Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle semaine sur Europe 1 de 9h à 9h30 tous les jours à l'heure des pros et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:10 C'est un décret publié hier au journal officiel, décret qui est passé sous les radars de l'info,
00:00:15 mais qui traduit une prise de conscience salutaire du gouvernement et de l'impulsion donnée par Gabriel Attal.
00:00:22 Je dis souvent que j'aimerais bien dire du bien de la Macronie.
00:00:26 Eh bien voilà qui sera fait. À partir de 2025, il faudra passer 9 mois en France et non plus 6 sur une année civile
00:00:35 pour bénéficier des aides familiales et du minimum vieillesse, par exemple la prime à la naissance d'un enfant.
00:00:41 Ce décret vise à limiter la fraude sociale et notamment les fraudes à la résidence détectées par les caisses d'allocations familiales, les CAF.
00:00:50 Il y en aurait eu 6556 repérées en 2023 pour un montant de 97 millions d'euros contre 3374 en 2022.
00:01:02 Le combat de la fraude sociale est un enjeu de finances publiques.
00:01:05 On me dira que c'est une goutte d'eau dans un océan d'Autriche et c'est vrai, mais ça traduit un état d'esprit.
00:01:13 Il y a une volonté de faire bouger les choses et comme chacun sait, quand on veut, on peut et quand on peut, on doit.
00:01:23 Il est 9 heures. Jeanne Alouste.
00:01:38 Bonjour Pascal, bonjour à tous. Gabriel Attal sera à Nice aujourd'hui pour inaugurer un internat, pas n'importe lequel.
00:01:44 Il s'agit d'une structure qui, pendant les vacances, doit accueillir les élèves en décrochage scolaire.
00:01:50 Des stages de soutien seront notamment proposés.
00:01:52 Et selon Thibaud de Montbrial, président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, c'est bien, mais maintenant il est temps de passer aux actes.
00:01:59 On a l'impression que le Premier ministre dit des choses, c'est bien. Maintenant ce qui serait bien, c'est de passer aux actes.
00:02:05 Or, ce que je constate moi sur le décalage entre le discours et les actes, c'est que dans le temps même où Gabriel Attal prononçait ses paroles volontaristes,
00:02:16 le président de la République, lui, annonçait un grenelle sur la violence des jeunes. Un grenelle.
00:02:23 Mais c'est le 53ème grenelle sur les mots français.
00:02:27 À Montpellier, la jeune Samara va reprendre les cours, mais à distance.
00:02:31 Son état de santé ne lui permet pas pour le moment de retourner dans son collège.
00:02:35 Je rappelle que Samara a passé 24h dans le coma au début du mois, après avoir été rouille de cou à la sortie de son collège.
00:02:41 Les élèves mis en cause dans son agression se verront refuser l'entrée ce matin et passeront prochainement devant un conseil disciplinaire.
00:02:47 Et puis l'autoroute A13 est toujours fermée ce matin entre Paris et Vaucrosson, dans les deux sens.
00:02:53 L'axe est fermé depuis jeudi soir à cause d'une fissure au niveau de Saint-Cloud.
00:02:57 Et donc forcément ce matin, la galère continue pour les automobilistes.
00:03:00 Écoutez.
00:03:01 Là on va galérer pour arriver sur Paris. J'ai mis mon GPS, on a 40 minutes pour arriver.
00:03:08 Donc ça va être la galère pour arriver au travail.
00:03:11 On savait pas que ça allait être fermé comme ça.
00:03:16 Ça va être la galère, mais bon, on n'a pas le choix.
00:03:19 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:22 Merci Chanin, nous sommes avec Elisabeth Lévy ce matin, avec Georges Fenech, avec Philippe Guibert,
00:03:26 avec Nathan Devers et avec Gautier Lebray.
00:03:28 On sera en direct dans une seconde avec Montpellier, Charles Lhuillier,
00:03:31 qui est revenu sur l'opération Plasnet à Montpellier quelques jours plus tard.
00:03:36 Et on pourra également parler de Samara.
00:03:38 Mais, mais, mais, Jacques Vendroux est là alors que nous ne sommes pas vendredi.
00:03:42 Jacques Vendroux, que se passe-t-il ?
00:03:45 Ça va très bien. Bonjour Jacques Vendroux, pourquoi êtes-vous là ?
00:03:47 Que se passe-t-il ? Le président de la République va jouer au football.
00:03:49 - Exactement.
00:03:50 - Et c'est pour ça ? Et vous trouvez que c'est une information suffisamment importante pour qu'elle ouvre l'heure des pros ?
00:03:54 - Évidemment que c'est important.
00:03:56 - Et il va jouer quand ?
00:03:57 - Il joue mercredi à 17h à plaisir, je confirme, au profit des pieds jaunes.
00:04:03 - Et il va jouer, oui, mais alors la dernière fois vous l'avez laissé marquer les buts, il tire des pénaltis.
00:04:07 - Non, non, non, non, non, non, arrêtez, arrêtez, arrêtez.
00:04:09 Il a eu un pénalti complètement valable, il a marqué, il a trompé le gardien de but.
00:04:13 C'est un fait de sport qui est extrêmement important.
00:04:15 - Donc il va jouer mercredi. Bon, il sera présent sur le terrain.
00:04:19 - Il sera présent sur le terrain.
00:04:20 - Avec évidemment le variété.
00:04:21 - Le variété de la Club de France.
00:04:22 - Oui, mais personne n'ose l'attaquer, personne n'ose le tacler.
00:04:25 - Mais arrêtez, mais c'est pas vrai.
00:04:27 - J'ai vu le match.
00:04:28 - C'est un bon match de football.
00:04:29 - Regardez, vous voulez qu'on voit le pétard ?
00:04:31 - Alors là, je prends la France du foot à témoin.
00:04:35 Donc déjà, j'ai l'impression que quand même, ça c'était la dernière fois qu'il avait joué.
00:04:39 - Là c'était à Poissy le 14 octobre.
00:04:41 - C'était le 14 octobre 2021.
00:04:44 Et je voudrais voir qu'on voit le pénalti qu'il avait inscrit, parce que je ne sais pas si on n'a pas ce pénalti.
00:04:50 Bon, en tout cas, il est en forme le président de la République.
00:04:52 - Il est en forme, il s'entraîne tous les week-ends.
00:04:54 - Il est bon.
00:04:56 Je peux vous dire qu'il est en forme, il est bon.
00:05:00 - Il y en a qui ne comprennent pas cette...
00:05:02 Bon, c'est une information...
00:05:04 - Europe 1, c'est news.
00:05:06 Voilà, je vous confirme.
00:05:07 C'est sur tous les réseaux, je vous le confirme.
00:05:08 - Et alors, qui va jouer dans l'équipe ?
00:05:10 - Je vais vous donner la composition de l'équipe.
00:05:11 C'est quand même important.
00:05:12 - Jean-Luc Delonchon ?
00:05:13 - Non, non, dans les buts, Lehmann, le gardien légendaire.
00:05:17 - Oui, mais personne connaît...
00:05:18 - Lehmann !
00:05:19 - Oui, mais personne connaît Lehmann.
00:05:20 - À droite, Karim Boe, dans l'axe central, Blanc, Decailly.
00:05:23 Decailly, sur le côté gauche, Lorboulot.
00:05:25 Milleur terrain défensif, Didier Deschamps, Emmanuel Macron.
00:05:29 Pas mal, quand même.
00:05:30 La gueule.
00:05:31 Milleur terrain offensif, ils sont trois.
00:05:34 Eden Hazard, qui vient exprès de Madrid.
00:05:37 Robert Pires et une de vos idoles, Johan Nyskens,
00:05:42 qui vient jouer quelques minutes.
00:05:44 Il a joué à la Jeux de Sainte-Hébertin.
00:05:45 - Il a quel âge ?
00:05:46 - Il a 70 ans, il l'offre à la France.
00:05:48 Ses dernières minutes de son immense carrière.
00:05:51 C'est un clin d'œil.
00:05:52 - Et devant, Didier Drogba, en toute simplicité.
00:05:55 Remplaçant Ravaneli, Wenger, Nyang, Adébayor, Eto'o, Duf, Gires, Van Beuten.
00:06:03 Et il y aura des personnalités de la société civile
00:06:06 qui vont jouer dans les deux équipes avec nous.
00:06:08 - D'accord.
00:06:09 - En profil des pièces jaunes.
00:06:10 - Très belle feuille de match.
00:06:11 - C'est bien, non ?
00:06:13 - Bon, écoutez...
00:06:14 - Oui ?
00:06:15 Qu'est-ce qui se passe ?
00:06:16 - C'est à quelle heure ?
00:06:18 - 17h.
00:06:19 - C'est à 17h.
00:06:20 - Alors Giroud, à plaisir.
00:06:22 - Combien de temps il jouera ?
00:06:24 - Normalement, il part pour jouer tout le match.
00:06:26 - Bon, normalement.
00:06:27 - J'imagine qu'il y aura du monde et de la sécurité.
00:06:29 - Absolument.
00:06:30 - Merci à tous.
00:06:31 - Merci cher Jacques Vendroux.
00:06:32 - De la connexion.
00:06:33 - Je vous en prie.
00:06:34 - À vendredi.
00:06:35 - Et on vous retrouve évidemment vendredi pour Vendredi Vendroux.
00:06:39 Je ne sais dans quelle tenue vous serez,
00:06:41 mais la France entière parle de vos prestations.
00:06:43 - Tout est prêt.
00:06:44 - Bien évidemment.
00:06:45 Montpellier.
00:06:46 L'opération Place Net XXL se poursuit à Montpellier,
00:06:49 un mois après le début de l'opération mobilisant plus de 55 000 policiers et gendarmes.
00:06:52 Le gouvernement se félicite d'avoir mené 4000 interpellations
00:06:55 et déféré 600 trafiquants, mais sur le terrain, dans certains quartiers,
00:06:58 comme celui des Gueulong à Montpellier,
00:07:01 les dealers sont toujours présents.
00:07:02 On est avec Charles Lhuillier.
00:07:03 Bonjour Charles.
00:07:04 On va écouter quelques interviews que vous avez faites des dealers.
00:07:10 Ce matin à 6h30, c'était l'ouverture du journal l'Europe 1.
00:07:14 J'ai trouvé ça tellement intéressant que je vous ai appelé
00:07:17 et que vous allez pouvoir mettre en perspective ce qu'on va écouter.
00:07:20 On va d'abord écouter Younes, qui est le chef des Guetters,
00:07:27 si j'ai bien compris, Charles, et qui parle…
00:07:31 Ah, là on ne vous entend pas, malheureusement.
00:07:33 On vous entend Charles ?
00:07:35 - Je suis l'ordinateur de ces dealers, effectivement, Younes.
00:07:38 - Voilà, c'est celui qui gère les dealers.
00:07:41 Écoutez ça, parce que ça fait froid dans le dos.
00:07:43 - Ici, mon rôle, c'est de commander les Guetters.
00:07:47 Tu as vu, je suis payé 150 euros par jour.
00:07:50 J'ai juste à poster les Guetters le matin,
00:07:52 et le soir, les déplacer de leur poste et les payer.
00:07:55 Ils touchent 130 euros par jour.
00:07:57 Je fais le calcul, 150 par jour, après 4000 euros, vraiment.
00:08:02 - Et tu vas à l'école ou comment ça se passe ?
00:08:05 - Non, j'ai arrêté tôt l'école.
00:08:06 Ici, comme je t'ai dit, tu as vu, ta voiture, tu la laisses,
00:08:08 tu laisses les clés, ça ne bouge pas, il n'y a pas de vol.
00:08:10 - L'opération place nette alors ?
00:08:12 - Franchement, ça ne servait à rien du tout, je te dis la vérité.
00:08:16 Eux, ils viennent, ils bloquent dans le charbon, dans le four.
00:08:19 Mais en fait, nous derrière, on a des livraisons.
00:08:21 On n'a pas que le point de deal.
00:08:24 On a des livraisons, on envoie par colis.
00:08:27 Il n'y a pas que du sur place.
00:08:30 Place nette, franchement, ça ne nous a pas fait mal.
00:08:33 Place nette, ça ne sert à rien, franchement, strictement à rien.
00:08:36 - Bon, alors, c'est vrai qu'il y a peut-être, Charles,
00:08:41 chez ce jeune homme, une volonté de fanfaronner,
00:08:44 peut-être de, comment dire,
00:08:47 de ne pas tout à fait non plus rapporter la réalité du terrain.
00:08:52 Comment interpréter ce qu'il vous a dit ?
00:08:56 - Alors, il y a deux éléments pour moi, Pascal, qui se dégagent.
00:09:00 D'abord, effectivement, comme vous le dites,
00:09:02 cette volonté de fanfaronner, de défier l'autorité,
00:09:06 de dire finalement, et pardon, je vais être vulgaire,
00:09:08 mais de dire aux autorités, on est là, on continue,
00:09:12 malgré ce qu'il s'est passé, malgré l'opération,
00:09:15 on est là, on continue et on vous emmerde.
00:09:17 Voilà, c'est ça, la réalité du terrain.
00:09:19 Et puis l'autre chose qui pourrait se dégager
00:09:23 de ce témoignage que vous venez d'entendre,
00:09:25 c'est plus généralement et plus basiquement
00:09:28 l'envie d'afficher sa réussite
00:09:30 avec des éléments que Younes donne qui sont réels.
00:09:34 Je pense que quand il nous dit qu'il paye ses dealers
00:09:37 130 euros par jour, c'est une réalité.
00:09:40 J'ai pu le confirmer avec, bien justement,
00:09:43 les guetteurs, les choufs, comme on dit,
00:09:45 qui sont sur le terrain, devant les immeubles.
00:09:47 Et puis lui, lorsqu'il dit qu'il gagne
00:09:49 150 euros par jour, à peu près 4000 euros par mois,
00:09:52 ça ne me semble pas délirant
00:09:55 comparé aux chiffres d'affaires gigantesques
00:09:59 de la drogue dans ce quartier d'Aiglon tous les mois.
00:10:02 - Alors, autre passage, autre interview
00:10:04 que vous avez réalisée, c'est le guetteur, cette fois.
00:10:07 Alors, entendez bien la voix.
00:10:09 Lorsque Marine Lanson, tout à l'heure, m'a fait entendre
00:10:12 ce son, j'ai cru que la voix était déformée,
00:10:15 pour tout vous dire. Ce qui nous arrive parfois.
00:10:17 Ben non, en fait, c'est la voix d'un enfant.
00:10:20 Et c'est ça qui est sidérant dans ce que vous allez entendre.
00:10:23 - 100 euros par jour.
00:10:27 - Ah oui ? Et pourquoi tu fais ça ?
00:10:29 - C'est comme ça. On est des employés.
00:10:32 C'est un point de deal.
00:10:34 C'est fait pour que les clients achètent. Et voilà.
00:10:37 - Tu sais, il y a eu l'opération Placenet, là.
00:10:39 - Ouais, le pari Placenet, on s'en bat les couilles.
00:10:41 Faut que le hazard débite.
00:10:43 On s'en bat les couilles.
00:10:45 Faut que le hazard débite tous les jours,
00:10:47 le point de deal est ouvert.
00:10:49 Et nous, les guetteurs, on est faits pour ça,
00:10:51 pour crier "Aha !" quand il y a la police.
00:10:53 - Mais t'as quel âge, en fait ?
00:10:55 - Il y a des jeunes de 14 ans, des jeunes de 20 ans,
00:10:57 des jeunes de 16 ans. Voilà.
00:10:59 - Placenet, t'en penses quoi, l'opération Placenet ?
00:11:01 - Le Parc Placenet, je vous dis, il va servir à rien
00:11:04 parce que le point de deal sera toujours ouvert.
00:11:07 Il y a toujours des toxicomanes qui voudraient leur dose.
00:11:11 Et voilà. Et nous, les guetteurs, tant que ça nous paye,
00:11:14 même dans les eaux de charbon,
00:11:16 ce soit à Figuerolles, à La Grappe,
00:11:19 tous les charbons vont ouvrir.
00:11:22 - C'est quoi, les charbons ?
00:11:24 - Les charbons, c'est le terrain, c'est le point de deal.
00:11:26 Mais qu'est-ce que vous voulez dire, monsieur ?
00:11:28 Les placenets, ça sert vraiment à rien.
00:11:30 La police, on s'en bat les couilles d'eux, monsieur.
00:11:33 Genre, il n'y a que des clients cachettes, monsieur.
00:11:36 C'est ça.
00:11:37 - En fait, quand ils viennent, vous partez ?
00:11:39 - Oui, quand il y a la police, oui, on part.
00:11:41 Eh oui, c'est ça. C'est le chat et la souris.
00:11:44 C'est comme ça, frérot.
00:11:46 - Bon, alors, évidemment, moi, j'ai pas envie
00:11:48 de mettre en accusation le ministre de l'Intérieur
00:11:51 et ni les services de police,
00:11:53 parce que tout ça est extrêmement compliqué
00:11:55 et que tout ça ne peut pas se faire en 8 jours.
00:11:57 J'ai pas non plus envie d'accuser ce jeune homme.
