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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue ce matin l'heure des pros.
00:00:02 Les otages israéliens, les otages français, les otages du monde entier ne sont pas libérés ce matin.
00:00:07 Le seront-ils demain comme l'annonce Israël ?
00:00:10 Chacun l'espère bien sûr.
00:00:11 S'il fallait une nouvelle preuve de ce qu'est le Hamas, de la torture psychologique qu'il inflige aux familles,
00:00:17 ce compte-gouttes qu'il met en place illustre la stratégie de l'inhumanité d'une organisation terroriste
00:00:25 avec laquelle il faut hélas négocier.
00:00:27 Une organisation terroriste ment, une organisation terroriste n'a pas de parole,
00:00:31 une organisation terroriste utilise tous les moyens pour arriver à ses fins.
00:00:35 La barbarie est un mode opératoire comme les autres.
00:00:38 Le Qatar est ou serait un médiateur parce qu'il est aussi le financier du Hamas.
00:00:43 L'Occident demandera-t-il une clarification au Qatar à l'issue de cette séquence ?
00:00:48 Est-ce que vendre son gaz et investir les bénéfices du fonds souverain en Occident,
00:00:54 notamment dans les clubs de football, autorise de financer l'islamisme et le djihadisme mondial ?
00:01:00 Voilà une question intéressante qui semble absente de l'espace médiatique depuis plus d'un mois.
00:01:05 Il est 9h, Soumaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:01:10 Bonjour Soumaya.
00:01:11 La trêve repoussée à deux mains pour des discussions de dernière minute sur la liste des otages à libérer,
00:01:20 annonce ce matin d'un responsable palestinien s'en donner plus de précisions sur les dernières tractations en cours.
00:01:26 Près de 240 otages seraient aux mains du Hamas depuis l'attaque du 7 octobre, dont 8 ressortissent en français.
00:01:32 Dix mois avec surcireux qui, contre l'influenceuse, ayant ironisé sur la mort d'un bébé israélien,
00:01:38 ses propos, je cite, ont causé un émoi extrêmement important à fustiger le représentant du parquet devant le tribunal correctionnel.
00:01:45 Sa vidéo avait fait le tour des réseaux sociaux et provoqué l'indignation générale.
00:01:51 Vers une large victoire de l'extrême droite aux législatives aux Pays-Bas,
00:01:54 le PVV, parti de Gerd Wilders, est arrivé largement en tête des élections.
00:01:58 Selon l'institut Ipsos, il remporte 35 sièges sur 150.
00:02:03 Une victoire considérée comme très confortable dans une chambre basse particulièrement morcelée.
00:02:07 L'alliance gauche écologiste est deuxième avec 25 sièges, tandis que le VVD de centre droit a remporté 24 sièges.
00:02:15 - Olivier Darty, Gauthier Lebret et Vincent Hervouet, vous étiez là avec nous hier, Vincent,
00:02:22 pour évoquer la libération des images des otages.
00:02:26 On imaginait que ce serait ce matin, ce n'est pas le cas.
00:02:28 Est-ce que ce sera demain ?
00:02:30 Personne ne peut l'affirmer.
00:02:32 En tout cas, je voudrais qu'on écoute M. Netanyahou.
00:02:34 - Vaudrait mieux.
00:02:36 - Vaudrait mieux ?
00:02:37 - Oui, parce que vous savez, un accord qui a été si difficilement tricoté,
00:02:41 si vous n'arrivez pas à embrayer concrètement sur le terrain, il se défait.
00:02:48 Donc, qui est eu un grain de sable, il aurait dû être libéré depuis 10 minutes.
00:02:55 - On sait lequel ?
00:02:56 - Non, c'est pas.
00:02:57 Non, je vais vous dire une chose, c'est qu'on connaît beaucoup de détails sur ce qui s'est passé,
00:03:01 parce que la Maison-Blanche a tenu à communiquer.
00:03:03 Donc, tous les journalistes répètent comme des perroquets
00:03:05 ce que les communicants de la Maison-Blanche ont bien voulu leur dire.
00:03:08 L'essentiel de ce que l'on sait vient de Washington.
00:03:11 Et on le sait parce que l'intérêt de Joe Biden, c'est de montrer à quel point il a été,
00:03:16 il s'est investi, montrer qu'il gouverne encore.
00:03:20 Il est en campagne électorale et c'est important.
00:03:23 Mais donc, on ne sait pas quel grain de sable.
00:03:25 Il y a eu un grain de sable, il y a beaucoup de sable à Gaza, au bord de la mer.
00:03:28 Donc, c'est une négociation qui est extrêmement difficile,
00:03:30 avec une communication qui est compliquée entre les décisionnaires qui ont dealé cet accord
00:03:37 et les gens sur le terrain, parce que c'est un terrain de guerre.
00:03:40 Et donc, évidemment que tant que ce n'est pas fait,
00:03:43 rien n'est fait, dit-on toujours dans les affaires d'otages.
00:03:47 Et c'est vrai, tant que les gens ne sont pas en sécurité entre les mains de l'armée israélienne
00:03:53 qui va les transporter en hélico ou en ambulance jusqu'aux hôpitaux israéliens,
00:03:58 eh bien, tout peut être mis en cause.
00:04:00 Et le fait que, alors que c'était 9h ce matin, à l'heure de Paris,
00:04:06 le moment où il devait être relâché et que ce n'est pas le cas,
00:04:11 est en soi un peu inquiétant.
00:04:13 Et donc, il faudrait mieux que demain, les choses soient effectivement embrayées
00:04:18 ou alors on rentrera dans une période vraiment difficile, compliquée.
00:04:21 - Je vous propose d'écouter Benjamin Netanyahou hier soir.
00:04:27 - Nous avons fait des négociations dures, nous avons tout fait pour améliorer l'accord.
00:04:31 Et je pense que cela va permettre la libération d'autres otages par la suite.
00:04:35 La Croix-Rouge va visiter nos otages et leur donner des médicaments.
00:04:41 - Est-ce qu'on peut imaginer que le Hamas ne veuille pas libérer les otages
00:04:49 et fasse cette mise en scène depuis quelques heures ?
00:04:54 Est-ce que c'est possible ?
00:04:55 - Non, je ne vois absolument pas quel serait l'intérêt du Hamas en la matière.
00:04:59 L'organisation a besoin d'air.
00:05:02 La trêve, ils l'attendent, ils l'espèrent.
00:05:06 Ils ont besoin de se réorganiser, ils ont besoin de rebooter leur ligne de communication.
00:05:10 Non, évidemment, on ne voit pas pourquoi ils saboteraient l'accord
00:05:13 qu'ils ont si péniblement négocié et si bien négocié.
00:05:18 Parce qu'ils obtiennent beaucoup.
00:05:20 Ils ne libèrent qu'un tiers, même pas des otages,
00:05:24 qu'ils ont eu du mal d'ailleurs à lister,
00:05:27 dont ils ont eu du mal à établir l'identité.
00:05:29 Vous vous rendez compte dans quel chaos on est ?
00:05:33 Il y a le djihad islamique à l'éleur, il y a le Hamas.
00:05:36 Non, c'est très compliqué.
00:05:36 - Je parlais du Qatar, puisque manifestement, les dirigeants du Hamas sont au Qatar.
00:05:44 - La branche politique, Ralen Méchal et M. Anier...
00:05:48 - Et jamais le Qatar n'a ciblé ces gens qui sont sur son terrain pour...
00:05:54 - C'est le contraire. Ralen Méchal est un familier qui avait été assassiné,
00:05:59 je vous rappelle, Ralen Méchal avait été assassiné par les Israéliens à Amman
00:06:03 et il a survécu miraculeusement.
00:06:05 - Ça fait un mois que je le dis.
00:06:06 Il n'y a pas un papier dans la presse française.
00:06:09 Quand je disais est-ce que vendre son gaz et investir les bénéfices du Fonds souverain en Occident,
00:06:15 est-ce que d'un côté on peut faire ça, on peut avoir un club de football,
00:06:18 et puis de l'autre, je suis sidéré pour tout vous dire.
00:06:21 - Oui mais le monde est compliqué.
00:06:26 - Oui, j'entends bien.
00:06:27 - Non, non, mais ce n'est pas façon...
00:06:28 Non, non, non, non, non, non, entendez-moi bien.
00:06:31 Le Qatar, il soutient les frères musulmans dans le monde entier
00:06:35 et c'est sans doute un poison, à vos yeux ou bien aussi.
00:06:38 Mais le Qatar est aussi le pays qui abrite le CENCOM
00:06:42 et la principale base américaine dans tout le Moyen-Orient.
00:06:45 Le Qatar est cette espèce de pays minuscule qui est au flanc de l'Iran
00:06:50 et qui lui sert de sasse avec le monde extérieur.
00:06:53 Si vous voulez discuter avec les Iraniens, vous passez par le Qatar.
00:06:57 C'est un peu comme la Finlande au temps jadis avec l'Union soviétique.
00:07:00 Vous ne pouvez pas imaginer qu'en supprimant le Qatar,
00:07:05 vous allez régler les problèmes du Moyen-Orient.
00:07:07 - Je ne dis pas ça, je dis qu'il n'y a pas de papier, qu'on n'en parle pas.
00:07:10 - Alors je vous ai entendu interviewer Dominique de Villepin.
00:07:13 - Ni plus ni moins.
00:07:15 Je dis ni plus ni moins, il n'y a pas un papier sur...
00:07:18 - Sur "Nos amis Qataris", il y a eu des enquêtes.
00:07:21 - Sur ce rôle, pour le moins, ambigu, au contraire.
00:07:26 - Sur "Nos amis Qataris", il y a eu des enquêtes.
00:07:29 - Je vous renvoie au livre de Jacques-Marie Bourget,
00:07:32 "Vilain petit Qatar".
00:07:33 Il y a eu toute une littérature très bien faite,
00:07:35 établissant à quel point il y avait une connivence,
00:07:38 pour ne pas dire une complicité, pour ne pas dire une complaisance,
00:07:42 et pour ne pas dire une façon d'être acheté par le...
00:07:47 - L'invraisemblable pognon des P3 de l'art qatari
00:07:50 a acheté la place de Paris.
00:07:52 Quand vous allez à l'ambassade du Qatar,
00:07:54 vous avez une petite pièce, quand vous rentrez,
00:07:56 un petit vestibule, un petit salon circulaire,
00:07:59 dans lequel il y a des photos, des portraits,
00:08:02 vous savez, encadrés du sol au plafond, sur tous les murs.
00:08:06 Et c'est extraordinaire.
00:08:08 Cette galerie de portraits, c'est tous les gens
00:08:11 qui ont reçu, un titre ou un autre,
00:08:14 un prix, une 10 000 euros et une petite statuette du Qatar.
00:08:19 Je vous assure qu'il y a tout Paris.
00:08:20 - Oui, pardonnez-moi, il n'y a pas tout Paris.
00:08:22 Je suis désolé de vous le dire.
00:08:23 Il n'y a pas tout le monde.
00:08:25 Non, tout Paris n'a pas été acheté par le Qatar.
00:08:28 Excusez-moi quand même.
00:08:29 - Moi, je n'ai jamais allé à un malu PSG.
00:08:30 - Voilà.
00:08:31 - Ah oui ?
00:08:33 - Vous êtes extraordinaire, il y a tout Paris.
00:08:35 - Vous êtes... - Dans les loges ?
00:08:37 - Moi, je n'ai jamais été dans les loges.
00:08:39 - Et moi non plus.
00:08:41 Alors, Franjoin, moi non plus.
00:08:42 - Ah bon ? - J'ai jamais été dans les loges.
00:08:44 Ah non, j'étais journaliste.
00:08:45 - En tout cas.
00:08:47 - Journaliste de sport, je le suis moi.
00:08:48 - PSG, on parle.
00:08:49 - Je n'étais pas non plus journaliste du PSG.
00:08:50 Ce n'est pas comme ça que je définissais,
00:08:52 que je concevais ma tâche.
00:08:56 Mais j'aime bien le PSG par ailleurs, et même beaucoup.
00:08:58 - Dans tous les grands conflits, dans toutes les guerres,
00:09:01 à un moment donné, on a besoin d'une sorte d'arbitre.
00:09:07 Et en général, on le choisit parmi les pays
00:09:10 qui sont dits "neutres".
00:09:13 Alors là, il se trouve, et ça a été le cas de la Suisse,
00:09:15 de la Finlande, il y a un certain nombre de pays,
00:09:17 il se trouve qu'aujourd'hui, l'arbitre,
00:09:20 internationalement choisi, puisque les Américains
00:09:23 l'ont agréé comme tel, plus les Européens, etc.,
00:09:27 cet arbitre, on fait semblant donc de le trouver neutre,
00:09:31 alors qu'il n'est pas du tout neutre,
00:09:33 puisque vous l'avez rappelé à maintes reprises,
00:09:36 l'État-major, et Vincent vient de le rappeler,
00:09:39 l'État-major du Hamas et à ses quartiers dorés,
00:09:46 à Doha, et ainsi de suite.
00:09:48 - Je ne suis pas naïf, je sais bien que...
00:09:49 - Les villas sont à côté de la base américaine.
00:09:53 Si vous mettez en cause le Qatar, vous mettez en cause
00:09:56 un équilibre fragile qui peut permettre
00:09:58 éventuellement de libérer des otages.
00:09:59 - Très bien. Voyons le sujet que je voulais vous faire écouter
00:10:02 sur les Élysées iraniennes, les familles d'otages
00:10:04 qui sont effectivement dans cette attente,
00:10:07 dans cette anxiété abominable.
00:10:09 Tous les jours, depuis plus d'un mois,
00:10:15 ces familles d'otages manifestent pour que leurs proches
00:10:17 soient libérés. Pour beaucoup, l'accord conclu est un soulagement.
00:10:21 - Nous sommes heureux pour tous ceux qui sortent
00:10:23 et qui sont libérés, mais nous pensons toujours
00:10:26 à ceux qui sont laissés derrière.
00:10:27 Pour certains, la nouvelle laisse perplexe.
