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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Ce matin, c'est la mer des batailles.
00:00:05 L'instruction nationale, la grammaire, les mathématiques, l'histoire, etc.
00:00:11 Les collégiens de 4e ont passé des tests au mois de septembre.
00:00:15 Les résultats sont inquiétants, selon Gabriel Attal.
00:00:18 La moitié des élèves ne lisent pas convenablement.
00:00:21 La moitié, ils ont 14 ans.
00:00:24 En maths, c'est pareil.
00:00:26 La moitié ne sait pas résoudre les problèmes.
00:00:28 Ce n'est pas nouveau.
00:00:30 Chacun constate que le niveau baisse à l'école.
00:00:32 40 ans d'échecs, 40 ans de pédagogisme, d'avaglement, 40 ans de revue de sélection.
00:00:38 On donne le bac à tout le monde.
00:00:40 On entretient les élèves dans une illusion d'un niveau qu'ils n'ont pas.
00:00:43 Bilan, on a les élèves les plus médiocres d'Europe, voire du monde entier.
00:00:48 Toujours la même chose, on paye toutes les factures en même temps.
00:00:51 Et dans cette évaluation de septembre, les écarts sont importants entre Paris,
00:00:55 qui s'en sort mieux, et le reste de la France.
00:00:57 On ne sait pas pourquoi.
00:00:58 Ce qui est nouveau en revanche, c'est l'attitude d'un ministre.
00:01:01 Gabriel Attal met les pieds dans le plat.
00:01:03 Il dit les choses.
00:01:04 C'est lui qui déclenche la prise de conscience.
00:01:07 Le diagnostic est posé.
00:01:09 Quel remède sera administré-t-il trop tard ?
00:01:11 On ne le dira jamais assez.
00:01:13 L'instruction nationale est la mère de toutes les batailles.
00:01:16 Il est 9h01, Clémence Barbier.
00:01:22 Dans un communiqué audio, le Hamas propose la libération de 50 otages
00:01:27 lors d'une trêve de cinq jours, mais à quelques conditions.
00:01:30 Que cette trêve comprenne un cessez-le-feu
00:01:32 et permette l'entrée de l'aide humanitaire dans l'ensemble de la bande de Gaza.
00:01:36 1518 actes antisémites ont été recensés depuis les attaques du 7 octobre dernier
00:01:42 par le Hamas en Israël.
00:01:43 Ce matin, sur notre antenne, le ministre de l'Intérieur a salué
00:01:47 la fermeté de la justice, y compris pour les mineurs.
00:01:50 Gérald Darmanin a également affirmé une hausse des actes anti-musulmans.
00:01:54 Un homme blessé mortellement par balle hier soir dans la cité de Bricard à Marseille.
00:01:59 Selon les premiers éléments de l'enquête, les faits se sont passés
00:02:02 à proximité d'un point de deal.
00:02:04 Un véhicule qui pourrait être celui des agresseurs
00:02:06 a également été retrouvé incendié.
00:02:09 Charlotte Dornelas est là avec nous,
00:02:11 Joseph Macescaron, Georges Fenech, Philippe Guibert et Gautier Lebret.
00:02:13 C'est un suicide la France.
00:02:15 En fait, c'est un suicide.
00:02:16 C'est un suicide.
00:02:17 C'est-à-dire qu'on a une des meilleures écoles du monde.
00:02:21 80, Mitterrand arrive, la gauche, ultra-gauche,
00:02:23 vous mettez Bourdieu en plus, 68.
00:02:26 - Il ne faudra pas être Mitterrand, mais enfin bon.
00:02:27 - Ah si, parce que c'est l'égalitarisme, c'est l'absence de sélection.
00:02:31 - Excusez-moi, mais j'ai le souvenir d'un ministre d'Education nationale,
00:02:33 M. Abiy, je crois, de Valérie Giscard d'Estaing,
00:02:35 qui a expliqué qu'il ne fallait non pas savoir lire véritablement les textes,
00:02:40 mais se contenter de lire les journaux.
00:02:43 Donc, ça fait bien plus longtemps que François Mitterrand.
00:02:45 - Alors, si vous voulez, mais la rupture, c'est...
00:02:48 - Merci, pour une fois, merci.
00:02:49 - Enfin, la rupture, c'est quand même l'ultra-gauche
00:02:52 qui a gangréné l'éducation nationale avec Bourdieu, avec 68,
00:02:56 avec ce refus de sélection,
00:02:58 avec le fait de dire que la culture est bourgeoise, etc.
00:03:01 Et là, vous avez les Français qui vous appuient.
00:03:03 - Est-ce que vous allez ajouter, par exemple, Jean-Pierre Chevènement,
00:03:05 Jean-Pierre Chevènement, lorsqu'il était ministre de l'Education nationale
00:03:07 et qui disait "je veux 90%, 91% des réussites au Duc-au-Pac".
00:03:11 Non, 95%.
00:03:12 - Et Jean-Pierre Chevènement, c'est qui ?
00:03:14 - C'est votre ami Mitterrand.
00:03:15 - Mais c'est pas mon ami !
00:03:16 - C'est ce que je viens de dire à l'instant !
00:03:18 - Vous êtes mon ami !
00:03:19 - Je viens de le dire !
00:03:20 - Vous avez parlé de l'extrême-gauche, etc.
00:03:23 - Mais c'est la même chose.
00:03:24 - Mais tout le monde a démissionné.
00:03:26 Tout le monde a démissionné.
00:03:27 - Mais non, pas tout le monde, justement.
00:03:28 - D'ailleurs, on ne sait pas ce qu'a fait la droite de l'émoi.
00:03:30 Tout le monde a démissionné.
00:03:31 - Michel Blanquer a fait une réforme du BAC
00:03:32 qui est maintenant abandonnée par Gabriel Attal.
00:03:34 On revient dessus, tout le monde veut faire sa grande réforme.
00:03:36 - En fait, si t'arrives, c'est Gabriel Attal
00:03:37 qui au moins met les pieds dans le plat.
00:03:38 Je vais être avec Jean-Claude Briguelli qui le dit.
00:03:41 Mais M. Briguelli se fait insulter, traité de fasciste,
00:03:44 il le dit depuis 20 ans, la fabrique des crétins.
00:03:46 Bon sang de bois, il le dit !
00:03:49 C'est un prof, il le dit !
00:03:50 Bonjour, M. Briguelli.
00:03:52 La fabrique des crétins, ça date de quand ?
00:03:54 La fabrique des crétins.
00:03:55 - Ecoutez, je ne saurais trop remercier le ministre.
00:04:00 Il est le premier à avoir lu à la fois mes livres et quelques autres,
00:04:05 parce que je ne suis pas le seul à le dire.
00:04:06 Nous sommes poignés quand même à avoir mis les pieds dans le plat,
00:04:11 comme vous dites, depuis plus de 20 ans d'ailleurs.
00:04:13 Parce qu'effectivement, comme l'a dit l'un de vos invités,
00:04:17 il n'y a pas que la gauche quand même.
00:04:18 René Haby porte une responsabilité absolument écrasante.
00:04:23 Mais il est devenu aujourd'hui la mamelle de tout le pédagogisme.
00:04:29 Il ne faut pas de sélection, il faut renforcer le collège unique.
00:04:32 Et même, a dit Rodrigo Arenas, ancien patron de la FCPE,
00:04:37 il faut maintenant le lycée unique.
00:04:39 C'est-à-dire que nous avons déjà atteint le fond,
00:04:42 nous creusons encore et nous essayons chaque année
00:04:46 de descendre plus bas dans PISA, dans PIRS,
00:04:49 dans tous les classements internationaux.
00:04:51 Nous étions effectivement la meilleure école du monde encore dans les années 60.
00:04:56 Nous sommes actuellement entre la 25e et la 30e place.
00:05:00 Voilà. Mais bravo à Gabriel Attal,
00:05:04 qui s'est aperçu que le collège unique était une horreur,
00:05:08 qui s'est aperçu que les enfants qui, il y a un mois,
00:05:12 il y a un mois, il a dit 45% des élèves de 6e ne savent pratiquement ni lire ni écrire.
00:05:18 Eh bien, 45% des élèves de 4e ne savent ni lire ni écrire,
00:05:22 parce que j'ai dans l'idée qu'un certain nombre de profs au collège
00:05:26 suivent malheureusement les programmes du collège,
00:05:30 qui ont été formés par Najat Vallaud-Belkacem
00:05:33 et ne se soucient guère finalement de la réussite effective de leurs élèves plus tard.
00:05:38 Bon, on va voir le sujet à l'instant de Mathieu Deveze.
00:05:45 Quand je dis que c'est l'esprit qui a gangréné l'éducation nationale,
00:05:49 il y a un livre formidable que j'avais lu qui est de Jacqueline de Robilly.
00:05:53 Ça s'appelle "Ce que je crois".
00:05:55 Le livre a été écrit en 1973, post-68.
00:05:59 Tout y est.
00:06:01 Tout y est. Ça allait jusqu'à 50 ans.
00:06:02 Tout y est.
00:06:03 Simplement, l'ultra-gauche, je l'ai dit,
00:06:06 les bourdieux, la déconstruction, les bourgeois, l'éducation...
00:06:11 Mais c'est vrai, c'est un échec.
00:06:13 En fait, c'est un échec total que cet esprit de gauche...
00:06:16 - L'échec, mais c'est pas l'esprit de gauche.
00:06:18 - Bah si, c'est l'esprit de gauche. L'égalitarisme.
00:06:20 - Vous politisez à outrance un sujet qui est absolument fondamental.
00:06:24 - Non, l'éducation nationale est politisée.
00:06:27 L'éducation nationale est politisée.
00:06:28 - Alors là, c'est...
00:06:29 - C'est le bout de la lorgnette.
00:06:30 - S'il y a quelque chose sur lequel tout le monde est d'accord,
00:06:32 c'est l'éducation nationale qui est complètement politisée à gauche.
00:06:34 - Mais le sujet majeur, vous l'avez dit dans votre édito,
00:06:36 c'est la mère de toutes les batailles.
00:06:38 Et donc, un jour, il faudra que vous m'expliquiez,
00:06:39 dans les 40 dernières années, il y a eu 20 ans de droite.
00:06:42 - Mais la droite...
00:06:43 - Il faudra un jour que vous m'expliquiez ce qu'a fait la droite.
00:06:45 - Mais la droite a fait...
00:06:46 La droite a fait bien le problème.
00:06:48 La droite n'a fait qu'une politique, c'est la politique de la gauche.
00:06:51 La droite n'est plus au pouvoir en France.
00:06:52 - Plutôt que de politiser l'affaire,
00:06:54 essayons de traiter les problèmes de fond.
00:06:56 Plutôt que de politiser l'affaire à Hong-Kong.
00:06:58 - Mais là, vous la remettez en place en deux secondes.
00:07:03 Cinquième sélection, troisième sélection.
00:07:05 Et ceux qui peuvent suivre passent.
00:07:07 Tout le monde n'a pas le bac.
00:07:08 À la fin de la troisième, il y a un examen.
00:07:10 Ça s'appelait le BEPC dans le temps.
00:07:12 C'est tout.
00:07:13 C'est extrêmement simple.
00:07:15 Vous voulez passer en seconde ?
00:07:16 Il y a un examen.
00:07:17 Oh, c'est bête, dites donc.
00:07:19 Oh, alors, vous avez inventé un truc, là.
00:07:22 Et si vous ratez votre examen, vous ne pouvez pas aller en seconde.
00:07:24 Parce qu'en fait, tout le monde ne peut pas faire des études.
00:07:26 Mais ça ne veut pas dire que les gens qui ne font pas d'études
00:07:27 ne sont pas intelligents.
00:07:28 Ça n'a rien à voir.
00:07:29 En fait, il faut appliquer à l'éducation nationale les règles du sport.
00:07:33 Tout le monde ne peut pas courir vite.
00:07:35 Tout le monde ne peut pas faire du tennis.
00:07:36 Tout le monde... Bon, c'est tout.
00:07:37 Mais vous, vous ne voulez pas la sélection.
00:07:39 - Où est-ce que vous avez vu que je ne voulais pas la sélection ?
00:07:41 - Non, mais vous.
00:07:42 Pas vous, personnellement.
00:07:43 - Est-ce que vous voyez ça ?
00:07:44 - C'est pas vous, personnellement.
00:07:45 - C'est la gauche.
00:07:46 C'est l'esprit.
00:07:47 Il faut emmener 95 % des gens au bac.
00:07:49 Vous avez des gens, ils pensent qu'ils ont le niveau du bac.
00:07:52 Ils ne l'ont pas.
00:07:53 Ils ont des équipes.
00:07:54 - C'était pas 95 %, c'était 80 %.
00:07:56 - Mais merde.
00:07:57 - Ensuite, c'était une époque de démocratisation de l'éducation
00:08:00 où tout le monde augmentait le nombre d'abacheliers.
00:08:03 Je vous le signale.
00:08:04 - C'est précisément pour le RER.
00:08:05 - Dans notre génération, Pascal, qui a passé le bac vers 82,
00:08:09 on n'était que 30 % à avoir le bac.
00:08:11 - Et bien, et alors ?
00:08:12 - Et alors ?
00:08:13 Et alors ?
00:08:14 - Quel est le problème ?
00:08:15 - Le bac, c'est ainsi, personne ne peut l'avoir.
00:08:18 - On est dans des sociétés et des économies
00:08:20 où il faut plus de 30 % de bacheliers.
00:08:21 - Non, mais il faut réhabiliter.
00:08:22 - Ah bah, la preuve.
00:08:23 - Finières techniques, technologiques.
00:08:25 Tous les élèves ne sont pas faits pour faire des études générales.
00:08:28 - Bon, voyons le sujet de Mathieu Devez.
00:08:32 Des premières évaluations nationales ratées pour les élèves de 4e.
00:08:38 C'est le constat alarmant dressé par Gabriel Attal
00:08:41 dans un entretien aux Parisiens.
00:08:42 - Les résultats ne sont pas satisfaisants
00:08:44 et sont même plutôt inquiétants.
00:08:46 Un peu plus de la moitié des élèves ne lisent pas convenablement
00:08:48 et en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrise pas
00:08:51 la résolution de problèmes et la géométrie.
00:08:53 Selon le ministre de l'Éducation,
00:08:55 le collège ne parvient pas à réduire les écarts
00:08:58 constatés à l'entrée en 6e.
00:08:59 Des écarts de niveau important selon l'origine sociale des élèves.
00:09:03 En français, par exemple, plus de 27 % des élèves en éducation prioritaire
00:09:07 sont dans le groupe le plus faible,
00:09:09 contre plus de 14 % pour les élèves hors éducation prioritaire.
00:09:13 Et à l'échelle nationale, l'Académie de Paris
00:09:16 est largement en tête des évaluations des élèves de 6e,
00:09:19 tandis que celle de Mayotte arrive en dernière position.
00:09:22 Afin d'éviter que le collège ne tombe en panne,
00:09:24 le ministre de l'Éducation promet des mesures fortes.
00:09:27 - La réponse, ça peut être des groupes de niveau en français et en maths,
00:09:30 la taille du groupe étant réduite pour les élèves les plus en difficulté.
00:09:33 D'autres mesures sont envisageables,
00:09:35 notamment des parcours renforcés avec plus d'heures en maths
00:09:38 et en français pour les élèves les plus fragiles.
00:09:40 - Pour cela, Gabriel Attal se dit prêt à réduire le volume horaire
00:09:43 d'autres disciplines.
00:09:44 Le ministre de l'Éducation détaillera ces mesures début décembre
00:09:48 pour une entrée en vigueur dès la rentrée prochaine.
00:09:51 - Catherine Ney, qui nous écoute, me dit, m'écrit,
00:09:55 les jeunes ukrainiens accueillis en France
00:09:56 ont un niveau en mathématiques bien meilleur
00:09:59 et la méthode globale pour apprendre à lire a engendré
00:10:01 des générations qui ne savent pas l'orthographe.
00:10:04 - Elle a raison.
00:10:05 - Limité pour raison.
00:10:07 - Bon, qu'est-ce qu'on fait, M. Brighelli ?
00:10:10 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:10:11 Qu'est-ce qu'on fait, en fait ?
00:10:12 - Je devrais demander des droits au ministre
00:10:15 parce que ce que vous avez venu d'inscrire à l'écran
00:10:18 est une citation directe de mon dernier bouquin
00:10:21 intitulé "L'école à deux vitesses".
