Rachel.
00:29:43Non mais je suis très émue de voir ces images.
00:29:46C'est vrai que c'est une troupe.
00:29:49C'était une troupe, les Bronzés, qui perd un des siens.
00:29:55C'était une forme de mousquetaire.
00:29:57Comme ça, un pour tous, tous pour un.
00:29:59Effectivement, avec cette liberté multiple d'avoir différentes carrières
00:30:03sur différents endroits.
00:30:05Que ce soit en plateau cinéma ou au théâtre.
00:30:08Mais ce que je retiens vraiment, une nouvelle fois,
00:30:11c'est cette humanité qu'il y a dans les créations qu'il y avait.
00:30:14Dans les créations de Michel Blanc.
00:30:16Que ce soit au niveau des personnages, mais au niveau des textes aussi.
00:30:20On a aperçu Tomer Sisley.
00:30:22Il y a un instant, il y a quand même des personnalités,
00:30:24évidemment, nombreuses du cinéma, du théâtre.
00:30:26J'ai juste une petite anecdote à vous raconter.
00:30:28C'est le moment où il reçoit son César de meilleur acteur dans un second rôle.
00:30:32Et vous vous souvenez, c'est Mathilde Saignet qui était sur scène à ce moment-là.
00:30:36Et qui dit cette chose terrible.
00:30:38J'aurais préféré que ce soit mon Didou qui l'ait.
00:30:40Joey Starr, avec qui elle venait.
00:30:42Et lui arrive avec ce sourire magnifique.
00:30:47Et il dit, je suis désolé, je suis désolé.
00:30:51On va le partager, évidemment.
00:30:53J'étais en coulisses, je me souviens.
00:30:55J'avais trouvé ça chic et émouvant en même temps.
00:31:01Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:31:02Bienvenue dans Punchline, aujourd'hui sur CNews et sur Europe 1.
00:31:04Il va falloir se serrer la ceinture.
00:31:06Et pas d'un cran, mais de deux.
00:31:08Michel Barnier présente en ce moment même son projet de budget au Conseil des ministres.
00:31:12Et pour trouver 60 milliards d'économies, croyez-moi, ça va piquer.
00:31:16A la fois dans les administrations qui vont devoir faire une cure d'amégrissement.
00:31:20Mais aussi du côté des hausses d'impôts chiffrées à 20 milliards d'euros.
00:31:24Ça va faire mal.
00:31:25Notre système de protection sociale, notamment trop généreux,
00:31:28est en train d'imploser sous le poids des déficits de la branche maladie.
00:31:32Sans surprise, ce sont les Français et les entreprises
00:31:34qui seront mis à contribution via les complémentaires santé.
00:31:37Pour ceux qui en ont.
00:31:38Ou la réduction des allégements de cotisations patronales.
00:31:41Michel Barnier ne pourra de toute façon pas faire de miracle.
00:31:44Il n'est ni Merlin l'Enchanteur, ni Gérard Majax.
00:31:47Et comme il le rappelle, il n'a eu que 15 jours pour boucler un budget
00:31:50qui, au mieux, peut nous éviter le précipice.
00:31:52Espérons juste que ceux qui étaient ministres il y a encore 20 jours
00:31:57ne viendront pas piailler que l'on demande trop d'efforts aux Français.
00:32:00Ils sont responsables et coupables de la situation désastreuse dans laquelle nous nous trouvons.
00:32:04On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:32:07...
00:32:19Il est 18h.
00:32:20D'abord le rappel des titres de l'actualité sur CNews et sur Europe 1.
00:32:23Un fourgon blindé de transports de fonds a été attaqué ce matin
00:32:26en plein centre-ville de Grenoble.
00:32:28Des armes armées de Kalachnikov ont fait feu avant de prendre la fuite.
00:32:31En partant, les malfaiteurs ont provoqué des accidents de la route
00:32:34avec deux personnes légèrement blessées.
00:32:36On y revient dans un instant.
00:32:38L'Aureloir et la Seine-et-Marne sont placés en vigilance rouge crue par Météo France.
00:32:42Les habitants de ces deux départements se sont levés les pieds dans l'eau ce matin
00:32:46après les fortes pluies liées à la dépression Kerk.
00:32:50La tempête a nécessité 3700 interventions des sapeurs-pompiers
00:32:53dont le Premier ministre Michel Barnier a évidemment loué les efforts.
00:32:59Le grand public et le Splendide ont fait leur adieu à Michel Blanc cet après-midi.
00:33:03Les obsèques de l'acteur ont été célébrés il y a quelques instants à Paris
00:33:06en l'église Sainte-Eustache.
00:33:08Plusieurs de ses anciens camarades de jeu comme Gérard Juniau, Thierry Lhermitte
00:33:12étaient présents, Josiane Balasco, Marianne Chazelle, Christian Clavé.
00:33:15Il y a une semaine, Michel Blanc décédait brutalement à 72 ans
00:33:18des suites d'une réaction allergique liée à un médicament, selon son entourage.
00:33:24Enfin, 370e jour de détention pour les otages
00:33:27retenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:33:30Deux de ces otages sont français, vous le savez.
00:33:32Ils se nomment Ofer et Oad.
00:33:34Nous pensons à ces otages, ce soir, à leur famille.
00:33:36Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:33:3918h01 et presque deux secondes.
00:33:42Louis Doragnel est avec nous.
00:33:43Bonsoir Louis.
00:33:44Bonsoir Laurence.
00:33:45Rachel Canossi.
00:33:46Bonsoir Laurence.
00:33:47Catherine Ney, nous a fait le plaisir de nous rejoindre.
00:33:48Bonsoir Catherine.
00:33:49Nous sommes avec l'ancien préfet Michel Auboin.
00:33:51Bonsoir.
00:33:52Bonsoir.
00:33:53Et Eugénie Bastille, journaliste.
00:33:55On va parler de la situation politique dans un instant,
00:33:57du budget, de la ceinture qu'il va falloir serrer.
00:33:59Mais d'abord, l'actualité, c'est ce qui s'est passé à Grenoble.
00:34:02Ce fourgon de transport de fonds qui a été attaqué à l'arme lourde
00:34:05en plein jour et en plein centre-ville.
00:34:07Le point avec Régine Delfour.
00:34:09Et je vous interroge, monsieur le préfet, sur ce qui s'est passé.
00:34:13L'attaque a eu lieu en plein centre de Grenoble et au cœur de la matinée.
00:34:17Des braqueurs armés ont ciblé vers 10h un fourgon blindé.
00:34:21Au moins deux véhicules ont pris en tenaille les convoyeurs de fonds devant les passants.
00:34:27Une scène surréaliste à laquelle a assisté Stéphane Albert, gérant d'un restaurant.
00:34:33Ça a duré une minute.
00:34:34Une minute intense.
00:34:35Et il y a eu, je pense, entre 30 et 40 coups de fusil tirés.
00:34:39En mode rafale.
00:34:40Et après, il y a eu course-poursuite.
00:34:41C'est-à-dire que la Brinks a réussi à faire marche arrière et à partir.
00:34:44Un automobiliste coincé entre le fourgon et les assaillants raconte ces quelques minutes de cauchemar.
00:34:50J'ai vu quand la camionnette est rentrée sur le camion de la Brinks.
00:34:56Après, il y a une Mercedes qui a bloqué la route.
00:35:00Moi, je voulais tourner à gauche.
00:35:02Quand j'ai vu qu'il était cagoulé, qu'il est sorti avec une arme, ça commence à tirer.
00:35:07Moi, j'ai fait marche arrière.
00:35:09J'ai voulu me sauver.
00:35:10En prenant la fuite, les malfaiteurs mettent le feu à leur camionnette.
00:35:14Lors de l'attaque, des coups de feu ont été échangés, comme l'explique Eric Vaillant, le procureur de Grenoble.
00:35:21Les agents qui étaient dans le fourgon ont ouvert le feu et ont réussi à prendre la fuite.
00:35:25Ils sont aujourd'hui en sécurité.
00:35:27Ils se sont mis en sécurité en allant jusqu'à la brigade de gendarmerie de Cessinay.
00:35:32Le butin n'a pas pu être dérobé.
00:35:34Les assaillants ont pris la fuite.
00:35:37Des dizaines de policiers et de gendarmes sont mobilisés pour les retrouver.
00:35:41Michel Lebois, vous êtes ancien préfet.
00:35:43On a déjà eu des attaques de fourgons comme ça.
00:35:46L'arme lourde en plein centre-ville et en plein jour, c'est vrai que c'est effrayant.
00:35:50Oui, c'est effrayant.
00:35:52On a eu, vous le dites, des attaques de fourgons.
00:35:55On avait même une époque où on avait beaucoup d'attaques de fourgons avec des moyens quasi militaires.
00:36:00Depuis, les fourgons sont blindés.
00:36:03En général, l'argent qui est dedans ne peut pas être transporté.
00:36:07C'est marqué, c'est-à-dire qu'il y a une encre qui marque les billets.
00:36:10Ça fait quand même longtemps qu'on n'a pas eu d'attaque de fourgons.
00:36:13On est un peu étonnés, y compris en voyant les images, de la façon dont les choses se sont passées.
00:36:18On n'a pas l'impression que c'est vraiment des professionnels qui ont fait ça.
00:36:21Malheureusement, il y a aujourd'hui des gens qui ont des armes de guerre et qui se promènent avec
00:36:25et qui ne sont pas aussi sûrs que les criminels qu'on pouvait avoir il y a 20 ans.
00:36:31Oui, on ne va pas regretter les criminels d'il y a 20 ans, Michel Auboin,
00:36:35mais on peut dire que là, il y a une espèce d'amateurisme.
00:36:38Ce que je veux dire simplement, c'est que là, on prend beaucoup plus de risques
00:36:40parce qu'on a des gens qui tirent à chaque fois.
