• il y a 11 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h25 et sur CNews pour
00:00:06 l'heure des pros, la révolte paysanne expose au grand jour les dingueries européennes
00:00:12 et les extravagances écologiques.
00:00:15 Lysandrine Rousseau, Pascal Canfin, Camille Etienne, tous ces vendeurs d'apocalypse qui
00:00:21 ont leur rond de serviettes sur les plateaux de télévision pour annoncer la fin du monde
00:00:25 si on continue de manger de la viande.
00:00:27 J'espère enfin qu'on pourra leur apporter la contradiction et notamment que la France
00:00:32 n'est responsable en rien de l'état du monde ou du climat et que ce suicide collectif
00:00:37 qu'il propose est hors de propos.
00:00:39 J'étais content hier en entendant le ministre de l'agriculture, Marc Fesneau, il ne disait
00:00:43 pas autre chose au Sénat.
00:00:45 Il faut qu'on arrête de dire du mal dans les médias de l'agriculture.
00:00:48 De fait l'agriculture est présentée par ses militants de la décroissance, ses enragés
00:00:53 du climat, ses fanatiques de l'écologie comme le mal absolu.
00:00:57 Cette séquence est une prise de conscience, il faut le souhaiter.
00:01:01 Pour contredire ces prophètes de malheur, les faits carabosse ont toujours le beau rôle
00:01:06 au-dessus du berceau.
00:01:07 Restent les solutions envisagées pour sauver les agriculteurs.
00:01:11 Nos dirigeants sont désarmés, le système mondialiste européen est par terre, ils l'ont
00:01:16 mis en place depuis 40 ans et je ne vois pas comment ils peuvent le stopper.
00:01:19 Alors Gabriel Attal inventera une rustine, fera un chèque, diminuera une taxe, mais
00:01:25 tout ça ne changera pas grand chose.
00:01:27 Il faut renverser la table, changer de logiciel.
00:01:31 Pour l'agriculture comme pour l'école ou la justice, c'est une révolte, non cire.
00:01:37 C'est une révolution.
00:01:38 Il est 9h, chanel ousto.
00:01:40 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:52 Ce nouvel accident sur un point de barrage à Motoban dans le Tarn et Garonne.
00:01:56 Un véhicule a percuté cette nuit un ballot de paille sur l'autoroute A20.
00:02:00 Pourtant, la circulation était fermée sur cet axe.
00:02:03 Le conducteur de 25 ans est indemne, tout comme les agriculteurs sur place.
00:02:07 En revanche, ces deux passagers légèrement blessés ont dû être hospitalisés.
00:02:11 Gabriel Attal devrait faire des annonces aux agriculteurs demain.
00:02:16 En attendant, il va recevoir aujourd'hui les ministres de l'agriculture, de la transition
00:02:20 écologique et de l'économie.
00:02:22 Dans une liste détaillée, la FNSEA propose 24 mesures au gouvernement.
00:02:26 Y répondre sera le seul moyen de sortir de la crise, selon le porte-parole du syndicat,
00:02:31 Johan Barb.
00:02:32 Après concertation tous ensemble, nous avons concentré sur 24 mesures.
00:02:36 Donc si le gouvernement n'est pas en capacité de répondre à nos 24 mesures, les blocages
00:02:41 ne se lèveront pas.
00:02:42 Aujourd'hui, on attend des vraies réponses.
00:02:43 S'il n'y a pas de réponse aujourd'hui ou demain de la part du Premier ministre, forcément,
00:02:48 le week-end va être très tendu et les actions vont s'amplifier la semaine prochaine pour
00:02:52 avancer vers Paris.
00:02:53 En France, les actes antisémites ont été multipliés par quatre l'année dernière.
00:02:59 C'est ce que révèle un rapport du CRIF.
00:03:00 La majorité de ces actes se sont produits après les attaques du 7 octobre.
00:03:05 Pendant ces trois mois, on observe une hausse de 1000%.
00:03:09 Selon Elie Korschia, président du Consistoire central de France, il y a également une montée
00:03:13 de l'antisémitisme inquiétante à l'école.
00:03:16 Le problème, c'est que les profils sont très divers.
00:03:20 Toutes classes sociales confondues, tous âges confondus.
00:03:24 Et c'est ça ce qui nous inquiète.
00:03:25 On a même vu dans le rapport, et je tiens à le souligner ici, une augmentation inquiétante
00:03:30 dans le milieu de l'école, dans le milieu scolaire.
00:03:32 Je parle d'école primaire avec des enfants plus ou moins bas âge jusqu'au collège et au lycée.
00:03:36 Et puis le verdict du Conseil constitutionnel sur la loi immigration est attendu cet après-midi.
00:03:42 Après l'adoption du texte le mois dernier, les sages ont été saisis quatre fois, dont
00:03:47 une fois par Emmanuel Macron.
00:03:49 Certaines mesures pourraient être censurées.
00:03:51 Fin du suspense aux alentours de 16h30.
00:03:54 Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:55 C'est à vous Pascal.
00:03:56 Et vous pouvez rester quelques secondes si vous le souhaitez avec nous, Chana Lusso,
00:04:00 parce que cette information, évidemment, va faire débat aujourd'hui.
00:04:04 Sophie Marceau a pris la parole pour, j'allais dire déglinguer, et je le dis entre guillemets,
00:04:13 Gérard Larcher.
00:04:14 Alors avant cela, je vous présente Olivier Dartigolle, Gérard Carreiro, Philippe Bilger,
00:04:18 Vincent Herouet, Gautier Lebret et Christian Convert, qui est secrétaire général de la
00:04:23 coordination rurale.
00:04:24 Avant de parler effectivement du malaise des agriculteurs, j'ai été surpris.
00:04:29 Et je pense que cette prise de position fera réagir.
00:04:33 Sophie Marceau, vous le savez, Gérard Larcher a souhaité que la constitution, que l'IVG
00:04:38 ne soit pas inscrite dans la constitution.
00:04:40 Et Sophie Marceau a écrit "Bien sûr que l'IVG est menacée.
00:04:44 Comme le sort des femmes qui ne peuvent y avoir recours et que vous mettez en danger
00:04:49 de mort, vous n'avez que faire du sort des femmes en vérité.
00:04:54 Vous représentez le patriarcat dans toute sa splendeur, suffisant, rétrograde et hypocrite.
00:05:03 Vous faites honte à notre société française.
00:05:06 Tant qu'il y aura des hommes comme vous, nous serons en danger."
00:05:10 Alors je trouve ça, je disais hier, le débat de l'IVG dans la constitution est piégeux
00:05:18 parce que si vous refusez l'IVG dans la constitution, ça peut être interprété
00:05:23 précisément comme Sophie Marceau l'interprète.
00:05:28 Ce qui m'ennuie, c'est que autour de cette table ce matin, ce sujet d'ailleurs,
00:05:34 je l'ai découvert à l'instant, on ne va sans doute pas aller plus loin dans ce débat
00:05:40 puisque il n'y a que des hommes qui sont là pour parler de ce sujet.
00:05:45 Nous ne pensons pas la même chose les uns les autres sur le sujet.
00:05:48 Oui, mais…
00:05:50 On peut peut-être leur expliquer peut-être.
00:05:52 Mais…
00:05:52 On peut.
00:05:54 Que voulez-vous dire ?
00:05:55 Il y a eu un vote à l'Assemblée nationale hier,
00:05:57 je crois qu'il soit confirmé mardi, accordant donc une liberté garantie.
00:06:04 Olivier Dardigal.
00:06:05 Pour avoir recours à l'IVG.
00:06:06 Il me semble que cette avancée et le fait que ça rentre dans la constitution
00:06:12 est quelque chose de très positif, très largement soutenu par l'opinion publique.
00:06:16 En quoi cela pose problème ?
00:06:18 On me dit mais il n'y a pas de menace.
00:06:21 Raison de plus, s'il n'y a pas de menace,
00:06:24 on peut envoyer à partir de notre pays, en inscrivant dans la constitution,
00:06:29 un message très fort à l'échelle internationale ou dans certains pays,
00:06:33 il est ô combien menacé.
00:06:35 Pensons à ces femmes qui aujourd'hui luttent pour ce droit fondamental.
00:06:39 Oui, mais s'il n'est pas menacé en France.
00:06:40 En tout cas, le débat, moi ce qui m'ennuie,
00:06:43 d'abord j'adore Sophie Martchaux, comme nous tous.
00:06:47 Moi aussi.
00:06:48 C'est la base.
00:06:49 Elle est une icône de ma génération.
00:06:54 Donc, elle est d'une beauté qui traverse les années
00:06:58 et d'une présence cinématographique très forte.
00:07:01 Vous avez écrit un beau papier sur la boum.
00:07:02 Bon, oui, alors elle a fait d'autres choses quand même que la boum.
00:07:06 Depuis, peut-être on a tellement adhére qu'on l'a...
00:07:10 Mais je trouve pour le moins que vous représentez le patriarcat
00:07:16 dans toute sa splendeur, suffisant, rétrograde, hypocrite.
00:07:18 Vous faites honte à notre société française.
00:07:21 Quand je dis Sophie Martchaux déglingue Gérard Larcher...
00:07:24 - On ne va pas se faire oublier.
00:07:25 - Oui.
00:07:26 - C'est une vie d'essentiel.
00:07:27 - Je vois bien que dans notre société,
00:07:31 moi qui suis un adepte de la nuance, comme vous le savez.
00:07:35 - Au quotidien.
00:07:36 - C'est votre grande qualité.
00:07:38 - Je m'aperçois que notre société,
00:07:44 aujourd'hui, sur des sujets précisément sociétaux,
00:07:49 les prises de position sont radicales.
00:07:51 - Pas sur l'IVG.
00:07:52 - Alors, là, c'est une...
00:07:55 - Il n'y a pas débat.
00:07:56 - Non, mais ce qu'elle dit...
00:07:57 - Sur l'inscription, il n'y a pas débat.
00:07:59 - Il n'y a pas débat sur le fond.
00:08:01 Il n'y a pas débat sur le fond en France.
00:08:03 Aucune association, aucun parti politique, aucun syndicat.
00:08:08 - Le parti IVG, ils ont manifesté dans la rue la semaine dernière.
00:08:11 - Gérard Carreiro.
00:08:12 - Attendez, aucun...
00:08:13 Je répète, mon cher, aucune association, aucun syndicat
00:08:17 ne prend une position politique en disant
00:08:20 il faut revenir sur la loi de Mme Simone Veil.
00:08:23 - Si, si.
00:08:24 - Si, ça existe, ça existe de manière absolument,
00:08:27 non seulement minoritaire, mais ça ne représente rien.
00:08:30 Ça ne représente rien.
00:08:32 - Mais ça existe.
00:08:33 - Donc, il n'y a pas...
00:08:34 Les prémices qui ont conduit Mme Pannot de la NUPES,
00:08:39 la première à se prononcer pour la constitutionnalisation
00:08:43 de cette affaire, sont fausses.
00:08:46 Il n'y a pas de danger.
00:08:48 Ce n'est pas parce qu'en Amérique, la loi américaine
00:08:51 a été remise en cause par la Cour suprême américaine
00:08:55 qu'il y a...
00:08:56 Donc, on se moque du monde en essayant de nous dire,
00:08:59 parce qu'en sous-texte, comme dirait quelqu'un,
00:09:03 on essaye de nous dire, mais quand même,
00:09:06 ça pourrait un jour être menacé.
00:09:08 On ne sait pas ce qui pourrait...
00:09:09 Ce n'est pas vrai.
00:09:10 - Alors, on ne va pas aller plus loin dans le débat.
00:09:12 - Mais oui, mais ce n'est pas vrai.
00:09:13 - On ne va pas aller...
00:09:14 Pour la raison que j'ai dite tout à l'heure.
00:09:15 - Nous, on est d'accord avec la...
00:09:16 - Ce que je propose, ce que je propose,
00:09:17 parce qu'on ne devait pas...
00:09:18 Pour tout vous dire, moi, je dis toujours la vérité
00:09:20 aux téléspectateurs.
00:09:21 Il y a cinq minutes, moi, j'ai découvert le poste
00:09:23 de Sophie Marceau, il y a dix minutes.
00:09:26 Bon, je n'avais pas prévu de traiter ce sujet,
00:09:28 mais notre...
00:09:30 Comment dire ?
00:09:31 Vous connaissez notre réactivité.
00:09:32 Je pense ce matin, d'ailleurs, qu'on n'en a pas parlé
00:09:34 dans la matinale.
00:09:35 Bon, moi, je trouve ça important.
00:09:36 Simplement, on ne peut pas en parler qu'entre hommes.
00:09:38 - C'est formidable.
00:09:39 - On ne peut pas en parler qu'entre hommes.
00:09:40 Ce n'est pas possible.
00:09:41 - Vous êtes un homme, toi-même, éventuellement,
00:09:43 que je donne un avis.
00:09:44 - Donc, je dis, non, gardez votre avis pour vous.
00:09:47 Mais en revanche, tout à l'heure, vous le donnerez.
00:09:49 Et je vais demander à Brigitte Millot ou à Marine
00:09:53 d'entrer en contact avec une parole féminine.
00:09:56 - Ça n'a rien à voir.
00:09:58 - Vous avez une actrice qui prend la position de Sophie Marceau,
00:10:03 qui n'est pas prof de droit constitutionnel,
00:10:06 qui n'est pas une spécialiste du...
00:10:07 - Elle a le droit de parler, quand même.
00:10:09 - Soyez pas méprisants.
00:10:10 - Qui prend la position de Mathilde Panot.
00:10:11 Vous avez Saline sur la posture de Mathilde Panot,
00:10:14 qui est apparue quand elle a demandé la constitutionnalisation
00:10:18 de l'IBG comme une position ultra.
00:10:20 Et vous avez là un mouvement qui est très révélateur
00:10:23 de l'état des esprits.
00:10:25 Vous avez un alignement d'une actrice grand public
00:10:29 qui, dans un moment d'immense démagogie,
00:10:31 donc, écorne et borgne le président du Sénat
00:10:35 en le traitant de vieux macho.
00:10:37 - Hier, il y a un amendement LR qui demande à revenir...
00:10:39 - Ça n'a rien à voir avec l'IVG.
00:10:40 - Hier, il y a un amendement LR qui demande à revenir
00:10:42 sur le délai légal de l'IVG, à le réduire.
00:10:45 - Mais parce que, Olivier Darmanin,
00:10:47 en une seconde, plus rapidement que mon ami Gérard,
00:10:51 pour une fois, le président...
00:10:53 - Philippe Bilger.
00:10:54 - Le président Larcher a totalement raison.
00:10:56 Et l'argument d'Olivier Dardigolle
00:10:59 n'est, me semble-t-il, pas pertinent.
00:11:02 La France n'a pas donné de leçons au monde.
00:11:05 Parce qu'avec ce système, on emplira la constitution...
00:11:09 - Allez, on va en parler tout à l'heure.
00:11:11 - ... pour éliminer le reste.
00:11:12 - On va en parler tout à l'heure. Rapide.
00:11:14 - Monsieur Convert, je vous remercie d'être avec nous.
00:11:15 Vous êtes secrétaire général de coordination rurale.
00:11:17 Je voudrais qu'on écoute d'ailleurs deux, trois éléments.
00:11:21 Je trouve qu'ils résument assez bien la situation qu'on vit.
00:11:25 On va vous écouter hier, ce que vous avez dit.
00:11:29 Oui, on va vous écouter.
00:11:31 Parce que vous avez parlé de l'ordre de vérité qui arrive.
00:11:33 Et qu'elle arrive peut-être plus tôt qu'on imaginait.
00:11:36 Parce qu'en fait, le monde européen,
00:11:38 le monde mondialiste est par terre.
00:11:40 Mais pas que vous.
00:11:41 Nous sommes tous des agriculteurs.
00:11:43 On découvre la dinguerie des normes, dans tous les domaines,
00:11:47 et les extravagances de l'écologie
00:11:49 qui nous demandent ces normes.
00:11:51 Parce que ce qui est vrai pour l'agriculture,
00:11:52 c'est vrai aussi pour les appartements.
00:11:54 Aujourd'hui, la rénovation des appartements,
00:11:57 on ne peut même pas les vendre
00:11:59 parce qu'on n'a pas forcément l'argent pour financer
00:12:01 les travaux qui permettent de vendre.
00:12:03 On est chez les fous avec les écolos.
00:12:05 On est chez les fous.
00:12:06 - Du bon sens, qu'on réclame souvent.
00:12:07 - Exactement, du bon sens.
00:12:09 Donc j'espère, je disais tout à l'heure,
00:12:11 que les vendeurs d'Apocalypse,
00:12:12 on va leur apporter la contradiction.
00:12:14 Ce qui n'est pas le cas.
00:12:15 Ce qu'a dit Marc Fesneau d'ailleurs, hier.
00:12:17 Donc je vous propose de vous écouter hier.
00:12:19 Vous étiez, je crois, avec...
00:12:20 - Bruxelles.
00:12:21 - Voilà, vous étiez à Bruxelles
00:12:22 et vous étiez avec Marion Maréchal.
00:12:23 Écoutez ce passage.
00:12:24 - De toute façon, on ne peut plus.
00:12:27 Là, je vais vous dire,
00:12:28 si vous êtes élu demain matin,
00:12:29 vous le savez très bien,
00:12:30 vous avez compris qu'on ne pouvait plus.
00:12:31 Les circonstances économiques
00:12:33 font que si on n'a pas une refondation
00:12:35 de cette politique agricole,
00:12:36 eh bien, de toute façon, on disparaîtra.
00:12:38 C'est inéluctable.
