Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Imaginez qu'un tsunami ravage Nice et sa région.
00:00:13Pensez-vous que François Bayrou, Premier ministre, serait à Pau pour diriger un conseil municipal ?
00:00:19Les Français de Mayotte comme ceux de Guadeloupe ou de Guyane et de Nouvelle-Calédonie
00:00:25ont souvent le sentiment, à juste titre, d'être traités différemment de ceux de métropole.
00:00:31Ils sont les pauvres du royaume.
00:00:33Un voyage dans ces territoires d'outre-mer suffit à constater comment, depuis des décennies,
00:00:39les provinces ultramarines de la République sont administrées.
00:00:43On rétorquera que le niveau de vie à Fort-de-France est plus élevé qu'à Port-au-Prince,
00:00:47sa capitale voisine à Haïti ou Calave à Anacuba.
00:00:51Sans doute, piètre consolation.
00:00:53À cette différence entre Mahorais et Franciliens, Bretons ou Auvergnats,
00:00:58François Bayrou ajoute peut-être une forme de mépris ou d'irrespect.
00:01:03Si la politique est symbole, entendre le Premier ministre dans le conseil municipal de Pau,
00:01:08quand à Paris le Président de la République est place Beauvau pour organiser de secours
00:01:13et que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau se trouve sur place à Mayotte,
00:01:17a de quoi surprendre et pourquoi pas choquer.
00:01:20Les détails n'existent pas.
00:01:22Depuis des décennies, les hommes politiques regardent Mayotte quand viennent les élections présidentielles,
00:01:28puis ils repartent gérer les affaires courantes.
00:01:30Le projet aujourd'hui est de reconstruire Mayotte,
00:01:33comme la République a remis debout Notre-Dame de Paris.
00:01:36Personne n'y croit vraiment.
00:01:38Mais puisque c'est Noël, nous allons faire semblant.
00:01:41Au moins quelques heures.
00:01:43Il est 9h. Simon Guillain.
00:01:50Bonjour Pascal et bonjour à tous.
00:01:59Emmanuel Macron est attendu dans les prochains jours sur l'île de Mayotte.
00:02:02Après une réunion de crise hier soir, le Président de la République a annoncé qu'il décrèterait un deuil national.
00:02:07L'État qui tente de reprendre le contrôle face à une situation qui est dramatique.
00:02:11Bruno Retailleau, en déplacement sur place, a annoncé le déploiement de renforts sur le terrain.
00:02:17Ces images à présent d'une rare violence à Nice.
00:02:20Deux policiers ont été lynchés par une bande d'individus.
00:02:23Les faits sont déroulés peu avant minuit jeudi soir.
00:02:25Cinq suspects ont été interpellés et vont comparaître libres aujourd'hui devant le tribunal correctionnel.
00:02:31Enfin, faites très attention si vous devez prendre l'avion aujourd'hui,
00:02:34puisqu'un mouvement de grève est attendu dans plusieurs aéroports français.
00:02:38Aucun vol, par exemple, n'atterrira ou ne décollera des aéroports de Montpellier, Nîmes et Perpignan pour les prochaines 24 heures.
00:02:44Un préavis de grève déposé par le principal syndicat des contrôleurs aériens
00:02:48sur fond de difficiles négociations sur l'organisation du travail, Pascal.
00:02:52Merci beaucoup, Simon Guillain. Nous sommes le 17 décembre.
00:02:55Bonjour, Charlotte Dordellas.
00:02:57Bonjour.
00:02:58C'est Noël, la soirée du 24 décembre.
00:03:02C'est un moment particulier, je sais, pour vous, pour ceux qui nous regardent également, pour nous tous.
00:03:06Que pour moi, j'espère, oui.
00:03:08Est-ce que la messe de minuit existe toujours là où vous serez ?
00:03:11Est-ce qu'elle est toujours programmée à minuit ?
00:03:13Parce que les messes de minuit, à 20h, c'est comme les gens qui fêtent le 24 décembre, le 28.
00:03:19Je trouve ça d'une tristesse.
00:03:21Eh bien oui, j'irai à la messe de minuit.
00:03:23Et elle est à quelle heure ?
00:03:24Elle est à minuit, je pense. 23h30, peut-être, parce qu'il y a la veillée avant.
00:03:28C'est rare, donc c'est beau.
00:03:30Je suis d'accord avec vous.
00:03:31Vincent Herbouet est avec nous.
00:03:33Joseph Massé-Scaron, bien sûr.
00:03:35Florian Tardif, qui nous donnera peut-être des nouvelles du gouvernement.
00:03:39Ça va mal, disons-le.
00:03:41Ça n'a pas commencé.
00:03:42Oui.
00:03:43Ça va mal, vous dites ? Pourquoi ça va mal ?
00:03:45Compte tenu déjà de la polémique d'hier soir, c'est assez tendu, non ?
00:03:49Oui.
00:03:50On en parlera peut-être.
00:03:51Et puis, Richard Millet, que vous connaissez, qui est écrivain,
00:03:55qui vient régulièrement désormais nous voir.
00:03:58Je lui ai demandé de nous parler de Noël, pourquoi pas,
00:04:00et de cette période particulière.
00:04:02Ça m'intéresse votre avis d'écrivain, de philosophe,
00:04:06en tout cas d'intellectuel.
00:04:09M. Bayrou à Pau.
00:04:11Évidemment, tout ça est du symbole, sans doute,
00:04:13mais je disais, imaginez qu'un tsunami ravagenisse.
00:04:16Ce n'est pas à Pau.
00:04:18C'est toute la difficulté.
00:04:19Les ultramarins ne sont pas tous traités pareil.
00:04:22Ils n'ont pas le sentiment qu'ils soient tous traités pareil.
00:04:24Je voulais vous faire écouter cet échange, hier,
00:04:27dans le conseil municipal de Pau, entre Tunjaï,
00:04:31j'espère que je le dis bien, Silgi,
00:04:33qui est un socialiste de l'opposition à Pau,
00:04:37et qui a interpellé M. le Premier ministre.
00:04:40Vous allez entendre la réponse de François Bayrou.
00:04:44On n'est pas là pour faire du show, M. Bayrou.
00:04:47On n'est pas là pour transformer cette assemblée
00:04:52en plateau de télé.
00:04:54Ce n'est pas notre objectif, ce n'est pas notre vocation.
00:04:56On n'a jamais, me semble-t-il, eu ce comportement, ici.
00:05:01On est là pour parler de sujets sérieux, graves,
00:05:04et qui concernent ensuite nos concitoyens.
00:05:07On est là pour porter une parole critique.
00:05:10Moi, la première question qui me vient,
00:05:13c'est qu'est-ce que vous faites là ?
00:05:15Vous n'êtes pas à votre place.
00:05:17Vous n'êtes pas à votre place, M. Bayrou.
00:05:19Moi, je considère que le fait que vous soyez venu ici,
00:05:23c'est une faute politique.
00:05:25Je ne fais pas du show, c'est une faute politique.
00:05:28Votre première mission, M. Bayrou,
00:05:30et M. le Premier ministre,
00:05:32c'est de prendre l'avion, d'aller à Mayotte,
00:05:35ne serait-ce que de façon symbolique,
00:05:38de montrer à ces gens-là,
00:05:40qui vivent dans la misère,
00:05:42qui vivent dans des bidonvilles,
00:05:44qu'on les déconsidère.
00:05:46La seule manière où on parle d'eux,
00:05:48c'est pour les critiquer au sujet de l'immigration.
00:05:50Pourquoi je n'ai pas voulu annuler le Conseil de ce soir ?
00:05:55Pas parce qu'il y avait urgence budgétaire,
00:05:59mais parce que, si je l'avais fait,
00:06:02nos concitoyens auraient dit,
00:06:05c'est évident.
00:06:07D'abord, vous auriez dit vous,
00:06:09mais c'est évident.
00:06:15Maintenant qu'il est là-haut,
00:06:19on ne compte plus pour lui.
00:06:21Alors, je vous rassure,
00:06:23j'ai participé à une réunion sur Mayotte
00:06:27depuis les bureaux de la préfecture.
00:06:33Et je vous rassure aussi,
00:06:35le ministre de l'Intérieur était à Mayotte.
00:06:40Il a passé quelques heures dans la journée à Mayotte,
00:06:44et il rentre,
00:06:46et nous faisons ensemble des décisions,
00:06:49nous prenons ensemble des décisions.
00:06:51D'autre part, j'avais à essayer de former le gouvernement,
00:06:55comme quelques-uns d'entre vous l'ont rappelé.
00:06:58Et ce n'est pas si facile,
00:07:01qu'on pourrait le croire.
00:07:03Bon, je vais essayer d'y arriver.
00:07:06J'ajoute, je ne veux pas non plus rentrer dans la polémique,
00:07:09mais pour aller à Pau, il prend un falcon,
00:07:11ce falcon a un prix.
00:07:13Donc c'est toujours la même chose,
00:07:15on demande aux Français de faire des efforts,
00:07:17et puis le Premier ministre, il prend un falcon,
00:07:19ça coûte les yeux de la tête, il fait l'aller-retour, etc.
00:07:21Donc c'est toujours la même chose,
00:07:23je prends un falcon, je vais à Pau, et je fais ce que je veux.
00:07:25Donc évidemment, les Français, dans ces cas-là,
00:07:27ils se disent, il y a deux poids, deux mesures.
00:07:29Il y a deux poids, deux mesures.
00:07:31Je ne parle même pas de l'empreinte carbone,
00:07:34je ne veux pas rentrer là-dedans,
00:07:36mais la politique est faite de symboles, bien sûr.
00:07:38Et il y a beaucoup de réactions ce matin.
00:07:40Alors je ne sais pas si vous êtes sur cette ligne-là ou pas.
00:07:42Pas du tout.
00:07:43Les uns, les autres.
00:07:44Joseph Massé-Scaron, c'est bien d'ailleurs que vous ne soyez pas sur cette ligne-là.
00:07:47Pas du tout.
00:07:48C'est contre l'histoire, et tant mieux.
00:07:50Pas du tout, parce qu'on ne peut pas en permanence,
00:07:53notamment sur ce plateau,
00:07:55dire avec justesse que les hommes politiques sont hors-sol,
00:08:00et que lorsqu'un homme politique qui a été élu à Pau,
00:08:06et qui est vraiment enraciné à Pau,
00:08:09choisit d'aller, parce qu'il a été nommé Premier ministre,
00:08:13de faire un conseil municipal,
00:08:15lui faire un procès d'intention et ouvrir la chasse au Bayrou,
00:08:18me semble disproportionné.
00:08:21Vincent Herouette.
00:08:22Ce n'est pas un procès d'intention.
00:08:23Je doute qu'Henri IV, une fois qu'il a eu conquis Paris,
00:08:27soit redescendu souvent à Pau.
00:08:29Et très sincèrement, visiblement, pardonnez-moi,
00:08:33visiblement le Premier ministre n'a pas pris la mesure
00:08:36de la catastrophe qui se vient de sévir à Mayotte,
00:08:39parce qu'il y a tellement longtemps qu'on tire la sonnette d'alarme,
00:08:42le toxin pour Mayotte,
00:08:44évidemment, quand arrive la plus grave catastrophe naturelle
00:08:48que la France ait connue depuis des décennies.
00:08:52Ce n'est pas un petit coup de vent.
00:08:55C'est la plus grave catastrophe que le pays ait connue.
00:08:58Et que le Premier ministre, en train de tenir un conseil municipal
00:09:01à la noix dans sa ville natale,
00:09:03pour dire qu'on est toujours là, dans une démagogie,
00:09:06il faut l'écouter quand même.
00:09:08Je suis à Pau, parce qu'autrement on aurait dit que j'étais là-haut
00:09:11et que je ne m'occupais plus des gens d'en bas.
00:09:13Eh bien non, on lui demande de s'occuper de la France, des Français.
00:09:16Et les Maorais, jusqu'à preuve du contraire, sont Français.
00:09:18Et ils sont doublement Français.
00:09:20Parce que c'est sans doute les Français les plus méprisés,
00:09:23les plus ignorés et les plus agressés.
00:09:26Non pas par la catastrophe naturelle,
00:09:28mais par l'incurie de l'État, l'impéricie des pouvoirs publics
00:09:32qui ont laissé construire des bidonvilles invraisemblables
00:09:35depuis très longtemps,
00:09:37et qui n'ont même pas pour leur bâtiment public,
00:09:39le conseil général est décapité,
00:09:41la préfecture est à ciel ouvert,
00:09:43l'hôpital est à moitié sinistre,
00:09:45c'est-à-dire que même les bâtiments publics
00:09:47n'ont pas été construits selon des normes anticycloniques
00:09:50dans un territoire qui est régulièrement traversé par les cyclones.
00:09:55Franchement, vraiment, en général,
00:09:58les ministres vont à Mayotte pour prendre l'air des cocotiers.
00:10:01C'est un voyage très formidable,
00:10:04parce qu'il y a l'aller, il y a le retour,
00:10:06ça prend deux jours déjà,
00:10:08et puis sur place, le cabinet se prend l'air.
00:10:12C'est assez peinard, finalement, d'aller à Mayotte.
00:10:15On prend la pause devant les caméras, c'est tranquille.
00:10:18Là, ce n'est pas du tout le cas.
00:10:20Là, c'est une situation de catastrophe.
00:10:22Tour de table.
00:10:24Non, vous avez donné votre avis.
00:10:26Joseph, vous avez donné votre avis.
00:10:28Joseph, vous avez donné votre avis,
00:10:30il a répondu, tour de table.
00:10:32Charlotte.
00:10:34Mon intuition première est un peu entre les deux.
00:10:37Je suis aussi entre les deux depuis hier soir pour tout vous dire,
00:10:39parce qu'il est vrai que,
00:10:42c'est probablement la particularité aujourd'hui,
00:10:44que l'intégralité des Français se sont abandonnés.
00:10:47À différentes manières, à différents degrés.
00:10:50Mais ça, c'est vrai aussi.
00:10:52Maintenant, je suis absolument d'accord.
00:10:54S'il y a un tsunami à Nice, c'est ça la bonne comparaison.
00:10:56S'il y a un tsunami à Nice,
00:10:58alors qu'on dit que les ultramarins, en fait, ce ne sont pas des Français.
00:11:01On ne les traite pas pareil.
00:11:03Ce n'est pas du tout ça.
00:11:05Vous n'avez pas échappé que Nice ne se trouve pas,
00:11:07Mayotte et Nice ne sont pas exactement la même...
00:11:09Non, ça ne vous a pas échappé.
00:11:11Mais quel est le rapport ?
00:11:13Mais enfin, c'est incroyable ce que vous dites.
00:11:15Mais quel est le rapport ?
00:11:17Mais quel est le rapport ?
00:11:19Je suis désolé, tous les Français doivent être traités de la même manière.
00:11:22Ce n'est pas parce que vous êtes à 10 000 kilomètres.
00:11:24Cet argument est nul et dans l'avenue.
00:11:27Il faut larguer les amarres.
00:11:29Si on n'est pas capable de développer et de tenir...
00:11:31Vous étaliez en voyage.
00:11:33Vous voulez un langage de vérité sur Mayotte.
