Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 de 9h à 9h30 et sur Cnews de 9h à 10h30.
00:00:09 Il y a 15 000 étudiants à Sciences Po en France.
00:00:13 Il existe sans doute moins de 200 activistes.
00:00:16 Une poignée de Che Guevara en barboteuse.
00:00:19 Et la direction de Sciences Po Paris, la direction Payasson, s'est couchée devant eux.
00:00:25 Et Madame Retaillot, la ministre carpette de l'enseignement supérieur, ministre soumission, ministre Payasson, a félicité Sciences Po.
00:00:34 Aucune sanction ne sera prise contre ceux qui ont fait de Sciences Po l'annexe de la France Insoumise.
00:00:40 Ils ont empêché une étudiante juive d'entrer dans un amphi.
00:00:44 Ils crient Israël assassin.
00:00:47 Ils empêchent la majorité des étudiants de travailler.
00:00:50 Peu importe, ils ont gagné.
00:00:52 La direction cède, tétanisée.
00:00:55 Et le gouvernement valide, paralysé.
00:00:58 L'accord de la honte, a dit hier François-Xavier Bellamy.
00:01:02 Oui, Madame Retaillot, elle nous fait honte.
00:01:06 Honte à ce que devrait être un gouvernement digne de ce nom et un ministre à la hauteur de sa fonction.
00:01:11 Nous serons intraitables, nous ne laisserons rien passer, disent-ils à longueur du discours.
00:01:16 Toutes ces phrases n'ont pas de lendemain.
00:01:18 Gabrielle Attal était allée à Sciences Po il y a quelques jours. Où est-il ce matin ?
00:01:23 Notre Premier ministre, qui bande les muscles et demeure aux abonnés absents depuis trois jours.
00:01:28 Ceux qui dénonçaient une entreprise de com' avaient raison.
00:01:31 Oui, M. Attal, de la com' et rien d'autre.
00:01:34 Du flan, du vent, paroles et paroles.
00:01:38 Je suis triste ce matin, triste du spectacle qu'offre le feuilleton Sciences Po.
00:01:44 Triste et affligée, plus encore de son dénouement.
00:01:48 Il est 9h01.
00:01:50 Marine Sabourin est avec nous.
00:01:53 Ce drame à Châteauroux. Le jeune Mathis, 15 ans, tué à coups de couteau samedi en fin de journée.
00:02:09 Le suspect est un Afghan du même âge. Il a été placé en garde à vue avec sa mère.
00:02:13 Le mineur a déjà été interpellé deux fois, à chaque fois pour des vols avec violence.
00:02:16 Mais il n'a jamais été placé en détention provisoire.
00:02:19 Ecoutez l'émotion des habitants de Châteauroux recueillis par bande bagueille.
00:02:23 C'est une catastrophe. Ça devient n'importe quoi.
00:02:27 Là, c'est plus possible.
00:02:29 Moi, je suis complètement chamboulée d'avoir appris ça.
00:02:34 J'en ai pas dormi de la nuit quasiment. Je suis vraiment pas bien.
00:02:38 Moi, je trouve ça dramatique parce que j'ai un fils de 23 ans qui est sur Châteauroux.
00:02:43 Et malheureusement, ça peut arriver à n'importe qui.
00:02:45 Des policiers envoyés en renfort à Givor, près de Lyon.
00:02:48 Des bandes de jeunes ont semé le chaos dans la ville samedi soir
00:02:51 où deux voitures de police ont été incendiées.
00:02:53 Il pourrait s'agir de représailles après le placement en garde à vue de quatre jeunes mineurs
00:02:57 qui avaient agressé un autre jeune.
00:02:59 Ces individus sont toujours en garde à vue ce matin.
00:03:01 Et puis à Sciences Po, des syndicats de gauche appellent à poursuivre la mobilisation.
00:03:05 La direction avait pourtant annoncé un retour au calme vendredi
00:03:08 après avoir renoncé à toute sanction disciplinaire contre les manifestants pro-palestiniens.
00:03:12 La direction cède face à une minorité violente, dit Manuel Valls.
00:03:15 Il était l'invité de Sonia Mabrouk. On l'écoute.
00:03:17 J'appelle ça de la lâcheté.
00:03:20 J'appelle ça une reddition face à l'islamo-gauchisme.
00:03:26 Et j'appelle ça de la soumission parce que cela rappelle en effet
00:03:31 le livre de Michel Houellebecq sur un roman
00:03:36 qui anticipait ce que pouvait dire la soumission face à l'islamisme.
00:03:41 Donc c'est un Munich de la pensée.
00:03:45 C'est à vous Pascal pour l'heure des pros.
00:03:48 Merci et c'est Manuel Valls qui le dit.
00:03:51 La séquence Sciences Po est un marqueur dans l'opinion publique.
00:03:56 Et la réaction de ce gouvernement paillasson fait vraiment sens.
00:04:01 Noemi Alioua, vous êtes journaliste et vous êtes avec nous.
00:04:06 Merci beaucoup. Elisabeth Lévy est avec nous bien sûr.
00:04:09 Merci Audrey Berteau d'être avec nous.
00:04:11 Vous étiez dans la rue Saint-Guillaume l'autre jour
00:04:14 et ces images ont été fortement marquées évidemment.
00:04:17 Je remarque d'ailleurs que sur les autres chaînes de télévision,
00:04:23 quand une journaliste de CNews est agressée ou est prise à partie,
00:04:28 il y a assez peu de réactions.
00:04:31 Philippe Guibert est avec nous, Nathan Devers, Vincent Herbouet.
00:04:34 On commence par quoi ?
00:04:36 On commence peut-être par ce que disait François-Xavier Bellamy hier sur Sciences Po.
00:04:40 Parce que c'est vrai que l'antisémitisme décomplexé dans les universités françaises
00:04:45 et l'absence de réaction parce que ce qui est sidérant,
00:04:49 ce n'est pas ces 200 activistes, ce qui est sidérant, c'est le gouvernement,
00:04:53 c'est Mme Rotaillot, c'est ces gens-là.
00:04:56 Et la direction de Sciences Po.
00:04:58 Et la direction de Sciences Po aussi, vous avez raison.
00:05:00 La négociation quand même.
00:05:01 Mais vous avez raison.
00:05:02 Mais le poisson pourrit toujours par la tête.
00:05:05 Mais vous avez raison.
00:05:07 C'est le pas de vague au plus haut sommet de l'État.
00:05:11 C'est ça qui est sidérant.
00:05:12 Donc voyons ce que disait François-Xavier Bellamy.
00:05:15 Je pense que si aujourd'hui cette dérive devait se continuer,
00:05:19 plutôt que de soutenir la direction, parce que c'est ce que fait le gouvernement,
00:05:22 Sylvie Rotaillot remercie l'administrateur de Sciences Po
00:05:26 qui a mis en œuvre cet accord de la honte.
00:05:29 Plutôt que de soutenir une telle dérive,
00:05:33 je crois que le gouvernement devrait au contraire stopper les financements publics à Sciences Po.
00:05:38 Parce qu'on ne peut pas financer une école
00:05:40 qui est devenue le lieu d'un antrisme mélangé de gauchisme et d'islamisme
00:05:46 qui légitime des propos antisémites et des actes de violence,
00:05:50 y compris contre des journalistes,
00:05:52 et y compris d'ailleurs contre des journalistes de CNews.
00:05:54 Mais comment être crédible ?
00:05:56 Comment Gabriel Attal peut-il être crédible ?
00:05:59 Surtout que votre expression de gouvernement payançon
00:06:01 pourrait s'appliquer aussi aux contrôleurs aériens, aux cheminots.
00:06:04 Si vous voulez, même si ce n'est pas la même thématique,
00:06:08 il faut un gouvernement qui recule sur tous les fronts.
00:06:10 Vincent n'est pas d'accord, je suis curieuse de savoir pourquoi,
00:06:13 mais moi quand même, qu'on négocie avec trois sangues !
00:06:16 C'est la philosophie intrinsèque, c'est Sciences Po.
00:06:19 La première chose, je trouve que Benhamin a raison,
00:06:21 parce que 200 millions d'euros, c'est le budget annuel à peu près de la scolarité,
00:06:26 ce que coûte la scolarité à Sciences Po.
00:06:28 Et les étudiants ne payent que 20% de la somme.
00:06:31 Il y a les fondations privées, il y a les anciens élèves, etc.
00:06:35 Il y a en fait 80%, l'essentiel de l'argent, c'est vous, c'est les ploucs,
00:06:40 c'est les Français moyens, c'est tous ceux qui n'ont pas fait Sciences Po,
00:06:44 qui payent cette petite coterie qui tient la rue,
00:06:51 qui ne tient absolument pas, moi je trouve que c'est quand même un des problèmes.
00:06:55 - C'est 200 personnes, Vincent !
00:06:56 - Il y a un décalage entre cette école...
00:06:58 - Vincent, écoutez, c'est 200 personnes.
00:07:01 C'est ça le sujet.
00:07:04 - 15 000 étudiants, c'est 200 personnes.
00:07:07 - Mais où sont les autres, mon cher ami ?
00:07:08 - C'est le principe de la majorité silencieuse.
00:07:11 - Il y a quand même une responsabilité collective.
00:07:13 Celle de l'école, c'est la direction de l'école, c'est les autres étudiants.
00:07:16 Il y a une responsabilité collective.
00:07:18 - Non.
00:07:19 - Mais si, monsieur Cachy.
00:07:20 - Mais non, parce que la majorité silencieuse...
00:07:22 Il y a une responsabilité du gouvernement.
00:07:24 - Ah oui, on est tous d'accord là-dessus.
00:07:26 - C'est ça l'essentiel.
00:07:27 - La dérive elle date de des coins.
00:07:29 C'est l'attaque du wokisme aujourd'hui, si on peut.
00:07:32 Si vous êtes ministre de l'Éducation nationale,
00:07:34 ou même ministre de l'Enseignement supérieur,
00:07:36 vous suspendez les cours, vous virez tout le monde
00:07:38 et vous repartez à zéro.
00:07:39 C'est ça que tu attends.
00:07:41 Voilà, tu as 200 personnes qui mettent à genoux ce pays.
00:07:44 Alors, on est ce matin avec Noemi Alioua.
00:07:48 Et alors, vous étiez, si j'ai bien compris,
00:07:51 avec les étudiants,
00:07:54 mais vous vous êtes fait passer
00:07:57 pour quelqu'un qui n'étudiait pas,
00:07:59 simplement pour écouter ce qui se disait.
00:08:01 C'est bien ça ?
00:08:02 - Surtout, j'ai essayé de ne pas montrer que j'étais journaliste.
00:08:04 Alors, je me suis un petit peu grimée.
00:08:05 J'ai mis un bandana et une étiquette pro-palestinienne,
00:08:09 parce que je voulais vraiment être libre
00:08:11 pour pouvoir observer,
00:08:12 pour pouvoir témoigner ensuite de ce que j'avais vu.
00:08:15 Moi qui ai couvert plusieurs guerres au Moyen-Orient,
00:08:17 si vous voulez, ça m'intéressait de savoir
00:08:18 comment la jeunesse française, européenne, occidentale...
00:08:21 - Là, on vous voit, c'est la photo.
00:08:22 Vous êtes grimée pour pouvoir écouter.
00:08:25 - Et vraiment, c'est comment, si vous voulez,
00:08:28 cette jeunesse occidentale en est arrivée à devenir,
00:08:31 si vous voulez, complètement instrumentalisée
00:08:33 par les islamistes radicaux.
00:08:35 Vous avez vu qu'hier soir,
00:08:36 le guide suprême iranien Ali Khamenei
00:08:38 a publié un tweet avec des images
00:08:40 de toutes les révoltes pro-palestiniennes
00:08:42 qui ont lieu dans le monde entier.
00:08:43 Ça veut dire que ces images-là,
00:08:44 et ce que font ces étudiants-là,
00:08:46 même s'il s'agit d'une minorité numérique absolue,
00:08:49 est utilisé aujourd'hui par les plus grands islamistes
00:08:51 et par les théocraties dans le monde.
00:08:53 C'est-à-dire que même s'il s'agit d'un épiphénomène,
00:08:56 ce qu'on peut considérer comme un épiphénomène,
00:08:58 ça a des répercussions dans le monde entier.
00:09:00 Ce qui m'a intéressée, si vous voulez,
00:09:02 c'est de découvrir ce que je dirais
00:09:04 une sorte de Ramallah au cœur de Paris,
00:09:06 avec des slogans extrêmement radicaux,
00:09:08 Israël assassin, génocide, etc.
00:09:11 Donc vraiment, une radicalité extrême dans les discours
00:09:14 et puis des kéfiés palestiniens partout,
00:09:16 avec une jeunesse qui est française.
00:09:18 Et là, vraiment, pour moi,
00:09:19 y'a couvert des choses au Moyen-Orient.
00:09:21 Ça me paraît complètement fou, cette histoire,
00:09:23 de se dire que des gens qu'on pourrait qualifier d'éduqués,
00:09:25 qui seraient une certaine élite,
00:09:27 sont aujourd'hui complètement soumis à cette idéologie islamiste,
00:09:30 sous prétexte d'humanisme, sous prétexte d'être pour,
00:09:33 et ça on peut l'entendre, pour les Palestiniens,
00:09:36 parce qu'on peut bien sûr être sensible à la souffrance des Palestiniens,
00:09:39 mais ils ne se rendent pas compte que leur émotion est complètement utilisée,
00:09:42 parce qu'ils n'ont pas la même émotion pour les Syriens,
00:09:44 ils n'ont pas la même émotion pour les Yémenites,
00:09:46 ils n'ont pas la même émotion pour beaucoup d'autres.
00:09:48 Mais c'est pas le peuple palestinien qu'ils défendent, c'est le Hame.
00:09:50 Mais s'ils défendaient le peuple palestinien,
00:09:52 ils pourraient défendre deux États.
00:09:53 Tout à fait.
00:09:54 Ils passent leur temps à dire qu'ils veulent la destruire.
00:09:56 Enfin, ils le disent pas comme ça, ils disent de la mer au Jordan,
00:09:58 ils passent leur temps à dire...
00:09:59 Oui, oui, exactement, François Gisard, ils l'ont dit, ce slogan,
00:10:01 d'ailleurs, Ima Hassan, qui est venu, elle a dansé dessus,
00:10:04 c'est extrêmement radical, il s'agit de jeter 6 millions d'Israéliens juifs
00:10:07 dans la Méditerranée, c'est ça ce que ça veut dire, ce slogan.
00:10:10 Et donc, c'est vrai, c'est complètement absurde.
00:10:13 Mais je vous répète, j'en veux moins aux activistes...
00:10:17 Qu'à la direction.
00:10:19 Qu'à la direction et qu'au gouvernement.
00:10:21 Ma colère, entre guillemets, elle est là.
00:10:25 Eux, ils sont dans leur rôle, Ébric Caron, il est dans son rôle,
00:10:28 on en parlera tout à l'heure avec Audrey Bertheau,
00:10:30 il est dans son rôle d'activiste.
00:10:32 Mais je le répète, c'est 200 personnes.
00:10:36 C'est 200 personnes.
00:10:37 Oui, mais vous savez que c'est les minorités radicales qui mènent le monde.
00:10:39 Mais bien sûr.
00:10:40 Parce que justement, la majorité est silencieuse, donc ces minorités-là...
00:10:43 Mais alors, la majorité, c'est compliqué de la faire bouger, la majorité silencieuse.
00:10:46 Mais en revanche, un gouvernement, il peut bouger.
00:10:48 Il peut changer.
00:10:49 Et je pensais vraiment, Gabriel Attal, je pensais qu'il bougerait.
00:10:52 Je pensais que quand il était allé à Sciences Po, j'espérais...
00:10:55 Vous voyez, je suis naïf, en fait.
00:10:57 En fait, c'est que de la com', c'est que du flan, c'est ce qu'on a dit tout à l'heure.
00:11:01 Ils sont incapables, ce sont des incapables dans l'action.
00:11:05 Incapables dans l'action.
00:11:07 C'est la parlotte, le blabla.
00:11:10 Mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi ils n'agissent pas.
00:11:13 Parce qu'ils ont peur.
00:11:14 Mais peur de quoi, Pascal ?
00:11:16 Les banlieues, le téléramane...
00:11:18 Ils ont peur, ils ont la trouille.
00:11:20 Parce que les CRS, ils sont pas sur place.
00:11:22 Ils attendaient un ordre de la hiérarchie.
00:11:24 Ils ont la trouille, le trouilleau maître à zéro.
00:11:26 Ils ont la trouille.
00:11:28 Je n'arrive pas à comprendre leur attitude.
00:11:31 Parce que effectivement, je pense qu'ils adhèrent pas.
00:11:34 Mais ils ont la trouille au maître.
00:11:35 Oh non, ils adhèrent pas, évidemment qu'ils adhèrent pas.
00:11:37 Mais avoir la trouille de 200 étudiants...
