Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
Category
📺
TVTranscription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin de 9h à 9h30 et sur CNews de 9h à 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:09Emmanuel Macron rêve d'une Europe fédérale, il ne le dit pas aussi clairement bien sûr, mais c'est son dessin.
00:00:16Hier dans son discours fleuve, 1h50, le général de Gaulle disait l'essentiel en 15 minutes,
00:00:22il a prononcé à deux multiples reprises le mot « souveraineté », mais jamais il n'a dit « souveraineté nationale ».
00:00:29Alors de quelle souveraineté parle-t-il ? Emmanuel Macron pense qu'en matière économique, politique, pour la défense comme pour l'immigration,
00:00:37un gouvernement supra-européen avec un exécutif unique serait plus efficace que 27 gouvernements qui partent dans tous les sens.
00:00:44En théorie, il n'a d'ailleurs pas forcément tort. Le souci c'est qu'Emmanuel Macron habite en théorie.
00:00:49Il regroupe les États comme on fusionne les entreprises. Et tant pis pour l'histoire, la culture, les peuples.
00:00:55M. Macron aime les powerpunks et les tableaux Excel. Je reste fasciné par Emmanuel Macron et comment cette intelligence résonne,
00:01:03dénuée du bon sens le plus élémentaire. Hier, le président a évoqué la mort possible de l'Europe.
00:01:09À l'entendre à la Sorbonne, ce n'est pas l'Europe qui agonisait, c'est la France qu'on enterrait.
00:01:14Il est 9h, Chana Lusso.
00:01:26Bonjour Pascal, bonjour à tous. L'ERN est toujours en tête des sondages pour les Européennes.
00:01:32La liste de Jordan Bardella gagne même un point cette semaine dans notre baromètre OpinionWay pour CNews Europe 1 et le JDD et atteint 30% des suffrages.
00:01:41La liste Renaissance est loin derrière avec 18%. Mais selon Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, rien n'est encore joué.
00:01:48Nous sommes aujourd'hui à 6 semaines du vote. Nous sommes à un moment où nous ne sommes pas encore entrés. Dans quelle vision de l'Europe avons-nous ?
00:01:57Moi, mon message est extrêmement clair. L'Europe est menacée. Et je crois que c'est la première fois que nous avons une élection où se joue l'avenir de l'Europe.
00:02:06Et c'est cela que je veux partager avec nos concitoyens.
00:02:09Kenji Jirak a voulu simuler un suicide après une dispute avec sa femme. C'est ce que le chanteur a raconté aux enquêteurs pour justifier sa blessure par balle.
00:02:18Le procureur de la République a donné une conférence de presse hier. Kenji aurait voulu faire peur à sa compagne qui menaçait de le quitter.
00:02:26Et puis aux Etats-Unis, Donald Trump a comparé le mouvement pro-palestinien dans les universités américaines au rassemblement de Charlottesville en 2017.
00:02:35Il y avait eu de violents affrontements entre des partisans de la suprématie blanche et des contre-manifestants antiracistes.
00:02:41Une jeune femme avait même été tuée. Et bien d'après l'ancien président américain, Charlottesville, ce n'était rien du tout comparé à ce qui se passe aujourd'hui sur les campus. Écoutez.
00:02:50Si vous regardez les manifestations dans les universités dans tout le pays et au-delà des universités, car cela a lieu dans d'autres endroits aussi,
00:03:00vous voyez ce qu'il se passe avec la Palestine et Israël et les manifestations et la haine, la colère. Biden envoie un message absolument horrible.
00:03:08Il y a des manifestations partout. Joe Biden parlait de Charlottesville. Charlottesville, c'était des cacahuètes. Ce n'était pas le type de haine qu'il y a ici. C'est une haine immense.
00:03:24Voilà pour l'essentiel de l'information. C'était à vous, Pascal.
00:03:27Merci beaucoup, Chana. Excellent week-end à vous. Nous sommes heureux d'accueillir pour la première fois sur ce plateau Catherine Ranbert. Bonjour.
00:03:33Bonjour, Pascal. Merci de m'accueillir.
00:03:34Merci d'être avec nous. Vous êtes journaliste, vous êtes auteur et vous êtes donc pour la première fois avec nous.
00:03:41C'est une émission pas toujours facile, je vous préviens. Il faut prendre la parole.
00:03:45J'ai le plaisir de la regarder régulièrement. C'est où je mets les pieds.
00:03:48Ils sont rudes parfois, les uns et les autres.
00:03:52L'essentiel, c'est que Pascal vous laisse un peu la parole.
00:03:56C'est extraordinaire. Le Camembert qui dit du Puy-au-Rochfort.
00:04:00Eugénie Bastier, j'ai vu que ces news étaient attaquées sur un plateau de télévision par un journaliste de Libération,
00:04:07M. Thomas Legrand, qui expliquait que dans ces news, sur ces news, il y a des fake news.
00:04:14Il n'y a pas de journaliste.
00:04:15Mais vous lui avez répondu.
00:04:17Je lui avais répondu que sur Libération, il leur arrivait régulièrement de publier des fake news.
00:04:22Notamment, ils avaient relié l'affaire de l'hôpital bombardé en Israël.
00:04:29J'ai l'impression que Thomas Legrand est légèrement obsédé par votre chaîne.
00:04:34Très, très léger. C'est-à-dire que c'est une manière d'exister de parler de notre chaîne souvent.
00:04:39Il ferait mieux de s'occuper de...
00:04:44J'ai encore encadré la Une de Libération, célébrant l'arrivée des Khmer Rouges dans Phnom Penh.
00:04:54Oui, mais bon, ça c'est il y a 50 ans.
00:04:56Peut-être 50 ans, mais oui.
00:04:58Gauthier Lebret, que je salue, et André Valigny.
00:05:00Alors, on parlera évidemment du président de la République tout à l'heure, 1h50, je le disais.
00:05:04Ce qui est saisissant ce matin, c'est qu'il n'y a pas un mot nulle part quasiment dans la presse.
00:05:08Le président a parlé d'eux dans l'Europe hier.
00:05:10Même West France, par exemple, qui est le grand journal souvent, qui aime mettre l'Europe à la une, n'en parle pas en première page.
00:05:17Le Figaro n'en parle pas en première.
00:05:19C'est incroyable. C'est-à-dire qu'il a parlé pendant 1h50.
00:05:21Il y a très peu... On parle davantage de Kenji Jirac. Kenji Jirac, c'est ça ?
00:05:25C'est-à-dire qu'il y a deux personnes qui ont parlé longuement pour se faire plaisir hier.
00:05:29Effectivement, le procureur de la République sur Kenji Jirac et le président de la République.
00:05:31On parlera également de ce procureur.
00:05:33Il va peut-être entrer chez Wessi, je pense, le procureur.
00:05:35Il peut faire une petite pige pour Wessi.
00:05:38C'est un don adieu qui nous racontait une anecdote exceptionnelle.
00:05:40Le procureur voulait être seul face aux caméras.
00:05:42Il avait demandé aux gendarmes de se décaler et de mettre leur chaise pour être hors cadre et ne pas être filmés.
00:05:47Finalement, les gendarmes sont quand même venus dans le cadre.
00:05:49Parfois, on regrette que les procureurs...
00:05:51Le procureur de Crépeau, on regrette qu'il n'ait jamais parlé.
00:05:53Lui, il s'est fait plaisir. Il a eu son petit coup quart d'heure au harolien.
00:05:57Omar Sy. Ça m'intéresse, Omar Sy, qui était hier soir dans l'émission Quotidien.
00:06:02À l'occasion de son dernier Livien, on se parle.
00:06:05Il a décidé de donner des leçons à la terre entière, Omar Sy.
00:06:08Je ne sais pas de qui il parle précisément.
00:06:12Mais je crois qu'il n'habite plus en France, Omar Sy.
00:06:16Il habite à Los Angeles.
00:06:18Il nous donne des leçons à ceux qui sont en France.
00:06:23On peut l'écouter.
00:06:25Ce qui m'appartient, c'est mon intimité.
00:06:27Ça, ce n'est pas pour tout le monde.
00:06:28Mais en revanche, la notion de justice, d'égalité, de fraternité.
00:06:31De tout ce qui nous manque, d'ailleurs.
00:06:33Me fiez-vous encore une fois là-dessus, messieurs, dames.
00:06:35Mais c'est un truc, on n'en a plus du tout.
00:06:38Justement, parce qu'on a ces gens qui sont en train de cracher leur haine
00:06:42et qui essaient de mettre au goût du jour une France du passé
00:06:47avec des idées bien arrêtées, avec des elle est où la maman, etc.
00:06:52Ces genres d'idées-là, il faut juste se rappeler
00:06:55que les gens qui ont porté ces idées-là dans le passé
00:06:59ont conduit la France dans des endroits très très sombres.
00:07:04Il faut se rappeler de ça.
00:07:06Et donc moi, je dis juste, attention.
00:07:08Parce que ça nous concerne tous.
00:07:10En fait, c'est à nous de décider qu'est-ce qu'on veut.
00:07:12Comment on a envie d'interagir, en fait.
00:07:14Comment on a envie d'être ensemble.
00:07:16Comment on a envie de faire le groupe.
00:07:18Parce qu'aujourd'hui, on est chacun, justement, en train de parler de soi.
00:07:21Mais il ne s'agit pas de ça.
00:07:23Sur l'espace public, on ne parle pas de soi, de l'individuel.
00:07:25On parle du groupe.
00:07:27Et aujourd'hui, mon problème, j'ai l'impression,
00:07:29c'est que tout le monde parle de soi, de soi, de soi, de soi.
00:07:32Et on oublie le groupe.
00:07:34Ce qui fait qu'on a des individus, justement,
00:07:36qui prétendent être chefs,
00:07:38mais qui en fait sont juste des individus.
00:07:40Et souvent mégalomanes.
00:07:42Mais en fait, un chef, c'est celui qui s'occupe du groupe.
00:07:44Et il n'y en a aucun de tous ceux-là
00:07:46qui parle du groupe.
00:07:48Ils parlent d'eux.
00:07:50De ce qui les blesse, de ce qui les dérange,
00:07:52de ce qui leur fait peur.
00:07:54Mais ils ne parlent pas du groupe.
00:07:56Ils parlent de soi.
00:07:58Il devrait peut-être s'abstenir d'avoir des discours politiques
00:08:00parce qu'on ne comprend absolument pas
00:08:02d'où il veut en venir.
00:08:04Mais derrière, on voit quand même
00:08:06un certain prêt-à-penser, on va dire,
00:08:08qui a sans doute été enseigné
00:08:10à l'école de la République pendant des années,
00:08:12c'est-à-dire la France
00:08:14a été dans les heures sombres,
00:08:16a été conduite par l'extrême droite,
00:08:18avec une définition extensible à l'infini de l'extrême droite.
00:08:20J'aimerais juste dire à Omar Sy,
00:08:22alors lui, il vit dans une villa très luxueuse à Los Angeles,
00:08:24il ne voit peut-être pas la réalité des Etats-Unis concrètes,
00:08:26mais je voudrais aussi qu'il se rappelle
00:08:28que la France, ce n'est pas les Etats-Unis,
00:08:30et que justement, notamment les minorités, même raciales,
00:08:32sont mieux traitées en France qu'aux Etats-Unis,
00:08:34notamment au point de vue de l'égalité,
00:08:36l'égalité même concrète, économique,
00:08:38et que nous sommes un pays sans doute
00:08:40moins déchiré, moins fracassé, moins polarisé
00:08:42que le sont les Etats-Unis.
00:08:44Alors lui, il ne le voit sans doute pas,
00:08:46parce qu'il vit dans une bulle très fermée, je pense,
00:08:48et très riche, en réalité, aux Etats-Unis,
00:08:50mais qu'il regarde peut-être la réalité de la société américaine
00:08:52et qu'il la compare à la réalité de la France,
00:08:54il verra peut-être que la France n'est pas l'enfer qu'il décrit.
00:08:56Catherine Lambert.
00:08:58La capacité des artistes,
00:09:00on aime bien en Marseille, on aime tous bien en Marseille,
00:09:02à enfoncer des portes ouvertes,
00:09:04c'est quelque chose qui m'a toujours été édifiant,
00:09:06chez moi, ça m'a toujours frappé.
00:09:08Et puis quelqu'un qui vit à Los Angeles,
00:09:10qui parle de la capacité à vivre ensemble,
00:09:12alors qu'il ne vit plus avec nous depuis longtemps,
00:09:14bon, ça donne un petit peu à réfléchir.
00:09:16Moi, je trouve que les artistes,
00:09:18ils nous abreuvent de bons sentiments,
00:09:20et moi, j'ai dirigé pendant longtemps un magazine télé,
00:09:22et le décalage entre le discours public,
00:09:24je ne dis pas que c'est son cas,
00:09:26le discours public, plein de bons sentiments,
00:09:28et le comportement privé,
00:09:30ça m'a souvent...
00:09:32Ça serait assez intéressant de parler du comportement privé, effectivement.
00:09:34Et on va d'ailleurs peut-être en parler un peu avec...
00:09:36Non, mais ça sera assez intéressant.
00:09:38Il y a une dichotomie absolue entre les donneurs de leçons,
00:09:40de bons sentiments, de l'accueil, de l'ouverture,
00:09:42et des gens qui vivent enfermés dans des beaux appartements,
00:09:44avec leurs belles voitures de luxe,
00:09:46et assez puants parfois dans l'intimité,
00:09:48encore une fois,
00:09:50je ne dis pas que c'est le cas de Marcy.
00:09:52Non, non, moi, je ne dis pas ça non plus.
00:09:54Moi, ce que je trouve formidable, c'est le plateau.
00:09:56C'est pas le cas, mais lorsque vous allez, par exemple,
00:09:58à Étretat, en Normandie, où étaient traités...
00:10:00Tourner la série Lupin.
00:10:02Tourner la série Lupin, vous avez, pardon,
00:10:04les Étretatais ont, disons,
00:10:06notamment les personnes qui l'ont aidé,
00:10:08les forces de l'ordre, les gendarmes, etc.,
00:10:10ont une vision un peu plus contrastée.
00:10:12Vous pouvez aussi demander aux gens de chez Gaumont ce qu'ils en pensent.
00:10:14Mais je n'en dirai pas davantage.
00:10:16En revanche, ce qui est intéressant,
00:10:18c'est le plateau, hier.
00:10:20C'est le plateau.
00:10:22C'est-à-dire que personne n'ose intervenir.
00:10:24T'as l'impression que c'est le Messie
00:10:26qui s'exprime.
00:10:28Non, mais en fait, c'est du gloubi-boulga.
00:10:30Ce qu'ils disent, c'est incompréhensible.
00:10:32Il n'y a pas...
00:10:34On ne sait pas de qui ils parlent,
00:10:36comment ils parlent, tout ça.
00:10:38Et personne n'ose dire...
00:10:40Mais en fait, vous dites n'importe quoi.
00:10:42De qui vous parlez, de quoi vous parlez.
00:10:44Donc, qu'il dise les mots qu'on lui a écrits,
00:10:46ce sera plus simple.
00:10:48Mais il y a un bandeau, quand même,
00:10:50je vois sur l'écran,
00:10:52qui résume, à mon sens, ce qu'il a voulu dire.
00:10:54C'est Omar Sy inquiet de la montée de l'extrême droite.
00:10:56Je crois que c'est aussi simple que ça.
00:10:58C'est ce qu'il a voulu dénoncer hier, non ?
00:11:00Il me semble.
00:11:02C'est une référence, à un moment,
00:11:04au propos de Marion Maréchal,
00:11:06où il a un moment sur la GPA.
