L'Heure des Pros (Émission du 28/08/2024)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:09Au moment où les Jeux Paralympiques commencent ce soir, il est utile de rappeler que la société, la ville, la vie,
00:00:16reste un parcours du combattant pour ceux qui souffrent d'un handicap.
00:00:20Un chiffre, un seul, illustre cette difficulté à vivre au quotidien.
00:00:24Il y a 303 stations de métro à Paris, 14 seulement sont accessibles à une personne qui se déplace en fauteuil roulant.
00:00:3414, soit 4,6% des stations parisiennes.
00:00:38La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a proposé lundi de rendre le vieux métro parisien accessible à tous.
00:00:46Hélas, l'investissement de 20 milliards d'euros pour un pays, une région et une ville qui n'ont plus un sou sera sans doute jugé prohibitif.
00:00:56En marge de ces Jeux, le succès du film de Artus Un Petit Truc en Plus,
00:01:01film formidable et joyeux qui pose un regard positif sur le handicap, sur tous les handicaps,
00:01:08montre que les Français ont évolué, qu'ils comprennent aujourd'hui que la différence n'est pas toujours un obstacle,
00:01:14qu'elle ouvre d'autres voies, qu'elle apporte autre chose que le titre du film résume Un Petit Truc en Plus.
00:01:21Le handicap est multiple, le handicap n'est pas non plus une chance.
00:01:25En revanche, le niveau de civilisation d'une société se mesure à l'aune de ce critère,
00:01:31comment elle regarde, comment elle intègre ceux qui ne sont pas comme les autres.
00:01:36C'est aussi en filigrane l'objectif de ces Jeux paralympiques.
00:01:42Il est 9h, Marine Sabourin.
00:01:56Cette journée d'hommage aux gendarmes Éric Comines tués lors d'un refus d'obtempérer.
00:02:00Hier lundi soir à Mougins, la cérémonie vient de commencer.
00:02:03Vous le voyez sur ces images en direct, beaucoup de gendarmes sont sur place.
00:02:07Le dernier moment de recueillement est prévu à 17h à Cannes.
00:02:11Dix syndicats de médecins réclament des actions urgentes de la part du gouvernement.
00:02:15Ils dénoncent des violentes agressions de plus en plus fréquentes mettant en péril leur sécurité, la qualité des soins.
00:02:21Écoutez le docteur Ouishou, il a lui-même été victime de plusieurs agressions dans son cabinet à Marseille.
00:02:27En fait, une tension qui existe un peu partout et ces patients qui ne trouvent pas de médecins,
00:02:33le manque de médecins aussi exaspère la population.
00:02:37Donc quand ils arrivent, ça y est, ils en ont marre, ils ont déjà fait le tour de plusieurs cabinets médicaux
00:02:42et ils veulent être vus tout de suite.
00:02:44Il n'y a pas de profil type, mais en général, c'est des gens qui ne veulent pas attendre,
00:02:48qui exigent d'être vus immédiatement.
00:02:50Et puis, bonne nouvelle, si vous roulez, c'est qu'il y a des gens qui sont en retard.
00:02:54Et puis, bonne nouvelle si vous roulez au diesel.
00:02:56Le prix du carburant est au plus bas depuis janvier 2022.
00:03:00En moyenne, le litre est affiché à 1,64 euro à la pompe, 1,84 euro pour le sans-plomb 98
00:03:06et 1,78 euro pour le sans-plomb 95.
00:03:09C'est à vous, Pascal, pour leur déprime.
00:03:11Merci Marine. Nous sommes avec Chloé Morin, Alain Jakubowicz, Georges Fenech, Eric Nelot et Florian Tardif
00:03:17pour parler de ce feuilleton, bien sûr, du Premier ministre.
00:03:20Marine le disait à l'instant et vous allez voir ces images avec plusieurs rassemblements
00:03:24qui sont attendus aujourd'hui pour rendre hommage à l'adjudant Eric Comines,
00:03:27tué lundi soir lors d'un contrôle routier à Mougins.
00:03:30Nous avons rencontré, vous avez écouté, plusieurs collègues du gendarme sur l'antenne de CNews
00:03:36qui sont dévastés par cette disparition.
00:03:39Ce gendarme qui est décédé hier soir, avant-hier soir, plus exactement à 20h40,
00:03:45après avoir été percuté par un véhicule qui a refusé d'obtempérer à Mougins.
00:03:52Et ce moment, évidemment, de recueillement, que je vous propose peut-être d'observer avec eux quelques secondes,
00:04:02bien sûr, avoir une pensée pour ce gendarme et à travers lui,
00:04:08tous ceux qui font ce métier si difficile, d'avoir une pensée pour son épouse,
00:04:13mais également pour sa famille, pour ses deux enfants de 12 et 16 ans.
00:04:18Je vois qu'il y a une prise de parole à l'instant,
00:04:22et je ne sais pas si nous pouvons écouter quelques secondes cette prise de parole.
00:04:30Eric Comines travaillait au sein du peloton motorisé de Montpellier-la-Napole depuis 2007.
00:04:36Cette soirée du lundi 26 août sera à tout jamais marquée par la peine, par le chagrin, par la colère.
00:04:49À 20h35, lors d'un contrôle routier, aux abords du rond-point de la Victoire,
00:04:56l'adjudant Eric Comines a perdu la vie,
00:05:00mortellement percuté par un conducteur qui l'a volontairement heurté avec son véhicule avant de prendre la fuite.
00:05:11À 54 ans, l'adjudant Comines a vu sa vie parraquée.
00:05:17On a beaucoup évoqué hier cet accident dramatique.
00:05:20On a évoqué le refus d'obtempérer. Est-ce qu'il faudrait faire ou ne pas faire ?
00:05:25Que dire ? Ce matin, Alain Jakubowicz, vous qui êtes parfois, j'ai envie de dire, comme avocat,
00:05:32peut-être avez-vous été des deux côtés, à la fois avec les partis civils et peut-être avez-vous défendu des délinquants routiers ?
00:05:41Oui, bien sûr, mais là, ce n'est pas l'avocat qui s'exprime, c'est le citoyen, parce qu'on est avant tout des citoyens.
00:05:48Comme tous les Français, je crois, ce qui nous saisit, c'est un incommensurable, un abyssal sentiment d'impuissance.
00:05:57Ces faits se multiplient de toute nature.
00:06:01Je ne vais pas faire le parallèle entre ce qui s'est passé à la Grande Motte et ce qui s'est passé.
00:06:05Finalement, c'est le même sentiment, cette sensation d'espèce de fatalisme.
00:06:11Alors on se réunit, on fait des réunions, on fait des manifestations silencieuses, on prend la parole et puis on se dit,
00:06:19qui sera le prochain ? Où est-ce que ça va se passer ? Comment ça va se passer ?
00:06:23Avec cette quasi-certitude que ça va se reproduire et ce sentiment d'impuissance.
00:06:27Et pire, ce sentiment d'impuissance qui nous saisit en tant que citoyens,
00:06:32on a surtout l'impression qu'il se situe malheureusement au plus haut sommet de l'État.
00:06:38C'est-à-dire qu'on est impuissant.
00:06:41Et il n'y a rien de pire que l'impuissance face à des drames individuels et collectifs.
00:06:46Je ne veux pas refaire le débat d'hier. On est impuissant parce qu'on veut être impuissant.
00:06:50C'est un geste dans lequel je ne veux pas rentrer.
00:06:53Oui, mais on veut être impuissant. On accepte que l'idée, c'est le seul.
00:06:56C'est-à-dire qu'on accepte, on ne veut pas prendre les mesures qui font qu'il n'y aurait plus de refus d'obtempérer ou qu'il n'y en aurait moins.
00:07:03Peut-être qu'il y a un commencement de prise de conscience.
00:07:07Moi, je n'ai pas le souvenir d'une qualification d'entrée de jeu, de meurtre.
00:07:12Parce que là, on n'est plus dans le refus d'obtempérer.
00:07:14Le parquet a ouvert une information pour meurtre.
00:07:17C'est-à-dire meurtre avec une arme par destination qui est un véhicule.
00:07:20Donc peut-être qu'il y a une prise de conscience de la justice.
00:07:23Le juriste que tu es, que nous sommes, savent très bien qu'il y a là un effet d'annonce.
00:07:30J'espère que non.
00:07:31Mais juridiquement, ça ne tient pas. On le sait.
00:07:33On verra ce que l'instruction dira.
00:07:35Je ne comprends pas ce que vous dites. Je ne veux pas entrer dans ce débat.
00:07:39Éric Nolot.
00:07:40C'est le seul débat qui vaille.
00:07:42Vous avez raison.
00:07:43Pourquoi l'heure est à la fois au recueillement et à la colère ?
00:07:46Parce que cet homme n'aurait jamais dû se trouver dans cette voiture.
00:07:49Il avait commis des délits routiers qui auraient dû lui valoir l'interdiction de conduire à vie.
00:07:53Et cet homme n'aurait pas dû se trouver en France.
00:07:55Parce que j'estime, je ne suis pas le seul, qu'à partir d'un certain nombre d'infractions,
00:07:59il en était à dix condamnations, un étranger, même avec un titre valable, doit être expulsé de notre territoire.
00:08:05Donc écoutez, si un drame pareil, parce que la mort de cet homme, c'est un drame vraiment pour toute la nation.
00:08:13Il nous concerne tous.
00:08:14Ne provoque pas une prise de conscience et surtout une modification des lois,
00:08:18une modification en effet de la manière dont nous traitons ce qui est sous l'étiquette un peu légère d'ailleurs de refus d'obtempérer.
00:08:24Parce que refus d'obtempérer, on a l'impression que c'est une incivilité.
00:08:27Alors là, ça va beaucoup plus loin sur la qualification.
00:08:29Ben oui, mais enfin c'est rare, vous l'avez souligné. Maintenant, il faut en faire quelque chose de...
00:08:34Cela dit, pardon, sur le premier point, compte tenu du nombre de ces délits routiers qu'il ne devrait plus conduire,
00:08:39vous connaissez le nombre de nos concitoyens qui conduisent sans permis aujourd'hui ?
00:08:43Mais ça c'est un autre aspect du problème.
00:08:45Et ils ne sont pas tous des assassins, mais peut-être en puissance.
00:08:48Alain Jacques Dubovitz, vous avez une défense qui me rappelle ce que disait l'autre jour Philippe Guibert en disant
00:08:55« nous sommes tous collectivement responsables ».
00:08:57Et vous, vous dites « nous sommes tous impuissants », sorte de fatalisme.
00:09:00Moi, je ne partage pas du tout votre avis.
00:09:02On accepte, on veut bien être impuissants.
00:09:06Je vous assure, on peut prendre des mesures très rapides qui seront, j'en suis convaincu, très efficaces.
00:09:12Je l'ai dit hier, refus d'obtempérer, dans tous les cas, refus d'obtempérer, c'est la case prison.
00:09:17Immédiatement.
00:09:19Qu'il y ait des conséquences ou pas.
00:09:21Refus d'obtempérer, casse prison.
00:09:23Mon cher Pascal, et là je remets ma robe d'avocat.
00:09:27Vous avez dit que ça ne va pas marcher ?
00:09:29Si vous pensez que la détention est dissuasive dans notre pays,
00:09:32Ah je pense, oui.
00:09:33Eh bien, malheureusement, elle est dissuasive pour les honnêtes gens.
00:09:36Mais là, on est...
00:09:38Non mais Maître, vous faites une erreur.
00:09:40Bah écoutez, moi c'est le fruit de près d'un demi-siècle d'expérience.
00:09:43Alors ça ne sert à rien, alors il ne faut rien faire.
00:09:45Non mais il y a une statistique effarante, c'est que 75% des refus d'obtempérer sont dus à des hommes de moins de 30 ans.
00:09:52Donc c'est un effet générationnel.
00:09:54Vous dites que vous avez rapproché ça de la grande note, moi je le rapproche de la grande note.
00:09:58Il y a vraiment une génération qui est hors de contrôle,
00:10:02qui a été élevée à l'inversion des valeurs,
00:10:04qui a été élevée dans le déni et le mépris de l'autorité,
00:10:07et il faut un électrochoc.
00:10:10Moi je pense que c'est dissuasif.
00:10:12Si le fait de ne pas vous arrêter quand un policier vous y invite,
00:10:16vous mène directement à la casse-prison,
00:10:18ça ne va pas régler le problème à 100%, mais ça va...
00:10:20Moi je ne vais pas vous dire que ça me scandaliserait.
00:10:23Je vous propose d'écouter Alain-Jacques Bavis.
00:10:25Si je suis dans sa défense, je fais mon boulot.
00:10:27Je vous propose de marquer quelques secondes,
00:10:30en tout cas de ne pas parler,
00:10:32puisque une Marseillaise est entonnée à Cannes.
00:10:43Une Marseillaise est entonnée à Mougins.
00:10:45Chloé Morin n'a pas pris la parole,
00:10:47et je rappelle Chloé que vous êtes essayiste,
00:10:49et peut-être sur ce sujet.
00:10:51Avez-vous un avis à nous donner,
00:10:54avant que nous écoutions un des témoignages
00:10:56d'un des collègues de M. Comines ?
00:10:59Non, moi je suis comme tous les citoyens,
00:11:02spécialiste des différentes mesures,
00:11:05qui serait efficace ou pas,
00:11:07et donc je partage le sentiment qu'il y a.
00:11:10Je partage le sentiment qui a été exprimé,
00:11:12c'est-à-dire celui de l'impuissance avant tout.
00:11:15Et je pense qu'il est très important,
00:11:18effectivement, de dire que l'une des raisons
00:11:21qui expliquent d'ailleurs la situation politique aujourd'hui,
00:11:24c'est le sentiment que cette impuissance est partagée,
00:11:27avant tout, peut-être, au sommet de l'État.
00:11:30Et ça, pour le coup, ça fait quand même
00:11:33des décennies que ça dure,
00:11:35et il n'y a pas besoin d'aller chercher plus loin
00:11:38les racines du vote qui a été exprimé,
00:11:41par exemple, au législatif dernier.
00:11:44Je voulais vous préciser également que dans l'affaire
00:11:47du décès de la gendarme Mélanie Lémet,
00:11:50en Lot-et-Garonne, le chauffard a été remis en liberté.
00:11:53C'est une décision qui a été rendue l'année dernière,
00:11:56en juillet 2023. C'est un homme qui avait percuté
00:11:59la gendarme Mélanie Lémet en Lot-et-Garonne.
00:12:02Il est placé sous bracelet électronique,
00:12:05donc c'est un chauffard qui avait fait un refus d'obtempérer,
00:12:08et bien plus d'ailleurs, puisqu'il a percuté mortellement
00:12:11cette gendarme Mélanie Lémet à Porc-Saint-Marie-Cité
00:12:14en juillet 2020. Il n'a toujours pas été jugé,
00:12:17il a été remis en liberté. La décision a été rendue
00:12:20par la Cour d'appel en juillet 2023.
00:12:23Vous imaginez la famille de Mélanie Lémet ?
00:12:26Je connais, je suis aux côtés de famille toute l'année.
00:12:29Je fais plus qu'imaginer.
00:12:32Le procès n'est toujours pas lieu, ça fait 4 ans,
00:12:35mais on en parle en permanence, et c'est inaudible
00:12:38que quelqu'un qui a tué une gendarme soit en liberté
00:12:41sous bracelet électronique.
00:12:44Quand vous parliez d'électrochoc, c'est invraisemblable.
00:12:47Vous allez dans la rue, vous demandez à n'importe qui,
00:12:50les gens vous diront exactement cela. C'est invraisemblable.
00:12:53Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:12:56L'un des sentiments qui revient le plus, en plus de ce qui vient
00:12:59c'est que la justice est faible avec les forts et forte avec les faibles.
00:13:02Et ça, ça contribue à exaspérer encore plus
00:13:05quand on voit des situations comme ça.
00:13:08Dernière chose, ce n'est pas vrai.
00:13:11C'est un sentiment qu'on voit dans toutes les études d'opinion
00:13:14sur les sujets de la justice.
00:13:17Je ne vais pas vous citer quelques affaires politiques
00:13:20où on met 50 000 magistrats sur une affaire
00:13:23que j'ai qualifiée parfois de corne de cul,
00:13:26alors qu'il y a des choses beaucoup plus importantes, me semble-t-il, en France
00:13:29qu'il faudrait régler. Simplement, médiatiquement,
00:13:32il y a des magistrats qui sont peut-être plus contents d'enquêter sur certaines affaires
00:13:35que sur d'autres. Je vous propose d'écouter
00:13:38un des collègues, je ne cite pas de nom,
00:13:41tout le monde aura compris.
00:13:44Nicolas Sarkozy.
00:13:47Non, mais c'est un vrai secret.
00:13:50Je ne cite pas de nom, mais quand on met 50 magistrats sur une affaire,
00:13:53il y a beaucoup de défense.
00:13:56Ecoutons, en revanche, un des collègues de M. Coméomin,
00:13:59et c'est Franck Triviau de CNews qui a écouté ce collègue.