00:12:01 Parce que je ne veux pas dire qu'il y est pour rien,
00:12:03 mais il a 14 ans et vous voyez bien dans l'État
00:12:06 que manifestement, il y a quelque chose
00:12:08 qui a cloché dans l'éducation.
00:12:10 Mais la seule question, c'est qu'est-ce qu'on va faire ?
00:12:13 Et ce jeune homme, ce gosse, cet enfant, Charles,
00:12:18 qui d'ailleurs, voilà, qui parle de ça
00:12:21 sans se rendre compte tout à fait des conséquences
00:12:25 de ce qu'il fait.
00:12:26 - Il a un discours très élaboré, le jeune, là.
00:12:28 Je ne sais pas bien ce qu'il fait, je trouve.
00:12:30 Attention, hein, il fait une blesse, là.
00:12:32 Ah, il y a un petit moment où il fait une blesse.
00:12:34 - Mais je ne suis pas d'accord avec vous.
00:12:35 - Mais il y a des moyens, vous le savez.
00:12:37 - Mais ça, c'est autre chose.
00:12:38 Mais de dire que ce que je viens d'entendre est élaboré,
00:12:40 je ne dirais pas ça.
00:12:42 - Il a un discours de 14 ans, il s'exprime très, très bien.
00:12:45 Il définit son travail.
00:12:46 - Oui. - Un commerce comme un autre.
00:12:48 Quand la police vient, on se retire, mais on revient.
00:12:50 Il y a des toxicomanes. - Oui, tout ça est vrai.
00:12:52 - Oui, mais c'est vrai. - Tout ça est vrai.
00:12:53 - C'est vrai tant qu'on ne l'aura pas.
00:12:54 - Tout ça est vrai. - Et que tout ça est de son lieu.
00:12:56 - Tout ça est vrai.
00:12:57 Mais ce qui nous importe, c'est vraiment de témoigner
00:13:00 de la réalité.
00:13:01 Moi, je passe mon temps à le dire.
00:13:02 Le métier que nous faisons...
00:13:03 - Elle n'est pas une fatalité, ce que je suis en train de vous dire.
00:13:05 - Mais elle ne s'est pas une fatalité ?
00:13:07 Mais si, précisément, puisqu'on ne prendra jamais les décisions.
00:13:10 - Vous avez dit dans votre édito que vous avez dit ce qu'on veut, on peut,
00:13:12 à condition que ça...
00:13:14 - Mais vous savez très bien les décisions qu'il faudrait prendre
00:13:17 et personne ne les prendra.
00:13:18 - Par exemple, M. Attal, elle est à Nice, je pense qu'on va en parler,
00:13:22 pour dire on va faire des internats.
00:13:24 - Oui. - Mais sur le mode volontaire.
00:13:26 - Oui, donc...
00:13:27 - Tant qu'on ne contraindra pas les familles...
00:13:30 - Mais ce gosse de...
00:13:32 Je vous ai déjà dit, le deal, le deal,
00:13:35 tu fais un deal une fois, c'est 5 ans de prison, ça vous va ?
00:13:38 - Mais c'est ce que je suis en train de vous dire.
00:13:39 - Mais personne ne le fera.
00:13:41 - On peut quand même faire...
00:13:42 - Bon, attendez, parce que c'est Charles Lhuillier,
00:13:44 après je vous donne la parole.
00:13:45 Charles, ce jeune homme, moi je ne veux pas dire qu'il me fait pitié,
00:13:50 mais comment dire, il y a quelque chose qui a cloché,
00:13:54 c'est ce que je dis quand j'enfante un enfant de 14 ans comme ça,
00:13:57 c'est pas lui le responsable, c'est toute la société
00:14:02 qui doit se pencher sur ces cas-là et prendre des décisions,
00:14:05 mais drastiques sans doute.
00:14:08 - Alors, pour vous répondre, Pascal Praud,
00:14:10 c'est dommage qu'il n'y ait pas l'image,
00:14:12 parce que c'est un jeune homme frêle, petit,
00:14:15 qui doit mesurer 1m60, mais qui, dans son discours,
00:14:20 alors discours élaboré, je ne sais pas,
00:14:22 mais en tout cas dans son discours, il est au courant
00:14:24 de ce qu'il doit faire, parfaitement aguerri aux différentes missions
00:14:29 qu'on lui a confiées.
00:14:31 Lui, ce qu'il fait, c'est que dès midi, il est là,
00:14:34 devant sa barre d'immeubles en réalité.
00:14:37 - Mais Charles, pardonnez-moi, ses parents, son père et sa mère,
00:14:42 est-ce que vous avez pu avoir des informations ?
00:14:44 Son père et sa mère sont ensemble, il ne va plus à l'école,
00:14:48 comment est-ce possible ?
00:14:49 - Voilà, alors oui, non, il ne va plus à l'école,
00:14:53 mais j'ai envie de vous dire, on n'est plus à sa prêt,
00:14:55 quand on entend ça, voilà.
00:14:56 Il est évident que ce jeune de 14 ans ne va plus à l'école,
00:14:59 ses parents ne m'ont pas parlé en réalité,
00:15:03 ça signifie que ça ne fait pas partie forcément de ses préoccupations.
00:15:06 D'après ce que j'ai compris, il fait partie d'une famille nombreuse,
00:15:09 environ 5 ou 6 enfants dans le foyer,
00:15:12 et j'imagine, en grossissant le trait,
00:15:17 que ses parents, en réalité, ont d'autres choses à faire malheureusement,
00:15:20 et d'autres problèmes bien plus graves que, finalement, le destin de cet enfant.
00:15:25 Alors cet enfant, il est tout petit, il est frêle,
00:15:28 il se fait surnommer "mitraillette" dans le quartier,
00:15:31 voilà, je vous plante le décor,
00:15:33 et lui, son travail, c'est à midi, d'être en bas de son immeuble,
00:15:36 à minuit, voilà, il a 14 ans,
00:15:39 et il est en bas de son immeuble jusqu'à minuit,
00:15:41 et lui, son travail, c'est de crier "Ara !"
00:15:44 "Ara !" c'est ce qu'il a dit.
00:15:46 "Attends !" en arabe, et c'est, en fait, quand la police arrive,
00:15:49 il est, son boulot, pour 120 euros par jour,
00:15:53 c'est d'alerter les grands du quartier quand la police fait des rondes.
00:15:57 Voilà, c'est ça son travail, et il le fait, et il est content,
00:16:00 et il m'a dit que ça lui permettait, en réalité, de s'acheter des vêtements,
00:16:03 ou des choses comme ça, voilà.
00:16:04 - Bon, merci Charles, évidemment, vous êtes le correspondant d'Europe 1 à Montpellier,
00:16:08 ça fait plusieurs fois que le public de CNews et d'Europe 1 vous découvre,
00:16:12 et pour la qualité de vos reportages et de vos interviews,
00:16:16 un mot juste sur Samara, puisque Samara, on a appris aujourd'hui
00:16:20 que cette jeune femme qui avait été tabassée,
00:16:22 ce qui est quand même extraordinaire,
00:16:23 elle, elle suit des cours à distance,
00:16:26 et ceux qui l'ont tabassée, si j'ai bien compris,
00:16:28 ils sont de retour au collège ?
00:16:30 - Non, non.
00:16:32 - Alors, non, non, non, évidemment, ils n'ont pas le droit de retourner
00:16:36 dans l'enceinte de l'établissement, eux, en fait, ils seront convoqués
00:16:39 dans les jours qui viennent à un conseil de discipline.
00:16:42 - D'accord, conseil de discipline.
00:16:44 - Ils vont terminer avec leur ennui judiciaire, rapidement,
00:16:49 pour vous dire également qu'il y a...
00:16:50 - Mais le conseil de discipline n'a toujours pas eu lieu,
00:16:51 c'est ça qui est extraordinaire, quand même, mais bon...
00:16:53 - Voilà, mais c'était les vacances, voilà, et donc, pour tout vous dire,
00:16:56 deux enquêtes en parallèle qui vont se dérouler,
00:16:58 l'enquête administrative au sein du collège qui poursuit,
00:17:02 qui a été prolongée parce qu'on n'avait pas réussi
00:17:05 à avoir assez de conclusions, et puis, évidemment,
00:17:07 en parallèle, l'enquête judiciaire qui, elle aussi, continue.
00:17:10 - Merci beaucoup, merci beaucoup, Charles, et vraiment merci,
00:17:13 et puis je vais donner la parole, évidemment, dans une seconde,
00:17:15 à nos amis. Je ne vous avais pas encore parlé
00:17:19 de Kenji Girac parce qu'on voulait la confirmation,
00:17:23 on va en parler dans une seconde, mais les gendarmes
00:17:25 sont appelés à 5h30, c'est une source proche du dossier de CNews
00:17:28 qui nous le confirme, les gendarmes ont été appelés
00:17:30 à 5h30 sur une aire de grand passage de gens du voyage
00:17:33 à Biscarros, quand ils arrivent, Kenji Girac a reçu une balle
00:17:37 dans la poitrine, il est évacué vers le centre hospitalier
00:17:40 de Bordeaux avec pronostic vital engagé.
00:17:42 Pour l'heure, les circonstances des blessures restent
00:17:44 à déterminer, les enquêteurs doivent déterminer
00:17:46 si c'est lié à l'intervention d'un tiers ou une tentative
00:17:50 de suicide, c'est ce que me dit, je découvre en même temps
00:17:53 que vous et Sandra Buisson va nous préciser
00:17:56 ces informations bien évidemment, et c'est pourquoi
00:18:00 tant que nous n'avions pas la confirmation par notre propre
00:18:03 service de police et de justice, nous n'en avions pas parlé
00:18:06 à 9h00. Je vous donne vraiment la parole tout de suite.
00:18:09 Kenji Girac, c'est le centre, oui, pronostic vital engagé.
00:18:13 Écoutez ce qu'a dit le préfet, cette fois du Rhône,
00:18:17 me dit Marine Lanson, il était préfet de police
00:18:24 des Bouches de Rhône, pardonnez-moi, voilà ce qu'il a déclaré
00:18:27 sur l'opération Place Net.
00:18:29 C'est un engagement total des policiers depuis le 18 mars,
00:18:34 un engagement total qui a commencé avant et qui se poursuit.
00:18:38 Donc aujourd'hui on a des résultats et des résultats,
00:18:40 notre objectif c'est que ces résultats soient durables,
00:18:43 qu'ils obtiennent un changement de physionomie effectif
00:18:47 pour les habitants dans les cités, dans le centre-ville,
00:18:50 sur l'ensemble du département.
00:18:51 Le travail que l'on mène, il faut bien comprendre,
00:18:53 c'est pas juste de l'occupation du terrain avec des policiers
00:18:56 qui sont présents, c'est très important, ça rassure les habitants,
00:18:59 ça fait fuir, ça étouffe le trafic et ça évite que ces trafiquants
00:19:03 continuent à prospérer. Mais c'est un travail beaucoup plus complet
00:19:07 que ça que nous menons. On tape à tous les niveaux du trafic,
00:19:10 on tape les responsables, les enquêtes judiciaires,
00:19:14 et c'est vraiment l'intérêt de ces opérations PlaceNet XXL
00:19:17 qui ont été menées, c'est qu'on a mené des enquêtes judiciaires
00:19:21 au long cours, où on met sous les verrous les principaux responsables.
00:19:26 L'opération PlaceNet XXL, c'est 49 individus qui sont sous les verrous
00:19:31 après ces trois semaines d'enquête.
00:19:32 Bon, je vous laisse la parole sur ce sujet, qui veut intervenir,
00:19:37 Elisabeth Lévy.
00:19:38 - Oui, je voulais d'abord, vous avez posé une question
00:19:41 je trouve vertigineuse et intéressante, qui est celle de la responsabilité,
00:19:44 jusqu'à quel point est-on responsable de ce qu'on devient ?
00:19:47 Non mais vous savez bien qu'il y a aussi une reproduction
00:19:50 de la violence et d'un certain nombre de choses,
00:19:52 c'est pas l'excuse si vous voulez, mais ça pose une question
00:19:54 à laquelle on n'a pas de réponse. Mais c'est quand vous dites
00:19:57 "on sait ce qu'il faut faire". Écoutez, je vois pas un pays dans le monde,
00:20:01 à part effectivement les pays qui ont pris des méthodes
00:20:04 vraiment très violentes, comme de pendre les trafiquants, etc.
00:20:10 et de les enfermer sans grand procès, ou les consommateurs,
00:20:14 ou ce que vous voulez, je ne vois pas un pays dans le monde,
00:20:16 si vous voulez, qui réussit à enrayer comme cela la question.
00:20:19 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui tout le monde vous le dit.
00:20:21 - Donc, c'est formidable que vous l'expliquiez.
00:20:23 - Non, j'ai pas dit "non, laissez-moi aller jusqu'au bout".
00:20:25 - Bah donc s'il n'y en a pas, il faut précisément, ou alors on dit
00:20:27 "on s'en fiche" ou "prendre les médecins".
00:20:28 - Non, laissez-moi aller.
00:20:29 - Parce qu'il n'y a pas d'autre système, si vous me dites.
00:20:30 - Ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'il y a,
00:20:34 que c'est aussi une bataille qui se joue d'abord essentiellement
00:20:37 entre des Etats et des organisations multinationales.
00:20:40 - Non, mais arrêtez.
00:20:41 - Mais bien sûr que si.
00:20:42 - Mais arrêtez.
00:20:43 - Mais bien sûr que si.
00:20:44 - Mais non.
00:20:45 - Mais écoutez, en fait vous êtes en train de me dire
00:20:47 ce que je pense absolument, c'est que hormis une manière forte,
00:20:52 vous ne pouvez pas régler le problème.
00:20:53 C'est exactement ce que je pense.
00:20:54 - Mais jusqu'où ?
00:20:55 - Ce qui m'intéresse c'est de savoir jusqu'où vous allez.
00:20:57 Parce que là vous n'avez pas dit des choses déraisonnables,
00:21:00 des fois vous dites "si on peut enfermer les gens à vie".
00:21:02 Là vous avez dit 5 ans.
00:21:04 - Mais c'est très simple.
00:21:05 - Donc ça me paraît plus raisonnable.
00:21:06 - C'est ce que prévoit la loi.
00:21:07 - Mais demain vous dites, première fois que vous prenez un deal, 5 ans.
00:21:11 - D'accord.
00:21:12 - Deuxième fois.
00:21:13 - C'est la loi ça ?
00:21:14 - Non, vous la mettez en place.
00:21:15 - Non, non je crois que c'est la loi.
00:21:16 - Vous dealez, vous êtes pris 5 ans, première fois.
00:21:18 - D'accord.
00:21:19 - Deuxième fois, 10 ans, troisième fois vous ne sortez plus.
00:21:20 - Donc ce n'est pas appliqué.
00:21:21 - Je peux vous dire que ça va être...
00:21:23 - Ça va arrêter la drogue.
00:21:24 - Ça c'est pas déraisonnable.
00:21:25 - Et pour les clients, vous achetez de la drogue, une fois, sanction, deux fois.
00:21:31 Et je peux vous dire que ça va changer.
00:21:32 Mais comme personne ne le fera, parce qu'effectivement...
00:21:34 - C'est compliqué.
00:21:35 - Personne n'aura envie de le faire, on vivra avec ça.
00:21:38 Et puis les MERS seront peut-être corrompus.
00:21:41 - Et vous croyez que vous pouvez supprimer la drogue ?
00:21:45 Je vous pose cette question sincèrement.
00:21:46 - Je pense qu'on peut.
00:21:47 En Corée du Sud, en Corée du Sud, pas du Nord.
00:21:51 En Corée du Sud, en Corée du Sud, il n'y a pas de drogue.
00:21:54 - Pourquoi ?
00:21:55 - Parce que tu n'as pas le droit d'en consommer.
00:21:57 Et même si tu en consommes à l'extérieur, tu es quasiment en taule toute ta vie.
00:22:00 - Mais sur les 4 milliers d'arrestations, vous les avez citées en défiance de la règle du Sud ?
00:22:03 - Évidemment qu'on peut, c'est tout.
00:22:05 Mais après, ce qu'on veut, c'est tout.
00:22:06 - Sur les 4 milliers d'arrestations...
00:22:07 - Moi, je ne crois pas.
00:22:08 - Ou alors on considère que ce n'est pas très grave.
00:22:10 Mais alors qu'on ne nous bassine pas, c'est tout.
00:22:12 Moi, je demande toujours de la cohérence, qu'on ne nous bassine pas.
00:22:14 - Je ne crois pas que vous pouvez la supprimer.
00:22:16 - En Corée du Sud, ils l'ont supprimée.
00:22:19 - Il y a des sociétés sans drogue.
00:22:22 - Vous n'allez pas vous satisfaire de 5 ans de prison à Marseille, à la Kalachnikov.
00:22:26 - Je pense qu'appliquer la loi, c'est une bonne chose.
00:22:28 - Mais oui, mais la loi, elle est trop faible.
00:22:30 - Vous venez de le dire.
00:22:31 - Vous vous souvenez où les juges avaient dit que le combat est perdu ?