00:11:08Ceux qui nous empêchent d'avancer,
00:11:10dit-il en France,
00:11:12nous empêchent d'avancer, je ne sais pas de qui il parle.
00:11:14Je voudrais dire...
00:11:16C'est peut-être aussi ceux qui ont accueilli
00:11:18beaucoup de vagues d'immigration,
00:11:20en France,
00:11:22et qui ont fait preuve d'humanité,
00:11:24bien souvent.
00:11:26Ceux qui nous empêchent d'avancer en France
00:11:28veulent conserver leur monde dépassé.
00:11:30Ils sont en train de vieillir, ils sont à l'agonie.
00:11:32La haine qu'on entend, ce sont les derniers
00:11:34râles de ceux qui appartiennent à une autre époque.
00:11:36C'est ce que j'appelle, personnellement,
00:11:38l'enfonçage de portes ouvertes.
00:11:40C'est un discours un peu creux, un peu classique.
00:11:44Il regarde le score de Jordan de Mardela
00:11:46chez les jeunes, peut-être qu'il dira
00:11:48que ce n'était pas le monde du passé qui...
00:11:50Il est salué par l'extrême gauche.
00:11:52Manuel Bompard, merci au Marcy pour ses mots
00:11:54et soutien face à la meute raciste.
00:11:56Sophie Bussière, merci au Marcy
00:11:58pour ses mots si rares.
00:12:00Vous parlez de mots si rares.
00:12:02Ce monde médiatique est sidérant.
00:12:04Merci de rappeler, ou même l'extrême droite,
00:12:06de rappeler l'histoire.
00:12:08Mais quelle histoire !
00:12:10Mais quelle histoire !
00:12:12Merci de marteler la nécessité
00:12:14de faire groupe face à la haine.
00:12:16Nous avons besoin d'artistes pour dire
00:12:18tout ceci avec résonance, vous embarquer
00:12:20les autres, etc.
00:12:22C'est un discours, quand même, général.
00:12:24Je sais bien que c'est un
00:12:26enfoncement de portes ouvertes, mais c'est quand même
00:12:28quelque chose qui, aujourd'hui,
00:12:30s'exprime de plus en plus fort.
00:12:32Et ça va également avec un certain
00:12:34nombre de papiers qui disent que
00:12:36beaucoup de musulmans vont quitter la France
00:12:38parce qu'ils se sentent attaqués en raison
00:12:40de l'islamophobie. Donc c'est quand même tout un ensemble.
00:12:42C'est l'édito de Jean-Michel Apathy, d'ailleurs,
00:12:44hier, dans Quotidien.
00:12:46Ce qui se passe, ce n'est pas du tout un hasard.
00:12:48C'est quelque chose qui est vraiment...
00:12:50On verra ce qui va se passer.
00:12:52Les gens sont matures et pourront...
00:12:54C'est ce qui a fait réagir Florence Bergeau-Blacler,
00:12:56qui connaît bien ces questions.
00:13:00Madame Dati s'est exprimée sur
00:13:02Aya Nakamura ce matin.
00:13:04Et Aya Nakamura,
00:13:06effectivement, pour le coup, avait été attaquée
00:13:08pour de mauvaises raisons.
00:13:10Aya Nakamura, ce n'est pas le souci,
00:13:12me semble-t-il, de la France.
00:13:14Et je pense qu'il faut plutôt
00:13:16défendre Aya Nakamura sur le plan
00:13:18artistique, parce que c'est une jeune femme
00:13:20qui plaît et qui a beaucoup de talent.
00:13:22On a le droit de la critiquer sans être taxée de raciste aussi.
00:13:24Oui, mais le talent, forcément,
00:13:26c'est de plaire. Il se trouve que c'est la jeune femme
00:13:28la plus écoutée au monde.
00:13:30C'est pour ça qu'elle a
00:13:32toute sa place dans une cérémonie.
00:13:34Je le répète, vous avez parfaitement raison.
00:13:36Mais elle fait partie
00:13:38du paysage culturel
00:13:40et de la chanson française.
00:13:42Et même au plus haut niveau,
00:13:44puisque les gens l'adorent, manifestement.
00:13:46Écoutons Rachida Dati.
00:13:48J'la félicite pour son succès d'hier
00:13:50et ça félicite et ça couronne
00:13:52aussi un talent. Ça couronne aussi du travail.
00:13:54Parce que je pense que le talent
00:13:56est nécessaire,
00:13:58mais ce n'est pas suffisant. Moi, je pense que
00:14:00le travail derrière,
00:14:02que fournit cet artiste
00:14:04est immense.
00:14:06Et elle a sa place, potentiellement,
00:14:08si quelqu'un le décidait, au JO ?
00:14:10La réponse est dans la question.
00:14:12Est-ce qu'elle a sa place
00:14:14en France ?
00:14:16Elle a sa place.
00:14:18C'est une artiste, une grande artiste
00:14:20qui a été encore couronnée hier soir.
00:14:22Franchement, elle a parfaitement raison,
00:14:24Rachida Dati.
00:14:26Elle a toute sa place,
00:14:28précisément avec d'autres artistes dans cette série.
00:14:30Hier, c'était les Flammes 2024
00:14:32et elle a eu trois prix à Yannick Amoura,
00:14:34dont celui de l'artiste féminine de l'année.
00:14:38Kenji Girac ?
00:14:40Puisqu'aujourd'hui, on n'a plus parlé de Kenji Girac
00:14:42qu'effectivement du discours
00:14:44du président de la République.
00:14:46Le Figaro fait trois pages, quand même, sur le discours.
00:14:48Oui, mais je n'ai dit pas la une.
00:14:50Il y a une accroche à la une.
00:14:52Ce qui fait le plus sens, c'est-à-dire qui me paraît complètement...
00:14:54Le Parisien a fait la une aussi.
00:14:561h50.
00:14:581h50.
00:15:00Comment vous pouvez infliger aux gens
00:15:02un discours d'1h50 ?
00:15:04Je ne pense pas que ce soit en direction
00:15:06des gens que le discours ait été prononcé,
00:15:08parce que c'était à la mi-journée, les gens sont au travail,
00:15:10ils ne sont pas devant leur télévision.
00:15:12C'était pour lui-même, alors ?
00:15:14Non, c'était pour les autres chefs d'État européens.
00:15:16C'était pour prendre date, pour que dans les années qui viennent...
00:15:18Et qu'est-ce que vous avez retenu ?
00:15:20Moi, j'ai retenu qu'il est plus européen que jamais.
00:15:22C'est ça qu'il dit en 10 secondes ? Il est fédéraliste ?
00:15:24Est-ce qu'il a détaillé dans chaque sujet, dans chaque domaine,
00:15:26l'avenir de l'Europe tel qu'il le voit ?
00:15:28Moi, personnellement, je suis très européen.
00:15:30Je trouve qu'il a sa vraie cohérence
00:15:32quand il parle de l'Europe, et ce qu'il a dit hier
00:15:34me convient tout à fait. Il faut aller vers plus d'intégration européenne.
00:15:36Le mot qui fait peur, qui vous fait peur
00:15:38ici, je le sais, c'est le mot
00:15:40fédéralisme. Mais le fédéralisme, c'est à très
00:15:42long terme qu'on verra si l'Europe devient fédérale.
00:15:44Il faut, dans certaines compétences,
00:15:46pousser l'intégration européenne, y compris
00:15:48par cercle concentrique, sans qu'on soit
00:15:50obligé de mettre les 27 pays
00:15:52dans les mêmes compétences intégrées.
00:15:54Non, ça existe !
00:15:56Une Europe à géométrie variable...
00:15:58J'ai écouté le discours,
00:16:00il n'est pas nouveau. Il se trouve
00:16:02que j'ai écouté le discours hier soir à mon dormant,
00:16:04et je n'ai pas pu l'écouter pendant la journée. D'abord,
00:16:06j'ai le plaisir de vous annoncer que c'est un excellent somnifère.
00:16:08J'ai très bien dormi, j'ai dû le réécouter ce matin.
00:16:10Il parlait de l'Europe,
00:16:12il parle de l'Europe, l'Europe, l'Europe, du continent
00:16:14européen, très peu des européens.
00:16:16C'est-à-dire que le peuple est une abstraction.
00:16:18On ne connaît pas, mais par contre, l'Europe, des grandes idées.
00:16:20Et il est totalement
00:16:22déconnecté. Si le discours
00:16:24avait pour but aussi de booster un petit peu
00:16:26l'élan de Mme Haillet,
00:16:28qui est très en panne, je crois que c'est raté.
00:16:30Et Macron,
00:16:32c'est son problème.
00:16:34Après, il dit aussi, on a l'impression qu'il réalise des choses
00:16:36quand il dit qu'il faut vraiment
00:16:38qu'on soit ferme parce que
00:16:40les Etats-Unis et la Chine ne respectent pas les accords
00:16:42commerciaux. Mon Dieu, quelle révélation !
00:16:44Il ne les respecte pas
00:16:46depuis des années, mais là, ça y est, on donne un coup
00:16:48de menton parce qu'à six semaines des élections,
00:16:50on se rend compte que, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, il y a
00:16:52danger. Non, ce n'est pas...
00:16:54Je ne sais pas qui l'a voulu faire plaisir.
00:16:56Et je pense qu'il est passé sous les radars
00:16:58des Français, ce discours.
00:17:00Oui, ça, je pense qu'effectivement...
00:17:02D'ailleurs, il n'y a pas
00:17:04une phrase qui est... Il y a une phrase
00:17:06qui est sortie. L'Europe est mortelle.
00:17:08Mais ce qui est terrible,
00:17:10c'est que cette phrase, elle devient... En fait,
00:17:12ce qu'il ne se rend pas compte, c'est que c'est la France qui va mourir.
00:17:14C'est ça que les autres
00:17:16ont retenu. L'Europe est mortelle.
00:17:18Oui, Monsieur le Président, mais la France aussi.
00:17:20Donc,
00:17:22je ne suis pas sûr que ce soit très efficace.
00:17:24La seule chose que j'ai retenue, c'est...
00:17:26La seule chose que j'ai retenue, parce que
00:17:28les mots, c'est bien, mais les propositions aussi,
00:17:30on peut regarder. Or, la seule proposition,
00:17:32André Vellini, que j'ai entendue, c'est celle
00:17:34d'avoir recours pour investir,
00:17:36pour répondre à tous les défis, à un emprunt
00:17:38européen. Or,
00:17:40l'actualité est taquine, parce qu'il parle
00:17:42d'emprunt européen au moment où, dans quelques
00:17:44heures, on attend de savoir, nous sommes suspendus
00:17:46en raison de nos emprunts
00:17:48faneuils que nous avons faits,
00:17:50de savoir si la France...
00:17:52La note va être dégradée ou pas.
00:17:54La note de la France, par modice, va être dégradée ou pas.
00:17:56Et elle le sera, peut-être ou pas, mais de toute façon,
00:17:58visiblement, il nous ménage quand même.
00:18:00Non, mais c'est ce que je veux dire par là. Parce que ça, je comprends,
00:18:02elle devrait être dégradée depuis bien longtemps, en fait.
00:18:04Qu'est-ce que ça signifie ?
00:18:06Souveraineté européenne, à partir du moment
00:18:08où vous avez recours à cet emprunt, et vous êtes pieds et
00:18:10poings liés devant des petits hommes gris.
00:18:12Non, mais vous avez raison de rappeler...
00:18:14Vous avez raison de dire que la France est mortelle.
00:18:16D'ailleurs, je souligne au passage que quand
00:18:18Éric Zemmour dit que la France est mortelle, on l'accuse de dramatiser,
00:18:20d'être un déclinologue. Mais quand on dit
00:18:22que l'Europe est mortelle, c'est merveilleux,
00:18:24c'est une profondeur d'esprit, de la justesse, etc.
00:18:26Non, mais je voudrais rappeler une chose,
00:18:28c'est que la bureaucratie, s'il y a une chose
00:18:30qui est mortelle, c'est la bureaucratie. Donc je pense que ce sera
00:18:32la dernière chose qui mourra, ce sera
00:18:34l'Union européenne. Parce que la bureaucratie,
00:18:36c'est quelque chose qui ne meurt jamais.
00:18:38C'est quelque chose qui est impossible à défaire
00:18:40et qui ne fait que grossir, grossir, grossir.
00:18:42Moi, je pense que le fédéralisme européen
00:18:44est une immense erreur et que, justement,
00:18:46le problème de l'Europe, de l'Union européenne,
00:18:48c'est qu'elle veut se calquer sur les Etats-Unis, les Etats-Unis d'Europe.
00:18:50Le modèle, c'est les Etats-Unis.
00:18:52On voit à quel point la démocratie américaine est bloquée
00:18:54aujourd'hui parce que, justement, institutionnellement,
00:18:56elle est en proie au lobby, elle est
00:18:58complètement incapable de produire le moindre
00:19:00consensus et on est en train de se diriger vers ça.
00:19:02Et moi, je pense qu'on perd justement
00:19:04la force de l'Europe, c'est d'être constituée
00:19:06d'états-nations qui peuvent être justement
00:19:08souples et beaucoup plus efficaces dans la mondialisation.
00:19:10On est en train de construire un paquebot
00:19:12indirigeable et on ne peut pas rentrer
00:19:14encore d'autres pays dans l'Union européenne.
00:19:16C'est une catastrophe.
00:19:17Je voudrais qu'on écoute le président Macron et notamment sur l'immigration.
00:19:19Parce que, a priori,
00:19:21et je ne crois pas dire de bêtises,
00:19:235 millions
00:19:25d'immigrés seront entrés
00:19:27sur le sol de France
00:19:29légalement.
00:19:31À la fin de son mandat, 5 millions.
00:19:33Par définition, les clandestins, vous n'avez pas d'idée précis,
00:19:36ce sont des gens qui entrent
00:19:38sur le territoire qui ne sont pas français.
00:19:40Donc, ils ne sont pas comptabilisés dans la population
00:19:42française. Nous sommes d'accord, c'est 5 millions.
00:19:44Après, il peut y avoir des régularisations.
00:19:46Il peut y avoir des régularisations.
00:19:48Quelqu'un qui rentre en 2017, peut-être sera-t-il français en 2027.
00:19:50Nous sommes d'accord, mais à priori,
00:19:52c'est 5 millions. C'est pour ça que...
00:19:54Et d'ailleurs, quand vous discutez avec des anciens ministres de l'Intérieur,
00:19:56notamment Brice Hortefeux, il vous dit que la première chose à faire
00:19:58c'est de bloquer l'accès à la nationalité française.
00:20:00Parce qu'une fois que quelqu'un est français, terminé.
00:20:02Bon, parce que je voyais sur les réseaux,
00:20:04certains disent qu'on est toujours à 67 ou 68 millions.
00:20:06Non, mais ces gens-là ne sont pas comptabilisés
00:20:08dans la population française, par définition.
00:20:10Et puis les soldes, sur les 5 millions, il y en a qui sont sortis.
00:20:12Bien sûr. Il y en a beaucoup qui sont sortis, qui sont rentrés.
00:20:14Les étudiants, notamment. Donc, il est en place, quand même,
00:20:16depuis 7 ans, Emmanuel Macron.
00:20:18En place depuis 7 ans.
00:20:20Et écoutez ce qu'il nous dit. C'est là que tu te dis,
00:20:22mais il nous prend pour des imbéciles.
00:20:24Puisqu'il dit qu'il faut réguler
00:20:26les frontières, alors que depuis 7 ans, il est incapable
00:20:28de le faire. C'est impossible. Donc, écoutons
00:20:30le président Macron.