00:11:36Le problème de Mayotte, ça commence en 2011,
00:11:39lorsque Jacques Chirac accepte que Mayotte devienne un département.
00:11:43Il faut avoir le courage de le dire.
00:11:45Ce n'est pas non plus un courage de dire ça.
00:11:47Si, si, si.
00:11:49Les embolés lyriques sont faciles.
00:11:51Pardonnez-moi.
00:11:53Je connais la situation de Mayotte.
00:11:55Un député qui s'appelle Henri Jean-Baptiste, élu en 86...
00:11:57Ce n'est pas une question de courage de dire une vérité, en l'occurrence.
00:12:01Bon, Charlotte Dordel.
00:12:03S'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:12:05La chose qui me fait le plus hésiter, c'est que...
00:12:07Vous vous séparez autrement.
00:12:09Vous êtes là.
00:12:11Dans ce genre de situation,
00:12:13vous voyez les secours et les forces de l'ordre
00:12:15qui vous disent que quand les huiles débarquent, c'est la catastrophe.
00:12:17Ça nous empêche de travailler.
00:12:19C'est ça, la vraie chose qui me fait dire.
00:12:21On a vu la réaction samedi soir.
00:12:23François Bayrou avait l'air largué, pour tout vous dire.
00:12:25Bruno Retailleu avait l'air d'avoir les choses un peu plus en main.
00:12:27Qu'il soit sur place, lui,
00:12:29et que François Bayrou n'y soit pas,
00:12:31je pense que pour les maorais,
00:12:33ça ne changera pas l'organisation des secours.
00:12:35Écoutons Yael Brown-Pivet,
00:12:37qui a pris la parole, et puis je salue Christine Kelly
00:12:39qui nous regarde et qui dit
00:12:41heureusement que tu es là pour défendre l'outre-mer.
00:12:43Oui, Christine la défend beaucoup mieux que moi,
00:12:45les territoires d'outre-mer.
00:12:47Mais j'imagine, ces gens-là, ils se disent
00:12:49mais enfin, vous nous prenez pour des imbéciles,
00:12:51des sous-français.
00:12:53Écoutons Yael Brown-Pivet.
00:12:55J'aurais effectivement préféré
00:12:57que le Premier ministre, au lieu de prendre
00:12:59un avion pour Pau, prenne un avion pour Mamoudzou.
00:13:01Ce n'est pas à moi de le juger, mais en tout cas,
00:13:03je pense que dans ce type de circonstances,
00:13:05il faut être à 100% mobilisé
00:13:07sur la gestion de la crise.
00:13:09Ça commence bien, vraiment,
00:13:11le ministère de M. Bayrou.
00:13:13Écoutez Olivier Faure.
00:13:15La place du Premier ministre
00:13:17n'était pas à Pau hier soir.
00:13:19La priorité, c'est Mayotte.
00:13:21J'ai eu du mal à comprendre,
00:13:23y compris la sortie sur le
00:13:25retour du cumul des mandats
00:13:27qui n'est pas du tout une priorité
00:13:29pour les Françaises et les Français.
00:13:31Même si on me parle régulièrement
00:13:33sur les marchés de pouvoir d'achat,
00:13:35de services publics, des retraites,
00:13:37jamais, personne ne m'a parlé
00:13:39ni de proportionnel,
00:13:41ni de retour du cumul des mandats.
00:13:43Là, il y a effectivement une forme,
00:13:45je ne sais pas, le Premier ministre
00:13:47s'égare quand il évoque
00:13:49ces sujets qui ne sont prioritaires
00:13:51ni dans la période, ni pour les Françaises
00:13:53et les Français et je souhaite qu'il revienne
00:13:55aux considérations qui sont celles
00:13:57qui nous sont rappelées
00:13:59en permanence.
00:14:01Il y a Elbrun-Billet, d'ailleurs, qui avait été ministre
00:14:03des Outre-mer. Très éphémère.
00:14:05Quatre jeux.
00:14:07Pour Bayrou, c'est le cumul des mandats.
00:14:09Oui.
00:14:11Mais il faut se poser la question
00:14:13si le Premier ministre était maorais
00:14:15et qu'il y avait une catastrophe naturelle
00:14:17à Pau, un tremblement de terre
00:14:19que la ville était dévastée,
00:14:21qu'aurait dit M. Bayrou
00:14:23si le Premier ministre maorais
00:14:25avait décidé de tenir un conseil municipal
00:14:27de rentrer à Mamoudzou ?
00:14:29Qu'aurait dit M. Bayrou ?
00:14:31En revanche, vu l'état d'abandon réel
00:14:33des Outre-mer et de tous
00:14:35avec des personnes qui manquent
00:14:37d'eau, des trucs inimaginables
00:14:39en France.
00:14:41Je vous parle souvent de la Guyane.
00:14:43Christine parle souvent de la situation
00:14:45en Guadeloupe. Vous avez tout, Nouvelle-Calédonie.
00:14:47C'est vrai aussi, il faut le dire
00:14:49et je l'ai dit tout à l'heure, c'est mieux qu'Haïti,
00:14:51c'est mieux que la Havane, c'est mieux que toutes les îles.
00:14:53C'est la France, quoi.
00:14:55Parfois, les Outre-mer
00:14:57demandent leur indépendance.
00:14:59Quand on dit, revenons sur Mayotte,
00:15:01c'est mieux que les Comores, c'est vrai
00:15:03mais seuls les maorais ont choisi de devenir français.
00:15:05Alors voyez, il y a la réunion
00:15:07de crise à Beauvau.
00:15:09C'est moins bien que les Seychelles.
00:15:11Attendez, juste une chose.
00:15:13L'abandon est tel
00:15:15que si toute la classe politique
00:15:17en profite,
00:15:19sachant qu'ils n'ont rien fait et qu'ils ne parlent pas de Mayotte
00:15:21le reste de l'année non plus,
00:15:23pour aller se positionner eux-mêmes dans cette polémique,
00:15:25ça, ça va être vite insupportable aussi.
00:15:27C'est la deuxième chose et dans le Conseil municipal,
00:15:29quand le monsieur, je ne sais pas quelle est son étiquette politique
00:15:31mais attaque Bayrou en disant
00:15:33on ne parle des maorais que pour les attaquer
00:15:35sur le plan de l'immigration,
00:15:37je note que quand on parle des maorais sur le plan de l'immigration,
00:15:39c'est surtout pour les défendre en l'occurrence.
00:15:41Ce n'est pas pour les attaquer précisément
00:15:43et quand l'extrême-gauche, parce que je ne connais pas
00:15:45son étiquette mais à mon avis c'est plutôt de ce côté-là
00:15:47de l'échequier, quand l'extrême-gauche refuse
00:15:49qu'on aborde cette question-là
00:15:51avec les maorais sur la
00:15:53submersion réelle migratoire qu'ils subissent,
00:15:55c'est eux qui les abandonnent en l'occurrence.
00:15:57Ecoutez,
00:15:59voyez cette réunion
00:16:01de crise à Beauvau hier
00:16:03avec le président de la République
00:16:05qui était là
00:16:07et on va pouvoir
00:16:09également terminer
00:16:11cette partie avec
00:16:13beaucoup de réactions hier
00:16:15d'ailleurs, que vous avez peut-être vu défiler
00:16:17Guillaume Bigot qui a dit
00:16:19manque de pot pour Mayotte, nous avons un Premier ministre à mi-temps
00:16:21affligeant, Clémence Guettet
00:16:23Bayrou Nessistrac à distance
00:16:25à la réunion de crise sur Mayotte, Arthur Delaporte
00:16:27tous ces gens souvent à gauche
00:16:29et puis il y avait la polémique Falcone
00:16:31évidemment qu'elle est
00:16:33sans doute picrocoline
00:16:35la polémique Falcone
00:16:37mais comment vous dire,
00:16:39elle dit beaucoup, moi je trouve souvent, je dis
00:16:41le détail n'existe pas
00:16:43le détail n'existe pas
00:16:45donc tu prends ton Falcone et tu t'en fiches
00:16:47en fait
00:16:49mais oui, tu t'en fiches
00:16:51je ne peux pas vous dire autre chose
00:16:53le Premier ministre
00:16:55il n'est pas obligé de prendre un Falcone pour aller
00:16:57à Pau faire un conseil municipal quand même
00:16:59ou alors il faut dire aux gens
00:17:01ça met 5 heures
00:17:03on peut aussi décider
00:17:05mais les efforts c'est toujours pour les autres
00:17:07on est tout à fait d'accord
00:17:09c'est toujours pour les autres
00:17:11vous demandez aux français de faire des efforts
00:17:13et au plus haut niveau de l'état
00:17:15ces efforts ne sont pas faits symboliquement
00:17:17alors que ça pourrait être fait différemment
00:17:19il peut faire en visio son conseil municipal
00:17:21enfin il ne faut pas nous raconter de salade
00:17:23je suis désolé pendant le Covid
00:17:25il le faisait en visio
00:17:27donc qu'il le fasse en visio
00:17:29qu'est-ce qu'on aurait dit s'il l'avait fait en visio ?
00:17:31c'est pas grave
00:17:33il m'aurait dit qu'il méprise
00:17:35le genre de...
00:17:37Richard Millet qui n'a pas pris la parole
00:17:39non !
00:17:41Richard Millet qui n'a pas pris la parole
00:17:43et votre avis
00:17:45nous intéresse
00:17:47j'ai l'avis de Charlotte et de monsieur Havouet
00:17:49mais il me semble que ce qui est dangereux
00:17:51dans cette affaire c'est peut-être que
00:17:53les Azerbaïdjanais
00:17:55peuvent s'intéresser aussi à Mayotte
00:17:57après la Nouvelle Calédonie
00:17:59et ça c'est vrai
00:18:01quand l'état fait défaut
00:18:03il y a toujours des puissances étrangères qui s'y intéressent
00:18:05et en Nouvelle Calédonie également
00:18:07c'est le cas
00:18:09voyons le sujet de Kinson
00:18:11sur Mayotte
00:18:13parce que c'est évidemment dévasté
00:18:15et puis on écoutera le maire
00:18:17on lira plus exactement le maire de Mamoudzou
00:18:19puisque c'est quand même extraordinaire
00:18:21je ne peux pas vous faire écouter le maire de Mamoudzou
00:18:23vous savez pourquoi ? parce qu'il est républicain
00:18:25donc en temps de parole je n'ai pas le droit de vous faire écouter
00:18:27le maire de Mamoudzou
00:18:29donc je suis obligé de rapporter
00:18:31par écrit ce qu'a dit le maire de Mamoudzou
00:18:33parce qu'en plus les gens
00:18:35ça n'arrive pas au cerveau de la même manière
00:18:37quand c'est écrit que quand c'est parlé
00:18:39j'ai le temps de parole
00:18:41de l'article
00:18:43autorité indépendante
00:18:45autorité administrative indépendante
00:18:47pas de légitimité du peuple
00:18:49autorité indépendante
00:18:51mais qui prend des sanctions
00:18:53pour la haute autorité de santé, pareil
00:18:55toutes les autorités administratives indépendantes
00:18:57je ne suis pas loin de penser
00:18:59qu'il faut un trait de plume dessus
00:19:01aucune légitimité
00:19:03vous achetez une tronçonneuse
00:19:05c'est au ministère de la santé
00:19:07le ministère de la santé
00:19:09vous avez voté pour un programme
00:19:11je n'ai pas voté pour ces gens là
00:19:13c'est de l'argent public
00:19:15les autorités administratives indépendantes
00:19:17elles n'ont pas de légitimité
00:19:19à mes yeux maintenant, peut-être aux vôtres
00:19:21voyons le sujet
00:19:23de Kinson sur Mayotte
00:19:25sous les décombres des bidonvilles
00:19:27les secouristes s'attendent
00:19:29à trouver de nombreuses victimes
00:19:31pour les survivants privés d'eau potable
00:19:33ils sont menacés par une crise sanitaire
00:19:35et l'hôpital ?
00:19:37l'hôpital reprend
00:19:39ses contrôles vitals
00:19:41en revanche il y a encore des services
00:19:43qui sont défaillants
00:19:45il y a deux blocs
00:19:47qui fonctionnent
00:19:49pour Bruno Retailleau
00:19:51qui passe en revue les troupes
00:19:53il est urgent d'agir
00:19:5548 heures, ces usines de traitement
00:19:57de l'eau potable
00:19:59fonctionneront à peu près à hauteur
00:20:01de 50% de leur capacité
00:20:03et d'ici une semaine le préfet de Mayotte
00:20:05nous indiquait ce soir
00:20:07qu'on pourrait même atteindre 95%
00:20:09au printemps, une épidémie de choléra
00:20:11s'était propagée dans plusieurs bidonvilles
00:20:13faisant au moins 7 morts
00:20:15cette résidente prend conscience
00:20:17de l'apocalypse
00:20:19j'ai réussi à trouver un paquet de couches
00:20:21mais il y avait des gens devant moi
00:20:23qui cherchaient des antihistaminiques
00:20:25et il n'y en a pas
00:20:27donc si on n'est pas vite ravitaillé
00:20:29pour certains traitements
00:20:31il y a des gens qui vont vraiment souffrir
00:20:33la première urgence a été d'évacuer
00:20:35les malades vers la Réunion
00:20:37une centaine de soignants de la réserve sanitaire
00:20:39viendront en renfort
00:20:41un hôpital de campagne
00:20:43sera également déployé
00:20:45que dites-vous ?
00:20:47je disais, ils sont sauvés
00:20:49la crise de l'eau par exemple
00:20:51c'est un truc très intéressant
00:20:53il y a à peu près un an
00:20:55les maores
00:20:57les maores, les mères de famille
00:20:59avaient de l'eau
00:21:01coupure d'eau pendant 72 heures
00:21:03imaginez votre vie
00:21:05vous n'avez pas d'eau courante pendant 3 jours
00:21:07et au bout de 3 jours
00:21:09vous avez quelques heures
00:21:11un filet d'eau saumâtre
00:21:13qui vous fera faire bouillir
00:21:15si vous voulez
00:21:17vous boire ou faire de la cuisine
00:21:19ça c'était pendant des mois
00:21:21la situation à Mayotte
00:21:23pourquoi ?
