Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle semaine à l'heure des pros sur Europe 1
00:00:04jusqu'à 9h30, jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:08Il y a quelque chose d'agréable et d'apaisant à écouter Michel Barnier.
00:00:12Ce côté vintage, gros costume pompidolien, le Premier Ministre n'a pas les dents qui
00:00:18raillent le parquet, c'est l'anti-Atal, il ne cherche pas la punchline, il n'entre
00:00:23dans aucune polémique.
00:00:24Il parle avec respect du Président de la République et des oppositions, le style c'est
00:00:29Michel Barnier est un homme courtois.
00:00:30Sur la forme toujours, Michel Barnier cite Aragon ou Arthur Teboule, dont je me suis
00:00:36demandé ce qu'il venait faire ce dimanche soir, sinon faire un clin d'œil aux âmes
00:00:40de gauche pour montrer que la droite ne lit pas seulement Louis-Ferdinand Céline et qu'elle
00:00:45ne chante pas que Michel Sardou.
00:00:47Sur le fond, pas un mot hier soir pour baisser les dépenses publiques, sauf erreur de ma
00:00:53part.
00:00:54Il est vrai qu'avec 39 ministres, dont la moitié sans doute ne servent à rien, le
00:00:58gouvernement ne donne pas l'exemple.
00:00:59Il y a un ministère de la coordination gouvernementale, un autre de l'intelligence artificielle.
00:01:06Chacun le sait, les efforts, c'est pour les autres.
00:01:09J'observe au passage qu'il n'existe pas de ministère dédié au handicap alors qu'on
00:01:12sort des Jeux paralympiques durant lesquels les gouvernants ont assuré que le handicap
00:01:17et ses carcans seraient cause nationale.
00:01:19Le mot laïcité a disparu du gouvernement, on parlera de citoyenneté, l'immigration
00:01:25est abordée avec le cliché habituel, fermeté et humanité.
00:01:29J'en conclue que la fin du regroupement familial n'est pas pour demain.
00:01:34La seule chose qui est claire et qu'a dite sans ambiguïté le Premier ministre, la seule
00:01:39annonce hier soir, les impôts vont augmenter, les riches, les plus fortunés vont payer.
00:01:46Impôts sur le revenu ou retour de l'ISF, je ne sais pas.
00:01:50C'est quand même extraordinaire que la première décision d'un gouvernement de droite soit
00:01:55l'augmentation des impôts quand parallèlement, rien n'est dit pour diminuer le train de vie
00:02:01de l'État qui part, je le répète, avec ses 39 ministres.
00:02:05Bonne chance malgré tout à ce Premier ministre, sa réussite sera celle de la France, il faut
00:02:10donc tous, collectivement, lui souhaiter le meilleur au moment où il entre à Matignon.
00:02:17Il est 9h02, Jean-Denis Lousteau.
00:02:20Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:33Ce matin, le nouveau gouvernement fait sa rentrée, une première réunion de travail
00:02:37se tient actuellement à Matignon, autour d'un petit déjeuner, réunion qui a pris
00:02:41du retard à cause de quelques retardataires, nous dit-on, et puis les passations de pouvoir
00:02:45s'enchaîneront dans la matinée à partir de 10h avant un premier conseil des ministres
00:02:49cet après-midi à l'Elysée, en présence d'Emmanuel Macron.
00:02:53Le ou les meurtriers de Philippines retrouvés mortes au bois de Boulogne sont toujours recherchés
00:02:58ce matin.
00:02:59Le corps de la jeune femme de 19 ans a été découvert partiellement enterré samedi soir.
00:03:04Ses proches avaient signalé sa disparition la veille.
00:03:06Selon une source policière, des traces de sévices et de blessures ont été constatées
00:03:11sur le cadavre.
00:03:12Et puis l'armée israélienne va poursuivre ses frappes contre le Hezbollah au Liban.
00:03:16On l'a appris ce matin, TSAL s'apprête à lancer des frappes plus étendues et plus
00:03:21précises pour affaiblir militairement le groupe terroriste.
00:03:24Les citoyens libanais sont appelés à évacuer les habitations où le Hezbollah stocke des
00:03:28armes, notamment au sud du Liban.
00:03:30Écoutez Daniel Hagari, le porte-parole de l'armée israélienne.
00:03:32Nous conseillons aux civils des villages libanais situés à l'intérieur ou à proximité
00:03:39de bâtiments et de zones utilisées par le Hezbollah à des fins militaires, telles
00:03:44que ceux utilisés pour stocker des armes, de se mettre immédiatement à l'abri pour
00:03:49leur propre sécurité.
00:04:14C'est vrai que quand j'entends fermeté et humanité, je sais ce que ça veut dire.
00:04:20Alors l'humanité en fait c'est d'accueillir tout le monde, pardonnez-moi de le dire comme
00:04:23ça.
00:04:24À partir du moment où c'est ça, c'est presque, et la fermeté effectivement c'est
00:04:27pas d'accueillir tout le monde mais c'est moins humain.
00:04:29Donc c'est sur l'immigration, c'est pour ça que ça va être très intéressant.
00:04:33Il a eu des mots forts sur l'immigration.
00:04:34C'est une humanité à courte vue d'accueillir tout le monde.
00:04:36Oui d'ailleurs, mais bien sûr, mais il l'a dit deux fois, humanité et fermeté.
00:04:40Non mais je suis d'accord avec votre décryptage, humanité et fermeté ça veut dire rien.
00:04:45On s'amuse toujours des petits détails, c'est-à-dire que la bataille des idées
00:04:48qui n'est pas menée par la droite depuis des années, il y a une forme de complexe
00:04:52et tu cites Aragon, tu demandes ce qu'il vient faire là Aragon.
00:04:56Un auteur très classique.
00:04:58Oui mais bien sûr, mais évidemment que c'est très bien.
00:05:01Mais tu ne verrais pas un homme de gauche arriver et citer Enceline, excuse-moi.
00:05:06Même un homme de droite d'ailleurs.
00:05:09Le petit problème qu'il a c'est qu'il a essayé de montrer qu'il n'était pas sectaire,
00:05:14de tenter de faire un gouvernement d'ouverture, évidemment il n'y a personne à gauche chez lui.
00:05:17Donc à part faire des citations d'Aragon, c'est très difficile pour lui.
00:05:21Il n'y a personne à gauche chez lui, ça prouve juste que la gauche est sectaire.
00:05:25Bien sûr que la gauche n'a pas voulu participer à son gouvernement.
00:05:28Joachim Le Floch, et je rappelle qu'il y a 39 ministres.
00:05:31Oui c'est beaucoup trop.
00:05:3239, donc on te dit il faut faire des efforts, l'effort national, 39 ministres.
00:05:37Je le répète, il y a un ministère de la coordination gouvernementale.
00:05:41C'est quoi la coordination ? Je vous assure, c'est quoi ?
00:05:44Je rêverais un jour d'arriver, tu fais un trait de plume sur tout ce qui ne sert à rien.
00:05:49Ça commence par le fait, normalement, par le secrétaire général du gouvernement.
00:05:53George Fenech.
00:05:54Qui travaille sous l'autorité du Premier ministre.
00:05:56Mais bien sûr.
00:05:57Le SGG, comme on dit, qui coordonne l'action.
00:06:00Un ministre supplémentaire.
00:06:01Mais je rêverais de faire un trait de plume sur le CIG, le service d'information du gouvernement,
00:06:10le CSU, tous les trucs qui ne servent à que dalle.
00:06:13Je n'ai rien entendu sur la diminution des dépenses publiques, c'est ça surtout.
00:06:17Pardonnez-moi cette expression triviale.
00:06:20Et qui reprennent, pour reprendre le mot du président de la République, un pognon de dingue.
00:06:25Non mais justement, franchement, un tout petit correctif.
00:06:28Il y a un certain nombre de ministères qui n'ont pas d'administration à diriger en réalité.
00:06:33Donc c'est vrai qu'on se demande quelle est leur utilité.
00:06:36Mais je ne crois pas non plus qu'ils vont coûter très cher.
00:06:39Un petit cabinet.
00:06:40Mais peu importe s'ils ne servent à rien.
00:06:43Qu'ils ne servent pas à rien.
00:06:44À quoi sert un ministère de l'intelligence artificielle ?
00:06:48Écoutez, alors là vous avez tort.
00:06:51Si on arrivait, je ne crois pas du tout que c'est un ministère qui va le faire.
00:06:56Parce qu'en réalité, ce n'est pas l'État qui a les moyens d'investir les sommes dont on a besoin.
00:07:00Un ministre du tourisme.
00:07:02Ça sert à quelque chose un ministre du tourisme ?
00:07:04Il y en a toujours eu.
00:07:05Il y en a toujours eu, ça sert à quelque chose un ministre du tourisme ?
00:07:09Un ministre chargé de la sécurité du quotidien, c'est le ministre de l'intérieur.
00:07:13Il y a des sous-ministères partout maintenant.
00:07:15Il aurait fallu donner la liste au président argentin.
00:07:19Il aurait été tranché dans l'eau.
00:07:21On va écouter, on va écouter.
00:07:23Pascal a l'air tout à fait prêt à le faire.
00:07:25Un ministre délégué à la réussite scolaire.
00:07:27Par exemple, à quoi ça sert d'avoir ça en plus de l'éducation ?
00:07:30À la réussite scolaire.
00:07:31En fait, il a lancé un nouveau profil.
00:07:33Mais tapé dans les dépenses publiques, il y avait aussi beaucoup d'autres choses à faire.
00:07:37Surtout, aujourd'hui, on peut se poser la question des départements.
00:07:41On peut se poser la question des 35 000 communes que nous avons en France.
00:07:44L'Allemagne a réduit le nombre de communes, je crois, à 8 000.
00:07:47Il faut regrouper tout cela.
00:07:49Vous avez soutitré le Conseil économique et social.
00:07:51Mais je pourrais vous citer beaucoup d'autres encore hautes autorités ou organismes.
00:07:55Et tout cela fait qu'effectivement, on a une dépense publique de fonctionnement
00:07:59qui est la plus élevée en Europe. Voilà.
00:08:01Plus les dépenses sociales.
00:08:02Et notamment de donner de l'argent à ceux qui ne travaillent pas.
00:08:05On en parlera tout à l'heure, d'ailleurs, parce qu'on sera avec Jean-Marc Daniel.
00:08:08Nouvelle leçon d'histoire économique.
00:08:10Gabriel Attal.
00:08:12Politique polémique.
00:08:13Minable.
00:08:14Minable.
00:08:15Et Gabriel Attal, polémique minable sur la PMA, l'IVG, les droits des LGBT.
00:08:20Oui, on n'a pas compris.
00:08:21Evidemment.
00:08:22Si, on a compris.
00:08:23C'est une version.
00:08:24Voilà.
00:08:25C'est en réaction à la polémique Laurence Garnier, Bruno Rotaillot, etc.
00:08:28Ils veulent montrer qu'ils sont de gauche.
00:08:30Élisabeth Lévy.
00:08:31Ils pensent à 2027.
00:08:34Mais convenons que dans la situation d'aujourd'hui,
00:08:37le droit des LGBT n'est pas remis en cause.
00:08:40Et ça ne me paraît pas le sujet le plus important.
00:08:42Michel Barnier n'a jamais voulu remettre en cause.
00:08:43Alors écoutez ce qu'a dit Michel Barnier là-dessus hier soir.
00:08:46Parce que, pour le coup...
00:08:48Et il ne rentre pas dans la polémique, Michel Barnier.
00:08:49Non, il est bien.
00:08:50Il ne rentre pas dans la polémique.
00:08:51Je trouve que sa force, c'est la forme.
00:08:52Mais la forme, c'est le fond.
00:08:54Qui remonte à la surface.
00:08:55Comme disait je ne sais plus qui.
00:08:58Ce qui est important, c'est que ceux qui nous écoutent
00:09:00et qui sont concernés, touchés par ces problèmes,
00:09:03qui les vivent tous les jours,
00:09:05sachent très clairement qu'il n'y a aucune ambiguïté
00:09:08s'agissant des grandes lois de liberté pour les hommes et les femmes,
00:09:12des grandes lois de progrès social ou sociétal.
00:09:15Je parle évidemment de la loi de Simone Veil.
00:09:18J'ai eu l'honneur d'être son collègue au gouvernement
00:09:21qu'il s'agisse du mariage pour tous
00:09:23ou de la PMA dans les dernières dispositions de 2021.
00:09:29Elles seront intégralement préservées.
00:09:31Et si je dois ajouter quelque chose,
00:09:34le rôle du Premier ministre dans ce cas,
00:09:36c'est d'être un rempart.
00:09:37Je serai un rempart pour qu'on préserve l'ensemble
00:09:40de ces droits acquis pour les hommes et les femmes de France
00:09:43en termes de liberté et de progrès social.
00:09:45Gabriel Attal avait dit étant donné la situation par responsabilité,
00:09:48on ne pouvait pas refuser de participer à ce gouvernement.
00:09:50Nous sommes le premier groupe du gouvernement à l'Assemblée.
00:09:53Je regarde comme vous l'absence de personnalité
00:09:55issue de la gauche républicaine dans ce gouvernement.
00:09:59Qu'a-t-il dit encore ?
00:10:00Vous imaginez combien cela meurt personnellement ?
00:10:02Je demanderai au Premier ministre
00:10:03d'affirmer clairement dans sa DPG,
00:10:06dans son discours de politique générale,
00:10:09qu'il n'y aura pas de retour en arrière sur la PMA,
00:10:11le droit à l'IVG, le droit à l'LGBT.
00:10:12C'est une polémique minable.
00:10:14Non mais attendez,
00:10:15ce n'est pas seulement Gabriel Attal.
00:10:17La gauche depuis deux jours fait des listes noires
00:10:19d'une façon assez dégoûtante.
00:10:21Alors qui n'a pas voté ceci ?
00:10:23Qui n'a pas voté le mariage pour tous il y a dix ans quand même ?
00:10:27Qui n'a pas voté la constitutionnalisation de l'IVG ?
00:10:31Ils ont été chercher des gens
00:10:32qui avaient fait des tribunes sur l'école privée.
00:10:34Et ça c'est vraiment très mal.
00:10:36Et tout l'espace médiatique enchaîne.
00:10:38Et tout le monde enchaîne.
00:10:39Alors là franchement,
00:10:40les éditorialistes de France Inter,
00:10:41le service public,
00:10:42et Sabouline, et Sabouline.
00:10:44C'est ça la bataille des idées.
00:10:45Vous savez comment ils appellent ça quand c'est la droite ?
00:10:47Ils appellent ça une panique morale.
00:10:49Mais là en plus,
00:10:50c'est le petit théâtre antifasciste acte II.
00:10:52Il a tenu bon.
00:10:53Georges Fenech.
00:10:54Le Premier ministre a tenu bon
00:10:55au gouvernement.
00:10:56Laurence Garnier par exemple.
00:10:57Même s'il l'a changé,
00:10:59on peut le retenir.
00:11:00Le ministère de la famille.
00:11:02On voit bien la ligne qu'il prenne.
00:11:04Franchement Georges,
00:11:05comment vous pouvez dire ça ?
00:11:06Dites-moi.
00:11:07Il n'a pas tenu bon puisqu'il a cédé.
00:11:09Il n'avait pas la famille précisément,
00:11:11Laurence Garnier.
00:11:12Mais je regrette qu'il ait cédé.
00:11:14Vous êtes d'une faiblesse inouïe.
00:11:16Vous cédez à simplement l'espace médiatique
00:11:19qui ne représente rien.
00:11:21Qui est en déconnexion totale.
00:11:24Avec le public.
00:11:25Et je vais vous dire un truc.
00:11:26Je fais juste une parenthèse.
00:11:27Le Parisien hier.
00:11:28J'aime beaucoup le Parisien.
00:11:30Bon.
00:11:3180 invités dans le Parisien.
00:11:3380 invités.
00:11:34C'est la synthèse du politiquement correct en France.
00:11:38Vous n'étiez pas invité.
00:11:39Tous ceux à qui on a demandé de parler.
00:11:41Vous n'avez évidemment ni Michel Onfray,
00:11:43ni Philippe Devilliers,
00:11:47ni Sonia Mabrouk sur ces news.
00:11:49D'ailleurs, il n'y a personne de ces news.
00:11:51En revanche, vous avez Flavie Flamand,
00:11:53Philippe Meunier.
00:11:54Vous avez, comment dire,
00:11:56Julia Arnaud comme journaliste.
00:11:58Thomas Soto.
00:11:59Que des phares de la pensée intellectuelle en France.
00:12:02Bien évidemment.
