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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1, désormais jusqu'à 9h30, mais également sur C News.
00:00:08 Il est monsieur "Je sais tout", il est monsieur "Réponse à tout".
00:00:12 Emmanuel Macron est une machine, elle peut impressionner.
00:00:16 Moi, elle ne m'a pas convaincu hier soir.
00:00:18 Ainsi, lorsque le président donne son analyse des émeutes du mois de juin,
00:00:22 c'est selon lui la responsabilité des réseaux sociaux, de l'oisiveté de ces jeunes qui n'allaient plus à l'école,
00:00:29 qu'en est-il depuis le mois d'avril, ou des familles monoparentales.
00:00:32 L'immigration n'est jamais citée comme cause, la haine de la France n'existe pas dans le monde merveilleux d'Emmanuel Macron.
00:00:39 Il feint de comprendre la crise identitaire qui traverse le pays.
00:00:43 Embrassons-nous, folle ville, tout va bien.
00:00:46 Le président ne m'a pas non plus convaincu sur la baisse de la natalité en France.
00:00:50 Elle serait causée par l'infertilité, mais cette infertilité ne frappe que les couples d'origine européenne.
00:00:56 Pas un mot sur la dette, alors qu'on m'explique que c'est la chose la plus importante.
00:01:00 Pas un mot sur l'immigration irrégulière qui explose sous ses quinquennats.
00:01:04 Emmanuel Macron a tapé sur le rassemblement national, c'est son exercice favori.
00:01:10 Je n'ai pas entendu le sursaut, le grand rendez-vous annoncé.
00:01:14 Il était hier soir en son fauteuil, tout empli de ses certitudes, manifestement content d'être là,
00:01:19 pour expliquer au bon peuple que celui-ci ne comprend rien, n'a rien compris, et que lui c'est tout.
00:01:24 Il parle, on l'écoute, il adore ça.
00:01:26 À 22h30, je suis allé me coucher, j'en avais assez entendu.
00:01:31 Il est 9h, Chana Lusso.
00:01:33 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:46 La grande conférence de presse d'Emmanuel Macron, pendant près de deux heures,
00:01:49 il y a eu des annonces sur l'éducation nationale, le pouvoir d'achat ou encore la sécurité.
00:01:54 Alors qu'avez-vous retenu de cette prise de parole ?
00:01:56 Qu'est-ce qui vous a marqué ? On est allé vous poser la question ce matin.
00:01:59 Vous savez, Macron c'est du blabla.
00:02:02 Il parle sans jamais vraiment se mouiller, il n'y a jamais vraiment rien de concret.
00:02:09 Des choses ont été annoncées, maintenant il faudrait voir dans les faits, effectivement.
00:02:13 Les uniformes à l'école, je trouve que c'est une bonne idée.
00:02:16 Pour enlever les classes sociales et les différences entre les enfants.
00:02:20 Emmanuel Macron a fixé le cap du nouveau gouvernement Attal concernant l'éducation nationale.
00:02:26 Il a été question de la tenue unique, du temps d'écran ou encore du service universel.
00:02:31 Et puis le chef de l'État s'est dit totalement favorable à l'apprentissage de la marseillaise à l'école primaire.
00:02:36 Sauf que selon le président du SNALC, Emmanuel Macron devrait lire le programme scolaire, parce que c'est déjà le cas.
00:02:43 En fin de CE2, l'élève doit connaître les valeurs, les principes et les symboles de la République française.
00:02:48 Le drapeau, l'hymne national, les monuments, la fête nationale.
00:02:52 Avant de nous faire des annonces extraordinaires sur le réarmement civique,
00:02:57 peut-être effectivement, ça fait partie à notre sens de l'éducation civique, c'est de connaître les programmes.
00:03:02 Et puis un chrétien sur sept a été persécuté l'année dernière dans le monde.
00:03:07 C'est le chiffre sidérant et inquiétant révélé par l'ONG.
00:03:10 Portes ouvertes ce matin, cela représente 365 millions de personnes.
00:03:15 Et ce chiffre ne cesse d'augmenter depuis cinq ans.
00:03:18 Parmi les zones les plus touchées par ces violences, il y a la Chine, l'Inde et l'Afrique subsaharienne.
00:03:22 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:25 Merci Chanalou Stow. Gautier Lebret, qui était hier à la conférence de presse, on vous a vu.
00:03:29 Bonjour Pascal.
00:03:30 En train de parler, Georges Fenech, Eugénie Pastier devrait arriver.
00:03:34 Éric Nolot, Dominique Jamais et exceptionnellement Gilles-William Goldenadel.
00:03:39 Il est bien 9h du matin, non pas 20h.
00:03:42 Journal de guerre, c'est l'Occident qu'on assassine.
00:03:44 Ce que vous dites d'ailleurs est à la fois très puissant mais aussi très émouvant.
00:03:48 Et je vous ai entendu avec Eliott Deval notamment et Julien Drey avoir un échange qui m'a beaucoup touché.
00:03:55 On en parlera tout à l'heure.
00:03:56 Bon, on va parler évidemment du président de la République.
00:03:59 Moi, je n'ai pas la grille de lecture.
00:04:01 Donc je le dis à chaque fois.
00:04:03 On m'annonce qu'il va se passer des choses et il ne se passe jamais rien.
00:04:07 Vous savez que j'ai appris hier que le grand rendez-vous avec la nation, ça avait commencé avec la démission d'Elisabeth Borne.
00:04:11 Donc en fait, c'est un feuilleton, démission d'Elisabeth Borne, nomination de Gabriel Attal, du reste du gouvernement, conférence de presse,
00:04:17 les ministres délégués la semaine prochaine, le discours de politique générale de Gabriel Attal.
00:04:20 Alors, je vous annonce d'ailleurs qu'avant trois mois, il ne supportera plus Gabriel Attal.
00:04:25 Pour une raison simple, il est meilleur que lui, Gabriel Attal.
00:04:28 Il parle court, on comprend tout, il est très fort.
00:04:31 Et hier soir, c'est l'exact contraire de Gabriel Attal, si vous me permettez.
00:04:35 Donc avant trois mois, entre les deux, ça n'ira plus. Parce qu'il ne va pas le supporter en fait.
00:04:38 - Il va pas le supporter. - Pourquoi Gabriel Attal la semaine prochaine à l'Assemblée ?
00:04:41 Tout a été dit hier avant le président.
00:04:43 - Oui mais c'est noyé. C'est-à-dire que bon, bref. Peu importe. En revanche.
00:04:47 - Il prend des slogans d'Éric Zemmour ou d'Éric Ciotti, "La France reste la France".
00:04:50 Et puis la phrase d'après, effectivement, il vous dit que sur les émeutes, il n'y a aucun lien avec l'immigration.
00:04:55 Il vous dit qu'il espère que le Conseil constitué ne va censurer les points les plus à droite de la loi immigration.
00:05:00 Et il vous dit que les émeutes, c'est de la faute de Jean-Michel Blanquer et de la réforme du bac.
00:05:04 - Ça c'était quand même la littérature la plus étonnante.
00:05:07 - C'est une attitude, en fait, c'est pour ça que ce président est fascinant.
00:05:10 C'est une machine intellectuelle, c'est incontestable. Il répond à tout, il sait tout, etc.
00:05:14 - Oui, très fort. - Et en fait, on cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé.
00:05:17 C'est une phrase que je dis tout le temps. - Il cherche la cohérence en tout cas.
00:05:20 - Mais c'est un vrai... - Il n'y a pas de cohérence. Il colle un slogan et puis...
00:05:23 - Alors en revanche, on va en parler simplement, je voulais, pour le coup,
00:05:27 pour dire aussi que c'est un peu le bordel, pardonnez-moi, dans ce gouvernement.
00:05:30 Hier, on nous dit qu'il n'y a pas de deal dans la mairie de Paris.
00:05:34 Première chose que fait ce matin Rachida Dati, c'est de présenter sa candidature.
00:05:38 Donc moi, c'est ce genre-là, je veux dire, il y a un moment où on en a marre, en fait.
00:05:42 - Et Emmanuel Macron, quand il a dit qu'il n'y avait pas de deal, il a dit qu'il n'était pas obligé de me croire.
00:05:45 - Et ce matin, Rachida Dati, qu'on a plutôt trouvé une bonne nomination...
00:05:50 - Et en fait, depuis 48 heures. - Elle trouve rien de mieux à dire que je me présente à la mairie de Paris.
00:05:55 - Donc ça veut vraiment dire que le ministère de la Culture, c'est un très sexe pour essayer d'avoir une alliance.
00:05:59 - Vous n'en avez pas échappé. - Non mais voilà, on a la confirmation.
00:06:02 - Et moi, je l'aime bien en plus, Rachida Dati, j'aime bien sa personnalité, comme toute achatinque.
00:06:06 Mais enfin, qu'est-ce qu'elle a besoin de dire ça ce matin ? Écoutons ce qui était sur RTL.
00:06:11 - Mon objectif, c'est Paris. Moi, j'ai une volonté, c'est de rassembler tous ceux qui veulent que ça change à Paris.
00:06:18 Je suis déterminée, vous le savez. Donc ça ne change rien.
00:06:21 - Vous serez candidate à la mairie de Paris ? - C'est dans trois ans, bien sûr.
00:06:24 Je l'ai toujours dit. Je suis élue parisienne, je l'ai été en 2020.
00:06:28 Eh bien, on va recommencer. - Avec Renaissance, avec LR.
00:06:31 - Et je l'ai été dans les vents contraires. Avec les résultats qu'on connaît, oui.
00:06:35 Je fédérerai, je rassemblerai tous ceux qui veulent qu'à Paris, ça change.
00:06:40 - Bon, je module un peu parce que manifestement, elle l'avait toujours dit. Ce qui est un peu différent.
00:06:44 Elle dit "je l'ai toujours dit". Donc c'est là-dessus, je veux bien effectivement...
00:06:48 - Il n'y a plus de conditionnel. - ...nuancer. Mais ce n'est pas le propos du matin, quand même.
00:06:53 - Enfin, je ne sais pas. - Surtout qu'on vient d'arriver dans un ministère
00:06:57 avec des réformes à mener, une politique... - Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:07:00 Peut-être que c'est moi qui suis à côté. - L'Élysée à Matignon doit être surprise, ce matin.
00:07:05 - Donc du coup, tout le monde va parler de ça toute la journée ? - Oui, c'est ça.
00:07:09 - C'est assez étrange. - Donc c'est Mme Oudéa Castera qui explique
00:07:12 que son fils Vincent est à l'école. C'est Mme Dati qui explique qu'elle est ministre...
00:07:16 - Mme Oudéa Castera qui a remis une pièce dans la machine encore ce matin
00:07:19 en faisant une interview consacrée à ce sujet. - Franchement...
00:07:22 - Et là, pour le coup, je serai le président de la République, je vous dirai.
00:07:25 Vous êtes gentil, vous ne m'aidez pas beaucoup. - Oui, c'est tout à fait sans précédent.
00:07:29 Voilà quelqu'un qui est nommé ministre de la Culture il y a huit jours.
00:07:33 Elle parle de Paris. Quelqu'un d'autre qui est nommé au ministère
00:07:36 de l'Éducation nationale il y a huit jours aussi, elle parle des études de son fils il y a 20 ans.
00:07:41 - Donc Dominique Jammet qui parle. Ah, mais... Dominique Jammet qui parle.
00:07:45 Non, non, je vous en prie, Dominique. - Non, mais on est sur Europe 1,
00:07:47 donc c'est pour ça que je cite les noms. - Tout à l'heure, vous avez cité Molière.
00:07:51 On cherche ce qu'il dit après qu'il a parlé et le vers suivant, c'est
00:07:54 "Et je lui crois ma foi le timbre un peu fêlé".
00:07:57 - Oui, attention. - Non, mais écoutez, Pascal,
00:08:01 moi c'est toujours la même image qui me revient, c'est Querelle d'Ivrogne sur le Titanic.
00:08:05 C'est-à-dire le bateau est en train de couler et on a affaire à des petites magouilles politiciennes médiocres.
00:08:10 Et même le rendez-vous d'hier, ça devait être le grand rendez-vous avec la nation
00:08:14 et on a entendu une sorte de remake du Grand Débat.
00:08:17 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron pense que par le seul pouvoir du verbe, il peut réparer une crise.
00:08:23 Il pouvait réparer la crise des Gilets jaunes, il veut réparer la crise de la loi sur l'immigration.
00:08:28 - Mais il est exceptionnel dans ce rôle. - Oui, il est exceptionnel, seulement le problème,
00:08:31 c'est qu'il est président de la République, il n'est pas candidat.
00:08:34 Et on a à chaque fois l'impression d'avoir affaire à un discours de campagne.
00:08:38 Alors, il a décrété la révolution par écrit dans un livre, il a décrété la révolution par oral à chaque fois qu'il prend la parole.
00:08:43 Maintenant, on veut la révolution, ou en tout cas le changement en action.
00:08:46 Est-ce qu'hier, on a entendu le changement en action ? Non.
00:08:49 On a entendu des généralités, des propos extrêmement vagues, parfois qui vont dans la bonne direction.
00:08:53 Mais rien d'un grand rendez-vous avec la nation, un président du verbe et pas de l'action, et même parfois du verbe.
00:08:59 - Par exemple, sur le pouvoir d'achat, il dit "les prix vont baisser".
00:09:05 Et à ce moment-là, il y a un plan sur Bruno Le Maire.
00:09:08 Mais ça ne veut rien dire, les prix vont baisser, ce n'est pas lui qui les fixe, les prix.
00:09:11 - L'électricité va augmenter. - Oui.
00:09:14 - L'électricité va augmenter en plus, avec les taxes qui vont augmenter.
00:09:17 - Mais une fois de plus, on ne peut que se demander dans quel univers il vit.
00:09:20 Tous les sondages, l'un après l'autre, disent qu'il y a trois préoccupations qui viennent en premier.
00:09:25 Le pouvoir d'achat, l'immigration, la sécurité.
00:09:29 Et il parle d'autres choses. - Il y a la santé au milieu.
00:09:31 - Et la dette, pas un mot sur la dette.
00:09:33 Pas un mot sur la dette pendant deux heures et quart.
00:09:36 Moi, on m'explique que la dette, c'est l'alpha et l'oméga.
00:09:38 Pas un mot. - Ce qui est vrai.
00:09:40 - Pas un mot sur la dette.
00:09:42 - Il a parlé de l'immigration clandestine, en disant qu'il fallait lutter contre l'immigration clandestine
00:09:47 pour ne pas faire augmenter le Rassemblement national.
00:09:49 Il ne parle jamais de l'immigration légale.
00:09:51 - Mais évidemment. Les émeutes, on va l'écouter sur les émeutes.
00:09:54 - C'est de l'avocat de Jean-Michel Blanquer.
00:09:56 - Les élèves qui n'étaient plus en classe depuis avril, je ne l'avais jamais entendu.
00:10:03 Mais en fait, c'est... Enfin bref.
00:10:05 C'est honteux.
00:10:07 - Il doit être content, Jean-Michel Blanquer, ce matin.
00:10:09 - C'est honteux de dire ça.
00:10:11 - Parce que ça justifie, en plus.
00:10:13 - Parce que ce n'est pas vrai.
00:10:15 - Non, mais ce n'est pas vrai.
00:10:17 - Ça s'appelle. C'est invraisemblable.
00:10:19 Alors évidemment, comme il est tout seul, que de temps en temps,
00:10:21 tu poses une question, les gens, ils sont des fervaloirs.
00:10:23 Tu ne peux pas lui poser une question.
00:10:25 Il parle, il parle, il parle, il parle.
00:10:27 - On ne pouvait pas lui dire, par exemple, qu'il avait promis 100 % des OQTF et qu'on est...
00:10:29 - Donc, c'est régalade, si j'ose dire.
00:10:32 - Écoutons le passage sur les émeutes et je donne la parole à Georges Fenech.
00:10:36 - D'abord, elles sont intervenues fin juin.
00:10:39 C'était beaucoup de très jeunes qui étaient dans les rues.
00:10:42 Et c'était des jeunes, c'est une erreur qu'on a commise,
00:10:46 qui étaient souvent sans école depuis le mois d'avril.
00:10:50 Réforme du brevet, réforme du baccalauréat,
00:10:53 l'organisation commune, le système tel qu'il marche,
00:10:57 plus de classe, loisiveté.
00:11:00 Vous savez, les vieux préceptes, parfois, disent beaucoup.
00:11:03 - C'est un truc de dingue.
00:11:05 - Je suis assuré que c'est pas possible.
00:11:07 - Je vous assure, mais moi, je suis inquiet.
00:11:10 Parce qu'en fait, c'est grave.
00:11:13 - Je crois que le déni saute aux yeux de tous les Français.
00:11:16 Quand ils viennent nous dire, en fond, cette histoire d'émeute,
00:11:19 c'est le résultat d'une loisiveté.
00:11:22 Je suis loisif. - Georges Fenech.
