Punchline (Émission du 08/01/2024)

  • il y a 8 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:04 La France va sans doute avoir un nouveau Premier Ministre ce soir.
00:00:07 Elisabeth Borne n'a pas assisté aux vœux du Conseil Constitutionnel,
00:00:10 elle s'est à nouveau entretenue longuement avec Emmanuel Macron cet après-midi.
00:00:14 Alors qui sera l'heureuse élue ? On aura son nom dans les toutes prochaines minutes.
00:00:19 En tout cas, c'est lui qui devra incarner le renouveau politique
00:00:22 que souhaite le président Macron pour la fin de son quinquennat, le chef de l'État,
00:00:25 qui ce matin encore se montrait en tenue de boxeur
00:00:28 pour nous demander de faire du sport 30 minutes par jour.
00:00:31 Que représente ce changement de tête à Matignon ?
00:00:33 Qu'est-ce qui va changer concrètement dans la vie des Français,
00:00:36 notamment pour leurs grandes préoccupations,
00:00:38 c'est-à-dire le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration ?
00:00:40 On va en débattre ce soir.
00:00:42 On reviendra aussi sur la saga Delon avec ses disputes sans fin,
00:00:45 qui oppose ses trois enfants, qui s'entredéchirent par médias interposés,
00:00:49 qui peut protéger Alain Delon ?
00:00:50 La justice doit-elle intervenir et le placer sous tutelle ?
00:00:53 On pose la question ce soir.
00:00:55 Enfin, on constatera l'inquiétante baisse du niveau scolaire dans notre pays
00:00:58 et notamment du niveau en histoire de notre jeunesse.
00:01:01 38% des 15-24 ans n'ont jamais entendu parler de la rafle du Belgique ou de la Shoah.
00:01:08 On entendra des témoignages églyphiens.
00:01:09 Voilà pour le menu ce soir.
00:01:11 Tout de suite, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité de 17h
00:01:13 avec Simon Kylain. Simon.
00:01:15 Anthony Blinken attendu en Israël pour tenter d'apaiser les tensions
00:01:21 et d'empêcher une extension du conflit.
00:01:24 Aujourd'hui, un chef militaire d'U.S. Bola a été tué dans une frappe israélienne au Liban.
00:01:28 Selon les autorités libanaises, cet homme joua un rôle de premier plan
00:01:31 dans les opérations militaires.
00:01:34 Cette annonce du ministre de l'Économie,
00:01:36 le gel des avoirs des trafiquants de stupéfiants entrera dans la loi dès cette année.
00:01:40 Il faut frapper les trafiquants de drogue au portefeuille, précise aujourd'hui Bruno Le Maire.
00:01:45 Et puis, 80 000 personnes sont déjà préinscrites pour bénéficier d'une voiture électrique à prix réduit,
00:01:50 indique aujourd'hui la ministre de la Transition écologique.
00:01:53 Au mois de décembre, l'État a lancé un dispositif de location à moins de 100 euros pour les voitures électriques.
00:01:58 Pour le moment, 25 véhicules sont disponibles à ce prix, précise aujourd'hui Agnès Pagny-Runacher-Lorenz.
00:02:04 Merci beaucoup Simon Guilain.
00:02:06 Tous ces ministres seront-ils encore là dans 24 heures ?
00:02:08 C'est la question qu'on peut se poser.
00:02:10 Ils font des annonces à n'en plus faire, à plus savoir quoi en faire.
00:02:13 Louis Dragnak, bonjour.
00:02:13 Chef du service de l'Économie, Michel Ropin.
00:02:15 Je suppose que vous avez beaucoup d'informations.
00:02:16 Rachel Khan, S.A.Y.S.
00:02:17 Bonjour.
00:02:18 Bonsoir.
00:02:19 Oui, bonsoir.
00:02:19 Bonsoir.
00:02:20 J'ai dit bonjour ou bonsoir ?
00:02:21 Bonjour.
00:02:21 Bon, très bien.
00:02:22 Les deux fonctionnent aussi.
00:02:23 C'est pas grave, c'est pas grave.
00:02:24 C'est à la mode en ce moment.
00:02:25 Florian Tardif du service politique de CNews.
00:02:27 Bonsoir.
00:02:28 Laurent Humberton, vous êtes écrivain spécialiste des questions de sécurité.
00:02:31 Merci d'être avec nous.
00:02:32 On va parler un peu de politique et aussi des vraies préoccupations des Français.
00:02:35 Parce que je crois que la sécurité est très très haut dans leurs préoccupations.
00:02:38 Sabrina Medjéber, essayiste, sociologue.
00:02:40 Bonsoir.
00:02:41 Eric Revelle, éditorialiste économique de Val-Raclette.
00:02:43 Je vais dire bonne année plutôt que bonsoir ou bonjour.
00:02:44 Non.
00:02:44 On s'est déjà dit bonne année.
00:02:45 On s'est déjà dit bonne année.
00:02:46 On ne fait pas un jour sans fin.
00:02:48 Bon, alors on va parler de cette histoire de remaniement.
00:02:50 Parce que vous avez tous des informations.
00:02:52 On sait que la première ministre a été longuement reçue par Emmanuel Macron.
00:02:57 On va voir quelles sont vos informations aux uns et aux autres.
00:03:00 On rejoint, si vous le permettez tout de suite, Thomas Bonnet et Pierre Emko qui se trouvent à l'Élysée.
00:03:03 Bonsoir à vous.
00:03:04 Est-ce qu'il y a du mouvement ?
00:03:05 Est-ce que vous avez des nouvelles informations, Thomas ?
00:03:11 Écoutez, Laurence, évidemment, l'information de l'après-midi,
00:03:13 c'est cet entretien d'environ une heure entre la première ministre et le président de la République
00:03:18 sans qu'aucune communication ne nous soit parvenue,
00:03:21 communication officielle ou officieuse.
00:03:22 Pas d'annonce à ce stade de démission de la première ministre.
00:03:26 Alors, on interprète un peu tous les signaux.
00:03:28 D'abord, il y a l'absence de la première ministre au vœu du président de la République
00:03:32 au Conseil constitutionnel qui se tienne actuellement au sein de l'Élysée.
00:03:35 C'est rare.
00:03:36 Normalement, les premiers ministres assistent à ses vœux, surtout vu le contexte.
00:03:40 On se rappelle que les Sages sont saisis pour la loi immigration.
00:03:44 Autre signaux qui nous parviennent, ce sont ces réunions qui sont annulées.
00:03:47 Des réunions interministérielles, des réunions intergroupes au sein de la majorité.
00:03:52 C'est là encore sans doute le signe que les choses sont en train de s'accélérer.
00:03:56 Le destin d'Elisabeth Borne ne fait presque plus aucun doute.
00:03:59 La question maintenant, c'est de savoir qui sera son remplaçant.
00:04:02 Il y a plusieurs noms qui circulent.
00:04:04 Julien Denormandie, Sébastien Lecornu, l'actuel ministre des Armées,
00:04:08 et surtout, Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale,
00:04:12 nommé il y a cinq mois seulement, qui pourrait donc faire son arrivée à Matignon.
00:04:16 C'est une hypothèse qui est plutôt de tendance à rassurer au sein de la majorité présidentielle.
00:04:23 On n'en est évidemment pas là, puisque la démission de la première ministre n'est toujours pas officielle.
00:04:28 Merci. Thomas Bonnet, Pierre Amco, vous revenez vers nous si vous avez de nouvelles informations.
00:04:32 Louis de Ragnel, vous avez le tiercé gagnant.
00:04:35 Vous avez le gagnant du gros loto de ce soir ou pas ?
00:04:37 Non, mais à priori, toutes nos sources convergent vers un nom, Gabriel Attal.
00:04:42 Et d'ailleurs, il y a plein de signes aussi qui ne trompent pas beaucoup.
00:04:47 Gabriel Attal ne répond plus aux messages.
00:04:49 Son entourage, plus personne ne répond aux messages.
00:04:51 Souvent, quand on n'est pas concerné par quelque chose dans cet environnement-là,
00:04:53 l'environnement politique, on dément tout de suite.
00:04:56 On a une réaction. Là, c'est le silence radio.
00:04:58 Un mot s'agissant aussi d'Elisabeth Borne.
00:05:01 Souvent, quand ce type de crise politique se produit, à savoir le président de la République
00:05:06 qui reçoit la première ministre pour éventuellement discuter de son avenir,
00:05:10 immédiatement après la sortie, à l'issue du rendez-vous à l'Elysée,
00:05:14 le premier ou la première ministre communique pour expliquer.
00:05:17 Le président a renouvelé sa confiance à la première ministre.
00:05:21 Et puis, même l'entourage de la première ministre exulte en se disant
00:05:25 « nous avons survécu », et donc essaye de faire savoir à la presse qu'ils sont maintenus.
00:05:30 Donc là, premièrement, Elisabeth Borne, silence radio.
00:05:33 Est-ce qu'on sait simplement, j'ai eu quelques petites sources à Matignon
00:05:37 qui ont pu l'observer, la croiser tout à l'heure, mine totalement défaite,
00:05:42 l'ambiance vraiment des jours de défaite, des jours de fin de règne.
00:05:47 Et puis voilà, s'agissant de Gabriel Attal, je vous ai déjà répondu.
00:05:50 – On verra dans quelques instants si tout ça se confirme.
00:05:53 Laurent Ambertone, une question, est-ce que les Français, ça les intéresse ?
00:05:56 Est-ce que cette nouvelle-là d'un nouveau premier ministre,
00:05:59 si c'est Gabriel Attal, évidemment, on prend des précautions,
00:06:01 on ne sait pas si ce sera vraiment lui, va impacter la vie des Français ?
00:06:05 – Non, mais disons que le Français a quand même une passion
00:06:10 pour ses petites histoires politiques, ses petits feuilletons.
00:06:13 Ça l'occupe un petit peu et on espère que ça le fera tenir,
00:06:18 peut-être jusqu'aux Jeux Olympiques, jusqu'à…
00:06:20 voilà, du moment qu'il a d'autres choses en tête que la sinistrose ambiante,
00:06:24 l'insécurité, l'immigration, enfin ces questions-là.
00:06:29 Tant mieux, tant mieux pour ces messieurs, mais malheureusement,
00:06:31 ça ne durera pas très longtemps et on sait qu'en politique,
00:06:34 même si on est très jeune, on vieillit très rapidement.
00:06:37 – Pas faux. Éric Revelle, un petit mot sur cette petite période d'incertitude.
00:06:42 – Oui, moi je ne suis pas sûr que ça passionne vraiment les Français,
00:06:44 ça change leur quotidien, leur pouvoir d'achat, leurs questions sur…
00:06:47 – Leurs trois préoccupations, c'est pouvoir d'achat, sécurité et immigration.
00:06:51 Sondage Opinion-Noët ce matin pour Parisien.
00:06:52 – D'abord, pardonnez-moi, mais je voudrais avoir une pensée pour Elisabeth Borne,
00:06:55 si elle n'est pas reconnue, parce que son soutien…
00:06:57 – Alors elle est vivante, Éric, attention.
00:06:59 – Ce supplice de tentale politique va prendre fin,
00:07:02 parce que depuis le temps qu'on la donne partante, récupérée,
00:07:06 alors que quand même, bon, elle a fait le job à coup de 49.3 très bien,
00:07:08 mais sur demande du président de la République, bon, ce supplice de tentale va…
00:07:12 – Pas de supplice de tentale réellement.
00:07:13 – Un peu quand même, vous savez c'est…
00:07:14 – Elle a quand même encore un déplacement prévu demain,
00:07:16 dans le Pas-de-Calais, pour les voir illustrer.
00:07:18 – Le supplice continue, mais si un peu, le supplice de tentale,
00:07:20 c'est vous donner la nourriture à quelqu'un qui est affamé
00:07:22 et puis au dernier moment, vous lui retirez, vous voyez.
00:07:24 Vous lui dites qu'elle va être reconduite, puis au dernier moment, vous lui dites bon…
00:07:26 – C'est pas faux, c'est pas faux.
00:07:27 – Bon, s'il y a quand même un côté supplicier, quand même,
00:07:30 bon, la politique c'est dur, la politique c'est éprouvant, bon, mais voilà.
00:07:32 Ça va sans doute cesser pour elle, mais sur Gabriel Attal,
00:07:35 au-delà du dynamisme de cet homme politique,
00:07:39 qui est, oui, qui est une vraie révélation quand même dans ce gouvernement,
00:07:43 je note quand même qu'il a été membre du Parti socialiste de 2006 à 2016,
00:07:48 pendant 10 ans, il a été membre du cabinet de Marisol Touraine,
00:07:51 ministre socialiste de la Santé,
00:07:53 donc il est à la fois en même temps socialiste
00:07:55 et en même temps il fait une politique de droite à l'éducation nationale.
00:07:58 – Oui, parce qu'on rappelle ce qu'il a fait sur…
00:08:00 – Eh bien, si, il a quand même mis des marqueurs,
00:08:03 eh bien il incarne le en même temps de nouveau.
00:08:05 – Bon, d'accord, il a quand même marqué,
00:08:07 si Gabriel Attal est confirmé au poste que nous lui attribuons de façon prématurée,
00:08:14 sur l'éducation nationale, il a pris un certain nombre de mesures fortes.
00:08:17 – Bien sûr.
00:08:17 – Interdiction de la baïa en septembre, c'était clair, net et précis.
00:08:20 – Évidemment, alors Eric, pardonne-moi, je ne sais pas si vous avez d'accord…
00:08:23 – Il a quand même pris des positions…
00:08:24 – Il ne fait pas une politique de droite que de remettre la laïcité
00:08:28 au cœur du projet éducatif et que de rappeler que la laïcité
00:08:30 est un principe cardinal de notre République,
00:08:33 et notamment et précisément à l'école,
00:08:35 donc non, ce n'est pas une politique de droite
00:08:37 que d'interdire la baïa et l'offensive islamiste à l'école,
00:08:41 ce n'est pas non plus une politique de droite que d'intervenir
00:08:44 lorsqu'il y a des cas de harcèlement scolaire,
00:08:46 d'avoir une politique de prévention de lutte contre le harcèlement scolaire,
00:08:51 donc moi je trouve que, et même je vais vous dire en réalité,
00:08:54 si demain il était ou il devenait Premier ministre,
00:08:57 je ne sais pas qui pourrait remplacer Gabriel Attal
00:08:59 en termes de fermeté et d'action politique
00:09:02 au sein du ministère de l'éducation nationale,
00:09:03 parce que je considère que vraiment de loin,
00:09:06 et au moins depuis trois mandats, il est de loin le meilleur.
00:09:08 – Non, c'est clair, net et précis.
00:09:10 Florian Tardif, un petit mot sur le profil de Gabriel Attal,
00:09:13 34 ans, ce serait le plus jeune Premier ministre de l'histoire de la Ve.
00:09:19 – Oui, et puis même on pourrait remonter à la quatrième,
00:09:21 et même encore avant, puisque même à l'époque
00:09:24 où il y avait encore un président des conseils des ministres,
00:09:28 on faisait un petit étalage de l'ensemble, un petit historique
00:09:32 de l'ensemble des présidents du conseil des ministres,
00:09:35 et on n'a effectivement pas retrouvé plus jeune président du conseil
00:09:39 ou Premier ministre.
00:09:40 Sur son profil, c'est un bébé Macron, tout simplement parce que
00:09:45 avant son arrivée au sein du gouvernement Édouard Philippe,
00:09:50 Gabriel Attal était inconnu de tout le monde,
00:09:53 alors certes, il a fait ses premières armes au sein du Parti Socialiste,
00:09:56 puis ensuite au sein du cabinet de Marisol Touraine,
00:09:59 mais il était inconnu de l'ensemble de la population,
00:10:01 c'est un ami d'ami, c'est-à-dire que la première fois
00:10:04 qu'il rencontre Emmanuel Macron, ce n'est pas lui qu'Emmanuel Macron
00:10:08 souhaitait rencontrer, c'est ce qu'on appelait à l'époque
00:10:12 le club des Mormons, c'est-à-dire les premiers fidèles de la Macronie,
00:10:17 Benjamin Griveaux, Stéphane Séjourné, qui était son ancien compagnon,
00:10:20 c'est d'ailleurs comme cela qu'il a pu rencontrer le président de la République
00:10:23 et qu'il a pu progressivement prendre part à ce projet présidentiel.
00:10:29 C'est un ami d'ami, un bébé Macron, donc effectivement,
00:10:33 il colle parfaitement à ce que pourrait souhaiter le président de la République.
00:10:36 A ceci près, c'est que Gabriel Attal est ambitieux
00:10:40 et ça, Emmanuel Macron ne souhaite pas depuis son arrivée à l'Élysée
00:10:44 avoir des premiers ministres ambitieux.
00:10:46 Oui, mais en même temps, il ne se représente pas, Florian,
00:10:48 donc il peut mettre des gens en dispute à l'opinion.
00:10:50 Oui, il ne se représente pas et c'est peut-être effectivement
00:10:52 aujourd'hui ce qui peut plaider pour Gabriel Attal.
00:10:55 Alors certes, il est ambitieux, certes, il peut le faire de l'ombre
00:10:57 à Emmanuel Macron et ça, ça peut lui déplaire,
00:10:59 mais il faut aussi comprendre que le chef de l'État
00:11:02 souhaite choisir son poulain pour 2027, pour 2032,
00:11:07 laisser en quelque sorte un héritage après le macronisme.
00:11:10 Qui pour prendre cet héritage peut-être donc ce soir, Gabriel Attal ?
00:11:12 Rachel Kadd.
00:11:13 Non, mais on sait que la politique, c'est d'abord une question d'incarnation.
00:11:17 Et aujourd'hui, véritablement, on a vu ce qu'a pu faire Gabriel Attal
00:11:21 en quelques mois et je partage tout à fait ce que disait Sabrina
00:11:24 sur les questions de laïcité, d'universalité, de connaissance à l'école.
00:11:30 En fait, il impulse un cap et aujourd'hui, on a véritablement besoin
00:11:34 d'un cap pour nous réparer pour cette unité, pour tenir debout.
00:11:38 Effectivement. Alors moi, ce qui me chagrine un peu,
00:11:40 si l'hypothèse Attal se confirme, c'est qu'à priori,
00:11:43 c'est un bon ministre de l'Éducation nationale et on a vraiment besoin
00:11:46 qu'il y ait des ministres de l'Éducation nationale à poigne
00:11:49 et qu'ils remettent un peu les choses dans l'ordre.
00:11:51 Parce qu'il y a un sondage qui est sorti sur les jeunes de 15 à 24 ans,
00:11:56 sur leur niveau de connaissance en histoire.
00:11:59 Je pense que vous allez tomber de votre chaise.
00:12:01 Il y en a par exemple 54% qui savent quand a commencé la Révolution française.