00:20:32L'Europe puissance,
00:20:34c'est aussi une Europe qui maîtrise ses frontières.
00:20:38Je le disais en parlant de l'adoption
00:20:40du pacte asile-immigration, qui a été une avancée
00:20:42majeure. Mais je le redis
00:20:44dans un moment où, nous le savons tous,
00:20:46cette question des frontières, de l'immigration,
00:20:48bouscule toutes nos sociétés, notre pays,
00:20:50de manière légitime. C'est encore
00:20:52plus important pour la France.
00:20:54Et donc, oui, chez nous, plus qu'ailleurs, sans doute,
00:20:56il nous faut une coopération européenne
00:20:58plus forte. C'est pourquoi,
00:21:00après ce pacte
00:21:02asile-immigration, maintenant, il va falloir le mettre en œuvre
00:21:04parce qu'il nous offre des instruments inédits
00:21:06que nous n'avions pas. L'enregistrement, le suivi
00:21:08et des conditions de retour vers le pays
00:21:10de première entrée plus efficaces.
00:21:12C'est déjà une avancée
00:21:14inédite. Mais nous
00:21:16devons agir avec plus de fermeté en matière
00:21:18de retour et de réadmission
00:21:20pour toutes les femmes et les hommes
00:21:22qui arrivent sur notre sol et qui n'ont pas vocation
00:21:24à rester et qui ne sont pas éligibles à l'asile.
00:21:26Là, on trouve également un point de
00:21:28psychologie d'Emmanuel Macron. Ce n'est jamais de sa faute.
00:21:30Il exclut en tout
00:21:32sa responsabilité sur les faits.
00:21:34C'est-à-dire qu'il t'explique que c'est Schengen
00:21:36qui fait qu'il y a plus d'immigration. Il n'y est
00:21:38pour rien. Ça, c'est un point
00:21:40très important de psychologie.
00:21:42C'est-à-dire que c'est un homme, il n'est responsable
00:21:44de rien quand il y a
00:21:46un échec. Vous avez raison, Pascal, d'autant
00:21:48plus que son ton change quand il
00:21:50part de la France. C'est-à-dire qu'il a
00:21:52une espèce d'envolé lyrique quand il part de l'Europe
00:21:54et on sent quelqu'un lui dire
00:21:56« Tu peux quand même dire un mot sur la France, sur la sécurité.
00:21:58Tu ne peux pas laisser passer ça. » Le ton
00:22:00change. Dans l'analyse du paraverbal et du non-verbal,
00:22:02il se touche le nez quand il commence à parler.
00:22:04Ça veut dire qu'on ne va peut-être pas dire la vérité, qu'on n'est pas
00:22:06convaincu de ce qu'on dit.
00:22:08Il n'y a pas la même
00:22:10envolée. Non, mais c'est vrai.
00:22:12Je ne veux plus me toucher le nez.
00:22:14Je ne sais pas ce qu'il a fait.
00:22:16C'est intéressant. Il ne le fait pas pendant
00:22:18tout le discours et là, il fait ça. Et puis, il nous dit
00:22:20le ton n'est pas le même
00:22:22et on sent que ce n'est pas sincère.
00:22:24Il dit qu'il faut améliorer
00:22:26les reconduites.
00:22:28C'est l'homme qui a promis 100%
00:22:30d'OQTF dans les colonnes de valeurs actuelles
00:22:32et qui est à 10% aujourd'hui.
00:22:34C'est quand même un échec cuisant.
00:22:36Je pense que ça va être très
00:22:38difficile de trouver un consensus en matière migratoire
00:22:40à 27. C'est impossible.
00:22:42Vous avez des pays qui n'ont pas la même géographie.
00:22:44L'Italie, par exemple, touche
00:22:46quasiment l'Afrique, donc elle reçoit énormément
00:22:48de migrants. Comment voulez-vous convaincre
00:22:50des pays comme la Hongrie qu'il faut accueillir des migrants
00:22:52et les répartir sur l'ensemble du territoire
00:22:54alors qu'ils n'en ont pas ? C'est impossible.
00:22:56C'est impossible de s'accorder à 27 sur ce sujet, tout simplement,
00:22:58parce que nous n'avons pas la même géographie.
00:23:00Et la géographie, ça compte. L'Europe n'est pas une abstraction.
00:23:02Il y a des pays qui sont en proie
00:23:04à des vagues migratoires, d'autres qui ne le sont pas.
00:23:06Et on ne voit pas, au nom de quoi, ceux qui ne le sont pas
00:23:08accepteraient des migrants.
00:23:10Mais non, mais ça ne marche pas !
00:23:12Mais non !
00:23:14Si vous pensez vraiment que le peuple hongrois,
00:23:16que les dirigeants hongrois vont accepter
00:23:18de...
00:23:20Ils ne le feront pas.
00:23:22Ils vont défendre leur peuple.
00:23:24Parfois, je vois des dirigeants dans des entreprises
00:23:26qui sont complètement dans l'abstraction, qui font des
00:23:28poyopons et des tableaux Excel
00:23:30qui sont complètement déconnectés
00:23:32du bon sens
00:23:34populaire
00:23:36le plus évident.
00:23:38Ce que dit Eugénie est vrai.
00:23:40Le bon sens populaire.
00:23:42La solidarité, ça ne marche pas.
00:23:44Les bons sentiments ne guident pas le peuple.
00:23:46Monsieur Orban est en difficulté.
00:23:48Monsieur Orban est en difficulté.
00:23:50Il risque de perdre les prochaines élections.
00:23:52Regardez ce qu'il s'est passé en Pologne.
00:23:54Regardez ce qu'il s'est passé en Pologne.
00:23:56La droite nationaliste a perdu les élections en Pologne.
00:23:58Elle va les perdre en vrai.
00:24:00Sur quoi ? Sur un scandale de faux visas ?
00:24:02Pascal,
00:24:04le bon sens populaire,
00:24:06dans la rue, chaque fois que je rencontre les gens,
00:24:08tout le monde est d'accord pour dire que face au défi
00:24:10climatique, au défi terroriste,
00:24:12au défi migratoire,
00:24:14au défi numérique, au défi commercial
00:24:16face à la Chine, tout le monde,
00:24:18le bon sens populaire, tout le monde est d'accord pour dire que seule,
00:24:20l'Europe sera puissante
00:24:22et pourra résister et maîtriser ses enjeux.
00:24:24Plutôt que l'Italie dans son coin,
00:24:26l'Espagne dans son coin, la France dans son coin.
00:24:28Il est évident que la puissance
00:24:30aujourd'hui, elle ne peut être qu'européenne.
00:24:32Face à tous les défis que j'ai vécu, c'est évident.
00:24:34Tout le monde dit la même chose.
00:24:36Personne ne dit qu'il ne doit pas y avoir d'accords commerciaux
00:24:38entre les peuples.
00:24:40L'idéologie, c'est le fétichisme.
00:24:42Le fétichisme
00:24:44fédéraliste, c'est de l'idéologie.
00:24:46Je suis désolée. Personne ne dit qu'il ne faut pas avoir d'accords
00:24:48commerciaux, qu'il ne faut pas un protectionnisme
00:24:50européen, qu'il ne faut pas avoir des accords numériques.
00:24:52Je ne vois pas pourquoi cela impliquerait un
00:24:54saut politique qui serait fédéraliste
00:24:56et qui en serrait aussi notre capacité.
00:24:58C'est pour faire peur à tout le monde
00:25:00qu'il vous a dit.
00:25:02C'est lui qui l'a dit.
00:25:04Il ne l'a pas dit une seule fois.
00:25:06Tout était sous-tendu.
00:25:08C'est comme le Frexit, ça fait peur.
00:25:10Plus d'intégration, plus de solidarité.
00:25:12Si vous êtes contre ça...
00:25:14Ingouvernabilité.
00:25:16Cher André, là où je me permets d'intervenir,
00:25:18personne n'est pour ça.
00:25:20La preuve, c'est qu'aucun dirigeant
00:25:22politique ne propose de sortir de l'Union Européenne.
00:25:24Aucun.
00:25:26Tout le monde considère que l'Union Européenne
00:25:28est une bonne chose en soi.
00:25:30Bien sûr.
00:25:32Avant de faire davantage d'intégration, il faut réformer...
00:25:34Ce n'est pas ce qu'on dit.
00:25:36Ce qui ne fonctionne pas dans l'Union Européenne.
00:25:38Je pense que les Français n'ont pas...
00:25:40Une chose est essentielle.
00:25:42Tout se passe à Bruxelles.
00:25:44Tu ne peux plus rien faire.
00:25:46Le président attaque le sociétal
00:25:48à travers une loi sur l'IVG,
00:25:50à travers une loi sur la fin de vie,
00:25:52parce qu'il ne peut plus rien faire.
00:25:54Tout le monde a compris ça.
00:25:56Il ne reste plus que le sociétal.
00:25:58Je pense que les Français
00:26:00ne sont pas forcément d'accord là-dessus.
00:26:02Est-ce qu'il est possible de revenir deux secondes sur l'immigration ?
00:26:04Il est 9h25.
00:26:06La question de la solidarité,
00:26:08elle remplit très largement.
00:26:10Justement, si nous étions à l'étiage
00:26:12des autres pays de l'Union Européenne,
00:26:14nous ne serions pas condamnés
00:26:16à accueillir autant d'immigrés
00:26:18sur notre sol.
00:26:20Déjà, si on avait la même fiscalité en Europe,
00:26:22ce serait pas mal.
00:26:24C'est infusable. Les salaires ne sont pas les mêmes.
00:26:26On est très en retard. Il est 9h25.
00:26:28Marine Lanson ?
00:26:30Il est 9h25 théoriquement.
00:26:32Nous sommes avec notre ami
00:26:34Thomas Hill.
00:26:36Vous n'avez rien dit justement.
00:26:38Je vous salue. J'attendais sagement.
00:26:40Non, elle ne m'a rien dit.
00:26:42Non, vous n'avez pas dit Marine.
00:26:46Thomas Hill, tout va bien ?
00:26:48Je parle à l'oreillette. Je réponds plus exactement.
00:26:50Tout va bien ?
00:26:52On est juste très en retard.
00:26:54Vous êtes sur Europe 1 jusqu'à 11h.
00:26:56A tout à l'heure.
00:26:58On marque une pause parce qu'on est en retard.
00:27:00On pourra parler de Kenji Girard, bien sûr,
00:27:02et puis revenir sur
00:27:04les mots d'Emmanuel Macron.
00:27:06On écoutera également ce qui se passe
00:27:08dans les universités américaines.
00:27:10Restez avec nous, Philippe Valle.
00:27:12Le plus important, c'est le rire. Il est formidable, son bouquin.
00:27:14Absolument formidable.
00:27:16C'est vrai que le rire, on le dit beaucoup.
00:27:20Est-ce que le rire est de droite ?
00:27:22Pas du tout.
00:27:24Le rire est propre de l'homme.
00:27:26Oui, d'accord.
00:27:28Le nom de la rose.
00:27:30Propre de l'homme de droite.
00:27:32Non, pas du tout.
00:27:349h33, Somaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:27:40Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:27:42Sciences Po encore bloqué ce matin.
00:27:44Nouvelle manifestation pro-Gaza au sein de l'établissement parisien,
00:27:46comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:27:48Une cinquantaine d'étudiants
00:27:50ont occupé le bâtiment hier soir.
00:27:52Et la veille, il a fallu l'intervention des CRS
00:27:54pour mettre fin au rassemblement.
00:27:56L'épilogue dans l'affaire Kenji Girard
00:27:58qu'il voulait, je cite,
00:28:00annuler un suicide pour faire peur à sa compagne,
00:28:02compagne qui menaçait de le quitter
00:28:04après une dispute.
00:28:06C'est en tout cas ce qu'a déclaré le procureur de la République
00:28:08de Montmarsan au lendemain
00:28:10de l'audition du chanteur.
00:28:12Et puis une des condamnations d'Harvey Weinstein
00:28:14pour viol annulé par une cour d'appel
00:28:16de New York en cause
00:28:18de graves erreurs du juge,
00:28:20notamment en laissant témoigner plusieurs femmes
00:28:22sur des faits prescrits.
00:28:24Le producteur des choux aura droit à un nouveau procès
00:28:26mais reste condamné pour les mêmes faits en Californie.
00:28:28Merci Somaya.
00:28:30On a terminé je pense sur le discours
00:28:32d'Emmanuel Macron. La chose qu'on n'a pas dite
00:28:34c'est que beaucoup effectivement soulignent
00:28:36qu'il est entré dans la campagne et qu'il se sert
00:28:38de son temps de parole.
00:28:40Les oppositions ont saisi
00:28:42l'organisme qui gère les comptes de campagne
00:28:44pour essayer de mettre le coup de ce discours
00:28:46dans la campagne de Valéry Hayé
00:28:48puisque effectivement c'était
00:28:50plus un discours de directeur de campagne
00:28:52aussi de président. Il l'avait fait déjà
00:28:54quand il est arrivé à l'Élysée en 2017.
00:28:56Totalement, le but de ce discours
00:28:58était d'entrer dans la campagne pour les européennes
00:29:00et comme on le disait à l'instant, pas sûr que ça fasse gagner
00:29:02ne serait-ce qu'un point.
00:29:04Mais la question se pose à chaque mandat,
00:29:06tous les présidents entrent à un moment donné dans la campagne
00:29:08et à chaque fois on dit au pinail, est-ce qu'il faut l'enlever
00:29:10au temps de parole du candidat de son camp ?
00:29:12C'est un grand discours sur l'Europe, à la Sorbonne.
00:29:14Il y a quand même tous les facteurs.
00:29:16Hayé s'est fait.
00:29:18Il y a un appel de 50 personnalités
00:29:20pour un référendum sur le tour de vis
00:29:22fédéraliste de l'Union Européenne.
00:29:24C'est important.
00:29:26En novembre 2023, une résolution.
00:29:28Tu fais ça en loose day.
00:29:30Tu fais ça contre les peuples.
00:29:32C'est vraiment en loose day.
00:29:34En novembre 2023, une résolution du Parlement européen
00:29:36a proposé de modifier les traités pour généraliser
00:29:38la règle de la majorité qualifiée.
00:29:40Puis une résolution semblable
00:29:42a été adoptée à l'Assemblée nationale.
00:29:4450 personnalités dont Arnaud Montebourg, Michel Onfray
00:29:46appellent à organiser un référendum sur ce sujet
00:29:48qui engage la souveraineté de la France.
00:29:50C'est très important.
00:29:52Un référendum qualifié fait que par exemple
00:29:54si la France n'est pas d'accord sur un point
00:29:56mais il y a une majorité des pays européens
00:29:58qui sont d'accord sur ce point-là,
00:30:00le peuple français n'aura pas voie au chapitre
00:30:02et pourra se voir imposer des décisions
00:30:04qu'il n'a pas décidées.
00:30:06C'est absolument antidémocratique.
00:30:08Avec ce procédé, on imagine
00:30:10sur le nucléaire ce qui aurait pu advenir.
00:30:12Je rappelle quand même
00:30:14et c'est important de le dire
00:30:16que le président de la République
00:30:18est garant de l'indépendance nationale.
00:30:20C'est le deuxième alinéa de l'article 5
00:30:22de notre constitution.
00:30:24Et ça s'appelle
00:30:26la souveraineté nationale.
00:30:28Il est garant de la protection des peuples,
00:30:30de la sécurité des peuples.
