• il y a 9 heures
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle semaine, vous êtes peut-être d'ailleurs en vacances donc nous nous salons.
00:00:07Bienvenue sur CNews jusqu'à 10h30, sur Europe 1 jusqu'à 9h30.
00:00:11Que Thierry Ardisson, avec son talent, sa carrière, son parcours, attaque Cyril Hanouna avec une telle violence, comme il l'a fait hier sur France 5, en dit long, sur la folie de notre temps.
00:00:22Comment peut-il affirmer que lui, Ardisson, méprise 2 millions de téléspectateurs, ceux qui regardent touchent pas à mon poste.
00:00:28Comment ose-t-il dire que CNews est une chaîne d'extrême droite, que CNews roule pour Marine Le Pen.
00:00:34J'ai pris mon téléphone hier, j'ai échangé avec Thierry Ardisson, je lui ai dit d'abord qu'il se trompait, ensuite que je ne le comprenais pas.
00:00:41Il vaut mieux que ça.
00:00:43Il y a je ne sais combien de chaînes de télévision en France.
00:00:46Si vous n'aimez pas un programme, chacun est libre de zapper.
00:00:49Cette folie anti-Hanouna a gagné le petit monde médiatique depuis des années.
00:00:55Cyril a du talent, beaucoup de talent.
00:00:57Son émission bat des records d'audience.
00:00:59Depuis la rentrée, le succès irrite, agace, exaspère.
00:01:02Cette folie anti-Hanouna a influencé les membres de l'ARCOM.
00:01:07Je rappelle que cette instance de régulation du PAF a décidé l'arrêt de C8.
00:01:12A partir du 28 février, d'un trait de plume, 9 personnes ont mis au chômage plus de 300 salariés sans qu'aucune voie médiatique ne s'en émeuve.
00:01:22Je crois que cette décision est unique au monde.
00:01:24On arrête une chaîne de télévision et une chaîne qui est la première de la TNT.
00:01:28Et on a appris la semaine dernière que West France, à qui ce même collège de 9 personnes a attribué une fréquence sur la TNT,
00:01:37ne sera pas opérationnel le 1er mars.
00:01:40Ce ne seront plus 58 salariés qui seront embauchés, mais 35.
00:01:45La construction du plateau TV, qui était un des principaux arguments du projet West France,
00:01:50commencera en 2026, voire en 2027.
00:01:54Le 1er mars, un écran noir pourrait remplacer C8 au grand dam des téléspectateurs
00:02:00que manifestement l'ARCOM oublie et qui s'est méprise.
00:02:05Bref, tout ça n'est pas très sérieux.
00:02:07C8 et le groupe Canal Plus contestent la décision de l'ARCOM.
00:02:11Le Conseil d'État statuera, sur le fond, avant la fin du mois de novembre,
00:02:16il faut faire confiance à la plus haute juridiction administrative française.
00:02:20J'espère en tout cas qu'elle pensera au public et à tous nos amis de C8
00:02:25qui vivent la décision de l'ARCOM comme une injustice.
00:02:29Il est 9h02, Marine Sabourin.
00:02:33...
00:02:44Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:46La terreur vécue par ces passagers à bord d'un bus à Bobigny en Seine-Saint-Denis.
00:02:50Vendredi dernier, ils ont été menacés de mort par un Algérien sous OQTF
00:02:54qui était muni d'un couteau de cuisine.
00:02:56Brahim Bey, 24 ans, est déjà connu des services de police pour vols et violences
00:03:00avant d'être arrêté par les forces de l'ordre.
00:03:02L'homme avait proféré des insultes en arabe.
00:03:05Sanofi confirme s'allier au Fonds d'investissement américain, CDNR,
00:03:08pour lui céder potentiellement sa filiale qui produit le Doliprane.
00:03:12Il pourrait contrôler jusqu'à 50% d'opéras.
00:03:14L'État français devrait, quant à lui, entrer au capital à hauteur de 1%.
00:03:18Et puis le ministre délégué à la réussite scolaire, Alexandre Portier,
00:03:22fait état d'une atteinte à la laïcité à l'école en hausse.
00:03:25La situation se dégrade, dit-il.
00:03:27Elle aurait doublé en deux ans, selon lui.
00:03:29Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Pascal.
00:03:32Je salue, merci beaucoup Marine Sabourin, je salue Elisabeth Lévy qui est avec nous,
00:03:36Nathan Devers, Georges Fenech, Vincent Hervouet, Florian Tardif,
00:03:39ça va être une boucherie, j'ai lu, paraît-il, c'est bien.
00:03:42Qui a dit ça, ça va être une boucherie ?
00:03:44Pour cette semaine ?
00:03:45Pour le budget ?
00:03:46Oui.
00:03:47Tout le monde le pense.
00:03:48Oui, mais c'est pas quelqu'un qui a dit ça va être une boucherie.
00:03:51Donc je croyais que c'était un homme politique qui avait dit ça.
00:03:54Je n'ai pas lu ça.
00:03:55Un propos off, c'est la une en tout cas, j'ai vu du Paris.
00:03:58Bon, on va parler de cette affaire C8 avec l'incident qu'il y a eu entre Thierry…
00:04:04Sarah Salmane.
00:04:05Voilà, Sarah Salmane qui a été formidable, d'ailleurs qui vient sur notre plateau.
00:04:08Bon, moi je trouve que ça en dit beaucoup de la folie parce que, je le répète,
00:04:12on pense ce qu'on veut de Cyril, il y a deux millions de gens qui le regardent.
00:04:16Le talent, le talent, c'est de plaire.
00:04:18Voilà, c'est ça le talent, c'est de plaire.
00:04:21Après, je veux dire, la subjectivité dans ces domaines-là est tellement grande,
00:04:26il y a des gens qui ne nous aiment pas, il y a des gens qui ne me trouvent sans doute pas bon,
00:04:29qui changent de chaîne ou qui n'aiment pas, que sais-je.
00:04:32Et c'est pareil pour Cyril.
00:04:33Et je m'étonne qu'un professionnel comme Thierry se réjouisse d'une chaîne qui disparaît.
00:04:39C'est ça que je trouve sidérant.
00:04:41Qui disent, moi ça ne me plaît pas, je ne regarde pas, je veux faire autre chose, etc.
00:04:45Mais bon, c'est de la télé.
00:04:47Ce n'est pas le Collège de France la télévision.
00:04:51Alors, on va voir, et puis je le répète, vous avez 300 personnes qui sont sur le chemin,
00:04:56vous avez 9 personnes qui décident, toutes seules,
00:05:01il y a 2 millions de gens qui regardent la télévision, le programme de Cyril,
00:05:04c'est la première chaîne de la TNT, il y a 9 personnes qui disent, on ferme.
00:05:09Mais enfin, ça n'est jamais arrivé dans le monde.
00:05:13Et personne ne dit rien, pourquoi ?
00:05:15Parce que les gens ont décidé que Cyril Hanouna n'était pas l'homme qu'il fallait.
00:05:20Ça serait quelqu'un d'autre, je le défendrais de la même manière.
00:05:23Écoutez le passage entre Thierry Ardisson et Sarah Salman.
00:05:27Parce que Thierry, je l'ai eu hier, personne ne lui répond jamais en plateau.
00:05:30Parce que les gens, on la trouille.
00:05:32Parce qu'effectivement, il est souvent plus fort et plus brillant que d'autres.
00:05:34Là, Sarah Salman, elle lui a répondu.
00:05:37Et elle a eu raison.
00:05:39Il a eu des termes injurieux.
00:05:40Enfin, on ne méprise pas les gens.
00:05:42Vis-à-vis de Raymond le chroniqueur, en le traitant de connard.
00:05:44Mais on ne méprise pas.
00:05:46En fait, c'est toujours la même chose, on ne méprise personne.
00:05:49En fait, on ne méprise personne.
00:05:51C'est ça la base.
00:05:53Ou alors, on vit sur le bon Olympe, je ne sais pas.
00:05:56Mais il l'assume.
00:05:58Il a raison d'assumer.
00:06:00Franchement, Ardisson, c'est quelqu'un qui a le plus peut-être de talent.
00:06:04En tout cas, qui a fait le plus de choses en 40 ans.
00:06:07Ce qui nous désole le plus.
00:06:08De créativité, d'innovation, d'intelligence, de tout ce que vous voulez.
00:06:12Il restera.
00:06:13Les interviews qu'il a faites resteront.
00:06:15Donc, je lui ai dit, il vaut mieux que ça.
00:06:18Écoutons ce passage.
00:06:20Vous dites souvent qu'il n'existe plus de star.
00:06:23Cyril Hanouna est une star.
00:06:24Oui, c'est une star, mais dangereuse.
00:06:26Non, je ne suis pas d'accord.
00:06:27C'est la seule personne, une des seules personnes du PAF qui donne la parole à tout le monde.
00:06:30Arrêtez-vous.
00:06:31Mais ce n'est pas des conneries, c'est la réalité.
00:06:33Donner une émission politique à Cyril Hanouna, c'est comme donner une mitrailleuse à un gosse de 12 ans.
00:06:38Non, parce que vous dites ça.
00:06:39Parce qu'il dit n'importe quoi.
00:06:40Il n'y a aucune culture.
00:06:41Je ne peux pas vous laisser dire ça.
00:06:42Vous lui dites Munich, il pense que c'est la capitale de la Bavière.
00:06:44Vous n'avez pas le monopole de la culture.
00:06:45Il n'y a aucune culture.
00:06:46Et vous semblez mépriser les 2 millions de téléspectateurs qui regardent ça.
00:06:48Oui, je les méprise absolument.
00:06:49Non, mais attendez.
00:06:50Vous ne pouvez pas mépriser 2 millions de personnes qui regardent cette émission.
00:06:52Je peux mépriser 5 millions.
00:06:54Et je trouve que ça traduit.
00:06:55Vous avez une formidable carrière et ça traduit une forme d'aigreur.
00:06:58Parce que vous en voulez à Cyril Hanouna.
00:06:59Il n'y a pas qu'un aigreur chez moi.
00:07:00À chaque fois, vous mitraillez Cyril Hanouna alors que c'est l'allégorie d'un MC.
00:07:03Vous voyez, à cette époque-là, on était très copains et on s'entendait très bien.
00:07:06Après, il a pris le mot.
00:07:07Il ne doit pas connaître le sens.
00:07:09Vous voyez, vous êtes condescendant à son égard.
00:07:11L'hubris, bien entendu.
00:07:12L'hubris, c'est en parler de lui.
00:07:13Bon, ceci étant, le jour où il dit à la télévision,
00:07:16l'émission de Thierry Ardisson au tel du temps, c'est nul.
00:07:20C'est à chier.
00:07:21Je ne comprends pas qu'on dépense l'argent du contribuable pour faire ça.
00:07:24Alors que lui, la seule idée qu'il a eue, c'est de mettre 4 connards autour d'une personne.
00:07:27Mais ce n'est pas 4 connards.
00:07:28Arrêtez de parler comme ça des gens.
00:07:29Franchement.
00:07:30Raymond n'est pas un connard, par exemple.
00:07:31Mais aucun de ces personnes ne sont des connards.
00:07:33Vous bossez pour le groupe Bolloré.
00:07:34Et alors ?
00:07:35Continuez.
00:07:36Et alors ?
00:07:37Et j'en suis fière.
00:07:38Moi, je suis très bien chez eux.
00:07:39Le groupe Bolloré, c'est la liberté.
00:07:41Vous avez la même idéologie.
00:07:42C'est la réalité.
00:07:43Vous avez l'idéologie, Bolloré.
00:07:44Il n'y a pas d'idéologie.
00:07:45Le groupe Bolloré, on est tout le monde.
00:07:47C'est le groupe de la liberté et du réel.
00:07:49Non, non.
00:07:50C'est la chaîne de l'extrême droite.
00:07:51Mais pas du tout, monsieur.
00:07:52C'est vous qui racontez n'importe quoi.
00:07:53Mais ce n'est pas n'importe quoi.
00:07:55Vous vous rendez compte ?
00:07:57C'est la chaîne...
00:07:58D'abord, il vous met en danger parce qu'il dit c'est la chaîne de l'extrême droite.
00:08:01Et vraiment, ce que je dis là, je lui ai dit hier au téléphone.
00:08:04C'est la chaîne de l'extrême droite.
00:08:06Et vous vous rendez compte ?
00:08:08Parfois, quand je dis les fils se touchent,
00:08:10il dit donner une émission à Cyril Hanouna,
00:08:13c'est donner une mitrailleuse à un gosse de 12 ans.
00:08:16Et qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
00:08:19Les gens au téléphone, vous savez comment c'est.
00:08:22Ils te conseillent.
00:08:23Ils te disent toujours c'est pas toi.
00:08:24Toi, c'est différent.
00:08:25Je dis mais moi, je suis quelqu'un...
00:08:26Non, mais est-ce qu'il a été un peu embarrassé ?
00:08:28C'était ça ma question.
00:08:29Je pense.
00:08:30Le fond, c'est que Cyril a attaqué son émission.
00:08:33D'ailleurs, c'est ce qu'il dit.
00:08:34Avant, il n'avait pas de souci avec lui.
00:08:35Donc, il a attaqué son émission.
00:08:37Et à ce moment-là, les fils se touchent.
00:08:39C'est l'école maternelle.
00:08:40C'est aussi simple que ça.
00:08:41Les fils se touchent.
00:08:42C'est-à-dire que si Cyril n'avait pas...
00:08:45Parce que tu as envie de lui dire il a travaillé sur le même groupe que Cyril.
00:08:48Ça ne se gênait pas à cette époque-là.
00:08:50Je n'ai jamais entendu.
00:08:51Mais quand Cyril a attaqué son émission, les fils se touchent.
00:08:55Je trouve à la limite...
00:08:58Laissons ça de côté.
00:08:59Mais ça montre la folie anti-Hannouna qui est allée jusqu'à 9 membres de l'ARCOM.
00:09:03Influencé par ce monde médiatique.
00:09:06La folie anti-CNews.
00:09:07Pas seulement anti-Hannouna.
00:09:08La folie anti-Bolloré.
00:09:09On peut ne pas être d'accord.
00:09:11Il a été sanctionné.
00:09:12S'il a été sanctionné, sans doute le méritait-il puisque des sanctions sont arrivées financières.
00:09:17Lui-même en a parlé.
00:09:18Sans doute.
00:09:19Mais il me semble qu'on n'arrête pas une chaîne de télévision.
00:09:22Vous savez combien le monde a fait de papiers anti-Bolloré, anti-CNews, anti...
00:09:27C'est un sport.
00:09:29Mais il n'y a jamais de papiers anti-Ouest-France.
00:09:31Comment ?
00:09:32Il n'y a jamais de papiers anti-Ouest-France.
00:09:34Il y a de la pieuvre qui a été toute concurrence de la Normandie jusqu'aux 40 maritimes.
00:09:41Il n'y a que Ouest-France.
00:09:43Il n'y a rien contre Ouest-France.
00:09:46Ils ont tout racheté.
00:09:47Ils vont sortir Ouest-France dans les difficultés.
00:09:50La télé, ça coûte de l'argent.
00:09:52Et Ouest-France, c'est un groupe qui va avoir du mal à investir puissamment.
00:09:56Donc en plus, vous allez ouvrir une télévision.
00:09:59Ils sont maintenant 35 à faire de la télévision.
00:10:01Non mais c'est formidable.
00:10:02Je veux bien.
00:10:03Il n'y a pas qu'Anouna.
00:10:05Il n'y a pas qu'Anouna.
00:10:06Mais évidemment.
