Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:05 Gérard Carreiro est arrivé avec son petit téléphone qui fait du bruit.
00:00:08 Ça va Gérard ? - Je l'arrête justement.
00:00:10 - Je vous en prie. Nous sommes à l'antenne.
00:00:11 Depuis plus de 40 ans, Pierre Arditi a tissé un lien d'amour entre lui et le public.
00:00:17 À l'écran, sur la scène, mais aussi à la ville,
00:00:20 Arditi a touché les uns et les autres par le comédien qu'il est,
00:00:24 par l'homme engagé qu'il demeure.
00:00:27 Ils ne sont pas si nombreux à pouvoir jongler avec le théâtre, le cinéma, la télévision,
00:00:32 à jouer chez Alain Resnais, mais aussi dans une série TV ultra populaire
00:00:36 comme Le Sang de la Vigne et tant d'autres.
00:00:38 La filmographie de Pierre Arditi est impressionnante,
00:00:41 par son nombre, par sa diversité, par sa qualité,
00:00:45 comme s'il voulait tout jouer tout le temps et partout.
00:00:48 Il est sur les planches quasiment tous les soirs de sa vie,
00:00:50 depuis des années qu'il interprète Guitry, Marivaux, Molière ou Florian Zeller,
00:00:55 Salomé Lelouch, Samuel Benchetritre,
00:00:58 comme si le temps était compté et que cette boulimie de travail
00:01:02 calmait une interrogation existentielle.
00:01:05 Il a fait un malaise hier soir, vous le savez,
00:01:07 lors de la représentation de sa nouvelle pièce, Lapin.
00:01:10 Quel talent, quelle énergie, quelle carrière !
00:01:13 Pierre Arditi nous a fait très peur hier soir.
00:01:15 Les nouvelles ce matin sont rassurantes.
00:01:17 Pierre Arditi est hors de danger.
00:01:19 Vous avez 18 ans, cher Pierre Arditi.
00:01:21 Faites attention à vous, ménagez-vous.
00:01:24 Vous avez encore le temps avant de mourir sur scène.
00:01:28 Il est 9h01, Soumaya, Labidi est avec nous.
00:01:32 Une demi-heure avec un pétard sur le front, les mains dans le dos et nus,
00:01:39 c'est le témoignage glaçant de Bruno Guillon
00:01:42 au lendemain de son agression survenue à son domicile dans les Yvelines.
00:01:46 L'animateur a d'ailleurs tenu à remercier les nombreuses personnes
00:01:49 qui l'ont soutenue dans cette douloureuse épreuve.
00:01:52 Le PSG est 4 joueurs convoqués après avoir entonné
00:01:55 avec le public des champs homophobes contre l'OM.
00:01:58 Ils seront entendus lors de la prochaine séance de la commission
00:02:01 de la Ligue de football professionnelle prévue le 5 octobre prochain.
00:02:05 Un incident qui s'est produit dimanche dernier lors du match PSG-OM.
00:02:10 Et puis le haut carabane n'existera plus à partir du 1er janvier 2024.
00:02:15 Une annonce faite par le dirigeant séparatiste.
00:02:18 Dans le même temps, plus de 65 000 réfugiés sont arrivés en Arménie,
00:02:21 ce qui représente plus de la moitié de la population officielle
00:02:25 de cette région séparatiste.
00:02:27 Un afflux qui a débuté après une offensive éclairmenée
00:02:30 par l'Azerbaïdjan la semaine dernière.
00:02:32 Eugénie Bastier, Georges Fenech, Gérard Kérérou, Olivier Dardigolle
00:02:36 et Gautier Lebret sont avec nous.
00:02:38 Bien sûr, Pierre Arditi va bien.
00:02:40 Et ce sont des nouvelles rassurantes.
00:02:42 Je vous propose d'écouter des témoignages hier soir
00:02:44 de gens qui étaient dans la salle.
00:02:48 Il ne s'est pas effondré.
00:02:50 Il parlait au téléphone.
00:02:52 Il devait téléphoner au metteur en scène dans la pièce.
00:02:55 Et il n'arrivait pas à dire ce qu'il voulait dire.
00:02:58 Donc Muriel Robin lui a dit finalement son texte.
00:03:01 Et puis à un moment donné, il s'est mis dans le téléphone à dire
00:03:05 "mais, mais, mais, mais, mais".
00:03:08 Et voilà, donc il ne pouvait plus parler.
00:03:11 Et bon, assez rapidement, le rideau est tombé.
00:03:14 Je ne me souviens plus s'ils sont venus un peu sur le devant de la scène.
00:03:17 Pas du tout. Non, non, le rideau est tombé à ce moment-là.
00:03:19 Et nous, on ne savait pas si ça faisait partie du jeu de scène
00:03:22 ou s'il y avait...
00:03:24 Enfin, on l'a vu après que c'était un malaise, mais...
00:03:27 Oui, parce qu'il y a eu une fois, il y a eu un message.
00:03:30 Le rideau baissait disant "la pièce est...
00:03:33 la représentation est annulée".
00:03:36 Mais on ne bougeait pas parce qu'on se disait
00:03:38 "ça fait partie de la pièce, le rideau va se relever".
00:03:42 Et puis non.
00:03:44 La présidente de la Présidence du Théâtre est venue quelques temps après
00:03:47 pour dire qu'elle était désolée, mais qu'il y avait eu un malaise.
00:03:51 Le rideau est tombé à ce moment-là.
00:03:53 Et nous, on ne savait pas si ça faisait partie du jeu de scène
00:03:56 ou s'il y avait...
00:03:58 Enfin, on l'a vu après que c'était un malaise, mais...
00:04:01 Le moment où le rideau est tombé, oui, il s'est tombé assez vite.
00:04:04 Mais en fait, je pense que ça faisait un moment déjà
00:04:06 que Muriel Robin avait remarqué qu'il n'était pas...
00:04:09 Ça ne se passait pas comme d'habitude.
00:04:11 Il était assez lent.
00:04:13 Il n'était pas lui-même.
00:04:15 Mais ça pouvait faire partie, encore une fois, du jeu d'acteur.
00:04:19 Mais c'était très mou, c'était très lent.
00:04:21 On était un peu surpris, on était un peu déçus même.
00:04:24 Depuis le début.
00:04:26 Par son jeu à lui, plus que par celui de Muriel.
00:04:29 Ce qui est intéressant, c'est que comme c'est une pièce
00:04:32 où on joue avec le public, puisque c'est un soir de relâche,
00:04:37 manifestement, et puis c'est une bonne idée d'ailleurs.
00:04:40 Ce sont les deux comédiens qui sont tranquillement
00:04:43 et puis ils voient au public...
00:04:45 Pourquoi ces gens sont là ?
00:04:46 Pourquoi ces gens sont là ? On est tranquille ce soir.
00:04:48 Je trouve que c'est vraiment une bonne idée de Samuel Benchetrit.
00:04:50 Et donc les gens ont pu imaginer que c'était un happening,
00:04:54 que c'était écrit dans la pièce.
00:04:58 Et ce n'était pas le cas.
00:05:00 Un autre témoignage, je vous propose.
00:05:02 Hier soir, Julien Pasquet, c'était en direct d'ailleurs,
00:05:05 dès cette annonce, a pu joindre quelqu'un
00:05:07 de la même manière qui était dans la salle.
00:05:09 Arditi commence à composer, à fouiller dans son téléphone portable
00:05:14 et s'aperçoit qu'il a du mal à trouver.
00:05:18 Et puis on voit que ça dure plusieurs secondes
00:05:23 et en fait plus d'une minute ou deux minutes
00:05:26 où il est en train de cafouiller dans son téléphone.
00:05:29 Et c'est là que Muriel Robin...
00:05:31 Alors il est debout derrière un canapé, face à Muriel Robin.
00:05:38 Et elle s'aperçoit qu'il y a quelque chose qui se passe.
00:05:41 Et elle fait un signe et le rideau tombe.
00:05:44 Personnellement, j'ai fait une intervention
00:05:46 parce que j'ai dit aux gens qui étaient à côté de moi
00:05:48 « Écoutez, Arditi, il n'a jamais fait un coup pareil.
00:05:52 À moins qu'il y ait un problème avec sa santé,
00:05:54 je ne vois pas comment il aurait pu annuler...
00:05:57 On annulerait la pièce. »
00:05:59 Et là, il y a quelqu'un du théâtre
00:06:02 qui vient nous dire que la pièce est effectivement annulée.
00:06:05 Alors effectivement, personne ne la croit.
00:06:07 Donc on reste encore assis.
00:06:09 Et finalement, c'est la directrice du théâtre qui est sortie,
00:06:14 peut-être une ou deux minutes après,
00:06:16 qui nous a dit « Oui, oui, il faut que vous rentriez chez vous
00:06:20 parce qu'on est obligé d'annuler la pièce. »
00:06:23 - Bon. Je ne sais pas si vous l'avez vu régulièrement sur scène.
00:06:28 Moi, je l'ai vu régulièrement depuis des années.
00:06:30 C'est un comédien exceptionnel.
00:06:33 On n'a pas l'impression qu'il joue.
00:06:35 Tellement le ton est juste.
00:06:38 Et notamment chez Florian Zeller,
00:06:40 il a beaucoup fait pour Florian Zeller.
00:06:42 La vérité, le mensonge.
00:06:44 Et puis il alterne avec des pièces du répertoire.
00:06:48 Le Tartuffe, il est formidable dans Le Tartuffe.
00:06:51 Il était avec Jacques Weber, je crois, dans Le Tartuffe.
00:06:53 Donc c'était un immense comédien.
00:06:55 Il y a toujours un lien qui est particulier
00:06:57 entre le comédien et le public.
00:06:59 Les grands comédiens.
00:07:00 C'est l'un des plus grands, en tout cas, aujourd'hui.
00:07:03 - On voulait vous le faire écouter ce matin.
00:07:05 Il y a deux ou trois archives qu'on voulait vous montrer.
00:07:09 La première, il était sur le plateau, je crois.
00:07:13 Il parle de son enfance dans l'émission sur Canal
00:07:17 qui est passée il n'y a pas très longtemps en aparté.
00:07:20 - J'ai eu une enfance que je souhaite.
00:07:23 - Vous étiez fluide ?
00:07:25 - Oui, plus ou moins.
00:07:26 Enfin, oui, j'étais un peu introverti par moment,
00:07:29 mais pas toujours.
00:07:30 J'avais quand même besoin de faire le pitre
00:07:32 avec mes petits camarades de classe.
00:07:34 J'avais besoin d'être regardé, déjà.
00:07:36 Non, mon père, comme beaucoup de peintres de cette génération-là,
00:07:41 fait aussi des décors de théâtre.
00:07:43 Mon père était le cousin de Jacques Canetti,
00:07:46 qui avait un petit cabaret,
00:07:48 petit par la taille et grand par la renommée.
00:07:51 Et où j'ai vu, voilà, mon père.
00:07:54 Il a une belle gueule.
00:07:56 Enfin, là, il est âgé, déjà.
00:07:58 Il a déjà un regard d'ours mécontent.
00:08:01 Et donc, j'ai vu défiler à la maison,
00:08:03 bah oui, Raymond Devauss, Carmet, Francis Blanche.
00:08:07 J'ai vu débuter Gainsbourg, mais vraiment débuter.
00:08:10 Gainsbourg, Béart, Brel,
00:08:13 qui allait vomir dans les coulisses
00:08:15 quand il chantait avec sa guitare sèche.
00:08:17 Tout ça m'a marqué profondément,
00:08:19 et plus que le théâtre, d'ailleurs.
00:08:21 - J'avais besoin qu'on me voie.
00:08:23 Toujours ce que disent les comédiens,
00:08:25 c'est toujours assez étrange
00:08:27 de vouloir monter sur scène
00:08:29 et de faire ça dans la lumière
00:08:31 pour être regardé.
00:08:33 Je vois que ça vous inspire,
00:08:35 ce que je dis ce matin.
00:08:37 Et je vous propose d'écouter une deuxième fois
00:08:39 Pierre Arditi.
00:08:41 Cette fois-ci, c'était avec Ardisson.
00:08:43 Et évidemment, cet extrait prend,
00:08:45 ce matin, un relief peut-être différent.
00:08:48 - Quand on vous parle de l'exploit
00:08:50 que représentent ces deux pièces,
00:08:52 vous répondez, il doit y avoir chez moi
00:08:54 une forme de perversité qui me fait dire
00:08:56 je suis tellement jeune
00:08:58 que je peux jouer les deux.
00:09:00 - Oui, bien sûr.
00:09:02 Le dernier quart de ma vie,
00:09:04 puisque je suis rentré dans le dernier quart,
00:09:06 va payer cher pour les trois autres quarts
00:09:08 qui me sont passés sous le nez
00:09:10 sans même que je m'en aperçoive.
00:09:12 Donc il faut que ce quart-là
00:09:14 paie pour tout.
00:09:16 C'est-à-dire qu'au lieu de jouer une pièce
00:09:18 et de me reposer, je vais en jouer deux,
00:09:20 peut-être même trois, à ne les savoir.
00:09:22 Et si je vais faire ça
00:09:24 pendant les 15 ans qui me restent,
00:09:26 je vais me faire un petit tweet.
00:09:28 - J'espère que ce sera le plus tard possible.
00:09:30 - C'est très gentil de votre part.
00:09:32 Mais je vous promets que si vous disparaissez avant moi,
00:09:34 j'irai à votre enterrement.
00:09:36 - Ah bon?
00:09:38 - Et j'aurai un panneau qui sera marqué
00:09:40 "Il était lamentable".
00:09:42 - C'est drôle quand même.
00:09:44 Je mourrais au théâtre.
00:09:46 - Il a dit "Ne plus jouer, c'est arrêter de vivre".
00:09:48 - Et on lui dit sans doute...
00:09:50 - C'est le destin des grands.
00:09:52 - Oui, mais il y a...
00:09:54 Il faut travailler parfois.
00:09:56 Lui, il joue, mais le médecin,
00:09:58 parfois, c'est parce qu'il veut continuer
00:10:00 de voir ses patients.
00:10:02 Peut-être que...
00:10:04 Arrêtez de travailler, Gérard,
00:10:06 vous qui êtes le plus ancien.
00:10:08 - J'ai une relation pour lui.
00:10:10 La dernière fois que je l'ai vue,
00:10:12 c'était il y a deux ans, je crois,
00:10:14 au Festival de Ramatuelle.
00:10:16 Et en même temps, on le revoit dans tous les films
00:10:18 où il a joué, qui sont magnifiques.
00:10:20 Donc, ce matin, je n'ai qu'envie de dire une chose.
00:10:22 Qu'il soit au théâtre la semaine prochaine
00:10:24 ou dans deux semaines.
00:10:26 Il est dans le dernier carré
00:10:28 des très grands acteurs
00:10:30 qui ont enfanté,
00:10:32 qui ont, comment dire,
00:10:34 embelli notre adolescence,
00:10:36 notre jeunesse, etc.
00:10:38 C'est un des grands.
00:10:40 Il y en a beaucoup qui sont partis.
00:10:42 Je n'ai pas le récap dans la tête, mais...
00:10:44 - C'est toute la génération
00:10:46 du conservatoire.
00:10:48 Du conservatoire de Belmondo.
00:10:50 - C'est toute la troupe.
00:10:52 Avec Rochefort,
00:10:54 avec Mariel,
00:10:56 avec Annie Gerardo,
00:10:58 avec François Fabian.
00:11:00 François Fabian qui est toujours de ce monde, d'ailleurs.
00:11:02 Et c'est tant mieux.
00:11:04 Il reste de cette troupe Pierre Vernier,
00:11:06 qu'on cite toujours.
00:11:08 Mais c'est vrai qu'il y a une galerie
00:11:10 de comédiens et d'acteurs.
00:11:12 On aurait pu citer Claude Brasseur aussi.
00:11:14 Victor Lanoue, je suis en train de voir des films de Victor Lanoue,
00:11:18 un acteur absolument prodigieux de ces années-là.
00:11:20 Qui est parfois sous-côté, d'ailleurs, sous-estimé.
00:11:22 Mais il y a une galerie de grands comédiens
00:11:26 des années 70, 70, 80.
00:11:28 Et comme vous avez dit,
00:11:30 c'est des gens qui sont nés en 30 ou 40
00:11:32 et qui sont peu à peu en train de partir.
00:11:34 - Il a 78 ans.
00:11:36 - Oui, ce qui est encore...
00:11:38 - Regarde Monsieur le Bouquet.
00:11:40 - Oui.
00:11:42 - Longévité incroyable.
00:11:44 - Bien sûr.
00:11:46 - La pièce va reprendre et il faut l'espérer.
00:11:48 On peut peut-être voir quelques images de Lapin.
