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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews, ravie de
00:00:04 vous accueillir dans notre émission jusqu'à 19h.
00:00:06 La rentrée scolaire, vous le savez, c'est dans moins d'une semaine avec la question
00:00:09 de la baisse du pouvoir d'achat qui tenaille les parents et une inflation qui plombe les
00:00:13 factures des ménages.
00:00:14 Qu'est-ce qui a réellement baissé comme l'affirme le gouvernement ? On va tenter
00:00:18 d'y voir plus clair ce soir.
00:00:20 Deux mois que le petit Emile a disparu et toujours aucune nouvelle du garçonnet de
00:00:25 deux ans et demi, ses parents témoignent pour la première fois dans le journal Famille
00:00:29 Chrétienne pour dénoncer des soupçons insupportables selon eux.
00:00:33 Et puis le bilan des émeutes, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti affirme que la
00:00:37 justice a été très sévère avec ceux qui ont été interpellés.
00:00:40 On va faire le point et on en débat ce soir dans Punchline.
00:00:43 Il est 17h, bienvenue sur notre antenne, tout de suite le rappel des titres de l'actualité
00:00:47 avec Simon Guilain.
00:00:48 Un militaire des forces spéciales françaises a été tué hier en Irak.
00:00:59 Nicolas Mazier, sergent du commando parachutiste de l'air, est décédé lors d'une opération
00:01:03 anti-jihadiste en appui de l'armée irakienne.
00:01:06 L'Elysée a exprimé sa très vive émotion et précise que d'autres membres de l'unité
00:01:10 ont été blessés.
00:01:11 Au total, trois soldats français sont morts en outre dans le pays.
00:01:14 Nicolas Sarkozy défend Gabriel Attal sur l'interdiction de l'abaya à l'école.
00:01:18 L'ancien chef de l'Etat était l'invité de Pascal Praud sur Europe 1.
00:01:21 "Je trouve que M. Attal a parfaitement raison", a notamment affirmé Nicolas Sarkozy et de
00:01:26 son côté.
00:01:27 Et bien sachez que la France Insoumise a annoncé vouloir saisir le Conseil d'Etat.
00:01:30 La pollution atmosphérique présente un plus grand risque pour la santé mondiale que le
00:01:35 tabagisme ou la consommation d'alcool.
00:01:37 C'est ce que révèle un rapport de l'université de Chicago.
00:01:40 Ce danger est exacerbé dans certaines régions du monde, comme par exemple en Asie ou encore
00:01:44 en Afrique.
00:01:45 La pollution aux particules fines augmente le risque de développement des maladies pulmonaires,
00:01:49 cardiaques, d'ABC ou encore de cancer.
00:01:50 Merci beaucoup Simon Guilain.
00:01:53 On se retrouve tout à l'heure à 17h30 pour de nouvelles informations.
00:01:57 On est ce soir en plateau avec Louis de Rignel, chef du service politique d'Europe 1.
00:02:00 Bonsoir Louis.
00:02:01 Bonsoir Laurence.
00:02:02 J'espère que vous allez bien.
00:02:03 Très bien.
00:02:04 Le commissaire Mathieu Vallée est là.
00:02:05 Bonsoir commissaire.
00:02:06 Ravie de vous accueillir pour cette nouvelle saison d'Open Shine.
00:02:08 On risque de parler encore beaucoup de sécurité évidemment.
00:02:10 Je pense.
00:02:11 C'est un des grands sujets de préoccupation des Français indéniablement.
00:02:13 Nathan Devers, essayiste, écrivain, philosophe.
00:02:16 On peut parler de philosophe ou pas Nathan ?
00:02:19 On ne s'auto-proclame pas philosophe.
00:02:21 J'aime bien que vous fassiez cette précision à chaque fois.
00:02:23 Nous on peut le faire à votre place.
00:02:24 Oui.
00:02:25 Faites ce que vous voulez.
00:02:26 Ça dépend du niveau de bêtise que je vais dire pendant l'émission.
00:02:29 On va essayer de ne pas en dire trop.
00:02:31 Sabrina Medjeber, essayiste.
00:02:32 Bonsoir.
00:02:33 Merci d'être là.
00:02:34 Et Eric Revelle, journaliste.
00:02:35 Bonsoir Eric.
00:02:36 On va évoquer de nombreux pans de l'actualité.
00:02:39 On parlera du bilan des émeutes.
00:02:41 On parlera de ce qui se passe évidemment du côté de la chancellerie.
00:02:45 Mais j'aimerais qu'on parle aussi d'Emile, ce petit garçon de deux ans et demi qui a
00:02:48 disparu le 8 juillet dernier dans la commune du Haut-Vernay.
00:02:52 Un calvaire pour ses parents depuis deux mois.
00:02:55 Aucune nouvelle du petit garçon.
00:02:57 L'enquête progresse.
00:02:58 Mais les parents ont décidé de briser le silence dans lequel ils étaient depuis la
00:03:02 disparition de leur fils.
00:03:04 Ils dénoncent beaucoup de propos malveillants qui ont été tenus à leur encontre dans
00:03:08 la presse.
00:03:09 Tout cela au motif qu'ils sont catholiques.
00:03:11 Si c'est le cas, c'est insupportable.
00:03:12 On va écouter les explications de Célia Barotte.
00:03:15 Les parents du petit Emile s'expriment pour la première fois dans les colonnes du magazine
00:03:22 Familles Chrétiennes.
00:03:23 Un choix qui n'est pas anodin pour les jeunes parents.
00:03:26 Ils ont beaucoup souffert d'une sorte de harcèlement médiatique.
00:03:30 Ils ont voulu des interlocuteurs qui leur semblent fiables, mais surtout des interlocuteurs
00:03:36 capables aussi de comprendre leur souffrance.
00:03:38 C'est évident.
00:03:39 C'est aussi la foi qui les anime.
00:03:42 Une foi qui leur permet de tenir durant cette épreuve.
00:03:45 Nous continuons à implorer le Seigneur.
00:03:48 Nous ne tournons pas la page et nous continuons à espérer.
00:03:50 L'interview a eu lieu en présence des grands-parents dans la maison familiale du Auvergnet, lieu
00:03:55 de la disparition de l'enfant.
00:03:57 Mes parents essaient de traverser avec nous cette épreuve dans la foi.
00:04:01 Le journaliste décrit l'état psychologique dans lequel se trouvent les jeunes parents.
00:04:05 J'étais très surpris d'abord par leur jeunesse et aussi par leur maturité.
00:04:10 J'ai trouvé des jeunes parents qui essayaient de traverser une épreuve qui forcément c'est
00:04:16 une croix qui est beaucoup trop lourde pour leurs petites épaules.
00:04:19 Je ne vous cache pas que souvent les larmes affleuraient dans la discussion.
00:04:26 Entre foi et souffrance, cela fait maintenant un mois et demi que les parents sont sans
00:04:31 nouvelles de leur enfant.
00:04:32 Voilà pour ce témoignage qu'ils ont livré à Samuel Prévost, grand reporter à Famille
00:04:36 Chrétienne.
00:04:37 Il sera notre invité tout à l'heure à 18h.
00:04:38 C'est extrêmement important ce qu'on vient d'entendre Louis de Ragnell parce que c'est
00:04:41 vrai que ses parents ont non seulement eu besoin de se justifier, alors qu'a priori
00:04:45 ce sont vraiment des victimes, mais que le soupçon a porté encore une fois sur eux
00:04:50 de par leur religion.
00:04:51 C'est ça qui est doublement ou triplement insupportable.
00:04:54 En plus avec une impossibilité quasiment de se défendre.
00:04:57 Parce que quand vous vivez un deuil pareil, et en plus ce qu'ils expliquent dans l'entretien,
00:05:03 il y avait aussi un moment d'action.
00:05:05 Beaucoup de membres de la famille ont participé aux recherches et en plus on leur demande,
00:05:09 alors que leur priorité numéro un c'est de retrouver leur enfant.
00:05:13 Ce qui paraît tout à fait normal.
00:05:15 Et en plus ils doivent se justifier.
00:05:17 Parce qu'aujourd'hui, dès lors qu'on fait le portrait, moi j'ai lu des portraits
00:05:21 de cette famille, et je vois même, moi je suis catholique pratiquant, dès lors que
00:05:25 quelqu'un est catholique pratiquant, donc va à la messe tous les dimanches, il est
00:05:29 pour certaines personnes immédiatement catalogué d'intégriste.
00:05:32 Si on vit un drame personnel ou familial et qu'on essaye de s'abandonner, de se remettre
00:05:37 à Dieu et de se confier, de mettre toutes nos forces dans ce qu'on appelle l'espérance
00:05:42 avec un grand E, et bien immédiatement on passe pour des mystiques ou pour des fous.
00:05:46 C'est aussi ça.
00:05:47 Je pense qu'il y a deux choses.
00:05:50 Un c'est la déchristianisation de la France qui fait qu'il n'y a plus cette culture
00:05:54 de la religion.
00:05:55 Moi je n'en veux pas forcément à tous les journalistes qui ont fait ces espèces d'amalgame.
00:05:59 Premièrement, il y en a qui ne savent pas et donc qui se disent, ils prient, ils vont
00:06:03 à la messe, donc ils sont mystiques, donc ils sont très religieux.
00:06:05 C'est pas parce qu'on va à la messe tous les dimanches qu'on est très religieux.
00:06:08 C'est de la pratique religieuse, ensuite la vie de foi personnelle, c'est encore autre
00:06:12 chose.
00:06:13 Je fais vraiment la distinction entre ceux qui, par ignorance, affirment cela, et ceux
00:06:19 qui volontairement essayent d'enfermer cette famille dans des cases.
00:06:24 Ils disent "Certains médias assez vicieux sont permis de raconter n'importe quoi sur
00:06:28 nous sous le pretexte que nous étions catho".
00:06:30 C'est vrai ?
00:06:31 C'est-à-dire que le soupçon, on est à l'heure où une famille de victimes, le petit
00:06:34 garçon a disparu, on rappelle qu'on ne sait pas où il est, le soupçon se retourne
00:06:38 contre Nathan Devers.
00:06:39 On a du mal à comprendre ce qui se joue là.
00:06:44 Il me semble qu'il y a deux phénomènes dans ce phénomène.
00:06:46 Le premier, c'est que quand il y a des disparitions inquiétantes ou des affaires dont on ne connaît
00:06:51 pas la vérité, des "call case", il y a une tendance, que ce soit de la part de certains
00:06:54 médias ou que ce soit de la part, d'ailleurs, sur les réseaux sociaux, de tout un chacun,
00:06:58 il y a une tendance, si vous voulez, au sensationnalisme et à vouloir s'improviser enquêteurs, Sherlock
00:07:03 Holmes, Hercule Poirot, à la place qu'il y a des gens, même si je ne me trompe pas,
00:07:07 même Ségolène Royal, à donner ses conseils aux enquêteurs pour dire ce qu'il fallait
00:07:11 faire, qui était suspect, qui ne l'était pas, etc.
00:07:14 Dans ce genre d'affaires, on ne sait rien et quand on ne sait rien, on ne dit rien,
00:07:17 premièrement.
00:07:18 Et deuxièmement, concernant la religion, là, en effet, je suis parfaitement d'accord
00:07:22 avec vous, c'est un fait dont on ne parle pas assez sur la France, mais qui est central,
00:07:24 on est le quatrième pays le plus athée ou le moins religieux du monde, avec plus de
00:07:28 60% des Français qui estiment que Dieu n'a pas de place dans leur vie.
00:07:32 Évidemment que c'est un fait très important et que l'athée que je suis estime que ce
00:07:36 n'est absolument pas une raison pour cultiver le moindre mépris envers les religieux.
00:07:40 Et qu'il s'agisse ici des catholiques qui subissent en effet souvent une forme de mépris
00:07:45 un peu insidieux, qui peut passer d'ailleurs par des discriminations et des violences,
00:07:50 mais même juste une forme de mépris comme ça, que ce soit s'agissant de l'islam,
00:07:53 que ce soit s'agissant d'autres religions, même du judaïsme, il y a tendance aujourd'hui
00:07:56 en effet à avoir une sorte d'incompréhension totale face à ce que c'est que la vie religieuse
00:08:01 dans son sentiment, dans son expérience intime.
00:08:03 Ce qui est terrible, Eric Revelle, c'est que ses parents n'ont que depuis deux mois
00:08:06 mis un calvaire, ils ne savent pas où est leur petit garçon.
00:08:08 Je parlerai avec vous de l'enquête Mathieu Vallée.
00:08:10 Ils disent "nous n'avons pas de nouvelles informations particulières à communiquer".
00:08:14 L'enquête continue.
00:08:15 Ce sont les enquêteurs qui leur ont demandé de ne pas parler dès le début des recherches.
00:08:19 Et tout ça, on a l'impression que ça se retourne contre eux.
00:08:22 Oui, c'est épouvantable et vous avez raison Laurence de souligner le calvaire absolu que
00:08:27 vit cette famille.
00:08:28 Il n'y a pas de pire que de perdre un enfant, mais de ne pas savoir ce qu'il est devenu,
00:08:33 j'allais dire c'est encore pire que pire.
00:08:35 C'est un désastre, c'est un calvaire.
00:08:37 Mais moi j'aimerais revenir sur la position de certains médias qu'on a entendu s'emballer
00:08:42 avec les termes qu'a repris Louis Dragnet tout à l'heure.
00:08:45 Moi je vais vous dire, j'en veux beaucoup à ces médias.
00:08:47 Je vais vous dire pourquoi.
00:08:48 Moi aussi.
00:08:49 Parce que les mêmes, les mêmes qui dénoncent à juste titre parfois des stigmatisations
00:08:53 en disant "vous stigmatisez telle communauté, vous stigmatisez tel individu", eux ne se
00:08:58 sont pas gênés dans cette affaire épouvantable de stigmatiser cette famille parce qu'elle
00:09:03 était croyante et parce qu'elle était catholique.