00:10:07Il y a d'autres émissions.
00:10:08Il y a notre ami William Lémergie qui fait une émission à midi.
00:10:10Il y a beaucoup de films.
00:10:11Tous ces gens-là sont pénalisés.
00:10:12Et puis on parle, je peux citer tous nos amis.
00:10:15Moi, je trouve ça formidable.
00:10:16Mais bon.
00:10:17Et personne ne dit rien.
00:10:18Mais attendez, vous comptez sur le Conseil d'État peut-être ?
00:10:20Oui.
00:10:21Je pense que ce n'est pas.
00:10:22Je n'exclus pas.
00:10:23Franchement, je n'exclus pas.
00:10:24Je n'exclus pas.
00:10:26Et il faut faire confiance à la justice de son pays.
00:10:28Vous avez été touché par la grâce à Nantes.
00:10:30Non.
00:10:31Bon.
00:10:32Écoutez.
00:10:33Il y a deux réflexes.
00:10:34Nathan Devers.
00:10:35Quand on n'aime pas une émission ou quand on est en désaccord avec une émission,
00:10:39il y a deux types de réflexes.
00:10:42Ça, c'est quand on est téléspectateur.
00:10:44Mais quand on fait soi-même de la télévision, il y a deux possibilités.
00:10:46On écoute la radio.
00:10:47Il y a une première possibilité qui se répand de plus en plus aujourd'hui
00:10:50qui consiste à dire je ne t'aime pas, je veux que tu te taises,
00:10:53je veux qu'on te coupe le sifflet.
00:10:54Cette sorte de pulsion liberticide.
00:10:56Il y en a une deuxième, moi, que je trouve beaucoup plus intéressante,
00:10:58beaucoup plus féconde.
00:10:59C'est celle, par exemple, récemment de Thomas Guénolé,
00:11:02avec lequel Elisabeth Lévy échange beaucoup.
00:11:04Il faut vous débattre.
00:11:06Qui est allée, qui maintenant je crois est même chroniqueur,
00:11:09chez Cyril Hanouna et qui expose ces désaccords
00:11:11et qui le fait de manière féconde.
00:11:12C'est ça qui est intéressant.
00:11:13Le fait de mépriser 2 millions ou 5 millions de personnes,
00:11:16je ne pense pas du tout que ce soit la bonne démarche.
00:11:20Je vais vous dire, en fait, Ardisson dit d'Hanouna
00:11:23ce que Guy Bedos disait de Guy Lux.
00:11:25C'est exactement la même chose.
00:11:27C'est-à-dire, c'est dangereux, c'est du mépris,
00:11:30c'est exactement la même chose.
00:11:32Guy Bedos disait ça de Guy Lux ?
00:11:34Oui, Guy Bedos était fâché avec Guy Lux.
00:11:36Il ne voulait pas faire ses émissions.
00:11:37Il trouvait que c'était vulgaire.
00:11:38En fait, il y a une forme de mépris pour une télé populaire.
00:11:43Un mépris de classe en quelque sorte.
00:11:45Il dit qu'il n'est pas cultivé.
00:11:47Il faut rappeler l'ancêtre.
00:11:49Il faut rappeler tout ce qui avait défilé sur ce bateau.
00:11:52À Cyril Hanouna.
00:11:53On est toujours l'inculte de quelqu'un.
00:11:55Cela dit, en plus, moi je suis déjà allée quelques fois
00:11:58chez Cyril Hanouna.
00:11:59On peut exprimer des désaccords, y compris très frontaux
00:12:03avec les chroniqueurs.
00:12:05Je salue Sarah Salman.
00:12:06J'avais prévu de l'inviter ce matin.
00:12:08Mais figurez-vous, je pense qu'elle est...
00:12:10Elle est déjà chez Sonia Mabrouk à midi.
00:12:12Oui, mais Sonia est en vacances.
00:12:13Donc à mon avis, elle va être chez Thierry Cabane plus exactement.
00:12:16Mais c'est quand même chez Sonia Mabrouk.
00:12:19Bon, écoutez, il y a des choses sans doute plus importantes
00:12:22dans la vie.
00:12:23Mais il y a nos 300 amis.
00:12:25Il y a nos 300 amis.
00:12:26Et les gens de l'ARCOM, ils peuvent penser...
00:12:29Et le Conseil d'État, j'espère que le Conseil d'État
00:12:31va penser à ça.
00:12:33Il y a 400 personnes que tu mets au chômage.
00:12:35Il y a 300 plus 400 des intermédiaires,
00:12:37des intérimaires du spectacle, etc.
00:12:39Tout le monde s'en fiche.
00:12:40Vous avez raison.
00:12:41Et d'autant que quand l'émission de Thierry Ardisson s'était arrêtée,
00:12:44il y avait une humoriste qui s'était réjouie
00:12:47de ce que cette émission s'arrêtait.
00:12:49Thierry Ardisson avait eu raison à l'époque de dire
00:12:51qu'on ne se réjouit pas de voir des gens être remis au chômage.
00:12:54Ceci dit, juste pour un point, je pense qu'il a mal vécu
00:12:57ce qui a pu être dit sur son émission Hôtel du Temps,
00:13:00qui était en effet une émission très audacieuse,
00:13:02très nouvelle, peut-être un peu trop en avance,
00:13:04peut-être un peu trop en avance pour l'époque,
00:13:06mais qui était une très bonne émission.
00:13:07Quand tu fais de la télé, tu dois accepter la critique.
00:13:09Dans notre joli métier, je mets Ardisson très haut.
00:13:13Voilà, c'est quelqu'un qui a inventé.
00:13:15Oui, plein de choses.
00:13:16Qui a inventé des...
00:13:17Et l'émission qu'il faisait le soir, le samedi soir,
00:13:20était formidable.
00:13:21C'était vraiment un lieu formidable.
00:13:23Mais lui-même a été viré,
00:13:25et c'est ça qui est, à cette époque-là, de manière injuste.
00:13:27C'est aussi le lieu où on s'est mis à traiter les politiques
00:13:30d'une façon contestable.
00:13:32On a le droit de critiquer ça aussi.
00:13:33Oui, mais bon...
00:13:34Ah bah oui, qu'est-ce que vous voulez ?
00:13:35Le curéat qui est mieux.
00:13:36C'était mieux avant.
00:13:37Bon, allez.
00:13:38Il m'a réveillé par sa postérité.
00:13:39C'était mieux avant.
00:13:40Je trouve que c'est...
00:13:41Moi, j'espère...
00:13:42Voilà.
00:13:43Et puis, on fait comme ça.
00:13:44Mercredi dernier, deux policiers ont été sauvagement agressés
00:13:47par plusieurs individus,
00:13:48alors qu'ils procédaient à une interpellation d'un trafiquant.
00:13:50Une enquête a été ouverte par Le Parc et de Marseille.
00:13:52Aucune personne n'avait encore été interpellée.
00:13:54Dimanche soir, vous avez vu sans doute ces images
00:13:57qui sont sidérantes, là aussi,
00:13:59et qui montrent une réalité française.
00:14:01Donc, voyez le sujet de Maxime Lavandier.
00:14:05Vous avez vu ces images.
00:14:06On les avait passées la semaine dernière.
00:14:08Donc, là, une nouvelle fois...
00:14:10Vous savez ce que je pense.
00:14:12Je le dis sans arrêt.
00:14:13Tu touches à un policier, peine planchée, 10 ans.
00:14:15Ça vous va ?
00:14:16Et là, ça s'arrête.
00:14:18Ça, tu ne...
00:14:19Le monsieur, là, qui touche à un policier,
00:14:21pour moi, c'est 10 ans.
00:14:22Il ne sort plus.
00:14:23Il ne sort plus pendant 10 ans.
00:14:25Et il y a une dame aussi.
00:14:26Et il y a une dame.
00:14:27Donc, tu ne touches plus.
00:14:28Et tant que...
00:14:29Mais on va y arriver.
00:14:30On va y arriver.
00:14:31Donc, parce qu'on ne touche pas à un policier.
00:14:33Il y a un problème.
00:14:35Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:14:37Et quand je dis 10 ans, je suis gentil.
00:14:3920 ans.
00:14:40Maxime Lavandier.
00:14:45Sur cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux,
00:14:48deux policiers nationaux sont au sol,
00:14:50lynchés sous l'avalanche de coups de pieds et de poings.
00:14:53C'est au moment de l'interpellation d'un trafiquant mercredi,
00:14:57en pleine transaction de produits stupéfiants
00:14:59dans la cité de la Castellane,
00:15:01qu'un groupe d'individus s'en prend à ces policiers.
00:15:04Des jets de pierre et deux bouteilles de verre
00:15:06qui blessent trois fonctionnaires,
00:15:08dont l'un sérieusement au visage.
00:15:10Depuis le mois de mars,
00:15:12les opérations places nettes menées par la police
00:15:14ont endigué le trafic de stupéfiants,
00:15:16des places laissées vacantes
00:15:18que les trafiquants tentent de récupérer
00:15:20et des affrontements avec les forces de l'ordre
00:15:23qui se multiplient.
00:15:25Une enquête a été ouverte pour couser blessures
00:15:28aux personnes dépositaires de l'autorité publique.
00:15:31Même cause, produirement les mêmes effets, Georges Fenech ?
00:15:34Oui, mais on l'a vu dans d'autres situations,
00:15:36à partir du moment où les policiers font un travail efficace,
00:15:39c'est-à-dire qu'ils arrivent quand même
00:15:41à fermer des points de deal,
00:15:43vous avez immédiatement derrière, à nouveau,
00:15:45des équipes qui arrivent pour s'en prendre à la police
00:15:47comme une bande rivale.
00:15:49Mais ça montre surtout le sentiment d'impunité.
00:15:51Mais vous avez raison sur l'impunité.
00:15:53Ça montre le sentiment d'impunité.
00:15:55Evidemment, c'est des choses que tu n'aurais pas faites
00:15:57si c'était pas de cette manière-là.
00:15:59C'est-à-dire que là, t'arrives, tu sais qu'il y a quand même
00:16:01des caméras partout, ces jeunes gens...
00:16:03Ils n'ont plus peur de rien.
00:16:05Exactement.
00:16:07Ils n'ont plus peur de rien, encore moins la police et la justice.
00:16:09Pour eux, oui, bien sûr, il a raison.
00:16:11De la même manière que la Z-Mafia a pu décréter la semaine dernière,
00:16:14en quelque sorte, le petit cartel marseillais de la drogue,
00:16:18a pu tonitruer une sorte de déclaration de sécession
00:16:22à la façon d'un groupe terroriste
00:16:25ou d'un groupe nationaliste corse.
00:16:28C'est les mêmes recens.
00:16:31Écoutez, si vous ne faites pas, si vous ne changez pas la loi
00:16:34pour punir ces gens-là, ça continuera.
00:16:36Mais c'est pas appliqué et c'est possible.
00:16:40Ça montre que dans le rapport de force entre la police
00:16:43et les trafiquants de drogue, c'est les trafiquants de drogue
00:16:45qui ont la main.
00:16:47Et c'est là qu'il y a une responsabilité politique.
00:16:50Parce que ce n'est pas si vous voulez uniquement...
00:16:52Ça ne nous a pas échappé non plus.
00:16:54... à la police de gérer le problème de la drogue.
00:16:56Et je pense qu'il y a...
00:16:58Je dis totalement mon soutien à ces policiers qui ont été frappés
00:17:02et de manière plus générale aux policiers, aux CRS,
00:17:05à qui on demande de faire un travail qui, entre guillemets,
00:17:07tout le monde le sait, ne fonctionnera pas.
00:17:09C'est du travail d'occisif.
00:17:10Vous fermez un point de deal, il ouvre juste à côté.
00:17:12Mais parce qu'il faut attaquer les consommateurs.
00:17:13Enfin, on ne va pas répéter ce qu'on dit sans arrêt.
00:17:15Ou l'inverse.
00:17:16Il faut faire un grand débat sur la question de la drogue.
00:17:18Il y a 5 millions de consommateurs de drogue en France.
00:17:20Il y a une loi qui n'est pas adaptée à cette situation.
00:17:22Et je pense qu'en même temps qu'on ne posera pas la question à ces termes,
00:17:24les policiers...
00:17:25Là-dessus, comme dans beaucoup de domaines,
00:17:28il faut... Il faut quoi ?
00:17:30Changer quoi ?
00:17:31Il faut changer quoi ?
00:17:32Le logiciel.
00:17:33Le logiciel, merci.
00:17:34Pour lequel ?
00:17:35Il faut résister.
00:17:36Eh bien, tolérance zéro.
00:17:38Mon logiciel, il est simple.
00:17:40Tolérance zéro.
00:17:42Et pour ceux qui fument.
00:17:43Et pour ceux qui deal.
00:17:44Ça vous va ?
00:17:45Pourquoi vous riez ?
00:17:46Parce que je pense que quand vous avez entre 5 et...
00:17:49Enfin, 5 millions de consommateurs de cannabis,
00:17:512 millions qui sont vraiment très...
00:17:53Vous allez mal.
00:17:54Je pense qu'aucun changement de loi ne changera cette situation.
00:17:57Mais c'est pas ça.
00:17:58C'est ce qu'on a fait avec l'automobile.
00:18:00C'est ce qu'on a fait quand on a...
00:18:02Je veux dire, on a...
00:18:03Il y avait 15 000 morts.
00:18:05Il y avait 15 000 morts sur les routes il y a...
00:18:07En 1925, il n'y en a plus que 3 000.
00:18:09Mais vous n'êtes pas...
00:18:10Il n'y a pas d'addiction à la...
00:18:11Il n'y a pas d'addiction à la mauvaise conduite.
00:18:13Ah bah si, il y en avait.
00:18:14À la mauvaise conduite, il y a une addiction.
00:18:16Une addiction, c'est pas le...
00:18:17Je voulais juste faire remarquer à tous ceux qui nous expliquent...
00:18:20Juste un détail, mais...
00:18:21À tous ceux qui nous expliquent que le grand problème dans la vie,
00:18:24c'est la masculinité qui est toxique,
00:18:26que c'est les hommes qui sont violents.
00:18:27La personne la plus violente sur cette vidéo, c'est une femme.
00:18:31Je voulais juste le faire remarquer.
00:18:33Je veux dire, elles sont aussi violentes.
00:18:35Non, elles ne sont pas aussi violentes.
00:18:37Je n'ai pas dit aussi au sens d'égal.
00:18:39Elles sont également violentes.
00:18:40Et vous avez raison.
00:18:41Mais ce qui est arrivé, par exemple, à Paris,
00:18:42l'autre jour, avec ce SUV qui a percuté un cycliste,
00:18:45il n'y a qu'un homme qui peut faire ça.
00:18:47Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:18:48Vous ne trouverez jamais une femme faire ça.
00:18:51Je crois que c'est la faute du SUV.
00:18:53Oui, c'est ce qu'a dit Madame Tondelier.
00:18:55Bah oui, bien sûr.
00:18:56Il faut garder les SUV.
00:18:58S'il avait eu une camionnette, ça aurait été différent.
00:19:00S'il avait eu un utilitaire, en fait,
00:19:01on aurait mis en cause les utilitaires.
00:19:03Vincent, à partir du moment où cet homme roule dans la piste cyclable,
00:19:07le débat est clos.
00:19:09Il aurait été une Clio, une Twingo.
00:19:12Ce n'est pas le SUV le problème.
00:19:14Bien sûr, on est d'accord.
00:19:15Il a roulé dans la piste cyclable.
00:19:17Donc, il ne faut pas confondre les problèmes.
