• il y a 2 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonjour à tous, bonjour à toutes, bienvenue dans Punchline, aujourd'hui sur CNews.
00:00:04C'est le cri du cœur d'une mère de famille, d'une femme qui a perdu son mari et qui dit sa colère et son écœurement.
00:00:09Harmonie Comine est la veuve du gendarme fracassé lundi par un délinquant multirécidiviste
00:00:14qui n'a pas voulu s'arrêter à un contrôle routier à Mougins.
00:00:16Elle accuse aujourd'hui l'État français de laxisme.
00:00:19Ses paroles sont choisies au scalpel, le scalpel de sa souffrance et de celle de ses enfants.
00:00:23Êtes-vous d'accord avec elle ?
00:00:24Que faut-il changer pour que les délits routiers et ces fameux refus d'obtempérer soient enfin plus sévèrement punis ?
00:00:31On va en débattre ce soir avec mes invités.
00:00:33On verra aussi les arguments du prévenu qui, en garde à vue, a affirmé qu'il n'avait pas vu l'adjudant Comine alors qu'il lui a foncé dessus.
00:00:41Et aussi ce qu'il risque pénalement puisque la réponse pénale est au cœur de ce drame qui, peut-être, aurait pu être évité.
00:00:47Enfin, on parlera aussi de la sécurité et des forces de l'ordre décidément sursollicitées tout cet été
00:00:52avec le début, aujourd'hui, des Jeux paralympiques.
00:00:55Dispositif maximum déployé sur le terrain, comme l'a précisé le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Gérald Damanin, que l'on écoutera.
00:01:04Voilà pour les grandes lignes de nos débats. Ce soir, il est 17h.
00:01:06D'abord, le rappel des titres de l'actualité avec Barbara Durand.
00:01:12Dans le cadre de nouvelles consultations pour former un gouvernement, Laurent Wauquiez durcit le ton face à Emmanuel Macron.
00:01:19Le leader de la droite a qualifié son entretien avec le président de la République de décevant,
00:01:23tout en affirmant lui avoir demandé de nommer enfin un Premier ministre et sans procrastiner.
00:01:29Ce sont ses mots, fin de citation.
00:01:31Pour reconstruire l'archipel après les émeutes, le Congrès de Nouvelle-Calédonie demande une aide de 4,2 milliards d'euros à l'État.
00:01:38Ce plan, qui reste à négocier, a vocation à être présenté rapidement au futur gouvernement national.
00:01:44Son objectif premier, qu'il soit pris en compte lors de l'examen du projet de loi de finances 2025.
00:01:49Enfin, depuis le lancement hier d'une opération militaire de grande ampleur dans le nord de la Cisjordanie occupée,
00:01:54les forces israéliennes annoncent avoir éliminé neuf terroristes armés.
00:01:58Le croissant rouge palestinien parle de son côté de 10 morts et 15 blessés.
00:02:02Selon l'agence officielle palestinienne Wafa, le président Mahmoud Abbas a interrompu une visite officielle en Arabie Saoudite.
00:02:10Merci Barbara Durand, on vous retrouve tout à l'heure à 17h30.
00:02:14Bonjour, vous n'avez que 17h. Ravie de vous retrouver pour cette nouvelle saison de punchline.
00:02:18Maître Sarah Salman, bonjour à vous. Merci aussi pour cette année où on va parler beaucoup de la justice.
00:02:26Peut-être que ça va s'arranger, soyez optimiste.
00:02:29Oui, on peut rêver en début de saison effectivement. Sandra Buisson est là, du service police-justice de CNI News.
00:02:33À vous, nous sommes avec Noemi Alyoua, qui est journaliste et essayiste.
00:02:37Bonsoir Noemi et Geoffroy Lejeune, directeur de la direction du JDD.
00:02:40Bonjour. D'ailleurs, je ne sais plus, je n'arrive plus à vous dire. On dit bonjour, on dit bonsoir.
00:02:44On dit bonjour à 17h et on dit bonsoir à 18h, ok ? On est tous d'accord ?
00:02:48On va commencer par cette affaire qui est terrible et qui, véritablement, nous retourne le cœur depuis qu'on l'a appris hier matin.
00:02:55Ce gendarme de 54 ans, un adjudant, Eric Comine, qui a été fracassé par une voiture lors d'un refus d'obtempérer.
00:03:03Vous savez que je n'aime pas ce mot-là parce qu'on est bien au-delà d'un refus d'obtempérer qui pourrait paraître comme une incivilité.
00:03:08On est sur quelque chose qui est évidemment bien plus grave.
00:03:10D'ailleurs, les motifs d'inculpation ne sont pas refus d'obtempérer. On verra ça avec vous, Sandra.
00:03:15Mais il y a eu ce matin sa veuve qui a pointé la responsabilité de la France dans la mort de son époux.
00:03:21Elle a ciblé aussi le profil du chauffard qui est un multirécidiviste connu pour des infractions routières.
00:03:26On fait le point avec Alice Sommerer. Je vous passe la parole ensuite.
00:03:30Je l'affirme haut et fort. La France a tué mon mari. La France a tué mon mari, le père de mes enfants.
00:03:39C'est un cri du cœur qu'a lancé cette femme accablée par la peine.
00:03:42Lors de l'hommage rendu à Eric Comine, son épouse a pointé du doigt la politique de la France responsable, selon elle, de ce qui est arrivé à son mari.
00:03:49La France a tué mon mari par son insuffisance. Pourquoi ? Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?
00:03:59Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ? Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
00:04:06Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
00:04:11Même si le suspect n'a pas encore été condamné, la veuve estime que sa peine ne sera pas adaptée à la portée de son acte.
00:04:17Un acte qu'elle a qualifié d'irréparable.
00:04:19Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
00:04:23Quelle est la suite pour ce meurtrier ?
00:04:25Déferrement immédiat, en attente de jugement, trois repas chauds par jour, aide sociale dans les geôles,
00:04:32là où les retraités qui ont cotisé toute leur vie de leurs travailleurs doivent potentiellement retravailler pour avoir trois repas chauds par jour.
00:04:41Une information judiciaire a été ouverte des chefs de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:04:46Cette infraction est passible de la réclusion criminelle à perpétuité.
00:04:50Voilà pour les mots très forts employés par la veuve de cet adjudant Karim.
00:04:54On ne peut que lui donner raison.
00:04:57Je veux dire, sa douleur est tellement légitime, tellement légitime.
00:05:00Et quand elle dénonce l'impuissance de l'État français, elle a tellement raison.
00:05:04Effectivement, ce témoignage est très poignant et je pense que quasiment tous les Français le partagent, quelle que soit leur sensibilité.
00:05:13On se dit que ce genre de situation ne devrait pas arriver à partir du moment où on a affaire à un multirécidiviste,
00:05:19soit la sanction n'a aucun effet sur ceux qui sont condamnés, soit la personne sanctionnée n'aurait pas dû être là
00:05:27parce qu'on aurait dû prévoir le moyen de protéger la société en prenant des mesures fortes.
00:05:34Et ni l'un ni l'autre ne semble fonctionner.
00:05:36Évidemment, Éric Aumaine, c'est un gendarme qui servait la République, qui était comme tous les autres fonctionnaires en charge des forces de sécurité,
00:05:46à notre service.
00:05:48On est d'autant plus touché quand on a ce genre de personnes qui sont emportées dans un acte qui est scandaleux
00:05:54parce qu'ils n'étaient pas sur un terrain d'opération difficile.
00:05:56Encore une fois, c'est ça qu'on dit et qu'on répète.
00:05:58C'est qu'aujourd'hui, il n'y a plus d'intervention mineure, bénigne, anodine.
00:06:03Tout peut mettre en péril la vie de ces femmes et de ces hommes qui nous protègent et protègent la République.
00:06:09Bien évidemment, on partage ce témoignage poignant.
00:06:12On a mal pour cette veuve, on a mal pour ses enfants, on a mal pour sa famille.
00:06:16Et on partage d'une certaine façon, maître Salmane, sa colère.
00:06:19Le fait de dénoncer le laxisme, peut-être que c'était un multirécidivisme, qu'il avait déjà combiné d'irroutines,
00:06:25comme ensuite il est encore sur le permis.
00:06:27On nous parle du refus d'obtempérer en nous disant qu'il faut alourdir les peines.
00:06:30Les peines ont été alourdies en 2022.
00:06:32C'est passé à deux ans d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
00:06:35C'est temps de prison si c'est aggravé, Sandra ?
00:06:37Oui, hors circonstances aggravantes.
00:06:39Mais la réalité, c'est qu'ils ne vont quasiment jamais en prison.
00:06:41Et quand ils passent devant la justice, quand on leur dit, voilà, je regardais l'autre fois la jurisprudence,
00:06:45il y en a un qui a pris huit mois avec sursis.
00:06:47Qu'est-ce qu'ils se disent dans sa tête ?
00:06:48Huit mois avec sursis, je rentre à la maison, je n'ai rien et donc je peux recommencer.
00:06:52C'est ça la réalité, Laurence.
00:06:53C'est qu'en fait, finalement, ces personnes-là n'ont pas peur de la sanction,
00:06:56parce que la sanction dans leur tête, c'est un sursis, c'est rien.
00:06:58Et quand ils vont en prison, parfois, il faut le dire, ça ne leur fait plus peur.
00:07:02Donc maintenant, que fait-on ?
00:07:04On a ce drame.
00:07:05Quelle est la suite ?
00:07:06Une marche blanche, une table ronde.
00:07:08Des hommages.
00:07:09Et que fait-on ensuite ?
00:07:10Quelques tweets indignés et derrière, peut-être que ça va encore recommencer.
00:07:13Donc il faudrait cette fois-ci une réponse collective, forte,
00:07:16et pas que du blabla de pacotille de la part de nos politiques
00:07:19qui savent exactement ce qu'il faut faire.
00:07:21C'est une question, en réalité, idéologique.
00:07:23Si dès le premier refus d'obtempérer, on met la personne derrière les barreaux,
00:07:27croyez-moi, elle ne recommencera pas.
00:07:29Ou en tous les cas, beaucoup moins.
00:07:30Je vais partir dans un instant à Cannes, rejoindre nos équipes,
00:07:32puisqu'il y a un hommage en ce moment même à Cannes.
00:07:36Il y en avait ce matin.
00:07:37Il n'y a plus toute une série d'hommages, Geoffroy Lejeune.
00:07:39On voit qu'évidemment, ce drame a pris une ampleur nationale,
00:07:44parce qu'il n'y a pas une famille française qui n'a pas été endeuillée
00:07:47par un accident Naruto, commis par quelqu'un qui était un meurtrier en puissance.
00:07:52Évidemment.
00:07:53En fait, bien sûr, on se sent tous concernés.
00:07:56Même si ça n'a pas été le cas forcément de 100% des familles,
00:07:59ça pourrait être le cas de 100% des familles.
00:08:01Et ça, on vit tous avec cette idée-là.
00:08:03Ça tombe vraiment sur M. et Mme Tout-le-Monde en permanence.
00:08:06Je retiens le terme de Karim, le mot poignant.
00:08:09Les témoignages des victimes sont toujours poignants,
00:08:11parce qu'on voit quelqu'un éprouver la douleur dans sa chair.
00:08:14On ne peut pas être indifférent à ça.
00:08:16Là, je trouve qu'en plus d'être poignant, il est aussi édifiant.
00:08:18Il y a autre chose.
00:08:19Il n'y a pas que l'émotion, il y a la colère.
00:08:20Parce que c'est tombé sur une femme de gendarme, en fait.
00:08:22Et c'est quelqu'un qui connaissait cette réalité,
00:08:25parce que son mari devait lui raconter son quotidien,
00:08:27lui raconter ce quotidien de force de l'ordre très compliqué,
00:08:29qui essayait d'empêcher ce genre de choses.
00:08:31Là, c'est tombé sur lui.
00:08:32Et on l'imagine, c'est un discours extrêmement structuré.
00:08:35Je reviens sur cette phrase.
00:08:36« C'est la France qui a tué mon mari ».
00:08:38Elle aurait pu dire, ça aurait peut-être été un peu plus juste,
00:08:40que c'est les responsables de ce qui se passe en France
00:08:42qui ont tué son mari,
00:08:43parce que la France n'y est pas pour grand-chose,
00:08:45mais les gens qui ont fait la politique
00:08:46et qui ont permis la situation que décrivait Sarah
00:08:51Et donc, ça doit interroger collectivement,
00:08:53sans même commencer à expliquer qui est responsable de quoi, etc.
00:08:56C'est même pas tellement le sujet.
00:08:57Le sujet, en revanche, par contre, c'est en effet
00:08:59de trouver le moyen d'avoir une réponse pénale dissuasive.
00:09:02Et aujourd'hui, je suis d'accord avec Sarah
00:09:05pour dire qu'alourdir un code pénal en permanence,
00:09:08de plus en plus,
00:09:09finir par dire 20 ans de prison pour un refus d'obtempérer,
00:09:11n'aurait pas grand sens
00:09:12si on ne fait pas le début du commencement d'une peine.
00:09:14Donc, c'est un problème global.
00:09:16Ça ne marche pas que pour les délits routiers, d'ailleurs.
00:09:18Ça marche pour tous les délits.
00:09:19Et ça, c'est une question politique pénale
00:09:21qu'il faut se poser d'urgence.
00:09:23Noémie Alioa, votre réaction ?
00:09:25Oui, écoutez, c'est toute la force de ce témoignage
00:09:27qui n'est pas seulement un cri du cœur,
00:09:29mais qui est aussi une façon pour cette femme
00:09:32de pointer des responsabilités.
00:09:33C'est peut-être ce qui est intéressant dans son discours
00:09:36lorsqu'elle dit « La France a tué mon mari ».
00:09:38Évidemment, à travers du mot de la France,
00:09:40elle pointe des responsabilités
00:09:42et c'est toute la force de son témoignage.
00:09:44Elle pointe la responsabilité,
00:09:45on le comprend très bien dans son discours,
00:09:47les responsabilités judiciaires,
00:09:49puisque cet homme qui a tué son mari,
00:09:52il a été condamné déjà dix fois.
00:09:54Donc, il y a des magistrats qui ont considéré
00:09:56que cet homme-là pouvait se retrouver dans la rue,
00:09:58qu'il ne constituait pas un danger pour les Français.
00:10:02Et ensuite, son mari a été assassiné.
00:10:05Donc, il a des responsabilités qui sont d'ordre judiciaire.
00:10:08Il a des responsabilités aussi d'ordre politique,
00:10:10puisque lorsque vous avez des représentants de la nation,
00:10:13des députés à l'Assemblée nationale,
00:10:14et notamment Louis Boyard,
00:10:16on ne peut pas le citer, de la France insoumise,
00:10:17qui affirme, je cite, que la police tue.
00:10:19Lorsque vous avez aussi des partis politiques
00:10:21qui appellent à manifester dans des manifestations,
00:10:24où on dit que tout le monde déteste la police,
00:10:26eh bien, on met aussi une cible sur les policiers.
00:10:28Bien sûr.
00:10:29Sandra Buisson, vous êtes avec nous
00:10:30et c'est important de voir exactement
00:10:32le profil de l'homme, le prévenu,
00:10:34son profil judiciaire,
00:10:36ce qu'il a dit en garde à vue.
00:10:38Il y a des vidéos de l'accident.
00:10:40Évidemment, on a décidé de ne pas les diffuser
00:10:41parce qu'elles sont insoutenables
00:10:42et par respect par rapport à la famille
00:10:44de l'adjudant commis,
00:10:46nous ne les diffuserons pas.
00:10:47Mais cet homme-là,
00:10:48est-ce qu'on est très au clair
00:10:50sur les délits qu'il a commis par le passé
00:10:52avant le drame de lundi ?
00:10:53Oui, il a commis dix délits
00:10:55puisqu'il a été condamné à dix reprises,
00:10:57c'est ce qu'a indiqué le parquet de Grasse
00:10:59dans son communiqué,
00:11:00principalement pour des atteintes aux personnes,
00:11:03notamment des faits de violence,
00:11:04et donc des délits liés à la sécurité routière.
00:11:09C'est un homme dont on ne sait pas
00:11:11quelles sont les peines qui lui ont été infligées
00:11:13par la justice pour ces délits.
00:11:15On ne sait pas s'il est déjà allé en détention ou pas,
00:11:18combien de temps il a effectué,
00:11:19comment il a purgé ses peines.
00:11:21Et on sait que pendant cette garde à vue,
00:11:25il a expliqué aux gendarmes
00:11:27de la brigade de recherche de Cannes
00:11:29qu'il n'avait pas vu Éric Omin sur la route,
00:11:32ce gendarme qui avait ce gilet phosphorescent
00:11:34et qui demandait à ce qu'il s'arrête.
00:11:36Il était quelle heure ?
00:11:37Il était aux alentours de 20h-21h.
00:11:40Donc la luminosité est dans le sud de la France
00:11:42encore extrêmement bonne.
00:11:44Mais bon, on ne va pas faire l'enquête
00:11:45à la place des enquêteurs.
00:11:46Il dit qu'il ne voit pas le gendarme
00:11:48qui lui fait signe,
00:11:49qu'il le percute involontairement
00:11:50et qu'ensuite, pris de panique,
00:11:52il prend la fuite.
00:11:53Alors nous, on a regardé cette vidéo
00:11:55et on voit sur cette vidéo
00:11:56qu'il circule sur la voie de gauche,
00:11:59on ne sait pas à quelle vitesse,
00:12:01et qu'à un moment,
00:12:02donc il est derrière une voiture,
00:12:03il veut dépasser cette voiture par la droite,
00:12:06donc il déboite,
00:12:07et ensuite on le voit percuter Éric Omin.
00:12:10C'est de l'autre côté de la chaussée,
00:12:12en réalité, Éric Omin ?
00:12:13Non, en fait, ce sont deux voies côte à côte,
00:12:15deux voies parallèles,
00:12:16double voie,
00:12:18donc lui circule à gauche,
00:12:19il veut doubler la personne
00:12:21qui est devant lui par la droite,
00:12:22donc il déboite,
00:12:23et Éric Omin est justement
00:12:25sur cette voie de droite
00:12:26en lui faisant signe,
00:12:27et on le voit le percuter,
00:12:28on voit que le gendarme a juste le temps
00:12:30de faire un pas sur la droite
00:12:31et ça n'est pas suffisant
00:12:33pour éviter la collision.
00:12:35Donc il va falloir maintenant voir
00:12:37à combien il roulait,
00:12:38quelle était sa visibilité,
00:12:39où est-ce qu'il regardait
00:12:41au moment où il doublait par la droite.
00:12:43Son taux d'alcoolémie,
00:12:44j'imagine que ça a été testé.
00:12:45Alors le taux d'alcoolémie,
00:12:46il va falloir voir,
00:12:47le taux d'alcoolémie,
00:12:48il était positif,
00:12:49mais à 4h du matin,
00:12:51donc plusieurs heures après.
00:12:52Quand ils l'ont attrapé.
00:12:53Voilà, donc rien ne permettra,
00:12:55je pense,
00:12:56de prouver qu'au moment des faits,
00:12:57il était sous-alcoolisé,
00:12:59puisqu'il a pu s'alcooliser
00:13:01après les faits,
00:13:02et ça sera difficile à prouver.
00:13:03D'accord, ok.
00:13:04On va écouter le son d'un collègue,
00:13:06d'un camarade de ce gendarme
00:13:08qui est décédé.
00:13:09Là-dedans,
00:13:10Jérôme Juel,
00:13:11qui s'est exprimé ce matin,
00:13:12qui pleure un ami.
00:13:15Je perds un ami,
00:13:16on se fréquentait en dehors,
00:13:18et je perds un camarade.
00:13:20Ce que j'explique toujours,
00:13:21c'est que la gendarmerie,
00:13:22on dit toujours,
00:13:23on est une grande famille,
00:13:24nous sommes des frères d'armes,
00:13:25on est une famille,
00:13:26parce que quand on n'est pas
00:13:27avec notre famille,
00:13:28on est avec la famille
00:13:29de la gendarmerie.
00:13:30Les militaires,
00:13:31nous sommes militaires,
00:13:32on compte pas nos horaires,
00:13:33on passe des fois
00:13:34beaucoup plus de temps
00:13:35avec nos camarades
00:13:36qu'avec notre famille.
00:13:37Eric avait choisi
00:13:38de prendre sa retraite
00:13:39pour pouvoir profiter à ce tour
00:13:41à 54 ans de sa famille.
00:13:43Voilà pour ces gendarmes
00:13:44qui sont évidemment
00:13:45sous le coup de l'émotion.
00:13:46Jean-Christophe Comine
00:13:47nous a rejoint.
00:13:48Vous êtes policier
00:13:49secrétaire nationale
00:13:50du syndicat Unité.
00:13:51C'est toute la famille
00:13:52des forces de l'ordre
00:13:53qui est en deuil aujourd'hui.
00:13:54Oui, toute la famille.
00:13:55On a écouté avec des collègues
00:13:56tout à l'heure
00:13:57le discours de Mme Comine.
00:13:58Franchement,
00:13:59on était très touchés
00:14:00parce que c'est un discours simple.
00:14:01C'est la France
00:14:02qui a tué mon mari.
