Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 de 9h à 9h30 et sur CNEWS jusqu'à 10h30.
00:00:10Les événements de Nouvelle-Calédonie illustrent la difficulté des sociétés multiculturelles à vivre ensemble.
00:00:16Une société multiculturelle est une société de conflits multiples.
00:00:20Comment vivre ensemble quand on ne partage pas les mêmes valeurs, les mêmes mœurs, la même histoire et parfois la même religion ?
00:00:28Je fais là un constat pessimiste mais qui raconte la vie des hommes, des guerres, des siècles.
00:00:34C'est aussi une observation de bon sens qui est parfois niée au nom de l'idéologie des bons sentiments.
00:00:40Ce serait tellement formidable qu'avec un coup de baguette magique, chacun donne ses différences et partage le pain et le vin et tout le toutime.
00:00:49Le vivre ensemble n'est pas seulement aimez-vous les uns les autres, le vivre ensemble est aussi tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
00:00:57Hélas, il suffit de sortir un matin dans la rue ou d'ouvrir un journal pour voir ou lire que souvent le monde est moche.
00:01:05Je ne vois pas de solution en Nouvelle-Calédonie, le dialogue est une illusion.
00:01:10Il est tout autant sur un même sol quand des communautés accusent trop de différences entre elles.
00:01:16Voilà pourquoi longtemps le modèle français fut l'assimilation.
00:01:20Il impliquait l'oubli de son ADN ancien pour se fondre dans un nouvel ensemble.
00:01:26C'était rude sans doute de renier une part de soi.
00:01:30C'était rude mais le vivre ensemble était à ce prix.
00:01:34Il est 9h, Augustin donne adieu.
00:01:48Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:50Le conducteur d'un scooter a jeté une grenade en pleine rue.
00:01:53Hier soir à Aubervilliers, deux personnes qui se trouvaient juste à côté ont été grièvement blessées.
00:01:58Selon le Parisien, l'une des victimes a eu le bras arraché, l'autre a eu un doigt sectionné et le visage touché.
00:02:04Le conducteur est activement recherché.
00:02:06Écoutez les habitants sur place ce matin.
00:02:10Il y a des incivilités un peu dans beaucoup de villes je pense.
00:02:14Pas qu'à Aubervilliers.
00:02:16Mais une vraie grenade par contre c'est inquiétant.
00:02:20C'est grave.
00:02:22La violence c'est de plus en plus courant.
00:02:26C'est grave.
00:02:28Les orages ont fait un mort à Courrières dans le Pas-de-Calais.
00:02:32La foudre s'est abattue sur un terrain de football aux alentours de 20h.
00:02:36Un entraîneur du club amateur à Escourrières a été touché et est mort sur le coup.
00:02:40Une autre personne a été grièvement blessée et est en urgence absolue.
00:02:44Écoutez le témoignage bouleversant du frère de l'entraîneur décédé.
00:02:48Il nous raconte la passion de son frère pour le football.
00:02:50Mon frère ça fait plusieurs années qu'il était dans ce club.
00:02:54Il était très apprécié par tout le monde.
00:02:56C'était quelqu'un qui était vraiment à fond.
00:02:58Même pour les petits gamins.
00:03:00Il était toujours là-dedans à aider les gamins.
00:03:02Pour qu'ils arrivent à progresser.
00:03:06Et qu'ils puissent s'épanouir dans le football.
00:03:09Selon notre dernier baromètre, Opinion Ouey pour CNews Europe 1.
00:03:13Le JDD, le Rassemblement National et les Républicains gagnent un point.
00:03:16Avec 32% des intentions de vote pour la liste de Jordane Bardella.
00:03:208% pour François-Xavier Bellamy.
00:03:22Le Parti Socialiste et la France Insoumise reculent d'un point.
00:03:25Europe Ecologie Les Verts, crédité à 5% des suffrages,
00:03:28prend le risque de n'avoir aucun siège au Parlement européen.
00:03:33Merci beaucoup Augustin.
00:03:35J'ai dit merci à les technos Georges Fenech, Eric Revel, André Valigny et Gautier Lebret.
00:03:40On va être en direct du Nouvelle-Calédonie avec Régine Delfour dans une seconde.
00:03:44Bonjour Régine, je ne sais pas si elle est déjà avec nous.
00:03:47On a un petit problème pour le moment de connexion.
00:03:50Mais on va écouter, parce que c'est intéressant d'écouter des indépendantistes.
00:03:56Et j'avais demandé à Régine, est-ce qu'on peut, c'est pas forcément facile d'ailleurs,
00:04:00de faire entendre la voix des indépendantistes et de voir le fossé qui existe.
00:04:05Comment vivre ensemble avec des revendications qui sont tellement opposées,
00:04:10ou en tout cas une volonté de part et d'autre qui est tellement opposée.
00:04:13Donc Régine est allée écouter et interroger des voix canaques que nous allons entendre.
00:04:19Elles sont masquées, puisqu'ils ne souhaitent pas parler à visage découvert.
00:04:25Et voyons, écoutons ce premier témoignage.
00:04:29Je pense que ça n'a pas fait beaucoup d'effet.
00:04:32La population savait déjà que ça ne servait à rien.
00:04:35Mais ça est venu, c'est en Calédonie.
00:04:38Pourquoi on a gelé le corps électoral ?
00:04:40Parce qu'il y a une histoire qui a fait qu'on était obligés de faire ça,
00:04:43sinon on n'aurait pas la main sur notre pays.
00:04:45Pourquoi les jeunes bougent dans la rue ? Parce que c'est comme ça.
00:04:48Et s'ils ne changent pas ça, on ne tira pas nos barrages.
00:04:53Que ce soit Emmanuel Macron ou que les hommes politiques.
00:04:56Nous, on maintient, on a déjà dit que de toute façon, si le dégel passe,
00:05:02Emmanuel Macron va s'attendre à plus pire que ce qu'il a vu dans les jours qui sont passés.
00:05:09Nous, on est prêts à tout. Tous les jeunes, on est prêts à tout.
00:05:12C'est quoi être prêts à tout ?
00:05:14On donne notre vie pour la cause, la cause du pays.
00:05:18Parce que les politiciens qui sont devant nous, ils ne font rien pour le pays.
00:05:22Ils sont toujours en train de parler, de chercher le dialogue.
00:05:26Mais nous, on avait déjà donné cet espace-là pour que tous les politiciens,
00:05:32tous nos leaders, ils fassent leur travail. Ils ne l'ont pas fait.
00:05:34Maintenant que nous, on est dans la rue comme ça, tous les petits frères à nous,
00:05:37on ne sait même pas où ils sont passés.
00:05:39C'est trop facile de dire le dialogue.
00:05:42Le dialogue, c'était bien avant.
00:05:44Quand on avait commencé, il fallait parler de dialogue pour éviter.
00:05:47Ils savaient tous, tous les hommes politiques, qu'on allait arriver à cette situation.
00:05:51Maintenant, ils ne nous contrôlent plus.
00:05:53C'est nous qui contrôlons la rue, la situation du pays.
00:05:57Lui, c'est la paperasse.
00:05:59Et là, ils ne sont pas là.
00:06:01Là, vous voyez, il n'y a pas d'hommes politiques dans les barrages.
00:06:03C'est nous, tous les jeunes.
00:06:05C'est la population qui est là, qui protège les quartiers,
00:06:08qui bouge pour le pays pour que ça...
00:06:11qu'il y ait du changement un peu.
00:06:13Mme Delfour est avec nous, je la salue et je la remercie,
00:06:15parce que c'est un témoignage absolument édifiant.
00:06:17On se rend compte de la difficulté de pouvoir ne serait-ce que parler ensemble.
00:06:23Et on se rend compte aussi de l'incompétence de ceux qui gouvernent.
00:06:27De l'incompétence, parce que tout ça était...
00:06:30Il y avait juste... Gouverner, c'est prévoir.
00:06:32Je suis désolé de vous le dire, gouverner, c'est prévoir.
00:06:34Là, il y avait tous les signaux.
00:06:36Donc, ceux qui sont en charge de gouverner le pays
00:06:40ne doivent pas mettre le feu au pays.
00:06:42Je suis désolé de vous le dire.
00:06:44Ils doivent savoir ce qui se passe.
00:06:46Les accords d'Uruma, ça fait 45 ans.
00:06:48On ne peut pas dire qu'on n'a pas pris le temps non plus du dialogue.
00:06:51Ce n'est pas quelque chose qui s'est fait du jour au lendemain.
00:06:53C'est un processus. Il y a eu trois référendums.
00:06:55Il faut arrêter aussi de dire qu'on n'a pas pris le temps du dialogue.
00:06:58On ne s'est pas concertés. Ce n'est pas vrai.
00:07:01Et deuxièmement, je trouve qu'il y a une contradiction chez Emmanuel Macron.
00:07:05On ne peut pas dire qu'en Algérie, la colonisation est un crime contre l'humanité.
00:07:08Mais bien sûr.
00:07:09C'est quand même quelque chose de très fort.
00:07:11Il avait à l'époque choqué les caldoches en Nouvelle-Calédonie
00:07:14qui avaient voté en majorité pour Marine Le Pen à l'époque.
00:07:16Parce qu'il avait trouvé la phrase d'Emmanuel Macron absolument très très dure
00:07:20pour eux-mêmes, qui était en fait le fruit de la colonisation.
00:07:22Donc on ne peut pas dire que la colonisation est un crime contre l'humanité
00:07:24et on va vivre ensemble en Nouvelle-Calédonie.
00:07:26Si la colonisation est un crime contre l'humanité,
00:07:28il faut rendre la Nouvelle-Calédonie au canac.
00:07:31Mais c'était le sens des accords de Matignon et de Nouméa.
00:07:35Mais malheureusement, si j'ose dire pour les hommes politiques,
00:07:37ils imaginaient qu'il y aurait l'indépendance.
00:07:40Et le référendum a tenu le contraire.
00:07:42Tout le sens des accords allait dans le fond.
00:07:44C'est la démocratie.
00:07:45Le problème, c'est qu'ils sont déjà devenus minoritaires chez eux.
00:07:47Donc c'est inextricable.
00:07:49Dans votre introduction, vous disiez que c'est l'histoire des peuples.
00:07:52Mais c'est l'histoire des peuples aussi.
00:07:54Malheureusement, nous-mêmes, nous avons été colonisés par les Romains.
00:07:59Je ne dis pas qu'il faut justifier ça.
00:08:02Évidemment, c'est tragique.
00:08:03Mais aujourd'hui, le seul moyen de trancher ces conflits-là,
00:08:06c'est par la démocratie.
00:08:07Il n'y en a pas d'autres.
00:08:08Mais les Kanaks, c'est inextricable.
00:08:11Les Kanaks, jamais, ils n'accepteront ça.
00:08:14Leur solution d'indépendance est aussi inextricable.
00:08:16Parce que demain, ils vont enlever les Chinois.
00:08:19Alors, Régine Delfour est avec nous.
00:08:20Je la remercie grandement, Régine.
00:08:22Parce que le témoignage que...
00:08:23D'abord, je voudrais que vous racontiez les difficultés que vous avez eues,
00:08:26sans doute, à produire ce témoignage.
00:08:28Sans doute, il y avait-il de la difficulté pour ces gens à témoigner à visage découvert.
00:08:32Et d'ailleurs, ils ont souhaité qu'on ne voie pas leur visage.
00:08:36Oui, absolument, Pascal.
00:08:38En fait, ils ne veulent pas qu'on voie leur visage.
00:08:41Ils restent anonymes.
00:08:42Mais vous savez aussi, sur les barrages des Kaldoch,
00:08:44les personnes veulent rester aussi anonymes.
00:08:46C'est un peu tout le monde sur cette île.
00:08:48Alors, en fait, nous sommes allés sur un barrage d'indépendantisme,
00:08:52puisqu'on voulait avoir les réactions après la venue d'Emmanuel Macron.
00:08:56On a pu facilement discuter avec Christopher, que vous avez entendu.
00:08:59Ensuite, on s'est rendu dans les locaux de la CCAT,
00:09:03parce qu'ils n'avaient pas très loin un bureau.
00:09:06C'est d'ailleurs Christopher qui nous l'a indiqué.
00:09:08Et là, nous avons rencontré quelqu'un.
00:09:10Et on voulait aller dans un quartier d'Ambéa,
00:09:12qui est un quartier nord, qui est inaccessible,
00:09:15parce que les routes sont fermées.
00:09:17Elles sont prises, en fait, par les indépendantistes.
00:09:21Et nous avons pu aller dans ce quartier, Pascal.
00:09:26Et on va écouter le deuxième témoignage que vous avez récolté.
00:09:30Et on va l'entendre.
00:09:33Moi, je pense que la visite d'Emmanuel Macron,
00:09:35il est venu enflammer ce qu'ils ont allumé.
00:09:38Ça, c'est le feu qu'il est en train de mettre, qu'il est en train de rallumer.
00:09:42On ne veut plus parler de dialogue, on ne veut plus parler d'accords.
00:09:45Tous nos vieux, ils ont signé des accords.
00:09:47Les accords, ils n'ont jamais abouti.
00:09:49Maintenant, aujourd'hui, on va parler du dégât électoral.
00:09:51Ce n'est pas le dégât électoral que nous, on a envie.
00:09:52C'est notre pleine souveraineté.
00:09:54C'est la liberté de Kanak.
00:09:55Il y a tous nos vieux qui sont tombés.
00:09:56Ça, ils ne le voient pas, eux.
00:09:57Nous, le cœur, notre âme, il y a toujours de la tristesse qui est en nous.
00:10:01Depuis nos vieux qui sont tombés.
00:10:02C'est pour ça qu'aujourd'hui, on demande la pleine souveraineté de notre pays.
00:10:05Parce qu'aujourd'hui, ils sont en train d'essayer de nous manipuler
00:10:07avec leurs lois constitutionnelles.
00:10:09Et nous, c'est la souveraineté qu'on veut.
00:10:10Ils veulent qu'ils signent une loi comme quoi on devient souverain.
00:10:13Qu'on puisse s'épanouir, s'émanciper.
00:10:15Ils n'ont pas le droit d'envoyer l'armée sur leurs propres terrains,
00:10:19leurs terrains français qu'ils ont colonisés.
00:10:21Maintenant, on va jouer au chat et la souris avec eux.
00:10:24Ils vont venir, ils vont déblainer.
00:10:25Et sinon, on va revenir, on va faire le blocage.
00:10:29Alors, si c'était qu'une voie isolée...
00:10:31Mais non.
00:10:32Mais c'est la question.
00:10:34D'ailleurs, Régine, nous sommes d'accord que
00:10:36on ne peut pas exactement parler de minorité active.
00:10:39C'est au-delà.
00:10:41C'est-à-dire que c'est un pan de la population, sans doute,
00:10:44qui est sur le sol de Nouvelle-Calédonie,
00:10:46qui est sur la ligne, si je comprends bien, de ce jeune homme.
00:10:49Mais je vous pose la question.
00:10:52Oui, absolument, parce que ce qu'il faut comprendre,
00:10:55c'est qu'à Nouméa, il y a les quartiers sud et les quartiers nord.
00:10:59Les quartiers sud, ce sont plutôt les caldoches,
00:11:02c'est les quartiers riches.
00:11:04Et puis, les quartiers nord, ce sont les quartiers populaires.
00:11:06Donc, quand vous êtes dans les quartiers nord,
00:11:08tenus par les Kanaks, où les Kanaks habitent,
00:11:11il y a quelques caldoches, mais très peu,
00:11:13on voit quand même ces inégalités au niveau,
00:11:16que ce soit de l'habitat, social.
00:11:19Franchement, ce ne sont pas les mêmes maisons.
00:11:21Et on a pu rencontrer ces Kanaks,
00:11:24dans plusieurs barrages, qui nous disent,
00:11:27en fait, il y a eu les accords de Nouméa.