00:14:02C'est une émotion, bien sûr,
00:14:05puisque je perds un ami, on se fréquentait en dehors
00:14:08et je perds un camarade.
00:14:11Ce que j'explique toujours, c'est que la gendarmerie, on dit toujours,
00:14:14on est une grande famille, nous sommes des frères d'armes,
00:14:17on est une famille parce que quand on n'est pas avec notre famille,
00:14:20nous sommes militaires, on ne compte pas nos horaires,
00:14:23on passe des fois beaucoup plus de temps avec nos camarades
00:14:26qu'avec notre famille.
00:14:29Eric avait choisi de prendre sa retraite pour pouvoir profiter
00:14:32à ce tour à 54 ans de sa famille.
00:14:35On sait qu'on rate des anniversaires, on sait qu'on rate des événements,
00:14:38des mariages, ce genre de choses, parce que nous sommes de service.
00:14:41Et là, il avait dit, je me pose, j'ai fait mon temps.
00:14:44Il avait fait 30 ans au sein de la gendarmerie,
00:14:47c'était vraiment un service exemplaire, sans aucune petite parenthèse
00:14:50à son travail.
00:14:53C'était quelqu'un de vraiment un très bon camarade.
00:14:56Mais vous voyez, quand je vous dis d'une famille, ça reste une famille
00:14:59puisqu'il prenait sa retraite, mais il allait se mettre en réserve
00:15:02pour pouvoir garder ce petit contact avec la gendarmerie,
00:15:05avec ses camarades, de venir nous voir, faire des missions ponctuelles.
00:15:08Parce qu'on n'oublie pas la gendarmerie.
00:15:11La gendarmerie, quand on a passé 30 ans au sein d'elle, c'est une famille.
00:15:14Et comme ses enfants, on ne les abandonne pas.
00:15:1753 ans, tué par un Capverdien,
00:15:20qui n'a rien à faire sur le sol de France,
00:15:23multirécidiviste, multicondamné, qui a eu sa carte de séjour par la préfecture.
00:15:26On se demande si entre la préfecture et la justice française,
00:15:29parfois ces gens se parlent.
00:15:32Mais si vous êtes l'enfant, si vous êtes la femme de ce monsieur,
00:15:35qu'est-ce que vous dites de l'État français ?
00:15:38Qu'est-ce que vous dites de l'État français ?
00:15:41Comment est-ce que vous avez pu donner sa vie à l'État français ?
00:15:44Dans tous les sens du terme.
00:15:47Comment est-ce possible ? Jusqu'à quand vous voulez admettre ça ?
00:15:50Vous avez compris, en revanche, ce matin,
00:15:53que nous voulions parler du handicap à travers la cérémonie d'ouverture
00:15:56et cette séquence des Jeux Olympiques Paralympiques.
00:15:59Et c'est vrai que le regard sur le handicap a changé.
00:16:02Par exemple, les Jeux Paralympiques, il y a 30 ans,
00:16:05je crois qu'on en parlait.
00:16:08Je ne sais même pas si c'était retransmis à la télévision.
00:16:11Très marginalement.
00:16:14Aujourd'hui, c'est un événement.
00:16:17Et en parallèle, il y a le succès absolument incroyable de celui-là.
00:16:20Vous l'avez vu, le film ? Qui l'a vu ?
00:16:23Non, je ne l'ai pas vu.
00:16:26Vous l'avez vu ?
00:16:29Moi, je l'ai vu. Je l'ai vu deux fois.
00:16:32Vous l'avez vu ? Vous trouvez ça absolument formidable.
00:16:35Le premier mai 2024, c'est un tout petit budget.
00:16:38Je ne veux pas dire que personne n'y croyait puisque Canal y croyait,
00:16:41puisque Canal a encouragé le film et l'a financé.
00:16:44Donc Canal, évidemment, Canal+, croyait en ce film,
00:16:47ne croyait peut-être pas en un succès de ce type.
00:16:52C'est formidablement bien joué.
00:16:55Et Artus, qui est donc le pilote de ce film,
00:16:58qui est aussi l'acteur,
00:17:01il avait évoqué le succès du film
00:17:04à Cannes, parce que c'était déjà un succès,
00:17:07alors qu'on était au début de la croisière du film.
00:17:10Écoutez ce qu'il disait il y a quelques semaines.
00:17:13C'est extraordinaire.
00:17:16Ça restera gravé, je pense, dans notre échange.
00:17:19Ce qui est bien, c'est que je pense que ça restera même gravé
00:17:22dans l'histoire du festival. C'est ça le plus important.
00:17:25J'espère que ça va faire un peu bouger les choses
00:17:28et que ça va être le commencement de quelque chose.
00:17:31Il faut arrêter de faire la gueule sur le tapis rouge.
00:17:34C'est cool de faire. Mais en vrai, souris, ça inquiète d'être là.
00:17:37Venez, on arrête de faire la gueule.
00:17:40On arrête de faire croire que c'est cool d'être comme ça.
00:17:43Voilà, il dit que ça va faire un peu bouger les choses.
00:17:46Écoutez des Parisiens qui ont été interrogés ce matin
00:17:49qui avaient vu ce film.
00:17:52Regardez, écoutez comment ils en parlent.
00:17:55C'est de l'humour. C'est léger.
00:17:58Ce que j'ai aimé, c'était le regard sur le handicap.
00:18:01C'était des gens normaux comme nous.
00:18:04On n'insistait pas forcément sur leur handicap.
00:18:07Ils étaient dans un contexte de vacances comme n'importe qui.
00:18:10C'était agréable à voir.
00:18:13Finalement, il n'est pas si difficile
00:18:16d'intégrer les handicaps
00:18:19dans une vie de famille
00:18:22ou dans la société.
00:18:26J'ai adoré.
00:18:29Je trouvais ça très fort de réussir à mettre sur un même piédestal tout le monde
00:18:32et de montrer qu'en évitant de stigmatiser
00:18:35et de mettre des gens dans des cases
00:18:38où on peut rigoler de tout et tout le monde,
00:18:41être le plus naturel possible avec les gens,
00:18:44ça implique de les inclure.
00:18:47Tout ça est bien, vraiment.
00:18:50C'est merveilleux, mais je ne voudrais pas que ce soit l'arbre qui cache la forêt.
00:18:54Je suis très impliqué dans le monde du handicap depuis de nombreuses années.
00:18:57Je l'ai été lorsque j'étais élu,
00:19:00comme citoyen et comme avocat.
00:19:03On a peine à imaginer ce qu'est l'état du monde du handicap
00:19:06dans notre société.
00:19:09C'est bien, il y a les Jeux olympiques.
00:19:12Franchement, je ne vais pas cracher dans la soupe.
00:19:15Tout ça est merveilleux.
00:19:18Mais il faut savoir ce que c'est que la vie d'un handicapé
00:19:22Sortir de chez soi, c'est donner des rendez-vous,
00:19:25attendre qu'on vienne vous chercher, c'est toujours en retard.
00:19:28Je travaille, je suis l'avocat d'une importante ADAPEI.
00:19:31Ces gens à qui on a délégué une part de la société
00:19:34dont la société ne veut pas.
00:19:37Il faut le dire clairement.
00:19:40Il y a, y compris dans le handicap, une discrimination interne
00:19:43entre le handicap noble, qui est le handicap physique,
00:19:46et celui qui est moins, le handicap mental.
00:19:49Il faut savoir les discriminations internes qui peuvent exister.
00:19:52Il faut savoir ce qu'est le combat d'une maman,
00:19:55d'un enfant handicapé, pour le faire scolariser.
00:19:58Y compris des enfants qui pourraient rentrer dans le régime normal.
00:20:01Et l'apprentissage de l'autre, de la différence,
00:20:04passe par le handicap.
00:20:07Moi, vous le savez, j'ai toujours combattu
00:20:10toutes les formes de racisme.
00:20:13Je n'ai jamais vu de racisme dans les familles qui connaissent le handicap.
00:20:16C'est l'apprentissage de la différence.
00:20:19Il y a une fonction pédagogique.
00:20:22Alors, bien sûr, aujourd'hui, on fait ça, c'est les Jeux Olympiques.
00:20:25Mais si seulement ce que vous dites pouvait être vrai.
00:20:28Moi, vraiment, pour me battre sur ce sujet,
00:20:31j'ai essayé de faire scolariser des enfants autistes et trisomiques
00:20:34qui étaient accessibles à une scolarité normale.
00:20:37C'est là que ça commence.
00:20:40Ça devrait même commencer à la halte-garderie.
00:20:43Comme nous sommes des imbéciles, des grands couillons
00:20:46lorsqu'on se trouve face à une personne simplement dans un fauteuil.
00:20:49Est-ce que je dois l'aider ? Est-ce que je ne dois pas l'aider ?
00:20:52Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que si je l'aide, je ne vais pas ?
00:20:55Si on avait ça à l'école, dans nos écoles,
00:20:58lorsqu'on devient adulte, on saurait faire.
00:21:01Vraiment, je veux dire que si seulement ce que vous dites était vrai,
00:21:04si vraiment il y avait cette prise de conscience,
00:21:07moi, je trouve que c'est un monde extraordinaire,
00:21:10mais c'est un monde d'une dureté, d'une sauvagerie qui est incroyable.
00:21:16Là où vous avez raison, et notamment l'école,
00:21:18c'est que l'école ne sait pas intégrer ceux qui sont différents.
00:21:21Par exemple, les aides de vie scolaire s'arrêtent en troisième.
00:21:24On a communautarisé le handicap.
00:21:26Les aides de vie scolaire s'arrêtent en troisième,
00:21:28il n'y en a pas en seconde, première et terminale.
00:21:30Et effectivement, les enfants qui sont en difficulté
00:21:33n'auront pas forcément d'aides de vie scolaire.
00:21:35Je voulais simplement répondre à ce que vous disiez.
00:21:37Et Kilian Salé, il y a quelques jours, a fait un sujet vraiment extrêmement intéressant
00:21:42sur la vie quotidienne de quelqu'un qui est en fauteuil à Paris.
00:21:46Regardez.
00:21:49Traverser un passage piéton ou même prendre le bus,
00:21:52pour Pierre-Emmanuel, tout est plus compliqué.
00:21:55Là, ce n'est pas évident.
00:21:57Parce que normalement, il devrait y avoir un dénivelé de 8-10 cm.
00:22:01Je pense que là, on est au-dessus.
00:22:02Une fois à l'intérieur du bus, cet ingénieur de 55 ans
00:22:05doit se dépêcher de valider son titre de transport.
00:22:08Quand il y a de l'affluence, c'est un peu compliqué.
00:22:10Parce que le chauffeur repart dès qu'il a replié la rampe.
00:22:15Donc, il faut arriver à valider son titre de transport
00:22:19pour gagner l'espace adapté.
00:22:22Pour les personnes malvoyantes,
00:22:26le quotidien est tout aussi compliqué,
00:22:28même si des feux sonores indiquent quand il faut traverser.
00:22:31Rouge, citon, rue.
00:22:36Sabine et son mari doivent également prendre en compte les cyclistes.
00:22:39Les vélos, ce n'est pas du tout une mobilité douce.
00:22:42C'est très bien.
00:22:44Mais tant que les cyclistes ne respecteront pas le code de la rousse,
00:22:49ce n'est pas doux, c'est violent.
00:22:51C'est une mobilité violente.
00:22:53Le métro est encore difficile d'accès aux personnes à mobilité réduite.
00:22:56Sur les 16 lignes du métro parisien,
00:22:586 ne sont pas encore sonorisées.
00:23:00Seule la ligne 14 est entièrement accessible à tous les handicaps.
00:23:04Donc, ça fait écho à ce que disait Alain Jacobovit.
00:23:07S'il y a d'autres choses que vous disiez à l'instant,
00:23:09c'est qu'on est parfois en difficulté
00:23:11lorsqu'on rencontre quelqu'un en situation de handicap.
00:23:14Je vous propose deux ou trois petites vidéos d'Artus, précisément.
00:23:18On n'a pas appris.
00:23:19Vous avez raison.
00:23:20Artus a posté sur son compte Instagram,
00:23:23je rappelle qu'il a réalisé un petit truc en plus,
00:23:27et il a posté une série de vidéos
00:23:30où il échange avec des athlètes
00:23:33qui vont participer aux Jeux Paralympiques.
00:23:37Et ces athlètes leur disent
00:23:39« Donne-nous un coup de main pour que les gens viennent nous voir aux épreuves. »
00:23:43Regardez la première séquence avec un homme qui tire à l'arc.
00:23:49Allô ?
00:23:50Salut Artus, ça va ?
00:23:52Ça va et toi ?
00:23:53Ouais, super.
00:23:54J'aurais besoin de toi pour faire venir du monde aux Jeux Paralympiques à Paris.
00:23:57Tu n'as pas deux ou trois tuyaux ?
00:23:58Des tuyaux, non, mais j'ai des astuces.
00:24:00Les astuces d'Artus.
00:24:02Toi, par exemple, c'est quoi ?
00:24:03A priori, il y a une cible, donc c'est des fléchettes, c'est ça ?
00:24:05Tire à l'arc.
00:24:06Ouais, exactement.
00:24:07Ouais, c'est pareil, c'est avec des plus grosses fléchettes.
00:24:09Et c'est quoi ton petit truc en plus ?
00:24:11Je tire à l'arc avec la bouche.
00:24:12Ouais, mais les gars, vous cherchez aussi.
00:24:14Il y a un moment, je suis désolé,
00:24:16tu te paralyses du bras suite à un accident, d'accord ?
00:24:18Pourquoi tu prends tir à l'arc ?
00:24:19Ouais, mais c'est un défi.
00:24:20C'est cool de tirer à la bouche.
00:24:21Mais oui, mais...
00:24:22Tu as déjà vu quelqu'un tirer à la bouche ?
00:24:23Mais non, justement.
00:24:24Mais parce qu'il y a des raisons.
00:24:26C'est comme si moi, tu m'ampules des deux jambes,
00:24:28tu dis tu veux faire quoi ?
00:24:29Franchement, un footballeur.
00:24:30Ben non.
00:24:31Et c'est où ?
00:24:32C'est aux Invalides.
00:24:33Oui, ben oui, tu m'étonnes.
00:24:35Pour moi, toutes les épreuves auraient dû être aux Invalides.
00:24:37Mais du coup, tu dois avoir une...
00:24:39T'es très musclé des dents.
00:24:41Les dents, il n'y a pas de muscles, mais la mâchoire, ouais.
00:24:43Oui, je sais.
00:24:44Les dents, il n'y a pas...
00:24:45En plus, on est sur du mépris.
00:24:46Ben, tu sais quoi ?
00:24:47Moi, je ne viendrai pas.
00:24:48C'est quel jour ?
00:24:49Le 4 et le 5.
00:24:50Bon, allez.
00:24:51Gros merde à toi.
00:24:52Je t'emmène la médaille à la maison.
00:24:53Salut, salut.
00:24:54Tu me fais coucou ?
00:24:56Ok, je te fais coucou.
00:24:57Tu ne peux pas !
00:24:59Bisous.
00:25:01Bon, c'est intéressant comme séquence.
00:25:04C'est drôle surtout.
00:25:05Alors, je pense qu'il y a des réactions très différentes.
00:25:08Je pense que ceux qui nous écoutent peuvent avoir des réactions très différentes.
00:25:12Oui, mais il rit avec.
00:25:13Oui, je suis d'accord avec vous.
00:25:14Il ne rit pas contre, il ne rit pas de.
00:25:15Oui, mais le deuxième degré maintenant.
00:25:17Je suis assez d'accord avec vous, mais je...
00:25:19Pas sur les réseaux sociaux, cher ami.
00:25:20Non, mais c'est intéressant de voir.
00:25:22Je ne sais pas comment vous jugez cette séquence.
00:25:24C'est drôle.
00:25:25Elle est drôle, effectivement.
00:25:27Mais elle peut aussi...
00:25:30On n'est pas forcément habitué, disons-le, à avoir ce type d'échange
00:25:35avec quelqu'un qui souffre d'un handicap et de s'amuser, entre guillemets,
00:25:40comme avec tout le monde, comme avec quelqu'un de normal.
00:25:43Oui, bien sûr.
00:25:44Parce que ce monsieur est un homme normal, mais handicapé.
00:25:47Oui, bien sûr.
00:25:48Contrairement à ce qu'on pense, je pense qu'il préfère justement qu'on rie de ça,
00:25:52plutôt qu'on s'affiche quoi.
00:25:53Ça dépend aussi.
00:25:54Moi, je voudrais rappeler simplement...
00:25:56Vraiment, je me trompe peut-être, mais...
00:25:59Je voudrais rappeler un petit truisme, pardon, mais en deux mots.
00:26:02Nous sommes tous des handicapés en puissance.
00:26:04Je veux dire que...
00:26:05Moi, je veux poser ça sur la table.
00:26:07Oui.
00:26:08Parce que ce n'est pas l'autre.
00:26:10Mais il y a des gens qui sont plus en souffrance que d'autres.
00:26:13Mais je suis obligé de vous interrompre parce qu'il est 9h25.
00:26:15Non, parce que vous êtes valide aujourd'hui, vous ne savez pas si vous le serez demain.
