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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30.
00:00:04Europe 1 qui continue, ça en envole dans les résultats d'audience.
00:00:10Et je remercie vraiment tous les auditeurs, tous les téléspectateurs aussi qui nous suivent entre 9h et 9h30.
00:00:15Bravo à Europe 1, c'est vrai que France Inter est toujours devant.
00:00:17Je rappelle que France Inter, il n'y a pas de publicité à France Inter.
00:00:20Sauf pour l'extrême gauche bien évidemment, mais il n'y a pas de publicité autrement commerciale.
00:00:26Mais il faut saluer la bonne marge de la station à public.
00:00:31Et bravo donc à Europe 1, à Donna Vidal-Rovel, à toutes les incarnations bien sûr que je ne vais pas citer.
00:00:38Mais qui montrent que cette station aujourd'hui, le renouveau de cette station.
00:00:43Gérard Carreyrou est présent avec nous et je suis sûr que ça lui fait plaisir.
00:00:47Lui qui fut un membre historique de cette grande station bleue.
00:00:53Admettons, admettons que des assistants parlementaires attachés à des députés du RN élus au Parlement européen
00:01:00et travaillés à la fois pour Bruxelles mais aussi pour Paris.
00:01:03Sachant qu'il est parfois difficile de séparer la mission d'un député tant les dossiers français et européens peuvent s'imbriquer.
00:01:10Admettons, admettons que ce soit répréhensible.
00:01:13J'ai envie de dire la belle affaire.
00:01:15Convenons en revanche de la disproportion des réquisitions du parquet.
00:01:19Je rappelle qu'il n'y a pas d'enregistrement personnel.
00:01:22Or, si le tribunal suit le parquet, Mme Le Pen irait en prison durant deux ans et serait inéligible pour cinq ans.
00:01:31Que la justice ait mis en branle cette enquête durant des mois, sous l'impulsion entre autres de Mediapart.
00:01:38Que le procureur réclame l'inégibilité d'une potentielle présidente de la République éveille le soupçon.
00:01:45Je veux bien que la justice soit indépendante.
00:01:48Mais quand le syndicat de la magistrature appelle ses adhérents à participer au mouvement contre l'extrême droite à la suite des élections européennes du printemps.
00:01:56Que ce même syndicat écrit que les magistrats doivent se mobiliser contre l'accession au pouvoir de l'extrême droite sous-entendu du rassemblement national.
00:02:05Et que cette prise de parole intervient quelques jours avant le premier tour des élections législatives du mois de juin dernier.
00:02:12Je me dis que la justice est peut-être moins indépendante qu'elle devrait l'être.
00:02:17Qu'elle juge à l'aune d'un prisme politique.
00:02:20Et je rappelle que ce même syndicat de la magistrature avait appelé à ne pas voter Nicolas Sarkozy en 2012.
00:02:25Bref, l'ombre d'un règlement de compte politique plane sur le réquisitoire prononcé hier.
00:02:33Gérald Darmanin pense peut-être comme cela, qui a déclaré qu'il serait choquant que Mme Le Pen soit déclarée inéligible.
00:02:40Le jugement sera rendu en février.
00:02:42Il est 9h03.
00:02:44On va en parler avec Jeanne Alousteau.
00:02:46Avec Jeanne Alousteau qui va nous rappeler les infos.
00:02:49Mais également avec Sonia Mabrouk qui est restée avec nous.
00:02:51Parce que vous avez peut-être entendu ou vu tout à l'heure cette interview assez rare à la télévision avec autant d'intensité.
00:02:58Merci Sonia d'être restée avec nous.
00:03:01Vous avez eu un échange avec M. Didier Migaud.
00:03:04Qui d'ailleurs peut-être est dans son rôle.
00:03:06Et que j'ai trouvé sans doute assez remarquable aussi dans ses réponses.
00:03:11Mais on pourra effectivement décrypter ce qui s'est dit dans une seconde.
00:03:16Mais Jeanne Alousteau, à 9h03 on est un peu en retard.
00:03:19Mais c'est une actualité particulière.
00:03:21Chère Jeanne, vous nous rappelez les titres.
00:03:34Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:03:36Vous l'avez dit Pascal, le Gardezso était l'invité de la grande interview de CNews Europe 1.
00:03:40Didier Migaud a refusé de commenter les décisions de justice contre Marine Le Pen.
00:03:44Le parquet, je le rappelle, demande 5 ans d'inéligibilité.
00:03:47Ce qui veut dire qu'elle pourrait ne pas se présenter à l'élection présidentielle de 2027.
00:03:52En revanche, Didier Migaud assure que la justice n'est pas politisée et qu'elle applique la loi.
00:03:57Le match France-Israël c'est ce soir au Stade de France et la tension est maximale.
00:04:02Si ça se passe mal en termes de sécurité, tous les regards seront rivés sur Bruno Retailleau.
00:04:07Le ministre de l'Intérieur a donné de nouvelles précisions sur son dispositif exceptionnel.
00:04:12Il y aura notamment des fouilles à l'entrée du stade et un contrôle d'identité.
00:04:16Des grilles anti-intrusion seront également levées autour du terrain.
00:04:20Et puis la mobilisation nationale du monde agricole, elle est attendue à partir de lundi.
00:04:25Mais certains ont pris un peu d'avance.
00:04:27Des dizaines de tracteurs ont pris la route cette nuit en direction de Rousset dans les Bouches-du-Rhône.
00:04:32Ils bloquent actuellement une centrale d'achat.
00:04:34Le mouvement des agriculteurs devrait durer au moins jusqu'au mi-décembre.
00:04:38Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:04:41Merci Chana, on est avec Sabrina Medjeber ce matin, avec Gérard Carreiro, Olivier Dartigold,
00:04:46Philippe Bilger, Gautier Lebret bien sûr et Sonia.
00:04:49Donc on va revoir cette interview, une partie de cette interview,
00:04:55et puis le soupçon politique, le soupçon de réquisitoire politique,
00:04:59qui pèse évidemment sur le réquisitoire d'hier.
00:05:02Je vous propose de revoir un des premiers passages où vous interrogez M. Migaud
00:05:07et vous nous dites comment vous avez vécu ce moment, chère Sonia.
00:05:11Est-ce à la justice de trancher ce qui devrait être l'être dans les urnes ?
00:05:18Vous savez que le garde des Sceaux n'a pas le droit de s'exprimer sur des affaires individuelles
00:05:23et à partir du moment où un procès est en cours.
00:05:25Donc je suis pratiquement le seul responsable politique à ne pas pouvoir commenter.
00:05:30Et ça tombe bien parce que je ne pose pas la question sur le champ judiciaire mais politique,
00:05:34puisque l'ancien ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin a affirmé…
00:05:36Vous avez un lien, bien évidemment, puisque ce commentaire politique il est à partir de réquisitions.
00:05:44Donc je ne peux pas commenter.
00:05:47Je vais quand même poser une question, M. le ministre.
00:05:49L'ancien ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin a affirmé qu'il serait profondément choquant
00:05:52que Marine Le Pen soit jugée inéligible.
00:05:54La question-là n'est pas judiciaire.
00:05:56Combattre Marine Le Pen, est-ce que ça se fait dans les urnes ou est-ce que ça se fait ailleurs ?
00:06:00Oui, mais vous voyez bien qu'à partir du moment où je dis quelque chose,
00:06:03il y aura un commentaire qui sera fait.
00:06:05Je pense qu'il faut bien évidemment combattre les idées sur le plan politique
00:06:10et devant le suffrage universel.
00:06:13Mais une fois de plus, je ne peux pas commenter un acte de justice.
00:06:17Bon, je salue votre ténacité.
00:06:19Est-ce qu'il est simplement dans son rôle, M. Minot ?
00:06:22Oui, on peut considérer qu'il est dans son rôle.
00:06:24On peut considérer que je suis dans le mien, comme on est tous.
00:06:27Et moi, je pense qu'une interview, c'est un révélateur en réalité
00:06:31et que souvent les silences, les non-dits et les non-réponses
00:06:35donnent beaucoup plus d'indications que les réponses
00:06:37qui sont souvent enrobées de langues de bois et d'éléments de langage.
00:06:40Donc moi, ce que j'aime dans ces entretiens-là, vous l'avez dit,
00:06:43il y a de l'intensité parce que chacun s'accroche dans le regard de l'autre.
00:06:46En réalité, c'est comme un laser et un scanner que vous passez d'ailleurs,
00:06:50aussi bien pour le journaliste que pour le politique.
00:06:52C'est ce qu'il ne dit pas qui compte.
00:06:54C'est ce qu'il n'a pas dit là dans la première partie
00:06:56qui a quand même duré huit minutes, ce qui est assez long avec des non-réponses
00:06:59qu'on venait que si on faisait un entretien pendant huit minutes
00:07:02où personne ne répond à la question, vous commencez à trouver le temps long.
00:07:06Moi, j'étais à l'école de Gérard Carreyrou et de Jean-Pierre Alcabache.
00:07:10La question n'est pas tellement de la poser plusieurs fois pour montrer que vous y tenez.
00:07:14La question, c'est que c'est la question que tout le monde se pose ce matin
00:07:17et que le garde des Sceaux, qui l'est bien sûr, est dans son rôle,
00:07:20mais le responsable politique ne l'est pas.
00:07:23Il a un avis politique sur la question.
00:07:25Là, on est sorti un peu du champ judiciaire.
00:07:27J'étais étonnée qu'il n'y ait aucune réaction futelle
00:07:30avec beaucoup de précautions sur ce champ-là.
00:07:33C'est un révélateur. Je pense que les auditeurs et les téléspectateurs jugeront cela.
00:07:36Alors, Philippe Bilger, c'est vers vous que je me tourne
00:07:39puisque vous êtes un ancien magistrat.
00:07:41Qu'est-ce que vous pensez de la réponse de M. Migaud ?
00:07:44Le tour de force du garde des Sceaux, c'est que pendant dix minutes,
00:07:47il n'a répondu à rien.
00:07:49Et je considère qu'il aurait pu demeurer garde des Sceaux
00:07:53en répondant aux questions que lui posait intelligemment Sonia Mabrouk.
00:07:58Moi, je n'ai jamais été ministre.
00:08:02Évidemment, on sent que Didier Migaud est très imprégné par une prudence
00:08:08qui s'ajoute en quelque sorte à la prudence presque structurelle d'un ministre aujourd'hui.
00:08:14Moi, j'aurais répondu qu'il y avait des choses à dire.
00:08:17Par exemple, sur le propos que Sonia lui rapporte,
00:08:21qui a été dit par le procureur.
00:08:26En gros, ça me ferait trop mal de demander...
00:08:29Justement, c'est le deuxième passage.
00:08:32On va l'écouter, je le dis pour Marine Lenson,
00:08:35puisque ceux qui ne sont pas au courant,
00:08:38hier, lors des réquisitions,
00:08:41Mme la procureure a sur un prévenu...
00:08:45Le nommé Jalc, je crois.
00:08:47Exactement.
00:08:48Et Mme la procureure a dit, j'ai rien contre vous,
00:08:51mais je suis obligé de prendre la relax,
00:08:53parce qu'autrement, je ne peux pas prononcer la relax,
00:08:56parce que ça me ferait trop mal.
00:08:57Célia Barotte, qui était hier à l'audience,
00:09:00a confirmé ces propos.
00:09:02Ces propos ont bien été dits.
00:09:03Et vous avez interrogé, évidemment, le ministre de la Justice sur cette phrase.
00:09:07Écoutons.
00:09:08Également, sur l'un des prévenus,
00:09:10la procureure ou l'une des procureurs a lancé au sujet d'un contrat.
00:09:13Donc, lors de ce procès, je cite,
00:09:15je n'ai aucun élément, mais je ne peux pas demander la relax,
00:09:18ça me fait trop mal.
00:09:19Monsieur le garde des Sceaux, est-ce qu'une procureure peut dire cela ?
00:09:22Je n'ai pas de commentaire à faire.
00:09:25Est-ce qu'une procureure peut dire cela ?
00:09:27Je n'ai pas de commentaire à faire.
00:09:30Il y a des procédures qui permettent de récuser un juge,
00:09:36de faire appel,
00:09:39le conseil supérieur de la magistrature peut être saisi.
00:09:42Donc, l'histoire...
00:09:44Marine Le Pen est en droit de saisir...
00:09:46Mais le justiciable a des droits, et c'est heureux.
00:09:51Donc, elle pourrait vous saisir vous-même,
00:09:52puisque vous êtes son supérieur hiérarchique, cette procureure.
00:09:55Est-ce que c'est possible, monsieur le garde des Sceaux ?
00:09:57Une fois de plus, les membres du parquet sont libres quant à leur expression.
00:10:05Mais le parquet n'est pas indépendant.
00:10:07Le parquet est indépendant dans ses réquisitions sur des affaires individuelles.
00:10:14Certes, mais quand il peut entrer un caractère personnel comme cette phrase-là,
00:10:18est-ce qu'il reste indépendant ?
00:10:19Apprécier, ce n'est pas...
00:10:20Je ne peux pas, en tout cas, porter une appréciation devant vous comme ça.
00:10:27Ça mérite une...
00:10:29Il faut être saisi.
00:10:31Ça mérite une instruction.
00:10:32Ça mérite des vérifications.
00:10:34Bon, la justice doit conserver et doit respecter un certain nombre de formes.
00:10:39Mais si tel était le cas,
00:10:41vous me confirmez qu'un procureur ne peut pas faire état, quand même,
00:10:44de caractère personnel.
00:10:45Je n'ai rien dit du tout.
00:10:46Je ne veux pas commenter.
00:10:48Un procureur dit ça, il n'en a pas normalement la possibilité ni le droit.
00:10:51Sonia Mabrouk, la justice ne se fait pas sur un plateau de télévision.
00:10:55J'ai envie de saluer la qualité d'interviews que vous êtes
00:11:01et le calme que vous gardez, la précision que vous avez.
00:11:05Et je trouve que cette interview est un modèle,
00:11:08un modèle de journalistique, d'éthique aussi,
00:11:11et puis de position que vous savez garder.
00:11:14Et en même temps, comme vous dites,
00:11:16cette interview fait sens parce que ses non-réponses
00:11:20éclairent aussi le sujet.
00:11:22Surtout, la dernière réponse est tout à fait significative.
00:11:27Qu'est-ce qui interdit au garde des Sceaux, me semble-t-il,
00:11:30dans une conception de son rôle un peu plus pugnace,
00:11:34moins timorée, de dire si en effet elle a dit cela,
00:11:38ça n'est pas normal.
00:11:40C'est tout ce qu'il a à dire.
00:11:42Et pourquoi ne le dit-il pas ?
00:11:43Mais parce que la magistrature et le garde des Sceaux,
00:11:47souvent, confondent le respect de la magistrature
00:11:52avec l'obligation de dire qu'elle ne fait que du bien.
00:11:57Ça s'appelle le corporatisme.
00:11:58En gros, oui.
00:12:00Que vous récusez régulièrement.
00:12:02Je le récuse parce que...
00:12:04On a un exemple de corporatisme.
00:12:06On se tient les coudes, on est entre nous.
00:12:09Je ne crois pas, Pascal.
00:12:10De la part du garde des Sceaux,
00:12:12ça n'est peut-être pas du corporatisme.
00:12:15C'est une conception trop exigeante de la prudence
00:12:18et de l'obligation de réserve.
00:12:20Ça revient peut-être au même.
00:12:22Sonia Mabrouz.
00:12:24Les magistrats ont parfois perdu le pouvoir
00:12:25sur les responsables politiques,
00:12:26qui sont tétanisés à l'idée même d'émettre un acte.
00:12:28Exactement, ça peut aussi s'entendre.
00:12:30Gérard Carreyrou, et après Olivier Dartigolle.
00:12:33Gérard Carreyrou.
00:12:34Pour moi, cette interview,
00:12:36et je salue la pugnacité de Sonia,
00:12:40cette interview, c'est l'apogée d'un mouvement
00:12:44qui s'est déjà manifesté à plusieurs reprises,
00:12:47et j'appellerais le gouvernement des juges.
00:12:49C'est le gouvernement des juges.
00:12:51C'est-à-dire que les juges,
00:12:53non seulement peuvent faire ce qu'ils veulent,
00:12:56leur syndicat, comme le syndicat de la magistrature,
00:12:59qui regroupe quand même 30 ou 32% des élus
00:13:02dans la magistrature,
00:13:04ils sont couverts, le corporatisme joue,
00:13:08le corporatisme et la politique.