00:12:03Politiquement correct.
00:12:04Que du politiquement correct.
00:12:06Moi, j'étais sidéré de ça.
00:12:08Parce qu'en fait, c'est ça le politiquement correct.
00:12:11Les 80 invités que vous voyez,
00:12:14ce ne sont que des gens
00:12:16qui sont censés donner le là
00:12:18dans un journal grand public,
00:12:20comme le Parisien.
00:12:22Il n'y a que des gens consensuels.
00:12:24Et donc qui sont, par définition,
00:12:26un peu déconnectés.
00:12:28Il y a évidemment des gens consensuels en France,
00:12:30mais pourquoi est-ce qu'il n'y a pas, par exemple,
00:12:32Sonia Mabrouk ?
00:12:33Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas ?
00:12:35Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas une pensée ?
00:12:37Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas un invité de ces news ?
00:12:39Alors qu'il y en a de LCI,
00:12:41de France Télévisions et de ça.
00:12:43C'est ça la déconnexion.
00:12:45Quand je parle de l'espace médiatique,
00:12:47je vous assure, c'est sidérant, les 80.
00:12:50La pensée conservatrice, elle n'existe pas.
00:12:52La pensée des chefs d'entreprise libéral,
00:12:54elle n'existe pas.
00:12:56Je regardais ça hier.
00:12:58Mais le conservatisme, c'est mal, vous avez compris.
00:13:00Être gâteau, c'est mal. Être conservateur, c'est mal.
00:13:02Ce qui peut nous consoler quand même,
00:13:04c'est l'audience dans le pays.
00:13:06C'est une polémique artificielle.
00:13:08Je referme la parenthèse,
00:13:10parce que je n'ai rien contre le Parisien,
00:13:12qui a un bon journal en plus,
00:13:14qui a fait des bons papiers sur nous.
00:13:16Je ne leur reproche même pas.
00:13:19Je souligne,
00:13:21ils sont politiquement,
00:13:23ça s'appelle politiquement corrects.
00:13:25C'est tout.
00:13:27Parce qu'en fait,
00:13:29si tu demandes à Michel Onfray,
00:13:31par exemple, son avis,
00:13:33c'était 80 invités qui commentaient la politique,
00:13:35en France.
00:13:37Si tu le demandes,
00:13:39tu sais que les autres vont dire peut-être,
00:13:41ah oui, mais Michel Onfray, je ne veux pas être à côté de lui,
00:13:43parce que franchement, ce n'est pas bien, etc.
00:13:45Alors en revanche, si tu prends
00:13:48Bon, on referme la parenthèse.
00:13:50Les réactions au gouvernement.
00:13:52Beaucoup de réactions.
00:13:54On va les lire quelques-unes.
00:13:56Effectivement, vous dites le théâtre antifasciste,
00:13:58l'extrême droitisation de la Macronie est en marche pour Mathilde Panot.
00:14:00Bref, tous les perdants recyclés.
00:14:02Lucie Castex, on nous promettait un gouvernement de Concorde,
00:14:04on a un gouvernement de droite dure.
00:14:06Bref, Jean-Luc Mélenchon,
00:14:08le casting du nouveau film Catastrophe Macroniste est connu.
00:14:10Le gouvernement des perdants, etc.
00:14:12Olivier Faure, un gouvernement réactionnaire.
00:14:14Alors maintenant.
00:14:17La chasse aux sorcières réacte.
00:14:19Je salue d'ailleurs Michel Onfray,
00:14:21qui nous écoute sans doute.
00:14:23Marine Tondelier, un gouvernement contre-nature et contre-la-nature,
00:14:25qui aurait pu prédire.
00:14:27Boris Vallaud, on est gâté, les droites en bande organisée.
00:14:29En fait, ce qui est très intéressant,
00:14:31Sandrine Rousseau, vous pouvez le lire,
00:14:33évidemment, c'est le chant du signe du macronisme.
00:14:35Ne perdez pas espoir.
00:14:37Nathan Devers.
00:14:39Tous ces gens-là s'indignent,
00:14:41mais en fait, ils sont
00:14:43co-responsables de la situation, au sens où
00:14:45ils ont choisi. Ils ont émis, en quelque sorte,
00:14:47une préférence. Je crois que c'est
00:14:49Daniel Schneiderman qui avait fait un tweet en disant
00:14:51je préférerais encore un ministre de droite à quelqu'un
00:14:53comme Cazeneuve. Et si ce n'était pas lui, c'était
00:14:55quelqu'un d'autre qui était sur les mêmes positions politiques que lui.
00:14:57Mais ils ont eu, clairement, émis une préférence.
00:14:59Puisque, à un moment, il y a eu une fenêtre
00:15:01pour des personnalités de gauche.
00:15:03Alors, est-ce qu'Emmanuel Macron y croyait sincèrement ou pas ?
00:15:05Ça, à la limite, c'est une autre question.
00:15:07Mais en tout cas, M. Cazeneuve a été
00:15:09s'aborder par son propre camp,
00:15:11qui préférait donc voir la situation qu'il y a là.
00:15:13Aujourd'hui, je trouve ça un peu hypocrite
00:15:15de venir ensuite se dire, oh là là, c'est une catastrophe,
00:15:17c'est un gouvernement de droite. Bah oui, quand la gauche
00:15:19a refusé de participer, ça ne peut être qu'un gouvernement de droite.
00:15:21Un mot de M. Eric Ciotti, d'ailleurs,
00:15:23qui sera sans doute demain notre invité, demain soir.
00:15:25Eric Ciotti sur RTL
00:15:27et qui a dit, je suis un homme de droite
00:15:29et je ne serai pas bien dans cette
00:15:31photo Macroniste qui porte la dette, le déficit,
00:15:33l'impôt, l'insécurité et l'immigration.
00:15:35J'aurais fait tâche sur cette
00:15:37photo d'il.
00:15:39Il a peut-être anticipé la décision
00:15:41de justice qui devait intervenir en octobre aussi.
00:15:43C'est-à-dire ?
00:15:45Il y avait une contestation sur son maintien à la présidence
00:15:47devant la justice, vous le savez très bien.
00:15:49Moi, peut-être,
00:15:51mais les téléspectateurs le savent.
00:15:53C'est une décision logique de sa part.
00:15:55Il a quitté les Républicains. C'est une décision politique, logique
00:15:57de sa part. Il quitte les Républicains.
00:15:591er octobre, il n'est plus président d'EL.
00:16:01Maintenant, l'immigration, qui va être un grand sujet.
00:16:03Je disais tout à l'heure, fermeté et humanité.
00:16:05Quand on entend ces deux mots-là, tu sais ce que ça veut dire.
00:16:07Il a utilisé d'autres mots assez durs
00:16:09sur l'immigration hier au 20h. Il n'a pas dit que
00:16:11fermeté et humanité.
00:16:13Il a dit qu'on va s'inspirer sur l'Allemagne.
00:16:15C'est une immigration insupportable.
00:16:17Oui, mais comment dire ?
00:16:19L'humanité, je le répète, c'est d'accueillir
00:16:21tout le monde. Si on va au bout
00:16:23de l'humanité, c'est d'accueillir
00:16:25tous les gens.
00:16:27Mettre Bruno Rotailleau
00:16:29à la place Beauvau, ce n'est pas accueillir tout le monde.
00:16:31L'humanité, c'est de dire là où
00:16:33les gens ne peuvent pas accueillir
00:16:35toute la misère du monde.
00:16:37L'humanité, ça veut dire ça. Il y a des mots marqueurs.
00:16:39Écoutons Michel Barthes.
00:16:41Tu peux raccompagner
00:16:43quelqu'un à la frontière, mais de manière humaine.
00:16:45Je ne parle pas du sens stricto sensu.
00:16:47Je dis que quand on dit
00:16:49fermeté et humanité,
00:16:51ça veut dire qu'on va engluer
00:16:53la fermeté dans l'humanité
00:16:55et que par ailleurs, je le répète,
00:16:57cette humanité est tout sauf humaine.
00:16:59Y compris pour ceux qu'on accueille et qu'on n'accueille pas.
00:17:01Oui, mais d'un autre côté, si vous accueillez
00:17:03en France
00:17:05toutes les femmes afghanes, elles seront toujours mieux
00:17:07à Paris qu'à Kaboul.
00:17:09Pardonnez-moi de le dire
00:17:11comme ça. Elles seront toujours mieux.
00:17:13On pourrait accueillir toutes les femmes afghanes.
00:17:15Alors là, excusez-moi
00:17:17de vous dire pourquoi alors il y en a
00:17:19qui sont à Paris et dont beaucoup
00:17:21continuent à vivre aussi
00:17:23enfermés. Donc arrêtez de dire qu'on peut accueillir
00:17:25tout le monde. Mais je ne dis pas ça. Vous n'avez pas dit qu'on peut.
00:17:27Je dis, si tu vas au bout
00:17:29de ta logique d'humanité,
00:17:31tu considères qu'il faut accueillir tous ceux qui
00:17:33le veulent et qui sont en difficulté.
00:17:35Écoutons ce que dit M. Bardier sur l'immigration.
00:17:37C'était hier sur France 2.
00:17:39On va faire des choses pratiques
00:17:41pour maîtriser et limiter
00:17:43une immigration qui devient souvent
00:17:45insupportable et qui d'ailleurs conduit
00:17:47à ne pas bien accueillir ceux qu'on accueille chez nous.
00:17:49Et c'est aussi un problème d'humanité
00:17:51comme je viens de le dire. Il n'y aura pas de sectarisme.
00:17:53Il y aura des mesures pratiques comme tous nos voisins en prennent.
00:17:55On va essayer de les prendre aussi
00:17:57en bonne intelligence avec eux.
00:17:59Les mesures pratiques, je vous les donne,
00:18:01aucune régularisation dans le pays
00:18:03à cette mesure ne sera pas prise.
00:18:05Contrôle aux frontières,
00:18:07c'est encore autre chose.
00:18:09Il n'y arrivera pas.
00:18:11Il peut faire des décrets.
00:18:13Vous pouvez dire demain
00:18:15plus aucune régularisation en France.
00:18:17Sans repasser par la loi ?
00:18:19Sans changer la loi ?
00:18:21Ça dépend de la souveraineté.
00:18:23C'est la circulaire valse.
00:18:25Dans la loi immigration,
00:18:27on a bien inscrit la régularisation.
00:18:29Elisabeth a raison.
00:18:31Ils se sont mis en difficulté
00:18:33avec la dernière loi immigration.
00:18:35Elisabeth a raison.
00:18:37C'est pour ça que la dernière loi peut être un frein
00:18:39à ce que je viens de dire.
00:18:41On peut faire beaucoup de choses par la voie réglementaire.
00:18:43Limiter l'hébergement à conditionnel d'urgence,
00:18:45dénoncer les 15 accords bilatéraux qui nous corsettent
00:18:47et qui empêchent de livrer...
00:18:49Avant de bloquer les régularisations,
00:18:51il faut bloquer les naturalisations.
00:18:53La première chose à bloquer, c'est les naturalisations.
00:18:55Une fois que vous êtes naturalisé français, c'est terminé.
00:18:57Monsieur Raffarin, écoutez ce qu'il disait hier
00:18:59chez nos amis de Radio-Luxembourg.
00:19:03Je pense que c'est très important.
00:19:05C'est une urgence.
00:19:07Comme l'a dit plusieurs fois
00:19:09le ministre d'aujourd'hui
00:19:11qui était un président de groupe précédemment,
00:19:13la question de l'immigration
00:19:15c'est une question naturellement d'éthique
00:19:17suivant les règles de l'immigration.
00:19:19C'est aussi une question financière.
00:19:21C'est aussi une question culturelle.
00:19:23Il y a des menaces aujourd'hui sur l'ensemble de ces questions.
00:19:25Il faut les poser. Les Français le demandent.
00:19:27C'est un sujet très important.
00:19:29Le grand ministre,
00:19:31la seule star de ce ministère
00:19:33avec Rachida Dati, c'est Bruno Retailleau.
00:19:35Tous les autres, c'est des inconnus.
00:19:37C'est le gouvernement des anonymes.
00:19:39Il faut avoir le trombinoscope que vous avez sous les yeux
00:19:41pour tous les reconnaître.
00:19:43Paul Christophe.
00:19:45Astrid Pannoyan-Bouvet.
00:19:47On la connaît un peu.
00:19:49Sophie Prima.
00:19:51Alexandre Portier.
00:19:53Très bien ce jeune Alexandre Portier.
00:19:55Il est ministre de l'économie à 33 ans.
00:19:57Il est très brillant.
00:19:59C'est un point d'accord entre Michel Barnier et Gabriel Attal.
00:20:01L'un comme l'autre ne voulait aucune star
00:20:03dans ce gouvernement.
00:20:05Michel Barnier ne voulait aucune star LR
00:20:07et Gabriel Attal ne voulait aucune star Renaissance
00:20:09pour éviter les ambitions pour 2025.
00:20:11Il a annoncé qu'il se présenterait.
00:20:13Oui, enfin.
00:20:15Je sais bien qu'il y a des têtes nouvelles
00:20:17mais ça demande un peu d'expérience
00:20:19peut-être ces métiers-là.
00:20:21Ça en dit beaucoup sur notre vie politique aujourd'hui.
00:20:23Qui est dans ce gouvernement ?
00:20:25Des jeunes. Pourquoi ? Parce que c'est un CV.
00:20:27Tu rentres dans le gouvernement
00:20:29et tu as 30 ans et tu te fais un CV
00:20:31et des vieux parce qu'ils n'ont plus rien à prouver.
00:20:33Mais les gens qui sont dans la force de l'âge
00:20:35ils n'y vont pas
00:20:37parce qu'ils font autre chose
00:20:39ou ils gagnent de l'argent ailleurs.
00:20:41Quand tu as 30 ans tu viens dans le gouvernement
00:20:43tu te fais un beau CV.
00:20:45Le monsieur qui a 33 ans.
00:20:47Antoine Armand, ministre de l'économie et de l'industrie.
00:20:49Donc il dit je serai ministre de l'économie et de l'industrie.
00:20:51Il a de son pays le sens de l'intérêt public.
00:20:53Mais peut-être que c'est normal de ne pas avoir
00:20:55de stars qui vont...
00:20:57Vous pensez que ça n'existe pas en politique ?
00:20:59Je pense que ça existe
00:21:01mais que les inconvénients
00:21:03d'en prendre plein la figure...
00:21:05Ah oui, ça peut être un frein.
00:21:07Oui, d'en prendre plein la figure, de terminer parfois
00:21:09en très grande difficulté
00:21:11et effectivement d'avoir...
00:21:13D'ailleurs ceux-là sont très courageux
00:21:15parce qu'on ne sait pas quelle est la durée de vie de ce gouvernement.
00:21:17Ils ne sont pas courageux parce que...
00:21:19Après il ne s'agit pas nécessairement d'être une star
00:21:21mais de savoir dans quoi on met les pieds.
00:21:23La nouvelle ministre de l'éducation nationale
00:21:25n'a absolument aucune légalité
00:21:27pour occuper ce poste.
00:21:29C'est quand même extrêmement dur de gérer la rue de Grenelle.
00:21:31On parle d'1,4 million de fonctionnaires.
00:21:33Le premier budget de l'État, un dialogue très musclé avec les syndicats.
00:21:35Qu'est-ce qu'elle a fait cette femme ?
00:21:37Elle était à la commission de défense, elle n'a jamais eu une seule idée sur l'école.
00:21:39Mais monsieur Séjourné sera le commissaire
00:21:41européen français
00:21:43à la production industrielle.
00:21:45Il ne parle pas anglais, j'ai regardé son CV.
00:21:47Il ne sait même pas ce que c'est qu'une entreprise.
00:21:49Il est fier d'être des amateurs.
00:21:51Mais il est diplômé S. Macroni.
00:21:53Il a travaillé 10 ans avec le président.
00:21:55Et les amis du président
00:21:57ils sont là d'ailleurs.
00:21:59J'ai vu son témoin de mariage.
00:22:01Marc Ferracci.
00:22:03C'est son témoin de mariage et lui-même a été
00:22:05le témoin de son mariage.
00:22:07Tout ça est très bien.
00:22:09Ce qui est marrant c'est que maintenant vous avez des députés
00:22:11qui se targuent d'avoir été pressentis.
00:22:13Je ne sais pas si vous avez vu ce témoin.
00:22:15Oui, je l'ai vu.
00:22:17Que voulais-je vous montrer ?
00:22:19Ah oui, il va être une cible.
00:22:21M. Retailleau.
00:22:23Ça joue de la danse.
00:22:25Mais pas que de l'aile gauche.