00:14:03Oui, mais elle parle
00:14:04avec son coeur et ses tripes.
00:14:05Elle est dans l'émotion.
00:14:06Qu'est-ce que vous lui dites ?
00:14:07On ne va pas juger.
00:14:08Moi, je ne me permettais surtout pas
00:14:09d'apporter un jugement
00:14:10parce que ça se trouve
00:14:11peut-être que j'aurais été pire.
00:14:12Moi, dans l'émotion,
00:14:13on ne sait pas en fait
00:14:14comment on réagit.
00:14:15Et surtout,
00:14:16c'est un discours
00:14:17qui a de la résonance.
00:14:18Ça parle à tout le monde en fait.
00:14:19Et ça doit interroger les gens.
00:14:20Ça doit interroger chaque citoyen.
00:14:21Ça doit interroger aussi
00:14:22nos dirigeants
00:14:23sur ce qu'on veut donner
00:14:24comme réponse
00:14:25aux attentes des Français.
00:14:26Parce qu'en fait,
00:14:27encore une fois,
00:14:28elle ne parle pas
00:14:29au nom de quelqu'un.
00:14:30Elle parle en son nom à elle
00:14:31et elle explique
00:14:32ce qu'elle ressent.
00:14:33Et aujourd'hui,
00:14:34c'est une veuve.
00:14:35Et aujourd'hui,
00:14:36il y a deux enfants
00:14:37qui sont sans papa
00:14:38et lundi,
00:14:39ils vont prendre
00:14:40la rentrée scolaire.
00:14:41Et encore une fois,
00:14:42ils n'auront pas
00:14:43leur papa à côté
00:14:44pour parler
00:14:45de leur emploi du temps,
00:14:46de leur vie,
00:14:47leurs nouveaux camarades.
00:14:48Je pense malheureusement
00:14:49qu'ils auront autre chose
00:14:50dans la tête à penser.
00:14:51Et surtout,
00:14:52cette colère froide
00:14:53de tous mes collègues
00:14:54et des gendarmes,
00:14:55c'est encore une fois
00:14:56un individu
00:14:57qui n'a pas le droit
00:14:59C'est un individu
00:15:00qui est passé dix fois
00:15:01devant le juge.
00:15:02Dix fois,
00:15:03il a eu un rendez-vous
00:15:04avec la justice
00:15:05et pendant dix fois,
00:15:06il aurait pu quand même
00:15:07à un moment donné
00:15:08prendre conscience
00:15:09que lui-même était un danger
00:15:10peut-être pour la société
00:15:11et se remettre en question.
00:15:12Et en fait,
00:15:13on voit bien que
00:15:14je ne sais pas ce qui se passe
00:15:15dans la tête de ces gens.
00:15:16Il doit y avoir
00:15:17beaucoup de vide malheureusement.
00:15:18On va continuer
00:15:19d'écouter les témoignages
00:15:20mais j'aimerais qu'on rejoigne
00:15:21à Cannes
00:15:22nos envoyés spéciaux
00:15:23Corentin Alonso
00:15:24et Olivier Gangloff.
00:15:25Bonsoir à tous les deux.
00:15:26Il y a des hommages
00:15:27à l'homme de Cannes
00:15:28qui a pris la parole
00:15:29il y a quelques instants,
00:15:30Corentin.
00:15:31Oui, Laurence,
00:15:32le maire de Cannes,
00:15:33David Lysnari,
00:15:34aujourd'hui,
00:15:35a souhaité soutenir
00:15:37fortement la famille
00:15:38du gendarme décédé
00:15:40mais aussi
00:15:41toute la gendarmerie
00:15:42et plus globalement
00:15:43tous les fonctionnaires
00:15:44qui incarnent
00:15:45l'ordre républicain.
00:15:46Beaucoup de gendarmes
00:15:47sont présents,
00:15:48des proches aussi
00:15:49de l'adjudant Éric Cormine.
00:15:50Je suis avec Franck Guéli,
00:15:51un ancien camarade
00:15:52de l'adjudant.
00:15:53Pourquoi c'était
00:15:54important pour vous
00:15:55j'imagine
00:15:56d'être présent ici
00:15:57à cet hommage ?
00:15:58Apporter le soutien
00:15:59à la famille,
00:16:00que ce soit à Harmonie,
00:16:01ses enfants
00:16:02et savoir que
00:16:03elle pouvait compter aussi
00:16:04sur l'entourage
00:16:05direct ou indirect
00:16:06de la gendarmerie
00:16:07mais aussi apporter
00:16:08le soutien
00:16:09à l'institution,
00:16:10à la gendarmerie.
00:16:11Vous le connaissiez
00:16:12depuis longtemps ?
00:16:13Moi,
00:16:14j'ai travaillé avec lui
00:16:15à plusieurs reprises
00:16:16en renfort
00:16:17à l'escadron
00:16:18de DSR de Mandelieu
00:16:19et on a travaillé
00:16:20avec lui
00:16:21à plusieurs reprises
00:16:22en renfort
00:16:23et on a travaillé
00:16:24ensemble
00:16:25et voilà
00:16:26ce qu'il y a
00:16:27c'est que je garde
00:16:28quelque chose de fort
00:16:29de cet homme-là
00:16:30et ça fait mal,
00:16:31ça fait très mal.
00:16:32Quel souvenir gardez-vous
00:16:33de lui
00:16:34en tant qu'ami ?
00:16:35En tant qu'ami,
00:16:36c'était quelqu'un
00:16:37de très droit,
00:16:38d'intègre
00:16:39et surtout
00:16:40quelqu'un de respectueux,
00:16:41d'humain,
00:16:42fortement humain,
00:16:43sa qualité principale
00:16:44et quelqu'un
00:16:45avec qui on avait
00:16:46le plaisir de travailler
00:16:47et de se côtoyer
00:16:48en dehors du travail.
00:16:49Il y a beaucoup
00:16:50d'émotions
00:16:51mais il y a aussi
00:16:52beaucoup de colère
00:16:53qui ressort
00:16:54de toute cette journée
00:16:55d'hommage.
00:16:56Est-ce que vous la partagez
00:16:57cette colère
00:16:58que sa mort,
00:16:59quand on est gendarme
00:17:00on sait qu'on peut mourir
00:17:01c'est une possibilité
00:17:02mais de cette manière-là
00:17:03ce n'est pas acceptable ?
00:17:04C'est la manière
00:17:05la plus horrible
00:17:06parce que c'est
00:17:07une manière
00:17:08gratuite de mourir.
00:17:09On est voué
00:17:10en tant que gendarme
00:17:11ou réserviste
00:17:12que ce soit
00:17:13même policier,
00:17:14policier municipaux
00:17:15ou pompier
00:17:16à donner sa vie.
00:17:17Ça fait partie du jeu,
00:17:18c'est les règles,
00:17:19on les accepte
00:17:20mais on les accepte
00:17:21pour quelque chose,
00:17:22on le fait pour quelque chose,
00:17:23pour quelqu'un,
00:17:24pour sauver
00:17:25mais pas gratuitement.
00:17:26Là c'est un meurtre,
00:17:27on l'a tué,
00:17:28on l'a lâchement tué
00:17:30et le pire dans tout ça,
00:17:32c'est ce qui fait monter
00:17:33cette colère latente
00:17:35et qui est en train
00:17:36de commencer à prendre le dessus
00:17:37parce que je vois
00:17:38depuis ce matin
00:17:39que j'ai été à différentes cérémonies
00:17:41c'est cette colère
00:17:42envers l'individu.
00:17:43Comment cette personne-là
00:17:45a pu faire ça ?
00:17:47Comment la justice
00:17:48a pu laisser cet homme-là
00:17:49faire ça ?
00:17:50La justice,
00:17:51il faudra qu'elle réponde
00:17:52de ses actes
00:17:53parce qu'on doit tous répondre
00:17:54de nos actes
00:17:55face à la justice
00:17:56quand on commet un délit
00:17:57ou un crime
00:17:58ce qui est tout à fait normal
00:17:59mais il faut que la justice
00:18:00réponde aussi
00:18:01de ses erreurs,
00:18:02de ses bavures.
00:18:03Moi j'appelle ça une bavure.
00:18:04On pointe du doigt
00:18:05tout ce qui est
00:18:06l'institution policière,
00:18:07militaire ou judiciaire
00:18:08mais là il faut
00:18:09que la justice dise
00:18:10voilà,
00:18:11on a planté,
00:18:12on a fait une erreur,
00:18:13on n'a pas fait
00:18:14ce qu'il fallait,
00:18:15excusez-nous
00:18:16au moins
00:18:17qu'elle le fasse
00:18:18vis-à-vis
00:18:19d'Armonie et des Enfants
00:18:20vis-à-vis d'eux.
00:18:21Vous l'avez vu aujourd'hui
00:18:22au cours de ces cérémonies
00:18:23beaucoup de personnes
00:18:24sont venues soutenir
00:18:25la famille aussi
00:18:26mais aussi la famille
00:18:27gendarmerie.
00:18:28Pour vous c'est important
00:18:29mais est-ce que c'est suffisant
00:18:30ce soutien ?
00:18:31Alors,
00:18:32pour moi c'est important
00:18:33mais c'est important
00:18:34dans le temps.
00:18:35Il ne faut pas que
00:18:36dans trois semaines,
00:18:37un mois
00:18:38tout ça s'étiole
00:18:39et puis pfff,
00:18:40part en fumée.
00:18:41Il faut que
00:18:42si la mort
00:18:43d'Éric
00:18:44devait servir à quelque chose
00:18:45qu'elle serve
00:18:46à lancer un mouvement
00:18:47un mouvement
00:18:48où tous les hommes
00:18:49et les femmes de ce pays
00:18:50qui sont en respect
00:18:51et en totale harmonie
00:18:52avec l'institution
00:18:53policière
00:18:54ou gendarmerie
00:18:55puissent évoluer
00:18:56puissent se faire
00:18:57puissent se créer
00:18:58puissent s'épanouir
00:18:59et non pas là
00:19:00comme on est
00:19:01en frustration
00:19:02de savoir
00:19:03quand on part en patrouille
00:19:04est-ce qu'on va
00:19:05se faire cracher dessus
00:19:06est-ce qu'on va
00:19:07se faire caillasser
00:19:08est-ce qu'on va
00:19:09pouvoir intervenir ?
00:19:10Le droit républicain
00:19:11est bafoué
00:19:12depuis trop longtemps
00:19:13parce que la justice
00:19:14ne fait pas ce qu'il faut
00:19:15avec qui il faut.
00:19:16Nous on est prêts
00:19:17à y aller
00:19:18on est prêts
00:19:19à prendre
00:19:20les véhicules
00:19:21du temps
00:19:22en tant que réserviste
00:19:23on prend
00:19:24notre temps
00:19:25sur notre temps libre
00:19:26notre temps de famille
00:19:27nos loisirs
00:19:28pour aller renforcer
00:19:29mais on le fait
00:19:30pour quelque chose
00:19:31si c'est pour rien
00:19:32pourquoi continuer ?
00:19:33Ce matin à Mandelieu
00:19:34au cours de l'hommage
00:19:35après l'hommage
00:19:36vous avez serré dans vos bras
00:19:37un jeune gendarme
00:19:38qui a vu la scène
00:19:39comment est-ce que
00:19:40les gendarmes
00:19:41du peloton motorisé
00:19:42de Mandelieu
00:19:43auxquels vous avez travaillé
00:19:44en tant que réserviste
00:19:45où sont-ils en ce moment
00:19:46puisqu'ils ne peuvent
00:19:47pas communiquer
00:19:48quel retour avez-vous ?
00:19:49Là ils ont un gros travail
00:19:50à faire sur eux-mêmes
00:19:51un travail de deuil
00:19:52de compréhension
00:19:53bon il y a des unités
00:19:54spécialisées
00:19:55qui vont venir
00:19:56pour les aider
00:19:57mais là pour l'instant
00:19:58il faut qu'ils digèrent
00:19:59il faut qu'ils digèrent
00:20:00il faut qu'ils prennent ça
00:20:01c'est dur pour eux
00:20:02ça risque d'être compliqué
00:20:03mais il faut que
00:20:04le deuil se fasse
00:20:05qu'il faut qu'ils aillent
00:20:06de l'avant
00:20:07il faut qu'ils soient aidés
00:20:08et il faut qu'ils soient
00:20:09soutenus par tout ça
00:20:10par la population
00:20:11qui savent que
00:20:12quand ils vont aller
00:20:13dans la rue
00:20:14les aider
00:20:15il y aura quelque chose
00:20:16en contrepartie
00:20:17et cette contrepartie
00:20:18ce sera
00:20:19comment dire
00:20:20du respect
00:20:21une forme d'encouragement
00:20:22de politesse
00:20:23d'amour
00:20:24ouais c'est ça
00:20:25de l'amour
00:20:26parce que c'est ça
00:20:27qui manque à l'institution
00:20:28Merci beaucoup
00:20:29pour votre témoignage
00:20:30voilà Laurence
00:20:31vous l'avez vu
00:20:32beaucoup d'émotions
00:20:33et de la colère
00:20:34ici à Cannes
00:20:35le deuil va encore
00:20:36petit à petit
00:20:37prendre quelques jours
00:20:38à se faire
00:20:39Merci beaucoup
00:20:40Corentin Lanzon
00:20:41et Olivier Gangloff
00:20:42en direct de Cannes
00:20:43merci pour la qualité
00:20:44des questions
00:20:45que vous avez posées
00:20:46à ce gendarme
00:20:47qui dit
00:20:48Jean-Christophe Kouvis
00:20:49que vous
00:20:50les policiers
00:20:51vous dites
00:20:52à quoi ça sert
00:20:53de se lever le matin
00:20:54on a peur au ventre
00:20:55si c'est pour se faire
00:20:56cracher dessus
00:20:57on peut mourir
00:20:58à chaque instant
00:20:59à quoi ça sert
00:21:00si la population
00:21:01ne nous soutient pas
00:21:02Quand vous êtes
00:21:03policier ou gendarme
00:21:04vous avez un contrat
00:21:05avec la République
00:21:06c'est à dire que
00:21:07vous mettez votre corps
00:21:08au service de la République
00:21:09vous êtes prêt à mourir
00:21:10pour une cause
00:21:11c'est pas sauver des gens
00:21:12c'est servir quelque part
00:21:13et là aujourd'hui
00:21:14effectivement
00:21:15ce qui ressort
00:21:16c'est qu'aujourd'hui
00:21:17on meurt gratuitement
00:21:18c'est à dire qu'il n'y a pas
00:21:19un acte de courage
00:21:20qu'on pourrait avoir
00:21:21et là en fait
00:21:22la responsabilité
00:21:23effectivement
00:21:24c'est tout le cursus délinquant
00:21:25et c'est en fait
00:21:26le manque
00:21:27de prise de conscience
00:21:28cette dichotomie
00:21:29entre ce que veulent
00:21:30les citoyens
00:21:31et là je vois aussi
00:21:32que la parole
00:21:33se libère
00:21:34même chez les gendarmes
00:21:35parce que souvent
00:21:36on appelle ça la grande muette
00:21:37et là il y a un ras-le-bol
00:21:38la cocotte
00:21:39elle commence à bouillir
00:21:40et les politiques
00:21:41doivent prendre aussi conscience
00:21:42que même ceux
00:21:43qui ne parlent jamais
00:21:44commencent à parler
00:21:45ils sont un peu occupés
00:21:46à autre chose
00:21:47oui mais en fait
00:21:48on s'occupe
00:21:49oui mais ils s'occupent
00:21:50de leur poste
00:21:51et de leur petite gamelle
00:21:52c'est très bien
00:21:53mais les français eux
00:21:54ils attendent
00:21:55des grandes lignes
00:21:56politiques
00:21:57pour leur quotidien aussi
00:21:58et donc ça
00:21:59ça en fait partie
00:22:00on attend une réponse
00:22:01de l'état
00:22:02une réponse ferme
00:22:03et ce que disait
00:22:04le collègue gendarme
00:22:05effectivement
00:22:06c'est tous les jours
00:22:07les collègues
00:22:08ils me le disent aussi
00:22:09on s'est fait dessus
00:22:10on s'est provoqué
00:22:11toujours par une même
00:22:12minorité de délinquants
00:22:13récidivistes
00:22:14qui n'ont peur de rien
00:22:15parce qu'en fait
00:22:16on n'a pas d'emprise
00:22:17sur ces gens-là
00:22:18et on ne veut pas en avoir
00:22:19parce qu'encore une fois
00:22:20on a peur de soulever
00:22:21le couvercle
00:22:22et là vous n'avez pas vu
00:22:23des meutes
00:22:24est-ce que les gens
00:22:25vont dans la rue
00:22:26pour casser des boutiques
00:22:27et crier
00:22:28et faire un scandale
00:22:29et aller lyncher des gens
00:22:30pas du tout
00:22:31parce qu'en fait
00:22:32on n'a pas la même population
00:22:33et nous
00:22:34on est justement
00:22:35j'allais dire
00:22:36respectueux
00:22:37des institutions
00:22:39et cette attente-là
00:22:40devient interminable
00:22:41le coeur du sujet
00:22:42pour moi Karim
00:22:43et je l'ai dit dès hier
00:22:44c'est la réponse pénale
00:22:45c'est comment
00:22:46effectivement cet homme
00:22:47dont Sandra nous a dit
00:22:48qu'il est passé 10 fois
00:22:49devant un juge
00:22:5010 condamnations
00:22:51d'après les informations
00:22:52de CNews
00:22:53comment ce homme-là
00:22:54pouvait être au volant
00:22:55d'une BMW
00:22:56lancée à pleine allure
00:22:57avec un permis de conduire
00:22:58j'imagine
00:22:59j'espère que l'enquête
00:23:00le confirma
00:23:01il était valide
00:23:02comment c'est possible ?
00:23:03c'est insupportable
00:23:04en réalité
00:23:05c'est pour ça que
00:23:06lorsqu'on décrit
00:23:07l'intervention
00:23:08le discours de la veuve
00:23:09du gendarme tué
00:23:10on dit qu'il y a
00:23:11de l'émotion
00:23:12et de la colère
00:23:13certes
00:23:14mais il n'y a pas que ça
00:23:15il y a aussi de la raison
00:23:16dans son discours
00:23:17et c'est aussi pour ça
00:23:18qu'il nous télescope
00:23:19parce que s'il n'y avait
00:23:20que de l'émotion
00:23:21et de la colère
00:23:22on se dirait
00:23:23tout ça est passager
00:23:24il y a une tristesse
00:23:25et puis
00:23:26c'est des choses
00:23:27qui peuvent arriver
00:23:28ce sont des aléas
00:23:29mais là non
00:23:30on refuse ça
00:23:31parce que ça n'est pas
00:23:32un aléa
00:23:33c'est quelque chose
00:23:34aujourd'hui
00:23:35qui est un sujet
00:23:36qui n'est pas traité
00:23:37quand vous avez
00:23:3850% des actes
00:23:39de délinquance
00:23:40qui sont commis
00:23:41par 5% des récidivistes
00:23:42on a un problème
00:23:43à la récidive
00:23:44dans notre pays
00:23:45il y a des gens
00:23:46qui n'ont pas peur
00:23:47de la justice
00:23:48il y a des gens
00:23:49pour lesquels la sanction
00:23:50n'a aucun effet
00:23:51et ces gens-là
00:23:52empoisonnent
00:23:53la société française
00:23:54tuent
00:23:55portent des
00:23:56coups fatals
00:23:57à la République
00:23:58et c'est ça
00:23:59qu'on n'accepte plus
00:24:00on ne veut plus
00:24:01l'accepter
00:24:02autant on peut
00:24:03accepter l'aléa
00:24:04l'accident
00:24:05le drame
00:24:06ça fait partie de la vie
00:24:07mais là ça fait partie
00:24:08d'un phénomène
00:24:09de société
00:24:10qui est ancré
00:24:11et qu'on ne veut pas
00:24:12accepter
00:24:13et on a raison
00:24:14de ne pas l'accepter
00:24:15donc il faut apporter
00:24:16une réponse
00:24:17parce qu'il y a des pays
00:24:18où les récidivistes
00:24:19ils ne recommencent pas
00:24:20ils n'existent
00:24:21il n'y a pas de récidive
00:24:22parce qu'il y a une peur
00:24:23et chez nous
00:24:24il n'y a pas la peur
00:24:25donc il faut
00:24:26que la peur
00:24:27change de camp
00:24:28il faut que la peur
00:24:29soit du côté des délinquants
00:24:30mais tout ça
00:24:31dans une période
00:24:32de vacances du pouvoir
00:24:33je crois
00:24:34ils sont aux abonnés absents
00:24:35même s'ils sont là
00:24:36ils font la présence
00:24:37sur le terrain
00:24:38ils ne peuvent pas
00:24:39agir en réalité
00:24:40je ne sais pas Laurence
00:24:41cet été vous savez
00:24:42il y avait une vacance du pouvoir
00:24:43et une réponse pénale
00:24:44très efficace
00:24:45on a vécu un moment
00:24:46quand même
00:24:47un moment sécuritaire
00:24:48et ce n'est pas péjoratif
00:24:49dans ma bouche
00:24:50où on a vu que
00:24:51en expédiant seulement
00:24:52les affaires courantes
00:24:53le ministère de l'intérieur
00:24:54pouvait mettre
00:24:5545 000 forces de l'ordre
00:24:56alors pardon pour vos vacances
00:24:57Jean-Christophe
00:24:58mais 45 000 forces de l'ordre
00:24:59dans Paris
00:25:00avec des tribunaux
00:25:01qui fonctionnaient
00:25:02plus rapidement
00:25:03et qui étaient immédiates
00:25:04honnêtement
00:25:05tous les experts
00:25:06qui se succèdent
00:25:07sur les plateaux de télévision
00:25:08vous expliquent
00:25:09que si la réponse pénale
00:25:10est immédiate
00:25:11la récidive sera moins importante
00:25:12pour aller dans le sens de Karim
00:25:13il y a une vacance du pouvoir
00:25:14cet été ça ne s'est pas vu
00:25:15donc aujourd'hui
00:25:16c'est vrai
00:25:17vous avez raison
00:25:18mais on a vu
00:25:19qu'il savait faire
00:25:20j'ajouterai une chose
00:25:21je n'ai rien à ajouter
00:25:22à ce que Karim et Jean-Christophe
00:25:23viennent de dire
00:25:24sauf une chose
00:25:25c'est que quelque chose
00:25:26qui ajoute encore
00:25:27au sentiment d'injustice
00:25:28c'est qu'il soit étranger
00:25:29parce que vous vous dites
00:25:30en plus de ça
00:25:31on peut dire
00:25:32tout ce que vous venez de dire
00:25:33quand il est français
00:25:34c'est en fait le problème
00:25:35de la France
00:25:36et donc il faut qu'on le gère
00:25:37on le gère mal etc.