00:26:18J'entends bien.
00:26:19Je vous le souhaite, évidemment.
00:26:20Non, mais...
00:26:21Je vous assure, j'entends ce que vous dites, mais effectivement...
00:26:23On est tous concernés, c'est ça.
00:26:24Mais alors, ça, vous avez raison.
00:26:25Voilà.
00:26:26Ça, vous avez raison.
00:26:27C'est tout.
00:26:28On est tous concernés.
00:26:29C'est ça que je veux dire.
00:26:30On est tous concernés.
00:26:32Une dernière anecdote.
00:26:33Parce que je suis impliqué dans ce monde de handicap.
00:26:35La première chose qu'on me dit, vous avez un enfant handicapé.
00:26:38Parce qu'il faut avoir un enfant handicapé pour s'intéresser au monde du handicap.
00:26:42Ce qui est vrai aussi, c'est que lorsqu'on est confronté dans nos vies personnelles
00:26:46avec un père, une mère, un enfant, etc.
00:26:49Forcément, on est un peu plus concernés.
00:26:51C'est normal, c'est humain.
00:26:52Je le pense et c'est humain.
00:26:53Mais pardonnez-moi de vous...
00:26:54Ça fait partie du problème.
00:26:55Alain, s'il vous plaît.
00:26:56Je suis très en retard et je dois dire bonjour à Thomas Hill.
00:27:00Qui avait reçu d'ailleurs Artus.
00:27:02Et c'était l'échange que vous aviez eu lorsqu'il est venu présenter ce film.
00:27:07C'était formidable.
00:27:08Absolument.
00:27:09Il était venu le jour d'ailleurs où le film sortait en série.
00:27:12Le premier résultat.
00:27:13Et c'était tout de suite explosif.
00:27:15On aura le temps de découvrir votre sommaire.
00:27:20Puisque monsieur Alain Jakubowicz a appris votre temps de parole.
00:27:23Mais il est 9h25 ou 9h26.
00:27:26On marque une pause et on va revenir.
00:27:27Parce qu'on a encore deux ou trois vidéos à vous montrer d'Artus.
00:27:30Comment il aborde ça ?
00:27:31Moi je pense qu'il a évidemment raison.
00:27:33C'est une manière intéressante et efficace.
00:27:38Je pense de parler du handicap.
00:27:40Et puis on pourra revenir sur tous les sujets du jour.
00:27:43Et notamment monsieur Migaud.
00:27:45Monsieur Migaud.
00:27:47On attendait à monsieur Migaud.
00:27:48On attendait la fumée blanche.
00:27:50Et ça sera peut-être un petit homme gris.
00:27:52A tout de suite.
00:27:53Quel talent.
00:27:55Il est 9h30.
00:27:57Somaya Labidi, bonjour.
00:27:59Nous rappelle les titres.
00:28:03Bonjour Pascal.
00:28:04Bonjour à tous.
00:28:05Trois rassemblements pour rendre hommage aux gendarmes tués avant-hier lors d'un refus d'obtempérer.
00:28:10Depuis 9h ce matin, c'est la ville de Mougent qui se recueille.
00:28:13Puis à 11h ce sera Mandolion à la Napoule.
00:28:15Et enfin Cannes à 17h.
00:28:17Des moments que vous pourrez évidemment suivre en direct sur notre antenne.
00:28:22Censurer Lucie Castet, c'est une faute institutionnelle de Macron.
00:28:26Déclaration de François Hollande dans les colonnes du Point.
00:28:29Entretien durant lequel l'ancien président défend une gauche réformiste libérée de ses démons radicaux.
00:28:35Et puis un report sans nouvelle date prévue.
00:28:38La mission de SpaceX prévoyant la première sortie spatiale privée a été reportée pour raison météorologique
00:28:44au grand dam du milliardaire et des deux employés qui devaient décoller aujourd'hui.
00:28:49Merci Sommeil. On parlera évidemment de la déclaration de François Hollande.
00:28:52Je vous ai vu réagir.
00:28:53Toutes les déclarations de François Hollande sont à examiner à l'aune de la haine qu'il voue à Emmanuel Macron.
00:29:00Mais de la revanche qu'il imagine prendre.
00:29:03Oui, c'est la seule grille de lecture possible.
00:29:05La seule grille de lecture.
00:29:07Il n'y en a qu'une utilité et qu'un sens, c'est celui qu'il met dans les chaînes.
00:29:09Il est méchant.
00:29:10Mais non, mais parfois c'est aussi simple que ça.
00:29:14C'est son mode de communication.
00:29:16Il se fout de la tête de tout le monde.
00:29:17Il ironise.
00:29:18Oui, mais c'est pas seulement méchant.
00:29:19Il est intelligent, mais il est méchant.
00:29:21C'est drôle d'être méchant.
00:29:22Oui, mais il fait passer sa rancune avant les intérêts du pays.
00:29:24Parce que tout le monde sait que ça n'a aucun sens de nommer Lucie Castex Premier ministre.
00:29:27Parce qu'elle n'aurait pas le temps de défaire ses cartons, qu'elle devrait les refaire.
00:29:30Personnellement, je ne sais pas à quoi il joue.
00:29:32Il aura passé sa vie à se fiche de tout le monde.
00:29:34C'est son mode de communication.
00:29:37Il y a quelque chose qui vraiment me tient à cœur.
00:29:39Oui, je vous en prie.
00:29:40Par rapport à ce qu'a dit Anna Jakubowicz.
00:29:42On ne ferait pas assez pour l'handicap, j'entends bien.
00:29:45On ne peut pas, en évoquant ce sujet, ne pas évoquer la mémoire de Jacques Chirac.
00:29:49Ce n'est pas possible.
00:29:51Jacques Chirac, loi fondatrice de 2005 sur le handicap,
00:29:55qu'elle avait fait une priorité nationale.
00:29:57Et si aujourd'hui, on a quand même de l'accessibilité dans les transports,
00:30:00les écoles, l'emploi, ou si vous voulez les employeurs.
00:30:03Non, non, mais je vois que vous êtes un peu sceptique.
00:30:05Non, non, je ne suis pas sceptique.
00:30:06Je vous assure, ça a été une loi fondatrice.
00:30:08J'entends.
00:30:09Donc il fallait rendre hommage, si vous voulez, à Jacques Chirac en parlant de ce sujet.
00:30:12Nous lui rendons volontiers hommage là-dessus.
00:30:14Alors, le handicap.
00:30:16Pourquoi on en parle ce matin ?
00:30:17Parce que c'est une cérémonie d'ouverture.
00:30:19Et parce qu'aussi, ça nous interroge sur comment la société vit-elle
00:30:24avec les personnes qui souffrent d'un handicap.
00:30:28Je voulais vous proposer la deuxième séquence d'Artus.
00:30:31Et je rappelle que c'est un athlète qui lui dit
00:30:33aide-moi à faire venir du monde dans les stades.
00:30:37Deuxième séquence.
00:30:38Allô ?
00:30:39Oui, allô, Artus ?
00:30:41Oui.
00:30:42Ça va ?
00:30:43Ça va et toi ?
00:30:44Ça va, ça va.
00:30:45J'ai une petite question.
00:30:46Pour les Jeux Paras, pour qu'il y ait du monde qui vienne,
00:30:48est-ce que tu pourrais m'aider, me donner un petit coup de main là-dessus ?
00:30:51Après, je ne suis pas non plus devenu le porte-parole des handicapés, les gars.
00:30:53Il va falloir être autonome un peu.
00:30:55Tu fais quoi comme sport, toi ?
00:30:56Je fais du badminton.
00:30:57Et c'est quoi ton handicap ?
00:30:58Tu as quoi ? Il manque deux jambes ?
00:31:00C'est tout ?
00:31:01Du coup, ce n'est pas ouf comme handicap pour jouer au badminton.
00:31:04Bon, c'est quand les dernières années ?
00:31:06Pour le badminton, c'est du 29 au 2 septembre.
00:31:08Et c'est où le badminton ?
00:31:09C'est Porte de la Chapelle.
00:31:10Allez, retourne t'entraîner.
00:31:11Check.
00:31:12Salut, salut.
00:31:13Non, l'autre, avec l'autre.
00:31:14Non, l'autre, du coup.
00:31:15Non, ben alors, c'est le check comme ça.
00:31:17Enfin non, attends, c'est chiant.
00:31:18Attends, c'est chiant.
00:31:19Soit comme...
00:31:20Non, là, comme ça.
00:31:21Je suis fou, mais...
00:31:22Pierre.
00:31:23Ben, t'es niqué.
00:31:24T'es niqué.
00:31:25C'est énorme.
00:31:26Bon, là encore, je reste persuadé.
00:31:27Il peut y en avoir.
00:31:28Il peut y en avoir.
00:31:29Il peut y en avoir.
00:31:31Bon, là encore, je reste persuadé.
00:31:36Il peut y avoir des réactions différentes, bien sûr.
00:31:38Mais quelle est la vôtre, Pascal ?
00:31:39Je vous sens gêné un peu aux entours.
00:31:40Non, non.
00:31:41C'est drôle.
00:31:42Pas moi, par exemple.
00:31:43Je trouve ça drôle parce qu'il y a des avec.
00:31:44C'est drôle, mais je suis d'accord avec vous.
00:31:45Moi, je suis...
00:31:46Non, mais il me semblait que vous aviez...
00:31:47Non.
00:31:48Ce que disait Alain Jakubowicz tout à l'heure est juste.
00:31:51C'est-à-dire qu'on est...
00:31:52Alors, on est...
00:31:53Je suis toujours...
00:31:54On ne sait pas comment parler toujours à quelqu'un qui est en situation d'un handicap.
00:31:59Si je dis la vérité, on peut se retrouver patou, comme il le disait.
00:32:04Est-ce que je vous aide ?
00:32:05Est-ce que je ne vous aide pas ?
00:32:06Que dois-je faire, etc. ?
00:32:07Si je suis honnête, j'ai souvent...
00:32:09C'est une fonction de l'école.
00:32:10J'ai souvent ce rapport-là.
00:32:11Pour moi, c'est une fonction de l'école.
00:32:13Je peux le regretter.
00:32:14Et troisième passage avec, cette fois-ci, une championne d'Aveyron, Arthus.
00:32:18C'est d'Amixité.
00:32:21Allô ?
00:32:22Oui, salut Arthus, c'est Claire.
00:32:23Comment vas-tu ?
00:32:24Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
00:32:25J'aurais besoin d'un petit coup de main pour faire venir du monde sur les Jeux paralympiques, là.
00:32:29C'est quoi ton sport, Perle ?
00:32:30Moi, je fais de l'aviron.
00:32:31C'est un bateau avec une rame de chaque côté, là.
00:32:33Oui, merci.
00:32:35Et c'est quoi ton petit truc en plus ?
00:32:37Je suis en fauteuil.
00:32:38Ah, t'es en fauteuil.
00:32:39C'est les jambes ?
00:32:40Oui, je suis en fauteuil.
00:32:41Voilà, enfin quelqu'un qui prend quand même un sport adapté à son handicap.
00:32:44Donc, on doit avoir du bon bras ?
00:32:46Oui, ça va.
00:32:47C'est sur la Seine ?
00:32:48Non, c'est à Vers-sur-Marne.
00:32:49Et en individuel ou en équipe ?
00:32:51En double.
00:32:52Je rame avec un avion, oui.
00:32:54Donc, double mixte ?
00:32:55Oui, double mixte, exactement.
00:32:57C'est une catégorie aussi sur YouP***.
00:32:59Mais là, ça n'a rien à voir avec le débat.
00:33:01Je vous conseillerais d'aller voir, alors.
00:33:03Donc, 30-31 premiers ?
00:33:0530-31 premiers à Vers-sur-Marne.
00:33:07Je compte sur toi.
00:33:08Aviron.
00:33:09Aviron.
00:33:10Allez, ciao.
00:33:11Je ne m'y mets pas un chèque, je m'y mets l'aviron.
00:33:12C'est hyper humiliant.
00:33:13Bon, bisous.
00:33:15Salut, bisous, ciao.
00:33:16Amélie Oudiak sera pris la parole ce matin.
00:33:18Elle parle de la cérémonie d'ouverture.
00:33:20Ça va être intéressant d'ailleurs de voir, entre guillemets, les messages qui seront proposés.
00:33:25Et elle parle de ses journées.
00:33:27On espère que l'état d'esprit des Jeux sera là également.
00:33:31Ce qui était bien, c'était Geoffroy Lejeune qui disait ça hier.
00:33:34On était contents de ne pas voir certains pendant les Jeux.
00:33:37Voilà.
00:33:38Et notamment la France Insoumise, qu'on n'a pas vue.
00:33:40Et ça a fait du bien à tout le monde.
00:33:41Ça nous a fait des vacances.
00:33:43On était contents de ne pas voir certains.
00:33:44Et on était contents de voir certains.
00:33:45C'est les forces de l'ordre, par exemple.
00:33:47C'est marrant.
00:33:48Il y avait le double effet.
00:33:49Donc, ça serait bien que cet état d'esprit soit de nouveau présent.
00:33:51Écoutez Mme Oudiak, etc.
00:33:53Il n'y a pas de volonté de choquer.
00:33:56Il y a une volonté d'interpeller, d'ouvrir les esprits, les consciences.
00:34:01Mais de porter fondamentalement un message d'harmonie.
00:34:04C'était déjà la dernière fois le cas.
00:34:06Vous savez que Thomas Joly avait beaucoup insisté là-dessus,
00:34:09sur son intention artistique qui était celle de cette réconciliation,
00:34:13qui était celle de cette inclusion.
00:34:15Là, elle va recevoir un visage différent, un visage nouveau,
00:34:19avec toute une dimension de chorégraphie.
00:34:21On aura 500 artistes, dont un peu plus de 150 danseurs.
00:34:25Une partie d'entre eux, dans ces danseurs, sont en situation de handicap eux-mêmes,
00:34:29avec une créativité qui va être à nouveau extrêmement puissante.
00:34:33Alors, top 8, c'est l'objectif qu'on s'est donné.
00:34:36C'est un objectif qui est très exigeant,
00:34:38puisqu'on ne l'a pas atteint depuis les Jeux de Sydney en 2000.
00:34:41On avait réussi par le passé aux Jeux de Barcelone
00:34:45à vraiment exploser tous les records avec 105 médailles.
00:34:47On était à l'époque dans le top 4.
00:34:49Mais depuis 2000, en raison d'investissements qui n'ont pas été suffisants
00:34:53pendant un certain nombre d'années,
00:34:55en raison aussi d'une concurrence qui a énormément progressée,
00:34:57sous l'effet de la professionnalisation des parasports,
00:35:00sous l'effet de leur internationalisation,
00:35:02avec de plus en plus de délégations engagées,
00:35:04sous l'effet aussi du développement technologique de tout cela,
00:35:07on avait vraiment reculé au tableau des médailles.
00:35:10Madame Oudéa Kassera, qui était sur deux plateaux ce matin,
00:35:12vous l'aurez compris, celui de France Info et celui de France Télévisions.
00:35:15Mais c'est une ministre démissionnaire, finalement,
00:35:18qui aura travaillé et qui aura été très présente durant cette séquence.
00:35:23Ce n'est pas la seule. Il y a Nicole Belloubet aussi.
00:35:26Madame Belloubet, c'est l'antique Gabriel Attal, si j'ai bien compris.
00:35:29Elle fait l'exact contraire de ce qu'on faisait Gabriel Attal.
00:35:31Elle fait le contre-pied de tout ce qu'elle fait.
00:35:33Ça, c'est formidable. C'est encore la cohérence.
00:35:35Ce ne sont pas des groupes de niveau, elle insiste.
00:35:37Ce ne sont pas des groupes de besoin.
00:35:40La cohérence, il doit être content, Gabriel Attal,
00:35:42puisqu'il a fait l'exact contraire.
00:35:44On le savait quand elle a été nommée.
00:35:47En fait, elle ne veut rien changer, Madame Belloubet.
00:35:49Elle s'en fiche.
00:35:51Ce sont des gens qui s'en foutent.
00:35:53Ce n'est pas leur problème.
00:35:55– Non, ce n'est pas elle qui s'en fout, c'est le président qui s'en fout.
00:35:58Quand on nomme Nicole Belloubet, on sait qui on nomme.
00:36:01Et on sait à qui elle succède.
00:36:03Donc, c'est deux lignes complètement différentes.
00:36:05C'est quand même lui qui porte la responsabilité.
00:36:07Il s'en fout de l'école.
00:36:08– En tout cas, il n'est pas cohérent.
00:36:10Je veux dire qu'il n'est pas cohérent avec ses choix.
00:36:14Bon, la cérémonie, c'est aujourd'hui.
00:36:18Mais qu'est-ce qui se passe, par exemple,
00:36:20si un nouveau Premier ministre, demain ou après-demain,
00:36:22donc il reste quand même jusqu'au bout, Mme Oudéa Castera,
00:36:25des ministres resteront de toute façon ?
00:36:27– Ah oui, des ministres resteront, je peux vous le confirmer.
00:36:29– En fait, il n'y a pas de changement.
