Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Il était le héros de notre enfance.
00:00:05 Longtemps, le culte de Napoléon Bonaparte fut enseigné à l'école de la République.
00:00:10 En 1969, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance,
00:00:14 Georges Pompidou était à Ajaccio.
00:00:17 Il célébrait un homme de génie, disait-il, qui par sa naissance anoblit une nation.
00:00:22 En 2021, Emmanuel Macron a fait le service minimum pour fêter le bicentenaire,
00:00:27 cette fois de sa mort, au moins a-t-il marqué l'événement,
00:00:31 au contraire de Jacques Chirac qui oublia dans les années 2000,
00:00:34 de commémorer le sacre et les grandes batailles napoléoniennes
00:00:37 200 ans après qu'elles se furent déroulées.
00:00:40 Ce changement de regard sur Napoléon illustre notre culpabilité à l'histoire de France,
00:00:45 que les déconstructeurs de tout poil, les salisseurs de mémoire,
00:00:49 aurait dit Michel Audiard, mettent dans le cerveau des petits Français depuis 50 ans.
00:00:53 On prend des lunettes de 2023 pour juger l'empereur à l'aune des critères du jour.
00:00:58 C'est évidemment grotesque, mais ça poursuit un but, abîmer la France ou ce qu'il en reste.
00:01:03 Napoléon de Ridley Scott sort aujourd'hui.
00:01:06 Le film est américain, comme si nous avions honte d'entretenir la légende du Français
00:01:11 le plus connu dans le monde.
00:01:13 Il est 9h01 et nous sommes avec Somaya Labidi pour le rappel des titres.
00:01:20 Après de nombreuses négociations, c'est officiel.
00:01:23 Un accord pour libérer certains des otages aux mains du Hamas a été trouvé.
00:01:27 50 femmes et enfants vont être libérées en échange de la libération, je cite,
00:01:31 d'un certain nombre de femmes et d'enfants palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.
00:01:36 Le début de cette pause sera annoncé dans les prochaines 24 heures
00:01:39 et durera 4 jours avec possibilité de prolongation.
00:01:44 Nous espérons qu'il y a des Français, nous l'espérons et nous y travaillons.
00:01:47 Ce sont les mots de Catherine Colonna sur les ondes de France Inter ce matin.
00:01:52 La ministre reste toutefois prudente car, je cite,
00:01:55 il faut que chacune des parties tienne la part du contrat.
00:02:00 Et puis, 9 suspects interpellés et en garde à vue après le décès du jeune Thomas
00:02:04 dans la Drôme ce week-end.
00:02:05 Une enquête pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée
00:02:08 a été ouverte par le parquet de Valence.
00:02:11 Dans le même temps, une marche blanche organisée par la famille
00:02:13 se tiendra à 13h30 à Romand-sur-Isère pour lui rendre hommage.
00:02:18 - Valénie Dominique Jammet, Georges Fenech, Gautier Lebret et Vincent Herbouet
00:02:22 pour parler de la situation des otages.
00:02:24 On sera avec Thierry Lens, historien spécialiste de Napoléon,
00:02:26 entre 10h et 10h30.
00:02:29 Vincent, bonjour. C'est à vous.
00:02:33 Les otages seront libérés et il y aura peut-être des otages français.
00:02:37 - Oui, parce qu'il y a des mineurs parmi les otages.
00:02:42 Donc, on peut espérer que ce sont les femmes et les enfants d'abord
00:02:47 qui seront libérés.
00:02:48 On connaît les grandes lignes de l'accord.
00:02:51 On a entendu toutes sortes de commentaires depuis trois jours
00:02:55 parce qu'il était dans la phase finale de la négociation.
00:02:58 Et on espère qu'effectivement, les mineurs français
00:03:02 qui sont retenus par le Hamas soient libérés rapidement.
00:03:05 - Qui négocie ?
00:03:07 - Alors, qui a négocié ? C'est une négociation qui est particulièrement complexe.
00:03:09 Toutes les affaires d'otages, c'est toujours très compliqué.
00:03:11 Mais là, ça a été particulièrement parce que les geôliers
00:03:15 ne sont pas au contact direct avec ceux qui négociaient.
00:03:20 Puisque la branche militaire est à Gaza, évidemment,
00:03:23 et les politiques sont à Doha, que ça passe entre-temps par le Caire.
00:03:27 Vous avez eu trois acteurs principaux qui sont dans la dernière phase,
00:03:31 outre les politiques qatari, égyptien, israélien et américain.
00:03:37 Ce sont les Américains qui, évidemment, parlent le plus, comme toujours.
00:03:40 Et les Américains racontent que ça s'est passé entre le chef du Mossad,
00:03:43 le chef de la CIA, le chef des services secrets égyptiens
00:03:47 et évidemment les Qataris, qu'ils ont négocié pied à pied.
00:03:50 C'était très complexe, très difficile.
00:03:52 Il faut 24 heures, par exemple.
00:03:53 C'est juste un détail, mais ça explique quand même la complexité des choses.
00:03:56 Il faut 24 heures entre le moment où une proposition est mise sur la table à Doha
00:04:02 et le moment où on a la réponse des geôliers à Gaza.
00:04:09 Au moins 24 heures.
00:04:11 Et puis ça a bloqué.
00:04:14 Il y a eu plusieurs phases qu'on commence à discerner à peu près.
00:04:19 Il n'y a qu'un jour où on était tout près d'un accord, puis ça s'est effondré.
00:04:23 Depuis dimanche, on savait que c'était bon.
00:04:26 Biden l'avait dit.
00:04:28 Mais tant que ce n'est pas fait, et d'ailleurs ce n'est toujours pas fait,
00:04:31 on attend vraiment qu'il soit relâché, ça commencera demain.
00:04:36 Ça va durer quatre jours.
00:04:38 Ça pourra être prolongé.
00:04:40 Donc c'est une affaire qui est compliquée.
00:04:42 Est-ce que les Français ont joué un rôle ?
00:04:45 Les Français essaient de jouer un rôle.
00:04:46 Vous avez vu que le ministre Lecornu s'est rendu au Qatar.
00:04:50 Vous avez vu que...
00:04:52 C'est une question...
00:04:54 D'abord, vous ne le saurez pas.
00:04:55 Ils prétendront l'avoir fait.
00:04:57 Il y a beaucoup de flou.
00:04:59 Il y a même des flous sur l'accord lui-même et sur la trêve.
00:05:01 Si vous reprenez les déclarations de ce matin,
00:05:04 vous voyez que le Qatar parle d'une pause humanitaire.
00:05:08 Israël parle d'une accalmie dans les combats.
00:05:12 Le Hamas parle lui d'une trêve humanitaire.
00:05:14 - Vous avez vu que le président de la République repartirait ?
00:05:16 - Donc, attendez, ce flou dans l'interprétation,
00:05:21 on ne sait même pas d'ailleurs combien de prisonniers en Israël vont être relâchés.
00:05:27 Donc il faut juger sur pied.
00:05:28 Il ne faut pas trop s'avancer.
00:05:29 Il faut être très précautionneux.
00:05:31 Et tant qu'ils ne sont pas sortis...
00:05:33 - J'entends bien.
00:05:35 Emmanuel Macron, j'ai lu ça, je crois que c'est dans les Echos ce matin,
00:05:37 qu'il pourrait repartir, qu'il souhaiterait repartir.
00:05:41 - Pour aller les accueillir ?
00:05:43 - Pour jouer un rôle ?
00:05:44 - Sans aucun doute.
00:05:46 Il aime bien tenir un rôle.
00:05:48 - Adrien Spiterit, je vous propose de voir le sujet autour des proches des otages.
00:05:54 Et c'est évidemment eux qui doivent vivre dans l'anxiété aujourd'hui la plus grande.
00:06:00 - Dans ses mains, les photos des sept membres de sa famille,
00:06:03 retenus en otage par le Hamas.
00:06:06 Parmi eux, son fils, sa belle-fille et ses petits-enfants.
00:06:09 Quelques heures après l'annonce d'un accord entre Israël et le Hamas,
00:06:13 Gilad reste inquiet.
00:06:15 - Personne ne m'a dit que ma famille ferait partie de cet accord.
00:06:21 Il y avait 40 enfants à Gaza, ils ne vont en libérer que 30.
00:06:23 Où sont les autres ?
00:06:24 Je ne sais pas.
00:06:25 Et j'espère que tout le monde sera libéré.
00:06:30 Ce grand-père israélien n'espère qu'une chose, la libération de ses proches.
00:06:35 Il les imagine déjà auprès de lui.
00:06:39 - Je vais les serrer dans mes bras, les embrasser.
00:06:41 Et ils seront probablement à l'hôpital la première fois que je les verrai,
00:06:44 pour faire un bilan de santé et tout le reste.
00:06:49 Depuis le 7 octobre, l'angoisse est permanente, l'attente interminable.
00:06:56 - Ces sept dernières semaines ont été terribles, les pires de ma vie, bien sûr.
00:07:03 Mais aussi dans l'histoire de l'humanité, comme trop d'otages, trop d'enfants,
00:07:06 trop de bébés, trop de femmes.
00:07:10 Durant la trêve de quatre jours à Gaza, 50 otages seront libérés,
00:07:14 des femmes et des enfants.
00:07:18 - Vous vous souvenez qu'il y a, les plus anciens en tout cas se souviennent
00:07:21 qu'entre 84 et 86, le journal Dantène 2, tous les soirs,
00:07:26 commençait son édition avec les otages français retenus au Liban.
00:07:31 - Je me souviens de Camille Sontag tous les soirs, on entendait cela.
00:07:35 Et je voudrais qu'on voit ces otages français et qu'on ait une pensée pour eux,
00:07:38 en espérant bien sûr qu'ils seront libérés.
00:07:40 Elia, Ofer, Saar, Etan, Mia, Orion, Oad et Erez.
00:07:47 Je ne sais pas si on voit à l'antenne ces huit otages.
00:07:52 Et imaginer leur vie, imaginer la vie de leur famille,
00:07:57 c'est indescriptible, bien évidemment.
00:08:00 Et en miroir, pensons à nos vies, à nous et à la chance que nous avons d'être là,
00:08:06 alors qu'eux vivent dans un calvaire inimaginable.
00:08:11 - C'est indescriptible, mais en effet, je pensais aux précédentes affaires d'otages
00:08:15 et le traitement médiatique différencié est quand même assez saisissant.
00:08:20 Parce que là, on a...
00:08:22 - C'était il y a 40 ans.
00:08:23 - Oui, il y a un projecteur parce qu'on espère des libérations,
00:08:25 mais à l'époque, c'était une affaire nationale.
00:08:27 Tout le pays était avec les otages.
00:08:29 Là, on a l'impression qu'on a affaire à une affaire de seconde zone.
00:08:34 C'est assez sidérant, c'est assez troublant et c'est un peu écœurant.
00:08:38 - Je voulais qu'on voit le sujet d'Augustin Donatliu également,
00:08:41 en contrepoint de ce que vous disiez, que contient l'accord.
00:08:44 Vous allez pouvoir ratifier ou non ce qui se dit dans ce sujet.
00:08:49 C'est un premier accord entre Israël et le Hamas,
00:08:52 tant attendu par les proches des otages.
00:08:55 50 personnes, enlevées et retenues par les terroristes
00:08:58 depuis le 7 octobre dernier,
00:08:59 devraient retrouver la liberté dans les prochains jours.
00:09:02 En échange, une trêve humanitaire de 4 jours sera accordée par Tsahal,
00:09:07 ainsi que la libération de 150 prisonniers palestiniens.
00:09:11 Cet accord a été décidé dans la soirée,
00:09:12 lors d'une réunion autour du Premier ministre Netanyahou,
00:09:15 qui parlait déjà d'une décision difficile, mais juste.
00:09:19 Ce matin, sur notre antenne,
00:09:21 le porte-parole de l'armée israélienne parle d'une situation sensible.
00:09:25 La priorité, c'est le retour de tous les otages aux mains du Hamas
00:09:29 et d'autres groupes terroristes dans la bande de Gaza
00:09:31 qu'ils reviennent en bonne santé, sains et saufs en Israël.
00:09:35 Et donc, ça reste une situation sensible,
00:09:39 mais nous sommes bien entendu heureux que déjà,
00:09:43 il puisse y avoir des otages qui soient libérés,
00:09:46 qui puissent revenir sains et saufs à la maison, c'est fondamental.
00:09:49 Dans les deux camps, les personnes libérées
00:09:51 seront en priorité des femmes et des enfants.
00:09:54 Selon le journal israélien Aretz,
00:09:56 il s'agirait de 30 enfants, 8 mères et 12 autres femmes.
00:10:00 Mais cet accord ne signifie pas la fin de la guerre,
00:10:03 l'organisation terroriste prévient.
00:10:06 Nous confirmons que nos mains resteront sur la gâchette
00:10:08 et que nos bataillons triomphants resteront aux aguets.
00:10:12 La France compte parmi les otages du Hamas,
00:10:14 huit de ses ressortissants, dont trois mineurs.
00:10:17 Les familles espèrent que plusieurs d'entre eux
00:10:19 feront partie de ceux libérés par les terroristes.
00:10:22 [Musique]
00:10:26 - C'est aujourd'hui, ces prochaines heures,
00:10:30 c'est dans la journée a priori.
00:10:31 - Non, c'est dans les 24 heures.
00:10:33 - 24 heures, demain matin.
00:10:34 - C'est terrible parce que le diable est dans les détails.
00:10:36 On parle de 50 otages,
00:10:38 ce qui veut dire qu'il en reste quand même à peu près 170,
00:10:41 à peu près, parce qu'on ne sait même pas
00:10:42 quel est le nombre précis d'otages.
00:10:44 Un des problèmes, ça a été l'identification
00:10:46 des otages qui allaient être libérables.
00:10:48 Le Hamas était affiché de donner les noms
00:10:50 et de dire qui allait être libéré.
00:10:52 Et donc, c'est dans 24 heures, on commence.
00:10:54 10 contre 30 prisonniers.
00:10:56 On ne sait pas combien il y aura de prisonniers
00:10:58 en Israël qui seront relâchés.
00:10:59 - Il y a 5000 prisonniers palestiniens.
00:11:01 - Oui, à peu près.
00:11:02 Et donc, 10 contre 30.
00:11:04 Et ça peut aller au-delà de quatre jours.
00:11:06 Ils peuvent continuer.
00:11:07 Et alors après, on rendra dans une période autre.
00:11:09 Mais là, il faut se réjouir.
00:11:11 C'est une bonne nouvelle.
00:11:11 C'est une première bonne nouvelle, pas la première,
00:11:13 parce qu'il y a quand même eu deux Américaines
00:11:14 qui ont été libérées et deux Israéliennes aussi.
00:11:17 Mais c'est la première vraie bonne nouvelle,
00:11:20 au bout d'un mois et demi quand même.
00:11:21 Et après, des palabres interminables.
00:11:23 Mais ça peut...
00:11:25 Après, il va y avoir la difficulté pour Israël.
00:11:27 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:11:28 Vous écoutez le ministre de la Défense,
00:11:29 lui, il veut repartir de plus belle.
00:11:31 Bon, et c'est à deux heures du matin que le Conseil,
00:11:34 que le gouvernement a réuni autour de Bibi,
00:11:36 lui a donné son feu vert.
00:11:38 - Non, si on peut effectivement être soulagé
00:11:39 par cette première libération.
00:11:41 Il en avait déjà eu, vous vous souvenez, au Congout.
00:11:43 Mais ce qui est véritablement choquant,
00:11:45 de mon point de vue, c'est cette libération,
00:11:47 précisément au Congout, des otages.
00:11:49 Je n'oublie pas que la prise d'otages,
00:11:50 c'est un crime de guerre.
00:11:52 Que les gens qui ont fait ça,
00:11:53 ils sont parfaitement identifiés.
00:11:54 Que nous avons des compatriotes
00:11:55 qui sont actuellement victimes de ces crimes de guerre.
00:11:58 Moi, ce que j'attendrai un jour ou l'autre,
00:11:59 j'espère, c'est qu'il y ait des poursuites
00:12:02 contre ces gens-là.
00:12:03 Des poursuites, non seulement par la justice française,
00:12:06 mais je rappelle que la Cour pénale internationale
00:12:08 a lancé un mandat d'arrêt contre Poutine
00:12:11 pour crimes contre l'humanité.
00:12:12 Non, mais il faudra bien qu'un jour, on paye.
00:12:15 Ces crimes sont des crimes de guerre, ces otages.
00:12:17 - Vous évoquiez à l'instant les motions,
00:12:19 il y a 20 ans, 30 ans, 40 ans,
00:12:21 lorsqu'il y avait des otages.