00:10:23 Bon, mais soyons beaux joueurs,
00:10:26 il s'inspire de bons modèles et de vrais penseurs
00:10:29 au lieu de s'inspirer de penseurs à la noix
00:10:33 et de pédagogos comme tous ses prédécesseurs,
00:10:36 de droite comme de gauche.
00:10:38 Voilà.
00:10:38 - Bon, qu'est-ce qu'on fait ?
00:10:39 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:10:40 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:10:41 - Ben, exactement ça.
00:10:42 On rétablit des classes de niveau
00:10:44 avec un nombre d'élèves proportionnellement inverse à leur capacité.
00:10:49 On peut très bien faire classe à 35 bons élèves.
00:10:52 Il est très difficile de remettre sur le droit chemin
00:10:55 plus de 12 élèves en très grande difficulté.
00:10:59 Voilà, ça c'est un premier point.
00:11:00 Et deuxièmement, on cesse de dorer la pilule aux parents
00:11:04 en leur disant "mais vos enfants sont des HPI, etc.".
00:11:09 Il va falloir appeler un chat un chat et un cancre un cancre.
00:11:13 Et d'une façon ou d'une autre, constater que même les bons élèves,
00:11:17 qui d'ailleurs sont en nombre de plus en plus réduit,
00:11:20 sauf effectivement dans l'Académie de Paris,
00:11:23 bravo à l'Académie de Paris qui a un recteur
00:11:25 qui manifestement a pris les choses en main,
00:11:29 il faut impérativement, impérativement,
00:11:32 que les programmes soient réécrits dans le sens d'une grande exigence.
00:11:37 Et je le dis alors là très clairement au ministre,
00:11:40 les enseignants qui ne font pas leur boulot,
00:11:43 qui font de l'animation et de la sortie scolaire
00:11:46 au lieu d'apprendre l'orthographe et la grammaire,
00:11:48 que font-ils encore dans l'éducation nationale ?
00:11:50 Bon, bah écoutez, tour de table.
00:11:53 Monsieur Brigali, monsieur Brigali a 10 000 fois raison,
00:11:56 mais très souvent il y a une pression, une pression même de l'établissement.
00:11:59 Combien d'amis qui sont professeurs de français deviennent professeurs ?
00:12:04 M'ont dit "je suis professeur de français,
00:12:05 puis après je suis devenu professeur d'instruction civique,
00:12:08 puis maintenant je suis devenu professeur d'hygiène".
00:12:09 Donc il y a vraiment une sorte de dégradation de la situation du professeur.
00:12:14 Je voudrais juste, parce que monsieur Brigali très rapidement a souligné
00:12:17 sur la question des parents.
00:12:19 Sur la question des parents,
00:12:21 les enfants entre 1 à 6 ans passent en moyenne 832 heures par an sur les tablettes.
00:12:28 832 heures par an sur des tablettes.
00:12:31 Ça veut dire qu'avant même d'être entré en classe préparatoire,
00:12:36 la cause est entendue, c'est fait.
00:12:37 Donc monsieur Brigali a 10 000 fois raison de souligner la question des parents.
00:12:40 Pour tour de table, faut-il peut-être supprimer les téléphones à l'école ?
00:12:44 Il faut supprimer les parents.
00:12:47 Ça c'est peut-être une des questions.
00:12:49 Non mais les parents d'élèves, ça se discute.
00:12:50 Ce qui est extraordinaire, vraiment, c'est le suicide français dans tous les domaines.
00:12:55 C'est ça qui est extraordinaire.
00:12:57 Mais en plus rétablir...
00:12:58 C'est-à-dire que là, c'est des faits, on est les plus nuls de toute l'Europe.
00:13:02 C'est extraordinaire quand même.
00:13:03 La France, on est les plus nuls de toute l'Europe.
00:13:05 Ça devrait quand même...
00:13:06 Les gens devraient se dire "Tiens, il s'est passé quelque chose en France".
00:13:08 Et tu peux prendre n'importe quel domaine.
00:13:11 La médecine, on était les meilleurs.
00:13:12 On n'est pas très bons.
00:13:14 L'éducation nationale, c'est si dérangeant.
00:13:17 L'éducation nationale, en plus, c'est compréhensible.
00:13:20 C'est-à-dire qu'il y a des choix qui ont été faits, qui peuvent être défaits,
00:13:22 qui doivent être défaits.
00:13:23 C'est une certitude.
00:13:24 Et sur la question des parents particulièrement,
00:13:26 parce qu'il est vrai qu'il y a beaucoup de professeurs qui disent
00:13:28 "On met une mauvaise note et les parents viennent nous voir en disant
00:13:31 "Je ne comprends pas, je pensais que mon fils était surdoué".
00:13:33 Mais je pense que le meilleur moyen de laisser les parents en dehors de l'école,
00:13:39 c'est de très, très rapidement dépolitiser et désidéologiser l'école.
00:13:45 Parce que quand vous faites intervenir un nombre d'associations
00:13:47 qui ont un regard politique sur les choses,
00:13:50 quel que soit d'ailleurs le sujet sur lequel ils interviennent à l'école,
00:13:53 eh bien, vous faites entrer naturellement les parents
00:13:56 qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants et donc qui ne veulent pas ça.
00:13:59 Si vous supprimez ça et que vous vous concentrez sur les maths et le français,
00:14:02 vous pouvez dire aux parents "Écoutez, vous êtes gentils,
00:14:05 mais les maths et le français, c'est moi qui l'enseigne à vos enfants,
00:14:07 puisque l'école est faite pour ça".
00:14:09 Je pense que tout le monde y gagnera immédiatement.
00:14:11 Tour de table, Philippe Guibert.
00:14:13 Non, je continue sur les parents.
00:14:15 Pour avoir des proches qui sont profs au lycée,
00:14:18 vous ne pouvez pas mettre, je cite une anecdote,
00:14:21 vous ne pouvez pas mettre un zéro à un élève
00:14:24 qui a fait du pur plagiat sur Internet,
00:14:26 c'est-à-dire qui a fait du copier-coller,
00:14:28 sans avoir un coup de fil des parents qui protestent.
00:14:31 Donc, on est entré dans...
00:14:32 Et dans ce cas-là, je ne citerai pas le lycée,
00:14:35 vous n'êtes pas soutenu par votre hiérarchie.
00:14:38 C'est-à-dire que le prof se fait un peu engueuler en disant
00:14:40 "Tu pourrais arrondir les angles".
00:14:42 Donc, je cite cet exemple vécu proche de moi
00:14:46 pour dire qu'il y a un problème avec les parents d'élèves,
00:14:49 que ça commence très tôt à l'école
00:14:51 et que les braves parents d'élèves n'acceptent pas,
00:14:53 comme vous disiez, rétablir une certaine sévérité
00:14:56 exigeant cette sélection.
00:14:58 D'accord, mais encore faut-il que les parents l'acceptent.
00:15:01 On a donné une trop grande place aux parents à l'école.
00:15:04 Ça, c'est une vraie critique qu'on pourrait faire au système.
00:15:06 - Les parents des enfants d'aujourd'hui,
00:15:07 ils ont été éduqués comment ?
00:15:08 Par l'idéologie selon laquelle tout le monde doit réussir.
00:15:11 Leurs enfants comme les autres,
00:15:12 tout le monde doit avoir la même note à la fin.
00:15:14 - C'est surtout dans l'idéologie.
00:15:15 - Tout le monde doit réussir, vous voyez ce que je dis.
00:15:16 - Non mais tout le monde doit réussir évidemment.
00:15:17 - C'est bien que tout le monde réussisse,
00:15:18 mais en fonction, je veux dire, de ses capacités.
00:15:21 - Mais qui travaille ou pas, c'est lui qui s'aide.
00:15:24 - Je veux poser ce que dit Charlotte,
00:15:25 c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:15:27 les parents d'élèves se considèrent comme des clients.
00:15:30 - Exactement.
00:15:30 - Comme des clients.
00:15:31 - Exactement ça.
00:15:32 - Et évidemment, si on ne répond pas à leurs besoins,
00:15:36 ils considèrent qu'en tant que clients, ils sont...
00:15:40 - Bon, écoutez, moi je salue Gabriel Attal
00:15:43 parce qu'au moins dans plein de domaines,
00:15:45 il met les pieds dans le plat, il dit les choses.
00:15:46 C'est la phrase de Peggy, on ne va pas la citer tous les jours,
00:15:49 mais l'important c'est de voir ce qu'on voit.
00:15:51 Et lui, il voit ce qu'il voit et il le dit.
00:15:53 - Il veut dire ce qu'il voit.
00:15:54 - Et il dit ce qu'il voit et il voit ce qu'il voit.
00:15:57 - Autrefois, dans la République française,
00:15:59 il arrivait qu'on fasse une grande carrière politique,
00:16:03 non pas en étant d'ailleurs président forcément,
00:16:06 mais en étant ministre de l'Éducation nationale.
00:16:08 - Oui.
00:16:08 - Voilà.
00:16:09 - Qui a fait une grande carrière en étant ministre de l'Éducation nationale ?
00:16:11 - Un certain Jules Ferry peut-être, non ?
00:16:12 - Jules Ferry, d'accord.
00:16:14 Bon, merci.
00:16:16 Non, ce qui est drôle, c'est que les lanceurs d'alerte,
00:16:17 si j'ose dire, par exemple,
00:16:19 M. Brigueli, étaient traités de fascistes.
00:16:22 - Oui.
00:16:22 - Et c'est vrai.
00:16:22 On disait, voilà, vous êtes un...
00:16:24 - Et les syndicats, comment ça ?
00:16:26 - Les syndicats, et j'imagine, et le pédagogisme, etc.
00:16:29 Bon, c'est ça, c'est l'extrême droite.
00:16:31 En fait, c'est toujours la même chose en France.
00:16:33 Quand tu dis quelque chose sur la France depuis 40 ans,
00:16:36 t'es l'extrême droite.
00:16:37 Donc, c'est assez clair comme solution pour...
00:16:42 - Il faut rétablir l'école au mérite.
00:16:44 - Exactement.
00:16:45 - Il ne faut pas avoir peur du mot sélection.
00:16:46 D'ailleurs, je note que Philippe l'a employé...
00:16:48 - T'as des tableaux d'honneur, t'as des tableaux d'honneur.
00:16:50 - ...l'école au mérite.
00:16:50 - Classement, ami !
00:16:51 - Tous les enfants n'ont pas la même aptitude à faire des études longues.
00:16:54 - Parce que c'est très intéressant, le classement,
00:16:56 parce que ça te renvoie à ton niveau.
00:16:58 C'est comme en sport, en fait.
00:16:59 "Bah oui, t'es 15e."
00:17:00 "Ah bah oui, c'est dur."
00:17:01 "Ah ouais, c'est dur."
00:17:03 "Oui, mais tu me respectes pas si t'es 15e."
00:17:05 "Bah oui, mais ça me blesse.
00:17:06 Ça me blesse si je suis 15e parce qu'il y en a un qui est premier."
00:17:09 "Bah oui, vieux, t'es pas premier, en fait."
00:17:11 - Mais en sport, c'est pour ça que j'adore le sport.
00:17:13 En sport, c'est pas contester, ça.
00:17:15 - Oui, mais le 15e...
00:17:17 - Et t'es pas blessé au tennis, quand tu perds ?
00:17:19 Tu dis pas "Ah, il m'a blessé, il m'a battu."
00:17:23 Tu dis pas ça.
00:17:24 - Le 15e doit pas pourtant...
00:17:26 - "Oh, j'étais blessé, tu m'as blessé, t'as fait un smash."
00:17:28 - Non, je dis simplement, le 15e, de vous parler,
00:17:30 doit pas être laissé sur le bord du chemin.
00:17:32 - Bien sûr que non.
00:17:32 - Il a des filières qu'il faut réhabiliter.
00:17:34 - Exactement.
00:17:35 - Dans lesquelles il va pouvoir, effectivement, exceller lui-même.
00:17:38 Il n'est pas fait forcément pour faire des études générales longues.
00:17:40 - On a dit du mal de Jean-Baptiste Chavènement à tort
00:17:42 que c'est lui qui a créé les filières professionnelles.
00:17:45 - Pas à temps sur le bac.
00:17:47 - Juste un mot aussi sur ce qui se passe en plus,
00:17:49 qui n'arrange pas les choses.
00:17:50 Très vite.
00:17:51 - Non, mais c'est pas qu'une question de filières professionnelles,
00:17:52 parce que là, on parle de maths et de français,
00:17:54 c'est bien que tout le monde le maîtrise.
00:17:55 Même en filières professionnelles,
00:17:56 les enfants ont besoin de le maîtriser.
00:17:58 Il faut simplement accepter initialement
00:18:00 que selon la famille, l'endroit d'où vous venez,
00:18:02 la langue qu'on parle à la maison,
00:18:03 tout ce genre de choses,
00:18:05 il y a des enfants qui ont besoin de plus travailler,
00:18:08 plus travailler que les autres.
00:18:09 C'est comme ça.
00:18:10 L'égalitarisme et le drame de l'école.
00:18:13 - On ne peut pas dire juste un tout petit mot.
00:18:15 - Oui, mais tout le monde dit un petit mot
00:18:16 et puis on se retrouve à 11h30.
00:18:18 - Et donc, je salue Florian.
00:18:20 - Charlotte me donne la pensée, c'est à cause d'elle.
00:18:21 - Oui.
00:18:22 - Ce qui est vrai, c'est que...
00:18:23 - On l'a vu.
00:18:23 - Voilà.
00:18:24 - Il dit c'est vrai, mais il continue de faire des gentils.
00:18:27 - Vous parlerez à notre école.
00:18:27 - Non, mais c'est pas la question des classes sociales,
00:18:29 très souvent, comme on met en avant.
00:18:31 Parce qu'il faut savoir que les enfants
00:18:34 qui ont la possibilité, la chance d'avoir un ou deux parents
00:18:38 qui sont professeurs ou qui sont enseignants,
00:18:40 ne font pas évidemment les mêmes carrières.
00:18:42 - Oui, mais c'est 50 ans qu'on dit des choses comme ça.
00:18:44 C'est vraiment intéressant.
00:18:47 Vous avez eu raison de prendre une minute pour dire ça.
00:18:48 Je salue Florian Bachelier, le bien nommé, qui dit
00:18:52 "Il n'y a jamais trop de Bachelier, quel esprit".
00:18:54 Florian Bachelier, vraiment, il devrait redevenir caster.
00:18:58 - Ça valait la peine, en effet, là aussi.
00:19:00 - "Cher Pascal Praud", me dit Pierre Vermerenne,
00:19:03 "Il y a 20% de Bacheliers généraux en Suisse,
00:19:05 tous les autres en enseignement professionnel et industriel".
00:19:07 Zéro chômage.
00:19:08 - Oui, mais après, il faut de l'industrie.
00:19:10 - Boum.
00:19:11 - Si je peux le mettre.
00:19:12 - C'est pas faux.
00:19:13 - Bien sûr, mais non, mais c'est intéressant.
00:19:15 - Quand on est payé en pays de service, il faut que tout le monde...
00:19:16 - C'est intéressant, par exemple, effectivement.
00:19:19 Bon, alors pour ne rien arranger,
00:19:22 parfois, certains lycées sont devant un point de drogue,
00:19:27 un point de deal, comme à Villeurbanne.
00:19:32 Voyez le sujet de Michael Dos Santos.
00:19:35 Depuis des années, certains élèves du quartier du Tonquin
00:19:38 cohabitent avec les vendeurs et les consommateurs de drogue.
00:19:41 Rassemblés ce lundi, un collectif d'habitants a dénoncé
00:19:44 cette situation dans une lettre ouverte adressée à Gérald Darmanin.
00:19:48 - Monsieur le ministre, seriez-vous serein
00:19:51 si vous étiez le père de l'un de ces petits
00:19:55 sur la pelouse du Parc de l'Europe qui est derrière nous ?
00:19:58 Espaces de jeux et de rencontres.
00:20:01 Dealeurs et clients préparent et sniffent leur rail de coke.
00:20:05 Un chemin non sans risque, tant pour les enfants que pour les parents.
00:20:09 - rue Jacques Brel, à 20 m d'ici.
00:20:11 Un gamin de 13 ans peut menacer, dégorger les enfants des pères de famille,
00:20:17 descendu lui demander de quitter l'entrée de leur immeuble.
00:20:21 Si certains tentent de déloger les dealers, quitte à prendre des risques,
00:20:24 d'autres semblent avoir abandonné.
