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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Andy Kerbrat illustre une nouvelle génération d'hommes et de femmes politiques qu'on croisait autrefois dans les bas-fonds du syndicalisme ou du militantisme et qui aujourd'hui sont devenus députés de la République.
00:00:20Louis Boyard, Thomas Porte et d'autres incarnent l'abaissement du débat public.
00:00:25Monsieur Kerbrat et ses amis marquent aussi l'effondrement de la décence.
00:00:29Monsieur Kerbrat achète une drogue interdite à un mineur.
00:00:32Connu des services de police, les Français ont découvert pour la première fois le nom du Chemsex dans l'affaire Palmade.
00:00:38La gauche soutient ce député qui contrevient la loi, qui alimente les circuits mafieux et qui enrichit les narcotrafiquants.
00:00:47Quand Jean-Luc Mélenchon écrit « Andy Kerbrat n'a fait de mal qu'à lui-même », hélas non.
00:00:52Le consommateur qu'il est devient un maillon de la criminalité.
00:00:56À sa manière, il a du sang sur les mains.
00:00:59Monsieur Kerbrat ajouta à l'indignité la tartufferie puisqu'il signait ces jours derniers une pétition contre le Chemsex et partait en guerre contre la drogue.
00:01:08L'honneur voudrait qu'il démissionne.
00:01:11La bienséance exigerait que son camp le désavoue.
00:01:15Rien de tout cela ne se fera.
00:01:17La France insoumise traduit le délabrement moral d'une époque et fait sienne une maxime connue.
00:01:23Quand on a dépassé les bornes, il n'y a plus de limites.
00:01:27Il est 9h, Augustin Donadieu nous rappelle les titres du jour.
00:01:31Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:44Faut-il sanctionner plus durement les consommateurs de stupéfiants pour lutter contre le trafic de drogue ?
00:01:50Selon notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le journal du dimanche, 77% des Français y sont favorables.
00:01:57C'est deux points de plus qu'en août 2023.
00:01:59Sans surprise, les électeurs de droite y sont plus favorables à 91% contre 72% à gauche.
00:02:05On rappelle, comme vous venez de le faire, qu'un député de la France insoumise a été pris en flagrant délit en train d'acheter de la drogue dans le métro parisien.
00:02:11C'était jeudi dernier.
00:02:13La conférence de soutien au Liban se tient ce matin à Paris.
00:02:17L'objectif de cette réunion est d'abord de réaffirmer la nécessité d'un cessez-le-feu selon le ministre des Affaires étrangères.
00:02:24La conférence sera inaugurée par Emmanuel Macron qui en est à l'initiative.
00:02:28Il tentera de mobiliser l'aide humanitaire du plus grand nombre de pays possible.
00:02:33Et bonne nouvelle, si vous utilisez vos titres restaurant pour faire vos courses dans les grandes surfaces,
00:02:39le gouvernement se dit favorable à la possible extension de cette utilisation en 2025.
00:02:45En vigueur depuis 2022, cette dérogation des tickets restaurant devait être supprimée.
00:02:49Le célèbre restaurateur Thierry Marx, également président de l'UMI, qualifie cette initiative de scandale.
00:02:55Selon lui, le secteur de la restauration se priverait de 576 millions d'euros chaque année.
00:03:01C'est à vous Pascal.
00:03:02Merci Augustin de Nadieu.
00:03:04Qui, Sarah Salmane, accrochera-t-elle aujourd'hui à son tableau, j'allais dire de chasse ?
00:03:10Je trouve que vous avez une étrange conception de l'univers médiatique.
00:03:16Parce que d'abord elle n'a accroché personne.
00:03:19Mais je dis bonjour d'abord peut-être.
00:03:22Vous avez une curieuse...
00:03:24Je n'ai même pas dit bonjour.
00:03:26La commission du bon goût que vous réclamiez l'autre jour, je n'ai pas dit bonjour.
00:03:31Je n'aime pas l'attitude qui consiste à tourner en dérision un propos quand on n'est pas là,
00:03:37comme vous l'avez fait hier soir.
00:03:39Et mardi soir également.
00:03:40Je trouve que là, c'est de la lâcheté.
00:03:43Vili Bilger, est-ce que vous acceptez qu'il y ait un peu de légèreté de temps en temps dans nos émissions ?
00:03:49Parce qu'effectivement, Sarah Salmane est rentrée un peu en conflit avec Thierry Ardisson,
00:03:58hier également avec Golnadel et l'autre jour avec vous.
00:04:01Donc je m'amuse de cette situation.
00:04:03C'est un peu de légèreté.
00:04:05Il n'y a pas de lâcheté.
00:04:07Vous pourriez dire l'inverse ?
00:04:08C'est-à-dire ?
00:04:09C'est-à-dire que je suis entrée en conflit avec elle ?
00:04:11Bien sûr.
00:04:12Mais même cette conception belliqueuse du rapport médiatique est absurde.
00:04:17Philippe, vous avez bien compris.
00:04:19Je l'espère que c'était du second degré que je faisais.
00:04:22J'en suis pas sûr.
00:04:24Que vous jouissiez lorsqu'il y avait Golnadel.
00:04:28Et d'ailleurs, vous l'avez dit vous-même.
00:04:31Lorsque j'ai vu Philippe.
00:04:33J'écoutais.
00:04:34On s'aime trop pour ça.
00:04:36Écoutez franchement.
00:04:37Rappelez-vous.
00:04:38Rappelez-vous votre phrase.
00:04:40Lorsque j'ai eu cette interdiction avec elle.
00:04:43Au bout de quelque temps, vous avez dit.
00:04:46J'arrête.
00:04:47Parce qu'en effet, vous avez éprouvé une sorte de volupté médiatique.
00:04:51Mais je n'ai pas de...
00:04:53Nous nous aimons trop.
00:04:56Pour ne pas vous dire la vérité.
00:04:58Je vais vous dire vraiment ce que je pense.
00:05:00La télé c'est pas grand chose.
00:05:01Voilà ce que je pense.
00:05:02En général.
00:05:03C'est pas grand chose la télé.
00:05:04C'est-à-dire que ça entre par une oreille.
00:05:06Et ça sort par l'autre.
00:05:07L'émission que nous faisons.
00:05:08Personne ne la regardera dans 25 ans.
00:05:10Personne.
00:05:11C'est une émission du matin.
00:05:14Qu'on entend également sur Europe 1.
00:05:16C'est une émission du matin.
00:05:17Ce qu'on appelle d'accueil.
00:05:18Pour surfer sur toutes les actualités du jour.
00:05:20Ni plus ni moins.
00:05:21Ça ne veut pas dire qu'il faut le faire par-dessus la jambe.
00:05:24Il faut de l'intelligence.
00:05:25De l'humour.
00:05:26De la dérision.
00:05:27Tout ce que vous voulez.
00:05:28Mais évidemment.
00:05:29Je mets un peu de légèreté.
00:05:30J'essaye.
00:05:31Modestement.
00:05:32Et donc.
00:05:33Votre réaction me surprend.
00:05:34Mais en revanche.
00:05:36Je dis bonjour à Sarah Salman.
00:05:37Si ça ne vous ennuie pas.
00:05:38Bonjour Pascal.
00:05:39Merci de me recevoir.
00:05:40Et je repose ma question.
00:05:41Qui accrochera-t-elle aujourd'hui ?
00:05:43Bon.
00:05:44Je blague.
00:05:45Monsieur Dartigold.
00:05:46Quand je serai encore là.
00:05:47Je regarderai les deux dernières minutes.
00:05:48Mais non.
00:05:49Quand je dis que ce n'est pas grand-chose.
00:05:52Vous comprenez ce que je veux dire.
00:05:53Ça c'est de la télé.
00:05:54C'est pas vrai.
00:05:55Nous ne resterons pas dans l'histoire.
00:05:58C'est une évidence.
00:05:59Sauf vous.
00:06:00Sans doute.
00:06:01Florian Tardif.
00:06:02Et là.
00:06:03Salut.
00:06:04Pour tout vous dire.
00:06:05Ghislain Benassa.
00:06:06Je ne m'attendais pas à ce début d'émission.
00:06:09Et l'excellent Gérard Carreyrou.
00:06:10Bienvenue.
00:06:11À chaque fois c'est pareil.
00:06:14Pascal, je suis désolé.
00:06:15C'est Ghislain Benessa.
00:06:16Mais au moins.
00:06:17Ghislain Benessa.
00:06:18Et j'ai un petit moment de télé en direct.
00:06:19C'est plutôt agréable.
00:06:20Même si on ne reste pas dans l'histoire.
00:06:21Au moins.
00:06:22Exactement.
00:06:23On rigole un peu à 9 heures.
00:06:24C'est pas mal.
00:06:25Là vous me surprenez.
00:06:26Il faut rire parfois.
00:06:27Ne prenons rien au premier degré.
00:06:28Alors.
00:06:29Je vous interromps.
00:06:30Parce que Béatrice Zavarro est là.
00:06:32En direct.
00:06:33Elle est en direct.
00:06:34Elle est en direct Madame Zavarro.
00:06:36Donc je voulais absolument qu'elle soit là.
00:06:38Bonjour et merci Madame.
00:06:40Vous êtes l'avocate de Dominique Pellicot.
00:06:44Et vous vouliez intervenir pourquoi ?
00:06:46Parce que hier le président des débats n'a pas souhaité, n'a pas voulu que Monsieur Pellicot réponde à Gisèle Pellicot.
00:06:58Et on a vu ce qu'avait dit Gisèle Pellicot hier.
00:07:02Je suis une femme totalement détruite.
00:07:04Je ne sais pas comment je vais me reconstruire.
00:07:06Me relever de tout ça.
00:07:07Heureusement je suis soutenue par un psychiatre.
00:07:09Et il me faudra encore beaucoup d'années.
00:07:11Elle a parlé de son mari avec des mots.
00:07:15Dominique nous avons eu 50 ans de vie commune.
00:07:17J'ai été une femme heureuse et comblée.
00:07:19Nous avons eu 3 enfants.
00:07:207 petits enfants.
00:07:21Tu as été pour moi un homme bienveillant, attentionné.
00:07:23Jamais je n'ai douté de ta confiance.
00:07:26Et effectivement cette trahison est incommensurable.
00:07:30Je pensais finir mes jours avec ce monsieur.
00:07:32Aujourd'hui ma vie a basculé dans le néant.
00:07:34Et manifestement vous auriez aimé que Dominique Pellicot puisse lui répondre.
00:07:39Pourquoi le président n'a-t-il pas souhaité ce moment ?
00:07:43Et pourquoi souhaitez-vous intervenir ?
00:07:45Madame Zavaro, bonjour.
00:07:47Bonjour Monsieur.
00:07:50Je souhaitais juste intervenir parce que je pense que ça aurait été un moment opportun
00:07:55pour avoir un vrai moment d'audience.
00:07:57Ce qu'on appelle un vrai moment d'audience, c'est-à-dire que Mme Pellicot est à la barre pour la deuxième fois.
00:08:01M. Pellicot avait envie de dire certaines choses.
00:08:05En même temps, M. Arrata a la police de l'audience et a considéré à ce moment-là
00:08:09qu'on ne pouvait pas maintenir un échange pour les raisons qui lui appartiennent.
00:08:13Et que je peux comprendre l'argument.
00:08:15Ce que je veux surtout, c'est que nous puissions à l'issue de ces débats,
00:08:19qui se feront mieux matériellement parlant, on va dire jusqu'au 18 novembre,
00:08:25puisque c'est à partir de cette date que vont commencer les pédoiries des parties civiles,
00:08:28les régulations et ensuite les pédoiries de la défense,
00:08:31qu'avant le 18 novembre, M. Pellicot puisse prendre la parole,
00:08:34puisse la reprendre surtout et qu'il puisse exprimer à son épouse, à sa famille
00:08:39les raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés là.
00:08:42Et il me semblait important, compte tenu que Mme était à l'audience,
00:08:46était à la barre et qu'elle s'était exprimée, qu'elle s'était adressée à lui indirectement,
00:08:50sans le regarder pour des raisons qui lui sont propres
00:08:52et qu'elle a largement expliqué à la Cour,
00:08:54il me semblait important que M. Pellicot puisse dans ces conditions s'exprimer lui aussi
00:08:59et commencer à cheminer pour éclairer la Cour sur les raisons de son geste.
00:09:03Ça me semblait être important.
00:09:05Le président, M. Arrata, a décidé d'en faire autrement.
00:09:09Je ne m'insurge pas, je comprends qu'il y ait des problématiques d'audience
00:09:14qui font qu'à un moment donné, on est obligé de s'arrêter,
00:09:17on est obligé de s'interrompre, on est obligé de reprendre un planning qui est très serré.
00:09:20Donc, pas de difficultés.
00:09:22Ce que je veux surtout, c'est qu'il puisse reprendre la parole
00:09:25à un moment opportun et qu'il puisse exprimer.
00:09:28Je l'avais conditionné comme tel et j'avais considéré que c'était important de le faire
00:09:34au moment où Mme Pellicot serait présente à la barre.
00:09:36Merci beaucoup, Mme Zavarro.
00:09:39Comme la liaison n'est pas extraordinaire, au moins en termes sonores,
00:09:43on ne va pas prolonger cet échange, mais je vous remercie grandement.
00:09:47Je retiens que M. Pellicot, évidemment, pourra prendre la parole à un moment.
00:09:53Je ne sais pas si...
00:09:55Je ne comprends pas ce qui s'est passé.
00:09:57Le président, Roger Arrata, n'a pas souhaité...
00:09:59Le président l'a appelé M. Pellicot.
00:10:02Hier, elle dit Dominique et elle lui pose une question directe.
00:10:07L'avocate indique qu'il est prêt à répondre.
00:10:11Et le président dit non, on a un expert en visio à 14 heures.
00:10:15Il y a donc là eu un moment suspendu où il pouvait se passer quelque chose.
00:10:21Absolument.
00:10:22C'est incompréhensible.
00:10:23En réalité, il l'a dit hier soir, M. Golnadel,
00:10:28le président a la maîtrise des débats.
00:10:30Il les organise comme il entend.
00:10:32Mais j'ai connu aux assises des moments absolument magiques
00:10:36où on sortait de la prévisibilité organisée
00:10:41et où tout à coup la relation effervescente, douloureuse parfois, forte,
00:10:48entre l'accusé et sa victime,
00:10:50aboutissait à des moments extraordinaires de vérité et de sincérité.
00:10:57Il aurait pu arbitrer en effet en faveur de M. Zavarro.
00:11:01Oui, parce qu'il était prêt aujourd'hui.
00:11:03Il était prêt aujourd'hui.
00:11:04Elle dit j'avais préparé mon client.
00:11:05Peut-être que dans trois jours, il se dira finalement j'ai plus envie de parler.
00:11:08Donc quand on a un moment comme ça avec un accusé qui est prêt à parler,
00:11:11je pense qu'il aurait été de bon ton de saisir l'opportunité.
00:11:14Ce matin, l'avocat, cette fois de Gisèle Pellicot,
00:11:18était présent sur Radio Luxembourg.