00:11:50 Cette pièce qu'il postula est vraiment intéressante.
00:11:54 Puisque c'est deux comédiens qui se retrouvent
00:11:56 en train de jouer une pièce
00:11:58 alors qu'ils font relâche
00:12:00 et qu'ils s'interrogent sur la présence du public.
00:12:02 - Tu ne joues pas ce soir ?
00:12:04 - Non, c'est relâche.
00:12:06 - C'est lundi.
00:12:08 - Heureusement qu'on se voit les lundis.
00:12:10 Sinon, on ne se verra qu'à Noël.
00:12:12 - J'ai l'impression qu'on n'entend pas.
00:12:14 - Tu crois qu'on se verra à Noël s'ils jouaient le lundi ?
00:12:16 - Je ne sais pas. Il faudrait que tu joues le lundi pour savoir.
00:12:18 - C'est relâche le lundi. On ne joue jamais le lundi.
00:12:20 - Comme sans soir, jamais.
00:12:22 - En tout cas, tu es très belle.
00:12:24 - Et tu me verrais à Noël ?
00:12:26 - Pierre ?
00:12:30 - Oui ?
00:12:32 - Il y a des gens là.
00:12:34 - C'est qui ces gens ?
00:12:38 - Je ne sais pas. Ils n'étaient pas là avant ?
00:12:40 - Non.
00:12:42 - Bon alors, écoutez, vous ne pouvez pas rester là.
00:12:44 Il faut partir.
00:12:46 Là, je dîne avec Muriel Robin comme tous les lundis soirs.
00:12:48 Alors, il n'y a rien à voir.
00:12:50 - Là, il faut nous laisser tranquille.
00:12:52 - Parce que j'emmerde les gens chez eux, moi.
00:12:54 - Il faut venir quand on joue. Mais là, on ne joue pas.
00:12:56 - On ne joue pas, c'est relâche.
00:12:58 - Venez nous voir quand on joue.
00:13:00 - Merci. - Au revoir.
00:13:02 - Ils ne parlent pas.
00:13:04 - Moi, je ne joue pas.
00:13:06 - Moi non plus.
00:13:08 - Je ne joue pas avant le 21 septembre.
00:13:10 - Rien.
00:13:12 - Ça peut ressembler d'ailleurs un peu à du Bertrand Blier.
00:13:14 - Oui.
00:13:16 - Vous voyez, dans l'inspiration, comme ça, de jouer avec ces codes-là.
00:13:18 Bon.
00:13:20 Autre sujet, autre personnalité.
00:13:22 Dans la nuit de mardi à mercredi, l'animateur Bruno Guillon
00:13:24 a été cambriolé par quatre hommes à son domicile,
00:13:26 situé dans les Yvelines.
00:13:28 Ces derniers l'ont menacé et ligoté.
00:13:30 Eh bien, il trouve encore le moyen de garder son humour,
00:13:32 Bruno Guillon, puisqu'il était de retour ce matin
00:13:34 sur l'antenne de Fun Radio.
00:13:36 Et il a posté une séquence Instagram.
00:13:38 Écoutez-les, regardez.
00:13:40 - Je pense que vous avez vu, comme tout le monde,
00:13:42 ce qui s'est passé chez moi hier.
00:13:44 J'ai été victime d'une agression.
00:13:46 J'ai retenu deux choses de ce truc.
00:13:48 La première, c'est qu'on n'est riche que de ses amis.
00:13:50 Merci pour tous les messages
00:13:52 que vous m'avez fait parvenir.
00:13:54 Je crois que l'amour des gens,
00:13:56 c'est ce qu'il y a de plus important.
00:13:58 J'ai reçu des...
00:14:00 Ce n'est même pas des centaines, des milliers de messages
00:14:02 de mes proches et beaucoup de gens que je ne connaissais pas,
00:14:04 qui sont des auditeurs ou des téléspectateurs.
00:14:06 Et c'est la première leçon que je retiens,
00:14:08 c'est qu'on n'est riche que de ses amis.
00:14:10 Et la deuxième leçon que je retiens,
00:14:12 et celle-ci, je vais vraiment la garder
00:14:14 pour toute ma vie, c'est...
00:14:16 Il faut garder un slip quand on dort.
00:14:18 (rires)
00:14:20 On ne sait jamais comment
00:14:22 on va être réveillé le matin.
00:14:24 (rires)
00:14:26 - Dormez tout nu ? Non.
00:14:28 Dormez en pyjama ?
00:14:30 Qui dort en pyjama ? - Moi.
00:14:32 - C'est vrai ? - Oui.
00:14:34 - Vous dormez comment vous ? - Tout nu.
00:14:36 - Ça peut aider les pyjama.
00:14:38 (rires)
00:14:40 - Non mais écoutez, je vous en prie.
00:14:42 Marine Lanzon, c'est pas gentil, Marine,
00:14:44 ce que vous avez dit. Ah non, vous avez des pyjama ?
00:14:46 - Non, non, mais c'est les filles qui dorment en pyjama.
00:14:48 - Vous dormez comment vous ?
00:14:50 - Comme vous.
00:14:52 (rires)
00:14:54 - Il y a une aspect générationnel.
00:14:56 - On est la même génération.
00:14:58 Enfin, j'étais un peu plus jeune.
00:15:00 - Même l'hiver.
00:15:02 - Oui, même l'hiver.
00:15:04 - C'est pas froid.
00:15:06 - Surtout, il est en t-shirt.
00:15:08 - C'est encore mieux.
00:15:10 - En tout cas, quand je suis avec mon amoureuse,
00:15:12 on dort tout nu.
00:15:14 - On sera vraiment tout.
00:15:16 - Vous confiez beaucoup, c'est pas grave.
00:15:18 - On va s'intéresser à personne.
00:15:20 - Vous vous dévoilez, vous vous déshabillez beaucoup ce matin.
00:15:22 - On s'intéresse à personne.
00:15:24 - Bon, non mais c'est drôle.
00:15:26 Parce que franchement,
00:15:28 revenir au job,
00:15:30 après ce qu'il a subi,
00:15:32 et le traumatisme,
00:15:34 que ça doit être effrayant,
00:15:36 bien évidemment, et on était avec Dominique Tapie.
00:15:38 - Ils ont été saucisseurs.
00:15:40 - Oui, on était avec Dominique Tapie,
00:15:42 hier soir, qui nous rappelait,
00:15:44 évidemment, cette expérience qu'elle a vécue,
00:15:46 traumatisante.
00:15:48 En plus, Bruno, il est pas blessé,
00:15:50 mais Dominique Tapie et Bernard Tapie
00:15:52 avaient été blessés.
00:15:54 - Tabassés.
00:15:56 - Puisqu'ils avaient été frappés.
00:15:58 - C'était vraiment une horreur.
00:16:00 Parce qu'en fait, ils sont très bien rodés,
00:16:02 ils viennent quand vous êtes en plein sommeil.
00:16:04 Donc, quand vous avez une lumière
00:16:06 qui vous éclaire,
00:16:08 et que vous savez pas ce qui se passe,
00:16:10 vous êtes complètement déboussolé.
00:16:12 Et là, on vous attrape,
00:16:14 on vous tape dessus,
00:16:16 et on vous répète en boucle
00:16:18 l'argent, les bijoux, le coffre.
00:16:20 Et ça, non-stop.
00:16:22 Quand j'ai vu cette lumière
00:16:24 avec ce grand homme,
00:16:26 noir, au bout du lit,
00:16:28 j'ai pas eu le temps de réagir.
00:16:30 À côté de moi, il y en avait un autre
00:16:32 qui m'a mis la tête sous l'oreiller
00:16:34 et qui commençait à m'étouffer.
00:16:36 Et donc, je me suis dit,
00:16:38 ça y est, on est agressé,
00:16:40 ils vont nous tuer.
00:16:42 Et je remue énormément
00:16:44 pour essayer de réveiller Bernard.
00:16:46 Et ce que j'ignorais,
00:16:48 c'est que Bernard était déjà
00:16:50 ligoté au bas du lit,
00:16:52 au pied du lit.
00:16:54 Et...
00:16:56 ils n'ont eu de cesse
00:16:58 de nous taper dessus.
00:17:00 - Manifestement,
00:17:02 ça fait réagir beaucoup de gens.
00:17:04 Nos petites questions.
00:17:06 Je salue Jérôme Deverdière,
00:17:08 que vous pouvez écouter sur la Revue de Prez,
00:17:10 qui m'envoie ce petit message.
00:17:12 "Vous dormez en pyjama ? Moi, je dors tout nu."
00:17:14 C'est la plus belle séquence de toute l'histoire de ton émission.
00:17:16 - On va préparer la réponse à cette question.
00:17:18 - Je salue Vincent Pujol, de C8,
00:17:20 également.
00:17:22 - Ça a tourné pas mal.
00:17:24 - Je pense que c'est un vrai sujet pour Cyril Adina aussi,
00:17:26 de demander aux gens comment ils dorment.
00:17:28 Mais voilà un bon sondage.
00:17:30 - Dans la série sur Bernard Tapie,
00:17:32 on lui pose cette question.
00:17:34 - Mais en fait, ça en dit beaucoup.
00:17:36 "Tout fait sens", comme disait...
00:17:38 - Pensez que les gens de droite...
00:17:40 - Comment ?
00:17:42 - Mais tout fait sens, et ça en dit beaucoup.
00:17:44 - Ça fait sens de quoi ?
00:17:46 - Mais tout fait sens.
00:17:48 - Vous en tirez quelles conclusions, en fait ?
00:17:50 - Oui, mais quelqu'un qui met son sac à ciotte de pyjama,
00:17:52 son pyjama, son bonnet, etc.
00:17:54 - On peut aller...
00:17:56 - J'ai pas dit que j'avais un bonnet non plus.
00:17:58 C'est très désagréable.
00:18:00 - Je ne sais même pas où j'ai acheté le pyjama.
00:18:02 - Je dors nu, comme ça.
00:18:04 C'est dans l'image d'une liberté extraordinaire.
00:18:06 - Mais pas du tout. En tout cas,
00:18:08 on pense à Bruno Guillon.
00:18:10 Et puis, on était content d'être avec Dominique Tapie,
00:18:12 également, hier. On pense à lui,
00:18:14 parce que ça doit pas être facile.
00:18:16 Et puis, comme, effectivement, aujourd'hui,
00:18:18 on est sur "people".
00:18:20 - Oui, c'est très "people".
00:18:22 - C'est ça, le charme de notre émission.
00:18:24 Nous sommes éclectiques. Nous pouvons parler
00:18:26 de choses extrêmement pointuées.
00:18:28 - Mais pas trop longtemps.
00:18:30 (rires)
00:18:32 - Et en même temps, nous intéresser
00:18:34 à la vie quotidienne.
00:18:36 - Mais Tapie, ils n'ont pas été arrêtés.
00:18:38 - Oui, bien sûr.
00:18:40 - Ce sont des bandes organisées, très bien organisées.
00:18:42 Et ils n'ont pas été... Ça fait maintenant un an.
00:18:44 - Bien sûr. C'est la question que j'ai posée à Dominique Tapie.
00:18:46 - Ils n'ont pas été arrêtés.
00:18:48 - Permettez-moi de vous dire, je suis en train de terminer
00:18:50 la série Netflix sur Tapie.
00:18:52 C'est vraiment exceptionnel.
00:18:54 - Vous trouvez ? - Ah oui.
00:18:56 - Moi, j'ai pas... J'ai décroché.
00:18:58 - On repose dans une époque qui a complètement disparu.
00:19:00 Tout était possible avec un peu de goût.
00:19:02 - Moi, ça m'a pas bouleversé, mais bon.
00:19:04 - Non, mais j'ai pas dit "bouleversé",
00:19:06 mais c'est vraiment passionnant.
00:19:08 - Vous avez un petit rôle. Il y a un acteur qui vous incarne
00:19:10 quelques secondes parce qu'il est en série.
00:19:12 - Tapie qui change des couches, franchement...
00:19:14 - Et en plus, ça m'a pas bouleversé.
00:19:16 Mais bon.
00:19:18 En revanche, vous êtes venu...
00:19:20 - Il y a peut-être besoin de rajouter de la fiction
00:19:22 à ce personnage.
00:19:24 - Ah, donc vous changez d'avis parce que ça n'a pas été...
00:19:26 - C'est exceptionnel !
00:19:28 - Alors, on dirait qu'une fenec.
00:19:30 - J'ai adoré cette série.
00:19:32 - Ça, c'est une fenec.
00:19:34 - Non, non, non.
00:19:36 - Reste, reste, Georges.
00:19:38 - Georges, manifestement, lui, qui est venu ce matin...
00:19:40 - Le numéro un a adoré la série.
00:19:42 - Il est venu avec son pyjama ce matin, manifestement.
00:19:44 - Un pyjama ?
00:19:46 - Mais non, arrêtez !
00:19:48 - Moi, ça ne m'a pas bouleversé, mais j'ai un problème
00:19:50 avec les séries, pour tout le monde.
00:19:52 Je trouve qu'il n'y a pas de point de vue.
00:19:54 Ce n'est pas mon truc.
00:19:56 - Ça dépend.
00:19:58 - C'est pas...
00:20:00 - A l'actualité, People, pourquoi ?
00:20:02 Parce que si Denis Bonek,
00:20:04 qui est une de nos consoeurs,
00:20:06 l'animatrice de télévision,
00:20:08 a été renversée par un cycliste, figurez-vous,
00:20:10 dans les Landes, et elle a témoigné sur son compte Instagram.
00:20:12 Elle a posté une photo de sa main prise dans une attelle.
00:20:14 Un de ses doigts est fracturé.
00:20:16 Elle portait un casque. Et je vous propose d'écouter
00:20:18 ce qu'elle a dit.
00:20:20 - Ah, il n'y a pas de son.
00:20:22 - Mais si, il y avait un son.
00:20:24 Un cycliste m'a renversé, il y a quatre semaines, sur une piste cyclable dans les Landes,
00:20:26 écrit-elle. Un accident très violent
00:20:28 qui m'a seulement fracturé le doigt, je dis seulement,
00:20:30 car on regarde la violence du choc, je m'en sors incroyablement bien.
00:20:32 On peut revoir la photo, d'ailleurs.
00:20:34 Heureusement, je n'allais pas vite. Heureusement, je portais un casque.
00:20:36 Je suis, moi aussi, cycliste.
00:20:38 Je ne grille pas les feux rouges.
00:20:40 Je roule doucement. Je fais attention aux piétons.
00:20:42 Je ne me prends pas pour la reine du monde sur mon vélo.
00:20:44 Bref, je respecte le code de la route,
00:20:46 et c'est bien normal.
00:20:48 La personne qui m'a percuté roulait très vite et sur la mauvaise voie.
00:20:50 Et comme cela ne suffisait pas,
00:20:52 elle a disparu dans la nature.
00:20:54 Je suis en colère, car elle m'a laissé seul avec mes douleurs
00:20:56 et un profond sentiment d'injustice.
00:20:58 Cydonie Bonaigne.
00:21:00 Ben, écoutez, c'est une petite...
00:21:02 Effectivement, c'est une personne
00:21:04 qu'il faut mieux éviter.
00:21:06 Que dites-vous ?
00:21:08 - C'est dingue de ne pas s'arrêter. - Mais bien sûr !
00:21:10 - C'est un délit de... - Il peut arriver à tout le monde
00:21:12 de percuter quelqu'un, mais de ne pas s'arrêter, c'est grave.
00:21:14 - Bien sûr. - Il n'y a pas de flaque d'immatriculation.
00:21:16 - Bien sûr, vous avez parfaitement raison.
00:21:18 - C'est un fléau, cette histoire de vélos, surtout moi.
00:21:20 Enfin, dans Paris, c'est possible.
00:21:22 - Attention, Eugénie, ton vélo !
00:21:24 - Les vélos détestent les voitures, les cyclistes détestent les vélos.
00:21:26 - Moi, c'est sur le vélo.
00:21:28 - Mais ton vélo, on te déteste à Paris,
00:21:30 c'est la loi de la jungle.
00:21:32 - Bien sûr, bien sûr, vous !
00:21:34 - Qui grillent... - Il a raison, écoutez, franchement.
00:21:36 - C'est vraiment un enfer !
00:21:38 - C'est vrai, il y a des vélos taffeurs.
00:21:40 - Il y a plus de 2000 blessés par an.
00:21:42 - Ils se montrent très vite, ils ne respectent pas les feux,
00:21:44 ils vont à fond, ils sont insupportables.
00:21:46 - Ils sont des retros, des zeugs...
00:21:48 - C'est une cycliste, le...
00:21:50 - Et puis, je vais vous dire le pire,
00:21:52 c'est qu'ils ont le sentiment
00:21:54 d'être dans l'empire du bien.
00:21:56 - Oui.