00:11:29Nos ancêtres se sont battus pour les accords de Nouméa.
00:11:32C'était déjà réglé.
00:11:33Nous, ce qu'on veut, c'est que la France reconnaisse
00:11:36que nous sommes le peuple premier.
00:11:38Or, ce n'est pas reconnu.
00:11:40On n'a aucun problème de vivre ensemble.
00:11:42On vit ensemble depuis des années.
00:11:44Et puis, on ne comprend pas pourquoi c'est Paris,
00:11:46à 13 000 kilomètres, qui est en train de s'occuper
00:11:48de nos problèmes, alors qu'en fait,
00:11:50ce sont aux élus locaux de régler ça.
00:11:53Mais tous nous disent, on est prêts pour un dialogue.
00:11:56On est vraiment prêts pour un dialogue.
00:11:58Et on est sûrs qu'on peut aboutir à un accord.
00:12:01Mais cet après-midi, nous étions toujours
00:12:03dans un des quartiers nord, où vous savez,
00:12:05Emmanuel Macron, hier, a dit qu'il fallait
00:12:07la lever de ces barrages.
00:12:09Donc, les forces de l'ordre sont venues
00:12:11pour enlever des barrages.
00:12:13Mais ils ont apparemment tiré tout de suite
00:12:16des grenades de désencerclement
00:12:20et puis des grenades de tir lacrymogènes.
00:12:23Donc, les jeunes se sont répliqués.
00:12:26Et il y a eu des affrontements comme ça
00:12:28pendant à peu près deux heures.
00:12:30Et dans un autre quartier, Médipole,
00:12:32c'est cet endroit où il y a un poste de secours.
00:12:34On dit qu'il y a un jeune émeutué qui est mort.
00:12:37Merci beaucoup, Régine Delfour, sur place.
00:12:39Et merci pour la qualité, évidemment, de votre travail
00:12:41et la qualité des témoignages.
00:12:43Au-delà de ce qu'on vient d'entendre,
00:12:45on va essayer de faire un bilan de la visite d'Emmanuel Macron.
00:12:47Si quelqu'un a compris ce qu'il a voulu dire hier,
00:12:50c'est-à-dire que c'était quand même un grand moment
00:12:52d'enfumage, puisqu'effectivement, il ne peut rien faire.
00:12:54Il est urgent d'attendre, en fait, c'est la seule chose.
00:12:56Donc, à la fois, il critique Marine Le Pen
00:12:58en disant qu'il n'y aura pas de quatrième référendum.
00:13:00Les trois référendums, on va les respecter,
00:13:02la volonté populaire, non à l'indépendance.
00:13:04Mais il propose un nouveau vote,
00:13:06non pas sur l'impartenance de la France
00:13:08à la Nouvelle-Calédonie, mais sur cet accord politique
00:13:10sur le dégel.
00:13:12On ne voit pas comment cet accord politique
00:13:14va aboutir à quoi que ce soit, puisqu'on l'a bien vu,
00:13:16les indépendantistes restent fermement
00:13:18opposés au dégel.
00:13:20Donc, il est urgent d'attendre. Il repousse le Congrès
00:13:22sans le dire, mais puisqu'il devait avoir lieu en juin
00:13:24et que le rendez-vous est pris 1er juillet,
00:13:26c'est quand même un recul
00:13:28face à la volonté des indépendantistes.
00:13:30Est-ce qu'il a eu raison, pas raison ?
00:13:32Est-ce que ça sera efficace, pas efficace ?
00:13:34Est-ce que le président décryptage avec André Vallini ?
00:13:36Moi, je pense depuis le début
00:13:38qu'Emmanuel Macron
00:13:40a voulu précipiter les choses,
00:13:42en dépit des alertes qui lui avaient été adressées.
00:13:44Il a mis le feu
00:13:46par sa précipitation à la Nouvelle-Calédonie.
00:13:48Il est allé là-bas le soir même
00:13:50où il est parti. J'ai dit ici que ça ne servira à rien.
00:13:52Ça n'a servi à rien.
00:13:54Il rentre à Paris. C'est comme s'il n'y était pas allé.
00:13:56Il a laissé trois hauts fonctionnaires là-bas.
00:13:58Je ne sais pas ce qu'ils vont faire.
00:14:00Et je pense que pour renouer les fils du dialogue,
00:14:02ça va prendre des années.
00:14:04Il y a une problématique coloniale,
00:14:06qu'on le veuille ou non, de pauvreté
00:14:08de la population canaque qui n'accède pas aux responsabilités.
00:14:10Et c'est vrai partout. C'est vrai en Guyane,
00:14:12c'est vrai en Martinique, c'est vrai partout.
00:14:14Il y a une problématique coloniale.
00:14:16Et donc, ça va prendre beaucoup de temps
00:14:18si on arrive à la fin à faire vivre
00:14:20ensemble les Caldoches et les Canaques,
00:14:22ce qui n'est pas gagné.
00:14:24En Martinique, il y a aussi ce souci-là.
00:14:26Ceux qui arrivent parfois de métropole
00:14:28arrivent avec plus d'argent,
00:14:30vivent à l'écart des autres,
00:14:32achètent les plus belles maisons, etc.
00:14:34Tout ça est partout.
00:14:36Il y a des inégalités, c'est évident.
00:14:38Parler de situation coloniale,
00:14:40ça veut dire quelque chose.
00:14:42Aujourd'hui, vous avez de la discrimination positive
00:14:44en faveur des Canaques dans les institutions,
00:14:46sur place, chez les élus locaux.
00:14:48Vous avez une autonomie qui est poussée.
00:14:50La langue canaque est respectée.
00:14:52Vous ne pouvez pas parler de situation coloniale.
00:14:54C'est moins un sens.
00:14:56Georges Fedec, très rapidement,
00:14:58n'a servi à rien.
00:15:00Il a laissé une mission
00:15:02composée de hauts fonctionnaires
00:15:04tout à fait respectables.
00:15:06Il y a l'ancien directeur de cabinet,
00:15:08Madame Belloubet.
00:15:10Il y a un préfet.
00:15:12Il a envoyé Nicolas Belloubet
00:15:14en Nouvelle-Calédonie.
00:15:16Tout va bien.
00:15:18Ce que je veux dire d'un mot,
00:15:20c'est qu'on sent tous,
00:15:22intuitivement,
00:15:24qu'on est à un moment de bascule
00:15:26de tout ce qui représente nos Outre-mer.
00:15:28On est vraiment à un moment de bascule.
00:15:30Tout se passe.
00:15:32Tous les jours, je l'ai dit,
00:15:34en Guyane, c'est 40% des gens
00:15:36qui sont sous le seuil de pauvreté.
00:15:38Il faut aussi dire que les voisins
00:15:40de la Guyane, c'est pire.
00:15:42Il faut aussi le dire.
00:15:44Prenez la Nouvelle-Zélande et l'Australie.
00:15:46Ce n'est pas 30% d'autochtones qui restent.
00:15:48C'est 1% ou 2%.
00:15:50Il faut quand même
00:15:52voir ce que c'est, la vraie colonisation.
00:15:54C'était très intéressant.
00:15:56Il a tout résumé.
00:15:58Le président a mis le feu
00:16:00sur ce dossier qu'il a essayé de traiter en force,
00:16:02et il repart.
00:16:04Le feu n'est pas du tout éteint.
00:16:06Il ne peut jamais s'empêcher, Emmanuel Macron,
00:16:08d'avoir des mots qui sont blessants
00:16:10quand il dit que ce n'est pas le Far West
00:16:12ici, en parlant de la situation
00:16:14en Nouvelle-Calédonie, alors que lui-même
00:16:16se prend pour le shérif.
00:16:18Il y a un problème.
00:16:20On ne peut pas traiter
00:16:22la situation du Far West.
00:16:24On ne peut pas traiter
00:16:26cette situation du Far West.
00:16:28Qu'est-ce qui va rester de ce voyage
00:16:30d'Emmanuel Macron,
00:16:32qui est totalement à l'encontre
00:16:34de la culture canaque, une culture où on prend son temps,
00:16:36où on réfléchit, où on essaye de débattre.
00:16:38Lui, il est venu quelques heures.
00:16:40Il ne va rien rester
00:16:42de cette visite,
00:16:44sauf peut-être la trace
00:16:46de son avion, la trace carbone de son avion.
00:16:48Je demande à Benjamin Nant.
00:16:50Hier, on a écouté Emmanuel Macron sur le mot
00:16:52racisme, mais on ne savait pas de quel racisme il parlait.
00:16:54Je ne sais pas si on a encore cette séquence
00:16:56et si on peut l'avoir
00:16:58dans deux secondes
00:17:00et écouter cela.
00:17:02C'est vrai, mais on est au cœur de la Macronie.
00:17:04C'est-à-dire que la Macronie pense que la parole
00:17:06est performative, qu'il suffit
00:17:08de parler pour tout arrêter.
00:17:10Sauf que ce n'était pas clair du tout, hier, sa prise de parole.
00:17:12Tout le monde l'a dit pour dénéuter sa prise de parole,
00:17:14hormis avec la volonté de gagner du temps.
00:17:16Mais elle n'est jamais claire.
00:17:18Si vous savez ce que pense Emmanuel Macron sur n'importe quel sujet,
00:17:20il faut que me le lire.
00:17:22Comme il aura dit tout et son contraire
00:17:24depuis 2017,
00:17:26si vous me dites sur tel... Sur l'Europe.
00:17:28La seule chose sur laquelle
00:17:30il a... C'est sur l'Europe.
00:17:32L'Europe, c'est bien pour lui
00:17:34parce que c'est flou, l'Europe.
00:17:36Ça correspond tout à fait à l'esprit macronien.
00:17:38C'est un truc assez loin, idéal.
00:17:40On peut dire à peu près n'importe quoi.
00:17:42Il n'y a pas de suite
00:17:44sur le terrain, donc on peut monter
00:17:46des usines à gaz. C'est très bien.
00:17:48Ça correspond à son état d'esprit.
00:17:50Mais autrement, le concret et l'action,
00:17:52manifestement, c'est différent. Et je maintiens
00:17:54que ce qui s'est passé en Nouvelle-Calédonie était prévisible.
00:17:56Et que gouverner, c'est prévoir.
00:17:58Et que tu dois avoir des relais là-bas
00:18:00et que tu dois anticiper.
00:18:02Il y avait des relais là-bas. Il y avait des relais pour leur dire...
00:18:04Et par exemple, Marine Le Pen a dit exactement...
00:18:06Je crois que c'est Marine Le Pen qui aurait dit exactement...
00:18:08Qui a appelé Gérald Darmanin en disant qu'elle avait vu
00:18:10des indépendantistes et qui disait que les jeunes
00:18:12étaient très en colère.
00:18:14Écoutez ce que le président de la République a dit sur le racisme
00:18:16parce que là aussi, de quel racisme parle-t-il ?
00:18:18Écoutons.
00:18:20Forcé de constater qu'il n'y a pas
00:18:22aujourd'hui une vision d'avenir commune.
00:18:24Forcé de constater que le rééquilibrage
00:18:26n'a pas permis de réduire les inégalités
00:18:28économiques et sociales. Elles se sont même accrues.
00:18:30Et que les discussions
00:18:32que j'ai pu avoir avec les responsables
00:18:34politiques, économiques, comme la société
00:18:36civile, disent clairement
00:18:38que
00:18:40les inégalités sociales ont continué
00:18:42de s'accroître et que pour partie,
00:18:44sans rien le justifier,
00:18:46elles nourrissent aussi
00:18:48une part du racisme
00:18:50qui a réémergé
00:18:52depuis 11 jours et en quelque sorte
00:18:54d'une manière inédite
00:18:56dans son caractère désinhibé et assumé.
00:18:58De la même manière,
00:19:00ayons l'honnêteté de reconnaître
00:19:02que les référendums qui étaient prévus
00:19:04par ces accords n'ont pas pacifié
00:19:06les choses.
00:19:08En remettant une logique de bloc à bloc,
00:19:10de oui ou non, ils ont conduit les camps
00:19:12pour recompter et s'opposer.
00:19:14Et donc c'est aussi fort de ces enseignements que nous devons
00:19:16penser la méthode pour l'avenir.
00:19:18C'est un président qui commente.
00:19:20Non, c'est un président qui commente.
00:19:22Mais de quel racisme parle-t-il ?
00:19:24Oui, mais de quel
00:19:26racisme parle-t-il ?
00:19:28Racisme anti-blanc ?
00:19:30Non, mais c'est ça qui est
00:19:32dramatique, parce que là,
00:19:34quand vous parlez de racisme,
00:19:36en Nouvelle-Calédonie,
00:19:38les caldoches ou les canards peuvent le prendre
00:19:40pour eux-mêmes. Et donc en fait,
00:19:42au lieu d'apaiser la situation, il était venu
00:19:44pour ça. Au moins, ils l'enveniment.
00:19:46Vous savez, Édouard Philippe a eu des mots très
00:19:48justes avant le voyage.
00:19:50Pourquoi plus à Emmanuel Macron ?
00:19:52Édouard Philippe avait suivi le dossier lorsqu'il était à Matignon.
00:19:54Avant la visite du président de la République
00:19:56en Nouvelle-Calédonie, l'ancien Premier ministre
00:19:58a dit « j'espère que les annonces
00:20:00seront à la hauteur ». Force
00:20:02est de constater qu'il n'y a pas d'annonce
00:20:04et donc il n'y a pas de hauteur.
00:20:06Qu'est-ce qu'il fallait proposer ?
00:20:08Qu'est-ce qu'il fallait proposer ?
00:20:10Il a mis un milliard sur la table,
00:20:12il a proposé un vote sur un accord,
00:20:14qu'est-ce qu'il fallait proposer de plus ?
00:20:16Déjà, peut-être qu'il aurait pu faire un mea culpa,
00:20:18Emmanuel Macron, ce qui n'est pas du tout dans son logiciel.
00:20:20Mais enfin,
00:20:22sur le Congrès,
00:20:24sur le respect des référendums,
00:20:26il aurait pu dire quelque chose.
00:20:28Il est venu pour ne rien faire
00:20:30et ne rien dire.
00:20:32Le respect des référendums, c'est respecter le non à l'indépendance.
00:20:34On peut considérer
00:20:36que d'aller sur place
00:20:38après la destruction totale
00:20:40d'un territoire de France
00:20:42est dans la mission du chef de l'État.
00:20:44Oui, bien sûr.
00:20:46Il n'a pas envenimé la situation.
00:20:48Il n'a pas envenimé la situation.
00:20:50On va voir ce qui va se passer
00:20:52dans les jours qui viennent.
00:20:54Vous avez entendu ce jeune indépendantiste.
00:20:56Là, tout est suspendu.
00:20:58Autre sujet du jour.
00:21:00Autre sujet du jour.
00:21:02Autre sujet du jour.
00:21:04Et là,
00:21:06autre sujet du jour
00:21:08qui n'a absolument rien à voir.
00:21:10Les transitions sont toujours difficiles
00:21:12puisqu'on parle de quelque chose
00:21:14qui concerne l'État français
00:21:16et nos vies et notre histoire
00:21:18à un fait divers,
00:21:20mais un fait divers abominable.
00:21:22Un homme est mort foudroyé dans le Pas-de-Calais.
00:21:24La foudre qui a frappé un terrain de football
00:21:26en plein entraînement a fait un mort et un blessé grave
00:21:28hier soir à Courrières, près de Lens.
00:21:30Il y aurait une dizaine de morts
00:21:32de ce type en France chaque année.
00:21:34Quand j'ai appris cela,
00:21:36effectivement, c'est l'injustice.
00:21:38L'homme qui est aux mauvais endroits
00:21:40au mauvais moment.
00:21:42Je voulais qu'on voit le sujet.
00:21:44On sera avec Maxime Carlier, d'Europe 1.