00:09:05 Et je trouve ça épouvantable.
00:09:07 Alors je ne dis pas qu'on va avoir des regrets parce que ce type de média ne le fera jamais,
00:09:12 mais je suis vraiment scandalisé.
00:09:13 Ah non, il n'y aura jamais d'excuses, ne vous inquiétez pas.
00:09:14 Mais je suis scandalisé outré parce qu'ils dénoncent parfois des stigmatisations et
00:09:17 ils n'ont pas tort de le faire, mais eux ça ne les gêne pas de stigmatiser cette
00:09:21 famille.
00:09:22 Et puis j'ajoute un point, c'est que quand on a la… j'ai lu l'interview dans
00:09:25 Familles Chrétiennes, mais quand on a cette foi chevillée au corps, c'est une extraordinaire
00:09:32 béquille pour continuer à avancer.
00:09:34 Il parle de miracle, il croit au miracle.
00:09:36 Il demande un miracle.
00:09:37 Et bien écoutez, non seulement c'est respectable, mais c'est ce qui les aide aujourd'hui
00:09:41 justement à vivre et à survivre.
00:09:43 Vous avez raison.
00:09:44 Sabrina Medjeber, je lis le communiqué de confrères d'une autre chaîne de télé.
00:09:49 Disparition Émile, le profil particulier des parents du petit garçon catholique traditionnaliste
00:09:54 engagé dans un mouvement néofasciste dissous par Emmanuel Macron en 2019.
00:09:57 De quoi parle-t-on ?
00:09:58 Exactement, c'est l'illustration parfaite de ce qu'écrivait Christophe Herlage dans
00:10:02 son ouvrage sur la trahison des élites, c'est-à-dire qu'on est passé de la dictature du souverain
00:10:05 à la dictature de l'opinion publique.
00:10:07 Et comme le souligne Nathan, effectivement, les réseaux sociaux sont des vecteurs d'information
00:10:12 qui permettent justement l'extrapolation des propos ou des informations à mesure de
00:10:19 la surenchère, de la violence qui est exprimée, et notamment là en l'espèce d'infamateurs,
00:10:25 puisque moi j'ai entendu catho-intégriste, catho-tradit, je reprends des qualificatifs
00:10:30 qui ont été exprimés par la presse.
00:10:32 En plus d'être dans cette logique traumatique de la perte d'un enfant, il se retrouve
00:10:37 acculé dans ce qu'appelait René Girard le phénomène de bouc-émissarisation, c'est-à-dire
00:10:42 qu'on ostracise ses parents sous couvert d'une religion, ce qui est absolument déjà
00:10:46 hors contexte et quand bien même ils sont religieux de toute façon, ça ne regarde pas
00:10:50 l'opinion.
00:10:51 Encore une fois, nous n'avons pas le droit, c'est puni par la loi, le délit de diffamation
00:10:59 lié au caractère d'appartenance religieuse.
00:11:02 Donc il est sûr que ses parents traversent une période très difficile, non pas simplement
00:11:07 parce qu'ils ont perdu leur enfant et qu'ils ne peuvent pas le retrouver en l'état, mais
00:11:11 en plus une pression de la presse et de l'opinion qui pèse sur eux et qui effectivement ne
00:11:16 fait que les acculer dans leur malheur.
00:11:18 Vous avez raison.
00:11:19 Commissaire Vallée, je me tourne vers vous, évidemment vous n'êtes pas en charge de
00:11:21 cette affaire, mais vous êtes un enquêteur.
00:11:23 On est deux mois après la disparition de Petit Garçon.
00:11:25 Comment se fait-il qu'en France en 2023, on ne retrouve pas un petit garçon de deux
00:11:29 ans et demi qui a disparu ?
00:11:31 J'espère que cette affaire ne fera pas sens comme celle d'Estelle Mousin, cette
00:11:36 fille qu'on n'a jamais retrouvée.
00:11:37 Petite fille et on pense à ses parents.
00:11:39 Tout à fait, qui pendant des années a mobilisé des enquêteurs et continue de l'être
00:11:43 puisqu'il y a aujourd'hui des pistes, notamment avec Michel Fournieré qui avait
00:11:46 été un temps un suspect privilégié pour l'enquête.
00:11:49 Là effectivement, dès le début, les gendarmes ont mobilisé des escadrons de gendarmerie
00:11:53 mobile, un hélicoptère, il y a eu une battue qui avait été organisée, tous les services
00:11:55 ont été mobilisés.
00:11:56 Je peux vous le dire puisque à un moment donné, on pensait par des témoignages et
00:11:59 par des informations que ce petit était passé par la plateforme parisienne.
00:12:02 On a cette photo qui a été diffusée et effectivement, l'enquête est toujours en
00:12:06 cours et on espère qu'elle portera ses fruits.
00:12:08 Mais malheureusement, sur certaines enquêtes, on n'arrive pas à retrouver dans ce moment
00:12:12 la victime, ce qui est terrible pour les parents qui ne peuvent pas faire un deuil tant qu'évidemment
00:12:15 ils n'ont pas retrouvé le corps, espérons qu'ils soient encore vivants évidemment.
00:12:18 Et puis aussi pour que la justice dans notre pays passe par rapport à cette disparition
00:12:21 qui est au-delà d'être inquiétante puisqu'on n'a pas plus d'éléments pour l'instant.
00:12:24 Savoir ce qui s'est réellement passé et est-ce que ce garçon est encore en vie, est-ce
00:12:27 qu'on le retrouvera en vie, c'est la grande question.
00:12:29 Évidemment, ce qu'on a du mal à se dire, commissaire Vallès, c'est qu'en France,
00:12:33 un petit garçon peut se volatiliser sans laisser de traces, sans que quelqu'un l'ait
00:12:37 vu, sans que la téléphonie ne parle.
00:12:38 Évidemment, tous les moyens de la recherche scientifique et des enquêteurs sont à l'œuvre,
00:12:45 mais néanmoins, on ne disparaît pas comme ça.
00:12:47 Tout à fait.
00:12:48 Ce qui est difficile pour un petit garçon de trois ans, deux ans et demi, si je ne me
00:12:53 trompe pas, c'est que par rapport à un adolescent ou un majeur, souvent, ils ont un téléphone
00:12:56 portable, ils ont des cartes bleues, il y a une activité qui permet d'être tracé
00:13:00 par l'utilisation des réseaux électroniques, des réseaux de communication, des réseaux
00:13:03 de paiement ou des réseaux de transport ou par la vidéoprotection.
00:13:06 Là, le petit garçon, effectivement, des éléments qu'on a actuellement, c'est
00:13:10 qu'il s'est volatilisé et on n'a aucune piste qui est écartée.
00:13:14 Il peut y avoir la piste criminelle, il peut y avoir aussi la piste accidentelle, il peut
00:13:16 y avoir aussi la piste de la disparition.
00:13:18 Notamment, à un moment, il avait été songé qu'un animal assez puissant puisse le soulever
00:13:21 et le transporter.
00:13:22 - C'est quoi, un oiseau ?
00:13:23 - Voilà, une sorte d'aigle.
00:13:25 Rien n'a été négligé, tous les enquêteurs étudient toutes les pistes.
00:13:28 C'est vrai que c'est difficile lorsqu'on n'a pas d'informations, lorsqu'on n'a
00:13:30 pas de renseignements et lorsqu'on n'a pas de mise à niveau de savoir s'il est
00:13:34 en vie ou pas, de pouvoir se dire est-ce qu'il est vivant ou pas.
00:13:37 Et on est à l'enquête aujourd'hui, les gendarmes continuent à… Vraiment, je vous
00:13:40 dis, c'est un affaire qui prend plus de 15 ans à mobiliser.
00:13:43 Rappelez-vous, le portrait robot avait été mis dans toutes les brigades et commissariats
00:13:45 de France et malheureusement, je fais une comparaison qui n'est pas raison.
00:13:50 Vous prenez Yvan Colonna lorsqu'il était recherché, pourtant majeur, placardé dans
00:13:53 tous les commissariats.
00:13:54 Il a fallu plus de quatre ans pour qu'il soit retrouvé.
00:13:56 C'était le maquis corse et c'était particulier.
00:13:58 Mais vous voyez bien qu'un majeur comme un mineur, aujourd'hui, peuvent être parfois
00:14:01 difficiles à retrouver, disparaître des radars des services de police.
00:14:04 C'est pour ça que l'enquête doit continuer malgré les peu d'éléments qu'on a aujourd'hui.
00:14:07 - Vous avez raison.
00:14:08 On en reparlera tout à l'heure à 18h parce qu'on aura le journaliste de Famille Chrétienne,
00:14:12 Samuel Pruveau, qui a interrogé les parents de ce petit garçon.
00:14:15 Il nous en dira plus sur leur état d'esprit et sur ce qu'ils espèrent dans l'enquête
00:14:21 pour retrouver leur enfant.
00:14:22 On va parler maintenant de sécurité parce que vous êtes là pour ça, commissaire Vallée.
00:14:26 Avec ce bilan des émeutes qui a été fait, les émeutes de six jours qui ont émaillé
00:14:32 le dernier trimestre, le garde des souhaits Eric Dupont-Moretti était ce matin chez nos
00:14:37 confrères d'RTL pour expliquer à quel point la justice avait fait oeuvre de célérité
00:14:43 et de sévérité.
00:14:44 On l'écoute et puis je vous passe la parole, vous nous direz si vous êtes d'accord avec
00:14:46 lui.
00:14:47 - Combien ?
00:14:48 - 5 millions au total.
00:14:49 - 5 millions d'euros ?
00:14:50 - 5 millions d'euros, oui.
00:14:51 - C'est colossal.
00:14:52 - Bien sûr que c'est colossal.
00:14:53 Vous imaginez ce qu'on peut faire avec ça ?
00:14:54 - C'est des emplois de greffier, de juge, de magistrat ?
00:14:56 - Bien sûr, de magistrat, de greffier, c'est l'ouverture d'un point justice supplémentaire,
00:15:01 c'est la revalorisation de l'aide juridictionnelle, etc.
00:15:04 Et moi j'ai dit, bien sûr, qu'il fallait châtier les coupables et qu'il fallait veiller
00:15:11 à ce que soient exécutées les condamnations pécuniaires auxquelles ils seront soumis.
00:15:15 Il est normal qu'ils mettent la main à la poche.
00:15:18 2 107 personnes ont été jugées, 1 989 ont été condamnées et 1 787 ont été condamnées
00:15:32 à une peine d'emprisonnement.
00:15:34 - Alors, c'est des chiffres qui sont intéressants.
00:15:37 1 787 condamnées à une peine d'emprisonnement.
00:15:40 La justice a fait preuve de sévérité, j'enlève le "pour une fois".
00:15:45 - Non mais j'aimerais bien voir la suite sur ces peines d'emprisonnement.
00:15:47 Combien ont donné lieu à mandats de dépôt ?
00:15:49 C'est-à-dire à l'issue de l'audience, la personne a été ordonnée par le juge
00:15:53 qui juge au nom du peuple français d'aller tout de suite en prison.
00:15:55 La difficulté qu'on a aujourd'hui, c'est pas que la justice ne rend pas des peines de prison,
00:15:59 c'est qu'elle les exécute pas et qu'elle les incarcère encore moins.
00:16:02 Ce qu'on nous demande lorsqu'on touche à un policier, à un gendarme, à un pompier,
00:16:05 à un élu, à un médecin, à quelqu'un qui porte l'uniforme ou la responsabilité de la République,
00:16:09 c'est que le soir même, il dort en prison.
00:16:11 Alors effectivement, on a eu une réponse pénale qui était beaucoup plus forme.
00:16:14 On nous disait que c'était impossible pendant des mois et des mois,
00:16:16 comme quoi, lorsqu'il y a une volonté politique, lorsqu'il y a des instructions politiques,
00:16:19 lorsqu'il y a les moyens qui sont mis, on peut y arriver.
00:16:21 Mais si je peux me permettre, sur ces émeutes, elles ont un goût très amer pour les policiers.
00:16:25 - Pourquoi ?
00:16:26 - Elles ont eu lieu fin juin, début juillet.
00:16:28 Pendant plus d'une semaine, tous les policiers, 45 000 par nuit,
00:16:31 pour donner ce chiffre-là, ont été mobilisés, policiers et gendarmes,
00:16:34 les policiers municipaux, je le rappelle également.
00:16:36 Et finalement, durant tout l'été, puisque j'ai fait les médias durant tout l'été,
00:16:40 ça s'est transformé des procès des émeutiers en procès des policiers.
00:16:42 On a eu d'abord cette affaire Aydie à Marseille, ensuite on a eu cette affaire Dured.
00:16:46 Donc quand tout allait mal, quand tout allait tomber, quand la République allait vaciller,
00:16:49 on était bien content de venir nous chercher et de prendre les policiers et les gendarmes
00:16:51 en disant "interpeller, rétablissez l'ordre, ramenez le calme".
00:16:55 Et puis dès que ça sent un peu le roussi, on a eu l'impression que la Vatique populaire
00:16:59 a lâché ses policiers et ses gendarmes.
00:17:00 Ça n'exonère pas les policiers de rendre des comptes lorsqu'ils commettent des erreurs.
00:17:03 Je suis d'accord.
00:17:04 On est tout à fait d'accord.
00:17:05 La difficulté, ce n'est pas que les policiers doivent rendre des comptes,
00:17:07 on en rend des comptes tous les jours et sous tous les formats,
00:17:09 aux juges, à notre administration, aux défenseurs des droits, aux procureurs de la République,
00:17:13 à tout le monde.
00:17:14 D'ailleurs, on est la seule institution à le faire.
00:17:15 On en parlera sur le règlement de comptes, mais il n'y a que la police qui rend des comptes
00:17:18 sur ce qu'elle fait, sur ce qu'elle n'a pas fait ou sur les erreurs éventuelles qu'elle a pu commettre.