00:22:33 Les juges de Marseille ?
00:22:34 - Bien sûr.
00:22:35 - Ils se sont fait engueuler par la règle du monde.
00:22:37 - Je trouve que...
00:22:38 - Vous ne vous en souvenez pas ?
00:22:40 - Pardon, excusez-moi, je ne sais plus de quelle histoire.
00:22:43 - Le procureur, allez.
00:22:44 - Bon, Kenji Girac.
00:22:46 - Une petite remarque.
00:22:47 - Oui.
00:22:48 - C'était intéressant de mettre en perspective les deux documents audios,
00:22:50 le préfet qui parle avec cet enfant de 14 ans.
00:22:53 C'est terrible d'entendre un enfant qui est au travail,
00:22:55 surtout dans ce genre de métier avec mille guillemets autour du mot.
00:22:59 Il a dit une phrase qui est, en fait, je pense la phrase la plus réelle sur le sujet.
00:23:02 Il a dit "de toutes les manières, il y aura toujours des toxicos pour nous acheter de la drogue".
00:23:05 C'est ça le réel.
00:23:06 Elisabeth, vous avez raison, je trouve sur ce point-là, il n'y a pas de société sans drogue.
00:23:10 À moins d'employer des méthodes salvadoriennes, de mettre en prison tous les gens qui ont des tatouages.
00:23:14 À part en faisant cela, il y a nécessairement de la drogue dans une société.
00:23:18 On s'en réjouit, on s'en lamente, ce n'est pas le sujet.
00:23:21 - Si, si, on s'en lamente.
00:23:23 - Moi, je ne suis pas pour une sorte d'hygiénisme d'État.
00:23:25 En revanche, je pense qu'il faut se poser la question,
00:23:27 et je sais que c'est un de nos rares points d'accord du décalage
00:23:30 entre l'État de la législation et l'État de la drogue dans notre pays.
00:23:34 C'est absurde.
00:23:35 - Moi, je remarque une chose, c'est qu'il y a les experts évaluent à 240 000
00:23:40 le nombre de personnes impliquées dans les trafics de drogue aujourd'hui.
00:23:43 - Philippe Guibert.
00:23:45 - C'est autant qu'une grande entreprise nationale.
00:23:48 240 000 personnes pour un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros.
00:23:52 - Ça, c'est le trafic.
00:23:54 - Le trafic de drogue en France, tout confondu, c'est 240 000 personnes
00:23:59 qui sont impliquées à des degrés divers.
00:24:01 - C'est pas rien.
00:24:02 - Mais c'est énorme.
00:24:04 - Mais il n'y a pas des consommateurs dedans.
00:24:06 - Non, je parle des gens qui participent d'une manière ou d'une autre au trafic.
00:24:10 - C'est une grosse boîte.
00:24:11 - C'est l'équivalent d'une grande entreprise nationale.
00:24:13 - Bien sûr.
00:24:14 - L'équivalent d'Airbnb.
00:24:15 - Et donc, je pense qu'à côté de la logique répressive,
00:24:18 parce qu'avant qu'on mette 240 000 personnes en prison,
00:24:20 je pense qu'il va se passer un petit peu de temps,
00:24:22 je pense qu'il faut qu'on joue sur la logique économique de ce trafic,
00:24:27 parce que 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires,
00:24:30 le gamin de 14 ans tout à l'heure, c'est ce que disait Nathan,
00:24:34 il dit "ah mais il y a toujours des clients".
00:24:36 Et donc, tant que cette activité sera rentable à ce point,
00:24:40 il sera extrêmement difficile de lutter contre les trafics.
00:24:44 - On va marquer une pause, on va appeler à 9h25 Cyril Hanouna
00:24:49 qui, comme nous, est sur le coup de cette information de Kenji Girac,
00:24:54 puisque je sais que Cyril est très ami avec lui,
00:24:56 et pour tout dire, j'étais en train de textoter avec Cyril à l'instant,
00:25:01 et je pense qu'on va pouvoir l'appeler à 9h30.
00:25:04 Sandra Buisson, vous nous donnerez évidemment cette information
00:25:07 que nous ne donnions pas à 9h parce que nous attendions
00:25:10 la confirmation du service police-justice que vous représentez ce matin.
00:25:14 On va en parler vraiment après la pause,
00:25:17 mais je salue Thomas Hilkey de retour ce matin,
00:25:20 et qui, je pense, va évidemment évoquer cela, bien sûr,
00:25:23 dans quelques secondes dans son émission.
00:25:25 Bonjour Thomas Hilkey, heureux de vous retrouver.
00:25:28 - Bonjour Pascal, très heureux de vous retrouver aussi,
00:25:31 et oui, on va en parler bien sûr dans un instant. Bonne émission.
00:25:34 - Et sous le coup, évidemment, de cette information
00:25:36 qui nous a fortement émus ce matin,
00:25:39 Kenji Girac, qui est le pronostic vital et engagé,
00:25:42 il a reçu une balle dans la poitrine sur une aire d'autoroute.
00:25:46 On marque une pause et nous revenons dans une seconde.
00:25:52 - Kenji Girac a été blessé cette nuit, tôt ce matin, plus exactement.
00:25:56 C'est une des informations qu'on va développer dans une seconde.
00:25:59 Chana Lusso.
00:26:01 - On vient de l'apprendre, Kenji Girac a été blessé par balle
00:26:06 cette nuit au niveau de la poitrine.
00:26:08 Le chanteur de 27 ans a été transporté en urgence à l'hôpital de Bordeaux.
00:26:12 Aujourd'hui, son pronostic vital n'est plus engagé.
00:26:15 Il a été blessé sur une aire de communauté de gens du voyage
00:26:18 à Biscarrosse dans les Landes.
00:26:20 Pour l'heure, on ne connaît pas les circonstances de ses blessures.
00:26:23 Pascal sera en direct dans un instant avec Cyril Hanouna.
00:26:26 Le propriétaire du manège qui a causé la mort d'une femme de 27 ans à Blois
00:26:30 est toujours en garde à vue ce matin.
00:26:32 La famille de la victime a porté plainte contre X pour homicide involontaire.
00:26:36 Le manège, lui, a été placé sous scellé pour expertise.
00:26:39 La Ville précise que chaque année, des contrôles sont effectués
00:26:42 pour vérifier la conformité des installations.
00:26:45 Et puis, la vaccination des Français est en hausse en 2023.
00:26:48 Selon les derniers chiffres de Santé publique France,
00:26:50 les chiffres de l'année dernière sont meilleurs que ceux de 2022.
00:26:53 En revanche, on peut mieux faire sur certains vaccins,
00:26:56 comme celui de la rougeole.
00:26:58 Merci, Chana. Je salue Sandra Buisson
00:27:00 et je la remercie de nous avoir donné une information essentielle.
00:27:04 Le pronostic vital de Kenji Girac n'est plus engagé.
00:27:08 Effectivement, il est toujours pris en charge à l'hôpital de Bordeaux.
00:27:11 Et on va être avec Cyril Hanouna.
00:27:13 Cyril, merci d'avoir réagi aussi vite.
00:27:15 Kenji Girac est l'un de vos amis.
00:27:17 Je rappelle qu'il est chanteur, guitariste.
00:27:20 Il est né en 1996, donc c'est un jeune homme d'une certaine manière.
00:27:25 Il a gagné la saison 3 de The Voice, la plus belle voix en 2014.
00:27:29 Il connaît le succès dès son premier titre avec Color Gitano.
00:27:33 Il a depuis publié cinq albums, ainsi qu'un album live.
00:27:36 Et c'est un de vos amis intimes, Cyril.
00:27:39 J'ai craqué pour lui quand je l'ai vu dans The Voice.
00:27:43 Ensuite, on s'est vu plein de fois. J'ai fait des spécials avec lui.
00:27:46 On s'appelle toujours...
00:27:49 Je le considère dans le métier comme mon petit frère.
00:27:52 Après, je ne le vois pas tout le temps, mais j'ai fait plein d'émissions avec lui.
00:27:57 Et quand j'ai appris ça ce matin, c'est vrai que là, on est tous...
00:28:00 Avec les équipes, on est tous choqués parce que c'est vraiment un proche.
00:28:04 On a eu la nouvelle il y a un instant que le prognostic vital n'était pas engagé.
00:28:10 Mais bon, là, on est tous abasourdis.
00:28:12 C'est vrai qu'on se dit...
00:28:15 On l'aime, on l'aime. C'est un type exceptionnel.
00:28:18 C'est un garçon d'une gentillesse incroyable qui est toujours souriant,
00:28:21 toujours prêt à aider tout le monde,
00:28:23 qui est tellement heureux de ce qui lui est arrivé,
00:28:25 de ce succès incroyable et fulgurant qu'il a eu en quelques années.
00:28:29 Lui, il est arrivé à The Voice, il avait 18 ans.
00:28:32 Il ne s'y attendait pas du tout à avoir une telle carrière.
00:28:35 Il a enchaîné tube sur tube.
00:28:38 Il fait des featurings avec tout le monde.
00:28:40 Il est en contact très souvent avec Vianney aussi, qui est un type exceptionnel.
00:28:42 C'est vrai qu'aujourd'hui, on est tous inquiets.
00:28:46 On espère que Kenji va s'en sortir.
00:28:48 On essaie aussi de savoir ce qui s'est passé.
00:28:50 Là, nos équipes sont dessus pour savoir réellement ce qui s'est passé.
00:28:53 Mais c'est vrai que c'est quelqu'un que j'aime profondément.
00:28:55 Vous n'avez pas eu d'informations particulières ces dernières secondes ?
00:28:59 Non, ni ces dernières secondes, ni...
00:29:01 Moi, je connais même bien les gens de son entourage,
00:29:05 qu'on va essayer de contacter.
00:29:07 On n'a pas eu, même avant ces derniers jours, de problème avec certaines personnes.
00:29:11 Kenji, c'est quelqu'un qui est sans problème.
00:29:13 C'est un amour de mec qui pense qu'il doit donner du bonheur aux gens,
00:29:18 et faire son métier.
00:29:20 Il est tellement heureux de ce qui lui arrive.
00:29:22 C'est vraiment un garçon qui...
00:29:24 Je sais qu'il s'était fait agresser et voler sa voiture il y a quelques mois.
00:29:31 On s'en rappelle, on en avait parlé dans notre émission.
00:29:34 Mais je me dis que c'est vrai que là, c'est beaucoup plus grave.
00:29:38 Je ne sais pas du tout ce qui s'est passé,
00:29:40 mais en tout cas, on est tous très tristes.
00:29:42 On espère qu'il va s'en sortir, c'est le plus important.
00:29:45 Et effectivement, l'information qui est arrivée de Sandra Buisson,
00:29:47 le pronostic vital n'est plus engagé.
00:29:49 Elle est quand même essentielle.
00:29:50 Je vous remercie grandement.
00:29:51 Cyril, on vous retrouvera évidemment ce soir.
00:29:54 N'en touche pas à mon poste.
00:29:56 Toutes les équipes de CNews ont travaillé bien sûr aujourd'hui
00:29:59 pour avoir de plus amples informations.
00:30:01 Sandra Buisson, qu'est-ce que nous pouvons dire ce matin à 9h35 ?
00:30:05 Les gendarmes sont arrivés à 5h30.
00:30:07 En début de matinée, aujourd'hui, sur une aire de grand passage
00:30:11 de Jean Duvoyage à Viscarosse.
00:30:13 Ils ont été appelés pour un homme blessé.
00:30:15 Quand ils arrivent, Kenji Girac a une balle dans la poitrine.
00:30:18 Il a été évacué très rapidement vers le centre hospitalier de Bordeaux
00:30:23 avec un pronostic vital engagé au moment où il a été pris en charge.
00:30:26 Son pronostic vital n'est plus engagé.
00:30:28 Les médecins ont réussi à faire en sorte que son état s'améliore.
00:30:33 Il est toujours pris en charge au centre hospitalier.
00:30:35 Pour l'instant, les circonstances qui ont amené à cette blessure
00:30:39 restent à déterminer.
00:30:41 Les enquêteurs doivent déterminer si c'est lié à l'intervention
00:30:44 d'une tierce personne ou s'il peut s'agir d'une tentative de suicide.
00:30:49 Deux unités de gendarmerie sont sur le pont pour élucider cette affaire.
00:30:54 La brigade de recherche Parentis en Borne et la section de recherche.
00:30:59 Tentative de suicide, dites-vous ?
00:31:02 C'est ce que nous remontent les personnes à qui on a parlé.
00:31:06 Peut-être y a-t-il des témoignages sur place qui évoquent cette thèse.
00:31:09 Mais en tout cas, ça fait partie de ce que vont devoir déterminer les enquêteurs.
00:31:13 Bien sûr, tout cela, très grande prudence.
00:31:16 C'est une prudence que nous respectons à la lettre, j'ai envie de dire,
00:31:20 sur l'antenne de CNews.
00:31:22 C'est la raison d'ailleurs pour laquelle à 9h, alors que cette information
00:31:25 circulait déjà, nous ne l'avons pas donnée.
00:31:28 Nous avons des process qui sont en place, qui sont extrêmement rigoureux.
00:31:33 Ce qui est la moindre des choses sur des affaires aussi importantes.
00:31:36 Et tant que le service police-justice, que ce soit avec Sandra ou avec Noémie Schultz,
00:31:41 n'a pas validé les informations, nous ne les donnons sur des affaires
00:31:45 aussi importantes jamais.
00:31:48 Donc merci Sandra, évidemment, de ces précisions.
00:31:52 Il n'y a pas de commentaire particulier à faire à ce moment de la matinée,
00:31:58 puisque par définition, l'enquête et ses prochaines heures, nous donneront
00:32:04 sans doute davantage d'éléments là-dessus.
00:32:08 Merci beaucoup, Sandra.
00:32:12 On a donc terminé avec le sujet drogue, si j'ose dire.
00:32:16 Mais le chiffre que je retiens, c'est le chiffre de Philippe Gilibert.
00:32:19 - 240 000 personnes. - Et des millions de consommateurs.
00:32:22 - Oui, mais alors qu'est-ce que vous faites pour les consommateurs ?
00:32:25 Parce que les consommateurs, parfois, ça peut être vos enfants, votre femme,
00:32:30 pourquoi pas, si vous en avez, votre mari, pourquoi pas, votre grand-mère,
00:32:34 je ne sais pas, mais bon. Non, mais qu'est-ce que vous faites ?
00:32:37 - La prison, ce n'est pas la solution. - Non, rien.
00:32:41 - C'est quoi alors ? - C'est prévu.
00:32:43 - Je ne vais pas mettre ma grand-mère en prison. - Non, prison, c'est prévu.
00:32:47 - C'est pas une bonne chose. - C'est un problème de santé.
00:32:50 - C'est un problème de soin, c'est un problème de prise en charge du consommateur.
00:32:54 - C'est un malade, c'est un toxicomate. - Non, ce n'est pas un malade.
00:32:57 - C'est pour ça, mais non. - C'est un problème de santé.
00:32:59 - Mais non, c'est pas... - Ça dépend des drogues.
00:33:01 - Quelqu'un qui a gros... - Vous ne pouvez pas parler de la drogue en général.
00:33:04 - C'est quelqu'un qui est en danger. - Parfois, c'est pour ça que je...
00:33:07 - J'ai du mal à participer. - C'est pour ça que j'ai du mal,
00:33:10 parfois, avec les mots. Il y a beaucoup de gens qui nous écoutent.
00:33:14 Il y a beaucoup de gens qui ont des enfants, des amis, etc.,
00:33:17 qui fument de temps en temps un pétard. Ces gens-là ne sont pas des malades.
00:33:21 - Non, non. - Mais l'héroïne aux mâts n'est pas malade.
00:33:23 - Mais oui, mais qu'est-ce que vous en faites ?
00:33:25 - Vous voulez que je vous rappelle Pierre Palmade, par exemple ?
00:33:27 - Pierre Palmade est un malade, typiquement. - Mais que Pierre Palmade,
00:33:30 il n'y a pas de sujet là-dessus. - Il n'avait pas fait un joint.
00:33:32 - Il y a beaucoup de gens qui nous écoutent, qui fument un joint même par jour,
00:33:35 qui ne sont pas des malades. En tout cas, ils peuvent être accros,
00:33:38 où tout le monde est malade. Qu'est-ce que vous faites de ces gens-là ?
00:33:41 - Ces gens-là, à mon avis, il faut une politique, déjà,
00:33:44 de communication et d'information, qui n'existe pas dans notre pays,
00:33:47 comme pour l'alcool. Il faut rappeler ce que c'est que le cannabis.
00:33:50 On ne sait pas, les gens ne savent pas que le cannabis...
00:33:52 - C'est marrant, en politique, vous critiquez la com' tout le temps,
00:33:54 et là, ce qu'il faudrait faire en permanence, c'est des campagnes.
00:33:57 - Non, je parle de l'information du public, comme on l'a fait pour l'alcool.
00:34:00 Il faut faire une véritable information sur les effets du cannabis.