00:21:58 - Et que quand tu roules en voiture,
00:22:00 t'es un criminel.
00:22:02 Voilà, ils avancent tout fiers,
00:22:04 c'est les nouveaux chevaliers.
00:22:06 - À très grand fret.
00:22:08 - Dans le temps, ils avaient une épée,
00:22:10 maintenant, ils ont une bicyclette.
00:22:12 Donc c'est les chevaliers des temps modernes
00:22:14 ou une pompe à vélo.
00:22:16 Et ils avancent au milieu de la ville,
00:22:18 comme ça, tels, je veux dire,
00:22:20 ceux de l'empire du bien,
00:22:22 et vous, vous êtes un criminel dans votre voiture.
00:22:24 - Ah bah souvent...
00:22:26 - C'est fini.
00:22:28 - C'est terminé. Comme Pierre Arditi.
00:22:30 - Le théâtre, vous aimez ça ?
00:22:32 - Non, mais on joue un peu...
00:22:34 - Vous avez commencé le théâtre ?
00:22:36 - Non, pas du tout, parce que justement,
00:22:38 on n'est pas comédien, nous, on peut être cabot,
00:22:40 mais c'est complètement différent.
00:22:42 - Vous, vous êtes un comédien ?
00:22:44 - Non, pas du tout, justement.
00:22:46 - Je vous rappelle, je vous ai traduit en un seul enseigne.
00:22:48 - On peut s'amuser, on peut être un peu cabot et jouer,
00:22:50 mais ça n'a rien à voir, parce que eux, c'est des comédiens.
00:22:52 - C'est le meilleur de chez Bruno Kramer.
00:22:54 - C'était le meilleur d'entre eux, disait je ne sais plus qui,
00:22:56 Bruno Kramer. Il était formidable, Bruno Kramer.
00:22:58 Qu'on peut voir dans des films comme "Josépha", par exemple.
00:23:00 Film complètement oublié.
00:23:02 - "L'Alpagueur" aussi, je crois, où il joue le méchant.
00:23:04 - Il joue l'Alpagueur, bien sûr.
00:23:06 - Philippe Labro.
00:23:08 - Bien sûr, bien sûr. C'est un film de qui ?
00:23:10 "Josépha", de Christopher Frank.
00:23:12 La pause, à tout de suite.
00:23:14 Nous allons parler de la Corse dans une seconde,
00:23:18 avec Maître Pascal-Pierre Garbarini,
00:23:20 qui connaît évidemment très bien la situation en Corse.
00:23:22 Le président de la République est en Corse,
00:23:24 avec Georges Fenecosi.
00:23:26 Parce que vous êtes lié à la Corse.
00:23:28 Vous avez une maison en Corse ?
00:23:30 - Je suis lié totalement à la Corse.
00:23:32 J'aime la Corse, bien sûr.
00:23:34 - Vous y allez depuis combien de temps ?
00:23:36 - Depuis toujours.
00:23:38 - Bon, donc ça va être intéressant de parler avec vous
00:23:40 de l'autonomie, de l'indépendance, je ne sais pas.
00:23:42 "Sommeil à la Bidi" nous rappelle les titres du jour.
00:23:44 - Deux nouveaux ratissages vont être menés aujourd'hui
00:23:46 dans le bar.
00:23:48 Pour tenter de retrouver l'INA.
00:23:50 Des opérations pour lesquelles 80 gendarmes
00:23:52 vont être mobilisés.
00:23:54 Malgré de nombreuses recherches,
00:23:56 toujours aucune trace de l'adolescente
00:23:58 qui a disparu depuis 5 jours maintenant.
00:24:00 On vous en parlait hier,
00:24:02 il ne sont plus 6, mais 7 individus
00:24:04 suspectés d'être impliqués dans le meurtre
00:24:06 d'un homme lors des fêtes de Bayonne.
00:24:08 6 hommes et une femme, tous placés sous mandat de dépôt
00:24:10 avant leur présentation face à un juge d'instruction.
00:24:12 Pour rappel, le 26 juillet dernier,
00:24:14 3 individus ont battu à mort
00:24:16 Patrice Lanny, 46 ans,
00:24:18 qui leur avait fait une remarque
00:24:20 après les avoir surpris
00:24:22 en train d'uriner devant sa porte.
00:24:24 Et puis, l'Académie française
00:24:26 cherche son secrétaire perpétuel.
00:24:28 Les 35 immortels vont devoir choisir
00:24:30 entre deux candidats.
00:24:32 Amine Malou fait figure de grand favori.
00:24:34 Toutefois, Jean-Christophe Ruffin
00:24:36 n'a pas dit son dernier mot.
00:24:38 Le poste est resté vacant
00:24:40 depuis le décès en août dernier
00:24:42 d'Hélène Carrère-Dancos
00:24:44 qui a été occupée depuis 1990.
00:24:46 Vous avez vu effectivement
00:24:48 Jean-Christophe Ruffin dans ses images
00:24:50 d'archives à côté de Jean-Loup Dabadie
00:24:52 qui depuis est décédé.
00:24:54 Images d'archives également
00:24:56 avec Alain Finkielkraut
00:24:58 à l'instant en léction et aujourd'hui.
00:25:00 On va parler évidemment de l'accord.
00:25:02 Si on va voir le sujet,
00:25:04 ce désir d'autonomie ou pas.
00:25:06 Pascal Pierre Garbarini.
00:25:08 Alors,
00:25:10 si on interrogeait,
00:25:12 selon vous,
00:25:14 si on faisait un sondage en Corse,
00:25:16 première question, souhaitez-vous l'indépendance ?
00:25:18 Que dirait à votre avis les Corses ?
00:25:20 Oui ou non ?
00:25:22 A votre avis,
00:25:24 à une grande majorité.
00:25:26 Parce que, en fait,
00:25:28 personne n'est prêt.
00:25:30 Prêt ? Ça veut dire qu'un jour ?
00:25:32 Peut-être pas un jour,
00:25:34 mais aujourd'hui, n'oublions pas
00:25:36 que l'indépendance, c'est aussi
00:25:38 une idée politique
00:25:40 qui est soutenue par des partis
00:25:42 et qui leur permet, entre guillemets, d'avoir
00:25:44 un positionnement sur l'échiquier politique
00:25:46 insulaire. Donc on ne peut pas l'abandonner.
00:25:48 A votre avis, donc, c'est non. L'autonomie,
00:25:50 si la même question est posée aux Corses ?
00:25:52 Alors, là, c'est
00:25:54 compliqué de
00:25:56 se prononcer. Je ne suis pas
00:25:58 normand. Mais pourquoi je dis ça ?
00:26:00 Parce que, dans le quotidien des Corses,
00:26:02 dans le quotidien des Corses,
00:26:04 ce n'est pas leur préoccupation. La préoccupation des Corses,
00:26:06 c'est comme tout le monde en France.
00:26:08 C'est-à-dire l'inflation,
00:26:10 la santé,
00:26:12 le problème de formation, le problème des transports en Corse.
00:26:14 Mais pardon, c'est quand même
00:26:16 les autonomistes qui ont gagné les élections.
00:26:18 Ils sont au pouvoir.
00:26:20 Il y a une majorité de Corses
00:26:22 pour l'autonomie. Il y a une coalition
00:26:24 autonomiste et indépendantiste
00:26:26 qui a eu lieu, qui aujourd'hui
00:26:28 n'est plus
00:26:30 au goût du jour, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:26:32 avec des tensions et des
00:26:34 dissensions énormes.
00:26:36 Et voter pour un projet,
00:26:38 c'est également aussi
00:26:40 la possibilité en Corse d'asseoir
00:26:42 bien évidemment un mouvement avec des idées.
00:26:44 Mais au quotidien,
00:26:46 si demain on doit, entre guillemets,
00:26:48 se poser la question de l'autonomie,
00:26:50 le positionnement
00:26:52 va être plutôt favorable. Mais dans le quotidien
00:26:54 des Corses, c'est à ça qui compte.
00:26:56 - Et à votre avis, donc, si la question est posée ?
00:26:58 Si la question a été posée ? La réponse ?
00:27:00 C'est mitigé.
00:27:02 - Je vous propose de voir le...
00:27:04 - C'est pas mitigé, Pascal. Pardon, ils ont voté, les Corses.
00:27:06 - Donc votre sentiment ?
00:27:08 - Ils ont élu Gilles Simeoni à la tête
00:27:10 de l'Assemblée territoriale Corse.
00:27:12 - Donc les Corses ?
00:27:14 - Ils se sont exprimés.
00:27:16 - Donc à votre avis, ils souhaitent l'autonomie ?
00:27:18 - Il faut vous distinguer entre ce que vous appelez les "natiaux", les "indépendantistes".
00:27:20 - Alors l'autonomie, ça veut dire quoi, concrètement ?
00:27:22 - L'autonomie, ça veut dire une large capacité législative.
00:27:24 - C'est déjà le cas.
00:27:26 - En dehors des questions régaliennes, c'est déjà le cas.
00:27:28 - Ils sont au pouvoir depuis 2015.
00:27:30 - Après, ce qu'ils veulent, c'est pouvoir lever l'impôt eux-mêmes.
00:27:32 Je crois pas qu'on y arrivera.
00:27:34 - Pardonnez-moi, mais la difficulté,
00:27:36 encore une fois, c'est que
00:27:38 le projet qui a été donné
00:27:40 le 5 juillet par l'Assemblée territoriale de Corse
00:27:42 au gouvernement,
00:27:44 ce sont des mesures
00:27:46 qui sont calquées sur
00:27:48 les projets calédoniens et polynésiens.
00:27:50 - Ça n'a rien à voir.
00:27:52 - Je suis désolé, mais là,
00:27:54 entre guillemets, la population Corse,
00:27:56 elle l'a regretté, parce qu'on parle
00:27:58 de l'autonomie et de l'indépendance,
00:28:00 mais parlons aujourd'hui de l'autonomie
00:28:02 depuis entre guillemets 1975,
00:28:04 qui sont les premiers débuts
00:28:06 des mouvements autonomistes
00:28:08 et nationalistes corse,
00:28:10 et le projet qui est donné,
00:28:12 il est calqué sur des départements
00:28:14 et des territoires d'outre-mer.
00:28:16 Donc, encore une fois, ce n'est pas sérieux.
00:28:18 Ce qui compte aujourd'hui pour les Corses,
00:28:20 c'est qu'on a une spécificité.
00:28:22 On n'arrête pas de le rappeler.
00:28:24 Donc, on a nos propres spécificités
00:28:26 par rapport à la santé, à la formation.
00:28:28 - Est-ce que vous pouvez définir cette spécificité ?
00:28:30 Parce que les Bretons qui vous écoutent,
00:28:32 les gens du Pays basque qui vous écoutent,
00:28:34 les Alsaciens qui vous écoutent...
00:28:36 - Bien sûr, les Occitans, ils ont également une spécificité.
00:28:38 C'est de mauvaise langue, la France.
00:28:40 - Oui, c'est de mauvaise langue,
00:28:42 sinon qu'elle a avancé à marche forcée
00:28:44 avec la centralisation qui a fait que la France
00:28:46 ait devenu la France.
00:28:48 - Faites par bon appart.
00:28:50 - Ils disent reconnaissance du peuple corse,
00:28:52 ils disent co-officialité de la langue,
00:28:54 ils disent statut de résident,
00:28:56 ils disent c'est pré-précis.
00:28:58 - La reconnaissance du peuple corse...
00:29:00 Alors, il y a une décision du Conseil constitutionnel,
00:29:02 c'était Badinter, le président, qui a dit
00:29:04 que c'était la décision la plus importante
00:29:06 qu'il ait rendue durant son mandat.
00:29:08 Pour vous dire l'importance de...
00:29:10 Moi, je ne vois pas en quoi la reconnaissance
00:29:12 du peuple corse porterait atteinte
00:29:14 à, justement, cette unité française.
00:29:16 Bon, le peuple corse, il a une spécificité.
00:29:18 Maintenant, c'est vrai que j'entends...
00:29:20 - Non, mais ce qu'il a, selon vous,
00:29:22 et on peut tous nous poser la question,
00:29:24 est-ce qu'il a une...
00:29:26 Comment dire ?
00:29:28 Une spécificité plus grande que le peuple breton,
00:29:30 que le peuple sud-ouest ?
00:29:32 - Oui, il y a l'assularité culture.
00:29:34 - Oui, mais je vous pose la question.
00:29:36 - On a une assularité indépendante.
00:29:38 - On a une assularité particulière
00:29:40 avec une histoire qui est différente.
00:29:42 - Mais la Bretagne aussi.
00:29:44 La Bretagne, elle existait avant la France.
00:29:46 Pardonnez-moi de le dire comme ça, moi, je viens de là.
00:29:48 Elle existait avant la France.
00:29:50 - On ne va pas s'opposer là-dessus.
00:29:52 On peut avoir plusieurs spécificités,
00:29:54 chacun la revendiquer.
00:29:56 - Oui, mais la difficulté, c'est que si chacun la revendique,
00:29:58 vous avez bien compris...
00:30:00 - Oui, mais parce qu'en Corse,
00:30:02 la France a, je vous le rappelle,
00:30:04 envahi la Corse en 1769,
00:30:06 c'est-à-dire le jour de la naissance
00:30:08 de l'empereur, en plus.
00:30:10 Mais parce qu'elle a été vendue
00:30:12 par Gênes
00:30:14 à la France,
00:30:16 et la France l'a prise par les armes.
00:30:18 Et ensuite, les spécificités corses ont été niées.
00:30:20 Il ne faut pas l'oublier.
00:30:22 Lorsqu'aujourd'hui, on vous parle...
00:30:24 - Je pourrais dire la même chose des Bretons.
00:30:26 Je vous assure, nos grands-pères bretons
00:30:28 nous expliquaient qu'ils n'avaient pas le droit
00:30:30 de parler breton quand ils étaient enfants.
00:30:32 Je me fais là l'avocat du diable.
00:30:34 Vous l'entendez bien.
00:30:36 - Vous parliez des Mouvrinis.
00:30:38 Les Mouvrinis,
00:30:40 dans les années 80, il y avait des arrêtés
00:30:42 préfectoraux qui leur interdisaient
00:30:44 de chanter dans les villages, au bal.
00:30:46 C'était une culture qui était niée.
00:30:48 Forcément, il y a
00:30:50 le contrepoids immédiat.
00:30:52 À partir du moment où on baillonne
00:30:54 des libertés et des spécificités,
00:30:56 vous avez automatiquement
00:30:58 une force
00:31:00 plus importante par rapport à...
00:31:02 - On a l'intérêt sur l'essentiel.
00:31:04 L'essentiel, pour moi, c'est quand même
00:31:06 la co-officialité de la langue.
00:31:08 Si vous passez dans la co-officialité de la langue,
00:31:10 vous ouvrez la porte.
00:31:12 - Je voudrais qu'on voit le sujet.
00:31:14 - Je suis d'accord.
00:31:16 L'écriture inclusive, par exemple...
00:31:18 - Parlons du bilinguisme, pas de la co-officialité.
00:31:20 - Je vous propose de voir,
00:31:22 si vous le voulez bien,
00:31:24 le sujet avec
00:31:26 le président de la République.
00:31:28 D'ailleurs, il est à Ajaccio ?
00:31:30 - Il est arrivé hier soir. Son discours est dans une demi-heure.
00:31:32 - Ensuite, il va descendre
00:31:34 à Bonifacio
00:31:36 pour, comment dirais-je,
00:31:38 honorer
00:31:40 un collège,
00:31:42 qui va s'appeler Albert Ferracci,
00:31:44 qui était un très grand résistant de Corse.
00:31:46 - Un grand libérateur de la Corse.
00:31:48 - Un grand libérateur de la Corse, communiste.
00:31:50 Et M. Fabien Roussel sera présent.
00:31:52 - Il est arrivé hier à Ajaccio.
00:31:54 Il y a une grande opacité
00:31:56 sur ce que va dire Emmanuel Macron dans une demi-heure.
00:31:58 - Je salue tous nos amis corse,
00:32:00 parce que je sais qu'on est très écoutés en Corse,
00:32:02 qui, effectivement, souvent soulignent
00:32:04 l'identité corse
00:32:06 qui a préservé sa culture,
00:32:08 son histoire, sa langue, et qui a eu bien raison.
00:32:10 Et que, souvent, j'ai dit
00:32:12 que si, sur le continent, on faisait la même chose
00:32:14 que ce qui existe sur
00:32:16 le sol de Corse,
00:32:18 ce serait peut-être pas mal,
00:32:20 si on appliquait les mêmes...
00:32:22 - Il y a eu des émeutes au même moment.
00:32:24 - Il n'y a pas eu d'émeutes, il n'y a pas eu d'attentats.
