Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 de 9h à 9h30
00:00:03 et sur CNU jusqu'à 10h30.
00:00:05 Quand Matisse, 15 ans, est tué de plusieurs coups de couteau en pleine rue à Châteauroux
00:00:11 par un jeune homme de nationalité afghane, le maire de la ville, Gilavrous, ex-UMP, aujourd'hui
00:00:16 dit vers droite, explique que l'ensauvagement des mineurs est un problème central de notre
00:00:21 société.
00:00:22 Il a raison sans doute.
00:00:23 Mais tous les jeunes de 15 ans n'ont pas sur eux un couteau ou une arme blanche.
00:00:27 A aucun moment, Gilavrous n'a pointé la responsabilité de l'immigration massive
00:00:32 et de l'arrivée sur le sol de France d'individus qui ont grandi dans d'autres pays, avec d'autres
00:00:37 codes, sous l'influence d'une autre culture et qui transfèrent ici des habitudes, des
00:00:43 comportements qu'ils avaient ailleurs.
00:00:44 Manuel Valls disait hier que le drame de Châteauroux interroge sur la politique migratoire.
00:00:50 Il me semble que c'est une évidence.
00:00:52 M.Avrous a aussi demandé qu'aucune instrumentalisation existe, qu'aucune récupération suive.
00:00:58 Le père de Matisse a exprimé également le même souhait.
00:01:01 Je rapporte ce matin ces faits et je m'assitiendrai donc de commentaires.
00:01:06 A Châteauroux, chacun s'accorde à dire que Gilavrous est un bon maire, réélu à
00:01:10 70% au premier tour en 2020.
00:01:13 Il tient cette ligne qu'il ne faut pas mettre d'huile sur le feu.
00:01:17 Elle est contraire au travail du journaliste.
00:01:20 Ne pas mettre d'huile sur le feu, c'est reconnaître qu'il y a le feu mais qu'il
00:01:24 faudrait le taire.
00:01:25 Il est 9h.
00:01:26 Chana Lusso.
00:01:27 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:40 Le jeune afghan de 15 ans, suspecté d'avoir tué Matisse, a été mis en examen pour
00:01:45 meurtre.
00:01:46 Elle est passée en détention provisoire dans la foulée.
00:01:48 Quant à sa mère, elle a été mise en examen pour violence volontaire sur personne vulnérable.
00:01:53 Elle est suspectée d'avoir asséné plusieurs gifles à la victime alors qu'il venait
00:01:56 d'être poignardé.
00:01:58 Mathilde Pano et Rima Hassan seront entendues par la police à partir d'aujourd'hui.
00:02:02 Ces auditions ont lieu dans le cadre de plusieurs enquêtes pour apologie du terrorisme après
00:02:07 leur prise de position sur l'attaque du 7 octobre en Israël.
00:02:10 Mathilde Pano a appelé à un rassemblement à Paris pour dénoncer une tentative de censure,
00:02:16 elle dit-elle.
00:02:17 Et puis Emmanuel Macron devrait bientôt s'exprimer sur la situation à Sciences Post, une information
00:02:21 du service politique de CNews.
00:02:23 En attendant, la région Île-de-France a suspendu ses financements à l'établissement
00:02:27 et ce jusqu'à nouvel ordre.
00:02:28 Ça fait suite évidemment au nombreux débordements causés par des militants pro-palestiniens
00:02:32 ces derniers jours.
00:02:33 Selon la députée renaissance Caroline Yadane, il faut des sanctions systématiques pour
00:02:38 ses étudiants.
00:02:39 Aucune sanction disciplinaire ne sera abandonnée et il est parfaitement possible de prendre
00:02:44 des sanctions disciplinaires contre eux.
00:02:46 Moi je suis partisane de sanctions exemplaires, d'une fermeté exemplaire parce que ce qui
00:02:51 est en train de se passer est parfaitement intolérable.
00:02:53 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:02:56 Merci Chana.
00:02:57 Sarah Salman est avec nous, vous êtes avocate.
00:02:59 Joseph Macescaron, Georges Fenech, Jean-Claude Dassier, Gautier Lebret sont avec nous et
00:03:04 Pierre-Alexandre Zal.
00:03:05 Vous êtes étudiant à Sciences Po Paris, ça me fait très plaisir que vous soyez avec
00:03:08 nous.
00:03:09 Hier je vous ai eu sur Europe 1, vous nous avez appelé au standard d'Europe 1 d'ailleurs.
00:03:12 Je ne vous connaissais pas, j'ai trouvé votre témoignage tellement formidable que
00:03:15 je vous ai dit venez nous en parler en plateau.
00:03:18 Pourquoi ? Parce qu'on n'entend que les minorités actives, agissantes et votre témoignage,
00:03:22 vous avez envie de bosser.
00:03:23 Vous êtes à Sciences Po depuis cinq ans.
00:03:25 On ne parle que des 100 ou 150 qui bordélisent, pardonnez-moi l'expression, Sciences Po,
00:03:31 mais la majorité, elle est plutôt comme vous.
00:03:34 C'est exactement ça.
00:03:35 C'est exactement ça et aujourd'hui Sciences Po est dans une situation d'une extraordinaire
00:03:38 gravité à cause justement de cette minorité étudiante qui parle beaucoup, qui est très
00:03:43 bruyante et qui est en train de scier la branche sur laquelle on est tous assis.
00:03:47 Donc en fait on est menacé aujourd'hui par cette minorité et puis vous avez en face
00:03:51 une direction qui ne dit rien, qui cède tout.
00:03:54 On pourrait même se demander si on a encore une direction parce que voilà, ça fait cinq
00:03:58 ans, six ans que je suis à Sciences Po et en réalité j'ai connu deux directions,
00:04:02 deux administrations provisoires.
00:04:04 Il n'y a pas de cap, il n'y a pas de vision, il n'y a pas d'autorité et donc en fait
00:04:07 tout est permis.
00:04:08 Aujourd'hui, des étudiants comme moi qui veulent simplement travailler, on est livrés
00:04:11 à nous-mêmes.
00:04:12 Vous avez 23 ans, vous êtes entré à Sciences Po après le bac, vous préparez le barreau,
00:04:17 vous allez partir aux États-Unis.
00:04:18 Tout à fait.
00:04:19 J'imagine que vos parents doivent être assez fiers de vous et de votre parcours parce
00:04:23 qu'à 23 ans, ce n'est pas si fréquent de tout réussir aussi vite et aussi bien.
00:04:28 Et vraiment cette majorité silencieuse, vous n'imaginez pas parfois entre vous prendre
00:04:33 la parole tous ensemble pour dire… parce que ceux qui effectivement manifestent, ce
00:04:37 ne sont souvent pas les étudiants les plus brillants, c'est ceux qui ont bien compris
00:04:41 dans la vie qu'ils ne pourront réussir qu'à travers le militantisme.
00:04:44 C'est beaucoup plus difficile parfois de réussir dans d'autres domaines.
00:04:47 Et vous n'avez pas tenté de prendre la parole ensemble ?
00:04:50 Vous savez, moi je suis affilié à aucun syndicat, aucun parti politique, mais en fait
00:04:54 on a été tellement indignés avec certains camarades de l'école de droit du communiqué
00:04:58 qu'on a vu tomber vendredi soir après ce qui s'est passé toute la journée de vendredi,
00:05:02 qu'on s'est dit qu'on devait réagir spontanément.
00:05:04 Et voilà, c'est pour ça qu'aujourd'hui je prends la parole.
00:05:06 Honnêtement, je sais le risque que je prends parce qu'après je sais le harcèlement
00:05:10 qui va en découler, etc.
00:05:11 Mais ça me semble important parce que sinon après la réputation de cette école, elle
00:05:15 va être salie par ces minorités qui ne travaillent pas, par ces minorités qui vont salir tout
00:05:19 le monde et qui vont nous empêcher, nous, de pouvoir aspirer aux carrières qu'on envisage.
00:05:24 Alors on parlera évidemment tout à l'heure de Sciences Po, mais je trouve que vous avez
00:05:27 beaucoup de courage.
00:05:28 Avant de venir, je vous dis faites attention à vous.
00:05:29 On a eu cet échange parce que je ne veux pas vous mettre en difficulté, parce que
00:05:32 le fait que vous interveniez à la télévision fait qu'aujourd'hui vous allez être un visage
00:05:35 connu.
00:05:36 Et comme vous dites, vous pouvez être...
00:05:38 J'ai pensé à vous, ce qui est bien normal, c'est à moi une des choses d'ailleurs.
00:05:41 Et vous êtes venu quand même avec beaucoup de courage et je trouve que vous donnez une
00:05:44 leçon de courage.
00:05:46 Vous avez 23 ans.
00:05:48 À tout ce personnel politique, quand j'entends Madame Retailleau s'exprimer, je vous assure,
00:05:53 aux âmes bien nées, comme dit l'autre, la valeur n'attend pas.
00:05:56 Ça serait intéressant de temps en temps que ce personnel politique vous écoute.
00:06:02 On en reparlera évidemment tout à l'heure de Sciences Po.
00:06:04 Mais Matisse, le drame de Matisse, on va voir le sujet de Chloé Tarka qui nous rappelle
00:06:10 les faits.
00:06:11 Plusieurs coups de couteau, d'autant au cœur, auront été fatales au jeune Matisse.
00:06:16 L'agresseur aurait reçu le même jour un coup de poing de la part de la victime.
00:06:20 Pris par la colère, il se serait vengé en lui assénant plusieurs coups de couteau avant
00:06:25 de s'enfuir.
00:06:26 Personne ne sait ce qui s'est passé.
00:06:27 J'entends de tout et de rien.
00:06:28 Ne croyez pas tout ce qui se dit partout.
00:06:30 Attendez la fin de l'enquête.
00:06:32 Ça va être long, mais on saura.
00:06:34 Ça avance bien déjà.
00:06:36 On va faire les choses en mémoire de notre fils, qui était un vrai gentil.
00:06:40 Donc on va rester dans la gentillesse et ne pas partir dans la haine ni la violence,
00:06:47 de quoi que ce soit.
00:06:48 Alors qu'il agonisait, la mère de l'agresseur de 15 ans a ensuite asséné plusieurs gifles
00:06:52 à la victime.
00:06:53 Dans le quartier, la femme est connue pour son agressivité.
00:06:56 Il y avait déjà eu une altercation.
00:06:58 Avant j'étais au jeu là-bas, je puis discuter avec Matisse.
00:07:01 La maman du petit jeune qui est passé à l'acte, elle l'avait insultée parce qu'elle
00:07:06 avait fait un petit bruit à la fenêtre, il s'était retourné, elle l'avait regardée
00:07:09 et puis elle lui avait dit "ouais toi, tourne ta tronche, arrête de nous regarder".
00:07:14 Et puis elle m'avait dit "ouais toi, sale p**** de v**** de s****".
00:07:17 Il y avait vraiment une tension.
00:07:18 Le parquet a requis l'ouverture d'une information judiciaire pour meurtre à l'encontre du
00:07:22 mineur et pour violences volontaires à l'encontre de la mère.
00:07:25 C'est vrai qu'on écoute le père de Matisse qui a témoigné au micro de Radio Luxembourg.
00:07:31 Ça fait plaisir parce que ça nous montre que beaucoup de gens nous soutiennent et même
00:07:38 à tout, même à Matisse.
00:07:40 Personne ne sait ce qui s'est passé, j'entends de tout et de rien.
00:07:43 Donc ne croyez pas tout ce qui se dit partout.
00:07:45 Attendez la fin de l'enquête, ça va être long mais on saura, ça avance bien déjà.
00:07:51 Mais mélangeons pas tout et faites attention à tous les bords d'où droit tout d'ailleurs
00:07:59 qui s'approprient ce genre de choses.
00:08:02 On va faire les choses en mémoire de notre fils qui était un vrai gentil.
00:08:05 Donc on va rester dans la gentillesse et puis pas partir dans la haine ni la violence de
00:08:12 quoi que ce soit.
00:08:13 Faites attention à ce que vous lisez, c'est tout.
00:08:15 Pour Matou, qui était un vrai gentil, soyez pareil.
00:08:18 Alors avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on écoute Gilles Averrous.
00:08:21 Je disais tout à l'heure qu'il a souligné l'ensauvagement sans jamais pointer la responsabilité
00:08:27 de l'immigration.
00:08:28 Écoutons-le.
00:08:29 Les deux protagonistes, l'auteur comme la victime, ont 15 ans.
00:08:33 Ça c'est pour moi la preuve de l'ensauvagement, de l'ultra-violence qu'on est en train de
00:08:38 connaître notre société chez les mineurs.
00:08:41 Il y a un vrai sujet national sur cette thématique.
00:08:46 Il y a besoin aujourd'hui de prendre des mesures rapides.
00:08:49 Je sais que le Premier ministre Gabriel Attal s'est exprimé sur le sujet il y a quelques
00:08:53 jours et a donné un délai de huit semaines pour pouvoir faire des préconisations.
00:08:56 Mais il est vraiment très très urgent de redéfinir une politique en la matière qui
00:09:03 soit à la fois sur le plan judiciaire avec des moyens pour la justice de pouvoir peut-être
00:09:08 plus facilement priver de liberté des jeunes de moins de 16 ans qui seraient mis en cause
00:09:12 puisque là en l'occurrence le meurtrier a deux reprises, il a été interpellé ces
00:09:16 dernières semaines.
00:09:17 J'avais connaissance que d'un fait qui a eu lieu il y a huit jours pour un vol avec
00:09:23 violence, vol aggravé, et donc qui n'avait pas permis à la justice une incarcération.
00:09:29 C'est un sujet très délicat parce que vous avez un drame important et que la famille
00:09:34 souhaite qu'il n'y ait pas de récupération ou d'instrumentalisation.
00:09:37 En même temps, M.
00:09:38 Avrous ne parle pas d'immigration.
00:09:40 Il cible en disant c'est un problème de mineurs et d'ensauvagement.
00:09:44 Il n'y aura pas de récupération mais c'est notre devoir quand même d'avoir un regard
00:09:51 sur ce qui est devenu, et on le dit assez souvent, un fait de société.
00:09:54 Faut-il rappeler le meurtre de la petite Lola ? Faut-il rappeler tout ce qui a endeuillé
00:09:59 notre pays et qui est directement lié à l'immigration ? On ne peut pas continuer
00:10:06 à nier cette réalité.
00:10:08 Et ça n'est pas faire injure ou peine à son père qui est admirable et qu'on respecte
00:10:13 et dont on partage la douleur tant et que ce soit possible que de faire cette analyse
00:10:17 parce que c'est notre devoir de le faire.
00:10:19 De même que les politiques doivent en tirer des conséquences et revoir cette ordonnance
00:10:23 de 2021, non non, réformée en 2021, qui a, je vous l'ai dit hier, Pascal, désarmé
00:10:30 la lutte contre la délinquance des mineurs.
00:10:31 Donc ça, c'est notre rôle que d'avoir ce regard.
00:10:34 Comme c'est notre rôle aussi de souligner qu'il y a un vocabulaire qui est employé
00:10:40 à chaque fois, il n'y a rien à faire et qui est un vocabulaire, à mon sens, inapproprié.
00:10:45 C'est-à-dire le mot "RICS" pour moi est inapproprié.
00:10:48 Et il tourne en rond et en permanence.
00:10:51 Il a été repris.
00:10:52 Et ça, c'est juste pas possible.
00:10:53 C'est la même chose sur Crépol.
00:10:54 C'est la même chose sur Crépol.
00:10:55 Gauthier a raison.
00:10:56 Mais une fois qu'on a dit ça, par exemple, est-ce que vous pensez qu'il faut revenir
00:11:00 sur le droit d'asile tel qu'il est fait en France, voir comment ça se passe à Loft
00:11:06 Pra, voir qui sont ces Afghans qui viennent sur le territoire de France ?
00:11:10 C'est la première nationalité pour les demandes d'asile, les Afghans.
00:11:13 Et après, c'est impossible de les expulser parce que vous n'avez pas expulsé vers
00:11:16 l'Afghanistan.
00:11:17 Les talibans ne vont pas vous donner des laissés-passer consulaires.
00:11:19 Donc en fait, ça pose une seule question.
00:11:21 Comment expulser des Afghans ? Si tant est que ça soit possible.
00:11:24 C'est le pays tiers.
00:11:25 On a eu ce débat la semaine dernière avec le Royaume-Uni, Rishi Sunak, qui vient d'avoir
00:11:30 au forceps le vote de la Chambre des Lords pour pouvoir expulser vers le Rwanda avec
00:11:34 un accord à plusieurs centaines de millions d'euros.
00:11:36 Comme l'Italie avec l'Albanie.
00:11:39 Voilà.
00:11:40 Donc la seule manière d'expulser des Afghans, ça serait d'avoir un pays tiers.