00:13:10Parce que là, nous avons un mélange
00:13:12de corporatisme et d'idéologie.
00:13:14Monsieur Migaud, je comprends pourquoi
00:13:16il a été choisi par le président de la République
00:13:18dans ce gouvernement d'union fragmentaire de la nation.
00:13:22Il a été choisi parce qu'on attendait ça de lui.
00:13:25De la même manière que certains autres,
00:13:27comme...
00:13:28Il est modéré, monsieur Migaud,
00:13:29si vous me permettez.
00:13:30Écoutez, je ne l'ai pas trouvé modéré.
00:13:32J'ai trouvé le ton juste.
00:13:34Moi, je l'ai trouvé consternant.
00:13:36Je vais vous dire pourquoi je l'ai trouvé consternant.
00:13:38Parce qu'il donne le son.
00:13:40Déjà, il est venu sur le plateau de CNews,
00:13:42alors son ancien ne venait même pas.
00:13:46Donc je veux quand même saluer
00:13:48chez monsieur Migaud.
00:13:49D'abord, je pense qu'il a fait une très bonne interview,
00:13:51pour te le dire.
00:13:52Il a été droit dans ses bottes.
00:13:53Je pense qu'il y a beaucoup de gens
00:13:54qui l'ont découvert.
00:13:55On voit que c'est quand même un homme.
00:13:56C'était sa meilleure interview
00:13:57depuis qu'il est ministre.
00:13:58Mais pourquoi ?
00:14:00Les questions sont aussi pertinentes.
00:14:03Ce que je veux vous dire,
00:14:04c'est qu'on a quand même découvert
00:14:05un homme qui est à niveau.
00:14:06Après, on en pense ce qu'on en veut.
00:14:08Mais c'est un homme qui est à niveau,
00:14:10qui est manifestement intelligent,
00:14:12qui a une culture judiciaire
00:14:14évidemment importante.
00:14:16Et je l'ai trouvé, de ce point de vue-là,
00:14:18intéressant.
00:14:19Je vais vous dire pourquoi.
00:14:20Je voudrais finir.
00:14:21Petite démonstration très courte.
00:14:23Pourquoi je trouve consternant
00:14:25cette interview ?
00:14:27Pourquoi ?
00:14:28Parce qu'on vient de vivre
00:14:29un événement planétaire
00:14:31qui était l'élection de Donald Trump.
00:14:34Et Donald Trump,
00:14:35regardez ce qu'a fait Donald Trump
00:14:38et comment se comporte
00:14:39la justice américaine.
00:14:40Et ce qu'a fait Marine Le Pen
00:14:42et comment se comporte,
00:14:43on peut le prévoir,
00:14:44la justice française dans l'affaire
00:14:46de Marine Le Pen.
00:14:47Justice américaine,
00:14:48il a des...
00:14:49Comme on dit vulgairement,
00:14:50il a beaucoup de casseroles
00:14:51aux fesses, monsieur Trump.
00:14:53Mais la justice américaine,
00:14:54elle a présidé à quel principe ?
00:14:57Elle a dit
00:14:58les électeurs trancheront.
00:15:00Et les électeurs ont tranché.
00:15:03Oui, en France,
00:15:04on n'a pas encore tranché,
00:15:06mais on voit bien vers quel pan
00:15:08la justice penche.
00:15:10Sonia Mabrouk.
00:15:13Vous avez raison.
00:15:14Je crois quand même
00:15:15à la politique des petits pas.
00:15:17C'est-à-dire, c'est quand même
00:15:18un ministre qui fait bouger
00:15:19quelques lignes.
00:15:20Il y a une grande partie,
00:15:21l'autre partie de l'entretien
00:15:23où vraiment il se montre.
00:15:24Il y a une fermeté,
00:15:25il y a une autorité.
00:15:26Je rappelle que le dernier entretien
00:15:27était sur Europe 1
00:15:28avant que nous soyons couplés,
00:15:30en tout cas pour la grande interview
00:15:31avec CNews.
00:15:32C'était le ministre...
00:15:33Du Pomoréti.
00:15:34Du Pomoréti,
00:15:35qui avait dit à ce moment-là
00:15:36le fameux sentiment d'insécurité.
00:15:38Nous étions sortis de ce studio
00:15:39avec vraiment des mots
00:15:40et des échanges
00:15:41pas très aimables,
00:15:43c'est le moins qu'on puisse dire.
00:15:44Donc voilà, je salue
00:15:45le fair-play du ministre.
00:15:47Il a répondu.
00:15:48Après, chacun juge.
00:15:50Il a apporté quand même
00:15:51des réponses sur l'essentiel.
00:15:52Sonia, je suis d'accord avec vous.
00:15:53Nous avions été assez sévères.
00:15:55Moi le premier
00:15:56sur le positionnement politique
00:15:57de M. Migaud,
00:15:58rarement.
00:15:59J'ai trouvé notamment
00:16:00que dans la dernière partie
00:16:01de l'interview,
00:16:02il fait preuve de fermeté,
00:16:03de fermeté
00:16:04sur les narcotrafiquants,
00:16:06sur l'immigration illégale,
00:16:07et il met un rapport
00:16:09entre l'immigration
00:16:10et la délinquance
00:16:12et la violence.
00:16:13Olivier D'Artigone !
00:16:14Olivier D'Artigone !
00:16:15D'abord, c'est un moment de télé
00:16:17et seul l'interview politique,
00:16:19au final,
00:16:20permet ces moments,
00:16:21y compris dans leur silence.
00:16:23Et ça, c'était vraiment palpable.
00:16:25Après, je vous trouve
00:16:26quand même bien sévère
00:16:27vis-à-vis des juges.
00:16:30Pourquoi ?
00:16:31Tout simplement
00:16:32parce que les réquisitions
00:16:33ne vont pas au maximum
00:16:34de ce qui aurait été possible
00:16:36en termes de peine
00:16:37et le juge rappelle la loi.
00:16:40Il faut donc vous tourner
00:16:41plutôt vers le législateur.
00:16:43C'est la loi Sapin 2,
00:16:44on en parlera certainement.
00:16:45Il y a un problème, oui,
00:16:47sur le côté exécutoire,
00:16:49mais il faut savoir
00:16:50que le RN a arrêté
00:16:52ce système-là
00:16:53dans des proportions
00:16:54d'une ampleur totalement inédite
00:16:55qu'au moment où l'enquête judiciaire
00:16:57a été ouverte.
00:16:58Mais tout de même...
00:16:59Non, mais tout ça...
00:17:00Mais si, c'est pour ça
00:17:01que je suis en désaccord
00:17:02avec votre édit.
00:17:03En désaccord avec votre édit.
00:17:04Mais je ne sais pas
00:17:05en quoi vous êtes en désaccord.
00:17:06Mais tout simplement
00:17:07parce que vous n'évoquez
00:17:08absolument pas
00:17:11la nature des faits reprochés
00:17:13et qui sont dans leur...
00:17:14Mais c'est quoi la nature ?
00:17:15Mais vous plaisantez ou quoi ?
00:17:16Non, je plaisante pas.
00:17:17Le Parlement européen,
00:17:18c'est la va-chaler
00:17:19du Rassemblement national
00:17:20en termes de financement,
00:17:21mais vous vous rendez compte
00:17:22dans la durée, l'ampleur,
00:17:23les sommes évoquées ?
00:17:24Mais non, c'est la vérité.
00:17:25Vous dites n'importe quoi.
00:17:26Mais non, ça c'est l'argument,
00:17:27c'est l'argument.
00:17:28Je dis n'importe quoi,
00:17:29je dis les faits.
00:17:30Mais non.
00:17:31Je dis les faits.
00:17:32Mais non.
00:17:33Contredisez-moi sur les faits.
00:17:34Comment vous allez...
00:17:35Le chauffeur par exemple
00:17:36de Marine Le Pen
00:17:37qui a été entendu...
00:17:38Une directrice de cabinet
00:17:39de Marine Le Pen.
00:17:40Je termine.
00:17:41Elle est assistante parlementaire ?
00:17:42Attendez, je termine.
00:17:43Le directeur de cabinet
00:17:44de Jean-Marie Le Pen
00:17:45il est assistant parlementaire ?
00:17:46Je connais la méthorique
00:17:48des gens de gauche.
00:17:49Quand on leur apporte un argument,
00:17:50vous ne me laissez même pas terminer.
00:17:52Le chauffeur de Marine Le Pen
00:17:54qui se retrouve à Bruxelles.
00:17:56Quand il travaille à Bruxelles,
00:17:57quand il est à Paris,
00:17:58il travaille pour qui ?
00:17:59Il est assistant parlementaire.
00:18:00Ben oui.
00:18:01Alors pour le coup,
00:18:02votre argument...
00:18:03Évidemment qu'il n'est pas
00:18:04assistant parlementaire.
00:18:05Là, vous creusez le trou.
00:18:06Mais pourquoi ?
00:18:07Mais parce qu'il...
00:18:08C'est pas un travail ?
00:18:09Vous savez ce que c'est
00:18:10un assistant parlementaire ?
00:18:11C'est assez large justement
00:18:12la définition.
00:18:13Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:18:14Mais vous n'êtes pas d'accord.
00:18:15Absolument pas.
00:18:17Non, un assistant parlementaire.
00:18:19Pascal, on peut tout à fait admettre
00:18:21ce que dit Olivier Lardicolle.
00:18:23Non, mais sur la gravité
00:18:25des infractions,
00:18:26c'est un corps de cul,
00:18:27vous allez dire.
00:18:28C'est une affaire de corps de cul.
00:18:30Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:18:31Je vous connais bien, Pascal.
00:18:32C'est une affaire de cul.
00:18:33Il y a des choses
00:18:34beaucoup plus importantes en France.
00:18:35Quand je vois...
00:18:36Et après, vous demandez
00:18:37l'exemple parité.
00:18:38Et après, vous demandez
00:18:39l'exemple parité
00:18:40du personnel politique.
00:18:41Arrêtez de parler comme ça.
00:18:42Quand je vois que celui qui a tué
00:18:44le fils de Samuel Kaléno
00:18:46comparaît libre devant un tribunal...
00:18:49Mais nous ne parlons pas...
00:18:50Mais c'est un peu la même chose.
00:18:52Pardonnez-moi.
00:18:53Mais non, Pascal.
00:18:54C'est un peu la même chose.
00:18:55Parce que je pense qu'il y a
00:18:56une hiérarchie, en fait.
00:18:58Il y a une hiérarchie,
00:18:59me semble-t-il.
00:19:00Mais Pascal, on peut considérer
00:19:02que les infractions sont graves.
00:19:04Vous trouvez que c'est grave ?
00:19:05Oui.
00:19:06Non, mais sérieusement.
00:19:07Mais je trouve que c'est un système
00:19:08qui a été...
00:19:09Qu'est-ce que vous trouvez
00:19:10que c'est grave ?
00:19:11Apparemment, c'est grave.
00:19:12En effet.
00:19:13Mais il a commencé en 2004.
00:19:16Ce qui me scandalise,
00:19:18c'est l'exécution provisoire.
00:19:20Parce qu'une réquisition
00:19:22aurait pu mettre ensemble
00:19:24la gravité judiciaire
00:19:26et le bon sens politique.
00:19:29Est-ce qu'on peut s'entendre
00:19:30sur le fait qu'il peut y avoir
00:19:31une gravité, mais que d'interdire,
00:19:33d'empêcher la principale
00:19:35prétendante accusée de ça,
00:19:37c'est un déni incroyable ?
00:19:39Absolument.
00:19:40C'est ça.
00:19:41Ce matin, le plus probable,
00:19:42c'est que Marine Le Pen,
00:19:43favorite pour l'Elysée en 2027,
00:19:45ne soit pas candidate
00:19:46dans un peu plus de deux ans.
00:19:48C'est ça, le plus probable.
00:19:49C'est donc exécutoire.
00:19:50Oui, mais...
00:19:51C'est l'objet de l'opération.
00:19:52Et c'est totalement inédit.
00:19:53Parce qu'on fait le parallèle
00:19:54avec François Fillon.
00:19:55Il y avait un bulletin,
00:19:56François Fillon.
00:19:57Les Français ont pu mettre
00:19:58le bulletin Fillon dans l'urne.
00:19:59Ils ne pourraient pas mettre
00:20:00celui de Le Pen dans l'urne.
00:20:01Le syndicat de la magistrature,
00:20:02il a dit un mot.
00:20:03Parce que moi, je vous assure,
00:20:04je veux bien que la justice
00:20:05soit indépendante.
00:20:06J'ai pas de soucis avec ça, la justice.
00:20:08Je veux bien le rappeler.
00:20:09Avant les élections législatives,
00:20:12le syndicat de la magistrature
00:20:15appelle à ne pas voter
00:20:17pour l'Assemblée nationale.
00:20:18Mais en revanche,
00:20:20le syndicat de la magistrature
00:20:22n'appelle pas à ne pas voter
00:20:24pour la France insoumise.
00:20:25Ils sont alignés sur la France insoumise.
00:20:27Donc, il ne faut pas non plus
00:20:28prendre des gens pour des imbéciles.
00:20:30Et on sait à coup sûr
00:20:31que ces juges-là
00:20:32sont au syndicat de la magistrature.
00:20:33Donc, systématiquement,
00:20:34qu'ils auront une décision
00:20:35qui ne va pas dans le sens
00:20:36que vous souhaitez,
00:20:37c'est le syndicat de la magistrature.
00:20:38Vous avez dit d'ailleurs
00:20:39que Marine Le Pen
00:20:40allait aller en prison.
00:20:41Elle ne va pas en prison.
00:20:42Non.
00:20:43Parce qu'il y a
00:20:44un aménagement de peine.
00:20:45Aménagement de peine,
00:20:46vous n'en savez rien.
00:20:47Aménagement de peine,
00:20:48vous pouvez y aller un peu.
00:20:49C'est la réquisition.
00:20:50Elle n'ira pas,
00:20:51je ne crois pas.
00:20:52Elle est condamnée
00:20:53à 5 ans de prison,
00:20:56dont 3 avec sursis
00:20:57et 2 ans avec aménagement de peine.
00:20:59Mais aménagement de peine,
00:21:00ça peut être rentrer en prison le matin
00:21:01et sortir le soir.
00:21:02Je suis désolé.
00:21:03C'est une prison démocratique
00:21:05L'inéligibilité,
00:21:06c'est la prison démocratique.
00:21:09Et surtout,
00:21:10si c'est exécuté tout de suite,
00:21:12elle peut perdre
00:21:13à la fois son poste de député
00:21:14et donc de présidente de groupe.
00:21:16Il y a une jurisprudence de 2021
00:21:19sur le sénateur Guérini
00:21:21qui avait saisi
00:21:22le Conseil constitutionnel.
00:21:23Le Conseil constitutionnel avait dit
00:21:24vous pouvez siéger
00:21:25tant que l'appel n'a pas eu lieu
00:21:26alors qu'il y avait
00:21:27exécution provisoire.
00:21:28Mais c'est une jurisprudence.
00:21:30C'est toujours pareil,
00:21:31ce n'est pas toujours appliqué.
00:21:32Donc Marine Le Pen,
00:21:33en février prochain,
00:21:34elle peut ne plus être
00:21:35candidate à la présidentielle,
00:21:36elle peut ne plus être députée
00:21:37et elle peut ne plus être
00:21:38présidente de groupe.
00:21:39Donc la fin de sa carrière politique,
00:21:41c'est ça qui se joue.
00:21:42Et au même moment hier,
00:21:43au même moment hier,
00:21:44parce que tout fait sens
00:21:45comme vous le dites Pascal,
00:21:46Jordan Bardella était en train
00:21:47de dédicacer des livres à Bruxelles.
00:21:48Voilà.
00:21:49Au même moment hier.
00:21:50Mais le calendrier a été calé comme ça.
00:21:51Mais le syndicat, Pascal,
00:21:52vous aviez commencé une phrase.
00:21:54Mais le syndicat de la magie fracture.
00:21:55Qu'est-ce qu'il a dit
00:21:56comme propos mesuré ?
00:21:59Est-ce qu'on peut préciser
00:22:00qu'on aurait dit la même chose ?