00:19:19De la même manière que le trafic de drogue,
00:19:20désolé, c'est un problème de résister.
00:19:22Autrefois, la France était pourrie par un alcoolisme qui était massif.
00:19:27On a réussi à la réduire.
00:19:30Le fait qu'il y ait 5 millions de consommateurs de chichons en France
00:19:33prouve à quel point le pays va mal,
00:19:36à quel point c'est comme la consommation d'anxiolytiques ou d'antidépresseurs.
00:19:40Ça montre, c'est quand même une espèce de photo
00:19:42du malaise profond et de la tendance suicidaire
00:19:45qu'il y a à l'oeuvre dans le pays.
00:19:47Et ce n'est pas en facilitant le commerce et le deal
00:19:50que vous allez régler ce problème.
00:19:51Au contraire, vous allez l'aggraver.
00:19:53Vous allez l'aggraver considérablement.
00:19:55Tous les exemples à l'étranger le prouvent.
00:19:57Si vous voulez avoir le Mexique demain ici,
00:19:59il n'y a qu'à continuer comme ça.
00:20:00Une salle de shoot, c'est ridicule.
00:20:02On parlera tout à l'heure du cyclisme,
00:20:04mais je voudrais quand même qu'on parle dans cette première partie
00:20:06du budget Florian Tardif.
00:20:08Ça va être rock'n'roll.
00:20:10Si on taxait la bêtise, je pense qu'on comblerait les difficultés.
00:20:16Je pense qu'on comblerait les difficultés.
00:20:18Il faudrait un ministère de la bêtise.
00:20:20Ce que j'entends quand même depuis hier,
00:20:23tu as taxé les chiens, les chats.
00:20:26Ils ont énormément d'idées.
00:20:29Il y a des gens qui n'ont jamais été dans une entreprise,
00:20:32qui ne savent rien à rien.
00:20:34L'avantage, c'est que la bêtise annule la bêtise.
00:20:36Tout ce qui est passé durant la commission des finances
00:20:42a été annulé puisque le texte a été rejeté.
00:20:44On repart de zéro aujourd'hui.
00:20:46On s'est fait une frayeur ces 4-5 derniers jours
00:20:50compte tenu des amendements qui passaient les uns après les autres
00:20:53et qui augmentaient la facture.
00:20:55On est passé à plus de 60 milliards d'euros d'impôts
00:20:57en plus de ce qui était déjà prévu dans le texte initial.
00:21:00On découvre la dette abyssale.
00:21:03C'est quand même fascinant.
00:21:05On ne va pas le répéter sans arrêt.
00:21:07Le septennat Macron est sidérant.
00:21:10Absolument sidérant.
00:21:12Il y a eu ce matin des prises de parole.
00:21:14Marine Lanson, qui n'est pas en vacances,
00:21:17me disait qu'on commence par écouter Eric Coquerel.
00:21:23C'est un budget qui est très mauvais pour les Français.
00:21:26C'est une politique économique qui vise depuis 2017
00:21:29à favoriser les revenus capitals,
00:21:31soi-disant pour ruisseler sur l'économie.
00:21:33Il n'y en a pas de trace.
00:21:34C'est une politique qui doit s'arrêter.
00:21:36On doit redistribuer l'argent.
00:21:38On doit faire une réforme fiscale en faveur de 90% des Français.
00:21:41Et puis on doit aussi, au-delà de réduire le déficit, investir.
00:21:44Considérer qu'au niveau écologique, c'est une catastrophe.
00:21:47Il manquera 50 milliards d'investissements de l'État en 2030.
00:21:52Ne serait-ce qu'à atteindre les objectifs climatiques.
00:21:55Et croyez-moi, je pense que la dette écologique
00:21:57est bien plus dramatique que la dette financière.
00:22:01On est le pays qui redistribue le plus.
00:22:04Et la différence...
00:22:06Mais ça, personne ne le dit.
00:22:08Non mais quasiment.
00:22:09C'est-à-dire que la différence entre les 10% les plus pauvres
00:22:12dans notre pays et les 10% les plus riches,
00:22:14elle est de 1 pour 12 avant ce système redistributif.
00:22:18Et il est de 1 pour 3 après le système redistributif de la France.
00:22:22Ça c'est très intéressant ce que vous avez dit.
00:22:24Est-ce que vous pouvez répéter ça ?
00:22:26Parce que ça j'ai lu cette...
00:22:27Donc avant les impôts et la redistribution sociale,
00:22:31la différence entre les 10% les plus pauvres et les 10% les plus riches,
00:22:35elle est de 1 pour 12.
00:22:36Quand l'un gagne 100 euros, l'autre gagne grosso modo 1200.
00:22:39Après le système...
00:22:40C'est plus sympa comme...
00:22:42Après ce système redistributif, impôts et redistribution sociale,
00:22:47il est de 1 pour 3.
00:22:49C'est très intéressant ça.
00:22:50En tout cas, je veux que vous nous écoutez souvent
00:22:52parce que ça fait quand même 15 jours qu'on a le carillon.
00:22:54Ce n'est pas grave, voire 3 semaines.
00:22:56Thomas, j'ai vu votre programme.
00:23:00Vous avez un super programme ce matin,
00:23:02et notamment Fabien Otteniente qui va venir vous présenter 4-0.
00:23:05Il y a Virginie Ledoyen également, c'est formidable.
00:23:07Et Gérard Lanvin, vous oubliez Gérard Lanvin.
00:23:10Je suis fou de Gérard Lanvin.
00:23:14Ça ne vous dit rien, mais c'était une publicité.
00:23:16Chocolat à Lanvin, mais vous n'étiez pas né.
00:23:18Mais si, évidemment.
00:23:19Vous étiez né ?
00:23:20Bien sûr, je suis avec Dali.
00:23:23Salvatore Dali, comme vous dites.
00:23:28Merci.
00:23:29Merci, vous ne prenez pas de vacances non plus ?
00:23:32Vous ne prenez pas de vacances non plus ?
00:23:34Jamais !
00:23:35Vous êtes en vacances parce que votre femme et les enfants sont partis.
00:23:37Je vous connais.
00:23:38C'est la liberté.
00:23:39En vacances.
00:23:40La vraie vacances.
00:23:41On salue, j'ai retrouvé le mot, les chikoufs.
00:23:44Vous savez ce que c'est que les chikoufs ?
00:23:46Oui.
00:23:47Il y a beaucoup de grands-parents qui nous écoutent.
00:23:49Là, il est 9h24.
00:23:51Les enfants viennent prendre le petit déjeuner.
00:23:53Il y a des miettes partout dans la manger,
00:23:56alors que les grands-parents sont tranquilles depuis des semaines.
00:23:59Ils vont peut-être aller jouer dans le jardin.
00:24:01Et ils les ont, cette semaine.
00:24:03Parce que plus encore que dans les autres vacances.
00:24:06Parce que là, les parents ne prennent pas beaucoup de vacances.
00:24:08C'est les grands-parents qui gardent.
00:24:10Et ça s'appelle les chikoufs.
00:24:11Chik, ils arrivent.
00:24:12Ouf, ils repartent.
00:24:14C'est ce qu'on m'a dit.
00:24:15Je salue les grands-parents.
00:24:17Courage !
00:24:18Ça ne dure que 8 jours, les gars.
00:24:20On revient dans une seconde.
00:24:22C'est très bon.
00:24:25Audrey Berthoud est avec nous.
00:24:26Il est 9h30.
00:24:279h30 pile, Audrey.
00:24:28On n'est même pas en retard.
00:24:29Rien du tout.
00:24:30C'est la première fois que ça arrive.
00:24:31Les vacances.
00:24:32Le rappel des titres.
00:24:33Bravo, Pascal.
00:24:35La BPI France va reprendre environ 2% du capital d'Opela.
00:24:40Cela correspond à 100-150 millions d'euros.
00:24:43Opela, filiale de Sanofi, qui produit le Doliprane,
00:24:46sera bien vendue au fonds américain CDER.
00:24:48Mais va aussi faire l'objet d'un accord incluant l'État.
00:24:51C'est ce qu'a dit ce matin le ministre de l'Économie, Antoine Armand.
00:24:54Cette agression d'une retraitée en Dordogne,
00:24:57une femme de 92 ans,
00:24:59a été ligotée et violentée chez elle par 4 individus.
00:25:02Les faits ont eu lieu la semaine dernière.
00:25:04Trois suspects ont été mis en examen depuis.
00:25:06Le quatrième serait encore dans la nature.
00:25:08Les suspects ont 16, 17 et 19 ans.
00:25:11Et puis, est-ce vraiment un incident technique ?
00:25:13La mairie écologiste de Strasbourg revient sur l'éclairage de sa cathédrale.
00:25:17Depuis fin août, elle était plongée dans le noir
00:25:19dès 23h au nom de la sobriété énergétique.
00:25:22Mais face à la colère des riverains,
00:25:24la maire, Jeanne Barséguian, rétropédale
00:25:26et parle d'un incident technique.
00:25:28Merci, chère Audrey.
00:25:30On en parlera tout à l'heure.
00:25:32Si j'étais provocateur, ce que je ne suis pas,
00:25:34je dirais les églises en France,
00:25:36où tu les brûles, où tu les caches.
00:25:38Mais on en parlera ?
00:25:40Plus tard.
00:25:41Bien évidemment.
00:25:42C'est un incident technique.
00:25:43Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
00:25:44C'est un incident technique.
00:25:45Très technique, oui.
00:25:46Bien sûr, c'est un incident technique.
00:25:47Je me demande si c'est la maire de Strasbourg
00:25:49qui a un incident technique.
00:25:51Parce que franchement, c'est pas bien.
00:25:53Personne n'est dupe.
00:25:55Voilà, c'est pas bien.
00:25:56Comme par hasard, c'est une femme écologiste.
00:25:58Ah oui.
00:25:59Je n'ai pas de rapport entre l'extrême-gauche
00:26:01et l'écologie et la détestation parfois...
00:26:03Du même niveau que les sapins de Noël.
00:26:05Exactement, et la détestation parfois
00:26:07de l'église de Rome.
00:26:09Mais ça peut exister.
00:26:11Le budget. On termine.
00:26:13On a entendu M. Coquerel.
00:26:15C'est M. Coquerel qui disait ce matin
00:26:17que l'automobile est en crise.
00:26:19Et pour cause.
00:26:21Et pour cause.
00:26:22Puisqu'il y a des normes imbéciles.
00:26:24Donc Stellantis, que disait-il ?
00:26:26Que l'Etat prenne des participations
00:26:28dans Stellantis.
00:26:30Ce qui est une folie.
00:26:32Et tout ça parce qu'on a plongé
00:26:34le monde automobile, qu'elle est plutôt bien,
00:26:36avec des normes tellement stupides
00:26:38qu'aujourd'hui ça marche plus.
00:26:40On marche sur la tête.
00:26:42Pour reprendre l'émission de Cyril Hanouna,
00:26:44que vous pourrez écouter cet après-midi
00:26:46entre 16h et 18h sur Europe 1.
00:26:48On marche sur la tête.
00:26:50Qui nous écoutons ?
00:26:52On va écouter Jordan Bardella peut-être sur le budget ?
00:26:54Allons-y.
00:26:56On a un trou aujourd'hui
00:26:58de 50 milliards dans les finances de l'Etat.
00:27:00Donc à minima, il y a eu de l'amateurisme.
00:27:02Et au pire du pire, il y a eu
00:27:04de la dissimulation.
00:27:06Et je pense que la Macronnie a cherché à dissimuler
00:27:08la réalité des comptes budgétaires
00:27:10pour maquiller en réalité l'incompétence
00:27:12qui aurait été la leur.
00:27:14Mais l'irresponsabilité d'Emmanuel Macron
00:27:16et de ses gouvernements dans la gestion des finances publiques
00:27:18fait peser sur les générations futures
00:27:20une dette qui est aujourd'hui considérable.
00:27:22Et je pense que des responsables
00:27:24devront être trouvés.
00:27:26Vous disiez hors antenne qu'il y a des bêtises
00:27:28et que vous entendez des imbécilités
00:27:30sur ce budget.
00:27:32Florian Tardif qui dit
00:27:34service politique comme chacun sait.
00:27:36Oui, disons que c'est...
00:27:38Je pourrais reprendre d'ailleurs
00:27:40le terme utilisé hier par Michel Barnier
00:27:42de concours Lépine
00:27:44tout simplement parce que
00:27:46chacun dans cette assemblée
00:27:48morcelée veut montrer
00:27:50qu'il a des idées sur le budget.
00:27:52Le problème c'est qu'à un moment donné
00:27:54il va falloir trouver une cohérence
00:27:56au sein de ce budget.
00:27:58Et c'est bien le manque de cohérence
00:28:00que nous allons déceler
00:28:02cette semaine avec
00:28:04chaque groupe parlementaire, y compris
00:28:06imaginez-vous bien, y compris
00:28:08des groupes qui font partie
00:28:10de cette majorité gouvernementale
00:28:12de ce socle commun.
00:28:14Il y a quand même des députés Ensemble pour la République
00:28:16qui sont censés aider Michel Barnier
00:28:18qui vont voter contre
00:28:20des propositions de Michel Barnier.
00:28:22Il y aura un 49-3 ?
00:28:24Il y a deux solutions. Soit on passe par 49-3
00:28:26soit on utilise un article qu'on connaît peu
00:28:28on va commencer à connaître tous les articles
00:28:30de la Constitution, l'article 47.
00:28:32Oui, 47, enfin on passera en force.
00:28:34L'article 47 ce n'est pas forcément passé en force.
00:28:36C'est-à-dire que pour étudier le budget
00:28:38on dispose de 70 jours.
00:28:40Si on dépasse le délai, à ce moment-là
00:28:42le président de la République, il faut que la France
00:28:44ait un budget, peut faire passer le budget
00:28:46par ordonnance.
00:28:48La vraie question c'est le 49-3, vous utilisez le 49-3
00:28:50c'est-à-dire que vous engagez la responsabilité
00:28:52du gouvernement. Est-ce qu'il y aura une motion
00:28:54de censure ou pas ?
00:28:56Il y aura forcément une motion de censure.
00:28:58La question c'est ce qu'elle passe et surtout
00:29:00ça dépend des membres du Rassemblement national.
00:29:02Écoutons M. Courson et je donne la parole à Elisabeth Lévy.
00:29:06Il n'y a aucune majorité, comme vous le savez
00:29:08et en plus
00:29:10ceux qui soutiennent le gouvernement se sont
00:29:12divisés et on a vu des coalitions
00:29:14dans tous les sens
00:29:16pour faire adopter
00:29:18tel ou tel amendement.
00:29:20Les 50 milliards, personne ne sait où on en est.
00:29:22La proposition que faisait le gouvernement
00:29:24de presque
00:29:2630 milliards d'augmentation
00:29:28des recettes et de 30 milliards
00:29:30de réduction des dépenses
00:29:32aurait un effet récessif
00:29:34considérable sur l'économie, c'est pas moi qui le dis.
00:29:36L'OFCE l'estime
00:29:380,4, 0,5 c'est-à-dire un tiers
00:29:40un bon tiers de la croissance
00:29:42prévue ne sera pas
00:29:44réalisée à cause de l'effet dépressif
00:29:46de ces mesures. Donc en rajouter
00:29:48encore n'est pas raisonnable.
00:29:50Qu'est-ce que M. Coquerel
00:29:52connaît à l'économie ? Mais disons les choses
00:29:54comme cela. Qu'est-ce qu'il
00:29:56connaît ? Quel est dans son parcours
00:29:58ce qui montre ?