00:12:40 Est-ce que la France,
00:12:41 est-ce que l'Europe
00:12:42 veulent déléguer son alimentation aux autres pays ?
00:12:44 C'est l'heure de vérité.
00:12:45 L'heure de vérité, elle est maintenant.
00:12:47 Elle est arrivée presque plus vite
00:12:48 qu'on avait prévu.
00:12:49 Elle est là avant les élections européennes.
00:12:51 Donc le contexte prête à ce que
00:12:53 l'ensemble des candidats
00:12:55 puissent s'exprimer clairement.
00:12:57 Mais par contre, ce qu'ils vont dire,
00:12:59 on fera en sorte que ça soit suivi.
00:13:02 Parce que de toute façon,
00:13:03 on ne sera plus là sinon.
00:13:04 - Bon, monsieur Convert,
00:13:06 je disais tout à l'heure,
00:13:07 en fait, je ne vois pas
00:13:08 ce que les gouvernements peuvent faire.
00:13:10 Parce que c'est un système qu'ils ont créé.
00:13:13 Donc ils vont vous donner un chèque,
00:13:14 mais ce n'est pas le sujet.
00:13:15 Ils vont inventer une rustine,
00:13:16 mais ce n'est pas le sujet.
00:13:18 Ils vont diminuer une taxe,
00:13:19 mais ce n'est pas le sujet.
00:13:21 - On fait partie.
00:13:22 - Oui, mais en fait,
00:13:24 si je comprends bien,
00:13:25 il faut tout changer.
00:13:26 - Eh bien oui.
00:13:27 Alors, merci de nous revoir.
00:13:30 Bon, ça a commencé, ces discussions.
00:13:33 Bon, le malaise, il y a longtemps qu'on le connaît.
00:13:35 On sait que ça va arriver.
00:13:36 On ne sait jamais quand.
00:13:37 On ne sait jamais l'intensité.
00:13:38 On a été reçu par le Premier ministre,
00:13:40 qui n'est pas spécialiste
00:13:41 des questions agricoles.
00:13:42 On ne peut pas lui reprocher ça.
00:13:44 Par contre, il a vraiment été à l'écoute.
00:13:46 Donc, on a vraiment voulu placer
00:13:47 à deux niveaux différents.
00:13:49 Le niveau européen et le niveau français.
00:13:51 De toute façon, cette politique agricole,
00:13:53 je pense qu'elle a été très bien décrite.
00:13:56 Tous ces travers,
00:13:57 cette mondialisation qui se passe,
00:14:00 c'est le cœur du réacteur, c'est l'Europe.
00:14:02 C'est là-bas que les choses se décident.
00:14:04 Et là, en fait,
00:14:05 nos gouvernements ne font qu'appliquer.
00:14:06 Donc, cette politique agricole européenne...
00:14:08 - La phrase que vous venez de dire est terrible.
00:14:09 - Mais c'est bien sûr que c'est...
00:14:10 - C'est-à-dire que c'est ça
00:14:11 la phrase clé.
00:14:12 C'est Bruxelles,
00:14:13 les gouvernements ne font qu'appliquer.
00:14:15 Il faut le répéter tous les jours.
00:14:16 C'est Bruxelles,
00:14:17 les gouvernements ne font qu'appliquer.
00:14:18 - Mais ils ont leur part de responsabilité.
00:14:19 - Évidemment.
00:14:20 - La lâcheté...
00:14:21 - Jusqu'à maintenant, on entend toujours,
00:14:23 quand on est ici, c'est la faute à Bruxelles.
00:14:25 Quand on est à Bruxelles, il faut voir chez vous.
00:14:27 Donc, il y a un moment,
00:14:28 il faut de la cohérence.
00:14:29 Donc, deux niveaux.
00:14:30 Au regard de l'urgence,
00:14:32 le ministre...
00:14:33 Bon, les échéances européennes,
00:14:35 la politique européenne,
00:14:36 c'est plus du temps long.
00:14:37 Maintenant, il y a une urgence sur le terrain.
00:14:40 Donc, on n'est pas allé avec un catalogue à l'après-verre.
00:14:43 On a dit, il nous faut quatre mesures rapides.
00:14:45 Quatre mesures rapides d'urgence.
00:14:47 Une mesure économique.
00:14:48 Donc, la mesure économique que le gouvernement peut prendre,
00:14:51 c'est qu'on peut demander à tous les agriculteurs
00:14:53 qui en font la demande,
00:14:54 qui sont vraiment en difficulté économique,
00:14:55 qu'ils puissent rapporter
00:14:56 tout leur remboursement d'emprunts d'une année
00:15:00 et que la prise en charge de ces intérêts
00:15:02 puisse être prise par le gouvernement.
00:15:03 On ne demande pas à ce qu'on nous paye nos prêts,
00:15:05 mais à ce qu'on puisse décaler
00:15:07 pour ramener un ballon d'oxygène immédiat.
00:15:09 Ça, c'est l'aspect économique.
00:15:11 Deuxième aspect, c'est toute cette suradministration,
00:15:14 les normes, où on n'est même plus capable.
00:15:17 Vous vous rendez compte, il y a 15 ans,
00:15:19 j'ai rempli pendant 15 ans,
00:15:20 moi, mes dossiers PAC,
00:15:21 qu'on appelle les dossiers PAC,
00:15:23 avec toutes ces contraintes,
00:15:24 les exploitants les remplissaient toutes.
00:15:25 Depuis plus de 10 ans,
00:15:26 on n'est plus capable de faire ça nous-mêmes.
00:15:28 Ça veut dire qu'on dirige une exploitation,
00:15:29 on n'est même pas capable de faire ça.
00:15:30 Il faut déléguer à des services de centres de gestion,
00:15:33 à des services de chambres d'agriculture
00:15:34 pour nous aider à remplir ça.
00:15:36 On n'a pas la coche au bon endroit,
00:15:37 on n'a pas retourné la culture quand il fallait,
00:15:40 c'est une pénalité derrière,
00:15:41 on n'en connaît pas ni le niveau ni rien.
00:15:43 Donc là-dessus, on a d'écouter.
00:15:44 Les contrôles, on peut comprendre,
00:15:45 pareil, dans ce carcan administratif européen,
00:15:47 qu'ils doivent continuer,
00:15:49 mais dans ce cas-là, laissez-nous une année
00:15:50 des contrôles qui sont uniquement pédagogiques
00:15:52 pour que vous, au niveau de l'État,
00:15:54 vous en tirez les enseignements
00:15:55 et les modifications à apporter,
00:15:56 que les agriculteurs puissent vous faire remonter.
00:15:59 Mais disons, ces deux mesures fortes,
00:16:01 et après, deux autres mesures complémentaires derrière.
00:16:03 Mais disons, il faut ces mesures-là.
00:16:06 Déjà, le GNR, quand c'est arrivé...
00:16:08 - Le GNR, rappelez-moi ce que c'est.
00:16:09 - Alors, c'est le gasoil non routier.
00:16:10 C'est le gasoil non routier,
00:16:11 c'est un gasoil qu'on paye un peu moins cher
00:16:13 au niveau de l'agriculture.
00:16:14 - Donc là, vous voulez moins de taxes ?
00:16:16 - Bon, quand ça s'est mis en place,
00:16:18 ça a commencé, j'ai rencontré, moi,
00:16:20 c'était sur le salon de l'élevage à Cournon,
00:16:22 ça se mettait en place,
00:16:23 c'était encore pas en place, ce jour-là.
00:16:24 On a dit au ministre Bruno Le Maire,
00:16:26 mais arrêtez cette folie,
00:16:27 vous voyez bien que l'agriculture dans l'État ouelais,
00:16:29 une taxe supplémentaire...
00:16:31 - Et qu'est-ce qu'il vous a dit ?
00:16:32 - Vous êtes jamais content.
00:16:34 - Mais non, mais parce que...
00:16:35 - Bon, mais ils comprennent pas.
00:16:37 - Ils ne comprennent qu'une chose, le rapport de force.
00:16:40 - Non, oui, on n'y arrive plus, le rapport de force.
00:16:42 - Ce sont les petits hommes gris
00:16:43 qui ne comprennent rien à ce pays.
00:16:44 - Le ministre a bien compris, le Premier ministre.
00:16:46 - Donc, on ne peut pas vous dire autre chose.
00:16:48 - Ce qu'il y a...
00:16:49 - Mais oui !
00:16:50 - On est à un niveau, c'est pas énorme.
00:16:52 - Mais oui !
00:16:53 - C'est énorme, cette taxe.
00:16:54 - Mais oui !
00:16:55 - C'est la même chose que pour les Gilets jaunes.
00:16:57 C'est-à-dire qu'on a passé de 90 à 80 sur les routes nationales
00:17:01 et qu'on a augmenté l'essence.
00:17:03 Ils ne comprennent rien !
00:17:05 - Qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:17:06 - Mettez-vous ça dans la tête !
00:17:07 - Non, qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:17:08 - Et tant qu'ils ne sont pas dans la rue,
00:17:09 c'est les petits hommes gris, vous êtes fichus.
00:17:12 - Vous aviez commencé par parler de nuance au début de votre propos.
00:17:15 - Mais oui !
00:17:16 Mais c'est... Mais... Mais...
00:17:17 Vous voyez bien que ça marche pas, quand même.
00:17:19 - Mais bien sûr !
00:17:20 - Eh bien, il faut les changer !
00:17:22 - Mais le nombre de fois, Pascal, où vous avez demandé qu'on renverse la table...
00:17:27 - Oui !
00:17:28 - On n'en aurait plus assez de tables, depuis que vous le dites.
00:17:30 - Mais on ne l'a jamais renversée !
00:17:32 - Mais la situation te fait que s'aggraver, hein.
00:17:34 - Mais oui, c'est facile pour nous !
00:17:36 Je dis pas pour vous, pour nous, c'est facile !
00:17:38 - Mais je comprends !
00:17:39 - Quand vous dites Bruxelles, on ne fait qu'appliquer Bruxelles...
00:17:42 - Je reviendrai après sur Bruxelles.
00:17:43 - Sur le GR, sur le gazole...
00:17:44 - Un agriculteur !
00:17:45 - Non, non, s'il vous plaît !
00:17:46 - C'est la France, c'est le français.
00:17:47 - S'il vous plaît !
00:17:48 - Ça dépend d'une loi de finance.
00:17:49 - J'ai trois, quatre... Je voulais vous montrer trois, quatre séquences.
00:17:52 D'abord, la deuxième séquence qu'on a callée avec Marine Lanson, c'est passionnant,
00:17:55 c'est un agriculteur hier qui parle de glyphosate.
00:17:57 Le glyphosate, tout le monde est d'accord pour expliquer qu'il n'y a aucun impact sur la santé des humains.
00:18:03 Tout le monde est d'accord là-dessus.
00:18:05 Vous avez la folie écologique sur les plateaux de télévision.
00:18:09 J'ai cité tout à l'heure les Camille Etienne, les Pascal Canfin,
00:18:12 tous ces gens-là qui arrivent sur les plateaux pour dire n'importe quoi !
00:18:16 N'importe quoi !
00:18:18 Donc oui au glyphosate, en fait.
00:18:21 Oui au glyphosate.
00:18:22 Voilà.
00:18:23 Alors écoutez ce que dit cet agriculteur, parce que c'est intéressant.
00:18:26 Et je parle sous le couvert des experts.
00:18:28 Il n'y a pas de problème pour la santé des humains.
00:18:31 - Ils sont tous d'accord.
00:18:32 - Tous d'accord.
00:18:33 Alors pour le coup, il y a consensus.
00:18:35 - 17 sur 18.
00:18:36 - Tous d'accord.
00:18:37 Eh bien malgré ça, on doit écouter les militants écologistes.
00:18:40 Ben non !
00:18:41 Et il faut que le courage politique, les politiques aient le courage de dire
00:18:44 le glyphosate c'est bien pour les agriculteurs en fait.
00:18:47 - Difficile à dire.
00:18:48 - Ben il faut le dire.
00:18:51 La vérité n'est jamais amusante sinon tout le monde la dirait,
00:18:54 disait monsieur Michel Odia.
00:18:55 Écoutez cet agriculteur.
00:18:57 - Le glyphosate, on nous dit le glyphosate ça pollue ceci, cela.
00:19:01 Oui, je peux m'en passer.
00:19:03 Je peux m'en passer.
00:19:04 Les agriculteurs peuvent s'en passer, je vous le dis franchement.
00:19:06 C'est trois passages d'outils de sol qu'on va passer
00:19:08 avec du GNR qui nous coûte cher
00:19:10 et en même temps on pollue.
00:19:12 Alors, on pollue l'air, on fait du carbone.
00:19:15 Le glyphosate, on va passer une seule fois, on traite, ça fait crever.
00:19:19 C'est un produit foliaire, il ne faut pas le faire sur la terre nue.
00:19:22 On ne va pas le faire sur la terre nue.
00:19:23 On le fait sur du foliaire, on fait crever.
00:19:25 On n'a pas pollué.
00:19:27 - Et c'est pas pour vix.
00:19:28 - Oui, parfois les remèdes sont pires que le mal.
00:19:29 - Mais complètement.
00:19:30 Mais personne ne le dit et personne ne le met au grand jour.
00:19:33 - Bien sûr.
00:19:34 - Mais parce qu'ils ne viennent pas nous voir.
00:19:35 C'est pour ça que je vous interpelle.
00:19:36 Je vous dis venez nous voir.
00:19:37 - Non, regardez, pas de messages nécessaires.
00:19:39 - Venez les voir, ils auront le même dialogue que moi.
00:19:41 Voilà, c'est tout.
00:19:42 - Oui, il y a une...
00:19:44 Non mais bon, j'entends totalement ce qu'il dit
00:19:46 et que tout ce qu'il relève,
00:19:47 je n'ai pas le sentiment de me réveiller ce matin.
00:19:49 - On a un slogan à la coordination rurale.
00:19:51 Laissez-nous travailler, foutez-nous la paix.
00:19:54 À un moment, lâchez-nous les baskets.
00:19:56 - C'est aux politiques d'avoir un peu de courage, mais il n'en a jamais.
00:20:00 Troisième passage que je voulais vous faire écouter.
00:20:02 Deux agriculteurs, Jérôme Bail et Cédric Dorr, qui disent "pas de violence".
00:20:06 - Nous, à l'Union Comdite, c'est respect.
00:20:08 On a dit qu'on ne casse rien, on n'est pas là pour dégrader,
00:20:10 on n'est pas là pour saccager,
00:20:13 parce qu'on ne veut pas que tous les Français payent les conneries qu'on fait nous.
00:20:17 Voilà, nous, on est partis dans un truc où il y a le mot respect,
00:20:20 il y a le mot discipline.
00:20:22 Et peut-être que si on est encore là aujourd'hui,
00:20:24 c'est qu'on n'a rien cassé et qu'on ne va pas casser.
00:20:27 - Je pense que nous, on a pris la bonne méthode,
00:20:29 parce qu'on ne dégrade rien.
00:20:31 Et aujourd'hui, on voit qu'on a l'opinion publique avec nous.
00:20:34 Tous les gens nous suivent.
00:20:36 Il y a plein de gens qui viennent nous porter des vivres,
00:20:39 parce qu'ils sont contents, on ne dégrade rien.
00:20:41 Ils savent très bien que quand il y a des dégradations,
00:20:43 malheureusement, ça coûte cher à tout le monde.
00:20:46 - 9% des Français sont derrière ce mouvement.
00:20:49 C'est rare d'avoir une unanimité comme ça.
00:20:51 Le quatrième passage que je voulais vous faire écouter ce matin,
00:20:53 c'est celui qui, sur ce sujet, me semble-t-il,
00:20:55 dit les choses les plus pertinentes depuis le début de la crise.
00:20:59 C'est François-Xavier Bellamy,
00:21:01 qui a fait une vidéo sur les choses simples, claires et précises.
00:21:04 Écoutez-le.
00:21:06 - Il faut quelques principes simples.
00:21:08 Premier principe, ne rien accepter d'importer
00:21:12 qu'on s'interdit de produire.
00:21:14 On n'a pas le droit de fixer des règles à nos agriculteurs
00:21:16 et ensuite de faire venir sur nos marchés
00:21:18 ce qu'ils ne peuvent plus faire eux-mêmes.
00:21:20 Deuxième règle, ne jamais imposer en France
00:21:23 une règle plus contraignante que celle qui prévaut
00:21:25 dans les autres pays européens.
00:21:27 Ici, on est tout près de la Belgique,
00:21:29 on est au même marché.
00:21:31 Ça ne peut pas continuer comme ça.
00:21:33 Il faut que quand une règle européenne est votée,
00:21:35 on n'en fasse pas plus à Paris
00:21:37 et que le gouvernement s'oblige à ne pas surtransposer
00:21:39 les règles européennes.
00:21:41 Et quand on aura fait ça, on aura peut-être donné
00:21:43 un peu de visibilité aux agriculteurs.
00:21:45 - Monsieur Convert, ce n'est pas d'être de droite ou de gauche,
00:21:47 de dire ce que M. Bellamy...
00:21:49 Ce sont des principes de bon sens qu'il vient dénoncer.
00:21:51 Et on s'étonne que ces principes de bon sens
00:21:54 ne soient même pas mis en route.
00:21:56 - Non mais c'est le bon sens pour nous.
00:21:58 C'était d'abord le bon sens paysan.
00:22:00 Ce qu'il a dit là,
00:22:02 on ne peut qu'y adhérer à 100%.
00:22:04 Mais il faut arrêter de se moquer de nous.
00:22:06 Hier, on est allé à Bruxelles,
00:22:08 on est allé échanger là-bas.