00:11:39 Moi, je pense qu'ils ont la trouille que Sciences Po s'effondre.
00:11:42 J'essaye de trouver une explication.
00:11:45 C'est-à-dire qu'il y a une telle crise de la direction...
00:11:48 - Vous avez vu qu'il y a des financements qui ont déjà été retirés ?
00:11:49 - Oui, absolument.
00:11:50 Il y a une telle crise de la direction de Sciences Po depuis 4-5 ans
00:11:54 que je pense que leur seul crainte, la seule explication vaguement rationnelle
00:11:58 à cette absence totale de réaction, c'est la crainte pour Sciences Po.
00:12:03 - Hervouet se trompe, me dit un intervenant qui nous écoute.
00:12:07 Hervouet se trompe.
00:12:08 Justement, le sujet, c'est le coût de la scolarité instituée par Décoin.
00:12:12 11 000 euros par an qui a faussé la sélection par le mérite
00:12:14 et a conduit au retour de ce que Mendès France appelait "les fils d'archevêque".
00:12:18 Une sélection par la fortune et pas au mérite.
00:12:20 D'où une sélection d'étudiants, tous issus de la bourgeoisie.
00:12:23 Et pour compenser, Décoin avait institué les procédures spéciales d'administration
00:12:26 pour les jeunes de banlieue, autres catastrophes,
00:12:28 rupture de l'égalité républicaine et ainsi de suite.
00:12:31 - Voilà.
00:12:32 - Oui, il a transformé complètement l'école.
00:12:34 - Voilà, mais vous payez.
00:12:35 - Sur un axe progressiste déterminé.
00:12:36 - Mais peu importe, puisque le gouvernement montre...
00:12:37 - Il n'y a plus d'écrit, il n'y a plus d'oral, tout ça est discriminatoire.
00:12:40 - Mais c'est pour ça que là vous avez...
00:12:42 - Mais c'est pour ça que là vous avez une occasion formidable
00:12:44 de dire "on les vire tous, tous, tous".
00:12:48 - Comme tous, on a l'impression qu'ils sont dans la rue.
00:12:50 - Ah bah non, mais tous ceux qui effectivement ont des sanctions disciplinaires.
00:12:53 Vous virez toute la direction, vous gardez les profs visiblement,
00:12:56 parce que les profs sont de qualité, ou en tout cas...
00:12:59 Mais vous repartez à zéro.
00:13:00 Ça, ça serait de la gueule.
00:13:02 Mais effectivement, ils en sont incapables.
00:13:05 Nathan Devers qui n'a pas parlé.
00:13:07 - Il y a à mon avis quelque chose qu'il faut vraiment souligner.
00:13:09 Les étudiants ont parfaitement le droit de se mobiliser
00:13:12 pour exprimer leur soutien à la population de Gaza,
00:13:15 pour exprimer leur soutien à la cause palestinienne,
00:13:17 leur colère vis-à-vis d'Israël, très bien.
00:13:19 Leurs revendications, quand on les regarde, n'avaient rien à voir.
00:13:22 Il y a une revendication sur laquelle j'aimerais insister,
00:13:24 c'est qu'ils demandaient la coupure des parcs de maria
00:13:27 avec les universités israéliennes.
00:13:30 Et ça, c'est la revendication je pense la plus parlante.
00:13:33 Parce que dans toute démocratie, et en l'occurrence en Israël,
00:13:36 les universités israéliennes sont un lieu de liberté d'opinion,
00:13:39 mais en l'occurrence plutôt de contre-pouvoir,
00:13:41 à une époque où tous les universitaires israéliens, pour la plupart,
00:13:44 s'opposent au gouvernement.
00:13:45 Donc si vous voulez faire ça, c'est pas être dans la critique politique,
00:13:49 c'est être dans une forme de haine ontologique
00:13:51 vis-à-vis de tout ce qui existe en Israël, opposition comprise.
00:13:54 - Mais je vous le répète, j'entends ce que vous dites,
00:13:57 mais pour moi ce n'est pas l'essentiel.
00:13:59 L'essentiel c'est le gouvernement.
00:14:00 C'est ça pour moi l'essentiel.
00:14:02 Gabriel Attal avait nommé un administrateur,
00:14:04 M. Vichra a été émigré, il a démissionné.
00:14:07 C'est ça pour moi l'essentiel.
00:14:09 Vous avez une France qui se couche devant 200 activistes,
00:14:13 c'est ça l'essentiel.
00:14:14 - Pascal, quand même, un mot juste,
00:14:16 dans toutes les universités occidentales aujourd'hui,
00:14:19 et finalement ça nous vient aussi d'Amérique,
00:14:22 je vous recommande le papier de Jeremy Stubbs sur Causer,
00:14:25 il parle de l'esprit du ramas qui souffle aujourd'hui,
00:14:28 de Harvard, d'OMIT, etc.
00:14:30 Mais là où je vous rejoins moi complètement,
00:14:32 c'est que Claudine, pas Claudine,
00:14:34 comment elle s'appelle ? Gaye, la patronne de Harvard.
00:14:37 Enfin Mme Gaye, je ne me rappelle plus son prénom.
00:14:39 La patronne de Harvard a dû démissionner.
00:14:41 La patronne de l'université de Pennsylvania,
00:14:43 Liz McGill, a dû démissionner.
00:14:46 Celle d'OMIT, je crois, il n'y a que des femmes d'ailleurs.
00:14:49 Donc si vous voulez, à Columbia,
00:14:51 c'est pas à Columbia, elle reste,
00:14:53 pour l'instant, ce qui est scandaleux,
00:14:55 mais il y a quand même, si vous voulez,
00:14:57 dans tout le monde occidental,
00:14:59 vous avez raison, il y a les gouvernements,
00:15:01 il y a quand même ces étudiants,
00:15:03 cette jeunesse qui est quand même la jeunesse...
00:15:05 - Mais arrêtez avec cette jeunesse, c'est 200...
00:15:07 - Que font les autres ?
00:15:09 - Vous ne comprenez pas, Pascal,
00:15:11 dans tous les facs dans le monde entier,
00:15:13 en Occident en tout cas, aux Etats-Unis,
00:15:15 et on a importé ça, c'est le triomphe
00:15:17 de l'idéologie des cours, on a importé ça
00:15:19 au cœur du quartier latin, dans cette fac de première classe
00:15:21 qui est désormais Sciences Po.
00:15:23 - Ex-fac de première classe.
00:15:25 - Les beaux quartiers, ils sont bien traités.
00:15:27 On a importé cette espèce de démon mental.
00:15:29 Ailleurs, aux Etats-Unis,
00:15:31 les patrons d'universités sont virés,
00:15:33 alors que là, ils sont félicités.
00:15:35 - Mais c'est ça le sens, je suis d'accord avec vous.
00:15:37 - C'est une direction provisoire.
00:15:39 - Audrey Berthoud est avec nous,
00:15:41 vous la connaissez, Audrey, elle était sur le terrain,
00:15:43 et je la félicite d'ailleurs,
00:15:45 parce que vous êtes courageuse d'être sur le terrain,
00:15:47 et vous avez été attaquée, malmenée,
00:15:49 prise à partie. On va voir d'abord
00:15:51 la séquence,
00:15:53 lorsque vous interrogiez
00:15:55 Emmery Caron,
00:15:57 qui acceptait de parler à CNews.
00:15:59 D'ailleurs, quand vous allez vers lui, il accepte.
00:16:01 - Oui, il accepte de répondre à ma question tout de suite.
00:16:03 Il voit le micro, il voit très bien
00:16:05 pour qui il répond, et il le fait.
00:16:07 - Donc c'est important de le dire,
00:16:09 parce qu'effectivement, il est
00:16:11 dans une logique d'échange
00:16:13 avec la presse, en l'espèce,
00:16:15 et il va être
00:16:17 bousculé par
00:16:19 un activiste qui vient vers vous.
00:16:21 On va voir cette séquence.
00:16:23 - Laissez-nous dégager, genre vraiment,
00:16:25 vous n'êtes pas les bienvenus ici, partez.
00:16:27 - C'est un travail, en fait.
00:16:29 - Vous acceptez CNews, sérieusement ?
00:16:31 - Oui, c'est vrai.
00:16:33 [Cris et applaudissements]
00:16:35 - Pas de violence, c'est pas le bienvenu.
00:16:37 - Pas de violence, c'est pas le bienvenu.
00:16:39 - Eh, c'est nous qui sommes ici, on les dégage,
00:16:41 ils ne sont pas les bienvenus !
00:16:43 Il a un coup de la mère sur nous !
00:16:45 Il nous traîne le terrorisme !
00:16:47 Cassez-nous ! Cassez-nous !
00:16:49 C'est le news live. Vous n'êtes pas les bienvenus ici !
00:16:51 - Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:16:53 [Cris et applaudissements]
00:16:55 - Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:16:57 [Cris et applaudissements]
00:16:59 - Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:17:01 [Cris et applaudissements]
00:17:03 - Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:17:05 - Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:17:07 - Cassez-vous ! Cassez-vous !
00:17:09 - Bon, Audrey, on va citer le géré
00:17:11 avec qui vous étiez.
00:17:13 - Oui, Raphaël Lazaret, bien sûr.
00:17:15 - On va souligner qu'Emeric Caron
00:17:17 dit "pas de violence",
00:17:19 pas de violence à deux reprises,
00:17:21 c'est important de le dire.
00:17:23 - Oui, bien sûr.
00:17:25 - Je voulais que vous témoigniez
00:17:27 de ce qui s'est passé ensuite.
00:17:29 - On est en train d'interviewer
00:17:31 Emeric Caron. Là, il y a ce jeune homme
00:17:33 qu'on voit sur la vidéo
00:17:35 qui interrompt l'interview
00:17:37 parce qu'apparemment, je pense que ça lui posait problème
00:17:39 puisqu'il dit "pourquoi vous leur répondez ?"
00:17:41 Moi, d'ailleurs, je le dis, il a le droit.
00:17:43 C'est son droit de répondre à des journalistes,
00:17:45 heureusement.
00:17:47 Là, il y a beaucoup de violence verbale,
00:17:49 il donne des coups à la caméra,
00:17:51 ce qui d'ailleurs, puisque Raphaël
00:17:53 porte la caméra sur l'épaule,
00:17:55 donne des coups sur sa tête.
00:17:57 Donc, il n'a pas pris de coups
00:17:59 directement, mais indirectement,
00:18:01 ce qui est aussi important de souligner.
00:18:03 Et puis, il va entraîner
00:18:05 tout un groupe de personnes,
00:18:07 il va y avoir 10, 15, 20 personnes
00:18:09 qui vont nous encercler.
00:18:11 Et c'est là où, en effet,
00:18:13 la scène devient un petit peu compliquée
00:18:15 parce qu'on se sent en danger,
00:18:17 réellement, et on se dit
00:18:19 "il faut partir".
00:18:21 Donc, on le voit sur la vidéo,
00:18:23 moi je m'écarte, Raphaël me suit
00:18:25 et après, c'est la suite de la vidéo
00:18:27 qu'on ne voit pas, mais on s'exécute
00:18:29 puisqu'on est clairement menacé,
00:18:31 on nous dit de partir, on le fait,
00:18:33 on se met sur le côté et cet individu
00:18:35 va revenir en disant
00:18:37 "pourquoi vous êtes ici ?"
00:18:39 vraiment avec un regard noir, d'ailleurs,
00:18:41 en m'entendant, je dis "mais pourquoi tant de haine ?
00:18:43 Qu'est-ce qu'on t'a fait ?"
00:18:45 On ne peut pas comprendre, encore une fois,
00:18:47 que comme tu l'énotes...
00:18:49 - Je ne sais pas si une plainte va être déposée
00:18:51 contre ce jeune homme, d'ailleurs,
00:18:53 et la plainte, elle ne pourrait être déposée
00:18:55 que par le Canal+ ou CNews,
00:18:57 je ne sais pas si une décision a été prise
00:18:59 en ce sens-là, mais manifestement,
00:19:01 il y a un acte qui, en dehors de la légalité,
00:19:03 je pense qu'il y a là quelque chose
00:19:05 qui mériterait, pour le moins,
00:19:07 que ce jeune homme puisse s'expliquer
00:19:09 sur son comportement.
00:19:11 - C'est ça, parce que c'était de la violence...
00:19:13 - C'est un étudiant de Sciences Po ?
00:19:15 - Ça, on n'en a aucune idée, malheureusement.
00:19:17 Après, en plus, on voit, il cache son visage,
00:19:19 il ne veut vraiment pas...
00:19:21 Et à la fin, il va d'ailleurs
00:19:23 ouvrir un parapluie, comme font
00:19:25 les Black Blocs de temps en temps.
00:19:27 - J'imagine en plus que ces élèves sont rarement
00:19:29 les plus brillants de l'amphi.
00:19:31 C'est aussi une manière pour eux d'exister,
00:19:33 parce qu'il faut le dire...
00:19:35 - On ne sait rien.
00:19:37 - J'ai un peu d'expérience en ce domaine,
00:19:39 je les ai croisés, c'est rarement
00:19:41 les plus brillants de l'amphi.
00:19:43 C'est tout ce que je peux dire.
00:19:45 Et c'est d'ailleurs un problème,
00:19:47 parce qu'ils empêchent parfois les autres de travailler.
00:19:49 - Parfois ? - Oui.
00:19:51 - J'ai reçu un message d'un étudiant de Sciences Po
00:19:55 qui m'a dit vraiment, nous, on vous soutient.
00:19:59 Et attention, ne pas faire d'amalgame,
00:20:01 parce qu'il ne faut pas que tout le monde pense
00:20:03 qu'à Sciences Po, ils sont tous comme ça.
00:20:05 Non, ce n'est pas le cas.
00:20:07 - Il faut lui dire un mot sur les profs.
00:20:09 - Je voulais qu'on écoute peut-être Emeric Caron,
00:20:13 qui a réagi sur France Info.
00:20:17 - Oui, il a réagi.
00:20:19 - Alors, ce n'est pas...
00:20:21 Bon, c'est un tweet d'Emeric Caron.
00:20:23 Il me dit "Vous êtes vraiment, vous et vos amis,
00:20:27 de ces news, la lie du journalisme ?"
00:20:29 a-t-il dit.
00:20:31 "Ces news insultent chaque jour les partisans de la paix."
00:20:33 Ça, c'est un tweet de M. Caron ?
00:20:35 - Hum.
00:20:37 - Effectivement. Alors, "Vous êtes vraiment, vous et vos amis,
00:20:39 de ces news, la lie du journalisme ?"
00:20:41 Je remercie M. Caron de nous donner des leçons de journalisme.
00:20:43 J'ai envie de dire, on sait quand même
00:20:45 ce qu'il a fait dans ce métier.
00:20:47 Et il était tellement brillant qu'il a été obligé d'en sortir.
00:20:49 "Ces news insultent chaque jour les partisans de la paix."
00:20:53 Je le remercie également...
00:20:55 - Incroyable, ça.
00:20:57 - ...de dire ça. Ce n'est pas ce sentiment.
00:20:59 D'ailleurs, si M. Caron veut venir sur ce plateau,
00:21:01 il est le bienvenu, si j'ose dire.
00:21:03 "À Gaza et plus généralement parce que ces news
00:21:05 est une chaîne de fachos."
00:21:07 Merci encore de traiter...
00:21:09 Vous êtes un fasciste, Nathan Devers.
00:21:11 Vous êtes un fasciste, Philippe Guibert.
00:21:13 Et moi avec.
00:21:15 Je comprends parfaitement cette réaction de la foule étudiant.
00:21:17 C'est curieux parce qu'il n'avait pas du tout
00:21:19 cette attitude-là.
00:21:21 - Non, c'est ça. Il recherche totalement.
00:21:23 - Alors, Gautier Lebret veut dire quelque chose manifestement.
00:21:25 Gautier, si vous me faites des grands gestes
00:21:27 ou ne me faites pas des grands gestes, alors venez au micro.
00:21:29 Venez dire quelque chose, si vous voulez dire quelque chose.
00:21:31 Oui, puisque vous êtes en train
00:21:33 de me parler.
00:21:35 Alors, parlez au micro de Nathan Devers.
00:21:37 - Je voulais juste vous montrer le portable.
00:21:39 Il faut bien comprendre que
00:21:41 Aymeric Caron, depuis que
00:21:43 cette séquence a lieu, il légitime l'action
00:21:45 de la foule. Il légitime l'action de la foule
00:21:47 et il reprend les insultes de la foule
00:21:49 contre ces news. - Oui, mais c'est parce qu'il disait
00:21:51 que son attitude n'était pas la même en direct.
00:21:53 - Oui, enfin, il a fait "pas de violence,
00:21:55 pas de violence" en tendant son bras. Mais en effet,
00:21:57 depuis 40 minutes... - Oui, mais il vous répondait en même temps.
00:21:59 - Oui, mais depuis 40 minutes,
00:22:01 c'est parce qu'il fait. - D'accord.