00:34:03 - C'est très efficace, c'est super. - À boire ou conduire,
00:34:05 tout le monde s'en souvient, ça a marché, ces campagnes.
00:34:08 - Mais pardonnez-moi, qu'est-ce qui a changé pour boire ou conduire ?
00:34:11 C'est la répression ? Enfin, Georges...
00:34:14 - Oui, mais... - C'est la répression, c'est-à-dire qu'aujourd'hui...
00:34:17 - Le fait de conduire sous l'empreinte de produits stupéfiants,
00:34:20 c'est un délit qui est pire. - Je suis d'accord avec vous.
00:34:23 - C'est une comparaison intéressante, parce que, je le dis, moi, je ne prends pas de drogue.
00:34:26 Je vais dire quelque chose qui peut donner l'impression que...
00:34:29 - J'en prends, je prends du chocolat. - L'alcool.
00:34:31 On a encadré la consommation d'alcool, il ne viendrait à l'esprit de personne
00:34:35 d'interdire la consommation d'alcool. Il y a une hypocrisie française sur le sujet.
00:34:38 Tout le monde prend de la drogue, dans toutes les strates de la société,
00:34:41 chez les politiques, dans toutes les strates de la société.
00:34:43 - Tout le monde ne prend pas de la drogue ! - Dans tous les milieux sociaux...
00:34:45 - Mais arrêtez, tout le monde ! - Non, pas tout le monde.
00:34:47 - Moi, j'ai... Attendez, j'ai... - Il y a 40 millions de consommateurs,
00:34:50 dans tous les milieux sociaux, c'est ça que je dis.
00:34:52 - Mais pardonnez-moi, on est ici. Est-ce que vous avez déjà fumé un joint de votre vie,
00:34:55 Philippe Guibert ? - À l'âge de 20 ans, ouais.
00:34:57 - D'accord. Georges Fedec ? - Non.
00:34:59 - Bon, vous ? - Moi, je ne prends pas de drogue.
00:35:01 - Jamais ? Bon, Gauthier ? - Jamais.
00:35:03 - Bon, ça m'étonne pas. - Oui, ça m'étonne.
00:35:05 - Bon, voilà. Et moi, je n'ai jamais fumé un bêtard de ma vie !
00:35:08 - Juste, par exemple, dans le monde politique, c'est pas un tabou que...
00:35:11 Enfin, les gens se droguent quand même massivement. Dans le monde artistique,
00:35:15 les gens se droguent. Dans le monde économique, les gens se droguent.
00:35:17 Même dans les classes élitistes, ceux qui font la loi,
00:35:20 la consommation de drogue, énorme ! Il y a eu une affaire de ça, un sénateur
00:35:23 qui a fait du bruit avec de la drogue dans un verre de champagne, etc.
00:35:26 - Rappelez-vous ce que vous disiez de la cocaïne, vous-même, à cette queue.
00:35:31 Effectivement, c'était aussi répandu, d'ailleurs, dans des milieux ouvriers.
00:35:34 - Oui, chez les jeunes, vous avez raison. Populaire.
00:35:36 - C'est-à-dire que c'est plus seulement la drogue de la pub.
00:35:39 - Bon, qu'est-ce qu'on fait ? Vous ne m'avez pas répondu.
00:35:41 - Mais juste, parce que vous ne pouvez pas mettre...
00:35:43 - On fait quoi, des consommateurs ? Vous ne m'avez pas répondu.
00:35:45 - Vous ne pouvez pas mettre toutes les drogues dans le même sac.
00:35:48 - Vous n'arriverez pas, si vous pensez...
00:35:50 - Ah si, moi, de la même manière que je mets le whisky dans le même sac.
00:35:54 - Permettez-moi de vous poser une question.
00:35:56 - Je suis désolé de vous dire, toutes les alcools,
00:35:58 ça, c'est parce que vous, vous fumez peut-être de temps en temps
00:36:00 un petit pétard et ne prenez pas de drogue.
00:36:02 - D'abord, ça ne vous regarde pas.
00:36:04 - Je suis d'accord avec vous, mais moi, je mets tout dans le même sac.
00:36:06 - Un whisky de temps en temps, ça ne vous rend pas le cul.
00:36:08 - Je vous donne un exemple. En Angleterre, j'aimerais avoir votre avis,
00:36:10 parce que pour moi, c'est une loi terrible, le mot "liberté", s'il y a une loi,
00:36:13 je ne sais pas si elle est complètement passée,
00:36:15 qui décide que les gens nés à partir de, mettons, dans deux ou trois ans,
00:36:19 n'auront plus le droit de fumer du tabac.
00:36:21 - Oui.
00:36:22 - C'est-à-dire, ils sont sympas, ils ne veulent pas, je veux dire,
00:36:24 se vrer d'un coup tous les gens qui fument, donc c'est si vous voulez.
00:36:27 Mais est-ce que vous croyez vraiment, est-ce qu'on a réussi à faire
00:36:30 une société sans alcool aux Etats-Unis ?
00:36:32 Est-ce que vous croyez qu'on va réussir à faire une société sans tabac ?
00:36:35 La question, c'est que vous avez des drogues extrêmement dangereuses aujourd'hui.
00:36:39 - Mais tout est...
00:36:40 - Le crack, c'est plus... Mais écoutez, c'est guidon.
00:36:42 - C'est un désocialisme.
00:36:43 - Mais tout est...
00:36:44 - Mais non, enfin, je vous assure, en fait, ça me rend con.
00:36:47 - C'est pas le même danger.
00:36:48 - Elisabeth, pardonnez-moi, mais...
00:36:49 - Elisabeth a raison.
00:36:50 - Vous savez, je déteste m'énerver, ce n'est pas mon genre.
00:36:53 - Non, pas du tout.
00:36:54 - Mais le cannabis, c'est la drogue, comment dire, ce sont des ravages absolus.
00:37:00 - Oui, absolument.
00:37:01 - Oui, c'est un cracker.
00:37:02 - Ah, ben je suis content de dire ça.
00:37:03 - Absolu, absolu.
00:37:04 - Parce qu'il y a un cracker, oui.
00:37:05 - Donc je mets le cannabis, comme le crack, dans le même sac.
00:37:08 - Mais tout ce que vous faites, c'est pas le même danger.
00:37:10 - Eh ben, vous n'y arrivez pas.
00:37:11 - À l'égard du Nord, pour voir l'état du cracker, c'est pas la même chose.
00:37:15 - Les crackers, bonhomme.
00:37:16 - C'est quand même pas les mêmes effets.
00:37:17 - Ben non, bien sûr que non.
00:37:18 - Non, vous avez raison.
00:37:19 - Mais non, mais vous commencez déjà.
00:37:22 - Le cannabis peut avoir des effets psychosociaux absolument redoutables.
00:37:27 - Et neurologiques.
00:37:28 - Et notamment sur des jeunes, ça c'est incontestable.
00:37:30 - Vous commencez à finasser, vous commencez à manasser, vous finassez.
00:37:35 - Pierre Palmade, c'est pas du cannabis, quoi.
00:37:37 - Mais laissez Pierre Palmade où il est, vous finassez.
00:37:39 - Bon, alors je voudrais quand même dire...
00:37:41 - On finance pas, on nonce.
00:37:44 - Je voudrais quand même vous dire, 750 euros, c'est un homme qui m'envoie,
00:37:48 il s'appelle Reynald, il m'envoie ce petit texto, très juste.
00:37:52 750 euros d'amende si vous promenez votre chien sans lait, sans forêt,
00:37:56 et 135 euros d'amende pour un consommateur de drogue, chercher l'erreur.
00:38:01 Il a raison.
00:38:02 - Eh ben l'erreur, je vais vous la dire.
00:38:03 - Il a raison.
00:38:04 - L'erreur, c'est que la consommation de drogue, elle est privée,
00:38:06 elle est chez vous, et qu'on va pas mettre un flic dans chaque maison.
00:38:10 - Ni dans les forêts, quand même.
00:38:11 - Ni dans les forêts, d'ailleurs.
00:38:13 Comment voulez-vous, l'histoire des consommateurs...
00:38:15 - Pardonnez-moi, quand vous fumez de la drogue chez vous,
00:38:18 vous avez du sang sur les mains.
00:38:20 - D'accord.
00:38:21 - Je suis désolé de vous le dire, vous encouragez des filières.
00:38:24 - D'accord.
00:38:25 - Vous êtes un criminel.
00:38:27 - Sauf si vous la disposez dans votre jardin.
00:38:30 - Mais vous êtes un criminel, je suis désolé de vous le dire, Philippe Guibert.
00:38:34 - Oui, vous êtes un criminel.
00:38:36 Si vous fumez un pétard, et ça c'est ce qu'avait dit M. Dupont-Moretti,
00:38:40 et il n'a pas tort, parce que le gosse de 14 ans,
00:38:43 ça sert à quoi de criminaliser ceux qui fument ?
00:38:47 - Et donc, comme vous pouvez pas l'attraper, ça sert à quoi ?
00:38:49 On se fait plaisir en disant ça.
00:38:51 - Ah non, parce qu'on peut prendre des sanctions.
00:38:53 Je suis désolé de vous le dire.
00:38:55 - Et donc vous allez aller chez les gens, ring-ring avec le policier.
00:38:57 - Oui, exactement.
00:38:58 - Bonjour monsieur, on va vérifier.
00:38:59 - Non, on va pas aller chez les gens, mais le jour où t'en chope un qui dine...
00:39:03 - Non, mais Pascal, je suis parfaitement d'accord avec vous.
00:39:05 Quelqu'un qui achète de la drogue, il finance un réseau,
00:39:07 qui fait couler du sang, qui fait acheter des armes, qui tue des gens.
00:39:09 - Exactement.
00:39:10 - Mais ensuite, ça veut pas dire qu'on tombe dans l'hygiénisme.
00:39:12 Moi, je ne reproche pas un consommateur de drogue de nuire à sa propre santé.
00:39:15 C'est comme pendant le coronavirus.
00:39:16 - Mais je suis d'accord avec vous.
00:39:17 - Les politiques d'hygiénisme d'État, c'est extrêmement dangereux.
00:39:19 - Je suis à 100% d'accord avec vous.
00:39:20 - Je vous ai demandé ce qu'il faut faire.
00:39:21 Moi, je vous dis, ce que je faisais à l'époque,
00:39:23 c'était donner des injonctions thérapeutiques.
00:39:25 - Ah, ça c'est intéressant.
00:39:26 - Obligation de soins.
00:39:27 - Ça c'est intéressant.
00:39:28 - J'étais obligé d'aller voir un médecin.
00:39:29 Après, le médecin me disait, non, il n'est pas vraiment toxicomane,
00:39:32 on laisse de côté.
00:39:33 Mais pour celui qui était accro, il y avait une injonction de soins.
00:39:36 - Grande fasse.
00:39:37 - Et s'il n'y allait pas, là, il encourait l'incarnation.
00:39:39 - On change de sujet, grande fasse.
00:39:40 - J'ai quand même été détenu d'être le seul sur le plateau à avoir goûté un pétard, quand même.
00:39:42 Je sens un peu d'hypocrisie sur le plateau.
00:39:44 - Non, mais bon, je dis oui.
00:39:45 - Non, elle a dit oui.
00:39:46 - Ah oui, pardon, excuse-moi.
00:39:47 - Moi, je connais.
00:39:48 - Parce que quand même, quand j'avais 20 ans, vous avez à peu près le même âge,
00:39:53 c'était déjà une consommation qui commençait,
00:39:56 donc pas être courante, mais qui était loin d'être marginale.
00:39:59 Vous savez l'endroit où j'ai vu le plus de cannabis ?
00:40:02 C'était dans une caserne aux services militaires.
00:40:04 Et c'était à la fin des années 80.
00:40:07 Donc, on découvre un peu la lune aujourd'hui avec le cannabis.
00:40:09 - Vous avez fait l'armée, vous ?
00:40:10 - Oui, vous ne l'avez pas fait, vous ?
00:40:12 - Vous avez fait le service militaire ?
00:40:13 - Absolument.
00:40:14 - En 1988, cher monsieur.
00:40:15 - C'est intéressant, vous avez fait le service militaire ?
00:40:17 - Et vous, vous n'avez pas fait...
00:40:18 - Il n'a pas fait son service militaire ?
00:40:19 - Ils n'ont pas voulu de vous ?
00:40:20 - Y5.
00:40:21 - Vous avez trouvé la solution pour vous faire réformer ?
00:40:24 - Mais non, je ne voyais rien, je suis Y5.
00:40:26 Ils m'ont dit, tu vois la lettre ?
00:40:28 - Pop, pop, pop, pop, pop.
00:40:29 - La lettre qui est sur le panneau.
00:40:30 Le panneau qui est sur le mur.
00:40:31 - Et au Bidas, on donnait des trous.
00:40:33 - Je ne vois pas, moi, j'ai dit Y5.
00:40:35 - Et non, c'était fini.
00:40:36 - Je voulais, moi.
00:40:37 - Oui, bien sûr.
00:40:38 - Ils n'ont pas voulu de moi.
00:40:39 - C'est ce qu'on dit.
00:40:40 - C'est le plus grand lieu de trajet que c'est une caserne.
00:40:42 - Oui, mais visiblement, le niveau de cannabis n'est pas aussi dangereux qu'il l'est aujourd'hui.
00:40:48 C'est ce que disent...
00:40:49 - C'est vrai.
00:40:50 - Voilà.
00:40:51 Bon, nouvelle tragédie à Grande-Synthe, vous le savez.
00:40:53 Un adolescent de 15 ans, cousin d'un des deux mineurs mis en examen vendredi pour l'assassinat
00:40:59 de Philippe Koppmann, a été agressé dans la nuit de vendredi à samedi dans la même
00:41:03 commune.
00:41:04 C'est très intéressant d'ailleurs, Grande-Synthe, parce que j'ai entendu le maire de Grande-Synthe.
00:41:11 Évidemment que ce qui lui importe surtout, ce maire, quand tu l'entends...
00:41:15 - C'est l'extrême droite.
00:41:16 - Voilà, c'est l'extrême droite.
00:41:17 - La récupération politique.
00:41:18 - Voilà, c'est surtout ça qui lui importe à ce maire.
00:41:20 Bon, inquiétude.
00:41:21 - Soucieux de la paix sociale dans sa ville.
00:41:25 - Il est peut-être soucieux de sa réélection, surtout.
00:41:27 - Et de son image.
00:41:28 - Peut-être.
00:41:29 - Qui arrive pour tous les maires de l'Union des Provinces et de la Loire.
00:41:30 - Peut-être, oui, peut-être.
00:41:31 - Pas n'importe qui.
00:41:32 - Pas n'importe qui.
00:41:33 - Inquiétude et sécurité, écoutez Tangrede Guillotel.
00:41:37 - Des voitures de police qui patrouillent dans Grande-Synthe.
00:41:43 Après une nouvelle agression ce week-end sur le cousin de l'un des deux mineurs mis en cause dans le meurtre de Philippe Coppman,
00:41:49 le préfet du Nord a demandé à la police nationale de renforcer le dispositif de sécurité dans la ville.
00:41:54 Sur place, les habitants sont plus ou moins inquiets.
00:41:57 - Peur, oui, mais bon, après, il faut continuer à avancer, quoi.
00:42:03 - J'ai vu, c'est Grande-Synthe, c'est une très belle ville, c'est très beau, mais Grande-Synthe, on a peur ?
00:42:09 - Non, j'ai pas peur.
00:42:11 Et puis, dans la ville, moi, je n'ai rien remarqué.
00:42:14 Ça paraît relativement calme.
00:42:16 On en parle, mais il n'y a pas une psychose qui s'installe.
00:42:19 - Une psychose contre laquelle le maire de la ville a mis en garde ce week-end dans un communiqué.
00:42:24 - C'est le temps du recueillement et de l'apaisement qui doit prédominer.
00:42:28 Je demande solennellement à la population de ne pas céder à une certaine forme de peur,
00:42:32 voire de psychose qui pourrait prendre le dessus dans ces moments difficiles.
00:42:36 Et pour certains habitants, un couvre-feu pour les mineurs serait une solution pour réduire la violence.
00:42:41 - Je ne trouve pas normal que les enfants de cet âge-là, ils soient dehors.
00:42:45 - Moi, je sais ce serait bien, un couvre-feu pour les mineurs.
00:42:48 Selon les derniers éléments fournis par la procureure de Dunkerque,
00:42:51 il n'est pas encore possible de conclure de façon fiable sur le mobile de l'agression sur cet adolescent de 15 ans ce week-end.
00:42:58 - Je sens en pleine forme.
00:43:06 - Non, mais c'est intéressant, les réactions politiques.
00:43:10 - Le déni, le noyage un peu de poisson, on a l'habitude.
00:43:15 - Bon, une petite...
00:43:17 - Madame Thauraval n'est pas sur son registre.
00:43:19 - Non, mais le maire de Vier-et-Châtillon l'était un petit peu.
00:43:23 C'est-à-dire, il faut surtout pas trop nommer les choses qui faillent.
00:43:27 - Il s'est excusé, le maire de Vier-et-Châtillon, parce qu'il avait qualifié les tueurs de chez McSedin d'animaux.