00:10:30 - En ce qui nous concerne, nous avons entendu parler
00:10:33 de l'accord et nous sommes heureux qu'il y ait un accord.
00:10:36 Mais tant qu'ils ne sont pas là, ils ne sont pas là.
00:10:39 L'accord prévoit une trêve de quatre jours.
00:10:41 50 otages israéliens doivent être libérés par le Hamas
00:10:45 contre 150 Palestiniens détenus en Israël.
00:10:48 Une décision qui inquiète.
00:10:49 - Ce n'est pas assez. Cet accord est conforme
00:10:53 aux conditions du Hamas. Ils feront ce qu'ils veulent,
00:10:55 ramèneront les mères sans leurs enfants ou avec un seul enfant
00:10:59 en laissant derrière eux tous les pères.
00:11:01 - Je me demande quelle sera la conséquence
00:11:06 de libérer des gens mauvais qui ont fait des choses terribles.
00:11:08 C'est effrayant.
00:11:09 Une pause humanitaire est inclue dans l'accord.
00:11:14 Plusieurs ONG estiment que cela n'est pas suffisant
00:11:17 et réclament cesser le feu.
00:11:18 - L'antisémitisme sur le sol français,
00:11:25 parce que depuis un mois, les Juifs français vivent l'enfer.
00:11:29 Et Arthur a pris la parole pour la première fois aujourd'hui.
00:11:32 Il était sur France Inter ce matin avec Léa Salamé.
00:11:34 Je vous propose de l'écouter.
00:11:36 - J'avais déjà été préparé ces dernières années,
00:11:38 mais à ce point, non.
00:11:39 Je n'aurais jamais imaginé au point que Méta
00:11:43 ait été obligé de mettre en place un système de mots-clés
00:11:46 sur mes comptes pour qu'il y ait moins de messages qui arrivent.
00:11:49 - Méta, c'est la maison mère d'Instagram et de Facebook.
00:11:53 - Oui, c'était, je ne sais pas, 1000 minutes.
00:11:55 C'est un truc complètement dingue.
00:11:57 Complètement dingue.
00:11:58 Je ne les ai pas vus.
00:11:59 J'ai quelqu'un qui, au début, je ne regardais pas.
00:12:01 Et puis après, c'est vrai qu'ils ont mis en place un système
00:12:03 de quarantaine de mots-clés décapités,
00:12:06 mots juifs, sales juifs, tous les mots que je recevais.
00:12:09 Ce qui fait que maintenant, il faut être hyper créatif
00:12:11 pour que le message arrive jusqu'à moi.
00:12:13 - L'aveuglement de la société française sur ce qui se passe aujourd'hui
00:12:17 est quelque chose d'absolument sidérant.
00:12:18 Je ne peux pas dire autre chose.
00:12:19 C'est sidérant, ce qui se passe en France et l'aveuglement.
00:12:23 Deuxième passage sur la sécurité, parce qu'aujourd'hui,
00:12:26 il vit sous protection, Arthur.
00:12:27 - Dans le couloir, il y a un officier de sécurité.
00:12:30 Ça veut dire que vous vivez sous protection ?
00:12:33 - Ouais.
00:12:34 - Depuis quand ?
00:12:35 - Depuis le 8.
00:12:37 - Depuis le 8 octobre ?
00:12:39 - Disons que j'étais jusqu'à présent protégé,
00:12:43 mais ça a été renforcé.
00:12:45 - C'est ça.
00:12:46 Est-ce que les insultes antisémites qui ont commencé...
00:12:50 - On est en France.
00:12:51 - On est en France.
00:12:52 - On est en France, d'accord.
00:12:53 On est en 2023.
00:12:54 J'habite Paris.
00:12:56 Nous sommes en France.
00:12:57 Et j'ai des agentes qui protègent ma famille et moi-même
00:13:00 parce que je suis juif.
00:13:02 - Le terrifiant paradoxe, c'est que le conflit israélo-palestinien
00:13:08 donne bonne conscience aux antisémites.
00:13:12 C'est-à-dire qu'ils considèrent que,
00:13:15 comme il y a un conflit gravement politique et militaire,
00:13:20 ça permet à un antisémitisme...
00:13:23 - À un nouvel antisémitisme.
00:13:24 - Si vous voulez.
00:13:26 - Oui, c'est extrêmement important de le préciser.
00:13:29 Ce n'est pas l'antisémitisme de Drummond.
00:13:31 - Non, mais il y avait toujours...
00:13:34 - Ce n'est pas celui de l'affaire Dreyfus.
00:13:36 - Il y avait toujours un antisémitisme.
00:13:37 - Oui, sauf qu'il n'était pas sous protection, Arthur, avant le 7 octobre.
00:13:40 - Bien sûr.
00:13:41 - Il ne faut pas raconter de salade, en fait.
00:13:43 Je ne vous le dis pas à vous.
00:13:44 - Non, non.
00:13:45 - Il ne faut pas raconter de salade.
00:13:46 Je veux dire, c'est un antisémitisme très précis
00:13:50 qui, effectivement, depuis le 7 octobre, tout est permis.
00:13:54 Avant, ça n'existait pas.
00:13:56 - Oui.
00:13:57 - M. Arthur n'était pas sous protection.
00:14:00 Donc, quand je dis l'aveuglement, il est précisément là.
00:14:03 - Mais je dis...
00:14:04 - Il est là, l'aveuglement de toute la société française.
00:14:07 Parce qu'en fait, les gens ont peur.
00:14:09 Jusqu'au président de la République.
00:14:11 - Si l'antisémitisme surgit avec une telle virulence,
00:14:14 une telle violence, à la suite de ce conflit terrible,
00:14:20 c'est qu'il existait déjà de manière là.
00:14:24 - Mais bien sûr qu'il existait.
00:14:25 Mais vous avez parfaitement raison qu'il existait.
00:14:26 Et après le samedi, ce sera le dimanche.
00:14:28 Vous avez parfaitement raison.
00:14:30 Ne vous y trompez pas.
00:14:32 - Mais il existait de manière...
00:14:33 Il existe toujours de manière résiduelle.
00:14:36 Il doit représenter...
00:14:37 Je n'ai pas de statistiques.
00:14:38 Malheureusement, on n'en a pas.
00:14:40 De toute façon, on n'en a jamais en France.
00:14:41 Pas plus ethnique qu'autre.
00:14:43 Mais donc, si on avait, on s'apercevrait que sur les actes antisémites,
00:14:47 aujourd'hui, on est pas loin de 2 000 signalés.
00:14:50 Il y en a effectivement, probablement, 90 %
00:14:54 qui viennent du nouvel antisémitisme.
00:14:57 Et peut-être quelques-uns, comme avec le déséquilibré,
00:15:00 ou le vieux... J'allais dire le vieux con,
00:15:02 parce que c'est ce que je pense,
00:15:03 qui a voulu agresser au cutter un gardien.
00:15:06 - Alors ça, c'est du racisme. C'est encore autre chose.
00:15:08 - Non, mais ce que je veux dire...
00:15:09 Mais il y a effectivement un nouvel antisémitisme,
00:15:12 mais on ne veut pas l'identifier.
00:15:14 - Exactement.
00:15:15 - Comme on est dans le déni,
00:15:16 on y reviendra sans doute pour d'autres sujets.
00:15:18 - Bien sûr.
00:15:19 - Mais comme on est dans le déni général,
00:15:20 on se dit que si on identifie clairement
00:15:23 ces actes antisémites d'aujourd'hui,
00:15:26 anti-juifs, disons, plutôt anti-juifs d'ailleurs
00:15:29 qu'antisémites, anti-juifs d'aujourd'hui,
00:15:31 on va être amené, évidemment, par les faits
00:15:34 à dénoncer, effectivement, une communauté.
00:15:38 Une communauté.
00:15:39 - Arthur, 3e passage, il était sur France Inter,
00:15:43 et Cléa Salamé, je vous propose de l'écouter,
00:15:44 parce que ce qu'il dit est très très fort.
00:15:46 - Moi, si je parle, c'est parce que
00:15:48 je fais partie d'une communauté, on n'y est pas beaucoup,
00:15:50 il n'y a pas 400 000 juifs en France.
00:15:52 400 000 Français juifs en France,
00:15:54 et ces Français-là, ils ne se sont jamais sentis
00:15:57 aussi seuls.
00:15:58 Alors vous avez le massacre du 7 octobre,
00:16:00 et puis dans la foulée, ces actes antisémites.
00:16:02 Je rappelle que nous représentons 1% de la population,
00:16:06 et nous subissons 60% des actes de violence.
00:16:09 - Et pour prolonger encore ce qu'il a dit,
00:16:13 je vous propose d'écouter un dernier passage d'Arthur,
00:16:15 qui était ce matin sur France Inter.
00:16:17 - Il y a 40 de nos compatriotes qui sont morts,
00:16:20 qui sont Français.
00:16:22 Ça fait quoi ? Un mois et demi ?
00:16:24 On leur a rendu un quelconque hommage.
00:16:26 Il a fallu attendre 42 jours pour que le parisien fasse la une,
00:16:30 avec les visages de ces Français qui ont été enlevés.
00:16:32 Moi, j'ai grandi, on a tous vu les JT,
00:16:35 avec les noms qui démarraient,
00:16:36 aujourd'hui ça fait tant de jours que tel journaliste est en otage.
00:16:39 On n'en parle pas de ces 40 compatriotes ?
00:16:41 Il y a 8 Français,
00:16:43 juifs aussi, mais Français d'abord,
00:16:46 qui sont retenus otages.
00:16:48 Qu'est-ce qui se passe là ? C'est quoi ce silence ?
00:16:52 On n'en parle pas, on ne les considère pas,
00:16:55 pourquoi ? Parce qu'ils sont juifs avant d'être Français ?
00:16:57 Non, ils sont Français.
00:16:58 S'il y avait eu 40 Français assassinés, massacrés à Londres,
00:17:02 avec des Français otages à Londres,
00:17:04 on en parlerait ou on n'en parlerait pas, à votre avis, Sonia ?
00:17:06 Il y a un vrai problème.
00:17:08 - Il a réussi à contacter Emmanuel Macron.
00:17:11 - Tous les jours, les 8 otages français,
00:17:16 on cite leur nom sur l'antenne de CNews,
00:17:18 et on va les revoir, ces 8 personnes,
00:17:21 ces 8 otages français.
00:17:22 Tous les jours, Elia, Offer, Saha, Etan,
00:17:27 Hérèse, Oade, Orion, Mia.
00:17:30 - Je n'ai pas souvenir, bien sûr on a en mémoire le Liban et les années 80,
00:17:34 mais je n'ai pas souvenir d'une invisibilité d'otages
00:17:37 au cours des dernières années à ce point-là.
00:17:40 C'est-à-dire le fait que, là, on met les visages et c'est très bien,
00:17:43 et je n'ai pas souvenir non plus d'un tel coup porté à la nation
00:17:48 avec 40 morts, sans une cérémonie d'un cours des Invalides.
00:17:51 - Surtout qu'il y a une promesse d'Emmanuel Macron d'en faire un.
00:17:54 - Il a pas eu toujours la même chose.
00:17:56 - On peut toujours comprendre...
00:17:58 - Le président de la République a pris une ligne.
00:18:03 Il a peur.
00:18:05 - Je vois bien sa ligne.
00:18:06 - Il ne veut pas mettre, il pense que faire ça, c'est mettre de l'huile sur le feu.
00:18:10 - Non.
00:18:11 - Peut-être a-t-il raison, peut-être.
00:18:13 Mais ça en dit long en même temps.
00:18:14 - On peut expliquer pourquoi ça ne serait pas le cas aussi.
00:18:18 Il y a un pays très rassemblé sur le fait de rendre hommage aux 40.
00:18:22 - Moi je pense, je vais vous dire, je pense qu'en fait,
00:18:25 s'il avait une position différente,
00:18:28 aujourd'hui on est au bord de l'explosion totale.
00:18:31 Au bord de l'explosion totale.
00:18:33 Donc effectivement, le président et le gouvernement,
00:18:36 ils ont compris que chaque chose peut faire exploser ce pays.
00:18:40 Marion Maréchal hier a parlé de guerre ethnique.
00:18:44 C'est la première fois que j'imaginais...
00:18:46 Vous vous rendez compte, dans la France dans laquelle j'ai grandi,
00:18:49 j'ai entendu un homme politique hier dire,
00:18:52 en l'occurrence Marion Maréchal, une femme politique,
00:18:54 dire "il y aura une guerre ethnique dans ce pays".
00:19:00 L'autre jour, Éric Zemmour a dit "il y a deux peuples".
00:19:03 Il y a deux peuples.
00:19:05 Enfin, je ne sais pas s'ils ont raison ou pas.
00:19:07 Ce qui m'inquiète, c'est que je vois aujourd'hui
00:19:09 les prémices d'une guerre ethnique se mettre en place
00:19:11 qui sont les prémices d'une guerre civile.
00:19:13 Je ne la souhaite pas, je souhaite simplement l'empêcher.
00:19:15 - Oui mais le fait de le dire le précipite.
00:19:18 Donc c'est un peu des prophètes de malheur.
00:19:20 Et puis je ne suis pas du tout sûr...
00:19:21 Mais non, je n'y crois pas, pardonnez-moi.
00:19:23 - Vous ne pouvez pas dire cette chose que vous venez de dire,
00:19:26 le fait de le dire le précipite.
00:19:28 - Ah ben c'est la prophétie autoréalisatrice par excellence.
00:19:30 Dites "c'est la guerre, c'est la guerre, c'est la guerre" à votre voisin,
00:19:32 vous finirez effectivement par avoir d'la guerre.
00:19:34 Moi je vous dirais que ce n'est pas la guerre.
00:19:36 Parce que les gens ne savent pas de quoi ils parlent.
00:19:38 Ce n'est pas une guerre.
00:19:39 Où est l'état-major de cette guerre ?
00:19:41 Où est le FLN ?
00:19:42 Mais attendez, où est ?
00:19:44 Soyez sérieux.
00:19:45 - Soyez sérieux aussi.