00:32:26 - Parce que c'est une micro-société aussi.
00:32:28 - Oui, mais bon, quand les Corses sont allés au pied
00:32:30 des cités
00:32:32 pour aller voir directement les dealers,
00:32:34 ce sont des choses
00:32:36 qui peuvent m'intéresser
00:32:38 et me parler.
00:32:40 - Quand les Corses se sont montés également au jardin de l'empereur
00:32:42 parce que les pompiers avaient été
00:32:44 caillassés et qu'ils se sont montés en disant
00:32:46 "Il n'y a pas de souci maintenant, vous allez sortir
00:32:48 des immeubles et vous allez nous jeter les pierres pour voir",
00:32:50 il n'y a plus jamais eu de problème.
00:32:52 - Je suis désolé,
00:32:54 parce que c'est vrai que c'est un peu violent,
00:32:56 mais au moins, ça permet de remettre
00:32:58 l'église au centre du village.
00:33:00 - Et Dieu sait si les villages de Corse sont magnifiques.
00:33:02 On va voir le sujet et on en parle ensemble.
00:33:06 A Ajaccio, le désir d'autonomie s'affiche dans la rue
00:33:08 et dans les esprits des habitants.
00:33:10 - Il faut un statut différent pour la Corse
00:33:14 parce que la Corse est une île
00:33:16 et qu'elle a des contraintes particulières.
00:33:18 - C'est pas la même chose, le continent et la Corse,
00:33:20 c'est pas la même mentalité,
00:33:22 c'est pas le même peuple.
00:33:24 - Une volonté accentuée depuis la mort d'Ivan Colonna
00:33:26 et les manifestations qui ont suivi.
00:33:28 Depuis, le gouvernement discute
00:33:30 de ces questions régulièrement
00:33:32 avec les acteurs locaux.
00:33:34 - Nous attendons qu'il y ait un débat qui s'ouvre,
00:33:36 serein, apaisé et que nous puissions avoir
00:33:38 l'outil institutionnel
00:33:40 qui va permettre à notre peuple d'être heureux
00:33:42 et de pouvoir retrouver
00:33:44 les attributs de sa souveraineté
00:33:46 qu'elles soient au niveau alimentaire,
00:33:48 qu'elles soient au niveau énergétique.
00:33:50 - Malgré leur attachement à l'Etat,
00:33:54 certains regardent avec appréhension
00:33:56 la situation sur le continent.
00:33:58 - J'ai des amis qui vivent à Paris, à Bordeaux,
00:34:00 ils veulent tous se barrer,
00:34:02 ils veulent tous rentrer ici.
00:34:04 Pourquoi ? C'est invivable.
00:34:06 J'ai beaucoup d'amour pour le drapeau français,
00:34:08 mais j'ai beaucoup d'amour pour la Corse.
00:34:10 Je veux pas qu'elle devienne comme la France.
00:34:12 - En attendant une évolution du statut de la Corse,
00:34:14 le drapeau tricolore flotte toujours
00:34:16 dans le ciel de l'île de beauté.
00:34:18 Reste à savoir pour combien de temps.
00:34:20 - J'entends et je comprends tout à fait
00:34:24 le sous-texte de ce que dit cet homme.
00:34:26 Ce qu'il dit,
00:34:28 "je veux pas que la Corse devienne comme la France",
00:34:30 il dit, "je veux pas que la Corse
00:34:32 "perde son identité, perde son histoire
00:34:34 "et devienne une terre d'immigration."
00:34:36 C'est ça qu'il dit.
00:34:38 - Il veut pas de désordre.
00:34:40 - Non, non, c'est ça qu'il dit.
00:34:42 C'est ça qu'il dit, l'immigration.
00:34:44 Eh bien, je peux être d'accord
00:34:46 avec ce qu'il dit.
00:34:48 Je n'ai pas envie, effectivement,
00:34:50 que la France devienne une terre étrangère,
00:34:52 bien évidemment.
00:34:54 - Je crois pas que les Corses aient cette crainte.
00:34:56 Il y a 50 000 Marocains qui vivent en Corse.
00:34:58 Ça se passe très, très bien.
00:35:00 Ils sont très... Oui, il y a une grande tolérance et tout.
00:35:02 Ce qu'ils ne veulent pas, effectivement,
00:35:04 c'est que ça dérive vers ce que nous, nous connaissons aujourd'hui,
00:35:06 les trafics de drogue, etc.
00:35:08 Je pense pas qu'ils ressentent une menace sur leur identité.
00:35:10 C'est pas ça, la question.
00:35:12 - S'il dit, "je veux pas que la Corse devienne comme la France",
00:35:14 c'est assez clair.
00:35:16 - En termes de désordre.
00:35:18 - Mais il y a beaucoup de choses dans cette phrase
00:35:20 et vous le savez bien.
00:35:22 Et c'est pour ça qu'il l'a dit comme ça, d'ailleurs.
00:35:24 Parce qu'il englobe...
00:35:26 Il n'ose même pas dire,
00:35:28 parce qu'il connaît bien les dangers du politiquement correct,
00:35:30 aujourd'hui.
00:35:32 - Le CISS de Corse avait proposé d'accueillir le chef viking.
00:35:34 - Oui, ils avaient proposé d'accueillir le...
00:35:36 - Oui, mais je vous parle de cet homme.
00:35:38 - Oui.
00:35:40 - De ce qu'il dit, il est représentant.
00:35:42 - Il est un civilisateur domicile.
00:35:44 - Ils veulent conserver leur culture, leur identité,
00:35:46 leur sécurité, leur espace de tranquillité.
00:35:48 - Mais ce que pense la majorité des Français,
00:35:50 pardonnez-moi, cet homme,
00:35:52 il dit ce que pense la majorité des Français.
00:35:54 - Les Français ont envie qu'à France reste la France.
00:35:56 - Bien sûr.
00:35:58 - Mais je sais que je suis en train de vous dire.
00:36:00 - L'identité corse, dès lors qu'elle a été niée,
00:36:02 cela a été le terreau pour
00:36:04 qu'une violence clandestine
00:36:06 existe.
00:36:08 À partir du moment où
00:36:10 l'identité corse, elle est respectée
00:36:12 et qu'on lui donne, entre guillemets,
00:36:14 la place qu'elle doit avoir au sein de la République française,
00:36:16 il n'y a pas de difficulté.
00:36:18 À chaque fois qu'elle a été niée,
00:36:20 c'est comme cela qu'il y a des gens qui ont mis la cagoule
00:36:22 et qui ont fait,
00:36:24 je regardais votre émission hier soir, comme d'habitude,
00:36:26 qui ont fait que le littoral a été préservé,
00:36:28 que la langue corse a fini par être étudiée également dans les écoles,
00:36:34 que l'université a été créée, etc.
00:36:38 Sinon, tout cela a été nié.
00:36:40 Aujourd'hui, ce n'est pas terminé.
00:36:42 Encore une fois, que mon discours soit bien.
00:36:44 Moi, je n'ai pas un discours séparatiste.
00:36:46 Ce n'est pas du tout ça.
00:36:48 Mais en revanche, je fais un constat.
00:36:50 Le constat, il est amer.
00:36:52 La République et l'État, il faut qu'ils jouent le jeu en Corse.
00:36:54 À partir du moment où ils ne le jouent pas,
00:36:56 c'est le meilleur moyen pour qu'il y ait des tensions.
00:36:58 Eugénie, je vous précise quand même que le Président
00:37:00 fera une annonce tout à l'heure extrêmement forte.
00:37:02 Ah !
00:37:04 Extrêmement forte.
00:37:06 Et dont je ne peux pas vous dire pour le moment la tête.
00:37:08 Ça m'inquiète.
00:37:10 Non mais moi, je crois à la nécessité des petites patrices.
00:37:12 Pour une raison, c'est que je ne le sais pas d'ailleurs.
00:37:14 Je sais simplement que les informations que j'ai
00:37:18 me dit-on que c'est deux choses.
00:37:20 La société sera très forte.
00:37:22 Je crois que la France se distingue effectivement
00:37:24 par un centralisme et un jacobinisme excessif
00:37:26 qui a étouffé les identités locales.
00:37:28 Et je pense qu'on peut avoir plusieurs petites patrices.
00:37:30 Et on peut s'enraciner dans un espace local.
00:37:32 Moi, c'est la Gascogne.
00:37:34 D'autres, c'est la Corse.
00:37:36 Mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
00:37:38 C'est-à-dire, le problème de pourquoi ils ne veulent pas l'indépendance.
00:37:40 Parce qu'ils ont besoin aussi de l'argent de la métropole.
00:37:42 Donc, on ne peut pas dire, je prends tout ce qu'il y a de bien
00:37:44 dans l'indépendance et dans l'autonomie.
00:37:48 Mais je garde ce qu'il y a de bien de la métropole.
00:37:50 Et c'est un peu le problème.
00:37:52 - Ça, je l'entends plutôt outre-mer qu'en Corse.
00:37:54 Je n'ai jamais entendu un Corse dire,
00:37:56 je veux rester dans la France parce que j'ai besoin
00:37:58 de l'argent de la France.
00:38:00 C'est très méprisant, ça.
00:38:02 - Non, non, ils ont un programme.
00:38:04 - Georges, il a une maison en Corse.
00:38:06 Donc, chaque parole qui sort de sa bouche...
00:38:08 - Je ne suis pas du tout méprisante des Corses.
00:38:10 - Moi, je n'ai jamais en Corse.
00:38:12 - Surtout que...
00:38:14 - Mais Georges, il a une maison en Corse.
00:38:16 Donc, chaque parole qui sort de sa bouche
00:38:18 est à l'aune de la maison qu'il a en Corse.
00:38:20 - Arrêtez de dire des bêtises.
00:38:22 - Je veux dire, je comprends d'ailleurs.
00:38:24 - Oui, et c'est pour ça que je suis contre
00:38:26 ce qu'il réclame, le statut de résident.
00:38:28 Ça veut dire que tous ceux qui auraient acheté,
00:38:30 moi, je me souviens, j'ai même reçu la lettre
00:38:32 comme beaucoup de résidents.
00:38:34 - Vous avez une maison là-bas achetée ?
00:38:36 - Oui.
00:38:38 - À vous.
00:38:40 - C'est une lettre qui avait été adressée...
00:38:42 - Il va falloir que vous passez à la caisse.
00:38:44 - Qui avait fait l'objet d'une délibération
00:38:46 à l'Assemblée territoriale en disant que tous ceux
00:38:48 qui avaient acheté une maison après 2015,
00:38:50 ce qui était mon cas, devaient se préoccuper
00:38:52 de la revendre.
00:38:54 - Et vous l'avez rendue ?
00:38:56 - Non, parce que je ne crois pas du tout...
00:38:58 - Mais qui vous a écrit cette lettre ?
00:39:00 - J'ai reçu une lettre de l'Assemblée à l'époque,
00:39:02 après une délibération...
00:39:04 - Une lettre officielle ?
00:39:06 - Oui, après une délibération de l'Assemblée territoriale
00:39:08 à l'époque, après une délibération de l'Assemblée
00:39:10 territoriale à l'époque.
00:39:12 - Maître ?
00:39:14 - Le statut de résident n'existe pas.
00:39:16 - Je suis un peu surpris.
00:39:18 - C'est une fausse lettre, c'est un voisin
00:39:20 qui vous a fait une farce avec un en-tête
00:39:22 du Parlement corse.
00:39:24 - Les relations de son bronne,
00:39:26 elle a compris le fait.
00:39:28 - Ça ne fait rien de méchant.
00:39:30 - Vous n'avez pas ramassé les poubelles
00:39:32 dans la rue ?
00:39:34 - Il s'est passé quelque chose.
00:39:36 - L'autonomie, ce que je veux dire,
00:39:38 ce n'est pas un gros mot aujourd'hui,
00:39:40 dans la Méditerranée. On a déjà
00:39:42 beaucoup de... Les Açores,
00:39:44 les Balear, la Sicile,
00:39:46 je veux dire... - Qui a dit
00:39:48 la métropole ? C'est vous qui dites la métropole ?
00:39:50 - Non, moi je dis le continent. - Qui a dit la métropole ?
00:39:52 - Ah bon, moi je balance pas. - Il y a quelqu'un qui dit
00:39:54 c'est pas la métropole, c'est le continent.
00:39:56 - Annonce forte. - Annonce forte. Alors,
00:39:58 annonce forte, ça veut dire quoi ? Est-ce un référendum ? J'en sais rien.
00:40:00 - Constitution, il va vouloir peut-être modifier...
00:40:02 - Le Président va faire une annonce
00:40:04 très forte. - De toute façon...
00:40:06 - Il fera un débat sur le 6-6 écorce.
00:40:08 - Ça sera crié quelque part, alors. Soit crié à Paris,
00:40:10 soit crié à Ajaccio. - De toute façon...
00:40:12 - Gérard,
00:40:14 de toute façon,
00:40:16 l'annonce, elle sera très
00:40:18 forte, donc bien évidemment c'est un signe,
00:40:20 mais la difficulté c'est que par rapport aux revendications
00:40:22 qui sont sollicitées, il faudra qu'elles soient
00:40:24 validées par le Congrès.
00:40:26 Puisqu'il y a une modification de la Constitution
00:40:28 qui sera... - Gérard Carreyrou, qui est notre...
00:40:30 toujours notre référence,
00:40:32 et notre grand sage sur nos sujets.
00:40:34 Vous vous souvenez de ce qu'avait dit Raymond Barre, d'ailleurs ?
00:40:36 - Oui, s'ils veulent l'indépendance,
00:40:38 qu'ils l'apprennent. J'ai eu un peu
00:40:40 tendance, moi j'aimais bien Raymond Barre,
00:40:42 j'ai eu un peu tendance à trouver... Là, par exemple,
00:40:44 vous m'avez réconforté en disant
00:40:46 "Maître, vous avez dit
00:40:48 effectivement, si on proposait
00:40:50 l'indépendance, il y aurait une majorité
00:40:52 qui ne la choisirait pas."
00:40:54 C'est déjà réconfortant, ça.
00:40:56 Alors après, qu'on puisse discuter
00:40:58 d'une large autonomie, comme dans
00:41:00 un certain nombre d'îles que vous avez rappelées,
00:41:02 pourquoi pas ? Moi je suis pas contre. Mais simplement,
00:41:04 le règle alien, je veux dire, ceux
00:41:06 qui mettent en cause le statut
00:41:08 véritablement, la France,
00:41:10 l'appartenance à la France, là évidemment je suis contre.
00:41:12 - Mais il y a déjà eu des référendums, vous vous souvenez,
00:41:14 sur l'indépendance. Ça a été rejeté par la France.
00:41:16 - En tout cas, votre souhait à vous.
00:41:18 Le Corse que vous êtes,
00:41:20 votre souhait à vous. - Moi, une autonomie
00:41:22 qui prend en compte
00:41:24 les spécificités de la Corse
00:41:26 et pas dans le cadre du projet actuel
00:41:28 qui a été soumis au gouvernement.
00:41:30 - Donc une autonomie sur le plan...
00:41:32 - Une autonomie avec le problème des déchets,
00:41:34 des transports, de l'éducation et de la santé
00:41:36 pour que vraiment ça soit pris en compte
00:41:38 et le tourisme bien évidemment puisque
00:41:40 quand même, contrairement à certaines voix que j'entends,
00:41:42 la Corse vit énormément du tourisme.
00:41:44 Et surtout une formation des jeunes.
00:41:46 - Mais quand vous dites "transport", ça veut dire quoi ?
00:41:48 Autonomie de transport, c'est-à-dire que...
00:41:50 - La continuité territoriale.
00:41:52 - Une continuité territoriale. - Donc c'est la Corse qui décide de tout
00:41:54 sur son île. C'est ça que vous voulez dire ?
00:41:56 - Sur son... - Les transports, l'école...
00:41:58 - C'est déjà le cas. - Mais bien évidemment,
00:42:00 encadré et avec
00:42:02 des obligations qu'auront
00:42:04 à...
00:42:06 à... comment dirais-je ?
00:42:08 à accomplir l'Assemblée
00:42:10 territoriale de Corse par rapport
00:42:12 à la France qui
00:42:14 ne va pas leur faire un chèque en blanc.
00:42:16 - En dehors de l'armée, la police
00:42:18 et la monnaie. - Vous dites "la France",
00:42:20 vous voyez, la Corse, quand vous dites
00:42:22 "la Corse" par rapport à la France, ça peut...
00:42:24 - Ah oui, mais ça peut nous choquer !
00:42:26 - Non mais je suis français,
00:42:28 je suis français, mais je suis corse aussi.
00:42:30 - Vous vous souvenez, il y avait une équipe à la mairie,
00:42:32 "la France, ce pays amine".