00:30:00C'est un idéologue
00:30:02qui est passé
00:30:04par l'université
00:30:06Tu lui donnerais une entreprise
00:30:08je pense qu'au bout de
00:30:108 jours il serait en difficulté
00:30:12C'est très important ce qu'a dit Charles de Cousson
00:30:14c'est-à-dire qu'on va
00:30:16tellement durcir les
00:30:18mesures pour l'année prochaine qu'en fait on va avoir
00:30:20une... alors je vais essayer de
00:30:22résumer ça. Imaginons
00:30:24vous avez un gâteau assez
00:30:26large, vous dites
00:30:28on va taxer la moitié du gâteau
00:30:30sauf que puisque vous taxez la moitié du gâteau
00:30:32ça entraîne
00:30:34un effet
00:30:36récessif pour l'année d'après
00:30:38donc le gâteau est moins large
00:30:40donc vous taxez toujours la moitié
00:30:42du gâteau mais sur un gâteau...
00:30:44L'obsession de M. Coquerel
00:30:46L'obsession de M. Coquerel et ses
00:30:48amis c'est qu'il n'y ait plus de
00:30:50riches. Ils ont compris que
00:30:52le capitalisme est une compétition. Ils ont compris
00:30:54très tôt que dans cette compétition ils n'étaient pas
00:30:56les mieux placés pour gagner de l'argent
00:30:58Ils ne sont pas très doués pour ça, gagner de l'argent
00:31:00donc ils sont professeurs
00:31:02Vous riez mais il y a beaucoup de
00:31:04rancœurs, de ressentiments, d'aigreur
00:31:06L'argent !
00:31:08L'argent les rends fous, ils n'en ont pas
00:31:10visiblement. Alors ils détestent
00:31:12les gens qui en ont, sauf que les gens qui en ont
00:31:14parfois font travailler les autres
00:31:16Non mais attendez, vous pouvez quand même prêter aux gens d'autres
00:31:18Moi j'ai horreur quand on me dit que les motivations
00:31:20des uns et des autres, vous comprenez
00:31:22il y a des gens qui veulent sincèrement
00:31:24une économie soviétique en France
00:31:26Très bien
00:31:28Non mais parce que c'est un modèle dans lequel eux
00:31:30auront une place, ça s'appelle la nomenclatura
00:31:32ils auront une place différente
00:31:34Non mais ce qui m'inquiète c'est autre chose
00:31:36Ils sont militants, ils ne peuvent rien faire d'autre que militer
00:31:38Vous ne les imaginez pas dans une entreprise
00:31:40Je vous rappelle qu'en Grèce c'est
00:31:42M. Tsipras qui finalement
00:31:44a fait les réformes les plus dures
00:31:46Moi ce qui m'inquiète
00:31:48c'est autre chose, c'est qu'en fait
00:31:50c'est quoi ce festival du budget, c'est que
00:31:52tout le monde dit, oui oui il faut faire des économies
00:31:54en tapant sur le voisin
00:31:56et qu'à la fin des fins, évidemment, il va y avoir
00:31:58des pressions des uns, des autres
00:32:00Moi je ne crois pas tellement à la motion de censure
00:32:02En revanche, le risque
00:32:04c'est tout simplement qu'on finisse
00:32:06par laisser filer, comme d'habitude
00:32:08que comme la France c'est
00:32:10to big to fail, ça continue
00:32:12à marcher et qu'on dise, on dit aux Français
00:32:14ça doit s'arrêter, mais depuis
00:32:16des années ils voient que ça ne s'arrête pas, et je pense
00:32:18qu'on peut continuer dans le désert
00:32:20Si on en est arrivé là, la réponse
00:32:22elle est assez simple
00:32:24c'est que depuis 2022, il n'y a plus de majorité
00:32:26et qu'a fait, et d'ailleurs
00:32:28c'est ce que va révéler la commission d'enquête
00:32:30à l'Assemblée Nationale, c'est qu'a fait
00:32:32le gouvernement, et ça, ça va être assez simple
00:32:34c'est qu'ils ont acheté
00:32:36la majorité, c'est-à-dire que pour le budget
00:32:382023, pour le budget 2025
00:32:40pour le budget 2024 et pour le budget 2025
00:32:42ils ont acheté la majorité
00:32:44tout simplement parce que
00:32:46par des mesures
00:32:48justement, soit de dépenses
00:32:50sociales, soit sur
00:32:52les impôts, etc.
00:32:54Madame Borne a fait
00:32:566 milliards de dettes
00:32:58seule, Madame Borne qui connaît
00:33:00l'économie, elle non plus
00:33:02en fait le problème c'est que ceux qui dirigent ne sont
00:33:04incompétents en matière économique
00:33:06dans 9 cas sur 10, ils n'ont jamais été dans une prise
00:33:08de leur vie. Parce qu'il faut du courage politique et il faut potentiellement
00:33:10aller jusqu'au bout
00:33:12et être sous la menace
00:33:14d'une motion de censure et jouer son gouvernement
00:33:16Mozart de la finance
00:33:18Emmanuel Macron c'est encore autre chose
00:33:20il est dans un monde parallèle
00:33:22il est ailleurs
00:33:24Il devrait être Borne à présider la RATP
00:33:26si je me souviens bien
00:33:28Mais ce n'est pas des entreprises privées
00:33:30vous voyez ce que je veux dire, c'est autre chose
00:33:32elle est là parce que
00:33:34elle était directrice de cabinet
00:33:36et c'est les petits hommes gris
00:33:38ces gens sont globalement des catastrophes
00:33:40je suis désolé de vous le dire, dans tous les
00:33:42domaines tu leur donnes un truc, c'est une catastrophe
00:33:44tu leur donnerais le désert
00:33:46ils feraient mieux que du sable
00:33:48Le problème du budget n'est pas un problème
00:33:50qu'on découvre aujourd'hui, ça fait des années
00:33:52qu'on fait des erreurs
00:33:54cycliste, automobiliste, la guerre est déclarée
00:33:56la guerre est déclarée
00:33:58c'est une folie
00:34:00c'est une folie parce que
00:34:02on ne doit jamais, paraît-il
00:34:04instrumentaliser un fait divers
00:34:06il y a une instrumentalisation d'un fait divers
00:34:08alors là, d'abord
00:34:10il faut penser à ce jeune homme qui est mort
00:34:12mais les faits divers sont toujours tragiques
00:34:14c'est un drame absolu, mais alors là
00:34:16on veut changer des lois parce qu'il y a eu
00:34:18un fait divers
00:34:20en posant des questions générales qui n'ont rien à voir
00:34:22Faut-il interdire les SUV ?
00:34:24Les hommes et les hommes
00:34:26Faut interdire les SUV et les hommes
00:34:28Moi je pense qu'il faut interdire les hommes de conduire
00:34:30Notre vie sera merveilleuse
00:34:32Je répète que
00:34:34c'est exactement pareil
00:34:36c'est comme Fukushima
00:34:38c'est toujours la même chose
00:34:40Fukushima c'est pas un incident nucléaire
00:34:42c'est parce qu'une centrale était construite
00:34:44sur une zone sismique
00:34:46et puis après certains disent
00:34:48là c'est pareil, le problème c'est pas le SUV
00:34:50c'est que cette voiture roulait dans une piste cyclable
00:34:52sur une piste cyclable
00:34:54le problème c'est que
00:34:56c'est même pas un accident
00:34:58c'est un meurtre
00:35:00un voyou
00:35:02avec la présomption d'innocence
00:35:04il a enfoncé
00:35:06il a écrasé volontairement
00:35:08c'est ce que retient la justice pour l'instant
00:35:10donc la question du SUV ne se pose même pas
00:35:12la question du vélo en revanche
00:35:14alors en revanche la question du vélo se pose effectivement
00:35:16vous voyez parce que
00:35:18cette hommage hier
00:35:20on va écouter la mère de ce jeune homme
00:35:22Paul, c'est abominable
00:35:24mourir dans ces conditions c'est abominable
00:35:26vous voyez le sujet de Sarah Varney
00:35:30Près d'un millier de personnes
00:35:32dont beaucoup venus à vélo
00:35:34se sont rassemblées hier après-midi à Paris
00:35:36pour rendre hommage au jeune cycliste Paul Vary
00:35:38écrasé mardi par un automobiliste
00:35:40après une minute de silence
00:35:42à 17h45
00:35:44à laquelle s'est déroulé le drame
00:35:46la mère de la victime a pris la parole
00:35:48Aujourd'hui
00:35:50notre vie est détruite
00:35:52on est effondrés, on est sous choc
00:35:56on est heureux de vous voir tous ici
00:35:58ça nous fait chaud au coeur
00:36:00et que ce genre de carnage n'existe plus
00:36:02et qu'il soit puni
00:36:04Partout en France, des rassemblements ont été organisés
00:36:06à l'appel de différentes fédérations
00:36:08et associations pour dire stop
00:36:10aux violences motorisées
00:36:12Moi j'ai découvert en faisant du vélo à Paris
00:36:14de l'insulte et de la menace
00:36:16Plusieurs fois, sans que les automobilistes
00:36:18aillent jusque là, c'est passé pas loin
00:36:20et qu'en fait
00:36:22on est en danger constamment
00:36:24alors c'est sûr que les cyclistes
00:36:26ont parfois des comportements dangereux sur la route
00:36:28mais l'agressivité des automobilistes
00:36:30c'est devenu hors de contrôle
00:36:32C'est un travail collectif qui doit être fait
00:36:34la seule différence c'est que
00:36:36il y en a qui pèsent 2 tonnes de plus que les autres
00:36:38donc quand eux ils respectent pas
00:36:40le code de la route, les règles assez simples
00:36:42de bien séance
00:36:44il peut y avoir des accidents très graves à la clé
00:36:46La victime était un membre actif
00:36:48de l'association Paris en Seine
00:36:50L'émotion était donc palpable
00:36:52sur le rassemblement parisien
00:36:54Le conducteur, un technico-commercial
00:36:56de 52 ans, a été mis en examen
00:36:58pour meurtre et écrouer
00:37:00Vendredi, la maire de Paris, Annie Dalgoa
00:37:02indiquait souhaiter qu'un lieu puisse
00:37:04porter le nom du jeune cycliste
00:37:06Une minute de silence sera observée
00:37:08en son hommage à l'ouverture
00:37:10du prochain conseil de Paris le 19 novembre
00:37:12Vous vous rendez compte le profil du conducteur
00:37:14il était avec sa fille
00:37:16dans la voiture de 17 ans, il a 4 enfants
00:37:18Il était déjà connu
00:37:20pour des violences routières
00:37:22Pas que routières
00:37:24Pas que routières, vous avez raison
00:37:26mais pour les routières aussi, il était déjà connu pour ça
00:37:28Un homme violent
00:37:30Un homme violent
00:37:32En revanche, la vraie question
00:37:34c'est comment faire cohabiter
00:37:36dans l'espace sur la route
00:37:38dans les villes
00:37:40Moi, vous ne me faites pas rouler en vélo
00:37:42à vélo, dans Paris
00:37:44Vous avez peur de quoi ?
00:37:46J'ai peur de quoi ?
00:37:48Vous avez peur des autres vélos ?
00:37:50C'est la preuve que vous n'avez pas roulé
00:37:52Ce que vous dites là, votre protestation
00:37:54est la preuve que vous n'avez jamais roulé
00:37:56à vélo à Paris. Si vous roulez
00:37:58à vélo à Paris, vous avez peur des autres
00:38:00cyclistes, vous avez un sentiment de danger
00:38:02permanent et vous avez notamment peur
00:38:04de tous les furieux qui
00:38:06enfourchent un vélo
00:38:08de location, les vélos parisiens
00:38:10qu'ils n'ont jamais fait et qu'ils
00:38:12roulent n'importe comment, en téléphonant
00:38:14en zigzaguant, etc.
00:38:16C'est sûr que c'est vrai, c'est une expérience vécue
00:38:18Vous avez raison, mais il y a un autre problème avec
00:38:20C'est qu'on leur a
00:38:22Ce qui est vrai à Paris, c'est vrai dans toutes les villes
00:38:24Le vélo cycliste
00:38:26a une supériorité morale
00:38:28On leur a dit, vous avez une supériorité morale
00:38:30Faisons attention, il y a un homme qui est mort
00:38:32Non mais, pardon
00:38:34Est-ce qu'on peut dire, avoir toute la compassion
00:38:36pour cet homme, dire
00:38:38que c'est quelque chose d'exceptionnel
00:38:40Il y a 223 morts en vélo
00:38:42A vélo, dans toute l'année
00:38:44Dans toute l'année en France, il y en a eu un à Paris
00:38:46Il y en a eu un à Paris, mais le problème
00:38:48c'est que, vous les voyez, moi je vois
00:38:50J'habite à un carrefour qui a été super aménagé
00:38:52Comme piéton pour traverser
00:38:54Il ne s'arrête jamais au feu
00:38:56Vous devez forcer le passage
00:38:58On leur a dit, vous êtes meilleur
00:39:00Vous êtes supérieur moralement, donc les règles
00:39:02ce n'est pas pour vous
00:39:04Vous voyez, beaucoup, les voitures ne sont pas non plus
00:39:06exemplaires, les gens n'ont pas
00:39:08tellement envie, c'est vrai peut-être de partager
00:39:10On respecte plus le code de la route
00:39:12en voiture, qu'à vélo
00:39:14On a le sentiment que lorsqu'on est
00:39:16à vélo, on peut
00:39:18Moi je suis le premier, de temps en temps
00:39:20Quand je suis tout à chacun
00:39:22en dehors de Paris, ça m'arrive de faire du vélo
00:39:24et je peux faire des choses
00:39:26à vélo, que je pense, je ne ferai pas
00:39:28Oui, comme brûler les feux
00:39:30Il y a la trottinette
00:39:34C'est humain, parce qu'on a ce sentiment
00:39:36que le vélo est...
00:39:38Non, mais à Paris, ce n'est pas humain
00:39:40C'est horrible
00:39:42Ce qui me dérange dans cette histoire, on parle beaucoup de l'instrumentalisation
00:39:44d'effets divers de tous les côtés
00:39:46Là, en effet, c'est ce à quoi on est confronté
00:39:48et de voir des politiques
00:39:50se jeter sur un drame
00:39:52instrumentaliser des émotions
00:39:54parce qu'évidemment, vous l'avez rappelé, c'est absolument
00:39:56terrible, il y a un jeune homme qui est mort
00:39:58il avait sa vie devant lui
00:40:00on est ému face à cette situation
00:40:02si on veut lancer un débat
00:40:04dans le feu, si vous voulez
00:40:06de l'émotion, évidemment qu'on en perd toute rationalité
00:40:08et que les mesures qui s'imposent
00:40:10sont les mesures les plus radicales, interdire tous les SUV, etc
00:40:12Il y a un tel délitement du débat public
00:40:14avec des politiques qui, au lieu
00:40:16d'être capables d'amener leurs idées
00:40:18de porter leurs idées, de les défendre
00:40:20avec des arguments, avec de la rationalité
00:40:22qui sont obligés de se jeter, parfois un peu
00:40:24comme des vautours, sur des drames
00:40:26J'aimerais que la gauche
00:40:28qui ne dit pas grand chose
00:40:30sur les refus d'obtempérer
00:40:32et qui se jette sur la violence routière
00:40:34j'aimerais que
00:40:36ce soit pourquoi pas le contraire
00:40:38de temps en temps. Mais ça c'est un peu partout
00:40:40l'instrumentalisation des faits divers
00:40:42et ça en dit long sur le niveau de la classe politique
00:40:44Vous savez, Rousseau... Non mais il y a des faits, pardonnez-moi
00:40:46il y a des faits divers qui n'en sont pas, qui sont des faits de société
00:40:48excusez-moi, un refus
00:40:50d'obtempérer, c'est pas un fait divers
00:40:52c'est un fait de société
00:40:54c'est pas exactement la même chose
00:40:56pour moi, je vous assure, c'est pas comparable
00:40:58ce n'est pas comparable
00:41:00mais en revanche, que les gens
00:41:02que les automobilistes et les cyclistes
00:41:04ne puissent pas cohabiter sur la chaussée
00:41:06chacun le comprend. Mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:41:08C'est plus facile de bannir le SUV
00:41:10que de bannir l'OQTF
00:41:12ça on a tous compris
00:41:14de là à expliquer que tout le mal
00:41:16vient dans la circulation à Paris notamment
00:41:18des voitures
00:41:20des automobiles, c'est absurde
00:41:22c'est vraiment absurde
00:41:24le plan de circulation est impossible
00:41:26mais oui, vous avez
00:41:28deux modes
00:41:30on peut dire que tout le mal vient des OQTF
00:41:32dans les deux cas
00:41:34c'est plus facile de taper sur le SUV
00:41:36ça c'est une mesure qui est facile à prendre
00:41:38le taxer, l'interdire, le prohiber
00:41:40le bannir
00:41:42deux moyens de locomotion
00:41:44qui ne respectent pas
00:41:46le même code de la route. Donc comment voulez-vous
00:41:48que les deux se comprennent ?