00:25:38là en plus
00:25:39ce n'est pas notre problème
00:25:40à l'origine
00:25:41il est capverdien
00:25:42et on se dit
00:25:43il n'aurait pas pu être dehors
00:25:44quand même
00:25:45alors la feuve de Eric Comine
00:25:46dit attention
00:25:47je ne parle pas d'étranger
00:25:48mais de récidiviste
00:25:49elle cible vraiment
00:25:50le problème du récidiviste
00:25:51et de la réponse pénale
00:25:52elle a raison
00:25:53mais il y a évidemment
00:25:54les faits
00:25:55il est frappé par la raison
00:25:56en son discours
00:25:57absolument
00:25:58mais concrètement
00:25:59Sandra Buisson
00:26:00il y avait un titre
00:26:01de séjour valable
00:26:02un titre de séjour provisoire
00:26:03valable effectivement
00:26:04valable pour janvier 2026
00:26:05on aurait pu le lui enlever
00:26:06à la faveur
00:26:07des dix condamnations
00:26:08qu'il a déjà eues
00:26:09il a commencé
00:26:10à avoir des soucis
00:26:11avec la police
00:26:12à partir de 2006
00:26:13l'année 2016
00:26:14a été assez chargée
00:26:15pour lui
00:26:16et puis
00:26:17dernier fait
00:26:18dont on a mention
00:26:19c'est 2023
00:26:20une conduite sous alcool
00:26:21avant la loi immigration
00:26:22on ne pouvait pas
00:26:23éloigner
00:26:24quelqu'un
00:26:25qui avait un titre
00:26:26de séjour valable
00:26:27on ne pouvait pas
00:26:28éloigner quelqu'un
00:26:29qui avait un titre
00:26:30de séjour
00:26:31ou lui retirer son titre
00:26:32de séjour
00:26:33parce qu'il menaçait
00:26:34l'ordre public
00:26:35ou parce qu'il était délinquant
00:26:36d'autant qu'il était arrivé
00:26:37sur le sol français
00:26:38avant 13 ans
00:26:39alors voilà
00:26:40ça ça fait partie
00:26:41de ce qu'on appelle
00:26:42les protections
00:26:43qu'accordait la France
00:26:44c'est-à-dire que
00:26:45selon où vous cochiez
00:26:46certaines cases
00:26:47on ne pouvait pas
00:26:48procéder à votre expulsion
00:26:49notamment quand vous êtes
00:26:50marié en français
00:26:51depuis tant de temps
00:26:52qui a un enfant français
00:26:53etc.
00:26:54on voit
00:26:55qu'on a eu accès
00:26:56à différents profils
00:26:57qui ont pu être éloignés
00:26:58il y a des profils similaires
00:26:59donc maintenant
00:27:00que la loi est passée
00:27:01avec les mêmes faits
00:27:02donc on ne l'aurait plus
00:27:03c'est-à-dire que là
00:27:04moi j'ai le cas
00:27:05d'un ressortissant turc
00:27:06un homme qui est entré
00:27:07en France à 12 ans
00:27:08ce titre de séjour
00:27:09lui avait été refusé
00:27:10pour menace
00:27:11à l'ordre public
00:27:12il avait 9 condamnations
00:27:13d'où une
00:27:14pour violence
00:27:15sur personne dépositaire
00:27:16de l'autorité publique
00:27:17et il a pu être éloigné
00:27:18en mars 2024
00:27:19après donc le vote
00:27:20après le vote
00:27:21de l'asile
00:27:22et l'immigration
00:27:23vous allez rester avec nous
00:27:24un tout petit instant
00:27:25encore
00:27:26parce que
00:27:28on fait une pause
00:27:29mais on va continuer
00:27:30à parler
00:27:31de ce qui s'est passé
00:27:32avec ce gendarme
00:27:33tué à Mougins
00:27:34et aussi
00:27:35j'aimerais qu'on fasse un point
00:27:36sur l'enquête
00:27:37sur l'attentat
00:27:38contre la synagogue
00:27:39de la Grande Motte
00:27:40à tout de suite
00:27:41dans Punchline sur CNews
00:27:4217h29
00:27:43on se retrouve
00:27:44en direct
00:27:45dans Punchline sur CNews
00:27:46d'abord le rappel
00:27:47des titres
00:27:48de l'actualité
00:27:49avec Barbara Durand
00:27:50Barbara
00:27:51La France a tué
00:27:52mon mari
00:27:53par son excès
00:27:54La France a tué
00:27:55mon mari
00:27:56par son excès
00:27:57de tolérance
00:27:58Les mots extrêmement forts
00:27:59de la veuve du gendarme
00:28:00tuée lundi soir
00:28:01à Mougins
00:28:02lors d'un refus
00:28:03d'obtempérer
00:28:04placé en garde à vue
00:28:05Le principal suspect
00:28:06a déclaré
00:28:07l'avoir percuté
00:28:08involontairement
00:28:09condamné à de multiples
00:28:10reprises
00:28:11L'homme doit être
00:28:12déféré pour meurtre
00:28:13sur personne dépositaire
00:28:14de l'autorité publique
00:28:15Le patron de Télégramme
00:28:16présenté à la justice
00:28:17pour une possible
00:28:18mise en examen
00:28:19Pavel Durov
00:28:20a été arrêté samedi
00:28:21puis placé en garde à vue
00:28:22pour 12 infractions
00:28:23au relevant
00:28:24de la criminalité organisée
00:28:25La justice française
00:28:26lui reproche
00:28:27entre autres
00:28:28de ne pas agir
00:28:29contre la diffusion
00:28:30de contenu criminel
00:28:31sur l'application
00:28:32aux plus de 900 millions
00:28:33d'utilisateurs
00:28:34Enfin,
00:28:35le pape François
00:28:36qualifie de péché grave
00:28:37les tentatives visant
00:28:38à repousser
00:28:39les migrants
00:28:40Le souverain pontife
00:28:41appelle à la solidarité
00:28:42tout en priant
00:28:43pour ce mort en mer
00:28:44ou abandonné
00:28:45dans le désert
00:28:46Depuis son élection
00:28:47en 2013
00:28:48le pape est un fervent défenseur
00:28:49de la cause
00:28:50des exilés
00:28:51Merci beaucoup
00:28:52Barbara Durand
00:28:53pour le rappel
00:28:54des titres de l'actualité
00:28:55On va revenir
00:28:56sur la mort de ce gendarme
00:28:57à Montjuin
00:28:58Juste avant ça
00:28:59Sandra Buisson
00:29:00un petit point sur l'enquête
00:29:01après l'attentat
00:29:02contre la synagogue
00:29:03de la Grande Motte
00:29:04Quelles sont les informations
00:29:05que vous avez aujourd'hui ?
00:29:06Alors on sait davantage
00:29:07ce qu'a expliqué
00:29:08le principal suspect
00:29:09pendant sa garde à vue
00:29:10devant les policiers
00:29:11de la sous-direction
00:29:12antiterroriste
00:29:13Donc il a reconnu
00:29:14l'effet factuel
00:29:15c'est à dire qu'il a
00:29:16mis le feu
00:29:17aux portes de la synagogue
00:29:18et à des voitures
00:29:19Alors selon nos informations
00:29:20il confirme qu'il a agi
00:29:21en réaction au conflit
00:29:22au Proche-Orient
00:29:23qu'il est anti-Israël
00:29:24pro-palestinien
00:29:25et d'ailleurs des signes
00:29:26de sa radicalisation
00:29:27et de son aversion
00:29:28pour les juifs
00:29:29ont été retrouvés
00:29:30dans ses outils numériques
00:29:32Selon des sources
00:29:33proches du dossier
00:29:34que nous avons pu contacter
00:29:35il a affirmé
00:29:36qu'il voulait uniquement
00:29:37déclencher un incendie
00:29:38mais pas tuer des gens
00:29:40Les investigations confirment
00:29:41qu'il est bien passé
00:29:42à l'acte seul
00:29:43et que probablement
00:29:44il s'est radicalisé seul
00:29:46Concernant les deux hommes
00:29:47qui étaient en garde à vue
00:29:48également encore
00:29:49ce matin avec lui
00:29:50l'un est membre
00:29:51de son entourage
00:29:52et suspecté
00:29:53de l'avoir ramené
00:29:54de la Grande Motte à Nîmes
00:29:55Ce qu'il va falloir savoir maintenant
00:29:56c'est s'il savait
00:29:57ce qu'il venait de faire
00:29:58auquel cas c'est une infraction
00:29:59s'il ne savait pas
00:30:00l'infraction ne peut pas être retenue
00:30:02Le deuxième homme, lui
00:30:03est suspecté
00:30:04de lui avoir apporté
00:30:05une aide logistique
00:30:06c'est un individu
00:30:07qui est radicalisé
00:30:08et qui l'hébergeait souvent
00:30:10Les gardes à vue
00:30:11devaient être relevés aujourd'hui
00:30:12On va savoir
00:30:13si l'un ou tous les trois
00:30:15sont présentés à un magistrat
00:30:16en vue d'une éventuelle
00:30:17mise en examen
00:30:18et savoir ensuite
00:30:19ce que décidera
00:30:20le JLD
00:30:21pour leur détention provisoire
00:30:22ou leur contrôle judiciaire
00:30:23Merci pour ces informations
00:30:24Sandra.
00:30:25Noémie Allioua
00:30:26on a là encore
00:30:27un profil d'un homme
00:30:28radicalisé
00:30:29jusqu'à quel point
00:30:30c'est ce qu'on va voir
00:30:31à travers l'enquête
00:30:32qui porte le drapeau palestinien
00:30:33qui a un keffier
00:30:34on a tout ou
00:30:35toute la panoplie je dirais
00:30:36du terrorisme d'atmosphère
00:30:37du djihadisme d'atmosphère
00:30:38on parle de Jules Keppel
00:30:39Absolument
00:30:40et qui signe son acte
00:30:41parce que lorsqu'il porte son keffier
00:30:42lorsqu'il s'entoure
00:30:43d'un drapeau palestinien
00:30:44c'est une façon
00:30:45de marquer
00:30:46d'expliquer pourquoi
00:30:47est-ce qu'il agit
00:30:48pourquoi il s'attaque
00:30:49à cette synagogue
00:30:50c'est au nom
00:30:51de ce qu'il considère
00:30:52comme étant
00:30:53les droits
00:30:54et la défense
00:30:55des palestiniens
00:30:56et on comprend bien
00:30:57que cet antisionisme maladif
00:30:58encore une fois
00:30:59il ne s'agit pas simplement
00:31:00de défendre les palestiniens
00:31:01il y en a beaucoup
00:31:02qui le font
00:31:03y compris en Israël
00:31:04il y a des manifestations
00:31:05régulièrement
00:31:06pour défendre
00:31:07le droit des palestiniens
00:31:08ça tout le monde
00:31:09doit pouvoir le faire
00:31:10mais là
00:31:11il s'agit d'autre chose
00:31:12il s'agit
00:31:13de propager la haine
00:31:14il s'agit de s'attaquer
00:31:15à une synagogue
00:31:16et on comprend bien
00:31:17qu'on peut passer
00:31:18de l'un à l'autre
00:31:19de façon
00:31:20assez évidente
00:31:21peut-être un point
00:31:22qui me paraît
00:31:23aussi intéressant
00:31:24c'est que cet homme
00:31:25il est né en Algérie
00:31:26il est devenu français
00:31:27et vous savez
00:31:28en Allemagne
00:31:29par exemple
00:31:30pour obtenir
00:31:31la nationalité allemande
00:31:32vous devez
00:31:33passer des tests
00:31:34et vous devez
00:31:35reconnaître
00:31:36l'état d'Israël
00:31:37il y a des questions
00:31:38spécifiques sur la question
00:31:39de l'antisémitisme
00:31:40parce que l'Allemagne
00:31:41est très dure
00:31:42sur ces questions-là
00:31:43on comprend bien pourquoi
00:31:45et lorsque l'Allemagne
00:31:46a accueilli un million
00:31:47de Syriens
00:31:48suite à la crise syrienne
00:31:49ils ont décidé
00:31:50de durcir les conditions
00:31:51du fait de donner
00:31:52leur nationalité
00:31:53peut-être qu'en France
00:31:54on devrait aussi
00:31:55dans les questionnaires
00:31:56qu'on met en place
00:31:57pour accorder
00:31:58la citoyenneté
00:31:59la nationalité
00:32:00réhausser les critères
00:32:01exactement
00:32:02avec des questions
00:32:03plus spécifiques
00:32:04qui aussi
00:32:05obligeraient
00:32:06un certain nombre
00:32:07de candidats
00:32:08à se plier
00:32:09aux règles de la France
00:32:10c'était important
00:32:11de faire ce point
00:32:12sur ce qui s'est passé
00:32:13sur les réactions
00:32:14des Français
00:32:15parce qu'on a tous été frappés
00:32:16par les mots
00:32:17que la veuve
00:32:18de cet adjudant
00:32:19a employé
00:32:20la France a tué
00:32:21mon mari
00:32:22elle l'affirme au effort
00:32:23par son insuffisance
00:32:24son laxisme
00:32:25et son excès de tolérance
00:32:26la France a tué mon mari
00:32:27est-ce que ces paroles
00:32:28résonnent dans vous ?
00:32:29on vous a posé la question
00:32:30écoutez vos réponses
00:32:31on était là
00:32:32parce qu'on a été outrés
00:32:33de ce qui s'est passé
00:32:34surtout
00:32:35et que c'est inadmissible
00:32:36et puis ça nous fait
00:32:37beaucoup de peine
00:32:38pour la famille
00:32:39tout ça juste pour
00:32:40un refus de tempérer
00:32:41c'est inadmissible
00:32:42c'est surtout ça
00:32:43et on laisse
00:32:44trop de délinquants
00:32:45comme ça
00:32:46il n'y a pas assez
00:32:47de contrôle en France
00:32:48et c'est horrible
00:32:49c'est abominable
00:32:50de supprimer la vie
00:32:51à un homme
00:32:52qui faisait son travail
00:32:53c'est tout à fait normal
00:32:54d'être ici
00:32:55c'est dommage
00:32:56de voir des actes
00:32:57pareils
00:32:58aussi scandaleux
00:32:59mais
00:33:00c'est devenu
00:33:01le manque
00:33:02et le non-respect
00:33:03et l'inefficacité
00:33:04de la justice
00:33:05on est très touchés
00:33:06et puis on dit
00:33:07que c'est une histoire
00:33:08qui se répète
00:33:09surtout
00:33:10c'est sans fin
00:33:11il n'y a pas
00:33:12assez de sévérité
00:33:13ce qui me frappe
00:33:14moi Sarah Salman
00:33:15c'est le bon sens
00:33:16des français
00:33:17ils ne se trompent pas
00:33:18de combat
00:33:19sur ce sujet
00:33:20mais les français
00:33:21ont plein de bon sens
00:33:22ils savent très bien
00:33:23où ça pêche
00:33:24on a aussi
00:33:25beaucoup de laxisme
00:33:26souvenez-vous
00:33:27quand la mère de Naël
00:33:28avait fait son discours
00:33:29on peut dire
00:33:30pour la cérémonie
00:33:31de son fils
00:33:32qui est tout à fait normal
00:33:33elle a perdu son fils
00:33:34et on le comprend
00:33:35mais elle avait dit
00:33:36une chose très intéressante
00:33:37elle avait dit
00:33:38refus de tempérer
00:33:39qui n'en fait pas
00:33:40et elle a quand même
00:33:41une audience
00:33:42on peut le dire
00:33:43qui disent
00:33:44que rouler sans permis
00:33:45ce n'est pas grave
00:33:46qu'insulter un policier
00:33:47ce n'est pas grave
00:33:48et qu'il y a des sous-infractions
00:33:49et que ces dernières
00:33:50ne seraient pas graves
00:33:51donc oui
00:33:52il n'y a aucune autorité
00:33:53pour certaines personnes
00:33:54la sanction ne fait pas peur
00:33:55et j'irai même plus loin
00:33:56la prison ne fait pas peur
00:33:57vous allez le soir
00:33:58sur TikTok
00:33:59vous voyez
00:34:00je le fais
00:34:01vous avez des détenus
00:34:02qui sont sur TikTok
00:34:03et qui disent
00:34:04venez là
00:34:05c'est super
00:34:06franchement
00:34:07j'ai ma gamelle qui est là
00:34:08j'ai ma Playstation
00:34:10et quelle image
00:34:11ça renvoie pour les jeunes
00:34:12la prison finalement
00:34:13ça va
00:34:14ce qui est intéressant
00:34:15nous on s'est penché
00:34:16sur le sujet
00:34:17des refus de tempérer
00:34:18hier à CNews
00:34:19on s'est aperçu
00:34:20que 97%
00:34:21des refus de tempérer
00:34:22étaient faits par des hommes
00:34:23moins de 30 ans
00:34:24et 30
00:34:25et je crois
00:34:26c'était 75%
00:34:27de moins de 30 ans
00:34:2875% de moins de 30 ans
00:34:29ça c'est extrêmement frappant
00:34:30c'est une génération entière
00:34:3130 ans
00:34:32on n'est pas très très jeune
00:34:33non plus
00:34:34je vous remercie
00:34:35qui n'obéit pas
00:34:36qui estiment que les règles
00:34:37ce n'est pas pour eux
00:34:38ou Karim peut-être, et après Jean-Christophe.
00:34:40Ce n'est pas pour eux les règles, c'est pour les autres.
00:34:42Quand on dit que les Français sont pleins de bon sens,
00:34:44c'est parce que, encore une fois, dénués de toute idéologie politique,
00:34:48là on a des sujets qui rassemblent les Français.
00:34:50C'est sûr.
00:34:51Quel que soit leur bourg politique.
00:34:53Il ne faut pas imaginer qu'il y ait des Français de gauche
00:34:56qui ont envie que la France continue d'avoir une justice laxiste,
00:34:59que tout va bien.
00:35:01Non, ce n'est pas vrai, parce qu'ils sont eux aussi victimes de ce laxisme-là.
00:35:05Et quand elle le dit, la veuve, la France a tué mon mari.
00:35:09Évidemment, sous-entendu, elle le dit d'ailleurs.
00:35:11Ensuite, c'est le laxisme législatif de notre pays qui a tué son mari.
00:35:16C'est parce que le laxisme en matière de justice, aujourd'hui,
00:35:19fait que, encore une fois, je le disais tout à l'heure et je le répète,
00:35:22et il faut qu'on l'entende, les délinquants n'ont pas peur de la loi française.
00:35:26Les délinquants n'ont pas peur de la sanction française.
00:35:29Et ça, c'est un sujet qu'il faut qu'on mette au cœur.
00:35:33Ce sujet-là, il faut qu'on le mette au cœur.
00:35:35Et un deuxième sujet, c'est qu'il faut qu'on priorise toute attention sur la victime,
00:35:39sur les victimes.
00:35:40On a eu l'impression, au cours des 30 dernières années,
00:35:43qu'il fallait parler des auteurs, en essayant de trouver des justifications,
00:35:47voir des excuses.
00:35:48Mais il est délinquant pour ci, mais il est délinquant pour ça.
00:35:51Son passé, peut-être que si, peut-être que l'endroit où il vit.
00:35:54Non, non, on n'est pas délinquant parce qu'on vit,
00:35:56on est né dans un endroit ou parce qu'on est issu d'un milieu social
00:35:59ou parce qu'on est issu d'une origine.