00:36:31– Il y en a plusieurs qui ont fait comprendre au président de la République
00:36:34que ça ne les dérangeait pas de rester.
00:36:36D'ailleurs, Gérald Darmanin a également dit ça.
00:36:39– Gérald Darmanin, il veut plutôt rester alors qu'il…
00:36:41– Assez ouvertement, il se tient à la disponibilité du président de la République.
00:36:43– Mais alors, il avait enlevé sa cravate, à un moment,
00:36:45et il avait donc imaginé, quand on avait vu ça comme un signe politique important,
00:36:49qu'il quittait.
00:36:50– Il dit, je suis libre mais loyal.
00:36:51– Et maintenant, il est… mais d'abord, c'est un bon ministre.
00:36:54– Oui.
00:36:55– M. Darmanin, donc, qu'il reste en place, ce n'est pas une mauvaise chose.
00:36:58– Après, il ne sera plus à Beauvau.
00:37:00– Ah oui ?
00:37:01– C'est à la cravate qu'on reconnaît un ministre ?
00:37:03– Après, il a voulu faire de l'adjection…
00:37:05– Oui, tout à fait.
00:37:06Non, parce que cet épisode de la cravate, il n'y avait pas vraiment pensé.
00:37:10C'est-à-dire qu'on m'a raconté que lorsqu'il sort du fameux conseil des ministres,
00:37:13on le voit enlever sa cravate, c'est juste parce qu'il fait chaud, etc.
00:37:17Ça a été commenté sur tous les plateaux médiatiques.
00:37:19Il a un tout petit peu, effectivement, récupéré cette bonne communication
00:37:23autour du fait qu'il reprenait, entre guillemets, sa liberté.
00:37:26– On a tout dit sur les paralympiques, sauf l'hymne, que je ne trouve pas.
00:37:29Sans en dire, je ne sais pas si on l'a, d'ailleurs, l'hymne.
00:37:31– L'hymne des JO.
00:37:32– L'hymne des JO.
00:37:33Je suis surpris, d'ailleurs, qu'ils n'aient pas gardé l'hymne des JO.
00:37:36Mais autrement, on a une petite bande-annonce, peut-être,
00:37:38qu'on peut voir pendant que nous parlons des paralympiques.
00:37:42En tout cas, on en parlera ces prochaines heures.
00:37:45Et voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet, sauf si vous avez…
00:37:50– C'est extraordinaire, les sports.
00:37:51On ne s'attend pas du tout.
00:37:52Moi, j'ai notamment assisté, lors de la Coupe du Monde de rugby,
00:37:57au rugby fauteuil.
00:37:58On s'imagine bêtement des gens au fauteuil sur un terrain de rugby
00:38:02qui est quasiment assez grand, aussi grand qu'un terrain de rugby normal.
00:38:06Ce n'est pas du tout le cas.
00:38:07C'est-à-dire qu'il y a des sports qui n'ont rien à voir avec le sport,
00:38:10pour les valider.
00:38:11Le rugby fauteuil, ils sont quasiment sur un terrain de basket.
00:38:13Ils sont beaucoup moins, je crois qu'ils sont cinq.
00:38:16Vraiment, allez voir les jeux paralympiques,
00:38:18parce que c'est des sports totalement différents.
00:38:21– Alors, il y a une curiosité, parfois…
00:38:23– Oui, on va découvrir le rugby à cette fois-ci.
00:38:25– Parfois, je ne sais pas s'il y a…
00:38:26Bon, il y a une curiosité de voir, par exemple,
00:38:28il y a des pongistes qui jouent avec la raquette dans la bouche.
00:38:32– Oui.
00:38:33– Donc forcément, il y a une curiosité, un étonnement,
00:38:36d'avoir une dextérité qui, effectivement, est unique.
00:38:40– Et c'est très dur de trouver des places.
00:38:42Je ne sais pas s'il y a eu un effet Arthus,
00:38:44mais c'est très dur de trouver des places.
00:38:45– Et puis, il y a sans doute un effet J.O.
00:38:47– Bonne nouvelle.
00:38:48– Il y a un effet J.O.
00:38:49– On a parlé tout à l'heure, plusieurs rassemblements sont attendus aujourd'hui
00:38:52pour rendre hommage à l'adjudant Comines,
00:38:54qui a été tué lundi soir lors d'un contrôle routier à Mougins.
00:38:57On a vu tout à l'heure la cérémonie d'hommage.
00:38:59Peut-être peut-on revoir le sujet de Mathieu Devese,
00:39:02qui nous précise où en est l'enquête.
00:39:06Vous disiez quelque chose d'important tout à l'heure.
00:39:09– Oui, c'est cette qualification qui a été retenue par le parquet,
00:39:12c'est-à-dire de domicile volontaire.
00:39:15À refus de tempérer, je refuse de répondre à l'ordre qui m'est fait de m'arrêter.
00:39:20Mais là, on passe à… je ne sais pas si vous avez déjà vu ça, moi je n'ai jamais vu.
00:39:25Donc je dis que là, il y a peut-être une prise de conscience.
00:39:28Alors est-ce que ça va durer cette qualification ?
00:39:30Alain Jacobovic, sans doute.
00:39:32Peut-être qu'effectivement, on descendra vers coup volontaire
00:39:35et entraîner la mort sans intention de la donner, c'est possible.
00:39:38Mais en tout cas, d'entrée de jeu, le parquet ouvre son premier site volontaire.
00:39:41C'est à ma connaissance une première.
00:39:43– Effectivement, c'est très nouveau.
00:39:45Très souvent, les partis civils et les avocats de partis civils,
00:39:47je l'ai fait moi-même, sont battus pour faire retenir cette qualification.
00:39:51À ma connaissance, jamais avec succès, jamais.
00:39:54– C'est comme l'homicide routier.
00:39:56– On a un changement sémantique qui ne change rien.
00:39:59Là, c'est une qualification criminelle, c'est la cour décise.
00:40:02– Sauf que Yannick Allénaud, dont le fils est décédé dans les circonstances que nous connaissons,
00:40:09la loi devait changer et la dissolution fait que la loi ne changera pas.
00:40:15L'homicide routier, pourquoi vous dites que ça ne change rien ?
00:40:17– C'est uniquement un changement sémantique.
00:40:19Ça ne change pas la qualification, ça ne change pas les pénalités, ça ne change rien.
00:40:23C'est simplement qu'on ne veut pas entendre homicide involontaire.
00:40:26Parce que c'est vrai que les fautes au préalable étaient graves.
00:40:30D'ailleurs, l'absence de permis ou l'usage de stupéfiants, etc.
00:40:33– C'est le terme d'involontaire qui choque énormément les familles.
00:40:38– Et ça reste involontaire.
00:40:40– Mais vous dites que ça reste involontaire.
00:40:42– C'est là que la discussion commence, pardonnez-moi.
00:40:44– Non, ça reste involontaire.
00:40:46– Quelqu'un qui boit une bouteille de whisky, qui se drogue et qui prend sa voiture après,
00:40:55c'est là que la discussion…
00:40:57– Les conséquences n'ont pas été voulues.
00:40:59– Par exemple, si…
00:41:01– C'est les enfants qui disent que je ne l'ai pas fait exprès, c'est pareil.
00:41:03Ben oui, ça peut heurter le bon sens.
00:41:05Je ne l'ai pas fait exprès, mais quand tu fais tout pour arriver à la même conclusion…
00:41:10– Non mais c'est presque la qualification de l'arme qui est en cause,
00:41:13parce que si le fait est commis avec une arme réelle,
00:41:17enfin ce qu'on appelle une arme réelle, un couteau…
00:41:21Et là, effectivement, on considère qu'on a pris le risque de tuer.
00:41:25– J'entends bien, n'entrons pas dans ce débat juridique.
00:41:28– C'est vous qui êtes entré, mon cher.
00:41:29– Non, c'est vous qui répondez.
00:41:30En revanche, je voudrais qu'on voit le portrait du gendarme Comines.
00:41:33– Il était l'un des piliers de son unité, Eric Comines,
00:41:37gendarme de 54 ans, marié et père de deux enfants.
00:41:41Après son décès brutal, au sein de la gendarmerie,
00:41:44c'est la peine et la colère qui prédominent.
00:41:47– Triste et touchée d'avoir encore ce genre de comportement.
00:41:50Il y a un peu de colère aussi.
00:41:52Rien ne justifie de forcer un barrage
00:41:56et de foncer délibérément dans les gendarmes
00:41:59qui ne sont là que pour faire leur travail
00:42:02et protéger les usagers de la route.
00:42:04– Eric Comines était engagé depuis plus de 30 ans
00:42:06dans la gendarmerie comme sous-officier.
00:42:09Jérôme est un collègue et un ami avec qui il a travaillé pendant 11 longues années.
00:42:13Il le décrit comme un homme intègre et exceptionnel.
00:42:17– Un camarade franchement exemplaire.
00:42:19C'est quelqu'un de très calme, très posé.
00:42:21Quelqu'un qui faisait l'unanimité auprès de ses camarades
00:42:25et également aussi au niveau des citoyens.
00:42:27Mon père est vraiment un de nos piliers de cette unité.
00:42:31– Plusieurs rassemblements sont organisés aujourd'hui en l'honneur du gendarme.
00:42:35À Cannes, l'hommage se tiendra à 17h sur le parvis de l'hôtel de ville.
00:42:39– Sans entrer dans la polémique,
00:42:41je retiendrai qu'entre l'affaire de la Grande Motte et cette affaire,
00:42:44il y a quand même un point commun.
00:42:45À chaque fois, ce sont deux étrangers, un capverdien, un algérien.
00:42:50L'un est en situation régulière, c'était l'algérien.
00:42:54Également, le capverdien est en situation régulière.
00:42:57Donc ça pose le problème de l'immigration légale,
00:43:00non pas illégale, légale, d'avoir sur le sol de France,
00:43:05ce monsieur qui est capverdien, qui n'a évidemment rien à y faire,
00:43:09et l'autre personne, l'enquête déterminera.
00:43:12– En toute légalité, moi, ça ne me pose aucun problème.
00:43:15– Mais le titre de séjour qui est renouvelé ?
00:43:16– Le problème, c'est qu'on renouvelle le titre de séjour à des étrangers,
00:43:19même en situation régulière, qui ne se comportent pas bien.
00:43:23C'est ça la difficulté.
00:43:24– Oui, mais il aurait dû être exécuté.
00:43:27– Vous pouvez aussi vous interroger sur, et c'était le cas en Allemagne,
00:43:32à Söringen, c'est bien ça, avec un Syrien qui était arrivé
00:43:36avec le droit d'asile sur le sol allemand
00:43:39et qui a tué, le week-end dernier, plusieurs Allemands.
00:43:43Donc le problème de l'immigration légale se pose,
00:43:46et vous le savez bien, et ceux qui nous écoutent le savent bien.
00:43:49Donc on peut aussi se fermer les yeux, mais ce problème se pose.
00:43:53Alors en revanche, il y a parfois des infos que personne ne reprend,
00:43:57et ça m'étonne, et moi qui me frappe.
00:44:00Et ce qu'a dit le chef d'état-major hier soir, devant le MEDEF,
00:44:04et ce n'est pas rien le chef d'état-major quand même,
00:44:07qui Thierry Burckhardt, devant un parterre de dirigeants d'entreprise,
00:44:11qu'a-t-il dit ?
00:44:12Il faut se préparer à des temps durs, très durs pour l'Occident.
00:44:15C'est le chef d'état-major français.
00:44:17Il faut se préparer à des temps assez durs, sinon très durs.
00:44:20A-t-il dit ?
00:44:39A-t-il ajouté, décrivant en parallèle la montée d'un ordre alternatif
00:44:44qui veut nous pousser dehors.
00:44:46Ne croyons pas qu'on va revenir au monde d'avant.
00:44:49Ce qui se met en place, on va devoir vivre avec.
00:44:52En fait, ce que je lis là, c'est ce que d'autres ont dit.
00:44:55Il annonce une guerre de civilisation.
00:44:56C'est ça qu'il nous dit.
00:44:57Il est chef d'état-major des armées, Thierry Burckhardt.
00:45:01Je suis étonné que ces propos ne soient pas repris davantage dans la presse française.
00:45:06Je trouve qu'il y a une part politique qui m'a étonné
00:45:08dans la bouche d'un chef d'état-major des armées.
00:45:11La grande muette, généralement.
00:45:13Là, il n'a pas parlé pour rien dire.
00:45:15Tout le monde, tous ceux qui connaissent ces sujets, sont plutôt d'accord avec lui.
00:45:22Il voit bien la menace.
00:45:23Il annonce une fin de cycle.
00:45:25On sent bien dans l'air.
00:45:26On sent bien que l'Occident est en train de passer la main.
00:45:28On sait très bien qu'il y a une émergence de la Chine, de l'empire asiatique.
00:45:32Un modèle.
00:45:33Il y a surtout une émergence de pays qui n'ont pas les mêmes critères
00:45:36et les mêmes références que nous.
00:45:37Par exemple, la démocratie, pour les pays émergents,
00:45:40n'est pas l'alpha et l'oméga qui est le nôtre.
00:45:42Alors, il change les règles du jeu.
00:45:44Nous, nous jouons avec les vieilles règles du jeu que j'approuve pour ma part.
00:45:47Évidemment, la démocratie, etc.
00:45:49L'état de droit.
00:45:50Mais les autres vous disent non.
00:45:51Nous, maintenant, on va jouer avec nos règles et on va gagner.
00:45:53Et donc, ces déclarations sont marquées au coin de la lucidité.
00:45:57Ce qui est étonnant, c'est que ça vienne de la bouche du Séma.
00:46:00C'est ça.
00:46:01D'habitude, il ne parle pas.
00:46:03Déjà, il ne parle pas.
00:46:04Et en plus, ça peut donner l'impression qu'il peut y avoir une guerre.
00:46:07Une vraie guerre.
00:46:08Alors qu'en réalité…
00:46:09Ce n'est pas long, la guerre.
00:46:10Je ne pense pas que c'est ce qu'il a voulu dire.
00:46:13C'est vraiment inquiétant.
00:46:14Chloé Mohun.
00:46:15Je pense qu'il ne parle pas par hasard et que chaque mot est pesé.
00:46:19Et je ne suis pas loin de penser que la vacance du pouvoir…
00:46:23Parce qu'il y a pas mal de services de l'État où on vous dit qu'il n'y a plus de chef
00:46:29et donc les trucs ne tournent plus quand même.
00:46:31On a vu que les JO se sont très bien passés parce qu'il y avait un enjeu énorme.
00:46:34Mais les décisions au sommet de l'État ne tombent plus.
00:46:39Donc, il ne faut pas faire non plus comme si on n'était pas suspendu sans gouvernement.
00:46:44Et je pense que l'armée doit être aussi inquiète de l'instabilité politique,
00:46:50de la vacance politique.
00:46:51Oui, mais au-delà de ça.
00:46:52Alain Jacques-Hervé, souvent, j'ai des discussions avec vous.
00:46:54Et puis, je vous ai vu évoluer ces dernières années.
00:46:56Et vous dites en souriant, je vais finir à droite.
00:47:00Pourquoi vous dites ça ?
00:47:01Parce que vous n'aimez plus, comme beaucoup de gens d'ailleurs, la société.
00:47:06Les choses auxquelles vous avez cru, elles se sont effondrées peut-être.
00:47:09Vous n'aimez plus la société telle qu'elle se met en place.
00:47:13Et la société que vous aimiez, c'était où des valeurs d'autorité régnaient,
00:47:17où des valeurs de hiérarchie régnaient,
00:47:19où des valeurs de compétence, d'exigence, d'un certain niveau de prise de parole.
00:47:23Et tout ça part à volo aujourd'hui.
00:47:26Donc, est-ce que vous reconnaissez cette influence que dit le chef d'État ?
00:47:32Et je vous vois sourire.
00:47:33Je fais part de nos conversations parfois.
00:47:36Oui, mais ce sont des conversations privées.
00:47:38C'est un sourire d'embarras.
00:47:40Non, il n'y a aucun embarras.
00:47:42Non, il n'y a aucun embarras.
00:47:43Mais il faut que je sois lucide.
00:47:45C'est aussi un constat générationnel.
00:47:47Il faut être lucide.
00:47:49Je veux dire, évidemment, ce ne sont pas les critères.
00:47:52Ce n'est pas ce qu'on m'a enseigné.
00:47:54Cette société-là n'est pas celle de mon enfance, de mon adolescence,
00:47:59de mon démarrage dans la vie professionnelle.
00:48:01Les critères ne sont plus les mêmes.
00:48:02Je le vois même au sein de mon cabinet, la façon d'exercer.
00:48:06Par exemple, donnez-nous des exemples.
00:48:08Par exemple, pour moi, c'est anecdotique.
00:48:11Non, mais le détail n'existe pas.
00:48:14Le détail n'existe pas.
00:48:16J'avais un dossier extrêmement important.
00:48:18Une nouvelle date a été fixée.
00:48:21Vous connaissez les dates.
00:48:22Et l'avocat en face a dit au président,
00:48:25écoutez, à cette date-là, je ne pourrai pas parce que je serai en congé paternel.