00:22:27Je vous demande de vous arrêter.
00:22:29Je vous demande de vous arrêter.
00:22:31Je vous demande de vous arrêter.
00:22:33Je vous demande de vous arrêter.
00:22:35On s'arrête.
00:22:37Je vous demande de vous arrêter.
00:22:39Oui, j'ai compris.
00:22:41Oui, je suis là.
00:22:43Vous avez passé un bon week-end ?
00:22:45Pardon ?
00:22:47Il n'a pas été demandé Edouard Balladur dans le Nouveau Gouvernement.
00:22:49C'est dommage parce que
00:22:51la hauteur de vue...
00:22:53Mais pour 2027, son nom est
00:22:55susurré.
00:22:57Il pense peut-être que c'est trop tôt.
00:22:59On va attendre 2032.
00:23:01Cher Thomas, on vous laisse la parole
00:23:03évidemment jusqu'à 11h.
00:23:05Bonne émission.
00:23:07Il nous reste deux minutes.
00:23:09Il va être une cible.
00:23:11Il l'est déjà.
00:23:13Mais surtout de l'espace médiatique.
00:23:15Tout le monde lui tombe à bras accourcis.
00:23:17Catholique.
00:23:19Il a tous les défauts pour l'espace médiatique.
00:23:21Vendéen.
00:23:23Proche de Philippe de Villiers.
00:23:25Passé par le Puy du Fou.
00:23:27Il a tous les défauts.
00:23:29Il a tous les défauts.
00:23:31Simplement,
00:23:33il est un peu plus intelligent que les autres.
00:23:35Ce qui est compliqué dans ce monde médiatique.
00:23:37Je vous propose de voir le sujet
00:23:39d'Adrien Spiteri sur Bruno Retailleau.
00:23:43Quelques minutes seulement
00:23:45après sa nomination, Bruno Retailleau
00:23:47affichait sa priorité sur ses réseaux sociaux.
00:23:49Rétablir l'ordre.
00:23:51Pour assurer la concorde.
00:23:53Même son de cloche du côté du ministre
00:23:55délégué à la sécurité du quotidien
00:23:57Nicolas Daragon avec déjà
00:23:59des premières annonces.
00:24:01J'ai des idées sur le statut de la police municipale
00:24:03qui est trop limitée.
00:24:05C'est un nouveau déomoto qu'on a quasiment réglé à Valence.
00:24:07Selon lui, ce ministère aura
00:24:09un objectif, lutter contre
00:24:11les incivilités qui pourrissent la vie
00:24:13de millions de français.
00:24:15Mais les deux républicains vont être confrontés
00:24:17à un problème de taille dans les prochaines semaines.
00:24:19Car les forces de l'ordre sont actuellement
00:24:21suremployées
00:24:23à cause des Outre-mer.
00:24:25Et puis aussi,
00:24:27elles doivent prendre leurs vacances
00:24:29qu'elles n'ont pas pu prendre pour les JO.
00:24:31Il va y avoir immédiatement un problème d'application
00:24:33des efforts sur le terrain.
00:24:35Alors comment lutter à moyen et long terme
00:24:37contre l'insécurité du quotidien ?
00:24:39Pour cet expert en maintien de l'ordre,
00:24:41s'appuyer sur ce qui a marché pendant les JO est une bonne idée.
00:24:43Notamment
00:24:45sur ce qu'on appelle la police de proximité
00:24:47c'est-à-dire le contact avec la population
00:24:49permanent
00:24:51et je crois que ces articulations très souples
00:24:53avec des procédures un peu simplifiées
00:24:55il y a un certain nombre de retours d'expérience extrêmement positifs.
00:24:57Dans un sondage CSA pour CNews
00:24:59publié le 12 septembre,
00:25:0190% des français estimaient que la sécurité
00:25:03devait être une priorité du nouveau gouvernement.
00:25:05On va marquer une pause,
00:25:07Bruno Retailleau est un catholique pratiquant,
00:25:09ça fait de lui une cible idéale
00:25:11pour l'espace médiatique.
00:25:13La pause et on revient tout de suite.
00:25:17Soumaya Labidi est avec nous.
00:25:19Bonjour Soumaya, le rappel des titres.
00:25:25Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:27C'est l'image de la matinée,
00:25:29le gouvernement barnier ce matin à Matignon
00:25:31une réunion de travail
00:25:33avant le conseil des ministres inaugural
00:25:35qui se tiendra cet après-midi 15h à l'Elysée.
00:25:37Il dénonce je cite
00:25:39une sorte de braquage en bande organisée
00:25:41déclaration ce matin de Manuel Bompard
00:25:43au micro de Sonia Mabrouk.
00:25:45Pour l'insoumis, le gouvernement barnier
00:25:47c'est le club des perdants des législatives
00:25:49un club qui se partage les miettes de la Macronie.
00:25:51Et puis alors que la communauté internationale
00:25:53appelle à la désescalade
00:25:55Israël conseille aux citoyens libanais
00:25:57je cite de s'éloigner des cibles du Hezbollah
00:25:59dans le sud du Liban
00:26:01et ajoute que les frappes visant le mouvement islamiste
00:26:03vont se poursuivre.
00:26:05Soumaya, le fameux espace médiatique
00:26:07qui touche évidemment souvent
00:26:09l'université, l'école, les intellectuels
00:26:11je voulais vous citer un tweet
00:26:13qui dit beaucoup de choses.
00:26:15C'est une personne que le grand public ne connait pas
00:26:17mais que vous connaissez d'ailleurs qui s'appelle Mathilde Larrer
00:26:19qui est professeure, qui a été professeure
00:26:21à Sciences Po et qui est historienne
00:26:23très marquée à gauche
00:26:25et qui intervient régulièrement mais qui est prof également.
00:26:27Elle a écrit c'est pas un gouvernement
00:26:29c'est la sortie de la messe à Saint Nicolas du Chardonnay.
00:26:31Bon, vous imaginez
00:26:33un tweet comme ça
00:26:35s'il y avait
00:26:37par exemple des musulmans
00:26:39dans le gouvernement et s'il y avait
00:26:41quelqu'un qui soulignait
00:26:43leur confession
00:26:45de cette manière là.
00:26:47C'est ça que je reproche à ces gens là.
00:26:49Cette madame Mathilde Larrer que je connais pas
00:26:51qui pourrait répondre d'ailleurs si elle veut, elle peut venir demain matin
00:26:53ça ne me dérange pas du tout.
00:26:55C'est pas un gouvernement, c'est la sortie de la messe
00:26:57à Saint Nicolas du Chardonnay. Comment on peut dire
00:26:59des choses aussi bêtes que ça ?
00:27:01Comment on peut dire des choses aussi bêtes ?
00:27:03Les mêmes qui passent leur temps à pourfendre l'essentialisme
00:27:05et la logique du patrimoine.
00:27:07Et cette dame, c'est pas n'importe qui
00:27:09je le répète, c'est pas n'importe qui
00:27:11parce que cette dame elle est historienne
00:27:13invitée souvent
00:27:15professeure à Sciences Po
00:27:17comment on peut dire des choses idiotes ?
00:27:19Mais elle peut répondre si elle souhaite demain, vraiment
00:27:21avec plaisir.
00:27:23Et vraiment personne ne répond.
00:27:25Merci, merci, merci.
00:27:27Alors merci,
00:27:29ils sont tous contents.
00:27:31Sur les impôts, je disais
00:27:33on va écouter M. Barnier, la seule chose
00:27:35qui est dite hier, la seule annonce
00:27:37précise
00:27:39C'est vrai. C'était déjà le cas
00:27:41la semaine dernière, la seule annonce qu'il avait fait
00:27:43Les retraites aussi, c'est-à-dire
00:27:45il va toucher aux retraites.
00:27:47Et à la fraude sociale, il a parlé de la fraude sociale.
00:27:49Il a dit qu'il allait un peu réformer la réforme.
00:27:51Il a dit qu'il allait réformer la réforme.
00:27:53Oui, l'améliorer. Non, non, l'améliorer.
00:27:55Là, c'est pas très précis.
00:27:57L'améliorer pour les maires de familles
00:27:59et carrières longues.
00:28:01Les retraités, on ne va pas les toucher.
00:28:03Bah non, c'est l'électorat
00:28:05macroniste.
00:28:07Quand vous parlez des retraites, vous ne touchez pas aux retraités d'aujourd'hui.
00:28:09Écoutez,
00:28:11jusqu'au jour où. Vous allez voir
00:28:13que les grandes retraites, les grosses retraites, il y a un moment
00:28:15les gens qui ont 10 000 ou 8 000 euros de retraite
00:28:17par mois, la question va se poser.
00:28:19Je vous le dis.
00:28:21Qu'on va leur diminuer.
00:28:23Je pense qu'à un moment, la question va se poser en France.
00:28:25Ça, t'as pas besoin
00:28:27d'être en clair pour dire.
00:28:29Il y a des gens qui diront, mais ils n'ont pas besoin de tant d'argent.
00:28:31T'as pas besoin de tant d'argent à 70 ans.
00:28:33Il y avait un papier dans le Figaro ce matin qui
00:28:35expliquait Gabriel Robin que
00:28:37l'essentiel, une partie de notre dépense publique,
00:28:39c'était les retraites.
00:28:41C'est intéressant.
00:28:43Tout ce que vous dites est très intéressant.
00:28:45Monsieur Barnier, sur les impôts.
00:28:49Je ne vais pas alourdir encore
00:28:51l'impôt sur l'ensemble
00:28:53des Français qui payent déjà
00:28:55le plus d'impôts de tous les
00:28:57partenaires européens.
00:28:59Ni sur les gens les plus modestes,
00:29:01ni sur les gens qui travaillent, ni sur les classes
00:29:03moyennes. Je ne vais pas exclure
00:29:05dans l'effort national qu'il faudra
00:29:07faire pour redresser la situation.
00:29:09Je ne vais pas exclure que
00:29:11les personnes les plus fortunées participent.
00:29:13La communauté nationale participe
00:29:15à cet effort national.
00:29:17L'effort national.
00:29:19T'as 39 ministres. On peut peut-être
00:29:21commencer par l'exemple.
00:29:23Monsieur Barnier,
00:29:25je crois qu'il a 28 000 euros de retraite.
00:29:27C'est intéressant de lui demander
00:29:29est-ce qu'il lui-même va renoncer
00:29:31à son salaire
00:29:33de matignon.
00:29:35Chacun doit faire un effort.
00:29:37Les efforts, c'est toujours pour les autres.
00:29:39Il y a un sujet aussi.
00:29:41C'est un peu des magots.
00:29:43Je joue la corde.
00:29:45C'est un peu des magots.
00:29:47L'augmentation de certains types d'impôts,
00:29:49c'est une question qu'on peut poser.
00:29:51On est déjà le pute.
00:29:53Non, on ne peut pas la poser.
00:29:55On ne peut pas la poser.
00:29:57On ne peut pas.
00:29:59Il y a plusieurs types d'impôts.
00:30:01Il y a la loi PFU de 2018
00:30:03qu'on peut contester.
00:30:05Avant de poser cette question,
00:30:07il faut avoir le constat
00:30:09que ce qu'a dit monsieur Moscovici
00:30:11récemment, que la France est un pays
00:30:13où le consentement à l'impôt aujourd'hui est fragile.
00:30:15Quand on regarde l'histoire de France dire ça,
00:30:17j'ai trouvé que cette déclaration de Moscovici était très importante
00:30:19parce que ça revient à dire
00:30:21qu'on est dans une époque quasi pré-révolutionnaire.
00:30:23115 % des recettes
00:30:25de l'impôt sur le revenu
00:30:27sont assurées
00:30:29par moins de 10 % des gens.
00:30:31Est-ce que vous comprenez ça ?
00:30:33Moi, ce que j'allais dire,
00:30:35c'est qu'il y a 50 % des Français
00:30:37qui ne payent pas l'impôt sur le revenu.
00:30:39Oui, bien sûr.
00:30:41Les plus riches vont partir.
00:30:43Oui, ils ne partiront pas.
00:30:45J'en connais qui sont partis.
00:30:47Oui, alors les très très riches partiront peut-être.
00:30:49Vous les connaissez aussi d'ailleurs.
00:30:51On en connaît en commun.
00:30:53Qui part ?
00:30:55Ils partent à Bruxelles, à Londres.
00:30:57Oui, mais ça, vous parlez de gens très fortunés.
00:30:59Ils emmènent avec eux des sources d'investissement.
00:31:01Oui, oui.
00:31:03Antoine Armand, le nouveau ministre de l'Economie et des Finances,
00:31:05a quand même dit
00:31:07« Je mesure la chance d'hériter d'un tel bilan ».
00:31:09Oui, alors Antoine Armand…
00:31:11Extraordinaire phrase.
00:31:133 200 milliards de dettes,
00:31:151 milliard de plus.
00:31:17Mais Antoine Armand,
00:31:19c'est un inspecteur…
00:31:21Un inspecteur général de finances.
00:31:23C'est un inspecteur brillant pour le coup.
00:31:25Un jeune très…
00:31:27Mais je voudrais un jour des gens moins brillants.
00:31:29Je vous assure, je voudrais un jour des gens moins brillants.
00:31:31Vraiment, parce qu'Emmanuel Macron
00:31:33est très brillant.
00:31:35Je ne pense pas qu'on puisse réduire à cette phrase, c'est juste ça que je veux dire.
00:31:37En effet, elle est ridicule.
00:31:39C'est une blague.
00:31:41Écoutez, monsieur Antoine Armand,
00:31:43vous allez découvrir,
00:31:45elle a 33 ans,
00:31:47ça a été un cirage de pompe,
00:31:49vraiment, cette passation.
00:31:51Formidable, tu es merveilleux.
00:31:53Quelle chance j'ai de passer derrière toi.
00:31:55Toutes ne seront pas comme ça.
00:31:57Je pense que monsieur Retailleau, ça va…
00:31:59Monsieur Retailleau, avec Hauteman Nassrou,
00:32:01qui est à la laïcité finalement, parce qu'ils ont changé le nom face à la pression médiatique,
00:32:03et Priska Tevno,
00:32:05mot de Bréjon. Alors ça, ça n'a pas manqué de sel.
00:32:07Parce qu'elle se déteste.
00:32:09Mais alors vraiment, elle se déteste.
00:32:11Oui, ça peut arriver.
00:32:13Il y a des gens qui se détestent aussi, parfois,
00:32:15dans l'univers professionnel.
00:32:17Pas nous, j'espère.
00:32:19En revanche, j'ai l'impression que votre coiffeur vous déteste un peu.
00:32:21J'attendais la réflexion.
00:32:23Je l'assume pleinement.
00:32:25Là, il vous a…
00:32:27Ça a été quelque chose.
00:32:29Écoutons,
00:32:31écoutons monsieur Antoine Armand,
00:32:33notre nouveau ministre.
00:32:35Le ministère a porté parmi les plus
00:32:37grandes réussites de la dernière
00:32:39décennie. Tu es resté
00:32:417 ans à Bercy.
00:32:43Grâce à ton travail,
00:32:45à ta détermination, le chômage
00:32:47est au plus bas depuis 40 ans
00:32:49dans notre pays.
00:32:51Le chômage de masse était le fléau de la France,
00:32:53nous n'en parlons plus en tant que tel.
00:32:55Les impôts des ménages et des entreprises
00:32:57ont baissé de 60 milliards d'euros.
00:32:59La France est devenue le pays
00:33:01le plus attractif d'Europe
00:33:03et notre croissance est supérieure
00:33:05à celle de l'Allemagne. Alors qu'avant toi,
00:33:07cher Bruno, on la prenait en exemple.
00:33:09Et face à de
00:33:11telles réussites, et j'aurais pu en citer
00:33:13beaucoup d'autres, je mesure la chance
00:33:15que j'ai d'hériter d'un tel bilan.
00:33:17Je ne sais pas qui écrit les discours de ces gens.
00:33:19Je ne sais pas le point de déconnexion
00:33:21de monsieur Armand par rapport aux gens
00:33:23qui écoutent. Je ne sais pas s'il se
00:33:25rendent compte du monde dans lequel
00:33:27ils vivent. C'est-à-dire que tu as la France
00:33:29qui est par terre,
00:33:31tu as des gens qui ne peuvent même pas finir les fins de mois,
00:33:33et tu as un truc qui arrive,
00:33:35l'inspection générale des finances qui dit
00:33:37quelle chance j'ai
00:33:39de passer derrière toi, tu es formidable.
00:33:41Mais ces gens, un jour, ça peut mal se terminer.
00:33:43Parce que ça, tu vis entre
00:33:45soi. Il n'y a même pas...