00:11:21Je vous propose de l'écouter.
00:11:24C'est à la fois un marathon et une épreuve de tous les instants, très clairement.
00:11:30Mais elle s'y est préparée.
00:11:31On a eu tout de même le temps de s'y préparer pendant quatre ans d'instruction.
00:11:38Elle savait que ça allait être dur.
00:11:41Elle est maintenant dans l'épreuve et elle est portée.
00:11:45Elle est très clairement portée par tous les témoignages qu'elle reçoit,
00:11:48qui sont innombrables, qui viennent du monde entier.
00:11:52Des témoignages qui la bouleversent.
00:11:54Tout ça la porte parce qu'en réalité, elle se rend bien compte,
00:11:58même si elle le pressentait, que son histoire fait résonance dans la société.
00:12:03Sa vie est plus derrière elle que devant.
00:12:05Aujourd'hui, elle le fait vraiment pour les générations futures.
00:12:08Il y a une dimension sacrificielle incontestable dans ce qu'elle fait.
00:12:12Gisèle Pellicot qui a pris la parole hier.
00:12:14Je vous propose de voir l'essentiel de ce qu'elle a dit avec Corentin Alonso.
00:12:19Elle ne s'était pas exprimée à la barre depuis mi-septembre.
00:12:22Hier, Gisèle Pellicot a expliqué être totalement détruitée en phase de reconstruction.
00:12:27Depuis huit semaines, j'ai été blessée.
00:12:29J'ai pris conscience que je n'avais pas à voir honte, je n'ai rien à me reprocher.
00:12:33Je veux que mon exemple serve aux autres,
00:12:35que toutes les femmes qui sont victimes de viol se disent
00:12:38« Madame Pellicot l'a fait, on peut le faire ».
00:12:40J'exprime surtout ma volonté et ma détermination pour qu'on change cette société.
00:12:44Elle s'est également adressée à son ex-mari sans jamais le regarder,
00:12:48expliquant ne pas avoir encore compris comment il avait pu en arriver là.
00:12:52Le président de la cour n'a pas laissé Dominique Pellicot lui répondre.
00:12:56A la sortie de l'audience, elle a pu compter sur le soutien
00:12:59de son ancien professeur de théâtre entre 2009 et 2010.
00:13:03Malgré tout ce qu'elle a traversé, elle est incroyable en fait.
00:13:07J'avais déjà beaucoup d'admiration pour elle et j'en ai encore plus aujourd'hui forcément.
00:13:13Elle a beaucoup dans cet atelier, elle n'est passée qu'un an.
00:13:17Il y a des élèves que j'ai pu avoir six ans et je ne m'en rappellerai pas,
00:13:22mais elle, un an, elle a marqué de sa belle présence.
00:13:26Gisèle Pellicot a confié être suivie chaque semaine par une psychiatre,
00:13:29avant d'ajouter ne pas savoir si le reste de sa vie lui suffira pour se relever.
00:13:35Il y a eu une séquence intéressante hier puisque Madame Pellicot
00:13:38a, dans ses jeunes années, pratiqué l'art dramatique.
00:13:43Elle a croisé son ancien professeur d'art dramatique
00:13:47et un nom est arrivé dans la conversation.
00:13:49Un nom sans doute que je ne sais même pas si vous connaissez.
00:13:51Tiens, c'est ce nom-là, Edwige Feuillère.
00:13:54L'aigle à deux têtes.
00:13:57Oui, mais parce que vous, vous avez Sarah Salman.
00:14:00Sarah, je ne pense pas qu'Edwige Feuillère, c'est un nom qui remonte.
00:14:05Ça me parle, parce qu'ayant des parents cinéphiles qui aiment le théâtre,
00:14:09c'était un nom qui raisonnait.
00:14:11Je pense que c'est plutôt, effectivement, ça dépend des familles.
00:14:14Mais moi, j'ai 40 ans, Edwige Feuillère, ça me parle.
00:14:16Alors, attendez, Pascal, je ne peux pas vous dire que je suis spécialiste d'Edwige Feuillère.
00:14:19Mais le nom raisonne tout de même.
00:14:21Guylain Benessa.
00:14:25Benessa, je le dis bien, cette fois, vous êtes avocat
00:14:27et vous étiez venu au printemps dernier nous voir.
00:14:31Et aujourd'hui, vous revenez autour de cette table.
00:14:33Alors, voyez cet échange et souvenez-vous d'Edwige Feuillère
00:14:36qui jouait notamment avec Jean Marais, jadis.
00:14:38Bien sûr.
00:14:41Merci Théo.
00:14:43T'es adorable.
00:14:44T'as une carte.
00:14:45Merci.
00:14:46Je t'ai amené un livre aussi.
00:14:47Génial, super.
00:14:49Et puis, une petite pierre.
00:14:51Tu sais, c'est une malachie, c'est pour que le mal, il s'en aille.
00:14:54Loin de toi.
00:14:55Génial.
00:14:56Je garde un beau souvenir de toi, si tu savais.
00:14:58Je te rappelle quand tu me disais, arrête de jouer l'Edwige Feuillère.
00:15:02Tu te rappelles que je te disais que tu étais faite pour jouer
00:15:04tous les grands personnages de tragédie.
00:15:06Tu étais faite pour jouer ça.
00:15:08Mais je n'aurais jamais cru que ça t'arrive dans ta vie.
00:15:10Mais tu as cette dignité, ce charisme, cette force.
00:15:13Merci pour tout ce que tu fais, ton courage.
00:15:15J'ai ma carte là, si tu veux me joindre.
00:15:17On va devoir y aller.
00:15:19Je t'embrasse.
00:15:20Merci beaucoup.
00:15:21Et ce professeur d'art dramatique qui a été interrogé
00:15:25par Stéphanie Rouky à Avignon.
00:15:31Nous ne l'avons pas.
00:15:32Nous ne l'avons pas le témoignage du professeur d'art dramatique ?
00:15:36Voilà ce que nous pouvons dire.
00:15:38J'ai souvent dit sur le plateau que Mme Péricot était courageuse.
00:15:41Je ne le dirai plus.
00:15:43Carrière a une phrase très forte, elle dit
00:15:45je ne suis pas courageuse, j'ai simplement de la volonté
00:15:48et de la détermination pour faire évoluer la société.
00:15:53Moi je trouve que c'est bien qu'elle s'exprime comme ça
00:15:55parce que ça incite d'autres femmes à parler.
00:15:58Pour la libération de la parole, je trouve que c'est très bien.
00:16:01Philippe Billard vous disiez qu'elle parle trop.
00:16:03Moi je trouve au contraire, si vous l'avez dit,
00:16:05je trouve qu'elle est extrêmement mesurée.
00:16:07Je n'ai pas dit ça.
00:16:08J'ai dit que les avocats elles-mêmes parlaient trop
00:16:11en dehors de l'audience.
00:16:13Oui, en dehors de l'audience.
00:16:14C'est tout à fait différent.
00:16:15Mais elle ne parle pas trop en dehors de l'audience.
00:16:17Non, cette fois elle parle avec beaucoup de parcimonie.
00:16:19Mais aujourd'hui, elle a fait hier une déclaration
00:16:22prête à dire qu'elle parlait trop.
00:16:25J'assure, vous me surprenez.
00:16:27Mais ça veut dire quoi parler trop ?
00:16:29Ça veut dire qu'il ne faut pas qu'elle dise à la société
00:16:32ce qui s'est passé.
00:16:33Lorsqu'on connaît bien les assises,
00:16:35lorsqu'on respecte l'institution judiciaire,
00:16:39on garde l'essentiel de ses déclarations
00:16:43pour la cour d'assises.
00:16:45Et c'est fondamental.
00:16:47Quand on ne connaît pas la cour d'assises,
00:16:51on n'est peut-être pas d'accord avec ça.
00:16:53Mais ça n'est pas un péché mortel.
00:16:57Tout le monde parlait énormément hors de l'audience.
00:17:00Et je trouve ça...
00:17:02Mais je ne vois pas pourquoi c'est néfaste pour les débats.
00:17:04Une femme qui a vécu le calvaire qu'elle a vécu,
00:17:08venir sur un plateau de télévision,
00:17:10bien assise pour dire que cette femme parle trop,
00:17:12comprenez que ça peut choquer quand même un peu.
00:17:15Mais pas du tout.
00:17:17Je la trouve tout à fait remarquable et digne.
00:17:20Mais elle devrait se taire.
00:17:21Comme l'a dit Olivier,
00:17:23je considère qu'on a un grand procès d'assises
00:17:27si on connaît un peu les assises.
00:17:29Qu'est-ce que vous sous-entendez par là,
00:17:30que je ne les connais pas ?
00:17:31Je sous-entends que vous en parlez d'autant plus volontiers
00:17:34que vous les connaissez mal, sans doute.
00:17:36Ça, c'est votre jugement.
00:17:37Et donc, je veux dire,
00:17:39il est possible de considérer
00:17:42qu'on garde l'ensemble de ses explications
00:17:45pour la cour d'assises.
00:17:47Et il est possible de considérer
00:17:49que la victime a tellement souffert
00:17:50que ça peut lui faire du bien de parler.
00:17:52Mais Philippe, pourquoi ?
00:17:53Parce que ce n'est pas que la cour d'assises,
00:17:55pardonnez-moi,
00:17:56c'est toute la société.
00:17:58Donc j'entends ce que vous dites,
00:17:59mais c'est très corporatiste ce que vous dites.
00:18:01C'est-à-dire que la parole,
00:18:02elle doit être pour nous les magistrats.
00:18:03Il y a le monopole du savoir
00:18:04et les autres ne peuvent pas en bénéficier.
00:18:06Mais pas dans les magistrats.
00:18:07C'est là que la vérité va s'élaborer.
00:18:09Mais la vérité, on la connaît, pardonnez-moi.
00:18:11Là, elle nous parle de son ressenti à l'extérieur.
00:18:13Et si ça peut lui faire du bien,
00:18:15j'ai envie de dire, tant mieux pour elle.
00:18:16Il y a parfois des jugements ou des tribunaux
00:18:21où on ne sait pas.
00:18:23Où le délibéré a été pris.
00:18:25Où on ne sait pas l'affaire.
00:18:27On a quand même beaucoup d'informations sur l'audience.
00:18:29D'abord, je ne trouve pas qu'elle parle trop.
00:18:31Elle parle très peu.
00:18:32Elle a fait quatre interventions en dehors de moi.
00:18:34Je pense même qu'elle ne parle pas beaucoup.
00:18:36C'est-à-dire que sans doute des demandes ont été faites
00:18:41de télé, de radio,
00:18:43qu'elle parle en direct.
00:18:44Jamais je ne l'ai vu.
00:18:45La phrase que j'ai dite date du cas.
00:18:48Et au début, je considérais qu'il y avait une effervescence
00:18:53non judiciaire, parfaitement inutile,
00:18:56entre les avocats, les médias, les...
00:19:00Mais qui n'était pas du fait de Mme Bellicourt.
00:19:02C'est un procès médiatique, donc c'est normal.
00:19:04Ces grands procès ont toujours été comme ça.
00:19:05Non, non.
00:19:06Du procès, je pourrais parler.
00:19:08Vous voyez, les très grands avocats que j'ai connus,
00:19:12et je dirais généralement une cour d'assises
00:19:15qui savait se tenir,
00:19:16ne débordaient pas dans des périphéries médiatiques
00:19:21qui privaient les jurés de l'essentiel.
00:19:24Mais là, il n'y a pas de juré, c'est une cour criminelle.
00:19:25Je ne pense pas du tout que Philippe Elger ait besoin de moi
00:19:27pour le défendre.
00:19:28Mais j'essaye d'avoir une position mesurée.
00:19:32Ça va être difficile sur ce plateau.
00:19:34Je pense que l'échec de la discussion
00:19:38qui aurait pu avoir l'échange entre les deux,
00:19:40directement entre monsieur et madame hier,
00:19:42le fait qu'il n'y ait pas eu ça,
00:19:44je pense qu'il ne faut pas mesurer non plus que,
00:19:47la vocale disait tout à l'heure d'ailleurs de Gisèle Pellicot,
00:19:51c'est que nous jugeons constamment un fait de société.
00:19:55C'est-à-dire qu'on le remet en ligne de mire
00:19:58par rapport à la vision de la société dans son ensemble.
00:20:00C'est le tribunal médiatique.
00:20:02Hier, il y avait peut-être quelque chose
00:20:04comme une espèce de vérité judiciaire
00:20:06qui se cachait derrière les questions sociales.
00:20:08Je ne dis pas que les deux ne se rejoignent pas.
00:20:10Mais à force de parler de la généralité,
00:20:12il y a quelque chose comme...
00:20:13Vous parliez du moment magique tout à l'heure,
00:20:15Philippe Bilger, de ce moment-là.
00:20:17Philippe Bilger, pardon.
00:20:18Je pense que là, on peut le rater.
00:20:20Ce moment, à force de faire du global.
00:20:22Stéphanie Routier m'envoie ce message que je vous lis.
00:20:25Gisèle Pellicot ne parle pas à l'extérieur de l'audience.
00:20:28Elle n'a parlé qu'une seule fois.
00:20:30Une fois, il y a un droit.
00:20:32Écoutons le professeur d'art dramatique.
00:20:34Je vous disais qu'il avait pris la parole.
00:20:36Lui, écoutons-le.
00:20:38J'ai beaucoup aimé la compter parmi mes élèves
00:20:40parce qu'elle était d'une...
00:20:42Je vous dis, elle avait cette élégance,
00:20:45ce port de tête qu'on voit là aujourd'hui.
00:20:48Et en même temps, elle avait beaucoup de pudeur.
00:20:50Elle était presque timide.
00:20:52Elle n'osait pas.
00:20:53Des fois, elle est sur scène.
00:20:54Alors quand on l'a connue comme ça
00:20:56et qu'on voit là comment elle affronte tout ça,
00:20:59le courage qu'elle a,
00:21:01elle est incroyable, en fait.
00:21:04J'avais déjà beaucoup d'admiration pour elle
00:21:06et j'en ai encore plus aujourd'hui, forcément.
00:21:09Voilà ce qu'on pouvait dire ce matin
00:21:11sur le procès Mazan.
00:21:13Je vous propose peut-être de
00:21:16parler de cette actualité internationale
00:21:18avec cette interview remarquable
00:21:20qu'a faite hier Laurence Ferrari
00:21:22qui était en Israël et qui a interrogé
00:21:24M. Netanyahou.
00:21:26Benjamin Netanyahou.
00:21:27C'était une interview exclusive
00:21:28qui a été diffusée mercredi
00:21:30sur CNews et sur Europe 1.
00:21:32Trois choses sans doute à retenir
00:21:34et vous me direz ce que vous en pensez,
00:21:36Gérard Carreiro.
00:21:37Ce combat contre la civilisation,
00:21:40est-ce que selon vous,
00:21:41M. Netanyahou produit une bonne analyse ?
00:21:44Écoutons-le.
00:21:46C'est une guerre de civilisation
00:21:48contre le barbarisme.