00:41:50Un vélo au feu rouge peut tourner à droite
00:41:52lorsque la voiture
00:41:54elle doit s'arrêter. Et le piéton
00:41:56ne comprend pas que le vélo puisse tourner à droite
00:41:58parce qu'il ne voit pas...
00:42:00C'est normal, c'est-à-dire que la situation
00:42:02actuelle, nous l'avons créée
00:42:04nous l'avons créée. Comment voulez-vous
00:42:06qu'un automobiliste qui roule en France Unie
00:42:08puisse voir un vélo dans un autre sens ?
00:42:10Parce que le vélo est autorisé alors que la voiture non
00:42:12La cohabitation, il y a un problème
00:42:14de civisme tout simplement peut-être
00:42:16Il y a un problème de civisme
00:42:18Il faut peut-être s'apprendre aux autres
00:42:20C'est pour ça que c'est peut-être un tout petit peu
00:42:22un fait de société mais pas pour celui
00:42:24qu'on nous a raconté, pour cette intolérance
00:42:26à la frustration qu'on voit de plus en plus
00:42:28où une situation dérisoire
00:42:30peut partir en vrille
00:42:32mais juste sur la
00:42:34récupération, Nathan.
00:42:36Anne Hidalgo propose qu'on donne
00:42:38une place, le nom de Paul Vary
00:42:40à une place à Paris
00:42:42Je veux dire, je suis vraiment
00:42:44je trouve ça terrible ce qui lui est arrivé
00:42:46mais c'est pas quelqu'un qui résistait
00:42:48qui est mort pour une cause
00:42:50et la même Anne Hidalgo n'aurait certes pas
00:42:52proposé ce d'ailleurs que
00:42:54me semblerait pas adapté, une place pour
00:42:56Philippines ou je ne sais trop quoi
00:42:58Je salue ! Dans ce cas-là, il y a vraiment
00:43:00une défaillance de l'Etat !
00:43:02C'est ce qu'a écrit Pascal Bruckner dans son dernier livre
00:43:04L'erreur de l'héroïsation des victimes
00:43:06C'est vrai que vous avez raison
00:43:08Madame Hidalgo, c'est une bonne remarque
00:43:10Madame Hidalgo n'a pas proposé
00:43:12pour Philippines, vous avez parfaitement raison
00:43:14Heureusement !
00:43:16Je salue Rémi Pelletier
00:43:18qui est un journaliste
00:43:20de Voile, bien connu
00:43:22et qui me dit que tout à l'heure
00:43:24j'ai dit intermédiaire du spectacle, c'est évidemment intermittent
00:43:26du spectacle, et M. Coquerel
00:43:28il a eu une entreprise, figurez-vous, pendant 25-30 ans
00:43:30dans une société de RP dans la Voile
00:43:32qui avait des PME sponsors de bateaux
00:43:34comme clients, donc voilà !
00:43:36Il est très connu au Vendée Globe
00:43:38Ça ne fait pas non plus de lui
00:43:40Elon Musk, mais bon
00:43:42En revanche, il a eu une société
00:43:44Il faut le dire
00:43:46Elon Musk, que tout le monde critique
00:43:48son parcours est juste...
00:43:50Vous m'avez compris
00:43:52Vous voulez vraiment aggraver votre cas ce matin ?
00:43:54J'ai oublié qu'on parle d'Elon Musk, il est parti de rien
00:43:56Vous avez vu ce qu'il a fait après
00:43:58C'est juste l'homme le plus riche du monde
00:44:00Sûrement un imbécile
00:44:04Sûrement, il a juste
00:44:06réussi ce que...
00:44:08On va peut-être marquer une pause
00:44:10Qu'en pensez-vous ?
00:44:12Il est 9h49
00:44:16Que voulais-je vous dire ?
00:44:18On parlera de François Truffaut
00:44:20On va recevoir notre ami Eric Neouf
00:44:22parce qu'il y a exactement 40 ans
00:44:24jour pour jour
00:44:26Lettre ouverte à François Truffaut
00:44:28il l'a réédité, il y a 40 ans
00:44:30jour pour jour, François Truffaut mourait
00:44:32Il y a eu un bel édito
00:44:34dans le GDD
00:44:36Parce que c'est notre jeunesse François Truffaut
00:44:38Moi je les ai tous regardés
00:44:40pas tous d'ailleurs, j'en ai regardé la semaine dernière
00:44:42et c'est un documentaire
00:44:44sur le temps d'avant
00:44:46plus encore que Sautet
00:44:48ou Chabrol, pourquoi ? Parce qu'il a beaucoup filmé Paris
00:44:50et tu vois Paris
00:44:52par exemple
00:44:54un autobus à plateforme
00:44:56donc les gens montent
00:44:58Il y en a dans plein de films en plus
00:45:00où il descend en marche
00:45:02Mais oui, mais c'est ça qui est merveilleux
00:45:04Il n'y a pas de plots jaunes
00:45:06il n'y a pas de cyclistes en Paris
00:45:08et il y a des choses extraordinaires
00:45:10par exemple, dans Domicile Conjugal
00:45:12c'est un jeune couple, ils vivent
00:45:14dans un appartement haussmanien
00:45:16dans Paris
00:45:18il est fleuriste, il est violoniste
00:45:20jeune couple, pas à 50 bornes
00:45:22de Paris
00:45:24ça n'existe plus aujourd'hui
00:45:26Et le métro ? Et l'homme qui aimait les femmes ?
00:45:28Alors l'homme qui aimait les femmes
00:45:30là t'es à Charles Denners
00:45:32garde à vue, direct
00:45:34c'est un harceleur
00:45:36il harcèle
00:45:38il harcèle les gens, les filles, il les aborde
00:45:40c'est un harceleur, garde à vue
00:45:42Eric Nauve dans une seconde
00:46:02C'est une des plus belles musiques
00:46:04de film, c'est la musique de Georges Delerue
00:46:06dans La Nuit Américaine
00:46:08qui a souvent été utilisée
00:46:10par les publicitaires
00:46:12puisque en ce moment je crois que c'est la publicité
00:46:14je ne sais pas si c'est Peugeot ou Renault
00:46:16ou Citroën
00:46:18comme ça on cite les trois
00:46:20mais Eric Nauve
00:46:22bonjour d'abord et merci d'être avec nous
00:46:24il y a 40 ans, jour pour jour
00:46:26lettre ouverte à François Truffaut
00:46:28et vous avez eu une bonne idée parce que vous avez
00:46:30réédité
00:46:32ce livre que j'avais acheté à l'époque en 1984
00:46:34vous étiez déjà
00:46:36vous étiez déjà journaliste
00:46:38en 1984
00:46:40même avant hélas
00:46:42moi je remonte au temps du mieux presque
00:46:44Truffaut est toujours là
00:46:46avec Sauter, il est devenu le maître étalon du cinéma français
00:46:48qui l'eut cru, dites-vous
00:46:50très cher François Truffaut
00:46:52encore une lettre que vous ne lirez pas, vous avez des excuses
00:46:54d'abord vous avez un talent fou, ça on le sait
00:46:56vous écrivez
00:46:58je vous lis depuis tellement d'années dans le Figaro
00:47:00avec toujours le même plaisir
00:47:0240 ans que vous n'ouvrez plus votre courrier
00:47:04bien des choses se sont passées depuis ce 31
00:47:06il y a une coquille
00:47:08c'est l'émotion
00:47:10je ne suis pas sûr qu'elle vous aurait plu
00:47:12qu'est-ce que vous avez raté ces temps-ci
00:47:14on vous aurait cherché des poux dans la tête
00:47:16parce que vous aviez engagé Gérard Depardieu
00:47:18vous qui aviez signé le manifeste des 121
00:47:20au bas de quelle pétition
00:47:22auriez-vous opposé votre nom
00:47:24le cinéma français vous savez est devenu un repère
00:47:26de gendarmes et de babeleux
00:47:28vous vous imaginez en train de tourner
00:47:30la paxe est en noir
00:47:32l'homme qui aimait les femmes se voit taxé
00:47:34de misogynie vous voilà
00:47:36l'archétype du macho
00:47:38on en est là
00:47:40parce que l'homme qui aimait les femmes
00:47:42est devenu une espèce d'épouvantail
00:47:44c'est très difficile à trouver en DVD
00:47:46ça passe très très rarement sur les
00:47:48chaînes même câblées
00:47:50et je me souviens qu'il y a quelques années j'avais été invité
00:47:52à en parler sur France Culture
00:47:54je suis arrivé tout innocent
00:47:56et les gens tombaient sur le film
00:47:58mais comme si c'était un
00:48:00brûlot misogyne alors que
00:48:02Truffaut c'est le contraire du macho
00:48:04et je n'en revenais pas
00:48:06on me disait mais vous avez vu
00:48:08la scène où Charles Denner
00:48:10convoque une babysitter
00:48:12elle arrive et elle dit où est le bébé
00:48:14et il dit le bébé c'est moi
00:48:16et on m'expliquait que cette scène était d'une violence terrible
00:48:18alors j'étais un peu démuni
00:48:20mais bon Truffaut nous manque terriblement
00:48:22et je vous écoutais avant la pause
00:48:24quand vous disiez qu'on voyait Paris
00:48:26dans les films de Truffaut c'est vrai
00:48:28mais aujourd'hui ce serait complètement impossible
00:48:30parce que dans La Nuit Américaine
00:48:32Truffaut disait à Léo
00:48:34il n'y a pas d'embouteillage dans les films
00:48:36alors comment il ferait aujourd'hui dans Paris ?
00:48:38On va en parler tout à l'heure
00:48:40mais je trouve que plus encore que Sauter
00:48:42c'est vraiment un documentaire
00:48:44sur le monde d'avant parce qu'il a beaucoup
00:48:46filmé Paris précisément
00:48:48Sauter un peu moins, Paris
00:48:50il chabrolle un peu moins
00:48:52et Romère
00:48:54Eustache
00:48:56Les Intérieurs
00:48:58beaucoup
00:49:00on en parlera tout à l'heure
00:49:02il avait 52 ans et c'est vrai
00:49:04les films qu'il n'a pas fait
00:49:06et ça c'est triste
00:49:08Audrey
00:49:10moi j'ai regardé plein de films ces derniers temps
00:49:12de Truffaut
00:49:14et je me disais
00:49:16est-ce que vous avez vu
00:49:18d'ici le Conjugal par exemple Audrey
00:49:20est-ce que Truffaut
00:49:22je suis passé en régie alors ils se sont moqués de moi
00:49:24ils ont dit Truffaut le jardinier
00:49:26voilà où on en est
00:49:28Louis de Villemora aussi
00:49:30c'est Arnold
00:49:32Cara je le cite, je balance
00:49:34alors il me dit oui je dis ça pour faire un bon mot
00:49:36mais c'est vrai que la jeune génération
00:49:38elle pense peut-être que Truffaut est un jardinier
00:49:40non quand même pas
00:49:42vous en avez vu
00:49:44quelques-uns peut-être Audrey ?