00:20:26 - Ma fille, la semaine dernière, jeudi, vendredi,
00:20:29 elle n'a pas voulu aller à l'école parce qu'en fait, ils ont déclenché l'alarme.
00:20:33 Moi, j'ai fait une demande pour changer d'appartement.
00:20:34 J'ai fait une demande à la métropole pour déménager.
00:20:37 - Ça fait des années que ça dure.
00:20:38 Les forces de l'ordre sont plus ou moins présentes, mais ça n'y change rien.
00:20:42 - C'est la loi d'Italion.
00:20:43 Lyon n'est pas Marseille, mais ça y ressemble.
00:20:46 Pour mettre fin au trafic de drogue, le collectif Tonkin Paisible
00:20:49 réclame des mesures fortes.
00:20:50 Des patrouilles, des gardes et un quart de police de 10h à minuit.
00:20:54 Mais aussi le placement du quartier en zone de reconquête républicaine.
00:20:58 Une demande faite par la municipalité à Gérald Darmanin.
00:21:01 Invité sur CNews ce matin, le ministre de l'Intérieur a répondu
00:21:05 que la préfète s'était rendue sur place
00:21:08 et que les opérations de police allaient se poursuivre.
00:21:11 - Écoutons justement Gérald Darmanin.
00:21:15 - Je connais bien Villeurbanne et je connais bien
00:21:18 les difficultés extrêmement fortes qu'il y a du trafic de drogue.
00:21:20 Je veux d'abord dire que s'il y a du trafic de drogue,
00:21:22 c'est qu'il y a des gens qui consomment.
00:21:23 Je veux rappeler aux consommateurs qui sont les responsables
00:21:26 de ces règlements de compte, de la vie qui est un enfer
00:21:29 pour certains de ses habitants.
00:21:30 La préfète s'est rendue sur place à ma demande dès samedi
00:21:33 à rencontrer les habitants.
00:21:35 Des opérations de police ont eu lieu et vont continuer à avoir lieu.
00:21:38 - On va écouter le maire de Villeurbanne
00:21:39 qu'avait interpellé le ministre de l'Intérieur.
00:21:42 - Ça fait maintenant trois courriers que j'envoie au ministre de l'Intérieur
00:21:45 pour qu'il donne des moyens complémentaires
00:21:47 en matière de police nationale aux effectifs qui sont déjà présents
00:21:50 et qui sont mobilisés.
00:21:51 Je ne les mets pas en cause sur ce territoire.
00:21:52 Ils sont avec nous, ils sont au travail avec nous.
00:21:55 Mais simplement, il n'y a pas assez de moyens.
00:21:56 Je n'ai jamais eu de réponse à ces courriers.
00:21:58 Je ne veux pas qu'on attende un mort pour que le ministre de l'Intérieur
00:22:01 se déplace à Villeurbanne et me fasse son speech habituel
00:22:04 sur le fait qu'il va nous aider.
00:22:05 Je veux qu'il nous aide avant.
00:22:06 Nous avons fait, nous, de notre côté tout ce qu'il nous demandait.
00:22:09 Plus de vidéoprotection, plus de policiers municipaux,
00:22:12 plus d'effectifs sur le terrain et un engagement quotidien
00:22:15 des élus et de l'administration pour aller à la rencontre des habitants.
00:22:18 Maintenant, il faut que lui aussi prenne une partie de ses responsabilités.
00:22:21 Je remercie Jean-Paul Brighelli qui nous a accompagnés dans cette première partie.
00:22:25 On va recevoir dans un instant, Alexandre Arcadi,
00:22:27 le petit blond de la case basse,
00:22:29 film que j'ai vu extrêmement émouvant et qui, effectivement,
00:22:32 est un espoir sur ce qui a existé par le passé,
00:22:34 où les Juifs et les Arabes vivaient ensemble, côte à côte,
00:22:38 de manière apaisée.
00:22:39 Mais manifestement, aujourd'hui, ce n'est plus possible.
00:22:43 Et nous parlerons également, parce qu'on sera avec Georges Malbruno,
00:22:47 parce qu'il y a une note dans Le Figaro qui est publiée ce matin.
00:22:53 C'est Georges Malbruno qui a écrit le papier.
00:22:54 Plusieurs ambassadeurs de France au Moyen-Orient et dans certains pays du Maghreb
00:22:57 ont rédigé et signé ensemble une note.
00:22:59 Ils expriment leur inquiétude quant au virage pro-israélien
00:23:02 pris par Emmanuel Macron dans la guerre, l'État hébreu et le Hamas.
00:23:05 Alors, c'est vrai, je ne suis pas un grand spécialiste,
00:23:07 mais j'ai écouté Vincent Herouet.
00:23:09 Il me dit depuis toujours, la diplomatie française est pro-arabe.
00:23:11 Ils adorent les Palestiniens, les diplomates français.
00:23:16 Et ils sont en guerre contre, aujourd'hui, Emmanuel Macron.
00:23:19 Alors, Georges Malbruno va nous expliquer, nous décrypter tout ça.
00:23:22 C'est intéressant.
00:23:23 Et c'est vrai que la politique française fait débat.
00:23:26 La politique extérieure française, intérieure aussi.
00:23:29 En fait, tout fait débat, disons-le.
00:23:32 Comment ?
00:23:33 - En tout le pays, que l'Orient... - La politique étrangère française.
00:23:36 - Ah oui, c'est vraiment un échec.
00:23:38 - On va essayer de comprendre.
00:23:39 Et effectivement, la pause, nous revenons dans un instant.
00:23:45 - Alexandre Arcadi, vous êtes là, le petit blond de la casse-vase.
00:23:48 J'aimerais tant que vous nous remontiez le moral.
00:23:50 J'aimerais tant que vous nous donniez des motifs d'espoir.
00:23:55 Et ce livre, ce film, ce livre et ce film sont peut-être des motifs d'espoir
00:23:59 parce qu'il fut un temps où les gens pouvaient vivre ensemble.
00:24:02 Et vous en êtes un témoin, puisque vous êtes né en Algérie.
00:24:06 - Oui, j'en suis un témoin parce que, vous savez, en faisant l'adaptation de ce livre,
00:24:11 je l'ai écrit il y a plus de 20 ans, puis je me suis mis un peu de temps
00:24:14 à me décider, à mettre des visages d'acteurs sur mes propres parents.
00:24:18 Vous imaginez vous faire un film sur vos parents.
00:24:20 C'est difficile de mettre des acteurs, mais il m'a fallu attendre ce temps,
00:24:25 ouvrir la boîte à souvenirs de ma mère pour retrouver certains objets
00:24:29 et me dire avec la naissance de mes petits enfants,
00:24:32 il est temps de laisser peut-être une petite, comment dire,
00:24:35 une petite trace de ce temps perdu, de ce temps heureux,
00:24:38 parce que j'ai eu en Algérie une enfance lumineuse,
00:24:42 dans un pays absolument incroyable.
00:24:46 Il y avait la guerre, c'est la guerre de l'indépendance,
00:24:48 mais j'étais dans un îlot, ce cèdre du lézard était un îlot de convivialité,
00:24:53 de vivre ensemble, cette fameuse phrase "vivre ensemble".
00:24:57 - Que personne ne disait à l'époque, parce que précédemment...
00:24:59 - Parce que c'était notre vie.
00:25:00 - C'était notre vie, c'est ça qui est vachement...
00:25:02 J'ai jamais entendu les valeurs de la République,
00:25:04 j'ai jamais entendu vivre ensemble.
00:25:05 Tout ça ne posait pas de problème, puisqu'on était ensemble.
00:25:07 - Non, non, parce que les gamins allaient finir le ramadan chez l'un,
00:25:10 le Noël chez l'autre, etc.
00:25:12 Enfin, il y avait une espèce de communauté de vie
00:25:16 qui était d'abord liée à la pauvreté,
00:25:18 mais comme je dis dans le film, on ne savait pas qu'on était pauvres,
00:25:20 puisqu'on ne connaissait pas les riches.
00:25:22 Mais on était riches de tout, de tout ce que nous donnait ce pays,
00:25:25 et c'était un bonheur absolu, voilà.
00:25:27 - Bon, moi j'ai vu le film, il est très émouvant.
00:25:29 Le jeune garçon qui s'appelle Léo Campion,
00:25:31 et qui joue votre rôle, qui joue Antoine, est absolument formidable.
00:25:34 La maman est formidable, les oncles, les tantes,
00:25:38 il y a Danny Brillant, il y a Pascal Elbé, je trouve que...
00:25:40 - Marie Gilin.
00:25:41 - Marie Gilin, bien sûr.
00:25:42 Et c'est un film qui est très réussi, en tout cas très émouvant,
00:25:46 et qui raconte une période et une séquence.
00:25:50 Et puis, il y a une surprise, je ne sais pas si je dois le dire,
00:25:52 la surprise qui joue la grand-mère, il ne faut peut-être pas le dire.
00:25:54 Mais la grand-mère, la grand-mère, elle est exceptionnelle.
00:25:58 La grand-mère est exceptionnelle, parce qu'elle parle,
00:26:00 et c'est du bon rythme qu'elle dit de temps en temps.
00:26:03 - On a un problème au César, on ne sait pas dans quelle catégorie
00:26:05 elle va être nommée.
00:26:06 - Oui, bien sûr.
00:26:07 On verra tout à l'heure à la bande-annonce,
00:26:08 Clémence Barbier nous rappelle les titres.
00:26:10 - L'armée israélienne annonce transférer des couveuses pour bébés
00:26:16 d'un hôpital israélien vers l'hôpital d'Al-Shifa à Gaza.
00:26:20 D'autres appareils médicaux et de la nourriture
00:26:22 devraient être transférés, affirme Tzahal sur X.
00:26:26 Emmanuel Macron est attendu ce matin dans le Pas-de-Calais
00:26:28 pour apporter son soutien aux secouristes
00:26:31 et aux sinistrés touchés par les multiples inondations.
00:26:34 83 interventions et 14 évacuations ont été réalisées hier encore.
00:26:38 Des averses aurageuses sont attendues en fin de matinée.
00:26:42 Le roi Charles III fête ses 75 ans aujourd'hui,
00:26:45 mais les festivités ont commencé dès hier.
00:26:48 Pour l'occasion, un thé dansant a été organisé
00:26:50 dans les jardins de Highgroove.
00:26:52 Charles III devrait poursuivre ses célébrations d'anniversaire
00:26:55 aujourd'hui avec une soirée privée à Clarence House.
00:26:58 - Georges Malbruno, et là vous le connaissez,
00:27:00 des journalistes, notamment au Figaro,
00:27:02 et il a écrit ce matin sur son compte Twitter
00:27:06 "Début de fronde d'ambassadeurs au Moyen-Orient
00:27:08 contre Emmanuel Macron.
00:27:09 Le Figaro révèle une note commune rédigée collectivement
00:27:13 par un groupe de diplomates mécontents
00:27:14 de son virage pro-israélien,
00:27:16 du jamais vu dans la diplo française
00:27:17 à l'égard du monde arabe.
00:27:18 Écrivez-vous.
00:27:19 Bonjour Georges Malbruno.
00:27:21 Je ne suis pas un grand spécialiste, bien sûr,
00:27:23 du quai d'Orsay, mais j'ai appris ces dernières heures
00:27:26 et ces derniers jours à comprendre
00:27:28 et à être informé des arcanes du quai d'Orsay.
00:27:32 Et paraît-il, ça a existé de tout temps.
00:27:34 Le quai d'Orsay est pro-arabe depuis toujours
00:27:37 et simplement, Emmanuel Macron n'est pas sur cette ligne-là.
00:27:41 Mais j'ai envie de dire que les diplomates
00:27:43 n'ont pas été élus et le président de la République
00:27:46 fait ce qu'il veut.
00:27:47 Tout à fait.
00:27:49 C'est d'ailleurs la réponse qu'ils m'ont faite.
00:27:51 Simplement, vous savez, la France a des relations
00:27:54 avec un certain nombre de pays,
00:27:56 et notamment au Moyen-Orient, dans le monde arabe.
00:27:59 Et donc, il est important que notre politique
00:28:01 soit à la fois comprise et, si possible, approuvée.
00:28:06 Or là, ce qu'ont fait les diplomates,
00:28:08 les ambassadeurs, avec courage, parce que c'est du jamais vu,
00:28:11 ils ont écrit une note pour dire à le quai d'Orsay et à l'Élysée
00:28:16 que notre politique était incomprise
00:28:18 et qu'elle était en rupture avec la position traditionnelle de la France.
00:28:22 Donc, c'est une alarme.
00:28:23 D'ailleurs, ce matin, j'ai appris que des diplomates américains
00:28:27 avaient fait la même chose à l'égard du département d'État,
00:28:29 des diplomates à Hollande.
00:28:30 Donc, voilà, ce n'est pas uniquement parce que les diplomates
00:28:35 n'ont pas été élus qu'on n'est pas obligé
00:28:38 de faire remonter du terrain des informations
00:28:41 qui sont très importantes,
00:28:42 parce que ces pays sont des partenaires,
00:28:45 en plus, commerciaux, très importants.
00:28:47 Donc, ils comptent, Emmanuel Macron le sait bien.
00:28:50 Et donc, effectivement, on lui a envoyé un message en disant
00:28:53 "Attention, vos positions, elles sont incomprises
00:28:57 et elles nous placent, elles créent une mauvaise image
00:29:00 au Moyen-Orient et donc, ça risque d'avoir des conséquences".
00:29:05 - Bon, moi, j'entends ce que vous dites,
00:29:07 mais quand, par exemple, Emmanuel Macron a parlé à la BBC,
00:29:10 il ne m'a pas semblé qu'il était pro-israélien
00:29:14 et au contraire, il a été attaqué
00:29:16 parce qu'on le reprochait d'être pro-arabe en l'espèce
00:29:21 ou même pro-hamas parfois.
00:29:23 Moi, j'ai l'impression simplement qu'Emmanuel Macron,
00:29:25 il est fidèle à lui-même,
00:29:26 c'est-à-dire qu'il fait du "en même temps"
00:29:27 et que sur ces sujets-là, le "en même temps"
00:29:30 est peut-être plus compliqué que sur d'autres sujets.
00:29:33 - Alors, vous avez complètement raison
00:29:36 parce que ces diplomates, les ambassadeurs se félicitent
00:29:40 de la dernière interview d'Emmanuel Macron
00:29:43 qui a compris qu'il était allé un petit peu loin.
00:29:47 C'était légitime d'être aux côtés d'Israël,
00:29:51 de défendre Israël, ce qu'il a bien fait dès le début.
00:29:54 Simplement, il l'a fait avec beaucoup de clarté, de fermeté,
00:30:02 mais en même temps, si je puis dire,
00:30:04 vous vous souvenez, il n'est pas allé en Israël rapidement.
00:30:06 Et en même temps, ce qu'il aurait dû faire,
00:30:08 ce qu'auraient fait d'autres avant lui,
00:30:10 je pense notamment à Jacques Chirac
00:30:11 qui avait une connaissance beaucoup plus intime de ces dossiers,
00:30:15 il aurait envoyé sa ministre des Affaires étrangères,
00:30:18 Catherine Colonat,
00:30:19 qui est, entre parenthèses,
00:30:20 complètement marginalisée sur ce dossier,
00:30:22 dans les pays arabes.
00:30:23 Et ensuite, il y a eu, effectivement,
00:30:26 il a fait sa tournée au Moyen-Orient,
00:30:28 il a fait sa tournée en Israël,
00:30:30 où il a proposé cette idée complètement farfelue
00:30:33 de coalition internationale anti-Hamas
00:30:36 que même les Israéliens n'ont pas voulu.
00:30:38 Les Jordaniens l'ont très mal reçue.
00:30:40 Et donc, il s'est rendu compte qu'il fallait peut-être
00:30:43 qu'il recalibre son discours.
00:30:45 Ensuite, après les horreurs du Hamas contre Israël le 7 octobre,
00:30:50 il y a actuellement des horreurs
00:30:52 perpétrées par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
00:30:55 Et donc, Emmanuel Macron, vous l'avez dit,
00:30:57 à partir du milieu de la semaine dernière,
00:30:58 conférence internationale humanitaire,
00:31:00 discours à la BBC,
00:31:02 intervention à la BBC en disant
00:31:04 "eh bien, il faut que tout ça s'arrête
00:31:07 et je prône à cesser le feu", etc.
00:31:08 Donc, ça crée, effectivement,
00:31:10 ça crée une confusion dans la position française.