00:21:25parce que vous avez à Mayotte des retenues collinaires
00:21:27une sorte de barrage, l'eau pluviale
00:21:29c'est prévu pour 200 000 personnes
00:21:31il y en a 2 fois plus à Mayotte
00:21:33il y a 400 000 personnes
00:21:35alors il y a la croissance démographique
00:21:37et puis il y a une immigration qui n'est absolument pas contrôlée
00:21:39donc tout est submergé en réalité
00:21:41tous les services publics sont submergés
00:21:43c'est-à-dire que le problème de l'immigration
00:21:45ce n'est pas un problème théorique sur le droit du sol
00:21:47l'héritier de la révolution, etc
00:21:49donc au quotidien vous avez
00:21:51une véritable impossibilité
00:21:53à vivre à Mayotte
00:21:55vous allez à l'hôpital avant qu'il ne soit décapité
00:21:57par la tornade
00:21:59vous devez avoir une quarantaine
00:22:01de médecins, en réalité vous en avez
00:22:0314 dont un seul qui est permanent
00:22:05tous les autres sont des vacataires étrangers
00:22:07c'est-à-dire que tout le monde s'enfuit
00:22:09quand vous êtes submergés par l'immigration
00:22:11les vrais, les maorais d'origine
00:22:13quand ils le peuvent
00:22:15ils partent
00:22:17ils partent à la Réunion
00:22:19ils partent en Hexagone
00:22:21hier j'ai eu une jeune fille
00:22:23qui avait 18 ans qui est arrivée à Paris
00:22:25pour faire ses études à 18 ans
00:22:27elle a aujourd'hui une petite trentaine d'années
00:22:29elle a fait toutes ses études là, elle a trouvé du job là
00:22:31elle n'avait pas des nouvelles sur Europe 1
00:22:33ni de ses parents, ni de sa famille
00:22:35ni de ses grands-parents
00:22:37parce qu'aucune liaison ne marchait
00:22:39j'espère d'ailleurs qu'on l'aura tout à l'heure
00:22:41elle s'appelle Amina, de mémoire
00:22:43et je crois que nous l'aurons tout à l'heure
00:22:45des nouvelles
00:22:47mais effectivement, et c'est ce qu'elle dit, il n'y a pas de possibilités
00:22:49je ne suis pas revenu travailler
00:22:51à Mayotte
00:22:53et toute économie c'est une économie coloniale
00:22:55les seules ressources c'est les ressources de l'Etat
00:22:57il n'y a pas une seule entreprise
00:22:59à Mayotte, il n'y a pas d'agriculture
00:23:01à Mayotte, il n'y a pas de pêche à Mayotte
00:23:03vous l'avez dit hier, le carillon d'Europe 1
00:23:05avec notre excellent ami
00:23:07Thomas Hill, qui est là, bonjour
00:23:09Thomas Hill, comment allez-vous ?
00:23:11ça va et vous ?
00:23:13comment allez-vous Thomas aujourd'hui ?
00:23:15il y a Olivier de Kersauson qui va nous rejoindre tout à l'heure
00:23:17le navigateur
00:23:19peut-être connaît-il Mayotte
00:23:21peut-être il connaît sans doute Seb
00:23:23certainement
00:23:25et Marina Carrère d'Encausse qui est avec nous
00:23:27vous la saluez
00:23:29il est venu l'autre jour, Olivier de Kersauson
00:23:31et vous allez faire une émission formidable sur Europe 1
00:23:33parce qu'il a beaucoup de choses à dire
00:23:35et son bouquin, que vous avez lu
00:23:37j'en suis sûr
00:23:39est absolument formidable
00:23:41bonne émission, je vous disais
00:23:43la réaction du maire
00:23:45de Mamoudzou
00:23:47qui est la capitale de Mayotte
00:23:49on est à 22 morts, c'est le dernier bulletin du centre hospitalier
00:23:51de Mayotte, plus de 1400 personnes blessées
00:23:53parmi ces 1400 personnes, il y en a
00:23:5548 qui sont grièvement
00:23:57blessées à Mamoudzou, plus de 500
00:23:59agents sur les 900 sont mobilisés depuis 4 jours
00:24:01certains n'ont pas pu voir leur famille
00:24:03parce que la gravité est telle que nous leur
00:24:05avons demandé, malgré la fatigue, de continuer
00:24:07à être mobilisés, toute la presse ce matin
00:24:09parle de cela, même le journal
00:24:11l'équipe qui a pu joindre
00:24:13c'est notre ami Olivier Delagarde
00:24:15qui disait ça ce matin, qui a pu joindre
00:24:17l'équipe locale et l'entraîneur disait
00:24:19je ne sais même pas si mes joueurs sont toujours
00:24:21vivants, vous pourrez trouver ça
00:24:23dans le journal l'équipe, écoutons
00:24:25Bruno Retailleo, le constat hier soir
00:24:31le conseil est très clair
00:24:33l'île est totalement désastrée
00:24:35vraiment dévastée
00:24:37l'habitat qui est
00:24:39précaire, les bangas
00:24:41pour ceux qui ne connaissent pas, les bidonvilles
00:24:43il n'y a plus rien
00:24:45c'est très clair
00:24:47et pour ce qui concerne l'habitat
00:24:49moins précaire, Endure
00:24:51il a beaucoup
00:24:53souffert, on a vu
00:24:55y compris en survolant
00:24:57peu de présence
00:24:59je pense qu'il y a une sidération aussi
00:25:01ne me demandez pas
00:25:03de bilan, une mission
00:25:05a été ce soir d'ailleurs décidée
00:25:07en cellule interministérielle de crise
00:25:09pour que notamment
00:25:11vis-à-vis des réseaux
00:25:13traditionnels
00:25:15du CADI, etc. on puisse
00:25:17au niveau aussi des autorités locales
00:25:19commencer à faire un recensement
00:25:21dès lors que les routes auront été dégagées
00:25:23qu'elles ont été ouvertes
00:25:25mais je serais bien incapable de me projeter
00:25:27pour vous donner
00:25:29de quelconques chiffres pour l'instant
00:25:31on va marquer une pause
00:25:33je suis vraiment heureux que Richard Millet soit
00:25:35de retour dans l'espace médiatique
00:25:37et assez fier finalement
00:25:39non mais c'est vrai, je le dis, de vous avoir
00:25:41redonné une vitrine
00:25:43parce que vous étiez blacklisté
00:25:45depuis tant de mois
00:25:47et tant d'années, je trouve que c'est un scandale
00:25:49donc c'est bien que vous soyez là
00:25:51et puis vous nous donnez votre avis
00:25:53et puis je lis régulièrement votre journal, qui n'est pas la chose
00:25:55la plus gaie du monde a priori, mais qui me fait rire
00:25:57je ne sais pas pourquoi, c'est assez étrange
00:25:59et je lis régulièrement
00:26:01des passages
00:26:03par exemple, c'est le journal
00:26:05de 2011-2019
00:26:07au hasard, j'ouvre une page
00:26:09j'ai toujours 62 ans, donc c'est vous
00:26:11il pleut, mal au ventre, trop d'eau
00:26:13travaille à la quatrième version d'Israël depuis Beaufort
00:26:15mon père m'appelle à l'occasion de mon anniversaire
00:26:17il vient de lire le discours musical
00:26:19de à mon cours que je lui avais offert
00:26:21je boirais un verre ou deux de Glenlivet
00:26:23à ma propre santé
00:26:25mais pourquoi
00:26:27vous ne voulez pas boire à la santé de votre père ?
00:26:29parce qu'il n'aimait pas le whisky
00:26:31tout simplement
00:26:33on marque une pause
00:26:35il est 9h25, à tout de suite
00:26:41c'est vrai que ceux qui nous écoutent depuis hier
00:26:43vous êtes particulièrement remonté sur ce sujet
00:26:45Mayotte, parce que vous connaissez très bien le sujet
00:26:47Vincent Herouette
00:26:49et vous dites qu'il y a une chose
00:26:51à l'instant qui est finalement juste, mais qui est très
00:26:53difficile à entendre, vous dites
00:26:55la métropole, la France n'a plus les moyens d'une certaine
00:26:57manière
00:26:59de pouvoir administrer
00:27:01ces régions là, mais ce que vous dites me
00:27:03paraît terrible, parce que c'est quoi la solution ?
00:27:05non je ne fais pas ce constat de faillite absolue
00:27:07ce que je dis c'est que, pardonnez-moi
00:27:09vous dénoncez toujours vos petits
00:27:11camarades, c'est quand même...
00:27:13désormais, à l'intercours, à la récré
00:27:15je ne dirai plus rien
00:27:17c'est quand même un raisin
00:27:19je disais, qu'on a l'impression
00:27:21que l'Etat n'est plus qu'une façade
00:27:23que ce n'est rien
00:27:25il n'y a plus de marine
00:27:27les territoires ultramarins
00:27:29sont mal en point
00:27:31et on fait ce qui est
00:27:33le plus agaçant, c'est de voir
00:27:35le gouvernement faire semblant
00:27:37de s'agiter, de faire des réformes
00:27:39alors qu'en réalité il ne fait rien
00:27:41c'est intéressant d'entendre ça
00:27:43le langage de vérité
00:27:45je ne parle pas de la situation d'urgence
00:27:47qui fait ce qui fait bien
00:27:49le langage de vérité, je le reviens
00:27:51le langage de vérité c'est que
00:27:53Mayotte n'aurait jamais dû devenir un département
00:27:55oui mais vous l'avez dit, il y a qu'on répète quelque chose
00:27:57que vous avez dit, vous le direz après
00:27:59si je vous donne la parole
00:28:01Barbezouna
00:28:05Bonjour Pascal, bonjour à tous
00:28:07à la une de l'actualité, un couvre-feu
00:28:09mis en place de 22h à 4h du matin
00:28:11à Mayotte
00:28:13après le passage dévastateur et meurtrier
00:28:15du cyclone, une course contre la montre
00:28:17s'est engagée pour venir en aide
00:28:19aux sinistrés, 1500 personnels
00:28:21civils et militaires dont 400 gendarmes
00:28:23et 13 avions vont être envoyés
00:28:25sur place en renfort
00:28:27à Paris, le maire du 15e arrondissement
00:28:29est en colère alors que près de
00:28:31200 mineurs isolés sont installés
00:28:33au sein de la gaieté lyrique depuis plus d'une semaine
00:28:35la mairie de Paris propose
00:28:37de les transférer dans un lycée désaffecté
00:28:39de son arrondissement, ce à quoi
00:28:41ils s'opposent, estimant
00:28:43déjà jouer un rôle en matière
00:28:45de solidarité. Enfin
00:28:47Boilem Sansalle transféré dans une unité de soins
00:28:49au sein d'un hôpital d'Alger
00:28:51c'est la deuxième fois et à sa demande
00:28:53a rapporté son éditeur en France
00:28:55pour rappel, l'écrivain franco-algérien
00:28:57est incarcéré en Algérie depuis
00:28:59mi-novembre pour atteinte à la sûreté
00:29:01de l'Etat. Pierre Melouche qui nous écoute
00:29:03et qui vient souvent sur l'antenne
00:29:05de ces news, merci beaucoup Barbara
00:29:07et je trouve qu'il devrait venir d'ailleurs le matin
00:29:09parce que sur notre plateau il est vraiment remarquable
00:29:11et il me dit
00:29:13l'explication du voyage baroque de Pau est simple
00:29:15le président Macron présidait
00:29:17au même moment la réunion de crise à Beauvau
00:29:19présent, monsieur Bayrou
00:29:21n'aurait pu que s'effacer, au lieu
00:29:23de ça on ne parle que de lui ce matin
00:29:25et pas un mot sur le président Macron
00:29:27qui lui essaie de trouver quelque oxygène en annonçant
00:29:29son deuil national et il conclut
00:29:31en disant pathétique
00:29:33bon voilà ce qu'on pouvait dire sur Mayotte
00:29:35c'est le bon mot
00:29:37c'est le bon mot
00:29:39oui c'est pathétique mais bon
00:29:41quand on en soit, imaginez comment on se fait le plus
00:29:43remarquer et tout le monde fait des leçons de morale
00:29:45les uns aux autres
00:29:47ils sont pitoyants
00:29:49on est à une dictoquisation de la vie politique
00:29:51tous les élus quasiment
00:29:53et on peut comprendre ce fossé qui se creuse
00:29:55d'année en année
00:29:57quand on a appris la nomination d'un premier ministre qui se roule par terre
00:29:59paraît-il pourrait être prévu
00:30:01c'est pas paraît-il
00:30:03et c'est très tendu
00:30:05et d'ailleurs c'était en juillet lorsque
00:30:07François Bayrou a dit qu'il ne pouvait
00:30:09peu ou prou
00:30:11pas dévoiler sa liste gouvernementale
00:30:13parce que le président de la république
00:30:15n'était pas en France
00:30:17tout simplement parce qu'il doit participer au conseil européen
00:30:19je peux vous dire qu'on a très peu apprécié
00:30:21cela du côté de l'Elysée
00:30:23moi j'en ai marre
00:30:25ces trucs là, ils ont très peu apprécié
00:30:27il l'a nommé, il s'est roulé par terre devant lui
00:30:29il l'a nommé
00:30:31qui vienne pas se plaindre
00:30:33franchement, tu l'as voulu Georges Nandin
00:30:35tu l'as voulu
00:30:37tu l'as voulu
00:30:39tu avais été professeur
00:30:41c'est dans Molière
00:30:43tu l'as voulu Georges Nandin
00:30:45non mais c'est vrai, ça vous fait rire Richard Millet
00:30:47mais tout à fait
00:30:49c'est un bon dialogue
00:30:51je vous remercie
00:30:53bon
00:30:55quel gouvernement donc, qu'est-ce qu'on peut dire
00:30:57quel gouvernement Florian Tardif ?
00:30:59tout ce qu'on peut dire
00:31:01c'est ce que j'expliquais à l'instant
00:31:03le président de la république
00:31:05attend la copie de François Bayrou
00:31:07puisque François Bayrou souhaite que le président de la république
00:31:09soit en France
00:31:11pour que ce dernier puisse
00:31:13annoncer sa liste gouvernementale
00:31:15Laurent Wauquiez par exemple, il n'est pas chaud
00:31:17et là pour le coup il a raison
00:31:19que les républicains entrent
00:31:21si il n'y a pas de loi sur l'immigration
00:31:23et si il y a des hausses d'impôts
00:31:25là Laurent Wauquiez il a raison de dire
00:31:27moi je ne viens pas
00:31:29oui il a raison
00:31:31la droite n'avait pas fait pour
00:31:33je suis désolé, vous n'allez pas questionner les hausses d'impôts
00:31:35quand vous êtes de droite, vous tuez la droite ça s'appelle
00:31:37il va falloir couper
00:31:39massivement
00:31:41vous voulez le départ de Bruno Rotaillot
00:31:43vous voulez que Bruno Rotaillot nous servise à l'intérieur
00:31:45comment ?