00:12:23 Et l'émotion moindre, elle est due à beaucoup d'éléments,
00:12:25 mais il y en a un qui est clair,
00:12:27 c'est que nous savons pertinemment
00:12:28 que nous sommes dans un temps de retour de la barbarie,
00:12:31 de décivilisation.
00:12:32 Et on est moins étonné aujourd'hui
00:12:34 par ces prises d'otages qui nous ramènent au Moyen Âge,
00:12:37 qui nous ramènent à des temps barbares,
00:12:38 qu'on l'était il y a 20, 30 ou 40 ans.
00:12:40 Et puis, il y a un autre aspect des choses
00:12:42 que je trouve tout à fait étonnant.
00:12:43 On le soulignera le moment venu naturellement.
00:12:46 Il y a quelques années, je ne me rappelle plus exactement quand,
00:12:48 mais lorsque Israël avait libéré le soldat...
00:12:52 - Il a été chalide.
00:12:53 - ...
00:12:55 - Chalide.
00:12:56 - Chalide.
00:12:58 Un prisonnier israélien est changé contre 1027 prisonniers.
00:13:05 Là, le ratio est différent
00:13:07 et ça montre, entre autres choses, l'évolution.
00:13:09 - En marge de ce conflit, si j'ose dire,
00:13:13 il y a eu cette manifestation à Paris
00:13:16 avec un drapeau israélien devant Sciences Po,
00:13:19 une manifestation pro-palestinienne.
00:13:22 Et c'est intéressant de voir ce qui se passe
00:13:23 dans les universités, bien sûr,
00:13:25 parce que là aussi, l'espace médiatique relate assez peu ce pas.
00:13:30 Je voulais vous faire écouter Rémi Perade,
00:13:32 qui est un délégué de l'Uni,
00:13:34 l'Uni qui est un syndicat d'étudiants
00:13:36 plutôt placé à droite
00:13:38 et qui n'est pas majoritaire, évidemment, dans les universités.
00:13:41 Écoutez ce qu'il dit.
00:13:43 - Cette manifestation à Sciences Po,
00:13:45 elle reflète ce qui se passe depuis plusieurs semaines
00:13:47 dans les universités, à savoir une extrême gauche
00:13:49 qui instrumentalise le conflit en Israël,
00:13:53 qui crache sur les victimes du Hamas,
00:13:58 sur les otages, qui soutient ce qu'elle appelle
00:14:00 la résistance palestinienne sous toutes ses formes de lutte.
00:14:04 Donc, on comprend clairement que l'extrême gauche
00:14:07 dans les universités et notamment à Sciences Po
00:14:10 soutient l'organisation terroriste, soutient le Hamas.
00:14:14 - Ce témoignage est intéressant parce qu'il arrive très peu,
00:14:17 évidemment, dans l'espace médiatique.
00:14:19 Mais ce qui se passe dans les universités
00:14:20 devrait nous inquiéter.
00:14:21 - Il y avait une grande enquête de l'IFOP pour l'UEJF,
00:14:24 l'Union des étudiants juifs de France,
00:14:25 qui disait que les étudiants français de la communauté juive
00:14:29 craignaient plus aujourd'hui dans les universités
00:14:30 l'extrême gauche que l'extrême droite.
00:14:33 - Voilà ce que nous pouvions dire sur ce premier sujet.
00:14:36 Vincent Herouëtz aussi,
00:14:39 qui a quelque chose à rajouter sur ce sujet.
00:14:43 - Mais on va attendre, évidemment, les...
00:14:45 - L'extrême gauche n'est pas seule en cause.
00:14:47 Il y a d'autres communautés qui se sont imposées peu à peu.
00:14:49 - Oui, mais dans les universités, pour le coup,
00:14:51 dans l'université, c'est souvent l'extrême gauche.
00:14:53 - Oui, mais aux États-Unis, en Grande-Bretagne...
00:14:55 - En France, oui.
00:14:56 Mais là, c'est...
00:14:57 - Oui, oui, oui.
00:14:58 - Je voudrais rajouter juste une chose,
00:14:59 c'est que la grande différence,
00:15:01 il y a deux grandes différences, à mon sens,
00:15:03 entre ce qui s'est passé,
00:15:05 la plupart des affaires d'otages, finalement,
00:15:07 des quarante dernières années,
00:15:08 parce que c'est vraiment un rituel très français.
00:15:10 C'est un drame français, l'histoire d'otages.
00:15:13 Il n'y a pas un pays qui ait mis autant de...
00:15:15 apporté autant d'importance au fait de les obtenir,
00:15:18 leur libération, que la France.
00:15:20 La grande différence, c'est qu'en général,
00:15:21 il y a un chantage derrière.
00:15:24 Si les Français sont pris en otage, par exemple, au Liban,
00:15:26 c'est pour faire lâcher prise à la France
00:15:28 qui soutient l'Irak en guerre.
00:15:31 C'est pour chasser la France du Moyen-Orient.
00:15:33 Ils ont d'ailleurs réussi,
00:15:34 on est totalement hors-jeu désormais.
00:15:36 Mais là, il n'y a pas de dilemme,
00:15:39 il n'y a pas de...
00:15:41 C'est un chantage, il n'y a pas de rançon à proprement parler.
00:15:45 Les otages français, la France est hors-jeu.
00:15:48 - André Valigny pour conclure.
00:15:49 - Je voulais juste dire que j'avais été marqué hier soir,
00:15:51 c'est chez vous, à l'heure des pros,
00:15:53 par ce jeune Nathan.
00:15:54 Il était obligé de changer de lycée
00:15:57 parce qu'il a été stigmatisé,
00:15:58 et plus que ça agressé parce qu'il est juif.
00:16:01 Et qu'au lendemain du 7 octobre,
00:16:02 on lui a fait des signes de dégorgement
00:16:04 et on lui a dit "Tonton H va venir finir le travail".
00:16:08 - Et tant Hitler.
00:16:10 - Hitler, bien sûr.
00:16:11 Mais là encore...
00:16:12 - Ce témoignage était bouleversant.
00:16:13 - C'est bouleversant, mais vous l'entendez où,
00:16:16 ce témoignage de Nathan ?
00:16:17 - Oui, chez vous.
00:16:18 - Bien sûr.
00:16:19 C'est ça qui est terrible dans le monde d'aujourd'hui.
00:16:22 C'est-à-dire que Nathan,
00:16:23 d'ailleurs on pourra le réécouter, je le dirai à Marine,
00:16:26 on l'a écouté beaucoup dans la journée d'hier.
00:16:28 Mais évidemment que l'espace médiatique choisit ses victimes
00:16:34 et que si Nathan, on pourrait imaginer
00:16:37 qu'il soit la une d'un journal.
00:16:39 - Et le pire c'est qu'il a été obligé, lui,
00:16:44 de changer de lycée.
00:16:45 - Bien sûr.
00:16:46 Franchement, je ne comprends pas ce que fait le rectorat
00:16:48 et même le ministre Attal sur ce sujet.
00:16:52 - Pas de vagues.
00:16:55 - Oui, alors j'espère que ça a changé.
00:16:59 - Il est débordé le rectorat.
00:17:01 Comme sur d'autres affaires.
00:17:03 - Oui, bien sûr.
00:17:04 Vous avez parfaitement raison.
00:17:05 Mais on parlera tout à l'heure justement,
00:17:06 je vous interrogeais, parce que ce débat,
00:17:08 le fait divers, fait de société, ça, ça ennuie les gens.
00:17:10 Donc aujourd'hui, il y a toute une littérature,
00:17:12 même dans la presse ce matin, pour dire attention,
00:17:14 fait divers, ne l'instrumentalisez pas,
00:17:16 il est complètement indépendant du reste de la société.
00:17:18 - C'est fascinant.
00:17:19 - Écoutez Nathan, puisque vous avez envie de le réécouter,
00:17:21 écoutez ce qu'il disait hier, ce jeune,
00:17:23 alors je le dis pour les téléspectateurs
00:17:25 qui n'ont peut-être pas vu l'émission d'hier,
00:17:27 c'est un jeune qui, depuis le 7 octobre,
00:17:29 parce qu'il est juif, est stigmatisé dans son école,
00:17:31 est inquiété dans son école, est insulté dans son école,
00:17:34 a été obligé de quitter son école.
00:17:36 Donc je ne sais pas comment c'est possible en France.
00:17:38 Écoutez Nathan.
00:17:39 - Aux écoles.
00:17:40 - Je suis allé en cours le matin,
00:17:43 dans les couloirs, il y avait des affiches Free Palestine.
00:17:47 Il y a des gens qui m'ont mis des lasers dans les yeux
00:17:50 tous les cours, pendant tout le cours,
00:17:52 des lasers dans les yeux.
00:17:54 Quand je suis sorti de cours,
00:17:56 des personnes de ma classe ont dit,
00:18:00 il faut que tonton H, en parlant d'Hitler,
00:18:04 vienne finir son travail.
00:18:06 Et plein de remarques comme ça,
00:18:09 tout au long de la journée.
00:18:10 Donc j'ai décidé de partir du lycée.
00:18:13 - Et donc il dit, dans un autre moment d'ailleurs,
00:18:16 que ce sont ceux qui le harcèlent qui ont gagné.
00:18:21 - Un mot qui en a enchaîné ce matin,
00:18:23 je ne sais pas si vous l'avez lu.
00:18:25 - Encore ?
00:18:26 - Un petit article qui dit à quel point
00:18:28 les clients des chauffeurs de taxi sont insultés.
00:18:31 - Bien sûr.
00:18:32 - Par les chauffeurs de taxi qui évidemment sont antisémites
00:18:36 et qui refusent de les prendre à bord.
00:18:38 - Alors dites pas que tous les chauffeurs de taxi sont antisémites.
00:18:41 - Je n'ai pas dit qu'il les tais-toi.
00:18:42 Je dis par certains qui sont antisémites.
00:18:44 - Exactement.
00:18:45 - Par ceux qui sont antisémites.
00:18:46 - Il y a eu une affaire à Roissy,
00:18:47 avec des clients qui débarquaient d'un avion israélien
00:18:52 qui devaient entrer dans un van de la G7,
00:18:54 on va le dire,
00:18:55 qui se sont fait insulter par ce chauffeur
00:18:58 et visiblement il va passer en commission de discipline
00:19:00 et on va lui retirer sa plaque de la G7
00:19:02 qui est une compagnie très célèbre de taxi.
00:19:06 Donc bien sûr.
00:19:07 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:19:10 Crépol, ça nous intéresse,
00:19:13 avec Thomas, ce jeune homme de 16 ans
00:19:15 qui a été tué par armes blanches de la nuit de samedi à dimanche.
00:19:18 D'abord deux choses,
00:19:19 la qualité de la police française.
00:19:21 Parce que le GIGN, ça ne rigole pas.
00:19:23 Ils ont été 40 à récupérer celui qui partait pour l'Espagne.
00:19:26 - C'est la gendarmerie, c'est la police.
00:19:28 - Oui, la gendarmerie.
00:19:29 Le GIGN, vous avez parfaitement raison.
00:19:30 Il est 40.
00:19:32 Donc il le suivait.
00:19:34 Visiblement, le principal suspect passait en Espagne pour fuir.
00:19:38 Comme il n'a rien à se reprocher,
00:19:39 il fallait qu'il parte quand même en Espagne.
00:19:41 Et le GIGN est venu le prendre.
00:19:43 40.
00:19:44 Je ne sais pas si on est avec Tanguy Hamon
00:19:45 sur le point de l'enquête.
00:19:47 Il est avec nous, Tanguy Hamon.
00:19:48 Bonjour Tanguy et merci d'être avec nous.
00:19:51 Est-ce que vous pouvez nous faire un point sur l'enquête ?
00:19:55 Je rappelle donc que la ville de Roman-sur-Isère
00:19:58 doit accueillir cet après-midi une marche blanche
00:20:00 en hommage à Thomas.
00:20:03 Cette marche partira à 13h30 du lycée du Dauphiné
00:20:07 où étudiait l'adolescent pour se terminer au stade Albert-de-Nadieu.
00:20:11 C'est le club de rugby de Thomas, le RC Roman-PH
00:20:14 qui a, sur son compte Facebook, donné cette information.
00:20:19 Il est avec nous Tanguy Hamon.
00:20:21 Il est avec nous ou il n'est pas avec nous ?
00:20:24 On peut voir en attendant,
00:20:26 entendre en tout cas des témoignages de l'agression
00:20:30 dont a été victime Thomas.
00:20:33 Témoignages des jeunes personnes qui étaient présentes dans cette soirée.
00:20:39 Il y avait un ou deux jeunes qui étaient un peu en capuche.
00:20:43 Il y avait même aussi un jeune qui faisait en sorte
00:20:46 d'aller voir certaines filles pour un peu les brusquer.
00:20:52 Il y avait certains comportements qui montraient
00:20:55 que ce n'était pas vraiment une façon de s'amuser.
00:20:59 C'était plus quelque chose pour préparer un autre truc derrière.
00:21:04 Pour moi, ce jeune ne devait pas mourir ce soir-là.
00:21:09 Il devait continuer à vivre, à profiter.
00:21:12 Malheureusement, les jeunes qui ont été blessés
00:21:14 ont essayé de faire leur mieux pour empêcher
00:21:17 que ces agresseurs viennent faire plus.
00:21:21 Malheureusement, c'est très douloureux pour tout le monde.
00:21:26 Ce n'est pas normal.
00:21:29 J'étais à l'entrée quand ça s'est passé.
00:21:31 J'ai vu une foule sortir.
00:21:33 J'étais avec elle, on était dehors.
00:21:35 On voit plein de gens sortir.
00:21:37 Au début, je pensais que c'était une bagarre.
00:21:39 J'ai vu le vigile sortir avec la main en sang.
00:21:42 À ce moment-là, je me suis dit que ce n'était pas une bagarre.
00:21:45 Du coup, on s'est éloigné.
00:21:47 On est là pour s'amuser et au final,
00:21:49 on se retrouve dans un bordel.
00:21:51 - Et plus que ça, il y a un drame absolu.
00:21:54 On va marquer une pause.
00:21:56 Tanguy Hamon est avec nous et il nous donnera le point
00:21:58 sur l'enquête dans une seconde.
00:22:00 Merci, Vincent Herouet.
00:22:01 Demain matin, vous serez avec nous
00:22:03 en espérant avoir de bonnes nouvelles.
00:22:05 Merci d'être toujours présent chaque matin
00:22:08 pour nous éclairer sur cette situation.
00:22:11 A tout de suite.
00:22:14 - Nous sommes un peu en avance ce matin.
00:22:16 Ce n'est pas si fréquent.
00:22:18 Tout à l'heure, on parlera de Napoléon sur les bords de la Seine.
00:22:20 Histoire et secret du tombeau de Napoléon.
00:22:22 Est-il dedans ?
00:22:24 Vous êtes allé qui ?
00:22:25 Vous êtes tous allés, bien sûr.
00:22:27 Qui est allé à Saint-Hélène ?
00:22:29 - C'est pas possible, l'avion n'arrive pas à se poser.
00:22:31 - Mais vous pouvez aller en bateau à Saint-Hélène.
00:22:34 - C'est pratique, c'est rapide.
00:22:36 - Il faut être motivé.
00:22:38 - C'est un beau voyage.
00:22:40 - Il y a eu des croisières spéciales.
00:22:42 - Vous allez très bien à Saint-Hélène.
00:22:44 Mais vous savez qu'il y a un représentant français qui est à Saint-Hélène.
00:22:46 - Beaucoup de gens voudraient que vous alliez à Saint-Hélène.
00:22:48 - Et que vous n'en reveniez pas surtout.
00:22:50 - D'après les sondages.
00:22:52 Ce n'est pas mon opinion.
00:22:54 - D'après les sondages.
00:22:56 - Et que vous y restiez, bien sûr.
00:22:58 - Mais comment dire ?
00:23:00 Vous m'avez troublé.
00:23:02 Il y a un français, oui.
00:23:04 Il y a une terre française là-bas, à Longwood.
00:23:06 Je ne sais pas si c'est un ambassadeur.
00:23:08 En tout cas, il y a une présence française
00:23:10 où on peut visiter.
00:23:12 Il est enterré dans 5 cercueils, Napoléon.
00:23:14 - Ah oui ?
00:23:16 - Sobaya Labidi est là.
00:23:18 Et nous rappelle les vides.
00:23:20 - Les familles des otages,
00:23:22 aussi, entre espoir et prudence,
00:23:24 après l'annonce d'un accord.
00:23:26 Olivier, qui a témoigné ce matin sur notre antenne,
00:23:28 se dit plongé dans l'incertitude.
