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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin pour une nouvelle semaine
00:00:06sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:09Une séquence a marqué les uns et les autres ce week-end, l'hymne national, la marseillaise,
00:00:15chantée par chacun des joueurs du 15 de France de rugby et repris par l'ensemble du stade.
00:00:21C'était samedi soir sur TF1 avant que les Bleus ne gagnent contre les All Blacks la
00:00:26Nouvelle-Zélande.
00:00:27J'y ai vu un morceau de France, ce cher pays de notre enfance.
00:00:31J'y ai vu le monde d'avant, quand les hooligans ne remplissaient pas les tribunes,
00:00:35quand aucun typho politique ne perturbait une rencontre sportive, quand il n'y avait
00:00:40pas plus de policiers que de spectateurs, quand enfin des joueurs qui portent le maillot
00:00:45national semblent traverser par une émotion qui vient de loin, celle des enfants de la
00:00:51patrie quand le jour de gloire arrive.
00:00:54Les années passent, le rugby garde son identité pour le meilleur souvent et parfois pour le
00:00:59pire lorsque ces jeunes gens arrosent trop une victoire.
00:01:02Mais il y avait dans cette marseillaise chantée à plein poumon par des colosses aux pieds
00:01:08agiles un désir d'honorer et de servir la France, une volonté aussi de partager.
00:01:15Les français, j'en suis certain, ont aimé ce moment, qu'ils soient dans les tribunes
00:01:20ou devant leur télévision.
00:01:22Ils l'ont d'autant plus aimé que cette déclaration d'amour faite à la France n'est pas si fréquente
00:01:28quand la marseillaise est jouée et que certains sportifs ignorent jusqu'à ses paroles.
00:01:33Merci donc à Antoine Dupont, merci à ses coéquipiers.
00:01:37Puisse cette marseillaise inspirer tous les sportifs de France.
00:01:42Il est 9h01, Chana Lusto.
00:01:50Bonjour Pascale, bonjour à tous.
00:02:00La mobilisation nationale des agriculteurs a débuté ce matin.
00:02:04Des centaines de tracteurs ont repris les routes de France.
00:02:07Certains d'hier soir, des dizaines d'agriculteurs ont passé la nuit sur la Nationale 118 à
00:02:13Vélizy-Villacoublé, près de Paris.
00:02:15Les agriculteurs s'élèvent contre le projet d'accord de libre-échange entre l'Union
00:02:19Européenne et le Mercosur.
00:02:21Un jeune homme de 17 ans, tué par balle à Rumilly, en Haute-Savoie, s'est passé hier
00:02:27en pleine journée.
00:02:28Nabil Cessonon a été touché à la tête.
00:02:31Une bagarre générale a éclaté entre des habitants de la commune et d'autres venus
00:02:34d'Annecy.
00:02:35Un jeune homme, Zied, tout juste majeur, a également été gravement blessé.
00:02:39Son pronostic vital est engagé et des forces de l'ordre ont été déployées sur les
00:02:43lieux du drame.
00:02:44Et puis du football avec la France, qui a enfin repris ses esprits en Ligue des Nations.
00:02:48Les Bleus se sont imposés hier soir face à l'Italie à Milan.
00:02:52Score final 3 buts à 1, notamment grâce à un doublé d'Adrien Rabiot à la deuxième
00:02:57et à la 65e minute, aidé deux fois par Luc Adigne.
00:03:00Cette victoire permet aux Bleus de finir premiers de leur groupe et de se qualifier pour les
00:03:03phases finales de la compétition.
00:03:05Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:07C'est à vous Pascal.
00:03:08Merci beaucoup Chana Lusto.
00:03:10On est avec Elisabeth Lévy ce matin.
00:03:13On est avec Sophie Lennartz qui est agricultrice, présidente de la Coordination rurale de l'Oise.
00:03:20Elle parlera du Mercosur bien évidemment et des agriculteurs qui sont déjà sur le
00:03:25terrain.
00:03:26Nathan Devers, Philippe Guibert, Joachim Lefloch-Imad et Gautier Lebret qui est là.
00:03:30On parlera de l'étude de France dans une seconde.
00:03:31Mais je voulais vraiment qu'on commence ce matin par Arte, parce qu'Arte est une
00:03:37chaîne publique.
00:03:38Arte, c'est 300 millions d'euros de budget.
00:03:42C'est vous qui payez.
00:03:43Et je voulais simplement vous montrer, souvent je parle de l'espace médiatique, je voulais
00:03:47vous montrer le journal télévisé matinal et quotidien de 6 minutes pour les 10-14 ans
00:03:55qui passe sur Arte, qui est diffusé tous les matins du lundi au vendredi.
00:04:00Pourquoi ? Parce que ce petit journal, c'est de la propagande.
00:04:07Ça s'adresse aux 10-14 ans et je vais vous faire écouter ce qu'ils disent de l'élection
00:04:12de Trump, ce que disent ces journalistes.
00:04:14Je ne sais pas si l'Arkhom a déclenché une enquête, je ne sais pas ce qu'il va
00:04:19se passer ces prochaines heures.
00:04:20C8 est fermé, mais manifestement Arte, avec votre argent, permet de diffuser ce que vous
00:04:27allez entendre.
00:04:28Trump et son gouvernement font peur à tous les défenseurs des droits de l'homme, car
00:04:33ses futurs ministres sont des extrémistes de droite.
00:04:36Exemple, cet homme, Matt Gaetz, il est pour les armes, contre la défense de l'environnement,
00:04:42anti-avortement, il a été désigné ministre de la justice, sa mission, détruire le système
00:04:46judiciaire actuel pour le remplacer par une justice aux ordres de Donald Trump, car vous
00:04:51le savez, Trump a souvent été condamné.
00:04:53Autre nomination très critiquée, celle de Pete Hexett, à la défense.
00:04:59Cet ancien militaire est surtout connu pour être animateur depuis 10 ans sur la chaîne
00:05:02Fox News.
00:05:03Considéré comme archi-conservateur et sexiste, il ne veut pas de femmes combattantes dans
00:05:07l'armée.
00:05:09Lui, vous le reconnaissez, c'est Elon Musk, le milliardaire propriétaire de Tesla, fabricant
00:05:15de voitures électriques, du réseau social X et des fusées SpaceX.
00:05:19C'est un fan de Trump, car il compte sur lui pour baisser les impôts des patrons et supprimer
00:05:24les normes sur l'environnement ou l'intelligence artificielle pour que Musk puisse faire tout
00:05:28ce qu'il veut.
00:05:29Justement, il a été choisi pour réduire au maximum les dépenses de l'État, notamment
00:05:34pour la santé ou l'école.
00:05:36Voilà donc, sur une chaîne publique, avec l'argent des Français, ce qui est un fusée
00:05:43aux petits jeunes de 10-14 ans.
00:05:45Moi j'attends l'Arkom.
00:05:47En fait, j'attends l'Arkom puisque l'Arkom intervient sur C8.
00:05:56L'Arkom intervient parfois sur Cnews.
00:05:58Mais j'attends.
00:05:59J'attends pourquoi pas également une réaction du ministère de la Culture.
00:06:02J'attends une réaction de, je le répète, c'est une chaîne publique.
00:06:07Vous faites le naïf, mais vous savez bien que ça fait… Vous avez parlé, je crois…
00:06:10Elisabeth Lévy.
00:06:11Je crois que vous avez fait un édito sur les cours de récréation genrés à Strasbourg.
00:06:14Oui.
00:06:15Au moment où on fait des économies, il y a donc quelqu'un qui est chargé de la mixité
00:06:19de l'éducation.
00:06:20Restons sur Arte.
00:06:21Mais c'est la même chose.
00:06:22La rééducation doit commencer tôt.
00:06:23Il faut formater les gens très vite.
00:06:27Et de ce progressisme-là, c'est quand même de créer un homme nouveau, un enfant nouveau.
00:06:32Et donc, dès la petite enfance, il faut commencer à leur bourrer le crâne.
00:06:36Alors, ça peut être l'écologie d'une certaine façon, ça peut être…
00:06:40Ministres d'extrême-droite.
00:06:41Les ministres de Trump sont qualifiés d'extrême-droite.
00:06:46Il y en a qui le sont sans doute.
00:06:47Il y en a qui le sont peut-être, oui.
00:06:49Ce qui est terrible, c'est que ce genre de contenu, maintenant, des services publics
00:06:52sont parfois repris dans l'éducation nationale aujourd'hui.
00:06:54Vous êtes incapable de définir ce qu'est l'extrême-droite, Philippe Guibert.
00:06:58Moi, sur ma fiche Wikipédia, il est inscrit que je suis journaliste d'extrême-droite.
00:07:02Il n'y a pas Ouimet.
00:07:05Si vous arrivez à me définir ce qu'est l'extrême-droite aujourd'hui, ça m'intéresse vraiment.
00:07:11Donald Trump est d'extrême-droite ?
00:07:13Non, c'est d'une droite radicale.
00:07:15C'est pétonnerie.
00:07:16C'est le populisme qui est une droite radicale, d'ailleurs.
00:07:18C'est une notion qui sert à décrier, non pas à décrire.
00:07:21Voilà.
00:07:22C'est le populisme.
00:07:23Moi, la seule chose, la liberté d'expression, je suis à 100% pour.
00:07:28Il n'y a aucun souci.
00:07:29Sur toutes les chaînes privées, chacun fait ce qu'il veut.
00:07:31Là, c'est de l'argent public.
00:07:32Donc, sur l'argent public, effectivement, il y a une exigence qui est un peu différente.
00:07:37Et forcément, il faut avoir…
00:07:39Pascal, on est d'accord qu'il pourrait faire quelque chose de beaucoup plus nuancé,
00:07:44avec deux sons de cloche.
00:07:47D'accord, ok.
00:07:49Je veux dire, la critique de Trump n'est pas illégitime non plus.
00:07:53Les nominations…
00:07:55Ce n'est pas de la critique, c'est un cassage de gueule.
00:07:57Pardon, pardon.
00:07:59Les nominations…
00:08:00Avec le sous-texte sur Musk, les patrons, l'argent des patrons.
00:08:04Ça, c'est important.
00:08:05Salauds de patrons.
00:08:07Bien important pour les petits gosses de leur dire ça.
00:08:09Ça fait trois tours à la gauche, les tweets sur Musk.
00:08:11C'est ça.
00:08:12Le fond du sujet sur Musk n'est pas là.
00:08:15Évidemment, pour tout dire, c'est assez bête en même temps.
00:08:18Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
00:08:19C'est une bêtise crasse.
00:08:21C'est dommage parce qu'Arte est une excellente chaîne, par ailleurs.
00:08:24Oui, sûrement.
00:08:25La programmation des films…
00:08:27Il faut leur dire que la guerre mondiale est finie, mais…
00:08:29C'est Arte.
00:08:30La programmation des films et la programmation des documentaires sur Arte sont excellents.
00:08:34Trump et son gouvernement font peur à tous les défenseurs des droits de l'homme,
00:08:38car ses futurs ministres sont des extrémistes de droite.
00:08:41Je vais vous dire quelque chose.
00:08:42J'attends ce qu'il va se passer aux Etats-Unis.
00:08:44Wait and see.
00:08:45Et pour tout vous dire, j'espère que Trump réussira.
00:08:49Parce que s'il réussit, c'est quand même bien pour le monde entier.
00:08:52Et j'attends que ces nouvelles…
00:08:54Ça, il y a débat.
00:08:55Si c'est bien pour la France, il y a débat.
00:08:58C'est toujours bien qu'un pays réussisse et notamment que l'Amérique réussisse
00:09:04et que l'Amérique pense, s'il te plaît.
00:09:07Ce ne sont pas les intérêts des Américains.
00:09:09J'entends bien.
00:09:10C'est ce qu'a dit Hervouet et il avait raison l'autre jour.
00:09:13On va sans doute déchanter.
00:09:14Mais j'attends que des nouveaux profils pour diriger des ministères,
00:09:18comme Elon Musk, et non pas les petits hommes gris
00:09:21qui gouvernent la France depuis des années
00:09:23et qui sont responsables de ce qui se passe avec le Mercosur.
00:09:26Parce qu'on va en parler.
00:09:27Parce que les petits hommes gris qui vous ont mis, madame,
00:09:30en difficulté sur la compétitivité de l'agriculture française,
00:09:34massacrés à coups de bureaucraties délirantes, contradictoires,
00:09:39une fiscalité écrasante sur toute la chaîne de production alimentaire.
00:09:43C'est les petits hommes gris.
00:09:45Alors on va voir ce que fait Musk, si vous me permettez.
00:09:50Je peux répondre à Gauthier par rapport à Auvin et au Cognac.
00:09:57Il n'a jamais été nécessaire d'avoir des accords de libre-échange
00:10:01pour vendre à l'étranger.
00:10:02Par contre, là, la nuance, c'est que tous ces produits-là,
00:10:06tous ces accords, rentrent avec des droits de douane quasi nuls.
00:10:09Donc des prix extrêmement bas qui vont dézinguer.
00:10:12Peu importe si Trump veut acheter du mouette et chandon,
00:10:17il ne va pas téléphoner à Macron pour aller en acheter.
00:10:19Il peut aller en acheter sans problème.
00:10:22Par contre, tous ces accords qui sont en train de se passer là,
00:10:25dont un encore un peu plus par rapport à une liste déjà longue,
00:10:30c'est les droits de douane très faibles
00:10:32et qui vont faire des prix alimentaires très bas
00:10:34pour lesquels on ne pourra pas être compétitif.
00:10:36Et si je peux rappeler quelque chose de Mercosur, certes, c'est une chose,
00:10:39mais c'est le cumul de tous ces accords.
00:10:41Parce que celui-là, c'est un en plus de toute une liste.
00:10:44Donc là, on parle de 99 000 tonnes de bovins,
00:10:47pour prendre cet exemple-là,
00:10:49parce qu'il y a beaucoup de chiffres qui circulent.
00:10:51Mais additionner ça avec tous les autres accords du Chili,
00:10:54d'Afrique du Sud, le CETA et autres,
00:10:57a pu essayer de nous faire produire.
00:11:01Et là, votre...
00:11:02J'aime pas le mot souveraineté parce qu'il est...
00:11:04Sophie Lénardz.
00:11:05Mais votre autonomie alimentaire, attention !
00:11:08Bon, Sophie Lénardz, vous êtes avec nous
00:11:10et on va voir évidemment ce qui se passe sur ce dossier du Mercosur.
00:11:14Je voudrais simplement dire une phrase de Michel Barnier
00:11:17qu'il a dite la semaine dernière.
00:11:20Il a dit...
00:11:21Sur les drapeaux ?
00:11:22Non, il a dit cette phrase que je trouve absolument sidérante
00:11:27et qui en dit nom sur ce que sont ceux qui nous gouvernent.
00:11:32Je dis aux paysans, aux agricultrices, aux agriculteurs
00:11:36qu'ils peuvent avoir confiance.
00:11:39Il manque un mot.
00:11:40Qu'ils peuvent avoir confiance dans le gouvernement.
00:11:43Je ferai tout ce que je pourrais.
00:11:46Bon, il fera rien parce qu'il peut rien.
00:11:49Voilà, c'est ça la vérité.
00:11:50Il peut rien et si vous me permettez d'aller un petit peu
00:11:53beaucoup plus loin dans les détails,
00:11:55à ce niveau-là.
00:11:56On parle de splitting dans ces accords de Mercosur.