00:33:47Ils ne savent
00:33:49pas ce que c'est qu'aller chez Auchan,
00:33:51ce monsieur. Il ne sait pas
00:33:53Il ne sait pas.
00:33:55Il ne fait pas ses cours, je ne sais pas où il vit.
00:33:57Mais non, mais c'est vrai.
00:33:59Ils ne sont pas tombés là-dedans.
00:34:01Vous voulez qu'ils disent quoi ? J'ai hérité d'un bilan catastrophique.
00:34:03Alors, vous avez raison.
00:34:05Chez Leclerc, j'aurais dû dire aussi.
00:34:07Ou chez Mahmoud.
00:34:09C'est avec l'esprit, Mahmoud ?
00:34:11Chez Record.
00:34:13C'est un niveau
00:34:15de déconnexion qui est sidérant.
00:34:17Un discours convenu, ça, oui.
00:34:19On est le deuxième pays
00:34:21qui est, honnêtement, le plus augmenté depuis 2017
00:34:23dans toute l'Union européenne.
00:34:25Le chômage, il est partout. Il a partout baissé.
00:34:27Et on a le PIB par habitant du 49ème
00:34:29État américain aujourd'hui, alors qu'il y a 40 ans,
00:34:31ils sont à la moyenne américaine.
00:34:33Dernière chose.
00:34:35Vous avez une nécessité de rendre hommage à Bruno Le Maire.
00:34:37Son départ, c'est comme si c'était la mort du macronisme.
00:34:39Bruno Le Maire, c'est la figure centrale
00:34:41du macronisme. C'est lui qui, d'ailleurs, avant
00:34:43Emmanuel Macron, en 2017, s'est inspiré
00:34:45de la campagne de Bruno Le Maire
00:34:47aux élections LR. Il est resté ministre pendant
00:34:497 ans. Il a été vraiment l'incarnation
00:34:51absolue. Le fait qu'il s'en aille, c'est
00:34:53comme une sorte de petit chant du cygne.
00:34:55Mais il ne sait même pas ce que c'est qu'une entreprise.
00:34:57Il ne sait pas
00:34:59ce que c'est qu'une entreprise. Il n'est jamais passé
00:35:01dans une... C'est quand même un vraisemblable
00:35:03quand même. T'es un ministre de l'économie
00:35:05qui n'est jamais passé dans une entreprise.
00:35:07Mais vous êtes... Je ne sais même pas
00:35:09si vous vous rendez...
00:35:11De M. Armand ?
00:35:13Il n'est pas passé dans une entreprise.
00:35:15T'es un ministre de l'économie qui n'est pas passé dans une entreprise.
00:35:17C'est un entraîneur de football qui aurait joué au basket.
00:35:19Je veux bien qu'on continue.
00:35:21Ça ne marche pas.
00:35:23Il avait fait un très bon rapport sur le nucléaire.
00:35:25Juste un mot sur Patrick Hetzel.
00:35:27Vous l'aviez reçu ici, Antoine Armand.
00:35:29Il avait fait un excellent rapport, c'est vrai, sur le nucléaire
00:35:31et sur les erreurs qui avaient été faites
00:35:33par les précédents
00:35:35gouvernements sur la fin du nucléaire.
00:35:37C'est pour ça que je me suis permis de le défendre tout à l'heure.
00:35:39Et bien je retire. Et vous avez raison.
00:35:41Je vous raconte une anecdote. En plus, il est plutôt
00:35:43libéral. Vous voulez que je vous raconte une anecdote ?
00:35:45Antoine Armand, il se trouve après que je le connais,
00:35:47il était venu ici et vous l'aviez pris pour un député LR.
00:35:49Donc vous n'aviez pas interrogé
00:35:51sur le bilan d'Emmanuel Macron
00:35:53en termes de nucléaire. Il était reparti très content
00:35:55de l'ambiguïté que vous aviez crue
00:35:57que c'était un député LR et pas un député macroniste
00:35:59qui est quand même un peu responsable aussi.
00:36:01Vous avez parfaitement raison.
00:36:03Je suis un peu sévère
00:36:05sur M. Armand.
00:36:07Il ne fait pas ses cours,
00:36:09il n'en fait rien. Il a 33 ans.
00:36:11Inspecteur des impôts, ce n'est pas non plus...
00:36:13Vous avez raison.
00:36:15En plus, il a eu un discours
00:36:17un peu libéral hier. Mais quand j'entends
00:36:19qu'on va remonter les impôts, je vous assure,
00:36:21ça me hérisse tout de suite.
00:36:23Ça me hérisse tout de suite.
00:36:25Pas l'impôt sur le revenu.
00:36:27Elisabeth, vous avez assez parlé.
00:36:29Patrick Hetzel, je voulais qu'on parle.
00:36:31Il reste 9 minutes.
00:36:33L'enseignement supérieur et recherche.
00:36:35Mme Geneté, éducation nationale, vous la connaissez ?
00:36:37Parce que c'est un ministère important quand même.
00:36:39Elle est venue souvent sur nos plateaux.
00:36:41On la connaît.
00:36:43Une députée des Français de l'étranger.
00:36:45Elle n'a aucun rapport connu, en tout cas,
00:36:47avec l'éducation nationale.
00:36:49Les personnels éducatifs ne la connaissent pas.
00:36:51Elle était à Singapour.
00:36:53Elle travaillait avec la communauté des expatriés
00:36:55à Singapour.
00:36:57Les relations notamment des expatriés
00:36:59et les personnels de maison.
00:37:01C'est peut-être son seul lien avec la question éducative.
00:37:03C'est le fait qu'elle a organisé des cours de cuisine.
00:37:05Arrêtez de croire qu'il faut être spécialiste de son domaine.
00:37:07Je pense qu'il faut l'être.
00:37:09Je ne suis pas sûre qu'un médecin soit meilleur à la santé.
00:37:11Ben si, justement.
00:37:13Ça rappelle la nomination d'Oudak et de Véran.
00:37:15Olivier Véran était médecin.
00:37:17Ça s'appelle un peu de bon sens.
00:37:19C'est pas mal de savoir le domaine dans lequel tu es.
00:37:2115 ministres du général de Gaulle
00:37:23qui n'étaient pas des spécialistes
00:37:25de leur domaine.
00:37:27Le général de Gaulle pensait
00:37:29qu'il fallait être ignorant du domaine.
00:37:31Arriver avec la hauteur de vue.
00:37:33Mais avoir la connaissance de la science politique,
00:37:35ce n'est pas la même chose.
00:37:37Il faut se rendre du domaine en question.
00:37:39Bien entouré d'expériences.
00:37:41Des amateurs avaient dit...
00:37:43Il n'avait pas été ignorant à la culture, par exemple.
00:37:45Mazan.
00:37:47On continuera tout à l'heure.
00:37:49On va être avec Jean-Marc Daniel dans une seconde.
00:37:51On continuera de parler, pourquoi pas,
00:37:53de 2 ou 3 points politiques.
00:37:55J'imagine les gens qui nous écoutent depuis 9h.
00:37:57Ils disent, bon, ça va.
00:37:59Ça va durer pas très longtemps, en plus, cette affaire.
00:38:01Vous n'avez pas dit un mot sur la place Vendôme.
00:38:03On dira tout à l'heure.
00:38:05Mazan.
00:38:072 ou 3 choses que je dois vous dire sur Mazan.
00:38:09D'ailleurs, on ne dit pas Mazan.
00:38:11On dit le procès Dominique Pellicot.
00:38:13Parce que le maire de Mazan en a marre.
00:38:15On cible Mazan.
00:38:17Le maire de Mazan a eu des mots très malheureux
00:38:19sur Gisèle Pellicot.
00:38:21Il s'est excusé.
00:38:23Renaud apporte son soutien à Gisèle Pellicot
00:38:25et souhaite faire bouger cette société patriarcale.
00:38:27Vendredi, le chanteur a appelé dans un post Instagram
00:38:29le gouvernement à prendre ses responsabilités
00:38:31quant aux violences faites aux femmes et aux enfants.
00:38:33Bouleversé par cette affaire,
00:38:35le chanteur Renaud a tenu à apporter son soutien à la victime.
00:38:37Je ne sais pas si c'est juste
00:38:39de prendre la parole en tant qu'homme aujourd'hui.
00:38:41J'espère que le faire ne portera pas préjudice
00:38:43à cette cause.
00:38:45Mais je souhaite apporter mon soutien total
00:38:47ainsi que mon admiration à Gisèle Pellicot
00:38:49dont la vie me bouleverse, commence par écrire l'artiste
00:38:51qui, je le rappelle, a 72 ans.
00:38:53Je voulais vous parler également
00:38:55de la polémique Bouroumi.
00:38:57Cette avocate
00:38:59qui, effectivement, fait le buzz.
00:39:01On en a parlé dès vendredi.
00:39:03Je voulais vous montrer peut-être une petite séquence
00:39:05de cette jeune femme
00:39:07avocate qui défend deux
00:39:09accusés dans l'affaire
00:39:11Pellicot.
00:39:13Alors, je sors du procès Pellicot.
00:39:17On a diffusé des photos de madame
00:39:19qui sont effectivement
00:39:21dans des positions qui posaient problème
00:39:23puisque depuis quelques jours, elle nous expliquait que jamais, jamais, jamais
00:39:25elle avait participé à quoi que ce soit.
00:39:27Quand elle voit les vidéos, je pense qu'elle ne s'y attendait pas.
00:39:29C'est ce qu'on a essayé de lui dire en disant
00:39:31attention madame, oui, oui, je suis prêt, public, public.
00:39:33Elle s'est mise en colère.
00:39:35Moi, j'ai pris le micro en disant que c'était elle
00:39:37qui avait souhaité que ce soit public et que maintenant, il ne s'agissait pas
00:39:39de se plaindre parce que nous, on est dans un procès
00:39:41qui est un procès
00:39:43court-criminel, donc obligé
00:39:45de démontrer l'argumentation de notre client et notamment
00:39:47par ces photos-là. Donc, elle s'est énervée.
00:39:49Moi aussi, je lui ai dit, écoutez, madame Pellicot, nous, on a essayé
00:39:51de préserver où vous avez voulu, mais surtout,
00:39:53ce qui était important, c'est la question
00:39:55de la soumission chimique, c'est-à-dire que cette dame,
00:39:57elle dit, non, je ne me rappelle pas de tout ce qui se passe.
00:39:59Donc, se pose la question de savoir
00:40:01si finalement, la soumission
00:40:03chimique dont les experts, au départ, nous avaient expliqué
00:40:05qu'elle prenait son médicament
00:40:07et que deux heures après, elle était KO,
00:40:09eh bien non. Moi, j'avais sollicité l'expert
00:40:11en lui disant, monsieur l'expert,
00:40:13est-ce que vous, vous,
00:40:15est-ce que quand elle explique que finalement,
00:40:17elle n'est pas bien, qu'elle est endormie, etc.,
00:40:19est-ce que ce n'est pas un argument qui consiste
00:40:21à dire que même sous soumission chimique,
00:40:23on a l'impression qu'elle est inconsciente,
00:40:25elle est semi-consciente.
00:40:27On pose un vrai problème sur la question de la soumission chimique
00:40:29et surtout, surtout, sur le fait que
00:40:31les autres pouvaient imaginer
00:40:33que finalement, elle n'était pas sous soumission chimique.
00:40:35Voilà. Donc, c'était très important aujourd'hui.
00:40:37Alors, c'était douloureux parce que moi,
00:40:39ça ne m'est pas agréable de visionner des photos
00:40:41d'une dame comme ça et en plus qui est présente devant vous.
00:40:43C'était l'horreur. Et d'ailleurs, j'ai pris le temps
00:40:45de dire à cette dame qu'il fallait qu'elle entende
00:40:47qu'on était avocats de la défense, qu'on n'avait rien contre elle
00:40:49et que c'est très douloureux pour nous
00:40:51d'être là aujourd'hui, mais qu'on faisait notre taf.
00:40:53Pas assez les réseaux sociaux,
00:40:55mais là, je vais le faire avec James Parry
00:40:57qui dit, apprenez vos leçons,
00:40:59Mammouth et Félix Potin n'existent plus,
00:41:01Elisabeth et Pascal, vous ne faites jamais vos courses.
00:41:03C'était de l'humour.
00:41:05Vous avez dit que ça n'existait plus.
00:41:07Vous, vous faites vos courses ?
00:41:09Oui, je suis désolée.
00:41:11Je fais mes courses, je prends le métro.
00:41:13Hier, vous avez fait vos courses hier, par exemple ?
00:41:15Pourquoi hier ?
00:41:17Parce qu'il y a un jour pour faire ses courses.
00:41:19Et vous, Pascal, vous faites vos courses ?
00:41:21Oui, j'ai acheté mes yaourts hier.
00:41:23Vous savez ce qu'est un supermarché ?
00:41:25Vous me prenez pour qui ?
00:41:27Oh, je ne sais pas.
00:41:29Dans Paris, il n'y a pas de supermarché,
00:41:31il y a des petits...
00:41:33Il n'y a pas de supermarché dans Paris.
00:41:35D'accord avec vous, mais il y a des...
00:41:37Il est sûr qu'il y a des supermarchés dans Paris.
00:41:39Il n'y a pas de supermarché.
00:41:41Il n'y a pas que des épiceries
00:41:43ou la bouteille d'eau qui coûte
00:41:4510 euros en bas de chez soi, vous savez.
00:41:47Vous confondez avec l'hypermarché.
00:41:49Ah, peut-être.
00:41:51Il n'y a pas d'hypermarché dans Paris.
00:41:53Est-ce que je peux dire un mot sur Mme Boromi ?
00:41:55Oui, mais je voulais qu'on écoute d'abord
00:41:57Wake Me Up, et après je vous donne la parole.
00:41:59Parce qu'elle a fait une blague
00:42:01qui n'est pas terrible.
00:42:03C'est-à-dire qu'elle a mis
00:42:05une petite séquence
00:42:07où elle chante Wake Me Up.
00:42:09Ça veut dire réveille-moi avant de partir.
00:42:11C'est une chanson de...
00:42:13C'est une chanson de qui ?
00:42:15De Wham !
00:42:17Et évidemment...
00:42:19La soumission chimique de Gisèle Bélico.
00:42:21Tout le monde a compris que
00:42:23de chanter Réveille-moi avant de partir
00:42:25et que ça s'adresse à Gisèle Bélico
00:42:27convenait que c'est
00:42:29quand même assez offensant.
00:42:31Je vous propose de voir cette petite vidéo.
00:42:45...
00:42:51Donc elle est venue vendredi matin.
00:42:53Moi j'ai trouvé qu'elle avait pas mal de caractère
00:42:55et je trouvais effectivement que...
00:42:57Elle est tombée sous le charme ?
00:42:59Non, mais j'ai une forme d'indulgence
00:43:01et en même temps, vous avez raison,
00:43:03on n'est pas comme ça quand on est avocat.
00:43:05Alors elle s'est excusée après,
00:43:07elle a dit que ce n'était pas pour Gisèle Bélico
00:43:09mais ça avait été interprété comme ça.
00:43:11Une avocate peut s'exprimer comme ça
00:43:13un député peut être élu député
00:43:15à l'Assemblée Nationale.
00:43:17On est quand même vraiment en pleine décadence.
00:43:19Écoutez, d'abord, aller faire ça
00:43:21sur les réseaux sociaux pendant un procès
00:43:23c'est absolument pas convenable.
00:43:25Elle a un ton qui n'est pas convenable.
00:43:27Gauthier m'a dit, je peux vous trahir,
00:43:29c'est la Nabila du barreau.
00:43:31Ben oui, un petit peu quand même.
00:43:33C'est pas Robert Batlater, ça c'est sûr.
00:43:35C'est quand même à l'image
00:43:37de la dégradation de ce qui est en train de se passer.
00:43:39Oui, mais alors nous on est fautifs
00:43:41quand on parle.
00:43:43C'est-à-dire qu'on lui donne une vitrine.
00:43:45C'est même pas sympa pour Nabila
00:43:47parce que Nabila a fait une cagnotte pour Gisèle Bélico
00:43:49et elle a eu des mots très forts pour Gisèle Bélico.
00:43:51Je retire votre question.
00:43:53Elle est, je le répète quand même,
00:43:55harcelée désormais.
00:43:57C'est une profession réglementée
00:43:59les avocats, il y a un conseil de l'ordre
00:44:01il y a la notion de dignité
00:44:03donc je pense qu'il faudrait peut-être la rappeler
00:44:05à l'obligation qui est celui
00:44:07de son serment.
