• il y a 3 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:06À partir de quand un homme politique est-il responsable de ce qui se passe dans le pays ?
00:00:12À partir de quand la responsabilité d'un ministre est-elle engagée quand son administration dysfonctionne ?
00:00:19La juge des libertés de la détention basée à Metz a libéré TAO le 3 septembre
00:00:25en précisant que le risque de réitération de faits délicteux et la menace à l'ordre public ne peuvent être exclus.
00:00:32On me dit qu'elle n'a fait qu'appliquer la loi.
00:00:34Aurait-elle pu prendre une décision différente ?
00:00:37J'apprends aussi que le parquet n'était pas présent à l'audience.
00:00:40Le procureur ou son substitut n'ont pas jugé bon de requérir le 3 septembre pour défendre la société.
00:00:47C'est pourtant la mission du parquet.
00:00:49Comment interpréter cette absence ?
00:00:51Ces magistrats sont-ils responsables, eux aussi, de leurs actes ?
00:00:55Devront-ils justifier d'avoir déserté une salle d'audience au risque de rendre la liberté à un individu dangereux ?
00:01:03La mort de Philippine ouvre le débat de la responsabilité, ceux des hommes politiques ou des magistrats.
00:01:08Je pose ces questions, mais je connais les réponses.
00:01:11Personne n'est responsable, bien sûr.
00:01:14Seule la fatalité a tué Philippine, évidemment.
00:01:17Et puis, comme le dit M. Migaud, la justice n'est pas laxiste.
00:01:21En l'espèce, dans ce drame, la justice n'est pas seulement permissive, elle est irresponsable.
00:01:27Et c'est peut-être plus grave.
00:01:29Il est 9h, Chana Lousteau.
00:01:43Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:45Les obsèques de Philippine seront célébrés demain à la cathédrale Saint-Louis de Versailles,
00:01:50à Montigny-le-Bretonneux dans les Yvelines, là où l'étudiante a grandi.
00:01:54Une veillée de prières a été organisée hier soir et a rassemblé une centaine de personnes.
00:01:58Je rappelle qu'une enquête pour viol et homicide a été ouverte.
00:02:01Et puis, la France appelle à une désescalade entre le Hezbollah libanais et Israël.
00:02:06Pendant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU,
00:02:09Jean-Noël Barraud, chef de la diplomatie française,
00:02:12en partenariat avec les pays occidentaux, a proposé un cessez-le-feu de 21 jours au Liban.
00:02:17Objectif, permettre aux deux parties de négocier.
00:02:20Écoutez, c'était cette nuit.
00:02:22Ces derniers jours, nous avons travaillé avec nos partenaires américains
00:02:26à une plateforme de cessez-le-feu temporaire de 21 jours pour permettre les négociations.
00:02:32Cette plateforme va être rendue publique très rapidement
00:02:35et nous comptons sur les deux parties pour l'accepter sans tarder
00:02:40afin de protéger les populations civiles et permettre qu'une négociation diplomatique s'engage.
00:02:46Et puis, attention, nouvelle grève prévue à la SNCF.
00:02:49Un préavis a été déposé du lundi 30 septembre à 19h jusqu'au mercredi 2 octobre à 8h du matin.
00:02:56La CGT et Sudrail appellent également à une mobilisation nationale le 1er octobre partout en France.
00:03:01Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:04Merci beaucoup, Shana Lustow.
00:03:06Nous sommes ce matin avec Sarah Salmane qui est avocate.
00:03:09Beaucoup de représentants de la justice sur ce plateau.
00:03:11Gérard Carreyrou, Olivier Dartigolle, Philippe Bilger, ancien juge d'instruction.
00:03:16Gauthier Lebray, journaliste et service politique à CNews, bien évidemment.
00:03:20Et Thibaud de Montbréal qui est président du centre de réflexion et de la sécurité intérieure qui est également avocat.
00:03:25Pour tout vous dire, j'ai été très influencé dans ce que j'ai dit il y a quelques instants en vous écoutant hier.
00:03:30Et ce n'est pas ce que je vous ai écouté hier que je vous ai demandé de venir ce matin.
00:03:35Parce que c'est toujours la même chose et j'utilise quasiment toujours la même expression.
00:03:40Quand il y a un drame ou un fait divers, on a des informations qu'on n'a pas d'habitude.
00:03:45Et j'utilise l'expression de « ouvrir le capot ».
00:03:48Et on voit comment ça se passe.
00:03:49Et j'ai appris hier, et j'étais sidéré de cela, que l'audience du 3 juillet, l'audience du 3 septembre,
00:03:58qui permet donc à M. Tahao d'être libéré, décision de la juge des libertés,
00:04:05le parquet n'est pas présent à l'audience.
00:04:07Le parquet, le procureur de la République, le substitut du procureur n'est pas présent.
00:04:11Le parquet c'est nous.
00:04:13C'est la société.
00:04:15Le parquet est là pour nous défendre, nous.
00:04:18Et le parquet n'est pas là.
00:04:19Donc quand je dis que la France ne protège pas ses enfants, c'est un exemple concret.
00:04:23Le parquet ne nous a pas protégés.
00:04:25Alors est-ce que le parquet est responsable ?
00:04:27Est-ce que cet homme, le substitut, est responsable ?
00:04:29Est-ce que les procureurs sont responsables ?
00:04:31Parce qu'il y a un moment, il faut bien qu'il y ait des gens qui soient responsables dans ce pays.
00:04:34Je vais répondre à votre question, Pascal Praud.
00:04:36Mais ce que je voudrais d'abord dire, au-delà de la profonde émotion que j'ai ressentie,
00:04:41et que je ressens toujours quand j'ai appris ce qui était arrivé à Philippines,
00:04:44qui est une émotion qui est partagée par l'ensemble de nos compatriotes,
00:04:47c'est que j'ai l'impression, depuis des années, de vivre le film un jour sans fin.
00:04:52C'est-à-dire que les mêmes, vous avez prononcé le mot de fait divers, mais c'est beaucoup plus que ça,
00:04:58c'est des faits de société, ont lieu dans les mêmes circonstances,
00:05:03avec des mêmes profils d'auteurs, des mêmes profils de victimes,
00:05:06et quand on soulève le capot, comme vous dites, on se retrouve avec les mêmes diagnostics sur les dysfonctionnements.
00:05:11Alors si on reprend les choses, et je vais répondre sans me dérober à votre question
00:05:16sur ce que j'estime être la responsabilité des uns et des autres.
00:05:19Si on refait le film, les choses se passent de la façon suivante.
00:05:22Le dénommé Tahao est condamné comme mineur, étant étranger en situation au départ régulière en France.
00:05:31Il est condamné à 7 ans de prison pour viol, ce qui est une peine élevée dans l'échelle des peines,
00:05:40pour une raison très simple, c'est qu'il est mineur, et qu'il en courrait donc 7 ans et demi.
00:05:44C'est-à-dire qu'il prend quasiment le maximum.
00:05:46Qu'est-ce que ça nous indique d'ores et déjà ?
00:05:48Et que je pose là, c'est que les circonstances du viol pour lesquelles il a été condamné sont très graves,
00:05:54puisqu'il prend une peine très élevée, premièrement.
00:05:56Donc on garde ça à l'esprit.
00:05:57Ensuite, il fait à peu près 5 ans sur 7, ce qui est également une indication qu'il est dangereux,
00:06:03parce qu'il aurait pu techniquement être libéré plus tôt,
00:06:06donc on se réjouit qu'il ne l'ait pas été, mais il aurait pu,
00:06:08et on en arrive à cette séquence de fin août, début septembre.
00:06:13On en arrive à une séquence du printemps dernier, au moment où il sort de prison.
00:06:18Au moment de la sortie de prison, cet individu a été condamné,
00:06:22non seulement à 7 ans de prison, mais il a été condamné judiciairement,
00:06:26c'est très important, à une interdiction du territoire français de 10 ans.
00:06:30C'est-à-dire qu'il est expulsable du simple fait du jugement qu'il a condamné.
00:06:35Et le premier loupé, si on regarde dans le capot,
00:06:38c'est que l'administration pénitentiaire n'a pas transmis à temps les informations
00:06:43à l'administration chargée de gérer les expulsions,
00:06:46qui aurait dû permettre de mettre en branle tout le système,
00:06:49notamment de lien avec le Maroc, pour obtenir le fameux laissé-passer consulaire,
00:06:54puisqu'il faut rappeler qu'on ne peut pas expulser les gens qui ont des EQTF,
00:06:57sans que le pays d'accueil ne délivre un laissé-passer pour que les gens puissent rentrer chez eux.
00:07:02Et ça prend toujours un peu de temps.
00:07:04Donc déjà, ça a été une information tardive de la justice à l'administration.
00:07:09On répond qu'on ne sait jamais quand exactement vont sortir les gens.
00:07:13Moi, je suis désolé.
00:07:14À ce stade, déjà une préconisation très simple, c'est que je ne réinvente pas le fil à couper le beurre.
00:07:19Quand on sait que dans le stock de détenus, on a des gens qui sont libérables à peu près à 6 mois,
00:07:23et qu'ils sont expulsables,
00:07:25c'est pas la peine d'être un génie pour penser à faire des listes et à anticiper à quelques mois.
00:07:30Premier point.
00:07:31Donc, ça n'est pas le cas.
00:07:32Il sort de prison.
00:07:34Il ne peut pas être expulsé parce qu'on n'a pas le laissé-passer consulaire du Maroc.
00:07:38Et donc, il passe dans la situation des étrangers en situation irrégulière,
00:07:42et il va dans un centre de rétention administrative, les fameux CRA.
00:07:46Et là, point très important pour comprendre ce qui se passe,
00:07:50qui est un point de droit européen.
00:07:52C'est que la France a transposé une directive européenne
00:07:56qui a limité la directive européenne, limite les rétentions administratives d'étrangers.
00:08:02Mais non, c'est 300 dans la directive.
00:08:06C'est-à-dire que la France a intégré dans son droit national le droit européen,
00:08:11bien en dessous du seuil prévu par l'Europe.
00:08:14En Allemagne, c'est 180.
00:08:15Et pourquoi ?
00:08:16Donc, c'est le laxisme, on y revient.
00:08:18C'est l'idéologie mortifère de la gauche française dans la justice française.
00:08:25Et donc, Pascal Praud, vous vouliez une première responsabilité,
00:08:27et c'est là où je voulais en venir.
00:08:28La première responsabilité, c'est celle du législateur français
00:08:31qui a transposé cette directive à minima avec un seuil de 80 jours.
00:08:35Et donc, du gouvernement aussi, qui n'a jamais proposé de changer les choses.
00:08:38Et donc, du ministère de la Justice, qui n'a jamais proposé.
00:08:40Pas le gouvernement qui est en place de...
00:08:42Aujourd'hui, mais Emmanuel Macron est depuis 2017,
00:08:45donc il a une responsabilité là-dedans.
00:08:47En sa majorité, il aurait pu faire...
00:08:49Surtout quand on promet 100% des OQTF.
00:08:52Il peut être un mensonge d'État.
00:08:54Il avait une majorité entre 2017 et 2022.
00:08:57Il pouvait faire passer ça, il ne l'a pas fait.
00:08:59Donc, il est responsable.
00:09:00Je vais revenir sur les OQTF.
00:09:02Je voulais juste finir sur la séquence.
00:09:04Et après, je vais vous dire un mot très important.
00:09:06Mais ce procureur...
00:09:07Oui, j'arrive, j'arrive, j'arrive à ça.
00:09:10Ensuite, on rentre dans le cycle de l'individu qui est dans le centre de réponse administrative
00:09:15et qui, ce qui est une autre aberration,
00:09:17a le droit techniquement de se demander sa mise en liberté.
00:09:20Et on a des audiences devant le JLD qui se répètent.
00:09:23Ce qui occupe la justice, occupe les juges, occupe les greffiers, occupe tout le monde,
00:09:27occupe des avocats qui sont payés par l'État pour plaider contre l'État.
00:09:31Donc, on se retrouve avec une...
00:09:33Parce que ça coûte cher, tout ça.
00:09:34Non, mais c'est ça, ouvrir le capot.
00:09:36C'est ça, ouvrir le capot.
00:09:37C'est-à-dire que vous avez...
00:09:38Il y a aussi un problème de budget.
00:09:39Oui, mais j'entends bien.
00:09:40Ouvrir le capot, c'est apprendre, parce que les gens, ils ne savent pas ça,
00:09:43que quelqu'un qui est en centre de rétention administrative
00:09:46a le droit de demander d'être libéré.
00:09:48Oui, mais qu'il ait le droit de demander une fois de temps en temps, ça, ça m'a choquant.
00:09:50Mais il a le droit de demander quasiment tous les 15 jours.
00:09:52Tous les 15 jours, oui.
00:09:53Sans rentrer trop dans la technique.
00:09:54Et alors, pour finir sur l'audience du 3 septembre à laquelle je faisais référence,
00:09:57il restait 15 jours avant qu'on arrive à la limite des 90.
00:10:03Et il y a eu une audience.
00:10:05Et moi, j'ai vu sur l'ordonnance, c'est pour ça que je l'ai dit hier,
00:10:08personne ne l'avait dit publiquement à ma connaissance,
00:10:10c'est que le parquet était absent.
00:10:11Alors, j'ai reçu des coups de fil après.
00:10:12On m'a dit oui, mais ce n'est pas l'usage que le parquet vienne à ses audiences.
00:10:15Parce qu'il y en a tout le temps, justement, et que c'est une affaire entre l'individu et la préfecture.
00:10:20Mais moi, je viens simplement dire ce matin que le rôle du parquet,
00:10:24et vous l'avez très bien dit, c'est de veiller notamment à la sécurité de nos concitoyens,
00:10:28à la bonne application de la loi, et pour tout dire, c'est l'avocat de la société.
00:10:32Et lorsqu'un individu demande sa libération,
00:10:34non pas dans le cadre automatique d'un type qui est en situation irrégulière
00:10:37et qui ne veut pas partir, mais qu'il s'agit d'un criminel
00:10:40qui a été condamné pour un crime très grave
00:10:43et que donc il y a une raison d'ordre public majeure à ce qu'il ne soit pas remis dans nos rues,
00:10:47bien sûr que c'est le rôle du parquet d'être présent.
00:10:50Alors, vous avez posé la question, est-ce que le parquet est responsable ?
00:10:52Le parquet n'est pas techniquement responsable.
00:10:53Pourquoi ? Parce que ce n'est pas le parquet qui prend les décisions.
00:10:56Le parquet requiert.
00:10:57Ce n'est pas suspensif.
00:10:58Et le dernier point sur la décision elle-même de la JLD du tribunal judiciaire de Metz.
00:11:03Vous n'allez pas faire autrement ?
00:11:04Moi, je ne suis pas d'accord.
00:11:05Alors, il y a un débat doctrinal.
00:11:06Moi, je ne suis pas d'accord parce que le texte est ambigu.
00:11:10Il est ambigu.
00:11:12Et je suis désolé, mais à un moment, il faut dire les choses.
00:11:14Quand un texte est ambigu, il doit être interprété de la façon la plus favorable à la société.
00:11:20C'est-à-dire que la société, l'intérêt de la société, c'était que cet individu
00:11:24dont tout le chemin balisé que vous avez rappelé, qu'on a rappelé tout à l'heure,
00:11:28démontre la dangerosité, cet individu n'aurait jamais dû être remis en libre lieu.
00:11:34Absolument.
00:11:35Vous êtes d'accord.
00:11:36Vous êtes un ancien magistrat, vous êtes d'accord.
00:11:38Moi, je suis d'accord.
00:11:39Et le paradoxe, c'est que la JLD, dans son ordonnance, a fait un réquisitoire cinglant
00:11:46qui justifiait le maintien en détention de ce jeune homme.
00:11:51Elle parle de risque de réitération.
00:11:53Elle l'a assigné à Rijon au prétexte qu'il s'était tenu correctement.
00:12:00Et d'ailleurs, c'est une des conditions qu'il s'était tenu correctement.
00:12:03Les quinze derniers jours.
00:12:04Devant la commission.
00:12:05Les quinze derniers jours.
00:12:06Il est en rétention.
00:12:07Les quinze derniers jours, on craint.
00:12:08Merci.
00:12:09Comment peut-il expliquer ça ?
00:12:10Oui, oui.
00:12:11Vous voulez l'ordre public alors qu'il est en rétention.
00:12:12Oui.
00:12:13Non, mais les quinze derniers jours.
00:12:14Il n'avait pas posé problème.
00:12:15Gautier Lebret.
00:12:16Il faut expliquer, Pascal, les quinze derniers jours pour nos téléspectateurs.
00:12:19Donc, on entend depuis hier qu'il ne pouvait pas être gardé en crack car le critère
00:12:23de réitération ne serait pas un critère suffisamment fort pour le garder en centre
00:12:27de rétention administrative alors qu'il a violé.
00:12:29Il y aurait deux critères qui permettraient de prolonger de quinze jours et je rappelle
00:12:32qu'il est sorti le 3 septembre et que le laissé-passer consulaire est arrivé le 6.
