• il y a 8 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline.
00:00:03Ce soir sur CNews, toujours beaucoup d'émotions après la mort du jeune Matisse à Châteauroux.
00:00:07Son meurtrier présumé, un afghan âgé de 15 ans, a été écroué.
00:00:10Sa mère remise en liberté après avoir été mis en examen pour violences volontaires sur personnes vulnérables.
00:00:16Le père de la jeune victime, sous le choc, appelle au calme.
00:00:20On l'entendra, une marche blanche en l'honneur de Matisse sera organisée samedi après-midi.
00:00:24On sera sur place dans un instant.
00:00:26Le mouvement de blocage des universités s'est propagé à plusieurs établissements en région aujourd'hui
00:00:31avant d'être rapidement stoppé par les forces de l'ordre.
00:00:33On entendra ceux qui, à l'extrême gauche, soufflent sur les braises.
00:00:37Aujourd'hui, Mathilde Panot et Rima Hassan étaient entendues pour apologie du terrorisme.
00:00:42Eric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, a rappelé à l'occasion que la justice était indépendante.
00:00:46Il a accusé la France insoumise d'avoir pour amis les mollahs iraniens.
00:00:51On va entendre cela dans l'émission et on va en débattre bien sûr avec mes invités.
00:00:55Mais d'abord, il est 17h, l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guélin.
00:01:03Benhamin Netanyahou promet une offensive sur la ville de Rafah avec ou sans accord de trêve avec le Hamas.
00:01:08Il a affirmé que l'armée israélienne entrerait dans cette ville du sud de l'enclave palestinienne.
00:01:13L'idée que nous allons arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs est hors de question, a-t-il ajouté.
00:01:19Mathilde Panot et Rima Hassan, entendues par la police pour apologie du terrorisme.
00:01:23Une audition qui fait suite à des propos liés à la guerre au Proche-Orient.
00:01:26Des convocations au commissariat qualifiées de censure par la France insoumise.
00:01:30Et puis un rassemblement est organisé dimanche à Paris pour exiger la libération d'un rappeur iranien condamné à mort.
00:01:37Thomas Salehi, 33 ans, a été arrêté en octobre 2022 pour avoir soutenu le mouvement de contestation déclenché après la mort de Massa Amini.
00:01:44Une manifestation pour réclamer également l'abolition de la peine de mort ainsi que la libération des prisonniers politiques iraniens.
00:01:51Merci Simon Guillain, on vous retrouve tout à l'heure à 17h30.
00:01:54On est avec lui de Ragné-Bontfort-Louis, François Puponi.
00:01:56Bonsoir Laurence.
00:01:57Nous sommes aussi avec Grégory Geron, secrétaire général du syndicat de police unité.
00:02:00Bonsoir à Grégory, à Sabrina Medjéber, merci d'être là.
00:02:03Eric Revelle, bonsoir à tous.
00:02:05On va commencer par Chatoro, par ce qui s'est passé après la mort de Mathis, 15 ans, poignardé par un adolescent de nationalité afghane.
00:02:13Le suspect de 15 ans a été écroué, je vous l'ai dit, sa mère âgée de 37 ans a été mise en examen pour violences volontaires sur personnes vulnérables.
00:02:19Je vous rappelle qu'elle avait frappé le jeune homme qui était en train d'agoniser au sol.
00:02:23On va rejoindre sur place notre envoyée spéciale Célia Barod.
00:02:26Bonsoir Célia, vous êtes à Chatoro.
00:02:28L'autopsie a permis de mieux comprendre ce qui s'est exactement passé.
00:02:34Et bien Laurence, Mathis a reçu plusieurs coups de couteau dans le dos et dans le thorax.
00:02:37L'autopsie a révélé que le corps de Mathis présente plusieurs plaies perforantes,
00:02:42notamment une qui a atteint directement le coeur à ce stade de l'enquête.
00:02:46Difficile de connaître précisément le motif de cette violente agression, de cet homicide.
00:02:51Les auditions des témoins et les déclarations du mineur qui a été placé en garde à vue,
00:02:57puis placé désormais en détention au provisoire sont concordantes.
00:03:01Il se connaissait bien avant les faits avec Mathis, il s'était respectivement insulté.
00:03:05En garde à vue, le jeune de 15 ans a expliqué qu'il aurait reçu un coup de poing de la part de la victime
00:03:11et que pris par la colère, il est remonté chez lui, il a pris un couteau
00:03:15et il a décidé de poignarder Mathis avant de s'enfuir.
00:03:18Quant à sa mère, elle a été placée sous contrôle judiciaire strict.
00:03:21Merci beaucoup Célia Barod sur Place à Châteauroux.
00:03:24Grégory Jérôme, moi j'ai toujours du mal à comprendre comment ça a pu arriver,
00:03:27comment une telle barbarie a pu se déployer,
00:03:29comment une mère de famille qui voit un enfant qui a le même âge que le sien
00:03:32en train de mourir sur ses yeux va le frapper.
00:03:35C'est des scènes auxquelles vous assistez régulièrement, vous êtes policier ?
00:03:38C'est en tout cas une ultra-violence de la jeunesse dont on parle régulièrement,
00:03:43parce qu'il y a quand même quelques faits dernièrement qui sont mis en lumière.
00:03:49La réalité c'est que je pense qu'on a entendu le père s'exprimer,
00:03:52évidemment sous choc, qui ne le serait pas.
00:03:57Je pense qu'il résume tout aussi malgré tout,
00:03:59c'est-à-dire qu'il faut faire attention à ce qu'on peut dire
00:04:02puisque l'enquête est là pour justement faire la lumière sur les gestes de la mère.
00:04:06Est-ce que vraiment il y a déjà des nuances qui peuvent s'entendre
00:04:10sur peut-être que c'était une manière de réanimer un peu maladroite ?
00:04:14Par exemple, ça a été dit, donc je pense qu'il faut comme d'habitude
00:04:17être extrêmement prudent dans ces affaires.
00:04:19Ça n'enlève rien au fond.
00:04:21Elle est mise en examen pour violences volontaires sur une personne vulnérable ?
00:04:24Oui, évidemment, mais la mise en examen,
00:04:27ce n'est pas le compte rendu qui sera rendu par le juge d'instruction
00:04:30à la fin de l'instruction, c'est l'enquête qui va déterminer tout ça.
00:04:33Et c'est extrêmement important justement au milieu de ces drames-là
00:04:36de rappeler que l'enquête sert à ça, faire la lumière sur les faits.
00:04:39Vous avez des informations qui sont spécifiques à cette affaire ?
00:04:42Non, j'ai lu des choses qui nuançaient les choses.
00:04:45Et donc forcément, comme j'essaye toujours d'avoir le courage de la nuance
00:04:49même au milieu de ce genre d'affaires, c'est important de dire
00:04:52qu'attention à ce qu'on peut lire, dire, et c'est justement l'instruction rendue
00:04:56qui fera la lumière sur l'ensemble des choses.
00:04:59Vous avez raison, je vais vous le rappeler. Louis de Rignel.
00:05:01Vous avez entièrement raison, mais je me permets simplement d'ajouter
00:05:03qu'on en sait un tout petit peu plus sur la famille de l'agresseur
00:05:06et notamment sur l'agresseur lui-même.
00:05:08Il a 15 ans, il est né à Kaboul en Afghanistan en 2009.
00:05:13C'est une fratrie, il a 4 frères et sœurs.
00:05:16C'est une famille qui est connue dans tout le quartier.
00:05:18On sait à quel moment ils sont arrivés, Louis ?
00:05:202014.
00:05:222014, absolument.
00:05:23Donc en 2014, on n'était pas sous le règne des talibans.
00:05:25Non, mais ce n'était pas non plus la liberté absolue.
00:05:27Je ne t'ai pas dit que c'était la démocratie absolue.
00:05:29Mais voilà, on n'était pas sous le règne des talibans.
00:05:32Il a 4 frères et sœurs, c'est une famille qui est bien connue
00:05:35dans les services de police parce que les policiers,
00:05:38quand ils les croisent, se font quand même systématiquement insulter.
00:05:41Il y a même des policiers qui racontent que même quand ils croisaient
00:05:46ce jeune homme de 15 ans, ils faisaient très attention
00:05:50surtout à ne pas aller au contact parce qu'ils se disaient
00:05:53qu'avec lui, on peut perdre ses nerfs et on peut déraper.
00:05:56Puis ce qui est intéressant, c'est que cette personne,
00:05:59l'agresseur, le tueur, le présumé en tout cas.
00:06:02L'agresseur présumé.
00:06:04L'agresseur présumé a aussi publié plusieurs vidéos
00:06:07sur les réseaux sociaux où il s'en prend à la police
00:06:10avec des slogans.
00:06:12On a choisi de ne pas les diffuser évidemment parce qu'elles sont
00:06:14absolument innocentes.
00:06:15Ce qui est paradoxal, c'est avec des slogans hostiles à la police
00:06:18tout en arborant un drapeau afghan.
00:06:21Tout ça est quand même très étrange.
00:06:24On se pose la question s'il regrette tant son pays,
00:06:27pourquoi il ne retourne-t-il pas ?
00:06:30Ça pose quand même la question de ces familles à qui la France
00:06:33accorde générosité et accueil et qui, en contrepartie,
00:06:36se comportent de cette manière-là sur notre sol.
00:06:39On accueille maintenant des communautés,
00:06:42des gens qui viennent de pays qui sont de zone de guerre,
00:06:45que ce soit les Turcs et les Kurdes, que ce soit les Afghans
00:06:48et les Pakistanais qui ont l'habitude de violence
00:06:51et qui s'expriment par la violence.
00:06:53J'ai assisté à des bagarres entre Kurdes et Turcs,
00:06:56ou entre Afghans et Pakistanais.
00:06:58C'est une violence inouïe parce que c'est une violence perpétuelle
00:07:01qui dure depuis des années.
00:07:03Si il n'y a pas un accompagnement, si on ne fait pas attention,
00:07:06et si en plus on les met dans des villes comme Châteauroux,
00:07:09et c'est ce qui se passe aujourd'hui en termes de peuplement,
00:07:12qui n'ont pas forcément les structures sociales de suivi ou autre,
00:07:15on arrive à des drames comme cela.
00:07:17Sabrina, pour vous, on est sur un choc de civilisation ?
00:07:20Bien sûr, évidemment que nous sommes sur un choc de civilisation.
00:07:23Et tout ça, c'est lié à quoi ? C'est à l'immigration.
00:07:26Je rappelle, ce sont les chiffres de l'INSEE,
00:07:28que les Afghans sont les premiers à arriver,
00:07:31les premiers également demandeurs d'asile.
00:07:34Ce sont les chiffres de l'OFPRA de 2023.
00:07:37Alors évidemment, ils arrivent avec leur anthropologie.
00:07:40C'est l'anthropologie du clan, de la violence,
00:07:43de la violence intrafamiliale, de la violence patriarcale.
00:07:47On rappelle quand même qu'en Afghanistan,
00:07:50c'est un peu plus exacerbé que dans d'autres régions.
00:07:54L'Amnesty International a lancé absolument une enquête
00:07:57pour que les crimes qui sont commis contre les petites filles
00:08:00soient reconnus comme étant un crime contre l'humanité.
00:08:03Donc, ce n'est pas une anthropologie à négliger.
00:08:06Après, mon cher François, je me permets de vous dire
00:08:09que je ne suis pas d'accord avec vous,
00:08:11parce que les mesures d'accompagnement, elles existent.
00:08:14Il y a des structures de socialisation.
00:08:17Et quand elles sont détruites, elles sont détruites du fait,
00:08:19en général, des soulèvements des émeutiers.
00:08:22D'ailleurs, je remarque que ce monsieur n'intéresse pas tellement
00:08:25cette jeunesse qui se révolte en permanence
00:08:27quand l'un des leurs décède,
00:08:29puisque ce n'est pas lié à une violence policière.
00:08:31Je pense à Enzo, je pense à Lola, je pense à Thomas,
00:08:33je pense à Shams Eddin, je pense à tous ces jeunes enfants qui meurent.
00:08:36Mais comme il n'y a pas de lobby ou d'association
00:08:38qui porte le drapeau de leur voix,
00:08:40évidemment, on ne les entend pas, finalement, dans les médias.
00:08:43Donc, par rapport à ça, la solution, ce serait alors,
00:08:46si on pouvait déjà éviter d'accueillir 500 000 personnes
00:08:50sur notre territoire, ce serait une bonne chose.
00:08:52Si on pouvait faire comme le Danemark,
00:08:54avec des vraies mesures de dissuasion quant aux nouveaux entrants,
00:08:57et je pense notamment au plan anti-ghetto de 2018,
00:09:01transformé en société parallèle,
00:09:03où là, il y a des vraies mesures drastiques
00:09:05sur la concentration ethno-culturelle des quartiers
00:09:08qui est à hauteur de 30 %,
00:09:09peut-être que le climat social serait un peu moins oxygène,
00:09:13surtout quand on sait que...
00:09:14Vous avez raison Sabrina, mais on n'est pas le Danemark,
00:09:16et on n'a pas pris les mesures qu'ils ont prises
00:09:18bien avant...
00:09:20Juste une question de précision.
00:09:22Quand des familles comme ça arrivent,
00:09:24on inscrit les enfants à l'école,
00:09:26c'est des primo-arrivants,
00:09:28il n'y a aucune structure d'accompagnement.
00:09:30Ils sont inscrits à l'école, ils ne parlent pas le français,
00:09:32ils sont mis dans la classe,
00:09:33ils ont dit aux enseignants, débrouillez-vous.
00:09:35Et il n'y a pas dans ces écoles...
00:09:36Non, mais ça n'existe pas.
00:09:37Moi, je pense que la question qu'il faut se poser,
00:09:39c'est est-ce qu'il faut continuer à accueillir autant de personnes ?
00:09:41Il y a des associations étrangères,
00:09:43il y a des maisons cartonnées,
00:09:46mais dès lors qu'ils arrivent,
00:09:48je dis en plus qu'ils ne sont pas pris en charge d'accompagner.
00:09:51Ça peut vraiment finir.
00:09:53Si je me permets, on va même élargir le débat,
00:09:55parce que là, il y a un pacte migration-asile
00:09:57qui a été signé par le Parlement européen,
00:09:59et je vais l'élargir.
00:10:00Mais juste, l'anthropologie, c'est vrai,
00:10:02quand vous vivez dans une société violente,
00:10:04ce qui est le cas de la société ancestrale afghane,
00:10:07vous dites, ils reproduisent des violences,
00:10:11et le coup de couteau devient la claque
00:10:14d'il y a dix ans ou dans d'autres sociétés.
00:10:16C'est très bien, sauf que ça, si vous voulez,
00:10:18ça ne permet pas aux parents de faire leur deuil
00:10:20du fils qu'on vient d'assassiner.
00:10:22Pardonnez-moi, première chose.
00:10:23Deuxième chose, où je m'interroge quand même beaucoup,
00:10:25c'est comment est-ce qu'on peut être,
00:10:27et à mon avis on ne pourra jamais plus l'être,
00:10:29en capacité d'intégrer des gens
00:10:31qui viennent de pays différents,
00:10:33avec des cultures différentes,
00:10:34qui portent des civilisations,
00:10:36avec leur grandeur et leur petitesse différentes,
00:10:38au moment où le pacte migration-asile
00:10:41vient d'être signé,
00:10:42et où on sait très bien que la France
00:10:43devra prendre son quota régulier
00:10:45d'immigrants qui arrivent en Italie
00:10:48ou sur les premières côtes européennes,
00:10:50et qu'on va essayer de dispatcher
00:10:52ici à Orléans ou ailleurs dans d'autres villes.
00:10:54Parce qu'aujourd'hui, si on n'a pas la capacité
00:10:56d'intégrer ces gens et de leur expliquer
00:10:58pourquoi notre civilisation, il faut la respecter,
00:11:01alors, malheureusement, je vous donne mon billet,
00:11:03on va vivre d'autres drames comme cela.
00:11:05Parce que ces gens qui viennent
00:11:07avec leur civilisation, avec leur culture,
00:11:09ne fonctionnent pas de la même manière.
00:11:11Non mais c'est notre loi qu'il faut respecter, Eric.
00:11:13C'est notre loi.
00:11:14Mais il faut la connaître.
00:11:15La loi.
00:11:16Quand François Pomponi dit, vous comprenez,
00:11:18ces jeunes ne sont pas...
00:11:20Accompagnés.
00:11:21Mais qui leur explique où ils arrivent ?
00:11:23Mais très bien, très bien.
00:11:25Mais attendez, pardonnez-moi,
00:11:27on est en France, on a une civilisation occidentale,
00:11:30avec ses zones d'ombre, avec son arrogance,
00:11:33avec un modèle qu'on a voulu imposer.
00:11:35Mais très bien, il faut le connaître.
00:11:36Mais avec le flux migratoire
00:11:38qu'on va devoir prendre en compte
00:11:40avec la mise en place de ce pacte
00:11:42migrants-migration-asile.
00:11:44Mais comment vous voulez qu'on soit en capacité
00:11:46d'intégrer des Libyens, des Afghans, des Albanais,
00:11:49des Irakiens, des Syriens ?
00:11:52J'aimerais qu'on revienne au cas de Matisse,
00:11:54en écoutant son père,
00:11:56qui s'est exprimé chez nos confrères de RTL,
00:11:58qui a une parole d'apaisement.