00:43:34 Alors après, il est revenu dessus en disant qu'il s'excusait, etc.
00:43:36 Qu'il ne fallait pas avoir un langage outrancier.
00:43:38 - Je fais juste un petit insert.
00:43:40 Je disais criminel tout à l'heure et il y a quelqu'un, à juste titre d'ailleurs,
00:43:44 qui me dit 21 sur 27 pays européens ont légalisé le cadavis.
00:43:47 Donc il y a 21 pays criminels sur 27 en Europe.
00:43:51 - La remarque est intéressante.
00:43:53 - Je demande à voir 21 pays. Alors là, vous me la prenez.
00:43:55 - 21 pays, sauf erreur de député.
00:43:57 - Là, il va falloir vérifier ce chiffre-là.
00:43:59 - Non, non, il y en a, le cannabis thérapeutique.
00:44:01 - Le cannabis médical, 21 sur 27 européens.
00:44:04 - Médical, médical, attention.
00:44:06 - Mais c'est quoi le cannabis médical ?
00:44:08 - C'est un déversus thérapeutique pour certaines souffrances.
00:44:11 - Non, mais c'est vrai, on dit aux malades du cancer de se procurer.
00:44:15 - Non, totalement.
00:44:17 - Ce qui est vrai, c'est qu'on a une des législations les plus dures en Europe sur ce sujet.
00:44:19 - Et le plus de consommateurs.
00:44:21 - Ça ne marche pas du tout.
00:44:23 - Gabriel Attal, tout à l'heure, je soulignais cette volonté quand même de faire changer les choses.
00:44:28 C'est vrai que Gabriel Attal a parlé quand même d'anthrisme à l'école et de la charia.
00:44:35 - De charia ?
00:44:37 - Non, mais vous imaginez le chemin parcouru. La charia à l'école.
00:44:41 - Je suis le seul, lui, qui disait ça il y a 5 ans, il y a 10 ans.
00:44:44 Je t'ai dit vendredi, je vais le répéter, c'était Éric Zemmour.
00:44:47 Et c'était le seul.
00:44:49 - Manuel Valls, après les attentats de 2015, a dit aussi des choses très claires.
00:44:53 - De charia dans les écoles, charia dans les écoles, c'est totalement inédit pour un Premier ministre.
00:44:57 - Jamais j'ai entendu ça, Philippe.
00:45:00 Jamais j'ai entendu ça.
00:45:03 Donc il y a quand même une prise de confiance.
00:45:06 Par exemple, Emmanuel Macron, il n'est pas sur cette ligne-là.
00:45:09 Il parlait de charia.
00:45:11 - Vous avez raison, Attal.
00:45:13 - Je n'en parle même pas.
00:45:15 - Il parle même d'ensauvagement maintenant.
00:45:17 - Il y a eu des sondages qui montraient que les jeunes mettaient la loi religieuse devant la loi d'arrivée.
00:45:21 - Manuel Valls parlait d'apartheid pour expliquer ce qui se passait.
00:45:24 - Exactement.
00:45:26 - Gabriel Attal, il a une qualité, il comprend l'air du moment.
00:45:28 A chaque fois, il comprend, pour reprendre une expression de Gilles-William Gonaëlle, ce que veut le public.
00:45:31 Il comprend ce que veut entendre le public.
00:45:33 - Oui, mais c'est l'idée de l'idée.
00:45:35 - Je ne suis pas sûr qu'il... Après, vous pourriez en parler par exemple avec Amine Elkatmi,
00:45:37 qui est un très connu à une autre époque et qui est maintenant conseiller auprès de Valérie Pécresse,
00:45:39 sur la laïcité en privé.
00:45:41 Il tenait le discours inverse il y a quelques années.
00:45:43 - Il a peut-être changé.
00:45:45 - Il a peut-être changé dans son livre.
00:45:47 - Il vient d'arriver, malheureusement.
00:45:49 Mais ce qui est vrai, c'est très intéressant, le monde que nous vivons.
00:45:52 Évidemment que l'image est forte.
00:45:54 Évidemment que Gabriel Attal est doué.
00:45:56 Évidemment que son charisme personnel fait la différence.
00:46:01 Et de l'autre côté, il y a, j'ai envie de dire, une star,
00:46:05 une star is born, c'est Jordan Bardella.
00:46:09 Son accueil ce week-end, c'est une rockstar aujourd'hui.
00:46:12 - On l'a vu déjà au Salon de l'Agriculture dans les foires.
00:46:14 - Donc, vous avez deux jeunes gens qui, au fond, sont les mêmes
00:46:17 en termes de com', en termes d'image, en termes de présence,
00:46:21 et comportant, évidemment, des idées opposées.
00:46:25 Mais les deux sont en train de réussir, j'ai envie de dire, presque pour les mêmes raisons.
00:46:30 - 28 et 34 ans, mais faits-vous de la jeunesse.
00:46:32 - Quasiment pour les mêmes raisons.
00:46:34 - Donc, après, les uns et les autres choisiront.
00:46:37 Mais vous voyez bien que la puissance de l'image, la force de l'image,
00:46:42 d'abord, ils ont plein de points communs.
00:46:44 En fait, quand je dis que c'est les mêmes, ils sont sympathiques tous les deux.
00:46:46 Je n'en pense qu'en un, mais ils sont doués tous les deux.
00:46:48 Ils sont jeunes tous les deux.
00:46:50 Ils sont beaux garçons tous les deux, ça compte.
00:46:52 On peut le dire quand même.
00:46:54 - Ce sont des professionnels politiques.
00:46:55 - Vous réduisez le spectre politique quand même.
00:46:57 - Pardon ?
00:46:58 - Il ne s'agit pas simplement d'un duo ou d'un duel entre deux jeunes hommes,
00:47:03 la politique française, c'est quand même plus compliqué que ça.
00:47:06 - C'est plus compliqué, mais ça s'appelle l'incarnation.
00:47:08 C'est ce qui manque chez les Républicains.
00:47:10 - Ils sont dans l'ère du temps, l'un et l'autre.
00:47:12 - C'est intéressant, mais il y a une bonne question.
00:47:13 - Alors, la pause.
00:47:14 - Ces deux professionnels de la politique n'ont pas eu de vie dans le secteur privé.
00:47:17 - Bien sûr.
00:47:18 - Ils ont conservé les Bretton-Jones.
00:47:20 - Après Emmanuel Macron, on veut encore plus jeunes que lui.
00:47:22 C'est quand même étrange.
00:47:23 Moi, je pensais naïvement qu'il y aurait un retour à un désir
00:47:26 de quelqu'un qui a plus d'expérience qu'Emmanuel Macron.
00:47:28 - Il y a plus d'expression que ce plateau.
00:47:30 Le changement de génération que Gauthier Lebrecht et Nathan Demers vous internaient.
00:47:36 - De la jeunesse.
00:47:37 - Alors évidemment, il fait de la résistance.
00:47:39 - Ça bouscule.
00:47:40 - Il pèle pas puis.
00:47:41 - C'est comme disent avec Nathan Demers, bande de fraîcheurs.
00:47:44 - Il dit, attention, il a bien vu le danger pour les LR, bien sûr.
00:47:48 Mais bon, ils sont là.
00:47:49 - La jeunesse, c'est une question d'esprit.
00:47:51 - Oui, d'accord.
00:47:52 - C'est vrai.
00:47:53 - Mais c'est pas vrai, d'ailleurs.
00:47:54 - État civil.
00:47:55 - Mais c'est pas vrai, je suis désolé.
00:47:56 - Quand t'as 30 ans, t'as pas les mêmes énergies que quand t'en as 75.
00:48:00 - Surtout, t'as pas le même temps.
00:48:02 - On peut avoir 20 ans et être très vieux dans sa tête.
00:48:04 - Mais t'as pas le même temps.
00:48:05 - Allez, la pause, la pause, s'il vous plaît.
00:48:07 - Transmania.
00:48:11 Marguerite Stern est avec nous.
00:48:13 Bonjour.
00:48:14 Enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre que vous dénoncez dans ce livre.
00:48:21 Mais ce qui est intéressant, c'est votre parcours,
00:48:23 puisque vous êtes une ancienne fémène fondatrice du mouvement des collages contre les féminicides.
00:48:29 Alors, je dirais pas que vous êtes une fémène repentie.
00:48:31 - Vous voulez que je réagisse à ça ?
00:48:34 Non, je ne suis pas une fémène repentie.
00:48:35 C'est juste une époque de ma vie qui est quand même maintenant assez loin derrière moi.
00:48:39 Et donc, en effet, j'ai créé le mouvement des collages contre les féminicides en 2019.
00:48:44 Et puis, en 2020, début 2020, j'ai vu que ce mouvement commençait à être parasité
00:48:50 par l'idéologie transgenre, avec des femmes qui détournaient cette esthétique
00:48:54 pour coller des messages comme "une femme trans est une femme".
00:48:57 Moi, féministe depuis 10 ans, j'ai constaté que finalement,
00:49:00 les femmes trans, c'est-à-dire des hommes, étaient soudainement devenues
00:49:04 l'objet principal du féminisme.
00:49:06 Et ça a commencé à me déranger.
00:49:07 Donc, j'ai commencé à prendre la parole sur les réseaux sociaux sur ce sujet.
00:49:10 Ça fait 4 ans que je me pose à l'idéologie transgenre.
00:49:13 J'ai écrit ce livre avec Dora Mouto,
00:49:15 qui elle aussi s'oppose à l'idéologie transgenre depuis 4 ans,
00:49:18 qui elle, en fait, a un parcours de féministe aussi,
00:49:21 qui avait un compte sur la sexualité féminine très suivi sur Instagram,
00:49:25 et à qui on est venu expliquer que désormais, il fallait parler de pénis de femme.
00:49:30 Donc, elle aussi a réagi très vivement.
00:49:32 Et voilà, au bout de 4 ans, sur ce sujet, on a décidé de formaliser finalement
00:49:35 notre pensée dans un livre.
00:49:37 Donc, c'est une grande enquête qu'on a menée sur un an,
00:49:40 dans laquelle, en effet, on dénonce les dérives de cette idéologie.
00:49:43 Et c'est intéressant parce que d'abord, ça demande beaucoup de courage,
00:49:46 ce que vous avez fait.
00:49:47 Il y a beaucoup de conséquences.
00:49:49 C'est des sujets, immédiatement, on les catalogue,
00:49:53 on vous traite de transphobes, ce qui n'est évidemment pas le cas.
00:49:56 Donc, on voit bien la société avec ses minorités actives,
00:49:59 qui dans tous les domaines de la société, font peser,
00:50:03 sur ceux qui prennent la parole, des menaces, une peur, etc.
00:50:07 Alors, on va en parler dans une seconde, mais il est 10h01,
00:50:11 c'est Isabelle Piboulot qui nous rappelle les titres.
00:50:16 Le chanteur Kenji Jirak est grièvement blessé par balle au thorax
00:50:20 cette nuit à Biscarros-dans-les-Landes.
00:50:22 Hospitalisé à Bordeaux, son pronostic vital n'est plus engagé.
00:50:26 Les gendarmes ont été prévenus vers 5h30,
00:50:28 alors que l'artiste de 27 ans se trouvait sur une aire
00:50:31 de la communauté des gens du voyage.
00:50:33 À ce stade de l'enquête, aucune piste n'est écartée.
00:50:36 Le Premier ministre en déplacement à Nice
00:50:38 pour inaugurer un internat éducatif.
00:50:41 Sur la base du volontariat, la structure accueillera
00:50:43 des élèves en décrochage scolaire pendant les vacances
00:50:46 et leur proposera des cours de soutien,
00:50:48 le tout sous l'autorité de policiers et gendarmes,
00:50:50 un moyen d'enrayer la délinquance des mineurs
00:50:53 en leur évitant l'isolement et les mauvaises influences.
00:50:56 Enfin, l'homme d'origine iranienne soupçonné d'être entré
00:50:59 dans le consulat d'Iran à Paris vendredi va être jugé
00:51:02 cet après-midi en comparution immédiate au tribunal correctionnel.
00:51:05 L'expertise psychiatrique réalisée au cours de sa garde à vue
00:51:08 n'a pas relevé de troubles de discernement.
00:51:11 Une enquête avait été ouverte pour menaces de mort
00:51:14 matérialisées par le port d'un gilet factice
00:51:16 représentant des explosifs.
00:51:18 - Transmania, enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre,
00:51:21 on va en parler assez longuement.
00:51:23 La dernière actualité est intéressante quand même.
00:51:25 La mairie de Paris s'est opposée à la promotion
00:51:28 sur des panneaux publicitaires du livre Transmania, le vôtre,
00:51:32 interpellée par le premier adjoint d'Anne Hidalgo, Jean-Claude Decaud,
00:51:35 d'y avoir déjà procédé au retrait des affiches,
00:51:38 affirmant que le visuel est également contraire
00:51:41 à notre charte de la déontologie.
00:51:43 Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi la mairie de Paris
00:51:46 interdit la promotion de votre livre ?
00:51:48 - Eh bien, la mairie de Paris, et on en parle dans notre livre
00:51:52 à certaines incointances, avec les associations trans,
00:51:55 la mairie de Paris finance certaines associations trans
00:51:58 qui font par exemple la promotion des bloqueurs de puberté
00:52:01 qui veulent qu'on reconnaisse le mégenrage comme une violence.
00:52:04 - C'est quoi le mégenrage ?
00:52:05 - Le mégenrage, c'est quand vous dites à une personne trans, par exemple,
00:52:08 "un homme qui veut devenir une femme, vous continuez à l'appeler monsieur,
00:52:11 vous le genrez au masculin".
00:52:13 Donc ça, par exemple, ça devrait être reconnu comme une violence.
00:52:15 La mairie de Paris finance un certain nombre d'associations idéologues
00:52:19 comme ça, qui ne sont pas toujours très clean.
00:52:21 Donc on pense qu'il y a peut-être eu des pressions exercées à leur encontre.
00:52:26 On a vu plusieurs militants pro-trans s'adresser directement
00:52:30 à la mairie de Paris pour lui demander de réagir.
00:52:33 Et nous, on n'est pas surprise par cette réaction.
00:52:36 En fait, ça fait 4 ans que nous, on subit des choses,
00:52:39 enfin de la censure sur les réseaux sociaux.
00:52:41 Dora a perdu tous ses contrats.
00:52:43 Moi, je me suis pris des œufs dans le visage en manifestation.
00:52:45 - Parce que Dora faisait...
00:52:46 Quand vous dites "elle a perdu tous ses contrats"...
00:52:48 - Dora était influenceuse sur Instagram, donc elle travaillait avec des marques.
00:52:51 Et petit à petit, en fait, toutes les marques ont annulé ses contrats avec elle
00:52:55 parce que Dora a commencé à dire que les femmes sont des femelles,
00:52:58 qu'être une femme est une réalité biologique,
00:53:00 qu'on ne veut pas d'hommes sur les podiums sportifs féminins,
00:53:03 enfin des choses quand même de base,
00:53:05 sur lesquelles on devrait tous pouvoir s'entendre.
00:53:07 Et donc, à cause de ça, oui, elle a perdu tous ses contrats.
00:53:09 Donc en fait, cette censure, cette violence, nous, ça fait 4 ans qu'on la subit
00:53:15 et on n'est pas très surprise qu'elle s'exerce à l'encontre de notre livre
00:53:19 dans le cadre de cette campagne de promo.
00:53:21 Mais par contre, ce qu'on remarque aussi, c'est que...
00:53:24 On est censurés d'un côté, mais d'un autre côté,
00:53:27 il y a un véritable intérêt pour le livre, en fait.
00:53:30 On est numéro 1 des ventes sur Amazon, Amazon a été en rupture de stock,
00:53:34 tout le monde se jette sur la FNAC, on est numéro 1 sur la FNAC.
00:53:37 Enfin, c'est ça aussi, c'est que...
00:53:40 On veut peut-être cacher certaines informations qu'il y a dans ce livre
00:53:44 qui sont peut-être choquantes, mais on remarque que le public a un intérêt
00:53:47 pour ces informations.
00:53:48 - Et c'est pour ça d'ailleurs que vous êtes là ce matin.
00:53:50 Mais alors, c'est la question rituelle que je pose à chaque fois sur ce type de livre.
00:53:54 Est-ce que vous êtes reçue dans l'espace médiatique ?
00:53:57 - Alors, on a quand même été reçues à un certain nombre d'endroits,
00:54:02 mais on sait que, par exemple, sur le service public,
00:54:04 ça risque d'être compliqué, voilà.
00:54:07 Pourtant, récemment, Adèle Vandelred a déclaré
00:54:10 qu'elle recevait tout le monde, voilà.
00:54:12 - C'est incroyable, c'est absolument incroyable.
00:54:14 Je ne sais pas si vous avez vu Adèle Vandelred dans l'émission
00:54:16 "C'est médiatique" sur le service public, mais je vous assure,
00:54:19 ce qui se passe dans le service public, c'est incroyable.
00:54:22 Je ne peux pas vous dire autre chose, c'est sidérant.
