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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30, sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:07 L'Europe a tué l'agriculture française et à travers l'exemple de l'agriculture,
00:00:12 les Français découvrent les folies normatives de cette union européenne,
00:00:16 les dingueries écologiques et le pouvoir exorbitant de Bruxelles.
00:00:20 Tout ça s'est fait dans le dos des Français avec la complicité, la lâcheté ou l'incompétence des gouvernements.
00:00:26 Il y a l'agriculture mais il y a l'énergie.
00:00:29 Qu'est-ce que les 10% d'augmentation de l'électricité sinon un impôt européen qui ne dit pas son nom ?
00:00:37 Et hier, de la Suède où il est en voyage officiel, qu'a dit Emmanuel Macron ?
00:00:43 Ce serait de la facilité de tout mettre sur le dos de l'Europe.
00:00:47 Et bien justement si, parce qu'autrement vous n'en sortirez pas.
00:00:51 La France est malade, l'Europe est malade et vous avez un docteur Diafoirius qui dit "c'est dans votre tête".
00:00:57 Vous n'avez pas compris, je vais vous expliquer.
00:00:59 Emmanuel Macron est un européiste convaincu, un mondialiste effréné, c'est son ADN.
00:01:05 Le réel, ce réel n'existe pas.
00:01:08 À marche forcée, il défendra lui et ses amis un modèle qui ne fonctionne pas.
00:01:13 Le Mercosur illustre ça, il a beau dire le contraire, vous verrez, vous verrez.
00:01:18 Il cédera d'une manière ou d'une autre devant Ursula von der Leyen tout en expliquant le contraire.
00:01:23 L'Europe s'est faite sans l'accord des peuples et parfois contre eux.
00:01:27 Ce ne sont plus des modalités du système qu'il faut revoir, c'est tout le système.
00:01:31 Ça s'appelle renverser la table ou changer de logiciel.
00:01:34 Il est 9h, on va parler dans une seconde du Mercosur puisque Bruno Le Maire dit le contraire.
00:01:39 Ça va être très intéressant l'exemple du Mercosur.
00:01:42 Chana Lusso, bonjour.
00:01:44 [Générique]
00:01:55 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:56 Les agriculteurs sont aux portes de Paris et plus ils s'approchent, plus la tâche devient difficile.
00:02:02 Des blindés de la gendarmerie bloquent les convois sur l'autoroute A1 à côté de l'aéroport de Roissy
00:02:07 et sur l'A6 à une dizaine de kilomètres de la capitale.
00:02:10 Une démonstration de force qui ne plaît pas du tout aux agriculteurs sur place.
00:02:14 Je pense que ça prouve que l'État a peur de nous, a peur de notre mouvement.
00:02:18 Maintenant aujourd'hui, nous on n'est pas là pour les pousser, on n'est pas là pour casser.
00:02:22 Je pense qu'ils sont là, ils en ont conscience, on n'est pas là pour faire du mal.
00:02:26 Je pense que c'est un peu surdimensionné par rapport au mouvement pacifiste
00:02:30 que mènent les agriculteurs depuis une dizaine de jours.
00:02:33 Ça prouve aussi que l'État peut-être se doute, redoute peut-être notre force.
00:02:38 Le convoi de la coordination rurale a repris la route ce matin direction Rungis.
00:02:43 Ils étaient partis d'A1 il y a deux jours.
00:02:45 Des blindés de la gendarmerie les attendent sur place pour protéger le site.
00:02:49 Mais cela ne semble pas altérer la détermination de ces centaines d'agriculteurs.
00:02:53 On a décidé d'y aller, il y aura un clash.
00:02:57 Après il faudra un clash.
00:02:59 Hier, ils nous ont un peu agacés, on s'est retenus.
00:03:04 Les responsables avaient dit "il ne faut pas bouger", on n'a pas bougé.
00:03:08 Mais là, je pense que les jeunes et moi-même, il faudra faire quelque chose.
00:03:13 Et puis ce chiffre, 39% des Français estiment que l'Europe est la principale responsable de cette crise.
00:03:19 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:03:24 Les grandes enseignes arrivent juste derrière avec 32%,
00:03:27 suivi par le gouvernement à noter que 6% des sondés ont quand même répondu "les agriculteurs".
00:03:32 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:34 Je salue Charlotte Dornelas et je remercie évidemment Chana Lusto,
00:03:38 Eric Nolo qui est là, Dominique Jamais, Georges Fenech, Gautier Lebret et Thierry Sénéclos.
00:03:42 Vous êtes agriculteurs, je vous remercie grandement d'être avec nous.
00:03:45 Ça va être passionnant cette affaire de Mercosur.
00:03:47 On va écouter tout de suite Bruno Le Maire.
00:03:49 Il était il y a une seconde avec Sonia Mabrouk.
00:03:52 Il dit "on ne va pas signer, on ne peut rien faire".
00:03:57 Alors écoutez ce que dit Monsieur Le Maire.
00:04:00 Mais j'ai peur que ce soit des paroles en l'air.
00:04:03 Il y aura un bras de fer et la France fera tout le nécessaire
00:04:06 pour que le Mercosur tel qu'il est aujourd'hui ne soit pas signé.
00:04:09 Croyez-moi quand la France veut quelque chose en Europe,
00:04:12 elle a suffisamment de poids pour l'imposer.
00:04:14 C'est ce que fait le président de la République.
00:04:15 C'est grâce au président de la République et uniquement grâce à lui
00:04:18 que cet accord n'est pas signé aujourd'hui.
00:04:21 Cet accord Mercosur tel qu'il est, il n'est pas bon pour nos éleveurs.
00:04:23 Il ne peut pas, il ne doit pas être signé en l'État.
00:04:26 Il ne sera pas signé en l'État.
00:04:28 Vous voyez déjà, il ne doit pas être signé en État.
00:04:30 Alors on aura une... Vous voyez les petites nuances.
00:04:32 Il n'est pas signé en État.
00:04:34 On va avoir un petit truc, un petit machin.
00:04:37 Et puis on va dire "Ah on a réussi".
00:04:38 La vérité, c'est que tout ça, c'est bidon.
00:04:41 On ne peut rien faire. On est soumis.
00:04:44 On est soumis.
00:04:45 Donc ça va être très intéressant parce qu'on dit le contraire, bien sûr.
00:04:48 Quand vous dites qu'on ne peut rien faire et que c'est que de la faute de l'Europe.
00:04:51 Excusez-moi, mais ce n'est pas totalement vrai.
00:04:53 La surtransposition des normes, quand la France ajoute elle-même des normes
00:04:56 et quand nos agriculteurs nous disent "les Espagnols ont des règles plus souples,
00:04:59 les Belges ont des règles plus souples, c'est bien qu'il y ait une marge de manœuvre".
00:05:02 Bruno Le Maire, Bruno Le Maire qui est très intelligent, très intelligent.
00:05:08 Il finit par dire "ça ne sera pas signé en l'État".
00:05:11 C'est la phrase qui dit tout.
00:05:12 Il y a des gagnants et des perdants dans ces traités de libre-échange.
00:05:15 Il y a des Français qui gagnent et il y a des Français qui perdent.
00:05:17 Les éleveurs perdent.
00:05:18 Et surtout des Allemands qui gagnent avec l'industrie de la voiture.
00:05:21 Donc tout ça, c'est du cirque.
00:05:22 Vous avez Emmanuel Macron qui est un européiste, qui est un mondialiste.
00:05:26 C'est son ADN.
00:05:26 S'il ne l'a jamais caché.
00:05:27 Je suis d'accord.
00:05:29 Monsieur Nessé Néclos, vous êtes agriculteur.
00:05:30 Moi je crois qu'il faut remettre l'aiguille, l'église au milieu du village.
00:05:33 On a été, c'est une ultime trahison que transmet M. Le Maire à nos agriculteurs
00:05:38 qui sont dans un désarroi total.
00:05:40 On a déjà été trahi en 1995, je crois, quand on nous a imposé de rentrer dans cette Europe,
00:05:44 dont il avait été rejeté, je crois.
00:05:47 Et là on continue dans un schéma qui est de toute façon le schéma des multinationales,
00:05:51 le schéma de l'appauvrissement.
00:05:53 On voit bien aujourd'hui, y compris vous prenez par exemple l'AFNSOA,
00:05:57 fait partie du processus.
00:05:58 Moi je regrette ce syndicat.
00:06:00 Je n'attaque pas les agriculteurs qui ont espoir dans une mini cotisation qu'ils payent.
00:06:05 Mais aujourd'hui l'AFNSOA est représentée par des personnes
00:06:08 qui sont eux-mêmes les écrivains de ces accords de libre-échange
00:06:12 puisqu'ils représentent eux-mêmes des multinationales.
00:06:14 Monsieur Sénéclos, vous êtes agriculteur.
00:06:15 Vous êtes où ?
00:06:16 Je suis agriculteur à Néron dans la Drôme
00:06:17 et c'est nous qui avons fait le blocage de l'asset à Alvon.
00:06:19 Vous faites quoi ?
00:06:21 Céréales.
00:06:21 On faisait de la fraise il y a 30 ans.
00:06:22 On faisait du tabac.
00:06:23 On faisait des fraises.
00:06:23 Petit à petit, on a tout arrêté.
00:06:25 Ah oui, je vous ai eu au téléphone peut-être ?
00:06:26 Oui, c'est pour ça ici.
00:06:27 Effectivement.
00:06:28 La semaine dernière, vous avez dit "Celui-là il le faut sur le plateau".
00:06:33 Donc je suis sur le plateau.
00:06:34 Ah oui, je vous avais dit de venir, donc vous êtes venu.
00:06:37 Je suis venu pour d'autres chaînes hier.
00:06:39 Je serai sur d'autres chaînes cet après-midi et certainement demain.
00:06:41 Alors pour que les choses soient claires,
00:06:42 parce que c'est toujours important de dire d'où on parle,
00:06:44 vous vous êtes présenté au rassemblement.
00:06:47 Vous avez été candidat à un moment du rassemblement.
00:06:49 Je n'ai pas été candidat.
00:06:51 J'ai été élu conseiller régional Rassemblement National en 2015 et 2020.
00:06:55 Et je peux le dire là, puisque j'ai l'antenne,
00:06:57 il faut cesser de dépenser l'argent public dans des choses inutiles.
00:07:02 On dépense des milliards dans des choses inutiles.
00:07:05 Et on est en train de se gratter le bout du doigt de pied
00:07:07 pour savoir si on va trouver 22 centimes par repas
00:07:09 pour représenter un budget colossal à redonner à l'agriculture.
00:07:12 Moi, je donne toujours toutes les informations.
00:07:14 Je ne suis pas...
00:07:15 Parfois, sur certaines émissions, on apprend après qui était la personne qui parlait.
00:07:19 C'est quand même pas bien.
00:07:21 Vous êtes d'accord ?
00:07:21 Il y a eu des cas très spectaculaires.
00:07:23 Il y a eu des cas spectaculaires, notamment...
00:07:25 Je précise encore que j'ai l'accueil au Canada
00:07:28 et qu'on est parti bloquer l'asset suite à quelques SMS dimanche matin que j'ai envoyés.
00:07:34 Bloquer l'asset, qui est un grand taxe de transaction nord-sud,
00:07:38 non seulement de l'Espagne à Stockholm, mais du Maroc,
00:07:42 et qui aujourd'hui est un couloir, je dirais,
00:07:46 de trafic de produits non normés,
00:07:50 qui ne correspondent pas à ce que l'on impose à nos agriculteurs.
00:07:53 Ce qu'on découvre effectivement dans cette séquence, c'est des choses qui nous étonnent.
00:07:57 Alors Emmanuel Macron, hier, je l'ai dit, était en Suède.
00:08:00 Ce qui est étonnant, c'est qu'il a parlé au moment où son Premier ministre faisait un discours de politique générale.
00:08:05 Il s'est arrêté juste avant.
00:08:06 Oui, mais il y a un côté "Emmanuel m'a tué".
00:08:09 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:08:10 C'est pour ça que je n'étais pas très étonnant.
00:08:11 Sa conférence de presse avant le discours de politique générale, c'était déjà ça.
00:08:14 Mais il s'est arrêté quand même justement.
00:08:15 Vous voyez ces images assez fortes.
00:08:18 D'ailleurs, il y avait un dîner d'apparat hier.
00:08:20 C'est le dégâlage.
00:08:21 Donc voilà.
00:08:22 C'est la première fois d'ailleurs que je vois le président de la République, me semble-t-il, en queue de pie.
00:08:25 Ça lui va très bien.
00:08:26 Il l'a déjà mise.
00:08:28 Oui, c'est possible.
00:08:29 Mais visiblement, alors là, il était habillé comme un...
00:08:33 Je vous rappelle qu'on avait annulé Charles III et sa visite à Versailles
00:08:36 au moment des mobilisations contre la réforme des retraites.
00:08:38 Donc ces images, effectivement...
00:08:39 Et oui, ça fait si l'impératrice, comme dit Charlotte.
00:08:41 Oui, alors bon, c'est...
00:08:44 On peut élever un peu le débat, s'il vous plaît, par les problématiques des électeurs ?
00:08:47 Non, ça c'est qui est ce monsieur qui arrive ?
00:08:49 Je n'ai pas compris.
00:08:50 J'ai cru que c'était Jeremy Irons, pour tout vous dire.
00:08:54 Mais il ressemblait vaguement, mais ce n'était pas lui.
00:08:57 Monsieur Lecorduc a l'air très joyeux.
00:08:58 Il va vraiment dans ce dîner-là.
00:09:01 Bon, il y a eu des photos, effectivement, que vous avez vues.
00:09:03 Alors, la phrase clé, je le disais, c'est la phrase clé d'hier.
00:09:07 Après, il y a tout compris, on range.
00:09:09 Je veux dire, la facilité, ce serait de tout mettre sur le robe.
00:09:11 Vous avez tout compris ?
00:09:12 C'est fini.
00:09:13 Parce que ce n'est pas ça qu'il faut dire.
00:09:14 Il faut dire, on va réformer l'Europe.
00:09:16 Mais Pascal, on a commencé l'émission avec "Tout est la faute de l'Europe".
00:09:19 Première intervention de notre invité qui nous dit,
00:09:21 c'est un peu la faute de la FNSEA aussi.
00:09:24 Oui, non, mais attendez.
00:09:25 Donc, un peu, et d'une partie des agriculteurs qui ne sont pas représentés.
00:09:28 Qui sont complices d'un système qui ont tenu les agriculteurs sous poche
00:09:31 pendant des années avec des carottes.
00:09:33 Et aujourd'hui, les carottes, c'est râpé.
00:09:35 Aujourd'hui, les agriculteurs veulent des prix rémunérateurs.
00:09:38 La moyenne des agriculteurs qui sont de l'Ariège à 3 000 euros par an,
00:09:41 ou des céréaliers, comme on le met dans une belle cartographie sur BFM,
00:09:45 à 3 500 euros par mois.
00:09:46 Qu'est-ce qu'il y a de dramatique de gagner 3 500 euros par mois
00:09:49 quand on fait 100 000 euros par semaine ?
00:09:50 Vous, par exemple, vous faites combien de chiffres d'affaires en nombre ?
00:09:52 Une exploitation de 300 hectares, aujourd'hui, fait péniblement 600 000 euros avec la PAC.
00:09:57 Vous êtes combien ?
00:09:58 Deux.
00:09:59 Deux.
00:09:59 Sur les 600 000 euros, avec la PAC, la PAC représente combien sur les 600 000 euros ?
00:10:03 46 000 euros aujourd'hui.
00:10:05 Donc, ça, c'est pas beaucoup.
00:10:06 C'est-à-dire que vous faites quand même 550 000 euros de chiffres d'affaires.
00:10:08 De chiffres d'affaires, avec 2 millions de matériels sous l'engard.
00:10:11 Bien sûr.
00:10:12 Donc, vous êtes deux.
00:10:13 Oui.
00:10:14 Qui est l'autre ?
00:10:14 C'est un...
00:10:14 Mon frère.
00:10:15 Votre frère.
00:10:16 Bon.
00:10:16 Donc, c'est pas mal, quand même.
00:10:17 600 000 euros, j'imagine, vous gagnez un peu d'argent.
00:10:19 En chiffres d'affaires.
00:10:20 Oui, en chiffres d'affaires.
00:10:21 Mais vous gagnez combien ?
00:10:22 Le salaire moyen déclaré de mon frère sur 3 ans est de 18 000,
00:10:25 moi, à peu près pareil.
00:10:26 Par an.
00:10:27 Par an.
00:10:28 Donc, effectivement, c'est 1 500 euros par mois.
00:10:31 À peu près, oui.
00:10:32 Pour 90 heures, je travaille par semaine.
00:10:34 Vous avez pris des vacances, cette année ?
00:10:36 Non.
00:10:37 Et vous travaillez tous les jours ?
00:10:38 On travaille tous les jours.
00:10:39 Et puis, en plus, on est amondés.
00:10:41 Moi, je vois mon frère, il me dit "je veux pas en entendre parler".
00:10:43 On est amondés d'administratifs qui nous étouffent.
00:10:45 Moi, je suis le nez dans la paperasse 3 mois par an,
00:10:48 avec des règles qui changent tous les 15 jours.
00:10:50 Ça n'est plus possible.
00:10:51 Ça, c'est des normes françaises ou des normes européennes ?
00:10:55 C'est la transposition des normes européennes par une administration française
00:10:58 qui est en train de chercher dans le fond des tiroirs
00:10:59 ce qu'est-ce qu'elle va nous mettre sur les feux.
00:11:01 C'est infernal.
00:11:02 Non, mais c'est insupportable.
00:11:03 On était avec Bruno Le Maire tout à l'heure.
00:11:04 Jérôme Béguel le disait hier soir.
00:11:07 Airbnb, il y a une nouvelle loi qui est passée.
00:11:10 Une nouvelle loi est passée.
00:11:11 On parle de simplification le matin.
00:11:12 Le soir, une loi passe.
00:11:13 Il y a deux jours, elle est passée.
00:11:15 La loi Airbnb, ça parle au français, elle est impossible.
00:11:19 Impossible tellement c'est compliqué.
00:11:20 Donc moi, j'ai eu un échange avec Bruno Le Maire.
00:11:22 Je lui ai dit "mais pourquoi c'est possible ?"
00:11:25 En dehors de l'antenne, je lui ai dit "mais pourquoi c'est possible ?"
00:11:27 Alors évidemment, c'est des conversations off.
00:11:29 A priori, je ne devrais pas en faire partie.
00:11:32 Mais il te dit "bah oui, vous avez raison".
00:11:34 Oui, mais c'est le travail des parlementaires.
00:11:36 Non, mais en parlementaire...
00:11:37 Et j'en dirai pas plus.
00:11:39 C'est le travail des parlementaires.
00:11:40 Donc d'un côté, tu as une volonté de simplifier chez Bruno Le Maire.
00:11:43 Et de l'autre, tu as des parlementaires qui suradministrent
00:11:48 par des lois qu'ils inventent.
00:11:50 À l'arrivée, c'est Jérôme Béguel qui disait ça hier,
00:11:53 la loi Airbnb qui a été votée il y a deux jours,
00:11:56 elle est incompréhensible.
00:11:57 Et Attal qui dit "fin de la bureaucratisation".
00:11:59 Donc tu n'en sortiras jamais en fait.
00:12:02 Tu n'en sortiras jamais.
00:12:03 Écoutons le président de la République sur l'Europe
00:12:05 et après je vous donne la parole, M. Sénéclose.