00:17:21 Moi, ce que je dis, c'est qu'on a stigmatisé, on a généralisé une profession
00:17:25 par rapport à des cas isolés qui n'étaient même pas jugés et que malheureusement,
00:17:28 moi je rappelle quand même les faits, ce n'est pas 5 millions,
00:17:31 c'est 1 milliard d'euros de dégâts.
00:17:32 Et qui c'est qui va payer ?
00:17:33 Pourquoi il dit 5 millions ?
00:17:35 C'est 5 millions sûrement de dégâts établis sur certaines affaires,
00:17:38 mais le montant total de la facture s'élève à 1 milliard d'euros.
00:17:41 Et je ne compte même pas les heures supplémentaires
00:17:43 qu'ont engendré chez les policiers ces activités supplémentaires.
00:17:46 Je ne compte pas les véhicules de police qui ont été dégradés, etc.
00:17:48 C'est vrai que c'est astronomique.
00:17:49 Et la réalité, mais on y reviendra aussi sur,
00:17:51 je pense que j'ai vu votre timing tout à l'heure sur les affaires de SUP à Nîmes ou à Marseille,
00:17:57 j'ai des propositions, c'est qu'il faut arrêter d'exonérer de non-payments
00:18:01 ceux qui commettent les dégradations.
00:18:02 Si ça coûte 5 millions et qu'on rattache à des individus,
00:18:04 y compris des dégradations de 5 ou 10 milles, il faut qu'ils payent même toute leur vie.
00:18:07 Parce que ce n'est pas aux impôts des gens, c'est-à-dire aux données de gens
00:18:09 comme vous et moi, de payer pour ceux qui se sont fait plaisir à piller,
00:18:12 à casser, à brûler, à dégrader.
00:18:13 Intéressant, mais comment on fait ?
00:18:14 Parce qu'une fois qu'ils ont été condamnés, qu'est-ce qu'on fait ?
00:18:17 C'est très simple.
00:18:18 Quand vous avez des individus qui comparaissent pour des dégradations,
00:18:20 pour des détériorations et pour des violences,
00:18:23 lorsque l'on peut chiffrer, que ce soit un préjudice physique,
00:18:25 un préjudice matériel ou un préjudice moral,
00:18:27 une somme que le juge sait très bien faire, ce qu'on appelle la matière civile,
00:18:30 et bien derrière, la personne, il faut qu'elle paye.
00:18:32 Et si elle n'est pas sauvée plus de suite, ce n'est pas grave.
00:18:34 Au bout d'un moment, elle va retrouver un emploi.
00:18:35 Et si elle ne retrouve pas d'emploi ?
00:18:36 Mais elle retrouvera un emploi.
00:18:37 Et si elle ne retrouve pas d'emploi, il y a toujours des revenus.
00:18:39 Qu'est-ce que voulez-vous nous dire, Sabrina ?
00:18:40 Que ce n'est pas possible ?
00:18:41 Le problème, c'est qu'on réussit à identifier qui sont ces gens.
00:18:46 On est capable, en tant qu'observateur de l'avis politique,
00:18:48 de chiffrer, par exemple, ce que c'est qu'un point de deal.
00:18:51 On l'estime entre 20 et voire même parfois 100 000 euros.
00:18:54 Donc, il y a de l'argent qui circule.
00:18:56 Et ces personnes, qui sont d'ailleurs pour la plupart mineures,
00:18:59 puisqu'il faudrait aussi parler du phénomène de la jeunesse
00:19:01 et de la délinquance juvénile à ce titre,
00:19:03 eux sont des membres d'une famille ou de deux familles qui ne sont pas solvables.
00:19:09 Donc, même au regard des dégradations, Mathieu,
00:19:12 on ne peut pas demander à ces personnes qui vivent d'aide sociale
00:19:15 de pouvoir réparer les erreurs de leurs enfants,
00:19:18 sachant que l'État sait pertinemment,
00:19:20 ou les contempteurs de l'avis politique savent que les points de deal,
00:19:23 ce chiffre, a des dizaines de milliers d'euros.
00:19:26 Alors, la solution aurait été peut-être que l'État réquisitionne l'argent,
00:19:29 mais le problème, c'est que que ferait l'État de cet argent ?
00:19:32 Il le blanchirait, il l'investirait, donc on deviendrait un arco-État.
00:19:35 Le problème est là, c'est-à-dire que l'argent qui est généré par les points de deal
00:19:38 et toute la logistique de trafic de stupéfiants...
00:19:41 - Je réponds ? - Oui, bien sûr, vas-y.
00:19:43 - Allez, rapidement, Mathieu, parce que je veux passer la parole à vous autres.
00:19:46 - Non, mais je suis... Bon, on est d'accord, mais...
00:19:48 - On est d'accord, Mathieu, bien sûr. - Mais ça, on ne sera pas d'accord.
00:19:50 Et c'est tant mieux pour la démocratie.
00:19:51 Ce que je vous dis, c'est que quand un mineur commet des dégradations,
00:19:53 des infractions, des exactions, si, les parents sont responsables.
00:19:55 - Bien sûr, absolument. - Quand on fait des gosses, on les assume.
00:19:57 Si on ne fait pas les assumants, on ne fait pas de gosses.
00:19:58 - Absolument. - Voilà, je pense, hein.
00:19:59 - Mais bien sûr, Mathieu. - J'essaie d'être logique.
00:20:01 Ensuite, on n'est pas insolvable à vie.
00:20:03 Et puis, ce n'est pas grave si les personnes ne travaillent pas.
00:20:05 Il y a tellement de métiers dans la restauration, dans l'hôtellerie, dans le bâtiment,
00:20:08 où on cherche de l'emploi.
00:20:09 Vous savez quoi ? S'ils ne travaillent pas et que leurs gamins se payent le luxe
00:20:11 de faire des infractions, avec le fait que les Français qui payent,
00:20:14 qui suent pour avoir l'argent, doivent payer,
00:20:16 on les oblige à travailler sur des emplois que Pôle emploi a bien identifiés.
00:20:18 Vous voyez, pour une fois, on ne demandera pas de comptes à la police,
00:20:20 on demandera à Pôle emploi quels sont les emplois qu'on peut pourvoir.
00:20:22 Ensuite, là, vous dites une bêtise, le fisc a deux outils,
00:20:27 et je vais traiter parce que c'est très intéressant.
00:20:28 Vous avez des amendes de flagrance fiscale.
00:20:30 Ce sont des amendes que le fisc peut infliger pour les trafics d'armes,
00:20:33 les trafics de stupéfiants et les grosses sommes d'argent qui sont retrouvées,
00:20:35 de 5 000 à 50 000 euros.
00:20:36 - D'accord. - Ça, c'est possible.
00:20:37 Ensuite, quand vous avez des enquêteurs, notamment la Sûreté territoriale du Val-de-Marne,
00:20:41 qui démantèlent leurs flics de stupéfiants,
00:20:43 ils transmettent les informations également au fisc,
00:20:45 ce qui marche très bien, et ils peuvent, jusqu'à deux années avant,
00:20:47 reconnaître que le travail, et en tout cas ce qui a été généré par ces trafics,
00:20:51 puisse être chiffré en termes de manquements à gagner pour l'État.
00:20:53 Et ça peut correspondre à de très grosses sommes,
00:20:56 je vous donne le chiffre, plus d'un million 700 000 euros dans le Val-de-Marne
00:20:59 pour l'année 2022, qui ont pu être déterminés par les services du fisc.
00:21:03 Moi, je dis qu'au lieu d'emmerder les honnêtes gens et les particuliers,
00:21:06 les entreprises, ce qui est très bien pour ceux qui fraudent,
00:21:08 on pourrait d'abord emmerder ces trafiquants, ces dealers,
00:21:10 et ceux qui font de l'argent sale, en leur tapant portefeuille.
00:21:13 - Ok, on a compris votre raisonnement.
00:21:15 Éric, un tout petit mot sur le bilan de ces émeutes.
00:21:17 - Moi, j'aime beaucoup le débat auquel on vient d'assister.
00:21:20 - Mais oui, passionnant.
00:21:21 - Non mais ça traduit pour moi une chose, il y a une certaine...
00:21:23 On essaie de mettre des recettes sur la table,
00:21:25 on essaie de trouver des solutions, et c'était très intéressant entre vous deux,
00:21:29 avec deux corps de métiers et d'intérêts différents,
00:21:31 mais en réalité, ça témoigne d'une certaine impuissance,
00:21:33 d'une certaine impuissance de l'État.
00:21:35 Est-ce que j'aurais l'outrecuidance de rappeler qu'il y a quelques mois,
00:21:38 et le commissaire va me dire si je me trompe,
00:21:41 un esprit chagrin avait imaginé que les policiers allaient se balader
00:21:45 avec un terminal bancaire pour réceptionner des amendes.
00:21:48 Vous vous souvenez de...
00:21:49 - Vous étiez contre.
00:21:50 - Non mais bien sûr, mais vous voyez où on en est.
00:21:52 C'est-à-dire que...
00:21:53 - Là, je parle du fisc.
00:21:54 - Bien sûr, mais ce que je veux dire, c'est que la faiblesse,
00:21:57 l'impuissance parfois de l'État à trouver des solutions
00:22:00 devant des phénomènes qui deviennent endémiques,
00:22:02 ça peut se traduire par des idées, alors peut-être...
00:22:04 - À la noix.
00:22:05 - Vous en souvenez ? Plus personne n'en a parlé.
00:22:07 - Bien sûr.
00:22:08 - Il y a neuf que ce qu'on a oublié, mais vous en souvenez,
00:22:10 on avait rigolé, on avait dit, mais déjà...
00:22:12 - Ils vont avoir leur petit terminal bancaire.
00:22:14 - Déjà le policier, il est harnaché, il a son arme de service,
00:22:17 il a son gilet pare-balles, il a du poids, etc.
00:22:19 Et on voudrait lui mettre un terminal
00:22:21 comme s'il allait faire les courses quand il fait ses rondes.
00:22:24 - C'est sûr.
00:22:25 - Mais tout ça traduit quoi ?
00:22:26 Ça traduit quand même une impuissance.
00:22:28 On ne sait pas comment faire en réalité.
00:22:31 J'entends ce que vous dites sur le...
00:22:33 - Ma proposition est concrète, il suffit de la généraliser
00:22:35 dans tous les services d'office de France.
00:22:37 On a des directions, des départements, des finances publiques
00:22:39 dans tous les territoires.
00:22:40 Donc si on crée une cellule citée ou une cellule de recouvrement
00:22:42 des trafics de stupéfiants, des trafics d'armes
00:22:44 et de blanchiment d'argent, on va pouvoir récupérer...
00:22:46 - Il faut qu'ils paient.
00:22:47 - ...en tout cas parmettre un recouvrement rapidement.
00:22:49 Moi, j'ai plus loin.
00:22:50 La proposition qu'on fait, parce que ça, c'est pas prévu,
00:22:52 mais ça, c'est le législateur qui s'en empare,
00:22:54 je vais très vite, c'est que les personnes qui sont pas solvables
00:22:56 ou qui ont des problèmes de réserve d'insolvabilité
00:22:58 ou qui ne veulent pas travailler, parce que moi, je suis d'un milieu modeste
00:23:00 et ma mère a toujours trouvé du travail, même en n'ayant pas de diplôme.
00:23:02 Donc ça, c'est des excuses sociales qui ne font pas honneur à notre pays.
00:23:04 Moi, je vous dis, s'ils ne veulent pas payer,
00:23:06 au bout d'un moment, ils payent.
00:23:07 Et s'ils ne veulent pas payer, on les interdit d'être propriétaires
00:23:09 d'un appartement ou d'une maison, d'être propriétaires d'un véhicule.
00:23:11 - Une voiture de luxe.
00:23:12 - On l'a vraiment la vie impossible.
00:23:13 - Allez, petite pause, Mathieu.
00:23:14 - Parce qu'au-delà des mots, il faut des actes pour que les gens croient à la politique.
00:23:16 - Vous avez raison. Et en la police aussi. Absolument. On fait une petite pause.
00:23:19 Je passerai la parole à Louis Noregnel, Nathan Devers, sur ce sujet.
00:23:22 Juste après la petite pause, on évoquera aussi ce qui s'est passé à Nîmes,
00:23:26 les règlements de comptes aux trafiquants.
00:23:28 Et puis aussi, peut-être, cette mode des mariés qui font des...
00:23:33 - Des sujets.
00:23:34 - Voilà, des événements.
00:23:36 Là, il y a eu des tirs sur un commissariat, Montagelli.
00:23:39 Allez, on en parle dans un instant dans Punchline, à tout de suite.
00:23:42 [Musique]
00:23:45 17h29, on est un peu en avance dans Punchline sur Cews.
00:23:48 Mais c'est l'heure néanmoins du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guilain.
00:23:51 Simon.
00:23:52 [Musique]
00:23:54 - Les parents du petit Emile disparus dans le Auvergné en juillet dernier
00:23:58 se sont exprimés dans les colonnes du magazine Famille Chrétienne.
00:24:01 Marie et Colomban dénoncent un harcèlement médiatique
00:24:04 depuis la disparition de leur enfant de 2 ans et demi.
00:24:06 Ils ont aussi remercié toutes les personnes pour leur soutien
00:24:08 et espèrent un miracle de Dieu pour retrouver leur fils.
00:24:11 Manuel Bompard va demander à Emmanuel Macron
00:24:14 l'organisation d'un référendum sur les retraites.
00:24:16 C'est un référendum sur le projet de report de l'âge de départ à 64 ans.
00:24:20 C'est ce qu'a annoncé aujourd'hui le député El-Afi des Bouches-du-Rhône.
00:24:23 Le chef de l'État doit recevoir demain les parties représentées au Parlement.
00:24:26 Ça sera à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur à Saint-Denis.