00:54:25 Parce que, ça concerne combien de personnes, par exemple ?
00:54:29 C'est des minorités actives en France.
00:54:31 Combien de personnes sont des militants ?
00:54:33 - Alors, des militants, on ne sait pas, c'est difficile à quantifier.
00:54:36 Mais en tous les cas, le nombre de personnes transgenres en France,
00:54:39 selon le ministère de la Santé, c'est entre 20 000 et 60 000 personnes.
00:54:42 Donc oui, c'est une minorité, mais c'est quand même une minorité grandissante.
00:54:45 Et nous, ce qu'on dénonce dans le livre, c'est qu'on parle d'idéologie.
00:54:49 Et l'idéologie, ça va bien au-delà des personnes qui transitionnent.
00:54:52 - Mais bien sûr, bien sûr, c'est pas le problème.
00:54:54 Parce que, bien sûr, vous avez parfaitement raison, mais moi, je vous assure...
00:54:57 Donc, vous n'avez pas été reçue sur France Inter,
00:55:00 vous n'avez pas été reçue dans l'émission de Léa Salamé,
00:55:02 vous n'avez pas été reçue dans l'émission "C'est dans l'air",
00:55:05 ni "C'est à vous".
00:55:07 - Vous n'avez pas été reçue sur "Quelle époque" ?
00:55:09 - Oui, il y a un an.
00:55:11 - "Passe aux premières maires trans de France".
00:55:13 - Il y a un an, et d'ailleurs, elle est mise en examen pour avoir mégenré cette personne.
00:55:16 - Parce qu'elle l'a appelée ? - Parce qu'elle l'a qualifiée, oui.
00:55:18 Elle est mise en examen.
00:55:19 - Mais c'est un délit qui existe dans notre...
00:55:21 - C'est incroyable, je vous assure.
00:55:23 - On verra.
00:55:24 - Mais quel est l'enjeu de l'idéologie ?
00:55:26 - Comment ? Mais il y a un lobby...
00:55:28 C'est un des lobbies les plus terribles.
00:55:30 Et l'enjeu, nous, on a publié des articles de Jérémie Sobh,
00:55:33 il y a quand même un financement par des milliardaires internationaux,
00:55:36 d'associations,
00:55:39 et il y a une espèce de propagande qui s'exerce sur les jeunes.
00:55:42 Je ne sais pas, vous n'avez pas parlé aux adolescents autour de vous,
00:55:45 vous expliquez tous que c'est tout à fait normal de changer.
00:55:48 Et donc, dans les véritables cas de dysphorie de genre,
00:55:52 pour des adultes, il n'y a rien à dire.
00:55:56 Le problème, c'est la façon dont on endoctrine les gamins à l'école.
00:56:01 Et ça, si vous voulez, ça requiert...
00:56:03 - Justement, moi, d'abord, je...
00:56:06 - Je ne pense pas qu'on endoctrine les gamins à l'école, pour tout vous dire,
00:56:09 mais je pense en revanche que la censure, elle existe,
00:56:12 c'est que Mme Stern n'est pas reçue sous le service public.
00:56:15 - En réalité, si, moi, je veux quand même parler de l'endoctrinement à l'école.
00:56:18 Alors, l'endoctrinement, il est surtout sur les réseaux sociaux,
00:56:21 avec un problème de contagion sociale, avec des influenceurs trans.
00:56:25 Mais à l'école, il y a quand même un certain antrisme de l'idéologie transgenre,
00:56:29 avec des manuels scolaires qui parlent de sexe assigné à la naissance,
00:56:32 d'identité de genre,
00:56:34 il y a aussi des associations idéologues qui interviennent comme la société trans.
00:56:37 - C'est-à-dire qu'il y a un manuel scolaire qui dit sexe,
00:56:39 écrit noir sur blanc, ce que vous dites, sexe assigné à la...
00:56:42 - Il y a des manuels scolaires comme Nathan et Bordas,
00:56:44 qui vous parlent avec ce type de terminologie, oui.
00:56:47 Il y a aussi des associations idéologues qui interviennent à l'école,
00:56:50 comme l'association Règles élémentaires, par exemple,
00:56:53 qui vient faire de la sensibilisation sur la question des règles,
00:56:55 et qui parle aux enfants de personnes monstruées.
00:56:58 Donc, il y a quand même un antrisme dans l'école.
00:57:01 - Bon. Moi, évidemment, je condamne les insultes et les violences que vous subissez,
00:57:05 et je trouve ça important de débattre.
00:57:08 J'ai commencé à lire votre livre quand j'ai appris,
00:57:10 j'ai pas eu le temps de le lire en entier parce que j'ai appris hier soir que vous étiez là ce matin.
00:57:13 J'ai été très choqué par votre livre parce que vous...
00:57:16 Quelle est la méthode de votre livre ?
00:57:17 En tout cas, le début, j'ai lu lire une centaine de pages.
00:57:19 Vous prenez un personnage qui s'appelle Robert,
00:57:22 qui est un adulte, d'ailleurs, c'est pas un enfant,
00:57:24 dont vous dites que c'est un archétype.
00:57:26 Donc, vraiment, vous dites, c'est pas une personne réelle,
00:57:29 c'est un archétype de personne trans, Robert,
00:57:32 qui décide de devenir une femme qui s'appelle de mémoire Catherine,
00:57:35 ou qui change de nom,
00:57:36 et vous lui associez tous les stéréotypes
00:57:39 les plus caricaturaux qu'on peut associer à son parcours.
00:57:45 On peut imaginer, si on fait ça sur une autre minorité,
00:57:49 on prend un archétype, c'est une méthode de travail,
00:57:51 je sais pas, imaginons qu'on écrive un livre en disant,
00:57:53 on va prendre David, qui va être l'archétype du juif,
00:57:55 et on lui balance comme ça tous les stéréotypes,
00:57:57 et on l'insulte.
00:57:58 Il y a une partie de votre chapitre qui s'appelle "Robert, tu fais chier", etc.
00:58:01 Et vraiment, et moi je le lisais en numérique,
00:58:03 je surlignais au début les insultes et les violences
00:58:06 qu'il y avait contre cet archétype,
00:58:07 et à un moment j'ai arrêté parce qu'il y en avait à chaque page,
00:58:10 voire deux fois par page, sur des pages numériques en plus,
00:58:12 qui sont des petites pages.
00:58:13 Pour vous répondre, non, il n'y a pas d'insultes par contre.
00:58:15 "Robert, tu fais chier", c'est une insulte ?
00:58:17 Oui, bon, faut...
00:58:19 Je lisais, oui.
00:58:20 Détendre un peu, quoi.
00:58:21 Mais juste pour expliquer au lecteur,
00:58:22 en effet, c'est un procédé d'écriture qu'on a utilisé,
00:58:25 étant donné que le livre fait 400 pages,
00:58:28 il est très dense, il y a 35 pages de sources à la fin,
00:58:30 c'est extrêmement documenté, c'est très dense.
00:58:32 Et donc, pour alléger un peu la lecture,
00:58:34 on a utilisé ce procédé narratif,
00:58:36 où tout au long du livre, on suit en effet les aventures de cet archétype.
00:58:41 Cet archétype, on l'explique bien au début,
00:58:43 il est inspiré de faits réels,
00:58:45 d'hommes réellement qui raflent des compétitions sportives de femmes.
00:58:49 Il y a eu plus de 600 hommes actuellement
00:58:52 qui ont remporté des compétitions sportives féminines,
00:58:56 des hommes qui se disent femmes.
00:58:57 Il y a aussi des hommes qui vont agresser des femmes en prison,
00:58:59 parce qu'ils se disent femmes,
00:59:01 donc ils sont incarcérés dans les quartiers pour femmes,
00:59:03 et ça donne des viols.
00:59:05 - Mais dans toutes les minorités.
00:59:06 - Non mais en fait, voilà, il y a plein d'exemples comme ça.
00:59:08 Et alors nous, ce qu'on revendique, c'est aussi le droit à la caricature.
00:59:11 Et on pense qu'on ne viendrait jamais dire, par exemple,
00:59:14 aux journalistes de Charlie Hebdo,
00:59:16 vous n'avez pas le droit de vous moquer.
00:59:18 En tout cas, qu'il ne faudrait pas dire à ces journalistes-là,
00:59:20 vous n'avez pas le droit de faire usage de la caricature.
00:59:22 Nous, on fait usage de la caricature,
00:59:24 on le revendique et on pense qu'on a bien le droit en fait.
00:59:27 Mais quand on se moque quand même gentiment
00:59:30 de personnes qui nous harcèlent, qui commettent des violences,
00:59:32 qui appellent à tuer les femmes comme nous,
00:59:34 on a le droit d'user de quelques petites moqueries.
00:59:37 - La caricature, bien sûr,
00:59:38 et moi je ne suis pas sur le terrain de la liberté d'expression,
00:59:40 mais là d'abord, vous vous moquez de ce que cette personne est,
00:59:44 pas de ce qu'elle fait, de sa sexualité, etc.,
00:59:46 de ce qu'elle regarde comme pando.
00:59:47 Et puis juste, par exemple, il y a une page qui m'a marquée,
00:59:49 c'est quand vous parlez du transgenreisme,
00:59:51 et que vous dites parmi les dix commandements du transgenreisme,
00:59:53 tu t'infiltreras dans toutes les strates de la société.
00:59:56 Alors dans ce cas-là, on fait juste, on imagine,
00:59:58 comme sur Word, éditer, rechercher, remplacer.
01:00:01 Imaginez qu'on écrive un livre en disant
01:00:03 "le judaïsme, tu t'infiltreras dans toutes les strates de la société".
01:00:06 C'est une rhétorique qui, excusez-moi, n'a rien à voir.
01:00:09 Il y a des gens comme Caroline Eliachef qui a critiqué le genre,
01:00:12 moi je ne suis pas d'accord avec elle,
01:00:13 mais enfin il y a des arguments, on peut discuter, etc.
01:00:15 Là, j'ai trouvé, en tout cas sur les cent premières pages,
01:00:17 je n'ai pas lu la suite, je l'ai liré peut-être,
01:00:19 mais j'ai trouvé qu'on n'était pas dans l'argument,
01:00:21 qu'on était dans l'insu.
01:00:22 - Justement parce que vous verrez que ce livre, en fait,
01:00:24 est une démonstration pleine et totale du fait que, oui,
01:00:27 l'idéologie transgenre s'infiltre dans toutes les sphères de la société,
01:00:29 dans les sphères économiques, dans les sphères de pouvoir,
01:00:31 en politique, dans les universités, dans les écoles,
01:00:34 dans les médias, dans les grandes entreprises.
01:00:36 - Alors, je vous ai laissé parce qu'on me dit parfois que j'interviens trop.
01:00:39 - J.K. Rowling, non ?
01:00:41 - Mais moi, souvent ce qui m'ennuie le plus,
01:00:44 c'est la lâcheté, notamment dans l'entreprise.
01:00:48 C'est ça qui me frappe aujourd'hui.
01:00:50 C'est-à-dire que les jeunes directeurs de marketing,
01:00:53 parfois, etc.,
01:00:56 qui ont un niveau de culture que je peux remettre en cause,
01:00:59 ils lâchent tout de suite, quoi.
01:01:01 Ils se battent pas.
01:01:03 Donc, ils sont soumis aux minorités actives
01:01:06 et ils baissent ce pavillon immédiatement.
01:01:09 Donc, ils acceptent.
01:01:12 - Mais il y a eu la circulaire blancaire à l'école, quand même.
01:01:14 - Exactement. Alors, je voudrais qu'on avance.
01:01:16 - Juste dans l'école.
01:01:17 - Oui, je voudrais qu'on avance et on reviendra tout à l'heure à cela.
01:01:21 Mais je voudrais quand même qu'on fasse juste la parenthèse Rima Hassan,
01:01:25 puisque la militante franco-palestinienne Rima Hassan,
01:01:28 7e sur la liste insoumise aux élections européennes,
01:01:31 a été convoquée vendredi par la police pour apologie du terrorisme.
01:01:33 Et elle a aussitôt dénoncé des manœuvres purement politiciennes.
01:01:36 L'effet qui lui sont reprochés aurait été commis
01:01:38 entre le 5 novembre et le 1er décembre.
01:01:42 Et il se trouve qu'elle était à Marseille ce week-end.
01:01:45 Et qu'effectivement, on voit bien qu'en France,
01:01:50 il y a des soutiens très forts à la cause palestinienne.
01:01:56 - Ce n'est pas pour rien que la France insoumise fait ça.
01:01:59 - Je ne vais pas le dire autrement.
01:02:02 Certains disent qu'il y a sur notre territoire deux peuples.
01:02:07 Je ne le dirai pas.
01:02:09 - Ce qui est un terme discutable.
01:02:10 - Oui, bien sûr, c'est un terme discutable.
01:02:12 Mais regardez cette séquence.
01:02:14 - Rima, Rima, Marseille est avec toi !
01:02:19 Rima, Rima, Marseille est avec toi !
01:02:22 Rima, Rima, Marseille est avec toi !
01:02:26 Rima, Rima, Marseille est avec toi !
01:02:29 - Donc Rima, Rima, Marseille est avec toi.
01:02:32 Des drapeaux palestiniens sur le sol de France.
01:02:35 - Le problème, ce n'est pas des drapeaux palestiniens.
01:02:39 Ils ont déshonoré la cause palestinienne
01:02:42 en la collant à celle du Hamas.
01:02:44 On a le droit de défendre le peuple palestinien.
01:02:47 Ces gens-là détestent les Juifs.
01:02:49 D'abord, c'est le sous-texte, même s'ils ne le disent pas.
01:02:52 Beaucoup de ces gens-là, pardon, il ne faut pas non plus...
01:02:55 C'est vrai.
01:02:56 Et surtout, c'est ce que vous rappelez,
01:02:58 ce que disait Bernanos,
01:02:59 que Hitler avait déshonoré l'antisémitisme.
01:03:01 Eux ont déshonoré la Palestine.
01:03:03 Ils ont déshonoré la cause.
01:03:05 - Est-ce que je peux juste faire remarquer
01:03:07 qu'en France, les manifs pro-palestiniens
01:03:09 ont été en nombre beaucoup moins importants
01:03:12 qu'en Grande-Bretagne ou en Allemagne, par exemple ?
01:03:14 - C'est vrai.
01:03:15 - À Londres ou à Berlin, vous avez eu des centaines
01:03:18 de milliers de gens qui ont défilé.
01:03:20 - Londres est devenue une zone de non-droit,
01:03:22 de non-accès pour les Juifs, selon le monument.
01:03:24 - Ce que je trouve intéressant, c'est de mettre cette séquence-là
01:03:27 avec ce qu'avait dit ce jeune
01:03:29 qui avait interpellé Emmanuel Macron.
01:03:31 Moi, ça m'avait vraiment fortement marqué.
01:03:33 Ce jeune qui avait dit "Monsieur le président,
01:03:36 intervenez sur Gaza",
01:03:37 c'est ça qui peut mettre le feu aux banlieues.
01:03:39 Lui-même, ce jeune, reconnaissait
01:03:43 qu'il y avait dans les banlieues...
01:03:45 - L'importation.
01:03:47 - Bien sûr.
01:03:48 Et que les banlieues pouvaient être porte-drapeau
01:03:51 de la cause palestinienne.
01:03:53 Il le disait lui-même, alors que parfois,
01:03:55 c'est dénoncé par...
01:03:57 - C'est une réalité.
01:03:58 - Oui, alors lui, c'était un jeune
01:04:00 qui le disait de l'intérieur.
01:04:02 Écoutez cette séquence.
01:04:04 - C'est un petit peu dommage
01:04:05 que vous n'agissiez pas plus concrètement.
01:04:07 - Mais monsieur, on agit concrètement.
01:04:08 - Comme le font certains autres pays.
01:04:09 - Mais qui ?
01:04:10 - Mais qui ?
01:04:11 Écoutez, du moins, au moins l'Afrique du Sud,
01:04:13 qui a renvoyé l'ambassadeur.
01:04:15 - Est-ce que vous pensez que c'est un acte
01:04:17 qui guérit les gens ?
01:04:18 - Bien sûr.
01:04:19 - La France n'est pas sur la ligne
01:04:20 et n'aura pas la ligne de l'Afrique du Sud.
01:04:21 Parce que les termes qui ont été employés,
01:04:23 les actions de justice internationale,
01:04:24 ne correspondent pas non plus
01:04:25 à la vérité sur le terrain.
01:04:26 - Donc vous préférez laisser faire des massacres ?
01:04:28 - Non.
01:04:29 Surtout qu'on luttait de manière concrète.
01:04:31 Mais après, pardon de vous le dire,
01:04:33 mais nous faisons avec les moyens qui sont les nôtres,
01:04:35 qui sont ceux de la diplomatie,
01:04:36 de l'action humanitaire.
01:04:37 Et je ne peux pas vous laisser dire
01:04:39 que l'action qui est faite par nos humanitaires,
01:04:41 par notre armée,
01:04:43 et tout ce qui a été fait par la France, c'est rien.
01:04:45 - C'est irrespectable.