00:22:01Vraiment, la même chose
00:22:02pour Jean-Luc Mélenchon ?
00:22:03C'est un faux que les Français,
00:22:07par les urnes,
00:22:08décident de leur destin.
00:22:09Mais bien sûr.
00:22:10Mais surtout qu'on avait
00:22:12la possibilité là
00:22:13de tenir compte à la fois
00:22:15de la gravité judiciaire
00:22:17et du bon sens.
00:22:18Le tribunal peut encore le faire.
00:22:19Moi, j'ai le syndicat
00:22:22de la magistrature
00:22:23à appeler ses adhérents
00:22:24à participer au mouvement
00:22:25contre l'extrême droite
00:22:26à la suite des élections européennes
00:22:27où le rassemblement national
00:22:28est arrivé en tête.
00:22:29Je ne l'invente pas.
00:22:3035% des magistrats.
00:22:33Je ne l'invite pas.
00:22:35Il a appelé le 11 juin
00:22:36l'ensemble des magistrats
00:22:37ainsi que toutes celles
00:22:38et tous ceux
00:22:39qui participent
00:22:40à l'activité judiciaire
00:22:41à se mobiliser
00:22:42contre l'accession au pouvoir
00:22:43de l'extrême droite
00:22:44dans le rassemblement national.
00:22:45Je ne l'invente pas.
00:22:46Donc effectivement,
00:22:48quand tu es un leader
00:22:49d'extrême droite
00:22:50et que tu es sous les fourches
00:22:51codines de la justice,
00:22:52que tu passes sous les fourches
00:22:53codines de la justice,
00:22:54tu peux te dire
00:22:55je ne sais pas comment
00:22:56je serai jugé.
00:22:57Ça me paraît effectivement
00:22:58impossible.
00:22:59Elle aurait pu décider
00:23:00en accédant au pouvoir
00:23:01du rassemblement national
00:23:02de dire on arrête ça.
00:23:03Elle aurait pu décider.
00:23:04On est ce que l'on fait.
00:23:05Mais en fait,
00:23:06je vais vous dire,
00:23:07moi je vous aime beaucoup Olivier,
00:23:08mais dans la société
00:23:09dans laquelle vous êtes,
00:23:10je termine à Vladivostok.
00:23:11Non, je n'interviendrai
00:23:12pour vous.
00:23:13Non, je vous assure.
00:23:14Non, je ne veux pas ça.
00:23:15Parce qu'être à ce point-là
00:23:16et on voit bien que finalement
00:23:17vous avez cette culture
00:23:18d'interdire aux gens
00:23:19de parler.
00:23:20C'est ce que vous nous dites
00:23:21ce matin.
00:23:22J'ai simplement eu
00:23:23la culture d'interdire
00:23:24aux gens de parler.
00:23:25C'est ce que vous nous dites
00:23:26ce matin.
00:23:27J'ai simplement eu
00:23:28la culture d'interdire
00:23:29les gens de parler.
00:23:30Oui, d'interdire
00:23:31les gens de parler.
00:23:32Vous voulez interdire
00:23:33Mme Le Pen de parler ?
00:23:34Je ne peux pas vous dire
00:23:35autre chose.
00:23:36Non, je suis contre
00:23:37le contexte du pouvoir.
00:23:38On est avec Thomas Hill.
00:23:39On est avec Thomas Hill.
00:23:40On est avec Thomas Hill.
00:23:41C'est un peu chaud.
00:23:42Merci beaucoup.
00:23:43Pascal, discussion du matin.
00:23:44Bonjour Thomas.
00:23:45J'arrive au cœur
00:23:46d'une très belle ambiance.
00:23:47Je vous félicite.
00:23:48C'est gentil.
00:23:49Je vous applaudis.
00:23:50Je vous félicite.
00:23:51Oui, parce qu'Europe 1
00:23:52est très en forme.
00:23:53Vous aussi.
00:23:54Votre émission
00:23:55est en cours.
00:23:56Et vous êtes là
00:23:57jusqu'à 11 heures.
00:23:58C'est ça qui me choque, Olivier.
00:23:59C'est la phrase de Voltaire.
00:24:00Je ne suis pas d'accord.
00:24:01Ceux qui me connaissent
00:24:02ne pensent pas ça de moi.
00:24:03C'est ce que vous nous dites
00:24:04ce matin.
00:24:05Non.
00:24:06J'en fais la démonstration.
00:24:07Non, non.
00:24:08J'ai rappelé les faits.
00:24:09J'ai rappelé
00:24:10la réalité judiciaire
00:24:11puisque vous ne l'avez pas
00:24:12fait dans votre édito.
00:24:13Est-ce qu'il y a
00:24:14une affaire ou pas ?
00:24:15Vous me dites
00:24:16que c'est une affaire
00:24:17de corne-cul.
00:24:18C'est ce que vous pensez.
00:24:19Je ne le pense pas.
00:24:20Je pense et je pense
00:24:21que beaucoup de gens
00:24:22qui nous écoutent aujourd'hui
00:24:23disent avoir mobilisé
00:24:25je ne sais combien
00:24:26de magistrats
00:24:27sur une affaire
00:24:28pour savoir pour qui
00:24:29ont travaillé des assistants
00:24:30de 4 millions de détournements
00:24:31d'argent public.
00:24:32Parce que c'est vos impôts.
00:24:33S'il y a une contribution française
00:24:34au Parlement européen,
00:24:35nous sommes contributeurs nets,
00:24:36d'ailleurs.
00:24:37Écoutez,
00:24:38ce qui devrait aussi
00:24:39nous rassembler
00:24:40et nous indigner,
00:24:41c'est que quand même
00:24:42elle soit empêchée.
00:24:43C'est que les Français
00:24:44ne puissent pas décider
00:24:45dans un pays
00:24:46où on ne fait même pas
00:24:47de référendum sur le sujet
00:24:48le plus important.
00:24:49Je ne suis pas favorable
00:24:50à ce qui fait état
00:24:51quand même
00:24:52de son sentiment personnel.
00:24:53Ça devrait tous
00:24:54nous indigner.
00:24:55Que ce soit Marine Le Pen,
00:24:56Jean-Luc Mélenchon
00:24:57ou M.X et Y.
00:24:58France Inter et France Info
00:24:59c'est nos impôts aussi.
00:25:00Si vous me permettez.
00:25:01C'est aussi nos impôts.
00:25:02Et là je ne vous entends pas beaucoup.
00:25:03Non mais là vous pouvez rire,
00:25:04mais là je ne vous entends pas.
00:25:05Et je voudrais saluer Darmanin.
00:25:06Moi je voudrais saluer Darmanin
00:25:07parce que les politiques
00:25:08vous avez vu.
00:25:09Alors ils pensent peut-être
00:25:10à ces élections.
00:25:11Darmanin.
00:25:12Darmanin.
00:25:13Écoutez,
00:25:14peu importe,
00:25:15peu importe,
00:25:16peu importe Darmanin
00:25:17parmi les ministres proches
00:25:18disons de la coalition,
00:25:19la petite coalition
00:25:20qui nous gouverne
00:25:21est le seul
00:25:22qui est courageux.
00:25:23Où sont les autres ?
00:25:24Ça libère une place
00:25:25Marine Le Pen.
00:25:26Il a raison.
00:25:27Forcément,
00:25:28lui-même,
00:25:29il pense aux électeurs
00:25:30du Rassemblement national.
00:25:31Bien évidemment.
00:25:32Il a bien raison.
00:25:33D'ailleurs,
00:25:34il pensait
00:25:35et peut-être
00:25:36qu'en 2027
00:25:37il sera la figure de proue
00:25:38M. Darmanin.
00:25:39C'est donc ça.
00:25:40Mais en tout cas
00:25:41il a bien fait d'y arriver.
00:25:42Il a bien fait d'y arriver.
00:25:43Il a bien fait d'y arriver.
00:25:44Il a bien fait d'y arriver.
00:25:45Il a bien fait d'y arriver.
00:25:46En tout cas,
00:25:47il a bien fait de dire
00:25:48ce qu'il a dit.
00:25:49Oui.
00:25:50Bon.
00:25:51Nous avons marqué une pause.
00:25:52Olivier,
00:25:53vous voyez la différence.
00:25:54Il est quelle heure ?
00:25:55La journée parce que
00:25:56je n'ai pas terminé.
00:25:57À 9h26.
00:25:58Olivier,
00:25:59la différence entre vous et moi
00:26:00et vous savez l'amitié que j'ai
00:26:01parce qu'il faut le dire
00:26:02aux téléspectateurs.
00:26:03C'est vrai que
00:26:04c'est que
00:26:05moi je présente l'émission
00:26:06momentanément.
00:26:07On ne sait jamais jusqu'à quand.
00:26:08Bon.
00:26:09Et je vous invite
00:26:10si vous vous la présentez.
00:26:11Assis.
00:26:12Tu prestes signé là.
00:26:13Donnez-moi un petit papier.
00:26:14Assis.
00:26:15Assis.
00:26:16Oui,
00:26:17permanence.
00:26:18Derrière les barreaux.
00:26:19Le problème,
00:26:20c'est que le plateau
00:26:21serait à la fête du ruban.
00:26:22Je serai derrière les barreaux.
00:26:23Vous auriez du mal
00:26:24à accéder au plateau.
00:26:25En duplex.
00:26:26En duplex de Vladivostok.
00:26:27Techniquement,
00:26:28ce sera très bien réalisé.
00:26:29Bon.
00:26:30Merci Sonia.
00:26:31Merci à vous.
00:26:32Sonia,
00:26:33vraiment formidable.
00:26:34Oui.
00:26:35Ne m'en rajoutez pas.
00:26:36C'était extrêmement intéressant
00:26:37et c'est comme
00:26:38un match de tennis.
00:26:39Et les ministres reviendront.
00:26:40Exactement.
00:26:41C'est comme un match de tennis
00:26:42ou un match de boxe.
00:26:43Soit deux.
00:26:44Merci à vous.
00:26:45Et on va continuer.
00:26:46Évidemment,
00:26:47Monsieur Fenech
00:26:48va venir.
00:26:49Et alors,
00:26:50je vous libère
00:26:51parce que c'est jeudi.
00:26:52Ah non,
00:26:53mais il a encore une demi-heure.
00:26:54Oui,
00:26:55mais ça m'arrange.
00:26:56Dites les raisons.
00:26:57Dites les raisons.
00:26:58Il y a Monsieur Holz,
00:26:59il y a Monsieur Fenech,
00:27:00il y a Monsieur Labraud
00:27:01qui vont venir.
00:27:02C'est The Place to Be maintenant.
00:27:03Il n'y a plus de place
00:27:04pour le petit scarabée.
00:27:05Je vois bien comment ça se passe.
00:27:06Pourquoi maintenant
00:27:07ça a toujours été
00:27:08The Place to Be ?
00:27:09Pardonnez-moi.
00:27:10On ne vous a pas attendu.
00:27:11Bon.
00:27:13Bon,
00:27:14merci Gauthier.
00:27:15Merci à tous.
00:27:16A demain,
00:27:17Pascal.
00:27:20Nous sommes heureux
00:27:21toujours lorsque
00:27:22notre ami Léa Rolls
00:27:23vient nous voir.
00:27:24Avec le Vendée Globe,
00:27:25il va nous raconter
00:27:26100 histoires
00:27:27de légendes
00:27:28de la voile.
00:27:29Et ça donnera peut-être
00:27:30un peu plus de légèreté
00:27:31à notre débat.
00:27:32Bravo pour cette magnifique
00:27:33veste jaune.
00:27:34Et à chaque fois
00:27:35que vous venez,
00:27:36je souligne
00:27:37combien vous êtes
00:27:38d'une sorte de
00:27:39Benjamin Button
00:27:40puisque vous ne changez pas.
00:27:41Vous êtes toujours
00:27:42bonne mine,
00:27:43bronzé,
00:27:44beau.
00:27:45Et même dans des circonstances
00:27:46comme en ce moment
00:27:47où ça pète de partout,
00:27:48de voir ça quand même
00:27:49avec de l'optimisme,
00:27:50voir ça avec du bon sens
00:27:51parce qu'en fait,
00:27:52c'est ça.
00:27:53Votre émission,
00:27:54c'est ça.
00:27:55Chaque fois que je vous regarde,
00:27:56vous êtes les champions
00:27:57du monde du bon sens.
00:27:58Vous remettez les choses
00:27:59à leur place.
00:28:00Le bon sens,
00:28:01pas de chez vous.
00:28:02On est le Crédit Agricole.
00:28:03Vous avez vos petites fiches
00:28:04là ?
00:28:05Vous allez présenter ?
00:28:06Toujours travailler.
00:28:07En plus,
00:28:08si jamais un jour
00:28:09vous craquez.
00:28:11Ils sont plusieurs
00:28:12à attendre ce moment.
00:28:16Cher Soumaya,
00:28:17c'est à vous.
00:28:20Bonjour Pascal.
00:28:21Bonjour à tous.
00:28:22Le garde des Sceaux joue la carte
00:28:23de l'extrême prudence
00:28:24et refuse de commenter
00:28:25les réquisitions du parquet
00:28:26à l'encontre de Marine Le Pen
00:28:27dans le dossier
00:28:28des assistants parlementaires.
00:28:30Didier Migaud,
00:28:31on ne peut plus clair ce matin
00:28:32au micro de Sonia Mabrouk.
00:28:35En République,
00:28:36la justice est
00:28:37et reste indépendante.
00:28:39L'île de beauté
00:28:40dans la joie
00:28:41et l'allégresse.
00:28:42Selon nos confrères
00:28:43de Paris Match,
00:28:44le pape François devrait bien
00:28:45se rendre à Ajaccio
00:28:46le 15 décembre prochain.
00:28:47Déplacement qui a également
00:28:48été évoqué
00:28:49lors d'une conférence de presse
00:28:50organisée à l'occasion
00:28:51de la réouverture
00:28:52de Notre-Dame de Paris.
00:28:54Et puis,
00:28:55après une nuit marquée
00:28:56par de fortes précipitations
00:28:57qui n'ont pas fait
00:28:58de nouvelles victimes,
00:28:59fin de l'alerte rouge
00:29:00aux intempéries
00:29:01dans le sud et l'est
00:29:02de l'Espagne.
00:29:03Le pire de cette
00:29:04deuxième épisode
00:29:05est passé.
00:29:06Le pire de cette
00:29:07deuxième dépression
00:29:08est passé
00:29:09selon l'agence
00:29:10météorologique espagnole
00:29:11EMET.
00:29:12Merci beaucoup
00:29:13Somaïa.
00:29:14Marine Le Pen,
00:29:15on ne l'a toujours pas
00:29:16entendu,
00:29:17écoutez sa réaction
00:29:18hier soir
00:29:19à la sortie
00:29:20du tribunal.
00:29:21Ce n'est pas une surprise.
00:29:22Je me suis fait
00:29:23mon opinion
00:29:24au bout de quelques jours.
00:29:25Il faut bien le dire,
00:29:26d'audience,
00:29:27auxquelles j'ai participé
00:29:28comme vous l'avez vu,
00:29:29quasiment tous les jours.
00:29:30Donc,
00:29:31je note
00:29:32que le parquet
00:29:33est un endroit
00:29:34où il y a
00:29:36extrêmement outrancier
00:29:37dans ses réclamations.
00:29:38Notamment,
00:29:39la réclamation
00:29:40de l'exécution
00:29:41provisoire
00:29:42qui frappe
00:29:43de manière
00:29:44dont il veut
00:29:45frapper
00:29:46l'ensemble
00:29:47de ceux
00:29:48qui sont
00:29:49poursuivis,
00:29:50y compris
00:29:51des assistants
00:29:52qui,
00:29:53par ailleurs,
00:29:54pour certains,
00:29:55n'ont jamais eu
00:29:56aucune responsabilité
00:29:57politique.
00:29:58Bon,
00:29:59il y a la fameuse
00:30:00petite phrase
00:30:01qu'avait dit
00:30:02la procureure
00:30:03et on va la revoir
00:30:04parce qu'on a demandé
00:30:05ce matin
00:30:06à M. Migaud
00:30:07de réagir.
00:30:08Cette phrase
00:30:09que vous allez découvrir
00:30:10peut-être
00:30:11à l'instant
00:30:12et nous la découvrons
00:30:13ensemble.
00:30:14Les peines d'inigibilité,
00:30:15c'est pas du tout cela.