00:22:10 Cette volonté,
00:22:12 elle nous est transmise sans arrêt.
00:22:14 Quand on sort, quelqu'un vient glisser
00:22:16 à un de mes collègues. Voilà ce qui s'est passé
00:22:18 pendant que vous étiez en discussion avec les députés.
00:22:20 Je pense que vous en avez entendu parler.
00:22:22 Dans le même temps où il y a le feu dans les campagnes,
00:22:24 le chien a ce discours-là,
00:22:26 on apprend qu'en commission,
00:22:28 un accord vient d'être adopté,
00:22:32 donc il y a encore des échéances à passer,
00:22:34 avec le Chili qui aggrave ce problème,
00:22:36 où on multiplie les importations
00:22:40 de viande bovine, de poulet,
00:22:42 enfin volaille,
00:22:44 le bœuf et le mouton.
00:22:46 C'est bien des gens qui sont en commission.
00:22:48 Alors on n'a pas eu le temps de savoir,
00:22:50 de vérifier, c'est à vous de le faire.
00:22:52 90% des gens ont accepté ce truc-là.
00:22:54 Chaque fois qu'on les a traités, on va les remporter.
00:22:56 - Ils ont mis en place ce système mondialiste.
00:22:58 C'est la seule chose qu'ils ont mise en place.
00:23:00 Ils ne peuvent rien faire aujourd'hui.
00:23:02 - Alors ils ne peuvent rien faire quand on sort de Bruxelles.
00:23:04 - C'est le problème.
00:23:06 - Quand on sort de Bruxelles quand même,
00:23:08 ce qu'on se dit, c'est que Bruxelles,
00:23:10 c'est la mondialisation,
00:23:12 c'est l'Europe du fric et des multinationales.
00:23:14 Et puis derrière, causer toujours,
00:23:16 les élus peuvent toujours causer,
00:23:18 on dirait qu'ils ont complètement perdu le pouvoir,
00:23:20 mais c'est pas on dirait.
00:23:22 - Alors on est vendu à ce point-là.
00:23:24 - Dernière chose, parce que je disais tout à l'heure,
00:23:26 j'étais content d'entendre Marc Fesneau,
00:23:28 ministre de l'Agriculture.
00:23:30 Parce qu'enfin, il a dit une chose,
00:23:32 parce que dans ces situations-là,
00:23:34 la parole se libère.
00:23:36 Et M. Fesneau a dit arrêtez les médias.
00:23:38 Parce que quand on explique matin, midi et soir,
00:23:40 sur toutes les antennes,
00:23:42 qu'il ne faut pas manger de viande,
00:23:44 qu'il ne faut pas utiliser de glyphosate,
00:23:46 qu'il faut réduire la croissance,
00:23:48 etc., ça entre parfois dans les cerveaux.
00:23:52 Je rappelle que la France n'est pour rien,
00:23:54 quasiment pour rien,
00:23:56 si tant est que le climat soit déréglé.
00:23:58 Donc prendre des mesures
00:24:00 pour lutter contre le climat,
00:24:02 alors que la France n'y est pour pas grand-chose,
00:24:04 ça me paraît, en fait, ça s'appelle un suicide.
00:24:06 Alors écoutez ce que disait M. Marc Fesneau.
00:24:08 - On a besoin de réconcilier.
00:24:10 Or on est bien dans une situation
00:24:12 où les agriculteurs le vivent en permanence
00:24:14 comme une punition
00:24:16 ou comme une mise en accusation.
00:24:18 Il faut qu'on arrête dans les médias
00:24:20 et à longueur de médias
00:24:22 de dire du mal de l'agriculture
00:24:24 et de montrer une agriculture
00:24:26 qui n'est pas la réalité de l'agriculture française.
00:24:28 L'agriculture française,
00:24:30 elle est vertueuse, elle est performante,
00:24:32 elle est de qualité,
00:24:34 elle est plutôt sur un modèle familial.
00:24:36 Et donc oui, il y a besoin de transition.
00:24:38 Vous m'avez toujours entendu dire qu'il y avait besoin de transition.
00:24:40 Donc je ne me défausserai pas,
00:24:42 le gouvernement ne se défaussera pas les transitions.
00:24:44 Regardez-les à l'aune
00:24:46 de ce qu'est la souveraineté
00:24:48 et de la capacité des agriculteurs à le faire.
00:24:50 Sinon on bloquera tout et on aura avancé
00:24:52 ni sur un sujet ni sur l'autre.
00:24:54 - Je vais obliger de répondre
00:24:56 quand même à certaines choses.
00:24:58 On a passé l'année dernière
00:25:00 des épisodes quand même assez violents.
00:25:02 Je vous rappellerai Saint-Sauline par exemple.
00:25:04 On est pas capable
00:25:06 de travailler sans eau.
00:25:08 Ça on le sait très bien.
00:25:10 Le changement climatique tel qu'il est annoncé,
00:25:12 c'est la conservation de nos terres,
00:25:14 c'est notre outil de travail, c'est notre outil de production.
00:25:16 Donc on sait s'adapter,
00:25:18 mais les adaptations il faut qu'elles soient possibles.
00:25:20 Vous l'avez expliqué tout à l'heure sur les molécules.
00:25:22 Donc les molécules, s'il y en a des nouvelles
00:25:24 qui sont plus performantes que celles-là,
00:25:26 les agriculteurs prendront.
00:25:28 Mais il faut arrêter de nous raconter des histoires comme ça.
00:25:30 On s'est rencontrés à l'issue de Saint-Sauline.
00:25:32 On a entendu qui ? Même sur vos plateaux à l'issue de Saint-Sauline.
00:25:34 Le ministre de l'Intérieur par rapport à la casse qu'il y a eu.
00:25:36 On n'a jamais entendu le ministère de l'Environnement
00:25:38 ou le ministère de l'Agriculture venir expliquer
00:25:40 l'intérêt de ces stockages d'eau.
00:25:42 Le Réal Nombre veut savoir ce qu'on veut.
00:25:44 L'opinion, elle se travaille aussi.
00:25:46 - Mais M. Convert, vous avez tellement raison.
00:25:48 Vous avez tellement raison.
00:25:50 Sur Saint-Sauline, vous avez 100% raison.
00:25:52 C'est la lâcheté des hommes politiques.
00:25:54 La lâcheté.
00:25:56 On n'en sortira pas.
00:25:58 Leur manque de courage.
00:26:00 Ils ont peur des minorités actives.
00:26:02 Ils ont peur des plateaux de télévision.
00:26:04 Ils ont peur des écolo-racaux.
00:26:06 - Ils se taisent.
00:26:08 - Je suis excédé.
00:26:10 Avant Saint-Sauline, il y a eu le lac de Cossades.
00:26:12 Justement dans le 47, là où les gens sont excités.
00:26:14 Aujourd'hui, ils ont eu les autorisations pour faire ce fameux lac de Cossades.
00:26:16 Qui est une réussite.
00:26:18 Et puis résultat, on emmène le président
00:26:20 de la Chambre d'Agriculture au tribunal en prison.
00:26:22 C'est ça le résultat ?
00:26:24 - On va continuer la discussion.
00:26:26 - Les politiques, il y a un moment, il faut qu'ils assument.
00:26:28 - Ne leur demandez pas l'impossible.
00:26:30 Il est 9h25.
00:26:32 On va saluer notre ami Thomas Hill.
00:26:34 Qui est sur Europe.
00:26:36 A qui je dis bonjour.
00:26:38 Qui ne me répond jamais.
00:26:40 On va marquer une pause.
00:26:42 Et on va revenir à 9h30.
00:26:44 On fera une parenthèse.
00:26:46 Puisqu'on sera avec Anthony Delon.
00:26:48 Qui prendra la parole.
00:26:50 Après les nouvelles informations.
00:26:52 Que nous avons eues hier.
00:26:54 Sur cette affaire.
00:26:56 Feuilleton.
00:26:58 Alain Delon.
00:27:00 Et vous restez bien évidemment avec nous.
00:27:02 On va revenir avec la prise de position de Sophie Marceau.
00:27:04 A tout de suite.
00:27:06 ...
00:27:08 - Il est 9h32.
00:27:10 Dans une seconde, on sera avec Anthony Delon.
00:27:12 Après les derniers développements du feuilleton.
00:27:14 Si j'ose dire.
00:27:16 Mais Somaya Labidi est avec nous.
00:27:18 Elle va nous rappeler les titres.
00:27:20 Somaya, c'est à vous.
00:27:22 ...
00:27:24 - Ce nouvel accident.
00:27:26 Sur un point de barrage à Montauban.
00:27:28 Un véhicule a percuté cette nuit.
00:27:30 Un ballon de paille.
00:27:32 Sur l'autoroute A20.
00:27:34 Pourtant la circulation était fermée.
00:27:36 Le conducteur de 25 ans est indemne.
00:27:38 Tout comme les agriculteurs.
00:27:40 En revanche.
00:27:42 Ces deux passagers ont dû être hospitalisés.
00:27:44 La pression monte encore d'un cran.
00:27:46 Les agriculteurs continuent leur mobilisation.
00:27:48 Et intensifient leurs actions.
00:27:50 Depuis le lever du jour.
00:27:52 Ils bloquent de nombreuses autoroutes.
00:27:54 Comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:27:56 Et menacent de converger vers Paris.
00:27:58 Et puis du fumier pour une députée.
00:28:00 Cette fois, c'est Catherine Couturier.
00:28:02 Qui a fait l'effet de la colère des agriculteurs.
00:28:04 Sur les réseaux.
00:28:06 L'élu de la Creuse a déploré de nombreuses dégradations.
00:28:08 Tout en reconnaissant une colère légitime.
00:28:10 - Monsieur Convert, il faut être clair là-dessus.
00:28:12 Pas de violence.
00:28:14 Il ne faut pas encourager la violence.
00:28:16 Il ne faudrait pas que ce mouvement de protestation.
00:28:18 Suive le chemin des gilets jaunes.
00:28:20 Qui s'y trouvent.
00:28:22 Et qui ne sont pas encore là.
00:28:24 - C'est un peu la même chose.
00:28:26 Il y a eu parfois des gilets jaunes.
00:28:28 Qui s'étaient radicalisés.
00:28:30 Et d'ailleurs, après.
00:28:32 D'autres s'étaient greffés.
00:28:34 Sur le mouvement initial.
00:28:36 Et avaient perdu le fil.
00:28:38 - Aujourd'hui, c'est sûr qu'il y a pas mal de gens.
00:28:40 Qui demandent à nous rejoindre.
00:28:42 C'est le bon dosage de la manifestation.
00:28:44 On ne veut pas embêter quand même.
00:28:46 La population et les consommateurs.
00:28:48 Ca semble une évidence.
00:28:50 Les gens nous comprennent.
00:28:52 Après les violences.
00:28:54 C'est sûr que ce qui s'est passé hier.
00:28:56 - Pas des violences personnelles.
00:28:58 - Les agriculteurs, ce n'est pas des black blocs.
00:29:00 Ils ne vont pas manifester visage caché.
00:29:02 - Pas sur une permanence d'aléphie.
00:29:04 - On ne cible pas les gens.
00:29:06 On ne va pas attaquer les forces de l'ordre.
00:29:08 On n'est pas des manifestations comme Sainte-Soline.
00:29:10 - Je suis d'accord.
00:29:12 Monsieur Convert. Nous sommes avec Anthony Delon.
00:29:14 Que je salue. Bonjour Anthony Delon.
00:29:16 Et merci d'être avec nous ce matin.
00:29:18 Les derniers développements de l'affaire Delon.
00:29:20 Votre père, Alain Delon.
00:29:22 A écrit à son avocat.
00:29:24 "Je vous informe par la présente que je ne veux plus que vous me représentiez."
00:29:26 C'est une lettre qu'il a écrite
00:29:28 ces derniers jours à Christophe Ayala.
00:29:30 Qui était son avocat.
00:29:32 "Je ne veux plus que vous me représentiez."
00:29:34 "Ou que vous prétendiez m'assister dans quoi que ce soit."
00:29:36 "Et je ne veux pas que vous parliez en mon nom."
00:29:38 "Je vous remercie en conséquence de cesser toute intervention en mon nom."
00:29:40 "Alors que je n'en suis pas informé."
00:29:42 "Cette attitude à mon égard ne peut continuer."
00:29:44 Christophe Ayala.
00:29:46 Ex-avocat de votre père.
00:29:48 Est venu hier à Douchine.
00:29:50 N'a pas pu entrer
00:29:52 manifestement dans la propriété.
00:29:54 Parce que votre père ne souhaite pas le recevoir.
00:29:56 Et il a écrit ce communiqué ensuite.
00:29:58 "Pour la première fois depuis de nombreuses années,
00:30:00 je n'ai pas eu accès à mon client."
00:30:02 "Aujourd'hui son fils, Alain Fabien,
00:30:04 et les gardes du corps embauchés par Anthony Delon,
00:30:06 m'ont interdit de voir Alain Delon."
00:30:08 "Alors que je me rendais à Douchine à sa demande."
00:30:10 "Je l'avais eu au téléphone il y a quelques jours."
00:30:12 "Et ce dernier m'avait confirmé son souhait que je continue à l'accompagner."
00:30:14 Ça c'est donc dans la journée d'hier.
00:30:16 Et puis le procureur
00:30:18 général a fait un communiqué
00:30:20 où il regrette les informations
00:30:22 qui ont paru dans Le Parisien.
00:30:24 Il dit
00:30:26 dans le corps de cet article
00:30:28 il est fait expressément en référence
00:30:30 à des déclarations de M. Alain Delon
00:30:32 effectuées dans le cadre d'une audition
00:30:34 réalisée par les enquêtes de la section de recherche d'Orléans
00:30:36 à la faveur d'une enquête dirigée par le procureur de la République.
00:30:38 Les propos rapportés
00:30:40 et mis entre guillemets attestent que les auteurs de l'article
00:30:42 ont eu accès direct à des pièces de la procédure.
00:30:44 On peut imaginer que ce soit les avocats
00:30:46 en l'occurrence, peut-être M. Ayala
00:30:48 ou son confrère, je dis bien peut-être,
00:30:50 qui ont transmis aux journalistes
00:30:52 ces propos.
00:30:54 Et puis ce matin dans Le Parisien
00:30:56 on apprenait que votre père
00:30:58 le discernement était
00:31:00 aboli
00:31:02 d'une manière importante.
00:31:04 Bonjour Anthony Delon, merci d'être avec nous.
00:31:06 Qu'est-ce que vous pouvez répondre
00:31:08 non pas répondre d'ailleurs
00:31:10 mais à ces derniers développements
00:31:12 et donner votre analyse ?
00:31:14 Bon,
00:31:16 vous m'entendez là ou pas ?
00:31:18 Je vous entends parfaitement.
00:31:20 Ah d'accord.
00:31:22 Bon, je ne vais pas donner d'analyse
00:31:24 parce que je ne suis pas analyste.
00:31:26 Moi je vais vous dire ce qui se passe.
00:31:28 Alors, d'abord, pour reprendre
00:31:30 ce qu'a dit le procureur de la République.
00:31:32 Effectivement,
00:31:34 deux
00:31:36 extraits de
00:31:38 l'enquête préliminaire
00:31:40 ont été, ont fuité
00:31:42 dans Le Parisien.
00:31:44 Une première
00:31:46 qui était l'oeuvre de M. Christophe Ayala,
00:31:48 une deuxième qui était l'oeuvre
00:31:50 de M. Boussereau.
00:31:52 Je trouve ça effectivement
00:31:54 déplorable parce que ça c'est des méthodes
00:31:56 qui ne devraient pas exister.
00:31:58 Le procureur
00:32:00 s'est exprimé.
00:32:02 Mais bon, apparemment
00:32:04 c'est monnaie courante, voyez ce que je veux dire.
00:32:06 Donc qu'est-ce que vous voulez que je dise là-dessus ?
00:32:08 Le problème, effectivement,
00:32:10 comme tout le monde, on a lu
00:32:12 l'interrogatoire de mon père
00:32:14 par les gendarmes
00:32:16 et voilà,
00:32:18 ça m'a fait,
00:32:20 comment dire,
00:32:22 je trouve ça indécent.
00:32:24 Voilà, je ne veux pas faire
00:32:26 de misérabilisme.
00:32:28 Évidemment que ça m'a fait de la peine,
00:32:30 mais voilà, je trouve ça indécent.
00:32:32 Je trouve tous ces déballages,
00:32:34 si vous voulez, indécents.
00:32:36 Et je pense que mon père
00:32:38 a renvoyé
00:32:40 Christophe Ayela
00:32:42 parce que
00:32:44 depuis le début de cette affaire, d'abord,
00:32:46 pour plusieurs raisons.
00:32:48 D'abord, il s'exprime
00:32:50 en son nom
00:32:52 sans aucune légitimité.
00:32:54 C'est-à-dire que Christophe Ayela, je l'ai dit
00:32:56 quand je suis venu chez vous, a été engagé
00:32:58 par mon père pour l'affaire Harry Boulogne.
00:33:00 Il s'est imposé avec ma soeur dans l'affaire
00:33:02 Bouzon.
00:33:04 Mais il n'avait déjà pas de légitimité
00:33:06 à l'époque, mais on lui a accordé
00:33:08 de travailler sur cette affaire.
00:33:10 Mais aujourd'hui,
00:33:12 il n'a plus aucune légitimité de s'exprimer
00:33:14 au nom d'Alain Delon, surtout dans une affaire
00:33:16 qui ressemble, qui semblait
00:33:18 plutôt une affaire Delon-Delon.