00:36:00Donc, ce n'est pas pour ça qu'on est délinquant,
00:36:02parce qu'on a fait le choix, à un moment donné,
00:36:04de ne pas respecter les règles de vie en commun.
00:36:07Et ça, il va falloir qu'on le dise.
00:36:09Et qu'il n'y ait plus, effectivement, dix condamnations avant qu'on se réveille.
00:36:13À la première condamnation, il faut que le délinquant comprenne
00:36:16qu'il ne va pas recommencer.
00:36:18Et ça, dans notre pays, tout est à faire.
00:36:20C'est ça qui est dramatique.
00:36:21Et pas par les discours.
00:36:22Parce que les discours, c'est insupportable.
00:36:24C'est les actes maintenant.
00:36:25Mais même pour la justice pénale des mineurs,
00:36:26quand on prend l'ordonnance de 45 qui a été réformée quand même 39 fois,
00:36:29la philosophie de cette ordonnance, c'est la pédagogie et la sanction et l'exception.
00:36:32À partir du moment où on a une frilosité à la sanction, ça vaut pour tout,
00:36:35il ne faut pas s'étonner que les adultes fassent de même.
00:36:38C'est qu'on n'aime pas sanctionner.
00:36:39On est dans la pédagogie.
00:36:40À la dixième fois, il ne faut pas recommencer.
00:36:42On n'a toujours pas changé le logiciel.
00:36:44Parce qu'on ne peut pas le changer.
00:36:45Et on ne peut pas.
00:36:46Il se heurte à la magistrature.
00:36:49Alors ça, c'est idéologique.
00:36:51Oui.
00:36:52On ne découvre pas.
00:36:53J'aimerais utiliser le mot de sociopathe,
00:36:55parce qu'effectivement, on a une partie de cette population
00:36:57qui n'est pas inscrite dans nos règles de vie en commun,
00:37:01qui ont un mépris pour les lois, pour l'autorité et le respect,
00:37:05qui ne se projettent pas à long terme.
00:37:07Ils sont incapables de dire ce qu'ils vont faire dans six mois, dans un an, etc.
00:37:10Faible QI.
00:37:11Tout ça, je suis en train de décrire un petit peu.
00:37:16Délinquants suractifs.
00:37:17Il y a des petits délits et des gros délits.
00:37:18On est capables de tout d'ailleurs.
00:37:20Et surtout, c'est cette minorité de délinquants qui fait une majorité de délits.
00:37:25Et ça, en fait, ça nous pourrit la vie.
00:37:27Et les Français, ils demandent quoi ?
00:37:28Ils demandent juste à vivre tranquillement
00:37:30et qu'on s'attaque à cette minorité de délinquants qui pourrit la vie des Français.
00:37:34Et aujourd'hui, on a un establishment, des institutions qui sont paralysées par ça,
00:37:39paralysées par leur idéologie.
00:37:41Et nous, ça nous narve sur le terrain, parce qu'en fait, on inverse les valeurs aujourd'hui.
00:37:46Et par exemple, deux exemples.
00:37:49Quand vous voyez, par exemple, qu'un squatteur va dans une piscine d'un particulier,
00:37:54il fait un saut de langue, je ne l'en sais rien, etc.
00:37:56Il est tétraplégique, il va se retourner contre la personne.
00:37:59Non, ça a été démenti, justement.
00:38:00Il y a eu un rectificatif.
00:38:01Comme quoi, la plainte n'avait pas été déposée.
00:38:03D'accord, parce que là, je me dis quand même, quand on en est là,
00:38:05c'est qu'on est vraiment au bout du bout du bout.
00:38:07Et pareil, quand on est une victime, je pense au médecin à Nice
00:38:10qui s'était fait taper dessus aussi par un individu
00:38:13et qui, au bout d'un an, a dit, j'ai toujours pas reçu un centime
00:38:16alors qu'il était condamné.
00:38:17Il n'a pas fait un pas en prison.
00:38:19Donc, dans ces cas-là, on fait quoi ?
00:38:20Vous savez quoi ? L'État, en fait, devrait se substituer à ça.
00:38:22C'est-à-dire que dès lors que vous êtes condamné, effectivement,
00:38:25à des peines pécuniaires, c'est l'État qui devrait vous faire l'avance.
00:38:29Il existe la civie et la service.
00:38:31Oui, mais c'est tellement compliqué à lancer.
00:38:33Qu'est-ce que c'est, ça, ces trucs ?
00:38:34Civie, service.
00:38:35Et quand il y a une défaillance comme celle-ci,
00:38:37l'État, je caricature, peut se substituer sous pas mal de conditions.
00:38:41Et vous venez de le dire, le problème, c'est que c'est très, très méprisant.
00:38:43C'est très compliqué.
00:38:44La civie et la service.
00:38:45On ne parle jamais de la résilience de ces fonctionnaires,
00:38:47des forces de l'ordre.
00:38:48Vous vous rendez compte, quand vous êtes fonctionnaire,
00:38:50que vous avez quelqu'un qui a 15 délits à son actif,
00:38:53que vous l'arrêtez pour la quinzième fois, qu'il est devant vous,
00:38:55et que vous avez le sentiment que vous êtes impuissant,
00:38:57que vous avez fait votre job, et que la personne, elle ressort,
00:39:00comme si de rien n'était,
00:39:01parce que parfois, elle n'est pas convoquée par le juge.
00:39:03Parfois, on dit, laissez-le en liberté, il sera convoqué plus tard,
00:39:05ou je ne sais trop quoi.
00:39:06Mais le fonctionnaire de police ou de gendarmerie, qu'est-ce qu'il se dit, là ?
00:39:10Vous vous rendez compte la foi qu'il faut avoir ?
00:39:12Il est là, il porte un uniforme.
00:39:14Leur paye n'est pas mirobolante,
00:39:16donc leur condition de travail n'est pas toujours facile.
00:39:18Ils arrêtent le délinquant, parfois on l'amène dans le sac,
00:39:21et ce délinquant-là, non pas au premier, au deuxième, au troisième, au dixième.
00:39:26Quand vous parlez des fonctionnaires de police,
00:39:28moi, les Marseillais me disent qu'il y a 8000 plaintes
00:39:30qui ne seront pas traitées d'agression en centre-ville.
00:39:338000 plaintes.
00:39:35Parfois, il n'y a pas assez de moyens,
00:39:38ils travaillent avec des ordinateurs.
00:39:41Et la justice qui ne peut pas traiter derrière.
00:39:45Qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
00:39:47Celui qui arrache un collier, qui agresse quelqu'un,
00:39:49qui est traumatisé peut-être à vie,
00:39:51il va ressortir tranquillement.
00:39:53Ce n'est pas acceptable.
00:39:54Ils ont une forme d'arrogance.
00:39:55C'est un exemple, j'avais peut-être six mois de barreau,
00:39:57j'étais en garde à vue, c'était une commis d'office,
00:39:59et le mineur d'à côté, parce que dans un commissariat,
00:40:02on entend ce que disent les autres pendant l'audition,
00:40:04enfin là, c'était le cas,
00:40:05et l'OPJ l'interroge et lui dit de toute façon,
00:40:07vous, vous gagnez en un mois, je le gagne en une heure.
00:40:10Vous voyez aussi l'arrogance et l'insolence qu'ils ont.
00:40:12Vous savez ce qu'ils disent les policiers aujourd'hui ?
00:40:14Vivement la retraite.
00:40:16Parce que j'en ai marre.
00:40:17Mais ils nous le disent, vivement la retraite,
00:40:19parce que moi je ne reconnais plus du tout ce milieu,
00:40:21il ne me tarde qu'un truc, c'est me barrer
00:40:23et faire autre chose de ma vie.
00:40:25Et je pense à Eric Flamin qui avait 54 ans
00:40:27et qui allait prendre sa retraite.
00:40:29C'est-à-dire qu'il se projetait déjà sur autre chose,
00:40:31avec sa femme, ses enfants, une autre vie,
00:40:33parce que justement on abandonne un peu ce métier à un moment donné,
00:40:35parce qu'on ne se reconnaît plus.
00:40:37Et en fait le mal qui est de la police,
00:40:39c'est le mal de toute la fonction publique.
00:40:41Il n'y a plus de sens au métier.
00:40:43On a des objectifs chiffrés,
00:40:46on a de la production de sécurité,
00:40:49mais arrêtez de faire des grandes écoles,
00:40:51faites l'école du bon sens et écoutez les Français,
00:40:53vous verrez.
00:40:55Il n'y a pas que le laxisme des juges,
00:40:57il y a aussi le manque d'infrastructures,
00:40:59le manque de places de prison, les alternatives.
00:41:01Je veux dire, attendez, les juges,
00:41:03parfois ils veulent enfermer quand on leur dit qu'il n'y a pas de place.
00:41:05Quand vous êtes un mineur et que vous avez 50 centres d'éducation renforcés,
00:41:07et qu'on ne peut pas vous enfermer.
00:41:09Mais vous avez raison, car parfois on reçoit qu'Héberti et Bougère,
00:41:11elles nous disent qu'à 10h du matin,
00:41:13il n'y a pas de place en prison.
00:41:15De toute façon, les magistrats ne peuvent pas...
00:41:17Emmanuel Macron avait dit qu'il allait construire des places de prison,
00:41:19qu'on attend toujours, après il dit beaucoup de choses.
00:41:21En fait, vous gérez l'urgence.
00:41:23C'est un peu comme les hôpitaux, c'est-à-dire que vous avez des rentrées,
00:41:25tous les jours les procureurs et les juges,
00:41:27ils disent bon alors, j'ai combien de places aujourd'hui ?
00:41:29Et en fait, vous allez classifier le plus féroce,
00:41:31vous allez essayer de le mettre en prison,
00:41:33le moins féroce des féroces, vous allez dire,
00:41:35de toute façon, on ne peut pas...
00:41:37Il y a un vrai bilan à faire après 7 ans de mandat.
00:41:39On parlait des agressions de médecins notamment,
00:41:41à Marseille, les médecins tirent la sonnette d'alarme,
00:41:43ils ont absolument ras-le-bol de se faire agresser.
00:41:45Ils réclament des mesures urgentes
00:41:47pour garantir la sécurité des soignants.
00:41:49Regardez ce sujet d'Audrey Berthoud.
00:41:51Des mesures urgentes doivent être prises
00:41:53pour protéger les médecins.
00:41:55C'est l'appel de 10 syndicats
00:41:57qui déplorent une hausse des violences.
00:41:59Nous appelons les pouvoirs publics
00:42:01à réagir sans délai pour mettre fin
00:42:03à cette spirale de violences.
00:42:05Les médecins ne peuvent payer le tribut
00:42:07du délabrement du système de santé
00:42:09tout en le subissant de plein fouet.
00:42:11Mi-août, une médecin avait été agressée
00:42:13par des patientes mécontentes
00:42:15dans son cabinet de Marseille.
00:42:17Un cas qui n'est pas isolé, selon ce médecin.
00:42:19C'est en fait une tension
00:42:21qui existe un peu partout
00:42:23et ces patients
00:42:25qui ne trouvent pas de médecin,
00:42:27le manque de médecins
00:42:29exaspère la population.
00:42:31Quand ils arrivent,
00:42:33ils en ont marre, ils ont déjà fait le tour
00:42:35de plusieurs cabinets médicaux
00:42:37et ils veulent être vus tout de suite.
00:42:39Les syndicats réclament différentes mesures
00:42:41pour enrayer le problème.
00:42:43Comme ça a été fait en Guyane d'ailleurs,
00:42:45un moyen, c'est simple,
00:42:47dans chaque bureau de médecin,
00:42:49ces bureaux étaient équipés
00:42:51avec un bouton sous-bureau,
00:42:53très bien, je me fais agresser,
00:42:55ça peut inciter les agresseurs à fuir.
00:42:57Deuxièmement, ça va alerter
00:42:59les autres professionnels, s'il y en a d'autres
00:43:01qui travaillent autour de moi, puis en lien
00:43:03avec commissariat et gendarmerie.
00:43:05Ils réclament également des peines plus lourdes
00:43:07pour dissuader les potentiels agresseurs.
00:43:09Les violences envers les médecins
00:43:11ont augmenté de 23% en 2022
00:43:13par rapport à 2021, selon une étude
00:43:15de l'Ordre des médecins.
00:43:17Où que l'on regarde dans la société,
00:43:19il y a la même demande d'autorité,
00:43:21de fermeté, de je veux vivre en sécurité.
00:43:23C'est la première des libertés.
00:43:25Que ce soit les médecins, les policiers, les gendarmes,
00:43:27n'importe qui.
00:43:29Il y a beaucoup de fantasmes autour
00:43:31de la profession de médecin.
00:43:33On imagine qu'ils sont riches, qu'ils sont puissants,
00:43:35qu'ils ont tous les pouvoirs.
00:43:37En 2021, j'ai écrit un livre qui s'appelle
00:43:39« Les uns contre les autres » sur la ville de Sarcelles,
00:43:41dans le Val d'Oise. C'était une enquête
00:43:43au cours de laquelle j'ai rencontré
00:43:45un certain nombre de médecins à Sarcelles,
00:43:47dont l'un d'entre eux m'expliquait
00:43:49qu'il avait été agressé dans son cabinet
00:43:51parce qu'il avait des lingots d'or, qu'il avait
00:43:53beaucoup de richesses.
00:43:55Il m'expliquait aussi qu'il n'allait plus
00:43:57dans certains quartiers.
00:43:59Il ne se rendait plus auprès de la population
00:44:01parce qu'il craignait d'être de nouveau agressé
00:44:03dans la rue.
00:44:05Il y a des personnes âgées qui sont chez elles,
00:44:07qui ont besoin de soins, mais qui ne peuvent pas
00:44:09être soignées parce que les médecins ne peuvent pas
00:44:11se rendre à leur domicile.
00:44:13Ce problème qui touche
00:44:15les médecins, touche un certain nombre
00:44:17de villes,
00:44:19c'est terrible, surtout pour la population
00:44:21qui a besoin de soins.
00:44:23On a un panorama assez sombre
00:44:25de la France aujourd'hui, qui va rentrer
00:44:27dans les Jeux Paralympiques, on va parler de la sécurité
00:44:29parce que là encore les forces de l'ordre sont mises à contribution,
00:44:31mais le tableau est assez sombre finalement.
00:44:33Le tableau est hyper sombre, le pire c'est que
00:44:35puisqu'on parle de médecins mais aussi de refus d'obtempérer,
00:44:37d'antisémitisme juste avant,
00:44:39on peut relier les affaires entre elles
00:44:41parce que la vérité c'est que vous voyez des connexions
00:44:43se faire sur le laxisme judiciaire notamment,
00:44:45sur l'impunité de certains, sur cette minorité
00:44:47qui est de moins en moins une minorité, alors heureusement
00:44:49très loin d'être la majorité, mais c'est une boule de neige,
00:44:51moins vous découragez les gens d'être des délinquants,
00:44:53plus vous créez des vocations de délinquants, et vous avez
00:44:55le sentiment aujourd'hui d'être un peu submergé par
00:44:57une délinquance qui est en train de devenir
00:44:59endémique à certains endroits.
00:45:01Et ça décrit le tableau
00:45:03d'une France en effet très sombre,
00:45:05et je trouve que ce constat
00:45:07qu'on faisait même avant l'été, et aujourd'hui
00:45:09l'énervement en tout cas que moi je ressens
00:45:11est renforcé par ce qu'on a vécu cet été,
00:45:13parce que cet été on a vécu
00:45:15une parenthèse sécuritaire, que certains ont appelée
00:45:17la parenthèse enchantée, qui a juste
00:45:19prouvé que quand le politique veut, il peut.
00:45:21C'est-à-dire que ce qui a été
00:45:23très intéressant, c'est que...
00:45:25Oui, mais à quel prix ? Au prix de 45 000
00:45:27policiers et gendarmes sur le terrain ?
00:45:29Le prix à payer était impossible à payer sur le long terme,
00:45:31mais en revanche, par contre, ce qu'on a observé,
00:45:33c'est qu'il y avait une obligation
00:45:35de résultats, pour une fois, non pas
00:45:37une obligation de moyens, mais une obligation de résultats,
00:45:39et une fois que vous avez l'obligation de résultats,
00:45:41vous mettez les moyens en face qui correspondent,
00:45:43et vous obtenez les résultats. C'est la première chose.
00:45:45Et la deuxième chose, c'est que le phénomène
00:45:47sécuritaire n'a pas été pensé, en fonction de la délinquance,
00:45:49comme une sorte de fatalité
00:45:51divine qui vous tombe dessus, mais comme quelque chose
00:45:53que, de toute façon, on va éviter.
00:45:55Donc, en fait, on a pensé bien commun, au lieu de penser
00:45:57situation particulière,
00:45:59et en fait, ça a marché. Et une fois que ça a marché,
00:46:01et que tout le monde y a goûté pendant un mois et demi,
00:46:03vous pouvez plus dire aux gens
00:46:05« On est désolés, c'est trop compliqué ».
00:46:07Alors, oui, mais moi, ma petite interrogation, c'est est-ce que vraiment la délinquance s'est arrêtée
00:46:09pendant les Jeux Olympiques ? Je me tourne vers vous, Jean-Christophe.
00:46:11Tant que ça, ils n'ont pas pris des vacances, les délinquants ?
00:46:13Les chiffres, dans les bulles sécuritaires,
00:46:15dans les bulles sécuritaires,
00:46:17dans les bulles sécuritaires, etc., oui.
00:46:19Ah bah oui, dans les bulles sécuritaires,
00:46:21il y a tellement de policiers, on n'en a jamais vu autant.
00:46:23Après, dans les villes, j'allais dire moyennes,
00:46:25en France, on a vu Grenoble, on a vu plein de trucs,
00:46:27la vie quotidienne des délinquants continue.
00:46:29Nous, nos collègues, ils nous disent
00:46:31« Nous, voilà, on n'arrête pas.
00:46:33Tous les jours, on continue
00:46:35et on est bien crevés parce qu'en face de nous,
00:46:37les gars, ils sont aussi motivés.
00:46:39En fait, le problème, c'est quand on rate l'éducation,
00:46:41l'État a deux choix, soit éduquer les gens
00:46:43pour être des bons citoyens, et une fois que vous avez raté
00:46:45l'éducation, qu'est-ce qu'il vous reste ? Le contrôle.
00:46:47Et le contrôle, c'est quoi ? C'est contrôler les gens,
00:46:49avoir des normes, les caméras, etc.
00:46:51Là, on voit des sonnettes pour les médecins.
00:46:53En fait, on est en train de se blinder, de se
00:46:55bunkeriser de plus en plus pour se protéger
00:46:57d'une petite délinquance minoritaire
00:46:59au lieu de, justement,
00:47:01je ne suis pas angélique, mais retravailler
00:47:03la racine et sur l'éducation. On a raté
00:47:05quelque chose, on a raté un virage, et quand on voit
00:47:07aujourd'hui ces symptomatiques,
00:47:09c'est toujours des jeunes entre 15 et 30 ans.
00:47:11Voilà. Donc, en fait, c'est une génération
00:47:13qu'on a ratée. Et cette génération-là,
00:47:15je suis désolé, regardez qui était au pouvoir
00:47:17dans les 30 dernières années, vous verrez un petit peu
00:47:19les responsables.
00:47:20Non, mais on parle souvent de civilisation. La civilisation,
00:47:22il y en a civilisé. Aujourd'hui,
00:47:24on doit se poser la question, est-ce qu'on est dans une société
00:47:26civile ? Non, on est dans une société
00:47:28de plus en plus asivile.
00:47:30Et quand on est dans une société de plus en plus asivile,
00:47:32il ne faut pas subir, il ne faut pas
00:47:34être en réaction parce que sinon
00:47:36vous êtes dépassé. Il faut être
00:47:38en anticipation et en dissuasion
00:47:40pour pas que les actes
00:47:42d'incivilité, les actes criminels
00:47:44prennent le pas et se fassent
00:47:46de manière impunie. Et quand
00:47:48on dit que les JO ont été
00:47:50une réussite, bien sûr, mais parce que
00:47:52quand vous avez des fonctionnaires de police partout,
00:47:54visibles, les délinquants
00:47:56ne passent pas à l'acte. Les délinquants,
00:47:58la nature a l'horreur du vide.
00:48:00Quand on n'a pas assez d'effectifs, le délinquant
00:48:02il va sur les points
00:48:04où il va pouvoir commettre
00:48:06des larcènes. Et c'est pour ça que vous plaidez
00:48:08pour la police de proximité depuis des mois.
00:48:10Je plaide pour une police qui est visible.
00:48:12Moi je veux voir du bleu. Je n'ai pas de
00:48:14complexe avec les questions de sécurité.
00:48:16Donc moi je veux voir du bleu. Je veux que
00:48:18mes impôts servent à
00:48:20faire en sorte que nous vivions
00:48:22en toute tranquillité. Que mes impôts servent à ce que
00:48:24la justice puisse sanctionner comme il se doit.
00:48:26Si déjà nos impôts servaient à ça,
00:48:28notre société serait plus apaisée.