00:12:00Si on s'en tient à la légalité d'aujourd'hui,
00:12:04c'est qu'il faut une unanimité dans les votes
00:12:07pour faire passer le Mercosur.
00:12:09Ce qu'ils sont en train de trafiquer dans notre dos
00:12:12et surtout dans le dos des eurodéputés,
00:12:14ce qui est encore plus grave,
00:12:15c'est ce fameux splitting.
00:12:17Donc de couper l'accord en deux,
00:12:19une partie géopolitique et une partie commerciale
00:12:21et sur lequel il ne faudra plus l'unanimité
00:12:24mais il faudra une majorité qualifiée.
00:12:26Et donc tout ça dans le dos des gens,
00:12:28y compris des eurodéputés,
00:12:30qui ne vont même pas l'avoir à voter
00:12:32parce que ça va passer dans un autre accord.
00:12:34Vous vous rendez compte de l'hypocrisie de tout ça ?
00:12:37Alors on va voir un sujet dans une seconde
00:12:39de Marine Sabourin qui montre Valérie Pécresse
00:12:42et M. Benhamis auprès de vous.
00:12:45Mais Emmanuel Ducroix, qui est journaliste économique
00:12:48à l'Opinion et également qui intervient sur Europe 1,
00:12:50a fait tout à l'heure un remarquable éditorial
00:12:53qui est aussi un état des lieux.
00:12:55Elle rappelle, viande bovine, volaille, sucre
00:12:58sont soumis à une concurrence déloyale
00:13:01puisque les pays sud-américains ont accès
00:13:03à des méthodes de production interdites
00:13:05de longue date ici.
00:13:07Hormones et antibiotiques de croissance pour l'élevage,
00:13:09pesticides dont certains sont prohibés
00:13:11sur nos cultures depuis des décennies.
00:13:13Certains secteurs comme le vin,
00:13:15les produits laitiers pourraient en profiter
00:13:17mais cela ne compensera pas les potentielles destructions.
00:13:20C'est ça la réalité les petits hommes gris
00:13:22n'entendent pas.
00:13:24C'est le sujet.
00:13:26C'est invraisemblable.
00:13:28Invraisemblable.
00:13:30Et depuis des années, parce qu'on en a parlé
00:13:32il y a 10 mois, rien n'a été fait.
00:13:34Donc Gabriel Attal sur ses bottes de paille,
00:13:36c'était pour du cirque.
00:13:38Du cirque !
00:13:40On l'a dit dès le départ que c'était un sketch.
00:13:42Je vais vous raconter quand même pour les produits
00:13:44de soins pour les plantes.
00:13:46La Belgique, la France, l'Allemagne, l'Espagne
00:13:49fabriquent des produits phytosanitaires.
00:13:51Nous ne pouvons pas utiliser.
00:13:53Mais qui sont en accord avec ces pays,
00:13:55entre autres du Mercosur.
00:13:57Donc ça veut dire que la matière agricole
00:13:59va être produite avec ces matières de soins
00:14:01qui nous sont interdites.
00:14:03Donc vous allez revoir ça dans vos étals
00:14:05par un biais de retour.
00:14:07Est-ce qu'on peut dire aux gens
00:14:09que déjà l'alimentation à bas prix
00:14:11ça n'a aucun sens.
00:14:14Ni pour l'agriculture, ni pour la santé.
00:14:16C'est primordial la santé de nos concitoyens.
00:14:19Ça va coûter un fric fou à la sécurité sociale
00:14:22et gâcher des vies
00:14:24de donner cette alimentation
00:14:26à la population.
00:14:28J'entends ce que vous dites.
00:14:30Et je rappelle que vous êtes Sophie Lénaerts
00:14:32présidente de la Coordination rurale de l'Oise.
00:14:35Mais ce qui est important,
00:14:37et je vais encore citer Emmanuel Ducrot,
00:14:39parce qu'il était dans le studio.
00:14:41Je lui ai dit, Emmanuel, donnez-moi votre texte.
00:14:43Je vais le redire dans quelques instants.
00:14:45Qu'est-ce qu'elle dit, Emmanuel,
00:14:47dans quelques instants.
00:14:49La France surinterprète les règles environnementales européennes
00:14:51qui sont déjà les plus rigoureuses du monde.
00:14:54Que ce soit pour la gestion des zones humides,
00:14:56pour le fatras administratif
00:14:58qui entoure les installations d'élevage
00:15:00ou pour les phytosanitaires.
00:15:02Elle a raconté, Emmanuel Ducrot,
00:15:04on a saboté la filière noisette.
00:15:06Evidemment, vous vous en fichez.
00:15:08C'est pas votre truc la filière noisette.
00:15:10Mais non, mais tout le monde s'en fout en fait.
00:15:13Tout le monde s'en fout.
00:15:15C'est la filière noisette en interdisant
00:15:17un produit insecticide
00:15:19autorisé partout en Europe.
00:15:21Et ça, c'est pas les règles européennes,
00:15:23c'est les petits hommes gris.
00:15:25Enfin, c'est un vrai samba, quand même.
00:15:27Et la France a saboté aussi
00:15:31les salades, les pommes, les betteraves,
00:15:33les pommes de terre, etc.
00:15:35La France lave plus blanc.
00:15:37Eh bien, il y en a marre.
00:15:39Mais c'est pas les petits hommes gris seulement.
00:15:41C'est les élus.
00:15:43C'est les ministres nommés.
00:15:45C'est les politiques aussi.
00:15:47Donc, évidemment,
00:15:49ce qui s'est passé il y a 9 mois,
00:15:51vous êtes de nouveau sur le terrain.
00:15:53Écoutons d'ailleurs Emmanuel Macron.
00:15:55C'est un sujet tabou dont personne ne parle.
00:15:57Enfin, les agriculteurs en parlent beaucoup.
00:15:59Mais dans la classe politique, l'Ukraine,
00:16:01c'est le sujet tabou.
00:16:03On a levé toutes les taxes douanières
00:16:05sur l'Ukraine en raison du conflit russo-ukrainien.
00:16:07Résultat des courses depuis qu'on a fait ça,
00:16:09sur un exemple hyper concret,
00:16:11l'Ukrainien produit dans des conditions bien différentes,
00:16:13vendu à moindre prix,
00:16:15et qui fait une concurrence complètement déloyale
00:16:17aux agriculteurs français.
00:16:19Mais on a dit tout ça il y a un an.
00:16:21On a dit tout ça il y a un an.
00:16:23Rien n'a changé.
00:16:25M. Attal est venu sur ses bottes de paille
00:16:27pour faire le cirque.
00:16:29C'est quand même fou, ce pays.
00:16:31Il n'y a pas ce Marc Fesnoy ni Jeannevard.
00:16:33Il y a une chose qui a changé.
00:16:35C'est que là, on a quand même,
00:16:37et je suis d'accord avec vous,
00:16:39le président de la République et le Premier ministre
00:16:41qui disent qu'ils sont contre la signature de cet accord.
00:16:43Mais il n'a pas dit ça.
00:16:45En l'état.
00:16:47Alors écoutons M. Macron.
00:16:49Ensuite, l'Allemagne est pour.
00:16:51Et pour l'Allemagne, ça va être très favorable.
00:16:53Ce n'est pas les agriculteurs allemands.
00:16:55Ecoutons M. Macron,
00:16:57président de la République,
00:16:59sur les signatures du Mercosur.
00:17:01La France, aujourd'hui,
00:17:03ne signerait pas en l'état
00:17:05ce traité Mercosur.
00:17:07Je le dis depuis plusieurs années.
00:17:09Ça a été répété par le gouvernement
00:17:11comme par tous les gouvernements précédents.
00:17:13Et cette fermeté que nous avons,
00:17:15elle est simple.
00:17:17C'est que nous ne croyons pas
00:17:19au préaccord tel qu'il a été négocié.
00:17:21D'abord parce qu'il vient de très loin.
00:17:23Ensuite, parce qu'il ne prend pas en compte
00:17:25toutes les évolutions que nous avons fait
00:17:27nous-mêmes sur nos propres marchés.
00:17:29Et comme je lui ai dit, pour l'Argentine,
00:17:31il serait très mauvais pour sa réindustrialisation.
00:17:33Et pour nous, il serait très mauvais
00:17:35pour notre agriculture.
00:17:37Et je vais être simple,
00:17:39nous ne pouvons pas demander
00:17:41à nos agriculteurs
00:17:43en Europe, agriculteurs français,
00:17:45mais c'est vrai pour tous les agriculteurs européens,
00:17:47de changer leur pratique,
00:17:49de se passer de certains produits phytosanitaires,
00:17:51d'avoir, ce qui est notre fierté,
00:17:53une agriculture qui est
00:17:55de grande qualité.
00:17:57Et en même temps, d'ouvrir notre marché
00:17:59à des importations massives
00:18:01de produits qui ne respecteraient pas
00:18:03les mêmes critères.
00:18:05C'est bien de faire une interview au pied d'un avion
00:18:07qui fait du bruit, mais évidemment,
00:18:09si on pouvait faire une interview
00:18:11sans que l'avion mette les...
00:18:13Mais il a raison.
00:18:15Bien sûr qu'il a raison.
00:18:17Mais il est président de la République,
00:18:19il peut peut-être faire quelque chose.
00:18:21On ne peut pas accepter des contraintes
00:18:23environnementales qui soient extrêmement fortes en Europe.
00:18:25Je pense que ces contraintes sont légitimes
00:18:27pour la transition écologique, mais si elles ne se font pas
00:18:29à l'échelle mondiale, de manière homogène,
00:18:31si on importe des produits qui sont, un,
00:18:33qui ne respectent pas nos standards,
00:18:35qui sont, en effet, comme vous l'avez souligné,
00:18:37dangereux pour la santé, qui sont de moindre qualité,
00:18:39c'est insupportable.
00:18:41Pardonnez-moi de vous dire, vraiment Nathan,
00:18:43moi je vous aime bien, mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:18:45Pour la transition écologique,
00:18:47il faut supprimer
00:18:49la filière noisette
00:18:51en interdisant un produit insecticide.
00:18:53Qu'est-ce que vous en savez, vous ?
00:18:55Je ne parle pas des noisettes.
00:18:57Qu'est-ce que vous en savez, vous ?
00:18:59Évidemment que je ne suis pas spécialiste de la question des noisettes.
00:19:01Mais personne, en fait, on te dit ça.
00:19:03Mais c'est...
00:19:05Je parle du libre-échange en général.
00:19:07Non, là vous avez dit, pour la transition écologique,
00:19:09il est bon que les
00:19:11agriculteurs mettent l'agriculture
00:19:13aux normes, c'est ce que vous me dites.
00:19:15Et moi, je vous pose
00:19:17la question, parce que tout le monde dit,
00:19:19la transition écologique, ça ne va pas. Qu'est-ce que vous en savez ?
00:19:21Rien, en fait. Et vous pensez que c'est parce que
00:19:23c'est comme la voiture électrique. Hier,
00:19:25il y avait monsieur Ferracci qui était là.
00:19:27Il a expliqué cette chose extraordinaire.
00:19:29On va imposer
00:19:31aux entreprises la voiture électrique.
00:19:33Donc vous allez à un représentant de commerce
00:19:35qui fait 600 km par jour,
00:19:37vous allez lui dire de prendre une voiture électrique
00:19:39et de s'arrêter trois fois pour la recharger.
00:19:41Mais en fait, on est chez les fous
00:19:43aujourd'hui. On est chez les fous.
00:19:45On va imposer.
00:19:47Imposer.
00:19:49Oui, mais concernant les contraintes, le fait que
00:19:51la transition écologique doit...
00:19:53Les Français ne veulent pas de la voiture électrique.
00:19:55C'est pareil, en fait.
00:19:57En fait, c'est pareil.
00:19:59Ce sont des sujets qui sont...
00:20:01Des décisions sont prises contre l'avis des Français.
00:20:03Que ce soit
00:20:05la voiture électrique, l'agriculture,
00:20:07tu peux tout les prendre. Et c'est pour ça qu'en fait,
00:20:09les gens n'ont absolument plus...
00:20:11Comment dire ? Ne respectent plus la parole politique.
00:20:13En tout cas, sur le Mercosur,
00:20:15Emmanuel Macron s'oppose avec, en face,
00:20:17la signature du traité, mais la réalité
00:20:19est qu'il parle dans le vide, puisque Bruxelles
00:20:21peut très bien passer outre la voie de la France.
00:20:23Dans la mesure où on a fait la politique commerciale
00:20:25d'une compétence exclusive de l'Union Européenne.
00:20:27C'est dans l'article 3 du TFUE.
00:20:29Et on a criminalisé pendant des décennies
00:20:31le discours souverainiste, qu'on aurait peut-être mieux fait d'écouter
00:20:33quand je vois que la balance commerciale et agricole française a été
00:20:35divisée par 4 l'an dernier encore.
00:20:37Alors, on va voir un sujet, quand même. Voyons le sujet de Valérie Pécresse
00:20:39et François-Xavier Bellamy, qui sont sur le terrain.
00:20:41Sujet de Marine Sabourin. Avec vous,
00:20:43les agriculteurs. Écoutons.
00:20:45Les agriculteurs
00:20:47lancent l'acte 2 de leur mobilisation.
00:20:49Dès hier soir,
00:20:51ils étaient plusieurs dizaines à Vélizy-Villacoublé
00:20:53dans les Yvelines, affichant
00:20:55ce message.
00:20:57Macron, si tu vas à Rio, n'oublie pas
00:20:59tes péquenots. On considère
00:21:01que Macron, lui,
00:21:03nous considère comme des péquenots.
00:21:05C'est pour ça qu'il doit se positionner
00:21:07vis-à-vis de ces sujets
00:21:09d'accord du Mercosur.
00:21:11Valérie Pécresse, la présidente de la région
00:21:13Île-de-France, plus grande terre agricole du pays,
00:21:15s'est entretenue avec eux.
00:21:17Oui, il y a eu un changement de gouvernement.
00:21:19Ils sont rentrés dans les dossiers.
00:21:21Maintenant, nous, on veut aller au bout des dossiers.
00:21:23Qu'est-ce qu'on va donner à manger à nos enfants demain ?
00:21:25On est tous quasiment parents.
00:21:27Ici, qu'est-ce qu'on va leur donner ?
00:21:29Quelle image on donne ?
00:21:31Le paradoxe, c'est que l'Europe qui a été conçue pour protéger
00:21:33l'agriculture européenne est en train de l'abrader
00:21:35avec le Mercosur, ce qui est hallucinant.
00:21:37Valérie Pécresse a exhorté le Premier ministre
00:21:39Michel Barnier à bloquer
00:21:41cet accord avec les pays du Mercosur.
00:21:43Hier soir, tous réclamés
00:21:45de pouvoir jouer à armes égales
00:21:47avec leurs homologues sud-américains.
00:21:49Selon le chef de file des Républicains
00:21:51au Parlement européen, c'est l'avenir
00:21:53de notre sécurité alimentaire qui est en jeu.
00:21:55On ne peut pas dire aux agriculteurs français
00:21:57qu'après leur avoir imposé
00:21:59un agenda de contraintes,
00:22:01de normes de charges,
00:22:03qu'aucune autre agriculture au monde ne respecte.
00:22:05On va les mettre en concurrence
00:22:07avec les agriculteurs d'Amérique du Sud
00:22:09qui ne respectent aucune de nos règles.