00:12:08 Seulement 54%. Alors je vais vous proposer d'écouter.
00:12:11 On a envoyé un de nos journalistes qui s'appelle Charles Bagel
00:12:14 à la sortie d'un lycée parisien dans le 16e arrondissement
00:12:17 de Paris, qui est à priori par les quartiers les plus difficiles de la capitale.
00:12:20 Écoutez ce que disent les jeunes, notamment sur un sujet
00:12:23 mais éminemment d'actualité.
00:12:25 Qu'est-ce que c'est la rafle du Veldiv ?
00:12:28 Qu'est-ce que c'est la Shoah ?
00:12:29 Écoutez la réponse des jeunes aujourd'hui.
00:12:33 La rafle du Veldiv, je ne sais pas.
00:12:34 La rafle du quoi ?
00:12:36 Du Veldiv.
00:12:37 La rafle du Veldiv, ça je ne sais pas.
00:12:39 La rafle du Vendiv, je ne saurais pas vous dire.
00:12:43 La rafle du Veldiv, c'est les nazis qui ont tué plein de juifs en 1939.
00:12:52 La rafle du Veldiv, c'est peut-être un événement qui s'est passé
00:12:56 pendant la première guerre mondiale.
00:12:58 Pour moi la rafle du Veldiv, c'est pendant la révolution russe,
00:13:03 un coup d'État.
00:13:04 La rafle du... c'est quoi ? Veldiv ?
00:13:09 La rafle du Veldiv.
00:13:10 La rafle du...
00:13:12 La rafle du Veldiv.
00:13:14 La rafle du Veldiv.
00:13:16 Vous savez ce que c'est ?
00:13:16 Je ne connais pas, je ne sais pas ce que c'est.
00:13:18 Aucune idée ?
00:13:18 Non, aucune idée.
00:13:19 Jamais entendu, jamais entendu parler de ça.
00:13:21 Redites-le moi.
00:13:23 La rafle du...
00:13:25 Veldiv.
00:13:26 Veldiv.
00:13:26 La rafle du Veldiv, je ne connais pas.
00:13:28 Si je vous dis la chouette ?
00:13:30 Euh...
00:13:33 Je ne pense pas que j'ai déjà entendu parler non plus.
00:13:36 Voilà, c'est alarmant.
00:13:38 On a choisi évidemment ces items-là, Rachel.
00:13:44 On est dans un contexte extrêmement tendu,
00:13:47 avec des actes antisémites qui se multiplient dans notre pays.
00:13:51 On a une jeune génération qui ne sait pas ce que c'est la rafle du Veldiv,
00:13:54 qui ne sait pas ce que c'est la chouette,
00:13:55 à qui on n'a pas enseigné ça.
00:13:57 Et j'en reviens à l'éducation nationale.
00:13:59 C'est la matrice, c'est la clé de toutes les autres batailles.
00:14:02 Oui, cette courroie de transmission,
00:14:04 devenir des citoyens éclairés.
00:14:07 Et là, on sent bien qu'ils ne comprennent pas notre histoire,
00:14:11 qu'ils ne comprennent pas nos fondamentaux,
00:14:13 qu'ils ne comprennent pas les principes en fait,
00:14:15 qui sont issus de cette histoire.
00:14:17 La devise républicaine, ils ne peuvent pas la comprendre.
00:14:19 Ils ne peuvent pas comprendre, évidemment,
00:14:22 à quel point la lutte contre le racisme, l'antisémitisme,
00:14:25 a une importance au regard de cette histoire.
00:14:27 Donc, si on n'a pas les fondamentaux, cette connaissance-là,
00:14:30 ça veut dire qu'on a des jeunes qui ne parlent plus le même langage que nous.
00:14:33 Et donc, la société française est éperdument divisée,
00:14:36 ne parle plus les mêmes langues.
00:14:38 Et ne connaît pas son histoire.
00:14:40 Laurent Humberton, est-ce que ça vous frappe ?
00:14:42 Oui, oui.
00:14:43 Parce que c'est pareil sur l'Avolution française,
00:14:44 c'est pareil sur le 8 mai.
00:14:47 Tout est comme ça, tout est à l'avenir.
00:14:48 Votre reportage parle de lacunes,
00:14:49 mais là, on est dans le domaine du cratère,
00:14:51 ou même du trou noir.
00:14:53 C'est stupéfiant.
00:14:56 Après, voilà, cette jeunesse aujourd'hui,
00:14:59 ceux qui payent au sein de ces groupes,
00:15:02 des groupes de la jeune France,
00:15:04 ne sont pas du tout des connaissances comme celles-là.
00:15:07 C'est TikTok, c'est les réseaux sociaux du moment,
00:15:11 les jeux du moment, les musiques du moment.
00:15:13 Tout ça est extrêmement loin de leur monde,
00:15:16 n'a aucun intérêt pratique, concret pour eux.
00:15:19 Donc à partir de là, et l'école a renoncé,
00:15:22 il faut bien le dire, à essayer de garder une emprise
00:15:26 sur cette jeunesse, en se contentant
00:15:28 que les choses se passent le moins mal possible,
00:15:30 sans faire de vagues.
00:15:31 Et on se contente déjà de ça.
00:15:33 Malheureusement, on a renoncé depuis longtemps déjà.
00:15:35 Éric, je vous ai vu vous prendre la tête littéralement
00:15:37 entre les mains en écoutant les jeunes.
00:15:39 Si vous voulez, comment est-ce que vous voulez
00:15:40 que cette génération-là, alors,
00:15:42 on va dire que c'est un sondage qui concerne quelques élèves.
00:15:45 Bon, malheureusement, je pense que c'est la même chose ailleurs
00:15:48 et pour beaucoup de cette génération.
00:15:49 Mais comment est-ce que vous voulez que cette génération
00:15:51 ait une analyse sereine et fondée sur des problèmes d'actualité
00:15:55 qu'on commande tous les jours,
00:15:56 alors qu'ils ne savent pas d'où ils partent ?
00:15:58 Première chose.
00:16:00 Puis deuxième chose, dans le sondage, j'ai bien regardé,
00:16:02 il y a la question qui est posée sur
00:16:04 est-ce que vous connaissez la date de la Révolution française ?
00:16:06 Bon, mais regardez comment le sondeur,
00:16:09 déjà en posant cette simple question,
00:16:12 oriente et met en avant le fait
00:16:14 qu'on ne raconte plus l'histoire de France.
00:16:16 Parce qu'ils auraient pu tester l'idée, pourquoi pas,
00:16:19 quelle est la date du baptême de Clovis ?
00:16:20 Non, pour les sondeurs, l'histoire de France
00:16:23 commence avec la Révolution française
00:16:25 puisqu'on demande aux élèves quelle est la date de l'année.
00:16:29 Non, mais c'est très symptomatique.
00:16:30 C'est très symptomatique.
00:16:31 Puis je partage votre point de vue, Laurence, pardonnez-moi.
00:16:34 Bon, évidemment, il y a TikTok,
00:16:36 bon, voilà, c'est une sous-culture terrible,
00:16:38 mais les preuves d'histoire
00:16:40 qui ne racontent plus le roman national dans leurs écoles,
00:16:43 qui ne racontent plus les grandes dates,
00:16:44 qui ne racontent plus les grands faits historiques
00:16:46 d'ombre et de lumière qui ont marqué l'histoire de ce pays.
00:16:49 Mais qu'enseignent-ils ?
00:16:51 Mais qu'enseignent-ils ?
00:16:52 Et puis en creux, pardon, en creux,
00:16:54 c'est comme si l'humanisme était attaqué.
00:16:57 En fait, c'est un état des lieux de là,
00:16:58 parce que l'humanisme, c'est bien l'émancipation des hommes
00:17:01 par la connaissance, le discernement,
00:17:03 les valeurs, les principes, etc.
00:17:05 Et là, ça donne un état des lieux, en tout cas,
00:17:08 ces interventions-là nous montrent un triste état des lieux
00:17:10 de ce qu'est l'humanisme.
00:17:11 - Louis, je vous en aussi au bout de votre vie, là.
00:17:13 - Non mais moi, je vois le faisceau de convergence
00:17:15 de ce cataclysme.
00:17:16 Non mais en réalité, c'est quand même des choses fondamentales.
00:17:19 En plus, je ne sais pas, l'histoire de la Choua, le Veldiv,
00:17:23 c'est l'histoire récente, ce n'est pas la préhistoire.
00:17:25 Non mais c'est-à-dire que c'est quand même des choses
00:17:27 qu'on peut aussi avoir entendues à la maison.
00:17:31 Donc moi, je ne suis pas du tout surpris maintenant,
00:17:33 quand je vois les résultats de cette enquête,
00:17:35 avec ce qu'on entend sur le conflit au Proche-Orient.
00:17:39 - Mais évidemment, vous avez raison.
00:17:41 - Sur tous les sujets même de rapport à la vérité,
00:17:43 de rapport bien au mal.
00:17:45 Évidemment que quand on décrypte un peu ces sondages-là,
00:17:49 comme la base n'existe pas,
00:17:51 en fait, tout le reste, c'est du vent et c'est du relativisme.
00:17:54 Et c'est pour ça que je pense que la mode veut que les enfants
00:17:58 puissent réfléchir, discuter, choisir.
00:18:01 Eh bien, avant de pouvoir réfléchir, discuter, choisir,
00:18:03 donc faire des vrais choix pour sa propre vie,
00:18:05 puisque tous les enfants aujourd'hui veulent faire leur choix
00:18:07 dès le plus jeune âge, en fait, il faut commencer par apprendre.
00:18:09 - Les vôtres, ils font ça, oui ou pas ?
00:18:10 - Bien sûr, les miens sont l'image de la société, évidemment.
00:18:15 Et donc, avant de vouloir faire des choix,
00:18:19 avant de vouloir avoir des raisonnements,
00:18:21 en fait, il faut commencer par apprendre.
00:18:23 Et en fait, ça passe par l'instruction.
00:18:24 Et en fait, l'instruction, c'est unilatéral.
00:18:26 En fait, ce n'est pas une discussion.
00:18:29 Ce n'est pas un échange entre le professeur et l'élève.
00:18:31 - Je suis d'accord.
00:18:31 - L'élève et l'élève vont recevoir...
00:18:33 - C'est une transmission du savoir.
00:18:35 - Parce que moi, ce que j'observe aussi chez mes enfants,
00:18:37 c'est qu'ils doivent aussi maintenant considérer
00:18:39 qu'ils ne sont pas tout le temps obligés de parler.
00:18:41 Ils peuvent aussi se taire, écouter.
00:18:43 Ils sont là pour...
00:18:44 - Qu'est-ce que vous êtes vieux jeu, mais vraiment...
00:18:48 - Mais comment...
00:18:48 - Mais je blague.
00:18:49 - Je sais, mais comment est-ce qu'on peut apprendre quelque chose
00:18:53 en étant tout le temps en train de vouloir exprimer un besoin, un désir ?
00:18:56 - Non, mais il y a des interactions, je ne dis pas.
00:18:58 Mais il y a un moment, il faut savoir une chose.
00:18:59 - Ce n'est pas un moment, en fait, on commence par la base.
00:19:02 Un enfant, quand il apprend à marcher, il ne savait pas marcher.
00:19:04 Si vous lui apprenez à marcher, ensuite, il ne sait pas parler.
00:19:07 C'est vous qui lui apprenez à parler.
00:19:08 Et c'est comme ça pour tout.
00:19:10 Il faut l'instruire, il faut le nourrir.
00:19:12 Et ensuite, une fois qu'il est nourri, une fois qu'on l'élève...
00:19:15 - Sa conscience se développe.
00:19:17 - Bien sûr.
00:19:17 Et là, ensuite, ça intervient beaucoup plus tard, à l'adolescence,
00:19:21 et même après l'adolescence.
00:19:22 - J'entends ce que vous dites.
00:19:22 - Et là, il peut se faire un jugement.
00:19:24 Mais le problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:19:25 on prend tout le système à l'envers.
00:19:27 Dans les débats, on dit oui, il faut que les enfants puissent faire des choix.
00:19:29 Mais en fait, on leur propose de faire des choix entre rien,
00:19:32 ce qu'ils ne connaissent rien, et rien.
00:19:34 Et donc, c'est pour ça que je pense...
00:19:35 - Mais ça nous ramène à notre premier sujet, Louis.
00:19:37 - C'est un plébiscite pour l'apprentissage, entre guillemets, à l'ancienne.
00:19:39 - C'est un plébiscite pour le retour de l'autorité à l'égalité nationale,
00:19:43 pour, encore une fois, remettre...
00:19:45 Je ne vais pas dire l'église au centre du village,
00:19:46 mais réapprendre la chronologie, par exemple, Florian.
00:19:49 La chronologie dans l'histoire.
00:19:50 Vous êtes plongé un peu dans les manuels, vous n'avez pas encore d'enfants.
00:19:53 Très jeune, moi, j'en ai.
00:19:54 - Mais les manuels n'étaient pas si loin de moi.
00:19:56 - C'est à s'arracher les cheveux.
00:19:58 - Il n'y a plus de chronologie, en réalité. On n'apprend plus l'histoire de France.
00:20:01 - Je vais vous donner mon expérience personnelle.
00:20:04 J'ai appris l'histoire de France en primaire,
00:20:06 c'est-à-dire avant l'âge de 10 ans.
00:20:08 Après, terminé.
00:20:10 Plus rien. Plus rien.
00:20:12 C'est-à-dire qu'à partir du collège,
00:20:14 au collège, on remonte à l'Antiquité
00:20:17 et ensuite, on revient progressivement vers notre histoire récente,
00:20:19 mais on se concentre.
00:20:20 Alors là, effectivement, j'ai du mal à comprendre ces deux sondages
00:20:22 sur la Shoah et la Première et la Seconde Guerre mondiale,
00:20:26 puisqu'on se concentre en troisième, puis après en terminale
00:20:29 sur la Première et la Seconde Guerre mondiale.
00:20:31 Mais on passe des heures et des heures sur le Nouvel Ordre mondial
00:20:35 à la fin des années 90, qui est déjà un tout petit peu dépassé
00:20:38 lorsque l'on voit effectivement ce qui est en train de se passer
00:20:41 à l'échelle du monde.
00:20:42 On passe des heures et des heures sur notre histoire récente,
00:20:45 mais plus du tout sur l'histoire de France.
00:20:49 Le baptême de Cullovis était évoqué tout à l'heure.
00:20:51 Ça, on apprend ça quand on a...
00:20:52 - En l'an 500, à peu près.
00:20:54 - Il y a un débat.
00:20:56 C'est 496 ou 498 ?
00:20:59 Il y a un débat des historiens.
00:21:00 - Il y a un débat.
00:21:01 - Mais c'est vrai.
00:21:02 Il y a un débat.
00:21:03 C'est comme sur l'endroit où s'est combattue la bataille d'Alésia.
00:21:06 Tout le monde n'est pas d'accord.
00:21:07 Il y a certains qui disent que c'est en Bourgogne, d'autres dans le Jura.
00:21:10 Mais sur Cullovis, on ne s'attend pas à ce qu'un élève vous dise
00:21:13 "les historiens hésitent entre 496 et 498".
00:21:17 Mais pardon, mais pas savoir que la Révolution française,
00:21:20 par exemple, c'est en 1789.
00:21:22 - Il répond beaucoup au 1792.
00:21:24 - Mais attendez...
00:21:26 - Le brevet des collèges.
00:21:28 - Ils ont tous le brevet des collèges.
00:21:30 - Ils ont tous leur bac aussi.
00:21:32 - C'est l'illustration du fait que le diplôme...
00:21:34 - Alors, messieurs, mesdames, je vois que ce sujet vous passionne.
00:21:38 - Oui, c'est vrai.
00:21:39 - Moi, il me passionne aussi.
00:21:41 - Ça part en sucette.
00:21:43 - Le niveau d'éducation nationale a tellement baissé
00:21:45 que ça a fini par toucher les députés.
00:21:47 - Eric, je vous passe la parole.
00:21:49 Sabrina et Laurent, dans un instant.
00:21:51 - Merci.
00:21:52 - Et on va regarder un montage entre les vœux d'Emmanuel Macron
00:21:55 et les réponses des élèves.
00:21:57 Je ne résiste pas au plaisir de vous le faire écouter
00:21:59 parce que tout est condensé sur une toute petite minute.
00:22:01 Écoutez.
00:22:03 - Nous serons déterminés à agir pour l'école.
00:22:05 - Le 11 novembre, c'est la prise de la Bastille.
00:22:07 - L'enfance et l'éducation.
00:22:09 - Le 8 mai, c'est...
00:22:11 C'est pas en 1945.
00:22:13 Je crois que c'est l'Allemagne.
00:22:17 C'est l'Allemagne. Ils ont gagné...
00:22:20 Ils ont gagné une bataille, non ?
00:22:22 - Afin de rétablir le niveau de nos élèves,
00:22:24 l'autorité de nos professeurs
00:22:26 et la force de notre enseignement laïc et républicain.
00:22:29 - Pour moi, la Ralf du Veldiv,
00:22:31 c'est, pendant la Révolution russe,
00:22:34 un coup d'État.
00:22:36 - Après le réarmement économique,
00:22:38 le réarmement de l'État et de nos services publics,
00:22:41 il nous faudra ainsi engager notre réarmement civique.
00:22:44 - Je vous dis...
00:22:46 L'Achoa, qu'est-ce que c'est ?
00:22:48 - C'est quoi, l'Achoa ?
00:22:50 - La France, c'est une culture, une histoire, une langue,
00:22:54 des valeurs universelles qui s'apprennent
00:22:56 dès le plus jeune âge.
00:22:58 - La Ralf du Veldiv, c'est peut-être un événement
00:23:01 qui s'est passé pendant la Première Guerre mondiale.
00:23:04 - Voilà, M. le président de la République,
00:23:06 il y a encore beaucoup de travail, comme vous le voyez.
00:23:08 Et effectivement, le réarmement civique
00:23:10 que vous prônez, que vous souhaitez,
00:23:12 je crois qu'il est urgent de le mettre en oeuvre.
00:23:14 Laurent Burton, c'est accablant.
00:23:16 Quand on met en miroir les propos du président de la République
00:23:19 et la réalité, c'est accablant.
00:23:21 - Oui, c'est aussi comme ça sur les questions de sécurité,
00:23:24 toutes ces problématiques.
00:23:26 D'ailleurs, c'est un peu la même chose.
00:23:28 Si des policiers dans ce pays
00:23:30 ne sont absolument pas respectés à aucun moment,
00:23:32 comment voulez-vous que des enseignants le soient ?
00:23:35 On part d'extrêmement loin, à mon avis.
00:23:38 On est très loin de prendre la mesure de l'ampleur du problème.