00:44:09Franchement, ça faisait longtemps
00:44:11que je n'avais jamais eu autant de dégoût
00:44:13face au comportement d'un individu
00:44:15dans la sphère publique.
00:44:17Il y a une hiérarchie Dominique Pénicaud,
00:44:19j'ai plus de dégoût pour Dominique Pénicaud.
00:44:21Dans la sphère publique, dans le débat public,
00:44:23quelqu'un qui s'exprime publiquement.
00:44:25Je ne mets pas sur le même plan que Dominique Pénicaud
00:44:27mais sortir d'un tel procès,
00:44:29crier comme ça, faire des stories
00:44:31on parle de choses qui sont extrêmement graves
00:44:33se filmer comme ça en train de sortir
00:44:35de son procès, tout ça juste pour avoir des likes
00:44:37pour faire de l'influence.
00:44:39C'est un grand métier le métier d'avocat,
00:44:41qui se fonde sur l'éloquence, sur une vraie culture.
00:44:43C'est un des métiers
00:44:45qui représente le plus
00:44:47une tradition.
00:44:49Le voir comme ça, être conquis par une vulgarité d'âme
00:44:51dans un tel étalage,
00:44:53une vulgarité tout court et une vulgarité morale
00:44:55avec manifestement
00:44:57aucune manière de se repentir
00:44:59de dire là, j'ai eu tort de A à Z.
00:45:01Ce n'est pas seulement qu'elle a un petit problème de communication
00:45:03ce qu'elle fait est gravissime.
00:45:05En effet, je suis d'accord avec Elisabeth,
00:45:07ça témoigne d'une sorte de perte de boussole
00:45:09généralisée.
00:45:11C'est contraire à la dignité de la profession.
00:45:13Mais c'est la dignité, ce sont des choses tellement objectives.
00:45:15C'est dans le serment de l'avocat.
00:45:17Je prête serment de remplir mon...
00:45:19Mais il y a une part de...
00:45:21Non, non, non.
00:45:23Mais c'est une notion très subjective
00:45:25la dignité.
00:45:27Non, là c'est une notion objective, chacun peut assister
00:45:29voir que ça n'est pas confort
00:45:31à ce qu'on attend d'un avocat.
00:45:33Mais elle est...
00:45:35Oui, oui, vous avez été recensée.
00:45:37Mais pas du tout, je pense que
00:45:39c'est dans le cadre de sa plaidoirie
00:45:41j'imagine que cette dignité est requise
00:45:43à l'extérieur.
00:45:45Même dans sa vie extérieure, il faut être digne.
00:45:47Oui, il faut toujours être digne.
00:45:49Elle parle du procès.
00:45:51Elle ne fait pas d'autres choses.
00:45:53Je suis plutôt d'accord avec vous.
00:45:55Il fait l'avocat de Juliette, c'est bien.
00:45:57Je crois qu'elle est victime de harcèlement,
00:45:59ça n'a rien à voir, on peut condamner ça.
00:46:01Je suis plutôt d'accord avec vous.
00:46:03Qu'est-ce qu'on va faire ?
00:46:05On va faire la publicité
00:46:07puis on va recevoir.
00:46:09Alors ça, ça me passionne
00:46:11parce que, nouvelle leçon
00:46:13d'histoire économique, dette, inflation,
00:46:15transition énergique, travail.
00:46:17Et je vais vous poser une question toute simple.
00:46:19Est-ce que l'économie
00:46:21est une science ?
00:46:25Parce que si l'économie était une science,
00:46:27ce serait formidable.
00:46:29Ah, j'ai vu que là ça...
00:46:31C'est pas une science exacte.
00:46:33Alors c'est une science exacte,
00:46:35vous avez raison.
00:46:37C'est pas une science exacte.
00:46:39C'est ça la vraie question.
00:46:41Parce que si c'est une science exacte,
00:46:43les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:46:45Pourquoi leur relancer dans la consommation ?
00:46:47On aurait tous la même économie,
00:46:49si il y en avait une.
00:46:51Les désaccords scientifiques au moment du Covid,
00:46:53on les avait aussi.
00:46:55Si c'est une science, c'est celle qui s'est
00:46:57renforcée.
00:46:59La confiance, d'abord, avant tout.
00:47:01Je me souviens toujours de Pinet, par exemple,
00:47:03en redonnant la confiance.
00:47:05Vous parlez de Félix Potin.
00:47:07C'est vintage.
00:47:09On va marquer.
00:47:11Antoine Pinet de quelle ville ?
00:47:13Il était maire de Saint-Chamond.
00:47:15Saint-Chamond dans la Loire.
00:47:17Le plan Pinet-RUF.
00:47:19Le plan Pinet-RUF, absolument.
00:47:21Avant on parlait de l'ancien franc.
00:47:23Vous avez pas connu l'ancien franc ?
00:47:25Pas non plus.
00:47:29C'est vrai que c'est ce qu'on m'a rapporté.
00:47:31Qu'est-ce que t'as connu des francs ?
00:47:33La pause.
00:47:37L'impassation de pouvoir
00:47:39qui a lieu Place Vendôme,
00:47:41ministère de la Justice,
00:47:43entre M.Dupond-Moretti et M.Migaud,
00:47:45qui va donc
00:47:47être le nouveau
00:47:49ministre de la Justice,
00:47:51qui est l'exact contraire, a priori, de Bruno Retailleau,
00:47:53puisque M.Migaud était contre
00:47:55les peines planchers, alors que M.Retailleau
00:47:57est plutôt sur une ligne dure.
00:47:59Donc on ne sait pas ce qui va se passer.
00:48:01M.Dupond-Moretti manifestement
00:48:03attend et M.Migaud
00:48:05n'est pas encore arrivé.
00:48:07M.Migaud qu'on avait imaginé d'ailleurs
00:48:09pour être, je crois, premier ministre.
00:48:11Didier Migaud qui était à la haute
00:48:13autorité de la transparence.
00:48:15Ami de François Mitterrand.
00:48:17Je crois son père était ami et puis il a fait
00:48:19de la politique comme ça.
00:48:21Elle reste à gauche.
00:48:23Pour des comptes, c'est un homme plutôt austère.
00:48:25C'est tout le contraire
00:48:27d'Éric Dupond-Moretti.
00:48:29Sommeil à la midi nous rappelle
00:48:31les titres et on accueille Jean-Marc Daniel
00:48:33qui est là. Nouvelle leçon
00:48:35d'histoire économique. Alors moi je vous ai lu,
00:48:37je ne suis pas un spécialiste d'économie bien sûr, mais je vais vous poser une question toute bête.
00:48:39Est-ce que l'économie est une science exacte ?
00:48:41Parce que quand je vous lis, j'ai l'impression que c'est une science exacte.
00:48:43Si c'est une science exacte, appliquons.
00:48:45Appliquons. Ce qu'a fait Ronald Reagan, par exemple.
00:48:47Sommeil à la midi.
00:48:51Des images impressionnantes,
00:48:53Pascal. Inondation cette nuit à Cannes
00:48:55dans les Alpes-Maritimes. Pas de victimes
00:48:57ni de dégâts malgré une montée des eaux
00:48:59rapides. David Lysnard,
00:49:01le maire de la ville, dénonce le manque d'alerte
00:49:03et d'anticipation du phénomène
00:49:05météo. Pour lui, c'est
00:49:07une fin de non-recevoir. Éric Ciotti
00:49:09dit qu'il votera une motion de censure
00:49:11s'il y a des impôts qui frappent les Français et les entreprises.
00:49:13Une piste envisagée
00:49:15et annoncée hier par le Premier ministre
00:49:17pour s'attaquer au gouffre abyssal
00:49:19de la dette française.
00:49:21Et puis le mystère reste entier.
00:49:23Les enquêteurs cherchent toujours à savoir
00:49:25ce qu'il est arrivé à Philippine, l'étudiante
00:49:27de 19 ans, dont le corps
00:49:29a été retrouvé enterré samedi dans le
00:49:31bois de Boulogne. Ses parents avaient
00:49:33signalé sa disparition la veille
00:49:35lorsqu'elle ne s'est pas présentée au
00:49:37domicile familial. Merci Sommeil.
00:49:39Jean-Marc Daniel, je pense
00:49:41que le public vous connaît parce que régulièrement vous intervenez
00:49:43depuis de nombreuses années. Nouvelle
00:49:45leçon d'histoire économique, dette,
00:49:47population, transition énergétique, travail.
00:49:49Donc quand on vous lit, on a l'impression que c'est presque
00:49:51un livre de recettes. Absolument, oui,
00:49:53ça se définit comme tel. Vous savez, l'économie
00:49:55normalement, pour moi c'est une science,
00:49:57donc j'argumenterai pourquoi
00:49:59c'est une science. Et c'est une science qui inspire
00:50:01de la physique. D'ailleurs, il y a des grands économistes
00:50:03du moment, qui est Nicolas Grégory
00:50:05Manthieu, qui a fait le livre que 80%
00:50:07des étudiants en économie à la surface
00:50:09de la planète utilisent. Et il dit
00:50:11qu'il n'y a pas de différence entre le physicien
00:50:13et l'économiste. La seule différence
00:50:15c'est que le physicien, il peut faire des expériences
00:50:17alors que l'économiste, il est obligé de faire
00:50:19de l'histoire pour essayer de reproduire
00:50:21les expériences. Et l'histoire est
00:50:23moins percutante dans son
00:50:25résultat que l'expérience
00:50:27du physicien. Mais fondamentalement, la démarche
00:50:29est la même. Alors, c'est intéressant parce que
00:50:31là, on a parlé de la hausse des impôts.
00:50:33Vous l'avez entendu hier. Donc quand je vous lis,
00:50:35cette hausse des impôts, elle est contre-productive.
00:50:37Vous dites concrètement un taux excessif
00:50:39en décourageant le travail réduit la richesse
00:50:41globale du pays et donc les revenus de l'État.
00:50:43C'est pourquoi il est des situations où l'État
00:50:45a intérêt à baisser l'impôt s'il veut
00:50:47percevoir davantage de recettes.
00:50:49Et vous citez le cas de l'élection de
00:50:51Riga dans 80. Tous les gouvernements ont proclamé
00:50:53la nécessité d'une baisse des prélèvements
00:50:55obligatoires. En France, c'est un président socialiste
00:50:57François Mitterrand qui, à l'occasion du tournant
00:50:59dit de la rigueur de 83,
00:51:01l'a inscrite à l'ordre du jour.
00:51:03Oui, tout à fait. C'est-à-dire que c'est ce qu'on appelle en économie
00:51:05la courbe de l'affaire. D'ailleurs, il y a
00:51:07la responsable du mouvement écologiste
00:51:09qui, dans la dernière campagne électorale,
00:51:11s'est fait piéger par
00:51:13un de mes collègues de BFM Business,
00:51:15Nicolas Doss, qui lui a dit
00:51:17il va y avoir un effet de l'affaire.
00:51:19Elle l'a regardé, et donc je l'invite à lire mon livre.
00:51:21Et puis, j'ai constaté
00:51:23d'ailleurs, c'est une digression, mais
00:51:25les diplômés de Sciences Po, de mon temps
00:51:27à Sciences Po, on apprenait de la fiscalité.
00:51:29Manifestement, ce n'est plus le cas. Mais pour
00:51:31revenir à l'effet de l'affaire, c'est de considérer
00:51:33que si on met un impôt à zéro,
00:51:35il n'y a pas de recettes. Si on met un impôt
00:51:37à 100%, il n'y a pas de recettes non plus
00:51:39parce que plus personne ne travaille ou tout le monde
00:51:41travaille au noir. Donc, il y a entre les deux
00:51:43un moment où l'impôt est à son niveau optimal.
00:51:45Le véritable enjeu pour les politiques, c'est
00:51:47de trouver quel est le niveau optimal
00:51:49d'imposition.
00:51:51Et donc, je peux penser que
00:51:53à l'heure actuelle, sur certains impôts, ça a été
00:51:55d'ailleurs dit par notre ministre
00:51:57sortant, Bruno Le Maire, qui a dit « quand j'ai commencé
00:51:59à baisser les impôts dits de production,
00:52:01ce sont les impôts qui sont dus par les entreprises,
00:52:03avant même qu'elles aient réalisé des bénéfices,
00:52:05on a fait une tranche à 10 milliards
00:52:07de baisse d'impôt, et il dit
00:52:09au final, on peut considérer que ça a rapporté
00:52:11sous forme d'impôt sur les sociétés, de croissance
00:52:13acquise et tout ça, ça a rapporté
00:52:15entre 10 et 15 milliards d'euros.
00:52:17Donc, baisser certains impôts, ça rapporte.
00:52:19Et oui, mais alors, pourquoi on ne le fait pas ?
00:52:21C'est ça qui est
00:52:23tout à fait étonnant. Pourquoi on n'applique pas, si c'est
00:52:25une science exacte, ce qui pourrait
00:52:27fonctionner ?
00:52:29C'est ça qui est intéressant.
00:52:31Alors, la protection sociale, vous dites, les assurances
00:52:33sociales obligatoires sont apparues en Allemagne en
00:52:351883. Dans le système alors adapté,
00:52:37l'assurance est nettement distinguée
00:52:39de l'assistance.
00:52:41La protection sociale est en effet
00:52:43accordée en contrepartie d'une activité
00:52:45professionnelle.
00:52:47Moi, je pense que c'est la phrase clé, ça.
00:52:49Parce qu'aujourd'hui, on donne de l'argent à des gens qui ne travaillent pas.
00:52:51Je répète la phrase, la protection sociale
00:52:53est en effet accordée en contrepartie d'une
00:52:55activité professionnelle.
00:52:57Et beaucoup de gens disent, en France, finalement,
00:52:59tu travailles, mais celui qui ne travaille pas, il gagne autant.
00:53:01Et vous concluez, en France, 70%
00:53:03des dépenses publiques sont soit des salaires,
00:53:05soit des prestations sociales.
00:53:07Conséquent, si on veut les réduire, il va falloir
00:53:09directement baisser les revenus
00:53:11d'une partie de la population.
00:53:13Oui, ça c'est clair.
00:53:15Eh bien, bonne chance.
00:53:17D'ailleurs, baisser les revenus d'une partie de la population,
00:53:19à un moment donné, on avait une solution qui était une solution,
00:53:21c'était le grain à moudre de Bergeron, c'est-à-dire
00:53:23on faisait de l'inflation, donc il y avait
00:53:25avec 6% d'inflation, et puis
00:53:27on augmentait certains salaires de 3%,
00:53:29d'autres de 7%, et donc à la fin, il y avait
00:53:31une forme de transfert qui se faisait par l'inflation.
00:53:33Donc on fait plus d'inflation, et effectivement,
00:53:35si on veut baisser les dépenses publiques,
00:53:37comme l'essentiel des dépenses publiques,
00:53:39c'est de la rémunération d'individus,
00:53:41de la rémunération immédiate d'individus.
00:53:43Oui, mais on baisse qui ?
00:53:45Ceux qui sont en ce moment dans le collimateur,
00:53:47ce sont les retraités. C'est-à-dire, on nous explique
00:53:49que le système de retraite
00:53:51est celui qui nourrit
00:53:53le déficit et la dette publique.
00:53:55On nous explique que le retraité moyen
00:53:57a un niveau de vie qui est supérieur à l'actif.
00:53:59J'entends bien, mais on baisse qui ?
00:54:01On ne va pas baisser les retraités,
00:54:03on ne va pas baisser les pensions.
00:54:05Écoutez, on l'a déjà fait en 2017.
00:54:07Je vous rappelle qu'il y avait
00:54:09une aubanie, pas en 2017,
00:54:11qui a consisté à augmenter la cesse.
00:54:13D'accord, mais on ne va pas le toucher.
00:54:15Non, mais sérieusement, on ne va pas
00:54:17toucher aux pensions comme ça.
00:54:19Je crois que c'était en Grèce, des choses comme ça.
00:54:21On ne va pas le faire. Ce qui peut se faire,
00:54:23d'ailleurs, c'était une idée de Bercy,
00:54:25c'est ce qu'on a fait, ce qu'on appelle l'année blanche.
00:54:27Je vous rappelle que dans le rapport qui avait été remis
00:54:29en 2005 par Michel Pébreault pour réduire la dette publique,
00:54:31à l'époque, on était à 1 000 milliards
00:54:33et donc l'objectif du gouvernement, c'était de ne pas dépasser
00:54:35les 1 000 milliards.
00:54:37On est à 3 000.
00:54:39Qu'est-ce qu'on fait ? Et donc, l'année blanche,
00:54:41on bloque le revenu de tout le monde en euros courants.