00:21:46Je ne sais pas s'il est déjà en place, d'ailleurs,
00:21:48puisqu'il a recueilli un témoignage,
00:21:50notamment de quelqu'un qui était présent.
00:21:52Mais voyons d'abord le sujet, si vous le voulez bien.
00:21:54Scène tragique,
00:21:56hier soir, au stade municipal
00:21:58Gabriel Péria, Courrières, près de Lens.
00:22:00La foudre a frappé le terrain de football
00:22:02en plein entraînement,
00:22:04alors qu'une trentaine de joueurs étaient réunis.
00:22:06Un homme âgé de 30 ans,
00:22:08grand passionné de ce sport, est décédé.
00:22:10Son frère est arrivé quelques minutes
00:22:12après avoir été alerté par un membre du club.
00:22:14Ça fait plus de 6 ans
00:22:16qu'il était dans le club.
00:22:18Je m'en souviens plus.
00:22:20C'était un grand passionné de football.
00:22:22Ici, il a joué beaucoup.
00:22:24C'était son club.
00:22:26Il était éducateur, il entraînait les enfants,
00:22:28il faisait tout.
00:22:30C'était une grande personne dans le club.
00:22:32Deux autres joueurs ont été blessés et transportés à l'hôpital.
00:22:34L'un d'entre eux était en urgence absolue hier,
00:22:36l'autre souffrait de brûlures à la jambe.
00:22:38La plus intense qui tombait à ce moment-là
00:22:40a fait que les personnes
00:22:42qui étaient sur le terrain
00:22:44ont décidé de quitter ce terrain.
00:22:46La foudre s'est abattue à ce moment-là
00:22:48et a malheureusement impacté
00:22:50les quelques personnes qui s'y trouvaient encore
00:22:52de manière plus ou moins forte.
00:22:54Une cellule médico-psychologique
00:22:56a été mise en place.
00:22:58Maxime Carlier a recueilli
00:23:00un témoignage extrêmement intéressant.
00:23:02Je le salue d'ailleurs.
00:23:04Maxime Carlier, il est avec nous ?
00:23:06Maximilien Carlier ? Il est là, Maximilien ?
00:23:08Est-ce qu'il est là ?
00:23:10Il n'est pas là.
00:23:12Écoutons son témoignage qu'il a produit pour Europe 1.
00:23:14Écoutons-le.
00:23:18On avait un gros nuage gris arrivé.
00:23:20Les grosses gouttes, on n'a jamais eu ça.
00:23:22On entendait un premier éclair par là.
00:23:24Ensuite, il y a un second qui tape sur le terrain de tennis
00:23:26juste à côté.
00:23:28Le coach dit qu'on ne va pas prendre de risques.
00:23:30On fait une dernière action et on arrête l'entraînement.
00:23:32Quelques secondes après,
00:23:34la foudre tape Jordan.
00:23:36Le bruit, on a entendu que c'était un gros choc.
00:23:40Nous, par précipitation et inquiétude,
00:23:42on court au vestiaire.
00:23:44J'ai vu les pompiers arriver qui ont réclamé l'ambulateur.
00:23:46Je me suis dit que ce ne serait pas bon.
00:23:48On a commencé l'entraînement, c'était plein soleil.
00:23:50On s'est dit qu'on allait passer une bonne séance.
00:23:52Voilà ce qui arrive.
00:23:54On se sent vide.
00:23:56On est triste pour Jordan et la famille.
00:23:58On a de la peine, mais on est vidé.
00:24:00On ne sait pas quoi penser.
00:24:02Quelques mots de Maximilien Carlier,
00:24:04journaliste d'Europe 1.
00:24:06Vous avez été sur place.
00:24:08Vous avez recueilli ces témoignages
00:24:10et cette atmosphère funèbre
00:24:12de très grande tristesse, bien évidemment.
00:24:18Maximilien Carlier, il n'est pas là.
00:24:20C'est le frère de la victime.
00:24:24Nous l'avons entendu, me dit Benjamin Nau,
00:24:26le frère de la victime.
00:24:28On peut peut-être le réécouter
00:24:30parce qu'il y a quelque chose de poignant
00:24:32à écouter ce frère qui a perdu son frère
00:24:34et qui rend hommage surtout à cet homme.
00:24:38Mon frère, ça fait plusieurs années
00:24:40qu'il était dans ce club.
00:24:42Il était très apprécié par tout le monde.
00:24:44C'était quelqu'un qui était vraiment à fond,
00:24:46même pour les petits gamins.
00:24:48Il aidait les gamins pour qu'ils arrivent
00:24:50à progresser
00:24:52et qu'ils puissent s'épanouir
00:24:54dans le football.
00:24:56Est-ce que cette fois-ci, Maximilien Carlier est avec nous ?
00:24:58Oui, bonjour Pascal.
00:25:00Maximilien, vous étiez sur place hier.
00:25:02Est-ce que vous m'entendez ?
00:25:04Oui, effectivement.
00:25:06Ce matin, c'est tout un club
00:25:08qui est endeuillé.
00:25:10300 licenciés à Courrières,
00:25:12des joueurs qui sont profondément marqués,
00:25:14touchés par ce drame.
00:25:16À la sortie des vestiaires,
00:25:18j'ai vu des jeunes footballeurs complètement
00:25:20groguis, chaos,
00:25:22debout, le regard vide, incapables
00:25:24de prononcer le moindre mot,
00:25:26les yeux rougis.
00:25:28Ils ont vu la foudre tomber.
00:25:30Vous avez entendu Iliane, son témoignage,
00:25:32qui était présent sur place.
00:25:34Il a vu trois de ses coéquipiers
00:25:36s'écrouer littéralement sur le terrain.
00:25:38Je vous remercie beaucoup, Maximilien.
00:25:40Je vous remercie beaucoup.
00:25:42Effectivement, on peut avoir une pensée
00:25:44de famille
00:25:46qui a vécu cette
00:25:48injustice.
00:25:50À 9h24,
00:25:52nous allons saluer Thomas Hille,
00:25:54qui est avec nous,
00:25:56pour, traditionnellement,
00:25:58notre passage d'antenne, puisque
00:26:00vous allez pouvoir rejoindre, revoir
00:26:02Thomas jusqu'à 11h.
00:26:04C'est le journal des médias que vous faites,
00:26:06et je ne doute pas que vous parlerez de la grève
00:26:08à France Télévisions,
00:26:10et notamment à France Inter,
00:26:12où il y a une playlist à la place
00:26:14des humoristes,
00:26:16habituellement.
00:26:18Beaucoup d'auditeurs vont nous rejoindre ce matin.
00:26:20C'est un bonheur.
00:26:22Je trouve que la playlist de France Inter a un certain charme.
00:26:24Absolument.
00:26:26Merci, cher Thomas Hille.
00:26:28Nous marquons une pause.
00:26:30Nous revenons avec le match Bardella-Attal.
00:26:32Attal a plutôt gagné.
00:26:34Oui.
00:26:36Il a gagné le match.
00:26:38Technique, sur le fond des dossiers.
00:26:40Il a réussi à démonter plusieurs propositions du RN.
00:26:42Mais, je pense que,
00:26:44hier, Jordan Bardella
00:26:46a tout gagné, sauf le débat.
00:26:48Pour la suite de son parcours,
00:26:50ça a été un moment important.
00:26:52On a vu que, dans l'exercice,
00:26:54il était meilleur que Marine Le Pen,
00:26:56puisqu'il n'a pas reproduit les échecs de 2017
00:26:58et de 2022.
00:27:00Il s'incarne comme le chef de l'opposition
00:27:02au gouvernement Attal.
00:27:04Il y aura d'autres débats entre les deux hommes.
00:27:06Ce qui est intéressant, c'est qu'on juge la forme.
00:27:08C'est sûr que Gabriel Attal est doué, brillant.
00:27:10Mais, ce n'est pas ça.
00:27:12Un homme politique, c'est comme Emmanuel Macron.
00:27:14Je ne suis pas d'être le meilleur à la parlotte.
00:27:16Ce n'est pas le problème.
00:27:18Les hommes politiques, ce n'est pas le problème
00:27:20de savoir s'ils sont beaux, s'ils sont bons, s'ils parlent bien.
00:27:22Ce n'est pas ça, le souci.
00:27:24Je veux des gens courageux, qui prennent des décisions
00:27:26courageuses et qui changent ce qui ne va pas dans ce pays.
00:27:28Pas des exercices de style,
00:27:30autrement qu'ils montent sur scène tous
00:27:32et qu'ils fassent de la comédie.
00:27:34C'est un débat.
00:27:36Des actes.
00:27:38C'est après le débat ou avant.
00:27:40La politique, ça repose sur la confiance aussi.
00:27:42Des actes.
00:27:44C'est une bonne phrase.
00:27:46La politique, ça repose sur la confiance.
00:27:48C'est une excellente phrase.
00:27:50Je veux des actes.
00:27:52Les gens sont ceux qui le font.
00:27:54Il faut des actes.
00:27:56Je parlais d'Attal.
00:27:58Il l'est, lui.
00:28:00Les gens sont ceux qui le font.
00:28:02Le reste...
00:28:04Il se déplace aujourd'hui.
00:28:06Il propose des mesures fortes sur la justice des mineurs.
00:28:08Oui.
00:28:10Très fortes.
00:28:12Extrêmement fortes.
00:28:14Ça va bouler.
00:28:16Ça fait 4 jours qu'on se parle de ce qui se passe dans les prisons.
00:28:18Ils vont être placés dans des foyers.
00:28:20Vous avez vu ce qui se passe dans les prisons.
00:28:22C'est ça qu'on veut d'un homme politique.
00:28:24Parole et parole,
00:28:26c'est bien pour Alain Delon et Dalida.
00:28:28La pause.
00:28:30On revient.
00:28:34Il est 9h34.
00:28:36Nous sommes un peu en retard.
00:28:38C'est Somaïa Labidi qui nous rappelle les titres.
00:28:40Bonjour.
00:28:42Bonjour Pascal.
00:28:44Bonjour à tous.
00:28:46Gabriel Attal en ce moment même en déplacement à Valence.
00:28:48Au coeur de cette visite,
00:28:50l'insécurité dans les quartiers sensibles
00:28:52mais aussi la délinquance des mineurs
00:28:54avec 2 nouvelles mesures phares qui vont être annoncées.
00:28:56La comparution immédiate des mineurs de plus de 16 ans
00:28:58et la mise en place de court séjour en foyer
00:29:00pour créer, dit-il, un électrochoc.
00:29:02Plus de 3 ans après sa condamnation
00:29:04pour le meurtre de sa compagne,
00:29:06la relaxe pour Jonathan Daval
00:29:08qui était jugé ce matin pour dénonciations
00:29:10calomnieuses contre son beau-frère.
00:29:12Le juge a estimé que les dénonciations
00:29:14n'ont pas eu l'aspect de spontanéité
00:29:16exigé par la loi.
00:29:18Et puis une baisse inquiétante.
00:29:20Le nombre de loups en France a baissé de 9%.
00:29:22En 2023, il n'en reste plus qu'un millier
00:29:24sur tout le territoire.
00:29:26C'est pourquoi des associations de défense de la nature
00:29:28demandent désormais à l'Etat de réduire
00:29:30le nombre de tirs autorisés sur l'espèce.
00:30:00C'est l'écume.
00:30:02C'est l'écume.
00:30:04C'est les petites choses qui intéressent que vous.
00:30:06Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:30:08Non, parce qu'il y a eu du monde hier devant la télévision.
00:30:10Ce qui est important, c'est l'action.
00:30:12Écoutons.
00:30:14C'est une belle audience.
00:30:16Écoutons le premier échange
00:30:18sur le nucléaire
00:30:20entre Jordan Bardella et...
00:30:22C'était face à vous, donc peut-être que c'est l'écume.
00:30:24Comment ?
00:30:26C'est pour ça que vous dites que c'était l'écume.
00:30:28J'étais à 16 à ce moment-là.
00:30:30Non, c'était après, non ?
00:30:32À 20h15, vous êtes à l'antenne, me semble-t-il.
00:30:34Ah, ça a commencé à 20h15 ?
00:30:36Attendons 11h.
00:30:38Je l'ai vu un peu en différé, mais je ne pensais pas que c'était à 20h15.
00:30:40Effectivement, donc là, c'est pas bien en plus.
00:30:42Écoutons cet échange
00:30:44sur le nucléaire
00:30:46entre Jordan Bardella et Gabriel Attal.
00:30:48Je reconnais bien là
00:30:50le talent de macroniste de monsieur
00:30:52le Premier ministre d'être capable de dire tout
00:30:54et l'inverse de tout.
00:30:56À chaque fois quand même,
00:30:58le sentiment d'avoir raison.
00:31:00Moi, je vais vous citer
00:31:02un ministre
00:31:04du gouvernement, Philippe, qui
00:31:06en 2018, à propos
00:31:08de la nomination de monsieur Durugi, a déclaré
00:31:10deux points, ouvrez les guillemets.
00:31:12Le rôle d'un ministre de l'Environnement,
00:31:14c'est qu'il soit capable de dire que notre objectif
00:31:16est de réduire
00:31:18la part du nucléaire dans l'énergie de la France
00:31:20et en même temps, d'aller dans
00:31:22les centrales nucléaires qui vont fermer
00:31:24et d'expliquer aux salariés pourquoi est-ce qu'elles vont fermer.
00:31:26Qui était ce ministre ?
00:31:28C'était moi.
00:31:30C'est triste pour vous.
00:31:32Vous avez parlé de l'opinion publique, elle avait peu de chance d'être pour le nucléaire
00:31:34encore une fois avec les déclarations de Marine Le Pen qui était contre.
00:31:36Marine Le Pen n'était pas contre,
00:31:38elle appelait à sécuriser.
00:31:40Chaque fois vous exprimez sans vous interrompre.
00:31:42Je vous en prie. Sur la déclaration que vous avez
00:31:44évoquée, oui, j'assume d'avoir
00:31:46tenu ses propos, parce que la réalité c'est que
00:31:48la centrale de Fessenheim, décision du
00:31:50quinquennat de François Hollande de la fermer, début du quinquennat.
00:31:52Aucun investissement dans les années
00:31:54qui ont suivi pour lui permettre de
00:31:56continuer à vivre. Emmanuel Macron est élu
00:31:58en 2017. Oui, en responsabilité.
00:32:00Ça vous gêne qu'on vous rappelle ce que vous avez fait.
00:32:02Parce qu'aucun investissement n'avait été fait dans cette centrale.
00:32:04Il fallait la fermer.
00:32:06Et j'ai assumé effectivement de dire que nous
00:32:08on était face à nos responsabilités.
00:32:10Fessenheim il ne fallait pas la fermer d'abord
00:32:12et ce qui est terrible avec les hommes politiques
00:32:14c'est qu'il n'y aura jamais un qui dit
00:32:16on s'est trompé.
00:32:18Les deux ont beaucoup changé d'avis.
00:32:20Les deux ont énormément changé d'avis.
00:32:22Les deux ont un vrai archive.
00:32:24Là-dessus il faut reconnaître
00:32:26que les socialistes ont mal agi.
00:32:28Moi j'étais membre de la majorité
00:32:30On peut applaudir ou pas ?
00:32:32Moi j'ai toujours été
00:32:34pro-nucléaire. Je suis du département
00:32:36de l'ISER où le nucléaire ça compte.
00:32:38Et j'ai trouvé dommage
00:32:40que l'on prenne, comment dire,
00:32:42la décision de réduire la part du nucléaire
00:32:44de fermer Fessenheim.
00:32:46Tout ça à cause d'un accord électoral
00:32:48et puis un accord minable.
00:32:50Un accord minable.
00:32:52Un accord minable avec Angela Merkel
00:32:54où les intérêts de la France
00:32:56sont oubliés.
00:32:58Un accord minable de François Hollande
00:33:00Entre Martine Aubry,
00:33:02chef du Parti conservateur.
00:33:04Mais vraiment de brader la France
00:33:06pour avoir un siège.