00:22:11Pour maintenir la pression sur le gouvernement,
00:22:13les agriculteurs préviennent que les séries d'actions
00:22:15vont se multiplier jusqu'à Noël.
00:22:17Ce qui est délirant,
00:22:19c'est d'être au même point
00:22:21qu'au mois de janvier.
00:22:23C'est ça qui est absolument délirant.
00:22:25Alors, c'est le tease
00:22:27comme vous le savez avec notre ami,
00:22:29le passage d'antenne.
00:22:31Bonjour à M. Hill.
00:22:33Bonjour M. Hill. Bonjour chers amis.
00:22:35Vous avez passé un bon week-end ? Excellent.
00:22:37Vous êtes allé au cinéma, au théâtre ?
00:22:39Oui, je suis allé voir un spectacle
00:22:41d'un illusionniste qui s'appelle Gus
00:22:43qui vous recommande.
00:22:45Des illusionnistes, il y en a quelques-uns que je connais
00:22:47que je peux vous recommander.
00:22:49Il y en a un de temps en temps qui est...
00:22:51Enfin bon, on ne va pas citer de noms.
00:22:53Bonne émission M. Hill.
00:22:55M. Gauthier-Lebrettre ?
00:22:57Déjà ? Non.
00:22:59J'ai une musique pour vous.
00:23:01Une petite musique.
00:23:03Ah, vous m'avez dit.
00:23:05Bien sûr.
00:23:07Qu'est-ce qui s'est passé ce matin ?
00:23:09C'est un hommage à Alain Delon ?
00:23:11Non, je ne sais pas.
00:23:13Il voulait tourner un film.
00:23:15J'avais compris.
00:23:17J'ai une photo également pour vous.
00:23:19Où est-ce que vous avez mis votre chapeau ?
00:23:21Je l'ai dans mon bord salino
00:23:23et dans l'entrée.
00:23:25Les hommes ne portent plus de chapeau ?
00:23:27Non. C'est dommage.
00:23:29Dans le monde agricole, beaucoup.
00:23:31Ah oui.
00:23:33C'est vrai, mais vous avez parfaitement raison.
00:23:35Dans le monde agric.
00:23:37Et le chapeau un peu
00:23:39en cuir.
00:23:41Dans le monde agricole, vous en voyez énormément.
00:23:43Il y a juste quelque chose
00:23:45que je voudrais rajouter tout à l'heure.
00:23:47En voyant les images des slogans
00:23:49des collègues qui sont sur les barrages.
00:23:51Il y a le mot « peignot »
00:23:53pour les adhérents de la coordination urale
00:23:55qui font un peu
00:23:57un mauvais écho. On est tous
00:23:59sauf des peignots. Je pense qu'on est des visionnaires.
00:24:01Ce n'est pas au second degré l'emploi du mot « peignot » ?
00:24:03Si, sûrement, mais ça choque
00:24:05mes adhérents.
00:24:07Ça me permet
00:24:09de répondre à leurs inquiétudes et de dire
00:24:11que certes, on peut
00:24:13nous critiquer, on peut nous traiter de beaucoup de choses
00:24:15mais pas de peignot. Je suis d'accord avec vous,
00:24:17mais il y a un mépris de classe de ces gens-là.
00:24:19Ne vous trompez pas.
00:24:21Depuis des années, ils ont fait les nains
00:24:23et ils vous méprisent.
00:24:25C'est ça, la vérité.
00:24:27Pour beaucoup
00:24:29d'entre eux, ils se fichent de vous.
00:24:31Ils s'en moquent.
00:24:33Ils disent que vous fermerez. Quoi qu'il arrive,
00:24:35vous la fermerez.
00:24:37Mais bien sûr, les gens.
00:24:39Evidemment.
00:24:41Ils ne connaissent même pas.
00:24:43Je pense que c'est toute la catégorie
00:24:45productive.
00:24:47Tout ce qui produit en France
00:24:49est dézingué.
00:24:51On a perdu 60 000 petites entreprises
00:24:53l'année dernière. Je pense
00:24:55que c'est toute la catégorie de production
00:24:57qui est menée à mal contre
00:24:59des improductifs qui font
00:25:01que d'en profiter. Mais ils n'ont jamais produit rien du tout,
00:25:03les petits hommes gris.
00:25:05Moi, je les connais. Vous avez un exemple
00:25:07avec M.Guibert que j'aime beaucoup. Mais ce n'est pas
00:25:09de la démagogie.
00:25:11Ce n'est pas de la démagogie.
00:25:13Si c'est le problème, et justement, ça va être
00:25:15intéressant avec Trump, c'est de choisir
00:25:17d'autres personnes. C'est le système
00:25:19qu'il faut remettre en place. Des gens qui n'ont
00:25:21jamais rien produit, qu'ils arrêtent de
00:25:23décider pour les autres. Circuler, il n'y a rien à voir.
00:25:25Ils ont reconstruit la France.
00:25:27Nathan a abordé la question.
00:25:29Le problème, ce n'est pas les petits hommes gris, en l'occurrence.
00:25:31Le problème, c'est que dans l'Union Européenne,
00:25:33vous avez une puissance qui s'appelle l'Allemagne,
00:25:35avec un certain nombre de pays autour qui ont tout
00:25:37misé sur l'exportation industrielle.
00:25:39Et pour eux, l'accord
00:25:41de libre-change, il est très favorable.
00:25:43Donc, tout l'enjeu
00:25:45de la discussion, ce n'est pas les petits hommes gris,
00:25:47c'est est-ce qu'on sacrifie l'agriculture ?
00:25:49L'agriculture, l'industrie
00:25:51allemande.
00:25:53Et c'est la réalité
00:25:55qui est derrière.
00:25:57Non, ce n'est pas ce que vous dites. La réalité,
00:25:59c'est qu'Emmanuel Macron ne peut rien faire.
00:26:01Ce sont des accords européens. Point.
00:26:03Donc, lorsqu'il dit... Non, rien.
00:26:05D'ailleurs, il n'a pas dit...
00:26:07Il ne peut rien faire.
00:26:09Il ne peut rien faire.
00:26:11D'ailleurs, il a dit...
00:26:13Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:26:15Qu'est-ce qu'il a dit, Emmanuel Macron ?
00:26:17Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:26:19Il a dit que la France n'accepterait pas
00:26:21l'accord en état.
00:26:23N'accepterait pas, conditionnel.
00:26:25Il n'a pas dit que la France n'acceptera pas.
00:26:27Il a dit que la France n'acceptera pas.
00:26:29Emmanuel Macron n'a aucun pouvoir de manoeuvre.
00:26:31Point. La pause.
00:26:33S'il avait commencé il y a 5 ans,
00:26:35il aurait eu.
00:26:37C'est l'Europe qui décide
00:26:39de tous les accords internationaux.
00:26:41Il faut 4 pays.
00:26:43Restez encore quelques secondes avec nous.
00:26:45On termine avec le Mercosur
00:26:47tout de suite après la pause.
00:26:49On est en forme ce matin.
00:26:51On est en forme.
00:26:53S'il vous plaît.
00:26:55On est toujours avec Sophie Lennartz
00:26:57ce matin qui est agricultrice,
00:26:59présidente coordination rurale de l'Oise.
00:27:01C'est vrai que c'est intéressant de vous écouter
00:27:03parce que tout à l'heure on le disait
00:27:05de manière un peu véhémente, surtout moi,
00:27:07mais c'est vrai que rien n'a changé
00:27:09depuis 10 mois et c'est insupportable.
00:27:11Sommeil à la midi, nous rappellent les titres.
00:27:17Bonjour Pascal.
00:27:19Bonjour à tous.
00:27:21Une déclaration qui risque de mettre le feu aux poudres.
00:27:23Que le diable est dans les détails
00:27:25en évoquant les négociations sur l'accord
00:27:27avec le Mercosur.
00:27:29Des négociations qui, selon la présidente
00:27:31de la commission européenne,
00:27:33sont dans la dernière ligne droite
00:27:35malgré la ferme opposition de la France.
00:27:37La FNAC de Vau-Luz-Saint-Lambert en Belgique
00:27:39qui devait recevoir les auteurs du livre
00:27:41n'a rien à faire dans ma classe
00:27:43pour une conférence à l'occasion de sa publication
00:27:45contrainte d'annuler la tenue de l'événement
00:27:47à cause de jeunes qui auraient menacé
00:27:49le personnel de l'enseigne.
00:27:51Malgré le feu vert de Washington,
00:27:53Kiev joue la carte de la prudence.
00:27:55Volodymyr Zelensky se dit prudent
00:27:57quant à l'autorisation des Etats-Unis
00:27:59de frapper le territoire russe
00:28:01avec les missiles de longue portée
00:28:03fournis par les Américains.
00:28:05Le chef de guerre précise toutefois
00:28:07que ces armements parleront d'eux-mêmes.
00:28:09Merci beaucoup Soumaya.
00:28:11On va voir un sujet sur le Mercosur.
00:28:13Et là encore, je cite Emmanuel Ducrot
00:28:15qui était tout à l'heure sur l'antenne d'Europa.
00:28:17Est-ce qu'il y a un moyen d'empêcher le Mercosur ?
00:28:19Il y a une solution évidente, c'est refuser le Mercosur.
00:28:21C'est celle qui est mise en avant
00:28:23par l'intégralité de notre classe politique.
00:28:25Et pour cause, c'est sa façon de se rattraper
00:28:27d'ailleurs aux branches, ajoute-t-elle.
00:28:29Il y en avait une autre solution pour éviter
00:28:31que le Mercosur ne soit vécu comme un drame agricole
00:28:33et cette même classe politique a refusé
00:28:35de l'envisager depuis des décennies
00:28:37et malgré les alertes. Le Mercosur, c'est un paravente
00:28:39commode.
00:28:41D'abord, il aurait fallu soigner la compétitivité
00:28:43de l'agriculture française, massacrer
00:28:45à coup de bureaucratie, parce que notre souci,
00:28:47le coût du travail est prohibitif
00:28:49mais par rapport déjà à notre voisin, le prix
00:28:51d'un fruit est composé en France
00:28:53à votre avis, le prix d'un fruit ?
00:28:55La manœuvre, le prix de la manœuvre
00:28:57dans un prix d'un fruit ?
00:28:5950% ? 60% ?
00:29:01C'est ça la réalité.
00:29:0360% dans le prix d'un fruit.
00:29:05Les surcoûts de notre travail agricole
00:29:07se chiffrent à plus de 22%
00:29:09par rapport à l'Allemagne.
00:29:11Donc tout ça, effectivement, est fait en dépit du mensonge.
00:29:13Ceux qui ont gouverné, je suis désolé de le dire
00:29:15Philippe, ils ont été mauvais.
00:29:17Ils ont été très mauvais.
00:29:19Le coût du travail comparé France-Allemagne
00:29:21n'est pas vrai
00:29:23que dans l'agriculture.
00:29:25Avec l'Espagne,
00:29:27le différentiel
00:29:29est proche de 35%.
00:29:31Et avec les Pays-Bas, 45%
00:29:33le coût du travail.
00:29:35Écoutons le sujet sur le Mercosur
00:29:37et je vous donne la parole parce qu'après je sais que vous devez partir.
00:29:39Mais voyons d'abord le sujet de Marine Sabourin
00:29:41sur le Mercosur.
00:29:43Le projet de libre-échange
00:29:45entre l'Union Européenne
00:29:47et les pays latino-américains
00:29:49fait l'unanimité contre lui
00:29:51chez les agriculteurs européens.
00:29:53Mais c'est une autre histoire pour leurs dirigeants politiques.
00:29:55Pour l'heure, c'est la France qui s'est affichée
00:29:57comme étant la plus véhémente
00:29:59dans son opposition.
00:30:01Mais pour empêcher l'adoption de ce traité,
00:30:03plusieurs pays doivent s'y opposer.
00:30:05Au moins 4 et qui doivent être suffisamment
00:30:07peuplés pour atteindre
00:30:0965% de l'Union Européenne.
00:30:11La France doit donc trouver des alliés de taille.
00:30:13A l'heure actuelle,
00:30:15seule l'Italie, la Pologne et l'Autriche
00:30:17ont montré leur réticence.
00:30:19C'est insuffisant au nombre d'habitants
00:30:21pour rejeter l'accord.
00:30:23D'autres pays en revanche font pression pour l'adopter.
00:30:25L'Allemagne est favorable,
00:30:27désireuse d'élargir ses débouchés
00:30:29industriels. L'Espagne,
00:30:31à qui le traité pourrait bénéficier
00:30:33à la filière viticole ou encore
00:30:35les Pays-Bas pour le secteur des produits laitiers.
00:30:37L'Organisation Européenne
00:30:39et les syndicats majoritaires, le COPAC
00:30:41au GECA, appellent l'UE à défendre
00:30:43une politique commerciale qui porte
00:30:45les standards rigoureux de notre agriculture.
00:30:47Sophie Lénard,
00:30:49je trouve que les statistiques sont terribles.
00:30:51Notre pays est passé de la seconde à la sixième
00:30:53place mondiale des exportations agricoles en 15 ans.
00:30:55Il importe 60%
00:30:57de ses volailles,
00:30:5960% de ses fruits et légumes,
00:31:0120% de son bœuf
00:31:03et ses importations se font
00:31:05de chez nos voisins.
00:31:07Avant de venir d'ailleurs du bout du monde.
00:31:09C'est ce que je voulais répondre à monsieur
00:31:11tout à l'heure quand il a expliqué.
00:31:13Le problème, il n'est pas que mondial.
00:31:15Nous n'avons déjà pas les mêmes normes
00:31:17intra-européennes. Vous l'avez dit
00:31:19là tout de suite, avec nos voisins
00:31:21belges, allemands, on n'a déjà même pas
00:31:23ni la même strata administrative, ni la
00:31:25même strata normative. Donc même
00:31:27à l'intérieur de l'Union Européenne,
00:31:29on n'est déjà pas sur la même
00:31:31longueur d'onde. Après, vous parliez
00:31:33tout à l'heure de
00:31:35notre compétitivité.
00:31:37Le problème, et vous le savez tous
00:31:39très bien, c'est les charges.
00:31:41Après, il y a le volet prix, mais
00:31:43c'est un autre débat. Ça, c'est encore
00:31:45le débat des négociations commerciales
00:31:47qui vont bientôt rentrer et la répartition
00:31:49des marges. Si vous me permettez juste une
00:31:51petite démonstration, j'ai peut-être déjà dû vous
00:31:53la faire, mais je remets une couche pour
00:31:55que tout le monde l'ait bien en tête. FNH,
00:31:57au demeurant, je ne suis pas toujours d'accord avec tout,
00:31:59mais sur ce coup-là, ils ont été excellents
00:32:01sur la démonstration de la répartition
00:32:03des marges sur une brique de lait.
00:32:05Entre 2001 et
00:32:072022, au niveau des marges
00:32:09brutes, je vous assure
00:32:11que ce n'est pas de la provocation.
00:32:13La GMS a
00:32:15188% d'augmentation de marge.
00:32:17La grande distribution
00:32:19à le commerce
00:32:21de grande taille
00:32:23a 188%
00:32:25d'augmentation de marge brute
00:32:27de 2001 à 2022.
00:32:29Nos industries agroalimentaires, privées
00:32:31ou coopératives, pour moi, elles sont
00:32:33toutes dans le même sac. 64%.
00:32:35Je vous donne la ligne des éleveurs ?
00:32:37Non. On a compris.
00:32:39Moins 4%. Oui, mais c'est une...
