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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews.
00:00:03 On a du mal à le croire mais certains de nos responsables politiques, je pense à Sandrine Rousseau chez les écologistes,
00:00:08 ont trouvé inadmissible qu'un officier de police encerclé par une horde armée de barres de fer et de pavés sorte son arme,
00:00:15 sans en faire usage bien sûr, pour faire reculer des haches saillants qui hurlaient "Allez-y, butez-les".
00:00:20 Cela s'est passé samedi après-midi en plein Paris lors d'une manifestation de la honte organisée par l'extrême gauche
00:00:25 pour soi-disant lutter contre les violences policières. Ce qui est inadmissible, c'est que l'on tente chaque jour de tuer des policiers et des gendarmes dans notre pays
00:00:33 avec des armes ou lors de refus d'obtempérer un toutes les 20 minutes, je vous le rappelle.
00:00:38 Ce qui est inadmissible, c'est la banalisation de cette violence contre eux et leur famille en ce jour où l'on juge l'un des complices du terroriste islamiste
00:00:45 qui a tué à leur domicile et sous les yeux de leur petit garçon de 3 ans, Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvin,
00:00:51 tous deux fonctionnaires de police en juin 2016 dans leur pavillon de Magnanville.
00:00:55 La bêtise, la justification de la violence et de la haine des policiers, voilà ce qui à nos yeux est inadmissible.
00:01:02 On en débat ce soir dans Punchline. Mais d'abord, il est l'heure du rappel des titres de l'actualité puisqu'il est 17h et c'est l'heure de Simon Guénin.
00:01:08 La disparition inquiétante d'une adolescente dans le bar 1.
00:01:14 Lina, 15 ans, n'a plus donné signe de vie depuis samedi dernier alors qu'elle souhaitait prendre le train et rejoindre un ami à Strasbourg.
00:01:21 La gendarmerie de Chrimec a lancé un appel à témoins et une battue a lieu dans le secteur aujourd'hui.
00:01:27 Alors que les prix à la pompe sont toujours au plus haut, Elizabeth Born reçoit à Matignon les représentants de la filière carburant demain à 17h30.
00:01:34 Ils évoqueront ensemble des ventes à prix coûtant pour alléger la facture des Français à la pompe,
00:01:39 une mesure que certains distributeurs jugent impossible à mettre en place.
00:01:43 Et puis la fin des aides pour les voitures électriques chinoises et la Chine qui réagit.
00:01:47 Le vice-premier ministre chinois a affirmé aujourd'hui le formel contentement de Pékin
00:01:51 concernant les subventions accordées aux voitures électriques.
00:01:54 La France a décidé de la fin du bonus écologique qui sont versées aux voitures qui ne sont pas produites en Europe.
00:02:00 Merci beaucoup, Simon Guénin, pour le rappel des titres de l'actualité.
00:02:03 On est en plateau avec Louis Derain, chef du service politique d'Europe 1.
00:02:05 Bonsoir, Louis. Bonsoir, Laurence.
00:02:06 J'espère que vous êtes en forme.
00:02:07 Je suis en excellente forme.
00:02:08 Parfait. Nous sommes aussi avec Amine Elbaïe, juriste en droit public.
00:02:11 Bonsoir, Laurence.
00:02:12 Avec un policier, David Olivier Reverdy.
00:02:14 Bonsoir. Bonsoir.
00:02:15 Vous êtes secrétaire nationale du syndicat Alliance.
00:02:17 Ça faisait un moment que vous n'étiez pas venu sur notre plateau.
00:02:19 Donc bienvenue à nouveau, cher monsieur Reverdy. Merci.
00:02:22 Et Eric Revelle, journaliste, ancien directeur de l'LCI.
00:02:24 Bonsoir, Laurence. Bonsoir à tous.
00:02:25 Vous avez vu que je suis assez remontée après ce qui s'est passé samedi à Paris.
00:02:29 Cette manifestation contre les policiers, je pense qu'on peut le dire comme ça.
00:02:34 Et lors de laquelle un équipage a été pris à partie,
00:02:38 un équipage qui n'avait rien à voir avec la manifestation,
00:02:40 a été pris à partie par des manifestants de façon ultra-violente.
00:02:43 On va voir qu'un des fonctionnaires tente de dégager l'équipage
00:02:47 en sortant son arme sans en faire usage.
00:02:49 Ça a créé énormément de polémiques.
00:02:51 On va faire le point avec Charles Pousseau,
00:02:53 Sarah Fennesary, Célia Barotte et je vous passe la parole.
00:02:55 Après l'attaque d'un établissement bancaire,
00:02:59 aux alentours de 16h30 lorsque le cortège progressait
00:03:02 sur le boulevard de Clichy au nord de la capitale,
00:03:05 des individus grimés et cagoulés ont attaqué à coup de barre de fer
00:03:08 un véhicule de police avec à l'intérieur quatre agents.
00:03:12 Pris au piège, l'un d'eux décide de s'extraire de la voiture
00:03:15 et de sortir son arme pour faire reculer les manifestants.
00:03:18 Une réaction réalisée dans les règles selon les syndicats de police.
00:03:22 Le collègue sort son arme, il a le doigt le long du pontet
00:03:26 et non, il ne peut pas tirer donc tout de suite.
00:03:30 Et en plus, il est en position contact.
00:03:35 C'est-à-dire qu'il est en plus de la position contact,
00:03:38 si on écoute bien la vidéo, le collègue fait des sommations verbales.
00:03:41 Pour mettre fin à cette violente attaque,
00:03:43 un équipage de la BRAV est intervenu en renfort,
00:03:45 mais trois policiers ont été blessés, dont deux au cervical.
00:03:49 Grâce à la vidéosurveillance et à l'utilisation des drones,
00:03:52 des individus ont été interpellés et le parquet a indiqué l'ouverture
00:03:55 d'une enquête pour violences volontaires sur personnes dépositaires
00:03:58 de l'autorité publique, confiée à la Sûreté territoriale de Paris.
00:04:01 Selon la préfecture de police, près de 1500 éléments radicaux
00:04:05 étaient présents lors de cette manifestation.
00:04:07 Parmi les 9000 manifestants au total à Paris.
00:04:10 - David Olivier Robert-Dier, j'ajoute aussi que le policier
00:04:13 qui a sorti son arme ne fait pas l'objet d'une enquête administrative,
00:04:16 c'est ce qu'a précisé le parquet.
00:04:17 Quand on voit ces images, est-ce qu'on peut se dire que ce qui est inadmissible,
00:04:20 c'est que le policier sorte son arme ou peut-être c'est autre chose
00:04:24 qui était inadmissible ?
00:04:24 - Non, mais je vais vous dire ce qui devait arriver, arriva.
00:04:28 C'était écrit.
00:04:29 Une manif anti-flic organisée par les refoulés,
00:04:34 les amoureux refoulés de la police.
00:04:36 Les filles, Europe Ecologie Les Verts, le syndicat de la magistrature,
00:04:40 le comble qui vient participer à ces choses-là.
00:04:44 Oui, forcément, on savait pertinemment qu'ils allaient s'en prendre aux flics
00:04:48 et que la violence n'est pas du côté dans lequel on croit.
00:04:51 Il y a une inversion totale des choses aujourd'hui dans ce pays.
00:04:54 Les policiers deviennent les auteurs, les délinquants,
00:04:56 les voyous sont des victimes.
00:04:58 C'est le discours qui a été tenu en gros par Madame Rousseau.
00:05:02 - Exactement.
00:05:02 - Discours totalement abject, hors sol.
00:05:06 - Elle ne s'offusque pas qu'un véhicule de police,
00:05:09 des collègues à l'intérieur sont en train de se faire,
00:05:11 j'allais dire, ils pouvaient se faire lyncher et laminer par cette horde,
00:05:15 cette trouble hostile.
00:05:16 - Que fait cette voiture qui est isolée dans cette situation ?
00:05:20 - Si je vous dis, on renverse les choses.
00:05:22 La police, jusqu'à présent, circule.
00:05:24 Et encore une fois, ce véhicule n'était pas chargé de la surveillance de la manifestation,
00:05:29 venait pour faire son boulot et s'est retrouvé coincé,
00:05:32 s'est retrouvé pris à partie par ces amoureux refoulés de la police.
00:05:36 - Alors, je voudrais juste qu'on revienne sur l'image au ralenti,
00:05:37 parce qu'on voit bien le geste du policier, on l'a précisé dans le sujet.
00:05:41 On voit bien que le doigt n'est pas sur la gâchette.
00:05:44 Je ne sais pas si on peut revoir l'image, peut-être.
00:05:45 Il fait quoi, en fait ?
00:05:47 Il essaie juste de calmer les gens qui sont autour d'eux, c'est ça ?
00:05:50 - Si vous voyez, la vitre arrière est brisée.
00:05:54 Les manifestants, il y a du monde quand même qui est derrière.
00:05:57 Ils sont nombreux dans la voiture.
00:05:59 La seule chose pour éviter, ils ne pouvaient pas avancer
00:06:02 parce qu'il y avait un scooter qui bloquait devant.
00:06:04 - Oui, il y avait des embouteillages.
00:06:06 - S'ils restaient sur place, ils ne faisaient rien.
00:06:08 - Donc là, on voit les gars qui attaquent autour.
00:06:10 - Exactement. S'ils ne faisaient rien, s'ils restaient,
00:06:12 il restait des cibles enfermées dans leur voiture
00:06:15 et potentiellement, ils pouvaient y laisser leur vie.
00:06:17 Donc forcément, le collègue sort.
00:06:19 Par intimidation, sort son arme parce qu'il a que ça à sortir devant une foule
00:06:23 et les invective en leur disant de reculer et en gros de les laisser partir.
00:06:27 - Et il tire le pistolet un tout petit peu incliné,
00:06:29 ce qui montre bien qu'il n'est pas en position de tir.
00:06:31 - Il n'est pas en position de tir.
00:06:32 Regardez ses mains et son index n'est pas sur la détente.
00:06:35 Son index est le long de la carcasse, qu'on appelle le pontet sur l'arme
00:06:39 et qu'il n'est pas en position de tirer.
00:06:40 Il est en position d'intimider.
00:06:42 Et c'était la seule chose qu'il avait à faire et il l'a bien fait
00:06:45 parce que s'il ne sortait pas, regardez l'état de la voiture
00:06:47 et vous le voyez sur vos images, la vitre arrière est cassée
00:06:50 et derrière la vitre arrière, il y a des têtes de fonctionnaires de police.
00:06:53 - Louis Dragonel sur ces images et c'est polémique.
00:06:55 - Je suis entièrement d'accord avec ce que vous dites.
00:06:56 Ce que je trouve terrible, c'est qu'aujourd'hui,
00:06:59 selon la France insoumise et plus largement la NUPES,
00:07:01 les seules morts acceptables ou les seuls blessés acceptables
00:07:04 sont dans les rangs des forces de l'ordre.
00:07:06 Et c'est ça que je trouve le plus...
00:07:08 - Ils ne le disent pas comme ça, évidemment.
00:07:09 - Mais si, parce qu'en fait, dès lors que...
00:07:11 Regardez, imaginez que le policier, s'il avait ouvert le feu
00:07:14 et immédiatement, c'est lui qui aurait été incriminé.
00:07:17 À chaque fois qu'il y a des accidents, des refus d'obtempérerie qui se passent mal
00:07:21 avec des policiers qui se font traîner sur plusieurs mètres.
00:07:24 En réalité, la France insoumise ne s'en émeut pas
00:07:27 et il y a assez peu de gens qui s'en émeuvent.
00:07:29 Le but, c'est qu'ici, chez vous, en tout cas, on en parle beaucoup,
00:07:31 mais ça n'émeut pas vraiment les foules.
00:07:34 À chaque fois, les polémiques ont lieu parce que les policiers poussés à bout,
00:07:39 et là, on le voit bien, dans un cadre légitime,
00:07:42 même pas d'utilisation de la force puisque le policier n'a pas tiré,
00:07:45 eh bien, c'est ça qui crée la polémique.
00:07:48 Moi, il y a plusieurs choses quand même que j'ai entendues ce week-end
00:07:50 et je les ai notées, qui m'ont vraiment heurté.
00:07:53 Première chose, Mme Rousseau et M. Boyard,
00:07:56 parce qu'ils étaient deux à être assez virulents sur cette séquence,
00:08:00 disent qu'immédiatement, les policiers sont mal formés.
00:08:02 Je ne vois pas en quoi, dans le comportement de ce policier,
00:08:05 il y a l'illustration d'une mauvaise formation du policier.
00:08:08 Deuxièmement, Mme Rousseau explique qu'il a paniqué
00:08:11 et c'est la raison pour laquelle il a sorti son arme.
00:08:14 Manifestement, en vous écoutant, vous êtes un spécialiste,
00:08:16 il n'y a pas de geste de panique, au contraire, c'est vraiment de la grande maîtrise.
00:08:20 Et enfin, à chaque fois, la vieille marotte qui revient,
00:08:23 c'est bien l'illustration, la preuve qu'il faut réformer l'IGPN.
00:08:26 Or, on le sait tous, l'IGPN sanctionne très durement les policiers.
00:08:30 Les policiers sont les fonctionnaires les plus sanctionnés de toute la République.
00:08:35 Le Conseil supérieur de la magistrature sanctionne aussi
00:08:39 le syndicat de la magistrature pour ses prises de parti,
00:08:42 parce qu'on parle souvent de l'IGPN.
00:08:43 Ce sont les intouchables de la République, les juges.
00:08:45 Et puis, Mme Rousseau, que faisait cette voiture ?
00:08:48 La question que Mme Rousseau dit, que faisait cette voiture ?
00:08:50 Elle assurait la protection des gens qui étaient dans le coin
00:08:53 et peut-être des manifestants qui détestent la police.
00:08:56 C'est ça qui est contre-intuitif et qui est encore plus insupportable.
00:09:00 Et qui vient protéger des gens qui les détestent.
00:09:02 – Simplement vous dire que cette manifestation anti-police,
00:09:07 ce n'est pas seulement une manifestation contre les forces de l'ordre,
00:09:12 c'est devenu maintenant bis repetita pour ces factions d'extrême gauche.
00:09:16 Cette manifestation est d'abord et avant tout une manifestation anti-France,
00:09:21 soutenue, impulsée par une idéologie politique,
00:09:23 celle de l'extrême gauche.
00:09:25 Et pas seulement des responsables politiques comme Jean-Luc Mélenchon,
00:09:29 que j'avais désigné comme le premier émeutier de France,
00:09:32 lui qui avait déjà été condamné à 8 mois de prison avec sursis,
00:09:36 pour sa provocation à la rébellion envers nos forces de l'ordre.
00:09:40 Vous dire également que parmi justement ces manifestants,
00:09:44 il y a ceux qui ont défilé pour cautionner ces actes,
00:09:48 ils ont cautionné cette manifestation contre la police,
00:09:51 on ne les a pas entendus pour dénoncer ces actes inacceptables.
00:09:54 Et je vise en particulier la politisation de certains magistrats.
00:09:58 Les magistrats syndiqués, notamment le syndicat de la magistrature,
00:10:03 ne peut plus être éternellement un syndicat intouchable dans la République.
00:10:08 Et ce n'est pas contraire au droit,
00:10:10 ce n'est pas contraire aux principes fondamentaux,
00:10:12 la Cour européenne des droits de l'homme a bien voulu le rappeler,
00:10:14 le Conseil constitutionnel l'a également rappelé,
00:10:16 ce n'est pas contraire au droit que de réformer le cadre
00:10:20 dans lequel les magistrats peuvent intervenir sur le domaine politique.
00:10:23 Je crois à l'indépendance de la justice
00:10:25 et au principe de séparation des pouvoirs.
00:10:27 Si les magistrats ne respectent pas l'indépendance
00:10:29 et la séparation des pouvoirs, ils doivent être révoqués.
00:10:32 Alors Eric Revelle, un mot sur ce qui nous émeut aujourd'hui.
00:10:36 Tout à été dit, je rajouterais que la responsabilité des leaders
00:10:40 d'extrême-gauche est engagée quand même.
00:10:42 Imaginez que c'est vraiment dérapé,
00:10:44 imaginez parce que le policier en question sort son arme
00:10:48 parce qu'en fait la vie des gens est menacée à l'intérieur de la voiture.
00:10:51 Quand vous voyez l'intégralité de la vidéo,
00:10:53 les barres de fer sont en train de faire voler en éclat les vitres de la voiture.
00:10:57 N'importe quelle personne qui est à l'intérieur
00:10:59 a une légitime attitude pour se défendre.
00:11:02 Pardonnez-moi, mais ce policier qui sort son arme considère,
00:11:05 et à mon avis à juste titre, que la vie des occupants du véhicule est menacée.
00:11:10 C'est-à-dire qu'ils risquent leur vie.
00:11:12 Et puis quand même, on est devant des abrutis totaux.
00:11:15 Ils défilent soi-disant pour dénoncer les violences policières.
00:11:18 Et ils se livrent à des violences sur des policiers.
00:11:21 Donc là vraiment, on est non seulement dans l'abject, mais on est dans le ridicule.
00:11:26 Dans le ridicule et dans une journée en plus particulière,
00:11:29 parce qu'aujourd'hui, je le disais tout à l'heure,
00:11:30 c'est le début du procès de Magnanville.
00:11:32 C'était il y a plus de 7 ans, ce couple de policiers,
00:11:34 Jessica H. Néder et Jean-Baptiste Salvin,
00:11:36 qui ont été tués sous les yeux de leur petit garçon de 3 ans par un terroriste islamiste.
00:11:40 La cour d'assises de Paris a démarré ce procès.
00:11:43 Évidemment, on va rejoindre Célia Barotte et Pierre-François Altermat,
00:11:46 nos envoyés spéciaux. Bonsoir à tous les deux.
00:11:49 Dans le box, Célia, évidemment, ce n'est pas l'assassin,
00:11:51 parce qu'il a été tué par l'intervention du RAID à l'époque.
00:11:55 Oui, c'est un présumé complice de Larossi Abala.
00:12:02 C'est un ami de l'assaillant, du terroriste de l'époque,
00:12:06 puisque Mohamed Lamine Aberrouz est jugé à partir d'aujourd'hui
00:12:12 pour complicité d'assassinat, complicité de séquestration
00:12:15 et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle,
00:12:20 puisque son ADN a été retrouvé sur le repose-poignet de l'ordinateur
00:12:24 qui a été utilisé pour la revendication,
00:12:27 publié dans une vidéo par Larossi Abala.
00:12:31 Donc, c'est accusé en cours la réclusion criminelle à perpétuité.
00:12:36 Ses avocats vont plaider l'acquittement
00:12:39 et vont essayer de faire tomber tous les éléments de preuve
00:12:42 à l'encontre de leurs clients.
00:12:44 Une autre dimension de ce procès, évidemment, Célia,
00:12:47 c'est l'immense émotion des policiers.
00:12:49 Il y avait énormément de policiers aujourd'hui et dans tout le pays.