00:33:08Donc j'étais contre cette décision.
00:33:10Emmanuel Macron l'a enterriné.
00:33:12Il a continué cette politique.
00:33:14Il s'est réveillé un peu tard
00:33:16en 2020-2021.
00:33:18Et à nouveau la France se lance dans le nucléaire.
00:33:20Mais il faut dire aussi
00:33:22que Gabriel Attal a raison.
00:33:24Marine Le Pen, je l'ai entendu sur France Inter,
00:33:26elle était contre le nucléaire.
00:33:28Tout le monde s'est trompé.
00:33:30Tout le monde s'est trompé.
00:33:32Les socialistes...
00:33:34Nicolas Sarkozy a été remarquable
00:33:36sur le nucléaire.
00:33:38Remarquable.
00:33:40Et dans le fameux débat en 2012
00:33:42avec François Hollande,
00:33:44il lui dit précisément ce qui va se passer.
00:33:46Effectivement.
00:33:48Et celui qui n'a pas varié
00:33:50sur le nucléaire.
00:33:52Et c'est ça que tu demandes à un homme politique.
00:33:54Tu revisites après.
00:33:56Et effectivement Nicolas Sarkozy ne s'est pas trompé.
00:33:58Et il ne brade pas la France pour un accord minable
00:34:00pour des raisons électorales.
00:34:02Parce que les socialistes ont toujours été
00:34:04les otages des écologistes qui ont toujours été contre le nucléaire.
00:34:06Parce que les écologistes français
00:34:08ont toujours été à la botte des grunonnes allemands
00:34:10qui étaient pour la fermeture du nucléaire en Allemagne.
00:34:12Et pardonnez-moi,
00:34:14le mandat d'Emmanuel Macron
00:34:16sera marqué par
00:34:18ce revirement total sur
00:34:20dans un premier temps l'abandon du nucléaire
00:34:22puis le discours de Belfort où il dit non non non
00:34:24en fait on va relancer le nucléaire.
00:34:26Mais franchement, celui dont on a le mieux parlé
00:34:28c'est l'ancien patron d'EDF, Jean-Bernard Lévy
00:34:30qui a dit moi on m'a demandé d'engager
00:34:32des ouvriers pour fermer les centrales
00:34:34et maintenant vous demandez les ouvriers. Eh ben j'ai pas la main d'oeuvre.
00:34:36Mais on a suivi la commission
00:34:38d'enquête sur le nucléaire
00:34:40en donnant vraiment une
00:34:42très grande part sur cette antenne
00:34:44à cette commission d'enquête où M. Proglio a parlé
00:34:46où tous les spécialistes ont parlé.
00:34:48C'était édifiant. C'est un massacre
00:34:50ce qu'on a fait avec le nucléaire. On a juste fait
00:34:52n'importe quoi. On a détruit une filière.
00:34:54Bravo vraiment les hommes politiques.
00:34:56D'ailleurs les écologistes le payent
00:34:58puisque Jadot était le 3ème homme en 2019
00:35:00aux Européennes et là il risque de disparaître de la carte
00:35:02même pas avoir 5 points. A son âge ils sont à 5
00:35:04et il leur manque 0,1 pour ne pas avoir
00:35:06d'eurodéputés. 0,1 en moins. Terminé. Il sort du Parlement
00:35:08J'ai peur que Mme Toussaint
00:35:10ne porte bien son nom et que
00:35:12effectivement ce soit
00:35:14un jour sombre.
00:35:16Il faut dire que sa campagne avait très mal commencé. Elle devait être présentée
00:35:18au grand public à la fin de l'été. Ils ont préféré
00:35:20inviter le rappeur accusé d'antisémitisme
00:35:22Médine et donc on a plus parlé de Médine
00:35:24que de leur tête de liste Marie Toussaint et ensuite
00:35:26ça a commencé le débat sur la crise agricole
00:35:28et là c'était terminé. Ils étaient
00:35:30très critiqués par les agriculteurs.
00:35:32Deuxième passage. Les changements de pied
00:35:34du Rassemblement National
00:35:36qui sont incontestables
00:35:38et Gabriel Attal a beau jeu
00:35:40de les souligner. Mais en même temps
00:35:42si je me mets à souligner les changements de pieds
00:35:44d'Emmanuel Macron, je pense qu'on va
00:35:46terminer ce soir à 20h.
00:35:48C'est ça votre méthode.
00:35:50Vous vous opposez à tout ce qu'on fait.
00:35:52Et comme ça ensuite, vous pourrez dire
00:35:54si ça n'a pas marché, en fait on a eu raison de s'opposer
00:35:56Vous êtes caricatural. Pourquoi est-ce que vous étiez
00:35:58pour la sortie de l'euro et maintenant vous êtes
00:36:00soi-disant pour rester dans l'euro. Vous étiez pour la sortie
00:36:02de l'Union Européenne. Maintenant vous êtes soi-disant pour rester dans
00:36:04l'Union Européenne. Vous étiez pour le Frexit.
00:36:06Et maintenant vous êtes soi-disant pour rester dans l'Europe.
00:36:08La question qui se pose, c'est
00:36:10quand est-ce que vous mentiez ? C'était à l'époque ou c'est aujourd'hui ?
00:36:12Vous voulez répondre à cette question ?
00:36:14Restez élégant Monsieur Attal.
00:36:16Restez élégant Monsieur Attal.
00:36:18Vous êtes Premier Ministre de la France.
00:36:20Vous n'êtes plus porte-parole d'un mouvement politique.
00:36:22Mais je vais vous répondre.
00:36:24Qu'il y ait des questionnements sur le projet
00:36:26que nous portons pour le pays, sur ce que nous allons mettre
00:36:28en oeuvre, c'est un fait. Ce qui est dommage
00:36:30pour vous et je suis un peu gêné pour vous
00:36:32Bonsoir Monsieur Attal.
00:36:34C'est plutôt pour vous que je suis gêné.
00:36:36Vous refusez de répondre aux questions.
00:36:38Vous avez passé votre campagne
00:36:40à me prêter des intentions,
00:36:42à nous prêter des propositions,
00:36:44un projet qui ne correspond pas
00:36:46au projet que je porte pour le pays
00:36:48et pour l'Europe. Et qui n'était pas non plus
00:36:50le projet que je portais il y a 5 ans.
00:36:52Lorsque vous dites, vous venez de le dire.
00:36:54Je vous parle des engagements de Mme Le Pen
00:36:56pendant ses campagnes présidentielles.
00:36:58Laissez-moi répondre.
00:37:00Lorsque vous dites, il y a 5 ans,
00:37:02je défendais le Frexit et la sortie de l'euro,
00:37:04c'est faux.
00:37:06Il y a 5 ans, en 2019, je ne défendais pas
00:37:08la sortie de l'Union Européenne.
00:37:10Mais vous savez, on a rompu
00:37:12avec cette proposition il y a bientôt
00:37:14une décennie. Il a une bonne technique oratoire
00:37:16Gabriel Attal parce qu'il l'interrompt.
00:37:18Effectivement, comme le dossier est difficile pour le RN,
00:37:20il a changé d'état. Mais je pourrais dire
00:37:22la même chose, quand est-ce qu'il a menti Emmanuel Macron ?
00:37:24Quand il a nommé Papendiaye ou quand il a nommé
00:37:26Gabriel Attal à l'éducation nationale ?
00:37:28C'est pareil, ils peuvent
00:37:30tous renvoyer ça depuis des années.
00:37:32Ce qui est fascinant, que ce soit
00:37:34le débat de 2022 où c'est
00:37:36Emmanuel Macron qui faisait le bilan des votes
00:37:38de députés ou de députées européennes, de Marine Le Pen
00:37:40ou celui d'hier où c'est Gabriel Attal
00:37:42qui fait le bilan des revirements de Jordan Bardella,
00:37:44c'est qu'il n'arrive pas, alors que le bilan est
00:37:46quand même très compliqué à défendre,
00:37:48à démonter ce bilan et à le mettre
00:37:50en avant aux yeux des Français lors des débats.
00:37:52C'est intéressant parce que, normalement,
00:37:54il devrait avoir des facilités
00:37:56à le faire.
00:37:58Moi, je trouve que ce qu'a dit François-Xavier Bellamy,
00:38:00qui était invité quand même à commenter le débat,
00:38:02ce que je trouve absolument hallucinant,
00:38:04pour demander à un candidat de commenter un débat...
00:38:06Il a été assez maltraité d'ailleurs, j'ai trouvé.
00:38:08Oui, très maltraité par Caroline Roux qui s'est montrée d'une arrogance.
00:38:10Et franchement, le service public n'a pas
00:38:12à organiser un débat avec
00:38:14quelqu'un qui n'est pas candidat
00:38:16et nous imposer
00:38:18ce duel.
00:38:20Non mais il était maltraité, François-Xavier Bellamy.
00:38:22Il est maltraité.
00:38:24Valérie Hayet peut tolérer une telle humiliation.
00:38:26Ça vient de l'Elysée.
00:38:28Elle tolère parce qu'on lui demande de tolérer.
00:38:30Elle a raison.
00:38:32Et deuxièmement, je trouve que Raphaël Guzman
00:38:34est à un point voire un demi-point
00:38:36de Valérie Hayet. Il est inadmissible que
00:38:38le service public organise un débat en mettant face à face
00:38:40nous imposant ce duel.
00:38:42C'est pas un duel, c'est un trio.
00:38:44Ce n'est pas le sujet, il s'agit du service public.
00:38:46Il s'agit du service public.
00:38:48Et Bellamy était excellente.
00:38:50Ce que je trouve extraordinaire, c'est la manière
00:38:52dont a été traité François-Xavier Bellamy.
00:38:54Je trouve ça invraisemblable.
00:38:56Raphaël Guzman est reçu en majesté
00:38:58sur le service public
00:39:00et François...
00:39:02Mais il a fait un bon coup, François-Xavier Bellamy.
00:39:04Ce happening, comme dit Caroline Roux,
00:39:06était...
00:39:08Mais c'est pas un happening.
00:39:10C'est pas un happening.
00:39:12Mais c'est pas un happening.
00:39:14Mais c'est pas un happening.
00:39:16Mais c'est pas un happening.
00:39:18Mais c'est pas un happening.
00:39:20Mais c'est pas un happening.
00:39:22Dernier passage.
00:39:24Et Bellamy a été excellent.
00:39:26Mais Bellamy a été excellente.
00:39:28Il a eu raison de s'insurger contre ce scandale.
00:39:30Moi je suis d'accord avec Eugénie Bastier.
00:39:32Mais démocratiquement,
00:39:34ça n'était pas acceptable.
00:39:36En tout cas, ça a marché.
00:39:38Les gens, 3 millions de gens l'ont vu.
00:39:40Dernière chose.
00:39:42C'est la maturité de ces jeunes.
00:39:44Que ce soit Barilla,
00:39:46que ce soit Attal, et que ce soit Bellamy,
00:39:48ils ont une maturité extraordinaire.
00:39:50Et on a, à leur visage,
00:39:52des grands politiques de demain aussi.
00:39:54Moi je tenais à le dire.
00:39:56Parce que franchement...
00:39:58Moi je les ai trouvés mécaniques.
00:40:00Non, moi je les ai pas trouvés mécaniques.
00:40:02Je les ai trouvés surdeveux.
00:40:04Vraiment habités par leur fonction,
00:40:06leur responsabilité.
00:40:08Georges, en fait, j'en ai ras-le-bol.
00:40:10J'en ai ras-le-bol de ça.
00:40:12Ce n'est pas ce que je demande.
00:40:14Je demande à des hommes politiques
00:40:16qu'ils aient du courage,
00:40:18bon sang de bois.
00:40:20C'est pas exclusif, d'avoir de la maturité.
00:40:22Mais c'est des magiciens, c'est des comédiens.
00:40:24Que Gabriel Attal soit doué,
00:40:26ce n'est pas le problème.
00:40:28Je veux quelqu'un de courageux, qui prenne des mesures.
00:40:30Courageuse.
00:40:32Et croyez-moi, ça c'est beaucoup plus dur.
00:40:34Parce que tu vas te faire attaquer,
00:40:36et même pour ta vie, tu peux être en difficulté aujourd'hui.
00:40:38Parce que si tu commences à attaquer la drogue,
00:40:40si tu commences à attaquer les prisons,
00:40:42là il faut en avoir, comme disait Hemingway.
00:40:44Là il faut y aller.
00:40:46C'est dans les programmes.
00:40:48Oui, d'accord.
00:40:50Ça fait 40 ans que c'est dans les programmes.
00:40:52Mais ce n'est pas dans les actes.
00:40:54Les programmes, ils existent.
00:40:56Dernière séquence, l'immigration.
00:40:58Et là, Jordan Bardella a peut-être pris l'avantage.
00:41:00Justement, je ne trouve pas.
00:41:02Écoutons-le.
00:41:04Je suis opposé à ce pacte migratoire
00:41:06qui va accélérer l'immigration,
00:41:08parce que pour vous, comme pour la Commission européenne,
00:41:10l'immigration, ce n'est pas un problème, c'est un projet.
00:41:12Monsieur Attal, vous avez pulvérisé,
00:41:14un à un, tous les records d'immigration.
00:41:16Record d'immigration légale.
00:41:18Record du nombre de titres de séjour.
00:41:20Record du nombre de demandeurs d'asile
00:41:22qui restent sur le sol français.
00:41:24Plus faible taux européen
00:41:26d'expulsion
00:41:28des OQTF,
00:41:30c'est-à-dire des gens qui sont sous le coup
00:41:32d'une obligation de quitter le territoire français.
00:41:34Vous avez le record européen de faiblesse.
00:41:365% d'exécution d'OQTF, ce n'est pas moi qui le dis,
00:41:38c'est la Cour des comptes.
00:41:40C'est la Cour des comptes qui le dit.
00:41:42La France a éloigné plus que l'Allemagne
00:41:44des immigrés clandestins,
00:41:46elle a éloigné 4 fois plus que l'Italie,
00:41:48plus que la Suède.
00:41:50C'est la Cour des comptes qui le dit.
00:41:52C'est les données Eurostat, la Cour des comptes,
00:41:54les données que vous présentez,
00:41:56elles datent, puisqu'on n'est plus à 5%,
00:41:58on est à presque 15%,
00:42:00et là où je vous rejoins, c'est que ça n'est pas suffisant
00:42:02et qu'il faut qu'on soit plus efficace sur ce sujet-là.
00:42:04Maintenant, je vais vous dire,
00:42:06même cette bataille de chiffres, pour moi,
00:42:08la réalité, c'est qu'on ne sera jamais d'accord
00:42:10sur l'immigration.
00:42:12C'est même plutôt pour moi une fierté
00:42:14de ne pas être d'accord avec vous sur ce sujet-là.
00:42:16D'abord, parce que
00:42:18la présentation que vous faites du sujet,
00:42:20on a le sentiment, en vous écoutant,
00:42:22que derrière chaque étranger,
00:42:24chaque immigré,
00:42:26il y a un délinquant ou un terroriste en puissance.
00:42:28Moi, je la trouve, je le dis,
00:42:30révoltant.
00:42:32Vous, régulièrement, vous mettez en avant des chiffres
00:42:34en expliquant que tous les immigrés qui arrivent,
00:42:36c'est des délinquants en puissance, des terroristes en puissance.
00:42:38Non, c'est l'inverse. Je pense que quasiment
00:42:40tous les délinquants, c'est la criminalité liée à notre incapacité
00:42:42à maîtriser les filières.
00:42:44Évidemment que l'immigration clandestine
00:42:46est un problème.
00:42:48C'est insupportable de répondre comme répond Gabriel Attal.
00:42:50Ça, c'est sûr.
00:42:52Ça, c'est mon humble avis.
00:42:54Parce que Jordan Barley ne dit absolument pas ça.