00:22:03 Pardonnez-moi, nous sommes en direct, comme vous le savez,
00:22:05 mais je vous voyais, notre plateau
00:22:07 est ce matin un peu trop petit.
00:22:09 Alors, terminons avec le tweet de
00:22:11 monsieur, comment dire,
00:22:13 le tweet de monsieur Caron, que j'ai pas fini de lire.
00:22:15 "Je boycotte votre chaîne d'extrême droite depuis
00:22:17 longtemps." Mais il vous parlait, donc
00:22:19 c'est assez étrange. - Après, est-ce qu'il a dit
00:22:21 quitte du micro ? - "Et je milite pour qu'elle disparaisse de la TNT gratuite."
00:22:23 - C'est incroyable. - Non, mais c'est...
00:22:25 Ecoutez...
00:22:27 - Non, mais attendez,
00:22:29 il appelle quand même, si vous voulez,
00:22:31 à ce qu'on mette au chômage des centaines de personnes.
00:22:33 Mais c'est pas possible. - On va pas parler de monsieur Caron.
00:22:35 - Oui, mais il mérite pas. - Je veux dire,
00:22:37 on va pas parler de monsieur Caron. - Franchement, il mérite pas.
00:22:39 - Que les gens fassent une enquête
00:22:41 et interrogent
00:22:43 les gens avec qui il a travaillé dans ce métier,
00:22:45 comment il a travaillé dans ce métier,
00:22:49 etc. - Oui, mais ça c'est pas... - Si, voilà.
00:22:51 - Mais, monsieur Rabon, monsieur Pascal, pardon.
00:22:53 - La question, pardonnez-moi. - La question, elle est pas vraiment là.
00:22:55 - Les leçons de journalisme de... - Sur ce que je veux dire...
00:22:57 - Quelles que soient les rivalités,
00:22:59 quelles que soient les détestations entre les journalistes,
00:23:01 et elles sont nombreuses,
00:23:03 sur le terrain, en général, il y a un minimum
00:23:05 de solidarité qui s'exerce,
00:23:07 notamment en reportage,
00:23:09 quand on est face à une adversité,
00:23:11 une agressivité, soit de la foule,
00:23:13 soit de la police, soit... Il y a toujours,
00:23:15 et notamment sur les terrains de guerre,
00:23:17 alors là c'est absolument impérieux,
00:23:19 il y a toujours
00:23:21 cette solidarité qui joue, ce corporatisme
00:23:23 qui joue. C'est vraiment minable,
00:23:25 alors qu'une consœur vient de se faire
00:23:27 insulter, de venir jouer les moukabarates,
00:23:29 en exigeant la censure
00:23:31 de la chaîne, et en dénonçant
00:23:33 CNews fachos. C'est vraiment
00:23:35 minable, de la part d'un élu
00:23:37 de la République et d'un ancien confrère.
00:23:39 - Je vais terminer avec Audrey, sauf si
00:23:41 vous avez quelque chose à rajouter. - Non, non, mais...
00:23:43 - Sur cette période, d'abord, vraiment, je...
00:23:45 - Vous rappelons. - C'est pas facile pour vous
00:23:47 d'être sur le terrain, moi je suis pas sur le
00:23:49 terrain, aujourd'hui.
00:23:51 C'est plus facile pour moi d'être
00:23:53 en plateau, je pense aux équipes de CNews,
00:23:55 qui peuvent être prises à partie, je pense à
00:23:57 nos amis GRI, etc.
00:23:59 Et effectivement,
00:24:01 la violence et la radicalité
00:24:03 de la séquence que nous vivons
00:24:05 vous met parfois en
00:24:07 danger. Je parle pas de l'espace médiatique
00:24:09 qui nous met une cible sur le dos matin, midi et soir.
00:24:11 - Bah oui. - Mais parce qu'on a la conséquence
00:24:13 de tout ce qu'on voit dans certaines
00:24:15 émissions. - C'était pas la première fois,
00:24:17 et en effet, je trouve ça malheureux de ne pas pouvoir faire
00:24:19 juste son métier,
00:24:21 parce qu'on est venus poser des questions,
00:24:23 on vient en plus couvrir cet événement,
00:24:25 CNews vient couvrir cet événement,
00:24:27 et on voit qu'on est vraiment pas
00:24:29 les bienvenus, et ça c'est compliqué. - Merci Audrey Berto.
00:24:31 On est évidemment un peu en retard,
00:24:33 il est 9h23, Thomas Hill est avec nous,
00:24:35 et je vais le saluer pour Europe 1,
00:24:37 qui va prendre la
00:24:39 suite sur l'antenne
00:24:41 d'Europe 1. Est-ce qu'il est avec nous,
00:24:43 Thomas Hill ? - Bonjour Pascal. - Je ne vous vois pas,
00:24:45 Thomas. - Eh bien, je suis là, je suis bien là.
00:24:47 - Vous êtes un peu comme dans Don Camillo, on vous entend,
00:24:49 la voix du seigneur, ah !
00:24:51 On vous voit. - Vous me donnez un peu trop d'importance,
00:24:53 Pascal. - Voilà, non mais mes références
00:24:55 cinématographiques sont toujours jeunes, comme vous
00:24:57 le savez, et elles seront toujours...
00:24:59 Bon. Bon, bonne journée
00:25:01 à vous, bonne émission, bien évidemment,
00:25:03 merci beaucoup Audrey, et faites attention
00:25:05 évidemment à vous, vous êtes une jeune journaliste,
00:25:07 et vous faites votre métier avec
00:25:09 engagement et talent,
00:25:11 et faites attention à vous, et faites
00:25:13 attention avec tous les JRI, bien sûr, de
00:25:15 la chaîne. A tout de suite.
00:25:17 - Merci.
00:25:19 - Il est
00:25:23 9h31, Maxime Leguay va nous rappeler
00:25:25 les titres de jour.
00:25:27 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:31 Après avoir suscité la polémique en
00:25:33 appelant à venir bloquer Sciences Po Paris
00:25:35 et en parlant de soulèvement, la militante
00:25:37 franco-palestinienne Rima Hassan persiste
00:25:39 et signe, elle assume ce qualificatif
00:25:41 et ses propos.
00:25:43 Le député de la France Insoumise, Manuel Bonpart,
00:25:45 a quant à lui, souhaité que ce
00:25:47 mouvement de contestation étudiant
00:25:49 prenne de l'ampleur. Et puis à Gaza,
00:25:51 le mouvement islamiste palestinien
00:25:53 du Hamas doit donner ce lundi sa réponse
00:25:55 à une proposition de trêve dans la
00:25:57 guerre avec Israël, ainsi que
00:25:59 des discussions sur une éventuelle
00:26:01 libération d'otages. Une réunion
00:26:03 tripartite doit avoir lieu au
00:26:05 quai entre l'Egypte, le Qatar
00:26:07 et le Hamas. Et puis enfin,
00:26:09 après la défaite de son dauphin Monaco
00:26:11 à Lyon, hier soir, le Paris Saint-Germain
00:26:13 a été officiellement sacré
00:26:15 champion de France. Un 12ème
00:26:17 titre pour ce PSG et le premier
00:26:19 pour son entraîneur, Louis-Henri
00:26:21 Key. Les Parisiens qui ont désormais
00:26:23 les yeux rivés sur leur demi-finale allée
00:26:25 de Ligue des champions contre Dortmund, qui aura lieu
00:26:27 ce mercredi. - Merci Maxime. Vous voyez
00:26:29 pourquoi il faut toujours faire preuve d'autorité.
00:26:31 Ça fait un mois que ça dure le feuilleton Sciences Po. Un mois !
00:26:33 Un mois ! C'est-à-dire qu'il faut prendre des sanctions
00:26:35 tout de suite. C'est-à-dire que le premier
00:26:37 jour où vous avez un incident,
00:26:39 il faut être implacable, c'est-à-dire
00:26:41 sanction disciplinaire, l'étudiant est
00:26:43 exclu. Et ça s'arrête immédiatement. Si tu
00:26:45 ne prends pas cette décision tout de suite,
00:26:47 si tu es faible, tu es dans ce feuilleton
00:26:49 depuis un mois. On va terminer là-dessus
00:26:51 parce qu'on en a déjà beaucoup parlé. Simplement un dernier
00:26:53 mot sur Emeric Caron. - Oui parce que
00:26:55 Emeric Caron, il y a les images et puis il y a tout ce
00:26:57 qu'il a tweeté pendant 48 heures ce
00:26:59 week-end. Déjà sur les images,
00:27:01 Audrey l'a raconté, effectivement
00:27:03 il ne dit pas de violence à deux ou trois reprises, il met
00:27:05 son bras et puis il se désintéresse complètement
00:27:07 de notre équipe, puisque la séquence
00:27:09 est encore plus longue et va continuer.
00:27:11 Ensuite, Emeric Caron, il dit sur les réseaux sociaux
00:27:13 ce week-end que c'était un moment de faiblesse
00:27:15 de répondre aux questions de notre
00:27:17 journaliste Audrey. Il se couche
00:27:19 complètement. Il dit qu'il n'aurait pas dû nous répondre
00:27:21 parce qu'on a une chaîne de fachos. Fachos, donc il reprend
00:27:23 les insultes de cette foule haineuse
00:27:25 et ensuite il légitime l'action de
00:27:27 cette foule en disant qu'elle a bien fait
00:27:29 de chasser l'équipe de CNews
00:27:31 de ce qui s'est passé. Donc il n'a pas du tout
00:27:33 correctement agi, Emeric Caron. D'ailleurs,
00:27:35 on sent qu'il y a une certaine fébrilité chez lui parce que
00:27:37 je crois qu'il a fait 12 tweets sur cette histoire
00:27:39 depuis que ça s'est déroulé
00:27:41 parce que non seulement on a bien vu que dans un
00:27:43 premier temps il était lâche et qu'il
00:27:45 n'a pas protégé notre équipe jusqu'au bout
00:27:47 et ensuite on a vu dans un deuxième temps qu'il était très
00:27:49 lâche puisqu'il s'est couché devant
00:27:51 ses activistes pro-palestiniens
00:27:53 de Sciences Po.
00:27:55 Comme la direction d'ailleurs
00:27:57 et comme Sylvie Retailleau.
00:27:59 Et Gabriel Attal.
00:28:01 Pour être tout à fait juste, il a fait une déclaration ce week-end
00:28:03 en disant que c'était une minorité qui pourrait sceller la vie
00:28:05 d'eux. Il a dit qu'il n'y aura jamais
00:28:07 de droit au blocage mais qu'est-ce qu'ils viennent d'enteriner
00:28:09 s'ils n'ont un droit au blocage ?
00:28:11 - Madame Retailleau,
00:28:13 je remercie
00:28:15 M. Jean Basser pour son action à Sciences Po
00:28:17 qui doit rester un lieu d'étude, de respect
00:28:19 et de débat serein. Honte à ceux
00:28:21 qui instrumentalisent
00:28:23 les passions, leurs cynismes, les aveugles. Honte
00:28:25 à vous, Madame Retailleau. Honte à vous.
00:28:27 - Oui, dans toutes les bonnes.
00:28:29 - Vraiment, honte à vous.
00:28:31 Bon, j'ai vu que Jean-Luc Mélenchon
00:28:33 a une plainte
00:28:35 de Sylvie Retailleau, oui, pour sa comparaison
00:28:37 avec, vous savez, le directeur
00:28:39 de l'université de Lille. Il l'avait comparée au nazi
00:28:41 responsable de la planification
00:28:43 de la solution finale, Eichmann.
00:28:45 Et donc, Sylvie Retailleau a annoncé porter plainte contre lui
00:28:47 au nom de l'État. - Alors, ce qui est
00:28:49 formidable, c'est qu'aujourd'hui, qui porte les paroles
00:28:51 les plus intelligentes, parfois ?
00:28:53 Ce sont des gens
00:28:55 qui sont de la société civile.
00:28:57 Vous avez dit quoi ? - Vous, bien sûr !
00:28:59 - Mais si ! Mais si !
00:29:01 - Non, non, je voudrais vous faire écouter
00:29:03 et on va l'écouter un peu longuement.
00:29:05 Parce que ce qu'il a dit est formidable. C'est Yvan Attal.
00:29:07 Yvan Attal, qui est comédien.
00:29:09 Qui est réalisateur. - C'est comme
00:29:11 Retailleau, vous voyez, dans toutes les familles, comme ça, il y en a un
00:29:13 qui dit le bien et l'autre qui dit pas bien.
00:29:15 - Arrêtez d'ironiser. - Non, non, mais Attal !
00:29:17 - Mais c'est pas le même ! - Vous êtes enfoncés avec Yvan Attal d'une manière
00:29:19 qui est quand même très sévère ! - Mais arrêtez !
00:29:21 Je vous assure, c'est des sujets graves !
00:29:23 - Non ! - Vraiment, Vincent !
00:29:25 - C'est pas des sujets graves ? - Non, la bande de crétins
00:29:27 qui sont dans la rue Saint-Guillaume et qui font le spectacle
00:29:29 sont des gens odieux,
00:29:31 c'est détestable, mais c'est pas grave.
00:29:33 Ce qui est grave, c'est ce qui se passe sur le terrain.
00:29:35 C'est la guerre, effectivement, dans le monde, et notamment
00:29:37 ce qui se passe au Proche-Orient.
00:29:39 - Mais Vincent, les étudiants juifs
00:29:41 font peur dans les fêtes françaises, quand même !
00:29:43 C'est pas grave, ça ? - Mais enfin, c'est pas grave !
00:29:45 - Vous êtes juifs et que vous ne pouvez plus entrer...
00:29:47 - Le cancer, l'espèce de virus qui est en train de saisir la société française,
00:29:49 il est grave. La façon dont on importe ce qu'on fait ici,
00:29:51 ça, c'est grave. - Vous savez ce que je veux dire ?
00:29:53 - Les étudiants juifs, c'est grave ! - C'est ça que je dis !
00:29:55 - Voilà. Oui, pardon. - Mais moi, j'arrive pas
00:29:57 à prendre au sérieux, pardonnez-moi, je n'arrive pas
00:29:59 à prendre au sérieux le petit mec,
00:30:01 le petit Moukabarat, là,
00:30:03 qui joue les gros bras, qui gesticule
00:30:05 devant une caméra, qui fout dehors deux jeunes filles,
00:30:07 deux jeunes femmes qui font leur travail,
00:30:09 j'arrive pas à prendre ça au sérieux à gravité.
00:30:11 - Vous avez tort de ne pas le prendre au sérieux, puisque Science possède !
00:30:13 Vous avez tort de ne pas le prendre au sérieux,
00:30:15 puisque Science possède !
00:30:17 - Non, l'évolution de Science Po depuis 10 ans,
00:30:19 ça, ça m'embête ! - C'est ça qui est fou !
00:30:21 - Mais j'ai pas le découvert aujourd'hui !
00:30:23 C'est pas 200 personnes dans la rue Saint-Guillaume qui me posent problème !
00:30:25 - C'est plus grave que ce que vous croyez, franchement !
00:30:27 Moi, j'étais à Nanterre,
00:30:29 des étudiants juifs ont peur d'aller à la PAC,
00:30:31 je vous assure, ça,
00:30:33 excusez-moi, on l'a jamais...
00:30:35 - Alors, Yvan Attal,
00:30:37 je voudrais qu'on revienne sur Yvan Attal. D'abord, c'est un des
00:30:39 producteurs,
00:30:41 réalisateurs les plus talentueux de sa génération.
00:30:43 Premièrement.
00:30:45 Évidemment, il n'a rien à voir avec Gabriel Attal.
00:30:47 Bien évidemment, ils sont...
00:30:49 - Yvan Attal, il n'a rien à voir avec Grandaïo.
00:30:51 - Oui. Bon.
00:30:53 Et il était chez Frédéric Aziza.
00:30:55 - Encore ?
00:30:57 - Mais oui, mais Frédéric Aziza, il sait,
00:30:59 comment dire, il lui dise des choses
00:31:01 qu'il ne dirait peut-être pas sur un autre plateau, parce qu'il a
00:31:03 un talent, c'est de faire accoucher
00:31:05 manifestement les gens.
00:31:07 Donc, je voudrais qu'on l'écoute sur 3
00:31:09 ou 4 passages. Tout d'abord, ce qu'il a
00:31:11 évoqué, Jean-Luc Mélenchon.
00:31:15 Il sait ce qu'il fait, Mélenchon.
00:31:17 - Un Mélenchon qui multiplie les déclarations. Antisémite, on va dire.
00:31:19 - Il n'est pas idiot. Enfin, il est totalement
00:31:21 crétin de faire ce qu'il fait.
00:31:23 Mais il sait ce qu'il fait, il sait pourquoi il le fait.
00:31:25 - Il est avrilé, il est fou. Il est antisémite ?
00:31:27 - Ben, c'est difficile
00:31:29 aujourd'hui de
00:31:31 ne pas imaginer
00:31:33 qu'il se soit alors pris au jeu
00:31:35 s'il se défend d'être antisémite.