00:54:43C'est-à-dire que tout le monde garde le même revenu.
00:54:45On ne le voit pas, mais c'est qui tout le monde ?
00:54:47C'est-à-dire les fonctionnaires, les retraités.
00:54:49On bloque la dépense publique, en fait.
00:54:51Pas la dépense privée,
00:54:53pas les salaires du secteur privé, ça c'est négocié
00:54:55par les entreprises et par les salariés,
00:54:57mais on bloque les prestations sociales,
00:54:59c'est-à-dire les allocations familiales,
00:55:01les retraites, on bloque les salaires des fonctionnaires.
00:55:03Qu'est-ce que vous appelez « on bloque » ?
00:55:05On les maintient au même niveau que ceux qui le voulaient pas.
00:55:07En supprimer, peut-être ?
00:55:09Des emplois de fonctionnaires, ça c'est clair.
00:55:11Alors, emplois de fonctionnaires, mais aussi des prestations
00:55:13sociales, quand même.
00:55:15Si on supprime des prestations sociales, il y a effectivement
00:55:17quelqu'un qui voit physiquement son revenu.
00:55:19Peut-être qu'il faut encourager les gens à travailler
00:55:21plus que de leur donner des prestations sociales.
00:55:23Je pense alors, pour rebondir sur votre question,
00:55:25je pense que le vrai problème de ce pays,
00:55:27c'est qu'il ne travaille pas assez.
00:55:29C'était d'ailleurs le discours
00:55:31qu'avait mis en avant le président de la République
00:55:33lorsqu'il a présenté la réforme des retraites.
00:55:35Il a dit
00:55:37dans ses voeux qui
00:55:39correspondaient aux voeux
00:55:41de la période de la réforme
00:55:43des retraites, il avait dit
00:55:4517 fois le mot « travail », et il avait dit
00:55:47l'objectif de passer de 62 à 64 ans,
00:55:49c'est que les gens entre 62 et 64 ans
00:55:51travaillent.
00:55:53Et pour rebondir sur
00:55:55le côté scientifique,
00:55:57le Nicolas-Grégoire Mankiw dont je parlais
00:55:59tout à l'heure a résumé le savoir
00:56:01économique en dix préceptes
00:56:03qui sont dans mon livre. Et le précepte numéro
00:56:05huit, c'est que le revenu dépend
00:56:07de la production. Si on ne travaille pas...
00:56:09Ça veut dire quoi ?
00:56:11Je cherche des solutions.
00:56:13Idéalement, par exemple,
00:56:15on bosse 35 heures, il faudrait travailler
00:56:17peut-être 36, 37, 38
00:56:19heures par semaine. Est-ce qu'il faut supprimer
00:56:21des jours fériés ? Parce que vous le dites.
00:56:23Mais on a moins de jours fériés qu'ailleurs.
00:56:25Ça dépend.
00:56:27Je crois qu'on en a 11, simplement.
00:56:29Oui, mais au total, avec
00:56:31les cinq semaines de congés payées, on a plus
00:56:33de jours chômés dans l'année que les autres pays.
00:56:35D'une façon générale,
00:56:37en nombre d'heures travaillées par habitant,
00:56:39la France est à 600 heures, alors que
00:56:41la moyenne de l'OCDE, c'est entre
00:56:43800 et 900 heures.
00:56:45On est pratiquement
00:56:47sous deux.
00:56:49Les gens ne veulent pas forcément...
00:56:51La retraite, il faut aller plus loin
00:56:53que 60 ans ?
00:56:55Au moment où il y avait la réforme des retraites,
00:56:57vous dites qu'on me voit sur les plateaux.
00:56:59J'étais sur les plateaux pour les 67 ans.
00:57:01Vous n'allez pas faire travailler
00:57:03quelqu'un, un plaquiste, jusqu'à 67 ans,
00:57:05ou un peintre qui a un travail pénible
00:57:07et qui est parfois fatigué.
00:57:09Ce n'est pas convenable. Vous n'avez pas envie de voir
00:57:11chez vous quelqu'un qui a 65, 66 ans,
00:57:13qui a commencé à 18 ou 20 ans
00:57:15et qui est à quatre pattes,
00:57:17en train de faire des travaux durs et des choses comme ça.
00:57:19Ce n'est pas raisonnable.
00:57:21Il faut incorporer dans les calculs d'âge de départ à la retraite
00:57:23la pénibilité.
00:57:25C'est prévu.
00:57:27Ça n'existe plus, le système est en train
00:57:29de disparaître, mais
00:57:31le départ à la retraite des mineurs de fonds,
00:57:33il n'était pas à 60 ans, il était
00:57:35beaucoup plus bas.
00:57:37Effectivement, c'est des métiers pénibles.
00:57:39La deuxième piste, et c'est ce que propose l'OCDE,
00:57:41c'est de supprimer les jours fériés.
00:57:43Nous avons connu le fait que les régistes cardestains
00:57:45avaient supprimé le 8 mai.
00:57:47Et lequel vous allez supprimer ?
00:57:49Ils l'avaient supprimé le 8 mai.
00:57:51Oui, mais lequel ? Parce que vous n'avez pas supprimé
00:57:53le 25 décembre, vous n'avez pas supprimé Pâques,
00:57:55vous n'avez pas supprimé le 14 juillet,
00:57:57vous n'avez pas supprimé le 15 août.
00:57:59Vous n'avez pas supprimé la Pentecôte.
00:58:01Vous pouvez supprimer le 11 novembre, peut-être.
00:58:03Moi, le 8 mai.
00:58:05On n'a pas supprimé les deux.
00:58:07Vous dites quelque chose d'intéressant,
00:58:09et moi je crois à ça, la croissance c'est un état d'esprit.
00:58:11Ça veut dire quoi, ça ?
00:58:13Parce que ça, c'est vraiment intéressant, pour le coup.
00:58:15C'est un peu ce que disait Georges, d'ailleurs.
00:58:17La confiance.
00:58:19Ce que je disais, c'est...
00:58:21Dans le livre, je rappelle que...
00:58:23Alors, il y a un prix Nobel d'économie,
00:58:25même si un certain nombre de gens en contestent la légitimité.
00:58:27Et il n'y a que deux économistes qui l'ont eu
00:58:29pour des études sur la croissance.
00:58:31C'est assez singulier, alors que c'est quand même
00:58:33la quintessence de ce que doit être l'économie.
00:58:35C'est de trouver les moyens d'augmenter
00:58:37la quantité de richesse à disposition.
00:58:39Et il y a un homme qui s'appelle Simon Kuznets,
00:58:41et c'est lui qui raconte ça.
00:58:43Il dit que la croissance, c'est du progrès technique.
00:58:45Il y a de la croissance depuis qu'il y a du progrès technique.
00:58:47Puis il explique que la croissance,
00:58:49c'est de l'investissement.
00:58:51Il faut effectivement qu'il y ait des gens qui investissent
00:58:53pour concrétiser ce progrès technique.
00:58:55Et puis il dit, justement, ces gens-là
00:58:57sont des gens un peu particuliers.
00:58:59C'est un état d'esprit.
00:59:01Il faut avoir envie de la croissance.
00:59:03Et donc il y a tout un tas d'études historiques
00:59:05sur le rôle de la renaissance
00:59:07de l'économie mondiale.
00:59:09À partir de la renaissance, on change d'état d'esprit.
00:59:11Et donc je raconte dans le livre
00:59:13qu'il y a le procureur de Galilée
00:59:15va le voir et il lui dit
00:59:17est-ce qu'on sera plus heureux
00:59:19si on est sûr que finalement
00:59:21c'est la terre qui tourne autour du soleil,
00:59:23et pas l'inverse ?
00:59:25Et Galilée s'est conforme à la vérité.
00:59:27Ça fait des siècles qu'on pense l'inverse.
00:59:29Vous êtes sûr qu'on sera plus heureux ?
00:59:31Et donc pour moi, la croissance,
00:59:33c'est la conviction que si on investit,
00:59:35je suis d'accord avec vous,
00:59:37mais la fameuse bataille des idées depuis 40 ans,
00:59:39on explique que le travail,
00:59:41ce n'est pas forcément une bonne chose.
00:59:43On explique que les patrons,
00:59:45ce n'est pas forcément les gens
00:59:47les plus agréables, etc.
00:59:49Que l'argent, ce n'est pas une bonne chose.
00:59:51Vous voyez, dans l'espace médiatique,
00:59:53les artistes,
00:59:55évidemment dans leur vie,
00:59:57c'est tout à fait différent,
00:59:59mais le langage officiel des journalistes,
01:00:01des universitaires,
01:00:03des politiques,
01:00:05c'est de fustiger souvent,
01:00:07et la croissance, et qu'on ne va pas s'aligner au travail,
01:00:09et que...
01:00:11Le droit à la paresse ?
01:00:13D'ailleurs, vous en parlez, du droit à la paresse ?
01:00:15Quand vous dites 40 ans,
01:00:17vous êtes en deçà de la vérité,
01:00:19parce que le droit à la paresse,
01:00:21c'est la fin.
01:00:23Oui, mais ça n'influait pas,
01:00:25ça n'infusait pas.
01:00:27La rupture, on sait bien,
01:00:29avant 68 et après 68,
01:00:31était très forte, sans doute, là-dessus.
01:00:33Dernière chose, peut-être la taxe carbone,
01:00:35parce que vous vous dites, la taxe carbone,
01:00:37cela pose un double défi,
01:00:39trouver le bon prix économique du carbone,
01:00:41trouver le bon prix politique,
01:00:43c'est-à-dire celui qu'il est possible de faire accepter
01:00:45par des consommateurs contribuables,
01:00:47parce que vous dites que là, on peut
01:00:49engranger des recettes supplémentaires
01:00:51en augmentant le prix de l'essence fortement.
01:00:53Oui.
01:00:55Vous allez vous faire des amis.
01:00:57Oui, exactement. Quand je dis ça, on me dit
01:00:59que c'est inacceptable et tout ça.
01:01:01Je rappelle quand même qu'en 1970,
01:01:03au moment où on a fortement revalorisé le SMIC,
01:01:05le SMIC était à 3 francs par douleur
01:01:07et le prix du litre d'essence
01:01:09était à 1 franc 10.
01:01:11Donc, si vous faites le calcul,
01:01:13c'est-à-dire...
01:01:15Vous payez moins. En pourcentage,
01:01:17vous trouvez qu'on paye moins.
01:01:19Voilà, on paye beaucoup moins.
01:01:21Avec une heure de SMIC,
01:01:23on achetait un litre d'essence.
01:01:25Maintenant, si c'était la même chose,
01:01:27c'est un vrai problème.
01:01:29Mais je pense qu'il y a quand même
01:01:31un effort de pédagogie,
01:01:33de conscientisation de la population
01:01:35sur le fait qu'il y a un vrai problème climatique.
01:01:37En fait, cet été encore,
01:01:39il y a eu des poussées à plus de 40 degrés
01:01:41dans un certain nombre de régions du sud de la France.
01:01:43Puisque vous en parlez,
01:01:45je voulais vous montrer...
01:01:47Madame Agnès Pannier-Runacher,
01:01:49que je trouve très symptomatique
01:01:51de ceux qui nous gouvernent aujourd'hui
01:01:53parce qu'il y a un peu d'honneur de leçon
01:01:55dans ce qu'elle dit.
01:01:57Il y a aussi, je trouve, pas mal d'incompétence
01:01:59de temps en temps et de morale
01:02:01qui est faite et ça a le don de m'agacer.
01:02:03En 2022, il y a eu un été très chaud.
01:02:05Très très chaud.
01:02:07En France.
01:02:09Et effectivement, tout le monde avait le sentiment
01:02:11qu'il y a eu instrumentalisation de cet été-là
01:02:13par des gens qui étaient
01:02:15sur tous les plateaux.
01:02:17Il y a eu des feux, notamment en Gironde, etc.
01:02:19Et qu'il y a instrumentalisation
01:02:21souvent à gauche
01:02:23arrivé à une sorte de décroissance
01:02:25pour le coup, parce qu'il ne faut pas être dupe
01:02:27parfois de ces discours-là.
01:02:29Et que c'est le capitalisme qui est visé
01:02:31et que le cheval de Troyes,
01:02:33c'est parfois l'écologie.
01:02:35D'une certaine manière,
01:02:37ceux qui attaquent le capitalisme n'ont pas réussi
01:02:39avec le communisme et puis certains,
01:02:41pas tous, veulent réussir avec l'écologie.
01:02:43Je ne dis pas que Mme Agnès Pannier-Runacher
01:02:45est comme ça, mais je vais vous faire écouter
01:02:47ce qu'elle disait en 2022.
01:02:49Parce que là, on sort de l'été.
01:02:51En 2022,
01:02:53elle nous explique que l'été
01:02:55qu'on vient de vivre sera parmi les plus
01:02:57frais à venir.
01:02:59Là, on vient de passer un été,
01:03:01pardonnez-moi, c'est un été
01:03:03classique.
01:03:05C'est un été classique.
01:03:07Donc moi, ça m'agace.
01:03:09Ce que je dis là,
01:03:11ce n'est pas de nier le réchauffement climatique
01:03:13que ce que je dis là, mais j'en ai
01:03:15assez de ces discours alarmistes
01:03:17de gens au fond qui n'en savent pas plus
01:03:19que moi. Écoutez ce qu'elle disait
01:03:21c'était en 2022.
01:03:23L'été 2022 est probablement
01:03:25le plus frais que vous ayez vécu
01:03:27ou que vous allez vivre
01:03:29dans les 20 prochaines années. Parce que
01:03:31le réchauffement climatique
01:03:33est une donnée de ce
01:03:35siècle. Et ce que nous faisons
01:03:37c'est de lutter contre
01:03:39la hausse de la température moyenne.
01:03:41Donc c'est de freiner le réchauffement climatique.
01:03:43On en est là aujourd'hui
01:03:45et notre objectif est de rester dans
01:03:47un scénario d'augmentation de
01:03:491,5 degré en moyenne.
01:03:51C'est ça le scénario dit
01:03:53des accords de Paris qui est
01:03:55de nature à limiter l'impact
01:03:57sur la planète.
01:03:59Manifestement, elle s'est
01:04:01trompée. Je peux le dire comme ça.
01:04:03Je crois que l'été 2024
01:04:05a été le plus chaud
01:04:07jamais enregistré dans le monde. Pas en Europe
01:04:09pas en France, mais dans le monde. Laponie, Australie,
01:04:11Canada, Etats-Unis. Je parle juste de la France
01:04:13puisqu'elle parlait de la France là. Elle dit
01:04:15vous avez vécu.
01:04:17Oui, elle fait de la vulgarisation
01:04:19scientifique.
01:04:21Elle fait de la propagande.
01:04:23Il y a un réchauffement climatique.
01:04:25On le mesure et en l'occurrence cet été a été
01:04:27plus chaud que l'été 2022.
01:04:29Personne ne dit qu'il y a un réchauffement climatique.
01:04:31Ce qui est intéressant c'est qu'elle dit
01:04:33avec une assurance de commissaire
01:04:35un truc sur lequel elle n'a pas la moindre
01:04:37compétence pour l'affirmer.
01:04:39D'ailleurs c'est faux.
01:04:41Je suis désolée.
01:04:43Comme le dit Pascal, elle parle de la France
01:04:45elle dit une ânerie alarmiste.
01:04:47C'est marrant parce qu'elle ne dit jamais
01:04:49des âneries rassurantes.
01:04:51Elle en l'occurrence, d'accord,
01:04:53il y a quand même une communauté scientifique
01:04:55qui a un consensus.
01:04:57J'ai compris.
01:04:59L'enjeu c'est qu'évidemment elle n'a pas plus de compétence
01:05:01scientifique que vous ou moi.
01:05:03Ensuite il faut s'appuyer sur ce que dit la communauté scientifique
01:05:05surtout quand il y a un consensus aussi grand.
01:05:07Ecoutez, d'abord
01:05:09je me méfie
01:05:11beaucoup des consensus scientifiques
01:05:13qui en fait n'en sont pas souvent.
01:05:15Parce que ceux qui ont une pensée différente
01:05:17ils n'ont pas le droit d'écrire
01:05:19par exemple au GIEC
01:05:21ceux qui ont une pensée différente
01:05:23ils sont exclus du système.
01:05:25Donc déjà je m'en méfie.
01:05:27Journalistiquement je m'en méfie.
01:05:29Le réchauffement climatique c'est un fait.
01:05:31Là où la discussion commence c'est
01:05:33qui est responsable du réchauffement climatique.
01:05:35Est-ce que c'est l'homme à 100%
01:05:37ou pas ?