00:42:34 - Oui, c'est un mot. - Quand je parle
00:42:36 de la France, je parle de la France,
00:42:38 ce n'est pas en opposition, bien évidemment.
00:42:40 Je suis corse, je suis français aussi,
00:42:42 et je suis fier d'être français, autant que d'être
00:42:44 fier d'être corse. - Je me souviens
00:42:46 être monté chez Thao, à Calville,
00:42:48 dans les années 75,
00:42:50 effectivement, et il m'avait expliqué,
00:42:52 et je l'avais très bien compris,
00:42:54 si en 75, ils ne font pas tout sauter,
00:42:56 parfois,
00:42:58 ils sont mangés sur le littoral par l'argent.
00:43:00 Donc il n'y a plus d'identité
00:43:02 corse, il n'y a plus de maison corse,
00:43:04 c'était des années terribles.
00:43:06 Alors, ça a été très violent, bien sûr,
00:43:08 mais je ne dis pas que c'est ce qu'il fallait faire ou pas,
00:43:10 mais je pouvais comprendre qu'ils défendent,
00:43:12 que les Corses défendent
00:43:14 la terre de leurs ancêtres.
00:43:16 Et que vous-même défendiez autre chose,
00:43:18 une tradition corse,
00:43:20 vous êtes le seul, ça fait 7 ans que je fais l'émission,
00:43:22 vous êtes le seul à être venu
00:43:24 avec un petit cadeau ce matin.
00:43:26 - C'est gentil. - Vous voyez,
00:43:28 ça, c'est Corse,
00:43:30 ce que vous avez fait. Ça s'appelle comment ?
00:43:32 - C'est Calice Trelli. - C'est Calice Trelli.
00:43:34 - Calice Trelli.
00:43:36 - Ça vient d'une boulangerie à Ajax.
00:43:38 - À Ajax, ça vient d'une boulangerie, on peut citer
00:43:40 cette boulangerie peut-être ?
00:43:42 - Oui, c'est chez Pierre.
00:43:44 - Calice Trelli au chocolat,
00:43:46 composition farine de blé, oeufs, beurre,
00:43:48 sucre, levure, pépites de chocolat.
00:43:50 Et c'est...
00:43:52 Je vais donner l'adresse. C'est la boulangerie
00:43:54 Pierre, effectivement, qui est 8
00:43:56 avenue Noël Franschkini.
00:43:58 - Pourquoi vous ne venez pas en Corse ? - Bah oui !
00:44:00 - Pourquoi je viens pas en Corse ? - Parce qu'il y a du pédagoge qui vient.
00:44:02 - Mais non, parce qu'il y a toujours un arbitrage, vous savez, comme c'est dans les familles.
00:44:04 Et alors on dit, bah on va dans l'ouest,
00:44:06 et c'est pas moi qui décide.
00:44:08 - Vous voulez pas ? - Moi, j'ai...
00:44:10 - Vous perdez les arbitres. - Il faut toujours
00:44:12 un leader dans un couple, et c'est pas moi.
00:44:14 Alors, merci vraiment.
00:44:16 - Vous êtes le premier, vous vous rendez compte,
00:44:18 le nombre de gens qu'on a reçus
00:44:20 sur ce plateau depuis 2016 avec Marine,
00:44:22 vous êtes le premier qui vient avec un petit cadeau.
00:44:24 - Donc on va pouvoir manger un petit
00:44:26 Calistrelli, grâce à vous.
00:44:28 - Merci, vraiment merci.
00:44:30 On va parler de l'IVG après
00:44:32 la pub. On parlera également
00:44:34 du procès
00:44:36 avec ce conducteur qui a
00:44:38 été hier condamné,
00:44:40 après avoir tué un
00:44:42 policier. Puis on essaiera peut-être de parler du
00:44:44 harcèlement également à l'école
00:44:46 et de l'antisémitisme également.
00:44:48 Merci,
00:44:50 merci M. Garbarini, à tout de suite.
00:44:52 "Se préparer au pire",
00:44:56 c'est le livre
00:44:58 de celui qui avance
00:45:00 avec le nom Aton, mais en fait
00:45:02 vous êtes Philippe B,
00:45:04 et Aton est un pseudonyme.
00:45:06 - Un pseudonyme. - Et alors,
00:45:08 c'est un drôle de livre.
00:45:10 C'est un drôle de livre parce que
00:45:12 c'est presque un kit
00:45:14 de survie, de défense
00:45:16 en cas d'attaque
00:45:18 chimique, si vous êtes
00:45:20 agressé dans la rue, etc. Et vous donnez
00:45:22 une sorte de conseil
00:45:24 que vous multipliez dans
00:45:26 tous azimuts
00:45:28 sur le plan psychologique, sur le plan physique,
00:45:30 pour savoir comment on réagit.
00:45:32 - Oui, c'est ça. C'est la somme en fait
00:45:34 de deux expériences, de deux hommes,
00:45:36 deux auteurs, moi-même
00:45:38 et Jean-Luc Rivat.
00:45:40 On a été militaires, à nous deux on cumule
00:45:42 pas mal d'années, mine de rien, de service.
00:45:44 Et ça nous a
00:45:46 donné l'opportunité de rencontrer
00:45:48 énormément de personnes qui sont
00:45:50 issues aussi de l'armée, qui ont été confrontées
00:45:52 à différents types de violences.
00:45:54 Et quand on est justement un peu
00:45:56 spécialiste ou technicien de la violence,
00:45:58 on est souvent invité à des repas,
00:46:00 on fait des rencontres,
00:46:02 et on est un peu le référent sécurité
00:46:04 du public.
00:46:06 Et c'est souvent l'occasion,
00:46:08 parce qu'on nous pose des questions,
00:46:10 "Il m'est arrivé ci, il m'est arrivé ça dans cette situation,
00:46:12 qu'est-ce que toi tu ferais ?"
00:46:14 Et on a justement relevé
00:46:16 différents types de violences,
00:46:18 on a un très gros panel dans ce livre,
00:46:20 du harcèlement scolaire jusqu'à la guerre civile
00:46:22 pratiquement, et on essaie
00:46:24 de donner nos solutions.
00:46:26 - Alors là, vous êtes en pleine actu, par exemple
00:46:28 Bruno Guillon qui a été...
00:46:30 Qu'est-ce que vous voulez faire quand vous avez quatre individus
00:46:32 en face de vous, que vous subissez
00:46:34 un home-jacking en pleine nuit ?
00:46:36 Vous pouvez pas faire grand-chose,
00:46:38 j'en ai peur !
00:46:40 - Justement, alors,
00:46:42 il n'y a pas faire grand-chose si on croit
00:46:44 qu'on va sortir les points,
00:46:46 prendre une batte de baseball
00:46:48 et œuvrer,
00:46:50 ça c'est une solution, mais il n'y a pas que celle-ci.
00:46:52 Il y a aussi, c'est l'observation.
00:46:54 Ça va être comment donner le maximum
00:46:56 d'informations aux forces de l'ordre
00:46:58 afin d'interpeller au plus vite
00:47:00 les malfrats.
00:47:02 Ça c'est déjà agir.
00:47:04 - On a parlé de tapis, et on avait Dominique Tapie hier
00:47:06 et on en a parlé tout à l'heure, le home-jacking,
00:47:08 il n'y a aucune info.
00:47:10 L'enquête est au point mort.
00:47:12 On ne sait pas qui est entré dans la maison de Bernard Tapie.
00:47:14 - Oui, parce qu'il n'y avait pas de caméra,
00:47:16 il n'y avait pas de dispositif pour...
00:47:18 L'observation, elle n'est jamais évidente
00:47:20 quand on est en situation de stress
00:47:22 et justement, on a des chapitres
00:47:24 où on essaie d'expliquer comment gérer son stress.
00:47:26 Moi, 15 ans de GIGN,
00:47:28 je peux vous assurer que du stress,
00:47:30 j'en ai connu et on a été obligé,
00:47:32 on est obligé de pallier à ça,
00:47:34 on est le dernier rempart,
00:47:36 et on met en forme,
00:47:38 on a certains modes opératoires
00:47:40 pour gérer notre stress.
00:47:42 - J'entends bien, mais en lisant votre livre,
00:47:44 je me disais, c'est théorique,
00:47:46 je n'ai jamais été confronté à ça,
00:47:48 la première fois que je subis ça,
00:47:50 je peux vous dire que vous, pendant 15 ans,
00:47:52 vous avez accumulé forcément une expérience.
00:47:54 En tout cas, on en parlera tout à l'heure.
00:47:56 À 10h01, tous les jours,
00:47:58 nous avons le journal des Bonnes Nouvelles,
00:48:00 le nombre de fois où vous avez dû entendre ça,
00:48:02 vous savez, dans les dîners,
00:48:04 pourquoi vous ne parlez pas des Bonnes Nouvelles ?
00:48:06 - Dans toutes les rédactions, à un moment donné,
00:48:08 on réfléchit à ça quand on prépare les Nouvelles Grilles,
00:48:10 on dit "ça serait bien de créer un journal
00:48:12 ou un espace où ça serait
00:48:14 les Bonnes Nouvelles,
00:48:16 les trains qui arrivent à l'heure, etc."
00:48:18 Et puis, ça ne tient jamais.
00:48:20 Alors là, j'espère d'un coup...
00:48:22 - Merci.
00:48:24 - Il est en train de détruire notre émission.
00:48:26 - Il vous reste combien de temps ?
00:48:28 - Nous, ça ne tient pas.
00:48:30 - C'est un biais cognitif de notre cerveau.
00:48:32 Nous sommes attirés par ce qui nous angoisse.
00:48:34 - Mais vous êtes sûr de ça ?
00:48:36 - Oui, c'est un biais cognitif de l'esprit.
00:48:38 - Moi, je suis attiré par le beau.
00:48:40 - La beauté.
00:48:42 - Pas quand vous allumez votre télévision, en général.
00:48:44 - D'abord, je l'allume peu,
00:48:46 puisque je suis souvent dedans.
00:48:48 Mais je suis chez moi, non, je suis attiré par...
00:48:50 - Les Nouvelles les plus inquiétantes
00:48:52 font le plus de...
00:48:54 - Vous croyez ?
00:48:56 - On va quand même...
00:48:58 - Mathieu, le journal des Bonnes Nouvelles.
00:49:00 - On a fait un bon lancement.
00:49:02 - C'est une première.
00:49:04 Des implants sont testés
00:49:06 pour retrouver le contrôle de bras paralysés.
00:49:08 Je vous explique tout.
00:49:10 C'est un peu technique.
00:49:12 Il s'agit d'un implant cérébral
00:49:14 couplé à un implant qui stimule la moelle épinière.
00:49:16 L'objectif est immense.
00:49:18 Permettre à un patient tétraplégique
00:49:20 de bouger à nouveau ses bras,
00:49:22 mains et doigts par la pensée.
00:49:24 Une prouesse d'une entreprise hollandaise.
00:49:26 Sachez que la combinaison de ces 2 technologies
00:49:28 avait déjà permis à un patient
00:49:30 de retrouver un contrôle naturel
00:49:32 de la marche par la pensée.
00:49:34 C'est un moment historique pour l'exploration spatiale.
00:49:36 Un Américain et 2 Russes
00:49:38 sont de retour sur Terre après un séjour record
00:49:40 à bord de la Spacial International.
00:49:42 Soyons précis,
00:49:44 ils sont restés dans l'espace
00:49:46 370 jours, 21 heures et 22 minutes.
00:49:48 La terre ferme à peine foulée,
00:49:50 ils vont enchaîner des examens médicaux,
00:49:52 des tonnes d'heures de récupération
00:49:54 partagées entre exercices physiques,
00:49:56 bilan de santé et un peu de repos
00:49:58 bien mérités.
00:50:00 On termine avec un animal qui pourrait bien ressusciter.
00:50:02 Je vous parle du tigre de Tasmanie.
00:50:04 Une espèce disparue depuis 1936.
00:50:06 Après la colonisation européenne
00:50:08 de l'Australie, l'animal a été déclaré nuisible
00:50:10 et une récompense a même été offerte
00:50:12 pour chaque animal tué.
00:50:14 Mais des scientifiques suédois ont réussi
00:50:16 pour la première fois à récupérer l'ARN
00:50:18 d'un spécimen de tigre de Tasmanie
00:50:20 de 130 ans.
00:50:22 Il était conservé par le musée national
00:50:24 d'histoire naturelle.
00:50:26 Voilà les bonnes nouvelles.
00:50:28 La cour d'assises de la Sarthe a condamné hier à 12 ans de réclusion
00:50:30 Charlie Fajol qui avait tué
00:50:32 le policier Eric Monroi.
00:50:34 Celui-ci était venu lui porter secours alors qu'il s'était endormi
00:50:36 ivre à un feu rouge en août 2020
00:50:38 au Mans. La cour d'assises de la Sarthe
00:50:40 a examiné les circonstances de la mort de cet agent
00:50:42 âgé de 43 ans, père de 3 filles.
00:50:44 On en a parlé hier soir.
00:50:46 Je ne sais pas si vous avez un commentaire particulier
00:50:48 à faire sur cette affaire.
00:50:50 - Je n'en parlais pas beaucoup.
00:50:52 - J'entends beaucoup dire
00:50:54 que cette peine n'est pas assez sévère,
00:50:56 assez lourde.
00:50:58 En fait, ce qui a été retenu,
00:51:00 c'est la qualification de coup
00:51:02 ayant entraîné la mort sans intention.
00:51:04 Vous savez, la qualification,
00:51:06 le degré de l'intention, c'est ça qui compte.
00:51:08 Et dans l'affaire des coups mortels,
00:51:10 le maximum de la peine, vous le savez,
00:51:12 c'est 15 ans. Donc il a été condamné
00:51:14 à 12 ans, ce qui est quand même
00:51:16 une peine lourde qui, évidemment,
00:51:18 ne suffira pas à calmer la démarche.
00:51:20 - Oui, mais il y a 10 ans, par exemple,
00:51:22 un conducteur n'aurait jamais été condamné
00:51:24 à cette peine-là. Il y a une prise de conscience aujourd'hui.
00:51:26 - Oui, c'est une peine relativement maximale.
00:51:28 - Je pense qu'effectivement,
00:51:30 alors effectivement, c'est un policier
00:51:32 qui était une circonstance aggravante,
00:51:34 mais il y a quelques années, il y avait
00:51:36 une forme de tolérance pour les conducteurs
00:51:38 ivres et qu'aujourd'hui,
00:51:40 cette tolérance à juste titre,
00:51:42 elle n'existe plus.
00:51:44 Et c'est une bonne chose. Dans l'actualité
00:51:46 également, le harcèlement, et ça,
00:51:48 c'est intéressant parce qu'on va écouter
00:51:50 Gabriel Attal. "Ça fait sourire,
00:51:52 ces cours d'empathie." Moi, je trouve que c'est formidable,
00:51:54 en fait. Je trouve que c'est formidable.
00:51:56 Le mot "empathie" n'est pas adapté.
00:51:58 Mais d'apprendre aux enfants
00:52:00 la bienveillance, la gentillesse,
00:52:02 faire attention à l'autre et de ça...
00:52:04 - Oui. Non, mais je suis d'accord avec vous
00:52:06 que c'est important et formidable, mais
00:52:08 malheureusement, ça ne devrait pas être à l'école de le faire.
00:52:10 C'est aux familles, normalement, de le faire.
00:52:12 - On demande à l'école, aujourd'hui, de remplacer les filles.
00:52:14 - Mais c'est aux deux.
00:52:16 - Mais ça marche.
00:52:18 - La morale. Je vais vous montrer tout à l'heure...
00:52:20 - En tout, la morale et du catéchisme, oui.
00:52:22 - Je vais vous montrer tout à l'heure un petit
00:52:24 extrait d'archive de ce qui se passait
00:52:26 dans les classes, il y a un siècle,
00:52:28 sur les cours de morale.
00:52:30 - On appelle ça morale, ça serait bien.
00:52:32 - Mais c'était pas l'éducation des parents, c'était l'école
00:52:34 qui s'en chargeait. - Oui, c'est la morale civique.
00:52:36 - Il y a moins d'un siècle, moi, je m'en souviens.
00:52:38 - C'est la morale civique. Moi, ça me choque pas. Alors, écoutons
00:52:40 Marie-Hélène Attal sur le mot "empathie".
00:52:42 - D'abord, c'est pas un très joli mot,
00:52:44 et qui est pas, peut-être pas le mot
00:52:46 qu'il faudrait, mais comme j'en ai pas un autre,
00:52:48 des cours de bienveillance,
00:52:50 des cours de gentillesse.
00:52:52 - Des cours de morale. - De citoyenneté.
00:52:54 - Oui, mais morale, c'est... - C'est l'instruction civique.
00:52:56 - C'est l'instruction civique. - C'est de morale à empathie.