00:32:41Donc ça ne coûtera rien, ni
00:32:43à l'Etat, ni aux consommateurs, de
00:32:45répartir ces marges. Dernier mot, et après
00:32:47on va terminer sur le dossier Mercosur, parce qu'il y a beaucoup de choses.
00:32:49Vous vouliez dire un mot, mais très vite.
00:32:51Non, mais très vite,
00:32:53tout ça prouve quand même l'amateurisme
00:32:55français. Il y a 5 ans, j'ai retrouvé
00:32:57un papier du Monde, il disait... La même chose.
00:32:59Il suffira d'un nom français.
00:33:01Non, mais écoutez,
00:33:03perdre l'affluence en Europe, c'est terrible.
00:33:05Oui, on a dit tout ça. Dites quelque chose
00:33:07qui n'a pas été dit. Deux petits mots, juste pour revenir.
00:33:09Moi, c'est pour ça que je disais que j'étais pour l'uniformisation
00:33:11des contraintes, parce que ce n'est pas normal que les
00:33:13pays n'aient pas tous les mêmes contraintes environnementales.
00:33:15Et deuxièmement, je pense qu'il y a une responsabilité
00:33:17du politique, mais on peut dire une chose très importante,
00:33:19c'est qu'il y a aussi une responsabilité de la société.
00:33:21A savoir que si le politique, là, est défaillant,
00:33:23c'est aussi notre responsabilité,
00:33:25dans la mesure où le pouvoir d'achat peut nous permettre,
00:33:27de dire, achetons français, achetons des produits agricoles
00:33:29qui viennent de chez nous, achetons des produits
00:33:31qui sont qualifiés. Dans la mesure où c'est possible,
00:33:33parce qu'évidemment, c'est moins cher.
00:33:35À terme, il faudra parler de l'étiquetage aussi,
00:33:37parce que le consommateur, pour s'y retrouver,
00:33:39il faut qu'il soit champion quand même.
00:33:41On change de sujet. Et je vous remercie grandement
00:33:43vraiment d'être venu. On se revoit tout à l'heure, d'ailleurs, je crois
00:33:45vous serez sur Europe 1 avec nous.
00:33:47On va recevoir Nicolas Pouvreau-Monti,
00:33:49qui est directeur de l'Observatoire de l'immigration
00:33:51et de la démographie, parce qu'il y a un chiffre extraordinaire
00:33:53ce matin, dont personne ne parlera.
00:33:57Fascinant.
00:33:59Et c'est une chose...
00:34:01Pour la première fois,
00:34:03vous entendez bien,
00:34:05en France,
00:34:07plus de 30%
00:34:09des enfants
00:34:11qui sont nés en 2023
00:34:15ne sont pas nés
00:34:17de deux parents
00:34:19européens.
00:34:21C'est la première fois que ça arrive.
00:34:23Je vous remercie Nicolas Pouvreau-Monti,
00:34:25parce que
00:34:27c'est assez intéressant. Alors ça, personne
00:34:29n'en parlera.
00:34:31D'ailleurs, vous avez fait
00:34:33un tweet qui va... Le nombre annuel
00:34:35de naissances issues de deux parents nés en France a baissé
00:34:37de 28%. Depuis l'an 2000,
00:34:39tout à fait. Le nombre de naissances issues
00:34:41d'au moins un parent né hors européenne
00:34:43a augmenté de 36%. Le nombre de naissances
00:34:45issues de deux parents nés hors
00:34:47Union européenne a augmenté de 76%.
00:34:49Donc, effectivement,
00:34:51il ne s'agit pas
00:34:53d'employer une expression
00:34:55que je n'employerai pas
00:34:57ici, mais manifestement, on peut dire
00:34:59qu'il y a quand même une population qui change. Est-ce qu'on a le droit
00:35:01de dire ça,
00:35:03M. Pouvreau-Monti ?
00:35:05Est-ce qu'on a le droit, simplement, de dire ça ?
00:35:07Ce qu'on a au moins le droit de constater, c'est qu'on a à faire là des chiffres
00:35:09qui sont radicalement inédits. C'est-à-dire que, d'ores et déjà,
00:35:11les flux migratoires ont radicalement
00:35:13transformé la structure de la natalité
00:35:15en France. On sait que ces chiffres s'inscrivent
00:35:17dans le contexte d'une baisse globale des naissances.
00:35:19Il y a eu, l'an dernier, en France, un nombre de naissances
00:35:21au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:35:23Mais ce qui est effectivement très notable, c'est qu'au sein
00:35:25de cette dynamique globale de baisse des naissances,
00:35:27il y a en réalité des dynamiques
00:35:29différenciées, voire contradictoires, de fécondité
00:35:31entre, d'une part,
00:35:33les naissances issues de parents natifs, eux-mêmes nés en France.
00:35:35On a perdu plus d'un quart
00:35:37de naissances issues de deux parents nés en France
00:35:39depuis l'an 2000, et dans le même temps, une croissance
00:35:41très rapide des naissances issues des flux
00:35:43migratoires extra-européens.
00:35:44Alors, le tweet que vous avez fait et qui m'a alerté, c'est
00:35:46l'an dernier, pour la première fois en France, plus de 30%
00:35:48des naissances ont été issues
00:35:50d'un ou de deux parents
00:35:52ou des deux parents nés en dehors
00:35:54de l'Union européenne. 30%.
00:35:56Alors, ça veut dire quoi si on se projette sur
00:35:5820 ans, 30 ans, 40 ans ?
00:36:00En la matière, la prospective démographique
00:36:02est toujours un exercice délicat. Ce qu'on sait, c'est que
00:36:04cette part a augmenté plus de
00:36:0610 points depuis l'an 2000.
00:36:08Il y a deux moteurs qui sont à l'œuvre
00:36:10et deux moteurs qui sont partis pour
00:36:12s'accélérer s'il n'y a pas de politique publique
00:36:14qui cherche à les ajuster d'une façon ou de l'autre.
00:36:16Ces deux moteurs, c'est d'abord
00:36:18l'accélération de l'immigration. On répète souvent
00:36:20ces chiffres, mais c'est utile.
00:36:22C'est 500 000 personnes en France chaque année ?
00:36:24Tout dépend comment on compte. Si on prend un indicateur classique
00:36:26qui est le nombre de premiers titres de séjour, le nombre annuel
00:36:28de premiers titres de séjour qu'on accorde chaque année
00:36:30a été quasiment multiplié par 3
00:36:32depuis la fin des années 90.
00:36:34Le nombre de premières demandes d'asile qu'on reçoit chaque année
00:36:36a été multiplié par plus que 3 depuis la fin des années
00:36:382000, donc accélération très forte de l'immigration.
00:36:40Ça, c'est le premier moteur.
00:36:42Et le deuxième moteur à l'œuvre, c'est ce qu'on pourrait appeler
00:36:44la fécondité différenciée de certaines populations
00:36:46immigrées. Pour citer juste un chiffre
00:36:48à ce sujet qui est issu des bases de l'OCDE,
00:36:50ça date de 2019,
00:36:52l'indice de fécondité des femmes nées hors de l'Union Européenne
00:36:54était en France cette année-là de
00:36:563,27 enfants par femme. C'était
00:36:58l'indice de fécondité le plus élevé de l'Europe occidentale
00:37:00et c'était aussi deux fois plus
00:37:02que celui des femmes nées en France.
00:37:04Il y a une question qui est toujours importante, c'est
00:37:06d'où on parle, M. Pouvron-Monti ?
00:37:08Vous êtes directeur de l'Observatoire de l'Immigration
00:37:10et de la Démographie. C'est important de dire que vous n'êtes
00:37:12pas un homme politique.
00:37:14Vous vous définissez comment ? Comme un chercheur ?
00:37:16Comme un scientifique ? Comme un essayiste ?
00:37:18Comme un directeur de laboratoire d'idées.
00:37:20C'est-à-dire qu'on fait un travail de think-tank sur ce sujet
00:37:22et je pense que l'un de nos rôles, c'est
00:37:24de mettre en lumière des données qui,
00:37:26sur notre travail, seraient dans l'ombre. C'est-à-dire que
00:37:28les chiffres de l'INSEE sur la baisse des naissances,
00:37:30ils ont été commentés en fin de semaine dernière,
00:37:32mais il semble que personne, jusqu'à présent, n'est jugé
00:37:34bon de commenter cet autre fait.
00:37:36Et comment vous l'expliquez ? Pourquoi vous dites
00:37:38que c'est majeur ? C'est majeur
00:37:40parce que ça implique quand même des enjeux importants
00:37:42pour la cohésion de notre société et le processus
00:37:44d'intégration. Le processus d'intégration
00:37:46dans un contexte où la population
00:37:48native se rétracte et où la population
00:37:50issue des flux migratoires augmente
00:37:52très fortement, il est fortement difficile.
00:37:54Il est évidemment difficile parce que les dynamiques
00:37:56démographiques
00:37:58et d'amplitude sociale ne sont pas les mêmes.
00:38:00Et comment vous expliquez qu'on en ait peu parlé ?
00:38:02Je pense que
00:38:04il y a, pour une part, le fait qu'il a fallu
00:38:06rentrer un peu dans le moteur
00:38:08de ces données pour voir ce qu'elles permettaient de dire.
00:38:10Et puis, d'autre part, je pense qu'il y a effectivement une gêne.
00:38:12On aborde depuis bien
00:38:14un an maintenant, et c'est tout à fait utile,
00:38:16la question du nombre de naissances en France.
00:38:18Cette question du déclin de la natalité, c'est un vrai sujet.
00:38:20Et je suis heureux qu'on en parle depuis plus d'un an
00:38:22maintenant. Mais cette question
00:38:24de la structure de la natalité et de
00:38:26l'impact sur la cohésion de notre société, je pense qu'elle est
00:38:28beaucoup abordée. Écoutez, moi, c'est factuel.
00:38:30C'est pour ça que, là, il n'y a pas de commentaire
00:38:32à faire, si vous me permettez.
00:38:34Il y a un seul commentaire, c'est que vous n'avez pas voulu
00:38:36employer certaines expressions.
00:38:38Est-ce que, quand même, on a le droit de penser
00:38:40qu'il y a un remplacement
00:38:42démographique ?
00:38:44Alors, il y a 70% des enfants
00:38:46qui naissent en France,
00:38:48qui naissent de parents
00:38:50nés sur le sol de France.
00:38:52Nés en France, tout à fait.
00:38:5470% !
00:38:56Donc,
00:38:58le pourcentage est largement...
00:39:00Non, mais vous avez un changement !
00:39:02Je vais vous répondre, Elisabeth. Dans l'idée
00:39:04de grand remplacement, il y a l'idée d'une intention.
00:39:06Non.
00:39:08Non, pas chez Renaud Camus.
00:39:10Non, il n'y a pas...
00:39:12Tu es désolée, non ?
00:39:14Grand remplacement, il n'y a pas d'idée d'intention.
00:39:16On n'a aucune idée d'intentionnalité.
00:39:18Non, il n'y a pas des gens qui se sont réveillés
00:39:20un matin...
00:39:22Pourquoi vous dites ça ?
00:39:24Ah bon, et toi, tu as vu
00:39:26qu'il disait que les gens se levaient le matin en disant
00:39:28on va changer la population de la France.
00:39:30Oui, il y a eu...
00:39:32Non, il y a un regret de... Chez Renaud Camus,
00:39:34il y a un regret de considérer que
00:39:36effectivement, il y a un grand remplacement qui se met en place.
00:39:38Mais il n'y a pas une intention.
00:39:40D'ailleurs, pour tout dire, c'est idiot parce qu'il n'y en a pas d'intention.
00:39:42Ben non, il n'y en a pas.
00:39:44Mais c'est un fait.
00:39:46Cet art a été utilisé tel quel.
00:39:48C'est la première fois que j'entends ça.
00:39:50Ce n'est pas la première fois que j'entends ça.
00:39:52Le rugby.
00:39:54Il n'y a qu'à l'idéologie qui part du principe que les êtres humains sont interchangeables
00:39:56entre eux et que le métissage est un enrichissement culturel.
00:39:58Le rugby.
00:40:00Ça a beaucoup frappé.
00:40:02Merci vraiment. Beaucoup merci.
00:40:04Le rugby, c'est très intéressant.
00:40:06D'abord, il y a Rudi Manin qui vient de temps en temps sur notre plateau
00:40:08qui a dit que ce n'est plus un fossé qu'il y a
00:40:10entre le rugby et le foot français.
00:40:12C'est un gouffre.
00:40:14Des joueurs qui chantent, des petits qui chantent, un peu plus qui chantent dans un stade de France bondé.
00:40:16Une équipe qui gagne. Un pur moment de bonheur.
00:40:18Puis il y a notre ami Dominique Grimaud.
00:40:20Je l'ai cité parce que Dominique, c'est un joueur de sport
00:40:22qui connaît le sport depuis de nombreuses années,
00:40:24qui couvre le sport depuis de nombreuses années
00:40:26et qui a dit que ce n'est plus un fossé
00:40:28qui sépare nos équipes de France de rugby et de foot,
00:40:30mais un gouffre.
00:40:32Moi, je n'ai pas envie de faire le parallèle avec le foot.
00:40:34Ce n'est pas forcément ça qui m'intéresse.
00:40:36L'amour ouf, merci, a dit Antoine Dupont.
00:40:38Ce qui m'intéresse, c'est que
00:40:40j'y ai vu, mais je peux me tromper,
00:40:42une sorte de cri d'amour,
00:40:44notamment du public,
00:40:46d'un public différent
00:40:48qui est là, dans le stade,
00:40:50et qui dit on est là, la France est là.
00:40:52Et j'avais vu ça pendant les Jeux Olympiques,
00:40:54c'était le même état d'esprit.
00:40:56C'est-à-dire qu'il y a une France qui est là,
00:40:58qui est la France parfois peu entendue
00:41:00dans l'espace médiatique,
00:41:02qui est même moquée souvent.
00:41:04Souvenez-vous de la cérémonie d'ouverture
00:41:06de la coupe du monde de rugby.
00:41:08La France France avait fait une libération,
00:41:10elle a été moquée cette France.
00:41:12C'est pas la France de la cérémonie d'ouverture.
00:41:14La France que j'ai vue samedi,
00:41:16c'est pas la France de la cérémonie d'ouverture.
00:41:18C'est pas la même France.
00:41:20Oui, la cérémonie d'ouverture des JO.
00:41:22Je ne crois pas que 85% des Français
00:41:24ont trouvé génial.
00:41:26Je ne crois pas.
00:41:28Et dont il reste quoi ?
00:41:30Dans la globalité justement.
00:41:32Je ne crois pas.
00:41:34Je ne crois pas.
00:41:36Mais peu importe.
00:41:38Est-ce que vous voulez écouter
00:41:40quelques personnes qui ont été interrogées
00:41:42sur le 15 de France de rugby
00:41:44et qui ont aimé tout simplement
00:41:46ce moment de fraternité,
00:41:48d'union nationale,
00:41:50à chanter la Marseillaise ?
00:41:52Ecoutez.
00:41:54L'équipe de France de rugby,
00:41:56je prends directement Antoine Dupont.
00:41:58Je ne suis pas trop au rugby,
00:42:00mais c'est vrai que les différents événements
00:42:02comme la coupe du monde,
00:42:04ça a été un événement bien suivi en France.
00:42:06On avait été invité par la banque
00:42:08au Stade de France.