00:30:32Il n'y a pas de souveraineté européenne
00:30:34tout simplement s'il n'y a pas de peuple européen.
00:30:36Il y a des intérêts différents.
00:30:38Différents pays qui ont des intérêts différents
00:30:40et qui peuvent converger sur certains points
00:30:42mais qui divergeront immanquablement sur d'autres,
00:30:44notamment la question migratoire.
00:30:46Je vous lis quelques extraits de la tribune.
00:30:48André Vallini, dans La diversité a cédé
00:30:50sous une centralisation uniformisatrice
00:30:52effaçant les identités
00:30:54et les souverainetés nationales,
00:30:56tournant le dos à ceux qui la fondent,
00:30:58l'union devient un carcan normatif
00:31:00où l'état de droit n'est brandi que pour
00:31:02justifier l'extension sans limite d'un système autoritaire.
00:31:04André Vallini,
00:31:06c'est Arnaud Benedetti,
00:31:08c'est Stéphane Roset, c'est Arnaud Montebourg,
00:31:10c'est Marcel Gauchet,
00:31:12c'est Michel Onfray, c'est Florence Bergeau-Blaquer,
00:31:14c'est pas n'importe qui ces gens ?
00:31:16Non mais y'a pas de surprise,
00:31:18on sait que ce sont des eurosceptiques, je respecte tout à fait leur tribune.
00:31:20Mais c'est pas des eurosceptiques !
00:31:22Mais c'est pas des eurosceptiques !
00:31:24Mais c'est pas une injure de dire eurosceptique !
00:31:26Mais c'est pas vrai !
00:31:28Ils sont sceptiques sur l'avenir de l'Union Européenne.
00:31:30Ils sont réticents à l'idée d'intégration européenne.
00:31:32C'est leur droit, je respecte leur position.
00:31:34Oui mais ils ont mis des bonnes raisons d'être sceptiques !
00:31:36Donnez-moi vos caricatures !
00:31:38Ils ne veulent pas de cette Europe-là, ça ne veut pas dire qu'ils sont eurosceptiques !
00:31:40Ils veulent moins d'Europe,
00:31:42moins d'intégration européenne.
00:31:44La souveraineté nationale !
00:31:46La souveraineté nationale...
00:31:48Vous n'en voulez plus !
00:31:50André Valigny, est-ce que vous pensez...
00:31:52Et vous n'en voulez plus !
00:31:54Face aux empires chinois et américains,
00:31:56il faut s'unir.
00:31:58L'Union fait la force.
00:32:00On gardera sa culture française,
00:32:02son identité française, son amour français pour l'histoire.
00:32:04Moi j'aime la France,
00:32:06j'aime l'histoire de France, j'aime la culture française.
00:32:08Il y a une culture française, une histoire de France
00:32:10qui n'a pas commencé en 1789.
00:32:12Mais en même temps je suis réaliste
00:32:14et je pense que face à la Chine, à la Turquie,
00:32:16aux Etats-Unis, à la Russie,
00:32:18il faut s'unir.
00:32:20L'Union fait la force.
00:32:22Moi je pense que dans la mondialisation aujourd'hui,
00:32:24on a besoin d'efficacité et d'être souple, efficace
00:32:26et rapide. Et que le paquebot européen
00:32:28avec 27 pays qui ont du mal à s'accorder
00:32:30parce qu'ils ont des intérêts divergents,
00:32:32ça nous ralentit, ça nous freine.
00:32:34On est incapable de prendre des décisions rapides.
00:32:36On est incapable de s'accorder sur des urgences.
00:32:38Par exemple la question migratoire,
00:32:40on n'y arrivera pas.
00:32:42Ça va nous tuer justement.
00:32:44Il faut plus d'intégration.
00:32:46Plus d'intégration c'est plus de lourdeur administrative.
00:32:48Ce qu'il veut, c'est que la France
00:32:50expédie les affaires courantes
00:32:52et qu'il y ait un gouvernement
00:32:54européen qui décide.
00:32:56C'est ça au fond.
00:32:58Je serais comme Jacques Delors pour une fédération d'États-nations.
00:33:00Ce serait une horreur.
00:33:02Les Etats-Unis sont une démocratie bloquée.
00:33:04C'est ça qu'il veut.
00:33:06Avançons.
00:33:08Aux élections européennes,
00:33:10Jordan Bardella est à plus de 30%.
00:33:12Madame Ayer est à 18%.
00:33:14Le Parti Socialiste est à 13%.
00:33:16La France Insoumise à 8%.
00:33:18Aujourd'hui c'est le scénario optimiste pour la majorité.
00:33:20Terminé deuxième
00:33:22au score qu'elle affiche là,
00:33:24Valérie Ayer, c'est le scénario optimiste.
00:33:26D'ailleurs tout le monde est en train de se faire la guerre
00:33:28chez Renaissance pour avoir une place éligible.
00:33:30Tout le monde se rend bien compte qu'il y en aura moins
00:33:32que la dernière fois avec Nathalie Loiseau.
00:33:34Parce que la liste n'est pas faite encore.
00:33:36Et les tractations vont bon train au siège de Renaissance.
00:33:38Qui est numéro 2 de la liste ?
00:33:40On ne sait pas.
00:33:42À 6 semaines de...
00:33:44Sauf si vous l'avez,
00:33:46ça serait un scoop.
00:33:48Les agences de notation, les verdicts de printemps
00:33:50des agences de notation sont attendus ce soir.
00:33:52Ça fait bien longtemps que la France
00:33:54devrait être dégradée. Pour plein de raisons elle ne l'est pas.
00:33:56Parce que les agences sont plus gentilles.
00:33:58Là ça serait très étonnant si on échappe,
00:34:00si les deux agences nous épargnent cette fois.
00:34:02De toute façon ça ne change rien.
00:34:04Il y aurait des conséquences politiques uniquement.
00:34:06Ça serait instrumentalisé par les oppositions.
00:34:08Ça serait terrible pour le président de la République
00:34:10et pour Bruno Le Maire.
00:34:12Mais c'est déjà terrible.
00:34:14Le bilan est effrayant.
00:34:16Pour un Mozart de la finance,
00:34:18c'est sûr que c'est terrible.
00:34:20C'est 1000 milliards en plus.
00:34:22C'est effrayant.
00:34:24On est toujours le pays
00:34:26où les prélèvements obligatoires
00:34:28sont les plus importants.
00:34:307 ans après son arrivée.
00:34:32Vous savez ce que ça va changer aussi ?
00:34:34À la fin du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:34:36la première dépense de l'État
00:34:38avant les hôpitaux, les écoles, les fonctionnaires,
00:34:40ce sera de payer les intérêts de la dette.
00:34:42Si les intérêts augmentent,
00:34:44ça va arriver plus tôt que prévu.
00:34:46Il reste 3 ans.
00:34:48Sciences Po,
00:34:50une année de mobilisation à Sciences Po.
00:34:52Quelques dizaines d'étudiants mobilisés en faveur des Palestiniens
00:34:54ont décidé d'occuper un nouveau bâtiment.
00:34:56C'était hier soir, cette fois-ci.
00:34:58Au lendemain d'une évacuation par la police
00:35:00d'un autre site de l'établissement,
00:35:02le ministre de l'Enseignement supérieur
00:35:04ne réagit toujours pas.
00:35:06Pourquoi ces jeunes gens
00:35:08ne sont-ils pas virés de Sciences Po ?
00:35:10Je vous pose une question pour des raisons disciplinaires.
00:35:12Pourquoi ces jeunes gens
00:35:14qui, la nuit, occupent Sciences Po,
00:35:16ne sont-ils pas mis en dehors du cursus ?
00:35:18Pas de vagues ?
00:35:20Il y a un moment, ça ne vous choque pas ?
00:35:22Ça serait utilisé politiquement tout de suite.
00:35:24Ils ne sont pas là pour étudier.
00:35:26Ils ne sont pas là pour occuper
00:35:28les locaux la nuit.
00:35:30Vous savez, c'est presque une tradition
00:35:32à Sciences Po de l'occupation des locaux.
00:35:34J'imagine que ce n'est même pas prévu dans les textes
00:35:36réglementaires de gérer quelqu'un pour...
00:35:38Après la ferme dure à 21h des grilles,
00:35:40environ 80 étudiants étaient dans la rue,
00:35:42encourageant et apportant des oreillers denrées
00:35:44aux étudiants restés à l'intérieur des locaux.
00:35:46Après le vote d'une nouvelle occupation,
00:35:48décidait l'Ordinateur Assemblée Générale.
00:35:50De 50 à 70 étudiants sont sceptiques d'être présents dans ce bâtiment.
00:35:52Moi, je suis partisan de la solution Reagan
00:35:54avec les aiguilleurs du ciel.
00:35:56Ils ont été tous virés.
00:35:58Ce qui est important, c'est qu'ils ont été virés du hall.
00:36:00Ils ne l'occupent plus.
00:36:02La police est intervenue.
00:36:04C'est la deuxième fois. C'est bien, ça.
00:36:06Heureusement.
00:36:08On peut faire sortir 70 étudiants
00:36:10qui s'occupent de façon illégale.
00:36:12C'est déjà pas mal.
00:36:14Il faut absolument qu'un directeur
00:36:16de Sciences Po ferme soit nommé.
00:36:18Je rappelle que là, il n'y a pas de directeur de Sciences Po.
00:36:20C'est en négociation actuellement.
00:36:22Apparemment, il voudrait nommer une femme
00:36:24parce que c'est le côté à parité.
00:36:26Ce que je trouve absolument ridicule.
00:36:28Je pense qu'il faut veiller à avoir
00:36:30un directeur de Sciences Po qui reprenne les choses en main.
00:36:32Une femme héritée d'une
00:36:34situation catastrophique.
00:36:36On va faire la parité au moment où c'est ingérable.
00:36:38Venez.
00:36:40J'ai une image en direct.
00:36:42Je connais le numéro 2.
00:36:44Bernard Guetta, c'est celui qui tient la corde.
00:36:46C'est celui qui est figurant ce matin.
00:36:48C'est pas lui.
00:36:50Gilles Boyer.
00:36:52Il sera numéro 2.
00:36:56Vous avez Edouard Philippe dans l'oreillette ?
00:36:58J'ai des amis.
00:37:00J'ai des informateurs.
00:37:02Vous vous souvenez de qui était l'ancien numéro 2 ?
00:37:04La dernière fois de Nathalie Loiseau.
00:37:06C'était qui ?
00:37:08Pascal Canfin.
00:37:10C'était un bon choix.
00:37:12Il devrait rester sur la liste, mais pas à la place de numéro 2.
00:37:14C'est une possibilité.
00:37:18Si c'est Gilles Boyer,
00:37:20c'est une façon pour Macron
00:37:22d'essayer de ramener Edouard Philippe dans le giron de la majorité.
00:37:24Ça ne nous a pas échappé.
00:37:26Évidemment, puisqu'il est proche d'Edouard Philippe.
00:37:28C'était son plus proche conseiller.
00:37:30On l'entend depuis longtemps.
00:37:32Ils ont écrit des livres à deux.
00:37:34Et vu que Valérie Ayé, le soir du 20h de TF1,
00:37:36elle a appelé Gilles Boulot, Gilles Boyer.
00:37:38Vous voyez, c'était un lapsus.
00:37:40Révélateur.
00:37:42Il y a une image en direct.
00:37:44C'est une image en direct de Sciences Po.
00:37:46Rue Saint-Guillaume.
00:37:48Ça, c'est ce qui se passe aujourd'hui à Sciences Po.
00:37:50Le feuilleton Sciences Po,
00:37:52il est extraordinaire.
00:37:54Mais c'est normal,
00:37:56puisqu'il n'y a aucune sanction de prise.
00:37:58C'est-à-dire que Gabriel Attal,
00:38:00il est allé une fois.
00:38:02Il a eu raison d'y aller.
00:38:04Mais c'est un feuilleton Sciences Po.
00:38:06Mais ce blocage, il est égalitaire.
00:38:08Avant, c'était les étudiants juifs qui ne pouvaient pas rentrer dans les amphithéâtres.
00:38:10Désormais, c'est tout le monde.
00:38:12Tu leur dis...
00:38:14C'est scandaleux.
00:38:16C'est toujours ça extraordinaire.
00:38:18Les universités américaines,
00:38:20la tension monte.
00:38:22Montée des tensions dans les universités américaines,
00:38:24on le sait.
00:38:26Après les violences à Columbia,
00:38:28les manifestations pro-palestiniennes
00:38:30s'intensifient.
00:38:32Je vous propose d'écouter Donald Trump
00:38:34qui s'est exprimé sur ce sujet.
00:38:36Donald Trump.
00:38:38Si vous regardez les manifestations
00:38:40dans les universités dans tout le pays
00:38:42et au-delà des universités,
00:38:44vous voyez ce qu'il se passe
00:38:46avec la Palestine et Israël,
00:38:48et les manifestations,
00:38:50et la haine, la colère,
00:38:52Biden envoie un message absolument horrible.
00:38:58Il y a des manifestations partout.
00:39:00Joe Biden parlait de Charlottesville.
00:39:02Charlottesville, c'était des cacahuètes.
00:39:04Ce n'était pas le type de haine
00:39:06qu'il y a ici.
00:39:08C'est une haine immense.
00:39:10On en a beaucoup parlé,
00:39:12on a 9 à dire sur ce qui se passe
00:39:14dans les universités, qu'elles soient en France
00:39:16ou aux Etats-Unis.
00:39:18La seule chose c'est,
00:39:20quelle communauté doit en permanence
00:39:22être protégée d'un conflit qui se situe
00:39:24à des milliers de kilomètres du pays
00:39:26dans lequel se trouve cette communauté ?
00:39:28Quelle communauté dans le monde ?
00:39:30Une seule.
00:39:32La communauté juive.
00:39:34En France comme aux Etats-Unis.
00:39:36Je voulais faire un petit parallèle
00:39:38avec ce qui se passait à Sciences Po,
00:39:40un procureur qui a donné
00:39:42plein d'informations sur la vie privée.
00:39:48Audrey Bertheau, voyez le sujet.
00:39:52Une tentative de suicide ratée
00:39:54ou une simulation de suicide,
00:39:56ce sont les conclusions du procureur
00:39:58de la République de Mont-de-Marsan.
00:40:00Pendant plus d'une heure,
00:40:02il est revenu sur le déroulé de la nuit du drame.
00:40:04Selon lui, Kenji Jirak
00:40:06aurait simulé un suicide pour faire peur à sa femme.
00:40:08Il a indiqué que
00:40:10cette impulsion a consisté
00:40:12pour lui à vouloir
00:40:14faire peur à sa femme,
00:40:16à vouloir l'impressionner.
00:40:18Il indique qu'il a
00:40:20eu lui-même très peur
00:40:22quand il a entendu parler de départ,
00:40:24qu'il a eu
00:40:26un moment de panique
00:40:28et qu'il a à son tour
00:40:30voulu lui faire peur.
00:40:32En quelque sorte,
00:40:34il a simulé un suicide.
00:40:36Interrogé également,
00:40:38sa compagne aurait affirmé aux enquêteurs
00:40:40que le chanteur était dépendant à l'alcool
00:40:42et à la drogue.
00:40:44Elle décrit Kenji comme étant l'objet de
00:40:46cuites de plus en plus nombreuses
00:40:48et de plus en plus longues,
00:40:50pouvant durer jusqu'à 48 heures,
00:40:52période dans laquelle il faisait, dit-elle,
00:40:54n'importe quoi et des situations
00:40:56qui étaient de plus en plus dures à gérer.