00:11:25 - Donc, je décide d'aller brûler mon école, d'aller brûler ma mairie,
00:11:28 d'aller brûler mon commissariat.
00:11:30 Et ils nous disent, les jeunes Français, oui, d'accord,
00:11:33 mais ils viennent d'où ? Ils sont issus de l'immigration.
00:11:36 Ils n'aiment pas leur pays.
00:11:38 Ils crachent et ils cassent sur leur pays.
00:11:41 Il faut le dire. Moi, je le dis très clairement.
00:11:43 Donc là, on est face à un déni total d'une situation.
00:11:47 Et tant qu'on n'aura pas posé le vrai problème
00:11:50 de l'échec total de l'intégration de cette catégorie de la population,
00:11:54 on ne trouvera pas les bonnes solutions.
00:11:57 - Eugénie Bastier, qui vient d'arriver, que je salue et qui n'a pas parlé.
00:12:00 - Merci, Pascal.
00:12:02 Il a ajouté, d'ailleurs, il faut noter sur les émeutes,
00:12:04 que c'était un problème non pas d'immigration, mais d'intégration.
00:12:07 Or, il est quand même compliqué de distinguer l'intégration de l'immigration
00:12:10 comme si c'était des sujets qui n'avaient rien à voir.
00:12:13 Alors qu'évidemment, ils sont liés.
00:12:15 Il est dans la continuité de ce qu'il avait dit juste après les émeutes.
00:12:17 Il ne veut pas en démordre.
00:12:19 Et effectivement, c'est un problème.
00:12:21 Il a dit aussi que c'était un problème d'intégration des deux côtés.
00:12:23 Ça, ça m'a frappé quand même.
00:12:25 C'est-à-dire qu'en disant qu'il y avait une assignation à résidence
00:12:28 de la part des Français vis-à-vis des nouveaux arrivants, des immigrés.
00:12:32 C'est-à-dire que ce n'est pas seulement la faute des immigrés qui ne veulent pas s'intégrer,
00:12:35 mais aussi de la faute des Français.
00:12:36 Sauf que la quatrième génération s'intègre moins bien que la première.
00:12:39 C'est pour ça que si il était en face d'un journaliste,
00:12:42 on lui dirait "mais Monsieur le Président, comment vous expliquez qu'en 70,
00:12:44 il n'y avait pas ces problèmes-là ?"
00:12:46 Il n'est pas les voitures.
00:12:48 Il y a un vrai problème de visibilité.
00:12:50 Mais il ne veut pas de déni.
00:12:52 Macron, il vit dans un monde parallèle, en fait.
00:12:54 En réalité, ce n'est pas du déni.
00:12:55 Il parle d'une réalité qui n'existe pas.
00:12:57 Et tout le monde, malheureusement, peut le vérifier.
00:12:59 Donc moi, je n'arrive pas à comprendre.
00:13:01 Il y aura la contradiction du peuple.
00:13:03 S'il n'y a pas la contradiction des journalistes, il y aura la contradiction du peuple.
00:13:05 Qui le ramènera à la réalité.
00:13:07 À commencer par le mois de juin.
00:13:09 Alors le Rassemblement national, la seule chose...
00:13:11 Il met en parallèle la France insoumise et le Rassemblement national.
00:13:17 Sur le programme économique.
00:13:19 Qu'il renvoie aux deux extrêmes.
00:13:21 Mais en quoi Mme Le Pen est-elle une extrémiste aujourd'hui ?
00:13:23 Je vous assure, je voudrais qu'on me l'explique.
00:13:25 Moi, j'adore changer d'avis.
00:13:27 J'adore changer d'avis.
00:13:29 Donc si on me dit que Mme Le Pen est une extrémiste,
00:13:31 franchement, je change d'avis.
00:13:33 Ça, c'est le cours de théâtre en direct.
00:13:35 Donc moi, je veux bien contester son programme.
00:13:37 Il a quasiment rappelé les journalistes à ce que vous dénonciez.
00:13:39 Mais je ne saisis pas en quoi.
00:13:41 Mais personne pense que Mme Le Pen est une extrémiste en France.
00:13:43 Sauf Libération.
00:13:45 Sauf Mediapart.
00:13:47 Et sauf, effectivement, Emmanuel Macron.
00:13:49 Il a remplacé la vieille rhétorique antifasciste qu'il récuse.
00:13:51 En disant qu'il ne veut pas qu'on dise que Mme Le Pen est d'extrême droite.
00:13:53 Mais il veut dire qu'elle est d'extrême entre...
00:13:55 En général, c'est-à-dire, c'est le chaos.
00:13:57 D'ailleurs, il fait un...
00:13:59 Pour effrayer sur le reste national,
00:14:01 il dit que Mme Le Pen, c'est la même chose que Jean-Luc Mélenchon.
00:14:03 - Ben oui, alors on l'écoute et je vous donne la parole.
00:14:05 - C'est une rediabolisation de Mme Le Pen par Jean-Luc Mélenchon.
00:14:07 - On l'écoute sur... Hier...
00:14:09 - Mais il est à côté.
00:14:11 Je veux dire, il est à côté complètement.
00:14:13 - On écoute le président de la République
00:14:15 et je vous donne la parole, Dominique Jamel.
00:14:17 - Moi, je pense qu'il faut, pour éviter le retour des extrêmes,
00:14:19 mais en particulier de l'extrême droite,
00:14:21 s'attaquer à ce qui fait voter pour eux.
00:14:23 La première chose, c'était le chômage de masse.
00:14:25 C'était une spécificité française.
00:14:27 Nous étions à coup sûr la grande économie
00:14:29 qui n'avait pas réussi à endiguer celui-ci.
00:14:31 On est en train de le faire.
00:14:33 Et on va continuer.
00:14:35 La désindustrialisation, on le voyait dans nos territoires
00:14:37 de l'Est comme du Nord,
00:14:39 avait beaucoup nourri le Rassemblement national,
00:14:41 le Front national, d'ailleurs.
00:14:43 On est en train d'y répondre.
00:14:45 On améliore d'ailleurs les choses dans ces territoires.
00:14:47 Est-ce que c'est suffisant ? Non.
00:14:49 Deuxième élément,
00:14:51 l'immigration.
00:14:53 Lutter contre l'immigration clandestine,
00:14:55 c'est, je pense,
00:14:57 une des réponses au Rassemblement national.
00:14:59 C'est pourquoi j'assume totalement
00:15:01 la politique au niveau européen et français
00:15:03 qu'on a menée.
00:15:05 Pas de naïveté,
00:15:07 mais le faire dans le cadre de notre République,
00:15:09 de nos principes,
00:15:11 ce que je défends.
00:15:13 Mais il faut s'attaquer à ça
00:15:15 qui, dans certaines régions, les nourrit.
00:15:17 Puis la troisième chose qui, je pense, les nourrit,
00:15:19 c'est la dépossession.
00:15:21 Beaucoup de nos compatriotes se disent, au fond,
00:15:23 le pays ne marche plus, on a tout essayé, on ne les a pas essayés.
00:15:25 Et ma crainte,
00:15:27 et ce contre quoi je me bats, parce que je ne suis pas là pour craindre,
00:15:29 vous me direz,
00:15:31 c'est que tout le monde s'habitue à ça.
00:15:33 Et plus personne ne dit que le Rassemblement national,
00:15:35 comme toutes les extrêmes droites en Europe,
00:15:37 c'est surtout et avant tout
00:15:39 le pays de l'appauvrissement collectif.
00:15:41 C'est le pays, c'est le pays,
00:15:43 c'est le parti de l'appauvrissement collectif.
00:15:45 C'est le parti du mensonge, et ça continue de l'être.
00:15:47 C'est le parti qui a le programme
00:15:49 qui l'a complètement piqué à l'extrême gauche.
00:15:51 C'est le parti qui continue à vous expliquer
00:15:53 que la retraite à 60 ans est possible, sans vous expliquer comment la financer.
00:15:55 C'est le parti qui vous explique qu'il faut
00:15:57 augmenter le SMIC sans vous expliquer
00:15:59 comment ça ne désindustrialisera pas le pays.
00:16:01 C'est le parti qui continue
00:16:03 de vous expliquer des choses impossibles
00:16:05 sur le plan économique et social pour affaiblir.
00:16:07 Si on ne s'attaque pas pied à pied
00:16:11 à l'incohérence de leur programme,
00:16:13 les gens se disent des trucs faciles.
00:16:15 L'opposition, c'est beaucoup plus facile que le gouvernement.
00:16:17 Donc il faut aller au réel sur ce qu'il propose.
00:16:19 - Sur ce qu'il vient de dire par exemple,
00:16:23 s'il est sur un plateau de télévision avec un journaliste,
00:16:25 je lui rappelle que lui-même, sur la retraite à 60 ans,
00:16:27 défendait l'exact contraire
00:16:29 de ce qu'il a dit après.
00:16:31 Donc lui-même explique
00:16:33 que Mme Le Pen est d'extrême droite
00:16:35 parce qu'elle veut la retraite à 60 ans,
00:16:37 alors que lui-même la prenait dans son...
00:16:39 - Il ne dit pas qu'elle est d'extrême droite,
00:16:41 il dit qu'elle est à l'opposé.
00:16:43 - Il dit qu'elle est à l'opposé de la précédente conférence de presse
00:16:45 qui n'a finalement pas fait,
00:16:47 et qui n'a jamais proné la réforme de la retraite à 60 ans.
00:16:49 - J'ai passé un extrait
00:16:51 10 fois pendant la réforme de la retraite ?
00:16:53 Non, je veux bien qu'on le ressorte,
00:16:55 où il expliquait que...
00:16:57 - Non, c'était les 60 ans.
00:16:59 - Je demande à Marie Lençon,
00:17:01 je ne l'ai pas fait, c'est à toi.
00:17:03 - Ce que je voulais dire simplement,
00:17:05 à la lumière de cette conférence de presse,
00:17:07 c'est qu'on est entré décidément dans l'ère du bizarre
00:17:09 et de l'incohérence.
00:17:11 Et toujours, Emmanuel Macron crée la sensation
00:17:13 en nommant Gabriel Attal
00:17:15 Premier ministre.
00:17:17 Que va faire Attal ? Qui est Attal ?
00:17:19 Quel est son programme ?
00:17:21 À peine il l'a nommé, il se rend compte que Gabriel Attal
00:17:23 est quelqu'un qui peut lui faire de l'ombre,
00:17:25 et il l'étouffe, il le tue,
00:17:27 il prend la parole avant lui,
00:17:29 et le Premier ministre n'aura pas le droit de s'exprimer
00:17:31 sur son programme avant le 30 janvier.
00:17:33 C'est quand même bizarre.
00:17:35 - Moi j'ai l'impression que la seule chose qui compte
00:17:37 maintenant pour Emmanuel Macron,
00:17:39 c'est la France, où elle va,
00:17:41 c'est d'éviter que son successeur s'appelle Marine Le Pen.
00:17:43 Donc là il y a un discours de campagne
00:17:45 pour les européennes, déjà,
00:17:47 et il veut absolument ne pas être celui
00:17:49 qui va, dans une passation de pouvoir,
00:17:51 donner les clés à Marine Le Pen.
00:17:53 - Ce n'est pas en l'attaquant comme ça.
00:17:55 - Non, mais c'est sur la méthode.
00:17:57 - Je ne suis même pas sûr de ça.
00:17:59 - Je suis même pas sûr.
00:18:01 - Vous pensez que les gens qui votent pour Marine Le Pen,
00:18:03 en leur disant qu'ils sont d'extrême droite,
00:18:05 ça va les faire changer d'avis ?
00:18:07 - Je ne crois pas. Je pense que c'est son objectif.
00:18:09 Je ne pense pas que ce soit la bonne méthode.
00:18:11 - Et si ça arrive, il dira "moi je l'ai battu deux fois Marine Le Pen".
00:18:13 D'ailleurs il l'a rappelé hier.
00:18:15 Et il pourra dire "mon successeur, mon ancien, n'aura pas réussi
00:18:17 ce que j'ai réussi à faire deux fois".
00:18:19 Et sur l'immigration, c'est quand même intéressant.
00:18:21 Il dit "il faut lutter contre l'immigration clandestine".
00:18:23 C'est le même président qui, dans la même conférence de presse,
00:18:25 vous dit qu'il espère que le Conseil constitutionnel censurera
00:18:27 les points les plus durs de la loi immigration.
00:18:29 C'est le même président de la République qui a promis
00:18:31 un QUTF appliqué et qui est à 10%.
00:18:33 On n'a plus pu lui poser la question hier, c'est dommage.
00:18:35 - La Marseillaise et la tenue.
00:18:37 Là, pareil, ce qu'il va dire "mais moi je pensais même
00:18:39 qu'on apprenait la Marseillaise à l'école et qu'il n'y avait rien de nouveau
00:18:41 et qu'on apprenait l'histoire de France à l'école".
00:18:43 - On avait un professeur dans la matinale ce matin,
00:18:45 il nous dit "strictement rien de nouveau".
00:18:47 - Alors, écoutons ce qu'il a dit sur ce sujet.
00:18:51 - Je suis totalement favorable à ce qu'on apprenne la Marseillaise
00:18:53 au primaire. Totalement.
00:18:55 C'est même indispensable.
00:18:57 C'est ce qui nous unit, c'est le fruit de notre histoire.
00:18:59 À ce qu'il y ait donc l'heure sanctuarisée, si je puis dire,
00:19:01 dès la 5ème, d'instruction civique,
00:19:03 avec un programme qui est redéfini
00:19:05 et qui permet de bien mieux connaître
00:19:07 à la fois l'histoire de notre nation,
00:19:09 de notre République, de nos institutions
00:19:11 et nos grands textes.
00:19:13 Parce que c'est ce qui nous unit.
00:19:15 C'est ce qui nous permet d'être ensemble
00:19:17 en société, ce qui fait que,
00:19:19 je l'avais dit, je m'en souviens très bien
00:19:21 à la fin du Grand Débat,
00:19:23 c'est ce qui sépare, c'est ce qui différencie
00:19:25 plutôt une nation d'une société.
00:19:27 - J'en avais envie de me l'envoyer.
00:19:29 - J'ai Louis Lamgol, qui ne s'est pas encore
00:19:31 exprimé pour nous donner
00:19:33 le ton général de ce que vous avez
00:19:35 entendu hier soir.
00:19:37 D'abord, est-ce que vous êtes d'accord avec
00:19:39 ce qui semble...
00:19:41 - Mais je vous avais indiqué
00:19:43 dans notre émission Vesperal
00:19:45 que je ne comptais pas tout écouter
00:19:47 parce que ça fait bien longtemps, sans vouloir être
00:19:49 encore une fois désobligeant,
00:19:51 que je n'ai accordé plus aucun crédit
00:19:53 à la parole présidentielle.
00:19:55 On voit la vanité de l'intelligence
00:19:57 vaine. Donc,
00:19:59 oui, je souscris à tout ce qu'il vient
00:20:01 de dire, sauf sur un point.
00:20:03 On ne peut pas dire que M. Macron
00:20:05 ait renvoyé dos à dos
00:20:07 ceux qu'il appelle l'extrême droite
00:20:09 et ceux que j'appelle l'extrême gauche.
00:20:11 Ça n'est pas vrai. Il a réservé
00:20:13 sur le fond toutes les
00:20:15 flèches à Marine Le Pen.
00:20:17 Il n'a rien dit sur le fond.
00:20:19 Il aurait pu, par exemple, lorsqu'il
00:20:21 parlait de l'hommage aux victimes
00:20:23 du 7 octobre, un peu
00:20:25 stigmatiser l'attitude
00:20:27 de M. Mélenchon et de ses sbires.
00:20:29 Il n'en a rien fait. Donc, ça n'est pas
00:20:31 vrai. Il n'a pas renvoyé dos à dos les extrêmes.
00:20:33 Il a été plus dur sur ce qu'il appelle
00:20:35 l'extrême droite.
00:20:37 L'adversaire électoral.
00:20:39 J'ai le fameux extrait sur
00:20:41 la réforme des retraites lors de la précédente conférence
00:20:43 de presse. Il s'opposait à la réforme des retraites
00:20:45 à 64 ans, mais il était évidemment pour garder
00:20:47 la réforme des retraites à 62 ans.
00:20:49 Je ne vais pas entamer un débat
00:20:51 avec vous, petit scarabée, là-dessus.
00:20:53 J'ai l'extrait.
00:20:55 Est-ce qu'il faut reculer l'âge légal qui est aujourd'hui de 62 ans ?
00:20:57 Je ne crois pas. Il a changé d'avis.
00:20:59 Il y a un extrait très fort où il explique
00:21:01 pendant la campagne, si vous dites
00:21:03 à quelqu'un... Ça ne sert à rien de reculer l'âge.
00:21:05 Déjà, il n'arrive pas à 60 ans, etc.
00:21:07 J'ai passé dix fois cet extrait.
00:21:09 Mais bon, peu importe.
00:21:11 Assurez l'ordre.