00:21:49Ce n'est pas seulement du terrorisme.
00:21:53C'est pire que cela.
00:21:55On est vraiment de retour au Moyen-Âge.
00:22:00C'est une sauvagerie qui nous rappelle les nazis
00:22:04et on les combat en votre nom.
00:22:07Nous avons atteint les capacités de combat du Hamas.
00:22:11Nous avons eu leur chef.
00:22:15Ce chef qui a été à la tête de l'attaque
00:22:19la plus sanglante contre les Israéliens.
00:22:24Je veux que les Français m'écoutent et m'entendent.
00:22:28Nous ne combattons pas seulement pour nous,
00:22:31mais nous combattons pour vous aussi.
00:22:34Il y a eu le Bataclan en France,
00:22:36et Toulouse, et Nice.
00:22:39Ces gens-là vous tueraient tous s'ils le pouvaient.
00:22:43Nous combattons ces terroristes,
00:22:45ce sont des islamistes radicaux.
00:22:47Ils assassinent des chrétiens, des arabes, des juifs.
00:22:52Ils assassinent tout le monde.
00:22:54C'est une guerre de civilisation contre la barbarie
00:22:56et nous sommes en tête de cette guerre
00:22:58et la France doit soutenir l'Israël.
00:23:00Nous avons eu des vraies réussites
00:23:04et nous approchons de la victoire.
00:23:06Il marque bien la différence entre les islamistes radicaux
00:23:11et les musulmans, qu'il ne cite pas, bien sûr.
00:23:16Vous me posez la question,
00:23:18je vais vous répondre le plus franchement possible.
00:23:21Je n'ai pas de sympathie particulière pour Netanyahou.
00:23:24J'ai interduvé dans le passé beaucoup de dirigeants israéliens,
00:23:28Arik Sharon, Shimon Peres et beaucoup d'autres,
00:23:31parce que j'ai suivi beaucoup de fois
00:23:34et j'ai fait beaucoup de voyages et de reportages en Israël.
00:23:37Depuis un an, depuis le 7 octobre,
00:23:41j'ai défendu, chaque fois que j'ai été interrogé sur un plateau
00:23:44ou dans une radio européenne notamment,
00:23:47j'ai défendu le droit d'Israël à sa survie et à son existence.
00:23:52Je pense que cette guerre-là est une guerre de survie
00:23:55et c'est effectivement une guerre de survie d'Israël
00:23:58qui s'inscrit dans une notion beaucoup plus générale,
00:24:01et là je rejoins le bouquin de Dinkton,
00:24:04c'est-à-dire le choc de civilisation.
00:24:06Je crois effectivement que dans cette guerre,
00:24:09terrible comme toutes les guerres avec toutes les bavures
00:24:12et tous les morts qu'il y a et que je regrette,
00:24:15dans cette guerre, il y a effectivement un aspect de civilisation
00:24:19et qu'Israël est la pointe avancée,
00:24:22comme la pointe du diamant, c'est la pointe avancée d'un Occident
00:24:25qui est aujourd'hui victime d'une attaque.
00:24:28Voilà, et je pense donc que je partage,
00:24:31j'ai écouté Netanyahou et je partage ce qu'il a dit.
00:24:34Vous connaissez ce carillon qui arrive,
00:24:36qui est le carillon d'Europe 1 pour saluer la présence de Thomas Hill
00:24:39et lui donner la parole...
00:24:42Ah non, c'est pas du tout Thomas Hill !
00:24:45C'est un peu Denoir Moutier qui arrive à l'autre côté !
00:24:48C'est un peu la boîte à sel !
00:24:51Un peu du café noir qui arrive tout d'un coup !
00:24:54T'as rien vous avez signé à l'Europe 1 ?
00:24:57Voilà, je suis venu chez Hill et ma camarade
00:25:02et je suis bien content d'être là.
00:25:04On s'est dit, il m'a dit, prends la main, vas-y,
00:25:06dis un mot à pro, vous allez parler de Denoir Moutier direct.
00:25:09Voilà, ça s'est fait.
00:25:11Je rappelle qu'il a été un des disques jockeys les plus fameux de toute l'île.
00:25:16J'avais 17 ans, j'avais passé mon bac, j'étais parti là-bas l'été.
00:25:20J'ai fait mon chemin là-bas et j'y suis toujours.
00:25:22Et vous y passez toujours d'ailleurs, Pascal, parfois.
00:25:24Nous avons hélas notre ami Capitaine qui nous a quittés,
00:25:27mais qui était un homme exceptionnel.
00:25:29Le fameux Capitaine Gragnon.
00:25:30Parlons-en, nous sommes dans la maison.
00:25:32Vous avez jamais fait le disque jockey, vous, Pascal ?
00:25:35Un petit peu, mais on en parlera à un autre moment.
00:25:38Il danse dans la boîte à sel !
00:25:40Oui, mais c'était assez offensif comme musique.
00:25:45Passez une bonne journée et une bonne antenne sur Europe 1.
00:25:50Bienvenue dans cette belle maison, Monsieur Boyer.
00:25:54Nous allons marquer une pause et dans la deuxième partie, évidemment,
00:25:58on continuera de parler de cette interview de Benjamin Netanyahou.
00:26:03On parlera également de M. Kerr-Brad.
00:26:05Vous avez vu que la cérémonie d'ouverture a coûté 100 millions d'euros.
00:26:08La scène avait coûté 1,4 milliard.
00:26:10Ce n'est pas de l'argent public.
00:26:12Ce n'est pas de l'argent public, non ?
00:26:14Il y a quelqu'un qui...
00:26:15C'est à 90 % privé.
00:26:17C'est vrai.
00:26:18Écoutez, pourquoi pas ?
00:26:19Et moi, j'ai trouvé que c'était une bonne idée, Rachida Dati,
00:26:21C'est excellent.
00:26:22de faire payer.
00:26:23Mais j'étais avec Charlotte Dornelas tout à l'heure sur l'antenne d'Europe 1
00:26:26qui dit qu'on ne paye pas dans la maison du bon Dieu.
00:26:28Absolument.
00:26:29Et qui était un peu choquée de cela.
00:26:31Vous savez, quand vous allez passer Kippour à la synagogue, vous payez votre place.
00:26:34Mais ce n'est pas pour les fidèles, mais pour les visiteurs.
00:26:36Oui, mais comment vous allez différencier le fidèle qui prie ?
00:26:42Vous allez faire un stationnement résidentiel comme pour les voitures ?
00:26:48Ça va être compliqué.
00:26:49Comment différencier le fidèle qui vient prier dans Notre-Dame
00:26:52du visiteur qui vient d'Australie ?
00:26:54Bien sûr.
00:26:55Mais l'idée est louable.
00:26:56Non, moi je trouvais ça...
00:26:57C'est excellent.
00:26:58Je trouvais ça une bonne idée.
00:27:00Et puis on parlera évidemment des Etats-Unis.
00:27:02C'est J-14, J-13 ?
00:27:05Vous n'avez toujours pas de pronostic ?
00:27:07J'en ai un, si.
00:27:09Je le livre tel quel, brut de décoffrage.
00:27:12C'est ce que m'a dit mon fils hier soir,
00:27:14qui donc, je le rappelle, est un grand journaliste américain,
00:27:17plutôt démocrate.
00:27:19Il m'a dit qu'il votait Kamala Harris.
00:27:21Et il m'a dit, pour la première fois, papa, je pense que Trump va gagner.
00:27:27Alors jusqu'à présent, il était à fond.
00:27:30Mais il y a un mouvement, semble-t-il.
00:27:32Et ce qu'il m'a dit n'est que là aussi qu'un des éléments.
00:27:35Je lis aussi la presse et les commentaires.
00:27:38Il semblerait qu'après une sorte de montée après la convention,
00:27:42Kamala Harris a fait une espèce d'explosion,
00:27:45qui lui a été très profitable au niveau des sondages,
00:27:47et qui maintenant est en train de retomber.
00:27:49Et que maintenant, elle n'a plus qu'un mot,
00:27:51c'est traiter Trump de fasciste.
00:27:53On a le droit de penser que c'est un fasciste.
00:27:55Mais ce n'est pas une campagne.
00:27:57C'est vrai que Trump est une campagne mesurée, lui.
00:27:59On marque une pause.
00:28:01On marque une pause et j'ai la réponse
00:28:03entre les fidèles qui prient et les visiteurs.
00:28:06Les messes, les offices, évidemment, seront non payants.
00:28:08La sélection sera par l'organisation d'un parcours.
00:28:11Oui, c'est quand même un métier, tout cela.
00:28:13Et on fait déjà payer la visite, par exemple, des tours à Notre-Dame.
00:28:18Mais je trouve que c'est une très bonne idée.
00:28:20Et puis, ce que je trouve intéressant dans la déclaration de Madame Zati,
00:28:24c'est qu'elle s'intéresse au patrimoine religieux,
00:28:27ou au patrimoine catholique, pardonnez-moi,
00:28:30de France qui est aussi un patrimoine culturel.
00:28:33Et ça, je trouve ça très bien.
00:28:35Je crois que Madame Bacheteau avait dit
00:28:37qu'il faut se résoudre à ce que nous fermions une église sur sept.
00:28:41Ben non, justement.
00:28:42Madame Zati ne se résout pas à cela.
00:28:45Et je trouve très intéressant ce qu'elle a dit
00:28:48parce que les catholiques souvent souffrent
00:28:51d'une forme de mépris de l'État, d'être oubliés.
00:28:55Et là, ce n'est pas le cas du ministre de la Culture.
00:28:58Donc, bravo à elle.
00:29:00La pause, à tout de suite.
00:29:04Audrey Bertheau à 9h34, rappel des titres.
00:29:09Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:29:11Faudra-t-il payer pour entrer dans Notre-Dame ?
00:29:13C'est en tout cas le projet de Rachida Dati.
00:29:15La ministre veut mettre en place un tarif symbolique
00:29:17pour toutes les visites touristiques
00:29:19et consacrer cet argent à un grand plan de sauvegarde.
00:29:22Avec 5 euros par visiteur, cela rapporterait 75 millions par an.
00:29:26Nous nommerons un micidominicis
00:29:28qui mettra en place des accords avec des pays tiers.
00:29:30Bruno Rotailleau va nommer un négociateur.
00:29:33Il était interrogé sur les départs et les retours des migrants ce matin.
00:29:37Il faut contraindre le flux des entrées,
00:29:39a insisté le ministre de l'Intérieur.
00:29:41Et en vente, Donald Trump est un fasciste.
00:29:44Selon Kamala Harris, les Américains ne veulent pas d'un président
00:29:47qui admire les dictateurs et qui est un fasciste.
00:29:49A donc lancé la candidate démocrate.
00:29:51Les deux camps multiplient les appels pour aller voter.
00:29:54Près de 26 millions d'électeurs avaient déjà fait leur choix.
00:29:57Merci Audrey.
00:29:58On parlera tout à l'heure de l'interview de Madame Dati dans le Figaro.
00:30:00Elle est extrêmement intéressante cette interview.
00:30:02D'ailleurs, dans le 7e arrondissement,
00:30:04beaucoup d'églises ont été sauvées, restaurées,
00:30:06grâce à Madame Dati qui a toujours pris soin
00:30:10de ce patrimoine culturel et religieux.
00:30:14Elle invente également un financement intéressant
00:30:17puisque les visiteurs extra communautaires
00:30:21qui ne sont pas dans l'Union Européenne
00:30:23pourraient payer plus cher le château de Versailles,
00:30:26les musées, etc.
00:30:27Les Français n'ont pas à tout payer.
00:30:29C'est vrai et ça peut être intéressant.
00:30:31En tout cas, nous en parlerons dans quelques instants.
00:30:34On parle de Netanyahou pour le moment
00:30:36avec cette charge assez puissante contre le président Macron.
00:30:39Je vous propose de l'écouter.
00:30:44J'ai parlé avec le président Macron
00:30:47et j'ai été extrêmement déçu.
00:30:50Il nous a soutenus au début de la guerre,
00:30:53mais petit à petit, j'ai vu qu'il changeait de position
00:30:58et qu'il prenait des positions qui sont contre nos intérêts communs,
00:31:04les intérêts des sociétés libres.
00:31:07Il a mis un embargo sur Israël.
00:31:10L'Iran, elle, n'a pas fait un embargo sur le Hezbollah
00:31:16ou sur le Hamas.
00:31:19Comment vous interprétez, décodez,
00:31:23les propos de Benjamin Netanyahou ?
00:31:26Benjamin Netanyahou, lui, n'est pas obligé de faire du en même temps.
00:31:32Il est dans une argumentation qui peut s'accepter
00:31:39sur le fait que, comme l'a dit très bien Gérard,
00:31:42Israël est la pointe tout à fait visible
00:31:46d'un Occident qui se défend.
00:31:49Mais quand je l'entends parler de civilisation,
00:31:52je suis un peu gêné quand je pense sur l'autre plateau de la balance
00:31:57à toutes les tragédies et à tous les malheurs qui sont causés.
00:32:01Certes, Israël ne les veut pas,
00:32:04mais tout de même, ils existent.
00:32:06Et ça me perturbe un peu.
00:32:08Israël ne fait que se défendre.
00:32:10La grande différence entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou
00:32:13dans cette affaire, c'est que Benjamin Netanyahou
00:32:15utilise la politique internationale pour faire de la politique intérieure
00:32:18et que le président de la République est contraint,
00:32:21dû à sa politique intérieure,
00:32:23à avoir cette position à l'international.
00:32:26C'est ça.
00:32:29C'est-à-dire que l'ensemble des inflexions
00:32:31qu'on a constatées ces derniers mois de la part d'Emmanuel Macron
00:32:34sur ce sujet-là, ces inflexions-là,
00:32:37c'est de la politique intérieure.
00:32:40Emmanuel Macron est conduit, je dirais peut-être
00:32:43par sa perversion intellectuelle ou politique,
00:32:46à tenir les deux bouts de la chaîne
00:32:49d'une manière discutable, sans doute,
00:32:51mais il ne peut pas se permettre
00:32:54d'être univoque dans l'analyse géopolitique.
00:32:57Mais il a un bénécessaire.
00:32:58Je pense que le fond du problème,
00:33:00et vous avez raison sur l'or en même temps,
00:33:02c'est que si on prend les choses dans l'ordre depuis un an,
00:33:04d'un côté, il refuse d'aller à la marche contre l'antisémitisme
00:33:07il y a quelques mois.
00:33:09On sait qu'à l'époque, il le fait notamment parce qu'il est conseillé
00:33:11par Yacine Bellatar, qu'il est considéré comme la voix des banlieues
00:33:14parce que c'est le thermomètre.
00:33:16C'est comme ça qu'il le dit, les banlieues.
00:33:18J'espère que ce n'est pas le cas.
00:33:20Je vous assure, j'espère que ce n'est pas Yacine Bellatar
00:33:22qui l'a conseillé, j'espère.
00:33:23En tout cas, c'étaient les gros papys à l'époque.