00:12:53 Ce double assassinat avait été un drame, un traumatisme total.
00:12:57 Oui, il y a dans la salle d'audience des membres de la famille
00:13:04 de Jean-Baptiste Salvin et de Jessica Schneider,
00:13:06 il y a des anciens collègues, des amis.
00:13:08 Certains portent l'uniforme aujourd'hui pour leur rendre hommage.
00:13:12 Ils nous ont confié qu'il y avait un avant et un après Magnanville
00:13:16 dans la profession.
00:13:17 Le syndicat Unité SGP Police s'est même constitué partie civile,
00:13:21 une demande qui a été acceptée par la Cour.
00:13:24 Il y a les syndicats de police ont dénoncé vraiment cette menace
00:13:30 qui pèse désormais au-dessus de la tête des policiers
00:13:33 jusque dans leur domicile,
00:13:35 puisque Jean-Baptiste Salvin a été poignardé devant son domicile
00:13:39 et Jessica Schneider a été poignardée dans son pavillon
00:13:44 devant les yeux de son enfant âgé de 3 ans à l'époque.
00:13:48 Merci beaucoup Célia Barrote.
00:13:49 Sur place avec Pierre-François Altermat.
00:13:51 C'est un traumatisme évidemment, M. Roberti, pour tous les policiers.
00:13:54 Je veux dire, déjà on est des cibles dans la rue,
00:13:56 on l'a vu il y a quelques instants, quand on fait notre métier,
00:13:59 mais on est des cibles chez nous, dans notre maison.
00:14:00 Exactement, un traumatisme immense.
00:14:02 Une plébéante qui ne s'est jamais refermée depuis 2016.
00:14:06 C'était la première fois, je vous le rappelle,
00:14:07 que des policiers, on le sait, quand on fait le métier de policier,
00:14:11 c'est un métier dangereux, qui peut être dangereux et qu'on peut s'exposer.
00:14:14 Sauf que personne n'avait pu penser qu'on pouvait s'exposer
00:14:16 à l'intérieur de sa sphère privée, à l'intérieur de son domicile
00:14:19 et qu'on pouvait se faire égorger,
00:14:21 qui plus est devant un enfant de 3 ans à l'époque.
00:14:26 Donc oui, effectivement, c'est quelque chose d'atroce.
00:14:28 Et quand on le met en perspective encore avec la manifestation
00:14:31 qui s'est déroulée deux jours avant,
00:14:33 on est encore devant quelque chose d'assez indicible.
00:14:37 On ne comprend plus rien.
00:14:38 On se dit que la République marche à l'envers
00:14:40 et qu'il serait temps qu'on revienne sur nos deux pattes.
00:14:42 M. Henri Crevel, sur cet horrible attentat de Magnanville,
00:14:46 qui percute l'actualité, parce que, évidemment, tout est lié.
00:14:50 Bien, tout est lié, oui.
00:14:52 Vous avez raison, on n'imaginait pas que ça puisse se produire.
00:14:54 Ça prouve à la fois que la violence et la barbarie sont sans limite.
00:14:59 Ça prouve aussi qu'il n'y a absolument plus aucun respect pour absolument rien.
00:15:04 Et moi, si vous voulez, j'en veux quand même beaucoup.
00:15:07 J'y reviens, pardonnez-moi, c'est un peu ma marotte,
00:15:09 mais ces leaders d'extrême gauche qui ne cessent de mettre en avant la violence,
00:15:15 que ce soit dans cette manifestation ou dans d'autres manifestations,
00:15:18 ont une responsabilité absolument incroyable, directe,
00:15:22 comme si d'ailleurs, en réalité,
00:15:25 et je crois qu'Elisabeth Borne avait montré du doigt les filles
00:15:27 en disant que ce parti était hors de l'arc de Républicain,
00:15:29 si je me souviens bien de ces termes,
00:15:31 comme s'ils cherchaient plus le chaos qu'à être élu par la voix des urnes.
00:15:34 Moi, parfois, je me pose la question,
00:15:36 parce qu'en fait, est-ce qu'on ne va pas assister à un drame un jour ?
00:15:40 Là, on a vu un policier qui n'avait pas le doigt sur la détente,
00:15:44 qui avait gardé son ADEC sur le pontet,
00:15:46 comme vous le disiez, de manière très spécialisée.
00:15:48 Mais imaginez qu'un jour, l'incroyable et le drame se passe,
00:15:52 c'est-à-dire qu'un policier, vous vous souvenez aussi de cette image
00:15:55 du policier agressé dans une voiture où on a mis le feu ?
00:15:59 Il est roué de coups par un manifestant, il ne sort pas son arme,
00:16:02 il se protège juste avec ses bras.
00:16:04 Mais imaginez, et ils ont le droit, ce sont des hommes et des femmes
00:16:07 qui pètent les plombs, comme on dit,
00:16:08 que se passe-t-il si vous avez un policier qui ouvre le feu ?
00:16:12 Mais c'est le début d'une émeute généralisée.
00:16:15 C'est ce que cherche peut-être…
00:16:16 C'est ce qu'on a vu au mois de juin, juillet.
00:16:19 Oui, mais là, si un policier tire sur quelqu'un, moi, je crie que…
00:16:23 Là, vous avez raison, ce qui est terrible,
00:16:25 c'est qu'eux en face ont tous le droit à une erreur,
00:16:29 ont droit à l'erreur, même aux erreurs, en revanche, la police, jamais.
00:16:31 Alors, je ne plaide pas pour que la police puisse avoir un droit à l'erreur,
00:16:35 mais ce que je trouve, c'est que l'exigence qui est portée à l'égard des policiers
00:16:39 est mille fois supérieure à celle portée à des gens qui jouent avec le feu
00:16:42 et qui mènent un combat extrêmement dangereux.
00:16:44 Vous parliez des gens de la NUPES, moi, j'y souscris totalement.
00:16:47 De l'EFI, pardon.
00:16:49 Et ce qui me frappe le plus, vous voyez, gilets jaunes,
00:16:51 et puis tout ce qui a suivi depuis les gilets jaunes,
00:16:54 en fait, on se rend compte que les policiers sont à la fois bien formés et très inhibés.
00:16:57 Vous disiez qu'ils ne sortent même pas leurs armes.
00:16:59 Il y a plein de scènes où on se dit "mais pourquoi ne sort-ils pas leurs armes ?"
00:17:02 C'est-à-dire qu'en fait, parfois, même leur réflexe, c'est de se dire
00:17:05 "ben en fait, si je commence à sortir mon arme, ça va créer un problème, des émeutes,
00:17:11 ma carrière va aussi, même si le fait de sortir son arme peut être justifié,
00:17:17 ils se disent "ma carrière va être broyée, je vais être entendue à l'IGPN,
00:17:22 l'eau propre va être jetée sur moi".
00:17:23 Tu peux aller en prison, surtout.
00:17:24 Exactement, et voilà.
00:17:25 Mais ce qui a changé surtout, c'est qu'en fait, il y a eu des élections législatives
00:17:29 après la dernière présidentielle, et honnêtement, jusqu'à ces élections-là,
00:17:34 il y avait un socle commun, globalement, à l'Assemblée nationale.
00:17:36 Il n'y avait pas de parlementaires qui détestaient la police ou qui participaient.
00:17:40 Et là, en fait, vous avez une force politique qui a complètement basculé
00:17:44 et donc qui, de fait, a une caisse aussi de résonance sur ces sujets-là.
00:17:48 Et dont les communistes, d'ailleurs, se singularisent, notamment.
00:17:51 Je suis d'accord avec vous, mais ils existent, voilà.
00:17:53 Et ça, c'est la rupture.
00:17:54 Vous avez raison de le rappeler.
00:17:55 Amine Elbaïe.
00:17:56 Je voudrais simplement revenir quand même sur Magnanville parce que quand j'entends,
00:17:59 effectivement, la barbarie terroriste qui s'est abattue sur notre sol, qui a fait deux
00:18:06 morts, cette barbarie terroriste, cette barbarie islamiste, elle continue encore aujourd'hui
00:18:12 de frapper notre pays.
00:18:14 La France, aujourd'hui, n'est pas épargnée de la menace terroriste.
00:18:18 La menace terroriste, bien sûr, celle qui a tué nos deux policiers, mais aussi la menace
00:18:23 islamiste.
00:18:24 J'en ai moi-même fait les fris.
00:18:25 J'ai moi-même été confronté personnellement face à l'islamisme.
00:18:29 Je vous le dis, je crois très sincèrement aujourd'hui que la France doit regarder la
00:18:35 réalité en face.
00:18:36 Nous avons un devoir de lucidité sur cette question.
00:18:39 Un devoir de lucidité.
00:18:40 Dissoudre le plus rapidement possible l'ensemble des groupes qui se revendiquent de l'idéologie
00:18:47 salafiste ou des frères musulmans.
00:18:49 En France, aujourd'hui, nous faisons confiance à des ressortissants étrangers, c'est-à-dire
00:18:57 à l'islam consulaire, pour gérer l'organisation des cultes.
00:19:00 Et pas une voix s'est élevée pour dire que l'islamisme qui frappe notre pays, qui a frappé
00:19:07 Magnanville, était un danger à la fois pour la France, mais aussi pour nos compatriotes
00:19:13 musulmans.
00:19:14 Ces auteurs à Magnanville sont les ennemis de la France, bien sûr.
00:19:18 Ce sont aussi les ennemis de l'islam.
00:19:20 Et aujourd'hui, nous sommes le 25 septembre.
00:19:22 Nous commémorons le 25 septembre la mémoire de celles et ceux qui étaient musulmans, qui
00:19:29 priaient à Allah et qui se sont battus pour l'amour que nous portons tous pour le drapeau
00:19:32 tricolore.
00:19:33 C'était nos compatriotes harkis qui ont été lâchement abandonnés par la France,
00:19:37 qui ont été désarmés et massacrés dans les conditions que nous connaissons.
00:19:40 Je crois aujourd'hui, très sincèrement, Madame Ferrari, je crois aujourd'hui qu'il
00:19:44 est temps de faire preuve de lucidité sur cette question, de nommer les choses et de
00:19:48 mener une guerre totale face à l'islamisme.
00:19:51 La menace est encore là.
00:19:52 Évidemment, on parlait évidemment des policiers, de ce statut de policier qui est désormais
00:19:56 un statut de cible, qui équivaut à avoir une cible dans le dos aujourd'hui, David-Olivier
00:20:00 Reverdy, ou que ce soit.
00:20:02 C'est vraiment, c'est le sentiment qu'ont les policiers aujourd'hui.
00:20:04 C'est le sentiment et le sentiment aussi, c'est que la République n'est pas là.
00:20:08 Quand on autorise ces manifestations qui auraient dû être interdites, elles ne l'ont pas
00:20:12 été, soit dont acte, mais quand on autorise des partis politiques qui ont pignon sur rue,
00:20:19 qui se présentent à la présidentielle, qui se veulent accéder aux plus hautes fonctions
00:20:23 de l'État, quand on voit qu'un syndicat de la magistrature, syndicat de la magistrature,
00:20:27 vous savez que nos collègues ont peur aujourd'hui, suivant où on passe, d'être jugés par
00:20:30 un magistrat qui appartient à ce syndicat-là.
00:20:33 Parce que nos fonctions sont établies dans les procédures, nous sommes fonctionnaires
00:20:37 de police et donc forcément, ça arrive dernièrement, il y a eu, pareil, une condamnation
00:20:42 à Bobigny, qui a été cassée par la cour d'appel, avec des annotations extrêmement
00:20:48 dures à l'encontre des juges de première instance, en disant que cette affaire-là
00:20:51 avait rien à faire ici, tout a été cassé et on n'en parlait plus.
00:20:54 Ils ont été quand même condamnés à de la prison en première instance.
00:20:56 J'aimerais profiter de votre présence, M.
00:20:57 Reverdy, pour vous montrer un sujet concernant une mère de famille.
00:21:01 Ça n'a rien à voir, c'est vraiment la violence ordinaire, là, en sorte de régistre
00:21:03 simplement policier.
00:21:04 Une mère de famille, la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux ce week-end, qui
00:21:07 a été interpellée d'ailleurs, qui sera jugée.
00:21:10 Elle a frappé un adolescent de 10 ans, dont elle dit qu'il avait frappé son fils, elle
00:21:13 a même demandé à son fils de le frapper.
00:21:15 La séquence est vraiment choquante et on va voir ce que ça signifie pour notre société.
00:21:20 Explication de Corentin Brio, Sandra Tchambo.
00:21:22 Nous sommes le mercredi 20 septembre, à la mi-journée, à proximité d'un collège
00:21:29 dans le Val-de-Marne.
00:21:30 Une mère de famille interpelle un adolescent de 10 ans, élève du même collège que son
00:21:34 fils.
00:21:35 Elle l'accuse d'avoir été violent avec lui.
00:21:36 L'adolescent nie.
00:21:37 La femme le gifle à plusieurs reprises.
00:21:39 Elle le force ensuite à se mettre à genoux.
00:21:41 On te suit, tu t'excuses.
00:21:43 La maman commence à l'insulter et le menacer devant un groupe de personnes qui filment
00:21:47 la scène.
00:21:48 Elle oblige même son fils à gifler la victime.
00:21:50 Je reviens, c'est moi qui te m'amène devant tout le collège.
00:21:54 La femme est interpellée le lendemain, après qu'une plainte a été déposée à son encontre
00:21:57 par les parents, pour violence sur mineur de 15 ans, provocation directe d'un mineur
00:22:01 à commettre un délit et injure raciale.
00:22:04 Placée sous contrôle judiciaire, la mère de famille était jusque-là inconnue des
00:22:07 services de police.
00:22:08 Ça dit quoi, David-Olivier Reverdic ? La violence, elle monte de toutes parts.
00:22:13 On a une mère de famille.
00:22:14 On ne sait pas le contexte.
00:22:15 Peut-être qu'il y avait eu des problèmes entre les deux garçons, mais qui se comporte
00:22:19 comme ça ?
00:22:20 La violence monte, c'est indéniable.
00:22:22 Aujourd'hui, personne ne peut le réfuter.
00:22:23 Par contre, se faire justice soi-même, ce n'est pas la solution non plus.
00:22:29 Et peut-être que si, encore une fois, sans connaître le contexte, mais manifestement
00:22:32 ça s'est fait dans un cadre scolaire, si l'Éducation nationale, en parlant du collège,
00:22:39 avait fait son job et avait éventuellement ressenti les choses, fait en sorte que ça
00:22:46 puisse s'arrêter et les signaler aux services de police.
00:22:48 Ce que je vous dis, c'est que les parents, maintenant, ils se font justice eux-mêmes.
00:22:50 Parce qu'aujourd'hui, la justice soi-même, ce n'est pas forcément bien, mais ça veut
00:22:54 dire aussi qu'il n'y a plus de confiance dans les institutions.
00:22:56 Et ça, c'est vraiment un problème.
00:22:57 Eric, ça vous choque ?
00:22:58 Si vous voulez, ça se télescope complètement avec l'affaire du rectorat de Versailles.
00:23:03 Pardonnez-moi, je vais me faire un peu l'avocat du diable ou de la diablesse.
00:23:07 Au-delà de la brutalité et de la vulgarité de cette mère qui humilie un garçon de 10
00:23:12 ans qui s'en est sans doute pris à son gamin.
00:23:14 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:23:15 Ça veut dire que les parents, il aurait fallu qu'elle envoie au rectorat de Versailles,
00:23:21 ou l'endroit où elle est, une demande en disant "mon fils est harcelé, que dois-je
00:23:25 faire ?" et elle aurait reçu une circulaire en disant "chère madame, si vous comptez
00:23:28 continuer à nous harceler, vous allez aller quatre ans en prison et vous allez payer 50
00:23:32 000 euros d'amende".
00:23:33 Je ne justifie pas.
00:23:34 Je dis simplement qu'il y a une certaine attitude, et c'est très dangereux, qu'on
00:23:39 voit là chez cette mère de famille qui consiste à dire "en fait, l'administration, les autorités
00:23:45 sont incompétentes, moi je vais régler le problème moi-même".
00:23:47 Mais comme certains, au moment d'émeutes, si vous vous souvenez, dans une ville du sud
00:23:52 de la France, si ma mémoire est bonne, ont été épaulés par des civils, qui ont épaulé
00:23:57 les policiers.
00:23:58 C'est condamnable, c'est un dérapage.
00:24:00 La République ne veut pas tolérer ça, mais on est des hommes et des femmes.
00:24:02 Au bout d'un moment, on fait quoi ? On envoie une lettre au rectorat et on attend la circulaire.
00:24:06 Est-ce qu'on donne une gifle à un petit garçon de 10 ans ?
00:24:08 C'est ce que je vous ai dit, on a de la brontalité, de la vulgarité de l'acte.
00:24:10 Je vais vous passer la parole à tous les deux, Amine et Louis, parce que je suis sûre que
00:24:13 cette vidéo vous fait réagir.
00:24:14 Mais d'abord, on fait une petite pause et on se retourne dans un instant dans Punchline.
00:24:17 J'en sais rien, à tout de suite.
00:24:23 Pile 17h30, bienvenue si vous nous rejoignez à l'instant sur CNews dans Punchline.
00:24:27 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Kylin.
00:24:30 La disparition inquiétante d'une adolescente dans le barrin Lina, 15 ans, n'a plus donné
00:24:38 signe de vie depuis samedi dernier.
00:24:40 Alors qu'elle souhaitait prendre le train et rejoindre un ami à Strasbourg, la gendarmerie
00:24:43 de Chrimec a lancé un appel à témoins et une battue a lieu dans le secteur aujourd'hui.
00:24:49 Le gouvernement réclame des sanctions après les chants homophobes entonnés pendant plusieurs
00:24:53 minutes hier soir lors du match PSG-OM.
00:24:55 La ministre des Sports, Amélie Oudea-Castera, condamne fermement ces chants et appelle le
00:25:00 PSG à porter plainte pour identifier les auteurs et les traduire devant la justice.
00:25:04 Et puis Washington dit étudier à son tour toutes les mesures concernant sa présence
00:25:09 militaire au Niger.
00:25:10 Emmanuel Macron a annoncé hier le rapatriement de l'ambassadeur français ainsi que des
00:25:14 troupes françaises d'ici à la fin de l'année.
00:25:16 Une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger, ont déclaré les militaires au pouvoir.
00:25:19 Merci beaucoup Simon Guillain pour ce rappel des titres de l'actualité.
00:25:24 On accueille Pierre Chessret, délégué général 40 millions d'automobilistes.
00:25:26 Bonsoir Pierre.
00:25:27 On va parler dans un instant de l'essence.
00:25:29 Mais d'abord on voulait terminer sur une séquence qui nous a fait réagir.
00:25:32 Une mère de famille de 40 ans qui a été interpellée après avoir giflé un adolescent
00:25:35 de 10 ans.
00:25:36 Elle l'accuse d'avoir maltraité son fils.
00:25:39 Elle a même demandé à son fils de frapper cet enfant devant des téléphones pantalons.