00:23:42 Et ce qu'on a fait depuis des décennies,
00:23:45 ça a été d'adapter le niveau d'exigence
00:23:48 au niveau scolaire, au niveau des élèves.
00:23:51 On a baissé les attentes jusqu'à le résultat.
00:23:56 - Le crash final.
00:23:58 Sabrina, un mot.
00:24:00 - C'est effectivement le pédagogisme et l'égalitarisme
00:24:03 qui sont les paradigmes de l'éducation nationale
00:24:06 depuis 40 ans et qui nivellent par le bas,
00:24:09 n'épargnent finalement aucune classe sociale
00:24:12 et aucun milieu social, puisque la preuve en est
00:24:15 que ce reportage a été filmé dans le 16e arrondissement.
00:24:19 Et malheureusement, c'est le constat alarmant aussi
00:24:23 de l'infiltration de l'idéologie de la "cancel culture",
00:24:27 l'idéologie wokiste,
00:24:29 c'est-à-dire l'idéologie déconstructionniste.
00:24:32 Si on regarde par exemple les ouvrages
00:24:34 qui sont proposés en français ou en histoire géo,
00:24:37 on se rend compte qu'ils ne sont pas du tout adaptés
00:24:40 à l'historicité de l'histoire.
00:24:43 Dans les programmes, depuis 10 ans,
00:24:46 on adapte, on modernise finalement l'histoire.
00:24:49 - Mais on ne l'apprend plus.
00:24:52 - Exactement.
00:24:54 Malheureusement, on n'apprend plus l'histoire.
00:24:57 Ce que disait Eric à propos du roman national,
00:25:00 il ne s'inscrit plus du tout dans les consciences collectives
00:25:03 des enfants ou des adolescents.
00:25:05 Mais c'est pire que ça,
00:25:07 c'est-à-dire que l'histoire aujourd'hui est instrumentalisée
00:25:10 à des fins politiques.
00:25:12 Je vous donne un exemple.
00:25:14 La Shoah, on ne peut pas en parler.
00:25:16 Pourquoi ? Parce qu'il y a aussi la peur des menaces
00:25:19 que peuvent subir les professeurs et des représailles.
00:25:22 Si jamais les professeurs "osent" l'enseigner,
00:25:25 je rappelle qu'il y a quand même 56% des professeurs
00:25:28 qui s'autocensurent après l'assassinat de Samuel Paty,
00:25:31 qui a été le plus violent.
00:25:33 Je n'oublie pas les paroles de Mme Christiane Taubira,
00:25:36 qui avait refusé à ce que la traite négrière arabo-musulmane
00:25:39 la plus longue et la plus meurtrière de l'histoire
00:25:42 ne soit enseignée dans les ouvrages,
00:25:44 de peur de toucher ou de ménager les susceptibilités
00:25:47 d'enfants issus de l'immigration.
00:25:49 Donc vous voyez que même l'enseignement est politisé.
00:25:52 - On va faire une petite pause.
00:25:54 Je vous passe la parole dans un instant, Rachel,
00:25:57 sur ce débat qui est absolument central.
00:26:00 On verra si Gabriel Attal quitte ce ministère
00:26:03 pour rejoindre l'hôtel Matignon.
00:26:06 - 17h31, on se retrouve dans "Punchline" sur CNews.
00:26:14 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité.
00:26:17 - Alors que la France connaît un épisode de froid intense,
00:26:20 le ministre délégué au logement annonce 120 millions d'euros de plus
00:26:23 pour renforcer le système d'hébergement d'urgence.
00:26:26 10 000 places supplémentaires seront créées
00:26:29 grâce à cette nouvelle enveloppe.
00:26:32 Patrice Vergriet souhaite réformer en profondeur ce système.
00:26:35 En Ukraine, au moins 4 personnes ont été tuées
00:26:38 dans de nouvelles frappes russes la nuit dernière,
00:26:41 selon les autorités ukrainiennes, au moment où la Russie
00:26:44 dit vouloir intensifier ses attaques contre son voisin ukrainien.
00:26:47 Et de son côté, Moscou annonce avoir évacué
00:26:50 des centaines d'habitants de Belgorod.
00:26:53 Cette grande ville proche de l'Ukraine est ciblée
00:26:56 par un avion qui s'était arraché en plein vol.
00:26:59 A été retrouvé aujourd'hui à Portland, dans l'Oregon,
00:27:02 ce qui devrait bien sûr faire avancer l'enquête.
00:27:05 Vendredi, cette porte d'un Boeing de l'Alaska Airlines
00:27:08 s'était détachée en plein vol dans le nord-ouest des Etats-Unis.
00:27:11 L'appareil qui transportait 171 passagers et 6 membres d'équipage
00:27:14 était alors à près de 5000 m d'altitude.
00:27:17 Mais l'avion est rapidement retourné à Portland
00:27:20 sans faire aucun blessé.
00:27:23 Le président Macron a dit que l'avion serait
00:27:26 "encore plus rapide" pour les passagers.
00:27:29 Mais il y a eu des questions sur le nom du nouveau Premier ministre.
00:27:32 Elisabeth Borne s'est entretenue longuement
00:27:35 avec le président Macron à l'Elysée.
00:27:38 On va aller voir de côté de l'hôtel Matignon
00:27:41 où elle se trouve et où se trouve aussi Elodie Huchard.
00:27:44 Bonsoir à tous les deux.
00:27:47 Vous avez des nouvelles de la Première ministre ?
00:27:50 Oui, toujours Première ministre.
00:27:53 On sait qu'elle n'a pas assisté aux voeux devant le Conseil constitutionnel
00:27:56 où normalement elle a coutume d'aller.
00:27:59 Cela peut être un indice puisque vous le rappeliez,
00:28:02 elle a vu précédemment le président de la République.
00:28:05 Elle l'avait vu déjà hier officiellement pour parler
00:28:08 d'inondations et de grand froid.
00:28:11 On sent du côté des ministères une sorte de fébrilité.
00:28:14 Il y a un certain nombre de conseillers et de ministres
00:28:17 qui ne savent pas ce qui va leur arriver.
00:28:20 Cela crée de l'inquiétude, de l'empressement.
00:28:23 Il y a un certain nombre de rumeurs qui montent de plus en plus.
00:28:26 Avec celle de Gabriel Attal qui pourrait devenir Premier ministre.
00:28:29 On sait qu'il a annulé ses voeux à la presse ce matin
00:28:32 pour les reporter à jeudi.
00:28:35 La Première ministre se trouve derrière moi.
00:28:38 Elle a deux options. Soit elle a été confortée par le président de la République
00:28:41 et travaille potentiellement à un nouveau gouvernement.
00:28:44 Soit elle est en train de préparer ses cartons
00:28:47 et de laisser la place.
00:28:50 Est-ce qu'elle va la laisser comme les rumeurs le disent à quelqu'un
00:28:53 qu'elle connaît bien, qu'elle a eu dans son gouvernement ou pas ?
00:28:56 On espère tous avoir la réponse rapidement.
00:28:59 - On va continuer le fil de cette émission.
00:29:02 On verra si cette confirmation arrive.
00:29:05 Vous avez les meilleures informations avec Florian Tardif.
00:29:08 On verra qui de vous deux aura l'information en premier.
00:29:11 - On est une équipe.
00:29:14 - On est une équipe soudée.
00:29:17 - On est très certainement plus soudés que ceux du gouvernement.
00:29:20 - J'aimerais qu'on profite de la présence de Laurent Amberton
00:29:23 qui est un spécialiste des questions de sécurité
00:29:26 pour décrire la situation dans laquelle se trouve notre pays.
00:29:29 Le président parle de réarmement civique,
00:29:32 de choc d'autorité. Il est temps.
00:29:35 Vous avez fait une tribune dans les Figaro il y a quelques jours
00:29:38 en disant que les Français ne veulent plus consentir à l'horrible.
00:29:41 L'horrible, c'est quoi pour vous aujourd'hui dans notre pays ?
00:29:44 C'est cette insécurité qui arrive très haut dans les préoccupations des Français ?
00:29:47 - Oui, bien sûr.
00:29:50 J'avais écrit il y a 11 ans de cela, "La France orange mécanique",
00:29:53 un livre pour montrer à quel point on ignorait,
00:29:56 en particulier, les violences aux personnes
00:29:59 qui se sont, sur ces 30 dernières années,
00:30:02 multipliées par à peu près 6, les violences constatées.
00:30:05 C'est considérable.
00:30:08 J'en ai vu défiler un certain nombre de ministres depuis.
00:30:11 A l'époque, c'était Manuel Valls et c'était à peu près le même discours.
00:30:14 Il faut réarmer, il faut de l'autorité, il faut un choc, etc.
00:30:17 On est resté avec le logiciel Moscovici.
00:30:20 C'est-à-dire, oui, on n'en parle pas, pas maintenant,
00:30:23 il ne faut pas faire le jeu d'on sait qui.
00:30:26 On met ça sous le tapis.
00:30:29 - Il a fait ça avec le rapport sur l'immigration.
00:30:32 - L'insécurité, c'est la même chose.
00:30:35 Ce n'est jamais le bon moment.
00:30:38 Ça va créer des problèmes, ça va accentuer les tensions.
00:30:41 On suppose que le Français n'est pas apte,
00:30:44 que la vérité est trop grande pour lui.
00:30:47 Il ne saura pas quoi en faire, il va mal agir,
00:30:50 donc il vaut mieux lui cacher, mettre ça sous le tapis.
00:30:53 Le tapis, depuis, touche le plafond.
00:30:56 Malheureusement, ce n'est pas la bonne méthode,
00:30:59 mais on ne peut pas le faire.
00:31:02 - Juste pour signaler à Eric qui me montrait le petit bandeau
00:31:05 qu'on avait mis en dessous, même les mariages d'Iraq,
00:31:08 parce qu'il y a des violences, même lors des célébrations de mariage.
00:31:11 C'est pour ça que vous avez l'œil.
00:31:14 Il y a eu ce week-end encore, dans l'Essonne, des débordements.
00:31:17 Deux hommes ont été placés en garde à vue après avoir tiré en l'air
00:31:20 lors d'un cortège de mariages.
00:31:23 - Sur cette vidéo datée de septembre 2021,
00:31:26 un affrontement se tient en pleine journée
00:31:29 entre forces de l'ordre et convives d'un mariage.
00:31:32 A Colombes, même Seine, après avoir tiré des mortiers,
00:31:35 des invités d'un mariage s'en prennent aux policiers.
00:31:38 Ces dernières années, plusieurs mariages ont dégénéré
00:31:41 sur la voie publique. Pour prévenir ces débordements,
00:31:44 certains maires ont donc opté pour une charte des mariages
00:31:47 après des troubles à l'ordre public.
00:31:50 Un code de bonne conduite auquel sont soumis les mariés
00:31:53 et la loi. On pratique par exemple cette charte
00:31:56 mise en place à Rouen, dans la Loire.
00:31:59 - Les mariés s'engagent à ce que le cortège respecte
00:32:02 le code de la route. Il empruntera les voies autorisées
00:32:05 aux véhicules motorisés et respectera les limitations
00:32:08 de vitesse.
00:32:11 - Nous responsabilisons les mariés et leur expliquons
00:32:14 qu'ils sont aussi responsables des personnes qu'ils invitent
00:32:17 à la cérémonie. A ce titre-là, si des personnes de la cérémonie
00:32:20 font du tapage, ils pourront être tenus les mariés
00:32:23 comme responsables. Ça nous est arrivé une fois,
00:32:26 mais depuis, je dois reconnaître qu'avec la mise en place
00:32:29 de cette charte, qui est bien expliquée par nos agents d'état civil,
00:32:32 nous n'avons pas eu affaire à des débordements notoires.
00:32:35 - A Rouen, par exemple, les mariés retardataires doivent
00:32:38 s'acquitter d'une amende de 300 euros. Les troubles à l'ordre public
00:32:41 donnent quant à eux lieu à des amendes de police.
00:32:44 - Il y a les mariages qui dérapent en permanence,
00:32:47 on ne parle pas des violences aux personnes,
00:32:50 des refus d'obtempérer. La nuit calme du réveillon
00:32:53 que nous avons vécu, Laurent Oberton, pour moi,
00:32:56 c'est une tisane qu'on prend la nuit pour bien dormir.
00:32:59 Ce sont les mots du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:33:02 - Sans incident majeur, j'ai fait une liste,
00:33:05 j'ai recensé une trentaine de blessés et un mort
00:33:08 au couteau cette nuit-là.
00:33:11 Sans incident majeur, voilà ce que ça veut dire
00:33:14 "apaisé", et seulement avec des sources presse,
00:33:17 donc très loin de la réalité,
00:33:20 dans toute son ampleur.
00:33:23 Donc voilà, on a des chartes pour que les mariages se passent bien,
00:33:26 on a des cours d'empathie, parce que
00:33:29 il y a ces démonstrations
00:33:32 de domination communautaire, on ne sait absolument pas
00:33:35 quoi en faire, les policiers font ce qu'ils peuvent
00:33:38 avec leurs moyens, ils savent très bien que ça ne débouchera jamais
00:33:41 de rien, et que tout événement aujourd'hui, festif,
00:33:44 culturel, une célébration de mariage, est prétexte
00:33:47 à ce genre de débordement.
00:33:50 - C'est ça qui est absolument terrible, Sabrina Medjaber,
00:33:53 la violence partout, à tout bout de champ, là aussi c'est un grand chantier
00:33:56 pour le président de la République, c'est du régalien.
00:33:59 Pareil, il faut faire preuve d'autorité.
00:34:02 - Le régalien malheureusement, il est complètement délégitimé
00:34:05 dans certains quartiers, on parle souvent de la vassalisation
00:34:08 ou de la maîtrisation de la France vis-à-vis de l'Europe,
00:34:11 mais il faut aussi parler du délitement et de
00:34:14 l'effacement même du monopole de la violence légitime
00:34:17 dans certains quartiers, où on parle souvent de l'état
00:34:20 de droit, il faut dire à nos téléspectateurs que dans
00:34:23 ces quartiers-là, il y a "d'état", D-E-S plus loin
00:34:26 T-A-S, d'état de droit, c'est aussi ça
00:34:29 le vrai problème, donc chacun sa loi, chacun
00:34:32 son code, mais en même temps, c'est une logique
00:34:35 clanique, une logique clanique, une anthropologie
00:34:38 qui n'a pas du tout les mêmes valeurs, si j'ose dire,
00:34:41 que la société qui est la nôtre, c'est-à-dire la société
00:34:44 où la civilisation de la honte et de la culpabilité
00:34:47 donc vous voyez, ces familles-là, parce que
00:34:50 évidemment là, c'est une évidence qu'il s'agit d'un mariage
00:34:53 communautaire, elles considèrent que de toute façon
00:34:56 la loi française est une émiction intolérable
00:34:59 dans le cadre de leur festivité, comme le rappelait M.
00:35:02 Macron, qui est toujours un prétexte, de toute façon, pour manifester
00:35:05 la surenchère ou sa surenchère dans la violence
00:35:08 donc à quand le retour de l'ordre ? Moi j'ai envie de vous dire
00:35:11 ma chère Laurence, il serait peut-être temps que la dépense publique
00:35:14 change de camp, si j'ose dire, et que tout ce qui est octroyé
00:35:17 aux aides sociales doit servir
00:35:20 à pouvoir déployer un nombre
00:35:23 grandissant de policiers, et notamment
00:35:26 la police municipale dans ces quartiers, pourquoi ? Parce que
00:35:29 si vous voulez, ils ne respectent que le rapport de force
00:35:32 c'est-à-dire qu'en fait, là où l'État n'est pas fort, c'est la loi du plus fort
00:35:35 qui s'applique, et tant que le gouvernement n'a pas compris cette
00:35:38 logique anthropologique, et déploiera les moyens
00:35:41 en conséquence, on continuera malheureusement à cette
00:35:44 archipélisation de l'État français qui tient
00:35:47 tant à cœur à Jérôme Fourquet. Rachel, un mot là-dessus ?
00:35:50 Je suis extrêmement choquée que ça puisse se passer
00:35:53 dans le cadre des mariages. Le mariage, normalement, c'est quand même
00:35:56 un contrat que l'on fait devant la République, et que ça
00:35:59 tourne ainsi, comme s'il fallait revoir tout.
00:36:02 Alors là, c'est plus que les connaissances fondamentales, c'est
00:36:05 la base de la base de la citoyenneté.
00:36:08 Lorsqu'on apprend qu'il y a 300 euros d'amende parce que
00:36:11 les mariés ne sont pas arrivés à l'heure, ça veut dire que justement, par rapport
00:36:14 à l'autre sujet, qui est l'école, normalement
00:36:17 être à l'heure à un rendez-vous, c'est
00:36:20 quand même quelque chose, c'est la base. Surtout celui qui est en mariage
00:36:23 ça serait un rendez-vous plus important que les autres
00:36:26 dans le monde. Souvent il y a des gens invités
00:36:29 Qui faillent écrire
00:36:32 une charte du mariage, en fait ça interroge
00:36:35 la question de l'écrit et le rapport que les jeunes
00:36:38 aussi ont à l'écrit, à l'écriture. L'écrit, c'est la loi.
00:36:41 Et donc, des jeunes qui se détournent de l'écriture
00:36:44 et du livre, se détournent forcément de la loi
00:36:47 pour rentrer dans des logiques vindicatives
00:36:50 et de violences.
00:36:53 Bien sûr, on tourne un peu autour du pot, en fait
00:36:56 la plupart du temps, c'est des gens qui sont issus de cultures différentes
00:36:59 qui ne sont pas du tout assimilés à la civilisation française
00:37:03 C'est des populations, la plupart du temps, issues de l'immigration
00:37:06 On ne sait pas du tout comment les appréhender, du coup ça crée
00:37:09 une angoisse dans toutes les mairies, parce qu'il ne faut surtout pas stigmatiser
00:37:12 mais comment leur dire. Donc en fait, on trouve une sorte de
00:37:15 vadémécom, qui est une sorte de paix
00:37:18 En fait, le vadémécom est simplement une confirmation
00:37:21 simplifiée de cours d'éducation civique et même de cours
00:37:24 de bonne conduite, même d'éducation élémentaire
00:37:28 Et moi, c'est ça qui me sidère. Et je trouve qu'on peut même
00:37:31 lier ce sujet-là au sujet qu'on évoquait en début d'émission
00:37:34 Il était lié ?
00:37:35 Sur la connaissance.
00:37:36 Comme toujours ?
00:37:37 Non mais comment est-ce que vous voulez que des gens qui ne connaissent même pas
00:37:40 trois dates d'histoire sur ce que nous sommes, d'où nous venons
00:37:42 Mais comment est-ce que vous voulez que sur le reste, ça puisse avancer ?