00:31:37 Il n'y a qu'à le voir, sa tronche,
00:31:39 et de voir la haine
00:31:41 qu'il anime, la haine
00:31:43 qui transpire de tous
00:31:45 ses ports pour
00:31:47 ne pas penser qu'il n'a pas un tout petit
00:31:49 peu d'antisémitisme en lui.
00:31:51 - Mélenchon. - Mélenchon.
00:31:53 - Bon, premier passage. Deuxième passage,
00:31:55 l'antisémitisme est à gauche.
00:31:57 - L'antisémitisme,
00:31:59 aujourd'hui, virulent, est à gauche.
00:32:01 Mais ça fait un moment, déjà.
00:32:03 - Et c'est pour ça que vous avez dit
00:32:05 "on assiste à une orgie
00:32:07 d'antisémitisme".
00:32:09 - Depuis le 7 octobre, c'est quand même délirant.
00:32:11 Les actes antisémites
00:32:13 ont augmenté de combien ?
00:32:15 - De milliers de quelques pourcents. - Ben voilà,
00:32:17 ça devient délirant.
00:32:19 C'est une orgie d'antisémitisme.
00:32:21 Tout le monde s'en donne à cœur joie.
00:32:23 - Tout le monde, c'est-à-dire ? - Dans les facs,
00:32:25 les étudiants, les gens,
00:32:27 de tous les côtés.
00:32:29 On profite de tout ça
00:32:31 pour... Mais moi, j'ai jamais
00:32:33 pensé
00:32:35 que le conflit israélo-palestinien
00:32:37 était autre chose
00:32:39 que de l'antisémitisme.
00:32:41 C'est pas une question territoriale.
00:32:43 Donc c'est pour ça, en réalité,
00:32:45 quand les gens disent "mais c'est quand même étonnant
00:32:47 de voir toute cette jeunesse qui
00:32:49 s'aime pas pour le problème des musulmans,
00:32:51 les Ouïghours, le Haut-Soudan,
00:32:53 etc.". Ben non, mais évidemment.
00:32:55 Évidemment.
00:32:57 Il y a un antisémitisme
00:32:59 clair et net. Là-bas,
00:33:01 on n'importe rien. C'est le même conflit.
00:33:03 C'est l'antisémitisme.
00:33:05 - D'ailleurs, l'ambassadeur Gérard Haraud, qui était l'invité
00:33:07 de la Côte-Saint-Denis, il dit "Israël,
00:33:09 c'est le juif des nations".
00:33:11 - Ah... - Ouais, peut-être.
00:33:13 - C'est ce que disait aussi... Enfin, on le dit depuis
00:33:15 des années, mais c'est ça. Le juif des nations, l'antisémitisme,
00:33:17 c'est ça. - L'antisémitisme,
00:33:19 je veux dire, les problèmes d'Israël
00:33:21 ou les problèmes des Juifs de France, c'est le même. C'est la haine
00:33:23 des Juifs.
00:33:25 - Et j'aime beaucoup, Yvon Attal,
00:33:27 je pense simplement que, d'abord,
00:33:29 il y a aussi une réaction en France.
00:33:31 Moi, j'ai trouvé qu'après le 7 octobre,
00:33:33 une grande partie de la France, au contraire,
00:33:35 c'est très bien tenu, a été aux côtés
00:33:37 des Juifs et aux côtés d'Israël, donc je pense qu'il faut
00:33:39 pas non plus... Il faut faire attention,
00:33:41 il faut remercier aussi... Enfin, "remercier", ça me parait
00:33:43 normal, mais il faut rappeler qu'une grande partie
00:33:45 de la communauté nationale... - Mais il dit pas le contraire.
00:33:47 - Il dit de partout. C'est quand même très localisé
00:33:49 dans une certaine gauche.
00:33:51 - Oui, mais dans toute la gauche. - Dans une certaine gauche.
00:33:53 - Et dans un espace médiatique.
00:33:55 - Absolument, vous avez raison,
00:33:57 mais c'est pas la peine de dire ça comme si
00:33:59 j'étais contre. - Mais non, parce que...
00:34:01 - Vous avez raison. - D'abord, il a raison, c'est la haine des Juifs.
00:34:03 - Oui. - Bien sûr.
00:34:05 Et c'est dans un certain... Et on sait
00:34:07 très bien pourquoi.
00:34:09 - Parce qu'elle a pas... - Voilà, parce que vous ne voulez pas
00:34:11 heurter une certaine population, notamment
00:34:13 dans l'espace médiatique. - Ils ont pas de démon lieu.
00:34:15 - Je suis désolé de vous le dire. - Mais en Israël, on peut pas dire que c'est
00:34:17 que de l'antisémitisme.
00:34:19 - Philippe Guibert. - Non, Yvan Attal
00:34:21 a parfaitement raison sur Mélenchon. Ce qu'il dit
00:34:23 sur Mélenchon est clair, net, précis
00:34:25 et, hélas, vérifié
00:34:27 depuis plus de six mois. Mais d'une part,
00:34:29 c'est pas toute la gauche. Vous vous ferez remarquer juste
00:34:31 que s'il y a une progression
00:34:33 de Glucksmann dans les intentions de vote européennes,
00:34:35 c'est peut-être pas tout à fait par hasard.
00:34:37 Et qu'il y a une partie de l'électorat de gauche
00:34:39 qui n'a pas digéré ce qu'a fait Mélenchon.
00:34:41 Je dis juste ça comme élément
00:34:43 de... - Et la nups. - Mais elle est
00:34:45 finie, la nups. Donc vous parlez de quelque chose qui n'existe plus.
00:34:47 - Mais la nups, elle va revenir. - Mais...
00:34:49 - Ils doivent tous... Je vous l'ai dit 50 fois.
00:34:51 - Vous êtes visionnaire. - Oui, mais ils doivent
00:34:53 tous leur siège. - Mais Glucksmann se construit
00:34:55 contre Mélenchon. Et si aujourd'hui, il est
00:34:57 à 13-14 %, c'est contre Mélenchon.
00:34:59 - Si demain, t'as des législatives,
00:35:01 ils doivent, je vous l'ai dit,
00:35:03 M. Ford doit son siège
00:35:05 à Jean-Luc Mélenchon.
00:35:07 M. Vallaud doit son siège
00:35:09 à Jean-Luc Mélenchon.
00:35:11 M. Guedj doit son siège
00:35:13 à Jean-Luc Mélenchon. Je suis désolé
00:35:15 de vous le dire. Ne vous pensez pas.
00:35:17 - Mais si, vous croyez pas ? - Et dernier point.
00:35:19 - Vous croyez pas qu'ils sont élus s'il n'y a pas la nups ?
00:35:21 - Ils reviendront, ils iront tous
00:35:23 comme avec Anossa. Tous ! Pour sauver
00:35:25 leur voiture à cocarde.
00:35:27 - M. Guedj et M. Ford, ils sont élus.
00:35:29 - Mais ils ont quand même mis longtemps à dénoncer la nups.
00:35:31 Franchement, Jérôme Guedj, on l'a pas entendu au début.
00:35:33 - Elle n'existe plus, la nups. Nous ne nous battons pas contre
00:35:35 quelque chose qui n'existe plus.
00:35:37 Et dernier point, le conflit israélo-palestinien,
00:35:39 je suis désolé, il y a une dimension territoriale.
00:35:41 Il ne faudrait quand même pas passer sous silence
00:35:43 et oublier, me semble-t-il.
00:35:45 - On attend de vers et après on va écouter...
00:35:47 - Si on voulait ironiser,
00:35:49 c'est vrai que moi j'aimerais savoir quelle est la potion magique
00:35:51 que donne Frédéric Aziza à ses invités,
00:35:53 c'est quelque chose de spécial.
00:35:55 Plus sérieusement, Yvan Attal, il vient de la gauche.
00:35:57 - Oui, bien sûr. - Il a toujours été de gauche.
00:35:59 - Exactement. - Et ces genres de paroles
00:36:01 doivent être des alertes.
00:36:03 Ce n'est pas des critiques, ce n'est pas des coups bas
00:36:05 politiques où on critique la gauche en saisissant un prétexte.
00:36:07 C'est la parole d'un homme blessé.
00:36:09 Et ils sont très nombreux à gauche,
00:36:11 les gens qui sont blessés par ce que vous avez appelé
00:36:13 une certaine partie de la gauche, mais qui n'est pas une petite partie
00:36:15 non plus, et qui font part de cette
00:36:17 blessure immense et qui ne sont pas
00:36:19 entendus. Je crois qu'il y a une autre partie dans
00:36:21 l'interview où Yvan Attal parle d'un antisémitisme
00:36:23 structurel dans cette partie
00:36:25 de la gauche et qui n'est pas condamné.
00:36:27 Et ça, à mon avis, c'est un sujet qui est absolument
00:36:29 central, à savoir que
00:36:31 vous avez, évidemment, ils ne dépassent
00:36:33 jamais la ligne rouge, ils ne seront pas condamnés pour
00:36:35 antisémitisme, mais ces personnes-là reprennent
00:36:37 toute une phrase zéologique qui s'inscrit
00:36:39 dans la longue histoire de l'antisémitisme française
00:36:41 et qui est très claire. - Troisième
00:36:43 passage de Yvan Attal, "Pour qui voter, il ne sait plus".
00:36:45 - Bah oui.
00:36:47 - Je ne sais plus pour qui je dois voter.
00:36:49 Je ne sais plus qui... - D'ailleurs, vous allez voter ?
00:36:51 - Je ne sais pas. - Aux européennes ?
00:36:53 - Je ne sais pas. Je ne sais
00:36:55 plus pour qui voter. Je ne
00:36:57 peux plus regarder le football puisqu'ils sont
00:36:59 tous anti-israéliens, anti-sionistes,
00:37:01 ils se drapent du drapeau
00:37:03 palestien dans les stades, le Paris-Saint-Germain
00:37:05 est financé par le Qatar.
00:37:07 Je ne peux plus être moi-même !
00:37:09 Je ne peux plus partager
00:37:11 des choses avec d'autres
00:37:13 Français parce que je sais qu'à des
00:37:15 endroits, on veut me couper la tête.
00:37:17 C'est quand même fou
00:37:19 de ne plus être moi-même
00:37:21 tous les jours de ma vie dans mon propre pays.
00:37:23 - C'est fou, c'est dur. - Mais bien sûr que ça pèse.
00:37:25 - Ça pèse. - Mais bien sûr. - Je trouve que c'est une des paroles
00:37:27 les plus intéressantes, les plus émouvantes aussi
00:37:29 qui était dit sur ce
00:37:31 sujet parce qu'il touche la réalité
00:37:33 de notre pays aujourd'hui, le communautarisme.
00:37:35 Je ne peux plus être moi-même, je ne peux plus partager avec d'autres
00:37:37 Français. Je pense que c'est
00:37:39 pas souvent arrivé dans notre pays
00:37:41 et c'est peut-être jamais arrivé.
00:37:43 C'est pour ça que les artistes
00:37:45 disent des mots parfois sur des choses
00:37:47 où je ne peux plus être moi-même.
00:37:49 Parce que je sais qu'on veut me couper la tête.
00:37:51 C'est-à-dire qu'on en est là.
00:37:53 Dernier passage, c'est pesant d'être juif.
00:37:55 - Oui, c'est pesant
00:37:57 d'être juif. Ça pourrait ne pas l'être.
00:37:59 C'est pas obligatoire
00:38:01 que ce soit pesant, mais ça l'est.
00:38:03 Ça veut dire que c'est pesant de vivre en diaspora,
00:38:05 c'est pesant de vivre en Israël. Est-ce qu'il y a
00:38:07 un endroit sur Terre où un juif peut vivre
00:38:09 tranquillement, sans penser
00:38:11 qu'il est juif, sans que ça lui pèse ?
00:38:13 - Pour l'instant, non.
00:38:15 Chacun comprend que
00:38:17 c'est les juifs aujourd'hui
00:38:19 et c'est les chrétiens demain.
00:38:21 - Oui, c'est les chrétiens aujourd'hui aussi.
00:38:23 - Il est sur le sol de France.
00:38:25 - Je voulais juste dire un mot
00:38:27 sur Yvan Attal.
00:38:29 Il y a quelques années, il m'a donné une interview
00:38:31 de Causer au moment où il a fait "Ils sont partout".
00:38:33 Un film qui a eu beaucoup de mal à monter.
00:38:35 Il m'a raconté aussi, déjà à ce moment-là,
00:38:37 que même dans les milieux du cinéma,
00:38:39 il m'a dit "je ne vais plus dans les dîners
00:38:41 dans des horreurs, je ne peux plus supporter cela"
00:38:43 et que dans le milieu du cinéma,
00:38:45 c'était terrible.
00:38:47 - D'ailleurs, c'est très courageux
00:38:49 de s'exprimer de cette façon-là et de dire
00:38:51 les choses comme vous les pensez, parce que la plupart des gens
00:38:53 du milieu du cinéma
00:38:55 préfèrent taire leurs opinions quand elles ne le font pas dans la majorité.
00:38:57 Donc il est très courageux,
00:38:59 déjà, pour nous exprimer et se positionner
00:39:01 aussi fermement sur ces questions-là.
00:39:03 - Ce soir, on vient d'apprendre, là, les jurés
00:39:05 du Festival de Cannes ont été nommés.
00:39:07 C'est une synthèse.
00:39:09 - Allez-y.
00:39:11 - Vous verrez, Omar Sy, évidemment, a intégré le jury,
00:39:13 mais c'est une synthèse
00:39:15 de ce qu'il faut penser aujourd'hui
00:39:17 dans ce monde et dans ce milieu culturel.
00:39:19 Voilà, c'est
00:39:21 comme ça.
00:39:23 Je ne peux pas dire qu'il n'y a
00:39:25 rien à faire, mais
00:39:27 Eva Green et Corr Eda
00:39:31 sont entrées dans le jury.
00:39:33 - Corr Eda.
00:39:35 - Oui, sont entrées dans le jury et Omar Sy.
00:39:37 Vous prenez Omar Sy, forcément,
00:39:39 vous prenez un positionnement,
00:39:41 puisqu'il fait de la politique, il le dit.
00:39:43 Il dit qu'il faut se réveiller
00:39:45 en France. Omar Sy,
00:39:47 il vient régulièrement, il quitte
00:39:49 les collines d'Hollywood et Los Angeles
00:39:51 pour régulièrement venir nous donner
00:39:53 la leçon de ce qu'il faut penser, comment il faut penser.
00:39:55 Réveillez-vous en France.
00:39:57 Il a attaqué la France du passé.
00:39:59 J'aimerais lui dire que la France du passé, elle a quelques qualités.
00:40:01 - La France de l'avenir, c'est pas terrible.
00:40:03 - Elle a quelques qualités,
00:40:05 la France du passé.
00:40:07 - Il faudrait surtout lui dire que, bien qu'il soit
00:40:09 extrêmement populaire en France, parce que
00:40:11 c'est un bon acteur, les Français en ont marre
00:40:13 d'être sermonnés par des gens
00:40:15 qui vivent en première classe
00:40:17 à Los Angeles, qui viennent
00:40:19 à Cannes en jet privé,
00:40:21 et qui ont une espèce de mépris,
00:40:23 qui passent leur temps à faire la leçon
00:40:25 aux populaux. Il y a aussi ça qui est
00:40:27 parfaitement pénible.
00:40:29 - Je suis d'accord avec vous, mais là aussi,
00:40:31 avec l'accord de l'espèce médiatique qui le regarde
00:40:33 comme si c'était le Messie
00:40:35 qui était arrivé sur Terre.
00:40:37 C'est France Télévisions, évidemment, qui est maintenant partenaire
00:40:39 du festival de Cannes.
00:40:41 Donc, vous avez, effectivement,
00:40:43 toute cette influence du service public
00:40:45 dont on parle, matin,
00:40:47 midi et soir. Interview passionnante d'Anna Finkielkraut
00:40:49 dans le Figaro ce matin.
00:40:51 Vous l'avez sans doute lue.
00:40:53 Le problème d'Israël, ce n'est pas le Hamas,
00:40:55 c'est Netanyahou. Il est allé en Israël.
00:40:57 Il est resté. Il voulait voir.
00:40:59 Le Hamas, en effet, n'est pas un problème,
00:41:01 dit-il. C'est un ennemi qui veut non seulement la perte d'Israël,
00:41:03 mais l'extermination des juifs, comme il l'a montré
00:41:05 le 7 octobre, et qu'il faut donc impérativement
00:41:07 mettre hors état de nuire.
00:41:09 La plupart des Israéliens sont d'accord sur ce point.
00:41:11 Netanyahou est le problème,
00:41:13 dit-il.
00:41:15 Un de mes interlocuteurs, professeur de sciences
00:41:17 sociales... Mais Jacques Attali dit la même chose.
00:41:19 - Bien sûr.
00:41:21 - Un de mes interlocuteurs,
00:41:23 professeur de sciences sociales à l'université de Tel Aviv
00:41:25 m'a dit d'entrée de jeu, le problème d'Israël, ce n'est pas
00:41:27 le Hamas, c'est Netanyahou. Il est le problème.