00:23:30 Sa confiance envers le Hamas est faible.
00:23:32 Il précise qu'il a peur de l'État,
00:23:34 aussi, dans lequel les otages vont rentrer.
00:23:36 Pour rappel, plus de 240 Israéliens
00:23:38 seraient détenus dans la bande de Gaza,
00:23:40 dont 8 ressortissent en français.
00:23:42 Nos mains resteront sur la gâchette
00:23:44 et nos brigades resteront en alerte
00:23:46 pour défendre notre peuple
00:23:48 et repousser l'occupation communiquée du Hamas,
00:23:50 qui met en garde, malgré la conclusion de cet accord,
00:23:52 pour libérer certains des otages.
00:23:54 Et puis, les assureurs
00:23:56 prennent des mesures exceptionnelles
00:23:58 en faveur des victimes des inondations
00:24:00 dans le Pas-de-Calais.
00:24:02 Parmi ces mesures,
00:24:04 versement d'accomptes aux sinistrés
00:24:06 dans les plus brefs délais,
00:24:08 prise en charge des frais de relogement jusqu'à 6 mois.
00:24:10 Depuis le début des intempéries,
00:24:12 plus de 6000 habitations,
00:24:14 160 commerces, 130 entreprises
00:24:16 et 53 exploitations agricoles
00:24:18 ont déjà été touchées.
00:24:20 - Je salue Alexandre Arcadi, qui nous écoute
00:24:22 et qui, à la suite de la première partie,
00:24:24 m'écrit "je suis aussi traité d'islamophobe".
00:24:27 Moi qui réalisais "L'Union sacrée"
00:24:29 après avoir réalisé là-bas mon pays,
00:24:31 dit-il, je suis insulté par des cris.
00:24:33 Allez voir le petit blond de la Casbah,
00:24:35 qui est sorti la semaine dernière,
00:24:37 qui est un film extrêmement émouvant
00:24:39 et qui raconte la jeunesse d'Alexandre Arcadi.
00:24:41 Il est venu sur notre plateau la semaine dernière.
00:24:43 Allez voir ce film, parce que vous passerez
00:24:45 un bon moment. C'est avec Marie Gilin,
00:24:47 notamment, qui joue la mère d'Alexandre Arcadi,
00:24:50 et puis un jeune acteur qui s'appelle Léo Campion,
00:24:52 qui est absolument formidable,
00:24:54 qui joue Alexandre Arcadi jeune.
00:24:56 Tanguy Hamon est avec nous.
00:24:58 Tanguy, rebonjour. Le point sur l'enquête
00:25:00 avec ces neuf personnes qui ont donc été interpellées.
00:25:03 Exactement neuf personnes qui ont été interpellées
00:25:06 dans l'enquête sur la mort de Thomas.
00:25:08 Sept se trouvaient à Toulouse.
00:25:10 Ils avaient pris la fuite de Romain Surizer
00:25:12 là d'où ils venaient. Deux ont été interpellés
00:25:14 dans la zone, dans le secteur de Romain Surizer.
00:25:17 On en sait un peu plus sur le profil
00:25:19 de ces suspects. On sait que celui
00:25:21 qui est soupçonné d'avoir porté le coup mortel
00:25:24 à Thomas est âgé de 20 ans.
00:25:26 Il est français. Il est né à Romain Surizer.
00:25:29 Il y vit toujours, dans le centre-ville.
00:25:31 Selon nos confrères du Parisien,
00:25:33 il est déjà connu de la justice
00:25:35 pour des faits mineurs, notamment
00:25:37 pour prohiber d'un couteau.
00:25:39 Concernant le concernant, au niveau de l'enquête,
00:25:41 il a été formellement désigné par des témoins
00:25:43 comme étant celui qui a poignardé Thomas.
00:25:46 Désormais, les différents suspects
00:25:48 ont été placés en garde à vue.
00:25:50 Ces gardes à vue peuvent durer jusqu'à 86 heures.
00:25:53 Leurs interrogatoires vont permettre
00:25:55 de déterminer qui a fait quoi
00:25:58 lors de cette attaque de la soirée.
00:26:00 Un dernier point à noter dans cette enquête.
00:26:03 Selon le procureur de la République de Valence,
00:26:06 il est toujours question d'une expédition
00:26:08 programmée de la part des agresseurs
00:26:10 pour s'en prendre aux personnes qui assistent aux balles.
00:26:13 Mais il ne fait désormais plus état
00:26:15 d'une personne strictement ciblée.
00:26:17 Nous ne sommes plus dans un règlement de compte
00:26:20 contre une seule personne.
00:26:22 Il semblerait que le mobile ait été plus vaste
00:26:25 et que les cibles aient été plus larges
00:26:27 que ce qu'on pouvait penser au début.
00:26:29 Merci beaucoup Tanguy Hamon.
00:26:31 Neuf personnes, qualité quand même de la police française,
00:26:34 de la police des gendarmes françaises.
00:26:36 Exactement, et qui ont su en très peu de temps
00:26:40 identifier, contrôler et récupérer.
00:26:44 On aura la réévité de la justice dans 96 heures.
00:26:47 Oui, vous n'imaginez pas quand même
00:26:50 la personne qui est le principal suspect.
00:26:52 Il y aura une première décision.
00:26:54 Il y aura un mandat de dépôt.
00:26:56 Sans diminuant rien le mérite de la gendarmerie,
00:26:58 ce sont des gens qui ont agi à visage découvert.
00:27:01 Ils sont venus en groupe, qui avaient loué des voitures,
00:27:03 dont on connaissait l'origine locale
00:27:05 pour un certain nombre d'entre eux.
00:27:07 Ce sont des gens qui avaient un sentiment d'impunité.
00:27:09 Vous avez parfaitement raison.
00:27:11 C'est ce qu'on disait hier, ils n'ont peur de rien.
00:27:13 Et ça en dit beaucoup.
00:27:15 Pas peur de la justice, pas peur de la police,
00:27:17 peur de rien. Vous avez parfaitement raison.
00:27:19 J'y pensais d'autant plus en voyant le sujet
00:27:21 que vous passiez tout à l'heure avant la publicité.
00:27:23 Nous sommes dans un pays où les témoins
00:27:26 témoignent masqués,
00:27:28 où on cache leur visage,
00:27:30 et où il arrive que les délinquants,
00:27:32 eux, soient à visage découvert.
00:27:34 Vous avez raison, et il y a, une nouvelle fois,
00:27:36 sur les réseaux depuis hier,
00:27:38 c'est une vidéo qu'on cherche à identifier
00:27:40 d'un jeune, visiblement, qui aurait été présent
00:27:42 ou pas présent, mais qui dit
00:27:44 qu'il s'en fiche absolument de ce qui se passe là,
00:27:46 il le fait à visage découvert.
00:27:48 C'est une comparaison avec le conflit au Proche-Orient.
00:27:50 Exactement.
00:27:52 Ce qui est fascinant dans cette affaire,
00:27:54 c'est la montée de l'ensauvagement,
00:27:56 et la montée du déni de l'ensauvagement.
00:27:58 Ça marche exactement du même pas.
00:28:00 Parce que le mot, l'élément de langage
00:28:02 qui a tout de suite surgi dans les médias, c'est "RICS".
00:28:04 Une RICS, dans le temps, c'était pas ça.
00:28:06 Ça pouvait être une baston à la fin d'un bal,
00:28:08 mais c'était quelque chose...
00:28:10 Là, c'est une expédition punitive,
00:28:12 on va connaître les motivations des coupables.
00:28:14 On envoie le GIGN régler un problème de RICS.
00:28:16 Je crois qu'on prend les enfants du bon Dieu
00:28:18 pour des canards sauvages.
00:28:20 Là, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:28:22 Et ensuite, en groupe, avant d'être intercepté par le GIGN,
00:28:24 on voit bien que cette affaire, c'est pas une RICS.
00:28:26 C'est simplement que la violence est devenue l'extrême violence,
00:28:28 et l'extrême violence est devenue l'hyper-violence.
00:28:30 Et il y a un troisième ingrédient, qui est la peur.
00:28:32 Bien sûr.
00:28:34 Et vous avez raison. Et ce qui m'intéresse,
00:28:36 et je le dis chaque matin à l'espace médiatique,
00:28:38 le monde, ce grand journal, le monde,
00:28:40 jusqu'à 16h20 hier,
00:28:42 n'avait pas écrit une ligne,
00:28:44 vous entendez bien, pas une ligne,
00:28:46 sur ce qui s'était passé à Rome.
00:28:48 Et hier, c'est un papier Internet,
00:28:50 c'était d'ailleurs pas dans ce qu'on appelle
00:28:52 le print, un papier Internet à 16h20.
00:28:54 Il se trouve d'ailleurs que ce papier a été le plus lu
00:28:56 de toute la journée dans le journal
00:28:58 Le Monde.
00:29:00 Donc c'est un biais idéologique.
00:29:02 C'est-à-dire que c'est un biais idéologique de Monde,
00:29:04 on ne veut pas parler de ça. Alors voyons le sujet,
00:29:06 si vous le voulez bien, sur le père de Thomas,
00:29:08 qui est restaurateur.
00:29:10 Et évidemment, c'est un drame
00:29:12 absolu pour ces gens.
00:29:14 Je rappelle qu'il y aura une marche blanche d'organiser cet après-midi.
00:29:18 Quatre jours après le drame,
00:29:20 le restaurant familial tenu par les parents
00:29:22 de Thomas demeure porte-close
00:29:24 et volé fermé.
00:29:26 Les commerçants des alentours connaissaient bien
00:29:28 le garçon et sa famille.
00:29:30 Ils décrivent un jeune homme gentil et sans histoire.
00:29:32 Thomas, c'est un enfant
00:29:34 comme les enfants
00:29:36 pérotaux, des enfants très souriants, très aimables,
00:29:38 très gentils. Les parents sont
00:29:40 des patrons adorables.
00:29:42 C'est une famille qui est très investie
00:29:44 dans le travail, qui donne beaucoup d'amour,
00:29:46 qui est très aimée par le village d'Autrive
00:29:48 et par plein d'autres villages.
00:29:50 C'est des gens qui sont adorables.
00:29:52 L'attaque sanglante à Crépeaule
00:29:54 à l'occasion d'une fête de village
00:29:56 laisse ses habitants sans voix.
00:29:58 Aujourd'hui, c'est la peur et la colère
00:30:00 qui règnent dans cette petite campagne.
00:30:02 On a peur pour nos enfants. Ma fille a 16 ans,
00:30:04 elle aurait pu être au bal. Tous ses amis,
00:30:06 toutes ses connaissances y étaient
00:30:08 et ça nous fait peur.
00:30:10 On a peur
00:30:12 dans nos petits villages,
00:30:14 de toute façon, on a peur pour nos enfants.
00:30:16 La réaction, déjà,
00:30:18 c'est la tristesse
00:30:20 et puis c'est une réaction
00:30:22 de ras-le-bol aussi.
00:30:24 Franchement, aujourd'hui, il ne peut pas y avoir
00:30:26 une fête sans qu'il y ait une bagarre, sans qu'il y ait des problèmes.
00:30:28 C'est assez compliqué
00:30:30 de laisser sortir les enfants.
00:30:32 Dès les premières heures suivant le drame,
00:30:34 plusieurs cellules d'écoute ont été mises en place.
00:30:36 Une centaine de personnes auraient bénéficié
00:30:38 d'une aide médico-psychologique.
00:30:40 Alors, évidemment, je vais vous interroger,
00:30:42 fête hiver ou fête société, mais écoutons
00:30:44 M. Aubertone. Il avait écrit la France orange
00:30:46 mécanique il y a quelques années.
00:30:48 Personne ne l'avait invitée, personne
00:30:50 ne voulait l'entendre et effectivement, il était qualifié
00:30:52 d'écrivain d'extrême droite.
00:30:54 Il était ce matin dans la matinale de Romain Desarbres.
00:30:56 La population
00:31:00 classique, traditionnelle,
00:31:02 n'est pas devenue violente du jour
00:31:04 au lendemain. Ce n'est pas ça qui s'est passé.
00:31:06 Il y a
00:31:08 dans cette insécurité
00:31:10 une part massive
00:31:12 d'une immigration de quantité
00:31:14 récente et la confrontation,
00:31:16 on voit bien ce qu'elle donne.
00:31:18 Ce sont des individus qui sont dans leur tête
00:31:20 des adolescents qui n'ont pas du tout
00:31:22 l'appréhension des conséquences de leurs actes,
00:31:24 qui sont dans un univers qui n'est
00:31:26 structuré que par la communauté,
00:31:28 l'effet de groupe violent,
00:31:30 la plupart du temps avec des parents
00:31:32 complètement largués.
00:31:34 Évidemment, ça ne peut pas bien se passer.
00:31:36 Le fameux vivre ensemble
00:31:38 n'a pas lieu et finit souvent
00:31:40 très mal. André Valigny,
00:31:42 ceux qui ne veulent pas dire ce qu'on voit
00:31:44 et encore moins voir ce qu'on voit,
00:31:46 dénient ce qui s'est passé à Romain
00:31:48 que ce soit un fait de société.
00:31:50 Évidemment, ils mettent en parallèle avec une
00:31:52 agression d'un jardinier qui, pour le coup,
00:31:54 est un fait divers et dont on parlera tout à l'heure,
00:31:56 mais dont on ne peut pas tirer les mêmes conclusions.
00:31:58 Là, on est dans un fait de société. Pourquoi ?
00:32:00 Pourquoi on est
00:32:02 dans un fait de société ? Qu'est-ce qui caractérise
00:32:04 le fait de société ? Je pense que ce qui caractérise
00:32:06 un fait de société, c'est l'accumulation,
00:32:08 la multiplication de faits divers qui se ressemblent.
00:32:10 Et là,
00:32:12 d'après les critères qu'on vient de voir,
00:32:14 qu'on vient d'évoquer à votre intervenant,
00:32:16 effectivement, il y a une multiplication
00:32:18 de faits divers qui,
00:32:20 mis bout à bout, aboutissent à un fait de société
00:32:22 avec une violence qui s'enracine,
00:32:24 une violence en bande organisée,
00:32:26 une violence qui
00:32:28 utilise souvent
00:32:30 des armes blanches. Et puis, si on ajoute
00:32:32 à ça, ce que ne manque pas de faire certains,
00:32:34 les origines de ceux
00:32:36 qui commettent ces violences, on aboutit
00:32:38 effectivement à un fait de société. Et si
00:32:40 la gauche se refuse trop
00:32:42 souvent à voir la réalité
00:32:44 en face, c'est qu'elle obéit
00:32:46 encore à ce vieux réflexe consistant
00:32:48 à dire "pas d'amalgame,
00:32:50 pas de stigmatisation". Ce sont les deux mots
00:32:52 qui, depuis 30 ans,
00:32:54 ont fait que la gauche a refusé
00:32:56 de voir la réalité en face.
00:32:58 Pas d'amalgame, pas de stigmatisation.
00:33:00 Pour une bonne raison, c'est qu'on ne voulait pas
00:33:02 stigmatiser une certaine
00:33:04 population d'origine étrangère, on ne voulait pas
00:33:06 amalgamer tous les
00:33:08 membres de cette population
00:33:10 à ceux qui commettent des infractions, des délits
00:33:12 ou des crimes et qui, je le répète, sont très minoritaires.
00:33:14 Je ne
00:33:16 réduirais pas, cher André Valigny,
00:33:18 le fait de société
00:33:20 à une accumulation de faits divers.
00:33:22 Ce n'est pas uniquement ça. C'est ça
00:33:24 et c'est surtout, de mon point de vue,
00:33:26 le problème du dysfonctionnement
00:33:28 ou de la faillite
00:33:30 des représentants de cette société,
00:33:32 c'est-à-dire la politique,
00:33:34 la justice.
00:33:36 C'est en cela que ça prend une dimension
00:33:38 sociétale. - Faillite à laquelle vous avez participé.
00:33:40 - À laquelle je suis entièrement responsable,
00:33:42 mon cher Pascal Praud.
00:33:44 - Puisque vous avez été politique et justice.
00:33:46 - Je le dis parce que faillite à laquelle vous avez participé.
00:33:48 - Je comprends. - Avant, vous protestiez encore un peu.
00:33:50 - Je prends ma part, je l'ai dit.
00:33:52 - Oui, bien sûr. - Puisque j'ai été au pouvoir.
00:33:54 Enfin, au pouvoir, dans mon modeste niveau.
00:33:56 - Mais bien sûr, il n'y a pas de modeste niveau.
00:33:58 - Je prends toute la part de responsabilité.