00:11:43 En même temps, on peut comprendre quand même.
00:11:44 Jean-Claude Lassier.
00:11:45 La situation est impossible, notamment pour les femmes en Afghanistan.
00:11:48 On peut comprendre qu'il y ait des demandes d'asile qui, pas seulement à mon avis, arrivent
00:11:52 en France.
00:11:53 Néanmoins, quand il s'est passé ce qui vient de se passer, je pense que le père, moi je
00:11:58 partage tous ici sa tristesse et son appel au calme.
00:12:02 Je pense qu'il vise Zébardella et Marion Maréchal qui se sont peut-être, chacun jugera,
00:12:08 un peu précipité pour faire une vidéo, pour dénoncer ce qui s'est passé.
00:12:12 En même temps, je pense que oui, absolument, c'est leur rôle.
00:12:16 Et en même temps, je ne pense pas qu'on puisse faire le moindre reproche aux journalistes
00:12:20 ou au journalisme.
00:12:21 Parce que si véritablement on ne parle pas d'un événement tragique comme celui-là,
00:12:28 on sert à quoi ? Donc il faut relativiser.
00:12:31 Moi je comprends parfaitement les paroles et l'appel au calme du père qui mérite vraiment
00:12:36 notre solidarité et notre sympathie.
00:12:40 En même temps, ça témoigne tout de même d'une politique de l'immigration qui est
00:12:45 totalement hors de contrôle et on n'a pas fini de payer la facture.
00:12:48 Alors Gilles Lavrousse nous regarde manifestement et il vient de m'envoyer un texto et il m'a
00:12:56 donné l'autorisation de le citer.
00:12:58 Je lui ai proposé d'ailleurs de réagir et il n'a pas souhaité.
00:13:01 Il m'a dit "je ne réagirai pas avant les obsèques, ce qu'on peut comprendre".
00:13:05 Il dit "pour être clair sur le sujet de l'immigration, ce n'est pas du tout un tabou pour moi.
00:13:10 Je le dis, on a un problème avec l'immigration en France.
00:13:13 Je l'ai publiquement et nationalement dénoncé fin 2021 quand un vendredi soir, l'État
00:13:19 m'a annoncé m'adresser un quart de migrants le lendemain samedi matin, dont des Afghans
00:13:26 qui finalement ne sont pas restés et sont repartis par eux-mêmes à Paris dans les
00:13:30 48 heures.
00:13:31 Les maires ne sont jamais associés et très rarement informés et pourtant ce sont sur
00:13:39 eux que tout le monde tape du matin au soir.
00:13:41 Hier matin, la maire me demande par SMS cinq minutes avant le début de la conférence
00:13:46 de presse de ne pas aborder ce sujet.
00:13:48 La maire de Matisse.
00:13:49 Donc effectivement, je comprends monsieur Avrous, par respect pour les parents qui ont
00:13:55 perdu un fils 36 heures plus tôt, alors même que l'enquête n'était pas terminée,
00:13:59 que les obsèques n'ont pas eu lieu, je ne pouvais pas ne pas respecter leur volonté,
00:14:03 c'est la mort de leur fils.
00:14:05 Et bien c'est pour ça d'ailleurs que tout le monde a intérêt à communiquer, à parler
00:14:08 dans ces cas-là.
00:14:09 Donc je cite intégralement le texto de monsieur Avrous qu'il vient de m'envoyer à l'instant.
00:14:15 Il n'y a pas si longtemps, souvenez-vous, même son trentaine, c'était le maire d'Orléans,
00:14:19 Serge Groire qui disait "J'ai vu arriver des Afghans, personne ne m'a prévenu, les
00:14:23 hôtels sont pleins, je ne sais pas comment faire".
00:14:25 Donc si vous voulez, les maires sont devant une situation, devant un fait accompli qu'il
00:14:29 aurait imposé par l'État.
00:14:31 Sarah Salman.
00:14:32 Il y a un problème migratoire et ça c'est incontesté, incontestable, mais il y a aussi
00:14:35 la justice pénale des mineurs.
00:14:36 Cette personne était déjà connue des services de police et il n'a pas été, en tout cas
00:14:40 il était en liberté sous contrôle judiciaire.
00:14:42 Je le rappelle, la détention provisoire c'est l'exception et la détention provisoire pour
00:14:47 les mineurs âgés de 13 à 16 ans n'est possible que dans deux cas, en matière criminelle
00:14:50 et en cas d'irrespect du contrôle judiciaire.
00:14:53 On pourrait éventuellement s'interroger, est-ce qu'il ne faudrait pas, peut-être,
00:14:56 c'est une question, réformer cela.
00:14:57 Parce qu'au-dessus de 16 ans, il y a plus de choses, on peut lever l'excuse de minorité,
00:15:01 même si en pratique ça ne se fait quasiment jamais, et les conditions de détention provisoire
00:15:05 sont un petit peu plus larges.
00:15:06 Donc pourquoi cette personne n'a pas été mieux suivie et je crois qu'il y a une frilosité
00:15:10 à la sanction, que ce soit d'ailleurs à Sciences Po, pour les mineurs et pour les
00:15:14 majeurs.
00:15:15 Ce que vous dites Sarah, ça a existé avant 2021.
00:15:17 Oui bien sûr.
00:15:18 C'est cette majorité qui a empêché un juge de pouvoir passer en détention provisoire.
00:15:23 Ce jeune, on l'a procuré en la vie dans son communiqué, on ne pouvait pas.
00:15:26 Et je rappelle évidemment.
00:15:27 La question c'est, est-ce qu'il faudrait éventuellement réformer cela ?
00:15:30 Mais ça existait avant, vous ne les avez pas demandé à ceux qui ont réformé de
00:15:33 re-réformer ce qu'il vous fallait.
00:15:35 Et je rappelle évidemment, puisque je l'ai cité, que Gilles Avrous est le maire de
00:15:39 Châteaux-Rousse.
00:15:40 Et un bon maire.
00:15:41 Oui, je l'ai dit, il a été réélu avec 70% ex-UMP aujourd'hui d'Hiver-Droite.
00:15:46 Il a fait un travail considérablement.
00:15:48 Écoutons Manuel Valls qui, lui, hier était chez Sonia Mabrouk, sur une position très
00:15:55 ferme sur ce sujet.
00:15:57 La direction s'est engagée à un débat qui porte sur les revendications de ces étudiants
00:16:04 qui ont bloqué l'Institut et notamment sur la suspension du partenariat de l'école,
00:16:10 j'ouvre les guillemets, avec les universités et les...
00:16:13 Vous avez compris effectivement que Manuel Valls s'exprimait sur Sciences Po, dont on
00:16:19 va parler d'ailleurs dans une seconde, et non pas sur Châteaux-Rousse.
00:16:24 Et je le dis pour Marine Lenson, c'est un passage que nous avons écouté hier soir
00:16:29 dans l'émission L'Heure des pros.
00:16:30 Écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet puisque...
00:16:33 Est-ce qu'il est vrai que le garde des Sceaux est opposé, assez fermement opposé, à
00:16:39 ce que l'on touche à l'ordonnance des mineurs ?
00:16:41 L'ordonnance des mineurs, elle fait partie du code de la justice pénale des mineurs
00:16:45 de 2020.
00:16:46 Il vient de la réformer.
00:16:47 En substance.
00:16:48 Avec les deux...
00:16:49 Je ne peux pas le dire autrement, il vient de la réformer.
00:16:52 Il l'a réformée il y a quelques mois, mais est-ce qu'on change d'avis ou est-ce qu'on
00:16:56 ne change pas d'avis, vu l'amont scellement ?
00:16:57 Le changement de logiciel.
00:17:00 Ce sont des gens, je ne vais pas leur demander de changer de logiciel.
00:17:02 Alors il faut changer de personne.
00:17:04 Je suis désolé de vous dire...
00:17:05 Sur l'excuse de minorité, je pense que ça remonte à plus haut de Kéric Dupond-Moretti.
00:17:09 Je ne suis pas sûr que Gabriel Attal et Emmanuel Macron soient pour la lever.
00:17:12 Mais vous arrivez aujourd'hui quand on dit qu'il faut changer de logiciel, c'est ça ?
00:17:15 Vous arrivez aujourd'hui...
00:17:16 Je ne sais pas si vous vous rendez compte, en un an, le nombre...
00:17:20 Combien on a changé d'une certaine manière de paradigme sur ces sujets-là.
00:17:24 On entend des choses qu'on n'entendait pas il y a un an.
00:17:26 Ça ne peut pas continuer en fait.
00:17:27 Ça ne peut pas continuer.
00:17:29 Vous ne pouvez pas demander à un homme politique de changer de conviction quand on change de logiciel.
00:17:34 Ce n'est pas possible.
00:17:35 Oh, ça ne serait pas le premier Jean Cheney qui...
00:17:37 Excusez-moi, je veux dire, des gens qui changent de conviction et qui retournent leur veste,
00:17:41 c'est même...
00:17:42 On peut évoluer en plus.
00:17:43 C'est bonnette ou lente.
00:17:44 Justement, votre réponse sur la répartition, parce que ça a été théorisé par Emmanuel Macron
00:17:47 lors d'un discours devant les préfets, la répartition des migrants.
00:17:50 Évidemment, ça s'est accéléré avec les JO.
00:17:52 Et puis au moment des émeutes, il nous avait fait la répartition des difficultés aussi
00:17:55 sur l'ensemble du territoire.
00:17:56 Je vous dis sans arrêt que c'est les villes moyennes qui sont le plus touchées.
00:17:59 Curieusement et paradoxalement, Paris est protégée.
00:18:02 Il y a des quartiers à Paris qui sont incroyablement sécures.
00:18:05 Mais dans les villes de province où par définition c'est plus petit,
00:18:09 il y a regroupement parfois dans certains, comme dans des gares, comme dans des endroits,
00:18:13 ce qui fait que à Nantes, à Rennes, à Bordeaux, les gens n'osent même plus sortir le soir.
00:18:18 Allez à la gare du Nord, vous allez voir comme Paris est touchée.
00:18:20 Vous avez tout.
00:18:21 Le krach, la délingence.
00:18:23 Il y a certains arrondissements qui sont à l'abri.
00:18:25 C'est ça que je veux dire.
00:18:26 Alors qu'en province, aucun quartier n'est à l'abri.
00:18:30 Alors qu'à Paris, certains quartiers le sont.
00:18:32 La preuve, Saint-Denis, à Châteauroux, c'est qu'il y a un quartier qui est un quartier qui était calme.
00:18:37 Tout le monde le dit.
00:18:38 Manuel Valls, ce que je vous annonçais, écoutons-le.
00:18:40 Et après, nous parlerons de Sciences Po.
00:18:42 Les homicides et les tentatives d'homicide augmentent depuis quelques années.
00:18:47 Donc ce ne sont pas des faits divers.
00:18:49 Ce sont en effet des faits de sociétés qui disent beaucoup sur la violence.
00:18:53 Donc cela pose des questions sur la manière dont il faut agir.
00:18:56 Évidemment sur l'immigration.
00:18:59 Évidemment sur les mineurs non accompagnés.
00:19:02 C'est à la fois des réponses françaises et européennes.
00:19:05 Et puis aussi sur une réforme profonde de la réforme des mineurs
00:19:11 en s'attaquant à la question de l'excuse de l'âge.
00:19:14 Sans doute en inversant la preuve de celle-ci.
00:19:17 Puisque un mineur qui tue à 15 ans mérite évidemment une réponse extrêmement sévère.
00:19:24 Avec tout l'accompagnement ensuite.
00:19:25 C'est formidable ce que dit Manuel Valls.
00:19:27 Le problème c'est qu'il a été Premier ministre.
00:19:29 J'aurais envie que lorsqu'il était Premier ministre, il mette en place ce qu'il dit aujourd'hui.
00:19:33 Alors on dirait que ce n'est pas la même solution.
00:19:35 Il est d'abord connu comme ministre de l'Intérieur.
00:19:36 Excellent ministre de l'Intérieur d'ailleurs.
00:19:38 Et il est rentré en confrontation vraiment directe, frontale avec Christiane Taubira.
00:19:45 Qui était elle, garde des Sceaux.
00:19:46 Il s'en était plein, j'ai la lettre, il s'en était plein au Président de la République.
00:19:50 Il dit c'est pas possible, on ne peut pas cautionner cette petite judiciaire
00:19:53 qui va à l'encontre finalement de ce que fait la police sur le terrain.
00:19:56 C'était quoi ? Madame Taubira avait supprimé les peines planchers.
00:19:59 Elle avait supprimé les courtes peines d'emprisonnement.
00:20:01 Elle avait arrêté la construction de places de prison.
00:20:03 Ce qui fait qu'aujourd'hui Manuel Valls vient nous dire tout cela.
00:20:06 Mais à l'époque où il était au pouvoir, il en a été empêché en réalité.
00:20:09 Il y a juste une chose qui empêche l'expulsion de la famille de celui qui tuera Dominique Bernard à Arras.
00:20:15 C'était une circulaire de Manuel Valls.
00:20:17 Il y a deux ou trois mesures d'urgence à prendre.
00:20:21 La première c'est peut-être aucune régularisation sur le sol de France.
00:20:24 Deuxièmement, le regroupement familial c'est fini.
00:20:27 On régularise à tour de bras.
00:20:29 Le regroupement familial c'est terminé.
00:20:34 Élargi par le Président de la République, si j'ai bonne mémoire.
00:20:37 Ça c'est une mesure, vraiment il faut le faire immédiatement.
00:20:41 Qui avait institué le regroupement familial ?
00:20:43 Immigration.
00:20:44 Qui avait institué ?
00:20:45 Mais c'est le Conseil d'État, c'est même pas Giscard.
00:20:47 Bah si c'est lui.
00:20:48 Mais non.
00:20:49 Je connais les éléments de langage.
00:20:51 La suspension de l'immigration.
00:20:53 Mais je vais vous dire, à la limite, qu'en 76 ou 77, Giscard n'est pas vu.
00:20:59 Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?
00:21:01 Mais arrêtez de faire le procès à Giscard.
00:21:03 On est en 77, la situation n'a rien à voir avec ce qu'il y a 50 ans.
00:21:06 Enfin Joseph.
00:21:07 C'est tellement plus facile.
00:21:09 Je vous dis aujourd'hui, il faut l'arrêter.
00:21:11 Immigration.
00:21:12 Pourquoi pas ?
00:21:13 Ça représente 10 ou 15% de l'immigration au travail.
00:21:17 Et c'est pas celle qui pose des problèmes, parce que les gens bossent.
00:21:19 Alors il faut quitter la Convention européenne.
00:21:21 C'est un peu ça.
00:21:22 Allez, Sciences Po.
00:21:23 Il faut arrêter avec la Convention européenne des droits de l'homme.
00:21:25 Mais on peut pas le faire ça.
00:21:26 Et bien alors, continuons, faisons rien.
00:21:28 Et puis voilà, que ce que vous dites, on le craint.
00:21:31 Vous m'expliquez toujours qu'il ne faut rien faire.
00:21:33 Il y a l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme qui protège le regroupement familial.
00:21:37 Écoutez, on va parler de Sciences Po.
00:21:39 Quand tu discutes avec Matignon, ce qui nous arrive, les gens te disent "bah oui, vous avez complètement raison, mais on peut rien faire".
00:21:47 Donc on peut rien faire en rien en fait.
00:21:49 On peut rien faire en rien, il faut renégocier la Convention européenne.
00:21:51 On peut rien faire en rien, dans aucun domaine.
00:21:52 Il faut renégocier la Convention européenne.
00:21:53 On parle de Sciences Po.
00:21:54 Madame Retailleau.
00:21:55 Juste sur le regroupement familial, les pays européens ont une politique différente.
00:22:00 Oui, très différente.
00:22:01 Madame Retailleau, on va écouter Madame Retailleau.
00:22:04 Je vous assure, je m'interroge quand même sur… il n'y a personne d'autre que Madame Retailleau pour représenter l'université en France, sérieusement.
00:22:11 Et l'enseignement supérieur.
00:22:12 Je vous assure, je ne veux pas être désagréable avec cette dame, mais il n'y a personne d'autre en France qu'elle.
00:22:16 Parce que d'abord, je ne comprends rien de ce qu'elle dit.
00:22:18 C'est pour le moins confus et elle change d'une ligne d'un jour à l'autre.
00:22:24 Donc l'université française, c'est elle qui la représente.
00:22:27 Elle n'est pas très soutenue, que ce soit à l'Élysée ou à Matignon.
00:22:29 Elle est un peu scolaire, votre expression.
00:22:31 Si tu te dis, pardonnez-moi cette expression triviale, mais ils vont les chercher où ?
00:22:35 Je vous assure, l'université française, c'est Madame Retailleau.
00:22:39 Elle était ce matin au 4 vérités.