00:41:29 Il bloque toutes les issues,
00:41:31 ferme toutes les portes, sabote consciencieusement
00:41:33 toutes les solutions. Alors même que
00:41:35 Tsaal plaide pour le retour de l'autorité
00:41:37 palestinienne à Gaza, le premier ministre israélien
00:41:39 s'y refuse obstinément. Pourquoi ?
00:41:41 Parce qu'il perdrait aussitôt le soutien des extrémistes
00:41:43 de son gouvernement.
00:41:45 - C'est exactement ça. - Bien sûr.
00:41:47 C'est intéressant, cette parole-là.
00:41:49 - Il faut vraiment féliciter à la film
00:41:51 Colcroate, je trouve, de parler
00:41:53 vrai de cette façon. - Et ça fait longtemps
00:41:55 qu'il le fait sur Israël. Ça fait longtemps qu'il dénonce
00:41:57 le gouvernement israélien.
00:41:59 - Oui, c'est un positionnement politique
00:42:01 qui existe en Israël et qui est de plus en plus
00:42:03 majoritaire. Il y a la contestation du Netanyahou
00:42:05 et la question de savoir quand est-ce qu'il va enfin
00:42:07 enfiler ses responsabilités
00:42:09 et éventuellement démissionner. Il y a eu
00:42:11 des démissions de grands généraux de l'armée
00:42:13 parce qu'ils avaient une forme de responsabilité
00:42:15 dans ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:42:17 Et donc les gens attendent maintenant, le plus
00:42:19 rapidement possible, des élections qui permettraient
00:42:21 d'élire un successeur et de refaire
00:42:23 tourner la machine. La question c'est aussi de savoir
00:42:25 si c'est le bon moment. Parce que malgré tout
00:42:27 et là peut-être que je ne suis pas tout à fait
00:42:29 d'accord avec monsieur Finkielkraut
00:42:31 que j'admire par ailleurs,
00:42:33 véritablement là la question c'est quand même celle du Hamas.
00:42:35 Elle est prioritaire, elle est existentielle.
00:42:37 Netanyahou c'est la question, c'est une question
00:42:39 politique qui viendra ensuite évidemment
00:42:41 que cette question apparaîtra. Mais il me semble
00:42:43 quand même que la question existentielle
00:42:45 du Hamas, de l'Iran, du Hezbollah,
00:42:47 de tout ce qui a été
00:42:49 mis en place pour déstabiliser le Moyen-Orient,
00:42:51 cette question-là, elle est existentielle
00:42:53 et fondamentale.
00:42:55 Alain Finkielkraut, ses positions sont très
00:42:57 courageuses, mais sur le constat politique
00:42:59 je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui, au sens,
00:43:01 et ce n'est pas pour défendre Netanyahou, mais je trouve ça trop facile
00:43:03 de le mettre en cause lui, parce que c'est avant tout
00:43:05 le système constitutionnel qui est un peu comme celui de la 4ème
00:43:07 République, où vous avez des partis
00:43:09 dégénérés, de dingos
00:43:11 messianistes
00:43:13 qui de toutes les manières pèsent. Ils sont puissants.
00:43:15 Et donc Netanyahou avec énormément de cynisme a fait alliance
00:43:17 avec eux, mais ce sont ces partis-là qui posent problème
00:43:19 et même si Netanyahou partait, il continuerait
00:43:21 de peser dans la vie. - Non, parce que tu peux changer,
00:43:23 Nathan, tu peux changer de majorité. - C'est un système qui veut être totalement
00:43:25 démocratique, qui donne du pouvoir à des
00:43:27 micro-partis qui sont parfois radicaux. - Oui, c'est un proportionnel
00:43:29 sans seuil qui fait que des partis à 3%
00:43:31 peuvent... - Louis Alléot
00:43:33 qui nous écoute, et ce n'est que son témoignage
00:43:35 bien sûr, dit "c'est beaucoup
00:43:37 plus grave que ce que vous dites ce matin,
00:43:39 j'ai le témoignage d'un boycott particulièrement efficace
00:43:41 dans le domaine du commerce international, et notamment
00:43:43 des fruits et légumes, plus aucune grande surface
00:43:45 ou très peu ne prend des produits israéliens,
00:43:47 le secteur affiche -70%
00:43:49 et plusieurs entreprises commencent à tirer la langue
00:43:51 dans les grandes surfaces, étalement
00:43:53 versé, menacé, etc., dans les
00:43:55 entrepôts, les ouvriers d'origine musulmane
00:43:57 ne veulent pas charger
00:43:59 les palettes avec des produits israéliens,
00:44:01 etc., etc., enquêtez
00:44:03 me dit-il, vous verrez, c'est effarant."
00:44:05 C'est le témoignage de Louis
00:44:07 Alléot, maire de... - C'est la réalité ?
00:44:09 - Perpignan.
00:44:11 - D'accord, ça c'est la réalité ?
00:44:13 - Bah écoutez, oui, et je voulais
00:44:15 également, parce que je ne l'ai pas dit tout à l'heure,
00:44:17 citer le témoignage de Raphaël
00:44:19 - Lazrec, qui est le gilet
00:44:21 qui était avec Audrey,
00:44:23 donc qui avait la caméra dans les mains. - Exactement, voilà, et qui a dit
00:44:25 "J'étais avec Audrey, on parle régulièrement ensemble
00:44:27 sur des manifestations qui peuvent être compliquées, cette fois-ci
00:44:29 a été beaucoup plus virulente que d'habitude,
00:44:31 j'en ai fait des manifestations du 1er mai
00:44:33 contre la réforme des retraites, mais celle-là
00:44:35 sera
00:44:37 celle qui me marquera le plus,
00:44:39 nous étions devant Sciences Po, nous avons vu
00:44:41 le député Caron, nous avons voulu lui donner la parole,
00:44:43 c'est à ce moment-là que ça a dégénéré,
00:44:45 il nous a insulté,
00:44:47 - Là, il ne parle pas du député Caron, il parle de l'homme
00:44:49 qui frappe la caméra. - Il a frappé la caméra
00:44:51 à plusieurs reprises, nous nous sommes exfiltrés
00:44:53 car la situation était très dangereuse,
00:44:55 nous avons reçu de nombreuses insultes, fachos,
00:44:57 connards, dégagés, une fois exfiltrés,
00:44:59 nous étions en état de choc de ce qu'il venait de se passer,
00:45:01 tout le monde a assisté à cette scène de violence
00:45:03 et d'intimidation de la part des jeunes,
00:45:05 malgré ça, le même jeune est revenu me voir
00:45:07 pour m'intimider, "vous avez des couilles
00:45:09 d'être encore ici", dit-il,
00:45:11 mais ce jeune, j'espère que
00:45:13 effectivement, je pense qu'il
00:45:15 devrait s'expliquer,
00:45:17 je ne sais pas sous quelle forme, mais il devrait s'expliquer.
00:45:19 Un groupe de cinq jeunes, comprenant le jeune
00:45:21 qui nous a agressés physiquement, est resté à me fixer,
00:45:23 cagouler, type Black Blocs,
00:45:25 pendant plusieurs minutes, pour m'intimider,
00:45:27 me faire ranger la caméra et partir. Ce qui me choque le plus,
00:45:29 c'est que je n'ai pas l'impression qu'Emeric Caron
00:45:31 ait fait quelque chose pour nous aider à sortir
00:45:33 de cette situation dangereuse. Il n'a
00:45:35 pas âgé pour nous défendre, ce que j'ai ressenti
00:45:37 c'est que si, de nous-mêmes à Ecodray,
00:45:39 nous n'étions pas partis, nous aurions pu être atteints
00:45:41 physiquement plus gravement, je suis choqué
00:45:43 de l'ampleur que ça prend sur les réseaux sociaux
00:45:45 et des tweets de M. Caron,
00:45:47 dit-il, Raphaël Lazaret,
00:45:49 qui est donc journaliste, reporter d'images,
00:45:51 et à qui nous adressons tout notre soutien.
00:45:53 Bien évidemment.
00:45:55 Je voulais vous dire,
00:45:57 on va marquer une pause, et je voulais
00:45:59 vous dire que ce matin,
00:46:01 manifestement, dans l'actualité,
00:46:03 il y a ce professeur
00:46:05 qui est accusé d'islamophobie,
00:46:07 ce proviseur,
00:46:09 qui a voulu expérimenter
00:46:11 l'uniforme à l'école, c'est une école de
00:46:13 Neuilly-sur-Marne, il s'appelle Nicolas
00:46:15 Bourrèze, et
00:46:17 manifestement, il est en danger
00:46:19 et Mme Belloubet est aux abonnés absents.
00:46:21 On va relire ce qu'on a vécu à la Maurice Corneille.
00:46:23 Et il a pris la parole sur les réseaux sociaux,
00:46:25 et je pense qu'on va l'entendre, ce
00:46:27 M. Nicolas Bourrèze. On en est là
00:46:29 dans la société française, depuis
00:46:31 quelques semaines,
00:46:33 vous avez une tension, là c'est un proviseur,
00:46:35 il est accusé d'islamophobie,
00:46:37 c'est exactement la même chose qui s'est passé...
00:46:39 - À cause de l'uniforme. - Voilà.
00:46:41 Il a voulu imposer visiblement un uniforme,
00:46:43 et il est accusé d'islamophobie,
00:46:45 et il a été obligé de prendre la parole ce matin
00:46:47 sur les réseaux sociaux parce que c'est pas de vague,
00:46:49 ça continue !
00:46:51 Ça continue ! Donc malgré
00:46:53 la parlotte.
00:46:55 - Mais le pas de vague est terminé, souvenez-vous.
00:46:57 - Mais rien n'est terminé, évidemment.
00:46:59 - Nous serons intraitables. - Voilà, nous serons intraitables.
00:47:01 Je veux remercier
00:47:03 Noemi Alioua,
00:47:05 qui est journaliste, et merci de votre témoignage.
00:47:07 On avait prévu
00:47:09 ce matin de recevoir Wally Bordas,
00:47:11 histoire secrète de l'Assemblée Nationale, coup de sang, intrigue
00:47:13 et jeu de pouvoir. On va le recevoir,
00:47:15 mais bien sûr, l'actualité étant forte, on parlera
00:47:17 surtout de ce qui se passe à l'Assemblée Nationale
00:47:19 avec la France Insoumise, et sans doute moins
00:47:21 de ce qui s'est passé dans l'histoire
00:47:23 de la République, parce qu'il nous reste à évoquer Châteauroux,
00:47:25 et puis
00:47:27 à parler peut-être de l'Iran
00:47:29 avec vous,
00:47:31 cher Vincent Herouette.
00:47:33 On vous dit 9h53 tout de suite.
00:47:35 Sur les réseaux sociaux
00:47:39 et notamment sur Twitter, vous avez ce témoignage
00:47:41 de Nicolas Bourré,
00:47:43 B-O-U-R-E-Z, je ne sais pas si on prononce
00:47:45 le Z ou pas, qui dit, moi,
00:47:47 directeur à Nuilly-sur-Marne,
00:47:49 je n'irai pas à l'école aujourd'hui,
00:47:51 #NicoleBelloubet,
00:47:53 #GabrielAtal, voilà pourquoi.
00:47:55 Et il explique
00:47:57 pourquoi
00:47:59 une équipe de CNews est partie pour
00:48:01 tout vous dire à Nullly-sur-Marne, et nous attendons
00:48:03 bien évidemment
00:48:05 d'enquêter, de savoir précisément
00:48:07 ce qui peut se passer,
00:48:09 avant de vous faire écouter le témoignage
00:48:11 de ce directeur à Nullly-sur-Marne,
00:48:13 mais je ne doute pas que
00:48:15 si nous ne le faisons pas
00:48:17 dans la prochaine demi-heure, je ne doute pas que
00:48:19 aujourd'hui vous pourrez l'entendre
00:48:21 sur l'antenne de CNews.
00:48:23 Il est 10h, je vous le disais,
00:48:25 on va recevoir, et nous recevons
00:48:27 Wally Bordas, histoire secrète
00:48:29 de l'Assemblée Nationale, coup de sang, intrigue
00:48:31 et jeu de pouvoir, et on verra peut-être
00:48:33 que finalement, lorsqu'on dit que
00:48:35 la bordélisation de l'Assemblée
00:48:37 Nationale,
00:48:39 elle a existé avant aujourd'hui, si j'ai bien compris.
00:48:41 Tout à fait, elle date pas d'hier.
00:48:43 Elle date pas d'hier. Et on en parlera tout à l'heure,
00:48:45 mais Maxime Legay nous
00:48:47 rapporte les dernières informations
00:48:49 et je remercie évidemment Gauthier Lebret,
00:48:51 qui était avec nous ce matin, toujours
00:48:53 remarquable et
00:48:55 important pour cette émission.
00:48:57 J'aime beaucoup l'entendre dire.
00:48:59 - Et précis, et beau.
00:49:01 - Maxime, c'est à vous.
00:49:03 - Bonjour Pascal,
00:49:07 bonjour à tous, retour au calme
00:49:09 à Givor, près de Lyon, ce matin,
00:49:11 après les violences et dégradations de ce
00:49:13 week-end qui ont émaillé la commune,
00:49:15 dans la nuit de samedi à dimanche.
00:49:17 Des violences urbaines ont éclaté, des jeunes ont
00:49:19 incendié les poubelles de la ville et tirant
00:49:21 au mortier d'artifices. La préfecture du Rhône
00:49:23 avait promis des moyens supplémentaires de police
00:49:25 pour rétablir le calme dans la commune.
00:49:27 Et puis enfin, de la pluie dans les
00:49:29 Pyrénées-Orientales, après deux ans
00:49:31 de sécheresse historique, des
00:49:33 précipitations ont commencé ce dimanche
00:49:35 et devraient se poursuivre dans les prochains jours.
00:49:37 Une annonce réjouissante
00:49:39 pour la région qui fait face depuis plusieurs
00:49:41 mois à un spectaculaire manque d'eau.
00:49:43 Et enfin, le secrétaire d'Etat américain
00:49:45 Anthony Blinken est arrivé
00:49:47 aujourd'hui en Arabie Saoudite, première étape
00:49:49 d'une tournée au Moyen-Orient
00:49:51 destinée à promouvoir une trêve entre
00:49:53 l'Israël et le Hamas. Anthony Blinken
00:49:55 qui se rendra ensuite en Jordanie et en
00:49:57 Israël et qui rencontrera plusieurs
00:49:59 de ses homologues du pays du Golfe afin de
00:50:01 discuter des plans de reconstruction
00:50:03 de la bande de Gaza après la guerre.
00:50:05 - Merci beaucoup Maxime.
00:50:07 Sandra Buisson est avec nous du service
00:50:09 Police-Justice, vous la connaissez, un adolescent de
00:50:11 15 ans. Bonjour Sandra.
00:50:13 Un adolescent de 15 ans tué à
00:50:15 Châteauroux. L'adolescent
00:50:17 est décédé visiblement dans une bagarre
00:50:19 et il a été tué à l'arme blanche
00:50:21 et l'auteur présumé des faits est un
00:50:23 afghan âgé de 15 ans
00:50:25 qui a été arrêté
00:50:27 indiqué dimanche à Nièce
00:50:29 au Bouin qui est le
00:50:31 procureur de la République. Je vous propose de voir le sujet
00:50:33 et vous allez nous donner les dernières informations Sandra.
00:50:35 C'est à ce
00:50:37 carrefour de Châteauroux que selon la
00:50:39 procureure de la République, une bagarre
00:50:41 éclate ce samedi aux alentours de
00:50:43 18h. Mathis, un
00:50:45 adolescent de 15 ans reçoit plusieurs
00:50:47 coups de couteau mortels chez les habitants
00:50:49 de son quartier. L'émotion mais aussi
00:50:51 la colère prédominent aujourd'hui.
00:50:53 C'est une catastrophe,
00:50:55 ça devient n'importe quoi.
00:50:57 Là c'est plus possible.
00:50:59 Je suis complètement chamboulé
00:51:01 d'avoir appris ça.
00:51:03 J'en ai pas dormi
00:51:05 de la nuit quasiment, là je suis vraiment pas bien.
00:51:07 Moi je trouve ça dramatique parce que j'ai
00:51:09 un fils de 23 ans
00:51:11 qui est sur Châteauroux et malheureusement ça peut
00:51:13 arriver à n'importe qui. Selon la procureure
00:51:15 de la République, l'auteur présumé
00:51:17 des faits est un autre adolescent, âgé
00:51:19 également de 15 ans. Ce mineur
00:51:21 afghan en situation régulière sur le
00:51:23 territoire a été interpellé environ
00:51:25 deux heures après les faits et placé en garde
00:51:27 à vue. Il n'a jamais été condamné par
00:51:29 la justice mais a déjà été arrêté deux
00:51:31 fois depuis le début de l'année, à chaque fois
00:51:33 pour vol avec violence en réunion
00:51:35 sous la menace d'une arme. Pour Jérôme
00:51:37 Retaillot du syndicat Alliance, ce drame
00:51:39 témoigne d'une généralisation de la délinquance
00:51:41 à l'ensemble du territoire.