00:52:58 - Oui, parce qu'on ne veut pas dire morale.
00:53:00 - Oui. - D'universalité.
00:53:02 Empathie, c'est, en fait,
00:53:04 on subjectivise la chose,
00:53:06 et on passe sur une forme de morale significative.
00:53:08 - Écoutez M. Attal.
00:53:10 - Chaque élève de France a le droit
00:53:12 d'être heureux à l'école.
00:53:14 Et ça commence très tôt. Ça commence
00:53:16 dès les petites classes. L'outil essentiel
00:53:18 que nous allons mobiliser, la Première ministre
00:53:20 l'a indiqué,
00:53:22 c'est le travail avec les élèves dès les petites classes.
00:53:24 Les cours d'empathie.
00:53:26 Les cours de respect de l'autre.
00:53:28 D'apprentissage du respect de soi et des autres.
00:53:30 Les compétences psychosociales.
00:53:32 La France va donc inscrire dans le cursus
00:53:34 scolaire des cours d'empathie
00:53:36 sur le modèle de ce qui existe dans d'autres pays,
00:53:38 notamment au Danemark, où je me suis rendu.
00:53:40 Ces compétences feront désormais
00:53:42 partie officiellement
00:53:44 des savoirs fondamentaux de l'école.
00:53:46 Et nos professeurs des écoles le savent.
00:53:48 C'est un enjeu absolument essentiel. Ils le font déjà
00:53:50 s'agissant de la socialisation,
00:53:52 de la découverte et de la gestion des émotions
00:53:54 qui s'apprend dès les plus petites classes. Nous irons
00:53:56 beaucoup plus loin. - Bon.
00:53:58 C'est une bonne chose
00:54:00 de sensibiliser
00:54:02 ces jeunes gens. - Je préfère qu'ils fassent ça
00:54:04 qu'ils aient des cours sur le genre
00:54:06 ou l'écologie. On veut leur apprendre à trier les déchets
00:54:08 qui, à mon avis... - Mais il ne faut pas opposer...
00:54:10 - On peut rentrer... On demande aux professeurs...
00:54:12 Non, mais c'est vrai. - On peut faire tout.
00:54:14 - Non, on ne peut pas faire tout. On ne peut pas tout faire à l'école.
00:54:16 On ne peut pas tout faire. On peut effectivement apprendre...
00:54:18 - On peut sensibiliser aux enjeux de l'écologie.
00:54:20 - Oui, mais les heures de classe
00:54:22 ne sont pas extensibles à l'infini. Donc, si on fait ça,
00:54:24 on sacrifie aussi d'autres choses. - Là, pour le coup, c'est pas à l'école
00:54:26 de sensibiliser, de faire de l'actualité,
00:54:28 des cours d'actualité. Pardonnez-moi.
00:54:30 - C'est pas bon ? - Bah non. - Si vous étudiez la biologie,
00:54:32 là, vous deviendrez relativement écologiste.
00:54:34 - Non, c'est pas un journal de 20 heures.
00:54:36 - Non, c'est pas ça. Mais
00:54:38 en histoire géo,
00:54:40 par exemple, il y a énormément
00:54:42 d'enseignements sur connaissances du monde contemporain.
00:54:44 - Oui. - Sur les grands sujets.
00:54:46 - Moi, je me méfie des militants.
00:54:48 - Parce qu'on appelle les cours sur les pages non-cydiques.
00:54:50 - Si, par exemple, c'est bien qu'il y ait
00:54:52 par exemple, aujourd'hui, en géo, comme ça,
00:54:54 des cours sur l'énergie dans le monde.
00:54:56 - Voilà, et les enjeux autour de ça.
00:54:58 - C'est pas ça dont on vous parle.
00:55:00 On vous parle des cours où on colle des gommettes en disant...
00:55:02 - Respect de l'autre dans la vie
00:55:04 en société. - Aimez-vous
00:55:06 les uns les autres ? - Ouais, non.
00:55:08 - Mais c'est pas aimer. - Respectez-vous les uns les autres.
00:55:10 - C'est pas aimer. Moi, je demande pas aux gens qui m'aiment.
00:55:12 Je leur demande simplement quand...
00:55:14 - Si ils se détestent, déjà,
00:55:16 il y a peu de chance pour que ça fasse une société
00:55:18 qui marche bien. - En pratique, ça veut dire quoi ? Ça veut dire se mettre
00:55:20 à la place de l'autre. - Gérard. - Donc, c'est exactement ça.
00:55:22 - Quand j'entre dans un train,
00:55:24 j'ai pas envie que les gens m'aiment, mais j'ai
00:55:26 envie simplement... - Ils arrêtent leur table.
00:55:28 - Oui, voilà. - D'accord.
00:55:30 - Ça me paraît beaucoup plus important pour tout vous dire.
00:55:32 - Respect. - Le respect
00:55:34 de la vie en société.
00:55:36 Et ça s'appelait jadis...
00:55:38 Ça s'appelait "instruction civique et morale"
00:55:40 jadis en primaire. - C'est ça qu'on l'appelait quand même.
00:55:42 - Exactement. - Le renseignement moral.
00:55:44 - Oui. - C'est intéressant parce que c'est la base de la civilisation
00:55:46 et l'empathie, c'est se mettre à la place d'autrui.
00:55:48 Et aujourd'hui, c'est vrai qu'on a des
00:55:50 espèces de vision tribale. On se met
00:55:52 finalement à la place de celui qui nous ressemble.
00:55:54 On a une espèce de solidarité comme ça,
00:55:56 de clan, mais se mettre à la place de celui qui ne nous ressemble pas,
00:55:58 qui est différent, on a beaucoup de mal
00:56:00 et c'est un recul civilisationnel en réalité.
00:56:02 - Alors, on va voir,
00:56:04 je vais vous proposer un extrait de 1981.
00:56:06 C'était sur Antenne 2,
00:56:08 feu Antenne 2, et il y avait un reportage
00:56:10 qui avait été fait à l'ancienne,
00:56:12 j'ai envie de dire, avec une maîtresse d'école qui avait
00:56:14 proposé des cours de morale, mais à l'ancienne.
00:56:16 C'est pas des cours de 1981 que vous allez voir.
00:56:18 C'était des cours tels
00:56:20 qu'ils étaient imaginés
00:56:22 au début du siècle. Et voyez ce reportage
00:56:24 et comme toujours, voyez ces jeunes
00:56:26 gens de 1981,
00:56:28 qui ont 6 ans, 7 ans, 8 ans, 9 ans,
00:56:30 comme ils parlent, la qualité de leur
00:56:32 français.
00:56:34 [bruit de feu]
00:56:36 - Nous allons
00:56:38 ce matin faire quelques révisions
00:56:40 ensemble. Marthe va venir
00:56:42 nous lire la leçon de morale.
00:56:44 - Soyons
00:56:46 polis, obéissants et respectueux
00:56:48 envers nos parents.
00:56:50 Ils se privent pour nous et veillent
00:56:52 sur nous. Soyons reconnaissants.
00:56:54 - Très bien, Marthe. Qui se
00:56:56 souvient de la morale de ces derniers jours ?
00:56:58 Juliette ?
00:57:00 - Un bon coeur
00:57:02 vaut mieux qu'un beau visage.
00:57:04 - Très bien.
00:57:06 - C'est un oeuvre qu'on connaît l'artisan.
00:57:08 - Est-ce que tu as encore des leçons
00:57:10 de morale aujourd'hui, comme au siècle dernier ?
00:57:12 - Non, maintenant ça a beaucoup plus
00:57:14 changé, parce que avant, je pense
00:57:16 que c'était beaucoup plus le mec qui prenait
00:57:18 la parole et qui disait qu'il faut
00:57:20 faire des choses, par exemple
00:57:22 oublier aux parents, comme on a
00:57:24 vu dans la morale aujourd'hui.
00:57:26 Mais par exemple, nous, maintenant,
00:57:28 c'est nous qui prenons la parole et
00:57:30 c'est nous qui expliquons, c'est nous
00:57:32 qui disons ce qui n'était pas bien.
00:57:34 - Cécile, tu n'es pas d'accord avec
00:57:36 ce que disait Julie tout à l'heure ?
00:57:38 - Si, mais seulement, je trouve que
00:57:40 les enfants,
00:57:42 aujourd'hui, sont plus libres de
00:57:44 s'exprimer comme ils veulent, tandis que
00:57:46 avant, je pense plutôt qu'ils étaient
00:57:48 un peu enfermés.
00:57:50 Leur mec, lui, leur disait tout,
00:57:52 ils ne pouvaient pas s'exprimer.
00:57:54 - Pensons ensemble, maintenant,
00:57:56 à honorer les courageux travailleurs.
00:57:58 - L'eau de rayon
00:58:00 et la cloche qui sonne,
00:58:02 réveillent au moins
00:58:04 les travaux.
00:58:06 C'est du courage et
00:58:08 de coeur à l'ouvrage,
00:58:10 à mon douleur mon frérot.
00:58:12 - Pim pam pam,
00:58:14 pim pam pam,
00:58:16 pim pam pam,
00:58:18 pim pam pam,
00:58:20 - C'est intéressant parce qu'on est en 81
00:58:22 et on a des enfants qui disent maintenant, avant,
00:58:24 c'était le maître qui donnait la leçon, maintenant, c'est les enfants
00:58:26 qui s'expriment. On est déjà dans le basculement
00:58:28 post-mai 68, avec la remise
00:58:30 en question de l'autorité du maître.
00:58:32 Effectivement, ça commence dans les années 70,
00:58:34 toute la réforme de l'éducation,
00:58:36 de l'enseignement, qui met l'élève
00:58:38 au centre du savoir.
00:58:40 - C'est la réforme à billes, je crois.
00:58:42 - On est dans cette période de transition,
00:58:44 justement, on voit que
00:58:46 ce n'est plus l'enseignant qui délivre
00:58:48 de façon verticale l'autorité,
00:58:50 la morale, mais on la discute,
00:58:52 on la partage, etc. - Je salue Rachel
00:58:54 Kahn qui nous écoute et qui me dit,
00:58:56 à mon sens, le mot "cours de fraternité".
00:58:58 Pourquoi avons-nous oublié ce mot de notre devise ?
00:59:00 Ce n'est pas idiot. Un cours de
00:59:02 fraternité, c'est dans notre devise.
00:59:04 - Jolie proposition. - Je trouve que c'est
00:59:06 mieux peut-être que "empathie".
00:59:08 - Un cours de fraternité.
00:59:10 - Ça parle.
00:59:12 - M. D'Artigolle ignore que
00:59:14 les gamins sortent du primaire
00:59:16 sans avoir de repères chronologiques
00:59:18 historiques. Tous les parents d'élèves le savent,
00:59:20 donc ils sont peu équipés pour aborder
00:59:22 les grands enjeux du monde contemporain.
00:59:24 - J'ai été prof d'histoire géo pendant 15 ans.
00:59:26 - Non mais c'était il y a combien de temps ?
00:59:28 - Oui, je sais, oui, mais autant...
00:59:30 - Au siècle dernier ? - C'était le...
00:59:32 le président Couty.
00:59:34 - Sérieusement, quand est-ce que vous étiez prof d'histoire ?
00:59:36 - J'ai arrêté d'enseigner en 2008.
00:59:38 - Mais c'est une génération,
00:59:40 ami. Ça fait 15 ans.
00:59:42 - Oui, complètement.
00:59:44 - C'est plus les mêmes. Donc c'est un autre monde.
00:59:46 - Je crois encore...
00:59:48 - C'est bien le souci, d'ailleurs.
00:59:50 - Vous allez me dire que je suis dans la naïveté.
00:59:52 Je pense que ce que vous avez écrit
00:59:54 dernièrement sur votre instituteur,
00:59:56 je crois qu'il y a encore énormément
00:59:58 de collégiens, de lycéens,
01:00:00 qui ont encore cette
01:00:02 révélation, ces rencontres,
01:00:04 qu'on parle
01:00:06 beaucoup trop négativement de l'éducation nationale,
01:00:08 que ce sont de véritables héros du quotidien
01:00:10 qui s'y passent encore de très belles choses.
01:00:12 - Faites le journal des Bonnes Nouvelles.
01:00:14 - Oui, mais parce que...
01:00:16 - On va parler d'une enquête sur l'antisémitisme,
01:00:18 mais pour ce que vous parlez du papier,
01:00:20 de l'article que j'avais fait dans le journal du dimanche,
01:00:22 monsieur Nicolahi...
01:00:24 - Qui fumait beaucoup, par exemple.
01:00:26 - Mais figurez-vous que...
01:00:28 - Ça a fait réagir.
01:00:30 - Son fils a écrit,
01:00:32 Jean-Jacques Nicolahi,
01:00:34 et a dit "mon père fumait pas 5 paquets, mais 2 paquets".
01:00:36 Alors il est possible qu'effectivement, ma mémoire d'enfant...
01:00:38 - C'est vrai que ça a marqué quand même.
01:00:40 - 5 et 2.
01:00:42 Je le salue, Jean-Jacques Nicolahi.
01:00:44 J'espère que je ne l'ai pas froissé,
01:00:46 parce qu'il le dit aussi dans le papier,
01:00:48 attention, parce que c'était pas non plus un amoureux de Napoléon,
01:00:50 comme vous le dites.
01:00:52 Peut-être là aussi, j'avais 10 ans,
01:00:54 et j'ai dit qu'on connaissait toutes les victoires
01:00:56 de Napoléon, parce que... - Et pas les défaites.
01:00:58 - C'était très présent. Mais bon,
01:01:00 j'espère ne pas l'avoir froissé, parce que j'ai une tendresse
01:01:02 pour lui et forcément pour cette famille,
01:01:04 puisque c'était, comme vous disiez,
01:01:06 un instituteur à l'ancienne.
01:01:08 Dans une enquête IFOP commandée par l'Union
01:01:10 des étudiants juifs de France, dans le Parisien aujourd'hui,
01:01:12 91% des étudiants juifs
01:01:14 disent avoir été victimes
01:01:16 d'un acte antisémite
01:01:18 allant de la blague douteuse
01:01:20 à l'agression. Avant, c'est de Jean-Marie Le Pen
01:01:22 que venaient les inquiétudes,
01:01:24 aujourd'hui c'est de Jean-Luc Mélenchon.
01:01:26 C'est absolument le grand paradoxe,
01:01:28 et ça m'est arrivé de le dire à des amis
01:01:30 juifs, je leur ai dit
01:01:32 "Vous avez... comment dire...
01:01:34 vous avez manifesté contre Jean-Marie Le Pen
01:01:36 dans les années 80, et c'est le Rassemblement
01:01:38 national qui va vous défendre aujourd'hui."
01:01:40 Je me souviens avoir eu parfois
01:01:42 ces conversations paradoxales.
01:01:44 - 83% des étudiants juifs de France
01:01:46 redoutent plus l'extrême-gauche, et 63%
01:01:48 l'extrême-droite. Donc 63%,
01:01:50 on perd de l'extrême-droite, 83%, on perd de l'extrême-gauche.
01:01:52 - Mais elle n'existe plus l'extrême-droite !
01:01:54 Elle n'existe plus, l'extrême-droite
01:01:56 de Drumond en France n'existe plus !
01:01:58 - C'est pas nouveau ! - Pardonnez-moi de le dire comme ça !
01:02:00 - Et alors, ils expliquent quand même
01:02:02 dans l'enquête, c'est Frédéric Dabier aussi qui l'explique,
01:02:04 pourquoi ils ont peur aujourd'hui de l'extrême-gauche
01:02:06 et donc de la France insoumise, parce qu'il y a eu
01:02:08 quand même plusieurs événements. Il y a Jean-Luc Mélenchon
01:02:10 qui a dit que Jésus avait été tué
01:02:12 par ses contemporains, ça avait déclenché
01:02:14 une grande polémique à ce moment-là.
01:02:16 Puis il y a eu plusieurs dérapages, on pense
01:02:18 à la photo avec Jérémie Corbine
01:02:20 de Daniel Sidmonet et de Daniel Obono.
01:02:22 Il y a Hercilia Soudet, qui est quand même
01:02:24 vice-présidente à l'Assemblée nationale
01:02:26 du groupe d'études contre l'antisémitisme
01:02:28 qui va poser deux années de suite à la fête de l'Huma
01:02:30 avec ceux qui veulent boycotter Israël
01:02:32 et qui parlent de politique d'apartheid.
01:02:34 Et elle fait souvent des parallèles entre la Shoah
01:02:36 et ce qui se passe aujourd'hui en Palestine.
01:02:38 Donc c'est tous ces événements. Et puis Mathilde Panot
01:02:40 qui avait qualifié Elisabeth Borne de "rescapée".