00:12:00Et c'est ce que vous disiez,
00:12:02il appelle au calme, il dit attention,
00:12:04ne vous emparez de tel ou tel sujet,
00:12:06pas de politisation de cette histoire-là.
00:12:08C'est un père sous le choc.
00:12:10On va écouter ses arguments.
00:12:12Ça fait plaisir parce que ça nous montre
00:12:14que beaucoup de gens nous soutiennent,
00:12:16et même à tout, et même à Tisse.
00:12:18Personne ne sait ce qui s'est passé.
00:12:20J'entends de tout et de rien.
00:12:22Donc ne croyez pas tout ce qui se dit partout.
00:12:24Attendez la fin de l'enquête,
00:12:26ça va être long, mais on saura.
00:12:28Ça avance bien déjà.
00:12:30Mais ne mélangeons pas tout.
00:12:32Et faites attention
00:12:34à tous les bords,
00:12:36de droit à tout d'ailleurs,
00:12:38qui s'approprient ce genre de choses.
00:12:40On va faire les choses
00:12:42en mémoire de notre fils,
00:12:44qui était un vrai gentil.
00:12:46Donc on va rester dans la gentillesse
00:12:48et ne pas partir dans la haine
00:12:50ni la violence, de quoi que ce soit.
00:12:52Faites attention à ce que vous lisez, c'est tout.
00:12:54Pour Matou, qui était un vrai gentil,
00:12:56soyez pareil.
00:12:58Admirable ce père de Matisse.
00:13:00Vraiment, c'est bouleversant.
00:13:02Une marche blanche qui va être organisée.
00:13:04Grégory Jurange ?
00:13:06Oui, je ne vois pas ce qu'on peut dire après ça.
00:13:08C'est extrêmement...
00:13:10Tout est dit.
00:13:12Le temps à l'enquête de se dérouler.
00:13:14Je pense que c'est l'essentiel,
00:13:16évidemment que ça pose des questions
00:13:18et le débat est justement posé.
00:13:20Notre capacité de l'assimilation,
00:13:22etc.
00:13:24Tout ça, c'est des sujets de fond
00:13:26auxquels les politiques doivent répondre.
00:13:28Maintenant, je ne me mets pas à sa place.
00:13:30Je crois que c'est impossible
00:13:32de s'y mettre
00:13:34dans ce moment-là d'émotion.
00:13:36Je crois que malgré tout,
00:13:38il a la lucidité de poser les choses
00:13:40comme elles doivent l'être.
00:13:42Je suis très impressionné par la dignité du père de Matisse.
00:13:44Il n'y a aucun doute.
00:13:46On ne peut pas, vous avez raison,
00:13:48se mettre à sa place.
00:13:50Bien sûr qu'il faut attendre l'enquête.
00:13:52Mais quoi qu'il arrive,
00:13:54quoi qu'il se passe dans cette enquête,
00:13:56quelles que soient les conclusions,
00:13:58mon sentiment, c'est que de toute façon,
00:14:00on ne mérite pas, lorsqu'on a 15 ans,
00:14:02d'être poignardé par qui que ce soit.
00:14:04Je suis très admiratif du père.
00:14:06Bien sûr.
00:14:08Il est admirable.
00:14:10Moi, je serais en colère,
00:14:12mais terriblement.
00:14:14Ce n'est pas faire déshonneur
00:14:16à la dignité du père
00:14:18que d'essayer de comprendre
00:14:20ce qui s'est passé, d'essayer de lire les faits
00:14:22et d'essayer surtout
00:14:24d'en tirer les enseignements
00:14:26pour qu'il n'y ait pas d'autres Matisse.
00:14:28En France, il y a déjà eu
00:14:30beaucoup trop de Matisse.
00:14:32C'est une question essentielle,
00:14:34indispensable pour la famille
00:14:36et pour tous les parents
00:14:38et tous les enfants de France.
00:14:40C'est de tout faire en sorte
00:14:42pour que ça ne puisse pas se reproduire.
00:14:44Et là, pour le coup, c'est un devoir.
00:14:46Ce n'est même pas une question politique ou pas politique.
00:14:48On va avancer. On parle de la justice.
00:14:50Faut-il suspendre l'excuse de minorité pour les mineurs
00:14:52qui participent à des crimes graves ?
00:14:54On a posé la question au Français
00:14:56Le JDD, oui à 75%.
00:14:58La réponse des Français est toujours claire.
00:15:00Dès qu'on leur demande s'il faut de l'autorité ou pas,
00:15:02la réponse est immuable.
00:15:04Oui, il faut de l'autorité. Oui, il faut des actes d'autorité.
00:15:06Eric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux,
00:15:08a été interrogé cet après-midi à l'Assemblée nationale
00:15:10sur les mineurs
00:15:12et sur le fait de lever cette excuse de minorité.
00:15:14Écoutez sa réponse.
00:15:16La justice n'est pas la version.
00:15:18En dimanche, c'est de la vengeance. Ce serait trop facile.
00:15:20Et s'il suffisait d'eux,
00:15:22il y a belle durée que nous aurions réglé la difficulté.
00:15:24J'entends ce que vous dites
00:15:26et j'entends un certain nombre de propositions
00:15:28qui seront débattues.
00:15:30Elles le seront avec nous.
00:15:32C'est pas l'ONIM bovo, pas du tout.
00:15:34C'est la volonté de considérer que ces sujets
00:15:36sont transpartisans sur l'excuse de minorité.
00:15:38On ne s'interdit
00:15:40aucune réflexion,
00:15:42mais nous avons quand même, je l'ai dit,
00:15:44une boussole constitutionnelle.
00:15:46Le Conseil constitutionnel a déjà rendu
00:15:48un certain nombre de décisions
00:15:50qui distinguent évidemment selon les âges,
00:15:52selon les infractions.
00:15:54Il faut que l'on regarde cela avec
00:15:56la circonspection
00:15:58que l'on doit à notre loi suprême.
00:16:00Louis de Raguenel,
00:16:02on voit que le garde des Sceaux
00:16:04a toujours le sens de la formule.
00:16:06La justice n'est pas la version.
00:16:08En dimanche, c'est de la vengeance.
00:16:10Et il dit qu'on n'est pas obligé de tous se précipiter
00:16:12dans la même direction sur l'excuse de minorité.
00:16:14Ce qu'on voit,
00:16:16c'est que c'est un des sujets,
00:16:18un des problèmes qu'il va falloir régler.
00:16:20Evidemment, ce n'est pas ça
00:16:22qui va régler le problème de la délinquance en France.
00:16:24Mais après, je trouve qu'il faut maintenant
00:16:26lever aussi
00:16:28beaucoup de tabous et explorer
00:16:30toutes les pistes.
00:16:32Levé l'excuse de minorité, ça changera quelque chose ?
00:16:34Le problème, c'est que si vous la levez...
00:16:36L'idée du gouvernement,
00:16:38c'est d'essayer de créer plus de circonstances
00:16:40pour pouvoir lever
00:16:42l'excuse de minorité.
00:16:44Qui en réalité est très rarement faite.
00:16:46Parce que baisser la majorité pénale,
00:16:48ça a d'autres répercussions
00:16:50comme la possibilité d'abaisser
00:16:52aussi l'âge de droit de vote.
00:16:54Et ça, ça fait peur à tous les gouvernants.
00:16:56Le garde des Sceaux a raison.
00:16:58En revanche, il y a des choses
00:17:00qui pourraient tout à fait être faites.
00:17:02Là, pour le coup, c'est assez simple.
00:17:04Alors là, ce n'est pas du tout en lien
00:17:06avec l'affaire de Matisse, mais la construction
00:17:08des places de prison, c'est quelque chose qui est demandé
00:17:10depuis des années et des années.
00:17:12Hier, on a eu l'abduction.
00:17:14C'est un ensemble de mesures.
00:17:16C'est un arsenal de mesures.
00:17:18Et donc, il faut tout regarder.
00:17:20C'est-à-dire qu'on pourra faire tout ce qu'on veut
00:17:22s'il n'y a pas de place de prison,
00:17:24s'il n'y a pas d'incarcération.
00:17:26La question qui est derrière, c'est
00:17:28est-ce qu'on revient sur la philosophie
00:17:30de l'ordonnance de 45 ?
00:17:32C'est-à-dire qu'un mineur est un enfant,
00:17:34qu'il faut accompagner, qu'il faut éduquer,
00:17:36qu'il n'est pas toujours dans la capacité
00:17:38de faire les choses.
00:17:40Il faut d'abord éduquer avant de sanctionner.
00:17:42Et cette philosophie qui est forte
00:17:44dans le droit français depuis 45,
00:17:46l'ordonnance a été modifiée de nombreuses fois,
00:17:48mais la philosophie est la même,
00:17:50des gens disent qu'il faut remettre ça en cause.
00:17:52Certains adolescents sont des adultes
00:17:54capables de passer à l'acte.
00:17:56Grégory ?
00:17:58Je pense qu'il faut remettre
00:18:00l'ordonnance de 45 en cause.
00:18:02Je ne suis pas sûr que les adolescents soient
00:18:04quand même des adultes qui soient totalement responsables.
00:18:06Je pense qu'il y a un entre-deux.
00:18:08La difficulté du Code de justice pour mineurs,
00:18:10c'est qu'il y a toujours deux rôles.
00:18:12Il faut en même temps protéger les mineurs.
00:18:14Et je crois qu'on ne fait ni l'un ni l'autre.
00:18:16Je pense que c'est le vrai problème.
00:18:18On ne fait ni l'un ni l'autre.
00:18:20C'est-à-dire qu'on ne protège pas.
00:18:22Et de l'autre côté, on ne sanctionne pas non plus.
00:18:24Parce qu'en gros, je crois que c'est 3%
00:18:26des mineurs qui sont délinquants en France.
00:18:28Chiffre 2022,
00:18:30à peu près 800 mineurs incarcérés,
00:18:3275% de détention provisoire.
00:18:34Donc ça veut dire qu'on a en gros...
00:18:36Mais dans certains quartiers,
00:18:38c'est une moyenne.
00:18:40On a 50 mineurs en prison.
00:18:42On a 3% des mineurs délinquants.
00:18:46Je crois qu'on a un taux d'incarcération
00:18:48extrêmement faible chez les mineurs.
00:18:50La question ne se pose pas bien.
00:18:52Si on veut parler
00:18:54d'excuses de minorité,
00:18:56comment on traite nos majeurs
00:18:58en termes de justice ?
00:19:00Je ne suis pas sûr qu'on soit extrêmement ferme
00:19:02quand on sait que l'excuse de minorité
00:19:04fait qu'on divise déjà par deux
00:19:06les peines qui sont gourues, par exemple.
00:19:08Les majeurs ne sont quasiment pas sanctionnés.
00:19:10Ils ne vont quasiment pas en prison.
00:19:12Je crois que c'est un débat très mal posé.
00:19:14J'entends.
00:19:16Je vais essayer de répondre à François
00:19:18sur 1945 et l'ordonnance d'excuse de minorité.
00:19:20Je pense que l'affaire
00:19:22du couvre-feu est une bonne voie.
00:19:24Je vais vous dire pourquoi.
00:19:26Quatre villes ont pris des arrêtés de couvre-feu.
00:19:28C'est pour l'instant un stade embryonnaire.
00:19:30Il y a des tests.
00:19:32Je pense que c'est une bonne chose.
00:19:34D'abord parce que ça protège les mineurs
00:19:36parce qu'on avait des émeutiers
00:19:38qui avaient 10-11 ans
00:19:40et qui étaient à 2h du matin en train de casser des magasins.
00:19:42Ça protège les mineurs.
00:19:44Pardonnez-moi, mais ça responsabilise les parents.
00:19:46Les parents, pour ceux qui peuvent le faire,
00:19:48sont obligés de dire
00:19:50qu'ils ne vont pas sortir.
00:19:52Parce que c'est interdit déjà.
00:19:54Je partage votre point.
00:19:56Il faut d'abord éduquer des mineurs.
00:19:58Mais est-ce qu'aujourd'hui,
00:20:00un mineur qui a 15 ans
00:20:02ressemble au profil moyen d'un mineur
00:20:04?
00:20:06Je pense que pas du tout.
00:20:08Pour des tas de raisons.
00:20:10La première, c'est que l'autorité s'est effondrée
00:20:12un peu partout dans la société.
00:20:14Quand on avait 15 ans,
00:20:16on n'était pas dans la rue
00:20:18à minuit.
00:20:20Cette autorité s'est effondrée.
00:20:22Les parents n'éduquent plus.
00:20:24L'éducation nationale a du mal à instruire.
00:20:26En réalité, la question qu'il faut se poser
00:20:28c'est
00:20:30est-ce qu'on peut considérer que le profil moyen
00:20:32de ces 3% de délinquants
00:20:34aujourd'hui qui ont 14-15 ans
00:20:36c'est le même que le profil
00:20:38des enfants de 14-15 ans ?
00:20:40Qu'est-ce qu'on en fait ?
00:20:42Je veux bien vous entendre là-dessus.
00:20:44Tout a été dit
00:20:46par Eric.
00:20:48C'est un effondrement de la famille.
00:20:50C'est un effondrement de l'autorité
00:20:52dans n'importe quelle corporation.
00:20:54L'enfance aussi,
00:20:56elle a changé.
00:20:58Il y a aussi toute une philosophie et une sociologie
00:21:00de cet enfant roi devenu enfant tyran
00:21:02devenu aujourd'hui enfant criminel
00:21:04qui a usurpé finalement
00:21:06la toute puissance familiale, qui a démissionné
00:21:08ou licencié ses propres parents.
00:21:10C'est très compliqué de composer avec des familles
00:21:12qui sont anthropologiquement déjà effondrées.
00:21:14C'est toute une éthiologie
00:21:16qu'il faut remettre en cause.
00:21:18Sur la fermeté de la justice des mineurs,
00:21:20il faudrait peut-être s'inspirer du modèle hollandais
00:21:22c'est-à-dire la butée tout de suite
00:21:24après le premier règle délinquantiel.
00:21:26Réponse très rapide, très courte mais très rapide.
00:21:28On punit immédiatement.
00:21:30Ça a apporté sécurité absolument.
00:21:32Au Pays-Bas, je crois que c'est entre 2006 et 2018,
00:21:34il y a moins de 30%
00:21:36finalement d'actes délinquentiels
00:21:38et plus de 50%
00:21:40de places de prison libres.
00:21:42Donc si déjà
00:21:44on appliquait le mécanisme de la butée
00:21:46et si aussi, encore une fois Laurence,
00:21:48vous le disiez tout à l'heure, on appliquait le sacro-saint
00:21:50article 227-16
00:21:52je le rappelle, sur la solution des parents
00:21:54vis-à-vis de la santé
00:21:56et de la moralité
00:21:58de leurs enfants
00:22:00peut-être qu'on s'en sortirait un peu mieux
00:22:02si déjà il n'y avait ne serait-ce qu'une seule application
00:22:04de cet article.
00:22:06Grégory, attendez.
00:22:08La butée et la certitude.
00:22:10Il faut une limite
00:22:12et la certitude que la sanction arrive.
00:22:14C'est dit par Maurice Berger aussi
00:22:16dans son bouquin.
00:22:18Là, il y a combien de temps ?
00:22:20Il se passe au minimum 6 à 8 mois
00:22:22entre le moment où le juge dit un truc
00:22:24c'est justement la mise en oeuvre
00:22:26de la césure voulue
00:22:28par le garde des Sceaux
00:22:30c'est-à-dire une première audience
00:22:32où on instruit la culpabilité ou pas du mineur délinquant
00:22:34coupable oui ou non
00:22:36vous reviendrez dans 9 mois
00:22:38on vous dira combien vous prendrez
00:22:40et s'il se conduit bien
00:22:42pendant les 9 mois
00:22:44en général on dit non mais vous voyez
00:22:46on a cassé sa spirale de réinsertion
00:22:48et on a fait cette erreur-là
00:22:50donc on aurait pu revoir les choses-là
00:22:52et on a fait une erreur qui date de plusieurs dizaines d'années
00:22:54c'est ce chemin de dire
00:22:56on va punir de plus en plus tard
00:22:58on va faire de l'alternative
00:23:00on va faire en sorte que finalement nos sanctions pénales
00:23:02malheureusement ne ressemblent plus à grand-chose
00:23:04et on va surtout adapter nos politiques pénales par rapport à ça
00:23:06parce que moi je veux dire on charge malheureusement
00:23:08souvent le réflexe c'est la justice
00:23:10non c'est la politique pénale qu'il faut charger
00:23:12c'est le législateur qui a quand même fait ces lois-là
00:23:14que nos magistrats aujourd'hui appliquent
00:23:16et qui ne sont pas dans le logiciel nécessaire
00:23:18c'est bien sûr une vraie question
00:23:20il faut le sanctionner tout de suite
00:23:22pour que ça soit compréhensible
00:23:24mais là pourquoi on ne le fait pas ?
00:23:26parce qu'une fois qu'on va le sanctionner
00:23:28on va lui donner telle peine
00:23:30comment on applique la peine ?