00:12:07 Quand on regarde les choses, les fruits et légumes,
00:12:10 le maraîchage, la viticulture dans certaines régions,
00:12:13 je pense en particulier l'héros, le gars, l'élevage,
00:12:20 la volaille ont connu des difficultés ces derniers mois.
00:12:24 Mais je pense que ce serait de la facilité
00:12:26 de tout mettre sur le dos de l'Europe.
00:12:28 M. Sénéclose est avec nous, il est agriculteur et il répond.
00:12:30 Si j'étais président, je ferais comme M. Macron,
00:12:33 je dirais les poules, les œufs, les plumes, le blanc, l'œuf.
00:12:36 Voilà, bon écoutez, on attend autre chose.
00:12:38 Aujourd'hui les agriculteurs…
00:12:39 Je n'ai pas compris ce que vous voulez dire.
00:12:40 On voit exposer l'agriculture en quelques mots,
00:12:43 en décomposant, je veux dire, ça ne mène à rien.
00:12:46 On fait des heures et des heures de baratin
00:12:48 pour mener à quoi ?
00:12:49 On a eu le grand blabla de M. Macron
00:12:51 il y a quelques années en arrière.
00:12:52 J'y ai participé d'ailleurs pour les gilets jaunes.
00:12:54 J'étais aussi gilet jaune.
00:12:55 Je veux dire, au bout d'un moment, stop, ça suffit.
00:12:57 Aujourd'hui les professions sont dans la rue.
00:13:00 Les agriculteurs attendent du revenu.
00:13:01 Aujourd'hui, moi j'ai fait un calcul très simple.
00:13:04 Il y a en France 35 millions d'hectares.
00:13:06 Il nous manque moyenne comptabilité,
00:13:08 regardez, avec des experts comptables,
00:13:10 1000 euros à l'hectare.
00:13:11 En moyenne, on ne va pas chercher le gros céréalier,
00:13:13 le petit céréalier, le plus grand, le plus mec,
00:13:14 celui qui a un héritage, celui qui n'en a pas eu,
00:13:16 ça ne rime à rien.
00:13:17 Il nous manque 1000 euros à l'hectare.
00:13:18 Ce qui fait, divisé par le nombre d'habitants en France,
00:13:21 grosso modo, 26 à 27 centimes par repas.
00:13:24 Est-ce qu'on fait des réorientations budgétaires
00:13:26 qui permettent de redonner cette dynamique à nos campagnes ?
00:13:28 Éviter que les gens foutent le cain dans des villes
00:13:30 et des métropoles qui vont nous exploser à la figure de main ?
00:13:33 Parce que c'est ce qui va se passer.
00:13:34 Et on en est au bord.
00:13:35 Où est-ce qu'on regarde passer le train ?
00:13:37 Aujourd'hui, il faut trouver des budgets.
00:13:39 Il y a les problèmes européens qui sont des problèmes
00:13:40 qu'il faut combattre.
00:13:41 Ces accords de libre-échange que eux, ils ont signés,
00:13:44 M. Le Maire a signé, M. Macron co-signe, etc.,
00:13:47 que les commissaires de la maigre commission de Bruxelles signent
00:13:51 et qui font un mal énorme sur nos territoires,
00:13:53 et en plus, qui sont très émoteurs de CO2,
00:13:55 puisque transporter des poulets du Brésil
00:13:58 ou du soja du Brésil, ça émet plus de CO2,
00:14:01 même qu'à plus d'un kilogramme.
00:14:02 C'est pour ça qu'hier, il parlait de la souveraineté alimentaire.
00:14:04 Bon, alors avant de revenir à toutes ces questions qu'on découvre,
00:14:07 qui nous sautent au visage, mais qu'on devinait,
00:14:09 mais qu'on connaît plus précisément ces derniers jours,
00:14:12 simplement, cette affaire de blocage
00:14:13 que Gérald Darmanin a parlé ce matin.
00:14:15 Donc les blocages, je ne sais pas si on voit des images ou pas,
00:14:17 on vous les a...
00:14:19 Manifestement, la décision a été prise
00:14:21 que les tracteurs ne rentrent pas dans Paris,
00:14:24 ne vont pas à Rungis, et donc sont à...
00:14:27 - Et ne bloquent pas les aéroports non plus, Roissy.
00:14:28 - Ne bloquent pas les aéroports.
00:14:29 Donc ça, c'est des images qui sont en direct,
00:14:31 sans doute, Marine Lenson.
00:14:32 - Moi, il semble qu'ils sont déjà partis.
00:14:33 - Nous sommes où, là, précisément, Marine ?
00:14:35 Elle va nous dire, je pense que...
00:14:37 J'allais dire, je reconnais la banlieue parisienne.
00:14:39 Ce serait un peu...
00:14:40 [Rires]
00:14:42 Je serais bien présomptueux, sans doute, de dire ça.
00:14:45 Alors, je le dis, évidemment, pour les auditeurs d'Europe 1,
00:14:47 que nous voyons en ce moment des images de...
00:14:50 Nous sommes à Chilimazar, figurez-vous, avec ces images.
00:14:55 Et puis, on voit tous ces agriculteurs
00:14:57 qui sont montés de leur exploitation depuis nombreux jours,
00:15:00 qui ont peu dormi, qui, effectivement, sont déterminés.
00:15:03 On va écouter Gérald Darmanin dans une seconde,
00:15:05 mais vous voulez peut-être redire quelque chose, Olivier Lebrun ?
00:15:07 - Il faut dire que ça se passe dans un très grand calme,
00:15:09 que les agriculteurs discutent depuis ce matin
00:15:10 avec les forces de l'ordre,
00:15:12 et que les policiers ont aidé les agriculteurs
00:15:14 à mettre ces points de blocage,
00:15:15 et que Gérald Darmanin, effectivement,
00:15:17 il est dans un rôle d'équilibriste.
00:15:18 À la fois, il n'intervient pas sur les blocages,
00:15:20 il laisse faire les blocages,
00:15:21 mais il a mis des lignes rouges dans le même temps,
00:15:24 ringissent les aéroports parisiens,
00:15:25 et pas de tracteurs dans les rues de la capitale,
00:15:28 parce que les agriculteurs, une nouvelle fois,
00:15:30 on le dit, on le redit, n'ont rien des meutiers,
00:15:32 n'ont rien des colos radicaux à Seine-Solyne, etc.
00:15:34 Donc, il est dans un entre-deux, Gérald Darmanin.
00:15:36 - Mais je trouve qu'il a trouvé la bonne position,
00:15:38 d'une certaine manière. - Je pense aussi.
00:15:39 - Ça serait pas mal, les tracteurs dans Paris,
00:15:41 pour les travaux d'Anne Hidalgo, ça pourrait tout...
00:15:43 - Les pauvres ne pourraient pas avancer.
00:15:45 - Je ne serais pas...
00:15:47 - Je pense que c'est bientôt programmé.
00:15:50 - Oui, mais comment vous pouvez rentrer
00:15:51 avec votre acteur dans Paris ?
00:15:53 - On vous expliquera, quand on sera dans Paris.
00:15:55 - Écoutez, si vous avez des informations,
00:15:57 mais alors là, on va sur un rapport de force
00:16:00 ou une forme de violence,
00:16:01 parce que si vous voulez avancer avec votre acteur,
00:16:03 vous n'allez pas aller parachuter votre acteur.
00:16:04 - Le gouvernement en place, les ministres en place,
00:16:08 et l'Europe ont deux mois et demi, trois mois pour réagir,
00:16:11 pour apporter des solutions concrètes.
00:16:12 On ne va pas transiger.
00:16:14 On ne va pas chercher, si Pierre-Paul Joaques...
00:16:15 - Non, mais ça, nous sommes d'accord.
00:16:16 Mais on peut vous entendre,
00:16:18 mais je ne vois pas comment vous faites en rentrant.
00:16:19 - On est à blocage, l'axe 7, au sud, qui est parti.
00:16:23 - Bon, j'entends.
00:16:24 - Au bout d'un moment, on est très pacifique.
00:16:26 Les gens en ont marre. On trouve des solutions.
00:16:28 - Oui, je suis d'accord avec vous, mais bon,
00:16:29 les tracteurs dans Paris, je ne les vois pas
00:16:31 à la place de la maître tout de suite.
00:16:33 - Il y a bien...
00:16:34 - Ou ailleurs.
00:16:35 En revanche, où est-il ailleurs ?
00:16:38 - Quelle est la maître ?
00:16:39 - Voyons l'argent.
00:16:40 - Comment ?
00:16:41 - Au flore.
00:16:42 - Devant le fleur.
00:16:43 - On devrait peut-être...
00:16:44 - Vous devriez aller devant le fleur.
00:16:45 - On devrait peut-être, pour les Jeux Olympiques,
00:16:47 faire une compétition de tracteurs.
00:16:48 Ça serait peut-être bien...
00:16:50 - Franchement. Bon, écoutons Gérald Darmanin sur la manif.
00:16:53 - Tout le monde s'accorde à dire que leur mécontentement
00:16:56 est légitime et qu'ils sont très souvent à plein
00:16:58 de nos agriculteurs français.
00:16:59 Néanmoins, et pardon de vous poser la question
00:17:01 que je pose absolument à tous les ministres ces jours-ci,
00:17:03 à laquelle aucun ne répond,
00:17:05 mais aux Français qui n'arrivent pas à aller bosser le matin,
00:17:07 qui passent des heures dans leur voiture,
00:17:08 qui arrivent en retard partout, qui ont des bouchons,
00:17:10 parce qu'il n'y a pas de respect de l'ordre public.
00:17:12 Vous répondez quoi ?
00:17:13 - Vous ne pouvez pas dire qu'il n'y a pas de respect de l'ordre public.
00:17:14 Il y en a un.
00:17:15 La manifestation, c'est un cadre constitutionnel.
00:17:17 Vous ne m'avez pas posé la question lorsque
00:17:19 il y avait à Sainte-Soline des gens qui ont bloqué
00:17:21 tout un département, comme celui des Deux-Sèvres.
00:17:24 - On vous posait quelques questions à l'époque de Sainte-Soline.
00:17:25 - Il y a deux points de mesure.
00:17:26 Bon, ben voilà, moi, je constate que ceux qui travaillent durs,
00:17:29 ceux qui ne s'en prennent pas aux forces de l'ordre,
00:17:30 qui respectent le bien public,
00:17:31 ils ont le droit de manifester comme les autres.
00:17:33 Il est hors de question de considérer les gens qui travaillent
00:17:36 de la même façon qu'ils délinquants.
00:17:38 - Bon, et il a parfaitement raison.
00:17:40 Les agriculteurs ne sont pas des délinquants.
00:17:41 Et quand je vois l'indulgence dont bénéficient
00:17:45 les manifestants de Sainte-Soline,
00:17:47 et quand je vois dans l'espace médiatique
00:17:48 comment sont traités parfois les agriculteurs,
00:17:50 je me dis vraiment qu'on marche sur la tête.
00:17:52 - Sandré Brousseau qui s'en prend aux agriculteurs
00:17:53 en oubliant qu'elle était elle-même à Sainte-Soline,
00:17:54 manifestation interdite, avec des milliers de gros dégâts
00:17:57 sur les bassines et une pluie de projectiles sur les gendarmes.
00:17:59 - Bien sûr.
00:18:00 - Et qui a été énormément bléssé.
00:18:01 - Exactement.
00:18:02 - Pierre Vianney aussi qui a fait un truc.
00:18:04 - Deuxième passage de M. Darmanin,
00:18:05 les agriculteurs ne sont pas des délinquants, effectivement.
00:18:08 - Les agriculteurs ne sont pas des délinquants.
00:18:10 Ils n'attaquent pas des policiers et des gendarmes
00:18:12 à coup de boule de pétanque.
00:18:14 On leur a donné des lignes claires,
00:18:16 pas rentrer dans Paris, pas bloquer Rungis,
00:18:18 pas bloquer les aéroports.
00:18:19 - Ils ne pourront pas rentrer dans Paris,
00:18:20 parce que là ils ont l'air déterminés à vouloir avancer.
00:18:22 - J'ai rappelé des lignes claires, des lignes rouges.
00:18:23 Voilà, je pense que depuis 10 jours,
00:18:25 je montre autant au ministère de l'Intérieur,
00:18:27 de l'écoute, de l'entente.
00:18:28 On n'a pas envoyé ni les CRS ni les gendarmes mobiles
00:18:30 contre les agriculteurs qui travaillent durement.
00:18:32 Ils respectent les règles qu'on leur donne.
00:18:34 Ils ne s'en prennent pas aux forces de l'ordre.
00:18:36 Ils ne rentrent pas dans Rungis,
00:18:37 ils ne rentrent pas dans les aéroports parisiens,
00:18:38 pas dans Paris.
00:18:39 Mais si jamais ils devaient le faire,
00:18:40 évidemment, je répète que nous ne les saurions pas faire.
00:18:43 - Et écoutez les agriculteurs, que voulez-vous dire ?
00:18:45 - Là, il y a une ligne quand même,
00:18:46 parce que là c'est très habile,
00:18:47 mais tant que vous ne franchissez pas la ligne.
00:18:49 Si vous franchissez la ligne, on va entrer dans une autre
00:18:51 forme de rapport de force et de conflit.
00:18:53 - Alors écoutez les agriculteurs,
00:18:55 interrogés par les équipes de CNews.
00:18:57 Vous savez, les équipes de CNews,
00:18:58 c'est très intéressant ça aussi.
00:19:01 Elles sont sur le terrain, sur tous les sujets.
00:19:05 Et qu'est-ce que nous disent les journalistes ?
00:19:07 Ils ont toujours un avis,
00:19:08 qu'ils ne disent pas forcément en plateau,
00:19:09 un avis personnel.
00:19:11 Ils disent "les gens qu'on rencontre sont formidables".
00:19:13 Ils sont formidables.
00:19:15 Ce qui n'est pas vrai de tous les manifestants.
00:19:16 - Non.
00:19:17 - Ce qui n'est pas vrai de... Voilà.
00:19:19 Ils disent "voilà, c'est des gens engagés,
00:19:22 c'est des gens magnifiques,
00:19:24 c'est des gens chaleureux,
00:19:27 c'est des gens solidaires,
00:19:28 c'est des gens qui aiment leur métier".
00:19:31 - Leur cause est juste.
00:19:32 - Oui.
00:19:33 - Leur cause est juste.
00:19:34 - Bonjour Georges Fenech.
00:19:35 - Ah pardon.
00:19:36 - Comment ça va ?
00:19:37 - Georges Fenech.
00:19:38 - Parce qu'à ce rythme-là...
00:19:40 - Mais comment ça va Georges ?
00:19:41 - Monsieur Fenech,
00:19:42 j'ai de la parole tous les jours.
00:19:44 - Allez-y Georges.
00:19:45 - Ce qui me frappe, si vous voulez, dans cette affaire,
00:19:48 c'est la procédure, c'est quoi,
00:19:49 dans le Parlement européen et la Commission européenne.
00:19:52 Est-ce que la France a un droit de veto ?
00:19:54 Non.
00:19:54 Pour Mercosur ?
00:19:55 Non.
00:19:56 Emmanuel Macron n'a pas de droit de veto.
00:19:58 Je ne sais pas du tout comment il va pouvoir
00:20:01 empêcher ce traité...
00:20:02 - Chaise vide.
00:20:03 - Alors il y a ça.
00:20:04 - Tu payes plus.
00:20:04 - Alors c'est la chaise vide.
00:20:05 - Tu ne payes plus.
00:20:06 - Exactement.
00:20:07 - Les 22 milliards, tu ne payes plus.
00:20:08 - Il n'y a que le général de Gaulle qui l'a fait.
00:20:10 - Tu ne payes plus.
00:20:11 - Il n'y a que le général de Gaulle.
00:20:11 - On reçoit 11, tu donnes 22, on s'en va.
00:20:13 - Alors ça, c'est pour le président de la République
00:20:15 et pour le Premier ministre, qui a de très bonnes volontés.
00:20:19 - Radical.
00:20:19 - Il a fait un discours, etc.
00:20:20 - On ne paye plus.
00:20:22 - Le Premier ministre n'a pas de majorité.
00:20:25 - On ne paye plus.
00:20:26 - Je suis d'accord avec ça.
00:20:27 - Ah, ça va nous faire l'émission.
00:20:29 - Je suis pour le Bruxite.
00:20:30 - On ne paye plus.
00:20:32 - Le Bruxite, voilà.
00:20:33 - On donne 22 milliards, on en reçoit 11.
00:20:34 Au revoir, messieurs, dames.
00:20:35 - C'est ce qui se passe avec le genre des agrégateurs.
00:20:37 - Au revoir, messieurs, dames.
00:20:38 - Moi, je suis pour le Bruxite.
00:20:40 - Le Bruxite.
00:20:41 - On écoute les agriculteurs, je vous donne un rapport.
00:20:42 - On sortira de Bruxelles.
00:20:43 - Et l'annonce qui vient de tomber.
00:20:45 - Oui, agriculture.
00:20:46 - L'annonce du ministre de l'Agriculture
00:20:48 qui annonce 80 millions d'euros pour les viticulteurs.
00:20:50 - Oui, mais c'est des chèques, c'est des rustines.
00:20:53 Moi, je ne veux pas de ça.
00:20:54 - On n'en veut pas des rustines.
00:20:55 On n'en veut pas.
00:20:56 On ne veut pas des rustines.
00:20:57 On veut vivre de notre production.
00:20:59 - Il a raison.
00:21:00 - Ils vont s'en sortir.
00:21:01 - Il faut arrêter de faire des rustines.
00:21:02 - Comme je vous dis, soit on refait l'agriculture communiste,
00:21:05 et il y en a pour trois ans parce que tout le monde va prendre un salaire
00:21:07 et personne ne va aller au boulot.
00:21:08 - On ne paye plus.
00:21:09 - On ne paye plus à l'Europe et ça, ça fait très longtemps
00:21:11 que certains ne le disent.
00:21:13 - C'est gaulliste.
00:21:14 - D'autre part, au bout d'un moment, il faut arrêter.
00:21:16 - C'est pas d'extrême droite.
00:21:17 Les gens vont dire que c'est pas d'extrême droite.
00:21:18 C'est juste la politique gaulliste, en fait.
00:21:19 - De toute façon, bientôt, on n'aura plus les moyens de payer
00:21:21 parce que je crois savoir qu'en étant agriculteur
00:21:23 et en quittant l'école à 14 ans,
00:21:24 on a 3 800 milliards de dettes.
00:21:26 - On ne la paiera jamais la dette.
00:21:28 - Il reste de l'argent pour augmenter les frais de mandat
00:21:30 des députés et des sénateurs.
00:21:31 - Oh, ça, ça, alors ça.
00:21:33 - C'est l'antiparlementarisme.
00:21:35 - Non, mais ça, c'est vrai.
00:21:36 - Non, mais c'est pas vrai.
00:21:37 - Là, c'est révolutionnaire.
00:21:38 - C'est un décent.
00:21:39 - Un député européen fait 14 000 euros par mois.
00:21:41 - Il y a un problème de timing, là.
00:21:42 - Il y a peut-être un moment pour le faire, non ?
00:21:44 - Écoutons, s'il vous plaît, les agriculteurs
00:21:47 et notamment Pauline, je crois, qui dit
00:21:49 "nous ne sommes pas des délinquants,
00:21:51 nous ne sommes pas des sauvages",
00:21:52 disent les agriculteurs ce matin.