00:25:45 C'est la séquence qui est extrêmement choquante.
00:25:47 Amine Elbaïs, ça vous fait réagir ?
00:25:48 Oui, d'abord les faits sont évidemment inacceptables.
00:25:52 Rien ne le permet effectivement de cautionner la violence.
00:25:56 Et il reviendra d'ailleurs à la justice d'établir les responsabilités de chacun,
00:26:01 d'établir si effectivement ces faits ont d'ailleurs ou pas un lien avec le harcèlement.
00:26:04 Mais derrière cette question judiciaire qui relève de la compétence souveraine des juges
00:26:09 en matière pénale, il y a une question politique que l'on doit se poser.
00:26:12 C'est qu'est-ce que le gouvernement entreprend pour que justement des parents n'arrivent
00:26:16 pas aujourd'hui à se faire justice eux-mêmes ?
00:26:18 Et derrière cette question, ça suppose effectivement des moyens extrêmement importants que le
00:26:23 gouvernement doit en urgence débloquer pour faire face au harcèlement scolaire.
00:26:27 Vous savez, ce qu'il faut au sein de l'école publique, ce n'est pas plus de psychologues
00:26:33 pour comprendre…
00:26:34 Ben si, aussi un petit peu comme Amine.
00:26:36 Je crois qu'il y a des règles de savoir-vivre.
00:26:39 Oui, mais c'est dans la famille qu'on les inculque ces règles-là.
00:26:41 Le rôle de l'école, ce n'est pas l'éducation.
00:26:43 Le rôle de l'école, c'est un rôle d'instruction.
00:26:45 À l'école publique, on doit faire respecter un certain nombre de règles, transmettre
00:26:49 des valeurs.
00:26:50 Et sur cette question, il faut le dire, tout ne peut pas passer par la justice.
00:26:55 Tout ne peut pas passer par la justice.
00:26:57 On ne peut pas éternellement judiciariser le débat politique.
00:27:00 Il faut sur cette question un devoir de lucidité et du courage politique, responsabiliser les
00:27:05 parents et pourquoi pas remettre en cause à un certain nombre de parents le bénéfice
00:27:11 des bourses d'études ou la suspension des prestations familiales si les parents sont
00:27:15 démissionnaires.
00:27:16 Sur cette question, nous avons un devoir de lucidité.
00:27:19 Louis Darnielle, un mot ?
00:27:20 Amine Elbaïe a raison quand il dit qu'aujourd'hui, en fait, tout va tellement mal que tout le
00:27:25 monde se dit qu'il faut… tout doit être judiciarisé systématiquement.
00:27:28 On attend tous, à la fois tout l'État pour l'économie et trop de choses aussi,
00:27:33 je pense parfois, de la justice.
00:27:34 Ensuite, quand on regarde la vidéo, moi je ne connais pas le contexte, je ne sais pas
00:27:37 ce qui s'est passé avant, on sait simplement que la mère de famille a voulu faire la
00:27:41 même chose que ce qu'on a fait à son fils.
00:27:43 Ça, pour le coup, c'est établi.
00:27:45 Il faut simplement que la justice le matérialise et qu'on ait les éléments de contexte.
00:27:50 Ensuite, oui, rien ne justifie quand on demande à un enfant de se mettre à genoux et de
00:27:56 le gifler et surtout d'inciter son enfant…
00:27:57 D'inciter son propre enfant à le choper.
00:27:58 Exactement.
00:27:59 Et en fait, le problème, c'est effectivement le cas de ces parents, de ces personnes qui
00:28:02 veulent rendre la justice sans la justice.
00:28:04 Parce qu'ils se disent que…
00:28:05 Et une autre chose qui est un peu sidérante, c'est que maintenant, face à une telle
00:28:09 scène, systématiquement, il y a des gens qui filment sans intervenir.
00:28:12 Ça, c'est quelque chose qui me frappe.
00:28:14 Je suis d'accord.
00:28:15 Et la première fois que je m'étais fait cette réflexion, c'était au moment de la
00:28:18 manifestation avec le policier qui était en flamme.
00:28:19 Oui, vous avez raison.
00:28:20 On a beaucoup d'images avec des gens qui étaient à côté du policier.
00:28:23 Qui filmaient au lieu d'intervenir.
00:28:24 Personne ne lui vient en aide.
00:28:25 Tout le monde le filme.
00:28:26 Vous n'avez pas tort.
00:28:27 Je vous le dis, c'est quand même frappant.
00:28:28 Allez, on va passer à un autre sujet qui vous concerne tous.
00:28:31 C'est l'essence, c'est le pouvoir d'achat.
00:28:32 Patatras, hier, le président de la République a annoncé la fin de cette mesure morte-nez.
00:28:37 Elle avait été annoncée il y a pile une semaine par Elisabeth Borne, la vente à
00:28:40 perte des carburants.
00:28:41 D'où toute la profession s'était élevée contre.
00:28:44 Et le président en a tiré très vite les conclusions.
00:28:46 On voit juste les éléments de ce sujet avec Marine Sabourin.
00:28:49 Puis je vous passe la parole Pierre Chasserey pour comprendre cette volte-face sur le prix
00:28:53 à perte de l'essence.
00:28:55 Alors que le prix du carburant est au plus haut pour 2023, à près de 2 euros le litre
00:29:02 en moyenne, Emmanuel Macron réinstaure le chèque carburant de 100 euros par an.
00:29:06 L'aide sera limitée à 50% des travailleurs les plus modestes.
00:29:10 Sur le mois, on est à plus de 500 euros au niveau d'essence.
00:29:16 Donc 100 euros, ça peut aider effectivement, mais ça n'aide pas plus que ça.
00:29:20 C'est mieux que rien de toute façon, mais on ne sait pas non plus.
00:29:24 Là, vu la conjoncture actuelle, ça serait bien que ce soit peut-être tous les mois,
00:29:30 ça serait bien.
00:29:31 C'est bien pour les plus démunis, mais il faut qu'ils pensent aussi à nous, aux taxis,
00:29:36 parce qu'on fait beaucoup de kilomètres.
00:29:38 Il y a un manque à gagner qui se crée et on n'a pas d'aide.
00:29:42 Selon Bercy, cette mesure, qui entrera en vigueur dès 2024, bénéficiera à près de
00:29:48 5 millions de foyers, ce qui devrait représenter un coût de 500 millions d'euros.
00:29:53 Afin d'alléger la facture des Français à la pompe, le chef de l'Etat compte aussi
00:29:57 sur l'effort des distributeurs.
00:29:59 Si le président de la République a écarté l'idée de la vente à perte de carburant
00:30:04 après un rejet des distributeurs, il souhaite la mise en place de la vente à prix coûtant.
00:30:09 Elisabeth Borne recevra de demain les acteurs de la filière.
00:30:12 On a le topo général, Pierre Chesseret.
00:30:17 Qu'est-ce qui manque ?
00:30:18 Ce que je dis, c'est que ça ne va pas.
00:30:21 Le sujet est inexact, malheureusement, parce que ce n'est pas une mesure qui coûte à
00:30:25 l'Etat, puisqu'actuellement l'Etat engrange davantage d'argent grâce à un effet d'aubaine.
00:30:31 Plus le prix du baril est cher, plus l'Etat engrange de taxes.
00:30:34 Le président dit que ce n'est pas nous, c'est les cours de pétrole qui montent hier.
00:30:37 Oui, mais enfin bon, il dit aussi qu'il aime la bagnole.
00:30:39 Moi j'ai envie de dire heureusement qu'il l'aime, parce que s'il ne l'aimait pas,
00:30:42 ça serait quelque chose.
00:30:43 Non mais alors là, réellement, d'abord, la vente à perte des carburants, c'était
00:30:46 une mauvaise idée, dès le départ.
00:30:47 C'était une mauvaise idée, mais pas que de la part des professionnels.
00:30:49 Mais cela dit, la demande du prix coûtant, c'est la même chose.
00:30:52 On va tuer toutes les stations-service en zone rurale.
00:30:57 C'est fini.
00:30:58 On va les flinguer.
00:31:00 Pourquoi ? Eh bien parce que quand vous avez une station-service qui fait de la réparation
00:31:03 automobile, un petit peu d'épicerie et puis aussi un petit peu de carburant, demandez
00:31:09 du prix coûtant.
00:31:10 Une fois que vous avez payé vos charges, si vous ne gagnez pas d'argent, à quoi ça
00:31:13 sert de maintenir l'activité ? Si on demande à tout le monde de travailler à prix coûtant,
00:31:17 c'est-à-dire juste pour rembourser le carburant et puis le ticket de transport, plus personne
00:31:22 ne va bosser.
00:31:23 Donc, c'est une méconnaissance totale de la France.
00:31:26 Ça me donne une sensation de président des ultra-coeurs de ville qui est complètement
00:31:33 et totalement déconnecté de la réalité des Français dans leur quotidien.
00:31:36 M.
00:31:37 Grenbel, est-ce que vous êtes d'accord avec Pierre Chassol ?
00:31:38 Oui, je rajouterai qu'en fait, la mesure va coûter plus de 500 millions d'euros parce
00:31:41 que quand on parle des petits pompistes indépendants, vous vous souvenez que la semaine dernière,
00:31:47 les représentants du syndicat Mobiliance, l'ex-CNPA qui représente les filières
00:31:52 de l'automobile, avaient été reçus par Bruno Le Maire, qui ne goûtait pas tellement
00:31:57 la mesure, comme vous vous en souvenez, de la vente à perte des carburants, par Agnès
00:32:01 Panaché et par Olivia Grégoire.
00:32:09 Vous avez bien réussi là.
00:32:11 Bravo Eric.
00:32:12 Et qu'est-ce qu'avaient obtenu Mobiliance pour les petits pompistes indépendants ?
00:32:16 Ils avaient obtenu en fait 80 millions d'euros.
00:32:18 80 millions d'euros à la fois pour, s'ils devaient vendre à perte pour leur assurer,
00:32:24 rappelons quand même qu'ils font 1 à 2 centimes de marge par litre d'essence vendue,
00:32:28 plus le financement, et ça c'est plutôt habile, de la transition écologique pour
00:32:31 ces petits pompistes indépendants.
00:32:32 Mais ils ont obtenu un soin palliatif, c'est tout.
00:32:34 Oui, mais où vous avez raison, c'est qu'il y a un sujet quand même primordial et qui
00:32:39 nous renvoie au mouvement des Gilets jaunes, je le redis, c'est que ce maillage territorial
00:32:43 régional de ces petits pompistes indépendants, qui gagnent très peu d'argent en vendant
00:32:48 du carburant, en fait ils assurent un maillage territorial pour que ceux qui habitent le
00:32:52 plus loin de leur secteur d'activité ou de leur poste puissent mettre un peu d'essence.
00:32:57 Si ça, ça disparaît, mais attendez, vous avez une France qui va se désertifier totalement.
00:33:02 Donc c'est un sujet économique et c'est un sujet social.
00:33:04 Juste, je ne veux rien comprendre Pierre Chassery, vous dites "ça va les tuer".
00:33:07 Alors si vous dites qu'ils font une petite marge de 1 à 2 centimes par litre, si c'est
00:33:10 après-coutemps.
00:33:11 Ça tout confondra.
00:33:12 Parce que eux, ils se font, et j'avais M. Pouces la semaine dernière à votre place,
00:33:15 qui me disait en fait, ils se font de la marge sur les confiseries, le lavage de voitures,
00:33:19 tout ce qui est à côté.
00:33:20 En réalité, ce n'est pas du tout sur les carburants qu'ils font de la marge.
00:33:22 Donc ça ne changera pas grand-chose l'opération après-coutemps.
00:33:24 Si, parce que les 5-6 centimes qu'ils vont gagner, ce n'est pas 2.
00:33:29 La station indépendante, c'est plutôt 6-7 centimes de marge.
00:33:32 On voit bien la différence, Laurence, entre le prix de la grande distribution et puis
00:33:35 le prix de la petite station-service.
00:33:37 Les 7 à 10 centimes de différence, ils sont là.
00:33:41 Donc c'est la marge, mais c'est aussi le coût du travail.
00:33:43 Je veux dire, au bout d'un moment, les gens ne peuvent pas leur demander d'aller
00:33:46 bosser pour rien.
00:33:47 Ça me paraît tellement évident.
00:33:48 Donc cette mesure, elle était totalement lunaire, hors-sol.
00:33:54 Donc on a voulu la corriger en disant bon, finalement, on va demander du prix-coût-temps.
00:33:59 Mais prix-coût-temps, c'est de la vente à perte.
00:34:00 C'est la même chose.
00:34:01 C'est demander aux gens d'aller bosser pour rien.
00:34:03 Après, on parlera des consommateurs, des étonomistes.
00:34:05 Il y a une chose très, très importante qu'a évoquée le chef de l'État hier, mais là,
00:34:09 vous allez voir.
00:34:10 Le verbe précède toujours l'action, mais après le verbe, il n'y a pas d'action.
00:34:14 Parce que dans la constitution du prix de l'essence, il y a bien sûr les 54, 55 % de
00:34:19 taxes perçues par l'État.
00:34:20 Mais il y a aussi les marges exorbitantes du raffinage.
00:34:24 Et le président de la République a dit je vais m'en occuper.
00:34:27 Il y a ceux qui gagnent trop d'argent en raffinant.
00:34:29 Et alors, on a envie de lui dire, Monsieur le Président, enfin moi, c'est la question
00:34:32 que j'aurais posée si j'avais été là.
00:34:34 Vous aviez été sur le plateau, Eric.
00:34:35 J'aurais dit, Monsieur le Président, vous allez poser sur qui, quand, comment, pour
00:34:38 quel.
00:34:39 Et il faut dire quand même que dans l'emballement de cette mesure qualifiée par Michel-Édouard
00:34:43 Leclerc de totalement incohérente et de fiasco total, Olivier Véran, porte-parole, vous
00:34:49 en souvenez, du gouvernement, avait dit non, mais ça, c'est une excellente mesure, la
00:34:53 vente à perte du carburant.
00:34:54 D'ailleurs, ça va faire baisser le prix de l'essence de 50 centimes.
00:34:57 Vous en souvenez, c'était la semaine dernière.
00:34:59 Non, mais attendez.
00:35:00 Mercredi dernier.
00:35:01 Alors, Aminel, vous vouliez me dire quelque chose ?
00:35:03 Oui, non, simplement sur l'explosion du prix de l'essence.
00:35:07 On l'a vu aujourd'hui, le principal vainqueur de l'augmentation du prix de l'essence, c'est
00:35:13 l'État, qui évidemment est un grand profiteur de crise, puisque l'État récupère de manière
00:35:18 proportionnée un excédent de recettes fiscales au titre de la TVA.
00:35:23 Cet argent doit être rendu aux Français.
00:35:25 Il ne suffit pas simplement de demander de vendre à prix coûtant.
00:35:31 Le prix coûtant, c'est instaurer le travail gratuit pour les petits pompistes.
00:35:34 Le travail gratuit n'existe pas dans une société, dans une économie comme la nôtre.
00:35:38 Je crois qu'il y a d'autres mesures qui peuvent exister.
00:35:40 Quand le président de la République, Emmanuel Macron, vous dit qu'il ne baissera pas et
00:35:45 il ne renoncera pas à la TVA pour financer la transition écologique, le président de
00:35:49 la République, Emmanuel Macron, ment.
00:35:51 L'Allemagne, par exemple, a mis en place pour les travailleurs un pass mensuel qui
00:35:56 permet d'avoir accès au transport en commun, au réseau de gare, au réseau ferroviaire.
00:36:02 Pourquoi ne pas proposer une offre plus adaptée pour ceux qui travaillent et leur permettre
00:36:07 d'avoir accès à travers un même pass au transport en commun dans les métropoles,
00:36:11 au transport dans les petites villes, au TER dans les campagnes et au réseau SNCF pour
00:36:16 relier nos grandes villes ?
00:36:17 C'est ce que pousse comme idée Emmanuel Macron, le pass à 49 euros.
00:36:20 D'ailleurs, les régions de France tiennent leur congrès cette semaine.
00:36:23 Ils vont en discuter.
00:36:24 Sauf que d'après ce que j'ai compris auprès du président de région, ils ont appris la
00:36:28 mesure de l'éventualité du pass à 49 euros en ne sachant pas qui allait financer.
00:36:32 Ils l'ont appris par les médias.
00:36:34 Ils n'ont pas été concertés du tout.
00:36:36 Ça ne concerne que les TER par ailleurs.
00:36:38 Ça ne concerne pas les gares SNCF.
00:36:40 Il y a aujourd'hui des Français qui doivent prendre leur voiture parce que justement,
00:36:44 tout le territoire n'est pas relié par le réseau ferroviaire.
00:36:46 Pour la première chose qui me frappe, c'est le transfert de la responsabilité du pouvoir
00:36:51 d'achat qui normalement incombait à l'État.
00:36:53 Maintenant, c'est les pompistes.
00:36:55 Tous les pompistes de France sont responsables du pouvoir d'achat des Français.
00:36:57 Il n'y a pas que ce levier-là qui existe dans la vie pour améliorer le pouvoir d'achat
00:37:02 des Français.
00:37:03 Moi, je vois par exemple une piste, c'est la question des dépenses sociales.
00:37:06 Parce qu'en fait, à chaque fois, c'est un chèque de plus, un chèque de plus, un chèque
00:37:09 de plus.
00:37:10 Pour 1000 euros de dépenses publiques, il y a aujourd'hui 570 euros qui partent, je
00:37:14 compte les retraites dedans, dans les dépenses publiques.
00:37:16 Et je pense qu'il y a énormément à faire.
00:37:18 Vraiment, je pense qu'on peut trouver des idées assez facilement.
00:37:23 Vous partez sur les dépenses sociales, parlons juste des automobilistes et de l'essence,
00:37:28 s'il vous plaît les amis.
00:37:29 Oui, mais l'autre élément, c'est pourquoi vouloir réparer quelque chose qui n'est
00:37:32 pas cassé ?
00:37:33 En réalité, le pompiste dans sa station indépendante, si vous voulez, tout allait
00:37:39 bien et il ne se gavait pas, ce n'était pas un profiteur de crise, c'était aujourd'hui.
00:37:43 Et en fait, on vient comme ça, l'État vient.
00:37:45 Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
00:37:49 Exactement, casse tout, on balance toute l'équipe par terre et maintenant, débrouillez-vous.
00:37:52 Il adore la maniole.
00:37:53 On en vient à une absurdité.
00:37:54 Je termine juste.
00:37:55 L'intangible, c'est le temps, mon petit monsieur.
00:37:56 Parce que je suis passionné.
00:37:57 Et on en vient à une absurdité.
00:37:58 Du coup, je vais parler tout doucement.
00:37:59 Dépêchez-vous, on n'a pas le temps.
00:38:00 On en vient à une absurdité.
00:38:01 Vous aviez des gens qui ne demandaient rien et en fait, ils vont en venir à devoir faire
00:38:14 la manche et donc à demander des subventions alors que simplement, les gens qui veulent
00:38:19 vivre de leur travail, ils vivaient de leur travail avant, ils veulent pouvoir continuer.