00:36:42C'est pareil aujourd'hui avec ces armes de guerre qui tirent autour d'eux
00:36:46et qui peuvent faire beaucoup de blessés collatéraux.
00:36:49Là, il n'y a pas eu de blessé par miracle, en tout cas par balle, Eugénie Bastier.
00:36:53Non, mais c'est vrai que ce que je me suis dit en voyant ces images,
00:36:56c'est pourquoi elle va attaquer un fourgon blindé, sachant qu'aujourd'hui,
00:36:58ils sont hyper équipés pour résister à ce genre d'attaque.
00:37:00Et d'ailleurs, le fait est qu'ils n'ont pas réussi à dérober le magot.
00:37:04Donc, c'est bien qu'il y ait une certaine efficacité.
00:37:07Et ça participe peut-être d'un climat de délinquance plus large dans la ville,
00:37:10puisque Grenoble, il faut le rappeler, est la sixième ville la plus dangereuse de France
00:37:15d'après le classement qui avait été établi par Valeurs Actuelles
00:37:17avec les chiffres du ministère de l'Intérieur cet été.
00:37:19Alors, ce n'est pas la sixième ville de France en termes d'habitants.
00:37:22Donc, il y a une surdélinquance.
00:37:24Alors, évidemment, la question de la responsabilité du maire se pose,
00:37:27sachant qu'il ne veut pas armer la police municipale
00:37:31et qu'il est accusé, effectivement, de laxisme.
00:37:33Notamment, il n'a pas voulu développer les caméras de surveillance de sa ville, etc.
00:37:37C'est un procès, en tout cas, qui va sans doute être relancé par cette nouvelle affaire.
00:37:41C'est horrible. Fait d'hiver, Catherine Ney.
00:37:43Non, mais comme il n'y a pas de mort, comme l'argent n'a pas été dérobé,
00:37:47on peut rire un peu et se dire qu'être intruant, c'est un métier.
00:37:50Oui, malheureusement, mais ce n'est plus le cas.
00:37:52Louis de Raguenel.
00:37:53N'importe qui ne peut pas.
00:37:54Bien sûr.
00:37:55Louis de Raguenel.
00:37:56La seule question que beaucoup se posent maintenant,
00:37:57c'est est-ce que c'est le début d'une nouvelle mode, entre guillemets ?
00:38:01Est-ce que ça repart, justement, les attaques contre les fourgons blindés ?
00:38:04C'est vrai que ça inquiète un peu la profession.
00:38:06Michel Loire.
00:38:07Je ne sais pas ce que pense la profession sur le sujet.
00:38:09Moi, je trouve que c'est un peu anachronique.
00:38:11Je ne crois pas qu'on va redémarrer.
00:38:13Par contre, ce qui est vrai,
00:38:14c'est qu'on a de plus en plus de coups de feu échangés dans les villes.
00:38:17Et Grenoble, d'ailleurs, qui est une vieille ville criminelle,
00:38:20même avant l'arrivée du maire,
00:38:22était déjà une ville où la mafia a été implantée.
00:38:25Enfin, la mafia française a été implantée depuis de très longues années.
00:38:29Le discours de Grenoble, de Nicolas Sarkozy,
00:38:31était suite à des attaques armées entre bandes,
00:38:35des gens du Voyage, d'ailleurs.
00:38:37On parlait du mot impunité tout à l'heure.
00:38:40Je pense qu'il y a de l'impunité, certes,
00:38:42mais aussi la notion de légitimité.
00:38:45Légitimité économique, lorsqu'on parle des cartels, de la drogue, etc.
00:38:51Mais aussi légitimité idéologique.
00:38:53C'est-à-dire que cette violence, aujourd'hui,
00:38:55est absolument légitimée à tous les niveaux,
00:38:57que ce soit évidemment sur les réseaux sociaux,
00:39:00avec des vidéos et des tutos avec les armes, etc.
00:39:05Ça circule énormément, notamment sur TikTok.
00:39:07Enfin, on voit à quel point cette violence infuse tous les canaux.
00:39:10Et en plus, lorsqu'on a des slogans sur la police tue, etc.,
00:39:15ça permet à certains, même dans les cartels,
00:39:17d'aller incendier des commissariats.
00:39:19On va s'intéresser aussi à ce qui s'est passé à Cavaillon,
00:39:23avec ces voitures de police qui ont été incendiées.
00:39:25Je ne sais pas si on va pouvoir écouter les réactions des habitants,
00:39:27parce qu'ils font un constat très lucide sur ce qui se passe.
00:39:29Donc, quatre voitures de police incendiées hier,
00:39:31en réponse à des opérations de police place net,
00:39:34pour dire qu'en gros, ce n'est pas vous, les policiers, les patrons,
00:39:37c'est nous, les trafiquants de drogue.
00:39:39C'est ça le message, Michel Aubry ?
00:39:40Oui, c'est tout à fait ça.
00:39:41Alors, ça fait suite à plusieurs attaques de ce type.
00:39:44Vous vous souvenez, Champigny-sur-Marne ?
00:39:46Et puis, un peu avant, une affaire que j'avais suivie de très près,
00:39:49celle de Grigny.
00:39:51La Grande-Borne ?
00:39:52La Grande-Borne.
00:39:53Et donc, à chaque fois, on a le même message,
00:39:55c'est-à-dire dans l'affrontement entre la police.
00:39:59Je dis affrontement, parce que c'est comme ça qu'ils le vivent.
00:40:03Entre la police et ces bandes.
00:40:06Les bandes, aujourd'hui, montrent leur force.
00:40:09Et malheureusement, dans chaque cas,
00:40:12comme il s'agit d'attaques commises par des personnes
00:40:16qui sont en groupe et masquées,
00:40:18la justice aura, comme d'habitude, beaucoup de mal.
00:40:21Même si on arrête la plupart des participants,
00:40:23on aura beaucoup de mal à faire le tri entre ceux qui ont mis le feu
00:40:25et ceux qui étaient juste là pour assister.
00:40:27Écoutez ces réactions des habitants de Cavaillon
00:40:29qui disent leur ras-le-bol absolu devant la situation.
00:40:32On se sent désabusés, mais on va repartir au combat,
00:40:36on va réparer et puis on subit.
00:40:38Il faut vraiment ouvrir les yeux sur ce qui se passe.
00:40:40C'est-à-dire qu'il faut prendre les mesures qui s'imposent, c'est tout.
00:40:42On ne peut pas tolérer ça, c'est inacceptable.
00:40:44Je suis choqué par le déferlement de violence
00:40:46qu'il y a sur tout le territoire et non pas sur Cavaillon.
00:40:48Il ne faut pas stigmatiser Cavaillon, c'est sur tout le territoire.
00:40:51Il faut bien comprendre ça, sur tout le territoire.
00:40:53Moi, je trouve que c'est triste, affligeant et blessant.
00:40:56Ce n'est pas que Cavaillon, c'est un petit peu partout.
00:40:58Il ne faut pas sans arrêt rabaisser la ville, la municipalité.
00:41:03Mais je ne comprends pas qu'on puisse s'en prendre à ceux qui nous protègent,
00:41:07c'est-à-dire la police, les militaires, les pompiers.
00:41:10Je ne comprends pas.
00:41:11J'ai été choqué parce que devant un commissariat,
00:41:13normalement, c'est sécurisé.
00:41:15Ce n'est pas censé se produire.
00:41:17Les caméras de surveillance sont censées intervenir assez vite.
00:41:19Du coup, je vois ça et je me dis qu'on n'est pas si en sécurité que ça.
00:41:25Il y a une grande lucidité dans ce que disent ces habitants, Michel Auboin.
00:41:28Oui, c'est vrai.
00:41:30Les gens sont parfaitement lucides.
00:41:33En fait, on attend quand même une réaction populaire,
00:41:36d'une certaine façon, pour commencer à agir.
00:41:38Vous voyez bien, là où on aurait pu utiliser le principe de la légitime défense,
00:41:43puisqu'après tout, il y a une mise en danger de vie d'autrui,
00:41:45y compris deux malheureux qui étaient en garde à vue dans les cellules.
00:41:49Oui, il y avait cinq gardés à vue dans les cellules.
00:41:51Oui, et qui ont dû avoir très peur.
00:41:53La police n'a pas tiré.
00:41:56Si la police avait tiré, il se serait passé quoi ?
00:42:00Et c'est bien ça le problème.
00:42:02Depuis la malheureuse affaire Nahel,
00:42:04où on a vu un policier demeurer emprisonné pendant plusieurs semaines,
00:42:09on a un problème de doctrine.
00:42:11Le droit est avec la police.
00:42:14Mais globalement, l'opinion publique, elle ne l'est pas encore.
00:42:17Catherine Ney ?
00:42:18Ce qui me frappe dans la réaction de ces gens qui aiment leur ville,
00:42:21qui n'ont pas envie qu'on la désigne et que la presse vienne mettre
00:42:24toutes les caméras et les lumières sur la ville,
00:42:27c'est une forme de fatalisme.
00:42:29C'est-à-dire qu'on est comme les autres,
00:42:31et ça veut dire aussi qu'il n'y a pas tellement d'espoir
00:42:34qu'il y ait une amélioration, comme si c'était une fatalité du moment.
00:42:38Et c'est ça qui est le plus curieux.
00:42:41C'est assez marquant, effectivement.
00:42:43Il n'y a pas de colère, il y a une forme de résignation,
00:42:45du fatalisme, pas de bonne augure.
00:42:47Louis Dragnet, le ministre chargé de la sécurité du quotidien,
00:42:50va arriver sur place dans quelques instants ?
00:42:52Exactement.
00:42:53Et donc là, ce qu'il va faire, c'est qu'il va s'entretenir
00:42:55avec les services de police, de police judiciaire surtout,
00:42:58parce que ce sont eux qui mènent l'enquête.