00:24:29 Et puis une cérémonie en hommage à Evgeny Prigojins
00:24:32 est tenue aujourd'hui en privé.
00:24:34 Sa société appelle tous ceux qui le souhaitent à lui faire leur adieu
00:24:37 dans un cimetière de Saint-Pétersbourg.
00:24:39 Le chef du groupe Wagner est mort mercredi dernier
00:24:41 dans un crash d'avion en Russie.
00:24:43 Sachez que le Kremlin avait annoncé que Vladimir Poutine
00:24:45 ne prévoyait pas de se rendre à ses funérailles.
00:24:47 - C'est Simon Guilain pour ces informations.
00:24:50 On évoquait à l'instant la France insoumise
00:24:53 qui voulait évoquer les retraites et un référendum.
00:24:56 La France insoumise va aussi saisir le Conseil d'État concernant l'Abaya.
00:24:59 Vous savez que Gabriel Attal, ministre de l'Éducation,
00:25:02 a décidé d'interdire ce vêtement dans les établissements scolaires.
00:25:05 On a fait un sondage pour CSA, pour CNews.
00:25:09 On vous a posé cette question.
00:25:11 Est-ce que vous êtes pour ou contre le port de l'Abaya à l'école ?
00:25:14 La réponse claire, nette, précise.
00:25:16 Alors, est-ce que vous êtes pour ou contre le port de l'Abaya ?
00:25:21 1-1. Contre 82% ? Pour 17%.
00:25:24 Pardon, j'ai été perturbée par la petite couleur grise
00:25:27 qui me semblait bizarre.
00:25:29 82% contre.
00:25:32 On peut dire que les Français attendaient cette fermeté-là
00:25:35 de la part de l'État.
00:25:37 Oui, mais on peut aussi se poser la question
00:25:39 de que veut dire cette question.
00:25:41 Non, on peut se poser la question de la réponse d'abord.
00:25:44 Oui, mais la réponse à quelle question ?
00:25:46 Parce que ça veut dire quoi vouloir interdire l'Abaya à l'école ?
00:25:49 Juridiquement, qu'est-ce qu'une Abaya ?
00:25:51 Comment on va qualifier le vêtement Abaya ?
00:25:54 Ça va être un vêtement qui est une robe longue,
00:25:58 qui ne montre que les mains et le visage,
00:26:00 mais on connaît tous des marques,
00:26:02 on ne va pas citer de marques de vêtements,
00:26:04 mais on peut aller dans n'importe quel centre commercial
00:26:06 et trouver des robes qui sont équivalentes.
00:26:08 Je pense déjà qu'il va y avoir un problème,
00:26:10 un obstacle juridique.
00:26:11 Alors, est-ce que l'obstacle juridique finira par gagner
00:26:13 contre la décision politique ?
00:26:14 C'est une première chose,
00:26:15 mais à mon avis, il y aura cet obstacle.
00:26:17 Et deuxièmement...
00:26:18 Alors, ce n'était pas ma question.
00:26:20 Je sais votre réponse, et c'est normal.
00:26:22 Mais moi, ma question, c'est, il y avait une demande des Français,
00:26:25 et là, ils sont...
00:26:26 Ce sondage, c'est la Poste News,
00:26:28 c'est un sondage qui disait exactement la même chose.
00:26:30 Là, il y a une fermeté qui est exprimée par l'État
00:26:33 et qui était souhaitée par les Français.
00:26:35 Pour ne pas permettre à l'islamisme de progresser.
00:26:37 Vous avez raison, j'ai répondu un peu à côté.
00:26:39 Mais j'ai répondu à côté parce que je pense que ce sondage
00:26:41 et tout le débat public autour de la baïa est trompeur.
00:26:44 Parce qu'on pose des questions aux Français,
00:26:46 les Français disent "bah oui, on est contre la baïa", etc.
00:26:48 Mais si vous voulez, d'abord, la fermeté de l'État,
00:26:50 encore une fois, moi, je mets vraiment des pincettes,
00:26:52 parce que c'est sans doute de la communication
00:26:54 et peut-être que ça n'arrivera à rien juridiquement.
00:26:56 Et deuxièmement, est-ce que c'est le problème majeur
00:26:58 qui est relatif à l'éducation nationale aujourd'hui ?
00:27:02 Non, on en a plus longuement parlé hier, Nathan.
00:27:04 Il y a beaucoup d'autres sujets.
00:27:06 Pour la rentrée scolaire, qu'il en fait le thème,
00:27:08 qu'il met entre guillemets à la une, pour employer un mot journaliste.
00:27:10 Non, Louis Draguet.
00:27:12 Je réponds par rapport à la fin.
00:27:14 Si vous écoutez la conférence de presse de Gabriel Attal,
00:27:16 si vous écoutez même ses interventions dans les médias,
00:27:19 il parle de la baïa, mais il parle aussi de tout le reste,
00:27:21 de l'apprentissage, de la durée de l'apprentissage,
00:27:25 des mathématiques, écrire, lire, compter.
00:27:27 Il développe tout ça.
00:27:29 Et c'est vrai que nous, on se focalise aussi sur ce sujet,
00:27:33 puisque c'est un sujet qui avait une très forte demande
00:27:36 à la fois de la part des Français et des parents d'élèves,
00:27:38 et que ce sujet n'a pas été réglé par Papagnaï,
00:27:40 qui a contourné le sujet,
00:27:42 qui a laissé les chefs d'établissement tout seul.
00:27:44 Et même, c'est un sujet qui émane de la communauté éducative,
00:27:46 puisqu'il y avait beaucoup de professeurs qui disaient
00:27:48 "Nous, on est démunis, on ne sait pas très bien comment faire".
00:27:50 Ensuite, par rapport au premier sujet que vous évoquiez,
00:27:53 vous disiez "Il va falloir expliquer, décrire ce que c'est que cette tenue".
00:27:56 En fait, vous épousez objectivement la ligne du CFCM,
00:28:01 qui dit en fait "Ce n'est pas le conseil français pour le culte musulman".
00:28:05 Je suis volontairement un peu excessif,
00:28:07 je vous vois, vous avez un truc, je peux répondre.
00:28:10 En fait, juridiquement, il faut faire la différence
00:28:13 entre les tenues religieuses par nature et par destination.
00:28:18 Il y a des tenues religieuses, il y a des objets religieux,
00:28:20 par nature, une Torah, un Coran, une Bible,
00:28:24 tout ça ce sont des objets religieux.
00:28:26 Et ensuite, pour le coup, c'est très normé, c'est très caractérisé.
00:28:30 Ensuite, s'agissant des vêtements, il y a des vraies tenues religieuses,
00:28:34 l'aube pour le prêtre, et il y a les tenues par destination,
00:28:39 c'est-à-dire que c'est l'utilisation qu'on en fait
00:28:41 qui prend un caractère sacré ou religieux.
00:28:44 Et en fait, je pense qu'il ne faut pas tomber dans l'écueil
00:28:46 de se dire "Ce n'est pas un objet religieux, une tenue religieuse par nature",
00:28:49 donc en fait, on n'y arrivera pas.
00:28:51 Si on rentre dans la qualification juridique de la tenue religieuse par destination,
00:28:55 là, pour le coup, on apporte une réponse juridique
00:28:57 et une réponse qui est assez forte.
00:28:59 Et on explique que c'est l'utilisation qui en est faite,
00:29:01 qui lui donne un caractère religieux.
00:29:03 Et il y a énormément de choses qui peuvent avoir un caractère religieux par destination.
00:29:07 Mais de la même manière que, je ne sais pas, un pavé,
00:29:10 ça n'a rien à voir avec le côté religieux,
00:29:12 un pavé en soi, ce n'est pas une arme.
00:29:14 Mais si vous la lancez sur les policiers, ça devient une arme par destination.
00:29:17 Et en fait, c'est exactement la même chose au niveau du débat sémantique,
00:29:21 c'est-à-dire que c'est l'utilisation qu'on fait de l'objet de la tenue
00:29:24 qui donne son caractère religieux.
00:29:26 - Je pense que l'explication a été claire.
00:29:28 Alors, Nathan, je vous donne la parole et vous aurez la parole, Sabrina, là-dessus.
00:29:30 - Premièrement, je suis d'accord avec votre distinction.
00:29:32 Mais justement, concernant l'efficacité,
00:29:34 à supposer qu'il y ait une interdiction du port de la baïa à l'école,
00:29:38 les élèves qui, aujourd'hui, mettent la baïa,
00:29:40 contourneront, puisque il suffira juste de mettre une tenue équivalente
00:29:45 à acheter dans une marque commerciale.
00:29:47 - Et ce sera toujours une tenue religieuse par destination.
00:29:48 - Mais oui, alors comment prouver qu'une tenue,
00:29:50 on ne va pas citer de nom de marque,
00:29:51 mais une tenue achetée dans un centre commercial,
00:29:53 dans des marques dans lesquelles nous, on s'habille,
00:29:55 et qui sera portée par destination comme une sorte de baïa de substitution.
00:29:58 - Mais donc, c'est quoi ?
00:29:59 - Premièrement, et deuxièmement, moi, je pense fondamentalement...
00:30:01 - Vous achetez un bout de tissu.
00:30:03 Vous achetez un 2 m² de tissu.
00:30:05 En soi, c'est du tissu.
00:30:06 Si vous le transformez en tchador, ça devient un tchador.
00:30:09 On est d'accord ?
00:30:10 C'est exactement le même sujet.
00:30:12 Si je décide que ma chemise blanche est une tenue religieuse par destination,
00:30:16 vous voyez bien comment je peux prouver que c'est par destination
00:30:19 ou que ça ne l'est pas.
00:30:20 - Mais il ne fait pas preuve.
00:30:21 - Et deuxièmement, juste moi, c'est le point sur lequel je voulais vraiment insister.
00:30:24 C'est que je pense qu'on n'a aucun exemple de précédent historique
00:30:27 dans une démocratie, ou par des moyens non violents,
00:30:30 on a réussi à, si vous voulez, demander à des gens
00:30:32 de renoncer à des pratiques dont ils avaient une perception religieuse.
00:30:35 Alors la baïa n'est pas un vêtement universellement religieux.
00:30:37 Tous les musulmans n'estiment pas que c'est une obligation religieuse.
00:30:40 Mais en tout cas, ceux qui le font parce que c'est leur perception,
00:30:42 c'est que c'est un vêtement religieux, y contourneront.
00:30:44 Ils trouveront un autre moyen.
00:30:45 Je pense que ce débat là, fondamentalement...
00:30:47 - Je suis désolé pour les gens qui sont pas d'accord.
00:30:49 - Sabrina, Sabrina.
00:30:50 - Je me suis inquiète, je le vois, le niqab, le hijab.
00:30:52 - Sabrina Medjiber, allez-y.
00:30:53 - Je vais venir pour préciser que la baïa, je suis désolée Nathan,
00:30:56 c'est un vêtement évidemment religieux,
00:30:58 puisqu'il est l'émanation de l'orthodoxie et de l'orthopraxie islamique,
00:31:02 d'importation wahhabite, qui porte donc une idéologie,
00:31:05 et cette idéologie, elle est d'obédience islamique.
00:31:08 Ça, c'est le premier point.
00:31:10 Ensuite, sur le fait de l'interdire à l'école.
00:31:15 Évidemment qu'il faut l'interdire,
00:31:16 puisque la loi du 15 mars 2004 n'interdit pas les tenues religieuses.
00:31:20 Elle interdit les tenues qui manifestent ostensiblement une appartenance religieuse.
00:31:25 Or, la baïa manifeste une appartenance ostensiblement religieuse.
00:31:30 Ça, c'est la deuxième des choses.
00:31:31 Enfin, il me semble bien qu'il n'appartient pas au CFCM
00:31:34 de déterminer quelles sont les tenues que doivent porter les collégiennes ou les lycéennes.
00:31:38 Ça n'est pas au Conseil du culte français de musulmans
00:31:41 de ménager finalement son culte et de définir quel est le normatif social.
00:31:47 C'est à la République d'être implacable dans ses principes et dans ses valeurs
00:31:51 et de ce qu'elle en est, de ce qu'elle en fait.
00:31:53 Je suis désolée, ça n'a rien à voir avec, encore une fois,
00:31:55 l'opiniâtreté du CFCM en l'espèce.
00:31:57 Il me semble que la baïa, comme toutes les tenues qui portent une idéologie,
00:32:01 doivent être interdites à l'école,
00:32:03 parce que l'enfant n'est pas un adulte.
00:32:05 La personnalité de l'adulte, elle ne se décrète pas par un décret,
00:32:08 précisément de la raison.
00:32:10 Elle se construit aussi par des années d'enfance.
00:32:12 Et c'est à l'école de protéger ses enfants,
00:32:14 c'est à l'école de les mettre à l'abri.
00:32:16 On a déjà eu ce débat hier soir avec vous sur ce plateau.
00:32:19 82% des Français contre le port de la baïa à l'école, Eric.
00:32:21 Alors, je comprends les idées qui sont débattues sur ce plateau,
00:32:25 mais je vais vous dire, je pense que la République est piégée.
00:32:27 La République est piégée.
00:32:28 Je vais vous dire pourquoi.
00:32:30 Imaginez que les déclarations de M. Attal
00:32:35 ne soient pas suivies de fait suffisant
00:32:37 pour que les professeurs puissent interdire à des élèves
00:32:41 de rentrer avec des abaïas dans les établissements scolaires.
00:32:46 Que va-t-il se passer ?
00:32:48 Très compliqué à gérer pour les chefs d'établissement.
00:32:50 Très compliqué.
00:32:51 Et pourquoi la République est piégée ?
00:32:52 Parce que si le Conseil d'État, on va voir si M. Blupard
00:32:55 arrive à convaincre son groupe parlementaire
00:32:58 qu'il faut porter l'affaire devant le Conseil d'État.