00:42:10C'était la première fois,
00:42:12et j'avais trouvé ça super.
00:42:14Je préfère ça au foot.
00:42:16Je préfère le rugby au foot.
00:42:18C'est une équipe passionnée.
00:42:20Une grande équipe de France.
00:42:22Beaucoup d'espoir.
00:42:24On espère qu'ils vont prendre
00:42:26une coupe encore cette année.
00:42:28Ça serait bien.
00:42:30C'est une belle équipe.
00:42:32La fierté, ce n'est pas rien.
00:42:34Vous l'avez ressenti, vous ?
00:42:36Oui, bien sûr.
00:42:38J'ai ressenti aussi
00:42:40lors de la coupe du monde de foot
00:42:42de 2018.
00:42:44Je l'ai ressenti très fortement.
00:42:46C'est la différence foot-rugby
00:42:48que je ne vois pas trop.
00:42:50Je ne fais pas le parallèle.
00:42:52Quand une équipe de France
00:42:54porte haut, a des très bons résultats,
00:42:56a une mentalité dans laquelle
00:42:58les gens se retrouvent,
00:43:00il y a la même fierté,
00:43:02que ce soit au rugby ou au foot.
00:43:04La soirée de jeudi soir au Stade de France,
00:43:06j'y étais acquis et saisissant.
00:43:08C'était une soirée d'une tristesse sans nom.
00:43:10Malheureusement, les images
00:43:12la faisaient peine à voir.
00:43:14Le foot n'y peut rien.
00:43:16Ça montre un désamour qui croit entre le peuple français
00:43:18et son équipe de France, parfois injuste.
00:43:20C'était France-Israël,
00:43:22là le foot n'y peut rien.
00:43:24Ça n'a rien à voir avec l'équipe de France.
00:43:26Est-ce que vous aimeriez appliquer à la politique
00:43:28la logique, la mentalité, les règles du sport ?
00:43:30Je ne sais pas pour la politique,
00:43:32mais pour la société, ça marche.
00:43:34On voit bien que dans une société
00:43:36de plus en plus polarisée, de plus en plus divisée,
00:43:38que ce soit les Jeux Olympiques,
00:43:40que ce soit la coupe du monde de foot,
00:43:42il y a dans les stades,
00:43:44dans la joie des supporters,
00:43:46qu'on aime ou pas le sport,
00:43:48il se joue quelque chose qui est une unité
00:43:50qui est extrêmement rassurante.
00:43:52Sauf quand on siffle la Marseillaise.
00:43:54Bien sûr, mais vous parliez des Jeux Olympiques.
00:43:56Il y a des Français qui n'ont peut-être pas aimé
00:43:58la cérémonie d'ouverture, bien sûr,
00:44:00qui livrait un message politique et qui l'assumait comme tel.
00:44:02Vous êtes d'accord avec ça ?
00:44:04Oui, mais tout le monde ne dit pas ça.
00:44:06Même les gens qui ont écrit
00:44:08cette cérémonie, Patrick Boucheron,
00:44:10dans son grand entretien.
00:44:12Parait-il que non du tout ?
00:44:14C'était une lecture de l'histoire de France,
00:44:16qu'on peut apprécier ou pas.
00:44:18Moi je l'apprécie plutôt, mais c'est une lecture.
00:44:20Et c'est quoi cette lecture ?
00:44:22C'était la lecture de dire
00:44:24que la France,
00:44:26c'est avant tout
00:44:28une volonté.
00:44:30Ce n'est pas tellement une histoire,
00:44:32d'une tradition, etc.
00:44:34C'est une langue unique,
00:44:36une origine unique, etc.
00:44:38On n'a pas vu la même.
00:44:40C'était ça qui était dans la cérémonie.
00:44:42C'était totalement woke.
00:44:44Il y a deux lectures de la nation.
00:44:46On parlait de Renaud Camus tout à l'heure.
00:44:48Il y a deux lectures de la nation.
00:44:50Il y a une lecture contractualiste,
00:44:52d'estimer que ce qui fait une société,
00:44:54c'est juste le désir de vivre ensemble,
00:44:56qu'on ait ou pas les mêmes origines,
00:44:58qu'on ait ou pas la même culture.
00:45:00Et ça c'était plutôt la logique de la cérémonie d'ouverture.
00:45:02Et il y a une logique qui est plutôt organiciste.
00:45:04C'était pas ça.
00:45:06C'est une lecture de la nation.
00:45:08C'est une lecture de la nation.
00:45:10C'est une lecture de la nation.
00:45:12C'est une lecture de la nation.
00:45:14Si vous voulez,
00:45:16moi ce qui fait sens c'est très simple.
00:45:18Les deux figures les plus importantes
00:45:20de l'histoire de France, qui sont-elles ?
00:45:22Napoléon et Charles de Gaulle.
00:45:24Ces deux personnes n'étaient pas
00:45:26nommées dans la cérémonie d'ouverture.
00:45:28Tout le reste c'est du blabla.
00:45:30Louis XIV ?
00:45:32C'est du blabla.
00:45:34Vous pouvez me dire ce qu'on veut.
00:45:36Quand on parle de l'histoire de France,
00:45:38sans mettre une référence à Charles de Gaulle
00:45:40et une référence à Napoléon...
00:45:42Il a dit qu'il voulait faire un petit puits du fou.
00:45:44Non mais c'est tout.
00:45:46Alors après, les uns et les autres pourront dire ce qu'ils veulent.
00:45:48Ce que je dis est incontestable.
00:45:52Je vous remercie beaucoup.
00:45:54Merci à vous.
00:45:56Vraiment, monsieur Pouvreau-Monti.
00:45:58Merci de venir régulièrement, directeur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
00:46:00Ce que je dis n'est pas toujours incontestable.
00:46:04Pas toujours ?
00:46:06Oui.
00:46:08C'est tellement rare qu'on soit incontestable.
00:46:10Mais ça,
00:46:12ça l'était.
00:46:14On va marquer une pause.
00:46:16C'est bien.
00:46:18Vous avez trouvé la bonne formule.
00:46:20Il était Pascal.
00:46:22Vous avez peur.
00:46:24On est tous pareils. On se trompe souvent.
00:46:26On peut se tromper souvent.
00:46:28Pas vous, Pascal.
00:46:30Hélas.
00:46:32Je me suis trompé sur vous.
00:46:34Non.
00:46:36La pause et nous revenons.
00:46:38On va parler, figurez-vous,
00:46:40l'obésité maladie du siècle.
00:46:42Guillaume Pouchet, ni une faute ni une fatalité.
00:46:44L'obésité, il est chirurgien,
00:46:46dépisté, déculpabilisé
00:46:48et soigné.
00:46:50Et puis on parlera également de Marine Le Pen,
00:46:52de Jordan Bardella,
00:46:54de monsieur Attal.
00:46:56On pourra écouter également Nicolas Sarkozy
00:46:58qui a fait un podcast tout à fait étonnant.
00:47:00De la SNCF,
00:47:02qui est bientôt en grève.
00:47:04Béni soit son nom.
00:47:06Béni soit son nom.
00:47:08Nicolas Sarkozy.
00:47:10A tout de suite.
00:47:14Il est 9h59.
00:47:16Le docteur Guillaume Pouchet est avec nous.
00:47:18L'obésité maladie du siècle.
00:47:20Ni une faute ni une fatalité.
00:47:22Merci d'être avec nous.
00:47:24Quand on voit,
00:47:26par exemple,
00:47:28l'obésité physique à la fin du XIXe siècle,
00:47:30quand on regarde les menus
00:47:32de nos grands-parents,
00:47:34on a l'impression que les gens mangeaient beaucoup plus
00:47:36et étaient beaucoup plus gros que nous.
00:47:38Bonjour Pascal.
00:47:40Bonjour à tous.
00:47:42Le comportement alimentaire
00:47:44va déterminer
00:47:46la gravité
00:47:48de la situation, de la maladie.
00:47:50Ils n'étaient pas tellement plus gros que nous.
00:47:52Il y avait des situations d'obésité
00:47:54au XIXe siècle.
00:47:56Ce n'est pas seulement lié à leur alimentation.
00:47:58C'est vrai que c'est impressionnant.
00:48:00Je connais tous ces menus.
00:48:02On a des statistiques, par exemple,
00:48:04sur le poids moyen
00:48:06d'un homme de 45 ans.
00:48:08Je ne peux pas vous les donner de tête.
00:48:10Il y a très peu d'analyses.
00:48:12On a des évaluations qui ne sont pas parfaites.
00:48:14On estime qu'en France,
00:48:16il y a 18% de situations d'obésité.
00:48:18Ce qui est très important
00:48:20et qui a augmenté dans 20-30 ans.
00:48:22Ce qu'il faut comprendre,
00:48:24c'est qu'être en situation
00:48:26de grande obésité, c'est vraiment une maladie.
00:48:28Ce n'est pas lié à sa manière de manger
00:48:30ou à l'activité physique qu'on fait.
00:48:32C'est vraiment
00:48:34une maladie
00:48:36qui fait qu'il y a des dérèglements
00:48:38dans son corps qui sont d'ordre génétique.
00:48:40On le voit, on est tous inégaux
00:48:42face à l'alimentation
00:48:44avec des prises de poids plus ou moins rapides.
00:48:46Des causes qui sont d'ordre hormonal,
00:48:48qui sont aussi
00:48:50reliées aux microbiotes.
00:48:52C'est les bactéries qu'on a dans son tube digestif.
00:48:54La dernière grande cause,
00:48:56c'est le trauma psychique.
00:48:58La maltraitance, un viol par exemple.
00:49:00Des situations de trauma très sévères
00:49:02qui vont déclencher
00:49:04un dérèglement dans son corps.
00:49:06C'est la vision qu'il faut avoir
00:49:08d'une maladie.
00:49:16Un colère paysaine, coup d'envoi de l'acte 2.
00:49:18Les agriculteurs bloquent le territoire
00:49:20d'Est en Ouest et du Nord au Sud.
00:49:22Des barrages filtrantes ont été mis en place
00:49:24sur des axes stratégiques un peu partout en France.
00:49:26Au cœur des revendications,
00:49:28le futur accord Mercosur-UE
00:49:30et les promesses non tenues d'Etat.
00:49:32A deux ans des élections municipales,
00:49:34un sondage Ipsos pour le Parisien
00:49:36donne une idée des personnalités
00:49:38qui pourraient prendre la mairie de Paris.
00:49:40Gabrielle Attal caracole en tête
00:49:42avec 42% des intentions de vote,
00:49:44crédité de 39%.
00:49:46Rachida Dati décroche la deuxième place
00:49:48du podium et l'actuelle maire de Paris,
00:49:50Annie Delgaux, referme la marche
00:49:52avec 28% des intentions de vote.
00:49:54Et puis, entre vive émotion
00:49:56et débat associé,
00:49:58sa mort a marqué la France.
00:50:00Cela va faire un an jour pour jour
00:50:02que Thomas, 16 ans, a été tué
00:50:04lors d'un bal de village à Crépole dans la Drôme.
00:50:06Depuis la semaine dernière,
00:50:08les hommages en mémoire de la jeune victime
00:50:10se multiplient.
00:50:12La présidente du Rassemblement national
00:50:14s'est confiée au Journal du Dimanche
00:50:16sur les décisions et réquisitions du parquet.
00:50:18Vous voyez le sujet de Mathilde Ibanez.
00:50:22Ce n'est pas la première tempête
00:50:24qui frappe Marine Le Pen,
00:50:26mais celle-ci révolte et indigne
00:50:28particulièrement la députée du Rassemblement national
00:50:30qui peine à faire redescendre
00:50:32sa colère.
00:50:34Cette décision a un écho international
00:50:36et affaiblit la voix de la France.
00:50:38Car si elle s'attendait à une sévérité,
00:50:40la peine d'inéligibilité
00:50:42dépasse ses pires anticipations.
00:50:44Un parquet non indépendant
00:50:46qui prononce de telles réquisitions
00:50:48rend difficilement crédible la posture française
00:50:50lorsqu'elle prétend donner des leçons
00:50:52de démocratie au reste du monde.
00:50:54Les procureurs avaient demandé 5 ans de prison
00:50:56dont 2 ans fermes aménageables
00:50:58et une peine de 5 ans d'inéligibilité
00:51:00avec exécution provisoire
00:51:02à l'encontre de la femme politique
00:51:04à moins de 3 ans
00:51:06de la prochaine élection présidentielle.
00:51:08Une réquisition du parquet
00:51:10qualifiée de peine de mort par la députée.
00:51:12C'est une ingérence politique insupportable
00:51:14dans le processus démocratique.
00:51:16C'est un immeuble qui s'écroule sur vous
00:51:18surtout quand ce c'est innocent.
00:51:20Ibranlé révolté furieuse, Marine Le Pen
00:51:22prépare minutieusement sa défense
00:51:24en s'en prenant à l'opacité des règles
00:51:26du Parlement européen.
00:51:28Si la condamnation est retenue,
00:51:30elle sera inédite voire historique
00:51:32sous la Vème République.
00:51:34Je vous propose peut-être...
00:51:36Elisabeth, vous voulez dire quelque chose ?
00:51:38Non, c'était un aparté parce qu'on a appris
00:51:40que c'était l'auteur de Je ne regrette rien.
00:51:42Alors Charles Dumont,
00:51:44on l'avait reçu sur Europe 1
00:51:46et Charles Dumont,
00:51:48je le dis pour Samuel Vasselin,
00:51:50il avait fait une chanson
00:51:52qui s'appelait d'ailleurs Une chanson
00:51:54qui a été un tube incroyable,
00:51:56je ne sais pas, 675, 76
00:51:58et c'était une chanson
00:52:00ça n'est pas grand-chose, une chanson
00:52:02Il a surtout fait Je ne regrette rien.
00:52:04Et il a fait non, Je ne regrette rien,
00:52:06Charles Dumont.
00:52:08Il avait quel âge ?
00:52:1096.
00:52:12Il fait partie de la bande Piaf
00:52:14et ça doit être le dernier
00:52:16de 95 ans de la bande Piaf.
00:52:18La bande Piaf, c'est Charles Aznaour,
00:52:20c'est Yves Montand, c'est Fred Mela,
00:52:22c'est les compagnons de la chanson.
00:52:24Fred Mela était le dernier qui est mort.
00:52:26Et Jean-Louis Joubert,
00:52:28qui avait été l'amant
00:52:30d'Édith Piaf
00:52:32et Jean-Louis Joubert
00:52:34était l'un des compagnons
00:52:36de la chanson. Je pense qu'il en reste un
00:52:38compagnon de la chanson, Fred Mela est mort,
00:52:40mais je me demande si celui
00:52:42qu'on appelait
00:52:44Gaston, je me demande s'il n'est pas
00:52:46encore de ce monde, celui qu'on appelait
00:52:48Gaston, qui était arrivé le dernier.
00:52:50Il y avait également celui qui avait fait
00:52:52les chiffres et les lettres, Monsieur Frachon,
00:52:54qui est le plus grand, qui comptait les spectateurs dans la salle.
00:52:56Bon, enfin,
00:52:58c'est une époque.
00:53:00Marine Le Pen, je voudrais qu'on écoute quelques réactions
00:53:02quelques réactions
00:53:04aux décès,
00:53:06quelques réactions,
00:53:08non pas aux décès de Charles Dumont,
00:53:10mais quelques réactions
00:53:12aux réquisitions du parquet
00:53:14contre Marine Le Pen.