00:31:15 C'est effectivement, en même temps, qui fait que
00:31:18 il a raison, aujourd'hui,
00:31:21 je pense, d'être très soucieux
00:31:22 de la situation humanitaire à Gaza
00:31:24 parce que c'est une catastrophe d'après les Nations Unies.
00:31:27 Simplement, comme il a été très en pointe au début,
00:31:31 il a laissé se créer,
00:31:33 dans le monde, pas uniquement arabe,
00:31:34 au Moyen-Orient, mais ailleurs,
00:31:36 ce qu'on appelle un peu le sud global,
00:31:37 l'image que la France collait
00:31:39 strictement aux positions israéliennes.
00:31:42 Aujourd'hui, il fait machine arrière,
00:31:43 mais ce n'est pas pour ça qu'il va reprendre
00:31:46 une position favorable dans ce monde arabe.
00:31:48 Donc, j'ai l'impression qu'il va perdre de tous les côtés.
00:31:50 Vous avez vu que les Israéliens ne sont pas contents
00:31:52 parce qu'évidemment, il s'est un peu écarté
00:31:54 de sa position initiale.
00:31:56 Et dans le monde arabe,
00:31:58 même si ses déclarations sont appréciées aujourd'hui,
00:32:01 elles ne font pas oublier,
00:32:02 et pas uniquement lui,
00:32:04 mais il y a eu le voyage
00:32:07 de la présidente de l'Assemblée nationale
00:32:10 qui a été...
00:32:11 Je pense qu'on a compris l'essentiel.
00:32:13 Je pense qu'on a compris l'essentiel.
00:32:15 Sollicité par le Figaro, l'Elysée, puis le Quai d'Orsay
00:32:18 minimisent la portée de cette bronca feutrée
00:32:19 et font chorus répondant qu'ils n'ont pas à commenter
00:32:21 de la correspondance diplomatique
00:32:22 qui est par définition confidentielle.
00:32:24 Je vous remercie beaucoup.
00:32:25 Je voulais avoir ce décryptage
00:32:26 et vous avez pu nous le donner.
00:32:28 Merci beaucoup à Georges Malbruno.
00:32:29 Si vous avez un commentaire à faire.
00:32:31 En fait, c'est ce que disait aussi Vincent Ravouet hier.
00:32:34 C'est que vous avez un président
00:32:35 qui, effectivement, pratique le "en même temps en tout".
00:32:39 Et la difficulté, c'est de savoir ce qu'il pense.
00:32:43 Par exemple, il n'était pas à cette manifestation.
00:32:44 On ne va pas en reparler alors qu'il aurait dû y être.
00:32:47 Et vous pouvez prendre tous les sujets depuis
00:32:50 qu'il est président de la République.
00:32:51 Il aura dit tout et parfois son contraire.
00:32:54 Peut-être que c'est une fameuse.
00:32:55 Je trouve que le procès est légèrement injuste
00:32:57 sur ce conflit israélo-marseille.
00:33:00 Parce que vous trouvez qu'il n'est pas pro-israélien ?
00:33:03 Non, je trouve qu'il a une évolution de sa position
00:33:06 qui est relativement équilibrée.
00:33:07 C'est-à-dire qu'au départ, il a marqué sa solidarité
00:33:09 à l'égard d'Israël et c'était normal et c'était le bienvenu.
00:33:13 Tout en étant le chef d'État européen
00:33:15 qui a le plus rencontré les pays arabes
00:33:17 autour, aucun autre pays européen,
00:33:19 aucun autre chef d'État n'a fait ça en Europe.
00:33:21 Mais il n'est pas allé au Qatar.
00:33:23 Pardon ?
00:33:24 Il n'est pas allé au Qatar.
00:33:25 Qu'est-ce qui est aller au Qatar ?
00:33:26 Les négociations avec le Qatar,
00:33:27 elles se font par service secret, par commissaire discret.
00:33:31 Donc je trouve que c'est le seul chef d'État européen...
00:33:33 Il n'est pas allé non plus en Jordanie, je crois.
00:33:35 Si, il est allé en Jordanie.
00:33:37 C'est le seul chef de l'exécutif européen
00:33:40 qui a une position relativement équilibrée.
00:33:44 Quand il fixe une ligne, il ne la tient pas.
00:33:47 Il dit une chose à la BBC, puis il rétropédale,
00:33:49 il appelle le président israélien pour quasiment s'excuser.
00:33:52 Il dit "on va demander à cesser le feu humanitaire
00:33:54 à Benyamin Netanyahou en allant en Israël".
00:33:56 Il ressort de ce bureau en lançant une idée
00:33:58 de coalition internationale, coalition internationale mort-née.
00:34:01 Donc si vous voulez, le problème c'est qu'il fixe des lignes
00:34:03 et puis après il se donne...
00:34:06 Très vite, très vite.
00:34:07 Ne disons pas la même chose.
00:34:08 D'accord.
00:34:09 J'aimerais être sûr que l'inquiétude des ambassadeurs
00:34:11 n'est pas une réponse à la réforme du quai
00:34:14 entreprise par M. Emmanuel Macron.
00:34:16 Vraiment.
00:34:17 Ça, vous n'avez pas...
00:34:18 Oui, parce que le quai d'Orsay est aussi compliqué.
00:34:22 Le quai d'Orsay, on leur demande d'appliquer une politique étrangère
00:34:26 qui a été validée par les Français au moment de l'élection.
00:34:29 On ne leur demande pas de "versivel".
00:34:30 Ce n'est pas la vision que nous avons.
00:34:31 Je sais que ce n'est pas la vision que nous avons.
00:34:33 Je suis sûr que les Français ont été interrogés
00:34:34 dans le conflit sur le président Sèche.
00:34:37 Les ambassadeurs vont aussi nommer, apparaître des ambassadeurs
00:34:41 qui viennent de la haute fonction publique
00:34:43 et qui ne viennent pas du quai d'Orsay.
00:34:44 Et ça, ça leur est insupportable.
00:34:45 Et là où ils ont raison, c'est qu'on a beaucoup, beaucoup,
00:34:47 beaucoup d'intérêts, notamment commerciaux et économiques,
00:34:50 avec des pays arabes qui ne sont pas du tout sur la ligne
00:34:54 initialement d'Emmanuel Macron.
00:34:55 Bon, je voulais avec vous entamer une question qui m'intéresse.
00:34:59 Souhaitiez-vous montrer aux publics ces images du 7 octobre ?
00:35:02 Puisqu'elles sont montrées aujourd'hui aux journalistes,
00:35:05 elles sont montrées parfois à des hommes politiques,
00:35:06 elles seront montrées à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
00:35:08 Mais avant ça, et ce n'était pas prévu,
00:35:10 mais je voudrais qu'on écoute Abdelali Mamoun.
00:35:12 Il est imam de la grande mosquée de Paris.
00:35:15 Il était tout à l'heure interrogé par notre consoeur,
00:35:19 Apolline de Malherbe, il était sur RMC.
00:35:21 Et ce qu'il dit, disons-le, fait froid dans le dos,
00:35:23 parce qu'on voit bien ce qui va se passer entre les communautés.
00:35:27 C'est-à-dire que bientôt, certains diront le 7 octobre,
00:35:30 ça n'a pas existé et c'est une manipulation.
00:35:32 Pourquoi pas d'image ?
00:35:34 Et vous avez M. Mamoun qui dit clairement,
00:35:36 il y a des actes antisémites, mais lesquels ?
00:35:38 Montrez-les-nous, je ne les ai pas vus.
00:35:40 Donnez des preuves.
00:35:42 Donc on en est là aujourd'hui.
00:35:44 Et c'est ça qui me fait peur et c'est tensions dans ce pays qui vont grandir.
00:35:48 Écoutez, M. Abdelali Mamoun, c'était ce matin sur RMC avec Apolline de Malherbe.
00:35:54 - Où sont ces 1 200 et quelques actes antisémites qu'il y a en France ?
00:35:58 Pourquoi ? Moi, j'aimerais bien qu'on les dévoile
00:36:00 pour que nous puissions être véritablement solidaires et sensibles à cette question.
00:36:05 - Vous laissez entendre que ce sont des chiffres qui sont gonflés ?
00:36:09 - Non, je ne dis pas qu'ils sont faux, mais ils ne sont pas dévoilés, ils ne sont pas apparents.
00:36:12 Moi, j'aurais voulu qu'on dise, voilà, tel synagogue a été profané,
00:36:15 tel cimetière a été profané, tel individu de confession juive a été agressé
00:36:20 ou a subi des menaces.
00:36:22 - Mais attendez, on va rentrer dans le détail, mais je voudrais quand même comprendre.
00:36:25 Ça veut dire que globalement, vous avez un doute ?
00:36:28 - Non, je ne dis pas ça.
00:36:29 Je dis simplement que pour que les musulmans de France soient sensibles à cette question,
00:36:34 nous ne nous contentons pas de chiffres qui sont diffusés.
00:36:38 - Alors ne nous contentons pas de chiffres ?
00:36:41 - Non, mais des éléments concrets.
00:36:42 On nous a parlé d'étoiles de David, ça n'a rien à voir avec les musulmans.
00:36:46 Et en plus, on veut nous parler d'antisémitisme musulman.
00:36:49 C'est ça qu'aujourd'hui, nous condamnons.
00:36:51 Parce qu'aujourd'hui, l'immense majorité de la composante musulmane aspire à vivre en paix,
00:36:58 à la fois avec le reste de la communauté nationale,
00:37:01 mais en particulier avec la composante juive de France.
00:37:04 - Monsieur l'imam, je voudrais qu'on reste quand même Abdelali Mahmoud sur ce que vous dites.
00:37:07 - Ça va être compliqué, Alexandre.
00:37:10 - Oh là là, oui.
00:37:12 Vous savez, j'ai l'impression de revivre un moment terrible.
00:37:17 Pendant la dernière guerre, Frank Capra, qui était cinéaste
00:37:21 et qui était responsable de tous les opérateurs qui accompagnaient les soldats américains,
00:37:26 quand il a découvert le premier camp de concentration,
00:37:29 il a demandé à ses opérateurs par TELEX, en leur disant,
00:37:33 "Filmez, mais sans faire de plan de coupe."
00:37:36 C'est-à-dire, "Laissez votre caméra tourner, parce que dans quelques années, on va dire que c'est pas vrai."
00:37:43 Donc c'est ça le négationnisme.
00:37:44 Vous vous rendez compte, à cette époque-là, même, en voyant l'horreur des camps de concentration,
00:37:49 il a eu cette présence d'esprit de demander techniquement à ce qu'on ne coupe pas les caméras,
00:37:54 pour laisser l'entière vision et qu'il n'y ait pas de montage.
00:37:59 Aujourd'hui, là, c'est absolument scandaleux, je veux dire.
00:38:03 On ne va pas donner des détails pour agrémenter et augmenter ces actes antisémites.
00:38:09 Il ne faut pas donner des idées, quand même, c'est ignoble.
00:38:12 Juste, il y a le 9 novembre sur France Info,
00:38:17 j'ai retrouvé la déclaration du même monsieur Mahmoud qui disait, en parlant de la marche,
00:38:22 que cette marche se limitait, je cite,
00:38:24 "à défendre les intérêts d'une communauté au détriment des autres."
00:38:29 Ça, pour moi, c'est une saloperie.
00:38:31 Dire ça, c'est justement...
00:38:33 C'est une telle saloperie, vraiment.
00:38:35 Surtout que tout le monde a vu la croix de David sur les murs,
00:38:39 tout le monde a vu la condamnation de l'imam de Bocquer,
00:38:43 tout le monde a vu les champs antisémites dans le métro,
00:38:45 mais qu'est-ce qu'il faut de plus ?
00:38:47 C'est pour ça que je vous dis que ça va être très compliqué.
00:38:49 Il y a des relais de ce discours à l'Assemblée nationale ?
00:38:52 David Guiraud qui va assister tout à l'heure pour mettre fin à la polémique,
00:38:55 à la projection des 48 minutes d'horreur commises par le Hamas le 7 octobre,
00:38:59 qu'est-ce qu'il a dit le week-end dernier en Tunisie ?
00:39:01 Il a semblé relativiser.
00:39:02 Alors certains l'accusent de négationnisme comme Meir Habib.
00:39:06 Mais on entend ça aussi parmi les élus.
00:39:08 La critique sur la manifestation que vient de dénoncer Joseph,
00:39:13 elle a été faite aussi par Jean-Luc Mélenchon,
00:39:14 qui a dit que c'était un soutien au massacre à Gaza.
00:39:17 Donc il y a des relais politiques aussi de cette idéologie-là.
00:39:19 Ce qui manque ruellement dans le monde musulman,
00:39:22 ce sont des intellectuels qui sont capables de porter
00:39:25 un regard critique sur leur propre culture,
00:39:28 comme nous avons des intellectuels qui ont porté depuis les Lumières
00:39:32 un regard critique sur notre propre culture.
00:39:34 Il y a un Kamel Daoud qui lui dit des choses très fortes,
00:39:37 mais il n'y en a pas beaucoup.
00:39:38 Il y a un grand nombre de philosophes.
00:39:43 L'habitude de l'autocritique et de l'examen de conscience n'est pas très développée.
00:39:47 Faut-il montrer des images du 7 octobre au public ?
00:39:50 Amine El Khatami a écrit hier soir, parce qu'il a vu ces images.
00:39:55 Hier, il y avait une convocation.
00:39:56 Les journalistes étaient...
00:39:58 Jean-Marc Morandini est allé, on l'a eu hier soir.
00:40:01 La semaine dernière, c'était Yoann Ouzaï.
00:40:02 Moi, j'étais invité, par exemple, je n'ai pas voulu y aller.
00:40:04 Je ne veux pas voir ces images.
00:40:06 Je pense que vous avez raison, d'ailleurs.
00:40:07 Je ne veux pas les voir.
00:40:08 Mais ce n'est pas très courageux, ce n'est peut-être pas très journalistique non plus,
00:40:11 parce qu'on doit voir les choses.
00:40:14 Amine El Khatami a dit "ce soir, je suis tiraillé,
00:40:16 je n'imagine pas que ces images puissent être montrées au grand public.
00:40:18 Puis, je vois le long et pernicieux poison du négationnisme faire son effet",
00:40:22 ce que disait Alexandre.
00:40:23 Et je me dis qu'en prenant toutes les précautions nécessaires,
00:40:25 il faut montrer ces images pour faire de nous les témoins de l'indicible.
00:40:30 Écoutez, Jean-Marc Morandini, qui était avec nous hier soir, qui les a vus,
00:40:32 et je vous propose de me donner votre avis là-dessus.
00:40:35 Est-ce qu'il faut...
00:40:36 Alors, est-ce que c'est dans des cinémas ?
00:40:38 Est-ce que le grand public doit avoir accès à ces images,
00:40:40 d'une manière ou d'une autre ?
00:40:41 Télévision, code, avec un code, je ne sais pas, grand public, chaîne info ?
00:40:45 Vous me donnerez votre avis.
00:40:47 - C'est clair qu'on ne ressort pas intact de ces images.
00:40:49 C'est vraiment terrible à voir, c'est terrible à regarder.
00:40:52 J'ai longtemps hésité avant d'accepter d'y aller.
00:40:55 Finalement, j'y suis allé parce que je me suis dit qu'il fallait le voir
00:40:57 pour pouvoir en parler.
00:40:58 C'est un sujet qu'on aborde tous les jours dans les émissions
00:41:00 et c'était important de les voir.
00:41:03 On ressort bouleversés, on ressort choqués, on ressort assommés.
00:41:08 Et je vous entendais sur le plateau dire
00:41:10 "on pourrait les mettre à disposition sur une chaîne de télé,
00:41:12 par exemple, avec des précautions".
00:41:14 Je vous le dis, c'est impossible.
00:41:15 C'est impossible de montrer ça sur une chaîne de télé.
00:41:19 Voilà. Ça, il faut l'oublier tout de suite.
00:41:21 Ce qu'on voit, c'est l'horreur absolue,
00:41:23 c'est des choses qui vous retournent le ventre,
00:41:25 c'est des choses qui vous mettent les larmes aux yeux
00:41:28 quasiment en permanence.
00:41:29 Donc ça, c'est impossible.
00:41:31 Montrer ces images, pour quoi faire ?
00:41:34 Pour montrer que c'est vrai,
00:41:35 mais les gens qui ont des doutes auront des doutes après,
00:41:38 de toute façon.
00:41:39 Les gens qui croient que c'est un montage, que c'est truqué,
00:41:41 vous diront la même chose après avoir vu ces images,
00:41:44 en vous disant "c'est truqué, c'est de l'intelligence artificielle".