00:49:46sûrement
00:49:48le pont de l'arrivoire
00:49:50je blague
00:49:52non mais c'est vrai que
00:49:54votre génération n'est pas sensible
00:49:56à François Truffaut
00:49:58donc en revanche vous êtes sensible à l'information
00:50:00et c'est le plus important et vous nous rappelez l'été
00:50:06un tête-à-tête est organisé entre Bruno Retailleau
00:50:08et Emmanuel Macron
00:50:10la rencontre a lieu à 10h ce matin
00:50:12Bruno Retailleau vient d'arriver
00:50:14à l'Elysée
00:50:16c'est la première rencontre depuis la nomination
00:50:18du ministre de l'Intérieur
00:50:20il devrait sûrement être question des problématiques
00:50:22liées à l'immigration
00:50:24une enquête a été ouverte après l'agression
00:50:26de deux policiers à Marseille
00:50:28les agents ont été agressés mercredi dernier
00:50:30alors qu'ils tentaient d'interpeller un dealer
00:50:32vous voyez ces images
00:50:34des délinquants les avaient visés avec des projectiles
00:50:36aucun individu n'a encore été arrêté
00:50:38et enfin l'armée israélienne
00:50:40a annoncé avoir bombardé des bureaux
00:50:42de l'unité financière
00:50:44selon le TSAL cet organisme serait lié au Hezbollah
00:50:46et le financerait
00:50:48Israël avait appelé la population à évacuer les abords
00:50:50des bureaux de cet organisme
00:50:52merci beaucoup
00:50:54Audrey
00:50:56on va évidemment
00:50:58on parlera de Truffaut tout à l'heure
00:51:00politiquement Truffaut a appelé à voter François Mitterrand en 1980
00:51:02il sautait aussi d'ailleurs
00:51:04ils étaient plutôt déjà
00:51:06le monde
00:51:08c'était le conformisme du cinéma français
00:51:10mais bon c'est pas grave
00:51:12on leur pardonne
00:51:14tout le monde a oublié ça il reste les films
00:51:16mais bien sûr vous avez parfaitement raison
00:51:18un homme sous OQTF a été arrêté
00:51:20vendredi dernier après avoir tenté
00:51:22d'agresser plusieurs personnes à bord d'un bus
00:51:24il était armé d'un couteau de cuisine
00:51:26de 20 centimètres
00:51:28et au moment où on imagine une nouvelle loi immigration
00:51:30je vous propose de voir
00:51:32le sujet de Sharon Camara
00:51:34sur ces images
00:51:36amateurs
00:51:38les policiers tentent de neutraliser un individu
00:51:40après avoir saisi son arme
00:51:42la scène a eu lieu vendredi dernier
00:51:44vers 16h30 à Bobigny
00:51:46installé à l'arrière d'un bus
00:51:48l'individu armé d'un couteau
00:51:50avec une lame de 20 centimètres
00:51:52menaçait l'ensemble des passagers
00:51:54contactés par des contrôleurs de bus
00:51:56les policiers sont directement
00:51:58arrivés sur place
00:52:00l'objectif c'était déjà d'isoler l'individu
00:52:02pour protéger les passagers
00:52:04c'était le premier point
00:52:06ensuite ils ont certainement
00:52:08évité une tuerie de masse
00:52:10un périple meurtrier on peut le supposer
00:52:12sans leur comportement
00:52:14j'ose imaginer ce qu'il aurait pu se passer
00:52:16de nationalité algérienne
00:52:18et sous le coup d'une OQTF
00:52:20le jeune homme a été placé dans un centre
00:52:22de rétention administrative
00:52:24après avoir passé 48h en garde à vue
00:52:26l'agression ayant été classée sans suite
00:52:28il n'encourt aucune poursuite pénale
00:52:30cet individu
00:52:32fait quand même l'objet de 4 infractions
00:52:34il a commis un minimum à 4 infractions
00:52:36port d'armes prohibées de catégorie D
00:52:38menace de mort réitérée
00:52:40menace de mort sur personnel
00:52:42dépositaire de l'autorité publique
00:52:44rébellion
00:52:46il a fait l'objet
00:52:48d'un classement sans suite numéro 61
00:52:50ça veut dire autre poursuite
00:52:52de nature non pénale
00:52:54c'est complètement incompréhensible
00:52:56Brahim Brami, 24 ans et sans domicile fixe
00:52:58était déjà connu des services de police
00:53:00pour ventes à la sauvette
00:53:02de vols et aussi violences
00:53:04tout à l'heure vous disiez
00:53:06toute agression d'un fonctionnaire de police
00:53:08c'est 10 ans, là c'est même pas un jour
00:53:10c'est même pas une poursuite
00:53:12rien
00:53:14donc moi ce que je ne comprends pas c'est la décision du parquet
00:53:16d'avoir classé sans suite une affaire aussi grave
00:53:18menace avec couteau
00:53:20des forces de l'ordre
00:53:22je ne comprends pas
00:53:24et qui plus est, est-ce qu'on est sûr qu'on va réussir
00:53:26à l'expulser en Algérie
00:53:28imaginons une seconde qu'au bout de 3 mois
00:53:30il n'y a pas de laissé passer
00:53:32et qu'on le remette en liberté par exemple
00:53:34donc là ce qu'il faudrait c'est que le procureur
00:53:36s'exprime, pourquoi le procureur
00:53:38a fait ce choix, pourquoi n'a-t-il pas
00:53:40poursuivi en comparution immédiate
00:53:42avec une peine et un mandat de dépôt à la barre
00:53:44moi je comprends l'émotion des services de police
00:53:46et monsieur Migaud viendra nous expliquer
00:53:48que la justice n'est pas laxiste
00:53:50non elle est indépendante
00:53:52elle est muette surtout
00:53:54là c'est véritable
00:53:56elle n'est pas indépendante
00:53:58c'est un peu de la bien-pensance générale
00:54:00c'est invraisemblable
00:54:02légalement, puisque vous savez que c'est à l'opportunité des poursuites
00:54:04le procureur a le droit de le faire
00:54:06quand vous dites que le procureur vient de s'expliquer
00:54:08c'est un vœu pieux, il ne vient jamais s'expliquer
00:54:10c'est pas normal
00:54:12le procureur il est le procureur de la république
00:54:14je suis d'accord
00:54:16mais il y a tellement de choses qui ne sont pas normales dans ce pays
00:54:18Strasbourg
00:54:20je disais tout à l'heure
00:54:22les églises en France où on les cache et on les brûle
00:54:24donc la cathédrale Etonne dès 23h
00:54:26voyez ce sujet de Thibaut Marcheteau
00:54:28de nombreux postes sur les réseaux sociaux
00:54:30montrant la cathédrale de Strasbourg
00:54:32plongée dans le noir complet
00:54:34dès 23h
00:54:36ont provoqué de vives réactions sur la toile
00:54:38hier après midi sur X
00:54:40la maire de Strasbourg s'exprime à ce sujet
00:54:42les horaires d'illumination de la cathédrale
00:54:44provoquent forcément des réactions
00:54:46surtout quand on la montre dans l'obscurité la plus totale
00:54:48dès 23h
00:54:50ce qui ne devrait pas se produire
00:54:52nous allons remédier au plus vite
00:54:54pour rétablir l'illumination habituelle de la cathédrale
00:54:56telle que définie depuis l'été 2022
00:54:58pour cette élue d'opposition
00:55:00il ne s'agit pas d'un simple incident technique
00:55:02mais plutôt d'un rétropédalage
00:55:04elle a fait un pas en arrière
00:55:06mais sans assumer son erreur
00:55:08et donc alors que ses adjointes
00:55:10depuis plusieurs jours nous expliquaient
00:55:12que c'était un choix écologique délibéré
00:55:14d'éteindre la cathédrale
00:55:16elle nous explique maintenant après plusieurs jours d'économie
00:55:18qu'en fait on aurait tous mal compris
00:55:20que c'était un simple bug technique
00:55:22et que tout allait rentrer dans l'ordre
00:55:24donc là une fois de plus
00:55:26elle n'assume pas sa décision politique
00:55:28mais on voit que la forte mobilisation
00:55:30citoyenne et politique
00:55:32la font reculer
00:55:34toujours selon cette élue Strasbourgeois
00:55:36l'extinction de l'éclairage de la cathédrale de Strasbourg
00:55:38représenterait une économie d'énergie
00:55:40de seulement 4,80€ par nuit
00:55:42on se fiche vraiment
00:55:44on se fiche un peu
00:55:46d'abord des Strasbourgeois
00:55:48bien sûr
00:55:50ça en dit beaucoup
00:55:52sur la manière dont on traite les catholiques
00:55:54et l'église de Rome dans ce pays
00:55:56exactement, c'est subjectif ce que je vais dire
00:55:58mais je trouve que la cathédrale de Strasbourg
00:56:00c'est sans doute la plus belle de France en plus
00:56:02elle est extraordinaire, elle est exceptionnelle
00:56:04et la cacher de la nuit
00:56:06c'est vraiment pas quelque chose d'anodin
00:56:08moi ce qui me frappe c'est que chez pas mal d'écolos
00:56:10il y a beaucoup de biais idéologiques
00:56:12dans leur priorité quant aux économies d'énergie
00:56:14j'aimerais vous donner un autre exemple
00:56:16mais que je trouve très très parlant
00:56:18il y a beaucoup d'écolos qui sont remontés contre l'avion
00:56:20et qui disent même qu'il faudrait envisager
00:56:22de ne plus prendre du tout l'avion dans sa vie
00:56:24ou c'était la fameuse proposition
00:56:26de prendre 4 fois l'avion de toute sa vie
00:56:28et sinon de prendre le train, le bateau, etc
00:56:30donc ça par exemple
00:56:32il y a beaucoup d'écolos qui incitent comme ça à ne plus prendre l'avion
00:56:34est-ce que vous entendez beaucoup de responsables politiques écolos
00:56:36qui appellent à ne plus utiliser
00:56:38le téléphone portable
00:56:40ou à se déconnecter massivement des réseaux sociaux
00:56:42moi personnellement je crois jamais avoir entendu
00:56:44un seul responsable politique
00:56:46écologiste de premier plan
00:56:48appeler à cela, or la pollution numérique
00:56:50est au moins aussi importante que la pollution aérienne
00:56:52voire plus selon les années
00:56:54et ça c'est très intéressant parce que ça montre bien
00:56:56qu'il y a des biais idéologiques
00:56:58mais au-delà de ça c'est des gens qui
00:57:00vous allez leur donner des idées
00:57:02non mais au-delà de ça c'est des gens qui
00:57:04passent leur temps à réclamer du pouvoir
00:57:06d'achat, de la croissance, etc
00:57:08tu peux pas à la fois demander
00:57:10de la décroissance et de la croissance
00:57:12moi j'ai lu, comme je lis tous les journaux
00:57:14comme vous le savez, j'ai lu Libération ce week-end
00:57:16il y a une personne qui s'appelle monsieur Sénéchal
00:57:18qui a dit l'écologie doit devenir antifasciste
00:57:20parce que l'un des principaux
00:57:22freins à la transformation sociale
00:57:24c'est la fragmentation
00:57:26des classes populaires par le racisme
00:57:28donc c'est
00:57:30très intéressant
00:57:32voilà
00:57:34c'est un courant
00:57:36et moi je n'en suis pas étonné
00:57:38et derrière ça il y a l'argent
00:57:40l'ESUV il y a l'argent, l'avion il y a l'argent
00:57:42tout ça
00:57:44tous ces gens
00:57:46veulent surtout
00:57:48il ne suffit pas d'être pauvre
00:57:50il ne suffit pas d'être riche
00:57:52encore faut-il que les autres ne le soient pas
00:57:54c'est surtout
00:57:56c'est pas que l'argent
00:57:58c'est aussi un refus du progrès
00:58:00derrière ça il y a
00:58:02faut qu'on soit tous pareil
00:58:04vous étudiez pas la cathédrale parce que vous avez
00:58:06refusé l'argent
00:58:08vous étudiez la cathédrale parce que vous avez
00:58:10ça qui est frappant c'est que c'est pas tellement une haine
00:58:12de l'église, autrefois l'anticléricalisme
00:58:14c'était la haine du pouvoir clérical
00:58:16il n'y a plus de pouvoir clérical
00:58:18c'est la haine de quelque chose
00:58:20qui est quand même fondamental au coeur de l'homme
00:58:22c'est la haine de la transcendance
00:58:24s'il y a quelque chose, ils ont une détestation
00:58:26non pas
00:58:28du pouvoir clérical, ils ont une détestation
00:58:30de l'homme qui se met à genoux, de l'homme qui prie
00:58:32et là
00:58:34non mais en général
00:58:36puisque vous avez la parole
00:58:38puisque vous avez la parole
00:58:40puisque vous avez la parole
00:58:42l'ancien ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner
00:58:44a déploré dimanche sur Radio-J
00:58:46la guerre disproportionnée menée par Israël à Gaza
00:58:48qui conduit selon lui à l'antisémitisme en France
00:58:50ses paroles sont, ce qu'a dit Bernard Kouchner
00:58:52est fou, je peux pas vous dire autre chose
00:58:54il est quasiment sur la position
00:58:56de Jean-Luc Mélenchon. Ah oui c'est contagieux
00:58:58mais d'ailleurs il vient à peu près du même bord
00:59:00non ? Bah écoutez ce qu'il dit
00:59:02et vous me dites, c'était à Radio-J
00:59:04chez notre excellent Frédéric Azizat
00:59:06Frédéric Azizat
00:59:08je l'ai eu ce matin au téléphone, je lui ai dit on va vous inviter
00:59:10parce que manifestement, je pense qu'il leur fait boire un truc
00:59:12un filtre
00:59:14il y a un truc qui est pas clair
00:59:16c'est dur de vieillir, c'est dur de vieillir
00:59:18surtout quand on est un vieil acteur
00:59:20là vous parlez de qui ? Bernard Kouchner
00:59:22ça c'est dur
00:59:24il a joué dans des films
00:59:26il fait un barman dans un film
00:59:28c'est un insurmaissible
00:59:30braillard
00:59:32et qui a toujours été un peu scandaleux
00:59:34de Castro
00:59:36je vois qu'il remonte dans votre estime là du coup
00:59:38écoutons, écoutons
00:59:40écoutons ce passage
00:59:42de Bernard Kouchner hier
00:59:44et effectivement ça nous a surpris
00:59:46comment faire
00:59:48pour ne pas être antisémite quand on voit
00:59:50les dégâts de l'armée
00:59:52israélienne
00:59:54contempler Gaza c'est quand même un champ
00:59:56de meurtres
00:59:58de désastres
01:00:00c'est l'éclatement des familles
01:00:02c'est bien sûr qu'il y a eu le 7 octobre
01:00:04et Dieu sait si ça m'a révolté
01:00:06mais se venger par 40 000
01:00:08morts si c'est vrai, si le chiffre est vrai
01:00:10il doit être un peu
01:00:12augmenté mais enfin il y a beaucoup
01:00:14beaucoup beaucoup de monde
01:00:16et c'est pas vrai que les Gazaouis
01:00:18étaient du côté
01:00:20de Dieu qui les ramasse
01:00:22vous dites avec ce qui se passe à Gaza
01:00:24c'est normal qu'on soit antisémite ?
01:00:26c'est pas normal mais la réaction
01:00:28peut être celle là
01:00:30mais c'est pas normal de tuer les gens
01:00:32c'est pas normal de faire la guerre
01:00:34je sais que c'est une activité humaine assez répandue
01:00:36j'essaie de comprendre ce que vous dites
01:00:38vous avez très bien compris
01:00:40faites pas le malin, vous l'êtes
01:00:42mais bien sûr que oui
01:00:44c'est une guerre disproportionnée
01:00:46alors moi
01:00:48je vous ai dit, la première chose que j'ai dit
01:00:50la réaction militaire
01:00:52d'Israël après le 7 octobre était
01:00:54légitime et nécessaire, on l'attendait
01:00:56mais continuer comme ça
01:00:58de ne pas avoir de solution que militaire
01:01:00c'est une erreur
01:01:02le mai est terrible, je vous assure
01:01:04ce qu'il dit est terrible
01:01:06alors vous avez raison, c'est peut-être
01:01:08notre spécialiste politique
01:01:10vous me passiez la parole
01:01:12non mais avec des raisonnements
01:01:14un tiers mondiste, deux tiers
01:01:16sophiste en l'occurrence
01:01:18parce qu'avec des raisonnements comme ça, Nassrallah serait toujours en vie
01:01:20Sy Noir sera toujours en vie, etc
01:01:22le problème des gens
01:01:24très fondamentalement
01:01:26le problème des gens comme Bernard Kouchner
01:01:28c'est d'abord
01:01:30de penser qu'une guerre peut se faire à moitié
01:01:32les guerres à moitié c'est des guerres à perpétuité
01:01:34ça c'est ce qu'on a du mal à comprendre
01:01:36il faut faire la guerre jusqu'au bout quand on l'a fait
01:01:38il faut la faire bien
01:01:40le deuxième problème qu'il soulève qui est juste
01:01:42c'est qu'il n'y a pas de solution politique
01:01:44il y a pour l'instant
01:01:46une guerre avec des batailles
01:01:48qui sont remportées très brillamment
01:01:50par les israéliens mais il y a une guerre qui est
01:01:52dévastatrice pour l'image de Marc d'Israël
01:01:54et la solitude d'Israël
01:01:56a été manifeste aux Nations Unies l'autre jour
01:01:58où quand
01:02:00Benjamin Netanyahou est monté à la tribune
01:02:02il y a la moitié de la salle qui est sortie
01:02:04la moitié de l'humanité
01:02:06a quitté la salle pour ne pas entendre
01:02:08le Premier ministre israélien
01:02:10donc la solitude d'Israël n'a jamais été aussi forte
01:02:12publiquement
01:02:14bon j'arrête de perrorer vous avez raison
01:02:16non non terminez, Vincent est notre spécialiste
01:02:18de politique étrangère
01:02:20cette démonstration de Bernard Kouchner
01:02:22quand vous l'écoutez en expliquant que la France a toujours été antisémite
01:02:24et le restera, c'est toujours le même mépris
01:02:26c'est insupportable, il a toujours été scandaleux
01:02:28Kouchner, de Cuba
01:02:30à cirer les pommes
01:02:32de les brodequins de Castro
01:02:34jusqu'à la jungle birmane
01:02:36de l'affaire du Hamel
01:02:38en passant par le Kosovo
01:02:40il a toujours été
01:02:42assez scandaleux
01:02:44il a rien fait dans l'affaire du Hamel
01:02:46il a hurlé
01:02:48il est le père d'un
01:02:50si je ne m'abuse
01:02:52d'un garçon abusé
01:02:54il ferait mieux de protéger
01:02:56il ferait mieux de protéger son fils
01:02:58avant de protéger les Israéliens
01:03:00d'eux-mêmes, non ?