00:21:13 Assurez l'ordre.
00:21:15 Effectivement, il y a des mots qu'on peut
00:21:17 entendre, même si ces mots,
00:21:19 on sait qu'ils ne seront pas forcément suivis.
00:21:21 Pour tout vous dire, j'ai trouvé
00:21:23 que son introduction était intéressante
00:21:25 parce qu'effectivement, il y avait les mots
00:21:27 que j'avais envie d'entendre dans l'introduction.
00:21:29 Avec un slogan, "Pour que la France reste la France".
00:21:31 Oui, mais j'ai trouvé...
00:21:33 Et dès que la conférence de presse est partie,
00:21:35 j'ai vu un autre
00:21:37 Emmanuel Macron.
00:21:39 Peut-être suis-je le seul à avoir
00:21:41 perçu ça, mais j'ai trouvé
00:21:43 qu'il y avait une différence entre
00:21:45 ce qu'il avait dit en introduction et ensuite.
00:21:47 Sur l'ordre, écoutons ce que
00:21:49 a dit le président de la République.
00:21:51 Avoir une France plus forte,
00:21:53 c'est aussi assurer l'ordre.
00:21:55 L'ordre en contrôlant mieux nos frontières.
00:21:57 Grâce
00:21:59 aux textes que nous avons pu voter en France
00:22:01 comme ceux que nous avons voté au niveau européen
00:22:03 et la poursuite aussi de ce que
00:22:05 nous avons renforcé ces dernières années.
00:22:07 L'ordre en luttant contre les incivilités.
00:22:09 Grâce à un doublement
00:22:11 de la présence policière dans nos rues.
00:22:13 L'ordre
00:22:15 en luttant contre la drogue
00:22:17 qui ces dernières années se déploie
00:22:19 pas simplement dans les grandes villes, mais dans des villes
00:22:21 moyennes qui la connaissaient moins,
00:22:23 parfois même dans des villages.
00:22:25 Grâce à la multiplication des opérations
00:22:27 placenet, frappant les narcotrafiquants.
00:22:29 L'ordre en luttant
00:22:31 aussi contre l'islam radical,
00:22:33 en appliquant méthodiquement la loi que nous avons
00:22:35 votée il y a maintenant
00:22:37 un peu plus de deux ans,
00:22:39 qui nous a permis de fermer des associations,
00:22:41 des établissements qui ne respectaient pas les règles de la République.
00:22:43 Qui nous a permis
00:22:45 aussi de mettre fin depuis le 1er janvier
00:22:47 au système des imams détachés.
00:22:49 Nous tiendrons cette ligne de fermeté républicaine.
00:22:51 Bon, là, cette partie-là,
00:22:53 moi, je n'ai rien à redire.
00:22:55 Je l'ai trouvée vraiment excellente
00:22:57 même, disons-le. Pourquoi vous éprouvez cette
00:22:59 sensation d'un double président ?
00:23:01 Parce que quand on est aux grandes intentions, il est convaincant.
00:23:03 Dès qu'on entre dans l'application,
00:23:05 ça devient flou. Regardez ce qu'il raconte
00:23:07 sur l'ordre. Regardez ce qu'a été la loi sur l'immigration.
00:23:09 Oui, sur l'émeute.
00:23:11 Sur l'émeute. Ce qu'il dit sur l'émeute,
00:23:13 est en contradiction avec ce qu'il dit
00:23:15 dans le propos l'inmineur.
00:23:17 Parce qu'il veut parler à tout le monde en même temps.
00:23:19 C'est un président des intentions et pas des actes.
00:23:21 Ce n'est pas possible. On est au milieu du 2e quinquennat.
00:23:23 Ce n'est plus possible.
00:23:25 Sur les écrans, là aussi, c'est très étonnant.
00:23:27 T'as l'impression qu'il va faire la police des écrans
00:23:29 dans les familles. Et ce n'est pas très concret, surtout.
00:23:31 C'est impossible, en fait.
00:23:33 Écoutons ce qu'il a dit sur les écrans.
00:23:35 Je ne vois pas comment...
00:23:37 Passer du temps devant un écran, ça a un impact sur le développement
00:23:39 affectif, sensoriel, cognitif d'un enfant.
00:23:43 Passer du temps devant un écran
00:23:45 et accéder à l'information très jeune,
00:23:47 sans avoir des repères,
00:23:49 sans savoir comment hiérarchiser l'information,
00:23:51 la classifier et avoir des bases,
00:23:53 ça donne un rapport à la vérité et à la contre-vérité,
00:23:57 qui est un vrai sujet pour nos démocraties.
00:23:59 Ça revient d'ailleurs à ce que je disais sur le bon ordre,
00:24:01 la manière d'apprendre l'histoire, l'instruction civique et autres.
00:24:05 C'est un continent cognitif, affectif,
00:24:07 de construction du savoir,
00:24:09 qui est très important pour l'équilibre de nos enfants
00:24:11 et de nos adolescents,
00:24:13 et qui est très important aussi pour la solidité
00:24:15 de nos démocraties. Parce que si on a des adolescents
00:24:17 et des futurs citoyens dont le rapport à la vérité
00:24:21 a été mal bâti, en tout cas construit,
00:24:23 sur des réseaux sociaux
00:24:25 où la différence entre la vérité et la contre-vérité
00:24:27 n'était pas claire,
00:24:29 bonjour à la génération des complotistes.
00:24:31 – Alors moi je voudrais dire une chose là-dessus
00:24:33 parce que 100% des complotistes que je connais,
00:24:35 moi personnellement, dans mon entourage,
00:24:37 ils ont plus de 70 ans.
00:24:39 C'est plutôt des personnes âgées qui…
00:24:41 Non mais c'est vrai, je le dis,
00:24:43 mais cette façon qu'il a de dire "la jeunesse devient complotiste",
00:24:45 je pense qu'il ne veut pas jamais,
00:24:47 de toute façon il ne veut jamais toucher à son électorat
00:24:49 qui est plutôt les personnes âgées,
00:24:51 mais il n'y a pas que les jeunes qui sont complotistes
00:24:53 et devant les écrans. Après il a totalement raison
00:24:55 sur les écrans et la jeunesse,
00:24:57 moi je ne pense pas que le problème principal
00:24:59 ce soit le complotisme,
00:25:01 c'est d'avoir de l'attention et d'assimiler du savoir
00:25:03 ensuite à l'école, etc.
00:25:05 Donc évidemment, moi je suis pour la restriction du temps d'écran,
00:25:07 mais je ne vois pas comment concrètement on va pouvoir le faire
00:25:09 dans les foyers. Par contre à l'école,
00:25:11 ce serait déjà une très bonne idée de chasser les écrans des écoles
00:25:13 complètement et définitivement.
00:25:15 – Mais vous avez tellement raison, c'est-à-dire que
00:25:17 s'il veut ça, il dit hier soir,
00:25:19 il n'y a plus un écran qui rentre à l'école.
00:25:21 C'est-à-dire que les téléphones portables sont éteints.
00:25:23 – C'est déjà le cas, je crois, au collège.
00:25:25 – Les téléphones portables sont éteints.
00:25:27 Éteints !
00:25:29 – On les met dans des boîtes à l'entrée du collège.
00:25:31 – Mais là, tu ne vas pas faire la police des familles,
00:25:33 tu ne vas pas rentrer chez eux pour surveiller.
00:25:35 – C'est un modèle à la chinoise, mais bon, je ne suis pas sûre qu'on ait envie.
00:25:37 – Bon, nous allons marquer une pause à 9h24.
00:25:39 Nous allons saluer nos amis d'Europe 1
00:25:41 qui nous écoutent depuis 9h,
00:25:43 et notamment l'excellent Thomas Hill,
00:25:45 que je salue. Bonjour Thomas.
00:25:47 Et nous allons nous marquer une pause
00:25:51 pour parler,
00:25:53 évidemment, des réactions
00:25:55 à l'intervention du conseil d'éducation.
00:25:57 À l'intervention du président de la République.
00:26:01 Et puis on pourra évoquer aussi
00:26:03 la prise de parole de Madame Oudéa,
00:26:05 ce matin, qui a songé à démissionner.
00:26:07 Ces gens songent à démissionner.
00:26:09 Mais ils ne démissionnent jamais.
00:26:11 – Ils sont songeurs.
00:26:13 – Aurélien Rousseau.
00:26:15 – Ce sont des songeurs.
00:26:17 À tout de suite.
00:26:19 Soumaya Labidi nous rappelle les titres.
00:26:23 Il est 9h31.
00:26:25 [Musique]
00:26:27 Je n'aurais pas dû tenir ces propos-là
00:26:29 et je n'aurais pas non plus dû nommer l'école littrée.
00:26:31 Ce sont les mots d'Amélie Oudéa Castera
00:26:33 sur France de ce matin.
00:26:35 Empêtrée dans une polémique
00:26:37 sur la scolarisation de ses enfants,
00:26:39 dans le privé, la ministre de l'Éducation
00:26:41 multiplie les excuses pour désamorcer la crise.
00:26:43 Elle confie même avoir pensé à démissionner.
00:26:45 Pour ceux qui en doutaient encore,
00:26:47 son objectif, c'est bel et bien Paris en 2026.
00:26:49 Rachida Dati confirme ce matin
00:26:51 sur les autres pages de la page.
00:26:53 Elle sera, je cite,
00:26:55 "bien sûr" candidate à la mairie de Paris
00:26:57 dans 3 ans et balaie d'un revers de main
00:26:59 tout dit.
00:27:01 Avec Emmanuel Macron sur le sujet.
00:27:03 Sa nomination comme ministre de la Culture,
00:27:05 c'est, je cite, "un enjeu national"
00:27:07 dit-elle.
00:27:09 Et puis, attention, verglas très présents
00:27:11 sur le Grand Est, la Picardie
00:27:13 et la Haute-Normandie.
00:27:15 À Colmar, les rues se sont littéralement
00:27:17 transformées en patinoires.
00:27:19 La journée s'annonce donc difficile
00:27:21 pour les journalistes mais aussi pour les piétons.
00:27:23 Au total, 26 départements du Haut-Rhin
00:27:25 au Finistère ont été placés
00:27:27 en vigilance orange neige-vergla.
00:27:29 Et nous débriefons évidemment la conférence
00:27:31 de presse du président de la République hier soir.
00:27:33 Il s'est exprimé sur Amélie Oudéa Castera.
00:27:35 Ensuite, la ministre a eu
00:27:37 un propos public
00:27:39 qui a été maladroit. Elle s'en est excusée.
00:27:41 Elle a bien fait.
00:27:43 Je vais vous dire,
00:27:45 j'ai plutôt de l'indulgence
00:27:47 parce qu'il m'est arrivé d'avoir des propos au tout début
00:27:49 sur mes responsabilités politiques
00:27:51 qui avaient blessé tout particulièrement des femmes
00:27:53 dans une entreprise du Grand Ouest.
00:27:55 Et quand on blesse, surtout sans s'en rendre compte,
00:27:59 on a raison de s'excuser.
00:28:01 Moi, je pense qu'il n'y a pas d'école qui tienne
00:28:03 si on n'a pas tous nos enseignants avec nous.
00:28:05 Ils font un travail remarquable.
00:28:07 – Alors on me dit que l'homme qui faisait la com'
00:28:09 de Mme Oudéa Castera a été viré
00:28:11 comme un chien, lui. – Elle avait quelqu'un…
00:28:13 – C'est ça qui est terrible, c'est-à-dire que la ministre
00:28:15 elle vire les gens, c'est formidable ce monde d'ailleurs.
00:28:17 – Donc elle ne démissionne pas,
00:28:19 mais celui qui était l'homme de sa com'
00:28:21 il a été viré. – Il y a eu un renouvellement
00:28:23 de sa communication, oui. Elle avait quelqu'un au ministère des Sports
00:28:25 qui l'a suivi au moment où elle a pris ses fonctions
00:28:27 au ministère de l'Éducation nationale
00:28:29 et qui est accusé d'avoir écrit
00:28:31 la première réponse à Mediapart
00:28:33 dans cette cour d'école avec Gabriel Attal
00:28:35 sur là où elle s'y traiterait pour la première fois.
00:28:37 – La communication était catastrophique, d'un bout à l'autre.
00:28:39 Il faut bien que quelqu'un en paie les conseils.
00:28:41 – Et c'est lui qui l'a écrit ?
00:28:43 – Si des conseillers en com' c'est quand même lui qui…
00:28:45 – Elle ne peut pas faire ça comme toute seule.
00:28:47 Elle ne peut pas imaginer de ne pas parler de…
00:28:49 – Ça c'est vrai. En revanche, c'est vrai qu'une ministre…
00:28:51 – C'est de la com' c'est une question
00:28:53 où tu ne peux pas répondre intelligemment en fait.
00:28:55 – La seule réponse possible serait
00:28:57 la défense de la liberté scolaire.
00:28:59 Et je dois dire qu'elle a rajouté une couche
00:29:01 en disant à Libération qu'elle n'était pas catholique
00:29:03 pour justifier qu'elle avait mis ses enfants en stade.
00:29:05 Comme si finalement la seule bonne raison de mettre ses enfants en privé
00:29:07 c'est de ne pas être catholique.
00:29:09 – Mais elle a répondu en direct.
00:29:11 – On va insulter le public puis insulter le privé en disant
00:29:13 "c'est une manipulation de maladresse".
00:29:15 – Sans être catholique, sans même faire semblant de l'être.
00:29:17 Je trouve ça un petit peu abusé.
00:29:19 Après je trouve que la presse de gauche est aussi extrêmement…
00:29:21 – Elle a été confirmée par le Président de la République hier.
00:29:23 – Comment ? – Elle a été confirmée par le Président.
00:29:25 – Ah vous trouvez ? – Ah bah oui, il a reconnu
00:29:27 qu'il avait fait des erreurs de communication avec les illettrés.
00:29:29 – Elle est maintenue dans son… oui on pouvait s'attendre peut-être.
00:29:31 – Pour l'instant là la ministre…
00:29:33 – C'est aussi une information hier.
00:29:35 – … fait de la gestion de crise au lieu de s'occuper
00:29:37 des problèmes de l'éducation nationale.
00:29:39 – Mais tout le monde sait que ça va être très difficile.
00:29:41 – C'est un acharnement dégoûtant, pardon.
00:29:43 – La presse de gauche, la manière dont Mediapart la poursuit de sa verdict
00:29:47 parce qu'ils détestent Stanislas et que Stanislas pour eux
00:29:49 c'est tout ce qu'ils détestent, c'est-à-dire le privé plus le catholicisme.
00:29:53 De manière dont ils ont sorti le rapport sur l'établissement,
00:29:55 il y a aussi un acharnement qui est absolument détestable.
00:29:58 – Et vous avez, disons-le, une haine.
00:30:00 – Une haine, oui.
00:30:01 – Ils ont rallumé la guerre scolaire.
00:30:03 – Stan pour eux c'est tout ce qu'il déteste.
00:30:04 – Bien sûr, mais c'est une haine.
00:30:06 – Il n'y a pas eu de débat sur l'école asiatienne.
00:30:08 – Ils haïssent tout ce qui rappelle la France.
00:30:11 Voilà.
00:30:12 Et hier je le disais, la une de Madame Dati sur Libération,
00:30:16 on peut revoir d'ailleurs la photo, c'est gringoire.
00:30:19 C'est ignoble la une de Libération, vendredi matin,
00:30:24 avec la photo de Rachida Dati.
00:30:26 On va la remontrer parce que leurs procédés sont ignobles à ces gens-là.
00:30:30 C'est ignoble, c'est gringoire, les pires moments
00:30:33 qu'ils montraient des caricatures antisémites à la une de son journal.
00:30:40 Est-ce qu'on peut le montrer d'ailleurs ?
00:30:42 Marine me dit, je vais le retrouver.
00:30:44 Donc c'est vraiment mettre en difficulté celui…
00:30:50 – Voilà, voilà.
00:30:51 – Regardez ça, regardez cette photo.
00:30:53 – Il y en a une aussi sur Elisabeth Borne qui avait fait…
00:30:55 – Mais regardez cette photo, vous trouvez que c'est convenable ?
00:30:57 Ces gens viennent nous donner des leçons, des leçons de morale,
00:31:00 des leçons d'éthique, des leçons de comportement ignobles.
00:31:04 Ces gens sont ignobles, celui qui a fait cette couverture est ignoble.
00:31:09 – Oui, on a eu la conjonction entre deux ministres qui ont…
00:31:13 – Mais c'est vrai, évidemment que c'est vrai.
00:31:15 Qui contestera ce que je dis ?
00:31:18 – On a eu la coïncidence entre deux ministres qui ont été maladroites
00:31:22 à tel ou tel moment et une presse des syndicats qui était à l'affût
00:31:26 et qui n'attendait que le moment de les démolir.
00:31:28 – Oui.
00:31:29 – Bon, Madame Oudéa, elle a pris la parole ce matin,
00:31:31 parce que tous les jours elle parle, elle met une petite pièce dans la machine.