00:34:00 Mais ce n'est pas ça, en fait. Il me demande, André Vallini,
00:34:02 la faillite de qui ? Mais la faillite de nous.
00:34:04 La faillite de ceux qui ont cru
00:34:06 qu'en prônant
00:34:08 une forme de culture... - Un cynisme.
00:34:10 - Vous ne voulez pas que je termine ma phrase
00:34:12 comme d'habitude ? - Non, parce qu'on a compris.
00:34:14 - Non, mais ce n'est pas grave. - J'ai compris ce que vous vouliez dire.
00:34:16 - Les téléspectateurs aimeraient bien m'entendre.
00:34:18 - Alors, allez-y. - Simplement, je dis
00:34:20 qu'à force d'avoir prôné précisément
00:34:22 cette fameuse culture de l'excuse
00:34:24 pour ceux qui viennent d'autres rives,
00:34:26 des Téranés qui ont été discriminés,
00:34:28 finalement, on les a cantonnés dans un rôle
00:34:30 victimaire et en position
00:34:32 de faire tout et n'importe quoi
00:34:34 sans avoir de sanctions
00:34:36 à la clé. - J'imagine que les téléspectateurs
00:34:38 auront été heureux d'entendre ça. - Merci pour les téléspectateurs.
00:34:40 - Je vous en prie. Je sais qu'ils disent
00:34:42 que je vous maltraite. - Mais c'est vrai, en plus.
00:34:44 - Des faits divers qui sont des faits
00:34:46 de société, c'est d'autant plus
00:34:48 évident que s'est mis en place
00:34:50 progressivement et est respecté désormais
00:34:52 un rituel à la fois
00:34:54 dérisoire et touchant.
00:34:56 Il va y avoir une marche blanche
00:34:58 après le meurtre de Thomas.
00:35:00 La marche blanche, la mise
00:35:02 en place de cellules d'aide psychologique,
00:35:04 c'est la première réponse que la société
00:35:06 apporte désormais
00:35:08 à un certain type de faits divers.
00:35:10 C'est respectable parce que cela
00:35:12 marque la solidarité, le chagrin.
00:35:14 Ça marque aussi
00:35:16 l'impuissance, et c'est un mot
00:35:18 qui est revenu dans quelques-uns des témoignages
00:35:20 entendus tout à l'heure, l'impuissance
00:35:22 c'est la peur, la réponse au meurtre
00:35:24 une marche blanche, l'innocence
00:35:26 contre les couteaux, c'est pas de taille.
00:35:28 - Et il y a deux choses qui sont en train
00:35:30 d'être mises en place par le gouvernement pour cacher
00:35:32 cette impuissance et cette responsabilité politique.
00:35:34 Dire que c'est la faillite générale
00:35:36 de la société, que c'est toute la société qui est responsable,
00:35:38 ça c'est Gérald Darmanin qui a dit ça,
00:35:40 et ensuite il y a le fameux procès
00:35:42 en récupération politique. Alors ça c'est très bien
00:35:44 le procès en récupération politique, ça va vous permettre
00:35:46 de mettre la poussière sous le tapis
00:35:48 et de cacher quelque part... - Non mais là Gérald Darmanin
00:35:50 va être sévère parce qu'il a parlé d'ensauvagement
00:35:52 quand même et il est pas dupe et...
00:35:54 - Mais on peut pas dire que c'est l'entièreté de la société
00:35:56 qui est responsable du meurtre de Thomas.
00:35:58 - Là je suis d'accord avec Gérald Darmanin,
00:36:00 je vais vous donner ma définition personnelle.
00:36:02 Un fait divers devient un fait de société quand ce fait
00:36:04 engage la société dans son ensemble.
00:36:06 Les agissements de ces types
00:36:08 ou du jeune homme
00:36:10 que vous avez mentionné qui dit "mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:36:12 Un mort, il y a des razzia au Congo,
00:36:14 il y a les palestiniens qui meurent par centaines,
00:36:16 c'est le résultat d'un effondrement
00:36:18 de pas mal de structures, des structures familiales
00:36:20 et notamment du niveau scolaire
00:36:22 et du niveau intellectuel. Ces gens sont des
00:36:24 décérébrés, mais ils se sont pas
00:36:26 réveillés décérébrés. C'est un lent
00:36:28 processus d'effondrement
00:36:30 du niveau intellectuel, du niveau scolaire.
00:36:32 Quand on n'a pas les armes intellectuelles
00:36:34 pour simplement
00:36:36 réfléchir, eh bien on finit
00:36:38 par réagir seulement avec des déclarations
00:36:40 à l'emporte-pièce ou par la violence. Donc,
00:36:42 je suis d'accord avec Gérald Darmanin, c'est un dysfonctionnement
00:36:44 général de la société,
00:36:46 ce sont les enfants de cette société
00:36:48 déstructurée qui se livrent à ces meurtres.
00:36:50 Écoutez
00:36:52 quelques témoignages de personnes
00:36:54 qui participeront à cette marche blanche.
00:36:56 Je vous assure
00:36:58 que ça fait mal au cœur
00:37:00 et c'est important pour les mamans.
00:37:02 Et j'espère que tous les mamans
00:37:04 y sortiront et tous les mamans
00:37:06 il faut faire quelque chose.
00:37:08 De rendre hommage déjà à Thomas
00:37:10 qui a été tué pour rien et puis même
00:37:12 je pense que c'est bien aussi pour la famille et pour
00:37:14 toutes les victimes du coup même s'ils
00:37:16 ne sont pas décédés, c'est quand même important.
00:37:18 C'est important de participer pour rendre hommage
00:37:20 aux pauvres petits
00:37:22 et pour la famille et
00:37:24 puis son entourage. Il y a une volonté
00:37:26 d'établir un contrepoint
00:37:28 avec cette affaire
00:37:30 du jardinier qui a
00:37:32 été attaqué par, vous allez
00:37:34 voir la séquence, par un
00:37:36 pauvre diable, un homme multi-récidiviste
00:37:38 raciste, caricature
00:37:40 effectivement,
00:37:42 un homme de 75 ans qui a porté un coup
00:37:44 de cutter à la corge d'un jardinier qui
00:37:46 travaillait à Villecrenne. On va voir la séquence.
00:37:48 Mais de vouloir mettre évidemment
00:37:50 les deux événements en parallèle,
00:37:52 évidemment qu'ils ne
00:37:54 sont pas du même ressort.
00:37:56 Voyons cette agression
00:37:58 et puis on entendra l'échange à l'Assemblée nationale
00:38:00 hier.
00:38:02 - Je suis chinois ici !
00:38:08 - Et nous on est des bougnoules nous ?
00:38:10 - Ah ouais, c'est comme ça que vous parlez ?
00:38:12 - Ouais. - Mais mets un coup de cutter !
00:38:14 - Mais ! Mais ! Mais ! - Vas-y, mets un coup de cutter !
00:38:16 - Je suis chinois ici !
00:38:18 - Non, laisse-le, laisse-le !
00:38:20 - On a fait un truc, tu vas voir !
00:38:22 - Je suis chinois ici ! - Hé, tu fais quoi là ?
00:38:24 - Je suis chinois ! - Laisse-le, je le filme !
00:38:26 - Les gars, je suis chinois ! - Laisse-le, je le filme !
00:38:28 - Laisse-le, je filme !
00:38:30 - C'est chinois ici !
00:38:32 - Non, laisse-le, laisse-le Malik !
00:38:38 - Je suis chinois ici !
00:38:40 - Non, laisse-le, laisse-le Malik !
00:38:42 - Laisse-le, tout est filmé !
00:38:44 - Vas-y, vas-y !
00:38:46 - C'est chinois ici !
00:38:48 - Vas-y !
00:38:50 - Hé, reste-là là, mon gars !
00:38:52 - Et Louis Boyard a interpellé Gérald Darmanin hier,
00:38:56 effectivement, et a fait un appel
00:38:58 à la police,
00:39:00 et à la police a fait un appel à la police,
00:39:02 et à la police a fait un appel à la police,
00:39:04 et à la police a fait un appel à la police,
00:39:06 à Gérald Darmanin hier, effectivement,
00:39:08 et a tenté d'instrumentaliser ce fait divers,
00:39:10 et a tenté d'instrumentaliser ce fait divers,
00:39:12 qui est un pur fait divers, me semble-t-il.
00:39:14 - Mais ça, c'est une stratégie de diversion
00:39:16 qui devient généralisée, c'est-à-dire qu'on sait
00:39:18 très bien que l'antisémitisme est plutôt d'extrême-gauche,
00:39:20 et on essaie de trouver des exemples
00:39:22 de l'antisémitisme de droite résiduel.
00:39:24 Et là aussi, on a affaire à une expédition
00:39:26 punitive, et on le remplace avec...
00:39:28 On essaie de le mettre en balance
00:39:30 avec le comportement de cet homme qui a pas l'air,
00:39:32 quand même, d'être une lumière.
00:39:34 - Un thème plutôt explosif en ce moment.
00:39:36 Vous parliez tout à l'heure du silence du monde,
00:39:38 c'est un fait, à propos de l'affaire de Crépole,
00:39:40 et moi, j'ai été frappé, dans un premier temps,
00:39:42 par la discrétion, le silence,
00:39:44 et peut-être l'embarras du gouvernement.
00:39:46 Et dans un premier temps,
00:39:48 certains médias ont privilégié
00:39:50 le mot "rix",
00:39:52 qui ramène à quelque chose d'ordinaire,
00:39:54 une bagarre entre villageois, etc.
00:39:56 Dans l'atmosphère où nous sommes,
00:39:58 beaucoup de gens ont voulu éviter
00:40:00 de mettre encore de l'huile sur le feu,
00:40:02 - Non, mais il y a eu un retard à l'allumage.
00:40:04 - Absolument. Il y a eu un silence de 40 heures.
00:40:06 - Ça s'est passé dans la nuit de samedi à dimanche.
00:40:08 Dimanche soir, ce qui est étonnant, d'ailleurs,
00:40:10 c'était quand même la une des journaux,
00:40:12 le TF1, et c'est toujours important
00:40:14 parce que c'est la presse mainstream.
00:40:16 Gérald Darmanin n'allait toujours pas...
00:40:18 - C'est bien ce que je suis en train de vous dire.
00:40:20 - Et il a réagi dans la journée de lundi.
00:40:22 - Dans une émission, le soir.
00:40:24 - Dans une émission, le soir,
00:40:26 parce qu'effectivement,
00:40:28 cette affaire a pris de l'ampleur,
00:40:30 et c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de réactions
00:40:32 à droite dans la journée de lundi,
00:40:34 Marine Le Pen notamment.
00:40:36 - Mais en fait, derrière la volonté
00:40:38 de ramener cet événement
00:40:40 à une rixe,
00:40:42 l'opinion publique a imposé,
00:40:44 en somme, sa loi ou son impression.
00:40:46 Ça n'était pas une rixe banale,
00:40:48 c'était un fait de société.
00:40:50 - Mais en fait, vous avez une classe politique
00:40:52 qui choisit ses faits de société ou ses faits de loi
00:40:54 en fonction de sa grille de lecture.
00:40:56 Donc la droite réagit au meurtre de Thomas
00:40:58 et réagit à l'agression du Jardinier.
00:41:00 - Mais ne vous trompez pas.
00:41:02 - Je ne parle pas de vous, Georges,
00:41:04 je parle de la classe politique en général.
00:41:06 Effectivement, il y a par exemple François Ruffin
00:41:08 qui a été capable de faire les jeux.
00:41:10 - Ce que je veux vous dire, hier,
00:41:12 je vais le redire hier, vous le savez bien,
00:41:14 France Info hier, c'était une brève,
00:41:16 ce qui s'est passé a Romand, une brève.
00:41:18 Le monde, il n'y avait pas un mot.
00:41:20 Dans l'espace médiatique, c'est un sujet,
00:41:22 à mon avis, essentiel.
00:41:24 Parce qu'à France Inter, tu ne traites pas
00:41:26 les mêmes sujets que...
00:41:28 et notamment dans le service public.
00:41:30 Il y a un biais idéologique
00:41:32 pour les raisons qu'on sait.
00:41:34 - Ce n'est pas nouveau, ça.
00:41:36 - Oui, ce n'est pas nouveau, ça s'aggrave.
00:41:38 - Ça s'aggrave.
00:41:40 - Et pour vous témoigner de l'état d'esprit du pays,
00:41:42 moi, il y a une info, mais là encore,
00:41:44 je trouve que Gabriel Attal, il devrait aller
00:41:46 dans cette école et défendre l'enseignante.
00:41:48 Parce qu'il y en a marre des parents, en fait.
00:41:50 Il y en a ras le bol des parents.
00:41:52 - Il a acheté un stylo.
00:41:54 - Les parents qui laissent les profs travailler.
00:41:56 Voilà. Dans le temps, ça se passait comme ça
00:41:58 et c'était une bonne chose.
00:42:00 Vous allez voir ce sujet ahurissant.
00:42:02 Les enseignants des écoles de Grelais étaient en grève mardi.
00:42:04 Ils ont bien raison.
00:42:06 Une de leurs collègues ayant été convoquée par l'inspection acadamique
00:42:08 à la suite d'une plainte de parents lui remprochant
00:42:10 d'avoir jeté un stylo sur son fils.
00:42:12 Mais vous allez voir surtout comment ça s'est passé.
00:42:14 Parce qu'elle n'a pas jeté un stylo volontairement.
00:42:16 Elle a voulu faire ce que
00:42:18 tous les enseignants peuvent parfois faire.
00:42:20 Faire... comment dire...
00:42:22 Expliquer...
00:42:24 Une différence entre jeter et laisser.
00:42:28 Jeter et donner plus exactement.
00:42:30 Voyez ce sujet.
00:42:32 Je trouve qu'il en dit beaucoup sur notre société.
00:42:34 Et notamment sur cet état de...
00:42:36 Comment dire...
00:42:38 De balancé qui existe dans le pays.
00:42:40 Et notamment effectivement
00:42:42 des parents en l'espèce.
00:42:44 Regardez ce sujet. Tony Pitaro.
00:42:46 - Le 5 octobre dernier,
00:42:48 les élèves d'une classe d'une école primaire de Groyer
00:42:50 sont dissipés.
00:42:52 L'enseignante demande à un de ses élèves
00:42:54 d'arrêter de jeter des gommes. L'élève lui répond.
00:42:56 - Je ne la jette pas. Je la passe à mon copain.
00:42:58 Pour montrer la différence
00:43:00 entre les verbes "passer" et "jeter",
00:43:02 l'enseignante lance son stylo
00:43:04 qui rebondit sur un bureau
00:43:06 avant de heurter les lunettes de l'élève.
00:43:08 L'élève n'est pas blessé, mais ses parents portent plainte.
00:43:10 Convoqué à la gendarmerie,
00:43:12 l'enseignante est auditionnée.
00:43:14 On lui relève ses empreintes digitales
00:43:16 ainsi que son ADN.
00:43:18 Une interrogation et une plainte
00:43:20 qui suscitent l'incompréhension de ses parents d'élèves.
00:43:22 - Je pense qu'ils auraient dû aller discuter
00:43:24 avec l'enseignante de la situation.
00:43:26 Une plainte, c'est vraiment disproportionné
00:43:28 pour si peu de choses.
00:43:30 - J'ai l'impression que ça prend des grosses proportions,
00:43:32 surtout s'il n'était pas jeté directement.
00:43:34 - Reçu par la directrice académique
00:43:36 du Tarn vendredi dernier,
00:43:38 l'enseignante fait un malaise
00:43:40 à la sortie de ce rendez-vous.
00:43:42 Elle est en arrêt de travail jusqu'à la fin de cette semaine.
00:43:44 - Une grande dureté de la DAZN
00:43:46 et de la vie de cette collègue
00:43:48 qui n'aurait jamais dû vivre tout ça.
00:43:50 Un message qu'à l'avenir,
00:43:52 on veut être soutenus par notre hiérarchie
00:43:54 et pas enfoncés plus que de raison.
00:43:56 - En soutien à l'enseignante,
00:43:58 les 3 écoles sur 4 de Greuyer
00:44:00 ont fait grève hier.
00:44:02 Un rassemblement a également eu lieu
00:44:04 devant la direction académique.
00:44:06 - Ils ont raison.
00:44:08 Moi, je serais allé voir les parents.
00:44:10 Je leur dirais "Vous n'avez pas honte
00:44:12 de faire ça à votre fils".
00:44:14 Alors on imagine ce qui a pu se passer.
00:44:16 On imagine ce qui a pu se passer.
00:44:18 Voilà, ça rebondit.
00:44:20 Vous n'avez pas honte.