01:02:42 Ça avait choqué aussi, puisque le père d'Elisabeth Borne
01:02:44 a été déporté à Jérémie Corbine. - Évidemment qu'il y a un fond de sauce
01:02:46 chez la France insoumise
01:02:48 d'une forme d'antisémitisme,
01:02:52 bien sûr, qu'ont bien perçu les Juifs.
01:02:54 - Et le patron de l'EJF,
01:02:56 qui a d'ailleurs porté plainte
01:02:58 à son député LFI,
01:03:00 dit que J.-M.Mélenchon ne condamne pas
01:03:02 les actes antisémites par électoralisme.
01:03:04 - Mais c'est l'islamo-gauchisme qui a créé ça.
01:03:06 La clientèle des banlieues,
01:03:08 celle qui a voté à 69%
01:03:10 pour Mélenchon
01:03:12 au deuxième tour de la présidentielle
01:03:14 d'après les études qui ont été publiées
01:03:16 dès ce moment-là,
01:03:18 c'est une clientèle électorale.
01:03:20 Et pour l'aménager.
01:03:22 Il n'y a pas d'hésitation.
01:03:26 On sait qu'il y a,
01:03:28 dans une partie de la communauté
01:03:30 d'origine musulmane,
01:03:32 d'origine maghrébine ou autre,
01:03:36 il y a un antisémitisme,
01:03:38 je dirais, naturel.
01:03:40 - Pas naturel, je ne sais pas,
01:03:42 mais ils ont transposé ce qui se passe
01:03:44 au Moyen-Orient, sur le territoire de France.
01:03:46 - Il n'y a pas photo.
01:03:48 - Qui a tué les enfants de l'école juive
01:03:50 de Zahra Tora ? Qui a balancé Sarah Halimi
01:03:52 par la fenêtre ? Qui a massacré Ilhan Halimi ?
01:03:54 Qui a tué Aliper Kachère ?
01:03:56 Ce n'est pas à l'extrême droite.
01:03:58 Evidemment que les juifs le savent très bien.
01:04:00 - Mais l'extrême droite n'existe plus en France.
01:04:02 C'est possible de le dire aux uns et aux autres.
01:04:04 - Vous avez un droit complètement marginal.
01:04:06 - Il y a des groupes.
01:04:08 - Qui défraie la chronique judiciaire.
01:04:10 - Pardon ?
01:04:12 - Si vous prenez l'agenda de l'AFP
01:04:14 quotidien que vous allez à la chronique procès,
01:04:16 vous verrez assez régulièrement
01:04:18 les faits...
01:04:20 - Ça c'est très vieux, pardon.
01:04:22 - Non, non, non.
01:04:24 Moi je suis très attentif tous les jours
01:04:26 à la dépêche AFP, l'agenda,
01:04:28 et je regarde l'actualité judiciaire.
01:04:30 Parce que c'est un éclairage sur notre société.
01:04:32 Et vous avez assez régulièrement
01:04:34 des procès concernant des groupuscules
01:04:36 d'extrême droite et leur agissement
01:04:38 et leur acte dans le territoire.
01:04:40 - Ce qui est résiduel, c'est l'antisémitisme.
01:04:42 - Jérôme Bourbon, par exemple.
01:04:44 - Je ne sais pas s'il est extrême droite.
01:04:46 - Première chose, je me méfie de l'AFP.
01:04:48 - Là c'est les procès.
01:04:50 - Pascal, c'est factuel.
01:04:52 - Il y a des pronoms qui disent les procès.
01:04:54 - Je vais vous dire pourquoi je m'en méfie.
01:04:56 Parce que la qualification extrême droite
01:04:58 est sur tout le monde, y compris par l'AFP.
01:05:00 Je vous répète, je me méfie de l'AFP
01:05:02 par leur capacité à qualifier
01:05:04 tout le monde d'extrême droite en France.
01:05:06 - Il y a des procès pour des groupuscules.
01:05:08 - Et Civitas, qui est en cours de dissolution,
01:05:10 c'est une volonté du général Darmanin.
01:05:12 - Mais c'est pour cause de quoi, l'antisémitisme ?
01:05:14 - Parfois, il y a des groupuscules.
01:05:16 - C'est complètement marginal.
01:05:18 - Pourquoi la direction générale
01:05:20 des services de renseignement intérieur
01:05:22 dit qu'après la menace islamiste,
01:05:24 la seconde menace, ce sont des groupuscules
01:05:26 d'extrême droite ?
01:05:28 - Pour créer une fausse symétrie.
01:05:30 - Ils disent, non mais ce sont
01:05:32 des professionnels de la sécurité.
01:05:34 - Non, c'est pas vrai.
01:05:36 Il a raison, il y a des groupuscules
01:05:38 qui peuvent...
01:05:40 - Mais il faut que je referme mes côtés.
01:05:42 - Sur les attentats, il n'y en a pas eu
01:05:44 beaucoup, je m'excuse.
01:05:46 - Terminons.
01:05:48 Samuel Lejoyeux, qui est le président
01:05:50 de l'UEJF.
01:05:52 - Il y en aura peut-être en France.
01:05:54 - Par ses sorties,
01:05:56 Jean-Luc Mélenchon, la figure majeure
01:05:58 de la gauche, a choisi d'assumer de ne pas
01:06:00 lutter contre ces fléaux, sans doute par
01:06:02 clientélisme électoral. C'est ce que disait Gérard.
01:06:04 Il y a un problème évident de paroles
01:06:06 antisémites à la France insoumise.
01:06:08 C'est très préoccupant, car la gauche
01:06:10 radicale a un certain poids dans de
01:06:12 nombreuses universités. Tout ça est
01:06:14 évidemment évident. Je vous propose
01:06:16 d'écouter Alexis Corbière, qui était
01:06:18 ce matin avec Sonia
01:06:20 Mabrouk. Comme toujours, remarquable
01:06:22 Sonia, dans l'échange, dans
01:06:24 l'interview et dans la précision.
01:06:26 - L'antisémitisme est absolument insupportable.
01:06:28 S'il y a de l'antisémitisme qui frappe
01:06:30 encore plus à l'université, ce que
01:06:32 je suis prêt à croire, il faut lutter contre.
01:06:34 S'il y a des propos antisémites qui sont tenus
01:06:36 par qui que ce soit à la France insoumise, la personne va être immédiatement
01:06:38 exclue.
01:06:40 Il ne faut pas non plus que sur la base de propos
01:06:42 vagues, il y ait un espèce de rayon paralysant.
01:06:44 Je ne sais pas très bien.
01:06:46 Je vous dis que je ne connais pas de propos
01:06:48 antisémites qui aient été portés à la France insoumise.
01:06:50 Je veux convaincre,
01:06:52 notamment vous citez l'UEJF ou le CRIF,
01:06:54 si ces instances considèrent qu'il y a un problème,
01:06:56 de la même façon que moi, je peux leur faire aussi certains reproches.
01:06:58 Je pense qu'ils ratent aujourd'hui
01:07:00 un antisémitisme porté notamment par
01:07:02 Éric Zemmour et toute une série de forces d'extrême droite
01:07:04 qui est un vrai sujet sur lequel je les trouve
01:07:06 moins allant.
01:07:08 Vous savez qu'à l'université Paris 8,
01:07:10 il y a eu des tags par exemple
01:07:12 39-45
01:07:14 le retour, la Palestine vaincra
01:07:16 à l'intérieur de l'université.
01:07:18 Ce ne sont pas
01:07:20 des délinquants qui sont mis là, ce sont des gens,
01:07:22 des étudiants qui fréquentent l'université qui l'ont tagué
01:07:24 lié à l'extrême gauche.
01:07:26 Et l'UEJF à cette époque n'avait pas
01:07:28 de déclaration. - Mais que l'antisionisme, c'est-à-dire que...
01:07:30 - Il y a un antisionisme qui dégénère en antisémitisme.
01:07:32 On a le droit de pouvoir critiquer
01:07:34 la politique du gouvernement d'Israël
01:07:36 au regard d'un certain
01:07:38 nombre de considérants et d'un certain nombre du droit international.
01:07:40 Mais que cet antisionisme
01:07:42 est nourri de l'antisémitisme,
01:07:44 c'est évident.
01:07:46 - Bien sûr, c'est une nouvelle forme
01:07:48 d'antisémitisme, d'antisionisme.
01:07:50 - Mais il y a aussi des personnes à gauche
01:07:52 qui n'ont pas pris cette glissade-là.
01:07:54 - Mais Corbière se distingue, à mon avis.
01:07:56 - Oui, oui, oui.
01:07:58 - On le voit bien, il se distingue de plus en plus de gens.
01:08:00 - Il se distingue tellement, d'ailleurs,
01:08:02 qu'il a été écarté par Jean-Luc Mélenchon.
01:08:04 - Donc, il ne représente pas...
01:08:06 - Et Jean-Luc Mélenchon ne lui a pas adressé son livre. Sonia lui a posé la question ce matin.
01:08:08 Ça veut tout dire.
01:08:10 - Ah, ben, c'est l'épuration.
01:08:12 - Et à Paris-Nanterre,
01:08:14 le 1er avril 2022,
01:08:16 il y a...
01:08:18 - C'est toujours... - Non ? - Une douceur, quand vous ne le sentez pas.
01:08:20 - Attention. - Mais non, c'est un changement
01:08:22 d'équipe autour de Jean-Luc Mélenchon
01:08:24 pour préparer la prochaine édition.
01:08:26 - Alors, Jean-Luc Mélenchon était ce matin
01:08:28 sur France Inter. Écoutez ce qu'il a dit.
01:08:30 - L'explosion du nombre
01:08:36 des êtres humains nous demande de nous
01:08:38 adapter à notre nombre et pas
01:08:40 de continuer avec le cycle
01:08:42 qui est typique du capitalisme,
01:08:44 c'est-à-dire accumuler pour produire,
01:08:46 produire pour accumuler, etc. Il vous faut
01:08:48 une seconde pour produire un sac en plastique,
01:08:50 il vous faut 4 siècles pour le dissoudre.
01:08:52 Nous produisons alors même que nous n'avons pas
01:08:54 besoin. Prenons un exemple, vos habits,
01:08:56 ce dont vous êtes vêtus à cet instant.
01:08:58 Figurez-vous que l'industrie du vêtement
01:09:00 produit 30% de vêtements
01:09:02 qui ne sont jamais utilisés.
01:09:04 Ou bien nous acceptons, on trouve que c'est un suicide joyeux,
01:09:06 le capitalisme, ou bien
01:09:08 on change le modèle de civilisation.
01:09:10 - Bon, en fait, le capitalisme
01:09:12 est l'ennui. - Il a raison,
01:09:14 on a dit, moi, je trouve. - Oui, il a raison,
01:09:16 on a bien vu au XXe siècle les autres
01:09:18 essais de société. - Oui, donc c'est la fin
01:09:20 de l'histoire. C'est-à-dire le domaine
01:09:22 aujourd'hui... Non, mais c'est là, en termes
01:09:24 d'imaginaire politique, parce qu'il y a eu des échecs
01:09:26 par le passé et au combien... - Oui, les échecs...
01:09:28 - Ça nous oblige... - Le communisme, c'est pas pour son échec.
01:09:30 - C'est pas des échecs, c'est 500 millions de personnes
01:09:32 qui ont été tuées en dur. - Oui, j'entends bien.
01:09:34 - Ça a marché nulle part. - J'entends bien, mais...
01:09:36 - Allez ! - Ça nous oblige quand même à faire un effort
01:09:38 pour savoir ce qu'on peut changer, toujours, non ?
01:09:40 Se préparer au pire.
01:09:42 Se préparer au pire. C'est quoi, le pire ?
01:09:44 - Le pire, c'est
01:09:46 toutes les formes de violence qui peuvent
01:09:48 vous arriver alors que vous ne vous y attendez pas,
01:09:50 ou vous faites un déni, en fait,
01:09:52 de ce qui se passe,
01:09:54 et vous pensez que c'est pour les autres,
01:09:56 et puis un jour, en fait,
01:09:58 c'est pas les autres, c'est vous.
01:10:00 Et justement, dans ce livre,
01:10:02 on essaie d'apporter... On fait un certain nombre
01:10:04 de propositions, de solutions
01:10:06 pour se projeter, sous forme, on a fait
01:10:08 des récits, où chacun
01:10:10 peut se projeter et avoir
01:10:12 une réflexion sur
01:10:14 ce qu'il pourrait mettre en place.
01:10:16 On essaie, après chaque récit,
01:10:18 de se mettre à la portée,
01:10:20 parce que, bon, moi j'étais GIGN,
01:10:22 tout le monde n'est pas GIGN, tout le monde n'a pas cette formation,
01:10:24 mais on essaie, justement,
01:10:26 de la rendre accessible
01:10:28 à tout un chacun, parce que tout le monde
01:10:30 est concerné aujourd'hui. - Vous parlez beaucoup du physique,
01:10:32 et c'est vrai que quand on est agressé, il faut avoir un physique
01:10:34 qui puisse répondre, donc
01:10:36 ça nécessite peut-être d'être assez jeune.
01:10:38 Encore, "Quel sport pour se
01:10:40 préparer physiquement ?" écrivez-vous. Dans les sports de combat,
01:10:42 il y a deux familles, "percussion" et "préhension".
01:10:44 Entendez le fait de donner des coups et de
01:10:46 maîtriser un individu au sol. L'idéal
01:10:48 étant de réunir ces deux familles par le MMA
01:10:50 jujitsu brésilien,
01:10:52 la boxe pieds-poing. Dans le cadre de la
01:10:54 légitime défense, si vous faites face à un individu
01:10:56 qui veut vous tuer, vous ou autrui, une frappe à la tête
01:10:58 avec un outil sera le plus efficace.
01:11:00 - Quand je lis ça, pardonnez-moi,
01:11:02 moi je fais pas de jujitsu,
01:11:04 je veux bien donner un coup de pied peut-être,
01:11:06 mais j'ai jamais donné de ma vie, je sais pas comment le donner.
01:11:08 Le MMA,
01:11:10 quand je vois ça, je suis étranger.
01:11:12 Ça s'adresse
01:11:14 à un type
01:11:16 de personne
01:11:18 qui n'est pas tout le monde.
01:11:20 - Oui, mais là en l'occurrence,
01:11:22 là on fait un raccourci.
01:11:24 Mais disons que vous êtes
01:11:26 dans la rue,
01:11:28 vous êtes témoin d'une femme qui se fait
01:11:30 agresser, bien sûr que face à un
01:11:32 homme, elle va pas forcément mettre en place
01:11:34 une technique de jujitsu
01:11:36 brésilien. Enfin peut-être,
01:11:38 attention, il y a des femmes quand même
01:11:40 qui pratiquent de plus en plus
01:11:42 la self-défense, le Krav Maga.
01:11:44 Mais en tant que témoin, et si on se rallie,
01:11:46 si on essaie de faire corps,
01:11:48 d'avoir ce sentiment du collectif,
01:11:50 comme on fait au GIGN,
01:11:52 on est un collectif.
01:11:54 - Mais vous êtes entraîné, moi j'ai peur que dans le cas que vous décrivez,
01:11:56 les personnes n'interviennent plus aujourd'hui
01:11:58 parce qu'elles ont peur pour elles.
01:12:00 Si elle est toute seule,
01:12:02 la personne, elle est contaminée
01:12:04 par tellement d'affaires, elle se dit "Tiens, la personne
01:12:06 a sans doute un couteau, c'est moi qui vais en prendre une."
01:12:08 J'ai peur qu'elle fasse preuve
01:12:10 d'une grande lâcheté.
01:12:12 J'espère que je ne ferai pas ça,
01:12:14 pour tout vous dire, mais n'ayant jamais été
01:12:16 confronté à ça, j'espère que j'aurai
01:12:18 la bonne réaction par rapport à l'idée
01:12:20 que j'ai de moi-même, mais j'ai peur
01:12:22 peut-être de ne pas
01:12:24 avoir la bonne. - Justement, ce livre fait
01:12:26 un bilan. Il fait un bilan sur,
01:12:28 il y a une évaluation, on l'appelle comme ça, une évaluation
01:12:30 physique, une évaluation mentale
01:12:32 et une évaluation technique.
01:12:34 En fait, on essaie de
01:12:36 monter le niveau, de faire des propositions
01:12:38 pour monter le niveau, aussi bien
01:12:40 physique, mental, dans la gestion de stress
01:12:42 et technique, en proposant
01:12:44 un certain nombre de choses. Vous savez, les gens sont
01:12:46 très attentistes. Ils attendent tous
01:12:48 de la police, de la justice,
01:12:50 du gouvernement, qui les prennent en charge et qui
01:12:52 prennent leur défense. Mais on a une police
01:12:54 qui est quand même surchargée,
01:12:56 qui, quand vous faites le 17, vous n'êtes pas,
01:12:58 quand il y a un attentat, vous n'allez pas
01:13:00 être sauvé dans les 20 minutes.