00:23:32les centres éducatifs il n'y en a pas
00:23:34les internats
00:23:36c'est expérimental
00:23:38les travaux de l'intérêt général
00:23:40ça n'existe pas encore on va le créer
00:23:42donc en fait on ne sait pas quoi en faire
00:23:44on veut lui dire c'est pas bien
00:23:46t'es sanctionné, t'es condamné, c'est scandaleux
00:23:48on ne s'en occupe pas
00:23:50c'est la faillite de l'Etat
00:23:52petite pause
00:23:54on se retrouve dans un instant dans punchline sur CNews
00:23:56on parlera de ce qui se passe dans les universités
00:23:58de ce mouvement de contestation
00:24:00mobilisation pro-palestinienne
00:24:02qui s'est propagée à plusieurs établissements
00:24:04aujourd'hui dans le pays
00:24:06je sens que ça va vous faire réagir
00:24:08ne vous inquiétez pas
00:24:10on en parle dans un instant
00:24:1217h30
00:24:14bienvenue à nouveau sur CNews
00:24:16on vous rappelle les titres de l'actualité
00:24:18avec Simon Guélin
00:24:22un garçon de 14 ans a été tué ce matin
00:24:24lors d'une attaque à l'épée dans l'Est de Londres
00:24:26le suspect a rapidement été arrêté par la police
00:24:28qui a exclu un acte terroriste
00:24:304 personnes dont 2 policiers
00:24:32ont également été blessés lors de cette attaque
00:24:34aux Etats-Unis, Donald Trump
00:24:36condamné à une amende de 9000 dollars
00:24:38pour outrage au tribunal de New York
00:24:40lors de son procès
00:24:42le juge a estimé que l'ancien président américain
00:24:44a affreint son interdiction de s'en prendre
00:24:46aux témoins ainsi qu'aux jurés
00:24:48Donald Trump est jugé depuis 2 semaines maintenant
00:24:50pour des paiements dissimulés à une ancienne star
00:24:52de films pornographiques
00:24:54et puis nouveau record du nombre de détenus en France
00:24:56au 1er avril, 77 450 personnes
00:24:58étaient incarcérées dans les prisons françaises
00:25:00soit 4300 de plus
00:25:02que l'année précédente
00:25:04des chiffres qui ont été communiqués aujourd'hui
00:25:06par le ministère de la justice
00:25:08la densité carcérale globale s'établit
00:25:10aujourd'hui à 125,8%
00:25:12merci beaucoup Simon Guylain
00:25:14ça rebondit exactement sur ce qu'on disait auparavant
00:25:16il n'y a pas assez de places de prison
00:25:18surpopulation carcérale, plus 4300
00:25:20par rapport à l'an dernier, ils dorment dans des matelas
00:25:22sur des matelas par terre, dans des conditions
00:25:24abominables et qu'ils ressortent peut-être des bêtes sauvages
00:25:26donc ça ne sert à rien en fait
00:25:28non mais on a un vrai problème encore une fois
00:25:30de logiciels qu'on n'arrive pas à adapter
00:25:32et malheureusement on pourra bien en faire 10 000 de plus
00:25:34ça ne changera pas grand chose puisqu'on punit de plus en plus tardivement
00:25:36le parcours délinquant, donc en fait
00:25:38plus on le punit tardivement, plus les peines sont lourdes
00:25:40donc quand ça tombe
00:25:42ça tombe super sévèrement
00:25:44on nous fait croire quand même que la justice est de plus en plus sévère
00:25:46mais en fait elle est de plus en plus sévère
00:25:48parce qu'encore une fois
00:25:50on punit de plus en plus tardivement
00:25:52et donc en fait
00:25:54on remplit nos prisons de peines longues
00:25:56donc on les remplit pour un bon moment
00:25:58et je me fais juste la porte parole
00:26:00deux minutes, ce n'est même pas une trente secondes
00:26:02de vos copains de la pénitentiaire j'imagine
00:26:04de nos camarades
00:26:06des surveillants pénitentiaires
00:26:08qui sont dans des cocottes minutes permanentes
00:26:10qui subissent des agressions extrêmes
00:26:12parce que les conditions de détention sont terribles
00:26:14et à un moment donné il faut qu'on réfléchisse
00:26:16à quoi servent nos sanctions pénales
00:26:18on ne pourra jamais réinsérer non plus les gens
00:26:20puisque c'est le bout du bout
00:26:22il y a déjà la réparation des victimes évidemment
00:26:24la protection de la société évidemment
00:26:26et puis ensuite surtout
00:26:28en troisième plan
00:26:30la réinsertion des délinquants
00:26:32on ne réinsèrera jamais personne dans ces conditions-là
00:26:34on est d'accord
00:26:36un tout petit mot là-dessus
00:26:38mais ce sont des cocottes minutes
00:26:40je reprends l'exemple du jeu de Matisse et du drame de Châteauroux
00:26:42si on mettait aussi en oeuvre
00:26:44des mesures pour éviter que ça arrive
00:26:46on n'en parle plus de ça
00:26:48c'est ce que veut faire Gabriel Attal
00:26:50avec les internats éducatifs
00:26:52l'internat éducatif c'est celui qui a déjà franchi un peu les limites
00:26:54on les enlève des familles
00:26:56mais qu'est-ce qu'on met en place pour faire en sorte
00:26:58qu'un gamin qui arrive de Cameroun à 4 ans
00:27:00qui dérive tous les ans
00:27:02depuis des années et que la police dit
00:27:04qu'est-ce qu'on fait pour éviter que ça continue
00:27:06et c'est ça qui nous manque aussi
00:27:08on va maintenant parler de ce qui se passe dans les universités
00:27:10dans les facs après Paris
00:27:12les établissements de Sciences Po de Rennes, Strasbourg, Saint-Etienne
00:27:14nous mentons, ont été brièvement occupés
00:27:16aujourd'hui à chaque fois la police est intervenue
00:27:18l'université de Tolbiac
00:27:20à Paris est elle aussi bloquée
00:27:22je ne sais pas si on a quelques images de ce blocage
00:27:24à chaque fois des dizaines d'étudiants
00:27:26ou de militants pro-palestinien
00:27:28les mêmes slogans, Israël assassin
00:27:30c'est la haine contre l'état juif
00:27:32et c'est les slogans
00:27:34la Palestine de la mer aux Jordains
00:27:36tout ça évidemment dans une ambiance
00:27:38survoltée
00:27:40on va écouter peut-être
00:27:42Gérald Darmanin qui a répondu
00:27:44qui se dit extrêmement choqué
00:27:46par le positionnement de certains étudiants
00:27:48et il appelle à la décence
00:27:50devant les morts et les otages, écoutez-le
00:27:52je voudrais ici dire au titre personnel
00:27:54combien je suis particulièrement choqué
00:27:56par ces prises
00:27:58de positions d'étudiants
00:28:00souvent des gens qui ne sont pas étudiants
00:28:02dans ces écoles
00:28:04et qui font des parallèles
00:28:06qui profondément choquent
00:28:08et je voudrais rappeler à chacune et à chacun
00:28:10la décence devant les prises
00:28:12de personnes d'otages ou les morts
00:28:14qui nous touchent tous au Proche-Orient
00:28:16mais qui ne peuvent pas
00:28:18apporter des conflits sur le territoire national
00:28:20parole de raison, encore une fois
00:28:22on est dans de l'apologie absolue
00:28:24dans ce qu'on entend
00:28:26dans ces slogans, on se dit franchement
00:28:28ce qui est terrible, c'est qu'on voit
00:28:30qu'il y a des réseaux pro-palestiniens
00:28:32pro-hamas qui manipulent
00:28:34une partie de notre jeunesse
00:28:36et que cette jeunesse, elle plonge complètement la tête de la première
00:28:38en voyant trouver un nouveau
00:28:40idéal extraordinaire
00:28:42de révolution, enfin c'est inimaginable
00:28:44parce que dire effectivement
00:28:46que l'on veut la disparition d'Israël
00:28:48c'est de l'antisémitisme pur
00:28:50et qu'une partie de la jeunesse française le dise en chantant
00:28:52pensant qu'ils ont trouvé
00:28:54un nouvel idéal idéologique
00:28:56c'est inimaginable
00:28:58après c'est une poignée c'est vrai
00:29:00de l'individu, mais il sème la peur
00:29:02dans ses facs, ce qui est terrible c'est qu'une poignée manipulée
00:29:04on sait par qui ils sont manipulés
00:29:06et lui il tombe dedans, Louis ça vous fait réagir
00:29:08oui ça me fait réagir parce qu'on dit souvent
00:29:10en fait que c'est une poignée, que c'est une minorité
00:29:12mais en fait c'est une minorité dont on parle tout le temps
00:29:14et le problème n'est absolument pas réglé
00:29:16ils commettent quand même plusieurs délits
00:29:18manifestement, il y a de l'apologie de terrorisme
00:29:20il y a de l'antisémitisme, il y a
00:29:22des manifestations illégales puisqu'elles n'ont pas été
00:29:24déclarées, et donc tout le monde
00:29:26s'indigne, condamne
00:29:28mais je vois assez peu d'actions en justice
00:29:30et souvent je trouve que les évacuations
00:29:32se font assez tard
00:29:34pourquoi ? Parce que le gouvernement
00:29:36vous trouvez là franchement
00:29:38les fonds de l'ordre ils ont été hyper rapides
00:29:40il y a des manifestations où parfois les gens
00:29:42n'ont pas le temps d'arriver
00:29:44là toutes les facs ont été évacuées
00:29:46oui mais on les laisse
00:29:48respirer, exprimer leur message en se disant
00:29:50qu'une fois qu'ils auront exprimé leur message
00:29:52ils vont rentrer chez eux
00:29:54et vous connaissez la peur des politiques avec la jeunesse dans la rue
00:29:56c'est comme le dentifrice une fois qu'il est sorti du tube on le remet plus dedans
00:29:58mais ça il faut le dire
00:30:00et donc moi j'entends toutes les déclarations de fermeté
00:30:02mais il y a un moment en fait
00:30:04si on veut de l'autorité il faut aussi
00:30:06rétablir l'ordre dans toutes ces structures
00:30:08et donc il y a un moment je pense qu'il va falloir
00:30:10aussi empêcher même le rassemblement
00:30:12interdire les manifestations
00:30:14mais c'est pas ça ce sont des troubles à l'ordre public
00:30:16c'est illégal, mais il y a plein de manifestations
00:30:18interdites chère Laurence, vous le savez
00:30:20et je pense que
00:30:22l'interdiction de manifestation
00:30:24peut tout à fait rentrer dans ce cadre là
00:30:26compte tenu de la multitude
00:30:28mais elle s'arrête dès lors que c'est un délit
00:30:30chère Laurence
00:30:32oui mais c'est un problème de l'intervention
00:30:34nous on attend l'ordre pour intervenir
00:30:36c'est pas un reproche contre la police
00:30:38je ne l'ai pas pris comme tel mais je voulais juste dire
00:30:40qu'en effet je ne vais pas dire grand chose de plus
00:30:42que ce que Laurence vient d'avancer
00:30:44c'est à dire qu'il y a tellement aussi de tétanie quand on parle de jeunesse
00:30:46et notamment d'intervention
00:30:48dans des universités parce que forcément
00:30:50on ne sait jamais comment ça va se terminer
00:30:52je suis intervenu à la Sorbonne pendant le CPE
00:30:54à la grande époque, je peux vous assurer
00:30:56que personne n'était rassuré
00:30:58c'était 2005
00:31:002006, personne n'était rassuré
00:31:02qu'on pénètre dans une université à 4h du matin
00:31:04bien sûr
00:31:06mais pour beaucoup de gens
00:31:08il y a une sorte de poids de mesure
00:31:10il y a des manifestations qui sont interdites
00:31:12parce que les gens ne sont pas un public sensible
00:31:14et tout le monde respecte
00:31:16les étudiants parce que c'est cette thématique-là
00:31:18tout le monde a peur
00:31:20et puis il y a des consignes qui sont passées aux forces de l'ordre
00:31:22c'est très prudent, pas de blessés
00:31:24j'ai même eu des stars avec les jeunes
00:31:26parce qu'intervenir dans ces conditions
00:31:28vous avez raison
00:31:30il faut l'assumer
00:31:32parce que les coups de menton réguliers
00:31:34avec des gens qui ne parlent que d'autorité
00:31:36on va rétablir l'ordre
00:31:38et de fait ça ne se produit pas, ça crée forcément une déception
00:31:40Eric Revelle
00:31:42qui attendait son heure
00:31:44évidemment
00:31:46les mots d'ordre qui sont repris
00:31:48pour moi ce sont les mots d'ordre du Hamas
00:31:50ni plus ni moins
00:31:52un groupe terroriste qui a comme dans sa charte
00:31:54même si ça a été plus ou moins édulcoré
00:31:56la destruction d'Israël
00:31:58donc ces gens qui reprennent
00:32:00ils sont à mi-chemin entre l'apologie du terrorisme
00:32:02et l'antisémitisme
00:32:04mais à mon avis aussi
00:32:06il y a un gros problème avec la diplomatie française
00:32:08c'est-à-dire que
00:32:10que ces jeunes soient pour la paix
00:32:12qu'ils soient pour la paix des palestiniens
00:32:14bien qu'ils ne soient pas pour le débat
00:32:16qu'ils soient contre la politique de Netanyahou
00:32:18qui se maintient au pouvoir
00:32:20très bien, on peut même en débattre
00:32:22mais où je trouve qu'il y a un problème
00:32:24c'est que la diplomatie française
00:32:26actuelle, je ne mets ni en compte le Président de la République
00:32:28ni M. Seyfouné
00:32:30mais globalement on n'a plus la position d'arbitre historique
00:32:32que la France avait sur ce dossier
00:32:34et sur cette partie du monde
00:32:36c'est-à-dire qu'on a hésité entre
00:32:38on va monter une grande coalition contre le Hamas
00:32:40déclaration du Président de la République
00:32:42puis ensuite il faut un Etat palestinien
00:32:44donc en fait comme on ne sait plus où on habite
00:32:46on laisse aussi un trou béant
00:32:48à tous ceux qui veulent rentrer
00:32:50dans cette dialectique qui n'en est pas une
00:32:52qui est de dire, nous on manifeste
00:32:54pour la paix même si on porte les idées
00:32:56d'eux et les filles qui sont des idées
00:32:58qui les manipulent, et moi je trouve
00:33:00qu'on s'honorerait, et ça pourrait être le début
00:33:02d'une solution, on s'honorerait avoir
00:33:04une position qui a toujours été la position de la France
00:33:06Jacques Chirac ou d'autres
00:33:08le Général de Gaulle
00:33:10c'est-à-dire une position d'arbitre
00:33:12même si le poids de la France n'a jamais tout apprécié
00:33:14mais on n'a plus aucun poids
00:33:16mais on n'a plus aucun poids et on a une diplomatie
00:33:18qui est à mon sens totalement
00:33:20en désaccord
00:33:24on a une position tout en soutenant Israël
00:33:26qui était plutôt, oui
00:33:28mais on a toujours été pour la solution à deux Etats
00:33:30mais bien sûr, rien n'a changé
00:33:32mais ce n'est pas dit clairement
00:33:34mais le pire dans l'histoire c'est que tous ceux qui
00:33:36sont pro-israéliens
00:33:38trouvent qu'Emmanuel Macron est trop pro-palestinien
00:33:40et tous ceux qui sont pro-palestine
00:33:42trouvent qu'Emmanuel Macron est trop pro-israélien
00:33:44il y a une satisfaction de personne
00:33:46M. Pipponi a la parole
00:33:48je suis d'accord
00:33:50il y a des objectifs aussi
00:33:52le Quai d'Orsay a toujours été pro-arabe
00:33:56c'est vrai
00:33:58mais il y avait des relations
00:34:00politiques entre
00:34:02la France et Israël
00:34:04il y avait des relations politiques fortes
00:34:06entre les responsables politiques
00:34:08et moi je peux témoigner pour connaître un peu le sujet
00:34:10que depuis que Benjamin Netanyahou est arrivé
00:34:12il n'y a plus
00:34:14parce qu'il ne comprend pas la France
00:34:16donc il n'a jamais réussi à créer des vrais liens
00:34:18surtout avec Emmanuel Macron
00:34:20c'est pas le seul
00:34:22et je pense que les Israéliens
00:34:24ont une part de responsabilité aussi
00:34:26ils ne nous comprennent plus avec la vague d'antisémitisme
00:34:28et ce manque de relations
00:34:30fait que le Quai d'Orsay
00:34:32c'est des imbéciles
00:34:34c'est pas ce qui agite ces gens là
00:34:36attendez
00:34:38Sabrina
00:34:40c'est des oméga
00:34:42je suis d'accord avec Laurence
00:34:44je crois qu'on se trompe complètement de débat
00:34:46c'est pas ce qui agite les gars devant
00:34:48le débat là c'est l'antrisme
00:34:50islamiste, la victoire marketing
00:34:52du terrorisme
00:34:54au sein des institutions scolaires
00:34:56françaises
00:34:58le débat sur le conflit israélo-palestinien
00:35:00je pense que ça n'est pas le sujet
00:35:02sur ce qu'on voit aujourd'hui