00:33:26En même temps, il rend un hommage deux mois plus tard,
00:33:29je crois, ou un mois plus tard,
00:33:30il rend un hommage aux victimes françaises du 7 octobre
00:33:33et il se retrouve à dire, en veille
00:33:36de l'anniversaire du 7 octobre,
00:33:38qu'évidemment, la France ne livrera plus d'armes à Israël.
00:33:40Plus personne ne comprend rien dans cette logique.
00:33:43Ça, c'est le premier point.
00:33:44C'est le caractère illisible à la position d'Emmanuel Macron
00:33:47parce qu'en même temps, c'est du vide.
00:33:49Au bout, on ne comprend plus rien.
00:33:50Et la deuxième chose,
00:33:51et là-dessus, je ne peux que souscrire ce qui vient d'être dit,
00:33:55le problème d'une guerre menée pour des motifs moraux,
00:33:58quand bien même sont-ils légitimes,
00:34:00font qu'au bout d'un moment,
00:34:01on a toujours un réflexe,
00:34:02c'est qu'il y a une autre morale en face de soi
00:34:04et que ça aboutit à quelque chose comme une destruction générale.
00:34:07Je ne dis pas par là que ce n'est pas logique de la mener.
00:34:09Mais la guerre morale ou la guerre juste pour nous
00:34:12est une guerre qui va être juste ou injuste pour le camp d'en face.
00:34:14Et au bout d'un moment, la confrontation est terrible.
00:34:16Mais la diplomatie française a-t-elle totalement tort
00:34:19d'évoquer la solution politique ?
00:34:22Normalement, en temps de guerre, on prépare la paix.
00:34:25Aujourd'hui, des forces politiques israéliennes
00:34:29envisagent que Gaza soit occupée de nouveau
00:34:33par des colons juifs.
00:34:35Aujourd'hui, au sein même de la société israélienne,
00:34:38la question d'un cessez-le-feu,
00:34:40à condition bien sûr que la sécurité soit garantie
00:34:44et l'existence d'Israël soit bien sûr l'objectif politique,
00:34:47pose la question de l'après-guerre.
00:34:49Et Benjamin Netanyahou a une phrase disant
00:34:53qu'on s'achemine vers cet agenda,
00:34:57mais sans qu'il soit très dissert sur la vision politique
00:35:02qu'il a pour le Proche-Orient.
00:35:04On écoutera Benjamin Netanyahou sur l'antisémitisme.
00:35:06Simplement un mot, puisque vous avez parlé de la presse tout à l'heure,
00:35:09et c'était les papiers, disiez-vous, dans la presse.
00:35:11Et vous savez qu'il y a eu un échange entre Emmanuel Macron
00:35:15et les journalistes, je crois que c'était à Bruxelles,
00:35:18où il a déploré que des journalistes disent des choses
00:35:20qui n'étaient pas dans l'églo-militaire.
00:35:22Il se trouve que la presse lui a répondu.
00:35:24L'association de la presse présidentielle.
00:35:26Et c'est Thomas Després, journaliste à RTL,
00:35:29qui tenait le micro.
00:35:31C'était hier devant Maude Bréjean.
00:35:33Et je vous propose d'écouter ce qu'a dit
00:35:35notre excellent confrère Thomas Després.
00:35:38Avant de passer aux questions,
00:35:40permettez-moi un propos introductif
00:35:42au nom de l'association de la presse présidentielle.
00:35:44Jeudi dernier, depuis Bruxelles,
00:35:46le président de la République a gravement mis en cause
00:35:48la déontologie de la presse entière,
00:35:50en fustigeant la publication de propos
00:35:52qu'il a lui-même tenu lors du Conseil des ministres.
00:35:54Ce propos, qu'il n'a d'ailleurs pas démenti,
00:35:56a été publié après avoir été plusieurs fois recoupé
00:35:59par plusieurs rédactions.
00:36:01Mettre en cause le professionnalisme et l'éthique
00:36:03des journalistes quand ils font honnêtement leur travail
00:36:05afin de mettre la pression sur leurs sources,
00:36:07notamment, nous semble une dérive dangereuse.
00:36:09De plus, il nous apparaît très grave
00:36:11que le président estime, ce sont ces mots,
00:36:13que ce qui n'est pas dans un communiqué
00:36:16ou un compte-rendu n'existe pas.
00:36:18Notre travail ne peut se résumer à reprendre
00:36:20les déclarations officielles.
00:36:22Il est aussi et surtout de permettre aux citoyens
00:36:24de voir ce qu'il se passe une fois les micros coupés.
00:36:26Notre travail est de pouvoir enquêter
00:36:28librement sur les coulisses du pouvoir
00:36:30pour permettre à chacun de se faire une opinion.
00:36:32Cette liberté fondamentale en démocratie
00:36:34ne saurait être remise en cause
00:36:36au gré des tempêtes politiques.
00:36:38L'association de la presse présidentielle
00:36:40le rappelle donc avec fermeté ce midi,
00:36:42la définition du journalisme ne sera jamais
00:36:44une prérogative présidentielle.
00:36:46Et dans ces temps où les tentations populistes
00:36:48mettent à mal la liberté d'informer,
00:36:50notre association appelle à respecter
00:36:52le travail des journalistes.
00:36:54Merci beaucoup de votre attention.
00:37:22Qu'on puisse comprendre que parfois
00:37:24certains propos rapportés
00:37:26peuvent avoir des incidences à l'international
00:37:28et qu'on doit être dans la mesure
00:37:30qu'on puisse aussi reconnaître
00:37:32que lorsqu'on nous rapporte des propos
00:37:34il peut y avoir un dessin politique
00:37:36derrière, peut-être pour affaiblir
00:37:38telle ou telle personnalité, là en l'occurrence
00:37:40le président de la République, mais dire
00:37:42face à des journalistes que
00:37:44seul
00:37:46un communiqué
00:37:48ou la parole officielle
00:37:50au-delà de cela
00:37:52rien n'existe, hormis
00:37:54le communiqué officiel et la parole officielle
00:37:56dans quel pays sommes-nous ?
00:37:58D'autant plus que
00:38:00les journalistes étaient très
00:38:02en colère. D'autant plus Florian que l'entourage
00:38:04présidentiel n'est pas le dernier dans certains
00:38:06moments à faire fuiter des informations
00:38:08pour alimenter la chronique politique.
00:38:10Il a toujours ce côté condescendant
00:38:12et méprisant en fait.
00:38:14Et l'attitude qui consistait à mettre en cause
00:38:16certains ministres manquait
00:38:18de tenir.
00:38:20Ah oui, c'est Madame Jeuneté qu'on avait balancée.
00:38:22Selon l'entourage présidentiel.
00:38:24Anne Jeuneté.
00:38:26Hier j'étais avec un conseiller.
00:38:28Anne Jeuneté, ministre de l'éducation nationale.
00:38:30Ce n'est pas M. Migon !
00:38:32J'étais avec un conseiller, je vais vous raconter la petite
00:38:34histoire, j'étais avec un conseiller hier
00:38:36de l'Elysée et en fait
00:38:38pourquoi ils savent que c'est
00:38:40Anne Jeuneté ? Tout simplement parce qu'il y a un
00:38:42journaliste au moment où ces
00:38:44informations doivent être recoupées
00:38:46qui appelle l'Elysée pour savoir
00:38:48si ce qu'a dit, ce que rapporte
00:38:50Anne Jeuneté, donc elle est citée,
00:38:52est vrai ou non. Et donc l'Elysée
00:38:54forcément a compris
00:38:56par déduction
00:38:58assez facilement que la taupe était très
00:39:00certainement la ministre de l'éducation nationale.
00:39:02Dernier passage...
00:39:04Il faut dire quand même quelque chose
00:39:06très rapidement.
00:39:08La relation entre le président de la République
00:39:10et la presse et notamment la presse
00:39:12présidentielle a énormément évolué
00:39:14depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron.
00:39:16C'est-à-dire que la presse présidentielle, tout de même,
00:39:18il y a un problème, est tenue de plus en plus
00:39:20à l'écart du président de la République.
00:39:22C'est-à-dire qu'il y avait
00:39:24beaucoup plus de proximité...
00:39:26Si vous me permettez, tout le monde
00:39:28est tenu à l'écart du président de la République.
00:39:30Les ministres ont compris.
00:39:32Ça c'est quelque chose qui aura
00:39:34marqué son septennat.
00:39:36Tout le monde.
00:39:38Personne n'approche. Les ministres
00:39:40sont des imbéciles. Les journalistes
00:39:42sont des imbéciles. Les conseillers
00:39:44sont des imbéciles. Tout le monde
00:39:46est un imbécile sauf Emmanuel Macron.
00:39:48Quand vous avez compris ça,
00:39:50vous avez tout compris.
00:39:52Il n'y en a pas d'autre.
00:39:54Il n'y a rien d'autre à comprendre.
00:39:56C'est un homme qui est seul,
00:39:58qui a toujours été seul,
00:40:00qui a grandi seul, qui a fait les choses seul,
00:40:02avec un certain talent d'ailleurs.
00:40:04Les autres n'existent pas. En tout cas,
00:40:06ils sont là pour le décor.
00:40:08Mais au fond, ils ne les écoutent pas.
00:40:10C'est tout.
00:40:12C'est assez simple d'ailleurs.
00:40:14Je mets Brigitte Macron
00:40:16à part, puisque Brigitte Macron
00:40:18est présente. Mais autrement,
00:40:20les autres, ils les écoutent. Il est charmant.
00:40:22Il a une intelligence
00:40:24effectivement
00:40:26hors du commun.
00:40:28Un charme extrêmement puissant.
00:40:30Mais tout ça ne change rien.
00:40:32Et c'est ça.
00:40:34On est obligé de faire
00:40:36de la psychologie.
00:40:38Donc les autres n'existent pas au fond.
00:40:40Oui, mais parce qu'au début, je pense
00:40:42que c'était perçu facilement
00:40:44comme une fascination pour le Roi Soleil.
00:40:46Il y avait l'impression que c'était lumineux Emmanuel Macron.
00:40:48Il était jeune, il pensait mieux.
00:40:50Maintenant, Pascal, ça prend des airs de crépuscule.
00:40:52Il y a un côté crépusculaire
00:40:54à tout voir seul qui est en train de mourir.
00:40:56Ce qui est terrible,
00:40:58c'est le bilan.
00:41:00Parce que tout serait pardonné.
00:41:02En fait, on fait de la psychologie
00:41:04parce que le bilan n'est pas bon.
00:41:06Ça a été au service d'une réussite éclatante.
00:41:08Il n'y aurait pas de soucis.
00:41:10Il n'y a même plus un domaine.
00:41:12Avant, il nous restait l'économie.
00:41:14Il y a deux choses qu'il aura réussies.
00:41:16Notre-Dame.
00:41:18Qui a injecté les fonds dans Notre-Dame.
00:41:20Il a pris la bonne décision.
00:41:22Qui a injecté les fonds.
00:41:24Il a pris Notre-Dame
00:41:26et il l'a pilotée en direct.
00:41:28Et là, ça marchait.
00:41:30Si je ne dis pas d'erreur, c'est la famille Arnault
00:41:32qui a injecté des fonds.
00:41:34Le problème de la France,
00:41:36c'est pas tant l'argent.
00:41:38Et les jeux.
00:41:40Il y avait aussi un pilon.
00:41:42Exactement.
00:41:44Comme par hasard, dans les jeux et dans Notre-Dame,
00:41:46il y a quelque chose qui ne marche,
00:41:48qui fait sens
00:41:50et qui n'est pas dans le reste
00:41:52de l'administration française.
00:41:54Il n'a pas compris.
00:41:56C'est aussi son job de réformer l'État
00:41:58et de mettre en place des georgelins
00:42:00ou des estangues partout.
00:42:02Et les georgelins,
00:42:04des fois, tapaient du.
00:42:06Vous oubliez sa grande réussite.
00:42:08Comme la dissolution,
00:42:10la plus hasardeuse du monde, dont on parlera dans 40 ans
00:42:12dans les manuels de droit et de sciences politiques.
00:42:14Je passe longtemps à l'enseigner, cette dissolution.
00:42:16Mais vous êtes obligé de faire appel
00:42:18à la psychologie.
00:42:20C'est comme le coup de tête de Zidane.
00:42:22Vous avez raison.
00:42:24Quand tu fais ça, il n'y a que la psychologie
00:42:26ou la psychanalyse.
00:42:28La dissolution n'est que de la psychologie.
00:42:30Mais bien sûr,
00:42:32au moins,
00:42:34c'est une réussite.
00:42:36Il nous reste 4 minutes.
00:42:38Vous parlez, vous parlez.
00:42:40Benjamin Netanyahou,
00:42:42sur l'antisémitisme,
00:42:44effectivement, ce qu'il a dit,
00:42:46vous le savez,
00:42:48c'est que l'antisémitisme existe depuis la nuit des temps.
00:42:50Je voudrais maintenant
00:42:52que nous passions au procès,
00:42:54hier soir, de Imzalen Elias.
00:42:56Puisque le verdict
00:42:58sera rendu, je crois,
00:43:00au mois de décembre.
00:43:02Marie-Victoire Dieudonné
00:43:04était présente
00:43:06durant cette audience.
00:43:08Elle nous fait un compte-rendu.
00:43:10Le 19 décembre,
00:43:12c'est à cette date que sera
00:43:14finalement rendu le jugement
00:43:16d'Elias d'Imzalen, ici au tribunal
00:43:18de Paris, après plus
00:43:20de 7 heures d'audience.
00:43:22Le procureur a requis 8 mois d'emprisonnement
00:43:24avec sursis et 2000 euros d'amende
00:43:26à l'encontre du militant
00:43:28qui avait, lors d'une manifestation début septembre,
00:43:30appelé à mener l'intifada
00:43:32à Paris, dans nos banlieues,
00:43:34dans nos quartiers.
00:43:36A l'issue de l'audience, nous avons rencontré
00:43:38le journaliste qui avait filmé
00:43:40la vidéo au cœur de ce procès.
00:43:42Depuis, il a reçu
00:43:44menaces et insultes. Il revient pour nous
00:43:46sur ce procès. Je vous laisse l'écouter.
00:43:48J'étais dans la manifestation début septembre,
00:43:50à la Place de la Nation.
00:43:52Vu que je suis journaliste, j'ai filmé
00:43:54plusieurs vidéos, et ça m'a choqué
00:43:56d'utiliser le terme « intifada » en plein
00:43:58de Paris, dans la République française,
00:44:00parce que je viens de ce monde,
00:44:02je viens du Proche-Orient.
00:44:04Ça a révélé des sens
00:44:06très violents
00:44:08dans ma mémoire, et donc
00:44:10j'ai bossé cette vidéo sur X,
00:44:12l'utilisation de ce terme,
00:44:14mais entre autres, c'est-à-dire que ce n'était pas seulement
00:44:16l'intifada. Malheureusement,
00:44:18la polémique est passée par l'intifada,
00:44:20mais il y avait d'autres choses. Dans cette manifestation,
00:44:22j'ai des preuves, comme des propos
00:44:24antisémites, sans réserve,
00:44:26qui étaient dites en arabe, par exemple,
00:44:28ce que j'ai écrit plus tard dans l'Express.