00:12:36Premier critère, si la préfecture peut prouver qu'elle va avoir le laissé-passer consulaire.
00:12:40Visiblement, ce qu'elle n'a pas pu faire.
00:12:41Et ensuite, le critère des quinze jours qui est hallucinant.
00:12:44C'est-à-dire que si vous avez violé, mais que vous vous êtes bien comporté les quinze
00:12:47derniers jours.
00:12:48Où vous étiez en craint.
00:12:49Où vous étiez en craint.
00:12:50Vous pouvez sortir.
00:12:51C'est hallucinant.
00:12:52C'est inaudible.
00:12:53Et non seulement c'est inaudible.
00:12:54Et Didier Migaud n'a pas réagi là-dessus.
00:12:55Mais Didier Migaud, il est aux abonnés absents.
00:12:58Il est à la portée disparue.
00:12:59Pour le coup, ce n'est pas Pascal Praud, ce n'est pas Didier Migaud.
00:13:02Il pourrait prendre la parole.
00:13:04Il faut changer la loi.
00:13:05C'est un amendement gouvernemental sur l'élaboration de la loi en janvier 2024.
00:13:10Il peut nous dire les mesures qu'il va prendre.
00:13:12C'est une initiative gouvernementale.
00:13:14Quand la loi devient bavarde, elle est mal élaborée.
00:13:17Vous avez un Bruno Retailleau qui réagit tout de suite.
00:13:20Il dit qu'il faut qu'on parle avec le ministre de la Justice pour faire évoluer la loi.
00:13:23Pour protéger les Français.
00:13:25C'est ce que dit Bruno Retailleau.
00:13:26Et Didier Migaud, qui se moque de Bruno Retailleau un jour sur deux, n'a pas dit un mot depuis qu'il a déclaré...
00:13:30Il ne se moque pas.
00:13:31Si, si, il se moque.
00:13:32Non, non, il ne se moque pas de Bruno Retailleau.
00:13:34Il ne le prend pas au sérieux, en tout cas.
00:13:35Il le prend de haut.
00:13:36Il lui fait la leçon depuis 48 heures.
00:13:37Il ne commence pas.
00:13:38Il ne commence pas.
00:13:39Philippe Bilger, il est Philippe Bilger.
00:13:42Qui consiste à peine installé à cracher sur un imbécile.
00:13:46Philippe Bilger.
00:13:47Mais non.
00:13:48Philippe Bilger.
00:13:49Je suis désolé de vous le dire, il est d'une arrogance.
00:13:52Il est d'une arrogance inouïe avec Bruno Retailleau.
00:13:55Il lui fait la leçon depuis 48 heures.
00:13:57Tout le monde le voit et tout le monde le dit.
00:13:59Pas tous ensemble.
00:14:00Pas tout le monde le voit comme tel.
00:14:01Pas tous ensemble.
00:14:02Écoutez.
00:14:03Tout le monde se trompe.
00:14:04Gérard Carreyrou.
00:14:05Se fout.
00:14:06Gérard Carreyrou.
00:14:07Je connais Didier Migaud parce que je l'ai connu parlementaire.
00:14:10J'ai trouvé, je ne l'avais pas vu depuis des années, depuis qu'il était dans ses hautes fonctions dans les commissions.
00:14:18J'ai trouvé qu'il était pire que tout.
00:14:21C'est Gognard.
00:14:22Vous voyez.
00:14:23Gognard.
00:14:24Non mais Gérard Carreyrou.
00:14:25Il n'y a pas pire façon.
00:14:27Le gouvernement vient d'être constitué.
00:14:29Ces ministres-là sont pour l'instant peu connus du grand public.
00:14:33Il y en a un qui prend une position, normalement.
00:14:36On la partage ou on ne la partage pas.
00:14:38Et l'autre le toise d'une manière…
00:14:42Mais oui.
00:14:43Gognard est le mot.
00:14:44Surtout.
00:14:45Le mot condescendant est le mot.
00:14:46Ce n'est pas acceptable ce qu'a fait M. Migaud.
00:14:49Je pense que M. le Premier ministre, qui a été prompt à réagir dans un ou deux problèmes contemporains,
00:14:56aurait dû aussi réagir en disant ce n'est pas acceptable M. le garde des Sceaux.
00:15:01Alors un mot sur M. Migaud que vous connaissez peut-être Thibaud de Montbrial.
00:15:04Je ne le connais pas.
00:15:05Mais moi je voudrais dire la surprise qui a été la mienne lorsque j'ai appris la constitution du gouvernement sur un point très précis.
00:15:11Ça fait des années que je dénonce, et je ne suis pas le seul,
00:15:14le fait que les attelages gouvernementaux en matière de sécurité sont composés du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux.
00:15:22Il faut rappeler que la justice concourt à la sécurité des Français.
00:15:26Donc la justice est un des deux ministères qui concourt à la sécurité.
00:15:29La justice n'est pas dans un monde éthéré et la police se chargeant de la sécurité.
00:15:33C'est les deux.
00:15:34C'est une chaîne.
00:15:35C'est une chaîne qui doit travailler ensemble.
00:15:36Et ça fait des années qu'on dit que ça ne marche pas.
00:15:38Notamment parce qu'on a le « en même temps » en matière régalienne avec des ministres de l'Intérieur qui globalement essaient d'être plutôt dans l'autorité
00:15:48et des ministres de la justice qui sont à gauche et parfois très très à gauche.
00:15:52Là on pensait, d'autant plus que Michel Barnier l'a tout de suite dit dès le premier jour lorsqu'il est allé dans un journal télévisé.
00:15:58Il a tout de suite souligné que les deux grandes priorités, c'était évidemment le budget pour des raisons que chacun comprend
00:16:04et la restauration de l'ordre et de la sécurité.
00:16:07Et donc je pensais naïvement que si je comprends très bien la nécessité de faire des équilibres à une époque où l'Assemblée est aussi fragmentée,
00:16:16je pensais que l'équilibre ne se ferait pas au détriment de la restauration de l'autorité.
00:16:20Et qu'elle n'a pas été ma surprise, et croyez-moi je ne suis pas le seul,
00:16:23de découvrir que le ministre socialiste, et puis socialiste pur jus, qui a été choisi, il a été mis à la justice.
00:16:32Et donc ça n'a pas loupé, à la passation Place Vendôme, il n'a pas manqué de rendre hommage aux meilleurs d'entre les anciens ministres de la justice.
00:16:42A-t-il dit, je paraphrase, à commencer par Christiane Taubira, qui a été une catastrophe, et je pèse mes mots,
00:16:48dont le règne grève encore la justice française aujourd'hui.
00:16:55Donc c'était un très mauvais signal.
00:16:57Et que croyez-vous, comment croyez-vous que ça va se passer ?
00:17:00Tout ce qui se passe depuis trois jours, arrogance, pas arrogance, moi je n'en sais rien, ce n'est pas à moi de le dire,
00:17:05mais que ça soit très mal parti pour bien fonctionner, c'est un constat que je fais.
00:17:10Mais, moi je suis quelqu'un d'optimiste, j'ai l'espoir et l'espérance chevillés au corps,
00:17:17et je me dis que peut-être, peut-être que Didier Migaud, avec Bruno Rotailleau, va y arriver.
00:17:22Maintenant il va anéantir le travail de M. Rotailleau.
00:17:25Je vous assure, ces gens ne changent jamais, ces gens ne changent jamais.
00:17:31L'attitude, le mot goguenard est excellent.
00:17:33Ce sont des idéologues, le réel n'existe pas.
00:17:37Mais le réel n'existe pas !
00:17:40Mais il n'y a que vous qui pensez comme ça !
00:17:42Mais on est tous d'accord, à part Roligné.
00:17:46Mais non, le réel n'existe pas !
00:17:48Ça n'est pas un plateau d'hétérogénité absolue !
00:17:52Le réel existe !
00:17:56Mais vous me prenez pour des imbéciles !
00:17:59Non, pour des idéologues !
00:18:00Mais c'est même pas le cas !
00:18:02Il y a 80% des gens qui sont en train de nous écouter qui pensent exactement comme ce qui vient de se dire autour de ce plateau.
00:18:07Sans doute !
00:18:08La phrase de Didier Migaud, c'est la justice n'est pas l'axe si je vais aller en informer mon collègue du gouvernement.
00:18:14Plus condescendant que ça !
00:18:16Ça date d'il y a deux jours !
00:18:19Justement, ça date d'il y a deux jours, donc c'est vrai !
00:18:21Et puis on ne l'a pas entendu !
00:18:23Vous verrez un retour !
00:18:25Alors, comme vous êtes là jusqu'à 9h20 simplement, je vous redonne la parole à l'instant.
00:18:31Les OQTF, il y en a, paraît-il, 700 000.
00:18:34Donc c'est très simple.
00:18:36Ma position, et je pense la position de ceux qui nous écoutent.
00:18:39Un OQTF n'a pas à être en liberté sur le sol de France.
00:18:42C'est clair !
00:18:43Et si la France n'est pas capable de mettre à l'écart de la société tous les OQTF qui sont sur le sol de France à ce moment-là,
00:18:52d'abord il faut le dire, et puis il faut trouver une solution.
00:18:57Il y en a 700 000.
00:18:58Il y a 1800 places dans les cras.
00:19:00Donc c'est absolument impossible.
00:19:02Mais on s'habitue à ça.
00:19:04C'est-à-dire qu'on s'habitue à ce que des OQTF soient en liberté.
00:19:07Ce qui est juste un scandale absolu pour un État de droit.
00:19:10C'est un scandale, ils n'ont pas à être en liberté.
00:19:12Donc où vous trouvez un territoire pour les mettre ? Dans la France.
00:19:16Vous avez dit dans l'outre-mer.
00:19:18Déjà, les outre-mer ont déjà quelque chose qui s'est réglé.
00:19:21Je n'ai jamais dit ça.
00:19:22J'ai dit il y a des territoires en dehors de la métropole.
00:19:25En dehors de la métropole ?
00:19:26De la métropole.
00:19:27Alors où ?
00:19:28700 000 personnes.
00:19:29Mais je ne suis pas un politique.
00:19:30Non, non, non.
00:19:31Je dis que les gens, je dis que ceux qui nous dirigent doivent être responsables.
00:19:35Vous avez raison sur le fait que l'OQTF doit être exécuté.
00:19:37Ils doivent être responsables.
00:19:40S'ils ne sont pas capables d'être responsables, ils fassent autre chose.
00:19:43Ce n'est pas raisonnable de dire que les 700 000 doivent partir dans un territoire.
00:19:46Il faut s'arranger.
00:19:47Mais il n'y en a plus 700 000.
00:19:48Et c'est responsable ?
00:19:49Pourquoi il y a autant d'OQTF ?
00:19:51Et c'est responsable de laisser assassiner des enfants ?
00:19:56Bien sûr que non.
00:19:57Il faut aussi arrêter les flux migratoires.
00:19:59C'est un argument d'autorité.
00:20:01Mais ce n'est pas un argument.
00:20:02Je ne souhaite plus qu'il y ait de flux.
00:20:05Personne ne le souhaite.
00:20:07Mais Pascal, dans ce cas-là, il faut arrêter les flux migratoires.
00:20:09Si vous enlevez les 700 000 et qu'il y en a d'autres qui arrivent.
00:20:11Juste sur ce point très précis.
00:20:14Un, ce qui arrive et tout ce dont on parle est une nouvelle illustration de l'évidence
00:20:20qu'il y a un lien entre l'insécurité, la délinquance et l'immigration.
00:20:24Je le rappelle au passage.
00:20:25Parce que pendant longtemps, ça a été compliqué de dire ça.
00:20:28Plein de statistiques que je tiens à la disposition de tout le monde le démontrent.
00:20:32Deuxièmement, évidemment, et vous venez de le dire et vous avez raison,
00:20:35pour gérer le stock, il faut arrêter le flux.
00:20:38Donc, on ne va pas se lancer maintenant.
00:20:40Mais ça renforce d'autant plus l'urgence de stopper drastiquement l'immigration.
00:20:45Troisièmement, il faut sortir des convenances et des pudeurs de gazelle, comme disait l'autre.
00:20:51Et se souvenir que la politique migratoire, c'est une politique de souveraineté
00:20:55qui ne doit pas se gérer à l'émotion.
00:20:57Ça doit être froid.
00:20:58C'est l'intérêt de la sécurité du pays.
00:21:01Et c'est comme ça qu'un gouvernement doit le gérer.
00:21:03Il y a une chose qu'on peut faire sur les OQTF.
00:21:05Il n'y en a pas deux, il y en a une.
00:21:07C'est entrer dans un rapport de force assumé avec les pays d'origine
00:21:10pour obtenir les fameux laissés-passés consulaires dont on parlait tout à l'heure
00:21:13qui permettent la réadmission dans le pays d'origine.
00:21:15On me dit, oui, mais c'est compliqué, etc.
00:21:17J'en ai parlé à Gérald Darmanin quand il était ministre de l'Intérieur.
00:21:19J'en ai parlé à tout le monde.
00:21:21Il y a des gens qui vous disent des choses sur les plateaux
00:21:23et des gens qui vous disent des choses en off.
00:21:25Et moi, je vous dis des choses sur le plateau de ce que je pense qu'il faut faire
00:21:28et de ce qu'il faudra qu'un jour un politique français assume de faire
00:21:32et vienne le dire devant nos compatriotes.
00:21:34Et il aura 80% d'opinions favorables.
00:21:36C'est de dire aux pays d'origine,
00:21:38vous ne voulez pas reprendre vos délinquants ?
00:21:40Très bien, on va les garder, on va gérer, c'est un autre problème,
00:21:43on en parlera tout à l'heure.
00:21:44Mais en attendant, terminez.
00:21:46Il n'y a plus aucun visa qui vient de chez vous.
00:21:48Y compris votre famille pour se faire soigner à l'hôpital américain, etc.
00:21:52Y compris vos proches.
00:21:54Donc terminez.
00:21:55Deuxièmement, on limite.
00:21:57Je pense que c'est impossible.
00:21:59Laissez-moi finir.
00:22:00Je pense qu'on ne peut pas complètement couper,
00:22:02mais on limite drastiquement les montants de virement Western Union
00:22:06qu'on peut envoyer de France vers les pays d'origine.
00:22:09Ce qui fait que tous vos compatriotes qui sont là en situation régulière
00:22:12ne pourront plus abonder votre économie avec de l'argent qui quitte la France.
00:22:16Et troisièmement, on limite,
00:22:18parce que là encore on ne peut pas complètement couper,
00:22:20mais on limite drastiquement l'aide au développement de votre pays.
00:22:24Et on se reparlera quand vous serez revenus à raison.
00:22:27Et quand vous avez dit ça,
00:22:29vous avez en plus des vertus budgétaires sur tout ça.
00:22:33Parce qu'après c'est des vertus en cascade.
00:22:35Mais Thibaud de Montréal, allez au bout dans les discussions en off.
00:22:38Quand en off on peut dire voilà sur quoi on peut agir,
00:22:42les visas de longue durée, ce que vous avez dit,
00:22:44que nous répondent les dirigeants,
00:22:46mais on ne peut pas le faire car derrière ils nous disent pourquoi.
00:22:49Sur les conventions, par exemple, nous liant à ces pays.
00:22:52Vous pouvez terminer.
00:22:53Vous savez sur quelles conventions je vais parler.
00:22:56Dites-moi.
00:22:57Vous allez parler des conventions bilatérales, etc.
00:22:59Non, je vais parler du renseignement.
00:23:01Je vous interromps deux secondes pour donner la parole à Thomas-Yves.
00:23:09Et après on reprend évidemment le chemin de la discussion.
00:23:12Bonjour Thomas, on vous écoute jusqu'à 11h.
00:23:14Bonne émission à vous.
00:23:15Olivier Dargol, c'est à vous.
00:23:17Donc quand on parle en off de ces questions-là,
00:23:21on nous dit par ailleurs, oui, mais ce qui se passe aujourd'hui
00:23:24dans la lutte contre le terrorisme et le partenariat entre nos services
00:23:27pèse lourd pour un certain nombre de raisons.
00:23:30On peut aussi nous parler de ce qui se fait en ce moment
00:23:33contre la lutte sur le narcotrafic, etc.
00:23:35Ces choses-là existent aussi.
00:23:36Elles complexifient un peu la donne.
00:23:38Elles les complexifient, mais regardez par exemple avec le Maroc.
00:23:42Emmanuel Macron cet été a reconnu, je fais très court,
00:23:46les mérites des revendications du Maroc sur l'affaire du Sahara occidental.
00:23:50C'est une reconnaissance que le Maroc attendait depuis des décennies.
00:23:54Comment est-ce que nous sommes récompensés ?
00:23:56Sans doute qu'il y a plein de choses qui vont s'améliorer.
00:23:58Mais en attendant, il faut encore trois mois pour avoir un laissé-passer consulaire.
00:24:01Moi je pense que dans la balance, on doit mettre cette exigence.
00:24:04C'est une question d'afficher des priorités.
00:24:06On va marquer une pause.