00:44:22 Et vous avez l'inspection d'académie
00:44:24 qui sanctionne cette dame,
00:44:26 qui sanctionne ses profs.
00:44:28 Mais vraiment, on est tombés...
00:44:30 On va tous terminer dans un hôpital psychiatrique.
00:44:32 - On s'interroge sur la crise
00:44:34 des vocations pour l'enseignement.
00:44:36 - Mais oui, mais...
00:44:38 - Mais parce que personne...
00:44:40 La directrice d'académie,
00:44:42 elle ne savait pas ce qu'elle...
00:44:44 Ils n'ont pas de courage.
00:44:46 - La hiérarchie n'est jamais là.
00:44:48 - Ils n'ont pas de courage de dire
00:44:50 "Écoutez, c'est rien du tout,
00:44:52 et les parents qui restent à leur place..."
00:44:54 - Je parle pour moi, peut-être que c'est le cas
00:44:56 pour tout le monde, mais quand j'étais en classe,
00:44:58 nous, on recevait directement des trucs.
00:45:00 C'était pas par rebonds.
00:45:02 - C'est pas bien non plus.
00:45:04 - C'est pas bien non plus.
00:45:06 On est passé d'un excès...
00:45:08 - Vous avez été frappé par un prof ?
00:45:10 - Vraiment ?
00:45:12 - Mais c'est arrivé très rarement.
00:45:14 - Vous avez pris une claque par un prof ?
00:45:16 - C'est un jeu collectif.
00:45:18 - Une claque ?
00:45:20 - Oui, ça a dû m'arriver à des copains,
00:45:22 c'est sûr, même des grosses claques.
00:45:24 - Je ne crois pas avoir eu la règle.
00:45:26 - Les profs balançaient des éponges,
00:45:28 les profs balançaient des clés...
00:45:30 - Sans aller jusque-là, on n'a pas été frappé,
00:45:32 mais de mon temps, si j'ose dire,
00:45:34 lorsqu'un incident comme ça se produisait,
00:45:36 on était disputé par les parents.
00:45:38 - Bien sûr.
00:45:40 - Les parents connaissaient tout le enseignant.
00:45:42 - Je suis d'accord avec vous.
00:45:44 Marine Lenson me dit qu'elle n'a pas été sanctionnée,
00:45:46 la preuve bien sûre, mais elle a été reçue.
00:45:48 C'est une forme de sanction.
00:45:50 Mais là où vous avez raison,
00:45:52 c'est que je me souviens encore,
00:45:54 j'ai dans l'oreille mes parents
00:45:56 voyant les profs, disant "Vous avez toute l'attitude
00:45:58 pour sanctionner Pascal Diderot".
00:46:00 - Je ne défends pas ce qui se passait à mon époque,
00:46:02 que ce soit clair, mais on est passé
00:46:04 d'un excès de violence à "on ne supporte plus rien".
00:46:06 - On est chez les fous.
00:46:08 - La règle c'était ça.
00:46:10 Grouiller, on dit.
00:46:12 - Vous n'avez pas vu ça, vous frottez la tête ?
00:46:14 - Non jamais.
00:46:16 - Vous vous teniez à carreau, peut-être ?
00:46:18 - J'étais insolent.
00:46:20 - Dans ce domaine comme dans d'autres,
00:46:22 la peur a changé de camp.
00:46:24 - On appelait ça les frères à quatre bras.
00:46:26 C'était les frères à quatre bras.
00:46:28 Dans les écoles chrétiennes, vous avez connu ça.
00:46:30 Pourquoi on disait les frères à quatre bras ?
00:46:32 Parce qu'ils avaient des parements blancs
00:46:34 et j'avais la main lourde dans les frères.
00:46:36 - Mais ça, ce n'est pas ma génération.
00:46:38 C'est la génération de nos parents, les frères à quatre bras.
00:46:40 On va marquer une pause.
00:46:42 9h53, Napoléon. Vous aimez Napoléon ?
00:46:44 - Ah oui.
00:46:46 Je préfère Bonaparte.
00:46:48 - C'est vrai.
00:46:50 - Je préfère Bonaparte.
00:46:52 - Il sera là, avec nous.
00:46:54 C'est une surprise que je voulais vous faire partager.
00:46:56 Dans quelques instants,
00:46:58 sur ce plateau, Napoléon.
00:47:00 À tout de suite.
00:47:02 - On va de parler de Napoléon.
00:47:04 Thierry Lenz, vous êtes un des spécialistes.
00:47:06 Je disais tout à l'heure,
00:47:08 et ça, ça nous interroge toujours.
00:47:10 Qu'est-ce qui fait que, quand j'avais 10 ans,
00:47:12 c'était un héros ?
00:47:14 Et qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, dans la France d'aujourd'hui,
00:47:16 ça ne l'est plus ?
00:47:18 - Vous dites ça parce que vous appartenez
00:47:20 à la superstructure médiatique.
00:47:22 Mais si vous allez en dessous de la croûte,
00:47:24 il n'y a absolument aucun problème.
00:47:26 Regardez par exemple, hier,
00:47:28 Le Figaro a fait sa question du jour
00:47:30 sur "Qu'est-ce que vous pensez de Napoléon ?"
00:47:32 En gros, 90 000 réponses, 72 % de gens disent l'apprécier.
00:47:36 Donc, on en parle beaucoup,
00:47:38 mais on en parle assez souvent
00:47:40 sans trop savoir.
00:47:42 Je ne parle pas de vous, évidemment, Pascal,
00:47:44 parce que vous savez tout sur Napoléon.
00:47:46 Mais on l'a vu au moment du bicentenaire,
00:47:48 lorsqu'on a organisé des débats.
00:47:50 Dès que vous posez une petite question à vos contradicteurs,
00:47:52 vous vous apercevez qu'ils ont des slogans,
00:47:54 et qu'après, c'est terminé.
00:47:56 Il n'y a pas de discussion possible.
00:47:58 On en parle beaucoup, mais les gens continuent à s'y mettre.
00:48:00 - Je suis d'accord avec vous sur le public.
00:48:02 Mais qu'est-ce qui fait que dans l'espace médiatique,
00:48:04 comment expliquer que les profs, les intellectuels,
00:48:06 les artistes, c'est toujours la même chose, d'ailleurs.
00:48:08 C'est les mêmes, d'ailleurs.
00:48:10 C'est ça qui m'intéresse toujours.
00:48:12 Les profs, moi, je me souviens,
00:48:14 j'avais un prof,
00:48:16 qui allait à l'Ariete-Corse.
00:48:18 - Vous ne pouvez pas les commencer par là.
00:48:20 - C'est un biais.
00:48:22 - Je crois que j'en avais pas qu'un.
00:48:24 Mais en CM2, j'avais un...
00:48:26 - Oui, mais là aussi,
00:48:28 je le dis souvent,
00:48:30 parce qu'on a une idée assez fausse
00:48:32 des programmes scolaires actuels.
00:48:34 Ceux qui ont été réformés par Jean-Michel Blanquer
00:48:36 ont remis Napoléon à l'honneur.
00:48:38 - Tant mieux.
00:48:40 - En 4e et en 1re, de façon assez considérable.
00:48:42 Ça veut dire que ça fait peut-être 3 heures dans l'année,
00:48:44 mais ils ont tout le 19e siècle à étudier.
00:48:46 Et les profs sont assez partants.
00:48:48 On a fait des formations de professeurs
00:48:50 avec la Fondation Napoléon
00:48:52 sur le Congrès de Vienne,
00:48:54 parce qu'ils doivent l'enseigner
00:48:56 et personne ne l'enseigne jamais.
00:48:58 - On l'enseignait, moi, le Congrès de Vienne.
00:49:00 - Il était très intéressé.
00:49:02 - Il est encore là, en 3e.
00:49:04 - Mon fils est en 1re,
00:49:06 et il vient d'avoir une interrogation sur le Congrès de Vienne,
00:49:08 sur les vainqueurs du Congrès de Vienne.
00:49:10 - Je confirme, ça l'intéresse beaucoup.
00:49:12 - C'est prévu par les programmes,
00:49:14 et donc on n'est pas dans une situation
00:49:16 comme il y a 10 ans.
00:49:18 - Tant mieux.
00:49:20 - Soumaïa Labidi, à 10h02, nous rappelle les titres du jour.
00:49:22 - On va parler un peu de Napoléon,
00:49:24 pas que de Napoléon, j'ai 2-3 choses à vous faire écouter,
00:49:26 notamment Emmanuel Macron.
00:49:28 - Réveillez-vous !
00:49:30 - Il a plein de panoplies, un jour c'est Superman,
00:49:32 un jour c'est Allô Vladimir,
00:49:34 après c'est Je pars au Proche-Orient,
00:49:36 et là c'est le PDG de la Start-Up Nation.
00:49:38 - Et le chômage repart à la hausse.
00:49:40 - Le chômage, il baisse partout,
00:49:42 il baisse partout en Europe.
00:49:44 Alors arrêtez, vous le savez comme moi.
00:49:46 - Il repart à la hausse en France.
00:49:48 - Oui, mais le seul truc qui marchait à peu près bien,
00:49:50 effectivement, c'était le...
00:49:52 - Son bilan, c'est la baisse du chômage,
00:49:54 et là ça lui échappe.
00:49:56 - Mais il était dans un...
00:49:58 Enfin moi j'ai trouvé très étonnant la manière,
00:50:00 on en parlera dans une seconde, la manière dont il a parlé au patron,
00:50:02 dire au patron "réveillez-vous", ils sont réveillés,
00:50:04 j'ai envie de dire, et eux ils réussissent des choses.
00:50:06 Soumaïa Labidi.
00:50:08 Soumaïa Labidi.
00:50:10 - Un accord et déjà de nombreuses réactions dans le monde,
00:50:16 l'Union Européenne, en plus de se réjouir
00:50:18 de cet accord, réclame un sursaut humanitaire,
00:50:20 tout comme la Chine qui espère qu'il contribuera
00:50:22 à la désescalade.
00:50:24 Moscou s'est également félicité de l'accord,
00:50:26 ajoutant, je cite, que c'est exactement ce à quoi
00:50:28 la Russie a appelé dès le début de l'escalade du conflit
00:50:30 au Proche-Orient.
00:50:32 Israël publie une liste de 300 prisonniers
00:50:34 et détenus palestiniens qui pourraient être libérés
00:50:36 dans le cadre de l'accord qui vient d'être scellé.
00:50:38 Cette publication donne aux citoyens
00:50:40 la possibilité de faire appel contre la libération
00:50:42 de certains détenus.
00:50:44 Le président de la République,
00:50:46 Emmanuel Macron, a dit que la Chine ne pourrait pas
00:50:48 être la seule à être libérée.
00:50:50 Selon les médias israéliens, la grande majorité
00:50:52 d'entre eux ont été arrêtés pour émeutes
00:50:54 et jets de pierres en Cisjordanie
00:50:56 ou à Jérusalem-Est.
00:50:58 Et puis les experts semblent unanimes
00:51:00 la chute d'une météorite, et je cite
00:51:02 "une hypothèse fort peu probable dans l'affaire
00:51:04 de la voiture rouge au toit transpercée
00:51:06 ce lundi matin à Strasbourg-Neuf".
00:51:08 En revanche, cela pourrait être
00:51:10 la conséquence de la chute d'un bloc de glace
00:51:12 tombé d'un avion.
00:51:14 - Ça, la probabilité de prendre
00:51:16 une météorite dans ta voiture,
00:51:18 quand même, c'est...
00:51:20 Je salue nos amis de Nantes.
00:51:22 Vous savez qu'on a parlé des décorations de Noël
00:51:24 qui n'existent plus à Nantes.
00:51:26 Nantes ne célèbre plus de Noël
00:51:28 parce que maintenant, Noël est une fête multiculturelle
00:51:30 pour Nantes. - Il y a la mer Noël.
00:51:32 - Il y a la mer Noël, effectivement. Et Mme Roland,
00:51:34 la maire de Nantes, a fait une petite tweet en disant "Pascal Praud
00:51:36 a fait une fake news".
00:51:38 Bon, qu'elle écoute d'abord Alba Ventura ce matin
00:51:40 sur une radio périphérique qui dit à peu près la même chose
00:51:42 que moi, mais surtout, il y a une pétition à Nantes
00:51:44 qui va se mettre en place pour le retour
00:51:46 parce que c'est du leader inouï !
00:51:48 On ne dit plus Noël à Nantes,
00:51:50 on dit le voyage en hiver, comme vous le savez.
00:51:52 Mais bien sûr, on ne dit plus Noël !
00:51:54 C'est le voyage en hiver, on en a fait, mais regardez.
00:51:56 Et alors, figurez-vous qu'il y a une pétition
00:51:58 et Nantes, elles ne sont pas contentes, évidemment.
00:52:00 Et vous allez voir cette affiche
00:52:02 du dimanche 10 décembre, marché de
00:52:04 Canclo. C'est Christophe Nouvel
00:52:06 qui m'a fait passer cette petite info,
00:52:08 Dimanche 10 décembre, marché de
00:52:10 Canclo, on se rebelle,
00:52:12 créateur, vin chaud, tartiflette,
00:52:14 et vous verrez des sapins de Noël
00:52:16 à Nantes qui ne sont pas du tout contents.
00:52:18 Mais oui, on déstructure,
00:52:20 on déconstruit,
00:52:22 c'est multiculturel !
00:52:24 - La bêtise est infinie.
00:52:26 - Je suis bien content de vous entendre.
00:52:28 - Je suis en train de me mettre sur des énergies.
00:52:30 - En tout cas, ça va. - Je serai sauvé, là.
00:52:32 - On va parler de Napoléon dans une seconde,
00:52:34 mais parlons du chef de l'État d'aujourd'hui
00:52:36 avant de celui d'hier.
00:52:38 Voyons ce qu'a dit,
00:52:40 moi j'ai été très étonné, parce qu'hier soir,
00:52:42 on en a parlé, je n'arrivais même pas à savoir
00:52:44 qui il visait. En fait, il ne parlait peut-être
00:52:46 même pas au patron, c'est incompréhensible.
00:52:48 Qui il vise ? - Moi, je crois que
00:52:50 j'ai compris. - C'est pas les patrons ? Moi, j'ai eu ce matin
00:52:52 François Asselin, il me dit "mais c'est pas nous".
00:52:54 - Oui, c'est l'entièreté de la population.
00:52:56 - Mais... - Un métallique français,
00:52:58 réveillez-vous, réveillez-vous,
00:53:00 le chômage reprend. - Mais réveillez-vous,
00:53:02 mais il a les patrons devant lui ! - Je sais bien,
00:53:04 mais il en profite parce qu'il est filmé et qu'il y a un micro.
00:53:06 - Je crois que c'est pas chez l'école des fans.
00:53:08 Bon, écoutez le président de la République,
00:53:10 et si vous avez une clé d'interprétation,
00:53:12 n'hésitez pas à nous la donner.
00:53:14 - Je suis d'accord avec vous. - On va lancer ce programme,
00:53:16 on va y mettre toute notre énergie,
00:53:18 mais à côté de ça, on va devoir continuer
00:53:20 à mettre beaucoup d'énergie collectivement
00:53:22 pour le pays et continuer à avancer.
00:53:24 Parce que je vois, avec inquiétude,
00:53:26 je vous le dis franchement, le discours ambiant.
00:53:28 Et j'ai le sentiment, quand je regarde
00:53:30 ces derniers mois,
00:53:32 qu'on serait arrivé.
00:53:34 Quand j'écoute les grands débats, au fond,
00:53:36 oui, l'assurance chômage,
00:53:38 les retraites,
00:53:42 on peut redistribuer
00:53:44 pour revenir en arrière.
00:53:46 Les réformes, on pourrait mettre sur pause.
00:53:48 C'est le moment de savoir
00:53:50 comment on va être plus gentil,
00:53:52 comment on va engager.
00:53:54 Réveillez-vous.
00:53:56 Je vous le dis en toute sincérité.
00:53:58 Réveillez-vous.
00:54:00 On a un taux de chômage de 2,5%.
00:54:02 Il y a aujourd'hui, au moment où je vous parle,
00:54:04 des restaurateurs qui n'arrivent pas
00:54:06 à ouvrir en pleine saison parce qu'ils n'arrivent pas
00:54:08 à embaucher.
00:54:10 On a des hôtels qui ne sont pas ouverts à plein
00:54:12 parce qu'ils n'arrivent pas à embaucher.
00:54:14 On a des entreprises dans tous les secteurs
00:54:16 qui voudraient se développer et qui ne prêtent pas
00:54:18 de clients parce qu'ils n'arrivent pas à embaucher.
