• il y a 4 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Bonsoir à tous, bienvenue dans Punchline. Aujourd'hui sur CNews, faut-il changer la
00:00:04loi pour punir plus sévèrement les auteurs de délits routiers et éviter des drames
00:00:07comme celui qui s'est produit à Mougins lundi avec ce gendarme percuté de plein fouet
00:00:11par un chauffard multirécidiviste et en plein refus d'optempérer ? La question se pose
00:00:15après les accusations graves portées par la veuve de cet adjudant. Elle estime que
00:00:20c'est la France et son laxisme qui ont tué son mari. Qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'une
00:00:24plus grande fermeté doit être de mise ? N'y a-t-il pas déjà tout dans les textes
00:00:29de la loi ? On aura à l'avis d'une magistrate qui est notre invitée ainsi que d'un policier
00:00:33qui nous racontera son quotidien. On entendra aussi des témoignages de femmes de policiers
00:00:38de force de l'ordre qui affirment vivre la peur au ventre chaque jour et qui demandent
00:00:42un véritable sursaut de l'Etat. Voilà pour le thème central de nos débats ce soir dans
00:00:46Punchline. Mais d'abord on va faire le rappel des titres de l'actualité puisqu'il est pile
00:00:4917h avec Adrien Spiteri. Adrien.
00:00:54Vous en parlerez dans un instant, Laurence.
00:00:57Trois jours après la mort de l'adjudant Comine, le profil du principal suspect s'affine.
00:01:02L'homme mis en examen avait déjà 10 condamnations à son casier judiciaire, 6 concernent des
00:01:07infractions routières selon le parquet de Grasse. Dans le même temps, des images de
00:01:10vidéos-surveillance ont été dévoilées. On y voit le chauffard percuter le militaire
00:01:15avant de prendre la fuite. Les consultations à l'Elysée se sont poursuivies aujourd'hui.
00:01:20Emmanuel Macron a reçu des élus locaux comme David Lysnard, président de l'association
00:01:24des maires de France, ou encore Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie.
00:01:29Elle a demandé au président de choisir un premier ministre dans le bloc de gauche. Et
00:01:34puis à Lille, une prison a été prise pour cible par des tirs de Kalachnikov hier. Il
00:01:39s'agit du centre pénitentiaire de Lille-Losse. Ce que d'un, plusieurs individus sont recherchés.
00:01:43Une enquête a été ouverte notamment pour tentative de meurtre en bande organisée.
00:01:47Aucun blessé n'est à dépôt.
00:01:50Merci Adrien. On se retrouve tout à l'heure à 17h30. Je vous présente nos invités en
00:01:53plateau. Eric Nolot est là, bonsoir. On a Maïme Fadel, merci d'être avec nous. Le
00:01:58général Bertrand Cavalier, bonsoir. Expert en sécurité et général de gendarmerie.
00:02:03J'ai tout bien dit général ?
00:02:04Certes.
00:02:05Bon très bien, je ne veux pas me faire reprendre. Nous sommes aussi avec un policier, Julien
00:02:09Chénardier, secrétaire Allianz Île-de-France. Merci d'être avec nous. Une magistrate, je
00:02:13vous ai salué tout à l'heure Valérie Dervieux, membre du conseil national Unité Magistrat.
00:02:17Important d'avoir évidemment l'avis des magistrats dans cette affaire de Mougin qui
00:02:21nous préoccupe beaucoup depuis quelques jours. Louis de Ragnel, bonsoir à vous.
00:02:23Bonsoir Laurence.
00:02:24J'espère que vous êtes en forme. On va faire un petit point sur ce qui s'est passé à
00:02:27Mougin et les suites de l'enquête avec Marie-Victoire Dieudonné. On verra aussi avec Sandra Buisson
00:02:31qui est en ligne avec nous, le passif judiciaire de l'individu qui est aujourd'hui écroué.
00:02:38Mais d'abord Marie-Victoire Dieudonné.
00:02:40Endeuillée, Harmonie Comines dirige sa colère vers le suspect, un multirécidiviste connu
00:02:46pour ses délits routiers, mais aussi vers la justice.
00:02:50La France a tué mon mari. Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute
00:02:56liberté ? Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ? Faut-il
00:03:02qu'il soit touché directement pour agir ? Combien de morts avant que ces assassins
00:03:08soient vraiment punis ?
00:03:09Pour les petites infractions, excès de vitesse et absence de paiement, le système est rodé.
00:03:14Mais pour la délinquance routière à mi-chemin des infractions de droits communs, la question
00:03:19fait grincer des dents.
00:03:20On le sait, la moitié des peines de prison ne sont jamais exécutées, les peines sont
00:03:24aménagées ou sont aménageables.
00:03:26Alors que faire quand prononcer des peines, retirer le permis de conduire et la voiture
00:03:30ne suffisent plus ? Cet avocat propose de criminaliser certains comportements au volant
00:03:35lors d'accidents mortels, l'alcoolémie ou la conduite sous l'influence des stupéfiants.
00:03:40On a des actes volontaires avec des conséquences peut-être involontaires évidemment, mais
00:03:45ces comportements-là procèdent évidemment d'une volonté, d'un acte positif, d'une
00:03:51intention.
00:03:52J'ai décidé de conduire alors que j'ai décidé de boire, j'ai décidé de me droguer,
00:03:56peut-être que ces gens-là ne répondent pas d'un tribunal correctionnel mais plutôt
00:04:00d'une cour d'assises.
00:04:01En 2019 déjà, 45% des personnes condamnées pour une infraction routière récidivaient,
00:04:08dont 30% un an après.
00:04:10On a déjà beaucoup de sujets de débat dans ce que l'on vient d'entendre, mais j'aimerais
00:04:16juste qu'on aille voir tout de suite Sandra Buisson parce que c'est important de faire
00:04:19avec elle le point sur les condamnations exactes de l'individu qui est placé en détention
00:04:25provisoire.
00:04:26Sandra, expliquez-nous un tout petit peu le nombre de condamnations et pour quels motifs
00:04:30il a été condamné ?
00:04:31Alors, dix condamnations et dix condamnations à des peines qui ont toutes été exécutées.
00:04:37Il a payé les amendes et jour-amende, il a effectué un travail d'intérêt général,
00:04:42son permis a été suspendu une fois et concernant sa condamnation en 2018 à deux mois de prison
00:04:47ferme pour conduite en état d'ivresse et sous stupéfiants, il a purgé sa peine en
00:04:53détention à domicile sous surveillance électronique, c'est-à-dire sous bracelet électronique.
00:04:58Outre ces dix mentions à son casier judiciaire qui comprennent six infractions routières,
00:05:04il y a une procédure qui est toujours en cours concernant son arrestation le 23 septembre
00:05:092023, l'année dernière donc, pour conduite en état d'ivresse, sa condamnation à une
00:05:15suspension de son permis de conduire pour quatre mois et une amende de 600 euros devait
00:05:19lui être notifiée le 12 septembre prochain, presque un an après les faits donc.
00:05:25Justement Sandra, juste une précision, comment se fait-il qu'une décision de suspendre
00:05:30le permis de conduire de cet individu ait mis un an à lui être notifiée ?
00:05:34C'est une question qu'on a posée au parquet de Grasse et dont nous attendons la réponse.
00:05:40Parce que c'est là le cœur du problème, cet individu, et merci beaucoup Sandra de
00:05:44ces précisions, on vous retrouvera tout à l'heure à 18h, l'individu est arrêté
00:05:47en septembre 2023 en état d'ivresse, comment se fait-il que son permis ne soit pas retiré
00:05:51immédiatement ? Alors peut-être que, je ne sais pas si je me tourne d'abord vers
00:05:54le policier ou la magistrate, peut-être vous monsieur le policier, monsieur Génardy, comment
00:05:57se fait-il que ça ne soit pas fait immédiatement ?
00:06:00Parce qu'on est face à une aberration de l'administration et une aberration de l'application
00:06:08justement des sanctions, on en parle pour les sanctions que ce soit pénales mais aussi
00:06:13administratives sur la rétention et sur la suppression du permis de conduire, donc oui
00:06:18parfois ça prend du temps et nous on le déplore parce que ça nous pénalise aussi au premier
00:06:23chef puisque lorsque l'on interpelle un individu qui justement a commis un délit
00:06:29routier assez grave et que son permis doit lui être retiré et qu'on se rend compte
00:06:34que finalement le permis n'est toujours pas retiré et qu'il arrive à jouer avec
00:06:39toujours une espèce de flou artistique qui lui permet finalement in fine de soit circuler
00:06:45soit arriver à ses fins, nous ça nous pénalise parce qu'en fait on se dit qu'on a travaillé
00:06:51dans le vide, c'est comme pisser dans un violon et malheureusement c'est aujourd'hui
00:06:57un peu l'essentiel de notre activité.
00:06:58Parce que dans les cas graves, on les a tous vus, les gendarmes ou les policiers ont retiré
00:07:03un permis directement sur le lieu du délit, c'est une mesure administrative et après
00:07:09c'est bien sûr l'autorité judiciaire qui doit également prendre une mesure.
00:07:14La procédure peut prendre jusqu'à un an madame Nervieux, vous qui êtes magistrate
00:07:18peut-être que ces questions ne sont pas dans votre champ de compétences.
00:07:21Il y a plusieurs possibilités, soit ça peut être immédiat notamment refus d'obtempérer
00:07:27avec la dernière loi en fait, on est passé d'un an d'emprisonnement à deux ans d'emprisonnement
00:07:33pour pouvoir justement faire des comparutions immédiates, ça c'est important mais c'est
00:07:37vrai que de manière générale, ce qu'on dit avec mon syndicat d'unité magistrale
00:07:40c'est que plus que l'importance de la peine c'est la certitude et la rapidité
00:07:44de la peine et on est toujours dans la même seringue si vous voulez, c'est-à-dire
00:07:48qu'on se demande pourquoi cette peine n'a pas été mise à exécution immédiatement.
00:07:53Mais d'un autre côté, est-ce que ça aurait changé quelque chose ? C'est aussi ça
00:07:57la question qu'on peut se poser.
00:07:59Vous pensez bien que la veuve elle se pose cette question ?
00:08:00Tout à fait, mais c'est tout à fait légitime.
00:08:02Cette question-là elle est insupportable à entendre pour elle.
00:08:04Il est arrêté en septembre 2023 en état d'ivraie sous volant, on lui retire le permis,
00:08:09elle ne peut pas entendre autre chose et nous tous autour de la table je pense qu'Eric
00:08:12et Naïma vous êtes sur la même longueur d'onde.
00:08:14Oui, mais pourquoi les paroles de Mme Comine ont-elles retenti avec autant de force ? D'abord
00:08:20parce qu'elle exprime tout haut ce que beaucoup d'entre nous pensent tout bas, cet homme n'aurait
00:08:23jamais dû être derrière le volant d'une voiture, ils sont pédigrés, et il n'aurait
00:08:27même pas dû être en France puisque j'estime qu'à partir d'un certain nombre d'infractions
00:08:30même si vous avez une carte de séjour elle doit être révoquée et vous devez être
00:08:34renvoyé dans vos pénates.
00:08:35Ensuite Mme Comine elle a révélé l'existence de trois France, il y a la France digne qui
00:08:41la soutient, il y a la France qui se tait par démagogie et puis il y a une troisième
00:08:44France qu'on soupçonnait, une France ignoble qui a fait des commentaires absolument épouvantables.
00:08:50Alors je n'ai pas suivi ça mais il paraît que c'était une violence sur les réseaux
00:08:53sociaux à Comine.
00:08:54La violence n'est même pas le mot, c'est une ignominie et on aimerait bien que la loi
00:08:58s'adapte à la majorité des gens, la France digne qui pense qu'il y a quelque chose qui
00:09:02ne va pas dans cette affaire, laissons pour l'instant les ignominieux de côté, la loi
00:09:06doit changer ou en tout cas l'application de la loi doit changer.
00:09:10Naïma Infanel, une réaction ?
00:09:11Moi j'ai été extrêmement touchée par les mots de Mme Comine, par sa douleur, sa souffrance,
00:09:19les mots très forts qu'elle a employés et quand elle disait la France a tué mon mari,
00:09:26moi ça a résonné en moi parce que ça fait partie un peu de parfois où je suis désespérée.
00:09:31Quant à la cité de 1981, moi je me souviens de 1981, c'est quoi ? C'est le début d'une
00:09:40politique…
00:09:41L'accession de la gauche au pouvoir.
00:09:42Exactement, la gauche au pouvoir et le début vraiment d'une politique extrêmement laxiste
00:09:48et je dirais misérabiliste et qui déresponsabilisait tout le monde, les parents, etc.
00:09:53Vous savez, je le cite souvent, la politique de la ville, pourquoi elle a vu le jour ? C'est
00:09:57parce qu'il y a eu des émeutes, il y a eu des problèmes dans les quartiers et déjà
00:10:00on avait des problématiques avec ce qu'on appelait les adolescents, des délinquances,
00:10:05le trafic de drogue avait débuté et pourtant on a répondu d'une manière extrêmement
00:10:09laxiste et déresponsabilisante encore une fois et aujourd'hui ce que subit cette femme
00:10:16par rapport à cette personne-là, six fois condamnée quand même pour infraction, six
00:10:21fois quand même, on n'est pas arrivé à l'arrêter et en plus cette personne, elle
00:10:26est en situation étrangère, régulière mais étrangère et moi je me souviens d'une
00:10:31chose.
00:10:32Mon papa quand il allait pour refaire sa carte de séjour, ça se faisait en fait au commissariat
00:10:37de police quand j'étais gamine, d'ailleurs j'allais avec lui et vous deviez montrer
00:10:41votre casier judiciaire et si le casier judiciaire n'était pas bon, vous n'aviez pas le renouvellement
00:10:47de la carte de séjour et je voudrais juste rajouter parce que quand on parle de ces
00:10:51questions-là, moi j'ai des personnes issues de l'immigration qui me disent « on en
00:10:54a marre, on en a marre parce qu'à cause de ces personnes-là qui se conduisent mal,
00:10:58on est amalgamé, nos enfants sont amalgamés, aujourd'hui nos enfants ont des difficultés
00:11:03pour trouver du travail ou trouver un logement parce qu'ils sont amalgamés ces voyous.
00:11:07Donc remettre de l'ordre, remettre de l'autorité, eh bien on permet de favoriser cette cohésion
00:11:13nationale et surtout de permettre aussi la paix civile.
00:11:17L'autorité c'est le mot-clé Général Cavalier, on le prononce beaucoup ici mais
00:11:21c'est le mot-clé.
00:11:22L'autorité c'est le mot-clé, donc là on débouche sur des questions sociétales,
00:11:27idéologiques.
00:11:28Je disais hier sur ce plateau que dans les années 90, confrontés sur le terrain, confrontés
00:11:35à des refus de tempérer, on ne pouvait que constater une impunité avec une certaine
00:11:41distance des magistrats pour répondre de façon objective à des problèmes en leur
00:11:45demandant « attendez, il y a des mises en danger, on avait la plus grande difficulté
00:11:49Il faut quand même dire qu'à un moment donné, une partie de la magistrature, avec
00:11:52le syndicat de la magistrature, a imprimé cette impunité, a imprimé une vision idéologique
00:12:00des choses.
00:12:01Un culteur de l'excuse peut-être.
00:12:02Mais donc, comment se fait-il qu'on ait autant de refus de tempérer ? Comment se
00:12:07fait-il qu'aujourd'hui on est banalisé ? Il y a des pays, même des pays très proches
00:12:12comme l'Espagne, où la réponse est toute autre.
00:12:15Donc, on parle bien entendu de déficit d'autorité, défendrement de l'État, il y a une responsabilité
00:12:21colossale des élites de ce pays depuis 30-40 ans, donc il y a eu une volonté du législateur
00:12:26de durcir, avec la notion de refus de tempérer aggravé, sachant que pour moi, quelqu'un
00:12:33qui fonce sur un gendarme, moi j'ai vécu ça, pour moi ça relève de l'homicide, pour
00:12:38moi c'est criminel, c'est pas délictuel.
00:12:40Mais là, on arrive sous les 7 affaires, cette douleur, ce cri de douleur de cette femme,
00:12:47de cette veuve, elle exprime quand même cette révolte devant un état de fait, une situation
00:12:55de ce pays qui va vers le chaos en courant.
00:12:57Il faut dire les choses, alors comment y répondre ? Il y a différentes mesures.
00:13:00Mais tout ça, c'est le résultat de d'années et d'années de lâcheté, de compromissions
00:13:07également, de dérives idéologiques, parce que l'idéologie alliée à la lâcheté des
00:13:12élites, on arrive au résultat que nous connaissons.
00:13:13Louis-Denis Ragnel, on va écouter après un témoignage d'une femme de policier.
00:13:17Je suis d'accord avec ce que dit le général Cavalier.
00:13:19En fait, je pense que ce qui émeut particulièrement les Français, effectivement, c'est le témoignage
00:13:23de la veuve du gendarme, qui résume en très peu de mots, allez, 80% des mots de la société.
00:13:28Donc tout le monde se retrouve, c'est dit avec des mots simples et compréhensibles
00:13:31de tous.
00:13:32Vous avez globalement listé tous les problèmes, mais quand on regarde, cette personne n'avait
00:13:38rien à faire sur le territoire national, on voit qu'on peut dégrader des titres de
00:13:42séjour.
00:13:43Entre le 1er janvier et juin dernier, en moyenne, il y a eu 149 dégradations de titres de séjour
00:13:49par mois.
00:13:50Pour des délits ?
00:13:51Pour des délits.
00:13:52Globalement, c'est très, très peu.
00:13:53Il y a 321 000 premiers titres de séjour qui sont délivrés chaque année, ce qui est
00:13:55considérable.
00:13:56Donc, première chose, cette personne n'avait rien à faire sur le territoire national.
00:13:59Cette personne aurait dû être expulsée depuis bien longtemps.
00:14:02La deuxième chose qui choque, effectivement, vous l'avez un peu dit, c'est le temps de
00:14:05la justice.
00:14:06Un an pour notifier la suspension d'un permis de conduire, c'est considérable.
00:14:09Ensuite, vous regardez l'application de la peine, réalisée à domicile sous bracelet
00:14:14électronique.
00:14:15Tout le monde se dit, mais franchement, ces peines n'ont aucun sens.
00:14:17Ensuite, c'est un multirécidiviste.
00:14:19Normalement, quand vous êtes condamné plusieurs fois pour la même peine, la première fois,
00:14:23peut-être qu'il y a un aménagement, il y a une forme de bienveillance.
00:14:25La justice peut dire, on va lui donner sa chance.
00:14:27Mais quand ça fait 2, 3, 4, 5 fois en très peu de temps, normalement...
00:14:31En théorie, la justice se dit, on a déjà essayé la carotte, maintenant, il faut tenter
00:14:37le bâton.
00:14:38Ça n'a pas été tenté.
00:14:39Ensuite, on voit que la personne conduisait avec 1,09 grammes par litre de sang, sachant
00:14:45que c'est la mesure qui était faite 8 heures après l'accident, c'est-à-dire que c'est
00:14:49quelqu'un qui avait dû boire entre 10 et 15 verres d'alcool, voire un peu plus, même
00:14:54entre 10 et 15 verres d'alcool.