00:30:16Évidemment,
00:30:17c'est la phrase
00:30:18de la procureure
00:30:19qui était en cause
00:30:20et cette phrase
00:30:21qui remettait,
00:30:22qui mettait
00:30:23dans la bouche
00:30:24de Mme la procureure,
00:30:25c'est la phrase
00:30:26de la procureure
00:30:27qui était en cause
00:30:28et cette phrase
00:30:29qui remettait,
00:30:30qui mettait
00:30:31dans la bouche
00:30:32de Mme la procureure,
00:30:33la difficulté
00:30:34de trouver
00:30:35des arguments
00:30:36pour condamner
00:30:37ou en tout cas
00:30:38pour demander
00:30:39la condamnation
00:30:40d'un parlementaire
00:30:41et c'est
00:30:42Sébastien Chenu
00:30:43qui l'a souligné,
00:30:44je n'ai aucun élément
00:30:45mais je ne peux
00:30:46pas demander
00:30:47la relax,
00:30:48ça me ferait trop mal.
00:30:49Alors,
00:30:50j'ai interrogé hier
00:30:51Célia Barotte
00:30:52pour savoir si vraiment
00:30:53cette phrase avait été dite
00:30:54puisqu'elle était présente
00:30:55dans l'audience.
00:30:56Écoutons Célia Barotte.
00:30:57Oui,
00:30:58cette phrase
00:30:59a été prononcée.
00:31:00Nous sommes
00:31:01plusieurs journalistes
00:31:02à l'avoir entendue.
00:31:03La salle
00:31:04était comble
00:31:05aujourd'hui
00:31:06pour ce réquisitoire
00:31:07et puis
00:31:08lorsque
00:31:09certains dossiers
00:31:10ont été évoqués
00:31:11à la fin
00:31:12de ce réquisitoire,
00:31:13la procureure de la République
00:31:14de Paris
00:31:15a prononcé
00:31:16cette phrase
00:31:17juste avant une suspension
00:31:18ce qui a provoqué
00:31:19la colère,
00:31:20l'agacement
00:31:21de Marine Le Pen
00:31:22qui en sortant
00:31:23était vraiment
00:31:24choquée
00:31:25par cette déclaration.
00:31:26Une déclaration
00:31:27de la procureure
00:31:28de la République
00:31:29de Paris
00:31:30qui s'en remet
00:31:31et qui n'a pas souhaité
00:31:32s'exprimer
00:31:33davantage
00:31:34sur ces dossiers.
00:31:35Je précise évidemment
00:31:36que cette phrase
00:31:37ne concerne pas Marine Le Pen.
00:31:38Non.
00:31:39Elle concerne M. Jalk.
00:31:40Le prévenu Jalk,
00:31:41c'est ce qu'on a dit
00:31:42tout à l'heure.
00:31:43Écoutez Marine Le Pen
00:31:44qui a réagi
00:31:45précisément
00:31:46à cette phrase.
00:31:47Je ne peux pas réclamer
00:31:48la relax
00:31:49parce que ça me ferait
00:31:50trop mal.
00:31:51Bon,
00:31:52écoutez,
00:31:53quand un procureur
00:31:54est capable de dire
00:31:55une chose pareille,
00:31:56il ne faut pas
00:31:57s'étonner après
00:31:58de la violence
00:31:59de ces réquisitions,
00:32:00je souhaite
00:32:01que le tribunal
00:32:02ne suive pas
00:32:03le parquet
00:32:04et entendre
00:32:05encore une fois
00:32:06l'ensemble
00:32:07des arguments
00:32:08que nous avons pu développer.
00:32:09Est-ce que ça peut mettre
00:32:10toute la procédure par terre ?
00:32:11C'est une question
00:32:12toute simple
00:32:13que j'imagine
00:32:14les gens se posent.
00:32:15Quand vous avez
00:32:16quelqu'un
00:32:17qui effectivement
00:32:18paraît
00:32:19aussi impliqué,
00:32:20est-ce qu'il y a
00:32:21un vice de forme ?
00:32:22Vous avez souligné
00:32:23tout à l'heure
00:32:24la qualité
00:32:25de l'interview
00:32:26de M. Migaud.
00:32:28Sur cette question-là,
00:32:29il a répondu
00:32:30ce qu'il devait répondre,
00:32:31à savoir,
00:32:32et je partage
00:32:33cet avis
00:32:34puisque vous me posez
00:32:35la question,
00:32:36et M. Bigère
00:32:37le sait aussi très bien,
00:32:38la parole est libre
00:32:39d'un procureur.
00:32:40C'est un adage,
00:32:41d'ailleurs.
00:32:42C'est un adage qui dit
00:32:43si la plume est serbe,
00:32:44la parole est libre.
00:32:45Il dit ce qu'il veut.
00:32:46Il a le droit
00:32:47de dire n'importe quoi.
00:32:48Mais c'est très maladroit
00:32:49ce qu'il a dit.
00:32:50Ce n'est pas maladroit.
00:32:51Il y a une forme
00:32:52d'immunité.
00:32:53Non, mais attendez,
00:32:54ce n'est pas maladroit.
00:32:55Ce n'est pas maladroit
00:32:56si moi je suis prévenu
00:32:57et que j'entends
00:32:58un procureur dire
00:32:59je n'ai aucun élément
00:33:00mais je ne peux pas
00:33:01demander la relax,
00:33:02ça me ferait trop mal.
00:33:03C'est pour ça que les mots
00:33:04ont un sens.
00:33:05Moi, je ne suis pas
00:33:06du tout d'accord avec vous.
00:33:07Attendez,
00:33:08ce n'est pas maladroit,
00:33:09c'est juste un scandale.
00:33:10Si moi je suis prévenu,
00:33:11je me dis,
00:33:12mais c'est quoi ?
00:33:13C'est de l'arbitraire ?
00:33:14Il n'a pas donné
00:33:15son sentiment personnel.
00:33:16Et son sentiment,
00:33:17il dit qu'il n'y a rien,
00:33:18il n'a aucun élément ?
00:33:19Je n'ai aucun élément ?
00:33:20Oui.
00:33:21Oui.
00:33:22Donc tu demandes la relax.
00:33:23Pourquoi vous dites maladroit
00:33:24vous-même ?
00:33:25Le mot maladroit
00:33:26est maladroit.
00:33:27Ah bon ?
00:33:28C'est pas ça.
00:33:29Non, en fait,
00:33:30en fait...
00:33:31Mais c'est un scandale,
00:33:32enfin !
00:33:33Oui, c'est un scandale !
00:33:34Eh bien, dites-le !
00:33:35Dites, c'est un scandale
00:33:36ce qu'a dit ce procureur !
00:33:37Je ne dirais pas
00:33:38que c'est un scandale.
00:33:39Mais pourquoi ?
00:33:40Je dirais que c'est
00:33:41complètement à côté
00:33:42de la plaque.
00:33:43Mais pourquoi vous ne dites
00:33:44pas que c'est un scandale ?
00:33:45Moi, ça me scandalise
00:33:46quelque part.
00:33:47Eh bien, dites-le alors !
00:33:48Georges, Georges,
00:33:49c'est un scandale !
00:33:50C'est un scandale !
00:33:52Georges, Georges !
00:33:53Mais Georges, demandez
00:33:54dès le début
00:33:55ce que vous devez dire !
00:33:56Mais non !
00:33:57C'est plus simple !
00:33:58Mais si ça vous scandalise,
00:33:59dites-le !
00:34:00Un procureur qui fait part
00:34:01de ses émotions,
00:34:02de ses états d'âme,
00:34:03ça n'est pas normal.
00:34:04Mais c'est pas des émotions !
00:34:05Philippe, attends !
00:34:06Une justice politisée !
00:34:07Cette frappe,
00:34:08elle est scandaleuse !
00:34:09Philippe Bilger !
00:34:10Ah !
00:34:11Mais non, mais rejoins !
00:34:12Philippe Bilger !
00:34:13On n'est pas dans
00:34:14la liberté de parole, là.
00:34:15On est dans l'expression
00:34:16d'une partialité choquante.
00:34:17On n'est pas dans
00:34:18l'expression d'une partialité
00:34:20choquante.
00:34:21Voilà.
00:34:22Et donc, évidemment,
00:34:23l'avocat Braceau-Couillet
00:34:24l'a...
00:34:25Mais c'est le parquement
00:34:26toujours partial !
00:34:27Non, mais pas du tout !
00:34:28Le parquet, il défend...
00:34:29Le parquet est toujours
00:34:30partial !
00:34:31Ben oui !
00:34:32Il défend un point de vue,
00:34:33l'accusation !
00:34:34Mais non !
00:34:35Non, mais attendez !
00:34:36Attendez, attendez !
00:34:37Partial, ça veut dire
00:34:38je suis parti !
00:34:39Le parquet est toujours
00:34:40partial !
00:34:41Le parquet, il essaye
00:34:42d'être objectif,
00:34:43mais il représente...
00:34:44On cherche ce qu'il a dit
00:34:45après qu'il a parlé, quoi !
00:34:46C'est vraiment,
00:34:47vous êtes...
00:34:48C'est Crisale, quoi !
00:34:49On cherche ce qu'il a dit
00:34:50après qu'il a parlé !
00:34:51Vous avez deux parties au procès,
00:34:52vous avez l'accusation
00:34:53et la défense !
00:34:54Ça ne m'a pas échappé !
00:34:55Voilà !
00:34:56Mais...
00:34:57Bon...
00:34:58C'est le juge
00:34:59qui doit être indépendant !
00:35:00Bon, écoutez, chacun...
00:35:01En tout cas, chacun
00:35:02se fera son avis.
00:35:03Je n'ai aucun élément,
00:35:04mais je ne peux pas demander
00:35:05la relaxe, ça me ferait trop mal.
00:35:06Si moi, je suis prévenu,
00:35:07j'ai pas envie d'entendre ça.
00:35:08Bon, dernier mot,
00:35:09monsieur Migaud,
00:35:10sur la magistrature,
00:35:11sur le syndicat
00:35:12de la magistrature.
00:35:13Écoutez !
00:35:15Écoutons...
00:35:16Écoutons...
00:35:17Ou écoutons d'abord
00:35:18Xavier Bertrand.
00:35:19Écoutons Xavier Bertrand d'abord,
00:35:20me dit Marine Lanson.
00:35:21Il y a une liberté syndicale.
00:35:23Les magistrats, ensuite,
00:35:26dans leur travail,
00:35:28doivent se montrer indépendants
00:35:31de toute opinion politique.
00:35:34Voilà de la liberté,
00:35:35monsieur le garde des Sceaux.
00:35:36La liberté syndicale, elle existe.
00:35:38D'affirmer qu'il y a
00:35:39un racisme systémique
00:35:40et de s'opposer à la police.
00:35:43Je ne...
00:35:44Vous n'entendrez jamais,
00:35:45de ma part,
00:35:46un discours contre la police.
00:35:49Il y en a qui, parfois,
00:35:50opposent police et justice.
00:35:54Nous avons un rôle complémentaire.
00:35:56Mais quand certains sont syndiqués
00:35:58et participent activement...
00:35:59Eh bien, il y a des procédures.
00:36:00Il y a des procédures
00:36:01qui permettent de...
00:36:02D'accord, de démettre.
00:36:03Qui permettent de mettre en cause
00:36:06le côté partisan des choses.
00:36:09Vous avez le Conseil supérieur
00:36:10de la magistrature
00:36:11mais pas seulement.
00:36:12Vous avez des procédures d'appel.
00:36:13Donc, voilà.
00:36:14Le justiciat peut, bien évidemment,
00:36:16utiliser l'ensemble de ces procédures.
00:36:19Deux réactions,
00:36:20avant de clore ce chapitre.
00:36:23Celle de Patrick Maisonneuve.
00:36:24C'est l'avocat du Parlement européen.
00:36:28Je trouve qu'il y a une cohérence
00:36:30dans la position du procureur de Paris.
00:36:34À partir du moment
00:36:35où on nous explique,
00:36:36du côté du procureur,
00:36:37que ce sont des faits absolument inédits
00:36:41inédits quant à leur montant,
00:36:43inédits quant à leur durée,
00:36:45inédits quant à l'organisation
00:36:47qui avait été mise en place.
00:36:48En toute cohérence,
00:36:49le procureur en tire des conclusions
00:36:52dans ses réquisitions.
00:36:53Et l'autre réaction,
00:36:54c'est celle de Xavier Bertrand.
00:37:02La démocratie,
00:37:03c'est aussi le respect de la justice.
00:37:05Et effectivement,
00:37:06dans les décisions
00:37:07que peut prendre la justice,
00:37:08il y a cette mesure.
00:37:10Et puis qu'on arrête
00:37:11avec le déni démocratique.
00:37:12Le Front National ne serait pas capable
00:37:13de présenter un candidat.
00:37:14Ils ont un candidat de rechange.
00:37:16Il s'appelle Bardella
00:37:17qui n'attend que cela.
00:37:18J'ai vu hier son tweet
00:37:19avec sa déclaration.
00:37:20Tout ça,
00:37:21c'est effectivement
00:37:22un grand numéro d'hypocrisie.
00:37:23Et puis, vous savez qui a dit ?
00:37:25Il y en a marre de ces élus
00:37:26qui détournent de l'argent.
00:37:27C'est au tribunal de l'Élysée.
00:37:28Mais qui a dit cette phrase ?
00:37:30Marine Le Pen.
00:37:312004.
00:37:32Le procès d'Alain Juppé.
00:37:33Une peine d'illéligibilité.
00:37:34Il était candidat possible
00:37:35à la présidentielle.
00:37:36Plaisante raison
00:37:38qu'un vent mania tout va.
00:37:39C'est la définition de la girouette ?
00:37:40Non.
00:37:41C'est la définition
00:37:42de Mme Le Pen aussi.
00:37:43Xavier Bertrand,
00:37:44il est dans une haine personnelle.
00:37:45Il est très ami avec Gérald Darmanin
00:37:48mais il n'a pas la même opinion que lui.
00:37:50Ce qu'il dit est vrai.
00:37:52Ce qu'il dit est vrai.
00:37:53Ce qu'il dit est vrai aussi.
00:37:54Il faut savoir.
00:37:55Ce qu'il a dit,
00:37:56Xavier Bertrand,
00:37:57c'est vrai.
00:37:58Moi, je me souviens
00:37:59que Juppé, effectivement,
00:38:00avait été déclaré inéligible.
00:38:01Je peux vous citer aussi
00:38:02des socialistes
00:38:03qui ont été déclarés inéligibles.
00:38:04Comme Cahuzac, par exemple.
00:38:06Ce n'est pas une mesure spécifique
00:38:07pour le Front National.
00:38:08Vous vous rendez compte
00:38:09de ce que vous dites ?
00:38:10Vous comparez Cahuzac
00:38:12qui, effectivement,
00:38:13avait détourné,
00:38:14M. Cahuzac a détourné,
00:38:16il l'a dit d'ailleurs,
00:38:17à titre personnel de l'argent
00:38:21avec une situation,
00:38:22évidemment,
00:38:23qui est dehors des clous
00:38:25où il n'y a pas
00:38:26d'enrichissement personnel
00:38:27où il y a simplement
00:38:28des assistants parlementaires
00:38:30qui devaient travailler
00:38:31pour Bruxelles
00:38:32et qu'on s'y travaillait
00:38:33pour le parti.
00:38:34Il me semble
00:38:35que ce n'est pas la même chose.
00:38:37C'est pour ça que je dis
00:38:38que ce n'est pas
00:38:39le même niveau de gravité.
00:38:40Mais on ferme la parenthèse.
00:38:42Oui.
00:38:43Parce que le vrai problème,
00:38:44c'est cette peine d'ingébilité.
00:38:45C'est ce qu'on vient de dire.
00:38:47Vous étiez présent
00:38:48ces dernières minutes.
00:38:49C'est le législateur
00:38:50qui l'a prévu.
00:38:51Oui.
00:38:52Le garde des Sceaux l'a dit.
00:38:53Oui.
00:38:54On peut poser la question
00:38:55est-ce qu'il est normal
00:38:56qu'un juge empêche,
00:38:57effectivement…
00:38:58Est-ce que je peux vous poser
00:38:59une vraie question ?
00:39:00Est-ce que vous êtes déjà
00:39:01monté sur un bateau ?
00:39:02Oui.