00:31:34 – C'est fascinant qu'elle laisse passer 24 heures,
00:31:36 le président effectivement, comme disait Jean, je lui ai rembouillé sa confiance,
00:31:38 en disant que lui-même avait fait des fautes de communication
00:31:40 avec les illettrés de Gathe par exemple,
00:31:42 quand il était ministre de l'économie et des finances.
00:31:44 Il faut laisser passer un peu de temps, elle est allée s'excuser à l'illettré, très bien.
00:31:47 – Oui, en plus dans cette… la conjonction, mais on s'excuse, voilà,
00:31:51 qui s'excuse s'accuse.
00:31:52 – Tournons la page, parce qu'elle s'est fait huer en plus.
00:31:54 – Elle s'est fait huer, ils étaient 12, enfin !
00:31:57 Ils étaient 12 quand on est arrivé avec sa voiture.
00:31:59 – Alors par contre, vous ne vous estimez pas ?
00:32:01 – Et toute la presse qui s'est fait huer, ils étaient 12.
00:32:03 – Parce qu'elle a bien son fond qu'il soit 12, simplement.
00:32:05 – Elle s'est fait huer, voilà.
00:32:06 – Simplement, elle sait très bien, ou alors il faut qu'elle change de métier,
00:32:08 que même s'il n'y en a que 12, le titre ce sera "la ministre s'est fait huer".
00:32:11 Donc n'y va pas, n'y va pas, n'y allez pas Madame les ministres, c'est tout.
00:32:16 C'est de la politique, c'est de B.A.B.
00:32:18 – Elle ne veut jamais lui citer cette école, surtout jamais.
00:32:20 – L'école Littré.
00:32:21 – Bien sûr.
00:32:22 – Du coup, tout le monde connaît en France.
00:32:24 – Et les anciens, ils ne pouvaient pas s'y rendre.
00:32:26 – Écoutons Madame Littré, qui est quand même le dictionnaire de référence.
00:32:30 Je vous rappelle que la rousse, c'est pas…
00:32:32 – Ah oui ?
00:32:33 – Il faut prendre le Littré.
00:32:34 – En plus, c'est le haut du spec dans l'école publique, Littré.
00:32:36 – Oui, vous n'avez pas compris.
00:32:37 – Ici j'ai compris, mais je…
00:32:38 – Littré, c'est le vrai dictionnaire, le Littré.
00:32:40 – Oui.
00:32:41 – En combien de volume, Eric ?
00:32:42 – Je ne sais pas, c'est sur votre table de chevet, c'est impressionnant.
00:32:44 – C'est le vrai Littré.
00:32:45 – Je ne savais pas qu'il avait un vocabulaire aussi riche.
00:32:47 – Petit scarabée, franchement, je vous ai vu hier, vous vous soyez…
00:32:51 – On a échangé sur vous, justement.
00:32:53 – Écoutons Madame Oudéa, qui s'est exprimée ce matin au 4V, je crois.
00:32:57 – Je les ai présentées à plusieurs reprises et je les leur dois.
00:33:03 Oui, je les ai blessées, je les ai heurtées et je le regrette extrêmement vivement.
00:33:15 Je le regrette, voilà.
00:33:16 Je pense que je n'aurais pas dû tenir ces propos-là
00:33:21 et je n'aurais pas non plus dû nommer l'école Littré.
00:33:26 Je suis allée m'en expliquer avec l'équipe pédagogique de cette école.
00:33:31 – Est-ce que la question de la démission, depuis quelques jours, vous vous l'êtes posée ?
00:33:36 – Oui, naturellement, bien sûr.
00:33:39 Je pense que c'est normal, moi j'ai vraiment à cœur que l'école réussisse
00:33:45 et la question intérieure, c'est de se dire
00:33:49 est-ce que les conditions, les circonstances le permettent ?
00:33:53 Moi, ce que je veux essayer d'exprimer, c'est que j'ai une détermination pour l'école,
00:33:58 j'ai envie de conduire cette feuille de route qui est claire dans le cap
00:34:02 tracé par le président de la République,
00:34:04 avec toutes les impulsions que Gabriel Attal y a données
00:34:07 et d'arriver avec toute la communauté éducative à la porter au succès,
00:34:12 cette feuille de route.
00:34:14 – Gilles William, vous qui êtes avocat, moi je veux dire,
00:34:16 elle me fait de la peine, madame, vous direz quelque chose,
00:34:18 mais vraiment, ça me fait de la peine pour elle de s'humilier comme ça,
00:34:21 ça me fait de la peine, je ne peux pas vous dire autrement.
00:34:23 – Je partage votre peine, elle m'inspire de la pitié.
00:34:27 J'avoue que j'ai du mal à comprendre le ressort,
00:34:30 la poursuite de cette autocritique, de cette mortification.
00:34:35 Bon, il paraît qu'elle a dit une bêtise,
00:34:37 elle peut dire "bah, on va passer à autre chose",
00:34:39 parce que je ne comprends pas quel est le ressort humain
00:34:41 de vouloir être ministre et puis ensuite de s'imposer ce genre d'exercice.
00:34:47 Je veux dire, il est arrivé à chacun d'entre nous,
00:34:50 peut-être de dire des bêtises, à part peut-être vous, Pascal Praud,
00:34:53 c'est possible, mais je veux dire, à ce point-là,
00:34:56 j'ai entendu ce matin, pardon de vous le dire,
00:34:59 ce matin, pour reprendre ce que disait Eugénie Bastier,
00:35:05 il m'arrive de temps en temps d'écouter France Inter,
00:35:08 tout à nouveau, on a fait le coup de Mediapart,
00:35:12 et de dire du mal de Stanislas, et d'expliquer qu'ils étaient homophobes et tout,
00:35:17 je vous assure que je les ai entendus beaucoup plus sobres
00:35:21 sur les excès du lycée Averroës, par exemple.
00:35:24 Moi, ce que je crains, c'est que cette ministre,
00:35:27 mise en position de faiblesse, pour se rattraper,
00:35:30 pour se faire pardonner, justement, fasse des concessions sur le privé,
00:35:33 sur le hors-contrat, parce qu'on la sent tellement en position de faiblesse
00:35:37 que le vrai débat, je pense, c'est qu'il faut justement libéraliser
00:35:41 davantage l'école en France, et je crains que c'est l'inverse qui se produise.
00:35:45 Et en plus, pardonnez-moi, mais ça sonne faux.
00:35:48 Ah oui, ça sonne faux de la Z, et puis surtout, elle a l'air vraiment...
00:35:51 - Mais il faut dire une bête, nous, à moi !
00:35:54 - Elle fait biais, et c'est pathétique, et en plus, ça sonne faux.
00:35:57 Avec des gens comme ça, tu peux partir à la guerre.
00:35:59 T'imagines le général de Gaulle venir comme ça.
00:36:01 - La minute. - Je veux dire, la minute de Gaulle.
00:36:03 - Est-ce que vous imaginez ça ?
00:36:05 - Non, mais vous imaginez, franchement.
00:36:07 Moi, elle me fait de la... Ces gens me font de la peine, je vous assure.
00:36:10 - Mais je sais, elle a aussi détermination, elle fait preuve d'hésitation dans la défaite.
00:36:14 Après, elle retrouve un petit côté catholique, il y a le côté confession,
00:36:18 elle fait pénitence, elle a quand même ça.
00:36:20 - Non, enfin, je veux dire, tu veux des troubadours,
00:36:23 tu veux des gens, voilà, des gens de panache,
00:36:26 tu veux Cyrano qui gouverne, tu veux pas...
00:36:29 - Non, pas jusque-là. - Bah si, tu veux pas, franchement...
00:36:31 - Mais si, si, si, troubadours !
00:36:33 - Mais tu veux cet esprit, l'esprit troubadour !
00:36:36 - Mais on parle d'acommodation. - Mais pas de ça, ça...
00:36:38 Tu t'agenouilles devant Libération et Médiapart,
00:36:42 c'est ça, son caractère, pour ne pas avoir trois papiers !
00:36:46 - Bah c'est pas que Libération et Médiapart qui voient la difficulté
00:36:49 dans laquelle elle est plongée au début de ce mètre,
00:36:52 en admettant, en avant qu'elle a failli démissionner,
00:36:55 elle s'affaiblit encore un peu plus !
00:36:57 - Mais c'est la phrase de Churchill sur l'honneur...
00:36:59 - L'insultion revient à l'origine, elle croule sous le poids
00:37:02 de l'énorme ministère qu'on lui a donné,
00:37:04 elle avait réussi aux sports et aux Jeux Olympiques,
00:37:07 elle était habituée à être plutôt bien traitée,
00:37:09 et là, elle est cueillie à froid, elle ne s'y attendait absolument pas,
00:37:12 et elle va de capitulation en capitulation,
00:37:14 elle montre qu'elle est un peu tendre,
00:37:16 par rapport au rôle qui lui a été confié.
00:37:18 - Bon, un mot de Rachida Dati,
00:37:20 parce que, puisqu'on parle de ces ministres qui sont en difficulté,
00:37:22 Mme Dati était ce matin sur RTL,
00:37:24 on l'a entendu tout à l'heure parler de Paris,
00:37:26 alors, peut-être, effectivement,
00:37:28 vous trouvez qu'on a été un peu sévère sur Mme Dati ?
00:37:30 - Oui, je vous le disais en aparté,
00:37:32 parce qu'on reproche souvent aux politiques
00:37:34 de ne pas dire ce qu'ils pensent.
00:37:36 On lui pose la question, je le suppose,
00:37:38 sur si elle compte se présenter à Paris.
00:37:42 Elle est dans une alternative diabolique,
00:37:44 ou bien elle dit non, et puis,
00:37:46 on lui reprochera dans quelques temps,
00:37:48 ou bien elle dit "oui, moi, personnellement, ça ne me choque pas,
00:37:50 et je vous ai trouvé, effectivement, un peu durs".
00:37:52 - On va parler de la fertilité, bien sûr,
00:37:54 la fertilité qui ne touche que les couples européens,
00:37:56 ça, c'est une particularité, l'infertilité,
00:37:58 puisque...
00:38:00 - Oui, parce que, en plus, les femmes font des enfants de plus en plus tard.
00:38:02 - Oui, alors, juste un petit mot de Rachida Dati,
00:38:06 qu'on peut peut-être écouter,
00:38:08 et c'est le deuxième passage que je voulais vous faire entendre ce matin,
00:38:10 sa mise en examen.
00:38:12 - L'état de droit,
00:38:16 c'est pour tous ceux qui n'ont rien d'autre
00:38:18 que le droit et l'état de droit.
00:38:20 Parce que sinon, c'est l'arbitraire.
00:38:22 Moi, je crois à l'état de droit, je suis très sereine,
00:38:24 j'ai donné tous les éléments à la justice,
00:38:26 ils sont en position de la justice, je suis très sereine.
00:38:28 Je ne confonds pas la justice et la rumeur.
00:38:30 Et moi, je vais vous dire,
00:38:32 ce qui me rassure,
00:38:34 c'est que pour mes adversaires, ce soit le seul argument,
00:38:36 ça me rassure.
00:38:38 - Non, la présomption d'innocence, il faut aller jusqu'au bout.
00:38:40 Et puis, elle vous a répondu sur la trahison,
00:38:42 parce que vous dites que c'est une traître.
00:38:44 - Je n'ai pas dit ce terme-là.
00:38:46 - C'est elle qui l'a dit en parlant des gens qui partaient.
00:38:48 - On l'écoute et je vous donne la parole.
00:38:50 - Si je ne peux pas m'exprimer, Pascal, ce n'est pas possible.
00:38:52 - Il faut d'abord qu'elle ait parlé
00:38:54 pour que vous vous exprimiez.
00:38:56 - Je n'y arrive pas.
00:38:58 - J'ai trahi mes convictions ? Non.
00:39:00 Moi, je fais de la politique pour agir.
00:39:02 J'ai un président de la République qui me dit
00:39:04 qu'on a une mission majeure de réduire les inégalités,
00:39:06 de réduire les fractures.
00:39:08 Et je fais quoi ? Je fais ma chouchotte ?
00:39:10 Eh bien, non. Moi, je veux dire, on n'a qu'une vie.
00:39:12 Moi, ce n'est pas un plan de carrière.
00:39:14 Ça se saurait. Ce n'est pas un sujet de notoriété.
00:39:16 Ça se saurait aussi.
00:39:18 Moi, je me dis, et pourquoi pas ?
00:39:20 - Georges Fenech.
00:39:22 - Non, la question, c'est
00:39:24 est-ce que Rachida Dati
00:39:26 pourra rester
00:39:28 chef de l'opposition
00:39:30 à l'Hôtel de Ville de Paris ?
00:39:32 Elle est exclue des LR.
00:39:34 La présomption a été prise très rapidement par Excity.
00:39:36 Et je le comprends, elle est dans une logique.
00:39:38 Donc, je ne vois pas comment
00:39:40 elle pourra se maintenir,
00:39:42 même si elle a eu le soutien, au début,
00:39:44 on verra ce qu'il en sera plus tard,
00:39:46 des élus qui restent maires d'arrondissement.
00:39:48 Comment pourra-t-elle
00:39:50 se maintenir chef de l'opposition ?
00:39:52 Ça va être la difficulté.
00:39:54 Pour le reste, pour ce qui concerne la présomption d'innocence,
00:39:56 bien sûr, elle a raison.
00:39:58 Elle est présumée innocente, comme les autres le sont.
00:40:00 La difficulté, ça va être de voir comment
00:40:02 ça va se gérer lorsque viendra
00:40:04 le temps des décisions.
00:40:06 Mais on en reparlera après les élections européennes.
00:40:08 Par contre, il y a eu un revirement d'Emmanuel Macron
00:40:10 sur la règle "un ministre mis en examen reste
00:40:12 ou démissionne du gouvernement". Maintenant, il entre au gouvernement.
00:40:14 En tout cas, la règle jurisprudence
00:40:16 PLM, ce qu'on appelle Paris-Lyon-Marseille,
00:40:18 va changer. C'est quasiment la seule
00:40:20 information d'hier soir.
00:40:22 On avait déjà parlé de ça.
00:40:24 Sylvain Maillard porte cette loi au Parlement
00:40:26 depuis un moment.
00:40:28 Dans le calendrier, ça va être dans 30 ans ?
00:40:30 - Non, ne m'en demandez pas trop quand même.
00:40:32 Il faut laisser quelques billes à Gabriel Attal la semaine prochaine
00:40:34 pour son discours de politique générale.
00:40:36 Le président a quasiment tout dit, donc il faut bien lui laisser les dates.
00:40:38 - Non, euh...
00:40:40 Oui. Bon.
00:40:42 La fertilité.
00:40:44 Ou plus exactement, l'infertilité.
00:40:46 J'ai été très surpris de ça. Peut-être qu'il a raison,
00:40:48 pour le coup, le président de la République.
00:40:50 Écoutons ce qu'il a dit sur l'infertilité
00:40:52 et ce qu'il imagine.
00:40:54 - La natalité baisse aussi
00:40:56 parce que l'infertilité progresse.
00:40:58 Et je parle là
00:41:00 d'une forme de tabou du siècle.
00:41:02 Mais les mœurs se changent.
00:41:04 On fait des enfants de plus en plus tard.
00:41:06 L'infertilité masculine comme féminine
00:41:08 a beaucoup progressé ces dernières années
00:41:10 et fait souffrir beaucoup de couples.
00:41:12 Un grand plan de lutte contre ce fléau
00:41:14 sera engagé pour permettre justement
00:41:16 ce réarmement démographique.
00:41:18 - Oui, c'est intéressant
00:41:20 parce qu'Emmanuel Macron choisit
00:41:22 d'aborder le problème de la natalité
00:41:24 qui est un problème très important
00:41:26 pour l'avenir de la France.
00:41:28 On l'a vu avec les chiffres
00:41:30 qui sont sortis hier.
00:41:32 Il choisit de l'aborder
00:41:34 sous l'angle de la fertilité
00:41:36 qui est un angle assez individualiste.
00:41:38 Ça dit que les couples voudraient avoir des enfants
00:41:40 mais ne pourraient pas en avoir.
00:41:42 Or, ce qu'on constate, c'est aussi
00:41:44 une réduction de la volonté des couples
00:41:46 d'en avoir pour des raisons culturelles,
00:41:48 économiques, professionnelles.
00:41:50 Et le fait que les femmes et les enfants
00:41:52 plus tard jouent, puisqu'on a beaucoup de femmes
00:41:54 et des enfants, puissent se réveiller à 38, 39 ans,
00:41:56 40 ans, en voulant des enfants
00:41:58 et qu'effectivement leur fertilité baisse
00:42:00 et donc c'est de plus en plus compliqué.
00:42:02 Mais pourquoi considérer que c'est un fait accompli
00:42:04 ne pas jouer là-dessus justement ?