00:19:46 Donnez-moi un cas dans l'histoire
00:19:48 où lorsqu'on a dit qu'il y aurait la guerre, elle est venue.
00:19:51 - Il y a une violence en France qui est nouvelle.
00:19:54 - Je ne vous dis pas qu'il y a deux raisons.
00:19:56 Il y a une espèce de tentation sans doute de céssion.
00:19:59 Mais de parler de guerre est irresponsable.
00:20:01 - Mais François Hollande lui-même a parlé de partition.
00:20:04 - On peut se gaver tout un tas de mots.
00:20:07 - Monsieur Collomb, ministre de l'Intérieur,
00:20:13 quand il a quitté le ministère,
00:20:16 il a dit aujourd'hui côte à côte, demain face à face.
00:20:19 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le ministre de l'Intérieur.
00:20:22 Vous avez François Hollande qui a dit
00:20:25 que ça se terminera par une partition chacun dans son camp.
00:20:28 - C'est autre chose.
00:20:29 - C'est autre chose.
00:20:30 - C'est autre chose.
00:20:31 - Je ne vous dis pas qu'ils ont raison ces gens-là.
00:20:35 Je vous dis que c'est le débat du jour.
00:20:37 Vous voulez qu'on écoute Thibault de Montbrial ?
00:20:39 - Vous ne trouvez pas que la réalité est là ?
00:20:41 - Ecoutons et je donne la parole à Gérard Thériault.
00:20:43 - Thibault de Montbrial, il est reconnu comme un expert
00:20:45 des problèmes de sécurité.
00:20:47 Écoutez-le, Vincent, vous l'avez peut-être entendu comme moi
00:20:49 tout à l'heure chez Sonia Mabrouk.
00:20:51 Il décrit exactement...
00:20:53 - On va préciser.
00:20:55 - Il décrit les prémices...
00:20:57 - Les prémices.
00:20:58 - Les prémices.
00:20:59 - Les prémices.
00:21:00 - Alors on appelait ça la guerre à basse intensité.
00:21:02 On appelle ça les signaux...
00:21:04 - Non.
00:21:05 - Les signaux... Si, si.
00:21:06 - Non, mais je ne suis pas en train de nier
00:21:08 qu'il y ait une violence en France qui est nouvelle.
00:21:10 - Je vais aller plus loin d'un mot.
00:21:12 Quand vous voyez un commando,
00:21:15 ce n'est pas une rixe ce qui s'est passé, Crépole.
00:21:18 Je voulais en parler plus tard dans l'émission
00:21:20 pour des raisons personnelles.
00:21:22 Ce qui s'est passé à Crépole,
00:21:24 c'est un commando de 10 à 15 personnes,
00:21:26 d'après la justice,
00:21:28 puisqu'il y en a d'autres qui vont être arrêtés,
00:21:30 d'après la justice.
00:21:31 10 à 15 personnes armées,
00:21:33 de longs couteaux,
00:21:35 comme on disait sous Hitler,
00:21:37 les longs couteaux,
00:21:38 puisque des couteaux de 25 cm,
00:21:40 ce n'est pas effectivement...
00:21:41 - C'est des dagues.
00:21:42 - Ces gens attaquent véritablement
00:21:44 un village de la Drôme,
00:21:46 d'un petit village, on l'a dit,
00:21:48 on l'a dit, et ils crient quoi ?
00:21:50 Et là je rends hommage à un journal
00:21:52 où j'ai travaillé,
00:21:53 c'était mon premier job dans la presse,
00:21:55 le Dauphiné Libéré,
00:21:57 le Dauphiné Libéré,
00:21:58 qui est un grand journal régional,
00:22:00 a donné les témoignages
00:22:02 par ses envoyés spéciaux,
00:22:04 les témoignages d'habitants du village
00:22:06 qui ont dit que disaient ces gens,
00:22:09 et ils citent, ils disaient,
00:22:11 "Nous sommes venus planter des blancs."
00:22:14 Quand on a des gens
00:22:16 qui dans un village viennent
00:22:18 pour planter des blancs,
00:22:20 et qu'on est dans le continu d'être
00:22:22 dans une forme de déni,
00:22:23 que c'est une RICS,
00:22:24 comme dirait le procureur de la République,
00:22:26 - Et la FP.
00:22:27 - Et la FP, et que le monde,
00:22:29 mais 4 jours avant de s'apercevoir
00:22:30 qu'il s'est passé quelque chose,
00:22:32 alors là je dis que ça donne raison
00:22:34 à Thierry de Montbréal,
00:22:35 et ça donne raison effectivement
00:22:37 à ceux qui parlent éventuellement
00:22:38 de guerre à Covid.
00:22:39 - Mais ça n'est pas complètement incompatible
00:22:42 avec ce qu'a cherché à dire Vincent tout à l'heure.
00:22:45 Moi aussi je crois par voie
00:22:47 au pouvoir pervers des maux.
00:22:49 J'entends le président
00:22:51 parler de décivilisation,
00:22:53 je ne suis pas persuadé
00:22:55 que cet abus de ce terme
00:22:57 ne soit pas une manière
00:22:59 d'excuser l'impuissance du pouvoir
00:23:02 face à des...
00:23:03 - Philippe, moi je vais vous dire quand même quelque chose.
00:23:05 Pendant 40 ans on n'a rien dit,
00:23:07 et on a ce qu'on a dit,
00:23:08 et maintenant on parle,
00:23:09 et on lui dit qu'il ne faut pas le dire.
00:23:10 - Non, non, non.
00:23:11 - Je suis désolé de vous le dire, Vincent Herbouet.
00:23:14 - Moi je suis.
00:23:15 - Pendant 40 ans...
00:23:16 - Je vais jouer les innocents de service,
00:23:19 les ingénues, etc.
00:23:21 C'est pas ça.
00:23:22 Moi je vous dis que
00:23:23 parler de guerre
00:23:24 est très prématuré.
00:23:26 Il y a un problème effectivement de faillite de l'État,
00:23:28 ça tout le monde le sait.
00:23:29 Il y a un problème d'insécurité,
00:23:30 il y a une violence dans une communauté,
00:23:32 et une espèce de vendetta permanente,
00:23:34 et des razzias même.
00:23:35 On a vu des razzias.
00:23:36 - Rachida Détuys qui nous écoute.
00:23:38 - Mais vous n'êtes pas dans une guerre,
00:23:40 c'est pas ça la guerre, on sent.
00:23:41 - Mais vous avez bien compris,
00:23:43 ne jouez pas sur les mots.
00:23:45 - Mais la réalité ne vous suffit pas.
00:23:47 Qu'est-ce qu'elle dit Rachida Détuys ?
00:23:49 - "Rachida Détuys, dit mon groupe politique du Conseil de Paris,
00:23:51 a demandé à la maire de Paris d'afficher les portraits
00:23:53 des otages français sur la façade de la mairie.
00:23:55 Elle n'a pas donné suite car sa majorité est divisée entre elles
00:23:57 alors qu'ils sont prêts à afficher tout et n'importe quoi."
00:24:00 Elle a tellement raison, une nouvelle fois, Rachida Détuys.
00:24:02 Ce qui se passe en France sur l'antisémitisme depuis un mois
00:24:04 est invraisemblable.
00:24:06 In-vraisem-blable.
00:24:08 L'aveuglement de ces pays,
00:24:09 pour des raisons que nous connaissons tous,
00:24:11 est invraisemblable.
00:24:13 - Antisémitisme alimenté par une partie de l'échiquier politique aussi.
00:24:16 - Écoutons Marine Le Pen sur la guerre ethnique.
00:24:21 C'était sur France Inter, elle est intervenue.
00:24:24 - Je suis contre ce concept de guerre de civilisation
00:24:27 qui semble d'ailleurs être partagé,
00:24:28 pas seulement par Éric Zemmour,
00:24:30 mais également par presque Jean-Luc Mélenchon
00:24:33 et peut-être même d'ailleurs le président de la République
00:24:36 qui a eu des mots non démentis
00:24:39 pendant ou juste avant la marche contre l'antisémitisme
00:24:43 qui révélait cette vision en réalité de deux camps
00:24:47 qui seraient par principe irréconciliables.
00:24:50 Ça n'est pas, encore une fois, ma vision.
00:24:51 Moi, je lutte contre l'islamisme.
00:24:53 C'est une idéologie totalitaire
00:24:56 que l'on peut éradiquer pour peu
00:24:59 qu'on s'en occupe sérieusement.
00:25:01 - C'est elle la plus modérée maintenant.
00:25:04 C'est ça qui est absolument extraordinaire.
00:25:06 Elle va finir par être la plus modérée sur ce dossier
00:25:09 alors que Marion Maréchal parle de guerre ethnique
00:25:11 et Thibaud de Montbrial que vous citiez,
00:25:13 je voudrais qu'on l'écoute, il était tout à l'heure.
00:25:15 Thibaud de Montbrial, on l'écoutera peut-être après la pause d'ailleurs
00:25:17 parce qu'il est déjà 9h24 et je pense qu'il faut que nous fassions une pause.
00:25:21 Nous revenons, nous avons évidemment beaucoup de choses à parler.
00:25:25 On écoutera Madame Soudé également.
00:25:27 Je ne sais pas si vous avez écouté.
00:25:28 Madame Soudé, à tout de suite.
00:25:30 Il est 9h31, Somaïa Labedi.
00:25:35 Pas de trêve aujourd'hui, conséquence pas de pause dans les combats,
00:25:40 indique un responsable de l'état hébreu.
00:25:42 De nombreuses frappes israéliennes ont touché l'Anglate palestinienne cette nuit
00:25:46 faisant des dizaines de morts dans différents secteurs de la bande de Gaza.
00:25:50 Coup d'envoi de la 6e édition des Duod,
00:25:53 cette journée destinée à l'inclusion des personnes handicapées en entreprise.
00:25:57 Près de 10 000 employeurs jouent le jeu.
00:25:59 Plusieurs ministres dont Elisabeth Borne ont également répondu présent.
00:26:03 La première ministre est en déplacement à l'INSEP de Vincennes,
00:26:06 l'un des plus grands centres internationaux d'entraînement olympique et paralympique.
00:26:11 Et puis limiter la vitesse à 50 km/h sur le périphérique,
00:26:15 c'est de l'égoïsme pur, rétorque Valérie Pécresse.
00:26:18 La présidente de la région Île-de-France fustige la décision de la ville de Paris
00:26:22 et rappelle que la plupart des usagers du périphérique ne sont pas parisiens.
00:26:27 On écoutera tout à l'heure Madame Hidalgo.
00:26:31 - Oui, parce que c'est une question vraiment intéressante,
00:26:34 qui monte dans l'opinion publique, en tout cas plus actuellement,
00:26:37 qui monte aussi avec quelques voix politiques,
00:26:41 puisque j'ai été très frappé d'entendre Marion Maréchal,
00:26:44 et on peut revoir ce qu'elle m'a dit.
00:26:46 Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce qu'elle dit, Marion Maréchal,
00:26:51 ce qui m'inquiète, la guerre ethnique se mettre en plage.
00:26:54 - Les prémices.
00:26:55 - Voilà, bien sûr, les prémices d'une guerre ethnique.
00:26:58 Et je voudrais qu'on écoute, puisque vous l'avez dit tout à l'heure,
00:27:01 Thibaud de Montbrial sur ce sujet-là, puisqu'il a une expertise.
00:27:04 Écoutons-le.
00:27:05 - Tous les sondages sur les questions régaliennes montrent que le choc d'autorité,
00:27:11 c'est mon expression mais ça résume beaucoup de choses,
00:27:13 est attendu par plus de 70% des Français.
00:27:16 Si l'Etat, si l'exécutif n'est toujours pas capable de le comprendre,
00:27:19 s'il en même temps continue à paralyser l'action publique,
00:27:22 c'est ça qui arrivera.
00:27:24 Mais regardez, dans tous les pays où l'Etat est faible,
00:27:26 c'est ça qui est arrivé.
00:27:27 Regardez l'évolution des pays sud-américains.
00:27:29 Il y a des gens qui me reprochent de faire cette comparaison.
00:27:31 Je ne dis pas que c'est le cas aujourd'hui, je dis que c'est la prochaine étape.
00:27:34 Et c'est précisément ce risque qu'il faut empêcher en prenant des mesures
00:27:38 qui sont des mesures drastiques.
00:27:40 Si on ne les prend pas, vous savez, la nature horreur du vide,
00:27:42 et il y aura une autre organisation qui va se mettre en place.
00:27:45 Il faut tout faire pour l'éviter.
00:27:46 - Il a raison sur les mesures, mais est-ce qu'on peut,
00:27:49 concernant Maréchal, se dire qu'il y a une société, un peuple,
00:27:52 qui a des tensions formidablement dangereuses, du communautarisme,
00:27:56 mais pas virer dans un vocable...
00:27:59 Vous savez ce que c'est, Garecknik ?
00:28:01 C'est la Bosnie, c'est le Rwanda.
00:28:03 - C'est le Liban.
00:28:04 - Oui, mais la France n'est pas le Liban.
00:28:05 - Aujourd'hui, non.
00:28:06 - Non, donc c'est simplement ce qu'on veut dire.
00:28:08 - Mais aujourd'hui, non.
00:28:09 - Et donc...
00:28:10 - Mais pourquoi pas demain ?
00:28:11 - Le fait, certains font ce récit...
00:28:13 - Et pourquoi pas demain ?
00:28:15 - Je termine.
00:28:16 Certains font ce récit, c'est leur droit de le faire.
00:28:18 On peut le contester.
00:28:19 On peut dire qu'il n'y a aucune fatalité à ce processus-là.
00:28:23 Vous, vous pensez qu'il y a une fatalité ?
00:28:25 Je pense que notre société recèle des potentialités très fortes
00:28:30 pour ne pas rendre sa direction.
00:28:31 - Écoutez, ça fait 40 ans.
00:28:32 - Mais 40 ans quoi !
00:28:33 - Ça fait 40 ans, ça ne fait qu'empirer.