01:04:46 - On a une position générale et je ne voulais rien...
01:04:47 - Ecoutez, vous avez bien fait...
01:04:48 - Merci monsieur.
01:04:49 - Non, non, excusez-moi, laissez-moi être au moins terminé.
01:04:51 - On ne sera pas d'accord.
01:04:52 - Parce que si vous...
01:04:53 - Ça s'appelle la courtoisie, du moins.
01:04:54 - J'ai été très courtois,
01:04:55 peut-être même plus que vous.
01:04:56 - Donc je vous souhaite une bonne journée monsieur.
01:04:58 - J'ai été courtois quand même.
01:04:59 - Merci à vous.
01:05:00 - Mais je vous appelle, je dirais...
01:05:02 - Si vous ne voulez plus me répondre, monsieur le président...
01:05:05 - Mais non, mais on ne va pas faire une conférence,
01:05:07 vous n'êtes pas d'accord avec vous,
01:05:08 véhiculer parfois des trucs un peu...
01:05:09 - Ecoutez, c'est ce qui peut faire déborder aujourd'hui les cités,
01:05:12 monsieur le président.
01:05:13 Malheureusement, vous ne faites rien à ce sujet.
01:05:15 - Vous êtes à quel âge ?
01:05:16 - Je ne peux pas vous laisser dire par carrière ?
01:05:18 - Ah si, monsieur le président.
01:05:19 - Non.
01:05:20 - Ah si.
01:05:21 - Alors après, ce qui fait déborder les cités, vous savez,
01:05:22 c'est tous les gens...
01:05:23 - Oui, ça peut faire...
01:05:24 - C'est tous les gens qui viennent nous sortir les enfants de l'école
01:05:26 pour les amener vers les fanatiques.
01:05:27 - Ça c'est une chose.
01:05:28 - C'est tous les gens qui empêchent les écoles et les familles de vivre
01:05:30 parce qu'il y a de la drogue.
01:05:31 - C'est plus sur cet élément-là.
01:05:32 - C'est ce qu'on fait.
01:05:33 - Cet élément-là, le fait de ne pas pénaliser Israël au niveau économique,
01:05:36 peut faire déborder les choses.
01:05:38 - Et pour moi, c'est la phrase clé,
01:05:40 c'est ce qui peut faire aujourd'hui déborder les cités.
01:05:45 C'est ça la phrase clé, à mon sens.
01:05:47 - Oui, oui, vous avez raison.
01:05:48 Mais ce n'est pas le cas.
01:05:49 - Ce n'est pas le cas.
01:05:51 - L'augmentation des actes antisémites en France, c'est quand même un signal.
01:05:55 - Vous trouvez que ce n'est pas le cas, moi je veux bien.
01:05:59 - Ça ne va pas donner lieu à des émeutes comme à la mort de Nahel, d'accord ?
01:06:02 - Voilà, c'est ce que je voulais dire.
01:06:03 - La rue Aram ne s'est pas non plus embrasée.
01:06:05 - Malika Sorel sur Ima Hassan, elle était hier.
01:06:08 Tous ceux qui ont écouté Malika Sorel hier,
01:06:12 d'abord les gens ne la connaissaient pas,
01:06:14 elle était sur CNews et sur Europe 1 avec Sonia Mabrouk.
01:06:17 Tous ceux qui l'ont écoutée ont trouvé extrêmement intéressant ce qu'elle disait.
01:06:22 Il ne s'agit pas d'être de droite ou d'être de gauche.
01:06:24 Et beaucoup se sont quasiment, encore reconnus, en tout cas adhéraient à tout ce qu'elle disait.
01:06:30 Voilà, moi j'ai eu 50 000 témoignages depuis hier,
01:06:33 parce que ce n'est plus un discours de droite ou de gauche,
01:06:36 c'est un discours de France.
01:06:38 Elle parle d'assimilation, voilà ce qu'elle dit.
01:06:41 - Un discours de France, c'est déjà un discours de droite, pour certains.
01:06:45 - C'est un discours de la Rassemblement.
01:06:48 - On ne l'entend pas à gauche en tous les cas.
01:06:50 - Mais ce que vous appelez un discours du Rassemblement National,
01:06:53 c'était le discours de de Gaulle il y a 50 ans, Philippe Guibert.
01:06:56 Il y a 70 ans.
01:06:57 - Avec une réalité qui n'est pas du tout la même.
01:06:59 - C'est ça la vérité.
01:07:00 - Avec une réalité qui n'a rigoureusement rien à voir.
01:07:02 Je trouve que la comparaison avec de Gaulle est...
01:07:04 - Mais non, mais la réalité est encore...
01:07:06 - C'était la tradition.
01:07:07 Ce qu'elle dit, c'est ce qu'on a entendu pendant des générations.
01:07:10 Et qu'effectivement, la gauche a oublié à partir des années 80.
01:07:16 Et on voit les résultats.
01:07:18 - Qu'est-ce qu'elle a oublié, la gauche ?
01:07:20 - La gauche, elle a oublié l'assimilation.
01:07:22 La gauche, elle a préféré la société multiculturelle.
01:07:24 On en voit les résultats.
01:07:25 - Non, elle a parlé d'intégration prépublicaine pendant des années.
01:07:28 - Non, non, je suis bon à votre avis.
01:07:30 - C'est très grave, mais...
01:07:31 - Écoutez, Louis, je veux bien qu'on joue sur les mots.
01:07:34 - Non, on ne joue pas sur les mots.
01:07:35 - Mais si, parce que vous avez les résultats devant vous.
01:07:37 Au moins, dites une chose simple.
01:07:40 Bah oui, en fait, on a mis à côté.
01:07:42 - Oui, bah, Georges Fenech peut dire pareil.
01:07:44 - On a mis à côté.
01:07:45 Parce que tu vois les résultats de la différence.
01:07:48 - Je viens de noter qu'elle a été ministre sur toute cette période-là.
01:07:50 Elle parlait d'intégration prépublicaine.
01:07:52 - Elle a droité la gauche parce qu'elle l'a droité.
01:07:53 - Vous pouvez dire que ça n'a pas marché.
01:07:54 Oui, ça n'a pas marché.
01:07:55 - Mais ça n'a pas marché parce que ce qu'on a voulu mettre en place,
01:07:58 il ne pouvait pas marcher.
01:07:59 - On a promu le droit à la différence.
01:08:01 Au niveau gouvernemental, c'est pas vrai.
01:08:03 - C'est un slogan, encore.
01:08:04 - Oui, c'est un slogan, mais c'était pas la même.
01:08:07 - La politique gouvernementale de la gauche n'a pas été celle-là.
01:08:09 Je suis désolé de vous le dire.
01:08:11 - Et on va terminer le quinquennat d'Emmanuel Macron
01:08:13 avec 5 millions de nouvelles entrées sur le terrain, sur la France.
01:08:18 5 millions de personnes.
01:08:19 - Oui, sur le deuxième quinquennat ?
01:08:21 - On va terminer, il y aura entre 10 ans, 5 millions d'étrangers sur le terrain.
01:08:26 Moi, je veux bien qu'on puisse intégrer tout le monde.
01:08:28 - Non, non, mais vous avez raison.
01:08:30 - Bon, alors, écoutons Malika Sorel.
01:08:32 Malika Sorel, et après, on verra ce qui s'est passé à Sharon hier.
01:08:36 - Mais c'est évident pour moi que le fait qu'il mette
01:08:42 Rima Hassan d'origine palestinienne sur sa liste
01:08:47 vise un certain électorat et il essaie d'attiser des ressorts de la haine.
01:08:53 Quel est le projet politique porté au travers de la figure de Rima Hassan
01:08:58 et au travers de ma figure, moi, en tant que...
01:09:01 - Mais aujourd'hui, femme politique, le "nous", tout le monde n'a pas eu l'expérience.
01:09:04 - Deux projets s'affrontent.
01:09:07 Vous avez le projet de la repentance et la culpabilisation de la terre d'origine
01:09:13 avec à chaque fois un retour sur investissement,
01:09:15 "la France n'a pas assez fait, donnez-nous", etc.
01:09:18 Et l'importation des problèmes qui se passent dans les pays d'origine
01:09:21 sur les territoires français.
01:09:23 - Bon, je vous invite à pouvoir réécouter ce qu'elle disait hier, si ça vous intéresse.
01:09:28 - Juste une remarque sur Rima Hassan.
01:09:30 On peut, et moi je suis largement en grand désaccord avec ce qu'elle peut dire,
01:09:36 mais j'ai trouvé que cette convocation par la police,
01:09:39 en pleine campagne électorale, pour des paroles qui ont été dites,
01:09:43 qui auraient été dites au mois de novembre,
01:09:47 quatre, cinq mois plus tard, est extrêmement maladroite et contre-productive.
01:09:51 - Enfin, c'est Éric Zemmour qui est condamné par la... je vous entends pas.
01:09:55 - Mais si, enfin...
01:09:57 - La judiciarisation du débat est contre-productive dans tous les sens.
01:10:01 - Elle est contre-productive. Elle permet à Elifier et à Rima Hassan,
01:10:04 je termine juste ce genre, de se victimiser,
01:10:07 et je trouve ça complètement contre-productif.
01:10:09 On est dans une démocratie, on convoque pas des candidats comme ça par la police,
01:10:13 en pleine campagne électorale, je trouve ça...
01:10:15 - Non, vous avez raison, François Fillon, faut aller lui dire.
01:10:18 - Mais on peut faire la même remarque.
01:10:20 - En fait, il faut aller lui dire à François Fillon, il faut que vous l'appeliez,
01:10:23 il faut que vous lui disiez, parce que là, c'était encore plus rapide.
01:10:26 - Il a pas payé dans le canard enchaîné à 10h.
01:10:28 - Donc vous avez tous condamné le PNF d'avoir fait ça à Fillon,
01:10:32 et maintenant sur Rima Hassan, c'est normal.
01:10:34 - Je ne dis rien, moi, c'est vous qui dites que c'est pas normal,
01:10:36 je vous ai pas entendu sur...
01:10:38 - Rima Hassan, en plus, c'est sur des positions, c'est pas sur des affaires
01:10:41 de fric ou d'emploi fictif comme pour Fillon, c'est sur ses déclarations.
01:10:44 - Elle a dit que Hamas menait une action légitime.
01:10:46 - Critiquons !
01:10:48 - Elle a dit que Hamas menait une action légitime.
01:10:50 - Critiquons !
01:10:52 - C'est pire pour Rima Hassan.
01:10:56 Vous voyez, c'est là qu'on peut pas être d'accord.
01:10:59 Quand Rima Hassan dit que c'est légitime, le Hamas,
01:11:02 je trouve que c'est pire, effectivement, que d'avoir acheté un costume...
01:11:05 - Elle a vraiment dit que c'était légitime ?
01:11:07 - Oui, oui, oui.
01:11:08 - C'est pas ce qu'il répondrait.
01:11:10 - Pardon, je voudrais juste...
01:11:11 - Critiquons !
01:11:12 - Ça s'appelle l'apologie du terrorisme.
01:11:13 - Critiquons ses positions politiques, ne la faisons pas convoquer par la police.
01:11:17 - Mais c'est pas une...
01:11:18 - Moi, je suis désolé, ça me choque, on est en démocratie.
01:11:20 - Mais pardonnez-moi, d'abord, elle est pas convaincue.
01:11:22 - Elle est marquée.
01:11:23 - Pardonnez-moi, il y a des lois...
01:11:24 - Je trouve que c'est malvenu.
01:11:25 - Oui, mais en fait, il y a des lois...
01:11:26 - On peut la critiquer politiquement.
01:11:28 - Mais c'est pas critiquer, c'est des lois, si ça tombe...
01:11:30 Mais non !
01:11:31 - Mais Philippe...
01:11:32 - Pardonnez-moi !
01:11:33 C'est pas critiquer politiquement.
01:11:35 Chaque mot a un sens.
01:11:37 "Apologie du terrorisme", c'est pas critiquer.
01:11:39 - Non, mais Philippe, autre chose !
01:11:41 Si vous trouvez très bien l'apologie du terrorisme, bien à vous !
01:11:44 - Mais pas non, c'est un délit.
01:11:46 - Je me dois sur une chose qui est centrale.
01:11:48 C'est que 1) la judiciarisation du débat, ça ne sert à rien et que ça tourne vinaigre.
01:11:52 Et que 2) s'agissant par exemple de Rima Hassan, ce qu'il faut faire, c'est faire ce que vous avez dit.
01:11:56 C'est montrer que ce qu'elle fait n'a absolument rien à voir,
01:11:59 ni avec la cause palestinienne, ni avec l'humanisme de manière plus humaine.
01:12:02 - Oui, mais alors à ce moment-là...
01:12:03 - Quand critique-t-elle par exemple ce qu'a fait Assad en Syrie ?
01:12:05 Elle est pour la France inoumise qui soutenait les bombardements de la charge d'Assad sur la population syrienne.
01:12:10 - Non, non, mais on est en retard.
01:12:12 Nous avons notre invité qui est là, il nous reste 12 minutes.
01:12:16 Donc, je voulais juste parler de Sharon.
01:12:19 Samedi dernier, s'est tenue une conférence, une manifestation pour rendre hommage aux victimes de l'incendie rue de Sharon,
01:12:23 qui a eu lieu il y a quelques semaines.
01:12:25 L'occasion pour de nombreuses personnes de la communauté afghane de se réunir.
01:12:28 Je m'aperçois que seules deux personnes ont remarqué ça dans l'espace médiatique.
01:12:32 Jordan Bardella, manifestation afghane qui dégénère en émeute à Paris.
01:12:36 J'en ai assez que notre pays soit devenu le paillasson du monde,
01:12:39 le pays où on peut se permettre dans l'impunité la plus totale, où on peut tout se permettre.
01:12:42 Notre engagement premier sera de remettre la France en ordre.
01:12:44 Et Marion Maréchal, aucun médias n'a diffusé les images,
01:12:47 mais des émeutiers afghans ont semé le chaos dans les rues de Paris.
01:12:49 Il est temps pour eux de retourner chez eux en Afghanistan.
01:12:52 Vous voyez le sujet d'Ounya Tangour.
01:12:54 - Parce qu'évidemment, ça, personne n'en parle.
01:12:56 On ne veut pas en parler.
01:12:58 Sur TF1 hier soir, on n'en parle pas. Sur France 2, on n'en parle pas.
01:13:00 - Par contre, expulsé vers l'Afghanistan, c'est juste impossible.
01:13:04 Chez le régime des talibans, ils ne vont pas laisser passer consulaires.
01:13:07 - Ce qui est sidérant, c'est le traitement médiatique en France.
01:13:11 Je ne peux pas vous dire autre chose.
01:13:13 Alors, vous allez voir le sujet et pensez aux gens qui habitent rue de Charonne.
01:13:16 - C'est assez choquant.
01:13:18 Rue de Charonne, à Paris ce samedi,
01:13:24 une manifestation déclarée en hommage aux victimes de l'incendie du 7 avril dernier.
01:13:29 Dans les 200 participants, de nombreuses personnes de la communauté afghane,
01:13:35 un cortège commençait pourtant dans le calme
01:13:38 et qui a fini par dégénérer à cause des casseurs et sous l'œil des commerçants.
01:13:43 - Il y avait plein de gens devant,
01:13:45 quelques-uns qui voulaient en découdre et jeter des trucs dessus.
01:13:48 Ils ont commencé à prendre les tables et les chaises.
01:13:50 Ils ont caillassé le bus, puis notre baie vitrée.
01:13:52 - Ils ont commencé à faire du bruit, à taper contre les vitres, sur les poubelles.
01:13:56 Ils ont lancé les poubelles contre le bus.
01:13:58 Du coup, les policiers ont commencé à gazer la rue.
01:14:01 Le seul problème, c'est que les portes ont été grandes ouvertes.
01:14:04 Du coup, tout est rentré dans la boulangerie.
01:14:06 Nous avons dû fermer les portes d'urgence, faire sortir les clients par derrière.
01:14:10 - Du mobilier urbain détérioré et plusieurs vitrines cassées.
01:14:14 Toutefois, les forces de l'ordre ont très vite dissipé les fauteurs de troubles.
01:14:18 Lors de ces heures, quatre personnes ont été interpellées.
01:14:22 - Pour terminer sur l'affaire Rima Hassan,
01:14:28 on lui reproche précisément une interview au Média Le Crayon.
01:14:32 D'ailleurs, l'interview a été supprimée depuis.
01:14:35 C'est assez intéressant.
01:14:37 Donnée après les attaques terroristes du Hamas en Israël,
01:14:40 on lui demande "Le Hamas mène-t-il une action légitime ?"
01:14:44 Elle répond "vrai".
01:14:46 Ça s'appelle effectivement de la poésie du terrorisme.
01:14:48 Ce ne sont pas des idées politiques.
01:14:50 - Je trouve dommage qu'on ne l'ait pas faite au mois de novembre.
01:14:54 - Oui, mais vous avez raison.
01:14:56 Mais ce n'est pas un argument, en fait.
01:14:58 - Il y a des délais.