00:43:01Et puis, il va faire le point sur tout ce qui s'est passé la nuit dernière.
00:43:04Parce qu'en fait, il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées
00:43:06et qui n'ont pas été forcément rendues publiques,
00:43:08avec notamment des interventions de la BAC locale,
00:43:11avec des équipes synophiles.
00:43:13Il y a eu beaucoup de contrôles, de perquisitions qui ont été menées.
00:43:16Et puis, il doit expliquer ça tout à l'heure.
00:43:21Et puis, par ailleurs, il doit annoncer le fait qu'il y aura
00:43:26des contrôles qui seront renforcés aux abords de la cité.
00:43:30Le fait qu'il y a une section de la CRS 8 qui est présente,
00:43:34ce qui est objectivement très peu.
00:43:36C'est une vingtaine d'hommes.
00:43:38Ça fait 18 ans patrouille.
00:43:40Pendant la journée, ils seront renforcés par une CRS de 110 effectifs.
00:43:44Là, pour le coup, c'est beaucoup plus de monde.
00:43:47Mais voilà, l'objectif, c'est de montrer que l'État est présent.
00:43:52L'État est à nos côtés.
00:43:54Catherine Ney, un ministre chargé de la sécurité du quotidien.
00:43:58C'est joli comme intitulé.
00:44:00Qu'est-ce qu'il peut faire ?
00:44:02Je dirais quotidiennement.
00:44:04Parce que si on regarde les télévisions le matin,
00:44:07on voit dans les bandes d'eau, il se passe partout quelque chose.
00:44:09Donc, il va y avoir beaucoup de travail.
00:44:11Mais le problème, ce n'est pas d'aller compatir, d'écouter.
00:44:13C'est d'apporter des réponses.
00:44:15Ce n'est pas le plus difficile.
00:44:17Pour rentrer un peu dans le détail de ce qu'il va faire,
00:44:19son périmètre, c'est surtout le lien avec les maires,
00:44:21avec les élus, pour l'organisation des polices municipales.
00:44:23Parce qu'on voit bien aujourd'hui qu'il y a un certain nombre de mairies,
00:44:26je pense à Nantes, on peut penser à Lyon, Grenoble,
00:44:29on en a parlé tout à l'heure,
00:44:31où les élus ne sont pas du tout proactifs sur ce sujet.
00:44:34Et l'idée, c'est d'essayer de réfléchir, de trouver une solution
00:44:37pour que le ministère de l'Intérieur puisse s'aider
00:44:39pour signer des contrats avec des communes
00:44:41pour que, même si les élus ne veulent pas,
00:44:43l'État prenne en charge un certain nombre de...
00:44:46enfin voilà, rentre un peu dans les compétences du maire,
00:44:50notamment sur les questions de police municipale,
00:44:52pour aider notamment à l'équipement
00:44:54et à la pose de caméras de vidéoprotection.
00:44:56— Très bien. Allez, petite pause.
00:44:57On se retourne dans un instant dans Punchline,
00:44:58sur CNews et sur Europe 1.
00:44:59On évoquera aussi le déplacement d'Anne Joneta,
00:45:02ministre de l'Éducation nationale à Tourcoing,
00:45:04après qu'une professeure a été molestée par l'une de ses élèves,
00:45:06après lui avoir demandé d'enlever le voile islamique.
00:45:08Et puis on parlera du budget !
00:45:10La ceinture qu'il va falloir serrer, à tout de suite.
00:45:1618h18, on se retrouve en direct dans Punchline,
00:45:18sur CNews et sur Europe 1.
00:45:19La ministre de l'Éducation nationale, Anne Joneta,
00:45:21était ce matin à Tourcoing, au lycée Sévigné,
00:45:24où cette professeure, cette enseignante s'est faite agresser
00:45:26par une de ses élèves, à qui elle demandait
00:45:28de retirer le voile dans l'enceinte de l'établissement.
00:45:31Écoutez les mots qu'elle a employés pour expliquer
00:45:34comment cette professeure faisait simplement respecter
00:45:36le principe de laïcité à l'école.
00:45:38Un professeur a été agressé par une élève.
00:45:41C'est un acte d'une violence inouïe,
00:45:45et je veux redire que je le condamne avec la plus grande force.
00:45:49Je suis venue ici à Tourcoing parce que je tenais
00:45:54à apporter tout mon soutien à cette professeure
00:45:57et à ses collègues.
00:45:59Je veux redire ici qu'agresser un professeur
00:46:03est absolument intolérable,
00:46:06et je ne le laisserai absolument pas faire.
00:46:08Je veux rappeler aussi que cette professeure,
00:46:12ce jour-là, n'a fait que son devoir,
00:46:15qui est de rappeler la loi.
00:46:17Elle n'a fait que rappeler une évidence,
00:46:19qui est de dire que dans nos écoles,
00:46:21on ne porte pas de signes religieux ostensibles.
00:46:24Les mots de la ministre de l'Éducation nationale,
00:46:27qui est sans doute pleine de bonne volonté,
00:46:29mais ces phrases-là, on les a entendues 400 fois,
00:46:31Catherine Ney, il faut agir.
00:46:33Maintenant, il ne faut pas seulement dire
00:46:35qu'il faut respecter les principes de l'ICT.
00:46:37C'est Gabriel Attal qui l'a choisi.
00:46:39Il nomme une spécialiste de la défense
00:46:41à l'Éducation nationale.
00:46:43Il y avait Annie Gennevard, qui était à l'air,
00:46:45qui a très bien travaillé sur ces questions.
00:46:48Elle était à l'agriculture.
00:46:50Il fallait un calculateur.
00:46:52Ce fut un danseur qui l'obtient.
00:46:54Je ne sais plus dans quelle pièce c'est ça.
00:46:56Là, elle fait ce qu'elle peut.
00:46:59Elle est sûrement pleine de bonne volonté,
00:47:02mais on sent bien qu'elle n'est pas encore dans le rôle.
00:47:04Elle ne connaît pas le sujet.
00:47:06Moi, je pense à cette professeure.
00:47:08Ce qui va être intéressant,
00:47:10c'est de voir le sort qui va lui être fait
00:47:13par la grande maison de l'éducation.
00:47:15Parce que quand on a créé un problème,
00:47:17en général, on vous écarte
00:47:19pour que vous ne soyez plus directement face aux élèves.
00:47:22On calme les choses.
00:47:24Alors que c'était un très bon professeur.
00:47:28C'est arrivé à des professeurs,
00:47:30comme Didier Lemaire, qui est maintenant,
00:47:32et or, ne peut plus enseigner.
00:47:34Et donc, pour pas de vagues,
00:47:38peut-être va-t-elle continuer à pouvoir enseigner.
00:47:41Mais je le crains,
00:47:43parce que ça se passe toujours comme ça
00:47:45à l'éducation nationale.
00:47:47Et ça a commencé comme ça, au moment de Creteil,
00:47:49quand le proviseur...
00:47:51Creil.
00:47:52Creteil, pardon.
00:47:54Creil, en 1989.
00:47:56Quand le proviseur...
00:47:58Ernest Chenière était ce matin chez Pascal Praud.
00:48:00C'était ce matin chez Pascal Praud,
00:48:02qu'après ça, on l'a mis de côté.
00:48:04Parce qu'il fallait qu'il soit invisible,
00:48:06parce qu'il avait trop de visibilité sur le sujet.
00:48:09Comme Didier Lemaire.
00:48:11C'est ce que lui reproçait Lionel Jospin,
00:48:13qu'il ne fallait pas monter en épingle.
00:48:15Eugénie Bastier.
00:48:17C'est vrai que c'est assez consternant.
00:48:19C'est vraiment le stade terminal de la démocratie des partis,
00:48:21quand on a cette Anne Jeuneté,
00:48:23qui est nommée ministre de l'éducation nationale,
00:48:25alors qu'elle n'a jamais eu le moindre point de vue sur l'école.
00:48:27Elle n'a jamais exprimé quoi que ce soit sur l'école,
00:48:30alors qu'on avait des candidats comme Annie Gennevard,
00:48:32François-Xavier Bellamy.
00:48:34Quand on sait à quel point c'est important,
00:48:36la question de l'école dans ce pays,
00:48:38et qu'on a eu cinq ministres de l'éducation en deux ans,
00:48:40sur un sujet aussi grave, avec la valse que ça implique.
00:48:42Parce qu'on a eu Jean-Michel Blanquer,
00:48:44puis Pape Ndiaye,
00:48:46puis Gabriel Attal,
00:48:48puis Oudéa Kastera, puis Anne Jeuneté.
00:48:50La danse des ministres.
00:48:52Et Mme Méloubé que j'ai oubliée.
00:48:54Même si c'est un sujet capital, ça me rend hystérique.
00:48:56En tout cas triste.
00:48:58Je note que ce soir,
00:49:00le service public diffuse une émission complément d'enquête
00:49:02sur Stanislas.
00:49:04Les dérives d'une école d'excellence.
00:49:06Un prestigieux lycée parisien.
00:49:08Accusé de tous les maux.
00:49:10Alors même qu'à mon avis, il fait beaucoup plus de bien
00:49:12à ce pays que de mal.
00:49:14On pourrait s'attendre...
00:49:16Une petite enquête sur Sciences Po.
00:49:18On voit une chasse aux sorcières
00:49:20vers l'enseignement privé en ce moment.
00:49:22Vous savez ce qu'il s'est passé à l'Immaculée Conception à Pau,
00:49:24au Caouzou à Toulouse, et Stanislas.
00:49:26La priorité dans ce pays, c'était de persécuter l'enseignement privé.
00:49:28Alors qu'on a une école publique,
00:49:30on le voit, percute, dérive.