00:42:56C'est-à-dire que
00:42:58il n'y a pas de référendum
00:43:00sur l'immigration proposé aux Français.
00:43:02Point.
00:43:04C'est insupportable d'expliquer que
00:43:06parce que la France doit limiter l'immigration,
00:43:08sans tant te dire, vous dites que les immigrés
00:43:10sont des délinquants. C'est juste insupportable.
00:43:12On va mettre tout le monde d'accord sur le chiffre des OQTF.
00:43:14Bardella aurait dû le dire.
00:43:16Il aurait dû le dire. Il aurait dû dire la promesse.
00:43:18Non. Il aurait dû dire la promesse d'Emmanuel Macron.
00:43:20Dans une interview à Louis Dragnel,
00:43:22à l'époque, pour Valeurs Actuelles, c'est 100%.
00:43:24L'OQTF...
00:43:26Mais ils ont du mal à faire le bilan de la Macronie.
00:43:28Eh bien, au-delà du chiffre 6%, 15%,
00:43:30mais ça demeure extrêmement faible,
00:43:32le nombre d'OQTF face à l'acte
00:43:34sur des actes délictués en France.
00:43:36C'est grossir avec une loupe politique
00:43:38ou c'est une réalité ?
00:43:40Pour qui a gagné ?
00:43:42Au point, c'est Gabriel Attal,
00:43:44mais je vous dis...
00:43:46Qui a gagné ?
00:43:48Jordan Bardella n'a pas perdu non plus.
00:43:50Mais non, parce que...
00:43:52C'est important.
00:43:54Je dirais que Jordan Bardella
00:43:56n'est pas K.O.
00:43:58Non, Jordan Bardella n'est pas K.O.
00:44:00Pour moi, ça ressemblait un peu
00:44:02au deuxième débat Marine Le Pen-Macron
00:44:04dans la dernière présidentielle,
00:44:06c'est-à-dire sur la défensive,
00:44:08un camp Le Penis sur la défensive,
00:44:10mais qui n'est pas catastrophique,
00:44:12et un macronisme offensif.
00:44:14Qui a gagné ?
00:44:16Merci.
00:44:18On voit que vous aimez vous mouiller.
00:44:20Je vous suis depuis des années.
00:44:22Vous êtes un homme courageux.
00:44:24Qui a gagné ?
00:44:26C'est la première fois que Bardella
00:44:28maîtrise sur le fond des sujets
00:44:30qui est supérieur à celle de Bardella.
00:44:32C'est indéniable.
00:44:34Il est plus fluide.
00:44:36Il était en difficulté, Bardella.
00:44:38C'est qu'il est au pouvoir
00:44:40et quand vous êtes à Matignon,
00:44:42vous avez tous les dossiers sur la table.
00:44:44Je trouverais très intéressant
00:44:46de faire un débat Glucksmann-Bardella.
00:44:48Ce serait intéressant.
00:44:50Il a existé le débat.
00:44:52Eric Reuvel dit qu'Attal avait l'avantage
00:44:54d'être au pouvoir.
00:44:56Il est plus fluide.
00:44:58Il est plus facile.
00:45:02Attal a été brillant
00:45:04et Bardella a été laborieux.
00:45:06Juste que je puisse m'expliquer
00:45:08sur l'immigration parce que vous n'avez pas passé l'extrait.
00:45:10L'extrait où Gabriel Attal
00:45:12prend le dessus sur le thème de l'immigration
00:45:14alors que ça devrait être l'inverse,
00:45:16c'est sur la double frontière.
00:45:18Il a réussi à démonter cette proposition
00:45:20du RN de double frontière.
00:45:22Hors d'ici tout à l'heure et qu'on ne réplique point.
00:45:24Vous allez partir, cher ami.
00:45:26Maître Jure et Philou.
00:45:28Gérard Rolls
00:45:30arrive.
00:45:32Gérard Rolls et Didier Barbolivien
00:45:34qui, exceptionnellement, n'est pas venu cette semaine.
00:45:36Didier Barbolivien qui a écrit la chanson sur laquelle je me suis marié.
00:45:38C'est bon.
00:45:40Vous pouvez vous mettre sur la petite table.
00:45:42Vous êtes comme les enfants.
00:45:44Est-ce que je demande
00:45:46à notre ami Arnold Carat
00:45:48qu'on ne vous verra pas ?
00:45:50Gérard Rolls vient nous voir régulièrement
00:45:52et nous l'aimons beaucoup, Gérard Rolls.
00:45:54Légende des Jeux.
00:45:56400 histoires qui ont fait la légende
00:45:58du plus grand événement mondial de sport.
00:46:00Je lui ai préparé une petite surprise.
00:46:02Il y a 40 ans, c'était Roland-Garros de 1984
00:46:04et c'est une des plus belles finales
00:46:06entre...
00:46:08Borg-McEnroe.
00:46:10Borg-McEnroe en 1984.
00:46:12Il avait arrêté déjà Borg.
00:46:14Une des plus grandes finales de Roland-Garros
00:46:16où
00:46:18un des joueurs mène 2-0.
00:46:20Lendl-McEnroe.
00:46:22Bravo.
00:46:242-7-0 pour Lendl.
00:46:26Non, pour McEnroe et Lendl gagne en 3-0.
00:46:28Il y avait eu
00:46:30un McEnroe-Connors
00:46:32en demi-finale
00:46:34qui était exceptionnel.
00:46:36Vous vous rendez compte, c'était il y a 40 ans.
00:46:38Moi, ça m'a fait...
00:46:40Ça fait peur.
00:46:42Ça nous fait peur.
00:46:44Et puis, notre ami Didier Barbeau-Livière.
00:46:46Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:46:48On voit heureusement que toi et Bastiais, vous êtes là.
00:46:50Comme ça au moins.
00:46:52Mais ça, c'est votre mère qui vous envoie ça ?
00:46:54C'est votre femme ?
00:46:56Pourquoi ?
00:46:58C'est gentil, mais pourquoi ?
00:47:00Mais qui vous envoie ça ?
00:47:02Mais qui vous envoie ça ?
00:47:04Qui vous envoie ça ?
00:47:06C'est Jordan Bardella ?
00:47:08C'est Eric Zemmour ?
00:47:10Non, il n'envoie pas de textos.
00:47:12Bon.
00:47:14On marque une pause.
00:47:16Et on revient, c'est vendredi.
00:47:18On va essayer d'avoir un peu de légèreté
00:47:20parce que la semaine a été rude.
00:47:22Et le président est toujours dans l'avion ?
00:47:24Ah bah oui, c'est 24 heures de trajet.
00:47:2617 heures sur place pour 50 heures de vol.
00:47:28Combien ça coûte un truc comme ça ?
00:47:30C'est un peu démagou, ça.
00:47:32Oui, un peu. Je jure, centaines de milliers d'euros.
00:47:34Vous avez entendu la réplique d'Eric Rommel.
00:47:36Deux arrêts.
00:47:38D'ailleurs, on m'a envoyé un texto en disant que c'est la meilleure réplique.
00:47:40Il l'a préparée depuis hier soir.
00:47:42Il y a quelqu'un qui m'a envoyé heureusement.
00:47:44C'est ma maman.
00:47:48On va tous lire nos textos.
00:47:50Heureusement que tu es là.
00:47:52Vous passez votre temps à le faire.
00:47:54D'abord, vous êtes formidable.
00:47:56Vous êtes un jeune.
00:47:58Je tiens à le dire.
00:48:00Vous êtes remarquable.
00:48:02Il y a beaucoup de jeunes gens dans cette rédaction
00:48:04qui ont tous été recrutés par Serge Neidjar.
00:48:06Dont vous faites partie.
00:48:08Bravo. Vive la jeunesse.
00:48:10Parce qu'il y a un moment, il va falloir...
00:48:12Le message du débat d'hier, c'était quand même
00:48:14place à la jeunesse.
00:48:16La jeunesse des candidats aux européennes.
00:48:18Bien sûr.
00:48:20Ils sont tous entre 28 et 40 ans.
00:48:22Je suis d'accord.
00:48:24Les autres sont déplanqués.
00:48:26Bruno Le Maire est aux abonnés absents.
00:48:28Il ne veut pas venir.
00:48:30La pause.
00:48:32Il est un défi
00:48:34contre le temps qui passe.
00:48:36Gérard.
00:48:38Il est un défi
00:48:40contre le temps qui passe.
00:48:42Monsieur Holz.
00:48:44Monsieur Holz est avec nous.
00:48:46C'est un homme
00:48:48qui rajeunit.
00:48:50C'est un homme qui rajeunit.
00:48:52Je ne sais pas comment il fait.
00:48:54A chaque fois qu'il vient, je l'appelle
00:48:56Benjamin Button.
00:48:58Il est de plus en plus beau et de plus en plus jeune.
00:49:00Sébastien, je me suis fait couper les cheveux.
00:49:02Et puis,
00:49:04ils m'ont remis une campagne
00:49:06sur les mâts de drapeau.
00:49:08Je ne parlais pas de Didier Barbelivien.
00:49:10Là, vous faites bien votre âge.
00:49:12Il n'y a pas de soucis.
00:49:14Je parlais de Gérard Holz.
00:49:16Vous, vous êtes normal.
00:49:18Qu'est-ce qu'il est vexant.
00:49:20Les Nantais sont des mecs épouvantables.
00:49:22Évidemment, Didier Barbelivien
00:49:24est venu aussi.
00:49:26Il est beau comme tout.
00:49:28Il est bronzé.
00:49:30Il a les cheveux courts.
00:49:32Je vous accueille avec ça.
00:49:34C'est 82.
00:49:36Comme le temps passe.
00:49:38On va parler de 84
00:49:40et de Roland-Garros 84.
00:49:42J'ai une archive qui fera plaisir,
00:49:44je pense à Gérard.
00:49:46Mais Somaya Labidi
00:49:48nous rappelle les titres du jour.
00:49:50Somaya.
00:49:52C'est vrai que toi...
00:49:54On l'a appris il y a quelques instants seulement.
00:49:56L'armée israélienne annonce avoir
00:49:58récupéré les corps de trois otages
00:50:00dans la bande de Gaza.
00:50:02Il s'agit d'Adnan Yavlonka,
00:50:04Michel Missangoum.
00:50:06Depuis le 7 octobre,
00:50:08les familles continuent de multiplier
00:50:10les actions pour réclamer leur libération.
00:50:12Deux personnes blessées hier soir
00:50:14à Aubervilliers par une grenade
00:50:16lancée par un individu
00:50:18circulant sur un scooter.
00:50:20L'attaque visait un dealer
00:50:22mais c'est un passant à vélo
00:50:24qui a été grièvement blessé au bras.
00:50:26L'auteur des faits, lui,
00:50:28a pris la fuite et est activement recherché.
00:50:30Le drame a cours hier dans le Pas-de-Calais.
00:50:32L'impact de foudre sur un terrain de foot.
00:50:34La victime était entraîneur du club amateur
00:50:36de la ville et un grand passionné
00:50:38de football, selon son frère.
00:50:40On va parler de télévision.
00:50:42On a parlé tout à l'heure de
00:50:44Marie Toussaint. On rappelle que Marie Toussaint,
00:50:46qui se présente aux élections,
00:50:48fait campagne pour que personne
00:50:50ne vienne sur CNews.
00:50:52On est là quand même avec Marie Toussaint.
00:50:54Ça ne lui porte pas chance
00:50:56manifestement puisque dans les sondages
00:50:58elle est à moins de 5%.
00:51:00Il y a d'un sujet qui peut intéresser Gérard Rolles
00:51:02qui a longtemps été à France Télévisions.
00:51:04C'est la grève qui se met en place
00:51:06à France Télévisions parce qu'on refuse
00:51:08l'idée d'un grand
00:51:10service public radio-télévisé,
00:51:12d'une grande fusion.
00:51:14Oui.
00:51:16Les rédactions sont mobilisées contre.
00:51:18Je pense que c'est un
00:51:20regroupement qui va dans le sens de l'histoire
00:51:22et qui me paraît logique étant donné
00:51:24l'écosystème médiatique dans lequel nous vivons.
00:51:26Je crois que ça a été fait dans tous les pays européens
00:51:28sauf la Suède et nous.
00:51:30Les salariés sont vendre
00:51:32de bons comptes parce qu'ils savent qu'il y aura
00:51:34des économies budgétaires qui seront faites.
00:51:36Le regroupement est aussi fait pour ça.
00:51:38Est-ce que
00:51:40c'est tout à fait légitime
00:51:42que France Bleu et France 3
00:51:44aient totalement
00:51:46des rédactions séparées ? C'est absolument absurde.
00:51:48Vous faites la même chose. D'ailleurs, c'est News Europe 1. Il y a un regroupement.
00:51:50Je trouve que ça me paraît logique.
00:51:52Je rappelle que c'est effectivement l'argent des Français.
00:51:54Le deuxième problème...
00:51:56Écoutons quelques syndicalistes.
00:51:58Le deuxième problème, c'est le traitement
00:52:00de l'information sur le service public
00:52:02qui, effectivement, pose
00:52:04un problème.
00:52:06On va en parler avec Eric Revelle aussi.
00:52:08Juste un mot sur France Bleu.
00:52:10Il n'y a pas de regroupement. C'est News Europe 1.
00:52:12Il n'y a pas de regroupement.
00:52:14Bien sûr.
00:52:16Vous faites des choses ensemble.
00:52:18C'est dans le bon sens.
00:52:20Ça paraît logique.
00:52:22Je peux vous dire un mot sur France Bleu.
00:52:24Je peux vous dire un mot.
00:52:26Le regroupement éditorial,
00:52:28on l'avait amorcé à l'époque de Mathieu Gallet
00:52:30quand il était président de Radio France
00:52:32et moi dégé du réseau. Pourquoi ?
00:52:34Parce qu'on voulait faire des matinales communes
00:52:36entre France 3 et France Bleu.
00:52:38Bien que la radio, c'est la radio et la télé, c'est la télé.
00:52:40Et déjà, il y a 5-6 ans,
00:52:42c'était impossible à faire.
00:52:44Parce que ceux qui décident
00:52:46dans le service public, ce sont les syndicats.
00:52:48Ce ne sont pas les dirigeants d'antenne.
00:52:50Écoutons quelques syndicalistes.
00:52:52C'est vrai que les directeurs de l'information
00:52:54de France Inter, de France Info,
00:52:56on l'a bien vu avec l'affaire Akili,
00:52:58n'ont absolument aucun poids.
00:53:00Ils font le bruit de pas qui s'éloignent.
00:53:02Mais en revanche, je vous propose
00:53:04d'écouter ces syndicalistes.
00:53:06À partir du moment où il n'y aura plus qu'une seule personne
00:53:08qui décidera
00:53:10au sommet d'une entreprise
00:53:12dès qu'il y aura un projet,
00:53:14c'est une manière de beaucoup plus tenir
00:53:16politiquement ces différentes entreprises
00:53:18et c'est un outil
00:53:20extrêmement puissant
00:53:22pour
00:53:24une frange politique
00:53:26illibérale.
00:53:28C'est un pur projet politique, sans réel projet éditorial.
00:53:30Il s'agit juste d'un projet
00:53:32de restructuration d'entreprises
00:53:34parce que c'est la conviction du politique
00:53:36qu'il faut fusionner ces entreprises
00:53:38qui aujourd'hui fonctionnent bien,
00:53:40qui n'ont pas besoin d'être fusionnées,
00:53:42qui n'ont pas besoin d'être restructurées,
00:53:44qu'on les laisse travailler tranquilles.
00:53:46Et là on va leur imposer une restructuration
00:53:48très rapide, profonde, qui va demander
00:53:50beaucoup de temps, beaucoup d'énergie.
00:53:52On a tout regroupé dans une holding et ensuite on a fusionné
00:53:54toutes ces sociétés dans une seule entreprise unique,
00:53:56France Télévisions, et ça a été accompagné de quoi ?