00:21:53 - Nous, on n'est pas là pour tout casser,
00:21:56 on n'est pas là pour leur rentrer dedans.
00:21:58 Enfin, on va faire en douceur, je pense.
00:22:01 Moi, en tout cas, je suis et puis voilà,
00:22:04 tout va bien se passer.
00:22:05 On n'est pas méchant, on n'est pas là pour casser, vraiment.
00:22:09 - On va commencer par le dialogue.
00:22:10 On n'est pas des sauvages.
00:22:11 Si on avait dû faire demi-tour,
00:22:12 on l'aurait déjà fait, demi-tour.
00:22:13 Nous, on vient pour du dialogue,
00:22:14 on ne vient pas pour se faire taper dessus, quoi.
00:22:17 En plus, on est structuré, quoi.
00:22:21 Donc, il y a des personnes à qui ils peuvent parler.
00:22:23 Enfin, on n'est pas des sauvages.
00:22:26 On n'est pas des sauvages.
00:22:27 Il faut se rappeler que c'est quand même
00:22:29 les agriculteurs qui tiennent à la ruralité, quoi.
00:22:30 - Je vais remercier M. Sénéclose,
00:22:32 agriculteur qui est venu ce matin.
00:22:34 Vous avez 20 secondes pour répondre à cette question.
00:22:37 Ce n'est pas Paris qu'il faut bloquer, c'est Bruxelles.
00:22:39 - Eh oui.
00:22:40 - Je ne sais pas pourquoi vous êtes à Paris, en fait.
00:22:41 C'est à Bruxelles qu'il faut aller avec vos tracteurs.
00:22:43 - Ecoutez, nous, on ne va pas tous monter à Bruxelles
00:22:45 avec nos tracteurs.
00:22:46 - C'est Bruxelles, le problème.
00:22:47 - Excusez-moi.
00:22:48 - Ce n'est pas loin, maintenant que vous êtes sur la route.
00:22:50 - Notre blocage est resté à Lebon.
00:22:52 Nous, il n'a pas bougé.
00:22:53 Nous, on a un blocage pacifique
00:22:54 avec des actes très pédagogiques
00:22:56 et ça se passe très bien.
00:22:57 Bruxelles, il faut le bloquer aussi, certainement.
00:22:59 Je pense que les agriculteurs allemands,
00:23:01 ils y sont déjà puisqu'ils sont en colère depuis quelques temps.
00:23:03 Mais de toute manière, nous, les autorités proches,
00:23:05 c'est nos directions déparlementales d'agriculture, etc.
00:23:08 - M. Sénéclose, qu'est-ce que vous faites ?
00:23:10 Vous repartez dans votre exploitation ?
00:23:12 - On va repartir sur le barrage dans quelques jours.
00:23:14 - D'accord. Et votre frère, il est où ?
00:23:16 - Il est sur le barrage aussi.
00:23:17 - Et vous êtes une famille d'agriculteurs, de paysans ?
00:23:19 Votre père faisait ça ?
00:23:21 - Mon père était paysan, oui.
00:23:22 Je l'ai perdu le 24 décembre.
00:23:24 - Cette année ?
00:23:25 - Oui, 90 ans.
00:23:26 C'était un agriculteur dans l'âme.
00:23:28 Il a construit la ferme avec sa maman après-guerre,
00:23:30 3 hectares.
00:23:31 Il a démarré petit à petit,
00:23:32 les difficultés que beaucoup rencontrent.
00:23:34 Nous, gamins, sortis de l'école,
00:23:35 on a travaillé avec nos parents.
00:23:37 Mes parents n'avaient pas de rebourses
00:23:38 parce qu'ils avaient un revenu un peu plus que la moyenne.
00:23:40 On travaillait tous 35-40 heures par semaine.
00:23:42 - Et vous avez des enfants ?
00:23:43 - J'ai deux enfants, oui.
00:23:44 Et quatre petits-enfants.
00:23:45 - Et ils ont pris la suite ?
00:23:46 - Non, j'ai un enfant qui est malvoyant,
00:23:47 donc il n'a pas pris la suite.
00:23:48 Et puis j'ai une fille qui est taxi.
00:23:50 Donc il y a deux taxis.
00:23:51 Elle va peut-être nous rejoindre dans la grève, je pense.
00:23:53 - Mais elle n'a pas voulu poursuivre l'aventure.
00:23:55 - Non, c'est bon.
00:23:56 - Qu'est-ce qu'elle va devenir, cette réexploitation ?
00:23:57 Je dis bonjour, quoi.
00:23:58 Je dis bonjour et au revoir à nos amis d'Europe 1,
00:24:00 parce qu'on est déjà en retard, et à Thomas Hille.
00:24:03 Thomas Hille, vous avez entendu ce cri du cœur.
00:24:06 On ne paye plus !
00:24:07 Donc je vous demande de le répercuter également.
00:24:09 On ne paye plus.
00:24:10 - Bonjour.
00:24:11 - Bonjour Thomas et bonne émission.
00:24:12 - #.
00:24:13 - Mais terminez ce que vous dites, M. Sénéclos.
00:24:14 - Je termine.
00:24:15 Donc nous, nous avons eu un mot.
00:24:16 - Qu'est-ce qu'elle va devenir, cette exploitation,
00:24:17 si elle n'est pas reprise immédiatement ?
00:24:18 - Écoutez, on verra après.
00:24:19 Il faut déjà qu'elle vive.
00:24:20 Pour qu'elle vive, il faut qu'elle ait des revenus.
00:24:21 Donc comme tous mes collègues,
00:24:22 aujourd'hui on revendique des revenus,
00:24:23 des cents pour permettre à nos exploitations de vivre,
00:24:25 et pour les transmettre à des jeunes installés,
00:24:26 mais pas envoyer des jeunes avec des subventions dans la merde
00:24:28 pour qu'ils se suicident.
00:24:29 Ça, c'est pas notre schéma.
00:24:30 Deuxièmement, on a pris mardi une résolution très forte.
00:24:32 On a déposé les compteurs d'irrigation devant les élus de la communauté commune.
00:24:35 - Vous savez de quoi ?
00:24:36 Déposer les compteurs d'irrigation ?
00:24:37 - Si vous voulez, vous savez très bien qu'aujourd'hui,
00:24:38 chez les installations d'irrigation, on a des compteurs d'eau.
00:24:40 On doit roser le mardi après-midi, pas le mercredi matin, le soir, pas la nuit.
00:24:43 On est des contrôleurs SNCF.
00:24:44 Ça ne va plus, tout ça.
00:24:45 Donc, on a voté par 49.3 les agriculteurs de notre mouvement,
00:24:50 on a voté la dépose des compteurs d'irrigation.
00:24:52 Et il n'y aura, quelle que soit la loi, cette année, aucun compteur d'eau.
00:24:56 On va irriguer, sachant qu'on a 40% de plus,
00:24:59 compte tenu des intempéries d'automne, de culture,
00:25:01 à mettre en culture de printemps.
00:25:02 Donc, si on a des quotas d'eau, on va semer pour aller crever de faim.
00:25:05 On va faire tourner les marchands de chemin, ces tracteurs, les marchands de machines,
00:25:08 pour crever de faim.
00:25:09 Non, on n'en veut plus.
00:25:10 Les agriculteurs veulent des revenus, payer leurs factures.
00:25:12 - Ça sent la révolte.
00:25:13 - Oui, ça sent la révolte.
00:25:14 - Non, mais que je comprenne, parce que je ne comprends pas tout,
00:25:16 évidemment, je connais assez mal vos métiers.
00:25:17 Le compteur d'eau, c'est-à-dire qu'on vous imposait d'arroser,
00:25:20 à certains moments, ou de la journée, ou du mois, ou de l'année.
00:25:23 - Oui, parce que les mètres cubes, vous savez, un mètre cube, ça fait 1000 litres.
00:25:25 Moi, j'ai appris l'école, et encore, comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:25:27 je l'ai quitté à 14 ans.
00:25:28 Mais selon certaines personnes, les mètres cubes d'eau, ils sont extensibles.
00:25:31 Il n'y a plus d'eau, machin.
00:25:32 Nous, on est dans la vallée du Rhône.
00:25:33 Le Rhône, en ce moment, il traîne des millions de mètres cubes.
00:25:35 Le 5-18 septembre, on a reçu 250 mm au mètre carré,
00:25:38 c'est-à-dire 17 millions sur un petit versant.
00:25:40 Ça équivaut à tout le réseau d'irrigation du Rhône jusqu'à Grenoble, la Bièvre-Valoire.
00:25:45 Donc, qu'est-ce qu'on nous emmerde ?
00:25:47 On ne veut plus de ça.
00:25:49 Si le gouvernement ne prend pas acte de choses simples,
00:25:52 c'est pas Bruxelles, là.
00:25:53 C'est pas Bruxelles, c'est le gouvernement.
00:25:55 Foutez la paix à vos agriculteurs,
00:25:57 parce que je vous dis que les Jeux Olympiques vont être très olympiques.
00:26:00 Très olympiques.
00:26:01 Je vous le dis, parole de Sénéctose, parole de Thierry Sénéctose.
00:26:04 Je l'ai dit, j'irai à la guillotine s'il le faut.
00:26:06 Il faut sauver le monde agricole.
00:26:08 C'est eux qui vous remplissent vos assiettes.
00:26:10 Mais, les petits hommes gris, quoi.
00:26:12 Les petits hommes gris, alors...
00:26:13 Ça sent la guerre des farines, là.
00:26:15 Mais non, mais j'ai compris ce que vous dites avec les mètres cubes,
00:26:18 c'est-à-dire que c'est ubu !
00:26:20 C'est ubu, le Roi !
00:26:21 J'ai un ami qui a pris 8 000 euros d'amende
00:26:23 parce que sur un quota de 19 000 mètres cubes, il a pris 200 euros de dépassement.
00:26:27 Est-ce qu'on va arroser des maïs pendant trois semaines
00:26:29 et les regarder crever à la quatrième parce qu'on a un quota ?
00:26:32 Qui c'est qui paye les factures ?
00:26:34 Qu'est-ce que c'est que ces fonctionnaires ?
00:26:36 Où ont été ? Étaient à l'école ?
00:26:38 Mais ils y peuvent rien, c'est un système.
00:26:39 Non, mais personne n'y peut rien.
00:26:41 Donc on décrit, on tricote, on recule de 20 ans en arrière.
00:26:45 On ne paie plus l'Europe nos 25 milliards,
00:26:47 ça sera déjà ça d'économiser.
00:26:48 Et on voit au niveau de l'État comment on peut redonner du budget agriculteur
00:26:51 pour que les gens restent et vivent dans les campagnes.
00:26:53 C'est des systèmes.
00:26:54 C'est des systèmes qui sont pervertis par la suradministration,
00:26:57 et c'est ce que j'entends.
00:26:59 C'est-à-dire que vous, vous avez commencé quand votre équipe ?
00:27:03 Je suis né en 1963, moi j'ai commencé à quitter l'école à 14 ans,
00:27:06 je l'ai aidé à mon père, j'ai été 7 ans être familial,
00:27:08 j'ai aidé à construire le patrimoine.
00:27:10 Non, mais ce qui m'intéresse c'est que en 1980, vous étiez déjà bossier.
00:27:15 Ah oui, oui, oui.
00:27:16 En 1980, il n'y avait pas ces contraintes-là en 1980.
00:27:19 Ah ben non, on se levait le matin, on allait travailler, on allait produire.
00:27:24 Et aujourd'hui on est envahi de choses.
00:27:26 Comme le disait le monsieur tout à l'heure sur BFM,
00:27:29 j'ai curé mon fossé qui faisait 80 cm,
00:27:31 il est arrivé l'OFB, police de l'eau, à l'excès de police de l'eau,
00:27:34 je vais vous en parler deux minutes si vous me permettez de la police de l'eau,
00:27:37 l'OFB qui est arrivé et qui lui a adressé une amende parce que le fossé faisait 90 cm,
00:27:40 mais il faisait 90 cm, on ne peut même pas faire des fossés plus haut que le niveau des terres.
00:27:43 Vous avez vu le bordel qu'il y a eu dans le Nord de la France, dans le Pas-de-Calais,
00:27:47 parce que tout un tas d'élus ultra-gauchistes, ultra-écologistes ont paralysé tout le système.
00:27:53 C'est à eux qu'il faut faire payer la casse.
00:27:55 C'est-à-dire que j'ai appris avec les agriculteurs que les inondations de Calais sont liées aux normes.
00:28:02 Elles ne sont pas liées du tout au réchauffement climatique, aux dérèglements climatiques.
00:28:05 Elles sont liées au fait qu'on a imposé des normes où on ne peut plus agir sur les cours d'eau.
00:28:10 J'ai appris ça il y a 8 jours avec nos amis agriculteurs.
00:28:13 On est chez les fous !
00:28:14 Le niveau des mers, il monte.
00:28:17 Eh bien, il faut que les agriculteurs irriguent en amont pour que le niveau des mers, il monte.
00:28:21 Le niveau des mers, il monte.
00:28:22 La statue de la liberté qui a été posée il y a plus de 100 ans, aujourd'hui,
00:28:25 est toujours au même niveau que celle de l'océan Atlantique.
00:28:27 Vous le connaissez tous, la statue de la liberté.
00:28:29 Le niveau de la mer, il est toujours au même niveau qu'il y a 100 ans.
00:28:31 On nous raconte des salades.
00:28:32 On nous amuse.
00:28:33 On est à côté de nos pompes et on est en train de faire crever le monde agricole.
00:28:37 Et demain, vous saurez pourquoi.
00:28:38 - Mais pas le monde agricole, d'ailleurs.
00:28:39 Bon, alors, on a pris beaucoup de retard.
00:28:40 Mais j'espère qu'on le comprendra, parce que ce que vous dites est vraiment intéressant.
00:28:45 Et puis, comme je vous devais partir, je me demande si vous devez partir tellement ce que vous dites est intéressant.
00:28:51 - Je suis avec vous encore à 11h, je crois, ou à 10h.
00:28:53 - Oui, alors, ça, c'est sur une autre émission à Europe 1,
00:28:55 parce que toutes les heures, j'ai des émissions différentes.
00:28:57 - Je vous l'assume, M. Proulx.
00:28:58 - En tout cas, j'ai appris que vous faisiez du tabac.
00:29:00 - Ah oui, on avait fait du tabac.
00:29:01 - Ça, je ne savais pas qu'en France, on faisait du tabac.
00:29:03 - Il y avait toute chaque exploitation.
00:29:04 On avait 5 000 m², 10 000 m² de tabac, etc.
00:29:07 - Et pourquoi vous n'en faites plus de tabac ?
00:29:08 - Pourquoi ? Parce que si vous voulez, à l'époque, on payait le tabac 32 francs le kilo.
00:29:11 Et là, ma deux famille, elles s'en allaient.
00:29:13 Sous contrainte normative de la MSA, qui considérait que c'était un avantage dans la nature que de faire travailler son frère.
00:29:18 On est parti dans un gros merdier, déjà.
00:29:21 Et on a fait faire du tabac, je ne sais plus où.
00:29:23 Mais aujourd'hui, à l'époque, j'avais calculé, je crois que le tabac à 32 francs le kilo se transformait en 1 800 francs le kilo de la cigarette.
00:29:28 À l'époque, la bonne gauloise, maïs, ou la gitane, maïs.
00:29:30 Aujourd'hui, le tabac à 32 francs le kilo, il se transforme en combien, un paquet de 20 grammes ?
00:29:34 - Je ne sais pas.
00:29:35 - Faites le calcul, je ne l'ai pas fait, celui-là, si vous pouvez m'aider deux minutes.
00:29:37 On doit être à peu près à 25-30 000 euros la tonne.
00:29:40 L'État se gave là-dessus.
00:29:42 L'État se gave là-dessus.
00:29:44 Où passe notre argent ?
00:29:45 Rendrez les 50 milliards volés par an aux agriculteurs.
00:29:48 Rendez l'argent aux agriculteurs.
00:29:50 - Là, il est 9h29, on devrait déjà être...
00:29:52 Avec Sommeil à la Bidi, on est vraiment très très hors-parle.
00:29:56 - C'est le facture, ici.
00:29:57 - C'est quoi, votre facture ?
00:29:58 - C'est la facture du blé payée aux agriculteurs en 1984.
00:30:01 133 euros le quintal.
00:30:03 1200 euros la tonne.
00:30:06 Et l'État, 200 euros la tonne au bâme aux producteurs.
00:30:08 40 ans après.
00:30:09 Les pré-agricoles sont les mêmes qu'il y a 40 ans.
00:30:11 Les charges ont multiplié par 10.
00:30:12 - Non mais ça, c'est intéressant ce que vous dites.
00:30:14 Le prix du quintal, de la tonne de quoi ?
00:30:19 - Tonne de blé.
00:30:20 - Tonne de blé, même 40 ans plus tard.
00:30:22 - J'ai pris un exemple cette semaine devant les journaux.
00:30:24 La madeleine, servie au café le matin.
00:30:27 19,40 euros le kilo.
00:30:29 19 400 euros la tonne.
00:30:31 La madeleine qui prend un peu de blé, un peu de lait, tout.
00:30:33 On met 400 euros.
00:30:34 400 euros d'agro-industrie.
00:30:35 400 euros pour les agriculteurs.
00:30:36 - Donc là, moi mon problème, c'est que...
00:30:38 Alors, exceptionnellement, là vous nous avez coûté de l'argent.
00:30:41 Parce qu'à cause de vous, on fait sauter une publicité.
00:30:43 Donc c'est nous qui...
00:30:45 - On ne paye plus.
00:30:46 - On ne va plus payer.
00:30:47 - Je suis capable de faire sauter bien plus qu'une publicité.
00:30:48 - Attendez, s'il vous plaît.
00:30:50 - Dommage.
00:30:51 - Somaïa Labidi, entrez s'il vous plaît.
00:30:53 - Pour l'élan démocratique.
00:30:55 - Comment ?
00:30:56 - Pour l'élan démocratique.
00:30:57 - Non mais...
00:30:58 - Dans un élan démocratique.
00:30:59 - Oui mais bon, écoutez.
00:31:00 Somaïa Labidi, 9h30.
00:31:02 On a gagné quelques minutes grâce à vous.
00:31:05 Et l'essentiel du message, je crois, est passé.
00:31:09 Merci monsieur Sénéclose.
00:31:10 - Merci bien.
00:31:11 - Merci à vous.
00:31:12 Et Sacha Guitry va vous remplacer, si j'ose dire.
00:31:14 Puisque c'est Yann Moix qui vient nous parler de année zéro.
00:31:19 Sacha Guitry.
00:31:20 Sacha Guitry, formidable.
00:31:24 Bon, Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:31:29 - Des tracteurs face aux blindés, mais pas question de les évacuer.
00:31:33 Toutefois, le soutien du ministre de l'Intérieur est assorti de conditions.
00:31:37 Pas de blocage de Rungis, ni de l'aéroport de Roissy.
00:31:40 Pas d'entrée non plus dans Paris.
00:31:42 Gérald Darmanin qui précise qu'il a déjà plus de 100 points de blocage
00:31:46 et plus de 10 000 agriculteurs qui manifestent aujourd'hui.
00:31:50 Des agriculteurs qui ne sont plus qu'à quelques kilomètres de Paris.
00:31:53 Déçus par le discours de Gabriel Attal,
00:31:56 les agriculteurs ne relâchent pas la pression.