00:28:35 - Mais je préfère les quartiers populaires dans leur situation,
00:28:38 il y a 40 ans, quand il y avait un maillage social,
00:28:40 quand il y avait des militants,
00:28:41 quand les gamins partaient en colonie de vacances,
00:28:44 quand il y avait des éducateurs sportifs qui étaient parfois des éducateurs...
00:28:46 Des responsables politiques, d'ailleurs.
00:28:48 - Pourquoi ne sont-ils plus là ?
00:28:49 - Ah, mais parce qu'il y a eu des décisions politiques.
00:28:51 - Ah oui, c'est de la faute des politiques, bien sûr.
00:28:53 - Non, c'est qu'il y a eu des décisions politiques.
00:28:54 - Ce n'est pas de la faute des gens, parfois, qui sont simplement dans ce quartier.
00:28:56 - Les colonies de vacances, par exemple, c'est des décisions...
00:28:57 - Ils n'ont aucune responsabilité, en fait.
00:28:59 - Je connais très bien la question des colonies de vacances.
00:29:01 Je peux vous dire que ça, c'est des décisions politiques.
00:29:03 Les colonies de vacances, on les développe ou on les arrête.
00:29:05 - Ah oui, et donc personne n'a de responsabilité.
00:29:07 - Moi, je préfère les gamins qui vont prendre l'oxygène ailleurs,
00:29:09 dans les montagnes ou à la mer, plutôt que de rester en bas des immeubles.
00:29:11 Oui, oui, les colonies de vacances, c'est des décisions politiques, oui.
00:29:13 On les continue, on les développe, on les arrête.
00:29:15 Et on les arrête.
00:29:16 - Et pourquoi il n'y a plus de colonies de vacances ?
00:29:18 Interrogez-vous là-dessus.
00:29:19 - Mais pourquoi ?
00:29:20 - Interrogez-vous là-dessus.
00:29:21 - Mais pourquoi ?
00:29:22 Parce que des municipalités les ont arrêtées,
00:29:23 parce que c'était un coup pour elles.
00:29:25 Un coup !
00:29:26 - Vous savez ce qui se passe...
00:29:27 - Mais c'est vrai ou faux, ce que je dis ?
00:29:28 - Ce que vous dites est faux.
00:29:29 - Pourquoi ?
00:29:30 Alors, pourquoi elles les arrêtent ?
00:29:32 - Pour une raison simple, c'est qu'aujourd'hui tu ne peux pas...
00:29:34 Les professeurs qui sont aujourd'hui en primaire
00:29:38 expliquent que lorsqu'ils veulent emmener simplement des enfants à la piscine...
00:29:43 - Non.
00:29:44 - C'est pas pour ça que les colonies de vacances ont été arrêtées.
00:29:47 - Mais bien sûr que...
00:29:48 Mais une des raisons, c'est que tu ne peux plus mettre ensemble...
00:29:50 - Non, non, non.
00:29:51 - Mais pourquoi vous dites non ?
00:29:52 - C'est parce que l'éducation populaire, à un moment donné, elle la représentait.
00:29:54 - Mais pourquoi vous dites non ?
00:29:55 - Parce que je connais six soirs par quart.
00:29:56 - Moi je la connais...
00:29:57 - Je suis là depuis longtemps des colonies de vacances.
00:29:58 - Il y a 50 ans ?
00:29:59 - Oui, il y a passé 50 ans.
00:30:00 - Mais il y a 50 ans, tout le monde acceptait, dans une colonie de vacances,
00:30:03 de manger la même chose ?
00:30:04 - Oui.
00:30:05 - De manger la même chose ?
00:30:06 - Oui.
00:30:07 - Ce n'est plus le cas.
00:30:08 - Mais ça ne s'est pas arrêté sur des pressions communautaristes.
00:30:10 Ça s'est arrêté sur des décisions politiques,
00:30:13 qui a été d'arrêter l'éducation populaire, Pascal.
00:30:15 - Olivier...
00:30:16 - Olivier...
00:30:17 - Il y a 50 ans, on n'assassinait pas des professeurs à l'école.
00:30:19 Je suis désolé, mais si on ne veut pas voir...
00:30:22 - C'est de parler du processus.
00:30:23 - J'ai eu une vue longue de par mon âge.
00:30:26 Si on ne veut pas voir que la situation, non seulement, dégrade...
00:30:29 - Je le vois.
00:30:30 - Mais qu'elle se dégrade avec une accélération.
00:30:33 - Vous ne pouvez plus ?
00:30:34 - Depuis un certain...
00:30:35 - Votre exemple des colonies de vacances est fascinant.
00:30:37 - Mais depuis quelques mois, quelques années,
00:30:39 elles se dégradent plus vite.
00:30:41 Et c'est ça qui nous amène.
00:30:42 - En fait...
00:30:43 - Alors, je vais te prendre...
00:30:44 - Olivier, Olivier...
00:30:45 - Je vais, Pascal, vous prendre des exemples de colonies.
00:30:47 - Alors, je reviens la semaine prochaine...
00:30:48 - Olivier...
00:30:49 - ...avec des colonies où il y a de la mixité sociale.
00:30:51 - Mais ce n'est pas social.
00:30:52 Vous n'avez pas compris ce que je dis.
00:30:53 - Je dis...
00:30:54 - Vous ne pouvez pas mettre une colonie de vacances aujourd'hui...
00:30:56 - Si c'était tout plané.
00:30:57 - Si, ça existe.
00:30:58 - Vous ne pouvez pas mettre de la mixité sociale
00:31:01 avec des religions qui, aujourd'hui, demandent...
00:31:04 Comment dire ?
00:31:05 Une vie différente en fonction de la religion culturelle.
00:31:07 - Je continue à vous dire, il y en a trop peu,
00:31:10 mais qu'il peut y avoir, aujourd'hui, des colonies
00:31:12 avec des gamins qui n'ont pas la même religion
00:31:15 et qui passent un mois de vacances ensemble.
00:31:16 - Mais ce n'est pas possible,
00:31:17 puisque déjà, ils ne mangent pas la même chose.
00:31:19 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:31:20 Donc, déjà, ce n'est pas possible, ce que vous dites, en fait.
00:31:23 - Mais ça s'organise, ça, dans les cantines ?
00:31:24 - Ah bon ?
00:31:25 - C'est ça, ce que vous me dites.
00:31:26 Mais on bascule dans quoi, là ?
00:31:28 - Dans le communautarisme.
00:31:29 - Mais ça veut dire qu'on ne peut pas faire une colonie
00:31:31 en mélangeant ces gamins-là, parce qu'ils ne mangent pas la même chose ?
00:31:33 - Non seulement ça, mais ils n'ont pas le même rapport.
00:31:37 Vous allez, par exemple, sur une plage, ils n'ont pas le même rapport.
00:31:39 - Mais pourquoi ça a marché avant ?
00:31:40 - Parce qu'il n'y avait pas le communautarisme.
00:31:42 - Mais tout simplement, je peux vous dire...
00:31:44 - Et le problème, il n'est pas social.
00:31:45 - Je peux vous dire que l'ensemble de ces gamins
00:31:47 ne sont pas bouffés par le communautarisme.
00:31:49 Certains, oui, mais pas tous.
00:31:52 Tout ce que j'essaie de vous dire...
00:31:54 - Mais ça vient vite.
00:31:56 - Avec le discours que vous tenez, ça va venir encore plus vite.
00:31:59 - Mais cher Olivier, aller dans des clubs de foot...
00:32:01 - Oui.
00:32:02 - J'en connais beaucoup dans mon territoire.
00:32:04 Demandez comment ça se passe.
00:32:06 - Mais ce n'est pas aussi impossible que vous ne le dites vous.
00:32:12 - Écoutez, demandez dans un club professionnel, parlez au président.
00:32:15 Demandez les demandes qu'ils ont aujourd'hui.
00:32:17 - Vous parlez du Liban.
00:32:19 - Parlez du Liban, juste un mot, c'est la faiblesse de l'État
00:32:22 qui a permis la guerre civile,
00:32:24 et c'est le fait que vous avez des milices armées.
00:32:26 Le jour où vous commencez à avoir des groupes d'autodéfense
00:32:29 dans certains départements ou dans certaines cités,
00:32:32 organisés, le jour où vous aurez ça,
00:32:35 alors là, réellement, vous pourrez vraiment vous inquiéter.
00:32:38 - C'est ce que dit Thibaud de Montbréal.
00:32:42 - Mais c'est l'étape d'après, on n'y est pas.
00:32:44 - L'étape d'après, non.
00:32:45 - Regardez, le procès de l'influenceuse, c'est très intéressant.
00:32:48 C'est à la fois dérisoire, cette influenceuse,
00:32:51 qui évidemment n'a sans doute pas tous les éléments
00:32:53 pour avoir toute la situation en compte, bien sûr.
00:32:58 Alors, je vous propose de réécouter ce qu'elle avait dit
00:33:00 sur les réseaux sociaux, et c'est pourquoi elle a été hier jugée.
00:33:03 Regardez, écoutez.
00:33:05 - Moi, il y a une chose qui me tue le pin.
00:33:09 Je vais vous donner le fond de ma pensée, sans filtre.
00:33:14 À chaque fois que je tombe sur l'histoire du bébé
00:33:16 qui a été mis dans le four, je me pose la question
00:33:19 de s'ils ont mis du sel, du poivre, s'ils ont mis du thym,
00:33:22 ils l'ont fait revenir à quoi, et ça a été quoi, l'accompagnement ?
00:33:28 Vous ne posez pas la question, vous ?
00:33:30 - Ecoutez, c'est Léa Barotte qui était hier sur place
00:33:33 et qui nous fait un compte-rendu de l'audience.
00:33:37 - Après 10 heures d'audience, le tribunal a mis la décision
00:33:39 en délibérée.
00:33:41 Elle sera prononcée le 6 décembre prochain.
00:33:43 Avant cette annonce, Warda A a déclaré qu'elle s'estime
00:33:46 déjà condamnée à ne plus pouvoir vivre normalement.
00:33:49 Le procureur a requis à son encontre 10 mois de prison
00:33:52 avec sursis, des réquisitions justifiées par le fait
00:33:55 que cette jeune femme de 37 ans et de nationalité française
00:33:58 n'a pas d'antécédent judiciaire.
00:34:00 Elle n'était pas connue des services de police
00:34:02 avant cette affaire.
00:34:04 Durant l'audience, Warda A a refusé de répondre
00:34:06 aux questions des avocats des partis civils.
00:34:08 Poursuivie pour apologie du terrorisme,
00:34:10 cette mère de famille qualifie le Hamas de mouvement politique
00:34:13 qui dispose d'une branche armée.
00:34:15 Elle dit être contre la souffrance des civils innocents
00:34:18 des deux côtés et reconnaît dans ses vidéos
00:34:21 avoir tenu des propos maladroits.
00:34:23 - Qu'est-ce que vous auriez fait, Philippe Béthard ?
00:34:25 - Alors moi, je me souviens de l'expertise cicatriconteuse
00:34:28 qu'on avait ordonnée sur Marine Le Pen
00:34:31 lorsqu'elle avait reproduit une vidéo des massacres
00:34:34 pour les dénoncer.
00:34:36 J'aurais d'abord commencé lorsqu'une influenceuse
00:34:39 tient des propos mais aussi abjects,
00:34:42 je me serais interrogé sur son état mental.
00:34:45 J'aurais ordonné une expertise psychiatrique
00:34:48 et ensuite je l'aurais pas condamnée.
00:34:50 Si l'expertise la déclarait totalement responsable,
00:34:54 à 10 mois avec sursis,
00:34:56 j'aurais pris la peine d'édicter une sanction ferme
00:34:59 si j'avais été ministère public.
00:35:01 - Ça te met des jeunes femmes comme ça
00:35:04 sur les réseaux sociaux ?
00:35:06 - Tout de même parce qu'à la phrase de cette femme...
00:35:09 La quotidienneté vous offre une multitude
00:35:14 de motifs d'indignation.
00:35:16 Mais quand j'ai entendu cette phrase de cette influenceuse...
00:35:20 - Qui n'est même pas d'ailleurs influenceuse.
00:35:22 - Non, non.
00:35:23 - Ni mannequin, ni influenceuse.
00:35:25 - Telle qu'on la qualifie.
00:35:27 - Qui est rien du tout, la pauvre...
00:35:29 - Mais c'est tout de même dans le degré
00:35:31 de l'ignominie verbale, difficile de faire plus haut.
00:35:34 Certes, demain je procurera encore quelque chose de pire peut-être.
00:35:39 Mais là, j'avoue que ça m'a saisi.
00:35:41 - Alors ça c'est une "influenceuse".
00:35:44 Là je vais vous faire écouter une députée cette fois-ci
00:35:46 qui s'appelle Hercilia Soudé,
00:35:48 qui est professeure de français.
00:35:50 - Qui est vice-présidente du groupe d'études
00:35:51 contre l'antisémitisme à l'Assemblée nationale.
00:35:53 - Donc vous allez la voir.
00:35:55 D'abord lisez ce tweet de Raphaël Enthoven.
00:35:58 Hier on n'en peut plus de ces députés qui gloussent
00:36:01 en parlant d'un pogrom.
00:36:02 Et on va voir la séquence où effectivement
00:36:04 Mme Soudé glousse, qui déclare le bébé dans le four,
00:36:07 c'est Israël qui l'a fait, ça c'est évidemment pas elle qui dit ça.
00:36:10 Qui disent "égaza" quand on leur montre les images de l'horreur.
00:36:13 Qui refusent de parler de terrorisme,
00:36:14 c'est le cas de la France insoumise,
00:36:15 à propos du massacre de 1200 civils.
00:36:17 Mais qui parlent de nettoyage ethnique,
00:36:19 à propos de bombardements ciblés.
00:36:20 Et qui se sentent harcelés par une photo de bébé juif.
00:36:22 Ils déshonorent leurs électeurs,
00:36:24 ils imposent leurs âneries avec un aplomb tragique.
00:36:26 Ils souillent la République.
00:36:27 M. Enthoven parle de Mme Soudé.