00:24:08On va marquer une pause et vous remercier.
00:24:11Appréciez ce discours de...
00:24:13Ce n'est même pas un discours de fermeté que vous avez...
00:24:16C'est un discours de bon sens.
00:24:19La sécurité, Pascal Praud, c'est ni de droite ni de gauche.
00:24:22Le rôle d'un gouvernement, c'est de protéger ses concitoyens.
00:24:25Le coup, c'est qu'on est à peu près tous d'accord,
00:24:28mais aussi pertinemment que ce ne sera pas le cas.
00:24:31C'est idéologique.
00:24:33Vous avez parfaitement raison.
00:24:35C'est ce que je dis depuis des jours.
00:24:38Rien ne changera, sauf à renverser la table.
00:24:41Rien ne changera.
00:24:43Lola hier, Philippine hier, Lola avant-hier,
00:24:48Philippine hier et demain, ce sera quelqu'un d'autre.
00:24:51Rien ne changera.
00:24:53La discussion qu'on vient d'avoir, on l'aura dans un mois.
00:24:55Ça changera quand on aura au pouvoir des femmes et des hommes
00:24:57qui penseront à la France en priorité.
00:24:59Il y a une chose dont je suis sûr, c'est qu'avec M. Migaud,
00:25:02rien ne changera.
00:25:04Rien ne changera.
00:25:06M. Migaud n'étant rien engagé dans ce qui se passe,
00:25:08rien ne changera.
00:25:10Il n'a pas pris le débat en décision.
00:25:12C'est ridicule votre charge sur M. Migaud depuis quelques jours.
00:25:16Admettez que son silence est éloquent.
00:25:20Il avait un ministre de la Justice qui n'a pas dit un mot.
00:25:23Le début d'une demi-décision, il n'a pas dit un mot.
00:25:27Il aurait pu parler.
00:25:29M. Dartigold, la politique, c'est parler aux gens et c'est du symbole.
00:25:36C'est agir aussi.
00:25:38Je vous répète une chose, la politique, c'est la parole.
00:25:42M. Migaud, il n'a pas dit un mot.
00:25:45Pas un mot.
00:25:47Il n'a fait que rappeler l'indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs.
00:25:52Ce sont les deux seules choses qu'il a pu faire.
00:25:55Vous êtes des raisonnables.
00:25:57Adhérez à la conclusion positive de mon ami de Montbrial.
00:26:02Vous ne désespérez pas que le couple régaliste puisse fonctionner à l'avenir de manière plus confortable.
00:26:10J'attendrai encore et encore et je ne désespère pas.
00:26:14On ne peut pas aller avec un avion et laisser sur le tarmac les OQTF.
00:26:25Vous savez ce que fait l'Algérie depuis l'affaire de la reconnaissance par la France du Sahara occidental marocain ?
00:26:35Elle ne s'oppose plus au décollage des avions pour Alger.
00:26:39Et quand les avions qui ont volé trois heures arrivent au-dessus d'Alger, elle refuse l'atterrissage.
00:26:43C'est-à-dire qu'il y a l'humiliation au blocage.
00:26:46Ça ajoute l'humiliation et le coût des six heures de vol.
00:26:49Puisqu'il y a trois heures allées et trois heures retours.
00:26:51Voilà ce que font nos amis, entre guillemets, algériens.
00:26:53Il est 9h26.
00:26:54Je vous remercie grandement parce que ce matin je vous ai demandé de venir.
00:26:57Vous avez fortement influencé notre discussion ce matin.
00:27:03Vous nous apprenez des choses que personne ne sait.
00:27:06Par exemple, le centre de rétention administrative, que l'on soit plus bas que les autres pays européens, personne ne sait ça.
00:27:14En Allemagne c'est six mois.
00:27:15Personne ne sait ça.
00:27:16Donc quand je dis ouvrir le capot, personne ne sait que le procureur n'était pas à l'audience de messe.
00:27:22Personne ne sait tout ça.
00:27:24Donc tu ouvres le capot et tu vois un dysfonctionnement tel que rien ne changera.
00:27:28Rien ne changera.
00:27:30La pause, à tout de suite.
00:27:36Maïa Labidi, bonjour, qui nous rappelle les titres.
00:27:41Bonjour Pascal.
00:27:42Bonjour à tous.
00:27:43On l'a appris il y a quelques minutes.
00:27:44La cour d'appel de Toulouse confirme le renvoi aux assises de Cédric Jubilar pour le meurtre de sa femme Belkine en 2020.
00:27:51L'homme de 37 ans a toujours nié toute implication dans la disparition de la mère de ses deux enfants.
00:27:57Quatre départements placés en vigilance orange.
00:27:59Plus d'inondations ce jeudi.
00:28:01Une journée qui sera marquée par un épisode pluviantant.
00:28:03C'est d'important.
00:28:04L'eau cumule de pluie prévient d'ores et déjà Météo France.
00:28:07Et puis épilogue d'une longue, très longue bataille judiciaire.
00:28:11Un Japonais de 88 ans a quitté après avoir passé 46 ans dans le couloir de la mort.
00:28:17Yaoh Akamada était accusé d'avoir assassiné en 1966 son patron et trois membres de la famille de ce dernier.
00:28:26Ça c'est quand même des histoires.
00:28:27C'est de l'horreur.
00:28:28Merci beaucoup.
00:28:29Erreur judiciaire.
00:28:31C'est extraordinaire parce que 46 ans dans le couloir de la mort.
00:28:34Et c'était en 1966.
00:28:36Donc ça fait quasiment 60 ans que cet homme était sans doute en prison.
00:28:41Épouvantable.
00:28:42Épouvantable.
00:28:43Deux réactions ce matin que je vous propose d'écouter.
00:28:46Parce que Madame Rousseau, Sandrine de son prénom, était à France Inter.
00:28:51Et je vous propose de l'écouter.
00:28:54Mais je suis inquiète du fait que l'extrême droite utilise quelques faits divers comme ça.
00:29:02Et en font un sujet de société.
00:29:05Et moi quand j'entends que le sujet c'est l'OQTF, je m'inquiète quand même du fait que nous n'ayons aucune espèce de considération sur le fait que ce type est dangereux, manifestement, puisqu'il a tué Philippine.
00:29:16Et que s'il était dans un autre pays, il est tout aussi dangereux.
00:29:19Et il met tout autant en danger d'autres femmes.
00:29:22On fait des OQTF à tour de bras sans se préoccuper finalement de l'applicabilité des mesures que l'on prend.
00:29:29Donc en fait on se fait plaisir d'une certaine manière.
00:29:32On se donne bonne conscience.
00:29:33On se dit bah voilà on a fait des OQTF, des OQTF.
00:29:35Et puis à la fin ça ne résout rien.
00:29:37Est-ce que quelqu'un est capable de dire qu'il y a une faiblesse de raisonnement ?
00:29:40Oui.
00:29:41Est-ce que quelqu'un peut dire que ces paroles-là, je ne dis pas Madame Rousseau bien sûr, mais que ces paroles-là montrent une forme de bêtise ?
00:29:48Vous avez totalement raison.
00:29:50Ce qui a été dit là, est-ce qu'on peut dire que c'est bête ?
00:29:52C'est une faiblesse de raisonnement absolue.
00:29:54Malgré ma volonté de sauver assez régulièrement Sandrine Rousseau dans les propos initiaux qu'elle peut tenir.
00:30:02Ensuite elle les développe mal.
00:30:04Mais là il y a une faiblesse absolue du raisonnement.
00:30:07Je veux dire totale.
00:30:11Pardon mais ce n'est pas une faiblesse, c'est idéologique.
00:30:13Elle pense réellement ce qu'elle dit.
00:30:15La première pensée qu'elle a, ce n'est pas que c'est très grave, c'est que l'extrême droite va récupérer cela.
00:30:20Elle est même dans le faux.
00:30:22Pour moi c'est une fausseté idéologique et pas une facilité de raisonnement.
00:30:26Elle a le même comportement.
00:30:29Par exemple pour les femmes israéliennes violées, elle adapte son discours en fonction de la victime à chaque fois.
00:30:35C'est ça le dénominateur commun de Madame Rousseau.
00:30:37Le problème est qu'une partie des dirigeants de gauche, pas tous, pensent que l'exécution du non-QTF est une mesure d'extrême droite.
00:30:44Ils se trompent.
00:30:46C'est en fait le droit.
00:30:48Et donc ça les amène à être dans l'euphémisation, à être de l'évitement du sujet.
00:30:53Mais tous n'ont pas réagi ainsi.
00:30:55M. Ford a dit quelque chose de juste.
00:30:57Fabien Roussel a dit quelque chose de juste en disant que ça doit être exécuté.
00:31:01Gérard Cariot.
00:31:02Oui, moi ce qui m'a frappé, vous savez quand il y a une affaire qui défraie comme ça et que l'opinion ressent comme majeure,
00:31:09comme effectivement la mort de Philippine, il faut toujours attendre le deuxième jour pour avoir les sentiments des médias.
00:31:16Parce que le premier jour, il y a quand même une surprise telle, une sidération pour certains, que finalement on n'a pas les vrais commentaires.
00:31:24Alors on prend, quand on est un journaliste, comme je l'ai été depuis très longtemps, on regarde la presse du lendemain.
00:31:30Et effectivement, la presse du lendemain, elle est éclairante.
00:31:33Il y a toute la presse qui développe des arguments à peu près semblables à ceux qui ont été évoqués ici à CNews ou sur Europe ou dans un certain nombre de médias.
00:31:42Et puis il y a les médias qui sont à part.
00:31:44Et dans le triumvirat de tête de ces médias qui sont les rois du déni, déni de réalité, et qui sont en même temps les rois de l'idéologie gauche-extrême-gauche,
00:31:57il y a trois médias que je voudrais distinguer particulièrement ce matin.
00:32:00Il y a Le Monde, qui pratiquement ne consacre rien, enfin un lignage infime à cette affaire.
00:32:06Parce qu'elle dérange tous ses poncifs, elle dérange son wokisme majeur.
00:32:11Donc pour ne pas avoir à prendre position, il ne parle pas de l'affaire. Premier point.
00:32:17Deuxième palmarès, si vous voulez, Témoignages chrétiens.
00:32:22– Très bon journal.
00:32:24– Non, non, Témoignages chrétiens qui fut un très bon journal des cathos, disons, de gauche.
00:32:28Aujourd'hui on dit, bon Témoignages chrétiens ça n'existe pratiquement plus, mais il y a La Croix.
00:32:32Et souvent j'entends dire dans des revues de presse, La Croix ce grand journal.
00:32:36– Parfois.
00:32:37– Oui, ça arrive une fois sur dix maintenant, et neuf fois sur dix, nous avons comme cette fois-ci, un festival.
00:32:44Lisez, alors pour le coup, lisez le papier de La Croix.
00:32:47– Je vais dire.
00:32:48– Et puis troisième, alors Olivier je ne voulais pas…
00:32:51– Allez-y, allez-y.
00:32:53– …rendre hommage à l'humanité, le papier de l'humanité est franchement écœurant.
00:32:58Le papier de l'humanité sur cette affaire, je ne dis jamais ça en général d'un journal,
00:33:05parce que les concurrents, les journalistes, je les respecte.
00:33:07C'est mes confrères et j'ai toujours été un journaliste.
00:33:10Mais vraiment là, c'est écœurant.
00:33:12– Bon, écoutons alors, on a écouté Mme Rousseau, on va écouter M. Bompard,
00:33:15et on va essayer de lire, et de lire pour le téléspectateur bien sûr,
00:33:19le papier de l'humanité, le papier de La Croix,
00:33:21puisque ceux qui nous écoutent sans doute ne les ont pas lus.
00:33:24Écoutons M. Bompard, manuel de son prénom.
00:33:27– J'aurais beaucoup de douleur, j'aurais beaucoup de colère,
00:33:29et je me demanderais effectivement comment ça peut être possible dans notre pays
00:33:33qu'une personne qui a été condamnée pour viol se retrouve en quelque sorte
00:33:38dans la nature sans aucun suivi, parce que je crois que c'est ça
00:33:42qui est particulièrement scandaleux dans cette affaire.
00:33:44Vous savez, il y a 50% des personnes qui sont condamnées pour viol
00:33:47se retrouvent en liberté après leur condamnation
00:33:50sans aucun suivi socio-judiciaire, ça c'est les chiffres de 2016.
00:33:54Je pense que ça, c'est effectivement un problème
00:33:56sur lequel on doit travailler de manière…
00:33:58– Vous dites qu'il ne faut pas remettre les violeurs
00:33:59quand ils ont purgé leur peine dans la nature comme si de rien n'était ?
00:34:02– Je pense que sinon on produit de la récidive,
00:34:04s'il n'y a pas derrière, à l'issue d'une peine,
00:34:07un accompagnement socio-judiciaire.
00:34:08Mais pourquoi il n'y en a pas ?
00:34:09C'est ça la question qui doit nous être posée.
00:34:11– En fait, il n'arrive pas à comprendre Manuel Bompard et Simone Rousseau
00:34:14que si le QTF était appliqué, il n'est pas là, il n'y a pas de viol
00:34:18et Philippine est encore en vie.
00:34:20C'est aussi simple que ça.
00:34:21– C'est sûr que ce qu'il dit ce n'est pas totalement faux,
00:34:23il y a eu d'autres déclarations de Manuel Bompard.
00:34:24– C'est juste que ce n'est pas forcément là où on l'attendait,
00:34:26mais ce n'est pas totalement faux ce qu'il dit.
00:34:27– Pensez aux téléspectateurs, je vous en prie,
00:34:29ne parlez pas les uns sur les autres.
00:34:31Philippe Bidjerre, qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:34:33– Non, je trouve que Manuel Bompard, en l'occurrence, a raison.
00:34:36– Je suis plutôt d'accord avec vous, effectivement,
00:34:38mais on ne remet pas un violeur dans la nature.
00:34:40– Bien sûr, mais c'est inévitable.
00:34:42– Parce qu'à une fois que vous avez purgé votre peine,
00:34:44vous pensez qu'il y a un accompagnement, c'est d'accord,
00:34:47mais une fois que votre peine est purgée, c'est le principe de la justice,
00:34:51vous êtes bien liberté.
00:34:53– Justement, et là…
00:34:55– Et dans ces criminalités, c'est très dangereux.
00:34:58– Mais bien sûr, parce que là tout le monde sait,
00:35:01tous ceux qui ont travaillé ces sujets savent qu'il y a effectivement
00:35:05des possibilités de récidive plus importantes sur certains crimes
00:35:10que sur d'autres.
00:35:12On n'a pas vu un seul sujet,
00:35:15et je voulais qu'on voit un sujet sur l'émotion,
00:35:17avec Mathilde Cuvillé-Fleurnoy,
00:35:20sur l'émotion qui a saisi la ville de Philippines.
00:35:27– Philippine devait rejoindre ses parents dans cette ville où elle a grandi.
00:35:31Malheureusement, elle n'y est jamais parvenue.
00:35:33L'annonce de son décès a choqué les habitants de la commune.
00:35:36– Moi, je trouve que c'est horrible.
00:35:38Bien sûr, ça m'a choquée parce que j'ai des enfants aussi,
00:35:41je pense les parents, c'est très dur pour les parents.
00:35:44– C'est vrai que c'est saisissant de savoir que dans une petite ville,
00:35:47entre guillemets, comme Motini,
00:35:50une famille puisse être endeuillée de cette sorte.
00:35:54– C'est une jeune femme qui a perdu la vie dans des circonstances épouvantables,
00:35:58et toute la famille doit être dans les larmes à l'heure actuelle,
00:36:02alors qu'on aurait pu éviter ça, je pense.
00:36:05– Philippine s'impliquait également beaucoup au sein de sa paroisse,
00:36:08en marge de ses études.
00:36:09Ses obsèques auront lieu ce vendredi à la cathédrale Saint-Louis de Versailles.
00:36:13– Et puisque nous parlons de la justice depuis tout à l'heure,
00:36:16de son fonctionnement, de son idéologie parfois,
00:36:18écoutez ce que disait hier soir Gilles-William Golnadel,
00:36:21et vous me direz si vous êtes d'accord avec son analyse de la procédure.
00:36:26– Moi, pauvre avocat, très souvent, dans des ordonnances de maintien en détention,
00:36:34je peux vous dire aussi qu'on ne va pas aussi loin dans l'analyse,
00:36:39et les miens, ils restent en prison.
00:36:42Je crois très sincèrement, franchement, au-delà de l'analyse juridique pointue,
00:36:48que je ne conteste pas, j'en vois tellement des infiniment moins dangereux
00:36:53qui croupissent en prison, et celui-là qu'on savait d'une dangerosité extrême.
00:36:58– Donc on l'a laissé sortir fièrement ?
00:37:00– Non, il me semble qu'avec certains, on est dans un juridisme très exigeant,
00:37:09alors même qu'on sait qu'ils sont d'une dangerosité extrême,
00:37:13et avec d'autres, pour d'autres délits infiniment moins graves,
00:37:16qui ne touchent pas à la violence, je peux vous dire qu'on en prend plus à sa libération.