00:33:00 Mais si le Conseil d'État, sur la forme,
00:33:02 parce qu'il s'agit d'une circulaire ministérielle,
00:33:04 je pense qu'il ne jugera pas sur le fond,
00:33:06 mais sur la forme, si le Conseil d'État donne raison
00:33:09 au groupe LFI dans sa juridiction,
00:33:12 avec les experts qui sont présents au Conseil d'État,
00:33:15 eh bien là, je vous donne mon billet,
00:33:17 on va assister à une prolifération d'abaïas, voire de camistes,
00:33:20 dans les collèges et dans les lycées.
00:33:22 C'est pour ça que je dis que la République est piégée.
00:33:25 Très compliqué à mettre en place.
00:33:26 Non, elle n'est pas piégée, la République.
00:33:28 Elle est testée en tout cas.
00:33:30 Eh bien, je vais vous dire, au-delà de la déclaration d'intention
00:33:33 de M. Attal, que je salue,
00:33:35 qui est une vraie volonté de fermeté,
00:33:39 comment concrètement on va le mettre en place
00:33:41 dans un lycée ou dans un collège ? Première question.
00:33:43 Et si le Conseil d'État donne raison, mon cher Louis,
00:33:46 au groupe LFI et à son leader M. Blupard,
00:33:49 alors là, par provocation, vous allez avoir,
00:33:51 non pas 4000 signalements d'abaïas ou de camistes,
00:33:54 mais vous allez avoir 10 000, 15 000.
00:33:56 Ça va être le feu aux poudres.
00:33:57 Et je pense qu'au-delà du courage de M. Attal sur cette déclaration-là,
00:34:02 il aurait peut-être dû mesurer les tenants et les aboutissants
00:34:05 de cette prise de position politique.
00:34:07 C'est mon avis.
00:34:08 Je peux simplement répondre.
00:34:09 Allez, rapidement, Louis, parce qu'après, on avance.
00:34:11 On a plein d'autres sujets.
00:34:12 Je pense vraiment exactement le contraire de ce que vous dites.
00:34:14 Premièrement, je pense que si Gabriel Attal ne va pas au bout
00:34:17 de ce qu'il a annoncé, à nouveau, le problème se posera
00:34:20 pour les chefs d'établissement qui seront confrontés encore
00:34:23 à des problèmes de port d'abaïas.
00:34:25 Le problème préexistait aux déclarations de Gabriel Attal,
00:34:27 puisqu'il y avait plus de 4000 signalements l'an dernier
00:34:30 pour des ports d'abaïas.
00:34:31 Le deuxième sujet, et c'est là vraiment le vrai point des accords,
00:34:35 c'est que je pense qu'en fait, c'est les questions d'autorité
00:34:37 de l'État, de dire qui nous sommes.
00:34:39 Et en fait, l'État doit afficher, c'est une question politique,
00:34:42 de dire ça, ça n'a pas sa place à l'école.
00:34:45 Et c'est extrêmement important.
00:34:46 Au-delà des mounaies et des gesticulations politiques,
00:34:49 concrètement, est-ce qu'il va laisser terminer les proviseurs
00:34:51 face à eux-mêmes et régler ça ?
00:34:54 Laissez-moi terminer.
00:34:55 Il y a un kit mécanologique.
00:34:56 En fait, si on ne tente rien, de toute façon, on est sûr de perdre.
00:34:59 Donc Gabriel Attal tente quelque chose.
00:35:01 Moi, je souhaite de tout cœur que juridiquement,
00:35:03 ce soit béton, ce soit fichelé.
00:35:05 Je sais que ça l'est.
00:35:06 La question après, c'est, vous savez, le droit,
00:35:08 on en fait ce qu'on veut, on l'interprète comme on veut.
00:35:10 Le Conseil d'État, globalement, peut s'appuyer sur des jurisprudences
00:35:13 très contradictoires pour rendre sa décision.
00:35:15 Et on sait, et tous autour de ce plateau, on sait très bien
00:35:18 que la décision qui sera rendue par le Conseil d'État
00:35:20 sera une décision politique et pas juridique.
00:35:22 Et si on échoue, et si le Conseil d'État désavoue Gabriel Attal,
00:35:26 je trouve que, moi, ça me désespère, mais c'est extrêmement intéressant.
00:35:30 Et maintenant, on sait aussi, encore une fois, où est le problème.
00:35:33 Et ce qui est dingue...
00:35:35 Non, non, attendez, il faut que je passe la parole à Nathan Devers.
00:35:38 Vous n'êtes pas en désaccord avec moi.
00:35:40 Vous dites qu'il ne faut pas essayer.
00:35:42 Non, il dit que la République est piégée dans tous les cas de vigueur.
00:35:44 Il y a un piège.
00:35:45 Il y a un piège.
00:35:46 C'est que si le Conseil d'État, pour des raisons que vous estimez politiques,
00:35:48 désavoue Gabriel Attal, alors derrière, vous allez avoir...
00:35:52 Du coup, il ne faut pas essayer de le faire.
00:35:54 Mais ce n'est pas ça que je dis.
00:35:55 Quand on prend une décision politique, mon cher Louis Ragnel,
00:35:58 il faut mesurer les tenants et les aboutissants.
00:36:00 Sinon, vous rentrez dans une impasse et vous risquez d'entraîner
00:36:04 des conséquences bien plus importantes que le fait de la République.
00:36:07 Alors, on a compris vos positions.
00:36:08 Nathan, vous avez un dernier mot, parce qu'après,
00:36:10 je crois qu'on passe à autre chose.
00:36:11 Oui, trois toutes petites remarques.
00:36:12 Premièrement, on était tout à l'heure d'accord,
00:36:14 quand on parlait de la disparition des mille,
00:36:16 pour dire qu'on a un problème de perception du religieux en France.
00:36:19 On parlait de la catholicité, mais là, je pense que pour l'islam,
00:36:21 c'est la même chose.
00:36:22 Problème de perception du religieux.
00:36:23 Deuxièmement, Eric a raison.
00:36:27 Il faut partir d'une question très concrète.
00:36:29 Imaginez un professeur, imaginez que la circulaire soit appliquée.
00:36:32 Vous avez un professeur qui arrive et vous avez une fille
00:36:35 qui a une robe noire qui ressemble à une abaya.
00:36:37 Il lui dit "Ah, c'est une abaya".
00:36:38 Elle lui dit "Non, je l'ai achetée tout à l'heure, là-bas.
00:36:40 C'est la même marque que ma copine qui a un jean".
00:36:44 Que se passe-t-il concrètement ?
00:36:46 Il ne se passe rien.
00:36:47 Et troisièmement, moi ce que je reproche à ce problème,
00:36:49 pour moi c'est un faux problème,
00:36:50 c'est qu'on met sur le même plan deux choses
00:36:52 qui n'ont rien à voir quand on parle d'atteinte à la laïcité.
00:36:54 On met un phénomène qui est très grave,
00:36:56 c'est qu'il y a des élèves parfois qui refusent qu'on en enseigne,
00:36:58 je ne sais pas, un texte de Voltaire qui critique la religion
00:37:00 au nom de la religion, qui refusent qu'on enseigne la Shoah,
00:37:02 je ne sais pas, et le fait qu'il y ait des élèves qui mettent une abaya.
00:37:05 Mais si vous voulez, quand vous mettez,
00:37:07 que des élèves mettent une abaya,
00:37:08 et moi je ne dis pas que je suis pour l'abaya, ce n'est pas le sujet,
00:37:10 ça n'empêche pas que le cours est lieu.
00:37:11 Si vous voulez dire, techniquement,
00:37:12 on peut faire un cours de mathématiques excellent,
00:37:14 mais vous, vous êtes intelligent.
00:37:15 Mais tout ça, c'est un tout.
00:37:17 C'est-à-dire que vous imaginez bien,
00:37:19 je pense qu'il y a aussi, il faudrait croiser,
00:37:21 mais il y a une forte proportion d'élèves
00:37:23 qui portent l'abaya ou le camis,
00:37:24 qui ont du mal avec l'apprentissage d'un certain nombre de cours en histoire,
00:37:28 qui contestent l'existence de la Shoah.
00:37:30 On reprendra ce débat tout à l'heure,
00:37:31 parce qu'il est passionnant,
00:37:32 mais oui j'aimerais qu'on avance un tout petit peu.
00:37:34 Sabrina, vous aurez à nouveau la parole.
00:37:35 On reparlera de ce sondage,
00:37:36 parce qu'il vient d'arriver,
00:37:37 Sondage CSA pour CNews,
00:37:38 82% des Français contre le port de l'abaya à l'école.
00:37:41 On aura l'occasion d'en parler dans un instant.
00:37:43 Juste, je voudrais profiter encore un instant
00:37:45 de la présence du commissaire Mathieu Vallée,
00:37:47 pour lui demander s'il est inquiet
00:37:49 de la situation que l'on a constatée,
00:37:51 notamment à Nîmes,
00:37:52 avec ces fusillades en série,
00:37:53 un petit garçon de 10 ans,
00:37:54 et puis d'autres fusillades,
00:37:55 règlement de compte entre trafiquants de drogue
00:37:59 et victimes collatérales sur les habitants.
00:38:02 Est-ce qu'il y a un moyen de faire cesser
00:38:03 cet engrenage de la violence ou pas ?
00:38:05 Oui, il ne faut rien lâcher face à ces trafiquants.
00:38:07 Moi je suis inquiet depuis bien longtemps,
00:38:09 et surtout depuis qu'Éric Masson,
00:38:10 ce policier d'Avignon,
00:38:11 le 5 mai 2021,
00:38:12 a été tué sur un point de deal,
00:38:13 parce qu'il avait constaté une transaction
00:38:15 et qu'ils voulaient interpeller deux personnes.
00:38:16 Et qu'aujourd'hui on voit bien qu'on a des trafiquants
00:38:18 qui sont prêts à sacrifier des victimes innocentes.
00:38:20 Il y avait la une du Parisien
00:38:21 qui était au mauvais endroit au mauvais moment.
00:38:22 Enfin non,
00:38:23 les gens ont le droit en tout lieu de notre République
00:38:25 de pouvoir sortir, rentrer à leur restaurant
00:38:27 et pouvoir gagner leur domicile
00:38:28 sans se dire qu'ils vont prendre une balle
00:38:29 avec un Chekhov dans le dos
00:38:30 comme ce gamin a failli être de 10 ans.
00:38:31 Donc moi je vous dis simplement
00:38:32 que la guerre va être longue.
00:38:33 Il y aura encore des règlements de compte.
00:38:35 Quand vous avez des points de deal
00:38:36 qui rapportent jusqu'à 100 000 euros par jour,
00:38:37 vous imaginez bien ô combien les gens
00:38:39 sont capables de tout et n'importe quoi.
00:38:41 Et moi, la grande crainte qu'on a, pardon,
00:38:43 d'être chauviniste professionnellement,
00:38:45 c'est qu'on a déjà eu Éric Masson,
00:38:47 mais demain on aura peut-être
00:38:48 d'autres policiers qui seront sacrifiés.
00:38:49 Quand on aura des trafiquants qui se diront
00:38:51 "on en a marre que les policiers
00:38:52 dérangent notre activité de point de deal",
00:38:54 fassent ces interpellations
00:38:55 et interceptent des GoFace
00:38:56 qui permettent d'alimenter ces plateformes
00:38:57 dont fait partie Nîmes.
00:38:58 Nîmes en fait, c'est le point névralgique
00:39:00 de la livraison du sud-est de la France
00:39:02 et du sud-ouest,
00:39:03 avec notamment le canal rhodanien,
00:39:05 que ça soit Lyon, que ça soit Marseille,
00:39:06 que ça soit Nîmes,
00:39:07 que ça soit le Vaucluse
00:39:08 avec Avignon et Cavaillon
00:39:09 puisque Cavaillon est devenu malheureusement
00:39:10 maintenant une ville gangrénée
00:39:11 par les trafics de subéphérents.
00:39:12 Donc il ne faut rien lâcher.
00:39:13 On se rappelle des jeux gonflables
00:39:14 qu'ils avaient installés dans la cité de Cavaillon.
00:39:15 Tout à fait.
00:39:16 Mais c'est pour ça que j'ai lancé un appel,
00:39:17 alors pardon, c'était pas sur votre antenne
00:39:18 il y a quelques temps durant cet été,
00:39:19 mais il faut qu'on ait les gens avec nous.
00:39:21 Je ne demande pas que les gens s'opposent
00:39:22 avec leur corps face aux trafiquants
00:39:25 avec des calachnicoles.
00:39:26 Ah non, ils ont des calachnicoles.
00:39:27 Bien sûr, mais je demande simplement
00:39:28 que donner des renseignements,
00:39:29 donner des informations,
00:39:30 coopérer avec les policiers,
00:39:31 prendre la place publique
00:39:32 et ne pas collaborer notamment
00:39:33 avec ces jeux qui étaient mis en place
00:39:34 par les dealers.
00:39:35 Tous ces petits gestes citoyens,
00:39:36 ça permet de dire qu'on ne laisse pas le terrain aux dealers
00:39:39 et qu'on aide les policiers
00:39:40 à lutter contre ces véritables trafics
00:39:42 qui gangrenent notre République.
00:39:43 Parce que vous prenez l'Italie,
00:39:44 les pays, la Belgique, maintenant l'Allemagne,
00:39:47 tous ces pays qui n'ont pas légalisé
00:39:48 mais dépénalisé,
00:39:49 aujourd'hui, ils sont gangrenés
00:39:50 par les mafias et par les cartels.
00:39:51 Donc ça n'a rien changé, la dépénalisation.
00:39:52 Exactement, mais en plus,
00:39:53 vous avez des magistrats, des policiers
00:39:55 et même des familles royales
00:39:56 qui sont menacées par des mafias
00:39:58 pour pouvoir prendre en lieu et place
00:40:00 de la démocratie, en fait,
00:40:01 la loi de l'argent sale
00:40:02 et la loi de l'assassinat
00:40:05 et la loi du plus fort.