00:53:16Partout ailleurs dans le monde
00:53:18où la justice essaye
00:53:20d'empêcher l'élection d'opposants,
00:53:22nous demandons qu'on n'applique jamais cette peine
00:53:24sans que toutes les voies de recours soient
00:53:26épuisées. Qu'est-ce que c'est une voie de recours ?
00:53:28C'est le droit de demander, le droit de faire appel.
00:53:30Donc ça vaut pour Marine Le Pen. Bien sûr.
00:53:32Je ne me suis pas forgé
00:53:34une opinion sur la nécessité des peines
00:53:36d'inéligibilité automatique, mais ce que je veux dire
00:53:38c'est que si on veut remettre en cause ce principe,
00:53:40eh bien, il y a une modalité assez simple
00:53:42qui est de changer la loi, de déposer une proposition
00:53:44de loi ou de déposer un projet
00:53:46de loi en ce sens. Ce qui se fait en ce moment,
00:53:48ça s'appelle une pression. Je vois
00:53:50des personnalités politiques qui n'ont pas à s'exprimer.
00:53:52Gérald Darmanin, il a eu tort. Oui,
00:53:54il n'avait pas à s'exprimer en ce moment
00:53:56puisque nous n'avons pas encore
00:53:58la décision du tribunal. La justice
00:54:00doit être dite. On est dans un
00:54:02état de droit, c'est un des fondements de notre
00:54:04République et j'attends de la justice
00:54:06et d'ailleurs c'est ce que chaque Français, je crois, attend aujourd'hui
00:54:08qu'elle soit dite et qu'elle soit dite pour tout
00:54:10le monde. Je suis désolée, mais ça n'est pas
00:54:12que je sache le fait que Madame
00:54:14Le Pen soit populaire dans un sondage
00:54:16qui doit décider de si on a le droit ou pas
00:54:18de violer la loi. Il y a un jeu
00:54:20de rôle, bien évidemment. Il y a une communication
00:54:22qui est politique, mais simplement
00:54:24il y a des règles juridiques et il y a un procès.
00:54:26Le procès, il est en deux temps. L'erquisition
00:54:28d'abord, ensuite la défense
00:54:30et enfin il y aura la décision.
00:54:32Je ne sais pas quelle est votre opinion
00:54:34là-dessus. Le seul
00:54:36débat, il est sur l'exécution provisoire.
00:54:38Il est de savoir
00:54:40si effectivement, pour une fois que Jean-Luc
00:54:42Mélenchon a raison,
00:54:44il est de savoir si
00:54:46l'inigibilité
00:54:48serait appliquée avant même
00:54:50qu'il y ait les appels et les recours.
00:54:52Ça, c'est infiniment discutable. En effet,
00:54:54le reste est sans surprise. C'est la loi
00:54:56qui est discutable pour le reste.
00:54:58Il n'y a pas de risque de récidive et
00:55:00il n'y a pas de menace à l'ordre public
00:55:02en l'occurrence. Tout ça, je pense,
00:55:04est de nature à alimenter la dépossession démocratique
00:55:06à laquelle la France est en proie.
00:55:08Quand je vois que la justice est une institution
00:55:10de plus en plus populaire, avec seulement 45% des Français
00:55:12qui font confiance à la justice aujourd'hui,
00:55:14je ne suis pas sûr que ça va aider.
00:55:16Je suis d'accord sur le fait qu'une peine
00:55:18ne doit pas être exécutée
00:55:20avant qu'on puisse faire appel
00:55:22et avant qu'il y ait un verdict. Je pense que ça doit s'appliquer
00:55:24d'ailleurs à d'autres situations de délinquance
00:55:26ou de criminalité parce que la notion
00:55:28d'exécution provisoire ou de punition
00:55:30provisoire, elle existe dans d'autres contextes.
00:55:32Vous avez entendu ce qu'a dit Joachim quand même ?
00:55:34Quand il y avait un risque de
00:55:36récidive, qu'on faisait l'exécution
00:55:38provisoire, donc dans certains cas de délinquance
00:55:40que vous visez peut-être, ce risque existe.
00:55:42Ça peut être de se contacter les uns avec les autres,
00:55:44ne pas présenter des garanties de représentation. Il y a d'autres critères
00:55:46que la récidive.
00:55:48Maintenant, ce qu'on peut remarquer, c'est que
00:55:50la stratégie de communication de Marine Le Pen
00:55:52est extrêmement intelligente. Parce que
00:55:54si le juge suit les réquisitions
00:55:56du procureur, eh bien
00:55:58tout le monde dira que c'est un scandale, etc.
00:56:00Et si le juge ne suit pas,
00:56:02ce sera une victoire symbolique pour Marine Le Pen.
00:56:04Donc dans les deux cas,
00:56:06même s'il y en a un où elle est inéligible...
00:56:08Elle n'a pas tellement le choix pour sa stratégie, si vous me permettez.
00:56:10Elle est forcément...
00:56:12Il y avait une autre stratégie qui eut été
00:56:14d'attendre que
00:56:16la fin du procès, le procès est loin d'être fini.
00:56:18Et d'accepter qu'on ne mette pas
00:56:20Jordan Bardella a été interrogé hier
00:56:22chez nos amis de France 5.
00:56:24Ce qui serait bien, quand même,
00:56:26c'est qu'on arrête de parler de Jean-Marie Le Pen
00:56:28à Jordan Bardella.
00:56:30Il y a un moment, peut-être que...
00:56:32Voilà. C'est plus le sujet, en fait.
00:56:34Ce qu'a dit Jean-Marie Le Pen
00:56:36il y a 40 ans, je crois qu'il l'a dit,
00:56:38redit, redit, redit,
00:56:40et puis on peut le redire et à chaque fois on peut en parler.
00:56:42Mais je pense que les journalistes...
00:56:44Parce que dans ce que détestent les Français,
00:56:46en plus de la justice, il y a les journalistes.
00:56:48Ils devraient s'interroger.
00:56:50Et les huissiers.
00:56:52Nos chers confrères. Parce qu'effectivement,
00:56:54ils ont le sentiment que les hommes politiques ne sont pas interrogés
00:56:56tous de la même manière.
00:56:58L'autre jour, je disais
00:57:00que sur le plateau de France 2, on moque
00:57:02le physique de
00:57:04Monsieur Ciotti.
00:57:06Il y avait François Hollande qui était présent
00:57:08ce samedi soir. On ne moque pas le physique de François Hollande.
00:57:10Arrêtez.
00:57:12On a moqué le physique de François Hollande
00:57:14pendant des années.
00:57:16On l'a appelé flamboyant.
00:57:18On l'a appelé flamboyant.
00:57:20J'ai rigolé.
00:57:22Alors je me trompe.
00:57:24On a pris plein la figure, honnêtement, sur son physique.
00:57:26Je me trompe.
00:57:28Je ne suis pas sûr que le timing soit très bon
00:57:30pour demander à Jordan Bardella de se désolidariser.
00:57:32Je me trompe.
00:57:34Alors écoutez
00:57:36la réponse de Jordan Bardella.
00:57:38C'était sur le plateau de France 5.
00:57:40C'était marquant l'année dernière
00:57:42de voir que vous aviez du mal à dire
00:57:44que Jean-Marie Le Pen avait tenu des propos antisémites.
00:57:46Au début vous ne l'avez pas dit.
00:57:48Vous avez fini par le dire.
00:57:50Et il y a une nuance entre dire que Jean-Marie Le Pen a tenu
00:57:52des propos antisémites
00:57:54et dire que Jean-Marie Le Pen est antisémite.
00:57:56Est-ce que vous iriez aujourd'hui jusqu'à le dire comme ça ?
00:57:58Mais je l'ai dit.
00:58:00On peut refaire le film.
00:58:02J'ai une émission de télé avec votre confrère Benjamin Duhamel
00:58:04où il me pose la question.
00:58:06Jean-Marie Le Pen était-il au fond de lui antisémite ?
00:58:08Je dis que Jean-Marie Le Pen a tenu évidemment des propos antisémites.
00:58:10Qu'il a été condamné pour cela.
00:58:12Et de dire que Jean-Marie Le Pen est antisémite.
00:58:14Vous voyez qu'il y a une nuance.
00:58:16Pardon Madame de ne pas vouloir accabler
00:58:18quelqu'un qui a 96 ans
00:58:20qui est malade
00:58:22au moment où on se parle
00:58:24et qui est sorti de la vie politique il y a 10 ans.
00:58:26Jean-Marie Le Pen est le père de Marine Le Pen.
00:58:28Vous savez ce que je dois à Marine Le Pen.
00:58:30Et je pense que tous les Français qui nous regardent
00:58:32ont bien conscience de la dette que j'ai à l'égard de Marine Le Pen.
00:58:34C'est trop douloureux de dire
00:58:36oui je le reconnais
00:58:38il est antisémite
00:58:40et on est cette page du parti.
00:58:42Non seulement il a été condamné pour cela.
00:58:44Non seulement il a été exclu
00:58:46du Front National pour cela.
00:58:48Non seulement je n'aurais sans doute pas rejoint le Front National
00:58:50de Jean-Marie Le Pen.
00:58:52Mais pardon de ne pas vouloir en permanence
00:58:54utiliser mon temps de parole
00:58:56pour parler de Jean-Marie Le Pen.
00:58:58Il a tellement raison.
00:59:00Il a tellement raison.
00:59:02Quand il est venu ici, on ne lui a pas parlé de Jean-Marie Le Pen.
00:59:04Ça n'a plus de sens.
00:59:06Vous ne parlez pas
00:59:08monsieur Roussel
00:59:10des dirigeants du Parti communiste français.
00:59:12Vous ne lui parlez pas de Georges Marchais
00:59:14en permanence.
00:59:16Parce que je m'en amuse.
00:59:18Mais vous ne lui dites pas que Georges Marchais a trouvé
00:59:20que c'était un bilan globalement positif.
00:59:22Marine Le Pen, ce n'est pas le chlore qui dispense à certains
00:59:24de parler d'un antisémitisme qui est beaucoup plus fréquenté
00:59:26de François Mitterrand.
00:59:28Et François Mitterrand.
00:59:30Je trouve que c'est pour rire.
00:59:32C'est important pour le coup
00:59:34sur tous les partis d'avoir un esprit généalogique.
00:59:36Oui, mais ça fait 50 fois.
00:59:38Que le Rassemblement national.
00:59:40Mais Nathan,
00:59:42ça fait 50 000 fois.
00:59:44On le sait.
00:59:46Il l'a dit.
00:59:48Vous voulez qu'il le répète matin, midi et soir ?
00:59:50On peut peut-être passer
00:59:52à autre chose en fait.
00:59:54On est de plus en plus dans un moment d'accélération
00:59:56de l'information.
00:59:58On peut vivre dans une sorte de dictature de l'information.
01:00:00C'est intéressant d'avoir un esprit historique.
01:00:02Interroger les anciens Mao
01:00:04sur leur soutien
01:00:06à la révolution culturelle.
01:00:08Nicolas Sarkozy.
01:00:10Ecoutez ce podcast de légende.
01:00:12Confidences inédites.
01:00:14Anecdotes et leçons de vie.
01:00:16Il est interrogé par Guillaume Pley
01:00:18dans le podcast Légende.
01:00:20Nicolas Sarkozy se confie son filtre.
01:00:22Vous l'avez écouté ou pas ?
01:00:24C'est remarquable.
01:00:26C'est intéressant et parfois c'est drôle.
01:00:28Nicolas Sarkozy a un avantage
01:00:30sur beaucoup de ses contemporains.
01:00:32C'est qu'il a un peu d'humour.
01:00:34Donc effectivement, tu peux sourire de temps en temps.
01:00:36Écoutons-le.
01:00:38J'ai divorcé en octobre.
01:00:40Et j'ai subi
01:00:42ce divorce.
01:00:44Et que j'ai rencontré Carla le 13 novembre.
01:00:46Que j'avais jamais
01:00:48vu Carla avant.
01:00:50Jamais.
01:00:52Je suis rentré dans la pièce.
01:00:54J'ai regardé.
01:00:58Elle a légèrement
01:01:00rougi.
01:01:02Je suis parti avec elle du dîner.
01:01:04Après avoir adressé la parole à personne.
01:01:08Et deux mois et demi après,
01:01:10on était mariés.
01:01:12Je suis un type qui prend des décisions.
01:01:16Elle a changé quelque chose en vous ?
01:01:18Bien sûr.
01:01:20Comme toute personne
01:01:22qui tombe amoureux.
01:01:24Bien sûr, il y a une interaction.
01:01:26Elle est arrivée
01:01:28dans cet univers
01:01:30qu'elle ne connaissait pas du tout.
01:01:32Elle a été une première dame fantastique.
01:01:34Il faut comprendre.
01:01:36Je la rencontre le 13 novembre.
01:01:38On est mariés le 2 février.
01:01:40Mariés.
01:01:42Parce que je pense que le Président de la République
01:01:44ne met pas sa copine à l'Elysée.
01:01:46Si vous pensez que je vise quelqu'un,
01:01:48vous avez raison.
01:01:50Et...
01:01:54Donc le 2 février,
01:01:56et deux mois après,
01:01:58on fait la visite d'Etat
01:02:00en Angleterre.
01:02:02On dort à Windsor.
01:02:04C'est incroyable.
01:02:06On est invités par la Reine d'Angleterre.
01:02:08Et Carla fait un malheur.
01:02:10Bon, alors le podcast dure
01:02:121h15, 1h30,
01:02:141h30, on ne peut pas en passer.
01:02:16Hélas !
01:02:18Je sais.
01:02:20Peut-être que vous
01:02:22laissez le podcast un matin
01:02:24à l'heure des pros.
01:02:26Il y aurait une intégralité.
01:02:28Et ce serait formidable.
01:02:30Dans l'atelier, par béni soit son nom,
01:02:32les failles sont régulières.
01:02:36Mais écoutez, pourquoi pas ?
01:02:38C'est une proposition qui n'est pas...
01:02:40Je me fais juste une remarque, mais pas critique.
01:02:44François Hollande,
01:02:46il a parlé depuis 2-3 ans avec
01:02:48Valérie Trierweiler quand il est arrivé à l'Élysée.
01:02:50Il ne parlait pas d'eux, mais il ne parlait pas d'elle.
01:02:52Il parlait de Julie Gayet, là.
01:02:54Bien sûr, il parlait de Julie Gayet, Philippe.
01:02:56Vous auriez mieux fait de ne pas faire de réflexion du tout.
01:03:00Julie Gayet n'est pas installée à l'Élysée.
01:03:04Ce qu'il voulait dire par là, c'est
01:03:06qu'on n'installe pas sa copine officiellement.
01:03:08Bon, juste un petit mot
01:03:10sur la SNCF. Les syndicats qui appellent
01:03:12à la grève jeudi 21 novembre envisagent
01:03:14un reconductible en décembre. Ils dénoncent
01:03:16l'éclatement de l'entreprise en filiale privée.
01:03:18Ils préparent les négociations salariales.
01:03:20C'est l'habitude. Il n'y a pas grand-chose
01:03:22à dire. On va en parler beaucoup. En revanche, je voulais
01:03:24qu'on voit, juste avant de parler
01:03:26de l'obésité,
01:03:28ce qu'avait dit M. Coquerel.
01:03:30C'est tellement choquant ce qu'a dit M. Coquerel
01:03:32sur Bruno Retailleau.