00:42:06 En essayant de faire en sorte que les gens puissent avoir des enfants plus tôt,
00:42:08 en essayant d'adapter le marché économique,
00:42:10 en essayant de faire des logements moins chers,
00:42:12 en essayant de construire des places de crèche,
00:42:14 en essayant de faire une société plus accueillante pour l'enfant.
00:42:16 Et je pense que l'angle de la fertilité est typiquement macroniste
00:42:18 parce que c'est un angle qui fait peser la responsabilité
00:42:20 sur les individus et pas sur la société
00:42:22 et donc il y a un certain individualisme.
00:42:24 Ce sont des choix individuels, ce ne sont pas des choix collectifs.
00:42:26 C'est très révélateur.
00:42:28 Et il n'y a pas de ministère de la Famille.
00:42:30 On ne rétablit pas l'universalité des allocations familiales.
00:42:32 L'universalité des allocations familiales.
00:42:34 Pour terminer sur le chapitre français,
00:42:36 je cite Madame Thoraval,
00:42:38 que vous connaissez,
00:42:40 qui est la mère de Romain Surizer,
00:42:42 qui a dit "on a entendu le prénom de Naël,
00:42:44 mais pas celui de Thomas".
00:42:46 Eh bien, ça en dit beaucoup également
00:42:48 sur cette conférence de presse
00:42:50 hier, tel qu'elle a été dite.
00:42:52 On a entendu les prénoms de Dominique Bernard et de Samuel Paty,
00:42:54 mais pas dans la bouche du président, dans la bouche de Laurence Ferrari.
00:42:56 Le président n'a pas rebondi.
00:42:58 Exactement, mais même Laurence qui a fait une intervention
00:43:00 remarquable,
00:43:02 manifestement dans la salle,
00:43:04 c'était...
00:43:06 Comment dire...
00:43:08 Le président a fait un mot
00:43:10 et ça a fait rire la salle, c'est-à-dire que oui,
00:43:12 l'esprit de confraternité
00:43:14 n'est pas universel.
00:43:16 Il lui a reproché d'avoir donné sa vision.
00:43:18 Mais elle n'a pas donné sa vision, Laurence.
00:43:20 Elle n'a pas donné sa vision, elle a posé la bonne question.
00:43:22 Elle a réveillé la salle, surtout.
00:43:24 Je veux dire, quand vous entendez, pardonnez-moi,
00:43:26 Benjamin Duhamel de
00:43:28 La Maison d'en Face poser une question
00:43:30 sur Marine Le Pen et l'extrême droite,
00:43:32 s'il ne lui donne pas sa vision non plus
00:43:34 de ce qu'il pense précisément de Marine Le Pen et d'extrême droite,
00:43:36 de simplement dire dans sa bouche
00:43:38 qu'elle est d'extrême droite, c'est déjà
00:43:40 une vision
00:43:42 qu'il donne d'elle.
00:43:44 Et tout le monde n'a pas le droit au même nombre de questions.
00:43:46 - Effectivement, j'ai vu que La Maison d'en Face,
00:43:48 c'est inversement proportionnel à l'audience
00:43:50 qu'ils font, je crois.
00:43:52 Je ne sais pas.
00:43:54 - Ce sera la phrase.
00:43:56 - Vous conclurez cette partie.
00:43:58 - Non, mais pas à toutes les heures.
00:44:00 Je les salue,
00:44:02 ce sont des confrères, bien évidemment.
00:44:04 Bon, le 7 octobre.
00:44:06 Écoutez ce qu'a dit
00:44:08 le président de la République,
00:44:10 puisque ça va nous permettre de faire la transition
00:44:12 avec votre présence.
00:44:14 La France a perdu 41 de ses enfants
00:44:16 dans les attaques terroristes
00:44:18 du 7 octobre dernier.
00:44:20 Ce qui fait de ces attaques
00:44:22 l'acte terroriste
00:44:24 le plus meurtrier depuis Nice.
00:44:26 Le 7 février prochain,
00:44:28 au monument
00:44:30 pour les victimes du terrorisme
00:44:32 au jardin des Invalides,
00:44:34 je rendrai hommage
00:44:36 à ces victimes,
00:44:38 aux côtés de leurs proches, de leurs familles
00:44:40 et de tous ceux qui voudront nous aider.
00:44:42 Ce sera 4 mois jour pour jour
00:44:44 après l'attaque terroriste.
00:44:46 Nous avons libéré 4 otages,
00:44:48 nous avons encore 3 otages
00:44:50 qui sont détenus.
00:44:52 Et nous nous battons pied à pied
00:44:54 avec les autorités israéliennes,
00:44:56 avec le Qatar,
00:44:58 qui a un rôle décisif en la matière,
00:45:00 avec aussi plusieurs autres collègues
00:45:02 pour les libérer.
00:45:04 Je ne veux ici faire aucune annonce
00:45:06 parce que ces matières sont
00:45:08 très importantes pour nous.
00:45:10 Je ne veux ici faire aucune annonce
00:45:12 parce que ces matières sont toujours délicates
00:45:14 et je pense aussi aux familles.
00:45:16 Mais nous nous battons,
00:45:18 nous ne lâcherons rien
00:45:20 et j'espère que les prochains jours,
00:45:22 les prochaines semaines, nous permettront
00:45:24 d'obtenir leur libération.
00:45:26 En tout cas, nous voulons tous les ramener chez nous.
00:45:28 - Est-ce que vous voyez une ligne directrice
00:45:30 de la position d'Emmanuel Macron
00:45:32 depuis le 7 octobre ?
00:45:34 - Non, je m'en suis plein amèrement
00:45:36 à plusieurs reprises ici aussi.
00:45:38 Tout simplement, dans son dernier état,
00:45:40 à nouveau, le président de la République
00:45:42 se souvient du Hamas,
00:45:44 il ne prononçait même plus le Hamas,
00:45:46 il reconnaît les massacres du Hamas,
00:45:48 il reconnaît même que la riposte israélienne
00:45:50 vient de la responsabilité du Hamas.
00:45:52 vient de la responsabilité du Hamas.
00:45:54 Et enfin, enfin,
00:45:56 il annonce un hommage
00:45:58 aux victimes françaises du Hamas.
00:46:00 Il parle des otages français.
00:46:02 Dans son dernier état,
00:46:04 je n'ai rien à redire
00:46:06 à ce qu'il a dit hier.
00:46:08 - Vous restez évidemment avec nous,
00:46:10 "Journal de guerre", c'est l'Occident qu'on assassine,
00:46:12 c'est chez Fayard, c'est un livre bouleversant,
00:46:14 disons-le. Merci d'être avec nous, Gilles-William Léheux.
00:46:16 Le public, vraiment, vous connaît,
00:46:18 les téléspectateurs de CNews,
00:46:20 votre voix est importante
00:46:22 depuis le 7 octobre.
00:46:24 Je sais que votre vie a changé,
00:46:26 comme beaucoup de nos amis juifs en France,
00:46:28 et pas qu'en France, bien sûr,
00:46:30 qu'il y a un avant et un après 7 octobre.
00:46:32 On en parle après la pause. À tout de suite.
00:46:34 ...
00:46:38 - Soumaïa Labidi,
00:46:40 à 9h58, nous rappelle
00:46:42 les titres du jour.
00:46:44 ...
00:46:46 - Israël et le Hamas
00:46:48 sont parvenus à un accord négocié
00:46:50 par le Qatar et la France pour faire
00:46:52 entrer de l'aide humanitaire destinée
00:46:54 à la population gazaouie et des médicaments
00:46:56 pour les otages israéliens.
00:46:58 Les médicaments et l'aide devraient être acheminés
00:47:00 en Égypte par 2 avions qu'Atari,
00:47:02 qui, au courant de la journée, ont vu de leurs transferts
00:47:04 dans l'enclave palestinienne.
00:47:06 Coup d'envoi du marathon
00:47:08 des inscriptions sur Parcoursup,
00:47:10 les lycéens peuvent dès aujourd'hui s'inscrire
00:47:12 sur la plateforme d'accès à l'enseignement supérieur
00:47:14 et formuler leur vœu post-bac
00:47:16 pour choisir leur future orientation.
00:47:18 Au total, plus de 20 000 formations
00:47:20 sont disponibles sur le site.
00:47:22 Et puis, sobre, simple
00:47:24 et orné de bleu, blanc, rouge,
00:47:26 vous découvrez sur ces images
00:47:28 les tenues des athlètes français pour Paris 2024
00:47:30 qui ont été dévoilées hier soir
00:47:32 à la Maison du sport français,
00:47:34 en présence de nombreux athlètes et dirigeants sportifs.
00:47:36 Dans le détail,
00:47:38 27 000 pièces sont prévues pour les tenues de compétition,
00:47:40 50 000 pour l'entraînement
00:47:42 et 85 000 pour la représentation.
00:47:44 - On va parler dans une seconde
00:47:46 et on a commencé déjà à parler
00:47:48 avec Gilles-William Golnadel,
00:47:50 "Journal de guerre, c'est l'Occident qu'on assassine".
00:47:52 On termine simplement avec la conférence de presse de Macron
00:47:54 avec ce passage "La France reste la France"
00:47:56 qui reprend les slogans
00:47:58 "Pour que la France reste la France".
00:48:00 - Exactement, de Éric Sioteri,
00:48:02 Éric Zemmour.
00:48:04 - J'ai suivi la campagne de Zemmour,
00:48:06 j'ai trouvé ça sale pendant 5 minutes,
00:48:08 j'ai tourné la tête, je me suis dit "ah non, on n'est pas..."
00:48:10 - Est-ce qu'il parle de la même France ?
00:48:12 - On n'est pas au Trocadéro ?
00:48:14 - Est-ce qu'il ne parle pas uniquement de la France
00:48:16 au plan de la prospérité, d'économie ?
00:48:18 Est-ce qu'il parle de la France identité culturelle ?
00:48:20 - Ils ont fait exprès, ils avaient bien en tête ces slogans-là.
00:48:22 C'était fait exprès.
00:48:24 On dit que ce n'est pas comme Zemmour
00:48:26 mais on attendait quelque chose hier et ce n'est pas venu.
00:48:28 Emmanuel Macron est en place depuis 2017.
00:48:30 - Oui.
00:48:32 - Moi j'ai dit tout à l'heure,
00:48:34 moi je n'ai pas la grille de lecture.
00:48:36 J'abandonne.
00:48:38 Je ne le comprends pas.
00:48:40 Je ne le comprends pas, j'abandonne.
00:48:42 Certains le trouvent extraordinaire dans la forme d'ailleurs.
00:48:44 Je trouve qu'il y a un vrai souci personnel
00:48:46 d'une certaine manière d'essayer de comprendre
00:48:48 ce que veut ce président. Tour de table,
00:48:50 je ne sais pas si...
00:48:52 - C'est simple, en deux phrases,
00:48:54 le mystère et le macronisme restent un mystère.
00:48:56 Nous avons à la tête de l'État un mystère
00:48:58 et à chaque fois on dit "ah il reste encore un peu de temps
00:49:00 pour que le mystère soit élucidé".
00:49:02 Je pense qu'il ne sera jamais élucidé.
00:49:04 Malheureusement pour la France,
00:49:06 parce que là il faudrait sortir de la com',
00:49:08 il faudrait sortir du "en même temps",
00:49:10 il faudrait renverser la table pour que justement
00:49:12 la France redevienne la France.
00:49:14 - Qui est-il ?
00:49:16 - C'est un homme de pouvoir je crois.
00:49:18 Un homme de pouvoir qui est plus à l'aise
00:49:20 dans la conquête du pouvoir que dans le pouvoir.
00:49:22 Le macronisme pour moi ce n'est pas l'an zéro
00:49:24 de la démocratie.
00:49:26 Il a tenté de nous faire croire depuis 2017.
00:49:28 D'ailleurs c'est Rachida Dati elle-même
00:49:30 qui disait "qu'est-ce que c'est que le macronisme ?"
00:49:32 D'ailleurs il n'est pas implanté nulle part.
00:49:34 - Mais ce qui m'intéresse c'est la personnalité là.
00:49:36 Qui est-il ?
00:49:38 - En réalité, moi en regardant hier soir,
00:49:40 je voyais tous ces ministres issus des LR
00:49:42 et quand j'entendais son discours
00:49:44 "la France doit rester la France",
00:49:46 j'ai dit "c'est un peu la stratégie du coucou".
00:49:48 Il y va, il va piquer
00:49:50 les personnalités,
00:49:52 il va piquer les idées, mais au fond,
00:49:54 les actes, où sont-ils ?
00:49:56 C'est pour ça que le mystère est entier.
00:49:58 - Est-ce que ce président a des convictions ?
00:50:00 - Certainement pas.
00:50:02 Non, très peu,
00:50:04 un minimum, peut-être en dessous du minimum.
00:50:06 Mais ce qui me frappe
00:50:08 c'est qu'il me fait penser
00:50:10 à Zelig, le personnage central
00:50:12 d'un film de Woody Allen,
00:50:14 ancien déjà.
00:50:16 Zelig est quelqu'un qui s'adapte
00:50:18 à tous les gens qu'il a, il change d'apparence,
00:50:20 de discours, de personnalité, en fonction
00:50:22 des gens qui sont en face de lui
00:50:24 et ses caractéristiques de Macron.
00:50:26 Et vous savez, c'est très difficile
00:50:28 de résumer en quelques secondes
00:50:30 un discours à une conférence de presse de 2h15.
00:50:32 Mais il y a deux choses qui m'ont frappé hier.
00:50:34 La première, c'est que
00:50:36 il se restreint lui-même.
00:50:38 J'ai trouvé extraordinaire le passage
00:50:40 où il dit que désormais,
00:50:42 il évitera de recourir à la loi,
00:50:44 c'est-à-dire au Parlement,
00:50:46 que tout ce qu'il peut faire par décret,
00:50:48 c'est-à-dire sans recourir au Parlement,
00:50:50 il accepte lui-même de restreindre
00:50:52 son champ de vision.
00:50:54 Et deuxième chose,
00:50:56 il se rabaisse lui-même
00:50:58 en jouant pour l'essentiel dans sa conférence,
00:51:00 c'est ça le plus gros morceau de sa conférence,
00:51:02 il joue le rôle, qui n'est pas le sien,
00:51:04 de ministre de l'Éducation nationale.
00:51:06 Moi je pense qu'Emmanuel Macron
00:51:08 a une conviction, et cette conviction,
00:51:10 c'est pas comme dans Astérix,
00:51:12 quand l'appétit va, tout va, mais quand l'économie va,
00:51:14 tout va. C'est-à-dire l'idée
00:51:16 que l'économie, l'intendance suivra,
00:51:18 mais on suivra l'intendance, et qu'à partir du moment
00:51:20 où l'économie va bien, le pays peut s'en sortir.
00:51:22 C'est sa conviction principale.
00:51:24 - Non mais là, il a raison,
00:51:26 c'est essentiel l'économie.
00:51:28 - Je pense que sur les banlieues, sur l'intégration,
00:51:30 il a un mauvais diagnostic, parce qu'il est persuadé que si
00:51:32 on trouve des solutions économiques aux banlieues,
00:51:34 l'intégration ira derrière. Et je pense
00:51:36 qu'il y a un angle mort dans son discours,
00:51:38 c'est la question culturelle et identitaire
00:51:40 qu'il ne voit pas, parce que c'est quelqu'un
00:51:42 qui vient du milieu de l'économie et qui, pour lui,
00:51:44 l'économie, c'est le B.A.B.
00:51:46 - Hier, j'avais commencé l'émission avec Raymond Deveaux,
00:51:48 en disant, en espérant
00:51:50 que la conférence de presse ne ressemble pas
00:51:52 à un sketch de Raymond Deveaux. On va terminer
00:51:54 aujourd'hui avec Raymond Deveaux, et vous
00:51:56 me direz si cette conférence de presse
00:51:58 a ressemblé
00:52:00 au mot de Raymond Deveaux.
00:52:02 Et puis après, on pourra parler
00:52:04 des autres sujets du jour, notamment
00:52:06 Théo, et notamment le procès Maïwenn
00:52:08 qui nous a intéressés. - François Zardier,
00:52:10 aujourd'hui, on ne dit pas son âge,
00:52:12 mais c'est son anniversaire.
00:52:14 Est-ce qu'on dit son âge ? En tout cas, c'est une icône,
00:52:16 une égérie, donc on pourra dire un mot
00:52:18 de François Zardier. Et écoutez,
00:52:20 ces quelques mots, 30 secondes,
00:52:22 de Raymond Deveaux,
00:52:24 qui peut-être, je dis bien peut-être,
00:52:26 illustrent ce que nous avons entendu hier soir.
00:52:28 - Puisqu'on m'a demandé de faire un discours,
00:52:32 je vous signale tout de suite, mesdames et messieurs,
00:52:36 que je vais parler pour ne rien dire.
00:52:38 Je sais,
00:52:40 vous pensez, s'il n'a rien à dire, il ferait mieux de se taire.
00:52:42 Oui, c'est trop facile.
00:52:44 C'est trop facile.