00:38:22 Et pourtant, l'État est passé par là.
00:38:24 Et pourtant, Pierre Chasseret.
00:38:25 Emmanuel Macron aime la bagnole.
00:38:27 Écoutez-le.
00:38:28 Écoutez-le.
00:38:29 Ce qui est très important pour nos Français, c'est qu'on est attaché à la bagnole.
00:38:34 On aime la bagnole.
00:38:35 Et moi, je l'adore.
00:38:37 Mais la voiture, dans notre pays, il faut le dire, ça a été de la restructuration
00:38:41 industrielle ces 20 dernières années.
00:38:42 On a perdu beaucoup d'emplois.
00:38:45 Je l'adore, la bagnole.
00:38:47 D'abord, sur la forme, je suis un peu heurtée.
00:38:49 Je préfère qu'on dise les choses, la voiture.
00:38:52 Mais on peut dire ça quand on est président ?
00:38:55 En fait, il a adopté hier une position de militant écologiste.
00:39:02 C'est-à-dire que j'y ai retrouvé...
00:39:03 Il dit "j'aime la bagnole".
00:39:04 Non, il ne dit pas ça.
00:39:05 Il ne peut pas être un militant inconnu.
00:39:06 J'aime la bagnole.
00:39:07 La bagnole, c'est le mot à la mode en ce moment pour taper dessus.
00:39:10 Donc aujourd'hui...
00:39:11 On aurait dit ça il y a trois temps.
00:39:12 Les amoureux de la bagnole disent qu'ils parlent de leur bagnole.
00:39:15 Je parle aujourd'hui.
00:39:16 Aujourd'hui, j'ai vu une sémantique chez le président de la République qui est très
00:39:21 simple.
00:39:22 On va faire un peu populaire.
00:39:23 Populiste, ça ne marche pas.
00:39:24 Ça ne marche pas parce que quand on se dit "ah bon, il aime la voiture et il fait ça,
00:39:27 waouh, et bien s'il ne l'aimait pas, alors qu'est-ce qu'il ferait ?"
00:39:30 Entre les radars, les zones à faible émission qui vont interdire aux gens de circuler, vous
00:39:34 ajoutez à ça les prix des carburants.
00:39:37 Ou de manière...
00:39:38 J'aimerais qu'on arrête.
00:39:39 J'aimerais qu'on fasse un pari sur ces news, puisque aujourd'hui, ce matin et les autres
00:39:45 matins, j'ai expliqué à de multiples entreprises qu'il n'y avait pas de coup.
00:39:51 D'une mesure sur les carburants, puisqu'on est dans une situation de sur-profit dû à
00:39:57 la fiscalité, je voudrais qu'on prenne l'engagement dans les reportages d'Antou de ne plus entendre
00:40:02 qu'une mesure coûte 500 millions ou plus.
00:40:05 Parce que ce n'est pas le cas.
00:40:06 J'en ai marre d'entendre ça.
00:40:08 Je n'ai pas compris.
00:40:09 Oui, parce qu'il y a tellement de profit.
00:40:10 20% de l'euro, c'est 20 centimes.
00:40:11 20% de l'euro, c'est 40 centimes.
00:40:12 Ainsi de suite.
00:40:13 Je pense que là, ça va.
00:40:14 Donc le grand profit...
00:40:15 C'est un manque à gagner.
00:40:16 Non, c'est un trop perçu.
00:40:17 C'est la différence entre les deux.
00:40:18 C'est un manque à gagner.
00:40:19 J'ai bien écouté hier le président de la République.
00:40:26 Il a quelque chose d'extrêmement choquant dans sa sémantique et les mots qu'il emploie.
00:40:29 Alors vous, le mot "bagnole".
00:40:30 Moi, le bagnole, ça meurt.
00:40:31 Parce qu'il veut faire populaire.
00:40:32 Mais à un moment donné, lorsqu'il a...
00:40:33 Attends, il faut dire que ça fait 6 ans qu'il n'a pas dû conduire une voiture.
00:40:37 À qui il parle ?
00:40:38 C'est pas grave.
00:40:39 Non, mais c'est vrai.
00:40:40 C'est la réalité.
00:40:41 Il emploie le mot "bagnole", même si ça peut paraître anecdotique.
00:40:45 Et à un moment donné, pour justifier, pour tenter d'expliquer le chèque de 100 euros
00:40:50 par an, vous vous souvenez du mot qu'il emploie ?
00:40:52 Et personne n'a rien compris.
00:40:53 Il emploie le mot de "décile".
00:40:55 Le décile, c'est un outil statistique.
00:40:57 C'est une référence statistique.
00:40:59 C'est comme le revenu médian par rapport au revenu moyen.
00:41:02 Et le décile, alors là, ça le propule sur une autre planète.
00:41:06 Et ceux qui savent ce que sont les premiers ou les dixièmes déciles, il n'y en a pas
00:41:09 beaucoup.
00:41:10 C'est un lexique de statisticien.
00:41:11 Donc, à la fois, il veut faire comme Hulère, "bagnole", et tout d'un coup, il redevient
00:41:17 ce qu'il est.
00:41:18 L'homme, le techno.
00:41:19 Un techno, employant le mot "décile" que personne ne comprend.
00:41:22 C'est pour ça d'ailleurs que le précédent chèque carburant, il n'y a que la moitié
00:41:25 de ceux qui avaient droit à l'avoir demandé parce qu'ils ne savaient même pas dans quel
00:41:28 décile il se trouvait.
00:41:29 Moi, ce qui m'a choqué, c'est quand même la réalité.
00:41:31 Le chèque carburant de la dernière fois, la moitié des gens ne l'ont pas eu.
00:41:34 Celui qui arrive, on ne sait pas.
00:41:36 Moi, ce qui m'a choqué dans les propos du président de la République hier, c'est
00:41:41 la notion de déplacement de confort.
00:41:43 On va aider ceux qui travaillent, on ne va pas aider les déplacements de confort.
00:41:49 C'est quoi, Laurence, un déplacement de confort ?
00:41:51 Est-ce que c'est par exemple quelqu'un…
00:41:53 Est-ce que quand on amène les enfants à l'école, c'est du confort ?
00:41:55 Oui.
00:41:56 Est-ce que quelqu'un qui se rend à l'hôpital, c'est du confort ?
00:41:58 Mais quand vous partez en week-end, c'est du confort.
00:42:01 Oui, alors c'est du confort.
00:42:02 C'est-à-dire quand on se déplace pour aller payer 20% de TVA sur tout ce qu'on
00:42:06 achète, c'est du confort.
00:42:07 Mais c'est une mauvaise… En fait, économiquement, ça ne tient pas.
00:42:11 L'économie, c'est quoi ? C'est l'argent qui circule dans une société.
00:42:14 Là, c'est un impôt quasi direct.
00:42:17 C'est-à-dire que vous allez à la pompe, vous avez travaillé, vous avez gagné votre
00:42:19 salaire, on prend 60% du coût de votre salaire en carburant sur la TVA, sur la taxe carburant.
00:42:25 L'intelligence économique, ce n'est pas ça.
00:42:28 C'est que l'argent doit circuler entre plusieurs mains.
00:42:30 C'est-à-dire qu'on doit consommer et c'est cet indice de consommation qui crée
00:42:34 du PIB et donc une richesse.
00:42:36 Ce n'est pas le fait de prélever et de pomper l'automobiliste à la station service.
00:42:40 Ça n'a absolument aucun sens.
00:42:41 Changement de mot évidemment avec la station essence.
00:42:43 Ce qu'il faut noter aussi, c'est qu'il a parlé de beaucoup de choses.
00:42:45 Il a parlé aussi des chauffe-fuites à gaz.
00:42:47 On est dans un niveau de détail, Louis Dreyfus.
00:42:48 Est-ce que c'est vraiment au président de la République d'aller parler de l'introduction
00:42:52 ou pas des chauffe-fuites à gaz, du prix de l'essence ?
00:42:55 Il connaît le problème des Français.
00:42:57 Hier soir, ce n'était plus un entretien de Premier ministre.
00:43:00 Effectivement, c'était rentrer dans le détail.
00:43:02 On va en parler dans un instant.
00:43:03 Ce qui est assez étonnant, c'est qu'Emmanuel Macron, très régulièrement, dit qu'il
00:43:06 est là pour fixer le cap, la vision.
00:43:08 Là, il s'inscrit pleinement dans le rôle théorique du président de la Ve République.
00:43:13 Et dans les faits, en réalité, il fait tout le contraire.
00:43:16 Et donc, sa première ministre, d'ailleurs, il l'a démoli au passage.
00:43:19 L'annonce, c'est elle qui l'a portée la semaine dernière.
00:43:23 Et clique en une semaine.
00:43:24 Voilà, exactement.
00:43:25 Clique, claque, balayette.
00:43:26 Il n'y a plus d'annonce.
00:43:27 Qui a parlé des sénatoriales ? Personne.
00:43:28 C'est-à-dire, là, j'en ai appris.
00:43:29 Mais bon, c'est pas mal.
00:43:30 Honnêtement, je ne sais pas si les sénatoriales auraient fait les grands titres par ailleurs.
00:43:34 Non, mais on en aurait parlé.
00:43:35 On en aurait peut-être un peu parlé.
00:43:38 J'aimerais juste, avant qu'on referme cette page, vous faire écouter Michel-Édouard
00:43:40 Leclerc, qui était mon invité la semaine dernière, ici même, et qui évoquait l'inflation,
00:43:43 évidemment, ce qu'on évoque, le pouvoir d'achat, les prix de l'alimentation qui
00:43:47 augmentent, et qui dit qu'il y a un vrai risque pour la démocratie.
00:43:50 Il redoute une explosion sociale.
00:43:51 Écoutez-le.
00:43:52 On a eu la déflation pendant très longtemps.
00:43:56 Et donc, culturellement, patronat, députés, décideurs privés au public, tout le monde
00:44:04 a dit que ce n'est plus une priorité, l'inflation.
00:44:08 Et donc, on n'a pas étudié l'impact d'un certain nombre de mesures sur le pouvoir
00:44:13 d'achat, sur le portefeuille des Français.
00:44:15 Or, aujourd'hui, cet impact sur le pouvoir d'achat des Français, menace notre démocratie,
00:44:19 mais menace aussi, tout simplement, la croissance française, parce que c'est la consommation
00:44:24 française qui tient la croissance.
00:44:25 Éric Rebel, il y a un vrai risque d'explosion sociale, dit Michel-Édouard.
00:44:28 Il l'a dit aussi dans une interview au JDD hier.
00:44:30 Écoutez, il y a quand même une sortie du président de la République, et je réponds
00:44:34 tout de suite à votre question, qui a dû sonner aux oreilles des Français.
00:44:36 Le président de la République explique que, en fait, les augmentations de salaires ont
00:44:41 permis, la dynamique de l'augmentation de salaire, c'est son mot, ont permis de résorber
00:44:47 un peu la question de l'inflation.
00:44:50 Alors, deux choses l'une, où le président de la République fait mine de s'apesantir
00:44:55 sur l'indice officiel de l'INSEE, mais dans l'indice officiel de l'INSEE, il y a des
00:44:58 ordinateurs, par exemple, vous ne mangez pas avec du beurre des ordinateurs le matin.
00:45:02 Donc ça, c'est 4 à 5 % l'inflation officielle.
00:45:05 Mais tous les Français qui ont entendu ça et qui constatent l'augmentation des œufs,
00:45:09 de la farine, etc.
00:45:10 Des pâtes, du chocolat.
00:45:12 C'est une augmentation à deux chiffres depuis deux ans, on est à +21 %, ils ont dû se dire
00:45:16 mais ce n'est pas possible.
00:45:18 Donc, en réalité, vous avez un problème de pouvoir d'achat majeur dans le pays, majeur
00:45:22 dans le pays.
00:45:23 Et on se rappelle que la dernière explosion des Gilets jaunes, c'est le premier.
00:45:27 L'explosion des Gilets jaunes, c'était lié au prix de l'essence, au 80 km/h.
00:45:30 Donc personne ne la souhaite, mais tout le monde la pense.
00:45:32 Un dernier mot, Pierre Chasseret, avant la pause.
00:45:34 Oui, je pense qu'en fait, le président de la République n'a pas compris qu'il y a une
00:45:36 forme d'ultimatum social qui a été lancé.
00:45:39 Et que cet ultimatum social, cette fois-ci, il est silencieux.
00:45:42 Pourquoi ? Parce que ceux qui sont touchés et impactés par cette mesure du carburant
00:45:47 sont ceux qui ont le plus besoin de leur voiture, mais qui n'ont pas le temps d'aller manifester.
00:45:52 C'est vous, c'est moi, c'est tout le monde.
00:45:54 En fait, c'est tous ceux qui nous regardent actuellement et qui sont en train de subir
00:45:57 une pression fiscale sur des prix du carburant qui, aujourd'hui, leur donnent un choix pour cet hiver.
00:46:02 Se chauffer, rouler, donc bosser, ou bouffer.
00:46:07 Et aujourd'hui, on se retrouve dans certains foyers qui doivent choisir et arbitrer entre les trois.
00:46:13 Ça, c'est impensable.
00:46:14 Et je vous donne un engagement.
00:46:16 Je suis persuadé qu'il y aura une refonte des carburants.
00:46:18 Parce que même si le président de la République a dit de son côté, non, on ne touchera pas aux taxes.
00:46:23 Moi, je peux vous dire qu'à l'Assemblée nationale, ce n'est peut-être pas le cas.
00:46:25 Merci beaucoup, Pierre Chasseret. On fait une petite pause.
00:46:27 On se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:46:30 On reviendra sur l'allocution d'Emmanuel Macron hier soir.
00:46:33 Et puis, on reviendra aussi sur cette marche anti-police samedi
00:46:36 et ces scènes absolument inacceptables où une voiture de policier
00:46:39 s'est fait prendre à partie par des manifestants.
00:46:41 A tout de suite.
00:46:42 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:46:47 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:46:50 Il n'a donc fallu qu'une petite semaine pour voir partir aux oubliettes
00:46:54 la mesure absurde brandie par Elisabeth Borne de vente à perte des carburants.
00:46:58 La belle affaire, remballée, a dit hier soir le président Macron
00:47:01 qui a aussitôt dégainé un nouveau chèque carburant de 100 euros
00:47:04 en contradiction avec ses ministres qui nous ont tous chanté sur tous les tons
00:47:07 la fin du "quoi qu'il en coûte".
00:47:09 Longue vie au gouvernement de l'à-peu-près qui va tout faire pour ne pas toucher à ses rentes,
00:47:13 c'est-à-dire les taxes, et nous inventer des solutions plus ridicules les unes que les autres
00:47:17 pendant que le pouvoir d'achat va continuer de dégringoler.
00:47:19 J'avoue aussi que je suis restée perplexe hier soir en voyant le président évoquer
00:47:24 pêle-mêle et dans une cacophonie retentissette qui n'était pas de son fait
00:47:28 les chaudières à gaz, les bagnoles, qui l'adorent, l'augmentation de la taxe foncière
00:47:33 qui est bien sûr de la faute des maires, ou encore l'immigration.
00:47:36 Sujet brûlant s'il en est pour prononcer la même phrase que Michel Rocard.
00:47:40 On ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
00:47:43 34 ans sont passés mais nos dirigeants n'ont toujours pas trouvé mieux
00:47:47 et n'ont aucune solution à nous proposer.
00:47:50 L'impuissance pour seul et unique programme depuis 34 ans, cela fait mal.
00:47:55 On va en débattre ce soir dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:47:58 Il est pile 18h, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
00:48:12 D'abord le rappel des titres de l'actualité avec la disparition inquiétante d'une adolescente
00:48:16 dans le Barin, elle s'appelle Lina, elle a 15 ans.
00:48:19 Elle n'a plus donné signe de vie depuis samedi alors qu'elle souhaitait prendre le train
00:48:23 et rejoindre un ami à Strasbourg.
00:48:24 La gendarmerie de Chirmek a lancé un appel à témoins et une battue a lieu actuellement dans le secteur.
00:48:30 Le procès de Magnanville s'est ouvert ce lundi devant la Cour d'assises spéciales de Paris.
00:48:34 Mohamed Lamine Abéroz, complice présumé de l'assassin, est jugé pour sa participation
00:48:39 dans le meurtre d'un couple de policiers le 13 juin 2016.
00:48:42 Jean-Baptiste Salvin et Jessica Schneider étaient poignardés à leur domicile devant leur petit garçon de 3 ans.
00:48:49 Le gouvernement réclame des sanctions après les chants homophobes entonnés pendant plusieurs minutes hier soir
00:48:54 lors du match PSG-OM.
00:48:56 La ministre des Sports, Amélie Oudiak-Astérat, condamne fermement ces chants
00:49:00 et l'appelle le PSG à porter plainte pour identifier les auteurs et les traduire devant la justice.
00:49:05 Enfin, alors que les prix à la pompe sont toujours au plus haut,
00:49:08 Elisabeth Borne reçoit Matignon, les représentants de la filière carburant, demain à 17h30.
00:49:13 Ils évoqueront ensemble des ventes à prix coûtant pour alléger la facture des Français à la pompe,
00:49:19 une mesure que certains distributeurs jugent déjà impossible à mettre en place.
00:49:24 Voilà, il est 18h01 et une trentaine de secondes.
00:49:27 Bienvenue si vous nous rejoignez dans un instant.
00:49:29 À 18h30, ce sera Linda Kebab, policière, qui sera avec nous.
00:49:33 On parlera de ce qui s'est passé à Paris lors de cette manifestation.
00:49:36 Un véhicule de police a été attaqué.
00:49:38 Mais d'abord, on est avec Louis de Ragnel, chef du service politique d'Europe 1.
00:49:40 Bonsoir Louis.
00:49:41 Bonsoir Laurence.
00:49:42 Avec Amine Elbaïe.
00:49:43 Bonsoir Amine Elbaïe.
00:49:44 Vous êtes juriste en droit public.
00:49:45 Avec Yoann Uzail.
00:49:46 Bonsoir.
00:49:47 Journaliste politique à CNews.
00:49:48 Et Eric Revelle.
00:49:49 Bonsoir mon cher Eric.
00:49:50 Vous êtes journaliste ancien directeur de LCI.
00:49:53 On va bien, si vous le voulez bien, évoquer Emmanuel Macron.
00:49:57 C'est vrai que j'ai été un peu surprise de la tonalité de l'interview d'hier.
00:50:02 Cacophonie, je le disais, ce n'est pas de son fait.
00:50:04 J'en conviens.
00:50:06 Il a évoqué le sujet brelan de l'immigration.
00:50:08 Il répondait évidemment au pape François qui était à Marseille pendant deux jours
00:50:13 et qui incitait l'Union européenne à mieux accueillir les migrants.
00:50:16 Emmanuel Macron a assuré que si la France prenait sa part,
00:50:19 elle ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde.