00:33:20 Et ça, c'est la première raison
00:33:24 pour laquelle mon père
00:33:26 l'a limogé. Ensuite,
00:33:28 depuis le début de cette affaire,
00:33:30 M. Ayela n'a de cesse
00:33:32 d'envoyer des grenades.
00:33:34 N'a de cesse
00:33:36 de tenir des propos
00:33:38 mensongers,
00:33:40 des inepties,
00:33:42 des propos diffamatoires
00:33:44 même, très graves,
00:33:46 au nom d'Alain Delon.
00:33:48 Par exemple,
00:33:50 en fait, si vous voulez,
00:33:54 comment vous expliquer ça ?
00:33:56 Il ment en permanence,
00:33:58 mais se contredit, donc ce n'est pas moi qui le dit,
00:34:00 c'est lui qui le dit.
00:34:02 Par exemple, il a dit,
00:34:04 il a fait passer un communiqué
00:34:06 le jour de la sortie de Paris Match,
00:34:08 en expliquant que mon père voulait m'attaquer,
00:34:10 qu'il était catastrophé,
00:34:12 qu'il voulait que je le laisse tranquille.
00:34:14 Enfin bon, il a sorti un communiqué
00:34:16 terrible,
00:34:18 où il s'est exprimé
00:34:20 au nom de mon père. Et puis,
00:34:22 quelques temps plus tard, dans le Figaro,
00:34:24 il a dit, la dernière fois que j'ai parlé à Alain Delon,
00:34:26 c'était le 4 décembre.
00:34:28 Donc c'était un mois avant.
00:34:30 Bon, donc déjà, il n'a pas parlé à mon père
00:34:32 quand il était en vacances au Brésil,
00:34:34 le jour de la sortie de Paris Match.
00:34:36 Ensuite, dans Le Monde, il dit,
00:34:38 "Je n'ai jamais entendu directement
00:34:42 les propos
00:34:44 d'Alain, me disant que mon fils
00:34:46 me laisse tranquille, qu'il laisse tranquille
00:34:48 ma vie, etc. etc." Donc ça veut dire qu'il ne l'a pas parlé.
00:34:50 Bon.
00:34:52 J'entends effectivement,
00:34:54 mais comme M. Ayala n'est pas là
00:34:56 d'ailleurs pour répondre, mais j'entends effectivement
00:34:58 ce que vous dites et notamment que vous contestez
00:35:00 sa position. Ce qui est intéressant,
00:35:02 en revanche, c'est la lettre de votre père qu'on peut revoir
00:35:04 d'ailleurs. Alain Delon, à son
00:35:06 avocat, elle est signée de la main
00:35:08 de votre père.
00:35:10 Manifestement, il l'a signée ces derniers jours.
00:35:12 Et la question que
00:35:14 j'ai envie de vous poser maintenant, c'est d'abord comment
00:35:16 va votre père et cette affaire de discernement.
00:35:18 Est-ce qu'aujourd'hui,
00:35:20 vous considérez qu'il
00:35:22 a effectivement des absences
00:35:24 dans la journée, mais que
00:35:26 il est capable à certains moments
00:35:28 de retrouver toute sa lucidité ?
00:35:30 Et vous m'avez dit d'ailleurs
00:35:32 hier au téléphone, vous m'avez dit une
00:35:34 phrase très belle d'ailleurs, vous m'avez dit bien sûr
00:35:36 qu'il aime peut-être beaucoup Anushka,
00:35:38 mais il aime ses fils,
00:35:40 Alain Delon. Il aime ses fils.
00:35:42 Et il n'a pas envie, évidemment,
00:35:44 que ses enfants, que ses fils, plus exactement,
00:35:46 soient mis en difficulté.
00:35:48 Et ça, je crois que c'est important,
00:35:50 Anthony Delon, de le rappeler.
00:35:52 Oui, alors justement, on en revient à Ayala, si vous voulez.
00:35:54 Après, je vous répondrai pour mon père,
00:35:56 pour son discernement, mais on en revient
00:35:58 à Ayala. C'est-à-dire que,
00:36:00 regardez, il a fait
00:36:02 des déclarations dans la presse
00:36:04 sur une expertise médicale qui n'existe pas.
00:36:06 Le procureur s'est exprimé
00:36:08 juste derrière en disant "nous n'avons pas
00:36:10 communiqué les résultats de cette expertise
00:36:12 médicale à aucun des avocats".
00:36:14 Et lui, balance dans la presse
00:36:16 des résultats qui n'existent pas.
00:36:18 J'entends bien Anthony, mais j'ai compris le chaveté
00:36:20 de Ayala, mais je voudrais qu'on le referme
00:36:22 pour venir directement,
00:36:24 si vous le permettez, sur votre père
00:36:26 et ce rapport qu'il a avec ses fils,
00:36:28 qui me paraît extrêmement important.
00:36:30 Oui, mais c'est directement lié.
00:36:32 Je vous ai dit hier au téléphone,
00:36:34 je vous ai dit, bien sûr
00:36:36 qu'Anoushka est la préférée, bien sûr,
00:36:38 mais Alain Delon aime aussi ses enfants.
00:36:40 Et, si vous voulez, c'est ce qu'Ayala
00:36:42 n'a pas compris. Et c'est aussi pour ça qu'il a
00:36:44 été limogé, puisqu'il a tenu des propos
00:36:46 diffamatoires sur ses fils,
00:36:48 sur ses enfants, qui étaient faux, au nom de mon père.
00:36:50 Donc c'est pour ça qu'il a limogé.
00:36:52 Donc on passe sur Ayala maintenant.
00:36:54 Je pense que vous avez compris.
00:36:56 Maintenant, en ce qui concerne son discernement,
00:36:58 il est aboli,
00:37:00 c'est vrai, c'est ce qu'ont dit les experts médicaux.
00:37:02 Depuis
00:37:04 son AVC en 2019,
00:37:06 ses facultés
00:37:08 comment dire...
00:37:10 Ses facultés cognitives.
00:37:14 Cognitives, pardon, voilà.
00:37:16 N'ont eu de cesse de baisser
00:37:18 depuis l'AVC, ce qui est normal.
00:37:20 Mais il n'a pas Alzheimer.
00:37:22 Ça veut dire qu'en fait,
00:37:24 si vous voulez, c'est un problème aussi d'irrigation.
00:37:26 C'est-à-dire que,
00:37:28 en fait,
00:37:30 son état fluctue
00:37:32 un peu comme... Il est en dent de scie.
00:37:34 Donc, par moment,
00:37:36 si vous voulez, effectivement, il a des
00:37:38 problèmes cognitifs
00:37:40 sérieux. Et puis, à d'autres
00:37:42 moments, il va plutôt pas mal.
00:37:44 Mais, si vous voulez,
00:37:46 il n'est pas...
00:37:48 Oui,
00:37:50 il n'a pas Alzheimer. C'est-à-dire qu'en fait,
00:37:52 mon père est capable de vous dire "je veux pas te voir,
00:37:54 sors d'ici, j'ai faim,
00:37:56 je veux ci, je veux ça".
00:37:58 Tous les matins, il lit son journal.
00:38:00 En tout cas, il le feuillette.
00:38:02 Mais c'est vrai que, voilà, c'est illégal.
00:38:04 C'est-à-dire qu'il y a des moments dans la journée où...
00:38:06 - Merci. - Il n'est pas là.
00:38:08 - Merci beaucoup, Anthony, d'être intervenu ce matin sur CNews.
00:38:10 C'est vrai que je vous ai régulièrement
00:38:12 au téléphone. Je trouve qu'il y a beaucoup
00:38:14 d'ignité et d'élégance dans votre comportement.
00:38:16 Parce qu'il y a aussi beaucoup de souffrance,
00:38:18 j'imagine, pour vous.
00:38:20 Et que c'est la première fois
00:38:22 que vous intervenez depuis longtemps.
00:38:24 Mais ces derniers développements
00:38:26 vous ont sans doute poussé
00:38:28 à intervenir. Et je voulais
00:38:30 vous remercier grandement parce que... - Oui, surtout
00:38:32 le communiqué d'hier
00:38:34 d'Ayala, qui dit que mon père a compris
00:38:36 ce qu'il dit. C'est faux ! - Bien sûr. Je sais.
00:38:38 - Il n'a pas parlé à ma mère depuis 30 ans.
00:38:40 - Comment dire ?
00:38:42 Cette séquence
00:38:44 que vous vivez, et celle également d'un fils,
00:38:46 avec la vie que vous avez eue,
00:38:48 qui est si particulière,
00:38:50 mais qu'il vous tient
00:38:52 à cœur, bien sûr,
00:38:54 que cette séquence-là soit aussi
00:38:56 vécue de la meilleure des manières
00:38:58 possibles, et pour vous, et pour votre
00:39:00 famille, et pour Alain Delon.
00:39:02 - Surtout pour mon père.
00:39:04 Surtout pour mon père. Mais aujourd'hui, ma mission,
00:39:06 si vous voulez, est accomplie d'une certaine manière.
00:39:08 Ça, c'est très important pour moi. Parce qu'effectivement,
00:39:10 il y a toute l'affaire,
00:39:12 tout ce qui a été dit,
00:39:14 mais la mission est accomplie parce que mon père
00:39:16 est adouché, et il restera adouché.
00:39:18 Voilà. Donc, la mission, pour moi,
00:39:20 est accomplie. Il restera là.
00:39:22 - Eh bien, je vous remercie grandement.
00:39:24 Je vous remercie grandement,
00:39:26 Anthony Delon. Je vous remercie grandement.
00:39:28 Nous avons voulu, effectivement,
00:39:30 vous écouter ce matin, dans une actualité
00:39:32 qui, effectivement, est dense.
00:39:34 Il y a des sujets,
00:39:36 notamment ces sujets de l'agriculture,
00:39:38 qui nous intéressent
00:39:40 au premier point.
00:39:42 Et c'est pourquoi nous sommes toujours avec
00:39:44 M. Convert. Objectif Paris.
00:39:46 C'est ce que j'entends.
00:39:48 Objectif Paris. Et je voulais qu'on voit
00:39:50 le sujet de
00:39:52 Célia Gruyère, et vous allez me dire
00:39:54 ce qui peut se passer ces prochains jours,
00:39:56 ces prochaines heures même, sachant que
00:39:58 M. Attal, demain,
00:40:00 annonce des mesures.
00:40:02 Mais que va-t-il annoncer ? Que peut-il annoncer ?
00:40:04 - Par exemple, arrêter, on ne l'a pas suffisamment
00:40:06 souligné, avec la surtransposition
00:40:08 des normes. Parce que oui, il y a les normes à Bruxelles,
00:40:10 mais ce n'est pas les mêmes règles, effectivement, avec la Belgique et l'Espagne.
00:40:12 Parce que la France en rajoute.
00:40:14 La France s'acharne plus que
00:40:16 les autres pays européens. On a des normes,
00:40:18 et bien on les pousse encore plus loin en France.
00:40:20 On va encore plus loin. Donc déjà, on peut peut-être
00:40:22 arrêter avec cette surtransposition
00:40:24 des normes et arrêter avec... - Et M. Canfin,
00:40:26 il est aux Abzônie-Absinthe, il ne prend pas la parole depuis
00:40:28 48 heures ? - Vous ne le verrez pas, à mon avis,
00:40:30 dans une grande matinale
00:40:32 en ce moment, oui. - Il a fait des déclarations,
00:40:34 mais rapportées par le monde, je crois.
00:40:36 - Mais il faut quand même se dire que M. Canfin
00:40:38 était parmi les favoris pour représenter
00:40:40 la majorité présidentielle à l'élection
00:40:42 européenne. Donc c'est toujours pareil.
00:40:44 On fait de la surtransposition des normes, on donne
00:40:46 le feu vert à Pascal Canfin, et après on est
00:40:48 dans les médias, on est au Sénat ou à l'Assemblée
00:40:50 nationale, et on fait mine d'être aux côtés
00:40:52 des agriculteurs. - Bon, voyons, si vous
00:40:54 le voulez bien, le sujet de Célia Gruyère, et après je donne
00:40:56 la parole à Vincent Herouette, qui a envie, je crois...
00:40:58 - Non, non, non. - Ah bon ?
00:41:00 - Non. - Bon, alors voyons le sujet de Célia Gruyère.
00:41:02 - C'est un véritable défilé de tracteurs sur l'autoroute A16,
00:41:08 près de Beauvais. Les agriculteurs se dirigent petit à petit
00:41:11 vers la capitale. - On attend des choses fortes
00:41:16 du gouvernement, des choses concrètes, et puis s'il faut,
00:41:22 on va se diriger vers Paris, et puis on va aller
00:41:25 à la rencontre de ces personnes-là, qui aujourd'hui
00:41:27 ne viennent pas sur le terrain, qui ne se rendent pas
00:41:29 compte des enjeux et des problématiques qu'on a réelles
00:41:35 sur le terrain. - Les agriculteurs ont commencé
00:41:37 hier à avancer par étape vers Paris. Ils devraient parcourir
00:41:40 environ 20 à 30 kilomètres par jour pour faire pression
00:41:43 sur le gouvernement. Parmi leurs revendications,
00:41:46 des contrôles moins fréquents, qui entraînent souvent
00:41:48 une perte de revenus. - On est contrôlés tous les
00:41:50 trois jours, donc il y a un satellite qui passe au-dessus
00:41:52 de tout le territoire, tous les trois jours,
00:41:56 donc ça veut dire que toutes nos parcelles sont contrôlées
00:41:58 tous les trois jours. Et après, c'est une diminution
00:42:01 de revenus par les aid-packs, donc ils nous suppriment
00:42:03 une partie des aid-packs. Ça peut être plus, ça peut être
00:42:07 des amendes, ça peut être plein de choses. Au quotidien,
00:42:10 pour nous, c'est pesant. - Les manifestants en route
00:42:12 vers la capitale espèrent être rejoints par tous ceux
00:42:15 venant d'autres régions. - Gérard Carrérault me souffle
00:42:19 une question. - Je ne me permettrai pas.
00:42:21 - Si, elle est... J'aime votre délicatesse, cher Gérard,
00:42:25 mais c'est vous qui allez la poser à M. Convert.
00:42:27 - Oui, ma question... Paris, c'est toujours un petit peu
00:42:30 le point d'aboutissement quand il y a des mouvements
00:42:32 et on dit "si ça continue comme ça, on dira à Paris,
00:42:35 on leur montrera". C'est comme ça aussi qu'on peut
00:42:37 se faire piéger. Et les Gilets jaunes sont un bon exemple.
00:42:41 Tant que les Gilets jaunes étaient sur les ronds-points
00:42:44 ou dans leur département, leur ville, leur province,
00:42:47 ils ont été effectivement soutenus par une majorité
00:42:51 de la population. À partir du moment où ils sont montés
00:42:54 à Paris, c'est le piège au moment... Il peut y avoir...
00:42:56 Il y a tous les ministères, il y a toutes les occasions
00:42:59 de faire dégénérer un mouvement. - Est-ce que c'est un piège ?
00:43:03 - Ça, c'est une volonté un peu du terrain. Paris, c'est le lieu
00:43:05 de décision. Donc c'est là que ça se passe. Par contre,
00:43:07 les agriculteurs, il faut être réaliste. Pendant qu'on est là,
00:43:10 il y en a qui s'occupent de nos exploitations.
00:43:12 J'ai ma femme, ma fille et mon gendre qui sont en train
00:43:14 de s'occuper des bêtes pendant que je suis là.
00:43:16 - Vous, vous êtes où ? - Je suis de Haute-Savoie,
00:43:18 éleveur laitier en Haute-Savoie. - Et vous travaillez en famille ?
00:43:20 - En famille, avec ma femme, ma fille qui est en exploitation.
00:43:23 - Elle a quel âge, votre fille ? - Elle a 24 ans.
00:43:25 - Et elle reprend l'affaire ? - Oui.
00:43:27 - Vous avez combien d'enfants ? - J'ai trois filles.
00:43:29 Elle, c'est la dernière. - Et les deux autres ?
00:43:31 - Les deux autres, elles sont dans des travaux extérieurs.
00:43:35 - Mais elles ont choisi ce métier ou elles veulent faire autre chose ?
00:43:38 - Non, c'est par volonté. Les deux premières n'avaient pas du tout
00:43:40 cette petite brague école. La dernière, elle a fait brague agricole.
00:43:43 Mais je vais vous dire quand même, c'est quand même très grave.
00:43:45 C'est ce que j'ai dit au ministre. On a une exploitation, je pense,
00:43:48 qui est équipée normalement, deux générations de travail,
00:43:51 bonne génétique et tout. Même nous, les parents, on s'est dit
00:43:54 mais c'est sûr qu'il faut qu'elle reprenne ou pas ?
00:43:57 Parce qu'elle n'a pas la même vie que les autres quand même,
00:43:59 en termes ni de revenus, ni de travail, ni d'heures.
00:44:02 Mais quand nous, voilà, après deux générations,
00:44:06 qu'on a constitué quelque chose... - Est-ce que vous aviez repris
00:44:08 l'affaire de votre père ? - Oui, c'était déjà...
00:44:10 De toute façon, les exploitations, elles ne se font pas en claquant des doigts.
00:44:13 On a bien souvent deux générations de travail.
00:44:15 Ce n'est pas une question de revenus, l'agriculture.
00:44:18 C'est la fierté d'avoir une belle récolte,
00:44:20 la fierté d'avoir un joli troupeau, une belle vache.
00:44:23 Ma fille a monté deux fois des vaches à Paris.
00:44:25 Ça, c'est une vraie fierté.