00:52:46 Vous voudriez que je fasse, comme tous ceux
00:52:48 qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux ?
00:52:50 Eh bien non, mesdames et messieurs, moi, quand je n'ai rien
00:52:54 à dire, je veux qu'on le sache.
00:52:56 Je veux en faire profiter les autres,
00:52:58 et si vous-même, mesdames et messieurs, vous n'avez rien
00:53:00 à dire, eh bien, on en parle.
00:53:02 On en discute, je ne suis pas ennemi du colloque.
00:53:06 (Rires)
00:53:08 - Je renvoie à ce sketch extraordinaire,
00:53:10 évidemment, de Raymond Devos.
00:53:12 - Mais c'est extraordinaire parce qu'il n'y a pas de référent.
00:53:14 C'est juste le plaisir des mots.
00:53:16 On ne demande pas à Raymond Devos que ses mots aient un effet
00:53:18 dans la réalité, alors qu'on le demande au président de la République.
00:53:20 C'est ça, le problème.
00:53:22 - Journal de guerre, c'est l'Occident qu'on assassine.
00:53:24 Gilles-William Gollnadel. Pourquoi ce livre ?
00:53:26 - Je devais rendre à Fayard un livre sur le wauquisme.
00:53:30 Et puis Isabelle Saporta, la patronne,
00:53:32 m'a dit que je devais faire un livre de guerre.
00:53:34 Je n'ai pas hésité une seconde.
00:53:36 Parce que je vous le dis franchement,
00:53:38 sans ce livre et sans les émissions du soir,
00:53:40 je ne sais pas comment j'aurais terminé, moi.
00:53:42 C'est un livre de combat au jour le jour,
00:53:44 en commentant l'actualité, qu'on ne devinait pas.
00:53:46 Je suis passé de la sidération à l'effroi,
00:53:48 de l'effroi à la tristesse,
00:53:50 puis aux analyses politiques,
00:53:52 puis à toutes mes obsessions.
00:53:54 Assumer, donc, le destin de la vie,
00:53:56 c'est un des objectifs de mon livre.
00:53:58 - C'est un des objectifs de votre livre.
00:54:00 - Oui, c'est ça.
00:54:02 Donc, le destin d'Israël,
00:54:04 le destin français,
00:54:06 que je considère comme mêlé
00:54:08 dans mes analyses,
00:54:10 mon obsession sur l'antisémitisme
00:54:12 d'extrême-gauche,
00:54:14 mon obsession sur la vanité
00:54:16 du pouvoir actuel,
00:54:18 tout y passe.
00:54:20 Et aussi un petit peu
00:54:22 d'humour salvateur,
00:54:24 au sens littéral du terme.
00:54:26 - Vous dites, j'ai pris 10 ans, 20 ans.
00:54:28 - Ah, j'ai pris 10 ans dans la gueule,
00:54:30 c'est pas la peine de se...
00:54:32 Oui, c'est un truc que j'ai pas vu venir.
00:54:34 Moi qui, franchement,
00:54:36 je veux pas me vanter,
00:54:38 mais en matière de pessimisme,
00:54:40 j'ai jamais trouvé mon maître.
00:54:42 Eh bien, dans mes pires cauchemars,
00:54:44 je n'imaginais pas
00:54:46 ce qui arriverait au peuple d'Israël,
00:54:48 ce qui arriverait même
00:54:50 en matière d'humiliation
00:54:52 par rapport à la conception
00:54:54 que je me faisais du sionisme
00:54:56 et de la valeur refuge du peuple israélien,
00:54:58 de la manière quand même
00:55:00 dont certains en France
00:55:02 ont réagi de manière ignoble,
00:55:04 de la radicalisation de l'immigration
00:55:06 et du fait que
00:55:08 vous avez 43% de la population musulmane,
00:55:10 sans qu'on dise rien,
00:55:12 qui approuve ce massacre
00:55:14 où on découpe des bébés en morceaux.
00:55:16 Ca, pardon, Dieu sait si je n'étais pas
00:55:18 un chantre de l'immigration,
00:55:20 mais je ne le prévoyais pas.
00:55:22 Non, je vous avoue
00:55:24 qu'au jour le jour,
00:55:26 j'ai fait des découvertes sur moi-même
00:55:28 et sur les autres,
00:55:30 surprenantes.
00:55:32 - Le prototype le plus parfait
00:55:34 et dangereux du philosémite
00:55:36 d'extrême-gauche déçu
00:55:38 s'appelle Edouie Plenel, et écrivez-vous,
00:55:40 pour ceux qui improbablement l'ignoreraient,
00:55:42 Plenel Edouie, alias Joseph Krasny,
00:55:44 a joui publiquement
00:55:46 dans la revue Rouge du massacre
00:55:48 des athlètes israéliens amunis qu'en 1972.
00:55:50 Il aura façonné toute une génération
00:55:52 de journalistes militants, brillants davantage
00:55:54 par le conformisme que par l'esprit critique.
00:55:56 - Oui, mais...
00:55:58 Il symbolise, si vous voulez,
00:56:02 ce n'est pas un antisémite,
00:56:04 si j'ose dire, c'est Pierre Guessin,
00:56:06 c'est un philosémite déçu.
00:56:08 Son idéal du juif rêvé,
00:56:10 c'est un juif en pyjama rayé.
00:56:12 Donc, effectivement,
00:56:14 un juif qui se défend,
00:56:16 c'est une figure christique, un peu,
00:56:18 le juif qu'il aime, c'est le Christ
00:56:20 dans la nouvelle crucifixion
00:56:22 qu'est la Shoah. Il ne sourit pas,
00:56:24 il ne se défend pas, il se fait tuer.
00:56:26 Donc, effectivement,
00:56:28 le juif dans son état-nation
00:56:30 occidentale, parce que,
00:56:32 encore une fois, ma vision des choses,
00:56:34 c'est que l'israélien
00:56:36 comme le français
00:56:38 subissent la même détestation...
00:56:40 - Après le samedi de dimanche.
00:56:42 - Après le samedi de dimanche.
00:56:44 Non, sur leur sort, mais c'est la même détestation
00:56:46 de vouloir vivre leur identité
00:56:48 culturelle, leur mœurs
00:56:50 pacifiques, leur démocratie
00:56:52 dans un état-nation
00:56:54 occidentale. Et je pense
00:56:56 aussi que sous la détestation
00:56:58 du juif israélien,
00:57:00 il y a aujourd'hui moins d'antisémitisme
00:57:02 que de racisme anti-blanc.
00:57:04 Donc, effectivement,
00:57:06 lorsque...
00:57:08 J'écrivais déjà en 2001, dans mon
00:57:10 nouveau Brevire de la haine,
00:57:12 que, finalement,
00:57:14 le petit français blanc des banlieues,
00:57:16 c'était déjà, lui aussi,
00:57:18 une sorte de juif ensurci.
00:57:20 - M. Gouilliam, j'ai juste une précision.
00:57:22 Vous dites, à propos d'Edouide Plenel,
00:57:24 c'est un philosémite déçu. Mais, écoutez,
00:57:26 la célébration de septembre noir,
00:57:28 ça date de 72.
00:57:30 C'est la célébration de l'assassinat
00:57:32 de gens qui n'ont rien à voir dans l'histoire. Vous êtes dans leur
00:57:34 sommeil, donc dans la plus grande lâcheté possible.
00:57:36 Où est-ce que vous situez le philosémitisme ?
00:57:38 C'est 72 !
00:57:40 C'est dans l'antisémitisme
00:57:42 endurci...
00:57:44 - Non, mais, pardon, mais... On joue un peu
00:57:46 sur les mots. Parce que, quand vous n'aimez
00:57:48 que le juif mort,
00:57:50 et que vous n'appréciez pas
00:57:52 le juif vivant
00:57:54 qui se défend,
00:57:56 j'appelle ça une sorte de
00:57:58 philosémitisme excessif.
00:58:00 Je comprends aussi
00:58:02 qu'on le voit comme un antisémitisme
00:58:04 moderne. Oui.
00:58:06 - J'en suis d'accord. - Évidemment.
00:58:08 - Léa Salamé demande benoîtement, écrivez-vous toujours
00:58:10 à Gérard Harrault,
00:58:12 si le 7 octobre était un pogrom.
00:58:14 Lui répond l'ancien ambassadeur
00:58:16 en Israël. Il visait des Israéliens,
00:58:18 non des Juifs. Le sceau,
00:58:20 l'ignorant, encore que les deux
00:58:22 soient très compatibles, le Hamas ne
00:58:24 connaît que le yaoud, autant dire
00:58:26 le juif, qu'il veut tuer, conformément
00:58:28 à sa charte, et à un hadith
00:58:30 débusqué derrière chaque
00:58:32 rocher. - Oui, c'est invraisemblable
00:58:34 qu'un ancien ambassadeur
00:58:36 de France à Tel Aviv
00:58:38 puisse commettre
00:58:40 un tel contresens.
00:58:42 Il n'y a pas d'Israéliens
00:58:44 pour les types du Hamas.
00:58:46 Il n'y a que des Juifs qui pratiquent
00:58:48 une religion qu'ils détestent
00:58:50 et qu'il faut éradiquer
00:58:52 jusqu'au dernier. Donc la réponse
00:58:54 émolliante de
00:58:56 M. Harrault, c'est une manière de
00:58:58 défendre, d'une certaine manière,
00:59:00 le Hamas, qui ne commettrait pas de pogrom,
00:59:02 mais une sorte de massacre
00:59:04 d'autodéfense.
00:59:06 - Je ne retiendrai plus jamais mes coups
00:59:08 contre les islamo-gauchistes ou les islamo-wauquistes.
00:59:10 Je présente Mélenchon
00:59:12 comme le porte-parole du Hamas. J'explique sans crainte
00:59:14 d'un procès issu du privilège
00:59:16 rouge ou noir.
00:59:18 Kobono est une raciste
00:59:20 et antisémite qui est l'amie de l'anti-juive
00:59:22 et anti-blanc assumé Ourya
00:59:24 Boutelja, qu'elle a accueillie.
00:59:26 L'antisémite labellisé Corbyn,
00:59:28 qui se dit l'ami du Hamas à Paris,
00:59:30 considère les découpeurs d'enfants comme un groupe de résistants.
00:59:32 - On ne peut pas me reprocher
00:59:34 d'avoir souvent
00:59:36 préservé l'extrême-gauche, mais la réalité,
00:59:38 c'est l'avocat qui parle.
00:59:40 Aujourd'hui, sans crainte
00:59:42 de perdre un procès,
00:59:44 j'affirme péremptoirement
00:59:46 que monsieur Guiraud,
00:59:48 qui explique que ce n'est pas
00:59:50 le Hamas qui a tué les bébés
00:59:52 mais les Israéliens,
00:59:54 est un antisémite patenté.
00:59:56 Et je le supplie de me faire un procès.
00:59:58 Donc effectivement, je ne retiens
01:00:00 plus mes coups.
01:00:02 - L'espace médiatique, ça nous intéresse, bien sûr.
01:00:04 La couverture et notamment
01:00:06 l'AFP. L'AFP a toujours eu un problème
01:00:08 d'objectivité pour traiter la question israélo-palestinienne.
01:00:10 A telle enseigne que Docker
01:00:12 l'ont baptisé "Agence France-Palestine".
01:00:14 - Oui, alors,
01:00:16 encore une fois, je ne prétends pas
01:00:18 à l'objectivité, je m'essaye
01:00:20 à l'honnêteté intellectuelle. Mais je dois
01:00:22 reconnaître que je ne sais pas
01:00:24 si je n'ai pas plus souffert
01:00:26 de l'injustice médiatique
01:00:28 que encore de ce qui s'est passé.
01:00:30 Parce qu'effectivement,
01:00:32 la manière dont l'extrême-gauche
01:00:34 médiatique a
01:00:36 oublié totalement
01:00:38 le 7 octobre
01:00:40 pour s'occuper de Gaza,
01:00:42 encore une fois, je comprends qu'on puisse
01:00:44 s'étonner de la brutalité
01:00:48 de la riposte. Mais si on ne
01:00:50 comprend pas
01:00:52 l'obligation existentielle
01:00:54 d'Israël
01:00:56 de combattre le Hamas,
01:00:58 nonobstant les boucliers
01:01:00 humains, c'est qu'on n'a rien
01:01:02 compris à la guerre. Ou alors, il faut
01:01:04 traduire rétroactivement
01:01:06 Churchill et Roosevelt
01:01:08 qui ont bombardé l'Allemagne
01:01:10 hitlérienne devant
01:01:12 un nouveau tribunal de Nuremberg.
01:01:14 - Quelle part
01:01:16 vous donnez, si j'ose dire,
01:01:18 à Netanyahou sur la situation
01:01:20 qui a empiré ces dernières années ?
01:01:22 - Malheureusement, vous savez,
01:01:24 comme j'explique dans mon livre,
01:01:26 je n'avais pas attendu le 7 octobre
01:01:28 au matin d'être malheureux.
01:01:30 La situation
01:01:32 du peuple israélien
01:01:34 dans ses divisions
01:01:36 entre le Tel Aviv,
01:01:38 on va dire "gay friendly",
01:01:40 et la Jérusalem austère
01:01:42 et
01:01:44 l'opposition que je voyais,
01:01:46 j'étais très sévère
01:01:48 et très inquiet. Je ne prévoyais pas ça,
01:01:50 mais je savais qu'on n'allait
01:01:52 pas vers le bien. Or, j'avais dit,
01:01:54 j'avais rencontré Netanyahou
01:01:56 un mois avant à Paris
01:01:58 et je lui avais dit, et pourtant
01:02:00 j'ai de l'estime pour ce...
01:02:02 Dans la médiocrité du système
01:02:04 israélien que vous n'imaginez pas,
01:02:06 en raison du mode
01:02:08 de recrutement à la proportionnelle intégrale,
01:02:10 Netanyahou est supérieur.
01:02:12 Mais malgré tout, je lui ai reproché
01:02:14 d'avoir fait une alliance
01:02:16 avec deux partis
01:02:18 totalement imprésentables
01:02:20 sur le plan international,
01:02:22 mais j'ai
01:02:24 jamais vu un homme politique
01:02:26 refuser le pouvoir. Mais
01:02:28 croyez-moi, la médiocrité du personnel
01:02:30 politique israélien
01:02:32 qui pense à la défense de son petit
01:02:34 parti, plutôt que d'avoir
01:02:36 un petit peu une vision
01:02:38 d'Israël, où moi j'ai toujours été...
01:02:40 Pardon, je pense que je suis plus
01:02:42 à droite en France qu'en Israël.
01:02:44 Je pense que moi j'ai toujours
01:02:46 été un partisan des deux États.
01:02:48 Sauf que j'ai été
01:02:50 désespéré par le fait que
01:02:52 le camp d'en face, que ce soit
01:02:54 l'autorité palestinienne,
01:02:56 dénie complètement le droit à l'exigence
01:02:58 d'Israël. Donc j'avoue que je
01:03:00 m'étais fait une raison.
01:03:02 - Il est faible, dites-vous de Netanyahou,
01:03:04 il dépend des Américains pour l'argent et les munitions,
01:03:06 il est affaibli dans son propre gouvernement
01:03:08 de minables moralement et intellectuellement
01:03:10 avec lesquels il s'était
01:03:12 abouché, faute de mieux, compte tenu
01:03:14 d'un système électoral, vous venez de le dire.
01:03:16 Je lui ai dit quand je l'ai vu à Paris,
01:03:18 il me fait pitié, je n'aimerais pas être à la place
01:03:20 de Bibi. - C'est vrai, il me fait
01:03:22 pitié. - Bon, si on veut
01:03:24 se projeter,
01:03:26 si on veut imaginer l'avenir,
01:03:28 vous parlez de
01:03:30 deux États, est-ce que vous pensez
01:03:32 que c'est encore une solution ? - Je suis
01:03:34 assez pessimiste parce que moi,
01:03:36 partisan des deux États, c'est pas par
01:03:38 grandeur d'âme, c'est que je préfère avoir un petit
01:03:40 chez moi qu'un grand chez les autres.
01:03:42 Sauf que lorsque vous parlez
01:03:44 à certains Israéliens qui ne sont
01:03:46 pas non plus contre
01:03:48 un partage territorial, avec
01:03:50 évidemment des frontières viables,
01:03:52 ils vous disent "d'accord, mais ils vont
01:03:54 nous construire des
01:03:56 souterrains comme ils ont construit
01:03:58 à Gaza." Donc pardon.
01:04:00 - C'est impossible. - Pardon ? - C'est que c'est impossible.
01:04:02 - Malheureusement...
01:04:04 - Tous les Gazaouis, est-ce que...
01:04:06 Tous les Gazaouis ne sont pas derrière
01:04:08 le Hamas ? - Oh, il y a une
01:04:10 grande partie de la...