00:48:30C'est pas le cas. Alors on voit Gérald Darmanin
00:48:32en direct là qui
00:48:34fait un petit tour sur le dispositif de sécurité
00:48:36des Jeux paralympiques. La cérémonie c'est
00:48:38ce soir. J'imagine que ce sont les
00:48:40Champs-Elysées que l'on voit.
00:48:42Il va faire un petit point
00:48:44avec le
00:48:46dispositif sécurité. Alors je ne sais pas, soit
00:48:48on l'écoute là en direct, soit on écoute ce qu'il a dit
00:48:50il y a quelques instants
00:48:52dans l'après-midi.
00:48:54Après ces actes
00:48:56de prévention que nous allons recommencer
00:48:58comme nous avons recommencé pour les Jeux paralympiques
00:49:00il y a un phénomène de
00:49:02mise en application du droit
00:49:04que nous avons fait voter voilà encore deux ans
00:49:06de périmètres antiterroristes qui nous permettent
00:49:08de fouiller et de contrôler
00:49:10l'intégralité des personnes qui entrent sur les sites
00:49:12ce sera le cas ce soir place de la Concorde
00:49:14sur les Champs-Elysées pour aller voir la vasque
00:49:16olympique au Tuileries et puis
00:49:18de tous les lieux de compétition. Ca donne
00:49:20des moyens très importants aux policiers, aux gendarmes
00:49:22pour pouvoir contrôler les personnes dans ce
00:49:24périmètre antiterroriste. Et puis troisièmement
00:49:26une présence très forte de la police
00:49:28au sens physique du terme puisqu'il y aura
00:49:3025.000 policiers et gendarmes
00:49:32plus 8.000 militaires de Sentinelles
00:49:34plus 10.000 agents de sécurité privés
00:49:36donc ça fait à peu près 40.000 personnes qui
00:49:38tous les jours pendant ces Jeux paralympiques vont être présents
00:49:40pour dissuader les personnes qui veulent passer
00:49:42à l'acte ou pour intervenir très vite
00:49:44si des personnes pouvaient passer à l'acte.
00:49:46Donc là il y aura de la présence hein
00:49:48il faudrait que ce soit tous les jours les JO ou les Jeux paralympiques
00:49:50Vous n'avez pas pris de vacances
00:49:52en fait vous les policiers et les gendarmes ?
00:49:54Non parce qu'on avait une mission et surtout encore une fois
00:49:56on avait un but et en fait on voit
00:49:58parce que les policiers quand vous leur demandez
00:50:00au cas où est-ce que vous êtes prêts à enlever vos vacances
00:50:02pour une cause
00:50:04là la cause était noble, il y a eu plein de volontaires
00:50:06on a accepté en fait ce contrat
00:50:08de dire ok je mets de côté
00:50:10mes vacances parce que derrière voilà je vais être
00:50:12utile à la nation. Si vous dites ça en disant
00:50:14voilà aujourd'hui on a besoin de
00:50:16personnel effectivement pour
00:50:18aller j'allais dire aseptiser
00:50:20des quartiers, mettre les gens
00:50:22en prison etc. demandez-leur
00:50:24ils seront toujours volontaires pour faire le métier
00:50:26si maintenant vous dites on va faire le boulot
00:50:28mais on ne vous couvre pas parce que oulala dès qu'il y a un truc
00:50:30alors là vous vous débrouillez vous êtes tout seul
00:50:32face à la justice et la hiérarchie
00:50:34même des fois ne vient pas vous voir
00:50:36ne prend pas trop de nouvelles alors au début oui toujours
00:50:38vous savez ils ont fait un peu le stage Casper
00:50:40une fois je suis là, une fois je ne suis pas là quoi
00:50:42C'est quoi le stage Casper ? Le fantôme
00:50:44il sait disparaître et apparaître
00:50:46ça ne parle pas aux jeunes de moins de 30 ans
00:50:48c'est pas grave
00:50:50mes filles vont me fâcher
00:50:52et donc du coup on a besoin de nous d'être soutenus
00:50:54et Gérard Damalin alors je ne sais pas
00:50:56si on le service après-vente mais il a quand même
00:50:58c'est un homme de dossier, les policiers
00:51:00l'apprécient
00:51:02parce qu'en fait il n'a jamais trahi
00:51:04il a toujours porté les doléances des policiers
00:51:06et essayé de faire avancer les choses alors oui
00:51:08des fois ça ne va jamais assez vite
00:51:10il fait ce qu'il peut etc. mais honnêtement
00:51:12on n'a pas grand chose à lui reprocher sur ça
00:51:14Un petit mot des manifestations qui sont
00:51:16annoncées pour le mois de septembre
00:51:18on a bien compris
00:51:20en fait vous n'arrêtez jamais
00:51:22mais c'est ça c'est un jour sans fin
00:51:24c'est comme le film, c'est pareil
00:51:26c'est peut-être vieillot
00:51:28mais le jour sans fin c'était la journée des marmottes
00:51:30donc en fait
00:51:32on nous demande toujours d'être là au rendez-vous
00:51:34à chaque fois on ne dit jamais non
00:51:36parce que c'est notre métier mais effectivement c'est épuisant
00:51:38et quand j'entends effectivement des politiques
00:51:40dire voilà on va faire le grand jour
00:51:42on va aller dans la rue, on va chasser le président
00:51:44mais encore une fois on sait que nous on va être
00:51:46en première ligne pour faire respecter le droit
00:51:48le droit républicain alors oui les manifs
00:51:50vous avez le droit il n'y a pas de soucis mais qu'il n'y ait pas de débordement
00:51:52et nous on a peur surtout si c'est des débordements
00:51:54La CGT n'appelle pas à la manifestation
00:51:56du 7 septembre mais espère qu'elle sera
00:51:58réussie. Est-ce que c'est bon signe
00:52:00mauvais signe ? Je ne sais pas
00:52:02Le soutien sans participation c'est nouveau
00:52:04Et la manif du 7 septembre c'est pour ?
00:52:06C'est pour la révolution
00:52:08Pour la destitution d'Emmanuel Macron
00:52:10de Léonard
00:52:12C'est ça l'ambiguïté
00:52:14En fait l'ambiguïté des manifestations aujourd'hui
00:52:16elle est là. Moi j'ai toujours été favorable et défenseur
00:52:18des manifestations à caractère social
00:52:20mais des vraies manifestations
00:52:22qui ont du sens
00:52:24et dont on parle après la manifestation
00:52:26pourquoi les gens manifestaient, est-ce qu'ils ne gagnent pas assez
00:52:28leur vie à la fin du mois, le SMIC n'est pas suffisant
00:52:30ok mais dans ces manifestations
00:52:32aujourd'hui. Ah bah on compte les black blocs
00:52:34Non mais il y a beaucoup de gens
00:52:36qui n'y sont pas pour le caractère social
00:52:38il y a des gens qui viennent chercher le chaos
00:52:40et ils prennent le dessus
00:52:42c'est ça qui est dramatique
00:52:44et donc nous passons ensuite notre temps
00:52:46à commenter les violences
00:52:48et on ne parle plus de la dimension sociale
00:52:50c'est-à-dire que les manifestations qu'on a connues
00:52:52avec des services d'ordre syndicats qui étaient là
00:52:54qui collaboraient avec la police
00:52:56qui faisaient le service d'ordre
00:52:58mais bien sûr, qui sécurisaient les manifestations
00:53:00qui avaient des cordons et qui chassaient
00:53:02ceux qui voulaient le chaos et qui chahutaient
00:53:04mais maintenant on est pollué
00:53:06pollué par ceux qui cassent les voitures
00:53:08les abribus, qui cachent du flic
00:53:10et on ne parle que de ça
00:53:12et on n'a plus de dimension sociale
00:53:14moi c'est ça que je regrette
00:53:16et c'est pour ça que je suis un défenseur de la manifestation sociale
00:53:18mais évidemment je condamne
00:53:20avec beaucoup de fermeté
00:53:22et là aussi il faudrait qu'on se demande qu'est-ce qui se passe au niveau de la justice
00:53:24quand on a un black bloc
00:53:26qu'est-ce qui se passe ?
00:53:28Est-ce qu'il prend une peine à la hauteur des actes qu'il a commis ?
00:53:30Il y a des interdictions de paraître
00:53:32mais bon ça n'empêche pas vraiment
00:53:34ces individus de l'extrême gauche d'agir
00:53:36On a pris des décisions
00:53:38c'est-à-dire qu'on a fait des contrôles administratifs
00:53:40Il y a eu beaucoup d'arrestations en prévention
00:53:42et on a vu qu'en fait on a quand même fait le vide
00:53:44et donc c'est aussi des idées qu'il faut pérenniser
00:53:46après. On a vu que quand on mettait
00:53:48des effectifs de policiers sur le terrain
00:53:50qui occupaient le terrain, quand effectivement on prend des actes
00:53:52administratifs en amont, donc on prévoit
00:53:54alors là notre gros problème
00:53:56c'est les officiers de police judiciaire qui ne sont pas assez nombreux
00:53:58parce que mathématiquement plus vous mettez
00:54:00de policiers sur le terrain, plus vous ramenez d'affaires
00:54:02et plus après vous devez en traiter
00:54:04et après derrière la réponse pénale qui est concomitante
00:54:06et on l'a vu d'ailleurs, les magistrats étaient au rendez-vous
00:54:08encore une fois, tout comme les émeutes
00:54:10avec Naël, et bien ça marche.
00:54:12Et c'est ce qu'on souhaite pour les Jeux Paralympiques
00:54:14Même à long terme ?
00:54:16Evidemment à long terme. Allez, une petite pause
00:54:18en sortant dans un instant dans Punchline sur CNews
00:54:20et sur Europe 1, on reviendra sur les mots
00:54:22très forts de la veuve d'Eric Comyn
00:54:24ce gendarme qui a été tué lundi à Mougins
00:54:26par un chauffard multi-raciniviste
00:54:28A tout de suite sur nos deux antennes
00:54:32Bonsoir à tous, bonsoir à toutes
00:54:34Bienvenue dans Punchline ce soir
00:54:36sur CNews et sur Europe 1
00:54:38La France a tué mon mari
00:54:40La France a tué mon mari par son insuffisance
00:54:42son laxisme et son excès de tolérance
00:54:44Ses paroles ont été prononcées ce matin
00:54:46par Harmonie Comyn
00:54:48Elle est la veuve d'Eric Comyn, ce gendarme
00:54:50de 54 ans, assassiné lundi
00:54:52par un chauffard multi-raciniviste
00:54:54qui lui a foncé dessus lors d'un contrôle
00:54:56routier, ce que l'on appelle à tort
00:54:58un refus de tempérer
00:55:00j'ai dit dès hier que le terme n'était pas approprié
00:55:02au regard du drame qui a eu lieu
00:55:04Quand est-ce que nos législateurs ouvriront
00:55:06véritablement les yeux ?
00:55:08Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
00:55:10Combien de morts avant que ces assassins
00:55:12soient véritablement punis ?
00:55:14Les questions de cette épouse
00:55:16éplorée qui va devoir élever seule
00:55:18ses deux enfants de 12 et 16 ans
00:55:20restent à l'heure actuelle sans réponse
00:55:22Nos politiques sont trop occupées
00:55:24à regarder ailleurs
00:55:26leur nomination, leur poste, leur combine
00:55:28pour rester ou arriver au pouvoir
00:55:30Les ministres sont des missionnaires
00:55:32mais ils sont tous co-responsables
00:55:34de ce qui est arrivé, même si le laxisme
00:55:36que nous dénonçons aujourd'hui
00:55:38remonte à des dizaines d'années
00:55:40Madame, je ne peux que me faire l'écho
00:55:42de vos paroles et vous dire qu'elles raisonnent
00:55:44très fortement en moi, vous dire qu'elles
00:55:46raisonnent aussi très fortement auprès de
00:55:48ceux qui nous écoutent et nous regardent ce soir
00:55:50après le cœurment, la révolte
00:55:52et la colère face à l'impuissance
00:55:54de l'Etat français
00:56:00...
00:56:08Il est 18h, d'abord le rappel
00:56:10des titres de l'actualité sur CNews
00:56:12et sur Europe 1. Alors que le président Macron
00:56:14est toujours en quête d'un nouveau gouvernement
00:56:16le parti socialiste se divise et la droite
00:56:18elle durcit le ton
00:56:20reçu ce matin à l'Elysée. Laurent Wauquiez
00:56:22a fait part d'un entretien décevant
00:56:24selon lui le président doit cesser de procrastiner
00:56:26a-t-il martelé ?
00:56:28Depuis le lancement d'une opération militaire
00:56:30de grande ampleur hier dans le nord de la Cisjordanie
00:56:32occupée, les forces israéliennes
00:56:34annoncent avoir éliminé neuf
00:56:36terroristes armés. Le président
00:56:38de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas
00:56:40a interrompu une visite officielle en Arabie Saoudite
00:56:42Enfin 327ème
00:56:44jour de détention pour les otages détenus par
00:56:46l'organisation terroriste du Hamas dans la bande
00:56:48de Gaza. Deux de ces otages sont français
00:56:50elles se nomment Ofer et Orad. Nous pensons
00:56:52à ces otages et à leur famille. Nous demandons
00:56:54une fois de plus leur libération immédiate
00:56:56et sans condition. 18h01
00:56:58et quelques secondes sur CNews et Europe 1
00:57:00nous sommes avec nos invités
00:57:02Maître Laurent-Franck Liénard
00:57:04qui est avocat. Bonsoir à vous. Merci d'être là.
00:57:06Vous défendez régulièrement les forces de l'ordre
00:57:08notamment des policiers. On va évoquer
00:57:10la mort de ce gendarme. Maître Sarah Salman
00:57:12est là aussi. Bonsoir à vous. Jean-Christophe Couville
00:57:14policier, secrétaire nationale unité
00:57:16nommé Al-Youha qui est essayiste
00:57:18et journaliste ainsi que Geoffroy Logène. Merci à vous d'être
00:57:20là. J'ai
00:57:22paraphrasé ce qu'a dit la veuve d'Éric
00:57:24Comines. J'ai prononcé les mots
00:57:26qu'elle a prononcés ce matin dans le sud de la France
00:57:28avec beaucoup de colère
00:57:30beaucoup de réflexion je pense aussi.
00:57:32J'aimerais vous faire écouter l'intégralité de son discours
00:57:34ce n'est pas très long. Prenez le temps de l'écouter parce que
00:57:36je sais que vous pensez ce
00:57:38qu'elle dit. Je l'affirme haut et fort
00:57:40la France a tué
00:57:42mon mari
00:57:44La France a tué mon mari
00:57:46le père de mes enfants
00:57:50La France a tué mon mari par son insuffisance
00:57:52son racisme
00:57:54et son excès de tolérance
00:57:56La France a tué
00:57:58mon mari
00:58:00Comment ? Pourquoi ?
00:58:02Pourquoi cet homme multirécidiviste
00:58:04peut-il évoluer
00:58:06en toute liberté ?
00:58:08Quand est-ce que nos législatifs
00:58:10ouvriront réellement les yeux ?
00:58:12Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
00:58:14Combien
00:58:16de morts avant que ces assassins
00:58:18soient vraiment punis ?
00:58:20Bagne, expulsion,
00:58:22retrait des droits octroyés
00:58:24par une procédure tellement bien faite
00:58:26et j'en passe
00:58:281981
00:58:30n'aurait jamais dû exister
00:58:321981
00:58:34n'aurait jamais dû exister
00:58:36Quelle est la suite
00:58:38pour ce meurtrier ?
00:58:40Déferrement immédiat, en attente
00:58:42du jugement, trois repas
00:58:44chauds par jour, aide sociale
00:58:46dans les geôles, là où les
00:58:48retraités qui ont cotisé toute leur vie
00:58:50de leurs travailleurs doivent potentiellement
00:58:52retravailler pour avoir
00:58:54trois repas chauds par jour
00:58:56Puis réduction de la peine
00:58:58pour bonne conduite,
00:59:00liberté,
00:59:02il recommence
00:59:04Et nous alors ?