00:44:27 La fierté principale, que moi je peux vous dire en arrivant en fin de carrière,
00:44:30 c'est d'avoir été capable de payer mes factures en temps et en heure
00:44:33 à la fin de chaque mois.
00:44:34 C'est déjà plus difficile pour elle,
00:44:36 qui vient d'arriver sur l'exploitation depuis deux ans.
00:44:38 Mais c'est à pleurer, des trucs pareils.
00:44:40 Alors, c'est ce qu'on a dit au ministre.
00:44:41 Même nous, quand on a nos exploitations et nos enfants,
00:44:44 on n'arrive même pas à transmettre à nos enfants l'exploitation.
00:44:48 Il nous faut des mesures d'accompagnement fiscal.
00:44:50 On ne peut pas…
00:44:52 En lui donnant au maximum, en favorisant au maximum,
00:44:55 parce que de toute façon, si les parents ne favorisent pas
00:44:57 celui qui reprend l'exploitation, il n'y a pas de reprise possible.
00:45:00 On veut conserver ou pas nos outils agricoles ?
00:45:02 – Parce que votre fille devra payer des taxes,
00:45:04 non pas des taxes, mais des droits de succession importants ?
00:45:06 – Des droits de succession importants ?
00:45:07 – On a travaillé, moi j'ai travaillé pendant 40 ans,
00:45:09 donc c'est sûr que le revenu, il s'est fait en augmentant le troupeau,
00:45:13 mais ce sont des revenus…
00:45:15 Ils sont fictifs, ce sont des revenus qu'on n'a pas.
00:45:17 Donc à la fin, ça veut dire qu'on monte le capital d'exploitation,
00:45:20 et le suivant, notre fille ne peut pas le repayer.
00:45:23 Si on ne parle que du cheptel et du matériel
00:45:25 qu'on veut lui faire repayer au prix réel
00:45:27 ou demain on charge dans le camion,
00:45:29 il faut charger dans le camion et il faut arrêter l'exploitation.
00:45:31 – Je peux vous demander vos revenus ?
00:45:33 – Voilà, moi c'est ce que je dis, les revenus, il n'y a rien à cacher.
00:45:38 Quand on fait une année globale où on arrive à sortir entre 15 et 20 000,
00:45:43 on est content.
00:45:45 Il faut savoir que sur cette somme-là,
00:45:47 on défale que bien sûr ce qu'on paye par exemple pour qu'on achète du terrain,
00:45:50 ça va avec notre revenu comme pour partir en vacances.
00:45:52 Je ne fais pas partie des malheureux,
00:45:54 j'ai réussi à prendre une semaine de vacances par an avec mes enfants
00:45:58 pour qu'ils ne soient pas socialement décalés.
00:46:00 – Une semaine de vacances ?
00:46:01 – Oui, on prend une semaine, le fait d'être à deux sur l'exploitation
00:46:04 nous permet d'avoir un week-end sur deux, enfin un week-end,
00:46:07 le week-end il commence le samedi à midi,
00:46:09 et puis s'il faut revenir pour un veillage,
00:46:11 s'il faut aider les autres, il faut la proximité.
00:46:14 Si les parents ne sont pas là pour aider, c'est terminé.
00:46:17 – Et votre fille, malgré ça, pour les raisons que vous avez données d'ailleurs,
00:46:22 moi je suis très ému de ce que vous dites, je suis très ému.
00:46:25 – Oui mais c'est le quotidien, je crois que beaucoup d'éleveurs,
00:46:27 les éleveurs, les agriculteurs en général c'est ça notre vie.
00:46:30 – Je trouve dommage que vous soyez méprisé,
00:46:33 comme vous l'êtes parfois dans l'espace médiatique,
00:46:35 je trouve que vous incarnez une France qui est morte, qui n'existe plus.
00:46:39 – Et on ne peut pas croire qu'elle est morte,
00:46:41 écoutez, cette politique agricole, tel que je vous l'ai dit,
00:46:44 bon, je vais prendre un exemple, Macam, la politique agricole,
00:46:46 telle qu'elle a été faite, avec les primes,
00:46:48 les primes soutiennent l'agriculteur, comme la corde soutient le pendu.
00:46:52 Aujourd'hui la PAC est en train d'être remplacée par la PEC,
00:46:54 la politique environnementale commune, qui elle, est en train de serrer la corde.
00:46:59 Donc c'est pour ça, il n'y a pas d'issue, on a cette fierté-là,
00:47:03 on n'est pas là pour venir demander des aides et de l'argent,
00:47:06 sauf qu'à travers le biais de ces aides,
00:47:08 on nous impose sans arrêt des choses qui de toute façon
00:47:11 ne sont plus acceptables administrativement.
00:47:13 On a commencé, on avait un bureau sur la ferme,
00:47:15 là on a un bureau sur la ferme, alors je ne vous dis pas,
00:47:17 le vôtre, il n'y a rien là, il y a des papiers comme ça,
00:47:19 mais il nous en faut un autre sur l'exploitation,
00:47:21 parce que bien souvent, le soir, après manger, après 8h,
00:47:23 il faut reprendre les papiers au niveau du bureau,
00:47:26 parce qu'on ne va pas rester tout le temps sur l'exploitation.
00:47:28 Non mais ça devient invivable, ça devient invivable,
00:47:31 et même avec des outils qu'on a, on se dit,
00:47:33 mais est-ce qu'il faut que les enfants continuent ?
00:47:35 Mais bon, ça veut dire, de toute façon,
00:47:37 cette politique agricole, telle qu'elle est faite là,
00:47:39 si on ne sort pas l'agriculture du libre-échangisme,
00:47:42 l'agriculture est foutue.
00:47:43 Ce n'est pas la peine qu'ils nous racontent,
00:47:44 au niveau de Paris, au niveau de tous nos États,
00:47:47 on va vous défendre, qu'ils viennent monter sur Paris,
00:47:49 faire de la manifestation, ça va être emmerder les Parisiens.
00:47:53 Par contre, je crois que je peux le dire,
00:47:54 si jamais les ministres et le président
00:47:56 veulent venir faire des belles photos agricoles
00:47:58 au salon de l'agriculture, ça va mal se passer.
00:48:00 Si on n'a pas des réponses d'ici là,
00:48:02 je pense qu'on ne pourra pas contenir la colère.
00:48:04 Merci, vraiment merci.
00:48:07 Vous allez quand même rester quelques secondes avec nous,
00:48:09 on va parler de la lecture également,
00:48:11 on va parler, je l'ai dit tout à l'heure,
00:48:13 de la prise de position de Sophie Marceau.
00:48:15 Mais c'est vrai que, je crois que c'est Robert Ménard
00:48:18 qui disait ça ce matin,
00:48:19 tous les candidats sérieux à la présidentielle sont parisiens.
00:48:24 Ce gouvernement ?
00:48:25 Mais il y a une élite.
00:48:26 Ce gouvernement est un gouvernement de Parisiens.
00:48:28 C'est un gouvernement de Franciliens aussi.
00:48:29 C'est un gouvernement de Parisiens,
00:48:31 c'est un gouvernement qui ne connaît pas forcément
00:48:33 ces métiers-là.
00:48:35 La pause, la pause, la pause, la pause.
00:48:37 J'ai rien plus de temps.
00:48:38 La pause, parce qu'on est déjà très en retard.
00:48:40 S'il vous plaît, Philippe.
00:48:41 Oui, oui.
00:48:42 La pause.
00:48:43 Et on revient.
00:48:44 Merci Gauthier.
00:48:45 On n'a pas parlé de l'Assemblée nationale.
00:48:46 Alors si, restez encore quelques secondes.
00:48:47 Et Alexandre Jardin rentrera tout à l'heure.
00:48:49 Vous aviez raison, vous avez sauvé votre place.
00:48:51 A tout de suite.
00:48:52 Il est 10h pile, Somaïa Labidi.
00:49:01 Nouvelle réunion de crise à Matignon.
00:49:03 Gabriel Attal et ses ministres sont à pied d'œuvre
00:49:06 pour apporter des solutions.
00:49:08 Et en attendant, les agriculteurs ne lâchent rien.
00:49:10 Ils multiplient les actions coup de poing
00:49:12 et les points de blocage.
00:49:14 Et convergent déjà vers Paris.
00:49:16 Ils sont pointés du doigt dans le dernier rapport
00:49:19 du Haut conseil pour le climat.
00:49:21 83% des émissions de gaz de l'élevage
00:49:23 sont bel et bien dues aux bovins
00:49:25 et plus particulièrement aux méthanes
00:49:27 produits par les vaches.
00:49:29 Une information qui ne va pas aider
00:49:31 dans cette crise agricole.
00:49:32 Le rapport met également en évidence
00:49:34 une hausse des émissions de gaz à effet de serre
00:49:36 à cause des importations.
00:49:38 Et puis c'est une annonce qui risque de faire
00:49:40 beaucoup de bruit.
00:49:42 Anne Hidalgo n'exclut pas de se représenter
00:49:44 à la mairie de Paris.
00:49:46 Je déciderai en temps et en heure après les Jeux.
00:49:48 Mais à deux ans de l'échéance,
00:49:50 la donne a changé avec l'entrée surprise
00:49:52 de Rachida Dati au gouvernement.
00:49:55 Change pas une équipe qui perd.
00:49:57 Merci Somaïa.
00:49:59 Augustin Donadieu est je crois sur le terrain.
00:50:03 Augustin Donadieu.
00:50:05 Il va nous dire la situation
00:50:07 avec les agriculteurs.
00:50:09 Et après on recevra notamment Alexandre Jardin.
00:50:12 Où êtes-vous Augustin ?
00:50:15 On est sur l'autoroute à côté de Beauvais.
00:50:21 On est à quelques kilomètres de Paris.
00:50:23 On est à 50 kilomètres grosso modo de Paris
00:50:26 puisque hier les agriculteurs
00:50:28 qui étaient déjà présents sur cette autoroute
00:50:30 ont parcouru une vingtaine de kilomètres
00:50:32 pour s'approcher de la capitale.
00:50:34 Ils vont faire la même chose cet après-midi
00:50:36 pour accentuer la pression sur le gouvernement.
00:50:38 Et je peux vous dire qu'aujourd'hui
00:50:40 ils sont encore plus en colère qu'hier
00:50:42 et peut-être moins que demain.
00:50:44 Pourquoi ? Puisque tout à l'heure, Christophe,
00:50:46 un agriculteur que l'on a interrogé
00:50:48 depuis déjà hier, aujourd'hui sur notre antenne
00:50:50 est venu nous voir en nous demandant
00:50:52 "c'est une blague ce qui s'est passé
00:50:54 il y a quelques minutes, il y a quelques minutes
00:50:56 il y a quelques minutes, il y a quelques minutes
00:50:58 et il a continué. Alors on lui a demandé
00:51:00 "vous parlez du vote des députés ?"
00:51:02 Il me dit "oui, 300 euros de plus de frais de mandat
00:51:04 par mois pour les députés."
00:51:06 Il me dit "moi, mon litre de lait,
00:51:08 son prix va baisser de 15%."
00:51:10 Il était extrêmement en colère.
00:51:12 Alors peut-être que Marine Lanson
00:51:14 a son sonore, son interview.
00:51:16 Écoutez-le, c'était il y a quelques minutes.
00:51:18 Par contre le réveil,
00:51:20 une très grosse surprise par rapport à l'information.
00:51:22 C'est incroyable pour eux.
00:51:24 300 d'augmentation d'indemnité mensuelle
00:51:26 parce que la vie a augmenté.
00:51:28 En comparaison de la baisse du prix de mon lit
00:51:30 de -15%, d'augmentation d'électricité de 10%.
00:51:32 Ils sont capables
00:51:34 de prendre des décisions rapidement
00:51:36 mais pour eux.
00:51:38 Aujourd'hui, ce ne sont plus des politiques.
00:51:40 Ce sont des gens qui s'emplisent leurs poches
00:51:42 et qui sont en train d'enfoncer
00:51:44 les producteurs
00:51:46 puisque là on n'a aucune écoute, aucun retour.
00:51:48 Je crois que Paris,
00:51:50 on va y aller mais encore plus déterminé
00:51:52 que ce qu'on avait imaginé.
00:51:54 Donc vous l'avez entendu, il est encore plus en colère
00:51:58 qu'hier.
00:52:00 Ses collègues agriculteurs de la même façon.
00:52:02 On a une brique de lait avec
00:52:04 Pierre-François Altermat derrière la caméra.
00:52:06 L'agricultrice que l'on a eue ce matin dans la matinale
00:52:08 de CNews nous a dit que ce litre de lait,
00:52:10 elle le vendait à sa coopérative 41 centimes.
00:52:12 Bon. Sauf que ce litre de lait
00:52:14 lui coûte aux alentours des
00:52:16 50 centimes à produire. Et avec Pierre-François Altermat,
00:52:18 on l'a acheté en rayon ce litre,
00:52:20 1,08 euros. Il y a quelque chose
00:52:22 qui ne va pas, c'est ce que nous disent ces agriculteurs.
00:52:24 Ils attendent des réponses du gouvernement
00:52:26 à ce niveau là, donc sur le plan financier,
00:52:28 sur le plan des normes également, des normes
00:52:30 incohérentes qui s'empilent, des normes
00:52:32 européennes, je vais vous en citer, allez,
00:52:34 on va dire deux, par exemple, la fin des produits
00:52:36 phytosanitaires en France parce que
00:52:38 dangereux pour la santé selon certaines
00:52:40 études. Sauf que la France dans le même temps continue
00:52:42 d'importer des produits de pays étrangers
00:52:44 où les produits phytosanitaires
00:52:46 sont encore autorisés. Bruxelles
00:52:48 impose, vous en parliez, de la mise en jachère
00:52:50 de 4% des terres agricoles.
00:52:52 - Merci.
00:52:54 - Eh bien, cette mise en jachère,
00:52:56 pendant ce temps là, les céréales ukrainiennes,
00:52:58 elles arrivent détaxées à hauteur de plus de 99%.
00:53:00 - Merci beaucoup, Augustin Donadio.
00:53:02 Alors, on ne va pas faire
00:53:04 de démagogie parce qu'il m'arrive souvent
00:53:06 de dire que les hommes politiques ne sont pas payés
00:53:08 suffisamment. Mais celui
00:53:10 qui a décidé
00:53:12 d'augmenter les décès...
00:53:14 - Ils sont plusieurs. - Les députés
00:53:16 aujourd'hui de 300 euros, aujourd'hui...
00:53:18 - Ils sont plusieurs. - C'est un génie.
00:53:20 - Ils sont plusieurs, c'est celui qui a décidé... - Celui qui a décidé ça
00:53:22 aujourd'hui, c'est un génie
00:53:24 en fait. Ce sont
00:53:26 des génies, ces gens-là. C'est-à-dire
00:53:28 quand on parle de déconnexion, vous avez le pays...
00:53:30 - J'ai deux pieds dedans. - Vous avez le pays
00:53:32 qui n'est pas feu et a sang, mais vous avez quand même
00:53:34 un mouvement social important. Vous avez
00:53:36 une hausse de l'électricité
00:53:38 importante et vous avez des députés
00:53:40 avec la force symbolique
00:53:42 que ça a, même si je suis le premier à dire
00:53:44 qu'ils ne sont peut-être pas payés suffisamment,
00:53:46 mais qui précisément dans ce moment-là,
00:53:48 dans ce moment-là, se font
00:53:50 augmenter 300 euros.
00:53:52 - C'est des génies. - La semaine aussi où on annonce
00:53:54 la hausse des taxes sur l'électricité.
00:53:56 - Oui, c'est ça, mais c'est des génies.
00:53:58 C'est des génies. - Évidemment,
00:54:00 c'est au moins l'école. - Ça s'appelle en fait des petits hommes gris.
00:54:02 Ce sont, moi je vous le dis, ce sont des
00:54:04 hommes... ce sont des génies. - C'est le bureau de l'Assemblée nationale.
00:54:06 Ils ont tous voté
00:54:08 pour l'augmentation, sauf les députés
00:54:10 de la France Insoumise qui se sont absolus.
00:54:12 Et là, on vit un rétro-pédalage,
00:54:14 puisque l'ERN a voté pour au sein
00:54:16 du bureau, et là ils se rendent compte
00:54:18 qu'en fait c'était peut-être pas une bonne idée, donc maintenant ils demandent
00:54:20 de reporter cette hausse de 300 euros.
00:54:22 - Je vais préciser, quand bien même je vais prendre mon risque
00:54:24 en disant ça, bien sûr le timing n'est pas bien venu,
00:54:26 il ne s'agit pas de l'augmentation
00:54:28 de leur indemnité, mais de
00:54:30 leur frais de mandat,
00:54:32 qui permet de payer les collaborateurs,
00:54:34 les permanences,
00:54:36 les frais qu'ils engagent dans leur
00:54:38 activité parlementaire.
00:54:40 - Ce n'est pas le bon moment.
00:54:42 - L'indemnité elle est de plus de 7000 euros brut,
00:54:44 et l'enveloppe pour les frais parlementaires,
00:54:50 les frais de mandat, florte désormais
00:54:52 avec les 6000 euros depuis hier.
00:54:54 - Et pour les gens, sachez que l'indemnité
00:54:56 ou les frais de mandat, c'est la même chose.
00:54:58 - C'est pour ça que j'ai dit
00:55:00 je prends mon risque.
00:55:02 - Ce sont des véritables génies.
00:55:04 - Et c'est juste la deuxième décision qui choque de l'Assemblée nationale,
00:55:06 parce qu'ils ont aussi refusé de faire une minute de silence
00:55:08 pour l'agricultrice qui a été tuée cette semaine.