00:31:58 Les principaux axes routiers franciliens sont toujours bloqués,
00:32:02 comme vous pouvez le voir sur cette carte.
00:32:04 Et les forces de l'ordre ont été déployées sur la 6 et la 1.
00:32:08 Et puis, il y aura un bras de fer et la France fera tout le nécessaire
00:32:12 pour que l'accord tel qu'il l'est ne soit pas signé.
00:32:15 Bruno Le Maire est intransigeant sur le Mercosur.
00:32:18 Le ministre de l'Economie ajoute au micro de Sonia Mabrouk ce matin
00:32:22 que quand la France veut quelque chose en Europe, elle l'obtient.
00:32:26 C'est intéressant ce que vous dites, Sonia, parce que vous dites "intransigeant".
00:32:30 Et je peux rejoindre ce que vous dites, mais en même temps,
00:32:32 on le dit depuis tout à l'heure, il y a ce petit mot "en l'état".
00:32:36 Ce ne sera pas signé "en l'état".
00:32:38 Il y a surtout le rappel à l'ordre d'un des porte-parole de la Commission européenne.
00:32:42 Parce que vous savez, ces derniers jours, on entendait qu'il y avait une suspension
00:32:45 des négociations, etc. Il est intervenu lors d'une conférence de presse
00:32:49 pour expliquer que pas du tout les négociations étaient évidemment en cours.
00:32:53 - Je salue Yann Moix qui vient d'arriver. Je disais que vous avez écouté Thierry Sénéclose,
00:32:58 notre agriculteur. - Non, j'étais à vélo.
00:33:01 - Mais vous arrivez d'où à vélo ? - De chez moi, si ça ne vous dérange pas.
00:33:05 - Oui, mais chez vous, c'est loin. - Loin, il ne faut pas exagérer.
00:33:08 - Mais vous roulez à vélo ? - Oui, vélo électrique.
00:33:10 - Ah oui ? Vous êtes un peu décoiffé de ce fait.
00:33:13 - Oui, mais si vous voulez, je vais me coiffer. - Non, vous faites beaucoup de sport.
00:33:17 - Oui, parce qu'après, je vais à la piscine. - Mais oui.
00:33:19 - Mais vous écrivez quand ? La nuit ? - Non, je crie le matin très tôt.
00:33:23 - Bon, année 0, vous êtes venu, Sacha Guitry, 1885-1957. C'est formidable, Sacha Guitry.
00:33:31 Avec la grille de lecture d'aujourd'hui, on en parlera tout à l'heure, je ne sais pas si Sacha Guitry...
00:33:36 - C'est intéressant. - Attention !
00:33:37 - Sinon, il faut tout de suite dire que c'est la meilleure revue de tous les temps.
00:33:40 C'est un truc incroyable. Ça ressemble à Yann Moix. C'est une revue obsessionnelle.
00:33:43 - Non, mais je peux vous poser une question. - On peut refaire ça aujourd'hui ?
00:33:46 - Si on peut refaire ça aujourd'hui, je trouve ça extraordinaire.
00:33:48 - Est-ce qu'on peut mépriser la grille de lecture d'aujourd'hui ?
00:33:50 - Ah oui, et comment on passe notre temps à faire ?
00:33:52 - Je n'en ai rien à faire de la grille d'aujourd'hui. Je m'en fiche.
00:33:55 S'il faut être le Jean Moulin de la grille de lecture d'aujourd'hui, je le serai.
00:33:59 Parce que nous vivons dans une forme de crypto-dictature permanente.
00:34:04 Et j'ai décidé de redire ce que j'aurais pu dire il y a 12 ans, 15 ans, 20 ans.
00:34:08 C'est reparti pour un tour. Je repars dans les années 70.
00:34:11 Je serai peut-être tout seul, tel mon petit chat.
00:34:13 - Ce ne sera pas les Moulins, ça sera le Manche Disque.
00:34:16 - On sera deux, mais c'est vrai que la grille de lecture d'aujourd'hui,
00:34:19 on pourrait dire que c'est un machiste, la manière dont il parle aux femmes, l'emprise.
00:34:23 - Mais parce qu'on veut bien se laisser avoir la trouille tout seul.
00:34:26 On peut décider d'arrêter d'avoir peur aussi, de manière arbitraire.
00:34:29 J'ai décidé de le faire.
00:34:30 - Bon, Dominique Jamec qui n'a pas encore parlé.
00:34:32 Et je suis vraiment désolé parce que Thierry Sénéclose était très présent dans cette première partie.
00:34:36 Je vais vous faire écouter juste une petite parenthèse.
00:34:39 Je dis parfois que nous vivons dans un monde de fous.
00:34:43 Et je pense que ceux qui sont dans nos milieux, si j'ose dire,
00:34:48 gens qui vont, pour faire simple, à la lumière,
00:34:51 un ministre pourquoi pas, perdent parfois le sens commun.
00:34:55 Et on a un exemple chimiquement pur de ce qui se passe avec Amélie Oudéa Castellar.
00:35:01 Les vœux qu'elle a fait hier, je vous jure, je m'interroge, je me dis peut-être c'était écrit.
00:35:07 - Oui, c'est un mélange, comment dire, d'impudeur, d'indécence, de parler de soi, d'inconscience, de folie.
00:35:21 Ce qu'elle a dit hier, je pense, je vous assure, je pense que maintenant il faut la débrancher.
00:35:25 - La polémique s'était arrêtée et elle remet une pièce dans la machine.
00:35:28 - Je pense qu'il faut débrancher Madame Oudéa Castellar parce que je pense que là on est sur un cas effectivement pathologique.
00:35:34 - On a un problème pathologique.
00:35:35 - Oui, je parle donc. Non mais il y a un problème, là il y a un problème.
00:35:38 - Pas un discours pour toi, mais il y a un problème.
00:35:39 - Oui, là il y a un souci parce que de parler de soi comme ça, ce qui hante beaucoup d'ailleurs,
00:35:43 c'est-à-dire que ces gens sont aveuglés par eux-mêmes à un niveau qui est invraisemblable, aveuglés par eux-mêmes.
00:35:49 - Ce discours a été écrit, il y a quelqu'un qui l'a relu ce discours, il y a des conseillers en communication qui l'ont relu ?
00:35:53 C'était écrit, elle lit ce qu'elle dit.
00:35:55 - Je vous répète.
00:35:57 - Il paraît qu'elle n'écoute personne, même le premier ministre, elle ne l'a pas écouté.
00:35:59 - Je vous répète, il y a quelque chose chez ces gens-là qui ne va pas, en fait, qui ne va pas.
00:36:04 - Non, je vous répète.
00:36:05 - Et tu peux t'inquiéter que c'est Mme Oudéa Castellar et les responsabilités qu'elle a, après ce qu'on va écouter là.
00:36:11 - Elle est à terre.
00:36:12 - Je vous propose de l'écouter.
00:36:13 - Demain, il y a une grève contre elle, jeudi 1er février, il y a une grève contre elle.
00:36:14 - Non, mais ce que vous allez entendre, je ne crois pas que dans la Ve République, avoir entendu ça.
00:36:19 Je ne peux pas vous dire autre chose, mais je crois qu'elle ne s'en rend même pas compte.
00:36:21 - Non, elle ne s'en rend pas compte.
00:36:22 - Ben non, sinon elle arrêterait.
00:36:23 - Elle est sur la planète.
00:36:25 - Hors sol.
00:36:26 - Ecoutez Mme Oudéa Castellar.
00:36:29 - Ces derniers jours, j'ai évoqué de manière maladroite, de manière erronée, un souvenir, un souvenir de maman vieux de 15 ans.
00:36:42 Et j'ai blessé des personnes que pour rien au monde, je ne voulais blesser.
00:36:47 Mais à coups de pas.
00:36:49 Je vous le dis ce soir, cette faute, je ne suis pas sûre d'arriver à me la pardonner à moi un jour.
00:36:55 Et au-delà de la faute, ce que je veux vous exprimer, c'est que c'est pour moi une meurtrissure.
00:37:01 Parce que contrairement à beaucoup d'étiquettes que beaucoup de gens aimeraient me coller sur les épaules,
00:37:06 la seule injonction que je ne me sois jamais donnée à moi-même, ce n'est pas de gagner, ce n'est pas d'obtenir, ce n'est pas de conquérir.
00:37:18 C'est juste de me comporter comme quelqu'un de bien.
00:37:22 Et ce n'est pas ce que j'ai fait.
00:37:24 Et ce que j'ai découvert, c'est que de l'évocation maladroite, erronée, fautive d'un souvenir,
00:37:33 qui faisait un écho sincère à la réalité vécue par tant de familles, en fait, il peut jaillir un torrent.
00:37:41 Un torrent qui éclabousse tout, jusqu'aux choix les plus intimes.
00:37:46 Une mécanique qui voudrait balayer tout ce qui a été construit, qui voudrait salir tout ce qui peut l'être.
00:37:56 Et même un engrenage qui, jusqu'au cœur de notre Parlement, de notre Assemblée nationale,
00:38:03 en pleine déclaration de politique générale ou plutôt après, voudrait faire de moi maintenant le symbole d'une caste de privilégiés à combattre, à abattre.
00:38:14 Alors que la seule chose dont j'ai jamais hérité de ma famille, c'est l'amour du travail bien fait, c'est le goût de l'effort, c'est la passion du mérite.
00:38:25 Et c'est tout ça qui fait que le sport est mon milieu naturel, que vous êtes ma famille, l'endroit où je me sens bien.
00:38:35 Et c'est la raison aussi pour laquelle cette richesse, je sais que je peux la transmettre aux élèves et à la jeunesse dont je suis devenue la ministre.
00:38:52 – On attend de cette ministre un discours d'autorité et de reprise en main de l'école, puisque je le répète,
00:39:00 pas 100%, mais disons 50% des problèmes français seraient réglés si on reprenait en main l'école.
00:39:04 Et on entend quoi ? Un discours d'autoflagellation de quelqu'un qui donne des signes quand même de léger déséquilibre psychique,
00:39:11 c'est-à-dire d'entrer un peu en dépression parce qu'elle subit quelque chose qu'elle n'arrive pas à assumer.
00:39:16 Écoutez, il n'est pas raisonnable que cette personne reste en charge d'un ministère aussi important.
00:39:20 Il faut le dire, elle aurait pu être débranchée dès la première minute, je pense qu'il est encore temps de le faire, et il est plus que temps de le faire.
00:39:26 – Et si elle faisait un discours d'autorité, elle s'attirerait de la même façon toutes les critiques ?
00:39:30 – Moi je préférerais.
00:39:31 – Non mais peut-être, c'est terrible ce qu'on avait vu, et dans ce cas-là, comme là, ce serait un peu la fin.
00:39:36 – Franchement, je n'ai jamais vu ça.
00:39:38 – C'est exactement ce qui se passait chez les Khmers Rouges, quand ils étaient obligés de faire leur procès devant tous les camarades.
00:39:44 – L'autocritique ?
00:39:45 – L'autocritique devant les camarades qui incarnaient le tribunal populaire.
00:39:50 On faisait son autocritique pendant une heure, deux heures, trois heures, quatre heures,
00:39:52 et ce n'était jamais assez parce que toute autocritique est gourmande d'un peu plus d'autocritiques.
00:39:56 – Moi ce que j'ai noté aussi dans cette intervention, c'est la première fois que j'entends ça,
00:40:00 c'est sa critique très acerbe contre une commission d'enquête parlementaire
00:40:04 sur les dysfonctionnements dans les fédérations sportives.
00:40:06 Elle a fortement critiqué, ce n'est pas le gouvernement qui contrôle le Parlement,
00:40:10 c'est le Parlement qui contrôle le gouvernement, voyez-vous, et donc on voit bien qu'elle est sans filet,
00:40:15 elle n'a plus de limite là.
00:40:16 – Pascal a l'air complètement dépité, je ne l'ai rarement vu comme ça.
00:40:19 – Non parce qu'en fait c'est dépitant.
00:40:21 – Il est sonné.
00:40:22 – Je trouve ça invraisemblable en fait, il y a du lyrisme, du moiseux,
00:40:26 et en même temps il n'y a pas de détail.
00:40:30 Donc je pense que c'est ces gens-là qui nous gouvernent et ça fout la trouille.
00:40:34 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:40:36 – Surtout si elle n'écoute plus personne.
00:40:37 – Ça fout la trouille.
00:40:38 – En l'entendant on avait l'impression que comme il y a un mois déjà,
00:40:41 son conseiller de communication était en vacances.
00:40:43 – Mais elle n'écoute pas, c'est pour ça que…
00:40:45 – Mais paraît-il qu'elle n'écoute personne parce que Gabriel Attal lui dit,
00:40:48 avant le point presse qui fera temps polémique,
00:40:50 "tu ne cites pas Littré, tu ne parles pas de tes enfants et tu ne cites pas Stann".
00:40:53 Elle a cité Vincent, elle a cité Littré et elle a cité Stanislas.
00:40:56 Donc elle a fait le strike, Vincent c'est son fils.
00:40:59 – En tant que exemple, quand elle dit, étant donné ce que l'on sait d'elle maintenant,
00:41:02 que la seule chose dont elle a hérité c'est le goût du travail bien fait,
00:41:06 on pense qu'il y a peut-être d'autres héritages.
00:41:08 – Non mais Gabriel Attal avait dit,
00:41:09 "moi je garderai un oeil sur l'éducation nationale,
00:41:11 j'avais commencé une tâche, je voudrais qu'elle aille jusqu'au bout".
00:41:14 Comment il peut tolérer ça ? Mais depuis le début d'ailleurs.
00:41:16 – Mais il veut la virer.
00:41:17 – Mais comment il peut le tolérer ?
00:41:18 – Il veut la virer visiblement.
00:41:19 – Il faut la virer.
00:41:20 – C'est Emmanuel Macron, c'était une camarade de promotion qui…
00:41:23 – C'est grave, c'est gravissime.
00:41:25 – Emmanuel Macron, et ça c'est pour le coup tout à fait…
00:41:27 – Il ne veut pas céder.
00:41:28 – D'une certaine manière, il ne lâche pas les gens.
00:41:30 Moi je trouve ça plutôt bien d'ailleurs de ne pas lâcher les gens dans la vraie vie.
00:41:33 – Mais là elle se lâche.
00:41:34 – Mais là…
00:41:35 – Vous intéressez au foot, un type qui est absolument,
00:41:39 qui aligne les performances catastrophiques, vous allez dire,
00:41:42 "ah ben c'est bien l'entraîneur il ne le lâche pas, il continue à les virer".
00:41:45 – Qui fait ça ?
00:41:46 – Elle fait du sur place dans sa propre polémique,
00:41:48 alors qu'elle pourrait en sortir en arrêtant d'en parler.
00:41:50 – Elle s'en branle, bien sûr.
00:41:51 – Et c'est ça qui est…
00:41:52 – Ce qu'il peut faire, il n'y aura pas seulement à cause d'elle ce matin, c'était terminé.
00:41:54 – Mais c'est pour ça que se pose parfois le rapport de l'intelligence
00:42:00 et parfois du niveau des uns et des autres.
00:42:03 Voilà une femme qui a fait l'Enight, etc.
00:42:05 Mais enfin vous vous rendez compte de faire ça, vous trouvez que c'est intelligent ?
00:42:08 Pardonnez-moi de le dire comme ça, vous trouvez que c'est intelligent ?
00:42:11 Donc si tu appliques ce qu'elle fait là dans le domaine dans lequel elle va intervenir,
00:42:17 sans doute, tu te dis "mais c'est une catastrophe".
00:42:20 – Elle a déjà ciblé deux écoles, il y a deux écoles qui ont été dans la zone.
00:42:23 – Elle est incapable de s'arracher, elle va faire n'importe quoi.
00:42:26 – Elle est incapable de s'extraire de sa propre polémique pour parler vraiment de son sujet.
00:42:29 – Vous touchez du doigt aussi la dureté de la politique, parce qu'elle a quand même été harcelée.
00:42:33 – Mais en même temps…
00:42:34 – Il faut avoir le cuir tanné à ce niveau-là.
00:42:36 – Elle n'y retourne pas toute seule.
00:42:37 – En même temps si Emmanuel Macron la remerciait, ou bien le jour où il la remerciera,
00:42:41 il ferait l'aveu de la faute énorme qu'il a faite en un moment.
00:42:44 – Et vous avez parfaitement raison.
00:42:45 – Il y a une porte de sortie, dans 48 heures les ministres délégués doivent être nommés normalement,
00:42:48 il y a une porte de sortie pour l'exfiltrer.
00:42:50 – On va en voir.
00:42:51 – Ce qui est facile, de toute façon c'est terminé pour Mme Oudéa Kassera, hélas.
00:42:55 Même pendant les Jeux Olympiques tout ça c'est terminé, voilà.
00:42:58 Et c'est pour ça qu'elle-même devrait se retirer, elle devrait dire "bon ben voilà, je m'en vais".
00:43:01 – Elle y avait pensé.
00:43:02 – Personne ne se retire jamais.
00:43:03 – Elle a dit qu'elle avait pensé à démissionner.
00:43:05 – Mais évidemment qu'elle y a jamais pensé, tout ça est bidon, elle n'y a jamais pensé, bien sûr.
00:43:12 – Lorsqu'elle était avant-hier à la finale du handball…
00:43:15 – Parce qu'elle n'est pas fabriquée pour y penser, parce que si elle y pensait elle ne dirait pas ça.
00:43:18 – Excusez-moi.
00:43:19 – Lorsqu'elle était avant-hier à la finale du championnat d'Europe de handball,
00:43:23 on ne la présentait plus que comme la ministre des Sports, je ne sais pas si vous avez remarqué.
00:43:27 – Alors, le camp c'est…
00:43:28 – Ce sont notre portefeuille.
00:43:30 – D'ailleurs pour ce que vous parlez du handball, vous êtes au courant de l'information du matin ?
00:43:34 – Non, mais non.
00:43:35 – Bon écoutez, alors c'était…
00:43:37 – Mon Dieu, qu'est-ce qui se passe ?
00:43:38 – L'information, Benoit Kounkoude, qui est un joueur handballeur, champion d'Europe,
00:43:43 Benoit Kounkoude, il est soupçonné de tentative de viol dans une boîte de nuit parisienne
00:43:47 dans la nuit de lundi à mardi, donc c'est cette nuit.
00:43:50 Une enquête a été ouverte, il aurait baissé son pantalon et tenté de violer une jeune femme
00:43:53 avant d'être maintenu par un vigile, indiqué une source policière.
00:43:57 Le joueur du club polonais de Kielce, sélectionné dans l'équipe de France de handball,
00:44:01 âgé de 26 ans, a été placé en garde à vue dans les locaux du premier district de police judiciaire
00:44:05 dans la nuit de lundi à mardi.
00:44:08 C'est un ancien joueur du Paris Saint-Germain, il évolue désormais dans ce club polonais
00:44:11 dont je vous ai parlé, il est finaliste de l'équipe des champions et il est champion d'Europe.
00:44:15 Il était dans l'Euro de football, il était l'élier droit, il est venu en renfort en raison d'incertitudes
00:44:21 sur l'état physique de Yannis Lehn en début de compétition.
00:44:25 Benoit Kounkoude. Affaire à suivre.
00:44:29 Bon, on a tout dit sur madame Oudéa Castellas, que pouvons-nous dire maintenant ?
00:44:35 Peut-être parler de Gabriel Attal et hier de ce qu'il a dit sur l'agriculture
00:44:41 en parallèle avec évidemment ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:44:45 Notre agriculture est une force. Écoutons Gabriel Attal.