00:40:58Elle a été interrogée sur d'éventuelles
00:41:00consommations stupéfiantes de Kenji Jirak.
00:41:02Elle évoque effectivement une consommation
00:41:04régulière de cocaïne
00:41:06à raison d'une à deux fois par semaine.
00:41:08Fortement alcoolisé
00:41:10et sous l'emprise de stupéfiants ce soir-là,
00:41:12il aurait donc pointé l'arme sur lui.
00:41:14Selon le procureur,
00:41:16un tir accidentel est jugé impossible
00:41:18et un tir effectué par un tiers n'est pas
00:41:20compatible avec les constatations.
00:41:22Les deux hypothèses restantes
00:41:24ne relèvent pas du pénal.
00:41:26Cette procédure devrait donc se terminer
00:41:28par un classement sans suite.
00:41:30Écoutez Georges Fenech qui réagissait hier
00:41:32à la question du procureur de la République.
00:41:34Ce que j'en ai retiré,
00:41:36c'est qu'effectivement,
00:41:38il y avait un besoin de communiquer.
00:41:40Pour une fois qu'un procureur communique,
00:41:42on ne va pas non plus
00:41:44le critiquer de ce point de vue-là.
00:41:46Souvent on dit le contraire.
00:41:48On attend des communications.
00:41:50Donc il l'a fait.
00:41:52Il l'a fait aussi avec une pointe,
00:41:54j'ai trouvé, d'empathie.
00:41:56Ce qui n'enlève rien à la narration
00:41:58de ses défaits.
00:42:00Je suis un peu surpris
00:42:02de voir jusqu'où il allait
00:42:04dans le détail de la vie privée,
00:42:06de l'intéresser
00:42:08avec son épouse
00:42:10sur sa tendance à l'alcoolisme
00:42:12aux produits stupéfiants
00:42:14qui relève surtout
00:42:16que l'affaire va être classée maintenant.
00:42:18C'est un classement sans suite.
00:42:20Il l'a annoncé en opportunité
00:42:22parce qu'il pourrait le poursuivre
00:42:24pour détention d'armes
00:42:26ou usage de stupéfiants.
00:42:28On le comprend tous.
00:42:30Kenji étant miraculé dans cette affaire
00:42:32de suicide raté
00:42:34ou peut-être de faux suicide,
00:42:36on ne saura jamais.
00:42:38On ne saura jamais.
00:42:40Qui donne des détails sur la vie privée
00:42:42de Kenji Girac, je ne trouve pas ça choquant.
00:42:44Il y a une curiosité,
00:42:46une interrogation autour de cette affaire.
00:42:48Moi ce qui est aberrant,
00:42:50c'est la durée de cette intervention.
00:42:52Si on voulait s'endormir hier soir,
00:42:54sans son discours,
00:42:56qui donne des informations,
00:42:58tout le monde se demande,
00:43:00tout le monde partage des suspicions
00:43:02sur les circonstances de cette affaire
00:43:04malgré ce qu'on nous en dit.
00:43:06Après,
00:43:08Kenji Girac n'est pas le seul
00:43:10qui a une chouette image publique
00:43:12et qui a probablement,
00:43:14comme d'autres, une part sombre
00:43:16et une image privée
00:43:18qui n'est pas du tout la même
00:43:20que celle de son image publique.
00:43:22Moi, je dirigeais un magazine.
00:43:24J'ai camouflé les travers des personnalités
00:43:26ultra populaires.
00:43:28C'était quel magazine ?
00:43:30C'était Téléstar, que je dirigeais pendant pas mal d'années.
00:43:32Il y avait même un jour,
00:43:34je ne vais pas dire le nom de la personne
00:43:36qui n'est plus de ce monde maintenant,
00:43:38une grosse personnalité française,
00:43:40un de mes journalistes va l'interviewer,
00:43:42un type très populaire, extrêmement sympathique,
00:43:44une image parfaite,
00:43:46dans la vie, un sale con, pardonnez-moi l'expression.
00:43:48Un de mes journalistes va l'interviewer
00:43:50et comme d'habitude, il ne se comporte pas bien,
00:43:52l'interview ne se passe pas bien
00:43:54et mon pauvre journaliste qui était un petit peu jeune
00:43:56rentre tout défait, me dit
00:43:58il a été méchant avec moi, il a fait ci, il a fait ça.
00:44:00Et pour la première fois, j'ai dit, c'est quoi ?
00:44:02Raconte-le.
00:44:04Et donc on a raconté l'interview telle qu'elle s'était passée
00:44:06en disant qu'il est arrivé une heure en retard,
00:44:08qu'il était odieux, qu'il ne répondait pas.
00:44:10Il était mais furieux parce que ça cassait son image.
00:44:12Donc évidemment, moi j'ai eu, en tant qu'adapté en chef,
00:44:14un tombereau d'insultes au téléphone.
00:44:16Et je lui ai dit, écoutez,
00:44:18la prochaine fois, comportez-vous bien avec les petits
00:44:20et arrêtez de mentir à la télé.
00:44:22Madame Rombert, là, c'est pas juste.
00:44:24Je vais vous dire pourquoi c'est pas juste.
00:44:26Parce que dès que l'émission va se terminer,
00:44:28on va tous vous demander qui c'est
00:44:30et vous nous le direz.
00:44:32Et les gens qui sont dans leur poste, ils le sauront pas.
00:44:34C'est pas bien.
00:44:36Mais surtout que c'est public, vous avez fait l'article,
00:44:38donc j'imagine qu'on peut le retrouver.
00:44:40C'est Roger Hanin.
00:44:42Il était très populaire.
00:44:44Il était pas sympa, Roger Hanin ?
00:44:46J'espère ne pas être attaqué par les descendants de Roger Hanin.
00:44:48Moi, je l'aimais bien, Roger Hanin.
00:44:50En plus, il y a le grand pardon qui passe sur C8 dimanche soir.
00:44:52Ah oui ?
00:44:54Il avait l'image d'une faconde.
00:44:56Il était pas sympa.
00:44:58J'ai fait le palais comme ça.
00:45:00Autant vous dire que TF1 était furieux.
00:45:02On peut pas laisser les gens cultiver
00:45:04une image publique parfaite
00:45:06et être méprisant avec les petits journalistes.
00:45:08C'est vrai que là où vous avez raison,
00:45:10ça c'est vrai.
00:45:12Et parfois, je suis assez d'accord avec vous,
00:45:14il y a beaucoup de journalistes d'honneur de leçon
00:45:16d'une centaine que je connais
00:45:18et comme on est tous passés dans les mêmes rédactions,
00:45:20on sait qui est qui et on sait tous
00:45:22qui est gentil, pas gentil, etc.
00:45:24Idem pour les personnalités.
00:45:26Je pense qu'il y a deux choses qui sont gravement menacées
00:45:28aujourd'hui, c'est la liberté d'expression et la vie privée.
00:45:30Je trouve qu'il n'y a plus de vie privée
00:45:32et cet étalage de ce procureur
00:45:34participe d'une dévaluation
00:45:36totale où tout le monde
00:45:38est absolument indifférent à ça.
00:45:40La vie privée n'existe plus.
00:45:42Et je suis désolée, moi je n'en ai rien à faire de ce qui s'est passé
00:45:44le lundi matin. Ça ne me regarde pas.
00:45:46C'est peut-être l'intérêt du public
00:45:48mais ce n'est pas d'intérêt public.
00:45:50Je n'ai pas envie de le savoir.
00:45:52Les gens ont droit à leur vie privée.
00:45:54C'est tout ça, c'est mon allocution.
00:45:56On a l'impression que tous ces détails
00:45:58sont donnés pour accréditer, légitimer
00:46:00l'idée de suicide
00:46:02et on nous prend pour des lapins de...
00:46:04C'est fini, c'est fini. Alors on va recevoir
00:46:06notre ami Philippe Vall
00:46:08et puis on va recevoir également Jacques Vendredou
00:46:10parce que Vendredi Vendredou se fera en direct
00:46:12sur notre plateau.
00:46:14Ça, ça veut dire quoi ?
00:46:16Ça veut dire au revoir Gauthier.
00:46:18Tu vas être obligé de laisser les grands à table.
00:46:20Il va falloir que tu ailles...
00:46:22Tu es tellement méprisant.
00:46:24Tu vas aller te faire dodo.
00:46:26Qu'est-ce que vous avez prévu ce week-end ?
00:46:28Ce week-end, chez Cyril Hanouna, samedi et dimanche
00:46:30pour le dernier de la saison
00:46:32puisqu'après, face à Hanouna, ça s'arrêtera
00:46:34pour le septembre prochain.
00:46:36Il arrête déjà la saison, moi, Cyril.
00:46:38Parce qu'après, il y a les ponts du mois de mai.
00:46:40Ça devait être jusqu'au début du mois d'avril
00:46:42et autrement, je vais proposer...
00:46:44Non, je célèbre ce soir, figurez-vous,
00:46:46les 70 ans de rencontre de mes grands-parents.
00:46:48Si vous voulez savoir.
00:46:50Ce soir, ils réunissent leur famille pour célébrer
00:46:52les 70 ans de leur rencontre.
00:46:54C'est vrai que c'est l'usage
00:46:56dans les familles un peu bourgeoises
00:46:58de perpétuer
00:47:00des traditions anciennes.
00:47:02Bon week-end, embrassez vos grands-parents.
00:47:04Embrassez vos grands-parents, tout de suite.
00:47:06J'y manquerai pas.
00:47:08Philippe Vallée est avec nous
00:47:10et il a publié un bouquin génial.
00:47:12Rire.
00:47:14Seul le grand souffle du rire
00:47:16redonne à notre vieux monde
00:47:18l'éclat de l'éternelle nouveauté.
00:47:20Et c'est vrai que dans le climat actuel,
00:47:22souvent, moi,
00:47:24on parle ici,
00:47:26c'est notre grille souvent de lecture.
00:47:28Il y a des gens à qui on peut rire
00:47:30et des gens à qui on ne peut pas rire.
00:47:32On ne peut pas rire avec Robespierre.
00:47:34C'est difficile.
00:47:36On peut rire avec eux,
00:47:38mais ça n'a pas été noté.
00:47:40Et j'entends aujourd'hui
00:47:42dans le paysage politique
00:47:44des gens dont, je devine,
00:47:46on ne peut pas rire avec.
00:47:48L'esprit de sérieux, de gravité,
00:47:50de componction est là.
00:47:52Ça a toujours existé.
00:47:54Je pense qu'il y a un héritage
00:47:56rousseauiste
00:47:58qui est sérieusement grave
00:48:00et qui a établi
00:48:02un tas de thèmes avec lesquels on ne rit pas.
00:48:04Il n'y a qu'à lire la correspondance
00:48:06à Mourir de rire d'ailleurs
00:48:08entre Voltaire et Rousseau
00:48:10qui est très violente
00:48:12et très trôle
00:48:14où Voltaire se fout de sa gueule
00:48:16précisément parce qu'il ne rit pas,
00:48:18parce qu'il est sérieux
00:48:20dans les choses les plus incroyables,
00:48:22les plus aberrantes.
00:48:26Dans le temps, on pouvait dire
00:48:28des choses horribles
00:48:30dont on savait que c'était du second degré
00:48:32et qu'on ne les pensait pas
00:48:34pour jouer à celui
00:48:36qui précisément était horrible
00:48:38et le public le comprenait.
00:48:40Aujourd'hui, ce second degré est pris pour du premier degré.
00:48:42Il y a plein de choses que je ne dirai jamais à l'antenne
00:48:44mais que je peux dire dans un dîner
00:48:46parce que chacun comprend
00:48:48que je joue.
00:48:50Je pense que les gens sont moins bêtes
00:48:52qu'on ne pense et je crois
00:48:54qu'ils comprennent très bien le second degré.
00:48:56Oui, les gens les comprendraient bien.
00:48:58Ils ne veulent pas montrer qu'ils comprennent le second degré.
00:49:00Ils ne veulent pas accepter
00:49:02ce second degré.
00:49:04Est-ce que d'ailleurs c'est du second degré ?
00:49:06Est-ce que ce n'est pas simplement une expression
00:49:08au premier degré d'une liberté humaine,
00:49:10de rire de choses tragiques ou sacrées
00:49:12qui est notre façon
00:49:14à nous
00:49:16de vivre avec la conscience
00:49:18qu'on va mourir,
00:49:20avec la conscience que la vie n'est pas toujours rose,
00:49:22qu'il y a des phénomènes historiques
00:49:24massivement tragiques
00:49:26et que malgré tout, il faut garder
00:49:28une espèce de dignité
00:49:30vis-à-vis de l'autre, vis-à-vis de nos voisins,
00:49:32des gens qu'on aime
00:49:34et avoir en soi
00:49:36une certaine gaieté, cultiver une certaine gaieté
00:49:38pour que la vie soit facile
00:49:40et faire rire les gens
00:49:42autour de nous
00:49:44avec ce qui leur fait peut-être mal
00:49:46et tout d'un coup, ça ne leur fait plus mal.
00:49:48C'est quand on est dans une salle de spectacle,
00:49:50on voit ça. Moi, j'ai beaucoup fréquenté les salles
00:49:52de spectacle quand j'étais petit.
00:49:54Encore maintenant, moins hélas,
00:49:56j'allais beaucoup à Bobineau, j'habitais à côté
00:49:58voir les gens que j'aimais.
00:50:00Et quand les gens rient ensemble dans une salle de spectacle,
00:50:02ils établissent un lien
00:50:04incroyable.
00:50:06Quand on rit à quelque chose de tabou,
00:50:08il y a une espèce
00:50:10de fraternité immanente
00:50:12dans la salle
00:50:14qui est incroyable, une complicité humaine
00:50:16qui est irremplaçable.
00:50:18Alors, on va évidemment essayer de rire
00:50:20d'abord ensemble, avec Jacques Bondron
00:50:22qui viendra tout à l'heure, mais pour le moment,
00:50:24c'est le jour de la midi qui nous rappelle les titres.
00:50:28Il reste au plus haut
00:50:30selon notre sondage Opinion
00:50:32de Moué pour CNews, Jordan Bardella,
00:50:34tête de liste RN, crédité à 30%
00:50:36des intentions de vote pour les Européennes.
00:50:38Valérie Haillet lui emboîte le pas
00:50:40avec 18%. Raphaël Glucksmann
00:50:42gagne un point avec 13%
00:50:44d'intention de vote.
00:50:46Nouvelle agression après un rendez-vous
00:50:48sur un site de rencontre. Un homme attaqué
00:50:50à Haine-Nimbaumont hier soir par deux individus
00:50:52alors qu'il pensait avoir rendez-vous
00:50:54avec une mineure. Il a été retrouvé
00:50:56partiellement dévêtu et en état de choc.
00:50:58Actuellement hospitalisé, il devrait
00:51:00pouvoir être entendu par les enquêteurs
00:51:02dès demain. Et puis,
00:51:04le prix de la meilleure baguette de Paris
00:51:06remis à une boulangerie du 11e arrondissement.
00:51:08Xavier Netri de la boulangerie Utopie
00:51:10située rue Jean-Pierre-Thimbault
00:51:12aura désormais l'honneur de fournir l'Élysée
00:51:14pour l'année à venir et empoche
00:51:16la somme de 4000 euros.
00:51:18Merci beaucoup Somaïa. Alors, on fait souvent
00:51:20la différence entre rire et ricaner.
00:51:22On a le sentiment qu'il y a beaucoup de gens qui ricanent aujourd'hui.