00:37:45 C'est là où je me suis fait cette réflexion tout à l'heure, je me dis
00:37:47 nous, on est souvent en train de parler de la civilisation
00:37:50 de grandeur, mais tous ces concepts, c'est complètement étranger à quelqu'un
00:37:56 qui pense que le monde a commencé en 2020
00:38:00 et qui ne sait pas ce que c'est que la Révolution française
00:38:03 qui a jamais, 38% des sondés dans votre sondage
00:38:06 38% dit n'avoir jamais entendu parler de la choix
00:38:09 Jamais !
00:38:10 C'est même pas "Ah, j'ai entendu, et je ne sais pas ce que c'est"
00:38:13 Je me dis rien du tout, jamais nulle part
00:38:15 Ce sont des gens qui pourtant, la choix est rappelée sur des plateaux de télévision
00:38:20 Il y a des documentaires
00:38:22 Mais ils ne regardent pas la télévision
00:38:23 Mais je sais bien !
00:38:24 32% sur la choix et 38 sur le livre
00:38:29 Normalement quand vous êtes dans une société qui est une contre société
00:38:32 l'école est là pour faire filet et pour rattraper la contre société
00:38:35 Et là en fait, on se rend compte qu'il y a un vrai séparatisme
00:38:38 de ce point de vue là, il n'y a plus rien pour rattraper cette contre société
00:38:41 Il faut préciser, je termine là dessus, qu'à l'instar des professeurs
00:38:44 qui ont peur d'enseigner certaines données historiques
00:38:47 Il y a également des maires qui ont peur de prendre des mesures
00:38:50 Vous voyez ce qui se passe avec Mme Marie-Hélène Thoraval
00:38:53 pour avoir simplement indiqué
00:38:55 Maire de Romand-sur-Isère
00:38:56 Absolument, pour avoir simplement indiqué la catastrophe
00:38:59 de la politique de la ville, les 150 millions d'euros
00:39:02 qui ont été injectés, qui n'ont servi à rien
00:39:04 parce qu'elle a compris que l'endogamie et l'homogénéité culturelle
00:39:07 dans ces quartiers ne font qu'aggraver
00:39:10 les fractures et les dérives sécuritaires dans ces quartiers
00:39:13 Elle a été menacée de mort et même pas soutenue
00:39:16 par Mme la Première ministre
00:39:18 Et ça c'est la première des choses
00:39:19 Et à l'instar justement de ces élus
00:39:21 certains maires n'osent même pas rendre compte
00:39:24 et faire oeuvre de ce que doit être la citoyenneté
00:39:27 y compris lors des mariages
00:39:29 parce que l'organisation sociale de ces clans
00:39:32 elle s'articule autour de la vengeance et de l'humiliation
00:39:35 Là où nous avons peur et nous nous restreignons
00:39:39 dans la dignité et dans la tristesse et la honte
00:39:42 eux au contraire ils s'articulent autour de la vengeance
00:39:45 et de la colère et de la revanche
00:39:47 Donc c'est évident que certains maires ont peur
00:39:50 de la logique du représailles qui est intrinsèque à cette logique planique
00:39:53 Je vais juste vous montrer une affiche
00:39:55 d'une pièce de théâtre à Grenoble
00:39:57 qui est stupéfiante pour moi
00:39:59 On va regarder cette affiche
00:40:02 "Les copains d'en bas"
00:40:04 L'idée c'est "Comment vivre au quotidien
00:40:06 en proximité d'un point de deal"
00:40:08 Sérieusement Laurent Bertin
00:40:10 Comment ça peut arriver ça ?
00:40:14 C'est la logique, on ne peut rien y faire
00:40:16 donc faites avec
00:40:18 C'est à vous de vous adapter
00:40:20 puisque la justice ne s'adapte pas à ce qui se passe
00:40:22 C'est au citoyen de prendre sur lui
00:40:24 Tolérer comme on disait ça veut dire endurer
00:40:27 supporter, serrer les dents
00:40:29 et ça n'ira évidemment pas mieux
00:40:31 ça ne cessera d'empirer
00:40:33 mais comme on ne voit rien de mieux à faire
00:40:35 sur la capacité du citoyen moyen
00:40:37 à souffrir et à payer ses impôts
00:40:39 aussi peu aussi beau
00:40:41 Absolument
00:40:43 Rachel Gann
00:40:45 Je suis pour la culture
00:40:47 mais ça, j'ai du mal
00:40:49 Cette pièce sera jouée demain soir
00:40:51 La compagnie a monté cette pièce
00:40:53 "Les copains d'en bas"
00:40:55 Le titre ça pourrait être joli
00:40:57 quelque chose autour de
00:40:59 on fait société, on se retrouve etc
00:41:01 mais la mairie a rajouté
00:41:03 "Comment vivre au quotidien
00:41:05 à proximité d'un point de deal"
00:41:07 Donc ça c'est la mairie de Grenoble
00:41:09 avec notre chère mère
00:41:11 M. Piolle qui a toujours des bonnes idées
00:41:13 pour faire le buzz
00:41:15 et effectivement c'est finalement
00:41:17 le petit kit qu'on pourrait trouver sur TikTok
00:41:19 et finalement c'est un kit
00:41:21 qui est dans le renoncement
00:41:23 C'est absolument ça
00:41:25 donc on doit s'accommoder des points de deal
00:41:27 C'est insupportable
00:41:29 surtout d'instrumentaliser des compagnies de théâtre
00:41:31 Laurent Bertone
00:41:33 aujourd'hui le trafic de stupéfiants
00:41:35 c'est vraiment le fléau des fléaux
00:41:37 pour la sécurité dans notre pays
00:41:39 C'est l'économie criminelle majeure
00:41:41 qui se répercute dans quasiment
00:41:43 toutes ces fameuses zones urbaines
00:41:45 difficiles qui sont en expansion
00:41:47 il y en a une centaine de plus
00:41:49 chaque année facilement
00:41:51 et donc évidemment c'est toute une économie
00:41:53 criminelle très solide, très organisée
00:41:55 que les policiers
00:41:57 la plupart du temps n'osent pas
00:41:59 attaquer de front
00:42:01 et bon, même si
00:42:03 on en finissait avec cette économie
00:42:05 il n'est pas dit que tous ces acteurs
00:42:07 vont se dire "bon bah puisque c'est comme ça
00:42:09 je vais aller pointer au chômage
00:42:11 et je vais trouver un travail honnête"
00:42:13 ils se recycleront dans une autre
00:42:15 forme de criminalité évidemment
00:42:17 Vous avez écrit il y a 10 ans "La France Orange Mécanique"
00:42:19 Laurent Bertone, est-ce qu'on y est ?
00:42:21 Est-ce qu'à votre avis on est dans
00:42:23 la France Orange Mécanique, c'est-à-dire
00:42:25 celle de la violence gratuite
00:42:27 à tout coin de rue où qu'on se trouve et qui que l'on soit ?
00:42:29 Oui, plus que jamais les violences
00:42:31 aux personnes l'an passé ont battu
00:42:33 leur record historique absolu
00:42:35 on n'a jamais mesuré autant de violences aux personnes
00:42:37 chiffres police, gendarmerie
00:42:39 sur ces 30 dernières années
00:42:41 donc une multiplication par 6
00:42:43 plus 500% de ces violences
00:42:45 non crapuleuses
00:42:47 donc vraiment gratuite, un regard
00:42:49 une cigarette, je ne sais pas quoi
00:42:51 les couteaux sont de sorties de plus en plus
00:42:53 souvent, on était à plus de 120
00:42:55 agressions à l'arme blanche chaque jour
00:42:57 en France, donc ça vous donne
00:42:59 une idée de l'ampleur
00:43:01 du sinistre et malheureusement
00:43:03 on parle de jeunesse
00:43:05 déculturée, pour
00:43:07 rester poli
00:43:09 on a affaire à des individus
00:43:11 qui ne mesurent pas du tout les conséquences de leurs
00:43:13 actes, qui pour eux un coup de couteau
00:43:15 c'est une banalité
00:43:17 on a des couteaux sur soi, c'est comme ça, c'est normal
00:43:19 et on se projette pas du tout
00:43:21 on se met pas du tout à la place de l'autre
00:43:23 il n'y a zéro empathie avec tout le monde
00:43:25 on se met jamais à la place de l'autre
00:43:27 Eric Revelle, il y a un sondage qui est paru aujourd'hui
00:43:29 je crois dans le Parisien, quels sont les sujets
00:43:31 les plus importants pour vous les français
00:43:33 en 1, le pouvoir d'achat bien sûr
00:43:35 en 2, la sécurité, en 3, l'immigration
00:43:37 on nous avait dit non non, ce ne sont pas des thèmes qui intéressent les français
00:43:39 c'est vraiment très bas
00:43:41 ben non, c'est très très haut
00:43:43 et ça pourrit la vie des gens
00:43:45 il y avait aussi la santé, mais je vais dire un mot
00:43:47 sur les autres thèmes, alors je ne sais pas, on ne le voit plus
00:43:49 il n'y a pas la santé dans ce sondage
00:43:51 protection sociale
00:43:53 santé, retraite, 4ème
00:43:55 je pense que c'est aussi, pardonnez-moi, mais le grand décalage
00:43:57 entre une partie de la classe politique
00:43:59 et ce que vivent les français au quotidien
00:44:01 non mais là, le sondage
00:44:03 il est édifiant
00:44:05 les sujets de préoccupation, ben pouvoir d'achat
00:44:07 oui
00:44:09 sécurité, immigration
00:44:11 bon, on verra comment d'ailleurs
00:44:13 le nouveau Premier Ministre
00:44:15 répond à ces questions là
00:44:17 mais ça me semble évident
00:44:19 et puis vous savez, il y a aussi
00:44:21 une petite musique qu'il faut entendre dans les territoires
00:44:23 dans les régions, c'est que
00:44:25 les gens vous disent que
00:44:27 ceux de Paris sont de plus en plus décalés
00:44:29 ils parlent notamment de la classe politique
00:44:31 par rapport à leur problème quotidien
00:44:33 on a mis beaucoup
00:44:35 le projecteur sur les cités
00:44:37 en difficulté, mais le mouvement des gilets jaunes
00:44:39 il n'est pas parti des cités
00:44:41 il est parti d'une souffrance des territoires
00:44:43 j'allais dire assez légitime
00:44:45 pourquoi ? Parce que tous ces gens
00:44:47 est-ce qu'on s'en est occupé ? Est-ce que
00:44:49 depuis des dizaines d'années, la classe politique
00:44:51 s'en est autant occupée ?
00:44:53 La France silencieuse, on ne s'en occupe pas Eric
00:44:55 c'est le principe, celle qui ne dit rien, qui paye ses impôts
00:44:57 qui va au boulot, qui prend son carburant
00:44:59 plein pot. Cette France silencieuse
00:45:01 elle répond dans des sondages
00:45:03 elle répond dans des votes
00:45:05 et dans les urnes bientôt, et elle explique
00:45:07 qu'elle en a marre de souffrir
00:45:09 et que malheureusement elle ne croit plus beaucoup à la politique
00:45:11 à la politique, oui, Florian ?
00:45:13 Non mais ce qui est intéressant pour rebondir
00:45:15 sur le débat que nous avions tout à l'heure
00:45:17 sur l'éducation nationale à l'aune
00:45:19 de cette exaspération
00:45:21 de la violence
00:45:23 dans notre société
00:45:25 il y a eu des études récentes
00:45:27 dont certaines ont été publiées
00:45:29 c'était un grand document
00:45:31 qui a été publié dans Le Point
00:45:33 il y a plusieurs mois maintenant, sur l'appauvrissement
00:45:35 du langage. Et l'appauvrissement
00:45:37 du langage, selon
00:45:39 justement plusieurs spécialistes
00:45:41 ces derniers estimaient
00:45:43 que c'était l'une des causes
00:45:45 de la violence au sein de notre société
00:45:47 c'est-à-dire que les jeunes
00:45:49 notamment, n'arrivent plus à mettre des mots
00:45:51 sur leurs mots MAUX
00:45:53 et en viennent plus facilement aux mains
00:45:55 et on parlait tout à l'heure, voire
00:45:57 au couteau, c'est-à-dire que assez rapidement
00:45:59 et d'ailleurs Thibaud de Montbrial, assez régulièrement
00:46:01 sur notre plateau, dit que
00:46:03 la violence est devenue un mode
00:46:05 de résolution de conflit, c'est-à-dire que
00:46:07 dans le passé, lorsque nous avions un conflit
00:46:09 dans la rue avec un individu
00:46:11 effectivement, on pouvait parfois
00:46:13 s'injurier ou autre, aujourd'hui
00:46:15 très rapidement, on en vient à sortir un couteau
00:46:17 - C'est pire que ça je crois, c'est qu'il y a
00:46:19 effectivement un affaiblissement du
00:46:21 vocabulaire, mais il y a des nouveaux
00:46:23 mots qui sont le début du séparatisme
00:46:25 il y a des nouveaux mots inventés
00:46:27 notamment ce mot
00:46:29 racisé que je déteste
00:46:31 c'est-à-dire ces mots
00:46:33 qui assignent, qui séparent les catégories
00:46:35 de personnes et qui, en creux
00:46:37 nourrit une certaine forme de violence
00:46:39 et de vengeance à l'égard de l'autre
00:46:41 donc on ne vit plus en fraternité avec ces nouveaux mots-là
00:46:43 - C'est vrai que la régression de la civilisation
00:46:45 de l'écrit amène à des comportements
00:46:47 de plus en plus violents. Merci beaucoup Laurent
00:46:49 d'être venu ce soir dans Punchline sur CNews
00:46:51 votre dernier livre c'est "Raisonnablement sexiste
00:46:53 remettre les hommes et les femmes à leur place"
00:46:55 on pourrait consacrer une émission entière
00:46:57 à ce thème, fort intéressant
00:46:59 merci beaucoup à vous, dans un instant on se retrouve
00:47:01 dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
00:47:03 le remaniement évidemment, est-ce que nous aurons
00:47:05 un nouveau Premier Ministre dans quelques instants
00:47:07 toutes les dernières informations de Louis Dragnel
00:47:09 Florent Tardif, à tout de suite
00:47:11 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline
00:47:17 ce soir sur CNews et sur Europe 1
00:47:19 il y a trois mois, 1200 israéliens étaient massacrés
00:47:21 dans un festival de Munich ou dans
00:47:23 leur kiboutz lors d'un pogrom antisémite
00:47:25 perpétré par le Hamas
00:47:27 aujourd'hui en France, 18% des jeunes
00:47:29 ne savent pas ce qu'est la Shoah, 38%
00:47:31 n'ont jamais entendu parler de la rafle du Veldiv
00:47:33 32% de la solution finale
00:47:35 il y a 9 ans, des terroristes islamistes
00:47:37 abattaient de sang froid la rédaction de Charlie Hebdo
00:47:39 et aujourd'hui le ministère de la Culture
00:47:41 de madame Rima Abdul Malak
00:47:43 s'est montré incapable de prononcer
00:47:45 le mot islamisme pour évoquer ce drame
00:47:47 qualifié seulement d'attaque meurtrière
00:47:49 il y a 59 ans
00:47:51 un président de la République était élu
00:47:53 pour la première fois en France au suffrage
00:47:55 universel, il s'appelait Charles de Gaulle
00:47:57 aujourd'hui en 2024, le 8ème
00:47:59 président de la 5ème République, Emmanuel Macron
00:48:01 publie des vidéos en tenue de boxeur
00:48:03 pour nous inciter à faire 30 minutes
00:48:05 de sport par jour
00:48:07 enfin il y a 61 ans
00:48:09 le film Le Guépard de Louky Noviskonti
00:48:11 sortait au cinéma avec un halin de long
00:48:13 éblouissant, virvoltant
00:48:15 étourdissant, aujourd'hui
00:48:17 en 2024, le grand fauve fatigué
00:48:19 amoindri et le jouet des
00:48:21 violentes querelles familiales qui déchirent
00:48:23 ses enfants, triste spectacle, triste
00:48:25 France, triste époque qui déchire
00:48:27 ses idoles et oublie son passé
00:48:29 et son histoire, ce soir la France aura peut-être
00:48:31 un nouveau premier ministre
00:48:33 qui aura la lourde tâche d'incarner
00:48:35 l'autorité de l'Etat, on lui souhaite
00:48:37 bon courage car il en aura besoin
00:48:39 on va en débattre ce soir dans Punchline
00:48:41 Mais d'abord le rappel des titres de l'actualité
00:48:55 bienvenue si vous nous rejoignez à l'instant sur
00:48:57 Europe 1 et sur CNews, le premier
00:48:59 titre c'est Anthony Blinken qui est attendu en
00:49:01 Israël pour tenter d'apaiser les tensions et
00:49:03 empêcher une extension du conflit, aujourd'hui
00:49:05 un chef militaire du Hezbollah a été frappé
00:49:07 dans une frappe, tué dans une frappe
00:49:09 israélienne au Liban, selon les autorités
00:49:11 libanaises, cet homme jouit un rôle de
00:49:13 premier plan dans les opérations militaires
00:49:15 le Conseil constitutionnel se prononcera
00:49:17 le 25 janvier sur la loi immigration
00:49:19 annonce de son président Laurent Fabius
00:49:21 lors des voeux à Emmanuel Macron
00:49:23 le Conseil constitutionnel n'est pas
00:49:25 une chambre d'appel des choix du Parlement
00:49:27 il est le juge de la constitutionnalité
00:49:29 des lois, a déclaré l'ex
00:49:31 premier ministre socialiste
00:49:33 alors que la France connaît un épisode de
00:49:35 froid intense, le ministre délégué
00:49:37 au logement annonce 120
00:49:39 millions d'euros supplémentaires pour renforcer le
00:49:41 système d'hébergement d'urgence
00:49:43 10 000 places de plus seront créées grâce à cette
00:49:45 nouvelle enveloppe, Patrice Vergriet
00:49:47 souhaite, je cite, "réformer
00:49:49 en profondant le système"
00:49:51 et puis nous avons appris cet après-midi
00:49:53 le décès d'une légende du football
00:49:55 Franz Beckenbauer est mort dimanche
00:49:57 à l'âge de 78 ans, celui
00:49:59 que l'on appelait le "Kaiser" a remporté deux fois
00:50:01 le ballon d'or, a été champion du monde en
00:50:03 1974 en tant que joueur et en
00:50:05 1990 en tant que
00:50:07 sélectionneur de l'équipe d'Allemagne
00:50:09 Enfin, 94e
00:50:11 jour de détention pour les otages
00:50:13 détenus par l'organisation terroriste du Hamas
00:50:15 dans la bande de Gaza, trois de ces otages
00:50:17 sont français, ils se prénomment
00:50:19 Ofer, Orion et Oad
00:50:21 nous pensons à tous ces otages ce soir, à leur famille
00:50:23 nous demandons une fois de plus leur libération
00:50:25 immédiate et sans condition
00:50:27 Voilà, il est 18h02 et quelques secondes
00:50:29 bienvenue sur notre plateau, nous sommes avec
00:50:31 Huy de Ragnel, chef du service politique d'Europe 1
00:50:33 Bonsoir Louis, et toutes dernières informations
00:50:35 sur le remaniement, on va voir cela
00:50:37 avec vous, évidemment avec nos envoyés spéciaux
00:50:39 Rachel Cannes est avec nous, essayiste
00:50:41 Bonsoir, nous avons l'immense plaisir
00:50:43 de recevoir Catherine Ney, éditorialiste Europe 1
00:50:45 Bonsoir Catherine, nous sommes aussi
00:50:47 avec Norbert Saada, bonsoir Norbert Saada
00:50:49 vous êtes producteur et ami d'Alain Delon
00:50:51 on va parler de cette
00:50:53 tragédie que vit
00:50:55 sa famille aujourd'hui
00:50:57 Sabrina Medjeber est là également, essayiste
00:50:59 sociologue, Eric Orwell qui est journaliste
00:51:01 Bonsoir à tous, peut-être un
00:51:03 petit tour si vous le permettez
00:51:05 par l'Elysée où se trouvent Thomas Bonnet et Pierre
00:51:07 Emko, bonsoir à tous les deux
00:51:09 Est-ce que vous avez des nouvelles de ce remaniement ?