00:41:47 Donc honnêtement, montrer ça peut-être dans des séances
00:41:50 comme ça a été fait par l'ambassade d'Israël aujourd'hui.
00:41:53 Pourquoi pas ? Il y a des gens qui le souhaitent, simplement.
00:41:55 Mais c'est impossible à montrer au grand public.
00:41:58 Honnêtement, moi depuis que j'ai terminé ce visionnage,
00:42:02 c'est des images qui me tournent en boucle.
00:42:04 J'ai les images de ces gamins qui ont vu leur père mourir devant eux,
00:42:09 qui sont en larmes, qui ont du sang partout.
00:42:11 Et l'un d'eux qui se met à genoux dans la cuisine en train de hurler
00:42:15 "pourquoi je ne suis pas mort ?
00:42:17 Mon papa est mort, pourquoi moi je ne suis pas mort ?"
00:42:20 Honnêtement, c'est innovable.
00:42:23 - Oui. - Faut-il montrer ces images ?
00:42:25 - Écoutez, moi je suis très partagé parce que j'ai le souvenir,
00:42:29 quand on était au lycée, il y avait les séances de cinéma,
00:42:35 et on nous avait montré "Nuit au brouillard".
00:42:37 Et "Nuit au brouillard", c'est quand même...
00:42:39 - Inarrêtable. - Incroyable.
00:42:41 Mais qu'est-ce que c'était important de raconter la Shoah
00:42:45 à travers ce film qui était monté d'une manière très simple,
00:42:51 brutale, les images, seulement les images,
00:42:53 et ça a créé une génération de gens conscients
00:42:57 de ce phénomène antisémite qu'a créé cette Shoah.
00:43:01 Alors je suis très partagé parce qu'effectivement,
00:43:03 on est dans un monde de voyeurisme,
00:43:06 et ça contribue un petit peu à aller dans ce sens-là,
00:43:09 mais je crois qu'il est nécessaire de montrer quand même
00:43:12 - Charlotte. - certaines choses.
00:43:14 Voilà, pour évoquer cette barbarie
00:43:18 qui a été cette journée du 7 octobre,
00:43:23 comme on n'a pas montré beaucoup, vous savez,
00:43:25 pendant la guerre en Algérie avec les islamistes,
00:43:28 c'était les frères des Hamas, les gens du Vissin,
00:43:31 300 000 morts, ils ont égorgé des femmes,
00:43:35 ils faisaient des choses absolument abominables.
00:43:37 Il y a eu des images quand même,
00:43:38 et ça a contribué quand même à combattre ce fléau là-bas.
00:43:42 Charlotte souhaitait nous montrer les images.
00:43:44 De la même manière, vous avez raison sur le FNL, le Fils,
00:43:46 on ne voulait pas montrer même une photo du Bataclan.
00:43:50 On a un rapport aux images qui est toujours très compliqué
00:43:52 pour ces horreurs qui sont connues.
00:43:53 Moi, je vous le dis direct,
00:43:54 je n'arrive pas à regarder ça en fiction.
00:43:56 Donc en réel, ce n'est même pas la peine de me les montrer.
00:43:59 Ce n'est même pas la peine.
00:44:01 Et je pense qu'il ne faut pas les mettre aux yeux et vues de tout le monde
00:44:05 parce qu'il y a des gens qui ne peuvent pas regarder ça.
00:44:07 Mais je vous le dis, moi, je ne dors plus de la vie entière.
00:44:09 Enfin, c'est impossible.
00:44:11 Donc il y a probablement des gens qui sont comme moi.
00:44:13 Il y a probablement aussi des enfants ou des plus jeunes
00:44:15 qui n'ont clairement pas besoin de voir ça pour le voir.
00:44:19 Maintenant, est-ce qu'il y a certaines personnes qui ont besoin de les voir ?
00:44:23 Apparemment, oui.
00:44:24 Ça, c'est vrai aussi.
00:44:25 Donc, je ne sais pas vous répondre.
00:44:27 Dans quel but voudriez qu'on montre ces images ?
00:44:30 Est-ce que...
00:44:32 - De prendre conscience, c'est ce qu'elle dit.
00:44:33 Est-ce qu'on voudrait se faire le relais de ces images
00:44:38 de propagande terroriste qui se sont filmées eux-mêmes
00:44:42 avec des GoPros, justement, pour impressionner,
00:44:45 pour choquer le monde entier ?
00:44:47 Les images, Charlotte l'a rappelé, les images du Bataclan
00:44:51 que moi, j'ai pu voir parce que j'étais à la commission d'enquête parlementaire.
00:44:55 Il y avait un maître de cadavres dans la fosse.
00:44:57 On ne les a pas montrées.
00:44:59 La bande sonore, il y avait une bande sonore au Bataclan.
00:45:01 On ne l'a pas entendue.
00:45:02 Pourquoi voulez-vous faire le relais, en quelque sorte,
00:45:05 entre guillemets, de ces images horribles qui vont en plus...
00:45:08 Vous l'avez dit, choquer beaucoup l'opinion.
00:45:11 Donc, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
00:45:12 - Parce que personne ne remettait en cause ce qui s'était passé au Bataclan, déjà.
00:45:16 - Mais là, personne ne remet en cause.
00:45:17 - La pause.
00:45:19 - Bien sûr que si on le voit.
00:45:19 Si vous montrez un des images, ils vous diront que c'est du truc.
00:45:21 - On va marquer une pause.
00:45:23 Je remercie Gauthier Lebret.
00:45:24 C'est vrai que je suis un peu injuste quand on parle de l'éducation nationale
00:45:28 parce que c'est vrai que Luc Ferry a été un bon ministre
00:45:31 et il a tenté des choses et il n'a pas toujours été soutenu et écouté.
00:45:37 - C'est un bon ministre avec le mauvais président.
00:45:41 Pardonnez-moi.
00:45:42 - C'était Jacques Chirac, le mauvais président.
00:45:43 - En tout cas, il avait mis en place les dédoublements des cours préparatoires
00:45:51 pour lutter contre l'illettrisme.
00:45:53 Ce n'était quand même pas rien.
00:45:55 Toute la gauche était opposée à ce qu'il voulait faire.
00:45:58 Toute la gauche.
00:45:59 Et c'est bien le problème.
00:46:00 À la Une du Monde, Ségolène Royal avait accusé de mentir sur l'illettrisme
00:46:04 pour noircir le tableau.
00:46:05 Quand je vous disais la gauche.
00:46:07 C'est ça la réalité.
00:46:09 - C'est très intéressant parce que par exemple avec Chauvinement,
00:46:10 vous avez été particulièrement injuste.
00:46:12 - D'abord, on va faire la pause.
00:46:14 Mais laisser Ségolène Royal, quand je dis l'aveuglement,
00:46:18 ça n'existait pas.
00:46:19 Elle a fait, c'est des faits que je vous dis.
00:46:23 Je dirais, Ferry parle d'illettrisme et Ségolène Royal dit "vous noircissez le tableau".
00:46:31 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:46:32 On n'y peut rien.
00:46:33 Ils ont fait ça.
00:46:34 Et où était Brighelli à l'époque ?
00:46:36 Je ne sais pas.
00:46:38 Donc Attal effectivement reprend...
00:46:40 Comment ?
00:46:41 - C'était quelles années où il a été ministre de l'éducation ?
00:46:44 - Luc Ferry.
00:46:45 Bon, c'est important de le préciser parce que la gauche pendant des années a dit "ça n'est..."
00:46:52 Alors aujourd'hui, vous ouvrez les yeux.
00:46:55 - Je vous répète, Pascal.
00:46:56 - Je vous répète que Ségolène Royal...
00:46:58 - Vous êtes trop obsession de toujours mettre la gauche en explication.
00:47:01 - Mais parce que...
00:47:02 - Si je peux terminer ma phrase.
00:47:03 - Non.
00:47:03 - Vous oubliez à chaque fois...
00:47:06 - Mais je vous réponds la même chose.
00:47:07 La droite a fait une politique de gauche.
00:47:08 - Mais ce n'est pas vrai.
00:47:09 - Si.
00:47:10 - La preuve que non.
00:47:11 Vous avez Luc Ferry qui vous a envoyé un texto pour vous dire
00:47:13 combien tout ce qu'il avait fait était génial.
00:47:15 - Elle a été empêchée par cet esprit de gauche.
00:47:18 Quand je dis la gauche, cet esprit...
00:47:19 - Elle était bien faible alors.
00:47:20 Elle était bien faible la droite.
00:47:21 - Ah bah oui.
00:47:22 - Alors écoutez, depuis que je vous connais,
00:47:25 c'est une des phrases les plus lumineuses que vous venez de dire.
00:47:28 Effectivement, la droite a été bien faible.
00:47:32 - Parce que la droite n'a pas eu de droit.
00:47:35 - Mais je trouve qu'on politisait à tout prix les choses
00:47:37 de façon...
00:47:38 - Bah dans le pays, ça arrive.
00:47:40 - Par exemple, chevènement a été l'adversaire des pédagogistes.
00:47:44 - Je remercie.
00:47:44 - Ça, vous ne le dites pas.
00:47:45 - Voyez ça par exemple.
00:47:47 Voiture électrique.
00:47:48 Voyez ça par exemple.
00:47:49 La voiture électrique.
00:47:50 La folie de la voiture électrique.
00:47:52 On est en train de faire avec la voiture électrique ce qu'on a fait.
00:47:54 Mais parce que c'est pareil.
00:47:55 C'est au nom de l'idéologie.
00:47:56 L'idéologie pense à la place parfois des cerveaux.
00:47:59 Donc on veut mettre des voitures électriques.
00:48:00 Le problème, c'est que ça ne marche pas.
00:48:03 C'est aussi simple que ça en fait.
00:48:04 C'est pas...
00:48:05 Pour le moment.
00:48:06 - C'est qu'il en faut plus.
00:48:07 - Bon.
00:48:08 Mais exactement.
00:48:09 Donc on est en train de faire avec les voitures électriques
00:48:10 ce qu'on a fait avec le nucléaire.
00:48:12 Au nom de l'idéologie.
00:48:13 Comme pareil, il faut que tout le monde soit en voiture électrique.
00:48:15 Bon. D'accord, ça ne marche pas.
00:48:16 Bon. Pour le moment.
00:48:18 Ça marchera peut-être.
00:48:19 - Le nucléaire, un autre sujet sur lequel Emmanuel Macron a changé d'avis.
00:48:21 - Oui, bon.
00:48:22 - Voilà.
00:48:23 - Je veux dire, à côté, Georges Fenech, il a une ligne directrice à côté de...
00:48:29 - De lequel ?
00:48:31 - Réfléchis un peu.
00:48:32 - Oui, Marine l'a pu.
00:48:34 Mais elle est déjà dans le 35.
00:48:35 Elle me le dit, elle a pu.
00:48:36 Merci Gauthier Lebret.
00:48:37 Et on le reçoit, François-Xavier Piétri.
00:48:41 Voilà. A tout de suite.
00:48:42 François-Xavier Piétri est avec nous.
00:48:46 Voiture électrique.
00:48:47 Ils sont devenus fous.
00:48:49 Parce qu'en fait, c'est extraordinaire.
00:48:52 L'idéologie commande.
00:48:53 Donc il faut rouler en électrique.
00:48:56 Sauf que ça coûte plus cher.
00:48:58 Sauf qu'on n'a pas de bornes.
00:48:59 Sauf qu'il faudra payer des taxes.
00:49:02 Sauf que ça ne marche pas.
00:49:03 En fait, c'est ça l'idéologie.
00:49:05 - C'est du délire.
00:49:07 Quand j'ai commencé mon enquête sur le sujet,
00:49:09 je n'avais pas d'a priori contre l'électrique.
00:49:11 Je suis journaliste et j'ai découvert un certain nombre de choses complètement folles.
00:49:16 D'abord, le mensonge sur le bénéfice écologique de la voiture électrique.
00:49:20 C'est l'ADEME, qui est l'agence gouvernementale de l'environnement,
00:49:23 qui nous dit qu'une voiture électrique naît avec un déficit écologique considérable.
00:49:29 Avec la fabrication de la batterie, le cobalt, le lithium, etc.
00:49:32 Et l'ADEME nous dit qu'il faut 5 ans avant qu'une voiture électrique
00:49:36 arrive au même bilan carbone qu'une voiture thermique.
00:49:39 Donc pendant 5 ans, vous faites pire qu'une voiture thermique.
00:49:42 Donc déjà ça, c'est complètement fou.
00:49:44 Et sur les gros véhicules électriques, c'est jamais.
00:49:47 C'est simple.
00:49:47 Ça, c'est le premier mensonge.
00:49:49 Deuxième mensonge, qui est peut-être pour moi le plus grave,
00:49:53 c'est qu'on nous dit que la voiture électrique va être excessive, etc.
00:49:56 C'est 45% plus cher, 50% plus cher.
00:49:58 Quand vous regardez une voiture électrique de base,
00:50:01 vous savez ce qu'on appelle le segment B, ce sont les Clio, les 208,
00:50:05 les voitures les plus vendues en France.
00:50:07 La différence de prix, elle est de 75%.
00:50:10 Ça veut dire que l'économie que vous faites en faisant votre plein à l'électrique,
00:50:14 il vous faut 10 ans, 20 ans pour l'amortir.
00:50:17 Donc c'est délirant.
00:50:18 Je vous jure que ce monde est délirant.
00:50:20 Et le dernier point qui moi m'a sidéré,
00:50:24 c'est qu'on a offert sur un plateau d'argent
00:50:27 le marché européen de l'automobile aux Chinois.
00:50:29 C'est-à-dire qu'on leur a dit "chers amis, venez chez nous".
00:50:32 Et alors quand on va au salon d'automobile, j'y étais l'an dernier,
00:50:36 il y avait deux Européens, Stellantis et PSA, etc. et Renault,
00:50:41 et cinq Chinois.
00:50:42 Et ils vous proposent des voitures qui aujourd'hui
00:50:44 sont 20% moins chères que les voitures européennes
00:50:47 et sont tout aussi fiables, tout aussi sûres,
00:50:49 avec des garanties de 8 ans, etc.
00:50:51 Donc merci les amis, 80% des batteries dans le monde
00:50:54 sont vendues par les Chinois.
00:50:55 C'est délirant, je vous assure, c'est délirant.
00:50:57 Ce pays est délirant.
00:50:59 Ceux qui ont gouverné ce pays, c'est dé-li-rant dans tous les domaines.
00:51:03 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:51:04 De quelques côtés que tu te tournes,
00:51:06 et les voitures électriques, c'est formidable.
00:51:07 C'est un choix politique.
00:51:08 Exclusivement politique.
00:51:09 Un choix politique et choix comme toujours idéologique.
00:51:12 Et en plus, ce que vous n'avez pas dit,
00:51:13 c'est que quand il y a le feu dans une voiture électrique,
00:51:15 vous ne pouvez pas stopper le feu.
00:51:18 Vous ne pouvez pas stopper le feu.
00:51:19 C'est-à-dire que vous avez votre voiture électrique,
00:51:21 vous ne pouvez pas éteindre le feu dans une voiture électrique.
00:51:24 Si vous avez envie d'acheter une voiture électrique
00:51:26 qui peut prendre feu dans votre garage
00:51:27 que vous ne pourrez pas entendre, bonne chance.
00:51:29 Clémence Barbier, c'est à vous.
00:51:31 À Paris, une personne est morte et deux autres gravement blessées
00:51:37 cette nuit alors qu'elles étaient poursuivies en voiture par la police.
00:51:41 Selon une source policière, le véhicule a percuté du mobilier urbain
00:51:44 sur un boulevard du 20e arrondissement.
00:51:47 Des résultats inquiétants en français et en mathématiques en quatrième,
00:51:51 c'est le bilan dressé par le ministre de l'Éducation Gabriel Attal.
00:51:54 Selon lui, un peu plus de la moitié des élèves ne lisent pas convenablement
00:51:58 et plus de la moitié ne maîtrise pas la résolution de problèmes et la géométrie.
00:52:04 Au moins 179 corps ont été enterrés aujourd'hui dans une fosse commune
00:52:08 creusée dans le complexe de l'hôpital Al-Shifa à Gaza,
00:52:11 a annoncé son directeur.
00:52:13 Parmi les corps, 7 bébés prématurés et une trentaine de patients en soins intensifs
00:52:17 décédés faute d'électricité pour les maintenir en vie.
00:52:21 - Notre émission est regardée, manifestement.