00:40:06 La sécurité est la première des libertés,
00:40:08 on ne le redit jamais assez.
00:40:09 Il y a aussi une autre inquiétude
00:40:11 devant les Français,
00:40:12 c'est celle du pouvoir d'achat
00:40:13 en cette rentrée scolaire
00:40:14 avec le cartable à remplir pour les élèves
00:40:17 et aussi le caddie à remplir.
00:40:19 Bruno Le Maire a affirmé
00:40:21 que certains prix de l'alimentation
00:40:23 avaient baissé.
00:40:24 Il va recevoir demain les distributeurs
00:40:26 à Bercy et les industriels.
00:40:27 On fait le point avec Kylian Salé
00:40:28 puis je vous passe la parole,
00:40:29 Eric Rebelle, sur ces questions
00:40:30 de pouvoir d'achat.
00:40:32 En cette rentrée, les consommateurs
00:40:34 sont toujours aussi inquiets
00:40:35 pour leur pouvoir d'achat.
00:40:36 Pourtant, selon Olivier Grégoire,
00:40:38 la ministre déléguée chargée
00:40:39 des petites et moyennes entreprises,
00:40:41 certaines baisses de prix
00:40:42 sont visibles en rayon.
00:40:43 Je parle de baisses
00:40:44 d'entre 5 et 10 %
00:40:46 sur plusieurs milliers de références.
00:40:49 Je parle des pâtes,
00:40:50 on va être très précis,
00:40:51 je parle de l'huile de tournesol,
00:40:54 je parle aussi d'un certain nombre
00:40:56 de céréales, de yaourts nature,
00:40:59 je ne vais pas enquitiner tout le monde
00:41:00 avec des listes de course.
00:41:01 On va accélérer nos efforts,
00:41:02 mais les résultats,
00:41:03 les premiers résultats sont là.
00:41:04 Il faut juste les accélérer,
00:41:06 les amplifier et les inscrire dans le temps.
00:41:08 Selon l'INSEE, en juillet dernier,
00:41:10 l'inflation alimentaire a ralenti
00:41:12 à 12,7 % sur un an
00:41:14 contre 13,7 % en juin,
00:41:16 un ralentissement que ne remarquent pas
00:41:18 ces consommateurs.
00:41:19 On parle d'une baisse des prix
00:41:21 dans les magasins.
00:41:22 Est-ce que vous avez noté
00:41:23 une baisse des prix ?
00:41:24 Vous n'êtes pas rentré dedans manifestement ?
00:41:26 Dans l'ensemble, non,
00:41:28 les prix ne baissent pas.
00:41:30 Le panier est toujours aussi lourd.
00:41:32 Olivier Grégoire et le ministre de l'économie
00:41:34 Bruno Le Maire recevront à Bercy
00:41:36 les distributeurs ce mercredi
00:41:38 et les industriels ce jeudi.
00:41:40 Ils leur demanderont encore plus d'efforts
00:41:42 pour faire baisser les prix.
00:41:44 Voilà pour ce sujet sur l'inflation.
00:41:46 Éric Revelle, les prix n'ont pas
00:41:48 véritablement baissé.
00:41:50 Je salue l'engagement et l'entêtement
00:41:52 du ministre des Finances
00:41:54 à convoquer les distributeurs
00:41:56 et les industriels,
00:41:57 mais à force de taper du poing
00:41:59 sur la table,
00:42:00 le ministre des Finances va se faire mal à la main
00:42:02 parce que pour l'instant,
00:42:03 les Français constatent peu de choses.
00:42:05 Alexandre Bompard,
00:42:06 le patron de Carrefour,
00:42:07 sur une radio,
00:42:09 je crois que c'était sur Info ce matin,
00:42:11 a employé deux mots qui sont terribles.
00:42:13 Il a dit "on est en pleine déconsommation",
00:42:15 c'est-à-dire que les Français
00:42:16 se privent de plus en plus,
00:42:17 non seulement d'alimentation,
00:42:19 mais de produits d'hygiène.
00:42:20 Il rappelait également que cette privation
00:42:22 entraîne que 40% des ménages
00:42:25 en France sautent un repas.
00:42:27 Donc on en est là.
00:42:29 Et pendant ce temps-là,
00:42:30 les distributeurs, 40%,
00:42:31 c'est le chiffre qu'il a donné ce matin,
00:42:33 sautent un repas quotidiennement.
00:42:35 Ce qui est quand même énorme, évidemment.
00:42:38 Donc ça veut dire que, bien sûr,
00:42:39 il y a un discours politique,
00:42:40 on vous parle de panier anti-inflation,
00:42:42 on vous dit qu'on va convoquer
00:42:44 les distributeurs et les industriels,
00:42:46 qui se renvoient d'ailleurs copieusement la balle.
00:42:48 Quand vous écoutez les uns et les autres,
00:42:49 c'est pas moi, c'est l'autre,
00:42:51 et qui est-ce qui trinque ?
00:42:52 C'est le consommateur,
00:42:53 et ce sont les familles.
00:42:55 Donc en réalité, si vous voulez,
00:42:57 il y a une question qu'il faut se poser.
00:42:59 Est-ce que le pouvoir politique
00:43:00 a suffisamment de poids aujourd'hui
00:43:02 pour en imposer au monde économique ?
00:43:03 Ça, c'est un vrai sujet.
00:43:04 - Mais vous n'avez souvent dit
00:43:05 que c'est le pouvoir économique
00:43:06 qui a le pouvoir, Michel.
00:43:07 - Évidemment.
00:43:08 Mais écoutez, les distributeurs,
00:43:10 vous recevez souvent des grands patrons,
00:43:11 Laurence, ou des industriels.
00:43:14 Chacun se renvoie la balle,
00:43:17 par loi EGalim 2, loi EGalim 3,
00:43:19 je rentre pas dans les détails,
00:43:21 entre tous ces gens,
00:43:22 mais résultat des courses,
00:43:23 les prix ne baissent pas.
00:43:24 1% en un an, vous voyez,
00:43:26 on est encore à une inflation
00:43:27 à deux chiffres sur les produits alimentaires
00:43:29 et les produits d'hygiène.
00:43:30 Ça veut dire deux choses terribles.
00:43:32 La première, je commence par, à mon avis, la pire,
00:43:34 c'est que quand vous nourrissez
00:43:35 moins bien ou mal,
00:43:37 vous avez des problèmes de santé
00:43:38 les années suivantes.
00:43:40 Donc ça, ça va être un sujet de santé publique.
00:43:42 Et puis deux, je rappelle quand même une chose,
00:43:44 c'est que le principal moteur
00:43:45 de la croissance française,
00:43:47 ce ne sont pas les exportations
00:43:48 comme à l'Allemagne,
00:43:49 c'est la consommation.
00:43:50 Donc si les Français déconsomment,
00:43:52 comme le dit le patron de Carrefour,
00:43:54 Alexandre Bonpar,
00:43:55 on va être dans une situation
00:43:57 très très compliquée.
00:43:59 Et c'est une vraie inquiétude pour les Français,
00:44:01 on est bien d'accord.
00:44:02 On va terminer, commissaire Vallée,
00:44:04 avec quelque chose que vous vouliez nous dire
00:44:07 à propos de ces mariés.
00:44:09 J'évoquais ce mariage qui a tourné
00:44:11 vraiment très mal à Montelagiolli,
00:44:14 puisqu'il y a eu des convives,
00:44:16 dont le marié,
00:44:17 qui ont été retirés en mortier d'artifice
00:44:19 sur un commissariat de police.
00:44:20 Il y a 12 personnes qui ont été interpellées,
00:44:22 le mariage a été annulé.
00:44:23 Ça veut dire que la justice sait agir,
00:44:26 les policiers agissent rapidement dans ces cas-là ?
00:44:28 Oui, je rends hommage aux policiers
00:44:30 de Montelagiolli,
00:44:31 dont les Yvelines qui ne se sont pas démontées,
00:44:32 qui ont été courageuses.
00:44:33 Il y avait un cortège avant le mariage
00:44:34 qui s'est arrêté devant le commissariat de Montelagiolli,
00:44:36 qui est à quelques pas du Valfourré,
00:44:37 qui est un quartier très difficile de Montelagiolli,
00:44:40 et qui se sont permis, en fait,
00:44:41 par haine de la police,
00:44:42 parce qu'il n'y a pas d'explication à donner ni à avoir,
00:44:44 de tirer des mortiers.
00:44:45 12 interpellations,
00:44:46 4 véhicules saisis,
00:44:47 28 mortiers saisis.
00:44:48 On voit que les policiers...
00:44:49 28 mortiers ?
00:44:50 Tout à fait.
00:44:51 Certains étaient très dangereux et interdits,
00:44:52 d'ailleurs en France,
00:44:53 ils ont dû se les procurer par Internet
00:44:55 ou par des réseaux qui livrent ça en France.
00:44:57 Et en fait, on voit qu'il y a plusieurs choses.
00:45:00 D'abord, les cautions,
00:45:01 notamment, Carl-Olive qui avait mis en place
00:45:03 la caution dans sa mairie à Poissy,
00:45:05 c'est très efficace.
00:45:06 1 000 euros qui sont restitués à l'issue du mariage
00:45:07 lorsque ça se passe bien.
00:45:08 Ensuite, l'annulation du mariage,
00:45:09 c'est ce que moi je proposais il y a quelques temps,
00:45:11 c'est que si on a des invités,
00:45:13 y compris ceux qui ne sont pas du département
00:45:15 ou ceux qui ne sont pas des locaux
00:45:17 qui foutent le bordel dans le mariage,
00:45:19 ils puissent provoquer l'annulation du mariage
00:45:21 et reporter le mariage à une date ultérieure.
00:45:23 Et ensuite, on les connaît,
00:45:25 c'est souvent les mariages communautaires
00:45:26 où vous avez des grosses berlines qui sont louées
00:45:28 et qu'on a du mal à retracer, à identifier,
00:45:30 et qui font tout et n'importe quoi.
00:45:31 Ils placent la circulation sur le périphérique,
00:45:33 sur les autoroutes,
00:45:34 ils se mettent à faire n'importe quoi,
00:45:35 à tirer des mortiers,
00:45:36 à embêter tout le monde pour rester poli.
00:45:39 Et donc là, vous voyez, interpellation,
00:45:41 saisie de véhicule,
00:45:42 annulation du mariage,
00:45:43 caution à mettre en place
00:45:44 dans toutes les mairies de France.
00:45:45 Je pense que par ces mesures-là,
00:45:47 même si c'est une minorité,
00:45:48 alors vous savez, en France,
00:45:49 c'est pas le problème de la majorité,
00:45:50 heureusement que c'est toujours cette minorité qui a la cause.
00:45:51 Il y a une caution,
00:45:52 je crois que c'est 1000 euros dans les mairies,
00:45:53 ou déposer 1000 euros avant le mariage.
00:45:54 Et qu'on récupère après.
00:45:55 Et si ça se passe bien,
00:45:56 dans quel monde vit-on ?
00:45:57 Tout à fait, si tout se passe bien.
00:45:58 Moi, j'essaie toujours d'être concret
00:45:59 par rapport au métier de policier
00:46:00 où on est en permanence au quotidien
00:46:01 des gens et des délinquants,
00:46:02 et de faire des propositions derrière
00:46:04 dont on voit qu'elles marchent dans la vraie vie
00:46:06 et qui peuvent être généralisées.
00:46:07 Tout à l'heure, je parlais de ces amendes
00:46:08 de flagrance fiscale
00:46:09 ou de ces récupérations par la suite
00:46:10 de redressements fiscaux.
00:46:11 Je pense que ça peut marcher du tonnerre.
00:46:13 Quand vous tapez au portefeuille,
00:46:14 c'est aussi sévère
00:46:15 que quand vous tapez dans la procédure pénale
00:46:17 pour mettre en prison ces dealers,
00:46:18 ces trafiquants, ces gros bonnets,
00:46:19 ces gros voyous.
00:46:20 Moi, je suis persuadé qu'on n'a pas tout essayé,
00:46:21 qu'on n'a pas tout mis en place.
00:46:22 Et je termine juste sur ce qu'Éric Renat
00:46:24 a dit tout à l'heure,
00:46:25 les soulèvements de la terre.
00:46:26 Vous voyez, moi, je ne suis pas toujours d'accord
00:46:28 avec mon ministre de tutelle,
00:46:29 mais Gérald Darmanin,
00:46:30 si on ne faisait rien,
00:46:31 on lui aurait reproché de ne rien faire.
00:46:32 Moi, je trouve que c'est très bien
00:46:33 qu'il entame une procédure
00:46:34 de dissolution des soulèvements de la terre.
00:46:35 La sous-direction antiterroriste
00:46:36 et services de renseignement
00:46:37 nous disent qu'à chaque fois,
00:46:38 c'est une organisation dangereuse, violente
00:46:39 et qu'à chaque fois, à Sainte-Sauline,
00:46:41 dans les manifestations
00:46:42 dont on parle de désobéissance civile,
00:46:44 ils sont à chaque fois mis en cause.
00:46:46 On essaye et si on n'y arrive pas,
00:46:47 moi, je dirais même mieux,
00:46:48 c'est au Conseil d'État
00:46:49 ou à la Cour de cassation
00:46:50 de rendre des comptes aux gens
00:46:51 quand, malgré les procédures
00:46:52 initiées par l'État
00:46:53 pour des motifs raisonnés et motivés,
00:46:55 derrière, il va encore y avoir
00:46:56 des exactions violentes.
00:46:57 - Quand vous verrez la Cour de cassation
00:46:59 ou le Conseil d'État
00:47:00 rendre des comptes au peuple français,
00:47:02 vous m'appellerez ?
00:47:03 - Ça m'intéresse.