00:49:32Et dans cette violence,
00:49:34ce n'est qu'une manifestation.
00:49:36Je pense que vraiment, l'urgence, ce n'est pas de persécuter le privé aujourd'hui.
00:49:38Michel Lemoyne, cette agression d'une professeure,
00:49:40elle est symbolique pour vous ?
00:49:42Oui, surtout.
00:49:44Ce qui est vrai,
00:49:46c'est qu'il faut que
00:49:48l'éducation nationale organise
00:49:50la défense des enseignants.
00:49:52On va le voir dans cette affaire, j'espère que non.
00:49:54Les ministres vont sur place,
00:49:56ils disent, tout ça est bien triste,
00:49:58mais rien ne bouge.
00:50:00De quoi a besoin cette enseignante ?
00:50:02D'une protection judiciaire.
00:50:04Elle l'aura, évidemment, on lui paiera l'avocat,
00:50:06ça va juste de soi.
00:50:08Mais surtout, d'un appui de l'éducation nationale,
00:50:10non pas comme ça, psychologique,
00:50:12mais dans le procès. C'est-à-dire qu'il faut que maintenant,
00:50:14l'éducation nationale soit participée
00:50:16à tous les procès dans lesquels les enseignants sont mis en cause.
00:50:18Sans ça, l'affaire ne bougera pas.
00:50:20Je pense que si l'institution elle-même
00:50:22se met un peu en ordre de marche,
00:50:24les gens hésiteront quand même à provoquer.
00:50:26Parce que cette affaire est une provocation,
00:50:28comme celle qu'on avait déjà vécue.
00:50:30Parce que mettre le voile volontairement dans une cour
00:50:32pour savoir si ça passe ou pas,
00:50:34et pour chercher ensuite l'agression,
00:50:36c'est évidemment une provocation.
00:50:38En tout cas, je ne sais pas si elle a cherché l'agression,
00:50:40mais elle a agressé sa professeure
00:50:42qui lui a demandé de le retirer, c'est évident.
00:50:44Mais elle était déjà, je crois qu'elle était déjà,
00:50:46cet élève était déjà venu en Abaya
00:50:48au mois de septembre.
00:50:50Effectivement, on peut supposer
00:50:52qu'il y a eu une forme de provocation.
00:50:54Après, c'était par rapport à ce que disait Catherine Ney.
00:50:56C'est vrai que les professeurs
00:50:58et les personnes dans les institutions
00:51:00qui défendent les lois de cette République,
00:51:02la devise républicaine,
00:51:04et lorsqu'elles font preuve de courage,
00:51:06elles sont très vite désignées
00:51:08comme des personnes clivantes.
00:51:10Et effectivement, on jette sur elles
00:51:12un sort, comme ça,
00:51:14qui alimente ensuite les réseaux sociaux.
00:51:16Et on peut constater que depuis cette affaire,
00:51:18la professeure est complètement harcelée
00:51:20sur les réseaux.
00:51:22Et menacée. Et par ailleurs,
00:51:24sur la prise de parole de la ministre,
00:51:26on n'en est plus au stade de la laïcité.
00:51:28Ce n'est même plus le sujet.
00:51:30Ça, c'était le sujet lorsqu'on aurait
00:51:32pu faire quelque chose encore.
00:51:34Il s'agit d'une question de séparatisme.
00:51:36Il s'agit d'une question d'entrisme
00:51:38dans les institutions,
00:51:40de manipulation idéologique de nos jeunes.
00:51:42Et nous ne savons plus protéger nos jeunes
00:51:44au sein de l'école aujourd'hui.
00:51:46J'ai vu la tribune qu'avait faite
00:51:48Elisabeth Badinter, Régis Debray,
00:51:50Alain Finkielkraut, Elisabeth de Fontenay,
00:51:52Catherine Kinsler, à l'époque.
00:51:54Elles disaient qu'il faut que les élèves
00:51:56aient le plaisir d'oublier leur communauté d'origine
00:51:58et de penser à autre chose
00:52:00que ce qu'ils sont pour pouvoir penser par eux-mêmes.
00:52:02On est au cœur du sujet.
00:52:04C'est oublier d'où vous venez
00:52:06et apprenez à penser par vous-mêmes.
00:52:08Et le voile, c'est la négation de ça.
00:52:10L'émancipation.
00:52:12Faire en sorte que
00:52:14l'école de la République crée des citoyens
00:52:16éclairés.
00:52:18Catherine, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:52:20Non, je crois que tout a été dit.
00:52:22Mais ça va être intéressant
00:52:24de suivre
00:52:26le parcours de cette professeure.
00:52:28Quant au proviseur
00:52:30qui vient d'avoir
00:52:32le procès dans le lycée
00:52:34à Paris, dans l'éducation.
00:52:36Madame Belloubet
00:52:38lui avait donné le droit
00:52:40de partir en retraite.
00:52:42On voit la considération
00:52:44qu'il y avait.
00:52:46D'avancer à 5 mois
00:52:48le départ de sa retraite.
00:52:50La prise en main politique du dossier
00:52:52devrait consister à promouvoir cette personne
00:52:54et à la nommer.
00:52:56Nous, on attend ça comme discours.
00:52:58Moi, ce qui me choque dans cette histoire,
00:53:00s'agissant de Tourcoing,
00:53:02c'est que même cette professeure n'est pas soutenue
00:53:04par tous les autres professeurs.
00:53:06La communauté des enseignants
00:53:08est très divisée sur la question.
00:53:10Sur la question du voile,
00:53:12Rachel Khan a dit
00:53:14quelque chose de très juste.
00:53:16Le voile, ce n'est plus seulement
00:53:18une question de laïcité.
00:53:20C'est un symbole d'appartenance à une
00:53:22contre-société qui n'est pas la société française.
00:53:24Si on reste arc-bouté
00:53:26dans les questions de laïcité,
00:53:28avec une laïcité qui a été faite
00:53:30pour chasser le christianisme
00:53:32des institutions religieuses,
00:53:34des écoles,
00:53:36pour le chercher des établissements publics,
00:53:38si on reste avec cette focale-là,
00:53:40on n'y arrivera pas.
00:53:42Il y a un vrai sujet
00:53:44autour de la question du port du voile
00:53:46qui dépasse...
00:53:48Le système actuel est complètement périmé.
00:53:50Dès que vous sortez de l'établissement,
00:53:52vous pouvez le porter à l'intérieur.
00:53:54Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:53:56Il n'y a pas un projet cohérent
00:53:58pour ces jeunes filles,
00:54:00pour essayer de les inclure dans la société française.
00:54:02Le voile, ce n'est pas...
00:54:04Quand vous portez le voile,
00:54:06vous n'êtes que dans une contre-société,
00:54:08un contre-modèle français.
00:54:10Il y a une loi qui existe,
00:54:12qui a été votée,
00:54:14la loi contre le séparatisme,
00:54:16qui ne s'appelle pas comme ça d'ailleurs.
00:54:18Demandez au préfet,
00:54:20elle ne sert à rien.
00:54:22Bien après, non.
00:54:24La loi sur le séparatisme, elle ne s'appelle pas comme ça.
00:54:26Si on arrivait à appliquer les lois dans ce pays,
00:54:28ça ne s'appellera pas.
00:54:30La loi a été appliquée,
00:54:32mais elle n'a pas respecté la loi.
00:54:34Je trouve que la réaction, pour le coup,
00:54:36n'a pas été jugée.
00:54:38Le procès a été envoyé au mois de décembre.
00:54:40En comparaison immédiate,
00:54:42c'était assez inhabituel.
00:54:44On ne peut pas dire qu'il y a une réponse ferme.
00:54:46La réponse politique,
00:54:48ne pas associer
00:54:50le fond,
00:54:52qui est cet enthrysme,
00:54:54et qui est cette
00:54:56colonisation idéologique
00:54:58des cerveaux de nos jeunes,
00:55:00c'est le sujet actuel.
00:55:02Oui, parce que Louis l'a dit parfaitement bien,
00:55:04c'est-à-dire qu'on a bien
00:55:06une contre-société qui est en train de s'organiser,
00:55:08qu'on voit apparaître,
00:55:10qui est quand même
00:55:12pilotée
00:55:14de façon ordonnée.
00:55:16Et ces manifestations
00:55:18se multiplient depuis
00:55:20déjà un certain nombre d'années.
00:55:22Tous les observateurs le savent.
00:55:24Ce qui est étonnant, c'est qu'on attend juste la parole publique autour de ça.
00:55:26Et pendant ce temps-là, parce que ça gêne,
00:55:28parce que notre lecture, je suis assez d'accord,
00:55:30c'est la laïcité qui ne nous protège pas de ça.
00:55:32Notre lecture de laïcité consiste encore,
00:55:34et c'est quand même malheureux,
00:55:36à se tourner vers l'ennemi
00:55:38ancien et
00:55:40traditionnel de la laïcité,
00:55:42qui est l'Église catholique.
00:55:44Je crois qu'aujourd'hui, il faut remettre tout à plat.
00:55:46Le budget, le budget, le budget.
00:55:48C'est en ce moment même que Michel Barnier
00:55:50est en train de présenter son plan,
00:55:52son budget en Conseil des ministres.
00:55:5460 milliards d'euros d'économie.
00:55:56Ça fait mal, comme je vous le disais.
00:55:58Écoutons ce matin,
00:56:00qui estime que c'est un budget
00:56:02qui aurait pu être perfectible, parce qu'il a eu peu de temps pour le faire.
00:56:04Écoutez, Michel Barnier.
00:56:06Le budget que je présente ce soir, avec le gouvernement,
00:56:08il sera adopté au Conseil des ministres,
00:56:10où je vais me rendre tout de suite,
00:56:12après avoir quitté
00:56:14cette commune et les départements.