00:52:23 Tout à l'heure, j'ai cité Lick Ferry et qui je vais citer maintenant
00:52:26 et qui répond ?
00:52:28 Ségolène Royal.
00:52:29 Et Ségolène Royal me dit "coucou Pascal, pro"
00:52:32 et "on me signale vos propos".
00:52:34 Alors "on me signale vos propos" me dit-elle.
00:52:36 En fait, elle regarde l'émission mais elle veut pas dire qu'elle la regarde.
00:52:38 Donc "on me signale vos propos" parce que je les connais par cœur.
00:52:42 "On me signale", tu penses, ils sont tous devant la télé.
00:52:44 Bon, "on me signale vos propos".
00:52:45 J'ai beaucoup agi contre l'illettrisme et l'échec scolaire,
00:52:48 remis le sens de l'effort à l'école, c'est vrai,
00:52:49 responsabilisé les parents, c'est vrai,
00:52:51 et contre toutes les formes de violences,
00:52:53 notamment en créant les aides éducateurs,
00:52:55 supprimées hélas par la droite, à l'école, etc.
00:52:57 Si un ministre prétend avoir été empêché d'agir à cause d'une déclaration,
00:53:00 dont je ne me souviens pas, c'est bien qu'il est faible.
00:53:02 Luc Ferry, deux points, gnagnagna, snif, c'est pas de ma faute.
00:53:05 Bon, écoutez, rencontrez-vous !
00:53:09 Luc Ferry !
00:53:11 Mais écoutez, c'est possible, mais bon, c'est possible.
00:53:13 - C'est Golane-Oréal qui a beaucoup défendu la voiture électrique dans sa région,
00:53:17 vous vous souvenez peut-être, il y a quelques années.
00:53:19 - Oui, mais parce que l'idéologie rend la place des cerveaux.
00:53:25 C'est ça qui est fou.
00:53:27 Donc c'est toujours le même cas.
00:53:29 Le pragmatisme n'entre pas dans le cerveau des petits hommes gris.
00:53:32 Ils disent "il faut faire des voitures électriques".
00:53:35 Pourquoi ? Parce que c'est comme ça.
00:53:37 - Est-ce que c'est vous à l'échec, ces voitures électriques ?
00:53:39 - On en parlera si ça vous plaît bien tout à l'heure.
00:53:42 Parce que je voulais terminer, évidemment, avec Alexandre,
00:53:45 parler de son film et réécouter ce que disait Jean-Marc Morandini
00:53:48 sur "faut-il montrer ses images ?"
00:53:50 Parce que ça, c'est important.
00:53:52 Et puis, comme Alexandre est là et que son film sort demain,
00:53:55 - Demain, oui.
00:53:56 - J'imagine, alors il y a toujours...
00:53:58 - Bah oui, c'est comme ça.
00:53:59 C'est la loi de la houlette.
00:54:03 On a choisi cette date.
00:54:05 Je m'empresse de dire qu'il faut aller cette semaine
00:54:08 parce qu'on n'a pas beaucoup de salles,
00:54:09 dans le sens où il y a une concurrence terrible.
00:54:12 Si on veut continuer à voir le film les semaines suivantes,
00:54:15 il faut y aller là, maintenant.
00:54:16 - Et c'est vrai que le cinéma en France, aujourd'hui, c'est rude.
00:54:18 J'ai vu par exemple Luc Besson qui a fait un film formidable.
00:54:20 Ça n'a pas du tout marché.
00:54:22 C'est dur en ce moment, le cinéma.
00:54:24 Dogman a réagi, mais formidable.
00:54:27 - Vraiment, j'ai fait des avant-premières.
00:54:28 Je l'ai fait 25 à travers la France.
00:54:30 C'était extraordinaire, extraordinaire
00:54:33 comment les gens réagissent.
00:54:36 Toutes confessions confondues.
00:54:38 Il y a une femme qui, à la fin de la projection, a fait un youyou.
00:54:41 Vous voyez cette espèce de...
00:54:43 Tout le monde se retrouve dans ce film en disant
00:54:47 "Oui, pourquoi il y a eu ces dérives ?
00:54:49 Qu'est-ce qui s'est passé ?"
00:54:50 - Bon, écoutons plus exactement Jean-Marc Morandini.
00:54:53 Puis après, on parle de votre film.
00:54:54 Et puis, on parle également de la voiture électrique, ce matin.
00:55:00 Évidemment, la question vous a été posée à vous
00:55:03 et vous y avez répondu favorablement.
00:55:05 Est-ce que ce soir, vous vous dites que vous avez eu
00:55:08 raison de voir ces images ?
00:55:10 - Honnêtement, je ne sais pas.
00:55:14 Ces images me travaillent tellement depuis cet après-midi
00:55:17 que je ne sais pas si j'ai eu raison de le voir.
00:55:20 Je ne sais pas. Je ne peux pas vous répondre encore.
00:55:22 Je sais que pour l'instant, je suis très perturbé
00:55:24 par rapport à tout ça.
00:55:26 Vous savez, on a beaucoup parlé des images d'horreur,
00:55:28 mais ce qui me reste en mémoire aussi,
00:55:30 c'est les rires et les sourires des terroristes du Hamas.
00:55:34 Et ça, c'est ce que je n'arrive pas à comprendre.
00:55:36 J'en ai parlé avec beaucoup d'amis depuis tout à l'heure.
00:55:38 Je ne comprends pas comment ces gens qui font des horreurs,
00:55:40 qui décapitent un homme avec une bêche.
00:55:44 On voit tout. Ils sont morts de rire.
00:55:47 Ils sont contents, ils sont heureux.
00:55:50 Ils font la fête.
00:55:51 Comment c'est possible ?
00:55:52 Mais qu'est-ce qui se passe dans la tête de ces gens-là ?
00:55:54 On est où ? On est où ?
00:55:55 C'est des humains.
00:55:56 C'est des humains qui sont en train de faire ça.
00:55:58 Mais ils sont heureux, ils font la fête.
00:56:01 Je ne comprends pas.
00:56:02 Et la question sera posée dans l'espace public.
00:56:04 Et on a tenté d'y répondre ce matin, faut-il ou pas,
00:56:06 et montrer ces images.
00:56:07 Ces horreurs, c'était aussi la stratégie de l'État islamique
00:56:08 et ça a fait partir des gens de chez nous pour les rejoindre.
00:56:11 Donc c'est une propagande qui fonctionne auprès de certaines personnes.
00:56:14 Ça nous paraît impossible,
00:56:16 mais c'est une propagande qui fonctionne dans certains cerveaux déjà malades.
00:56:19 C'est toute la différence, puisque M. Arkady parlait de nuit et brouillard.
00:56:22 C'est-à-dire que les nazis essaient de cacher leur exaction,
00:56:25 tandis que là, ils en font un élément de propagande.
00:56:28 C'est une différence considérable.
00:56:29 Je salue Norbert Sada qui nous écoute et qui dit
00:56:31 « Le film d'Alexandre est formidable ».
00:56:33 Ah oui, mais Norbert Sada, c'est la fille belle.
00:56:36 Et on va voir un extrait justement de ce film,
00:56:40 « Le petit blond de la casbah »,
00:56:42 avec ce jeune comédien que j'ai trouvé absolument formidable,
00:56:45 qui joue juste, en plus, qui est présent dans toutes les scènes quasiment.
00:56:47 Donc il a quel âge ?
00:56:49 Il a 13 ans et il a fait qu'un seul film.
00:56:54 Il a joué dans « Le temps des secrets » où il jouait Marcel Pagnol.
00:56:56 Exactement. Et il joue vous.
00:57:00 Et quand on voit le film, on se dit,
00:57:01 moi par exemple, quand je vous ai appelé après le film,
00:57:03 je me dis « Mais ça s'est vraiment passé comme ça,
00:57:04 vous êtes partis en 24 heures. »
00:57:06 C'est-à-dire que tout d'un coup,
00:57:09 il y a une scène qui est formidable dans le film,
00:57:10 il y a le père qui dit « Bon, vous prenez pas les cadeaux,
00:57:14 vous prenez rien, rien que le nécessaire.
00:57:15 On prend des sacs, il n'y a même pas de valise,
00:57:17 on met tout dedans et puis on part
00:57:19 avec des militaires français qui vous amènent sur le bateau en 24 heures. »
00:57:23 On n'avait pas de valise, on ne voyageait jamais
00:57:25 puisqu'on était dans le plus beau pays du monde,
00:57:27 donc on n'allait pas en voyage.
00:57:28 On était là sur place, la mer, le soleil, tout ça.
00:57:31 Et quand il a fallu partir très précipitamment,
00:57:33 il a trouvé un sac de jute pour pouvoir mettre
00:57:37 nos pauvres vêtements dans ce sac.
00:57:40 Et il y a une scène assez cocasse avec ma mère
00:57:43 qui ne veut pas partir au fond, qui se maintient comme ça
00:57:47 et qui dit « Je ne partirai pas sans mon pilon. »
00:57:50 Vous savez, le pilon, c'est une espèce de petit
00:57:53 bortier en cuivre ciselé qui pèse une tonne.
00:57:56 C'est le pilon de ma mère et de ma grand-mère.
00:57:58 Je ne partirai pas sans ça.
00:58:00 Et ça pèse une tonne, le père dit « Tu ne vas pas emmener ça ? »
00:58:02 Et cette scène est vraiment...
00:58:04 D'ailleurs, il y a beaucoup de scènes qui sont très émouvantes.
00:58:06 On a souvent la larme à l'œil.
00:58:08 Donc je propose d'écouter, de voir un extrait.
00:58:10 Alger, c'était une des plus belles villes de France.
00:58:19 Tu vois là-bas, c'est la Casbah, c'est là où je suis né.
00:58:21 Avec tes cheveux si blancs.
00:58:24 On était vraiment une drôle de tribu.
00:58:27 Mon père avec son crâne rasé.
00:58:29 T'es capo ou moi j'ai un capo ?
00:58:30 Pas de gros, mes enfants.
00:58:31 Ma mère, c'était la plus belle.
00:58:33 Tu as le plus beau soleil de Quartier.
00:58:35 Arrête.
00:58:36 Heureusement que mon mari, il n'est pas là.
00:58:38 Mes frères, toujours habillés pareil.
00:58:40 Et mes copains.
00:58:40 Rosalie, c'est le meilleur pour les créponnés.
00:58:42 On était pauvres, mais on ne s'en rendait pas compte.
00:58:45 Et dans notre immeuble, on vivait tous ensemble.
00:58:47 Les enfants, montez faire vos devoirs.
00:58:49 Allez, arrêtez d'être vils, il fait chaud.
00:58:51 Madame Agès, vous êtes du Constantinois ?
00:58:54 Allez, vistez.
00:58:55 J'ai eu peur que tu m'oublies.
00:58:57 À dimanche d'été, le cœur battant,
00:58:59 j'allais vivre un moment qui allait changer ma vie.
00:59:01 J'ai découvert le cinéma.
00:59:03 Mais la guerre allait tout bouleverser.
00:59:09 C'est comme ça le cinéma, c'est comme la vie.
00:59:11 Je crois que j'aime mieux le cinéma que la vie.
00:59:13 C'est Josette, votre première amoureuse que vous retrouverez d'ailleurs.
00:59:17 Et puis c'est vrai que c'est très émouvant quand vous découvrez "Josette Hardy".
00:59:19 Vous êtes tout seul dans la salle.
00:59:21 Tout est vrai, c'est ça qui est votre histoire.
00:59:23 Oui, tout est vrai.
00:59:25 Il y a quelques licences de scénariste pour pouvoir ménager tout ça.
00:59:30 Mais ce sont des souvenirs qui sont tellement, tellement ancrés en moi.
00:59:35 Et au fond, il a fallu ce temps un peu vertigineux comme ça pour pouvoir reproduire,
00:59:41 recréer. Ça, c'est notre chance de metteur en scène, de recréer le passé.
00:59:46 Des décors, des acteurs.
00:59:47 Vous avez tourné à Alger ?
00:59:49 J'ai tourné à Alger.
00:59:50 Oui, oui, toute l'Algérie qu'on voit quand Patrick Mill, qui joue,
00:59:54 qui interprète mon rôle, puisqu'il fait, il joue le metteur en scène,
00:59:57 qui vient présenter son film à Alger.
00:59:59 Et il dit cette phrase assez incroyable.
01:00:02 Alger, c'était une des plus belles villes de France et ça reste une des plus belles villes de la Méditerranée.
01:00:06 Mais les gens, les plus jeunes ne comprennent pas.
01:00:10 C'était, l'Algérie était française.
01:00:12 C'était un département.
01:00:13 Ce n'était pas une colonie.
01:00:15 C'était un département.
01:00:17 Donc effectivement, ce rapport à l'Algérie, j'ai beaucoup d'amis pieds noirs
01:00:20 et souvent les pieds noirs disent c'est terrible parce que même nos enfants
01:00:23 ne nous comprennent pas à cette histoire là.
01:00:24 Elle va s'arrêter avec votre génération.
01:00:27 Il y avait quelqu'un dans la salle, l'autre fois à Lyon, qui me disait
01:00:29 je suis venu avec mes enfants, mes petits-enfants.
01:00:31 Je n'arrivais pas à leur parler de l'Algérie.
01:00:33 Maintenant, ils ont des images.
01:00:34 On va pouvoir, on va pouvoir converser.
01:00:37 Mais j'ai eu la chance de vivre dans un monde incroyable, entouré de personnages.
01:00:42 D'abord, un père légionnaire qui ressemble à Yule Brunner,
01:00:45 19 ans de Légion étrangère, une grand-mère d'un mètre 50, 750 kilos, un oncle.
01:00:51 On disait mais, mais tonton, tonton Coucou, il fait quoi ?
01:00:54 Il se débrouille.
01:00:55 Tu parles, il était proxénète.
01:00:56 Voilà.
01:00:59 Et c'était des personnages, une carte mentienne d'origine russe en face,
01:01:02 dont la fille, cette fille, Josette, m'a initié, m'a initié à la vie,
01:01:07 m'a initié à l'art.
01:01:08 Et quand vous arrivez en France, donc c'est en 62 que vous partez.
01:01:11 Quand vous arrivez, vous n'avez rien, rien du tout.
01:01:14 Vous ne connaissez personne.
01:01:15 Absolument.
01:01:15 Et vous êtes, vous allez grandir dans cette France qui va vous permettre
01:01:18 d'être ce que vous êtes aujourd'hui.
01:01:19 Vous arrivez où d'ailleurs ?
01:01:20 Vous arrivez à Marseille, sans doute.
01:01:22 J'arrive par Marseille.
01:01:23 On arrive à Paris.
01:01:24 On habite dans un hôtel.
01:01:25 Ensuite...
01:01:26 Mais comment ? Il n'y a pas d'argent.
01:01:27 Vous avez...
01:01:28 Évidemment pas.
01:01:28 Mais comment vous faites ?
01:01:29 C'est ça.
01:01:30 Quand vous arrivez, votre père trouve tout de suite un job.
01:01:34 C'est compliqué.
01:01:34 C'est-à-dire ce que nous n'avions pas connu en Algérie, c'est-à-dire la faim.
01:01:38 Dans la pauvreté, on l'a connu à Paris.
01:01:40 Parce qu'il y avait cette solidarité en Algérie, dont je parlais tout à l'heure,
01:01:44 qui était telle qu'on ne manquait de rien.
01:01:46 Parce qu'il y avait cette communion comme ça,
01:01:50 autour de cet esprit de communauté commune.
01:01:55 Vous n'avez pas d'aide quand vous êtes arrivé en France ?
01:01:57 Il n'y a pas eu d'aide ?
01:01:57 Le gouvernement n'a pas...
01:01:58 Pas tout de suite.
01:01:59 Il y a très peu.
01:02:01 Mais après, nous avons habité la cité Balzac à Vitry.
01:02:04 Cette fameuse, malheureuse cité Balzac a été un endroit sinistre.
01:02:09 Mais au début, quand on est rentré dans cette cité, c'était extraordinaire.
01:02:12 C'était magnifique.
01:02:14 Voilà.
01:02:15 Donc, ce film raconte cette période, une période révolue,
01:02:18 mais qui peut donner quand même, qui peut porter témoignage.
01:02:21 Voilà, moi, c'est ça qui m'intéresse aujourd'hui.
01:02:23 C'est les Juifs et les Arabes.
01:02:25 J'ai envie de dire, vous êtes les mêmes.
01:02:26 C'est ça qui est paradoxal.