00:39:04Je suis monté
00:39:05sur tout type de bateaux.
00:39:06Et vous aimez la marine à voile ?
00:39:07Oui, beaucoup.
00:39:08Énormément.
00:39:09Parce que notre ami Gérard Rolls
00:39:10est venu aujourd'hui
00:39:11pour nous parler
00:39:12sans histoire de légende.
00:39:14Dans les légendes,
00:39:16c'est vrai qu'on ne peut pas
00:39:17parler de tout.
00:39:18J'ai envie qu'on parle
00:39:19d'Alain Collat.
00:39:20Parce qu'il reste
00:39:21toujours un mystère.
00:39:22Vous savez qu'il y a des gens
00:39:23qui imaginent
00:39:24qu'il est toujours de ce monde.
00:39:25Parce qu'il disparaît en 1978.
00:39:27On n'a jamais rien retrouvé.
00:39:29Manu Réva.
00:39:30On n'a jamais rien retrouvé.
00:39:32Même pas un morceau du bateau.
00:39:34Rien.
00:39:35Et c'était une légende.
00:39:37J'ai eu la chance
00:39:38de naviguer avec Alain Collat.
00:39:39Ah bon ?
00:39:40Oui.
00:39:41Il était déjà blessé.
00:39:42Il avait une blessure épouvantable.
00:39:44Il s'était fait prendre
00:39:45le pied dans la chaîne
00:39:46d'enroulement de l'encre.
00:39:50Et il était pratiquement déchiqueté,
00:39:52son pied.
00:39:53Il a souffert.
00:39:54Il était sous morphine.
00:39:55C'était terrible.
00:39:56Et malgré ça,
00:39:57il s'était engagé
00:39:58dans cette route du Rhum
00:39:59avec Manu Réva.
00:40:01Manu Réva,
00:40:02c'est la fameuse chanson
00:40:03d'Alain Chanfort
00:40:04que Gainsbourg a écrite
00:40:06quand il a appris
00:40:08le drame d'Alain Collat.
00:40:10Et Alain Collat,
00:40:11c'était un grand marin.
00:40:12Il a appris avec Tabarly quand même.
00:40:14C'était son professeur.
00:40:16Il a bourlingué.
00:40:17Il a gagné des grandes courses.
00:40:19Et puis, route du Rhum.
00:40:21Il navigue bien.
00:40:23Il est pratiquement en tête.
00:40:24Et d'un seul coup,
00:40:25plus une nouvelle.
00:40:26Il disparaît en plein océan.
00:40:28Et plus jamais.
00:40:29Parce que souvent,
00:40:30il y a eu des épaves.
00:40:32Il y a eu une fameuse...
00:40:34Il y a l'histoire de Crowhurst,
00:40:36un Anglais qui a triché
00:40:38pendant une grande partie
00:40:39de la course autour du monde,
00:40:41qui a remonté au lieu
00:40:42de passer le Cap Horn et tout ça.
00:40:44Lui, il est remonté.
00:40:45Et lui, on avait retrouvé
00:40:46et son corps et son bateau.
00:40:47Est-ce qu'Alain Collat,
00:40:48grand mystère.
00:40:49Oui, ça fait partie
00:40:50des grandes légendes de la voie.
00:40:51Je ne sais pas où, par exemple.
00:40:53Non, non.
00:40:54D'abord,
00:40:55dans ces 100 histoires de légendes,
00:40:57on part de 1492 aussi.
00:40:59On peut être le plus grand
00:41:00navigateur-explorateur
00:41:01de l'histoire de l'humanité
00:41:02et s'être trompé toute sa vie.
00:41:03C'est le cas de Christophe Colomb,
00:41:04qui est resté persuadé
00:41:05jusqu'à sa mort
00:41:06que les terres qu'il avait découvertes
00:41:07étaient les Indes,
00:41:08alors que chacun le sait.
00:41:09Aujourd'hui, c'était le Nouveau Monde.
00:41:11Parce qu'à l'époque,
00:41:12on ne sait rien.
00:41:13Il n'y a pas de carte.
00:41:14Ce qui est extraordinaire aussi
00:41:15avec Christophe Colomb,
00:41:16c'est sa recherche, entre guillemets,
00:41:18de sponsors,
00:41:19c'est-à-dire de sous
00:41:20pour pouvoir aller naviguer.
00:41:22Il était allé voir les Français.
00:41:23Ils ont dit non.
00:41:24Il était allé voir les Anglais.
00:41:25Ils ont dit non.
00:41:26Il était allé voir les Portugais.
00:41:27Ils ont dit non.
00:41:28Et finalement, c'est l'Espagne,
00:41:29c'est la reine de Castille
00:41:30qui lui a dit
00:41:31OK, voilà des sous,
00:41:32allez-y,
00:41:33partez avec vos trois caravels
00:41:35et allez-y.
00:41:36Il y a une phrase extraordinaire
00:41:37qui est dans le livre
00:41:39à propos de Christophe Colomb.
00:41:41C'est le premier socialiste.
00:41:42Oui.
00:41:43Parce qu'il est parti,
00:41:45il ne savait pas où il allait.
00:41:47Il est arrivé,
00:41:48il ne savait pas où il était,
00:41:49et il a fait tout ça
00:41:50avec l'argent public.
00:41:53C'est Winston Churchill qui a dit ça.
00:41:55Bien sûr.
00:41:56Ce que je ne savais pas,
00:41:57c'est que le premier livre du monde
00:41:58en solitaire et sans escale,
00:41:59c'est très récent finalement.
00:42:00C'est en 71.
00:42:01Oui.
00:42:02C'est une idée.
00:42:03Au départ,
00:42:04c'était les Anglais qui l'avaient inventé
00:42:06avec un journal anglais
00:42:08qui s'appelait le Golden Globe.
00:42:11On l'appelait le Golden Globe.
00:42:12On donnait un globe en argent au vainqueur.
00:42:15Ensuite, c'est Philippe Janteau
00:42:17qui a eu l'idée, lui,
00:42:18de partir de France
00:42:20et de faire sans escale,
00:42:21sans assistance et en solitaire.
00:42:24C'est une folie.
00:42:25Pour moi,
00:42:26c'est la dernière très grande aventure moderne.
00:42:29Je suis d'accord avec vous.
00:42:30C'est une folie.
00:42:31Il y a encore éventuellement l'escalade,
00:42:34l'Ivresse, l'Himalaya,
00:42:36des choses comme ça.
00:42:37Mais c'est vrai que c'est des personnalités…
00:42:39Et il y a le mariage aussi.
00:42:40C'est un grand point de vue aventure.
00:42:42L'aventure moderne, il y a le mariage.
00:42:43Oui.
00:42:44Mais là, il faut avoir…
00:42:46Il faut tout.
00:42:47Il faut tout.
00:42:48Pour être un marin,
00:42:49en ce moment-là,
00:42:50c'est le quatrième jour.
00:42:51Là, ils sont du côté de l'archipel de Madère.
00:42:54Ils croisent Madère, oui.
00:42:55Et ils ont pris un grand coup de vent avant-hier.
00:42:58Un gros coup de vent.
00:42:59Ils ont 40 km heure.
00:43:01Les premières avaries.
00:43:02De vitesse.
00:43:03Les premières avaries aussi.
00:43:04Il y a une jeune femme,
00:43:05Kramer,
00:43:07qui a perdu son spinnaker.
00:43:09C'est très embêtant.
00:43:10Mais c'est la dernière grande aventure
00:43:11parce qu'il faut tout.
00:43:12Il faut de la résistance.
00:43:14Il faut du physique.
00:43:15Il faut tirer les voiles.
00:43:16Il faut les descendre.
00:43:17Il faut les remonter.
00:43:18Il faut peu dormir.
00:43:20Ils dorment des séquences de 20 minutes
00:43:22avec pilote automatique.
00:43:24Sérieusement,
00:43:25jamais plus que 20 minutes consécutives ?
00:43:27Parfois, oui.
00:43:28Et à tel point que certains se sont échoués.
00:43:30Tellement fatigués.
00:43:32C'était un Suisse qui,
00:43:34en arrivant près des îles,
00:43:37s'est endormi.
00:43:38Et c'est quoi leur motivation,
00:43:39vous qui les avez rencontrés ?
00:43:40C'est quoi la motivation ?
00:43:41Se dépasser.
00:43:42Vivre quelque chose d'exceptionnel
00:43:44dans un monde,
00:43:45aujourd'hui justement,
00:43:46qui est un petit peu trop sécuritaire
00:43:48pour tout.
00:43:49C'est aller au-delà de soi-même.
00:43:51Et puis, c'est un plaisir énorme.
00:43:53Je ne sais pas si...
00:43:54La question que vous avez posée tout à l'heure.
00:43:56Naviguer à la voile,
00:43:57quand le bateau gîte un peu,
00:43:59qu'on est soit au portant,
00:44:01c'est-à-dire avec le vent arrière,
00:44:02soit auprès,
00:44:03puis qu'on est complètement penché,
00:44:05que ça va...
00:44:06Vous savez que ces bateaux-là
00:44:08peuvent aller jusqu'à
00:44:10pratiquement 80 km heure.
00:44:12C'est énormissime.
00:44:14Et de dire qu'on va piloter soi-même
00:44:17cette Formule 1 de la mer,
00:44:19dans des contrées exceptionnelles.
00:44:22On passe de la Vendée,
00:44:24on est parti des Sables d'Olonne.
00:44:26Vous avez vu aussi les images du départ.
00:44:28500 000 personnes montent sur les pontons.
00:44:31C'est formidable.
00:44:32Pour admirer ces héros-là.
00:44:33Et donc, il y a eu un coup de vent.
00:44:35Ils vont passer au poteau noir,
00:44:37où il n'y aura normalement plus de vent du tout,
00:44:38ce qu'on appelle la pétole.
00:44:40Il va falloir résister.
00:44:42Il va faire très très chaud.
00:44:43Et puis ensuite,
00:44:44dans l'Arctique,
00:44:45où il y aura les azibés.
00:44:46Oui, on voulait faire un petit éclairage
00:44:48à chaque fois que vous sortez un livre
00:44:50sur ces grandes aventures.
00:44:51Gérard Hulse, Julien Hulse.
00:44:52Les 100 histoires de légendes de la voile.
00:44:55Vous allez rester avec nous
00:44:56pour la dernière demi-heure,
00:44:57parce qu'on va recevoir
00:44:58notre ami Philippe Lebron.
00:45:00Et c'est vrai, peut-être qu'il y a un point commun
00:45:02entre le Vendée Globe et le mariage.
00:45:04C'est que dans les deux cas,
00:45:05c'est un voyage en solitaire.
00:45:07Non, peut-être.
00:45:10Mon couple chie.
00:45:13C'est une blague, Georges.
00:45:15C'est un petit mot d'esprit
00:45:17que j'ai tenté.
00:45:18C'est la première fois qu'il y a un silence.
00:45:22Quand on parle de mariage et de couple.
00:45:24Je fais un petit quiz.
00:45:26Juste pour terminer.
00:45:27En 20 secondes.
00:45:28Vous savez pourquoi, par exemple,
00:45:30en Argentine, on parle espagnol
00:45:32et au Brésil, on parle portugais ?
00:45:34Traité de Tordesillas 1484.
00:45:41C'est le pape Alexandre VI qui a dit
00:45:45à l'est, on parle brésilien
00:45:47et à l'ouest, on va parler espagnol.
00:45:49Et il a tracé une ligne.
00:45:51Et le Brésil était sur cette ligne.
00:45:53Et le Brésil parle portugais aujourd'hui.
00:45:55Je remercie Georges.
00:45:57Notre ami Philippe Lebron
00:45:58va être là dans une seconde.
00:45:59Je vais vous demander de prendre la place de Georges.
00:46:01Georges, merci beaucoup
00:46:02pour votre éclairage judiciaire et juridique.
00:46:04On reste ensemble.
00:46:05On parlera de Trump, bien sûr.
00:46:07Hier, il était à la Maison Blanche.
00:46:08L'ami Gérard reste avec nous.
00:46:10On a beaucoup d'actualités à évoquer.
00:46:13Il y a France-Israël également ce soir.
00:46:15Il y a le pape qui sera.
00:46:17C'est la première fois qu'un souverain pontife
00:46:19ira en Corse.
00:46:21Première fois.
00:46:23Je l'ai dit plusieurs fois,
00:46:24ils ont besoin de 16 kilomètres de barrière en Corse.
00:46:27Ils n'ont que 500 mètres pour le moment.
00:46:29Il y a un peu d'infrastructure à imaginer.
00:46:32A tout de suite.
00:46:40Je suis très heureux d'accueillir sur ce plateau
00:46:45Philippe Labrault que vous connaissez de Gimlet
00:46:47sur la 5ème avenue.
00:46:49On dit bien Gimlet.
00:46:50Bonjour M. Labrault.
00:46:51Gimlet.
00:46:52Bonjour.
00:46:53Bonjour M. Labrault.
00:46:54Hier, on recevait Claude Lelouch
00:46:56pour Un homme et une femme.
00:46:58Et vous, c'est aussi toujours cette histoire éternelle
00:47:01que vous racontez d'un homme et une femme.
00:47:03Ça ne s'appelle pas Un homme et une femme.
00:47:05Ça pourrait.
00:47:06Ça pourrait.
00:47:07Ça peut s'appeler aussi Premier amour.
00:47:08Oui.
00:47:09De Turgenev.
00:47:10Voilà.
00:47:11Mais c'est toujours la même histoire.
00:47:13C'est toujours la même histoire.
00:47:14On se rencontre.
00:47:15On s'aime.
00:47:16On se quitte.
00:47:17On s'abandonne.
00:47:18On se fâche.
00:47:19Et puis, 40 ans plus tard, on se retrouve.
00:47:23Et là, on se raconte nos vies.
00:47:25Donc, Lucas et Elisabeth, jeune couple,
00:47:28début années 60, ça explose.
00:47:30Parce qu'il est insupportable.
00:47:31Elle en a marre.
00:47:32Il se passe toutes sortes de choses.
00:47:34Et puis, 40 ans plus tard,
00:47:35ils se retrouvent à New York.
00:47:37Les tours de Manhattan viennent juste d'exploser.
00:47:40Donc, il y a une atmosphère un peu particulière.
00:47:43Et voilà un couple qui commence à se raconter
00:47:46leurs vies différentes.
00:47:48Qu'est-ce qui s'est passé pendant 40 ans ?
00:47:50Et c'est une histoire universelle, évidemment,
00:47:52que celle d'un premier amour.
00:47:53Parce que j'imagine que chacun de nous,
00:47:55autour de la table, a eu un premier amour.
00:47:58Alors, certains, peut-être, l'ont concrétisé
00:48:00par une longue aventure, une longue histoire,
00:48:02un mariage, et d'autres, peut-être pas.
00:48:04Et c'est de cela dont on va parler,
00:48:06cette histoire universelle, éternelle,
00:48:08ou immortelle, plus exactement.
00:48:10Philippe Labreau est avec nous.
00:48:12Ce matin, il est 10h01.
00:48:13Sommeil à l'abdi.
00:48:15Vous nous rappelez les titres du jour.
00:48:19Il faut que l'on reste extrêmement concentré.
00:48:22Déclaration sur France Info de Laurent Mougnès,
00:48:24le préfet de police de Paris,
00:48:25à quelques heures du match France-Israël
00:48:27au Stade de France.
00:48:28Une rencontre aux risques, qu'on sait-il,
00:48:30mais avec un dispositif de sécurité exceptionnel,
00:48:32a-t-il rappelé ?
00:48:35Un constat sans appel de notre sondage CESA,
00:48:37pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:48:39Pour 8 personnes interrogées sur 10,
00:48:41la déchéance de nationalité doit s'appliquer
00:48:43pour les binationaux condamnés pour trafic de drogue.
00:48:46Et puis, le secours catholique alerte
00:48:48sur la hausse de la précarité
00:48:50et la difficulté de recourir aux aides sociales.
00:48:52Plus d'un quart des personnes accueillies l'an dernier
00:48:54étaient sans ressources.
00:48:55Et le revenu médian des ménages
00:48:57accueillis par l'association s'est établi
00:48:59à 555 euros par mois en 2023.
00:49:03Merci Soumaya.
00:49:04Lucas et Elisabeth, toujours la même histoire.