00:56:16Ce sera un budget qui sera
00:56:18perfectible.
00:56:20Parce que j'ai dû le construire, je me permets de le rappeler,
00:56:22en 15 jours.
00:56:24Jamais un Premier ministre n'a dû fabriquer
00:56:26un budget pour la France
00:56:28en une période de 15 jours.
00:56:30Ce n'est pas possible de tout faire bien
00:56:32en aussi peu de temps.
00:56:34C'est vrai, Eugénie Bassier, et après Catherine Ney.
00:56:36Et pourquoi un budget en 15 jours ?
00:56:38Parce qu'Emmanuel Macron a décidé de dissoudre en juin dernier.
00:56:40Il faut quand même le rappeler.
00:56:42C'est assez irresponsable, parce qu'il savait
00:56:44que la dérive des finances publiques, il était au courant en tant que président de la République.
00:56:46Il y a un article dans Les Echos,
00:56:48les 9 mois où le outflow de 100 milliards
00:56:50s'est creusé, qui est absolument hallucinant.
00:56:52On voit comment les choses se sont mises hors de contrôle.
00:56:54Et Emmanuel Macron savait, il avait quand même
00:56:56le compteur en face de lui, que tout s'emballait.
00:56:58Il a quand même décidé de dissoudre, c'est-à-dire
00:57:00avec l'idée qu'il n'y aurait pas de gouvernement dans l'été.
00:57:02Histoire de passer le mystic gris à quelqu'un d'autre, Eugénie !
00:57:04D'accord, mais c'est quand même irresponsable dans le sens où
00:57:06il savait que les dépenses publiques allaient continuer
00:57:08à dériver pendant tout l'été, et que potentiellement
00:57:10il y aurait très peu de temps pour fabriquer un budget
00:57:12avec des économies sérieuses, etc.
00:57:14Il a fabriqué les conditions d'un chaos budgétaire.
00:57:16Il faut quand même le rappeler.
00:57:18Et ça rend d'autant plus irresponsable, je trouve, la dissolution.
00:57:204ème lettre.
00:57:22Eugénie fait le papier dans les échos,
00:57:24et qui montre que pourquoi ça a explosé
00:57:26comme ça en un an,
00:57:28c'est d'abord, quand même,
00:57:30comme dirait Bupro, c'est la faute
00:57:32des petits hommes gris du Trésor,
00:57:34qui ont été trop optimistes,
00:57:36et qui ont pensé qu'il y avait des rentrées fiscales,
00:57:38d'impôts sur les sociétés.
00:57:40Or, pas du tout, parce qu'on pensait que,
00:57:42comme ils créaient des emplois,
00:57:44ils pourraient payer plus d'impôts.
00:57:46Et pas du tout. Donc, il y a eu moins de 13 milliards.
00:57:48Il y a eu aussi, pour ces raisons-là,
00:57:50des rentrées de cotisations sociales
00:57:52moindres, et surtout,
00:57:54la consommation aussi
00:57:56qui fléchissait.
00:57:58Et avec la dissolution,
00:58:00c'est quelque chose qui s'est aggravé,
00:58:02parce que finalement, le tourisme
00:58:04a moins rapporté qu'on ne le pensait,
00:58:06et on voit que les gens, maintenant, épargnent et ne consomment plus.
00:58:08Donc, la TVA,
00:58:10aussi, est à son point...
00:58:12Les rentrées sont très décevantes.
00:58:14Donc, Michel Barnier arrive.
00:58:16Je crois que Bruno Le Maire
00:58:18avait déjà commencé à en parler
00:58:20de 10 milliards d'économies.
00:58:22Il voulait aussi une loi
00:58:24de l'heure rectificative,
00:58:26de budget rectificatif.
00:58:28Le président l'en a empêché,
00:58:30parce que ça risquait
00:58:32de gêner les électeurs
00:58:34pour les européennes.
00:58:36Enfin, tout a été bloqué par la présidence,
00:58:38mais surtout,
00:58:40cette dissolution que les gens
00:58:42ont été sonnés comme si c'était un attentat.
00:58:44C'est quelque chose qui leur a explosé
00:58:46dans la tête, et là,
00:58:48tout est à l'arrêt,
00:58:50et donc, il va falloir payer.
00:58:52Tout le monde va payer.
00:58:54Louis, vous avez le budget sous les yeux.
00:58:56En gros, sans nous assommer de chiffres,
00:58:58où est-ce que ça va raboter ?
00:59:00La première chose, c'est que le budget que s'apprête
00:59:02à présenter Michel Barnier, ce soir,
00:59:04est d'un budget qui va forcément bouger,
00:59:06parce qu'il va être discuté à l'Assemblée nationale.
00:59:08En gros, c'est quoi les grandes lignes ?
00:59:10Je termine simplement.
00:59:12On sait quand même que Michel Barnier n'aura d'autre choix
00:59:14que d'utiliser l'article 43.3 de la Constitution.
00:59:16C'est un budget dans des circonstances
00:59:18aussi un peu compliquées.
00:59:20Dans les grandes lignes, il y a 40 milliards d'euros
00:59:22de baisse de dépense de l'État,
00:59:2421 milliards strictement
00:59:26en dépense de l'État.
00:59:28Ensuite, le budget de la Sécurité sociale
00:59:30va baisser de 14,8, quasiment
00:59:3215 milliards d'euros.
00:59:34Pour terminer, il y a une baisse de 5 milliards
00:59:36d'euros des dotations aux collectivités
00:59:38locales.
00:59:40Ça, c'est le volet dépenses.
00:59:42Ensuite, il y a le volet recettes.
00:59:44Pour les recettes,
00:59:46il va y avoir une augmentation
00:59:48des impôts pour les entreprises de 13,6
00:59:50milliards d'euros. C'est la somme
00:59:52qui va être demandée aux entreprises
00:59:54de 5,7 milliards d'euros
00:59:56pour les particuliers.
00:59:58Pour les entreprises, je trouve que c'est très grave.
01:00:00Ça va engeler les jambons,
01:00:02ça va être très compliqué.
01:00:04En un mot, Louis, ce que c'est le rappel des titres ?
01:00:06Un sujet.
01:00:08Un sujet qui, à mon avis, va
01:00:10coincer dans l'opinion publique.
01:00:12C'est sûr, il y a une mesure aujourd'hui
01:00:14qui existe d'exonération de charges patronales
01:00:16sur les bas salaires. C'est-à-dire que quelqu'un
01:00:18qui emploie un salarié
01:00:20au SMIC, il est
01:00:22exempté de charges patronales.
01:00:24Cette mesure
01:00:26est retirée, ce qui permet
01:00:28de gagner 4 milliards d'euros
01:00:30parce qu'ils avaient besoin de 4 milliards d'euros.
01:00:32Ce qui est dommage, c'est que ça correspond
01:00:34exactement au montant de la réforme
01:00:36qu'on aurait pu générer
01:00:38avec la réforme de l'assurance chômage
01:00:40qui a été votée et qui a été stoppée
01:00:42par Gabriel Attal.
01:00:44C'est vrai que, pour des raisons politiques,
01:00:46alors que là, il n'y aurait pas eu à faire
01:00:48cet arrêt de l'exonération
01:00:50des charges pour les gens qui sont recrutés
01:00:52à 1 000 euros par mois.
01:00:5418h33, du rappel des titres de l'actualité sur CNews et Europe 1
01:00:56avec Adrien Spiterri.
01:01:00Bonsoir Laurence et bonsoir à tous.
01:01:02Vous en parliez à l'instant. La présentation du budget
01:01:04pour l'année 2025, c'est aujourd'hui.
01:01:06Michel Barnier promet un effort juste et équilibré.
01:01:08Le Premier ministre prévoit de faire
01:01:1060 milliards d'euros d'économies
01:01:12en réduisant les dépenses et en augmentant
01:01:14les impôts des grandes entreprises
01:01:16et des Français les plus fortunés.
01:01:18Un couvre-feu instauré en Martinique
01:01:20entrera en vigueur dès 21h ce soir.
01:01:22Le préfet interdit également les manifestations
01:01:24et rassemblements sur l'île, conséquence
01:01:26d'une nouvelle nuit de violence.
01:01:28Des magasins ont été incendiés ou pillés cette nuit.
01:01:30Depuis plusieurs semaines, la Martinique est marquée
01:01:32par un mouvement contre la vie chère.
01:01:34Et puis une légende du sport annonce
01:01:36la fin de sa carrière. Raphaël Nadal
01:01:38prendra sa retraite fin novembre après la coupe Davis.
01:01:40L'Espagnol de 38 ans s'est exprimé
01:01:42dans une vidéo sur ses réseaux sociaux.
01:01:44Aujourd'hui, le tennisman fait face
01:01:46à des blessures à répétition. Ces dernières
01:01:48années, il a remporté 22 titres
01:01:50du Grand Schlemme, dont 14
01:01:52Roland-Garros au cours de sa carrière.
01:01:54Le dernier des géants. Merci beaucoup Adrien Spiterri
01:01:56pour le rappel des titres de l'actualité.
01:01:58On fait une petite pause. On se retrouve dans un instant
01:02:00avec Sarah Knafo, députée européenne
01:02:02reconquête. On va parler avec elle
01:02:04des mesures d'économie proposées par
01:02:06Michel Barnier, des mesures proposées par Bruno
01:02:08Retailleau sur l'immigration et aussi de
01:02:10Donald Trump. Elle revient des Etats-Unis. A tout de suite
01:02:12dans Punchline.
01:02:1618h39. On se retrouve en direct dans Punchline
01:02:18sur CNews et Europe 1. Louis de Raguenel
01:02:20est toujours là. Catherine Né aussi. On a le plaisir d'accueillir
01:02:22Sarah Knafo. Bonsoir.
01:02:24Députée européenne reconquête.