01:02:28 Quand je dis vous êtes les mêmes, vous avez grandi ensemble, vous avez vécu ensemble.
01:02:33 Mais non seulement on a grandi, on a vécu.
01:02:35 Ma grand-mère ne parlait pas le français, elle parlait l'arabe.
01:02:37 Ma mère ne parlait parler français, mais mieux l'arabe que le français.
01:02:41 Et vous savez, j'ai été dans les cinéastes précurseurs de cette problématique.
01:02:46 L'union sacrée raconte quoi ?
01:02:48 L'union d'un flic juif et d'un flic arabe face à un islam radical
01:02:53 qui commence à pointer son nez et qui va devenir ce que l'on sait.
01:02:57 C'est incroyable.
01:02:58 Il y a 30 ans que j'ai fait ce film.
01:03:00 Quand j'ai fait le film sur Ilan Halimi, c'était encore une autre alerte que je donnais.
01:03:05 Aujourd'hui, on est un peu dévasté, plus qu'un peu, on est dévasté.
01:03:09 Et ce film est une bouffée d'air comme ça, une bouffée de bien-être.
01:03:15 Ce n'est pas de biais ce que je dis ça, ce n'est pas "Allez, venez rigoler".
01:03:21 C'est un voyage dans le temps qui nous ramène à un moment donné
01:03:26 où il faisait bon vivre ensemble sans gros problème, malgré la guerre.
01:03:30 Attention, la guerre était là, la guerre d'indépendance, elle était à notre porte.
01:03:34 Il y avait évidemment tout ce que l'on sait, les injustices, tout ça.
01:03:38 Tout ça est dénoncé aussi dans le film.
01:03:40 Mais ce qui prédominait, c'était autre chose.
01:03:42 Et puis on pourra revoir évidemment Françoise Fabien qui joue votre mère,
01:03:45 qui est merveilleuse, qui est née de l'autre côté de la Méditerranée.
01:03:49 Françoise Fabien qui est sublime, toujours.
01:03:52 Et c'est vrai que c'est un film qui est émouvant,
01:03:54 donc qui raconte une période, une séquence française.
01:03:57 Bon, dans l'actualité du jour, il y a le procès.
01:04:04 D'abord, il y a le procès Palmade qui aura lieu, puisque l'instruction est terminée.
01:04:08 Je vous propose peut-être d'écouter le plateau de Noémie Schultz.
01:04:12 Noémie Schultz qu'on retrouvera également tout à l'heure,
01:04:13 avec le procès, cette fois, d'Éric Dupond-Moretti, qui a repris.
01:04:18 Hier, c'était "relâche", comme on dit au cinéma, mais aujourd'hui, le procès a repris.
01:04:23 Simplement, écoutons sur l'affaire Palmade les conclusions de Noémie Schultz.
01:04:29 L'enquête a été relativement rapide.
01:04:31 Presque neuf mois pile après l'accident, la juge d'instruction estime avoir terminé ses investigations.
01:04:36 Elle vient de transmettre l'ensemble du dossier au procureur de la République de Melun,
01:04:40 qui a maintenant trois mois pour prendre ses réquisitions.
01:04:44 Il va dire s'il demande le renvoi de Pierre Palmade et des deux passagers de la voiture
01:04:48 devant le tribunal correctionnel.
01:04:50 Et pour quel motif ? La question est délicate pour le moment.
01:04:53 Pierre Palmade est mis en examen pour "homicide et blessure involontaire par conducteur
01:04:58 ayant fait usage de stupéfiants en état de récidive".
01:05:01 On rappelle que dans cet accident, les trois passagers de la voiture percutés par celle de Pierre Palmade
01:05:06 ont été grièvement blessés, ce qui explique la mise en examen pour les blessures involontaires.
01:05:11 Mais parmi ces passagers, une femme enceinte de six mois et demi a perdu son bébé,
01:05:14 ce qui avait amené le parquet à ouvrir l'enquête également pour "homicide involontaire".
01:05:20 Or, en droit pénal, le fœtus n'a pas de statut.
01:05:23 Jusqu'à présent, la Cour de cassation a toujours estimé que la mort d'un fœtus
01:05:27 ne peut pas être reprochée à qui que ce soit.
01:05:30 Et en l'espèce, selon une expertise, le bébé est mort in utero avant sa naissance.
01:05:35 Donc les faits pourraient être requalifiés uniquement en blessures involontaires.
01:05:40 La peine encourue, bien sûr, n'est pas la même.
01:05:42 Au final, c'est la juge d'instruction qui aura le dernier mot
01:05:45 et qui décidera des motifs de renvoi devant le tribunal correctionnel.
01:05:49 On peut imaginer un procès qui se tiendrait à l'été ou à l'automne 2024.
01:05:54 - Et on parlait tout à l'heure d'Eric Dupond-Moretti, bien évidemment.
01:05:56 François-Xavier Piétri est avec une voiture électrique, ils sont devenus fous.
01:05:59 Ce qui est intéressant toujours, c'est que lorsqu'on écrit quelque chose
01:06:03 qui va contre la DOXA, on n'est reçu nulle part.
01:06:05 Ça c'est extrêmement fascinant. - À peu près, oui.
01:06:06 - À peu près. - C'est difficile de le recevoir.
01:06:08 - Mais non, mais c'est... Et surtout pas à France Inter.
01:06:10 Bon, non mais c'est... Bon, alors par exemple, moi je lis, vous êtes journaliste,
01:06:15 bon, vous avez fait une enquête.
01:06:16 La France n'aura jamais assez de bornes de recharge.
01:06:18 Il faut dire qu'ici, les bornes de recharge rapides, il ne faut pas trop y compter.
01:06:22 - On est d'accord. C'est impossible. Pourquoi ?
01:06:24 - Vous savez, il y avait un objectif de 100 000 bornes de recharge en France.
01:06:28 Il a été atteint avec deux ans de retard.
01:06:30 Il n'y en aura jamais assez. Pourquoi ?
01:06:32 Parce qu'elles sont aujourd'hui concentrées sur les autoroutes, les bornes de recharge rapides.
01:06:37 Ça coûte très cher.
01:06:38 Ça coûte... Une station de recharge, ça coûte un million d'euros à peu près.
01:06:42 Donc c'est énorme.
01:06:43 Donc c'est un investissement considérable.
01:06:45 Sur ces bornes de recharge rapides, en plus, le prix d'un plein électrique
01:06:50 est aussi cher que le prix d'un plein en essence.
01:06:53 C'est-à-dire que pour 100 km en Zoé, ça vous coûte le même prix,
01:06:57 voire même un peu plus que 100 km en Diézennes.
01:06:59 Donc il y a un côté... Alors, on mise sur quoi ?
01:07:03 Sur la recharge à domicile.
01:07:04 Mais la recharge à domicile, pardon,
01:07:07 mais quand vous habitez dans un appartement, dans un immeuble,
01:07:09 c'est juste un petit peu compliqué.
01:07:11 Vous voyez les fils qui pendent des immeubles, etc.
01:07:13 Enfin, au bout d'un moment, à Paris, c'est une bataille.
01:07:16 À Paris, c'est une bataille.
01:07:18 On va aller vite parce qu'il y a tellement de choses.
01:07:20 Bon, comment dire ?
01:07:23 Des restrictions imposées pour votre bien.
01:07:25 Ce qui relevait de la bonne volonté et du bon sens
01:07:27 est devenu avec la loi L'Homme une obligation.
01:07:29 Mais comme si cela ne suffisait pas, la loi Climat et Résilience
01:07:34 franchit un cran supplémentaire en désignant les villes coupables.
01:07:37 Toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants
01:07:39 doivent instaurer des zones à faible émission
01:07:41 et en fixant une date limite 1er janvier 2025.
01:07:44 L'écologie a souvent un sens aigu du diktat qui est de Lucas.
01:07:47 Ça, c'est une autre folie, c'est-à-dire qu'au 1er janvier 2025,
01:07:51 c'est-à-dire c'est demain, le 1er janvier 2025,
01:07:54 vous avez à peu près la moitié du parc automobile français
01:07:58 qui va être interdit de rouler dans 45 villes.
01:08:01 Et on ne parle pas de...
01:08:02 On parle toujours de Paris, de Lyon, de Marseille, etc.
01:08:04 Mais là, c'est Pau, Valenciennes, Saint-Étienne.
01:08:08 Ce sont des villes beaucoup plus petites,
01:08:10 des villes, des agglomérations de 150 000 habitants.
01:08:13 Vous avez des aberrations.
01:08:14 Par exemple, à Reims, vous avez une autoroute
01:08:17 qui traverse la ville.
01:08:19 Reims va être ZFE, donc zone à faible émission.
01:08:23 Eh bien, vous devrez sortir de l'autoroute,
01:08:26 faire le tour de la ville,
01:08:27 si vous avez une voiture qui ne peut pas rouler dans la ville,
01:08:30 sortir de l'autoroute, faire le tour de la ville
01:08:32 et revenir de l'autre côté.
01:08:33 Enfin, je dis...
01:08:34 - Les petits hommes gris, les petits hommes gris, l'électrique.
01:08:37 Non, mais je vous donne la parole tout de suite après.
01:08:39 Sur l'emploi, le constat est implacable.
01:08:42 Là où cinq ouvriers s'activaient sur une chaîne de montage
01:08:44 pour produire un véhicule thermique,
01:08:45 qu'il soit à essence ou de diesel,
01:08:46 trois suffiront de main pour fabriquer une voiture électrique
01:08:49 du même modèle.
01:08:50 Il suffit de 70 pièces différentes pour construire un moteur électrique
01:08:53 contre près de 300 pour une thermique.
01:08:55 Donc pour l'emploi, c'est une catastrophe.
01:08:56 - Alors le choc social va être considérable.
01:08:58 Alors ceux qui vont...
01:08:59 Alors, ce n'est pas les gros qui vont souffrir le plus,
01:09:02 les constructeurs automobiles.
01:09:03 Comme vous voyez, les bénéfices qui sortent aujourd'hui
01:09:05 sont en train de s'adapter.
01:09:06 Ils vont vendre des voitures beaucoup plus chères.
01:09:08 Donc finalement, ils ne s'en sortent pas si mal.
01:09:09 Mais ce qui va être terrible,
01:09:11 c'est pour ceux qui sont en amont et en aval.
01:09:13 Les équipementiers,
01:09:14 ceux qui aujourd'hui fabriquent les embrayages,
01:09:17 les pôles d'échappement, ceux-là, c'est simple,
01:09:19 ils sont morts.
01:09:19 Ils sont très dépendants des automobiles.
01:09:21 Ils sont morts.
01:09:21 Mais les garagistes...
01:09:22 - Les garagistes sont morts.
01:09:23 - Mais les garagistes sont morts.
01:09:24 Moi, mon garagiste, je lui dis "Mais alors, comment ça se passe ?"
01:09:27 Il me dit "Les clients qui sont passés à l'électrique, j'en ai,
01:09:30 ils viennent me voir pour prendre le café,
01:09:31 mais ça ne me fait pas vivre, quoi."
01:09:33 - Non mais c'est terrifiant.
01:09:34 Et vous dites, une batterie n'est pas si écologique que ça.
01:09:37 Quant au lithium devenu l'or blanc des batteries,
01:09:39 il est très largement exploité en Amérique latine,
01:09:41 avec une fâcheuse et justifiée réputation,
01:09:44 celle d'assécher les sols,
01:09:45 car le lithium s'extrait par évaporation de l'eau,
01:09:48 où il est contenu selon les conditions géographiques d'extraction.
01:09:51 Extraire une tonne de lithium peut nécessiter la consommation
01:09:53 de près de 2 millions de litres d'eau.
01:09:56 C'est un gouffre écologique.
01:09:57 - Pour fabriquer une batterie,
01:10:00 il faut la consommation d'eau de 500 personnes pendant un an.
01:10:04 Et j'attends de voir quand est-ce qu'on va...
01:10:06 - Oui.
01:10:06 - Je voulais juste vous poser une question.
01:10:07 Pourquoi les Chinois ont tout misé sur la voiture électrique ?
01:10:11 - Parce qu'ils ont été malins.
01:10:12 Ils étaient mauvais sur la voiture thermique.
01:10:15 Eux avaient effectivement des objectifs de,
01:10:17 comment dire, de dépollution de la Chine qui était importante.
01:10:21 Ils se sont dit, c'est un créneau sur lequel on peut être en avance.
01:10:24 Ils ont une technologie qui est 10 ans d'avance sur la nôtre.
01:10:27 C'est l'un des seuls domaines où ils sont en avance.
01:10:29 Donc ils ont misé à fond là-dessus.
01:10:31 Ils ont amorti leur voiture électrique.
01:10:34 - Donc ils ont du coût beaucoup moins...
01:10:35 - Voilà, sur 28 millions.
01:10:36 - Pourquoi on suit ?
01:10:38 - C'est politique.
01:10:38 C'est totalement politique.
01:10:39 - Mais l'idéologie...
01:10:40 - On a fait un choix.
01:10:41 - La voiture c'est...
01:10:43 - C'est comme le nucléaire, idéologie.
01:10:44 - La voiture c'est 15%.
01:10:45 - Mais c'est l'Europe.
01:10:48 - C'est le seul continent d'ailleurs.
01:10:49 - C'est la France, c'est les petits hommes gris.
01:10:51 - C'est le seul continent à avoir pris cette décision.
01:10:54 - Et vous vous faites des meubles.
01:10:55 - Ça s'appelle le suicide.
01:10:56 - Si.
01:10:57 - Le 1er janvier 2025, ça ne sera pas tenable.
01:10:59 - Les EFES, ça ne sera pas tenable.
01:11:01 - Vous pouvez juste ajouter que,
01:11:05 du point de vue de la souveraineté,
01:11:06 c'est une catastrophe,
01:11:07 aussi bien pour la France que pour l'Europe,
01:11:08 parce que les Chinois ont préempté
01:11:11 tous les minerais, à peu près tous les minerais,
01:11:13 qu'il s'agisse du nickel, qu'il s'agisse du lithium,
01:11:15 qu'il s'agisse du cobalt,
01:11:16 quand on sait qu'il faut 7 kilos de cobalt
01:11:18 pour une batterie électrique, c'est bien ça.
01:11:19 - 80% du cobalt.
01:11:21 - C'est une catastrophe.
01:11:22 C'est-à-dire que nous sommes pieds et poings liés.
01:11:24 - Mais c'est...
01:11:25 En fait, c'est terrifiant.
01:11:26 Je salue Pierre Charon qui nous écoute,
01:11:28 que de gens nous écoutent.
01:11:29 "Je suis allé passer une semaine dans mon village du Loir
01:11:31 et c'est cher pour la Toussaint", dit-il.
01:11:32 "Ils ne veulent pas entendre parler de voitures électriques.
01:11:35 Toutes les voitures et les utilitaires sont des diesels,
01:11:37 autonomie et économie."
01:11:40 Qu'est-ce qu'à ce niveau d'incompétence
01:11:43 de ceux qui gouvernent par rapport à ceux qui vivent dans ce pays,
01:11:48 avec tous ces petits hommes gris,
01:11:50 qui ont pris toutes ces décisions qui nous amènent juste dans le mur.
01:11:53 - Vous savez le compte ?
01:11:54 - Oui, c'est les mêmes.
01:11:55 - C'est l'Europe.
01:11:56 C'est l'Europe qui a pris cette décision.
01:11:58 Aujourd'hui, la Commission européenne est en train de lancer une enquête
01:12:01 sur la Chine pour reprocher à la Chine d'aider ses constructeurs chinois.
01:12:05 C'est l'Europe qui décide de mettre l'électrique
01:12:08 et qui après se dit "ah, ça alors, les Chinois vont arriver chez nous".
01:12:12 - Je vous jure.
01:12:13 - Non mais c'est lunaire.
01:12:14 - En fait, c'est lunaire.
01:12:15 C'est lunaire.
01:12:16 Et personne n'en parle.
01:12:18 "Voitures électriques, ils sont devenus fous".
01:12:20 Ils sont devenus fous.
01:12:20 - Ça serait bien que vous soyez invité dans des émissions de Grand Média,
01:12:23 mais comme ça ne correspond pas à la DOXA,
01:12:26 on ne vous entend pas, on ne vous écoute pas.
01:12:28 On pourrait même vous apporter la contradiction.
01:12:30 Quelqu'un pourrait venir en face de vous et ça serait effectivement
01:12:33 contester ce que vous dites.
01:12:34 Noémie Schultz, et je crois en place.