00:50:21 Vous avez tous reconnu la phrase de Michel Rocard.
00:50:24 C'était le 3 décembre 1989.
00:50:26 Je vous propose d'écouter d'abord Michel Rocard, à l'époque,
00:50:29 et ensuite d'écouter Emmanuel Macron.
00:50:32 34 ans se sont passés et rien ne s'est passé.
00:50:35 Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde.
00:50:39 Que la France doit rester ce qu'elle est, une terre d'asile politique.
00:50:44 Nous sommes signataires de la Convention de Genève
00:50:47 qui prévoit de donner accueil à tous ceux dont les libertés d'expression
00:50:51 ou dont les opinions sont réprimées sur place, mais pas plus.
00:50:54 Il faut savoir, le chiffre n'est pas encore public, je peux le donner aujourd'hui,
00:50:59 qu'en 1988, nous avons refoulé, refoulé, à nos frontières, 66 000 personnes.
00:51:06 Il y a en moyenne environ 100 000 demandeurs d'asile chaque année dans notre pays.
00:51:10 On accueille de plus en plus d'enfants, nos départements le savent
00:51:13 et l'État est à leur soutien et continuera de l'être, je veux ici leur dire.
00:51:16 Il faut ce message d'universalisme, moi je ne suis pas indifférent,
00:51:19 et nous devons être humains, accueillir en particulier ceux qui fuient des conflits.
00:51:23 Mais on doit aussi être rigoureux, parce qu'on a un modèle social qui est généreux.
00:51:27 Et on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
00:51:31 Voilà la tonalité, le timbre de voix si reconnaissable de Michel Rocart et Emmanuel Macron.
00:51:36 La même phrase, 34 ans d'intervalle, qu'est-ce qui s'est passé entre-temps ?
00:51:39 Louis Dragnel, tu passes la parole ensuite à Michel.
00:51:41 Qu'est-ce qui s'est passé ? En 1988, 66 000 refoulements, en 2022, entre 12 et 15 000 refoulements.
00:51:47 Donc en fait, ce n'est pas qu'il ne s'est rien passé, c'est que ça s'est considérablement aggravé.
00:51:51 Et donc les raisons pour lesquelles Michel Rocart mettait en garde
00:51:54 contre le risque d'accueillir tout le monde sans faire attention aux capacités du pays à intégrer et à assimiler.
00:52:00 Eh bien, on voit bien qu'aujourd'hui, tout ça a volé en éclats.
00:52:04 C'est vrai que sur la question migratoire, tout est assez catastrophique.
00:52:07 Le problème, il est politique.
00:52:09 Depuis le début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, les choses ne sont pas claires.
00:52:13 Moi, je me souviens, puisque je l'avais interviewé Emmanuel Macron,
00:52:16 il s'était engagé à exécuter 100 % des obligations de quitter le territoire français,
00:52:21 100 % des expulsions prononcées par la justice.
00:52:23 C'était vous l'interviewé ?
00:52:25 Absolument, avant la fin de son premier quinquennat.
00:52:28 Eh bien, aujourd'hui, en fait, on est entre 12 et 13 %, et parfois, il y a des chiffres même qui sont plus bas.
00:52:33 Donc la situation aujourd'hui, elle est vraiment très mauvaise.
00:52:36 Le problème, c'est qu'il y a des choix politiques qui ont été faits, qui pourraient être faits,
00:52:41 mais qui ne permettraient de régler en partie tout le problème.
00:52:44 Je vais vous contredire.
00:52:46 Attendez, Eric, je vais juste passer la parole à Amine Elbaïe.
00:52:48 Je vais vous contredire quand même.
00:52:49 Et vous me contredirez, ça je sais que vous me contredirez.
00:52:51 Amine Elbaïe, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
00:52:54 Comment peut-on dire ça à nouveau ?
00:52:56 Je crois qu'il faudrait confronter au président de la République la réalité, la réalité sociale et la réalité de terrain.
00:53:02 La réalité, la suivante, c'est que deux lits sur trois dans les centres d'hébergement d'urgence
00:53:07 sont occupés par des étrangers et des clandestins qui font l'objet d'obligations de quitter le territoire français.
00:53:13 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le gouvernement, au lieu d'entreprendre des moyens pour expulser
00:53:18 notamment les clandestins qui font l'objet d'OQTF, le gouvernement les héberge aux frais,
00:53:23 avec l'argent des Françaises et des Français.
00:53:25 Il y a sur cette question de l'immigration également un pan entier que le président de la République a refusé d'admettre hier.
00:53:32 C'est la surreprésentation des étrangers dans les faits de délinquance.
00:53:36 Je crois que sur ce sujet, qui est quand même un enjeu majeur,
00:53:40 quand on dit que la France ne peut pas héberger toute la misère du monde, c'est vrai,
00:53:43 mais encore faut-il s'en donner les moyens.
00:53:45 Il y a aujourd'hui, à l'intérieur même du gouvernement, porté par le président de la République, Emmanuel Macron,
00:53:52 un manque de courage politique sidérant sur la question migratoire.
00:53:57 Sidérant. Quand vous n'avez que 90% des OQTF qui sont décernés chaque année,
00:54:03 et qui sont validés par la juridiction administrative, et qui ne sont pas exécutés,
00:54:07 vous ne pouvez pas affirmer cette déclaration de France intérieure.
00:54:10 Moi, ce qui me frappe, c'est que je vous dis, on est 34 ans après,
00:54:13 et on en est au même constat qu'a-t-on fait depuis 34 ans, Éric Revelle.
00:54:17 Qu'est-ce qu'on a fait ? Donnez-moi un truc concret.
00:54:20 Moi, en premier, au bac de français, j'avais pris études de texte.
00:54:23 Et donc, c'est très intéressant, les deux extraits que vous avez passés.
00:54:30 Vous avez raison, quand vous dites "34 ans après", il ne s'est rien passé.
00:54:32 Sauf une chose, que dit Michel Rocard. Sauf une chose.
00:54:35 Il dit "Nous avons refoulé 66 000 personnes en 1988 à nos frontières".
00:54:41 À nos frontières. Il y avait des frontières.
00:54:43 Il y avait des frontières. Et ça, c'est absolument essentiel.
00:54:48 Rien n'a changé, ça s'est même amplifié, sauf que nous n'avons plus de frontières nationales.
00:54:54 Alors, étude de texte, étude de texte. Michel Rocard le rappelle.
00:54:58 Nous les avons refoulées à nos frontières.
00:55:01 Moi, j'ai en mémoire, non pas ce qu'avait la très bonne interview
00:55:04 qu'avait faite Louis Dragnet, le président de la République, sur 100% le QTF.
00:55:08 Moi, j'ai en mémoire ce qu'avait dit le président de la République
00:55:10 sur la question des frontières, pendant sa dernière campagne électorale.
00:55:14 Il avait dit "Il faudra revoir l'espace Schengen".
00:55:18 Chez Emmanuel Macron, le verbe est éloquent, est magnifique,
00:55:22 mais il ne précède jamais l'action.
00:55:23 Yoann Uzay, votre avis ?
00:55:24 C'est la question que je voulais évoquer, la problématique des frontières,
00:55:28 qui est centrale, qui est la seule importante en réalité.
00:55:31 Comment est-ce qu'on contrôle nos frontières ?
00:55:33 Depuis tant que 4 ans, ou depuis plusieurs décennies en tout cas...
00:55:37 On ne les contrôle plus.
00:55:38 On ne les contrôle plus.
00:55:39 On a montré qu'on ne pouvait pas contrôler les frontières,
00:55:42 parce que c'est très compliqué, on a une façade maritime, etc.
00:55:44 C'est extrêmement compliqué.
00:55:46 On a toujours eu une façade maritime.
00:55:48 Oui, mais on sent bien qu'il y a en ce moment un changement de positionnement.
00:55:52 Certains responsables politiques sont en train de se rendre compte
00:55:55 qu'effectivement, on n'arrivera plus à maîtriser les frontières,
00:55:57 que c'est perdu, et donc qu'il faut changer de politique.
00:55:59 C'est ce que dit Nicolas Sarkozy, par ailleurs.
00:56:01 Lui, il dit qu'on ne peut plus contrôler les frontières,
00:56:03 qu'il n'y a rien à faire, c'est trop compliqué.
00:56:05 Donc il faut aider les pays, en Afrique notamment,
00:56:08 leur donner plus d'argent pour le développement.
00:56:10 Et c'est ce que dit aussi Emmanuel Macron hier soir.
00:56:12 Il dit qu'on va aider les pays africains, notamment la Tunisie,
00:56:15 à maîtriser leurs frontières, de manière à ce que les immigrés
00:56:18 ne puissent pas quitter leur pays d'origine.
00:56:20 Mais pardon, j'ai beaucoup mal avec ce dit.
00:56:22 Mais ça, c'est quelque chose qui est tout à fait nouveau.
00:56:23 C'est une manière de dire effectivement que...
00:56:25 - Mais les migrants qui ont quitté le port de Sfax
00:56:27 pour venir à Lampedusa n'étaient pas tous des Tunisiens...
00:56:29 - Non, non, naturellement.
00:56:31 - Ils venaient...
00:56:32 - Il y a quand même un changement de gouvernement à ce niveau-là.
00:56:34 - Madame Ferrari, moi j'ai beaucoup de mal avec ce discours.
00:56:36 On ne peut pas seulement résumer l'immigration incontrôlée
00:56:38 à l'absence de frontières.
00:56:39 Dénoncer les accords Schengen, le renégocier,
00:56:42 bien sûr qu'il faudra le faire.
00:56:44 C'est une priorité nationale, c'est une question de souveraineté
00:56:47 pour la France et pour l'Europe.
00:56:48 Mais il n'y a pas que cette question.
00:56:50 Si les clandestins choisissent la France,
00:56:53 c'est aussi parce que nous avons un modèle social
00:56:55 qui est paralysé depuis 1980.
00:56:58 Nous sommes aujourd'hui une pompe aspirante
00:57:01 parce que nous continuons de donner des allocations sociales,
00:57:04 nous continuons d'attribuer parfois sans condition
00:57:07 un certain nombre de minimums,
00:57:09 notamment l'hébergement d'urgence.
00:57:11 Vous avez également la priorité au titre du dispositif DAO,
00:57:14 droit à l'hébergement opposable.
00:57:16 Et vous avez également, au bout de cinq ans,
00:57:19 le droit au RSA pour des familles qui n'ont jamais travaillé.
00:57:22 Comment accepter, par exemple, sur la question des retraites,
00:57:25 qu'un étranger qui n'a jamais travaillé de sa vie,
00:57:28 vienne des pays, notamment du Maghreb,
00:57:30 avec qui on a signé des accords de réciprocité
00:57:33 en matière de sécurité sociale,
00:57:35 et bénéficie de l'ASPA, c'est-à-dire du minimum vieillesse,
00:57:38 qui correspond à l'équivalent de 1000 euros par mois.
00:57:40 1000 euros par mois, c'est ce que gagnent en moyenne
00:57:43 les retraités du bassin minier à Lens,
00:57:45 qui ont travaillé toute leur vie
00:57:47 et qui n'arrivent pas à la fin du mois
00:57:49 à boucler les fins de mois.
00:57:50 Est-ce qu'on peut comprendre aujourd'hui que ce pays, la France,
00:57:53 marche complètement sur la tête sur ces questions ?
00:57:56 Vous avez raison. Louis Draynel a un dernier mot.
00:57:58 Moi, je voulais simplement revenir sur ce que disait Yohann Ouzaï.
00:58:00 C'est intéressant. Effectivement, la question,
00:58:02 c'est celle de la maîtrise de nos propres frontières,
00:58:05 puisqu'en fait, on a délégué le contrôle de nos frontières à d'autres.
00:58:08 C'est-à-dire que ce sont les frontières extérieures de l'Union européenne
00:58:11 et qui, globalement, sont très mal contrôlées
00:58:13 pour plein de raisons, des raisons politiques.
00:58:15 Je ne sais pas si je vous donne un chiffre.
00:58:17 Aujourd'hui, le nombre de policiers de Frontex,
00:58:20 vous savez combien il y en a ? Il y en a 10 000.
00:58:22 Le nombre de policiers de la police aux frontières françaises,
00:58:24 il y a combien ? 12 000.
00:58:25 Donc, on a plus de policiers pour protéger nos frontières
00:58:27 que toutes les frontières de l'Union européenne.
00:58:29 Je pense que tout le monde a compris.
00:58:31 Le sujet de fond, c'est intéressant.
00:58:34 Moi, je trouve théoriquement de se dire qu'on va investir dans un pays
00:58:37 pour dynamiser son économie,
00:58:39 pour inciter les peuples à rester chez eux.
00:58:42 Mais en fait, c'est ce qu'on a fait par le passé.
00:58:44 Ça s'appelle la colonisation.
00:58:45 Non, c'est l'aide au développement, Louis.
00:58:48 Mais Laurent, ça ne marche pas.
00:58:50 Ça fait 30 ans qu'on l'appelle, l'aide au développement.
00:58:52 Mais je vais vous dire, on a des bilans.
00:58:56 Il y a des pays qui ont fait différemment de nous.
00:58:59 Nous, on a un syndrome post-traumatique de la colonisation.
00:59:02 Donc, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:59:03 Je pense au Mali, au Burkina Faso,
00:59:05 aux républiques centrafricaines.
00:59:07 On a investi, on leur a dit, voilà, on vous donne des aides,
00:59:09 faites-en ce que vous voulez, mais surtout, nous, on n'intervient pas.
00:59:11 Parce que surtout, on a peur de passer pour des colons.
00:59:14 On se résout à des courses, on se fait dégager.
00:59:16 Et ces pays-là...
00:59:17 Et on a perdu combien de soldats ?
00:59:18 Et on a perdu, je n'ai plus le chiffre exact, je crois,
00:59:20 66 ou 67.
00:59:22 Les autres, les Chinois, que font-ils ?
00:59:24 Eux, ils font de la...
00:59:26 C'est de la colonisation.
00:59:27 Mais eux, ils investissent.
00:59:28 Qu'est-ce qu'ils font ?
00:59:29 Ils nomment des patrons chinois.
00:59:31 Ils prennent le pouvoir.
00:59:33 La difficulté, c'est que si on reste avec un regard un peu angélique,
00:59:36 comme celui qu'on a, en disant, on va investir,
00:59:39 comme les aides au développement,
00:59:40 en réalité, on n'y parviendra pas.
00:59:43 Ce qu'il faut maintenant, c'est sortir de cette logique défensive.
00:59:46 Parce qu'on est complètement défensif à une logique offensive.
00:59:49 Une petite pause.
00:59:50 On se retrouve dans un instant dans Punchline,
00:59:52 sur CNews et sur Europe 1.
00:59:53 On continue à parler de ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:59:55 On parlera aussi de sécurité.
00:59:57 À tout de suite.
00:59:58 18h16, bientôt 17,
01:00:03 on se retrouve sur le plateau de Punchline,
01:00:05 CNews et Europe 1.
01:00:06 Bienvenue si vous nous rejoignez à l'instant.
01:00:08 On parle d'Emmanuel Macron,
01:00:09 de son allocution hier soir à la télévision.
01:00:11 Il a évidemment, et on l'a évoqué,
01:00:14 mis aux oubliettes la fameuse annonce d'Elisabeth Borne
01:00:16 concernant la vente à perte des carburants.
01:00:18 Écoutez comment il a justifié cette mesure.
01:00:22 Il faut responsabiliser tout le monde et accompagner.
01:00:25 La raison de l'augmentation, ce ne sont pas les taxes.
01:00:28 C'est la géopolitique internationale.
01:00:30 À quoi servent ces taxes ?
01:00:32 Pour moitié, à financer la transition écologique.
01:00:36 Il y a une chose sur laquelle on peut agir,
01:00:37 c'est d'essayer là aussi,
01:00:38 qu'il y ait des marges abusives qui se fassent sur le raffinage.
01:00:41 Et donc, la menace de baisser le seuil de revente à perte
01:00:44 a été brandie.
01:00:45 La Première Ministre va rassembler
01:00:47 tous les acteurs de la filière cette semaine.
01:00:49 Et on va leur demander de faire à prix coûtant.
01:00:52 Voilà, à prix coûtant au lieu de à prix à perte.
01:00:54 Et la Première Ministre a dû avaler une couleuvre.
01:00:57 Il a fait quelques annonces il y a quelques instants,
01:00:59 Louis Dragnel, justement,
01:01:00 à propos de cette transition écologique.
01:01:02 Il a annoncé que l'État allait abonder
01:01:03 au-delà de 700 millions d'euros
01:01:04 pour la construction de 13 RER métropolitains
01:01:07 et puis aussi, il prévoit la production
01:01:10 d'un million de pompes à chaleur d'ici la fin du quinquennat.
01:01:13 Donc, on a un président qui s'occupe des chaudières à gaz,
01:01:15 des pompes à chaleur, de l'essence, de tout.
01:01:18 Mais à quoi sert la Première Ministre ?
01:01:20 Vous avez raison et je me disais à un moment donné,
01:01:22 quand je l'ai entendu, je me suis dit
01:01:23 mais est-ce qu'il va nous donner bientôt
01:01:24 le standard de la cheville pour les vises placoplate
01:01:26 qu'on devrait mettre pour nos réparations ?
01:01:27 Je ne sais pas.
01:01:28 Il n'y a pas besoin de Première Ministre.
01:01:29 Mais tout est un domaine réservé, Emmanuel Macron.
01:01:31 L'éducation nationale s'est réservée maintenant.
01:01:33 Alors, Louis Dragnel, un président qui est sur tous les sujets.
01:01:37 Il est sur tous les sujets.
01:01:38 Et puis, le problème, c'est que parfois,
01:01:40 il s'engage sur certaines choses.
01:01:42 Ce n'est pas évident que tout se produise.
01:01:44 Vous voyez, il y a cette phrase que j'ai notée,
01:01:46 j'ai pris quelques notes hier soir,
01:01:47 quand il dit "tout le monde va vendre à prix coûtant".
01:01:50 Tout le monde, il s'engage.
01:01:52 Donc, il va étrangler les petites stations à Europe.
01:01:54 Ou alors, il est possible que…
01:01:55 Non, mais Elisabeth Borne avait la même…
01:01:57 pas exactement la même…
01:01:59 Pas exactement.
01:02:00 Affirmation, mais si…
01:02:01 Vous voyez, il s'engage sur certaines choses.
01:02:03 Et ce n'est pas du tout évident que, in fine,
01:02:05 tous les petits pompistes vendent à prix coûtant.
01:02:08 Non, mais…
01:02:09 Non, non, ils ne sont pas tous d'accord.
01:02:10 Ils ne sont même pas du tout d'accord.
01:02:11 Ils risquent de démonétiser un petit peu.
01:02:12 On va juste écouter quelques réactions de Français
01:02:13 sur ces mesures sur le carburant,
01:02:14 qui changent donc du jour au lendemain,
01:02:16 une fois à prix à perte, une fois à prix coûtant.