00:37:21– Ce qu'il veut dire ?
00:37:22– Je dirais, même si globalement, j'ai du mal à réfléchir sur la justice,
00:37:27il y a mille pratiques, parfois contradictoires,
00:37:31autant là, je suis globalement d'accord avec lui, absolument.
00:37:34On a une espèce de… là, en l'occurrence, d'ailleurs,
00:37:39ça n'est pas la peine de revenir sur ce qu'a dit votre invité tout à l'heure,
00:37:43l'aberration, c'est que cette JLD fait un réquisitoire cinglant,
00:37:48et ne comprend pas qu'elle doit garder cette personne en détention.
00:37:53Mais sur ce que dit Gilles-Williams, globalement,
00:37:56j'ai connu des affaires qui me permettaient de lui donner le plein.
00:38:01– Marat Salam, ce qu'il dit, pour résumer, c'est que pour la délinquance en col blanc,
00:38:06on est intraitable, alors qu'il faut l'être,
00:38:11mais elle est sans doute moins dangereuse pour la société,
00:38:15et que pour une autre délinquance, on est infiniment plus indulgent,
00:38:19alors que cette délinquance-là, ou cette criminalité-là,
00:38:23pour vous, pour moi, elle est dangereuse.
00:38:25– Non, mais Gilles-Williams a entièrement raison,
00:38:27et même dans le traitement de l'affaire, ça se voit.
00:38:29Si vous avez un délinquant en col blanc,
00:38:31la façon dont il sera traité par le juge d'instruction,
00:38:33on dirait qu'il a tué tout le monde.
00:38:35Il est traité comme un pariat.
00:38:37– Non, non, c'est l'avocat qui parle.
00:38:39– Je vous le dis, il est traité comme un pariat.
00:38:41– Mais ça n'est pas vrai.
00:38:43– Elle est avocate.
00:38:45– Aller devant le parquet national financier…
00:38:47– Vous croyez que parfois, les avocats…
00:38:49– Laissez-moi l'expression, vous n'êtes pas d'accord avec moi,
00:38:51que vous avez raison.
00:38:53– Vous croyez que parfois, les avocats, on donne la réalité…
00:38:55– Non, je vous dis, quand on accompagne des clients,
00:38:57aller devant le parquet national…
00:38:59– Sarah, passez de l'autre côté, ne vous mettez pas à côté de lui.
00:39:01Parlez-lui en face, ça sera plus simple.
00:39:03Passez de l'autre côté, parce qu'il est désagréable avec vous,
00:39:05il ne vous laisse pas parler.
00:39:07– Il n'est pas lui, non.
00:39:09– Si, vous l'avez interrompu.
00:39:11– Non, alors que vous avez tort.
00:39:13– Bien sûr, j'ai la faiblesse de compterer que lorsque j'ai raison, j'ai raison.
00:39:15– Non, quand vous êtes devant le parquet national financier,
00:39:17il vous parle, pire que devant une cour d'assises.
00:39:19– C'est faux.
00:39:21– Mais arrêtez de dire que c'est faux sans l'argumenter.
00:39:23– C'est faux.
00:39:25– Vous n'argumentez pas et vous dites n'importe quoi.
00:39:27– Mais c'est faux, vous êtes une avocate,
00:39:29et vous avez un point de vue fragmentaire.
00:39:31– Et vous avez un magistrat, et vous avez un point de vue fragmentaire.
00:39:33– Merci Pascal.
00:39:35– Vous êtes un corporatiste.
00:39:37– Ah bon ?
00:39:39– Vous n'êtes pas une judiciaire.
00:39:41– Rien, rien.
00:39:43– Philippe, allez devant le parquet national financier
00:39:45et regardez le réquisitoire qui est fait.
00:39:47Ils sont traités plus sévèrement que des délinquants
00:39:49qui agressent des vieilles dames dans la rue.
00:39:51Soyez objectif.
00:39:53– Ça n'est pas vrai.
00:39:55J'entends que c'est une banalité que les avocats développent.
00:39:57– Mais c'est…
00:39:59– Le parquet national financier ne traite pas la délinquance financière comme vous le dites.
00:40:01– Avec la plus grande sévérité, alors que dehors,
00:40:03je ne dis pas que ce qu'ils ont fait n'est pas grave,
00:40:05mais dehors,
00:40:07ce ne sont pas des dangers pour la société.
00:40:09– Alors là, je vous rejoins,
00:40:11et pour une fois, je suis d'accord avec Pascal Praud.
00:40:13Pour quelle raison la délinquance banale
00:40:15n'est pas punie aussi sévèrement ?
00:40:17C'est qu'il y a une idéologie
00:40:19qui fait que généralement,
00:40:21on constate que la société
00:40:23est plus coupable que le transgresseur.
00:40:25– Je vous remercie.
00:40:27– On parle souvent de la responsabilité du juge.
00:40:29On me rappelait à l'instant qu'en 2008,
00:40:31lors de la réforme du Conseil supérieur de la médecine,
00:40:33une commission pour la responsabilité des magistrats
00:40:35avait été créée,
00:40:37et elle a été supprimée par François Hollande.
00:40:39Donc certains se posent la question,
00:40:41faut-il le retour d'une commission
00:40:43pour la responsabilité des magistrats,
00:40:45pour pouvoir expliquer ne serait-ce que les décisions ?
00:40:47– Vous avez totalement raison,
00:40:49ça fait 50 ans,
00:40:51je dis qu'il faut aggraver la responsabilité.
00:40:53– Dernière image,
00:40:55parce que nous allons changer de sujet,
00:40:57dernière image, ce drapeau en berne
00:40:59dans l'université,
00:41:01en berne dans l'université
00:41:03de Paris-Dauphine,
00:41:05qui est une université
00:41:07pour ceux qui n'habitent pas Paris,
00:41:09c'est une université dans un quartier
00:41:11favorisé, qui est le 16ème arrondissement,
00:41:13une université qui prépare plutôt
00:41:15les diplômes économiques,
00:41:17je pense que vous allez voir ces drapeaux en berne,
00:41:19et puis les étudiants hier, évidemment,
00:41:21étaient très sombres
00:41:23et très tristes,
00:41:25et évidemment
00:41:27étaient en empathie avec la famille,
00:41:29et les obsèques auront lieu vendredi
00:41:31à 13h, voilà ce que nous pouvions dire
00:41:33ce soir, ce matin, plus exactement
00:41:35sur ce sujet. Nous allons ouvrir la page
00:41:37internationale avec Emmanuel Macron
00:41:39qui s'est exprimé
00:41:41sur le risque d'escalade
00:41:43au Moyen-Orient,
00:41:45il était hier à l'AUDU,
00:41:47je vous propose d'écouter une première fois
00:41:49le Président de la République.
00:41:51– Le risque principal
00:41:53est celui de l'escalade.
00:41:55Mes pensées fraternelles
00:41:57vont au Liban
00:41:59et au peuple libanais.
00:42:01Le Hezbollah prend depuis trop longtemps
00:42:03le risque insoutenable d'entraîner le Liban dans la guerre.
00:42:05Israël,
00:42:07quant à lui, ne peut sans conséquence
00:42:09étendre ses opérations au Liban.
00:42:11La France
00:42:13exige le respect par chacun
00:42:15de ses obligations le long de la ligne bleue.
00:42:17Nous agirons
00:42:19donc pour faire émerger une voie
00:42:21diplomatique indispensable
00:42:23afin d'épargner les populations
00:42:25civiles et empêcher
00:42:27une explosion régionale.
00:42:29Il ne doit pas,
00:42:31il ne peut pas,
00:42:33y avoir de guerre au Liban.
00:42:35C'est pourquoi
00:42:37nous appelons avec force
00:42:39Israël
00:42:41à cesser l'escalade
00:42:43au Liban et le Hezbollah
00:42:45à cesser les tirs
00:42:47vers Israël.
00:42:49Nous appelons avec force
00:42:51tous ceux qui leur en fournissent les moyens
00:42:53d'essayer de le faire.
00:43:23Vous êtes le seul à ne pas le voir.
00:43:25Il enlève les lunettes.
00:43:27Tout ce qui est excessif
00:43:29est insignifiant.
00:43:31Je peux vous dire que
00:43:33à l'audience du JLD du 3 septembre,
00:43:35si c'est un grand patron,
00:43:37je peux vous dire que le procureur est là.
00:43:39Là, il n'y a pas de soucis.
00:43:41Il y sera.
00:43:43Vous avez des visions de carton-pâte.
00:43:45Non, pas du tout.
00:43:47Alors là, vraiment pas.
00:43:49Se payer un grand patron,
00:43:51c'est beaucoup plus intéressant.
00:43:53Mais regardez comment se passent
00:43:55les auditions des grands patrons.
00:43:57Regardez comment se déroulent
00:43:59les auditions,
00:44:01la manière dont on leur parle.
00:44:03On leur parle comme des pestiférés.
00:44:05C'est ça, la réalité.
00:44:07Mais pour une raison simple.
00:44:09La justice a eu à ramper
00:44:11des années de servitude.
00:44:13Quand vous allez en comparution immédiate
00:44:15et que vous avez des personnes
00:44:17qui ont 15 mentions et qu'on leur prouve
00:44:19une constance atténuante et des cinquièmes chances.
00:44:21Il est tout de même extraordinaire
00:44:23que ceux qui ont une vision absolument
00:44:25parcellaire de la justice
00:44:27parlent davantage que quelqu'un
00:44:29qui en a eu la globalité.
00:44:31C'est franchement...
00:44:33Je vous invite à aller assister.
00:44:35On ferme la parole.
00:44:37Vous avez dit quand même une chose étonnante.
00:44:39Les magistrats
00:44:41ont une période de servitude...
00:44:43En 40-44 par exemple.
00:44:45Mais longtemps.
00:44:47La servitude...
00:44:49Longtemps les magistrats...
00:44:5340-44,
00:44:55ça c'est de vous resservir Vichy
00:44:57pour les magistrats.
00:44:59Malheureusement les magistrats
00:45:01n'ont pas été les seuls
00:45:03à s'abandonner.
00:45:05Mais ils ont donné leur part.
00:45:07Je pense que durant des étés...
00:45:09Et les mêmes après ont jugé...
00:45:11C'était les mêmes.
00:45:13On peut trouver dans toutes les professions...
00:45:15Non, pas dans toutes les professions.
00:45:17La presse a été...
00:45:19Je veux dire que les journalistes
00:45:21pendant cette période-là
00:45:23ont été tellement importants
00:45:25que toute la presse qui est née en 45
00:45:27c'est une presse de la résistance.
00:45:29Le Parisien Libéré,
00:45:31Ouest France...
00:45:33Durant la période en question...
00:45:35Le lycée Montbriac,
00:45:37il a eu la phrase
00:45:39qui conclut le débat
00:45:41seul la classe ouvrière...
00:45:43C'est des vœux pieux. Il a raison.
00:45:45Il est dans son rôle le président de la République.
00:45:47J'ai écouté Biden la veille
00:45:49et j'ai écouté Macron hier.
00:45:51C'est des vœux pieux.
00:45:53Bien sûr qu'il y a la paix.
00:45:55Moi je suis pour la paix.
00:45:57Sauf qu'il y a toujours un fait fondamental.
00:45:59Est-ce qu'on peut aujourd'hui
00:46:01empêcher Israël de se défendre ?
00:46:03Ils ont subi quelque chose de terrible.
00:46:05Il y a bientôt un an,
00:46:07on va célébrer le premier anniversaire.
00:46:09Ils ont subi ça
00:46:11où ils ont sous-estimé l'adversaire.
00:46:13Ils ont eu les 1200 morts
00:46:15dans des conditions ignominieuses.
00:46:17Le pogrom, tout ce qu'on a connu.
00:46:19Ils ne veulent pas recommencer
00:46:21avec la même chose au Liban,
00:46:23non plus au Hamas mais au Hezbollah.
00:46:25Ils se mettent en situation
00:46:27de pouvoir neutraliser le Hezbollah.
00:46:29Moi je ne le reproche pas
00:46:31parce que c'est l'identité d'Israël
00:46:33qui est en cause.
00:46:35Alors que le président Macron
00:46:37essaye de donner sa voix
00:46:39au cœur de la paix.
00:46:41Le Hezbollah attaque depuis le 7 octobre
00:46:43tous les jours par l'intermédiaire de Proxy.
00:46:45Emmanuel Macron devrait dire
00:46:47qu'Israël n'a pas le droit
00:46:49mais le devoir de se défendre.
00:46:51C'est la survie d'Israël qui est en jeu.
00:46:53Est-ce qu'on peut réaffirmer
00:46:55le droit absolu d'Israël
00:46:57à se défendre bien évidemment,
00:46:59à défendre son territoire, son intégrité
00:47:01tout en ayant
00:47:03les plus vives craintes
00:47:05sur un embrasement
00:47:07total
00:47:09de la région.
00:47:11Emmanuel Macron
00:47:13a porté une voix là-dessus
00:47:15posant la question
00:47:17avec les Etats-Unis
00:47:19avec une certaine proposition.
00:47:21Le problème c'est qu'il a parlé
00:47:23devant une salle à moitié vide.
00:47:25C'est la première fois que cela se passe.
00:47:27On va marquer une pause.
00:47:29Très justement, il y a quelqu'un qui me rappelle
00:47:31que Claude Guéant a été envoyé en prison
00:47:33parce qu'il ne payait pas assez vite son amende.
00:47:35Il était très dangereux
00:47:37pour la société de Claude Guéant.
00:47:39Attendez Pascal, c'est un autre sujet.
00:47:41C'était le sujet justement.
00:47:43C'est le sujet.
00:47:45C'était le sujet dont je vous parlais.
00:47:47Je peux discuter
00:47:49le fait qu'on ait mis en détention
00:47:51par exemple des grands patrons
00:47:53qui ne portaient pas...
00:47:55Mais Claude Guéant, c'est intéressant.
00:47:57Claude Guéant n'est pas irréprochable.
00:47:59Mais vraiment, c'était un danger pour la société.
00:48:01Est-ce que vous avez peur quand vous le croisez dans la rue ?
00:48:03Pourquoi un homme intelligent
00:48:05comme vous, Pascal,
00:48:07faites si volontiers dans la caricature ?
00:48:09Vous êtes si bons dans le JDD
00:48:11quand vous écrivez.
00:48:13C'est parce que c'est la réalité.
00:48:15C'est à l'oral le problème.
00:48:17À l'écrit, ça va, c'est à l'oral.
00:48:19Je vais vous dire quelque chose.
00:48:21J'admets volontairement
00:48:23que dans une émission de télévision,
00:48:25pour parfois provoquer des réactions,
00:48:27on puisse,
00:48:29et je le fais de temps en temps,
00:48:31forcément forcer un peu le trait.
00:48:33Je l'admets volontiers.
00:48:35Mais les gens ne sont pas dupes.
00:48:37Ils regardent notre émission, ils ne sont dupes de rien.
00:48:39Ils savent très bien quand je peux être un peu
00:48:41dans une provocation vis-à-vis de vous
00:48:43pour forcer le trait, bien sûr,
00:48:45pour vous faire un peu sortir de vos gonds.
00:48:47Parce qu'il y aura une vérité aussi
00:48:49dans cette sortie de gonds.
00:48:51Mais en l'espèce,
00:48:53avec l'exemple que je cite...
00:48:55On n'est pas dans l'excès ?
00:48:57Je ne suis pas tellement dans l'excès
00:48:59que je ne serais pas en prison.
00:49:01Et que s'il ne s'était pas appelé Claude Guéant,
00:49:03il ne serait pas en prison.
00:49:05Parce que si c'était Monsieur Tout-le-Monde...
00:49:07Je pourrais vous citer, Pascal,
00:49:09un certain nombre d'affaires
00:49:11où des grands patrons ont été traités correctement
00:49:13et n'ont pas été placés en détention
00:49:15parce qu'ils ne le méritaient pas.
00:49:17Je vous signale que Bernard Tapie est allé en prison
00:49:19parce qu'on l'a soupçonné d'avoir
00:49:21acheté un match
00:49:23qu'il n'avait pas acheté, sans doute.
00:49:25En même temps,
00:49:27je n'ai pas une sensibilité telle
00:49:29que je pleure forcément
00:49:31sur le destin des puissants.
00:49:33Et ce n'est pas la question de pleurer sur le destin.
00:49:35Peut-être que vous avez un plaisir
00:49:37à humilier ?
00:49:39Non.
00:49:41Je n'ai aucun...
00:49:43Je n'ai aucun plaisir
00:49:45à être humilié.
00:49:47Je vais vous dire quand même
00:49:49quelque chose.
00:49:51Les gens font ce qu'ils font.
00:49:53C'est quand même un drôle de métier que vous avez.
00:49:55Sûrement.
00:49:57Mais je suis d'accord avec vous.
00:49:59C'est quand même une drôle de psychologie.
00:50:01J'ai le droit de le dire ou pas ?
00:50:03De vouloir condamner
00:50:05les hommes, c'est une drôle de psychologie.