00:36:29 Je voulais vous montrer cet extrait.
00:36:33 Elle était invitée de la chaîne YouTube "Paroles d'honneur".
00:36:36 Elle revient sur la projection à l'Assemblée nationale
00:36:39 du film "Yalla Gaza".
00:36:41 Finalement remis en question par le conflit israélo-palestinien.
00:36:44 Alors elle est très ennuyée, c'est ce qu'elle veut dire.
00:36:46 Parce que son calendrier a été percuté par le 7 octobre.
00:36:49 Et ça l'amuse en fait, et elle glousse.
00:36:52 Écoutez.
00:36:53 Il y a aussi toujours l'idée de...
00:36:56 On ne peut pas se contenter de cesser le feu.
00:36:58 Évidemment, il faut aussi faire en sorte
00:37:00 de ne pas revenir à la situation d'avant.
00:37:02 Finalement, sinon c'est le serpent qui se meurt à la queue.
00:37:05 On aura juste à attendre la prochaine explosion.
00:37:07 Et c'était le sens d'ailleurs du fait qu'on ait tenu bon
00:37:10 sur notre ciné-débat sur "Yalla Gaza".
00:37:13 C'est un ciné-débat qu'on a organisé Charlotte Leduc et moi-même
00:37:16 avec le soutien du groupe de la France Insoumise
00:37:19 à l'Assemblée nationale.
00:37:21 Alors il faut savoir qu'au départ, ce ciné-débat,
00:37:23 on l'avait prévu avant le 7 octobre.
00:37:26 Sauf qu'évidemment, on a eu tellement de bol
00:37:29 qu'avec Charlotte, on avait préparé notre com'
00:37:31 genre la veille.
00:37:32 Et forcément, dans le week-end, il y a eu des fuites.
00:37:36 Caroline Niaddan et Meher Habib,
00:37:38 toutes sont montées au créneau.
00:37:40 Yael Brown-Pivet, c'est scandaleux.
00:37:42 En plus, j'ai invité Marianne Aboudakar,
00:37:43 alors là, c'était le bonbon.
00:37:44 Bref, alors du coup, Yael Brown-Pivet avait...
00:37:49 avait demandé à ce que Marianne ne soit pas reçue.
00:37:52 Bon, elle n'a pas dit non au film.
00:37:54 C'est la personne qui était FPLP, c'est ça ?
00:37:57 Qui a été exclue, qui a été expulsée.
00:37:59 Et qui est dans le film en fait.
00:38:00 Donc, elle a été invitée d'ailleurs,
00:38:01 en tant qu'intervenante dans le film.
00:38:03 Et donc, on l'a attendue, on l'a attendue.
00:38:07 Et on a fini par organiser assez au dernier moment,
00:38:10 parce que ça évite de laisser trop le temps
00:38:14 à nos adversaires de s'en prendre à nous.
00:38:16 Donc, on a tenu bon parce que l'idée,
00:38:18 c'était de montrer que...
00:38:21 Ce film montre justement qu'est-ce qui nous a mené à cette situation-là.
00:38:25 Vincent Herouette, c'est effrayant.
00:38:27 C'est effrayant.
00:38:28 Békasse ?
00:38:30 Pardon ?
00:38:32 Il ne faut pas dire ça.
00:38:33 Je vais peut-être retirer le mot.
00:38:35 Je retire, je retire, je retire.
00:38:36 Elle est con.
00:38:37 Je retire aussi.
00:38:38 Enlevons-le, parce que c'est effrayant.
00:38:41 Regarde Du Village, je me suis disais, en l'écoutant.
00:38:44 Oui, alors...
00:38:45 Avec des députés comme ça, on n'a plus besoin de Parlement.
00:38:47 On peut raconter sur le fond.
00:38:48 Je vais également, on va retirer sans doute...
00:38:52 Mais il y a un consigneux entre les infos françaises et...
00:38:55 Je vais le retirer alors.
00:38:56 Oui, non mais je...
00:38:57 Non mais c'est vrai, mais écoutez,
00:38:58 quelle image de l'Assemblée nationale donne-t-elle ?
00:39:02 Mais professeur de français, en plus.
00:39:03 À des français.
00:39:04 Et professeur de français.
00:39:05 Moi, j'ai été professeur.
00:39:06 Mais j'ai honte d'entendre un professeur qui s'exprime comme ça.
00:39:09 Avant, dans la vie politique,
00:39:11 bon, à quelques exceptions près,
00:39:13 il y avait des filtres qui permettaient
00:39:15 que pour accéder à un siège de député,
00:39:19 il y avait une sélection qui s'opérait.
00:39:21 À tout point de vue.
00:39:22 Moi, je le dis souvent,
00:39:23 par exemple la perte du statut de député-maire,
00:39:26 ça permettait d'élever le niveau général.
00:39:29 Bien sûr.
00:39:30 Mais là, j'ai pas souvenir, moi.
00:39:31 Je suis passionné par la politique depuis des décennies.
00:39:33 D'accord, exactement.
00:39:34 J'ai pas souvenir de ça.
00:39:35 Eh bien, on se retrouvera là-dessus.
00:39:37 Mais vous voyez la petite discussion qu'on a eue tout à l'heure
00:39:39 sur l'impossibilité de vivre ensemble,
00:39:41 qui est ma conviction.
00:39:42 Oui, je sais.
00:39:43 Hélas.
00:39:44 Je suis pas un des policiers.
00:39:45 Parce que les policiers, ils sont sur le terrain et ils me racontent.
00:39:47 Là, il y a Marc, qui est un policier,
00:39:49 qui nous écoute régulièrement.
00:39:50 Il me dit, en banlieue parisienne,
00:39:51 impossible de faire une sortie avec des enfants juifs et musulmans.
00:39:54 C'est ce qu'il me dit, je pense qu'il a raison.
00:39:56 Je pense qu'il a raison.
00:39:57 Moi, j'écoute les profs, j'écoute les flics.
00:40:00 Moi, je sais ce qu'ils me disent, les profs.
00:40:01 C'est-à-dire qu'une sortie à la piscine,
00:40:03 tu peux même pas la faire.
00:40:04 Tout le monde ne vient pas.
00:40:06 Tout le monde ne vient pas parce qu'en fonction...
00:40:09 Et là, pardonnez-moi,
00:40:10 alors est-ce l'éducation, est-ce la religion ?
00:40:12 Vous mettez ce que vous voulez.
00:40:13 En fonction de cela, tu n'as pas le même rapport
00:40:16 à simplement prendre un bain dans une piscine
00:40:20 et apprendre à nager.
00:40:21 Donc, effectivement, je pense que c'est extrêmement compliqué
00:40:24 aujourd'hui de se vivre ensemble,
00:40:25 qui n'existait absolument pas avant,
00:40:27 puisqu'avant, il pouvait y avoir des différences,
00:40:29 mais le sport en était le témoin.
00:40:33 Tu pouvais avoir ce brassage dans les années 70
00:40:37 qui faisait que tu jouais au football,
00:40:39 où il pouvait y avoir un juif, un chrétien, un musulman,
00:40:44 et il n'y avait absolument aucun souci.
00:40:46 Aucun. Je peux en témoigner. Aucun.
00:40:50 Mais sur Erciyas Odey, il y a un continuum entre eux,
00:40:53 David Guiraud qui minimise les horreurs du Hamas en Tunisie,
00:40:57 et l'influenceuse.
00:40:58 C'est de différentes natures,
00:40:59 mais il y a un continuum très clair.
00:41:01 Et elle n'en est pas à son premier coup d'essai.
00:41:02 En plus, elle a accueilli Salah Amouri,
00:41:04 Salah Amouri à l'aéroport de Paris,
00:41:06 avocat franco-palestinien
00:41:07 qui avait été jugé pour sa participation à la détention de Nice.
00:41:11 Crépole, Crépole, et alors Crépole, évidemment,
00:41:14 il y a l'instrumentalisation sans doute de certains politiques,
00:41:16 voire récupération,
00:41:18 mais également le biais idéologique journalistique
00:41:20 qui est absolument effrayant.
00:41:21 J'ai entendu par exemple nos amis de Quotidien hier
00:41:24 disant "C News est en boucle sur Crépole".
00:41:29 Mais tu as envie de leur dire "Mais regardez l'antenne".
00:41:34 Là, par exemple, il est 9h47,
00:41:36 c'est la première fois qu'on en parle.
00:41:38 Ces jours-ci, j'ai dû en parler un tiers de l'émission.
00:41:43 Un tiers de l'émission, un tiers de l'émission.
00:41:46 Donc d'expliquer que C News serait en boucle,
00:41:50 c'est M. Belvert, je crois, qui a dit ça hier,
00:41:53 en boucle, en fait c'est faux.
00:41:55 Mais on ne va pas justifier en plus.
00:41:56 Mais je ne me justifie pas, je rectifie.
00:41:58 C'est faux, c'est faux.
00:42:01 Je ne peux pas leur dire autre chose, c'est faux.
00:42:03 En revanche, puisqu'on parle d'eux hier,
00:42:06 ils nous ont donné des leçons la semaine dernière
00:42:08 quand on a reçu Éric Zemmour.
00:42:10 Hier, ils avaient Anne Hidalgo.
00:42:12 Eh bien, M. Barthez, j'attendais hier une interview d'Anne Hidalgo,
00:42:17 quelque chose de puissant.
00:42:19 Finalement, c'est lui qui en parle le mieux,
00:42:22 Yann Barthez, voilà comment hier il a interrogé Mme Hidalgo.
00:42:26 Écoutez Yann Barthez.
00:42:28 Cette fois-ci, ils en ont fait de la charpie.
00:42:32 Ah, ils en ont fait.
00:42:33 Ah, je n'aurais pas aimé être à sa place.
00:42:35 De la charpie.
00:42:37 Il en a fait de la charpie, Anne Hidalgo.
00:42:39 En fait, aucune question n'est posée.
00:42:41 Il la reçoit en majesté, elle était très contente de venir.
00:42:43 Il est l'attaché de presse de la mairie de Paris, Yann Barthez.
00:42:46 C'est ça, la vérité.
00:42:47 L'interview qu'il a faite hier, c'est une interview d'attaché de presse.
00:42:50 Donc, il vient nous expliquer de nous que lorsqu'on reçoit Éric Zemmour,
00:42:53 on ne lui pose pas les questions, on a fait de la charpie.
00:42:56 J'attendais vraiment une leçon de journalisme de sa part.
00:42:58 Elle n'est pas venue, je peux le regretter.
00:43:01 Crépole, Adrien Spiteri, vous voulez qu'on écoute Anne Hidalgo maintenant, peut-être d'ailleurs ?
00:43:06 On en parle.
00:43:07 Elle a de nombreux sujets.
00:43:09 Ecoutons Anne Hidalgo.
00:43:11 C'est pas tous les jours qu'elle est sur un plateau parisien.
00:43:13 Mais elle va là où elle sera bien traitée.
00:43:17 Elle ne va pas l'empêcher quand elle s'absente 3, 4 semaines.
00:43:20 Mais il n'y a eu aucune question, je veux dire, ils ont déroulé le fil.
00:43:23 Il avait son oreillette, sans doute on lui dit "Oh, attention Anne Hidalgo".
00:43:26 Vous savez, Barthez, il n'y a aucune question qu'il peut inventer tout seul.
00:43:30 C'est son producteur qui lui parle.
00:43:32 Non, c'est vrai, il n'y a aucune question.
00:43:34 C'est son producteur qui lui souffle tout, il ne fait rien en direct.
00:43:36 Ecoutons Anne Hidalgo au micro de ce donneur de leçons, M. Barthez.
00:43:41 Aujourd'hui, on est quand même dans une difficulté, déjà dans les transports du quotidien.
00:43:46 Et on n'arrive pas à rattraper le niveau, par exemple, de ponctualité, de confort pour les Parisiennes et les Parisiens.
00:43:53 Il y a des endroits où les transports ne seront pas prêts.
00:43:57 Parce qu'il n'y aura pas le nombre de trains et la fréquence.
00:44:01 Donc les questions étaient prévues à l'avance, donc elle ne venait pas pour parler des transports.
00:44:05 D'ailleurs, il y a Clément Beaune qui a réagi et qui a fait ce petit tweet.
00:44:10 Elle participe à toutes les réunions, mais elle est venue hier chez Barthez pour expliquer qu'il n'y aurait pas de transports pendant les Jeux olympiques.
00:44:15 Mais sur Tahiti, tout ça, bon.
00:44:17 Elle ne participe pas à toutes les réunions.
00:44:19 Elle n'a pas dit qu'il n'y aurait pas de transports.
00:44:21 Oui, enfin bon.
00:44:22 On n'était pas prêts sur le niveau des transports.
00:44:24 Donc voilà.
00:44:27 Madame Hidalgo, qui est la bienvenue sur ce plateau.
00:44:30 Elle va courir.
00:44:31 Elle va venir en courant.
00:44:32 Elle va être traitée très poliment.
00:44:34 Comme tout à chacun.
00:44:36 Oui, bien sûr.
00:44:37 Évidemment.
00:44:38 J'espère qu'elle changera d'avis.
00:44:40 Il n'y aurait pas de soucis.
00:44:42 Bon, revenons sur Crépol avec le déroulé de la soirée et ce qu'on en sait aujourd'hui un petit peu plus.
00:44:46 Voyez le sujet d'Adrien Spiteri.
00:44:50 L'entrée de la salle des fêtes de Crépol.
00:44:52 Théâtre d'une violence inouïe.
00:44:54 Quatre jours après le drame, le déroulé de la soirée se précise.
00:44:58 Le profil des assaillants aussi.
00:45:00 Selon nos informations, sur les neuf personnes interpellées,
00:45:04 figurent trois mineurs âgés de plus de 16 ans.
00:45:07 Des suspects connus de la justice.
00:45:09 Quatre ont au moins une condamnation.
00:45:11 Un est sous contrôle judiciaire.
00:45:14 Parmi les méfaits commis par ces jeunes hommes,
00:45:16 des violences aggravées, des infractions routières
00:45:19 ou encore des menaces sur personne dépositaires de l'autorité publique.