00:51:43 Mes collègues aujourd'hui qui sont intervenus hier sont
00:51:45 dans un état assez compliqué en fait.
00:51:47 On vit en fait aujourd'hui dans des petites
00:51:49 communes de 60 000 habitants
00:51:51 une délinquance que jusqu'à présent
00:51:53 on connaissait plutôt dans les grandes agglomérations
00:51:55 et cet ensauvagement de la société
00:51:57 aujourd'hui, il commence un petit peu
00:51:59 malheureusement à venir dans des communes
00:52:01 qui étaient jusque là on va dire plutôt
00:52:03 tranquilles. La mère du suspect a également
00:52:05 été placée en garde à vue et une enquête
00:52:07 pour homicide volontaire a été ouverte.
00:52:09 Un gosse de 15 ans.
00:52:11 Un gosse de 15 ans. Vous vous souviez de nos
00:52:13 discussions quand je vous disais
00:52:15 que personne n'est à l'abri. Vous me disiez
00:52:17 si. Vous vous souvenez ?
00:52:19 Non mais un gosse
00:52:21 de 15 ans. C'est un vrai
00:52:23 semblant. Est-ce que vous dites oui
00:52:25 plus personne en France
00:52:27 tout le monde... Est-ce que
00:52:29 vous acceptez cette idée ? Je ne peux pas dire que je
00:52:31 me sens menacé aujourd'hui, je ne peux pas vous dire ça
00:52:33 Pascal. Mais château rouge !
00:52:35 Je vous accorde complètement que la
00:52:37 montée de la violence
00:52:39 est abominable
00:52:41 terrible. Gilles Averrous
00:52:43 qui est le maire de château rouge,
00:52:45 c'est une profonde tristesse et une grande consternation
00:52:47 que j'ai été informé samedi soir du décès
00:52:49 tragique d'un adolescent.
00:52:51 Même lui dit à une rixe
00:52:53 je ne sais pas si c'est le mot qui convient
00:52:55 suite à une rixe survenue aux
00:52:57 alentours de 17h30 au sein du quartier
00:52:59 Saint-Denis. Mes pensées vont en premier lieu aux parents
00:53:01 à la famille, aux proches de la victime
00:53:03 à ceux à qui nous adressons
00:53:05 nos plus sincères condoléances et tout
00:53:07 le soutien des Castelroussins. L'auteur de cet acte
00:53:09 est inqualifiable, a été très rapidement
00:53:11 identifié et appréhendé. Je souhaite que la peine
00:53:13 soit exemplaire et tiens à dénoncer cette ultra-violence
00:53:15 qui engueule notre société.
00:53:17 Ce gosse de 15 ans,
00:53:19 dites ça à ses parents.
00:53:21 Un afghan qui se balade avec un couteau
00:53:23 qui évidemment n'a rien à faire sur le sol
00:53:25 de France. Rien !
00:53:27 Rien à faire sur le sol de France !
00:53:29 Il faut arrêter !
00:53:31 Il faut arrêter !
00:53:33 Il était en situation régulière
00:53:35 peut-être d'ailleurs vis-à-vis de...
00:53:37 - Même avec les afghans, il faut avoir le courage de le dire.
00:53:39 - Il faut stopper ça !
00:53:41 - Et surtout...
00:53:43 - Jusqu'à combien de morts
00:53:45 ça va continuer ?
00:53:47 Enfin si c'est votre enfant !
00:53:49 - Bien sûr.
00:53:51 - La sécurité, bien que relevant de la compétence première de l'Etat
00:53:53 est une priorité absolue de l'action municipale.
00:53:55 Nous n'avons d'ailleurs jamais mis autant de moyens
00:53:57 que ces dernières années pour la sécurité des habitants.
00:53:59 Je ne renoncerai jamais à investir dans ce domaine.
00:54:01 Il faut désormais que la justice
00:54:03 soit intransigeante et d'une sévérité extrême.
00:54:05 Mais ce n'est pas la justice.
00:54:07 C'est ça qui est...
00:54:09 Même lui, M. Averroët,
00:54:11 il ne faut plus faire entrer sur le sol de France
00:54:13 des gens
00:54:15 dont l'asile politique est dévoyé.
00:54:17 - Et surtout qu'ils l'ont d'office, je crois,
00:54:19 les afghans aujourd'hui.
00:54:21 Sauf erreur de ma part, on leur donne...
00:54:23 - Alors il y a des réactions.
00:54:25 "Jordan Bardella, c'est un nouveau drame lié à notre politique migratoire."
00:54:27 Jordan Bardella, évidemment qu'il a raison.
00:54:29 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:54:31 C'est un nouveau drame lié à notre politique migratoire.
00:54:33 Un militant de 15 ans a été tué au couteau
00:54:35 par un mineur afghan tout juste relâché par la justice.
00:54:37 J'ai une peine immense pour sa famille.
00:54:39 Mais en fait, c'est invraisemblable
00:54:41 ce qui se passe tous les jours dans ce pays.
00:54:43 C'est invraisemblable !
00:54:45 - C'est pas que le droit d'asile...
00:54:47 - Eric Ziottime, le tueur avait déjà été mis en examen la semaine dernière
00:54:49 pour vol aggravé avec violence et laissé en liberté.
00:54:51 - Le problème, c'est que le droit d'asile,
00:54:53 il peut être accordé
00:54:55 à des afghans, des gens qui arrivent
00:54:57 d'une guerre civile du XVIe siècle.
00:54:59 Je caricature. À peine.
00:55:01 Et donc, on accueille des personnes
00:55:03 qui ont une culture de la violence
00:55:05 qui n'a rien à voir avec...
00:55:07 - Mais on accueille des talibans !
00:55:09 - Mais ne les accueillons pas !
00:55:11 - C'est pas des talibans, Isabelle.
00:55:13 - On accueille aussi des talibans.
00:55:15 - Ne les accueillons pas !
00:55:17 - Ne les accueillons pas !
00:55:19 - Est-ce que ça vous va ?
00:55:21 - Ça me va, mais si on les accueille
00:55:23 et si on en accueille certains,
00:55:25 il doit y avoir un accompagnement particulier
00:55:27 parce qu'on ne peut pas laisser ces gens dans la nature.
00:55:29 - Et ils tuent les enfants français.
00:55:31 - Accueillons les femmes !
00:55:33 - On se méfie des généralisations.
00:55:35 - Ils ont tué Matisse.
00:55:37 - Accueillons les femmes.
00:55:39 - Accueillons les femmes afghanes et iraniennes.
00:55:41 - Sandra Buisson, qu'est-ce qu'on peut dire ce matin ?
00:55:43 - Des précisions, peut-être,
00:55:45 sur, effectivement, le passif
00:55:47 de cet adolescent.
00:55:49 Il a déjà eu maille à partir avec la police deux fois,
00:55:51 donc il a été arrêté en février
00:55:53 et il a été arrêté la semaine dernière.
00:55:55 La semaine dernière, il a été mis en examen
00:55:57 de vol aggravé avec violence
00:55:59 et vous entendiez, effectivement,
00:56:01 qu'il avait été libéré par la justice
00:56:03 la semaine dernière, donc il a été laissé libre
00:56:05 sous contrôle judiciaire, c'est-à-dire avec des obligations.
00:56:07 Pourquoi est-ce qu'il a été laissé libre ?
00:56:09 Parce qu'en l'état,
00:56:11 avec son profil, le code de la justice pénale
00:56:13 des mineurs ne permet pas
00:56:15 de le placer en détention provisoire
00:56:17 pour des faits qui étaient de nature correctionnelle.
00:56:19 Il n'a aucun antécédent judiciaire
00:56:21 et donc, à ce moment-là,
00:56:23 si une peine correctionnelle est encourue,
00:56:25 on ne peut être placé en détention provisoire
00:56:27 que pour des critères très précis,
00:56:29 notamment si on a rompu
00:56:31 son contrôle judiciaire de manière particulièrement grave,
00:56:33 s'il y a une violation répétée
00:56:35 du contrôle judiciaire, par exemple,
00:56:37 si on est parti de son centre éducatif fermé.
00:56:39 Pour des faits délictuels
00:56:41 tels qu'ils étaient,
00:56:43 pour des faits correctionnalisés,
00:56:45 on ne peut pas placer en détention provisoire
00:56:47 un mineur de 15 ans sans antécédent.
00:56:49 - CQFD.
00:56:51 - Voilà.
00:56:53 - Écoutons Georges Fenech sur ce qu'il disait ce matin
00:56:55 sur Antenne de CNews.
00:56:57 - Vous vous souvenez de la formule
00:56:59 qui avait fait mouche du Premier ministre
00:57:01 Gabriel Attal ?
00:57:03 "Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies."
00:57:05 On aurait voulu l'entendre,
00:57:07 "tu commets une agression, tu vas en prison."
00:57:09 Ça, ça n'a pas été dit.
00:57:11 Parce qu'on ne veut plus d'incarcération pour les mineurs.
00:57:13 C'est clair, c'est une volonté
00:57:15 de ne jamais placer un mineur en détention.
00:57:17 On a supprimé les courtes peines,
00:57:19 on a scindé le procès pénal
00:57:21 des mineurs entre le jugement
00:57:23 de culpabilité et, neuf mois plus tard,
00:57:25 le jugement de condamnation.
00:57:27 Donc, vous avez un jeune qui commet
00:57:29 des agressions violentes avec arme
00:57:31 qu'on relâche aussitôt.
00:57:33 Alors, il faut évidemment revoir la question
00:57:35 d'excuses atténuantes de minorité.
00:57:37 Il faut abaisser, me semble-t-il,
00:57:39 la majorité pénale à 15 ans
00:57:41 aujourd'hui. Il faut des comparutions
00:57:43 immédiates et il faut des courtes peines
00:57:45 et des sanctions immédiates.
00:57:47 C'est la seule chose que comprennent certains délinquants.
00:57:49 Les études des criminologues
00:57:51 ont démontré que les courtes peines
00:57:53 d'emprisonnement avaient un effet
00:57:55 très positif dans la lutte contre la récidive.
00:57:57 Le mineur qui se voit tout à coup
00:57:59 privé de liberté, ne serait-ce que
00:58:01 15 jours, y prend conscience.
00:58:03 Si vous le relâchez et qu'il rentre
00:58:05 dans son quartier avec comme seule obligation
00:58:07 de rencontrer un éducateur,
00:58:09 il ne prend pas conscience de la gravité
00:58:11 de ce qu'il commet.
00:58:13 Au-delà de ce que dit Georges, je pense qu'il faut arrêter.
00:58:15 Il faut arrêter de faire entrer sur le sol
00:58:17 de France ces gens-là.
00:58:19 Je vous le dis.
00:58:21 Il faut arrêter.
00:58:23 Il ne faut pas faire entrer des mineurs
00:58:25 isolés sur le sol de France.
00:58:27 Il est pas mineur isolé.
00:58:29 Il est pas mineur isolé.
00:58:31 Il est avec sa famille.
00:58:33 Sa famille est en situation régulière.
00:58:35 Ce n'est pas un mineur isolé.
00:58:37 Vous ne connaissez pas son histoire. Ce qui est extravagant,
00:58:39 si on voulait caricaturer sur les histoires d'Afghan,
00:58:41 c'est que ça fait 50 ans qu'il y a le chaos là-bas.
00:58:43 Là, pendant 15 ans,
00:58:45 après l'intervention américaine
00:58:47 en 2001,
00:58:49 pendant plus de 20 ans,
00:58:51 on a déversé des milliards
00:58:53 de milliards de dollars
00:58:55 sur l'Afghanistan pour y installer
00:58:57 une démocratie, un état de droit
00:58:59 en vain.
00:59:01 Tout ça a été balayé il y a deux ans quand les talibans
00:59:03 sont revenus au pouvoir. Mais pendant toutes ces années
00:59:05 où vous aviez un gouvernement
00:59:07 soi-disant élu, avec une force
00:59:09 américaine puissante, avec des soldats
00:59:11 français qui sont allés mourir sur le terrain,
00:59:13 on accueillait quand même
00:59:15 des réfugiés ici. Ce qui était quand même
00:59:17 une aberration. On accueillait des réfugiés
00:59:19 alors que nous on se battait en Afghanistan
00:59:21 pour étayer l'état. Aujourd'hui
00:59:23 qu'il y ait, aujourd'hui
00:59:25 qu'il y ait, alors que les talibans sont revenus au pouvoir,
00:59:27 des réfugiés afghans qui demandent
00:59:29 de l'asile politique à la France, ce serait
00:59:31 tout à fait normal. Ce serait naturel
00:59:33 que des femmes viennent se réfugier
00:59:35 ici par exemple. Mais pendant
00:59:37 toutes ces années précédentes,
00:59:39 c'était quand même une vraie curiosité
00:59:41 d'accueillir des afghans alors que
00:59:43 leur pays était en train de se construire dans une
00:59:45 grande démocratie. - La question, Vincent, est de savoir
00:59:47 si on peut accueillir des gens dont on n'a pas
00:59:49 capacité à les intégrer.
00:59:51 - Eh bien la réponse est non. - On ne connaît pas les gens.
00:59:53 - Je vous donne tout de suite la réponse et
00:59:55 ça sera plus simple. - Et c'est toute proportion
00:59:57 gardée le même problème pour certains de Chechnya.
00:59:59 - Givor.
01:00:01 Givor.
01:00:03 Le mineur
01:00:05 est en garde à vue. - Ah, il y a
01:00:07 plusieurs mineurs en... Vous parlez
01:00:09 de Givor, hein ? - Non.
01:00:11 - On est sur son château. - Pour terminer sur Château-Houl.
01:00:13 - Oui, il est en garde à vue. - Alors Givor, des violences
01:00:15 urbaines près de Lyon. Dans la soirée de samedi,
01:00:17 des individus ont brûlé deux voitures de la police municipale
01:00:19 stationnées dans le parking de la mairie. Place
01:00:21 Jean-Jaurès à Givor. Je voudrais qu'on voit le sujet
01:00:23 et vous allez nous donner des informations.
01:00:25 - Ce samedi,
01:00:27 vers 18h, suite à une agression
01:00:29 commise sur un adolescent, 5 personnes
01:00:31 ont été interpellées, dont 4
01:00:33 placées en garde à vue. Pendant l'intervention,
01:00:35 les policiers sont pris à partie.
01:00:37 Pas de blessés, mais vers 22h,
01:00:39 une trentaine de jeunes jettent des
01:00:41 projectiles dans la cour de la mairie,
01:00:43 où deux véhicules de la police municipale
01:00:45 garées juste ici sont incendiés.
01:00:47 Surix, la préfète de la région apporte
01:00:49 son soutien aux forces de l'ordre.
01:00:51 - La préfète condamne fermement
01:00:53 les violences commises à Givor
01:00:55 envers sa municipalité et sa police.
01:00:57 - Un énième épisode de violence
01:00:59 en plein centre-ville, les habitants
01:01:01 sont à bout. - C'est de plus en plus
01:01:03 souvent et... Il y a un
01:01:05 sacré ras-le-bol quand même, quoi.
01:01:07 Samedi dernier, déjà, il y a eu pas mal de grabuges.
01:01:09 Après, ça faisait un petit moment,
01:01:11 ça s'était calmé malgré tout.
01:01:13 Et ça reprend de temps en temps. On sait jamais
01:01:15 vraiment à l'avance, en fait. - Depuis quelques temps,
01:01:17 il y a souvent des réunions de jeunes
01:01:19 ici, à côté de la mairie, qui sont un peu
01:01:21 douteuses. C'est de plus en plus
01:01:23 commun, en fait. Alors avant, je savais
01:01:25 que c'était un peu plus chaud vers les quartiers, on se disait
01:01:27 qu'on était tranquille au centre-ville.
01:01:29 Et petit à petit, disons que
01:01:31 ça se décale et puis ça arrive
01:01:33 de plus en plus vers les centre-ville et
01:01:35 c'est un peu...
01:01:37 C'est un peu compliqué, quoi.
01:01:39 - Des renforts de la police nationale sont restés
01:01:41 mobilisés toute la journée d'hier
01:01:43 et cette nuit.
01:01:45 - Est-ce qu'on a des informations
01:01:47 sur... - On a des informations sur ce qui
01:01:49 a provoqué ces
01:01:51 violences urbaines le soir. C'est que
01:01:53 selon plusieurs sources,
01:01:55 il y a eu une arrestation.
01:01:57 Un jeune de 14 ans s'est fait agresser
01:01:59 samedi après-midi.
01:02:01 Cinq personnes ont été
01:02:03 interpellées dans la foulée. Ce sont des
01:02:05 mineurs. Ils sont âgés de 12
01:02:07 à 16 ans. Le mineur
01:02:09 de 12 ans a été remis à sa famille. Les quatre autres
01:02:11 sont en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'avoir
01:02:13 agressé le mineur de 14 ans.