00:14:55– Est-ce qu'on peut savoir s'il a bu après le choc ou avant ?
00:14:59Les dosages sanguins ne permettent pas de le savoir.
00:15:03C'est la nuance de ce qu'a apporté Sandra Buisson.
00:15:05– Probablement, ça devait être avant, puisque la personne d'elle-même a dit, j'ai bu avant
00:15:11le choc.
00:15:12Et puis, la dernière chose qui heurte, c'est ce que disait Eric Nolot, c'est que la veuve
00:15:17du gendarme qui déplore la mort de son mari, qui ne devait pas mourir, et qui se fait lyncher
00:15:23sur les réseaux sociaux, où il y a même des gens qui ont porté plainte contre elle.
00:15:27– Contre elle ?
00:15:28– Il y a eu des plaintes qui ont été déposées pour apologie de meurtre, qui ont été déposées
00:15:33hier soir contre elle.
00:15:34Donc vous avez une femme qui a perdu son mari, ça vous étonne ?
00:15:37– Oui, ça me stupéfie.
00:15:39– Bien sûr, et on est dans l'inversion des valeurs totales, avec plein de gens qui
00:15:43vous disent qu'aujourd'hui le problème c'est cette dame, cette veuve qui est la
00:15:47victime, et on ne parle absolument pas du gros, du criminel.
00:15:51Et je pense que vous avez un concentré, une caricature, et le problème c'est que maintenant
00:15:58tous ces exemples sont caricaturaux, un concentré de tout ce qui ne va pas, et on voit toutes
00:16:03les défaillances judiciaires, administratives, qui sont le symptôme du mal français.
00:16:08– Et morale.
00:16:09– Et morale, évidemment.
00:16:10– Oui, allez-y Mme la magistrate, parce que j'ai vraiment bien écouté ce qu'a
00:16:16dit cette dame, et j'ai été très touchée.
00:16:19D'abord, sur son visage, on voit la colère et puis la retenue, c'était vraiment assez
00:16:25incroyable.
00:16:26Mais elle a dit expressément que ce n'était pas parce qu'il était étranger, je voulais
00:16:31quand même le rappeler parce qu'il y avait quand même beaucoup de dignité dans cette
00:16:34déclaration.
00:16:35Je ne pense pas que ce soit, alors après on peut parler de la suppression de la double
00:16:39peine, on peut parler de la manière dont les titres de séjour sont renouvelés ou pas,
00:16:42peut-être que ce monsieur il a des enfants français, je n'en sais rien, je ne connais
00:16:45pas le dossier, je ne prononce pas sur le dossier.
00:16:47Mais ce qui me paraît important, c'est la criminalité, c'est le fait de société,
00:16:54c'est la voiture, l'alcool, les stupéfiants, on en a quand même eu des exemples récemment
00:16:59qui sont particulièrement mémorables, on a parlé de la création de domicile routier
00:17:04pour domicile involontaire.
00:17:06– Il y a Yannick Allélo, le chef cuisinier qui a perdu son fils,
00:17:09dans les circonstances tragiques, qui avait demandé ça, c'était en cours.
00:17:11– C'était en cours, c'est en cours, et la dissolution a stoppé les travaux.
00:17:15– Voilà, c'est suspendu, et ce qui est intéressant quand même dans ce dossier,
00:17:20c'est que ce monsieur il est poursuivi pour homicide volontaire aggravé.
00:17:24Donc on n'est plus du tout sur le refus d'obtempérer, le refus d'obtempérer aggravé,
00:17:28je rappelle que le refus d'obtempérer aggravé, c'est quand on n'obtempère pas
00:17:33dans des conditions qui mettent en danger l'avis d'autrui, et en l'espèce un agent,
00:17:38un gendarme, ça pourrait être un policier bien évidemment, et ça, ça vaut 7 ans,
00:17:43et ça vaut aussi l'annulation du permis, ça vaut aussi des peines complémentaires,
00:17:46et la confiscation de véhicules qui sont intéressantes.
00:17:49Donc je pense qu'au-delà de la nationalité de ce monsieur,
00:17:55je crois qu'il est capverdien, le phénomène de criminalité déjà en soi est un sujet.
00:17:59– Bien sûr, on va juste écouter, je vous le disais, le témoignage d'une compagne de policiers
00:18:03qui se confisent sur les peurs et les angoisses qui les traînent,
00:18:06comme tous ceux qui accompagnent un ou une policière,
00:18:10à propos de la vie, du quotidien des policiers, écoutez.
00:18:15– Je suis assez inquiète quand il travaille, quand il s'absente, voilà.
00:18:20On a toujours cette appréhension de savoir ce qui va se passer,
00:18:25s'il va rentrer à la maison, très clairement.
00:18:28Il y a toujours une attente, il y a toujours une inquiétude permanente,
00:18:32et il faut savoir que ça ne s'arrête pas quand il rentre à la maison,
00:18:36c'est du 24-24, voilà, c'est le lot de toutes les forces de l'ordre,
00:18:42ça se passe de cette manière-là, malheureusement,
00:18:45on ne sait jamais s'ils vont rentrer sains et saufs.
00:18:48On évite de dire qu'on vit avec un policier, on se protège aussi de plus en plus,
00:18:54et nos enfants ne peuvent pas dire qu'ils sont enfants de policiers.
00:18:59Une vigilance permanente, de ne pas être reconnu aussi dans la rue,
00:19:03de ne pas être reconnu en sortant du travail, c'est leur lot, c'est leurs habitudes,
00:19:10et s'ils ont un soupçon d'être suivis, ils ne rentrent pas à la maison directement,
00:19:14c'est déjà arrivé.
00:19:16– C'est important d'écouter cette parole de M. Chénardi
00:19:18pour bien mesurer ce que ça veut dire d'être compagne ou compagnon de policier,
00:19:22et le poids que cela implique dans la vie de tous les jours.
00:19:26– Oui, c'est un témoignage qui est vraiment très important,
00:19:28et je l'étendrai même à l'ensemble des proches des policiers,
00:19:31parce qu'il y a aussi des enfants, il y a aussi des parents,
00:19:34et c'est quelque chose qui est prégnant dans notre profession,
00:19:38c'est que lorsque l'on s'engage en tant que policier, nos proches savent déjà
00:19:44qu'on va mettre quelque part un pied dans le risque,
00:19:46dans un milieu qui est risqué, qui est compliqué,
00:19:48où tous les jours on est confronté à une violence qui est de plus en plus importante.
00:19:54Et elle fait écho aussi à tout ce qui s'est passé,
00:19:57le discours de Mme Comine, il est digne, il est vraiment important,
00:20:03il est courageux aussi, il faut le dire,
00:20:05parce qu'effectivement elle a subi un flot d'insanité sur les réseaux sociaux,
00:20:10et il fait aussi écho quelque part à toutes ces veuves
00:20:15qui malheureusement aujourd'hui, qu'on peut regretter,
00:20:21puisque je rappelle quand même en 2013,
00:20:23on a eu deux collègues de la BAC 75e qui sont décédés,
00:20:27la BAC 75e c'est la plus grosse BAC parisienne,
00:20:30et qui sont décédés lors justement d'un refus d'obtempérer,
00:20:33c'était il y a 11 ans, il y a 11 ans déjà.
00:20:35Et en 2021 on a eu Éric Masson qui dans d'autres circonstances
00:20:40également a été tué à Avignon sur un point d'île,
00:20:42et donc en fait le parcours de cette police nationale
00:20:46aujourd'hui est émaillé de blessés, de blessés graves,
00:20:48et malheureusement de morts, et suite à la mort d'Éric Masson,
00:20:52nous Alliance Police Nationale, on avait fait une grande manifestation
00:20:55devant l'Assemblée Nationale, on avait réuni 35 000 personnes,
00:20:59et lors de cette manifestation, on avait dit un peu une punchline,
00:21:04que vous vous souvenez bien, le problème de la police c'est la justice.
00:21:07Ça vous a été beaucoup reproché ?
00:21:08Ça nous a été beaucoup reproché, mais aujourd'hui je pense
00:21:10qu'à la lumière de ce qu'on voit aujourd'hui
00:21:12et des dysfonctionnements de la justice,
00:21:14qui ne sont pas la faute de l'ensemble des personnels de la justice bien évidemment,
00:21:18mais à la lumière de ce qui se passe aujourd'hui,
00:21:20je pense que cette phrase est raisonnable encore plus vraie,
00:21:23et qu'aujourd'hui, et bien plusieurs années après,
00:21:25malheureusement il n'y a rien à changer.
00:21:28Le choc d'autorité on l'attend toujours,
00:21:29les peines de prison fermes on les attend toujours,
00:21:31on attend toujours que ces gens soient en prison
00:21:34et ne soient pas laissés dehors à commettre des crimes et des délits.
00:21:38Et vous maintenez que le problème de la justice c'est la police ?
00:21:41Non, l'inverse, la police c'est la justice.
00:21:44Je l'étends même maintenant aux forces de l'ordre,
00:21:46puisque c'est un gendarme qui a été...
00:21:48Moi je suis père de filles qui sont en gendarmerie.
00:21:53Donc ce témoignage de cette épouse de policier,
00:21:57il est très révélateur.
00:22:00Au travers de ce que me racontent les filles,
00:22:01dont l'une qui est en brigade,
00:22:02qui est intervenue sur la grande botte sur l'attentat antisémite,
00:22:06je mesure d'une part l'évolution depuis 40 ans.
00:22:10Quand je rentre dans la gendarmerie, ce qu'il se passe maintenant,
00:22:13c'est inimaginable.
00:22:15On n'imaginait pas, d'ailleurs la tenue des gendarmes et des policiers
00:22:17a évolué en conséquence,
00:22:19ils sont maintenant protégés,
00:22:21les gendarmeries sont claques mûrées maintenant, j'imagine.
00:22:24Non mais ça prouve que ça démontre une évolution de notre société.
00:22:29Deuxièmement, elle me dit, l'usage des armes,
00:22:32on est tétanisés à l'idée d'user nos armes,
00:22:35de faire l'usage des armes parce qu'on sait qu'on va aller en prison.
00:22:38Donc elle se défie de l'ordre judiciaire,
00:22:40je suis désolé de le dire, sur les gendarmes de terrain ou les policiers,
00:22:43y compris une partie de la hiérarchie,
00:22:45ils disent mais c'est nous qui sommes au contact de la réalité,
00:22:47c'est que nous qui nous intervenons.
00:22:48Et s'agissant du service du quotidien,
00:22:51quand ils interpellent une personne et que cette personne leur dit,
00:22:54très récemment elle m'a raconté cela,
00:22:57deux gendarmes qui étaient en patrouille,
00:23:00je vais vous retrouver, je vous tuerai, je sais où vous logez,
00:23:04c'est ça la réalité d'aujourd'hui.
00:23:06On est très loin de M. Faure là qui ne sait pas où il est d'ailleurs,
00:23:10s'agissant de...
00:23:13Non mais on est dans un pays où aujourd'hui ce sont les policiers et les gendarmes qu'on peur.
00:23:17Mais c'est hallucinant de se dire ça en fait.
00:23:19Quand vous avez des élites qui sont totalement décalées,
00:23:22c'est la doxe ambiante,
00:23:26mais elle est insupportable aujourd'hui,
00:23:28et je reviens au témoignage de cette veuve de la région commune.
00:23:32Mais alors oui, je ne peux pas laisser dire que le problème de la police c'est la justice,
00:23:37parce que tous les magistrats travaillent,
00:23:39essayent de faire au mieux, j'imagine Mme la magistrate,
00:23:41vous allez nous dire que...
00:23:42Moi je veux dire une autre punchline,
00:23:44certains disent la police tue, moi je dis la police est tuée,
00:23:47et c'est ça qui m'intéresse.
00:23:48Et mon syndicat, je travaille au quotidien et dans l'exercice de mes fonctions pénales,
00:23:53et dans l'exercice de mes fonctions syndicales,
00:23:55avec des policiers, avec des gendarmes,
00:23:57pour voir comment on peut avancer ensemble.
00:24:00Donc le problème de la justice ce n'est pas la police,
00:24:02je ne pense pas que le problème de la police c'est la justice,
00:24:04c'est les textes, la manière dont ils sont appliqués,
00:24:06les moyens qu'on donne pour les faire appliquer effectivement.
00:24:09Mme Comine elle a parlé aussi du législatif,
00:24:12c'est le terme qu'elle a utilisé, les législatifs.
00:24:15Donc les députés, ceux qui font la loi.
00:24:17Il faut quand même savoir que le principe de l'interdiction des courtes peines,
00:24:22alors que les courtes peines ça peut être efficace si c'est immédiat et effectif,
00:24:27le principe de l'aménagement des peines obligatoire,
00:24:30pas si on veut, si ça nous plaît, si les juges sont contents,
00:24:33est inscrit dans la loi, aménagement des peines jusqu'à 6 mois.
00:24:37Donc le principe de l'aménagement non obligatoire des peines c'est jusqu'à un an,
00:24:41dont un an de prison, parce qu'il y a quand même beaucoup d'autres peines avant,
00:24:44donc on est vraiment dans un système qui fonctionne un petit peu à l'envers.
00:24:49Je crois qu'on parlait de new public management,
00:24:51il n'y a pas beaucoup de places en prison, donc on ne va pas mettre des gens en prison,
00:24:54alors que peut-être que pour certains, une courte peine de prison ça serait efficace.
00:24:58Donc en fait on prend les choses à l'envers.
00:25:00En fait, moi ce que je constate, c'est que ça arrive trop tard.
00:25:05Alors moi je parle souvent des mineurs, parce que c'est ce public-là que je connais bien,
00:25:10parce qu'en général ils arrêtent vers 25 ans, 30 ans leur connerie.
00:25:13Les mineurs.
00:25:14Oui, enfin je veux dire qu'ils sont plus mineurs quand ils arrêtent,
00:25:16mais disons que le problème c'est que souvent ils commettent le premier délit,
00:25:21le premier délit vers 13, 14, 15 ans, et ils continuent, donc ils s'habituent,
00:25:25donc ils s'installent dans cette délinquance.
00:25:27Quand ils sont rattrapés par la justice, en général ils ne font pas de prison,
00:25:31ils ont encore le droit à une chance si je puis dire.
00:25:34Donc vous voyez, c'est cette installation dans cette délinquance, cette habitude,
00:25:39le fait aussi de ne pas respecter la police, de l'insulter, de lui cracher dessus.
00:25:44Moi j'ai vu des cas, notamment quand j'étais déléguée du préfet,
00:25:47où c'était le grand frère qui allait chercher son frère au commissariat,
00:25:50et les policiers n'avaient pas d'autre moyen que de le remettre
00:25:55parce que les parents ne venaient pas le chercher.
00:25:56C'est pour ça que je radote toujours sur cette question de la responsabilité des parents.
00:26:00Et encore une fois, quand moi je l'aborde, c'est avec bienveillance,
00:26:03c'est que je me dis si on met en place une vraie politique familiale,
00:26:07une vraie responsabilité comme le Danemark, on sauve des gamins de cette délinquance.
00:26:11On les empêche d'être installés dans cette délinquance.
00:26:15Aujourd'hui quand je vois le nombre énorme de gamins
00:26:18qui sont enrôlés dans des trafics de drogue, de plus en plus jeunes,
00:26:22aujourd'hui 6-7 ans, l'année dernière un gamin de 12 ans a été arrêté
00:26:26parce qu'il gérait un point de deal.
00:26:28Et moi je me dis que c'est une fausse bienveillance de la gauche.
00:26:32Vous voyez ce que je veux dire ?
00:26:33Parce que je me retrouve souvent avec des cris d'enfrée,
00:26:35mais je leur dis qu'en fait ils n'ont pas envie de sauver les gamins, ces gamins-là.
00:26:38Ils n'ont pas envie de sauver ces quartiers.
00:26:40Ils n'ont pas envie au contraire de les mettre dans les rails pour qu'ils réussissent,
00:26:43qu'ils s'en sortent, qu'ils soient dans les règles, etc.
00:26:46Quelque part ça les arrange bien.
00:26:48Éric Nolot, vous en pensez quoi ?
00:26:50Il existe une expression galvaudée, c'est la peur doit changer de camp.
00:26:54C'est pourtant celle qui vient à l'esprit quand on entend l'amcommine
00:26:56ou le témoignage de cette épouse de policier.
00:26:59On est quand même à l'instant T dans un pays où on fonce délibérément sur des gendarmes
00:27:03ou dans un passé assez récent un couple de policiers s'est fait égorger à domicile devant leur enfant.
00:27:09Alors ça c'est la situation d'aujourd'hui.
00:27:11Mais ça va aller jusqu'où ?
00:27:12Parce que là en plus il y a un phénomène générationnel.
00:27:15Vous avez cité cette statistique, 75% des refus d'obtempérer sont dus à des hommes de moins de 30 ans.
00:27:21Ça veut dire que c'est un comportement générationnel de gens qui ne respectent plus l'autorité.
00:27:25L'autorité n'a plus aucun sens pour eux.
00:27:27Donc il sera des conséquences de plus en plus tragiques
00:27:30puisque ça commence par le professeur à l'école
00:27:33C'est une autre forme d'autorité qui est en prise sur eux.
00:27:35C'est l'autorité du dealer, l'autorité du renvoyou, etc.
00:27:38C'est une contre société, un autre ordre en fait que l'ordre républicain.
00:27:43Voilà, il est où ?
00:27:45On a évoqué le problème migratoire.
00:27:49Je suis tout à fait d'accord avec vous que cette affaire de refus d'obtempérer,
00:27:54il faut voir un individu en soi.
00:27:55Maintenant, si notre société veut relever les grands défis
00:28:00et notamment s'occuper de ces jeunes, etc.
00:28:02Il faut quand même maîtriser les flux migratoires.
00:28:04400 000 personnes qui arrivent par an.
00:28:07Comment voulez-vous que les structures éducatives, la justice, etc.
00:28:1020% d'étrangers dans les prisons, 20-25%.
00:28:15Bon, avec très peu d'expulsions, on l'a rappelé.
00:28:17Donc, et je vous rejoins, moi j'écoute beaucoup,
00:28:20je citais encore avant-hier ce Burkinabé alors que j'étais en Afrique.
00:28:24Il me disait, je suis franco-burkinabé, j'ai trois enfants, je travaille en France.
00:28:27Mais moi, j'ai aucun problème.
00:28:29Mais vous êtes trop faibles, vous êtes trop faibles.
00:28:31Donc, et cette faiblesse, elle imprègne aussi les arrivants.
00:28:34On peut, regardez ces communautés lorsqu'ils organisent des mariages,
00:28:38qui cèdent des désordres, qui défient l'autorité.
00:28:41Les mairies sont obligées maintenant de donner des cautions aux mariés
00:28:43pour éviter justement les déportements.
00:28:44C'est révélateur.
00:28:45C'est révélateur, très bien.
00:28:47On fait une petite pause, on se retourne dans un instant dans punchline.
00:28:48On continuera à parler de l'affaire juridique des choses.
00:28:50On entendra un avocat dire qu'il faut durcir la loi sur les comportements routiers.
00:28:56A tout de suite dans punchline.