00:54:20 On a des finances publiques qui ne me donnent pas
00:54:22 le sentiment qu'on peut lâcher l'effort non plus.
00:54:24 Donc quiconque pense que le temps
00:54:28 est au repos
00:54:30 au mauvais compromis,
00:54:32 c'est-à-dire celui qui se fait
00:54:34 contre l'énergie de l'Etat,
00:54:36 de la société civile,
00:54:38 de notre tissu économique,
00:54:40 qui pense qu'on pourrait, en quelque sorte,
00:54:42 dans le moment que nous vivons,
00:54:44 quand je vois nos voisins qui sont pour certains
00:54:46 en train de rentrer en récession,
00:54:48 les tensions géopolitiques sont mauvaises pour l'économie,
00:54:50 nous ralentir,
00:54:52 on ne vit pas dans le même monde.
00:54:54 Il est devant des patrons.
00:54:56 Il y a des industries
00:54:58 qui n'arrivent pas à embaucher.
00:55:00 Et parallèlement, il dit "réveillez-vous".
00:55:02 À qui il parle ?
00:55:04 Il parle aux Français.
00:55:06 Il s'est saisi de cette tribune pour s'adresser
00:55:08 à la population, aux Français, sur le thème.
00:55:10 On a fait des réformes,
00:55:12 elles ne sont pas suffisantes. Il faut continuer
00:55:14 à réformer le marché du travail. Ne croyez pas
00:55:16 que tout est gagné. Ne croyez pas que le chômage
00:55:18 va continuer à baisser. La croissance n'est pas
00:55:20 très forte. L'Allemagne,
00:55:22 entre en récession.
00:55:24 - Il dit ça aux patrons.
00:55:26 - Il a l'impression qu'il les engueule.
00:55:28 Il a l'impression qu'il engueule les patrons.
00:55:30 Quand il dit "réveillez-vous", je vous le dis
00:55:32 très clairement, pardonnez-moi, il s'adresse à eux.
00:55:34 - Il peut le dire aussi à Olivier Faure qui propose
00:55:36 60 000 euros pour les décrocheurs scolaires.
00:55:38 - Mais quand il dit "réveillez-vous", c'est à eux
00:55:40 qu'il s'adresse.
00:55:42 - Ce n'est pas le plus important.
00:55:44 - Vous avez raison, ce n'était pas à eux qu'il fallait le dire.
00:55:46 - Et puis il y a un ton,
00:55:48 il y a une couleur.
00:55:50 Je vous assure,
00:55:52 je suis très étonné.
00:55:54 - Je pense que c'est une première répétition
00:55:56 pour le genre de discours
00:55:58 qu'il tiendra quand il ne sera plus
00:56:00 président de la République.
00:56:02 - Ah bon ?
00:56:04 - Quand il fera de la politique.
00:56:06 - C'est très juste.
00:56:08 On dirait qu'il y a une déconnexion entre
00:56:10 sa fonction de président de la République et son discours.
00:56:12 - On dirait que ce n'est pas lui.
00:56:14 - Et quand il dit "ça va mal, mais qui est au pouvoir ?"
00:56:16 - Qui est responsable de l'intégration ?
00:56:18 - Mais je vous dis, il y a plein de panoplies.
00:56:20 - Un jour, c'est la panoplie...
00:56:22 Là, c'était le PDG de...
00:56:24 - Oui, mais là, c'est les deux en même temps.
00:56:26 C'est troublant.
00:56:28 - Parfois, c'est la panoplie "allô Vladimir".
00:56:30 - Non, mais c'est Macron qui engueule Emmanuel
00:56:32 parce qu'il n'y a pas de résultats.
00:56:34 - Il y a une inquiétude et un agacement.
00:56:36 La seule chose qu'il pouvait vraiment mettre en avant,
00:56:38 c'était la baisse du chômage.
00:56:40 Et vu que ça s'arrête, même au contraire...
00:56:42 - L'assurance chômage, il n'y aurait beaucoup à dire.
00:56:44 L'assurance chômage qui n'est plus une assurance.
00:56:46 - C'est un discours d'opposition.
00:56:48 - Ils sont endormis.
00:56:50 Ils attendent surtout de retrouver du poire d'achat.
00:56:52 - Non, ils attendent la fin du mois d'août.
00:56:54 - Bon.
00:56:56 Je voulais vous montrer peut-être un mot.
00:57:00 Vous vouliez parler d'un mot sur Jean-Luc Mélenchon.
00:57:02 C'est très intéressant.
00:57:04 Ça nous rappelle évidemment au premier sujet
00:57:06 que nous avons traité tout à l'heure
00:57:08 sur ce qui se passe en Israël.
00:57:10 Il est toujours interrogé sur pourquoi vous ne dites pas "terroriste".
00:57:12 Et il va répondre dans cette prise de parole.
00:57:16 Il dit "j'aurais pu aussi appeler les Israéliens,
00:57:18 si j'ai bien compris, j'aurais pu les nommer kleptomanes,
00:57:20 parce qu'ils volent des territoires".
00:57:22 C'est bien ça qu'il va dire.
00:57:24 Écoutez cet extrait.
00:57:26 - Je commence par dire que nous sommes enrichis,
00:57:30 parce que c'est des populations sans défense
00:57:32 qui prennent les coups.
00:57:34 Je dis ma compassion.
00:57:36 On dit que j'en ai manqué.
00:57:38 J'aimerais bien savoir pourquoi.
00:57:40 Et surtout, immédiatement, cesser le feu.
00:57:42 Et immédiatement mettre en avant
00:57:44 qu'il existe une solution.
00:57:46 C'est les deux États.
00:57:48 Je sais que ce point peut être discuté par l'un ou par l'autre.
00:57:50 Mais en attendant, moi je m'appuie
00:57:52 sur les résolutions des Nations Unies.
00:57:54 Et j'utilise le vocabulaire du droit international.
00:57:58 Parler la langue du droit international,
00:58:00 on a dit "ah oui, ben c'est normal,
00:58:02 c'est un intellectuel, il coupe les cheveux en quatre".
00:58:04 Alors quand même, comme m'a dit une meute de micro,
00:58:12 alors c'est si dur que ça de dire terrorisme.
00:58:14 Ah mais j'aurais pu dire kleptomane.
00:58:16 (Rires)
00:58:18 Pourquoi pas ?
00:58:20 Après tout, c'est une activité de vol
00:58:22 du territoire des uns par les autres.
00:58:24 Tout ça n'est pas sérieux.
00:58:26 Pourquoi je m'y oppose à ce moment-là ?
00:58:28 Bien sûr qu'un acte peut être un acte terroriste.
00:58:30 C'est-à-dire un acte qui est destiné
00:58:32 à faire tellement peur
00:58:34 que vous ne vous êtes plus bougé.
00:58:36 C'est un acte. Mais un acte,
00:58:38 il est d'une responsabilité individuelle.
00:58:40 La personne est poursuivie en droit pour son acte.
00:58:44 Après on regarde ses intentions,
00:58:46 après on regarde le contexte,
00:58:48 la justice est toujours rendue dans ces conditions-là.
00:58:52 Donc il considère qu'Israël n'est même pas sur sa terre.
00:58:54 Non, non, mais c'est sidérant.
00:58:56 C'est sidérant parce qu'on se demande
00:58:58 jusqu'à quel degré d'ignominy il peut descendre
00:59:00 et ensuite, moi je suis pour le plus petit dénominateur commun.
00:59:02 Il me semble que 100% des gens
00:59:04 devraient dire que le Hamas
00:59:06 est un mouvement terroriste et barbare.
00:59:08 Ça ne veut pas dire qu'on soutient ce qui se passe en Cisjordanie,
00:59:10 les assassinats des Palestiniens
00:59:12 par la frange extrémiste des colons.
00:59:14 Ça veut dire simplement que,
00:59:16 problème par problème,
00:59:18 on s'entend sur l'essentiel.
00:59:20 Ces gens-là sont des barbares, des terroristes
00:59:22 et ils essayent de louvoyer...
00:59:24 Là, vous parliez de la difficulté
00:59:26 à décrypter le discours de Macron.
00:59:28 Là, décrypter le discours de Mélenchon,
00:59:30 par moments, ce n'est pas très facile.
00:59:32 Il veut à tout prix, à toute force...
00:59:34 Là, vous dites louvoyer, il ne louvoie même pas.
00:59:36 Oui, dans un premier temps, c'est clair.
00:59:38 Et ensuite, quand il parle, oui, mais alors l'acte terroriste
00:59:40 est une responsabilité individuelle, machin, machin...
00:59:42 Il se noie parce qu'il essaie de...
00:59:44 Il ne se noie même pas.
00:59:46 Il sait précisément ce qu'il raconte.
00:59:48 Oui, parce qu'il essaie de complaire
00:59:50 à un électorat, même après l'ignominy,
00:59:52 même après la barbarie.
00:59:54 M. Mélenchon reconnaissait
00:59:56 rentrer dans l'humanité, sortir de l'inhumanité,
00:59:58 reconnaissait que des gens
01:00:00 qui éventrent des femmes enceintes, qui tuent
01:00:02 des nourrissons d'une balle dans la tête, sont des terroristes
01:00:04 et des barbares. Ensuite, on pourra discuter
01:00:06 du reste.
01:00:08 Au moment, on a 8 otages et
01:00:10 40 Français qui sont morts.
01:00:12 Par ailleurs. Des ressortissants français.
01:00:14 Dites, en passant.
01:00:16 Sur les bords de la scène.
01:00:18 D'abord, le film de Napoléon,
01:00:20 qui sort aujourd'hui de Ridley Scott.
01:00:22 Manifestement, il ne vous a pas
01:00:24 enthousiasmé.
01:00:26 Thierry Lenz.
01:00:28 Pourquoi vous n'avez pas trouvé bon ce film ?
01:00:30 Est-ce qu'au moins, il a une vertu pédagogique ?
01:00:32 On s'attendait
01:00:34 à des merveilles.
01:00:36 Ça fait des mois
01:00:38 que la production nous dit que c'est
01:00:40 le plus grand film sur Napoléon,
01:00:42 que seul Ridley Scott a compris Napoléon.
01:00:44 Il y a deux aspects.
01:00:46 On était complètement prêts à admettre
01:00:48 les erreurs historiques, à partir du moment
01:00:50 où il y a un bon spectacle.
01:00:52 Des erreurs historiques, on a été gâtés.
01:00:54 Par exemple ?
01:00:56 Le bombardement des pyramides.
01:00:58 Un autre exemple, si vous le permettez.
01:01:00 Les films ont dit qu'il rentre de l'île d'Elbe
01:01:02 pour retrouver Joséphine, elle est morte depuis un an.
01:01:04 Pourquoi ils font ça ?
01:01:06 C'est tellement sale.
01:01:08 C'est grossier.
01:01:10 Sincèrement, je veux redresser les torts de personne.
01:01:12 On a vu, il y a eu une interview
01:01:14 du conseiller historique hier.
01:01:16 Il a été convoqué 15 jours avant le tournage.
01:01:18 Comment voulez-vous qu'un conseiller historique
01:01:20 puisse agir alors que tout est prêt ?
01:01:22 D'autant plus que Ridley Scott se vante
01:01:24 d'avoir filmé un film pareil en 62 jours.
01:01:26 Vous n'alliez pas commencer
01:01:28 à discuter de tous les éléments historiques.
01:01:30 D'autant plus que lui-même dit
01:01:32 qu'on lui a demandé de donner un peu d'ambiance.
01:01:34 C'est un médiéviste.
01:01:36 Il n'a même pas donné une ambiance médiévale.
01:01:38 Il a donné l'ambiance qu'on lui demandait de donner
01:01:40 parce que Ridley Scott avait décidé
01:01:42 de tourner les choses ainsi.
01:01:44 Ce qui est plus grave, à mon avis,
01:01:46 parce que tout le monde disait "on va voir des batailles".
01:01:48 Le problème, c'est que le film est mauvais.
01:01:50 C'est-à-dire que ce n'est pas un film qu'on regarde avec plaisir.
01:01:52 Y compris si on ne connaît rien à Napoléon.
01:01:54 Les batailles ont l'air des bagarres des vikings
01:01:56 dans la série "Va là là".
01:01:58 C'est tout ça.
01:02:00 C'est presque ridicule.
01:02:02 Y compris le montage qui est coupé à la serpe.
01:02:04 On me dit "parce qu'il y a une version de 4h30,
01:02:06 donc ils devaient résumer etc."
01:02:08 Mais à ce point-là,
01:02:10 c'est...
01:02:12 Après que les gens aillent le voir,
01:02:14 se fassent leur idée,
01:02:16 il y a des gens qui vont l'aimer.
01:02:18 Hier soir, il y a eu une avant-première
01:02:20 avec un petit sondage à la fin.
01:02:22 On est tombé sur un tiers des gens qui avaient aimé le film.
01:02:24 Je pense que deux tiers ne l'ont pas aimé.
01:02:26 C'était une avant-première qui était faite
01:02:28 pour des gens qui sont un peu spécialisés
01:02:30 dans ces questions-là.
01:02:32 - Pourquoi on ne le fait pas nous ?
01:02:34 Pourquoi ce n'est pas les Français qui le font ?
01:02:36 - Il faut 130 millions d'euros pour faire ça.
01:02:38 - Mais on le vendrait dans le monde entier.
01:02:40 - Bien sûr.
01:02:42 Il y a des réalisateurs français.
01:02:44 Par exemple, je pense à Jean-François Richet
01:02:46 qui a fait "L'empereur de Paris".
01:02:48 Il a des projets sur ce sujet-là.
01:02:50 Il y en parle.
01:02:52 - Il faudrait une série.
01:02:54 Il faudrait faire 10 Napoléons.
01:02:56 Il faudrait faire une série 10 fois 90 minutes.
01:02:58 A chaque fois, ça coûterait peut-être...
01:03:00 - Je peux vous raconter quelque chose ?
01:03:02 J'ai été dans un projet de série
01:03:04 avec Jean-François Richet,
01:03:06 avec une grande société de production française.
01:03:08 La plus grande.
01:03:10 Celle qui est née avec le cinéma.
01:03:12 On nous a dit
01:03:14 qu'on allait le faire.
01:03:16 Mais on va essayer de chercher un diffuseur.
01:03:18 Ils sont allés voir les grandes plateformes
01:03:20 pour faire cette série.
01:03:22 Tout le monde leur a dit
01:03:24 qu'ils comprenaient un mal blanc.
01:03:26 Je jure que c'est vrai.
01:03:28 Qu'est-ce qu'on entend là ?
01:03:30 Steven Spielberg va...
01:03:32 Dit-on, parce que c'est la 5e fois
01:03:34 qu'il le dit, qu'il va reprendre
01:03:36 le scénario de Kubrick.
01:03:38 - Le fameux scénario de Kubrick.
01:03:40 Il n'est pas bon ?
01:03:42 - Non.
01:03:44 Ce n'est pas l'histoire de Napoléon
01:03:46 pour faire une série.
01:03:48 C'est une vision un peu hollywoodienne.
01:03:50 On a une chance qu'avec Spielberg,
01:03:52 ça va être un bon film.
01:03:54 Dans tous les cas.
01:03:56 - Quel est le meilleur film sur Napoléon ?
01:03:58 - Ça tombe bien.
01:04:00 Il ressort en ce moment en salle à Paris.
01:04:02 C'est un film de 1966.
01:04:04 Il a été réalisé par le russe
01:04:06 Sergei Bondarchuk.
01:04:08 La version russe de "Guerre et paix".
01:04:10 Ça dure 6 heures.
01:04:12 On ne s'ennuie pas une seconde.
01:04:14 - Qui joue Napoléon ?
01:04:16 - C'est un acteur américain.
01:04:18 Un peu grand pour le rôle.
01:04:20 Mais Napoléon est peu présent dans "Guerre et paix".
01:04:22 C'est peut-être ça la solution des films sur Napoléon.
01:04:24 - Mais Clavier avait fait un Napoléon.
01:04:26 - Oui, très bien.
01:04:28 On en parlait tout à l'heure hors antenne.
01:04:30 - Daniel Mesquich ressemblait beaucoup à...
01:04:32 - Il y a 296 acteurs.
01:04:34 - Abel Gance qui est devenu fou à la fin.
01:04:36 Il se prenait pour Napoléon.
01:04:38 - C'était "Dieu donné".
01:04:40 - Ah pardon.
01:04:42 Abel Gance l'avait réalisé.
01:04:44 - "Dieu donné", il se prenait vraiment pour Napoléon.
01:04:46 - Il est enterré en uniforme de chasseur à cheval de la garde.
01:04:48 - Qui ça ?
01:04:50 - Albert Diodonné.