00:22:41 Écoutons-la, parce que maintenant, elle fait la marche arrière.
00:22:44 La communication interne qu'il y a eu n'est pas une bonne communication interne.
00:22:49 Et c'est ça qui a posé la polémique.
00:22:51 Et c'est normal, puisque cette communication interne a laissé croire qu'il y avait, vous l'avez dit, abandons de sanctions.
00:22:58 Et je voudrais dire que c'est faux et que ça, je ne l'accepterai jamais.
00:23:02 Et d'autre part, qu'il y avait une discussion où l'institution pourrait se positionner vis-à-vis du conflit.
00:23:08 Et pourrait se positionner en particulier sur les partenariats.
00:23:11 Là aussi, c'est faux.
00:23:13 Il n'y aura aucun positionnement de l'institution, comme d'aucune institution publique.
00:23:18 Et il n'y aura aucun abandon ou boycott des relations avec les académiques d'Israël.
00:23:25 Ça, je voudrais le dire au effort.
00:23:27 Et la direction de Sciences Po est alignée sur cette position.
00:23:31 Et c'est insensé.
00:23:33 Il n'y a pas de sanctions.
00:23:34 Elle dit exactement l'inverse.
00:23:37 Le rétro-pédale, grandeur nature, c'est presque lunaire.
00:23:40 Elle se félicitait du communiqué de Sciences Po qui disait bien que les sanctions étaient levées.
00:23:44 C'est insensé qu'elles soient encore en place.
00:23:48 C'est insensé.
00:23:49 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:23:51 Vous voyez le tweet qu'elle avait fait, qui illustre d'ailleurs le pas de vague, comme toujours, de Sciences Po.
00:23:59 Je rappelle pour ceux qui arrivent à l'instant que Pierre-Alexandre est étudiant à Sciences Po.
00:24:04 C'est intéressant d'entendre un élève qui n'est pas dans la minorité active et qui a simplement envie de bosser.
00:24:11 C'est ça.
00:24:12 C'est exactement ça.
00:24:13 Et là, on parlait de ce communiqué.
00:24:15 Ce communiqué, en fait, on l'a pris avec sidération.
00:24:17 On avait honte de ce communiqué.
00:24:19 En fait, le deal qui a été passé avec cette minorité, c'est un peu comme si vous aviez un magistrat du parquet
00:24:24 qui abandonnait toutes les poursuites avec un individu, avec un criminel,
00:24:28 parce que celui-ci promettrait de ne pas recommencer sous les deux semaines.
00:24:31 C'est exactement ça, en fait.
00:24:32 Et du coup, c'est l'impunité totale.
00:24:34 Mais ça fait partie de la culture du pas de vague qui s'installe à Sciences Po déjà depuis des années.
00:24:38 Et en fait, on est complètement abandonné par les pouvoirs publics.
00:24:41 Et le message que je veux passer aujourd'hui, c'est que Sciences Po, ce n'est pas ça.
00:24:44 Sciences Po, c'est des étudiants qui veulent travailler.
00:24:46 Sciences Po, c'est des professeurs formidables.
00:24:48 Sciences Po, c'est un horizon pour plein d'étudiants qui rêvent d'accéder à cette école pour une émancipation intellectuelle.
00:24:54 Aujourd'hui, l'image qui est renvoyée par ce genre de communiqué ou par l'abandon des pouvoirs publics est une honte.
00:25:00 On va voir le tweet de Madame Retailleau, ce qu'elle avait écrit.
00:25:03 "Je remercie Monsieur Jean Basser pour son action à Sciences Po, qui doit rester un lieu d'étude, de respect et de demain.
00:25:07 Honte à ceux qui instrumentalisent les passions, les cynismes."
00:25:10 C'était pour la France Insoumise.
00:25:11 Voilà, leur cynisme les avait...
00:25:13 Alors, comme elle remerciait Monsieur Basser, Monsieur Basser, dans son communiqué, avait dit qu'il n'y aurait pas de sanctions.
00:25:17 Donc, on le revoit, on peut le revoir, je ne l'invente pas.
00:25:20 "Je le remercie pour son action", ça veut bien dire ce que ça veut dire.
00:25:23 Elle remercie le fait qu'il n'y ait pas de sanctions.
00:25:25 Alors, même, c'est une commenta...
00:25:26 Mais, évidemment, Monsieur Basser a rétropédalé aussi.
00:25:28 Oui, mais en fait, ces gens...
00:25:30 Ils se sont couchés, tout le monde les a critiqués, et maintenant, il rétropédale.
00:25:33 Si Gabriel Attal, qui était allé à Sciences Po pour bander les muscles,
00:25:39 si Gabriel Attal est sérieux, il vire l'administrateur reprovisoire, il met un préfet, préfet l'allemand, pourquoi pas.
00:25:46 Ça serait, voilà, un homme de poigne.
00:25:49 Et il met, et il vire la ministre de l'Enseignement supérieur. Voilà.
00:25:55 Alors là, je crois que c'est plus au niveau de Gabriel Attal.
00:25:57 C'est à l'Elysée, et à l'Elysée, on réfléchit comment répondre, et on dit qu'Emmanuel Macron va prendre la parole bientôt.
00:26:01 Emmanuel Macron va prendre la parole pour parler à Sciences Po ?
00:26:03 Il serait peut-être temps, oui.
00:26:04 Non, mais sérieusement, c'est Emmanuel Macron qui va prendre la parole pour parler à Sciences Po ?
00:26:07 Ah, le dossier est remonté jusqu'à l'Elysée, oui, bien sûr.
00:26:09 Sur Sciences Po, bien sûr.
00:26:10 Sur Sciences Po, le dossier est sur le bureau du président de la République, et il trouve ça catastrophique.
00:26:14 Si Attal a un problème, c'est justement d'essayer de ne pas être le décalage du président de la République.
00:26:20 C'est mal parti.
00:26:21 Il faut qu'il prenne son indépendance, et annonce un certain nombre de décisions qui apparaissent comme étant les siennes.
00:26:27 Thomas Hill.
00:26:28 Thomas Hill, à Europe 1.
00:26:29 Oui, je suis Thomas Hill.
00:26:30 Parce que tous les jours, nous lui disons bonjour, si j'ose dire.
00:26:32 Bonjour Pascal.
00:26:33 Vous allez bien, Thomas Hill ?
00:26:34 Toujours un plaisir de vous voir.
00:26:35 Dans le bel et le grand Maison d'Europe 1.
00:26:36 Vous savez que c'est une filiation qu'il y a un peu avec Monsieur Dassier, qui a été dans les années 70 à Europe 1.
00:26:42 C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
00:26:44 Quelle date vous parlez, là ?
00:26:46 Les années 70.
00:26:47 On a parlé des capitaines portugais hier.
00:26:50 Vous aviez été surnommé les capitaines portugais.
00:26:52 Saccomano, qui vous avait surnommé comme ça, et Kétienne Mouillotte, et quelques uns.
00:26:56 Merci.
00:26:57 Je ne vous demande pas le programme.
00:26:59 Ah non, on n'a pas le droit, vous le savez.
00:27:01 Ah oui, on n'a pas le droit.
00:27:02 Bon, alors si on n'a pas le droit, on ne vous écoute pas, d'ailleurs.
00:27:05 Mais on vous souhaite quand même bonne émission.
00:27:07 Il est 9h26, la pause.
00:27:09 On est vraiment avec Pierre-Alexandre.
00:27:10 C'est formidable que vous soyez sur ce plateau.
00:27:12 Parce que c'est une voix qu'on n'entend jamais.
00:27:14 On n'entend effectivement que les minorités actives.
00:27:19 Et effectivement, on n'entend pas simplement les gens qui veulent bosser.
00:27:22 Je peux poser une question courte ?
00:27:23 Oui, mais après la pause.
00:27:24 Ah, c'était juste 15 secondes.
00:27:26 Oui, mais la réponse pouvait être longue.
00:27:28 Il est 9h26, mais je vous redonne la parole, je vous promets, à 9h30.
00:27:31 A tout de suite.
00:27:32 Il est 9h32, nous sommes ce matin.
00:27:37 Et c'est très intéressant d'écouter Pierre-Alexandre, qui est étudiant à Sciences Po.
00:27:41 Et Jean-Claude Dassier va lui poser une question dans deux secondes.
00:27:43 Michael Dorian.
00:27:44 Un rassemblement de soutien à Mathilde Panot et à Rima Hassan a lieu en ce moment même
00:27:52 devant les locaux de la Poly Judiciara à Paris.
00:27:54 La chef des députés de la France Insoumise et la militante franco-palestinienne
00:27:57 doivent y être entendues dans le cadre d'enquêtes pour apologie du terrorisme.
00:28:01 Mathilde Panot dénonce une fuite en avance, en précédent.
00:28:04 Contrairement à la région Île-de-France, l'État ne supprimera pas les subventions à Sciences Po.
00:28:08 La ministre de l'Enseignement supérieur l'a annoncé ce matin chez nos confrères de France 2.
00:28:12 Sylvie Retailleau assure cependant qu'il n'y aura pas de boycott des partenariats
00:28:16 entre l'école parisienne et les universités israéliennes.
00:28:19 Et puis le PIB a progressé de 0,2% au premier trimestre de l'année.
00:28:24 Bruno Le Maire s'en félicite.
00:28:26 La croissance progresse, signe de la solidité de notre économie, dit-il.
00:28:30 La stratégie du gouvernement est payante, a-t-il même ajouté.
00:28:33 La ministre de l'Enseignement supérieur a donc pris la parole.
00:28:36 Mais Jean-Claude Dassier d'abord...
00:28:38 Non, mais juste une petite seconde sur une question qui me préoccupe beaucoup
00:28:41 vis-à-vis de la jeunesse et de leurs études.
00:28:43 Vous allez partir, nous avez vous dit, aux États-Unis.
00:28:46 Est-ce que vous avez l'intention de rentrer en France, ou dans votre tête, vous êtes déjà américain ?
00:28:51 Non, mais je souhaiterais commencer une carrière là-bas et puis bien sûr revenir à un moment donné.
00:28:55 Vous êtes sûr ?
00:28:56 Mon grand-père était très attaché justement à la fuite des cerveaux, etc.
00:28:59 Il en avait très peur, donc...
00:29:01 On me dit que 200 000 jeunes partent tous les ans.
00:29:03 J'espère que sur ce chiffre, que je n'ai pas, beaucoup reviennent.
00:29:06 J'espère ne pas me tromper, mais si peu reviennent...
00:29:10 Moi j'ai un petit-fils qui est à Dallas-Texas, il n'a pas du tout envie de revenir et ça me rend malade.
00:29:15 Non, mais je referme la parentèle.
00:29:17 Mais papa, c'est tout !
00:29:18 Mais les conditions d'exercice de la profession d'avocat, ce n'est pas du tout les mêmes contre Atlantique.
00:29:22 Mais vous avez raison, ça s'appelle le raisonnement par les...
00:29:26 Bon, on salue Morlaix à travers vous, puisque vous êtes né à Morlaix.
00:29:29 C'est ça, donc.
00:29:31 Je me disais, mais c'est parce que vous venez de Bretagne, c'est pour cela, la Bretagne, ça vous gagne.
00:29:34 Madame Retailleau, sur les débats, écoutons-la.
00:29:38 C'était ce matin au 4 Vérités.
00:29:40 Ce mouvement de, en tout cas, l'expression et l'expression de nos jeunes,
00:29:44 quel que soit sur le sujet, ça fait partie des débats.
00:29:47 Et ils doivent être dans les universités, mais de façon respectueuse,
00:29:50 de façon cadrée, en acceptant la controverse et avec un cadre serein.
00:29:54 Et c'est ça qu'il faut qu'on retrouve.
00:29:56 Et donc, quelque part, le débat, c'est un signe de bonne démocratie.
00:30:00 Et les universités doivent être aussi un entre-deux-débats.
00:30:03 Mais quand c'est un blocage, c'est non.
00:30:05 Et je dirais pire quand c'est une escalade.
00:30:07 Gauthier Lebret.
00:30:09 La vérité, c'est que Sylvie Retailleau avait proposé, en marge d'un Conseil des ministres,
00:30:13 après l'adoption de la loi Immigration, le pacte avec LR,
00:30:16 qui a été complètement détricoté ensuite par le Conseil constitutionnel.
00:30:18 Elle avait proposé au président de la République sa démission.
00:30:21 Il aurait plutôt dû l'accepter.
00:30:23 La caution que les étudiants étrangers auraient dû verser,
00:30:26 ça a tout de suite été cassé dans l'oeuf par Elisabeth Borne,
00:30:29 qui avait dit que ça serait une cinquantaine d'euros.
00:30:31 Et puis, ça a été jugé inconstitutionnel par Laurent Fabius et les Sages.
00:30:34 Donc, il avait l'occasion de l'exfiltrer.
00:30:36 Elle était contre la loi Immigration. Il aurait dû accepter la démission.
00:30:38 Et votre avis, il l'a gardée pour quoi ?
00:30:40 Parce qu'il n'a peut-être personne d'autre à mettre.
00:30:42 La parité.
00:30:43 La parité, vous le savez comme moi.
00:30:45 Parce que ça, c'est une chose que personne ne dira comme ça.
00:30:47 Mais bien sûr, c'est difficile à dire.
00:30:49 Vous avez des qualités pour le poste de l'enseignement supérieur.
00:30:52 Oui, mais bien sûr.
00:30:54 J'imagine, j'espère.
00:30:56 Quelle catastrophe. Mon Dieu.
00:30:58 Difficilement à être pire quand même.
00:31:00 Sur la communication, c'est aussi à revoir.
00:31:02 Parce que là, d'un point de vue pédagogique, on ne comprend pas grand-chose.
00:31:04 Joseph Macizka.
00:31:06 Je veux juste dire un point qui est passé un peu inaperçu.
00:31:08 C'est qu'on parle beaucoup, on a beaucoup parlé de Valérie Pécresse
00:31:11 et de sa décision d'abattre les sanctions.
00:31:13 On va en parler plus tard, on n'en a pas parlé.
00:31:15 Alors, juste avant, en introduction,
00:31:17 on a parlé d'une fondation qui a arrêté sa bourse.
00:31:20 Très importante.
00:31:22 Qui est la fondation de Jean-Paul Fitoussi.
00:31:24 Une seconde. L'ancien Sciences Po que je suis, l'ancien élève, peut en parler.
00:31:28 Jean-Paul Fitoussi, c'est quelqu'un qui, pendant 40 ans,
00:31:30 a porté Sciences Po littéralement,
00:31:32 non seulement en France, mais aussi à l'étranger.
00:31:35 Et ses enfants ont décidé, avec tristesse et désolation,
00:31:39 en raison de ce qui se passe et de la discrimination qui règne,
00:31:42 d'arrêter justement cette bourse.
00:31:44 Ce qui intéresse à Sciences Po, parce que je pense aussi à ceux qui nous écoutent,
00:31:47 Sciences Po, ce n'est pas la France.
00:31:48 Mais ce qui m'intéresse dans Sciences Po, c'est que c'est ce que ça révèle de la France.
00:31:52 Donc je ne voudrais pas qu'on soit trop sur le fonctionnement de Sciences Po,
00:31:55 la bourse, etc.
00:31:56 Mais en revanche...
00:31:57 Ce n'est pas le fonctionnement de Sciences Po.
00:31:58 Oui, j'entends.
00:31:59 Jean-Paul Fitoussi était un économiste.
00:32:01 J'entends.
00:32:02 La réputation.
00:32:03 J'entends bien.
00:32:04 C'était un économiste mondialement connu, pardonnez-moi.
00:32:05 J'entends bien.
00:32:06 C'était celui qui représentait l'école de Keynes.
00:32:07 Donc franchement...
00:32:08 J'entends bien.
00:32:09 Mais ce qui m'intéresse plus, c'est la réaction du gouvernement, la faiblesse du gouvernement,
00:32:15 la découverte de ceux qui nous gouvernent, comme Mme Retailleau, ce que je trouve effroyable,
00:32:20 je ne peux pas vous dire autre chose.
00:32:21 C'est ça qui m'intéresse dans ce dossier.
00:32:22 Alors écoutez Louis Boyard, parce que lui a pris la parole ce matin sur les étudiants de Sciences Po.
00:32:26 Quand il y a des blocages, alors là tout de suite ça commence à choquer.
00:32:29 Pardon, moi ce qui me choque, c'est ce qui se passe à Gaza.
00:32:31 Et ces étudiants sont en train de donner une grande leçon à ce pays.
00:32:34 Quand on est citoyen de la République française et qu'on a sous nos yeux un génocide,
00:32:38 on se mobilise, on utilise tous les moyens qu'on a en notre pouvoir pour obtenir la paix.
00:32:43 Ces étudiants ont une fierté, ils honorent la France et je continuerai d'être à leur côté.