00:55:10 Après en avoir fait une pour Naël notamment.
00:55:12 - C'est du pyromane.
00:55:14 - Je vais vous remercier,
00:55:16 et je vais... Monsieur Alexandre Jardin
00:55:18 va non pas vous remplacer,
00:55:20 parce que vous êtes irremplaçable.
00:55:22 Il va avoir une place en Jachère
00:55:24 pendant quelques secondes.
00:55:26 - Ah oui, il y a aussi une déclaration de Pascal Canfin.
00:55:28 - Ah oui, dites-moi, ça m'intéresse.
00:55:30 - François, vous avez, bel ami, dit qu'il faut arrêter
00:55:32 avec l'obligation des 10% de terres en Jachère.
00:55:34 Pascal Canfin lui a répondu sur les réseaux sociaux
00:55:36 "Vous mentez François-Xavier, bel ami".
00:55:38 Vous regardez ce que Pascal Canfin a défendu lui-même au Parlement européen.
00:55:40 Il a bien défendu les 10% de Jachère.
00:55:42 - C'est terrible, je vous assure.
00:55:44 - Ils oublient ce qu'ils ont dit.
00:55:46 En restant gentils.
00:55:48 - Alors ils essayent de jouer sur les mots, comme toujours.
00:55:50 - Vous voulez encore dire autre chose pour rester plus longtemps ?
00:55:52 Parce que vous n'aimez pas partir.
00:55:54 - Bah oui, mais partir c'est mourir un peu.
00:55:56 - C'est mourir un peu.
00:55:58 - Bon, Alexandre Jardin arrive à l'instant.
00:56:00 Je vous lève,
00:56:02 vous commencez l'émission avec cela.
00:56:04 J'avais été étonné que Sophie Marceau,
00:56:06 personne n'en parlait d'ailleurs ce matin,
00:56:08 alors que j'avais trouvé sa déclaration
00:56:10 pour le moins surprenante.
00:56:12 Puisque bien sûr que l'IVG est menacée,
00:56:14 a-t-elle dit,
00:56:16 comme le sort des femmes
00:56:18 qui ne peuvent y avoir recours
00:56:20 et que vous mettez en danger.
00:56:22 Elle s'adressait à Gérard Larcher.
00:56:24 Je rappelle que Gérard Larcher ne souhaite pas
00:56:26 que l'IVG soit inscrit dans la Constitution.
00:56:28 Vous n'avez que faire du sort des femmes en vérité.
00:56:30 Vous représentez le patriarcat
00:56:32 dans toute sa splendeur, suffisant, rétrograde, hypocrite.
00:56:34 Vous faites honte à notre société française.
00:56:36 Tant qu'il y aura des hommes comme vous,
00:56:38 nous serons en danger.
00:56:40 Je rappelle qu'il est quand même le deuxième personnage de l'État.
00:56:42 Président du Sénat.
00:56:44 Bonjour Alexandre Jardin.
00:56:46 - Bonjour.
00:56:48 - Vous allez bien ? J'aime bien quand vous venez ici.
00:56:50 - Je viens avec des bonnes nouvelles.
00:56:52 - Céline Pina est avec nous.
00:56:54 J'étais ennuyé tout à l'heure
00:56:56 parce qu'il n'y avait pas de femmes
00:56:58 qui pouvaient échanger sur ce sujet.
00:57:00 Je voulais savoir ce que vous pensiez
00:57:02 d'abord de la position de Sophie Marceau
00:57:04 qui est sans nuance, certes.
00:57:06 Et puis sur le fond.
00:57:08 - Sur la position de Sophie Marceau,
00:57:10 je peux comprendre qu'on soit éruptif
00:57:12 quand quelque chose est existentiel.
00:57:14 Mais je trouve ça exagéré.
00:57:16 C'est faux.
00:57:18 Et c'est inutilement agressif.
00:57:20 Je ne vois pas en quoi ça peut faire avancer le débat.
00:57:22 Sur le fond,
00:57:24 je pense que Sophie Marceau
00:57:26 a tort.
00:57:28 Autrement dit, en France,
00:57:30 la liberté de l'avortement
00:57:32 n'est absolument pas menacée.
00:57:34 D'abord parce que, contrairement aux États-Unis,
00:57:36 nous c'est une loi.
00:57:38 Aux États-Unis,
00:57:40 pourquoi est-ce que l'avortement
00:57:42 était facile à remettre en cause ?
00:57:44 Parce que c'était un arrêté de la Cour suprême.
00:57:46 Donc ça n'avait pas le même statut.
00:57:48 Chez nous, c'est une loi.
00:57:50 Et la jurisprudence du Conseil constitutionnel
00:57:52 l'a toujours confortée.
00:57:54 Et ensuite, c'est une loi d'équilibre.
00:57:56 C'est-à-dire qu'aucune liberté en France n'est absolue.
00:58:00 Là, ce qui est demandé, c'est une liberté absolue.
00:58:02 Ce qui est quasiment impossible.
00:58:04 Pourquoi ? Parce que toute liberté
00:58:06 en heurte une autre.
00:58:08 Par exemple, la liberté de la femme d'avorter
00:58:10 heurte la protection
00:58:12 qui doit être accordée
00:58:14 à tout être humain.
00:58:16 Or, la question de savoir à partir de quel moment
00:58:18 un embryon est une personne,
00:58:20 elle, elle se pose.
00:58:22 En revanche, il est censé être un humain
00:58:24 dès le démarrage de sa vie.
00:58:26 Donc la loi d'équilibre,
00:58:28 elle a fait en sorte
00:58:30 qu'on puisse déterminer arbitrairement.
00:58:32 On s'est dit finalement,
00:58:34 jusqu'à tant de semaines,
00:58:36 on ne peut pas être sûr qu'il y ait une conscience.
00:58:38 Donc on peut éventuellement
00:58:40 interrompre une grossesse.
00:58:42 C'est pour ça qu'il y a une date limite.
00:58:44 Mais tout ça a été traité
00:58:46 en essayant de conforter
00:58:48 à la fois le droit à vivre,
00:58:50 le droit de la femme à avorter,
00:58:52 le droit du personnel médical
00:58:54 à pratiquer un avortement ou pas.
00:58:56 Bref, c'est une loi d'équilibre.
00:58:58 Vouloir en faire une loi absolue
00:59:00 me paraît impossible
00:59:02 et peut-être même contre-productif
00:59:04 dans le sens où cela
00:59:06 chosifierait l'être humain
00:59:08 en tant que personne à naître.
00:59:10 Merci beaucoup.
00:59:12 Merci de cette analyse.
00:59:14 Céline Pina, on a eu tout à l'heure un tour de table.
00:59:16 Je ne sais pas si Alexandre Jardin
00:59:18 a d'ailleurs un avis là-dessus.
00:59:20 Est-ce qu'il faut mettre l'IVG
00:59:22 dans la Constitution ou pas ?
00:59:24 Quoi qu'il arrive, ça ne changera pas le réel.
00:59:26 On est tous d'accord en France.
00:59:28 Moi, c'est plutôt le réel
00:59:30 qui m'intéresse.
00:59:32 Il a des problèmes réels
00:59:34 et ce dont on va parler, c'est de problèmes réels.
00:59:36 Or, on a des problèmes
00:59:38 très fondamentaux.
00:59:40 Des problèmes avec notre bouffe,
00:59:42 on a des problèmes de sécurité,
00:59:44 on a des problèmes d'éducation monstrueux.
00:59:46 On a 30 % de nos enfants
00:59:48 qui arrivent au collège sans maîtriser l'écrit.
00:59:50 30.
00:59:52 30 %.
00:59:54 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:59:56 On se rend compte qu'on est en train de déconner
00:59:58 complètement sur les fondamentaux.
01:00:00 La bouffe, la bouffe.
01:00:02 Le truc, on va manger tout à l'heure.
01:00:04 Donc, si on ne les écoute pas,
01:00:06 en tant que singes,
01:00:08 on est fous.
01:00:10 À un moment donné, on va devoir leur obéir.
01:00:12 Parce que s'ils ne produisent plus,
01:00:14 donc...
01:00:16 Et moi, je viens avec un autre combat qui est tout aussi fondamental.
01:00:18 Puisqu'on a ces 30 %
01:00:20 de gamins qui arrivent au collège
01:00:22 et qui ne maîtrisent pas l'écrit.
01:00:24 Ce qui est un naufrage, mais monumental.
01:00:26 Et derrière ça, on a aussi
01:00:28 un problème de violence, de violence juvénile.
01:00:30 Et on sait très bien que la violence
01:00:32 chez les jeunes, c'est lié au niveau du vocabulaire.
01:00:34 Un jeune qui n'a pas de mots,
01:00:36 ça tape.
01:00:38 Donc, si on ne fait pas de la lecture
01:00:40 un combat national,
01:00:42 transcouleur de toutes les générations...
01:00:44 - Alexandre, ça fait des années
01:00:46 que vous dites ça.
01:00:48 Et vous n'y arrivez pas.
01:00:50 - Je vais t'expliquer pourquoi
01:00:52 je publie ça.
01:00:54 D'abord, pour les parents.
01:00:56 - Les parents ne lisent pas non plus.
01:00:58 - C'est pas vrai.
01:01:00 - Nous, on est la dernière génération
01:01:02 qui lisons.
01:01:04 - Attends, tu vas découvrir
01:01:06 dans ce livre plein de stratégies qui marchent.
01:01:08 Est-ce que vous savez, par exemple,
01:01:10 qu'il y a une tonne d'ados qui, aujourd'hui,
01:01:12 bouffent des bouquins épais comme ça,
01:01:14 qui sont les bibles des jeux de rôle.
01:01:16 Donc, quand vous pensez lecture,
01:01:18 ouvrez à d'autres lectures.
01:01:20 Regardez dans ce bouquin
01:01:22 toutes les stratégies qui marchent.
01:01:24 Quand on est parent, il ne faut pas rester buté
01:01:26 sur un seul chemin. Ensuite,
01:01:28 il faut en faire une cause nationale.
01:01:30 Quand je dis une cause nationale,
01:01:32 j'ai embarqué à un moment McDonald's.
01:01:34 Il faut que le monde économique fasse sa part.
01:01:36 Qu'est-ce qui se passe depuis sept ans ?
01:01:38 Si vous achetez un Happy Meal,
01:01:40 vous avez le choix entre un jouet absurde
01:01:42 et un livre. Vous savez combien de livres
01:01:44 on a distribués ? 115 millions.
01:01:46 Donc, quand le monde économique
01:01:48 utilise sa puce, je dis 115 millions.
01:01:50 Donc, si on fait
01:01:52 ce que je dis dans ce livre,
01:01:54 et chacun...
01:01:56 Alors, il y a notamment
01:01:58 un programme qui est central
01:02:00 là-dedans. C'est un programme que j'ai
01:02:02 cofondé il y a maintenant plus de 20 ans
01:02:04 qui s'appelle Lire et faire lire.
01:02:06 Lire et faire lire, là, j'ai demandé un rendez-vous
01:02:08 à Dati. Je voudrais
01:02:10 qu'elle nous donne les moyens de passer de
01:02:12 20 000 bénévoles à 50 000.
01:02:14 On fait lire 750 000 enfants.
01:02:16 C'est beaucoup. - Je suis d'accord. Je pense que
01:02:18 le service public doit s'y mettre, pour tout vous dire.
01:02:20 Dans le temps, Pivot faisait ça très bien.
01:02:22 Avec des dictées, avec des choses comme ça.
01:02:24 - Mais tout le monde ! Tout le monde !
01:02:26 - Oui, mais tout le monde. Mais le service public
01:02:28 n'est pas obligé de voir
01:02:30 l'audience en faisant ça. Il peut proposer
01:02:32 des émissions tout simplement de lecture,
01:02:34 d'ailleurs, de livres pour tous, etc.
01:02:36 Ce qui ne se fait plus aujourd'hui.
01:02:38 Vincent Herbret, vous avez peut-être, je vous sens,
01:02:40 sur ces sujets-là,
01:02:42 ce matin... - Non, non, mais moi, je voudrais demander un truc
01:02:44 aux gens qui nous écoutent. - Oui.
01:02:46 - Je voudrais qu'ils fassent quelque chose. - Eh bien, demandez.
01:02:48 - Parce que si on dit "c'est aux autres de faire", on va jamais y arriver.
01:02:50 - Demandez. - Je voudrais que les gens qui nous écoutent
01:02:52 demandent
01:02:54 à l'école de leurs gamins
01:02:56 trois choses. Est-ce que
01:02:58 Lire et faire lire fonctionne dans votre école ?
01:03:00 Est-ce qu'on mobilise les retraités,
01:03:02 les plus de 50 ans, autour
01:03:04 de l'école ?
01:03:06 Et si ce n'est pas le cas, à Paris, par exemple,
01:03:08 on a déjà 40 % des écoles.
01:03:10 Dans le département de la Marne, on a 40 %
01:03:12 des écoles. Le but, c'est qu'on arrive à 100 %.
01:03:14 Mais il faut que les gens qui nous écoutent deviennent
01:03:16 acteurs. Il faut qu'ils aillent en parler à l'école.
01:03:18 Deuxième truc. Est-ce que dans votre école,
01:03:20 on crée...
01:03:22 Est-ce qu'on met en place "silence, on lit" ?
01:03:24 C'est une opération qui coûte zéro.
01:03:26 Une fois par semaine,
01:03:28 on s'arrête et pendant un quart d'heure ou une demi-heure,
01:03:30 toute l'école lit. Troisième truc.
01:03:32 Est-ce que vous pouvez faire des ventes avec un éditeur
01:03:34 associatif qui s'appelle
01:03:36 "Lire, c'est partir" qui, dans les écoles, fait
01:03:38 des ventes à 80 centimes ?
01:03:40 La maman repart avec 10 bouquins
01:03:42 pour 8 euros en période
01:03:44 d'inflation. Normalement, les Français n'ont pas
01:03:46 d'argent. C'est des solutions concrètes.
01:03:48 Et ce bouquin, il regorge de ça.
01:03:50 On a des solutions.
01:03:52 J'entends bien. Moi, ce qui serait pas mal, c'est que
01:03:54 par exemple, dans les trains, il y ait pourquoi pas des compartements
01:03:56 pour lire. Et surtout,
01:03:58 des compartements où le
01:04:00 smartphone est brouillé.
01:04:02 Je veux dire, parce que...
01:04:04 Et qu'on puisse acheter des bouquins de poche.
01:04:06 Oui. Dans les bars. T'as plus personne
01:04:08 en fait, qui lit. Dans le temps, on rentrait
01:04:10 dans un train et tout le monde lisait.
01:04:12 Beaucoup de gens lisaient. Maintenant,
01:04:14 t'es avec un voisin qui parle tout fort,
01:04:16 qui te donne...
01:04:18 Il parle à sa femme. Ou plus exactement,
01:04:20 c'est soit un professionnel. "Oui, alors,
01:04:22 on n'a plus du tout de..." Bon, évidemment,
01:04:24 tout le compartimentant... "On n'a plus du tout
01:04:26 de fournitures." Non, désagréable.
01:04:28 Les gens regardent. Parle fort avec
01:04:30 le portable. Oui.
01:04:32 C'est épouvantable. Qu'est-ce que vous lisez en ce moment ?
01:04:34 Est-ce que vous avez toujours... Est-ce que par exemple, vous avez toujours
01:04:36 un livre en chantier ? Toujours, dans les tours de...
01:04:38 En cours. Ah, j'adore.
01:04:40 Un livre, vraiment, je...
01:04:42 Qu'est-ce que vous lisez en ce moment, par exemple ?
01:04:44 Attendez, ce que je lis...
01:04:46 J'ai lu un livre très
01:04:48 remarquable, "Achevez Sartre",
01:04:50 sur...
01:04:52 Le dialogue... Non, mais...
01:04:54 C'est le plus... Non, mais, effectivement.
01:04:56 "Achevez Sartre". Et là, je lis
01:04:58 un livre d'un homme... Mais quel air,
01:05:00 un homme de gauche qui dénonce la Wauquif.
01:05:02 Ah, donc, il y a un homme... Donc, il y a
01:05:04 un livre de gauche qui est entré dans votre bibliothèque.
01:05:06 Mais il m'arrive de lire des romans, tout de même. Bon, Gérard,
01:05:08 vous avez toujours un livre en chantier ? Oui, toujours.
01:05:10 J'en ai même parfois deux ou trois, parce que
01:05:12 dès que... J'ai de la hantise d'avoir fini un.
01:05:14 Hier, j'ai fini "Les Chouans"
01:05:16 de Balzac, qui est un des rares
01:05:18 bouquins de Balzac que je n'avais pas lu.
01:05:20 C'est formidable. "Les Chouans", c'est un de ses premiers romans.
01:05:22 C'est pas le meilleur.
01:05:24 Vous êtes un bibliophile, en plus.
01:05:26 On vous voyait pendant le Covid.
01:05:28 Bon, est-ce que vous avez le temps de lire
01:05:30 et le goût de... Au-delà des revues agricoles,
01:05:32 les deux derniers que j'ai lus, bon, parce que
01:05:34 c'est peut-être parce qu'il est interviewé dans un autre congrès,
01:05:36 mais j'ai lu "Le Péril Vert" et "Génération Farniente".
01:05:38 Effectivement, ça nous permet
01:05:40 de décrocher un petit peu, mais ça nous ramène bien
01:05:42 dans le réel, quand même. Non, mais moi, ce qui m'intéresse toujours,
01:05:44 c'est votre... C'est votre vie,
01:05:46 par exemple. Vous vous levez à quelle heure le matin ?