00:44:30Nous avons pu échanger avec plusieurs avocats
00:44:32des partis civils, six
00:44:34associations antiracistes.
00:44:36Elles souhaitent que ce procès fasse jurisprudence,
00:44:38qu'il soit un rempart contre
00:44:40la hausse observée des cas
00:44:42d'antisémitisme dans sa défense.
00:44:44Le militant a, de son côté,
00:44:46invoqué une définition pacifiste
00:44:48du terme « intifada »,
00:44:50comme un appel à l'indignation
00:44:52à travers les manifestations
00:44:54pacifiques publiques et à travers
00:44:56le vote, le prévenu en tout cas,
00:44:58en cours d'un an d'emprisonnement
00:45:00et 45 000 euros d'amende.
00:45:02Monsieur Bézières, je sais bien qu'il ne faut jamais
00:45:04comparer deux décisions de justice, que c'est idiot.
00:45:06Et c'est pourquoi je vais le faire.
00:45:08Le procureur a donc requis
00:45:10huit mois d'emprisonnement avec sursis.
00:45:12C'est vrai que ça vient percuter
00:45:14la condamnation
00:45:16de Nicolas Bedos,
00:45:18qui a été condamné à six mois
00:45:20de prison et
00:45:22qu'il effectuera avec un bracelet électronique.
00:45:24Donc, d'un côté, vous avez
00:45:26l'affaire Bedos et puis de l'autre, vous avez quelqu'un
00:45:28qui appelle à l'intifada et qui a eu des mots...
00:45:30Qui appelle à des actes...
00:45:32À des actes d'une très grande violence.
00:45:34Alors, bien sûr, chacun comparera, sans doute,
00:45:36parce que ces deux audiences sont
00:45:38arrivées en même temps et fera un parallèle.
00:45:40Il ne faut pas le faire ?
00:45:42Il faut le faire et là, je vous rejoins.
00:45:44Si je saisis bien votre pensée,
00:45:46Pascal, il est évident
00:45:48que je trouve...
00:45:50En l'espèce.
00:45:52Pas toujours, mais là, en l'espèce.
00:45:54Là, vous m'avez permis
00:45:56de ne pas l'appréhender de manière trop complexe.
00:45:58Mais en réalité,
00:46:00la sanction
00:46:02à l'égard de Nicolas Bedos
00:46:04est trop sévère.
00:46:06Et là, écoutez,
00:46:08si vous voulez qu'on recommence
00:46:10là-dessus et tourner
00:46:12en dérision ce que je pourrais expliquer,
00:46:14vous voyez,
00:46:16vous commencez un petit peu à m'énerver.
00:46:18Et je domine ici
00:46:20en permanence
00:46:22de l'irritation et j'ai du mérite.
00:46:24Deuxième élément,
00:46:26si vous le permettez,
00:46:28vous avez raison, Pascal,
00:46:30ce qui vient de se passer
00:46:32avec cet islamiste,
00:46:34d'abord, ne menace pas
00:46:36la liberté d'expression,
00:46:38puisqu'en réalité, il propose des actes
00:46:40très, très violents
00:46:42et donc je pense qu'il aurait pu être
00:46:44condamné, enfin, on ne sait pas
00:46:46à quoi il sera condamné,
00:46:48ça aurait pu être davantage
00:46:50que les rédictions
00:46:52du procureur.
00:46:54Bon.
00:46:56Le groupe vit bien.
00:46:58Le groupe vit bien.
00:47:00Il y a une certaine tension.
00:47:02Non.
00:47:04Vous savez, je prends les choses avec beaucoup de légèreté.
00:47:06Non, non.
00:47:08Non, non, non.
00:47:10Il y a beaucoup de second degré.
00:47:12Et la pensée basse, parfois.
00:47:14Non, là, ce n'est pas bien.
00:47:16Je vais vous dire, c'est vous
00:47:18qui êtes très méprisant, là.
00:47:20Est-ce que vous vous gênez,
00:47:22vous, dans les débats ?
00:47:24La pensée basse, vous n'êtes pas exagère.
00:47:26C'est vous, je vous jure,
00:47:28qui avez parlé de la commission
00:47:30du bon goût, elle vous le dit, c'est tout.
00:47:32Vous en avez, je le sens,
00:47:34la commission du bon goût.
00:47:36La commission du bon goût,
00:47:38c'est votre appétence pour les femmes,
00:47:40mais vous êtes très particulière.
00:47:42Non, non, vous ne pouvez pas dire des choses comme ça.
00:47:44Hier, vous avez repris, en mon absence,
00:47:46vous avez repris, en mon absence,
00:47:48ce qu'il y avait été dit,
00:47:50et vous recommencez...
00:47:52Allez, bon, on va...
00:47:54Philippe, d'abord, que les choses soient claires.
00:47:56Moi, je vous aime beaucoup, vous le savez.
00:47:58Moi, ce qui m'importe, ce n'est pas qu'on m'aime,
00:48:00c'est qu'on soit juste.
00:48:02Je ne sais pas si je suis juste ou pas juste,
00:48:04les téléspectateurs me trancheront,
00:48:06mais ce que je veux vous dire,
00:48:08c'est que tout ça n'est pas très grave.
00:48:10Mais d'accord, mais Pascal, ne me regardez pas.
00:48:12Peut-être, regardez Sarah Zalman.
00:48:14Mais Sarah, elle vous dit quelque chose
00:48:16qui n'est pas... Là encore, les téléspectateurs l'ont vu.
00:48:18Elle vous dit que la commission du bon goût,
00:48:20ce n'est pas insultant.
00:48:22Non, ça n'est pas saugrenu.
00:48:24C'est saugrenu lorsqu'on ne peut pas l'expliquer.
00:48:26Alors, expliquez la commission du bon goût.
00:48:28J'ai entendu un grand nombre de gens
00:48:30dire que la condamnation de Nicolas Baudot...
00:48:32Oui, mais nous sommes d'accord,
00:48:34je suis la première à le dire.
00:48:36Oui, mais ne dites pas que sa pensée est basse, c'est humiliant.
00:48:38Mais bien sûr que c'est méprisant.
00:48:40C'est extrêmement méprisant.
00:48:42Allez, on retire.
00:48:44Je vais vous dire, moi, contrairement à vous,
00:48:46je ne suis pas susceptible.
00:48:48Sinon, je vais vous dire.
00:48:50Vous n'êtes pas susceptible dans la mesure
00:48:52où vous vous permettez...
00:48:54Philippe, ce n'est pas grave.
00:48:56Mais Pascal, donnez des conseils
00:48:58de l'autre côté.
00:49:00Oui, mais là, c'est... Voilà.
00:49:02Non, non, mais vous êtes très partiel.
00:49:04Oui, j'ai bien compris, ça fait 12 fois que je vous m'épuise.
00:49:06Je le répète, vous êtes très partiel.
00:49:08Eh bien, non. Ah ben, 13.
00:49:10Bon, est-ce qu'on peut marquer une pause ?
00:49:12Aimons-nous les uns les autres ?
00:49:14Non.
00:49:16Mais après la pause, on est très hors-parle.
00:49:18Je crois que je vous quitte après la pause.
00:49:20Ah, vous partez ?
00:49:22Je suis chassé après la pause.
00:49:24Mais effectivement, il me semble qu'on m'a dit
00:49:26que c'était une rébellion.
00:49:28C'est le bureau des plaintes.
00:49:30C'est le capitaine blague.
00:49:32C'était pour parler du sujet indiqué,
00:49:34je veux dire, avant la pause.
00:49:36C'était pas pour...
00:49:38C'est vrai, vous devez partir, là ?
00:49:40On m'a dit que mon temps était limité.
00:49:42Sinon, je peux partir.
00:49:44Non, mais vous êtes venu de Strasbourg
00:49:46spécialement pour ça ?
00:49:48J'étais chez vous hier soir, à 22h.
00:49:50Je suis ravi de vous retrouver.
00:49:52Eh bien, écoutez, ça nous a fait plaisir.
00:49:54Vraiment.
00:49:56Merci.
00:49:58Le groupe est bien.
00:50:00A tout de suite.
00:50:04Randall Schwerderfer
00:50:06est avec nous. Il a écrit
00:50:08« La loi, juste la loi, pas la morale ».
00:50:10C'est intéressant
00:50:12parce qu'on va parler dans un instant
00:50:14du député Kerbrat.
00:50:16Vous me direz ce que vous en pensez.
00:50:18Je constate que vous êtes l'avocat
00:50:20le plus rock que je connaisse.
00:50:22Jadis, les avocats
00:50:24venaient à la télévision
00:50:26avec un costume et cravate.
00:50:28Oui, j'ai oublié.
00:50:30C'est vrai que tout fait sens.
00:50:32La société change.
00:50:34Et vous êtes devenu l'avocat le plus rock du PAF.
00:50:36Après, moi, je n'ai pas changé.
00:50:38J'étais comme ça à 30 ans.
00:50:40Je suis comme ça à 55 ans.
00:50:42Vous iriez plaider comme ça ?
00:50:44Je vais plaider comme ça.
00:50:46Mais l'avantage que j'ai, même si c'est difficile
00:50:48parfois pour un homme, c'est que je porte une robe
00:50:50toute la journée, donc on ne voit pas la façon
00:50:52dont je suis habillé.
00:50:54Il y avait pas d'avocat sans cravate.
00:50:56Et je me rappelle, en 2001, j'ai enlevé ma cravate.
00:50:58A la fin de la cérémonie de prestation de serment,
00:51:00le bâtonnier m'a convoqué dans son bureau.
00:51:02Il m'a regardé et m'a dit
00:51:04« Je suis hors d'en faire, vous faites quoi ? »
00:51:06Je lui ai dit « Qu'est-ce que j'ai fait ? »
00:51:08Il m'a dit « Remettez votre cravate tout de suite, vous croyez où ? »
00:51:10C'est fini, ça a beaucoup changé aujourd'hui.
00:51:12Mais après, quand je suis aux assises, je suis en costume 3 pièces,
00:51:14je suis en cravate.
00:51:16C'est des questions...
00:51:18Je pense que les détails n'existent pas.
00:51:20C'est pour ça que tout fait sens.
00:51:22On aurait pris une photo, il y a 40 ans, d'une rédaction,
00:51:24ou 50 ans,
00:51:26tout le monde était en costume cravate.
00:51:28Aujourd'hui, tous les jeunes gens avec qui je travaille,
00:51:30ils arrivent en basket,
00:51:32le matin, et ils se changent
00:51:34pour faire l'antenne.
00:51:36Ce qui n'est pas notre cas,
00:51:38ce qui n'est pas le mien.
00:51:40Je le fais quand je travaille à la télé.
00:51:42Le costume est presque un habit de lumière.
00:51:44Oui.
00:51:46C'est bien ou c'est pas bien, à votre avis ?
00:51:48Je n'ai pas d'avis là-dessus.
00:51:50Tout simplement,
00:51:52je viens de parler de mon livre,
00:51:54je ne suis pas en représentation d'avocat.
00:51:56Je ne suis pas dans une audience de cours d'assises.
00:51:58Je me montre tel que je suis au quotidien.
00:52:00Je vis assez simplement.
00:52:02Je n'ai pas non plus une vie parisienne.
00:52:04Je n'essaie pas de tricher de ressembler à ce que je ne suis pas.
00:52:06Par contre, quand je travaille,
00:52:08je peux vous assurer, par exemple aux assises,
00:52:10je mets toujours un costume 3 pièces.
00:52:12Je mets ma cravate, parce que c'est les assises,
00:52:14parce qu'il y a une représentation,
00:52:16parce que c'est important.
00:52:18Si vous êtes venu ici en détente,
00:52:20vous êtes mal tombé.
00:52:22Ce n'est pas le jeu.
00:52:24Ce n'est pas le jeu.
00:52:26Je pense que je vais y aller.
00:52:28Je vais vous laisser.
00:52:30Ce n'est pas l'étonnance.
00:52:32Je ne veux plus vous entendre
00:52:34jusqu'à la fin de l'émission.
00:52:36Je vais fermer un bouton.
00:52:38Audrey Berto, qui est venue en détente.
00:52:40Non, avec rigueur et sérieux.
00:52:42Deux démeneurs
00:52:44qui ont lancé des chants homophobes
00:52:46samedi dernier au Parc des Princes
00:52:48ont été identifiés, Bruno Retailleau l'a annoncé ce matin.
00:52:50Le ministre de l'Intérieur
00:52:52a ajouté qu'il serait pour l'arrêt des matchs
00:52:54dès qu'il y a des chants homophobes.
00:52:56Une réunion doit se tenir avec les dirigeants du football
00:52:58à 15h, cet après-midi, sur ce sujet.
00:53:00Plusieurs départements du sud-est
00:53:02et du contour méditerranéen
00:53:04sont en vigilance jaune pour pluie et inondation.
00:53:06Aujourd'hui, des fortes pluies sont attendues
00:53:08à partir de ce soir et ce week-end,
00:53:10alors que les sols sont déjà saturés d'eau
00:53:12dans certains départements.
00:53:14Et enfin, c'est un entretien très attendu.
00:53:16Vladimir Poutine et Antonio Guterres
00:53:18doivent se rencontrer aujourd'hui.
00:53:20Le président russe et le secrétaire général
00:53:22de l'ONU évoqueront en particulier l'Ukraine.
00:53:24C'est leur première rencontre depuis avril 2022.
00:53:28C'est vrai que Randall Schwerderfer,
00:53:30les gens vous ont découvert
00:53:32quelque chose qui n'est pas si fréquent,
00:53:34une personnalité authentique
00:53:36qui est au plus près
00:53:38de ce que vous pensez sans doute,
00:53:40qui dit des choses telles qu'elles sont,
00:53:42c'est toujours facile dans la société d'aujourd'hui.
00:53:44La loi, juste la loi.
00:53:46J'ai aujourd'hui 54 ans et j'ai connu le monde d'avant,
00:53:48celui sans Internet, où il n'y avait que 3 chaînes de télévision,
00:53:50télévision que l'on regardait en famille d'ailleurs,
00:53:52comme la grand-mère du 20 heures.
00:53:54Et puis, il y a le monde d'après, celui d'Internet,
00:53:56celui des réseaux sociaux et de l'explosion des chaînes de télé,
00:53:58du téléphone portable, puis du smartphone,
00:54:00une société qui devient de plus en plus morale.
00:54:02Aujourd'hui, on observe une société
00:54:04que je constate au quotidien,
00:54:06dans la pratique de mon métier d'avocat,
00:54:08dans tous les domaines, bien au-delà du droit,
00:54:10y compris au travers des médias,
00:54:12la morale ambiante, c'est aussi cette régression-là,
00:54:14celle de la pensée acceptable
00:54:16de quelques-unes et de quelques-uns,
00:54:18écologistes, néo-féministes,
00:54:20islamo-gauchistes, wokistes, etc.