00:44:49 Notre agriculture est une force. Pas simplement parce qu'elle nous alimente au sens propre du terme
00:44:56 mais parce qu'elle constitue un des fondements de notre identité, de nos traditions.
00:45:00 Parce que nos agriculteurs incarnent des valeurs fondamentales
00:45:04 et lorsqu'elles sont bridées, fragilisent l'ensemble de la société.
00:45:08 Je pense à la valeur travail, à l'effort et à la liberté d'entreprendre.
00:45:12 Notre agriculture est une force et notre fierté aussi.
00:45:23 Alors je le dis ici solennellement, il y a et il doit y avoir une exception agricole française.
00:45:29 Je suis lucide. Je suis lucide face à l'empilement des normes,
00:45:35 face aux décisions qui tombent d'en haut et qui parfois tombent d'on ne sait où.
00:45:39 L'agriculture doute, elle aussi, et elle attend des réponses et des solutions.
00:45:43 Nous serons au rendez-vous sans aucune ambiguïté.
00:45:47 Le brouhaha. C'est lamentable. Tout le monde a parlé qu'il restera de ce discours.
00:45:53 Le brouhaha, c'est ce qu'on a... Ce discours et de tous les autres.
00:45:56 Ça a toujours été comme ça. Malheureusement, je le déplore.
00:45:59 Vous pouvez pas dire ça. Ah mais si on remonte à 40 ans ou 30 ans, oui, on respectait.
00:46:03 Non mais ces derniers temps, c'est vrai que c'est un temps...
00:46:05 Mais il y a 150 ans, c'était bien pire. Ah bah là, on sait...
00:46:08 Ah c'est vrai ? Ah non mais... On ne dit que le 3e. Ah bah oui.
00:46:11 Même bien avant. De 1848 à 1920, c'était inaudible.
00:46:17 Oui, il y a... Mais de 1848 à 1920, il n'y avait pas de micro.
00:46:22 On pouvait étouffer la voix d'un orateur comme on le voulait.
00:46:25 Ah mais il suffit de lire les retranscriptions, sinon parfois du délire.
00:46:28 Mais aucune discipline.
00:46:29 Comment voulez-vous dire aux jeunes gens qui sont dans une classe
00:46:33 d'écouter le prof qui parle et de faire preuve d'autorité
00:46:36 quand la représentation nationale donne cet exemple hier lamentable ?
00:46:41 Mais il y avait d'autres choses que le brouhaha, par exemple,
00:46:44 quand le Premier ministre parle d'exception agricole française.
00:46:47 Tout de suite, ça eut. Parce qu'on n'a pas le droit d'ouvrir une porte,
00:46:49 d'essayer de changer. On réclame ici et ailleurs d'ailleurs la table rase.
00:46:53 Quiconque essaye de changer les choses se fait euer.
00:46:56 Exception agricole française, ça veut dire...
00:46:57 Ça eut du début à la fin, peu importe ce qu'il disait.
00:46:59 Oui, oui, mais ça veut dire exception, ça veut dire préférence nationale,
00:47:02 ça veut dire pétainisme, ça veut dire nazisme.
00:47:04 Marabout-Boutissel, celle de cheval, c'est incroyable.
00:47:07 Toujours les mêmes qui eut. Je ne pense pas que du côté LR ou Rassemblement National.
00:47:12 Non, Éric Ciotti s'est même levé pour applaudir Gabriel Attal.
00:47:14 Après, il dit qu'il n'a pas fait exprès.
00:47:16 Il vient toujours du même endroit.
00:47:17 Oui, il n'a pas fait exprès.
00:47:18 Comment ça ?
00:47:19 Éric Ciotti s'est levé pour applaudir Gabriel Attal.
00:47:22 Il n'a pas fait exprès.
00:47:23 Et après, il y a son groupe qui l'a regardé interloqué.
00:47:25 Il a répondu au Figaro qu'il était en fait sur son portable
00:47:27 et qu'il ne s'est pas rendu compte de ce qu'il faisait.
00:47:29 C'est une étourderie, disons.
00:47:30 C'est vrai ?
00:47:31 C'est un applaudissement par étourderie.
00:47:33 Je vous jure que c'est vrai. C'est dans le Figaro, ce matin.
00:47:36 Son inconscient parle pour lui.
00:47:37 Ça fait longtemps.
00:47:38 Il aurait pu dire le même discours que Gabriel Attal dans les mots.
00:47:42 Ça fait longtemps que LR aurait dû faire alliance avec M. Macron.
00:47:46 Il aurait fallu que Macron la propose, cette alliance.
00:47:49 Vous rigolez ou quoi ? Il n'a pas arrêté ?
00:47:51 Il aurait fallu qu'il propose un programme de gouvernement et de coalition.
00:47:54 Peu importe. Vous pensez la même chose.
00:47:56 Vous pensez la même chose. Mettez-vous ensemble.
00:47:58 Clarifiez, arrêtez ce théâtre d'ombre.
00:48:00 Mais pour se mettre ensemble, il faut y être deux.
00:48:02 Macron n'a jamais proposé une plateforme de gouvernement.
00:48:05 Ce qu'il aurait dû faire il y a déjà longtemps.
00:48:07 Ce n'est pas ce qu'il vous dit.
00:48:08 Qui dit ça ?
00:48:09 Vous avez quand même dit, ministre.
00:48:10 Il me dit que LR devrait rallier…
00:48:12 Vous en rêvez de travailler chez Macron et Éric Ciotti aussi.
00:48:15 Mais pas du tout.
00:48:16 Mais évidemment.
00:48:17 Regardez la loi immigration.
00:48:19 Mais il y a quand même huit ministres.
00:48:20 La loi immigration.
00:48:21 C'est bien la preuve qu'il y avait une différence de points de vue.
00:48:23 Non, c'est pas vrai.
00:48:24 Il y a quand même huit ministres républicains dans ce gouvernement.
00:48:27 Oui, alors ?
00:48:28 Qui ne sont plus républicains.
00:48:30 Oh !
00:48:31 Oui !
00:48:32 Ils sont macronistes.
00:48:33 Georges, la mauvaise foi vous va être malheureuse.
00:48:35 C'est du débauchage individuel.
00:48:36 Il n'y a pas une plateforme de programme de gouvernement.
00:48:38 Huit ?
00:48:39 Huit, c'est du débauchage individuel.
00:48:40 Huit sur quatorze.
00:48:41 Oui, ça en fait plaisir.
00:48:42 Il y en a plus que huit.
00:48:43 Huit sur quatorze.
00:48:44 Il y en a beaucoup plus.
00:48:45 Georges, ici, il n'y a pas de place pour les éléments de langage.
00:48:49 Il n'y a pas de place pour ça.
00:48:52 Pas la langue de bois.
00:48:53 Il y a la…
00:48:54 Il n'y a pas de place non plus.
00:48:55 Il y a la vérité.
00:48:58 Il doit être dit par ceux qui parlent.
00:49:00 La vérité, c'est qu'il y a une meilleure vérité.
00:49:01 Il n'y a pas de place non plus.
00:49:02 Il y a du débauchage individuel.
00:49:03 Non, mais ça c'est des éléments de langage que vous avez réunis en soir et puis vous avez dit comment on va faire ça.
00:49:08 Et regardez, il y a des débauchages individuels.
00:49:10 Alors c'est quoi selon vous alors ?
00:49:12 Vous pensez la même chose.
00:49:14 Et sur quoi ? Sur l'immigration ?
00:49:15 Oui, surtout.
00:49:16 Sur la sécurité ?
00:49:17 Surtout.
00:49:18 Sur la justice ?
00:49:19 Écoutez, franchement, je vais vous dire ça.
00:49:20 Vous croyez qu'on pense la même chose ?
00:49:21 Bien sûr.
00:49:22 Mais non !
00:49:23 On a la même politique pénale que Dupond-Moretti.
00:49:25 Non, non, non.
00:49:26 Vous voulez trouver un accord.
00:49:27 Vous savez l'amitié que j'ai pour vous.
00:49:29 Ça commence mal.
00:49:30 Je suis incapable de dire ce que vous pensez.
00:49:31 Parce que vous pensez, vous êtes fluctuants.
00:49:33 Vous êtes deux ou trois.
00:49:34 Il y a un Georges Fenech comme ci, un Georges Fenech comme ça.
00:49:37 Vous incarnez le RPR sur 40 ans.
00:49:39 Les autres sont assez sympas d'ailleurs.
00:49:41 Les autres, c'est des gens de chouette.
00:49:43 Et ils vous aiment bien.
00:49:44 Je vous aime beaucoup, mais vous êtes fluctuants.
00:49:46 Un jour vous êtes plutôt radical, le lendemain vous êtes plutôt modéré.
00:49:50 Il arrive aussi qu'il y ait plusieurs Pascal Prou sur les VG dans la Constitution.
00:49:52 Vous avez bien changé en l'espace d'une journée.
00:49:54 Bravo !
00:49:55 Je n'ai pas changé.
00:49:56 Vous avez écouté vos filles ?
00:49:57 Non, j'ai écouté les uns et les autres.
00:50:01 Voilà.
00:50:02 Vous avez écouté les unes et les unes plutôt.
00:50:04 Bon.
00:50:05 Merci Gautier.
00:50:06 Vous le savez bien.
00:50:07 Je trouvais que c'était un peu trop.
00:50:08 Non, ce n'est pas gentil.
00:50:09 Mais si, c'est gentil.
00:50:10 Parce que vous incarnez 40 ans d'RPR.
00:50:12 Ah bon ?
00:50:13 Comme Chirac, il a changé dix fois d'avis sur tout.
00:50:16 Après, on ne sait pas ce qu'il pense.
00:50:17 Il faut savoir évoluer.
00:50:18 Ah oui, ça pour évoluer, il a bien d'avis.
00:50:20 Vous êtes si bien reconnu.
00:50:21 Vous êtes si bien reconnu.
00:50:22 Il n'a pas changé d'avis dix fois.
00:50:23 J'irais plutôt 30.
00:50:24 Oui, alors qu'Emmanuel Macron, lui, il est d'une limpidité absolue depuis le premier
00:50:28 jour.
00:50:29 Donc, c'est facile de se rallier à lui.
00:50:30 Non, mais sérieusement.
00:50:31 Bon, allez, on revient sur…
00:50:32 C'est du second degré, ça.
00:50:33 Oui, oui, je…
00:50:34 Bon.
00:50:35 Alors, par exemple, écoutez Marion Maréchal.
00:50:36 Ce qu'elle a dit hier, Marion Maréchal, c'est très intéressant sur son analyse
00:50:43 de la politique agricole et ce qu'il faudrait faire.
00:50:45 Et je pense que vous pouvez souscrire à ce qu'elle dit sur ce sujet-là.
00:50:49 Il faut savoir que réconcilier Marion et Emmanuel Macron, ça va être compliqué.
00:50:55 Entre le pacte vert soutenu par les macronistes et la PAC, nous allons vers une baisse de
00:51:00 la production agricole et vers une réduction des terres agricoles exploitables.
00:51:05 Donc, si vous voulez, toutes ces grandes orientations européennes, non seulement elles n'ont
00:51:08 pas été combattues, mais elles ont été votées et accompagnées et voulues par ce
00:51:12 gouvernement et les précédents.
00:51:13 Donc, à un moment donné, moi, quand j'entends M.
00:51:15 Macron faire des grandes phrases, des grandes déclarations, mais que la conclusion, c'est
00:51:18 oui, on va faire des reports de trésorerie, on va faire de la simplification bureaucratique,
00:51:22 vous voyez bien qu'on est très, très loin quand même du rapport de force qu'on attendrait
00:51:25 de la part de la France au sein des institutions européennes.
00:51:28 Ça, c'est la première chose de l'analyse et je pense que vous pourrez souscrire à
00:51:31 ce qu'elle dit.
00:51:32 Maintenant, la solution, ce qu'elle a proposé.
00:51:34 Écoutez.
00:51:35 La France est le premier contributeur net de l'Union européenne.
00:51:38 C'est le pays aujourd'hui qui donne le plus et qui donne plus qu'il ne reçoit.
00:51:42 Je veux vous dire que si demain, la France fait la politique de la chaise vide, si elle
00:51:45 change ses stratégies d'alliance avec des pays qui ont des intérêts en commun, si
00:51:48 elle dit je ne verserai plus l'argent tant qu'on ne reverra pas les objectifs aujourd'hui
00:51:52 à la fois de la PAC, quand on ne mettra pas fin au pacte vert et à ce tsunami réglementaire
00:51:57 qui va s'abattre sur les agriculteurs.
00:51:58 Je ne verserai plus l'argent.
00:52:00 Croyez-moi, on pourrait être, il me semble, entendu quand on est la France et un gouvernement
00:52:04 volontaire.
00:52:05 Je ne vous ai pas dit ça avant de l'entendre.
00:52:09 Je ne suis pas pour me mettre sur une ligne de Marie Maréchal.
00:52:13 Ce qu'elle dit, je vous l'ai dit plus tôt, j'ai même parlé du Bruxites.
00:52:16 Je pense qu'il va falloir se retirer, comme l'avait fait le général de Gaulle à un
00:52:20 certain moment, pour revenir sur d'autres bases.
00:52:23 En réalité, il ne s'agit pas de mettre fin à l'Europe, il s'agit de rediscuter.
00:52:26 Ça ressemble, quand vous dites Bruxites, ça ressemble à mettre fin à l'Union européenne.
00:52:29 Telle qu'elle fonctionne.
00:52:31 On est tous pour l'Europe, mais pas telle qu'elle fonctionne.
00:52:34 J'ai dit l'électricité tout à l'heure, c'est un impôt européen.
00:52:37 C'est un impôt européen, les 10% d'électricité.
00:52:40 C'est une usine à gaz incroyable, l'électricité.
00:52:43 Le vrai problème, c'est le marché européen de l'électricité.
00:52:46 On est obligé d'allumer le prix de notre électricité sur les Allemands.
00:52:49 C'est un impôt européen, oui ou non ?
00:52:51 Déguisé.
00:52:52 C'est un impôt européen, oui ou non ?
00:52:55 Déguisé.
00:52:56 Bruno Le Maire pourrait faire le choix de ne pas augmenter les taxes.
00:52:59 Oui, mais vis-à-vis de l'Allemagne, c'est incliné.
00:53:02 Fais attention au Lebret-XI, toi.
00:53:04 On salue Olivier Dardigolle, qui vous aime beaucoup aussi,
00:53:07 et qui dit que Fenech est radical conservateur, libertaire, libéral, chiraco-sciotiste.
00:53:11 Oh, va falloir que je réfléchisse.
00:53:14 Dominique Jamec.
00:53:16 Je trouve qu'il y a des coïncidences qui sont quand même très éclairantes.
00:53:21 Les négociations avec le Mercosur étaient menées depuis des années
00:53:27 dans la discrétion et même la confidentialité.
00:53:30 Et au moment même où éclate la révolte des agriculteurs,
00:53:34 on arrivait aussi à la conclusion de cet accord sur le Mercosur.
00:53:38 Et s'il n'y avait pas eu la révolte des agriculteurs,
00:53:42 ce serait passé comme une lettre à la poste.
00:53:45 Et c'est uniquement à cause de la révolte des agriculteurs
00:53:48 que Le Maire ou d'autres disent "ah, il y a quelques objections à faire,
00:53:51 il y a quelques défauts à cet accord qui était assassin pour les agriculteurs".
00:53:56 Mais s'il n'y avait pas eu la révolte des agriculteurs,
00:53:58 on n'en parlerait même plus.
00:54:00 Cela montre assez la nocivité de Bruxelles et les négociations sous le manteau.
00:54:04 Mais accord qui a été relancé quand même par une rencontre
00:54:06 entre Emmanuel Macron et le président Lula il y a quelques temps.
00:54:09 À l'époque Emmanuel Macron était quand même beaucoup moins sévère avec le Mercosur.
00:54:12 Et par ailleurs il y a quand même des oppositions au sein du Parlement.
00:54:15 Le problème c'est que le pouvoir d'initiative ne venant que de la Commission européenne,
00:54:18 alors ça la Commission européenne elle est clairement alignée, elle ne dévie pas.
00:54:21 Donc si Emmanuel Macron veut faire un bras de fer, c'est avec Ursula von der Leyen
00:54:25 qui a rappelé hier Emmanuel Macron à sa juste place
00:54:29 en envoyant le porte-parole de la Commission dire que les choses soient claires,
00:54:32 les négociations se poursuivent. Point à la ligne.
00:54:35 Soit il fait le bras de fer avec Ursula von der Leyen, soit tout le reste,
00:54:38 on se moque de nous, c'est aussi simple que ça.
00:54:40 Il ne le fera pas ou il fera semblant de le faire ?
00:54:42 Évidemment qu'il ne le fera pas.
00:54:43 Il fera semblant de le faire ?
00:54:44 C'est un modèle. Là le modèle qu'on découvre ces trois derniers jours,
00:54:47 parce que les agriculteurs ils ont sorti les tracteurs il y a une semaine,
00:54:50 mais ça fait depuis 1999, depuis le début des négociations sur le Mercosur,
00:54:54 qu'ils alertent sur cet accord-là comme sur tous les autres.
00:54:58 Donc c'est un modèle qui a été choisi, défendu, accéléré et porté,
00:55:04 que ce soit à la Commission ou dans le gouvernement français.
00:55:07 Ce n'est pas parce que ça fait trois jours qu'ils nous expliquent que ce n'est pas du tout ce qu'ils veulent,
00:55:10 que c'est parce qu'ils ont mis en place et soutenu pendant des années.
00:55:13 La position en parole d'Emmanuel Macron, évidemment...
00:55:19 Vous avez raison, c'est le petit "en l'état".
00:55:21 Mais vous verrez, en l'état, donc ils vont dire qu'ils le reçu dans six mois, dans huit mois,
00:55:26 ils vont faire un truc du don.
00:55:27 En l'état on a voté avec le Chili, en l'état on a voté avec la Nouvelle-Zélande.
00:55:30 La pause.
00:55:31 Les circonstances vont l'obliger à faire semblant.
00:55:33 La pause.
00:55:35 Nous allons parler de sa chagrinerie.
00:55:38 Avec grand plaisir.
00:55:40 Ce qu'il y avait de plus profond chez elle, c'était son sommeil.
00:55:45 Le peu que je sais, c'est à mon ignorance que je le dois.
00:55:48 Ma femme et moi avons été 25 ans heureux.
00:55:51 Puis nous nous sommes rencontrés.
00:55:53 La littérature hermétique, c'est ce que j'en saisis justement qui m'échappe.
00:55:57 Celle-là, je la cite souvent.
00:55:59 Absolument génial.
00:56:02 Vous ouvrirez mes...
00:56:04 Vous fermerez mes yeux et vous ouvrirez mes tiroirs.
00:56:07 Regarder une femme qui dort, c'est comme ouvrir une lettre qui ne nous est pas adressée.
00:56:10 Vous faites un magnifique duo, tous les deux.
00:56:12 On prépare un spectacle.
00:56:14 Cinq femmes.
00:56:16 Charlotte Lisès, Geneviève de Séréville, Jacqueline de Lubac, Yvonne Brintant et l'Anna Marconi.
00:56:24 Qui était...
00:56:26 Drôle le...
00:56:28 Une femme particulière.
00:56:30 C'était le thé au sarapeau de Sacha Guitry.
00:56:32 Oui.