00:45:23 L'auteur présumé du coup mortel porté à Thomas a déjà été condamné deux fois.
00:45:28 Il est également interdit de porter ou détenir une arme depuis septembre.
00:45:32 Hier, l'avocat de quatre personnes mises en cause
00:45:35 assurait que ses clients participaient à la soirée samedi soir.
00:45:39 Ils étaient à la soirée. Ils étaient dans la salle.
00:45:42 On essaye de dénouer ce qui a pu se passer ce soir-là.
00:45:44 C'est beaucoup moins manichin que ce qui a voulu être présenté.
00:45:46 Il faut être extrêmement prudent pour le moment.
00:45:48 Il y a des gens qui viennent directement de Romain-sur-Isère, de La Monnaie.
00:45:51 D'autres qui ne sont pas issus de ce quartier qui est dit sensible.
00:45:55 Les neuf gardes à vue peuvent durer jusqu'à samedi.
00:45:58 D'autres suspèces sont toujours recherchées.
00:46:01 Ils étaient à une soirée avec des dagues de 25 cm comme chaque assaiss.
00:46:05 De toute façon, mais là encore, hier, on le disait,
00:46:08 il faut une loi pour interdire toutes les couteaux en France.
00:46:11 De les porter en tout cas sur soi.
00:46:14 C'est des armes.
00:46:16 Quand on dit couteau, on pense à un couteau avec lequel on déjeune.
00:46:20 On a là des armes.
00:46:22 Un couteau de 25 cm de lame.
00:46:26 Alors d'abord, dans d'autres pays, on appelle ça une machette.
00:46:30 Ou on appelle ça autre chose.
00:46:32 Mais c'est vraiment, les longs couteaux devraient être absolument interdits à des jeunes.
00:46:37 Ce n'est pas possible.
00:46:38 - Quand un procureur rencontre un autre procureur, que se racontent-ils ?
00:46:41 Des histoires de procureurs.
00:46:42 Francis Narbar, vous le connaissez ?
00:46:43 - Pas seulement, je vais faire.
00:46:44 - Vous connaissez Francis Narbar ?
00:46:45 - De réputation, absolument.
00:46:47 - Vous ne vous êtes jamais croisé dans votre vie professionnelle ?
00:46:49 - Non, jamais.
00:46:50 - Le procureur qui a obtenu la perpétuité incompressible contre Michel Fourniret,
00:46:53 il sera là dans une seconde.
00:46:54 Vous restez avec nous, parce que je ne veux pas que vous nous parliez des Pays-Bas.
00:46:57 - Ah oui.
00:46:58 - Comment vous qualifiez cette victoire ?
00:47:00 C'est un homme d'extrême droite ?
00:47:02 - Oui, on peut dire ça comme ça.
00:47:04 L'ultra-droite, je ne crois pas qu'il le revêt.
00:47:06 C'est un populiste, c'est un libertarien.
00:47:09 Oui, c'est un personnage incroyable.
00:47:11 Ça fait 20 ans qu'il est sur la scène.
00:47:13 Tous les néerlandais le connaissent.
00:47:15 Et voilà, il a remporté effectivement les élections hier.
00:47:20 Il arrive en tête, en tout cas.
00:47:21 Ça ne veut pas dire qu'il sera Premier ministre.
00:47:23 - Mais tout le monde est d'extrême droite.
00:47:24 C'est-à-dire que, par exemple, l'ultra-libérale...
00:47:26 - Ah, il y a un glissement à droite.
00:47:27 - ...Argentin, il est d'extrême droite.
00:47:28 Et Mme Le Pen, qui est étatiste, d'où arre de gauche, elle est aussi d'extrême droite.
00:47:31 Donc je voudrais qu'un jour on définisse...
00:47:33 - Mais il y a bien une extrême gauche.
00:47:35 - C'est très bien.
00:47:36 - Pourquoi vous n'éliminez pas une extrême gauche ?
00:47:37 - Parce que l'extrême gauche, elle est facilement définissable.
00:47:39 Sur le plan économique, par exemple, je peux vous la définir très rapidement.
00:47:42 Mais l'extrême droite, quand un leader est qualifié d'extrême droite,
00:47:46 alors qu'il est ultra-libéral, ce qui est le cas de l'Argentin,
00:47:48 et que Mme Le Pen est également qualifiée d'extrême droite,
00:47:51 alors qu'elle est tout sauf ultra-libérale, je me dis, mais pourquoi, en fait ?
00:47:54 - Sur ce terrain-là, vous n'avez pas tort.
00:47:56 - Ah, ben, souvent, on n'est pas tord, en fait.
00:47:58 - Ça va plutôt... Ils vont quand même plutôt vers l'ultra-libéralisme.
00:48:01 - Bah, alors que Mme Le Pen n'est pas extrême droite, alors...
00:48:04 - Il y a une autre façon de les définir, c'est les Trumps, à chaque fois.
00:48:06 Le Trump des Pays-Bas, le Trump de l'Argentine, le Trump argentin...
00:48:09 - Je pense que tout ça est des... Bon.
00:48:11 - En tout cas, c'est félicité de la décor de Gerd Wilder.
00:48:13 - Parce qu'ils sont exonoclastes.
00:48:15 - Ah, ben, c'est lui qui part avec... - C'est juste l'habitude.
00:48:17 - Ah, non, un mot, quand même, parce que vous avez eu Napoléon hier, vous avez bien aimé.
00:48:20 - Alors, je ne comprends pas, parce que moi, je vois un film par semaine au cinéma.
00:48:24 Donc j'en vois quand même un paquet. Un paquet de films moyens.
00:48:27 La plupart des films sont des films moyens qu'on oublie très, très rapidement.
00:48:29 - Pourquoi vous y allez, alors ? - Parce que ça m'intéresse.
00:48:32 - Oui, non, mais je suis comme vous, en fait.
00:48:34 - Mais là, on a un film quand même de mise en scène.
00:48:36 Évidemment, ce n'est pas un cours magistral à la Sorbonne.
00:48:38 D'ailleurs, ça ne se veut pas, un cours magistral à la Sorbonne.
00:48:40 Mais on a quand même un film de mise en scène.
00:48:42 Austerlitz, Waterloo, Toulon, il y a quand même de la mise en scène.
00:48:45 Ridley Scott sait faire.
00:48:47 Donc je ne comprends pas cette charge napoléonienne de la presse contre Ridley Scott.
00:48:51 - Et vous savez pourquoi ? - Parce qu'il est anglais.
00:48:53 - Oui, mais parce que c'est Napoléon.
00:48:56 - Oui, mais parce que ça donne une image...
00:48:58 C'est un sujet très sensible. D'ailleurs, la presse anglaise est élogieuse.
00:49:01 - Bien sûr, parce que les Français, un sujet sur n'importe quel film sur Napoléon serait...
00:49:06 Sauf si on montrait Napoléon comme une horreur absolue.
00:49:09 - Oui, mais il n'est pas montré comme une horreur absolue,
00:49:10 mais il n'est pas montré non plus sous un beau jour.
00:49:12 - Les Français, ils apprécient Napoléon.
00:49:14 - Les Français, oui, mais... - J'ai vu le film avant-hier.
00:49:17 - Ah. - Et c'était une salle.
00:49:19 Il y avait beaucoup de gens comme...
00:49:21 - C'est le principe d'une salle de cinéma.
00:49:23 - C'était une salle. - Il y avait un grand écran.
00:49:25 - Ce que je veux dire, c'est que...
00:49:26 - On vous en dit après, parce qu'on est très en retard.
00:49:28 - D'accord. - Vous le dites tout de suite après.
00:49:30 - Alors, je vous dis juste... - Tout de suite après.
00:49:31 - Le film manque de souffle. Le film n'est pas nul.
00:49:34 Le film manque de souffle. - Pas vous, pas vous.
00:49:36 - A tout de suite. Salut, Gauthier. On est en retard.
00:49:39 3 minutes de débord. A tout de suite.
00:49:41 - Snare Maria avec nous. Bonjour.
00:49:43 - Bonjour. Vous avez publié "La rencontre avec le mal".
00:49:46 Michel Fourniret, Monique Olivier, le procureur qui a obtenu
00:49:50 la perpétuité incompréhensible contre Michel Fourniret, vous racontez.
00:49:53 Ce que vous racontez est effrayant, puisque vous avez eu face à vous,
00:49:56 pendant des heures, Michel Fourniret.
00:49:59 - Oui, de longues heures. Je crois que je suis pas loin
00:50:02 d'une centaine d'heures passées avec lui dans le cadre de conversations,
00:50:06 de conversations informelles, en quelque sorte ficieuses,
00:50:10 avant ou après des interrogatoires faits en Belgique.
00:50:13 C'était à l'époque où il était détenu en Belgique, où la police judiciaire belge
00:50:17 avait cette possibilité juridique d'entendre aussi souvent qu'elle le souhaitait
00:50:21 un mis en examen. C'était un inculpé, d'ailleurs, à l'époque.
00:50:24 Ça s'appelait comme ça. Et donc je profitais, en quelque sorte,
00:50:27 de ces interrogatoires effectués par la police judiciaire belge
00:50:31 pour discuter avec lui. Et en fait, on apprenait beaucoup plus de choses,
00:50:34 éventuellement, parce que c'était assez compliqué, il était très manipulateur,
00:50:38 en discutant de manière informelle et en étant faussement sympathique avec lui
00:50:42 qu'au cours de ces interrogatoires, naturellement.
00:50:44 - Et vous n'en êtes pas ressorti intact. Noémie Schultz, que vous connaissez,
00:50:47 va être avec nous, bien sûr. Vous avez lu ce livre.
00:50:50 - Oui, je l'ai lu. Et peut-être qu'on va rappeler pourquoi c'est un sujet
00:50:53 au cœur de l'actualité. Est-ce que le procès de Monique Olivier s'ouvre,
00:50:56 donc l'épouse de Michel Fourniret, notamment pour l'enlèvement
00:50:59 et la mort d'Estelle Mouzain, s'ouvre la semaine prochaine ?
00:51:01 - Il s'ouvre quand, le procès ? - Mardi.
00:51:03 - Mardi. Et c'est pour ça qu'on a voulu, ce matin, aborder ce livre.
00:51:07 Et nous allons en parler dans quelques secondes.
00:51:10 Mais Somaïa Labidi nous rappelle les infos du jour.
00:51:17 - La trêve repoussée à deux mains pour des discussions de dernière minute
00:51:20 sur la liste des otages à libérer, annonce ce matin d'un responsable
00:51:24 palestinien sans donner plus de précisions sur les dernières
00:51:27 tractations en cours. Près de 240 otages seraient aux mains du Hamas
00:51:31 depuis l'attaque du 7 octobre, dont 8 ressortissants français.
00:51:35 Bruno Le Maire se dit favorable à un abaissement de la durée
00:51:38 d'indemnisation chômage des plus de 55 ans pour l'aligner
00:51:42 sur celle des autres chômeurs. Une des mesures à prendre,
00:51:45 selon lui, pour atteindre le plein emploi. Elle est actuellement
00:51:48 de 27 mois pour les plus de 55 ans, contre 18 mois pour les chômeurs
00:51:51 plus jeunes. Et puis, un policier de New York, blessé après un refus
00:51:55 d'obtempérer, selon les premiers éléments de l'enquête.
00:51:58 Cet agent a été, je cite, "percuté" par l'automobiliste alors qu'il
00:52:02 était descendu de sa moto. Le motard a été transporté à l'hôpital
00:52:06 dans un état stable, selon la police. Une enquête a été ouverte
00:52:09 pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:52:14 - Ça va être sympa la vie des gens de plus de 53, 54, 55 ans
00:52:18 quand ils vont être virés. D'abord, ils ne retrouveront pas de job
00:52:21 parce que les entreprises ne les prennent pas. Ensuite, maintenant,
00:52:24 ils devront aller jusqu'à 63 ou 64 ans. Et en plus, leur chômage sera
00:52:28 plus court. Donc, comme ça, ils seront à la rue plus vite.
00:52:30 Donc, c'est une bonne nouvelle que M. le maire a décidée.
00:52:34 Vraiment, c'est bien. C'est bien, c'est un goût. C'est bien.
00:52:37 C'est-à-dire que des gens qui ont travaillé toute leur vie,
00:52:39 parce qu'en fait, c'est une assurance chômage qui n'est plus
00:52:42 une assurance d'ailleurs. Donc, ils auront travaillé toute leur vie.
00:52:45 Et puis, un jour, tu as un coup dur à 54, 55 ans, tu es viré,
00:52:49 mais tu as cotisé toute ta vie. Donc, tu es viré.
00:52:53 Donc là, tu ne sais pas où tu vas retrouver du job parce que
00:52:56 sur le marché du travail, c'est plus compliqué.
00:52:59 Tu vas travailler jusqu'à 64 ans et tu n'auras pas de chômage.
00:53:02 Merci. Merci, M. le maire. Bonne idée. Vraiment, c'est une bonne idée.
00:53:10 Le livre, il y a une question que vous posez qui nous hante tous,
00:53:15 sans doute qui vous a hanté vous. Où est leur humanité ?
00:53:18 Vous parlez de Michel Fourniret et de Monique Olivier.
00:53:22 Où est leur humanité ? Existe-t-elle seulement ?
00:53:25 Leurs visages d'hommes et de femmes ne sont-ils qu'une façade,
00:53:28 une apparence ? Je ne pouvais pas m'empêcher de me poser cette effrayante question.
00:53:36 Je ne suis pas le seul à me laisser reposer. Les plus grands psychiatres français,
00:53:40 les docteurs Zaguri et Dubeck, par exemple, se la posent également.
00:53:44 Le docteur Zaguri a dit de Fourniret, mais pour ma part,
00:53:48 j'y inclue Monique Olivier également, il n'y a aucun sentiment d'humanité.
00:53:52 C'est la première fois que je vois ça, alors que j'en ai expertisé quand même un certain nombre.
00:53:56 Il n'y a aucun sentiment d'humanité chez Fourniret. Il éradique le genre humain.