00:51:11 Est-ce que l'Elisabeth Borne
00:51:13 reste en place ? Est-ce qu'elle est remplacée ?
00:51:15 Quelles sont les dernières nouvelles ?
00:51:20 Écoutez Laurence, on est toujours suspendu
00:51:22 à une éventuelle communication
00:51:24 de la part soit de l'Elysée
00:51:26 soit de Matignon après cet entretien
00:51:28 qui a duré environ une heure cet après-midi
00:51:30 entre la Première Ministre et le Président de la République
00:51:32 ici à l'Elysée
00:51:34 mais l'agenda du chef de l'État se déroule
00:51:36 comme prévu, il a d'abord présenté ses vœux
00:51:38 au Conseil Constitutionnel puis
00:51:40 aux autorités religieuses, on entend
00:51:42 même la musique qui émane de la cour
00:51:44 de l'Elysée, preuve que le Président
00:51:46 continue sa journée comme si de rien n'était
00:51:48 évidemment en coulisses en revanche
00:51:50 ça s'agit avec des réunions
00:51:52 qui ont été annulées, d'autres qui ont été
00:51:54 convoquées, le sort d'Elisabeth Borne
00:51:56 semble désormais s'écrire en pointillé
00:51:58 avec cette question qui
00:52:00 pour remplacer la Première Ministre
00:52:02 plusieurs noms circulent
00:52:04 ces dernières heures, Sébastien Lecornu
00:52:06 Julien Denormandie et surtout
00:52:08 Gabriel Attal, l'actuel
00:52:10 ministre de l'Éducation nationale
00:52:12 nommé il y a 5 mois à peine
00:52:14 pourrait faire son arrivée
00:52:16 à Matignon et il deviendrait d'ailleurs
00:52:18 le plus jeune chef de gouvernement
00:52:20 de la Ve République.
00:52:22 Merci beaucoup Thomas Bonnet avec
00:52:24 Pierre M.Couvre en direct de l'Elysée
00:52:26 peut-être les dernières informations avec Louis de Ragnac ?
00:52:28 Il y a un message qui a été publié par Emmanuel Macron là sur Twitter
00:52:30 à l'instant. Et remercie
00:52:32 Elisabeth Borne. Exactement, Madame la Première
00:52:34 Ministre, chère Elisabeth Borne, votre travail
00:52:36 au service de notre nation a été chaque jour
00:52:38 exemplaire, vous avez mis en œuvre
00:52:40 notre projet avec le courage, l'engagement
00:52:42 et la détermination des femmes d'État
00:52:44 de tout cœur. Merci.
00:52:46 Voilà, donc cet officiel Elisabeth Borne n'est plus
00:52:48 Première Ministre de notre pays à l'heure où l'on se parle
00:52:50 Louis de Ragnac. On ne connaît pas encore le nom
00:52:52 de son successeur Catherine Nel. Et on sait
00:52:54 qu'en ce moment même, pardon, Elisabeth Borne a
00:52:56 réuni tout son cabinet à Matignon
00:52:58 donc sans doute pour annoncer
00:53:00 son départ, pour remercier tous
00:53:02 ses collaborateurs et on sait aussi que
00:53:04 Elisabeth Borne souhaitait plutôt une
00:53:06 passation de pouvoir demain puisqu'elle ne voulait pas faire
00:53:08 une passation de pouvoir alors qu'il fait nuit.
00:53:10 Ah bon ? Pourquoi ? Parce que les photos
00:53:12 ne sont pas de la même qualité. Ah d'accord, c'est une question de photos.
00:53:14 Catherine Nel, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:53:16 Ça veut dire que quand un président couvre de
00:53:18 fleurs son Premier Ministre, ce sont toujours des
00:53:20 chrysanthèmes.
00:53:22 Donc voilà, c'était... Mais hier
00:53:24 il avait reçu Madame Borne
00:53:26 et il lui parlait d'intempéries
00:53:28 mais il lui disait "Oui, que tient
00:53:30 un tel, un tel pain, qu'est-ce que vous
00:53:32 en pensez ?" Alors elle
00:53:34 disait ce qu'elle pensait mais sans savoir avec
00:53:36 quel Premier Ministre ça serait. Alors
00:53:38 l'idée, enfin qui pourrait aussi
00:53:40 mais ça c'est qu'elle pourrait
00:53:42 quitter Matignon mais peut-être
00:53:44 prendre un ministère régalien.
00:53:46 D'accord. Ah oui, un jeu de chaise musicale.
00:53:48 Peut-être, parce que vous savez aujourd'hui pour
00:53:50 Emmanuel Macron, la difficulté
00:53:52 c'est les ressources
00:53:54 politiques, les ressources
00:53:56 parce que
00:53:58 d'abord le vivier de l'Assemblée
00:54:00 nationale est un vivier
00:54:02 où il n'y a pas de grands professionnels
00:54:04 et ceux qui ne sont
00:54:06 pas en politique, les grands-mères
00:54:08 ou d'autres qui voudraient
00:54:10 venir, ils savent que
00:54:12 quand on entre au gouvernement
00:54:14 et qu'on en sort, après
00:54:16 pendant trois ans, vous ne pouvez pas reprendre
00:54:18 un job qui est dans vos
00:54:20 compétences. Par exemple, Bruno Le Maire, s'il
00:54:22 quitte
00:54:24 Bercy,
00:54:26 au cas où il ne voudrait pas
00:54:28 répondre aux voeux du Président
00:54:30 d'être candidat, de se porter
00:54:32 peut-être de lice aux européennes,
00:54:34 il ne pourrait pas trouver de travail en France
00:54:36 pendant trois ans, parce que ça serait
00:54:38 quoi qu'il fasse en économie,
00:54:40 ça serait prise illégale
00:54:42 d'intérêt, donc il n'aurait
00:54:44 comme solution que de partir
00:54:46 aux Etats-Unis, autre chose. C'est ça,
00:54:48 la vérité. La vérité, c'est qu'effectivement
00:54:50 c'est un casse-tête de remplacer
00:54:52 les ministres.
00:54:54 On sait que la Première ministre Elisabeth Borne a remis
00:54:56 sa démission du gouvernement et qu'Emmanuel
00:54:58 Macron l'a accepté, donc ça s'est fait.
00:55:00 L'étape d'après, c'est la nomination d'un nouveau
00:55:02 Premier ministre. Il y a beaucoup d'hypothèses qui sont
00:55:04 sur la table, on parle beaucoup de Gabriel
00:55:06 Attal, pas de confirmation pour
00:55:08 l'instant, restons prudents. Ce serait
00:55:10 un choix judicieux pour vous Catherine Ney,
00:55:12 ce jeune ministre de 34 ans, ce serait le plus
00:55:14 jeune Premier ministre de la Ve, Laurent Fabius
00:55:16 avait 37 ans, chouchou
00:55:18 des médias, très haut dans les
00:55:20 sondages d'opinion, dans le baromètre
00:55:22 des personnalités, Yves-Hope
00:55:24 Parimach, il est au deuxième rang, juste derrière
00:55:26 Edouard Philippe. Un choix judicieux ou pas ?
00:55:28 Moi je trouve ça tragique.
00:55:30 Oui, parce que c'est un jeune
00:55:32 ministre qui est
00:55:34 assez étincelant, qui a montré des
00:55:36 dispositions d'une autorité
00:55:38 avec quelques formules, mais
00:55:40 dans le fond, par rapport à la tâche qu'il
00:55:42 attend à Matignon, je pense qu'il n'a pas
00:55:44 le bagage ni l'expérience nécessaire
00:55:46 pour être omniscient,
00:55:48 avoir
00:55:50 l'autorité, c'est autre
00:55:52 chose, vous voyez.
00:55:54 Et je pense que c'est
00:55:56 gâcher un talent qui aurait dû
00:55:58 se renforcer là où il était, moi personnellement,
00:56:00 alors que je le souhaite, si il est Premier ministre,
00:56:02 évidemment, de réussir pour la France.
00:56:04 Mais je trouve ça
00:56:06 un peu tôt.
00:56:08 Elisabeth Borne, qui affirme dans une lettre
00:56:10 de démission transmise à l'agence
00:56:12 France Presse, elle juge
00:56:14 que plus que jamais nécessaire
00:56:16 de poursuivre les réformes,
00:56:18 effectivement, au contraire, qui lui étaient étonnants.
00:56:20 Lesquelles ? Lesquelles, voilà.
00:56:22 Elle a mené la réforme des retraites,
00:56:24 dans la difficulté, dans la douleur, celle
00:56:26 de l'immigration encore plus, Louis de Ragnel,
00:56:28 le prochain locataire
00:56:30 de l'Hôtel du Matinon aura énormément de mal
00:56:32 avec une majorité qui n'est pas une majorité
00:56:34 au Parlement, en tout cas à la fois. Alors oui, ce sera
00:56:36 évidemment très difficile, mais je rebondis sur
00:56:38 ce que disait Catherine Ney à l'instant,
00:56:40 on s'est aussi déshabitué
00:56:42 à avoir un vrai Premier ministre fort.
00:56:44 C'est-à-dire qu'on a des super
00:56:46 technos, et donc on est plus
00:56:48 habitué à avoir un Premier ministre qui a de l'envergure
00:56:50 politique, qui choisit et qui
00:56:52 pèse dans les arbitrages
00:56:54 pour choisir les membres de son gouvernement.
00:56:56 On n'a plus l'habitude
00:56:58 de voir un Premier ministre qui décide
00:57:00 la politique qui est conduite.
00:57:02 - Je décide, il exécute.
00:57:04 - Non mais on regardera ce que fera
00:57:06 le successeur
00:57:08 d'Elisabeth Borne, que ce soit
00:57:10 Gabriel Attal ou quelqu'un d'autre, parce que
00:57:12 est-ce que cette personne se situera dans
00:57:14 les pas d'Elisabeth Borne, donc une sorte de
00:57:16 super techno qui exécute
00:57:18 ce que décide Emmanuel Macron, ou est-ce qu'on
00:57:20 aura vraiment un rééquilibrage
00:57:22 des pouvoirs institutionnels ? - Vous y croyez une seconde ?
00:57:24 - Est-ce que vous dites à lui ? - Je pose la question mais j'ai un peu
00:57:26 la réponse, je reconnais que j'y crois. - Rapidement, Eric Revelle.
00:57:28 - Oui, rapidement, sur la forme et sur le fond, sur la forme,
00:57:30 vous avez vu la photo qui illustre
00:57:32 le tweet du Président de la République ?
00:57:34 - Nos auditeurs ne l'ont pas vue, mais
00:57:36 on va la décrire pour eux. - Qui,
00:57:38 à mon avis,
00:57:40 n'est pas l'image
00:57:42 qui correspond à ce qu'a vécu Elisabeth Borne,
00:57:44 c'est-à-dire un véritable supplice de tantal, quand même,
00:57:46 depuis des mois
00:57:48 et des mois et des mois. Là, on a une photo
00:57:50 rayonnante d'une Première ministre épanouie.
00:57:52 Bon, la politique est cruelle,
00:57:54 mais là, ça nous montre comment la politique est très cruelle.
00:57:56 Et puis, sur le fond, je partage tout à fait
00:57:58 l'avis de Catherine Ney parce qu'en fait,
00:58:00 nommé, si c'est le cas, Gabriel Attal,
00:58:02 Premier ministre, alors qu'il avait,
00:58:04 il était en rupture plutôt
00:58:06 intéressante dans ses premières décisions à l'éducation nationale,
00:58:08 c'est signifier le grand
00:58:10 désert, c'est signifier le
00:58:12 grand désert qu'il y a pour le Président de la République.
00:58:14 Parce qu'il retire quelqu'un qui est en train de
00:58:16 réussir au ministère de l'Éducation nationale,
00:58:18 visiblement. - Si c'est Gabriel Attal.
00:58:20 - Si c'est Gabriel Attal.
00:58:22 Et en fait, il déshabille Paul pour
00:58:24 même pas habiller Jacques, puisque
00:58:26 en réalité, voilà.
00:58:28 Et puis sur le fond, pardonnez-moi,
00:58:30 j'ai des spécialistes autour de cette table, mais qu'est-ce que tout cela
00:58:32 va changer ? - La vie concrète des Français.
00:58:34 - Mais pas seulement pour la vie concrète des Français. - Mais si, quand même, ça compte.
00:58:36 - Mais vous avez raison, mais pas seulement. - Même le cas politique.
00:58:38 - Le cas politique. - Où est-ce qu'on va ?
00:58:40 - Il n'en demeure pas moins. - Que dit
00:58:42 la nomination du futur Premier ministre ?
00:58:44 - Je suis d'accord avec vous, vous avez raison.
00:58:46 Quel cas, pour quelle réforme, etc. Mais il n'en demeure pas moins
00:58:48 que le président de la République n'a toujours qu'une majorité
00:58:50 relative à l'Assemblée nationale.
00:58:52 - C'est quand même... - Et qu'il ne cherche pas,
00:58:54 en tout cas à ce stade, il ne cherche pas à élargir.
00:58:56 Contrairement à ce qu'il dit, il n'a jamais
00:58:58 cherché à élargir sa majorité.
00:59:00 - Parce que le gain en nommant Gabriel Attal,
00:59:02 c'est quoi, Ludovic ? Bon, un
00:59:04 jeune Premier ministre, ok, dynamique,
00:59:06 qui incarne l'autorité, en tout cas à l'éducation nationale,
00:59:08 mais après vous n'élargissez pas,
00:59:10 ni à droite, ni à gauche.
00:59:12 - De toute façon, Emmanuel Macron ne veut pas élargir
00:59:14 parce qu'il ne veut pas remettre en cause le logiciel
00:59:16 initial, son pari,
00:59:18 qui pour moi, aujourd'hui, est périmé
00:59:20 notamment depuis la loi immigration,
00:59:22 le pari du "en même temps". Et simplement,
00:59:24 peut-être pas un détail, mais s'il
00:59:26 choisissait Gabriel Attal, il pourrait
00:59:28 s'en servir comme arme pour essayer de déstabiliser
00:59:30 un peu Jordane Bardella,
00:59:32 jouer un peu le match des générations
00:59:34 pour les élections européennes. - Je n'avais pas pensé à ça.
00:59:36 - Vous savez, Emmanuel Macron, dans ses voeux, avait parlé de la
00:59:38 "régénération". Alors, c'est un terme un peu
00:59:40 bizarre. - Vous l'avez bien dit, Louis.
00:59:42 - Je vais essayer de le faire un peu long.
00:59:44 - Régénération. - Je vais vous en donner un autre.
00:59:46 - Il avait parlé aussi, il avait aussi
00:59:48 dit, il l'a dit plusieurs fois à certains de ses
00:59:50 proches qu'il voulait un Premier ministre de réarmement
00:59:52 civique. C'est vrai que parmi les
00:59:54 noms qui circulaient, on pense plus
00:59:56 à Gabriel Attal qu'à Julien Denormandie.
00:59:58 Non pas qu'il n'est pas capable, mais
01:00:00 Gabriel Attal, avec ce qu'il a fait sur la BAYA
01:00:02 et ce qu'il a tenté d'initier, en tout cas, à l'éducation
01:00:04 nationale, s'inscrit dans le
01:00:06 réarmement civique tel que voulu par Emmanuel Macron.
01:00:08 - On connaîtra le nom du futur Premier
01:00:10 ministre dans quelques instants sur CNews et sur Europe 1
01:00:12 juste après la pause. A tout de suite.
01:00:14 On parlera aussi de l'affaire Alain Delon.
01:00:16 A tout de suite.
01:00:18 - J'ouvre.
01:00:20 - 18h16, on se retrouve en direct dans
01:00:22 Punchline sur CNews et sur Europe 1. On a
01:00:24 parlé de politique, on y reviendra tout à l'heure.
01:00:26 On sait qu'Elizabeth Borne a donc démissionné.
01:00:28 Démission acceptée par le Président de la République. Pour l'instant,
01:00:30 il ne se passe rien. On vous dit dès que ça bouge,
01:00:32 mais pour l'instant, il ne se passe rien. Mais moi, je voulais parler
01:00:34 de l'affaire Alain Delon. Vous êtes là pour ça
01:00:36 Norbert Sada, vous êtes producteur ami d'Alain Delon.
01:00:38 Ce qui se passe est absolument terrible.
01:00:40 C'est une tragédie grecque qui est en train de se
01:00:42 jouer sous nos yeux. Hier,
01:00:44 il y avait sa fille, Janouchka, au 20h de TF1.
01:00:46 Quelques secondes après, son frère,
01:00:48 Alain Fabien, a publié
01:00:50 sur Instagram un audio,
01:00:52 un enregistrement audio volé entre
01:00:54 sa soeur et son père. Tout ça est terrible.
01:00:56 On va faire le résumé avec Maxime Legay et Marie-Victoire Diodonné.
01:00:58 Et puis, vous allez nous expliquer ce qui se passe.
01:01:00 D'abord, on écoute le sujet.
01:01:02 - Le clan Delon n'en finit
01:01:04 plus de se déchirer. Jusqu'ici,
01:01:06 silencieux, Alain Fabien a publié
01:01:08 sur Instagram un enregistrement audio
01:01:10 capturé à l'insu de sa soeur
01:01:12 et dans lequel on entend Janouchka s'adresser
01:01:14 à Alain Delon, pensant être seul avec son père.
01:01:16 - On est en train de m'enterrer et toi,
01:01:18 on est en train de te prendre pour un débile.