01:02:18 Mais au final, c'est toujours les automobilistes
01:02:20 qui payent à écouter les…
01:02:21 C'est mieux que rien, de toute façon.
01:02:24 Mais on ne sait pas non plus,
01:02:25 là, vu la conjoncture actuelle,
01:02:27 ça serait bien que ce soit peut-être tous les…
01:02:30 Oui, tous les mois, ça serait bien.
01:02:32 Ça peut aider, je pense, oui.
01:02:34 Mais est-ce que c'est une bonne formule ?
01:02:36 Je ne pense pas non plus.
01:02:37 Parce qu'on arrive sur 100 euros.
01:02:40 Moi, je sais que sur le mois,
01:02:43 on est à plus de 500 euros au niveau d'essence.
01:02:48 Donc 100 euros, ça peut aider, effectivement.
01:02:51 Mais ça n'aide pas plus que ça.
01:02:52 C'est certainement insuffisant, maintenant.
01:02:54 Le fait de, on va dire, de donner de l'argent à tout va,
01:02:58 ça a aussi ses limites.
01:02:59 Parce qu'après, on le repaye derrière par nos impôts.
01:03:01 Donc, il faut être logique aussi.
01:03:03 C'est très intéressant, ce qu'elle dit, ces dames.
01:03:05 À force de donner de l'argent à tout va,
01:03:07 on finit par le payer.
01:03:08 Parce qu'évidemment, tout ce qu'on nous donne d'un côté,
01:03:10 il y a un usage, on nous le reprend de l'autre.
01:03:12 L'argent de l'État, c'est le nôtre.
01:03:13 À un moment, il vient le trouver quelque part.
01:03:14 Donc là, ce chèque carburant de 100 euros, on va le payer.
01:03:16 Naturellement, il est financé par le contribuable,
01:03:18 il est financé par l'impôt,
01:03:19 il est financé par les taxes, par la TVA,
01:03:20 par ce que vous voulez.
01:03:21 Mais inévitablement, les Français vont payer ce chèque.
01:03:24 C'est inévitable.
01:03:25 Là, il faut comprendre quand même que cette mesure,
01:03:27 elle va concerner uniquement de vente à prix coûtant
01:03:30 la grande distribution.
01:03:32 - Ah bon, ça exclut les petites stations ?
01:03:34 - A priori, oui.
01:03:35 Alors, celles qui voudront y participer
01:03:37 pourront éventuellement le faire avec une compensation de l'État.
01:03:39 Donc là aussi, ce sont les Français qui paieront,
01:03:41 pas uniquement les automobilistes,
01:03:42 mais l'ensemble des Français.
01:03:43 Mais la marge, par exemple, de la grande distribution
01:03:47 sur l'essence, elle est extrêmement faible.
01:03:49 C'est-à-dire que cette mesure,
01:03:50 elle permettra de faire baisser le prix à la pompe
01:03:52 de 2-3 centimes par litre maximum.
01:03:54 Donc c'est une mesure qui est vraiment symbolique.
01:03:56 Ça ne va rien changer au pouvoir d'achat.
01:03:58 - Il n'y a pas d'impact sur les Français.
01:03:59 - Il n'y aura aucun impact.
01:04:00 Elle est vraiment uniquement symbolique.
01:04:02 Mais c'est une manière pour le gouvernement
01:04:04 de dire que l'essence pas chère, c'est terminé.
01:04:06 Là, on connaît le prix normal de l'essence, en fait.
01:04:09 Ce sera le prix...
01:04:10 - Deux euros.
01:04:11 - Deux euros et peut-être même plus.
01:04:12 Certains spécialistes disent que ça pourra aller.
01:04:13 Au-delà, le seul moyen de véritablement faire baisser
01:04:16 le prix à la pompe pour que ça ait un impact
01:04:18 sur le pouvoir d'achat, ce serait effectivement
01:04:20 de baisser les taxes.
01:04:21 Mais ça coûterait des fortunes, des dizaines de milliards.
01:04:23 On n'a pas les moyens de le faire.
01:04:24 Le gouvernement ne veut pas le faire.
01:04:25 Il a raison de ne pas le faire, à mon avis.
01:04:27 Mais voilà, l'essence pas chère, c'est terminé.
01:04:29 C'est une manière de le dire très clairement.
01:04:31 - Et les petites stations, c'est peut-être terminé.
01:04:32 Écoutez, Pierre Chasserey, délégué général
01:04:34 de 40 millions d'automobilistes.
01:04:36 - On va tuer toutes les stations-services
01:04:41 en zone rurale.
01:04:43 C'est fini.
01:04:44 On va les flinguer.
01:04:45 Pourquoi ?
01:04:46 Eh bien parce que quand vous avez une station-service
01:04:48 qui fait de la réparation automobile,
01:04:50 un petit peu d'épicerie,
01:04:51 et puis aussi un petit peu de carburant,
01:04:53 si on demande à tout le monde de travailler
01:04:55 à prix coûtant, c'est-à-dire juste pour rembourser
01:04:57 le carburant et puis le ticket de transport,
01:05:00 plus personne ne va bosser.
01:05:02 Donc c'est une méconnaissance totale de la France.
01:05:05 Ça me donne une sensation de président
01:05:07 des ultra-chœurs de ville
01:05:09 qui est complètement et totalement déconnecté
01:05:13 de la réalité des Français dans leur quotidien.
01:05:15 - Voilà pour Pierre Chasserez
01:05:16 de 40 millions d'automobilistes.
01:05:17 Un petit mot à Aminah El-Bayy
01:05:18 avant qu'on rejoigne Philippe Ballard du RN.
01:05:20 - Oui, simplement vous dire que le gouvernement
01:05:22 aujourd'hui profite de cette inflation,
01:05:24 que le gouvernement, et je crois,
01:05:26 doit redistribuer les surprofits,
01:05:29 doit redistribuer finalement les recettes fiscales
01:05:33 qui ont été générées grâce à l'inflation
01:05:35 au titre de la TVA.
01:05:36 - C'est propre recette à lui, ce que vous nous donnez,
01:05:38 pas celle des entreprises.
01:05:39 - Il faut redistribuer la TVA,
01:05:41 c'est-à-dire l'argent des Français,
01:05:43 et le redistribuer à qui ?
01:05:45 Aux Français.
01:05:46 Ça ne coûtera pas plus en réalité.
01:05:48 C'est en réalité une dépense neutre.
01:05:50 Il suffit simplement de rendre aux Français
01:05:52 qui travaillent leur argent.
01:05:54 Pourquoi aujourd'hui Emmanuel Macron
01:05:57 ne veut pas rendre l'argent aux Français ?
01:05:59 C'est parce qu'une bonne partie de cet argent
01:06:01 ne va pas dans la transition énergétique,
01:06:04 ça va dans la dette.
01:06:06 Cette dette aujourd'hui, c'est la dette
01:06:08 qu'Emmanuel Macron va transmettre
01:06:10 à la jeunesse de France, aux futures générations.
01:06:12 Avec l'explosion de la dépense publique,
01:06:15 qui n'est pas seulement due à la crise Covid-19.
01:06:19 C'est un choix politique du présent de la République.
01:06:21 - Avec le bal, juste.
01:06:22 - Emmanuel Macron a dit quelque chose
01:06:24 de très important hier,
01:06:25 qui est passé complètement sous les radars,
01:06:27 me semble-t-il, concernant le prix de l'essence.
01:06:29 Et il a raison.
01:06:30 Il a dit que ça va continuer d'augmenter
01:06:32 parce que le prix du baril va continuer d'augmenter,
01:06:34 l'opé réduit son offre, etc.
01:06:36 Et ça c'est très important,
01:06:38 parce que si le prix du litre d'essence
01:06:40 est réduit de 2-3%,
01:06:42 s'il arrive à faire pression sur les marges de raffinage,
01:06:44 s'il arrive à faire payer au prix coûtant,
01:06:47 en réalité, c'est pas ça qui va réduire le prix.
01:06:51 Mais c'est très important.
01:06:53 Parce qu'en fait, il faut quand même
01:06:55 qu'on ait bien en tête cette chose-là,
01:06:57 c'est que tant que le prix du baril augmente,
01:06:59 le prix de l'essence augmente, taxe ou pas taxe.
01:07:01 Et ça va continuer pour des raisons géopolitiques.
01:07:04 - Philippe Ballard est avec nous,
01:07:06 député Rassemblement National de Lasbos.
01:07:08 Vous êtes ici avec le président Macron.
01:07:10 On parle là des mesures sur l'essence.
01:07:12 Est-ce que c'est une bonne mesure
01:07:14 de faire vendre l'essence, les carburants, à prix coûtant ?
01:07:16 - Non, mais dans ce que nous a annoncé hier Emmanuel Macron,
01:07:20 entre parenthèses, pour lui c'était une bonne chose.
01:07:22 Ça permettait de faire diversion
01:07:24 et de ne pas parler des résultats catastrophiques
01:07:26 des élections sénatoriales,
01:07:28 et puis du résultat d'un sondage qu'on trouvait dans le JDD
01:07:30 où sa cote de mécontentement arrivait à 71%.
01:07:33 Non, il y a deux mesures.
01:07:35 Les 100 euros, alors, virgule par an.
01:07:37 Moi, j'étais hier à Beauvais,
01:07:39 alors je regardais, je faisais le plein,
01:07:41 il y avait des habitants qui faisaient le plein,
01:07:43 c'était 25 à 30 euros, grand maximum.
01:07:45 C'est-à-dire que ces 100 euros sur l'année,
01:07:47 c'est l'équivalent d'un plein.
01:07:49 Alors, question, les 51 semaines qui suivent,
01:07:51 qu'est-ce qu'on fait ?
01:07:53 On pousse sa voiture ?
01:07:55 Bon, voilà, premier point.
01:07:57 Deuxième point, le prix coûtant.
01:07:59 Vous l'avez expliqué depuis hier sur votre antenne,
01:08:01 la grande distribution marge à 1 ou 2 centimes.
01:08:03 C'est-à-dire que le prix va baisser
01:08:05 de 1 à 2 centimes.
01:08:07 C'est super, c'est merveilleux.
01:08:09 Et puis, la grande distribution, on l'a déjà expliqué,
01:08:11 elle se rattrapera ailleurs,
01:08:13 elle vendra le paquet de pâtes un petit peu plus cher.
01:08:15 Et puis, dans les zones rurales,
01:08:17 moi, je suis élu d'une zone entièrement rurale.
01:08:19 Pardon, mais pour les stations qui subsistent,
01:08:21 il y en a encore quelques-unes.
01:08:23 Ça nous évite juste de tomber en panne
01:08:25 en race campagne, mais elles vont faire comment ?
01:08:27 Elles vont fermer, tout simplement.
01:08:29 Donc, le seul levier, on le connaît,
01:08:31 c'est la TVA,
01:08:33 un litre d'essence ou de gasoil,
01:08:35 c'est 50 à 60 % de taxes.
01:08:37 Donc, on abaisse de 20 à 5,5 %.
01:08:39 C'est 8 à 10 euros
01:08:41 de gagné,
01:08:43 puisque là, on est toujours dans la politique
01:08:45 du chèque, mais un chèque,
01:08:47 si vous faites un chèque, Laurence Ferrari,
01:08:49 c'est de l'argent qui sort de votre compte en banque.
01:08:51 Une TVA, ce n'est pas tout à fait le même principe.
01:08:53 C'est de l'argent qui ne rentrera pas
01:08:55 sur votre compte en banque, alors en contrepartie,
01:08:57 parce que nous sommes responsables,
01:08:59 il faut faire des économies.
01:09:01 On a fait un programme de Marine Le Pen,
01:09:03 un programme de Rassemblement National,
01:09:05 il y avait 68 milliards d'économies par an sur notre programme,
01:09:07 sur l'immigration, sur notre contribution à l'Union Européenne,
01:09:09 dans la lutte contre la fraude
01:09:11 fiscale, sociale, etc.
01:09:13 Une question, Philippe Bellart, de Yoann Uzay.
01:09:15 Oui, on comprend bien l'intérêt immédiat
01:09:17 dans votre proposition de baisser la TVA
01:09:19 de 20 à 5,5 sur les carburants, seulement,
01:09:21 elle a quand même un défaut majeur, cette proposition,
01:09:23 c'est qu'elle va bénéficier à l'ensemble des Français,
01:09:25 y compris ceux qui n'en ont pas besoin.
01:09:27 Est-ce que continue notre situation
01:09:29 d'endettement, qui est absolument colossale,
01:09:31 vous trouvez qu'il est bien raisonnable d'aider des Français
01:09:33 qui n'en ont pas besoin ? Est-ce que la politique
01:09:35 ciblée, la politique du chèque, finalement,
01:09:37 n'est pas plus efficace, en réalité ?
01:09:39 Oui, mais la politique du chèque,
01:09:41 sur 100 euros pour X personnes,
01:09:43 la classe moyenne va y échapper,
01:09:45 non, mais il faut que ce gouvernement
01:09:47 se rende compte, et Emmanuel Macron,
01:09:49 quand on l'écoutait hier soir, n'en avait pas conscience,
01:09:51 que le pays est tabou, il y a toute une
01:09:53 classe moyenne, mais au sens très, très large,
01:09:55 qui souhaite juste
01:09:57 ce qu'ils me disent, et qui disent à
01:09:59 beaucoup de responsables, écoutez, nous on paye des taxes,
01:10:01 on paye des impôts, mais en retour, on n'a plus rien,
01:10:03 on n'a plus de services publics, et l'isle du mois,
01:10:05 on ne sait pas comment finir le mois.
01:10:07 Alors, peut-être que, quand vous allez
01:10:09 remplir votre réservoir dans un 4x4,
01:10:11 comme je l'ai dit, le cachet des SUV, ils habitent
01:10:13 généralement dans les mécropoles, et ils ne prennent pas
01:10:15 forcément leur voiture, et ils prennent le taxi
01:10:17 ou d'autres moyens de locomotion.
01:10:19 Donc, il y a urgence, il faut bien
01:10:21 comprendre que la France est taboue,
01:10:23 donc il faut agir rapidement.
01:10:25 Alors, peut-être qu'il y a des gens qui bénéficieront
01:10:27 de cette baisse de la TVA, mais l'immense
01:10:29 majorité des gens en
01:10:31 bénéficieront, et eux en ont
01:10:33 absolument besoin. C'est quasiment
01:10:35 une question de...
01:10:37 de survie, au sens où on est obligé
01:10:39 d'arbitrer entre "je saute un repas"
01:10:41 ou bien "je remplis mon
01:10:43 réservoir d'essence", on en est là en France,
01:10:45 en 2023, c'est le bilan d'Emmanuel Macron.
01:10:47 - Philippe Bélard, merci d'être
01:10:49 venu sur Punchline, député
01:10:51 RN de l'Oise, Louis de Ragnel,
01:10:53 on a parlé immigration, on a parlé pouvoir d'achat,
01:10:55 il n'y a pratiquement pas
01:10:57 été question de sécurité hier,
01:10:59 dans l'interview du président Macron, on en parlait dans un instant
01:11:01 avec Linda Kebab du syndicat SGP Police,
01:11:03 c'est assez surprenant, alors que notre
01:11:05 pays est en proie à une vraie
01:11:07 crise, à une montée de la violence, absolument partout.
01:11:10 - Ce qui est sûr, c'est qu'on aurait aimé entendre
01:11:12 effectivement le président en parler, surtout
01:11:14 qu'hier soir, on était au lendemain
01:11:16 de cette manifestation contre
01:11:18 les violences dites "policières",
01:11:20 manifestation au cours de laquelle
01:11:22 il y a une voiture de police
01:11:24 qui a été attaquée par une horde
01:11:26 de militants d'extrême-gauche, un
01:11:28 policier qui a été obligé de sortir de la voiture,
01:11:30 de sortir également son
01:11:32 arme, et donc une image
01:11:34 qui a fait l'objet d'une polémique, notamment
01:11:36 avec Sandrine Rousseau, avec
01:11:38 M. Boyard, respectivement député
01:11:40 écologiste et La France Insoumise,
01:11:42 qui explique en fait que
01:11:44 les policiers font n'importe quoi, font ce qu'ils veulent.
01:11:46 Moi simplement, ce que je note, c'est que
01:11:48 depuis maintenant plusieurs mois,
01:11:50 vous évoquiez tout à l'heure
01:11:52 le fait qu'au moment de la crise des Gilets jaunes, le déclencheur
01:11:54 de la crise a été le prix du carburant,
01:11:56 mais ce qui est assez
01:11:58 frappant, c'est que vous avez une essence
01:12:00 extrêmement chère, vous avez un sentiment d'injustice
01:12:02 énorme avec la justice qui n'est pas rendue,
01:12:04 un sentiment d'insécurité qui globalement
01:12:06 est généralisé dans le pays,
01:12:08 sentiment que le président n'est pas en possession,
01:12:10 n'a pas de prise réelle
01:12:12 sur l'action du pays,
01:12:14 et on se dit
01:12:16 qu'en fait tout est inflammable, parce que vous avez
01:12:18 la différence, la dernière fois, les Gilets jaunes, c'était
01:12:20 quasiment exclusivement,
01:12:22 il y avait le fait que les gens ne se sentaient pas respectés,
01:12:24 loin de Paris, tout ça,
01:12:26 il y avait le déclencheur, c'est le prix du carburant,
01:12:28 là vous avez énormément d'éléments
01:12:30 potentiellement déclencheurs,
01:12:32 pour l'instant, la pauvreté, vous avez raison, l'inflation,
01:12:34 voilà, et pour l'instant
01:12:36 cet élément déclencheur n'a pas eu lieu,
01:12:38 j'espère qu'il n'aura pas lieu,
01:12:40 mais pour espérer ça aussi, il faudrait
01:12:42 qu'il y ait des réponses politiques qui soient apportées
01:12:44 au moins sur un de ces sujets, sécurité,
01:12:46 justice, inflation.
01:12:48 - Un dernier mot avant de rappeler tout ça.
01:12:50 - C'était une drôle d'interview hier, on hésitait
01:12:52 dans l'exercice de style, entre la foire d'Empoigne,
01:12:54 la cacophonie
01:12:56 généralisée, il s'agit quand même
01:12:58 du chef de l'État, il y avait
01:13:00 une espèce de pièce de théâtre mal jouée,
01:13:02 - Ce n'est pas facile, ce type d'interview,
01:13:04 pour la voir en fait,
01:13:06 je sais le poids de l'institution
01:13:08 sur vos épaules, mais...
01:13:10 - Il y avait peut-être trop de thèmes à traiter, il y avait le match de rugby
01:13:12 derrière, d'après ce que j'ai compris,
01:13:14 l'Elysée a dit, le président
01:13:16 de la République souhaite parler
01:13:18 à son retour de Marseille, a annulé,
01:13:20 puis a redonné au nouveau, demandé
01:13:22 aux chênes de mettre en place
01:13:24 le bardome qu'il faut mettre à l'Elysée
01:13:26 pour ce genre d'exercice, mais franchement...