00:59:06Plus de fils
00:59:08pour mes beaux-parents
00:59:10qui aussi ont retraité la gendarmerie
00:59:12Plus de frères
00:59:14parce qu'il a une soeur qui l'aimait
00:59:16plus de papa
00:59:18plus de mari
00:59:20mais nous par contre on a pris la perpétuité
00:59:22Voilà pour Harmonie Comine
00:59:24On est saisi, maître Liénard
00:59:26par la force
00:59:28de ce que dit cette veuve
00:59:30qui dit la France a tué mon mari
00:59:32Elle a été très courageuse
00:59:34elle est debout malgré la douleur
00:59:36et elle prononce des termes
00:59:38dont elle sait qu'ils vont être
00:59:40bien reçus par une partie
00:59:42des français mais très mal reçus
00:59:44par d'autres
00:59:46et elle n'est pas sans pertinence
00:59:48Effectivement la France
00:59:50a tué son mari, pas les français
00:59:52Elle ne dit pas ça
00:59:54L'organisation sociétale
00:59:56actuelle d'aujourd'hui
00:59:58a tué son mari
01:00:00et elle a tout à fait raison de pointer du doigt
01:00:02cette absence
01:00:04totale de réponse
01:00:06pénale contre les délinquants
01:00:08aujourd'hui, ce qui fait qu'aujourd'hui
01:00:10nous avons dans des audiences
01:00:12correctionnelles des délinquants qui ont 40 mentions
01:00:14en casier judiciaire, moi je ne sais pas comment c'est possible
01:00:16je ne sais pas comment on peut être condamné
01:00:1840 fois et toujours être en liberté
01:00:20je ne sais pas comment on peut être de nationalité étrangère
01:00:22dans un pays et être condamné 10 fois
01:00:24par la justice et pas être
01:00:26raccompagné, manu militari
01:00:28chez soi
01:00:30c'est absurde, cette absurdité là
01:00:32un jour il va falloir quand même
01:00:34Mais c'est la réponse pénale qui n'est pas
01:00:36à la hauteur, parce que les textes sont là
01:00:38les textes de loi n'ont pas à être changés, ils sont là
01:00:40et c'est vrai que à chaque drame
01:00:42on dit il faut une nouvelle loi
01:00:44des lois on n'en peut plus, on en a trop
01:00:46il y en a des centaines de milliers, on ne sait plus quoi en faire
01:00:48ça ne sert à rien les lois si les juges ne les appliquent pas
01:00:50la difficulté c'est l'application
01:00:52de la loi, c'est la fermeté
01:00:54et le courage qui nous manque énormément
01:00:56dans ce pays
01:00:58on déroule le tapis rouge aux délinquants toute la journée
01:01:00qu'ils soient
01:01:02avant le tribunal, au tribunal
01:01:04après le tribunal, ils se retrouvent en milieu carcéral
01:01:06on lui déroule toujours le tapis rouge
01:01:08et elle a raison, ces trois repas chauds
01:01:10c'est une image, mais c'est vrai que
01:01:12la vie en prison
01:01:14tout est organisé pour
01:01:16accompagner ce délinquant
01:01:18qui crache véritablement au visage de la société
01:01:20et on va l'accompagner
01:01:22on va lui dire merci et à la prochaine fois
01:01:24et qu'est-ce qu'il va faire quand il va sortir ? Il va recommencer
01:01:26systématiquement
01:01:28et vous voyez après
01:01:30le temps de l'émotion, on aura quoi ? On aura le temps de l'oubli
01:01:32ce gendarme il sera oublié
01:01:34et puis on attendra
01:01:36le prochain
01:01:38et c'est dramatique pour moi qui défend beaucoup
01:01:40de victimes, c'est vraiment dramatique
01:01:42Geoffroy Lejeune, elle a mal cette veuve
01:01:44mais elle pointe du doigt
01:01:46là où ça fait mal, c'est-à-dire ce qui ne fonctionne pas
01:01:48dans notre société française aujourd'hui
01:01:50C'est insoutenable en fait, vraiment ce discours est insoutenable
01:01:52à la fois parce
01:01:54qu'il y a la tristesse, la colère
01:01:56la peine, etc, et en même temps cette émotion
01:01:58et en même temps la raison, parce que tout ce qu'elle dit
01:02:00est extrêmement censé, extrêmement structuré
01:02:02elle a une date
01:02:04on va s'arrêter une seconde là-dessus
01:02:061981, qui est le début
01:02:08du commencement de la rupture
01:02:10dans notre système
01:02:12c'est la gauche qui le fait et on peut reprocher à la droite
01:02:14de ne pas l'avoir changé
01:02:16c'est les 40 dernières années de notre système
01:02:18qu'elle pointe du doigt d'un coup
01:02:20en un message qui n'est pas très long
01:02:22et qui est très concis et qu'on peut difficilement contester
01:02:24une victime qui s'exprime
01:02:26c'est forcément quelqu'un qu'on doit écouter
01:02:28parce qu'il y a une vérité indubitable
01:02:30dans cette tristesse
01:02:32et en même temps, moi je vais vous dire
01:02:34je me mets à la place des hommes politiques, j'en suis pas un et je suis bien content
01:02:36de ne pas l'être, mais si j'étais à leur place
01:02:38aujourd'hui, je me dis que notre société
01:02:40est remplie de victimes, de victimes de
01:02:42l'insécurité, de l'injustice, de beaucoup de choses
01:02:44et je dédierais ma vie
01:02:46à défendre ces gens-là
01:02:48je pense que c'est quelque chose, on a eu en première heure
01:02:50de votre émission le débat sur le fait
01:02:52que finalement une immense
01:02:54une écrasante majorité de français est d'accord
01:02:56avec le constat de cette femme
01:02:58qui est debout pour le dire
01:03:00et que finalement, on ne leur demande pas
01:03:02grand chose d'autre que de répondre à cette question
01:03:04et le spectacle en parallèle
01:03:06qui nous est offert politiquement en ce moment une classe politique
01:03:08complètement incapable
01:03:10saisissant et terrible, Jean-Christophe Couville
01:03:12c'est toute la grande famille des forces
01:03:14de l'ordre qui est en deuil aujourd'hui
01:03:16vous êtes policier évidemment, mais
01:03:18vous faites exactement le même travail que
01:03:20vos collègues gendarmes, vous partez
01:03:22le matin avec la boule au ventre, vous savez bien
01:03:24que tout peut se passer en fait lors d'une mission
01:03:26une simple mission là de contrôle routier ou de patrouille
01:03:28en fait ce que dit
01:03:30cette dame, cette veuve
01:03:32parce que maintenant malheureusement c'est une veuve
01:03:34c'est que
01:03:36elle partage le quotidien de son mari
01:03:38partager le quotidien de son mari, quand vous êtes policier
01:03:40gendarme, vous rentrez chez vous
01:03:42vous expliquez votre journée, les déboires
01:03:44les écueils, les moments de joie aussi
01:03:46parce qu'il y a aussi des moments de joie où on aide les gens
01:03:48et en fait les femmes
01:03:50de gendarmes elles partagent ça, les femmes de policiers aussi
01:03:52et puis à un moment donné quand votre mari
01:03:54décède sur une mission
01:03:56c'est ce qu'on dit banal
01:03:58mais chez nous dans la police rien n'est banal
01:04:00et justement il ne faut jamais baisser la garde
01:04:02parce que malheureusement c'est quand c'est banal
01:04:04qu'on risque mourir
01:04:06et là aujourd'hui en fait elle ressort
01:04:08avec ses tripes et son coeur, ce qu'elle pense
01:04:10et de toutes ces années qu'elle a partagé aussi avec son mari
01:04:12et souvent la gendarmerie
01:04:14vous savez on l'appelle la grande muette
01:04:16et en fait personne ne parle parce qu'il ne faut surtout pas
01:04:18il n'y a que les hauts gradés qui peuvent parler au nom
01:04:20des sous-officiers et aujourd'hui
01:04:22ça bouillonne et ça parle
01:04:24et on le voit, nous aussi policiers
01:04:26on parle, on en a marre
01:04:28on se dit mais est-ce que vraiment le jeu en vaut la chandelle
01:04:30est-ce que risquer notre vie, nos carrières
01:04:32nos familles, tout ça pour ça
01:04:34parce que derrière effectivement
01:04:36le résultat va être minable, parce qu'on va revoir
01:04:38les mêmes dans la rue, ils vont nous faire
01:04:40des pieds de nez, venir nous cracher dessus
01:04:42nous insulter, nous provoquer
01:04:44dès qu'on nous voit, vous avez vu maintenant
01:04:46on sort les téléphones portables, on se met à 3 cm
01:04:48de votre visage, on vous filme
01:04:50pour vous faire dérailler un petit peu
01:04:52on vous donne à l'image, ça y est, hop, on l'envoie
01:04:54à certains politiques qui crient que la police
01:04:56est raciste, qu'elle tue et qu'on est
01:04:58des antisociaux, ben voilà, et ça on n'en peut plus
01:05:00et je pense que les français, l'immense majorité
01:05:02des français nous le disent tous les jours dans la rue
01:05:04on l'a vu pendant les JO, ils sont venus nous parler
01:05:06on s'est parlé et je peux vous dire que
01:05:08il y en a gros sur la patate
01:05:10et bon courage au gouvernement qui va arriver
01:05:12parce qu'il y a vraiment du pain sur la penche
01:05:14et on est à deux doigts franchement
01:05:16du point de rupture
01:05:18on va juste partir sur le terrain à Cannes
01:05:20et on va aller voir les spéciaux, Corentin
01:05:22qui est avec Olivier Gangloff, Corentin Alonso
01:05:24il y a eu toute une série d'hommages aujourd'hui
01:05:26Corentin, et beaucoup de français
01:05:28qui se sont exprimés, qui sont venus
01:05:30de dire leur soutien et leur colère aussi
01:05:32Corentin
01:05:36Exactement, Laurence, c'est une journée
01:05:38remplie d'émotions à laquelle on a pu assister
01:05:40aujourd'hui dans les Alpes-Maritimes
01:05:42que ce soit à Mougins ce matin
01:05:44à Cagnes-sur-Mer, à Mandelieu-la-Napoule
01:05:46mais aussi ici à Cannes
01:05:48pour être les témoins de la même tristesse
01:05:50de la même colère
01:05:52si les camarades gendarmes d'Eric Cormine
01:05:54ne souhaitent pas s'exprimer
01:05:56en revanche, on a eu la prise de parole
01:05:58de la veuve, vous l'avez entendue
01:06:00vous l'avez rappelée
01:06:02ses propos, ici en tout cas
01:06:04à Cannes, on a posé la question
01:06:06aux habitants, ce qu'ils en pensaient
01:06:08et ses propos, ils sont largement partagés
01:06:10les habitants, qui dénoncent
01:06:12un arsenal judiciaire, législatif
01:06:14insuffisant pour lutter contre
01:06:16la délinquance, ils soutiennent évidemment
01:06:18les forces de l'ordre
01:06:20et ils demandent davantage
01:06:22de sévérité
01:06:24c'est en quelques mots
01:06:26s'il faut retenir de cette journée, c'est de la tristesse
01:06:28mais aussi beaucoup de colère dans les Alpes-Maritimes
01:06:30Merci Corentin Alonso
01:06:32Olivier Gangloff, beaucoup de colère
01:06:34beaucoup de bon sens encore une fois de la part des Français
01:06:36on les écoutera tout à l'heure pas mal
01:06:38Sur le volet pénal très rapidement, l'arsenal juridique
01:06:40on l'a, à chaque fois on nous fait ce que j'appelle
01:06:42les lois bavardes, on ajoute des lois aux lois
01:06:44c'est-à-dire qu'on a fait quelque chose
01:06:46je pense qu'au contraire, mais c'est personnel, on pourrait
01:06:48s'interroger sur le rétablissement des peines planchers
01:06:50qui ont été supprimées en 2014
01:06:52peut-être que ce serait plus ça la solution
01:06:54Sur les agressions sur les policiers et les gendarmes, on est d'accord
01:06:56Moi c'est mon avis, je pense que ça pourrait être
01:06:58une piste, parce que de toute façon le maximal
01:07:00qui est prévu par le code pénal
01:07:02n'est que très rarement prononcé
01:07:04je pense qu'on peut être d'accord sur ce sujet
01:07:06s'il y avait une peine planchée, le délinquant se dirait
01:07:08si jamais je passe au tribunal
01:07:10parce que dans la tête du délinquant je le répète
01:07:12c'est rien, je risque ça
01:07:14et je pense que ça pourrait être une piste de réflexion
01:07:16parce que là, si on continue comme ça
01:07:18dans 3 mois on passe à autre chose et il ne se sera rien passé
01:07:20jusqu'au prochain drame et nous aurons de nouveau
01:07:22cette conversation, alors qu'aujourd'hui
01:07:24s'ils le voulaient vraiment, les politiques
01:07:26pourraient faire quelque chose, après les juges
01:07:28sont gangrénés par une idéologie qui est la leur
01:07:30et ça malheureusement nous le savons
01:07:32Noémie Allioua, la veuve d'Eric Comine
01:07:34dit, attention je ne parle pas d'étrangers
01:07:36parce qu'on sait que le prévenu est un capverdien
01:07:38en situation régulière
01:07:40elle dit, ce n'est pas mon sujet, mon sujet
01:07:42c'est les récidivistes et c'est vraiment là
01:07:44qu'elle essaye de mettre la focale
01:07:46Oui tout à fait, elle ne veut pas faire trop de politique
01:07:48aussi on la comprend, on peut déjà
01:07:50être surpris de la façon
01:07:52dont elle structure son discours avec une grande
01:07:54force, alors même qu'elle est dans la douleur
01:07:56il faut se mettre à sa place et se rendre compte
01:07:58que malgré tout elle réussit à structurer
01:08:00un discours qui est extrêmement
01:08:02important, elle continue de dénoncer
01:08:04aussi les injustices
01:08:06les violences qui touchent les policiers
01:08:08ce système judiciaire qui est
01:08:10incompréhensible, cette incompréhension
01:08:12qu'on sent dans son témoignage
01:08:14dans sa voix, c'est vraiment un témoignage
01:08:16qui est très poignant
01:08:18Geoffroy Lejeune, vous vouliez
01:08:20rajouter quelque chose
01:08:22J'ai bien compris qu'elle voulait éviter
01:08:24de tomber dans quelque chose qui pourrait
01:08:26la faire être accusée de
01:08:28beaucoup de mots etc, et peut-être que c'est malin
01:08:30de sa part, maintenant je veux dire à sa place
01:08:32certaines choses, la récidive c'est insupportable
01:08:34et c'est insupportable dans toutes les situations
01:08:36moi en tant que citoyen je trouve insupportable
01:08:38le fait de savoir que ce monsieur était étranger
01:08:40alors étranger pourquoi pas, en plus
01:08:42vous l'avez souligné, il était en situation
01:08:44régulière pour une fois, donc ça change quelque chose
01:08:46mais je trouve
01:08:48que ce qui est insupportable c'est de savoir que
01:08:50c'est une délinquance, puisqu'il était délinquant
01:08:52il avait dit condamnation, c'est une délinquance
01:08:54qui n'est pas le problème de la France, ça n'est pas parce
01:08:56qu'il est né en France, de parents
01:08:58français ou pas d'ailleurs, qu'il a eu
01:09:00un parcours français, un parcours scolaire français
01:09:02un parcours éducatif français qui a
01:09:04déradié quelque part qu'à la fin il est devenu ce qu'il est
01:09:06c'est même pas une faillite française, c'est quelqu'un
01:09:08qui... Il est arrivé tôt en France, il est arrivé avant
01:09:1013 ans, je sais bien
01:09:12ça aurait pu rester le problème du Cap Vert
01:09:14c'est ça que je veux dire, et quand vous voyez
01:09:16qu'on importe aussi
01:09:18une délinquance, il y a certains délinquants qui ne sont pas nés chez nous
01:09:20et qu'ils sont devenus notre
01:09:22problème, condamné dix fois
01:09:24je sais qu'on ne pouvait pas l'expulser avant la loi immigration
01:09:26j'ai bien compris cette nuance là
01:09:28mais le fait de savoir qu'il aurait pu
01:09:30ne pas être ici, que dans un monde
01:09:32un peu plus rationnel il aurait dû ne plus être
01:09:34ici, ajoute je pense
01:09:36à l'incompréhension dans cette situation
01:09:38Un dernier mot Maître Liénard avant de vous libérer
01:09:40Oui, oui, le problème c'est l'institution judiciaire
01:09:42aujourd'hui, le problème c'est
01:09:44la manière dont les magistrats
01:09:46traitent ces dossiers
01:09:48traitent ces gens, et
01:09:50cette impunité qui est assumée
01:09:52totalement assumée par le monde
01:09:54judiciaire
01:09:56c'est ça le souci
01:09:58qu'on rencontre aujourd'hui au quotidien
01:10:00l'impunité assumée de la part des magistrats
01:10:02Parfaitement, parfaitement
01:10:04Oui, oui, c'est fort mais
01:10:06ma consoeur l'a dit
01:10:08il y a une idéologie marquée
01:10:10et cette idéologie marquée est de plus en plus
01:10:12prégnante et aujourd'hui on jette
01:10:14des policiers en prison
01:10:16j'ai un client, un policier qui est en prison actuellement
01:10:18que je n'arrive pas à faire sortir
01:10:20celui qui a tiré sur Naël
01:10:22a passé quatre mois et demi en détention
01:10:24alors que les autres
01:10:26les délinquants échappent
01:10:28à la prison très souvent
01:10:30ont sursis sur sursis
01:10:32puis sursis avec mise à l'épreuve
01:10:34et puis les épreuves ne sont jamais respectées
01:10:36rien n'est jamais respecté dans ce pays
01:10:38et tout le monde
01:10:40tout le monde en est content
01:10:42les citoyens n'en sont pas contents
01:10:44parce que les citoyens, eux, courageux
01:10:46ils tombent
01:10:48très rapidement
01:10:50quand ils sont condamnés à des amendes
01:10:52ils ne les payent pas la plupart du temps
01:10:54tout à l'heure on parlait d'un médecin de 80 ans
01:10:56j'ai été voir, c'est 6 mois de sursis
01:10:584500 euros d'amende qu'il n'a jamais payé
01:11:00donc quand ils entendent 3000-4000 euros
01:11:02souvent entre eux ils disent de toute façon je ne paierai pas
01:11:04il y a aussi l'aspect pécuniaire qu'il faut prendre en compte
01:11:06qui n'est pas dissuasif
01:11:08petite pause sur CNews et Europe 1, on se retrouve dans Punchline
01:11:10on écoutera les réactions des français, beaucoup de bon sens
01:11:12encore une fois après ce drame de Mougin
01:11:14à tout de suite
01:11:1818h20
01:11:20on se retrouve en direct dans Punchline
01:11:22sur CNews et sur Europe 1
01:11:24on s'éloigne un instant de ce drame de Mougin
01:11:26de la mort de ce gendarme percuté par un multirécidiviste
01:11:28on recevra Thibaud de Montbrial
01:11:30qui est avocat, président du centre de réflexion sur la sécurité intérieure
01:11:32mais pendant ce temps-là
01:11:34mesdames, messieurs
01:11:36les politiques continuent à ne parler
01:11:38à ne penser qu'à leur poste
01:11:40à des nominations, à Matignon
01:11:42Thomas Bonnet
01:11:44est avec nous depuis l'Elysée
01:11:46Thomas vous avez assisté aux prises de parole
01:11:48qui ont égréné la journée
01:11:50notamment le président Macron
01:11:52qui a consulté la droite
01:11:54avec une rencontre jugée plutôt décevante
01:11:56par Laurent Wauquiez
01:11:58expliquez-nous Thomas Bonnet
01:12:00un entretien décevant
01:12:02voilà comment Laurent Wauquiez a qualifié sa rencontre
01:12:04avec le chef de l'Etat ce mercredi
01:12:06à l'Elysée
01:12:08le président du groupe de la droite républicaine
01:12:10à l'Assemblée nationale estime que le chef de l'Etat
01:12:12n'a exposé aucune position nouvelle
01:12:14pas de vision, pas de projet structuré
01:12:16regrette Laurent Wauquiez
01:12:18qui demande désormais que le chef de l'Etat
01:12:20s'engage sur des propositions
01:12:22qui ont été faites par la droite
01:12:24notamment dans le cadre du pacte législatif
01:12:26autour de quelques priorités, la sécurité
01:12:28ou encore la revalorisation
01:12:30de la valeur travail, Laurent Wauquiez
01:12:32qui estime aussi que le président de la République
01:12:34doit désormais nommer
01:12:36un premier ministre sans attendre
01:12:38et pour ce faire Emmanuel Macron
01:12:40va justement poursuivre les consultations
01:12:42le tout dans un agenda
01:12:44très rempli, notamment occupé par
01:12:46la cérémonie d'ouverture des Jeux
01:12:48paralympiques ce jeudi matin
01:12:50à l'Elysée, de nouvelles personnalités seront reçues
01:12:52David Lissnard, Renaud Muselier ou encore
01:12:54Carole Delga qui sera la première
01:12:56femme de gauche à être reçue
01:12:58depuis qu'Emmanuel Macron a écarté
01:13:00l'option Lucie Castex à Matignon
01:13:02Merci beaucoup Thomas Bonnet, Catherine Ney
01:13:04nous a rejoint, bonsoir Catherine
01:13:06En ce jour où il y a tant d'émotions
01:13:08après le drame de la mort de ce gendarme
01:13:10à Mougins, la prise de parole
01:13:12extrêmement forte, digne, puissante
01:13:14de son épouse, on se dit que
01:13:16nos politiques marchent sur la tête
01:13:18il y a un décalage total avec la réalité
01:13:20Oui on a l'impression que personne ne rachète
01:13:22aucun et que c'est quand même
01:13:24c'est un théâtre ridicule
01:13:26où l'irresponsabilité
01:13:28est partout
01:13:30L'irresponsabilité
01:13:32on est bien d'accord
01:13:34Oui partout
01:13:36d'abord on se demande, les français se demandent
01:13:38mais cette dissolution pourquoi ?
01:13:40sur un coup de tête
01:13:42donc c'était pour clarifier
01:13:44des amis, des proches
01:13:46qui avaient interrogé le président
01:13:48pourquoi tu as dissous ?
01:13:50pourquoi tu as dissolu ?
01:13:52pour avoir une majorité
01:13:54donc je ne sais pas ce qu'il a cru
01:13:56mais comme il pensait que les français
01:13:58s'étaient trompés
01:14:00sur les européennes
01:14:02qu'il n'avait pas été écouté
01:14:04reprennent la parole
01:14:06c'est quand même la première fois qu'on dissous
01:14:08après un échec électoral
01:14:10et là
01:14:12au lieu de la clarification
01:14:14c'est le chaos complet
01:14:16et on ne voit pas de solution
01:14:18je crois que le président ne sait pas
01:14:20Emmanuel Macron ne sait pas ?