00:54:00 C'est lui-même qui le dit. Et j'y inclue naturellement Monique Olivier.
00:54:04 Alors je sais que quand on les appelle, quand on les qualifie de monstres,
00:54:08 on est parfois un peu critiqué. Je l'ai été, mais je reprends naturellement à 100% ce terme.
00:54:14 Ce sont des monstres d'inhumanité, de perversité, de cruauté, de méchanceté.
00:54:19 - D'intelligence ? - D'intelligence, alors.
00:54:22 Ils sont intelligents, incontestablement. Fourniret est intelligent, une intelligence normale.
00:54:28 Monique Olivier, elle, a une intelligence supérieure, même si aujourd'hui,
00:54:32 il semblerait qu'une expertise lui attribue un QI inférieur à celui qui avait été déterminé par M. Ployer et M. Herbelot,
00:54:41 qui sont quand même des grands psychologues, également nationaux, inscrits sur la liste nationale,
00:54:46 avec un QI 131, donc une intelligence largement supérieure à la moyenne, 2,2% de la population française.
00:54:53 Aujourd'hui, ça semble contester. Moi, ce que je constate simplement,
00:54:57 c'est que les psychiatres qui n'établissent pas le QI ont également déterminé une intelligence supérieure de Monique Olivier,
00:55:03 supérieure à celle de Michel Fourniret.
00:55:08 Et moi, pour l'avoir côtoyée, Monique Olivier, je peux vous assurer qu'il y a des faits dans le dossier
00:55:12 qui démontrent qu'elle est à plusieurs occasions, à nombreuses occasions, beaucoup plus intelligente que Fourniret.
00:55:20 - Et c'est une question qui se pose, parce que dans ce procès qui s'ouvre pour la mort de trois victimes,
00:55:25 Estelle Mouzin, Marie-Angèle Domesse et Johanna Parich, ce procès se déroule en l'absence de Michel Fourniret,
00:55:29 qui est mort il y a deux ans. Donc, seule Monique Olivier est jugée, et notamment pour Estelle Mouzin,
00:55:34 elle est jugée pour la complicité d'enlèvement et de séquestration, mais pas pour la mort.
00:55:37 Et donc, est-ce qu'on peut se demander si c'est un procès un peu de celle qui reste,
00:55:42 et il nous manque le principal coupable, ou est-ce que, selon vous, elle a la même part de responsabilité ?
00:55:47 Est-ce qu'elle-même exerçait aussi une emprise sur son mari ?
00:55:51 Est-ce qu'on peut se demander un peu quelle était la répartition au sein du couple de la responsabilité,
00:55:55 même si on sait que c'est Michel Fourniret qui tuait ?
00:55:58 - Oui, absolument. C'est Michel Fourniret qui tuait, à une exception près tout de même, c'est Jeanne-Marie Dérameau.
00:56:03 Alors, Jeanne-Marie Dérameau, j'avais en 2008 requis la condamnation de Monique Olivier pour une co-action,
00:56:10 c'est-à-dire pour être co-auteur du meurtre. Ça n'a pas été retenu, la Cour d'Affise a considéré qu'elle était complice.
00:56:16 Pourquoi j'avais demandé une co-action, alors que pénalement, c'est exactement pareil,
00:56:21 le complice encoure la même peine, naturellement, que l'auteur principal ?
00:56:25 Parce que elle-même, et Fourniret le dit, alors qu'il est en train d'étrangler la petite Jeanne-Marie
00:56:30 qui se débat avec l'énergie du désespoir, il n'arrive pas à l'étrangler,
00:56:34 il demande à Monique Olivier d'aller chercher des bandes d'élastoplastes.
00:56:37 Monique Olivier s'exécute immédiatement, et c'est elle qui obture avec ces bandes d'élastoplastes
00:56:42 à la fois les voies nasales et les voies buccales.
00:56:47 Donc elle meurt de toute façon d'étouffement, si elle ne meurt pas d'étranglement.
00:56:51 Donc elle est, à mon sens, au moins moralement, sinon juridiquement, parfaitement co-auteur.
00:56:56 Et quand elle n'est que complice, entre guillemets, devant et après le que,
00:57:01 c'est une complicité qui est une co-action morale tout à fait évidente.
00:57:05 Quand vous songez que le premier meurtre, la petite Isabelle Laville,
00:57:08 commis deux mois après la sortie de prison, le fournirait,
00:57:12 et conformément au pacte écrit dans le volumineux courrier.
00:57:15 C'est elle qui enlève la petite Isabelle Laville, elle est seule au volant de sa camionnette,
00:57:21 elle fait semblant, quelques centaines de mètres plus loin,
00:57:24 de prendre en charge un autostopper qui a un bidon d'essence à la main,
00:57:27 s'est fournirait déguisé en ouvrier en peine d'essence,
00:57:30 à peine fournirait monté, il lui enserre une cordelette,
00:57:33 à l'arrière il lui enserre une cordelette autour du cou de la petite Isabelle Laville,
00:57:36 c'est Monique Olivier qui lui donne un nombre considérable de rohypnol,
00:57:40 drogue du viol, qui la rend semi-comateuse,
00:57:43 il la transporte à l'étage, à Saint-Cyr-les-Colons, dans leur maison,
00:57:46 et là, Fournirait demande à Monique Olivier de vérifier sa virginité,
00:57:51 c'était un peu son alibi entre guillemets, son alibi pseudo-intellectuel,
00:57:56 elle vérifie la virginité, il va pour la violer, il a un problème d'érection,
00:58:00 c'est Monique Olivier elle-même qui va pratiquer une fellation sur Fournirait
00:58:05 pour qu'il puisse violer la petite, c'est absolument épouvantable, naturellement.
00:58:09 Ensuite, il l'étrangle, c'est lui qui l'étrangle,
00:58:12 mais c'est ensemble, tous les deux, qu'ils vont jeter le corps de la petite Isabelle
00:58:15 dans un puits préalablement repéré des semaines avant,
00:58:19 et on mettra 19 ans avant de retrouver le corps de la petite Isabelle Laville.
00:58:23 Donc, si elle n'est que complice entre guillemets, encore une fois,
00:58:26 elle est naturellement, moralement, au moins aussi responsable que lui, au moins.
00:58:31 - Ce que vous racontez est tellement effrayant.
00:58:33 Estelle Mouzin, est-ce qu'on est certain que c'est le couple Fournirait
00:58:37 qui a enlevé Estelle Mouzin et tué Estelle Mouzin ?
00:58:40 - Alors, on en est maintenant certain.
00:58:42 Pendant des années, vous allez nous le dire,
00:58:44 c'est une piste qui a été envisagée très vite, la piste Fournirait,
00:58:46 et qui avait été écartée notamment en raison d'un alibi fourni par Monique Olivier à Michel Fournirait.
00:58:51 On en est certain parce qu'il y a eu des aveux.
00:58:53 Il faut reconnaître que c'est Monique Olivier qui a fini par avouer
00:58:57 l'enlèvement d'Estelle Mouzin par Michel Fournirait,
00:59:00 et qui a mis l'ADN d'Estelle Mouzin sur un matelas, donc on sait.
00:59:03 En revanche, on n'a jamais retrouvé son corps.
00:59:05 Ce procès, que temps perdu, a été enlevé en 2003,
00:59:12 et ce procès arrive 20 ans après.
00:59:14 - Oui, alors, ce que je tiens à dire, c'est que moi je n'ai jamais rien connu du dossier d'Estelle Mouzin,
00:59:19 qui était instruit à mot, je n'étais pas géographiquement compétent,
00:59:22 je n'ai jamais lu aucune pièce de procédure du dossier d'Estelle Mouzin.
00:59:25 Mais lors de ces conversations que j'ai eues avec Fournirait,
00:59:29 j'ai vite compris que Fournirait n'était vraisemblablement pas étranger à ce meurtre.
00:59:34 Parce que, quand on connaissait bien Fournirait, comme je le connaissais bien à l'époque,
00:59:38 il passait des aveux en négatif.
00:59:40 Et à plusieurs reprises, moi j'avais une double obsession,
00:59:42 c'est à la fois retrouver le corps de toutes les victimes de Fournirait...
00:59:44 - Ça veut dire quoi, passer des aveux en négatif ?
00:59:46 - Et puis, essayer d'identifier toutes les victimes...
00:59:50 Alors, les aveux en négatif, c'était quand je lui parlais d'Estelle Mouzin,
00:59:54 même si je n'étais pas compétent en géographie, je discutais avec lui,
00:59:57 de plus en plus fort, et bien il me regardait avec un grand sourire
01:00:00 et me disait "Celle-là, monsieur le procureur, ce n'est pas moi."
01:00:03 Mais avec un air pervers, et comme il m'avait dit "Je vous aiderai,
01:00:08 je vous aiderai vous et la police, mais il faudra que vous vous montriez aussi intelligent que moi."
01:00:12 Ce qui était tout à fait impossible, puisque c'était l'homme le plus intelligent du monde.
01:00:16 Et chaque fois qu'il nous a aidés, il mettait des pièges, il fallait des jouer,
01:00:19 il y avait des traquenards, en quelque sorte, des fausses informations.
01:00:23 Donc pour Estelle Mouzin, j'en ai été tellement convaincu qu'en 2006,
01:00:26 sans rien connaître du dossier, j'ai fait un courrier de trois pages à la DACG,
01:00:30 la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces du ministère de la Justice,
01:00:33 en passant par la Voie Hiérarchique, par le Parti Général, naturellement.
01:00:37 Sur ces trois pages, je donnais toutes les raisons pour lesquelles,
01:00:40 sans avoir aucune preuve, aucune preuve naturellement,
01:00:44 mais je donnais toutes les raisons pour lesquelles j'étais convaincu
01:00:47 de la culpabilité de fournirait dans ce meurtre, avec tout un faisceau de présomption.
01:00:51 Il y avait à peu près 8 ou 9 indices assez précis pour certains.
01:00:57 – Ça c'est en quelle année, vous le rappelez ?
01:00:58 – C'est en 2006.
01:00:59 – 3 ans après l'enlèvement d'Estelle Mouzin.
01:01:01 – Et qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?
01:01:03 – Alors moi, je n'ai pas eu connaissance que l'on se soit inquiété de mon courrier
01:01:07 ou que l'on ait fait des recherches ou des enquêtes sur mon courrier.
01:01:09 – Et pourquoi ? Comment vous expliquez ça ?
01:01:10 – Je ne dis pas que ça n'a pas été fait.
01:01:11 – Comment vous expliquez ça ?
01:01:12 – Moi, je n'ai pas été informé.
01:01:13 – Comment vous expliquez ça ?
01:01:14 – Alors, est-ce qu'on a considéré que n'étant pas juridiquement compétent,
01:01:18 je m'occupais peut-être de ce qui ne me regardait pas ?
01:01:20 C'est possible, j'espère que non.
01:01:22 J'espère qu'on a travaillé sur cette piste Fourniret.
01:01:26 J'en doute un peu parce que j'en ai discuté lors d'une session de formation
01:01:30 à l'école des commissaires de police à Saint-Siro-Mondeur
01:01:33 avec le directeur de la PG de Versailles.
01:01:35 Et je lui ai dit à peu près la même chose que ce que j'avais écrit.
01:01:38 Et le directeur de la PG de Versailles m'est apparu comme rigide,
01:01:42 absolument ancré dans la certitude que Fourniret ayant un alibi,
01:01:46 ça ne pouvait pas être un alibi.
01:01:48 – Mais il y a eu des vrais ratés dans l'articulature à disparition d'Estelle Mouzain.
01:01:52 Et effectivement cet alibi a mis des années avant de tomber.
01:01:56 – En 2015, Monique Olivier se confie à une codétenue,
01:02:00 la codétenue tellement épouvantée parce que le raconté Monique Olivier
01:02:04 le dit à Madame Kérys, la juge d'instruction, il y a une confrontation,
01:02:07 elle conteste Monique Olivier.
01:02:09 Et ce n'est qu'en 2019 qu'elle reconnaîtra le meurtre.
01:02:12 – C'est passionnant évidemment de vous écouter.
01:02:14 L'actualité, on fait traditionnellement des allers-retours
01:02:16 dans la dernière demi-heure entre l'actualité et l'invité que nous recevons,
01:02:21 ma rencontre avec le mal, Michel Fourniret, Monique Olivier.
01:02:23 Je voudrais quand même dire deux ou trois choses et terminer sur Crépol.
01:02:27 La marche blanche, je crois que nous l'avons vue tout à l'heure,
01:02:29 nous avons entendu ceux qui défilaient à Crépol.
01:02:33 Mais je voudrais qu'on écoute le président de la République,
01:02:36 hier, qui s'est adressé au maire et qui a parlé de sécurité, sécurité, sécurité, a-t-il dit ?
01:02:44 – Le sujet sur lequel nous allons encore poursuivre le travail et l'améliorer,
01:02:49 c'est l'une des leçons de l'été dernier.
01:02:53 La sécurité, la sécurité, la sécurité.
01:02:56 Ne jamais s'habituer et face aux violences qui se réinstallent,
01:03:00 à ce que j'ai pu qualifier de décivilisation,
01:03:05 réaffirmer ce sans quoi la liberté n'a pas de sens,
01:03:08 qui est l'ordre républicain.
01:03:10 On a rembauché plus de 10 000 policiers et gendarmes
01:03:12 et on continue avec la loi de programmation.
01:03:14 On a rembauché plusieurs milliers de magistrats et de greffiers
01:03:17 pour là aussi réarmer notre justice et que la réponse suive.
01:03:21 Maintenant c'est une affaire d'exécution, on a des lois de programmation,
01:03:24 elle descend sur le terrain en même temps qu'on a amélioré le continuum de sécurité.
01:03:29 – C'est vrai que c'est difficile de…
01:03:33 On a envie, on aimerait croire le président de la République
01:03:36 et sur le terrain on a ce sentiment…
01:03:40 – Il est remarquable.