01:03:02c'est insupportable
01:03:04de toute façon vous avez la leçon en permanence
01:03:06depuis si longtemps, c'est imbuvable
01:03:08et bon
01:03:10franchement il y a un âge pour se taire
01:03:12il y a un âge pour méditer, il y a un âge pour se taire
01:03:14d'ailleurs moi-même je me tais
01:03:16je peux rebondir sur ça
01:03:18je voudrais qu'on parle de François Truffaut
01:03:20comment ne pas devenir antisémite quand on voit ça
01:03:22pour moi c'est ça la phrase
01:03:24la plus marquante
01:03:26sachant qu'en Israël vous avez la moitié de la population
01:03:28qui est contre cette guerre
01:03:30et qui manifeste toutes les semaines
01:03:32contre le gouvernement israélien et contre la manière
01:03:34dont les choses se passent
01:03:36cette phrase est un peu bizarre
01:03:38un mot du Salvador
01:03:40parce que c'est quelque chose dont on a
01:03:42parlé régulièrement dans son discours
01:03:44à l'Assemblée Générale des Nations Unies
01:03:46c'est un point d'inflexion effrayant alors que le monde
01:03:48hante dans une période sombre
01:03:50Naïb Bukele a souligné son engagement à donner la priorité
01:03:52à la sécurité des citoyens
01:03:54plutôt qu'à celle des criminels
01:03:56tiens c'est intéressant comme priorité
01:03:58nous avons libéré des millions de personnes en emprisonnant
01:04:00les criminels
01:04:02on va parler évidemment de la situation très radicale
01:04:04du Salvador
01:04:06je vous propose de l'écouter ce président
01:04:08Naïb Bukele
01:04:12Au Salvador
01:04:14nous préférons le bien-être de la population
01:04:16au confort des criminels
01:04:18certains disent que nous avons mis des milliers
01:04:20de personnes en prison
01:04:22en réalité nous en avons libéré des millions
01:04:26aujourd'hui
01:04:28ce sont les honnêtes gens qui vivent libres
01:04:30sans peur et avec leurs droits respectés
01:04:34je ne dis évidemment pas
01:04:36qu'il faut faire en France ce que ce monsieur a fait au Salvador
01:04:38je ne le dis pas
01:04:40bien sûr parce que c'est une justice sommaire
01:04:42je dis quand même
01:04:44qu'il faut changer de logiciel
01:04:46c'est tout
01:04:48les maras au Salvador
01:04:50c'est à côté
01:04:52les marseillais
01:04:54mais on y arrive
01:04:56ce sont des amateurs
01:04:58au début de l'apprentissage
01:05:00on y arrive
01:05:02chaque année c'est pire
01:05:04si dans 10 ans
01:05:06ça a pris 40 ans
01:05:08au Salvador
01:05:10ils ont pris une manière
01:05:12absolument radicale et terrifiante
01:05:14ils ont enfermé tout le monde
01:05:16tous les gars qui étaient tatoués
01:05:20même ceux qui étaient tatoués
01:05:22pour le plaisir, pour l'esthétique
01:05:24la question c'est de savoir
01:05:26est-ce que nous avons atteint un tel niveau de violence
01:05:28qu'il nous faille renoncer
01:05:30à un certain état de droit
01:05:32c'est la guerre civile
01:05:34est-ce qu'on en est là ?
01:05:36c'est une solution de guerre civile
01:05:38on n'est pas tout à fait là encore
01:05:40et M. Boukelet est quelqu'un qui a essayé à plusieurs reprises
01:05:42de forcer vraiment l'état de droit
01:05:44qui a fait des expéditions armées au Parlement
01:05:46vous avez vu son petit uniforme
01:05:48à la tribune de l'ONU
01:05:50il est presque un uniforme de maréchal
01:05:52c'est très saillant
01:05:54ou d'académicien
01:05:56d'abord on est content de vous entendre
01:05:58parce que moi je ne vous entends plus au masque et la plume
01:06:00et l'émission est plus soporifique
01:06:02je ne sais pas, je n'écoute plus
01:06:04plus personne n'écoute
01:06:06c'était une émission qui était formidable
01:06:08et pourquoi vous avez quitté le masque et la plume ?
01:06:10parce que Jérôme Garcin partait
01:06:12comme c'était lui qui m'avait engagé
01:06:14j'ai trouvé décent de le suivre
01:06:16ah oui, donc c'est vous qui avez pris la décision
01:06:18la présentatrice, Rebecca Manzoni
01:06:20aurait souhaité à vous
01:06:22oui, elle m'a appelé
01:06:24et je lui ai dit que je quittais l'émission
01:06:26donc ce n'est pas de son fait, c'est du vôtre
01:06:28ce serait peut-être arrivé après si j'étais resté
01:06:30je n'en sais rien
01:06:32je me demande si on a une photo de Truffaut
01:06:34c'est une photo que j'adore, qui est célébrissime
01:06:36que j'ai demandé à Marine de mettre tout à l'heure
01:06:38et c'est une photo qui est géniale
01:06:40que tout le monde connait
01:06:42avec Françoise d'Orléac
01:06:44avec cette photo
01:06:46c'est l'homme qui aimait les femmes
01:06:48et c'est vrai que
01:06:50ce monde du cinéma a disparu
01:06:52parce que les réalisateurs étaient amoureux
01:06:54ou faisaient même du cinéma
01:06:56parfois
01:06:58pour être en couple
01:07:00avec l'actrice
01:07:02le modèle c'était même Roberto Rossellini
01:07:04et Ingrid Bergman
01:07:06et puis Truffaut
01:07:08et toutes les jeunes femmes
01:07:10c'est Bergman qui avait écrit un télégramme à Rossellini
01:07:12pour tourner avec lui, ce n'est pas l'inverse
01:07:14elle disait
01:07:16le seul mot que je connais en italien c'est
01:07:18ti amo
01:07:20toute la nouvelle vague
01:07:22faisait ça pour ça
01:07:24Godard, Truffaut, Chabrol peut-être un peu moins
01:07:26Romer non plus
01:07:28puisque Romer était complètement coincé
01:07:30mais ce n'est pas un mauvais motif
01:07:32pour tourner de bons films
01:07:34Visconti faisait ça aussi avec Helmut Berger
01:07:36ce n'est pas honteux du tout
01:07:38je ne suis pas honteux
01:07:40mais aujourd'hui ce n'est pas convenable
01:07:42c'est une actrice
01:07:44je ne sais pas
01:07:46mais quand on voit le film
01:07:48on ne peut pas soupçonner qu'il y ait eu des trucs épouvantables
01:07:50le résultat c'est ça qui compte
01:07:52Quelle place selon vous
01:07:54Truffaut a-t-il dans l'histoire
01:07:56du cinéma français
01:07:58Truffaut a une place très importante
01:08:00parce que c'est le seul qui n'est pas connu de traverser du désert
01:08:02après sa mort
01:08:04le nombre de livres qu'il y a sur lui dans le monde entier
01:08:06c'est phénoménal
01:08:08tous ses films sont disponibles sauf un peu moins
01:08:10L'homme qui aimait les femmes
01:08:12Moi je pense que sur my canal on peut le voir
01:08:14parce que sur my canal
01:08:16tiens je vais regarder le film d'ailleurs
01:08:18sur my canal
01:08:20parce que moi je l'ai
01:08:22oui il me semble
01:08:24et puis c'est quand même quelqu'un
01:08:26de très littéraire Truffaut
01:08:28ce qu'il a fait en inventant le personnage
01:08:30d'Antoine Douanel
01:08:32en le faisant grandir, vieillir, se marier
01:08:34divorcer
01:08:36et être le premier divorcé par consentement mutuel en France
01:08:38d'ailleurs c'est ce que faisait Balzac
01:08:40avec ses personnages et ça c'est quand même
01:08:42sans exemple dans le cinéma
01:08:44et puis il y a toujours des livres dans ses films
01:08:46il y a des bibliothèques
01:08:48il a fait découvrir
01:08:50Henri-Pierre Rocher l'auteur de Jules et Jim
01:08:52des Deux Anglaises
01:08:54tout le monde l'aurait oublié
01:08:56et le nombre de lettres qu'il écrivait
01:08:58on a publié ses correspondances mais c'est fabuleux
01:09:00c'est d'un humour, d'une intelligence
01:09:02il répondait à tout le monde
01:09:04et c'est vraiment quelqu'un qui a une délicatesse
01:09:06qui se sent à l'écran
01:09:08et qu'il avait aussi dans la vie
01:09:10parce que c'est quelqu'un qui refusait
01:09:12sur les plateaux
01:09:14de tutoyer les gens parce qu'il disait
01:09:16c'est beaucoup plus difficile de dire
01:09:18je vous emmerde que tu m'emmerdes
01:09:20c'était pour l'ambiance
01:09:22c'est vraiment l'homme qui aimait les femmes
01:09:24et qui aimait les films
01:09:26et le résultat est quelque chose qui ne vieillit pas
01:09:28comme vous disiez
01:09:30c'est démodé mais c'est classique
01:09:32Éric Neuf, lettre ouverte à François Truffaut
01:09:34vous avez réédité ça, c'est chez Albin Michel
01:09:36et je pourrais lire
01:09:38beaucoup de passages, il y a aussi un papier magnifique
01:09:40que vous avez écrit dans le Figaro
01:09:42il y a un truc formidable dans la peau douce
01:09:44il est assez tard de s'y rendre à son hôtel
01:09:46il emprunte l'ascenseur en même temps que l'hôtesse de l'air
01:09:48qui était sur son vol Paris-Lisbonne
01:09:50mais il monte avec Françoise d'Orléac jusqu'au 8ème
01:09:52naturellement elle occupe le 813
01:09:54alors pourquoi chez Truffaut
01:09:56le 813 c'est le titre
01:09:58d'un Arsène Lupin
01:10:00et Truffaut adorait
01:10:02Maurice Leblanc et chaque fois
01:10:04qu'il y a un hôtel dans un film
01:10:06les gens descendent dans le 813
01:10:08il y a plein de petits trucs comme ça chez Truffaut
01:10:10de repères dont la fameuse
01:10:12phrase que vous citiez dans votre papier hier
01:10:14c'était une joie et une souffrance
01:10:16tu es bête, ah oui
01:10:18je termine, du reste il se traîne
01:10:20à cet ascenseur, c'est exprès, une scène pareille
01:10:22dans un ascenseur qui irait à la vitesse normale
01:10:24ne rendrait rien du tout, une fois dans sa chambre
01:10:26c'est plus fort que lui, Decey est marié
01:10:28il téléphone à l'hôtesse de l'air malgré leur avancée
01:10:30après le coup de fil Decey ne moufte pas
01:10:32il allume toutes les lampes
01:10:34une par une méthodiquement
01:10:36du néon de la salle de bain à la lampe de chevet
01:10:38comme ça pour rien, parce que le bonheur lui est tombé
01:10:40dessus sans prévenir, définition de l'amour
01:10:42selon Truffaut, sentiments dont la violence
01:10:44vous pousse à gaspiller l'électricité
01:10:46dans une chambre de palace portugais
01:10:48on n'est pas à Strasbourg vous voyez là
01:10:50non mais
01:10:52il a inventé un tas de choses
01:10:54des choses très émouvantes, dans Baiser volé
01:10:56quand Léo
01:10:58prend le café avec Delphine Serig
01:11:00dont il est amoureux et qu'il lui dit
01:11:02merci monsieur tellement
01:11:04il est bouleversé qu'il part en cours
01:11:06c'est une idée de cinéma fabuleuse
01:11:08la façon dont Léo comprend
01:11:10que sa femme Claude Jade est enceinte
01:11:12en apercevant une publicité pour
01:11:14Blédine dans le métro et il rentre chez lui
01:11:16en courant, c'est magnifique
01:11:18ces idées là, et tout ça, ça fait le charme de
01:11:20Truffaut et les 400 coups
01:11:22je pense que même un gamin
01:11:24de 12 ans qui voit ça, il va
01:11:26adorer ça. 3 500 000
01:11:28spectateurs pour les 400 coups, ça reste
01:11:30en 59, c'est son
01:11:32plus grand succès
01:11:34débouler avec ça dans le cinéma français
01:11:36c'est quand même quelque chose d'extraordinaire
01:11:38on est le
01:11:4021 octobre 1984
01:11:42et moi je me souviens très bien, c'était un dimanche
01:11:44et Christine Ockrent
01:11:46présente le 20 heures
01:11:48d'antenne 2
01:11:50Archive
01:11:52François Truffaut est
01:11:54mort cet après-midi
01:11:56le grand cinéaste français
01:11:58avait 52 ans
01:12:00colère et indignation
01:12:02en France après la condamnation
01:12:04de Jacques Abouchard à 18
01:12:06ans de prison en Afghanistan
01:12:08le chargé d'affaires français a pu
01:12:10le voir ce matin à Kaboul
01:12:122 explosions
01:12:14la nuit dernière en région parisienne
01:12:16actions directes revendiquent
01:12:18les 2 attentats
01:12:20Alain Prost
01:12:22remporte le grand prix du Portugal
01:12:24de Formule 1 mais le champion du monde
01:12:26est Niki Loda
01:12:28qui termine 2ème
01:12:30dans stade 2ème des 20h20
01:12:32les dernières images
01:12:34et les derniers résultats sportifs de la journée
01:12:36Madame monsieur
01:12:38bonsoir
01:12:40la nouvelle est tombée il y a un quart d'heure
01:12:42à peine, le grand cinéaste français
01:12:44François Truffaut est mort
01:12:46cet après-midi à l'hôpital américain
01:12:48de nuit, il avait
01:12:5052 ans et il était atteint
01:12:52d'un cancer
01:12:54oui
01:12:56François Truffaut
01:12:58qui a commencé, on le sait
01:13:00par être un excellent et virulent
01:13:02critique
01:13:04le critique virulent
01:13:06des cahiers du cinéma, celui qui vilipendait
01:13:08le cinéma de papa et le festival de Cannes
01:13:10montait quelques années plus tard sur la scène
01:13:12pour y recevoir le grand prix
01:13:14dans les 400 coups, François Truffaut racontait
01:13:16sa jeunesse difficile à travers un masque
01:13:18le visage de Jean-Pierre Léo
01:13:20et un pseudonyme Antoine Douanel
01:13:22qu'il garda pendant 20 ans
01:13:24qu'est-ce que tu dis ?
01:13:26il me faut juste 1000 francs
01:13:28si tu me demandes 1000 francs c'est que tu en espères 500
01:13:30donc tu as besoin de 300
01:13:32tu en as 520
01:13:34mais en principe c'est ta mère qui paye ça
01:13:36où sont passés les ciseaux ?
01:13:38où sont passés les ciseaux ?