00:35:04quand on voit qu'il y a certaines personnes
00:35:06qui ont demandé la fin des partenariats
00:35:08avec des écoles juives
00:35:10d'autres qui refusent des étudiants juifs
00:35:12d'entrer dans les universités
00:35:14quand on entend Hamas on t'aime
00:35:16quand on sait que
00:35:18l'ayatollah Khamenei
00:35:20a félicité ces jeunes
00:35:22c'est ça la réalité
00:35:24c'est la réalité
00:35:26il y a des slogans aussi anti-Emmanuel Macron
00:35:28l'islamisme comme dit Florent-Pierre Joblacler
00:35:30à son premier laboratoire
00:35:32c'est l'enseignement supérieur
00:35:34et c'est encore une fois des victoires
00:35:36qui s'amoncèlent d'événements en événements
00:35:38qui marquent bien que
00:35:40aujourd'hui dans nos universités
00:35:42dans nos institutions scolaires
00:35:44et politiques nous avons réussi
00:35:46à déconstruire le terrorisme
00:35:48il s'agit du Hamas, ces jeunes là ne sont pas
00:35:50du tout pour la cause palestinienne
00:35:52la cause palestinienne ne les a jamais jamais concernés
00:35:54sinon ça ferait bien longtemps
00:35:56on les entendrait justement se réunir
00:35:58c'est le conflit israélo-palestinien
00:36:00qui a exacerbé la scission
00:36:02entre l'Occident et le monde arabo-musulman
00:36:04et à cause duquel
00:36:06on retrouve aujourd'hui
00:36:08ces manifestations qui pour certains
00:36:10je ne le nie pas évidemment
00:36:12et c'est tout à fait noble et légitime
00:36:14de lutter ou militer pour la cause palestinienne
00:36:16mais là il s'agit de l'islamisme
00:36:18l'islamisme qui grâce au marketing
00:36:20pardon
00:36:22je peux te remercier
00:36:24qui grâce au marketing du wokisme
00:36:26de la convergence des jeunes
00:36:28et de l'intersectionnalité a réussi
00:36:30à se dédouaner de ce qu'il est organiquement
00:36:32c'est-à-dire une organisation terroriste
00:36:34je ne retire rien à ce que vous venez de dire
00:36:36je ne retire rien à ce que vous venez de dire
00:36:38et après on va écouter monsieur Dupond-Moretti
00:36:40la seule chose que je vous ai remarqué c'est que
00:36:42on a laissé un espace
00:36:44visible, médiatique
00:36:46à ces gens parce que précisément
00:36:48on a abandonné une politique de l'hôpitalité
00:36:50ok on a compris, François
00:36:52il y a bien entendu l'entrisme des réseaux islamistes
00:36:54et bien entendu
00:36:56et il y a aussi Israël qui a arrêté
00:36:58d'essayer de nous combattre
00:37:00les deux, la cohésion des deux
00:37:02aujourd'hui on sait aussi que madame Pannot
00:37:04qui est la présidente des députés
00:37:06France Insoumise à l'Assemblée Nationale
00:37:08et Réma Hassan qui est candidate sur l'élise des Européennes
00:37:10de la France Insoumise ont été entendues par la police
00:37:12dans le cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme
00:37:14cela leur a permis de
00:37:16s'opposer en victime du système
00:37:18évidemment, on va écouter Eric Dupond-Moretti
00:37:20parce que vous le disiez
00:37:22il y a eu une passe d'armes avec la France Insoumise
00:37:24dans l'hémicycle et il leur a rappelé
00:37:26qu'effectivement ils avaient le soutien des mollahs iraniens
00:37:28écoutons
00:37:30après le 7 octobre et l'attaque terroriste
00:37:32du Hamas que vous soutenez
00:37:34j'ai pris une circulaire
00:37:38pour que l'on puisse
00:37:40réprimer
00:37:42les propos antisémites
00:37:44qui se sont développés
00:37:46j'ai eu raison de le faire
00:37:48des gens qui se sont sentis
00:37:50victimes
00:37:52ont déposé plainte
00:37:54la justice a donc été saisie
00:37:56et elle dira ce qu'elle a à dire
00:37:58en toute indépendance
00:38:00et voyez-vous
00:38:02il y a des jours on préférait être sourds
00:38:04que d'entendre ce que l'on entend
00:38:06vous parlez d'instrumentalisation
00:38:08de la justice
00:38:10c'est votre groupe
00:38:12qui a déposé contre moi
00:38:14une plainte scandaleuse
00:38:16un acte administratif
00:38:18c'est vous qui avez demandé au procureur général
00:38:20de former un pourvoi en cassation
00:38:22c'est vous qui tous les soirs
00:38:24avez tweeté
00:38:26pour que je sois condamné
00:38:28vos amis à vous
00:38:30ce sont les mollahs monsieur Bompard
00:38:32vous devriez avoir honte
00:38:34bon ça c'est envoyé
00:38:36c'est assez bien envoyé
00:38:38ça va se terminer devant les tribunaux je pense
00:38:40François Ruffin de la France Insoumise
00:38:42qui a fait un tweet absolument
00:38:44violent contre le garde des Sceaux
00:38:46ce pays à la fièvre avec du pomeraitis
00:38:48le garde des Sceaux accuse la France Insoumise
00:38:50d'être l'allié du Hamas et des mollahs
00:38:52c'est du n'importe quoi ce n'est pas la France Insoumise
00:38:54qui s'allie ainsi mais la justice est la raison
00:38:56le débat public dans notre Assemblée ailleurs mérite mieux que ça
00:38:58la France Insoumise nous donne des leçons de morale
00:39:00oui oui
00:39:02parce qu'il faut savoir
00:39:04tout ce qu'il y a pu être entendu dans la bouche
00:39:06des députés de la France Insoumise
00:39:08la police pue déjà
00:39:10juste à me tourner vers un monsieur Leroux
00:39:12toute la métaphore filée sur les camps de concentration
00:39:14qu'on a eu depuis cet octobre
00:39:16quasiment sans interruption
00:39:18mais effectivement
00:39:20on en est là et je pense que pour
00:39:22beaucoup de français c'est absolument pathétique
00:39:24c'est un spectacle un peu terrifiant
00:39:26je trouve
00:39:28que c'est une stratégie politique
00:39:30c'est provocation
00:39:32victimisation, ils le font extrêmement bien
00:39:34c'est des ressorts qu'ils maîtrisent parfaitement
00:39:36et on en parle d'ailleurs assez souvent
00:39:38de la France Insoumise
00:39:40tous les jours
00:39:42et ils arrivent à convaincre leur base électorale de ce qu'ils sont
00:39:44on verra
00:39:46en tout cas ils en sont persuadés
00:39:48mais au delà de ça
00:39:50j'ai aussi réagi par rapport à
00:39:52je crois que c'était
00:39:54quel député de la France Insoumise
00:39:56ça devait être
00:39:58M. Hugo Bernalicis
00:40:00qui justement visait encore une fois
00:40:02parce que c'est des raccourcis qui sont extrêmement gênants
00:40:04la police par rapport à la convocation
00:40:06de Mme Pannot
00:40:08comme si les policiers étaient
00:40:10dans la même convocation
00:40:12et qu'il n'y avait pas de magistrats derrière
00:40:14j'ai l'impression d'être mis de l'intérieur
00:40:16François d'abord et puis Eric
00:40:18hier j'ai assisté à la séance nationale
00:40:20on débattait
00:40:22du génocide
00:40:24des assyro-chaldéens
00:40:26la reconnaissance par la France du génocide des chrétiennes
00:40:28il y avait un député de la France
00:40:30une député a pris la parole pour dire
00:40:32il faudra qu'un jour la France regarde aussi son histoire
00:40:34avec les Vendéens, je suis député de la Vendée
00:40:36La France insoumise disait ça ?
00:40:38Ah oui d'accord
00:40:40La France insoumise
00:40:42qui hurlait en disant mais elle dit n'importe quoi
00:40:44ils ont eu raison
00:40:46et moi je suis un descendant de Robespierre
00:40:48Mais voilà c'est assumé
00:40:50Le niveau
00:40:52Pierre a quand même coupé quelques têtes
00:40:54C'était un vin de sang
00:40:56C'est plus que quelques têtes
00:40:58On a noyé des femmes
00:41:00des enfants
00:41:02Il y a eu des dizaines de milliers de morts
00:41:04Le député justifiait le massacre
00:41:06Juste sur Rameini et les Mollahs
00:41:08On n'est pas comptable de ses soutiens
00:41:10C'est Ali Rameinei qui est le leader suprême iranien
00:41:12Le guide suprême
00:41:14Qui a félicité les jeunes
00:41:16On n'est pas
00:41:18comptable de ses soutiens
00:41:20Mais pourquoi la polémique ?
00:41:22On a les soutiens qu'on mérite
00:41:24Pourquoi Dubon-Moretti a raison ?
00:41:26Parce que Rima Hassan
00:41:28qui était dans une émission politique
00:41:30C'est la nouvelle star des Insoumis
00:41:32Le journaliste qui a produit le tweet
00:41:34Elle aurait dû dire
00:41:36Mais attendez
00:41:38Les Républicains, les Mollahs
00:41:40Pas du tout
00:41:42Elle a dit qu'elle n'était même pas au courant
00:41:44Donc elle a endossé le soutien
00:41:46Dubon-Moretti a raison de rappeler ce qu'il vient de rappeler
00:41:48Franchement
00:41:50je l'ai trouvé
00:41:52fort de café, très juste
00:41:54Il a tapé dans le mille
00:41:56Les mêmes qui se plaignent en permanence
00:41:58de museler la liberté d'expression
00:42:00Alors que ce sont eux
00:42:02qui n'hésitent pas à regarder
00:42:04qui dit quoi sur ces news
00:42:06pour essayer de
00:42:08mettre des cibles dans le dos des journalistes
00:42:10qui n'hésitent pas à essayer de museler leurs adversaires
00:42:12C'est l'arroseur arrosé
00:42:14Eric Dupond-Moretti a tout à fait raison
00:42:16de les avoir remis
00:42:18l'église au milieu du village de la France Insoumise
00:42:20si j'ose dire
00:42:22C'est rare qu'on le félicite
00:42:24Mais là je l'ai trouvé
00:42:26rapidement
00:42:28J'ai un doute sur le résultat
00:42:30Elle est présidente d'un groupe
00:42:32Il n'y aura aucun résultat
00:42:34On l'a dit la semaine dernière
00:42:36Vous avez entendu
00:42:38le discours de
00:42:40Rima Hassan tout à l'heure ?
00:42:42Elle a dit quoi ?
00:42:44On a un petit extrait
00:42:46Je pense qu'il y aura une différence de traitement juridique
00:42:48Reprenez ce qu'elle dit
00:42:50et mettez-vous à notre place
00:42:52C'est exactement
00:42:54la même chose
00:42:56Je dis à Mme Rima Hassan
00:42:58que je lui retourne tout mon mépris
00:43:00par rapport à ce qui nous arrive à nous
00:43:02lorsque l'on nous attaque pour nos idées
00:43:04et la liberté d'expression dont nous fais preuve
00:43:06Grégory Jorand
00:43:08Vous voulez y rajouter quelque chose ?
00:43:10Non, non, non
00:43:12Je voulais juste vous poser une petite question
00:43:14sur le 1er mai, c'est demain
00:43:16Il y aura beaucoup de manifestations ?
00:43:18Est-ce que ça s'annonce tendu ?
00:43:20Je vois Louis Draniel qui me fait non, non, non
00:43:22On n'a pas des personnes à Paris
00:43:24On n'aura pas des black blocs qui vont nous faire une sortie
00:43:26qui vont attaquer les policiers comme d'hab ?
00:43:28Il y a quelques craintes étant donné
00:43:30le contexte sociétal
00:43:32quelques revendications fortes
00:43:34la situation israélienne
00:43:36et palestinienne
00:43:38On a quelques risques forcément
00:43:40sur certains cortèges
00:43:42mais on n'a pas de cortège unifié
00:43:44déjà normalement prévu demain sur Paris
00:43:46Chaque confédération
00:43:48y va un peu de son côté
00:43:50Donc ce n'est pas un 1er mai
00:43:52C'est pas un gros 1er mai
00:43:54Il y a des risques mais ce n'est pas tout
00:43:56Le 1er mai qu'on a connu
00:43:58Avec 1.500.000, 1.600.000 personnes
00:44:00C'était autre chose
00:44:02Le 1er mai au moment de la loi El Khomri
00:44:042018 ça
00:44:06On a vu des policiers transformés en torches humaines
00:44:08avec des cocktails parce que c'était extrêmement tendu
00:44:10François Hollande s'en souvient encore
00:44:12La loi El Khomri
00:44:14Louis Draniel n'a pas d'inquiétude pour demain ?
00:44:16Le 1er mai depuis quelques années
00:44:18C'est comme le 14 juillet en général
00:44:20Il y a moins de voitures brûlées
00:44:22Pendant la journée
00:44:24Il y a beaucoup de gens qui profitent
00:44:26de cette journée sociale
00:44:28pour faire passer un certain nombre de messages
00:44:30Comme on est dans une logique
00:44:32On vient d'en parler
00:44:34d'expression de conflit importée
00:44:36La crainte c'est que
00:44:38se rejouent les matchs entre les insoumis
00:44:40contre la police, tous les messages
00:44:42qui n'ont absolument rien à voir avec
00:44:44la fête du travail
00:44:46sur la question de la Palestine, de Gaza
00:44:48du Hamas
00:44:50La crainte des policiers
00:44:52c'est qu'à l'occasion de slogans qui n'ont rien à voir
00:44:54avec la fête du travail
00:44:56il y ait des conflits, il y ait des heurts
00:44:58et que la police soit prise à partie
00:45:00Il y a 270 cortèges
00:45:02sur l'ensemble de la France
00:45:04Mais assez peu de mobilisation prévue
00:45:06Au total
00:45:08de mémoire
00:45:10Entre 15 000 et 30 000
00:45:12Je l'ai lu juste avant de venir
00:45:14Entre 15 000 et 30 000 personnes qui sont attendues
00:45:16à Paris et 150 000 à 200 000
00:45:18sur tout le territoire
00:45:20Donc on est loin des grandes manifestations sociales
00:45:22qu'on a pu connaître il y a encore 7, 8, 10 ans
00:45:24Un dernier mot là-dessus
00:45:26Sabrina ?
00:45:28On va espérer que le 1er mai se passe bien
00:45:30Il n'y a pas de raison, je ne pense pas qu'il y ait
00:45:32de soulèvement à part effectivement
00:45:34ces petites contingences
00:45:36de convergence des luttes
00:45:38Oui mais là c'est les ponts de mai
00:45:40Ils vont peut-être partir en week-end
00:45:42Ils vont partir en week-end pour les ponts de mai
00:45:44Mais je ne crois pas qu'il y ait de soulèvement
00:45:46en France
00:45:48Pourtant c'est ce que cherche la France Insoumise
00:45:50Ils appellent le soulèvement général
00:45:52La France Insoumise se trompe complètement de logique
00:45:54Elle parie sur la violence des banlieues
00:45:56mais dans les banlieues
00:45:58dans les zones complètement hors contrôle
00:46:00ils s'en fichent complètement
00:46:02du conflit israélo-palestinien
00:46:04Eux ce qui les intéresse c'est garder le four
00:46:06et jobber
00:46:08Mais bien sûr leur rêve c'est d'aller vivre à Dubaï
00:46:10d'être avec des jolis bimbos
00:46:12d'avoir des comptes Instagram
00:46:14suivis par des millions de followers
00:46:16Leur rêve ce n'est pas d'aller manifester
00:46:18pour la Palestine
00:46:20Leur rêve ce n'est pas du tout ça
00:46:22Je ne crois pas qu'il y ait de manifestation
00:46:24La France Insoumise se trompe complètement de logiciel
00:46:26sur les quartiers hors contrôle de France
00:46:28Ça ne portera peut-être pas ses fruits
00:46:30au plan électoral c'est ce que vous nous dites
00:46:32Oui bien sûr
00:46:34Si ça avait été
00:46:36si nous avions eu
00:46:38quelques petits signaux au moment du 7 octobre
00:46:40ça se serait déjà manifesté
00:46:42Et on a bien vu que les banlieues ne se sont pas du tout
00:46:44soulevées après le pogrom
00:46:46Je pense qu'effectivement ils en rajoutent actuellement
00:46:48parce qu'ils voient bien qu'électoralement ça n'accroche pas
00:46:50Ils essayent de mobiliser
00:46:52Oui parce qu'ils voient que la liste de Raphaël Luce
00:46:54et Manon Montemont
00:46:56Mais médiatiquement
00:46:58ça continue d'attirer, regardez on en parle tous les jours
00:47:00Oui on en parle mais parce qu'il faut le dénoncer
00:47:02Bien sûr mais c'est pas un reproche que je nous fais
00:47:04Et encore moins à vous chère Laurence
00:47:06C'est quand même une faiblesse politique
00:47:08Malheureusement le débat politique
00:47:10avant les élections européennes souffre en France
00:47:12C'est qu'en fait moi je pars du constat
00:47:14que s'ils prennent ça comme cheval de bataille électorale
00:47:16c'est qu'ils n'ont rien à dire sur l'Europe
00:47:18Ils n'ont rien à dire sur l'Europe
00:47:20Vous les entendez parler d'Europe vous ?
00:47:22Non c'est ce que je vous dis, ils n'ont rien à dire sur l'Europe
00:47:24C'est quand même une élection européenne
00:47:26donc on voit bien qu'il y a une espèce de terreau électoral
00:47:28qui est cultivé, relabouré, réensemencé
00:47:30Mais dans les sondages
00:47:32Manon Brie elle est à quoi ?
00:47:347% ?