01:14:22Dans tous les cas la réunion qu'il a eue
01:14:24avec les LR, qu'il a revues
01:14:26ils sont restés deux heures ensemble
01:14:28ils ont dû se dire des choses
01:14:30d'abord il ne s'est pas deux heures parce qu'il les a fait attendre
01:14:32trois quarts d'heure, c'est son habitude
01:14:34et puis il y avait des discussions
01:14:36sur les projets
01:14:38puisqu'il y avait eu ce pacte
01:14:40qui avait été proposé par LR
01:14:42qui pèse 47 députés
01:14:46c'est un petit marécage quand même
01:14:48et
01:14:50il disait oui oui c'est intéressant
01:14:52mais il ne s'avance pas
01:14:54il ne prononce aucun nom
01:14:56et on voit bien qu'il a le choix
01:14:58entre trois solutions, soit nommer
01:15:00quelqu'un de droite
01:15:02mais il faudrait que
01:15:04pour être tolérée il soit tolérante
01:15:06et voilà
01:15:08LR est ouvert
01:15:10le seul soutien qu'il pourrait avoir
01:15:12c'est une partie de la Macronie
01:15:14peut-être
01:15:16et le Sénat, mais ça ne suffit pas
01:15:18au Parlement
01:15:20quelqu'un de technique
01:15:22d'abord c'est quelqu'un
01:15:24il négocierait avec qui
01:15:26ça prendrait un temps fou et on ne voit pas
01:15:28et puis quelqu'un de gauche
01:15:30pour l'instant
01:15:32il a dit non à Castex
01:15:34Lucie Castex
01:15:36oui c'est ça
01:15:38et aucun nom
01:15:40les socialistes n'ont pas proposé un autre nom
01:15:42donc moi je crois que lui-même
01:15:44alors comme on dit il est très fort
01:15:46il a peut-être
01:15:48un homme caché dans une armoire
01:15:50mais comme dit Jules Renard
01:15:52une armoire fermée à clés est peut-être
01:15:54quelquefois vide, il n'a peut-être pas d'idée du tout
01:15:56et moi je crois qu'il n'a pas d'idée du tout et qu'il ne sait pas
01:15:58où il veut aller. Pas très rassurant. Geoffroy Lejeune
01:16:00est-ce que vous êtes d'accord avec le mot irresponsabilité
01:16:02que vient de prononcer Catherine Ney
01:16:04je trouve qu'il y a une déconnexion totale avec ce que vivent
01:16:06les français dans cette scénette politique
01:16:08qui dure, qui dure, qui dure
01:16:10où on voit les impétrants arriver, sortir de l'Elysée
01:16:12claquer les portes, demander des destitutions
01:16:14franchement on a l'impression d'un mauvais vaudeville
01:16:16je suis d'accord avec tous les mots que vous avez prononcé
01:16:18c'est à dire irresponsabilité, déconnexion
01:16:20et mauvais vaudeville, enfin vraiment
01:16:22mauvaise pièce, mal jouée par des mauvais acteurs
01:16:24presque jusqu'à la nausée
01:16:26c'est-à-dire qu'en fait c'est ce décalage
01:16:28c'est ce décalage avec ce dont
01:16:30vous avez l'impression que
01:16:32ce que vous avez l'impression que les français
01:16:34ressentent, c'est-à-dire
01:16:36je pense que le décalage avec la classe politique a commencé
01:16:38même avant cette séquence, c'est-à-dire au début de l'été
01:16:40on a passé l'été sans les voir
01:16:42et je n'ai pas entendu beaucoup de gens se plaindre
01:16:44de ça, j'ai pas entendu beaucoup de français
01:16:46demander le retour de la classe politique
01:16:48dans les postes de télévision
01:16:50demander tout de suite, nommez-nous un premier ministre
01:16:52vous avez pas eu de mobilisation spontanée pour dire
01:16:54on veut un tel ou un tel
01:16:56à Matignon, Lucie Castex en effet
01:16:58a fait la tournée des popotes pour essayer de s'imposer
01:17:00à Matignon mais elle n'était pas suivie par une foule
01:17:02et donc
01:17:04c'est drôle, ça fait presque deux mois
01:17:06qu'on vit sans eux et on a plutôt bien vécu
01:17:08jusqu'à présent et aujourd'hui
01:17:10ils reviennent et ils sont tous
01:17:12aussi désespérants les uns que les autres
01:17:14presque, maintenant
01:17:16pour les options qui s'ouvrent devant Emmanuel Macron
01:17:18si vous voulez, moi j'ai été assez
01:17:20fasciné au début de son premier mandat
01:17:22par cette capacité à fasciner les gens justement
01:17:24où on le décrivait, et c'était pas forcément
01:17:26faux, comme le maître des horloges
01:17:28comme Jupiter, il avait façonné sa propre légende
01:17:30mais tout n'était pas complètement usurpé
01:17:32là aujourd'hui vous avez vraiment le sentiment de quelqu'un
01:17:34qui a perdu tous les attributs du pouvoir
01:17:36et il ne reste que le lieu
01:17:38l'Elysée qui lui n'a pas changé
01:17:40et il en joue d'ailleurs
01:17:42j'ai presque le sentiment, si vous voulez, que de manière un peu
01:17:44maligne
01:17:46au sens strict du terme, il organise
01:17:48vous savez, une sorte de
01:17:50comment dire
01:17:52de jeu de rôle, d'élection
01:17:54du pape au Vatican
01:17:56de la chumée noire
01:17:58créer une forme d'attention, et puis un esprit saint
01:18:00qui planerait au-dessus, qui serait là tout à coup pour désigner
01:18:02le nom, mais je n'y crois pas
01:18:04et là les Jeux Paralympiques commencent
01:18:06Noemi Alioa, on voit mal
01:18:08quand même, les consultations vont se poursuivre
01:18:10on voit mal la nomination
01:18:12d'un nouveau gouvernement au milieu de cet événement planétaire
01:18:14il y a un peu de chance que ça arrive là dans les jours qui viennent
01:18:16peut-être même dans les semaines qui viennent
01:18:18si on essaie de comprendre le jeu d'Emmanuel Macron
01:18:20on s'imagine qu'il compte
01:18:22sur la dislocation du nouveau Front Populaire
01:18:24pour essayer de récupérer
01:18:26peut-être une partie du parti
01:18:28socialiste et mettre en place cette
01:18:30coalition qu'on pourrait qualifier de centre mou
01:18:32avec les macronistes, avec peut-être
01:18:34la droite républicaine, même si là on a bien compris
01:18:36que Laurent Wauquiez ne voulait pas monter à bord
01:18:38du Titanic, parce qu'il comprenait bien qu'il pourrait mettre en danger
01:18:40sa crédibilité sur le long terme
01:18:42mais enfin, on voit un petit peu la stratégie
01:18:44qu'il aimerait mettre en place, mais le fait est
01:18:46qu'actuellement, Laurent Wauquiez, malgré tout
01:18:48il est pris en étau
01:18:50Emmanuel Macron est pris en étau, et de plus en plus
01:18:52puisque vous avez vu, le nouveau Front Populaire
01:18:54a affirmé que de toute façon, ils allaient
01:18:56censurer un gouvernement qui ne serait pas
01:18:58un gouvernement de gauche, donc c'est vrai que entre
01:19:00tous ceux qui veulent censurer
01:19:02un gouvernement qui impliquerait la France Insoumise
01:19:04et tous ceux qui veulent censurer un gouvernement
01:19:06qui impliquerait des membres
01:19:08du Rassemblement National
01:19:10il ne reste pas grand-chose pour
01:19:12constituer une coalition et un futur gouvernement
01:19:14Mais moi je ne suis pas sûre qu'il est si
01:19:16pris dans l'étau que ça Emmanuel, moi je pense
01:19:18qu'il joue la menthe et qu'il biche
01:19:20Il joue la menthe, mais il va bien falloir asserrir
01:19:22et quand même, combien de temps ?
01:19:24C'est vrai qu'il n'y a pas de jurisprudence et dans le fond
01:19:26la situation actuelle
01:19:28peut continuer
01:19:30et après tout, un gouvernement démissionnaire
01:19:32peut continuer, peu à peu, à s'installer
01:19:34comme un gouvernement non démissionnaire
01:19:36Il faut quand même voter
01:19:38Il faut voter le budget
01:19:40Et là, constitutionnellement, est-ce que
01:19:42le Conseil Constitutionnel approuverait
01:19:44un budget présenté par
01:19:46un gouvernement démissionnaire ?
01:19:48La question
01:19:50ne s'est jamais posée
01:19:52Donc on est à un vide constitutionnel
01:19:54Il n'y a pas de réponse, mais il va bien falloir
01:19:56quand même sortir
01:19:58de ce vide
01:20:00Et Emmanuel Macron
01:20:02quand ce qui frappe
01:20:04ses interlocuteurs
01:20:06c'est qu'il est très calme
01:20:08plutôt content
01:20:10Je ne sais pas s'il biche
01:20:12mais il trouve que dans le fond
01:20:14c'est pas mal, que ça secoue
01:20:16Il a déjà pour l'instant, croit-il
01:20:18marginalisé le
01:20:20Rassemblement National qui ne dit rien
01:20:22parce qu'il regarde dans le fond les adversaires
01:20:24se détruire eux-mêmes
01:20:26Donc il croit qu'il va pouvoir
01:20:28faire avec la gauche
01:20:30ce qu'il a fait avec le Rassemblement National
01:20:32et qu'on se retrouvera avec des gens
01:20:34censés qui pourront discuter
01:20:36Et il va réussir pour vous avec la gauche ?
01:20:38Je ne sais pas, j'ai beaucoup de mal
01:20:40parce que moi j'ai peur
01:20:42que ce coup de poker démontre
01:20:44par l'absurde qu'il n'y a pas de solution
01:20:46parce qu'on ne doit pas
01:20:48parce que personne ne va y mettre
01:20:50tous et tous les gars du monde
01:20:52la personne ne veut jouer la bonne volonté
01:20:54parce que chacun
01:20:56les leaders
01:20:58d'hiver, de la droite, de la gauche
01:21:00qui pensent à la présidentielle
01:21:02ils ne veulent pas se mouiller parce qu'ils pensent
01:21:04à la présidentielle
01:21:06et je ne sais pas, je trouve qu'on est en plein brouillard
01:21:08On est en plein brouillard
01:21:10alors que les nuages
01:21:12s'amoncèlent
01:21:14et qu'ils sont nombreux
01:21:16et que les agriculteurs attendent des réponses
01:21:18et que la colère gronde de tous les pas
01:21:2018h30 lors du rappel des titres
01:21:22de l'actualité sur CNews et Europe 1
01:21:24avec Barbara Durand
01:21:28La France a tué mon mari
01:21:30par son excès de tolérance
01:21:32les mots extrêmement forts de la veuve
01:21:34du gendarme tué lundi soir
01:21:36à Mougins lors d'un refus d'obtempérer
01:21:38placé en garde à vue
01:21:40le gendarme a déclaré l'avoir percuté involontairement
01:21:42il doit maintenant être déféré
01:21:44pour meurtre sur personne dépositaire
01:21:46de l'autorité publique
01:21:48l'enquête sur le naufrage du supérieur
01:21:50en Sicile la semaine dernière s'est élargie
01:21:52pour inclure deux autres membres d'équipage
01:21:54le procureur de l'île italienne
01:21:56enquête sur d'éventuels délits de naufrage
01:21:58et d'homicide involontaire
01:22:00après le drame
01:22:02Mike Lynch, richissime homme d'affaires, sa fille
01:22:04et cinq autres personnes sont décédées
01:22:06et puis tout le gratin d'Hollywood attendu ce soir
01:22:08à Venise pour la 81ème édition
01:22:10de la Mostra, Angelina Jolie, Brad Pitt
01:22:12Georges Clooney, tous défileront
01:22:14sur le célèbre tapis rouge du Lido
01:22:16face à l'Adriati, coubrira aussi
01:22:18Lady Gaga à l'affiche du nouveau
01:22:20Joker, cela fait peut-être plus de 20 ans
01:22:22qu'il n'y avait pas autant de stars
01:22:24a assuré aujourd'hui le directeur du festival
01:22:26Alberto Barbera
01:22:28merci beaucoup, on va voir
01:22:30à Durand, Sandra Buisson nous a rejoint, bonsoir Sandra
01:22:32on va faire un point avec vous sur l'enquête après
01:22:34l'attentat contre la synagogue de la Grande Motte
01:22:36quelles sont les informations nouvelles dont nous
01:22:38nous disposons ce soir ?
01:22:40Alors le parquet antiterroriste a communiqué
01:22:42puisque les gardes à vue ont été levés
01:22:44et que les trois individus sont présentés à un magistrat
01:22:46en vue d'une mise en examen
01:22:48sur le suspect principal
01:22:50on a la confirmation du parquet donc
01:22:52qu'il a nié avoir voulu tuer
01:22:54qui que ce soit, il a reconnu
01:22:56avoir mis le feu mais il a dit que c'était pour faire peur
01:22:58il estimait que son action aurait
01:23:00une forte portée symbolique
01:23:02et il pensait que ça ferait réagir selon
01:23:04les autorités israéliennes, c'est un homme
01:23:06qui s'est radicalisé dans sa pratique
01:23:08de la religion depuis plusieurs mois
01:23:10au vu de ses auditions et de ses publications
01:23:12sur les réseaux sociaux, il a
01:23:14selon le parquet une haine des juifs
01:23:16depuis longtemps, d'ailleurs
01:23:18sur la hache qui a été retrouvée sur place
01:23:20il avait écrit des propos liés à la Palestine
01:23:22à Gaza et au sang des musulmans
01:23:24on apprend également du parquet
01:23:26antiterroriste qu'il avait préparé son projet
01:23:28depuis plusieurs semaines, il a d'abord acheté une arme
01:23:30à feu puis il a fait des recherches sur internet
01:23:32sur les synagogues de la région
01:23:34sur le shabbat, sur les fêtes religieuses
01:23:36et même en faisant des repérages plus précis
01:23:38sur cette synagogue de la Grande Motte
01:23:40le parquet a requis sa mise en examen
01:23:42notamment pour tentative d'assassinat
01:23:44commis en raison de la religion
01:23:46en relation avec une entreprise terroriste
01:23:48et bien sûr dégradation par incendie
01:23:50son placement en détention
01:23:52provisoire est requis, comme celui
01:23:54de l'homme qu'il hébergait régulièrement et à qui
01:23:56il avait parlé de son éventuel projet
01:23:58en amont des faits, le parquet qui requiert
01:24:00également la mise en examen du troisième homme
01:24:02celui qu'il a récupéré au gros du roi
01:24:04c'est ce qu'on apprend après les faits
01:24:06pour le ramener à Nîmes et se cacher
01:24:08la qualification requise est celle
01:24:10de recel de malfaiteur terroriste
01:24:12ça veut dire que les magistrats estiment
01:24:14qu'il y a des raisons de penser que cet homme
01:24:16savait que le suspect venait de faire un attentat
01:24:18quand il l'a pris en charge. Merci pour ces précisions
01:24:20Sandra Busson, Maître Salmane, évidemment
01:24:22le suspect dit qu'il ne voulait
01:24:24tuer personne, quand on vient avec une EH
01:24:26et des bouteilles d'essence et qu'on
01:24:28utilise une bonbonne de gaz
01:24:30c'est une rhétorique
01:24:32assez simpliste
01:24:34tout ce que vous venez de décrire démontre qu'il y avait
01:24:36peut-être pas une préméditation, je ne vais pas dire
01:24:38si c'est un assassinat ou un meurtre
01:24:40à ce stade je n'en sais rien, mais en tout cas la haine
01:24:42des juifs était chevillée au corps et ça nous montre que
01:24:44les mots se traduisent
01:24:46ensuite en actes. Il y a de plus en plus de personnes
01:24:48depuis le 7 octobre qui ont une
01:24:50parole décomplexée, qui détestent les juifs
01:24:52qui détestent Israël, qui détestent
01:24:54Benjamin Netanyahou et qui estiment que les trois
01:24:56c'est la même chose. Eh bien si on ne réagit
01:24:58pas, s'il n'y a pas une sanction pénale
01:25:00exemplaire, eh bien c'est
01:25:02pareil, ça va recommencer de plus en plus
01:25:04puisque c'est encouragé en plus par
01:25:06une partie de la classe politique et j'ai le sentiment
01:25:08qu'il y a surtout des personnes
01:25:10de confession juive qui réagissent. Il y a quelques
01:25:12personnes, vous en faites partie, qui
01:25:14réagissent, je le dis et je pense
01:25:16mais la plupart du temps, vous allez
01:25:18dans une manifestation, il n'y a que des personnes de confession juive
01:25:20et encore je vais aller plus loin, il y a des personnes
01:25:22de confession juive qui ne réagissent même pas
01:25:24donc je pense qu'on devrait tous s'indigner
01:25:26et voir que l'antisémitisme
01:25:28ce n'est pas que l'affaire des juifs, c'est l'affaire
01:25:30de la République, de la France et donc de tout
01:25:32le monde. Naomi Allioua, là-dessus
01:25:34D'autant qu'on sait que les antisémites d'aujourd'hui détestent
01:25:36aussi la France, vous savez
01:25:38il y a une détestation des juifs, il y a une détestation
01:25:40de l'Occident, c'est toute une idéologie, c'est
01:25:42l'idéologie islamiste parce que cet antisémitisme-là
01:25:44il faut le qualifier, ce n'est pas un
01:25:46antisémitisme normand ou serbe
01:25:48ou que sais-je, c'est un antisémitisme qui s'inscrit
01:25:50dans l'idéologie
01:25:52islamiste, qui est arrivé par
01:25:54l'importation notamment, qui est
01:25:56assez spécifique, c'est ce qu'on appelle le
01:25:58nouvel antisémitisme comme l'a très bien défini
01:26:00l'historien Georges Bensoussan
01:26:02donc il faut le qualifier et
01:26:04cet antisémitisme s'attaque aussi
01:26:06d'une certaine façon à la France. Et il est
01:26:08un projet politique aussi. Oui
01:26:10et j'aimerais juste préciser que dans l'affaire Sarah Halimi
01:26:12l'auteur n'a pas été condamné, donc le signal
01:26:14envoyé c'est que même une personne
01:26:16qui a été tuée parce qu'elle était
01:26:18juive, les gens ce qu'ils retiennent... Pour trouble du
01:26:20discernement. Oui, après on
01:26:22nous a pondu une loi, etc. Mais ce que les Français retiennent
01:26:24c'est pas de sanctions. Voilà ce que les Français
01:26:26retiennent. Geoffroy, un dernier mot là-dessus ?
01:26:28Vous avez raison, c'est un projet politique qu'on
01:26:30connaît très bien d'ailleurs.
01:26:32Noemi citait le nouvel antisémitisme de Georges Bensoussan
01:26:34moi je vais parler du terrorisme low-cost
01:26:36qui a été théorisé par
01:26:38qui a été conceptualisé par nos services de renseignement
01:26:40au moment où l'état islamique, quand il voyait
01:26:42qu'il permettait du terrain
01:26:44en Syrie, en Irak, a commencé
01:26:46à dire qu'il fallait maintenant passer à l'acte avec
01:26:48tout et n'importe quoi, c'est-à-dire
01:26:50ce qui vous passe sous la main, le couteau.
01:26:52Le couteau est quand même omniprésent maintenant dans notre actualité.
01:26:54La bouteille cristalline maintenant, puisque c'est
01:26:56pour la marque qui est citée négativement
01:26:58mais aujourd'hui c'est une bouteille
01:27:00d'eau remplie d'essence. C'est très compliqué d'arrêter quelqu'un dans la rue
01:27:02avec des bouteilles, vous savez pas ce qu'il y a dedans, etc.
01:27:04Et en fait, vous vous dites que ce terrorisme
01:27:06d'importation, parce que Noemi a cité cette
01:27:08phrase, mais c'est absolument ce qui nous arrive
01:27:10aujourd'hui peut passer à l'acte de n'importe quelle manière
01:27:12sans trop de préparation. C'était pas
01:27:14un djihadiste aguerri qui est passé à l'acte.
01:27:16Il est complètement sous les radars, malheureusement.
01:27:18Sous les radars, auto-formé entre guillemets
01:27:20et qui aujourd'hui peut faire du mal.
01:27:22Gabriel Attal a dit on a évité le drame.
01:27:24On était en effet pas loin.
01:27:26Petite pause, on se retrouve dans un instant avec Thibaud de Montbrillat
01:27:28le président du centre de réflexion sur la sécurité
01:27:30intérieure. On va revenir sur la mort de ce
01:27:32gendarme à Mougins et la prise de parole
01:27:34extrêmement forte de sa veuve
01:27:36La France a tué mon mari
01:27:38a-t-elle dit. A tout de suite.
01:27:4018h40
01:27:4218h40
01:27:44on se retrouve en direct dans punchline c-news et Europe 1
01:27:46Bonsoir maître de Montbrillat. Bonsoir.
01:27:48Vous êtes avec nous, avocat, président du centre de réflexion sur la sécurité
01:27:50intérieure. Nous avons été
01:27:52saisis par les paroles de la veuve
01:27:54de monsieur Comines, gendarme qui a été tué
01:27:56lundi lors d'un refus d'obtempérer
01:27:58mais on est bien au-delà du refus d'obtempérer. On est
01:28:00sur une qualification pénale qui est
01:28:02un meurtre, on est d'accord. C'est un meurtre, enfin les images sont
01:28:04absolument sans appel. Elles sont
01:28:06terribles. Elles sont volontaires.
01:28:08Et nous avons choisi de ne pas les diffuser évidemment par respect
01:28:10pour la victime et sa famille.
01:28:12On va juste écouter ce qu'a dit rapidement
01:28:14la veuve d'Eric Comines et je vous passe la parole.
01:28:16Je l'affirme
01:28:18haut et fort. La France
01:28:20a tué mon mari.
01:28:22La France a tué
01:28:24mon mari. Le père de mes
01:28:26enfants.
01:28:28La France a tué mon mari
01:28:30par son insuffisance
01:28:32et son excès de tolérance.
01:28:34La France
01:28:36a tué mon mari.
01:28:38Comment ?
01:28:40Pourquoi ? Pourquoi cet homme
01:28:42multirécidiviste peut-il
01:28:44évoluer en toute liberté ?
01:28:46Quand est-ce que nos législatifs
01:28:48ouvriront réellement les yeux ?
01:28:50Faut-il qu'il soit touché directement
01:28:52pour agir ?
01:28:54Combien de morts avant que ces assassins
01:28:56soient vraiment punis ?
01:28:58Voilà, pour ces mots extrêmement forts,
01:29:00ces mots de Montbréal. D'abord je voudrais vous dire
01:29:02vous pensez à elle et ses enfants,
01:29:04j'ai mon émotion profonde pour elle,
01:29:06bien sûr, pour sa famille, ses enfants,
01:29:08mais d'une manière générale
01:29:10pour tous les policiers et les gendarmes de
01:29:12France, pour une
01:29:14raison qui est la suivante.
01:29:16Les propos extrêmement forts
01:29:18de cette femme,
01:29:20on n'a pas l'habitude de les entendre dans le débat
01:29:22public, et on n'a pas l'habitude
01:29:24de les entendre dans la bouche
01:29:26des proches des policiers et des gendarmes qui sont
01:29:28tués ou gravement blessés, parce
01:29:30que la plupart
01:29:32soit n'ont pas la force,
01:29:34soit n'ont pas l'envie,
01:29:36et donc se contentent
01:29:38de
01:29:40soit de ne rien dire, soit de participer
01:29:42à des marches blanches, etc.
01:29:44Et du coup, on a un peu l'impression
01:29:46quand on ne connaît pas bien ces sujets,
01:29:48quand on en parle avec des
01:29:50politiques ou des gens qui observent de loin,
01:29:52qu'il y a ce qu'on appelle
01:29:54alors on dit c'est formidable, c'est très digne, etc.
01:29:56A contrario, il y aurait
01:29:58donc un manque de dignité à dire
01:30:00les choses que l'on ressent, et on
01:30:02finit par perdre de vue une chose
01:30:04qui est essentielle,
01:30:06c'est qu'aujourd'hui,
01:30:08il y a beaucoup de policiers et de gendarmes
01:30:10en France, je ne vais pas m'amuser à mettre un curseur
01:30:12pour dire si c'est 70 ou 90%,
01:30:14mais c'est très largement plus que la moitié,
01:30:16qui pensent
01:30:18profondément ce que
01:30:20vient de dire cette dame.