00:49:07Vous avez dit que Lucas est un peu prétentieux,
00:49:09il est jeune.
00:49:11Elisabeth est blondeure Racing.
00:49:13C'est quoi Blondeure Racing ?
00:49:15C'est une certaine blondeure.
00:49:17C'est quoi la Blondeure Racing ?
00:49:19C'est un peu la blondeure de la bourgeoisie.
00:49:21La blondeure de la Croix-Catalan.
00:49:23La bourgeoisie du XVIe.
00:49:25Les gens bien.
00:49:29Évidemment, vous avez toute votre place ici.
00:49:31Parce qu'on a le sentiment,
00:49:33pas que beaucoup d'intervenants,
00:49:35aiment le monde d'hier.
00:49:37C'est souvent vivement hier que j'entends parfois.
00:49:39Et ce discours de la nostalgie
00:49:41que votre génération incarne,
00:49:43Gérard, un peu moins forcément,
00:49:45mais d'imaginer que dans les années 60, 70, 80,
00:49:49il y a une forme de période dorée
00:49:51où tout était possible,
00:49:52où la vie était sans doute plus joyeuse,
00:49:55plus légère, en tout cas.
00:49:57Et la nostalgie, vous en parlez évidemment très bien.
00:49:59Le mot nostalgie, c'est Elisabeth qui parle.
00:50:01Je trouve que c'est un beau mot.
00:50:03Les Américains le prononcent rarement.
00:50:05As-tu remarqué ?
00:50:06C'est un peuple qui ne se complaît pas dans la nostalgie.
00:50:08Nous, Français, quand nous étions Français,
00:50:11mais je le suis encore un peu,
00:50:13je le sais bien, nous disons toujours
00:50:15« c'était mieux avant ».
00:50:16Eux, ils disent « demain est un autre jour ».
00:50:19Excuse-moi, Lucas, mais je dois te quitter.
00:50:21J'ai un rendez-vous professionnel, etc.
00:50:23Mais vous, vous dites quoi ?
00:50:24Vous dites « c'était mieux avant »
00:50:25ou vous dites « demain est un autre jour » ?
00:50:28Ah oui, mais ça, c'est en même temps.
00:50:32Qu'est-ce qui est le plus fort ?
00:50:34Ce n'est pas forcément mieux avant,
00:50:36mais c'était avant.
00:50:37Et donc le passé nous nourrit, bien évidemment.
00:50:39Vous ne croyez pas que c'était mieux avant ?
00:50:41En partie, oui.
00:50:43C'était un peu moins violent,
00:50:45un peu moins brutal, un peu moins vulgaire.
00:50:47Ça se passait mieux.
00:50:49Les gens étaient un peu plus courtois,
00:50:51il y avait plus d'échanges,
00:50:53il y avait plus de courtoisie,
00:50:55oui, effectivement, plus de politesse.
00:50:57Mais je crois surtout que
00:50:59tous les accessoires de la modernité ont tout changé.
00:51:03La conversation, l'échange, le dialogue.
00:51:06Maintenant, tout le monde s'envoie des mots.
00:51:09Pourquoi écrire alors qu'on peut se parler ?
00:51:12Donc oui, il y avait des éléments
00:51:15beaucoup plus fédérateurs.
00:51:17Ça allait mieux, d'une manière générale.
00:51:20Mais attention, ça ne va pas trop mal non plus.
00:51:23Arrêtons.
00:51:25Beaucoup plus de personnalité.
00:51:27Vous en parliez hier avec Claude Lelouch, Pascal.
00:51:30Des personnalités à la fois dans les médias.
00:51:33Philippe est une de ces personnalités.
00:51:36Dans la comédie, dans la politique,
00:51:39les grands hommes d'État, les grandes femmes aussi.
00:51:41Beaucoup plus de personnalité, de caractère.
00:51:43En tout cas, on va parler évidemment de votre roman.
00:51:46Mais vous connaissez notre émission
00:51:48et il y a des allers-retours entre l'actualité.
00:51:50C'est bien d'ailleurs de pouvoir parler d'un roman.
00:51:52C'est pas si fréquent.
00:51:54On en parle rarement ici d'un roman.
00:51:56D'ailleurs, pourquoi vous avez voulu écrire un roman ?
00:51:58C'est un roman d'ailleurs ?
00:51:59Oui, c'est une fiction.
00:52:01Ça s'appelle une novella.
00:52:02Et ce n'est pas votre histoire ?
00:52:04Ben non.
00:52:05C'est la mienne en même temps.
00:52:07Un roman, vous mettez tous un roman.
00:52:09C'est la fameuse phrase d'Aragon qui dit
00:52:11le roman ça consiste à brouiller les cartes.
00:52:13Les cartes du vécu, de l'observé,
00:52:15du raconté, de l'imaginaire.
00:52:18Vous brouillez et ça fait un roman.
00:52:20On y met de soi mais on y met aussi des autres
00:52:22et puis de l'actualité.
00:52:24Parce que j'aime bien dans l'histoire de Lucas et Elisabeth
00:52:27les mettre dans le décor de l'actu de l'époque.
00:52:29C'est-à-dire les tours de Manhattan,
00:52:31c'est-à-dire la guerre du Vietnam,
00:52:33tout ce qui fait un fond de décor.
00:52:35Parce que nous vivons nos vies intimes,
00:52:37nos amours, nos amours manquées,
00:52:39nos retrouvailles,
00:52:41mais nous sommes aussi les prisonniers
00:52:43ou en tout cas les témoins
00:52:45de l'événementiel, de l'inattendu,
00:52:47de l'impossible.
00:52:49Lucas se retrouve à un moment donné
00:52:51chez son agent qui est en train de lui dire
00:52:53tu es nul, ton film tu ne le feras jamais,
00:52:55ça ne marche pas du tout.
00:52:57Et il est tellement humilié qu'il en a les larmes aux yeux
00:52:59et pour ne pas que son copain voit
00:53:01qu'il a des larmes aux yeux, il se retourne
00:53:03et il est face à la première tour
00:53:05avec le Boeing Carré.
00:53:07Voilà l'inattendu.
00:53:09Ce que Victor Hugo disait, il existe une imminence
00:53:11de l'impossible.
00:53:13Et ce garçon, comme nous tous, vit l'impossible.
00:53:16En tout cas, c'est un roman
00:53:18et j'invite tout le monde à le lire
00:53:20parce que c'est labraux.
00:53:22C'est une évocation,
00:53:24ça se lit d'une traite.
00:53:26Il y a beaucoup de choses.
00:53:28Je ne vous dirai pas que vous avez écrit deux livres.
00:53:30Vous savez, la fameuse phrase qu'on dit à quelqu'un.
00:53:32C'est Philippe qui m'a dit ça.
00:53:34Quand quelqu'un a écrit un livre
00:53:36ou un film d'ailleurs,
00:53:38tu lui dis il y a deux livres
00:53:40dans ce que tu as écrit.
00:53:42Alors la personne est très flattée et dit
00:53:44t'as remarqué toi aussi.
00:53:46Il y a une histoire et comme toujours
00:53:48il peut y avoir un sous-texte.
00:53:50Vous connaissez bien les Etats-Unis.
00:53:52Gérard Rossi qui a été notre envoyé spécial
00:53:54dans le 15ème arrondissement
00:53:56mais qui a prévu
00:53:58la victoire de Trump.
00:54:00Je voulais vous montrer cette petite séquence
00:54:02et que vous me commentiez les premières mesures
00:54:04qui ont été prises par Donald Trump
00:54:06et notamment Elon Musk.
00:54:08Les réactions d'ailleurs sur Elon Musk
00:54:10c'est absolument formidable.
00:54:12Il a simplement dit je veux que la bureaucratie
00:54:14s'arrête. Alors voyez la séquence
00:54:16Trump hier à l'Elysée
00:54:18à la Maison Blanche
00:54:20avec ce feu
00:54:22derrière que chacun a remarqué.
00:54:24C'est un feu absolument magnifique.
00:54:26Biden-Trump.
00:54:28Monsieur l'ancien président
00:54:30et maintenant monsieur le président élu
00:54:32Donald, félicitations.
00:54:34J'ai hâte de passer
00:54:36à une transition pacifique.
00:54:38Nous ferons tout ce qui est possible
00:54:40pour être sûr que vous ayez
00:54:42tout ce dont vous avez besoin.
00:54:44Nous allons en parler aujourd'hui.
00:54:46Merci beaucoup.
00:54:48La politique c'est dur
00:54:50et souvent ce n'est pas un monde très agréable.
00:54:56Mais c'est un monde agréable aujourd'hui
00:54:58et je suis reconnaissant.
00:55:00La transition est fluide.
00:55:02La plus fluide qu'il soit.
00:55:04Et j'apprécie vraiment.
00:55:08Je ne vous demanderai pas si vous avez l'information
00:55:10de l'éthanol derrière.
00:55:12Mais en revanche
00:55:14la première décision
00:55:16c'est Musk.
00:55:18La deuxième
00:55:20c'est ce major
00:55:22qui était dans l'armée.
00:55:24Un court commentaire.
00:55:26Musk c'est l'arme fatale de Trump.
00:55:28Parce que le risque pour Trump
00:55:30c'était quand même que l'âge est là
00:55:32et qu'on avait l'impression
00:55:34même dans la fin
00:55:36qu'il ne retrouvait pas
00:55:38un deuxième souffle
00:55:40face à Kamala Harris.
00:55:44Et tout d'un coup
00:55:46parce que c'est arrivé vraiment en fin de campagne
00:55:48que Musk se mette
00:55:50à jouer un rôle actif dans la campagne
00:55:52et c'est l'incarnation
00:55:54du peuple américain
00:55:56alors il est plutôt lui dans l'avant
00:55:58que dans le rétroviseur de l'histoire.
00:56:02Donc Musk c'est l'aventure.
00:56:04C'est l'espace.
00:56:06C'est tout ça
00:56:08et c'est formidable.
00:56:10Je pense que ça peut être intéressant.
00:56:12Les réactions sont extraordinaires
00:56:14parce que vous avez un ministre français
00:56:16qui s'appelle Gaspard
00:56:18qui a dit félicitations d'avoir accepté
00:56:20ce grand défi Elon Musk
00:56:22simplement de mettre moins de bureaucratie.
00:56:24J'ai hâte de pouvoir partager avec vous
00:56:26les meilleures pratiques pour faire face
00:56:28à l'excès de bureaucratie, réduire la paperasserie
00:56:30et repenser les organisations publiques
00:56:32afin d'améliorer l'efficacité des fonctionnaires.
00:56:34C'est ce qu'il a dit.
00:56:36Ce n'est pas extraordinaire ce qu'a dit Musk quand même.
00:56:38Réaction d'Olivier Faure.
00:56:40On pensait que le trumpisme en France
00:56:42se limitait à l'extrême droite.
00:56:44On se trompait.
00:56:46Nous avons Kasparian, le Elon Musk français
00:56:48sans l'électricité.
00:56:50Il a simplement dit qu'il voulait moins de bureaucratie.
00:56:52Vous avez Laurence Rossignol
00:56:54qui dit Kasparian, ministre de la fonction publique
00:56:56c'est un peu comme si on avait nommé Depardieu
00:56:58ministre des droits de la femme.
00:57:00Mais comment on peut dire des choses
00:57:02Manon Aubry dit les macronistes
00:57:04dans les pas de Trump et Musk
00:57:06tout est dit. Emmanuel Bompard
00:57:08a cette phrase formidable. Kasparian
00:57:10ministre de la honte.
00:57:12Tout ça je le répète
00:57:14parce qu'il souligne que Musk veut avoir
00:57:16moins de bureaucratie.
00:57:18Mais comment on va s'en sortir
00:57:20Gérard ?
00:57:22Mal. Parce que ces réactions
00:57:24elles sont effectivement déplacées
00:57:26finalement. Parce que
00:57:28Musk ça veut dire quelque chose.
00:57:30Il faut vivre un peu en Amérique
00:57:32pour se rendre compte que ça veut dire quelque chose.
00:57:34Comme quand Kennedy a lancé
00:57:36la conquête spatiale. C'est pas par hasard
00:57:38que d'ailleurs la comparaison de Trump
00:57:40avec le projet Manhattan transfert
00:57:42c'est à dire cet extraordinaire
00:57:44projet en pleine fin de guerre mondiale
00:57:46où on ne savait pas comment trouver
00:57:48l'arme contre Hitler.
00:57:50Le projet Manhattan c'était ça.
00:57:52Et là ce simple mot
00:57:54une sorte de projet Manhattan
00:57:56ça veut dire quelque chose aux américains.
00:57:58Sur ce sujet vous m'avez dit l'entourage
00:58:00il y a un truc qui m'a frappé.
00:58:02Le premier Trump quand il a été nommé
00:58:04il n'avait pas véritablement
00:58:06pensé à son élection
00:58:08et aux hommes qu'il mettrait en place.
00:58:10Et il s'est dit je vais prendre des généraux
00:58:12parce que les généraux ils sont respectés
00:58:14ils ont beaucoup de bardé d'étoiles etc.
00:58:16Et puis l'Amérique elle a quand même un complexe militaro-industriel
00:58:18très important.
00:58:20Il a pris les généraux. Mais les généraux
00:58:22ils n'aimaient pas Trump.
00:58:24Et il en a pris un premier, un deuxième.
00:58:26Donc là il a pris un major.
00:58:28Et cette fois-ci il a quand même pensé
00:58:30qu'il faut quelqu'un qui ait un peu de sens
00:58:32de ce que c'est que le militaire
00:58:34et l'armée etc.
00:58:36Il a pris un major qui a été en Irak, qui a été en Afghanistan.
00:58:38Mais c'est disons
00:58:40on est passé des généraux
00:58:42aux capitaines.
00:58:44Et peut-être que ça peut changer.
00:58:46Parce que le complexe militaro-industriel
00:58:48il est plutôt comme la CIA
00:58:50comme le FBI.
00:58:52Les grandes institutions américaines sont quand même
00:58:54plutôt anti-Trump.
00:58:56Alors Philippe Labreau est avec nous.
00:58:58Évidemment ce matin, Philippe, c'est pas votre Amérique.
00:59:00Votre Amérique c'est John Kennedy.
00:59:02Après on a appris beaucoup de choses bien sûr sur John Kennedy.
00:59:04Mais au moins l'image était belle avec Jackie Kennedy.
00:59:06Vous parliez tout à l'heure de vulgarité.
00:59:08Trump, ce n'est peut-être pas
00:59:10votre tasse de thé.
00:59:12Pas forcément.
00:59:14Néanmoins c'est l'Amérique.
00:59:16Et l'Amérique l'a choisi.
00:59:18Donc l'Amérique le mérite sans doute.
00:59:20Il y a plusieurs Amériques.
00:59:22Il y a une Amérique sous-développée.
00:59:24Non-diplômée.
00:59:26De chômeurs, de garçons, de jeunes gens.
00:59:28Il a eu la malignité
00:59:30parce que c'est un communicant,
00:59:32il sait faire, de s'adresser
00:59:34aux hommes, aux garçons.
00:59:36Et leur dire, attention,
00:59:38vous n'allez quand même pas vous faire dominer par les femmes.
00:59:40Donc il a joué sur la masculinité,
00:59:42la virilité.
00:59:44Ça a été une gender trait.
00:59:46Un combat entre deux genres.
00:59:48Et tout ça a fait
00:59:50que cette Amérique sous-développée,
00:59:52non-diplômée,
00:59:54qui est pratiquement majoritaire,
00:59:56comme vous dites très bien,
00:59:58New York c'est pas l'Amérique.
01:00:00Et San Francisco non plus.
01:00:02L'Amérique c'est un petit bled dans l'Arkansas.
01:00:04Il faut y avoir été pour comprendre
01:00:06ce qu'est l'Amérique.
01:00:08Et là effectivement c'est pas tout à fait
01:00:10les mêmes réactions culturelles.
01:00:12Vous avez écrit, Philippe, que cette campagne de Trump
01:00:14était inimaginable il y a encore quelques années.
01:00:16Et vous avez parlé de gilets jaunes américains.
01:00:18Trump, chacun sait qu'en 2016
01:00:20s'il était élu c'est parce qu'il a compris
01:00:22qu'il y avait des gilets jaunes américains.
01:00:24Et il l'avait, il l'avait pas compris.