00:31:47c'est ce que veut Laurent Wauquiez
00:31:49vous voulez comme Laurent Wauquiez
00:31:51par ambition personnelle
00:31:53vous voulez évidemment que Bruno Rotaillot
00:31:55c'est ça la question
00:31:57là je ne pense pas qu'on est par ambition personnelle
00:31:59précisément là dessus
00:32:01s'il y a hausses d'impôts ça s'appelle
00:32:03des lignes rouges
00:32:05tout le monde change d'avis
00:32:07comme deux chemises je veux bien que ce soit ça
00:32:09visiblement vous ça ne vous gêne pas
00:32:11je suis désolé non
00:32:13ce qui me gêne c'est qu'on s'en aperçoit juste
00:32:15la coquille Saint-Jacques c'est le 24 décembre
00:32:17pour la colonne vertébrale
00:32:19mais ce n'est pas dans cette émission
00:32:21vous avez la colonne vertébrale de coquille Saint-Jacques
00:32:23oui
00:32:25j'adore la coquille
00:32:27oui mais pas pour sa voiture
00:32:29c'est une symbolique
00:32:31parfaite
00:32:33simplement
00:32:35la seule position
00:32:37c'est pas ça du tout
00:32:39la seule solution c'est qu'il voit bien que
00:32:41pardon Bruno Rotaillot prend une dimension présidentielle
00:32:43non mais il n'y a pas
00:32:45on l'a dit la semaine dernière mais là il y a autre chose
00:32:47bien évidemment
00:32:49il n'y a que ça
00:32:51pardonnez-moi
00:32:53il n'y a pas que ça
00:32:55je l'aurais dit ça si c'était Monsieur Lecornu
00:32:57qui était Premier Ministre et que les LR n'entraient pas
00:32:59là il peut y avoir un schisme
00:33:01mais qui a proposé
00:33:03des hausses d'impôts
00:33:05c'est paraît-il Monsieur
00:33:07Bayrou qui a dit ça hier dans ses entretiens
00:33:09oui mais il y a aussi Monsieur Barnier
00:33:11oui mais Monsieur Barnier
00:33:13la droite lui a réglé son compte
00:33:15bizarrement ça ne gênait pas Monsieur Laurent Wauquiez
00:33:17c'est bizarre comment ça se fait
00:33:19est-ce que c'est pas parce que Monsieur Barnier ne pouvait pas être
00:33:21non mais ce qui est compliqué c'est de tenter de justifier
00:33:23le fait que potentiellement il soit dans un gouvernement
00:33:25où il y aurait un tiers de LR
00:33:27un tiers de macronistes et un tiers de personnalités fausses
00:33:29tous les chefs à plumes paraît-il
00:33:31bah c'est mieux
00:33:33vous savez ce que dit Nicolas Sarkozy
00:33:35comment il le dit Nicolas Sarkozy
00:33:37j'ai certaines sources
00:33:39non mais qu'est-ce qu'il dit
00:33:41c'est bien plus intelligent
00:33:43de prendre tous les chefs à plumes
00:33:45et de les mettre dans la même maison car on est moins
00:33:47enclin à foutre le feu dans une maison
00:33:49dans laquelle on habite
00:33:51il le dit très certainement bien mieux que moi
00:33:53il le dit beaucoup mieux que vous
00:33:55franchement il le dit beaucoup mieux
00:33:57je l'imite très mal
00:33:59non pas du tout
00:34:01et donc
00:34:03tous les chefs à plumes c'est à dire Gérald Darmanin
00:34:05pourquoi pas, Elisabeth Borne
00:34:07à tous les revenants
00:34:09vous allez faire trahir Elisabeth Borne
00:34:11avec Monsieur Retailleau
00:34:13pourquoi pas Pierre Moscovici
00:34:15Pierre Moscovici il a dit non
00:34:17oui enfin la semaine dernière il était prêt
00:34:19à aller aux plus hautes fonctions
00:34:21on verra ce qu'on lui propose
00:34:23justement plus haute fonction c'est pas plus basse fonction
00:34:25si tu lui donnes l'économie pour lui c'est pas assez bien
00:34:27il est tranquille à la cour des comptes
00:34:29bon il a dit non a priori
00:34:31le cumul des mandats
00:34:33alors là pour le coup il a raison Monsieur Bayrou
00:34:35sur le cumul des mandats je sais pas ce que ça venait faire hier
00:34:37c'était pas le sujet peut-être
00:34:39mais il a raison
00:34:41c'est peut-être pour ça qu'il était à Pau aussi
00:34:43au passage
00:34:45mais c'est pas grave
00:34:47enfin je veux bien que ce soit le jour d'annoncer le cumul des mandats
00:34:49il est surtout à Pau parce qu'il sait très bien que
00:34:51potentiellement il n'est plus là dans deux mois
00:34:53franchement Joseph
00:34:55vous étiez professeur je crois
00:34:57de français
00:34:59comment vous faisiez quand la salle était un peu dissipée
00:35:01vous aviez une autorité naturelle
00:35:03vous mettiez au coin les enfants
00:35:05pas du tout non non
00:35:07quand c'était des classes à forte teinture
00:35:09immigrée je pouvais parler en arabe
00:35:11on engueulait certains en arabe donc ça les calmait tout de suite
00:35:13sinon ça allait
00:35:15il suffit de les intéresser
00:35:17quand vous intéressez les élèves vous n'avez pas besoin de
00:35:19de crier ni de quoi que ce soit
00:35:21quand il y a le chahut dans une classe c'est que le prof est mauvais
00:35:23pardon ?
00:35:25quand il y a le chahut dans une classe ça veut dire que le prof est mauvais
00:35:27ça veut dire qu'il n'a pas d'autorité
00:35:29simplement
00:35:31vous l'avez ou vous l'avez pas l'autorité
00:35:33monsieur Bayrou n'a aucune autorité ça se voit dans sa personne physique
00:35:35monsieur Retailleau en a
00:35:37dans la façon de parler
00:35:39dans la façon d'être dans ce qu'on dit
00:35:41on voit tout de suite si quelqu'un a de l'autorité ou pas
00:35:43c'est naturel
00:35:45mais pourquoi vous dites qu'il n'a pas d'autorité monsieur Bayrou
00:35:47je n'ai pas dit qu'il n'en ait pas
00:35:49si vous venez de dire qu'il n'en a pas
00:35:53c'est l'éthos comme on dit
00:35:55c'est le langage corporel
00:35:57oui il y a un langage corporel
00:35:59il y a une étoffe
00:36:01il y a un manque d'intelligence politique
00:36:03le fait d'aller à peau
00:36:05alors que monsieur Retailleau
00:36:07lui on sent qu'il y a une vision
00:36:09des choses très claire très nette
00:36:11et là pour tenir un plateau
00:36:13il faut un peu d'autorité de temps en temps
00:36:15et de l'humour aussi
00:36:17moi j'ai plus d'humour que de l'autorité
00:36:19j'ai l'impression parce que je ne les tiens pas beaucoup
00:36:21mes amis
00:36:23j'espère en tout cas
00:36:25le cumul des mandats on l'a dit
00:36:27alors on a une image
00:36:29des écologistes me dit Audrey Berto
00:36:31qui est avec nous ce matin et je la salue
00:36:33puisque
00:36:35ils sont reçus à Matignon
00:36:37madame Tondelier
00:36:39n'a pas mis sa veste verte aujourd'hui
00:36:41peut-être parce que c'est l'hiver
00:36:43et je pense
00:36:45que vous avez reconnu Florian Tardif
00:36:47Cyril Chatelain notamment
00:36:49qui est à la tête du groupe
00:36:51les écologistes
00:36:53à l'Assemblée Nationale
00:36:55quasiment tous les partis politiques se présentent
00:36:57avec le représentant
00:36:59à l'Assemblée Nationale au Sénat
00:37:01et le chef de parti
00:37:03c'était une image que je voulais vous montrer
00:37:05le cumul des mandats, le Premier ministre s'est envolé hier
00:37:07pour en parler
00:37:09aucun texte n'oblige un Premier ministre à démissionner
00:37:11de son mandat de maire, l'article 23 de la Constitution
00:37:13dit seulement le cumul d'une fonction de ministre
00:37:15avec un mandat parlementaire
00:37:17on est tous d'accord
00:37:19pour dire que ça a été une erreur
00:37:21d'ailleurs je crois qu'il en a parlé
00:37:23et qu'on peut l'écouter monsieur Bayrou
00:37:25je pense
00:37:27profondément qu'on s'est trompé
00:37:29tout le monde
00:37:31on a tous participé
00:37:33à ça
00:37:35en faisant que
00:37:37deviennent incompatibles
00:37:39les responsabilités locales et les responsabilités
00:37:41nationales, autant que je pourrais
00:37:43je combattrai cette rupture
00:37:45dans les responsabilités qui seront les miennes
00:37:47je peux vous assurer
00:37:49que je défendrai aussi
00:37:51ou d'abord
00:37:53je ne sais pas comment il faut dire, les intérêts de notre ville
00:37:55et bien il a raison
00:37:57il a raison
00:37:59on n'a rien fait mieux que les grands
00:38:01ducs de région
00:38:03Defer à Marseille, Chaban
00:38:05à Bordeaux
00:38:07députés maires, on n'a rien fait mieux en France
00:38:09il a tort
00:38:11sur un point, c'est que tout le monde ne s'est pas trompé
00:38:13il y a des gens qui étaient opposés depuis la première seconde
00:38:15c'est vrai sur tous les sujets
00:38:17en général quand on dit on s'est tous trompés
00:38:19vous nous insultiez
00:38:21quand on n'était pas d'accord, ça c'est un autre sujet
00:38:23c'est vrai
00:38:25on avait tort à l'époque
00:38:27et maintenant on ne reconnait même pas
00:38:29d'avoir eu raison
00:38:31ça c'est la première chose, et la deuxième chose
00:38:33qui s'ajoute à la question du cumulé mandat
00:38:35il a raison sur le constat, simplement
00:38:37on va se poser la question de où est la réalité du pouvoir
00:38:39parce que même avec
00:38:41le cumul des mandats aujourd'hui, si vous n'avez plus
00:38:43aucun pouvoir entre les mains
00:38:45et qu'il est parti soit
00:38:47dans une chaîne de responsabilité qui s'est diluée
00:38:49par des couches successives
00:38:51on ne sait plus à qui s'adresser pour avoir une décision
00:38:53soit au niveau de l'Etat
00:38:55beaucoup plus haut, et on parle là des décisions
00:38:57supranationales
00:38:59vous pouvez même cumuler les mandats, vous ne saurez pas défendre mieux
00:39:01si vous n'avez toujours pas le pouvoir
00:39:03il y a une question préalable qui se pose
00:39:05en tout cas en parallèle
00:39:07ce qui est vrai c'est qu'il y a eu trois cavaliers à mon sens
00:39:09de l'apocalypse démocratique, il y a eu
00:39:11le cumul des mandats, le quinquennat
00:39:13le quinquennat
00:39:15et les primaires, et les trois
00:39:17et bien c'est la droite, excusez-moi
00:39:19qui a administré la dérole politique à l'ensemble du paysage
00:39:21plus la haute autorité
00:39:23de la transparence de monsieur Hollande
00:39:25qui a été un des clous sur le cercueil
00:39:27et vous avez raison
00:39:29plus le quinquennat
00:39:31je suis d'accord avec vous
00:39:33il faudrait revenir
00:39:35à la constitution de Michel Debré
00:39:37le dernier des Valois
00:39:39toujours le dernier des Valois
00:39:41tout va mal depuis le dernier des Valois
00:39:43dans l'actualité l'écrivain franco-algérien
00:39:45Boalem Sansa, l'incarcéré en Algérie
00:39:47je ne sais pas si vous étiez à la soirée hier
00:39:49de soutien
00:39:51Boalem vient d'être transféré
00:39:53à nouveau à l'hôpital Mustapha
00:39:55et les biopsies qui ont été pratiquées ne sont pas bonnes
00:39:57donc je lance un appel aux autorités algériennes
00:39:59pour faire preuve d'humanité dans cette affaire
00:40:01je croisimerai l'avocat Boalem Sansa
00:40:03je vous assure
00:40:05est-ce que le milieu intellectuel réagit assez
00:40:07est-ce que la France
00:40:09fait
00:40:11un rapport de force qui pourrait
00:40:13exister avec l'Algérie
00:40:15demain on peut dire à tous ceux qui viennent se faire soigner en Algérie
00:40:17vous ne venez pas
00:40:19on peut le dire
00:40:21on peut rentrer dans un rapport de force avec l'Algérie
00:40:23mais on n'y tient absolument pas
00:40:25pourquoi, quel est notre intérêt
00:40:27parce qu'on considère que
00:40:29c'est un facteur que l'Algérie
00:40:31a une capacité de nuisance
00:40:33assez considérable en France
00:40:35moi je suis frappé, je vais vous dire
00:40:37pas tant par la mobilisation des intellectuels
00:40:39parce que Boalem Sansa est un type
00:40:41extrêmement attachant
00:40:43c'est un écrivain formidable
00:40:45c'est une personnalité qui est vraiment
00:40:47qui a des côtés
00:40:49vraiment, c'est un homme charmant
00:40:51délicieux, pacifique, spirituel
00:40:53tranquille, paisible
00:40:55courageux, très courageux
00:40:57c'est pas ça qui m'étonne
00:40:59ce qui m'étonne
00:41:01c'est qu'il y ait en France, et on les voit
00:41:03des réseaux
00:41:05pro-algériens qui
00:41:07le diffament, le critiquent
00:41:09le calomnient, expliquent qu'il
00:41:11ne l'a pas volé
00:41:13que c'est incroyable la façon
00:41:15dont la France se conduit
00:41:17avec Boalem Sansa
00:41:19et ça c'est quand même assez sidérant
00:41:21il n'y a pas beaucoup de pays au monde
00:41:23qui seraient capables de générer
00:41:25un mensonge public
00:41:27et de l'assumer avec tant d'arrogance
00:41:29et on est frappé
00:41:31du silence à ce nombre de gens
00:41:33à ce nombre de secteurs, vous n'avez pas un mot
00:41:35de la mosquée de Paris, vous n'avez pas un directeur
00:41:37éminent recteur, vous n'avez pas un mot
00:41:39il y a beaucoup de gens dont on n'entend pas de la voix
00:41:41et en revanche, on entend
00:41:43cette petite musique de la calomnie
00:41:45contre Boalem Sansa, alors que
00:41:47c'est un écrivain qui est enfermé
00:41:49je suis d'accord, des personnes, alors je salue notre ami
00:41:51Daniel Guichard qui nous écoute régulièrement et qui souhaite
00:41:53joyeux Noël des personnes comme Charlotte Dornelès
00:41:55devrait être conseillère d'hommes politiques
00:41:57pour leur éviter de faire des conneries
00:41:59elle a pas mérité ça
00:42:01oui c'est ça
00:42:03elle est pénible mais elle a pas mérité ça
00:42:05moi je vais vous dire quelque chose
00:42:07là il se trompe, vous ne voudriez pas
00:42:09être conseillère en fait
00:42:11vous voudriez être ministre
00:42:13mais vous n'avez pas, moi je sais
00:42:15croyez-moi, vous feriez moins de
00:42:17ça serait
00:42:19il y aurait une ministre intelligente
00:42:21il y aurait une ministre intelligente
00:42:23et courageuse
00:42:25Charlotte
00:42:27et avec
00:42:29justement c'est pas une colonne vertébrale
00:42:31et travailleuse
00:42:33et c'est pas une colonne vertébrale
00:42:35de Coquille Saint-Jacques
00:42:37ce qui est la vôtre
00:42:39la Coquille Saint-Jacques
00:42:41non mais bon
00:42:43je voulais vous faire écouter Jean-Philippe Tanguy
00:42:45d'abord parce qu'il est plutôt drôle
00:42:47et incisif parce qu'à l'Assemblée nationale
00:42:49il y a l'unanimité ce lundi la loi spéciale
00:42:51autorisant l'exécutif à prélever l'impôt et à emprunter
00:42:53pour financer l'Etat et la sécurité sociale
00:42:55et ce qui est vrai c'est ce qu'il souligne Jean-Philippe Tanguy
00:42:57qui est député du Rassemblement National
00:42:59qu'on nous avait annoncé que la rivière de
00:43:01la Seine se transformerait en sang
00:43:03s'il y avait censure, c'était ça la réalité
00:43:05comme pour le Covid, c'est toujours la même politique
00:43:07on fait peur aux gens, on fait peur, on fait peur
00:43:09attention, pareil avec
00:43:11le front républicain, c'est toujours la même politique
00:43:13et puis on s'aperçoit qu'il ne se passe rien
00:43:15il n'y a pas de sauterelle effectivement
00:43:17il y a les marchés financiers qui ne se sont pas effondrés
00:43:19il faut dire le nom des personnes, monsieur Attal
00:43:21madame Borne, monsieur Riester
00:43:23tous ces gens qui ont déroulé
00:43:25tous ces gens, madame Geneté
00:43:27tous ces gens
00:43:29qui ont déroulé, plus de cartes vitales, plus ceci
00:43:31les grenouilles allaient tomber
00:43:33du ciel, ils dévalorisent
00:43:35la parole publique
00:43:37alors écoutons monsieur Tanguy parce qu'il est
00:43:39assez incisif, il est assez brillant
00:43:41assez efficace dans l'argumentation
00:43:43il est d'accord ou pas, mais dans la forme
00:43:45au moins, il se passe quelque chose
00:43:47d'intéressant
00:43:49la loi spéciale sera votée
00:43:51et tout ira bien, ou en tout cas
00:43:53rien n'ira plus mal que quand vous étiez au pouvoir
00:43:55je sais que ça vous a triste
00:43:57je sais que ça vous accable, je sais que vous auriez
00:43:59préféré qu'il y ait une panique financière
00:44:01qui prouve qu'on peut être encore plus
00:44:03mauvais que vous, mais il n'est pas possible
00:44:05chers collègues, d'être pire que vous
00:44:07donc aucune stratégie du chaos
00:44:09ne sera
00:44:11...