01:02:15 Et selon plusieurs sources,
01:02:17 c'est suite à ça, en représailles,
01:02:19 qu'il y a eu ces violences urbaines le soir.
01:02:21 - Représailles aux arrestations. Donc il n'y a pas eu
01:02:23 de personnes qui ont été blessées dans ces arrestations ?
01:02:25 C'est juste qu'ils ne sont pas contents
01:02:27 qu'on ait arrêté des suspects. - Ce qu'on ne sait pas,
01:02:29 c'est les éventuelles blessures
01:02:31 de l'adolescent initial.
01:02:33 - Non mais c'est... - Et c'est agible.
01:02:35 - Si vous ne changez pas de logiciel,
01:02:37 mais complètement, complètement,
01:02:39 sur tous ces sujets-là,
01:02:41 ça continuera.
01:02:43 Donc il y a un moment, effectivement,
01:02:45 il est possible que...
01:02:47 C'est les...
01:02:49 C'est les écriteurs qui
01:02:51 demanderont.
01:02:53 - Je le demande déjà.
01:02:55 - Le parapluie nucléaire.
01:02:57 Emmanuel Macron sous le fou des critiques, après ses propos
01:02:59 sur l'arme nucléaire, Vincent Hervouet, le chef de l'État,
01:03:01 a indiqué samedi vouloir ouvrir le débat.
01:03:03 Alors tous les jours, il parle, Emmanuel Macron,
01:03:05 tous les jours, il dit quelque chose.
01:03:07 Et bon, est-ce que c'est l'essentiel
01:03:09 de parler de ça dans la France d'aujourd'hui ?
01:03:11 Il est le seul juge.
01:03:13 Il veut ouvrir le débat autour
01:03:15 de la défense européenne, comprenant l'arme nucléaire
01:03:17 française. Donc samedi, dans un entretien
01:03:19 accordé au journaux du groupe Ebra,
01:03:21 le chef de l'État a indiqué vouloir ouvrir le débat autour de la défense
01:03:23 européenne qui, outre les armes de longue portée
01:03:25 antimissiles, pourrait comprendre
01:03:27 les armes nucléaires. Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
01:03:29 - Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:03:31 C'est de considérer que, par exemple,
01:03:33 attaquer, si l'Allemagne était attaquée,
01:03:35 les intérêts vitaux, essentiels de la France
01:03:37 seraient en cause.
01:03:39 Et donc, ça pourrait justifier
01:03:41 l'utilisation
01:03:43 de l'arme, la mobilisation
01:03:45 d'armes nucléaires. Alors, est-ce que ça veut dire la mutualisation
01:03:47 européenne
01:03:49 de la force de dissuasion
01:03:51 française ? C'est évidemment
01:03:53 comme ça que beaucoup l'interprètent
01:03:55 et disent que c'est une aberration totale.
01:03:57 Si vous voulez,
01:03:59 la doctrine, la grammaire du nucléaire
01:04:01 en France, ça a toujours été
01:04:03 la même depuis les
01:04:05 années 60, c'est-à-dire, imaginez
01:04:07 que la France, si
01:04:09 elle était attaquée par une
01:04:11 puissance beaucoup plus
01:04:13 importante, à savoir la Russie,
01:04:15 eh bien, mettrait sa vie
01:04:17 même
01:04:19 sur la table.
01:04:21 En se proposant
01:04:23 de vitrifier
01:04:25 un certain nombre d'objectifs
01:04:27 chez l'ennemi, quitte à mourir aussitôt.
01:04:29 Vous voyez ? Si vous me touchez,
01:04:31 je vais tout faire sauter.
01:04:33 C'était à peu près ça, la logique.
01:04:35 Alors, évidemment, si vous le mutualisez
01:04:37 avec une chaîne de commandement qui s'allonge,
01:04:39 avec toutes sortes d'intervenants
01:04:41 qui viennent dire "oui, peut-être", "ah, mais peut-être pas",
01:04:43 etc., etc., vous perdez
01:04:45 tout crédit. Le bluff ne fonctionne
01:04:47 plus. Le bluff ne fonctionne plus.
01:04:49 Le bluff ne fonctionne plus.
01:04:51 - Et pourquoi il fait ça ?
01:04:53 - Ah ben, c'est l'idée qu'il faut une
01:04:55 défense européenne. Là, c'est
01:04:57 l'ouverture d'un débat. Alors,
01:04:59 je vous raconte ça d'une manière très caricaturale,
01:05:01 très schématique. On peut en parler pendant des heures,
01:05:03 mais là, on n'a plus vraiment le temps.
01:05:05 - Ah ben, c'est juste, c'est cohérent.
01:05:07 Emmanuel Macron, il nous parle de souveraineté
01:05:09 européenne depuis des années. C'est le seul
01:05:11 domaine sur lequel on est à peu près sûr de ce qu'il pense.
01:05:13 Simplement, je suis d'accord avec vous,
01:05:15 globalement, il y a simplement un correctif. Je crois
01:05:17 avoir compris qu'il ne parlait pas de mutualiser
01:05:19 la décision. - Alors, non,
01:05:21 évidemment. Mais ça, il n'a pas
01:05:23 fongé dans le mécon. Mais c'est le procès qu'on lui fait.
01:05:25 - Mais là, vous avez raison. C'est que le nucléaire, c'est national.
01:05:27 Or, Emmanuel Macron ne veut plus
01:05:29 de national. Il veut passer
01:05:31 au post-national. - Nous l'avions annoncé,
01:05:33 dit Marine Le Pen. Il a nié. Il mentait.
01:05:35 Emmanuel Macron souhaite bien partager avec l'Union Européenne
01:05:37 notre dissuasion nucléaire.
01:05:39 - C'est pas ça qu'il dit, quand même.
01:05:41 - Ah, c'est compliqué. Oui, il faut financer.
01:05:43 Donc, il faudrait peut-être prendre une heure.
01:05:45 Et puis, ce qu'il faut dire, peut-être, c'est que,
01:05:47 arme nucléaire ou non, là, la situation
01:05:49 dans laquelle est l'Union Européenne, c'est qu'elle sait
01:05:51 qu'elle ne peut plus compter sur les Etats-Unis.
01:05:53 Ça veut dire, on le voit depuis
01:05:55 quelques années. On l'a vu d'Abraham Obama,
01:05:57 quand Obama a marqué un retrait américain
01:05:59 de l'Assemblée internationale. - Mais il paye toujours.
01:06:01 - Trump a été, si vous voulez,
01:06:03 le grand moment où la parole américaine
01:06:05 s'est discréditée. On ne sait pas ce qui va se passer
01:06:07 aux Etats-Unis l'année prochaine. Donc, évidemment,
01:06:09 il faut complètement repenser
01:06:11 le poids diplomatique, le poids géopolitique
01:06:13 que peut avoir l'Union Européenne.
01:06:15 - Je vous propose quand même de voir le sujet de Juliette Sada.
01:06:17 Pour que les choses soient claires,
01:06:19 sur ce parapluie nucléaire, et on en parle ensemble.
01:06:21 - Oui, ce n'était pas très clair, en fait, ce qu'on a raconté.
01:06:23 L'arme nucléaire, mise au service
01:06:25 de l'Europe. Dans un entretien avec
01:06:27 des jeunes pour les journaux du groupe Ebra,
01:06:29 Emmanuel Macron se dit prêt à ouvrir le débat.
01:06:31 - Je suis pour ouvrir ce débat qui doit
01:06:33 donc inclure la défense antimissile,
01:06:35 les tirs d'armes longue portée,
01:06:37 l'arme nucléaire pour ceux qui l'ont ou qui disposent,
01:06:39 sur leur sol, de l'arme nucléaire
01:06:41 américaine. Mettons tout sur la table
01:06:43 et regardons ce qui nous protège
01:06:45 véritablement, de manière crédible.
01:06:47 - Une défense crédible, le président avait déjà
01:06:49 plaidé pour cela à la Sorbonne ce jeudi.
01:06:51 Une Europe puissante, aux côtés de l'OTAN,
01:06:53 et face à la Russie, de plus en plus
01:06:55 menaçante. - C'est une guerre qui bafoue
01:06:57 le droit international, les frontières
01:06:59 internationales européennes, et c'est
01:07:01 une guerre qui nous menace. Si on laisse la Russie
01:07:03 gagner et qu'il y a capitulation de l'Ukraine,
01:07:05 c'est l'insécurité pour des décennies.
01:07:07 - Objectif pour Emmanuel Macron,
01:07:09 faire de l'Europe une puissance capable
01:07:11 de se défendre, ainsi que réaffirmer
01:07:13 la place de la France, seul pays
01:07:15 des 27 Etats membres de l'Union Européenne
01:07:17 à disposer de l'arme nucléaire.
01:07:19 - Contrer une initiative allemande
01:07:21 qui a été lancée il y a à peu près un an,
01:07:23 en mai 2023, cette initiative
01:07:25 allemande consiste à proposer,
01:07:27 à mettre en place
01:07:29 un bouclier anti-missiles européen
01:07:31 qui protégerait les frontières
01:07:33 de l'Europe, d'attaques de missiles de toutes
01:07:35 sortes. Donc il y a de fait
01:07:37 des conséquences sur ce que la France
01:07:39 appelle la dissuasion nucléaire, c'est notre
01:07:41 capacité défensible. - Une prise de position
01:07:43 qui fait débat, la défense de l'Union
01:07:45 Européenne est jusque-là assurée par l'OTAN.
01:07:47 - Bon,
01:07:49 c'est un débat complètement vain.
01:07:51 - Oui, je crois que c'est ça.
01:07:53 - Essayons de contrôler les rues
01:07:55 de Châteauroux avant d'essayer d'assurer
01:07:57 la sécurité nucléaire de l'Europe.
01:07:59 - Je suis assez d'accord avec ce que vous dites
01:08:01 en fait, et c'est bien le problème d'Emmanuel Macron.
01:08:03 - On peut se préoccuper.
01:08:05 - Oui, on peut se préoccuper quand même.
01:08:07 On est tous d'accord sur Châteauroux, mais on peut
01:08:09 quand même se préoccuper de la situation de l'Europe.
01:08:11 - La Corrèze et le Danube. - Mais c'est pas ça !
01:08:13 - On peut faire les deux.
01:08:15 - Non, oui, mais on ne fait pas les deux.
01:08:17 Alors on ne fait pas les deux, je vous réponds précisément.
01:08:19 Si on faisait les deux, il n'y aurait pas de problème.
01:08:21 On ne fait pas les deux.
01:08:23 - Sur le principe même de la dissuasion, la règle est assez simple.
01:08:25 Moins on en parle, mieux ça vaut.
01:08:27 Et on n'ouvre pas le débat,
01:08:29 on suit une doctrine
01:08:31 et on s'y tient.
01:08:33 - Un mot sur l'Iran.
01:08:35 - C'est une vieille question.
01:08:37 - Mais on ne fait pas les deux.
01:08:39 - On est en train de plumer notre armée.
01:08:41 - On a doublé le budget.
01:08:43 - L'Iran,
01:08:45 souvent vous nous alertez ici
01:08:47 que c'est sans doute
01:08:49 l'un des régimes
01:08:51 les plus terribles.
01:08:53 Et à chaque fois que je vous ai entendu,
01:08:55 j'avais peur pour moi.
01:08:57 - Oui, je vous ai un peu...
01:08:59 Vous m'avez beaucoup reproché,
01:09:01 vous m'avez sévèrement
01:09:03 tensé parce que je manquais
01:09:05 d'enthousiasme face
01:09:07 à la Révolution En Marche.
01:09:09 - Oui, exactement.
01:09:11 - Et celle des femmes après la mort
01:09:13 de Masha Amini. Et malheureusement,
01:09:15 la répression est à la hauteur
01:09:17 de ce qu'on pouvait attendre.
01:09:19 Il y a une pendaison,
01:09:21 une exécution capitale par jour
01:09:23 depuis le début de l'année.
01:09:25 - Il y a ce rappeur qu'on a parlé de plusieurs jours.
01:09:27 - Et là, vous avez eu deux rappeurs.
01:09:29 Un qui est en prison et l'autre,
01:09:31 à la stupéfaction générale, qui avait d'abord été condamné à 6 ans,
01:09:33 puis gracié en appel,
01:09:35 a été recondamné par un tribunal révolutionnaire.
01:09:37 Et il est condamné à quoi ? Il est condamné à mort
01:09:39 pour avoir, dans une chanson,
01:09:41 pris la défense
01:09:43 de ce mouvement
01:09:45 qui a saisi
01:09:47 toute la société iranienne
01:09:49 il y a maintenant deux ans
01:09:51 et que les Mollahs
01:09:53 ont vraiment écrasé
01:09:55 avec une manière absolument
01:09:57 incroyable.
01:09:59 - Il va être condamné à mort ?
01:10:01 - Oui, mais est-ce qu'il va être exécuté ?
01:10:03 - C'est pas sûr.
01:10:05 La question, c'est quand même d'intimider.
01:10:07 C'est pas de la dissuasion nucléaire,
01:10:09 mais c'est vraiment le principe
01:10:11 de la dissuasion à l'intérieur.
01:10:13 Vous avez une petite caste en Iran
01:10:15 qui tient la population
01:10:17 dans la ligne
01:10:19 de Myr,
01:10:21 dont tout le monde sait qu'ils sont absolument
01:10:23 implacables.
01:10:25 Condamner à mort et le laisser
01:10:27 après quelques temps dans le couloir
01:10:29 de la mort suffit à intimider
01:10:31 et à
01:10:33 évidemment à terroriser
01:10:35 la population. C'est un régime de terreur
01:10:37 les Mollahs.
01:10:39 Pas simplement quand ils envoient des missiles
01:10:41 sur Israël. C'est un régime de terreur
01:10:43 à l'intérieur.
01:10:45 - On peut quand même remarquer qu'il n'y a pas eu
01:10:47 beaucoup de rappeurs pour
01:10:49 exprimer leur soutien absolu.
01:10:51 - C'est pas qu'il y en a eu beaucoup ?
01:10:53 - Faux me dit
01:10:55 Benjamin Naud.
01:10:57 Qui est intervenu ?
01:10:59 Il y a un rappeur qui s'appelle Giorgio
01:11:01 qui est intervenu. - Peut-être un, mais en tout cas
01:11:03 c'est vrai que ça n'a pas été massif.
01:11:05 Sachant qu'il y a beaucoup de rappeurs qui sont très politisés
01:11:07 et ils ont tout à fait raison sur beaucoup de sujets
01:11:09 où ils expriment leur indignation.
01:11:11 - Mais alors pourquoi ?
01:11:13 Une fois qu'on a dit ça, pourquoi ?
01:11:15 - Parce que... - Ce sont les amis du Hamas,
01:11:17 cher ami. - Justement, c'est une sorte...
01:11:19 - Les rappeurs ne sont pas les amis du Hamas.
01:11:21 Les gens qui viennent de condamner à mort
01:11:23 ce rappeur, ce sont
01:11:25 les soutiens du Hamas. - Mais pourquoi les rappeurs
01:11:27 français parlent de l'Iran ? - Ce sont les champions
01:11:29 de la cause palestinienne.
01:11:31 Donc nous avons avec l'Iran
01:11:33 un sentiment très ambivalent. Vous n'avez pas remarqué ?
01:11:35 - Ce n'est pas la question. Pourquoi les rappeurs
01:11:37 français ne s'éfendent-ils pas ?
01:11:39 - C'est exactement la même question qu'on se posait sur Sciences Po.
01:11:41 Pourquoi n'y a-t-il pas de blocage
01:11:43 sur les Ouïghours ? Pourquoi n'y a-t-il pas
01:11:45 de blocage sur les Ukrainiens ?
01:11:47 Pourquoi n'y a-t-il pas de blocage sur
01:11:49 le Congo ?
01:11:51 Il y a une forme d'humanisme
01:11:53 à géométrie variable. C'est tout ce que je remarque.
01:11:55 - Bon, Wally Bordas
01:11:57 est donc avec nous, histoire secrète de l'Assemblée nationale.
01:11:59 C'est vrai que...
01:12:01 Alors, je vais parler de ma génération
01:12:03 et celle de Philippe aussi.
01:12:05 On a
01:12:07 connu plusieurs législatures.
01:12:09 Et on s'intéresse... Merci beaucoup Sandra Buisson
01:12:11 qui était venue, évidemment, et qui
01:12:13 nous donnera des informations aujourd'hui.
01:12:15 Si à Châteauroux,
01:12:17 les choses évoluent...
01:12:19 On a connu toutes les législatures
01:12:23 depuis qu'on s'intéresse à la politique.
01:12:25 La première, c'était sans doute...
01:12:27 73, la première élection.
01:12:29 Avant, on était plus jeunes. C'était en 13.
01:12:31 Il y a eu des élections en 78, il y a eu des élections en 80,
01:12:33 en 86,
01:12:35 en 88, en 93...