01:01:20 - Je sais, papa.
01:01:22 - Il faut que tu te méfies, surtout.
01:01:24 - Un débile, toi.
01:01:26 - Ah ouais, une conne.
01:01:28 - Une fille qui manipule son père.
01:01:30 - Bah ouais, mais papa,
01:01:32 il va peut-être falloir dire un truc, là.
01:01:34 - Parce que là, tu le fais,
01:01:36 et je vais me mettre fermée sur toi, là.
01:01:38 - Une contre-attaque d'Alain Fabien
01:01:40 qui fait suite à une prise de parole
01:01:42 d'Janouchka hier soir. Accusé par son
01:01:44 demi-frère Anthony d'avoir menti
01:01:46 sur la santé de leur père et de vouloir
01:01:48 l'emmener en Suisse contre son gré.
01:01:50 Elle répond.
01:01:52 - J'ai jamais été à l'encontre de la volonté
01:01:54 de mon père en 33 ans. Il a un traitement
01:01:56 qui est vital pour lui et
01:01:58 contre l'avis des médecins, il a décidé
01:02:00 d'arrêter ce traitement. Moi, je n'étais pas d'accord.
01:02:02 Je n'ai rien pu faire contre ça et c'est
01:02:04 indécent de faire passer ça
01:02:06 pour, je sais pas,
01:02:08 pour un exil fiscal.
01:02:10 - Face à leur soeur, les deux frères restent
01:02:12 en colère. Anthony Delon remercie
01:02:14 Alain Fabien pour l'enregistrement posté
01:02:16 sur Instagram. - Merci d'avoir fait tomber
01:02:18 le masque de la perfidie, d'avoir pris ma défense
01:02:20 face aux calomnies et aux mensonges qui étaient
01:02:22 déversés sur moi par ces deux hypocrites.
01:02:24 C'est sur elle que le piège
01:02:26 vient de se refermer maintenant.
01:02:28 - Janouchka Delon affirme avoir porté
01:02:30 plainte pour diffamation contre son
01:02:32 demi-frère Anthony.
01:02:34 - Nan Bersadda, qu'est-ce qui explique une telle
01:02:36 violence entre les enfants d'Alain Delon
01:02:38 alors qu'il est vivant ? On a beaucoup
01:02:40 fait la comparaison avec l'affaire Halidé, mais c'était une fois
01:02:42 qu'il était mort. Alain Delon est bien vivant. - D'abord, le plus
01:02:44 important, c'est qu'on parle de lui comme s'il était parti.
01:02:46 C'est pas John Halidé, c'est Alain Delon, il est vivant.
01:02:48 - Exactement. - Donc on a
01:02:50 l'impression que c'est un procès parce qu'il est
01:02:52 mort et que ça c'est ridicule.
01:02:54 Deuxièmement, moi qui suis
01:02:56 ami d'Alain depuis 65 ans,
01:02:58 donc c'est pas tout jeune, je pense qu'il doit
01:03:00 être meurtri s'il sait ce qui se passe,
01:03:02 parce que c'est un garçon tellement
01:03:04 secret dans la vie et tellement, on l'appelle sauvage
01:03:06 à un moment. Je me rappelle quand on faisait des films ensemble
01:03:08 pour lui faire faire une émission de télé ou de radio,
01:03:10 il voulait pas parce qu'il voulait pas qu'on parle de lui, ni des films.
01:03:12 C'est très triste
01:03:14 et moi je pense que tout ça est
01:03:16 désespérant
01:03:18 et affligeant, voilà.
01:03:20 Je ne suis pas
01:03:22 à la pointe du combat
01:03:24 pour savoir ce qui vraiment existe
01:03:26 concernant la maladie,
01:03:28 est-ce qu'il est malade, pas malade, non. Il est malade,
01:03:30 sûrement. Est-ce que Diane Mouchka
01:03:32 c'est une théorie, Anthony en dit une autre ?
01:03:34 Ce que je sais simplement
01:03:36 c'est que je connais
01:03:38 assez bien Alain, je connais bien Douchy,
01:03:40 pour lui,
01:03:42 sa vie c'est Douchy,
01:03:44 c'est pas la Suisse, c'est Douchy.
01:03:46 On racontera ce qu'ils veulent les gens, c'est Douchy,
01:03:48 il a fait un cimetière pour ses chiens à Douchy,
01:03:50 il a fait une chapelle pour lui,
01:03:52 je l'avais même charrié il y a trois ans,
01:03:54 il avait fait un reportage sur Paris Match, il montrait le lit
01:03:56 où il allait mettre les gens enterrés, ils étaient morts.
01:03:58 Je l'ai appelé, je lui ai dit "tu te fous de ma gueule ou quoi ?
01:04:00 On se bagarre pour vivre, toi tu me parles de comment tu vas mourir ?
01:04:02 C'est pas sérieux." Donc sa vie c'est Douchy.
01:04:04 Donc il peut raconter ce qu'il veut, c'est Douchy.
01:04:06 Maintenant la position des gens,
01:04:08 je pense qu'Anthony,
01:04:10 moi d'abord j'étais très ému
01:04:12 par l'interview d'Anthony avant-hier.
01:04:14 - Chez Pascal Praud.
01:04:16 - Il a été vraiment,
01:04:18 j'étais très ému par lui, d'abord
01:04:20 il a plein de qualités de défaut comme nous tous,
01:04:22 il a une chose, il a un trait de caractère
01:04:24 qui est le même que celui de son père, c'est un garçon qui est droit dans ses bottes,
01:04:26 qui dit ce qu'il pense et qui fait pas de zigzag.
01:04:28 Et il a dit,
01:04:30 ce qu'il a dit je le crois,
01:04:32 - Il veut protéger son père,
01:04:34 il veut respecter les volontés de son père.
01:04:36 - Il veut respecter les volontés de son père
01:04:38 qui est de mourir à Douchy.
01:04:40 Il est pas mort encore, dans un an,
01:04:42 dans deux ans, dans trois ans, on sait jamais.
01:04:44 Pourquoi l'enterrer aujourd'hui ?
01:04:46 Et je crois qu'Anthony a été très ferme là-dessus,
01:04:48 et on peut pas lui reprocher ça.
01:04:50 - D'accord, bien sûr. Catherine Ney,
01:04:52 c'est une histoire universelle, elle nous parle à tous,
01:04:54 on a tous vécu dans nos familles des déchirements,
01:04:56 des frères et sœurs qui s'accusent mutuellement,
01:04:58 c'est vraiment terrible.
01:05:00 - Je crois que là, je sais plus qui a dit,
01:05:02 les larmes inapprivoisées de l'enfance murmurent toute la vie,
01:05:04 là je crois que c'était une forme de sanglot,
01:05:06 finalement, de frères qui ont été moins aimés que la sœur,
01:05:08 et qui voient que c'est pas une question d'argent.
01:05:10 Et dans l'interview,
01:05:12 qui était très bonne d'Anthony,
01:05:14 hier chez Pascal Praud,
01:05:16 il a parlé de l'affaire Bétancourt-Meyers,
01:05:18 vous savez on a dit c'est des histoires d'argent,
01:05:20 non, eux ils ont dit, bon elle a 50,
01:05:22 nous on a chacun 25,
01:05:24 c'est-à-dire que le père donne deux fois plus à la sœur,
01:05:26 ce qui a sûrement dû être désagréable.
01:05:28 Mais il y a aussi, dans cette histoire Bétancourt,
01:05:30 il y avait le fait que Mme Bétancourt
01:05:32 donnait beaucoup d'argent à ce photographe,
01:05:34 et que la fille ne l'a pas supportée,
01:05:36 elle a voulu la mettre sur tutelle,
01:05:38 c'est pas tant qu'il lui donnait des milliards,
01:05:40 c'est qu'elle s'amusait avec lui,
01:05:42 elle lui apportait de l'attention
01:05:44 que comme mère elle ne lui avait jamais apportée.
01:05:46 Et ça, ça a été une douleur qui n'a jamais été épongée.
01:05:48 Et moi je crois que dans ces histoires,
01:05:50 et tous les notaires vous le disent,
01:05:52 quand il y a eu, comme ça, des jalousies,
01:05:54 parce qu'il y a eu un traitement différent,
01:05:56 des préférences,
01:05:58 c'est des choses qui marquent toute la vie,
01:06:00 dont on ne se guérit pas.
01:06:02 - Et puis n'oublions pas qu'Anthony,
01:06:04 dans son déclaration, il a fait une chose
01:06:06 qui m'a beaucoup touché, il a défendu son petit frère.
01:06:08 Parce qu'il ne faut pas oublier qu'Anthony a 58 ans,
01:06:10 ou 59 ans, c'était déjà un adulte,
01:06:12 les autres sont beaucoup plus jeunes,
01:06:14 il a pris le parti de défendre son petit frère
01:06:16 en disant qu'il était quand même déshérité,
01:06:18 pas financièrement, mais sur le plan
01:06:20 de l'attitude de son père vis-à-vis de lui,
01:06:22 et comment sa sœur avait toute la lumière
01:06:24 et pas le petit frère.
01:06:26 Et ça, je trouve ça vraiment admirable
01:06:28 que le grand frère fasse ça,
01:06:30 avec tellement de différences d'âge.
01:06:32 - Déshérité et de l'affection.
01:06:34 - Exactement.
01:06:36 - Effectivement. Éric Revelle,
01:06:38 on est face à une situation qui paraît insoluble,
01:06:40 qui peut ramener l'ordre dans cette famille ?
01:06:42 Est-ce que la justice doit placer un de l'on sous tutelle
01:06:44 pour le préserver de toutes ses querelles ou pas ?
01:06:46 - Écoutez, moi,
01:06:48 je n'en sais rien, je constate...
01:06:50 Je vais vous dire,
01:06:52 je l'ai déjà dit, mais je le redis,
01:06:54 parce que ça m'a vraiment frappé, quand j'ai vu
01:06:56 ces deux photos, l'une faite le jour du réveillon
01:06:58 avec ses deux fils,
01:07:00 dans la salle à manger de Douchy,
01:07:02 et puis l'autre faite par Anoushka,
01:07:04 seule avec son père.
01:07:06 Je me suis posé la question,
01:07:08 je me suis dit, est-ce qu'on doit
01:07:10 montrer Alain Delon comme ses enfants,
01:07:12 au pluriel, le montrent ?
01:07:14 Et c'est un vrai sujet. Alors, la maladie, bien sûr,
01:07:16 Alain Delon répète souvent cette phrase,
01:07:18 c'est un naufrage qui l'emprunte à la povete Goulien,
01:07:20 mais moi, je me suis posé la question,
01:07:22 quand on voit Alain Delon comme ça,
01:07:24 c'est un tel mythe,
01:07:26 c'est une telle légende,
01:07:28 il regarde son assiette, tout ça est
01:07:30 tragique.
01:07:32 - Très juste.
01:07:34 C'est juste ce que vous dites.
01:07:36 - Moi, je le ressens comme ça. Pour le reste,
01:07:38 tragédie grecque...
01:07:40 - Il était tellement musculé, comme tellement beau mec,
01:07:42 dans la piscine, dans tout ça, dans Guépard,
01:07:44 et de le voir comme ça, c'est vraiment triste.
01:07:46 - C'est presque les Horaces et les Curias
01:07:48 de Corneille, puisque vous parliez de tragédie grecque,
01:07:50 mais moi, c'est ce qui me met le plus mal à l'aise.
01:07:52 Après, les histoires fiscales...
01:07:54 - Un petit mot, Rachel, pour en avancer.
01:07:56 - Je partage tout à fait, c'est-à-dire que quand on a
01:07:58 une légende comme Alain Delon,
01:08:00 ce patrimoine
01:08:02 du cinéma,
01:08:04 eh bien, en fait,
01:08:06 finalement, il y a Alain Delon,
01:08:08 cette légende,
01:08:10 et l'autre Alain Delon qui fait partie
01:08:12 des coulisses, en fait, et où on ne veut pas pénétrer,
01:08:14 là, c'est comme si on voulait
01:08:16 nous obliger à rentrer dans les coulisses
01:08:18 d'une histoire qui ne nous concerne pas.
01:08:20 Mais après, pour rebondir sur la
01:08:22 tragédie, on se dit aussi,
01:08:24 et ça questionne l'humanité,
01:08:26 de manière ancestrale, on se dit,
01:08:28 si les frères et sœurs n'arrivent pas
01:08:30 à trouver la concorde,
01:08:32 forcément, les États, entre eux, n'arrivent pas
01:08:34 à trouver la concorde non plus, et ça nous ramène
01:08:36 à l'actualité internationale aussi.
01:08:38 - Vous avez absolument raison de faire ce parallèle.
01:08:40 La concorde, comment retrouver la concorde ?
01:08:42 C'est un des grands problèmes
01:08:44 qu'a traîné la politique, s'il en est.
01:08:46 - Oui, là, on part du particulier
01:08:48 au général, mais c'est vrai.
01:08:50 C'est le non-dialogue,
01:08:52 la jalousie,
01:08:54 l'humiliation.
01:08:56 D'ailleurs, il y a toutes les guerres,
01:08:58 au départ, en souvent,
01:09:00 il y a l'humiliation qui...
01:09:02 - Absolument, qui est un ressort très puissant.
01:09:04 - Non. - M. Sahada, qu'est-ce qui peut se passer
01:09:06 désormais ? Les uns et les autres portent plainte
01:09:08 contre les autres. - J'ai dit ce matin,
01:09:10 j'ai dit, d'abord,
01:09:12 j'ai dit "Alain, je t'aime,
01:09:14 calme tes enfants,
01:09:16 et repose-toi calmement, et arrête ce débat."
01:09:18 Mais est-ce que, moi, je pense que
01:09:20 il n'est pas en capacité physique
01:09:22 de le faire, personnellement. Et quand j'entends ce matin...
01:09:24 - Mais de l'entendre, oui. - Oui,
01:09:26 il ne parle pas. Moi, quand j'ai
01:09:28 écouté Mordorière ce matin, quand...
01:09:30 Là, il y a l'avocat que je ne connais pas,
01:09:32 d'ailleurs. Elle dit "J'ai parlé longuement avec Alain Delon
01:09:34 ce matin, il faut qu'il m'explique comment il a fait."
01:09:36 - Vous, vous ne l'avez pas eu au téléphone récemment ?
01:09:38 - Non, la dernière fois que je l'ai vue,
01:09:40 c'est à l'enterrement de Belmondo.
01:09:42 C'est donc il y a pas un an, un an et demi.
01:09:44 On s'était embrassés,
01:09:46 et déjà, il était fatigué, mais quand même,
01:09:48 il était là, il est venu avec
01:09:50 Anthony. Mais là,
01:09:52 c'est un moment difficile, et puis...
01:09:54 Et puis, quand on a été l'idole
01:09:56 qu'il a été, le personnage tellement adulé,
01:09:58 des photos comme ça,
01:10:00 de le voir, c'est un peu triste.
01:10:02 Voilà. Et puis, il aimait bien le mystère,
01:10:04 il aimait bien qu'on ne parle pas de lui.
01:10:06 Et puis, d'un coup, on ne parle que de ça.
01:10:08 Alors, c'est pas Dionnel idée.
01:10:10 On s'attendait à ça, parce qu'ils ne se sont jamais
01:10:12 entendus, c'était des problèmes depuis
01:10:14 des années, et puis
01:10:16 Laetitia voulait absolument...
01:10:18 Elle était obnubulée par les histoires d'argent.
01:10:20 On s'attendait à ça.
01:10:22 Mais Alain, qui a traité
01:10:24 sa succession avant,
01:10:26 tout le monde est d'accord, les enfants n'en parlent plus,
01:10:28 se trouver dans une bagarre qui n'a rien à voir,
01:10:30 succession, qui a à voir simplement avec des problèmes
01:10:32 d'ego, des uns avec les autres, c'est très très triste.
01:10:34 Voilà. Effectivement, et vous qui le connaissez bien,
01:10:36 vous devez mesurer la façon dont il est
01:10:38 affecté par ces querelles de ses enfants.
01:10:40 Je suis dévasté par ce que je vois, et je ne sais même pas
01:10:42 s'il écoute les émissions, s'il les voit,
01:10:44 parce que je ne suis pas sûr.
01:10:46 Bon, écoutez, peut-être qu'il ne les
01:10:48 écoute pas, et peut-être que c'est tant mieux comme ça.
01:10:50 J'aimerais qu'on revienne à l'actualité
01:10:52 politique, on a ce remaniement qui est
01:10:54 en cours, Elisabeth Borne a présenté
01:10:56 sa démission, acceptée par le président
01:10:58 Macron, le président Macron qu'on a vu
01:11:00 d'ailleurs ce matin en tenue de sport,
01:11:02 c'était assez étonnant, Louis Dragnel,
01:11:04 avec des gants de boxe, devant
01:11:06 un salle de boxe, un président qui
01:11:08 nous disait qu'il fallait faire 30 minutes de sport,
01:11:10 le décalage est tellement énorme
01:11:12 entre les préoccupations du Pays Profond et
01:11:14 ce message-là, que bon, moi ça m'a laissé un peu
01:11:16 songeuse. On a ce
01:11:18 remaniement qui est en cours. - Le message était destiné à qui
01:11:20 en réalité ? - À qui, je ne sais pas, c'était de la
01:11:22 communication pour les JO, mais tant mieux pour les JO,
01:11:24 mais je ne pense pas que ça répond à... - Moi je ne crois pas.
01:11:26 - Ça veut dire quoi pour vous ? - Ah non, moi je suis persuadé,
01:11:28 dans la mesure où... - Donnez-moi votre théorie. - S'il vous plaît,
01:11:30 en milieu de semaine dernière, l'Elysée
01:11:32 nous explique qu'il y aura un remaniement avant la
01:11:34 fin du week-end.
01:11:36 On voit que ça traîne, comme à chaque remaniement,
01:11:38 puisque Emmanuel Macron a une difficulté
01:11:40 immense, à la fois à se séparer
01:11:42 des gens, à leur dire qu'ils se séparent d'eux,
01:11:44 il suffit de demander à Édouard Philippe
01:11:46 comment s'est passé son remerciement de Matignon,
01:11:48 et il a une immense aussi
01:11:50 difficulté à recruter, à faire confiance,
01:11:52 à savoir qui mettre à quelle place,
01:11:54 d'ailleurs, les gens qui l'ont
01:11:56 vu assister à des moments
01:11:58 de remaniement expliquent, souvent, il va
01:12:00 s'enfermer, vous savez, il a deux bureaux à l'Elysée, il a un bureau
01:12:02 officiel et un bureau dans lequel il est un peu
01:12:04 plus cool, comme on dit aujourd'hui.