00:44:15il faut que vous compreniez
00:44:17qu'aucune française
00:44:19et qu'aucun français ne peut
00:44:21imaginer un cauchemar pire
00:44:23que le rêve que vous vivez dans votre petit monde
00:44:25parallèle, dans le vrai monde
00:44:27qu'est aujourd'hui la France, vous avez fait
00:44:29écrouler l'école, vous avez ruiné les finances
00:44:31publiques, il n'y a pas de réindustrialisation
00:44:33les impôts ont augmenté
00:44:35les collectivités territoriales ne peuvent
00:44:37pas s'en sortir, vous avez abandonné
00:44:39les Outre-mer, nos policiers
00:44:41et nos gendarmes n'ont pas les moyens d'assurer la sécurité
00:44:43publique, la justice n'a pas les moyens
00:44:45d'emprisonner les malfaiteurs
00:44:47les frontières ne sont pas contrôlées, ça
00:44:49c'est le monde réel, c'est le
00:44:51chaos que vous avez laissé en France
00:44:53après 7 ans de macronisme
00:44:55et c'est le chaos que nous rétablirons
00:44:57quand il y aura 7 ans de marinisme
00:44:59je ne sais pas si
00:45:01les solutions de madame Le Pen sont bonnes
00:45:03mais c'est difficile de contester
00:45:05chaque une des règles
00:45:07de monsieur Tanguy
00:45:09oui
00:45:11je suis d'accord avec vous
00:45:13même s'il y aura
00:45:15des conséquences
00:45:17il n'y a pas de budget
00:45:19pour l'instant et on verra
00:45:21s'il y aura un consensus
00:45:23au sein des parlementaires
00:45:25pour arriver, je l'espère
00:45:27en bonne intelligence à trouver un budget
00:45:29pour la France pour 2025
00:45:31ça n'a jamais été bien
00:45:33vous me dites de parler toujours des Valois
00:45:35mais ça n'a jamais été bien
00:45:37ça peut être vraiment pire
00:45:39c'est exceptionnel
00:45:41vous ne pouvez pas me résumer au fait que je parle toujours des Valois
00:45:43c'est exceptionnel
00:45:45vous qui parlez toujours des Valois
00:45:47vous ne pouvez pas me résumer
00:45:49mais hier c'est marrant
00:45:51parce que je suis abonné à Ina Madeleine
00:45:53qui est un truc extraordinaire
00:45:55parce qu'on voit des émissions formidables
00:45:57apostrophe de 72 italique
00:45:59pas de 72 d'ailleurs
00:46:01je suis tombé par exemple sur un italique
00:46:03avec Françoise Sagan qui vient présenter
00:46:05les bleus à l'âme
00:46:07il y a A.Francis Blanche sur le bouquin
00:46:09c'est extraordinaire
00:46:11j'ai voulu chercher La Dame de Montsoreau
00:46:13puisque vous parliez des Valois et d'Henri III
00:46:15et bien elle n'existe pas
00:46:17vous vous souvenez de La Dame de Montsoreau
00:46:19d'Yannick Andréi
00:46:21la série était formidable
00:46:23et vous vous souvenez de ce comédien
00:46:25qui jouait
00:46:27comment il s'appelle
00:46:29il avait une voix
00:46:31comme dans la comédie française
00:46:33c'était un comédien extraordinaire dans La Dame de Montsoreau
00:46:35et qui est en terre en plus
00:46:37ils font des tarifs spéciaux
00:46:39pour les Ehpad
00:46:41Monsieur Richard Millet
00:46:43je vous ai demandé de réfléchir à Noël
00:46:45et pourquoi pas aux cadeaux qu'on pourrait offrir
00:46:47aux uns et aux autres et ça m'intéressait d'avoir votre avis
00:46:49sur les cadeaux qu'on peut offrir à Noël ?
00:46:51ou sur Noël sur cette période
00:46:53quel est l'écrivain que vous êtes ?
00:46:59Alors ce qui concerne le catholique que je suis
00:47:01je garde
00:47:03ce que j'ai à dire
00:47:05de façon privée je ne peux pas le dire ici
00:47:07en ce qui concerne
00:47:09Noël
00:47:11il s'inscrit aujourd'hui malheureusement
00:47:13dans une déchristianisation galopante
00:47:15vous avez longuement parlé ici
00:47:17du refus du calendrier de l'Avent
00:47:19dans certaines écoles dans l'Aisne
00:47:21le refus des crèches dans certaines mairies
00:47:23attaquées par des ligues
00:47:25que je n'en nommerai pas
00:47:27vous avez toutes sortes de choses
00:47:29vous avez par exemple le fait que
00:47:31ont disparu les fêtes religieuses
00:47:33officielles par exemple
00:47:35de l'éducation nationale
00:47:37c'est à dire on ne parle plus de vacances de la Toussaint
00:47:39mais de vacances d'automne etc
00:47:41je suis d'ailleurs étonné qu'on parle encore de vacances de Noël
00:47:43parce que c'est
00:47:45anti-laïque
00:47:47donc ouais
00:47:49c'est pas vacances d'hiver
00:47:51sur le calendrier je pense que vous avez raison
00:47:53voilà donc mais bon
00:47:55je vois quand même en venant je voyais le mot
00:47:57Noël s'afficher
00:47:59des choses comme ça
00:48:01ça devait être supprimé aussi
00:48:03et remplacé par quoi ?
00:48:05déjà vous savez que dans
00:48:07l'historisation du monde
00:48:09on ne dit plus J.C. mais on dit
00:48:11N.E. notre R
00:48:13beaucoup d'anglo-saxons
00:48:15par exemple disent à partir de notre R
00:48:17c'est à dire au lieu de dire la naissance de Jésus
00:48:19on dit l'an 1 ou 2 de notre R
00:48:21ça on ne l'a pas encore eu ça
00:48:23vous venez de donner une idée
00:48:25aux hookistes
00:48:27ils le savent
00:48:29parce qu'il est possible
00:48:31en 2024 de notre R
00:48:33qui revient au même
00:48:35mais moi ça m'a toujours fait rire notre R
00:48:37on en revient au même
00:48:39notre R chrétienne
00:48:41on marque une pause et vous pourrez continuer
00:48:43c'est Nicolas Silberg
00:48:45évidemment
00:48:47qui avait fait une adaptation
00:48:49Lesserine
00:48:51et il y avait Denis Manuel
00:48:53Mgr Oseret
00:48:55Frédéric Mez qui jouait à Montsoro
00:48:57c'est formidable
00:48:59et elle est morte
00:49:01Pétersen
00:49:03elle est morte il y a 30 ans
00:49:05Pétersen à sa place
00:49:07Karine Pétersen
00:49:09la dame de Montsoro
00:49:11ça ne vous avait pas échappé
00:49:13la pause
00:49:15nous revenons
00:49:17si vous avez des idées de cadeaux n'hésitez pas à nous les faire passer
00:49:19et même à nous les envoyer
00:49:21à tout de suite
00:49:23on va recevoir
00:49:25nous recevons Emmanuel
00:49:27de Richoufs
00:49:29qui était venu plusieurs fois d'ailleurs sur notre plateau
00:49:31et je le remercie qui vient de publier
00:49:33France sessionniste que faire
00:49:35dialogue avec le général des
00:49:37banlieues et c'est vrai que le constat
00:49:39que vous
00:49:41que vous avez
00:49:43écrit est désespérant
00:49:45nombre de nos cités en particulier
00:49:47celle qui défraie quasiment quotidiennement la chronique
00:49:49journalistique en raison des dérèglements
00:49:51de comptes et de la violence à l'égard de nos
00:49:53concitoyens, établir un climat de terreur
00:49:55afin que la population n'ait plus le courage de réagir de
00:49:57quelque manière que ce soit, ont désormais
00:49:59fait ces sessions
00:50:01est-ce pour autant qu'il faille
00:50:03baisser les bras, renoncer
00:50:05reconquérir les banlieues etc
00:50:09le constat est alarmant
00:50:11et les solutions je ne les entends pas
00:50:13je vous remercie
00:50:15de me recevoir mais si le constat est
00:50:17alarmant mais le constat il est tiré par
00:50:19toute personne depuis maintenant 25 ans
00:50:21avec une augmentation
00:50:23de la violence qu'on observe depuis
00:50:251 ou 2 ans et
00:50:27je propose des solutions, c'est-à-dire j'ai un projet politique
00:50:29si vous avez regardé à la fin de mon livre
00:50:31où véritablement on essaie d'avoir
00:50:33une vision
00:50:35de reconquête des quartiers
00:50:37et des cœurs parce que c'est important
00:50:39la reconquête des quartiers tout le monde voit ce
00:50:41dont il s'agit mais il faut reconquérir les cœurs
00:50:43c'est-à-dire qu'aujourd'hui on ne peut pas rester
00:50:45avec une population
00:50:47qui ignore la France
00:50:49je suis d'accord avec vous, mon sentiment
00:50:51mon intuition c'est que vous n'y arriverez pas
00:50:53je suis désolé de vous dire
00:50:55vous êtes un peu comme tous ces
00:50:57hommes politiques qui renoncent
00:50:59moi je ne renonce pas
00:51:01j'ai peur en tout cas que pour cette génération ce soit compliqué
00:51:03mais en revanche on peut reprendre à zéro
00:51:05avec peut-être une autre génération
00:51:07mais ça va être très compliqué avec cette génération
00:51:09parce qu'elle a été élevée à la rancœur
00:51:11parfois de la France
00:51:13Barbara Durand nous donne les dernières informations
00:51:15et puis on a encore 2-3 choses
00:51:17avant d'évoquer votre livre
00:51:19et c'est actuel qui est très fort aujourd'hui
00:51:21Barbara
00:51:23Alors qu'une course
00:51:25contre la montrée est engagée
00:51:27pour venir en aide aux sinistrés
00:51:29Bruno Retailleau insiste
00:51:31sur la nécessité de légiférer
00:51:33sur l'immigration à Mayotte
00:51:35l'archipel ne pourra pas être reconstruit
00:51:37sans traiter la question migratoire
00:51:39a affirmé le ministre des missionnaires de l'intérieur
00:51:41sur X il faut déjà penser
00:51:43au jour d'après a-t-il écrit
00:51:45des tags antisémites découverts
00:51:47sur 3 bâtiments publics à Marignane
00:51:49le maire de la commune est encore sous le choc
00:51:51l'élu s'estime viser en raison
00:51:53de sa politique de lutte contre la délinquance
00:51:55et l'extrémisme religieux
00:51:57il les a depuis fait recouvrir
00:51:59et déposer plainte
00:52:01et puis cette nouvelle fusillade dramatique
00:52:03la nuit dernière dans une école aux Etats-Unis
00:52:05une adolescente de 15 ans a ouvert le feu
00:52:07dans son établissement scolaire dans le Wisconsin
00:52:09le bilan est lourd, 2 morts
00:52:11un élève et un enseignant, 6 autres personnes ont été blessées
00:52:13l'adolescente a été retrouvée morte
00:52:15par les forces de l'ordre
00:52:17pour l'heure, ses motivations restent inconnues
00:52:19merci Barbara
00:52:21j'ai dit Frédéric Mestre tout à l'heure
00:52:23François Mestre
00:52:25et beaucoup de téléspectateurs
00:52:27sont vigilants et je les remercie
00:52:29je voulais vous montrer ce qui s'est passé
00:52:31à Nice et on en a parlé hier
00:52:33notamment chez Laurence Ferrari
00:52:35vous allez voir le rappel des faits de Killian Salé
00:52:37avec ces jeunes qui ont agressé
00:52:39des policiers
00:52:41et qui vont comparaître
00:52:43cet après-midi libres
00:52:45ils ne sont pas en prison
00:52:47comment est-ce possible ?
00:52:49regardez le sujet
00:52:51on écoutera Grégory Geron
00:52:55c'est une scène d'une rare violence
00:52:57sur ces images filmées à Nice
00:52:59deux policiers sont à terre
00:53:01en train de se faire lyncher par plusieurs individus
00:53:05tout commence lorsque l'un d'entre eux
00:53:07a proposé de la résine de cannabis aux officiers
00:53:09alors qu'ils étaient hors service
00:53:11un des policiers lui révèle alors son identité
00:53:13l'homme part quelques mètres plus loin
00:53:15avant de revenir aussitôt
00:53:17accompagné d'autres individus
00:53:19ça s'est passé très rapidement
00:53:21on sortait de soirée
00:53:23il nous tournait autour, ça commençait
00:53:25mon collègue a annoncé sa qualité police
00:53:27mais alors que dans un monde normal
00:53:29ça aurait dû calmer les ardeurs des autres
00:53:31au contraire, il voulait en découdre
00:53:33donc on s'est vite retrouvés à deux fonctionnaires
00:53:35face à huit personnes
00:53:37huit animaux
00:53:39il n'y a pas d'autre terme
00:53:41donc oui, on avait vraiment eu peur pour notre vie
00:53:43on s'est fait lyncher comme des chiens ce soir-là
00:53:45les deux policiers ont immédiatement
00:53:47été transportés à l'hôpital
00:53:49face à ce déferlement de violence
00:53:51ils attendent une réponse ferme de la justice
00:53:53si des sanctions exemplaires
00:53:55ne sont pas prononcées
00:53:57des sanctions à la hauteur
00:53:59des faits commis qui sont absolument abjects
00:54:01nos collègues, mes collègues m'ont dit
00:54:03qu'ils mettraient sac à terre
00:54:05ça veut dire quoi ?