01:02:26On va évoquer avec vous tous les sujets
01:02:28d'actualité. D'abord un tout petit mot du budget.
01:02:30Michel Barnier est en ce moment même en train de plancher
01:02:32en Conseil des ministres pour nous expliquer comment
01:02:34il va falloir payer plus, évidemment. Réduire
01:02:36les dépenses publiques, on l'a vu avec Louis de Raguenel, de 40
01:02:38milliards d'euros. Et puis les augmentations d'impôts
01:02:4020 milliards d'euros. Pour vous c'est dépenser moins
01:02:42pour taxer moins. C'est l'inverse
01:02:44de ce que vous proposez en fait. C'est exactement l'inverse
01:02:46de ce qu'on propose chez reconquête. Donc on nous avait
01:02:48dit que c'était un gouvernement de droite
01:02:50qui est arrivé. Et première mesure de
01:02:52ce gouvernement de droite, augmentation des impôts.
01:02:54Je crois que c'est tout le contraire de ce qu'il faut
01:02:58faire. La situation est catastrophique. Et l'urgence
01:03:00c'est de baisser les impôts. Il faut comprendre
01:03:02que les français sont déjà le peuple le plus taxé
01:03:04du monde. Et même le peuple le plus taxé de l'histoire.
01:03:06Chaque année, on paye 47%
01:03:08de la richesse nationale en impôts.
01:03:10C'est à dire qu'à partir du 16 de chaque mois
01:03:12les français ne travaillent plus pour eux-mêmes
01:03:14mais pour l'Etat. Quel que soit le niveau de revenu.
01:03:16Si on prend tout en compte.
01:03:18Donc l'urgence c'est plutôt de baisser les impôts
01:03:20que de les augmenter. Ensuite
01:03:22pourquoi est-ce que c'est à mon avis un très mauvais signal
01:03:24et un signal que ce gouvernement n'est pas de droite au moins
01:03:26sur le point de vue économique. C'est que quand on commence
01:03:28à dire qu'on va augmenter les impôts
01:03:30c'est finalement qu'on va faire moins d'efforts
01:03:32que ce qu'on devrait sur les dépenses. Parce qu'on se dit
01:03:34il nous avait dit je vais faire deux tiers de baisse
01:03:36des dépenses et un tiers d'augmentation des impôts.
01:03:38Mais l'urgence c'est de supprimer
01:03:40toutes ces gabegies de l'Etat. Il n'y a pas
01:03:42un tiers à faire porter aux français qui sont déjà
01:03:44le peuple le plus imposé du monde. Donc à mon avis
01:03:46ce qu'il faut faire c'est baisser
01:03:48drastiquement les dépenses. Il y a des milliards
01:03:50à couper. Si on avait le temps je vous donnerais des dizaines d'exemples.
01:03:524 postes de dépenses, vous tapez dans quoi vous ?
01:03:54Aide publique au développement, 15 milliards d'euros.
01:03:56Subventions aux associations. Vous passez de 15 à 0 ?
01:03:58Je pense qu'il faudra progressivement passer à 0.
01:04:00C'est-à-dire que imaginez qu'on est la France, on est ruiné
01:04:02on est endetté au possible, 3200
01:04:04milliards de dépenses, de dettes pardon
01:04:06et on donne 177 millions
01:04:08d'euros chaque année au Sénégal.
01:04:10On a donné ces dernières années
01:04:12842 millions d'euros à l'Algérie en 5 ans.
01:04:14On est crésus. On a tellement d'argent qu'on doit le donner
01:04:16comme ça au monde entier. Ça me paraît invraisemblable
01:04:18vu l'état où nous en sommes aujourd'hui.
01:04:203 milliards d'euros de subventions aux associations.
01:04:22Il ne faut pas mettre ce poste à 0
01:04:24mais il y a énormément à couper là-dedans.
01:04:26Il y a des associations politisées qui ne méritent pas notre argent
01:04:28qui ne méritent pas qu'avec nos impôts on les subventionne.
01:04:30Les Restos du Coeur ?
01:04:32Justement, les Restos du Coeur, on peut garder bien sûr.
01:04:34Les associations sportives, etc.
01:04:36Pas de problème. Mais quand on voit 1 milliard d'euros
01:04:38pour des associations d'aides aux migrants
01:04:40La Ligue des Droits de l'Homme, on peut la supprimer.
01:04:42Ils peuvent continuer d'exister
01:04:44mais on n'a pas à le payer avec nos impôts.
01:04:46Il faut baisser le nombre de fonctionnaires par exemple ?
01:04:48Oui, bien sûr qu'il faut baisser le nombre de fonctionnaires.
01:04:50Quand vous regardez à quel point
01:04:52on est un peuple suradministré.
01:04:54C'est-à-dire que dans d'autres pays, vous prenez par exemple l'Allemagne
01:04:56il y a un taux de bureaucratie qui est bien moindre
01:04:58à celui qu'on a aujourd'hui.
01:05:00Et pourtant, on ne peut pas dire que nos services publics
01:05:02soient exemplaires.
01:05:04Les Français n'ont pas le sentiment qu'ils ont un retour
01:05:06en termes de services publics sur l'argent qu'ils donnent à l'État.
01:05:08Donc il y a des dizaines de dépenses
01:05:10qu'il faut supprimer.
01:05:12On peut faire des économies partout.
01:05:14Et en échange, on peut arrêter
01:05:16de prendre cet argent dans la poche des Français.
01:05:18Donc pour résumer, il faut dépenser moins
01:05:20pour taxer moins, pour gagner plus.
01:05:22Et ce gouvernement nous propose de travailler plus pour gagner moins
01:05:24en nous taxant toujours plus.
01:05:26Sarah Knapho, députée européenne reconquête sur CNE.
01:05:28On va écouter Bruno Retailleau.
01:05:30Il était au Luxembourg aujourd'hui pour parler notamment
01:05:32d'immigration. Il a fait un certain nombre de propositions
01:05:34extrêmement précises. Écoutez l'intention
01:05:36du ministre de l'Intérieur.
01:05:38J'ai été nommé il y a quelques semaines
01:05:40ministre de l'Intérieur en France.
01:05:42Je suis très heureux aussi puisque c'est
01:05:44le premier conseil jaille
01:05:46de la première législature depuis les élections
01:05:48européennes de juin dernier.
01:05:50On est dans un monde,
01:05:52je crois, et on est en train de converger
01:05:54encore beaucoup plus entre
01:05:56l'ensemble des États membres
01:05:58pour qu'on puisse répondre
01:06:00aux souhaits de nos peuples qui veulent être protégés
01:06:02des chocs migratoires. C'est la raison
01:06:04pour laquelle je suis ici,
01:06:06notamment ce matin, avec cette volonté
01:06:08politique de coopérer
01:06:10dans le cadre européen parce que je pense que seul
01:06:12le cadre européen est à même de nous fournir
01:06:14les bonnes solutions, les bonnes protections
01:06:16si on veut avoir ces réponses.
01:06:18Saint-Racnafo, vous dites bon coup
01:06:20à Bruno Retailleau.
01:06:22Je suis d'accord avec une grande partie de ce qu'il dit.
01:06:24Quand il dit que seul le cadre européen peut nous protéger,
01:06:26je ne suis pas particulièrement d'accord.
01:06:28Tous les pays du monde ont des frontières. La France
01:06:30a eu des frontières elle-même seule pendant des siècles.
01:06:32Il suffirait de s'y remettre.
01:06:34Donc non, il n'y a pas que le cadre européen. Je pense qu'on peut
01:06:36déjà commencer à se protéger nous-mêmes. D'ailleurs, c'est le raisonnement
01:06:38de l'Allemagne qui dit que puisque l'Europe
01:06:40n'arrive pas à protéger ses frontières extérieures,
01:06:42on va protéger nos frontières nous-mêmes. Je pense qu'on
01:06:44pourrait commencer par là. Ce serait un peu plus
01:06:46réaliste et pragmatique de penser
01:06:48qu'on va révolutionner l'Europe ce matin. Donc
01:06:50commençons par protéger les frontières de la France.
01:06:52C'est largement à la portée de M. Retailleau.
01:06:54Il a la chance d'être ministre de l'Intérieur aujourd'hui.
01:06:56Il a les leviers pour agir. Il peut agir.
01:06:58Ensuite, sur beaucoup de choses...
01:07:00Après, il propose la fin de la circulaire Valse 2012
01:07:02qui permettait de régulariser jusqu'à 30 000 sans-papiers.
01:07:04Ça, vous dites OK ?
01:07:06Ça, c'est très bien. Mais alors pourquoi est-ce que M. Retailleau et les LR
01:07:08n'ont pas voté la loi Darmanin qui offrait
01:07:10un droit à la régularisation ? Ils l'ont votée
01:07:12en décembre 2023. Là, ça m'apparaît
01:07:14être une incohérence. J'ai entendu,
01:07:16j'ai lu plutôt M. Retailleau dans Le Parisien
01:07:18qui disait que pour les régularisations, il fallait
01:07:20qu'elles se fassent en quelque sorte au mérite.
01:07:22Si on a bien travaillé, si on est intégré.
01:07:24Alors là, je ne le suis pas. Parce que régularisation,
01:07:26revenons à ce que signifie ce mot.
01:07:28Régulariser quelqu'un, ça veut dire quelqu'un qui n'est pas en règle
01:07:30parce qu'il a violé nos lois, va
01:07:32soudain être blanchi par une décision
01:07:34préfectorale. On va accorder à cette personne
01:07:36le droit de rester sur le sol français.
01:07:38C'est-à-dire une sorte de prime à la clandestinité.
01:07:40Quelqu'un qui va violer nos frontières, qui va arriver
01:07:42chez nous clandestinement, c'est-à-dire qu'il va violer nos lois,
01:07:44va soudain être promu
01:07:46et on va lui dire maintenant vous avez le droit d'être au français.