00:54:22Et ça tombe bien que vous soyez là,
00:54:24parce que le député Kerbrat,
00:54:26par exemple, moi j'ai dit tout à l'heure,
00:54:28il doit démissionner, me semble-t-il,
00:54:30mais c'est lui qui doit prendre la décision.
00:54:32Pourquoi ? Parce qu'il est député de la Nation,
00:54:34parce qu'il fait quelque chose
00:54:36que je condamne sur le plan moral,
00:54:38c'est-à-dire d'alimenter des circuits mafieux,
00:54:40d'alimenter la drogue.
00:54:42En plus, il est tartuffe,
00:54:44puisqu'il explique qu'il veut combattre la drogue.
00:54:46Donc, il me semble...
00:54:48Est-ce que c'est être moral que de dire
00:54:50que cet homme devrait démissionner ?
00:54:52Alors, moi je pense que c'est pas une position morale,
00:54:54parce que j'ai la même position que vous,
00:54:56je me suis déjà exprimé publiquement là-dessus.
00:54:58Les députés, leur travail, essentiel,
00:55:00quasiment exclusif, c'est de voter la loi
00:55:02pour régir les relations
00:55:04entre les citoyens de ce pays.
00:55:06Et les députés qui votent ces lois
00:55:08exigent de nos citoyens,
00:55:10au travers de la justice
00:55:12et du travail de la justice,
00:55:14qu'ils obéissent à cette loi.
00:55:16Parce que c'est une loi démocratique,
00:55:18acceptée et voulue par tous.
00:55:20On a un député qui vote les lois,
00:55:22donc qui attend que les citoyens
00:55:24respectent les lois,
00:55:26qui décide lui de ne pas respecter la loi
00:55:28qu'il vote,
00:55:30et qui ensuite estime qu'il est presque légitime,
00:55:32en tout cas son camp,
00:55:34sous prétexte qu'il aurait une certaine pathologie
00:55:36ou une certaine addiction,
00:55:38et qu'il estime presque légitime
00:55:40de pouvoir transgresser la loi
00:55:42parce que c'est pas trop grave.
00:55:44Et parce que tout le monde le ferait.
00:55:46Et qu'il est comme tout le monde.
00:55:48Il n'est pas comme tout le monde.
00:55:50D'abord, c'est un élu de la nation,
00:55:52il est payé par des données publiques,
00:55:54et troisièmement, il vote des lois
00:55:56qui doivent s'imposer.
00:55:58Quel exemple il donne ?
00:56:00Lui qui vote la loi,
00:56:02là où le politique
00:56:04est assez malhonnête je trouve,
00:56:06c'est que ça fait des années qu'on en parle.
00:56:08Il y a eu le cas de Mme Andrieux, députée
00:56:10qui a été pendant un an siégée à l'Assemblée nationale
00:56:12avec un bras électronique,
00:56:14et ensuite qui donne des leçons de loi
00:56:16à tous les citoyens et qui exigent qu'on respecte la loi.
00:56:18Le cas Cahuzac.
00:56:20Moi j'estime qu'un homme ou une femme politique,
00:56:22je vous dis une chose,
00:56:24on ne peut pas être magistrat.
00:56:26Heureusement, il y a un moment,
00:56:28il a tartuffé à ses limites.
00:56:30On ne peut pas être avocat, on ne peut pas être magistrat,
00:56:32on ne peut pas être médecin si on a un casier judiciaire,
00:56:34on ne peut pas être policier.
00:56:36Par contre, on peut être député.
00:56:38Je suis désolé, moi j'estime,
00:56:40et c'est très facile à faire passer,
00:56:42qu'un homme politique, qu'une femme politique,
00:56:44doit avoir un casier judiciaire.
00:56:46J'ai un casier vierge, si demain je suis condamné
00:56:48pour des actes stupéfiants, je peux vous assurer
00:56:50que je passe devant le conseil de l'ordre
00:56:52et que je ne vais pas rester longtemps.
00:56:54Un journaliste, tout dépend.
00:56:56Il y a deux choses.
00:56:58Il y a ceux qui ont le cadre public
00:57:00et qui sont payés par des données publiques,
00:57:02qui sont quasiment des fonctionnaires d'État,
00:57:04et puis ceux qui sont dans le privé.
00:57:06Complètement privés, qui n'ont pas, à mon sens,
00:57:08les mêmes obligations entre le privé et le public.
00:57:10En France, on ne condamne pas un homme
00:57:12au nom de la morale, écrivez-vous.
00:57:14Au nom de la morale, oui, mais de laquelle ?
00:57:16En réalité, en France, on ne condamne pas un homme
00:57:18au nom de la morale, on le condamne au nom
00:57:20de la loi pénale et rien d'autre.
00:57:22La condamnation par la morale,
00:57:24c'est l'expression même de la barbarie.
00:57:26C'est la condamnation de Nicolas Bedos ?
00:57:28C'est la loi, on n'est pas dans la barbarie.
00:57:30D'abord, c'est une condamnation
00:57:32qui n'est pas définitive, je rappelle
00:57:34la présomption d'innocence de M. Bedos.
00:57:36Deuxièmement, c'est l'exercice de la loi.
00:57:38Si le tribunal, au travers d'une audience
00:57:40contradictoire, dans le cadre d'un procès équitable,
00:57:42a estimé, en fonction des éléments
00:57:44de preuves disciplinaires...
00:57:46Vous ne pensez pas que c'est la société
00:57:48qui entre dans le tribunal ?
00:57:50Sur la condamnation, ce n'est pas forcément évident.
00:57:52Je ne maîtrise pas assez le dossier.
00:57:54C'est très sévère et c'est une réalité.
00:57:56Et là, je pense qu'effectivement,
00:57:58c'est la chose médiatique, la chose populaire
00:58:00plus que médiatique, voire populiste,
00:58:02qui rentre dans les tribunaux
00:58:04et qui influence les juges.
00:58:06C'est contre ça qu'on doit se battre, très souvent,
00:58:08pour rappeler aux juges qu'ils doivent rester
00:58:10complètement hermétiques de l'opinion publique,
00:58:12y compris de l'opinion dominante.
00:58:14Ça n'arrive jamais, parce que ce sont des hommes.
00:58:16Le problème aujourd'hui, écrivez-vous,
00:58:18notamment pour les hommes connus ou reconnus,
00:58:20ce n'est pas d'être coupable de viol, d'agression sexuelle
00:58:22ou de harcèlement sexuel, c'est uniquement celui
00:58:24d'en être accusé. Je dis bien accusé.
00:58:26Pas définitivement condamné
00:58:28et reconnu coupable par la justice,
00:58:30mais simplement accusé. Selon le principe
00:58:32moral du mouvement hashtag MeToo,
00:58:34à partir du moment où une femme accuse un homme
00:58:36de l'avoir, d'une façon ou d'une autre, abusé,
00:58:38alors il faut la croire, puisque sa parole
00:58:40accusatrice devient, en accusant,
00:58:42une preuve irréfutable.
00:58:44La magie de MeToo est là. Le procès est donc
00:58:46inutile, puisque la doxa morale
00:58:48se substitue à l'enquête judiciaire
00:58:50et à la condamnation.
00:58:52Vous savez, l'inverse
00:58:54de croire, c'est savoir. Les magistrats
00:58:56sont là pour savoir. Une cour d'assises, elle est là pour
00:58:58savoir. Les gens qui sont là pour croire,
00:59:00ils sont dans les églises. Ils croient en Dieu.
00:59:02Ils n'ont pas besoin de preuves, ils n'ont pas besoin de démonstrations.
00:59:04La richesse d'un système
00:59:06juridique, judiciaire,
00:59:08c'est d'assurer la garantie à des citoyens
00:59:10d'avoir une exigence de preuve
00:59:12quand on condamne quelqu'un. Une exigence
00:59:14de preuve et de qualité de la preuve.
00:59:16Des preuves objectives, des preuves subjectives.
00:59:18Si la parole qui est une accusation
00:59:20devient une preuve, d'abord
00:59:22le procès est inéquitable. Celui qui se défend
00:59:24et qui conteste, sa parole ne vaut rien.
00:59:26Donc la parole est une preuve
00:59:28lorsqu'elle accuse. Et toujours
00:59:30dans un sens. Et on le voit, et je le vois, et je me bats
00:59:32contre ça tous les jours, et je peux vous assurer que des tribunaux,
00:59:34des cours d'assises condamnent sur la simple parole.
00:59:36Sur la simple parole d'une
00:59:38accusatrice dans des tribunaux
00:59:40correctionnels, dans les cours d'assises. Et ça, c'est terrifiant.
00:59:42Qu'on va essayer de corroborer...
00:59:44Sans preuve. En disant, oui, mais elle a réitéré
00:59:46plusieurs fois ses accusations. Le discours est
00:59:48constant. Elle est crédible. On a connu ça
00:59:50dans Outreau. Cet écueil de croire
00:59:52les enfants. J'entendais Ségolène Royal qui se
00:59:54vantait de dire, vous savez, grâce à moi
00:59:56j'ai dit, il faut croire la parole de l'enfant.
00:59:58Mais surtout pas, madame. On n'est pas là pour croire.
01:00:00Il faut étudier, il faut savoir.
01:00:02Croire c'est Outreau et l'écueil d'Outreau.
01:00:04Et actuellement on est dans l'écueil d'Outreau.
01:00:06Mais qu'est-ce qu'on peut faire pour changer ça ?
01:00:08Mais il faut se détendre.
01:00:10La société doit se détendre.
01:00:12Les journalistes doivent se détendre.
01:00:14Les journalistes doivent se détendre.
01:00:16L'affaire doit être peut-être moins dogmatique
01:00:18pour certains. L'affaire Mbappé,
01:00:20il n'y a pas d'affaire pour l'instant.
01:00:22Il y aurait une accusation d'une jeune femme
01:00:24dont on ne sait rien, concernant une soirée
01:00:26dont on ne sait rien.
01:00:28J'entends ce que vous dites, mais il n'y a pas d'autre
01:00:30moyen, vous dites, il faut se détendre, il n'y a pas d'autre
01:00:32moyen d'inscrire
01:00:34dans la loi une possibilité
01:00:36de se prémunir de ce que vous dites.
01:00:38Pascal Praud s'est inscrit, la présomption d'innocence
01:00:40et puis regardez, M. Malouf, musicien,
01:00:42il a été
01:00:44pointé du doigt, il a été accusé,
01:00:46il a été innocenté.
01:00:48Au festival de Deauville, il n'a pas pu...
01:00:50On le refuse.
01:00:52Au nom de la morale, mais de quelle morale ?
01:00:54D'une morale wokiste
01:00:56de la cancel culture qui vient dire non,
01:00:58il a été pointé du doigt, il n'y a pas de fumée sans feu.
01:01:00J'en veux pas de cette morale.
01:01:02Je vous répète, j'entends ce que vous dites,
01:01:04mais vous ne changerez pas
01:01:06les choses si vous ne
01:01:08trouvez pas une parade légale
01:01:10pour empêcher ce que vous dites.
01:01:12Alors, par exemple, là, on est dans la discrimination.
01:01:14Pour moi, quelqu'un qui ne peut pas exercer
01:01:16son activité sous prétexte que
01:01:18il a été pointé du doigt alors qu'il a été innocenté,
01:01:20c'est une véritable discrimination.
01:01:22Et ça, c'est des gens qui mériteraient de bénéficier
01:01:24de protection. Mais on l'a eu.
01:01:26Quand je vous dis qu'il faut se détendre, regardez
01:01:28le footballeur Benjamin Mendy
01:01:30qui a été accusé par sept femmes d'un si fait de viol
01:01:32et un fait d'agression sexuelle.
01:01:34Tout le monde disait, vous vous rendez compte, elles sont sept.
01:01:36Il a forcément fait quelque chose, ce monsieur.
01:01:38Écoutez, en Angleterre, c'est une vraie justice.
01:01:40Accusatoire, mais une vraie justice.
01:01:42Il a été acquitté pour six faits qu'on lui reprochait
01:01:44et relaxé pour le fait d'agression sexuelle.
01:01:46Il faut l'entendre, ça.
01:01:48Et on est dans une société où on ne l'entend pas.
01:01:50Et on fait les procès
01:01:52avant les procès et on condamne avant les procès.
01:01:54Vous n'avez pas quand même répondu à ma question,
01:01:56c'est-à-dire que vous ne trouvez pas de parade légale
01:01:58pour empêcher cette morale d'arriver.
01:02:00Moi, je vais y réfléchir.
01:02:02C'est une vraie question que vous posez.
01:02:04Je n'ai pas de réponse sur l'État.
01:02:06Les parade légales, ça pourrait être
01:02:08on ne parle pas d'une affaire
01:02:10dans la presse
01:02:12tant que
01:02:14la personne n'est pas mise en examen.
01:02:16Ça existe en Suisse.
01:02:18Je trouve que la mise en examen
01:02:20peut être un signal
01:02:22donné que
01:02:24l'affaire
01:02:26a une certaine importance.
01:02:28Parce qu'il ne faut pas non plus museler la presse.
01:02:30Mais effectivement, quelqu'un
01:02:32qui accuse comme cela,
01:02:34s'il n'y a pas de mise en examen,
01:02:36si la justice n'a pas commencé
01:02:38à faire un travail, ça peut être une parade légale.
01:02:40Ça existe en Suisse.
01:02:42Je crois que ça existait avant.
01:02:44En France, il y a 40 ans, tu n'avais pas le droit
01:02:46de parler d'une plainte qui
01:02:48simplement était déposée.
01:02:50C'est les constitutions de partis civiques.
01:02:52Mais les choses étaient aussi très différentes.
01:02:54Vous étiez trois chaînes de télévision.
01:02:56Il n'y avait pas Internet.
01:02:58L'information ne circulait pas.
01:03:00Tout le monde n'était pas journaliste comme aujourd'hui.
01:03:02On a 56 millions de journalistes en France.
01:03:04C'est vrai.
01:03:06Un mot sur Rachida Dati.
01:03:08J'ai trouvé extrêmement intéressant
01:03:10l'interview de Mme Dati
01:03:12qui propose de faire payer
01:03:14nous l'avons dit
01:03:16Notre-Dame
01:03:18et notamment pour les visiteurs.
01:03:20Pas les fidèles, bien sûr.
01:03:22Que dit-elle au Figaro ?
01:03:24Trouver de l'argent pour financer les grands projets culturels
01:03:26ou tout simplement entretenir ce qui existe.
01:03:28Un pays qui renonce à porter de grands projets culturels
01:03:30qui renonce à être une grande nation, dit-elle.
01:03:32Si nous avons le Mont-Saint-Michel, Versailles et le Louvre
01:03:34c'est parce que des décisions audacieuses ont été prises
01:03:36à un moment de notre histoire.
01:03:38Mais pour entretenir ce patrimoine exceptionnel
01:03:40et laisser une trace du présent pour l'avenir
01:03:42il faut les moyens importants et innovants.
01:03:44L'impôt a sa vertu mais il a aussi ses limites.
01:03:46Il faut se poser ici toutes les questions
01:03:48et les questions d'un financement différent.