01:12:06 Et donc il s'enferme dans ce bureau-là,
01:12:08 il réfléchit seul,
01:12:10 il téléphone, il appelle un peu
01:12:12 la terre entière pour sonder,
01:12:14 tester des noms, et puis vient le moment quand même
01:12:16 où il faut trancher, il faut décider, et à ce moment-là,
01:12:18 Emmanuel Macron met beaucoup de temps.
01:12:20 Et je pense qu'en fait, ce message
01:12:22 qui consiste à dire "faites du sport"
01:12:24 pour les Jeux Olympiques,
01:12:26 c'est une manière aussi de narguer
01:12:28 un peu le monde politico-médiatique.
01:12:30 Vous vous attendiez à ce que je sois dans mon bureau...
01:12:32 - Oui, mais est-ce bien sérieux, Louis ?
01:12:34 - Je suis d'accord avec vous. - Les enjeux qui
01:12:36 attendent notre pays sont abyssaux.
01:12:38 - Emmanuel Macron ne s'est pas réveillé ce matin en se disant
01:12:40 "il faut que j'adresse impérativement un message
01:12:42 aux enfants français pour leur dire
01:12:44 de faire du sport". Non.
01:12:46 Sa tête est totalement prise par le remaniement
01:12:48 et même l'organisation des voeux
01:12:50 cet après-midi au Conseil Constitutionnel
01:12:52 puis aux autorités religieuses
01:12:54 étaient précisément faites
01:12:56 pour occuper un peu l'espace
01:12:58 dans ce moment d'incertitude.
01:13:00 - Je ne parle pas des jeunes. Il y a un sondage
01:13:02 extrêmement préoccupant qui est paru
01:13:04 sur le niveau de connaissance historique
01:13:06 des jeunes de 15 à 24 ans.
01:13:08 Un des jeunes sur deux
01:13:10 est incapable de dire quand a débuté
01:13:12 la Révolution française.
01:13:14 Je crois qu'il y a environ
01:13:16 15-18% des gens
01:13:18 qui ne savent pas
01:13:20 ce qu'est la Shoah.
01:13:22 - On va écouter quelques réactions.
01:13:24 Je crois qu'entre ceux qui lisent
01:13:26 et ceux qui ne lisent pas. C'est un peu plus compliqué
01:13:28 que ça mon cher Louis. Mais on va écouter
01:13:30 Charles Bajet qui est journaliste
01:13:32 est parti interroger des jeunes
01:13:34 à la sortie d'un établissement scolaire.
01:13:36 On leur a posé des questions très simples.
01:13:38 Qu'est-ce que la Shoah ? Qu'est-ce que le rafle du Veldib ?
01:13:40 Qu'est-ce que c'est que le 8 mai ?
01:13:42 Écoutez les réponses. C'était diffiant.
01:13:44 - Le 11 novembre c'est la prise de la Bastille.
01:13:46 - Le 8 mai c'est...
01:13:48 C'est quoi en 1945 ?
01:13:50 - Le 8 mai c'est...
01:13:52 Je crois que c'est l'Allemagne.
01:13:54 Ils ont gagné...
01:13:56 Ils ont gagné une bataille non ?
01:13:58 C'est la victoire des nazis sur...
01:14:00 Après je ne sais plus si c'était contre qui.
01:14:02 Mais je sais que c'était la victoire des nazis.
01:14:04 Mais je ne sais pas contre qui.
01:14:06 - Le 8 mai.
01:14:08 - Truc. Comment dire ? Ça n'a pas un rapport avec le syndicat
01:14:10 et tout quelque chose comme ça ?
01:14:12 - La rafle du Veldib je ne sais pas.
01:14:14 - La rafle du quoi ?
01:14:16 La rafle du Veldib ça je ne sais pas.
01:14:18 - La rafle du Vendib.
01:14:20 La rafle du Vendib je ne saurais pas vous dire.
01:14:22 - C'est... La rafle du Veldib c'est...
01:14:24 Les nazis qui ont tué plein de juifs
01:14:26 pendant...
01:14:28 En 1939.
01:14:30 - La rafle du Veldib
01:14:32 c'est peut-être un événement
01:14:34 qui s'est passé pendant la première guerre mondiale.
01:14:36 - La rafle du...
01:14:38 C'est quoi ?
01:14:40 Meldib ?
01:14:42 - La rafle du Veldib.
01:14:44 - La rafle du...
01:14:46 La rafle du Veldib.
01:14:48 - Vous savez ce que c'est ?
01:14:50 - Je ne connais pas.
01:14:52 - Aucune idée ?
01:14:54 - Jamais entendu parler de ça.
01:14:56 - La rafle du...
01:14:58 - Veldib.
01:15:00 - La rafle du Veldib je ne connais pas.
01:15:02 - Si je vous dis la Shoah ?
01:15:04 - Euh...
01:15:06 Je ne pense pas que j'ai déjà entendu parler non plus.
01:15:08 - Voilà, c'est absolument consternant.
01:15:10 C'est la réalité.
01:15:12 M. le Président, s'il y a une urgence, elle est là.
01:15:14 - C'est un peu comme ça.
01:15:16 - C'est un peu comme ça.
01:15:18 - C'est un peu comme ça.
01:15:20 - C'est un peu comme ça.
01:15:22 - C'est un peu comme ça.
01:15:24 - C'est un peu comme ça.
01:15:26 - C'est un peu comme ça.
01:15:28 - C'est un peu comme ça.
01:15:30 - C'est un peu comme ça.
01:15:32 - C'est un peu comme ça.
01:15:34 - C'est un peu comme ça.
01:15:36 - C'est un peu comme ça.
01:15:38 - C'est un peu comme ça.
01:15:40 - C'est un peu comme ça.
01:15:42 - C'est un peu comme ça.
01:15:44 - C'est un peu comme ça.
01:15:46 - C'est un peu comme ça.
01:15:48 - C'est un peu comme ça.
01:15:50 - C'est un peu comme ça.
01:15:52 - C'est un peu comme ça.
01:15:54 - C'est un peu comme ça.
01:15:56 - C'est un peu comme ça.
01:15:58 - C'est un peu comme ça.
01:16:00 - C'est un peu comme ça.
01:16:02 - C'est un peu comme ça.
01:16:04 - C'est un peu comme ça.
01:16:06 - C'est un peu comme ça.
01:16:08 - C'est un peu comme ça.
01:16:10 - C'est un peu comme ça.
01:16:12 - C'est un peu comme ça.
01:16:14 - C'est un peu comme ça.
01:16:16 - C'est un peu comme ça.
01:16:18 - C'est un peu comme ça.
01:16:20 - C'est un peu comme ça.
01:16:22 - C'est un peu comme ça.
01:16:24 - C'est un peu comme ça.
01:16:26 - C'est un peu comme ça.
01:16:28 - C'est un peu comme ça.
01:16:30 - C'est un peu comme ça.
01:16:32 - C'est un peu comme ça.
01:16:34 - C'est un peu comme ça.
01:16:36 - C'est un peu comme ça.
01:16:38 - C'est un peu comme ça.
01:16:40 - C'est une autre façon d'enseigner
01:16:42 et qui crée des armées d'ignorants.
01:16:44 C'est ça qui fait très peur
01:16:46 et de jeunes qui n'apprennent plus
01:16:48 que sur les réseaux sociaux.
01:16:50 - Rachel Kahn sur l'importance
01:16:52 de ce qu'on a entendu.
01:16:54 - Situation alarmante
01:16:56 et au regard de l'actualité.
01:16:58 Quand on n'a pas les savoirs fondamentaux,
01:17:00 on ne peut pas avoir le discernement
01:17:02 et la capacité justement
01:17:04 à avoir des dialogues
01:17:06 avec les situations et au regard du réel.
01:17:08 Normalement, l'école est faite
01:17:10 pour construire des citoyens éclairés.
01:17:12 Là, on a l'impression qu'avec ces lacunes-là,
01:17:14 finalement, nous ne parlons plus le même langage
01:17:16 et qu'effectivement, nous n'arrivons plus
01:17:18 à faire nation parce que nous n'avons plus
01:17:20 cette envie, cet effort à faire
01:17:22 pour avoir l'ensemble des connaissances
01:17:24 pour nos humanités.
01:17:26 - Il est 18h33. On a pris un peu de retard.
01:17:28 C'est lors du rappel des titres de l'actualité
01:17:30 avec Simon Guillain. Simon, vous êtes là.
01:17:32 ...
01:17:34 - Cette officielle, Elisabeth Borne,
01:17:36 n'est plus Première ministre. Elle a remis
01:17:38 sa démission à Emmanuel Macron cet après-midi
01:17:40 qu'il a accepté. Dans une lettre,
01:17:42 Elisabeth Borne juge plus que jamais nécessaire
01:17:44 de poursuivre les réformes qui sont en cours.
01:17:46 Le chef de l'Etat a d'ailleurs remercié
01:17:48 son ancienne Première ministre sur son compte X
01:17:50 pour son travail exemplaire.
01:17:52 Le nom du nouveau Premier ministre devrait être annoncé
01:17:54 prochainement.
01:17:56 Le Conseil constitutionnel se prononcera
01:17:58 le 25 janvier sur la loi Immigration,
01:18:00 annonce son président Laurent Fabius
01:18:02 et annonce ses voeux à Emmanuel Macron.
01:18:04 Le Conseil constitutionnel n'est pas une chambre
01:18:06 d'appel des choix du Parlement.
01:18:08 Il est le juge de la constitutionnalité des lois,
01:18:10 a déclaré l'ex-Premier ministre socialiste.
01:18:12 Et puis, 80 000 personnes,
01:18:14 déjà préinscrites, pour bénéficier
01:18:16 d'une voiture électrique à prix réduit,
01:18:18 indique aujourd'hui la ministre de la Transition écologique.
01:18:20 Au mois de décembre, l'Etat a lancé
01:18:22 un dispositif de location avec option
01:18:24 d'achat à moins de 100 euros pour les voitures électriques.
01:18:26 Pour le moment, 25 000 véhicules
01:18:28 sont disponibles à ce prix,
01:18:30 précise aujourd'hui Agnès Pannier-Runacher-Lor.
01:18:32 - Simon Guylain, pour le rappel des titres de l'actualité,
01:18:34 on va remercier Norbert Saada
01:18:36 qui est venu nous parler d'Alain Delon.
01:18:38 Merci d'être venu ce soir.
01:18:40 On va accueillir dans un instant un ancien Premier ministre,
01:18:42 Jean-Pierre Raffarin, qu'a très bien voulu rester avec moi.
01:18:44 Qu'est-ce que ça fait de quitter Matignon ?
01:18:46 Quel est l'avis après Matignon ?
01:18:48 Il sera notre invité dans un instant.
01:18:50 A tout de suite dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:18:52 ...
01:18:54 18h39, on est de retour en direct
01:18:56 dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:18:58 Bonsoir Jean-Pierre Raffarin.
01:19:00 - Bonsoir et bonne année.
01:19:02 - Et bonne année. Tous mes voeux pour 2024.
01:19:04 Ancien Premier ministre, tout va bien
01:19:06 quand on quitte Matignon,
01:19:08 quand on est comme Elisabeth Borne,
01:19:10 remercié par le président. On survit ou c'est difficile à vivre ?
01:19:12 - Franchement, la vie est meilleure
01:19:14 après que pendant.
01:19:16 Il faut la consoler pour ça,
01:19:18 parce qu'on va lui dire que ça s'arrange après.
01:19:20 Finalement, il y a moins de brutalité,
01:19:22 il y a moins de stress,
01:19:24 il y a moins de pression.
01:19:26 A Matignon, on n'a pas plus d'une demi-heure
01:19:28 de satisfaction.
01:19:30 Vous avez un bon sondage, une bonne nouvelle,
01:19:32 et puis une demi-heure après, arrive
01:19:34 un accident d'autobus avec des enfants
01:19:36 qui vont à l'école, une difficulté.
01:19:38 Il n'y a pas toujours des drames
01:19:40 en permanence qui font qu'on est secoué.
01:19:42 - Je suis sûre que vous avez quelques idées
01:19:44 sur qui pourrait remplacer Elisabeth Borne.
01:19:46 On est aussi encore avec Catherine et Eric Revelle.
01:19:48 On va juste partir à Matignon,
01:19:50 rejoindre Florian Tardif et Raphaël Lasreg.
01:19:52 Bonsoir à tous les deux.
01:19:54 Vous avez quelques informations supplémentaires ou pas ?
01:19:56 - Oui, j'ai pu prendre connaissance
01:19:58 de la lettre de démission d'Elisabeth Borne
01:20:00 qu'elle a adressée au président de la République.
01:20:02 On le savait ces dernières heures,
01:20:04 à l'aune des remontées d'informations
01:20:06 que nous pouvions obtenir
01:20:08 avant l'officialisation de la démission
01:20:10 d'Elisabeth Borne,
01:20:12 qu'elle était poussée vers la sortie.
01:20:14 On le comprend très clairement
01:20:16 à la lecture de cette lettre
01:20:18 qui débute ainsi.
01:20:20 Monsieur le Président de la République,
01:20:22 vous m'avez fait part de votre volonté
01:20:24 de nommer un nouveau Premier ministre
01:20:26 alors qu'il me faut présenter
01:20:28 la démission de mon gouvernement.
01:20:30 Je voulais vous dire combien j'ai été passionné
01:20:32 par cette mission, guidé par le souci
01:20:34 constant que nous partageons
01:20:36 d'aboutir à des résultats rapides
01:20:38 et tangibles pour nos concitoyens.
01:20:40 Vous voyez qu'Elisabeth Borne,
01:20:42 suite à l'échange qu'elle a pu avoir
01:20:44 avec le Président de la République
01:20:46 en milieu d'après-midi,
01:20:48 a accepté le scénario qu'ils ont décidé ensemble,
01:20:50 c'est-à-dire qu'elle quitte Matignon.
01:20:52 Reste à savoir qui pour la remplacer
01:20:54 et avec quelle équipe.
01:20:56 Réponse dans les toutes prochaines heures.
01:20:58 - Merci Florian Tardif, Raphaël Lazare.
01:21:00 C'est un scénario choisi par le Président de la République,
01:21:02 Jean-Pierre Raffarin.
01:21:04 C'est rarement le Premier ministre qui dit "je m'en vais".
01:21:06 - Ça a existé.
01:21:08 - C'est arrivé une fois.
01:21:10 - Pour la petite anecdote,
01:21:12 pour l'histoire,
01:21:14 quand j'ai apporté ma démission au Président,
01:21:16 je lui ai demandé de pouvoir
01:21:18 faire une intervention à Matignon.
01:21:20 Il pouvait difficilement me le refuser
01:21:22 parce qu'il savait que j'avais la mémoire giscardienne.
01:21:24 Donc il m'a autorisé à faire une déclaration
01:21:26 à Matignon après.
01:21:28 Parce qu'en effet, c'est le Président
01:21:30 qui est l'homme en charge de l'essentiel,
01:21:32 dit De Gaulle.
01:21:34 Dans sa lettre, son premier paragraphe,
01:21:36 c'est "vous avez fait part de votre intention
01:21:38 d'un nouveau Premier ministre, donc".
01:21:40 C'est-à-dire qu'elle reconnaît
01:21:42 que c'est le choix du Président.
01:21:44 - Est-ce qu'on l'évoquait depuis le début
01:21:46 de cette émission, il y a beaucoup de noms
01:21:48 qui circulent pour remplacer Elisabeth Borne.
01:21:50 Est-ce que le nom de Gabriel Attal,
01:21:52 c'est une question que vous posez, Catherine,
01:21:54 pendant la pub, serait un choix judicieux,
01:21:56 Jean-Pierre Raffarin ?
01:21:58 - Je vais répondre tout de suite.
01:22:00 Sur le fond, je trouve qu'il est dommage
01:22:02 qu'on ne mette pas en avant le "pourquoi faire"
01:22:04 avant le "avec qui".
01:22:06 Je pense que c'est très important.
01:22:08 On a 40 mois.
01:22:10 On a une victoire de Mme Le Pen
01:22:12 qui devient extrêmement probable.
01:22:14 On doit se douter comment on gère ces 40 mois.
01:22:16 Ces 40 mois, c'est sans doute
01:22:18 4 ou 5 grandes réformes.
01:22:20 Lesquelles ? Qu'est-ce que l'on veut
01:22:22 et qu'est-ce que l'on peut avec l'Assemblée
01:22:24 que nous avons ?
01:22:26 C'est ça, le débat politique de cette rentrée
01:22:28 au début de janvier, c'est qu'est-ce qu'on fait
01:22:30 par rapport au pouvoir d'achat,
01:22:32 sur la décentralisation ?
01:22:34 Il y a 4 ou 5 grands sujets, santé, école,
01:22:36 qui sont à prioriser.
01:22:38 C'est ensuite, quand on a priorisé ça,
01:22:40 qu'on peut choisir l'équipe pertinente.
01:22:42 Je vois bien que, cependant,
01:22:44 nous sommes dans une crise politique.
01:22:46 On veut en faire une crise personnelle
01:22:48 contre le Président. C'est une crise, je pense,
01:22:50 qui est plus profonde que le cas du Président.
01:22:52 C'est une crise où, finalement,
01:22:54 on voit une certaine forme d'impuissance
01:22:56 et où on voit une démocratie
01:22:58 qui est très brutale, très assurée,
01:23:00 avec des 49-3,
01:23:02 avec des motions de rejet,
01:23:04 il n'y a pas de continuité.
01:23:06 - Le censure, même. Elle est finie,
01:23:08 qu'il votera la motion de censure,
01:23:10 donc je crois qu'il y a
01:23:12 cette grosse difficulté.
01:23:14 On est quand même un peu dans une impasse
01:23:16 et il faut que le Président prenne des initiatives.
01:23:18 Pour répondre à votre question,
01:23:20 Gabriel Attal est quelqu'un de sérieux.
01:23:22 Je crois qu'il a deux atouts dans un moment comme ça.
01:23:24 Un, c'est la loyauté initiale du Président.
01:23:29 Un Premier ministre a besoin d'être loyal à son Président.
01:23:33 Quand il n'y a pas de loyauté,
01:23:34 il y a, à un moment ou à l'autre, une crise.
01:23:36 Il y a la loyauté.
01:23:38 Il faut réincarner l'avenir.
01:23:40 Parce que nous sommes dans une situation absurde,
01:23:43 de mon point de vue,
01:23:44 c'est que le Président ne peut pas se représenter.
01:23:46 Donc le Président n'est plus un chef de guerre.
01:23:48 Et donc, ces partisans,
01:23:50 ils ont besoin d'un leader.
01:23:52 Ils ont besoin qu'on dise,
01:23:54 nous avons un avenir.
01:23:56 Et nos idées et notre pratique ont un avenir.
01:23:58 Et le maître le plus jeune,
01:24:00 souvent le plus talentueux,
01:24:01 ce n'est pas, de ce point de vue-là, absurde.