00:47:36Elle on n'entend plus
00:47:38Non elle est complètement
00:47:40Estamotée
00:47:42Elle a rarement fait des scores incroyables aux européennes
00:47:44Petite pause, on se retrouve dans un instant
00:47:46dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
00:47:48On reviendra sur l'affaire Matisse
00:47:50le drame du meurtre de ce jeune
00:47:52de 15 ans, à tout de suite sur CNews et Europe 1
00:47:58Bonsoir à tous et bonsoir à toutes
00:48:00Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1
00:48:02Ils osent vraiment tout, c'est même à cela qu'on les reconnaît
00:48:04Des étudiants ou des militants plutôt pro-palestiniens
00:48:06ont bloqué brièvement les établissements de Sciences Po
00:48:08à Strasbourg, Rennes, Menton
00:48:10ou encore à Saint-Etienne
00:48:12avant d'être délogés par la police
00:48:14Après tout, pourquoi s'en empêcherait-il ?
00:48:16Étant donné qu'à Paris, personne ne leur a rien dit
00:48:18après qu'ils aient bloqué l'amphi, rebaptisé Gaza
00:48:20scandé Israël assassin
00:48:22ou demandé le boycott des partenariats
00:48:24avec des écoles israéliennes
00:48:26De l'antisémitisme déguisé en antisionisme
00:48:28du révisionnisme
00:48:30à la sauce keffier arrosée de drapeaux de la France insoumise
00:48:32Mélangez le tout, vous aurez la mobilisation du jour
00:48:34Qui à n'en pas douter va s'arrêter dès demain
00:48:36Car il ne faut pas rigoler quand même
00:48:38Les ponts du mois de mai, ça ne se loupe pas
00:48:40On n'est pas en mai 68
00:48:42Alors en attendant le retour des pseudos révolutionnaires
00:48:44de Saint-Germain-des-Prés, gardons-nous d'oublier
00:48:46que leurs plus grands supporters sont des islamistes
00:48:48qui se réjouissent de leurs actions
00:48:50notamment depuis Téhéran
00:48:52Et oui, on a les soutiens que l'on mérite
00:48:54On va en débattre ce soir dans Punchline
00:49:02...
00:49:0918h, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews
00:49:11D'abord le rappel des titres de l'actualité
00:49:13Mathilde Panot et Rima Hassan de la France insoumise
00:49:15ont été entendues par la police aujourd'hui
00:49:17pour Apologie du terrorisme
00:49:19Une audition qui fait suite des propos liés
00:49:21à la guerre au Proche-Orient
00:49:23et surtout au massacre du 7 octobre
00:49:25Ces convocations au commissariat ont été qualifiées
00:49:27de censure par la France insoumise
00:49:29Un nouveau record du nombre de détenus
00:49:31en France. Au 1er avril,
00:49:33plus de 77 450 personnes
00:49:35étaient incarcérées dans les prisons françaises
00:49:37C'est 4 300 de plus que l'an dernier
00:49:39Des chiffres communiqués par le ministère de la Justice
00:49:41La densité carcérale globale
00:49:43s'est établie aujourd'hui
00:49:45à 128,5%
00:49:47125,8%
00:49:49pour être très précis
00:49:51C'est parce qu'il y a une décadée de françaises
00:49:53Allez, on parle de la chaleur extrême
00:49:55qui continue d'accabler l'Asie du Sud-Est
00:49:57Le thermomètre est monté jusqu'à 48 degrés
00:49:59par endroits comme aux Philippines
00:50:01ou au Bangladesh
00:50:03Des températures extrêmes que même les populations
00:50:05pourtant habituées aux fortes chaleurs ne parviennent plus à supporter
00:50:07Enfin, 207ème jour de détention
00:50:09pour les otages détenus par l'organisation
00:50:11terroriste du Hamas dans la bande de Gaza
00:50:13Trois de ces otages sont français
00:50:15Vous le savez, ils se nomment au fer, Orion, Orad
00:50:17Nous pensons à ces otages, ce soir, à leurs familles
00:50:19Nous demandons une fois de plus
00:50:21leur libération immédiate et sans condition
00:50:2318h de pratiquement sur CNews et Europe 1
00:50:25Louis Dragnel est là, bonsoir
00:50:27François Puponi, ancien député
00:50:29Grégoire Giron, policier, secrétaire générale
00:50:31du syndicat Unité
00:50:33Sabrina Medjaber, essayiste et Éric Revel, journaliste
00:50:35Je vous ai coupé la parole
00:50:37Vous avez pris la parole pendant
00:50:39le rappel d'Égypte
00:50:41C'était sur la surpopulation
00:50:43Oui, c'est à 120
00:50:45et à la dette française
00:50:47125,8 en fait, j'avais un peu aversé les deux chiffres
00:50:49On va évoquer la France insoumise
00:50:51comme je l'évoquais dans mon petit sommaire
00:50:53mais d'abord, j'aimerais juste que l'on
00:50:55reparle de ce qui s'est passé à Châteauroux
00:50:57et de la mort du jeune Mathis, 15 ans
00:50:59poignardé par un adolescent de nationalité afghane
00:51:01L'enquête se poursuit
00:51:03Le suspect a été écroué
00:51:05Sa mère, âgée de 37 ans, a été mise en examen
00:51:07pour violences volontaires sur personnes vulnérables
00:51:09Elle a été remise en liberté
00:51:11sous contrôle judiciaire
00:51:13On fait le point avec Maxime Lavandier
00:51:15sur les dernières avancées de l'enquête
00:51:17Plusieurs coups de couteau, dont un au cœur
00:51:19auront été fatales au jeune Mathis
00:51:21Tout part d'une insulte
00:51:23L'adolescent aurait adressé à son agresseur
00:51:25ainsi qu'un coup de poing
00:51:27qui lui aurait asséné
00:51:29Pris par la colère, l'agresseur de Mathis
00:51:31serait alors retourné chez lui pour s'emparer d'un couteau
00:51:33avant de revenir auprès de la victime
00:51:35pour le poignarder, puis de s'enfuir
00:51:37Des circonstances qui restent encore à déterminer
00:51:39Le père de Mathis
00:51:41appelle à la prudence
00:51:43Personne ne sait ce qui s'est passé
00:51:45J'entends de tout et de rien
00:51:47Croyez pas tout ce qui se dit partout
00:51:49Attendez la fin de l'enquête
00:51:51Mais on saura, ça avance bien déjà
00:51:53On va faire les choses en mémoire de notre fils
00:51:55qui était un vrai gentil
00:51:57Donc on va rester dans la gentillesse
00:51:59et puis pas partir dans la haine
00:52:01ni la violence de quoi que ce soit
00:52:03Alors qu'il agonisait
00:52:05la mère de l'agresseur de 15 ans
00:52:07a ensuite asséné plusieurs gifles à la victime
00:52:09La femme est connue pour son agressivité
00:52:11un comportement que nous confirme
00:52:13cette habitante du quartier
00:52:15Il y avait déjà eu une altercation
00:52:17avant j'étais au jeu là-bas
00:52:19je peux discuter avec Mathis
00:52:21la maman du petit jeune qui est passé à l'acte
00:52:23elle l'avait insultée
00:52:25elle avait fait un petit bruit à la fenêtre
00:52:27il s'était retourné, elle l'avait regardée
00:52:29et puis elle lui avait dit
00:52:31tourne ta tronche, arrête de nous regarder
00:52:33et puis elle m'avait dit
00:52:35sale p****
00:52:37il y avait vraiment une tension
00:52:39Après sa garde à vue, le mineur est actuellement placé
00:52:41en détention provisoire
00:52:43Quant à sa mère, elle est placée
00:52:45sous contrôle judiciaire strict
00:52:47Grégory Gerand, vous êtes policier
00:52:49on a entendu l'immense dignité du papa de Mathis
00:52:51c'est vraiment respect total
00:52:53pour sa famille, le drame qu'il traverse
00:52:55et la façon dont il dit
00:52:57attention, ne faites pas l'enquête avant l'enquête
00:52:59et ça c'est important de le dire
00:53:01vous en tant que policier aussi
00:53:03C'est essentiel, ça n'empêche pas le débat de fond
00:53:05mais en effet je crois
00:53:07qu'il l'a dit aussi, ça sera long
00:53:09ce qui est difficile d'ailleurs
00:53:11pour les victimes et leur famille
00:53:13en général, c'est ce besoin
00:53:15de comprendre
00:53:17de refaire l'histoire
00:53:19de savoir exactement quelles sont les responsabilités
00:53:21et de poursuivre
00:53:23une instruction sereine
00:53:25évidemment, ça n'empêche pas
00:53:27le débat de fond
00:53:29sur cette ultra-violence des mineurs
00:53:31et ce qu'on pourrait trouver
00:53:33comme solution pour essayer de l'endiguer
00:53:35mais pour autant, quand on a des faits comme ça
00:53:37on peut, en dehors
00:53:39de l'émotion qu'elle génère
00:53:41forcément rappeler
00:53:43qu'on a besoin simplement de laisser faire l'enquête
00:53:45et les enquêteurs
00:53:47et que personne ne mérite de mourir à 15 ans
00:53:49ça me semble évident
00:53:51Louis de Ragnel
00:53:53la famille était bien connue dans le quartier ?
00:53:55Ah oui, c'est une famille qui terrorisait tout le monde
00:53:57une fratrie avec qui il y avait 4 frères et sœurs
00:53:59enfin il y a 4 frères et sœurs
00:54:01même les policiers ne savaient plus quoi faire
00:54:03éviter le contact avec
00:54:05ce jeune là
00:54:07parce qu'il y en a notamment un qui explique
00:54:09que
00:54:11s'il continuait d'être en
00:54:13confrontation avec ce jeune
00:54:15il allait lui-même peut-être, je le cite, péter un câble
00:54:17donc le policier n'a aucune envie de
00:54:19commettre une... voilà
00:54:21de perdre la maîtrise
00:54:23de ce qu'il fait à cause de sa famille
00:54:25donc les policiers les évitaient ?
00:54:27non mais les réprimaient tout le temps
00:54:29les policiers subissaient
00:54:31régulièrement des provocations
00:54:33donc ils en avaient un peu vraiment ras-le-bol
00:54:35de cette famille
00:54:37et en plus, simplement pour terminer
00:54:39le profil de l'agresseur de Matisse
00:54:41c'est quelqu'un qui a deux reprises
00:54:43ces derniers mois
00:54:45a été interpellé
00:54:47une première fois pour vol aggravé avec violence
00:54:49donc avec un couteau le 22 avril dernier
00:54:51et le 27 février aussi pour un vol de portable
00:54:53avec la menace d'un couteau
00:54:55voilà donc c'est vraiment la famille caricaturale
00:54:57qui pourrit la vie d'un quartier
00:54:59des gens qui sont
00:55:01d'origine afghane
00:55:03on va y revenir à ce sujet
00:55:05ils sont sans doute arrivés grâce à la générosité de la France
00:55:07en quelle année vous nous avez dit ça ?
00:55:09ils sont arrivés en 2014
00:55:11et donc le jeune homme en question est quand même né
00:55:13à Kaboul
00:55:15c'est des gens qui ont bénéficié de la bienveillance
00:55:17et de la générosité de la famille
00:55:19depuis hier ils essayent de justifier
00:55:21ce qui s'est passé
00:55:23la famille de l'agresseur
00:55:25la mère est venue frapper
00:55:27au sol la victime
00:55:29considérant qu'il avait eu tort
00:55:31et le frère dit oui mais mon frère il avait le nez cassé
00:55:33enfin il me saignait du nez
00:55:35c'est vraiment injustifiable
00:55:37au lieu de dire c'est terrible
00:55:39on est catastrophé
00:55:41on essaie d'expliquer
00:55:43qu'après tout il avait peut-être raison d'aller le tuer
00:55:45parce qu'il avait pris un coup de poing
00:55:47il n'y a pas d'empathie de toute façon
00:55:49il n'y a pas de dialogue clinique
00:55:51de surmoi
00:55:53de compréhension de l'altérité
00:55:55d'empathie etc
00:55:57pourquoi ? parce que déjà il y a un atavisme culturel
00:55:59c'est quand même l'Afghanistan
00:56:01c'est pas encore une fois
00:56:03un pays où la vie est belle
00:56:05où il fait bon vivre
00:56:07il y a déjà donc l'atavisme, l'héritage
00:56:09le leg ancestral, la transmission
00:56:11de la violence comme filiation
00:56:13comme référence identitaire
00:56:15et il y a également la violence
00:56:17qui est exercée au sein même du foyer
00:56:19parce qu'on peut parler de violence intrafamiliale
00:56:21puisque si l'enfant déjà lui
00:56:23est violent, c'est que la mère est donc violente
00:56:25donc il y a déjà une forme de maltraitance
00:56:27intrafamiliale
00:56:29ça c'est le docteur Berger qui en parle très bien
00:56:31mais c'est également Ruben Rabinovitch
00:56:33je vous invite à lire son très grand article
00:56:35dans Marianne
00:56:37après les émeutes, il est pédopsychiatre
00:56:39il a reçu ces jeunes-là
00:56:41après les émeutes
00:56:43où les jeunes expliquent très bien qu'au sein même de la famille
00:56:45il y a des conflictualités
00:56:47qui ne sont pas solvables, il y a des négligences
00:56:49il y a des maltraitances et donc la famille
00:56:51est responsable et c'est là où vraiment
00:56:53on s'aperçoit de l'effondrement de la société
00:56:55c'est-à-dire que le parent est le complice
00:56:57du gangstérisme, du brutalisme
00:56:59et de la mort qu'inflige son propre enfant
00:57:01à un enfant, c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:57:03il n'y a plus du tout de limite entre l'enfant
00:57:05et l'adulte
00:57:07et c'est ça qui est vraiment absolument dramatique
00:57:09et quant à, parce que ces familles-là
00:57:11de délinquants, il faut suivre l'exemple
00:57:13de Florence Portelli, récemment la maire de Tavernier
00:57:15elle a expulsé une famille de délinquants
00:57:17de son logement social, absolument, et il faudrait
00:57:19appliquer je pense, il faudrait revoir
00:57:21la politique du logement
00:57:23suivant certains quartiers
00:57:25qui sont culturellement
00:57:27trop homogènes, ça c'est parce que
00:57:29c'est un vrai problème, on nous assène
00:57:31la mixité sociale, la cohésion sociale, il faudra peut-être
00:57:33revoir un nouveau plan de la ville
00:57:35et un nouveau plan du logement en essayant
00:57:37d'exculer et d'expulser
00:57:39ces familles de délinquants.
00:57:41Où on les met ?
00:57:43On peut trouver des solutions
00:57:45il y a des mesures d'éloignement
00:57:47moins du quartier
00:57:49tout simplement, il y en a moins
00:57:51pour réduire l'immigration, il faut arrêter tout ça
00:57:53alors attendez, pas tous en même temps
00:57:55l'immigration c'est encore un autre problème
00:57:57je vais expliquer comment tout le parc HLM en France
00:57:59est complètement submergé
00:58:01d'ailleurs il y a une note
00:58:03c'est la politique du peuplement qui a failli depuis 40 ans
00:58:05vous avez 2 millions de foyers qui attendent
00:58:07des HLM, c'est un sujet
00:58:09mais plus globalement
00:58:11si je peux me permettre, avec la signature
00:58:13de ce pacte migration et asile
00:58:15parafait par le Parlement européen
00:58:17on va donc devoir sous peine d'amende
00:58:1920 000 euros je crois, pour un migrant
00:58:21qu'on refuserait, on va devoir
00:58:2320 000 euros
00:58:25on va devoir essayer d'intégrer
00:58:27des gens qui pour le coup
00:58:29arrivent de pays différents, avec des cultures
00:58:31différentes
00:58:33on sait qu'on va sans doute les répartir un peu
00:58:35partout en France
00:58:37le maire d'Orléans s'est ému récemment
00:58:39Serge Grouard
00:58:41qui l'avait découvert un jour
00:58:43a-t-il dit ?