00:53:58De suppression d'emplois,
00:54:00de suppression de journaux télévisés, de suppression de programmes,
00:54:02d'uniformisation de l'information,
00:54:04de souffrance des salariés
00:54:06à qui on a imposé des restructurations
00:54:08qu'ils ne souhaitaient pas, qu'ils ne comprenaient pas.
00:54:10C'est la même chose pour Radio France Internationale
00:54:12et France 24, qui ont été regroupés
00:54:14dans une structure qui s'appelle France Médiamonde.
00:54:16On connaît tout ça, on connaît ces projets
00:54:18de restructuration, de fusion, qui sont des projets politiques
00:54:20qui n'ont pas de sens pour les salariés,
00:54:22qui n'ont pas de sens pour les journalistes, les techniciens,
00:54:24les administratifs.
00:54:26Sauf avec l'argent quand même du contribuable.
00:54:284 milliards, budget record en 2024.
00:54:30Donc ça c'est la première chose.
00:54:32Je ne sais pas d'ailleurs si Gérard Rolls
00:54:34qui a longtemps été...
00:54:36Non moi j'ai vécu les deux, parce que j'ai attaqué,
00:54:38j'ai commencé avec l'ORTF, donc avec
00:54:40tout le monde qui dépendait d'un grand
00:54:42PDG et puis ensuite avec les différentes...
00:54:44J'ai vécu aussi par exemple
00:54:46à un certain moment, France 2 qui se battait
00:54:48contre France 3, dans les programmes.
00:54:50En concurrence, mais ça c'était pas mal.
00:54:52Vraiment je l'ai vécu, parce que j'ai assisté
00:54:54à des réunions où l'égalité, sur France 3
00:54:56il y a ce documentaire, nous il faut vraiment qu'on fasse
00:54:58quelque chose qui soit plus fort en audience.
00:55:00Après,
00:55:02il y a un certain nombre
00:55:04d'entreprises sur lesquelles il faut des mutualisations.
00:55:06C'est assez une évidence.
00:55:08La deuxième chose...
00:55:10Ici n'est pas l'ORTF ?
00:55:12Ce qu'on a eu beaucoup plus inquiétante, qui n'existait pas à votre époque,
00:55:14c'est le point de vue
00:55:16aujourd'hui politique
00:55:18du service public,
00:55:20qui est globalement à gauche,
00:55:22voire très à gauche.
00:55:24Je peux dire quelque chose là-dessus, parce que c'est la une
00:55:26du Figaro Magazine d'ailleurs ce week-end.
00:55:28Il y a l'Institut Thomas More, un think tank
00:55:30libéral-conservateur, qui a publié un rapport, c'est un travail
00:55:32qui a été inédit. En fait, ils ont écouté
00:55:34pendant une semaine l'ensemble des radios
00:55:36et des télévisions publiques, donc
00:55:38France TV, France 5, France 2,
00:55:40France Culture, France Inter, France Info.
00:55:42Ils ont classé les 587
00:55:44intervenants sur ces chaînes
00:55:46selon des classifications. Alors qu'on peut
00:55:48contester et discuter, mais quand on fait pour ces news,
00:55:50les gens sont d'accord.
00:55:52Les résultats, c'est qu'en gros,
00:55:54les libéraux-conservateurs sont à la droite, c'est 4%
00:55:56des participants.
00:55:58Les libéraux-progressistes, c'est-à-dire
00:56:00les macronistes de gauche, c'est 21%.
00:56:04Et 25% pour les socialistes-progressistes,
00:56:06c'est-à-dire les gauches. En gros, il y a
00:56:0810 fois plus de progressistes que de conservateurs
00:56:10sur l'audiovisuel public.
00:56:12Et moi, je pense que ça pose un vrai problème parce que c'est financé par
00:56:14l'argent de tous les Français et il y a
00:56:16un tel déséquilibre qu'il faut absolument
00:56:18traiter, ce n'est pas normal.
00:56:20André Vallini.
00:56:22Moi, j'ai du mal à me faire une opinion tranchée sur ce dossier
00:56:24parce que j'écoute les uns et les autres.
00:56:26J'ai lu la tribune dans Le Monde de Léa Salamé,
00:56:28Nicolas Demorand et d'autres.
00:56:30J'ai lu dans Le Figaro la tribune
00:56:32favorable à la réforme de Jean Lucas,
00:56:34un grand professionnel de la radio.
00:56:36De la fusion, pas du pluralisme.
00:56:38Non, mais Nicolas Demorand,
00:56:40c'est un très bon exemple.
00:56:42Il était directeur de la rédaction de
00:56:44Libération. Il présente la matinale
00:56:46du 7-9 sur France Inter.
00:56:48Vous imaginez, je ne parle même pas d'un
00:56:50directeur de Valeurs Actuelles, mais simplement un directeur
00:56:52du Figaro présenter
00:56:54le 7-9 de France Inter.
00:56:56Donc évidemment, vous écoutez M. Demorand,
00:56:58je n'ai rien contre lui, c'est sans doute un bon professionnel.
00:57:00Il est juste marqué à gauche.
00:57:02Et toute son éditorialisation est marquée à gauche.
00:57:04Et tous ses invités sont marqués à gauche.
00:57:06Et tout le rapport entre Israël
00:57:08et Palestine aujourd'hui
00:57:10est vu sous l'angle
00:57:12plutôt de Gaza et de la Palestine
00:57:14que d'Israël. Et tout est comme ça.
00:57:16Et tout est comme ça.
00:57:18Donc c'est le service public.
00:57:20D'ailleurs, il y a beaucoup de gens qui le disent.
00:57:22Je ne suis pas le seul à le dire.
00:57:24Et toutes ces émissions du service public,
00:57:26de France 5 le soir, de quelle époque,
00:57:28c'est culturellement,
00:57:30ça penche à gauche.
00:57:32Je me demande au projet de fusion.
00:57:34Il y est hostile et Jean-Luc Ince y est favorable.
00:57:36Donc on a du mal à faire la part des choses.
00:57:38Je pense qu'on aurait pu s'en tenir
00:57:40à la création d'un holding,
00:57:42d'une société holding pour faire des économies,
00:57:44de la mutualisation.
00:57:46De là à tout concentrer, à tout fusionner
00:57:48dans un énorme machin.
00:57:50Je rappelle quand même furieusement l'ORTF.
00:57:52Mais la BBC, c'est quoi ? C'est l'ORTF, la BBC ?
00:57:54La BBC, c'est l'ORTF ?
00:57:56C'est ce qu'ils font ? Ça marche très bien ?
00:57:58Le problème, c'est la gabegie,
00:58:00le problème, c'est la gabegie.
00:58:02Ça marche très bien,
00:58:04le service public. Ils ont des audiences très bonnes.
00:58:06Ça marche bien en termes d'audience,
00:58:08mais en gestion,
00:58:10il y a des gens que tu n'as jamais vus,
00:58:12qui ne sont jamais venus
00:58:14dans la Maison Ronde,
00:58:16bien sûr.
00:58:18Il y a une émission qui s'appelle
00:58:20« La terre au carré » sur France Inter.
00:58:22Elle ne va pas être supprimée,
00:58:24parce qu'elle devait être supprimée.
00:58:26Ils ont cédé devant les syndicalistes.
00:58:28C'est juste une émission
00:58:30écolo, radicale,
00:58:32ultra gauche.
00:58:34Et c'est sur le service public.
00:58:36Ça s'appelle « La terre au carré ».
00:58:38J'invite tout le monde à le voir.
00:58:40D'ailleurs, l'Institut Thomas More a mesuré
00:58:42l'écologie. Ils disent que
00:58:44les thèses décroissantes sur l'écologie
00:58:46concernent les deux tiers des avis exprimés
00:58:48sur le service public.
00:58:50Mais c'est effrayant.
00:58:52C'est juste effrayant.
00:58:54Moi, je passe mon temps à...
00:58:56Nous, c'est le contraire. Il y a des gens qui ne veulent pas venir.
00:58:58À chaque fois, je reçois ici, nous recevons
00:59:00quelqu'un qui a écrit un livre
00:59:02différent. À chaque fois, je lui pose la question.
00:59:04« Vous serez reçu sur le service public ? » Non.
00:59:06Gilles-William Golnadet n'a pas été reçu sur le service public.
00:59:08C'est juste un des livres qui s'est le mieux vendu en France.
00:59:10Vous trouvez ça normal ?
00:59:12L'intolérance de ces gens-là ?
00:59:14Et personne ne dit rien avec l'argent du contribuable ?
00:59:16Ça, c'est le fond. Sur la forme,
00:59:18je voudrais juste dire qu'on a parmi les meilleurs
00:59:20techniciens du monde,
00:59:22en point de vue retransmission, sur le service public.
00:59:24Ils sont demandés...
00:59:26Ce qu'ils font, par exemple, sur Roland-Garros,
00:59:28qui va commencer la semaine prochaine,
00:59:30et sur le Tour de France ou les Jeux Olympiques,
00:59:32c'est exceptionnel de qualité de travail.
00:59:34Ça, on ne peut pas leur retirer.
00:59:36Et ils sont demandés,
00:59:38d'ailleurs, par les télévisions étrangères
00:59:40ou par les grandes organisations étrangères,
00:59:42au moment où il y a les retransmissions importantes,
00:59:44comme les Jeux Olympiques, par exemple.
00:59:46Justement, puisque vous avez la parole sur les Jeux Olympiques,
00:59:48cher Gérard Rolls, d'abord, tiens, j'ai vu
00:59:50une petite polémique sur le baron Pierre de Coubertin.
00:59:52Alors ça, on est en plein wookisme.
00:59:54C'est-à-dire qu'on prend des lunettes de 2024
00:59:56pour, évidemment,
00:59:58juger une période, un homme, une histoire
01:00:00qui n'a plus rien à voir aujourd'hui.
01:00:02Pierre de Coubertin, génie.
01:00:04Génie absolu.
01:00:06Éducation en Angleterre.
01:00:08Il découvre que le sport est important dans une éducation
01:00:10et dans le développement personnel.
01:00:12Donc, il dit, vive le sport.
01:00:14Il aurait pu me piquer ma formule.
01:00:16Vive le sport. Il rentre en France.
01:00:18Et puis, il invente la rénovation des Jeux Olympiques.
01:00:20Mais, il y a le côté,
01:00:22il y a le revers de la médaille,
01:00:24où Pierre de Coubertin est misogyne,
01:00:26médaille d'or de la misogynie. Il n'est pas de femme.
01:00:28Comme pendant les Jeux Olympiques.
01:00:30Du passé, d'ailleurs. Dans l'Antiquité, il n'y avait pas de femme.
01:00:32Alors, pas de femme.
01:00:34Il soutient
01:00:36des Jeux Olympiques racistes
01:00:38en 1904, en Amérique,
01:00:40où il montre, il a une phrase terrible
01:00:42en disant, il faut montrer la supériorité de la race blanche.
01:00:44Il est colonialiste.
01:00:46Et, à la fin de sa vie, il va soutenir, par exemple,
01:00:48les Jeux Olympiques nazis de Berlin.
01:00:50Il va travailler carrément.
01:00:52Il va même enregistrer un message
01:00:54qui va être diffusé dans le stade de Berlin en 1936.
01:00:56Et, les Allemands, pour le remercier,
01:00:58vont lui proposer d'être
01:01:00prix Nobel de la paix.
01:01:02En plus, il n'a plus de sous.
01:01:04Il est malade. Il n'a plus de sous. Il n'a jamais été
01:01:06prix Nobel. Et, parce qu'il n'a pas été
01:01:08prix Nobel, les nazis vont lui donner quelques sous.
01:01:10Les Français ont participé aux Jeux Olympiques
01:01:12de 1936 ? Bien sûr.
01:01:14D'ailleurs, ils ont fait coucou dans le stade.
01:01:16Et, tout le monde a pris le geste
01:01:18pour un geste nazi.
01:01:20Et, les Américains étaient là, évidemment.
01:01:22Avec Jesse Owens.
01:01:24C'est ça qui nous paraît tellement incroyable.
01:01:26Je le raconte dans mon livre.
01:01:28Je montre votre bouquin qui s'appelle
01:01:30La légende des Jeux. 400 histoires qui ont fait
01:01:32la légende du plus grand événement mondial de sport.
01:01:34Je me disais, une fois qu'on a tout dit,
01:01:36quel est, pour vous, le plus grand exploit
01:01:38des Jeux Olympiques ? Et, chacun pourra donner
01:01:40peut-être un vrai...
01:01:42Le plus grand de tous, c'est Michael Phelps.
01:01:4428 médailles,
01:01:46dont 23 médailles.
01:01:48Vous ne trouvez pas que c'est bimone ?
01:01:50C'est tellement incroyable.
01:01:52Je l'ai vécu en direct, Pascal, à l'époque.
01:01:54J'étais à la maison, avec un copain guinéen,
01:01:56faudé. On regarde,
01:01:58il dit, regarde, il vole.
01:02:008m90.
01:02:02Ils l'ont mesuré deux fois.
01:02:0450 centimètres.
01:02:06Vous ne trouvez pas que c'est l'exploit le plus
01:02:08absolument incroyable de toute la
01:02:10légende des Jeux ? Parce que, Phelps, c'est autre chose.
01:02:12C'est 28 médailles, c'est encore autre chose.
01:02:14Il y a Abebe Bikila, aussi. Le marathon de Rome,
01:02:16pieds nus.
01:02:18Il va jusqu'au bout,
01:02:20et il est pieds nus.
01:02:22C'est aussi partie des... Mais Jesse Owens,
01:02:24on en parlait, là. C'est le plus beau
01:02:26pied de nez qu'on pouvait faire aux nazis, quand même.
01:02:28Bien sûr. Vous avez fait combien de Jeux ?
01:02:3014.
01:02:32J'ai commencé...
01:02:34Il veut arrêter. J'ai commencé à Sarajevo.
01:02:3672.
01:02:3872 ou 74,
01:02:40Sarajevo ?
01:02:4282.
01:02:44Vous avez dit Sarajevo.
01:02:46Il y avait Sapporo, aussi.
01:02:48Et l'été, j'ai commencé à
01:02:50Los Angeles. Carl Lewis.
01:02:52Vous étiez à Los Angeles ?
01:02:54Pierre Quinon, qui gagne le saut
01:02:56à la perche. On fait la fête
01:02:58à Beverly Hills, avec Pierre Quinon
01:03:00et Thierry Vigneron, qui ont médaille d'or et médaille de ronde.
01:03:02Et le pauvre Quinon, qui était mal dans sa peau,
01:03:04qui va se suicider quelques années plus tard.
01:03:06Il y avait une magie, je trouve, en 84,
01:03:08dans les Jeux. Peut-être que c'est les derniers Jeux
01:03:10qui ont perdu, aujourd'hui, une forme d'enthousiasme,
01:03:12une légèreté. La cérémonie d'ouverture,
01:03:14par exemple, de 84, elle est exceptionnelle.
01:03:16Vous vous souvenez ? 100 pianos blancs.
01:03:18L'homme volant, il avait des rétrofusées.
01:03:20L'homme volant, oui.
01:03:22Et Lionel Richie, qui va chanter, aussi,
01:03:24All Night Long. C'est extraordinaire.
01:03:26Et puis, Carl Lewis.
01:03:28Et on est champion olympique de football.
01:03:30Avec Henri Michel.
01:03:32Moi, je ne l'ai pas oublié. Avec Henri Michel,
01:03:34avec Michel Bibard, qui est dans cette équipe.
01:03:36Je reviens sur l'histoire
01:03:38de Jesse Owens, en 36, quand même.
01:03:40Je dis pourquoi c'est le plus beau
01:03:42pied de nez qu'on pouvait faire à l'organisation
01:03:44nazie et à Goebbels, en particulier.
01:03:46Et Hitler, qui était dans la tribune.
01:03:48Au saut en longueur,
01:03:50il rate ses premiers essais.