00:32:47 Quand vous dites "je continuerai à être à leur côté",
00:32:49 est-ce que ça veut dire Louis Boyard que vous appelez les autres universités de France à suivre le mouvement ?
00:32:54 À entraîner des blocus ?
00:32:56 Pour le coup, c'est les étudiants qui doivent eux-mêmes organiser leur combat.
00:32:59 On sait qu'à Lyon, à Reims...
00:33:01 Bien sûr, mais par contre, plus il y aura d'étudiants qui rentreront dans le mouvement
00:33:05 pour essayer de faire en sorte que le gouvernement français se bouge, mieux ce sera.
00:33:08 Je rappelle le communiqué de Sciences Po que j'ai sous les yeux, qui imaginait organiser un "Tone Hall".
00:33:13 Déjà, Sciences Po qui parle d'un "Tone Hall".
00:33:16 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:33:17 Comment est-ce possible ? Je vous assure.
00:33:19 Comment ce pays peut-il accepter la direction de Sciences Po qui parle dans un franglais que personne ne connaît ?
00:33:25 Vous savez ce que c'est qu'un "Tone Hall" ?
00:33:27 Une réunion dans le hall ?
00:33:28 Oui, je sais pas.
00:33:29 Avec la direction et d'autres membres de l'institution,
00:33:31 ouverte à toutes les communautés de Sciences Po d'ici jeudi prochain, c'était le communiqué.
00:33:34 Une réunion lundi définira les conditions de préparation permettant de garantir la sérénité et la qualité de ce débat
00:33:39 au cours de ce "Tone Hall".
00:33:40 Toutes les questions pourront être posées, des discussions concernant les trois revendications pourront être menées.
00:33:45 La suspension des saisines de la section disciplinaire engagée depuis le 17 avril.
00:33:50 Ça c'est écrit noir sur blanc quand même.
00:33:51 C'est écrit noir sur blanc !
00:33:53 La suspension des saisines de la section disciplinaire engagée.
00:33:57 Enfin, c'est pas moi qui le lis.
00:33:58 Madame Pécresse, ça fait deux ou trois dossiers ?
00:34:03 Elle tranche.
00:34:04 Elle tranche ? Avec fermeté ?
00:34:06 Oui.
00:34:07 Elle a tiré peut-être les leçons de la présidentielle.
00:34:09 Donc c'est intéressant, il faut saluer ça.
00:34:11 J'ai décidé de suspendre tous les financements de la région destinés à Sciences Po,
00:34:14 tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablis dans l'école.
00:34:17 Boum !
00:34:18 Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite est instrumentalisée par la LFI
00:34:22 et ses alliés islamo-gauchistes ne peuvent pas dicter leurs lois à l'ensemble de la communauté éducative.
00:34:27 Boum !
00:34:28 Une parole de bon sens quand même.
00:34:31 La région Île-des-Frances défend le droit à des débats libres, éclairés et respectueux au sein de l'université française
00:34:35 conforme aux valeurs universelles face au renoncement de la direction.
00:34:38 La région appelle à un sursaut d'autorité.
00:34:41 J'aimerais que Gabriel Attal dise la même chose.
00:34:44 La question des subventions, pardon, est essentielle.
00:34:46 Vous pouvez en parler.
00:34:47 Oui, bien sûr.
00:34:48 Moi, je pense, j'en ai discuté justement avec des professeurs aussi.
00:34:51 La réalité, c'est qu'à Sciences Po, même l'avenir financier va être en danger
00:34:55 parce qu'on a un campus flambe en neuf à Saint-Thomas qu'il faut rembourser.
00:34:59 Et aujourd'hui, Sciences Po compte sur les donateurs,
00:35:02 mais aussi sur les étudiants qui s'acquittent des frais de scolarité.
00:35:05 Qui sont chers.
00:35:06 Qui sont très chers.
00:35:07 Qui sont à 11 000 euros par an.
00:35:08 Voir 18 000 euros en master.
00:35:09 Parce que ça a aussi changé.
00:35:10 Tous ces jeunes gens sont des petits bourgeois, ceux qui sont...
00:35:13 Exactement.
00:35:14 Ce n'est pas des gens qui travaillent à côté de leurs études pour les financer.
00:35:17 Et le problème, c'est qu'aujourd'hui, s'il n'y a plus d'étudiants qui s'acquittent de frais de scolarité
00:35:20 qui viennent à Sciences Po, si les bourses disparaissent,
00:35:23 si les subventions publiques disparaissent,
00:35:25 franchement, l'avenir même financier de Sciences Po est en danger.
00:35:28 Je pense que oui.
00:35:31 Les subventions, ça pénalise aussi les étudiants comme vous.
00:35:33 Moi, c'est un petit peu ça aussi qui me gêne dans cette mesure,
00:35:35 même si elle était nécessaire.
00:35:36 Mais c'est la punition collective.
00:35:37 Une suspension provisoire.
00:35:38 Alors, écoutons Madame Retailleau qui a réagi...
00:35:41 On va proposer un emprunt, d'habitude.
00:35:43 Et écoutons Madame Retailleau qui a réagi au propos de Valérie Pécresse
00:35:46 et après on parle de la Sorbonne.
00:35:47 La responsabilité de l'État, c'est une continuité du service public
00:35:52 et de permettre aux 15 000 étudiants.
00:35:54 Pour autant, on l'a déjà dit avec le Premier ministre,
00:35:56 on a un contrat d'objectifs de moyens et de performances
00:35:59 qui est en cours de discussion.
00:36:00 Comme son nom l'indique, contrat d'objectifs de moyens.
00:36:03 On a un levier pour discuter avec Sciences Po...
00:36:05 Attendez, vous êtes en train de me perdre un petit peu.
00:36:07 Oui ou non, est-ce que l'État va couper les subventions à Sciences Po ?
00:36:09 Non, pas à Sciences Po.
00:36:10 Est-ce que Valérie Pécresse...
00:36:11 À court terme, non.
00:36:12 Non, l'État ne coupera pas la subvention à Sciences Po.
00:36:17 L'État discute d'un contrat, comme tous les établissements avec Sciences Po.
00:36:21 Est-ce que Valérie Pécresse a eu raison de faire ça pour la région de Lille-de-France ?
00:36:24 Ça, c'est sa responsabilité sur 100 millions.
00:36:27 Je laisse à Valérie Pécresse la responsabilité de ses décisions.
00:36:31 Bon, écoutez, objectifs de moyens, tout ce langage là,
00:36:35 cet infralangage, j'en peux plus.
00:36:36 La Sorbonne, antisémitisme décomplexé.
00:36:39 Alors, c'est intéressant la Sorbonne,
00:36:40 parce que c'est parce qu'il y a eu Sciences Po
00:36:43 qu'ils sont intervenus à la Sorbonne.
00:36:45 Donc, je pense quand même qu'il y a des leçons qui sont tirées.
00:36:48 Ils ne sont pas très nombreux quand même.
00:36:50 Mais surtout qu'ils craignent une contagion ailleurs.
00:36:52 Les policiers sont intervenus.
00:36:53 Mais là, il y a un risque de contagion en France, dans tous les universités.
00:36:57 Est-ce que Mélenchon va réussir son opération en naissément en France,
00:37:01 dans un certain nombre de grandes écoles ou d'universités ?
00:37:03 Moi, je n'ai pas la réponse à la question.
00:37:05 Mais c'est la crainte, puisqu'on est confronté à une opération
00:37:08 qui est en fait une opération politique.
00:37:10 Avec les résultats attendus, nous verrons s'ils sont là.
00:37:13 Je le répète, et c'est pour ça que Pierre-Alexandre est là ce matin,
00:37:16 c'est combien de personnes au fond ?
00:37:18 150 personnes, 200 personnes au grand maximum.
00:37:22 Et ensuite, ce qui s'est passé vendredi, moi j'étais vendredi matin,
00:37:25 j'ai essayé de me rendre à la bibliothèque,
00:37:27 quand j'ai été confronté à ce blocage.
00:37:29 En réalité, on se demande qui manipule qui,
00:37:31 parce que ce qui m'a frappé tout de suite, c'est de voir les écharpes tricolores,
00:37:34 c'est d'entendre le discours d'un soi-disant responsable politique
00:37:37 qui avait d'ailleurs eu une tribune le lundi à Sciences Po,
00:37:40 et d'entendre tous ses étudiants parler de répression,
00:37:43 alors qu'on les a laissés faire, qu'en fait il y avait des élus
00:37:45 qui étaient là pour les protéger, pour les manipuler à des fins politiques.
00:37:49 Et vous échangez avec eux ?
00:37:51 C'est des personnes que je connais, c'est des personnes qu'on identifie,
00:37:54 on n'échange pas avec eux, non.
00:37:55 Il y a une forme de terreur, terrorisme intellectuel
00:37:57 qui est installé à Sciences Po, et voilà, c'est la réalité.
00:38:00 Vous étiez dans l'amphi lorsque une jeune fille juive n'a pas pu entrer ?
00:38:05 Non, non, moi je n'étais pas sur le campus ce jour-là,
00:38:08 mais ce que je peux dire, c'est qu'en effet il y a un cours, ça c'est factuel,
00:38:11 il y a un cours qui a été empêché à cause de ses étudiants,
00:38:14 et j'ai échangé avec une personne d'ailleurs qui est dans ce mouvement,
00:38:17 et je lui ai précisé qu'il y a tellement d'autres moyens d'expression,
00:38:20 d'appel à la paix, par exemple, si vraiment c'est un combat qui leur tient à cœur,
00:38:24 il y a tellement d'autres moyens d'appeler à la paix.
00:38:26 Ils auraient pu faire un appel à la paix avec des t-shirts blancs devant Sciences Po,
00:38:30 mais non, ce n'est pas le choix qu'ils ont fait.
00:38:32 Mais l'exemple américain n'arrange rien quand même,
00:38:34 parce qu'il y a beaucoup de blocages, ça s'étend dans pratiquement toutes les universités,
00:38:37 on va peut-être y revenir, je n'en sais rien.
00:38:39 Biden a un vrai problème, alors on va voir si ça va se...
00:38:42 - Il répond au problème quand même, Biden.
00:38:44 - Ça va peut-être se dénouer ce week-end, c'est un autre dossier.
00:38:47 Mais c'est vrai que l'exemple américain,
00:38:49 ça ne me rappelle pas les années 70 avec la guerre du Vietnam,
00:38:53 parce que c'est trop loin pour beaucoup d'entre nous,
00:38:55 mais néanmoins aux États-Unis, ça prend de l'ampleur, beaucoup.
00:38:58 - Est-ce que dans les cours, vous sentez une pression qui est mise
00:39:02 ou sur les cours eux-mêmes, ou par des professeurs ?
00:39:06 - Alors, pas dans le master en tout cas auquel j'appartiens à l'école de droit,
00:39:09 parce qu'en réalité, on a beaucoup d'avocats qui viennent intervenir.
00:39:12 - Et c'est un certain niveau, j'imagine, pour avoir votre master,
00:39:15 qui exclut dans votre master, peut-être qu'il n'y a pas ce type d'étudiant ?
00:39:19 - Surtout, il n'y a pas de place à de l'idéologie politique,
00:39:22 quand on étudie le Code civil, à un moment donné,
00:39:25 il n'y a pas de place à l'idéologie politique, c'est factuel.
00:39:28 - C'est les premières années, les deuxièmes années par exemple,
00:39:30 qui manifestent, ou c'est toutes les années ?
00:39:32 - Je pense qu'il y a un peu tout.
00:39:34 Après, parmi les personnes que vous aviez vendredi devant le 27 rue Saint-Guillaume,
00:39:37 tout le monde n'était pas étudiant à Sciences Po, il faut se dire la vérité.
00:39:40 - C'est un peu comme Black Bloc ?
00:39:42 - Exactement, tout le monde n'était pas...
00:39:44 Déjà, il y avait les élus qui avaient fait venir des personnes,
00:39:46 il y avait des syndicats lycéens, il y avait d'autres personnes...
00:39:49 Tout le monde n'était pas étudiant à Sciences Po.
00:39:51 Donc, ils ont envoyé une image dévastatrice de notre école,
00:39:54 mais tout le monde n'était pas étudiant à Sciences Po.
00:39:56 - C'est votre dernière année, a priori. - Exactement.
00:39:58 - Et là, vous partez, ce que disait Jean-Claude tout à l'heure, pour les États-Unis.
00:40:01 La sorbonne, effectivement, la contagion, on en a parlé également.
00:40:07 Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette actualité universitaire.
00:40:10 Et puis, je pense que ça...
00:40:12 - Et Pascal, il y avait quand même... On a vu à l'image, il y a un premier lundi,
00:40:15 David Guiraud, qui était un député LFI.
00:40:18 - Mais ils sont toujours là. - Connu, très...
00:40:20 Avec le... Comment on appelle ça ? Le mégaphone ?
00:40:23 Tenir un discours qu'on a, hélas, pas entendu.
00:40:26 Ça prouve ô combien qu'on arrive à faire une situation politique...
00:40:30 - Il y a des élections bientôt. - Oui.
00:40:32 - Il y a Rima Hassan à chaque fois. - Mais ça va être intéressant.
00:40:34 - Il y a Rima Hassan, ils sont tous là à chaque fois.
00:40:36 - Ah ben justement, puisque... - Rima Hassan et...
00:40:38 - Sciences Po Rennes bloquées ce mardi matin par les étudiants pro-palestiniens.
00:40:42 - Oui, oui, oui. - C'est un mimétisme.
00:40:45 - Est-ce qu'il y aura contagion ou pas ? C'est la question.
00:40:47 - Apologie du terrorisme, puisque vous parliez de Rima Hassan et Mathilde Pano.
00:40:50 Elles sont devant la justice ce matin.
00:40:52 Je crois que Noemi Schultz est avec nous et va pouvoir peut-être nous donner quelques éléments.
00:40:58 Chère Noemi, est-ce que mesdames Pano et Hassan sont arrivées ?
00:41:04 - Alors elles ne sont pas devant la justice, elles sont devant la police.
00:41:09 Elles avaient rendu publique cette convocation, effectivement, pour Apologie du terrorisme.
00:41:15 Mathilde Pano et Rima Hassan, l'une va devoir s'expliquer sur le communiqué
00:41:19 qui avait été publié le jour même des attaques du Hamas, le 7 octobre dernier.
00:41:24 Et l'autre, Rima Hassan, est convoquée pour des propos tenus en novembre dernier.
00:41:28 Elle avait dit notamment dans une interview qu'il était vrai que le Hamas mène une action légitime.
00:41:33 Alors elles sont convoquées, en tout cas pour Mathilde Pano, à midi et demi,
00:41:37 au siège de la police judiciaire, à la brigade criminelle qui se situe aux 36 rues du Bastion,
00:41:42 qui est dans Montdeau. Nous n'avons pas accès.
00:41:45 Il y a un dispositif de sécurité très important ce matin.
00:41:47 Pourquoi ? Eh bien parce qu'un rassemblement était organisé à quelques dizaines de mètres d'ici
00:41:52 en soutien à Mathilde Pano et Rima Hassan, qui d'ailleurs ont l'une et l'autre pris la parole
00:41:58 pour dénoncer une censure, une instrumentalisation grave de la justice,
00:42:03 une criminalisation, pardon, je n'y arrive pas de la penser.
00:42:07 Alors qu'est-ce qui va se passer ? Elles vont être entendues en audition libre.
00:42:10 Ça n'est pas une garde à vue. Ça pourrait durer entre deux et trois heures.
00:42:13 Ça va dépendre notamment des déclarations qu'elles auront à faire.
00:42:17 Et tout ça ne présageant rien des suites que le parquet de Paris va donner à cette affaire.
00:42:23 Il peut demander plus d'investigation, les renvoyer devant la justice
00:42:27 ou bien classer sans suite ces affaires. On en saura sans doute plus en fin de journée.
00:42:33 Merci beaucoup Noémie Schultz. Je ne sais pas si c'est intéressant ou pas intéressant.
00:42:39 Je sois clair, c'est quand même une initiative du parquet.
00:42:42 Personne ne peut imaginer, d'ailleurs ce serait contraire à la loi,
00:42:45 qu'il y ait eu une instrumentalisation ou des instructions prises par le garde des Sceaux.
00:42:49 C'est une initiative du parquet.
00:42:51 Alors après, j'entends depuis quelques jours dire que c'est une criminalisation du débat politique,
00:42:56 c'est une atteinte à la liberté d'expression.
00:42:58 Encore ce matin, chez nous, Sébastien Chenu disait à peu près la même chose.
00:43:02 Non, en réalité, il n'y a pas d'atteinte à la liberté du débat politique.
00:43:06 Il y a la recherche par le parquet de savoir si ces déclarations tombent sous le coup de la loi ou pas.