00:51:24Moi, j'écoute comme tout à chacun France Inter
00:51:26et ils ne me font pas du tout rire. Je ne les trouve pas drôles.
00:51:28Je trouve qu'ils ne sont pas jubilatoires.
00:51:30Il n'y a pas quelque chose. Il n'y a pas
00:51:32de côté absurde. Il n'y a pas de dérision.
00:51:34Vraiment, ça ne me fait pas rire.
00:51:36Au contraire, par exemple, de Cave-Rivière,
00:51:38qui même s'il dit pourquoi pas des horreurs
00:51:40en l'occurrence sur moi, il me fait rire.
00:51:42Vraiment, j'ai beaucoup
00:51:44d'admiration pour le travail de Cave-Rivière.
00:51:46Alors qu'il se moque de nous.
00:51:50Et je crois au centre de formation
00:51:52du RN. Mais il le dit
00:51:54en s'amusant.
00:51:56Je trouve que c'est plutôt rigolo
00:51:58ce qu'il dit Cave-Rivière. Je l'ai encore vu
00:52:00il y a trois jours. Vraiment, il me fait rire.
00:52:02Ce n'est pas tant ce qu'il dit,
00:52:04mais c'est la manière dont il dit et lui, il me fait rire.
00:52:06Et vous, vous, ce que vous écrivez sur les comiques de gauche,
00:52:08on objectera, aujourd'hui en France,
00:52:10il n'y a pratiquement que des comiques de gauche.
00:52:12C'est tout le problème. Ils ne sont pas drôles
00:52:14parce qu'ils sont de gauche ou alors ils sont de gauche
00:52:16parce qu'ils ne sont pas drôles.
00:52:18Ça marche dans les deux sens. En d'autres temps,
00:52:20on aurait pu dire la même chose avec la droite.
00:52:22Et ça, c'est vrai ce que vous dites, en d'autres temps.
00:52:24Expliquez-moi cette phrase.
00:52:26Non, mais parce que
00:52:28le rire,
00:52:30à partir du moment
00:52:32où quelqu'un est connu
00:52:34pour ses opinions politiques,
00:52:36ses idées,
00:52:38il va faire un spectacle,
00:52:40pas tous, mais il y a une ou deux
00:52:42exceptions, mais il va faire un spectacle ou des sketchs
00:52:44avec ses idées politiques.
00:52:46Donc, il va conquérir un public
00:52:48qui va être d'accord avec lui.
00:52:50Et il va dire à ce public
00:52:52des choses qui vont réjouir le public
00:52:54parce qu'ils sont d'accord.
00:52:56Donc, en quelque sorte,
00:52:58la façon d'obtenir le succès,
00:53:00en Angleterre,
00:53:02aux États-Unis, on appelle ça des
00:53:04« clappers ». Ce n'est pas des gens qui font rire,
00:53:06c'est des gens qui font applaudir.
00:53:08Et paf, on applaudit
00:53:10parce que je suis d'accord. Le rire est
00:53:12attendu.
00:53:14On dit des choses attendues
00:53:16et c'est une façon de
00:53:18conquérir le public. Et moi, c'est
00:53:20un humour qui ne me fait pas rire parce que
00:53:22j'aime les gens...
00:53:24Pour moi, le grand rire philosophique,
00:53:26c'est le rire de surprise.
00:53:28C'est celui qui provoque en nous
00:53:30quelque chose qu'on n'attend même pas
00:53:32de nous-mêmes et qui révèle quelque chose de nous-mêmes.
00:53:34Et qui, tout d'un coup, nous libère
00:53:36de quelque chose qu'on ne savait pas en nous.
00:53:38Qui vous fait rire ?
00:53:40Il y a quelqu'un,
00:53:42Cave-Rivière, Blanche Gardin...
00:53:46Parce que Blanche Gardin,
00:53:48ses idées politiques,
00:53:50vraiment, ce n'est pas les miennes. Elle est plutôt fille
00:53:52et ce qui n'est pas du tout mon cas.
00:53:54Mais sur scène,
00:53:56pas du tout.
00:53:58Pas du tout.
00:54:00Elle est très surprenante.
00:54:02Elle est géniale.
00:54:04Je ne la connais pas.
00:54:06Pas du tout. Il ne me fait jamais rire
00:54:08parce que c'est tellement attendu.
00:54:10Il va dire du mal de Bernard-Henri Lévy
00:54:12et d'Alain Finkielkraut.
00:54:14Donc, ça ne me fait jamais rire.
00:54:16Il a été entendu par la police
00:54:18pour une blague sur Netanyahou.
00:54:20Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:54:22Est-ce que c'est aller trop loin
00:54:24que d'aller mettre un humoriste
00:54:26devant des policiers pour une blague ?
00:54:28Je lis vos articles
00:54:30dans le Figaro
00:54:32consciencieusement et avec plaisir.
00:54:34Vous avez dit une chose
00:54:36qui, pour moi...
00:54:38J'ai entièrement d'accord avec vous.
00:54:40Vous avez dit que ça ne me gêne pas
00:54:42que ça existe et qu'il y parle.
00:54:44Le problème, c'est d'abord
00:54:46que ce soit mono-idéologique
00:54:48l'émission, mais surtout
00:54:50c'est l'argent public qui paye.
00:54:52L'argent de tous.
00:54:54C'est vrai qu'il y a une gêne de ce côté-là.
00:54:56Personnellement, je m'en fous.
00:54:58Il a le droit de dire ça.
00:55:00On est dans une démocratie.
00:55:02On n'a qu'à faire mieux que lui.
00:55:04Il a été mauvais sur ce coup-là.
00:55:06Pour répondre à la question de Pascal,
00:55:08aujourd'hui, il y a des tas de choses
00:55:10qui me font rire et qui vous font rire aussi.
00:55:12D'abord, tous les grands auteurs sont drôles.
00:55:14Les grands auteurs sont tous drôles.
00:55:16Proust est un grand, grand humoriste.
00:55:18Un satiriste extraordinaire.
00:55:20Balzac,
00:55:22c'est incroyable.
00:55:24Il n'y a pas une page dans Balzac
00:55:26où il n'y a pas une blague,
00:55:28quelque chose, une astuce.
00:55:30Moi, Cioran,
00:55:32je trouve ça très drôle.
00:55:34Je trouve ça très drôle quand il dit
00:55:36que si deux personnes sur Terre
00:55:38savaient ce qu'elles se disent,
00:55:40ce qu'ils se disent l'un de l'autre
00:55:42quand ils ne sont pas là,
00:55:44il n'y aurait pas de deux amis sur Terre.
00:55:46C'est vrai qu'il y a un humour dans les pensées.
00:55:48C'est pas le plus grand comique.
00:55:50Mais si, c'est beaucoup plus drôle
00:55:52que Bigard, justement.
00:55:54C'est la nature humaine.
00:55:56Pascal est très important
00:55:58dans la pensée française.
00:56:00Mais il n'arrête pas
00:56:02de s'opposer à Montaigne,
00:56:04qui lui est vraiment très drôle.
00:56:06Quand vous dites Proust, c'est drôle,
00:56:08les gens ne le perçoivent pas.
00:56:10Il y a beaucoup de gens
00:56:12qui n'ont pas vu Proust, c'était drôle.
00:56:14Il y a un auteur qu'on ne peut pas comprendre
00:56:16si on ne voit pas que c'est un comique.
00:56:18C'est l'auteur mondialement connu
00:56:20Georges-Louis Borges.
00:56:22C'est un auteur très drôle.
00:56:24Si on ne comprend pas qu'il est drôle,
00:56:26on ne comprend rien à toute son œuvre.
00:56:28Mais parmi les comiques professionnelles,
00:56:30c'est Ricky Gervais.
00:56:32Il est vraiment stupéfiant.
00:56:34Ce type, d'abord,
00:56:36est très cultivé,
00:56:38il a une vraie pensée,
00:56:40il est très construit,
00:56:42il domine le métier.
00:56:44Il ose des choses
00:56:46que personne n'ose.
00:56:48On est tellement surpris
00:56:50par ce qu'il dit.
00:56:52C'est ça qui est beau,
00:56:54c'est ça qui est profondément philosophique.
00:56:56On se sent tellement vivant
00:56:58quand on rit à quelque chose
00:57:00qui est une stupéfaction.
00:57:02Pourquoi ? Parce qu'en réalité,
00:57:04l'idéal dans la vie,
00:57:06ce serait d'être tout le temps
00:57:08débarrassé de préjugés moraux
00:57:10au moins pour
00:57:12ressentir tout de suite
00:57:14la réalité pour ce qu'elle est.
00:57:16C'est très difficile,
00:57:18mais avoir un affect,
00:57:20débarrasser de la morale,
00:57:22pour être d'abord, avant d'être triste,
00:57:24avant d'être indigné,
00:57:26avant d'être contre,
00:57:28d'abord stupéfait que la chose existe.
00:57:30Vous avez raison, parce que je trouve que
00:57:32la gaieté comme le rire,
00:57:34c'est à la fois une forme d'élégance et de résistance.
00:57:36C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:57:38parfois on est stupéfait de rire de quelque chose
00:57:40dont on ne se serait pas permis de rire tout seul,
00:57:42et quelqu'un nous l'amène sur un plateau
00:57:44de façon extrêmement drôle
00:57:46et on rit. Et surtout à notre époque
00:57:48où ce rire nous est contesté,
00:57:50où on nous explique qu'il faut rire
00:57:52et qu'on ne peut pas rire,
00:57:54c'est salutaire finalement,
00:57:56parce que ça nous rappelle que oui,
00:57:58ce qui change tout,
00:58:00et moi j'ai eu ces conversations parfois,
00:58:02je vais le citer avec Gilles Verdez,
00:58:04il m'expliquait qu'en fait,
00:58:06à partir du moment où tu fais rire
00:58:08et que quelqu'un peut être offensé,
00:58:10il ne faut pas faire la plaisanterie.
00:58:12Donc à ce moment-là,
00:58:14on ne peut pas se moquer des footballeurs,
00:58:16on ne peut pas se moquer des Bretons,
00:58:18on ne peut pas se moquer des Corses,
00:58:20on ne peut pas se moquer de personne,
00:58:22et c'est vrai que ce qui change,
00:58:24sans doute tout, qui n'existait pas
00:58:26dans les années 70 ou 80,
00:58:28c'est qu'aujourd'hui,
00:58:30c'est votre bouquin d'ailleurs,
00:58:32la dictature des ressentis,
00:58:34c'est-à-dire que les gens disent
00:58:36oui mais vous m'offensez,
00:58:38si vous vous moquez par exemple
00:58:40des handicapés, vous m'offensez
00:58:42parce que j'ai peut-être un enfant handicapé,
00:58:44si vous vous moquez pourquoi pas
00:58:46de la religion musulmane,
00:58:48vous m'offensez parce que je suis musulman.
00:58:50C'est totalement insupportable,
00:58:52c'est surtout anti-européen,
00:58:54vous parliez de l'Europe tout à l'heure,
00:58:56je pense que la pensée européenne
00:58:58depuis l'Antiquité associe de différents
00:59:00avec les autres civilisations,
00:59:02parce que j'ai lu des romans chinois
00:59:04magnifiquement drôles,
00:59:06médiévaux mais aussi modernes,
00:59:08évidemment les Mille et Une Nuits
00:59:10sont un grand livre comique,
00:59:12mais le rire
00:59:14dans d'autres civilisations
00:59:16n'a pas ce côté
00:59:18à la fois constructif,
00:59:20ce n'est pas une destruction créatrice,
00:59:22c'est dire ça, en Europe
00:59:24le rire détruit quelque chose,
00:59:26détruit des tabous, fait scandale
00:59:28et par les failles du scandale
00:59:30passe l'art et les sciences.
00:59:32Est-ce qu'il n'y a pas aussi un excès
00:59:34dans ce qu'on a pu appeler
00:59:36dans les années 90, 2000, peut-être une comicocratie
00:59:38avec un ricanement systématique
00:59:40qui dévalue toutes les formes de pouvoir,
00:59:42qui se moque de tout,
00:59:44qui aboutit à une forme de relativisme
00:59:46où on ricane de tout.
00:59:48Oui mais c'est ricaner, ce n'est pas la même chose.
00:59:50Bien sûr.
00:59:52Le rire n'est pas là pour salir,
00:59:54le rire est là pour faire exploser
00:59:56quelque chose.
00:59:58Le rire de ricanement,
01:00:00je suis complètement d'accord avec vous,
01:00:02le rire de ricanement est un rire
01:00:04Il n'est pas gentil en plus.
01:00:06Je suis d'accord.
01:00:08Nous vivons, ça c'est une phrase vraiment forte,
01:00:10nous vivons un de ces moments inquiétants de notre histoire
01:00:12où le rire frivole
01:00:14est de nouveau malvenu, coupable,
01:00:16ennemi de classe,
01:00:18contesté dans sa nécessité.
01:00:20C'est dans les périodes où l'affreux
01:00:22ricanement de connivence
01:00:24prend le pouvoir avec ses blagues
01:00:26de propagande et ses leçons
01:00:28de moralité publique
01:00:30que le rire monte sur l'échafaud.
01:00:32On a commencé l'émission tout à l'heure avec Omar Sy.
01:00:34Je me demande si Omar Sy ne correspond pas à ça.
01:00:36Oui, je ne sais pas ce qu'il a fait
01:00:38Omar Sy mais
01:00:40évidemment que...
01:00:42Omar Sy fait penser à une question que je lui ai posée
01:00:44malgré Pascal, c'est
01:00:46pourquoi il y a-t-il autant aujourd'hui de comiques
01:00:48qui se prennent au sérieux ?
01:00:50Parce que précisément
01:00:52j'ai passé beaucoup de temps
01:00:54à relire Rabelais
01:00:56à relire Rabelais
01:00:58j'ai pas été jusqu'au livre 5
01:01:00mais j'ai lu les 4 premiers pour dire la vérité
01:01:02ce qui est
01:01:04jusqu'à la fin du quart livre
01:01:06c'est extraordinaire, il faut mettre un certain temps
01:01:08avant de comprendre la démarche de Rabelais
01:01:10c'est explosif
01:01:12ça ouvre les portes de la renaissance
01:01:14à coup de pied
01:01:16mais vraiment à coup de pied
01:01:18c'est formidable de voir ça parce qu'il y a une générosité
01:01:20alors on se demande comment il a fait
01:01:22dans ce siècle difficile qui était le début
01:01:24des affrontements de religion
01:01:26pourquoi il n'a pas été
01:01:28sur l'échafaud
01:01:30il était protégé par le cardinal du Bel-et
01:01:32il était protégé
01:01:34ensuite l'église a voulu
01:01:36l'interdire, il a eu un privilège royal
01:01:38pour publier ses livres
01:01:40parce qu'il avait tellement de charme
01:01:42de légèreté, de talent
01:01:44pour revenir à ce que je disais
01:01:46pourquoi il y a-t-il aujourd'hui
01:01:48autant de comiques qui se prennent au sérieux
01:01:50qu'est-ce qui s'est passé ?
01:01:52parce que je pense que
01:01:54la frivolité, la légèreté
01:01:56l'humeur joyeuse
01:01:58sont des choses
01:02:00qui ne sont pas à la mode aujourd'hui
01:02:02les comiques
01:02:04sont très sérieux
01:02:06or le comique n'est pas sérieux
01:02:08le comique
01:02:10il va à sceau et à gambade
01:02:12comme disait Montaigne
01:02:14il va à sceau et à gambade
01:02:16c'est comme ça qu'il nous épate
01:02:18et c'est comme ça qu'il provoque le vrai rire
01:02:20ne l'oublions pas, le vrai rire est un phénomène physique
01:02:22on est pris de spasmes
01:02:24qu'est-ce qui symbolise
01:02:26parfois les années 70-70 ?