01:24:03 Donc une incarnation d'un côté,
01:24:05 au fond, à une sorte de talent et de loyauté,
01:24:08 je pense que tout ça fait que c'est quelqu'un d'important.
01:24:11 Mais c'est le Président qui choisit.
01:24:13 Je sais qu'il y a d'autres noms qui sont très compétents aussi.
01:24:16 - Oui, c'est un le cordu, Julien Denormandie.
01:24:18 Catherine, vous êtes d'accord avec Jean-Pierre Affarin sur Gabriel Attal
01:24:20 ou vous pensez que c'est trop tôt, au contraire ?
01:24:22 - Moi, personnellement, je pense que c'est trop tôt.
01:24:24 Mais évidemment, au point de vue de communication,
01:24:26 c'est celui qui incarne le plus le renouvellement,
01:24:30 l'initiative, les idées.
01:24:33 Mais comme le dit très bien le M. le Premier ministre,
01:24:36 c'est avec qui, pour quoi faire ?
01:24:38 Est-ce qu'il va vouloir ouvrir son gouvernement
01:24:42 à la droite républicaine ?
01:24:44 Parce que ça ne peut être qu'à ça, qu'au LR.
01:24:46 Est-ce qu'ils vont accepter ? Ce que je ne crois pas.
01:24:48 Donc il se retrouve, sinon il va se retrouver
01:24:50 dans la même configuration qu'était Elisabeth Borne.
01:24:53 Donc ça va être très difficile pour lui.
01:24:56 Alors est-ce qu'il sera, est-ce que son charme peut jouer ?
01:24:59 Je veux dire, et que veut-il faire ?
01:25:02 Ça, on va voir son discours, son discours d'un Premier ministre.
01:25:07 Voilà ce qu'il va pouvoir dire.
01:25:09 Et pour l'instant, on est dans le...
01:25:11 Alors le président, lors de ses voeux, a dit que maintenant,
01:25:14 c'est le réarmement civique, sur le réarmement.
01:25:16 Et c'était drôle, puisque vous le dites vous-même,
01:25:18 c'est plus un chef de guerre.
01:25:20 Mais donc, ce sera...
01:25:22 - Moi, je pense que ce qui est très important aujourd'hui,
01:25:26 c'est qu'en effet, on choisisse un peu la manière de gouverner.
01:25:31 Soit en continu, c'est-à-dire une sorte de marche chaotique,
01:25:36 une sorte de cross politique,
01:25:38 ou alors on a un deal politique, une coalition politique.
01:25:43 Je ne crois pas que les LR soient forcément hostiles
01:25:47 à une participation.
01:25:48 Parce que si vous prenez quelqu'un comme M. Ciotti
01:25:50 ou quelqu'un comme M. Retailleau,
01:25:52 ce sont des gens qui doivent avoir autour de 60 ans.
01:25:55 Et donc, s'ils ne prennent pas des positions d'action politique,
01:25:59 gouvernementales, à cet âge-là,
01:26:01 ça veut dire qu'ils auront fait leur parcours politique
01:26:03 sans le prendre.
01:26:04 Donc, il faut bien réfléchir,
01:26:05 parce que là, il y a une séance politique très importante.
01:26:09 Et il est évident que pour leur capacité,
01:26:12 quand je vois quelqu'un comme M. Retailleau,
01:26:14 quelqu'un qui a des qualités politiques évidentes,
01:26:17 mais aussi au-delà de Ciotti également.
01:26:18 Moi, j'ai eu des désaccords importants avec Eric Ciotti,
01:26:20 mais je reconnais sa qualité.
01:26:22 Donc, est-ce que ces gens-là vont passer à côté
01:26:25 des responsabilités politiques toute leur vie ?
01:26:28 Donc, je pense qu'il faut réfléchir à ça,
01:26:29 surtout qu'il faut sortir le pays de la difficulté,
01:26:33 que ce n'est pas la victoire de Le Pen
01:26:35 qui leur donnera un avenir.
01:26:36 Donc, ils ont peut-être aussi à sauver la République aujourd'hui.
01:26:40 Donc, si du côté présidentiel,
01:26:43 on ouvre sur les sujets qui sont les leurs,
01:26:45 je pense à l'immigration,
01:26:47 je pense à la décentralisation,
01:26:50 je pense à quelque chose qui me paraît très important aujourd'hui,
01:26:53 c'est de refaire venir le maire dans la fabrique de la loi.
01:26:57 On a exclu les maires,
01:26:58 qui sont les élus politiques les mieux respectés,
01:27:01 de la fabrique de la loi.
01:27:02 Ils ne peuvent pas être à l'Assemblée.
01:27:03 Et donc, c'est quelque chose qui est, je crois, dommageable
01:27:07 et qui va opposer la classe politique locale
01:27:09 à la classe politique nationale.
01:27:10 Ce n'est pas bon du tout pour le pays.
01:27:13 Donc, je crois qu'il y a quand même des possibilités
01:27:15 de discussion et de coordination.
01:27:17 Et c'est vrai qu'un jeune Premier ministre peut essayer de...
01:27:20 34 ans, le plus jeune Premier ministre de la Ve.
01:27:22 Iba Fabius.
01:27:23 Iba Fabius qui avait 37 ans, absolument.
01:27:25 Une question d'Eric Revelle.
01:27:27 Quelle performance.
01:27:28 Premier ministre, ramener évidemment des LR dans le Bercail,
01:27:31 c'est votre grand rêve.
01:27:33 Et tout votre talent politique s'y emploie depuis plusieurs mois.
01:27:36 Il y en a déjà eu pas mal.
01:27:38 Oui, oui, mais pas suffisamment pour avoir une majorité à l'Assemblée nationale.
01:27:41 Et ce nouveau Premier ministre se heurtera évidemment
01:27:44 au même sujet que Mme Borne, qui vient de démissionner.
01:27:48 Ma question est la suivante.
01:27:49 Vous avez parlé d'incarnation.
01:27:51 Parmi les mots que le chef de l'État a employé dans ses voeux,
01:27:53 il a parlé de régénération.
01:27:55 Vous vous souvenez ?
01:27:56 Régénération, ça veut dire rendre plus jeune.
01:28:00 Et en fait, dans l'incarnation de Gabriel Attal, si c'est lui,
01:28:03 il y a peut-être aussi cette volonté du chef de l'État
01:28:06 d'avoir un Premier ministre qui puisse, j'allais dire,
01:28:09 d'amener le pion à l'image que Bardella, avec sa jeunesse
01:28:13 et son talent, est en train d'ancrer dans la politique française.
01:28:19 Ça, c'est ma première question.
01:28:20 Est-ce que cette incarnation, vous diriez qu'elle peut aller jusque-là ?
01:28:23 C'est-à-dire que le président d'un public a en tête le casting
01:28:26 auquel il va peut-être se reter.
01:28:28 Deuxième question, pardonnez-moi, comme ça je ne prends plus la parole.
01:28:30 - Mais non, ça, c'est pas vrai, je ne vous crois pas.
01:28:32 - Mais si.
01:28:33 Mais Monsieur le Premier ministre, faire un remaniement
01:28:34 avant des élections européennes qui ne s'annoncent catastrophiques
01:28:37 pour le parti présidentiel, ça va servir à quoi ?
01:28:41 - Alors, Jean-Pierre Raffra.
01:28:43 - Relax sur les élections européennes.
01:28:46 Vous le savez, comme moi, les élections européennes,
01:28:48 ça occupe le pays, c'est dommage d'ailleurs,
01:28:50 mais ça occupe le pays une semaine.
01:28:52 On n'a jamais vu des élections européennes
01:28:54 structurer la vie politique nationale.
01:28:56 Ce n'est pas vrai.
01:28:57 En dehors d'avoir conduit Simone Veil à la présidence du Parlement européen,
01:29:02 15 jours après, on ne parle plus des élections européennes.
01:29:04 - Allez, fermez le banc.
01:29:05 - Et les journalistes, est-ce que vous allez souvent
01:29:07 voir le débat parlementaire à Strasbourg ou à Bruxelles ?
01:29:09 - Non, mais on regardera les résultats des élections européennes.
01:29:11 - Tout le monde est à l'Assemblée nationale le mardi et le mercredi,
01:29:13 et personne n'est là.
01:29:14 Donc, la vie politique européenne, elle est importante.
01:29:16 Je pense que ça devrait être dommage d'être dans cette situation,
01:29:19 mais la réalité, c'est là.
01:29:20 Je pense que sur l'incarnation dont vous parlez,
01:29:22 vous avez une bonne analyse de mon point de vue.
01:29:25 Je ne connais pas du tout ce que le président a décidé.
01:29:28 Donc, je ne suis pas en train de vous cacher les choses.
01:29:30 Je ne sais pas du tout.
01:29:31 Donc, je ne sais pas du tout si c'est le Cornu, si c'est Atal,
01:29:35 de Normandie, que c'est l'envie des agricultures.
01:29:37 Donc, je ne sais pas du tout.
01:29:39 Mais ce que je comprendrais, si on me demandait mon avis,
01:29:42 c'est de dire qu'en effet, l'incarnation, c'est l'incarnation de l'avenir.
01:29:45 Et pour un président qui ne peut pas se représenter,
01:29:48 il faut quelqu'un à qui il puisse donner,
01:29:51 pas forcément le témoin présidentiel,
01:29:54 mais au moins la culture politique qui fut celle de ces deux quinquennats.
01:29:58 Et donc, de ce point de vue-là, la loyauté,
01:30:01 elle est dans le camp de cette jeune génération
01:30:04 qui a soutenu le président dès le début.
01:30:06 Donc, de ce point de vue-là, je crois que mettre un jeune
01:30:11 face à Bardella, dont vous parliez tout à l'heure,
01:30:14 je suis en effet tout à fait comme vous,
01:30:17 même si j'ai des accords fondamentaux avec lui,
01:30:20 je note qu'il a une certaine percée.
01:30:23 Je vois même que parfois, ça irrite un peu
01:30:26 à l'intérieur même du Rassemblement national,
01:30:28 cette percée de M. Bardella.
01:30:31 Et donc, ce n'est pas, de ce point de vue-là, une mauvaise analyse
01:30:34 si, M. Revelle, vous inspiriez M. Macron,
01:30:39 ce qui n'est pas impossible.
01:30:41 - Donc, positionner Gabriel Arnal pour affronter
01:30:45 Jordan Bardella dans les prochaines années,
01:30:47 ce serait une des hypothèses.
01:30:49 - Vous pensez que c'est pour en faire son successeur
01:30:51 dans trois ans ? Le mettre en puisse ?
01:30:54 - Je ne crois pas. Je ne crois pas.
01:30:56 Mais Catherine Né, vous connaissez la politique
01:30:58 merveilleusement bien. Est-ce que vous croyez
01:31:00 qu'on peut être Premier ministre dans la deuxième partie
01:31:02 d'un quinquennat sans que la présidentielle se pose ?
01:31:05 Non pas forcément comme numéro un,
01:31:08 mais à un moment comme un acteur important.
01:31:10 Il est clair que le premier ministre qui peut finir,
01:31:15 ça dépend si on nomme quelqu'un pour 12 mois
01:31:17 ou si on nomme quelqu'un pour la fin du quinquennat.
01:31:19 Mais si on nomme quelqu'un pour la fin du quinquennat,
01:31:21 ça veut dire que c'est un acteur de la présidentielle.
01:31:24 Il n'est pas forcément acteur candidat,
01:31:26 mais soit à la tête d'un parti, soit à la tête d'un mouvement,
01:31:28 soit dans une négociation, de toute façon,
01:31:31 c'est quelqu'un qui sera un acteur de la phase finale du quinquennat.
01:31:36 - Oui, mais c'est après, parce que quand on est
01:31:38 Premier ministre si jeune, on continue la politique,
01:31:42 mais quel est l'avenir d'un président
01:31:46 qui est un ancien Premier ministre à 36 ans ?
01:31:50 Déjà, c'est difficile d'être un ancien président
01:31:54 de la République à 47.
01:31:56 - Je pense que vous avez raison de douter un peu de ce scénario.
01:32:02 Je ne sais pas du tout.
01:32:04 Je trouve, comme vous, que mon maître politique local,
01:32:09 qui était le président du Sénat, M. Bonnory,
01:32:12 disait toujours "Montez les marches une à une,
01:32:14 ne faites pas comme certains autres jeunes qui les montent quatre à quatre,
01:32:17 et vous verrez, ils n'iront pas jusqu'au bout.
01:32:19 Allez une à une."
01:32:20 Et c'est vrai qu'une des façons de tuer quelqu'un en politique,
01:32:24 c'est de donner des responsabilités trop importantes trop tôt.
01:32:27 Donc ça, le problème, c'est est-ce qu'on a d'autres solutions
01:32:31 aussi bonnes que celles-ci ?
01:32:32 Et il se trouve que c'est la rançon du talent de M. Attal
01:32:35 d'être dans cette situation.
01:32:37 Mais M. de Normandie a été un très bon ministre d'Agriculture,
01:32:41 vraiment assez remarquable.
01:32:43 Parce que j'ai souvent entendu des agriculteurs me dire
01:32:47 qu'après Chirac, c'était le meilleur proche.
01:32:50 - Oui, oui, absolument.
01:32:51 - C'était un très bon ministre.
01:32:52 - Mais Jean-Pierre Raffarin, est-ce que ça changera quelque chose
01:32:54 dans la vie des Français ?
01:32:55 Ce soir, ils sont très circonspects.
01:32:57 Qu'est-ce que ça va changer ?
01:32:58 Un nouveau Premier ministre ?
01:32:59 L'inflation, ça ne changera rien.
01:33:01 Le pouvoir d'achat, ça ne changera pas grand-chose.
01:33:03 Sécurité, immigration, toutes ces questions concrètes qu'il se pose.
01:33:06 - Je pense que ça peut changer parce que, en tout cas,
01:33:10 on a beaucoup de sujets qui sont entre les mains du pouvoir aujourd'hui.
01:33:14 On a la réussite des Jeux olympiques, évidemment.
01:33:16 On a un sujet très important qui est la sécurité
01:33:20 dans le monde international aujourd'hui.
01:33:22 Donc il faut pouvoir être capable d'apaiser
01:33:26 un certain nombre de tensions aujourd'hui.
01:33:28 Et on a des sujets à régler, comme en effet la question des bas salaires,
01:33:32 la question du partage de valeurs,
01:33:34 comme la question, je parlais tout à l'heure, des mères, de la décentralisation,
01:33:37 comme la question de l'école.
01:33:39 Donc on va voir, d'ailleurs, qu'est-ce que...
01:33:41 - Qui pourrait remplacer Gabon ?
01:33:43 - Pour l'école, on avait un bon candidat.
01:33:45 - Mais d'ailleurs, à ce moment-là, on peut se souvenir
01:33:49 que M. Raymond Barr a été Premier ministre et ministre de l'économie.
01:33:52 Donc on peut trouver des solutions à cette question-là,
01:33:54 si on veut les trouver.
01:33:55 - Un cumul des postes.
01:33:56 - Ça s'est passé à plusieurs reprises.
01:33:59 Donc on peut avoir ce type de solution.
01:34:02 Mais moi, ce que je crois, c'est qu'il faut assez vite organiser une discussion,
01:34:08 un peu comme le président l'a fait avec les familles politiques,
01:34:11 pour trouver les trois ou quatre mesures d'urgence importantes qu'on va faire.
01:34:16 On n'a que 40 mois.
01:34:18 40 mois, c'est quatre ou cinq réformes.
01:34:20 Donc quelles sont-elles ?
01:34:21 Et comment on les travaille ?
01:34:22 Et comment on déclenche un accord important ?
01:34:25 Je suis sûr que sur un texte de décentralisation,
01:34:27 on peut avoir un accord avec le groupe électoral du Sénat.
01:34:30 Je crois que c'est tout à fait possible d'avoir un accord.
01:34:34 Je pense qu'il y a des sujets sur lesquels on peut avoir un accord.
01:34:36 - Le renouveau des institutions.
01:34:37 Vous rappeliez l'histoire du cumul du mandat député et maire.
01:34:42 Il y a beaucoup de choses qu'on peut faire avancer.
01:34:44 - Je pense qu'il y a beaucoup de sujets qu'on peut essayer de faire avancer aujourd'hui.
01:34:48 Vous savez, sur le travail,
01:34:51 sur le défiscalisation d'un certain nombre d'heures supplémentaires.
01:34:54 On a le seuil de 35 heures.
01:34:56 On peut choisir d'autres seuils aussi.
01:34:57 Il y a beaucoup de créativité.
01:34:59 Mais qu'est-ce qu'on a ?
01:35:00 On ne peut pas tout faire.
01:35:01 On n'a pas les moyens de tout faire.
01:35:02 Mais qu'est-ce qu'on fait en 40 mois ?
01:35:04 C'est ça, je crois, qu'il faut donner aux Français.
01:35:06 C'est quelles sont les quatre priorités qu'on va essayer d'améliorer vraiment dans la vie concrète.
01:35:10 Et pour le reste, on assure la régénération.
01:35:13 On assure la sécurité des Français, le rayonnement de la France.
01:35:18 On a vu Notre-Dame de Paris avec sa célébration au début décembre.
01:35:22 Le président a parlé du sommet de la francophonie, des Jeux olympiques.
01:35:25 La France, c'est dans cette année 2024,
01:35:28 à la veille d'une année où elle va exister fortement,
01:35:30 même le président américain, ancien président américain, peut-être futur,
01:35:34 il cite le président Macron dans ses polémiques.
01:35:37 Il n'y a pas beaucoup de présidents français qui ont été cités par des présidents américains.
01:35:40 Pour se moquer de lui.
01:35:41 Pour se moquer de lui, pour se valoriser de lui.
01:35:43 Je ne suis pas d'accord avec l'interprétation.
01:35:45 Moi, je l'ai regardé, toi.
01:35:46 Moi aussi, je l'ai regardé.
01:35:47 Il s'est valorisé.
01:35:48 Dans une situation comme ça, c'est clair que Macron a réussi à être dans le paysage international de premier plan.
01:35:57 Et ça, c'est quelque chose qui peut profiter à la France.
01:35:59 Alors, qui pour remplacer Elisabeth Borne ?
01:36:01 La réponse, dans quelques instants, dans quelques heures peut-être.
01:36:04 Évidemment, à suivre sur nos deux antennes CNews et Europe 1.
01:36:07 Merci beaucoup Jean-Pierre Raffarin d'être venu nous faire part de vos analyses sur la situation politique actuelle.
01:36:11 Merci à vous de votre confiance sur auditeurs et téléspectateurs.
01:36:14 Dans un instant, Christine Kelly pour Face à l'Info sur CNews.
01:36:17 Et Philippe Giraud pour Europe 1 ce soir.
01:36:19 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes et à demain.
01:36:21 [Musique]