01:13:28 - C'est-à-dire qu'il a convoqué les journalistes ?
01:13:30 - Oui, mais je veux dire,
01:13:32 ce n'était pas tout statutaire
01:13:34 comme interview, j'ai trouvé que
01:13:36 il était presque au même niveau
01:13:38 dans le ton et dans la façon de se faire
01:13:40 couper la parole et de couper la parole
01:13:42 au même niveau que ses intervenants, ce qui n'est pas du tout
01:13:44 l'exercice d'un président.
01:13:46 Bon, Shakespeare, la politique est un piège
01:13:48 où je prendrais la conscience du roi...
01:13:50 - Magnifique !
01:13:52 - Et on sortait de la visite du roi !
01:13:54 - Oui. - Allez, il est 18h30,
01:13:56 on va faire le rappel des titres
01:13:58 de l'actualité, avec Simon Guylain.
01:14:00 (musique)
01:14:02 - La disparition inquiétante
01:14:04 d'une adolescente dans le bar
01:14:06 à un lina 15 ans n'a plus donné signe de vie
01:14:08 depuis samedi alors qu'elle souhaitait prendre
01:14:10 le train et rejoindre un ami à Strasbourg.
01:14:12 La gendarmerie de Chrimec a lancé
01:14:14 un appel à témoins et une battue
01:14:16 a lieu en ce moment même dans le secteur.
01:14:18 Après sa visite au rectorat de Versailles,
01:14:20 le ministre de l'Education, Gabriel Attal,
01:14:22 annonce que sur 120 courriers de réprobation
01:14:24 qui ont été envoyés,
01:14:26 55 semblent poser question.
01:14:28 Le rectorat de Versailles, très critiqué
01:14:30 pour avoir envoyé un courrier aux parents du jeune Nicolas
01:14:32 qui s'est suicidé après avoir été harcelé à l'école.
01:14:34 Et puis dans un contexte
01:14:36 d'inflation et de prix de l'énergie toujours plus hauts,
01:14:38 Emmanuel Macron promet d'annoncer
01:14:40 en octobre une reprise du contrôle
01:14:42 du prix de l'électricité pour qu'elle soit,
01:14:44 je cite, "soutenable à la fois pour nos entreprises
01:14:46 et pour nos ménages".
01:14:48 Merci beaucoup Simon Guilain. C'est très intéressant Eric Revelle,
01:14:50 une reprise du contrôle du prix de l'électricité.
01:14:52 Est-ce que ça veut dire qu'on va sortir de ce fameux système
01:14:54 électrique européen qui nous coûte si cher
01:14:56 Et qui se fait pas cher avec les Allemands ?
01:14:58 Oui mais ça, il va falloir passer par là.
01:15:00 Vous avez raison. Parce que ça, on produit l'électricité
01:15:02 mais elle est pas chère et on se...
01:15:04 on la paye extrêmement chère. Il y a un problème.
01:15:06 Et là, vous savez qu'il y a un bras de fer.
01:15:08 Alors, ça intéresse pas grand monde sauf qu'il faut quand même le dire.
01:15:10 C'est nous. Il y a un bras de fer terrible
01:15:12 entre le nouveau patron d'EDF
01:15:14 et Matignon sur le prix
01:15:16 justement de l'électricité.
01:15:18 Matignon souhaite évidemment que le prix de l'électricité
01:15:20 soit le moins cher possible parce qu'il y a des problèmes
01:15:22 de pouvoir d'achat. Alors que
01:15:24 la rationalité économique du nouveau patron,
01:15:26 je crois que c'est Luc Rémond, lui dit "non,
01:15:28 moi j'ai une telle dette et j'ai un tel besoin
01:15:30 de financement qu'il faut au contraire que je continue à me financer".
01:15:32 Et là, je crois qu'Elisabeth Borne a donné
01:15:34 15 jours, on en est là aussi,
01:15:36 ça passe sous les radars, 15 jours au nouveau patron
01:15:38 d'EDF qui a remplacé
01:15:40 Jean-Bernard Lévy il y a quelques mois
01:15:42 pour lui dire "non, vous allez faire ce que je vous dis de faire".
01:15:44 Ben, c'est pas impossible qu'il soit ou démissionné
01:15:46 ou qu'il soit viré
01:15:48 mais c'est important parce qu'au-delà
01:15:50 de la question du prix de l'électricité,
01:15:52 il y a aussi le fait que
01:15:54 il a été directement nommé par
01:15:56 le président de la République puisque c'est une entreprise
01:15:58 de nouveau entièrement nationale, je l'appelle EDF.
01:16:00 - Absolument. Allez, on suivra évidemment de près
01:16:02 ce prix de l'électricité. On fait une toute petite
01:16:04 pause dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:16:06 On accueillera Linda Kebab,
01:16:08 policière du syndicat Unité SGP.
01:16:10 Que pensent les policiers de ce qui s'est passé
01:16:12 samedi à Paris lorsqu'un équipage
01:16:14 de leurs collègues s'est fait attaquer
01:16:16 par des manifestants
01:16:18 cagoulés ? Une polémique
01:16:20 est née du fait qu'un des policiers a sorti
01:16:22 son arme pour tenter de se dégager.
01:16:24 A tout de suite dans Punchline.
01:16:26 18h37, on se retrouve
01:16:30 sur Europe 1 et sur CNews dans Punchline.
01:16:32 On accueille Linda Kebab, bonsoir Linda Kebab.
01:16:34 Vous êtes policière, déléguée nationale
01:16:36 Unité SGP. On va évoquer aussi
01:16:38 avec Louis de Ragnel et Yoann Uzay
01:16:40 ce qui s'est passé samedi à Paris.
01:16:42 Cette manifestation organisée par l'extrême
01:16:44 gauche, soi-disant pour
01:16:46 lutter contre les violences policières,
01:16:48 le racisme systémique ou les libertés
01:16:50 publiques, avec une séquence
01:16:52 que vous avez peut-être vu sur les réseaux
01:16:54 sociaux. Ces policiers
01:16:56 attaqués dans leur voiture à coups de
01:16:58 fers. Ils sont...
01:17:00 On entend le bruit des manifestants
01:17:02 qui s'en prennent à eux. La voiture tente
01:17:04 de s'échapper. Il y a un embouteillage.
01:17:06 Donc là malheureusement la voiture doit piler.
01:17:08 Et là l'agression reprend.
01:17:10 Et on voit l'un de vos collègues
01:17:12 sortir du véhicule
01:17:14 et sortir avec son arme à la main
01:17:16 alors en position, j'imagine
01:17:18 défensive, puisqu'il ne vise
01:17:20 pas les manifestants, mais on voit
01:17:22 que la voiture est attaquée. On voit que votre
01:17:24 collègue sort son arme et ça a provoqué
01:17:26 une vraie polémique.
01:17:28 Sandrine Rousseau, estimant que ce geste
01:17:30 est inadmissible. Comment se fait-il
01:17:32 que cette voiture se soit retrouvée isolée
01:17:34 dans cette situation ?
01:17:36 Dit-elle, il y a eu des évolutions
01:17:38 dans les consignes de maintien de l'ordre dans
01:17:40 bien des pays du monde et pas en France.
01:17:42 Est-ce que pour vous c'est admissible ce genre de polémique ?
01:17:44 C'est ridicule.
01:17:48 Je ne sais pas si tous vos téléspectateurs
01:17:50 s'en souviennent, mais il y a quelques mois il y a une vidéo de Mme Rousseau
01:17:52 qui est sortie sur les réseaux sociaux
01:17:54 où on la voit intervenir dans la rue.
01:17:56 Par hasard, elle tombe sur une bagarre entre
01:17:58 deux chauffeurs, enfin deux conducteurs
01:18:00 et elle exerce des violences sur l'un d'entre eux.
01:18:02 Elle a justifié les coups en disant que c'était
01:18:04 nécessaire pour pouvoir séparer les protagonistes.
01:18:06 Donc Mme Rousseau a découvert l'usage de la force légitime.
01:18:08 Donc le fait de devoir faire
01:18:10 usage de la violence dans un cadre bien
01:18:12 particulier et qui se justifie
01:18:14 au regard du contexte.
01:18:16 Franchement, j'aurais attendu d'une députée de la République
01:18:18 qu'elle soit choquée, que des terroristes,
01:18:20 je n'ai pas d'autres mots, s'en prennent à des
01:18:22 policiers qui, au passage,
01:18:24 n'encadraient pas la manifestation, et quand bien même
01:18:26 ils l'auraient encadré, qui sont des
01:18:28 policiers du commissariat du 18e arrondissement, qui effectuaient
01:18:30 un contrôle à la sortie du métro. On le voit,
01:18:32 ils n'ont pas de tenue de service d'ordre, ils n'ont même pas
01:18:34 de casque, ils n'ont pas d'armement intermédiaire.
01:18:36 Et la seule chose qui était entre les mains
01:18:38 de notre collègue pour tenter
01:18:40 de sortir de ce guet-apens
01:18:42 meurtrier, je n'ai pas d'autres mots,
01:18:44 c'était justement d'intimider
01:18:46 cette, non pas foule,
01:18:48 mais cette bande de dégénérés terroristes
01:18:50 qui s'en prenaient à eux. Donc oui,
01:18:52 c'est assez triste parce qu'au final, elles laissent penser
01:18:54 que jusqu'au bout, les policiers doivent prendre
01:18:56 des coups et se taire. D'accord. Là,
01:18:58 on voit que le policier, encore une fois, n'a pas le doigt
01:19:00 sur la gâchette, donc il ne risque pas
01:19:02 de tirer. On a un sondage CSA
01:19:04 pour CNews, pour qui
01:19:06 les Français sont très clairs, 84% d'entre eux
01:19:08 pensent que oui, lorsque l'intégrité physique
01:19:10 d'un policier est menacée, eh bien les policiers
01:19:12 ont le droit de faire usage de leur arme de service.
01:19:14 Et leur intégrité, elle est plus que menacée ?
01:19:16 Je n'ai pas besoin de rappeler sur votre chaîne
01:19:18 le nombre de morts que l'on
01:19:20 commande chaque année dans le cadre de l'hinchage
01:19:22 ou, vous savez, les gangs qui se
01:19:24 frappent à coups de barre de fer et de coups de pied
01:19:26 jusqu'à la mort. Et donc
01:19:28 de fait, les policiers avaient légitimement
01:19:30 le droit de penser qu'ils allaient mourir. Pour ma part,
01:19:32 j'ai eu l'occasion d'échanger avec eux, j'ai échangé avec le collègue
01:19:34 qui a sorti son arme. Il me parle de choc,
01:19:36 de traumatisme pour lui et pour l'ensemble de ses collègues.
01:19:38 Il y a évidemment des collègues qui ont été blessés
01:19:40 dans la voiture, qui ont reçu des projectiles à la tête.
01:19:42 Il faut le rappeler aussi à Madame Rousseau et à ses
01:19:44 sbires. Et puis aujourd'hui, ils sont traumatisés.
01:19:46 Ils me disent, alors j'ai un petit message
01:19:48 de leur part. Ils aiment à remercier
01:19:50 d'abord les collègues de la BRAVEM qui sont intervenus.
01:19:52 Qui les ont sauvés.
01:19:54 Qui rappellent, voilà, qu'ils sont tant décriés
01:19:56 que cela, mais à qui ils disent
01:19:58 devoir la vie sauve. Ils remercient leurs collègues
01:20:00 du commissariat du 18ème et ils remercient l'ensemble
01:20:02 du peuple français qui les soutient aujourd'hui. Parce
01:20:04 qu'ils savent que majoritairement, les français,
01:20:06 comme le dit si bien votre sondage CSA,
01:20:08 reconnaissent la légitimité des policiers à faire
01:20:10 usage de leurs armes. Ce qu'il n'a même pas fait en plus.
01:20:12 Non, il n'a absolument pas fait.
01:20:14 Mais en fait, c'était une manœuvre pour essayer
01:20:16 de faire fuir les assaillants. Bien sûr, et ça a marché.
01:20:18 J'ai envie de dire, donc, dans l'absolu,
01:20:20 il n'y a même pas d'ouverture d'enquête administrative.
01:20:22 Et dans l'absolu, il n'y a même pas d'enquête judiciaire.
01:20:24 Enfin, je veux dire, c'est une députée de la République
01:20:26 qui est une injure pour son écharpe
01:20:28 et qui est une injure pour les lois qu'elle est supposée rédiger.
01:20:30 Accessoirement, je vais avoir aussi un petit mot
01:20:32 pour le syndicat de la magistrature. Je rappelle
01:20:34 qu'il a manifesté contre les policiers samedi
01:20:36 parce qu'en fait, on va dire les choses,
01:20:38 ce n'était pas une manifestation dans le cadre
01:20:40 de l'amélioration de notre société.
01:20:42 Non, c'était une manifestation contre les flics.
01:20:44 Ce n'est pas une manifestation contre les dealers
01:20:46 qui, tous les quatre matins,
01:20:48 tuent des pauvres personnes comme cette jeune fille,
01:20:50 ce Kayna, ou ce jeune garçon, Fayette,
01:20:52 qui, il y a quelques semaines, ont été tués.
01:20:54 Ce qu'on appelle des dégâts ou des victimes collatérales.
01:20:56 Non, non, ce sont des personnes qui manifestent
01:20:58 contre les policiers. Juste un mot.
01:21:00 La question aujourd'hui que les policiers se posent,
01:21:02 c'est est-ce que les magistrats qui ont manifesté samedi
01:21:04 seront ceux qui vont juger les auteurs de cette attaque ?
01:21:06 Et le cas échéant, quelle va être leur position ?
01:21:08 Linda Kebab, vous êtes déléguée nationale
01:21:10 de l'Unité SGP. Écoutez, Hugo Bernal,
01:21:12 ici, qui est un député de la France insoumise,
01:21:14 qui a été invité de notre antenne il y a quelques instants
01:21:16 à propos de cette manifestation et l'attitude des policiers.
01:21:18 Point de départ de cette manifestation,
01:21:20 c'est une succession de violences policières
01:21:22 dans le pays, et notamment
01:21:24 le fait que Naël ait été tué
01:21:26 et que la scène ait été filmée
01:21:28 et qu'on est dans des conditions
01:21:30 qui ne respectent pas le cadre réglementaire
01:21:32 d'usage de l'arme,
01:21:34 comme l'enquête est en train de le montrer.
01:21:36 On va laisser poursuivre l'enquête,
01:21:38 mais les images sont assez accalmantes.
01:21:40 La présence policière en manifestation,
01:21:42 dans bien des cas, la présence policière,
01:21:44 la manière dont elle est positionnée,
01:21:46 va augmenter le niveau de tension
01:21:48 ou au contraire, abaisser le niveau de tension.
01:21:50 Je ne sais pas ce que font ces policiers-là.
01:21:52 À ce moment-là, ils se mettent aussi en danger
01:21:54 parce qu'ils savent qu'il y a des tensions dans la boucle.
01:21:56 Voilà, la présence policière est un problème.
01:21:58 Ça vous fait réagir extrêmement vitement, Linda Kebab.
01:22:00 Je ne comprends pas pourquoi cette jeune fille
01:22:02 est passée avec cette mini-jupe dans le quartier.
01:22:04 Sa main aux fesses, elle l'a un peu méritée quand même.
01:22:06 C'est exactement le même schéma.
01:22:08 Vous vous rendez compte, on est en train de parler
01:22:10 d'un député dont le groupe politique
01:22:12 est constamment en train de nous parler de la Polproc,
01:22:14 c'est la police de proximité, la police des commissariats.
01:22:16 C'est des policiers qui sont à pied,
01:22:18 quasiment les mains dans la poche, en train de faire un contrôle
01:22:20 qui n'a absolument rien à voir avec la manifestation,
01:22:22 qui n'était pas positionnée en fonction de la manifestation,
01:22:24 qui n'avait pas une tenue de service d'ordre,
01:22:26 qui n'avait même pas de casque.
01:22:28 On ne peut pas être policier.
01:22:30 On est dans le 18e arrondissement,
01:22:32 je pense que c'est un arrondissement qui justifie
01:22:34 une présence policière sur la voie publique.
01:22:36 Et là, il est en train de dire qu'ils n'avaient rien à faire là.
01:22:38 Il n'y a pas d'enquête administrative.
01:22:40 Ce député, parce qu'il est député,
01:22:42 justifie tout simplement le fait que les policiers
01:22:44 aient mérité leur torgnole pour la simple raison
01:22:46 qu'ils se trouvaient à un endroit donné
01:22:48 là où eux estimaient qu'ils ne devaient pas y être.
01:22:50 C'est exactement comme estimer qu'une jeune fille
01:22:52 mérite son agression sexuelle parce qu'elle n'avait rien à faire
01:22:54 dans cette rue-là. C'est la même chose.
01:22:56 - Et comment vous, Hugo Banalicis, Alessandrine Rousseau
01:22:58 pour Europe Écologie Les Verts,
01:23:00 sont les complices de ceux qui ont tenté d'agresser
01:23:02 vos collègues dans cette voiture ?
01:23:04 - Mais enfin, ce sont des pyromanes permanents.
01:23:06 - Mais ce sont complices, ce mot-là, vous le comprenez ?
01:23:08 - D'un point de vue juridique, évidemment,
01:23:10 on ne pourra pas faire tenir une complicité
01:23:12 puisqu'il n'y a pas eu d'instruction directe qui a été donnée.
01:23:14 Mais clairement, ce sont des pyromanes de société.
01:23:16 Vous organisez une manifestation, je rappelle juste
01:23:18 l'avant-veille de l'ouverture du procès
01:23:20 de l'attentat de Magnanville où quand même deux policiers
01:23:22 ont été tués pour la simple raison de leur métier.
01:23:24 Vous organisez cette manifestation indécente et indigne
01:23:26 dans laquelle il y a eu quand même des propos
01:23:28 relativement durs à l'égard des policiers.
01:23:30 On fait fi des milliers de policiers qui sont agressés
01:23:32 tous les ans et de ceux qui sont tués.
01:23:34 On fait fi, évidemment, de ce que toute la délinquance
01:23:36 et la criminalité amènent dans les quartiers difficiles
01:23:38 où ils prétendent avoir été bien élus
01:23:40 et dont ils prétendent être les bons représentants.
01:23:42 Mais surtout, ils mettent le feu à la société.
01:23:44 - Il a perdu au sénatorial, accessoirement.
01:23:46 - Oui.
01:23:48 - Hier soir.
01:23:50 - Finalement, les grands élus ont peut-être un petit peu plus de...
01:23:52 Et finalement, vous avez là aujourd'hui des députés
01:23:54 qui, tout simplement, mettent le feu en permanence.
01:23:56 Enfin, à partir du moment juste que les gens entendent.
01:23:58 Si vous avez un député qui dit que les policiers
01:24:00 n'avaient rien à faire là et qu'ils méritent les coups
01:24:02 qu'ils ont pris, c'est zéro crédibilité.
01:24:04 Elle est où la parole pour les quartiers ?
01:24:06 Elle est où la parole pour les plus pauvres ?