01:05:48 - Le matin, c'est ce que je dis. Normalement,
01:05:50 quand on est en élevage, on fait en sorte
01:05:52 à peu près à 6 heures d'être dans le troupeau,
01:05:54 quoi, donc... - Donc vous vous levez à 5h30 ?
01:05:56 - Oui, 5h30. - Bon. Et vous, vous travaillez
01:05:58 jusqu'à quelle heure le soir ? - Alors, ça s'est
01:06:00 amélioré depuis qu'on a des robots
01:06:02 de traite, sinon avant, c'était 19h30.
01:06:04 Maintenant, on va dire qu'à 19h,
01:06:06 on arrive quand même à terminer à peu près...
01:06:08 - Sans discontinuer. Il n'y a pas de pause le midi.
01:06:10 - Si, on s'arrête quand même à midi, quand même.
01:06:12 - Et ça, c'est du lundi au dimanche ?
01:06:14 - Le dimanche, normalement, c'est ce que je vous disais,
01:06:16 on arrive à prendre un dimanche sur deux
01:06:18 maintenant qu'on est organisé comme ça, donc...
01:06:20 Bon... Oui, mais la vie...
01:06:22 La vie, c'est notre travail, quoi.
01:06:24 - Mais j'entends,
01:06:26 et vous en parlez avec beaucoup d'honneur.
01:06:28 - Les épouses, ben oui, il faut partir
01:06:30 en vacances une semaine. - Mais votre épouse,
01:06:32 lorsque vous êtes mariée, elle était de ce monde
01:06:34 rural ? - Oui. Sinon, j'aurais...
01:06:36 Bon, ben c'est clair, si j'ai plus mon épouse
01:06:38 sur l'exploitation, c'est fini.
01:06:40 - Et jamais elle vous a dit
01:06:42 durant ces années... - Non.
01:06:44 Si on se soutient pas, à mon avis, je vois pas
01:06:46 comment on peut tenir. - Donc elle a cette même
01:06:48 passion que vous, parfois, elle n'a pas été...
01:06:50 - Oui, ça fait pareil avec
01:06:52 son mari, je pense que c'est très
01:06:54 important, on voit bien les agriculteurs
01:06:56 qu'on leur épouse, qu'est-à-dire... - Votre fille, elle est déjà mariée
01:06:58 manifestement, elle a 24 ans, vous avez...
01:07:00 - Elle vient d'avoir une petite fille, donc bon, ça va,
01:07:02 elle a deux jupelles, donc ça va qu'on est sur l'exploitation.
01:07:04 - Donc là, elle a pas... - C'est pas un ensemble.
01:07:06 - Bon, et votre gendre, il a quel âge,
01:07:08 votre gendre ? - Il a 30 ans. - Bon, et votre
01:07:10 gendre, il est de ce monde-là
01:07:12 également ? - Oui, enfin, il était pas fils d'agriculteur,
01:07:14 mais bon, une approche
01:07:16 très rurale,
01:07:18 il a toujours... Bon,
01:07:20 faut être travailleur, si on n'est pas travailleur, faut pas faire ce métier.
01:07:22 - Mais faut l'aimer, ah oui, faut l'aimer aussi.
01:07:24 - C'est déjà ça, et on n'est pas sur dire
01:07:26 à la fin du mois combien il y aura, à la fin du mois.
01:07:28 - Mais lui-même, parce que eux,
01:07:30 ils sont plus jeunes que vous,
01:07:32 ils peuvent investir dans une
01:07:34 maison, parce qu'entre 15 et...
01:07:36 Les revenus que vous nous avez donnés tout à l'heure, c'est 15,
01:07:38 20 000 euros par an. - Oui, oui, oui.
01:07:40 - C'est ce que vous m'avez donné comme revenu. - Bon,
01:07:42 après, bon, ben...
01:07:44 - Ils vivent sur la ferme avec vous ? - Oui,
01:07:46 on a la chance d'avoir une maison suffisamment grande
01:07:48 où on a pu avoir de logements,
01:07:50 avoir un logement indépendant. - Donc vous voyez
01:07:52 vos petites filles tous les matins ? - Eh ben, oui,
01:07:54 bien sûr. Bon, c'est pas...
01:07:56 ça, c'est pas négatif, ça, on va dire.
01:07:58 - Ah ben, c'est bien. - C'est pas négatif. - Ah ben, c'est ce que j'ai dit, on s'assure.
01:08:00 Quand ma fille peut pas aller chercher les enfants à l'école,
01:08:02 c'est ma femme, c'est moi.
01:08:04 S'il y a pas cette compromise en réalité, on peut pas.
01:08:06 - Mais ce monde-là, ce que vous nous décrivez là,
01:08:08 d'abord, ce qui me frappe quand je vous entends,
01:08:10 c'est que vous vous paressez, ce qui n'est pas le cas
01:08:12 de tout le monde, heureux.
01:08:14 - Oui, non, mais si on est...
01:08:16 Par nature, si on est malheureux,
01:08:18 il faut changer avant. C'est ce que je vous dis,
01:08:20 c'est pas... Notre satisfaction,
01:08:22 c'est pas la grosse voiture,
01:08:24 c'est pas les vacances qu'on va pouvoir...
01:08:26 qu'on voit chez d'autres enfants,
01:08:28 même de nos enfants ailleurs, qui vont
01:08:30 prendre l'avion aller au bout du monde.
01:08:32 Ça a jamais été notre truc, parce que bon,
01:08:34 on n'est pas fait comme ça.
01:08:36 C'est sûr que maintenant, qu'on arrive à la retraite,
01:08:38 ma femme me dit qu'il faudrait qu'on puisse quand même...
01:08:40 - Mais vous êtes jeune ? Quel âge vous avez ?
01:08:42 - J'ai 64 ans.
01:08:44 J'ai 42 ans de cotisation sociale,
01:08:46 quand même. Donc là, je suis en train de calculer,
01:08:48 je vais pouvoir toucher,
01:08:50 en ayant payé toute ma vie sur le bénéfice réel,
01:08:52 donc 40% qui part à la MSA,
01:08:54 je pense avoir touché plus de 1000,
01:08:56 avec ce qu'on a payé, je vais être à 900, même pas.
01:08:58 - Et vous pensez partir en retraite quand ?
01:09:00 - Mais j'y suis déjà, là.
01:09:02 On va dire j'y suis, mes papiers sont faits,
01:09:04 je suis en retraite aujourd'hui,
01:09:06 mais en retraite, vous voyez bien comment, quoi.
01:09:08 - Mais quand est-ce que vous imaginez
01:09:10 décrocher du travail ?
01:09:12 - Quand la santé suivra moins,
01:09:14 quand...
01:09:16 Voilà, non mais bon, on essaye de faire en sorte
01:09:18 aussi que la transition soit pas
01:09:20 trop violente. - Et l'exploitation, elle peut vivre
01:09:22 sans vous, sans votre travail ?
01:09:24 Votre gendre et votre fille peuvent s'en sortir ?
01:09:26 - Non, tout seul, non. - Donc ils seront obligés de...
01:09:28 - Il faut qu'il prend de la main-d'oeuvre supplémentaire, si...
01:09:30 Bon, mais la transition, elle va se faire, elle est en train de se faire,
01:09:32 elle se fait... Voilà, mais je pense
01:09:34 que ça peut jamais être une transition
01:09:36 de "maintenant je suis à la retraite, je remets plus les pieds",
01:09:38 ça n'existe pas. D'ailleurs, même nous, on peut pas,
01:09:40 moi j'ai ralenti, j'ai ralenti pas mal,
01:09:42 mais bon, il y a un moment,
01:09:44 j'aime bien retourner dehors, respirer l'air pur,
01:09:46 et puis travailler un peu, puis oublier tout ça, là.
01:09:48 Parce que, bon, quand on est dans le truc en permanence,
01:09:50 à la fin, on pète un boulon, quoi. - Mais moi, ce que je regrette,
01:09:52 parce qu'on ne vous entend que
01:09:54 dans des périodes de crise, parce qu'effectivement,
01:09:56 et c'est vrai aussi pour d'autres métiers,
01:09:58 ceux qui parlent sur les plateaux, ben c'est ceux
01:10:00 dont c'est le métier professionnel, c'est des toutologues.
01:10:02 - On peut dire que vous y comprivez, là, maintenant,
01:10:04 jusqu'à maintenant, on va pas dire que les médias...
01:10:06 C'est inouï, ce qui est en train de se passer,
01:10:08 que les médias, quand même,
01:10:10 que certains journalistes approfondissent
01:10:12 vraiment les sujets agricoles, j'ai jamais vu ça jusqu'à maintenant.
01:10:14 Ce qu'on voyait, c'était plutôt à charge.
01:10:16 Et se défendre, quand on est toujours à charge,
01:10:18 toujours attaqué,
01:10:20 quand on nous parle de bien-être animal et tout ça,
01:10:22 mais, hé, faut pas avoir honte, quand même,
01:10:24 le bien-être animal, c'est régulièrement
01:10:26 qu'on se lève la nuit pour aller s'occuper
01:10:28 de nos vaches, quand ça veille, quand ça fait truc là,
01:10:30 alors que ça soit des gens à Paris
01:10:32 qui ont deux chiens dans un appartement
01:10:34 qui viennent nous expliquer le bien-être animal,
01:10:36 non mais il faut arrêter, c'est eux qui nous produisent
01:10:38 ces documents-là à longueur de journée.
01:10:40 Non mais, écoutez, quand on continue, ben effectivement,
01:10:42 je suis vite excédé. Mais on n'en peut plus
01:10:44 de ce truc-là, mais qui est des choses à faire
01:10:47 sur le bien-être animal par rapport aux abattoirs,
01:10:49 par rapport à tout ça. Mais les animaux,
01:10:51 c'est notre vie, hein,
01:10:53 les vaches, on les connaît, les veaux, on les connaît,
01:10:55 bon, c'est bon, non, non, mais il y a un moment,
01:10:58 on peut plus, quoi, on peut plus, je crois que,
01:11:00 et ce que je vous dis là, c'est ressenti
01:11:02 par tous les éleveurs,
01:11:04 on a un contrôle, mais,
01:11:06 bon, plus 100 vaches, ça fait presque
01:11:08 200 animaux sur l'exploitation,
01:11:10 paf, on a un contrôle, on vient voir
01:11:12 si vos bovins sont tous bien identifiés,
01:11:14 si jamais on a un bovin qui manque de boucle,
01:11:16 il peut être tué sur place, hein.
01:11:18 Bon, on tient à ça,
01:11:20 mois par mois, mais t'as peur
01:11:22 quand t'as le contrôle, parce que tu connais
01:11:24 jamais l'issue, t'as tes placards,
01:11:26 on utilise très peu, nous,
01:11:28 de phytosanitaires et tout,
01:11:30 mais pour un peu que tu te trouves avec un produit
01:11:32 qui a deux ans, que t'as pas suivi
01:11:34 ton truc, paf, t'as ce contrôle-là,
01:11:36 c'est une pénalité à la clé.
01:11:38 - Le contrôleur, j'imagine
01:11:40 quand même qu'il y a un peu de souplesse,
01:11:42 un peu d'empathie... - Oui, la souplesse,
01:11:44 le contrôleur, il fait son boulot, il remplit
01:11:46 les documents, et vous savez pas, à la suite,
01:11:48 qu'est-ce qu'il y a. - Mais quand est-ce qu'il y a eu un contrôle,
01:11:50 par exemple, le dernier ? - Il y a eu un mois de retrait,
01:11:52 d'attente pour toucher les primes, en attendant que votre dossier
01:11:54 soit instruit, parce que l'administration,
01:11:56 elle arrive même plus à suivre, cette suradministration-là.
01:11:58 Donc, non, mais, on est...
01:12:00 - C'est effrayant. - Quand on dit qu'on marche
01:12:02 sur la tête, c'est pire que ça.
01:12:04 - Moi, j'espère, vous voyez, je...
01:12:06 Tu as sûr, j'espère, parce que
01:12:08 nous, on les connaît, les ministres,
01:12:10 et quand on parle en tête-à-tête avec eux,
01:12:12 ils sont d'accord, en fait.
01:12:14 - Mais tous ! - Ils sont d'accord.
01:12:16 - Mais ils contrôlent pas leur texte parlementaire. - Mais j'espère qu'ils vous écoutent.
01:12:18 Parce que je pense que Gabriel Attal,
01:12:20 c'est quelqu'un de bonne volonté. - Oui.
01:12:22 - Je pense que Bruno Le Maire, c'est quelqu'un de bonne volonté
01:12:24 qui a été votre ministre. Je pense.
01:12:26 Même s'ils sont enfermés dans leur logique.
01:12:28 - Non, non, non, non, les accords de libre-échange
01:12:30 signés hier à Bruxelles... - Mais ça n'a rien à voir.
01:12:32 - C'est des choix qui ont été faits
01:12:34 par ce gouvernement-là. Et ils le savent.
01:12:36 Il y a quand même des choix qui sont politiques.
01:12:38 - Vincent Herouet. - Non, mais moi, je suis très content
01:12:40 de me taire et puis d'écouter monsieur Converse
01:12:42 parce que ce qu'il dit est
01:12:44 fascinant. Parce que vous pouvez
01:12:46 guéroyer, batailler contre les petits hommes
01:12:48 gris et expliquer que
01:12:50 c'est la faute de la mondialisation,
01:12:52 sauf que vous êtes à côté de la plaque. La vérité,
01:12:54 la vérité profonde,
01:12:56 c'est que
01:12:58 l'agriculture française, en termes économiques,
01:13:00 l'agriculture française est la plus compétitive.
01:13:02 Il y a eu un effondrement
01:13:04 de la compétitivité de l'agriculture
01:13:06 française. Parce que
01:13:08 les accords de libre-échange,
01:13:10 ça a profité à toute l'agriculture
01:13:12 européenne. On est passé,
01:13:14 si vous regardez les termes des échanges en 15 ans,
01:13:16 on avait un déficit de 10 milliards.
01:13:18 Dans la balance commerciale,
01:13:20 on est maintenant à un excédent de 70 milliards.
01:13:22 Alors que la France,
01:13:24 il y avait un excédent de 7 milliards,
01:13:26 on est maintenant à 6 milliards. C'est-à-dire que,
01:13:28 pour résumer,
01:13:30 tous les accords multilatéraux
01:13:32 qui ont été signés par la Commission européenne
01:13:34 depuis 15 ans ont profité
01:13:36 à l'agriculture de nos voisins,
01:13:38 mais pas à l'agriculture française.
01:13:40 Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'en France,
01:13:42 c'est un tel gâchis,
01:13:44 un tel naufrage ? Alors là, on revient
01:13:46 aux petits hommes gris, on revient à la surréglementation,
01:13:48 on revient
01:13:50 aux normes, aux ailes, aux ailes
01:13:52 invraisemblables de la
01:13:54 bureaucratie française
01:13:56 qui appliquent les normes européennes avec
01:13:58 excès. Pourquoi ?
01:14:00 Parce qu'il y a une utopie européenne,
01:14:02 parce qu'il y a une utopie
01:14:04 écologiste, parce qu'il y a
01:14:06 une espèce d'idéalisme
01:14:08 aveugle qui se fout
01:14:10 éperdument de la réalité
01:14:12 du terrain. Ça, c'est le problème.
01:14:14 Vous ne pouvez pas dénoncer en permanence
01:14:16 les accords multilatéraux
01:14:18 européens, parce que normalement,
01:14:20 ça devrait assurer
01:14:22 la survie des exploitations.
01:14:24 Ça devrait nous aider. Et si c'est le contraire,
01:14:26 ça nous plombe. C'est le problème.
01:14:28 - Monsieur Converse. - Mais oui, mais,
01:14:30 c'est très bien expliqué. De toute façon, tout est
01:14:32 fait pour qu'on perde en compétitivité.
01:14:34 Donc, une fois qu'on perd en compétitivité,
01:14:36 on est en retrait partout.
01:14:38 - C'est-à-dire que c'est l'administration
01:14:40 qui vous a fait perdre en compétitivité ?
01:14:42 - C'est l'administration, c'est les mesures qui sont prises.
01:14:44 Derrière ça, il y a toujours des mesures qui sont prises.
01:14:46 - Toujours plus. - Quand on explique qu'on part de Paris,
01:14:48 qu'on a un ministre, un Premier ministre qui nous
01:14:50 tient un langage qu'on,
01:14:52 bon, elle écoute, qu'on partage.
01:14:54 Et quand on arrive à Bruxelles, c'est bien des gens
01:14:56 d'une majorité, des politiques, qui ne sont pas
01:14:58 tombés du ciel. Enfin, au niveau
01:15:00 d'une commission, qui c'est qui a voté ?
01:15:02 Je voudrais bien le savoir. Je ne sais pas.
01:15:04 Je ne vais même pas aller moi rechercher.
01:15:06 - Non, mais il y a un manque de courage du politique.
01:15:08 - Donc, à la fin, on nous dit une chose,
01:15:10 on fait le contraire à longueur de journée.
01:15:12 - Il y a aussi des décisions politiques.
01:15:14 - Et tout un environnement au style médiatique.
01:15:16 - Aux États-Unis, au Canada,
01:15:18 en Suisse, il y a des prix planchers pour le lait.
01:15:20 C'est-à-dire que, dans les négociations
01:15:22 entre agroalimentaires et agrodistribution,
01:15:24 on ne peut pas aller plus bas que
01:15:26 quelque chose qui est fixé pour garantir
01:15:28 le prix rémunérateur.
01:15:30 - Est-ce qu'il y a
01:15:32 un environnement aussi hostile, il y a un environnement
01:15:34 médiatique hostile ? Je pense effectivement
01:15:36 aux écologistes.