00:50:07Oui, c'est assez singulier.
00:50:19Il y a des métiers, par exemple.
00:50:21Moi, j'aurais aimé
00:50:23être magistrat.
00:50:25Non, en fait.
00:50:27Je ne pense pas non plus à l'ami Gérard.
00:50:29Parce que nous, on est des témoins.
00:50:31On essaye de comprendre.
00:50:33Bien sûr, on est parfois dans un rôle un peu excessif.
00:50:35Je l'entends, c'est ce que je disais tout à l'heure.
00:50:37Mais au fond, on est plus dans la position
00:50:39de sinon comprendre l'homme.
00:50:41Bien sûr, mais c'est ce que j'ai fait durant 50 ans.
00:50:43Eh bien, je vous remercie
00:50:45de nous rejoindre.
00:50:47Et c'est pour ça que je continue à le faire avec vous.
00:50:49J'essaie de vous comprendre.
00:50:51Vous savez ce que j'aime chez vous ?
00:50:53Vraiment, et je le dis sincèrement.
00:50:55C'est votre intelligence.
00:50:57Vous avez une intelligence peu commune.
00:50:59Qu'est-ce que vous allez me dire après ?
00:51:01Pas du tout. Et je vais vous dire,
00:51:03comme tous les gens très intelligents, vous êtes très drôles.
00:51:05Et ça, ça n'a pas de prix.
00:51:07Le petit scarabée, il doit partir
00:51:09parce qu'il a d'autres activités le jeudi matin.
00:51:11Je le remercie. Vous savez que c'est un garçon
00:51:13qui est en train de prendre un essor important.
00:51:15On le voit partout.
00:51:17J'ai les dates, il sera la cigale
00:51:19le 19 et le 20 décembre.
00:51:21Il sera à Marigny
00:51:23début janvier.
00:51:25Il y aura une grande tournée.
00:51:27Vous pourrez voir désormais Gautier Lebray
00:51:29sur scène.
00:51:31Je vous en prie.
00:51:33C'est très gentil de ce part.
00:51:35J'essaie de trouver un vrai coiffeur la prochaine fois quand même.
00:51:37A tout de suite.
00:51:39L'enfant est l'avenir de l'homme.
00:51:41Asilize Lecoeur.
00:51:43C'est chez Albin Michel.
00:51:45La réponse d'une mère au mouvement No Kids.
00:51:47L'enfant est l'avenir de l'homme.
00:51:49Heureusement quand même.
00:51:51On est obligé de rappeler des banalités.
00:51:53Est-ce que vous savez ce que c'est le mouvement No Kids ?
00:51:55Oui, j'imagine.
00:51:57Ce sont des femmes qui ne veulent pas d'enfants.
00:51:59C'est une grande famille qui s'appelle les Child Free.
00:52:01Des gens qui considèrent que pour être émancipés,
00:52:03il ne faut pas faire d'enfants.
00:52:05Parmi eux, il y a les No Kids qui disent
00:52:07qu'il ne faut pas faire d'enfants pour des raisons écologiques
00:52:09parce qu'on rajouterait des pollueurs au monde
00:52:11ou qu'on mettrait nos enfants dans une poubelle.
00:52:13D'abord, je peux comprendre
00:52:15les gens qui ne veulent pas d'enfants.
00:52:17D'abord parce que la responsabilité est grande
00:52:19et qu'ils peuvent être inquiets
00:52:21du monde dans lequel nous sommes.
00:52:23Nous allons vivre.
00:52:25Donc ils peuvent se dire
00:52:27je n'ai pas envie.
00:52:29La deuxième chose, c'est parce qu'ils ont envie d'être libres.
00:52:31Ils sont un peu égoïstes.
00:52:33Ils ne sont peut-être pas assez généreux.
00:52:35Ils n'ont pas envie de partager.
00:52:37Je peux comprendre.
00:52:39Je trouve plutôt bien les gens
00:52:41qui ne veulent pas d'enfants
00:52:43que ceux qui en ont
00:52:45et qui ne sont pas faits pour ça.
00:52:47Par définition,
00:52:49ils peuvent découvrir parfois
00:52:51qu'ils ne sont pas faits pour ça.
00:52:53Ils peuvent être démunis.
00:52:55C'est la chose la plus difficile
00:52:57d'éduquer un enfant.
00:52:59Il n'y a pas une injonction à faire des enfants.
00:53:01Je ne dis pas aux gens faites des enfants.
00:53:03Je dis plutôt,
00:53:05une réponse aux mouvements qui sont des mouvements écolos,
00:53:07à quoi bon sauver la planète
00:53:09si c'est pour ne pas se reproduire.
00:53:11On ne va pas sauver la planète
00:53:13pour porter allégeance à la déesse Gaïa.
00:53:15On sauve la planète
00:53:17pour perpétuer une vie authentiquement humaine sur Terre.
00:53:19Ensuite, sur l'aspect individuel,
00:53:21et c'est quand même le cœur du livre,
00:53:23j'explique en effet
00:53:25qu'il y a aujourd'hui un sentiment
00:53:27qui est partagé de plus en plus par la population
00:53:29par ces mentalités
00:53:31qui sont inscrites dans une logique de consommateur.
00:53:33On veut pouvoir jouir sans entrave, toujours plus.
00:53:35Et un enfant, c'est quelqu'un
00:53:37qui viendrait mettre à mal notre petit conflit.
00:53:39Je trouve que cette logique est assez triste.
00:53:41Mais c'est triste parce qu'en plus...
00:53:43C'est triste, c'est pas...
00:53:45Alors ça c'est un jugement.
00:53:47C'est un choix personnel
00:53:49mais ça engage aussi la nation et la civilisation.
00:53:51Parce que si on cesse de se reproduire, on n'existe plus.
00:53:53Et ça veut dire aussi qu'on n'a plus rien à transmettre,
00:53:55plus rien à protéger,
00:53:57et qu'on ne souhaite pas transmettre cet héritage qu'on a reçu.
00:53:59Je suis d'accord avec vous, mais la liberté,
00:54:01chacun pour le coup, si vous ne voulez pas d'enfants,
00:54:03j'allais dire n'en dégoûtez pas les autres,
00:54:05mais n'en faites pas surtout.
00:54:07C'est pas une injonction, c'est une réponse
00:54:09à ceux qui disent qu'il ne faut pas faire d'enfants.
00:54:11J'entends, j'entends.
00:54:13Somaya Labidi, c'est à vous pour le rappel des titres.
00:54:37L'enfant et l'avenir de l'homme,
00:55:01on va en parler dans une seconde.
00:55:03Nous terminons sur le chapitre ONU, Emmanuel Macron, Proche-Orient,
00:55:07et je vous propose d'écouter une deuxième fois
00:55:09le président de la République,
00:55:11qui a rappelé que les combats doivent s'arrêter,
00:55:17notamment à Gaza.
00:55:19La guerre qu'Israël mène à Gaza n'a que trop duré.
00:55:23Les dizaines de milliers de victimes civiles palestiniennes
00:55:26n'ont aucune justification, aucune explication.
00:55:31Trop d'innocents sont morts,
00:55:33et nous portons aussi leur deuil.
00:55:35Et ces morts sont eux aussi un scandale pour l'humanité,
00:55:39et une source dangereuse de haine, de ressentiment,
00:55:43qui menace et qui menacera la sécurité de tous,
00:55:46dont celle d'Israël demain.
00:55:48Il faut donc que cette guerre cesse,
00:55:50et que le cesse et le feu interviennent au plus vite.
00:55:53Il faut que cette guerre cesse, voilà.
00:55:55Il faudra bien que ça s'arrête.
00:55:57Oui, j'entends bien,
00:55:59mais c'est la question que j'ai posée hier
00:56:01à Gilles-William Golnadel.
00:56:03Personne n'imagine...
00:56:05Je pense que plus que jamais la solution à deux États
00:56:08a refait surface au vu de ce qui s'est passé les derniers mois.
00:56:11Sauf qu'il faut des interlocuteurs,
00:56:13autant côté palestinien que côté israélien,
00:56:15qui veulent cette solution à deux États,
00:56:17ce qui n'était pas le cas au cours des dernières années.
00:56:19Je n'ai même passé, je salue Célia Barret.
00:56:21Faites très attention à l'homme qui est à côté de vous.
00:56:24Oui, j'ai été obligée de changer de place.
00:56:27Elle était déjà là hier.
00:56:29C'est un homme qui vient d'une autre époque
00:56:31et pour lui, les femmes, il n'était pas habitué
00:56:33à les voir dans son univers professionnel.
00:56:36Disons que je n'ai pas une révérence de principe pour les femmes.
00:56:39Pas plus qu'elles n'en ont pour les hommes.
00:56:44Bon, et Célia est avec nous.
00:56:46Célia est donc...
00:56:48Qui est une femme.
00:56:49Voilà, que vous pouvez surtout aider,
00:56:51parce que c'est une jeune journaliste.
00:56:52Je l'ai déjà entendue hier.
00:56:54Une journaliste assez remarquable
00:56:56et qui occupe une place dans le service police-justice
00:57:00et qui viendra régulièrement nous voir
00:57:02pour nous parler des procès en cours.
00:57:04Aujourd'hui, Nicolas Bedot s'est jugé
00:57:06pour agression et harcèlement sexuel sur trois femmes
00:57:08entre 2018 et 2023.
00:57:10Il est âgé de 45 ans et sera présent à l'audience
00:57:12selon son avocate Julia Minkowski.
00:57:14Est-ce que vous pouvez nous dire ce qu'il risque
00:57:16et quel est l'enjeu de ces audiences aujourd'hui ?
00:57:19Il y a trois affaires qui vont être jugées aujourd'hui.
00:57:22Il avait déjà été convoqué, Nicolas Bedot,
00:57:24le 8 février dernier, pour des faits d'agression sexuelle
00:57:27en état d'ivresse sur Mélodie A.
00:57:29Des faits commis en juin 2023
00:57:31lors d'une soirée en boîte de nuit à Paris.
00:57:34Il lui est reproché de lui avoir touché le pubis
00:57:36avant d'être repoussé.
00:57:38L'avocat de la jeune femme a déclaré
00:57:40qu'elle est déterminée et qu'elle sera présente
00:57:42pour évoquer les faits ainsi que les conséquences
00:57:44sur sa santé psychique.
00:57:46Lors de cette audience, le tribunal a ordonné
00:57:48un renvoi aujourd'hui pour juger cette affaire
00:57:50avec deux autres affaires.
00:57:52Tout d'abord aussi pour agression sexuelle
00:57:54sur Emma G. à Paris entre le 11 et le 12 mai 2023,
00:57:57toujours en état d'ivresse.
00:57:59Il lui est reproché d'avoir attrapé
00:58:01une serveuse du bar par la taille
00:58:03et de l'avoir embrassée dans le cou.
00:58:05Et enfin, pour harcèlement sexuel sur Clémence A.
00:58:07à Paris entre le 14 et le 15 juin 2018.
00:58:10Il lui est reproché de lui avoir touché le vent,
00:58:12de l'avoir suivi avec insistance,
00:58:14y compris lorsqu'elle allait aux toilettes
00:58:16et d'avoir tenté de l'embrasser alors qu'il se trouvait
00:58:18dans un état d'ivresse avancé.
00:58:20Il encourt jusqu'à 5 ans de prison,
00:58:23d'emprisonnement et une amende très importante.
00:58:26L'audience commencera cet après-midi.
00:58:28Alors, ces trois faits-là, évidemment,
00:58:30la difficulté c'est d'apporter des preuves, j'imagine,
00:58:32sur des sujets comme ceux-là.
00:58:34Il y aura des témoins, sans doute, ou des contre-témoins.
00:58:36Je ne sais pas s'il reconnaît ou pas les faits, Nicolas Bedos.
00:58:38Alors, pour l'instant, c'est vrai que l'affaire
00:58:40n'a pas pu être jugée le 8 février dernier.
00:58:43On attend de savoir aussi sa version des faits,
00:58:45sa ligne de défense.
00:58:46Son avocate n'a pas souhaité s'exprimer
00:58:48avant cette audience,
00:58:50une audience aussi très couverte médiatiquement.
00:58:52Forcément, par la personnalité de Nicolas Bedos.
00:58:55Donc, on attend les explications de Nicolas Bedos.
00:58:58On sait que l'une de ses femmes sera présente.
00:59:02Est-ce que les deux autres seront également présentes
00:59:04cet après-midi ?
00:59:05On va suivre cela pour vous.
00:59:07Alors, ce qui est important quand même, me semble-t-il,
00:59:09c'est de mettre une hiérarchie dans les agressions sexuelles.
00:59:11Et c'est ça la difficulté aujourd'hui.
00:59:13C'est-à-dire qu'il y a une hiérarchie,
00:59:15une hiérarchie dans tous les crimes
00:59:17et dans tous les délits, bien évidemment.
00:59:19Ce qui lui est reproché, évidemment,
00:59:22des choses qui sont graves,
00:59:24puisqu'il encourt une peine de prison importante.
00:59:27Mais, effectivement, il n'a pas violé.
00:59:30Et c'est important de le dire.
00:59:32Oui, il n'est pas poursuivi pour viol.
00:59:33Voilà, il n'est pas poursuivi pour viol.
00:59:34C'est pour ça que je dis qu'il y a une hiérarchie.
00:59:36C'est toujours difficile, aujourd'hui,
00:59:38simplement de dire ça.
00:59:39On peut presque me reprocher...
00:59:42Je suis totalement de votre avis.
00:59:44Dans un monde idéal,
00:59:46on pourrait même discuter
00:59:48que le fait que ces choses
00:59:52tout à fait choquantes,
00:59:54inspirées par l'alcool,
00:59:56soient devenues des infractions.
00:59:58Moi, je rêverais...
00:59:59Non, mais attendez.
01:00:00Non, absolument.
01:00:01Je rêverais d'une commission du bon goût...
01:00:05Mais vous réalisez ce que vous dites ?
01:00:07Mais attendez, mettre une main au fesse,
01:00:09c'est de la politesse, ça ?
01:00:10Attendez, si vous le permettez.
01:00:11Quand j'entends des choses comme ça,
01:00:12j'ai du mal.
01:00:13Mais attendez, vous ne me battrez pas
01:00:15sur le terrain du féminisme.
01:00:17Là, vous dites un truc.
01:00:19Excusez-moi.
01:00:20Non, mais je voulais...
01:00:22Ce n'est pas parce que je suis une femme
01:00:23que je vous dis ça.
01:00:24Je voulais dire, Pascal,
01:00:25que dans un monde idéal...
01:00:27Dans un monde idéal,
01:00:28un homme qui abuse...
01:00:30Ce qui est reproché,
01:00:31bien excellemment résumé,
01:00:34on pourrait imaginer une commission
01:00:36du bon goût, de la politesse,
01:00:39du savoir-vivre,
01:00:40devant lequel passait Nicolas Bedos...
01:00:42Vous le trouvez pas,
01:00:43la commission du bon goût
01:00:44pour substituer le tribunal correctionnel ?
01:00:46Vous percivez ce que vous dites ?
01:00:47Mais bien sûr, parce que je...
01:00:48La commission du bon goût
01:00:50pour une agression sexuelle ?
01:00:51Mais non !
01:00:52Arrêtez de qualifier d'agression sexuelle
01:00:57ce qui résulte d'un mouvement
01:00:59qui a hyper-profié...
01:01:00Vous êtes ancien magistrat.
01:01:01Désolé.
01:01:02C'est impossible.
01:01:03Philippe Hilbert, moi je veux bien
01:01:04laisser parler Sarah,
01:01:05parce que c'est insupportable.
01:01:06Mais elle fait que ça ?
01:01:07Mais non !
01:01:08Mais non !
01:01:09Elle parle, Sarah, et vous répondez.
01:01:11Je répète que, pardonnez-moi,
01:01:13pour que les choses soient claires,
01:01:15mettre une main sur le pubis d'une femme,
01:01:18pour vous, c'est pas une agression sexuelle ?
01:01:20Je dirais bien sûr...
01:01:21Oui ou non ?
01:01:22Aujourd'hui, oui.
01:01:23Aujourd'hui, oui, ça veut rien dire.
01:01:25Mais vous n'alliez pas au bout
01:01:27de votre intelligence tout à l'heure
01:01:30quand vous disiez qu'il faut hiérarchiser.
01:01:32J'ai hiérarchisé, mais...
01:01:34Hiérarchiser, c'est pas mettre
01:01:35une commission du bon goût.
01:01:36À l'heure actuelle,
01:01:37il y a une multitude de comportements
01:01:39grossiers, indéfenses...
01:01:40Mais on n'est pas grossiers,
01:01:41c'est juste une agression.
01:01:42Mais je pense, je vous assure, Philippe,
01:01:44vous devriez plus parler à des jeunes femmes.
01:01:47Je vous le dis comme je le pense.
01:01:48Franchement.
01:01:49Dites-leur, dites-leur...
01:01:51Elles sont sans doute en désaccord avec vous.