01:03:52Et c'est un Allemand, qui était le grand
01:03:54favori, Lutz Long, un grand,
01:03:56riche, beau mec,
01:03:58Allemand, soutenu par 100 000 personnes,
01:04:00qui va aller mettre la main
01:04:02sur l'épaule de Jesse Owens en lui disant
01:04:04« Recule ton élan de 60 cm,
01:04:06sinon tu vas être battu. »
01:04:08Jesse Owens le fait.
01:04:10Il va gagner la médaille d'or.
01:04:12Et Lutz Long
01:04:14se fait siffler, huer
01:04:16par 100 000 spectateurs, parce que c'était
01:04:18le favori Allemand. Et Hitler quitte la tribune
01:04:20à ce moment-là. Et Jesse Owens obtient
01:04:22sa médaille d'or. – On a quelques images, évidemment, de votre bouquin
01:04:24« Légendes des Jeux ». Vous venez régulièrement nous voir,
01:04:26parce que vous publiez beaucoup de livres de ce type,
01:04:28qui sont toujours des beaux livres,
01:04:30effectivement, Teddy Riner.
01:04:32Vous avez vu, il y a une sorte de bashing
01:04:34parfois sur les Jeux, ça doit vous agacer.
01:04:36– Beaucoup, parce que c'est une fête.
01:04:38– Oui, ça va être formidable, je suis d'accord avec vous.
01:04:40– Une fête universelle, qui rassemble
01:04:42justement tous les sports, tous les peuples,
01:04:44tous les talents.
01:04:46Lui là aussi, il a été champion olympique.
01:04:48– Il s'appelait Cassius Clay à ce moment-là ? – Oui, exact.
01:04:50– Et après, il est devenu Mohamed Ali,
01:04:52comme chacun sait. – Ce sont des histoires,
01:04:54Pascal Danton. – Et la plus belle histoire française
01:04:56des Jeux ? – Marie-Jo Pérec,
01:04:58le doublé.
01:05:00Marie-Jo Pérec, le doublé à Atlanta,
01:05:02parce qu'elle était là au moment où on l'attendait.
01:05:04Ça aussi, pendant très longtemps, on a dit
01:05:06les Français sont forts, mais ils ne gagnent pas
01:05:08au moment où on attend. Elle était là.
01:05:10– Et qui doit être le dernier relayeur ?
01:05:12– Non, il y a un couple mixte.
01:05:14Un couple mixte, donc…
01:05:16– Donc Marie-Jo Pérec…
01:05:18– Et peut-être même un paralympique
01:05:20avec un valide ou une valide.
01:05:22– Bon, on va être avec Jacques Vendredi
01:05:24dans une seconde, puisque c'est Vendredi Vendredi,
01:05:26et on ne sait pas où il est,
01:05:28mais Jacques, il fait un tour
01:05:30chaque Vendredi, vous le voyez.
01:05:32– Pardon ? – Il est furtif, oui.
01:05:34– Oui, il est furtif, et puis chaque Vendredi,
01:05:36il nous fait découvrir un sport olympique.
01:05:38Mais l'ami Barbolivien est également là,
01:05:40pour son livre, on vous avait reçu déjà,
01:05:42« Pour la seule façon d'aimer », qui se vend bien,
01:05:44qui a peut-être été adapté en film.
01:05:46C'est une histoire d'amour merveilleuse,
01:05:48et on le rappelle. Ça, c'est un vrai bouquin d'été.
01:05:50Je vais vous dire, il faut le lire sur la plage.
01:05:52– C'est un truc pour fatiguer
01:05:54la chaise longue, Pascal.
01:05:56Parce que c'est une histoire d'amour,
01:05:58c'est une histoire d'amour pur, idéal,
01:06:00et c'est une femme, voilà,
01:06:02ils se sont connus jeunes, et puis ils se retrouveront après.
01:06:04C'est une histoire rêvée, c'est magnifique.
01:06:06Et d'ailleurs, il marche bien, votre livre.
01:06:08– Oui, il marche bien, et comme je dis
01:06:10quelques fois, un succès de printemps
01:06:12peut devenir un tube d'été.
01:06:14Tu vois, c'est arrivé dans la musique
01:06:16et dans la littérature.
01:06:18Enfin, c'est pas de la littérature, c'est un roman.
01:06:20– Pourquoi vous dites que c'est pas de la littérature ?
01:06:22– J'ai amené d'autres romans de mes copains.
01:06:24C'est à lire aussi.
01:06:26– C'est génial, vous faites la pub.
01:06:28– Non, je m'en fous,
01:06:30on va pas non plus tout le temps parler de soi.
01:06:32Olivier Adam, il ne se passe jamais rien ici.
01:06:34C'est des très bons auteurs français, ça.
01:06:36– On va le recevoir, Bruno,
01:06:38c'est sur les enfants Malraux.
01:06:40– Absolument, sur les unicens André Malraux
01:06:42qui se sont tués en voiture.
01:06:44– Qui se sont tués ensemble.
01:06:46– Oui, le 23 mai.
01:06:48– Et qui étaient jumeaux.
01:06:50– J'avais 18 ans et 21 ans.
01:06:52– 18 ans et 21 ans.
01:06:54– Et André Malraux, vous imaginez.
01:06:56– C'est un truc de fou.
01:06:58Et c'est très bien écrit par Bruno.
01:07:00– Mais c'est les femmes qui lisent votre bouquin, plus ?
01:07:04Les retours que vous avez ?
01:07:06– Les retours que j'ai, oui, c'est beaucoup de femmes
01:07:08et surtout, pas de critiques.
01:07:10Ça, c'est exceptionnel.
01:07:12Parce que dans la musique, par exemple,
01:07:14on m'a souvent critiqué.
01:07:16Ah, toutes les filles, c'est trop facile,
01:07:18c'est des chansons de variété.
01:07:20– La critique en France, c'est un sport olympique.
01:07:22– Ben ouais, j'ai que des compléments.
01:07:24Je croise les doigts, mais j'ai des compléments.
01:07:26– Jacques Vendroux est avec nous,
01:07:28c'est Vendredi Vendroux, comme vous le savez.
01:07:30Et nous avons un petit générique
01:07:32pour saluer l'arrivée de notre ami Jacques.
01:07:34– On m'appelle le chevalier blanc.
01:07:44– Jacques Vendroux.
01:07:46– Chaque semaine.
01:07:48– Il est au jardin d'acclimatation.
01:07:50– Vous êtes sur la rivière enchantée
01:07:52du jardin d'acclimatation.
01:07:54– Il est sur la scène.
01:07:56– Vous êtes sur la scène,
01:07:58vous allez vous baigner comme un hidalgo.
01:08:00– Je me souviens.
01:08:02– Le canoë kayak, croyez-moi, c'est risqué.
01:08:04Le canoë kayak du 27 juillet au 6 août.
01:08:08Vous m'écoutez ou pas ?
01:08:10– Évidemment qu'on vous écoute.
01:08:12– Le 27 juillet au 6 août, le slalom.
01:08:14Et vous savez, parmi les grands champions
01:08:16de canoë kayak, je suis entouré
01:08:18par des amateurs de canoë kayak.
01:08:20Là, je suis au milieu de la scène, regardez.
01:08:22Et les grands champions,
01:08:24c'est Tony Estanguet, bien sûr,
01:08:26le patron de 2024.
01:08:28Il y a son frère Patrice Estanguet,
01:08:30il y a Denis Garjot, Chanu,
01:08:32il y a Brigitte Guibal et Militaire.
01:08:34Avec eux, on peut avoir des médailles d'or,
01:08:36croyez-moi.
01:08:38– Faites attention parce que j'ai l'impression
01:08:40que vous reculez là.
01:08:42J'ai l'impression que votre bateau
01:08:44n'avance pas, il recule.
01:08:46– Mais vous rigolez ou quoi ?
01:08:48Mais vous plaisantez, venez.
01:08:50Je suis au milieu de la scène, regardez.
01:08:52On va faire mieux quand même.
01:08:54– Non mais vous êtes formidable.
01:08:56Et puis vous avez mis vos lunettes de soleil
01:08:58– Non mais vous êtes bien.
01:09:00– J'ai l'objet de me protéger.
01:09:02– Et vous avez mis quand même un petit gilet de sauvetage.
01:09:04Vous avez eu peur de tomber.
01:09:06– Ah bah oui, si je tombe dans l'eau, je ne suis pas très bien
01:09:08parce qu'en plus, il faut éviter les péniches.
01:09:10Il y a des péniches.
01:09:12– Ah oui, ça vaut mieux éviter une péniche.
01:09:14Si vous prenez une péniche, effectivement,
01:09:16ça je suis d'accord avec vous.
01:09:18– Si je prends une péniche, c'est un petit peu embêtant
01:09:20pour Serge Neidjer et pour vous.
01:09:22– On viendra vous voir dans une seconde,
01:09:24cher Jacques Vendreau.
01:09:26Vous le savez que le vendredi, nous faisons également un tour
01:09:28des actualités qui arrivent du week-end.
01:09:30Et nous serons avec le docteur Millot,
01:09:32demain à 10h30.
01:09:34Le docteur Millot qui nous parlera
01:09:36des cervicales et du coup, le mal au cou,
01:09:38qui est peut-être le mal du siècle
01:09:40parce qu'on se tient tous mal d'ailleurs.
01:09:42Il faut se tenir comme ça.
01:09:44Tenez-vous droit.
01:09:46Éric, je ne vous ennuie pas là.
01:09:48On est à l'antenne.
01:09:50Vous pouvez demander à…
01:09:52– Je parlais avec Gérard.
01:09:54– C'est quand même un souvenir exceptionnel ensemble.
01:09:56Je vous invite d'ailleurs, si vous en avez envie aussi
01:09:58de le faire, on a fait le Mont-Blanc ensemble.
01:10:00– Ah oui ? – Le sommet du Mont-Blanc.
01:10:02– Moi aussi j'ai fait le Mont-Blanc, mais en conserve.
01:10:04J'ai ouvert la boîte et puis j'ai mangé la crème chocolat.
01:10:06– Il y a plusieurs parfums en plus.
01:10:08– Voilà, il y a plusieurs parfums.
01:10:10– On fait le Mont-Blanc un de ces jours, Pascal ?
01:10:12– Mais je ne suis pas comme vous là.
01:10:14– Tu n'es pas un sportif ?
01:10:16– Si, je suis un sportif, mais ça c'est autre chose qu'un sportif.
01:10:18C'est un goût de…
01:10:20– C'est aventurier.
01:10:22– Non, je ne pourrais pas le faire.
01:10:24– Réfléchis à Gérard.
01:10:26– Alors si, je vais vous dire avec qui je pourrais le faire.
01:10:28Avec ma fiancée.
01:10:30Je pourrais le faire, parce qu'elle m'aiderait.
01:10:32– C'est ce que j'avais dit à mes deux garçons.
01:10:34– C'est un coach.
01:10:36– Vivre ensemble et en amour, avec des guides de Saint-Gervais,
01:10:38bien entendu. – Je suis d'accord avec vous.
01:10:40– Il faut le faire. – Je suis d'accord.
01:10:42– Il faut le faire une fois dans sa vie.
01:10:44– Voyons l'extrait de Brigitte Millot.
01:10:48– Pourquoi il y a une augmentation de ces douleurs à ce niveau-là ?
01:10:52Est-ce qu'il y a une explication à ça ?
01:10:54– Tu vas tout de suite comprendre, avec une image.
01:10:58Par exemple, un téléphone.
01:11:00Quand tu tiens ton téléphone, regarde les mauvaises positions.
01:11:02Tu vois quand tu le tiens droit ?
01:11:04– Ça c'est normal, oui.
01:11:06– Passe-moi ton téléphone.
01:11:08En fait, il faudrait toujours le tenir comme ça.
01:11:10– Ben oui.
01:11:12– Est-ce que tu vois souvent des gens qui font ça ?
01:11:14– Non, parce qu'en fait notre tête, elle n'est pas faite pour tenir…
01:11:16– Elle est faite pour être droite.
01:11:18– D'accord. – On doit se tenir droit.
01:11:20Et là, tout le monde travaille par elle.
01:11:22– Dès qu'on est…
01:11:24– Sinon, en plus, on a cette sensation de tête.
01:11:26Sur ce site, ils ont mis l'équivalent en kilos.
01:11:28C'est comme si tout à coup, notre tête
01:11:30venait à peser beaucoup plus lourd, tu vois.
01:11:34J'aimerais bien que demain, on puisse voir tous les gens
01:11:36avec leur téléphone à cette hauteur-là
01:11:38et chouchouter votre coup.
01:11:40– On pourrait également être demain à midi
01:11:44avec Philippe Labrault
01:11:46pour l'émission L'Essentiel chez Labrault.
01:11:48Vous y avez participé.
01:11:50– Oui, dernièrement. J'adore Philippe Labrault.
01:11:52– Exactement, c'est sur C8.
01:11:54C'est la centième, figurez-vous.
01:11:56C'est ce samedi à 13h.
01:11:58– Et rediffusé le dimanche.
01:12:00– Philippe reçoit Michel Drucker.
01:12:02C'est l'occasion de saluer Philippe Labrault.
01:12:04Il a une carrière dans notre métier
01:12:06qui est peu commune, c'est-à-dire
01:12:08des films,
01:12:10des centaines d'articles,
01:12:12des milliers d'articles,
01:12:14des romans, des récits,
01:12:16des chansons.
01:12:18– Le journal télévisé, j'ai eu l'occasion
01:12:20de faire le 13h avec lui pendant deux saisons.
01:12:22– Exactement, et il a dirigé au CRTL.
01:12:24Donc dans ce métier, il y a peu de gens
01:12:26qui ont fait des choses aussi différentes.
01:12:28Donc Philippe Labrault qui recevait
01:12:30Michel Drucker.
01:12:32– Votre mot préféré ?
01:12:34– Amitié.
01:12:36– L'ingratitude.
01:12:38– Votre drogue favorite ?
01:12:40– La télé.
01:12:42– Le son que vous aimez ?
01:12:44– Le bruit du pédalier
01:12:46d'un champion qui monte le Ventoux dans un col.
01:12:48– Ah oui, oui, bien sûr.
01:12:50Cette musique du vélo.
01:12:52– Cette musique du vélo.
01:12:54– La plante, l'arbre ou l'animal
01:12:56dans lequel vous aimeriez être réincarné ?
01:12:58– L'olivier, bien sûr.
01:13:00– Pourquoi ?
01:13:02– Je suis en Provence, puis l'olivier,
01:13:04c'est l'arbre de la durée.
01:13:06– Ça fabrique de l'huile aussi.
01:13:08– Oui, aussi.
01:13:10Et puis l'animal, évidemment le chien
01:13:12parce que je suis fou des chiens.
01:13:14– Le juron favori, le gros mot favori ?
01:13:16– Le juron ?
01:13:18Connard.
01:13:20– Quel homme ou quelle femme
01:13:22pourrait lui souhaiter un nouveau billet de banque ?
01:13:24– Il existe peut-être déjà.
01:13:26Louis Pasteur ?
01:13:28– Enfin, la dernière question,
01:13:30la question pivot.
01:13:32– Après votre mort,
01:13:34que voudriez-vous qu'ils vous disent ?
01:13:36– Il y a un moment que je t'attends.
01:13:38– Ha, ha, ha.
01:13:40Générique
01:13:42Le questionnaire pivot.
01:13:44Quel est votre drogue favorite, Gérard Rolls ?
01:13:46– Ha, ha, ha.
01:13:48C'est intéressant, j'allais dire l'eau.
01:13:50L'eau, c'est la passion.
01:13:52Moi, c'est la passion. La passion pour tout.
01:13:54– Quel est votre drogue favorite, Didier ?
01:13:56– Je n'ai jamais pensé.
01:13:58Le château au Bailly, mettons.
01:14:00– C'est un grave, c'est un Bordeaux.