00:28:5817h30, on se retrouve dans punchline sur CNews.
00:29:01Et tout de suite, le rappel des titres de l'actualité avec Adrien Spiter et Adrien.
00:29:07En France, plus de 2000 enfants sont contraints de dormir dans la rue,
00:29:11dont plus de 400 sont âgés de moins de 3 ans.
00:29:13Des chiffres dévoilés par Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité.
00:29:17Ils alertent les autorités sur une situation inadmissible et en forte hausse.
00:29:22Près de Split en Croatie, des centaines de pompiers sont toujours mobilisés.
00:29:27Conséquence d'un vaste incendie qui dure depuis lundi dans cette région touristique.
00:29:31De nombreuses maisons menacées par les flammes ont été évacuées.
00:29:34Les vents violents ont facilité la propagation de l'incendie.
00:29:38Et puis aux Jeux paralympiques, Marie Patouillet a remporté la première médaille pour l'équipe de France.
00:29:43Elle a terminé deuxième du 500 mètres du paracyclisme sur piste.
00:29:47La Française de 36 ans avait déjà remporté deux médailles de bronze à Tokyo en 2021.
00:29:53Merci beaucoup Adrien et tant mieux pour cette bonne nouvelle sur les Jeux paralympiques.
00:29:56On continue à évoquer juste encore un instant cette affaire de multirécidivisme qui a provoqué la mort du gendarme à Mougins.
00:30:03On va écouter Maître Rémy Jossaume qui est avocat du droit routier.
00:30:06Il demande que l'on durcisse la loi sur les comportements routiers.
00:30:09On verra avec vous Madame la magistrate si c'est possible.
00:30:13Je me dis que soit on criminalise certains comportements,
00:30:16c'est-à-dire que l'on estime qu'à partir du moment où les gens ont des choix positifs,
00:30:21c'est-à-dire qu'ils vont décider de conduire alors qu'ils ont décidé de boire,
00:30:24ils ont décidé de se droguer, ils savent qu'ils n'ont plus de permis de conduire,
00:30:27et par exemple ils refusent d'obtempérer,
00:30:30on bascule de la correctionnalisation à la criminalisation de ces comportements.
00:30:34Il n'y a pas de raison que le fait d'avoir un acte de violence en donnant la mort sans vouloir la donner soit un crime,
00:30:41mais qu'une personne qui tue une autre personne alors qu'elle est sous alcool, sous stup et qu'elle n'a pas le permis,
00:30:48n'encourt qu'une peine correctionnelle.
00:30:50Alors Éric, le côté involontaire c'est insupportable, c'est ce que le prévenu a dit, il a dit je ne l'ai pas vu.
00:30:57Nous on voit les images de la vidéo, elles sont terribles.
00:31:01C'est terrible et il y a un vrai débat sur cette excuse d'alcool, de stupéfiants,
00:31:07parce qu'il y a un moment ou un autre, il peut être sous emprise de l'alcool, des stupéfiants,
00:31:11mais conduire sans permis, il sait très bien ce qu'il fait.
00:31:14D'ailleurs souvent les refus d'obtempérer sont commis parce qu'il sait qu'il risque moins,
00:31:21si évidemment il n'y a pas de drame, que si on commence à fouiller dans son dossier et qu'on trouve des choses compromettantes.
00:31:27Donc il y a quelque chose qui ne va pas, c'est sûr que ça passe à mon avis.
00:31:30La première mesure c'est de criminaliser ce genre de comportement.
00:31:33Il faut criminaliser madame la magistrate Valérie Dervieux, magistrate, membre du conseil national unité.
00:31:39C'est tout à fait possible, à partir du moment où une personne boit volontairement,
00:31:44et ensuite où se drogue, et ensuite prend le volant, elle sait qu'elle prend un risque.
00:31:48Et d'ailleurs il y a une autre législation qui est celle de l'irresponsabilité pénale,
00:31:53qui a évolué récemment et qui dit que quand on volontairement se drogue,
00:31:57ou on prend des substances psychoactives avant de commettre un crime, on peut être poursuivie pour crime.
00:32:02Donc oui, c'est tout à fait possible.
00:32:04Maintenant, qu'est-ce que ça va changer ?
00:32:07Est-ce que ça va éviter des drames ? Est-ce que ça va être plus efficace ?
00:32:13On manque un petit peu d'analyses criminologiques,
00:32:16on manque beaucoup de statistiques et d'analyses criminologiques dans la justice,
00:32:19et on le regrette tous les jours.
00:32:21Mais bien sûr, c'est un acte.
00:32:25Là, en tous les cas, en l'occurrence, il est poursuivi pour homicide volontaire.
00:32:29C'est vrai que j'ai vu les images tout à l'heure, et c'est juste effarant.
00:32:36Il y a une volonté de boire de l'alcool, une volonté de prendre le volant,
00:32:41et ensuite le drame.
00:32:43Donc il est vu ou pas vu, finalement, ce caractère volontaire est de nature,
00:32:47à mon avis, en tous les cas, c'est ce qui a justifié en l'état la qualification d'homicide.
00:32:51Ça changerait quelque chose sur la route, monsieur le policier ?
00:32:54Ou pas.
00:32:57La problématique, c'est qu'aujourd'hui, ils ne sont pas condamnés,
00:33:00alors que c'est déjà un délit prévu par une peine de prison.
00:33:03Moi, sur le terrain, j'ai assez...
00:33:05Pas condamnés ?
00:33:07Ils sont très rarement condamnés à des peines de prison fermes.
00:33:12En détention ?
00:33:14En détention.
00:33:16C'est-à-dire que c'est prévu par une peine de prison,
00:33:19et moi, en service, et je le dis, j'ai très rarement vu ces individus
00:33:23faire des peines de prison fermes.
00:33:25On était déjà contents quand ils avaient une peine de prison avec sursis,
00:33:28alors que du ferme, c'était le bout du monde.
00:33:32Donc moi, j'entends toujours ces discours qui viennent de dire
00:33:35qu'on va plus durcir le code pénal.
00:33:38Mais moi, je pense que le problème, ce n'est pas le code pénal,
00:33:40c'est son application.
00:33:41C'est ça, aujourd'hui, le nœud du problème.
00:33:43Si on a des magistrats, si on a des gens qui ne veulent pas appliquer le code pénal,
00:33:49vous aurez beau durcir le texte dans le livre,
00:33:53mais derrière, si personne n'est là pour le faire appliquer,
00:33:56le problème restera en entier.
00:33:58Et on aura toujours des gens qui seront dehors et qui continueront,
00:34:01parce qu'ils ont réussi à faire gober aux magistrats
00:34:05qu'ils sont des bons garçons,
00:34:07et qu'ils ont prévu un stage à la pizzeria du coin,
00:34:10et donc ils vont sortir.
00:34:11Et puis, on va leur donner une énième chance, une troisième, une quatrième,
00:34:14jusqu'au jour où il y a un drame.
00:34:16Je rejoins ce que vous dites.
00:34:18Ensuite, il y a quand même une difficulté à laquelle sont confrontés
00:34:21les magistrats, c'est qu'ils veulent placer en détention,
00:34:23et il n'y a pas de place,
00:34:24parce qu'il y a le problème de la surpopulation carcérale.
00:34:26Je pense qu'il faut commencer par le commencement.
00:34:28Le commencement, c'est que dès lors que vous êtes en surpopulation
00:34:31en permanence depuis plus de 15 ans,
00:34:33et chaque année, chaque mois, on bat des nouveaux records,
00:34:35en fait...
00:34:36Tout le monde n'est pas d'accord sur le plateau.
00:34:38Ce n'est pas seulement une question de place de prison.
00:34:40J'en connais plein des magistrats qui nous reprochent, par exemple,
00:34:43parfois de nos interventions sur les plateaux de télévision,
00:34:46et qui nous disent que j'aimerais pouvoir placer en détention,
00:34:49je ne le peux pas.
00:34:50Donc, la seule alternative que j'ai pour prononcer une sanction rapide,
00:34:54c'est d'imposer un bracelet électronique,
00:34:57de demander à la personne de se présenter à la brigade de gendarmerie,
00:35:00au commissariat de police,
00:35:02et ils sont conscients que ce n'est pas suffisant.
00:35:04Je ne vous dis pas que tous les magistrats sont comme ça.
00:35:06Il y a évidemment des magistrats qui sont apolitisés,
00:35:09mais il y en a plein qui sont de bonne volonté, de bonne foi,
00:35:12qui veulent agir et qui ne le peuvent pas, tout simplement,
00:35:15parce qu'il y a ce totem absolu.
00:35:17Et là, pour le coup, il y a un vrai clivage gauche-droite,
00:35:19et on n'est pas d'accord, c'est qu'à gauche, globalement,
00:35:22les gens considèrent que ce n'est pas du tout un problème
00:35:25et qu'il ne faut surtout pas construire de nouvelles places de prison,
00:35:28et à droite, il y a un consensus absolu à droite
00:35:33qui considère qu'il faudrait beaucoup plus de places de prison,
00:35:36et même, je pense, qu'il faudrait fixer un seuil
00:35:38de places disponibles en permanence dans la loi,
00:35:41ce qui inciterait le législateur aussi à la construction
00:35:44de toujours plus de places de prison.
00:35:46Si vous vous dites, quand vous êtes magistrat,
00:35:48qu'il y a toujours un stock de places disponibles,
00:35:50je peux vous dire qu'il y a beaucoup moins d'hésitations,
00:35:52alors que si à chaque fois, on vous dit
00:35:54que vous dialoguez avec la maison d'arrêt, c'est compliqué.
00:35:56Alors, excusez-moi, on ne dialogue pas avec la maison d'arrêt,
00:36:01on dialogue avec la maison d'arrêt quand la peine n'est pas immédiatement exécutée,
00:36:04et quand ça passe en comparution immédiate,
00:36:06un mandat de dépôt est délivré, il part, il part.
00:36:08Ensuite, le problème, enfin à mon avis,
00:36:10d'abord, la prison n'est pas la réponse à tout,
00:36:12il peut y avoir d'autres alternatives,
00:36:15d'autant plus que la peine de prison est limitée dans le temps,
00:36:17donc est-ce que c'est la vraie solution ?
00:36:19Mais aujourd'hui, il n'y a quand même pas assez de peines prononcées.
00:36:21La peine de bracelet électronique, effectivement,
00:36:23c'est une peine de prison à domicile,
00:36:25donc ça, c'est le législateur qui l'a créée,
00:36:27ça, c'est des économies.
00:36:29Attendez, allez-y, madame.
00:36:31Je termine, donc ça, il y a déjà ça,
00:36:33et en fait, les peines, elles sont prononcées
00:36:35au regard des éléments de personnalité,
00:36:37au regard des éléments de fait,
00:36:39et bien évidemment, au regard du casier judiciaire
00:36:41et des antécédents.
00:36:43Moi, ce que je trouve aberrant
00:36:45et illisé pour le citoyen,
00:36:47c'est qu'une fois que c'est prononcé,
00:36:49si la personne ne va pas immédiatement en détention,
00:36:51et ce n'est quand même pas la majorité,
00:36:53c'est quasiment toujours aménagé
00:36:55pour ce type d'infraction.
00:36:57Ça a été le cas pour cet individu.
00:36:59Ah non, c'est aménagé.
00:37:01Mais concernant, pour rebondir
00:37:03sur ce qu'a dit Louis,
00:37:05concernant la prison,
00:37:07c'est aujourd'hui, parce qu'on arrive
00:37:09à quand même identifier les 25%
00:37:11d'étrangers qui sont dans les prisons,
00:37:13on a des accords avec les pays,
00:37:15notamment tous les pays d'origine
00:37:17de ces personnes-là.
00:37:19On a des accords, notamment des aides
00:37:21au développement, etc. On peut tout simplement
00:37:23décider que l'exécution des peines
00:37:25soit faite dans leur pays d'origine.
00:37:27Ça libérera des places, par exemple.
00:37:29Il y a beaucoup de pays avec lesquels c'est compliqué.
00:37:31L'Algérie, par exemple, qui n'a pas eu
00:37:33aucune relation depuis le réchauffement
00:37:35des relations entre Paris et Rabat.
00:37:37Vous voyez, c'est ça le problème.
00:37:39Parce que même avant qu'il y ait
00:37:41ce refroidissement, rappelons-le,
00:37:43on aide beaucoup l'Algérie,
00:37:45on aide le gaz, etc.
00:37:47Pour citer l'Algérie, avec tous les pays,
00:37:49on a des accords.
00:37:51Mais c'est toujours pareil.
00:37:53C'est terrifiant, en fait.
00:37:55Nous avons une idéologie de la faiblesse,
00:37:57une idéologie de la soumission,
00:37:59que ce soit dans l'ordre interne ou l'ordre international.
00:38:01On est un pays souverain.
00:38:03À un moment donné, il faut reposer le cadre.
00:38:05On va me dire que ce n'est pas possible.
00:38:07C'est l'Algérie qui nous impose sa volonté.
00:38:09Maintenant, pour revenir au flux de tempérés,
00:38:11d'abord, je pense qu'il faut...
00:38:13Pour l'instant, c'est délictuel,
00:38:15mais dès lors qu'il y a
00:38:17une mise en danger manifeste,
00:38:19ça doit être criminalisé.
00:38:21Quand j'ai vécu cela,
00:38:23quand un véhicule vous fonce dessus,
00:38:25on les renvoie devant le cours d'assise.
00:38:27Dès que c'est susceptible
00:38:29de porter atteinte à autrui,
00:38:31on est sur quelque chose
00:38:33qui doit être criminalisé.
00:38:35Deuxièmement,
00:38:37de façon plus générale,
00:38:39ce flux de tempérés,
00:38:41c'est le refus de la contrainte.
00:38:43C'est la remise en cause de l'ordre légal
00:38:45qui est générale aujourd'hui,
00:38:47qui est idéologiquement soutenue
00:38:49par une partie du corps préfectoral,
00:38:51qui a été soutenue par une partie de la magistrature.
00:38:53N'oublions pas la naissance du syndicat de la magistrature.
00:38:55Tout ça ne vient pas de façon spontanée
00:38:57ces dernières années.
00:38:59Il faut aussi avoir un débat
00:39:01philosophique et intellectuel.
00:39:03C'est très difficile d'avoir ce débat-là
00:39:05de façon dépassionnée.
00:39:07Les invectives passent d'un côté à l'autre.
00:39:09C'est Eric Nolot.
00:39:11Il faut une révolution copernicienne.
00:39:13Pour l'instant,
00:39:15le centre des préoccupations,
00:39:17c'est le coupable,
00:39:19et ça doit devenir la victime.
00:39:21Il faut en finir avec la jurisprudence
00:39:23Victor Hugo et Alexandre Dumas.
00:39:25Jean Valjean et Edmond Dantes,
00:39:27ce sont des victimes de la société.
00:39:29Mais c'est fini.
00:39:31Jean Valjean et Edmond Dantes,
00:39:33ce sont des délinquants qu'il faut traiter comme tels.
00:39:35Or, on a l'impression qu'on accorde
00:39:37beaucoup plus d'attention au présumé coupable
00:39:39qu'à la victime.
00:39:41C'est ça qui est venu nous rappeler,
00:39:43Madame Comine, en disant
00:39:45« je suis victime à vie,
00:39:47il va y avoir un aménagement,
00:39:49parce que ça peut être qualifié. »
00:39:51Tout à fait.
00:39:53Il y a une ouverture d'information,
00:39:55c'est obligatoire en matière criminelle.
00:39:57À l'issue des investigations,
00:39:59parce que pour que ce soit criminel,
00:40:01il faut l'intention de tuer.
00:40:03Et donc si l'intention n'est pas reconnue,
00:40:05on s'en défend.
00:40:07Il n'y a pas que ce qu'il dit,
00:40:09il y a aussi les éléments matériels.
00:40:11Dans ces éléments matériels,
00:40:13il y a notamment les images
00:40:15que malheureusement on n'a tous pu voir.
00:40:17Donc ça peut être qualifié effectivement
00:40:19à l'issue de l'information.
00:40:21Je terminerai en disant qu'il y a la justice,
00:40:23il y a l'effort de sécurité.
00:40:25Mais si les digues cèdent,
00:40:27c'est extrêmement fragile.
00:40:29A-t-on conscience que l'ordre social peut imploser ?
00:40:31Bien sûr.
00:40:33On va vers des effets de choc dans ce pays.
00:40:35Donc je crois que je vois
00:40:37beaucoup de gesticulations
00:40:39sur les futures coalitions.
00:40:41Les futurs premiers ministres.
00:40:43Madame Comines a pointé aussi
00:40:45le législateur.
00:40:47Elle parle des députés.
00:40:49Les députés et moi.
00:40:51Parce que rappelons-le,
00:40:53l'état de droit.
00:40:55C'est des décennies de laxisme.
00:40:57Parce que c'est vrai qu'on a tendance à accuser
00:40:59le gouvernement qui est en place.
00:41:01Mais je pense qu'il faut aussi penser
00:41:03à tous les gouvernements,
00:41:05à tous les présidents qui se sont succédés
00:41:07et qui sont aujourd'hui à l'origine.
00:41:09Mais ça va au-delà des politiques.
00:41:11Quels sont ceux qui dénonçaient ?
00:41:13Quand vous êtes à un certain échelon,
00:41:15celui qui prenait des positions fermes
00:41:17pour dénoncer ce qui se passait,
00:41:19il était écarté.
00:41:21Monsieur, vous êtes excessif, etc.
00:41:23La réalité du terrain,
00:41:25les policiers de terrain disaient les choses.
00:41:27Mais au-dessus, qui parlait vraiment ?
00:41:29Et donc vous avez des filtres
00:41:31entre les préfets, les grands chefs, etc.
00:41:33Nous ne parlons pas des politiques
00:41:35qui gèrent l'instant.
00:41:37On en est arrivé là.
00:41:39Je voudrais rappeler que Naïm Mahmoudchou, député,
00:41:41avait déposé il y a deux ans,
00:41:43sous votre contrôle,
00:41:45une loi pour qu'il y ait des peines planchées
00:41:47quand on s'attaque aux policiers.
00:41:49Et l'Assemblée nationale
00:41:51n'a pas voté pour.
00:41:53C'est une proposition qui n'a pas été retenue.
00:41:55Alors que nous, en gros,
00:41:57il faut qu'on ait des peines minimales,
00:41:59notamment lorsque l'on s'attaque
00:42:01à des policiers,
00:42:03des gendarmes,
00:42:05tout ce qui représente
00:42:07les forces de sécurité intérieure,
00:42:09parce qu'on considère qu'il est absolument inadmissible
00:42:11qu'on ait ce genre de comportement.
00:42:13Il faut restaurer cette autorité.
00:42:15Cette autorité, aujourd'hui,
00:42:17elle s'est complètement délitée.
00:42:19On a aujourd'hui des policiers, des gendarmes
00:42:21qui se sont déquillés,
00:42:23dans lesquels ces délinquants viennent shooter.
00:42:25C'est absolument...
00:42:27Quand on voit les images, moi, ça m'a choqué.
00:42:29Ça m'a particulièrement choqué.
00:42:31Et ce n'est pas la première fois qu'on voit ça.