00:58:45des bus qui arrivaient de Paris
00:58:47très bien
00:58:49il y en a qui souffrent
00:58:51pour chasser leur pays
00:58:53comment très concrètement
00:58:55intégrer des gens qui ont des référentiels
00:58:57anthropologiques pour reprendre les termes professionnels
00:58:59avec des réactions
00:59:01des repères qui sont différents des nôtres
00:59:03vous avez raison
00:59:05sur le fond
00:59:07moi ce qui me gêne c'est que
00:59:09ce type de famille n'est pas concerné
00:59:11par le plan asile-migration
00:59:13ils sont bénéficiaires de l'asile
00:59:15et le fond du sujet
00:59:17c'est la question de l'asile
00:59:19aujourd'hui dans quasiment
00:59:21tous les pays d'Afrique vous êtes éligible à l'asile en France
00:59:23et donc si vous ne réformez pas
00:59:25l'asile, si vous ne restreignez pas
00:59:27les conditions d'accès à l'asile en France
00:59:29on s'en sortira pas
00:59:31c'est un exemple que je donnais hier mais que je trouve vraiment parlant
00:59:33avant la chute de Kaboul
00:59:35l'Allemagne par exemple n'accordait pas l'asile
00:59:37aux afghans
00:59:39j'ai pas entendu beaucoup de gens
00:59:41s'en indigner
00:59:43et nous à chaque fois on accorde de manière très très large
00:59:45l'asile à tout le monde
00:59:47c'est même dans l'émission de Laurence Ferrari
00:59:49qu'on dit qu'il faut réformer le droit d'asile
00:59:51vous avez entièrement raison
00:59:53ça c'est un sujet, vous avez raison
00:59:55le droit d'asile
00:59:57c'est vous qui avez raison
00:59:59il y a à boire et à manger
01:00:01ça vous va comme formule
01:00:03il y a à boire et à manger sur les gens qu'on accueille
01:00:05mais la question à mon avis qui est plus large
01:00:07c'est comment avec ce pacte
01:00:09qui va devoir être appliqué en France
01:00:11ou alors on paie des amendes
01:00:13comment est-ce qu'on va
01:00:15comment est-ce qu'on va
01:00:17s'y mettre en place une politique d'accueil
01:00:19d'immigration
01:00:21vous avez raison
01:00:23il faut leur expliquer
01:00:25déjà les gens qui sont
01:00:27déjà présents sur le territoire français
01:00:29on voit qu'il y a un nombre incalculable de gens
01:00:31qui sont absolument pas intégrés
01:00:33aujourd'hui globalement personne ne peut s'intégrer
01:00:35sauf s'il y a une volonté personnelle
01:00:37extrêmement forte d'émancipation
01:00:39de libération
01:00:41mais donc il faut arrêter
01:00:43l'immigration même économique dont on n'a pas besoin
01:00:45si on n'arrive pas à les intégrer
01:00:47on parle de l'Afghanistan
01:00:49il vaut mieux arrêter
01:00:51Louis de Ragnel
01:00:53oui mais en fait
01:00:55pourquoi on a besoin d'immigration
01:00:57parce qu'on casse les salaires
01:00:59on est dans une spirale infernelle
01:01:01vous êtes parti sur l'immigration
01:01:03vous les renvoyez en Afghanistan
01:01:05vous les renvoyez chez les talibans
01:01:07alors Laurence
01:01:09quelqu'un qui bénéficie de l'accueil de l'asile
01:01:11de notre générosité
01:01:13s'il se comporte mal oui on doit l'expulser
01:01:15même si c'est dans un pays en guerre
01:01:17mais il n'y a pas de sujet
01:01:19si vous vous comportez mal
01:01:21quand on vous accueille vous êtes réfugié
01:01:23la France vous donne tout
01:01:25l'école, les logements sociaux
01:01:27même la sécurité
01:01:29je suis désolé vous vous offreignez
01:01:31vous rompez vous même le contrat
01:01:33on n'a pas les moyens
01:01:35je ne suis pas d'état d'âme
01:01:37le problème c'est qu'on accueille des populations
01:01:39d'asile immigration
01:01:41on a longtemps accueilli des populations d'asile immigration post-colonial
01:01:43qui avaient un rapport à la France
01:01:45les nouvelles communautés qui arrivent n'ont aucun rapport à la France
01:01:47vous avez raison
01:01:49ceux qui arrivent
01:01:51que ce soit des gens du Pakistan, du Bangladesh
01:01:53d'Afghanistan
01:01:55ils n'ont pas de rapport avec la France
01:01:57on ne les accueille pas
01:01:59on les fait venir, on ne s'en occupe pas
01:02:01laissez-le terminer
01:02:03on part du principe qu'il ne faudrait pas les faire venir
01:02:05mais dès lors qu'on les fait venir
01:02:07et que dans le pacte qui a été signé
01:02:09on devra les accueillir
01:02:11autant mettre en place une politique d'accueil
01:02:13pour leur expliquer
01:02:15voilà où vous arrivez, voilà vos droits, voilà vos devoirs
01:02:17et si vous ne respectez pas ça, ça va mal se passer
01:02:19on ne le fait même pas
01:02:21on continue le débat dans un instant
01:02:23sur Europe 1 et sur CNews
01:02:25à tout de suite dans PUNCHLINE
01:02:3118h18 on se retrouve en direct dans PUNCHLINE
01:02:33sur CNews et sur Europe 1
01:02:35dans nos universités
01:02:37ou même les établissements de Sciences Po
01:02:39parce que plusieurs d'entre eux ont été brièvement bloqués
01:02:41par des manifestations pro-palestiniens
01:02:43Rennes, St-Etienne, Monton
01:02:45l'université de Tolbiac a été bloquée
01:02:47aujourd'hui à Paris
01:02:49un étudiant de Sciences Po
01:02:51j'aimerais qu'on écoute son témoignage
01:02:53est venu chez Pascal Praud ce matin
01:02:55très courageusement
01:02:57parce que je pense qu'il risque beaucoup
01:02:59et il l'a dit d'ailleurs à l'antenne
01:03:01il dénonce ce qui se passe dans ses facultés
01:03:03qui bloquent les cours
01:03:05pour l'immense majorité de ceux qui veulent juste étudier tranquillement
01:03:07écoutez son témoignage ce matin
01:03:09dans leur dépôt
01:03:11aujourd'hui Sciences Po est dans une situation
01:03:13d'une extraordinaire gravité
01:03:15à cause justement de cette minorité étudiante
01:03:17qui parle beaucoup, qui est très bruyante
01:03:19et qui est en train de sciller la branche
01:03:21sur laquelle on est tous assis
01:03:23donc en fait on est menacé aujourd'hui par cette minorité
01:03:25et puis vous avez en face
01:03:27une direction qui ne dit rien
01:03:29qui cède tout
01:03:31je me suis demandé si on a encore une direction
01:03:33parce que voilà ça fait 5 ans, 6 ans que je suis à Sciences Po
01:03:35et en réalité j'ai connu
01:03:37deux directions, deux administrations provisoires
01:03:39il n'y a pas de cap, il n'y a pas de vision
01:03:41il n'y a pas d'autorité
01:03:43et donc en fait tout est permis et aujourd'hui des étudiants comme moi
01:03:45qui veulent simplement travailler
01:03:47on est livrés à nous-mêmes
01:03:49Livrés à eux-mêmes et menacés
01:03:51parce qu'Eric Ravel, je ne doute pas que malheureusement ce jeune homme
01:03:53tout simplement parce qu'il a dit sa vérité
01:03:55sera embêté
01:03:57mais pourrait-il s'empêcher de débloquer les facs
01:03:59en donnant que on ne les sanctionne pas
01:04:01on ne leur dit rien, pourquoi il s'empêcherait
01:04:03ces activistes ?
01:04:05Je voudrais retenir le nom de ce jeune homme, Pierre-Alexandre Zalle
01:04:07il va falloir suivre son parcours
01:04:09savoir comment il va maintenant
01:04:11pour ce matin
01:04:13pouvoir évoluer
01:04:15on sent que c'est quelqu'un comme la plupart
01:04:17des gens de Sciences Po qui veulent travailler
01:04:19mais il dit à mon avis deux choses essentielles
01:04:21la première c'est que la direction
01:04:23de Sciences Po pour des raisons
01:04:25X ou Y c'est absolument
01:04:27n'importe quoi
01:04:29je rappelle que les preuves de Sciences Po sont évaluées
01:04:31par les élèves
01:04:33donc vous imaginez qu'un prof
01:04:35qui n'est pas dans l'idéologie
01:04:37sont notés par les élèves
01:04:39vous êtes noté par les téléspectateurs
01:04:41tous les jours mais nous on le sait
01:04:43il y a une évaluation
01:04:45quand vous pensez que Sciences Po
01:04:47moi j'emploie le terme à dessein
01:04:49qui me sera peut-être reproché
01:04:51s'est couché devant les revendications d'une minorité
01:04:53en donnant l'absolution
01:04:55si j'ose dire au réfractaire
01:04:57à ceux qui avaient enfreint la loi
01:04:59avec l'assentiment du gouvernement
01:05:01la bénédiction de Madame Retailleau
01:05:03qui parfois mâle
01:05:05avec la sémantique
01:05:07elle est contre
01:05:09les blocages
01:05:11attention on a peur
01:05:13mais si vous voulez il n'y a pas de direction
01:05:15et à l'instar de ce qui se passe
01:05:17dans les plus grandes facs américaines
01:05:19à Columbia ou MIT ou Harvard
01:05:21en fait vous avez
01:05:23l'importation
01:05:25pas seulement du conflit israélo-français
01:05:27vous avez l'importation de ce
01:05:29le plus pur, le plus incarné
01:05:31à Sciences Po, le plus dur
01:05:33qui est en train pardonnez-moi de submerger
01:05:35et oui la raison c'est le deuxième point
01:05:37c'est que vous êtes dans une école
01:05:39parait-il d'élite où il y a 14 000 élèves
01:05:41pour 200 révolutionnaires en peau de lapin
01:05:43mais ces gens-là
01:05:45pourquoi ils ont aussi peur pour leur avenir ?
01:05:47pourquoi ?
01:05:49parce qu'en fait les 200
01:05:51les 200 révolutionnaires en peau de lapin
01:05:53ils sont en train de donner une image de Sciences Po
01:05:55qui n'est pas du tout celle que les partenaires
01:05:57d'ailleurs Valérie Pécresse courageusement
01:05:59l'image de l'école est considérablement dégradée
01:06:01mais tant pis
01:06:03vous pouvez mettre le compteur à zéro
01:06:05aujourd'hui je pense qu'il y a des parents
01:06:07qui sont terrifiés à l'idée
01:06:09que leurs enfants vont aller à l'étude
01:06:11des parents de la communauté juive
01:06:13ils ne sont pas prêts d'envoyer leurs enfants à Sciences Po
01:06:15vous avez vu le sort qui est réservé aux étendues
01:06:17ils n'osent pas rentrer dans les amphithéâtres
01:06:19c'est le vrai souffleur
01:06:21de ce qui se passe à Sciences Po
01:06:23comme dans toutes les autres universités
01:06:25c'est l'entrisme islamiste
01:06:27dans les institutions
01:06:29comment dire
01:06:31des études supérieures
01:06:33ça c'est le vrai problème effectivement
01:06:35il embrase le wokisme, il embrase l'intersectionnalité
01:06:37à l'instar des universités américaines
01:06:39on sait d'où ça vient
01:06:41c'est la French Theory
01:06:43c'est un import-export dénévrose
01:06:45de la déconstruction du savoir
01:06:47de la déconstruction de la blanchité
01:06:49de la déconstruction de la race
01:06:51là c'est la haine d'Israël
01:06:53c'est très basique
01:06:55c'est la haine du juif
01:06:57c'est le soubassement théorique
01:06:59à tous ces petits passages à l'acte
01:07:01auxquels on assiste
01:07:03et moi j'aimerais rappeler qu'à l'instar des Etats-Unis
01:07:05Claudia Nguet a dû démissionner
01:07:07la présidente d'Harvard
01:07:09suite à une enquête parlementaire
01:07:11il y a des enquêtes parlementaires
01:07:13pourquoi pas
01:07:15que tous les directeurs de ces institutions
01:07:17soient entendus, auditionnés
01:07:19et sanctionnés comme ça s'est fait à MIT
01:07:21comme ça s'est fait à UPenn
01:07:23comme ça s'est fait à Harvard
01:07:25on va avancer un peu
01:07:27parce que j'évoquais tout à l'heure dans mon sommaire
01:07:29le fait qu'il y ait des kéfiés et la France insoumise
01:07:31il y a les drapeaux palestiniens et les drapeaux de la France insoumise
01:07:33dans tous ces mouvements étudiants
01:07:35aujourd'hui Mathilde Panot et Rima Hassan
01:07:37qui est la présidente du groupe
01:07:39de la France insoumise à l'Assemblée
01:07:41et candidate aux européennes
01:07:43et candidate d'une enquête pour apologie du terrorisme
01:07:45parce qu'elles ont tenu des propos
01:07:47le 7 octobre
01:07:49qui leur ont valu une plainte
01:07:51et donc instruite par la justice
01:07:53il y a eu une passe d'armes cet après-midi à l'Assemblée nationale
01:07:55entre Manuel Bompard de la France insoumise
01:07:57et Éric Dupond-Moretti
01:07:59on va écouter cet échange
01:08:01écoutez d'abord Manuel Bompard puis Éric Dupond-Moretti
01:08:03parce que c'était assez musclé
01:08:05Désormais, votre autoritarisme
01:08:07se déplace sur le terrain des idées
01:08:09il y a les opinions autorisées
01:08:11les vôtres
01:08:13et celles de vos nouveaux amis d'extrême droite
01:08:15et il y a les autres, celles qui conduisent
01:08:17devant les tribunaux ou dans les commissariats de police
01:08:19Amnesty International
01:08:21alerte sur la situation préoccupante
01:08:23des droits humains en France
01:08:25la commission nationale
01:08:27des droits de l'homme dénonce une circulaire
01:08:29du garde des Sceaux
01:08:31qui dévoie l'antiterrorisme pour museler
01:08:33les voix de l'opposition
01:08:35La justice
01:08:37vous les met collés contre le mur
01:08:39par la violence de Mélenchon
01:08:41c'est comme ça que vous l'envisagez
01:08:43il y a des jours, on préférait être sourds
01:08:45que d'entendre ce que l'on entend
01:08:47vous parlez d'instrumentalisation
01:08:49de la justice
01:08:51c'est votre groupe qui a déposé
01:08:53contre moi une plainte scandaleuse
01:08:55pour un acte administratif
01:08:57c'est vous
01:08:59qui avez demandé au procureur général
01:09:01de former un pourvoi en cassation
01:09:03c'est vous qui, tous les soirs
01:09:05avez tweeté pour que je sois condamné
01:09:07vos amis avouent
01:09:09ce sont les molas
01:09:11monsieur Bompard
01:09:13vous devriez avoir honte
01:09:15personne n'est au dessus des lois
01:09:17pas plus madame Pannot qu'une autre
01:09:19Eric Grevel, oui effectivement
01:09:21il le colle au mur
01:09:23il le colle au mur
01:09:25on n'a pas trouvé un Eric Dupond-Moretti
01:09:27avec autant de verbes
01:09:29par moment il redevient le grand pénaliste
01:09:31qu'il a été
01:09:33mais sur le fond je vais vous dire quand même deux choses
01:09:35bon, madame Pannot
01:09:37elle est présidente d'un groupe
01:09:39démocratiquement élu à l'Assemblée Nationale
01:09:41vous n'allez pas me faire le procès de défendre les gens de l'LFI
01:09:43je dis simplement que, attention quand même
01:09:45à une chose, c'est que là on lui colle
01:09:47l'accusation d'apologie du terrorisme
01:09:49suite à un communiqué si j'ai bien compris
01:09:51bon, si la procédure n'aboutit
01:09:53à rien, alors à mon sens
01:09:55le retour de Boomerang va être terrible parce que
01:09:57LFI dira en fait, vous l'avez convoqué
01:09:59c'est donc une atteinte à la liberté
01:10:01d'expression puisque il n'y a rien
01:10:03dans la procédure, et là du coup
01:10:05voilà, donc il y a quand même un sujet
01:10:07c'est la séparation des proies
01:10:09pour elle comme pour d'autres, c'est à dire que là vous convoquez
01:10:11quand même la présidente d'un groupe
01:10:13à l'Assemblée Nationale
01:10:15ça est vrai, on le dit
01:10:17à longueur de plateau, mais je ne suis pas sûr
01:10:19que juridiquement ça tienne
01:10:21parlons du fond
01:10:23pas tous en même temps
01:10:25moi ce que je ne comprends pas
01:10:27c'est qu'il y avait d'autres
01:10:29propos qui ont été tenus par Mathilde Pannot
01:10:31et Rima Hassan qui étaient autrement plus choquants
01:10:33et qui en avis pénalement
01:10:35auraient pu retenir
01:10:37un peu plus l'attention des policiers qui l'ont
01:10:39convoqué, j'ai bien lu
01:10:41le communiqué qui pose problème
01:10:43on peut le trouver nauséabond
01:10:45tout ce que vous voulez, mais je pense que
01:10:47au regard du droit français, ça va être compliqué
01:10:49de démontrer que c'est de l'apologie
01:10:51de terrorisme, il y a un double passif
01:10:53il y a un double passif
01:10:55Nicolas Masse était
01:10:57un groupe de résistants
01:10:59mais ça c'était attaquable
01:11:03pas lorsqu'on est député
01:11:05et qu'on le dit en tant que député
01:11:07c'est-à-dire que quand on est député
01:11:09elle l'avait dit dans un média
01:11:11elle l'avait dit en tant que présidente de groupe
01:11:13elle l'avait dit dans un média
01:11:15on ne peut pas, parce que c'est
01:11:17le principe sacro-saint de la séparation
01:11:19des pouvoirs, un pouvoir politique
01:11:21et la justice ne peuvent pas attaquer des opposants
01:11:23en fonction de ce qu'ils ont déclaré
01:11:25c'est ce qui se passe un peu là
01:11:27c'est ça qui est souligné
01:11:29il y en a à l'appel
01:11:33on va sortir du champ de la plainte
01:11:35Sabrina Medjeba
01:11:37que ce soit de toute façon concernant le conflit israélo-palestinien
01:11:39ou que ce soit
01:11:41les journalistes de CNews et tous leurs contradicteurs
01:11:43de toute façon à partir du moment
01:11:45où vous affichez ne serait-ce qu'une nuance intellectuelle
01:11:47dans le débat, vous êtes de facto muselé
01:11:49on vous colle une cible dans le dos
01:11:51je rappelle quand même, pardon, Coco
01:11:53la destinatrice de Libération
01:11:55il y a un tweet de madame Sophia Chébirou
01:11:57ancienne de Charlie Hebdo
01:11:59on va revoir Philippe Ball
01:12:01ça ça s'appelle une fatwa
01:12:03elle est sous protection policière
01:12:05comment il s'appelle, Thomas Porte
01:12:07pareillement qui s'est trompé
01:12:09par rapport à un pseudo-journaliste
01:12:11franco-israélien qui aurait participé au génocide de Gaza
01:12:13suite à une erreur de compréhension
01:12:15journalistique, il a attaqué
01:12:17ce jeune franco-israélien, il est sous protection policière
01:12:19sa famille également
01:12:21donc pardon mais la France insoumise n'a aucune leçon
01:12:23à nous donner en termes de
01:12:25liberté d'expression
01:12:27ce sont les premiers à utiliser
01:12:29la tactique première des islamistes
01:12:31c'est-à-dire lancer des fatwas
01:12:33des raids numériques
01:12:35cyber harcelés, menacés, conspués
01:12:37tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux
01:12:39tous ceux qui ne s'allient pas à la cause
01:12:41justement non pas palestinienne
01:12:43parce que c'est pas la cause palestinienne
01:12:45ces gens-là ont les mains griffues sur le Hamas
01:12:47d'ailleurs Henri Dupond-Moretti
01:12:49avant même cette missive à l'Assemblée Nationale
01:12:51il l'a dit, c'est le vote
01:12:53des barbus qui intéresse
01:12:55Jean-Luc Mélenchon, quant à Sciences Po par exemple
01:12:57on sait selon une étude du Cevipof
01:12:59il a fait 55% aux élections
01:13:01présidentielles de 2020
01:13:03c'est tout cet essentillonnage qu'il faut prendre en compte
01:13:05c'est son écosystème
01:13:07que ces étudiants font une OPA
01:13:09une OPA sur la défense
01:13:11du terrorisme, c'est ça qui m'inquiète
01:13:13je veux juste terminer Laurence
01:13:15parce que vraiment j'y tiens
01:13:17aujourd'hui des étudiants juifs ont peur
01:13:19des étudiants juifs ont peur
01:13:21qu'est-ce qu'il va se passer ?