00:48:28Et combien de temps ?
00:48:30Et là, il prenait un temps de deux mois, quelque chose comme ça.
00:48:33Et pendant ce temps-là, il n'exerce pas ce qui est son droit.
00:48:38Moi, je ne critique pas.
00:48:40Non, mais c'est bien ou c'est mal ?
00:48:42Parce que moi, j'ai un avis là-dessus.
00:48:44Du coup, ça devient une sorte de dysfonctionnement de la justice.
00:48:48Mais c'est bien ou c'est mal ?
00:48:49Parce que le dossier est reporté.
00:48:50Son client est en demande, d'ailleurs.
00:48:52C'est bien ou c'est mal, cette société ?
00:48:55Vous avez la trouille.
00:48:57Vous avez peur de passer pour un vieux réac.
00:48:59Ce n'est pas mon monde.
00:49:01Ce n'est pas mon monde.
00:49:03Je veux dire, moi, mon fils, il prend son congé paternel et il me dit...
00:49:08D'ailleurs, on dit congé de paternité.
00:49:10Paternité, t'es à côté de la plaque.
00:49:12Moi, je veux bien le reconnaître.
00:49:14Je vous donne un exemple qui est anecdotique.
00:49:16Quand je dis que je perds mes repères,
00:49:20c'est drôle, mais pour faire le lien avec l'actualité, je pense à Alain Delon.
00:49:24Bizarrement, non pas que je me prenne pour Alain Delon.
00:49:28Pourquoi ça vous fait rire ?
00:49:30Je ne m'attendais pas à ça.
00:49:32Mais simplement, dans cette interview, dans laquelle il dit
00:49:36« Rien ne me raccroche à ce monde. Ce monde n'est pas le mien. »
00:49:40Eh bien, à quelques années ou décennies d'intervalle,
00:49:43je commence à ressentir un peu la même chose.
00:49:45Je dois le reconnaître.
00:49:46En tout cas, ça nous éloigne un peu de ce que dit Thierry Burkhardt.
00:49:48Je rappelle qu'il est chef d'État, major des armées.
00:49:50Il a dit également que le recours à la force est désinhibé.
00:49:52Il apparaît comme la manière la plus forte d'imposer sa volonté et de résoudre les différends.
00:49:56C'est ce que disait un petit peu Éric Nolot.
00:49:58Ne croyons pas qu'on va revenir au monde d'avant, ça je l'ai dit.
00:50:00Ce qui se met en place, on va devoir vivre avec.
00:50:03C'est vrai que notre modèle occidental, vous parlez de la démocratie, des libertés,
00:50:07la liberté d'expression, bien sûr que tout ça est remis en cause
00:50:11par d'autres pays qui ne le sont absolument pas.
00:50:13Pierre de Villiers l'avait dit avant lui aussi.
00:50:15Oui, je suis d'accord.
00:50:16Il était lui-même chef d'État-major.
00:50:18Oui, mais quand il l'a dit, il était déjà…
00:50:20Remercié par Emmanuel Macron.
00:50:21Quand il l'a dit, je pense qu'il était en dehors de l'armée.
00:50:24Il avait déjà dit qu'il était un sous-dimensionné, ce qui a valu effectivement.
00:50:29Oui, mais ce n'est pas la même chose que de dire ce qu'il dit là.
00:50:32Vous parliez d'Alain Delon justement.
00:50:34Il y a une petite vidéo d'Alain-Fabien Delon qu'on avait prévue de la passer un peu plus tard.
00:50:40C'est des photos, me dit Marine Lanson, qu'il a mis sur son compte Instagram,
00:50:44Alain-Fabien Delon, puisque tel est ton grand et ton plus profond regret, je le sais.
00:50:49Viens, je te mène à ton père et ta mère, afin que pour la première fois, enfin, tu les voies ensemble.
00:50:56Papa, baisser de rideau, belle nuit éternelle.
00:50:59Je sais que là-haut, tu les as retrouvés et que tu es bien.
00:51:04Tu me manques tant, je t'aime, papa.
00:51:06C'était Alain-Fabien Delon.
00:51:07C'est ce qu'il avait dit, je crois, au questionnaire de Bernard Pivot.
00:51:09Bien sûr, de Bernard Pivot, bien sûr.
00:51:11Il a mis ça il y a quelques heures, Alain-Fabien Delon.
00:51:14Et nous avons, effectivement, ça a fortement marqué.
00:51:19La mort de Delon, elle a marqué fortement les uns et les autres pour la raison que vous dites.
00:51:25C'est un monde qui n'est plus.
00:51:29C'était un emblème de l'ancien monde, Alain Delon.
00:51:31Et ceux qui résument Alain Delon à un homme de droite, ils n'ont rien compris.
00:51:36Au contraire, il faut voir M. Klein pour comprendre la charge sur la bourgeoisie française pétenniste de M. Klein.
00:51:45C'est un gaulliste, Delon.
00:51:47Il disait que c'était son film qu'il préférait.
00:51:50Il l'a produit, donc ça veut dire beaucoup de choses.
00:51:53C'est un succès commercial.
00:51:55C'est vrai, mais c'était un excellent film.
00:51:57Regardez ce film, on peut faire Alain Delon dans Borsalino, c'est sûr.
00:52:02Non, je vous assure, on peut aimer les deux.
00:52:04M. Tardif, le bien nommé.
00:52:08M. Migaud, Didier Migaud.
00:52:14M. Migaud, M. Amigaud.
00:52:17Pourquoi pas ?
00:52:19Je suis d'accord avec vous, ce n'est pas un petit homme gris.
00:52:23M. Migaud, ce n'est pas un petit homme gris ?
00:52:25C'est la terreur du politique.
00:52:27Il est président de la HVTP.
00:52:29C'est l'incarnation du petit homme gris.
00:52:32Il a été, pendant des années, député de la Nation.
00:52:35Président de la Commission des Finances.
00:52:38Ce n'est pas le politique que tu imagines pour mener la Nation.
00:52:44J'ai le droit.
00:52:46C'est un contrôleur.
00:52:49L'autorité de la transparence, c'est une folie.
00:52:53On n'a pas vu, à l'époque, les effets pervers de tout ça.
00:52:59Les gens qui sont très bons aujourd'hui ne font plus de politique.
00:53:02Je suis d'accord avec vous.
00:53:04Ils ont un problème financier.
00:53:07Tu n'as plus de double mandat.
00:53:09Personne n'a envie.
00:53:11Quand tu as le choix de pouvoir être dans une grande entreprise.
00:53:15Et de gagner très bien ta vie.
00:53:17Et d'aller en politique.
00:53:19De te faire insulter matin, midi et soir sur les réseaux sociaux.
00:53:22D'avoir des émissions comme l'heure des pros qui disent du mal de toi.
00:53:26Ça c'est bon.
00:53:29D'être à la haute autorité.
00:53:35Tu as acheté un Solex en 1978 que ta mère t'a donné.
00:53:39Tu dois le mettre sur la déclaration.
00:53:41Mais c'est vrai.
00:53:43Ça fait 7 ans que je ne fais plus de politique.
00:53:46J'en relève toujours de la haute autorité.
00:53:49J'ai toujours des comptes à rendre encore aujourd'hui.
00:53:51À la haute autorité dans mes activités.
00:53:53Qu'est-ce que je fais, qu'est-ce que je ne fais pas.
00:53:55C'est ce qu'a fait notre garde des Sceaux.
00:53:57De troquer une position sociale et financière.
00:54:02Il était très fortuné.
00:54:04Quant à 60 ans.
00:54:06Je vous le dis les jeunes.
00:54:08Quel âge il a Dupond-Moretti ?
00:54:10Si on vous demande ministre de la justice.
00:54:12Vous y allez demain en courant.
00:54:14C'est sûr.
00:54:16C'est votre bâton de maréchalité.
00:54:18Vous y allez.
00:54:20Mais c'est normal.
00:54:22C'est votre vie à la justice.
00:54:24Donc si on vous met garde des Sceaux.
00:54:26C'est l'aboutissement.
00:54:28Mais parce que vous êtes très riche.
00:54:30Et très fortuné.
00:54:32Votre vie professionnelle est faite.
00:54:34Mais un gosse de 25 ou 30 ans.
00:54:36Croyez qu'il a envie d'être politique.
00:54:38Pour en prendre plein la figure.
00:54:40Pour revenir à monsieur Migaud.
00:54:42Ça ne peut pas être le tout ça pour ça.
00:54:44Je veux bien croire à tout.
00:54:46Que tout peut arriver en politique.
00:54:48Si au bout d'une interminable séquence.
00:54:50De consultation.
00:54:52De méditation.
00:54:54On sort Migaud du chapeau.
00:54:56Alors là c'est vraiment à désespérer.
00:54:58Vous sortez qui du chapeau ?
00:55:00Il n'est pas nommé encore que je sache.
00:55:02Il n'est pas nommé.
00:55:04Je serai plus prudent tout de même.
00:55:06Sur l'analyse de son parcours.
00:55:08On ne peut pas résumer un homme.
00:55:10Au dernier poste qu'il a occupé.
00:55:12J'ai failli croiser le président de la République.
00:55:14Vous allez nous le raconter.
00:55:16Je me garais au moment.
00:55:18Je me garais au moment où il sortait.
00:55:20Mais je n'ai pas voulu.
00:55:22Je n'ai pas voulu lui.
00:55:24C'est un homme d'expérience.
00:55:26Vous ne pouvez pas lui enlever.
00:55:28Président de la cour des comptes.
00:55:30Président de la commission des finances.
00:55:32J'ai failli le croiser.
00:55:34Parce que je veux de la vie.
00:55:36Vous avez du bien compris.
00:55:38Je l'aurais invité.
00:55:40C'est un non événement.
00:55:42Pour tout vous dire j'hésite à aller le voir.
00:55:44Peut-être qu'il ne va pas être content.
00:55:46Peut-être qu'il vous proposera le poste.
00:55:48Peut-être qu'il vous proposera le poste de Premier ministre.
00:55:50Peut-être qu'il ne nous saluera même pas.
00:55:52Il le propose à tout le monde.
00:55:54Il le propose à tout le monde.
00:55:56Ne dites pas ça.
00:55:58J'ai failli le croiser vraiment.
00:56:00C'est une bien belle anecdote.
00:56:02Ça veut dire que vous fréquentez les mêmes endroits.
00:56:04Non.
00:56:06C'était où d'ailleurs ?
00:56:08C'est qu'il va dans un restaurant.
00:56:10C'est la même question que j'ai posée.
00:56:12Le président de la République ne va pas dans 36 restaurants dans Paris.
00:56:14La pause.
00:56:16A tout de suite.
00:56:18C'est pas la crise pour tout le monde.
00:56:20Soumaya Labedi va nous rappeler les titres.
00:56:22Et après Chloé Morin nous racontera peut-être l'échange qu'elle a eu avec M. Migo.
00:56:24Et après Chloé Morin nous racontera peut-être l'échange qu'elle a eu avec M. Migo.
00:56:26Et après Chloé Morin nous racontera peut-être l'échange qu'elle a eu avec M. Migo.
00:56:28Qui est peut-être le futur.
00:56:30Là vous connaissez un truc.
00:56:32J'aime beaucoup cet homme-là.
00:56:34Je ne le connaissais pas.
00:56:36Franchement avoir attendu cette semaine.
00:56:38Si on a M. Didier Migo.
00:56:40Ça va me faire sourire.
00:56:42Soumaya Labedi.
00:56:44C'est le jour j'ai le coup d'envoi ce soir à 20h
00:56:46C'est le jour j'ai le coup d'envoi ce soir à 20h
00:56:48des Jeux Paralympiques de paris
00:56:50avec la cérémonie d'ouverture qui se tiendra place de la Concorde.
00:56:52avec la cérémonie d'ouverture qui se tiendra place de la Concorde.
00:56:544400 parasportifs de 168 délégations
00:56:56vont défiler devant 30 000 spectateurs.
00:56:58vont défiler devant 30 000 spectateurs.
00:57:00Manuel Bompard défend le nouveau front populaire.
00:57:02Selon le coordinateur insoumis,
00:57:04l'alliance de gauche a tenu à chacune des étapes.
00:57:06Des dissensions existent au sein du PS.
00:57:08Concède-t-il ?
00:57:12rassuré au micro de Florian Tardif ce matin.
00:57:14Et puis, dix palestiniens tués dans des raids israéliens en Cisjordanie selon le croissant
00:57:20rouge des raids simultanés menés par TSAL dans plusieurs villes dans le cadre d'une
00:57:24opération de contre-terrorisme.
00:57:26Merci Somaïa.
00:57:27Donc vous avez eu un échange Chloé Morin parce que vous aviez écrit sur la haute autorité
00:57:31de la transparence et je crois que monsieur Migaud vous avez répondu.
00:57:35Oui en fait on a, j'avais même déjeuné avec lui à son invitation après avoir écrit
00:57:40un livre qui expliquait ce que vous expliquiez tout à l'heure qu'on était en train de
00:57:44déclasser les politiques et qu'il y avait notamment des excès dans la transparence,
00:57:48dans la manière de les payer, de les considérer etc.
00:57:51Et donc j'avais échangé avec lui à ce moment-là et j'avais pu lui dire par exemple
00:57:56que je trouvais absurde de rendre public les déclarations d'intérêt notamment des
00:58:01ministres parce qu'on peut très bien contrôler le patrimoine des uns et des autres mais le
00:58:06rendre public, vous savez c'est chaque année on s'amuse à commenter le nombre de millionnaires
00:58:11dans le gouvernement etc. qui a telle ou telle voiture, ça je trouve ça absurde.
00:58:15Donc on avait eu un échange et quelques mois après j'avais co-signé une tribune avec
00:58:20Nicolas Bouzou et Olivier Babaud disons à peu près que si on voulait, ça devait être
00:58:26au moment d'un remaniement en disant justement ce chantier-là parmi d'autres est nécessaire
00:58:32parce qu'il faut revaloriser la vie publique et l'engagement.
00:58:36Et j'avais reçu un SMS me disant que j'avais rien compris et que je disais des âneries.
00:58:41Bon, la corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson.
00:58:45François Hollande dans Le Point, qui a dit ça ?
00:58:49Qui a dit ça ?
00:58:51C'est moi, c'est ce que j'ai voulu voir.
00:58:53Comment ?
00:58:53Didier Migaud il me semble.
00:58:54Non, non, c'est une célèbre sortie justement dans un film qui s'appelle Mort d'un pourri
00:58:58où Alain Delon à la fin dit précisément la phrase que je viens de vous citer et c'est
00:59:04un dialogue d'Odiard.
00:59:05Et elle est formidable d'ailleurs cette phrase, la corruption me dégoûte, la vertu me donne
00:59:09le frisson.
00:59:10Premier ministre, censurer Lucie Castex c'est une faute institutionnelle de Macron, vous
00:59:15êtes d'accord avec ça ?
00:59:16C'est François Hollande.
00:59:17Mais c'est vrai que toutes les déclarations de François Hollande sont à décrypter à
00:59:22l'aune de la haine qu'il voue au président de la République.
00:59:25Oui, c'est-à-dire que ça n'a pas d'autre signification.
00:59:27Alors ça c'est très étrange parce que faire passer ses sentiments personnels avant
00:59:31l'intérêt du pays pour un ancien président de la République, je trouve ça quand même
00:59:34assez déplorable.
00:59:35Parce qu'en fait tout le monde sait qu'il n'y a pas de bonne solution, on est d'accord,
00:59:38il n'y a même pas de solution.
00:59:39Mais il y en a des plus mauvaises que d'autres.
00:59:41Vous nommez Mme Lucie Castex, elle a à peine le temps de défaire son carton qu'elle doit
00:59:44le refaire puisqu'elle sera virée par l'Assemblée nationale.
00:59:48Donc on sait que ce n'est pas la bonne solution.
00:59:50Mais je ne sais pas ce que joue François Hollande.
00:59:52Il pense que sur un malentendu il est peut-être possible de se faufiler et de retrouver la
00:59:57lumière, peut-être la lumière suprême de l'Elysée.
00:59:59Je pense qu'il a ça en tête.
01:00:02C'est simple, il a pour ambition certainement de représenter la gauche à la prochaine
01:00:07présidentielle.
01:00:08Et la gauche ne peut pas gagner lorsqu'elle n'est pas unie, donc il a besoin de donner
01:00:15des gages à notamment la France Insoumise.
01:00:18Et je pense que c'est un gage le fait de soutenir Lucie Castex qui est quand même
01:00:23choisie, qu'on le veuille ou non, par l'ensemble des partis de la gauche.
01:00:26Je pense qu'il le voit comme un gage donné aux écolos, à la France Insoumise.
01:00:31Il veut prendre la place de Jean-Luc Mélenchon, qui est le leader depuis plusieurs années
01:00:37à gauche.
01:00:38Et d'ailleurs il est trié, Jean-Luc Mélenchon.
01:00:39Un grand succès cinématographique de l'été, c'est le conte de Montécristo.