00:47:04 - Quand vous verrez le ministre
00:47:05 expliquer ses décisions,
00:47:06 vous m'appellerez ?
00:47:07 - On partage, j'avais même envie,
00:47:08 Eric, vous voyez ?
00:47:09 - Bien sûr, bien sûr.
00:47:10 Sabrina, il faut tout tenter,
00:47:11 on est d'accord ?
00:47:12 - Oui, il faut tout tenter.
00:47:13 - Rapidement.
00:47:14 - Il faut endiguer ce phénomène,
00:47:15 mais vous savez,
00:47:16 c'est une anthropologie
00:47:17 que j'explique à travers vos plateaux
00:47:18 qui est celle malheureuse
00:47:19 de l'ethnotribalisme
00:47:20 qui, au fur et à mesure du temps,
00:47:21 parce qu'elle ne sait pas, justement,
00:47:22 s'adapter aux référentiels
00:47:23 culturels français,
00:47:24 se transforme en ethnotribalisme,
00:47:25 en ethno, pardon,
00:47:26 au différentialisme.
00:47:27 Et je paraphrase simplement
00:47:28 la grande ethnologue
00:47:29 Germaine Tillon
00:47:30 qui parlait de la société
00:47:31 des cousins
00:47:32 pour analyser cette anthropologie
00:47:33 et elle précisait
00:47:34 que c'était économique
00:47:35 à la société des citoyens.
00:47:36 - Merci.
00:47:37 - Sabrina, encore une fois,
00:47:38 je vous remercie.
00:47:39 - Merci.
00:47:40 - On se retrouve dans un instant
00:47:41 dans Punchline.
00:47:42 Sur C News et sur Europe 1,
00:47:43 à tout de suite.
00:47:44 Ne bougez pas.
00:47:45 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:46 Bienvenue dans Punchline,
00:47:47 ce soir, sur C News et sur Europe 1.
00:47:48 On le savait,
00:47:49 il y a de bonnes
00:47:50 et de mauvaises victimes.
00:47:51 Celles à qui l'on rend des hommages
00:47:52 et dont la mort justifierait presque
00:47:53 que l'on saccage des quartiers entiers.
00:47:54 Et puis les autres,
00:47:55 celles qui ne suscitent
00:47:56 ni marche blanche,
00:47:57 ni émotion nationale.
00:47:58 Toutes ces victimes oubliées
00:47:59 de la grande roue médiatique
00:48:00 et de la grande culture
00:48:01 qui nous a fait vivre
00:48:02 des histoires de la mort
00:48:03 de ces anciens.
00:48:10 Ce que l'on découvre aussi,
00:48:11 c'est qu'il y a aussi
00:48:12 des bons parents
00:48:13 et des "mauvais parents"
00:48:14 entre guillemets, bien sûr.
00:48:15 Parmi ces derniers,
00:48:16 je pense aux parents du petit Émile.
00:48:18 Deux ans et demi,
00:48:19 disparu le 8 juillet dernier
00:48:20 dans la commune du Haut-Vernay
00:48:22 avec sa bouille d'ange.
00:48:24 Depuis deux mois,
00:48:25 ils vivent un calvaire,
00:48:26 ne sachant pas
00:48:27 où se trouve leur enfant
00:48:28 et l'on n'imagine pas sans effroi
00:48:30 ce qu'ils ressentent à chaque instant.
00:48:32 Pourquoi ne suscitent-ils pas
00:48:33 la compassion dans les médias ?
00:48:35 Serait-ce parce qu'ils sont catholiques,
00:48:37 pratiquants,
00:48:38 ou bien traditionnalistes ?
00:48:39 Serait-il, par ce simple fait,
00:48:41 considéré comme suspect ?
00:48:42 Si c'est le cas,
00:48:43 c'est une honte.
00:48:44 S'ils ont décidé aujourd'hui
00:48:45 de rompre le silence
00:48:46 en parlant au journal
00:48:47 Familles Chrétiennes,
00:48:48 c'est pour dire d'abord
00:48:49 leur immense douleur,
00:48:50 mais aussi pour dénoncer
00:48:51 les témoignages malveillants
00:48:52 qui ont pullulé dans la presse.
00:48:54 Nous allons écouter ce soir
00:48:56 ce qu'ils ont à dire
00:48:57 dans Punchline.
00:48:58 Il est 18h.
00:49:00 Et bienvenue si vous nous rejoignez
00:49:01 à l'instant sur CNews et sur Europe 1.
00:49:02 Il est 18h.
00:49:03 Avant de faire notre émission,
00:49:04 nous allons évoquer
00:49:05 les grands titres de l'actualité.
00:49:06 A commencer par ce militaire
00:49:07 des forces spéciales françaises
00:49:08 qui a été tué hier en Irak,
00:49:09 Nicolas Mazier,
00:49:10 sergent du comité de la France.
00:49:11 Il est 18h.
00:49:12 Et bienvenue.
00:49:13 Nous allons évoquer
00:49:14 les grands titres de l'actualité.
00:49:15 A commencer par ce militaire
00:49:16 des forces spéciales françaises
00:49:17 qui a été tué hier en Irak,
00:49:18 Nicolas Mazier,
00:49:19 sergent du comité de la France.
00:49:20 Il est 18h.
00:49:21 Et bienvenue.
00:49:22 Nous allons évoquer
00:49:23 les grands titres de l'actualité.
00:49:24 A commencer par ce militaire
00:49:25 des forces spéciales françaises
00:49:26 qui a été tué hier en Irak,
00:49:27 Nicolas Mazier,
00:49:28 sergent du commando parachutiste de l'air.
00:49:29 Il est décédé lors d'une opération
00:49:30 anti-djihadiste en appui
00:49:31 de l'armée irakienne.
00:49:32 L'Elysée a exprimé sa très vive émotion
00:49:33 et précise que d'autres membres
00:49:34 de l'unité ont été blessés.
00:49:35 Au total,
00:49:36 trois soldats français
00:49:37 sont morts en août
00:49:38 dans tout le pays.
00:49:39 Plus de 2000 personnes
00:49:40 ont été jugées après les émeutes
00:49:41 qui ont suivi la mort
00:49:42 du jeune Nahel en juin dernier.
00:49:43 Le ministre de la Justice,
00:49:44 Eric Dupond-Moretti,
00:49:45 précise que 90% d'entre elles
00:49:46 ont été condamnées à une peine de prison.
00:49:53 Dans une circulaire,
00:49:54 le garde des Sceaux
00:49:55 avait plaidé pour des sanctions sévères
00:49:56 contre ceux qui s'en prennent
00:49:57 à l'intégrité physique des policiers
00:49:58 et des magistrats.
00:49:59 Manque de personnel,
00:50:00 perte d'attractivité financière
00:50:01 ou encore vulnérabilité
00:50:02 dans le suivi des agents,
00:50:03 ce sont les conclusions
00:50:04 d'une note du renseignement territorial.
00:50:05 Cette note pointe le désintérêt
00:50:06 des acteurs de la sécurité privée
00:50:07 pour les deux grands événements sportifs
00:50:08 à venir,
00:50:09 la coupe de la Coupe du Monde
00:50:10 et la Coupe de la France.
00:50:11 La Coupe du Monde
00:50:12 est une des plus grandes
00:50:13 compétitions de la Coupe du Monde.
00:50:14 Elle a été la première à se présenter
00:50:15 à l'éventualité
00:50:16 de deux grands événements sportifs
00:50:17 à venir,
00:50:18 la Coupe du Monde de rugby
00:50:19 et les Jeux Olympiques de 2024.
00:50:20 Enfin, Thierry Henry,
00:50:21 intronisé sélectionneur
00:50:22 de l'équipe de France Espoir,
00:50:23 l'ancien buteur des Bleus,
00:50:24 a donné une conférence de presse
00:50:25 en début d'après-midi.
00:50:26 Il a confié son envie
00:50:27 de voir la France
00:50:28 être la meilleure nation du monde
00:50:29 sur la planète football
00:50:30 ainsi que son envie
00:50:31 de travailler avec Didier Deschamps.
00:50:32 L'ancien coach de Monaco
00:50:33 sera sur le banc
00:50:34 pour les JO à Paris 2024
00:50:35 avec un objectif podium
00:50:36 comme l'a annoncé
00:50:37 le président de la Fédération
00:50:38 Philippe Diallo.
00:50:44 - Bonjour, les Grands Titres
00:50:45 de l'actualité.
00:50:46 Il est 18h02.
00:50:47 Vous êtes bien sûr
00:50:48 sur CNews et sur Europe 1.
00:50:49 Nous sommes avec
00:50:50 Louis de Ragnel,
00:50:51 chef du service politique
00:50:52 d'Europe 1.
00:50:53 Bonsoir, Louis.
00:50:54 - Bonsoir, Laurence.
00:50:55 - Avec Éric Revel,
00:50:56 journaliste.
00:50:57 Bonsoir, Éric.
00:50:58 Nathan Devers, écrivain,
00:50:59 philosophe également.
00:51:00 Thomas Bonnet nous a rejoint
00:51:01 du service politique de CNews
00:51:02 et nous accueillons donc
00:51:03 Samuel Prévost.
00:51:04 Bonsoir.
00:51:05 - Bonsoir.
00:51:06 - Vous êtes grand reporter
00:51:07 à Famille Chrétienne.
00:51:08 C'est vous qui avez interrogé
00:51:09 les parents du petit Émile,
00:51:10 donc on va écouter dans un instant.
00:51:11 Vous allez ensuite nous dire
00:51:12 dans quel état d'esprit
00:51:13 il se trouve.
00:51:14 On compatit évidemment
00:51:15 avec le calvaire qu'ils vivent.
00:51:16 Puis on va essayer de démonter
00:51:17 certains des mensonges
00:51:18 qui ont été proférés
00:51:19 à leur rencontre.
00:51:20 Mais d'abord, Célia Barotte,
00:51:21 le point sur ce qu'on dit,
00:51:22 ce que vous ont dit
00:51:23 les parents du petit Émile.
00:51:24 - Sept mois après la disparition
00:51:25 d'Émile, ses parents sortent
00:51:26 du silence.
00:51:27 Pour le magazine
00:51:28 Famille Chrétienne,
00:51:29 Marie et Colomban ont souhaité
00:51:30 répondre aux différentes rumeurs,
00:51:31 comme l'explique
00:51:32 le père de famille.
00:51:33 - On m'a reproché, par exemple,
00:51:34 ainsi qu'à mon beau-père,
00:51:35 d'être trop directif
00:51:36 pendant les battus.
00:51:37 Parfois, il n'y avait pas
00:51:38 de gendarmes avec les volontaires
00:51:39 et il fallait bien guider les gens
00:51:40 pour avancer en ligne
00:51:41 sur des reliefs compliqués.
00:51:42 - Le couple dénonce
00:51:43 de fausses accusations
00:51:44 sous prétexte qu'ils sont catholiques,
00:51:45 notamment de la part
00:51:46 de certains médias
00:51:47 qu'ils jugent vicieux.
00:51:48 - Il a fallu beaucoup
00:51:49 d'inhumanité à certains
00:51:50 pour se moquer
00:51:51 de la disparition d'Émile
00:51:52 et pour d'autres,
00:51:53 s'en réjouir sur les réseaux
00:51:54 dits sociaux,
00:51:55 à cause de nos opinions réelles
00:51:56 ou supposées.
00:51:57 - Ce sont de petites
00:51:58 réactions,
00:51:59 cela n'est peut-être pas très important
00:52:00 mais leur accumulation
00:52:01 à la longue est révoltante.
00:52:02 C'est douloureux
00:52:03 de voir certains parler
00:52:04 pour ne rien dire sur nous
00:52:05 alors qu'il s'agit
00:52:06 de notre fils disparu.
00:52:07 C'est pour cette raison
00:52:08 que Marie et Colomban
00:52:09 ont accepté pour la première fois
00:52:10 d'en dire un peu plus
00:52:11 sur leur vie privée.
00:52:12 - Nous n'avons pas honte
00:52:13 d'aimer la messe traditionnelle
00:52:14 à laquelle nous assistons
00:52:15 dans notre diocèse.
00:52:16 Nous y animons d'ailleurs
00:52:17 en famille
00:52:18 la chorale polyphonique
00:52:19 et grégorienne.
00:52:20 Nous nous considérons avant tout
00:52:21 comme des catholiques
00:52:22 qui sont en train
00:52:23 de se faire dénoncer
00:52:24 et de se faire dénoncer
00:52:25 pour les autres.
00:52:26 - C'est donc grâce à leur foi
00:52:27 au message de soutien
00:52:28 venu du monde entier
00:52:29 et au travail des enquêteurs
00:52:30 que les parents d'Emile
00:52:31 gardent espoir.
00:52:32 - Samuel Prévost,
00:52:33 dans quel état d'esprit
00:52:34 avez-vous trouvé ces parents ?
00:52:35 - J'ai été vraiment surpris
00:52:36 par leur force intérieure.
00:52:37 Il n'y a pas d'autre mot.
00:52:38 Le choc c'est que comme tous les Français,
00:52:39 j'ignorais leur visage,
00:52:40 j'ignorais leur profil
00:52:41 et que je ne pouvais pas
00:52:42 me rappeler
00:52:43 de leur nom.
00:52:44 C'est un choc
00:52:45 qui est devenu
00:52:46 un choc très très grave
00:52:47 pour les parents.
00:52:48 - C'est un choc
00:52:49 qui est devenu
00:52:50 un choc très très grave
00:52:51 pour les parents.
00:52:52 - C'est un choc
00:52:53 qui est devenu
00:52:54 un choc très très grave
00:52:55 pour les parents.
00:52:56 - C'est un choc
00:52:57 qui est devenu
00:52:58 un choc très très grave
00:52:59 pour les parents.
00:53:00 - Ils ont quel âge ?
00:53:01 - Je n'ai pas l'âge exact
00:53:02 mais je pense que 25 ans
00:53:03 ce serait déjà très vieux
00:53:04 pour eux.