00:43:12 La loi, c'est l'apologie quand même du terrorisme.
00:43:15 Et les déclarations qui ont été faites, quand vous dites,
00:43:18 vous légitimez quelque part l'action du terrorisme du Hamas,
00:43:22 ou que vous refusez de dire que c'est un groupe terroriste, ça pose juridiquement un problème.
00:43:27 Si ça ne va pas au bout, si elles ne sont pas condamnées, qu'est-ce qui va se passer ?
00:43:30 Elles vont dire, ben voilà, on avait le droit, on en ressort renforcée.
00:43:33 On a voulu nous baïonner.
00:43:35 C'est pour ça que ça me paraît être une grosse maladresse.
00:43:37 Elles sont présumées innocentes, mais Mathilde Pallant c'était pour le coup.
00:43:41 Oui, enfin c'est de la politique.
00:43:43 Ce n'est pas le sujet, les déclarations ont été faites.
00:43:45 Le sujet c'est de savoir si ça tombe sous le coup de la loi ou pas.
00:43:47 Si ça ne tombe pas sous le coup de la loi, elles en sortiront renforcée.
00:43:50 Eric Zemmour avait été condamné, dans son temps Jean-Marie Le Pen avait été condamné.
00:43:54 Il y a une parole publique qui ne peut pas s'exprimer en dehors de la loi.
00:43:57 L'apologie du terrorisme, pardon, l'apologie du terrorisme,
00:44:02 c'est le fait de présenter favorablement un événement terroriste de façon générale
00:44:06 ou un cas particulier et de son public.
00:44:08 C'est légitime de ramasser évidemment que ces propos...
00:44:11 Non, je sors que c'est l'élément intentionnel, il y a eu la volonté de valoriser...
00:44:13 Il y a deux choses, je pense que ces propos tombent sous le coup d'apologie du terrorisme.
00:44:18 Est-ce que c'est une bonne chose de les poursuivre et est-ce que ce n'est pas contre-productif ?
00:44:23 Pour Rima Hassan, ce n'est pas exactement la même chose.
00:44:26 Mais pour Mathilde Pallant, c'est un communiqué de presse qu'elle a signé
00:44:29 et elle a plus contextualisé que glorifié.
00:44:31 Pour Rima Hassan, en revanche, ce n'est effectivement pas la même chose.
00:44:34 Bon, écoutez...
00:44:36 Et en mettant les deux, ça a tout à fait raison, en mettant les deux ensemble, ça c'est...
00:44:40 C'est ça, pour moi le problème est là.
00:44:41 Mathilde Pallant a signé un communiqué en tant que présidente de LFI,
00:44:45 alors que Rima Hassan a clairement dit, c'était le Média le crayon,
00:44:49 que c'était une action qui était légitime.
00:44:51 Ce n'est pas du tout la même chose et les mettre toutes les deux ensemble,
00:44:53 pour moi ça pose une difficulté.
00:44:55 Le directeur de Neuilly, vous le savez peut-être,
00:44:57 un directeur d'école accusé d'être anti-musulman après s'être engagé dans l'expérimentation de l'uniforme
00:45:01 sur le réseau social Twitter.
00:45:03 Le directeur a expliqué qu'il était devenu une cible et c'est lui qui a averti, hier,
00:45:08 sur Twitter qu'il était menacé et s'il ne l'avait pas fait,
00:45:12 manifestement, il a fallu que cette affaire soit médiatisée.
00:45:15 Autrement, Mme Belloubet ne bougeait pas, si j'ai bien compris.
00:45:18 Voyez le sujet d'André Berthaud.
00:45:20 Je n'irai pas travailler. Je n'irai pas dans l'école que je dirige depuis 15 ans.
00:45:24 La faute à ce tract diffusé par un groupe appelé "Collectif de Défense"
00:45:28 de l'école publique de Neuilly-sur-Marne.
00:45:30 L'obsession vestimentaire de M. Bourreze cachait une obsession anti-musulman.
00:45:34 Pour quelle raison s'est-il exprimé dans un magazine classé par la presse à l'extrême droite ?
00:45:38 Ce même directeur d'école s'est allié avec le maire de la ville
00:45:41 pour faire une propagande pour le port de l'uniforme dans les écoles primaires.
00:45:44 Le tract qui vise M. Bourreze est un tract odieux.
00:45:49 On qualifie d'obsession anti-musulman la participation à une expérimentation
00:45:55 très officielle et voulue par les plus hautes autorités de l'État.
00:46:00 Une centaine d'établissements volontaires vont expérimenter dès la rentrée prochaine
00:46:04 l'uniforme à l'école. Mais aujourd'hui, ce directeur
00:46:07 qui souhaite faire partie de cette expérimentation se sent en danger.
00:46:11 Je suis en arrêt maladie. Je vais prendre quelques jours pour souffler.
00:46:14 On ne peut pas, parce qu'on n'est pas d'accord sur un projet ministériel,
00:46:17 dire tout et n'importe quoi et tout de suite afficher la personne en face
00:46:22 comme étant islamophobe et puis s'en débarrasser.
00:46:25 La ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a indiqué
00:46:29 qu'un signalement avait été fait au procureur et qu'une protection fonctionnelle
00:46:33 avait été accordée au directeur. Ce dernier a porté plainte pour diffamation aggravée.
00:46:39 Un commun de tous dont on traite ce matin, que ce soit Châteauroux, Sciences Po,
00:46:43 la Sorbonne, c'est un affrontement communautaire qui se met en place. C'est ça.
00:46:49 L'école est en danger. Il ne faut pas qu'on se raconte d'histoire.
00:46:52 Il ne faut pas non plus dramatiser pour le plaisir de dramatiser.
00:46:55 Mais enfin, quand on constate ce qui s'y passe, là vous vous rendez compte ?
00:46:58 Le point de départ c'est quoi ? C'est la tentative ou l'expérimentation
00:47:02 du port de l'uniforme dans certaines écoles. Ce directeur, apparemment,
00:47:07 pour le lui reprocher, a eu le tort de dire "oui, moi j'ai très bien l'expérience"
00:47:12 et il y a un comité, je ne sais pas d'où il vient, de qui est-il composé.
00:47:16 C'est inacceptable. Il ne faut pas laisser les choses continuer comme ça
00:47:23 et regarder en l'air.
00:47:25 Je vous rappelle quand même les mots très forts de Gabriel Attal.
00:47:27 Il y avait dit que les préceptes de la charia s'appliquaient dans les écoles en France.
00:47:31 Pardon ?
00:47:32 Gabriel Attal avait reconnu que les préceptes de la charia s'appliquaient
00:47:35 dans certaines écoles en France. Notamment.
00:47:37 Je ne suis pas parfaitement d'accord avec vous.
00:47:38 Ça s'appelle un affrontement communautaire que certains avaient annoncé,
00:47:41 si vous le permettez, et qui effectivement, aujourd'hui, semble...
00:47:45 Etait quelque peu ostigmatisé.
00:47:46 Comment ?
00:47:47 Etait quelque peu montré du doigt.
00:47:48 Noémie Schultz qui nous écoutait voulait intervenir précisément sur ce sujet
00:47:52 puisque je crois que vous avez été en contact avec le rectorat hier, Noémie.
00:47:56 Oui, absolument. Je vous ai entendu dire qu'il avait fallu attendre la médiatisation
00:48:01 pour que le ministère de l'Education nationale agisse pour ce directeur d'école
00:48:05 et je voulais juste apporter une précision.
00:48:07 Je crois que le rectorat de Créteil avait été informé de ce tract il y a déjà plusieurs jours
00:48:14 et avait effectivement contacté ce directeur d'école.
00:48:18 Il lui propose de l'aider, de l'accompagner dans ses démarches judiciaires,
00:48:23 de payer notamment les frais d'avocat.
00:48:24 Un signalement avait été fait au procureur de la République
00:48:26 et un signalement avait été également fait à la préfecture.
00:48:28 Et c'est la préfecture qui, de son côté, doit voir si cet homme doit bénéficier d'une protection
00:48:33 en raison de la gravité, de l'intensité des menaces dont il fait l'objet.
00:48:37 Et je crois aussi savoir qu'il est régulièrement en contact avec des gens du rectorat
00:48:42 qui s'assurent que s'il a besoin d'aide psychologique, ça lui est également proposé.
00:48:47 C'était juste important de préciser les choses.
00:48:49 Effectivement, ça ne suffisait pas puisqu'il a fallu qu'il en parle.
00:48:52 Noémie, moi je veux bien, mais pourquoi en a-t-il parlé à ce moment-là ?
00:48:55 C'est lui qui parle, manifestement.
00:48:57 Je ne dis pas que ça suffit, je vous dis juste, Pascal,
00:49:01 qu'il n'a pas fallu attendre la médiatisation pour que le rectorat de Créteil
00:49:06 s'intéresse au sort de ce directeur d'école.
00:49:09 Est-ce qu'on peut juste rappeler le contexte ?
00:49:11 Parce que ça se passe à Neuilly-sur-Marne, on a reçu le maire,
00:49:16 qui a été théâtre de violents affrontements, des émeutes en juillet dernier.
00:49:20 Donc c'est un élément qui est hautement incend...
00:49:24 Inflammable.
00:49:25 Inflammable, pardon. Merci.
00:49:27 Je remercie Pierre-Alexandre Zal, je ne doute pas que ça se passe bien pour vous.
00:49:33 C'est quoi votre programme par exemple, aujourd'hui ?
00:49:35 La retournation au SPO pour bosser.
00:49:37 Là vous aviez cours, vous avez manqué un ou deux cours pour venir avec nous ?
00:49:42 Non, là on est en période d'examen, de révision,
00:49:45 et nous voilà, on a plutôt des papiers à faire, etc.
00:49:48 Un mémoire notamment.
00:49:50 Et vous travaillez combien d'heures par jour en ce moment ?
00:49:53 Ça dépend, ça dépend vraiment.
00:49:54 Vous trouvez que c'est beaucoup de travail, Sciences Po ?
00:49:56 C'est beaucoup de travail si on se donne les moyens de faire autre chose
00:49:59 et de vouloir en profiter au maximum.
00:50:01 C'est-à-dire ?
00:50:02 Si on saisit toutes les opportunités qui nous sont données,
00:50:06 si on fait des stages à côté, là ça peut être beaucoup de travail, oui.
00:50:09 Et vous vous faites des stages à côté ?
00:50:10 Oui, j'en ai fait tout du long.
00:50:12 Et vous faites quoi comme stage ?
00:50:14 J'étais en cabinet d'avocat.
00:50:16 Beau parcours.
00:50:18 Manifestement vous êtes décidé et déterminé à avoir une carrière professionnelle de premier ordre.
00:50:25 Merci en tout cas d'être passé, Pierre-Alexandre, par ce plateau.
00:50:31 Et alors on va recevoir, on aime de temps en temps faire un pas de côté,
00:50:36 on parlera bien sûr de toute l'actualité,
00:50:38 mais j'ai lu ce bouquin, j'étais passionné par ce bouquin.
00:50:41 "L'IP est une fête".
00:50:43 C'est sur la brasserie ?
00:50:44 La brasserie.
00:50:45 J'ai trouvé ça fort bien.
00:50:47 C'est l'underground peut-être parisien, c'est l'entre-soi, etc.
00:50:51 Mais bon, vous avez sans doute dîné tous les uns les autres.
00:50:54 Oui, je suis allé il y a quelques semaines déjeuner et il y a toujours l'ambiance.
00:50:58 Et c'était bon ?
00:50:59 Oui, oui, excellent.
00:51:01 Vous avez payé ?
00:51:02 Non, je ne sais plus.
00:51:04 Je ne sais plus.
00:51:05 Je ne sais plus.
00:51:06 Bon, et alors j'ai appris quelque chose d'extraordinaire,
00:51:10 c'est qu'à chaque fois qu'une personnalité vient déjeuner ou vient dîner chez l'IP,
00:51:16 il y a une sorte non pas de livre d'heures,
00:51:18 mais de livre où on dit "Jean-Claude Dassier a déjeuné",
00:51:21 par exemple, ça doit être marqué "Jean-Claude Dassier a déjeuné le 12 avril 1975"
00:51:26 ou n'importe quoi.
00:51:27 Lorraine Bacall, puisqu'elle venait souvent.
00:51:29 Exactement.
00:51:30 Passer de Jean-Claude Dassier à Lorraine Bacall, c'est...
00:51:33 C'est l'un des pros.
00:51:35 D'ailleurs, je crois que j'ai oublié de donner quelque chose à Marine Lençon.
00:51:38 J'ai oublié de faire quelque chose.
00:51:39 J'avais un témoignage avec Jacques Laurent.
00:51:41 Je crois que, Marine, je ne vous ai pas donné le témoignage d'Ina.
00:51:44 Non.
00:51:45 Bon, alors ça c'est regrettable.
00:51:47 Mais on va essayer quand même d'y remédier.
00:51:50 On va essayer.
00:51:51 Merci.
00:51:52 Ça, c'est à la bonne franquette, comme chez Lippe.
00:51:55 Bon, la pause à tout de suite.
00:51:57 "Lippe est une fête" et c'est aux éditions du Rocher.
00:52:03 Je salue d'ailleurs Arnaud Leguerne, qui est un remarquable éditeur
00:52:07 et un garçon extrêmement sympathique.
00:52:09 "Lippe est une fête, le monde entier défile dans la célèbre Brassy".
00:52:12 Moi, j'ai adoré ce bouquin parce que, effectivement,
00:52:14 c'est un bouquin qui parle d'autre chose.
00:52:17 C'est un autre espace, "Lippe".
00:52:19 Alors, évidemment, c'est très entre soi, sans doute.
00:52:21 "Lippe", c'est très parisien.
00:52:23 Mais justement, on vient peut-être chez "Lippe" comme on vient à la Tour Eiffel.
00:52:27 Oui, exactement.
00:52:28 Alors moi, je pense que "Lippe", c'est un peu un monument historique.
00:52:31 C'est quand même une brasserie qui est ouverte depuis 1880,
00:52:33 au même endroit, même décor depuis 1920.
00:52:36 Et on vient ici, au cœur de Saint-Germain-des-Prés.
00:52:39 C'est le centre du monde pour moi, "Lippe".
00:52:41 Alors, il n'y a que des hommes qui servent.
00:52:43 Il n'y a que des hommes.
00:52:44 C'était inscrit dans le premier bail, qui ne serait plus aujourd'hui d'actualité.
00:52:47 Mais en 1880, dans le premier bail, il était interdit d'employer des femmes au service.
00:52:51 Bon, et ça, ça n'a pas changé.
00:52:53 Parce que même les francs-maçons, au Grand Orient, ils font entrer les femmes.
00:52:56 Mais chez "Lippe", c'est impossible.
00:52:57 Pas dans toutes les loges.
00:52:58 On n'a jamais refusé.
00:52:59 Pas dans toutes les loges.
00:53:00 Au Grand Orient, oui.
00:53:01 À la GLNF, non ?
00:53:02 Je ne savais pas de la GLNF, mais le Grand Orient est mixte.
00:53:05 Mais c'est jamais une demande ?
00:53:07 Il n'y a pas une femme, de temps en temps, qui vient frapper ?
00:53:09 Exactement.
00:53:10 On ne peut pas refuser aujourd'hui.
00:53:11 La loi nous l'interdit.
00:53:12 Mais il n'y a pas de demande de femmes pour venir travailler chez "Lippe".
00:53:15 C'est un métier assez physique, le métier de chef de rang.
00:53:18 On porte un plateau, les assiettes sont lourdes.
00:53:20 Il y a plein de femmes qui sont serveuses.
00:53:22 Monsieur Guittard, faites attention à vous, là, Monsieur Guittard.
00:53:25 Non, non, mais c'est vrai.
00:53:26 Merci beaucoup.
00:53:27 Alors, vous, vous êtes resté combien de temps chez "Lippe" ?
00:53:31 30 ans.
00:53:32 30 ans.
00:53:33 Donc, vous êtes rentré, alors vous avez été tapé à la porte, parce que vous aviez été viré, je crois.
00:53:36 Oui, oui, j'ai eu une nouvelle expérience.
00:53:38 Vous êtes rentré serveur et vous avez terminé directeur.
00:53:40 Oui.
00:53:41 30 ans.
00:53:42 Donc, vous avez tout vu, vous savez tout.
00:53:43 Presque tout.
00:53:44 Bon, "Lippe" est une fête, on en parlera, mais je trouve que c'est assez intéressant.
00:53:48 Et puis, vous nous avez apporté, alors ça, c'est formidable, je disais le cahier des personnalités.
00:53:51 Parce qu'il y a un cahier.
00:53:52 D'ailleurs, je ne sais pas si c'est légal de nommer les gens qui sont dedans.
00:53:55 On pourrait dire que vous n'avez pas le droit de la confidentialité.