01:03:34Il était interrogé sur
01:03:36Radio Monte Carlo la semaine dernière
01:03:38et sur la présence du controversé
01:03:40militant pro-palestinien Elias Imzalen
01:03:42à une manifestation à Saint-Denis
01:03:44contre la tenue du match
01:03:46France-Israël. Il était juste à côté de lui,
01:03:48M. Imzalen. Il a dit, je pense, que
01:03:50cette personne, Elias Imzalen,
01:03:52est certainement plus respectable
01:03:54vu ce que M. Retailleau sort
01:03:56aujourd'hui, qui emprunte à l'extrême droite
01:03:58beaucoup de son vocabulaire. Voilà ce qu'il dit.
01:04:00M. Retailleau
01:04:02qui est droit dans ses bottes,
01:04:04il sait de rien.
01:04:06Franchement, ce ministre,
01:04:08on peut l'apprécier
01:04:10pour cela, pour être cohérent.
01:04:12Après, on est d'accord ou on n'est pas d'accord avec lui, mais déjà, il est cohérent
01:04:14et puis il ne sait de rien et il est
01:04:16courageux, ce qui est rare.
01:04:18Écoutons M. Retailleau, sa réponse.
01:04:20Je suis
01:04:22rentré au gouvernement, oui, parce que
01:04:24oui, je vais vous dire pourquoi.
01:04:26Tout simplement parce qu'il a fallu faire barrage
01:04:28à l'extrême gauche.
01:04:30Qui serait mis de l'intérieur à ma place
01:04:32si Mme Castex ou un autre
01:04:34de cet acabit était première ministre ?
01:04:36Je vous laisse simplement
01:04:38réfléchir.
01:04:40Quand quelqu'un comme M. Eric Coquerel
01:04:42dit qu'un type qui a été un individu
01:04:44qui a fait l'objet d'une
01:04:46fiche S qui est poursuivie aujourd'hui
01:04:48pour provocation publique
01:04:50à la haine et la violence,
01:04:52que cet individu serait plus respectable
01:04:54que le ministre de l'Intérieur.
01:04:56C'est ça, aujourd'hui. C'est ça, les Insoumis,
01:04:58l'extrême gauche. C'est un vrai danger
01:05:00pour la République.
01:05:02C'est incroyable quand même ce qu'il a dit.
01:05:04C'est incroyable ce qu'a dit M. Coquerel,
01:05:06un homme très important.
01:05:08Président de la Commission des Finances.
01:05:10Président de la Commission des Finances.
01:05:12Bruno Retailleau multiplie les articles 40
01:05:14sur les tweets des Insoumis pour ne rien laisser passer.
01:05:16Il en a déjà envoyé 4 devant les policiers
01:05:18et bientôt devant les juges.
01:05:20C'est pour ça aussi que la France Insoumise
01:05:22n'aime pas le ministre de l'Intérieur.
01:05:24Qui s'exprimait comme ça en France
01:05:26au début des années 30 et à la fin des années 20 ?
01:05:28C'est-à-dire de traiter d'ordure,
01:05:30presque de déshumaniser les gens
01:05:32qui étaient à la tête de l'État, de la Troisième République,
01:05:34et de soutenir des individus
01:05:36jadis qui appartenaient
01:05:38à des ligues factieuses,
01:05:40aujourd'hui qui appellent à l'intifada,
01:05:42c'est-à-dire au sens strict à une révolte
01:05:44qui s'en prend à des civils.
01:05:46C'était des gens, jadis,
01:05:48on les appelait des fascistes.
01:05:50Pour terminer, avant de parler
01:05:52vraiment d'obésité, parce que c'est un sujet
01:05:54qui nous passionne, Pierre Moscovici,
01:05:56qui est une œuvre d'art, je le précise à chaque fois.
01:05:58Tout ce qu'il dit.
01:06:00Vraiment.
01:06:02Faut-il rester sur X, a-t-il dit ?
01:06:04L'extrême droite, la plus dure,
01:06:06y est chez elle, la vulgarité, l'agressivité,
01:06:08la haine, parfois, ne se contiennent plus.
01:06:10Mais ce réseau reste une source d'informations
01:06:12et un émetteur de messages. Pour le moment, je tiens.
01:06:14On verra si les dernières digues sautent.
01:06:16La France retient son sou.
01:06:18Ce que je veux dire, et pourquoi je dis que c'est une œuvre d'art,
01:06:20l'extrême droite,
01:06:22la plus dure, y est chez elle, mais l'extrême gauche aussi.
01:06:24Et la vulgarité,
01:06:26elle est de tous les côtés. L'agressivité,
01:06:28elle est de tous les côtés. La haine, elle est, hélas,
01:06:30elle est de tous les côtés. Donc, Pierre Moscovici,
01:06:32lorsqu'il écrit ça,
01:06:34il dit que c'est juste une bêtise.
01:06:36C'est complètement une bêtise, quand même.
01:06:38Ben si, c'est une bêtise.
01:06:40C'est vrai que X est devenu, quand même...
01:06:42Mais pourquoi l'extrême droite plus que l'extrême gauche ?
01:06:44Non, parce qu'il vole les loins de Meuse.
01:06:46Et l'extrême gauche,
01:06:48vous voulez que je vous cite, moi ?
01:06:50Il est tombé sur Céline Pina, hier.
01:06:52Tous les insoumis qui se mettent à la traite d'ordures.
01:06:54Non, non.
01:06:56Donc, monsieur Moscovici...
01:06:58Je m'en prends pas mal, aussi, un petit peu.
01:07:00Bien sûr.
01:07:02Monsieur Moscovici,
01:07:04monsieur Moscovici,
01:07:06là encore,
01:07:08pourquoi il est déconnecté, sans doute,
01:07:10du plus grand nombre ? C'est que tout le monde sait
01:07:12que c'est une poubelle, Twitter. C'est aussi une poubelle.
01:07:14C'est pas qu'une poubelle.
01:07:16C'est pas qu'une poubelle.
01:07:18Mais c'est aussi une poubelle.
01:07:20Mais c'est une poubelle de toutes les horreurs.
01:07:22C'est une guillotine, plus qu'une poubelle.
01:07:24Tous les jours, vous avez des gens qui se font lyncher,
01:07:26qui subissent une sorte de morts symboliques.
01:07:28C'est d'une violence inouïe.
01:07:30Moi, je trouve qu'on devrait faire une sorte de documentaire,
01:07:32de reception, de tous les gens qui ont eu la vie brisée
01:07:34par le harcèlement en ligne,
01:07:36dont on parle très peu, et c'est quelque chose
01:07:38de majeur. Tous les jours, vous avez, et parfois,
01:07:40des personnalités publiques, des politiques,
01:07:42qui se livrent à ça.
01:07:44Et d'ailleurs, Julien Audoul a fait un tweet
01:07:46qui est intéressant, puisque lui, il s'est fait
01:07:48insulter. Donc, monsieur Moscovici devrait...
01:07:50Par mail, pour Julien Audoul.
01:07:52C'est par mail.
01:07:54Mais il parle quand même bien.
01:07:56Je vais t'assassiner, fils de...
01:07:58J'ai trouvé ton adresse. Un petit 15 ans
01:08:00que j'ai payé 25 000 euros. Je te mettrai une balle devant
01:08:02l'Assemblée, ou chez toi,
01:08:04je sale porc. Tes jours sont clairement bons.
01:08:06Guillaume Bigot a reçu une menace similaire.
01:08:08Il l'a mis sur Instagram.
01:08:10Je te demande pour la dernière fois d'arrêter de parler d'immigration
01:08:12sur CNews. Tu en repars, je t'assassine chez toi.
01:08:14Je te découpe au couteau, fils de pute.
01:08:16On voit la dimension sacerdotale de l'engagement politique.
01:08:18En fait, ce qu'il devrait dire, monsieur...
01:08:20En fait, ces gens ont la sélection,
01:08:22la nomination sélective.
01:08:24Et c'est pour ça que je dis que monsieur Moscovici est une oeuvre d'art.
01:08:26Et il pourrait venir sur ce plateau.
01:08:28Il viendra jamais.
01:08:30Mais il devrait venir.
01:08:32En fait, il n'y a pas plus d'extrême droite que d'extrême gauche.
01:08:34Et pour tout vous dire,
01:08:36je pense qu'il y a plus d'extrême gauche que d'extrême droite.
01:08:38Parce que j'aimerais qu'on me définisse un jour ce qu'est l'extrême droite.
01:08:40Ça m'intéresserait.
01:08:42C'est-à-dire que tout le monde est d'extrême droite pour monsieur Moscovici.
01:08:44Qu'est-ce que l'extrême gauche, alors ?
01:08:46S'il n'y a pas d'extrême gauche.
01:08:48Ça, c'est assez facile à définir.
01:08:50L'extrémisme, c'est la violence.
01:08:52L'obésité.
01:08:54Une question.
01:08:56Il y a une chose que vous n'avez pas dit tout à l'heure.
01:08:58Je voulais savoir si elle pouvait venir de ça.
01:09:00Est-ce que le rapport de la nourriture,
01:09:02de la mère à la nourriture,
01:09:04ou même du père,
01:09:06mais disons de la mère à la nourriture,
01:09:08influe sur, pourquoi pas,
01:09:10une cause d'obésité sur un enfant ?
01:09:12Ça, c'est des choses
01:09:14que tout le monde a en tête.
01:09:16Et le but du livre, c'était justement
01:09:18d'aller contre ces préjugés.
01:09:20De dire que la nourriture, c'est la cause
01:09:22de l'obésité,
01:09:24notamment quand les mères mangent mal.
01:09:26Alors, il y a des relations,
01:09:28bien sûr, statistiques, entre les deux.
01:09:30Mais ce qu'il faut, c'est bien
01:09:32comprendre qu'une maladie,
01:09:34en fait, l'obésité, c'est une maladie.
01:09:36C'est même une maladie chronique.
01:09:38C'est-à-dire que c'est une maladie qu'on garde
01:09:40avec soi toute sa vie, comme le diabète
01:09:42est une maladie chronique.
01:09:44Et cette maladie, elle a des causes
01:09:46qu'on a détaillées tout à l'heure, en introduction.
01:09:48Et elle a aussi des facteurs aggravants.
01:09:50Et donc, des facteurs aggravants,
01:09:52ce n'est pas des causes. Le diabète,
01:09:54quand vous avez du diabète de type 2,
01:09:56ce n'est pas parce que vous avez mangé du sucre
01:09:58quand vous étiez petit que vous avez des problèmes de diabète.
01:10:00Tout le monde le sait. L'obésité,
01:10:02c'est assez semblable. Ce n'est pas parce que vous mangez mal
01:10:04que vous êtes en situation de grande obésité.
01:10:06Obésité aussi, c'est compliqué.
01:10:08Il y a plusieurs obésités.
01:10:10Il faut définir,
01:10:12à partir de quand peut-on dire de quelqu'un
01:10:14qu'il est obèse ?
01:10:16C'est très facile.
01:10:18C'est un calcul,
01:10:20un indice qui a été inventé par
01:10:22un physiologiste belge
01:10:24qui a eu cette idée
01:10:26en XIXe siècle.
01:10:28C'est un indice de masse corporelle.
01:10:30On fait le poids
01:10:32divisé par la taille, multiplié par elle-même,
01:10:34au carré, et on a un chiffre.
01:10:36Si on est à 30 et au-dessus
01:10:38de 30 kg par mètre carré,
01:10:40on est obèse.
01:10:42Mais ça ne veut pas dire qu'on est véritablement en situation
01:10:44de maladie comme je peux
01:10:46vous le décrire aujourd'hui.
01:10:48En faisant attention,
01:10:50une bonne partie de cette population à 30
01:10:52peut arriver à contrôler la situation.
01:10:54Par contre, quand on est
01:10:56à un indice de masse corporelle supérieur
01:10:58à 35 kg par mètre carré,
01:11:00là, très clairement,
01:11:02on ne peut pas s'en sortir tout seul.
01:11:04Il y a vraiment tout un dérèglement.
01:11:06Les gens viennent vous voir dans ces cas-là ?
01:11:08Vous êtes chirurgien ?
01:11:10Moi, je suis chirurgien.
01:11:12C'est vrai que c'est une partie du traitement
01:11:14d'apparence assez agressive,
01:11:16mais qui est peut-être, malheureusement,
01:11:18le plus efficace dans les situations sévères
01:11:20et graves.
01:11:22Mais je ne suis pas tout seul.
01:11:24Il y a toute une équipe multidisciplinaire
01:11:26qui permet de faire la prise en charge.
01:11:28En tous les cas, dès qu'on est au-dessus de 35,
01:11:30il ne faut pas rester tout seul.
01:11:32Il faut aller voir des spécialistes.
01:11:34Ils viennent la première fois.
01:11:36On va peut-être...
01:11:38Est-ce qu'on peut...
01:11:40L'obésité génétique,
01:11:42ça représente combien ?
01:11:44Je ne peux pas vous le dire comme ça.
01:11:46Quelle est l'obésité la plus fréquente ?
01:11:48En fait,
01:11:50l'obésité purement génétique,
01:11:52c'est-à-dire que le gène de l'obésité,
01:11:54comme la mucoviscidose est une maladie génétique,
01:11:56c'est exceptionnel.
01:11:58C'est 1 sur 250 millions.
01:12:00C'est rarissime.
01:12:02Par contre, je parle de la partie génétique de l'obésité.
01:12:04C'est une des grandes découvertes de la médecine moderne.
01:12:06L'épigénétisme.
01:12:08Peut-être que vous avez un peu des notions.
01:12:10Pour le schématiser,
01:12:12les gènes, c'est comme des livres.
01:12:14Dans son livre, pendant son vivant,
01:12:16en faisant du plateau télé,
01:12:18en étant musicien,
01:12:20on va sélectionner des portions de ces gènes
01:12:22qui vont vous permettre d'être encore meilleurs,
01:12:24de perfectionner.
01:12:26On va mettre comme des marque-pages dans le livre.
01:12:28C'est ça, l'épigénétisme.
01:12:30On va sélectionner des séquences de gènes
01:12:32qui nous permettent d'avoir des compétences.
01:12:34L'obésité, c'est relié à ça.
01:12:36C'est un peu comme si
01:12:38nos ancêtres, et c'est une réalité
01:12:40depuis l'origine de l'humanité,
01:12:42l'enjeu premier,
01:12:44c'est la famine, c'est de manger, de survivre.
01:12:46Eh bien, on a tous
01:12:48mis des systèmes
01:12:50de défense.
01:12:52Comme le temps, forcément, il est contraint.
01:12:54Quelqu'un qui est en surpoids,
01:12:56en obésité, il vient vous voir.
01:12:58Comment vous avez effectué
01:13:00votre diagnostic ?
01:13:02Qu'allez-vous proposer comme solution ?
01:13:04Le diagnostic est très simple.
01:13:06Calcul de l'indice de masse corporelle.
01:13:08On est en situation grave, moyennement grave.
01:13:10Est-ce que c'est un problème psychologique ?
01:13:12Après, vous allez parler.
01:13:14Pour qu'on soit obèse, on mange trop.
01:13:16Nous sommes d'accord.
01:13:18Non, ce n'est pas vrai.
01:13:20Il y a des obèses qui sont en dénutrition.
01:13:22Ce n'est pas forcément
01:13:24un facteur aggravant.
01:13:26Le cas le plus fréquent,
01:13:28c'est un obèse qui mange.
01:13:30Un obèse ne mange pas toujours trop.