00:42:33Et on va encore, malheureusement,
00:42:35avoir ce genre de fait si on ne prend pas
00:42:37à un moment donné des décisions fortes,
00:42:39des décisions qui soient radicales
00:42:41en termes de sécurité, en termes de justice.
00:42:43Oui, mais ça participe,
00:42:45après, à la politique et philosophique,
00:42:47comme on l'a évoqué tout à l'heure.
00:42:49Un dernier mot là-dessus, Éric ?
00:42:51Oui, mais rien ne changera si les mentalités ne changent pas.
00:42:53Alors, ça veut dire quoi, les mentalités de nous,
00:42:55les citoyens ou les politiques ?
00:42:57Vous voyez bien qu'en France, il y a quand même...
00:42:59Regardez ce qui s'est passé avec Mme Comine.
00:43:01Pourquoi elle s'est fait agonir d'injures, de menaces ?
00:43:03Parce que ces gens-là disent
00:43:05que c'est la femme d'un policier.
00:43:07Un policier, c'est un fasciste.
00:43:09C'est donc une femme de fascistes.
00:43:11On est quand même une part non négligeable
00:43:13de la population, qui est même représentée
00:43:15par une voix, un agresseur, un bourreau,
00:43:17un fasciste, donc tout représentant...
00:43:19Et dominant dans les IEP et les universités d'identité.
00:43:21Exactement. Donc, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:43:23Il y a une imprégnation culturelle,
00:43:25un discours anti-flic.
00:43:27Le slogan « la police tue », on sait très bien
00:43:29de quel milieu ça vient, par quel parti politique
00:43:31c'est porté. S'il n'y a pas ce changement
00:43:33d'attitude sur le terrain, ça ne changera pas.
00:43:35Et pendant ce temps-là, on n'a pas de gouvernement.
00:43:37Il y a toujours un gouvernement démissionnaire,
00:43:39Loïc de Ragnall.
00:43:41En Serbie, dans quelques heures...
00:43:43En Serbie, pour un voyage...
00:43:45Il va venir dans une vingtaine de minutes.
00:43:47Et il reviendra quand ?
00:43:49Il reviendra.
00:43:51Par ailleurs, c'est un déplacement important.
00:43:53Oui, c'est un déplacement important.
00:43:55Normalement, il est prévu la signature
00:43:57de vente de 12 rafales.
00:43:59Et puis, la Serbie est un pays sensible
00:44:01puisqu'elle alterne au gré des élections
00:44:03entre des gouvernements pro-russes
00:44:05ou des pro-occidentaux.
00:44:07Et c'est un pays ami de longue date.
00:44:09Et c'est un pays ami...
00:44:11En Serbie, on apprenait le français
00:44:13il y a quelques années à l'école.
00:44:15C'était pour la petite partie politique.
00:44:17Emmanuel Macron est complètement
00:44:19dans un autre environnement en ce moment.
00:44:21Il y avait l'ouverture des Jeux paralympiques
00:44:23hier soir.
00:44:25Il est en Serbie pour deux jours.
00:44:27Pendant ce temps, il reste connecté
00:44:29et il continue les tractations.
00:44:31Quelque chose va sortir du chapeau d'ici.
00:44:33Dimanche, la semaine prochaine ?
00:44:35Selon vos informations exclusives ?
00:44:37À l'Élysée, au début, vous disiez
00:44:39avant les Jeux paralympiques, puis avant
00:44:41mardi dernier. Là, on nous dit
00:44:43au plus tard, dimanche soir.
00:44:45Je vous répète ce qu'on nous dit.
00:44:47Mais vous le dites quand même.
00:44:49Et il pourrait tout à fait se produire
00:44:51qu'on attende encore jusqu'à la fin
00:44:53des Jeux paralympiques.
00:44:55Je rembondis sur ce que vous avez dit tout à l'heure
00:44:57à propos des victimes. Le système entier
00:44:59est fait plutôt pour les prévenus
00:45:01et les coupables que pour les victimes
00:45:03qui sont souvent passées à la trappe.
00:45:05On a recueilli le témoignage d'un homme
00:45:07qui a été violé à Port-Marly.
00:45:09On va écouter ce témoignage.
00:45:11C'est un récit de Tony Pitaro.
00:45:13C'est assez intéressant pour voir comment
00:45:15les victimes vivent les agressions
00:45:17et après
00:45:19sont laissées
00:45:21quasiment abandonnées.
00:45:25Il est 17h30 ce lundi
00:45:27quand ce coach de sport monte à bord
00:45:29de sa péniche.
00:45:31A l'intérieur de sa salle de bain se trouve un homme.
00:45:33Je me suis retourné et là je suis tombé
00:45:35abandonné ici
00:45:37devant la porte avec cet individu.
00:45:39C'est là que j'ai commencé à l'interroger
00:45:41en lui disant où est Ambre, où est ma fille.
00:45:43Et là il m'a dit la fille c'est pas moi
00:45:45et c'est là que j'ai pensé au drame tout de suite.
00:45:47Thomas imagine le pire.
00:45:49Heureusement sa fille n'est pas à bord
00:45:51de la péniche. Très vite
00:45:53une bagarre éclate.
00:45:55Il était très violent, ça a tapé sur les meubles
00:45:57sur la table, sur le canapé.
00:45:59Ça s'est vraiment déroulé ici.
00:46:01Ça a duré des minutes jusqu'à ce que ma fille
00:46:03arrive ici par l'escalier.
00:46:05Elle a entendu mes cris, elle est descendue.
00:46:07Pendant que ma fille s'était rapprochée
00:46:09comme elle était près de lui et qu'il n'a pas réussi
00:46:11à me taper moi, il lui a jeté la barre de fer
00:46:13et il l'a touché au poignet.
00:46:15La fille de Thomas arrive à joindre la police
00:46:17par téléphone. Pendant ce temps
00:46:19Thomas maintient le cambrioleur
00:46:21et 20 minutes plus tard
00:46:23les forces de l'ordre arrivent et maîtrisent l'individu.
00:46:25C'est-à-dire que j'ai tellement
00:46:27peur pour ma fille
00:46:29qu'à l'espace d'une seconde
00:46:31j'ai cru qu'elle était morte.
00:46:33Le prévenu
00:46:35est un Algérien sous OQTF
00:46:37sans domicile fixe.
00:46:39Il est suspecté d'avoir commis 7 faits de vol
00:46:41sur des péniches.
00:46:43Selon une source proche du dossier,
00:46:45il a reconnu les vols en garde à vue
00:46:47mais n'y avoir commis des violences.
00:46:49Il est actuellement en détention provisoire
00:46:51dans l'attente de son jugement le 1er octobre.
00:46:53Là on voit
00:46:55l'état d'une victime après une agression.
00:46:57Malheureusement,
00:46:59les cambriolages
00:47:01deviennent un peu trop anodins.
00:47:03C'est très traumatisant
00:47:05même quand il n'y a pas des circonstances aggravantes.
00:47:07C'est très traumatisant de se retrouver
00:47:09nez à nez avec quelqu'un.
00:47:11Mais là, on voit bien que la violence devient l'hyper-violence.
00:47:13Il y a eu une époque où les cambrioleurs
00:47:15s'y faisaient surprendre, ils partaient.
00:47:17Mais là, le type se bat, essaye de blesser
00:47:19et même arrive à blesser cette jeune fille.
00:47:21En plus, on a affaire à un phénomène anodin
00:47:23qui va en s'aggravant.
00:47:25Ça devient hors de contrôle.
00:47:27Et encore une fois, c'est caricatural.
00:47:29C'est une personne sous OQTF
00:47:31qui n'aurait pas dû être là.
00:47:33En fait, il n'y a pas un exemple
00:47:35quasiment dans l'actualité.
00:47:37Comme on commente ça quasiment tous les deux jours,
00:47:39à chaque fois, il y a une obligation de quitter le territoire français,
00:47:41il y a un titre de séjour provisoire qui aurait pu être dégradé.
00:47:43Tous ces viols commis par des OQTF.
00:47:45Tout ces viols commis par des OQTF.
00:47:47Le politique va nous dire qu'on ne peut pas.
00:47:49Comme s'il n'y avait pas de volonté
00:47:51capable de faire changer les choses.
00:47:53On va revenir juste au statut de la victime.
00:47:55Dans le cas qu'on vient de voir,
00:47:57il y a un accompagnement après ?
00:47:59Ou est-ce qu'on ne s'occupe que du prévenu ?
00:48:01Est-ce que la victime est suivie ?
00:48:03Les policiers reviennent la voir ?
00:48:05Ils font des visites régulièrement
00:48:07pour lui demander si ça va ?
00:48:09Il y a un statut de victime fiction.
00:48:11Il peut être accompagné.
00:48:13Mais après, c'est son souhait ou pas.
00:48:15Ce n'est pas obligé.
00:48:17C'est-à-dire que lui,
00:48:19c'est à son initiative.
00:48:21Mais derrière,
00:48:23ce que je reproche surtout,
00:48:25ce n'est peut-être pas dans ce cas précis,
00:48:27mais tout à l'heure,
00:48:29Éric Nolot parlait effectivement
00:48:31qu'on est toujours à se préoccuper
00:48:33des droits des auteurs,
00:48:35mais pas des victimes.
00:48:37Ce que j'ai souvent constaté,
00:48:39quand on interpellait quelqu'un,
00:48:41pas forcément pour un gros délit,
00:48:43mais parfois on pouvait avoir
00:48:45l'interpellé qui ressortait plus vite
00:48:47que la victime qui était venue déposer plainte.
00:48:49Et ça, on s'en est aperçu plusieurs fois.
00:48:51Sérieusement ?
00:48:53Sérieusement, parce qu'il y a tellement de temps
00:48:55d'attente dans les commissariats,
00:48:57parce qu'on a peu d'effectifs dans ces commissariats
00:48:59et que prendre une plainte, c'est long.
00:49:01Parfois, on avait l'auteur
00:49:03qui ressortait avant la victime,
00:49:05qui était encore en salle d'attente.
00:49:07Le message qu'on peut délivrer
00:49:09aux victimes,
00:49:11il est absolument lamentable.
00:49:13Je veux quand même dire
00:49:15qu'il y a beaucoup d'efforts
00:49:17qui ont été faits
00:49:19dans le traitement des victimes.
00:49:21D'abord, il y a des évaluations spécifiques,
00:49:23des modalités d'audition des mineurs
00:49:25qui sont particulières,
00:49:27et puis les unités médico-judiciaires
00:49:29qui sont mobilisées.
00:49:31Je pense que le bon exemple,
00:49:33c'est l'exemple qui est bien évidemment
00:49:35celui de la priorité,
00:49:37c'est les victimes de violences conjugales.
00:49:39Il y a beaucoup de choses qui ont été faites
00:49:41et je pense qu'il y a certainement un exemple
00:49:43attiré pour la prise en charge
00:49:45de toutes les victimes.
00:49:47Il y a un accompagnement,
00:49:49il y a la possibilité d'avoir un avocat,
00:49:51de faire évaluer son préjudice,
00:49:53de mettre en mouvement l'action publique
00:49:55si le parquet ne l'a pas fait.
00:49:57Et l'avocat, c'est l'État qui le prend en charge
00:49:59ou c'est la victime qui le prend en charge ?
00:50:01Ça dépend des infractions.
00:50:03Pour les mineurs, c'est pris en charge,
00:50:05les mineurs, victimes,
00:50:07et ensuite pour les viols,
00:50:09ça dépend des infractions.
00:50:11J'ai vu le témoignage de Mme Alénaud,
00:50:13elle a dit que tout est fait
00:50:15pour le chauffard,
00:50:17l'avocat, la prise en charge, etc.
00:50:19Et nous, on est seuls
00:50:21avec notre douleur.
00:50:23C'est-à-dire qu'il n'y a même pas un psychologue,
00:50:25on doit trouver un avocat, etc.
00:50:27Je me rappelle bien que Yannick Alénaud
00:50:29a dit qu'il avait payé l'ambulance
00:50:31qui a emmené le corps de son frère à la mort.
00:50:33Rien n'est fait pour les victimes.
00:50:35Il y a des travailleurs sociaux,
00:50:37il y a un tel,
00:50:39il y a un contentieux de masse aujourd'hui.
00:50:41J'écoute des gens hommes de terrain.
00:50:43De façon personnelle,
00:50:45ils ont une empathie.
00:50:47D'ailleurs, ils ont d'autant plus d'empathie
00:50:49qu'ils savent qu'il n'y aura pas une réponse pénale
00:50:51effective, du moins un rappel à la loi,
00:50:53toutes ces choses-là qui sont rappelées
00:50:55sans cesse, mais qui n'ont pas d'effet vraiment probant.
00:50:57Maintenant, je reviens sur ce qui s'est passé là.
00:50:59Il aurait blessé grièvement
00:51:01ce cambrioleur.
00:51:03Quelle aurait été l'attitude de la justice ?
00:51:05Là aussi, on est sur un problème.
00:51:07Quelqu'un rentre chez moi la nuit.
00:51:09Aujourd'hui, la loi est très restrictive
00:51:11sur les capacités d'une justice.
00:51:13C'est un décade.
00:51:15Non, non.
00:51:17Je ne peux pas vous répondre comme ça.
00:51:19Je ne peux pas vous répondre comme ça.
00:51:21Dans l'absolu.
00:51:23Je ne suis pas là pour défendre la justice
00:51:25comme institution.
00:51:27La réponse, elle sera rapide.
00:51:29Ce que je peux vous dire, c'est que
00:51:31en tant que magistrat et en tant que syndicaliste,
00:51:33on travaille au quotidien avec les partenaires,
00:51:35que ce soit les avocats
00:51:37ou les policiers pour que ça avance.
00:51:39On n'a pas de présupposés
00:51:41genre la justice,
00:51:43ce n'est pas bien.
00:51:45La prison, ce n'est pas bien.
00:51:47Ça ne sert à rien.
00:51:49Les courtes peines de prison, ça ne sert à rien.
00:51:51Justement, on pense que ce n'est pas vrai
00:51:53et que ça repose sur des présupposés
00:51:55qui sont infondés.
00:51:57Par contre, il y a des progrès à faire.
00:51:59C'est évident.
00:52:01La prise en charge des victimes est un progrès à faire.
00:52:03Mais on ne peut pas dire comme ça.
00:52:05Que ce soit un cambriolage,
00:52:07que ce soit des violences,
00:52:09que ce soit un accident de la route,
00:52:11parce que c'est faux.
00:52:13C'est faux.
00:52:15Il y a quand même le réel qui vient nous percuter.
00:52:17Il y a quand même le réel qui vient nous percuter
00:52:19et qui nous heurte à chaque fois.
00:52:21C'est pour ça qu'il faut qu'on travaille là-dessus.
00:52:23J'entends bien qu'il y a des magistrats qui travaillent
00:52:25à restaurer cette auto-réperduction.
00:52:27Mais malheureusement,
00:52:29ce n'est peut-être pas la majorité
00:52:31ou en tout cas, on a encore des faits
00:52:33Je ne veux pas faire de la publicité
00:52:35mais il y a ma chef, Béatrice Brugère,
00:52:37qui a publié un livre qui s'appelle
00:52:39Justice, la colère qui monte.
00:52:41Je pense que ça résume à peu près
00:52:43tous les items, les présupposés
00:52:45qu'il convient de combattre.
00:52:47C'est elle qui parle d'une mise à plat nécessaire.
00:52:49Tout à fait. Une refondation, une remise à plat
00:52:51des choses et puis une remise en perspective
00:52:53des valeurs qu'on défend.
00:52:55Qu'est-ce que vous pensez d'une sanction de prison
00:52:57dès le premier acte de Dakar ?
00:52:59Serait-ce qu'une semaine ou quinze jours ?
00:53:01J'ai été juge des enfants
00:53:03il y a très très longtemps.
00:53:05À cette époque-là,
00:53:07j'utilisais cette arme de la courte peine de prison
00:53:09notamment pour les jeunes filles
00:53:11parce que je savais que les détenus
00:53:13plus âgés allaient leur faire
00:53:15vivre une sorte d'électrochoc
00:53:17et ça marchait.
00:53:19Donc tous les présupposés qu'on a aujourd'hui
00:53:21sur la cour de peine de prison, ça ne sert à rien.
00:53:23La prison, ça ne sert à rien.
00:53:25Oui, mais c'est ça qui est bien.
00:53:27Mais en fait,
00:53:29on part d'un résultat
00:53:31à la surpopulation pénale.
00:53:33En France, on n'est pas
00:53:35les champions du placement en détention
00:53:37si on regarde les chiffres européens
00:53:39mais on est les champions de la surpopulation pénale.
00:53:41On part d'un résultat qui est dramatique
00:53:43pour en déduire des choses qui sont fausses.
00:53:45Donc à un moment donné, oui, la refondation
00:53:47est nécessaire et remettre en perspective
00:53:49les fausses idées
00:53:51ou les présupposés, c'est une nécessité.
00:53:53Les très jeunes
00:53:55primo-délinquants ne devraient pas
00:53:57être en prison
00:53:59avec des délinquants.
00:54:01Ils ne le sont pas, ils sont des quartiers
00:54:03réservés pour les mineurs.
00:54:05Il y a très peu de mineurs
00:54:07aujourd'hui incarcérés.
00:54:09Il y a très peu de mineurs aujourd'hui incarcérés.
00:54:11Il y a peu de mineurs incarcérés.
00:54:13C'est en matière criminelle.
00:54:15On a vu les exemptions il n'y a pas tellement longtemps.
00:54:17Et il y a toute une gamme
00:54:19de placements plus ou moins contraints.
00:54:21Les centres éducatifs.
00:54:23Il faudrait faire des camps de jeunesse.
00:54:25Il y a des forêts à nettoyer.
00:54:27Il y a des...
00:54:29Les internats
00:54:31avait proposé Gabriel Attal.
00:54:33Vous vous rappelez les internats pour remettre dans le droit chemin ?
00:54:35Ça a disparu.
00:54:37Tout ça a disparu
00:54:39à la faveur
00:54:41de la direction. Il y a toujours des choses à faire.
00:54:43Vous êtes en phase
00:54:45avec le docteur Maurice Berger.
00:54:47En tout cas, c'était important
00:54:49de passer un peu de temps pour poser le débat
00:54:51sur la police et la justice. Merci beaucoup à vous
00:54:53Madame la magistrate d'être venue. Merci aussi
00:54:55à M. Chénardy, secrétaire alliance
00:54:57Île-de-France. On se retrouve dans un instant dans Punchline
00:54:59sur CNews et sur Europe 1. A tout de suite.
00:55:09Bonsoir à tous, bonsoir à toutes. Bienvenue dans Punchline
00:55:11ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:55:13Le multirécidiviste qui a fauché le gendarme
00:55:15Eric Comine lundi à Mougins avait 10
00:55:17condamnations à son actif. 6 pour des
00:55:19infractions à la circulation routière et 4
00:55:21pour des atteintes aux personnes. Il avait
00:55:23déjà été arrêté deux fois pour
00:55:25conduite en état d'ivresse ou sous l'emprise
00:55:27de stupéfiants. Toutes les peines
00:55:29auxquelles il a été condamné ont été exécutées
00:55:31nous assure aujourd'hui le parquet de
00:55:33grâce. Deux mois d'emprisonnement en
00:55:352018 pour alcool au volant. Allez,
00:55:37peine exécutée sous la forme d'une détention
00:55:39à la maison avec surveillance électronique.