01:30:22Et
01:30:24je sais que les propos ont commencé à déclencher
01:30:26une polémique, parce que depuis cet
01:30:28après-midi, cette polémique, on la voit
01:30:30notamment affleurir sur les réseaux sociaux.
01:30:32Vous voulez dire que cette veuve est très critiquée sur les réseaux sociaux ?
01:30:34Cette veuve est injuriée,
01:30:36elle reçoit des menaces de mort,
01:30:38il y a des messages absolument atroces
01:30:40de gens qui sont sans surprise d'extrême-gauche,
01:30:42en tout cas qui s'affichent, pardon, sur les réseaux sociaux
01:30:44comme étant d'extrême-gauche,
01:30:46proche des réseaux islamistes, etc.
01:30:48Mais ce que je veux dire, c'est que...
01:30:50Parce qu'elle dit que la France a tué son mari à cause du
01:30:52laxisme ? Voilà, c'est-à-dire que
01:30:54par une espèce d'inversion totale
01:30:56des valeurs, au lieu de
01:30:58faire un pas de côté, et de se dire
01:31:00que ces propos qui sont
01:31:02crus
01:31:04sont un cri qu'il faut entendre,
01:31:06parce que cette femme
01:31:08a perdu son mari, donc
01:31:10il n'y a plus de sujet de se dire
01:31:12est-ce qu'il faut plaire, faire du politiquement correct, etc.
01:31:14Elle dit, avec ses tripes,
01:31:16ce que pensent une majorité de policiers et de gendarmes.
01:31:18Et ce qui est très intéressant, c'est que
01:31:20dans la très haute hiérarchie policière et gendarmique,
01:31:22il y a des gens que ça choque, ce qu'elle a dit.
01:31:24Parce que, dans la classe politique
01:31:26et dans la très haute hiérarchie
01:31:28policière et gendarmique,
01:31:30il n'y a pas tout le monde.
01:31:32Je ne fais pas de généralité, mais j'ai entendu des choses
01:31:34cet après-midi. Il y a des gens qui disent
01:31:36non, quand même, il ne faut pas dire des choses comme ça.
01:31:38Mais non seulement, il faut
01:31:40laisser les gens qui sont
01:31:42victimes de ce qui se passe, exprimer leurs
01:31:44sentiments, mais il y aura une terrible
01:31:46erreur politique au sens large
01:31:48du terme, à ne pas entendre
01:31:50ce que dit cette dame.
01:31:52Parce que, comme je vous le disais,
01:31:54plus de la moitié des policiers et des gendarmes pensent ça
01:31:56parce que c'est leur réalité.
01:31:58Et c'est une réalité
01:32:00à laquelle les Français sont confrontés sur le terrain.
01:32:02C'est une réalité que tous les chiffres
01:32:04depuis une quinzaine d'années
01:32:06sur l'explosion de la délinquance, la récidive,
01:32:08etc.,
01:32:10corroborent. Donc tout ça est une
01:32:12réalité. Et tout
01:32:14ce dont notre pays a besoin,
01:32:16c'est, ça fait longtemps que je le dis,
01:32:18mais c'est un choc d'autorité.
01:32:20Et pour finir, si vous me permettez, je voudrais
01:32:22faire le lien avec la situation actuelle
01:32:24politique. On l'a fait tout à l'heure.
01:32:26Le décalage est terrifiant.
01:32:28C'est qu'on n'a toujours pas
01:32:30de gouvernement, on bat
01:32:32des records de la 4ème
01:32:34République sur les gouvernements des missionnaires
01:32:36et la France,
01:32:38quelle que soit la
01:32:40ou les couleurs, parce que ce sera
01:32:42sans doute une coalition, qui vont finir
01:32:44par gouverner.
01:32:46La France a besoin d'une chose qui est impréalable,
01:32:48c'est que l'on rétablisse
01:32:50l'autorité. Laurence Ferrari, l'autorité,
01:32:52c'est la garante
01:32:54de la cohésion nationale. S'il n'y a pas
01:32:56d'autorité, il n'y aura
01:32:58plus de cohésion nationale, cette cohésion s'effrite.
01:33:00François Hollande l'avait dit en 2015,
01:33:02Gérard Collomb l'a dit en
01:33:042018, nous étions côte à côte, j'ai peur
01:33:06que nous finissions face à face, avait-il dit,
01:33:08alors qu'il était ministre de l'Intérieur en train de partir.
01:33:10Et nous sommes en train d'assister
01:33:12en direct à cette réalité.
01:33:14Et le cri de la
01:33:16veuve de l'adjudant chef commune, il faut l'entendre
01:33:18parce que c'est le cri
01:33:20du peuple, c'est le cri de la
01:33:22dernière ligne de défense de la
01:33:24cohésion de notre pays
01:33:26et maintenant, il faut agir.
01:33:28Mais il ne faut pas agir
01:33:30en étant brutaux ou excessifs, il faut
01:33:32agir en se souvenant que
01:33:34seule une action extrêmement
01:33:36ferme, policière mais surtout
01:33:38judiciaire, permettra
01:33:40peut-être d'éviter
01:33:42l'explosion de notre cohésion.
01:33:44Je dis peut-être parce que je n'en suis même pas sûr.
01:33:46Thibaud de Montbréal, une question de Geoffroy Lejeune.
01:33:48Je vais prolonger votre réflexion, en réalité
01:33:50c'est très compliqué de ne pas faire de lien dans l'actualité
01:33:52en ce moment entre ce que vous venez de dire
01:33:54entre la grande mode par exemple et d'autres affaires
01:33:56tous les jours.
01:33:58Vous faites partie de ceux qui ne sont pas surpris
01:34:00par ces actualités, vous faites un
01:34:02constat depuis des années maintenant,
01:34:04vous l'écrivez, vous le dites, et je me souviens
01:34:06du titre d'un de vos livres qui était Le sursaut ou le chaos.
01:34:08Ce sursaut ne venant pas,
01:34:10ma question c'est, quand va-t-on vivre
01:34:12le chaos ? Est-ce qu'il est minuit moins deux ?
01:34:14Est-ce qu'il est minuit plus deux ?
01:34:16C'était la fin de votre intervention précédente,
01:34:18est-ce qu'il est possible selon vous de sortir
01:34:20de cette situation ?
01:34:22Pour qu'on approche
01:34:24d'une forme de chaos, il manquait
01:34:26un ingrédient international.
01:34:28Cet événement a eu lieu le 7 octobre dernier.
01:34:30On n'a pas fini de vivre
01:34:32les conséquences sur le territoire français
01:34:34de l'action abominable,
01:34:36terroriste du Hamas contre Israël
01:34:38le 7 octobre dernier.
01:34:40Il y a une désinhibition totale.
01:34:42On l'oublie un peu vite, mais
01:34:44l'individu qui a mis le feu
01:34:46à la synagogue
01:34:48de Rouen était
01:34:50un Algérien sous OQTF.
01:34:52La synagogue
01:34:54de la Grande Motte sont également
01:34:56des Algériens, et Sandra Buisson a rappelé
01:34:58tout à l'heure les éléments que Le Parquet a rendu public
01:35:00cet après-midi. Il y a eu
01:35:02cet après-midi, par exemple, ou hier,
01:35:04j'ai vu ça sur les réseaux sociaux en attendant
01:35:06de vous rejoindre, un drapeau
01:35:08palestinien planté sur la plage de Deauville.
01:35:10Voilà. Ça, c'est des choses
01:35:12qui sont très clairement
01:35:14des provocations
01:35:16et qui montrent qu'il y a une désinhibition
01:35:18et qu'on monte inéluctablement vers
01:35:20une forme de violence, d'autant plus que
01:35:22Geoffroy Lejeune est encouragé, au moins
01:35:24à demi-mot, faisant attention
01:35:26à ce que nous disons, par la France
01:35:28insoumise, par ses députés.
01:35:30Quand on voit Mme Rima Hassan
01:35:32avec son keffier
01:35:34à côté de Jean-Luc Mélenchon,
01:35:36à Amann, à une manifestation où l'on glorifie
01:35:40l'un des organisateurs
01:35:42de l'abomination du 7 octobre,
01:35:44il y a plus que
01:35:46des clins d'œil. C'est plus que des clins d'œil.
01:35:48Et les invités précédents
01:35:50qui m'ont précédé sur le plateau parlaient, à très juste titre,
01:35:52de cet antisémitisme qui, en France,
01:35:54est un antisémitisme, je vais le dire
01:35:56pour raccourcir, islamo-gauchiste.
01:35:58C'est-à-dire proche des milieux islamistes
01:36:00et encouragé par l'ultra-gauche
01:36:02pour des raisons électorales
01:36:04à très courte vue, parce qu'il faut toujours se souvenir
01:36:06que dans l'histoire, quand les islamistes se sont alliés
01:36:08avec l'ultra-gauche, ils ont toujours fini par les éliminer
01:36:10quand ils ont pris le pouvoir.
01:36:12A chacun de méditer les exemples historiques.
01:36:14Vous avez signé une tribune dans le Figaro,
01:36:16vous dites que les français espèrent depuis des mois
01:36:18et espèrent pour les mois à venir,
01:36:20si la situation politique
01:36:22se décante, une intransigeance
01:36:24absolue contre l'islamisme et l'antisémitisme.
01:36:26Est-ce que
01:36:28on a encore les moyens d'être
01:36:30intransigeants ? D'être fermes ?
01:36:32Je crois toujours
01:36:34j'ai l'espérance
01:36:36et le sens du combat chevillé au corps
01:36:38donc j'y crois.
01:36:40Mais pour ça, il faut
01:36:42qu'il y ait un socle minimum
01:36:44sur lequel des gens de bonne volonté
01:36:46se mettent d'accord.
01:36:48Cette opposition
01:36:50islamo-gauchiste
01:36:52à laquelle on vient de faire référence, avec ces activistes
01:36:54qui sont sinon soutenus
01:36:56du moins qui ne sont pas dénoncés par eux,
01:36:58ils seront là. Donc il faut les combattre extrêmement
01:37:00fermement par tous les outils qui sont à la disposition
01:37:02de notre démocratie. Et j'emploie
01:37:04à dessein le mot « démocratie » parce que l'enjeu
01:37:06c'est de sauver la démocratie. Il ne faut pas
01:37:08être naïf. Les démocraties peuvent être
01:37:10attaquées. Elles ont été attaquées par les régimes autoritaires,
01:37:12les fascistes et les nazis dans les années 30
01:37:14et 40. Aujourd'hui, les démocraties occidentales
01:37:16sont attaquées par l'islamisme.
01:37:18C'est extrêmement simple. Il y a toute une
01:37:20documentation. Il suffit d'ouvrir les yeux et de savoir
01:37:22lire pour le comprendre. Et ce que nous
01:37:24vivons aujourd'hui en France, mais c'est
01:37:26également ce que vivent les Anglais, c'est également ce que vivent
01:37:28les Allemands. La situation est très tendue
01:37:30en Allemagne avec deux attentats en 5 jours.
01:37:32C'est une vague
01:37:34qui attaque l'Europe et
01:37:36nous pourrons encore en sortir
01:37:38mais à condition d'être extrêmement ferme.
01:37:40Il ne faut surtout pas tomber dans le piège
01:37:42qui consiste à dire que ceux
01:37:44qui préconisent l'autorité
01:37:46sont des gens d'extrême droite,
01:37:48des fachos, etc. et qui sont contre la démocratie.
01:37:50Alors que c'est précisément les gens,
01:37:52nous sommes les gens, qui voulons sauver,
01:37:54protéger et sauver notre
01:37:56démocratie. Il s'agit de disqualifier
01:37:58ceux qui réclament l'autorité. Evidemment, il faut disqualifier ceux qui réclament
01:38:00l'autorité puisque l'autorité,
01:38:02comme je vous disais tout à l'heure, c'est ce qui permettra
01:38:04de protéger
01:38:06la cohésion sociale. Mais pour ça,
01:38:08il ne faut pas faire des petits jeux de politique
01:38:10politicienne. On a très largement
01:38:12dépassé le
01:38:14stade des petits jeux de politique politicienne.
01:38:16Moi, je pense qu'il faudra un choc
01:38:18d'autorité que seule une clarification au niveau
01:38:20présidentiel permettra. Mais en attendant,
01:38:22et c'est le sens de la tribune que j'ai signé
01:38:24pour le Figaro d'hier, en attendant, dans les
01:38:26trois ans qui viennent, peut-être, mais on ne peut pas
01:38:28se permettre de ne rien faire.
01:38:30Vous me demandiez s'il était minuit moins deux.
01:38:32Qu'il soit minuit moins deux ou minuit moins une,
01:38:34en tout cas, il n'est pas minuit moins le quart. On n'a pas trois ans
01:38:36devant nous. Jean-François Lejeune, Laurence Ferrari, nous n'avons
01:38:38pas trois ans devant nous. Nous ne pouvons pas
01:38:40nous permettre de repasser à la quatrième
01:38:42république pendant trois ans face
01:38:44à la situation
01:38:46sécuritaire de notre
01:38:48pays. Mais Thibaud de Montréal, est-ce que vous pensez que le
01:38:50prochain Premier ministre, la prochaine Premier ministre, on verra
01:38:52quel nom sort du chapeau d'Emmanuel Macron,
01:38:54aura pour mission et se dira, ma priorité
01:38:56numéro un, ce sont les sujets régaliens,
01:38:58sécurité, identité, immigration
01:39:00ou pas ? Alors j'espère...
01:39:02Pouvoir d'achat extrêmement important. Oui mais bien sûr,
01:39:04pouvoir d'achat. Non mais attendez,
01:39:06on ne peut pas ne pas ajouter
01:39:08un volet social dans le triptyque.
01:39:10Pourquoi ? Parce que
01:39:12il faut protéger les plus défavorisés.
01:39:14Aujourd'hui, l'insécurité, la violence, elle touche
01:39:16en premier les gens qui sont les plus défavorisés.
01:39:18Donc, rétablir l'autorité,
01:39:20c'est permettre l'assimilation
01:39:22des étrangers en situation régulière,
01:39:24c'est permettre que les gens qui vivent dans les quartiers
01:39:26les plus défavorisés puissent aller
01:39:28faire des études dans des bonnes conditions
01:39:30et que l'ascenseur social républicain fonctionne,
01:39:32etc. C'est-à-dire que le
01:39:34rétablissement de l'autorité permet
01:39:36l'épanouissement de la République
01:39:38que, j'allais dire, que nous aimons.
01:39:40Que nous aimons dans son principe, que nous avons aimé
01:39:42dans son expression et que nous avons envie de retrouver.
01:39:44Geoffroy Lejeune. J'imagine que
01:39:46l'expert en sécurité que vous êtes
01:39:48a regardé avec un oeil assez attentif ce qui s'est passé cet été
01:39:50en France et notamment à Paris
01:39:52pendant les Jeux Olympiques. Quel est votre analyse
01:39:54de ce qui s'est passé ? On a vu des images qu'on était presque
01:39:56plus habitués à voir avec des gens souriants,
01:39:58joyeux, qui pouvaient sortir le soir
01:40:00sans avoir peur d'être agressés, peut-être même de la propreté.
01:40:02C'était quelque chose d'un peu inattendu.
01:40:04Comment vous analysez ça ? Est-ce que vous pensez qu'il faut
01:40:06en tirer des leçons ? Est-ce qu'on peut en tirer des leçons ? Est-ce qu'on a les moyens
01:40:08de cette ambition ?
01:40:09Ben, je pense qu'il faut d'abord, je salue
01:40:11l'engagement du ministre de l'Intérieur
01:40:13et du préfet de police de Paris.
01:40:15Gérald Darmanin et Laurent Nunez ont fait un travail formidable
01:40:17avec évidemment les gens sur le terrain.
01:40:19Mais quand vous saturez de bleu
01:40:21un espace, les délinquants
01:40:23ne sont pas plus idiots que les autres.
01:40:25Ils savent très bien que ce n'est pas le moment où il faut aller
01:40:27se montrer et faire le malin.
01:40:29D'ailleurs, il y en a beaucoup qui ont été prendre des vacances ici et là.
01:40:31C'était un moment où
01:40:33les Parisiens ont été incités à aller télétravailler.
01:40:35Donc il y avait beaucoup moins de gens,
01:40:37beaucoup moins de cibles pour les délinquants
01:40:39et beaucoup plus de policiers et de gendarmes.
01:40:41Forcément, chacun a mis un peu sur pause.
01:40:43Mais il ne faut pas imaginer un instant
01:40:45que ça ne va pas
01:40:47parvenir.
01:40:49Le pays n'a pas guéri
01:40:51à cause des Jeux Olympiques.
01:40:53Par contre, la séquence Olympique montre
01:40:55que quand on met des effectifs sur le terrain,
01:40:57ça marche mieux que quand on n'en met pas.
01:40:59Mais la mère de toutes les batailles,
01:41:01et je fais le lien entre
01:41:03la réponse à votre question et le premier sujet
01:41:05et l'affaire terrible de Mougins,
01:41:07c'est que quand la police
01:41:09et la gendarmerie travaillent bien,
01:41:11ce qui est souvent le cas, il faut derrière
01:41:13que la réponse pénale
01:41:15soit à la hauteur.
01:41:17Mais il faut aussi qu'il y ait
01:41:19des textes avec
01:41:21des interdictions de territoire,
01:41:23des expulsions, etc.
01:41:25Tout ça doit être prononcé
01:41:27beaucoup plus.
01:41:29Et d'une manière générale,
01:41:31je ne serais pas choqué, je l'ai déjà dit,
01:41:33que par exemple,
01:41:35un étranger qui a été condamné
01:41:37à deux peines pénales,
01:41:41à la troisième,
01:41:43soit automatiquement expulsé
01:41:45du territoire.
01:41:49Pour les acquisitions de nationalité,
01:41:51je pense qu'il faut faire comme certains pays du Nord,
01:41:53c'est-à-dire interdire l'acquisition de la nationalité,
01:41:55stopper le processus d'acquisition
01:41:57de la nationalité de gens
01:41:59qui ont commis des délits,
01:42:01alors je ne parle pas des délits
01:42:03qui sont des tout petits délits,
01:42:05parce que je pense qu'il y a un moment où il faut que les gens
01:42:07montrent qu'ils ont envie de s'intégrer dans notre société.
01:42:09Et les gens qui n'ont pas envie
01:42:11de vivre comme les Français
01:42:13ont envie qu'on vive, et bien personne ne les retient.
01:42:15Et s'ils ont envie de venir en France
01:42:17commettre des crimes et des délits,
01:42:19je pense que d'abord c'est la loi,
01:42:21c'est la protection de notre démocratie,
01:42:23et c'est l'intérêt de notre population que ces gens-là soient éloignés.
01:42:25Je vous rappelle quand même que le premier devoir
01:42:27d'un gouvernement, c'est de protéger sa population.
01:42:29L'un des sujets centraux aujourd'hui,
01:42:31c'est la réponse pénale.
01:42:33C'est un individu qui a eu dix condamnations
01:42:35pour quatre dimensions aux otages,
01:42:37et dont le parcours de l'élinquance
01:42:39n'est pas stoppé par la justice.
01:42:41Et on le voit absolument tous les jours.
01:42:43Et avec des délits qui ne sont pas simplement des délits routiers,
01:42:45comme on l'a dit un peu rapidement déjà,
01:42:47mais quand on suppose même
01:42:49que ce soit des délits routiers
01:42:51cumulés, déjà ça pose un problème,
01:42:53mais il y a des violences aux personnes,
01:42:55il y a des outrages rébellions,
01:42:57donc ça veut dire des actes contre
01:42:59les forces de sécurité intérieure,
01:43:01et malheureusement,
01:43:03tout ce qui était en germe
01:43:05chez ce personnage ne pouvait aboutir
01:43:07qu'à une situation
01:43:09telle que le drame
01:43:11qui vient de se dérouler.
01:43:13Encore une fois, les Français,
01:43:15quel que soit le gouvernement,
01:43:17ils ont besoin qu'on rétablisse
01:43:19l'autorité, parce que c'est la cohésion nationale
01:43:21qui est en jeu, et tout le reste,
01:43:23l'économie, etc., pour que ça puisse
01:43:25suivre, prospérer, etc., il faut
01:43:27rétablir au préalable l'autorité.
01:43:29Les agressions économiques, sociales, etc.,
01:43:31de services publics n'auront plus de sens
01:43:33si, dans notre pays, chacun
01:43:35peut être tué, les gendarmes,
01:43:37les policiers peuvent être percutés
01:43:39par tout le monde, s'il y a des agressions
01:43:41au couteau en permanence, etc.
01:43:43L'autorité, c'est le préalable
01:43:45au maintien de la cohésion nationale.
01:43:47Merci beaucoup Thibault de Montbrillat,
01:43:49d'être revenu ce soir sur CNews et sur Europe.
01:43:51Merci Geoffroy Lejeune. Dans un instant,
01:43:53sur Europe 1, vous retrouvez Pierre De Villeneuve
01:43:55pour Europe 1 soir, 19h21.
01:43:57Et bien sûr, tout de suite, c'est Christine Kelly
01:43:59qui vous attend avec ses mousquetaires pour passer à l'info.
01:44:01Bonne soirée à vous sur nos deux antennes, à demain.

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