01:13:23on va leur prêter des noms pour qu'ils puissent aller étudier
01:13:25ailleurs que leurs écoles
01:13:27on va créer des campus communautaires
01:13:29pour les étudiants juifs parce qu'ils ont peur
01:13:31malheureusement d'aller à l'école et qu'on les reconnaisse
01:13:33jusqu'où va cette démarche
01:13:35mortifère de la France Insoumise
01:13:37depuis le 7 octobre ? Moi je suis désolée
01:13:39je suis très concernée quand j'entends que
01:13:41les actes antisémites montent de plus de
01:13:431000%, un monsieur dans le 20ème
01:13:45qui sort avec sa kippa il se fait mortellement
01:13:47agressé, est-ce qu'on les entend ces gens-là ?
01:13:49soutenir justement les victimes
01:13:51de cette antisémite qui est en France
01:13:53pardon
01:13:55je termine là-dessus
01:13:57que ça ait pu
01:13:59concerner les français de confession
01:14:01musulmane ou les français de confession
01:14:03catholique, j'aurais eu la même
01:14:05la même colère
01:14:07mais quand je vois ce qui se passe dans ce
01:14:09pays, que notre France est abîmée
01:14:11par un antisémitisme crasse
01:14:13et qui est relayé, alimenté par la
01:14:15France Insoumise depuis le 7 octobre
01:14:17alors ils ont beau utiliser toutes les rues sémantiques
01:14:19qu'ils veulent, camper, rescanper
01:14:21etc, il n'empêche que
01:14:23même s'ils ne sont pas les soutiens
01:14:25officiels, en tout cas ils sont les idiots
01:14:27utiles de l'islamisme et du terrorisme
01:14:29en France.
01:14:31J'ai aucun problème là-dessus
01:14:33et on est tout à fait en phase, on est d'accord
01:14:35ce que je dis, c'est que
01:14:37dans le cas présent de ces deux auditions
01:14:39j'ai bien peur qu'à la fin, surtout
01:14:41pour Mme Pannot, elle s'en sorte
01:14:43c'est-à-dire qu'ils vont
01:14:45continuer, parce qu'elle est
01:14:47protégée par son immunité parlementaire
01:14:49et par la séparation des pouvoirs, et c'est ça qui me fait peur
01:14:51c'est qu'elle va pouvoir continuer à défendre le Hamas
01:14:53à avoir des propos qui sont
01:14:55de l'antisémitisme de fait, mais dire que le droit est avec elle
01:14:57en toute impunité parce que la justice va dire
01:14:59elle est couverte et donc elle veut, c'est ça
01:15:01qui me fait peur. Eric Revelle. Oui, c'est exactement
01:15:03ce que je voulais préciser
01:15:05moi je dis suffisamment ce que je pense
01:15:07de LFI, des tweets toujours
01:15:09ambiguës, pervers etc
01:15:11mais vous savez, je pense qu'il ne faut pas
01:15:13se méprendre sur une chose, c'est que
01:15:15au-delà du respect qu'on doit à la communauté musulmane
01:15:17la radicalisation de
01:15:19l'islam en France via les frères
01:15:21musulmans est un sujet qui devrait intéresser
01:15:23tous les pays occidentaux
01:15:25tous les pays occidentaux, parce qu'en réalité
01:15:27nous sommes dans une culture judéo-chrétienne
01:15:29et on voit bien ce qui se passe
01:15:31regardez ce qui s'est passé en Allemagne
01:15:33un incroyable papier dans le Figaro, en Bourg
01:15:35c'est pas nouveau, mais moi j'ai découvert
01:15:37en Bourg, vous avez une partie
01:15:39des islamistes radicalisés qui réclament
01:15:41le califat à Hambourg
01:15:43interdit en Arabie
01:15:45ils réclament le califat
01:15:47à Hambourg, Mme Merkel elle a accueilli
01:15:491 million
01:15:51qui fuyait l'islam
01:15:53et en fait on se retrouve dans cette situation
01:15:55donc il ne faut pas se méprendre, si on défend les valeurs
01:15:57qui sont les nôtres, alors on doit s'opposer
01:15:59avec fermeté et être très vigilant
01:16:01sur tout ce qui se passe, notamment
01:16:03sur la communauté juive
01:16:05moi vous savez j'ai des discussions là où j'habite
01:16:07avec des personnes
01:16:09juives, je ne savais pas qu'elles étaient juives, peu importe
01:16:11et qui me disent
01:16:13les gens de CNews, je regarde l'émission de Laurence Ferrari
01:16:15vous avez du courage
01:16:17j'ai dit mais pourquoi vous me dites ça monsieur ?
01:16:19la personne est juive et me dit
01:16:21vous savez, je ne sais pas si on doit
01:16:23pouvoir continuer à rester dans ce pays
01:16:25on ne se sent plus bien
01:16:27la déclaration de M. Attal, le réalisateur
01:16:29il a tout à fait raison
01:16:31il dit qu'il y a une orgie d'antisémitisme
01:16:33bien sûr, et les gens
01:16:35qui font des défis à l'insu de leurs progrès
01:16:37juste pour faire croire que leurs petits butins électoraux
01:16:39sont responsables de ça
01:16:41Petite pause, le temps du rappel des titres de l'actualité
01:16:4318h32, CNews Europe 1
01:16:45avec Simon Guillain
01:16:49Benhamin Netanyahou promet une offensive
01:16:51sur la ville de Rafah avec
01:16:53ou sans accord de trêve avec le Hamas
01:16:55il a affirmé que l'armée israélienne
01:16:57entrerait dans cette ville du sud de l'enclave palestinienne
01:16:59l'idée que nous allons
01:17:01arrêter la guerre avant d'avoir atteint tous nos objectifs
01:17:03est hors de question
01:17:05a ajouté le premier ministre israélien
01:17:07un garçon de 14 ans a été tué
01:17:09dans une école à l'épée ce matin
01:17:11dans l'est de Londres
01:17:13le suspect a été rapidement arrêté par la police
01:17:15qui a exclu immédiatement l'acte terroriste
01:17:174 personnes dont 2 policiers
01:17:19ont également été blessés dans cette attaque
01:17:21et puis à New York, Donald Trump
01:17:23condamnait une amende de 9000 dollars pour outrage
01:17:25lors de son procès
01:17:27le juge a estimé que l'ancien président des Etats-Unis
01:17:29avait enfreint son interdiction
01:17:31le juge a demandé aux témoins ainsi qu'aux jurés
01:17:33Donald Trump est jugé depuis 2 semaines maintenant
01:17:35pour des paiements dissimulés à une ancienne star
01:17:37de films pornographiques
01:17:39Merci Simon Guilain
01:17:41Petite pause, on se retrouve dans un instant
01:17:43on reprend notre débat sur l'entrée de la France insoumise dans nos universités
01:17:45vous vouliez encore dire quelque chose ?
01:17:47On accueillera aussi Philippe Val
01:17:49qui est littoraliste sur Europe 1
01:17:51et qui viendra nous parler de son livre Rire
01:17:53ça fait du bien de rire un peu
01:17:55à tout de suite dans Punchline
01:17:5818h38
01:18:00on se retrouve dans Punchline
01:18:02sur CNews et sur Europe 1
01:18:04avec le babillage de Louis de Ragnel
01:18:06Jopie Pony, Eric Revelle
01:18:08le babillage, vous savez
01:18:10Sabrina Medjeber et nous en rejoint
01:18:12Philippe Val, bonsoir Philippe, journaliste
01:18:14éditorialiste sur Europe 1
01:18:16vous parlez du rire dans votre livre
01:18:18on rigolait beaucoup
01:18:20pendant la pub, pourtant les sujets que nous évoquons
01:18:22sont extrêmement graves, extrêmement lourds
01:18:24on évoquait l'entrée de la France insoumise
01:18:26dans nos universités, dans la fabrique
01:18:28à élite qu'est ou a été
01:18:30Sciences Po aujourd'hui, ça vous surprend ou pas ?
01:18:32où tout était en gestation
01:18:34depuis des années
01:18:36et bien avant même le massacre de Charlie Hebdo
01:18:38Ah non, ça ne me surprend pas
01:18:40on a
01:18:42alerté, nous de notre côté
01:18:44depuis bien bien longtemps
01:18:46avant la publication, même bien avant la publication
01:18:48des caricatures, dès les années 90
01:18:50il y avait
01:18:52des signes
01:18:54que à l'extrême gauche
01:18:56on se saisissait
01:18:58tout d'un coup de thèmes
01:19:00négationnistes, déjà dans les années 80
01:19:02ça s'est fait
01:19:04mais c'est
01:19:06par exemple Lidou International
01:19:08était un journal, était un creuset
01:19:10de ça
01:19:12et Kabu et moi on était très
01:19:14vigilants et
01:19:16on était en conflit très très
01:19:18ouvert avec Eder Nallier
01:19:20là-dessus, parce que
01:19:22on avait peur que ça soit comme
01:19:24un petit cancer dans un coin
01:19:26qui un jour allait métastaser follement
01:19:28et c'est ce qui s'est produit
01:19:30et je rappelle que vous avez dirigé
01:19:32la rédaction de Charlie Hebdo
01:19:34aujourd'hui, l'antisémitisme
01:19:36et vous le dites dans ce livre
01:19:38il était en train de se répandre
01:19:40il a toujours été présent mais là il explose
01:19:42à la faveur de ce qui s'est passé en Israël
01:19:44je pense
01:19:46que contrairement aux apparences
01:19:48on doit plutôt se réjouir
01:19:50de ce qui se passe en France parce que c'est
01:19:52moins grave qu'ailleurs
01:19:541000% d'augmentation des actes antisémites ?
01:19:56Je vais vous expliquer pourquoi je dis ça
01:19:58parce que
01:20:00la France n'est pas un pays
01:20:02antisémite, c'est un pays
01:20:04où des élites sont antisémites
01:20:06et c'est un pays dans lequel
01:20:08ces élites ont fait
01:20:10un pacte avec une partie
01:20:12de l'immigration qui est antisémite
01:20:14et cette immigration
01:20:16antisémite et ces élites antisémites
01:20:18forment un mouvement hallucinant
01:20:20très fort, très violent, très dangereux
01:20:22Mélenchon porte une responsabilité
01:20:24politique monstrueuse
01:20:26dans cette affaire puisqu'il a légitimé
01:20:28quelque chose d'absolument
01:20:30insupportable en France qui est une honte
01:20:32mais regardez
01:20:34on parlait de rolling
01:20:36de sondage
01:20:38qu'on regarde tous les jours avec beaucoup d'attention
01:20:40plus
01:20:42l'antisémitisme de la France insoumise
01:20:44s'affirme, plus il descend
01:20:46vraiment, il n'arrive pas à monter
01:20:48il n'arrive pas à monter, il a fait le plein
01:20:50donc c'est contre-productif
01:20:52de cette partie de l'islam français
01:20:54qui est violemment antisémite, il a fait le plein
01:20:56de ses voix, des banlieues, etc
01:20:58il a fait le plein des bobos
01:21:00akéfiés, crétins
01:21:02avec les mains rougies, enfin qui ne savent même pas
01:21:04ce qu'ils font
01:21:06il a fait le plein de tout ça
01:21:08mais la population française
01:21:10est profondément hostile, la seule chose
01:21:12qu'on puisse regretter c'est que
01:21:14on n'entende pas cette majorité
01:21:16hostile à l'antisémitisme
01:21:18qui est
01:21:20presque, maintenant
01:21:22en France, c'est
01:21:24moi j'ai beaucoup voyagé à travers la France pendant
01:21:26très longtemps, pendant des longues années
01:21:28partout, partout, partout
01:21:30j'ai pas observé d'antisémitisme
01:21:32et parlant avec autrefois
01:21:34Lucie et Raymond Aubrac, des résistants
01:21:36et ils me disaient
01:21:38partout en France
01:21:40où on s'est caché, ils savaient qu'on était juifs
01:21:42ils savaient qu'on était résistants, on n'a jamais été balancés
01:21:44donc il y a eu vraiment
01:21:46de la part
01:21:48de la population simple
01:21:50une
01:21:52je partage votre avis
01:21:54très profondément, très profondément
01:21:56il y a un paradoxe dans votre livre, je reviens à votre livre
01:21:58moi je vous connais un peu
01:22:00vous êtes très joyeux
01:22:02c'est pour ça que son livre s'appelle Rire
01:22:04vous voulez rire, mais l'actualité
01:22:06vous contraint systématiquement dès que vous prenez position
01:22:08à parler que de choses qui sont quand même
01:22:10terribles, et c'est vous qui
01:22:12êtes forcé de ne plus être dans le camp
01:22:14du rire, mais dans le camp
01:22:16de ceux qui s'indignent, de ceux qui se dressent
01:22:18de ceux qui déplorent
01:22:20et comment est-ce que vous vivez ce paradoxe-là ?
01:22:22Alors déjà j'aime pas l'indignation
01:22:24je retire l'indignation
01:22:26l'indignation ça veut dire, je vous préviens je suis indigné
01:22:28ça veut dire que je vais pas être digne, et moi je pense qu'il faut mieux
01:22:30rester digne, même quand on est en colère
01:22:32d'une part
01:22:34et d'autre part, j'essaye de
01:22:36faire en sorte, quand je fais mes papiers
01:22:38pour Europe, comme je le faisais autrefois
01:22:40pour d'autres radios, ou dans Charlie
01:22:42de faire en sorte qu'il y ait une espèce de
01:22:44enfin, je fais ce que je peux, mais qu'il y ait une
01:22:46joie de vivre dedans, même quand je parle de choses
01:22:48tragiques, et je pense d'ailleurs, et c'est ce qui
01:22:50est compliqué, quand j'ai fait ce
01:22:52livre, compliqué à expliquer
01:22:54c'est qu'il n'y a pas de vrai rire
01:22:56il n'y a pas de vraie joie de vivre sans
01:22:58conscience tragique, le reste
01:23:00c'est de la galéjade sans intérêt
01:23:02ou de l'humour attendu, mais le vrai
01:23:04humour, la vraie joie de vivre
01:23:06la vraie légèreté, la vraie frivolité
01:23:08elle a profondément
01:23:10conscience du tragique
01:23:12on pourrait dire la pudeur du tragique
01:23:14et c'est une façon aussi
01:23:16de rester digne
01:23:18dans nos colères
01:23:20digne dans nos douleurs
01:23:22dans nos blessures
01:23:24lorsque l'on est catastrophé
01:23:26lorsqu'on perd des gens qu'on aime, quand on est malade
01:23:28quand on écoute le matin les informations
01:23:30et qu'elles sont déshonorantes
01:23:32arriver à en rire
01:23:34malgré tout
01:23:36j'ai fréquenté des gens
01:23:38comme Marceline Laurier-Danivans
01:23:40qui était rescapée d'Auschwitz
01:23:42comme vous savez
01:23:44avec Marceline on a passé des nuits à rigoler
01:23:46mais dans ces nuits où vraiment
01:23:48on était morts de rire
01:23:50il y a eu des moments
01:23:52où on se retrouvait à Auschwitz
01:23:54où elle me parlait du camp, elle me parlait de ce qui se passait
01:23:56elle me parlait des assassinats
01:23:58on doit pouvoir
01:24:00d'ailleurs l'humour juif c'est ça, c'est un humour tragique
01:24:02et je pense que
01:24:04c'est un humour très européen
01:24:08depuis l'antiquité
01:24:10le rire judéo-grec
01:24:12est constructif
01:24:14il est scandaleux, il est transgressif
01:24:16mais par les failles du scandale
01:24:18qu'il provoque
01:24:20passent les sciences, la philosophie
01:24:22le droit, les arts
01:24:24et c'est pour ça
01:24:26que les islamistes haïssent les humeurs
01:24:28haïssent les caricaturistes
01:24:30haïssent l'humour, les blagues
01:24:32absolument
01:24:34je pense que d'abord
01:24:36les vertus que prônent
01:24:38les religions
01:24:40quelles qu'elles soient
01:24:42les vertus théologales pour les chrétiens
01:24:44la vertu de soumission
01:24:46moi j'aime pas ça mais bon
01:24:48en islam, mais les vertus même
01:24:50laïques, de courage
01:24:52d'honnêteté, de persévérance
01:24:54enfin toutes les vertus
01:24:56sont morbides
01:24:58quand elles ne sont pas chapotées
01:25:00par cette espèce de vertu suprême
01:25:02ces vertus suprêmes
01:25:04que sont la frivolité, la joie de vivre
01:25:06la légèreté
01:25:08le sens
01:25:10de la déconnade
01:25:12il faut ça, sinon toutes les vertus
01:25:14deviennent dangereuses
01:25:16c'est ça aussi la culture
01:25:18François Bujvoni ça vous fait réagir
01:25:20vous dites qu'il y a donc
01:25:22une élite antisémite
01:25:24un antisémitisme qui vient
01:25:26d'une partie de l'islam
01:25:28qui se sont rencontrés
01:25:30une question que je vous pose parce qu'elle me touche personnellement
01:25:32moi j'ai été biberonné à une certaine gauche
01:25:34qui était tout sauf antisémite
01:25:36et on voit que parmi cette élite antisémite
01:25:38il y a maintenant une grande partie de la gauche d'aujourd'hui
01:25:40comment vous l'expliquez, qu'est-ce qui provoque
01:25:42ce basculement et comment l'analyser ?