00:53:58 Mais on ne le diffuse pas, là.
00:53:59 Je vous ai apporté celui de 1956.
00:54:01 Alors, vous pouvez nous dire, par exemple, quelles sont les personnalités qu'ont condamné Jean-Claude Dassier ?
00:54:05 Non, non, non.
00:54:06 Pas en 56.
00:54:07 Pas en 56.
00:54:10 Non, mais ça commence le 14 septembre 55 et on voit le général de Benneville, qui est de retour du Maroc, où il a interviewé le sultan Ben Arfin.
00:54:19 Ah, oui.
00:54:20 Et il croise Bourges Smoenery, qui est le ministre de l'Intérieur en exercice, et Benneville lui dit "l'opposition n'a pas d'exercice ici".
00:54:27 Mais c'est marqué là, Dénor ?
00:54:28 Mais c'est marqué.
00:54:29 Et ça, c'est le premier cahier.
00:54:30 C'est le premier cahier.
00:54:31 Donc, avant 55, ça n'existait pas.
00:54:32 Non, ça n'existait pas.
00:54:33 Et tous les jours, il y a le cahier des personnalités.
00:54:35 Tous les jours, il y a une litanie.
00:54:36 Donc, le chef de rang écoute les conversations.
00:54:39 Donc là, Jean-Claude Dassier, quand il est allé l'autre jour, il est allé il y a 10 jours, le jour où il est parti.
00:54:43 Avec M. Darmon, Jean-Claude.
00:54:44 Ah, ben là, vous n'avez pas payé.
00:54:45 C'est Jean-Claude qui vous a invité.
00:54:46 C'est possible.
00:54:47 Oui, ça m'étonne pas.
00:54:49 Bon, mais là, c'est marqué Jean-Claude Darmon, Jean-Claude Dassier ?
00:54:52 Certainement.
00:54:53 Ah, oui ?
00:54:54 En tout cas, la blanquette était superbe.
00:54:56 Le chef est venu me dire…
00:54:57 C'était un mardi.
00:54:58 Comment est votre blanquette ?
00:54:59 C'est une discussion intéressante.
00:55:02 Si c'est le mardi, j'étais là le mardi.
00:55:05 Il y a 70 ans qui a de la blanquette le mardi.
00:55:07 Ah bon ?
00:55:08 Oui.
00:55:09 Excellent.
00:55:10 La carte n'a pas changé.
00:55:11 Chaque jour, il y a un autre.
00:55:12 On en parla tout à l'heure.
00:55:13 Il y a aussi une actualité un peu plus sérieuse, j'ai envie de dire.
00:55:16 Mais le diable est dans les détails.
00:55:17 Michael Dorian.
00:55:18 Pas d'écran.
00:55:22 Avant l'âge de 3 ans, c'est ce que préconise un nouveau rapport qui doit être présenté à Emmanuel Macron.
00:55:27 Aujourd'hui, la commission d'experts alerte sur la réalité de l'hyperconnexion subie des enfants
00:55:34 et les conséquences pour leur santé, mais aussi pour l'avenir de notre société et civilisation.
00:55:39 Des commerçants en colère à Bordeaux.
00:55:41 Un arrêté municipal a été pris pour fermer les magasins d'alimentation à près de 19h.
00:55:45 Un moyen pour la mairie de lutter contre le trafic de drogue et l'insécurité qui s'installe dans le quartier.
00:55:50 Et puis, un campus occupé au Canada.
00:55:53 À Montréal, des tentes et des drapeaux palestiniens ont été dressés par des étudiants militants.
00:55:58 Alors que l'université de Columbia, d'où est parti le mouvement, aux Etats-Unis,
00:56:02 a commencé à sanctionner les étudiants qui refusent de quitter le campement.
00:56:06 Un mot sur les écrans, parce que j'ai entendu ça ce matin et c'est vrai que j'ai une capacité parfois à me mettre en colère ou à me faire réagir.
00:56:13 C'est pas à l'état de décider de ça.
00:56:15 C'est aux parents.
00:56:16 C'est aux parents, c'est tellement de bon sens.
00:56:18 On va pas demander à l'État de pas mettre des enfants de moins de 3 ans devant des écrans.
00:56:22 Vous avez besoin d'un rapport pour savoir ça ?
00:56:24 T'as pas besoin d'un rapport pour ça.
00:56:27 On ne devrait pas, mais il y avait quand même une incertitude chez beaucoup de mamans ou beaucoup de familles.
00:56:32 Qui se débarrassent parfois un peu.
00:56:34 Avant 3 ans, vous mettez pas vos enfants derrière un écran, ça s'appelle le beau choix.
00:56:37 Oui, mais c'est pas à moi qu'il faut le dire.
00:56:39 C'est pas à moi de dire.
00:56:40 Quand on est l'été, parfois sur les plages ou sur des hôtels, c'est là qu'on est au contact.
00:56:45 Les enfants sont attirés.
00:56:46 Ils sont tous derrière.
00:56:47 Mais t'es effrayé de voir au petit déjeuner dans un club de vacances.
00:56:51 Des gosses sur la chaise bébé.
00:56:54 Donc ils ont 1 an.
00:56:56 Et les parents leur mettent un écran pour avoir la paix.
00:56:59 Et si tu l'enlèves, le gosse crie.
00:57:01 Et toi t'es en train de boire ton café et tes toasts.
00:57:04 Mais ça c'est l'autorité parentale.
00:57:06 C'est pas à l'État de faire ça quand même.
00:57:09 On a des enfants en état de l'autorité parentale.
00:57:12 Mais c'est pas à l'État d'envoyer des flyers pour expliquer que c'est pas bien.
00:57:16 Quand vous avez des enfants, vous avez l'autorité parentale.
00:57:18 Un point de vue libéral s'impose.
00:57:21 Non mais c'est bien.
00:57:23 Ça aide les parents et ça plaît aux enfants.
00:57:27 Mais je suis d'accord avec vous.
00:57:28 C'est dangereux.
00:57:29 Tout le monde le dit.
00:57:30 Vous ne voulez pas vous occuper de vos enfants quand vous mettez un écran à un enfant d'un an.
00:57:34 Vous ne voulez pas vous en occuper.
00:57:35 C'est le bon sens.
00:57:36 C'est quoi ?
00:57:37 C'est moins de 11 ans pour un smartphone.
00:57:39 Déjà ce qui est une bêtise.
00:57:40 Tu donnes à ton enfant un téléphone.
00:57:42 Le Nokia 3660.
00:57:44 Avec le petit clapet.
00:57:45 Combien c'était ?
00:57:46 C'était 3310.
00:57:47 Tu donnes le Nokia 3310 à un enfant pour qu'il puisse appeler s'il a des difficultés.
00:57:51 Mais tu ne lui donnes pas un smartphone pour aller à l'école.
00:57:54 J'ai peur qu'il soit un peu tard.
00:57:55 Ils n'ont pas 12 ans.
00:57:56 Ils l'ont même en primaire.
00:57:57 Donc à partir de là, tout est dit.
00:57:58 Ils l'ont même en primaire.
00:57:59 Oui, je crois que c'est un peu tard.
00:58:01 L'État se réveille tardivement.
00:58:04 Vous voyez, le téléphone, dès 11 ans, téléphone sans Internet.
00:58:07 Dès 13 ans, smartphone sans accès aux réseaux sociaux.
00:58:09 Et dès 15 ans, uniquement réseau diéthique.
00:58:11 Non mais éthique, ça ne veut rien dire.
00:58:13 Mais les parents, moi je connais plein de parents qui sont responsables.
00:58:17 Je peux vous dire que d'abord, ils regardent ce qu'il y a dans les smartphones des enfants.
00:58:21 Ce qui est la moindre des choses.
00:58:23 Alors ça, Jean-Michel Apatie a fait un édito là-dessus pour dire que c'était une honte de ne pas respecter la vie privée des enfants.
00:58:28 Un édito entier.
00:58:29 Et de fouiller dans les portables de ses enfants.
00:58:31 La vie privée d'un enfant de 12 ans ?
00:58:33 Voilà, il réagissait à ce qu'avait dit Sabrina Guesti-Romache.
00:58:35 Non mais franchement, la vie privée d'un enfant de 12 ans ?
00:58:38 Enfin d'un mineur.
00:58:39 Mais 12 ans, c'est pas la même chose que 18 ans.
00:58:42 Tu vas pas ouvrir les tiroirs de ton gosse de 18 ans.
00:58:44 Mais à 12 ans, tu le protèges en fait.
00:58:47 Tu le protèges.
00:58:48 Tu sais pas ce qu'il y a dans son portable.
00:58:50 Ça s'appelle éduquer les enfants.
00:58:51 Oui, c'est pour sa sécurité aussi.
00:58:53 Il y a heureusement beaucoup de familles qui décident quand même, sans avoir lu ce rapport d'ailleurs,
00:58:58 de donner le portable pendant une heure ou pendant deux heures aux enfants d'un certain âge.
00:59:03 Et puis ils assomblent.
00:59:05 L'enfant, il a besoin d'un portable qu'il puisse téléphoner, pas qu'il puisse aller sur les réseaux sociaux.
00:59:09 Je suis bien d'accord.
00:59:10 On n'a pas de désaccord.
00:59:12 Bon, écoutez, je salue Thierry Orsonique et j'ai dit club de vacances,
00:59:16 donc lui, il est au Club Méditerranée.
00:59:18 Donc il me dit que les clubs de vacances, c'est une obsession.
00:59:20 Me dit-il. Non.
00:59:21 Alors le Club Méditerranée...
00:59:22 Ça veut dire qu'on a besoin d'un rapport pour ça.
00:59:24 Je vais pas forcément au Club Méditerranée.
00:59:25 D'ailleurs, je vais pas dans les clubs forcément non plus.
00:59:28 C'est intéressant, vous parlez à vous-même en plus.
00:59:30 Oui, j'ai un rapport.
00:59:31 Oui, j'ai un rapport.
00:59:32 Un rapport de...
00:59:33 Oui, je le sais.
00:59:34 Ça fait...
00:59:35 Ça fait 50 ans.
00:59:37 Ça fait 50 ans que je parle à moi-même.
00:59:39 Bon, alors intéressant quand même, parce que quand on dit que les choses bougent,
00:59:44 elles bougent, mais elles bougent lentement, certes,
00:59:46 mais la circulaire relative à la laïcité.
00:59:48 Et vous allez voir la décision prise par Éric Dupond-Moretti.
00:59:53 Chacun se rend compte qu'il y a des choses qui ne vont pas en France.
00:59:56 Peut-être trop tard, mais mieux vaut tard que jamais, comme dit l'autre.
00:59:59 Écoutez ce sujet de Juliette Sada.
01:00:02 Dans le viseur du garde des Sceaux, les pressions communautaires
01:00:07 ou les violences commises envers les personnes jugées comme pas assez sincères dans leur foi
01:00:11 ou ne respectant pas certaines pratiques religieuses.
01:00:14 Dorénavant devront être considérées comme circonstances aggravantes
01:00:18 les agressions en raison de l'appartenance ou non de la victime à une religion.
01:00:22 La circulaire du ministre de la Justice pointe également les pressions
01:00:26 sur les professionnels de santé, sollicités parfois pour attester de la virginité d'une personne.
01:00:31 Réprimez aussi les pressions sur les croyances des élèves
01:00:35 ou les tentatives d'endoctrinement de ceux-ci,
01:00:38 ainsi que les comportements menaçants, violents ou intimidants
01:00:41 commis à l'égard de personnes chargées d'une mission de service public.
01:00:45 Le ministre de la Justice demande une réponse ferme, rapide
01:00:49 et demande la sollicitation des représentants des cultes
01:00:52 afin de permettre un échange d'informations efficaces.
01:00:55 Une circulaire prise notamment à la suite des différentes affaires ces dernières semaines.
01:00:59 Samara, 14 ans, tabassée à Montpellier début avril
01:01:03 après avoir été traité de mécréante par ses agresseurs.
01:01:06 Et la mort de Shams Eddin, rouée de coups près de son collège
01:01:10 après des échanges sur la sexualité avec la soeur de deux des suspects.
01:01:14 Alors comme l'Arkom, monsieur, regarde avec attention,
01:01:17 j'ai cité le club méditerranéen, donc je vais citer Fram,
01:01:21 je vais citer Jet Tour, je vais citer, si vous avez, c'est le moment,
01:01:25 si vous citez des clubs de vacances, c'est le moment pour faire le plein.
01:01:29 VVF ?
01:01:31 Comment ?
01:01:32 VVF ?
01:01:33 VVF ?
01:01:34 Je ne connais pas.
01:01:35 J'avais compris, PGF, les pompes fénèbres générales, c'est pas la même chose.
01:01:38 Non, VVF, Ville-Village-Vacances-Amis.
01:01:40 Exactement, VVF. Donc voilà, nous sommes en règle avec l'Arkom.
01:01:43 Bon, c'est intéressant cette circulaire relative, mais tout ça n'existait pas il y a 10 ans.
01:01:48 On expliquait que ce qui se passait dans l'hôpital, c'était des inventions,
01:01:55 c'était ne stigmatiser pas, ne rapporter pas.
01:01:58 C'était une invention.
01:01:59 C'était une invention.
01:02:00 Oui, c'est ce qu'on disait.
01:02:01 Donc on arrive trop tard, en fait.
01:02:03 On fait une circulaire aujourd'hui pour réguler quelque chose qui existe depuis 15 ans.
01:02:08 Oui, absolument.
01:02:09 Et qui n'existait pas, qui était niée. Non, non, ça n'existait pas.
01:02:12 C'est ce qu'on fait tout le temps, on agit toujours en réaction et pas en action,
01:02:15 on n'anticipe jamais forcément.
01:02:16 Non, mais c'est intéressant.
01:02:17 C'est intéressant.
01:02:18 Parce que certains le disaient.
01:02:19 En fait, le réel, certains revenaient de l'hôpital et avaient vu ça.
01:02:23 Il suffisait d'aller dans un hôpital.
01:02:24 Certains disaient ce qui se passe dans les classes, c'est le rapport au bain, etc.
01:02:26 Je ne vais pas reprendre le temps.
01:02:27 Les femmes sont obligées de les soigner par des hommes.
01:02:28 Ça n'existe pas.
01:02:29 Ça n'existe pas.
01:02:30 Bien sûr, bien sûr.
01:02:31 On est quand même le pays qui a voté une loi contre le séparatisme.
01:02:34 C'est quand même pas rien.
01:02:35 Qui a dû interdire la baïa, qui a dû interdire le voile.
01:02:38 Enfin, on voit bien que...
01:02:39 À l'école, le voile.
01:02:40 Tout ça est très récent.
01:02:41 Alors, la vague extrémiste en Occident, l'avertissement prémonitoire d'un ministre des Émirats.
01:02:45 Vous l'avez peut-être écouté depuis ce matin sur CNews.
01:02:47 C'est le ministre des Affaires étrangères des Émirats Arabes Unis, M. Abdullah Bin Zayed,
01:02:52 a republié l'extrait d'une interview de 2017 dans laquelle il prévoyait l'échec de l'Occident
01:02:57 à appliquer des mesures contre les extrémistes ayant émigré du Moyen-Orient.
01:03:02 Voyez cet extrait et après on écoutera Claude Moniquet.
01:03:05 Il viendra un jour où nous verrons beaucoup plus d'extrémistes radicaux et de terroristes
01:03:12 venir d'Europe en raison de l'absence de prise de décision, de la volonté d'être politiquement
01:03:22 correcte ou de la supposition qu'ils connaissent le Moyen-Orient, l'islam et les autres bien mieux que nous.
01:03:32 Et je suis désolé mais c'est de la pure ignorance.
01:03:35 C'est Claude Moniquet qui connaît bien ce que c'est que la relâche.
01:03:38 Le roi du Maroc vous en est prévenu aussi, souviens-toi.
01:03:41 Écoutez Claude Moniquet.
01:03:43 À partir des années 2000 et surtout évidemment 2015 avec l'État islamique,
01:03:48 l'Europe est devenue un exportateur de terrorisme islamiste.
01:03:52 Et ça c'est renversant et ça se double en plus de la montée non plus du terrorisme
01:03:57 mais de l'islam politique dont on vient de parler avec cette question de l'imposition des faits religieux
01:04:03 qui est également quelque chose qui laisse nos amis et observateurs du Moyen-Orient
01:04:08 et du monde arabe et musulman complètement éberlués parce que nous n'avons pas, disent-ils,
01:04:13 la volonté de nous battre pour nos valeurs et pour nos lois.
01:04:16 Ça fait 20 ans que j'ai des contacts avec des responsables de sécurité dans les pays arabes ou musulmans,
01:04:22 au Maroc, en Algérie, aux Émirats, en Égypte, à Bahreïn ou dans d'autres pays musulmans
01:04:28 ou avec des militants des droits de l'homme au Yémen, en Iran, au Liban.