01:02:28je trouve que Poiret et ses rôles symbolisent cette légèreté
01:02:30ce mot que j'adore, fantaisie
01:02:32l'absurde
01:02:34j'ai vu Fernand Reynaud sur scène
01:02:36j'étais au premier rang à la Lambra
01:02:38j'étais gosse, j'avais 10 ans
01:02:40c'était éblouissant
01:02:42c'est un souvenir éblouissant
01:02:44on avait l'impression qu'il y avait 15 personnes
01:02:46sur scène, il était tout seul
01:02:48il incarnait plein de personnages
01:02:50c'était un artiste absolument merveilleux
01:02:52en tous les cas à l'époque où je l'ai vu
01:02:54et je voudrais simplement
01:02:56dire une chose
01:02:58il touchait à tout, Fernand Reynaud
01:03:00mais plus il a été loin dans sa carrière
01:03:02plus il a voulu
01:03:04j'en ai parlé avec des confrères à lui
01:03:06des amis à lui plus tard
01:03:08il souffrait d'être pris pour un pitre
01:03:10tout le temps
01:03:12donc à la fin il a fait des sketchs plus sérieux
01:03:14qui étaient moins bons
01:03:16et les premiers sketchs de Fernand Reynaud des années 50
01:03:18sont beaucoup plus modernes que les derniers
01:03:20les grandes vertus
01:03:22qui sont nécessaires
01:03:24le courage
01:03:26la loyauté
01:03:28l'honnêteté
01:03:30elles ne valent rien si au-dessus
01:03:32il n'y a pas la fantaisie, la légèreté
01:03:34parce qu'elles deviennent morbides
01:03:38on va voir un extrait
01:03:40je vais vous montrer quelque chose peut-être que vous avez oublié
01:03:42je lis quelques passages
01:03:44parce que votre livre est vraiment très rigolo
01:03:46d'abord, à quoi servirait l'intelligence si l'imbécilité n'existait pas
01:03:48c'est la question combien pertinente
01:03:50que pose Pierre Dac, le génial humoriste
01:03:52on peut d'ailleurs en inverser l'état
01:03:54mais à quoi servirait l'imbécilité si l'intelligence n'existait pas
01:03:56vous avez quand même un parcours atypique
01:03:58parce que vous avez dirigé France Inter
01:04:00vous avez évidemment dirigé Charlie Hebdo
01:04:02au départ, vous étiez très engagé
01:04:04plutôt à gauche
01:04:06et vous avez chanté
01:04:08et j'ai retrouvé un extrait
01:04:10où vous chantez un texte sur l'autogestion
01:04:12vous vous souvenez de ça ?
01:04:14oui, je me souviens très bien de ça
01:04:16il y a quasiment 40 ans
01:04:18plus que ça, c'est en 77
01:04:2047 ans, écoutez ça
01:04:22et vous allez me dire le regard que vous portez sur le jeune homme
01:04:24que vous étiez à l'époque
01:04:28il n'y aura plus de conneries
01:04:30à la radio
01:04:32rien que des idées, rien que du nouveau
01:04:34connaissances
01:04:36et plaisirs seront mêlés
01:04:38il y a des speakers qui devront
01:04:40changer de métier
01:04:42on a beau
01:04:44fouiller les quatre horizons
01:04:46rien n'est plus poétique
01:04:48que l'autogestion
01:04:52on saura qu'on respire
01:04:54tous le même air, que bêtes
01:04:56et hommes, hommes et univers
01:04:58atomes, cosmos
01:05:00on est tous solidaires
01:05:02on fait tous la ronde dans la même
01:05:04galère
01:05:06on a beau fouiller
01:05:08les quatre horizons, rien n'est
01:05:10plus poétique que l'autogestion
01:05:14en attendant
01:05:16on trime tous comme des cons
01:05:18chacun fermé pour cause de
01:05:20production, on crève
01:05:22d'ennuis entre deux élections
01:05:24on crève de faim
01:05:26de l'autre côté de l'horizon
01:05:30il n'y a que l'utopie
01:05:32qui allume l'horizon
01:05:34rien n'est plus poétique
01:05:36que l'autogestion
01:05:44vous avez eu plusieurs vies
01:05:46ce qui n'est pas si fréquent
01:05:48d'abord ce pianiste
01:05:50était un ami très intime
01:05:52un grand pianiste
01:05:54qui a travaillé 15 ans avec Ferré
01:05:5615 ans avec nous
01:05:58qui était d'une intelligence redoutable
01:06:00et je lui dois beaucoup intellectuellement
01:06:02outre le fait que c'était
01:06:04un grand virtuose
01:06:06tout ce que je dis sur le rire
01:06:08on en a tellement parlé dans la voiture
01:06:10la nuit entre deux villes en tournée
01:06:14je lui dois beaucoup
01:06:16et le regard que j'ai là dessus
01:06:18c'est que je dénonce des choses
01:06:20que j'ai faites
01:06:22moi-même
01:06:24c'est-à-dire que je sais bien
01:06:26à quelle facilité
01:06:28j'ai été entraîné
01:06:30par l'approbation du public
01:06:32et je pense qu'après
01:06:34on se corrige avec les années
01:06:36mais voilà
01:06:38je l'assume complètement
01:06:40qu'est-ce qui vous a fait changer politiquement ?
01:06:42d'abord
01:06:44la réalité
01:06:46c'est exactement ça
01:06:48vous avez raison bien sûr
01:06:50le réel
01:06:52il y a des philosophes
01:06:54avec lesquels
01:06:56j'ai lu et avec lesquels
01:06:58notamment j'étais ami
01:07:00j'avais une relation d'amitié comme Clément Rosset
01:07:02et Clément
01:07:04c'est vraiment le philosophe du réel
01:07:06il a travaillé toute sa vie
01:07:08sur la perception du réel
01:07:10je pense que
01:07:12on doit changer d'avis
01:07:14quand la réalité change
01:07:16c'est ce que je dis à monsieur Evalini
01:07:18sans arrêt
01:07:20ça rejoint l'étonnement, ça rejoint le rire
01:07:22vous êtes toujours de gauche ?
01:07:24moi comment vous dire
01:07:26je suis profondément
01:07:28sceptique
01:07:30vous êtes libéral ?
01:07:32oui je suis libéral, ça c'est certain
01:07:34je suis sceptique
01:07:36ce qui est de certaine façon
01:07:38peut-être un petit peu conservateur
01:07:40parce que le scepticisme
01:07:42est une façon tranquille
01:07:44mon philosophe
01:07:46qui m'a le plus marqué
01:07:48c'est Montaigne
01:07:50Montaigne pour moi
01:07:52ça a été une éducation
01:07:54je l'ai beaucoup lu et relu
01:07:56et son scepticisme
01:07:58joyeux
01:08:00m'a convaincu
01:08:02et j'ai essayé toute ma vie
01:08:04de m'y tenir
01:08:06Jacques Van Drou va venir
01:08:08Jacques Van Drou va venir
01:08:10et il nous fait rire
01:08:12c'est vraiment ce livre
01:08:14je le dis, c'est aux éditions de l'Observatoire
01:08:16Philippe Val rire a acheté ce livre
01:08:18parce que d'abord c'est très intelligent
01:08:20c'est très tendre
01:08:22on voit également votre émotion, je l'ai perçu quand vous avez
01:08:24revu votre ami un pianiste il y a quelques secondes
01:08:26c'est ça aussi
01:08:28qui est intéressant lorsqu'on est avec vous
01:08:30c'est la sensibilité
01:08:32qui est la vôtre et qu'on perçoit
01:08:34évidemment et puis cette intelligence
01:08:36c'est vrai que moi je ne vous connaissais pas par exemple
01:08:38je vous vois à Europe 1 le matin
01:08:40et très vite on a trouvé un terrain
01:08:42simplement de dire des bêtises
01:08:44ce qui est quand même une chose assez agréable de dire des bêtises
01:08:46lorsqu'on a un certain âge
01:08:48c'est plus important
01:08:50que de dire des bêtises
01:08:52à quelqu'un que tu ne connais pas tu ne vas pas dire des choses sérieuses
01:08:54tu es obligé de dire au départ des choses un peu légères
01:08:56l'évidence n'intéresse pas l'être humain
01:08:58il préfère imaginer
01:09:00des causes cachées, des apparences trompeuses
01:09:02plutôt que se rendre à l'évidence
01:09:04que seules existent les apparences
01:09:06il invente des volontés mystérieuses
01:09:08des événements sans mystère
01:09:10alors ça c'est le côté parano de tellement de gens
01:09:12il croit pouvoir abolir le hasard en lui prêtant un but
01:09:14cela nécessite une grande énergie inquiète
01:09:16capable de survivre au plus humiliant
01:09:18des mentiers et le plus grand sérieux
01:09:20pour se convaincre et convaincre les autres
01:09:22vous n'imaginez pas comme je signe
01:09:26d'abord personne ne l'avait écrit
01:09:28comme vous l'écrivez là
01:09:30je trouve que c'est d'une intelligence prodigieuse
01:09:32ces quelques lignes là
01:09:34vraiment
01:09:36l'évidence n'intéresse pas l'être humain
01:09:38il préfère imaginer des causes cachées, des apparences trompeuses
01:09:40plutôt que se rendre à l'évidence
01:09:42que seules existent les apparences
01:09:44il invente des volontés mystérieuses
01:09:46derrière des événements sans mystère
01:09:48tellement vrai
01:09:50vraiment c'est formidable d'avoir écrit ça
01:09:52bon monsieur Vandroux il va arriver
01:09:54dans une seconde
01:09:56et il arrive d'ailleurs Jacques Vandroux
01:09:58parce que lui il est plutôt joyeux
01:10:00a priori et puis il y a un autre passage aussi que je pourrais lire
01:10:02de même que dans la classe qui se croit aristocratique
01:10:04parce qu'elle a de la fortune
01:10:06on évite les mésalliances
01:10:08on trouve chez les pauvres
01:10:10une certaine répugnance à se mélanger
01:10:12avec qui n'est pas de son monde
01:10:14ça moi j'ai pensé à salaud de pauvre
01:10:16vous savez la phrase
01:10:18de Gabin
01:10:20dans la traversée de Paris
01:10:22ça c'est pas politiquement correct
01:10:24de dire ça
01:10:26non d'ailleurs le passage en question
01:10:28je crois qu'il est pas politiquement correct
01:10:30mais c'est la réalité
01:10:32c'est comme ça
01:10:34c'est observé, c'est documenté
01:10:36et il faut en parler
01:10:38bon
01:10:40vendredi Vandroux jingle
01:10:54ça va ?
01:10:56monsieur Vandroux
01:10:58comment ça va ?
01:11:00alors monsieur Vandroux va venir aujourd'hui parce que d'habitude il est un peu à l'extérieur
01:11:02mais là il a joué avec le Président de la République
01:11:04alors évidemment vous pouvez pas dire du mal du Président de la République
01:11:06j'ai aucune raison de dire du mal parce que je l'aime bien
01:11:08oui vous avez d'abord
01:11:10et vous avez raison
01:11:12mais bon c'est vrai que le pénalty
01:11:14qu'il a marqué j'ai pas trouvé le gardien
01:11:16très... je voudrais simplement dire
01:11:18que je suis tellement content de voir Philippe
01:11:20ah oui
01:11:22vous avez travaillé ensemble à France Inter
01:11:24j'ai écouté ce qu'il a dit etc
01:11:26on a passé des moments merveilleux ensemble
01:11:28et je crois qu'on a un point commun
01:11:30c'est qu'on se réveille le matin
01:11:32moi quand je me réveille le matin
01:11:34je voudrais savoir quelle connerie
01:11:36je vais faire dans la journée
01:11:38et ça c'est magique
01:11:40on me dit quelle connerie on peut faire
01:11:42alors un coup c'est drôle, un coup c'est pas marrant
01:11:44un coup c'est très drôle etc
01:11:46mais moi c'est quand je me réveille le matin, grave hein
01:11:48à 76 ans, quelle connerie je peux faire
01:11:50et ben voilà
01:11:52et donc la dernière plaisanterie c'était d'organiser un match de football
01:11:54et qui est pas une connerie
01:11:56parce qu'on a passé un moment merveilleux
01:11:58mais avant qu'on parle du pénalty
01:12:00je voudrais dire qu'on a gagné 60 000 euros
01:12:02pour les pieds jaunes
01:12:04qui a été créé par Bernard Etchirac
01:12:06j'ai d'ailleurs une pensée pour elle, je l'embrasse
01:12:08et donc les pieds jaunes ont été
01:12:10cette association a été reprise par Brigitte Macron
01:12:12et vraiment on a passé un moment
01:12:14exceptionnel, je dirais à l'occasion
01:12:16de ce match de football, vraiment
01:12:18un moment de bonheur avec le Variety Club de France
01:12:20franchement, je voulais le dire, voilà
01:12:22parce qu'elle m'a demandé de venir
01:12:24donc on vous taquine un peu mais c'est vrai que le
01:12:26pénalty, le gardien de but, on va le voir
01:12:28bon, il est pas
01:12:30non mais regardez
01:12:32il bouge le gardien
01:12:34il bouge, j'ai entendu
01:12:36mais bon, vraiment, voilà
01:12:38franchement, Jacques
01:12:40j'ai été voir le gardien
01:12:42c'est qui le gardien d'abord ?
01:12:44Nathael Gavan, mais c'est un vrai gardien de but
01:12:46ah oui, c'est un vrai gardien
01:12:48c'est dur
01:12:50en même temps c'est dur d'arrêter un pénalty du président de la République
01:12:52attendez, vous n'avez, moi j'ai joué gardien de but
01:12:54donc je sais exactement ce qu'il faut faire
01:12:56ou pas faire, moi je n'ai jamais arrêté un
01:12:58pénalty de ma vie, de toute façon déjà au départ
01:13:00j'ai été le plus mauvais gardien de but
01:13:02du monde, avec le Variety
01:13:04vous avez un successeur là apparemment j'ai l'impression
01:13:06donc, il y a le pénalty
01:13:08et je vais le voir Nathael, je le connais
01:13:10puisqu'on avait fait un patchwork de deux équipes
01:13:12du Variety avec la société civile
01:13:14pour ce match etc, et je lui ai dit
01:13:16mais t'as pas bougé, il m'a dit non, la dernière fois
01:13:18qu'il a tiré un pénalty
01:13:20avec le Variety c'était à Poissy
01:13:22il a tiré au centre
01:13:24il se souvenait, et donc il dit
01:13:26j'ai décidé de ne pas bouger
01:13:28c'est aussi simple que ça, c'est pas la peine d'aller plus loin
01:13:30bon, est-ce qu'il vous a donné
01:13:32est-ce que le président vous a donné quelques
01:13:34est-ce qu'il vous a donné quelques
01:13:36confidences sur le plan politique
01:13:38est-ce que le président, est-ce que vous savez
01:13:40est-ce que vous l'avez trouvé inquiet
01:13:42est-ce que vous l'avez trouvé
01:13:44je crois honnêtement que d'abord c'était pas le moment
01:13:46donc il a pas parlé politique du tout avec vous
01:13:48pas du tout, non, il est arrivé, décontracté
01:13:50il est rentré dans le vestiaire
01:13:52on a joué, on s'est échauffé
01:13:54il m'a offert l'une des plus belles joies de ma vie
01:13:56moi ça fait 15 ans que j'ai pas joué au football
01:13:58parce que malheureusement je suis plutôt jeune
01:14:00et donc il me dit Jacques
01:14:02au moment où je donne la composition de l'équipe
01:14:04donc dans le vestiaire, il me dit
01:14:06Jacques, j'ai une faveur à te demander
01:14:08pardon, pas du tout prévu
01:14:10ah bon, je dis quoi
01:14:12il me dit je voudrais que tu joues les 2 ou 3 premières minutes
01:14:14avec nous
01:14:16j'ai dit attendez les enfants vous êtes gentils, j'ai pas joué depuis 15 ans
01:14:18et il m'a apporté mon sac
01:14:20avec des gants, mon short
01:14:22mon maillot
01:14:24et donc j'ai joué
01:14:26et il a joué tout le match
01:14:28on n'arrive pas à le sortir
01:14:30c'est ce que dit Marine Le Pen également
01:14:36moi je veux pas rentrer dans ce film
01:14:38moi je veux pas rentrer dans ce film
01:14:40mais vous avez raison
01:14:42et le soir il y avait un petit dîner à l'Elysée
01:14:44avec tout le variété
01:14:46il n'y avait pas que le variété
01:14:48il y avait Tony Estanguet, il y avait Philippe Diallo
01:14:50on a passé un grand moment
01:14:52et d'ailleurs il nous a annoncé
01:14:54on parlait d'un scoop, il va au G20
01:14:56vous êtes au courant, le G20 a lieu au mois de novembre
01:14:58au Brésil
01:15:00il nous a annoncé qu'il y allait
01:15:02il nous a annoncé qu'il nous emmenait
01:15:04et qu'on allait jouer à Maracana contre une sélection brésilienne
01:15:06maintenant il va être président du variété
01:15:08de France
01:15:10Faites attention, qui est ce président aujourd'hui ?