01:01:54Dites-leur que lorsque, dans un métro,
01:01:56elles recevront une main sur le pubis,
01:01:58ça sera une commission du bon goût
01:01:59qui jugera ça.
01:02:00Je vous assure, dites-leur.
01:02:01Non, mais...
01:02:02Sarah, ça...
01:02:03Franchement, je caricature pas.
01:02:05Je rapporte ce que vous venez de dire.
01:02:06Oui, oui, c'est vrai.
01:02:07Vous pouvez pas nier...
01:02:08Sarah Salmane vous parle
01:02:09et après vous répondrez.
01:02:10Une agression sexuelle,
01:02:11c'est quelque chose de grave
01:02:12qui peut être traumatisant.
01:02:13Voilà.
01:02:14C'est pas un viol,
01:02:15mais ça peut être traumatisant.
01:02:16Vous ne pouvez pas substituer,
01:02:17mettre une commission du bon goût,
01:02:19déjà, rien que l'intituler,
01:02:20on sait pas trop ce que c'est.
01:02:21Une commission de la politesse.
01:02:22D'accord, une commission de la politesse
01:02:24pour juger d'une agression sexuelle
01:02:26qui est une infraction grave,
01:02:27qui peut laisser des séquelles traumatisantes.
01:02:29Parlez à des femmes
01:02:30qui en ont été victimes,
01:02:31elles seront ravies d'apprendre
01:02:32qu'une commission du bon goût
01:02:34va évaluer de la grossièreté
01:02:35ou de la politesse de l'individu
01:02:36auteur de ces faits.
01:02:37Vous ne pouvez pas dire ça.
01:02:38Sarah, là où je ne vous rejoins pas...
01:02:40Enfin, vous me rejoignez nulle part.
01:02:41Là, avec quel soin
01:02:43je suis modéré à votre égard.
01:02:45Oui.
01:02:46Je trouve anormal...
01:02:47Je vous en remercie.
01:02:48Par exemple,
01:02:49et ça n'est pas tout à fait
01:02:50le cas de Nicolas Bedos,
01:02:51que lorsqu'un homme,
01:02:53par inadvertance
01:02:54ou même volontairement,
01:02:55caresse, pose la main...
01:02:59Non, non, attendez.
01:03:00Est-ce que ça vous arrive souvent,
01:03:01me caresser par inadvertance ?
01:03:02Le pubis d'une femme ?
01:03:03Non.
01:03:04Je veux dire,
01:03:05il est absurde
01:03:06lorsqu'un homme,
01:03:07par inadvertance
01:03:08ou même volontairement,
01:03:10dans une cohue,
01:03:12peut-être pris par l'alcool,
01:03:14touche l'océan d'une femme.
01:03:18Je trouve que c'est
01:03:20faire de la déperdition judiciaire
01:03:23que de...
01:03:25D'accord.
01:03:26Quand on jugera le pubis de votre fille,
01:03:27vous serez peut-être ravi.
01:03:28Non, mais...
01:03:29Je vous ai parlé d'autres choses.
01:03:31Mais non, mais...
01:03:32Il y a une multitude d'événements
01:03:34parfaitement dérivois...
01:03:35Là, vous dites des inepties.
01:03:37Vous devriez vous excuser
01:03:38pour les inepties que vous dites.
01:03:40Pour toutes les femmes
01:03:41qui ont été victimes,
01:03:42c'est inacceptable.
01:03:43En tout cas...
01:03:44Une commission du bon goût.
01:03:45Non, mais attendez.
01:03:46Non.
01:03:47Une commission du bon goût,
01:03:48c'est vous qui l'avez dit.
01:03:49J'aurais pas eu cette idée
01:03:50sauf que vous l'avez dit tout seul.
01:03:51Je pense que Nicolas Bedos
01:03:52aurait davantage appris
01:03:54en passant devant une telle instance
01:03:57qu'il lui aurait dit
01:03:58qu'on se tient correctement
01:04:00où ce soit.
01:04:01C'est une agression sexuelle
01:04:02qu'on ne voit pas.
01:04:03Il risque une peine d'emprisonnement,
01:04:04pas une commission du bon goût.
01:04:05Allez.
01:04:06De l'emprisonnement pour...
01:04:07Philippe.
01:04:08Philippe.
01:04:09Alors, il aura du souci,
01:04:10vous le savez.
01:04:11Demain, je vous apporterai
01:04:12les détails des témoignages
01:04:13de ces femmes.
01:04:14C'est intéressant.
01:04:15L'alcool est dans une circonstance
01:04:16aggravante.
01:04:17Moi, j'ai une position modérée
01:04:18pour le coup.
01:04:19Je pense qu'il y a une hiérarchie.
01:04:20J'entends ce que vous dites.
01:04:21Ça partait bien.
01:04:22Mais il y a une hiérarchie,
01:04:23évidemment,
01:04:24qu'il faut respecter.
01:04:26Bien évidemment,
01:04:27je pense qu'il y a des hommes...
01:04:29Et c'est ça,
01:04:30le procès de Nicolas.
01:04:31Il doit le savoir, d'ailleurs.
01:04:32Et il doit avoir
01:04:33un peu honte de lui-même.
01:04:34Il y a des hommes
01:04:35qui se croient tout permis
01:04:36depuis toujours
01:04:37parce qu'ils sont beaux
01:04:38et parce qu'ils sont glorieux.
01:04:40Voilà.
01:04:41Ils arrivent dans un endroit
01:04:42et les filles sont
01:04:43à leur disposition.
01:04:44Et je te touche
01:04:45et je te scie, etc.
01:04:46C'est choquant.
01:04:47C'est insupportable.
01:04:48Et le problème de Nicolas Bedeau,
01:04:50ce que je connais peu,
01:04:51j'imagine, c'est ça.
01:04:52C'est-à-dire que, voilà,
01:04:53c'est un gosse
01:04:55il est béni des dieux,
01:04:56il est beau,
01:04:57il est riche,
01:04:58il a un talent immense,
01:04:59il est fils d'eux, etc.
01:05:01Tout ça est vrai
01:05:02et il se conduit
01:05:03pas comme il faut se conduire.
01:05:05Et effectivement...
01:05:06Il n'a pas été jugé.
01:05:07Non, mais sans doute.
01:05:08Voilà.
01:05:09Et il va, entre guillemets,
01:05:10emmerder les filles.
01:05:11Eh bien, t'emmerdes pas les filles.
01:05:12Voilà.
01:05:13T'as un peu...
01:05:14Tu vas pas...
01:05:15Parce que t'es Nicolas Bedeau,
01:05:16t'arrives pas comme ça
01:05:17en terrain conquis.
01:05:18C'est ça, ce qui est jugé.
01:05:20Alors, effectivement,
01:05:21je pense que ça lui servira
01:05:22de leçon
01:05:23parce que c'est un homme
01:05:24intelligent,
01:05:25que ce genre de comportement
01:05:26il ne l'aura plus jamais,
01:05:27plus jamais,
01:05:28et qu'il sera sans doute
01:05:29condamné
01:05:30et qu'on ne va pas
01:05:31non plus le brûler
01:05:32en place publique.
01:05:33Voilà.
01:05:34Voilà en gros
01:05:35ce que je peux penser
01:05:36de...
01:05:37Voilà.
01:05:38Voilà en gros
01:05:39ce que je peux penser
01:05:40de cette affaire-là.
01:05:41Et effectivement,
01:05:42on en connaît tous
01:05:43des gens comme ça
01:05:44qui, dans le temps,
01:05:45ils se conduisaient comme ça.
01:05:46Ben non, en fait.
01:05:47Ben non.
01:05:48Dans ces affaires,
01:05:49sur les dernières années,
01:05:50il y a des gens du showbiz
01:05:51dont on n'a jamais
01:05:52entendu parler
01:05:53tout simplement
01:05:54parce qu'ils se comportent bien
01:05:55en toutes circonstances.
01:05:56Et il y en a d'autres
01:05:58dont on entend régulièrement
01:05:59parler.
01:06:00Et par ailleurs,
01:06:01il y a des agresseurs sexuels
01:06:02dans tous les milieux
01:06:03et pas seulement dans le showbiz.
01:06:04C'est vrai, mais bien sûr.
01:06:05Et vous avez parfaitement raison.
01:06:06Puisque vous avez la parole,
01:06:07justement,
01:06:08l'enfant est l'avenir
01:06:09de l'homme.
01:06:10Le XXIe siècle
01:06:11est à l'image
01:06:12de Saturne dévorant ses enfants,
01:06:13écrivez-vous.
01:06:14La chute
01:06:15de l'homme post-moderne
01:06:16est à l'image
01:06:17de l'évolution
01:06:18du mythe de Saturne.
01:06:19La décadence d'un dieu
01:06:21Le tableau de Goya
01:06:22représente Saturne
01:06:23comme le mal absolu.
01:06:24Son regard est emprunt
01:06:25de démence.
01:06:26Sa propre terreur
01:06:27le rend fou,
01:06:28à moins que ce ne soit
01:06:29à cause de la douleur
01:06:30éprouvée par son fils.
01:06:31Le visage oscille
01:06:32entre l'homme et le monstre
01:06:33et doucement,
01:06:34la forme humaine
01:06:35s'efface.
01:06:36Donc, ça donne aussi
01:06:37le ton du livre
01:06:38qui est un livre
01:06:39assez haut de gamme,
01:06:40entre guillemets,
01:06:41assez littéraire.
01:06:42Je vous remercie.
01:06:43Non, mais c'est vrai.
01:06:44Bon, c'est une réflexion
01:06:45sur l'époque
01:06:46que vous menez.
01:06:47Oui, j'essaye en effet
01:06:48de partir
01:06:49de ce que j'ai pu observer.
01:06:50Déjà,
01:06:51simplement un état de fait,
01:06:52la natalité,
01:06:53elle baisse
01:06:54dans l'ensemble de l'Occident
01:06:55et en France,
01:06:56on a vu ces dernières années,
01:06:57c'est assez choquant.
01:06:58Chaque trimestre,
01:06:59maintenant,
01:07:00on a le droit
01:07:01aux chiffres qui baissent,
01:07:02des enfants qui naissent
01:07:03et par ailleurs,
01:07:04alors que cette natalité
01:07:05ne cesse de baisser,
01:07:06on continue
01:07:07de plus en plus
01:07:08de mettre en avant
01:07:09des discours antinatalistes,
01:07:10des discours militants
01:07:11qui sont de plus offensifs,
01:07:12de plus en plus offensifs
01:07:13et qui, je trouve,
01:07:14prennent trop de place.
01:07:15Ils ne sont pas très présents
01:07:16dans la société.
01:07:17Vous ne lisez pas
01:07:18les discours des femmes.
01:07:19Moi, en tant que femme,
01:07:20quand j'ouvre un magazine,
01:07:21je découvre bien souvent
01:07:22par exemple,
01:07:23des paroles de femmes
01:07:24qui sont souvent
01:07:25dans des souffrances
01:07:26d'ailleurs très profondes
01:07:27donc je ne pose pas
01:07:28un regard négatif
01:07:29sur ce qu'elles disent
01:07:30mais elles disent par exemple
01:07:31je regrette d'être mère,
01:07:32je n'aurais pas dû avoir d'enfants
01:07:33et qu'est-ce que font
01:07:34certaines féministes ?
01:07:35Elles viennent plaquer
01:07:36un discours idéologique dessus
01:07:37en disant
01:07:38vous avez fait des gosses
01:07:39parce que les injonctions
01:07:40patriarcales de la société
01:07:41vous a obligées
01:07:42à vous reproduire
01:07:43et ce n'est pas le cas.
01:07:44Elles souffrent,
01:07:45elles n'arrivent pas
01:07:47et au lieu de guérir
01:07:48ces blessures,
01:07:49on vient plaquer
01:07:50un discours militant
01:07:51et donc je trouve
01:07:52que c'est tellement tampon
01:07:54et ça ne correspond pas
01:07:55aussi à moi
01:07:56ce que j'ai vécu
01:07:57en tant que mère
01:07:58parce que je vis
01:07:59deux enfants
01:08:00j'ai deux enfants
01:08:01qui sont relativement jeunes
01:08:02puisqu'ils ont trois ans et demi
01:08:03et deux ans
01:08:04et c'est un émerveillement
01:08:05et ça a été une surprise
01:08:06pour vous
01:08:07la maternité
01:08:08ou vous imaginez
01:08:09que ce serait
01:08:10exactement comme ça se passe ?
01:08:11Pour le coup,
01:08:12on ne peut pas imaginer
01:08:13ce que c'est
01:08:14c'est une déflagration
01:08:15ne serait-ce que le lien
01:08:16qu'on peut tisser
01:08:17avec ses enfants
01:08:18j'en ai deux
01:08:19donc je vois déjà
01:08:20les différences
01:08:21ce sont deux garçons
01:08:22ne serait-ce que la rencontre
01:08:23ça c'est le moment
01:08:24vous avez aussi des filles
01:08:25quatre filles
01:08:26si je ne me trompe pas
01:08:27quand on rencontre son enfant
01:08:28c'est à chaque fois
01:08:29une découverte différente
01:08:30le premier
01:08:31j'avais l'impression
01:08:32de le reconnaître
01:08:33comme si c'était mon âme soeur
01:08:34que je l'avais
01:08:35toujours attendue
01:08:36et le deuxième
01:08:37c'est drôle
01:08:38c'était moins instinctif
01:08:39justement
01:08:40comme certaines femmes
01:08:41qui n'arrivent pas
01:08:42à tisser de lien
01:08:43avec leur enfant
01:08:44ça a duré quelques heures
01:08:45et je l'ai apprivoisé
01:08:46j'ai appris à le connaître
01:08:48et je trouve que ça
01:08:49c'est fascinant
01:08:50parce que ça nous ouvre
01:08:51à l'altérité profondément
01:08:52d'avoir des enfants
01:08:53en fait on s'ouvre même
01:08:55plus facilement
01:08:56au monde et aux autres
01:08:57c'est quelque chose
01:08:58qui est comme une révolution
01:08:59de l'être
01:09:00et qu'est-ce que vous disent
01:09:01les femmes qui ne veulent pas
01:09:02d'enfants
01:09:03celles que vous avez rencontrées
01:09:04comment justifie-t-elle cela ?
01:09:05alors il y a différents chemins
01:09:08en fait la raison écologique
01:09:10est une raison assez vertueuse
01:09:11qui est avancée
01:09:12mais quand on creuse
01:09:13c'est pas tellement
01:09:14la raison première
01:09:15soit en effet
01:09:16en fait la plupart des gens
01:09:18sont angoissés
01:09:19pour mille autres raisons
01:09:20des raisons d'ordre économique
01:09:21mais simplement des raisons
01:09:23d'ordre aussi pratique
01:09:24ils ne veulent pas
01:09:25si vous voulez avoir
01:09:26quelqu'un à charge
01:09:27alors oui un enfant
01:09:28c'est une charge
01:09:29mais sauf que ça devient
01:09:30un fardeau dans leur esprit
01:09:31comme s'il n'y avait
01:09:32que du négatif
01:09:33comme si on ne pouvait pas
01:09:34un peu se décentrer
01:09:35de soi-même
01:09:36et je pense que
01:09:37même si c'est un effort
01:09:38même si moi je dois réorganiser
01:09:39maintenant mon emploi du temps
01:09:40en fonction de mes enfants
01:09:41et bien à chaque fois
01:09:42je ne suis pas déçue
01:09:43mais oui parce que
01:09:44vous êtes faite pour ça
01:09:45et parce que vous avez les codes
01:09:46et parce que sans doute
01:09:47vous avez été bien élevée
01:09:48vous-même par une mère
01:09:49oui ça j'ai eu cette chance
01:09:50peut-être que le rapport
01:09:51que vous avez avec vos enfants
01:09:52c'est le rapport
01:09:53que votre mère avait avec vous
01:09:54bien sûr
01:09:55mais c'est pour ça
01:09:56que je dis
01:09:57que des femmes
01:09:58n'ont pas forcément
01:09:59eu cette chance
01:10:00et des hommes aussi
01:10:01puisque je ne laisse pas
01:10:02de côté le père
01:10:03dans le livre
01:10:04même si ce que vous dites
01:10:05tout à l'heure
01:10:06je pense qu'il y a
01:10:07sur le nouveau-né
01:10:08le rapport de la mère
01:10:09avec le nouveau-né
01:10:10n'est pas le même
01:10:11que le rapport du père
01:10:12avec le nouveau-né
01:10:13les mots que vous avez
01:10:14dit tout à l'heure
01:10:15je pense que seule une femme
01:10:16j'ose pas dire ça
01:10:17parfois parce que
01:10:18j'ai l'impression
01:10:19d'être au rétrograde
01:10:20ou sortir de la société
01:10:21patriarcale
01:10:22ou de dire des choses
01:10:23archétypales
01:10:24mais je pense
01:10:25qu'effectivement
01:10:26le rapport d'une mère
01:10:27dans les premiers jours
01:10:28n'est pas le même
01:10:29que le rapport
01:10:30d'un père
01:10:31dans les premiers jours
01:10:32mais d'ailleurs
01:10:33ça s'illustre
01:10:34pendant la grossesse
01:10:35oui
01:10:36en fait la femme
01:10:37forcément
01:10:38elle est chamboulée
01:10:39puisqu'elle vit ça
01:10:40dans son propre corps
01:10:41le corps d'abord
01:10:42se transforme physiquement
01:10:43on a tous nos sens
01:10:44qui se sont mis en éveil
01:10:45vous savez
01:10:46ça c'est la fameuse
01:10:47envie de fraise
01:10:48ça redéfinit
01:10:49notre rapport au monde
01:10:50et à nous-mêmes
01:10:51c'est assez étonnant à vivre
01:10:52et on se rend compte
01:10:53dès les premières semaines
01:10:54qu'on a une vie
01:10:55qui grandit en nous
01:10:56puisqu'en fait
01:10:57on le ressent dans notre corps
01:10:58il y a même
01:10:59la neuroscience
01:11:00l'a prouvé
01:11:01des effets psychiques
01:11:02en effet
01:11:03il y a par exemple
01:11:04beaucoup de souvenirs d'enfance
01:11:05qui peuvent remonter
01:11:06des choses très profondes
01:11:07un homme
01:11:08moi je l'ai constaté
01:11:09il était à côté
01:11:10en me disant
01:11:11tu fais ton délire
01:11:12moi je ne me rends pas compte
01:11:13qu'en fait
01:11:14je vais avoir un enfant
01:11:15il était honnête
01:11:16et moi j'aime bien
01:11:17les hommes honnêtes
01:11:18parce que je trouve
01:11:19parfois des hommes
01:11:20qui t'expliquent
01:11:21qu'ils l'ont vécu
01:11:22c'est eux qui ont accouché
01:11:23moi j'aime bien
01:11:24cette démarche
01:11:25d'honnêteté
01:11:26tout simplement
01:11:27d'ailleurs
01:11:28ça va être intéressant
01:11:29parce que
01:11:30ça va être intéressant
01:11:31de savoir
01:11:32qui va vous inviter
01:11:33vous voyez
01:11:34parce que
01:11:35je trouve
01:11:36est-ce que vous allez
01:11:37être invité
01:11:38chez Léa Salamé
01:11:39alors je cite toujours
01:11:40la même chose
01:11:41dans l'émission
01:11:42C'est à vous
01:11:43est-ce que vous allez
01:11:44être invité
01:11:45dans les émissions
01:11:46dites quotidien
01:11:47etc.