01:07:48C'est quand même un peu plus ferme qu'avant. C'est-à-dire qu'avant,
01:07:50c'était clairement une incitation. Et d'ailleurs,
01:07:52l'an dernier, par exemple, il y a eu 90 000
01:07:54régularisations et c'est un chiffre
01:07:56qui n'avait jamais atteint.
01:07:58C'est mieux.
01:08:00C'est-à-dire qu'il essaye de faire
01:08:02passer la régularisation de la norme à l'exception.
01:08:06L'LR Macron, c'est peut-être un peu mieux qu'un gouvernement
01:08:08Macron-LR. C'est déjà un peu mieux.
01:08:10Vous avez raison. Mais c'est la philosophie qui questionne.
01:08:12C'est-à-dire que quand j'entendais
01:08:14M. Retailleau, j'avais l'impression qu'il voulait carrément revenir
01:08:16sur le délit de séjour clandestin.
01:08:18Et on avait l'impression qu'avec lui, on allait
01:08:20enfin remettre l'État français sur ses pattes.
01:08:22C'est-à-dire, quand on est clandestin,
01:08:24on mérite l'expulsion. Les Français, aujourd'hui,
01:08:26ne veulent pas régulariser au mérite. Ils veulent
01:08:28expulser les clandestins. Et quand il dit
01:08:30je sais ce que veulent les Français, ça fait partie
01:08:32des choses que veulent les Français. On n'a pas envie de blanchir
01:08:34sur notre territoire des gens qui ont violé
01:08:36nos lois. On a envie de les renvoyer chez eux.
01:08:38Catherine, tu as une question ?
01:08:40Oui, mais
01:08:42ce qui est intéressant, c'est de voir que
01:08:44Manuel Valls, qui était interrogé
01:08:46il y a quelques jours, regrette aujourd'hui
01:08:48d'avoir pris cette chose.
01:08:50Donc, je crois, il faut espérer
01:08:52quand même que pour
01:08:54Bruno Retailleau, qui a déjà
01:08:56le peu qu'il ait dit, ou beaucoup,
01:08:58on voit qu'il a pris
01:09:00tous points dans les sondages, donc
01:09:02il a déjà un langage plus
01:09:04ferme. Et je crois que
01:09:06la fermeté du langage est déjà
01:09:08un avertissement au pays
01:09:10et peut-être aux passeurs.
01:09:12Tu es entièrement d'accord avec ça ?
01:09:14C'est un signal. D'ailleurs, moi, je vais vous dire,
01:09:16je n'avais pas de doute sur le fait que M. Retailleau
01:09:18ait pris conscience de la situation.
01:09:20Et je vais même vous dire, je pense que M. Darmanin
01:09:22aussi, avant lui, avait compris. Et je pense
01:09:24même que M. Collomb, un socialiste avant lui,
01:09:26avait compris quand il disait que ça finirait
01:09:28par une partition, qu'on était
01:09:30côte à côte et qu'on finirait face à face.
01:09:32Je pense même qu'Edouard Philippe avait compris
01:09:34quand il parlait de revenir sur les accords de 68.
01:09:36Je pense qu'on ne peut pas ne pas comprendre, à moins d'être
01:09:38fou. Donc là, on se dit, on n'a pas un fou
01:09:40Placebovo, c'est déjà une première très bonne nouvelle.
01:09:42Maintenant, il faut agir. Il faut des actions.
01:09:44Il ne va pas nous convaincre, nous, qui disons ça
01:09:46depuis des années. Déjà, il faut qu'il convainque sa majorité
01:09:48parlementaire. Maintenant, on attend des actes.
01:09:50Et sur les actes, je pense que ça aurait été
01:09:52un très bon signal,
01:09:54au-delà des paroles, de dire, maintenant, je demande
01:09:56à mes préfets, zéro régularisation.
01:09:58C'est une philosophie. Zéro régularisation.
01:10:00Il pourrait aussi ajouter, et ça,
01:10:02il a la main, il peut le faire des deux mains.
01:10:04Non, mais c'est un petit peu ce qu'il a dit.
01:10:06Il dit régulariser au mérite.
01:10:08C'est dans le Parisan, ce matin.
01:10:10On va avancer.
01:10:12Zéro naturalisation.
01:10:14C'est possible aussi. Il peut le faire par circulaire.
01:10:16Il n'y a pas un droit à la naturalisation.
01:10:18C'est-à-dire que la nationalité française, ce n'est pas un dû.
01:10:20On n'est pas obligé d'offrir notre nationalité
01:10:22à des gens qui sont chez nous. Il pourrait dire, moratoire
01:10:24sur les naturalisations. C'est dans sa main.
01:10:26Encore un mot, Sarah Knafo, sur la révision de l'aide médicale d'Etat.
01:10:28C'est ce que dit Bruno Retailleau.
01:10:30Il dit, voilà, c'est un encouragement
01:10:32à la clandestinité au profit d'une aide médicale d'urgence.
01:10:34Là aussi, vous êtes d'accord
01:10:36avec Bruno Retailleau, en réalité ?
01:10:38Bien sûr. Je suis d'accord avec lui.
01:10:40Je pense qu'il y a de très bons signaux qui sont envoyés.
01:10:42On se dit qu'on a enfin un ministre
01:10:44qui parle comme un homme de droite.
01:10:46Maintenant, on veut qu'il agisse comme un homme de droite.
01:10:48Et je pense que, s'il est sincère
01:10:50dans ses annonces, et je crois
01:10:52qu'il l'est, on verra les résultats
01:10:54dès la fin de l'année et encore plus dès l'année prochaine.
01:10:56Est-ce que ce gouvernement peut tenir ?
01:10:58On sait que la majorité qui n'en est pas une,
01:11:00qui est une minorité extrêmement instable,
01:11:02on voit déjà que du côté des
01:11:04macronistes en rue, dans les brancards,
01:11:06tout ça est un navire qui peut
01:11:08péricliter d'ici quelques temps ?
01:11:10Ça va beaucoup dépendre de leur action.
01:11:12Là, on voit qu'en effet, à l'intérieur,
01:11:14on peut avoir un ministre qui nous satisfait,
01:11:16mais à la justice, pour le coup, on a de très mauvais signaux.
01:11:18Et on se dit que ce jeu de rôle
01:11:20entre ministre de l'intérieur de droite
01:11:22et ministre de la justice de gauche,
01:11:24on l'a déjà trop connu. On avait en réalité
01:11:26la même chose entre Darmanin et Dupond-Moretti.
01:11:28On avait même la même chose entre Defer
01:11:30et à l'époque de Mitterrand.
01:11:32On connaît déjà le scénario
01:11:34où l'action de l'un annule l'action de l'autre.
01:11:36Chevêtement et Guigou aussi, c'était pareil.
01:11:38Aval Stobira.
01:11:40On a des présidents et des premiers ministres
01:11:42toujours en même temps.
01:11:44Je crois malheureusement qu'en nommant,
01:11:46parce que c'est un choix du Premier ministre,
01:11:48il n'y a que la justice qui m'intéresse,
01:11:50alors qu'il avait peut-être des prétentions
01:11:52sans connaître vraiment le sujet.
01:11:54D'ailleurs, on s'en aperçoit aujourd'hui.
01:11:56Et comme personne n'était candidat
01:11:58pour prendre la justice,
01:12:00voilà.
01:12:02C'est comme ça que les ministres sont nommés.
01:12:04Oui, c'est comme ça que les ministres sont nommés.
01:12:06Et moi, ce qui me fait peur, c'est effectivement,
01:12:08heureusement qu'il y a M. Rotaillot,
01:12:10parce que ça fait un équilibre de force
01:12:12entre le Premier ministre et lui.
01:12:14C'est-à-dire qu'il n'y a qu'un candidat
01:12:16de force entre le Premier ministre et lui.
01:12:18Et c'est un tandem, mais je pense qu'il a
01:12:20un gouvernement de personnalité
01:12:22qui se sent peut-être pas adapté
01:12:24aux difficultés du temps.
01:12:26Une question de Véronique Nel.
01:12:28On sait aujourd'hui que le gouvernement tient
01:12:30parce que le RN ne baisse pas le pouce vers le bas
01:12:32et ne vote pas de motion de censure.
01:12:34Est-ce que vous pensez que le RN
01:12:36a raison de donner sa chance
01:12:38au gouvernement de Michel Barnier ?
01:12:40Quand on voit que M. Rotaillot
01:12:42peut aller dans le bon sens, on aurait envie de dire oui.
01:12:44Mais quelle est la doctrine ?
01:12:46Quelle est leur ligne rouge ?
01:12:48Je ne sais pas encore s'ils les ont données.
01:12:50D'ailleurs, est-ce que le RN a dit
01:12:52que pour tel ou tel sujet, là, ils censuraient ?
01:12:54J'ai entendu parler de la réforme des retraites.
01:12:56Est-ce que c'est
01:12:58pour l'abrogation de la réforme
01:13:00des retraites que le gouvernement
01:13:02mériterait de tomber, et pas pour l'action
01:13:04d'un ministre de la Justice ?
01:13:06Quand on dit que c'est Marine Le Pen qui a droit de vie ou de mort
01:13:08sur le gouvernement, comment ?
01:13:10Il faudrait voter avec Alephi.
01:13:12Je veux dire, elle n'a pas la majorité
01:13:14pour le RN.
01:13:16Moi, ce qui m'inquiète, c'est que si finalement on censure ce gouvernement
01:13:18uniquement sur un sujet de gauche,
01:13:20parce qu'il faut mettre d'accord Alephi et le RN,
01:13:22je ne vois pas qu'elle va être l'avancée pour la France.