01:25:44Alors déjà, parce qu'il y a à gauche
01:25:46depuis le 19ème siècle
01:25:48même, un antisémitisme
01:25:50qu'on trouve déjà chez Marx
01:25:52qui pourtant est juif mais son premier livre
01:25:54sur la question juive est un livre antisémite
01:25:56à la base du marxisme
01:25:58il y a un mouvement
01:26:00antisémite, une pensée antisémite
01:26:02qu'on a retrouvé
01:26:04pendant l'affaire Dreyfus
01:26:06avec Jules Gued
01:26:08qui était anti-Dreyfusard
01:26:10contre
01:26:12Blum, Jaurès, Zola, etc
01:26:14et c'est resté, il y a une gauche
01:26:16radicale qui a un gène
01:26:18antisémite, on l'a vu
01:26:20après la seconde guerre mondiale
01:26:22c'est hallucinant, après la seconde guerre mondiale
01:26:24c'est après la Shoah, c'est dans un pays communiste
01:26:26que revient un antisémitisme
01:26:28d'état avec Staline
01:26:30les procès d'après 1945
01:26:32donc c'est complètement
01:26:34et puis il y a effectivement une gauche
01:26:36qui n'a jamais été antisémite
01:26:38qui va de Blum, etc
01:26:40Rocard
01:26:42évidemment qui ne sont absolument pas antisémites
01:26:44mais qui aujourd'hui n'est même plus représentée
01:26:46dans l'hémicycle
01:26:48c'est incroyable
01:26:50à peine représentée
01:26:52Philippe Vallée, est-ce qu'on peut rire de tout ?
01:26:54est-ce qu'aujourd'hui on peut rire de tout ?
01:26:56sans risquer de choquer ?
01:26:58Non, on ne peut rire de rien
01:27:00ça c'est vrai, on est dans une époque triste en fait
01:27:02on ne peut rire de rien
01:27:04parce qu'aujourd'hui si vous voulez
01:27:06après je vais
01:27:08on peut rire de rien
01:27:10parce qu'aujourd'hui mon identité
01:27:12est offensée par la vôtre
01:27:14qui n'est pas la même que la mienne
01:27:16c'est une identité, ça veut dire une origine
01:27:18une sexualité, un âge, un sexe
01:27:20enfin tout ce que vous voulez
01:27:22tout ça fait que vous êtes différent
01:27:24et votre différence m'offense
01:27:26donc on ne peut pas rire de ce que je suis
01:27:28moi je pense que ce qu'on est
01:27:30et ce qu'on revendique d'être
01:27:32est une prison, on ne sait pas ce qu'on est
01:27:34s'il y a bien une chose mystérieuse
01:27:36c'est qui je suis, qui je suis, je ne sais pas
01:27:38je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas d'où je viens
01:27:40je ne sais pas où je vais, je ne sais pas quand je vais mourir
01:27:42mais je ne sais pas pourquoi je suis si joyeux
01:27:44c'est ce que disait un moine médiéval
01:27:46et là je pense que
01:27:48les gens qui sont prisonniers de leur identité
01:27:50alors je suis musulman
01:27:52je suis homosexuel
01:27:54je suis trans, je ne sais pas quoi
01:27:56en réalité
01:27:58on n'est pas ça, on ne peut pas se réduire à ça
01:28:00c'est toujours sinistre
01:28:02de se réduire à son identité
01:28:04on est une chose là maintenant
01:28:06tout à l'heure je vais être autre chose
01:28:08je vais essayer d'être au mieux de ce que je peux être demain
01:28:10mais
01:28:12plus
01:28:14il y a un philosophe que j'aime beaucoup
01:28:16que j'ai connu personnellement
01:28:18avec qui j'ai eu beaucoup de discussions, qui était Clément Rosset
01:28:20il disait, moins je me connais, mieux je me porte
01:28:22et c'est vrai, il y a quelque chose
01:28:24de tellement
01:28:26C'est pas bon pour les psychanalystes ça ?
01:28:28Si, parce que la psychanalyse
01:28:30ne permet pas de se connaître, elle permet de connaître les pièges
01:28:32qu'on se tend à nous même
01:28:34Est-ce qu'on peut rire de tout Éric Ravel pour vous ?
01:28:36Alors il y a la formule, on peut rire de tout
01:28:38mais pas avec n'importe qui
01:28:40Ah oui, aussi, des proches
01:28:42Vous parlez des grands humains
01:28:44votre question et après on reparle des comiques
01:28:46En fait je voulais souffler Philippe
01:28:48mais moi ce qui m'a toujours frappé
01:28:50c'est évidemment la tragédie qu'a vécu le peuple
01:28:52juif avec la Shoah
01:28:54et la façon absolument incroyable dont ce peuple
01:28:56et je pense au dernier livre de Michel Vivorca
01:28:58qui s'appelle La dernière histoire juive
01:29:00chez Delannoye
01:29:02qui est absolument incroyable, c'est-à-dire que
01:29:04les histoires juives mêlent
01:29:06à la fois le tragique et le plus drôle
01:29:08tragique parce que le peuple juif a connu
01:29:10le destin qu'il a connu
01:29:12et en même temps, je pense que
01:29:14sur les juifs, il n'y a pas des blagues plus drôles
01:29:16que les juifs qui les écrivent
01:29:18Et le bouquin de Michel, le sociologue
01:29:20Vivorca, absolument
01:29:22C'est-à-dire que vous éclatez de rire
01:29:24mais vous éclatez de rire, j'allais dire un peu
01:29:26devant votre livre parce que vous dites
01:29:28est-ce que j'aurais le droit d'éclater de rire sur cette blague-là
01:29:30si je ne suis pas juif, ce qui est mon cas
01:29:32C'est une question qu'on peut se poser
01:29:34C'est quelque chose de très scandaleux
01:29:36J'ai un copain, un chanteur
01:29:38Michel Jonas, qui est un
01:29:40réservoir inépuisable
01:29:42d'histoires juives, mais absolument
01:29:44à mourir de rire
01:29:46Je pense
01:29:48que c'est une très vieille histoire
01:29:50Très très vieille histoire
01:29:52Depuis l'Antiquité
01:29:54il y a un double
01:29:56langage, à triple sens
01:29:58double sens, triple sens, notamment
01:30:00qu'on retrouve chez les marranes
01:30:02extrêmement opprimés
01:30:04en Espagne
01:30:06et qui développe
01:30:08ce langage et qui a donné naissance
01:30:10à la littérature picaresque et notamment
01:30:12à des grands livres fondateurs
01:30:14de la culture européenne comme
01:30:16Don Quichotte
01:30:18et d'une certaine façon les Essais de Montaigne
01:30:20parce que
01:30:22il y a toujours une façon de rire
01:30:24du tragique
01:30:26une fois de plus, qui est la suprême
01:30:28intelligence, qui permet
01:30:30de se révéler aussi à nous-mêmes
01:30:32Ce n'est pas un rire de connivence
01:30:34en disant, bon, t'as des idées politiques
01:30:36qui sont les mêmes que les miennes
01:30:38alors, un, un, je vais faire des vannes sur Macron
01:30:40t'aimes pas Macron, moi non plus, oh
01:30:42on va rigoler tous les deux parce qu'on dit du mal de Macron
01:30:44Regardez Louis Drognel
01:30:46On est dans la fiction
01:30:48mais
01:30:50ça n'a rien à voir
01:30:52donc c'est l'humour de connivence
01:30:54le rire
01:30:56c'est autre chose, le rire, ça nous surprend
01:30:58nous-mêmes, on se surprend à rire
01:31:00d'une chose qu'on ne s'attend pas
01:31:02à nous faire rire
01:31:04on ne s'attend pas à ce que ça nous fasse rire
01:31:06et ça révèle quelque chose de nous
01:31:08quand on est dans une salle de spectacle
01:31:10autrefois, j'allais beaucoup voir
01:31:12les comiques les plus célèbres de l'époque
01:31:14Alors vous avez vu qui ?
01:31:16J'ai vu Fernand Reynaud, bien sûr, qui était incroyable
01:31:18Les croissants
01:31:20Mais c'était incroyable
01:31:22Passez-moi le vin de l'année
01:31:24Coluche, que j'ai connu à ses tout débuts, quand il était encore inconnu
01:31:26et plus tard, après
01:31:28c'est des gens qui ont construit des personnages très forts
01:31:30pour pouvoir être libres
01:31:32ils ont construit des images d'eux-mêmes
01:31:34et ils ont été très très loin dans la transgression
01:31:36Ils n'avaient pas de limites ?
01:31:38Non, parce qu'ils n'avaient pas de limites
01:31:40parce que je pense qu'il y a
01:31:42quelque chose de très intéressant chez ces personnages
01:31:44j'en parle, comme j'en parle du général de Gaulle
01:31:46d'ailleurs, parce que c'est de la même façon
01:31:48on pourrait dire le même processus
01:31:50ce sont des gens
01:31:52timides, ce sont des gens souvent
01:31:54parfois dépressifs
01:31:56qui ont des difficultés
01:31:58par exemple Gainsbourg était quelqu'un d'extrêmement timide
01:32:00et il crée un personnage
01:32:04fort
01:32:06très construit
01:32:08qui est eux-mêmes en mieux
01:32:10et qui va leur permettre d'être très libre
01:32:12eux-mêmes
01:32:14ils ne feraient pas ça
01:32:16je donne souvent cet exemple, j'étais avec Gainsbourg
01:32:18à une émission de radio
01:32:20il y a très très longtemps, avec Mourouzi
01:32:22et on préparait l'émission de radio
01:32:24on était pendant deux heures dans un coin
01:32:26et on buvait des Orangina
01:32:28je me souviens bien, on a bu trois Orangina
01:32:30en deux heures
01:32:32et quand Mourouzi a commencé à interviewer Serge
01:32:34qui était tout à fait clean
01:32:38il était bourré
01:32:40il a répondu en faisant semblant d'être bourré
01:32:42parce que c'était son personnage de Gainsbourg
01:32:44et qui lui permettait de dire des blagues
01:32:46qui lui permettait de faire des choses
01:32:48un peu dingues
01:32:50d'être ce Gainsbourg qu'on adore
01:32:52et après l'un peut rejoindre l'autre
01:32:54et là c'est un peu trop
01:32:56il a du mal à gérer les deux
01:32:58comme parfois cela arrive
01:33:00mais il y a toujours chez ces personnages
01:33:02une espèce de création
01:33:04d'un personnage
01:33:06moi mieux que le jeu
01:33:08et moi mieux que le moi
01:33:10ou le moi mieux que le jeu
01:33:12et c'est dans cet espace que se crée
01:33:14un humour hyper transgressif
01:33:16hyper libre
01:33:18et ça c'est très intéressant
01:33:20Philippe Vallès, est-ce que le rire est de droite aujourd'hui ?
01:33:22Est-ce qu'aujourd'hui on peut dire
01:33:24que le rire est plutôt à droite qu'à gauche ?
01:33:26Le rire de toute façon
01:33:28il fait exploser
01:33:30les catégories de droite et de gauche
01:33:32un bon rire
01:33:34il fait rire ensemble des gens de droite et de gauche
01:33:36et c'est peut-être ce qui nous manque le plus
01:33:38parce que les gens de droite et de gauche
01:33:40peuvent de temps en temps se reconnaître
01:33:42dans leur humanité commune
01:33:44et être un peu plus attentifs
01:33:46à ce que disent les uns et les autres
01:33:48et si on ne rit pas assez ensemble
01:33:50on se rend sourd à l'autre
01:33:52et le rire aujourd'hui
01:33:54est plutôt à gauche parce que
01:33:56il a été préempté
01:33:58par des humoristes de gauche
01:34:00donc on s'attend à ce qu'ils fassent
01:34:02des blagues de gauche
01:34:04du coup c'est pas drôle
01:34:06pour quelqu'un qui aime vraiment le rire
01:34:08parce que c'est attendu
01:34:10le rire est comme
01:34:12la perception idéale que l'on doit avoir
01:34:14du réel, d'abord
01:34:16on est stupéfait qu'il y ait quelque chose plutôt que rien
01:34:18on est stupéfait que le réel existe
01:34:20déjà et le rire
01:34:22c'est une stupéfaction
01:34:24c'est une surprise
01:34:26qui nous prend et on se surprend
01:34:28à rire à quelque chose auquel on ne s'attend pas
01:34:30donc le rire de gauche
01:34:32n'est pas drôle, soit
01:34:34il est pas drôle parce qu'il est de gauche, soit il est de gauche parce qu'il n'est pas drôle
01:34:36mais on pourrait dire la même chose
01:34:38de la droite quand il y avait des chansonniers
01:34:40autrefois après-guerre qui étaient très à droite
01:34:42et on s'attendait à ce qu'ils disent tous de droite
01:34:44et donc on s'ennuyait
01:34:46on disait que c'était des vieux cons
01:34:48mais aujourd'hui on peut dire la même chose
01:34:50des humoristes de gauche, ce sont des vieux cons
01:34:52qui tirent sur des vieilles ficelles
01:34:54toujours les mêmes
01:34:56et voilà
01:34:58on peut rire de quoi François Pippaudi ?
01:35:00avec tout le monde
01:35:02vous avez parlé de gauche et de droite
01:35:04le rire macroniste
01:35:06je file la métaphore sur Emmanuel Macron
01:35:08le rire il est en même temps
01:35:10oui il est en même temps
01:35:12c'est-à-dire qu'il peut
01:35:14au-delà des catégories de pensée
01:35:16précisément c'est ça qui est intéressant
01:35:18et c'est ça qui nous enrichit
01:35:20qui nous donne un sentiment de liberté
01:35:22je ne sais pas
01:35:24ça vous est arrivé forcément à table ou au spectacle ?
01:35:26oui c'est irrépressible
01:35:28c'est irrépressible
01:35:30comme quand vous entendez
01:35:32une musique formidable par un grand interprète
01:35:34c'est une forme supérieure du rire
01:35:36ça vous transporte
01:35:38au-delà du jugement
01:35:40vous ne jugez pas
01:35:42et c'est quand cette tristesse du jugement arrive
01:35:44que les choses s'éteignent
01:35:46mais quand on est surpris
01:35:48par la beauté des choses
01:35:50on est dans une forme supérieure du rire
01:35:52votre livre Philippe Balle
01:35:54aux éditions de l'Observatoire
01:35:56merveilleux livre
01:35:58et on n'oublie pas de rire quand même de temps en temps
01:36:00au milieu de cette sinistrose ambiance
01:36:02merci beaucoup d'être venu Philippe
01:36:04merci Sabrina, Eric Revelle, François Pippaudi, Louis de Ragnet
01:36:06tout de suite c'est Pierre Devineau sur Europe 1
01:36:08pour le 19h21
01:36:10le programme ma chère Laurence jusqu'à 21h
01:36:12arrôt sur les écrans avec la rapporteuse Axelle Dessin
01:36:14le duel à l'Assemblée entre
01:36:16Manuel Bompard et Eric Dupond-Moretti
01:36:18la liste des LR aux européennes
01:36:20on a le détail et Guilhem Carayon sera avec nous
01:36:22et Stéphane Bern pour la première sortie
01:36:24du Roi Charles III, voilà pour nous
01:36:26Demandez le programme, merci beaucoup
01:36:28Pierre Devineau pour Europe 1 soir
01:36:30et sur ces news c'est Christine Guely
01:36:32pour Face 1 Info, bonne soirée à vous
01:36:34sur nos deux antennes, à demain