01:00:26Et là Kamala Harris le sait,
01:00:28mais néanmoins elle s'adresse
01:00:30à chaque communauté.
01:00:32Comme disait très bien Sarkozy,
01:00:34qui est le plus intelligent de nos hommes politiques,
01:00:36elle s'est adressée,
01:00:38elle a parlé des homosexuels aux homosexuels.
01:00:40Elle a parlé des noirs aux noirs.
01:00:42Elle a parlé des LGBT aux LGBT.
01:00:44Trump il a parlé aux américains.
01:00:46Trump il a parlé aux américains.
01:00:48C'est Amérique évidemment qui est très présente dans votre livre,
01:00:50bien sûr, qui est un roman, je le rappelle,
01:00:52de Gimlet. Vous savez ce que c'est qu'un Gimlet ?
01:00:54Non, je sais pas justement.
01:00:56Le Gimlet est un drink. C'est du gin
01:00:58coupé de citron vert. Il a été inventé
01:01:00par Sir Thomas Gimlet
01:01:02dans le 18ème siècle.
01:01:04C'était un amiral britannique
01:01:06et il donnait du citron
01:01:08à ses marins
01:01:10pour qu'ils puissent avoir le score but.
01:01:12Mais comme le citron était quand même
01:01:14un peu dur, il rajoutait du gin.
01:01:16Et c'est devenu Gimlet.
01:01:18C'est bon ? Oui, c'est très bon.
01:01:20Au troisième, c'est excellent.
01:01:24Bon, et alors c'est Amérique qui est évidemment
01:01:26très présente et qui est
01:01:28présente bien sûr à travers
01:01:30cet événement du 11 septembre.
01:01:32Les deux hommes
01:01:34la télé allumée passèrent
01:01:36la matinée debout l'un à côté de l'autre
01:01:38faisant face à ce qui était en train de changer
01:01:40la marche du monde
01:01:42et du nouveau siècle. 8h46,
01:01:44tour nord, une brèche
01:01:46entre le 93ème et le 99ème étage.
01:01:488h49,
01:01:50tous les programmes de télé habituels sont interrompus.
01:01:52La vie s'arrête. Le pays subit
01:01:54la sidération universelle. 9h08,
01:01:56tour sud, 73ème
01:01:58et 85ème étage américain.
01:02:00Ils under-attaquent en fin de matinée
01:02:02abrutis, assommés par le spectacle,
01:02:04par cette vision. Il y avait ces petites figures noires
01:02:06qui tombaient des étages dans le vide.
01:02:08Ces suffocants, insupportables,
01:02:10écœurants à hurler,
01:02:12ils en étaient venus à se prendre par la main comme à l'église
01:02:14comme on vous prie de saluer
01:02:16celle ou celui qui est près de vous.
01:02:18Alors, évidemment on retrouve
01:02:20votre style d'ailleurs de précision,
01:02:22de rapporté, de témoignage
01:02:24et puis d'évocation et d'émotion.
01:02:26Mais cette Amérique, elle a changé depuis le 11 septembre.
01:02:28Oui, mais enfin
01:02:30quand même.
01:02:32Comme chacun sait, c'est deux tours,
01:02:34c'est le deuxième viol. Le premier viol, c'est Pierre Larbour.
01:02:36C'est un continent,
01:02:38qui a été envahi par qui que ce soit.
01:02:40Il a connu une guerre, mais c'est une guerre interne,
01:02:42c'est la guerre de sécession.
01:02:44Donc c'est la deuxième fois
01:02:46en 200 ans à peu près,
01:02:48ou un peu plus, la vie de ce pays,
01:02:50qu'ils sont violés.
01:02:52Et encore aujourd'hui,
01:02:54le 11 septembre,
01:02:56c'est devenu un mot,
01:02:58c'est devenu un mot
01:03:00comme nous on dirait aujourd'hui, je sais pas moi,
01:03:02je sais pas quelle expression,
01:03:04c'est passé dans le langage courant.
01:03:06Peut-être, c'est dans le langage courant.
01:03:08Donc c'est toujours là.
01:03:10Néanmoins, bon,
01:03:12d'autres éléments qui depuis
01:03:14ont transformé encore une fois le monde.
01:03:16Mais je dois dire que quand
01:03:18vous êtes, comme dans mon bouquin,
01:03:20Face à ça, j'y étais pas moi,
01:03:22mais on m'a rapporté,
01:03:24j'ai quelques amis, dont d'ailleurs un journaliste,
01:03:26qui était là-bas pour nous,
01:03:28à RTL.
01:03:30La vision de ces petites choses,
01:03:32ces petites choses noires, c'était des hommes,
01:03:34des êtres humains qui tombaient.
01:03:36C'était inhumain.
01:03:38C'est le documentaire des deux frères,
01:03:40extraordinaire, le meilleur documentaire sur...
01:03:42Excellent.
01:03:44J'oublie le nom à l'instant.
01:03:46Les frères Naudet, non ?
01:03:48Les frères Naudet, non ?
01:03:50Naudet, exactement, où vous voyez, vous entendez,
01:03:52c'est absolument terrible.
01:03:54Donc, deux guimelettes sur la 5ème avenue,
01:03:56c'est un roman, et puis il y a deux ou trois choses
01:03:58qu'on lira tout à l'heure, qui sont intéressantes.
01:04:00Par exemple, vous dites des choses,
01:04:02je ne sais pas si vous avez raison ou pas d'ailleurs,
01:04:04lorsqu'une femme choisit de rompre, elle agit avec une détermination,
01:04:06une énergie quasi féroce,
01:04:08déprécie et concrète,
01:04:10l'épreuve tangible du non-retour.
01:04:12Les hommes sont plus lâches, écrivez-vous.
01:04:14Ils ont peur de la solitude.
01:04:16Leur faiblesse est là.
01:04:18Ils ne partiront que s'il y a une autre femme
01:04:20qui attend quelque part, dans la rue arrière,
01:04:22la backstreet, sinon ils resteront.
01:04:24Il est rare qu'on rompe sans qu'il y ait
01:04:26quoi que ce soit, ou qui que ce soit
01:04:28qui vous attende.
01:04:30Les hommes, cette sorte de départ stupéfient
01:04:32les hommes, les vexes, ils chavirent dans l'interrogation
01:04:34et quoi ? Je ne vaux donc rien ?
01:04:36Il y a peut-être plus de blessures narcissiques
01:04:38aussi chez les hommes.
01:04:40Certainement, bien sûr, et ils sont plus faibles
01:04:42qu'on croit. Les forces, c'est les femmes.
01:04:44Pierre Lazareff, qui a été mon grand patron
01:04:46dans les années 60,
01:04:48à François, un génie absolu,
01:04:50c'était l'homme qui nous disait
01:04:52à défaut d'être intelligent, soyez intelligible.
01:04:54Pierre me disait toujours
01:04:56cherchez les femmes, c'est les femmes
01:04:58qui comptent, c'est elles qui sont importantes.
01:05:00Oui, mais vous, qui avez une carrière exceptionnelle,
01:05:02qui êtes beau,
01:05:04quel succès ! Aucune femme ne vous a
01:05:06quitté, j'imagine ?
01:05:08La vie privée,
01:05:10c'est la vie privée, mon cher.
01:05:12Il est verrouillé,
01:05:14Philippe Lavroulade, il ne dira rien.
01:05:16En tout cas,
01:05:18vraiment, ce livre
01:05:20est un plaisir de lecture.
01:05:22C'est important le plaisir de lecture
01:05:24pour un roman ou pour un récit
01:05:26et c'est vrai qu'on prend beaucoup de plaisir
01:05:28à ça et puis on apprend des choses comme sur
01:05:30Just Gigolo, par exemple, je pensais que c'était une chanson gay.
01:05:32Just Gigolo, et vous dites alors...
01:05:34Ah non, 1929, oh là là !
01:05:36Vous étiez au courant de ça ?
01:05:38Bien sûr, c'est la crise économique aux Etats-Unis.
01:05:40Just Gigolo, au départ,
01:05:42c'est une chanson qui était faite
01:05:44pour parler
01:05:46de la perte
01:05:48de l'Empire hongrois.
01:05:50Ça, franchement, ça ne s'est pas vu
01:05:52quand je dansais le rock.
01:05:54Après, c'est Louis Vrima qui s'en empare,
01:05:56avec Trompette, Trombone et tout, mais si on lit
01:05:58les paroles de Just Gigolo, c'est désespérant.
01:06:00Nobody loves me,
01:06:02personne ne m'aime, je suis tout seul.
01:06:04Et Lucas,
01:06:06mon ami, mon héros,
01:06:08dans la première partie du livre,
01:06:10essaie de faire comprendre à Elisabeth que cette chanson,
01:06:12c'est la condition humaine.
01:06:14Elle lui éclate de rire au nez,
01:06:16la condition humaine, de quoi tu parles ?
01:06:18Mais c'est ça, je suis seul,
01:06:20personne ne m'aime, la vie se passe sans moi,
01:06:22c'est des paroles terribles.
01:06:24Moi, j'ai une version vinyle,
01:06:26où il chante comme ça.
01:06:28I'm just a gigolo,
01:06:30everywhere I know,
01:06:32life goes on without me.
01:06:34Comme ça, pas plus.
01:06:36Et après, Louis Vrima l'a repris et ça fait danser.
01:06:38Si tu suis bien Stex, le type est désespéré,
01:06:40il dit quoi ?
01:06:42Je suis personne, je n'ai personne,
01:06:44sous couvert de rythme, d'onomatopées rigolotes
01:06:46et de trompettes et de jazz, on a affaire là, figure-toi,
01:06:48un véritable chant de tristesse humaine, de détresse,
01:06:50c'est sublime.
01:06:52Et puis, il y a quelque chose dont je vous ferai parler tout à l'heure,
01:06:54c'est le rapport au père qui nous intéresse beaucoup.
01:06:56Simplement, Sabrina, vous avez peu parlé dans cette émission,
01:06:58et je le regrette,
01:07:00mais vous avez écouté,
01:07:02je voulais vous faire réagir sur ce qu'a dit M. Retailleau
01:07:04sur l'immigration en France.
01:07:06Parce qu'effectivement, vous avez un ministre qui dit les choses.
01:07:08Je ne sais pas s'il arrivera.
01:07:10Et qui fait des choses.
01:07:12On l'espère.
01:07:14Mais en tout cas, il dit les choses.
01:07:16Le diagnostic, il le dit.
01:07:18Il a été devant
01:07:20quelques députés, d'ailleurs.
01:07:22Il a pris la parole, et je vous propose de l'écouter
01:07:24sur l'immigration en France.
01:07:26Pour mieux intégrer,
01:07:28il faut
01:07:30lutter contre l'immigration
01:07:32irrégulière.
01:07:34On ne peut pas recevoir,
01:07:36aujourd'hui, c'est plus
01:07:38d'un demi-million,
01:07:40si vous ajoutez les primo-déléverances
01:07:42de titre de séjour,
01:07:44à hauteur de tête,
01:07:46327.000.
01:07:48Vous y ajoutez 137.000
01:07:50pour la demande d'asile.
01:07:52Vous ajoutez 35.000
01:07:54pour la régularisation.
01:07:56Et mon ministère a chiffré à environ
01:07:5860-70.000 d'irréguliers.
01:08:00Vous êtes, de toute façon,
01:08:02à 550.000,
01:08:04c'est l'équivalent d'une ville
01:08:06comme Lyon.
01:08:08Donc si on veut correctement intégrer,
01:08:10c'est une question de nombre.
01:08:12Nous sommes dépassés
01:08:14par le nombre.
01:08:16Il a été auditionné par la commission des lois du Sénat,
01:08:18dans le cadre de l'examen de projet de loi de finances pour 2025.
01:08:20550.000 nouveaux entrants en France.
01:08:22Et il dit une chose qu'on ne pouvait pas dire,
01:08:24il y a encore 5 ou 10 ans, le nombre.
01:08:26Parce que c'était des choses qui étaient inaudibles.
01:08:28Et il dit une chose de...
01:08:30Vous parlez de bon sens.
01:08:32Bien sûr que tu ne peux pas intégrer
01:08:34tous ceux qui viennent sur le sol
01:08:36de France aujourd'hui.
01:08:38C'est une question de bon sens.
01:08:40Ce n'est pas une question de droite ou de gauche,
01:08:42mais il a raison sur le plan
01:08:44de l'accueil et de l'intégration
01:08:46de centaines de milliers de personnes,
01:08:48sachant que les cultures,
01:08:50en tout cas les pays d'origine qui sont parmi les premiers,
01:08:52c'est l'Afghanistan, l'Irak,
01:08:54le Bangladesh et la Turquie.
01:08:56Donc le diagnostic en réalité
01:08:58à poser, ce n'est pas tellement sur le nombre,
01:09:00évidemment il est important,
01:09:02mais c'est surtout sur la culturalité,
01:09:04sur le différentiel des anthropologies.
01:09:06C'est-à-dire qu'accueillir des personnes,
01:09:08par exemple, qui ont une représentation de Dieu
01:09:10qui n'est pas la nôtre.
01:09:12Accueillir des personnes qui ont une représentation
01:09:14de la femme dans l'espace public
01:09:16qui n'est pas la nôtre.
01:09:18Accueillir des populations qui font valoir la loi clanique
01:09:20sur le primat de l'individualisme.
01:09:22Ça n'est pas possible.
01:09:24Et je parle également de la religion
01:09:26avec une conception de l'expansion
01:09:28de la religion, d'un prosélytisme religieux
01:09:30et d'une volonté
01:09:32d'imposer des codes qui sont,
01:09:34encore une fois, issus de cultures
01:09:36qui n'ont strictement rien à voir
01:09:38avec notre identité, ni avec notre référentiel commun
01:09:40qui est celui de la culture,
01:09:42la culture judéo-chrétienne.
01:09:44C'est évidemment un problème.
01:09:46Maintenant, le ministre de l'Intérieur,
01:09:48sa marge de manœuvre,
01:09:50elle est très très peu, comment dire,
01:09:52elle va avoir du mal à s'assumer
01:09:54puisque la seule chose qu'il puisse faire
01:09:56c'est de jouer sur l'assimilation
01:09:58inscrite dans le code civil,
01:10:00sur les procédures de naturalisation
01:10:02qui passent, encore une fois, par la manœuvre du préfet.
01:10:04C'est la seule chose qu'il pourra faire,
01:10:06malheureusement, en l'instant.
01:10:08J'aime énormément, sur le plan politique,
01:10:10le couple que forme Bruno Retailleau
01:10:12avec Othmane Nassrou.
01:10:14Parce que...
01:10:16J'étais étonné du début de la phrase.
01:10:18Je pensais que c'était avec M. Migaud.
01:10:20Je ne voyais pas le couple.
01:10:22Mais sinon que M. Migaud, je le répète,
01:10:24a quand même peut-être surpris, tout à l'heure,
01:10:26par une fermeté et un alignement
01:10:28sur des positions proches de M. Retailleau
01:10:30et notamment sur l'immigration illégale,
01:10:32où il n'y a pas d'ambiguïté sur ces choses.
01:10:34Non, il n'a pas été trop mou,
01:10:36sur ce plan-là.
01:10:38Mais ce qui m'intéresse,
01:10:40c'est que Bruno Retailleau,
01:10:42je l'ai dit tout à l'heure,
01:10:44non seulement est un ministre du verbe,
01:10:46mais je crois qu'il a pris conscience
01:10:48du fait qu'on a eu parfois
01:10:50de grands ministres par le verbe,
01:10:52mais que ce qui compte, c'est l'action.
01:10:54Et d'autre part, Othmane Nassrou
01:10:56met en œuvre quelque chose
01:10:58qu'on a trop négligé,
01:11:00de la même manière qu'à mon avis,
01:11:02l'immigration n'est pas une chance
01:11:04aujourd'hui. En revanche,
01:11:06il est fondamental
01:11:08d'aider à l'insertion
01:11:10la plus tranquille,
01:11:12la plus honorable
01:11:14possible de tous les gens
01:11:16qui honorent notre pays
01:11:18et qui respectent ses lois.
01:11:20Je crois que c'est essentiel.
01:11:22Je suis d'accord, aujourd'hui,
01:11:24que la question du nombre est un vrai sujet,
01:11:26dans le sens où on ne peut plus
01:11:28d'abord accueillir d'une manière digne
01:11:30et accompagner d'une manière satisfaisante.