00:56:34 Vous avez vu quand l'enterrement rue Elisée Lecleu.
00:56:37 On l'accompagne jusqu'au... Il est à Montmartre je crois.
00:56:40 Il est au cimetière Montmartre, à l'entrée, sur la droite, tout de suite, avec son frère Jean, son père et l'Anna Marconi.
00:56:46 Ah oui ?
00:56:47 Il a accepté qu'une femme dorme avec lui jusqu'à la fin des temps.
00:56:50 Alors qu'habituellement, vous savez que dans la maison de Sacha Guitry,
00:56:53 il y avait une cloison et un hublot qu'il pouvait ouvrir quand il voulait se donner la main.
00:56:56 Après, il refermait le hublot pour dormir chacun de leur côté.
00:56:59 C'est vrai que c'est une autre époque.
00:57:01 Année zéro.
00:57:02 On va parler de Sacha Guitry, mais pas que.
00:57:04 A tout de suite.
00:57:08 À 10h de sommeil à la Bidi, nous rappellent les titres.
00:57:11 Il se rapproche dangereusement du ventre de Paris.
00:57:16 Le convoi parti de Haute-Garonne n'est plus qu'à quelques kilomètres seulement de Rungis.
00:57:21 Rungis, qui est sanctuarisé depuis ce week-end,
00:57:23 des colonnes de blindés encadrent le bâtiment 24h/24
00:57:27 et des barrages filtrants ne laissent passer aucune goutte que le personnel autorisé.
00:57:32 La mobilisation autour des grandes villes ne faiblit pas non plus.
00:57:35 Bien au contraire.
00:57:36 Illustration avec ces images de l'Orpahra, depuis l'autoroute A51,
00:57:40 qui reste bloquée dans les deux sens.
00:57:42 Les agriculteurs qui, qu'en place, disent plus déterminés que jamais
00:57:46 à se battre pour de meilleures conditions de travail,
00:57:49 face à, je cite, un gouvernement qui fait tout simplement la sourde oreille.
00:57:53 Et puis, cinq sans contrôle sur cinq grands distributeurs,
00:57:56 annonce de Bruno Le Maire ce matin au micro de Sonia Mabrouk.
00:58:00 Toutefois, le ministre de l'Economie refuse de divulguer leur nom.
00:58:03 Ces distributeurs doivent pouvoir se défendre avant d'être mis en cause.
00:58:07 C'est-il justifié ?
00:58:09 - Merci beaucoup Somaïa.
00:58:11 Yann Boix est avec nous à Nézéro.
00:58:13 On parlera tout à l'heure, évidemment, de sa chérité.
00:58:15 On ne peut pas parler de l'affaire Depardieu.
00:58:17 Vous ne pouvez pas vous exprimer dessus.
00:58:19 - Je décide de laisser mon avocat s'exprimer à ce sujet,
00:58:21 parce qu'il fait très bien son travail et que j'ai toute confiance en lui.
00:58:24 - Simplement, l'heure de vérité approche.
00:58:27 Le jugement dernier, d'une certaine manière, est quasiment en place.
00:58:32 Et ça va faire du bruit à France Télévisions.
00:58:35 Et des têtes vont peut-être tomber.
00:58:37 - Je peux vous dire une seule phrase.
00:58:39 C'est que nous attendons de l'Arkom,
00:58:41 que l'Arkom exige la restitution de mon film
00:58:44 pour comparer la version dans le Haras
00:58:47 avec la version qui, pour l'instant, a été diffusée par Complément d'Enquête.
00:58:53 - Parce qu'a priori, si j'ai bien écouté votre avocat,
00:58:55 le montage a été bidouillé, le son du montage a été bidouillé.
00:59:00 - Un madame a été remplacée par un fifille.
00:59:02 Et ils ont zoomé sur une enfant alors que Gérard Depardieu,
00:59:06 j'étais sur le tournage, c'est mon film,
00:59:08 a tenu ses propos sur une femme de 35 ans.
00:59:10 Je n'en dirai pas plus.
00:59:11 C'est un abus de confiance, c'est une escroquerie, c'est une arnaque.
00:59:15 Je ne dirai pas un mot de plus.
00:59:17 - C'est déjà pas mal.
00:59:18 - Non, mais c'est...
00:59:19 - Je pense que l'essentiel a été dit.
00:59:20 - Oui, je suis d'accord.
00:59:21 - L'essentiel a été dit.
00:59:22 Bon, le discours de politique générale de Gabriel Attal,
00:59:25 je disais hier, effectivement, j'ai trouvé important
00:59:28 qu'il rappelle sa condition personnelle.
00:59:31 - Ah bon ?
00:59:33 - Moi, j'ai trouvé ça important.
00:59:34 - Ah bon ? Pas moi du tout.
00:59:36 - C'est pour ça qu'il y a discussion.
00:59:38 - J'ai trouvé ça indécent, vous voyez, comme précédemment.
00:59:40 - C'est pour ça qu'il y a discussion, qu'on est autour de la table.
00:59:42 On écoute et je vous donne la parole.
00:59:44 - Être français en 2024, c'est vivre dans un pays
00:59:50 dont l'honneur est de se battre pour la stabilité du monde,
00:59:52 pour la justice et pour la paix.
00:59:54 Être français en 2024, c'est dans un pays
00:59:57 qu'il y a dix ans seulement se déchirait encore
00:59:59 sur le mariage pour tous, pouvoir être Premier ministre
01:00:02 en assumant ouvertement son homosexualité.
01:00:04 (Applaudissements)
01:00:06 De tout cela, je vois la preuve que notre pays bouge,
01:00:10 la preuve que les mentalités évoluent,
01:00:13 la preuve que nous n'avons aucune raison de céder à la fatalité.
01:00:18 Alors je n'ai qu'une chose à dire à nos concitoyens,
01:00:21 quelles que soient leurs couleurs de peau, leurs origines,
01:00:24 leurs adresses, leurs croyances, la France est votre pays.
01:00:27 Et en France, tout est possible.
01:00:29 Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés,
01:00:31 oui, nous sommes fiers d'être français.
01:00:33 Et avec vous, je veux faire briller cette fierté française.
01:00:36 - Il y a deux choses qui me...
01:00:40 D'abord, le fait qu'il l'évoque, ça me fait le même effet
01:00:42 que quand Elisabeth Borne dit "Je suis une femme".
01:00:44 On s'en fout, mais vraiment, on s'en fout.
01:00:46 Quelle est la qualité politique qui est liée à l'orientation sexuelle
01:00:51 de Gabriel Attal ou le sexe d'Elisabeth Borne ?
01:00:54 On s'en fout. - Des symboles.
01:00:56 - Oui, précisément, mais donc ça devient politique.
01:00:59 Et ça ne m'intéresse pas, en fait, l'avis privé de Gabriel Attal
01:01:02 sur le terrain du Premier ministre qu'il est,
01:01:05 du discours de politique générale.
01:01:07 La deuxième chose, c'est qu'il fait un lien qui m'embête énormément.
01:01:10 C'est-à-dire qu'il explique qu'il y a dix ans,
01:01:12 le pays se déchirait sur la loi sur le mariage homosexuel,
01:01:16 qui est une autre question que le fait qu'une personne
01:01:19 qui est homosexuelle puisse exercer le métier qu'elle veut,
01:01:22 Premier ministre, même si, en l'occurrence,
01:01:25 c'est pas du tout le sujet.
01:01:27 La question qui a été discutée il y a dix ans,
01:01:30 c'est la question de ce qu'est le mariage,
01:01:32 de la différence entre une relation hétérosexuelle,
01:01:36 enfin, même pas une relation hétérosexuelle,
01:01:38 en l'occurrence, ce qui est hétérosexuel, c'est la pratique.
01:01:40 C'est la question, est-ce que le mariage, c'est un homme et une femme,
01:01:43 est-ce que le mariage est défini par la descendance ?
01:01:45 Et donc, c'était la question de la filiation et de la définition du mariage,
01:01:48 certainement pas de l'accès à tel ou tel poste d'une personne
01:01:51 en fonction de son orientation sexuelle.
01:01:53 Donc, un, politiquement, le lien est abusif,
01:01:56 et moi, je le conteste très clairement,
01:01:59 et deux, je me fiche de savoir ce que fait Gabriel Attal
01:02:02 dans ses relations intimes.
01:02:04 - Je crois que plus simplement, plus tranquillement, plus calmement,
01:02:08 on pourrait parler d'un passage de son discours
01:02:11 qui est le témoignage du changement des mœurs du temps et d'une société.
01:02:16 - Vous seriez les premiers à hurler si on disait que c'était une femme.
01:02:19 - On est passé d'une époque encore toute récente
01:02:23 où les gens qui étaient homosexuels étaient obligés de le cacher.
01:02:28 Puis, on est arrivé à une époque où ils pouvaient l'avouer,
01:02:32 et là, il en parle tranquillement, toute la France le sait.
01:02:35 J'ai un autre petit point de désaccord avec vous.
01:02:40 Vous dites que tout le monde s'en fout, mais tout le monde ne parle que de ça.
01:02:43 - Non, mais c'est déplacé.
01:02:45 - Tout le monde ne parle que de ça, non, déjà.
01:02:47 Et par ailleurs, il a parlé une heure et demie.
01:02:49 C'est un discours de politique générale.
01:02:51 Ben oui, on me pose la question, excusez-moi.
01:02:53 C'est un discours de politique générale.
01:02:55 Expliquez-moi ce que ça veut faire là-dessus.
01:02:57 Par ailleurs, je vous entendrai.
01:02:59 Les mêmes qui depuis hier...
01:03:01 - Vous permettez qu'elle termine ?
01:03:03 - Les mêmes qui depuis hier trouvent ça formidable, admirable,
01:03:06 trouvent ça insupportable quand Annie Dalgo dit
01:03:08 "Oui, vous me critiquez parce que je suis une femme".
01:03:10 Mais c'est la même, enfin ! C'est la même chose.
01:03:12 - Vous faites une fixation.
01:03:14 - Ah oui, parce que ça m'insupporte.
01:03:16 - C'est bien ce que je vois.
01:03:18 Je ne trouve cela ni insupportable ni glorieux.
01:03:21 Je trouve que c'est un changement parlant et significatif
01:03:24 de l'évolution des meubles et de la société.
01:03:26 - Eric Nolot !
01:03:28 - Je vous dirai quelque chose.
01:03:30 Je trouve ça totalement déplacé que,
01:03:32 surtout dans le cadre d'un discours de politique générale,
01:03:35 quelqu'un qui est censé parler au nom de la France
01:03:37 parle au nom d'une catégorie particulière.
01:03:39 C'est déjà ce qu'avait fait...
01:03:41 - Il parle au nom de lui.
01:03:43 - Je finis mon argumentaire.
01:03:45 - Il ne parle pas au nom...
01:03:47 - Puisque vous permettez, je continue.
01:03:49 Comme Elisabeth Borne, elle prend congé de Matignon
01:03:51 en disant "il faut faire un exemple pour les petites filles".
01:03:53 Elle n'est pas là pour parler au nom des petites filles.
01:03:55 Elle est là pour parler au nom de la France.
01:03:57 Ensuite, le fait que M. Attal soit homosexuel
01:03:59 est un exemple.
01:04:01 - Les symboles, il faut les laisser...
01:04:03 Il y a des moments pour les agiter.
01:04:05 - Je vous dirai quelque chose.
01:04:07 Il se trouve qu'hier soir...
01:04:09 - Vous avez parlé avec quelqu'un.
01:04:11 Pour l'IVG, vous avez parlé avec des femmes.
01:04:13 Là, vous avez parlé avec des homosexuels, peut-être.
01:04:15 - Pas du tout.
01:04:17 Hier soir, il se trouve que, dans l'émission "L'heure des pro-2",
01:04:19 j'ai trouvé que c'était très bien ce qu'avait dit Gabriel Attal.
01:04:21 J'étais insulté sur les réseaux sociaux
01:04:23 par tous les homophobes.
01:04:25 Et je me suis dit, effectivement,
01:04:27 ce que racontent parfois les homosexuels
01:04:29 qui sont dans la lumière,
01:04:31 présentateurs, ministres, comédiens,
01:04:33 ils rapportent qu'ils sont insultés
01:04:35 matin, midi et soir.
01:04:37 Et je l'ai vécu moi-même de cette manière.
01:04:39 Et je me suis dit, effectivement,
01:04:41 je trouve que c'est pas mal.
01:04:43 Ça validait, d'une certaine manière, l'idée...
01:04:45 - Vous êtes insulté du matin au soir
01:04:47 sur les réseaux sociaux.
01:04:49 - Non, mais pas là-dessus.
01:04:51 - Non, mais attendez, je suis incalculable.
01:04:53 - Il y a une homophobie qui est là.
01:04:55 - Vous voulez dire que c'est intéressant
01:04:57 de voir qui ça dérange ?
01:04:59 - Voilà, exactement.
01:05:01 - Non, mais là, je ne peux pas accepter ça.
01:05:03 Si on n'est pas d'accord,
01:05:05 on est rangé du côté des homophobes,
01:05:07 ça ne va pas.
01:05:09 Ou alors ne discutons plus de rien.
01:05:11 C'est déjà le procès en extrême droite
01:05:13 qui est fait pour tous les sujets.
01:05:15 - Je ne vous ai pas dit ça.
01:05:17 - Non, pas du tout.
01:05:19 - Deuxième passage.
01:05:21 - Vous n'ignorez pas que la proportion
01:05:23 des hommes et femmes dans le gouvernement
01:05:25 est très supérieure à ce qu'elle est dans la population.
01:05:27 C'est un fait historique.
01:05:29 - Et alors ?
01:05:31 - On ne nie pas les faits historiques,
01:05:33 on ne nie pas les évolutions.
01:05:35 - Qu'est-ce que ça change ?
01:05:37 Vous voyez un ministre venir expliquer
01:05:39 qu'il est hérosexuel à la tribune ?
01:05:41 - Ça recommence.
01:05:43 - Mais qu'est-ce que vous savez ?
01:05:45 - Vous recommencez.
01:05:47 - Qui est homosexuel dans ce gouvernement ?
01:05:49 C'est plus que la moyenne nationale ?
01:05:51 - Vous me posez la question.
01:05:53 Et vous me reprochez de dire ici,
01:05:55 publiquement, ce que tout le monde
01:05:57 dit dans la rue.
01:05:59 Il y a un certain nombre de ministres
01:06:01 comme M. Dussopt,
01:06:03 comme M. Clément Beaune,
01:06:05 comme M. Attal, qui disent qu'ils sont homosexuels.
01:06:07 - Mais Clément Beaune n'est plus ministre.
01:06:09 - Peut-être qu'il le sera après demain.
01:06:11 - Mais ces deux personnes,
01:06:13 il y a 40 ministres.
01:06:15 Et vous dites que c'est plus que la représentation nationale.
01:06:17 Vous savez le nombre d'homosexuels
01:06:19 dans la société française ?
01:06:21 - D'après les chiffres, on dit 4-5 %.
01:06:23 - Soudegaul, il y en avait autant, mais on ne le savait pas.
01:06:25 - C'est naturel.
01:06:27 - Je dis quelque chose qui est de notoriété publique,
01:06:29 que tout le monde sait.
01:06:31 Vous vous indignez que je le dise.
01:06:33 - Mais je ne me pose pas une question.
01:06:35 - D'où je le sors ?
01:06:37 - Mais vous étiez trois personnes, il y a 40 ministres.
01:06:39 - Apportez-moi la liste des ministres
01:06:41 qui ont avoué, qui ont déclaré qu'ils étaient homosexuels.
01:06:43 - Ah oui.
01:06:45 - Deuxième passage.
01:06:47 - Nous sommes en 2024, non ?
01:06:49 - Écoutez, c'est très indécent.
01:06:51 - Qu'est-ce qui est indécent ?
01:06:53 Vous êtes de parler de la sexualité.
01:06:55 - Oui, là, vous me surprenez.
01:06:57 - Qui le fait, sinon, monsieur Attal ?
01:06:59 - Dessmirkardisé.
01:07:01 - Mais ce n'est pas un couvent, ici.
01:07:03 - Ah ! Non.
01:07:05 - Il y a un rapport avec les couvents.
01:07:07 - Je ne vois pas le rapport avec un couvent.
01:07:09 - Dessmirkardisé.
01:07:11 Je le dis bien.
01:07:13 - Pas très heureux.
01:07:15 - Bon, écoutez ce qu'il a dit là-dessus,
01:07:17 et ce sera le deuxième passage,
01:07:19 et après on parlera de Sacha Gry.
01:07:21 - C'est pas très guiterie, Dessmirkardisé.
01:07:23 - Eh bien, écoutez...
01:07:25 - Notre système, fruit de réformes successives,
01:07:27 préspétrie de bonnes intentions ces dernières décennies,
01:07:29 a placé notre monde économique
01:07:31 dans une situation où il n'y a
01:07:33 quasiment plus aucun intérêt pour quiconque
01:07:35 à augmenter un salarié au SMIC.
01:07:37 On ne peut accepter une France
01:07:39 où beaucoup sont condamnés à rester
01:07:41 proche du SMIC toute leur carrière.
01:07:43 (Applaudissements)
01:07:45 (...)
01:07:49 La progression salariale
01:07:51 doit toujours permettre
01:07:53 de récompenser l'effort et le mérite.
01:07:55 Alors oui, j'assume de le dire,
01:07:57 il faut déssmikardiser la France.
01:07:59 Dès le prochain projet de loi de finances,
01:08:01 (Applaudissements)
01:08:03 en nous appuyant sur les propositions de parlementaires,
01:08:05 de partenaires sociaux et sur un certain nombre
01:08:07 de travaux d'experts qui se sont actuellement conduits,
01:08:09 nous commencerons à réformer ce système.
01:08:11 - Bon, déssmikardiser,
01:08:13 c'est un mot qui a fait...
01:08:15 - Oui, enfin, c'est pas...
01:08:17 C'est pas très heureux.
01:08:19 La politique, c'est aussi le choix des mots, quand même.
01:08:21 Bon.
01:08:23 Un mot sur le discours politique général
01:08:25 pour conclure.
01:08:27 - Des mots, des mots. On attend des actes.
01:08:29 - Dire ce n'est pas faire.
01:08:31 - Voilà. C'est bien, dans la forme, c'est bien.
01:08:33 Il y a un volontarisme,
01:08:35 il y a un dynamisme, il y a de la jeunesse,
01:08:37 il y a de l'ambition, il y a de l'autorité.
01:08:39 "Tu casses, tu répares".
01:08:41 Fantastique d'entendre ça. - Ah oui, alors ça, c'est bien.
01:08:43 C'est les mêmes qui se sont opposés au "tu casses, tu payes"
01:08:45 parce que c'était un amendement du Rassemblement national
01:08:47 il y a quelques semaines. - Non, mais c'est bien qu'ils aient évolué.
01:08:49 - Typiquement macroniaque. - On peut évoluer.
01:08:51 - On l'écoute très vite, "tu casses, tu payes".
01:08:53 - Ah oui, ça, c'est... - C'est les mêmes
01:08:55 qui a quelques mois s'y opposaient. - C'est la journée qu'on parle de Guitry.
01:08:57 - Bah oui. - Écoutons-le très vite. - Ah oui, alors ça, ça fait ma journée, ça.
01:08:59 - Dès le plus jeune âge,
01:09:01 il faut en revenir à un principe clair.
01:09:03 Tu casses, tu répares, tu salies,
01:09:05 tu nettoies, tu défies l'autorité,
01:09:07 on t'apprend à la respecter.