01:03:50Je trouve que c'est vraiment très intéressant
01:03:52et Bruno Retailleau
01:03:54le ministre de l'Intérieur a apporté son soutien
01:03:56à la proposition de Mme Dati.
01:03:58Ecoutons-le.
01:04:00Une proposition que je soutiens.
01:04:02En Espagne, je me souviens avoir visité
01:04:04la Sagrada Familia.
01:04:06On paie et si ça doit pour 5 euros
01:04:08sauver un patrimoine religieux
01:04:10auquel on peut être attaché
01:04:12que l'on croit au ciel ou qu'on n'y croit pas
01:04:14tout simplement c'est le paysage français.
01:04:16Vous vous souvenez de l'affiche électorale
01:04:18de François Mitterrand en 1980.
01:04:20Moi j'ai eu cette expérience d'une église qui a failli être détruite
01:04:22dans mon canton, tout près de chez moi.
01:04:24On a réussi à la transformer
01:04:26en un musée du vitrail.
01:04:28Elle sert encore pour le culte
01:04:30mais elle sert aussi comme lieu culturel
01:04:32et je pense que c'est aussi
01:04:34pour d'autres églises dans des communes
01:04:36on peut les préserver mais il peut y avoir
01:04:38une affectation culturelle.
01:04:40Salle d'exposition, etc.
01:04:42Il y a des choses intéressantes parce qu'elle est disruptive
01:04:44Mme Dati. Elle dit est-il par exemple
01:04:46normal qu'un visiteur français paie son entrée
01:04:48au Louvre le même prix qu'un visiteur brésilien
01:04:50ou chinois ?
01:04:52Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:04:54Je trouve qu'elle a raison, c'est pas normal.
01:04:56Oui.
01:04:58Je trouve qu'elle a raison.
01:05:00Donc le surtourisme...
01:05:02C'est la préférence nationale.
01:05:04C'est exactement la préférence nationale.
01:05:06Bien sûr.
01:05:08Je suis pour d'ailleurs.
01:05:10Mais effectivement
01:05:12les français payent déjà des impôts
01:05:14à travers le Louvre j'imagine.
01:05:16J'ai posé la question à des parisiens ou à des franciliens
01:05:18vont-ils au Louvre et vont-ils au château de Versailles ?
01:05:20Ah oui.
01:05:22Alors là oui.
01:05:24Trop peu.
01:05:26Il y a des files d'attente.
01:05:28Il y a les vacances scolaires en ce moment.
01:05:30Tous les parents qui ont des enfants
01:05:32à Paris, qui ont la chance d'être à Paris,
01:05:34pendant les vacances scolaires, qu'est-ce qu'ils font ?
01:05:36Ils emmènent leurs enfants au musée. Tous.
01:05:38Quasiment tous.
01:05:40Mais vous n'avez pas d'enfants encore.
01:05:42Vous verrez. Il faut les occuper.
01:05:44Les enfants.
01:05:46Donc
01:05:48partout en Europe, dit-elle,
01:05:50l'accès aux édifices religieux les plus remarquables
01:05:52et payants.
01:05:54C'est intéressant ça. Moi je ne le savais pas.
01:05:56Je ne l'avais pas formalisé en tout cas comme ça.
01:05:58J'ai proposé à l'archevêque de Paris une idée simple. Mettre en place
01:06:00un tarif symbolique pour toutes les visites
01:06:02touristiques de Notre-Dame et consacrer
01:06:04totalement cet argent à un grand plan
01:06:06de sauvegarde du patrimoine religieux.
01:06:10Et ça rapporterait 75
01:06:12millions d'euros. Ce n'est pas seulement
01:06:14moi qui le dis, c'est l'UNESCO, près de qui nous avons
01:06:16des engagements à tenir d'ici 2026.
01:06:18Les urgences patrimoniales
01:06:20se multiplient en France. Il faut protéger
01:06:22le patrimoine. C'est l'UNESCO aussi
01:06:24qui le dit. Bonne idée ?
01:06:26Bravo Madame Dati.
01:06:28Trump,
01:06:30fasciste. Écoutons la séquence
01:06:32et vous me dites ce que vous en pensez.
01:06:38Trump, fasciste.
01:06:44L'ancien président est certainement d'extrême droite.
01:06:46Il est certainement autoritaire.
01:06:48Il admet la dictature. Il l'a dit.
01:06:52Il correspond donc
01:06:54certainement à la définition générale des fascistes.
01:06:56C'est sûr.
01:06:58C'est l'ancien chef de Capitaine.
01:07:00Oui, il est viré par Trump. C'est un ancien
01:07:02collaborateur de Trump
01:07:04qui dit l'avoir entendu
01:07:06se féliciter des
01:07:08généraux allemands, etc.
01:07:10Du coup, évidemment, la candidate
01:07:12en mal d'argument,
01:07:14la candidate démocrate s'est précipitée
01:07:16là-dessus, comme la misère sur le bac
01:07:18l'Hergé-Breton, pour en faire
01:07:20un argument de campagne qu'elle développe
01:07:22maintenant, faute d'autres arguments.
01:07:24Bon, alors que Trump soit
01:07:26fasciste, on a le droit de le penser.
01:07:28Moi, je ne le pense pas, personnellement.
01:07:30Je pense que c'est parfois quelqu'un qui a
01:07:32des réactions bizarres. Je pense
01:07:34que sur un certain nombre... Pour le moins.
01:07:36Oui, pour le moins. Il y en a d'autres.
01:07:38Mais je pense que,
01:07:40si vous voulez, c'est pas comme ça.
01:07:42En tout cas, dans un grand pays
01:07:44comme l'Amérique, je trouve que
01:07:46c'est rabaissé. Moi, j'ai
01:07:48vu ça parce que j'ai plein d'amis
01:07:50américains, et je
01:07:52vois un niveau, aujourd'hui,
01:07:54au lieu de me dire, sur tel ou tel
01:07:56sujet, il propose
01:07:58ou elle propose ça, ils me disent
01:08:00c'est un salaud, c'est un fasciste,
01:08:02c'est un type monstrueux, il va...
01:08:04Bon, c'est pas
01:08:06responsable dans un grand pays
01:08:08démocrate. J'ai très peur parce que
01:08:10c'est une évolution qu'on risque dans notre
01:08:12pays. C'est-à-dire que
01:08:14la campagne politique
01:08:16descend du
01:08:18niveau des idées, au niveau des
01:08:20insultes, au niveau de la détestation.
01:08:22Voilà, non mais... Donald Trump
01:08:24mène depuis des mois une campagne détestable.
01:08:26C'est très préoccupant pour un pays comme
01:08:28les Etats-Unis d'avoir une campagne aussi médiocre.
01:08:30Oui, c'est détestable.
01:08:32Je veux dire par là que c'est détestable
01:08:34pour tout le monde. Les lycéens qui mangent les chiens,
01:08:36les insultes...
01:08:38C'est une déclaration. C'est pareil.
01:08:40Oui, mais on peut faire
01:08:42le feuilleton de tout.
01:08:44Moi, je juge... Je suis
01:08:46de ceux qui pensent qu'on juge les
01:08:48hommes et les femmes sur leurs actes.
01:08:50D'abord. Trump,
01:08:52il a au moins un avantage sur
01:08:54Mme Kamela Harris, qui n'a jamais
01:08:56été élue nulle part, mais qui a été
01:08:58désignée par une sorte de hold-up sur
01:09:00la présidentielle par les démocrates.
01:09:02Moi, je trouve favorable... Je trouve positif que
01:09:04Trump, il a été élu aux primaires,
01:09:06il a gagné la présidentielle en 2016
01:09:08et il a contesté et perdu,
01:09:10à mon avis, perdu, la
01:09:12dernière présidentielle.
01:09:14Ça n'autorise pas, je pense, à dire
01:09:16que c'est un dingo,
01:09:18parce que c'est aussi à la mode actuellement.
01:09:20Dingo, on l'a dit
01:09:22aussi de Sarkozy, ici, à une certaine campagne.
01:09:24Un grand hebdomadaire
01:09:26l'avait titré là-dessus.
01:09:28Moi, je trouve que c'est le niveau de la campagne
01:09:30électorale qui est préoccupant
01:09:32pour une grande démocratie. Et j'apprécie
01:09:34l'Amérique, c'est mon deuxième pays
01:09:36d'affection, si vous voulez,
01:09:38et je suis malheureux quand je vois
01:09:40qu'on se résout à ce type de campagne.
01:09:42Et sans compter
01:09:44que la définition du fascisme
01:09:46que donne M. Kelly
01:09:48est tout de même un peu courte.
01:09:50Je dirais,
01:09:52si c'est ça, le fascisme,
01:09:54il y en a un certain nombre,
01:09:56c'est absurde.
01:09:58Quel est, pour nous, Français,
01:10:00le meilleur choix ?
01:10:02C'est Trump,
01:10:04ou c'est, pour les intérêts,
01:10:06simplement, Français ?
01:10:08Pour les intérêts français,
01:10:10honnêtement, je suis incapable
01:10:12à ce moment de vous répondre.
01:10:14Moi, je pense que ça ne sera
01:10:16pas pire, en tout cas, si c'est Trump, que si c'est
01:10:18Kamala Harris. Biden a une
01:10:20politique protectionniste
01:10:22à l'égal
01:10:24de ce qu'avait fait Trump.
01:10:26Et Kamala Harris fera pareil.
01:10:28Les deux n'auront pas la même
01:10:30plus offensive.
01:10:32C'est un peu ce que je pense.
01:10:34La morale, et
01:10:36Randall Schwerderfer
01:10:38est avec nous ce matin, il a écrit avec Frank
01:10:40Spengler, juste la loi, pas
01:10:42la morale. On a coutume de dire que
01:10:44ce qui existe aux Etats-Unis arrive quelques
01:10:46années en France. Avant, c'était 15 ans
01:10:48ou 10 ans. J'ai l'impression que maintenant, c'est
01:10:508 jours. Ça arrive très vite.
01:10:52Ça arrive même avant, maintenant.
01:10:54On est d'accord que le wokisme a plutôt
01:10:56grandi aux Etats-Unis.
01:10:58Il avait été parti de France, peut-être,
01:11:00et puis avec
01:11:02des gens comme Bourdieu
01:11:04ou
01:11:06autre. On les a envoyés
01:11:08à étudier dans les universités. Cette morale,
01:11:10est-ce qu'elle est dans
01:11:12tout l'Occident ? Moi, j'ai le
01:11:14sentiment qu'elle est, aujourd'hui, dans tout l'Occident.
01:11:16En France, elle est puissante.
01:11:18Une sorte de cancel culture qui vous
01:11:20interdit de dire certaines
01:11:22choses, d'avoir certaines analyses, qui vous traitent
01:11:24de fascistes dès que vous
01:11:26sortez de l'idée linéaire.
01:11:28Moi, le titre
01:11:30est mauvais. Les morales
01:11:32à la morale. Il y a plusieurs morales.
01:11:34Je sais que les morales qui sont
01:11:36extrêmement toxiques, c'est la morale, effectivement,
01:11:38wokiste, la morale islamo-gauchiste,
01:11:40la morale éco-féministe,
01:11:42néo-féministe, parce que ce sont toutes
01:11:44des morales extrémistes. Ce sont des morales dominantes.
01:11:46Ce sont des morales dominantes
01:11:48qu'on retrouve au travers de certains médias
01:11:50et qui sont tellement puissantes
01:11:52qu'elles écrasent toutes les
01:11:54autres expressions. Et j'en parle.
01:11:56D'ailleurs, CNews en fait les frais parfois.
01:11:58Moi, je le déplore. Je l'écris aussi.
01:12:00C'est-à-dire qu'il n'y a plus qu'une pensée
01:12:02qui est acceptable.
01:12:04Et dans l'espace médiatique.
01:12:06Uniquement l'espace médiatique. Quand vous dites
01:12:08dominant, si vous sortez dans la rue, c'est pas ça du tout.
01:12:10On est d'accord. Sauf que l'espace
01:12:12médiatique, c'est celui que vous voyez, c'est celui que vous entendez,
01:12:14c'est celui qui berce
01:12:16nos citoyens.
01:12:18Effectivement, c'est pas celui qu'il y a dans la rue, c'est pas celui
01:12:20de la réalité. Et les gens
01:12:22ont quand même leur libre-arbitre et sont quand même encore
01:12:24capables de raisonner. Mais même si cette morale
01:12:26a tendance à prendre
01:12:28de plus en plus d'ampleur dans notre
01:12:30société. Alors, en Occident,
01:12:32je n'ai pas une connaissance suffisante
01:12:34de tous les pays qui nous entourent pour savoir
01:12:36si l'Occident est contaminé
01:12:38par cette morale. En tout cas, je dirais que ça fait à peu près
01:12:4010 ans que cette morale, et depuis 5 ans
01:12:42ça s'accélère, que cette morale
01:12:44est de plus en plus violente.
01:12:46En tout cas, en termes de censure.
01:12:48Il y a des nouveaux nominés aux Oscars du mouvement
01:12:50et tout a commencé par une nomination en grande pompe
01:12:52du réalisateur Jacques Doyon, exécuté publiquement
01:12:54par Julie Gaudrech.
01:12:56Il faut dire qu'aujourd'hui, pour un
01:12:58homme connu, être accusé de fait d'agression sexuelle
01:13:00ou de viol est une véritable condamnation à mort sociale.
01:13:02Formidable, plus besoin
01:13:04de faire un procès et encore moins une enquête,
01:13:06puisqu'ce qu'elle dit est vrai, puisqu'elle le dit directement
01:13:08à la tribune. Le tout parie,
01:13:10s'agenouille en direct, la condamnation est immédiate,
01:13:12la défense inaudible, voire inutile.
01:13:14Et la carrière de Jacques Doyon s'arrête là,
01:13:16où celle de Madame Gaudrech
01:13:18peut enfin reprendre de plus belles.
01:13:20C'est pas moi qui ai écrit ça.
01:13:22Je l'assume parfaitement,
01:13:24ce que j'écris, parce que c'est la réalité.
01:13:26Mais personne n'écrit ça.
01:13:28On n'a pas le droit, c'est interdit.
01:13:30Écoutez, la démocratie,
01:13:32le débat démocratique, l'échange d'idées,
01:13:34c'est aussi d'aller à contre-courant
01:13:36de certaines idées, et vous avez raison,
01:13:38on n'a pas le droit d'écrire ce que j'écris,
01:13:40je pense qu'on a aujourd'hui l'obligation de l'écrire
01:13:42et l'obligation de le dire.
01:13:44Si je me fais l'avocat du diable,
01:13:46ces faits parfois sont prescrits.
01:13:48Une femme qui a souffert,
01:13:50qui a été manipulée, sous-emprise,
01:13:52comme on dit, même si le verbe sous-emprise,
01:13:54l'expression sous-emprise,
01:13:56quand on est amoureux, on est par définition sous-emprise.
01:13:58Par définition,
01:14:00quand on est amoureux, on est sous-emprise.
01:14:02Mais une femme qui a souffert,
01:14:04qui a été humiliée, maltraitée,
01:14:06les faits sont prescrits.
01:14:08Ils ont 20 ans.