01:04:52 - Ça peut laisser des traces.
01:04:54 - Oui.
01:04:56 - Pierre Mondi avait joué également.
01:04:58 - Il était pas mal pour un film
01:05:00 qui n'est plus trop regardable aujourd'hui.
01:05:02 Parce que c'est les films français des années 50-60
01:05:04 avec un montage un petit peu...
01:05:06 - Donc le mieux c'est celui de Clavier
01:05:08 qui était sur France Télévision.
01:05:10 - Oui.
01:05:12 - Ce qu'il faut faire sur Napoléon,
01:05:14 c'est faire des moments de sa vie.
01:05:16 C'est-à-dire développer un moment de sa vie.
01:05:18 Y compris d'ailleurs en étant fantaisiste.
01:05:20 Je prends toujours l'exemple de "Monsieur N".
01:05:22 A la fois rien n'est vrai dans le film "Monsieur N",
01:05:24 mais tout est vrai.
01:05:26 C'est ça qui est extraordinaire.
01:05:28 C'est un très bon film parce que
01:05:30 il y a Toretton qui joue Napoléon.
01:05:32 - Et c'est Antoine de Cône qui avait fait ça.
01:05:34 - Il fait une vraie composition.
01:05:36 C'est très intéressant.
01:05:38 On sort de là sans croire que Napoléon
01:05:40 était un bon artiste.
01:05:42 On sort de là sans croire que Joséphine
01:05:44 était une espèce de catin
01:05:46 qui ne pensait qu'à une chose,
01:05:48 c'était de passer dans la pièce à côté.
01:05:50 - Et les guiteries aussi.
01:05:52 - Oui, c'est guiterie.
01:05:54 C'est toujours bien, mais c'est jamais bien.
01:05:56 - Ce matin, j'ai été avec
01:05:58 les jeunes gens de CNews.
01:06:00 C'est intéressant parce qu'ils ont 25 ans.
01:06:02 Nous, on est le plus vieux aujourd'hui.
01:06:04 Comment ils perçoivent Napoléon ?
01:06:06 Je leur ai dit d'aller dans la rue
01:06:08 et de voir comment les Français aujourd'hui
01:06:10 perçoivent Napoléon. Question vraiment ouverte.
01:06:12 Et j'attends la réponse avec impatience
01:06:14 parce que ça m'intéresse beaucoup.
01:06:16 On va les écouter.
01:06:18 On va écouter.
01:06:20 - C'est un grand homme
01:06:22 qui a élargi
01:06:24 les territoires de la France.
01:06:26 Mais avec un point de vue
01:06:28 historique, c'était un peu considéré
01:06:30 comme positif. Dans notre époque,
01:06:32 ça fait plutôt reflet
01:06:34 à du négatif.
01:06:36 Je ne sais pas comment ça se passe avec M. Foussi.
01:06:38 - C'est le modèle
01:06:40 du personnel politique français.
01:06:42 - C'est à la fois quelqu'un de visionnaire
01:06:44 pour l'Europe
01:06:46 et aussi quelqu'un qui
01:06:48 a
01:06:50 peut-être eu beaucoup trop d'ambition.
01:06:52 - Un grand homme
01:06:54 qui fait beaucoup de choses
01:06:58 pour la France et dont on a encore l'héritage
01:07:00 pour le Côte-Sibélie.
01:07:02 - Bon, c'était...
01:07:04 C'était pas très instructif.
01:07:06 - Non, mais c'est la première
01:07:08 qui dit bien les choses.
01:07:10 Elle évoque les points noirs
01:07:12 du règne, incontestables.
01:07:14 Il faut en parler. On en a beaucoup parlé.
01:07:16 En même temps, elle dit
01:07:18 il y a 200 ans, c'est un homme du passé.
01:07:20 C'est exactement ça. On est en train de parler
01:07:22 d'histoire. On ne parle pas d'un monsieur
01:07:24 qu'on pourrait aller voir en lui disant
01:07:26 "Vous savez, vous avez rétabli l'esclavage, c'était pas bien."
01:07:28 Ce qu'il faut savoir, c'est pourquoi, comment,
01:07:30 dans quelles circonstances, pourquoi un homme
01:07:32 comme ça, qui est un homme des Lumières,
01:07:34 anti-esclavagiste, qui avait promis
01:07:36 de ne pas rétablir l'esclavage, finalement, le fait.
01:07:38 C'est ça qui est intéressant, c'est de savoir
01:07:40 pourquoi il a retourné
01:07:42 sa veste sur ce sujet à ce moment-là.
01:07:44 - Alors, Gérard Leclerc...
01:07:46 - Vous avez trop regardé
01:07:48 "Ridley Scott", c'était vous.
01:07:50 - Gérard Leclerc, qui nous manque tous les jours.
01:07:52 Quel dommage, évidemment,
01:07:54 qu'il ne soit pas sur ce plateau. Parce que lui,
01:07:56 il était assez offensif, quand même, sur
01:07:58 Napoléon, pour regretter
01:08:00 le parcours, bah oui,
01:08:02 des morts, des guerres.
01:08:04 La France, en 1815, elle est à genoux,
01:08:06 elle est par terre, et que...
01:08:08 - Tout ça est vrai, mais le regretter,
01:08:10 accuser, etc., c'est pas des mots d'histoire.
01:08:12 Ce sont des mots de gens qui,
01:08:14 par rapport à leur présent, à leur sentiment
01:08:16 d'aujourd'hui, comme ça, se mettent en colère
01:08:18 contre un homme du passé. - Non, mais on a le droit
01:08:20 d'avoir un sentiment sur ceux qui nous gouvernent
01:08:22 ou ceux qui nous ont gouvernés. - Bien sûr, mais enfin, il faut aussi
01:08:24 faire un peu d'histoire, si on parle d'histoire.
01:08:26 - Gérard Leclerc, c'est vrai,
01:08:28 regrettait que l'on magnifie trop
01:08:30 Napoléon, et notamment, disait souvent,
01:08:32 parce que j'aimais beaucoup Gérard Leclerc, je le voyais souvent...
01:08:34 - Je l'ai vu, le dire ici. - Oui, et Gérard Leclerc
01:08:36 disait "il a rendu la France plus petite
01:08:38 que lorsqu'il l'a trouvée", en
01:08:40 termes de territoire. Donc on parle du conquérant,
01:08:42 mais la France s'est retrouvée plus petite. - Oui, c'est la phrase du général
01:08:44 de Gaulle dans les chaînes qu'on a là-bas.
01:08:46 Il a rendu la France... et il ajoute, et il ajoute
01:08:48 "ne marchandons pas la grandeur".
01:08:50 - Oui, monsieur Lens, on dit que le général de Gaulle n'aimait
01:08:52 pas tellement Napoléon. J'ai lu ça plusieurs fois.
01:08:54 - C'était un concurrent ? - Oui, c'est ce que j'allais dire.
01:08:56 C'est-à-dire que
01:08:58 c'est un concurrent, c'est toujours la même chose.
01:09:00 - Un concurrent.
01:09:02 Mais comment se fait-il qu'il n'y ait pas en France, à part à Corse,
01:09:04 une seule place où rue Napoléon...
01:09:06 - Ecoutez, parce que Napoléon est partout.
01:09:08 Il y a quelques années, il y a eu
01:09:10 ce débat, il faudrait une rue Napoléon à Paris.
01:09:12 - Mais il y en a une ! - Une rue Bonaparte.
01:09:14 - Il y a une rue Bonaparte.
01:09:16 - Mais Napoléon, c'est Paris.
01:09:18 - C'est un quartier très chic. - Napoléon est partout
01:09:20 dans Paris. Alors, où on lui donne,
01:09:22 je ne sais pas, l'esplanade des Invalides, comme avait
01:09:24 prévu le général de Gaulle en 1969 ?
01:09:26 Mais on ne va pas lui donner une petite rue qui n'a pas
01:09:28 de nom pour le moment, qui s'appelait rue des Fleurs,
01:09:30 et on va dire que ça va être la rue Napoléon. - Je rappelle que toutes les
01:09:32 grandes artères qui...
01:09:34 - Voilà. - ... qui partent
01:09:36 de l'arc de Triomphe sont des généraux.
01:09:38 - Mais oui, et tout autour
01:09:40 d'Ilsis, de Pressebourg...
01:09:42 - Et les boulevards des Maréchaux. - Ilsis, de Pressebourg, sont des traités
01:09:44 de paix, la rue de Gaëlle... - Pressebourg.
01:09:46 - Voilà, etc. - Bien sûr.
01:09:48 Alors, vous avez sur les bords
01:09:50 de la scène, histoire et secret du tombeau.
01:09:52 Le tombeau. Alors ça, c'est génial
01:09:54 parce que quand il est...
01:09:56 Quand il meurt à Saint-Hélène,
01:09:58 d'ailleurs, on ne sait pas s'il est empoisonné ou pas,
01:10:00 il y a de l'arsenic, on ne sait pas, il y a tellement...
01:10:02 - On sait, mais je vais vous laisser... - Ah ben non !
01:10:04 - On sait qu'il n'a pas été empoisonné.
01:10:06 - On sait qu'il n'a pas été empoisonné. Bon.
01:10:08 Il est dans cinq cercueils, et visiblement,
01:10:10 entre le moment où il quitte
01:10:12 ses Longwoods, et il va au cimetière,
01:10:16 le... Comment dire ?
01:10:18 Le bicorne, à l'intérieur du cercueil,
01:10:20 tout ça, c'est une légende ou pas ?
01:10:22 Il va tomber, on va le retrouver au pied
01:10:24 quand on va ouvrir les cercueils. Vrai ou pas ?
01:10:26 - Je peux avoir une minute ?
01:10:28 Je vais essayer de vous la faire en une minute.
01:10:30 Il y a cette histoire, "Napoléon n'est pas aux Invalides",
01:10:32 etc. D'abord, c'est un
01:10:34 petit écho d'un petit livre
01:10:36 paru en 1969, qui a été
01:10:38 développé par un de vos compatriotes
01:10:40 nantais, sur "Napoléon n'est pas aux Invalides".
01:10:43 - Qui était-ce ? - Quel sont...
01:10:45 - Bruno Roi-Henri. Alors, entre Nantes et Angers,
01:10:47 c'est pas chez vous.
01:10:49 Et donc, il...
01:10:51 - Je croyais que c'était Ferrand, moi, qui...
01:10:53 - Donc, il part de quoi ? Il part de ce que vous venez de dire.
01:10:55 Et comme quoi, il suffit de répéter les choses
01:10:57 pour qu'on finisse par les croire.
01:10:59 Lorsque Napoléon est
01:11:01 mis en bière à Sainte-Hélène, il est
01:11:03 dans quatre cercueils, on en est sûr.
01:11:05 Simplement, il y a un procès verbal
01:11:07 rédigé la veille qui parle de trois.
01:11:09 Pourquoi ? Parce que le quatrième est livré le lendemain.
01:11:11 Et ça, on en a toutes les preuves.
01:11:13 On a les factures, on a tout.
01:11:15 - Mais pourquoi il y a trois cercueils ?
01:11:17 C'est-à-dire qu'on les empile comme des pégigonnes ?
01:11:19 - Comme les pharaons. Pourquoi les pharaons ont un sarcophage
01:11:21 multi-pièces ? - Mais il n'est pas embaumé.
01:11:23 - Non, il n'a pas été embaumé parce qu'on n'avait pas
01:11:25 le matériel pour l'embaumer à ce moment-là.
01:11:27 Donc, il y en a quatre, et en 1840,
01:11:29 quand on ouvre les cercueils, il y en a toujours quatre.
01:11:31 - Et on ouvre le cercueil ? On verra Napoléon
01:11:33 quand on ouvre le cercueil ? - On l'ouvre
01:11:35 pour identifier Napoléon. - Et il est comment ?
01:11:37 - Il est à peu près...
01:11:39 Il est reconnaissable. Et autour de l'ouverture
01:11:41 du cercueil en 1840, ce sont ses compagnons d'exil,
01:11:43 des gens qui l'ont vu tous les jours
01:11:45 pendant des années. Bon, aucun ne dit
01:11:47 que ce n'est pas lui. Au contraire, ils ont tous
01:11:49 écrit des textes en disant "on l'a reconnu, on a pleuré".
01:11:51 - Ils sont tous vivants encore ? - Le procès-verbe,
01:11:53 oui, et puis, il y a,
01:11:55 si vous voulez,
01:11:57 c'est toujours très, très difficile
01:11:59 de prouver
01:12:01 que quelque chose a existé
01:12:03 quand des gens vous disent que ça n'a pas existé.
01:12:05 Vous voyez ce que je veux dire ? Et cette histoire
01:12:07 m'empoisonne, si je pouvais me permettre.
01:12:09 Parce qu'après,
01:12:11 il faut ouvrir le tombeau aux Invalides,
01:12:13 il faut faire ceci, il faut faire cela.
01:12:15 On a toutes les preuves... - Pourquoi on n'ouvre pas le tombeau, alors ?
01:12:17 - Pourquoi on l'ouvrirait ?
01:12:19 Parce qu'on a toutes les preuves que c'est Napoléon
01:12:21 qui est aux Invalides. - Mais ce tombeau,
01:12:23 depuis 1840,
01:12:25 le retour, d'ailleurs, des Invalides,
01:12:27 c'est extraordinaire.
01:12:29 Toute la France attend. Il arrive par roi, je crois.
01:12:31 - Oui, il y avait 300 000 personnes...
01:12:33 - Voilà, Hugo raconte ça dans le jeu.
01:12:35 - Mais si on ouvre...
01:12:37 C'est-à-dire que depuis 1840,
01:12:39 a priori, il est dedans et personne
01:12:41 n'y a touché. - Oui, pourquoi voulez-vous qu'on ouvre
01:12:43 les tombeaux ? Je ne sais pas.
01:12:45 - Par curiosité. - Non, mais parce que
01:12:47 vous avez un doute. Mais votre doute,
01:12:49 si vous voulez, d'abord... - On ferait une analyse...
01:12:51 - Non, mais démontrez-moi qu'il y a un doute.
01:12:53 - Non, mais on ferait une analyse d'annéenne,
01:12:55 que sais-je. Aujourd'hui, on peut tout...
01:12:57 - En plus, il y a quelques années, comme ça chauffait un peu,
01:12:59 les responsables du musée de l'armée ont fait
01:13:01 deviser l'ouverture du tombeau.
01:13:03 Mais entre 3 et 4 millions.
01:13:05 Parce que ça pèse 25 tonnes, le couvercle.
01:13:07 Il va falloir le déceler, il va falloir
01:13:09 le soulever, il va falloir sortir les...
01:13:11 Oui, mais voilà, il n'y a pas
01:13:13 de raison d'aller mourir... - Et quand, par exemple, ce week-end,
01:13:15 un bicorn est vendu à 2 millions d'euros,
01:13:17 à chaque fois, je me dis "mais on est sûr qu'il est allé
01:13:19 sur la tête de Napoléon ?"
01:13:21 Comment on peut savoir que ce...
01:13:23 Le type qu'il y a des gens qui ont vraiment rien à faire,
01:13:25 acheter un bicorn à 2 millions d'euros ?
01:13:27 - 2 millions, c'est déjà 200 000 de plus
01:13:29 que celui qui s'était vendu il y a quelques années.
01:13:31 Donc on ne sait pas... - Mais comment on sait
01:13:33 que ce bicorn est allé sur la tête
01:13:35 de Napoléon ? - Si on se met à parler
01:13:37 du marché de l'art, on va
01:13:39 aller assez loin. Il semblerait qu'apparemment,
01:13:41 il semblerait qu'apparemment,
01:13:43 ce bicorn pourrait
01:13:45 être un bicorn authentique
01:13:47 de Napoléon. - Bah attendez, j'espère qu'il est
01:13:49 complètement... Le type qui l'a acheté, il est persuadé,
01:13:51 si vous lui dites qu'il y a une contre-expertise
01:13:53 demain matin, et que c'est un...
01:13:55 - On a vu des choses... - Que ça a été fabriqué en je ne sais où, et que...
01:13:57 - Il veut y croire !
01:13:59 - Il veut y croire, ça suffit !
01:14:01 - Il a perdu 2 millions d'euros !
01:14:03 - Ah non !
01:14:05 - Alors là, vous me surprenez, moi, je pensais que c'était autant,
01:14:07 je pensais qu'il y avait une pièce et tout !
01:14:09 - C'est plus compliqué que ça, parce que
01:14:11 ils ont pas gardé, il y a pas la facture glissée
01:14:13 dans la doublure, si vous voulez. - Et alors,
01:14:15 cette affaire de bicorn, parce qu'en fait,
01:14:17 au départ, les bicorns, on les portait
01:14:19 droits, comme ça,
01:14:21 et Napoléon, pour se faire...