00:55:41Aucune leçon retenue. Nouvelle arrestation
00:55:43en état d'ivresse au mois de septembre
00:55:452023. Tenez-vous bien, le tribunal
00:55:47décide finalement de lui retirer
00:55:49son permis après avoir bien réfléchi.
00:55:51La décision devait lui être notifiée dans
00:55:5315 jours, soit près d'un an
00:55:55après l'infraction commise.
00:55:57Un an pour lui retirer le permis.
00:55:59Mais qui peut justifier une telle lenteur
00:56:01alors qu'une vie vient d'être brisée ?
00:56:03Une vie, que dis-je, dévie celle
00:56:05de sa femme, de ses enfants et de toute sa famille.
00:56:07Comment faire confiance à la justice après
00:56:09une telle lenteur ? Comment ne pas partager la souffrance
00:56:11de la veuve quand le prévenu affirme qu'il a heurté
00:56:13involontairement son époux ?
00:56:15Il n'y a rien d'involontaire dans tout cela.
00:56:17On ne meurt pas de façon involontaire.
00:56:19On meurt parce qu'un chauffard a fait le choix
00:56:21de ne pas s'arrêter à un contrôle routier
00:56:23et que les sanctions précédentes n'ont eu aucun
00:56:25effet dissuasif. Et c'est bien là
00:56:27tout le problème. On va en débattre ce soir
00:56:29dans Punchline.
00:56:43Il est 18h. D'abord le rappel des titres de l'actualité
00:56:45de la News et sur Europe 1. Les consultations
00:56:47à l'Elysée se sont poursuivies aujourd'hui.
00:56:49Emmanuel Macron a reçu des élus locaux
00:56:51comme David Lissnard, le président de l'Association
00:56:53des maires de France, le maire de Cannes, ou encore
00:56:55Carole Delga, la présidente socialiste de la
00:56:57région occitanie qui a demandé au président
00:56:59de choisir un Premier ministre dans
00:57:01le bloc de gauche.
00:57:03Dans ce contexte, le Parti socialiste
00:57:05lance ses journées d'été à Blois
00:57:07alors que les tensions en interne sont très nombreuses.
00:57:09Certains reprochent au Premier secrétaire du PS
00:57:11Olivier Faure de ne plus vouloir discuter
00:57:13avec Emmanuel Macron. Le chef de l'État
00:57:15a, vous le savez, refusé la nomination de Lucie Castet,
00:57:17la première ministre imaginaire.
00:57:19La candidate du Nouveau Front Populaire
00:57:21pour Matignon a d'ailleurs annoncé mettre fin
00:57:23à ses fonctions à la mairie de Paris
00:57:25pour continuer à incarner l'alliance
00:57:27des partis de gauche.
00:57:29L'Allemagne réagit après l'attentat de Solingen
00:57:31vendredi. Le gouvernement annonce plusieurs
00:57:33mesures, un durcissement des lois sur le port
00:57:35d'armes blanches, mais aussi la suppression des prestations
00:57:37pour certains étrangers clandestins.
00:57:39Une attaque au couteau a fait trois morts
00:57:41dans l'ouest du pays il y a quelques jours.
00:57:43On va y revenir dans Punchline.
00:57:45Le nageur Hugo Didier a remporté la première médaille
00:57:47d'or française aux Jeux Paralympiques.
00:57:49C'était il y a quelques minutes.
00:57:51Il a remporté la finale du 400 mètres
00:57:53nage libre. Marie Patouillet,
00:57:55elle, a remporté l'argent sur le 500 mètres
00:57:57du paracyclisme sur piste.
00:57:59Enfin, 328e jour de détention
00:58:01pour les otages détenus par l'organisation
00:58:03terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:58:05Deux de ces otages sont français.
00:58:07Ils se nomment Ofer et Orade. Nous pensons à ces otages
00:58:09ce soir à leurs familles. Nous demandons
00:58:11leur libération immédiate et sans condition.
00:58:13Voilà, 18h02 sur CNews et Europe 1.
00:58:15Eric Nolot est avec nous. Bonsoir à vous.
00:58:17Naïm M. Fadel-Essayis.
00:58:19Merci d'être là. Le général Bertrand Cavalier.
00:58:21Général de gendarmerie.
00:58:23Merci. Sandra Busson, du service police-justice de CNews.
00:58:25On a le plaisir d'accueillir Gautier Lebret,
00:58:27journaliste politique. Bonsoir Laurence.
00:58:29Bonsoir. Et Louis de Ragnel. Bonsoir Laurence.
00:58:31Que de fins bretteurs, je dirais, sur le plateau.
00:58:33Gautier Lebret. Evidemment.
00:58:35Surtout pour Gautier Lebret. On va parler de politique
00:58:37dans un instant avec vous, messieurs et mesdames.
00:58:39Mais d'abord, j'aimerais qu'on revienne
00:58:41sur ce gendarme qui a été tué
00:58:43et sur les témoignages
00:58:45qui affluent depuis que son épouse,
00:58:47sa veuve, a pris la parole.
00:58:49On va écouter une femme de policier
00:58:51qui témoigne parce qu'elle
00:58:53raconte ce qu'est le quotidien aujourd'hui
00:58:55de ces femmes, de ces hommes aussi,
00:58:57parce qu'il y a évidemment
00:58:59tous les cas de figure dans la police ou la gendarmerie.
00:59:01C'est la peur au ventre, en vérité.
00:59:03Non seulement pour ceux qui sont sur le terrain,
00:59:05mais aussi pour ceux qui sont à la maison. Écoutez.
00:59:07Quand j'ai entendu cette femme
00:59:09s'exprimer,
00:59:11j'étais entièrement
00:59:13compatissante, déjà,
00:59:15par rapport à ce qu'elle traverse.
00:59:17Et je suis entièrement d'accord
00:59:19avec elle. C'est tout à fait ça.
00:59:21On a l'État
00:59:23qui est complètement désengagé
00:59:25face à nos forces de l'ordre,
00:59:27face à nos
00:59:29hommes et nos femmes qui
00:59:31nous protègent tous les jours.
00:59:33On a un pays qui est
00:59:35complètement désengagé.
00:59:37On a un pays qui est désengagé, Eric Nolot.
00:59:39Moi, ça me frappe quand elle dit ça,
00:59:41cette épouse. On a entendu les mots forts
00:59:43et chocs aussi de la veuve d'Eric Comine.
00:59:45L'État se désengage. L'État
00:59:47ne soutient pas ces policiers et ces gendarmes.
00:59:49Non, mais vous avez le choix ou vous lisez
00:59:51dix livres sur le sujet ou vous écoutez
00:59:53simplement ces deux femmes, Mme Comine
00:59:55et cette épouse de policier. Tout est dit, en fait.
00:59:57Elles vous disent, la peur a changé de camp.
00:59:59Elle est dans le mauvais camp. Maintenant,
01:00:01elle est dans un autre camp. Quand elle voit son mari
01:00:03partir, ce qui est une possibilité,
01:00:05évidemment, puisque c'est un métier dangereux, mais un peu
01:00:07lointaine, devient quelque chose de présent
01:00:09chaque jour. Est-ce qu'il va rentrer ce soir ? Peut-être pas.
01:00:11Donc, en effet,
01:00:13on peut s'attendre à ce
01:00:15qu'une société, prioritairement,
01:00:17s'efforce de protéger ceux qui la protègent.
01:00:19Ça me semble être la base du contrat social.
01:00:21Ce contrat social, malheureusement,
01:00:23est foulé au pied et ça donne
01:00:25des drames dans la réalité
01:00:27et puis des drames psychologiques. Parce que vivre
01:00:29cette sensation chaque jour, il n'y a pas qu'elle.
01:00:31Il y a les enfants qui vivent également avec
01:00:33ces mêmes sentiments.
01:00:35Ce n'est pas tolérable. Ce n'est pas tolérable dans un dédat droit,
01:00:37dans une démocratie, dans un pays civilisé.
01:00:39Ce n'est pas normal.
01:00:40Louis Doreignel, ça veut dire qu'on est dans un pays où ce sont
01:00:42désormais les gendarmes et les policiers qui ont peur.
01:00:44Quand ils sont sur le terrain ou quand ils sont chez eux.
01:00:46C'est l'inversion complète de l'échelle des valeurs.
01:00:48Oui, ça me fait penser à un livre qui avait été
01:00:50écrit par Frédéric Ploquin il y a quelques années,
01:00:52« La peur a changé de camp », pour reprendre
01:00:54les mots que vous utilisez, et qui explique
01:00:56très bien ce livre.
01:00:58Lorsque les policiers et les gendarmes sont formés,
01:01:00ils sont formés à traquer
01:01:02les délinquants pour les présenter
01:01:04à la justice. Et ce qui a changé,
01:01:06en fait, c'est que maintenant ce sont les policiers et les gendarmes
01:01:08qui sont traqués. C'est les policiers
01:01:10et les gendarmes à qui on tend des pièges.
01:01:12Puisque maintenant aussi, ils sont attirés dans des guets tapants.
01:01:14On les appelle pour les piéger et ensuite
01:01:16pour les attaquer.
01:01:18Et puis ça va très très loin.
01:01:20Vous aviez cité tout à l'heure le cas des policiers de
01:01:22Manignanville qui ont été égorgés chez eux.
01:01:24Sur les yeux de leurs petits garçons.
01:01:26Avec des nouveaux problèmes complètement
01:01:28inédits auxquels on assiste.
01:01:30Par exemple, maintenant, il y a des gens qui s'amusent à géolocaliser
01:01:32sur Waze les domiciles des policiers et des gendarmes
01:01:34pour inciter
01:01:36à des actions
01:01:38très malveillantes à leur encontre.
01:01:40Donc oui, c'est le symptôme de l'inversion
01:01:42des valeurs.
01:01:43Sandra Buisson, j'aimerais revenir avec vous sur ce que je disais
01:01:45dans le sommaire. Le parcours
01:01:47judiciaire de l'individu.
01:01:4910 condamnations, vous nous les confirmez.
01:01:51Avec quels motifs ?
01:01:536 pour des infractions
01:01:55à la circulation routière
01:01:57et 4 pour des atteintes aux personnes.
01:01:59On sait qu'il avait été mis en cause
01:02:01côté police pour différentes
01:02:03affaires de violence, de ce côté-là.
01:02:0510 condamnations, effectivement.
01:02:07Et il a bien exécuté
01:02:09toutes les peines correspondant à ces 10 condamnations.
01:02:11C'est ce qu'indique le parquet de Grasse aujourd'hui.
01:02:13On ne sait pas s'il a fait de la prison en revanche.
01:02:15Alors si, on le sait. Il a payé des amendes
01:02:17des jours amendes. Il a effectué un travail d'intérêt général.
01:02:19Son permis a été suspendu une fois.
01:02:21Et il a eu une condamnation
01:02:23en 2018 à 2 mois de prison ferme
01:02:25pour conduite en état d'ivresse
01:02:27et sous stupéfiants.
01:02:29Et cette peine, il l'a effectuée
01:02:31en détention à domicile sous surveillance électronique,
01:02:33c'est-à-dire sous bracelet électronique.
01:02:35Donc il n'a jamais fait de prison.
01:02:37Il a eu une condamnation à de la prison ferme qu'il a effectuée.
01:02:39Mais ma question, c'était, est-ce qu'il a fait de la prison ?
01:02:41Il n'en a jamais fait. On est d'accord.
01:02:43On pose ces dimensions à son casier judiciaire.
01:02:45Il y a encore une procédure qui était en cours,
01:02:47celle qui concerne son arrestation
01:02:49du 23 septembre 2023.
01:02:51Là, c'était pour conduite en état d'ivresse.
01:02:53Sa condamnation à une suspension
01:02:55de permis de conduire pendant 4 mois
01:02:57et à une amende de 600 euros
01:02:59devait lui être notifiée le 12 septembre
01:03:01prochain, donc
01:03:03presque un an après les faits.
01:03:05C'est ça que je ne m'explique pas, très honnêtement.
01:03:07Comment on peut être arrêté en septembre 2023 pour conduite
01:03:09en état d'ivresse et que la justice
01:03:11mette un an à vous signifier le retrait
01:03:13du permis, entre-temps, il y a eu le drame que l'on connaît.
01:03:15On attend toujours
01:03:17les explications du parquet.
01:03:19Sandra, je vous ai posé la question il y a une heure.
01:03:21Effectivement, on attend avec beaucoup d'intérêt ces explications.
01:03:23Comment c'est possible, général Cavallier ?
01:03:25Normalement, les retraits de permis,
01:03:27c'est sur le bord de la route.
01:03:29Vous avez commis une infraction,
01:03:31on vous le retire.
01:03:33On a évoqué l'engrage idéologique de certains magistrats,
01:03:35mais il faut saluer également le travail d'autres
01:03:37qui sont très engagés.
01:03:39Mais il y a une saturation des juridictions.
01:03:41Aujourd'hui, il y a un contentieux de masse
01:03:43qui couvre tout le spectre infractionnel.
01:03:45Donc on attend un an pour vous retirer le permis.
01:03:47Dans une autre affaire qui est en lématique,
01:03:49dans Mélanie Lemay, un gendarme qui a été traîné
01:03:51pour se remettre, dont la jambe a été arrachée.
01:03:53L'auteur, M. El Aziz,
01:03:55a été remis en liberté.
01:03:57En plus,
01:03:59il a été reclassé
01:04:01en homicide
01:04:03involontaire
01:04:05aggravé. Comment se fait-il
01:04:07qu'il est dehors, saoulé ?
01:04:09Bien entendu, les gendarmes et les policiers
01:04:11sont des citoyens comme les autres.
01:04:13Ils sont également des citoyens
01:04:15qui ne sont pas comme les autres.
01:04:17Ils prennent plus de risques.
01:04:19Ils sont en charge de la protection de la cité,
01:04:21de la nation.
01:04:23C'est incompréhensible.
01:04:25Sur ce point, ce n'est pas une erreur de la justice.
01:04:27Ça a été trop long et il a dépassé
01:04:29le temps maximal prévu légalement
01:04:31de la détente.
01:04:33C'est quand même bien une défaillance du système.
01:04:35Ce n'est pas une question de laxisme.
01:04:37C'est hors délai, donc on le remet en liberté.
01:04:39C'est ce système qui doit changer.
01:04:41Il y a tous des éléments en amont
01:04:43qui doivent être modifiés.
01:04:45Comment sait-il qu'une partie
01:04:47de l'appareil judiciaire soit saturée
01:04:49par des délits commis par des étrangers en masse ?
01:04:51C'est 50% de délinquance de la voie publique.
01:04:53Autre question.
01:04:55Il y a deux sujets.
01:04:57Il y a le fait qu'un multirécidiviste
01:04:59puisse encore avoir son permis de conduire
01:05:01et ne soit pas derrière les barreaux.
01:05:03Il n'y a pas que le permis de conduire qu'on aurait dû lui retirer.
01:05:05Il y a son titre de séjour en France.
01:05:07Le gendarme d'Aubeverdien, condamné à 10 reprises,
01:05:09était en situation régulière dans notre pays
01:05:11et a eu son titre de séjour renouvelé
01:05:13malgré ses 10 condamnations.
01:05:15Là, il y a quand même
01:05:17une carence majeure.
01:05:19Je sais, hier,
01:05:21que la veuve du gendarme a dit
01:05:23que je parle du fait qu'il soit multirécidiviste
01:05:25et non étranger.
01:05:27Mais si cet homme avait été expulsé
01:05:29parce qu'on juge qu'un homme au bout de 10 condamnations
01:05:31qui n'est pas français
01:05:33est expulsé et n'est plus en situation régulière,
01:05:35le gendarme sera encore
01:05:37parmi nous ce soir.
01:05:39Sur cette information,
01:05:41cet homme est arrivé
01:05:43avant 13 ans en France.
01:05:45Il bénéficiait d'une des protections qui existent en France
01:05:47pour des individus.
01:05:49Il n'est pas possible de les éloigner.
01:05:51En revanche, depuis la loi Immigration,
01:05:53certaines de ces protections
01:05:55ont sauté, pour le dire vulgairement.
01:05:57On a eu, nous,
01:05:59accès à une liste de personnes
01:06:01qui ont pu être éloignées depuis le vote de cette loi.
01:06:03Et on a vu le cas d'une personne
01:06:05qui était arrivée à 12 ans en France,
01:06:07qui avait différentes condamnations
01:06:09pour des délits de droit commun,
01:06:11et qui a pu être éloignée, c'était vers la Turquie.
01:06:13Mais le vote de la loi Immigration
01:06:15date de plus ou moins.
01:06:17Je vous rappelle déjà le cas pour l'assassin de Dominique Bernard.
01:06:19Il s'était posé la même question
01:06:21puisqu'il était arrivé sur le sol de France
01:06:23avant l'âge de 13 ans.
01:06:25Mais souvent, les politiques, quand vous les mettez face à ces carences,
01:06:27ce n'est pas possible. On ne peut pas le faire.
01:06:29Il faut peut-être le faire. Il faut peut-être changer la loi
01:06:31mais ce n'est pas possible.
01:06:33Et on trouve un exemple. Voilà, c'est fait.
01:06:35Il est arrivé à 12 ans, on peut le faire.
01:06:37– Le Conseil constitutionnel aussi, vous avez vu tout ce qu'on a mis
01:06:39comme entrave à ce qui relève du conseil.
01:06:41– N'oubliez pas le Conseil d'État.
01:06:43– Il faut au moins essayer. On peut au moins essayer.
01:06:45Et puis, vous savez,
01:06:47le Conseil constitutionnel,
01:06:49ce sont des choix aussi, ce sont des nominations.
01:06:51Donc ce sont des gens qui, pour beaucoup d'entre eux,
01:06:53interprètent, ne sont pas du tout des spécialistes
01:06:55du droit constitutionnel.
01:06:57– Ceux qui sont nommés sur des signes du pouvoir.
01:06:59– L'image, j'aimerais vous entendre.
01:07:01– Bien sûr.
01:07:03– Pour revenir à ce qui vient d'être dit,
01:07:05moi je citerais encore une fois
01:07:07le Danemark et la Suède
01:07:09qui ont revu complètement leur politique migratoire.
01:07:11Aujourd'hui, par exemple, au Danemark,
01:07:13il suffit que vous ayez juste un sursis
01:07:15justement pour une infraction de la route,
01:07:17vous n'avez pas possibilité d'accéder
01:07:19à la nationalité danoise. Vous rentrez jamais.
01:07:21Vous imaginez ?
01:07:23– Les conditions d'obtention de la nationalité au Danemark
01:07:25sont extrêmement compliquées.
01:07:27– Parce qu'il faut bien vous tenir
01:07:29pour avoir un relèvement.
01:07:31– Ah oui, dit condamnation Danemark,
01:07:33vous ne restez pas, effectivement.
01:07:35– Effectivement, l'expulsion maintenant,
01:07:37et même des expulsions dans les pays dits non-sécures.
01:07:41Par exemple, aujourd'hui, vous avez des Syriens
01:07:43qui ont été expulsés, vous voyez ?