01:04:12 Il y a une grande partie de la population Gazaoui
01:04:14 qui a été élevée à la
01:04:16 haine, qui est favorable au Hamas,
01:04:18 mais il y a aussi une partie... - Et ce qui se passe
01:04:20 aujourd'hui, on parle de 20 000, 25 000
01:04:22 morts ? - Non, mais il est certain, je sais, franchement,
01:04:24 les évaluations du Hamas
01:04:26 ne me demandent... qu'on explique
01:04:28 comme si c'était le journal officiel.
01:04:30 Tous les jours, ne me demandez pas de
01:04:32 les confirmer, mais en tous les cas, il est certain
01:04:34 qu'il y a beaucoup de morts, d'accord ?
01:04:36 Il est possible que la population de...
01:04:38 Je sais, nous savons,
01:04:40 qu'il y a une partie de la population de Gaza
01:04:42 qui en veut beaucoup au Hamas,
01:04:44 de les avoir mis dans cette
01:04:46 situation, mais il existe...
01:04:48 La vérité m'oblige à vous dire
01:04:50 sans grand plaisir
01:04:52 qu'il existe un irrédentisme
01:04:55 dans le mouvement national
01:04:57 palestinien qui,
01:04:59 malheureusement,
01:05:01 m'empêche d'avoir un optimisme
01:05:03 même pour l'avenir.
01:05:05 - Justement, face à l'absence de solution, on va monter des discours
01:05:07 extrêmement radicaux et dangereux,
01:05:09 à mon sens, notamment de
01:05:11 Smotrich, qui disent qu'il faut
01:05:13 exiler une partie de la population Gazaoui, notamment
01:05:15 l'envoyer dans des pays comme le Congo.
01:05:17 C'est un discours qui est évidemment inaudible
01:05:19 et dangereux. Est-ce que vous en pensez,
01:05:21 vous, de la montée de cette idée ?
01:05:23 - Je pense, Eugénie, très sincèrement,
01:05:25 que la stupidité
01:05:27 de Smotrich est une chose,
01:05:29 mais parmi les choses que je reproche
01:05:31 à l'univers médiatique,
01:05:33 c'est un esprit critique
01:05:35 extrêmement acéré
01:05:37 par rapport à l'État
01:05:39 nation occidentale israélien
01:05:41 et une indulgence totale
01:05:43 par rapport à la population
01:05:45 ou aux élites palestiniennes.
01:05:47 Parce que, si vous voulez,
01:05:49 on n'aura pas assez de la matinée...
01:05:51 - On n'attend rien de la part de terroristes,
01:05:53 on attend quelque chose de la part d'une démocratie.
01:05:55 - Oui, alors, moi, je suis d'accord. Pardon.
01:05:57 Je sais cette formule
01:05:59 "Israël est un pays démocratique",
01:06:01 etc. Oui, à condition d'être
01:06:03 solidaire de ce pays.
01:06:05 S'il n'y a pas de solidarité, ça ne m'intéresse pas
01:06:07 qu'on donne le gage d'un esprit débrouillatique.
01:06:09 Donc, par rapport à Smotrich,
01:06:11 c'est un imbécile qui n'aurait jamais
01:06:13 dû faire partie du gouvernement israélien.
01:06:15 - On parlera évidemment des conséquences
01:06:19 dans quelques instants de cette
01:06:21 guerre sur le sol français,
01:06:23 parce que ça nous intéresse aussi,
01:06:25 parce qu'il y en a des conséquences.
01:06:27 Simplement, dans l'actualité, je voulais que nous rejoignions
01:06:29 aujourd'hui Noémie Schultz,
01:06:31 puisqu'elle suit,
01:06:33 comme vous le savez,
01:06:35 chaque jour le procès de Théo,
01:06:37 qui est un procès là aussi intéressant
01:06:39 sur lequel vous étiez souvent exprimé,
01:06:41 Gilles William, notamment ce fameux
01:06:43 "espace médiatique". Comment l'affaire Théo
01:06:45 a-t-elle été présentée
01:06:47 au moment précisément où elle éclatait ?
01:06:49 Et la vérité judiciaire,
01:06:51 le temps judiciaire, évidemment,
01:06:53 est toujours beaucoup plus long,
01:06:55 mais bien sûr que
01:06:57 François Hollande,
01:06:59 qui était allé au chevet de Théo,
01:07:01 avait choisi manifestement
01:07:03 son camp ce jour-là,
01:07:05 que ça avait marqué l'espace médiatique
01:07:07 et que les choses sont infiniment
01:07:09 différentes de ce que
01:07:11 rapportaient à l'époque
01:07:13 certains de nos confrères,
01:07:15 Noémie Schultz.
01:07:17 Oui, alors moi je vais vous parler
01:07:19 de ce qui se passe dans ce procès
01:07:21 qui rentre vraiment dans sa dernière ligne droite.
01:07:23 On doit entendre à partir de la fin
01:07:25 de matinée Marc-Antoine C, le policier
01:07:27 qui a porté les fameux coups de matraque.
01:07:29 Hier, on a entendu
01:07:31 ses collègues qui sont jugés. Alors on a entendu
01:07:33 notamment Jérémy D.
01:07:35 Il n'est pas jugé pour avoir porté le coup de matraque,
01:07:37 mais pour avoir violemment poussé Théo Louaka
01:07:39 alors que celui-ci était déjà menotté
01:07:41 à la barre, crâne rasée,
01:07:43 barbe fournie. Il ne cherche pas à nier les faits.
01:07:45 Il reconnaît un geste d'exaspération,
01:07:47 d'énervement qui lui a, assure-t-il,
01:07:49 échappé. Il revient sur l'attitude de Théo
01:07:51 Louaka qui s'était débattue,
01:07:53 avait frappé des collègues. Je me suis dit qu'il était chargé
01:07:55 en produits stupéfiants, ce qui n'était
01:07:57 pas le cas, et qu'il cherchait à tout prix
01:07:59 à échapper au contrôle de police. Je ne voulais pas
01:08:01 faire du mal. Il ne faut pas nous faire passer
01:08:03 pour les crocs mythènes de l'histoire. Alors la présidente
01:08:05 lui a évidemment posé des questions concernant
01:08:07 le fameux coup de matraque. Il assure
01:08:09 n'avoir rien vu. Il était au sol. Il a lui-même
01:08:11 dit qu'il avait reçu
01:08:13 du gaz lacrymogène. De la même
01:08:15 manière qu'il explique ne pas s'être rendu compte
01:08:17 que le jeune homme de 22 ans était si grièvement
01:08:19 blessé. Jamais il ne s'est plaint. J'ai pris
01:08:21 conscience qu'il y avait un problème quand notre
01:08:23 commissaire nous a convoqués pour nous
01:08:25 parler de viol. Je n'ai pas compris. Pour moi
01:08:27 c'était juste une interpellation difficile. D'ailleurs
01:08:29 Jérémie Détacle, au passage,
01:08:31 défenseur des droits qui avait pris possession
01:08:33 et plus globalement tous les gens
01:08:35 qui donnent des leçons d'interpellation
01:08:37 dans le 93, je regrette
01:08:39 ces gestes qui ne sont pas révélateurs
01:08:41 du policier et de l'homme
01:08:43 que je suis. Voilà donc pour l'interrogateur
01:08:45 d'un des policiers, on attend
01:08:47 dans la journée celui
01:08:49 du policier qui est jugé pour les faits criminels
01:08:51 les violences volontaires ayant entraîné une infirmité
01:08:53 permanente. Je remercie beaucoup
01:08:55 Naomi Schultz. Dans l'actualité
01:08:57 judiciaire également, la cinéaste
01:08:59 Mayouenne a été condamnée hier à une amende
01:09:01 de 400 euros par le tribunal
01:09:03 de police de Paris pour avoir tiré les cheveux
01:09:05 du cofondateur de Mediapart
01:09:07 Edoui Plenel dans un restaurant
01:09:09 parisien en février 2023.
01:09:11 L'actrice et réalisatrice
01:09:13 Riss devra en outre verser un euro symbolique
01:09:15 aux journalistes et 1500 euros
01:09:17 à la société Mediapart au titre des
01:09:19 dommages et intérêts ainsi que 500
01:09:21 euros au titre des frais de justice à monsieur
01:09:23 Plenel.
01:09:25 J'ai réagi avec violence
01:09:27 car ce journal a trahi mon consentement
01:09:29 dit-elle. Je propose peut-être d'écouter
01:09:31 Edoui Plenel.
01:09:33 Nous demandions que soit
01:09:35 acté le fait que quel que soit le milieu
01:09:37 social, le milieu médiatique,
01:09:39 le milieu culturel, le milieu
01:09:41 artistique, on ne peut pas
01:09:43 agresser un journaliste ou le directeur
01:09:45 des médias parce qu'on aurait
01:09:47 tel ou tel reproche à faire
01:09:49 à un média. L'audience
01:09:51 a selon nous montré que les
01:09:53 reproches étaient des inventions, étaient
01:09:55 des mensonges qui n'avaient aucun
01:09:57 fondement. On a quelqu'un qui a voulu se
01:09:59 faire justice, une justice
01:10:01 vengeresse, une justice
01:10:03 d'une agression
01:10:05 contre un principe
01:10:07 fondamental qui est la liberté de la presse.
01:10:09 Elle a été condamnée et bien justice
01:10:11 a été rendue. Nous menons des
01:10:13 enquêtes difficiles, nous mettons
01:10:15 en cause des intérêts, des
01:10:17 personnes. Nous en rendons compte
01:10:19 dans le cadre de la loi sur la liberté
01:10:21 de la presse. Maïwenn n'a jamais
01:10:23 poursuivi Mediapart, n'a
01:10:25 jamais porté plainte, n'a
01:10:27 jamais poursuivi en diffamation,
01:10:29 n'a jamais envoyé de droits de réponse,
01:10:31 même de droits de réponse. Et donc
01:10:33 laisser cette loi de la jungle
01:10:35 proliférer, c'est une boîte
01:10:37 de pandore dont tous les journalistes
01:10:39 pourraient être un jour les victimes.
01:10:41 Il donne des leçons, notre
01:10:43 Tartuffe national.
01:10:45 Je tiens à préciser que
01:10:47 il n'a jamais fait une seule enquête
01:10:49 sur Anne Hidalgo
01:10:51 dans Mediapart et vous n'en verrez
01:10:53 jamais. Il ne sait jamais ce que
01:10:55 il va faire à Londres. Pour une raison simple, sa fille
01:10:57 travaille à la mairie de Paris.
01:10:59 Donc vous ne verrez jamais une enquête
01:11:01 d'Edouid Plenel sur la
01:11:03 mairie de Paris, sur Tahiti. Jamais
01:11:05 vous ne verrez rien de notre
01:11:07 Tartuffe nationale. Après, il y a
01:11:09 deux choses dans son intervention. On ne peut pas
01:11:11 prouver l'agression d'un journaliste, peut-être qu'on
01:11:13 n'a pas aimé un article.
01:11:15 Après, l'évangile
01:11:17 que nous dévide M. Plenel,
01:11:19 c'est de trop, parce qu'il se donne des airs de vertu
01:11:21 qui ne l'illustrent pas beaucoup dans sa pratique
01:11:23 journalistique. Sinon, sur le fond de l'affaire,
01:11:25 il faut sévir. - Je rappelle les faits.
01:11:27 Ils se sont déroulés le 22 février 2023.
01:11:29 Edoui Plenel était attablé dans
01:11:31 un restaurant du 12e arrondissement,
01:11:33 lorsque l'actrice, qui était assise à une autre table,
01:11:35 s'est dirigée vers lui. Maïwenn, devant tes points,
01:11:37 a donc tiré les cheveux du journaliste, puis
01:11:39 mimé un crachat sur son visage,
01:11:41 choqué. La victime avait
01:11:43 porté plainte début
01:11:45 mars.
01:11:47 Écoutons Maïwenn.
01:11:49 - Je suis contente d'avoir pu
01:11:51 enfin m'exprimer. - Oui.
01:11:53 - Voilà, parce que j'ai jamais pu le faire,
01:11:55 parce que M. Plenel n'a jamais voulu s'expliquer
01:11:57 avec moi. Donc,
01:11:59 il a fallu qu'il porte plainte
01:12:01 pour que je puisse exprimer
01:12:03 mon geste. Je suis toujours la victime
01:12:05 dans l'histoire. - Oui.
01:12:07 - Ils ont publié une pièce
01:12:09 confidentielle, il n'avait pas à le faire.
01:12:11 C'est fou. Voilà.
01:12:13 Je suis en faite de journaliste,
01:12:17 en faite de journaliste.
01:12:19 - Vous appelez ça comment, alors ?
01:12:21 - Travail de voleur.
01:12:23 Voilà. Je n'ai pas consenti.
01:12:25 Ils ont
01:12:27 publié quelque chose dont je n'ai jamais consenti.
01:12:29 Voilà. - Ils ont voulu encore aussi
01:12:31 la justice et... - Oui.
01:12:33 Absolument. - Vous l'avez dit,
01:12:35 vous avez l'impression d'avoir été violée ? - Trahie plusieurs
01:12:37 fois, oui, par la justice, par
01:12:39 la parole de Mediapart.
01:12:41 - Merci, Maïwenn.
01:12:43 - Maïwenn a du talent, elle a fait des films absolument
01:12:45 magnifiques. C'est l'esprit mousquetaire.
01:12:47 C'est l'esprit... Voilà. - Trop badou.
01:12:49 - C'est l'esprit mousquetaire, il y a un moment.
01:12:51 - Moi j'espère juste que
01:12:53 Edu Penel et Mediapart, qui dépeignent dans leur journal
01:12:55 les femmes contre des petites choses, qui sont victimes
01:12:57 d'agressions, qui sont victimes
01:12:59 de la proie des hommes, lui qui a porté plainte contre une femme
01:13:01 qu'il a agressée, va peut-être changer d'avis sur la
01:13:03 nature des femmes et se dire qu'elles ne sont pas
01:13:05 que des victimes et qu'elles peuvent être aussi
01:13:07 des agresseuses. Et peut-être que ça pourrait
01:13:09 changer la ligne de Mediapart qui est néo-féministe,
01:13:11 puisqu'il prouve lui-même, en portant plainte
01:13:13 contre une femme qu'il a agressée, que les choses sont beaucoup
01:13:15 plus complexes dans la vie. - Oui.
01:13:17 Ce sera la première fois que Mediapart
01:13:19 s'indigne de la démonstration
01:13:21 de force d'une femme outragée.
01:13:23 - C'était...
01:13:25 La défense de Luc Besson,
01:13:27 vous vous souvenez ? - Oui. - C'est ce que ça
01:13:29 m'a rappelé, de toute proportion gardé.
01:13:31 Une certaine Henriette Cailloux,
01:13:33 ça vous dit ? - Oui. - Qui avait été tuée
01:13:35 le directeur du Figaro, Gaston Calmet,
01:13:37 parce qu'il avait publié des articles
01:13:39 contre son ministre de mari
01:13:41 de l'époque. Elle avait révolverisé
01:13:43 le directeur du Figaro.
01:13:45 Et vous savez comment ça s'est terminé ? - A quitter.
01:13:47 - Un acquittement. - Un acquittement, absolument.
01:13:49 - La justice patriarcale. - Il y a... En 1914,
01:13:51 c'était un peu... - Le 13.
01:13:53 - Le 14.
01:13:55 - À la veille de la guerre.
01:13:57 - La campagne contre Cailloux avait commencé en 1913,
01:13:59 et le Figaro avait publié
01:14:01 des lettres intimes de Cailloux
01:14:03 à sa maîtresse précédant sa femme. - C'est ça.
01:14:05 - Oui. Et de bons
01:14:07 avocats avaient fait... - J'aurais pu la quitter
01:14:09 Maywein, franchement. - Oui.
01:14:11 - On aura une pensée aujourd'hui, bien sûr,
01:14:13 pour François Zardy, étant donné mon
01:14:15 mauvais état de santé, si je dois passer de l'autre
01:14:17 côté en 2024, j'aimerais, comme tout
01:14:19 le monde, que ce soit rapide et pas trop douloureux,
01:14:21 même si la douleur de la séparation,
01:14:23 d'avec mon fils et son père,
01:14:25 sera infinie. C'est dans le Parisien
01:14:27 aujourd'hui qu'il y a encore des pays
01:14:29 arriérés et barbares au point d'empêcher les femmes
01:14:31 de faire des études, de les obliger à porter le nicab
01:14:33 ou la burqa, et de les emprisonner
01:14:35 ou exécuter quand elles refusent de porter le voile.
01:14:37 C'est insupportable, a dit également
01:14:39 Françoise Hardy. J'apprécie Emmanuel
01:14:41 Macron, mais je constate qu'il est trop difficile,
01:14:43 voire impossible, de diminuer l'énorme endettement français.
01:14:45 - On n'en a pas parlé, comme ça, hier.
01:14:47 C'est quand même extraordinaire.
01:14:49 Je vous assure, c'est... On sait pas.
01:14:51 - C'est que Françoise Hardy qui parle de la dette.