01:11:48ça va être vraiment intéressant
01:11:49parce que
01:11:50si vous disiez
01:11:51je ne veux pas d'enfant
01:11:52alors là
01:11:53t'es invité partout
01:11:54t'es une femme
01:11:55je ne veux pas d'enfant
01:11:56t'es invité partout
01:11:57mais si tu dis
01:11:58l'enfant est l'avenir
01:11:59de l'homme
01:12:00pour le moment
01:12:01par exemple
01:12:02vous avez reçu
01:12:03quelques invitations
01:12:04monsieur Dartigolle
01:12:05on vous dérange pas
01:12:06j'ai reçu quelques invitations
01:12:07M6
01:12:08notamment
01:12:09dans une émission
01:12:10de société
01:12:11sur le service public
01:12:12normalement ça doit se faire
01:12:13c'est en préparation
01:12:14non mais c'est intéressant
01:12:15et j'avais déjà débattu
01:12:16d'ailleurs c'est un peu
01:12:17ce qui m'avait
01:12:18lancé dans l'écriture
01:12:19de ce livre
01:12:20débattu de ça
01:12:21assez ce soir
01:12:22dans une émission
01:12:23de Karim Ressouli
01:12:24j'avais été bien accueillie
01:12:25alors
01:12:26et si être une femme
01:12:27au foyer n'était pas
01:12:28un destin indigne
01:12:29écrivez-vous
01:12:30parce qu'il y a un mouvement
01:12:31comment il s'appelle
01:12:32les tradwives
01:12:33peut-être faut-il encore
01:12:34revenir au récit homérique
01:12:35ce foyer
01:12:36culisse
01:12:37tendent partout
01:12:38les moyens de rejoindre
01:12:39des tenues par son épouse
01:12:40Pénélope
01:12:41la maîtresse de maison
01:12:42accueille les visiteurs
01:12:43prépare les repas
01:12:44et les lits
01:12:45file et tisse inlassablement
01:12:46avec ses servantes
01:12:47garde les clés du trésor
01:12:48où sont cachées
01:12:49les armes et les provisions
01:12:50la femme au foyer
01:12:51accomplit une oeuvre de salut
01:12:52mesdames
01:12:53soyez fiers
01:12:54c'est drôlement bien
01:12:55de dire ça
01:12:56c'est bien de dire ça
01:12:57parce qu'effectivement
01:12:58la société culpabilise
01:12:59les femmes
01:13:00qui n'ont pas
01:13:01d'activité professionnelle
01:13:02alors que la femme au foyer
01:13:03c'est une société
01:13:05alors que la femme au foyer
01:13:06c'est un métier
01:13:07de la même manière
01:13:08n'essayez pas de vous rattraper
01:13:09ah non mais
01:13:10n'essayez pas de vous rattraper
01:13:11je trouve
01:13:12je suis à fond
01:13:13vous parlez magnifiquement
01:13:14de la paternité
01:13:15oui je trouve que vous parlez
01:13:16magnifiquement
01:13:17et même la paternité
01:13:18je vous rejoins
01:13:19Pascal
01:13:20peut-être
01:13:21il y a une petite distance
01:13:22en tout cas à l'origine
01:13:23mais pas une petite
01:13:24c'était mon cas
01:13:25c'est la biologique
01:13:26c'est logique
01:13:27il faut dire des choses
01:13:28après c'est différent
01:13:29un autre lien
01:13:30se tisse
01:13:31bien évidemment
01:13:32mais nous ne connaîtrons jamais
01:13:33cette aventure
01:13:34absolument incroyable
01:13:35que vous vivez mesdames
01:13:36jamais
01:13:37jamais portée
01:13:38je considère
01:13:39que contrairement
01:13:40à ce que peuvent dire
01:13:41certaines féministes
01:13:42c'est l'apothéose
01:13:43de la féminité
01:13:44de devenir mère
01:13:45et je pense qu'on doit être fiers
01:13:46de ce privilège
01:13:47que nous donne la nature
01:13:48et bien sûr
01:13:49et pour revenir
01:13:50sur la question
01:13:51des femmes au foyer
01:13:52aujourd'hui
01:13:53c'est quasiment impossible
01:13:54d'être femme au foyer
01:13:55parce que
01:13:56le coût de la vie
01:13:57est trop élevé
01:13:58et en effet
01:13:59il faut deux salaires
01:14:00au sein d'un foyer
01:14:01pour pouvoir vivre
01:14:02moi j'en connais plein
01:14:03des femmes qui me disent
01:14:04je ne m'y retrouve pas
01:14:05si j'arrête de travailler
01:14:06et pourtant
01:14:07j'aimerais être auprès
01:14:08de mes enfants
01:14:09les élever
01:14:10et puis en fait
01:14:11simplement avoir du temps
01:14:12un peu pour être chez moi
01:14:13alors là
01:14:14vous allez avoir du mal
01:14:15à être invitée
01:14:16sur certains plateaux
01:14:17parce que vous dites
01:14:18la GPA
01:14:19quels que soient les demandeurs
01:14:20mariée, célibataire,
01:14:21homosexuel, hétérosexuel
01:14:22est une atteinte injustifiable
01:14:23à la dignité humaine
01:14:24moi je ne suis pas d'accord
01:14:25avec ça
01:14:26elle réduit la mère
01:14:27à un incubateur
01:14:28qui se voit retirer
01:14:29le nouveau-né
01:14:30qu'elle a porté
01:14:31comme dans toute grossesse
01:14:32toute femme
01:14:33qui a porté la vie
01:14:34ne peut en pleine conscience
01:14:35consentir
01:14:36à une telle barbarie
01:14:37vous voyez cette simple phrase
01:14:38cette simple phrase
01:14:39dans la société
01:14:40dans laquelle nous
01:14:41on est aujourd'hui
01:14:42avec l'intolérance
01:14:43sur ces sujets là
01:14:44qu'elle suscite
01:14:45mais vous êtes
01:14:46vous allez vous faire insulter
01:14:47très bien
01:14:48écoutez
01:14:49on verra
01:14:50je pense que
01:14:51c'est important
01:14:52d'oser dire
01:14:53des choses
01:14:54qui me paraissent essentielles
01:14:55la question de la GPA
01:14:56en effet
01:14:57je pense que c'est une barbarie
01:14:58que ça va contre
01:14:59le droit des femmes
01:15:00je ne comprends pas
01:15:01d'ailleurs les féministes
01:15:02pour beaucoup
01:15:03sont opposées à ça
01:15:04c'est vraiment une minorité
01:15:05Les féministes à l'ancienne ?
01:15:06Pas que
01:15:07Madame
01:15:08notamment
01:15:09qui est entrée
01:15:10à l'académie française
01:15:11récemment
01:15:12Madame Agathe
01:15:13Oui bien sûr
01:15:14mais il y a aussi
01:15:15des nouvelles générations
01:15:16de femmes qui sont
01:15:17des femmes très ancrées
01:15:18à gauche
01:15:19etc.
01:15:20puisqu'on en parlait
01:15:21tout à l'heure
01:15:22défendre le terme
01:15:23culture du viol
01:15:24donc pense qu'il y a
01:15:25un continuum etc.
01:15:26sur ces questions là
01:15:27mais qui sont opposées
01:15:28à la GPA
01:15:29parce que je pense
01:15:30que c'est l'aboutissement
01:15:31ultime de la déconstruction
01:15:32qu'on est en train de vivre
01:15:33d'abord on a effacé
01:15:34la figure du père
01:15:35avec la procréation
01:15:36médicalement assistée
01:15:37donc on considère
01:15:38en fait on ne le voit pas
01:15:39mais il faut toujours
01:15:40un homme et une femme
01:15:41pour faire des enfants
01:15:42mais quand on a fait
01:15:43l'APMA
01:15:44pour les femmes
01:15:45seules ou en couple
01:15:46la figure du père
01:15:47a été mise de côté
01:15:48ensuite il y a la GPA
01:15:49où on met la figure maternelle
01:15:50de côté
01:15:51ou en tout cas
01:15:52on estime
01:15:53qu'on peut utiliser
01:15:54le corps d'un autre
01:15:55pour incuber un enfant
01:15:56et à la fin des fins
01:15:57on dit quoi ?
01:15:58C'est un père-famille
01:15:59comme je l'entends
01:16:00et donc à la fin
01:16:01si je décide d'être
01:16:02un pet parent
01:16:03parce que ça existe
01:16:04il y a des gens
01:16:05qui considèrent
01:16:06qu'ils sont les parents
01:16:07de leurs chiens
01:16:08et bien j'ai le droit
01:16:09donc plus de papa
01:16:10plus de maman
01:16:11plus d'enfant
01:16:12c'est un livre vraiment
01:16:13dysfonctionnel
01:16:14avec un papa et une maman
01:16:15non mais ça évidemment
01:16:16je n'ose pas
01:16:17il peut y avoir
01:16:18des familles recomposées
01:16:19j'en parle aussi
01:16:20la crise de l'amour
01:16:21c'est même
01:16:22en fait je parle de l'adoption
01:16:23parce que je ne parle pas
01:16:24que de l'engendrement physique
01:16:25je parle aussi de l'adoption
01:16:26et le fait de devenir
01:16:27un adulte
01:16:28et bien ça fait partie
01:16:29de cette adoption
01:16:30la crise de l'amour
01:16:31ça c'est formidable
01:16:32la crise de l'amour
01:16:33que nous vivons
01:16:34explique en partie
01:16:35la difficulté de nos
01:16:36contemporains
01:16:37à s'imaginer parents
01:16:38une étude intitulée
01:16:39la sexe récession
01:16:40les français vont-ils
01:16:41moins faire l'amour
01:16:42démontre que les relations
01:16:43sexuelles des français
01:16:44sont en berne
01:16:45alors je ne suis pas sûr
01:16:46qu'il y a quelques années
01:16:47dans les mariages
01:16:48vous savez la sexualité
01:16:49des hommes avant 45
01:16:50la vie elle était organisée
01:16:51comment avant 45 ?
01:16:52après on a fermé
01:16:53les maisons closes
01:16:54il y avait la famille
01:16:55il y avait le père
01:16:56il y avait le père
01:16:57et la mère
01:16:58le père allait
01:16:59dans les maisons closes
01:17:00faire ce qu'il devait faire
01:17:01et la mère
01:17:02elle avait les enfants
01:17:03évidemment
01:17:04pardonnez-moi
01:17:05c'était d'une certaine manière
01:17:06donc je ne suis pas sûr
01:17:07qu'à cette époque-là
01:17:08le désir
01:17:09il n'y a pas de statistique
01:17:10c'est intéressant
01:17:11c'est que chez les jeunes
01:17:12générations
01:17:13on a expliqué
01:17:14qu'on devait avoir
01:17:15une sexualité totalement libérée
01:17:16et en fait
01:17:17on se rend compte
01:17:18que les jeunes
01:17:19ne sont pas libérés
01:17:20parce qu'ils ne font plus l'amour
01:17:21ils font l'amour à eux-mêmes
01:17:22c'est pas qu'ils ne sont pas libérés
01:17:23c'est que le désir
01:17:24parfois
01:17:25cette étude montre
01:17:26qu'en fait
01:17:27ils se masturbent
01:17:28en regardant des films pornographiques
01:17:29et qu'ils ne vont plus vers l'autre
01:17:30donc c'est vraiment
01:17:31le coeur du livre
01:17:32c'est l'altérité
01:17:33comment est-ce qu'on fait
01:17:34pour créer du lien
01:17:35oui mais on explique aux hommes aussi
01:17:36parfois que ce sont des violeurs
01:17:37oui enfin
01:17:38ce que je veux dire profondément
01:17:40c'est qu'on ne
01:17:41si on ne fait plus d'enfants
01:17:42c'est parce qu'on ne veut pas
01:17:43aller vers l'autre
01:17:44et notamment sur la question de l'amour
01:17:45évidemment
01:17:46on vit une crise de l'amour
01:17:47un couple sur deux
01:17:48à Paris divorce
01:17:49donc les gens ont peur de s'engager
01:17:50ont peur de faire un enfant
01:17:51qui nous engage
01:17:52c'est une vie avec quelqu'un
01:17:53mais moi j'aimerais dire à ces gens
01:17:56même si ça se finit mal
01:17:57parce que personne ne se marie
01:17:58pour divorcer
01:17:59même si ça se finit mal
01:18:00l'enfant demeure le symbole
01:18:02de l'amour qui a été
01:18:03et qui fut
01:18:04et qui sera toujours là
01:18:05et je pense qu'il n'y a pas
01:18:07de plus grand cadeau
01:18:08même pour l'enfant
01:18:09de savoir que ses parents
01:18:10se sont aimés un jour
01:18:11pour qu'ils soient là sur terre
01:18:12je suis d'accord avec vous
01:18:13mais je m'aperçois
01:18:14qu'il y a un schéma
01:18:15qui me fait peur d'ailleurs
01:18:16dans les jeunes générations
01:18:17et même pas que dans les jeunes générations
01:18:18dans ma génération
01:18:19c'était la même chose
01:18:20on se met en couple
01:18:21on se met en couple
01:18:22entre 20 et 30 ans
01:18:23on fait des enfants
01:18:24entre 30 et 40
01:18:25et à 40
01:18:26on retrouve sa liberté
01:18:27et chacun repart de son côté
01:18:29parce qu'au fond
01:18:30on a envie
01:18:31de retrouver sa liberté
01:18:32et je vois des jeunes gens
01:18:33de 45 ans
01:18:34de 50 ans
01:18:35de 60 ans
01:18:36parfois
01:18:37vivre comme des ados
01:18:38vouloir draguer
01:18:39comme des ados
01:18:40et vous voyez
01:18:41des hommes de 60 ans
01:18:42avec une fille de 21 ans
01:18:43etc...
01:18:44voilà
01:18:45c'est un modèle
01:18:46qui existe
01:18:47est-ce qu'il existait avant
01:18:48je ne sais pas
01:18:49et effectivement
01:18:50je vois ce cap
01:18:51de 40 ans
01:18:52où le nombre
01:18:53des gens qui reviennent
01:18:54ils ont fait des enfants
01:18:55ils se sont mis en couple
01:18:56ils veulent être libres
01:18:57et ils te disent
01:18:58je ne veux surtout plus
01:18:59être en couple
01:19:00parce que
01:19:01surtout les hommes
01:19:02oui
01:19:03surtout les hommes
01:19:04vous trouvez
01:19:05que c'est plus masculin ?