01:09:09 Nous devons faire respecter l'autorité partout,
01:09:11 dans les classes, dans les familles, dans les rues.
01:09:13 Ce respect, ça prend à l'école, je le disais,
01:09:15 mais ce respect passe aussi par les familles.
01:09:17 Les violences de juillet dernier
01:09:19 ont profondément marqué notre pays.
01:09:21 Parmi les émeutiers, des très jeunes,
01:09:23 très jeunes parfois, qui semblaient avoir
01:09:25 déjà coupé les ponts avec notre société.
01:09:27 - C'est bien, ça.
01:09:29 - Mais c'est bien, sauf que, encore une fois,
01:09:31 ce sont les mêmes, cette même majorité,
01:09:33 qui, après les émeutes de juin dernier,
01:09:35 au Parlement, au début de l'été,
01:09:37 se sont opposées à un amendement du Rassemblement national.
01:09:39 - Non mais c'était loisiveté, c'était autre chose.
01:09:41 - Oui, c'était la réforme du bac, c'est de la foudre de Jean-Michel Blanquer.
01:09:43 - Mais non, mais c'était loisiveté, vous avez pas compris.
01:09:45 - Mais alors maintenant, c'est bien, il n'y aura plus d'émeutes en France,
01:09:47 puisqu'on a détruit la réforme du bac de Jean-Michel Blanquer,
01:09:49 on a remis les épreuves au mois de juin, donc au mois de juin,
01:09:51 il n'y aura plus d'émeutes.
01:09:53 - Vous imaginez la situation de notre pays,
01:09:55 que tous ici, nous sommes émus aux larmes,
01:09:57 quand un Premier ministre dit "tu casses, tu répares",
01:09:59 on dit "incroyable, vraiment incroyable".
01:10:01 - Dans la forme, c'est quand même...
01:10:03 - Non mais c'est très beau, mais on est arrivé à un tel point,
01:10:05 qu'un ancien ministre de l'Éducation nationale,
01:10:07 qui dit "c'est le harceleur qui doit être dépaysé,
01:10:09 et pas le harcelé", on est tous là,
01:10:11 c'est miraculeux, et là il dit "quelqu'un qui casse,
01:10:13 il doit réparer", et on hurle au miracle.
01:10:15 - Il est meilleur par contraste.
01:10:17 - C'est du bon sens, paysan.
01:10:19 - C'est pas faux, le monde change.
01:10:21 - Guitry, sa relation aux femmes,
01:10:23 Sacha avait peur de ne pas être aimé.
01:10:25 - Sacha Guitry était à mon avis,
01:10:27 un autiste asperger,
01:10:29 je le dis franchement,
01:10:31 qui ne s'intéressait qu'à une chose,
01:10:33 au travail.
01:10:35 - Oui, c'est la même chose.
01:10:37 - Non, il était beaucoup plus ouvert sur les autres,
01:10:39 et plus généreux qu'on le pensait,
01:10:41 mais c'était surtout un bourreau de travail.
01:10:43 La seule chose qui l'intéressait, c'était d'être à son bureau,
01:10:45 tous les matins, une partie de la nuit,
01:10:47 et l'après-midi, au théâtre.
01:10:49 Et quand il avait 5 minutes, il faisait un film.
01:10:51 - Et quel film ?
01:10:53 - Que des chefs-d'oeuvre.
01:10:55 - Ah bon ?
01:10:57 - Citez-moi un mauvais Guitry, on va jouer à ça.
01:10:59 Un mauvais Guitry.
01:11:01 - Sur le nombre de pièces qu'il a écrites,
01:11:03 forcément...
01:11:05 - Bien sûr, sur les pièces, il les reconnaît lui-même,
01:11:07 mais vous savez pourquoi il n'y a pas de mauvais films de Guitry ?
01:11:09 Parce qu'il se fichait complètement du cinéma.
01:11:11 Pour lui, c'était un amusement
01:11:13 entre deux pièces.
01:11:15 Et cette manière de faire du cinéma
01:11:17 de manière totalement décomplexée,
01:11:19 l'a fait à sa propre insu, inventer des choses
01:11:21 qui ont été reprises ensuite
01:11:23 par des très grands réalisateurs, de Orson Welles à Godard
01:11:25 en passant par Tarantino.
01:11:27 - C'est même un précurseur de la Nouvelle Vague.
01:11:29 - Mais il a inventé, paraît-il, le flashback ?
01:11:31 Paraît-il que dans le roman d'un tricheur,
01:11:33 avant le roman d'un tricheur,
01:11:35 de quelle année ?
01:11:37 - Dans les années 30, il a...
01:11:39 - Le flashback au cinéma n'avait jamais procédé.
01:11:41 - La voix off, c'est la voix off.
01:11:43 Orson Welles a repris, évidemment,
01:11:45 dans son chef-d'oeuvre Citizen Kane.
01:11:47 Et puis aussi les travellings.
01:11:49 Guitry s'est dit, bon, allez, je vais mettre
01:11:51 une caméra sur une voiture, puis on va regarder
01:11:53 ce que ça donne, la caméra subjective.
01:11:55 Et puis aussi la liberté de ton. Il y a,
01:11:57 dans un film qui s'appelle "Bonne Chance", Pascal,
01:11:59 ça va vous amuser, un voyage en Égypte
01:12:01 qui dure 12 secondes, et une addition
01:12:03 sur une nappe qui dure 7 minutes.
01:12:05 - Bon, alors, c'est vrai que...
01:12:07 Il y a cet esprit français.
01:12:09 D'ailleurs, c'est étonnant, on ne l'étudiait pas
01:12:11 quand on était... - Pas du tout.
01:12:13 - À l'école. - Non.
01:12:15 Il était considéré comme un bourgeois
01:12:17 graisseux, capable de petites
01:12:19 saillies misogynes pour questions
01:12:21 aux grosses têtes. Alors qu'en fait,
01:12:23 c'est le Molière du XXe siècle. Il a une oeuvre époustouflante,
01:12:25 pas du tout politiquement correcte, qui parle
01:12:27 énormément de la condition de la femme,
01:12:29 car Guitry n'est pas misogyne. Je l'explique
01:12:31 dans une interview. Ce qu'il fait est très fort.
01:12:33 Il y a toujours un personnage qui est extrêmement
01:12:35 misogyne dans ses pièces, et
01:12:37 les femmes anéantissent,
01:12:39 dans toutes les pièces, anéantisent
01:12:41 ce personnage parce qu'elles sont beaucoup
01:12:43 plus misoandres
01:12:45 que la personnage des misogynes.
01:12:47 En fait, les misogynes sont toujours punies.
01:12:49 Alors, ça lui permet de passer en contrebande
01:12:51 ce qu'ils pensent vraiment des femmes, mais
01:12:53 c'est toujours l'homme qui est le méchant
01:12:55 dans les pièces de Guitry, et la femme, la vainqueur.
01:12:57 - Mais pourquoi ça, une femme, alors ?
01:12:59 - Parce que, comme il était incapable
01:13:01 de considérer les femmes autrement que
01:13:03 comme des oeuvres d'art, des objets,
01:13:05 mais des oeuvres d'art, il considérait que c'étaient
01:13:07 des tableaux comme les utrilos,
01:13:09 les vâteaux qu'il avait chez lui, les renoirs ou les rembrandts.
01:13:11 Et au bout d'un moment,
01:13:13 l'as d'être des objets et des choses,
01:13:15 les femmes étaient des prisonnières dans une prison dorée
01:13:17 avenue Elysée Reclus, et elles commençaient
01:13:19 à avoir des amants. Et là, on rentre dans la névrose
01:13:21 numéro 1 de Guitry, la jalousie.
01:13:23 Proust, à côté, c'était un enfant de cœur
01:13:25 en motif de jalousie, que Guitry s'arrangeait
01:13:27 toujours pour que les femmes
01:13:29 aillent voir ailleurs. Comme il les touchait pas,
01:13:31 c'était normal aussi. - Oui, mais il y a eu un problème
01:13:33 de sexe, on ne dit pas comme ça, mais il y a un petit...
01:13:35 - Oui, mais... - Yvonne Printemps,
01:13:37 Orlédie, enfin raide, enfin froide...
01:13:39 - Oui, non, non, non, moi je crois que c'est trop facile
01:13:41 de dire "est-ce qu'il avait ceci, cela, telle défaillance"
01:13:43 Non, il y a des êtres, Pascal,
01:13:45 qui ne sont pas sexuels.
01:13:47 Il y a des êtres qui mettent
01:13:49 toute leur énergie, même sexuelle,
01:13:51 dans le travail, dans une autre passion.
01:13:53 J'en connais.
01:13:55 Il y a des gens que le sexe ennuie un peu.
01:13:57 Et Guitry faisait partie de ces gens,
01:13:59 et on a tous les témoignages, il le dit lui-même.
01:14:01 L'éthique, c'est qu'il y a des gens
01:14:03 qui font ça, tous les témoignages, il le dit lui-même.
01:14:05 Les femmes, il les adorait comme des belles choses
01:14:07 à mettre dans son décor,
01:14:09 mais les toucher, ça l'ennuyait
01:14:11 un petit peu. Alors de temps en temps,
01:14:13 il s'adonnait à ce devoir qui n'était pas
01:14:15 du tout pour lui un plaisir. Le plaisir, c'est la bonne saillie,
01:14:17 la bonne trouvaille, mettre en scène.
01:14:19 Guitry est un homme qui jouait à la poupée
01:14:21 avec les femmes, il jouait à la poupée.
01:14:23 - Et il ne se trouvait pas très beau, je crois,
01:14:25 il avait... - Non, il n'avait pas, pour son physique,
01:14:27 un amour particulier.
01:14:29 Il est d'ailleurs assez modeste, Guitry, il ne se trouve pas
01:14:31 particulièrement intelligent.
01:14:33 Il parle beaucoup de lui dans ses pièces
01:14:35 et finalement très peu de lui
01:14:37 dans sa vie. Il était passionné par les collections,
01:14:39 par l'art et par la littérature.
01:14:41 Il faut bien savoir que pour Guitry,
01:14:43 comme pour Woody Allen, la réalité
01:14:45 est un cauchemar. Ce sont des gens qui travaillent tout le temps,
01:14:47 Woody Allen le dit. Woody Allen est toujours
01:14:49 entre deux tournages, entre deux scénarios, parce que
01:14:51 dès que le monde réel arrive,
01:14:53 il est pris de panique. Il dit, Woody Allen,
01:14:55 "Je ne connais rien de mieux que la réalité
01:14:57 pour manger un steak,
01:14:59 mais pour le reste, je préfère la fiction et le cinéma."
01:15:01 - Oui, mais je reviens juste en... - Là, il y a des photos
01:15:03 de vous qu'on voit... - Ce que vous
01:15:05 dites sur la misogynie et la
01:15:07 misandrie, ça fait quelque chose de subtil.
01:15:09 Or, sur ces sujets-là, notre époque
01:15:11 n'est pas du tout subtile. Donc, Guitry n'a pas sa chance
01:15:13 dans notre époque. - Non, pour deux raisons. D'abord, c'est
01:15:15 un misogyne et deux, il est collabo.
01:15:17 J'apporte la preuve dans cette revue
01:15:19 et ça, c'est la chose la plus
01:15:21 grave qu'on puisse dire de
01:15:23 Sacha Guitry. Non seulement Sacha Guitry
01:15:25 n'a pas collaboré, mais Sacha Guitry
01:15:27 était un résistant. Je veux dire pourquoi.
01:15:29 Sa manière de collaborer, elle est
01:15:31 simple. On l'a accusé de faire en sorte que
01:15:33 ses pièces soient jouées pendant la guerre.
01:15:35 Exactement comme Jean-Paul Sartre.
01:15:37 Exactement, ni plus ni moins que Jean-Paul Sartre.
01:15:39 - Oui, mais Jean-Gabriel est parti. - Non, mais...
01:15:41 - Jean-Gabriel est parti, il s'est engagé.
01:15:43 - Oui, mais... - Différence. - Guitry avait
01:15:45 55 ans. - Oui, mais
01:15:47 ils ont joué à Paris. - Non, mais il a fait mieux que ça.
01:15:49 - Oui. - Guitry,
01:15:51 non seulement a refusé d'enlever un portrait de Sarah
01:15:53 Bernard au Trocadéro alors que les nazis lui ont
01:15:55 demandé de l'enlever, il a dit "emmenez-moi, mais ce portrait
01:15:57 restera là", mais qu'est-ce qu'il a fait pendant toute la guerre ?
01:15:59 Il est allé à la commande en tour
01:16:01 faire libérer des gens
01:16:03 dont il ne connaissait ni les proches ni les parents
01:16:05 parce qu'on savait qu'il avait une certaine
01:16:07 notoriété, donc à ses risques et périls,
01:16:09 il a fait libérer un certain nombre de gens
01:16:11 qui sont sortis grâce à lui,
01:16:13 et quand il a été inquiété à la libération, on a toutes
01:16:15 les preuves. Ces mêmes gens qui ont
01:16:17 bénéficié de son aide lui ont dit "Monsieur Guitry, je vous en supplie,
01:16:19 dites pas que c'est vous qui nous avez
01:16:21 aidés." Guitry
01:16:23 ne s'en est jamais remis, il a été lynché
01:16:25 après la guerre comme un vulgaire collabo,
01:16:27 alors qu'il a été totalement blanchi, et je
01:16:29 rajoute que la personne la plus courageuse
01:16:31 en l'occurrence, c'était Jack Lang
01:16:33 en 1985, qui pour les 100 ans
01:16:35 de sa naissance a dit "Au nom de la
01:16:37 République, en gros, je considère
01:16:39 Sacha Guitry innocent,
01:16:41 ses accusations de collaborationnisme sont nulles et non avenues."
01:16:43 Il n'a jamais collaboré. - Il avait été
01:16:45 pris le 25 août
01:16:47 ou le 26 août, 44, d'où ce mot
01:16:49 célèbre "la libération",
01:16:51 il en a été le premier prévenu. Ils l'ont
01:16:53 sorti de son lit,
01:16:55 à Venurée-Élysée reclus,
01:16:57 dans le 7e arrondissement, pour l'emmener
01:16:59 jusqu'à la mairie du 7e arrondissement.
01:17:01 Il y a une scène d'ailleurs qui fait référence à ça
01:17:03 dans le dernier métro de Truffaut, où on
01:17:05 voit Jean Poiret
01:17:07 qui joue un directeur de théâtre
01:17:09 en robe de chambre et qui va être
01:17:11 de la même manière interrogé
01:17:13 par, je ne vais pas citer les FFI,
01:17:15 je ne sais pas. - Les FFI sont une cherche...
01:17:17 - Il a fait 60 jours à Frenn,
01:17:19 il a écrit d'ailleurs un bouquin, 60 jours à Frenn.
01:17:21 - Moi je suis très réservé
01:17:23 sur les FFI. Des FFI qui ont
01:17:25 été extrêmement courageux, qui ont
01:17:27 participé à la libération de Paris, et ce sont des gens
01:17:29 qui méritent le respect. Il y a aussi parmi
01:17:31 les FFI des gens qui ont passé toute la guerre
01:17:33 chez leurs parents, dans l'attentisme
01:17:35 le plus total, et qui quelques jours avant
01:17:37 la libération, non mais, sont venus des gens
01:17:39 de 20 ans, sont venus donner des sons de morale, et se sont
01:17:41 offerts ça chaque nuit. - Dominique Jamais. - Mais attendez, c'est intéressant,
01:17:43 parce que ça rappelle la cancel culture
01:17:45 d'aujourd'hui, c'est-à-dire que tout d'un coup, on a
01:17:47 pu lui faire chuter l'ogre et l'idole.
01:17:49 De la même manière, les FFI sont venus, au nom du
01:17:51 bien, arrêter quelqu'un qui n'avait
01:17:53 strictement rien fait. - Bon, qu'est-ce que vous aimez bien
01:17:55 comme film de Guitry ? Par exemple, moi j'aime, il y avait un film
01:17:57 avec Fernandelle, Tu m'as sauvé la vie, qui est formidable.
01:17:59 - Si Versailles m'était compté, c'est un chef de partie.
01:18:01 - Alors on regardait ça quand on était enfants.
01:18:03 - Je conseillerais pour tous ceux qui ne connaissent pas de commencer par
01:18:05 "Faisons un..." - Il y a Edith Piaf dedans.
01:18:07 - "Faisons un rêve", Brigitte Bardot.
01:18:09 "Faisons un rêve", il faut commencer par "Faisons un rêve",
01:18:11 c'est son chef d'oeuvre total avec Jacqueline Delubac et Rému.
01:18:13 - Rému Pellegrain en Napoléon,
01:18:15 franchement c'est le meilleur.
01:18:17 - Daniel Gélin au début.
01:18:19 - Bonaparte, au milieu du film,
01:18:21 - Change d'acteur. - Change d'acteur,
01:18:23 il cesse d'être, parce qu'il passe de Bonaparte
01:18:25 à Napoléon, donc
01:18:27 Daniel Gélin
01:18:29 dit "bonne chance" à Rému Pellegrain.
01:18:31 - Moi j'ai pas revu "Si Versailles m'était compté",
01:18:33 ça tient le coup, c'est extraordinaire.
01:18:35 - Ah ouais ? - C'est un chef d'oeuvre.
01:18:37 Mais c'est un chef d'oeuvre. - Parce que j'ai vu ça
01:18:39 quand j'avais 12 ans, 13 ans, j'ai vu des pièces.
01:18:41 - Alors je vous donne un exemple,
01:18:43 pour "Versailles m'était compté", il y a Madame de Montespan
01:18:45 qui vient pleurer parce que
01:18:47 elle est expulsée par le roi
01:18:49 qui veut la mettre dans une aile du château.
01:18:51 Et elle pleure, elle pleure, elle pleure.
01:18:53 Guitry qui joue Louis XIV prend son mouchoir,
01:18:55 le trempe dans un verre d'eau et dit "Voilà Madame,
01:18:57 c'est fait" et lui rend le mouchoir.
01:18:59 - Je voudrais revenir sur ce que disait Yann Moix à l'instant,
01:19:03 la mise à l'ombre au sens propre,
01:19:05 la mise à l'index, la mise à l'écart
01:19:07 de Sacha Guitry après la libération
01:19:09 et dans les années qui ont suivi
01:19:11 sont dues tout simplement au fait
01:19:13 qu'il avait vécu sous l'occupation
01:19:15 et il ne se cachait pas de vivre.
01:19:17 Et la doxa qui prévalait
01:19:19 entre 44 et 45,
01:19:21 48, 50, c'est
01:19:23 "On n'avait pas le droit de vivre sous l'occupation,
01:19:25 vous êtes donc un mauvais français".
01:19:27 - Je voudrais qu'on écoute Guitry
01:19:29 parlant de théâtre. On n'a pas de document
01:19:31 de filmé, mais on a un document audio.
01:19:33 Vous le connaissez peut-être ce document ?
01:19:35 Ecoutez Sacha Guitry
01:19:37 qui parle du théâtre.
01:19:39 - L'avenir du théâtre.
01:19:41 L'avenir de l'art dramatique en France
01:19:43 nous est donc assuré par un passé prestigieux,
01:19:45 par une tradition dont nous avons le droit
01:19:47 de nous enorgueillir et que nous avons le devoir
01:19:49 de défendre contre ceux qui voudraient détourner
01:19:51 le théâtre de son but véritable
01:19:53 à la faveur d'un cataclysme politique
01:19:55 auquel il se doit de demeurer systématiquement
01:19:57 d'étranger, il veut en être un jour
01:19:59 le peintre structuré.