01:07:45Et moi, je voudrais juste relever
01:07:47par rapport à ce qu'a dit Eric,
01:07:49qui était très juste, c'est-à-dire que
01:07:51ce fameux contrat social,
01:07:53il émane de quoi ? De l'État de droit
01:07:55qui nous sécurise, qui nous protège, etc.
01:07:57Et à qui il confie, donc, ces règles
01:07:59pour sécuriser et nous protéger,
01:08:01à nos forces de l'ordre.
01:08:03Et cet État de droit n'est pas en capacité
01:08:05de protéger nos forces de l'ordre.
01:08:07C'est là où le bas blesse.
01:08:09Quand vous avez cité tout à l'heure
01:08:11le témoignage où ils sont obligés
01:08:13de cacher les enfants…
01:08:15– La profession des parents, oui.
01:08:17– Il y a 40 ans, ce n'était pas possible.
01:08:19Ils vivaient même dans les mêmes logements
01:08:21où moi, par exemple, j'habitais.
01:08:23Ils étaient même fiers de nous dire
01:08:25comment on en est arrivés là.
01:08:27C'est la question qu'il faut se poser aujourd'hui.
01:08:29– On fait une petite pause, on s'en tourne dans un instant.
01:08:31Merci Sandra pour toutes les précisions.
01:08:33On parlera de l'aspect politique des choses.
01:08:35Vous avez dit qu'il n'y avait pas eu
01:08:37beaucoup de réactions à gauche,
01:08:39beaucoup à droite, évidemment,
01:08:41pas beaucoup à gauche.
01:08:43Mais il y en a eu quand même quelques-unes.
01:08:45On va les écouter dans un instant.
01:08:47À tout de suite.
01:08:4918h17, on se retrouve en direct
01:08:51avec un multirécidiviste.
01:08:53Côté de la boîte, vous avez dit
01:08:55que ça n'a très peu réagi à gauche.
01:08:57Non, il y a eu des réactions à gauche.
01:08:59Il y a eu Clémentine Autain,
01:09:01il y a eu Lucie Cassette,
01:09:03Première ministre imaginaire.
01:09:05Il y a quand même eu des gens
01:09:07qui ont réagi à cette émotion de la veuve.
01:09:09– J'ai dit ça chez vous, ça n'a très peu réagi.
01:09:11– J'ai bien entendu ce que vous disiez
01:09:13sur les autres plateaux.
01:09:15– Ce que je veux dire, c'est que…
01:09:17– Si vous le dites sur repas avant…
01:09:19– Vous n'allez jamais ailleurs.
01:09:21Quelle fidélité.
01:09:23– Allez-y Gauthier, expliquez-moi votre théorie.
01:09:25– Déjà, les réactions sont intéressantes
01:09:27parce qu'il y a les réactions évidemment
01:09:29au terrible drame et à la mort,
01:09:31au meurtre du gendarme.
01:09:33Et puis il y a les réactions au discours de sa veuve.
01:09:35Moi je parlais du discours de sa veuve.
01:09:37Et le discours de la veuve,
01:09:39soit il a été à gauche critiqué
01:09:41par certains médias de gauche
01:09:43ou par certains éditorialistes de gauche.
01:09:45Et j'ai vu très peu de réactions
01:09:47envers cette veuve par les politiques de gauche.
01:09:49Pourquoi ?
01:09:51Parce que ce qu'elle dit ne rentre évidemment pas
01:09:53dans leur grille de lecture
01:09:55et dans leur réflexion idéologique.
01:09:57Elle pointe déjà 1981.
01:09:59Alors certains lui ont fait même un procès d'intention
01:10:01en disant qu'elle était favorable
01:10:03au retour de la peine de mort.
01:10:05C'est parce qu'elle a dit…
01:10:07– C'est parce qu'elle a dit…
01:10:09– Elle a parlé de 1981.
01:10:11Je ne sais pas si elle est pour ou contre
01:10:13le retour de la peine de mort.
01:10:15Mais elle a dit qu'elle voulait
01:10:17la santé de retour à la peine de mort.
01:10:19Ce qu'elle pointe, c'est les défaillances
01:10:21des gouvernements successifs
01:10:23pour qu'un multirécidiviste soit dehors
01:10:25avec son permis de conduire.
01:10:27Et moi j'irais encore plus loin qu'elle
01:10:29puisqu'elle ne parlait que de justice
01:10:31et elle ne voulait pas parler du fait
01:10:33que ça soit un étranger.
01:10:35Parce qu'il est étranger,
01:10:37il est en situation régulière,
01:10:39mais si au bout d'un moment
01:10:41on décide de retirer un titre de séjour,
01:10:43et qu'on a failli faire de la prison
01:10:45mais qu'on a été finalement sous bracelet électronique,
01:10:47dans d'autres pays ça se fait,
01:10:49vous avez quelqu'un qui est condamné dix fois,
01:10:51qui est un individu potentiellement dangereux,
01:10:53le faire rentrer au Cap Vert,
01:10:55ça peut paraître normal.
01:10:57Donc voilà, ça ne rentre pas.
01:10:59Les solutions que ça implique,
01:11:01pour pas que ça se reproduise,
01:11:03ne sont pas les solutions, malheureusement,
01:11:05aujourd'hui proposées par la gauche.
01:11:07– Vous êtes d'accord avec ça ?
01:11:09– Je suis entièrement d'accord avec Gauthier.
01:11:11Ce cas-là, dramatique,
01:11:13est un symptôme de tout ce qui ne va pas.
01:11:15Il est caricatural et à chaque fois c'est caricatural.
01:11:17Il y a évidemment ce que vient de dire Gauthier,
01:11:19cette personne n'avait rien à faire sur le territoire national,
01:11:21et même si la loi mettait des bâtons dans les roues,
01:11:25en réalité il y avait quand même des possibilités
01:11:27de dégrader son titre de séjour
01:11:29et ensuite d'obtenir son expulsion.
01:11:31Ensuite le temps de la justice, un an pour obtenir
01:11:33la suspension de son permis de conduire,
01:11:35c'est considérable pour quelque chose qui est quand même,
01:11:37hélas banal, qui ne demande pas des actes de procédure incroyables.
01:11:39Ensuite l'application de sa peine,
01:11:41on l'a écouté tout à l'heure,
01:11:43peine à domicile sous bracelet électronique,
01:11:45je pense qu'il n'y a pas un auditeur par un téléspectateur
01:11:47qui n'est pas offusqué par le fait
01:11:49qu'évidemment ça n'a rien à voir,
01:11:51quand on dit oui il a été incarcéré,
01:11:53il a été en détention mais chez lui.
01:11:55Ça n'a rien à voir d'être incarcéré derrière les barreaux
01:11:57et d'être en détention chez soi
01:11:59et je pense que tout le monde le pense.
01:12:01– Ça n'a aucun effet dissuadif.
01:12:03– Ensuite c'est un multirécidiviste,
01:12:05donc on peut comprendre qu'une première fois
01:12:07la justice dit bon ok, on va lui donner sa chance,
01:12:09il a déconné une fois.
01:12:11– Il y a 6 infractions.
01:12:13– Il a un CV judiciaire long comme le bras
01:12:15et à aucun moment on se dit
01:12:17on va peut-être durcir la peine,
01:12:19on va peut-être l'incarcérer.
01:12:21Ensuite la personne est contrôlée
01:12:231,09 g d'alcool par litre de sang
01:12:25et pour couronner le tout,
01:12:27c'est la veuve du gendarme
01:12:29qui à l'occasion du discours
01:12:31qui a quand même je pense
01:12:33saisi une grande partie des Français
01:12:35qui finit par se faire lyncher
01:12:37par les réseaux sociaux
01:12:39et qui termine même à se faire attaquer en justice
01:12:41avec une plainte pour incitation au meurtre.
01:12:43Tout est inversé
01:12:45et c'est pour ça que les gens
01:12:47deviennent totalement dingues,
01:12:49sont pris de compassion évidemment
01:12:51pour cette dame qui est veuve
01:12:53et qui comme elle le dit a pris perpétuité.
01:12:55Mais la colère commence à monter,
01:12:57la cocotte minute va exploser
01:12:59parce que c'est insupportable,
01:13:01à chaque fois c'est les mêmes cas.
01:13:03Soit c'est des personnes sous obligation
01:13:05de quitter le territoire français
01:13:07qui n'ont pas été expulsées
01:13:09et à chaque fois on vous dit
01:13:11alors là c'est pas le cas
01:13:13mais on vous invoque l'irresponsabilité
01:13:15et c'est vrai que ça rend dingue.
01:13:17Il y a toujours des excuses.
01:13:19Un cas comme ça se serait produit
01:13:21même avec un ressortissant français aux Etats-Unis
01:13:23je ne peux pas vous dire qu'il ne serait plus aux Etats-Unis.
01:13:25La question de Laurence était philosophique.
01:13:27Pourquoi ça pose un problème à la gauche ?
01:13:29Parce que la gauche a abandonné
01:13:31quelque chose qui a été dans son logiciel à un moment
01:13:33à savoir que la sécurité était un thème de gauche.
01:13:35Et la défense des petits ?
01:13:37La défense des faibles ?
01:13:39Pour défendre les plus faibles.
01:13:41Ce n'est pas à moi qu'un dealer
01:13:43demande la permission de rentrer chez moi.
01:13:45Il y a des cités en France
01:13:47où vous devez demander
01:13:49l'autorisation de rentrer chez vous
01:13:51ou de recevoir des amis.
01:13:53Ils vous l'accordent ou ils ne vous l'accordent pas.
01:13:55Ça se passe dans des quartiers défavorisés,
01:13:57ça ne se passe pas dans le 16e arrondissement,
01:13:59mais la gauche par aveuglement idéologique,
01:14:01par démagogie,
01:14:03par électoralisme aussi.
01:14:05Oui par électoralisme, c'est ce que j'allais dire.
01:14:07Pour complaire à un certain électorat
01:14:09ne veut pas aller sur cette ligne.
01:14:11Et là vous voyez
01:14:13qu'on en arrive même
01:14:15à agonir d'injure cette pauvre veuve
01:14:17alors que quand c'est dans l'effet inverse
01:14:19c'est un petit ange par des photos.
01:14:21Il y a des choses à dire là-dessus.
01:14:23Il y a un double discours
01:14:25qui est absolument scandaleux.
01:14:27Ils n'ont même pas le respect quand même.
01:14:29La mort et des veuves tellement ils sont aveuglés idéologiquement.
01:14:31Clémentine Autain a dit
01:14:33qu'elle partageait le choc et la colère
01:14:35des français, mais elle incite à garder
01:14:37la tête froide face au drame.
01:14:39Et puis Lucie Castex a prévenu qu'il fallait
01:14:41se garder de prendre des décisions au coup par coup
01:14:43et opposer la police à la population.
01:14:45C'est assez...
01:14:47Et tous les exemples à chaque fois.
01:14:49Qui n'a de cesse de le faire,
01:14:51opposer la police à la population,
01:14:53c'est la France Insoumise et les alliés de Mme Castex.
01:14:55J'adore la police.
01:14:57Regardez toutes les enquêtes de millions, c'est énorme.
01:14:59Sur ce que disait Eric Nolot
01:15:01en référence à l'affaire Noël et au tweet
01:15:03de Kylian Mbappé.
01:15:05On voit bien que quand c'est un gendarme
01:15:07qui se fait tuer, la société
01:15:09médiatique, du spectacle,
01:15:11les sportifs, ne tweetent pas.
01:15:13Ne s'expriment pas.
01:15:15Ils peuvent s'exprimer évidemment sur les sujets
01:15:17qu'ils choisissent,
01:15:19mais là aussi il y a des raisons
01:15:21idéologiques. Mais aujourd'hui ce qui est fou
01:15:23c'est que
01:15:25mettre un message de soutien
01:15:27à une famille endeuillée, à une veuve,
01:15:29c'est d'extrême droite quand il s'agit
01:15:31d'un gendarme. Alors que
01:15:33sur Noël, on ne sait pas
01:15:35ce que va dire l'enquête. On ne sait pas si ce
01:15:37gendarme va in fine être
01:15:39condamné. Là on est certains de ce qui
01:15:41s'est passé dans le cas du gendarme qui a été
01:15:43lâchement tué. Donc en plus
01:15:45ça n'a strictement rien à voir.
01:15:47Mais c'est vrai qu'il faut noter que quand c'est
01:15:49un gendarme qui se fait faucher,
01:15:51tué, là la société du spectacle,
01:15:53les stars ne réagissent pas. C'est étonnant.
01:15:55Quand c'est Noël, alors qu'on ne sait pas,
01:15:57on n'a pas encore les conclusions définitives
01:15:59de l'enquête, on ne sait pas si ce gendarme
01:16:01avait le droit de faire feu ou non,
01:16:03là ça tweet. Mais quand c'est un gendarme
01:16:05qui se fait faucher alors qu'on ne lui laisse aucune
01:16:07chance et qu'il se fait
01:16:09lâchement tué, là
01:16:11effectivement on n'est plus timoré à tweeter.
01:16:13Complètement.
01:16:15Le justice était rendu
01:16:17par les réseaux. Ils avaient rendu public
01:16:19le nom des gendarmes. Ils étaient coupables
01:16:21et ils ne voulaient entendre parler de rien
01:16:23sauf de la culpabilité.
01:16:25Vous avez un courant idéologique très puissant,
01:16:27dominant dans les universités,
01:16:29dominant dans les instituts d'études politiques,
01:16:31d'où sort une partie
01:16:33des hauts fonctionnaires,
01:16:35une partie également
01:16:37des professeurs. Ils sont totalement
01:16:39sur cette ligne-là. Et c'est eux
01:16:41qui imprègnent cette idéologie.
01:16:43Comment la contrer ? Alors CNews est très isolé
01:16:45parce que je vois aussi que dans le paysage médiatique,
01:16:47tout le monde n'est pas aussi ardent pour exprimer
01:16:49son empathie et son soutien.
01:16:51Mais justement, c'est depuis 1981
01:16:53où la gauche
01:16:55a gagné l'idéologie.
01:16:57La bataille culturelle a été en réalité
01:16:59gagnée par la gauche.
01:17:01Il faut dire les choses, c'est que la droite
01:17:03s'est toujours soumise.
01:17:05Mais il faut sortir.
01:17:07La droite a perdu tous les combats moraux.
01:17:09Elle a perdu tous les combats et elle osait
01:17:11même pas les porter en réalité. Parce que même
01:17:13quand elle avançait sur beaucoup plus de fermeté
01:17:15ou d'autorité, aussitôt que
01:17:17la gauche grandissait,
01:17:19arrose sur la droite, vous vous rendez compte ?
01:17:21Elle reculait. C'est une réalité
01:17:23malheureusement. C'est ce qu'on a
01:17:25vu et il faut continuer à voir.
01:17:27Il faut sortir de cette
01:17:29qualification de droite-gauche.
01:17:31Il n'y a pas de valeur de droite-gauche
01:17:33quand on parle de sécurité.
01:17:35Aujourd'hui, c'est eux.
01:17:37Ils sont peut-être minoritaires, mais ils sont
01:17:39majoritaires. Ils ont l'impact.
01:17:41Le pouvoir est extrêmement
01:17:43majeur. C'est la gauche morale.
01:17:45C'est ça qui fait peur aux gens de droite.
01:17:47Elle tient les médias pour dire les choses.
01:17:49Elle est écoutée et encore une fois, moi je regrette
01:17:51que la droite ne soit
01:17:53pas plus courageuse.
01:17:55On a eu par moments...
01:17:57Mais Naïma, sur la droite, si vous faites
01:17:59l'inventaire de la droite, il y a aussi toute une partie
01:18:01de la droite qui se fichait complètement de ces questions-là.
01:18:03Parce qu'à l'époque, ce n'était pas une question d'ordre
01:18:05public et de sécurité et qui, au nom de l'économie
01:18:07et de l'ultralibéralisme, a fait
01:18:09entrer, pour d'autres raisons que la gauche d'ailleurs,
01:18:11énormément de
01:18:13migrants sur le territoire national, qui aujourd'hui
01:18:15posent un énorme problème.
01:18:17Et pour cette droite-là,
01:18:19ultralibérale, à l'époque,
01:18:21il disait la même chose
01:18:23que la gauche d'aujourd'hui. C'est-à-dire qu'ils traitaient de fachos,
01:18:25tous ceux qui disaient, mais attention,
01:18:27l'économie c'est important, peut-être que vous voulez
01:18:29faire baisser les salaires, tout ce que vous voulez pour des raisons économiques,
01:18:31mais à la fin,
01:18:33la facture sera très salée
01:18:35en matière de cohésion nationale, en matière
01:18:37d'intégration. Et donc,
01:18:39il y avait quand même toute une partie de cette droite-là,
01:18:41aujourd'hui, qui ne parle plus,
01:18:43qui est complètement terrée et qui a pris
01:18:45toutes ses responsabilités.
01:18:47Et qui n'existe plus.
01:18:49C'est pour ça que c'est extrêmement
01:18:51important. Vraiment, moi, ça me parle
01:18:53et je vous remercie
01:18:55Éric, parce que la gauche,
01:18:57effectivement, elle était censée
01:18:59protéger les plus faibles, elle les a
01:19:01abandonnées. Et ils sont
01:19:03devenus même les dindons de la farce,
01:19:05je puis dire.
01:19:07Vous disiez, les mesures
01:19:09pour lutter contre l'insécurité ne sont pas des
01:19:11mesures de gauche ou de droite
01:19:13forcées de constater qu'aujourd'hui, si
01:19:15la gauche de
01:19:17gouvernement régalienne, mettons
01:19:19Bernard Cazeneuve, puisqu'on parle de lui pour rentrer à l'État,
01:19:21n'est absolument pas représentée
01:19:23à l'Assemblée nationale.
01:19:25Aujourd'hui, la force
01:19:27centrale, elle s'appelle la France
01:19:29insoumise. Au Parti socialiste, vous avez
01:19:31la lignée Olivier Faure qui dirige le parti
01:19:33et qui dit on ne fera jamais scission avec
01:19:35LFI et Europe Écologie
01:19:37Les Verts pour aller gouverner avec
01:19:39Emmanuel Macron. Donc aujourd'hui,
01:19:41ces mesures qui peuvent paraître des mesures
01:19:43de bon sens, qui font consensus dans
01:19:45l'opinion à l'Assemblée nationale, c'est très
01:19:47clairement des mesures de droite
01:19:49pour ce qui est des questions sécuritaires
01:19:51et migratoires. Quand Jacques Julliard disait que
01:19:53cette gauche-là a trahi le peuple,
01:19:55je reviens à Malek Bouti, je reviens également
01:19:57même à Régis Debray, tous ces penseurs-là,
01:19:59eh bien, c'est vraiment maintenant, ils sont
01:20:01marginalisés au sein de la gauche alors qu'ils sont de gauche
01:20:03de l'origine. Bon, ça veut dire que
01:20:05l'ordre en soi est une valeur fasciste pour
01:20:07alors que l'ordre est protecteur.
01:20:09Donc on est bien sur un défi
01:20:11idéologique. Et là,
01:20:13le combat doit être avant tout idéologique
01:20:15sinon on n'arrivera à rien.