01:13:02 Et parfois, parce qu'on l'observait,
01:13:04 moi j'ai eu des retours de caméras
01:13:06 sur des théâtres
01:13:08 d'attentats.
01:13:10 Alors, ça fait mal de voir
01:13:12 que les gens, en fait,
01:13:14 se font tuer comme des boutons
01:13:16 et n'agissent pas. Et on se dit,
01:13:18 si j'étais à la place, alors je n'y suis pas
01:13:20 attention, mais
01:13:22 avec mes capacités, qu'est-ce que
01:13:24 je mettrai en place ? Qu'est-ce que je pourrais organiser ?
01:13:26 - Il n'y a qu'une chose, et j'imagine que tout le monde
01:13:28 pense à la même chose en nous écoutant.
01:13:30 - Armer. - Voilà.
01:13:32 La seule réponse.
01:13:34 La seule réponse.
01:13:36 Et peut-être qu'un jour, certains le sont déjà.
01:13:38 Pour des gens qui ne sont pas
01:13:40 surentraînés, bien évidemment,
01:13:42 qui n'ont pas une capacité de réaction comme vous,
01:13:44 la seule réponse possible,
01:13:46 c'est de dire "je vais être armé".
01:13:48 Et je vais me balader toute la journée.
01:13:50 - On bascule dans le coin, là.
01:13:52 - Les policiers et les gendarmes,
01:13:54 ils sont en service. - Je ne vous dis pas que c'est ce que je fais,
01:13:56 loin de là. Je vous dis que
01:13:58 les gens qui nous écoutent,
01:14:00 après cette discussion, ils se disent...
01:14:02 - Si vous fascinez les lois d'arbre gentil,
01:14:04 c'est aussi pour les méchants.
01:14:06 - Vous savez, l'arme, ça peut être aussi
01:14:08 une bombe lacrymo.
01:14:10 - Exactement. - Ça peut être simplement ça,
01:14:12 une bombe de défense. - Non mais souvent,
01:14:14 les gens pensent "je vais posséder
01:14:16 une arme et je vais être en mesure
01:14:18 de me défendre". Attention, non, c'est pas ça.
01:14:20 Avoir une arme, c'est déjà être en mesure de ne pas
01:14:22 se la faire voler. Donc, c'est être en mesure
01:14:24 de la protéger, de la garder sur soi,
01:14:26 savoir s'en servir.
01:14:28 Alors, c'est une technique. C'est une technique
01:14:30 qui s'apprend, c'est long. Et puis,
01:14:32 c'est aussi un mental,
01:14:34 une détermination, une volonté.
01:14:36 Et ça, tout le monde ne l'a pas. Donc, je ne
01:14:38 préconise pas, pour moi par contre,
01:14:40 en l'occurrence, qu'il y ait des anciens
01:14:42 militaires, des anciens forces spéciales,
01:14:44 une fois qu'ils quittent, qu'ils soient équipés
01:14:46 pour justement avoir
01:14:48 une force de frappe.
01:14:50 - C'est prévu maintenant, depuis 2017.
01:14:52 - Il vous appartient donc
01:14:54 de vous informer, de vous préparer en confectionnant
01:14:56 un kit d'urgence, conformément
01:14:58 aux directives données par les sites gouvernementaux.
01:15:00 Ce kit doit comprendre de l'eau, en quantité
01:15:02 suffisante. Ça, c'est se préparer en tant que citoyen
01:15:04 avec un kit de survivalisme.
01:15:06 C'est ce que vous...
01:15:08 Il y a une attaque chimique,
01:15:10 nucléaire. Ce kit doit
01:15:12 comprendre de l'eau en quantité suffisante, de la nourriture,
01:15:14 une lampe à dé, et des piles, un couteau au minimum,
01:15:16 un outil multifonction, une trousse de premier secours,
01:15:18 des bougies, de l'argent, vos clés de domicile
01:15:20 et de voiture, ainsi que vos papiers et votre carte de crédit.
01:15:22 Ajoutez un plan cartographique
01:15:24 de la région, un sifflet afin de vous
01:15:26 signaler des sacs poubelle, des lingettes pour votre toilette,
01:15:28 un sac de couchage. N'oubliez pas votre téléphone portable
01:15:30 ainsi que le câble permettant sa mise en charge.
01:15:32 Ça, vous dites, tout le monde doit être aujourd'hui
01:15:34 prêt à ça, avec une sorte de kit de survivalisme.
01:15:36 C'est-à-dire que le matin, on part, hop !
01:15:38 - Non, c'est pas... - Bah, c'est ça !
01:15:40 - Non, mais je veux pas que les gens croient
01:15:42 que c'est se mettre dans un état parano, c'est juste
01:15:44 être vigilant. On est tous témoins,
01:15:46 on fait tous un déni en disant que ça va
01:15:48 arriver, ça n'arrive qu'aux autres.
01:15:50 On compte sur tout le monde,
01:15:52 et tout le monde, en fait, s'attend. - Donc vous, vous l'avez,
01:15:54 ce kit de survivalisme ? - Ah ben moi, je suis
01:15:56 toujours un peu équipé. - Et là, vous avez quoi,
01:15:58 par exemple ? - De guerre nucléaire ?
01:16:00 - Là, s'il y a une guerre nucléaire... - Non, mais attendez,
01:16:02 justement, justement...
01:16:04 - Il y a une attaque, là, dans l'heure, vous savez quoi ?
01:16:06 - Est-ce que vous connaissez
01:16:08 la sirène qui nous dit qu'on a
01:16:10 une attaque, par exemple, drone, gaz, sarin ?
01:16:12 - Drone, comment ? - Un drone qui passe
01:16:14 et qui diffuse du gaz, sarin. - Le gaz,
01:16:16 ça aura million que ça arrive dans notre vie, hein.
01:16:18 - Ah, papapapa... - Non, je connais pas la sirène.
01:16:20 - J'aimerais bien, j'aimerais bien.
01:16:22 - Et alors, vous, vous connaissez, évidemment, la sirène.
01:16:24 - Et vous, par exemple, là, vous avez quoi
01:16:26 sur vous ? - Non, moi, je...
01:16:28 - Moi, j'avais que les petits gâteaux de la boulangerie
01:16:30 de la Gex. - Moi, j'ai un masque à gaz.
01:16:32 - En kit de survie,
01:16:34 j'ai peur de ne pas être à ce moment-là.
01:16:36 - Non, vous partez dans des extrêmes,
01:16:38 vous partez dans les extrêmes, c'est pas... - Gaz, sarin.
01:16:40 - Non, c'est pas ce qu'on veut dire, en fait. On n'est pas dans
01:16:42 les extrêmes, on essaie vraiment d'adapter,
01:16:44 et c'est tout à chacun de voir ce qu'il est en
01:16:46 mesure de faire. Vous savez, je pense qu'on a tous
01:16:48 une utilité. J'avais fait
01:16:50 un exercice, c'était à Genève,
01:16:52 où j'expliquais, c'était des gens qui pratiquaient du
01:16:54 grav magas. Ils étaient 150.
01:16:56 Moi, je suis invité,
01:16:58 voilà, mais j'ai pas forcément de cours
01:17:00 à donner spécifiques.
01:17:02 À un moment donné, je lui ai dit "écoutez, est-ce que je peux faire une démonstration ?"
01:17:04 J'ai vu les caméras
01:17:06 qu'il y avait dans l'Hypercacher.
01:17:08 J'ai vu les opportunités,
01:17:10 et attention, je maîtrise,
01:17:12 je prends la mesure de ce que je dis,
01:17:14 il y a des opportunités. Mais quand on prend
01:17:16 une initiative individuelle,
01:17:18 elle peut être malheureuse. - À l'Hypercacher,
01:17:20 il y en a un qui est mort. - Voilà. - Il a voulu prendre
01:17:22 la Kalachnikov de Abdel... - Qui était enrayé, et il s'est fait
01:17:24 tuer. - Il a voulu prendre un acte de courage,
01:17:26 c'est-à-dire c'est un héros, ce type. - Ce que j'ai fait,
01:17:28 j'ai pris cinq personnes,
01:17:30 dans le public. J'ai dit "voilà, vous êtes
01:17:32 cinq otages." J'ai pris un preneur
01:17:34 d'otages. C'était pas moi. Je lui ai donné
01:17:36 un pistole automatique en plastique.
01:17:38 Je lui ai dit "tu vas faire exactement comme Coulibaly
01:17:40 a fait à l'Hypercacher, tu vas
01:17:42 te balader au milieu des
01:17:44 cinq, et les cinq,
01:17:46 débrouillez-vous,
01:17:48 la police va arriver dans trois heures,
01:17:50 il se peut que vous fassiez bouclier humain, vous
01:17:52 risquez d'être tués. Foutu pour foutu,
01:17:54 va vous le sentir, faites quelque
01:17:56 chose." Il y en a un qui a
01:17:58 ceinturé le terroriste. Le terroriste s'est
01:18:00 penché, il a tiré,
01:18:02 il l'a tué, les autres étaient en
01:18:04 sidération, et il a simulé
01:18:06 la mise à mort.
01:18:08 Cinq morts. Je suis intervenu,
01:18:10 j'ai dit "voilà, maintenant,
01:18:12 les otages avaient l'occasion
01:18:14 d'échanger entre eux,
01:18:16 de s'organiser. Je vous laisse
01:18:18 une minute, vous n'aurez pas plus
01:18:20 pour vous organiser." Je suis parti avec le terroriste,
01:18:22 je suis revenu.
01:18:24 Ils ont tenté une diversion, une femme a dit
01:18:26 "Monsieur le terroriste, je suis enceinte et tout,
01:18:28 il a tué." Elle me regarde, j'ai dit "fait ce qu'il veut,
01:18:30 il est terroriste." Elle tombe.
01:18:32 Le deuxième,
01:18:34 refait la technique, la même technique,
01:18:36 il se prend une balle, mais les autres, par
01:18:38 contre, s'étaient
01:18:40 organisés. Ils ont bondi sur le terroriste,
01:18:42 ils l'ont mis au sol, bilan, trois personnes
01:18:44 qui vivent, deux morts. Je leur dis
01:18:46 "vous n'avez pas la technique." Je leur montre une technique
01:18:48 très simple qu'une femme de 60 kilos
01:18:50 peut faire sur un homme.
01:18:52 Il y a un certain laps de temps à respecter,
01:18:54 c'est-à-dire, elle va envelopper le bras,
01:18:56 on l'explique dans le livre. Je l'ai
01:18:58 montré à des infirmières, qui ont réussi
01:19:00 en une heure
01:19:02 d'explication, à mettre ça en place.
01:19:04 Encager le bras et amener
01:19:06 l'arme en direction non dangereuse vers le sol.
01:19:08 Un homme ne pourra jamais soulever une femme
01:19:10 de 60 kilos d'un bras seul.
01:19:12 Ils se sont organisés,
01:19:14 ils ont fait cette technique, ils ont tous
01:19:16 bondi sur le terroriste
01:19:18 en faisant une diversion autre que la première.
01:19:20 Bilan, on a cinq personnes
01:19:22 qui se sont... qui étaient vivantes.
01:19:24 - Bah écoutez, c'est pour ça que ce bouquin, il faut le lire,
01:19:26 se préparer au pire.
01:19:28 Il est 10h32, Sommeil à
01:19:30 l'abidi nous rappelle les titres du jour.
01:19:32 - L'Azerbaïdjan
01:19:38 vient de placer l'ancien dirigeant
01:19:40 du Haut-Karabakh en détention provisoire.
01:19:42 De son côté, l'Arménie
01:19:44 appelle la communauté internationale
01:19:46 à agir face au, je cite,
01:19:48 "nettoyage ethnique" qui s'évite dans la région.
01:19:50 D'ailleurs, une région qui n'existera
01:19:52 plus à partir du 1er janvier 2024
01:19:54 et qui s'est vidée de plus
01:19:56 de la moitié de sa population
01:19:58 officielle.
01:20:00 100 euros de plus par mois pour les opérateurs
01:20:02 du Samu, une annonce faite ce matin
01:20:04 par Aurélien Rousseau chez nos confrères de France Info.
01:20:06 Il s'agit d'une hausse
01:20:08 de leurs primes spécifiques liées à leurs fonctions
01:20:10 de régulation médicale, précise le ministre
01:20:12 de la Santé. Le ministre qui d'ailleurs
01:20:14 va rencontrer dans la journée
01:20:16 à Créteil des assistants en grève
01:20:18 depuis le mois de juillet.
01:20:20 Et puis, fonds de record des glaciers
01:20:22 en Suisse, des glaciers qui ont perdu
01:20:24 10% de leur volume en l'espace de 2 ans.
01:20:26 La conclusion de l'Académie suisse
01:20:28 des sciences naturelles est sans appel.
01:20:30 Les glaciers suisses fondent
01:20:32 de plus en plus vite.
01:20:34 - Deux infos pour terminer. Catherine Lachance,
01:20:36 qui était une comédienne, est décédée.
01:20:38 Et vous devez connaître
01:20:40 son visage et sa voix, qui étaient tout à fait
01:20:42 extraordinaires. Elle était Madame Langlois
01:20:44 dans...
01:20:46 - "Flics voyous". - Une bière fraîche,
01:20:48 Madame Langlois. Le client a toujours raison.
01:20:50 Donc, elle est
01:20:52 partie et vraiment,
01:20:54 c'est elle. Voilà, Catherine
01:20:56 Lachance, qui avait été
01:20:58 dans les années 80,
01:21:00 qui avait eu
01:21:02 plusieurs rôles. Et puis, aujourd'hui,
01:21:04 c'est un anniversaire. Qui ?
01:21:06 Alors, on ne dit pas son âge,
01:21:08 a priori, mais c'est qui
01:21:10 célèbre aujourd'hui
01:21:12 son anniversaire ? - Brigitte Bardot.
01:21:14 - Brigitte Bardot, exactement.
01:21:16 Donc, Brigitte Bardot,
01:21:18 qui est...
01:21:20 qui est toujours
01:21:24 effectivement libre en Harley Davidson.
01:21:26 Et elle fait partie du patrimoine,
01:21:28 bien sûr.
01:21:30 - Vous avez dit "matrimoine" ?
01:21:32 - Oui, "patrimoine".
01:21:34 Non, mais...
01:21:36 Vous, vous avez connu, évidemment,
01:21:38 la période Brigitte Bardot. On a du mal à imaginer
01:21:40 l'influence... Il n'y a pas une femme
01:21:42 qui a, aujourd'hui,
01:21:44 sur la société française, l'influence qu'avait
01:21:46 Brigitte Bardot, au point où toutes les filles
01:21:48 se coiffaient comme Brigitte Bardot.
01:21:50 Les bébés s'appelaient parfois
01:21:52 Brigitte en hommage à Brigitte Bardot
01:21:54 et portaient des robes vichys,
01:21:56 des jupes et de chat. C'était le temps
01:21:58 de faire des stars. Il n'y a plus de stars, aujourd'hui.
01:22:00 - C'était notre Marlène Monereau.
01:22:02 - Voilà. Merci beaucoup,
01:22:06 monsieur...
01:22:08 Alors, je dis Philippe ? Philippe B ?
01:22:10 - Atone. - Allez, Atone et Riva.
01:22:12 Donc, "Se préparer au pire", c'est chez Albin Michel.
01:22:14 C'est vraiment...
01:22:16 Oui, ça peut être un peu anxiogène,
01:22:18 disons-le, mais...
01:22:20 - Chacun doit se sentir concerné, je pense.
01:22:22 - Exactement. Et c'est un livre vraiment très intéressant
01:22:24 à lire.
01:22:26 Et je vous le recommande.
01:22:28 - Faut faire chouettement ça au cours d'empathie.
01:22:30 - C'est dedans, le cours d'empathie.
01:22:32 Il est pour reconnecter un peu
01:22:34 les gens un petit peu entre eux et lever le nez du portable
01:22:36 surtout, et d'observer son environnement.
01:22:38 Ce sera bien. - Merci à Audrey
01:22:40 Missiraca, qui était à la réalisation, à Dominique Raymond, qui était
01:22:42 à la vision, à Guillaume, qui était au son. Merci à Marine
01:22:44 Lançon, à Tangret de Guillotel
01:22:46 et donc au nouveau venu dans notre
01:22:48 petite équipe, Benoît Bouteille,
01:22:50 qui a un avantage avec Brigitte Bardot,
01:22:52 c'est qu'il a les mêmes initiales. "Bébé",
01:22:54 notre bébé à nous. Toutes les émissions sont
01:22:56 à retrouver sur cnews.fr. Jean-Marc Morandini,
01:22:58 dans une seconde.
01:23:00 merci à bientôt !