01:24:08 Je veux dire, moi, je veux bien que ce groupe politique
01:24:10 soit extrêmement attaché à faire des propositions de loi
01:24:12 pour permettre le partage d'écran Netflix.
01:24:14 Mais il est où le vrai sens politique de ce groupe
01:24:16 qui, en fait, a complètement oublié
01:24:18 que les policiers étaient des gens qui ont été tués
01:24:20 par le politique de ce groupe, qui, en fait, a complètement
01:24:22 oublié leurs électeurs, les plus pauvres,
01:24:24 ceux qui sont exposés à l'insécurité.
01:24:26 En fait, vous savez quoi ? Ils n'ont pas de solution pour ces gens-là.
01:24:28 Et donc, du coup, ils préfèrent amener le problème
01:24:30 sur les bouquins émissaires que sont les policiers.
01:24:32 On va juste écouter Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
01:24:34 à propos de ce qui s'est passé à Paris.
01:24:36 On a entendu des propos extrêmement durs à entendre.
01:24:38 Une balle inflicte, par exemple,
01:24:40 c'était sur les pancartes qu'on avait vues
01:24:42 et j'ai évidemment saisi le procureur de la République,
01:24:44 des croix gammées qui comparent la police nationale
01:24:46 au régime nazi. Évidemment, on ne laissera rien faire de tout cela.
01:24:50 Et on veut dire à quel point ces manifestations
01:24:54 et ces expressions sont contraires,
01:24:56 me semble-t-il, à la dignité des policiers et des gendarmes.
01:24:58 Par ailleurs, à Paris, il y a eu des violences inacceptables
01:25:02 qui étaient faites manifestement pour tuer
01:25:04 à coups de barres de fer. De quoi parle-t-on ?
01:25:06 On parle de gens qui ont poursuivi une voiture de police,
01:25:08 qui venaient d'interpeller un dealer,
01:25:11 en marge de la manifestation,
01:25:13 à coups de barres de fer, et chacun a vu
01:25:15 des images extrêmement violentes, quand on a l'honnêteté
01:25:17 de regarder toute la scène.
01:25:18 Voilà, pour le soutien de Gérald Darmanin,
01:25:20 sans équivoque pour les policiers, l'inacquébable.
01:25:22 Oui, il est sans équivoque, mais il est tout à fait évident,
01:25:24 il doit être en soutien absolu des forces de l'ordre.
01:25:26 Comme il l'a dit, un flic, une balle,
01:25:29 c'est clairement une menace de mort.
01:25:31 C'est pas une manifestation qui appelle à plus de justice,
01:25:36 c'est une manifestation contre la police,
01:25:38 c'est une manifestation contre toutes les personnes
01:25:40 qui sont victimes de la loi du plus fort,
01:25:42 et notamment dans les quartiers.
01:25:43 C'est une manifestation contre tous ceux qui,
01:25:45 à un moment donné, ont eu affaire à la délinquance
01:25:47 et à la criminalité, et qui en ont été victimes.
01:25:49 Franchement, cette manifestation, c'est une injure.
01:25:51 Beaucoup m'ont appelée à l'interdiction de cette manif.
01:25:53 J'entends que pour le préfet de police,
01:25:55 c'était compliqué de l'interdire, et puis en plus,
01:25:57 je pense qu'il s'exposait à une manifestation
01:25:59 malgré l'interdiction, et donc, du coup,
01:26:01 à encore plus de troubles à l'ordre public.
01:26:03 Soit, mais enfin, les propos du ministre,
01:26:05 ils sont cohérents.
01:26:06 Moi, ce qui est inquiétant, c'est qu'aujourd'hui,
01:26:08 on a un ministre de l'Intérieur qui est obligé
01:26:10 de faire un autre pays. Je suis désolée,
01:26:12 du propos, je vais être triviale, il part en cacahuète, clairement.
01:26:14 Alors, Louis Drain, il a une question.
01:26:16 On entend que la coupe est pleine pour vous.
01:26:18 Moi, la question que je voulais vous poser,
01:26:20 c'est comment est-ce que vous faites pour tempérer
01:26:22 aussi la colère des policiers ?
01:26:24 Vous êtes responsable syndical, donc vous êtes en relation
01:26:26 avec énormément de policiers,
01:26:28 et eux aussi sont en colère. Comment est-ce que vous faites
01:26:30 pour tempérer leur colère ? Parce que,
01:26:32 on imagine, ça fait des années et des années
01:26:34 que le problème s'aggrave.
01:26:36 Il y en a peut-être qui ont envie d'en découverte,
01:26:38 il y en a qui ont peut-être envie de jeter l'éponge.
01:26:40 Comment est-ce que vous faites ?
01:26:42 Il y en a beaucoup qui jettent l'éponge. La Cour des comptes a rappelé
01:26:44 le nombre incroyable de démissions dans la police nationale.
01:26:46 Nous, on n'est pas là pour tempérer.
01:26:48 Moi, je ne suis pas là pour tempérer, je suis là pour l'exprimer.
01:26:50 Tenter d'apporter des solutions, notamment vis-à-vis
01:26:52 de notre administration et des politiques,
01:26:54 pour répondre aux interrogations de nos collègues.
01:26:56 Et puis, les Français doivent remercier aussi,
01:26:58 je le dis sincèrement, pas parce que j'en suis,
01:27:00 mais doivent remercier les policiers pour leur forte résilience.
01:27:02 Là, on a actuellement un mouvement
01:27:04 dans la police anglaise, où une partie des policiers,
01:27:06 ce sont ceux qui sont autorisés à porter leur arme,
01:27:08 refusent de prendre leur arme aujourd'hui.
01:27:10 C'est-à-dire qu'ils refusent de sortir avec leur arme
01:27:12 parce que l'un d'entre eux a été mis en cause dans le cadre d'un usage de l'arme.
01:27:14 Aujourd'hui, on n'en est pas là chez les policiers.
01:27:16 Certes, il y a eu un mouvement de burn-out,
01:27:18 mais c'est le craquage pour lequel on avait prévenu depuis de nombreuses années.
01:27:23 Il n'y a pas de véritable mouvement de contestation dans la police
01:27:25 parce que les policiers ont toujours à cœur.
01:27:27 Même s'ils ont conscience de leur difficulté,
01:27:29 ils ont aussi conscience de la difficulté de leurs concitoyens.
01:27:31 Moi, je ne suis pas là pour tempérer.
01:27:33 Cet été, on est le seul syndicat à avoir donné forme
01:27:36 au mouvement de colère des policiers,
01:27:38 avec ce fameux 562,
01:27:40 cette espèce de grève du zèle qu'on a assumée cet été.
01:27:42 On en déplaise d'ailleurs le fait qu'au plus haut lieu, on nous l'a reproché.
01:27:47 Notre propos en tant que représentant du personnel,
01:27:49 c'est juste de dire qu'on tire sur la corde,
01:27:51 les policiers sont très résilients.
01:27:53 Le jour où ça craquera, on aura juste dit qu'on aura prévenu.
01:27:55 Cet été, on avait prévenu sur le risque de burn-out.
01:27:58 Ça faisait de nombreuses années, vous nous entendez sur les plateaux télé.
01:28:00 On dit "Attention, les policiers vont craquer, vont craquer".
01:28:02 Et cet été, tout le monde a fait semblant de découvrir la chose.
01:28:04 Mince, des policiers en arrêt maladie ?
01:28:06 On n'a fait que le dire en amont.
01:28:08 Vous le disiez, c'est aujourd'hui que s'est ouvert le procès
01:28:12 de l'assassinat de deux de vos collègues,
01:28:14 Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvin.
01:28:16 C'était en 2016.
01:28:17 Ils ont été assassinés par un terroriste islamiste
01:28:20 qui a été tué par l'intervention du REN.
01:28:22 Leur petit garçon de trois ans était présent sur place.
01:28:24 L'horreur absolue.
01:28:26 On va écouter une femme de policier qui dit que
01:28:28 les policiers savaient déjà qu'ils étaient menacés
01:28:30 quand ils étaient dans l'exercice de leur fonction.
01:28:32 Mais là, la nature évidemment de la menace a changé.
01:28:35 Ecoutez-la.
01:28:37 On avait, comme je dis souvent, peur pour nos maris en service.
01:28:40 Mais il faut savoir aussi que maintenant,
01:28:42 on a peur pour nous, à la maison.
01:28:44 Il y a vraiment une haine du policier, des familles,
01:28:48 qui monte dangereusement dans ce pays.
01:28:51 J'ai toujours l'impression qu'on attend le drame.
01:28:53 Je me dis à ce rythme-là, moi j'alerte depuis des mois et des mois.
01:28:57 J'ai peur qu'un jour, une famille de policiers,
01:29:00 elle est laissée à domicile.
01:29:01 Et nos maris en ont peur aussi.
01:29:03 Voilà Aurélie Larossi, présidente de l'association
01:29:05 des femmes des forces de l'ordre angolaire.
01:29:07 Linda Kebab.
01:29:08 En fait, elle n'a pas tort.
01:29:10 À tout moment, ça peut arriver.
01:29:12 On sait très bien que les idées prônées par Daech
01:29:16 existent toujours.
01:29:17 On sait très bien qu'à tout moment,
01:29:18 il y a des personnes qui peuvent passer à l'acte.
01:29:20 Il faut remercier aussi l'accès non-indé service
01:29:23 de renseignement intérieur, je pense particulièrement
01:29:25 à la Sdat, la DGSI, etc.
01:29:27 qui démantèlent tous les deux mois des projets d'attentat.
01:29:30 On ne s'en rend pas compte.
01:29:32 On n'en parle pas parce que ça n'arrive pas.
01:29:34 Mais tous les deux mois, il y a un projet d'attentat sérieux
01:29:36 qui est démantelé en France grâce au service
01:29:39 de sécurité intérieure.
01:29:40 Et puis, évidemment, on a conscience que ça peut arriver
01:29:42 à tout moment.
01:29:43 Depuis Magnonville, il y a un avant et un après.
01:29:45 Quand on rentre dans la police, moi je suis rentrée
01:29:47 il y a 16-17 ans, on nous disait attention,
01:29:49 tu n'habites pas sur la circonscription de ton exercice,
01:29:51 pas aux alentours immédiats,
01:29:52 tu évites les quartiers difficiles.
01:29:53 Ce qui est un peu compliqué d'ailleurs quand on commence
01:29:55 dans la gare de policier parce qu'on a rarement les moyens
01:29:57 d'être dans une gare de policier.
01:29:58 - Est-ce qu'on gagne combien au début d'une gare de policier ?
01:29:59 - En région parisienne, on est à moins de 2 000 euros.
01:30:01 Primes de risque incluses, dimanche, jours fériés,
01:30:04 heures sup' incluses, on est à moins de 2 000 euros,
01:30:06 ce qui n'est pas non plus excessif.
01:30:08 Et puis, du coup, ça ne permet pas forcément de bien vivre
01:30:10 dans le privé.
01:30:11 Et donc, du coup, par contre, on nous donne des consignes
01:30:13 quand on rentre.
01:30:14 Et on nous dit à partir du moment où tu es assez éloigné,
01:30:16 dans un quartier plutôt calme, tu es à l'abri.
01:30:18 Mais Mani-en-Ville, c'est exactement ça, c'est un lotissement
01:30:20 à 20 km du lieu d'exercice du commandant Salvin.
01:30:22 Et malheureusement, malheureusement, ils ont été frappés
01:30:25 parce que les délinquants et les criminels communiquent
01:30:27 entre eux, parce qu'Internet, parce qu'aujourd'hui,
01:30:29 la criminalité va extrêmement vite.
01:30:31 Et puis bon, je ne vais pas révéler les éléments de l'enquête.
01:30:33 Ils vont être évoqués dans les débats publics
01:30:36 dans les prochaines semaines.
01:30:37 Je rappelle que notre syndicat est le seul syndicat
01:30:39 à s'être constitué par des civils.
01:30:41 On a fait ce choix-là d'être sur le banc,
01:30:43 aux côtés des victimes, mais également pour représenter
01:30:45 l'ensemble des policiers qui ont été traumatisés,
01:30:47 tout en ayant conscience, évidemment,
01:30:49 et ça, c'est un propos que l'on tient,
01:30:50 ce n'est pas à l'armise, ce n'est pas exagéré,
01:30:52 de dire qu'à tout moment, ça peut arriver.
01:30:54 En tout cas, depuis Mani-en-Ville,
01:30:55 beaucoup de collègues, en poussant le portail de leur maison,
01:30:57 regardent par-dessus leur épaule.
01:30:58 - Bruno Ragnel, une question.
01:30:59 - Et donc, à la suite justement de Mani-en-Ville,
01:31:02 il y a eu une réflexion pour permettre aux policiers aussi
01:31:05 de garder leur arme de service jusqu'à chez eux,
01:31:08 au cas où il leur arrivait quelque chose chez eux.
01:31:10 Ensuite, il y a eu une extension pour que vous puissiez
01:31:12 intervenir dans les transports en commun.
01:31:14 Est-ce que maintenant, dès lors que vous êtes armé,
01:31:16 ça veut dire que vous êtes policier tout le temps,
01:31:17 il n'y a plus quasiment de notion de policier hors service,
01:31:20 qu'est-ce que ça change ?
01:31:21 C'est-à-dire que dans l'intégralité de vos journées, vos nuits,
01:31:24 vous dites que potentiellement, vous pouvez être amené
01:31:28 à utiliser votre arme, à être attaqué, à réagir ?
01:31:30 - Alors théoriquement, on nous l'a toujours enseigné,
01:31:32 on est policier 24 heures sur 24, c'est d'ailleurs ce qui joue
01:31:34 sur le fait que notre vie privée est fortement imbriquée
01:31:38 dans la vie professionnelle, et d'ailleurs,
01:31:39 les faits de notre vie privée doivent être parfois remontés
01:31:42 à notre hiérarchie au risque d'être sanctionnés.
01:31:44 Ce qui a changé, c'est en effet, non pas le port de l'arme
01:31:46 en dehors du service, ça s'était permis,
01:31:48 mais c'était le port de l'arme au-delà des temps de repos habituels,
01:31:51 c'est-à-dire les week-ends.
01:31:52 Autrefois, au-delà d'un week-end, si vous vous absentiez
01:31:54 notamment pour les congés annuels, si vous quittiez
01:31:56 votre région de résidence administrative,
01:32:00 on n'avait pas le droit de porter notre arme,
01:32:01 et depuis, c'est possible.
01:32:02 Ça permet à des policiers notamment de se rendre sur le lieu
01:32:04 de véligiature avec leur arme.
01:32:05 Ça veut dire évidemment qu'on est beaucoup plus à l'affût
01:32:07 parce que ça porte une responsabilité supplémentaire,
01:32:09 non pas seulement pour nous, mais pour l'ensemble de la société,
01:32:11 parce que le terrorisme, le chaos, les fameux loups solitaires
01:32:14 qui sont en réalité, et ne sont pas vraiment bien solitaires,
01:32:16 un télégramme souvent nous le démontre,
01:32:18 et bien à tout moment, ils peuvent agir sur une plage,
01:32:20 dans les transports, dans une rue, dans un mall,
01:32:22 et à ce moment-là, les policiers, au milieu de tout ça,
01:32:24 doivent intervenir.
01:32:25 Ça a apporté surtout plus de responsabilité sur nos épaules
01:32:28 avec le sentiment de devoir agir, et d'ailleurs,
01:32:30 on a souvent des policiers qui ont agi en dehors du service,
01:32:32 avec beaucoup plus cette conscience que le terrorisme
01:32:35 peut frapper à tout moment, contre nous,
01:32:37 contre la population, à tout moment, même hors service.
01:32:40 Linda Kebab, on vient de terminer une semaine
01:32:42 qui a mis les policiers et les forces de l'ordre
01:32:44 à rude épreuve.
01:32:45 30 000 effectifs étaient mobilisés entre la visite du roi Charles III,
01:32:49 la visite du pape, les matchs, la coupe du monde de rugby.
01:32:52 Le président a rendu hommage aux Français hier,
01:32:54 peut-être pas assez rendu hommage aux policiers ?
01:32:56 Oui, alors après, je vous l'ai déjà dit plusieurs fois sur le plateau,
01:32:59 les hommages verbaux, c'est bien,
01:33:00 c'est une forme de reconnaissance,
01:33:02 mais la reconnaissance matérielle, concrète,
01:33:04 et puis au quotidien d'une administration, c'est encore mieux.
01:33:07 Je veux dire, il y a quelques mois, le président de la République
01:33:09 a quand même tenu des propos qui ont fortement dépulé,
01:33:12 moéfaible, mais en tout cas, blessé et heurté les collègues,
01:33:15 lorsque d'office, il a fait, comme Hugo Bernalicis,
01:33:18 c'est-à-dire il a fait le procès de l'affaire de Nanterre
01:33:20 avant le procès, en disant que...
01:33:21 La mort du jeune Nahel était inacceptable.
01:33:24 Et quand on dit qu'une action est inexcusable
01:33:25 d'un point de vue juridique, ça veut dire qu'il n'y a pas
01:33:26 d'échecs de défense, le procès est fait, c'est bon,
01:33:28 le policier va en prison et on n'en discute plus.
01:33:30 Donc un peu plus, oui, de reconnaissance verbale,
01:33:34 un peu moins aussi de lâchage politique
01:33:37 dès lors qu'on voit que l'opinion publique commence à basculer.
01:33:39 Ce serait bien aussi, puis un peu de reconnaissance
01:33:41 matérielle à l'égard de nos collègues,
01:33:43 ne serait-ce pour améliorer leurs conditions de travail.
01:33:45 Et la lutte, c'est important, contre les risques psychosociaux.
01:33:49 En ce moment, on parle beaucoup des difficultés
01:33:51 dans l'éducation nationale, le harcèlement scolaire,
01:33:53 le comportement de certaines hautes administrations
01:33:55 que sont le rectorat, par exemple, de Versailles ou d'autres.
01:33:58 La police n'est pas exempte de ce type de comportement.
01:34:00 Et quand on entend parler du courrier de ce fameux rectorat,
01:34:03 vous savez ce que je me suis dit ?
01:34:05 Tiens, ça ressemble exactement au type de courrier
01:34:07 qu'on envoie au lanceur d'alerte ou au policier qui se plaigne dans les rangs.
01:34:09 - Donc vous faites partie, Linda Kebab.
01:34:11 - C'est ça, exactement. Donc ce serait bien aussi,
01:34:13 un petit peu plus de considération au niveau là.
01:34:15 - Merci beaucoup, Linda Kebab, d'être venue ce soir
01:34:17 dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:34:18 Merci Louis de Ragnel et Johan Uzaï.
01:34:20 On se retrouve demain, évidemment, sur notre antenne.
01:34:23 Dans un instant, sur Europe 1, c'est Hélène Zellani pour l'information
01:34:26 et Christine Kelly qui vous attend pour Face à l'Info avec ses débatteurs.
01:34:30 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes à demain.
01:34:33 [Musique]