01:12:37 - En 97.
01:12:39 - En 97. - Bon, il y a eu plein de dissolutions.
01:12:41 - Jamais on n'a vu une législature
01:12:43 comme celle qu'on voit aujourd'hui, une sorte de
01:12:45 bordélisation, pour reprendre le mot
01:12:47 de Gérald Darmanin. Et pourtant, il y avait des grandes gueules
01:12:49 à l'Assemblée. Il y avait par exemple quelqu'un qui s'appelait
01:12:51 Robert-André Vivien
01:12:53 à l'époque, dans les années 80 ou 90.
01:12:55 Il y avait vraiment... Bon.
01:12:57 Mais là, c'est autre chose.
01:12:59 Est-ce que c'est vrai ou est-ce que
01:13:01 on est déformé, simplement,
01:13:03 par notre regard ? - J'ai l'impression
01:13:05 que c'est un peu des deux. C'est vrai que depuis
01:13:07 juin 2022 et ces dernières
01:13:09 législatives, avec cette majorité
01:13:11 relative, on s'est beaucoup émus
01:13:13 du tumulte, de la véhémence
01:13:15 des propos dans l'hémicycle.
01:13:17 On a énormément parlé,
01:13:19 y compris moi,
01:13:21 dans les colonnes du Figaro.
01:13:23 Et du coup, j'ai essayé de me pencher
01:13:25 un peu sur l'histoire de l'Assemblée nationale.
01:13:27 Les différents événements
01:13:29 qui avaient
01:13:31 jalonné, qui avaient marqué le temps.
01:13:33 Et en fait, c'est vrai qu'on
01:13:35 retrouve quand même
01:13:37 des saillies
01:13:39 fulgurantes, violentes,
01:13:41 un peu à toute époque.
01:13:43 J'ai commencé à la Troisième République.
01:13:45 Par exemple, est-ce que vous saviez qu'à l'époque,
01:13:47 il y avait une espèce de petite
01:13:49 prison dans l'Assemblée nationale,
01:13:51 dans laquelle on enfermait les députés
01:13:53 qui avaient été tumultueux pendant 24 heures ?
01:13:55 - Très bon, mais on sait ce qu'on devrait dire.
01:13:57 - Et est-ce
01:13:59 que vous saviez qu'il y avait
01:14:01 à l'époque des députés
01:14:03 - France Insoumise ?
01:14:05 Régulièrement, j'imagine.
01:14:07 - Peut-être, mais pas que.
01:14:09 - Est-ce que vous saviez aussi qu'il y avait à l'époque
01:14:11 lors des débats
01:14:13 un peu tumultueux, des députés qui
01:14:15 à l'issue de ces débats se retrouvaient à la salle des
01:14:17 Quatre Colonnes et se disaient "je vous demande
01:14:19 réparation" et ça se terminait
01:14:21 en duel à l'épée ? - Alors il y a eu un duel,
01:14:23 le dernier duel en France, c'est Gaston Defer,
01:14:25 c'est vrai ? - Tout à fait, Gaston Defer
01:14:27 qui était maire à l'époque socialiste
01:14:29 de Marseille, avec René Ribière
01:14:31 qui était un gaulliste.
01:14:33 - Mais c'était un duel à mort
01:14:35 ou c'était un duel simplement ? - C'était un duel au premier sang.
01:14:37 - D'accord. - C'était interdit
01:14:39 évidemment en France à l'époque
01:14:41 et donc... - J'aime bien l'expression
01:14:43 "un duel au premier sang". Vous m'en
01:14:45 tiendrez, comment on dit, c'est l'expression ?
01:14:47 - Réparation. - Vous m'en ferez réparation.
01:14:49 - Tout à fait. - Ça aurait une certaine
01:14:51 panache. - Vous finiriez pas l'année.
01:14:53 - Pour une toute petite
01:14:55 saillie dans l'hémicycle,
01:14:57 ils se sont retrouvés à se
01:14:59 battre en duel au premier sang. - Alors on va voir
01:15:01 si vous êtes fort. Pas vous.
01:15:03 Qui est Madeleine Brown ?
01:15:05 - Madeleine comment ? - Brown.
01:15:07 Madeleine Brown.
01:15:09 - Ah là, je sèche. - Eh oui.
01:15:11 - On est viré. - Eh ben... - Je peux répondre ?
01:15:13 - Oui. - C'était la première femme
01:15:15 vice-présidente de l'Assemblée nationale.
01:15:17 - En 46 quand même, ça c'est bien !
01:15:19 En 46. Parce que
01:15:21 depuis quand les femmes peuvent-elles se présenter ?
01:15:23 Forcément depuis 45 parce qu'avant, elles ne
01:15:25 pouvaient pas voter. - Tout à fait. - Ce qui nous paraît,
01:15:27 je vous assure, quand vous dites
01:15:29 à nos enfants
01:15:31 que les femmes ne pouvaient pas voter 45,
01:15:33 c'est hier. - Oui. - C'est hier.
01:15:35 C'est sidérant.
01:15:37 C'est hier. - Oui, c'est hier
01:15:39 à l'échelle des siècles.
01:15:41 Mais c'est quand même pas... - Mais c'est
01:15:43 sidérant quand même. - Ni faire un chèque.
01:15:45 - Comment ? - Ni faire un chèque.
01:15:47 - Oui.
01:15:49 - Plus important.
01:15:51 Vincent nous ramène toujours à l'essentiel.
01:15:53 Non mais...
01:15:55 Le pognon c'est quand même ça qui gère la société.
01:15:57 - Mais, alors donc elles peuvent voter depuis 45,
01:15:59 mais quand on voit par exemple l'élection,
01:16:01 combien il y a de femmes en 1981
01:16:03 qui sont élues
01:16:05 dans l'Assemblée nationale ? Il n'y en a même pas 10% ?
01:16:07 - Non. - Même pas 10% ? - Aujourd'hui, il y en a plus de 40%.
01:16:09 - Voilà. Donc,
01:16:11 le basculement c'est quand ?
01:16:13 - Le basculement c'est Emmanuel Macron
01:16:15 en 2017. - Avant, il y avait encore...
01:16:17 - Ça a augmenté petit à petit
01:16:19 avec les années, mais le gros
01:16:21 basculement c'est vraiment Emmanuel Macron
01:16:23 en 2017. - Donc c'est histoire secrète de
01:16:25 l'Assemblée nationale. Alors c'est pas vraiment secret, parce que
01:16:27 Yann Brol-Pivet, c'est la première femme présidente
01:16:29 de l'Assemblée nationale.
01:16:31 Elle a été élue.
01:16:33 C'est une bonne chose
01:16:35 qu'une femme
01:16:37 préside les débats de l'Assemblée
01:16:39 nationale. - Pourquoi ?
01:16:41 - Pourquoi c'est une bonne chose ? - Pourquoi c'est une bonne chose que ce soit
01:16:43 une femme ? Non mais j'arrive pas à comprendre.
01:16:45 - Je vais dire différemment.
01:16:49 C'est une bonne chose qu'une femme puisse
01:16:51 - Oui, ça je suis d'accord avec toi.
01:16:53 - Il peut y en avoir personne à pouvoir le dire sur ce plateau.
01:16:55 - Oui, oui, c'est...
01:16:57 - Bon alors à gauche, et c'est ça qui
01:16:59 nous intéresse, ferme ta gueule, ferme ta gueule,
01:17:01 mais ferme ta gueule, il est un peu plus de 17h30
01:17:03 ce 9 février 2023. Dans la petite cour
01:17:05 de l'Assemblée nationale, Louis Boyard hurle
01:17:07 sur Erwan Baladnan.
01:17:09 L'élu du modem reproche aux députés LFI
01:17:11 d'avoir publié un peu plus tôt sur Twitter la liste des parlementaires
01:17:13 ayant voté contre une mesure qui aurait permis à tous
01:17:15 les étudiants de payer leur repas 1 euro.
01:17:17 Bon eux, c'est une insulte
01:17:19 effectivement, parce que Louis Boyard il a pas
01:17:21 tous les codes, manifestement, de l'Assemblée nationale.
01:17:23 - Oui, très clairement
01:17:25 les Insoumis ont marqué
01:17:27 ce début de législature
01:17:29 par leurs insultes, leurs outrances
01:17:31 et... - Mais c'est contre-productif
01:17:33 ou pas ? La grande question qu'on se pose
01:17:35 c'est ça, et personne ne peut
01:17:37 répondre à cette question. - Bah en tout cas c'est
01:17:39 contre-productif d'un point de vue du débat, puisque
01:17:41 par exemple sur la réforme des retraites, où ils se sont vraiment
01:17:43 énormément illustrés par ces
01:17:45 outrances là, le débat n'a pas
01:17:47 pu aller au bout. - Oui mais est-ce qu'à votre avis, est-ce que ça
01:17:49 sert les gens qui votent pour eux
01:17:51 ou est-ce qu'au contraire ça les éloigne ?
01:17:53 - Bah ils confortent probablement leur électorat
01:17:55 mais repoussent les personnes
01:17:57 qui ont pu voter utile
01:17:59 lors des dernières législatives.
01:18:01 On le voit d'ailleurs dans les dernières enquêtes
01:18:03 d'opinion sur les européennes où
01:18:05 c'est la liste de gluxman
01:18:07 un peu plus centrale, si je
01:18:09 puis dire, à gauche, qui recueille
01:18:11 ces électeurs-là.
01:18:13 - Vous parlez également
01:18:15 d'un huis clos qui est devenu
01:18:17 une grande médiatisation, c'était le 15 mars 2023,
01:18:19 trouver un accord sur la très contestée réforme
01:18:21 des retraites, il s'agit désormais dans cette réunion
01:18:23 à l'abri des regards, nommer "commission
01:18:25 mixte paritaire" de trouver un
01:18:27 consensus sur les différents points du
01:18:29 texte. Et ça vous savez ce qui s'est passé ce jour-là ?
01:18:31 - Ah oui tout à fait.
01:18:33 En fait la CMP c'est assez intéressant,
01:18:35 personne ne connaissait ça avant cette législature
01:18:37 finalement à part les députés et les
01:18:39 sénateurs eux-mêmes, parce que c'est
01:18:41 un endroit où ils se réunissent
01:18:43 à 14 pour trouver
01:18:45 un accord sur un texte. Et là ce jour-là
01:18:47 c'était réforme des retraites
01:18:49 donc c'était le tumulte etc.
01:18:51 7 députés, 7 sénateurs et là ce jour-là
01:18:53 les communistes,
01:18:55 les écologistes, les socialistes
01:18:57 et les insoumis ont fait en quelque
01:18:59 sorte un live tweet de tout ce qui se passait
01:19:01 alors que c'est totalement interdit. Ils ont
01:19:03 pris leur téléphone et ils ont
01:19:05 publié tout ce qui se passait, ils ont même
01:19:07 ouvert un Google Doc
01:19:09 pour les journalistes pour que les journalistes
01:19:11 puissent presque retranscrire en temps
01:19:13 réel tout ce qui se passait au sein
01:19:15 de la commission mixte paritaire. Donc ce jour-là
01:19:17 ils ont en quelque
01:19:19 sorte démocratisé, rendu
01:19:21 public des débats qui n'étaient pas censés
01:19:23 l'être. - Bon bah écoutez, je rappelle votre livre
01:19:25 "Histoire secrète de l'Assemblée nationale"
01:19:27 c'est aux éditions du Rocher
01:19:29 "Coup de sang", "Intrigue",
01:19:31 "Jeu de pouvoir" et pour ceux
01:19:33 qui aiment l'histoire du palais Bourbon.
01:19:35 Pourquoi on dit palais Bourbon ? - On dit palais Bourbon
01:19:37 parce que ce palais appartenait
01:19:39 à la Duchesse de Bourbon. - L'ordre !
01:19:41 - Mais il était
01:19:43 construit comme ça ? - Il a été construit
01:19:45 pour la Duchesse de Bourbon.
01:19:47 - Et alors c'était quoi l'hémicycle ?
01:19:49 - L'hémicycle ? Alors après
01:19:51 la Révolution, l'hémicycle siégeait
01:19:53 à Versailles.
01:19:55 - Oui, mais cet hémicycle, cette salle
01:19:57 - Cet hémicycle a été construit ensuite.
01:19:59 - Oui, bien sûr. Et c'était quoi alors ? - Alors il y avait des
01:20:01 écuries, il y avait plein
01:20:03 de choses à la place. - Ah, ça explique
01:20:05 si c'était des écuries.
01:20:07 Mais vous êtes
01:20:09 tout centré dans l'Assemblée nationale, j'imagine.
01:20:11 C'est très surprenant parce que c'est une boîte à chaussures.
01:20:13 T'as l'impression que c'est tout petit.
01:20:15 Alors que la télévision c'est...
01:20:17 - Il y a du vacarme.
01:20:19 Parce qu'on voit pas la télévision.
01:20:21 Parce que le son est très bien capté,
01:20:23 mais c'est un bruit de fond permanent, même quand les séances
01:20:25 se passent bien, on entend rien.
01:20:27 - Et quand on y est, on ressort avec des acouphènes.
01:20:29 Maxime Le Guet nous rappelle les titres du jour.
01:20:33 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:20:39 Nous venons de l'apprendre, Gérard Depardieu
01:20:41 est convoqué par la police
01:20:43 en vue d'une éventuelle mise en garde à vue
01:20:45 au sujet des accusations d'agression sexuelle
01:20:47 qu'il le vise. Le comédien est mis en cause
01:20:49 par deux femmes. L'effet reproché
01:20:51 se serait déroulé sur le tournage
01:20:53 de films en 2014 et en 2021.
01:20:55 Et puis ce drame
01:20:57 absolu à Châteauroux,
01:20:59 le jeune Mathis, 15 ans, tué à coups de couteau
01:21:01 samedi en fin de journée.
01:21:03 Le suspect est un afghan du même âge.
01:21:05 Il a été placé en garde à vue
01:21:07 avec sa mère. Ce mineur était
01:21:09 défavorablement connu
01:21:11 des services de police, déjà interpellé
01:21:13 deux fois à chaque fois pour des vols
01:21:15 avec violence. Enfin,
01:21:17 au moins cinq personnes ont été
01:21:19 tuées par les nombreuses tornades
01:21:21 qui ont balayé une partie des Grandes Plaines
01:21:23 au centre des Etats-Unis. Après que
01:21:25 78 tornades ont été enregistrées
01:21:27 vendredi, 35 autres ont été
01:21:29 dénombrées samedi du nord du Texas
01:21:31 au Missouri. Les opérations
01:21:33 de déblément se poursuivent ce lundi.
01:21:35 - Voilà une nouvelle semaine qui commence
01:21:37 avec des informations
01:21:39 une nouvelle fois dramatiques.
01:21:41 Merci Waleid Bordas. Vous êtes au
01:21:43 Figaro, je l'ai dit ? - Tout à fait.
01:21:45 - Qui est un journal remarquable. Et ça,
01:21:47 il faut le dire, c'est bien là qu'aujourd'hui...
01:21:49 Je ne sais pas si vous avez l'occasion
01:21:51 de lire chaque jour... - Le Figaro ?
01:21:53 - Figaro. - Figaro ? - Exactement.
01:21:55 Qui est un journal... - Remarquable.
01:21:57 - Oui, parce que
01:21:59 d'abord, il est pluraliste. Il permet
01:22:01 d'écouter des
01:22:03 sons de voix différents.
01:22:05 - C'est le quotidien de gauche que je préfère, moi aussi.
01:22:07 - C'est le quotidien de gauche que vous préférez ?
01:22:09 - Oui. - Tout n'est qu'ironie chez vous.
01:22:11 Mais vous n'avez pas tout à fait tort, d'ailleurs,
01:22:13 parfois. - Ils ont leur colonne.
01:22:15 - Je veux dire, le Figaro est infiniment
01:22:17 plus ouvert que d'autres...
01:22:19 que par exemple Libération
01:22:21 ou Le Monde. - Il est plus flux aussi.
01:22:23 - Il est plus flux aussi. C'est vraiment
01:22:25 un remarquable journal. Donc c'est très bien de le dire.
01:22:27 Parce que la presse écrite doit vivre.
01:22:29 Gérald Ventura
01:22:31 était à la réalisation. Merci à
01:22:33 Ludovic Lébar, qui était à la vision.
01:22:35 A Grégory Possidalo, qui était au son. Merci à Benjamin
01:22:37 Nau et à Pauline Traizert,
01:22:39 qui étaient avec nous. Toutes ces émissions
01:22:41 sont à retrouver sur cnews.fr.
01:22:43 Coucou à notre amie Marine Lanson. Elle sera de retour
01:22:45 demain. Et bonne journée à vous, Jean-Luc...
01:22:47 Jean-Marc Morlini,
01:22:49 dans une seconde.
01:22:51 (je n'ai pas de caleuse, je n'ai pas de caleuse, je n'ai pas de caleuse, je n'ai pas de caleuse)