01:00:43Ce serait une sorte de deuxième conte de Montécristo, il n'était pas au Château-d'If,
01:00:46mais enfin.
01:00:47C'est comme ça que commence son papier, dans le point.
01:00:51Il commence par une référence au conte de Montécristo à François-Olivier Gisbert.
01:00:55Mais la vengeance, c'est un ressort dramatique très puissant, la vengeance.
01:01:04Bien sûr.
01:01:05Écoutez Mathilde Pannot, puisqu'elle donne le « là » de la France Insoumise, qui
01:01:08parle de destitution, qui parle peut-être aussi de réaction dans la rue.
01:01:13Et c'était ce matin sur l'antenne de Radio Luxembourg.
01:01:15Écoutez, chaque parlementaire se retrouvera face à ses responsabilités.
01:01:21Et je le dis, nous n'acceptons pas qu'un président de la République confisque le pouvoir
01:01:26de cette façon.
01:01:27Donc je crois que c'est une campagne d'intérêt général que nous sommes en train de lancer.
01:01:31Fabien Roussel a dit « nous allons nous battre », j'appelle les Français à se mobiliser
01:01:34partout où ils sont, dans les centres-villes, devant les préfectures, nous obtiendrons
01:01:37le changement.
01:01:38Vous imaginez, c'était le Rassemblement national qui disait « on n'est pas content
01:01:41du résultat des urnes et on va aller dans la rue ».
01:01:43Mais tout ça passe crème dans les médias, personne ne souligne, parce que personne n'a
01:01:48gagné.
01:01:49Le Front populaire n'a pas gagné.
01:01:50Le problème, c'est que personne n'a vraiment perdu.
01:01:52Oui, alors personne n'a gagné, personne n'est…
01:01:55Il y a un relanc insurrectionnel dans tout ça.
01:01:58Oui, ça c'est…
01:02:00Et puis, alors Olivier Faure, qu'est-ce qui se passe avec Olivier Faure ? Parce qu'il
01:02:03y a un congrès du PS ces prochaines…
01:02:05Il va y avoir un congrès du PS, oui, je ne sais pas exactement la date précise.
01:02:10Mais visiblement, Olivier Faure pourrait être en minorité parce qu'il est sur une
01:02:13ligne OPS.
01:02:14Déjà, ils ne sont pas nombreux.
01:02:15Disons que sa ligne est contestée.
01:02:16Ça a été le cas hier lorsqu'ils se sont réunis dans le cadre du bureau qui se tient
01:02:22en général d'ailleurs le mardi soir.
01:02:24Et effectivement, il y a Hélène Gaufroi qui a expliqué qu'elle n'était pas d'accord
01:02:28sur la ligne…
01:02:29Redites le nom de cette dame parce que je ne suis pas sûr que tout le monde la connaisse.
01:02:31C'est Hélène Gaufroi.
01:02:32Marie-Hélène Gaufroi.
01:02:33Marie-Hélène Gaufroi.
01:02:34Marie-Hélène Gaufroi, qui est la mère de Beau-Anvelin.
01:02:36Marie-Hélène Gaufroi.
01:02:37Qui n'est pas sur la ligne Faureiste, disons-le très clairement, d'ailleurs depuis plusieurs
01:02:44années.
01:02:45Elle le dit assez régulièrement.
01:02:46C'est un travail extraordinaire.
01:02:47C'est la ligne également tenue par Rachid Neymar et d'autres.
01:02:50Une municipalité très compliquée.
01:02:51Le bureau national qui a eu lieu hier, en réalité, l'une des raisons pour lesquelles
01:02:55il a été convoqué, donc c'est l'organe exécutif du Parti Socialiste, la dernière
01:02:59fois qu'il avait été convoqué pour prendre une décision, c'était le 13 juillet me
01:03:03semble-t-il, pour dire qu'il allait porter la candidature d'Olivier Faure, Premier
01:03:09ministre.
01:03:10Donc ça, c'est la dernière décision qui a été validée par les instances du parti
01:03:13et plus rien n'avait été validé depuis.
01:03:15Et notamment la candidature de Lucie Castex.
01:03:17Donc il y avait un certain ressentiment dans les oppositions à Olivier Faure et quand
01:03:22il a annoncé qu'il ne se rendrait pas à l'Elysée si Lucie Castex n'était pas
01:03:28nommée, les oppositions, et notamment Hélène Geoffroy qui incarne la ligne pro-Hollande
01:03:34en quelque sorte, a demandé un bureau national et il a été décider pas grand-chose comme
01:03:43souvent dans ces jours-là, parce qu'il n'y a pas d'alternative.
01:03:47Dernier mot sur ce sujet, c'est François Mitterrand qu'on a exhumé hier.
01:03:52Alors il faut replacer la sortie de François Mitterrand, on est en 1977 et les élections
01:03:58législatives de 1978 étaient annoncées gagnantes pour la gauche avec le fameux discours
01:04:02de Verdun sur le Doubs du président Giscard d'Estaing qui avait dit « vous ferez le
01:04:06bon choix ». Et puis finalement la droite a gagné, c'était Eliard Faure à l'époque
01:04:12qui était président de l'Assemblée Nationale, et écoutez ce qu'avait dit François Mitterrand
01:04:15en 1977 à Alain Duhamel, à Jean-Pierre El-Kaddach sur la future nomination d'un premier ministre.
01:04:22Le président de la République, c'est M. Giscard d'Estaing, nous respectons ses compétences,
01:04:28nous aimerions mieux même qu'il les respecte davantage, mais c'est à lui de choisir
01:04:32un premier ministre.
01:04:33Naturellement il doit choisir dans le cadre de la majorité exprimée par le suffrage
01:04:39universel.
01:04:40Quand on en sera là, on étudiera la suite, et je vous en informerai si vous voulez bien.
01:04:44Et dans le parti qui aura eu le plus grand nombre de voix ?
01:04:46M. Giscard d'Estaing fera ce qu'il voudra, il n'a aucune obligation de choisir un premier
01:04:52ministre dans le parti qui a le plus grand nombre de voix.
01:04:54Il n'a aucune obligation morale, juridique, la politique c'est autre chose.
01:05:00Alain Jakubowicz, le monde d'avant, quelle intelligence, quel charme aussi, quelle précision,
01:05:06quelle drôlerie aussi, et quelle duplicité, il y a tout, il y a aussi de l'éronie,
01:05:13il y a aussi de la drôlerie, il y a absolument tout, il y a François Mitterrand.
01:05:16C'était des esprits supérieurs.
01:05:18Le problème c'est que le grand mythe c'est de dire, c'est François Hollande, je suis
01:05:26un homme comme tout le monde.
01:05:27Ben non, quand on est président de la République, on n'est pas un homme comme tout le monde.
01:05:29Quand on a cette ambition, on ouvre un bazar.
01:05:32Je voudrais simplement une petite précision.
01:05:34Non c'est vrai.
01:05:35Quand on est un homme comme tout le monde, on ouvre un bazar, on ne veut pas être président
01:05:43de la République.
01:05:44Il tient un bazar.
01:05:45C'est l'homme normal.
01:05:48Une petite précision, puisque personne ne connaît Hélène Geoffroy autour de cette
01:05:51table.
01:05:52Je rappelle quand même qu'elle a été secrétaire d'État à la Ville, elle a été membre
01:05:55du gouvernement.
01:05:56Bon, on parle de l'école, on parle de l'école, avec madame Belloubet, interdiction du portable
01:06:03qui est l'anti-Atal.
01:06:04Elle ne veut pas non plus des évaluations.
01:06:05Je ne vais pas leur péter tous les jours, mais les Jeux olympiques ont mis en valeur
01:06:08la hiérarchie, la compétition, les bons, les moins bons, la discipline, l'autorité.
01:06:13Tout le monde a trouvé ça formidable.
01:06:14Mais dès qu'il s'agit de mettre ces valeurs-là dans la société civile et notamment à l'école,
01:06:19non.
01:06:20Pas d'évaluation dans les écoles, pas de hiérarchie.
01:06:22On emmène tout le monde à égalitarisme total.
01:06:24C'est assez drôle d'ailleurs.
01:06:25Ça va beaucoup plus loin que ça.
01:06:26Ça rejoint le point qu'on évoquait tout à l'heure.
01:06:28Oui, bien sûr.
01:06:29Ça va beaucoup plus loin que ça parce qu'un syndicat sud et d'autres s'y opposent au
01:06:33nom du stress que ça pourrait causer.
01:06:34Alors, on parlait du monde d'avant.
01:06:35Dans le monde d'avant, le stress, c'était tu vas aller passer quelques années dans
01:06:39les tranchées de la guerre 14-18 ou tu vas faire ton service militaire pendant la guerre
01:06:43d'Algérie.
01:06:44C'était une source de stress.
01:06:45Maintenant, la source de stress, c'est peut-être d'avoir une note sur sa copie.
01:06:48Éventuellement, on a une note, je ne sais pas, on a 4 sur 20 par exemple, on se dit
01:06:51je vais essayer d'atteindre 10.
01:06:52Non, ça, c'est un stress parce qu'il y a une obligation de résultat et puis on est
01:06:56jugé.
01:06:57Il y en a des bons, il y en a des moins bons.
01:06:58Moi, je trouve que la notion de stress, c'est beaucoup quand même d'évaluer par rapport
01:07:02au monde d'avant.
01:07:03Et franchement, on prépare des générations qui ne vont plus rien supporter parce qu'ils
01:07:07ne supportent pas une note sur une copie.
01:07:08C'est un peu une volonté d'égalitarisme.
01:07:09Oui, puis la vie va leur réserver des épreuves autrement plus redoutables.
01:07:13Mais c'est pour ça que le sport est formidable d'ailleurs parce que le sport balaye tout
01:07:16ça.
01:07:17Là, tu ne peux pas tricher.
01:07:18Il y a des gens qui sont bons, des gens qui ne sont pas bons.
01:07:21L'entraîneur de Léon Marchand, extraordinaire, il a dit, je ne lui ai pas hurlé dessus,
01:07:30mais ça n'était pas loin.
01:07:31Et Léon Marchand, il n'a pas dit, vous me parlez mal, il n'a pas dit, tu ne me respectes
01:07:36pas.
01:07:37La soumission de l'élève au maître, elle permet de grandir.
01:07:43Enfin, le terme de soumission est peut-être un peu...
01:07:46A l'autorité.
01:07:47Respect.
01:07:48Mais pourquoi ?
01:07:49Je préférerais le terme de respect.
01:07:51Ecoutez Mme Belloubet sur l'interdiction des portables.
01:07:54J'ai souhaité établir l'interdiction des téléphones portables dans l'enceinte des
01:08:01écoles et des collèges.
01:08:02L'expérimentation de cette pause numérique commence dès cette rentrée 2024 dans près
01:08:10de 200 collèges et la généralisation de cette pause numérique devrait pouvoir intervenir
01:08:18dès le mois de janvier 25.
01:08:21Personne ne leur dit de parler normalement.
01:08:23Personne ne dit à Mme Belloubet, tiens, il faudrait que vous parliez normalement en fait.
01:08:26L'expérimentation de la pause numérique.
01:08:29Elle parle normalement.
01:08:31Mais ces gens sont vraiment à un niveau de déconnexion.
01:08:34Non, elle parle normalement.
01:08:35Elle parle comme elle parle.
01:08:36Quand vous vous rencontrez, moi je l'ai rencontré plusieurs fois Mme Belloubet lorsqu'elle était
01:08:39ministre de la Justice, qui est une excellente juriste au demeurant.
01:08:42Mais elle n'est pas faite pour faire de la politique.
01:08:45Elle parle comme ça.
01:08:46Alors qu'elle fasse autre chose, qu'elle fasse des dossiers, mais qu'elle ne parle pas.
01:08:49Quand tu fais de la politique, tu parles aux gens.
01:08:51Enfin, ce n'est pas elle qui a demandé le poste, on l'a nommé.
01:08:54C'est une université.
01:08:56Mais voilà, c'est bon.
01:08:57Bien sûr.
01:08:58Moi, ce qui me frappe, c'est que même quand on prend une bonne décision, on est obligé
01:09:02de l'expérimenter au cas où ça choque quelqu'un.
01:09:06Je veux dire, il y a quand même un consensus sur le fait que l'usage du téléphone portable
01:09:10n'est pas exactement quelque chose de génial, à l'école notamment, même au-delà.
01:09:14Là, ce que je ne comprends pas, c'est que tu n'auras pas le droit de rentrer avec un
01:09:17téléphone portable, même dans l'établissement ?
01:09:20Non, je pense qu'ils le mettent dans un casier.
01:09:23Mais déjà, tu ne l'utilisais pas en cours !
01:09:26Ah bah si !
01:09:28Oui, mais c'était interdit !
01:09:30C'est interdit !
01:09:32Comme dans les prisons !
01:09:34C'est ça !
01:09:35Y compris dans la cour de récré, etc.
01:09:36C'est comme dans les prisons !
01:09:38Ils vont éteindre.
01:09:40Dans l'actualité également, vous avez le minimum social.
01:09:44Le député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône a été verbalisé en pleine nuit à Marseille
01:09:48pour avoir circulé à contresens sur une voie de bus.
01:09:50Le même soir, un autre élu LFI a été arrêté par la police à La Réunion.
01:09:53Ça, c'est des révélations du canard enchaîné.
01:09:55C'est Monsieur Sébastien Delogu.
01:09:57Il a été arrêté par la police à Marseille.
01:09:59Ce soir-là, les forces de l'ordre en patrouille autour des synagogues locales après l'attentat
01:10:04à La Grande-Motte ont remarqué une Renault Mégane circulant à contresens sur une voie
01:10:07de bus.
01:10:08Après avoir intercepté le véhicule, les policiers ont découvert que le conducteur était l'élu
01:10:11Delogu.
01:10:12Il a immédiatement été verbalisé pour cette infraction.
01:10:14Le parti de Mélenchon voulait porter l'insoumission jusque dans la rue, mais n'a pas à ce point
01:10:18à ironiser le journal Satirique.
01:10:20Il voulait aller à la synagogue Delogu.
01:10:22Et comme il était pressé, il a pris un contresens.
01:10:27Alors, en revanche...
01:10:28C'est le chauffeur de Jean-Luc Mélenchon.
01:10:29C'est le député de La Réunion, c'est ça ?
01:10:30Oui, alors...
01:10:31Il refuse le contrôle de l'Alcotest ?
01:10:33Alors, un élu...
01:10:34C'est un délice.
01:10:35Alors, stationnant sur une route nationale de Lille, de La Réunion, avec tous les feux
01:10:40de son véhicule éteint, il a été percuté par une voiture venant de l'arrière.
01:10:43Lorsque la police est arrivée sur les lieux, les tests d'alcoolémie et de drogue ont été
01:10:46négatifs pour la conductrice de l'autre véhicule.
01:10:48Cependant, il s'appelle Jean-Hugues Rathenon, à moitié endormi.
01:10:53Il a refusé de se soumettre à ces mêmes tests.
01:10:56En invoquant son immunité parlementaire.
01:10:58Il était à moitié réveillé.
01:10:59En invoquant son immunité parlementaire.
01:11:01Bon, une affaire qui nous intéresse.
01:11:03Une affaire...
01:11:04Les deux Ridley-Mann français inculpés de viols aggravés en Argentine depuis début
01:11:08ont quitté Mendoza hier.
01:11:10Ils sont à Buenos Aires.
01:11:11J'ai eu Antoine Veil.
01:11:12J'ai eu également la collaboratrice d'Antoine Veil.
01:11:15Il ne s'exprime pas pour le moment.
01:11:17Mais c'est quand même en bonne voie, ces deux jeunes gens, de rentrer en France
01:11:23et que toutes les charges qui pesaient sur eux n'existent plus.
01:11:27Et ça, c'est quelque chose qui nous intéresse.
01:11:29Parce qu'effectivement, il y a deux affaires qui, ces derniers mois,
01:11:37nous permettent d'être prudents sur l'affaire MeToo, sur la séquence MeToo.
01:11:41C'est l'affaire Harry Habitant.
01:11:43Parce que manifestement, toutes les charges vont être relevées.
01:11:45Et puis cette affaire-là.
01:11:47Parce que cette affaire-là, tout le monde est parti
01:11:49en imaginant que les deux Ridley-Mann étaient des violeurs, disons-le.
01:11:55Et manifestement, la jeune femme, ses déclarations ont été confrontées
01:12:01à la réalité, notamment des vidéos.
01:12:03Et il semblerait...
01:12:06qu'elle ait raconté des choses qui n'étaient pas justes.
01:12:12Ça peut changer peut-être le climat général.
01:12:15La parole des femmes n'est pas sacrée.
01:12:18C'est ça que je veux dire.
01:12:19Le climat général, et croyez-moi, je suis à l'épicentre du sujet
01:12:22sur le point professionnel.
01:12:24Too late.
01:12:25Le climat général, on ne reviendra plus en arrière.
01:12:27On ne reviendra plus en arrière.
01:12:29Tant mieux qu'on revienne en arrière sur certaines choses.
01:12:31Dans cette affaire que je ne connais absolument pas
01:12:33et dont je ne parlerai donc pas...