01:19:06ah oui
01:19:07c'est plus masculin
01:19:08de dire
01:19:09je veux vivre comme ça
01:19:10être volage
01:19:11une femme voudra toujours
01:19:12c'est mon point de vue
01:19:13une relation sérieuse
01:19:14qu'une multiplication
01:19:15de relations éphémères
01:19:16les femmes qui quittent
01:19:17leur mari
01:19:18souvent elles le quittent
01:19:19alors oui
01:19:20c'est tout à fait intéressant
01:19:21ce que vous dites
01:19:22dans les divorces
01:19:2375% des divorces
01:19:24sont demandés par madame
01:19:25et madame
01:19:26moi je fais des divorces
01:19:27il se trouve qu'au moment
01:19:28du divorce
01:19:29monsieur soit
01:19:30il a quelqu'un
01:19:31soit il a quelqu'un
01:19:32dans le paysage
01:19:33madame elle est seule
01:19:34ça c'est une réalité
01:19:35mais le livre
01:19:36justement je termine
01:19:37c'est passionnant
01:19:38c'est des discussions
01:19:39vraiment
01:19:40ça vaut largement
01:19:41les sujets politiques
01:19:42d'ailleurs
01:19:43mais bien sûr
01:19:44oui c'est politique
01:19:45malheureusement
01:19:46je dois faire
01:19:47il y a quelqu'un
01:19:48c'est passionnant
01:19:49c'est passionnant
01:19:50mais figurez-vous
01:19:51alors je le dis aussi
01:19:52pour ce Maya
01:19:53parce qu'on est
01:19:54très très très en retard
01:19:55et j'avais demandé
01:19:56figurez-vous
01:19:57à un journaliste
01:19:58du Figaro
01:19:59de venir avec nous
01:20:00parce que
01:20:01ce journaliste
01:20:02du Figaro
01:20:03qui doit être
01:20:04avec nous
01:20:05à l'instant
01:20:06est-ce qu'il est là
01:20:07bonjour
01:20:08j'ai lu hier
01:20:09j'ai lu hier
01:20:10dans le Figaro
01:20:11précisément
01:20:12dans l'affaire
01:20:13Jégou
01:20:14dans l'affaire
01:20:15Jégou
01:20:16dans l'affaire
01:20:17Jégou
01:20:18au Radou
01:20:19le rapport des experts psychiatriques
01:20:20remet sérieusement en cause
01:20:21la version des faits
01:20:22de la femme argentine
01:20:23qui accuse les deux
01:20:24rugbyman français
01:20:25de viol
01:20:26et il y a des éléments
01:20:27qui ne répondent pas
01:20:28aux critères
01:20:29de crédibilité
01:20:30est-ce que vous pouvez
01:20:31nous dire
01:20:32cher monsieur
01:20:33plus précisément
01:20:34ce qu'on lira
01:20:35dans le Figaro
01:20:36le rapport
01:20:37est encore plus
01:20:38accablant
01:20:39que les deux
01:20:40extraits que vous avez cités
01:20:41il parle de
01:20:42détails invraisemblables
01:20:43et peu fiables
01:20:44de la part
01:20:45de la
01:20:46de la plaignante
01:20:47il fait remarquer
01:20:48qu'elle ne souffre
01:20:49d'aucun
01:20:50stress post-traumatique
01:20:51et
01:20:52c'est leur mot
01:20:53et exagère l'histoire
01:20:54il parle d'une
01:20:55exaltation
01:20:56d'une image
01:20:57d'une femme humiliée
01:20:58et
01:20:59qui fait
01:21:00qui
01:21:01fait une négation
01:21:02d'avoir participé
01:21:03à
01:21:04à ses actes sexuels
01:21:05bref
01:21:06c'était la dernière pièce
01:21:07qui manquait
01:21:08au dossier
01:21:09pour la juge argentine
01:21:10qui doit rendre
01:21:11son verdict définitif
01:21:12ces prochains jours
01:21:13et
01:21:14il est
01:21:15clairement
01:21:16en défaveur
01:21:17de la
01:21:18de la plaignante
01:21:19alors David Reyra
01:21:20journaliste au Figaro
01:21:21qui est avec nous ce matin
01:21:22alors ce qui est intéressant
01:21:23aussi et forcément
01:21:24c'est l'instrumentalisation
01:21:25qui a été faite
01:21:26de
01:21:27cette
01:21:28histoire
01:21:29et notamment
01:21:30disons-le
01:21:31par
01:21:32le service public
01:21:33qui a donné la parole
01:21:34à cette femme
01:21:35sans vraiment
01:21:36finalement
01:21:37se demander
01:21:38si elle était crédible
01:21:39ou pas
01:21:40et qui mène
01:21:41et c'est ça la difficulté
01:21:42de tous les sujets journalistiques
01:21:43c'est qu'ils deviennent
01:21:44idéologiques
01:21:45donc il y a un combat
01:21:46qui est mené
01:21:47pour
01:21:48la parole des femmes
01:21:49pour évidemment
01:21:50protéger les femmes
01:21:51et ça c'est entendu
01:21:52mais au nom
01:21:53parfois
01:21:54d'erreurs
01:21:55et là on était dans le cas
01:21:56d'une erreur
01:21:57monsieur Reyra
01:21:58c'est même étonnant
01:21:59comme vous dites
01:22:00cette permanence
01:22:01de certains médias
01:22:02de donner la parole
01:22:03à la plaignante
01:22:04parce que
01:22:05dès les premiers jours
01:22:06qui ont suivi
01:22:07leur arrestation
01:22:08au bout de 4-5 jours
01:22:09les premiers éléments
01:22:10de l'enquête
01:22:11sont arrivés
01:22:12et depuis
01:22:13systématiquement
01:22:14chaque témoignage
01:22:15chaque élément
01:22:16de l'enquête
01:22:17en particulier
01:22:18les nombreuses images
01:22:19de vidéos surveillance
01:22:20chaque expertise
01:22:21ce qu'il y en a eu plusieurs
01:22:22ça c'est la dernière
01:22:23d'une longue série
01:22:24ont toutes
01:22:25toutes été en défaveur
01:22:26de la plaignante
01:22:27c'est-à-dire que
01:22:28aucun élément
01:22:29n'a accrédité sa version
01:22:30et malgré cela
01:22:31elle était
01:22:32avec l'influence
01:22:33de son avocate
01:22:34qui
01:22:35à chaque fois
01:22:36qu'il y avait
01:22:37un élément
01:22:38en sa défaveur
01:22:39n'a pas ménagé sa peine
01:22:40pour l'imposer
01:22:41à la télé
01:22:42que ce soit en Argentine
01:22:43ou en France
01:22:44c'est-à-dire que
01:22:45elle faisait un contrepoids
01:22:46pour essayer
01:22:47de minimiser
01:22:48tous ces éléments
01:22:49qui je le répète
01:22:50étaient tous
01:22:51tous
01:22:52en défaveur
01:22:53de la plaignante
01:22:54Et ce qui est intéressant
01:22:55c'est qu'effectivement
01:22:56ce rapport
01:22:57d'experts psy
01:22:58dans l'espace
01:22:59journalistique
01:23:00est moins
01:23:01important
01:23:02en tout cas
01:23:03il est moins diffusé
01:23:04que
01:23:05les plaintes
01:23:06contre
01:23:07ces deux
01:23:08rugby matchs
01:23:09qui sont
01:23:10les deux
01:23:11rugby matchs
01:23:12au début
01:23:13de l'affaire
01:23:14donc j'aimerais moi
01:23:15et je le dis
01:23:16pour toutes ces affaires-là
01:23:17qu'il y ait un lien
01:23:18qu'on traite
01:23:19de la même manière
01:23:20lorsque ces deux
01:23:21rugby matchs
01:23:22vont être innocentés
01:23:23qu'ils soient traités
01:23:24de la même manière
01:23:25que lorsqu'ils ont été
01:23:26suspectés
01:23:27d'être accusés
01:23:28et ça me paraît
01:23:29important
01:23:30Oui en plus
01:23:31il y a eu des réactions
01:23:32dans les joueurs
01:23:33qui ont suivi
01:23:34tout de suite
01:23:35des réactions
01:23:36évidemment
01:23:37on se souvient par exemple
01:23:38de l'ex-ministre des Sports
01:23:40il y avait
01:23:41dans les heures
01:23:42qui ont suivi
01:23:43évoquer
01:23:44une atrocité
01:23:45sans nom
01:23:46Sandrine Rousseau
01:23:47avait aussitôt tweeté
01:23:48etc etc
01:23:49c'est-à-dire que
01:23:50dans les heures
01:23:51qui ont suivi
01:23:52sans aucun respect
01:23:53comme d'habitude
01:23:54comme trop souvent
01:23:55en tout cas
01:23:56de la présomption
01:23:57d'innocence
01:23:58les réactions
01:23:59ont tout de suite
01:24:00été en défaveur
01:24:01des joueurs
01:24:02et puis des réactions
01:24:03assez sévères
01:24:04et depuis
01:24:05oui effectivement
01:24:06l'affaire
01:24:07est partie
01:24:08dans un autre sens
01:24:09il n'y a pas eu
01:24:10de balance
01:24:11il n'y a pas eu
01:24:12de marche arrière
01:24:13et je pense
01:24:14que dans les prochains jours
01:24:15les prochains jours
01:24:16la juge va rendre
01:24:17son verdict
01:24:18a priori
01:24:19un non-lieu
01:24:20et je pense que
01:24:21non
01:24:22tous ces gens
01:24:23qui avaient parlé
01:24:24très vite
01:24:25ne vont pas
01:24:26faire un monde honorable
01:24:27à ce moment-là
01:24:28bon merci beaucoup
01:24:29merci et pardonnez-moi
01:24:30de vous avoir fait attendre
01:24:31un petit peu
01:24:32mais c'est vrai
01:24:33que nous étions
01:24:34avec Aziz Lecor
01:24:35l'enfant et l'avenir
01:24:36de l'homme
01:24:37et qu'on était passionnés
01:24:38et qu'on s'y tressait
01:24:39alors j'imagine
01:24:40c'est pour que sa parole
01:24:41soit diffusée
01:24:42donc je me permets
01:24:43de diffuser
01:24:44j'ai pas touché le pubis
01:24:45me dit-il
01:24:46d'une femme
01:24:47elle me reproche
01:24:48d'avoir posé une main
01:24:49au niveau de son entrejambe
01:24:50elle était en jean
01:24:51dit-il
01:24:52et on était
01:24:53sur une piste de danse
01:24:54pour le reste
01:24:55dit-il
01:24:56on est d'accord
01:24:57donc je pense
01:24:58que quand il dit
01:24:59on est d'accord
01:25:00c'est la modeste analyse
01:25:01que j'ai produite
01:25:02c'est-à-dire que voilà
01:25:03il est béni des dieux
01:25:04et il sait bien
01:25:05que comme il est
01:25:06très intelligent
01:25:07parce qu'il était
01:25:08sous l'emprise
01:25:09de l'alcool
01:25:10qui sont répérenciables
01:25:11mais je le répète
01:25:12on ne brûle pas
01:25:13Nicolas Bedos
01:25:14en place publique
01:25:15on ne le brûle pas
01:25:16dans un bûcher
01:25:17sur un bûcher
01:25:18c'est pas parce que
01:25:19c'est Nicolas Bedos
01:25:20que la sanction
01:25:21doit être plus sévère
01:25:22exactement
01:25:23mais elle le sera
01:25:24elle le sera
01:25:25et elle l'est déjà
01:25:26elle l'est déjà
01:25:27parce que si on va
01:25:28au bout de tout ce que
01:25:29nous nous disons
01:25:30si c'est pas Nicolas Bedos
01:25:31il ne se retrouve pas
01:25:32non plus devant un tribunal
01:25:33c'est évident
01:25:34on est entièrement d'accord
01:25:35même s'il est reconnu
01:25:36sur sa propre réputation
01:25:37et sur sa carrière
01:25:38c'est ça qui est regretté
01:25:39mais les gens
01:25:40qui sont connus aujourd'hui
01:25:41sont soumis
01:25:42je pense
01:25:43et tous le savent
01:25:44à une plus grande attention
01:25:45sur ce qu'ils font
01:25:46j'imagine
01:25:47dans vos vies
01:25:48Philippe Gerard
01:25:49j'ai la rançon de la gloire
01:25:50vous le savez bien
01:25:51vous le savez bien
01:25:52parce que
01:25:53dans la société
01:25:54dans laquelle nous vivons
01:25:55forcément
01:25:56ceux qui sont connus
01:25:57doivent faire
01:25:58ils le savent
01:25:59croyez-moi
01:26:00ils le savent bien
01:26:01il nous reste quoi
01:26:02une minute
01:26:03bon
01:26:04qu'est-ce qu'on peut dire
01:26:05Azilis
01:26:06alors je ne sais pas
01:26:07ce prénom
01:26:08Azilis
01:26:09A
01:26:10Z
01:26:11I
01:26:12L
01:26:13I Z
01:26:14c'est un magnifique prénom
01:26:15comme toujours des prénoms
01:26:16c'est Breton
01:26:17c'est Breton ?
01:26:18c'est Cécile en Breton
01:26:19ah bon ?
01:26:20Azilis
01:26:21Azilis le corps
01:26:22on ne fait pas plus Breton
01:26:23ah oui
01:26:24vous êtes d'où
01:26:25de Bretagne ?
01:26:26du Morbihan
01:26:27c'est la vraie Bretagne
01:26:28ah oui
01:26:29parce que
01:26:30ce n'est pas celle
01:26:31qui est rattachée
01:26:32c'est la Bretagne
01:26:33bon
01:26:34écoutez votre livre
01:26:35j'espère qu'il va faire
01:26:36un malheur
01:26:37parce qu'il est
01:26:38courageux
01:26:39il est intéressant
01:26:40il est différent
01:26:41c'est surtout ça
01:26:42il est intelligent
01:26:43merci
01:26:44donc
01:26:45vraiment
01:26:46et puis
01:26:47il correspond
01:26:48c'est toujours pareil
01:26:49je pense que
01:26:50cette parole-là
01:26:51correspond sans doute
01:26:52à ce que beaucoup
01:26:53beaucoup de gens
01:26:54pensent en France
01:26:55et que cette parole-là
01:26:56dans l'espace médiatique
01:26:57est investie uniquement
01:26:58par les progressistes
01:26:59pur sucre
01:27:00c'est ça
01:27:01la différence qu'il y a
01:27:02entre l'espace médiatique
01:27:03et la réalité
01:27:04je disais tout à l'heure
01:27:05si on vous invite
01:27:06par exemple
01:27:07je pense qu'ils ne parleront
01:27:08que de la GPA
01:27:09pour vous mettre
01:27:10en difficulté
01:27:11c'est la seule chose
01:27:12qu'ils vous diront
01:27:13on en discutera
01:27:14mais je pense
01:27:15que c'est aussi
01:27:16un appel vraiment
01:27:17à perpétuer
01:27:18la transmission
01:27:19c'est-à-dire
01:27:20à transmettre
01:27:21et à offrir
01:27:22ce que nous
01:27:23nous ont transmis
01:27:24nos parents
01:27:25nos ancêtres
01:27:26donc c'est un appel
01:27:27aussi à protéger
01:27:28notre pays
01:27:29notre civilisation
01:27:30oui je suis d'accord
01:27:31avec vous
01:27:32vous savez là-dessus
01:27:33je pense que
01:27:34quand on devient parent
01:27:35nous-mêmes
01:27:36on pardonne beaucoup
01:27:37de choses à nos parents
01:27:38je suis d'accord
01:27:39quand on a été
01:27:40peut-être un peu trop ingrats
01:27:41avec eux
01:27:42on n'a pas compris
01:27:43tout ce qu'ils nous avaient offert
01:27:44je partage votre avis
01:27:45et on se dit
01:27:46en fait
01:27:47je suis toujours un mauvais parent
01:27:48je ne fais jamais assez de mal
01:27:49je suis d'accord avec vous
01:27:50je suis un mauvais parent
01:27:51et un mauvais enfant
01:27:52je suis d'accord
01:27:53on se dit souvent ça
01:27:54je suis d'accord
01:27:55bon merci
01:27:56c'était un plaisir
01:27:57vraiment
01:27:58et on est déjà
01:27:59très en retard
01:28:00je précise
01:28:01c'est sur MyCanal
01:28:02donc vous pouvez l'avoir
01:28:03Fortune de France
01:28:04on le recevra peut-être
01:28:05pourquoi pas
01:28:06et puis
01:28:07et puis
01:28:08et puis
01:28:09et puis
01:28:10je dis que
01:28:11Christophe Droyot
01:28:12était avec nous
01:28:13à la réalisation
01:28:14Rémi était à la vision
01:28:15Zaven Hamel
01:28:16était au son
01:28:17merci à Marine Lanson
01:28:18merci à Pauline Trezor
01:28:19toutes ces émissions
01:28:20sont retrouvées sur
01:28:21cnews.fr
01:28:22L'enfant et l'avenir de l'homme
01:28:23Albin Michel
01:28:24Asilis Lecor
01:28:25elle va revenir
01:28:26parce que ce livre est vraiment
01:28:27extrêmement intéressant
01:28:28et vous pouvez
01:28:29l'acheter
01:28:30et puis
01:28:31à ce soir