00:53:05 Je ne sais pas
00:53:06 l'âge exact
00:53:07 mais je pense que 25 ans
00:53:08 ce serait déjà très vieux
00:53:09 pour eux.
00:53:10 J'étais très choqué
00:53:11 en me disant,
00:53:12 moi comme père
00:53:13 et comme grand-père,
00:53:14 comment est-ce que
00:53:15 des jeunes peuvent porter
00:53:16 une croix aussi lourde ?
00:53:17 C'est impossible
00:53:18 pour tout le monde
00:53:19 mais intérieurement
00:53:20 je me suis entendu dire
00:53:21 non pas eux,
00:53:22 ce n'est pas possible
00:53:23 que ça soit tombé
00:53:24 sur des gamins comme eux.
00:53:25 que ça soit tombé
00:53:26 sur des gamins comme eux.
00:53:27 Et leur état d'esprit
00:53:28 Et leur état d'esprit
00:53:29 au-delà du langage verbal
00:53:30 au-delà du langage verbal
00:53:31 ou non verbal,
00:53:32 c'est une sorte de
00:53:33 c'est une sorte de
00:53:34 le mot le plus juste
00:53:35 c'est une maturité
00:53:36 qui ne va pas
00:53:37 avec les événements
00:53:38 et avec leur âge.
00:53:39 et avec leur âge.
00:53:40 Normalement à leur âge
00:53:41 quand on a 25 ans
00:53:42 on n'est pas confronté
00:53:43 quand on a 25 ans
00:53:44 on n'est pas confronté
00:53:45 à des problèmes de ce type.
00:53:46 à des problèmes de ce type.
00:53:47 C'est des problèmes surhumains.
00:53:48 C'est des problèmes surhumains.
00:53:49 C'est des problèmes surhumains.
00:53:50 Et du coup...
00:53:51 Et du coup...
00:53:52 Ils avaient besoin de s'exprimer.
00:53:53 Ils avaient besoin de s'exprimer.
00:53:54 Les enquêteurs
00:53:55 ils le disent
00:53:56 leur avaient dit
00:53:57 taisez-vous.
00:53:58 Ils l'ont respecté
00:53:59 scrupuleusement.
00:54:00 Et puis finalement
00:54:01 ça s'est retourné contre eux.
00:54:02 Et puis finalement
00:54:03 ça s'est retourné contre eux.
00:54:04 Alors en fait
00:54:05 ça s'est retourné au sens
00:54:06 d'une sorte de cocotte minute.
00:54:07 d'une sorte de cocotte minute.
00:54:08 Parce que parfois
00:54:09 on a cru qu'ils ne s'étaient pas exprimés
00:54:10 Parce que parfois on a cru
00:54:11 qu'ils vivaient en autarcie
00:54:12 ou parce qu'ils étaient sectaires
00:54:13 ou parce qu'ils avaient peur
00:54:14 peut-être parce qu'ils n'avaient rien à dire.
00:54:15 ou parce qu'ils n'étaient sectaires.
00:54:16 ou parce qu'ils avaient peur
00:54:17 peut-être parce qu'ils n'avaient rien à dire.
00:54:18 Effectivement tout ça est un peu débile
00:54:19 et surtout grave.
00:54:20 Mais en fait
00:54:21 ils ont voulu s'exprimer
00:54:22 comme une cocotte minute
00:54:23 qui débordait à un moment donné.
00:54:24 qui débordait à un moment donné.
00:54:25 Parce que...
00:54:26 En tout cas c'est la raison
00:54:27 pour laquelle ils nous ont contactés
00:54:28 parce que...
00:54:29 En tout cas c'est la raison
00:54:30 pour laquelle ils nous ont contactés
00:54:31 d'abord pour dire merci.
00:54:32 d'abord pour dire merci.
00:54:33 Ce qui leur permet de tenir jusqu'à ce jour
00:54:34 Ce qui leur permet de tenir jusqu'à ce jour
00:54:35 d'après ce que j'ai compris
00:54:36 c'est tous ces Français anonymes
00:54:37 c'est tous ces Français anonymes
00:54:38 qui, qu'ils soient chrétiens ou pas
00:54:39 qui, qu'ils soient chrétiens ou pas
00:54:40 ont exprimé leur humanité
00:54:41 ont exprimé leur humanité
00:54:42 leur soutien
00:54:43 leur affection vis-à-vis d'eux
00:54:44 leur soutien leur affection vis-à-vis d'eux
00:54:45 vis-à-vis de leur fils.
00:54:46 vis-à-vis de leur fils.
00:54:47 Par des lettres, par des messages
00:54:48 Par des lettres, par des messages
00:54:49 par des mails.
00:54:50 C'est très important exactement.
00:54:51 C'est très important exactement.
00:54:52 On peut revenir à certains détails
00:54:53 On peut revenir à certains détails
00:55:16 qui ont considéré que ses parents vivaient en autarcie
00:55:21 qui ont considéré que ses parents vivaient en autarcie
00:55:22 qu'ils étaient à droite, très à droite, trop à droite
00:55:23 qu'ils étaient à droite, très à droite, trop à droite
00:55:24 qu'ils n'étaient même plus dans l'église
00:55:25 qu'ils n'étaient même plus dans l'église
00:55:26 qu'ils étaient intégristes
00:55:27 qu'ils étaient le févrist
00:55:28 qu'ils étaient intégristes
00:55:29 peut-être même, alors ils ne l'ont pas écrit
00:55:30 peut-être même, alors ils ne l'ont pas écrit
00:55:31 mais c'était suggéré
00:55:32 mais c'était suggéré
00:55:33 avait-il un portrait de Mussolini dans la cuisine
00:55:34 avait-il un portrait de Mussolini dans la cuisine
00:55:35 peut-être même que le grand-père
00:55:36 peut-être même que le grand-père
00:55:59 peut-être même que le grand-père
00:56:25 peut-être même que le grand-père
00:56:31 peut-être même que le grand-père
00:56:37 peut-être même que le grand-père
00:56:43 peut-être même que le grand-père
00:56:49 peut-être même que le grand-père
00:56:54 peut-être même que le grand-père
00:57:00 peut-être même que le grand-père
00:57:06 peut-être même que le grand-père
00:57:12 peut-être même que le grand-père
00:57:18 peut-être même que le grand-père
00:57:23 peut-être même que le grand-père
00:57:29 peut-être même que le grand-père
00:57:35 peut-être même que le grand-père
00:57:41 peut-être même que le grand-père
00:57:47 peut-être même que le grand-père
00:57:52 peut-être même que le grand-père
00:57:57 peut-être même que le grand-père
00:58:02 peut-être même que le grand-père
00:58:08 peut-être même que le grand-père
00:58:13 peut-être même que le grand-père
00:58:18 peut-être même que le grand-père
00:58:24 peut-être même que le grand-père
00:58:30 peut-être même que le grand-père
00:58:36 peut-être même que le grand-père
00:58:42 peut-être même que le grand-père
00:58:47 peut-être même que le grand-père
00:58:53 peut-être même que le grand-père
00:58:59 peut-être même que le grand-père
00:59:05 peut-être même que le grand-père
00:59:11 peut-être même que le grand-père
00:59:16 peut-être même que le grand-père
00:59:22 peut-être même que le grand-père
00:59:28 peut-être même que le grand-père
00:59:34 peut-être même que le grand-père
00:59:40 peut-être même que le grand-père
00:59:45 peut-être même que le grand-père
00:59:51 peut-être même que le grand-père
00:59:57 peut-être même que le grand-père
01:00:03 peut-être même que le grand-père
01:00:09 peut-être même que le grand-père
01:00:14 peut-être même que le grand-père
01:00:20 peut-être même que le grand-père
01:00:26 peut-être même que le grand-père
01:00:32 peut-être même que le grand-père
01:00:38 peut-être même que le grand-père
01:00:43 peut-être même que le grand-père
01:00:49 peut-être même que le grand-père
01:00:55 peut-être même que le grand-père
01:01:01 peut-être même que le grand-père
01:01:07 peut-être même que le grand-père
01:01:12 peut-être même que le grand-père
01:01:18 peut-être même que le grand-père
01:01:24 peut-être même que le grand-père
01:01:30 peut-être même que le grand-père
01:01:36 peut-être même que le grand-père
01:01:41 peut-être même que le grand-père
01:01:47 peut-être même que le grand-père
01:01:53 peut-être même que le grand-père
01:01:59 peut-être même que le grand-père
01:02:05 peut-être même que le grand-père
01:02:10 peut-être même que le grand-père
01:02:16 peut-être même que le grand-père
01:02:22 peut-être même que le grand-père
01:02:28 peut-être même que le grand-père
01:02:34 peut-être même que le grand-père
01:02:39 peut-être même que le grand-père
01:02:45 peut-être même que le grand-père
01:02:51 peut-être même que le grand-père
01:02:57 peut-être même que le grand-père
01:03:03 peut-être même que le grand-père
01:03:08 peut-être même que le grand-père
01:03:14 peut-être même que le grand-père
01:03:20 peut-être même que le grand-père
01:03:26 peut-être même que le grand-père
01:03:32 peut-être même que le grand-père
01:03:37 peut-être même que le grand-père
01:03:43 peut-être même que le grand-père
01:03:49 peut-être même que le grand-père
01:03:55 peut-être même que le grand-père
01:04:01 peut-être même que le grand-père
01:04:06 peut-être même que le grand-père
01:04:12 peut-être même que le grand-père
01:04:18 peut-être même que le grand-père
01:04:24 peut-être même que le grand-père
01:04:30 peut-être même que le grand-père
01:04:35 peut-être même que le grand-père
01:04:41 peut-être même que le grand-père
01:04:47 peut-être même que le grand-père
01:04:53 peut-être même que le grand-père
01:04:59 peut-être même que le grand-père
01:05:04 peut-être même que le grand-père
01:05:10 peut-être même que le grand-père
01:05:16 peut-être même que le grand-père
01:05:22 peut-être même que le grand-père
01:05:28 peut-être même que le grand-père
01:05:33 peut-être même que le grand-père
01:05:39 peut-être même que le grand-père
01:05:45 peut-être même que le grand-père
01:05:51 peut-être même que le grand-père
01:05:57 peut-être même que le grand-père
01:06:02 peut-être même que le grand-père
01:06:08 peut-être même que le grand-père
01:06:14 peut-être même que le grand-père
01:06:20 peut-être même que le grand-père
01:06:26 peut-être même que le grand-père
01:06:31 peut-être même que le grand-père
01:06:37 peut-être même que le grand-père
01:06:43 peut-être même que le grand-père
01:06:49 peut-être même que le grand-père
01:06:55 peut-être même que le grand-père
01:07:00 peut-être même que le grand-père
01:07:06 peut-être même que le grand-père
01:07:12 peut-être même que le grand-père
01:07:18 peut-être même que le grand-père
01:07:24 peut-être même que le grand-père
01:07:29 peut-être même que le grand-père
01:07:35 peut-être même que le grand-père
01:07:41 peut-être même que le grand-père
01:07:47 peut-être même que le grand-père
01:07:53 peut-être même que le grand-père
01:07:58 peut-être même que le grand-père
01:08:04 peut-être même que le grand-père
01:08:10 peut-être même que le grand-père
01:08:16 peut-être même que le grand-père
01:08:22 peut-être même que le grand-père
01:08:27 peut-être même que le grand-père
01:08:33 peut-être même que le grand-père
01:08:39 peut-être même que le grand-père
01:08:45 peut-être même que le grand-père
01:08:51 peut-être même que le grand-père
01:08:56 peut-être même que le grand-père
01:09:02 peut-être même que le grand-père
01:09:08 peut-être même que le grand-père
01:09:14 peut-être même que le grand-père
01:09:20 peut-être même que le grand-père
01:09:25 peut-être même que le grand-père
01:09:31 peut-être même que le grand-père
01:09:37 peut-être même que le grand-père
01:09:43 peut-être même que le grand-père
01:09:49 peut-être même que le grand-père
01:09:54 peut-être même que le grand-père
01:10:00 peut-être même que le grand-père
01:10:06 peut-être même que le grand-père
01:10:12 peut-être même que le grand-père
01:10:18 peut-être même que le grand-père
01:10:23 peut-être même que le grand-père
01:10:29 peut-être même que le grand-père
01:10:35 peut-être même que le grand-père
01:10:41 peut-être même que le grand-père
01:10:47 peut-être même que le grand-père
01:10:52 peut-être même que le grand-père
01:10:58 peut-être même que le grand-père
01:11:04 peut-être même que le grand-père
01:11:10 peut-être même que le grand-père
01:11:16 peut-être même que le grand-père
01:11:21 peut-être même que le grand-père
01:11:27 peut-être même que le grand-père
01:11:33 peut-être même que le grand-père
01:11:39 peut-être même que le grand-père
01:11:45 peut-être même que le grand-père
01:11:50 peut-être même que le grand-père
01:11:56 peut-être même que le grand-père
01:12:02 peut-être même que le grand-père
01:12:08 peut-être même que le grand-père
01:12:14 peut-être même que le grand-père
01:12:19 peut-être même que le grand-père
01:12:25 peut-être même que le grand-père
01:12:31 peut-être même que le grand-père
01:12:37 peut-être même que le grand-père
01:12:43 peut-être même que le grand-père
01:12:48 peut-être même que le grand-père
01:12:54 peut-être même que le grand-père
01:13:00 peut-être même que le grand-père
01:13:06 peut-être même que le grand-père
01:13:12 peut-être même que le grand-père
01:13:17 peut-être même que le grand-père
01:13:23 peut-être même que le grand-père
01:13:29 peut-être même que le grand-père
01:13:35 peut-être même que le grand-père
01:13:41 peut-être même que le grand-père
01:13:46 peut-être même que le grand-père
01:13:52 peut-être même que le grand-père
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