01:05:39C'est ça qui est intéressant
01:05:41dans la discussion.
01:05:43Poser la question c'est très politiquement incorrect.
01:05:45Oui.
01:05:47On ne peut plus poser cette question de l'influence
01:05:49de l'homme sur le climat.
01:05:51Si vous la posez vous êtes un climato.
01:05:53Ah ben justement la voilà Mme Pannier-Runacher.
01:05:55Mais t'es la synthèse
01:05:57Mme Pannier-Runacher
01:05:59qui a travaillé nulle part ailleurs
01:06:01que dans l'espace public.
01:06:03Elle a mené des combats importants quand même quand elle était à la transition énergétique
01:06:05sur le nucléaire notamment
01:06:07avec les tensions de financement pour l'énergie nucléaire française
01:06:09avec les débats sur la taxonomie européenne.
01:06:11Elle avait quand même été très forte là-dessus.
01:06:13C'est bien. Vous voyez qu'il y a un autre point de vue
01:06:15qui soit contradictoire.
01:06:17Le débat sur le réchauffement climatique.
01:06:19Trois éléments. Premièrement la Banque mondiale fait une carte
01:06:21qui rejoue un peu ce que vous venez de dire
01:06:23des pays à 100 degrés
01:06:25où l'été dépasse 100 degrés.
01:06:27L'été 100 degrés ?
01:06:29Oui 100 degrés mais ce ne sont pas des degrés Celsius
01:06:31ce sont des degrés Fahrenheit puisque la Banque mondiale est à Washington.
01:06:33Si vous pouviez me parler en degrés Celsius
01:06:35ça m'arrangerait.
01:06:37Non ça fait 38 degrés.
01:06:39100 degrés Fahrenheit.
01:06:41Donc c'est des zones où l'été dépasse
01:06:43en moyenne 38 degrés
01:06:45et ces zones-là n'arrêtent pas de s'étendre.
01:06:47Donc il y a un fait objectif
01:06:49même si on ne le voit pas.
01:06:51La deuxième chose c'est que je pense
01:06:53qu'effectivement le prix de l'essence c'est non seulement
01:06:55un produit qui pollue, qui détruit la planète
01:06:57mais c'est aussi un produit qui est importé.
01:06:59C'est-à-dire que
01:07:01quand on regarde notre déséquilibre extérieur
01:07:03c'est aussi un des gros problèmes de la France.
01:07:05Par rapport à nos partenaires européens
01:07:07c'est ce que je dis bien là aussi dans le livre
01:07:09l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne dégagent des excès extérieurs
01:07:11dans la zone euro, nous on est en déficit extérieur.
01:07:13Donc inciter les gens
01:07:15à moins consommer d'essence ça peut être aussi
01:07:17un moyen d'équilibrer nos comptes extérieurs.
01:07:19Puis le dernier enjeu
01:07:21c'est qu'effectivement on peut se poser la question de savoir
01:07:23si c'est l'homme qui est à l'origine du réchauffement climatique
01:07:25mais j'espère que c'est le cas
01:07:27parce que si ce n'est pas le cas la situation est désespérée.
01:07:29Si c'est quelque chose qui nous est
01:07:31totalement extérieur on n'a aucun levier d'action.
01:07:33En revanche si c'est quelque chose
01:07:35qui est dû à notre action on peut corriger notre action.
01:07:37Mais manifestement
01:07:39le climat il a toujours évolué
01:07:41sur la Terre.
01:07:43C'est-à-dire que moi je reçois M. Postelviner
01:07:45régulièrement qui
01:07:47m'a expliqué que certains glaciers
01:07:49dans les Alpes en 1400
01:07:51ou 1300 je ne sais plus
01:07:53il n'y avait pas de neige. Il n'y avait pas de neige
01:07:55du tout. Donc c'est
01:07:57une évolution permanente. Il y a une
01:07:59folie de l'homme et on l'a eu avec le Covid
01:08:01à vouloir agir sur certaines choses.
01:08:03Il faut une forme d'humilité pour dire
01:08:05qu'une épidémie
01:08:07c'est très compliqué d'agir dessus.
01:08:09C'est ça, ce discours-là
01:08:11il est assez peu porté.
01:08:13Moi je pense oui.
01:08:15Pour en revenir au président de l'économie
01:08:17il y en a un qui l'a eu sur le réchauffement climatique
01:08:19qui s'appelle William Nandos.
01:08:21J'en parle dans le livre d'ailleurs.
01:08:23Il explique bien qu'effectivement
01:08:25c'est une approche qui est extrêmement
01:08:27négative qui consiste à être alarmiste
01:08:29et en plus
01:08:31une approche qui vous culpabilise.
01:08:33C'est votre faute.
01:08:35Vous allez être puni. Il faut vous punir.
01:08:37La taxe carbone est une punition.
01:08:39Il dit qu'il y a une approche qui consiste à se donner
01:08:41un objectif, à considérer qu'effectivement il y en a une
01:08:43partie qui est probablement due à la nature sur laquelle
01:08:45nous n'avons aucune capacité d'action
01:08:47et le véritable enjeu
01:08:49c'est d'éviter que ça rende la Terre invivable.
01:08:51Donc il faut se donner un objectif
01:08:53par rapport à ça et se dire
01:08:55que si vous me permettez
01:08:57il ne suffit pas d'être grand clair pour savoir
01:08:59que le premier problème de la Terre
01:09:01c'est que vous êtes né sans doute
01:09:03sur une Terre où il y avait 3 milliards de personnes
01:09:05et vous allez mourir sur une Terre
01:09:07où il y en aura 10. Ça, ça me paraît
01:09:09infiniment plus important pour la Terre
01:09:11que le reste.
01:09:13Oui, alors
01:09:15de remarque par rapport à ça, d'abord la Terre peut nourrir
01:09:17environ 12 milliards de personnes.
01:09:19Et la deuxième chose c'est que
01:09:21l'évolution démographique en ce moment
01:09:23c'est assez particulier parce qu'il y a des pays vieux
01:09:25et des pays jeunes. C'est-à-dire autrefois
01:09:27les vieux et les jeunes étaient à peu près sur le même territoire
01:09:29il y avait des mécanismes de solidarité
01:09:31là on rejoint le problème que nous allons voir
01:09:33sur nos retraites, c'est qu'il y a des pays où il y a
01:09:35de plus en plus de vieux pratiquement, il va y avoir
01:09:37que des vieux et des pays qui sont très jeunes.
01:09:39Le Japon cette année vient de dépasser
01:09:41les 30% de plus de 65 ans.
01:09:43Et donc
01:09:45le Japon est devenu
01:09:47un pays vieux et nous sommes presque...
01:09:49En revanche la jeunesse est en Afrique et dans le
01:09:51continent indien. Donc la question qui va se poser
01:09:53c'est comment on va
01:09:55assurer la solidarité entre des jeunes et des vieux
01:09:57qui ne sont plus sur le même territoire
01:09:59et qui n'ont pas forcément les mêmes
01:10:01objectifs et les mêmes
01:10:03visions politiques.
01:10:05La température moyenne de la Terre reconstituée sur 500 millions
01:10:07d'années, vous avez peut-être vu ce
01:10:09merveilleux article dans le Figaro.
01:10:11Je crois que Monsieur Dupond-Morantier est en train
01:10:13de parler, on ne va pas forcément l'écouter.
01:10:15Monsieur Dupond-Morantier...
01:10:17On peut quand même...
01:10:19On peut écouter...
01:10:21Il est en train de s'exprimer.
01:10:23On peut peut-être écouter...
01:10:25Je crois qu'on n'a pas le droit d'écouter en plus en temps de parole
01:10:27pour tout vous dire. Parce que le temps de parole
01:10:29c'est quelque chose comme chacun sait.
01:10:31On écoutera peut-être tout à l'heure Monsieur Migaud
01:10:33qui est... Mais pourquoi vous auriez...
01:10:35Parce qu'elle vous le dit de façon à chaque fois.
01:10:37Migaud !
01:10:39C'est Monsieur Migaud.
01:10:41Sur Anne Espagnol-Vinachet parce qu'elle est passée
01:10:43par le privé, il faut quand même le dire. Elle a fait un long
01:10:45passage par le privé. Elle n'est pas aimée
01:10:47des écologistes pour les raisons que vient
01:10:49d'évoquer Joachim sur
01:10:51le nucléaire. Et enfin, d'un point de vue purement
01:10:53politique, le RN n'a pas supporté sa nomination
01:10:55puisqu'on l'a l'image. Quand elle était
01:10:57éduitée et qu'elle est revenue
01:10:59dans l'hémicycle et qu'il fallait voter pour
01:11:01Yelbron-Pivet, elle a refusé de serrer
01:11:03la main du Benjamin RN de l'Assemblée nationale
01:11:05comme s'il était un pestiféré.
01:11:07Alors que Marine Le Pen avait mis comme
01:11:09condition pour ne pas sanctionner le gouvernement
01:11:11des ministres qui respectent les électeurs
01:11:13et le rassemblement. Regardez cette image.
01:11:15Regardez. Tiens, on va la voir une autre fois.
01:11:17Mais comment est-ce possible ? C'est ça qui est agaçant.
01:11:19Cette dame qui donne des leçons.
01:11:21Elle n'est même pas capable de serrer la main d'un
01:11:23député de la République.
01:11:25Mais franchement...
01:11:27Madame Pannier-Runacher, alors non seulement
01:11:29elle dit des bêtises, mais en plus elle est irrespectueuse.
01:11:31Vraiment, députée de la moine,
01:11:33vraiment, je trouve ça agaçant.
01:11:35Non mais là, elle s'adresse aux médias quand elle fait ce cirque.
01:11:37Exactement. Ça s'appelle ce cirque.
01:11:39Je suis bien d'accord avec vous.
01:11:41Et d'ailleurs, elle devrait...
01:11:43C'est intéressant ce que veut dire le rassemblement national
01:11:45sur Mme Pannier-Runacher.
01:11:47Il y a eu des échos de députés. Ils ne comprenaient pas.
01:11:49Ils ont dit que Marine Le Pen a mis plusieurs critères.
01:11:51La proportionnelle, le respect des électeurs.
01:11:53Et le respect des électeurs.
01:11:55Elle a sanctionné Xavier Bertrand.
01:11:57C'est évidemment serrer la main aux députés.
01:11:59Parce qu'elle n'a pas le même poids, Mme Pannier-Runacher,
01:12:01que M. Bertrand.
01:12:03Les gens la connaissent moins. Elle est moins emblématique.
01:12:05Comme ministre aussi.
01:12:07Je vous rappelle que Xavier Bertrand n'est pas...
01:12:09Dans les petites nouvelles, tout à l'heure on parlait
01:12:11de 200 hommes qui s'engagent
01:12:13contre la domination masculine.
01:12:15Pour en finir avec la domination masculine,
01:12:17une feuille de route signée par 200 hommes,
01:12:19dont l'écrivain Gaël Fay, l'humoriste Guillaume Meurisse,
01:12:21le chanteur Edi De Pretto,
01:12:23a été publié en ligne samedi par Libération.
01:12:25L'acteur et réalisateur Gilles Lelouch,
01:12:27Alexis Michalik,
01:12:29le rapporteur Vince ou encore le soignant
01:12:31et écrivain Martin Winkler.
01:12:33La ferme Péliconou l'a prouvé.
01:12:35La violence masculine n'est pas une affaire de monstres.
01:12:37C'est une affaire d'hommes.
01:12:39C'est ce qu'a écrit le militant et thérapeute
01:12:41Morgan N. Lucas à l'origine de cette...
01:12:43J'ai l'impression d'être dans une démocratie
01:12:45populaire où les gens rient,
01:12:47font leur autocritique, apportent leur tête
01:12:49sur un plateau et disent
01:12:51nous avons honte, nous sommes coupables,
01:12:53nous faisons repentant. J'ai lu cette tribune
01:12:55mais ça m'a mis...
01:12:57C'est fait rétablir sa vertu pour pas cher.
01:12:59Je suis retombé sur la phrase d'Alain Finkielkraut
01:13:01que je trouve assez remarquable.
01:13:03Ce qui caractérise l'esprit de notre temps,
01:13:05c'est l'ardeur avec laquelle il se mobilise
01:13:07pour faire un cul voire terrasser depuis des lustres.
01:13:09On est en plein là-dedans.
01:13:11C'est vrai et en même temps, on en a parlé
01:13:13la semaine dernière, convenez que pendant
01:13:15des années, le mot
01:13:17domination, oui,
01:13:19existe. C'est-à-dire que
01:13:21dans certains domaines,
01:13:23dans certaines activités,
01:13:25on peut souligner que les hommes
01:13:27n'ont pas fait ce qu'ils auraient
01:13:29dû faire ou se sont conduits
01:13:31tels qu'ils n'auraient pas dû se conduire.
01:13:33Est-ce qu'on peut dire qu'un monde où la plupart des grands médias
01:13:35ou en tous les cas une énorme partie
01:13:37des grands médias, y compris publics,
01:13:39sont dirigés par des femmes, est encore
01:13:41pénétré, traversé
01:13:43par la domination masculine ?
01:13:45C'est vrai. Encore
01:13:47une fois, il faut arrêter de confondre
01:13:49la norme et les situations individuelles.
01:13:51Qu'il y ait des exceptions, des transgressions...
01:13:53Si l'égalité existait
01:13:55dans la réalité, on n'aurait pas besoin d'un
01:13:57ministère de l'égalité.
01:13:59C'est extraordinaire.
01:14:01Il y a encore des progrès, notamment au niveau salarial.
01:14:03Il y a des progrès pour tout à faire.
01:14:05Les différences de salaire sont beaucoup
01:14:07moins atténues.
01:14:09Peut-être qu'il faudrait aussi que les femmes meurent autant
01:14:11à la guerre que les hommes, alors si l'égalité
01:14:13doit être absolument réalisée.
01:14:15Très court.
01:14:17Je serai pour
01:14:19l'interdiction des pétitions, des textes
01:14:21publics. Je trouve ça vraiment pénible
01:14:23parce que quand vous mettez 200 personnes,
01:14:25vous leur demandez de décrire un texte commun,
01:14:27ils vont prendre le dénominateur commun, c'est-à-dire des éléments de langage.
01:14:29Surtout quand c'est des artistes,
01:14:31chacun peut écrire son texte. Quel est l'intérêt de publier
01:14:33des lettres publiées, des pétitions ?
01:14:35J'ai jamais lu
01:14:37une seule pétition dont le texte était intéressant.
01:14:39Que chacun prenne sa plume et écrive un texte sur ce qu'il pense
01:14:41de la domination.
01:14:43C'est comme le parisien.
01:14:45C'est la même chose, c'est une manière de donner.
01:14:47J'ai dit tout à l'heure la tribune de parisiens.
01:14:49Je vais reciter Nico Saliagas, Gad Elmaneh.
01:14:51Vraiment, je n'ai rien contre tous ces gens-là.
01:14:53Tony Estanguet, Sylvie Tellier, Patrick Bruel,
01:14:55Thomas Soto, Alain Ducasse, Nicolas Canteloup,
01:14:57Ophélie Meunier, Julie Gaillet,
01:14:59Michel Drucker, Karine Lemarchand.
01:15:01Tout ça, c'est du politiquement correct
01:15:03pur et dur.
01:15:05C'est du consensuel.
01:15:07Là,
01:15:09avec cette tribune,
01:15:11on est un peu dans le même cas.
01:15:13Pour revenir à Pagny-Runacher,
01:15:15elle a convaincu Emmanuel Macron, me dit-on,
01:15:17qu'elle ramènerait une frange importante des élus.
01:15:19PS, on rêve
01:15:21devant tant de prétentions et de naïveté,
01:15:23me dit mon interlocuteur.
01:15:25Je ne le citerai pas, bien évidemment.
01:15:27Et puis,
01:15:29que voulais-je vous dire également ?
01:15:31Oui, sur le handicap.
01:15:33Il y a 39 ministres, mais il n'y a même pas un ministre
01:15:35du handicap,
01:15:37alors qu'on sort des paralympiques.
01:15:39La solidarité.
01:15:41Avant, il y avait un titre.
01:15:43Je suis désolé, il y avait un titre.
01:15:45Il y avait un ministère.
01:15:47Alors, Philippe Croison,
01:15:49tu sors des paralympiques ?
01:15:51Écoutez Philippe Croison,
01:15:53qui a pris la parole et que vous connaissez.
01:15:57C'est violent quand même.
01:15:59Lisez tous les commentaires
01:16:01de toutes les associations, de tous les grands présidents,
01:16:03de tous les gens sur les réseaux sociaux.