01:13:32Le cas le plus fréquent,
01:13:34c'est une situation
01:13:36de dérèglement du corps.
01:13:38C'est une maladie. Après, on a des facteurs aggravants.
01:13:40Comme un diabétique,
01:13:42ce n'est pas forcément quelqu'un qui mange.
01:13:44J'essaie d'avoir des solutions.
01:13:46Il vient vous voir. Qu'est-ce que vous lui dites ?
01:13:48Vous allez lui parler longtemps, j'imagine.
01:13:50Bien sûr. On fait un bilan
01:13:52d'ordre psychique. On fait un bilan
01:13:54diététique. On fait un bilan biologique.
01:13:56Il y a toute une partie médicale de bilan.
01:13:58En fonction de ce bilan-là
01:14:00et de la gravité de sa maladie,
01:14:02on va lui proposer des traitements.
01:14:04On a des traitements de l'obésité.
01:14:06Il y a des nouveaux médicaments.
01:14:08Ce sont des traitements qu'on n'avait pas auparavant
01:14:10et qui ont une efficacité
01:14:12plutôt
01:14:14deux fois,
01:14:16deux, trois fois moins efficace que la chirurgie
01:14:18dans des situations d'obésité grave.
01:14:20On peut aller jusqu'à un traitement chirurgical.
01:14:22Cette maladie, on l'a dit au début,
01:14:24on l'a avec soi toute la vie. Même en étant mince,
01:14:26une fois que le patient a été opéré,
01:14:28il a cette tendance à prendre du poids
01:14:30facilement, très vite.
01:14:32Vous voulez dire une question à Elisabeth Lévy ?
01:14:34J'ai la prescription. Pardonnez-moi de vous raconter
01:14:36une chose personnelle. Moi, j'étais
01:14:38une enfant et une adolescente plutôt rondes.
01:14:40Franchement, c'est parce que je mangeais
01:14:42trop d'âneries,
01:14:44parce que je ne mangeais pas bien, parce que je mangeais trop.
01:14:46Si vous voulez, l'idée de dire à tout le monde
01:14:48attention, vous êtes malades
01:14:50et de les dissuader peut-être d'un effort,
01:14:52ce n'est peut-être pas non plus une bonne idée.
01:14:54Très bien, parce que ce n'est pas une idée.
01:14:56C'est une réalité scientifique.
01:14:58Je ne sais pas.
01:15:00Tu vas manger et tu vas maigrir.
01:15:02C'est comme ça que ça s'est passé.
01:15:04Il faut bien comprendre que la médecine, c'est de la science.
01:15:06Il y a des études, il y a des éléments,
01:15:08bien sûr. Il y a une science humaine,
01:15:10plus complexe,
01:15:12avec une dimension artistique aussi.
01:15:14Ce n'est pas ça.
01:15:16Vous étiez en situation de surpoids.
01:15:18Ma grand-mère disait,
01:15:20en léchant les murs.
01:15:22On se rend compte que c'est très violent.
01:15:24C'est stigmatisant.
01:15:26Votre réaction
01:15:28a été reliée à ça.
01:15:30C'est vraiment très important.
01:15:32Il y a des situations d'obésité qui sont simples
01:15:34ou de surpoids qu'on peut corriger
01:15:36en faisant attention.
01:15:38L'origine, c'est probablement le comportement.
01:15:40Mais il y a des situations graves
01:15:42et là, ce n'est pas la même chose.
01:15:44Dans les médicaments, il y a un nouveau
01:15:46qui s'appelle Vegovy.
01:15:48Mais ça,
01:15:50c'est vraiment le produit miracle.
01:15:52Malheureusement, il n'y a pas de miracle
01:15:54dans la médecine.
01:15:56Il est autorisé.
01:15:58Il n'y a pas que lui.
01:16:00C'est une classe.
01:16:02Il y a des effets secondaires.
01:16:04Comme tous les médicaments, il y a des effets secondaires
01:16:06qui peuvent être graves, comme des pancréatites.
01:16:08Ce n'est pas rien.
01:16:10Il y a même une relation avec eux.
01:16:12Ce sont des médicaments qu'on connaît bien
01:16:14parce qu'ils sont utilisés
01:16:16pour les diabétiques depuis une vingtaine d'années.
01:16:18Il y a beaucoup de gens qui disent
01:16:20que ce n'est pas vrai.
01:16:22On sait quand même des choses.
01:16:24Pour l'obésité, c'est nouveau.
01:16:26Mais pour le diabète, c'est ancien.
01:16:28Il y a des effets secondaires.
01:16:30Il faut absolument le faire avec des médecins.
01:16:32On a vu sur Twitter, notamment Elon Musk,
01:16:34qu'il s'injectait ce genre de médicament
01:16:36en disant que c'était un miracle.
01:16:38Non, ce n'est pas un miracle.
01:16:40Ça doit être donné par des médecins.
01:16:42Vous avez vu des centaines, j'imagine,
01:16:44d'obèses.
01:16:46Vous estimez à combien la réussite
01:16:48que vous avez eue avec ces patients ?
01:16:50La réussite dépend du traitement.
01:16:52Pour vous donner un chiffre,
01:16:54la chirurgie, qui est ma spécialité,
01:16:56permet de soigner
01:16:58de façon très durable
01:17:00à plus de 15 ans
01:17:02plus de 60 %.
01:17:04Là, on est en obésité XXL.
01:17:06Ce sont des obésités maladies vraies.
01:17:08Autrement, on n'opère pas.
01:17:10Il y a des critères très stricts en France
01:17:12pour faire ça.
01:17:14En dehors de la chirurgie,
01:17:16vous estimez à combien votre pourcentage
01:17:18de réussite ?
01:17:20En dehors de la chirurgie,
01:17:22tout de suite, on perd de la réussite.
01:17:24Par exemple, un médicament...
01:17:26Pour les cas graves,
01:17:28celui qui est simplement obèse
01:17:30reste obèse tout de suite ?
01:17:32Le régime ne marche pas.
01:17:34Pour les situations graves,
01:17:36ça ne marche pas du tout.
01:17:38Pour celui qui n'est pas grave,
01:17:40il y a des efficacités
01:17:42qui sont de l'ordre
01:17:44de 20 %.
01:17:46Ça dépend de la situation.
01:17:48C'est pas beaucoup.
01:17:50C'est ça qui est très étrange
01:17:52dans votre affaire.
01:17:54Vous me dites qu'il faut mieux être en obésité XXL
01:17:56qu'en obésité moyenne.
01:17:58L'obésité XXL est guérie,
01:18:00pas l'obésité moyenne.
01:18:0220 %, ce n'est pas beaucoup
01:18:04de réussite.
01:18:06Ça dépend du profil.
01:18:08C'est moins de 1 % chez les patients
01:18:10qui sont en situation de grande obésité.
01:18:12Il faut savoir que le régime,
01:18:14il faut casser un truc.
01:18:16Quand on est en situation très grave,
01:18:18avec un IMC supérieur à 35,
01:18:20le régime va aggraver votre maladie.
01:18:22Bien sûr, on perd du poids au début,
01:18:24mais sur une période de 6 mois,
01:18:26on va regrossir plus qu'avant.
01:18:28Pour reprendre la conversation,
01:18:30je salue un de nos fidèles
01:18:32qui s'appelle Gérard Vendérgut,
01:18:34qui a longtemps été réalisateur
01:18:36de la réunion française
01:18:38et qui faisait les matchs de football pour TF1.
01:18:40Grand souvenir avec lui.
01:18:42Il m'a simplement fait passer
01:18:44le déjeuner du 16 août 1924.
01:18:46Je ne sais pas où il était ce jour-là.
01:18:50Pour commencer, tomates,
01:18:52concombres, saucissons, beurre.
01:18:54Après, saumon mayonnaise,
01:18:56riz de veau financière,
01:18:58petits pois à la française,
01:19:00poulard d'oeufs de Brest,
01:19:02frottis-cressons,
01:19:04vin fin, mercuré 1905,
01:19:06champagne, café, liqueur.
01:19:08Et c'était monsieur le maréchal Joffre.
01:19:10C'était un repas, évidemment,
01:19:12de cérémonie.
01:19:14Moi, j'ai vraiment l'impression
01:19:16qu'on mange de moins en moins.
01:19:18C'est l'impression que j'ai.
01:19:20Et quand on était enfant,
01:19:22nos grands-parents,
01:19:24qui étaient nés au début du siècle,
01:19:26leur envie, c'était plutôt
01:19:28de nous faire manger.
01:19:30Parce qu'on avait bonne mine
01:19:32dans les campagnes,
01:19:34il fallait qu'on mange.
01:19:36Et je me souviens,
01:19:38j'ai une anecdote personnelle,
01:19:40si vous me permettez,
01:19:42le pédiatre,
01:19:44un jour, j'étais avec ma grand-mère
01:19:46chez le pédiatre,
01:19:48et ma grand-mère lui dit
01:19:50il ne mange pas.
01:19:52Et le pédiatre lui a dit
01:19:54Madame, les enfants,
01:19:56c'est pas des petits cochons
01:19:58qu'on met à la foire.
01:20:00Le pédiatre...
01:20:04Elle était...
01:20:06Qu'un pédiatre puisse dire ça
01:20:08à une dame d'un certain âge !
01:20:10Déjà, elle était...
01:20:12Ça évadique en deux, ça a été
01:20:14quelque chose de rédimédoire.
01:20:16Somaïa ?
01:20:18L'enjeu du 18e et du 19e,
01:20:20c'était plutôt la famine.
01:20:22Il est très beau, il a l'air succulent.
01:20:24Je pense que les quantités ingérées
01:20:26étaient probablement maîtrisées.
01:20:28Parce qu'on le sait,
01:20:30manger à la française,
01:20:32et le style de vie qui était
01:20:34celui de la noblesse du 18e,
01:20:36c'était ne pas finir son assiette.
01:20:38Là, vous parlez de comportements
01:20:40qui sont assez modernes,
01:20:42de bien donner à manger aux enfants
01:20:44parce qu'il y a eu les guerres.
01:20:46Il y a cette anecdote célèbre
01:20:48de Marie Antoinette...
01:20:50Vous connaissez, c'était...
01:20:52Une comtesse sort d'une église
01:20:54et il y a quelqu'un qui dit
01:20:56qu'il n'a pas mangé depuis 8 jours.
01:20:58Faut forcer, mon brave !
01:21:00C'est un peu...
01:21:02Voilà !
01:21:04Somaïa à la midi, c'est à vous.
01:21:06Somaïa à la midi.
01:21:08Fin des blocages en Ile-de-France.
01:21:10Après avoir occupé
01:21:12une bonne partie de la N118
01:21:14au niveau de Vélizy-Villacoublé,
01:21:16les agriculteurs lèvent le camp.
01:21:18Toutefois, ce n'est qu'un début,
01:21:20préviennent les paysans.
01:21:22Les blocages vont reprendre de plus belle
01:21:24Le drame a remilié en Haute-Savoie
01:21:26un adolescent de 17 ans tué par Bali
01:21:28hier en milieu d'après-midi
01:21:30dans une bagarre générale
01:21:32entre deux groupes de jeunes.
01:21:34Un autre grillément blessé a dû être
01:21:36transporté en urgence absolue
01:21:38par hélicoptère.
01:21:40Et puis, objectif atteint pour l'État hébreu,
01:21:42Israël a éliminé le chef de la propagande
01:21:44du Hezbollah. Plusieurs fièvres du groupe
01:21:46islamiste ont été la cible de l'armée
01:21:48israélienne ce dimanche,
01:21:50causant la mort du responsable
01:21:52pour son livre L'obésité, Mal du siècle.
01:21:54Et c'est aux éditions XO
01:21:56et vous pourrez le lire. Le corps humain
01:21:58n'est pas fait pour l'abondance.
01:22:00On ne peut pas s'inquiéter des modes de vie moderne
01:22:02et de la généralisation. On ne peut que
01:22:04s'inquiéter de la vie moderne
01:22:06et de la généralisation du télétravail.
01:22:08Les adultes passent en moyenne 6h30 à 7h30
01:22:10par jour en position assise. Les jours
01:22:12travaillés, bien manger, l'art de vivre à la
01:22:14française, le sommeil, c'est important bien sûr.
01:22:16Donc vous pourrez découvrir
01:22:18ce livre. Je salue également notre ami
01:22:20Citruc qui nous écoute aussi.
01:22:22C'est un fidèle de l'émission et qui me dit effectivement
01:22:24Gaston, vous vous souvenez pas de Gaston
01:22:26dans les Compagnons de la chanson ? Gaston est
01:22:28en effet le dernier compagnon vivant
01:22:30et il me dit si on
01:22:32voulait l'inviter le 28
01:22:34décembre, jour de ses 93
01:22:36ans, 28 décembre,
01:22:38a priori on ne sera pas là, mais en revanche
01:22:40on peut l'inviter. Gaston
01:22:42s'il nous écoute, peut-être nous
01:22:44écoute-t-il, peut-être est-il quelque part.
01:22:46Si quelqu'un connaît Gaston, les Compagnons de la
01:22:48chanson, il était arrivé à la fin, ça ne vous dit rien
01:22:50Gaston ? Les Compagnons de la chanson, ça ne vous
01:22:52dit rien. Les Frères Jacques, ça ne vous dit rien.
01:22:54Vous n'avez même pas cité dans
01:22:56Les Proches de Piaf, il y a en plus
01:22:58un biopic actuellement
01:23:00à l'écran, Aznavour. Qui je l'ai cité ?
01:23:02Vous l'avez cité ? Oui, mais vous dormiez.
01:23:04Bien sûr. C'est bien Aznavour,
01:23:06je l'ai vu en plus, c'est vraiment bien, bien sûr.
01:23:08Bien sûr. Il l'a cité tout à l'heure.
01:23:10Évidemment. Alors écoutez
01:23:12Charles Dumont, parce qu'on a appris la mort de Charles
01:23:14Dumont, il avait 95 ans, c'est pour ça qu'on a parlé des
01:23:16Compagnons de la chanson. Il a écrit
01:23:18Non, je ne regrette rien, je crois qu'on peut écouter
01:23:20quelques musiques, quelques notes.
01:23:24Non, ça c'est une chanson.
01:23:26Chanson
01:23:28C'est pas grand chose
01:23:30Une chanson
01:23:32Vous ne connaissez pas ça ?
01:23:34Ça ça a été
01:23:36Champagne à frisson
01:23:38Une chanson
01:23:40Une chanson, vous avez su.
01:23:42C'est en quelle année ça ?
01:23:4475 ? 76 ?
01:23:4677 je dirais.
01:23:52On cherche.
01:23:54Le temps qu'il cherche, on vous le dira demain.
01:23:56Et il avait écrit
01:23:58effectivement sur tout
01:24:00Non, je ne regrette rien.
01:24:02C'est terminé les amis pour ce retour
01:24:04Ah non, ça c'est pas 1964
01:24:06Ça je vous le dis comme je le pense.
01:24:08Christophe Droyon était à la réalisation
01:24:10Robin Dubois
01:24:12Robin Dubois qu'on salue à chaque fois
01:24:14et Dominique était à la vision
01:24:16Benjamin était au son
01:24:18Samuel Vasselin, Jean Delacoste
01:24:20et Gautier Ramon
01:24:22Merci grandement
01:24:24Monsieur
01:24:26Morandini dans une seconde
01:24:28et rendez-vous nous ce soir.

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