00:54:07ça veut dire qu'ils vont se faire porter pâle
00:54:09cinq suspects ont été interpellés
00:54:11et placés en garde à vue
00:54:13ces individus sont connus
00:54:15des services de police, notamment pour des violences
00:54:17sur personnes dépositaires de l'autorité publique
00:54:19sont connus également pour des refus d'obtempérer
00:54:21leur place, elle est au trou
00:54:23leur place, c'est en prison
00:54:25déféré au parquet de Nice samedi après-midi
00:54:27il devrait comparaître ce mardi
00:54:29devant le tribunal correctionnel
00:54:31et je le rappelle
00:54:33ils seront libres
00:54:35devant ce tribunal correctionnel
00:54:37écoutez Grégory Geron qui était chez Laurence hier
00:54:39on attendait
00:54:41surtout dans ce genre de circonstances des messages forts
00:54:43on a des politiques
00:54:45qui prononcent des mots forts
00:54:47pour parler de la situation de notre pays aujourd'hui
00:54:49et du soutien
00:54:51qu'ils apportent aux garants
00:54:53de la sécurité de l'ensemble de notre société
00:54:55à savoir ceux qui sont en première ligne, les policiers
00:54:57c'est sûr que quand on a des décisions de justice
00:54:59comme ça après un tel événement
00:55:01ça pose question
00:55:03forcément ça met en colère
00:55:05vous avez eu l'expression de mon délégué
00:55:07Laurent Matin de Frémont
00:55:09sur le 06 où en effet il y a énormément
00:55:11d'émotions et de ressentis
00:55:13dans les rangs, par la force des choses
00:55:15on attend d'être soutenus
00:55:17Ce livre Emmanuel Deriche vous tournez en plein dedans
00:55:19comment voulez-vous
00:55:21faire quelque chose si vous avez une justice
00:55:23qui ne vous aide pas
00:55:25d'ailleurs ils ne sont pas forcément jeunes ces jeunes gens
00:55:27ils ont âgé de 27 à 34 ans
00:55:29ils sont tous défavorablement connus de la police
00:55:31ils frappent un policier, ils sont dehors
00:55:33mais enfin c'est invraisemblable
00:55:35ce que vous dites là est frappé au coin du bon sens
00:55:37et on le répète inlassablement depuis 20 ans
00:55:39que fait la justice, mais j'allais dire
00:55:41comme tout le monde
00:55:43effectivement il s'agit véritablement
00:55:45d'une réforme profonde de l'état
00:55:47à un moment donné face à la violence
00:55:49vous n'y arriverez pas
00:55:51avec les magistrats que vous avez
00:55:53je n'en sais rien
00:55:55vous n'y arriverez que d'une certaine manière
00:55:57s'il y avait des peines planchées
00:55:59c'est à dire que moi je ne vote pas pour des magistrats
00:56:01les magistrats je leur demande d'appliquer une politique pénale
00:56:03la politique pénale
00:56:05qui est prononcée ou qui va être prononcée
00:56:07elle était voulue par nos élus
00:56:09nos députés
00:56:11donc avant de critiquer je pense
00:56:13la justice ne fait qu'appliquer ce que
00:56:15le parlement a décidé
00:56:17donc à partir du moment où
00:56:19si vous prenez à bras le corps l'affaire
00:56:21de ce que j'ai écrit dans mon livre
00:56:23qui est un livre écrit d'ailleurs à quatre mains
00:56:25je le rappelle, j'ai écrit avec
00:56:27un formateur de banlieue
00:56:29on a dit
00:56:31on le dit et on le répète inlassablement
00:56:33qu'il faut véritablement un changement de posture
00:56:35c'est à dire que vous ne pouvez pas aujourd'hui avoir
00:56:37une violence qui gagne
00:56:39toutes les couches de la société et rester
00:56:41dans un pays au temps de paix
00:56:43où on continue à vaquer à nos occupations
00:56:45comme si de rien n'était
00:56:47Richard Millet peut intervenir, vous avez été prof
00:56:49dans des situations
00:56:51dans des régions de France
00:56:53qui n'étaient pas forcément faciles
00:56:55où l'immigration était forte
00:56:57en banlieue parisienne
00:56:59oui, était forte
00:57:01mais je vous dis, ma connaissance de l'arabe m'a
00:57:03permis de maîtriser beaucoup de situations
00:57:05et donc ça c'était une bonne chose
00:57:07mais je voyais des profs, surtout des femmes
00:57:09qui n'avaient pas cette possibilité de répondre
00:57:11et donc voilà, c'était terrible
00:57:13mais c'était il y a vingt ans, donc maintenant ça a
00:57:15beaucoup changé, je pense que l'introduction des téléphones
00:57:17portables notamment dans les classes
00:57:19a fait dégénérer beaucoup de choses
00:57:21Bon, vous dites que des choses évidentes
00:57:23et on s'étonne qu'elles ne soient pas mises en place
00:57:25commencer par le commencement, écrire les fondamentaux
00:57:27lire, écrire, compter en mettant en oeuvre un plan
00:57:29national scolaire prioritaire au profit
00:57:31de ces cent mille jeunes décrocheurs annuels
00:57:33et en terminer enfin que l'illettrisme
00:57:35source de mise à l'écart de la nation
00:57:37quiconque ne disposant pas de ce socle
00:57:39mais après c'est un cercle vicieux, qui a envie
00:57:41de gagner ce que gagne un prof
00:57:43c'est-à-dire d'être traité n'importe comment
00:57:45d'habiter à cinquante kilomètres
00:57:47de son école, d'être insulté
00:57:49dans la classe, d'être insulté par les parents
00:57:51qui viennent vous dire comment faire
00:57:53qui a envie de faire ça
00:57:55aujourd'hui ?
00:57:57Je pense que
00:57:59de mon point de vue
00:58:01c'est après
00:58:03plus de quinze ans de travail
00:58:05avec un certain nombre de personnes dans nos quartiers
00:58:07on voit très bien
00:58:09ce qui se passe
00:58:11on voit la montée
00:58:13de l'incompréhension, de la divergence
00:58:15entre les populations fraîchement immigrées
00:58:17et puis la France profonde
00:58:19et cette question-là
00:58:21c'est une question de fond
00:58:23c'est-à-dire qu'aujourd'hui vous ne pouvez pas, à mon sens
00:58:25si la France veut rester la France
00:58:27c'est-à-dire la France une et indivisible, millénaire
00:58:29il faut qu'on raccroche cette population qui nous échappe
00:58:31à la France, et pour ça
00:58:33ça demande véritablement un travail de fond
00:58:35Alors deux-trois exemples par exemple précis ?
00:58:37Deux-trois exemples précis, c'est déjà
00:58:39c'est avoir arrêté
00:58:41de donner de l'argent
00:58:43de l'argent, on dilapide de l'argent
00:58:45c'est-à-dire qu'aujourd'hui vous avez des milliards
00:58:47qui sont diffusés dans les différents ministères
00:58:49vers les associations
00:58:51vers les régions, les départements
00:58:53les communes, pour s'occuper de la politique
00:58:55de la ville, et ça si vous voulez
00:58:57c'est néfaste, en ce sens que
00:58:59vous n'avez pas un projet
00:59:01un projet politique clair
00:59:03avec des financements clairs, donc ce qu'il faut faire
00:59:05ce qu'il faut faire, à mon sens, c'est dans un premier lieu
00:59:07c'est avoir un audit complet de ce qui est
00:59:09où passe l'argent
00:59:11et on fait quoi, et quels sont les résultats
00:59:13une fois que vous avez ça, vous créez
00:59:15un haut commissariat à la politique de la ville
00:59:17c'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait un haut commissaire
00:59:19qui récupère l'argent
00:59:21de l'Etat, et qui est
00:59:23véritablement la haute main
00:59:25sur la politique de la ville, et qui donne
00:59:27les financements
00:59:29en fonction des différents projets
00:59:31qui sont les projets pour récupérer cette population
00:59:33déjà ça serait quelque chose de fort
00:59:35J'entends ce que dit
00:59:37le constat, alors le constat, tout le monde le fait
00:59:39et effectivement
00:59:41la plupart des jeunes français de nos cités, comme bon nombre
00:59:43de nos compatriotes d'ailleurs, ignorent que leurs grands-parents
00:59:45ou leurs arrière-grands-parents participaient à une incroyable
00:59:47épopée au service de la France durant
00:59:49le second conflit mondial, mais c'est vrai
00:59:51bien sûr, on a
00:59:53aujourd'hui, si vous voulez
00:59:55on a mis entre parenthèses
00:59:57notre histoire, or ces jeunes
00:59:59comme tout le monde, ils veulent avoir des racines
01:00:01alors s'ils arrivent dans un pays
01:00:03et n'ont pas de racines, parce qu'on refuse de leur donner ces racines
01:00:05il faut déjà leur dire, qu'est-ce qu'on fait vos grands-parents
01:00:07et vos grands-parents, ils ont été dans cette armée
01:00:09qu'on appelait l'armée d'Afrique
01:00:11Reconquête des quartiers et des coeurs, écrivez-vous, je ne vois pas comment
01:00:13nos armées devraient être exclues plus longtemps de cette reconquête
01:00:15dès lors que le niveau de violence d'ores et déjà
01:00:17atteint dépasse largement le seuil
01:00:19d'acceptabilité en termes de perte humaine
01:00:21pour les forces de l'ordre, donc vous êtes évidemment
01:00:23favorable à ce que l'armée entre dans ces quartiers
01:00:25Oui, sur un certain
01:00:27nombre de quartiers, pour ne pas faire n'importe quoi
01:00:29c'est-à-dire que les armées, si vous employez les armées
01:00:31c'est véritablement, je me suis
01:00:33rendu compte, et là vous avez l'exemple
01:00:35frappant de ce qui s'est passé hier à Nice
01:00:37où nos policiers
01:00:39sont en permanence la visée
01:00:41des bandes de plus en plus armées
01:00:43je répète
01:00:45si on employe les armées, c'est pour coiffer
01:00:47c'est-à-dire jeter un dispositif de sécurité
01:00:49et dans ce dispositif de sécurité
01:00:51sur un certain nombre de quartiers, les policiers
01:00:53les gendarmes
01:00:55toute l'administration
01:00:57justice, police
01:00:59impôts, etc
01:01:01pourra travailler à ce moment-là en toute
01:01:03j'allais dire sécurité
01:01:05Bon, la violence elle est partout et vous avez suivi cette horreur
01:01:07avec Inès, cette jeune fille, c'est absolument incroyable
01:01:09l'horreur à Ile
01:01:11à côté de Limoges, une adolescente
01:01:13a été tuée de plusieurs dizaines de coups de couteau
01:01:15alors qu'elle se défendait du vol de son portable
01:01:17elle avait pris contact avec son agresseur
01:01:19via Snapchat, bien connue
01:01:21cette application, elle a 15 ans
01:01:23vendredi dernier, voyez le sujet
01:01:25d'Augustin Dodadieu, je trouve que cette histoire
01:01:27est effrayante
01:01:29Elle avait 15 ans
01:01:31et est morte pour un simple téléphone
01:01:33vendredi dernier à Ile
01:01:35dans la banlieue de Limoges
01:01:37Inès retrouve un garçon avec qui elle
01:01:39échangeait via le réseau social Snapchat
01:01:41ce dernier avait minutieusement
01:01:43préparé ce rendez-vous macabre
01:01:45il a expliqué
01:01:47avoir eu l'intention de lui voler son téléphone
01:01:49portable et avoir
01:01:51prétexté vouloir lui remettre un cadeau
01:01:53de la part d'une amie pour l'amener
01:01:55à sa rencontre
01:01:57le mise en cause a ensuite expliqué
01:01:59avoir tenté de voler le téléphone
01:02:01d'Inès, mais que cette dernière
01:02:03s'étant débattue, il lui avait
01:02:05porté plusieurs coups de couteau
01:02:07entraînant son décès
01:02:09à 15 ans, Inès pratiquait des sports de combat
01:02:11et était connue pour ne pas se laisser faire
01:02:13face à son agresseur
01:02:15elle a tenté de se défendre pour garder sa vie
01:02:17sauve, mais les coups de couteau étaient
01:02:19trop nombreux
01:02:21les premières constatations effectuées sur place
01:02:23ont permis de mettre en évidence
01:02:25que la victime n'avait pas
01:02:27été dévêtue et qu'elle présentait
01:02:29un nombre important de plaies
01:02:31de l'ordre d'une quarantaine
01:02:33parmi ces traces de coups
01:02:35des lésions de défense ont pu être
01:02:37objectivées
01:02:39la procureure de la république a précisé
01:02:41qu'il n'était pas question de viol
01:02:43le meurtrier présumé, adolescent lui aussi
01:02:45a été mis en examen
01:02:47pour vol avec violence ayant entraîné la mort
01:02:49vol est peut-être
01:02:51homicide aussi, non ?
01:02:53je m'imagine
01:02:55un gosse de 15 ans
01:02:57qui a un couteau sur lui
01:02:59d'ailleurs ça doit pas être
01:03:01un petit couteau si vous me permettez
01:03:0540 coups de couteau
01:03:07c'est dément
01:03:09c'est dément
01:03:11donc d'ailleurs ça vous laisse
01:03:13surtout à Ile
01:03:15je connais Ile, j'y suis allé une fois
01:03:17c'est pas la Courneuve
01:03:19c'est pas Sarcelles, c'est pas Roubaix
01:03:21c'est la campagne si vous voulez
01:03:23quasiment la campagne, ils sont partout
01:03:25c'est partout la violence
01:03:29la drogue c'est partout
01:03:31donc je veux bien qu'on nous dise
01:03:33que ça n'existait pas avant
01:03:35évidemment que ça n'existait pas avant
01:03:37cette violence là elle existait peut-être il y a deux siècles
01:03:39mais elle existait pas dans les années 70
01:03:41il faut peut-être faire quelque chose quand même
01:03:43mais je suis d'accord
01:03:45je partage à 100% votre avis
01:03:47mais ce qu'il faut faire c'est ma conviction
01:03:49ce sont des solutions tellement
01:03:51radicales que personne ne les prendra
01:03:53moi je vous assure il y a des
01:03:55solutions radicales, on a parlé ici
01:03:57très souvent de
01:03:59le changement de logiciel
01:04:01dans quel pays ?
01:04:03le Salvador
01:04:05je vous assure on en est là
01:04:07si vous ne prenez pas des
01:04:09solutions radicales
01:04:11quelqu'un qui touche un flic
01:04:13c'est 10 ans de prison
01:04:15il le touche c'est 10 ans de prison
01:04:17c'est simple vous l'écrivez vous prévenez toute la France
01:04:19vous touchez un flic c'est 10 ans de prison
01:04:21ça vous va ?