01:04:35 Et ça fait 20 ans que je les entends nous répéter "que faites-vous en Europe ?
01:04:39 Qu'est-ce que vous n'avez pas compris ?
01:04:41 Pourquoi avez-vous aussi peu, montrez-vous aussi peu d'autorité ?
01:04:45 Pourquoi vous laissez-vous piétiner et insulter ?"
01:04:48 Ce sont les termes qu'ils utilisent à longueur de journée.
01:04:52 On ne pourra pas dire selon l'expression qu'on n'était pas prévenu.
01:04:55 On ne le savait pas.
01:04:57 Oui, absolument.
01:04:58 Et c'est l'occasion de rappeler que c'est quand même en nombre les musulmans
01:05:02 qui sont les plus de victimes de l'islamisme radical,
01:05:06 que ce soit en Afghanistan, au Pakistan ou ailleurs.
01:05:09 Donc quand on arrive, nous, à exporter ce genre de choses, c'est vraiment le monde à l'envers.
01:05:14 Et on peut s'interroger sur l'avenir de la laïcité qui est durement secouée aujourd'hui.
01:05:19 Je ne peux rien dire, on est des gosses de 20 ans, vous parlez de la laïcité, je ne sais pas ce que ça veut dire.
01:05:23 Oui, mais c'est le problème.
01:05:24 Il faut parler de la France et de la culture.
01:05:26 Oui, mais c'est la même chose et on n'en parle pas beaucoup.
01:05:29 Rappelons aussi que le ministre des Affaires étrangères,
01:05:32 qui est ministre des Affaires étrangères depuis à peu près 15 ans, des Émirats Arabes Unis,
01:05:37 il a signé les accords d'Abraham, ils sont toujours en négociation et en accord avec Israël.
01:05:42 Quoi qu'on pense et quoi qu'on puisse dire.
01:05:44 Les étudiants qui manifestent devant le Champs-Esposes seraient extrêmement étonnés.
01:05:47 Et lorsqu'il y a eu un problème d'agitation faite par l'Iran à Bahrain,
01:05:54 ils sont intervenus d'une manière un peu musclée.
01:05:57 Avant de parler de l'IP et de Claude Guittard, l'IP est une fête,
01:06:00 le monde entier défile dans la célèbre brasserie.
01:06:03 On verra d'ailleurs un extrait tout à l'heure d'archives que j'ai trouvé, je ne sais pas si vous étiez présents,
01:06:07 le boîte aux lettres avait été enregistré avec Jacques Laurent qui écrivait tous les jours,
01:06:13 manifestement, le boîte aux lettres qui était à l'époque présenté par l'homme qui a fait masquer la plume pendant 30 ans.
01:06:20 Jérôme Garcin ?
01:06:21 Jérôme Garcin.
01:06:22 C'était formidable le boîte aux lettres, c'était le dimanche soir, à 21h.
01:06:26 Il manque beaucoup au masquer la plume, Jérôme Garcin.
01:06:28 Oui, et vous l'avez l'extrait parce que c'est vraiment intéressant.
01:06:31 Mais un mot sur Jean-François Aquilli, licencié par Radio France,
01:06:34 personne ne le défend bien évidemment,
01:06:37 "Reporter sans frontières" n'a fait aucun tweet,
01:06:40 accusé d'avoir participé à l'écriture de l'autobiographie du président du RN Jordan Bardella,
01:06:44 le journaliste politique Aquilli a été licencié par Radio France,
01:06:47 on a l'impression qu'il manque, pour manquement, répété à la déontologie.
01:06:52 Jean-Philippe Baille qui est le directeur de Radio France, de France Info pardon,
01:06:56 a pris la parole dans le Parisien, il a dit "le dossier est malheureusement conséquent".
01:07:00 Moi je n'ai pas souvenir de ça, je n'ai pas souvenir.
01:07:03 C'est le directeur de l'Info qui vient dans le Parisien,
01:07:06 expliquer pourquoi il est vérin de ces journalistes.
01:07:08 Franchement je n'ai pas souvenir dans la presse.
01:07:10 Les journalistes qui ont fait des livres avec des hommes politiques en activité,
01:07:13 mais il y en a à la pelle.
01:07:15 Donc je ne sais pas, ou alors on ne connaît pas le détail du dossier,
01:07:19 mais je trouve que ce licenciement est absolument scandaleux, je le crains.
01:07:23 C'est parce que c'est M. Bardella.
01:07:24 Je ne sais pas ce qu'on nous dit, mais je le crains.
01:07:26 Je vous dis, directeur de l'Info qui vient dans un journal,
01:07:30 qui vient d'où ? C'est une honte bien sûr.
01:07:32 C'est une honte pour notre métier.
01:07:34 Le dossier est malheureusement conséquent, c'est une série de conflits d'intérêts
01:07:36 qui nous a fait aboutir à cette décision de licenciement.
01:07:38 La décision de France Info n'est pas politique.
01:07:41 Ça, ça s'appelle de la dénégation.
01:07:43 La décision de France Info est évidemment politique.
01:07:46 Les deux avocats d'ailleurs, entre France Info et Aquilie,
01:07:49 avaient échangé ensemble, étaient tombés sur un compromis.
01:07:52 Et Mme Veil a dit "non, c'est politique",
01:07:54 parce que Mme Veil elle saute autrement, c'est le syndicat qui décide.
01:07:57 Donc ils gardent tous leur place.
01:07:58 Jean-Philippe Veil, il n'est rien à France Info.
01:08:01 Il faut bien comprendre que le directeur de l'Info ne sert à rien.
01:08:04 C'est les syndicats qui décident.
01:08:06 Donc lui, il garde sa place. C'est tout ce qu'il fait.
01:08:08 La décision de France Info n'est pas politique,
01:08:10 mais purement et simplement déontologique.
01:08:12 Pour faute grave, c'est pas anodin.
01:08:14 Pour faute grave, tu vires un de tes confrères.
01:08:17 Tu vires M. Veil et l'homme qui vire un de ses confrères pour rien,
01:08:22 qui le met dehors.
01:08:24 J'espère qu'il peut se regarder dans une glace.
01:08:27 On attend de voir la décision du Conseil des Prud'hommes aussi.
01:08:30 C'est la première fois qu'on vire pour intention.
01:08:33 Mais c'est incroyable.
01:08:34 Aucun journaliste de France ne dit rien.
01:08:38 Suspicion d'intention.
01:08:40 Aucun journaliste de France ne dit rien.
01:08:42 On est seuls à avoir dit quelque chose.
01:08:44 Le SNJ ne dit rien.
01:08:46 L'étrange syndicat leader, majoritaire, ne dit rien.
01:08:50 Les aériens.
01:08:52 Le service public de l'audiovisuel se déshonore.
01:08:55 C'est loin de "Je suis Charlie", a dit Sébastien Chenu.
01:08:58 Nicolas Dupont-Aignan, scandaleux acharnement de Radio France
01:09:01 à l'égard de Jean-François Aikili, qui n'a commis aucune faute professionnelle.
01:09:04 Il y a un député socialiste aussi qui a réagi.
01:09:07 C'est ce que j'allais dire.
01:09:08 Merci Gautier.
01:09:09 Lequel ?
01:09:10 M. Brun.
01:09:11 Je vais trouver son nom de famille.
01:09:13 Quand je pense à M. Brun, je me dis qu'on va jouer aux cartes.
01:09:17 On a pas le temps.
01:09:19 C'est important, il n'y a pas que des voix de droite français.
01:09:23 Il n'y a pas une vraie levée de bouclier.
01:09:26 Je trouve que ce n'est pas bien.
01:09:29 Philippe Brun soutient à Jean-François Aikili,
01:09:32 dont la déontologie n'a jamais été remise en cause,
01:09:34 avant cette chasse à l'homme orchestrée contre lui.
01:09:37 Philippe Brun, qui est député socialiste de l'heure.
01:09:39 Voilà un homme qui a 61 ans, qui a traversé la vie professionnelle,
01:09:42 qui est jeté comme un chien, pour fautes graves,
01:09:45 qui est humilié, dont l'honneur est sali, pour le moins.
01:09:51 Ce n'est pas convenable, bien évidemment.
01:09:54 Et le pire, c'est ceux qui s'en réjouissent.
01:09:56 Et notamment dans la presse.
01:09:58 Oui, bien sûr, évidemment.
01:10:01 Bon, l'IP est une fête.
01:10:04 Le 17 janvier 1992, pour la première fois,
01:10:07 vous franchissez la porte de l'IP.
01:10:12 Quel est le client le plus régulier que vous ayez eu durant toutes ces années ?
01:10:19 Le client le plus régulier, je dirais que c'est Jean-Paul Belmondo.
01:10:23 Parce qu'il habitait à Depas, et qu'il adorait l'endroit,
01:10:26 et qu'il venait déjeuner avec ses potes ou avec sa famille,
01:10:29 et il était là très très souvent.
01:10:30 Jusqu'à la fin, il est venu une fois par semaine au moins.
01:10:32 La table 1 était devenue la sienne,
01:10:35 et une photo de lui est désormais accrochée au-dessus,
01:10:37 apposée sur le verre de la cloison qui sépare la salle du comptoir.
01:10:40 Sa table a attiré, qu'il partageait avec ses copains,
01:10:43 il était nombreux, leur amitié remontait aux années 50,
01:10:45 Rochefort, Claudrich, etc.
01:10:47 Parce qu'il faut expliquer quand même à ceux qui ne sont jamais entrés chez Lippe,
01:10:52 d'abord vous avez une sorte de terrasse.
01:10:56 Oui, une petite terrasse couverte.
01:10:57 On peut déjeuner ?
01:10:58 Oui, on peut déjeuner.
01:10:59 Après, vous avez la grande salle.
01:11:01 La porte tambour, il faut passer la porte tambour,
01:11:03 c'est quand même le moment clé, il faut passer la porte tambour dans le bon sens,
01:11:07 pour rentrer dans la première salle.
01:11:09 Et si vous l'avez passée dans le bon sens, vous êtes déjà un peu mieux considéré.
01:11:13 Ah oui, parce qu'il y a un mauvais sens ?
01:11:15 Oui, parce que c'est une porte qui tourne dans les deux sens,
01:11:18 sens des aiguilles d'une montre et sens contraire.
01:11:20 Pour des raisons évidentes de sécurité, il faut qu'elle puisse tourner dans les deux sens.
01:11:23 Ah donc, vous êtes dans le ringard, là, les gens...
01:11:26 Oui.
01:11:27 Alors par exemple, quand Jean-Claude Darmon le dure à déjeuner,
01:11:29 lui, il est en bas.
01:11:31 Et puis il est en bas, lui, il a le droit d'être en bas.
01:11:34 Mais parce que, il y a le bas et puis il y a le haut.
01:11:38 Il y a le bas, la première salle, dite le paradis,
01:11:42 il y a la salle du fond qui est l'ancienne arrière-cour de l'immeuble qui est le purgatoire,
01:11:46 et il y a le premier étage qui est l'enfer.
01:11:48 Ah oui ? L'enfer...
01:11:50 Pourquoi l'enfer ? C'est pas bon ?
01:11:53 On se mange, on nous donne des vieux plats ?
01:11:56 C'est aussi bon.
01:11:58 On a la chance d'avoir beaucoup de clients,
01:12:00 donc on ne peut pas installer tout le monde en bas.
01:12:02 Donc le triste se fait, comme je vous dis, par la porte tambour déjà.
01:12:05 Ceux qui prennent la porte tambour dans le mauvais sens,
01:12:07 ils ont toutes les chances de se retrouver au premier étage.
01:12:09 Puis il y a ceux qui souhaitent aussi être au premier étage,
01:12:11 parce que c'est plus discret.
01:12:12 Oui, mais alors Jean-Claude, il était au paradis, j'imagine.
01:12:15 Bien sûr.
01:12:16 Il est au paradis, alors là tout le monde te voit au paradis.
01:12:18 Est-ce que ça a toujours le succès que ça avait dans le temps ?
01:12:22 Est-ce que c'est moins à la mode ?
01:12:25 On va citer d'ailleurs la Célib, mais à Paris, il y a beaucoup d'endroits un peu chics qui existent.
01:12:30 Près de l'Elysée.
01:12:31 Voilà, près de l'Elysée.
01:12:32 Près de l'Elysée, c'est un mot.
01:12:34 Bien évidemment.
01:12:35 On pourrait citer d'autres restaurants.
01:12:37 Mais est-ce que c'est moins à la mode que ce ne le fut dans les années 60-70 ?
01:12:42 Non, moi je ne crois pas, c'est toujours aussi...
01:12:44 Alors c'est la clientèle qui a un peu changé, on a peut-être moins de politique aujourd'hui.
01:12:47 Mais ce que vous avez des jeunes.
01:12:48 Oui, il y a un vrai renouvellement.
01:12:50 Mais il y a des jeunes, alors il y a des jeunes comédiens, des jeunes journalistes,
01:12:53 des jeunes artistes qui viennent régulièrement ?
01:12:55 Oui, parce que c'est vraiment un point d'ancrage.
01:12:58 Cette maison n'a pas changé depuis 1920, les décors sont figés,
01:13:01 la carte n'a pas changé depuis 1930 ou 1940.
01:13:05 C'est les mêmes plats.
01:13:06 On sert les mêmes plats.
01:13:07 C'est quoi le plat vedette de chez Lippe ?
01:13:09 Le plat vedette, c'est la référence à l'Alsace, du son fondateur Léonard Lippe, c'est la choucroute.
01:13:14 On vient pour des plats à base de chou et de viande de porc.
01:13:17 Même l'été ?
01:13:18 Même l'été.
01:13:19 La choucroute est le plat le plus vendu le 14 juillet.
01:13:21 La brasserie Lippe n'est pas labellisée, même si c'est une maison qui évoque
01:13:24 bon nombre d'illustreux de tous les domaines.
01:13:26 Alors, Marguerite Duras, Pierre Berger, Jean-Paul Belmondo, François Mitterrand, Jacques Laurent.
01:13:29 Il y a beaucoup de morts quand même là-dedans.
01:13:31 Jean-Luc Tour, Cabu, Albert Cosserie qui vivait dans le 6e arrondissement, Alice Sapritch.
01:13:36 Qui se souvient encore d'Alice Sapritch qui était une vedette immense des années 70 ?
01:13:41 Sarah Salmane, vous savez qui est Alice Sapritch ?
01:13:44 Absolument pas.
01:13:45 La folie des grandeurs.
01:13:46 La folie des grandeurs.
01:13:47 Lippe et Raccoon, enfin vraiment.
01:13:50 La folie des grandeurs, la scène avec le chien dans la haie.
01:13:52 Chérie, chérie, chérie.
01:13:54 C'est extraordinaire.
01:13:56 C'était Leliron qui imitait évidemment.
01:13:58 Verlaine, alors avant il y a eu Verlaine.
01:14:01 Alors moi un jour je suis allé à la table 1.
01:14:03 Non, la table, je vous ai dit, quelle est la table ?
01:14:06 Table 30.
01:14:07 C'est la table de qui ?
01:14:08 C'est en face de la table 1.
01:14:09 C'est la table où Picasso déjeunait et dînait souvent.
01:14:13 Il y a une photo de lui prise par brassail à cette table.
01:14:16 Bon, parce que chacun évidemment.
01:14:18 La table 1 c'est laquelle ?
01:14:20 C'est celle qui est contre le bar, la première de la rangée dans le Paradis, donc à droite.
01:14:25 Et quelle est la table la plus demandée ?
01:14:27 Celle-ci ou la table 8 au bout de ce rang où il y a une table 8 qui est en angle
01:14:31 où les deux convives peuvent être assis sur la banquette.
01:14:34 Mais par exemple si des gens sont en train de nous écouter en ce moment
01:14:37 et qu'ils disent je vais aller chez Lippe, ils appellent,
01:14:39 ils disent je veux la table 1 et je m'appelle Mâche Pro et il n'a pas le droit.
01:14:45 Ça ne marchera pas.
01:14:46 Ça ne marche pas.
01:14:47 Mais quand on téléphone, on a qui au bout du fil ?
01:14:49 On a toujours la même personne ?
01:14:50 Oui, pratiquement toujours la même personne.
01:14:52 C'était vous par exemple qui répondiez ?
01:14:53 Ah ben moi j'adorais répondre au téléphone, oui.
01:14:55 Parce qu'il faut réserver.
01:14:57 Il faut réserver, c'est mieux.
01:14:58 C'est une brasserie, donc on peut venir aussi sans réserver si on est prêt à attendre un petit peu.
01:15:02 Y a-t-il toujours l'appartement discret du premier étage ?
01:15:05 Me dit quelqu'un manifestement qui connaît, je ne sais pas ce que ça veut dire.