01:11:32J'ai un désaccord avec Sabrina,
01:11:34mais on en discute régulièrement,
01:11:36sur le fait que je ne pense pas
01:11:38comme toi, qu'aujourd'hui
01:11:40une culture, et notamment
01:11:42une religion, l'islam,
01:11:44qui sont les choses telles qu'elles sont,
01:11:46ne puisse pas être intégrée,
01:11:48puisque nous avons été capables de le faire
01:11:50par le passé, et ça a fait
01:11:52des Français parfaitement intégrés
01:11:54et ô combien utiles
01:11:56pour notre société, et je pense que ce qui a été
01:11:58possible hier l'est aujourd'hui.
01:12:00Avec qui, Olivier ? Vous parlez de qui ?
01:12:02Parce qu'ils l'ont voulu.
01:12:04Oui, parce qu'ils l'ont voulu.
01:12:06Je vois bien ce qu'est aujourd'hui le frérisme,
01:12:08je vois bien l'évolution au sein de l'islam,
01:12:10mais n'ayons pas
01:12:12comme discours le fait que ce serait
01:12:14aujourd'hui devenu impossible.
01:12:16Olivier, je n'ai pas dit de l'islam,
01:12:18je parle du volet politique de l'islam,
01:12:20je ne parle pas de la croyance
01:12:22religieuse, je parle du volet politique,
01:12:24et on ne peut pas nier non plus qu'il y a
01:12:26un problème avec l'islam politique en France.
01:12:28Si aujourd'hui les Juifs ont peur en France,
01:12:30c'est notamment à cause
01:12:32du frérisme qu'a développé
01:12:34Mme Florence Bergeau-Blacler.
01:12:36Ce qui n'essentielle pas tous les musulmans.
01:12:38Personne ne dit ça, Olivier, personne n'essentiellise
01:12:40les musulmans, et il y a un problème
01:12:42avec l'islam politique.
01:12:44C'est son prosélytisme qui parfois passe
01:12:46à l'acte criminel.
01:12:48Deux Gimlets sur la cinquième avenue, c'est un roman
01:12:50et je disais tout à l'heure, c'est l'histoire éternelle
01:12:52d'un homme et une femme
01:12:54qui se rencontrent lorsqu'ils sont jeunes
01:12:56à Paris et qui vont se retrouver
01:12:5840 ans plus tard.
01:13:00On ne dit pas si la fin sera heureuse ou pas.
01:13:02Vous pouvez le dire.
01:13:04La fin n'est pas malheureuse.
01:13:06La fin n'est pas malheureuse.
01:13:08Mais ce premier amour,
01:13:10en cela que c'est une histoire universelle,
01:13:12ça touche tout le monde
01:13:14et certains peuvent avoir parfois des regrets
01:13:16de ne pas être allés au bout
01:13:18d'une histoire d'amour. Mais votre héros,
01:13:20qui est un Français,
01:13:22tous les Français ne réussissent pas à New York.
01:13:24Vous, vous écrivez
01:13:26n'importe quel Français ou Française un peu mariole
01:13:28avec une idée un peu originale,
01:13:30vous pouvez faire fortune à New York dans la pâtisserie,
01:13:32la boulangerie, la bistroterie, la bouffe, la cuisine, la qualité française.
01:13:34Il y aurait toujours de la part des New Yorkais
01:13:36une vraie fascination pour cet art de vivre français,
01:13:38ce style, ces couleurs, cet hédonisme
01:13:40et cette élégance.
01:13:42Mais lui, c'est ce qu'on appelle
01:13:44le Frenchman qui est un peu loser.
01:13:46Il est tellement loser que petit à petit
01:13:48il va comprendre que cette lose,
01:13:50cette perte,
01:13:52ce que son mentor, il a un mentor,
01:13:54un vieil avocat juif qui a tout vécu,
01:13:56au fond c'est sa parfaite imperfection,
01:13:58comme lui dit très bien cet homme
01:14:00qui est une très belle définition
01:14:02de ce qu'il nous sommes.
01:14:04Nous sommes parfaitement imparfaits.
01:14:06Va devenir son histoire
01:14:08et grâce à ça il va en faire quelque chose
01:14:10mais on ne va pas le révéler.
01:14:12Non, mais en revanche il y a aussi un passage
01:14:14qui est intéressant parce que
01:14:16nous sommes tous évidemment des pères
01:14:18ici et on se demande si on a été...
01:14:20Je crois que c'est Claude Berry
01:14:22qui disait dans la vie,
01:14:24dans un merveilleux livre qu'il avait écrit
01:14:26Autoportrait, il disait dans la vie
01:14:28on est ou un fils ou un père
01:14:30et on n'est jamais les deux.
01:14:32C'est horrible de penser ça, si c'est vrai.
01:14:34Est-ce que vous êtes un père, un fils ?
01:14:36Je pense que vous êtes un bon père
01:14:38parce que vous êtes proche de vos...
01:14:40J'ai essayé d'être un papa
01:14:42en leur donnant des bonnes valeurs
01:14:44à Julien et à Antoine.
01:14:46Vous avez trois enfants ?
01:14:48Trois enfants ?
01:14:50Quatre enfants, pardonnez-moi.
01:14:52Il se souvenait de certains de leurs échanges
01:14:54au chéri de Netherland,
01:14:56l'un d'entre eux l'avait touché.
01:14:58Tu as eu des enfants ?
01:15:00avait demandé Elisabeth.
01:15:02Lucas, non, je n'en ai jamais eu.
01:15:04Alors, tu es toi-même encore un enfant.
01:15:06Un homme qui n'a pas été un père
01:15:08est-il véritablement complet, Lucas ?
01:15:10Dis-moi donc ce que cela veut dire
01:15:12être complet, je te répondrai.
01:15:14Tu n'as pas connu la naissance,
01:15:16les premiers cris, les premiers pleurs,
01:15:18la croissance, la divine création
01:15:20sous tes yeux. Tu n'as pas touché
01:15:22la peau douce d'un bébé. Tu n'as pas
01:15:24touché sa nuque de soie, senti
01:15:26l'odeur de ses jambes, joué
01:15:28avec les doigts de ses mains.
01:15:30Tu ne t'es pas habitué à des gestes tendres,
01:15:32quotidien, les couches, qu'on changeait de devoir
01:15:34et les devoirs. Le soir,
01:15:36à la maison, tu n'as pas pleuré à ses
01:15:38premiers accidents, ses premiers problèmes.
01:15:40Tu n'as pas couru vers l'hôpital alors qu'il
01:15:42tombait, etc. Parce qu'au fond,
01:15:44aimer quelqu'un, c'est être là, c'est s'en occuper,
01:15:46c'est lui donner son temps.
01:15:48C'est ça. Mais alors, quand on n'est pas
01:15:50père, on n'est pas complet.
01:15:52Selon moi, oui.
01:15:54Enfin, il ne faut pas généraliser,
01:15:56c'est une banalité ce que j'entends dire,
01:15:58mais je pense qu'effectivement, il y a une grande différence.
01:16:00Moi, je pense à quelqu'un, forcément.
01:16:02Oui. Grande différence entre
01:16:04ceux qui ont eu des enfants,
01:16:06qui les ont élevés ou pas,
01:16:08mais qui ont vécu ce que
01:16:10raconte très bien Elisabeth, c'est la création
01:16:12et la progression
01:16:14d'un être humain, et ceux qui ne l'ont
01:16:16pas connu. Et je pense que ceux qui ne l'ont
01:16:18pas connu sont, non pas
01:16:20incomplets, mais il leur manque quelque chose.
01:16:22Il leur manquera toujours quelque chose.
01:16:24C'est une forme d'amour,
01:16:26il y a toutes sortes d'amour. Les amours
01:16:28sont multiples et très différentes,
01:16:30mais c'est une forme d'amour très importante
01:16:32et qui vous accompagne toute votre vie.
01:16:34Quoi qu'il arrive.
01:16:36Je trouve que c'est très beau parce qu'au fond,
01:16:38l'humain a une multitude
01:16:40de virtualités
01:16:42et il me semble que
01:16:44lorsqu'il les réalise
01:16:46toutes le plus possible,
01:16:48c'est une réussite, Pierre.
01:16:50Et père, je vous rejoins,
01:16:52j'ai six enfants que j'adore,
01:16:54mais on peut rester enfant tout de même,
01:16:56parce que je me rends compte
01:16:58parfois d'une forme d'immaturité
01:17:00qui m'inquiète.
01:17:02Vous êtes immature ?
01:17:04Je veux dire,
01:17:06on n'est pas accablé
01:17:08forcément par des responsabilités
01:17:10d'adulte quand on a
01:17:12des enfants.
01:17:14Moi, ce que j'aime souvent chez Philippe Labreau,
01:17:16c'est sa capacité à dire des choses sur ce que
01:17:18nous ressentons tous. Tu n'as pas connu
01:17:20les peurs.
01:17:22Les tristesses. Vous savez, les peurs, c'est quoi ?
01:17:24Il est deux heures du matin, tu n'arrives pas
01:17:26à joindre ton enfant.
01:17:28Hier, on était le 13 novembre.
01:17:30Qu'est-ce qu'on a tous fait le 13 novembre à 22h ?
01:17:32On a pris nos téléphones.
01:17:34T'es où ?
01:17:36Et on se souvient tous de ce moment-là.
01:17:38T'es où ? Tu rentres ?
01:17:40Bon.
01:17:42Tu n'as pas connu les peurs, les tristesses, les bonheurs,
01:17:44les surprises. Tu n'as pas assisté chaque jour de ta vie
01:17:46à la création, l'évolution, les changements
01:17:48qui attendrissent au enthousiasme,
01:17:50les dents qui poussent, la première balade à vélo,
01:17:52les subtils passages à un autre âge,
01:17:54les premiers duvets sous les narines,
01:17:56ton garçon va avoir des poils,
01:17:58la poitrine de ta fille, voici comment
01:18:00une amorce,
01:18:02elle est déjà en chemin vers la femme,
01:18:04tu n'as pas compris que désormais, ton regard sur la vie
01:18:06et les autres, adultes et enfants, ne sera plus
01:18:08le même.
01:18:10Parce qu'il y a l'odeur de la chambre
01:18:12des enfants. Ça, ça reste toute
01:18:14une vie.
01:18:16Encore aujourd'hui, moi je sens ça.
01:18:18La nuque des bébés.
01:18:20La nuque des bébés.
01:18:22Alors, évidemment,
01:18:24ça j'imagine que
01:18:26ça sera peut-être
01:18:28sous le sapin
01:18:30de Gimletz sur la
01:18:32cinquième avenue. En tout cas, c'est une bonne idée
01:18:34d'offrir un livre
01:18:36comme ça parce que, vraiment,
01:18:38il parle à tous et à chacun.
01:18:40Il y a toujours beaucoup d'émotions
01:18:42à vous lire et à vous écouter.
01:18:44Et puis c'est vrai
01:18:46que pour notre génération, je le dis souvent
01:18:48à Gérard,
01:18:50vous avez fait beaucoup de choses,
01:18:52on va le dire comme ça.
01:18:54J'ai été actif.
01:18:56Vous avez fait des chansons,
01:18:58vous avez écrit des livres,
01:19:00vous avez présenté des journaux, vous avez dirigé des médias.
01:19:02Vous avez été, voilà.
01:19:04Un modèle.
01:19:06J'ai travaillé.
01:19:08Vous avez eu de la chance aussi parce que vous étiez doués.
01:19:10Attendez, le Seigneur vous a
01:19:12donné des... Mes parents m'ont donné.
01:19:14Des bonnes...
01:19:16Sommeil à la midi
01:19:18pour le rappel des titres.
01:19:20Et puis on se quittera ensemble.
01:19:22Le garde des Sceaux
01:19:24joue la carte de l'extrême prudente
01:19:26et refuse de commenter
01:19:28les réquisitions du parquet
01:19:30à l'encontre de Marine Le Pen
01:19:32dans le dossier des assistants parlementaires.
01:19:34Didier Migaud, on ne peut plus clair ce matin
01:19:36au micro de Sonia Bobbro
01:19:38quand en République, la justice est
01:19:40et reste indépendante.
01:19:42La mobilisation du monde agricole
01:19:44s'intensifie depuis 6h30 ce matin.
01:19:46La coordination rurale des Bouches-du-Rhône
01:19:48et des agriculteurs indépendants bloquent
01:19:50une centrale d'achats à Rousset.
01:19:52Ils réclament la mise en place
01:19:54des mesures promises et dénoncent
01:19:56le futur accord mercosurieux qui doit être
01:19:58scellé prochainement.
01:20:00Et puis après plusieurs années d'hésitation,
01:20:02le maire de Bordeaux vient de décider
01:20:04d'armer sa police municipale.
01:20:06L'élu écologiste, qui a toujours été contre,
01:20:08a finalement changé d'avis face au manque
01:20:10de sécurité qui s'est installé dans sa ville.
01:20:12Philippe Labreau, que vous pouvez retrouver
01:20:14évidemment sur C8 chaque mercredi soir.
01:20:16L'essentiel...
01:20:18Chaque mardi soir, l'essentiel chez Labreau
01:20:20avec un ami Vincent Pujol.
01:20:22Et puis je me permets d'évoquer
01:20:24votre frère, puisque vous en avez parlé
01:20:26vous-même dans un tweet il y a quelques heures.
01:20:28La mort de mon frère Jacques Labreau,
01:20:30Grand Prix de Rome 1961,
01:20:32le génial architecte urbaniste
01:20:34qui inventa la ville d'Avoriaz.
01:20:36À triste tous ceux qui ont travaillé avec lui
01:20:38et nous, à câble et nous à câble,
01:20:40enfants, nièces et neveux, tout notre amour
01:20:42pour cet admirable être humain.
01:20:44Ah oui, Jacques était génial.
01:20:46C'est quand même légendaire cet homme.
01:20:48Il a construit et a inventé une ville.
01:20:50C'est un promoteur
01:20:52très important, Gérard Brément
01:20:54qui a confié à trois jeunes gens,
01:20:56Labreau, Orsoni et Roch,
01:20:58la mission
01:21:00de fabriquer, d'inventer
01:21:02une ville entière.
01:21:04Sans voiture, tout en bois.
01:21:06Avoriaz, la station d'Avoriaz.
01:21:08C'est unique au monde.
01:21:10Il est Grand Prix de Rome 1961,
01:21:12c'est un immense architecte
01:21:14et je suis très très heureux
01:21:16de pouvoir en parler grâce à vous, Pascal.
01:21:18Parce que franchement,
01:21:20il mérite des honneurs.
01:21:22Donc on va tous
01:21:24la semaine prochaine
01:21:26assister à son départ.
01:21:28Il est déjà parti.
01:21:30Mais j'essaierai de parler, de dire
01:21:32que c'était non seulement
01:21:34un génial architecte, mais un homme merveilleux,
01:21:36adorable, un frère.
01:21:38Les frères, ça ne se remplace pas.
01:21:40Vous êtes quatre frères.
01:21:42On était quatre.
01:21:44L'aîné que tu as connu, Gérard,
01:21:46Jean-Pierre Labreau,
01:21:48bien sûr, qui était l'aîné.
01:21:50L'aîné, c'est toujours très important.
01:21:52Et puis le second, c'est Jacques.
01:21:54Je suis le troisième.
01:21:56Mais il reste Claude. Claude et moi.
01:21:58On est les seuls qui restent encore.
01:22:00La fratrie Labreau.
01:22:04Merci. Merci beaucoup
01:22:06Philippe Labreau d'être venu
01:22:08ce matin. Merci.
01:22:10Je rappelle évidemment ce livre de Gimlet
01:22:12sur la cinquième avenue.
01:22:14C'est un roman. Je rappelle également
01:22:16le livre de notre ami Gérard Rolles
01:22:18qui est venu parler de voiles.
01:22:20Les cent histoires de légendes
01:22:22de la voile. C'est chez Grund.
01:22:24C'est écrit avec Julien,
01:22:26votre fils.
01:22:28Qui était avec nous ce matin?
01:22:30C'était Stéphane Levar
01:22:32qui était à la réalisation. David Tonnelier qui était à la vision.
01:22:34Merci à Thomas qui était au son,
01:22:36à Marine Lanson, à Jean Delacoste,
01:22:38à Marc Morandini. Dans une seconde.
01:22:40Rendez-vous ce soir.

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