01:04:23ce que vous dites là
01:04:25et j'allais dire là aussi frappé au coin du bon sens
01:04:27mais quel est l'homme politique aujourd'hui qu'il fera
01:04:29nos hommes politiques aujourd'hui
01:04:31j'allais dire méchamment ce sont des pompiers pyromanes
01:04:33pendant
01:04:3530 ans ou 40 ans on n'a rien fait
01:04:37on n'a rien voulu faire, on n'a pas pu faire
01:04:39on n'a pas voulu faire, donc il faut changer
01:04:41on a
01:04:43réussi à pénaliser le viol
01:04:45et fortement il n'y a pas de raison
01:04:47qu'on ne réussisse pas un jour à faire ce que vous dites
01:04:49oui c'est une bonne remarque
01:04:51d'ailleurs mais le viol correspond
01:04:53à l'idéologie du moment
01:04:55à juste titre et c'est très bien
01:04:57non mais c'était déjà puni
01:04:59je veux dire on l'a vu c'est très bien
01:05:01que tout le monde
01:05:03on parlait de politique pénale il y a eu une priorité
01:05:05quand vous avez des gamins de 12 ans qui se baladent partout avec des couteaux
01:05:07ça pourrait devenir une priorité
01:05:09ça correspond à l'idéologie dominante du moment
01:05:11et le pouvoir à juste titre des femmes
01:05:13et tant mieux
01:05:15la prise de conscience mit tout
01:05:17tout ça est très bien
01:05:19mais votre remarque est excellente
01:05:21on va commencer par construire des prisons
01:05:23on a reconstruit Notre-Dame
01:05:25on peut en construire
01:05:27c'est un problème fondamental
01:05:29quand un juge
01:05:31toutes les semaines
01:05:33reçoit un mail de l'administration pour dire
01:05:35attention nous vous rappelons
01:05:37le taux de suroccupation des prisons
01:05:39attention la décision que vous avez prise
01:05:41ne pourra pas être exécutée
01:05:43vous avez raison
01:05:45je ne suis pas certain que les prisons
01:05:47soient la meilleure solution pour des jeunes
01:05:49vous voyez ce que je veux dire
01:05:51parce que les jeunes sont de plus en plus jeunes
01:05:53rappelez-vous l'an dernier
01:05:55les violences qu'il y a eu l'été dernier
01:05:57on a arrêté il y a 1000 jeunes
01:05:59on a dit il y a 1000 jeunes
01:06:01qui ont fait des actes de violence
01:06:03en brûlant des véhicules
01:06:05et donc on a dit
01:06:07qu'est-ce qu'on fait pour ces jeunes ?
01:06:09on ne va pas les mettre en prison
01:06:11donc qu'est-ce qu'on fait des jeunes de 15 ans ?
01:06:13on ne les met pas en prison
01:06:15parce qu'il n'y a pas de place
01:06:17je pense que même s'il y avait de la place
01:06:19je ne suis pas certain
01:06:23Adèle Haenel
01:06:25ça va vous faire réagir sans doute
01:06:27parce qu'hier Adèle Haenel a été sur France Inter
01:06:29c'est très intéressant ce qu'elle a dit
01:06:31parce qu'elle est revenue après les réquisitions
01:06:33dans le procès qui oppose Adèle Haenel
01:06:35au réalisateur Christophe Ruggia accusé d'agression sexuelle
01:06:37elle a pris la parole sur France Inter
01:06:39moi je ne connais pas Adèle Haenel
01:06:41et c'est vrai que parfois tu es choqué par son agressivité
01:06:43sa violence, etc.
01:06:45mais c'est une enfant qui a été massacrée
01:06:47donc ça s'entend quand même
01:06:49et elle a été massacrée quand elle avait
01:06:51pardonnez-moi
01:06:53quand elle avait 11 ans, 12 ans
01:06:55elle a été massacrée par un homme de 36 ans
01:06:57il y en a qui s'en sortent mieux peut-être
01:06:59qui sont résilients
01:07:01mais manifestement cette violence qu'on perçoit
01:07:03quand elle parle
01:07:05ça n'a jamais été à sa place et on ne sait pas comment on serait devenu
01:07:07si on avait été agressé sexuellement à 11-12 ans
01:07:09je vous propose d'écouter
01:07:11d'abord un premier passage lorsqu'elle répond
01:07:13sur le ferme ta gueule
01:07:15qu'elle a dit à monsieur Ruggia
01:07:17dans le procès
01:07:19mais ferme ta gueule
01:07:21c'est ce qui
01:07:23a surgi de vous en pleine audience
01:07:25c'est ce qui a été repris partout
01:07:27franchement il faut voir la violence que c'est d'entendre tous ces mensonges
01:07:29cette pile de mensonges accumulées
01:07:31par un homme qui a agressé sexuellement
01:07:33l'enfant que j'étais, qui l'a fait disparaître
01:07:35qui l'a assassiné
01:07:37c'est dur d'entendre ça
01:07:39donc moi j'essaie de me tenir dans la cour
01:07:41d'essayer de te donner
01:07:43autant que possible des éléments
01:07:45concrets, matériels à la cour
01:07:47et lui il raconte n'importe quoi
01:07:49et là où ça m'a rendu
01:07:51l'agression de trop, c'est quand il dit
01:07:53ah oui c'est moi qui lui ai donné son nom Adèle Haenel
01:07:55je suis genre mais c'est pas vrai en fait
01:07:57c'est faux, c'est un mensonge, c'est une violence de plus
01:07:59et moi ça me renvoie à quand j'étais sur son canapé
01:08:01où il me dit ah mais sans moi t'es rien en fait
01:08:03c'est moi qui t'ai créé
01:08:05c'est la même chose qu'il fait là, c'est sa violence et son arrogance
01:08:07c'est ça qui me fait péter un câble
01:08:09et j'ai même pas, enfin je sais pas, c'est genre
01:08:11j'ai pas pu m'empêcher, j'ai essayé de respecter
01:08:13le protocole et juste là c'est trop de violence
01:08:15à un moment
01:08:17Si ce qu'elle dit est exact, qu'un homme de 36 ans
01:08:19reçoit chaque semaine une jeune fille de 12 ans
01:08:21sur son canapé
01:08:23et lui dit sans moi t'es rien
01:08:25c'est un pauvre type
01:08:27c'est pire qu'un pauvre type
01:08:29oui c'est pire qu'un pauvre type
01:08:31c'est pire que ça d'ailleurs peut-être mais c'est aussi ça
01:08:33c'est aussi ça, si ce qu'elle dit est vrai
01:08:37alors elle dit autre chose
01:08:39et on peut considérer
01:08:41on peut la croire
01:08:43oui
01:08:45et on la croit
01:08:47et ce qu'elle dit là maintenant
01:08:49sur l'enfant qui a été massacré
01:08:51personne n'a protégé l'enfant qu'elle a dit-elle
01:08:53évidemment là on pense à ses parents
01:08:55évidemment
01:08:57implicitement
01:08:59elle était très forte Charlotte
01:09:03moi si vous voulez je suis un peu
01:09:05en représentant
01:09:07de cet enfant qui a disparu
01:09:09que personne n'a protégé
01:09:11ni ses parents
01:09:13ni la production du film
01:09:15aucun adulte n'a pris ses responsabilités
01:09:19et oui effectivement
01:09:21l'axe de défense de M. Ruggia ça va être
01:09:23de sexualiser l'enfant, de le responsabiliser
01:09:25de dire qu'elle avait des yeux d'actrice pornographique
01:09:29et de se plaindre
01:09:31tout le temps
01:09:33et d'essayer d'attirer la pitié sur lui
01:09:35et que ce serait lui la victime de cette histoire
01:09:37ce n'est pas le cas, on parle d'un adulte
01:09:39qui a 36 ans, presque 40 ans
01:09:41au moment des faits
01:09:43qui s'organise pour
01:09:45avoir chez lui tout seul une enfant
01:09:47de 12 ans et l'agresser sexuellement
01:09:49tous les week-ends
01:09:51elle m'a agacé Adèle Haenel lorsqu'elle est sortie
01:09:53du palais des Césars
01:09:55parce que Romane Polanski était là
01:09:57évidemment qu'elle m'a agacé
01:09:59dans ses prises de position d'extrême gauche
01:10:01mais là ce que j'entends
01:10:03c'est une enfant, quand je dis blessée
01:10:05c'est au-delà et ça nous touche
01:10:07c'est extrêmement fort ce qu'elle dit
01:10:09je viens en représentant de cet enfant
01:10:11qu'aucun adulte n'a su protéger
01:10:13là au-delà de son cas
01:10:15à elle qui est en train d'examiner la justice
01:10:17il y a aussi un procès d'une société entière
01:10:19parce que l'idéologie qui a voulu
01:10:21que les enfants soient mis au même niveau
01:10:23que les adultes, que les enfants savaient mieux que les adultes
01:10:25c'est toujours vrai à l'école, ça continue
01:10:27c'est ce pédagogisme, les enfants savent mieux
01:10:29sur le terrain sexuel
01:10:31et alors là, on reprend ce qu'on disait tout à l'heure
01:10:33on s'est tous trompés, non non, mais pareil
01:10:35il y a des gens qui ont été insultés à l'époque
01:10:37je le dis souvent, mais sur le terrain sexuel
01:10:39à l'époque c'était les pénibles
01:10:41les vieux conservateurs
01:10:43les catho-intégristes
01:10:45qui voulaient absolument moraliser la sexualité
01:10:47un enfant a besoin d'être protégé
01:10:49par des adultes, un enfant n'est pas un adulte
01:10:51un enfant ne sait pas, aussi bien qu'un adulte
01:10:53un enfant ne consent pas à son éducation
01:10:55il a besoin de la recevoir
01:10:57et donc il n'y a pas de consentement
01:10:59là où il y a une nécessité d'interdire
01:11:01et d'autoriser, c'est ça qu'un enfant
01:11:03apprend au contact des adultes
01:11:05on a voulu en faire des adultes comme les autres
01:11:07les adultes sont devenus des enfants complètement débiles
01:11:09et les enfants ont été massacrés, certains enfants
01:11:11n'ont pas été protégés, elle a absolument raison
01:11:13et là c'est un procès qui dépasse largement
01:11:15celui de la protection
01:11:17de la petite fille qu'elle a été
01:11:19et qu'elle demande légitimement, il n'y a aucun doute
01:11:21En fait c'est un ministère
01:11:23qu'il faudrait créer
01:11:25pour Charlotte
01:11:27Non mais la question
01:11:29qui est essentielle et que pose
01:11:31aussi monsieur Richoufs
01:11:33dans son livre et que pose Charlotte
01:11:35c'est est-ce qu'il est possible
01:11:37d'avoir un retour en arrière
01:11:39est-ce que depuis
01:11:4140 ans ou 50 ans que vous avez
01:11:43instillé une certaine
01:11:45façon de penser
01:11:47est-ce que vous pouvez revenir en arrière ?
01:11:49Réussir à reconstruire Notre-Dame ?
01:11:51Oui mais Notre-Dame
01:11:53Non mais attendez
01:11:55justement c'est pour ça
01:11:57c'était un symbole magnifique, mirobolant
01:11:59on est sauvé, on a relevé Notre-Dame
01:12:01vous n'êtes pas obligé
01:12:03c'est pas revenir en arrière, c'est progresser
01:12:05c'est faire mieux
01:12:07c'est pas faire comme avant, c'est faire mieux
01:12:09les enfants ça se protège, évidemment
01:12:11et les adultes de
01:12:1338 ou 40 ans
01:12:15ça se contient
01:12:17quand ils sont en phase de jeunes
01:12:19de 12, 13, 14, 15 ans
01:12:21Mais il faut quand même faire le bon diagnostic
01:12:23parce qu'on parle souvent et on résume cette histoire
01:12:25et vous avez raison, vous disiez Adèle Haenel
01:12:27c'est elle qui le porte aujourd'hui mais parfois elle nous a agacés
01:12:29parce que la violence du coup de balancier
01:12:31qu'elle a incarné à un moment
01:12:33a été peut-être trop loin
01:12:35comme toutes les révolutions, ça va toujours trop loin
01:12:37ça peut être dans les mots, simplement
01:12:39il faut surtout faire le bon constat parce que je veux bien qu'on explique
01:12:41que tout vient du patriarcat
01:12:43j'ai peur que beaucoup de choses viennent de la libéralisation totale
01:12:45de l'émancipation absolument individuelle
01:12:47en dehors de toute moralisation
01:12:49des actes humains
01:12:51sur tous les sujets, sur tous les plans
01:12:53il y a une moralisation de nos actes
01:12:55et le dire aujourd'hui
01:12:57c'est peut-être ça la révolution qui va arriver
01:12:59mais si on ne voit que le patriarcat
01:13:01on va avoir du mal à comprendre
01:13:03que si chacun continue à faire ce qu'il veut
01:13:05on va en arriver là
01:13:07Je pensais à certaines choses
01:13:09certaines choses que j'avais lues
01:13:11par exemple Naguère dans Elle
01:13:13j'étais chez le dentiste, je lisais le magazine Elle
01:13:15c'est fait par des femmes
01:13:17pour des femmes
01:13:19il y avait un grand article, à côté de moi
01:13:21il y avait une jeune fille, une enfant de 12 ans
01:13:23l'article c'était comment réussir votre sodomie
01:13:25voilà
01:13:27on est en plein dans tout ça
01:13:29d'un côté on vous explique qu'il faut protéger l'enfance
01:13:31à juste titre et de l'autre côté
01:13:33on vous donne les recettes pour qu'un enfant puisse savoir
01:13:35comment...
01:13:37c'est par hasard sans doute cette jeune fille
01:13:39c'est moi qui lisais
01:13:41quand vous avez accès à tout
01:13:43à la pornographie qu'on essaie à chaque fois
01:13:45de brider
01:13:47vous ne changerez pas ça
01:13:49vous vous êtes né dans une société
01:13:51peut-être où il n'y avait pas d'image
01:13:53très peu d'image
01:13:55la première fois que vous avez vu
01:13:57la représentation d'une femme nue
01:13:59en photo ou en film
01:14:01c'était quand ?
01:14:03j'avais 18 ans parce que c'était interdit
01:14:05et le système pileux n'était pas représenté
01:14:07c'était interdit aussi
01:14:09donc c'est une France
01:14:11qui n'existe plus
01:14:13non ça n'existe plus
01:14:15mais il y a des moyens probablement
01:14:17d'empêcher cette survalorisation
01:14:19c'est les parents
01:14:21oui bien sûr
01:14:23il y a des familles où ça se passe très bien
01:14:25bien sûr
01:14:27la mère est présente
01:14:29je dis la mère parce que c'est souvent
01:14:31quand même la mère
01:14:33je suis un peu macho
01:14:35je m'aperçois souvent
01:14:37que la mère
01:14:39est plus présente dans l'éducation des enfants
01:14:41voilà
01:14:43je peux le dire comme ça
01:14:45pour rebondir sur ce que disait Charlotte à l'instant
01:14:47il y a eu une très grande étude
01:14:49il faudrait peut-être qu'on en reparle
01:14:51étude américaine sur l'éclatement de la cellule familiale
01:14:53et les conséquences
01:14:55et notamment la perte de la figure du père
01:14:57et les conséquences que ça avait
01:14:59c'est extrêmement intéressant
01:15:01si vous regardez plusieurs enfants
01:15:03qui ont grandi dans une cellule familiale
01:15:05complète et des enfants qui ont grandi
01:15:07dans des cellules familiales monoparentales
01:15:09en général vous avez raison, c'est plutôt la mère qui s'en occupe
01:15:11et le fait qu'il y ait une disparition
01:15:13de la figure du père
01:15:15a entraîné notamment une propension
01:15:17à la délinquance
01:15:19et c'est la grande thèse de Nauri
01:15:21du côté des enfants
01:15:23c'est chiffré, ça a été publié dans le point
01:15:25il y a plusieurs mois
01:15:27c'était excellent
01:15:29la grande thèse d'Aldo Nauri
01:15:31et ça nous rejoint
01:15:33ça nous renvoie à votre livre
01:15:35la grande thèse d'Aldo Nauri
01:15:37pédopsychiatre très connu
01:15:39le malheur des banlieues, c'est l'absence de père
01:15:41la disparition des pères
01:15:43tout à fait, d'autant que
01:15:45je me souviens
01:15:47les affaires qu'il y a eu
01:15:49pour les affaires de violence
01:15:51je me souviens
01:15:53l'an dernier
01:15:55les violences, les émeutes de juin
01:15:57le gouvernement a dit
01:15:59il n'y a plus de parents
01:16:01il n'y a plus de pères
01:16:03où sont les familles ?