01:15:00 - Ce n'est pas parce qu'on ne l'a pas fait au mois de novembre qu'il ne faut pas le faire maintenant.
01:15:03 - Oui, il y a des délais.
01:15:05 - Ce n'est pas parce qu'on ne l'a pas fait au mois de novembre qu'il ne faut pas le faire maintenant.
01:15:08 Je suis désolé.
01:15:10 - Mais est-ce qu'on pourrait juste discuter des lois ?
01:15:14 - On ne discute pas.
01:15:16 Marguerite Stern est avec nous, Transmania.
01:15:18 Il nous reste neuf minutes.
01:15:20 Autrement, on ne va pas parler de cela.
01:15:22 Et ce serait dommage.
01:15:24 Ce qui m'intéresse, les dix commandements, vous l'avez dit tout à l'heure.
01:15:28 La transexualité en quelques chiffres.
01:15:30 Aux Etats-Unis, 1,6 million de personnes s'identifieraient comme transgenre.
01:15:34 C'est-à-dire 0,5 % de la population.
01:15:36 18 % de la population transgenre a entre 13 et 17 ans.
01:15:41 Et c'est évidemment ça qui...
01:15:43 - C'est ça qui nous inquiète.
01:15:45 C'est-à-dire que la population trans a évolué.
01:15:48 Il y a 10-20 ans, c'était davantage des hommes qui transitionnaient.
01:15:52 Des hommes qui transitionnaient sur le tard, la cinquantaine passée.
01:15:55 Aujourd'hui, ce qu'on observe, c'est qu'il y a beaucoup de jeunes qui veulent transitionner.
01:16:02 Et surtout, des jeunes filles.
01:16:04 On sait que, par exemple, à La Pitié-Salpitrière,
01:16:06 dans l'unité qui accueille les moins de 20 ans qui veulent transitionner,
01:16:09 il y a 68 % de filles.
01:16:11 En tant que féministe, nous, on est très concernés par ça.
01:16:15 Et quelle explication est-ce qu'on peut donner à ce phénomène-là ?
01:16:18 C'est tout simplement le phénomène de contagion sociale.
01:16:21 Donc, être sensible à une mode, on peut résumer les choses comme ça.
01:16:27 Même si le mécanisme est un peu plus complexe, on l'explique dans notre livre.
01:16:30 On ne sait pas pourquoi, mais les filles sont beaucoup plus sensibles à la contagion sociale que les garçons.
01:16:35 C'est prouvé par différentes études, comme celle du Dr Bailey.
01:16:39 Ce qui nous inquiète, en premier lieu, ce sont les transitions médicales des enfants.
01:16:46 Il faut savoir qu'aujourd'hui, en France, dans nos hôpitaux,
01:16:49 on fait transitionner des enfants en leur donnant des bloqueurs de puberté.
01:16:53 Bloqueurs de puberté qui vont avoir des conséquences graves et irréversibles sur leur santé.
01:16:57 - Mais où sont les parents ?
01:16:58 - Destruction du squelette, empêchement du développement du cerveau, infertilité.
01:17:04 Enfin, voilà.
01:17:06 C'est important pour nous de parler de cette question des bloqueurs de puberté.
01:17:09 - Mais où sont les parents ?
01:17:10 - Les parents, malheureusement, on pense que...
01:17:15 Quand ils voient leur enfant se questionner, dire "je suis en questionnement de genre",
01:17:19 leur enfant qui a trop traîné sur les réseaux sociaux.
01:17:21 D'ailleurs, j'en profite de le dire aux parents qui nous écoutent,
01:17:24 faites attention à ce que vos enfants regardent sur les réseaux sociaux.
01:17:29 Les parents se trouvent parfois un peu désœuvrés,
01:17:32 ne sont pas bien informés sur ce phénomène,
01:17:35 parce que c'est vachement un truc de jeune, auquel on a accès sur les réseaux sociaux.
01:17:39 Et donc, quand les parents amènent leurs enfants en consultation,
01:17:43 ils se retrouvent la plupart du temps face à des médecins dits "transaffirmatifs"
01:17:47 qui vont donc poser le diagnostic de dysphorie de genre au bout d'un ou deux rendez-vous
01:17:53 et puis qui vont commencer à proposer une transition médicale.
01:17:56 - Parce que ce que vous racontez est tellement intéressant.
01:17:58 Le planning familial, parce que ça, ça m'a sidéré.
01:18:00 Dans les années 2000, le planning familial, c'était l'endroit où l'on pouvait se renseigner
01:18:03 sur la contraception, les maladies sexuellement transmissibles et l'avortement.
01:18:06 En 2024, cette association, qui recevrait, selon le journal,
01:18:09 le point 2,8 millions de fonds publics chaque année,
01:18:12 est désormais un instrument de propagande transgenreiste
01:18:16 et c'est clairement assumé, le planning familial.
01:18:19 - C'est clairement assumé dans leur rapport 2020, leur projection 2023-2025,
01:18:25 où ils militent pour qu'on donne des bloqueurs de puberté aux enfants,
01:18:29 pour la gratuité des binders, par exemple.
01:18:31 Les binders sont ces bratières compressives qui servent aux jeunes femmes
01:18:35 qui se disent "hommes trans" à aplatir leur sein.
01:18:39 C'est apparemment la priorité du planning familial désormais
01:18:42 de militer pour la gratuité des binders.
01:18:44 On sait aussi que le planning familial embauche à tour de bras des médecins
01:18:48 pour prescrire des hormones de transition.
01:18:51 Nous, on s'en inquiète avec Doramuto, parce qu'aux Etats-Unis,
01:18:55 l'équivalent du planning familial, le Planned Parenthood,
01:18:58 est devenu le premier prescripteur d'hormones trans du pays.
01:19:02 Et dans notre livre, on donne aussi des témoignages de jeunes femmes
01:19:06 qui racontent que le planning familial leur a donné de la testostérone
01:19:10 au bout du premier rendez-vous, que le suivi s'est ensuite fait par mail.
01:19:14 Donc on renouvelait les ordonnances par mail, sans aucun suivi en présentiel.
01:19:18 - Mais que dit le ministère de la Santé ?
01:19:21 - On les interpelle. Justement, nous, on a envoyé ce livre
01:19:24 à un certain nombre de politiques, de députés, de ministères
01:19:27 pour alerter sur des dérives très graves.
01:19:30 On s'inquiète du fait qu'un scandale sanitaire pourrait advenir en France,
01:19:34 comme ça a été prouvé par exemple au Royaume-Uni ou en Suède,
01:19:38 un des pays qui aujourd'hui font marche arrière.
01:19:40 - Ils vous ont répondu ? - Personne ne nous a répondu,
01:19:42 donc on va essayer de relancer. - C'est incroyable.
01:19:44 - Mais par contre, on est plutôt satisfaites de ce qui se passe en politique actuellement,
01:19:47 avec le projet de loi qui est porté par la sénatrice Les Républicains,
01:19:51 Jacqueline Eustache-Brégnaud, qui a déposé cette proposition de loi
01:19:56 pour interdire les transitions médicales. - Et qui fait le job, madame.
01:20:00 - Non, on ne peut pas. - Allez-y.
01:20:03 - Je voulais vous interroger sur la circulaire de Jean-Michel Blanquer,
01:20:06 qui encourage quand même, oui Pascal, mais c'est important,
01:20:09 elle encourage quand même à l'école, elle demande aux professeurs,
01:20:12 dès qu'un élève arrive et vous dit "je veux m'appeler comme ci ou comme ça",
01:20:16 les professeurs doivent le faire. Ça vous semble sans intérêt ?
01:20:19 - C'est très important, mais malheureusement on est en retard,
01:20:22 et c'est ce que je voulais vous dire. - D'accord.
01:20:25 - Parce qu'Isabelle Piboulot est là, il est 10h30.
01:20:28 - Ça me semblait important de le rappeler. - Tout est important.
01:20:31 - On en parle dans notre livre, donc c'est important.
01:20:34 - Bien sûr, et notamment vos interventions.
01:20:37 - Vous êtes quand même, là franchement, c'est quand même, excusez-moi.
01:20:41 - Non, si c'est drôle. - Isabelle !
01:20:44 - Le pronostic vital de Kenji Jirac n'est plus engagé.
01:20:50 Le chanteur de 27 ans a été grièvement blessé par balle au thorax
01:20:53 cette nuit à Biscarosse dans les Landes. Les secours l'ont hospitalisé
01:20:56 à Bordeaux après l'avoir retrouvé sur une aire de la communauté
01:20:59 des gens du voyage. Face aux gendarmes, une vingtaine de personnes
01:21:02 présentes sur les lieux ont minimisé les faits.
01:21:05 À ce stade, aucune piste n'est écartée.
01:21:08 Le procès en appel de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice
01:21:11 vient de s'ouvrir devant la cour d'assises spéciale de Paris.
01:21:14 En première instance, Mohamed Graeb et Chokli Chafroud
01:21:17 avaient été condamnés à 18 ans de réclusion pour participation
01:21:20 à une association de malfaiteurs terroristes criminels.
01:21:23 Plus de 2500 personnes se sont constituées parties civiles
01:21:26 pour cette nouvelle audience.
01:21:29 Et puis la patience est de rigueur pour les automobilistes
01:21:32 coincés dans les embouteillages ce matin.
01:21:35 L'autoroute A13 est toujours fermée dans les deux sens
01:21:38 entre Paris et Vaucreçon en raison d'une fissure au niveau de Saint-Clo.
01:21:41 - Je vous remercie beaucoup.
01:21:44 Vous allez revenir Marguerite parce que votre livre est passionnant
01:21:47 et malheureusement, et c'est le jeu de nos émissions,
01:21:50 on a eu tellement d'actualités aujourd'hui avec Angie Girac,
01:21:53 des choses qui n'étaient pas prévues,
01:21:56 qu'on n'a peut-être pas accordé le temps qu'on devrait à votre livre.
01:21:59 Et la conversation que vous avez eu, la discussion avec notre ami Nathan
01:22:02 et la volonté d'Elisabeth d'intervenir dans le débat,
01:22:05 à juste titre, d'ailleurs prouve qu'il y a une demande
01:22:08 de questionnement que nous n'avons pas pu tout à fait répondre.
01:22:11 Dans le monde transhumaniste de demain,
01:22:14 le sexe deviendra obsolète et que les femmes
01:22:17 deviendront des femmes.
01:22:20 Dans le monde transhumaniste de demain, le sexe deviendra obsolète,
01:22:23 écrivez-vous, les rapports de séduction entre femmes et hommes n'auront plus
01:22:26 lieu d'être car la norme sera de passer par la procréation
01:22:29 médicalement assistée pour se reproduire.
01:22:32 Je n'imagine pas quand même que ce soit demain comme ça.
01:22:35 Mais bon, et si les avancées technologiques nous permettent de ne plus mourir,
01:22:38 on sera là longtemps déjà.
01:22:41 Il est même envisageable que la volonté
01:22:44 de se reproduire disparaisse et que la sexuation initialement
01:22:47 destinée à assurer la perpétuation de l'espèce n'ait finalement
01:22:50 plus lieu d'être. Alors c'est possible, mais c'est ni dans 20 ans,
01:22:53 ni dans 50 ans, ni dans 100 ans. Vous voyez, c'est...
01:22:56 Non mais possible, peut-être, peut-être.
01:22:59 - En tous les cas, il y a un certain nombre de recherches dans le milieu médical
01:23:02 qui sont lancées dans ce sens-là, notamment pour modifier
01:23:05 certaines parties du génome qui touchent
01:23:08 à la sexuation. Et on sait que les scientifiques commencent à arriver
01:23:11 à le faire sur des animaux, avec la recherche aussi
01:23:14 sur les utérus artificiels. Donc nous, on se demande en fait...
01:23:17 En fait, on interroge le transgenreisme
01:23:20 aussi comme projet politique. Et pour nous, c'est la première étape,
01:23:23 l'effacement de la sexuation... - Mais c'est quoi l'idéologie derrière ?
01:23:26 Précisément. C'est quoi la...
01:23:29 - L'effacement de la sexuation, pour nous, c'est la première étape vers
01:23:32 un projet politique transhumaniste. Et donc, c'est en effet
01:23:35 la conclusion du livre, c'est un peu une ouverture, voilà, on s'interroge là-dessus.
01:23:38 Et donc, c'est quoi l'idéologie derrière ?
01:23:41 - C'est ce qu'on décrit tout au long du livre, c'est-à-dire que
01:23:44 on considère que le sexe n'a pas d'importance, que la biologie
01:23:47 n'a pas d'importance, que le sexe est un construit social,
01:23:50 comme le stipule le planning familial dans son lexique trans,
01:23:53 que finalement, ce qui importe, c'est le genre, c'est-à-dire
01:23:56 la construction sociale, l'étiquette sociale, en fait.
01:23:59 Voilà.
01:24:02 C'est ça, le fondement de l'idée. - C'est passionnant, vraiment,
01:24:05 mais là, vous voyez, on est déjà en retard. Je trouve que c'est passionnant.
01:24:08 - C'est la réalité biologique qui, au bout du bout, arrive à une destruction du corps.
01:24:11 - Eh bien, écoutez, vous allez revenir, j'en prends l'engagement
01:24:14 parce que lorsque l'on n'est pas allé comme ça au bout
01:24:17 d'un ouvrage, on a envie
01:24:20 d'en savoir plus et Elisabeth, évidemment, aura toute
01:24:23 l'attitude pour vous poser des questions que malheureusement, le temps
01:24:26 ne permet pas ce matin. C'est chez Magnus.
01:24:29 Je rappelle, Transmania.
01:24:32 Deux choses que je retiens, vous êtes invitée nulle part
01:24:35 et vous n'avez pas le droit de faire de la pub dans Paris.
01:24:38 - On a quand même fait quelques plateaux.
01:24:41 - Oui, mais dans les services publics. - On n'a pas le droit de faire de la pub dans Paris
01:24:44 et puis il y a aussi un phénomène qui nous inquiète beaucoup, c'est qu'en librairie,
01:24:47 nos livres sont mis en réserve, on ne peut pas les afficher en devanture.
01:24:50 Des personnes nous envoient des vidéos pour nous montrer que nos livres
01:24:53 sont cachés en rayon. - C'est vraiment passionnant,
01:24:56 je vous assure, c'est ça. - C'est ça le plus inquiétant.
01:24:59 - Quand je disais les directeurs marketing qui ont 30 ans,
01:25:02 qui sortent des écoles de commerce, qui ont tellement peur.
01:25:05 Et si ça se trouve, l'éditeur, le prochain coup,
01:25:08 il dira "je n'ai peut-être pas édité ça".
01:25:11 - Non, je crois que notre maison d'édition, par contre, le voit.
01:25:14 - C'est l'éditeur de Laurent Oberton, donc je pense que tout va bien se passer.
01:25:17 - Et si on l'a choisi, c'est bien parce que c'est moi qui l'a à les épaules.
01:25:20 - Vous allez publier quelque chose chez Magnus ? - Ah non, rien du tout, c'est juste parce que je connais...
01:25:23 - Mais vous, on ne vous a pas beaucoup entendu aujourd'hui. - Vous avez vu, Elisabeth Lévy
01:25:26 a dit deux phrases et vous l'a censuré, alors j'en ai dit peut-être trois.
01:25:29 - Mais tout à l'heure, j'ai laissé nos amis parler.
01:25:32 - Vous avez beaucoup parlé, désolé.
01:25:35 - Et du coup, on a pris plein de retard. - D'ailleurs, vous avez dit c'est pareil parce que...
01:25:38 - Comment ? - Parce que vous avez fait signe que c'était intéressant.
01:25:41 - Mais bien sûr, je suis d'accord avec vous.
01:25:44 Marine aussi m'a dit "laisse parler", moi je laisse.
01:25:47 - Je n'ai pas eu une demi-heure de plus. - C'est pas naturel.
01:25:50 - On a oublié l'événement le plus important de la journée, aujourd'hui,
01:25:53 Emmanuel Kant est né il y a 300 ans. Il a révolutionné.
01:25:56 - Oui, c'est ce que j'allais dire. - Alors il faut que je dise Pessar, parce que ça c'est extrêmement important.
01:25:59 - Oui. - Pessar, c'est fini, me dit Marine.
01:26:02 C'est lundi 22 avril, à la tombée de la nuit, débutera Pessar,
01:26:05 l'une des plus importantes fêtes du judaïsme.
01:26:08 Cette célébration qui doit durer jusqu'au 30 avril,
01:26:11 commence par un repas, le Céder.
01:26:14 Ou le Cédé, je ne sais pas. - Le Céder, c'est la fête de la liberté.
01:26:17 - Eh bien cette année, la Pâque juive a lieu du 22 au 30 avril,
01:26:21 soit du 14 au 21 nissan de l'année 5784.
01:26:25 Je sais qu'il y a beaucoup de nos compatriotes juifs qui nous regardent.
01:26:29 Et sachez qu'on pense à eux et qu'on les aime, bien sûr, en cette journée de Pessar.
01:26:36 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:26:38 Et nous, nous revenons ce soir. Bonne journée.
01:26:42 *rire*