01:16:05Il y en a qui hurlent à la mort,
01:16:07qui pleurent, mais c'est juste terrible
01:16:09ce qui vient de se passer. Il faut se rendre compte
01:16:11que c'est un combat de longue haleine
01:16:13qui a duré des années et des années
01:16:15et là, du jour au lendemain, on nous dit
01:16:17plus de secrétaire d'État.
01:16:19Et surtout, le mot handicap disparaît.
01:16:21C'est-à-dire que le monsieur,
01:16:23il aura tellement de travail, Paul Christophe,
01:16:25dans son ministère,
01:16:27qui s'appelle
01:16:29l'autonomie et l'égalité
01:16:31entre les hommes et les femmes,
01:16:33qu'il n'a même pas le temps de marquer
01:16:35pour les personnes également handicapées.
01:16:37C'est juste la violence.
01:16:39Mais la violence du truc, c'est juste incompréhensible.
01:16:41Il faut que les auditeurs comprennent ça, c'est violent.
01:16:43Il faut nous respecter, c'est pas normal.
01:16:45Il n'est pas content, monsieur.
01:16:47Il a raison, mais par exemple, cet homme-là,
01:16:49c'est lui qui devrait être ministre.
01:16:51C'est pas Paul Christophe,
01:16:53mais je ne connais pas d'ailleurs qu'il est sûrement un homme de qualité.
01:16:55Solidarité, autonomie, égalité entre les femmes et les hommes.
01:16:57Mais je serais,
01:16:59a priori, jamais président de la République.
01:17:01A priori.
01:17:03Mais si j'étais président de la République,
01:17:05je mettrais Philippe Croizon.
01:17:07Et je lui mettrais à côté, effectivement,
01:17:09des gens qui connaissent l'État,
01:17:11le fonctionnement de l'État.
01:17:13Bien sûr, je ne suis pas naïf.
01:17:15Des gens qui connaissent un directeur de cabinet d'État.
01:17:17Mais je pense que cet homme,
01:17:19il serait infiniment plus capable
01:17:21de parler des problèmes qu'il rencontre au quotidien.
01:17:23Je pourrais en parler d'autres.
01:17:25Par exemple, Dominique Farrugia,
01:17:27elle est formidable sur ces sujets-là aussi.
01:17:29Je pourrais...
01:17:31Mais ils n'ont pas de parcours au sein d'un parti politique.
01:17:33Mais on...
01:17:35Georges, mais ce n'est pas le problème.
01:17:37Comment on devient ministre ?
01:17:39Si vous n'avez pas un parcours dans un parti,
01:17:41ce ne sont pas les compétences qui font le mal.
01:17:43Mais là, on n'est même pas des compétences.
01:17:45Ce n'est pas une compétence qu'il a, Philippe Croizon,
01:17:47ni Dominique Farrugia.
01:17:49C'est qu'ils le vivent.
01:17:51C'est qu'ils vivent les handicaps.
01:17:53C'est pas un critère pour être ministre.
01:17:55C'est que...
01:17:57C'est pas un critère.
01:17:59C'est pas un critère pour être ministre.
01:18:01Ils ont rompu avec ça.
01:18:03Mais il y a eu la société civile.
01:18:05Plus maintenant, ils ont rompu.
01:18:07Mais vraiment, je pense...
01:18:09Je suis pas naïf.
01:18:11Je sais bien que je l'aiderais avec une troupe
01:18:13autour de lui,
01:18:15des administrateurs de grand niveau,
01:18:17des petits hommes gris, mais de grand niveau,
01:18:19qu'ils l'aideraient.
01:18:21Mais il leur dirait, les gars, vous savez pas ce que c'est ma vie.
01:18:23Moi, je vais vous la dire de ma vie.
01:18:25C'est ça, ça me paraît.
01:18:27Un peu de bon sens et d'intelligence et d'humanité.
01:18:29Puisqu'on parlait d'humanité.
01:18:31C'est ça, la vraie humanité.
01:18:33Monsieur Dupond-Moretti...
01:18:35Monsieur Dupond-Moretti.
01:18:37Monsieur Dupond-Moretti.
01:18:39Je crois qu'on le voit parce qu'il est en train de parler.
01:18:41Il pense que c'est une plaidoirie, monsieur Dupond-Moretti.
01:18:43On le voit, Marine Lanson, monsieur Dupond-Moretti.
01:18:45Il a dit qu'il a été trop souvent le seul à défendre la justice.
01:18:47Voilà, il parle, il parle.
01:18:49Il a des regrets.
01:18:51Et là, il y a monsieur Retailleau qui arrive.
01:18:53Monsieur Migaud, il a l'air en pleine forme.
01:18:55Et là, monsieur Darmanin.
01:18:57Qui aura été un excellent ministre.
01:18:59Monsieur Darmanin, très bon ministre.
01:19:01Qui est salué d'ailleurs par tous ceux
01:19:03qui ont travaillé avec lui.
01:19:05Et puis qui va accueillir Bruno Retailleau.
01:19:07Bruno Retailleau, je pense qu'il va falloir
01:19:09écouter sa passation de pouvoir.
01:19:11Parce qu'on annonce un discours
01:19:13qui sera de l'ordre
01:19:15de politique générale.
01:19:17Il est 10h31. Sommeil à l'abidi.
01:19:19C'est à vous.
01:19:25Un nouveau gouvernement et des passations.
01:19:27Et vous découvrez à l'écran les images
01:19:29de la passation au ministère de la Justice.
01:19:31Éric Dupond-Moretti cède son fauteuil
01:19:33à Didier Migaud qui devient donc
01:19:35le nouveau garde des Sceaux.
01:19:37C'est probablement l'image
01:19:39la plus forte de cette matinée.
01:19:41Réunion du gouvernement Barney à Matignon.
01:19:43Réunion durant laquelle le Premier ministre
01:19:45a demandé à ses troupes d'agir
01:19:47avant de communiquer.
01:19:49Une nouvelle équipe qui participera
01:19:51ensuite au Conseil des ministres inaugural
01:19:53qui se tiendra cet après-midi
01:19:5515h à l'Elysée.
01:19:57Et puis le président ukrainien
01:19:59Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis.
01:20:01Vous découvrez l'image du chef de guerre
01:20:03et de son épouse alors arrivée sur le
01:20:05tarmac hier soir.
01:20:07Un déplacement outre-Atlantique pour présenter, je cite,
01:20:09son plan de la victoire
01:20:11visant à mettre fin à l'invasion russe.
01:20:13Merci Sommail. On va écouter peut-être
01:20:15quelques paroles
01:20:17de Gérald Darmanin.
01:20:19Qui pendant plus de sept ans
01:20:21m'a fait confiance
01:20:23au gouvernement de la République.
01:20:25Au ministère des Comptes publics
01:20:27d'abord et puis au ministère
01:20:29de l'Intérieur et des Outre-mer.
01:20:31Pour le double petit-fils
01:20:33immigré que je suis,
01:20:35pour le fils d'ouvrier de femme de ménage que je suis,
01:20:37il n'y a pas plus
01:20:39grand honneur que de servir son pays
01:20:41à des postes aussi
01:20:43prestigieux.
01:20:45La nomination du
01:20:47président de la République,
01:20:49en remerciant Edouard Philippe qui m'a donné la chance,
01:20:51en remerciant Jean Castex
01:20:53qui m'a proposé pour être ministre de l'Intérieur,
01:20:55en remerciant Elisabeth Borne
01:20:57et Gabriel Attal,
01:20:59c'est un message que je veux aussi
01:21:01porter pour dire que rien n'est impossible dans la République.
01:21:03Et que
01:21:05sans réseau,
01:21:07sans beaucoup d'argent,
01:21:09sans famille
01:21:11qui est connectée,
01:21:13sans contact parisien,
01:21:15on peut
01:21:17servir son pays
01:21:19car seul compte le mérite
01:21:21le travail et l'amour de la France.
01:21:23La République est belle
01:21:25et aujourd'hui
01:21:27je pars avec le sentiment d'avoir
01:21:29servi le mieux que
01:21:31je pouvais mon pays.
01:21:35Monsieur le ministre, je vous souhaite
01:21:37très sincèrement, à vous
01:21:39et à votre équipe,
01:21:41les voeux de réussite dans vos fonctions
01:21:43à vous et au gouvernement Michel Barnier.
01:21:45La réussite de Michel Barnier
01:21:47et de son gouvernement sera la réussite
01:21:49de la France.
01:21:51Et à ma modeste place, je la soutiendrai.
01:21:53Et je veux vous dire que
01:21:55les Françaises
01:21:57et les Français,
01:21:59vous le savez, attendent beaucoup de nous collectivement.
01:22:01Merci.
01:22:03Je veux remercier mon équipe,
01:22:05les ministres qui
01:22:07sont aujourd'hui auprès de moi
01:22:09et ceux qui, hier,
01:22:11étaient à leur place.
01:22:13J'ai cité Dominique Force, Sabrina Gressy-Hourbas
01:22:15et Marie Guevenou.
01:22:17Je veux avoir évidemment une pensée pour
01:22:19monsieur Vigier,
01:22:21monsieur Carinco,
01:22:23madame Baques,
01:22:25madame Cailleux,
01:22:27Marlene Schiappa et Christophe Béchut que j'aperçois
01:22:29et qui me fait
01:22:31le plaisir d'être ici.
01:22:33Je veux leur dire que je sais la difficulté
01:22:35d'être ministre et d'être ministre délégué
01:22:37particulièrement,
01:22:39de remplacer le ministre
01:22:41et surtout d'avoir à le supporter.
01:22:43Je veux dire
01:22:45à mes équipes, à mon cabinet,
01:22:47à mes deux directeurs de cabinet successifs,
01:22:49Pierre Debusquet et Alexandre Brugère
01:22:51et à tout mon cabinet
01:22:53à quel point je leur suis extrêmement renevable.
01:22:55Je veux dire aux policiers,
01:22:57aux gendarmes,
01:22:59aux sapeurs-pompiers,
01:23:01aux agents du corps préfectoral,
01:23:03à tous ceux qui travaillent
01:23:05au ministère de l'Intérieur,
01:23:07à Paris,
01:23:09comme partout sur nos territoires
01:23:11et même à l'étranger,
01:23:13à quel point j'ai voulu les défendre,
01:23:15à quel point je les aime
01:23:17comme les aiment les Français.
01:23:21Je pense avoir été toujours
01:23:23je pense avoir été toujours au-devant.
01:23:27Bien sûr, nous avons fait des erreurs,
01:23:29mais nous avons fait de notre mieux.
01:23:31Je veux dire
01:23:33à quel point
01:23:35j'aime chacune et chacun
01:23:37d'entre eux parce qu'ils
01:23:39servent la République en héros discrets.
01:23:41Je n'oublierai
01:23:43jamais les visages
01:23:45des blessés,
01:23:47je n'oublierai jamais les visages
01:23:49des veuves,
01:23:51des parents,
01:23:53des enfants qui perdent
01:23:55derrière un cercueil tricolore
01:23:57l'amour de leur vie.
01:24:03Il y a beaucoup d'émotions
01:24:05lorsqu'on est ministre de l'Intérieur,
01:24:07monsieur le ministre.
01:24:09Beaucoup de choses se bousculent.
01:24:11Et je veux retenir
01:24:13au nom des images
01:24:15de toutes les autres,
01:24:17la fille de Christophe
01:24:19qui a vu le cercueil
01:24:21de son papa
01:24:23dans une cour d'un commissariat
01:24:25partir et qui demandait
01:24:27pourquoi on lui remettait une médaille.
01:24:29A tous les enfants des flics,
01:24:31des gendarmes, des sapeurs-pompiers
01:24:33de France,
01:24:35je veux vous dire que vous pouvez être fiers
01:24:37et que votre père
01:24:39et votre mère sont des héros.
01:24:43Je pars
01:24:45avec beaucoup d'émotions.
01:24:47J'en remercie chacune
01:24:49et chacun d'entre vous.
01:24:51Je pars en vous aimant
01:24:53et j'emporte cet amour.
01:24:55Je pars en ayant souffert avec vous.
01:24:59Et j'espère très sincèrement
01:25:01que vous continuerez
01:25:03partout où vous êtes
01:25:05à servir l'Etat car c'est la seule chose qui compte.
01:25:09Monsieur le ministre,
01:25:11mesdames et messieurs les ministres, mesdames, messieurs,
01:25:13j'ai une pensée particulière
01:25:15bien sûr pour les directeurs généraux
01:25:17et les préfets qui m'accompagnent
01:25:19et pour chacun des fonctionnaires de ce ministère.
01:25:23Il y a des choses bien sûr à améliorer
01:25:25et nous n'avons pas tout fait bien.
01:25:27Il est évident que la sécurité
01:25:29des Français doit être encore renforcée
01:25:31et les policiers et gendarmes
01:25:33davantage protégés.
01:25:37Mais nous n'avons pas toujours fait bien
01:25:39un certain nombre
01:25:41de valeurs républicaines que nous n'avons pas toujours
01:25:43su imposer et j'en prends ma part.
01:25:47Je m'appelle Gérald Moussa
01:25:49Jean d'Armanin.
01:25:51Mon père,
01:25:53à la maternité de Valenciennes,
01:25:55voulait écrire Moussa d'Armanin
01:25:57du nom de mon grand-père
01:25:59tirailleur algérien
01:26:01qui avait servi la France.
01:26:03Après tant d'années de fonction élective,
01:26:05je remercie mes électeurs de Tourcoing
01:26:07que je vais retrouver
01:26:09à l'Assemblée nationale avec beaucoup de fierté,
01:26:13et il est assez évident, si nous sommes honnêtes,
01:26:15que si je m'étais appelé Moussa d'Armanin,
01:26:17je n'aurais pas été élu maire et député
01:26:19et sans doute n'aurais-je pas été
01:26:21mis à l'intérieur du premier coup
01:26:23comme ma jeunesse
01:26:25m'a porté à ces responsabilités fortes.
01:26:27Ça ne retient rien de mon éducation,
01:26:29rien de mon mérite,
01:26:31rien de mon amour de la France,
01:26:33mais il faut regarder les choses en face.
01:26:35Alors de la fermeté,
01:26:37je sais que vous en avez,
01:26:39M. le ministre,
01:26:41je suis heureux que vous me succédiez ici
01:26:43parce que nous laissons les policiers, les gendarmes,
01:26:45les sapeurs-pompiers à la main d'un homme
01:26:47qui aime le ministère de l'Intérieur,
01:26:49et merci du soutien que vous avez toujours apporté
01:26:51dans les actions que j'ai pu porter,
01:26:53notamment pour leur donner davantage de moyens,
01:26:55mais nous avons encore
01:26:57tant de choses à faire ici
01:26:59pour réparer la République.
01:27:03Juste l'ordre n'a aucun sens.
01:27:05L'ordre juste républicain,
01:27:07c'est la façon
01:27:09c'est la façon à chacune et à chacun
01:27:11que nous avons d'emmercier la République
01:27:13et de pouvoir continuer à vivre ensemble.
01:27:15Merci pour tout ce que vous avez apporté.
01:27:17J'emporte avec vous
01:27:19plein de sourires,
01:27:21plein de larmes,
01:27:23et j'emporte avec vous
01:27:25ma famille qui a grandi,
01:27:27vous savez, et qui sera indissemblablement
01:27:29liée à la place Beauvau.
01:27:31Vous êtes formidables.
01:27:33Quand je vous croise,
01:27:35vous me dites mes respects.
01:27:37Et puis c'est moi qui dis mes respects
01:27:39à tous les agents du ministère de l'Intérieur.
01:27:41Vive la République
01:27:43et vive la France.
01:27:45Applaudissements
01:27:47Applaudissements
01:27:49Applaudissements
01:27:51Applaudissements
01:27:53Voilà, on va rester
01:27:55en direct sur
01:27:57le ministère de l'Intérieur
01:28:01avec ces images
01:28:03que vous découvrez.
01:28:05Applaudissements
01:28:07Et Bruno Rataillo qui va prendre la parole dans un instant.
01:28:09Applaudissements
01:28:11Applaudissements
01:28:13Applaudissements
01:28:15Applaudissements
01:28:17Applaudissements
01:28:19Applaudissements
01:28:21Applaudissements
01:28:23Applaudissements
01:28:25Applaudissements
01:28:27Applaudissements
01:28:29Applaudissements
01:28:31Applaudissements
01:28:33Monsieur le ministre,
01:28:35chère Gérald, mesdames, messieurs,
01:28:37les ministres, mesdames, messieurs.
01:28:39En cet instant,
01:28:41à la fois solennel
01:28:43et bien sûr émouvant.