01:13:40et puis il n'y a pas de poirier
01:13:42et puis c'est pas le moment de faire tes devoirs
01:13:44on va se mettre à table
01:13:46elle a raison
01:13:48les vaches elles sont bien gardées
01:13:50l'amour à 20 ans
01:13:52baiser volé, domicile conjugal
01:13:54ou l'amour en fuite
01:13:56film plaisant ou attendri
01:13:58montrait son visage serein et ses petits drames
01:14:00bon
01:14:02l'amour est souffrance pour Truffaut
01:14:04vous le disiez tout à l'heure
01:14:06on ne sait pas dans quel ordre
01:14:08ou si c'est en même temps
01:14:10tu es belle Hélèna, si belle que te regarder est une souffrance
01:14:12hier vous me disiez que c'était une joie, c'est une joie et une souffrance
01:14:14il l'a fait dans deux fois
01:14:16et même dans une troisième fois
01:14:18parce que Ozon, c'est ça qui est extraordinaire
01:14:20dans 8 femmes, Ozon
01:14:22il y a un dialogue entre Fanny Ardant et Catherine Deneuve
01:14:24qui est précisément ce dialogue
01:14:26ah bah donc il y a un bon passage dans un film d'Ozon une fois
01:14:28oh vous êtes méchant
01:14:30vous n'avez pas aimé le dernier ?
01:14:32ah détesté
01:14:34vous avez détesté avec Hélène Vincent ?
01:14:36je sais que vous en avez dit du bien
01:14:38l'histoire de champignons là c'est pas possible
01:14:40il y a des fantômes dans le film, il faut arrêter ça
01:14:42ça devrait être interdit comme les rêves au cinéma
01:14:44mais vous n'avez pas aimé Hélène Vincent ?
01:14:46si, mais je l'ai un peu plainte
01:14:48vous êtes méchant
01:14:50oui c'est vrai
01:14:52je ne voulais pas dire de mal, je voulais dire que du bien
01:14:54oui parce que l'amour
01:14:56c'est important de dire l'amour et souffrance
01:14:58c'est un rapport
01:15:00pour tout le monde l'amour n'est pas forcément
01:15:02souffrance
01:15:04il y a des moments de joie et des moments de souffrance
01:15:06c'est normal sinon ce serait ennuyeux
01:15:08et puis lui c'était un spécialiste de ça
01:15:10on voyait que c'était le sismographe
01:15:12de tous les sentiments
01:15:14c'est quelqu'un qui avait
01:15:16vraiment une pudeur
01:15:18et puis une grande force
01:15:20parce qu'il a eu une enfance
01:15:22pas très rigolote
01:15:24on voyait par moments dans des films
01:15:26des moments de gravité qui surgissaient
01:15:28et on ne savait pas trop pourquoi
01:15:30et même lui dans son regard
01:15:32qui était très curieux, très rieur
01:15:34il y a des instants où passe un nuage
01:15:36on ne sait pas à quoi il pense
01:15:38la dernière émission qu'il ait faite
01:15:40c'était Apostrophe avec Polanski et Mastroianni
01:15:42je me souviens
01:15:44et on voit que Truffaut était ailleurs
01:15:46il était déjà très malade
01:15:48et qu'il pensait je ne sais pas à quoi
01:15:50peut-être au film qu'il verrait là-haut
01:15:52on lui demanderait ce qu'il y a à voir
01:15:54au cinéma sur les Champs-Elysées
01:15:56Il y a une femme version Truffaut
01:15:58utilisée Béatrice Dalle ou Sandrine Bonner
01:16:00vous auriez haussé les épaules
01:16:02vous réclamiez de grandes bringues
01:16:04inaccessibles, des femmes qui donnent
01:16:06des gifles et des remords
01:16:08capables d'arracher leur tailleur Chanel
01:16:10dès que la situation l'exige
01:16:12vous avez appris ça chez Hitchcock, sûrement
01:16:14Deneuve, Fanny Ardant avaient ce genre-là
01:16:16mais elles sont toujours là
01:16:18et Deneuve est peut-être aussi
01:16:20celle qui a pris la succession de Truffaut
01:16:22en ce sens que ce sont deux personnes
01:16:24qui tiennent le cinéma français à bout de bras
01:16:26qui nous font croire qu'il est encore
01:16:28important, qu'il existe
01:16:30et que ça peut changer la vie des gens
01:16:32ou en tout cas leur faire passer deux heures
01:16:34qui seront mieux que tout ce qui pourrait leur arriver
01:16:36à l'extérieur de la salle
01:16:40On n'a jamais publié les lettres d'amour
01:16:42qu'il a écrites ?
01:16:44Non, pas vraiment, parce que je pense que
01:16:46les femmes qui les recevaient les gardent pour elles
01:16:48Catherine Deneuve, alors il y a prescription
01:16:50en outre, mais il a eu une aventure
01:16:52avec Catherine Deneuve
01:16:54avec Fanny Ardant bien sûr
01:16:56avec beaucoup d'actrices qui étaient
01:16:58Julie Christie
01:17:00La seule
01:17:02c'est Isabelle Adjani
01:17:04qui a résisté à ses avances
01:17:06Ah parce qu'il a été amoureux d'Isabelle Adjani ?
01:17:08Il n'y avait pas hein
01:17:10Mais elle avait 20 ans, c'est des lâches
01:17:1218, et lui 40 à peu près
01:17:14Encore une confidence
01:17:16vos films sérieux me barbent
01:17:18férocement lorsque vous vous attaquez
01:17:20au grand sujet, c'est l'autodidacte en vous
01:17:22qui prend le dessus, vous voilà le bon élève
01:17:24semblable à ce personnage
01:17:26de la nausée qui lisait les auteurs par ordre
01:17:28alphabétique, il y aura l'enfance malheureuse
01:17:30l'amour passion, la mort avec un M majuscule
01:17:32vous n'êtes pas à l'aise dans la gravité, vous en faites trop
01:17:34vous avez peur d'être léger, que le spectateur
01:17:36ne s'aperçoive que vous n'avez jamais eu
01:17:38votre bac, donc vous n'avez pas par exemple
01:17:40Les Deux Anglaises et le Continent ?
01:17:42Les Douanelles par exemple
01:17:44Mais j'aime beaucoup La peau douce
01:17:46qui est un film très noir
01:17:48très sombre
01:17:50peut-être son meilleur film d'ailleurs
01:17:52Vous trouvez que La peau douce est son meilleur film ?
01:17:54C'est le film le plus complexe
01:17:56le plus sombre, le plus adulte
01:17:58parce que chez lui il y a quand même
01:18:00une grande part d'enfance dans tous les films
01:18:02et quand il tourne l'argent de poche
01:18:04on voit que c'est resté un gamin
01:18:06il y a une scène qui me fait toujours rigoler
01:18:08c'est quand un des écoliers est invité
01:18:10à déjeuner chez son copain
01:18:12et pour remercier la mère en partant
01:18:14il cherche visiblement dans sa tête
01:18:16une formule, il lui dit merci madame
01:18:18pour ce repas frugal
01:18:20et je trouve ça magnifique
01:18:22J'ai revu dernièrement
01:18:24beaucoup de Truffaut, par exemple
01:18:26il n'aimait pas La mariée était en noir et il a tort
01:18:28parce que tu vois quand même Michel Bouquet
01:18:30tu vois Claude Rich, tu vois Lonsdal
01:18:32qui est formidable
01:18:34qui était un homme d'énergie
01:18:36tu vois Jeanne Moreau
01:18:38Il était très amoureux de Jeanne Moreau
01:18:40Oui, je m'appelle J'ai dit colère
01:18:42Je suis J'ai dit de colère
01:18:44ça fait peur
01:18:46et il termine dans son Kajibi
01:18:48Il y avait le goût de la série noire chez tous ces gens
01:18:50de la Nouvelle Vague, ils en faisaient des choses
01:18:52qu'ils adaptaient à leur tempérament français
01:18:54parce que c'était ça aussi qui comptait
01:18:56ce côté terriblement français chez Truffaut
01:18:58il n'a jamais été fichu d'apprendre à parler anglais
01:19:00même s'il a tourné avec Spielberg
01:19:02il a pris des coups chez Berlitz
01:19:04et il était lamentable
01:19:06Je suis mitigé
01:19:08ça dépend des fois
01:19:10Pourquoi mitigé ?
01:19:12Je trouve ça un petit peu forcé
01:19:16Vous ne trouvez pas que Depardieu est magique ?
01:19:18que Fanny Ardant est magique ?
01:19:20et que cette
01:19:22liaison
01:19:24ni avec toi, ni sans toi
01:19:26avec cette dame qui boite, qui s'est jetée
01:19:28Madame Jouve
01:19:30Vous ne trouvez pas que cette histoire est magique ?
01:19:32Je préfère le Truffaut léger
01:19:34et grave en dessous
01:19:36plutôt que l'inverse
01:19:38Je ne sais pas
01:19:40J'ai tort
01:19:42à tout ce que j'ai vu depuis tout à l'heure
01:19:44Le dernier métro
01:19:46avec D'Axia, Jean-Louis Richard
01:19:50qui joue l'obro
01:19:52il y a plein de clin d'oeil
01:19:54et puis cet amour du spectacle
01:19:56chez lui, que ce soit le théâtre ou les films
01:19:58c'est quelque chose
01:20:00un côté transmetteur
01:20:02il a fait des papiers sur des premiers films
01:20:04il a aidé
01:20:06Au départ, il n'est pas très sympa avec l'ancienne génération
01:20:08notamment Claude Autant Lara
01:20:10et il dira
01:20:12qu'il s'est trompé
01:20:14ça, il n'existe pas encore comme cinéaste
01:20:16mais une fois qu'il a été connu
01:20:18il a quand même rendu service à une foule entière
01:20:20En tout cas
01:20:22par exemple
01:20:24Audrey qui est avec nous
01:20:26qui garde la chaîne Génération
01:20:28Oui, si on doit me conseiller un film de Truffaut
01:20:30Je regarde ce soir
01:20:32Baiser Volé
01:20:34C'est noté
01:20:36Que reste-t-il de nos amours
01:20:38avec Baiser Volé
01:20:40Audrey, allez-y
01:20:44Les passagers
01:20:46d'un bus à Bobigny en Seine-Saint-Denis
01:20:48ont vécu l'horreur vendredi dernier
01:20:50un Algérien sous OQTF les a menacés
01:20:52avec un couteau de cuisine
01:20:54Brahim Bey, 24 ans, était déjà connu
01:20:56des services de police pour voler violence
01:20:58avant d'être arrêté par les forces de l'ordre
01:21:00l'homme a proféré des insultes en arabe
01:21:02Le RN n'exclut pas de voter
01:21:04une censure sur le budget
01:21:06déclaration de Jordan Bardella ce matin sur CNews
01:21:08et Europe 1
01:21:10Le budget 2025 sera débattu à partir de ce soir
01:21:12à l'Assemblée. Ce budget n'a ni cap
01:21:14ni cohérence à déclarer
01:21:16le président du Rassemblement National
01:21:18Et enfin, les Cubains font face
01:21:20à une panne géante d'électricité depuis vendredi
01:21:22Les 11 millions d'habitants
01:21:24ont donc passé une troisième nuit sans courant
01:21:26des conséquences du passage de l'ouragan
01:21:28Oscar, le gouvernement espère rétablir
01:21:30l'électricité ce soir
01:21:32Merci beaucoup Audrey
01:21:34Claude Berry
01:21:36disait de François Truffaut
01:21:38quand on parle de François, on s'aperçoit que rapidement
01:21:40on parle de soi
01:21:42C'est pour ça qu'on aime ses films
01:21:44ça nous parle tellement
01:21:46et puis quelqu'un qui a inventé la formule
01:21:48les jambes des femmes sont des compas
01:21:50qui arpentent le globe terrestre
01:21:52lui donnant son équilibre et son harmonie
01:21:54C'est donc
01:21:56chez Albin Michel
01:21:58et c'est vrai
01:22:00l'être ouverte à François Truffaut
01:22:02c'était il y a 40 ans, jour pour jour
01:22:04il est mort le même jour que Michaud
01:22:06que Michaud
01:22:08et deux jours plus tard
01:22:10mourait Oscar Werner, le héros
01:22:12un des deux héros de Jules et Jim
01:22:14Jules et Jim, d'Henri-Pierre Rocher
01:22:16un très beau film
01:22:18très gonflé
01:22:20ça nous donne de l'espoir
01:22:22François Truffaut avait publié ce roman à 83 ans
01:22:24et François Mitterrand trouvait
01:22:26que c'était le style parfait
01:22:28il s'était fait faire de clairs costumes
01:22:30pareil je crois
01:22:32il trouvait que c'était extraordinaire
01:22:34et puis grâce à lui
01:22:36Henri-Pierre Rocher est disponible en poche
01:22:38le roman est épatant
01:22:40et c'est un des rares cas où le film soit aussi
01:22:42bon que le livre
01:22:44C'est un bonheur Éric Nehoff
01:22:46et puis on pourra lire évidemment
01:22:48le papier qui est écrit ce matin
01:22:50Vous devez être un des plus anciens
01:22:52au Figaro aujourd'hui
01:22:54Oui peut-être
01:22:56Je le crains
01:22:58Mais ça va
01:23:04Je n'ai pas connu le rond-point
01:23:08Le rond-point c'était
01:23:10tout le monde ne sait pas
01:23:12Il y avait une station service
01:23:14dans la cour pour les journalistes
01:23:16Non
01:23:18J'ai changé d'époque
01:23:20Entre l'homme qui aimait les femmes
01:23:22et les jambes des femmes
01:23:26Votre préférée c'est la peau douce
01:23:28Je ne sais pas s'il y a des spécialistes de Truffaut
01:23:30Une tendresse pour la nuit américaine
01:23:32Oui la nuit américaine aussi
01:23:38Avec Jacqueline Bisset
01:23:40Mais qui est somptueuse
01:23:42Je m'appelle Pamela
01:23:44Et comment s'appelle ce...
01:23:46qui jouait dans Drôle de Drame
01:23:48Et qui est là à la fin de sa vie
01:23:50Et Léo évidemment
01:23:52Jean-Pierre Léo est toujours de ce monde
01:23:54Serge Toubiana avait lancé un appel
01:23:56C'est son ami Serge Toubiana pour l'aider
01:23:58Il vit dans le cinquième arrondissement
01:24:00avec son épouse
01:24:02On pense à lui
01:24:04Jean-Pierre Léo
01:24:06Je ne sais pas s'il parle, s'il donne des interviews
01:24:08Il y a deux personnes que j'aimerais un jour avoir sur ce plateau
01:24:10Samy Fray
01:24:12Lui non plus ne donne pas d'interview
01:24:14Jean-Pierre Léo, pourquoi pas
01:24:16Et vous savez comment Samy Fray et Delphine Seyrig
01:24:18sa compagne ou épouse, je ne sais pas
01:24:20avaient appelé leur chien dans les années 70
01:24:22Non
01:24:23Révolution
01:24:25Là aussi on a changé d'époque
01:24:27Bon, Fabienne Tabard
01:24:29Fabienne Tabard, Fabienne Tabard, Fabienne Tabard
01:24:31Fabienne Tabard, Fabienne Tabard
01:24:34Les gens qui aiment Truffaut me comprendront
01:24:36Fabienne Tabard, Fabienne Tabard
01:24:38Les autres seront très inquiets
01:24:39Exactement, les autres disent pourquoi il dit Fabienne Tabard
01:24:41La réalisation était Fabienne Tabard
01:24:44Au son Fabienne Tabard
01:24:46Marie, je remercie Fabienne Tabard et Fabienne Tabard
01:24:48Mais aussi Laurent Capra, Yanis Capra
01:24:50Rodrigue qui était au son
01:24:52Marine Lençon
01:24:54Et Pauline Trebzère
01:24:56Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr
01:24:58Jean-Marc Marwani, d'ici une seconde, rendez-vous ce soir
01:25:00Et non pas vivement dimanche
01:25:02Mais bonne journée à tous

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