01:20:01 Un art ne se déroule pas
01:20:03 comme un peintre structuré.
01:20:05 Un art ne doit trouver qu'en lui-même
01:20:07 les sources de son renouvellement.
01:20:09 Que le théâtre conserve donc jalousement
01:20:11 son indépendance, puisqu'il est un miroir
01:20:13 plus ou moins déformant dans lequel les humains
01:20:15 viennent se regarder.
01:20:17 Et qu'on ne nous dise pas d'une voix pénétrée
01:20:19 que le théâtre est un mystère, alors que c'est
01:20:21 tout simplement un miracle.
01:20:23 On n'a ni conseil, ni ordre à lui donner
01:20:25 car pour son bonheur il échappe
01:20:27 à tout scolastique. Et en effet
01:20:29 l'on peut étudier la musique, apprendre à écrire,
01:20:31 suivre des cours de sculpture et
01:20:33 prendre des leçons de dessin, mais qui oserait
01:20:35 se flatter de pouvoir enseigner comment
01:20:37 se la fait une pièce de théâtre.
01:20:39 Doit-on même considérer que c'est un métier
01:20:41 alors que tout auteur, quelque talent
01:20:43 qu'il ait, débute à chaque pièce
01:20:45 nouvelle. Le théâtre a
01:20:47 ses lois, mais il n'a pas de règles,
01:20:49 il n'a pas de techniques. C'est ce qui fait
01:20:51 sa force et sa désinvolture. C'est ce qui fait
01:20:53 sa grâce aussi. Et qu'on ne s'effraie
01:20:55 pas de sa diversité, car le théâtre en France
01:20:57 se devait de produire des chefs-d'oeuvre
01:20:59 dans tous les genres, à l'exception d'un seul genre
01:21:01 ennuyeux. Il n'y a pas chez nous
01:21:03 de chefs-d'oeuvre ennuyeux. Il y a parfois
01:21:05 des pièces ennuyeuses qui passent pendant un instant
01:21:07 pour être des chefs-d'oeuvre,
01:21:09 mais il faut convenir que c'est ordinairement pour des
01:21:11 raisons qui restent étrangères à l'arbre à main.
01:21:13 - Vous êtes formidable, Pascal,
01:21:15 parce que vous donnez quelques minutes
01:21:17 à la voix de Sacha Guitry un matin, je trouve ça...
01:21:19 Je vous remercie, parce que vous êtes formidable pour ça.
01:21:21 On a vu, grâce à vous, des photos de
01:21:23 Guitry, et on a entendu sa voix, je vous dis merci.
01:21:25 Vous êtes formidable. - Mais c'est
01:21:27 le public qui est formidable, parce qu'il adore ça, en fait,
01:21:29 le public, contrairement à ce qu'on pense. - Oui, mais il ne le sait pas toujours.
01:21:31 Il ne le sait pas toujours, qu'il peut adorer ça. - Les gens
01:21:33 qui nous écoutent, ils adorent ça, mais vous avez raison,
01:21:35 on est en pleine crise d'agriculture, de passé,
01:21:37 la voix de Guitry... - C'est extraordinaire.
01:21:39 - C'est possible qu'il y ait...
01:21:41 - Et que les gens adorent...
01:21:43 - On n'entend pas seulement la voix de Guitry, on entend un
01:21:45 brûlot anti-wokist, en fait. - Oui, bien sûr.
01:21:47 - Avec des dizaines d'années d'avance. - C'est pour ça que dans
01:21:49 la revue, là, "Années Zéro", vous allez voir,
01:21:51 j'ai relu ça au nom de wokisme, Guitry,
01:21:53 et vous allez voir. - Alors, justement,
01:21:55 là, on le voit bien, le charme, le charisme, mais il y a le comédien
01:21:57 Guitry. - Un génie. - Voilà,
01:21:59 qui joue sans jouer, on n'a pas l'impression
01:22:01 qu'il joue, d'ailleurs. - Non, mais... - C'est ça qui est
01:22:03 absolument formidable. - Eh bien, il joue le rôle
01:22:05 de Sacha Guitry, comme dans mon film en Corée,
01:22:07 "Gérard Depardieu joue Gérard Depardieu",
01:22:09 Guitry joue Guitry.
01:22:11 Il joue Sacha. Il ne peut rien jouer d'autre
01:22:13 que lui-même. En fait, qu'est-ce que c'est qu'un génie ?
01:22:15 C'est quelqu'un qui ne peut être rien d'autre que lui.
01:22:17 Et il est lui comme personne d'autre ne
01:22:19 pourra jamais l'être. C'est pour ça que imiter un génie
01:22:21 n'a aucun sens, puisque la définition
01:22:23 du génie, c'est être la personne
01:22:25 la plus soi-même de tous les temps.
01:22:27 Être un génie, c'est être un génie de soi-même,
01:22:29 en fait, c'est tout ce que ça veut dire. - Est-ce que Pascal Praud est un génie
01:22:31 dans ce cas-là ? Parce que Pascal Praud ne peut jouer avec que
01:22:33 Pascal. - Alors, la question va au-delà de Pascal,
01:22:35 peut-on parler de génie dans le journalisme, étant donné que c'est pas
01:22:37 un domaine artistique ? - Il y en a, mais vous savez
01:22:39 bien que la réponse, on la connaît. Il n'y a pas de génie dans notre métier.
01:22:41 Aucun. Mais en revanche,
01:22:43 ce qui m'intéresse, c'est aussi la tradition
01:22:45 de l'acteur. Parce qu'il y a deux traditions de l'acteur.
01:22:47 Il y a la tradition acteur-studio,
01:22:49 où en gros,
01:22:51 Robert De Niro, il est
01:22:53 chauffeur de taxi avant de jouer taxi-driver,
01:22:55 pour apprendre comment on est chauffeur-taxi.
01:22:57 Donc ça, c'est la tradition un peu américaine.
01:22:59 Et puis la tradition française, où tu vampirises.
01:23:01 - Oui, c'est ça. - C'est-à-dire que Depardieu,
01:23:03 Gabin ou Guitry,
01:23:05 ils vampirisent les personnages. - D'un côté, il y a un caméléon
01:23:07 qui se font dans le décor, et de l'autre, tout l'espace
01:23:09 se guitrise d'un coup. - Oui. Alors,
01:23:11 les deux existent d'ailleurs, parce que Robert De Niro,
01:23:13 c'est formidable. - On aime les deux.
01:23:15 - Oui, on aime les deux. Je suis d'accord. - Tantôt l'un,
01:23:17 tantôt l'autre. Le génie de De Niro, c'est de disparaître.
01:23:19 Il peut prendre le métro tous les jours, personne ne le reconnaît.
01:23:21 C'est ça, son génie. Et le génie de Guitry,
01:23:23 c'est qu'on le voit partout, même
01:23:25 parfois quand il n'est pas là.
01:23:27 - Et Depardieu, c'est ça. - Depardieu, c'est ça.
01:23:29 - Et quand tu revois même les...
01:23:31 Même quand tu revois Depardieu dans les années 70,
01:23:33 le charme, la puissance,
01:23:35 l'extraordinaire comédien qu'il est,
01:23:37 il n'empêche, d'un film à l'autre...
01:23:39 Moi, j'ai regardé,
01:23:41 j'invite tout le monde à le revoir, un film qu'on
01:23:43 regarde pas souvent, "Sept morts sur ordonnance".
01:23:45 - Ah oui. - Avec Marina Vladi,
01:23:47 avec Charles Vanel,
01:23:49 avec Michel Auclair, qui était un comédien
01:23:51 extraordinaire. - Un peu oublié, hélas.
01:23:53 - Extraordinaire. Et voyez...
01:23:55 Et Jeanne Birkin. Et voyez ce film
01:23:57 de Ruffiaud,
01:23:59 un film absolument, mais formidable !
01:24:01 Formidable, où il joue un fou.
01:24:03 - Et Piccoli aussi. - Le docteur Berg.
01:24:05 - Et Piccoli aussi. - Mais vous avez raison.
01:24:07 - Il y a Piccoli, bien sûr. - Je le dis tranquillement,
01:24:09 Gérard Depardieu est un
01:24:11 génie absolu.
01:24:13 - Point. - Et vous savez,
01:24:15 on dit "oui, c'est un monstre, machin", vous connaissez un seul génie
01:24:17 qui ne soit pas monstrueux ? - Oui, bien sûr.
01:24:19 - La définition du génie, c'est la monstruosité,
01:24:21 et je vais plus loin, beaucoup de gens
01:24:23 vont dans l'art, font des chefs-d'oeuvre, parce que
01:24:25 s'il n'y avait pas ça, ils auraient peut-être, dans la
01:24:27 vraie vie, eu des comportements monstrueux, c'est possible.
01:24:29 Ce n'est pas normal, le génie.
01:24:31 En tout cas, il y a la présomption d'innocence
01:24:33 pour Gérard, bien sûr, mais à titre personnel,
01:24:35 comme acteur, je considère que Gérard Depardieu
01:24:37 est un des plus grands acteurs français de toute
01:24:39 l'histoire du cinéma, avec Gabin,
01:24:41 avec Lino Ventura, avec Charles Vanel,
01:24:43 que vous venez de citer, avec Patrice Devers,
01:24:45 et, je rajoute une chose,
01:24:47 tout le monde oublie qui a
01:24:49 modifié la société française, qui a
01:24:51 libéré la sexualité des femmes dans les années 70,
01:24:53 qui nous a sortis de l'étau
01:24:55 gaullien de cette France un peu constipée.
01:24:57 C'est la génération de Gérard Depardieu,
01:24:59 et c'est la génération des valseuses, qui ont fait
01:25:01 beaucoup pour la libération des mœurs.
01:25:03 Qu'aujourd'hui, il soit dans une tourmente, c'est un autre
01:25:05 problème, mais la génération des années 70,
01:25:07 d'après 68... - C'est pas tant un autre problème que ça.
01:25:09 - Non mais, ils font partie de ceux qui,
01:25:11 à un moment donné, ont incarné aussi un air
01:25:13 neuf et respirable dans une France corsetée.
01:25:15 - C'est pour ça que je vous dis, ce serait pas tant un autre problème que ça.
01:25:17 - Il y a Michel Auclair, à un moment, qui présente,
01:25:19 il y a les quatre voitures des
01:25:21 quatre chirurgiens de Charles Vanel,
01:25:23 quatre chirurgiens qui sont ses fils,
01:25:25 en fait, et son gendre, et qui présente
01:25:27 au docteur Berg,
01:25:29 ou à Michel Piccoli d'ailleurs, tous ses chirurgiens.
01:25:31 Et il lui dit, "Braisez Robert,
01:25:33 chirurgie osseuse,
01:25:35 toute la ville boite."
01:25:37 [Rires]
01:25:39 - C'est extraordinaire. - Je vous assure.
01:25:41 Et il est présent, comme ça, il tape
01:25:43 sur le capot de chaque voiture
01:25:45 pour dire quels sont
01:25:47 les chirurgiens. Le dernier dit,
01:25:49 "Braisez Philippe, le moins mauvais,
01:25:51 monsieur gendre." Et puis il est présent comme ça.
01:25:53 Mais ce dialogue extraordinaire,
01:25:55 "chirurgie osseuse, toute la ville boite."
01:25:57 - Je peux vous donner une dernière saillie de Guitrine, toute dernière.
01:25:59 - Oui, parce qu'on en a peu parlé d'ailleurs.
01:26:01 - Ils étaient neuf célibataires, à un moment donné,
01:26:03 il y a une femme qui doit créer une institution,
01:26:05 il faut neuf SDF.
01:26:07 Ils sont que huit. Donc les huit
01:26:09 en cherchent un neuvième. Et tout d'un coup,
01:26:11 "Oh, j'en vois un, lui, lui, il faut le prendre."
01:26:13 Mais pourquoi ? Tu vois, lui,
01:26:15 il est plus pauvre à lui seul qu'à nous huit
01:26:17 réunis. - C'est beau.
01:26:19 - Quelle est la pièce que vous préférez de Guitry ?
01:26:21 Celle qui est la plus jouée source, c'est "N'écoutez pas mes dames".
01:26:23 - Oui, ou
01:26:25 "Toi", qui est extraordinaire.
01:26:27 Il y a aussi...
01:26:29 - Vous avez dit "Faisons un rêve" tout à l'heure.
01:26:31 - "Faisons un rêve", la pièce est géniale aussi.
01:26:33 - Arditi est formidable chez Guitry.
01:26:35 - Arditi a fait beaucoup pour Guitry. Beaucoup, beaucoup.
01:26:37 - Jean-Pierre aussi était formidable. Il faisait des spectacles.
01:26:39 - Oui, mais c'est vraiment
01:26:41 un personnage de Guitry, d'une certaine
01:26:43 manière, à Arditi. - Oui.
01:26:45 - Parce que c'est dur à jouer, Guitry. - Il y a Michel Faux aussi
01:26:47 qui pourrait jouer un parfait Guitry au cinéma.
01:26:49 S'il y a un biopic à faire sur Guitry,
01:26:51 c'est Michel Faux. - Mais vous vous rendez...
01:26:53 Huster a beaucoup joué Guitry. - Huster est un type
01:26:55 formidable. Dans la revue, j'aimerais bien que vous la remontriez
01:26:57 d'ailleurs, il y a une interview.
01:26:59 - Pour aider les revues. - Mais vous vous rendez compte
01:27:01 qu'il n'y a même pas de biopic sur Guitry. - Non.
01:27:03 - J'avais dit à Huster, mais il
01:27:05 pourrait raconter son histoire.
01:27:07 - Huster est un passionné de Guitry.
01:27:09 C'est un homme que j'aime beaucoup, Francis Huster.
01:27:11 Très intelligent. Il doit avoir une interview fantastique.
01:27:13 - Eh bien, faisons un bio...
01:27:15 Vous pourriez écrire un biopic de Guitry.
01:27:17 - Faisons un rap. - Vous avez fait un biopic
01:27:19 de Claude François, vous pouvez bien faire un biopic de Guitry.
01:27:21 - Et la suite ? - Ça c'est un bon argument.
01:27:23 - La suite ne se fera hélas pas, c'est officiel.
01:27:25 - Ah bon ? - Les acteurs m'ont planté au dernier moment.
01:27:27 - Il est 10h33, sommeillé à la midi,
01:27:29 après on vous demande de faire
01:27:31 le biopic de Guitry, on va vous donner
01:27:33 de l'argent.
01:27:35 - Déblindés face aux tracteurs
01:27:39 sur l'A1 et la 6 pour stopper leur
01:27:41 avancée vers Rungis,
01:27:43 le convoi qui se trouvait justement sur la 6
01:27:45 a été freiné par la gendarmerie alors que
01:27:47 les agriculteurs ne sont plus
01:27:49 qu'à une dizaine de kilomètres de Paris.
01:27:51 Depuis hier soir, le convoi de la FDSEA
01:27:53 peine à circuler et reste
01:27:55 bloqué au niveau de Chili-Mazarin
01:27:57 en Essonne.
01:27:59 Le ministre de l'Agriculture attendu à Bruxelles
01:28:01 pour porter les demandes en lien
01:28:03 avec les annonces du Premier ministre.
01:28:05 Au cours de ce déplacement, il sera également
01:28:07 question de simplification, de lutte
01:28:09 contre la concurrence des loyales
01:28:11 et de la défense d'une agriculture
01:28:13 souveraine et durable. Marc Fesneau
01:28:15 qui vient d'ailleurs d'annoncer une enveloppe
01:28:17 de 80 millions d'euros d'aides pour les viticulteurs.
01:28:19 Et puis la majorité
01:28:21 des crimes et délits encore en hausse
01:28:23 en 2023. Les homicides
01:28:25 passent la barre symbolique des mille victimes
01:28:27 et les tentatives d'homicides
01:28:29 explosent avec une augmentation de l'ordre
01:28:31 de 13%, une tendance haussière
01:28:33 qui perdure maintenant depuis
01:28:35 2020. - Merci Somaïa.
01:28:37 Il nous reste quelques secondes.
01:28:39 Je salue Anne-Marie Perrier qui nous écoute
01:28:41 et qui rappelle que Michel Sardou a joué.
01:28:43 - Ah effectivement, n'écoutez pas mesdames.
01:28:45 Mais qui dit une chose assez précise.
01:28:47 Elle dit "mon père", évidemment
01:28:49 François Perrier, immense comédien
01:28:51 est le seul comédien français
01:28:53 à n'avoir jamais tourné dans un film de Guitry.
01:28:55 Il s'était associé au théâtre
01:28:57 de la Michaudière avec Yvonne
01:28:59 Printemps, qu'il l'avait quitté.
01:29:01 Yvonne Printemps avait
01:29:03 quitté manifestement
01:29:05 François Perrier pour Pierre Freinet.
01:29:07 - Non, non, pour Sacha Guitry.
01:29:09 - Oui pour Sacha Guitry, je veux dire.
01:29:11 Et il en a toujours voulu.
01:29:13 Pierre Freinet dont je fais l'imitation
01:29:15 la plus courte du monde. - Ah bon ?
01:29:17 - Je m'appelle Pierre Freinet, c'est tout.
01:29:19 C'est l'imitation la plus
01:29:21 rame du monde.
01:29:23 C'est important de...
01:29:25 - Yvonne Printemps et Pierre Freinet
01:29:27 copulaient dans les coulisses pendant que Guitry était sur scène.
01:29:29 - Vous vous rendez compte qu'il est 10h35
01:29:31 que le monde est partait
01:29:33 et qu'on parle d'Yvonne Printemps.
01:29:35 Pierre Freinet, Jacqueline.
01:29:37 Et on n'a pas parlé de Jeanne Fusigy.
01:29:39 - Ah oui. - Et on devrait faire
01:29:41 une émission spéciale sur Pauline Carton
01:29:43 et sur Jeanne Fusigy. - Pauline Carton,
01:29:45 on peut en parler 8h, non stop.
01:29:47 - Dans la jeune génération.
01:29:49 - On peut pas montrer une photo de ce Pauline Carton
01:29:51 avant la fin là ? - Pauline Carton, elle était magnifique.
01:29:53 - Ce serait extraordinaire qu'on la voit pratiquement. - Exactement.
01:29:55 - La meilleure amie de Guitry, ce serait extraordinaire. - Bien sûr.
01:29:57 - Ce serait révolutionnaire.
01:29:59 - Je vous remercie grandement
01:30:01 et je cite
01:30:03 qui était avec nous aujourd'hui ?
01:30:05 Je n'ai pas malheureusement
01:30:07 Antoine Garcia
01:30:09 était à la réalisation.
01:30:11 Grégory Possidalo
01:30:13 sont, Marine Lanson,
01:30:15 David Marin
01:30:17 à la vision, elle me dit tout.
01:30:19 Benoît Bouteille était là. - Ah c'était Benoît Bouteille
01:30:21 aujourd'hui ? - J'ai Benoît Bouteille
01:30:23 et David Tonelier, comme ça si j'ai un souci
01:30:25 on est paré.
01:30:27 Jean-Marc Morandini
01:30:29 dans une seconde, c'était un bonheur.
01:30:31 - Merci vraiment de parler de Sacha.
01:30:33 - Oui. A demain, à ce soir.
01:30:35 - Bonsoir.
01:30:36 [Rire]