01:20:17Et c'est vrai que c'est une petite minorité médiatique
01:20:19comme le disait Neymar, qui a réussi à faire croire
01:20:21qu'emmettre le drapeau français, c'était d'être
01:20:23d'extrême-droite. Chanter la Marseillaise en dehors d'un
01:20:25stade de foot, c'était d'être d'extrême-droite. Et maintenant
01:20:27tweeter son soutien à la veuve
01:20:29d'un gendarme, c'est d'être d'extrême-droite. C'est une
01:20:31toute petite minorité. Dès que vous sortez
01:20:33de Paris, elle n'existe plus. C'est les
01:20:35fractures françaises chères à Christophe
01:20:37Guilluit. La France périphérique qui pense
01:20:39à l'inverse de la France des métropoles
01:20:41et d'ailleurs on l'a vu aux élections législatives
01:20:43et aux européennes. Ce schisme
01:20:45béant entre les grandes
01:20:47villes et les bastions de gauche
01:20:49et le reste du pays. Mais voilà,
01:20:51c'est une toute petite minorité très bruyante
01:20:53qui a réussi à faire croire cela aux Français.
01:20:5518h30, on fait le rappel des titres de l'actualité
01:20:57avec Adrien Spiteré. On continue tout de suite notre débat.
01:21:01...
01:21:03Bonsoir Laurence et bonsoir à tous.
01:21:05Pour le premier syndicat de l'enseignement secondaire,
01:21:07Nicole Belloubet n'a pas de légitimité.
01:21:09A quelques jours de la rentrée scolaire,
01:21:11le SNES-FSU a tenu une conférence
01:21:13de presse ce matin. Ses membres ont
01:21:15réagi à la prise de parole de Nicole Belloubet
01:21:17mardi. La ministre démissionnaire
01:21:19de l'Education nationale a notamment annoncé
01:21:21vouloir sanctuariser le budget
01:21:232025. Camailleux
01:21:25est de retour dans les vitrines deux ans
01:21:27après sa liquidation. 12
01:21:29boutiques ont ouvert leurs portes aujourd'hui,
01:21:31notamment à Lille. La marque de prêt-à-porter
01:21:33a été relancée par Cellio. Elle bénéficie
01:21:35d'un nouveau logo, son nom,
01:21:37Bi-Camailleux. Et puis un puissant
01:21:39typhon a frappé le sud du Japon
01:21:41aujourd'hui. Des vents allant jusqu'à 250
01:21:43kilomètres par heure ont été recensés,
01:21:45déclenchant des pluies diluviennes.
01:21:47Les autorités font état d'au moins
01:21:4980 blessés et 1 disparu.
01:21:51Elles alertent contre le risque d'inondations
01:21:53et de glissements de terre.
01:21:55Merci beaucoup Adrien Spiteré pour le rappel des titres de l'actualité.
01:21:57Je suis convainque qu'on s'intéresse à un instant à ce qui se passe en Allemagne
01:21:59après l'attentat de Solingen le 23 août dernier,
01:22:01qui a fait trois victimes
01:22:03d'attaques au couteau.
01:22:05L'Allemagne a annoncé plusieurs mesures aujourd'hui
01:22:07extrêmement importantes.
01:22:09La suppression des prestations pour certains étrangers clandestins
01:22:11et le durcissement des lois sur le port
01:22:13d'armes blanches. On voit qu'il y a une forme de prise
01:22:15de conscience en Allemagne
01:22:17de ce que ça implique
01:22:19cette immigration massive. On va rejoindre
01:22:21Claude Moniquet, notre correspondant en Belgique.
01:22:23Claude, bonsoir.
01:22:25Il y a eu une prise de conscience, comme je le disais,
01:22:27un électrochoc ou pas ?
01:22:31Bonsoir Laurence, bonsoir à tous.
01:22:33Oui, il y a eu un électrochoc.
01:22:35Ce n'est pas nouveau d'ailleurs.
01:22:37Le chancelier Olaf Scholz, SPD,
01:22:39socialiste, social-démocrate,
01:22:41ce n'est pas du tout la gauche qu'on a en France.
01:22:43C'est une gauche beaucoup plus
01:22:45dure sur certains aspects.
01:22:47Et il y a une double prise de conscience
01:22:49d'une part parce qu'il y a eu évidemment
01:22:51la terrible tuerie de Solingen vendredi dernier
01:22:53qui fait quand même 3 morts et 8 blessés graves.
01:22:55Et puis il y a un
01:22:57élément politique très
01:22:59important, c'est que dimanche on votera
01:23:01dans deux Landes de
01:23:03l'Est de l'Allemagne, de l'ancienne Allemagne de l'Est
01:23:05en Saxe et en Thuringe
01:23:07et que l'AFD, le parti de l'extrême droite,
01:23:09est crédité de 30% des voix
01:23:11dans ces deux Landes, ce qui en ferait
01:23:13dans chacun des Landes la première
01:23:15force politique locale.
01:23:17Donc en fait c'est une nécessité,
01:23:19c'est une urgence au-delà même des questions
01:23:21de sécurité nationale,
01:23:23de sécurité des personnes, c'est une urgence
01:23:25pour le gouvernement allemand, pour la coalition
01:23:27allemande de légiférer essentiellement
01:23:29d'ailleurs sur l'immigration. Ce sera plus
01:23:31visible que sur les lois
01:23:33sur les armes sur lesquelles j'ai certains doutes.
01:23:35Mais c'est une coalition tripartite
01:23:37avec le SPD qui est pour
01:23:39un durcissement, le FDP,
01:23:41le parti libéral qui est pour un durcissement,
01:23:43et les Verts qui sont opposés.
01:23:45Donc il va falloir trouver un appui
01:23:47dans l'opposition.
01:23:48Merci beaucoup Claude-Magné pour cette précision.
01:23:50Le durcissement des lois sur le port
01:23:52d'armes blanches, on voit mal.
01:23:54En France on a mis une contravention je crois
01:23:56pour le port d'armes blanches,
01:23:58le fait d'avoir un couteau sur soi.
01:24:00Qu'est-ce qu'on peut faire concrètement Gauthier?
01:24:02On n'a qu'à l'interdire, les marteaux,
01:24:04les cutters.
01:24:06On ne peut pas interdire.
01:24:08Aujourd'hui dans les collectivités, les services
01:24:10publics, vous avez des affiches
01:24:12où il est marqué, interdit de
01:24:14rentrer avec un cutter, avec un marteau.
01:24:16C'est marqué quand même.
01:24:18Vous vous rendez compte?
01:24:20C'est ça la réalité.
01:24:22Ce qu'il a dit aussi qui est très important,
01:24:24c'est qu'ils vont supprimer les aides sociales.
01:24:26Vous savez que nous en France,
01:24:28vous êtes sous le QTF, vous pouvez continuer
01:24:30à avoir les aides sociales.
01:24:32On est pas sur le débat,
01:24:34c'est entre le volontarisme et le fatalisme.
01:24:36Là on est arrivé à un point,
01:24:38il faut faire quelque chose.
01:24:40Ou alors on décide que c'est ça la société.
01:24:42Certains trouveront moyen d'être
01:24:44protégés de manière privée,
01:24:46avec de l'argent, beaucoup d'argent.
01:24:48Et puis ce sera la loi de l'argent.
01:24:50Il y a des tas d'excellents films de science-fiction
01:24:52qui montrent des sociétés comme ça.
01:24:54On préfère que ça reste au cinéma,
01:24:56mais ça risque d'être une réalité.
01:24:58Il y a des élections
01:25:00et c'est sans doute la raison pour laquelle
01:25:02Olaf Scholz durcit autant.
01:25:04Surtout l'attentat de Zollinger.
01:25:06Mais il y a des élections aussi.
01:25:08Je pense que si on n'était pas à la veille
01:25:10d'élections en Allemagne,
01:25:12la donne serait un tout petit peu différente.
01:25:14Quand on connaît un peu le parcours
01:25:16et les idées d'Olaf Scholz.
01:25:18Ce qui est assez fascinant, en revanche,
01:25:20c'est que l'Allemagne revient de très loin.
01:25:22Quand on se souvient que c'est le premier pays d'Europe
01:25:24à avoir accueilli le plus de migrants
01:25:26après l'effondrement de la guerre civile en Syrie.
01:25:28Un million de migrants qui avaient été accueillis.
01:25:30Et puis avec un déni collectif
01:25:32qu'on avait vu en Allemagne.
01:25:34Souvenez-vous après le viol collectif
01:25:36à Cologne, où les Allemands
01:25:38étaient extrêmement gênés.
01:25:40Ça avait fait une toute petite polémique
01:25:42et on disait que c'était l'extrême droite
01:25:44qui s'enflammait et qui s'excitait.
01:25:46Ils avaient refermé le couvercle.
01:25:48Et progressivement, ils se sont rendus compte
01:25:50qu'il y avait énormément de problèmes
01:25:52liés à l'immigration.
01:25:54En Allemagne, il y a une très forte communauté turque
01:25:56que les Allemands avaient fait venir
01:25:58pour baisser le coût du travail en Allemagne.
01:26:00Et parce qu'ils ont un problème majeur
01:26:02de natalité en Allemagne.
01:26:04A l'époque, non.
01:26:06Mais aujourd'hui, parce que les populations
01:26:08d'origine immigrée ont beaucoup plus d'enfants
01:26:10internationaux et on a le même problème
01:26:12aujourd'hui en France.
01:26:14Et donc, si les Allemands ont réussi
01:26:16à ouvrir les yeux, alors qu'ils reviennent
01:26:18de beaucoup plus loin que nous, sans doute pour des raisons
01:26:20historiques, j'espère qu'en France,
01:26:22nos dirigeants politiques vont ouvrir les yeux.
01:26:24Ils vont s'ouvrir, c'est clair.
01:26:26Mais déjà, Olaf Scholz.
01:26:28Mais attendez, on ne parle pas quand même
01:26:30d'un guerrière.
01:26:32Bertrand Cavalier, un petit mot.
01:26:34Allez-y, général, prenez la parole.
01:26:36Très rapidement, là, c'est révélateur
01:26:38d'un choc civilisationnel.
01:26:40Quelles sont les motivations de cet individu ?
01:26:42C'est là où
01:26:44on est confronté à un problème qui va être
01:26:46central, c'est-à-dire des gens qui ont une autre vision
01:26:48du monde, de la société,
01:26:50de l'homme, etc., et qui refusent
01:26:52notre modèle. Et plus on
01:26:54accueillera, alors
01:26:56que c'est devenu massif, des gens qui ont
01:26:58cette autre vision, plus il y aura de confrontations.
01:27:00Claude Bonniquet, vous voulez rajouter
01:27:02quelque chose, une petite information ?
01:27:04Oui, tout à fait.
01:27:06En fait, les mesures principales,
01:27:08au-delà de la question des allocations
01:27:10sociales et familiales, ce sont des mesures
01:27:12de bon sens et qui pourraient être appliquées dans
01:27:14beaucoup de pays d'Europe. C'est l'expulsion immédiate
01:27:16ou très rapide, en tout cas, des demandeurs
01:27:18d'asile rejetés. C'est
01:27:20un moratoire sur
01:27:22l'immigration de Syrie
01:27:24et d'Afghanistan, y compris
01:27:26la possibilité, qui est déjà défendue par
01:27:28le ministère de l'Intérieur de Nancy Fathers depuis plusieurs
01:27:30mois, d'expulser
01:27:32vers des pays en guerre comme la Syrie
01:27:34ou l'Afghanistan, ou en tout cas, en grosse
01:27:36tension, des
01:27:38faux réfugiés qui en viennent. C'est la
01:27:40suppression du statut pour des réfugiés politiques
01:27:42qui retournent en vacances dans leur pays d'origine,
01:27:44ce qui peut être
01:27:46de pur bon sens. Et c'est
01:27:48aussi l'imposition d'une
01:27:50urgence nationale en Allemagne
01:27:52qui permettrait de contourner les
01:27:54réglementations européennes et de réexpulser
01:27:56immédiatement vers le premier pays européen
01:27:58dans lequel ils se sont entrés, des réfugiés
01:28:00politiques. C'était d'ailleurs le cas de ce
01:28:02Syrien qui aurait dû être
01:28:04expulsé vers la Bulgarie, son point d'arrivée
01:28:06en Europe, qu'il n'a pas été, parce qu'il
01:28:08s'est caché. Et s'il ne s'était pas trouvé
01:28:10sur le territoire allemand, il n'aurait
01:28:12pas eu trois morts et huit blessés graves
01:28:14vendredi soir à Solingen.
01:28:16Merci Claude. Gauthier, le dernier mot sur ce sujet,
01:28:18après en avance. On voit que les différents
01:28:20gouvernements européens qui ne sont pas
01:28:22encore passés du côté de la droite, de la
01:28:24droite, sont confrontés au même défi.
01:28:26Il y a des élections demain en Allemagne,
01:28:28Olaf Scholz veut faire chuter la FD.
01:28:30C'est intéressant, il prend des mesures
01:28:32contre une partie de l'immigration
01:28:34et des mesures sécuritaires. On a eu
01:28:36la même chose en France au moment des européennes
01:28:38et des législatives. On voit bien que
01:28:40quand on veut faire baisser
01:28:42la dite extrême droite, il faut prendre
01:28:44des mesures plutôt que des arguments moraux.
01:28:46Petite pause, on remercie le général Cavalier.
01:28:48On va parler politique. Qui veut
01:28:50être premier ministre ? Qui sera nommé ?
01:28:52Toutes nos informations exclusives dans un instant.
01:28:54On ne sait rien, mais on voit tout.
01:28:5818h41, on se retrouve en direct
01:29:00dans Paul Schlein sur CNews et Europe 1.
01:29:02On a bien échangé pendant la publicité.
01:29:04On a bien rigolé. Naïma Imphanel, on va le dire.
01:29:06On va jouer à « Tout le monde veut prendre sa place ».
01:29:08On va écouter la musique du générique
01:29:10de cette émission.
01:29:12Tout le monde
01:29:14veut prendre sa place. C'est une émission
01:29:16de France Télé, avec Jari.
01:29:18Tout le monde veut prendre la place de Gabriel Attal.
01:29:20C'est Thierry Ferro, cette saison.
01:29:22Thierry Ferro, merci beaucoup.
01:29:24Vous devriez faire une émission de médias,
01:29:26mon cher Gauthier.
01:29:28Qui veut prendre
01:29:30la place de Gabriel Attal ?
01:29:34Tout le monde veut prendre la place de Gabriel.
01:29:36Lucie Castex a très envie.
01:29:38La première ministre imaginaire
01:29:40pour reprendre votre expression,
01:29:42c'est Pascal Praud.
01:29:44Il faut que je l'écoute plus le matin.
01:29:46Tout le monde veut prendre sa place.
01:29:48Je ne suis même pas certain que tout le monde ait envie
01:29:50de reprendre la place de Gabriel Attal.
01:29:52C'est sans doute pour avoir
01:29:54le titre de 2e ou 3e
01:29:56Premier ministre le plus éphémère de l'histoire
01:29:58de la Ve République, avec
01:30:00une motion de censure potentiellement à la clé
01:30:02ou, s'il n'y a pas de motion de censure,
01:30:04dans le meilleur des cas, une nouvelle dissolution.
01:30:06Je ne suis même pas certain que ça se presse
01:30:08au portillon de Matignon
01:30:10pour succéder à Gabriel Attal.
01:30:12Hormis, évidemment, Lucie Castex.
01:30:14Citons Xavier Bertrand pour ce qui est
01:30:16de la droite, de gouvernement.
01:30:18Et M. Cazeneuve pour la gauche
01:30:20de gouvernement.
01:30:26Prenons Bernard Cazeneuve,
01:30:28puisque son entourage a fait fuiter,
01:30:30qu'il était en Corse cet été,
01:30:32qu'il se préparait et qu'il voulait imposer
01:30:34à Emmanuel Macron une vraie cohabitation
01:30:36de gauche. Ça, c'est évidemment pour aller
01:30:38séduire les socialistes
01:30:40et les alliés au sein du nouveau Front Populaire.
01:30:42Problème. Vous avez Laurent Wauquiez
01:30:44qui ne veut pas, lui, aller à Matignon
01:30:46parce qu'il pense à son agenda personnel et à 2027,
01:30:48et qui ne veut pas d'un de ses camarades
01:30:50non plus à Matignon et qui ne veut pas
01:30:52de Xavier Bertrand à Matignon.
01:30:54Laurent Wauquiez qui dit que c'est notre pacte législatif
01:30:56ou rien. Ça, c'est quand même très curieux.
01:30:58On est d'accord sur des mesures, mais on ne
01:31:00veut pas aller les appliquer nous-mêmes en étant
01:31:02au gouvernement. C'est-à-dire que si vous avez
01:31:04Bernard Cazeneuve qui dit que je vais faire une vraie
01:31:06cohabitation avec Emmanuel Macron,
01:31:08une cohabitation de gauche,
01:31:10vous avez la censure qui l'attend avec
01:31:12Laurent Wauquiez et, vraisemblablement,
01:31:14le Rassemblement National. Donc, ça ne marche pas.
01:31:16Rien ne marche, en vérité.
01:31:18Non, c'est l'impasse. C'est pour ça qu'on n'a pas
01:31:20de Premier ministre à l'heure où on se parle.
01:31:22Peut-être ce week-end, dit-on.
01:31:24Habemus Premier Ministrum ce week-end.
01:31:26Mais on verra.
01:31:28Ça m'a l'air un peu approximatif.
01:31:30De toute manière,
01:31:32quelle que soit la décision,
01:31:34on est condamné à un an d'immobilisme
01:31:36puisque aucune loi d'importance ne peut passer.
01:31:38Fin de vie. La loi fin de vie peut passer.
01:31:40Fin de vie et il faudra un budget, quand même.
01:31:42Mais ça ne changera rien.
01:31:44Donc, je reviens toujours à mon même raisonnement.
01:31:46Soit on fait ça pendant quelques mois encore.
01:31:48On redissout, mais sans garantie
01:31:50d'avoir une meilleure situation.
01:31:52Soit, en effet, M. Macron démissionne
01:31:54et là, le peuple a de nouveau la parole.
01:31:56Je ne parle pas de destitution.
01:31:58Soit il dit que c'est complètement bloqué.
01:32:00Pour les intérêts supérieurs de la France, je démissionne.
01:32:02Est-ce que ça peut arriver ? Ce n'est pas le genre de la maison.
01:32:04Est-ce que, selon vous, je me tourne vers les experts politiques,
01:32:06est-ce que ça peut arriver ?
01:32:08Je n'exclus plus rien.
01:32:10C'est impossible.
01:32:12Tout peut arriver.
01:32:14Mais, à l'heure où on se parle,
01:32:16Emmanuel Macron veut aller au terme de son mandat
01:32:18et n'envisage pas de démissionner.
01:32:20Ce n'est d'ailleurs même pas dans le caractère du président.
01:32:22Mais, je vous dis cela, alors qu'il y a un an,
01:32:24je vous aurais dit, jamais de la vie, il ne va dissoudre.
01:32:26Il n'a aucun intérêt.