01:14:10Cette femme peut être
01:14:12abîmée, détruite, pourquoi pas,
01:14:14l'homme qui l'a détruit,
01:14:16c'est un homme connu, continuez d'exercer
01:14:18son métier, pourquoi pas continuer
01:14:20ses agissements. Elle peut
01:14:22trouver légitime,
01:14:24puisque c'est prescrit, qu'elle se venge.
01:14:26Qu'elle se venge.
01:14:28Il y a un côté Montecristo là-dedans.
01:14:30Elle veut se venger de l'homme qui lui a fait du mal.
01:14:32Et elle prend la parole pour se venger.
01:14:34Je peux comprendre
01:14:36si moi ça m'était arrivé, si j'avais été
01:14:38maltraité il y a 20 ou 25 ans
01:14:40par...
01:14:42Je ne sais pas.
01:14:44Je peux comprendre ça.
01:14:46De vouloir que l'autre souffre un peu.
01:14:48Pascal Praud, sa prise de parole, elle ne me gêne pas.
01:14:50Que sa prise de parole soit relayée, elle ne me gêne pas.
01:14:52Que derrière,
01:14:54personne n'ait la mesure de dire d'abord
01:14:56ce n'est que ce qu'elle dit et on ne sait pas
01:14:58si c'est vrai. Que la justice derrière
01:15:00dise même si c'est prescrit, on va quand même
01:15:02faire une enquête, des investigations.
01:15:04Alors que c'est prescrit, la justice
01:15:06devrait être aussi plus rationnelle,
01:15:08moins dogmatique en termes de message politique.
01:15:10Vous savez, alors je sais
01:15:12qu'on est dans la société des victimes.
01:15:14Soulez Larivière l'avait très bien écrit dans son livre
01:15:16Le temps des victimes. Non, on n'est pas tous victimes.
01:15:18Et non, il y a aussi un moment où
01:15:20il y a ce qu'on appelle la prescription
01:15:22et il faut l'accepter. C'est-à-dire qu'il y a un moment
01:15:24où il ne peut plus y avoir de procès, il ne peut plus y avoir
01:15:26de condamnation. Et ce n'est pas un procès
01:15:28médiatique et ce n'est pas un procès populaire et une sanction
01:15:30populaire ou populiste qui doit remplacer
01:15:32la justice. Ça c'est la barbarie.
01:15:34Et ce qu'on a fait par exemple dans le cas de l'Abbé Pierre
01:15:36et je le cite, où on a jugé un mort
01:15:38que sans pouvoir se défendre
01:15:40on lui a fait un procès
01:15:42à large spectre
01:15:44en l'accablant en le condamnant
01:15:46que Emmaüs et les gens d'Emmaüs
01:15:48que je critique parce que j'estime qu'ils ont été
01:15:50d'une lâcheté hallucinante
01:15:52ont débaptisé l'association
01:15:54qu'il avait créée sous prétexte qu'il y avait
01:15:56des plaintes et des plaignantes. Et quelle réponse on apporte aux victimes alors ?
01:15:58Mais il faut accepter monsieur
01:16:00qu'il n'y a plus de réponse à apporter.
01:16:02Parce que c'est prescrit, parce que les faits sont prescrits
01:16:04et qu'on ne peut pas condamner des gens
01:16:06sur des faits qui sont prescrits.
01:16:08Alors soit on accepte la loi
01:16:10soit on la change et on peut la changer.
01:16:12Les crimes contre l'humanité sont imprescriptibles.
01:16:14On peut faire des crimes sexuels
01:16:16des crimes imprescriptibles.
01:16:18C'est le sens de votre livre d'ailleurs, la loi, rien que la loi...
01:16:20Moi je ne me pose pas la question de savoir si c'est normal ou pas normal
01:16:22je me pose simplement la question de savoir
01:16:24si c'est légal ou pas légal. Je vais vous dire
01:16:26simplement une chose. Ce qui peut être normal pour moi
01:16:28peut être anormal pour quelqu'un d'autre. Par contre ce qui est
01:16:30légal pour moi est légal pour l'autre. Voilà.
01:16:32Et tous ceux qui savaient à l'époque
01:16:34n'ont rien dit. Oui, alors là il y a beaucoup
01:16:36de choses à dire. C'est comme pour PPDA, tout le monde était au courant
01:16:38tout le monde savait, tout le monde est courageux 20 ans
01:16:40ou 30 ans après. Moi je trouve que
01:16:42les vattes en guerre
01:16:4430 ans après c'est un peu trop facile. Quand PPDA
01:16:46était le patron, c'est marrant, mais alors personne ne voyait
01:16:48aucun problème.
01:16:50Il y a beaucoup de choses à dire là-dessus et là aussi il y a une
01:16:52certaine morale qui véhicule tout ça
01:16:54et je trouve que voilà
01:16:56on est tombé parfois dans l'exécution
01:16:58de certaines personnalités
01:17:00publiques parce qu'on ne pouvait pas le faire
01:17:02à une époque et qu'on prend plaisir à le faire
01:17:04à une autre époque.
01:17:05Une femme d'une cinquantaine d'années comparaissait
01:17:07pour avoir violemment frappé son compagnon, notamment
01:17:09avec un tube de manche d'aspirateur sur la tête
01:17:11lui occasionnant des blessures significatives.
01:17:13Son compagnon était donc la victime de cette femme.
01:17:15La présidente du tribunal instruit l'affaire.
01:17:17La femme prévenue confirme
01:17:19qu'elle était alcoolisée et qu'elle a frappé
01:17:21son compagnon, que ce n'est pas la première fois
01:17:23et que pour régler le problème ils ont enfin décidé
01:17:25de se séparer. Le temps pour son compagnon
01:17:27de trouver un logement. La présidente interpelle alors
01:17:29l'homme qui est victime, mais monsieur
01:17:31votre femme a l'air très lucide sur votre relation
01:17:33qui apparaît comme toxique. Vous ne trouvez pas que vous avez
01:17:35une responsabilité dans ce qui s'est passé ?
01:17:37Si l'on inversait les données
01:17:39et que ce soit l'homme qui avait frappé sa compagne
01:17:41parce qu'elle l'insultait, que
01:17:43ce serait-il passé ?
01:17:45C'est le sexisme aussi judiciaire
01:17:47d'aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on ne
01:17:49traite pas les hommes comme les femmes et j'ai eu une affaire
01:17:51de tentative de meurtre où un homme, une femme
01:17:53a tiré trois balles sur son compagnon, a pris deux ans
01:17:55par la cour d'assises. C'est presque un blanc-seing
01:17:57pour tuer son compagnon, sous prétexte
01:17:59qu'il était violent, mais on n'a jamais eu de preuve de ça.
01:18:01Là, c'est pareil. Jamais un magistrat
01:18:03n'oserait dire
01:18:05à une femme, Madame, vous êtes peut-être
01:18:07responsable des violences qui sont intervenues
01:18:09dans le couple. Mais pour un homme,
01:18:11il n'y a pas de limite. C'est-à-dire que je dénonce
01:18:13ça aussi aujourd'hui, ce sexisme judiciaire
01:18:15où moi je trouve qu'on
01:18:17est en basculé d'une société patriarcale
01:18:19et on rentre petit à pied dans une société matriarcale.
01:18:21Nous les hommes, en baissant
01:18:23la tête comme si on devait expier
01:18:25pour ce qu'ont fait nos parents ou nos grands-parents
01:18:27et à un moment
01:18:29on va s'excuser d'être des hommes.
01:18:31On va s'excuser d'avoir 40 ans
01:18:33ou 50 ans. On va s'excuser d'être
01:18:35hétérosexuel et d'être blanc. Pardonnez-nous.
01:18:37Désolé de respirer. Est-ce qu'on peut se mettre
01:18:39de côté pour vous laisser...
01:18:41On y arrive, petit à petit.
01:18:43Moi, j'aime une société égalitaire.
01:18:45Je ne veux pas que
01:18:47les femmes aient plus de droits et moins de droits que les hommes
01:18:49et je trouve qu'on est arrivé dans une société beaucoup plus
01:18:51apaisée au début des années 2000.
01:18:53Mais je pense que l'Internet a aussi
01:18:55beaucoup joué là-dessus. On a hystérisé
01:18:57les rapports entre les gens, on a clanifié
01:18:59la société, on a genré la société
01:19:01et c'est une société d'opposition
01:19:03constamment. Les violences sexistes
01:19:05et sexuelles font des victimes
01:19:07prioritairement les femmes.
01:19:09L'inégalité salariale
01:19:11fait des victimes prioritairement les femmes.
01:19:13Notre société
01:19:15a encore beaucoup de pas à faire
01:19:17pour une égalité réelle.
01:19:19Ce genre de discours...
01:19:21Je vous ai pris deux exemples.
01:19:23Ce genre de discours qu'on entend partout n'a aucun fondement
01:19:25en réalité. Je vous ai pris deux exemples.
01:19:27C'est un discours entendu, si vous voulez.
01:19:29Mais réel.
01:19:31Sur les violences sexistes et sexuelles.
01:19:33Les violences sexuelles sur les hommes sont
01:19:35complètement méprisées.
01:19:37Elles existent, je ne le nie pas.
01:19:39C'est rare d'entendre que les hommes peuvent être sous emprise.
01:19:41Mais elles sont majoritairement le fédum
01:19:43des femmes. Mais parce que
01:19:45tout ça est la réalité.
01:19:47Qu'est-ce que vous en savez ?
01:19:49La représentation médiatique.
01:19:51Vous ne pouvez pas contester cette réalité.
01:19:53Elle est documentée.
01:19:55Elle est documentée.
01:19:57Dans les décisions de justice.
01:19:59Dans les faits de société.
01:20:03Vous avez quand même
01:20:05la possibilité de parler.
01:20:07Mais vous êtes invité un peu partout ?
01:20:09Nul part.
01:20:11D'abord, vous êtes
01:20:13très brillant.
01:20:15Vous parlez...
01:20:17Il y a beaucoup de gens
01:20:19qui se reconnaissent.
01:20:21Ils partagent votre analyse.
01:20:23Je ne partage pas complètement.
01:20:25Je trouve qu'il vaut mieux
01:20:27être une femme en 2024
01:20:29qu'en 1974 dans la société.
01:20:31Je suis d'accord avec vous.
01:20:33Vous êtes d'accord ?
01:20:35Tu as accès à plus de postes.
01:20:37À l'époque,
01:20:39quand Gérard a commencé
01:20:41à Europe 1, il y avait Anne Sinclair.
01:20:43Il y avait Catherine Ney.
01:20:45Il y avait Catherine Ney, Michel Cotard.
01:20:47Aujourd'hui, il y en a
01:20:4955 sur 100.
01:20:51C'est quand même des progrès.
01:20:53On est tous ravis de ça.
01:20:55Oui, bien sûr.
01:20:57Ma question n'était pas...
01:20:59Il ne faudrait pas que ça devienne l'inverse.
01:21:01On est d'accord que
01:21:03vous avez une audience
01:21:05pour exposer votre point de vue.
01:21:07Je ne suis pas un anti-féministe.
01:21:09Vous avez une audience.
01:21:11Vous ne parlez pas du discours dominant.
01:21:13Vous êtes reçu...
01:21:15On a encore cette chance,
01:21:17je trouve, de pouvoir être reçu
01:21:19sur différents médias.
01:21:21Sur France Inter ?
01:21:23Oui, France Info.
01:21:25Léa Salamé ne va pas vous inviter le matin ?
01:21:29Là, ça m'étonnerait quand même.
01:21:31Ça vous étonnerait ?
01:21:33Pour moi, ce serait une preuve d'intelligence.
01:21:35Je ne doute pas.
01:21:37Emmanuel Macron a ouvert
01:21:39aujourd'hui une conférence sur le libre à Paris
01:21:41avec l'espoir de mobiliser la communauté internationale
01:21:43pour aider les personnes déplacées
01:21:45par le conflit entre Israël et l'Hezbollah.
01:21:47Le président de la République a annoncé
01:21:49que la guerre doit cesser au plus vite au Liban.
01:21:51Écoutez le président de la République.
01:21:53On parle beaucoup ces derniers jours
01:21:55de guerre de civilisation
01:21:57ou de civilisation qu'il faut défendre.
01:21:59Je ne suis pas sûr qu'on défende une civilisation
01:22:01en semant soi-même la barbarie.
01:22:03Je suis sûr d'une chose.
01:22:05C'est que la possibilité d'une civilisation
01:22:07se joue au Liban.
01:22:09C'est-à-dire la possibilité
01:22:11pour des femmes et des hommes
01:22:13dont les origines sont différentes,
01:22:15dont les religions sont différentes,
01:22:17de partager un même territoire
01:22:19et de vivre pour un même projet.
01:22:23Il répond à Netanyahou,
01:22:25effectivement,
01:22:27à la guerre de civilisation d'hier soir.
01:22:31Donc, il a un point de vue, évidemment,
01:22:33qui est le sien, mais qui ne me paraît pas juste.
01:22:37Merci beaucoup.
01:22:39Dans le scandale
01:22:41Schwerdorfer,
01:22:43vous étiez arrivé dans
01:22:45la lumière
01:22:47avec l'affaire Daval.
01:22:49Jonathan Daval.
01:22:51A chaque fois que vous venez sur ce plateau,
01:22:53on a envie
01:22:55de savoir aujourd'hui
01:22:57le travail de l'avocat,
01:22:59c'est aussi de continuer peut-être après le procès
01:23:01et de s'entretenir avec son client.
01:23:03Alors, il y a toujours un accompagnement
01:23:05mais qui est fait pour Jonathan Daval
01:23:07et n'importe quel autre
01:23:09prévenu qui a été condamné
01:23:11par une cour d'assises et notamment
01:23:13un jour l'aménagement de peine.
01:23:15Mais là, pour l'instant, on l'accompagne sur le procès
01:23:17dans lequel il a été relaxé
01:23:19pour les faits de dénonciations calomnieuses
01:23:21à l'encontre de sa famille.
01:23:23Il y a un appel qui est en cours
01:23:25et on l'accompagne
01:23:27dans les relations totalement...
01:23:29En fait, on l'a toujours traité comme quelqu'un
01:23:31d'un accusé ordinaire,
01:23:33pardonnez-moi l'expression,
01:23:35mais qui n'est pas extraordinaire comme la presse l'a traité.
01:23:37Je vous remercie grandement
01:23:39et je vous remercie tout particulièrement
01:23:41ce matin, Marine Lançon
01:23:43et Pauline Trevseur.
01:23:45Merci vraiment
01:23:47beaucoup. Jean-Marc Lelouch
01:23:49était à la réalisation,
01:23:51Mathéo était à la vision,
01:23:53Yannick était au son.
01:23:55Marine Lançon et Pauline Trevseur,
01:23:57toutes ces émissions sont à retrouver
01:23:59sur cnews.fr
01:24:01et puis on se retrouvera
01:24:03sans doute la semaine prochaine
01:24:05et on aura une pensée
01:24:07à l'instant pour tous ceux
01:24:09qui nous manquent.
01:24:11A demain.

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