01:15:10 Y a-t-il toujours l'appartement discret du premier étage ?
01:15:13 Je ne sais pas savoir qui vous a dit ça.
01:15:15 Ah oui ?
01:15:16 Ah oui, parce que…
01:15:17 Vous avez donné les initiales pour voir ?
01:15:19 Non.
01:15:20 Ah bon, d'accord.
01:15:21 Mais c'est vrai qu'il y avait un appartement…
01:15:23 Parce que dans la salle du premier étage…
01:15:26 Parce que les gens après déjeuner font un petit cadavre.
01:15:28 Y avait un client qui avait un appartement qui est loué au-dessus,
01:15:31 il rentrait par la porte principale et il ressortait par le premier étage discrètement par un escalier pour aller à cet appartement.
01:15:38 Seul ?
01:15:39 Oui, il est bien…
01:15:40 Alors ça c'est extraordinaire.
01:15:42 Bon, alors évidemment, je cite plusieurs brasseries parisiennes, Maxime, le Carré Marini que vous aimez bien.
01:15:50 Je vous y crois souvent.
01:15:52 Avec notre ami Fabrice.
01:15:54 C'est vrai que c'est des rendez-vous.
01:15:56 Ce qui est étonnant dans Paris, c'est que tout le monde se réunit dans les mêmes endroits.
01:16:00 C'est-à-dire que la ville est grande quand même, mais tout le monde va à La Rotonde, au Carré Marini, chez lui…
01:16:05 Des endroits emblématiques.
01:16:06 Comment ?
01:16:07 Parce qu'il y a des endroits emblématiques.
01:16:08 Et dans le temps c'était Edgar.
01:16:09 Oui, c'était moins cher que le Carré Marini.
01:16:12 Ah bon ?
01:16:13 Oui, mais vous, vous aimez pas payer cher, j'ai remarqué.
01:16:16 Non.
01:16:17 Non, non.
01:16:18 Carré Marini c'est bien, mais…
01:16:21 Chez Edgar, tout le monde se retrouvait chez Edgar.
01:16:24 Oui, Paul Benmussa, c'était ça ?
01:16:26 Oui, c'était un grand professionnel.
01:16:28 Bon, là je vais vous montrer un extrait.
01:16:30 Donc c'est Jérôme Garcin.
01:16:32 Jacques Laurent, il a tout écrit ses livres ?
01:16:34 Ah, pratiquement.
01:16:35 Là, vous voyez, dès 1955, il est sous le nom de Cécile Saint-Laurent, il est là quasiment tous les jours.
01:16:40 Et il écrit ?
01:16:41 Et il écrit.
01:16:42 Parce que…
01:16:43 Il avait plusieurs tables.
01:16:44 Il arrivait, il s'installait sous l'escalier, donc à gauche en rentrant, il prenait un café, ainsi de suite.
01:16:49 Après il déjeunait à la table 35 en face du bar, et il montait souvent au premier étage pour écrire.
01:16:54 Il passait ses journées là.
01:16:56 Et il écrivait pas chez lui ?
01:16:58 Il écrivait beaucoup chez lui.
01:16:59 Et paraît-il que, je sais pas si c'est une légende urbaine ou pas, mais Romain Garry a déjeuné chez l'IP, il est rentré chez lui, et il s'est mis une balle.
01:17:08 Ah, ça je ne connaissais pas ce détail.
01:17:10 C'était juste après, il avait déjeuné, et le jour où il s'est suicidé, il avait prévu, sans doute, de déjeuner.
01:17:18 Alors voyez cet extrait que je trouve… Moi j'aime bien les extraits de Lina.
01:17:22 D'abord, quand vous écoutez Jacques Laurent, c'est un autre monde.
01:17:26 C'est une autre manière de parler.
01:17:28 Cet extrait est formidable.
01:17:30 Je sais pas de quand il date, je pense que vous n'étiez pas là, ça doit être avant 92, je pense.
01:17:34 Vous allez me dire, si vous reconnaissez le décor, s'il a changé ou pas.
01:17:39 Eh bien, il y a des… Il y a des rites, ici.
01:17:44 Des rites que je n'ose pas dévoiler, puisque comme je le dis, dans ce texte, ils sont des rites secrets, en quelque sorte.
01:17:52 Et on sait qu'il n'est pas du tout choquant d'attendre, par exemple.
01:17:58 Il y a des gens qui sont indignés parce qu'il faut attendre un peu.
01:18:01 Ça fait partie du développement de la para, de la cérémonie, qui est une journée chelife.
01:18:12 Et il vaut mieux attendre quelques minutes en bas que monter directement au premier.
01:18:16 Et alors, ça, je commence à révéler les secrets.
01:18:19 - Encore que Jacques Laurent n'est pas de ceux qui attendent tellement, je pense.
01:18:22 - Non, mais une petite attente fait partie du paysage.
01:18:26 - Bon, une petite attente, mais les gens, ils…
01:18:29 Alors un jour, je crois que vous avez envoyé le roi à l'enfer.
01:18:33 - Oui, le roi des Belges.
01:18:35 - Le roi des Belges, vous ne savez pas où il était, vous l'avez mis à l'enfer.
01:18:38 - Mais il est arrivé en pantalon de velours et veste de chasse.
01:18:41 Il n'était pas très médiatique, quand même.
01:18:43 Ce n'était pas la reine d'Angleterre.
01:18:45 - C'est lequel ?
01:18:46 - Albert.
01:18:47 - Albert.
01:18:48 - Et il est arrivé sans protection policière.
01:18:51 Donc ça aussi, souvent, ça nous donne un indice.
01:18:53 Il est arrivé comme ça.
01:18:54 Il s'est mis dans la queue parce qu'il y avait plein de monde.
01:18:56 Et on l'a envoyé au premier étage.
01:18:58 - Lorsqu'en 1980, François Mitterrand fut élu président de la République,
01:19:01 Roger Caz, alors Roger Caz, c'était le prédécesseur,
01:19:04 crut perdre l'un de ses plus fidèles clients.
01:19:08 Il n'en fut rien, celui qui était habitué des lieux depuis les années 50,
01:19:12 continua à déjeuner et dîner régulièrement chez lui,
01:19:14 passe à sa place préférée, la table 1,
01:19:16 où il retrouvait souvent une jeune fille brune,
01:19:19 Mazarine Pinjot, sa fille cachée.
01:19:21 C'est formidable, cette anecdote, parce que ça veut dire qu'à l'époque,
01:19:24 j'aime bien quand même ce monde où Mazarine a pu grandir,
01:19:29 sans les réseaux sociaux, sans la presse qui a donné son nom.
01:19:34 Et au fond, je préfère ce monde-là à celui d'aujourd'hui.
01:19:37 - Ah, je suis d'accord.
01:19:38 Mais en plus, dans la salle, il y avait quand même beaucoup de journalistes.
01:19:41 Donc tout le monde le savait.
01:19:42 Personne ne disait rien.
01:19:44 - Pompidou était gravement malade.
01:19:48 On se le disait tous dans les couloirs,
01:19:50 mais personne n'en parlait à la télé ou à la radio.
01:19:52 - Bien sûr que Mazarine a eu des procès en sorcellerie.
01:19:56 Elle a vécu aux frais de la République.
01:20:00 Mais au fond, je m'en fiche.
01:20:02 Parce que je trouve bien cette société qui fonctionnait comme ça,
01:20:06 avec en fait des lois non écrites.
01:20:08 - Complètement.
01:20:09 - C'est des lois non écrites.
01:20:11 Il a sa fille et on ne le dit pas.
01:20:13 On peut contester au nom de la transparence.
01:20:15 - Les familles étaient réunies dans des obsèques.
01:20:18 - Oui, dans "Le Bon Plaisir", film de France,
01:20:20 qui est un film formidable, sorti en 1984,
01:20:22 inspiré du livre de François Giroud,
01:20:24 sont mis en scène le président de la République,
01:20:25 "Un amour secret et un fils caché", écrivez-vous.
01:20:27 - Il y a la fameuse horloge.
01:20:28 Elle existe toujours, l'horloge ?
01:20:29 - Toujours, il y en a une dans chaque salle.
01:20:30 - Elle est réglée pour l'Assemblée ?
01:20:32 - Pour l'Assemblée et le Sénat.
01:20:34 En partant de chez l'IP,
01:20:35 alors aujourd'hui moins,
01:20:36 mais à l'époque, le boulevard Saint-Germain
01:20:38 était dans les deux sens.
01:20:39 Il fallait 7 minutes pour aller de chez l'IP à l'Assemblée nationale.
01:20:42 Il faut 7 minutes pour aller de chez l'IP au Sénat.
01:20:45 C'était nul avant de 7 minutes.
01:20:46 - Vous parlez de Jane Birkin.
01:20:47 "Juillet/mai 2023 fut particulièrement douloureux.
01:20:50 Jane Birkin d'abord, qui venait en voisine, nous a quittés.
01:20:52 Une photo prise chez l'IP a été de nouveau publiée dans la presse.
01:20:55 A cette augation est main de foi partagée sur les réseaux sociaux.
01:20:57 Jane souriante, Serge Gainsbourg, une douceur sur le visage,
01:21:00 le couvrant d'un regard amoureux, Roger Caz riant avec eux."
01:21:03 - Et puis alors, les téléphones portables sont vraiment interdits chez l'IP ?
01:21:06 - Ils l'ont été, c'est plus possible.
01:21:07 - Ils l'ont été ?
01:21:08 - Ils l'ont été, c'est plus possible.
01:21:09 - Alors c'est plus possible parce que tout le monde en a.
01:21:12 Mais au départ, souvenez-vous, les premiers téléphones portables,
01:21:15 les sonneries étaient stridentes, les gens hurlaient pour se faire entendre
01:21:18 parce que ça ne marchait quand même pas très bien.
01:21:20 Et donc c'était insupportable pour les clients.
01:21:22 Donc on avait décidé d'interdire les téléphones.
01:21:24 - Et Giscard et Valéry Giscard d'Estaing se sont réconciliés chez l'IP ?
01:21:28 - Et Pompidou.
01:21:29 - Vous avez dit Valéry et Giscard d'Estaing ?
01:21:32 - Oui, il s'est réconcilié avec lui-même.
01:21:34 [Rires]
01:21:36 - C'est un excellent l'accus.
01:21:38 Giscard et Pompidou se sont réconciliés.
01:21:40 - C'était De Gaulle qui leur avait dit
01:21:42 "Allez montrer que vous êtes réconciliés parce qu'on savait bien
01:21:45 que vous ne vous entendiez pas très bien".
01:21:46 Et il a dit "Il y aura bien un journaliste qui traîne chez l'IP".
01:21:49 Et c'est De Gaulle qui avait envoyé aussi le journaliste.
01:21:51 - Et qui vous a remplacé ?
01:21:52 Parce que, évidemment, c'est essentiel la personne qui accueille.
01:21:55 C'est vrai dans tous les restaurants d'ailleurs, la personne qui est la figure.
01:21:58 C'est un jeune que vous avez formé ?
01:22:00 - Oui, c'est un garçon qui est très compétent, Stéphane.
01:22:03 Kounélakis, d'origine grecque, qui est très compétent
01:22:07 et qui, je pense, travaille très très bien.
01:22:10 - Et les serveurs ont un numéro par ordre d'entrée.
01:22:13 Donc tu sais si le type vient d'arriver ou pas ?
01:22:16 - Voilà, numéro 23, c'est le dernier entrée.
01:22:18 - Et donc il y a le numéro 1.
01:22:19 - Et le numéro 1.
01:22:20 - Et il est là le serveur numéro 1 depuis combien de temps ?
01:22:22 - 25 ans.
01:22:23 - Et il y a du pourboire beaucoup chez l'IP ?
01:22:25 On gagne bien sa vie ?
01:22:26 - On gagne bien sa vie chez l'IP.
01:22:28 - On gagne combien ?
01:22:29 - Entre 4 et 4 500 euros par mois.
01:22:32 - Ça c'est brut ou net ?
01:22:33 - Net.
01:22:34 - Net, et sans pourboire ?
01:22:35 - Non, pourboire compris.
01:22:36 Mais c'est déjà pas mal.
01:22:37 - Ah oui, c'est beaucoup d'argent.
01:22:38 - Mais c'est un travail de 10-12 heures par jour.
01:22:41 - Et on fait où le matin ou le soir ?
01:22:43 - On peut faire les deux aussi.
01:22:44 - C'est formidable.
01:22:46 - Mickaël Dorian, vous avez une minute.
01:22:49 - Mathilde Panot et Rima Hassan s'étaient ce matin devant les locaux de la police judiciaire à Paris.
01:22:58 La chef des députés de la France Insoumise et la militante franco-palestinienne doivent y être entendues
01:23:03 dans le cadre d'enquêtes pour apologie au terrorisme.
01:23:05 À Nice, 5 personnes ont été agressées par 2 hommes qui jugeaient que les femmes portaient des jupes trop courtes.
01:23:10 Leurs conjoints ont tenté de les défendre et la situation a ensuite dégénéré.
01:23:14 Les agresseurs ont été libérés à l'issue de leur garde à vue.
01:23:17 Et puis Charles III reprend ses activités publiques.
01:23:20 Aujourd'hui, il doit visiter avec son épouse la reine Camilia une clinique de traitement du cancer à Londres.
01:23:24 Le roi veut tenter de démystifier la peur autour de cette maladie qui frappe directement la famille royale.
01:23:30 Je salue Norbert Saada qui nous écoute et qui était touché d'y dire que Jean-Claude parle de son père Edgar,
01:23:36 chez Edgar, notre ami Norbert Saada.
01:23:39 Il y a beaucoup de gens qui nous écoutent, je vais rectifier quelque chose.
01:23:41 C'est Eric Nehoff qui connaît évidemment tout Paris et qui me dit que Gary avait déjeuné au Récamier.
01:23:47 L'honneur est sauf.
01:23:49 Éric Nehoff qui manque aussi au Masque et la Plume depuis que Jérôme Garcin est parti.
01:23:54 Et Begbede, il est resté au Masque et la Plume ?
01:23:57 Oui, il est resté au Masque et la Plume.
01:24:00 Il était au Cercle de Canal+ aussi à un moment donné.
01:24:03 Donc c'est devenu une émission politiquement correcte.
01:24:05 C'est un peu ce que je cherchais à dire.
01:24:07 Eric Nehoff et Xavier Leherpeur qui s'empoignaient face à Jérôme Garcin, c'est ça qui était marrant,
01:24:12 c'est ça qui faisait le sel de l'émission et ça a bien changé.
01:24:15 Mais tout est pareil, c'est le conformisme, notamment dans le domaine culturel.
01:24:21 Eric Nehoff se frottait souvent à une concert de Libération, c'était très drôle.
01:24:25 C'est vrai que vous avez eu de la chance de vivre dans une période de grande liberté,
01:24:30 le Masque et la Plume en fait partie, où on pouvait parler de tout ensemble avec un peu de gaieté, de bonne humeur.
01:24:37 Et aujourd'hui, chacun est dans son couloir et c'est l'enfer.
01:24:40 En même temps...
01:24:41 Et les journalistes sont virés.
01:24:42 Vous nous dites à juste raison que les idées "de gauche" étaient dominantes,
01:24:48 elles étaient à peu près partout au rendez-vous.
01:24:51 Alors aujourd'hui, certes l'affrontement n'est pas toujours élégant,
01:24:55 mais au moins le choc des idées est une réalité.
01:24:59 Oui mais Pivot reçoit tout le monde.
01:25:00 Oui, Pivot tu as raison.
01:25:02 Pivot était tout ce qu'on veut, sauf quelqu'un de sectaire et de...
01:25:07 Jean-Claude a raison, ils n'ont plus le monopole du récit.
01:25:10 En tout cas, moi je veux dire, on lit tous des tonnes de livres.
01:25:14 On lit tous des tonnes de livres.
01:25:15 Moi j'ai lu ce livre d'une traite, je l'ai trouvé formidable.
01:25:18 D'abord c'est très bien écrit.
01:25:20 C'est anecdotique, c'est sympathique.
01:25:23 Il y a plein de choses que j'ai beaucoup aimées dans ce livre.
01:25:27 Et donc c'est aux éditions du Rocher, le monde entier des films dans la célèbre brasserie.
01:25:33 Je vous remercie beaucoup Monsieur Claude Guittard d'être venu avec nous.
01:25:36 Virginie Leblanc était à la réalisation, Alice Maillat était à la vision.
01:25:39 Merci à Zaven Amel qui était là au son.
01:25:41 Merci à Marine qui était de retour ce matin de Dilard.
01:25:44 Et à Pauline Trexler qui était avec nous ce matin.
01:25:49 Marine, l'important c'est de donner des informations personnelles.
01:25:52 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:25:54 À ce soir.
01:25:56 [SILENCE]