01:32:28Il va repartir avec une majorité réduite à peau de chagrin
01:32:30et ça va être ingouvernable.
01:32:32Ce qui s'est passé.
01:32:34Pourquoi pas ?
01:32:36Avec Emmanuel Macron, tout est possible.
01:32:38Il fera le choix de redissoudre l'Assemblée nationale.
01:32:40Ça peut durer.
01:32:42Déjà, Emmanuel Macron met toujours beaucoup de temps
01:32:44à digérer les faits politiques,
01:32:46les événements politiques.
01:32:48Là, je pense qu'il est en train de comprendre
01:32:50les conséquences de la dissolution,
01:32:52alors que tout le monde savait à l'avance
01:32:54que les conséquences de cette dissolution
01:32:56allaient être catastrophiques pour lui,
01:32:58mais surtout pour le pays.
01:33:00Emmanuel Macron peut tout à fait durer comme ça.
01:33:02Ça peut traîner.
01:33:04Il l'a déjà fait par le passé dans d'autres circonstances.
01:33:06Ce qui est dramatique, c'est qu'on est dans une période
01:33:08où il y a des décisions extrêmement fortes
01:33:10qui doivent être prises avec des politiques.
01:33:12On vient d'en parler une heure.
01:33:14Toute idée de former un gouvernement
01:33:16avec des technos,
01:33:18c'est tout ce qu'il ne faut surtout pas faire.
01:33:20Moi, je n'ai rien contre les technos.
01:33:22J'ai plein d'amis qui sont fonctionnaires.
01:33:24Quand vous êtes à la tête d'un pays
01:33:26qui est aussi fragilisé,
01:33:28il n'y a que les politiques qui peuvent changer les choses.
01:33:30C'est ça qui est dramatique.
01:33:32Ils sont perdus.
01:33:34On peut tout à fait continuer comme ça.
01:33:36Il y aura peut-être des coalitions qui seront renversées,
01:33:38des gouvernements qui ne tiendront pas.
01:33:40Ça changera peut-être tous les trois mois.
01:33:42Mais c'est peut-être comme ça qu'on va...
01:33:44Ça va peut-être être ça la suite de la vie politique
01:33:46jusqu'en 2027.
01:33:48Il y a une petite chose qui me tient à cœur
01:33:50qui s'appelle la France.
01:33:52Est-ce qu'on peut vraiment se permettre
01:33:54de perdre encore trois ans dans la situation ?
01:33:56Pas seulement sur les thèmes sécuritaires,
01:33:58mais sur les thèmes économiques.
01:34:00Je pense, hélas, que ce que vous vous dites
01:34:02n'est pas le cas de nos dirigeants aujourd'hui.
01:34:04Il faut quand même dire que ce n'est pas
01:34:06la situation qu'avait imaginé Emmanuel Macron.
01:34:08Emmanuel Macron n'avait pas imaginé une situation de blocage.
01:34:10Il avait imaginé une situation de cohabitation
01:34:12avec Jordan Bardella à Matignon.
01:34:14C'est ce qu'il pensait.
01:34:16Il pensait qu'il aurait le RN à Matignon.
01:34:18C'est ce qu'il dit à ses plus proches le soir de la dissolution.
01:34:20C'est ce qu'il dit même à son père,
01:34:22qui le rapportera dans une interview.
01:34:24Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:34:26Il a été surpris par la stratégie
01:34:28voulue par Gabriel Attal
01:34:30pour lui imposer la stratégie du désistement.
01:34:32Souvenez-vous qu'on avait même eu des députés
01:34:34dans la presse, des députés sortants,
01:34:36ou des candidats
01:34:38qui étaient potentiellement qualifiés
01:34:40de macronistes au second tour,
01:34:42mais qui auraient dû se désister parce qu'ils étaient 3e.
01:34:44Avec Emmanuel Macron au bout du fil,
01:34:46tu es sûr que tu te désistes, il faudrait peut-être que tu te maintiennes.
01:34:48Et il s'est finalement rangé à la stratégie
01:34:50de Gabriel Attal, puisqu'elle était ultra majoritaire
01:34:52dans le camp présidentiel.
01:34:54Emmanuel Macron n'avait pas imaginé une situation de blocage.
01:34:56Il avait imaginé une situation de cohabitation
01:34:58claire avec une majorité absolue pour le Rassemblement
01:35:00national pour ne pas donner les clés
01:35:02de l'Elysée à Marine Le Pen dans 3 ans.
01:35:04Tout un flottement qui dure depuis le 7 juillet.
01:35:06D'où sortent les pièces de Vaudville
01:35:08où on les voit entrer, sortir, prendre des airs très importants,
01:35:10arriver à l'Elysée, repartir pour le Paris.
01:35:12Mais tout ça c'est une farce, c'est un cirque.
01:35:14C'est un cirque, on le disait même sur votre plateau
01:35:16avant même que ça commence.
01:35:18Avant même qu'il y ait les consultations, tout le monde sait
01:35:20à l'avance qu'il ne sortira rien et à la fin
01:35:22on voit bien qu'Emmanuel Macron n'a rien lâché.
01:35:24Si vous êtes patron, vous voulez négocier
01:35:26avec des gens, vous êtes obligés de lâcher quelque chose.
01:35:28Tous les participants disent que
01:35:30Emmanuel Macron les a écoutés.
01:35:32En fait c'était un mur de savon.
01:35:34Il leur a donné...
01:35:36Il leur a offert
01:35:38vraiment, il n'y a aucune prise. Moi quand je vois
01:35:40la bouche enfarinée des membres du Nouveau Front Populaire
01:35:42qui sortent, je me suis dit
01:35:44soit ils jouent un jeu
01:35:46et ils ne sont pas sincères, soit ils n'ont vraiment pas
01:35:48compris qu'ils étaient en train de se faire avoir et que jamais
01:35:50Lucie Castex ne sera Première Ministre.
01:35:52Je pense qu'ils n'ont pas compris et on avait
01:35:54l'impression qu'ils venaient de gagner le loto
01:35:56alors qu'en réalité ils venaient de tout perdre.
01:35:58Et Emmanuel Macron, c'est un tout petit peu cynique,
01:36:00les a laissés avancer jusqu'au bout,
01:36:02les a reçus.
01:36:04Le Nouveau Front Populaire dit
01:36:06on aimerait venir avec Lucie Castex même si elle n'est pas élue
01:36:08mais bien sûr j'accueille tout le monde, venez tous.
01:36:10Il la prend au sérieux, il lui pose des questions
01:36:12qu'est-ce que vous feriez sur le budget et tout.
01:36:14Sur la politique extérieure ? Sur la politique étrangère ?
01:36:16Sur l'Ukraine, que voudriez-vous faire ?
01:36:18Et elle lui répond je suis d'accord avec vous, je suis d'accord avec tout.
01:36:20Et en fait il les laisse écrire
01:36:22le récit jusqu'au bout, au bord du précipice
01:36:24et les anglaises s'effondrer.
01:36:26Lucie Castex a cru quand elle sort de l'Élysée
01:36:28qu'elle va être nommée sérieusement à Matignon
01:36:30et elle se prend le communiqué le soir même
01:36:32en lui disant non vous ne serez pas nommée
01:36:34à Matignon mais ça c'est le grand
01:36:36atout, la grande qualité d'Emmanuel Macron
01:36:38c'est qu'il endort complètement ses interlocuteurs
01:36:40il leur fait le jeu de séduction
01:36:42voilà le Nouveau Front Populaire.
01:36:44En tout cas Jean Gauthier et même Castex a décidé
01:36:46de se lancer en politique puisqu'elle quitte la mairie de Paris
01:36:48pour se lancer. Elle se prend déjà pour une ancienne
01:36:50première ministre.
01:36:52Ce qui est assez fascinant c'est qu'elle se prend pour une ancienne
01:36:54première ministre.
01:36:56On va écouter, je ne vais pas écouter
01:36:58je vais vous dire ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon
01:37:00aujourd'hui, il estime qu'en niant
01:37:02le résultat des élections comme l'avait déjà fait
01:37:04aux Etats-Unis, Trump, il compare quand même
01:37:06Emmanuel Macron à Trump avec l'insurrection du Capitole
01:37:08Macron marche à l'avant-garde de la fin du projet
01:37:10démocratique, c'est-à-dire de l'idée
01:37:12dominante selon laquelle la démocratie
01:37:14était inséparable de la liberté économique.
01:37:16Pas d'excès du tout dans ça.
01:37:18Non mais je crois qu'il manque
01:37:20un niveau de perversité
01:37:22à ce que vous avez exposé. Je pense que
01:37:24Mme Castex était dans la naïveté mais je pense que
01:37:26Mélenchon savait très bien que ça n'irait pas jusqu'au bout
01:37:28et qu'il l'a complètement instrumentalisé
01:37:30il l'a laissé se ridiculiser. Mais lui
01:37:32c'est lui qui dirige le storytelling
01:37:34pour parler en mauvais français.
01:37:36Le feuilleton est uniquement
01:37:38basé sur la France insoumise parce que les autres
01:37:40n'existent pas. Donc Mme Castex je pense que c'est l'idiote utile
01:37:42du mélenchonisme. Avec tout le respect
01:37:44qu'on te doit à ce qu'elle fait.
01:37:46Elle est courageuse
01:37:48bien sûr. Ce qui est intéressant
01:37:50avec la déclaration de Jean-Luc Mélenchon, je pense
01:37:52qu'elle n'est pas tant pour déplorer ce que fait
01:37:54Emmanuel Macron mais c'est plus l'expression
01:37:56d'un souhait. Parce que Jean-Luc
01:37:58Mélenchon, lui ce qu'il souhaite c'est la 6ème
01:38:00République. Ce qu'il souhaite c'est la révolution.
01:38:02L'insurrection. Le 7 septembre
01:38:04il appelle à la mobilisation dans toutes les villes.
01:38:06En réalité il cherche à trouver des prétextes
01:38:08pour expliquer qu'Emmanuel Macron est un dictateur
01:38:10et qu'il faut le destituer.
01:38:12C'est ça ce qu'il est en train d'essayer de faire.
01:38:14Vous allez voir, moi je suis relativement
01:38:16très inquiet par rapport
01:38:18à la manifestation qui est organisée le 7 septembre
01:38:20prochain. Où clairement
01:38:22il y a des appels qui sont très explicites.
01:38:24C'est pas nouveau. En même temps c'est pas nouveau.
01:38:26Mais là vous avez des
01:38:28relais politiques très forts et là c'est un appel
01:38:30à destituer le Président de la République. Ce qui est quand même
01:38:32d'une violence extrême. On n'est pas surpris par les
01:38:34outrances de la France Insoumise. Mais on peut quand même questionner
01:38:36la décision du Président de la République
01:38:38de ne pas nommer Lucie Castex. Parce que
01:38:40et bien qu'ils y aillent. Qu'ils aillent
01:38:42se faire censurer. Il aurait pu dire je vais leur couper
01:38:44l'arbre sous le pied. Je vais cramer pour
01:38:46de bon ce scénario comme quoi la France Insoumise
01:38:48et ses alliés pourraient imposer
01:38:50leur programme alors qu'il leur manque 100 députés.
01:38:52Depuis le début il veut un scénario viable. Il veut un gouvernement
01:38:54qui dure. Oui mais il aurait sans doute fallu
01:38:56évacuer pour de bon la possibilité Lucie Castex.
01:38:58Je la nomme à
01:39:00Matignon. Elle forme son gouvernement et 48 heures plus tard
01:39:02et bien elle tombe devant l'Assemblée Nationale.
01:39:04Elle se prend une motion de censure. C'était
01:39:06si vous voulez dévitaliser quelque part
01:39:08la France Insoumise. Parce que là
01:39:10elle a encore un ressort politique.
01:39:12Mais l'Elysée a fait savoir par rapport à ça
01:39:14il y a quelques jours que le Président
01:39:16justement ne voulait pas donner l'impression de jouer avec les institutions.
01:39:18Non mais c'est trop facile.
01:39:20Il passe son temps à jouer avec les institutions.
01:39:22Non mais justement
01:39:24je rejoins ce qu'a dit Gauthier.
01:39:26A l'Assemblée Nationale il y a des ministres qui siègent.
01:39:28Là on ne ment pas.
01:39:30Là on ne ment pas.
01:39:32Et justement il les laisse
01:39:34se victimiser. Et je suis sûr
01:39:36que s'il l'avait nommé, s'il lui avait eu
01:39:38cette motion de censure, il n'aurait peut-être pas eu
01:39:40le 7 septembre.
01:39:42Il y a les Jeux Paralympiques
01:39:44et que s'il prenait le risque
01:39:46d'une motion de censure, voilà.
01:39:48Ce n'était pas quand même extrêmement intéressant.
01:39:50Au gouvernement renversé
01:39:52ou absence de gouvernement, globalement la conséquence
01:39:54est la même.
01:39:56Les nommer c'était les affaiblir. Et là il les a renforcés.
01:39:58Exactement.
01:40:00Mais qu'en pensent les Français à votre avis ?
01:40:02Est-ce qu'ils se disent, oh mon Dieu nous n'avons pas de nouveau gouvernement ?
01:40:04Ils se désintéressent totalement je pense.
01:40:06Je trouve ça pathétique. Je sens très peu d'angoisse.
01:40:08Pour d'autres sujets
01:40:10il y a de l'angoisse.
01:40:12Vous savez ça tourne, il y a un gouvernement démissionnaire,
01:40:14ça tourne, on a un pays voisin, la Belgique
01:40:16qui a eu le record du monde
01:40:18de pays avant de se faire je crois doubler par l'Irak.
01:40:20Nous on n'a pas
01:40:22la même culture politique en Belgique.
01:40:24Mais nous on n'a pas eu notre record, ça fait 44 jours que nous avons
01:40:26un gouvernement démissionnaire, même sous la 4ème République
01:40:28c'était 38 jours.
01:40:30Parce que nous n'avons pas dans la 5ème,
01:40:32la culture du compromis.
01:40:34On vomit ce mot aujourd'hui de compromis alors que
01:40:36c'est le seul choix possible, le mot de coalition
01:40:38aussi.
01:40:40Qui veut faire des compromis en ce moment ?
01:40:42Ah non !
01:40:44On est dans un pays dans lequel on
01:40:46fonctionne avec le fait majoritaire.
01:40:48Je suis d'accord avec vous.
01:40:50Mais le problème c'est qu'en fait, à force de dénaturer
01:40:52tout l'esprit de la 5ème République, vous aboutissez
01:40:54à un retour à la 4ème dans
01:40:56la carcasse de la 5ème. Et donc moi c'est ce que
01:40:58je déplore. C'est qu'à force d'avoir tout
01:41:00abîmé, tout manipulé
01:41:02de manière excessive,
01:41:04on a un pays ingouvernable et tout le monde appelle à
01:41:06des compromis, mais en réalité ça
01:41:08ne fonctionnerait pas. Même Emmanuel Macron
01:41:10n'est pas prêt aux compromis.
01:41:12Non mais en revanche,
01:41:14parler des Français justement et
01:41:16qu'est-ce qu'ils pensent actuellement,
01:41:18ils n'ont pas digéré la tambouille du 2ème tour.
01:41:20Et ça, ça va faire très mal parce que
01:41:22je ne suis pas certaine que les prochaines élections
01:41:24ils se déplacent en masse comme ils
01:41:26se sont déplacés. Parce qu'ils disent qu'il y a eu
01:41:28manipulation. Ils ont le sentiment vraiment d'avoir
01:41:30été manipulés, qu'on leur a
01:41:32volé cette élection. Alors pourquoi
01:41:34vous n'êtes pas d'accord ? Parce que les Français se sont
01:41:36justement déplacés en nombre et ont fait le choix
01:41:38de faire barrage au rassemblement
01:41:40national. Et
01:41:42je prends toujours le même exemple.
01:41:44Dans la circonscription,
01:41:46oui mais au bout d'un moment, il y a des bulletins de vote.
01:41:48Si vous voulez voter RN, vous pouvez voter RN. Laissez-moi juste
01:41:50vous citer mon exemple. Raphaël Arnault.
01:41:52Raphaël Arnault, qu'on connaît bien,
01:41:54triple fiché S, député
01:41:56aujourd'hui d'Avignon. Il est face
01:41:58à une députée RN sortante.
01:42:00Une députée RN sortante.
01:42:02Qui n'a pas fait l'ombre d'une polémique, qui ne fait pas partie
01:42:04des cas problématiques présentés par le
01:42:06rassemblement national.
01:42:08Et les électeurs de cette circonscription ont fait le
01:42:10choix de voter pour un triple fiché
01:42:12S plutôt que pour une députée RN
01:42:14sortante. Donc les électeurs,
01:42:16franchement pour ne pas être au courant de Raphaël Arnault dans cette
01:42:18circonscription, fallait ne pas écouter une radio,
01:42:20ne pas lire un journal et ne pas
01:42:22allumer une chaîne info. Donc c'était en
01:42:24pleine connaissance de cause.
01:42:26Et d'ailleurs, il y a eu un renversement.
01:42:28En 2022,
01:42:30le RN gagne une majorité de ses duels
01:42:32face à la France
01:42:34insoumise et à la NUPES.
01:42:36Et là, il y a quelques mois,
01:42:38c'est l'inverse. C'est le nouveau Front Populaire
01:42:40qui gagne une majorité de ses duels
01:42:42face au rassemblement national.
01:42:44Non mais je parle de cas
01:42:46où il y avait des duels.
01:42:48Il n'y avait pas de troisième parti.
01:42:50Gauthier, vous avez raison.
01:42:52Il y a eu quand même...
01:42:54Non mais Gauthier a entièrement raison.
01:42:56C'est-à-dire qu'il y a des gens qui ont été élus
01:42:58parce que les gens ont voté
01:43:00pour eux et parce qu'ils souhaitaient
01:43:02ces élections. Mais par ailleurs,
01:43:04il y a eu plus de 100 retraits
01:43:06et 100 retraits, ça change beaucoup de choses
01:43:08dans toutes ces circonscriptions. Et il y a plein de gens
01:43:10qui n'avaient pas l'intention de voter pour X ou Y
01:43:12et ça fait quand même des candidats en moins
01:43:14alors qu'ils étaient qualifiés au second tour.
01:43:16On dit ça à chaque fois, Eric.
01:43:18Moi, j'étais le premier à dire ça
01:43:20et je me suis trompé.
01:43:22Pour les Québécois, ils n'ont quand même
01:43:24rien à progresser de 60 ou 62 sièges.
01:43:26Déjà, même dans ces conditions-là,
01:43:28vous verrez que la prochaine fois, ça ne marchera pas.
01:43:30Les gens, on ne peut pas les prendre pour des idiots
01:43:32dix fois de suite et à un moment, ils comprennent.
01:43:34Surtout vu le spectacle qui est donné
01:43:36par la classe politique.
01:43:38Merci à tous les quatre, c'était passionnant.
01:43:40Merci à Naïama, à Eric, à Gauthier
01:43:42et à Louis. Dans un instant,
01:43:44Pierre Devino sur Europe 1 pour Europe 1.
01:43:46Soir, et Christine Gellier, c'est Mousquetaire
01:43:48pour France 1 Info. Bonne soirée à vous,
01:43:50et à la prochaine.