01:15:38 Et aux écologistes radicaux.
01:15:40 On en a parlé avec Sainte-Soline,
01:15:42 on peut en parler régulièrement, qui sur les plateaux
01:15:44 de télévision expliquent que
01:15:46 manger de la viande, c'est
01:15:48 le diable. C'est quasiment
01:15:50 criminel. C'est ça la réalité.
01:15:52 Vous, vous êtes un éleveur de viande.
01:15:54 - De vaches laitières,
01:15:56 principalement la viande. Mais bon,
01:15:58 la viande, c'est surtout les territoires déjà les plus
01:16:00 difficiles. Je pense que,
01:16:02 c'est une fierté au-delà des agriculteurs d'entretenir
01:16:04 les territoires difficiles avec l'élevage.
01:16:06 Quand on parle de Haute-Savoie, quand on parle
01:16:08 des Pyrénées, quand on parle de ces départements-là.
01:16:10 Heureusement quand même
01:16:12 qu'on a l'élevage. Alors, dire...
01:16:14 J'entendais dans les accords tout à l'heure
01:16:16 qu'on est des pollueurs, trop de vaches,
01:16:18 trop de gaz à effet de serre. De toute façon,
01:16:20 le cheptel va diminuer tout seul. Ils n'ont pas besoin de prendre
01:16:22 des mesures. C'est déjà fait.
01:16:24 Avec le nombre d'agriculteurs qui est en train de s'écrouler,
01:16:26 que même nous, on ne sait pas comment faire reprendre,
01:16:28 les objectifs, là, ils seront atteints.
01:16:30 Il n'y aura pas de soucis. Il n'y aura pas besoin de prendre des mesures
01:16:32 complémentaires. Mais quand on veut nous parler de gaz
01:16:34 à effet de serre, il faut absolument qu'on mette en face.
01:16:36 On parle de planification écologique.
01:16:38 Il y a les accords, tout ce qui est
01:16:40 importation. Donc, quand on veut parler bilan carbone et tout,
01:16:42 il y a ce qu'on fait chez nous et ce qu'on importe.
01:16:44 Donc, il ne faut pas qu'on...
01:16:46 Voilà. Donc, on ne se laissera plus duper.
01:16:48 Là, c'est bon. Il faut qu'on mette les chiffres
01:16:50 les uns en face des autres. Mais dire que ça va être
01:16:52 moins polluant de faire venir de l'autre côté de la planète
01:16:54 ce qu'on est capable de faire chez nous et de manger à proximité,
01:16:56 on n'est plus en mesure
01:16:58 de l'entendre. On n'est plus en mesure de l'entendre.
01:17:00 Alors, la communication des ministres,
01:17:02 ça suffit. Parce que les ministres, ils peuvent tous
01:17:04 être changés. Ils sont tous
01:17:06 interchangeables. C'est ce qu'on voit depuis
01:17:08 un moment. Sauf qu'on change le ministre, mais les affaires,
01:17:10 elles continuent. Donc, la politique de la
01:17:12 communication, ça n'apportera pas
01:17:14 le résultat qu'on attend.
01:17:16 - Bon. Soumaya Labidi va être là
01:17:18 dans une seconde. Mais c'est vrai que
01:17:20 ça nous fait du bien d'abord
01:17:22 de vous entendre. Je pense qu'il y a beaucoup de gens
01:17:24 qui ont été séduits par
01:17:26 la personnalité que
01:17:28 vous êtes et l'authenticité.
01:17:30 - Rien d'autre qu'un agriculteur.
01:17:32 Je ne suis pas ni chef de...
01:17:34 Rien du tout.
01:17:36 - Ça suffit. - Croyez-moi,
01:17:38 vous êtes l'honneur
01:17:40 de ce pays. Bah oui,
01:17:42 je vous le dis, parce que... L'honneur
01:17:44 de ce pays. Et les valeurs
01:17:46 que vous transmettez,
01:17:48 quand je disais tout à l'heure que vous incarnez
01:17:50 une France hélas, qui
01:17:52 n'existe pas ou existe moins,
01:17:54 ou je disais une France qui est morte,
01:17:56 mais le plaisir que vous avez
01:17:58 à travailler, la passion
01:18:00 qui est la vôtre, les valeurs
01:18:02 d'entraide, de solidarité,
01:18:04 de famille,
01:18:06 les valeurs humaines que vous avez,
01:18:08 je vous assure, j'aimerais
01:18:10 que la France et que beaucoup de gens
01:18:12 soient à votre image dans ce pays.
01:18:14 Vraiment. - Pascal, je peux dire
01:18:16 un mot ? - Vous avez une seconde.
01:18:18 - Une seconde. Vous avez, au début
01:18:20 de l'émission, glissé quelque chose
01:18:22 de très pertinent.
01:18:24 Mais on ne l'a pas développé parce qu'évidemment,
01:18:26 ça concernait...
01:18:28 L'émission est consacrée à l'agriculture,
01:18:30 mais pourquoi les agriculteurs
01:18:32 sont tellement soutenus aujourd'hui ?
01:18:34 Parce que les normes dévastatrices,
01:18:36 elles gangrènent
01:18:38 un grand nombre d'univers professionnels,
01:18:40 y compris un domaine
01:18:42 que vous maîtrisez à la perfection
01:18:44 et avec beaucoup de nuances,
01:18:46 c'est le domaine judiciaire.
01:18:48 (rires)
01:18:50 - Je vous rends un petit coup de patte ?
01:18:52 - Nous sommes...
01:18:54 - Non mais, en fait,
01:18:56 nous sommes tous des agriculteurs.
01:18:58 C'est ça, la vérité. C'est-à-dire que
01:19:00 les normes, c'est invraisemblable à suradministration.
01:19:02 - Mais il disait la vérité.
01:19:04 Est-ce que savent
01:19:06 tous les gens dans les tracteurs qui vont
01:19:08 monter à Paris, qui vont bloquer les villes ?
01:19:10 Parce qu'en réalité, ils n'ont pas le choix. Ils se battent contre un système.
01:19:12 C'est-à-dire que quand un gouvernement annonce
01:19:14 un toilettage,
01:19:16 ils savent parfaitement que l'administration va refabriquer
01:19:18 l'année suivante
01:19:20 des kilomètres de textes.
01:19:22 Mais tout le monde le sait
01:19:24 dans les tracteurs. C'est-à-dire que
01:19:26 la crédibilité du politique qui dit
01:19:28 "je vais toiletter le système,
01:19:30 on va simplifier
01:19:32 les systèmes administratifs", eux, ça fait longtemps
01:19:34 qu'ils le vivent. Donc ils savent que l'année prochaine,
01:19:36 - Ça sera pire.
01:19:38 - Tant qu'il n'y a pas un changement culturel,
01:19:40 c'est-à-dire un acte
01:19:42 de confiance totale dans les gens
01:19:44 qui font. - Oui.
01:19:46 - D'autonomisation. - On va remonter pour simplifier.
01:19:48 - Oui. Parce que tant qu'on est dans la logique,
01:19:50 on simplifie, ça veut dire qu'on garde le manche.
01:19:52 Ça veut dire que le petit gris dans le bureau garde le manche.
01:19:54 - Et de défiler.
01:19:56 - Dans mon village, dans Lod,
01:19:58 je me suis battu comme un fou parce que le maire
01:20:00 voulait faire venir des chèvres pour nettoyer la garrigue.
01:20:02 Vous savez ce qui est arrivé ?
01:20:04 L'ONF a mis un coup de tampon. Non.
01:20:06 La chèvre ne distingue pas le piss en lit, je ne sais pas quoi.
01:20:08 Donc il a fallu que je monte tout un plan
01:20:10 médiable pour faire venir des chèvres.
01:20:12 C'est-à-dire...
01:20:14 - Les chèvres, elles sont souvent dans les bureaux.
01:20:16 - Mais parce qu'il y avait un écolo de bureau
01:20:18 qui avait mis un coup de tampon pour empêcher, alors que ça fait
01:20:20 3 000 ans qu'on fout des chèvres pour nettoyer la garrigue.
01:20:22 Mais sauf que
01:20:24 les maires euros le savent.
01:20:26 Les gens...
01:20:28 Tant qu'il n'y a pas une révolution culturelle...
01:20:30 - Mais je suis d'Akaraïtou, c'est ce que j'appelle renverser la table et changer de logiciel.
01:20:32 Somaya Labidi
01:20:34 dit 10h32.
01:20:36 Je suis 100% d'Akaraïtou.
01:20:38 Peut-être qu'il faut tout changer.
01:20:40 - Mais c'est le logiciel qui ne marche pas.
01:20:42 - Bien sûr, mais...
01:20:44 - N'écoute pas ça, s'il vous plaît.
01:20:46 - Il a raison.
01:20:48 - C'est le logiciel qui ne va pas.
01:20:50 - Mais il le sait très bien, le logiciel.
01:20:52 - Somaya Labidi.
01:20:54 - Un nouvel accident
01:20:58 sur un point de barrage.
01:21:00 Un véhicule a percuté cette nuit à un ballot de paille
01:21:02 sur l'autoroute A20.
01:21:04 Pourtant, la circulation sur cet axe était fermée.
01:21:06 Le conducteur de 25 ans
01:21:08 est indemne, tout comme les agriculteurs.
01:21:10 Sur place, en revanche, ces deux passagers
01:21:12 légèrement blessés ont pu être
01:21:14 hospitalisés.
01:21:16 La FNSE a promis un week-end de tendu.
01:21:18 Si rien n'est fait, syndicats et agriculteurs
01:21:20 veulent des réponses concrètes
01:21:22 et maintiennent la pression sur le gouvernement
01:21:24 avec une amplification du mouvement
01:21:26 débuté la semaine dernière.
01:21:28 Certains d'entre eux convergent même
01:21:30 déjà vers Paris.
01:21:32 Et puis la loi immigration sur le grill
01:21:34 du Conseil constitutionnel.
01:21:36 L'heure du tri est donc venue pour les sages.
01:21:38 Après l'adoption du texte,
01:21:40 ils ont été saisis quatre fois
01:21:42 avec environ une quarantaine de dispositions
01:21:44 dans le viseur de l'opposition
01:21:46 de gauche comme celle de la majorité
01:21:48 présidentielle.
01:21:50 Leur décision est attendue cet après-midi.
01:21:52 Merci Soumaya.
01:21:54 Je pense que tous ceux qui vous auront écouté
01:21:56 auront eu un coup de cœur pour vous.
01:21:58 On n'arrive jamais
01:22:00 à trouver la solution comment vous faire
01:22:02 parler tous les jours. Parce que vous
01:22:04 bossez en fait. Et moi j'ai pas envie de vous voir
01:22:06 simplement dans l'émission de Karine Lemarchand
01:22:08 en train de chercher l'amour. J'aimerais
01:22:10 que ce que vous venez de nous dire ce matin
01:22:12 soit encore plus présent dans les médias.
01:22:14 Mais hélas, ceux qui parlent dans les médias,
01:22:16 ceux qui n'ont rien à faire, c'est des comédiens,
01:22:18 des journalistes, des politiques.
01:22:20 Vous voyez ?
01:22:22 Vous m'avez compris.
01:22:24 Plus exactement, ce sont ceux qui ont
01:22:26 quelque chose à vendre. Ce qui est différent.
01:22:28 Ceux qui ont quelque chose à vendre. Journalistes.
01:22:30 Mais cette parole-là
01:22:32 et d'ailleurs qu'on retrouve lorsque nous-mêmes
01:22:34 nous sortons de nos
01:22:36 studios, parce qu'on est comme les autres,
01:22:38 parfois on est déconnecté, disons-le. Je sais pas
01:22:40 comment vous faire parler. Alors, quelqu'un avait
01:22:42 réussi à faire ça, c'était Jean-Pierre Pernaut,
01:22:44 il faisait ça très bien, dans le 13h de TF1,
01:22:46 qui donnait la parole.
01:22:48 Qu'a-t-il été caricaturé ?
01:22:50 Par ce monde,
01:22:52 parfois,
01:22:54 il guignole, tout ça, on le prenait.
01:22:56 Parce qu'en plus, quand on défend
01:22:58 votre monde, on est axé de conservateurs,
01:23:00 après de conservateurs, on va tout de suite
01:23:02 sur réact et on finit à extrême droite.
01:23:04 Voilà, c'est exactement ça.
01:23:06 C'est ce qui nous dégoûte de sortir, parce que
01:23:08 effectivement,
01:23:10 on va à Bruxelles et tout, il y a ceux qui nous écoutent
01:23:12 peut-être plus que les autres. On veut rencontrer
01:23:14 tout le monde, on n'est pas affilié à un
01:23:16 parti politique, ça risque pas.
01:23:18 Effectivement, dès qu'on prend une parole qui est
01:23:20 différente, on est classifié.
01:23:22 Donc ça, ça va pas. Il y a qu'un point
01:23:24 que j'ai pas évoqué ce matin, par exemple,
01:23:26 c'est le bon sens, c'est par rapport à l'écologie
01:23:28 et aux changements.
01:23:30 Donc, trop d'eau, quand on parle
01:23:32 de l'été et de la sécheresse, effectivement,
01:23:34 c'est percutant. Là, on a vécu les inondations.
01:23:36 Qu'est-ce qui s'est passé
01:23:38 dans le Nord, notamment ? Mais
01:23:40 vous avez été long à comprendre, même vous,
01:23:42 hein, mais c'est simple à comprendre.
01:23:44 C'est qu'il y a plus d'entretiens
01:23:46 à des rivières, il y a plus d'entretiens
01:23:48 au nom de quoi ? D'une certaine écologie, parce qu'il y a
01:23:50 un petit crapaud et une petite fleur. On va laisser inonder
01:23:52 tous les gens, mais les cours d'eau, si on les entretient
01:23:54 pas, ben ça marche pas.
01:23:56 Si on stocke pas l'eau, ça marche
01:23:58 pas. Sauf qu'effectivement, aujourd'hui,
01:24:00 on coupe un arbre, on a les gens de l'OFB
01:24:02 qui vont arriver, on n'a pas coupé le bon arbre ou un machin,
01:24:04 quelle horreur ! On n'arrive plus à bosser.
01:24:06 À un moment, faut nous foutre la paix.
01:24:08 Le bon sens, le bon sens, rien
01:24:10 que ça, rien que ça,
01:24:12 ça peut tout changer.
01:24:14 Le Nord, ça aurait jamais dû se passer
01:24:16 à cette ampleur-là, ce qui s'est passé. C'est un manque
01:24:18 d'entretien, parce que le manque d'entretien,
01:24:20 il est généré par un certain
01:24:22 nombre de réglementations qui font
01:24:24 qu'on ne peut pas faire.
01:24:26 Stop, quoi, stop. C'est le pire
01:24:28 que marcher sur la tête, hein. C'est bon.
01:24:30 Moi, je vais rentrer travailler bientôt.
01:24:32 - Je vais vous dire, M. Convert,
01:24:34 vous êtes magnifique.
01:24:36 - Oh, je suis comme... - Vous êtes magnifique.
01:24:38 Parce que cette explication-là, moi, je la connaissais pas,
01:24:40 effectivement. - C'est d'une simplicité.
01:24:42 - Mais oui, vous avez raison.
01:24:44 - C'est du pro. - Bien sûr.
01:24:46 On va présenter ensemble les émissions, tous les jours.
01:24:48 Vous allez venir avec moi.
01:24:50 - Il faudrait que j'aille passer en Paris, quand même.
01:24:52 - Parce que vous, je vais vous dire quelque chose.
01:24:54 Vous, vous pouvez faire ce que je fais, mais moi, je pense pas
01:24:56 que je puisse faire ce que vous faites.
01:24:58 C'est la différence. - Vous voulez pas le prendre avec vous
01:25:00 une semaine ?
01:25:02 - Ça serait avec grand plaisir.
01:25:04 - Ah, mais moi, je dirais... - Je dirais qu'ils s'adapteraient bien.
01:25:06 - Ah, ben ouais, alors là, j'y vais. A la haute Savoie.
01:25:08 - Par contre, si vous voulez passer sur une ferme,
01:25:10 vous passez à chez nous. - Mais l'été, cet été,
01:25:12 - Cet été, je viens. - C'est avec un énorme plaisir.
01:25:14 - Eh ben, écoutez, vraiment, c'est le cri du cœur.
01:25:16 J'ai envie de dire, en fait, je vous aime.
01:25:18 Pardonnez de le dire comme ça.
01:25:20 Thibault Palfroy était à la réalisation.
01:25:22 Philippe était à la vision.
01:25:24 Merci à Maxence Delino, qui était au son.
01:25:26 Marine Lanson, Hélène Charpy.
01:25:28 Vous pouvez aller sur cnews.fr. Je rappelle,
01:25:30 faire lire pour les nuls, il faut que vous reveniez
01:25:32 nous voir, mais aujourd'hui, effectivement, d'habitude,
01:25:34 on accorde plus de temps aux livres,
01:25:36 mais on a besoin de vous. - Je reviendrai
01:25:38 vous raconter ce qu'on aura négocié
01:25:40 avec le ministère de la Démocratie. - Exactement.
01:25:42 Vous venez d'ailleurs quand vous voulez, Alexandre.
01:25:44 Vous êtes le bienvenu toujours ici.
01:25:46 Pardonnez-moi pour le retard, je veux dire.
01:25:48 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:25:50 Merci, vraiment, merci beaucoup.
01:25:52 - Merci à vous. - Merci grandement.
01:25:54 - Merci à vous. - Merci grandement.
01:25:56 - À ce soir.