01:12:36J'ai vu qu'un des éléments déclencheurs
01:12:38serait, si j'ai bien compris,
01:12:40une tentative de suicide de cette jeune femme
01:12:42qui peut s'interpréter de deux façons.
01:12:44Il n'y a pas qu'une façon d'interpréter.
01:12:47Ce n'est pas ça qui est...
01:12:48Pardonnez-moi.
01:12:49C'est les vidéos qui...
01:12:50En fait, ce qui est décisif...
01:12:51Je ne les ai pas vues.
01:12:52Les déclarations sont concordantes par les vidéos.
01:12:54Peu importe.
01:12:55Ce qui est intéressant...
01:12:56On a un lien avec la tentative de suicide.
01:12:58Moi, c'est ce que j'ai vu.
01:12:59Ce qui est intéressant...
01:13:00Pourquoi vous dites « too late » d'abord ?
01:13:02Pourquoi vous dites « c'est trop tard » ?
01:13:05Pourquoi vous dites que ça pourrait
01:13:07modifier l'état d'esprit général de la société ?
01:13:10Ça, c'est...
01:13:11Il n'y aura pas de retour en arrière.
01:13:12Il faut être prudent quand même.
01:13:13C'est bien qu'il n'y ait pas de retour en arrière.
01:13:15Vous prêchez à une convaincance,
01:13:16mais on ne reviendra pas à la prudence.
01:13:18Il y a eu un avant et un après Mithou, c'est sûr.
01:13:20Mais j'entends bien et tant mieux.
01:13:22Pascal, prenez une troisième affaire.
01:13:23Celle d'Ibrahim Mahlouf.
01:13:24Oui.
01:13:25Musicien.
01:13:26Oui, franchement.
01:13:27Détournement de mineurs.
01:13:28La gamine admet avoir menti.
01:13:30La justice dit...
01:13:31Il n'y a pas de suite.
01:13:33Le jury de Deauville expulse Ibrahim Mahlouf
01:13:35parce que sa présence crée un malaise.
01:13:37Donc en réalité,
01:13:38on ne va pas revenir en arrière
01:13:39parce que même si vous êtes innocenté,
01:13:41le fait que votre nom soit sorti
01:13:43dans le cadre d'une affaire
01:13:44et sur les réseaux sociaux
01:13:45fait que vous portez une forme de culpabilité.
01:13:48Il pleine mieux que moi.
01:13:49Vous auriez été dans le jury...
01:13:51J'ai posé la question hier.
01:13:52Vous démissionnez ?
01:13:53Bien sûr.
01:13:54Par solidarité de...
01:13:55Bien sûr, d'autant que moi,
01:13:56j'en ai été victime.
01:13:57C'est ce que je voulais vous dire.
01:13:58Et les gens auraient démissionné pour vous ?
01:14:00Ah non, aucun.
01:14:02Et aucune marque de solidarité,
01:14:04de soutien.
01:14:05On rappelle...
01:14:06Moi, j'avais été viré du festival
01:14:08du film romantique de Cabourg
01:14:10parce que j'avais donné
01:14:11une interview à Valeurs Actuelles
01:14:12avec laquelle la responsable
01:14:14du festival de Cabourg
01:14:15me disait qu'elle était d'accord
01:14:16pour l'essentiel,
01:14:17mais que j'avais commis la faute
01:14:19de donner cette interview
01:14:20à Valeurs Actuelles,
01:14:21donc c'est dehors.
01:14:22Donc comme le président de la République
01:14:23avait lui aussi donné une interview,
01:14:24je lui ai demandé
01:14:25s'il pouvait lui faire partie
01:14:26du jury ou pas.
01:14:27Elle ne m'a pas répondu.
01:14:29Donc c'est fini.
01:14:30Là-dessus, on dit la même chose.
01:14:33Maintenant, ceci étant,
01:14:34si ces deux jeunes gens
01:14:35sont innocents des faits
01:14:37dont on les accuse,
01:14:38évidemment,
01:14:39mais ça réglera leur problème,
01:14:41ça ne réglera pas le problème.
01:14:43Écoutons Aurore Berger
01:14:44qui a pris la parole sur ce sujet
01:14:45de Ibrahim Malouf.
01:14:50Il faut respecter
01:14:51et accueillir la parole des victimes
01:14:52et ne jamais présupposer
01:14:53que les victimes mentiraient
01:14:54parce que c'est rarement le cas.
01:14:57Et heureusement,
01:14:58donc il faut les accompagner
01:14:59et surtout,
01:15:00il faut respecter le temps judiciaire.
01:15:01Il a été relaxé.
01:15:02Si on considère
01:15:03que des années après une relaxe,
01:15:05on continue à avoir
01:15:06le stigmate du soupçon,
01:15:08en vérité,
01:15:09il n'y a plus de justice
01:15:10qui vaille dans notre pays.
01:15:11Or,
01:15:12mon rôle en tant que ministre,
01:15:13c'est justement de dire aux victimes
01:15:15que la justice,
01:15:16elle est là pour les accompagner,
01:15:17pour les soutenir
01:15:18et que la vérité judiciaire
01:15:19qui va en être issue,
01:15:20c'est ça qui permet
01:15:21de se réparer.
01:15:22Moi, ce qui m'ennuie
01:15:23dans cette société,
01:15:24c'est que,
01:15:25c'est l'absence de réaction
01:15:26des autorités.
01:15:27Le festival de Deauville,
01:15:28la ministre de la Culture,
01:15:29je voudrais l'entendre,
01:15:30quand même,
01:15:31Madame Dati.
01:15:32Le ministre de la Justice,
01:15:33je voudrais l'entendre.
01:15:34Pourquoi tout le monde
01:15:35est aux abonnés absents ?
01:15:36C'est quand même à eux
01:15:37de faire respecter un peu.
01:15:38Tu dois prendre ton témoignage
01:15:39et je ne vous parle pas
01:15:40de la manière
01:15:41dont Monsieur Balouf
01:15:42a été alerté de ça.
01:15:43C'est-à-dire qu'on lui a même pas,
01:15:44elle n'a même pas pris,
01:15:45c'est Madame Hébert,
01:15:46je crois,
01:15:47elle n'a même pas pris
01:15:48son témoignage
01:15:49et elle n'a même pas pris
01:15:50son témoignage.
01:15:52Si vous voulez voir
01:15:53l'état dans lequel
01:15:54nous nous trouvons,
01:15:55un petit garçon de 11 ans,
01:15:56je défends la famille,
01:15:57a été placé en retenue,
01:15:58parce qu'on ne parle pas
01:15:59d'une garde à vue,
01:16:00pour un jeu de chat-bite
01:16:02dans un camp scout.
01:16:04Il a été convoqué
01:16:05par les services,
01:16:06maintenu en retenue,
01:16:08c'est-à-dire en garde à vue
01:16:09pendant 12 heures
01:16:10probablement,
01:16:11pour un jeu
01:16:12de chat-bite
01:16:13dans un camp scout.
01:16:14Il a été convoqué
01:16:15par les services,
01:16:16maintenu en retenue,
01:16:18c'est-à-dire en garde à vue
01:16:19pendant 12 heures probablement,
01:16:20pendant 12 heures prolongées.
01:16:21Il a passé la nuit
01:16:22dans une joule.
01:16:23Il avait 11 ans,
01:16:24pour des faits
01:16:25qui sont passés à 9 ans.
01:16:26On lui a mis les menottes
01:16:27pour amener
01:16:28au palais de justice.
01:16:29Sa maman lui a amené
01:16:30son doudou en garde à vue.
01:16:32D'accord ?
01:16:33Et c'est arrivé quand ça ?
01:16:34Parce qu'il aurait,
01:16:36dans un camp scout,
01:16:37touché le zizi
01:16:39d'un autre enfant.
01:16:41D'accord ?
01:16:42Dans le cadre
01:16:43de jeux de gamins,
01:16:44voilà où nous en sommes
01:16:46aujourd'hui.
01:16:47Le juge d'instruction
01:16:48qui a insulté
01:16:49son enfant.
01:16:50C'est un juge pour enfants.
01:16:51C'était...
01:16:52Bah fou !
01:16:53Je ne dis pas qu'il est fou.
01:16:54Il manque de discernement.
01:16:57Je veux simplement vous dire,
01:16:58voilà où nous en sommes.
01:16:59Mais ça, c'est arrivé quand ?
01:17:00Dans la réhabilitation.
01:17:01C'est arrivé quand ?
01:17:02C'était le mois dernier.
01:17:04Et vous vous défendez la...
01:17:06La famille qui est
01:17:08totalement stupéfaite.
01:17:09Et ça s'est passé
01:17:10il y a deux ans.
01:17:11Il a été gardé dans une joule
01:17:13une nuit durant à 11 ans
01:17:15pour des faits
01:17:16qu'il aurait commis
01:17:17quand il avait 9 ans.
01:17:19Peu importe.
01:17:20Enfin, moi, je veux simplement...
01:17:21C'est l'alerte
01:17:22de l'état de notre société.
01:17:24Ils ont joué à chat-bite.
01:17:25Pardon, c'est pas très malin.
01:17:27Franchement,
01:17:28quand je pense à ma propre enfance
01:17:29dans les colonies de vacances
01:17:30et ce qu'on faisait,
01:17:31c'est la peine de mort, là.
01:17:33Je veux dire...
01:17:34Franchement, c'est absolument...
01:17:36Mais vous avez changé
01:17:37ce juge pour enfants ?
01:17:38Pour l'instant, non.
01:17:39Il y a une audience...
01:17:40Je ne veux pas rentrer
01:17:41dans le fond du dossier.
01:17:42Je veux simplement illustrer
01:17:44où nous en sommes
01:17:45quand vous...
01:17:46Dites-moi, ça évolue
01:17:47dans le bon sens.
01:17:48Tu parles comme ça évolue
01:17:49dans le bon sens.
01:17:50Voilà où nous en sommes.
01:17:51Mais là, c'est un cas concret.
01:17:52Il y a un dossier.
01:17:53J'ai saisi le défenseur des enfants
01:17:55parce qu'il y a un problème
01:17:57au niveau du discernement aussi.
01:17:59L'avenue située avant la justice
01:18:00et de l'affaire Mahalouf,
01:18:01c'est après la justice.
01:18:02C'est-à-dire que la justice...
01:18:03Un gamin de 9 ans.
01:18:04Ah oui, je suis d'accord avec vous.
01:18:05L'affaire Mahalouf,
01:18:06à quel titre le garde des Sceaux
01:18:07interviendrait
01:18:08ou la ministre de la Culture ?
01:18:09Le festival de Deauville,
01:18:10c'est un festival indépendant
01:18:11ou quelqu'un vient faire le...
01:18:13Je vais vous dire à quel titre
01:18:14tu peux estimer
01:18:16quand tu es ministre de la justice
01:18:18de défendre ton institution.
01:18:19Non, c'est pas son rôle.
01:18:20Mais c'est quoi son rôle, en fait ?
01:18:22C'est le rôle de qui, en fait ?
01:18:23C'est le rôle de qui ?
01:18:24Personne s'en mêle.
01:18:25Vous êtes le ponce-pilote
01:18:26de tous les sujets.
01:18:27Il ne faut jamais se mêler de rien.
01:18:29Personne ne doit se mêler de rien,
01:18:30Georges.
01:18:31Mais non, mais c'est vrai.
01:18:32Il a d'autres responsabilités.
01:18:35Mais c'est ça, faire de la politique.
01:18:38C'est ça, la bataille des idées.
01:18:40C'est ça précisément
01:18:41que doit faire un homme de la politique.
01:18:42C'est au contraire précisément
01:18:44ce qu'il doit faire un politique.
01:18:46C'est de dire, la bataille des idées,
01:18:47il faut la mener.
01:18:48Et la bataille des idées, c'est quoi ?
01:18:49C'est de dire, quand une décision de justice
01:18:51a été prise,
01:18:52eh bien, il faut l'accepter.
01:18:53Et le ministre de la justice,
01:18:54c'est ce qu'il doit faire.
01:18:55Et vous vous dites,
01:18:56c'est pas son rôle.
01:18:57Alors, on a reçu l'avocate.
01:18:59Franchement, vous !
01:19:00Vous vous souvenez, on a reçu l'avocate.
01:19:01Mais évidemment que j'ai reçu,
01:19:02c'était hier.
01:19:03D'accord ?
01:19:04Enfin, Nicolas.
01:19:05Elle a déposé une instance.
01:19:07La justice va être saisie.
01:19:08C'est le ministre, bon sang de loi.
01:19:09Donc, imaginez que le ministre de la justice
01:19:11prenne position aujourd'hui
01:19:12sur une affaire qui va être traduite
01:19:14devant les tribunaux.
01:19:15C'est pas son rôle.
01:19:16Elle est déjà traduite.
01:19:18Mais c'est son rôle.
01:19:20Le ministre de la culture, par exemple.
01:19:22Non, c'est pas son rôle.
01:19:23Mais parce que son rôle, c'est de faire de la politique.
01:19:27Oui, mais le ministre de la justice,
01:19:29c'est pas un politique communiste.
01:19:31Moi, là-dessus, je suis pas d'accord.
01:19:33Madame Dati.
01:19:34Je pense d'ailleurs que le statut du garde des Sceaux
01:19:36devrait être différent de celui des autres ministres.
01:19:38Exactement.
01:19:39Et Madame Dati, elle doit dire quelque chose ?
01:19:42C'est un festival indépendant.
01:19:43Après, il y a une raison.
01:19:44Madame Dati, oui.
01:19:45Enfin, je peux vous dire que sur d'autres cas,
01:19:48elle en intervient.
01:19:49La ministre de la culture, oui.
01:19:50Mais pas le ministre de la justice.
01:19:51Non, pas le ministre de la justice.
01:19:52Le ministre de la justice, selon moi,
01:19:54il ne devrait pas faire de politique précisément.
01:19:57C'est pas de la politique.
01:19:58Il peut rappeler certains principes.
01:20:00Il peut le faire.
01:20:02Surtout dans ces conditions
01:20:03où il n'a pas à subir une justice.
01:20:05Rappeler les principes, il peut le faire.
01:20:06Je suis d'accord.
01:20:07Il a le droit de répondre.
01:20:08Je suis d'accord.
01:20:09Rappeler les principes.
01:20:10Il faut lui rendre cette justice
01:20:12qu'il l'a fait à plusieurs reprises.
01:20:13C'est ce que je vous ai dit.
01:20:14Il l'a fait à plusieurs reprises.
01:20:15C'est ce que je vous ai dit.
01:20:16Chloé Morin.
01:20:17La raison pour laquelle
01:20:18beaucoup de politiques ne s'expriment pas
01:20:20sur ces dossiers-là,
01:20:21c'est parce qu'il y a une pression médiatique
01:20:23qui est très forte.
01:20:24Bien sûr.
01:20:25Et qu'aujourd'hui,
01:20:26mais c'est lié à ce que je disais tout à l'heure d'ailleurs,
01:20:28les politiques sont affaiblis aux yeux de l'opinion.
01:20:31Mais leur seul capital de survie,
01:20:34c'est l'opinion.
01:20:35Et donc, c'est les médias qui le font,
01:20:37qui sont la condition de leur survie.
01:20:39Et si vous mettez à dos la moitié des médias,
01:20:41c'est toujours plus compliqué
01:20:42que lorsque vous ne les avez pas à dos.
01:20:44Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de lâchetés
01:20:45dans tous les domaines.
01:20:46Chloé Morin, vous aviez souvent parlé
01:20:47de Jean-François Aikili,
01:20:48qui est votre compagnon,
01:20:50qui était sur France Info,
01:20:51qui a été scandaleusement écarté de France Info
01:20:54parce qu'on imaginait
01:20:57qu'il aurait écrit un livre avec Jordan Bardella
01:21:00qu'il n'a jamais écrit.
01:21:02Il a été mis à pied d'abord,
01:21:03puis licencié ensuite.
01:21:05Aujourd'hui, où en est l'affaire ?
01:21:07Il va au Prud'homme,
01:21:08donc les Prud'hommes,
01:21:09j'imagine que ça aura lieu dans un an à peu près.
01:21:12Et personne en interne a jugé bon
01:21:17de venir l'aider ou d'être solidaire ?
01:21:20Non, il est passé de France Info à France Travail.
01:21:24J'ai vu qu'il était sur une chaîne concurrente
01:21:27avec un animateur concurrent.
01:21:30Il est deux fois par semaine chez Éric Brunet.
01:21:32Entre 20h et 21h.
01:21:33C'est ça, les 22h.
01:21:35Je ne sais pas si c'est le bon choix qu'il a fait,
01:21:38mais je souris bien évidemment.
01:21:41C'est intéressant parce qu'on est toujours
01:21:43dans des phénomènes de lâchetés.
01:21:45On est dans des phénomènes de lâchetés.
01:21:47C'est-à-dire que tous les journalistes
01:21:48ont écrit souvent des livres
01:21:52avec des hommes politiques.
01:21:53Il n'en avait même pas écrit.
01:21:54Mais ce n'était pas le bon homme politique
01:21:55parce que c'était Jordan Bardella.