01:14:02C'est un grand cru classé.
01:14:04– Quel est votre drogue favorite ?
01:14:06– Le soleil.
01:14:08– Le soleil, vous avez raison.
01:14:10Moi, je pense que la drogue favorite,
01:14:12effectivement, le soleil.
01:14:14Ce n'est pas faux de dire ça.
01:14:16André Valigny ?
01:14:18– Oui, moi aussi.
01:14:20– Le soleil aussi ?
01:14:22– Écoutez, vous êtes un peu…
01:14:24Il va falloir vous y mettre, alors.
01:14:26– Oui, on va y aller.
01:14:28– Eric ?
01:14:30– L'île de Ré.
01:14:32– L'île de Ré ? Ah oui, c'est joli.
01:14:34Je voulais vous montrer…
01:14:36– Et vous, Pascal ?
01:14:38– Moi, j'aime bien le soleil.
01:14:40– La boule ?
01:14:42– Puisque vous parlez de la boule,
01:14:44je parle…
01:14:46– Mais c'est marrant, vous disiez ça.
01:14:48– Mais la boule…
01:14:50– J'espère pas.
01:14:52J'espère pas que ce soit ma drogue favorite.
01:14:54J'espère pas.
01:14:56Parce qu'elle a dit l'antenne.
01:14:58Je n'espère pas.
01:15:00Moi, ce que j'aime chez Gérard Rolls,
01:15:02c'est qu'il a fait quelque chose
01:15:04et puis il est passé à autre chose.
01:15:06Et il y en a tellement dans notre métier
01:15:08qui ont de la rancœur, de l'aigreur,
01:15:10que je lis sur les réseaux sociaux.
01:15:12Je trouve ça horrible.
01:15:14Et vous, vous êtes réinventé.
01:15:16À chaque fois que vous venez, je lis
01:15:18et je trouve que c'est génial d'avoir
01:15:20des nouveaux projets.
01:15:22Et là, vous êtes par exemple au théâtre ce soir ?
01:15:24– Oui, j'ai tourné la page.
01:15:26– En fait, c'est la ville pour vous.
01:15:28– Place aux jeunes.
01:15:30Et puis avoir d'autres centres d'intérêt.
01:15:32Continuer de rêver.
01:15:34À n'importe quel âge, continuer de rêver.
01:15:36Et ce qui est la base du sport.
01:15:38Ne jamais rien lâcher.
01:15:40– Et puis il y a un truc qui est important
01:15:42dans la vie aussi, c'est d'être amoureux.
01:15:44Et manifestement, vous, vous êtes amoureux.
01:15:46– Je suis extrêmement amoureux.
01:15:48– Et ça montre…
01:15:50– Avec ma murielle d'amour.
01:15:52– J'ai l'honneur d'évoquer le Mont-Blanc.
01:15:54Me dit Philippe Bruet. J'y étais.
01:15:56– Il y était !
01:15:58– Avec Éric Gérard. Fier d'être Savoyard.
01:16:00– Mais la boule, c'est bien aussi.
01:16:02– Philippe Bruet, avec qui on a travaillé
01:16:04ici sur CNews.
01:16:06– Il dit que j'ai rien à faire de la boule.
01:16:08– Non mais vous, vous allez terminer.
01:16:10Ou vous allez divorcer.
01:16:12– Pourquoi ?
01:16:14– Parce que votre femme, elle ne veut pas aller à la boule,
01:16:16je vous l'ai déjà dit.
01:16:18– Si, elle vient l'été, en fin d'été.
01:16:20Au mois d'août, fin août, elle adore.
01:16:22– Je voulais vous montrer 84,
01:16:24parce qu'on parle du tennis.
01:16:26Le tennis qui est olympique.
01:16:28– Le tennis, bien sûr. Je trouve ça limite.
01:16:30– Pourquoi ?
01:16:32– C'est un peu comme le football, le golf, le tennis.
01:16:34Parce qu'on les voit tout le temps, toute l'année.
01:16:36Ils sont très médiatisés.
01:16:38Et que ça prend un peu de temps d'antenne
01:16:40pendant les Jeux Olympiques, au badminton,
01:16:42au hockey sur gazon, à la natation synchronisée.
01:16:44Qui ont besoin, qu'on les montre,
01:16:46pour donner des envies à des gamins
01:16:48de faire ces sports-là aussi.
01:16:50– Alors, j'ai une archive pour vous que j'ai trouvée.
01:16:52Parce que moi, j'ai adoré, comme tout le monde,
01:16:54Roland Garros dans ces années-là.
01:16:56Et notamment 84, c'est il y a 40 ans.
01:16:58C'est peut-être un des plus beaux Roland Garros de l'histoire
01:17:02avec la finale Lendl-McEnroe.
01:17:04– Ah oui ?
01:17:06– Il y a une demi-finale formidable
01:17:08entre McEnroe et Connors.
01:17:10– Connors ?
01:17:12– Et là, c'est Bernard Rapp,
01:17:14feu Bernard Rapp, qui est un journaliste merveilleux,
01:17:16qui lance le journal.
01:17:18Et vous êtes avec Roger Zabel.
01:17:20Et vous proposez le soir...
01:17:22– C'était mon grand complice, oui.
01:17:24– Vous proposez le soir un commentaire
01:17:26de la journée du jour.
01:17:28Voyez, parce qu'on est en 84,
01:17:30il y a 40 ans.
01:17:32Le compte-rendu de cette journée
01:17:34avec Gérard Rolls et Roger Zabel,
01:17:36en commençant par les 4 balles de match difficile
01:17:38d'Ivan Lendl.
01:17:40– Lendl a gagné les 2 premiers sets,
01:17:426-3, 6-3, il mène,
01:17:446-5 dans le 3e.
01:17:46Première balle de match, le sauvetage de Villandeur.
01:17:50Villandeur attaque, sur la ligne,
01:17:52Lendl renvoie, mal,
01:17:54volée gagnante de Villandeur,
01:17:56sauvée pour la première fois.
01:17:58Deuxième balle de match, le doute.
01:18:00Lendl toujours au service.
01:18:02Première balle,
01:18:04trop longue, faute.
01:18:06Deuxième balle,
01:18:08dans le filet,
01:18:10double faute, aïe aïe aïe.
01:18:13– Il a vu, mais il a aussi entendu,
01:18:15Ivan Lendl.
01:18:17Jimmy Connors, à John McEnroe,
01:18:19qui vient de discuter une décision de l'arbitre.
01:18:21– Alors écoute,
01:18:23j'en ai marre que tu te comportes comme un gamin !
01:18:25T'as vraiment l'âge mental de mon fils, t'as compris, oui ?
01:18:27– Au total,
01:18:29John McEnroe a gagné 4 Jeux Blancs
01:18:31pour se qualifier pour la première fois de sa carrière,
01:18:33pour la finale de Roland-Garros.
01:18:35Le score, 7-5, 6-1, 6-2.
01:18:37Et pour le plaisir,
01:18:39le plus beau point de ce match.
01:18:42– C'est fou, c'est qu'on a l'impression
01:18:44que ça va assez lentement.
01:18:46– Ah oui.
01:18:48– Il y a une différence.
01:18:50– Les raquettes ont changé,
01:18:52le cordage a changé,
01:18:54physiquement,
01:18:56ils ont changé,
01:18:58ils ont changé,
01:19:00ils ont changé,
01:19:02ils ont changé,
01:19:04ils ont changé,
01:19:06ils ont changé,
01:19:08ils ont changé,
01:19:10le cordage a changé,
01:19:12physiquement, ils ont tous pris 10-20 cm de hauteur,
01:19:14maintenant tous les nouveaux joueurs sont très très grands,
01:19:16les Tsitsipas, Medvedev, etc.
01:19:18Et un soir, avec Roger Zabel,
01:19:20il pleuvait tellement pendant Roland-Garros,
01:19:22cette année-là, qu'on a présenté,
01:19:24en combinaison de plongée,
01:19:26avec des palmes et un tuba,
01:19:28dans le 20h.
01:19:30– En 84 ? – Dans le 20h, oui.
01:19:32– C'était plus agréable de les voir jouer quand même
01:19:34un peu plus lentement,
01:19:36les femmes jouaient bien aussi à cette époque-là.
01:19:38– Tout ça. – Didier, des vraies personnalités,
01:19:40qui pouvaient s'exprimer, parce que maintenant…
01:19:42– Djokovic est une vraie personnalité,
01:19:44dites pas ça, là pour le tennis, pour le coup,
01:19:46on a eu Nadal, Djokovic, Federer,
01:19:48on a eu trois joueurs exceptionnels.
01:19:50– Ils ne peuvent plus s'exprimer, c'est ça que je veux dire.
01:19:52– Qu'est-ce que vous appelez s'exprimer ?
01:19:54– Connors, aujourd'hui, il n'a pas pu le faire,
01:19:56il a tout de suite des points de pénalité.
01:19:58– Bon, je dois vous donner une information dramatique,
01:20:00l'armée israélienne a annoncé avoir récupéré
01:20:02les corps des trois otages dans la bande de Gaza,
01:20:04parmi eux le franco-mexicain Orion Hernandez,
01:20:06dont nous avions régulièrement parlé.
01:20:08L'armée israélienne a annoncé vendredi
01:20:10avoir récupéré les corps de ces trois otages
01:20:12retenus dans la bande de Gaza
01:20:14depuis l'attaque du Hamas.
01:20:16Donc les corps des otages,
01:20:18il y a Blanca,
01:20:20il y a Michel Nissenbaum,
01:20:22qui est un israélo-brésilien,
01:20:24il y a donc Orion Hernandez,
01:20:26on avait eu sa mère,
01:20:28si vous vous souvenez plusieurs fois,
01:20:30Madame Radu, qui habite en France,
01:20:32et plusieurs fois nous l'avons eu
01:20:34avec nous dans notre émission.
01:20:36Donc les corps ont été récupérés
01:20:38dans la nuit lors d'une opération conjointe
01:20:40de l'armée des services de renseignement israélien
01:20:42à Jabalia, dans le nord du territoire en guerre.
01:20:44On imagine,
01:20:46quand on n'ose pas imaginer,
01:20:48c'est absolument inimaginable ce qu'ils ont vécu
01:20:50depuis leur enlèvement.
01:20:52Il n'y a pas grand-chose
01:20:54malheureusement à dire,
01:20:56sinon à prier pour ceux qui sont
01:20:58croyants et à adresser
01:21:00aux familles notre
01:21:02compassion la plus grande.
01:21:04À 10h32, c'est toujours difficile
01:21:06évidemment d'enchaîner,
01:21:08et je voulais
01:21:10saluer Jacques Vendrede,
01:21:12Emmanuel Macron vient de
01:21:14tweeter à l'instant, j'apprends avec une immense
01:21:16tristesse la mort de notre compatriote
01:21:18Orion Hernandez Radu,
01:21:20otage du Hamas depuis le 7 octobre,
01:21:22je pense à sa famille, à ses proches, nous sommes à leur côté,
01:21:24la France reste plus que jamais engagée pour la libération
01:21:26de tous les otages. Vous savez,
01:21:28on fait chaque jour
01:21:30beaucoup d'heures d'antenne, et je me souviens de
01:21:32l'échange avec sa mère,
01:21:34madame Radu, un matin,
01:21:36je me souviens très bien,
01:21:38et elle voulait y croire,
01:21:40bien évidemment, donc c'est une mère
01:21:42aujourd'hui qui a perdu son fils.
01:21:44Il reste combien d'otages encore ?
01:21:46130 ?
01:21:48Oui, c'est
01:21:50une question
01:21:52hélas, à laquelle je n'ai pas
01:21:54de réponse.
01:21:56Il est 10h33, je salue Jacques Vendroux,
01:22:00et je lui souhaite effectivement,
01:22:02il a pris effectivement
01:22:04un repos bien
01:22:06mérité, si j'ose dire,
01:22:08Jacques.
01:22:10Oui, bien sûr.
01:22:12Ce n'est pas le marathon que vous avez fait non plus.
01:22:14Non, non, attendez, ce n'est pas
01:22:16le marathon, mais j'entends la nouvelle que
01:22:18vous annoncez, donc si vous voulez,
01:22:20mes petites conneries, c'est un peu peanuts, vous voyez ce que je veux dire.
01:22:22Je suis d'accord avec vous.
01:22:24Je suis d'accord avec vous, et je suis d'accord avec vous.
01:22:26Donc je vous propose de rester
01:22:28sur cette note sombre,
01:22:30bien évidemment, de remercier
01:22:32l'ami Gérard Rolls,
01:22:34qui vient, vous pouvez venir nous voir régulièrement.
01:22:36Merci, c'est gentil, Pascal.
01:22:38Vous êtes un bain de jouvence pour nous,
01:22:40et je sais que les téléspectateurs ont toujours plaisir
01:22:42à vous voir, vous revoir. Vous allez être à Roland-Garros
01:22:44quand même ? Non, théâtre.
01:22:46Là, pendant les 15 jours, vous n'allez pas voir.
01:22:48Je regarde, mais je joue au théâtre, oui.
01:22:50Cher Didier Barbolivien,
01:22:52le programme, ces prochaines heures,
01:22:54vous montez sur scène, vous chantez, vous préparez quelque chose.
01:22:56Vous préparez un
01:22:58Olympia, j'ai le droit de le dire, ou pas ? Oui, l'année prochaine,
01:23:00non, je vais continuer d'enregistrer
01:23:02mes émissions pour Europe 1,
01:23:04et après, tel un dissident
01:23:06de l'ex-Russie,
01:23:08je passe à l'Ouest. Bon, et je rappelle
01:23:10votre bouquin, La seule façon
01:23:12d'aimer, et Gérard voulait saluer,
01:23:14Jacques Vendredoux, pardon, voulait saluer Gérard Rolls,
01:23:16c'est bien ça ?
01:23:18Exactement, j'adore Gérard,
01:23:20il a été l'arrière droit du variété pendant des années,
01:23:22et je voudrais l'embrasser affectueusement.
01:23:24En fait, vous vouliez parler du variété.
01:23:26Non, non, non, non,
01:23:28c'était ça que vous vouliez parler.
01:23:30Non, j'en aurais pas parlé s'il n'y avait pas eu
01:23:32Gérard sur le plateau.
01:23:34J'ai passé de bons moments avec Gérard, et je suis très content
01:23:36pour lui, je l'embrasse. Vous savez que là, vous êtes sur la
01:23:38terre ferme, vous pouvez enlever votre gilet de
01:23:40sauvetage, il n'est plus d'aucune utilité.
01:23:42Non, non, non, non. Il n'est plus d'aucune utilité.
01:23:44Pascal,
01:23:46je suis sur un ponton,
01:23:48et à l'instant, on vient de passer une péniche.
01:23:50Et donc, le ponton bouge beaucoup.
01:23:52Je tiens à vous dire.
01:23:54Bon, écoutez, c'est effectivement...
01:23:56Salut Jacques.
01:23:58C'est vendredi, on se retrouvera évidemment
01:24:00lundi. Je remercie Félix
01:24:02Pérola qui est avec nous,
01:24:04qui est vraiment un jeune homme,
01:24:06comme beaucoup de jeunes gens qui sont remarquables,
01:24:08qui travaillent avec nous. C'est un plaisir d'être avec
01:24:10tous ces jeunes chaque jour. Benjamin
01:24:12Naud qui aura vécu une semaine particulière,
01:24:14puisqu'il aura travaillé matin et soir.
01:24:16Là, la programmation, c'est l'occasion de
01:24:18remercier Nicolas Nissi, Magdela
01:24:20Dervitch, Lino Vitez et Louis Lallemand.
01:24:22Merci à Arnald Carra
01:24:24qui était à la réalisation, à Romain Dubois qui était à la vision,
01:24:26à Jérémy qui était au son.
01:24:28Passez un excellent week-end.
01:24:30Jean-Marc Morandini dans une seconde.