01:16:05que les familles reprennent leurs enfants en main
01:16:07les familles, quand vous parlez de la GPA
01:16:09nos concitoyens musulmans
01:16:11ça peut leur rendre chaud
01:16:13eux ce qu'ils veulent c'est la famille
01:16:15le noyau familial
01:16:17donc vous pétardez la famille d'un côté
01:16:19et de l'autre côté vous dites où est la famille
01:16:21il faut savoir ce que l'on veut
01:16:23il est 10h27, c'est Noël bientôt
01:16:25je vais pouvoir donner une seconde séquence
01:16:27sur Noël, ça m'intéresse beaucoup
01:16:29votre regard
01:16:31Mon Noël à moi
01:16:33on demande aux uns et aux autres
01:16:35je ne sais pas si vous avez un souvenir de Noël très fort
01:16:37non, parce que malheureusement
01:16:39j'avais un père protestant
01:16:41et qui ne fêtait pas Noël
01:16:43comme les catholiques
01:16:45et en plus au Liban il n'y avait pas de sapin
01:16:47donc je n'ai pas connu tout ça
01:16:49malheureusement
01:16:51Mon Noël à moi
01:16:55Un de mes meilleurs souvenirs de Noël
01:16:57ça a été à mes 7 ans
01:16:59mon oncle est arrivé
01:17:01il était directeur industriel
01:17:03chez Petrosyan
01:17:05il est arrivé avec 3 jolies boîtes
01:17:07de caviar
01:17:09du beluga, du sévrouga
01:17:11et de l'ossiètre
01:17:13et j'ai découvert le caviar
01:17:15cette année là, ça a été réellement fantastique
01:17:17j'ai trouvé ça génial
01:17:19et en plus il avait le savoir
01:17:21et il a pu m'expliquer
01:17:23je ne me souviens plus du sens
01:17:25maintenant parce que je vous avoue
01:17:27je n'ai pas la chance d'en remanger très régulièrement
01:17:29mais il m'a fait passer
01:17:31du plus doux au plus puissant
01:17:33et c'était vraiment
01:17:35j'en ai un souvenir
01:17:37fantastique, surtout qu'on l'a goûté
01:17:39directement à la petite cuillère, c'était le top
01:17:41en même temps
01:17:43c'est pour moi si ça sert
01:17:45je ne sais pas si vous êtes amateur
01:17:47de caviar
01:17:49il y a des gens qui n'aiment pas du tout
01:17:51ce qui est sûr c'est qu'il y a 7 ans
01:17:53je ne savais même pas que ça existait
01:18:03j'ai des souvenirs de Noël
01:18:05à la Légion Étrangère
01:18:07à la Légion Étrangère
01:18:09Noël était un moment très fort
01:18:11avec toute la famille Légion
01:18:13et à Sarajevo à l'époque
01:18:15à la lueur des balles traçantes
01:18:17les légionnaires font des crèches
01:18:19au fin fond partout
01:18:21dans les sections, dans les compagnies
01:18:23cette soirée là est une soirée
01:18:25très émouvante
01:18:27où les gens se confient
01:18:31bien sûr on est loin de sa famille
01:18:33on est loin de ses enfants
01:18:35mais la chaleur Légion apporte beaucoup
01:18:37et on se rend compte là
01:18:41que ces soldats qui sont des soldats
01:18:43extraordinaires
01:18:45150 nationalités qui viennent en France
01:18:47et qui ont un instant en commun
01:18:49qui est celui de Noël
01:18:51même s'ils sont musulmans
01:18:53et bien c'est quelque chose que j'essaie
01:18:55de recréer un petit peu
01:18:57de retracer dans ce livre
01:18:59écrit à quatre mains comme je vous le disais
01:19:01en essayant de montrer que rien n'est impossible
01:19:03que tout est possible au contraire
01:19:05il faut voir le verre à moitié plein
01:19:07et qu'il suffit de quelques personnes volontaires
01:19:09pour changer
01:19:11je vous ai coupé tout à l'heure
01:19:13sur votre analyse de Noël
01:19:15et vous vouliez rajouter quelque chose
01:19:17oui je voulais ajouter que j'ai parlé des ennemis
01:19:19mais je dois parler aussi
01:19:21malheureusement du Pape et de sa fameuse crèche
01:19:23au Vatican
01:19:25où le Christ est sur un kéfier
01:19:27le Christ est sur un kéfier
01:19:29dans la crèche du Vatican ?
01:19:31oui
01:19:33il y a eu des images
01:19:35il y a eu des images dessus
01:19:37donc c'est un signal qu'il souhaite envoyer
01:19:39à Gaza
01:19:41c'est un signal oui
01:19:43probablement
01:19:45il est sur un kéfier
01:19:47je demande d'ailleurs à Marine si on peut voir cette image
01:19:49ou à Audrey
01:19:51on a vu sur les réseaux sociaux en effet cette image
01:19:53il faut peut-être rappeler au Pape
01:19:55que Jésus-Christ
01:19:57était descendu de David
01:19:59et qu'il était un peu juif
01:20:01semble-t-il
01:20:03oui
01:20:05un petit peu
01:20:07il rappelle que
01:20:09il est sur un kéfier
01:20:11c'est le Pape qu'on voit terminer
01:20:13qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:20:15rien que ce Pape
01:20:17contrarie beaucoup de catholiques
01:20:19et voilà
01:20:21son déplacement en Corse dans une région séparatiste
01:20:23est tout à fait exemplaire
01:20:25de ce qu'il fait
01:20:27ou ce qu'il ne veut pas faire
01:20:29d'abord la Corse
01:20:31tout le monde a salué
01:20:33le bonheur de la Corse
01:20:35la Corse a protégé le Pape
01:20:37mais pourquoi vous dites que la Corse est séparatiste ?
01:20:39parce qu'elle ne l'est pas
01:20:41elle ne l'est pas
01:20:43elle a gardé ses traditions, sa culture, sa langue
01:20:45mais elle a une identité
01:20:47il y a tradition et récupération politique
01:20:49qui est probablement aussi une venue politique
01:20:51vous aviez aussi
01:20:53dans la République une et indivisible
01:20:55toutes les banderoles qui étaient en langue corse
01:20:57ça me...
01:20:59voilà
01:21:01je fais le mauvais esprit
01:21:03non pas du tout
01:21:05j'étais concentré sur autre chose
01:21:07à l'instant un adolescent tué dans une rix
01:21:09près du lycée Rodin
01:21:11d'ailleurs je pense que le rix, je ne sais pas si c'est le mot qui convient
01:21:13un adolescent a été tué au cours d'une violente rix
01:21:15à proximité du lycée Rodin
01:21:17à Paris dans le 13ème
01:21:19ce mardi matin
01:21:21donc un adolescent a été tué
01:21:23à proximité du collège
01:21:25lycée Rodin qui est situé
01:21:27rue Corvisard
01:21:29selon les premiers éléments il a reçu un coup de couteau
01:21:31durant une rix transportée
01:21:33dans un état grave à l'hôpital de la pitié
01:21:35son décès a été prononcé vers 9h
01:21:37précise une source proche de l'enfer
01:21:39les policiers sont sur place et des constatations sont en cours
01:21:41plusieurs suspects sont en fuite, vous vous rendez compte
01:21:43le drame absolu, il y a des parents
01:21:45c'est pas du tout la première fois que ça arrive cette année
01:21:47c'est tous les jours de toute façon
01:21:49j'espère que c'est pas tous les jours qu'un enfant est tué
01:21:51non mais c'est quasiment tous les jours
01:21:53ce que vous dites là
01:21:55vous vous rendez compte c'est parents
01:21:57il y en a eu un autre hier ou avant-hier
01:21:59hier la jeune fille de 15 ans
01:22:01elle a été massacrée
01:22:03c'est pas tous les jours
01:22:05il faudrait régir
01:22:07on peut rappeler d'ailleurs
01:22:09De Gimlet sur la 5ème avenue
01:22:11je le dis pour Noël
01:22:13acheter le livre de Philippe Labro
01:22:15c'est un livre sur l'amour
01:22:17une histoire d'amour qui a commencé à 20 ans
01:22:19et qui finit à 70 ans
01:22:21il n'y a rien de plus beau que l'amour
01:22:23voici l'extrait
01:22:25c'est profond
01:22:27Philippe Labro reçoit
01:22:29Cécile Pivot, la fille de Bernard Pivot
01:22:31Bernard Pivot, le goût des autres
01:22:33je l'ai vu ce livre est formidable
01:22:35il faut qu'on la reçoive Cécile Pivot
01:22:37co-écrit avec sa soeur Agnès
01:22:39et publié chez Calman Lévis
01:22:41vous étiez passé chez Pivot, Richard Millet ?
01:22:43non, jamais
01:22:45mais pourquoi ?
01:22:47ça va venir
01:22:49écoutons cet extrait
01:22:51il le disait lui-même
01:22:53je ne suis pas un intellectuel
01:22:55non, c'était pas un intellectuel
01:22:57c'est vraiment quelqu'un qui a été élevé
01:22:59dans sa famille
01:23:01il avait des grands-parents
01:23:03pardon, il avait des parents qui étaient épiciers
01:23:05il a vraiment
01:23:07c'était un élève
01:23:09tout à fait moyen
01:23:11voire médiocre
01:23:13et simplement il lisait la presse
01:23:15il s'intéressait à l'écologie
01:23:17c'était la seule chose
01:23:19et quelqu'un de sa famille lui a dit
01:23:21il a commencé des études de droit qu'il a complètement raté
01:23:23c'était vraiment pas un bon élève
01:23:25et quelqu'un lui a dit, puisque tu lis la presse tous les jours
01:23:27tu n'en fais pas ton métier
01:23:29et là il est arrivé à Paris
01:23:31il a vraiment débarqué Gare de Lyon
01:23:33il a tenté le concours du CFJ
01:23:35du centre de formation des journalistes
01:23:37il a été reçu
01:23:39et à partir de là il s'est aperçu
01:23:41que c'était vraiment le métier qu'il voulait faire
01:23:43il a été vraiment reçu haut la main
01:23:45et là il s'est mis à lire
01:23:47jusque là il avait lu 2-3 classiques
01:23:49et surtout pendant la guerre
01:23:51il avait lu le dictionnaire
01:23:53c'était le seul ouvrage qu'il avait
01:23:55C'est l'esprit de Noël
01:23:57et je voulais vous dire qu'à 44 ans
01:23:59jour pour jour
01:24:01La Boum sortait
01:24:03avec Sophie Marceau
01:24:05et peut-être l'avez-vous vu ce mercredi
01:24:0717 décembre 1980
01:24:09vous étiez encore à Nantes
01:24:11en 1980
01:24:13vous étiez toujours à Nantes
01:24:15non j'étais journaliste
01:24:17en 80 ?
01:24:19oui je sortais du CFJ
01:24:21j'étais journaliste
01:24:23je sortais du CFJ
01:24:25l'école où Bernard Pivot
01:24:27a appris son métier
01:24:29mais vous faites jeune
01:24:31je dis vous faites jeune
01:24:33il y a très longtemps
01:24:35que je fais vieux
01:24:37et vous étiez journaliste
01:24:39vous avez commencé votre carrière dans quelle publication ?
01:24:41en 1980
01:24:43en faisant du reportage en indépendant
01:24:45en indépendant et la première fois
01:24:47que vous êtes entré dans une maison, journal, radio
01:24:49la première fois que j'ai travaillé dans une rédaction c'était à Europe 1
01:24:51j'ai pas raconté mes mémoires
01:24:53je suis vieux mais pas à ce point là
01:24:55en 1980 vous étiez où Joseph ?
01:24:57je l'ai vu avant de partir
01:24:59faire mes classes
01:25:01vous avez fait votre service militaire ?
01:25:03dans les commandos de l'air
01:25:05cocoy
01:25:07j'ai fait la Légion étrangère aussi
01:25:09pas vous riez
01:25:13je ne suis pas crédible
01:25:15encore qu'à la Légion étrangère
01:25:17vous avez toute personnalité
01:25:19il y a toute personnalité qui vient
01:25:27il y a les princes
01:25:29il y a les gens extraordinaires
01:25:31vous étiez dans un milieu favorisé ?
01:25:33dans un milieu favorisé
01:25:35oui relativement
01:25:37et vous aviez choisi la Légion étrangère ?
01:25:39j'ai choisi d'abord d'être
01:25:41de Saint-Syrien
01:25:43je voulais être militaire de toute façon
01:25:45et être dans les choses difficiles
01:25:47c'est la difficulté
01:25:51il faut leur insuffler la foi
01:25:53donner un sens à l'action
01:25:55est-ce que vous m'autorisez
01:25:57une petite remarque personnelle ?
01:25:59j'en fais jamais comme vous le savez
01:26:03la qualité la plus rare
01:26:05que j'ai rencontré dans la vie professionnelle
01:26:07c'est la qualité précisément du chef
01:26:09et du commandement
01:26:11des gens intelligents j'en connais plein
01:26:13des solistes j'en connais plein
01:26:15des divas, des suicides
01:26:17j'en connais plein
01:26:19mais des gens qui ont une capacité de commandement
01:26:21j'en connais un par exemple
01:26:23il s'appelle Didier Deschamps
01:26:25il avait ça à 12 ans
01:26:27et pour avoir parlé avec les sportifs
01:26:29souvent les uns et les autres m'ont dit
01:26:31on peut tout travailler, on peut tout apprendre
01:26:33mais la qualité du commandement
01:26:35tu l'as ou tu ne l'as pas
01:26:37être chef c'est quelque chose de difficile
01:26:39être bon chef c'est facile
01:26:41à partir du moment où vous avez une hiérarchie
01:26:43à des règlements
01:26:45c'est fini
01:26:47là c'est fini et là je suis chef
01:26:49je suis obligé de vous couper
01:26:51mais c'est la qualité la plus rare que j'ai rencontré
01:26:53merci, bon joyeux Noël
01:26:55je vais vous revoir quand même
01:26:57vous messieurs
01:26:59vous revenez avant le 24
01:27:01vous êtes là la semaine prochaine ?
01:27:03vous viendrez quand même
01:27:05nous on est là jusqu'au 24
01:27:07merci on est très en retard
01:27:09on est très en retard
01:27:11Mathieu Sybille Prolat est à la réalisation
01:27:13Dominique Clément était à la vision
01:27:15Greg était au son, Audrey Berthoud ce matin
01:27:17était avec Marine Lanson, Jean de Lacoste
01:27:19Jean-Marc Morandini, rendez-vous ce soir