01:21:57Donc ça aurait été évidemment François Hollande.
01:22:00Il aurait eu une statue.
01:22:01Guillaume Meurisse, par exemple,
01:22:03était assez contrasté comme réaction.
01:22:05Même l'arrivée de Patrick Cohen sur France Inter.
01:22:07Et là, dans l'affaire Akili, silence radio.
01:22:10La solidarité est à...
01:22:12Quand il a été renvoyé parce qu'il leur a écrit un livre
01:22:14qu'il n'a pas écrit, bien sûr.
01:22:16Mais il va gagner au Prud'homme.
01:22:17Et c'est la cause du licenciement.
01:22:18Bien sûr.
01:22:20Alors Chloé Morin, d'ailleurs...
01:22:23Chloé Morin est la compagne de Jean-François Akili.
01:22:26Il devrait consulter les avocats
01:22:28avant ce genre de décision.
01:22:30Je ne pense pas que leur avocat
01:22:32leur ait conseillé de faire ça.
01:22:34Moi, je ne leur conseille de changer d'avocat.
01:22:37Pourquoi ? Qu'est-ce que vous conseillez ?
01:22:39Parce que c'est complètement délirant, ce que vous racontez.
01:22:41Mais c'est délirant.
01:22:43Ça s'appelle France Info.
01:22:44Ça s'appelle Sybille Veil.
01:22:46C'est délirant.
01:22:48Voilà, c'est délirant.
01:22:50Moi, j'aimerais bien voir comment il est rédigé à la lettre de licence.
01:22:52Ce qui s'est passé sur France Inter.
01:22:56C'est Radio France.
01:22:58C'est une faute grave ou une cause réelle et sérieuse ?
01:23:00Une faute lourde ?
01:23:02Faute grave ou lourde, je ne sais plus.
01:23:04Mais il va gagner au Prud'homme.
01:23:06C'est une compilation des articles
01:23:09qui ont été écrits à son sujet.
01:23:12Et le dossier, c'est la journaliste du Monde
01:23:15qui avait mis le feu aux poudres.
01:23:17Et c'est sur la base d'un écrit du Monde
01:23:19que M. Akili a été viré.
01:23:21Et c'est Radio France.
01:23:22Et c'est le service public.
01:23:23Et c'est vos impôts.
01:23:24Vive la France.
01:23:26Tout le monde est ponce-pilote.
01:23:28Personne ne s'en mêle.
01:23:30Si l'affaire se résume à ce que vous dites.
01:23:32Écoutez, sauf élément contraire.
01:23:34Je voulais vous faire écouter Bob Sinclar.
01:23:36Est-ce que vous connaissez Bob Sinclar ?
01:23:38De non.
01:23:40Qu'est-ce qu'il fait ?
01:23:42C'est un DJ, non ?
01:23:44Oui, c'est un DJ.
01:23:47Il y a une...
01:23:49Oui, mais ce qui est drôle,
01:23:51ce qu'il dit, je vous assure.
01:23:53Vous l'avez écouté, ce qu'il dit ?
01:23:54C'est génial, ce qu'il dit.
01:23:55Il était à Mykonos.
01:23:57Il a fait un concert, Bob Sinclar.
01:23:59Et tout le monde était avec son petit portable
01:24:01en train de filmer.
01:24:02Il dit qu'il n'y a plus de fête.
01:24:04Écoutez ce qu'il dit.
01:24:05Je trouve ça formidable.
01:24:06Bob Sinclar.
01:24:08Je crois que je suis déprimé.
01:24:10C'est un enfer.
01:24:12Je crois que j'ai vécu ce soir
01:24:13la pire date de toute ma vie.
01:24:14Tu arrives dans un club
01:24:16superbe.
01:24:17Des petites nanas.
01:24:18Tu es à Mykonos.
01:24:19Tu penses que ça va s'enjailler un peu.
01:24:21J'ai beau jouer comme d'habitude.
01:24:23French touch.
01:24:24J'ai essayé un peu commercial.
01:24:25Un peu techie.
01:24:26Un peu deep.
01:24:28Les gens sont anesthésiés.
01:24:29Ils sont avec leur téléphone comme ça.
01:24:30Je ne sais pas ce qu'ils attendent.
01:24:32Même sur World All Down.
01:24:33Même sur Love Generation.
01:24:34Sur tous mes hits.
01:24:35Ils sont comme ça.
01:24:37Ils sont amorphes.
01:24:38Complètement morts.
01:24:39Je suis en mode déprimé.
01:24:40C'est une catastrophe.
01:24:41C'est peut-être de ma faute.
01:24:42Je n'en sais rien.
01:24:43Ce n'est pas ce qui se passe.
01:24:45Je devais partager.
01:24:48Tous les mecs sortent des sets
01:24:50en disant que c'était incroyable.
01:24:52La meilleure date de ma vie.
01:24:54Je ne me suis jamais fait autant chier de ma vie.
01:24:56Quel enfer.
01:24:58Merci à vous.
01:25:00Il dit la même chose que moi.
01:25:02C'est génial.
01:25:03Génération ou presque de différence.
01:25:05Il dit la même chose.
01:25:06Il commence à avoir un mouvement de contre-attaque.
01:25:08La dernière fois que je suis allé voir Bob Dylan,
01:25:10on avait obligation de déposer son portable à l'entrée.
01:25:13S'il n'y avait que ça.
01:25:15Effectivement, les gens ne sont plus du tout dans le concert.
01:25:19Les gens ne regardent pas, n'écoutent pas.
01:25:21Ils veulent simplement filmer.
01:25:23Il y a des prises de conscience.
01:25:25Oui, ça commence.
01:25:27Dans votre vie,
01:25:29quand vous avez un anniversaire, une fête,
01:25:31quand vous êtes au Parc des Princes,
01:25:33quand vous êtes en concert,
01:25:35vous filmez le moment ou vous vivez le moment ?
01:25:37Non, je ne filme pas.
01:25:38On est d'accord.
01:25:39Tu fais une fête.
01:25:42Un anniversaire.
01:25:43Vous, vous faites quoi ?
01:25:44On la vit.
01:25:45Vous ne pouvez peut-être pas avec votre portable
01:25:47filmer l'anniversaire.
01:25:49Le problème de notre société,
01:25:51c'est qu'on ne veut plus vivre notre vie,
01:25:52on veut l'afficher.
01:25:53C'est vrai.
01:25:54Très régulièrement, on veut afficher ce qu'on a fait,
01:25:57alors qu'on affiche ce qu'on a fait,
01:25:59mais qu'on n'a pas vécu.
01:26:01C'est quand même assez paradoxal.
01:26:03Je pense qu'il y a un ébut de prise de conscience.
01:26:07Allez voir la Tour Eiffel,
01:26:08vous regarderez combien de gens regardent la Tour Eiffel.
01:26:11Ils regardent la Tour Eiffel,
01:26:12ils regardent leur téléphone,
01:26:13en se filmant devant la Tour Eiffel.
01:26:15Et c'est vrai dans tous les grands lieux du monde.
01:26:20C'est de l'importation, ça.
01:26:22Parce qu'il y a quelques années,
01:26:23on se moquait des Coréens
01:26:26qui venaient avec leurs cannes, etc.
01:26:28On se moquait d'eux.
01:26:29Et aujourd'hui, ils ont gagné.
01:26:31On fait la même chose.
01:26:33C'est quand même un bel outil, le portable.
01:26:35Comment ?
01:26:37Je n'entends pas.
01:26:40C'est quand même un bel outil.
01:26:42Merci de cette réflexion, cher Georges,
01:26:45qui nous aura permis de mettre en perspective
01:26:47le sujet que nous venons de traiter.
01:26:49C'est quand même bel, effectivement, le portable.
01:26:51Comment il a dit, tout à l'heure ?
01:26:52Non.
01:26:53Franchement, si on pouvait s'en passer,
01:26:54je pense que ce serait pas mal aussi.
01:26:55J'ai dit quoi ?
01:26:56Il était ponce-pilote.
01:26:58C'est le ponce-pilote de tous les sujets.
01:27:00Donc, moi, je l'aime beaucoup, Georges.
01:27:03Du coup, c'est ponce-pilote d'avec un portefeuille.
01:27:05Je n'oublie pas qu'il fut magistrat.
01:27:07Georges, il lui dit,
01:27:09non, ce n'est pas à lui de faire ça.
01:27:10Non, à quoi bon ?
01:27:11Non, on ne fait rien.
01:27:14On ne fait jamais rien.
01:27:16Alors, attention, il y a deux Georges Fedek.
01:27:18Là, aujourd'hui, c'est le Georges un peu mou du genou,
01:27:21si vous me permettez.
01:27:23Ça, c'est le Georges Fedek un peu mou du genou.
01:27:25Mais alors, pour des raisons obscures,
01:27:27un autre jour, boum !
01:27:29C'est le diable qui sort de sa boîte.
01:27:31C'est le diable qui sort de sa boîte.
01:27:33Alors là, c'est le Georges fonceur.
01:27:35Le Georges qui ne transige pas.
01:27:38C'est fonce-pilote.
01:27:40C'est fonce-pilote.
01:27:42Qu'est-ce que vous faites ?
01:27:43Qu'est-ce que je fais ?
01:27:44Parce que les gens dans la rue me demandent
01:27:45lequel ils ont en face d'eux.
01:27:46C'est vrai ? Ils vous disent ça, les gens ?
01:27:48Qu'est-ce qu'ils vous disent encore, les gens ?
01:27:49Alors, c'est le 1 ou le 2 ?
01:27:51Est-ce qu'ils vous disent que Pascal Praud parle trop et vous pas assez ?
01:27:54Non, ils disent surtout qu'ils ne laissent pas parfumer les phrases.
01:27:58Si vous me permettez, je coupe certains.
01:28:03Certains, lorsque le monde entier a compris ce qu'ils veulent dire.
01:28:08Oui, mais ils sont trop intelligents.
01:28:10Ça se fera la motion de censure pendant un jour.
01:28:12Je ne dirai pas jusque-là.
01:28:14Voir la procédure de destitution.
01:28:16Somaya, c'est à vous.
01:28:18En tout cas, ça vous fait plaisir de vous retrouver, Georges,
01:28:20parce que je vous taquine, mais vous êtes un des membres.
01:28:22Je suis très heureux de vous retrouver.
01:28:23Mais non, mais nous avons tous lié des liens à force de nous voir.
01:28:27Et vous faites partie de ce petit théâtre du matin.
01:28:30Et vous êtes indispensable, bien évidemment, à nos discussions.
01:28:36Comme Alain, d'ailleurs, qui vient régulièrement.
01:28:38Et j'aime quand vous venez, Alain, nous voir.
01:28:41Somaya l'avait dit.
01:28:45On n'en sait plus sur les motivations de l'homme
01:28:47qui a incendié une synagogue à la grande mode ce week-end.
01:28:50Selon nos informations, le suspect a affirmé avoir agi en réaction
01:28:54au conflit au Proche-Orient lors de sa garde à vue.
01:28:58Censurer Lucie Casté, c'est une faute institutionnelle de Macron.
01:29:01Déclaration de François Hollande dans les colonnes du Point.
01:29:04Entretien durant lequel l'ancien président défend une gauche réformiste
01:29:08libérée de ses démons radicaux.
01:29:10Et puis, premier bilan de la loi immigration adoptée le 19 décembre dernier.
01:29:15Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
01:29:17les mesures d'éloignement d'étrangers en situation irrégulière
01:29:20ont progressé de 28,8% au premier semestre de l'année 2024.
01:29:26Merci Soumaya.
01:29:27Et pour vous donner une précision que un téléspectateur m'apporte,
01:29:30dans l'affaire Mélanie Lemay, que j'ai évoquée tout à l'heure,
01:29:34l'accusation de meurtre a été abandonnée
01:29:37et requalifiée en homicide involontaire.
01:29:40Donc c'est ça aussi.
01:29:42Je ne pensais pas que j'aurais eu raison si vite.
01:29:44Vous voyez, vous avez parfaitement raison de souligner ça.
01:29:50Je dois vous dire...
01:29:52Que dois-je vous dire également ?
01:29:55J'ai oublié, sans doute, ce que je voulais vous dire.
01:29:58Bon bah écoutez, voilà ce qu'on pouvait en tout cas dire.
01:30:00Ah si ! Il nous reste deux minutes.
01:30:02Nos amis de quotidien,
01:30:04qui sont souvent nos meilleurs attachés de presse,
01:30:08qui parlent régulièrement de nous,
01:30:10ils ont fait une campagne et je pense manifestement qu'ils nous parlent.
01:30:13Yann Barstess a peur du direct.
01:30:15Je pense qu'ils ont repris des formules qui sont entendues sur ces news.
01:30:20Mais ils sont obsédés par ces news.
01:30:23C'est Julien Bellevère qui a tweeté ça,
01:30:27quotidienne, retour le 2 septembre.
01:30:29Ironie, subtilité.
01:30:31Mais ils sont obsédés par nous.
01:30:33Je ne peux pas vous dire autre chose.
01:30:35Ils parlent de ces news matin, midi et soir.
01:30:37Alors c'est à compléter avec un excellent dossier dans Libération,
01:30:39qui parle beaucoup de nous ce matin,
01:30:41sur la rentrée, sur l'année à venir.
01:30:43Et ils savent déjà ce qui va se passer
01:30:45et que ce sera de la merde, qu'on fera de la merde
01:30:47d'un bout à l'autre de l'année.
01:30:49C'est déjà annoncé.
01:30:50C'est dans quel journal ?
01:30:51Il y a une double page.
01:30:52Il y a beaucoup de questions de nous dans la rentrée.
01:30:54Ce n'est pas vrai.
01:30:55Mais ça paraît toujours Libération.
01:30:56Oui absolument.
01:30:57Je suis toujours abonné.
01:30:59Ils savent déjà que ça va très mal se passer pour moi.
01:31:02Le pape de la bien-pensance, c'était Eliott de Val qui avait dit ça.
01:31:05Qui est nous ?
01:31:06Juste pour comprendre.
01:31:07Ces news.
01:31:08Ces news ?
01:31:09Ces news.
01:31:10Mais vous, par exemple, quand vous venez sur ces news de temps en temps...
01:31:13Je viens sur ces news.
01:31:14Mais je sais.
01:31:15Ce qui ne m'empêche pas de beaucoup apprécier Yann Barstess, par ailleurs.
01:31:19Ce n'est pas du tout incompatible pour moi.
01:31:21Nous, on apprécie.
01:31:23Oui, mais chacun...
01:31:24Ce qui fait la force de ce rendez-vous matinale, c'est de...
01:31:28On rappelle ce que vous portez à la boutonnière.
01:31:31Absolument.
01:31:32Bring them home.
01:31:34Ramenez-les à la maison.
01:31:36Les otages.
01:31:37Voilà.
01:31:38Et nous sommes un certain nombre, effectivement, à porter invariablement.
01:31:42Je ne porte plus volontiers cela en ce moment que mes décorations républicaines.
01:31:47Voilà.
01:31:48Que j'ai abandonnées au profit de cela.
01:31:50Et je voudrais témoigner à ce sujet que quand il se passe quelque chose avec...
01:31:55Il y a un fait d'actualité.
01:31:57Il y a beaucoup de gens qui viennent.
01:31:58L'émotion marche.
01:31:59J'ai participé à une cérémonie un peu rituelle de soutien aux otages.
01:32:04Et j'ai vu quand même que la communauté juive était très seule, en fait.
01:32:07Dès que l'émotion retombe, en fait, les Français juifs me disaient
01:32:11on est entre nous et il y a très très peu de soutien en dehors de la communauté.
01:32:15Donc je voudrais dire que le soutien aux otages, le soutien aux Juifs de France,
01:32:18ce n'est pas seulement quand il y a un événement.
01:32:20Ce badge est laïc, républicain, universel.
01:32:24Exactement.
01:32:25Universel.
01:32:26Parce que ce badge ne signifie pas qu'on n'a aucune considération pour d'autres victimes.
01:32:32Exactement.
01:32:33Voilà.
01:32:34Merci.
01:32:35Et pour rappeler les truismes, je le fais volontiers.
01:32:40Merci ce matin d'avoir été avec nous.
01:32:45Et je voulais citer ceux qui ont été dans cette émission.
01:32:50À la réalisation, c'était Jérémy Guilleux.
01:32:53Yannis Capra était à la vision.
01:32:54Merci à Amanda qui était au son.
01:32:56Marine Lanson, bien sûr, et Guilhem Lafage.
01:32:58Merci beaucoup à Marine parce que ce matin, l'émission que nous avons construite,
01:33:01il fallait être extrêmement agile pour la faire.
01:33:05Et grâce à elle, nous avons pu faire ce que nous voulions.
01:33:08Merci beaucoup Chloé Morin et bonne suite à vous.
01:33:11Merci vraiment.
01:33:12Je sais que vous venez régulièrement, mais vous n'êtes pas chaque semaine avec nous
01:33:16et on peut le regretter.
01:33:17Georges, saluez votre frère, Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:33:24Votre jumeau, Jean-Marc Morandini, dans une seconde à ce soir.

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