01:13:24Sarah Knafo, Marion Maréchal a créé son parti.
01:13:26Comment est-ce que vous vivez cela ?
01:13:28Est-ce que l'âge de guerre est enterré ou pas ?
01:13:30Est-ce que
01:13:32quelqu'un a compris quelque chose ?
01:13:34À ce que faisait Marion Maréchal ?
01:13:36Oui.
01:13:38Elle a relancé
01:13:40une structure politique.
01:13:42Moi, je vous avoue que j'avais
01:13:44beaucoup d'admiration pour Marion Maréchal
01:13:46depuis que j'étais jeune.
01:13:48Mais là, j'ai l'impression que plus personne n'arrive à la suivre.
01:13:50Elle a trahi
01:13:52Marine Le Pen pour Éric Zemmour.
01:13:54Après, elle a trahi Éric Zemmour pour retourner avec Marine Le Pen
01:13:56alors qu'elle venait d'être élue grâce à Éric Zemmour.
01:13:58Maintenant, elle crée un parti
01:14:00en morcelant la droite,
01:14:02en disant que c'est au nom de l'Union des Droites qu'elle le fait.
01:14:04Moi, je ne peux pas vous expliquer
01:14:06l'inexplicable. Nous, on s'intéresse
01:14:08à Reconquête. Elle est partie.
01:14:10Bon vent à elle, qu'elle fasse
01:14:12ce qu'il lui plaît avec les personnes
01:14:14qui lui plaisent. Nous, on continue
01:14:16chez Reconquête. Là, on vient de lancer une grande enquête
01:14:18sur l'école avec les parents vigilants.
01:14:20Pour la première fois, on va donner la parole
01:14:22aux parents d'élèves parce que ce sont
01:14:24la dernière roue du carrosse le plus souvent.
01:14:26D'ailleurs, vous avez remarqué qu'avec ce nouveau gouvernement, on parle très peu de l'école.
01:14:28La seule fois où on en a parlé, c'était
01:14:30pour cette affaire de Tourcoing.
01:14:32Et l'excellence du niveau scolaire
01:14:34et les classes de niveau,
01:14:36tout ça, c'est enterré. On n'en parle plus.
01:14:38Nous, on commence à donner la parole aux parents d'élèves.
01:14:40Là, on a aujourd'hui les militants de Reconquête
01:14:42qui sont en train de tracter devant toutes les écoles
01:14:44pour faire appel à l'intelligence des parents
01:14:46et pour essayer ensuite de remettre
01:14:48un rapport au ministère de l'Éducation nationale
01:14:50avec des grandes propositions
01:14:52et un grand programme pour l'école.
01:14:54Une petite question sur les Etats-Unis.
01:14:56Vous revenez des Etats-Unis. Vous étiez
01:14:58aux côtés de Donald Trump qui est en pleine campagne
01:15:00électorale. Quelles leçons
01:15:02vous en avez rapporté pour la France ?
01:15:04Oui. J'étais cette semaine
01:15:06en Floride pour la commémoration
01:15:08des événements du 7 octobre
01:15:10avec Donald Trump.
01:15:12J'avais été invitée par ses équipes.
01:15:14Donc, ça a été
01:15:16un moment, je dirais, poignant
01:15:18parce que très symbolique.
01:15:20Le sentiment
01:15:22que j'en ai tiré, c'est
01:15:24une sorte de prise de conscience par la droite
01:15:26américaine et par un certain nombre d'Américains
01:15:28y compris peu politisés,
01:15:30du fait qu'ils étaient dans le même bateau
01:15:32pour parler trivialement que les Européens.
01:15:34C'est-à-dire qu'on sent tous confusément
01:15:36que ce qui se passe à Sciences Po
01:15:38actuellement, c'est exactement ce qui se passe
01:15:40à Harvard, ce qui se passe à Columbia.
01:15:42On a l'impression qu'on est menacé
01:15:44à la fois à l'intérieur de notre
01:15:46civilisation, on pourrait dire
01:15:48par le gauchisme,
01:15:50le gauchisme qui remet en cause
01:15:52les fondements de ce que nous sommes, les fondements
01:15:54de notre histoire, notre civilisation
01:15:56qui en cassent la fierté, et par les mêmes
01:15:58ennemis à l'extérieur.
01:16:00On voit que l'événement du 7 octobre
01:16:02a été un électrochoc
01:16:04pour le monde occidental dans son ensemble,
01:16:06pour le monde judéo-chrétien, on pourrait dire.
01:16:08Ça a largement dépassé les frontières d'Israël.
01:16:10J'entendais Gilles Kepel qui disait
01:16:12que ça a été un événement qui a même dépassé par son ampleur
01:16:14le 11 septembre, où tout le monde
01:16:16a pris conscience
01:16:18du fait qu'on était menacé
01:16:20en tant que monde occidental.
01:16:22Et ce n'est pas
01:16:24rien pour des Français de se
01:16:26reconnaître, appartenir à cette civilisation.
01:16:28Quand on est Français, quand on est nationaliste
01:16:30comme je le suis, quand on est souverainiste,
01:16:32en principe, on met avant toute chose
01:16:34les intérêts
01:16:36nationaux de la France, et c'est ce qu'il faut faire,
01:16:38avec parfois un peu l'oubli
01:16:40de ce qu'est une civilisation.
01:16:42Et je crois qu'il y a quelque chose
01:16:44qui nous dépasse tous, qui est
01:16:46ce monde judéo-chrétien menacé
01:16:48de l'intérieur et de l'extérieur,
01:16:50qui ne doit pas nous empêcher de placer avant tout
01:16:52nos intérêts stratégiques, nos intérêts nationaux,
01:16:54mais qui doit nous faire prendre conscience
01:16:56de la nécessité de créer des liens.
01:16:58Et moi, c'est ce que j'ai envie de faire, au nom de Reconquête,
01:17:00c'est ce que je fais au Parlement européen, tous les jours,
01:17:02avec nos alliés, et c'est ce que
01:17:04je fais aujourd'hui, ce que j'ai fait
01:17:06cette semaine, aux Etats-Unis, avec les équipes
01:17:08de Donald Trump.
01:17:10Une dernière question.
01:17:12Qu'est-ce que vous vous êtes dit au moment où Emmanuel Macron
01:17:14a appelé à ne plus livrer d'armes à Israël ?
01:17:16Je me suis dit que
01:17:18Emmanuel Macron cédait
01:17:20à la pression
01:17:22chez nous, de ce qu'on pourrait appeler
01:17:24la rue arabe. Vous savez qu'au Quai d'Orsay,
01:17:26le département qui s'occupe
01:17:28du Maghreb et du Moyen-Orient est appelé
01:17:30la rue arabe du Quai d'Orsay.
01:17:32Et je crois que dans nos rues, dans nos banlieues,
01:17:34on a recréé ce moyen de pression
01:17:36qui fait peur jusqu'à l'Elysée.
01:17:38Et ce qui est inquiétant, c'est de se dire que même sur ce plan-là,
01:17:40on a perdu notre souveraineté.
01:17:42C'est-à-dire que l'État français, son représentant,
01:17:44le chef de l'État, n'est plus souverain
01:17:46quand il se dit que s'il défend Israël,
01:17:48il va avoir ses banlieues qui s'enflamment.
01:17:50Et quand on a le Président de la République
01:17:54qui s'appelle Yassine Belattar,
01:17:56je crois que c'est vous qui l'aviez révélé,
01:17:58je lui déconseille en lui disant
01:18:00que si tu luttes contre l'antisémitisme,
01:18:02tu vas mettre le feu aux banlieues.
01:18:04Et quand on voit que le Président cède à ça,
01:18:06en disant que ça n'est pas sa place d'y aller,
01:18:08qu'il doit assurer la paix civile,
01:18:10alors on se dit qu'on a des raisons de s'inquiéter.
01:18:12On a perdu notre souveraineté.
01:18:14C'est-à-dire que le grand remplacement
01:18:16a même un impact sur notre politique étrangère.
01:18:18Et ça, quand on est patriote, quand on est souverainiste,
01:18:20ça a toutes les raisons de nous inquiéter
01:18:22parce qu'il faut être courageux.
01:18:24On a l'impression qu'Emmanuel Macron a deux politiques étrangères
01:18:26parce qu'il a deux peuples sur son sol en réalité.
01:18:28Et quand il est sifflé, hué,
01:18:30la cérémonie du CRIF
01:18:32en hommage aux victimes du 7 octobre,
01:18:34c'est un signe de l'affaiblissement de la France aussi,
01:18:36Sarah Knafo ?
01:18:38Oui, moi je ne suis pas partisane de siffler
01:18:40le chef de l'État, mais je comprends que ça puisse décevoir.
01:18:42Ça déçoit parce qu'on se dit
01:18:44mais quel manque de courage,
01:18:46quel manque de courage malheureusement.
01:18:48Merci beaucoup Sarah Knafo d'être venue ce soir
01:18:50sur Europe 1, merci à Catherine Ney bien entendu
01:18:52et à Louis de Ragnel.
01:18:54Dans un instant sur Europe 1, on retrouve Pierre Devineau,
01:18:56bonsoir Pierre, au menu ce soir.
01:18:58Florence, bonsoir à tous, Eric Woerth, l'ancien ministre
01:19:00pour défendre le budget parmi nous cette fois-ci,
01:19:02et puis tueur à gage,
01:19:04ces shooters de plus en plus jeunes,
01:19:06c'est Jean-Michel Decujis qui vient nous en parler.
01:19:08Merci beaucoup Pierre Devineau,
01:19:10on vous a entreaperçus à la toute fin,
01:19:12mais on a entendu votre voix
01:19:14dans un instant sur CNews. Christine Kelly,
01:19:16face à l'info avec ses mousquetaires,
01:19:18on a deux antennes.

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