01:12:36 Noémie, bonjour.
01:12:38 Noémie Schultz.
01:12:39 - Bonjour Pascal.
01:12:40 - Comment allez-vous ?
01:12:42 - Très bien.
01:12:44 - Moi, c'est important de prendre des nouvelles des uns des autres.
01:12:47 Dans un film de Lelouch, je crois qu'on dit
01:12:49 "quand on demande à quelqu'un comment ça va, on prend un risque".
01:12:51 Je crois que c'est dans "Itinéraire d'un enfant gâté".
01:12:55 - Bon, Noémie, hier, il n'y avait pas de procès, je crois.
01:12:59 Il n'y avait pas d'audience.
01:13:00 - Non, il y avait relâche hier.
01:13:03 Le procès a repris ce matin après trois journées de pause,
01:13:05 donc le week-end et la journée du 13 novembre.
01:13:07 - Bon, et aujourd'hui, quels sont les enjeux des débats
01:13:10 et qu'est-ce qui s'est déjà dit ?
01:13:13 - Alors aujourd'hui, c'est la dernière journée consacrée aux auditions de témoins.
01:13:16 Il y a cinq témoins entendus aujourd'hui.
01:13:18 Alors, c'est des témoignages assez techniques.
01:13:21 On est sur des magistrats qui ont pu être amenés à se pencher
01:13:27 sur la question des enquêtes administratives.
01:13:30 Donc c'est assez technique, mais c'est très intéressant tout de même à écouter.
01:13:34 Et puis demain, évidemment, c'est un moment très attendu
01:13:36 puisque demain après-midi, on le projet tout à sa fin.
01:13:39 Ce sera le réquisitoire du procureur général près la cour de cassation,
01:13:44 un moment qui s'annonce sans doute compliqué pour le garde des Sceaux
01:13:47 puisque dès le premier jour, il avait donné le ton,
01:13:50 Rémi Yates, ce procureur général nommé il y a quelques mois par Éric Dupond-Moretti,
01:13:54 en tenant à propos liminaire assez sévère envers le garde des Sceaux,
01:13:58 rappelant que l'affaire n'avait rien d'anecdotique, qu'elle était grave,
01:14:01 celle d'une double prise illégale d'intérêt.
01:14:05 Donc on saura demain après-midi s'il demande sa condamnation et à quelle peine.
01:14:09 Il avait rappelé le premier jour la peine encourue,
01:14:12 cinq ans de prison pour cette prise illégale d'intérêt.
01:14:15 Et ce matin, on sent que le ministre est assez tendu.
01:14:18 Il s'agace beaucoup du ton, notamment de ce procureur général.
01:14:21 Il dit "tout est à charge dans ces questions.
01:14:25 Je dénonce la façon dont l'accusation est menée dans ce procès".
01:14:28 Voilà ce qu'il a dit il y a quelques minutes.
01:14:30 Le calendrier du procès, quand est-ce qu'à priori il se termine ?
01:14:38 Et à priori, il y a également le jugement, c'est pas un verdict, je crois ?
01:14:41 Le jugement est...
01:14:43 Le délibéré a lieu dans la foulée de l'audience et la décision est rendue.
01:14:47 Alors justement là-dessus, peut-être que Noemi peut nous apporter des précisions.
01:14:53 Il y a une part d'incertitude.
01:14:54 Donc vous savez, les débats vont se terminer jeudi avec la Défense,
01:14:58 qui aura la parole en dernier.
01:14:59 Une particularité dans un procès devant la Cour de justice de la République,
01:15:01 c'est qu'il n'y a pas de victime, pas de partie civile.
01:15:03 Donc on aura un réquisitoire des plaidoiries de la Défense.
01:15:06 Dans la foulée, les magistrats, vous savez, c'est parlementaires,
01:15:10 douze parlementaires, trois juges professionnels vont se retirer pour délibérer.
01:15:13 Mais après, le président va devoir rédiger ce jugement.
01:15:16 Et ça, ça peut prendre un peu de temps.
01:15:18 Et donc on ne sait pas précisément quand sera rendue cette décision.
01:15:23 On espère que jeudi, au moment où les débats seront clos,
01:15:26 le président nous dira "je vous donne rendez-vous tel jour pour vous donner la décision".
01:15:30 Avec une difficulté, c'est que vous avez douze parlementaires qui vont repartir
01:15:34 en quelque sorte dans la nature, en sachant s'ils ont décidé de condamner ou pas Eric Dupond-Moretti,
01:15:38 et qui devront bien sûr garder cette décision pour eux.
01:15:41 Oui, à mourir. Il risque d'y avoir des fuites.
01:15:44 Oui, effectivement. Votre avis sur...
01:15:47 Sur quoi ? Sur la décision ?
01:15:50 À votre avis, parce que prise illégale d'intérêt, c'est...
01:15:53 On fait ce qu'on veut, quoi, si j'ai bien compris.
01:15:55 C'est un délit très formel.
01:15:57 C'est très difficile de prouver sa bonne foi.
01:16:00 Il y a quasiment une présomption de connaissance de ce conflit d'intérêt
01:16:05 qui n'est pas un délit financier, c'est simplement un intérêt moral.
01:16:09 C'est le fait, on va lui reprocher d'avoir tenté de faire condamner disciplinairement
01:16:14 des magistrats avec lesquels il a eu affaire quand il était avocat, voyez-vous.
01:16:18 Donc il aura beaucoup de difficultés.
01:16:20 C'est un règlement de compte, on l'a dit tous les jours.
01:16:21 Alors après, quand il dit que l'accusation est à charge,
01:16:23 oui, l'accusation, elle porte l'accusation.
01:16:26 C'est un avocat qui dit ça, donc il aura le temps de sa défense.
01:16:29 Il a l'air de s'étonner qu'il y ait une accusation qui est à charge.
01:16:31 Oui, c'est le principe.
01:16:33 C'est son métier.
01:16:34 Il y a beaucoup de gens qui vont se réjouir, peut-être, s'il est condamné.
01:16:36 S'il est condamné, ça veut dire qu'il n'est plus ministre ?
01:16:39 Alors, s'il est condamné, même s'il a une peine d'inéligibilité,
01:16:43 il n'est pas élu, donc ça ne peut pas l'obliger à démissionner.
01:16:46 Mais ça sera intenable politiquement.
01:16:49 Je pense que là, je crois que Mme Borne a laissé entendre assez clairement
01:16:53 que s'il était condamné, il ne pourrait pas rester en fonction.
01:16:56 Il y aura des conséquences politiques, c'est sûr.
01:16:58 Bon, il est 10h30.
01:17:00 Clémence Barbier nous donne les dernières informations.
01:17:03 Et puis, on va terminer avec Alexandre Arcadi
01:17:05 et puis voir peut-être des photos de ceux que nous aimons
01:17:09 dans ce monde difficile.
01:17:10 Ce sont les comédiens qui nous permettent...
01:17:13 C'est bien, les comédiens, quand même.
01:17:14 Oui, c'est magnifique.
01:17:16 Ils sont...
01:17:17 Vous savez ce que disait Orson Welles quand il arrivait sur un décor ?
01:17:20 On lui demandait "mais où est-ce que vous mettez votre caméra, maître ?"
01:17:23 Alors, il disait "je mets la caméra là où on voit le mieux
01:17:26 et je laisse jouer les acteurs.
01:17:27 Et s'ils sont intéressants, je me rapproche."
01:17:29 Et dans ce film, je me suis beaucoup rapproché, tellement ils sont formidables,
01:17:32 que ce soit Pascal Elbé, Michel Bougenat, Dubosc et Smaïn.
01:17:37 Enfin...
01:17:37 Smaïn est formidable.
01:17:38 Ah oui, il est formidable.
01:17:39 Je trouve que...
01:17:40 Et puis, ça a une résonance avec aujourd'hui, parce qu'il joue un prof.
01:17:42 Moi, c'était mon prof, c'était des copains avec son fils.
01:17:45 Et il se fait assassiner comme ça et ça nous rappelle des choses.
01:17:49 Smaïn, et c'est un mot pour les comédiens,
01:17:53 un comédien plus vieilli, souvent meilleur il est,
01:17:55 il a une épaisseur aujourd'hui, une intensité
01:17:59 qu'on ne le voit pas assez.
01:18:01 C'était le prof républicain.
01:18:03 On ne le voit pas assez.
01:18:04 Qui luttait contre l'obscurantisme et la bêtise.
01:18:07 Voilà, oui, c'est ça.
01:18:08 Et c'est dommage, effectivement, parce que c'est un très grand acteur.
01:18:11 Clémence Barbier est avec nous, elle nous rappelle les titres.
01:18:14 "Est-ce que j'ai dit au revoir à Noémie Schultz ?"
01:18:16 "Elle est partie, Marine Lanson", me dit Marine Lanson.
01:18:19 Bon, je lui dis au revoir alors qu'elle est partie.
01:18:21 Mais Clémence Barbier nous rappelle les titres.
01:18:23 Les images des massacres commis par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier
01:18:30 vont être projetées aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
01:18:34 Ce film a été réalisé par les autorités israéliennes
01:18:36 à partir d'extraits, des caméras et téléphones de combattants du Hamas,
01:18:40 tués ou faits prisonniers et d'images captées par des victimes et des secouristes.
01:18:45 1518 actes antisémites ont été recensés depuis les attaques du 7 octobre
01:18:50 par le Hamas en Israël.
01:18:52 Ce matin, sur notre antenne, le ministre de l'Intérieur a salué
01:18:55 la fermeté de la justice, y compris pour les mineurs.
01:18:58 Gérald Darmanin affirme également une hausse des actes anti-musulmans.
01:19:03 Au Brésil, de gigantesques fumées, nuages de fumée et des feux hors de contrôle
01:19:08 mettent en péril le Pantanal et sa faune.
01:19:10 2250 foyers d'incendie ont été détectés dans la région,
01:19:15 soit 11 fois plus que sur tout le mois de novembre 2022.
01:19:20 Je remercie François-Xavier Pietri qui est avec nous,
01:19:22 vous êtes chef du service économique de TF1,
01:19:25 vous êtes évidemment journaliste, voiture électrique,
01:19:27 ils sont devenus fous et je pense qu'on pourra vous écouter chez...
01:19:31 sur MCI, ils vont vous inviter quand même.
01:19:32 - Peut-être.
01:19:33 - Peut-être, simplement.
01:19:36 Bon, et puis nous on va voir des images, des photos.
01:19:39 Cher Alexandre Arcani, le premier film c'était "Le coup de Sirocco".
01:19:43 - Oui.
01:19:43 - C'était en quelle année ?
01:19:45 - C'était en 78, c'était l'apparition pour la première fois de Patrick Bruel.
01:19:49 - Exactement.
01:19:49 - Et ma rencontre avec Roger Hanin et Marthe Villalobos.
01:19:53 - Il s'appelait Narboni, je crois ?
01:19:54 - Oui.
01:19:55 - L'épicier Narboni.
01:19:57 Et il y avait un comédien que j'adore qui jouait Michel Auclair.
01:20:00 - Voilà.
01:20:00 - Qui était un comédien merveilleux.
01:20:02 Alors on a vu Françoise Fabian, on a vu Jean-Benguigui,
01:20:06 Franck Dubos qui joue un électricien un peu raciste.
01:20:10 - Ouais.
01:20:11 - Qui parle français.
01:20:13 Bon, Dany Brillant, alors Dany Brillant, pourquoi vous l'avez fait jouer ?
01:20:16 - Bah je trouvais que c'était un bon personnage pour jouer ce gigolo là,
01:20:21 en chaussures bicolores et cheveux gominés.
01:20:24 Et il est extra dans le film.
01:20:25 - Oui, il est très juste.
01:20:26 Il avait déjà fait du cinéma ?
01:20:28 - Oui, il avait déjà fait plusieurs films.
01:20:29 - Et alors ce comédien que peut-être les...
01:20:32 - Christian Berkel.
01:20:32 - Voilà, qui est allemand.
01:20:34 Mais alors lui, je le trouve absolument formidable.
01:20:36 Il joue votre père, il est légionnaire.
01:20:38 C'est un mélange de brutalité, mais de tendresse.
01:20:40 Il est très gentil avec vous.
01:20:41 - Ah oui, c'est un père...
01:20:43 Moi, j'ai eu un père, d'abord, qui parlait fort,
01:20:45 parce que comme les anciens militaires, il parlait toujours très, très fort.
01:20:48 - Oui.
01:20:48 - Mais il était à la fois rugueux et doux, tendre et prévenant et surtout...
01:20:54 - Et jaloux.
01:20:54 - Réaliste.
01:20:55 - Et jaloux, parce que sa femme n'a pas le droit d'aller...
01:20:58 - Ah non, parce qu'ils avaient 30 ans de différence.
01:21:00 Vous vous rendez compte, ils se sont rencontrés...
01:21:02 Lui était administrateur du cercle militaire d'Alger.
01:21:04 Maman était serveuse aux messes des officiers.
01:21:07 C'est comme dans les films de Gabin, dans Pépé le Moko ou dans Casablanca, quoi.
01:21:11 Le coup de foudre.
01:21:11 Et puis cinq garçons, une flopée, comme ça, une tribu de garçons autour d'une maman.
01:21:17 - Et vos parents ont assisté, entre guillemets, à votre réussite ?
01:21:20 - Papa, non, parce qu'il est parti plus tôt.
01:21:22 Mais maman, oui, elle est restée beaucoup plus tard,
01:21:24 puisqu'elle était là avec moi jusqu'à mon film pour Sacha, oui.
01:21:28 - Donc elle était évidemment très fière.
01:21:29 - Bien sûr, bien sûr.
01:21:30 - J'imagine.
01:21:32 Et puis alors vous, bon sang de se rémontir...
01:21:34 - Mais vous savez, c'est pour elle, au fond, que...
01:21:36 Vous savez, quand on a quitté l'Algérie, sur le bateau,
01:21:39 elle s'est mise à pleurer en disant "j'ai oublié les photos dans le buffet de la cuisine".
01:21:42 Et je m'entends lui dire, moi, du haut de mes 13 ans, je te les ramènerai, maman.
01:21:47 Et au fond, si j'ai fait du cinéma, si j'ai fait le coup de ciroco,
01:21:51 il y a peut-être un peu de cette promesse-là que je voulais respecter.
01:21:55 - Parce que ces photos, vous ne les avez jamais retrouvées.
01:21:57 - Non.
01:21:57 - Elle avait oublié ces photos, ce qui est un acte manqué incroyable, d'ailleurs.
01:22:00 Les photos de votre famille, de votre jeunesse...
01:22:03 - Elles sont en France, ces parents.
01:22:05 - Et le film que vous avez fait, c'était peut-être...
01:22:08 - C'est une restitution.
01:22:09 - Tout ça, voilà.
01:22:10 - Bon, bah écoutez, merci en tout cas de cette tendresse,
01:22:13 parce que nous en avons besoin dans ces temps difficiles.
01:22:17 Vraiment, merci beaucoup.
01:22:19 Nous allons nous quitter, non sans nous dire au revoir.
01:22:23 Alexandre Pratt était à la réalisation.
01:22:26 C'est des formules que je pourrais écrire pour le cinéma, bon, ce serait formidable.
01:22:30 Manon était à la vision.
01:22:32 Jean-François Couvlard était au son.
01:22:34 Marine Lanson était là aussi, et Benoît Bouteille.
01:22:36 Et moi, je voudrais saluer José Scarron.
01:22:40 - Oh, mon grand-père.
01:22:41 - Eh oui, qui était pilote.
01:22:42 - Absolument.
01:22:43 - C'est ce qu'on me dit.
01:22:44 Vous ne l'aviez pas dit, grand pilote d'automobile.
01:22:47 - Très grand.
01:22:48 - Et c'est Bernard Morlino qui m'a envoyé cela.
01:22:50 - Et il a couru notamment avec Gordini.
01:22:53 Il a rempli plein de...
01:22:55 Et il a recommencé une carrière de coureur automobile
01:23:00 à l'âge de 40 ans après la guerre,
01:23:02 parce que les bombardements du Havre avaient tout rasé.
01:23:05 Voilà.
01:23:05 - Voilà, c'est bien de parler de la famille de temps en temps.
01:23:08 Et la famille, ça fait penser à la famille,
01:23:10 comme on dit également chez Lelouch.
01:23:14 Jean-Marc Morlini, dans une seconde.
01:23:17 - C'est Belmondo qui dit ça.
01:23:19 - À ce soir.
01:23:20 [Rire]