01:15:12C'est Carl Olive ?
01:15:14Faites attention parce qu'il va avoir un peu de...
01:15:16s'il veut être président du variété
01:15:18donc vous allez vraiment aller au stade Maracana tous ensemble ?
01:15:20bien sûr, au mois de novembre
01:15:22je crois qu'on pourrait citer le pianiste
01:15:24avec qui vous jouiez
01:15:26en 1977
01:15:28Paul Castanier
01:15:30un énorme pianiste, un merveilleux pianiste
01:15:32d'une intelligence formidable
01:15:34il a travaillé 15 ans avec Léo
01:15:36avec Ferré
01:15:38et comme pianiste, il est plus intelligent que Sartre
01:15:40ce qui n'était pas faux
01:15:44je voudrais qu'on écoute juste
01:15:46parce que vous savez que Thierry Roland
01:15:48qui était votre ami
01:15:50notre ami
01:15:52de là où il est, il a commenté
01:15:54le pénalty
01:15:56du président de la République
01:15:58et je voudrais qu'on l'écoute
01:16:00je ne dis rien, je vous ai remarqué
01:16:02je ne dis rien
01:16:04je ne dis rien
01:16:08allez mon petit bonhomme
01:16:10OUAIS
01:16:12OUAIS
01:16:14OUAIS OUAIS OUAIS
01:16:16mon petit bonhomme, bravo
01:16:18bravo
01:16:20il a tiré, attendez, il a raté du poteau
01:16:22il a raté du poteau
01:16:24le ballon
01:16:26le gardien ne peut pas aller chercher
01:16:28oh Thierry
01:16:30il a raté du poteau, attendez
01:16:32il a raté du poteau, franchement
01:16:34il est bien tiré ce pénalty
01:16:38ah Thierry
01:16:40quelle idée géniale
01:16:42Thierry ça l'aurait bien fait marrer ce genre de truc
01:16:44ça je pense
01:16:46que ça l'aurait
01:16:48fait sourire
01:16:50il est déjà 10h28
01:16:52donc traditionnellement
01:16:54le vendredi je vous propose
01:16:56d'écouter
01:16:58d'abord Brigitte Millot
01:17:00qui sera demain
01:17:02à 10h30 sur l'antenne de CNews
01:17:04pour parler de l'activité
01:17:06physique, je ne sais pas si vous faites tous du sport
01:17:08vous faites du sport Eugénie ?
01:17:10du vélo, je m'occupe de mes enfants
01:17:12oui, vous faites du sport
01:17:14oui vous faites du sport
01:17:16vous courez, vous faites du cardio
01:17:18vous faites ?
01:17:20muscu, Philippe
01:17:22vous faites quoi ?
01:17:24vélo, hyptique
01:17:26enfin je suis sportif
01:17:28je fais beaucoup de sport
01:17:30je fais même des semi-marathons
01:17:32ah oui, effectivement
01:17:34et Jacques
01:17:36quand vous vous réveillez le matin
01:17:38la première chose que vous faites c'est que vous vous rendormez
01:17:40j'ai fait beaucoup de sport
01:17:42et j'essaye d'en faire encore un petit peu
01:17:44écoutez
01:17:46Brigitte Millot qui dit
01:17:48bougez-vous
01:17:50et alors l'activité physique elle va permettre quoi
01:17:52à part d'augmenter
01:17:54sa masse musculaire
01:17:56l'activité physique elle permet
01:17:58elle a des bienfaits
01:18:00surtout justement sur la respiration
01:18:02sur la digestion, sur la circulation, sur la peau
01:18:04si la circulation est nettement améliorée
01:18:06vous aurez aussi une plus jolie peau
01:18:08ça agit
01:18:10absolument sur tout
01:18:12mais il y a une fonction
01:18:14que l'on connait moins
01:18:16c'est qu'en fait les muscles
01:18:18quand on pratique une activité physique
01:18:20il y a une activité sécrétoire
01:18:22c'est qu'en fait les muscles en activité
01:18:24ils vont sécréter
01:18:26à peu près 1000 petites molécules
01:18:28on appelle ça des myokines, peu importe
01:18:30qui vont aller agir
01:18:32sur tout l'organisme
01:18:34donc tu vois c'est quand même pas rien
01:18:36et puis vous êtes entré cher Jacques dans la légende
01:18:38de l'Elysée puisque la photographe
01:18:40officielle du Président de la République
01:18:42vous les avez vu les photos de Soazim Bellamois
01:18:44je n'ai pas tout vu
01:18:46regardez comme vous êtes beau
01:18:48c'est bon au moment je sors du vestiaire
01:18:50ça j'espère que vous allez l'avoir
01:18:52chez vous
01:18:54et que vous pourrez mettre un joli pêle-mêle et pourquoi pas
01:18:56un petit encadrement et regardez
01:18:58comme elles sont belles ces photos
01:19:00il y a Didier Deschamps
01:19:02il y a le Président
01:19:04et avec le 13, là on le voit pas
01:19:06c'est Johan Nyskens
01:19:08avec la Jacques
01:19:10c'est Barcelone
01:19:12et il nous a offert les dernières minutes
01:19:14de sa carrière avec nous
01:19:16il est venu de Suisse
01:19:18où il habite maintenant
01:19:20donc voilà ses photos et vous pourrez j'imagine
01:19:22demander à Madame Soazim
01:19:24de la moissonnière
01:19:26L'Essentiel chez Labrault
01:19:28votre émissoire trouvée ce samedi à 12h55
01:19:30sur C8
01:19:32Philippe Labrault reçoit la musicienne Eva Zavarro
01:19:34un prodige du violon
01:19:36classique qui multiplie les festivals
01:19:38cet été pour elle il n'est jamais trop tôt pour démarrer
01:19:40l'apprentissage du violon
01:19:42écoutez ce passage
01:19:44La précocité n'est pas une fin en soi mais disons
01:19:46qu'en musique classique
01:19:48c'est une discipline
01:19:50très exigeante qui nécessite
01:19:52je pense en tout cas au violon et au piano
01:19:54de commencer à un très très jeune âge
01:19:56il y a vraiment cette dimension
01:19:58purement musculaire, physique
01:20:00aussi le violon est un instrument
01:20:02qui demande une position tellement particulière
01:20:04qu'elle est très difficile
01:20:06à acquérir de manière naturelle
01:20:08quand on commence plus tard il y a évidemment des exceptions
01:20:10j'en ai pas en tête mais évidemment
01:20:12si vous voulez commencer le violon
01:20:14commencez de toute façon ça vaut le coup
01:20:16pour en faire son métier
01:20:18c'est vrai qu'il est recommandé de commencer
01:20:20de préférence avant les 8-10 ans
01:20:22et encore mieux 4-5 ans
01:20:24on parlait des sportifs de haut niveau
01:20:26clairement j'ai quelques potes
01:20:28qui ont fait le CNSM
01:20:30conservatoire de musique
01:20:32ils s'entraînent
01:20:34quotidiennement
01:20:36nous les comédiens
01:20:38on a beaucoup à apprendre des musiciens je trouve
01:20:40en termes de masse de travail
01:20:42Robin Goupil
01:20:44est également sur le plateau
01:20:46avec le philosophe, la philosophe
01:20:48Olivia Gazalet, le pianiste
01:20:50Guillaume Bellom
01:20:52ou Bellon je ne sais pas
01:20:54Philippe Valle était avec nous ce matin
01:20:56pour son bouquin Rire aux éditions
01:20:58L'Observatoire, il faut être aveuglé
01:21:00par la vanité d'avoir raison
01:21:02et avoir le portefeuille d'action idéologique
01:21:04plein à craquer de beau et de bien
01:21:06pour ne pas s'apercevoir du soudain
01:21:08appauvrissement du produit culturel
01:21:10proposé, le pitoyable
01:21:12roman des petits malheurs et des gros
01:21:14bobos intimes infligés aux victimes de la société
01:21:16par une domination culturelle blanche
01:21:18hétérosexuelle à laquelle
01:21:20par ailleurs plus personne n'adhère
01:21:22à part les quelques gardiens du musée
01:21:24d'une extrême droite hors d'âge
01:21:26donc là on est
01:21:28effectivement, d'abord je trouve que c'est drôle
01:21:30mais c'est surtout, là une nouvelle fois
01:21:32bien vu et c'est le sens de votre bouquin
01:21:34oui, oui
01:21:36bien sûr
01:21:38mais il n'y a pas de
01:21:40le rire est une réaction
01:21:42est-ce qu'il est réactionnaire, j'en sais rien
01:21:44mais c'est une réaction
01:21:46donc voilà
01:21:48on est
01:21:50il n'y a pas de grands artistes
01:21:52comment dire, il n'y a pas de grande intelligence
01:21:54qui ne soit pas drôle
01:21:56quelqu'un qui n'aurait pas
01:21:58d'humour ne peut pas être intelligent
01:22:00quelqu'un qui n'aurait pas d'humour ne peut pas
01:22:02être un grand artiste
01:22:04en tous les cas, la part
01:22:06d'un artiste est quelqu'un qui a une part
01:22:08d'humour peut-être qui est enfouie, qui est cachée
01:22:10mais il l'a
01:22:12pour représenter quelque chose
01:22:14la représentation déjà
01:22:16ça demande une espèce d'humour, je pense que
01:22:18un artiste
01:22:20je parle du dédoublement
01:22:22de personnalité chez des gens
01:22:24aussi différents que Brassens
01:22:26ou De Gaulle ou Salvador Dali
01:22:28il y a
01:22:30De Gaulle c'est intéressant par exemple
01:22:32il était drôle
01:22:34il avait bien confiance
01:22:36il disait que De Gaulle ne pouvait pas faire ça
01:22:38c'est ça, j'en parle dans mon livre
01:22:40c'est un artiste de la politique
01:22:42il dit j'irais bien me balader mais De Gaulle ne peut pas
01:22:44plus que ça, il avait conscience
01:22:46dès
01:22:48la guerre 14
01:22:50quand il rentre de captivité
01:22:52qu'il devient professeur
01:22:54à l'école de guerre
01:22:56il décide de créer un personnage
01:22:58qui sera le général De Gaulle et qui sauvera la France
01:23:00lui, il a des failles
01:23:02c'est un mec qui est sensible
01:23:04enfin pardon, un homme
01:23:06pas encore général mais bon
01:23:08quelqu'un qui est sensible
01:23:10qui est fragile, il est dépressif
01:23:12il sait qu'il a
01:23:14des grandes failles
01:23:16mais il crée un personnage
01:23:18qui va lui donner une très grande liberté
01:23:20qui est le général De Gaulle
01:23:22et il en avait parfaitement conscience, il le disait
01:23:24par exemple quand il est mis en ballotage
01:23:26en 64, pardon
01:23:28en 65, merci
01:23:30il est
01:23:32découragé et je crois que c'est à Malraux
01:23:34qui dit
01:23:36ça fait une deuxième tour, je n'ai rien à foutre, il n'a pas fait
01:23:38campagne parce que le général De Gaulle ne fait pas campagne
01:23:40donc
01:23:42il avait, il faut dire qu'il fumait 3 paquets
01:23:44par jour, il fumait 3
01:23:46paquets par jour et
01:23:48les médecins lui avaient dit mon général
01:23:50si vous voulez continuer à vivre
01:23:52il faut arrêter, comme le général
01:23:54comme la France avait besoin du général, il arrêtait de fumer du jour au lendemain
01:23:56quand
01:23:58il se l'est mis en ballotage
01:24:00il avait arrêté de fumer déjà depuis quelques années
01:24:02entre les deux tours
01:24:04il dit à Malraux
01:24:06moi
01:24:08les français n'ont peut-être plus
01:24:10besoin du général De Gaulle
01:24:12c'est peut-être pas plus mal
01:24:14s'ils n'ont plus besoin du général De Gaulle
01:24:16moi je vais retourner à Colombais et je vais me remettre à fumer
01:24:18Merci
01:24:20en tout cas parce que nous sommes déjà en retard
01:24:22et c'est toujours passionnant
01:24:24bien évidemment de vous écouter
01:24:26il y a André
01:24:28André Vanini
01:24:30qui me fait passer
01:24:32des messages, ça c'était dans votre immeuble ça ?
01:24:34Monsieur, votre chien hurla la mort
01:24:36quand vous n'êtes pas là, il y a quelqu'un qui aurait répondu
01:24:38ta femme aussi quand tu n'es pas là
01:24:40ils font rire
01:24:42donc c'est ce que vous m'envoyez
01:24:44pendant l'émission
01:24:46Yanis Capra
01:24:48était à la réalisation avec Rémi
01:24:50aujourd'hui, Denis était à la vision, merci
01:24:52à Yannick qui était au son
01:24:54je veux remercier la programmation Nicolas Nissim
01:24:56Magdalena Dervish, Lino Vitez
01:24:58et Louis Lallement, merci à Marine Lançon
01:25:00qui était avec nous bien sûr
01:25:02cette semaine mais qui ne sera pas là je crois lundi
01:25:04parce qu'elle a pris sa journée de lundi
01:25:06et c'est toujours triste
01:25:08quand elle nous abandonne pendant quelques heures
01:25:10Félix Perola était là
01:25:12bien évidemment, Philippe Val, rire
01:25:14écoutez, ça nous a fait vraiment
01:25:16ça nous a enchanté que vous soyez là
01:25:18merci Monsieur Jacques, la semaine prochaine on vous
01:25:20retrouvera je ne sais où
01:25:22pour la suite de votre tour
01:25:24des sports olympiques
01:25:26c'est la tradition, on peut applaudir
01:25:28Madame Amber, c'était sa première avec nous
01:25:30vraiment, parce que voilà
01:25:32vous avez été parfaite, merci beaucoup
01:25:34Jean-Marc Morandini, dans une seconde
01:25:36à lundi