01:14:53 - Oui. L'énorme endettement
01:14:55 français, commencé par François Mitterrand,
01:14:57 qui avait vidé les caisses de l'État en deux ans.
01:14:59 Je suis pour la légalisation de l'euthanasie
01:15:01 depuis très longtemps, et 70% des
01:15:03 Français la souhaitent.
01:15:05 En ce qui me concerne, j'espère pouvoir m'en passer,
01:15:07 mais je pourrais y recourir si mon État
01:15:09 devenait encore plus insupportable qu'il n'est déjà.
01:15:11 C'est une loi qui va arriver ?
01:15:13 - On attend le calendrier.
01:15:15 On avait Catherine Vautrin sur notre antenne ce matin,
01:15:17 ministre de la Santé, pour sa première
01:15:19 interview depuis sa prise de fonction. Par le
01:15:21 passé, quand elle n'était pas ministre, elle avait eu
01:15:23 des positions pas très favorables
01:15:25 à la loi qu'elle s'apprête à défendre.
01:15:27 Et je rappelle en plus que l'un de ses prédécesseurs,
01:15:29 François Braune, a été sorti du gouvernement
01:15:31 parce qu'il était opposé à la loi sur la fin de vie.
01:15:33 Donc, elle va porter
01:15:35 le texte. Très bien. On attend un
01:15:37 calendrier précis qu'on n'a pas eu hier.
01:15:39 Est-ce que ça s'appliquera avant la fin de l'année
01:15:41 2024 ? Ce n'est pas certain.
01:15:43 - J'ai remarqué qu'Emmanuel Macron est assez évasif
01:15:45 sur ce sujet, puisqu'il a consacré, je crois,
01:15:47 trois mots à la question de la fin de vie
01:15:49 de façon allusive hier, alors que c'était un des
01:15:51 principaux projets du gouvernement
01:15:53 à l'heure actuelle. Est-ce que c'est
01:15:55 parce qu'il veut délayer encore
01:15:57 cette annonce ? Personnellement, moi,
01:15:59 je l'espère, parce que je pense que c'est une
01:16:01 mauvaise idée que cette loi sur la fin de vie,
01:16:03 alors même que les soins palliatifs ne sont pas développés
01:16:05 dans notre pays. Il a proposé aussi
01:16:07 de découpler la loi sur les soins palliatifs de celle
01:16:09 de la fin de vie. À mon avis, ça va dans le bon sens, parce qu'il faut séparer
01:16:11 les deux sujets. - Depuis que
01:16:13 les radiothérapies m'ont brûlé les glandes salivaires,
01:16:15 dit-elle, empêchée de respirer normalement,
01:16:17 dérégler le système digestif,
01:16:19 etc., je ne peux plus fêter quoi que ce soit
01:16:21 avec qui que ce soit.
01:16:23 On aura une pensée, bien sûr, pour Françoise.
01:16:25 - Vous voyez, c'est le contrepoint de ce que
01:16:27 vient de dire Eugénie. Moi, je trouve que c'est un sujet
01:16:29 extraordinairement délicat,
01:16:31 parce qu'on demande à la société
01:16:33 de juger le ressenti de quelqu'un
01:16:35 qui décide que la vie ne vaut
01:16:37 plus le coup. Et moi,
01:16:39 j'évite, parce que comme c'est un sujet métaphysique
01:16:41 extrêmement important,
01:16:43 peut-être le plus important de tous...
01:16:45 - La loi ne pourra jamais régler tous les cas particuliers.
01:16:47 - J'entends, mais moi, je voudrais que la loi, quand même,
01:16:49 s'y intéresse, parce qu'il y a trop de cas,
01:16:51 comme celui de Françoise Hardy. - Mais développons d'abord les soins palliatifs.
01:16:53 - Oui, mais écoutons quand même la parole
01:16:55 de personnes qui, lucidement,
01:16:57 sont dans cet état et ne souhaitent pas prolonger cet état.
01:16:59 Je crois que c'est important aussi. - Je pense que vous avez
01:17:01 parfaitement raison. Je pense que vous avez
01:17:03 parfaitement raison. Il faut écouter les gens qui précisément
01:17:05 sont dans cet état, parce que nous ne sommes pas
01:17:07 nous et nous ne savons pas comment nous réagirions
01:17:09 si nous y étions. - Beaucoup d'humilité.
01:17:11 - Gilles William, en France,
01:17:13 les conséquences, selon vous,
01:17:15 à moyen terme,
01:17:17 long terme, court terme,
01:17:19 de ce qui se passe sur le
01:17:21 territoire d'Israël, et ce
01:17:23 qui se passe auprès de certaines
01:17:25 populations, disons-le.
01:17:27 - La radicalisation de l'immigration
01:17:29 avait précédé
01:17:31 l'affaire de Gaza.
01:17:33 Le bouleversement, c'est que
01:17:35 les Insoumis
01:17:37 ne sont plus des hypocrites.
01:17:39 Ils ne font plus
01:17:41 semblant. Ils sont dans
01:17:43 une alliance qu'on a appelée
01:17:45 islamo-gauchiste, mais là,
01:17:47 vécue,
01:17:49 sans faux semblant,
01:17:51 et vous avez effectivement,
01:17:53 vous voyez d'abord
01:17:55 l'augmentation de l'antisémitisme
01:17:57 exponentiel,
01:17:59 avec un président craintif.
01:18:01 Ce président, quand même,
01:18:03 ça fait partie, ne s'est pas
01:18:05 rendu à expliquer en
01:18:07 terre helvétique qu'il ne s'était
01:18:09 pas rendu à la marche
01:18:11 contre l'antisémitisme
01:18:13 pour préserver l'unité nationale
01:18:15 et pour ne pas offenser les musulmans.
01:18:17 Ça veut dire ce que ça veut dire, ce qu'ils pensent,
01:18:19 de ce que pensent
01:18:21 une partie des musulmans, et de la
01:18:23 crainte, alors pardon,
01:18:25 je pense que là, il y a eu une dérive
01:18:27 totale parce que
01:18:29 dans les bons lieux, on a pris
01:18:31 conscience de son pouvoir.
01:18:33 - Soumaïa Labidi
01:18:35 nous rappelle les titres à 10h30 et j'ai une
01:18:37 surprise pour Dominique Jamey.
01:18:39 - Ah.
01:18:41 - Emmanuel Macron
01:18:43 a passé son grand oral avec
01:18:45 à la clé une série de mesures concernant
01:18:47 l'école, régulation de l'usage
01:18:49 des écrans chez les jeunes enfants
01:18:51 ou encore retour de l'instruction civique.
01:18:53 Au niveau sécuritaire, le président annonce que
01:18:55 désormais, chaque semaine, 10 opérations de
01:18:57 police contre le trafic de drogue
01:18:59 seront menées. Enfin, il promet
01:19:01 un acte II pour l'activité économique
01:19:03 et le marché du travail.
01:19:05 Du sursis pour les organisateurs
01:19:07 des manifestations anti-Bassinat
01:19:09 Sainte-Soline, trois d'entre eux ont été
01:19:11 condamnés à des peines comprises entre 6 et
01:19:13 12 mois d'emprisonnement. En mars
01:19:15 2023, ces rassemblements interdits
01:19:17 ont été émaillés par les nombreuses scènes
01:19:19 de violence entre manifestants et
01:19:21 forces de l'ordre. Des violences
01:19:23 qui ont conduit Gérald
01:19:25 Darmanin à dissoudre le collectif
01:19:27 Soulèvement de la Terre. Et puis
01:19:29 de quoi bien commencer l'année,
01:19:31 un joueur français remporte le jackpot
01:19:33 de 88 millions d'euros
01:19:35 à l'euro-million. La Française des Jeux
01:19:37 n'a pas encore dévoilé le département
01:19:39 où la combinaison gagnante a été jouée.
01:19:41 Toutefois, on est encore très très
01:19:43 loin du record de 240 millions d'euros
01:19:45 remportés par un Autrichien
01:19:47 le 8 décembre dernier.
01:19:49 - Et j'ai rendez-vous, la Française
01:19:51 des Jeux m'a appelé, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs.
01:19:53 Bon, qu'est-ce
01:19:55 qu'on en ferait ?
01:19:57 Ça fera réagir, évidemment,
01:19:59 le sursis pour les organisateurs
01:20:01 de la manifestation
01:20:03 de Sainte-Soline, mais on en parlera ce soir. La surprise
01:20:05 pour notre ami Dominique Jamais.
01:20:07 Moi j'ai beaucoup de plaisir à ce que vous soyez avec nous
01:20:09 parce que quand j'avais 16, 17,
01:20:11 18 ans, je regardais Droit de réponse
01:20:13 qui était absolument formidable.
01:20:15 Le samedi soir, c'était incroyablement novateur.
01:20:17 C'est 1981, c'est tout de suite
01:20:19 après l'élection de François...
01:20:21 - J'étais le seul participant supposé de droite
01:20:23 dans une émission entièrement monopolisée.
01:20:25 - Alors que maintenant, vous êtes le seul participant supposé
01:20:27 de gauche au milieu de gens qui sont de droite.
01:20:29 - On croit, on croit.
01:20:31 - Les choses n'ont pas changé.
01:20:33 - Le ministre n'est pas en mesure.
01:20:35 - Voyez l'échange !
01:20:37 - La différence, c'est qu'il était plus facile
01:20:39 de parler à Droit de réponse qu'ici.
01:20:41 - Oh, arrêtez.
01:20:43 - Au milieu du bouloir !
01:20:45 - Juste au moment de vous faire un cadeau.
01:20:47 - Je vous fais un petit cadeau et tout pour la nouvelle année.
01:20:49 Est-ce que vous vous souvenez de l'émission avec Pierre Desproges
01:20:51 et Guy Bedos ? - Comment ?
01:20:53 - Est-ce que vous vous souvenez de l'émission avec Pierre Desproges et Guy Bedos ?
01:20:55 - Non, je me souviens pas. - Eh bien, ils échangent des définitions
01:20:57 et vous êtes là, vous allez intervenir. Écoutez.
01:20:59 - D'accord.
01:21:01 - Sans la liberté de blâmer,
01:21:03 il n'est point de loge flotteur.
01:21:05 - Dominique Jamais.
01:21:07 - C'est un autre journal de droite.
01:21:09 - C'est un Brisson. C'est l'arrière-grand-père
01:21:11 de Brisson. C'est...
01:21:13 - Non, c'est pas de Robert Harrison non plus.
01:21:15 - C'est dans le Barbier, machin.
01:21:17 - Non, c'est dans le mariage de Figaro.
01:21:19 - Oui, mais c'est pareil.
01:21:21 - Oui, il a écrit 2 pièces
01:21:23 avec le même personnage.
01:21:25 - C'est un livre de droite.
01:21:27 - On la connaissait, lui.
01:21:29 - Non, il était plutôt de gauche, Beaumarchais.
01:21:31 - Oui, mais il a été repris.
01:21:33 - Quand il faisait du commerce d'armes,
01:21:35 tu sais, aussi...
01:21:37 - Non, mais à cette époque-là, on ne s'occupait pas
01:21:39 encore d'étiquette avec ce soin. On ne disait pas
01:21:41 Beaumarchais de droite, Beaumarchais de gauche.
01:21:43 - C'est Dominique Jamais qui a pris la parole.
01:21:45 - On disait il est bon, on ne disait pas il est de droite.
01:21:47 - Vous dites ça parce que vous êtes drôle de droite.
01:21:49 - Non, c'est parce que c'était une époque...
01:21:51 C'était une époque de liberté.
01:21:53 - Il ne suffit pas d'être heureux,
01:21:55 encore faut-il que les autres soient malheureux.
01:21:57 - C'est bien, ce journal d'âge.
01:21:59 - Jules Renard, imbécile.
01:22:01 - Oui, voilà.
01:22:03 - Et plus le maître est con, plus le chien est fidèle.
01:22:05 - C'est de toi, celui-là.
01:22:11 - Non, je ne vous en remettrai pas.
01:22:13 C'est Frédéric Dard.
01:22:15 - Ah, San Antonio ou Frédéric Dard.
01:22:17 - C'est une des phrases pas alambiquées de Frédéric Dard.
01:22:19 - Mais sous le nom de San Antonio ou de Frédéric Dard ?
01:22:21 - Frédéric Dard.
01:22:23 - Et Guy, c'est fini ?
01:22:25 - Il faut vivre pour manger et non pas manger pour vivre.
01:22:27 - Ça, c'est...
01:22:29 C'est dans les bouffeuses ridicules.
01:22:31 (Rires)
01:22:33 - Jean Bedel Bocassa.
01:22:35 (Rires)
01:22:37 - Dans un ouvrage qui s'appelait "Miam, miam",
01:22:39 préfacé par Giscard d'Estaing.
01:22:41 - La dernière.
01:22:43 - La dernière, oui. Tiens-toi bien.
01:22:45 Qui a dit, non seulement
01:22:47 Jésus-Christ était fils de Dieu,
01:22:49 mais il était d'excellente famille du côté de sa mère.
01:22:51 (Rires)
01:22:53 - Qui a dit le premier ?
01:22:55 - Moi, je vais te baiser, c'est Saint-Augustin.
01:22:57 - Non. Non.
01:22:59 - C'est pas Saint-Augustin.
01:23:01 - Vous vous êtes trompés.
01:23:03 - J'étais sûr qu'il allait se planter.
01:23:05 C'est de Mgr de Quélen, archevêque de Paris,
01:23:07 qui a dit ça en chair.
01:23:09 - Jean-Claude Carrière n'a pas cité.
01:23:11 - Non, c'était dans...
01:23:13 - Je crois à Jean-Claude Carrière.
01:23:15 - Je voulais vous faire parler quelques secondes
01:23:17 de cette émission que je trouve mythique
01:23:19 parce qu'il y a une liberté de ton,
01:23:21 une drôlerie, une dérision.
01:23:23 On boit manifestement de l'alcool autour de la table.
01:23:25 - On fume.
01:23:27 - Vous aimez l'alcool.
01:23:29 - Oui, mais...
01:23:31 - Tant toi, non plus.
01:23:33 - J'ai un petit côté anard de temps en temps.
01:23:35 J'aime l'absence de contrainte.
01:23:37 - On abordait tous les sujets
01:23:39 avec la plus grande liberté de ton.
01:23:41 Et Paula, qui était un être,
01:23:43 je dirais pas diabolique,
01:23:45 ce serait exagéré,
01:23:47 mais un peu faucheton,
01:23:49 parce que l'angle pour lui,
01:23:51 et c'était cela qui expliquait ma présence chez lui,
01:23:53 et c'était lourdement trompé.
01:23:55 Comme il avait commencé son émission
01:23:57 avec exclusivement des gens de gauche.
01:23:59 Il s'était aperçu que ça boitait.
01:24:01 Et donc, il avait cherché quelqu'un de droite
01:24:03 qui soit le souffre-douleur
01:24:05 et l'imbécile, l'idiot utile de l'émission.
01:24:07 Et c'est un rôle que je n'ai pas joué
01:24:09 de la façon dont il l'avait prévu.
01:24:11 - Et vous étiez excellent.
01:24:13 Alors, on peut citer, il y avait Cabane
01:24:15 qui était là, il y avait Jean-Marcel Bougraud.
01:24:17 - Il y avait Jean-François Kahn.
01:24:19 - Jean-François Kahn, bien sûr.
01:24:21 - Il y avait Andrieu de l'Humanité.
01:24:23 - Et Edith Aurialiste.
01:24:25 Et alors, il n'y avait pas de femmes.
01:24:27 - Oui, ça manquait. Vous avez raison, oui.
01:24:29 - Oui, il n'y avait pas de femmes.
01:24:31 - C'était à l'époque.
01:24:33 - Oui, mais même là, sur le plateau,
01:24:35 on a reconnu Sheila qui est derrière, je pense.
01:24:37 - Je n'ai pas fait attention.
01:24:39 - Je pense que c'est Sheila qui est derrière.
01:24:41 On peut revoir juste le début de la séquence.
01:24:43 - Il me semble que c'est Sheila
01:24:45 qui est présente sur le plateau.
01:24:47 Regardez, à droite, là-bas,
01:24:49 au fond de l'écran.
01:24:51 - Non, je n'avais pas reconnu.
01:24:53 - C'est complètement Sheila.
01:24:55 - Je ne suis pas sûr.
01:24:57 - Peut-être.
01:24:59 - Moi, je me souviens de Robert Ersang
01:25:01 qui avait fait une émission formidable.
01:25:03 - C'est fini.
01:25:05 - Vous auriez dû parler du quotidien de Paris
01:25:07 avec jamais été son.
01:25:09 - Mais bien sûr.
01:25:11 - C'est fini, je suis d'accord avec vous.
01:25:13 Laurent Capra était à la réalisation,
01:25:15 Rémi était à la vision.
01:25:17 Merci à Benjamin qui était au son,
01:25:19 à Benoît Bouteille.
01:25:21 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:25:23 Notre ami Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:25 Merci. Merci.
01:25:26 ♪ ♪ ♪