01:14:23 - En bataille, comme on dit. - Oui, mais c'est lui
01:14:25 qui invente le port de... Tout ça,
01:14:27 certains le portaient déjà comme ça,
01:14:29 et lui, il a
01:14:31 utilisé des chapeaux qui ne pouvaient être
01:14:33 portés que comme ça. Par exemple, le chapeau que vous avez
01:14:35 acheté dimanche, essayez de le mettre
01:14:37 autrement, vous n'arriverez pas...
01:14:39 - Il avait quelqu'un qui portait son chapeau
01:14:41 avant de le porter lui-même. - Oui, c'est ça.
01:14:43 Alors c'est son valet de chambre qui raconte ça dans ses
01:14:45 mémoires, oui, qu'il faisait le chapeau.
01:14:47 Puisqu'il y avait une taille à peu près...
01:14:49 - Tout ça est évidemment anecdotique, mais on peut
01:14:51 parler quand même de choses qui ne le sont pas, l'héritage
01:14:53 de Napoléon aujourd'hui. L'héritage
01:14:55 d'un héritage aujourd'hui. Est-ce que, comme on a
01:14:57 coutume de le dire, toute la France
01:14:59 est encore imprégnée de Napoléon ?
01:15:01 Le code civil, les préfets...
01:15:03 - Écoutez,
01:15:05 on a vu tout à l'heure
01:15:07 le président de la République, il parle
01:15:09 énormément sur plein de sujets, et il a parlé un jour
01:15:11 de Napoléon, le 5 mai 1821,
01:15:13 mais 2021,
01:15:15 à l'Institut. Il a eu cette phrase,
01:15:17 après avoir rappelé les points
01:15:19 noirs, etc., il a eu cette phrase,
01:15:21 "Napoléon est une part de nous".
01:15:23 Je trouve que c'est une belle déclaration, parce que
01:15:25 c'est la vérité.
01:15:27 C'est la vérité pour les institutions, pour les
01:15:29 monuments, etc., tout ça, mais c'est même
01:15:31 en vous, et en nous. Prenez l'exemple
01:15:33 du code civil. Le code civil,
01:15:35 200 ans d'application, il y a des choses
01:15:37 qui nous paraissent complètement détournées. Je prends toujours
01:15:39 l'exemple des successions.
01:15:41 Il ne vous viendrait jamais à l'idée de déshériter
01:15:43 vos enfants. Vous avez bien envie, parfois,
01:15:45 mais vous ne pouvez pas. Vous savez que vous ne pouvez pas le faire.
01:15:47 Alors que dans plein de
01:15:49 pays du monde, vous pouvez parfaitement le faire.
01:15:51 Pour nous, Français, c'est inconcevable
01:15:53 de déshériter ses enfants.
01:15:55 - Aux Etats-Unis, c'est possible. - Ça vient d'où ? Ça vient du
01:15:57 code civil. Vous balayez devant...
01:15:59 Autrefois, on balayait devant sa porte, quand il y avait
01:16:01 de la neige, etc. C'est un texte
01:16:03 de 1802. On enterre
01:16:05 les morts à six pieds sous terre, c'est un texte
01:16:07 de 1804. Donc il y a des tas de choses de notre
01:16:09 vie quotidienne
01:16:11 qui viennent de là,
01:16:13 et qui sont pratiquement... qui ont créé des mœurs
01:16:15 communes.
01:16:17 Même si, aujourd'hui, on
01:16:19 peut encore en discuter, mais on va dire que sur une partie
01:16:21 de la population, ça a créé quelque chose de
01:16:23 très commun dans le comportement
01:16:25 du quotidien. Donc oui, il est un petit
01:16:27 peu partout. - Il y a beaucoup de choses, évidemment,
01:16:29 qu'on aime parler quand on parle de Napoléon. C'est également
01:16:31 Napoléon et les femmes.
01:16:33 J'ai vu, pendant la campagne présidentielle,
01:16:35 cette polémique stupide arriver,
01:16:37 qu'il était misogyne. - Oui, alors ça,
01:16:39 c'était vraiment stupide. En plus, la dame
01:16:41 avait ajouté, c'était Mme Moreno, je crois bien,
01:16:43 elle avait ajouté, c'est le plus grand misogyne
01:16:45 que j'ai connu. Il y avait donc deux informations,
01:16:47 c'est qu'elle avait connu Napoléon,
01:16:49 et puis qu'ensuite, il était
01:16:51 misogyne. Alors c'est évidemment
01:16:53 absurde. C'est absurde parce que
01:16:55 derrière tout ça, vous avez toujours deux choses.
01:16:57 Vous avez à la fois que la Révolution
01:16:59 a libéré les femmes, or c'est exactement le contraire,
01:17:01 et puis vous avez
01:17:03 l'idée... - C'est le contraire des deux.
01:17:05 - Oui, oui. Et vous avez une sorte d'idée qu'une fois Napoléon
01:17:07 parti, on a vraiment libéré les femmes.
01:17:09 Sauf que ça commence
01:17:11 vraiment après la guerre,
01:17:13 et ça se termine dans les années 60 avec
01:17:15 un dernier texte en 2002 ou 2003
01:17:17 qui, cette fois-ci, assure définitivement...
01:17:19 Alors, vous cherchez dans le programme
01:17:21 de Jaurès, il n'y a pas une seule fois
01:17:23 l'abrogation des dispositions du Code civil.
01:17:25 Léon Blum, qui a le pouvoir pendant
01:17:27 un an, où il peut faire à peu près ce qu'il veut,
01:17:29 ne modifie pas le Code civil sur ce point.
01:17:31 Et si, je ne voudrais pas accaparer trop la parole,
01:17:33 mais si on doit expliquer la logique
01:17:35 qu'il y a dans le Code civil, c'est une logique
01:17:37 qu'on ne comprend pas, qu'on rejette, bon,
01:17:39 et tout ce qu'on veut, mais il y a une logique derrière tout ça,
01:17:41 c'est l'organisation de la famille.
01:17:43 L'organisation de la famille devient une pyramide
01:17:45 avec à son sommet le bon père de famille,
01:17:47 et chacun dans la famille a un statut.
01:17:49 Et le statut de la femme mariée
01:17:51 et de la fille est différent.
01:17:53 Il n'est ni inférieur,
01:17:55 ni quoique ce soit, il est différent.
01:17:57 - On a quand même supprimé le chef de famille.
01:17:59 - Oui, alors maintenant, c'est la gestion raisonnable
01:18:01 à la place du... - C'était Napoléonien.
01:18:03 - Voilà, oui, bien sûr.
01:18:05 - Et vous semblez le regretter. - Ça, je vais vous dire...
01:18:07 - Je le regrette beaucoup. - Oui, mais dans le discours de Portalis,
01:18:09 que, je ne sais pas, quand vous étiez député,
01:18:11 on ne vous l'a pas distribué au début de votre mandat,
01:18:13 mais on devrait le distribuer à tous les députés,
01:18:15 parce qu'il y a une explication, non pas de ce qu'est le Code,
01:18:17 mais de ce qu'est la loi.
01:18:19 Et de ce qu'est la loi, et de la façon,
01:18:21 vous savez, on dit toujours, il faut toucher la loi d'une main tremblante.
01:18:23 Le discours de Portalis a deux paragraphes là-dessus
01:18:25 qui ne disent pas juste la phrase.
01:18:27 - Alors, on va marquer une pause,
01:18:29 et on va voir le, comment dire,
01:18:31 le JT de Sommeil à la Midi,
01:18:33 mais vous nous direz, parce que je ne suis pas sûr
01:18:35 que tout le monde connaisse le discours de Portalis,
01:18:37 je ne suis pas sûr que tout le monde
01:18:39 sache précisément à quoi vous faites référence.
01:18:41 Sommaila, c'est à vous.
01:18:43 - Au total, neuf suspects interpellés
01:18:47 et toujours en garde à vue
01:18:49 après le décès du jeune Thomas dans la Drôme ce week-end.
01:18:51 Une enquête pour meurtre
01:18:53 et tentative de meurtre en bande organisée
01:18:55 a été ouverte par le parquet de Valence.
01:18:57 Dans le même temps, une marche blanche
01:18:59 organisée par la famille se tiendra à 13h30
01:19:01 à Romand-sur-Isère pour lui rendre hommage.
01:19:03 La France favorable
01:19:05 au contrôle plus strict de l'aide
01:19:07 au développement de l'UE en faveur des Palestiniens.
01:19:09 Nous en avons parlé en réunion
01:19:11 des ministres des Affaires étrangères
01:19:13 lundi à Bruxelles, a déclaré Catherine Colonna
01:19:15 ce matin sur les ondes de France Inter.
01:19:17 Elle a toutefois souligné, je cite,
01:19:19 que les contrôles qui ont été faits
01:19:21 ont mis en évidence
01:19:23 qu'il n'y avait pas de cas connus
01:19:25 de détournement de fonds.
01:19:27 Et puis, direction l'Inde à présent
01:19:29 où des opérations de forage ont débuté
01:19:31 pour extraire les 41 ouvriers
01:19:33 bloqués dans un tunnel depuis cinq jours.
01:19:35 Les secours sont à pied d'oeuvre
01:19:37 pour introduire un tuyau d'acier
01:19:39 d'environ 90 cm de diamètre
01:19:41 qui permettra ensuite
01:19:43 leur évacuation.
01:19:45 - Le discours de Portali, c'est ce qui est
01:19:47 avant le Code civil, c'est le discours préliminaire
01:19:49 du Code civil, on est en 1801 sans doute ?
01:19:51 - Le discours date de 1804.
01:19:53 Au moment de la publication du Code,
01:19:55 ça s'appelle "Qu'est-ce qu'un Code civil ?"
01:19:57 Mais en fait, le vrai titre devrait être
01:19:59 "Qu'est-ce qu'une loi ?"
01:20:01 Dans un pays où à l'époque,
01:20:03 la loi était la valeur suprême,
01:20:05 le texte suprême, Portali s'explique
01:20:07 ce que doit être une loi, et notamment
01:20:09 une loi civile, c'est-à-dire la loi qui s'occupe
01:20:11 des mœurs.
01:20:13 Il y a dedans des petites phrases,
01:20:15 des "punchlines" comme on pourrait dire
01:20:17 aujourd'hui, par exemple
01:20:19 "Les lois inutiles
01:20:21 affaiblissent les lois nécessaires."
01:20:23 Par exemple.
01:20:25 "Ne touchez à la loi
01:20:27 que d'une main tremblante."
01:20:29 - C'est Montesquieu qui a dit ça ?
01:20:31 - Non, ils sont tous inspirés de ça.
01:20:33 - "Les lois inutiles", bien sûr que cette phrase est fondamentale.
01:20:35 Vous auriez dû l'apprendre, monsieur Fenech,
01:20:37 quand vous étiez au Népalis.
01:20:39 Et monsieur Valigny. Non mais c'est vrai.
01:20:41 - Oui, alors il y a quelque chose,
01:20:43 on va pas faire un truc de juriste,
01:20:45 mais il y a quelque chose de très important
01:20:47 et qu'on reproche souvent à Napoléon
01:20:49 et qui est totalement faux.
01:20:51 On dit "La loi, les tribunaux, tout ça,
01:20:53 c'était carré, etc." Dans le discours de Portali,
01:20:55 il y a deux développements sur la jurisprudence.
01:20:57 Et ça, c'est extraordinaire,
01:20:59 le code civil de départ, c'est très court,
01:21:01 ça tient dans un tout petit volume.
01:21:03 Et il explique, mais c'est ça,
01:21:05 il faut pas que la loi s'occupe de tout.
01:21:07 Il faut laisser le juge définir.
01:21:09 Et, alors à l'époque,
01:21:11 c'était d'autres juges, probablement.
01:21:13 - Il y avait pas le syndicat de la magistrature.
01:21:15 - Et puis il y a eu quand même
01:21:17 deux épurations de la magistrature
01:21:19 en 1808 et en 1812.
01:21:21 D'abord pour chasser les incapables,
01:21:23 mais aussi pour chasser un peu
01:21:25 les anciens juges révolutionnaires
01:21:27 qui avaient un peu pris le pouvoir
01:21:29 dans les cours d'appel.
01:21:31 - Deux choses qui sont toujours d'actualité.
01:21:33 - La jurisprudence, c'est-à-dire,
01:21:35 le juge doit suivre...
01:21:37 C'est pas comme on dit aujourd'hui,
01:21:39 on dit toujours "la loi doit suivre les mœurs".
01:21:41 C'est pas vrai. La loi, c'est la loi.
01:21:43 Elle doit être relativement stable
01:21:45 et son adaptation aux mœurs,
01:21:47 c'est le juge qui la décide.
01:21:49 - Sur le code civil, le style du code civil,
01:21:51 l'impunité d'une simple cité.
01:21:53 Vous savez que Stendhal lisait tous les soirs
01:21:55 quelques lignes du code civil avant de s'endormir.
01:21:57 - Ah ben oui, très bien.
01:21:59 - Alors que le flic n'en vaut beaucoup moins.
01:22:01 - C'est terminé, mais là où vous avez raison,
01:22:03 c'est quand on lit les traités également.
01:22:05 C'est incroyablement facile à lire,
01:22:07 les traités de 1914.
01:22:09 Aujourd'hui, c'est du jargon,
01:22:11 bien sûr, mais vous avez parfaitement raison.
01:22:13 - La moitié des articles du code sont toujours en vigueur.
01:22:15 Vous les reconnaissez facilement,
01:22:17 c'est ceux qui sont bien écrits.
01:22:19 - Exactement. Bon, écoutez, votre livre
01:22:21 est évidemment passionnant. Combien de livres
01:22:23 sur Napoléon ? Il y en a un par jour, paraît-il ?
01:22:25 - C'est même plus, deux et quelque chose.
01:22:27 - Par jour ? Dans le monde entier ?
01:22:29 - Pas en ce moment, mais au 19e siècle,
01:22:31 220 000 livres.
01:22:33 - Et vous êtes le meilleur spécialiste
01:22:35 français avec Jean Tullard.
01:22:37 - C'est Jean Tullard le meilleur.
01:22:39 Je suis le sous-pape, il est le pape.
01:22:41 - Et alors, il y a un successeur, vous formez quelqu'un ?
01:22:43 - Bien sûr, il y a des tas de jeunes.
01:22:45 - Charles Loivial.
01:22:47 - Charles Loivial, évidemment. Arthur Chevalier,
01:22:49 même s'il a aimé le film de Ridley Scott,
01:22:51 il a eu envie de lui en vouloir.
01:22:53 Il y a vraiment de la relève.
01:22:55 - Et Marc Menand ?
01:22:57 - Oui, bien sûr.
01:22:59 Mais alors, lui, il n'est pas dans la relève, il est plutôt dans l'avant-garde
01:23:01 qui nous amène vers l'éternité.
01:23:03 Espérons-le.
01:23:05 - Mais écoutez, moi, je vous écouterais
01:23:07 des heures. Franchement,
01:23:09 je vous écouterais des heures.
01:23:11 On vous écouterait des heures à parler de Napoléon.
01:23:13 - La France civilisée, c'est tout un art français.
01:23:15 - Exactement, mais vous avez
01:23:17 parfaitement raison. Vous incarnez
01:23:19 un monde ancien, monsieur Lenz.
01:23:21 - Je m'en rends compte tous les matins quand j'ouvre mon journal.
01:23:23 - Eh bien, écoutez...
01:23:25 - Je me suis réconforté tous les soirs quand je vous regarde.
01:23:27 - C'est dire si vous avez toute votre place ici.
01:23:29 - Les flatteurs ont toute leur place ici, monsieur.
01:23:31 - Oui, merci.
01:23:33 Nicolas Baillet était à la réalisation, Nicolas était
01:23:35 à la vision. Merci à Benjamin qui était
01:23:37 au son, à Marine Lenson, à Benoît Bouteille.
01:23:39 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:23:41 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:23:43 Et nous, on se retrouve ce soir.
01:23:45 Élise est achetée Napoléon sur les bords
01:23:47 de la Seine, histoire et secret du tombeau de Napoléon.
01:23:49 C'est chez cet éditeur merveilleux,
01:23:51 éditeur perrin qui fait beaucoup de livres
01:23:53 histoire et qui est vraiment remarquable.
01:23:55 Sûrement un des meilleurs éditeurs aujourd'hui
01:23:57 en termes d'histoire.
01:23:59 Passez une bonne journée
01:24:01 et rendez-vous ce soir.
01:24:03 [Musique]