01:03:42 Malheureusement on peut lui reprocher d'avoir considéré trop longtemps
01:03:48 dans beaucoup de domaines que le verbe pouvait constituer une politique.
01:03:53 Mais il y a de la bonne volonté derrière tout ça,
01:03:57 je ne discute pas les chiffres qui sont donnés.
01:04:01 Mais derrière il me semble qu'il n'y a pas une volonté politique forcenée
01:04:07 de mettre en application une politique de rigueur sur le plan régalien
01:04:12 malgré les efforts que fait Gérald Darmanin.
01:04:15 – Mais il n'y a pas de… tout simplement quand on parle de tolérance zéro
01:04:18 dont on a parlé dix mille fois ici aux États-Unis,
01:04:20 il n'y a rien de concret, c'est ça qui me frappe toujours.
01:04:23 Il n'y a rien de concret.
01:04:25 C'est-à-dire que moi j'attends, je l'ai dit hier soir, on le redit,
01:04:29 celui qui en France sera pris avec une dague sur lui,
01:04:36 personne ne doit se balader avec une dague de 25 centimètres,
01:04:39 alors bien sûr il faudra décrire cette arme blanche très paisible,
01:04:44 eh bien la sanction doit être, me semble-t-il, extrêmement importante.
01:04:48 Eh bien personne ne doit se balader avec une dague en France.
01:04:52 – Il avait été condamné d'ailleurs, le majeur, l'auteur de "Vartan",
01:04:57 identifié comme étant celui qui a apporté les coups,
01:04:59 avait été condamné par ordonnance pénale, c'est une procédure plus rapide, simplifiée,
01:05:02 pour le port notamment non autorisé d'une arme blanche.
01:05:05 – Il y a eu une interdiction pendant deux ans de porter une arme.
01:05:07 – Oui mais donc ça sert à rien, de la même manière, je ne sais pas,
01:05:11 vous êtes deux procureurs sur le plateau, deux procureurs sur le plateau,
01:05:15 là il y a huit personnes qui seront arrivées dans cette fête.
01:05:19 Moi j'ai envie que les huit soient condamnées exactement de la même manière.
01:05:22 C'est la loi anti-capture d'avant 81.
01:05:24 C'est le bon sens comme vous le dites.
01:05:26 Bon, je pense qu'il faut, mais est-ce que Emmanuel Macron aura le courage
01:05:31 que je sache sous Giscard, sous Pompidou, sous De Gaulle,
01:05:34 on n'était pas en dictature, cette loi existait, la loi anti-capture, oui ou non ?
01:05:38 Elle a été abrogée en 1981, oui ou non ?
01:05:41 – Bien sûr.
01:05:42 – Par évidence, idéologiquement, on n'était pas sous Pinochet,
01:05:46 que je sache, avec Pompidou et De Gaulle, et bien cette loi anti-capture,
01:05:50 moi je croirais le président de la République, le jour où il dira
01:05:52 "les huit qui arrivent ensemble, ils sont condamnés pareil".
01:05:54 – Les huit condamnés pour homicide ?
01:05:56 – Les huit, pareil, ben oui.
01:05:58 – Oui mais là vous…
01:05:59 – Condamné au même niveau, celui qui…
01:06:01 – Oh, oh, les huit.
01:06:02 – C'est juridique.
01:06:03 – Comment ?
01:06:04 – Ça va être…
01:06:05 – Mais je sens, je ne sais pas ce que vous en pensez, monsieur,
01:06:07 qu'est-ce que vous en pensez ? Moi je ne suis pas à jurer.
01:06:10 – Le vrai problème c'est la réponse pénale,
01:06:12 qui est très très largement insuffisante, telle qu'elle existe aujourd'hui,
01:06:16 pour l'opinion publique, pour le citoyen, et pour les gens normaux,
01:06:19 pour les gens honnêtes.
01:06:20 – Je suis d'accord avec vous.
01:06:21 – Ça c'est très insuffisant à mon sens.
01:06:22 Alors, rétablir la loi anti-casseurs, bien sûr qu'elle était,
01:06:25 est très utile cette loi, bien sûr, maintenant il faut, à mon sens,
01:06:29 faire une distinction entre l'auteur du coup, le meurtrier,
01:06:32 et puis les autres, qui sont peut-être complices,
01:06:34 qui sont peut-être, il y a peut-être une non-dénonciation de crime,
01:06:38 il y a peut-être des choses qui…
01:06:39 – Mais il fut hier en Espagne ?
01:06:40 – Oui, oui, d'accord.
01:06:41 – Je veux dire, qu'est-ce que je veux dire ?
01:06:43 – Il y en a un qui a apporté les coups de poing, en tout cas,
01:06:45 parce que pour le moment, deux coups de poing…
01:06:46 – Mais c'est les mêmes !
01:06:47 – Ah non, mais…
01:06:48 – Je ne peux pas vous dire autre chose, vous parlez de gens normaux,
01:06:51 ce concept est très intéressant d'ailleurs, les gens normaux…
01:06:54 – Les gens honnêtes.
01:06:55 – Oui, ça existe en fait, ça existe, mais bon…
01:06:58 – Bien sûr.
01:06:59 – En fait, ce que je veux dire, et c'est des discussions qu'on a régulièrement,
01:07:02 tant qu'on ne prendra pas ces solutions radicales, rien ne changera.
01:07:06 On sera là avec nos jolis mots, le président de la République qui dit
01:07:09 "la liberté, c'est la République", etc.
01:07:12 Mais qu'est-ce que j'en ai à faire de ces mots ?
01:07:14 Pardonnez-moi de le dire comme ça, de manière un peu triviale,
01:07:16 ce que je veux, c'est des actes, et que ça change en fait,
01:07:19 et que rien ne change, donc il faut qu'ils mettent des lois qui sont différentes.
01:07:23 – Il y a tous des coups qu'on a cités, la peine encourue est la même
01:07:25 que quand on est l'auteur du coup.
01:07:26 – Mais la loi anti-casseurs, elle n'existe plus depuis 1981, c'est un tabou absolu.
01:07:29 – Oui, mais là, Pascal, la gendarmerie a fait un travail remarquable.
01:07:33 – Oui, j'ai d'accord.
01:07:34 – Il faut que la justice soit à la hauteur de l'enquête,
01:07:38 et que dans cet aéroportage de 9 personnes, il y en a une qui clairement
01:07:46 a porté le coup de couteau qui a entraîné la mort de Thomas.
01:07:49 – L'auteur sans doute excessif en voulant condamner tout le monde,
01:07:52 comme toujours sur ces sujets-là.
01:07:54 Mais en fait, ça me paraît tellement invraisemblable.
01:07:57 – Vous avez raison, on la loi anti-casseurs.
01:07:59 – Ce qui me paraît invraisemblable, c'est juste une question de Béotien,
01:08:02 celui qui est accusé d'avoir assassiné n'avait pas le droit de porter une arme.
01:08:07 C'était vu interdire le droit de porter un couteau de 25 cm.
01:08:10 Mais n'importe qui a le droit de porter un couteau de 25 cm dans l'espace public ?
01:08:14 Donc il a été condamné à quelque chose, il n'a pas été condamné.
01:08:18 Comment est-ce qu'il peut être condamné à ne pas porter d'arme
01:08:22 si personne n'a le droit de porter d'arme ?
01:08:25 – Il avait été arrêté en portant une arme, donc présenté à un juge et condamné.
01:08:30 – Oui mais vous avez dit tout à l'heure, il a interdiction de porter une arme
01:08:33 pendant un an ou deux ans, c'est ce qu'on a cru comprendre.
01:08:36 – Ah, l'interdiction c'était…
01:08:38 – Oui, mais personne n'a le droit de porter une arme blanche en France.
01:08:41 – Il a été condamné à une arme masculine.
01:08:43 – Enfin bref, de toute façon, comme de temps en temps, on ne se fera pas les choses.
01:08:46 – Je vais m'acheter une machette en ce moment.
01:08:48 – La loi anti-casseurs, elle était utile, mais elle était utile à l'encontre des casseurs.
01:08:51 Elle était faite pour ça, c'était dans les émeutes, les dégénérés,
01:08:54 les black blocs par exemple.
01:08:56 Là c'est très utile.
01:08:57 Pour un cas comme celui-là, effectivement il faut se féliciter
01:09:00 de l'enquête de la gendarmerie qui est très rapide
01:09:03 et qui apparemment a l'air très complète, mais il faut effectivement, à mon sens,
01:09:07 distinguer à hauteur du coup les complices et puis les…
01:09:10 – Je fais confiance à la justice, en l'occurrence à vous deux qui sont…
01:09:14 – Il faut que j'accultisse ce mot-là.
01:09:16 – Vous avez été combien de temps procureur ? Magistrat ?
01:09:18 – J'ai été 17 ans procureur. – Et combien de temps magistrat ?
01:09:21 – Et 3 ans procureur général quasiment.
01:09:23 – Et vous êtes aujourd'hui en retraite ?
01:09:24 – Je suis aujourd'hui en retraite depuis 2 ans.
01:09:26 – Et comme monsieur Bidjerre également, donc deux magistrats importants sur ce plateau.
01:09:29 – Deux magistrats du parquet, donc qui représentent les intérêts de la société.
01:09:33 – Bien évidemment.
01:09:34 Vincent Herouët, parlez-nous de l'élection aux Pays-Bas,
01:09:41 le parti néerlandais PVV, Gertz Wilders, il est arrivé largement en tête
01:09:45 des élections législatives hier aux Pays-Bas, selon les sondages à la sortie des urnes.
01:09:49 C'est intéressant parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
01:09:52 – C'est un laboratoire les Pays-Bas, il y en a un proportionnel,
01:09:55 donc c'est un petit côté… on voit que son élection donne à penser
01:10:01 qu'il y a d'abord un glissement de la société néerlandaise à droite,
01:10:05 ça c'est incontestable, il a mis beaucoup d'eau dans son…
01:10:08 il n'a pas mis d'eau dans son vin, mais il a mis un peu sous le boisseau
01:10:12 ce qu'est son identité en général, ça fait 20 ans qu'il se présente
01:10:16 et 20 ans qu'il dénonce l'islamisme, il dit les Pays-Bas ce n'est pas
01:10:21 un pays islamique, pas de Coran, pas de mosquée, pas d'école coranique,
01:10:26 ça c'est vraiment la base de son programme depuis 20 ans.
01:10:30 Et là il a mis aussi en avant la défense des droits sociaux,
01:10:36 la nécessité pour les gens de pouvoir travailler, etc.
01:10:40 Et donc il a fait, sans édulcorer son discours, il l'a mis un peu quand même
01:10:47 en sourdine. - Un peu comme Marine Le Pen d'une certaine manière.
01:10:50 - Et il arrive premier, il arrive premier, donc évidemment c'est un tremblement de terre
01:10:54 extraordinaire pour les néerlandais, on ne sait pas s'il aura une coalition
01:10:59 pour gouverner, ce n'est pas dit. - Les autres partenaires ont dit non.
01:11:02 - Ils ont dit non mais depuis 24 heures ils sont en train d'évoluer,
01:11:05 depuis ce matin c'est très frappant. - Il faut arriver à 76 sièges.
01:11:08 - On va voir. - Bon, écoutons Marine Le Pen.
01:11:10 Est-ce que vous diriez, alors ce qui m'intéresse c'est de faire un parallèle avec Marine Le Pen,
01:11:14 est-ce que c'est le même que Marine Le Pen ? On écoute Marine Le Pen et vous me dites
01:11:17 ce que vous en pensez. - Bien sûr, je me félicite de cette victoire
01:11:20 parce que Gerd Wilders et son mouvement sont des alliés du Rassemblement National,
01:11:25 ils participent du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen
01:11:30 et ils démontrent que de plus en plus de pays au sein de l'Union Européenne
01:11:35 d'abord contestent son fonctionnement et il y a vraiment de quoi
01:11:39 et souhaitent que l'on puisse à nouveau maîtriser une immigration
01:11:47 qui est considérée par beaucoup de peuples européens comme en même temps massive
01:11:51 et aujourd'hui totalement anarchique.
01:11:54 - Gerd Wilders est beaucoup plus blanc, beaucoup plus peroxidé que Marine Le Pen,
01:11:59 il est pour un excite, il est pour, comme il y a le Brexit, il est pour un excite lui,
01:12:04 il est pour sortir carrément d'Europe, il est pour le rétablissement des frontières,
01:12:07 il est pour l'expulsion de tous les clandestins.
01:12:11 - Tout le monde est pour l'expulsion des clandestins.
01:12:14 - Ah bon ? - Si vous demandez aux gens il y a 99 ans.
01:12:18 - Il est pour la réintroduction d'un permis de travail, même pour les Européens aux Pays-Bas,
01:12:25 il est pour le rétablissement de contrôle de toutes les frontières.
01:12:29 - Oui, ça peut être de bon sens, de contrôler les gens qui rentrent sur ton pays,
01:12:37 en fait c'est pas idiot peut-être de contrôler les gens qui rentrent sur ton pays
01:12:41 et de sortir les clandestins, ça me paraît... Vous ne pensez pas que c'est...
01:12:46 - Non mais il dit qu'il est pour le nexit.
01:12:49 - Alors ça c'est autre chose, je ne suis pas sûr que les Pays-Bas tout seuls
01:12:52 veulent vivre ça en dehors de l'Union Européenne et de retrouver le flore.
01:12:57 - Il croit qu'il peut commercer avec le reste du monde et à son profit se protéger
01:13:01 des mauvaises influences de la Commission Européenne, voilà c'est ce qu'il pense.
01:13:05 - Qu'est-ce qu'il vient de dire ?
01:13:07 - Bon... - Je veux dire une chose, sa mère est indonésienne
01:13:11 et son épouse est hongroise et c'est un homme qui est dit Pays-Bas d'abord.
01:13:16 - Oui mais... - Personnalité assez déconcertante.
01:13:20 - Mais Pays-Bas d'abord, ça veut dire quoi ? Justement, c'est pas lié ni à la couleur,
01:13:26 ni à l'ethnie, ni à quoi que ce soit, il défend l'assimilation qui était le modèle français,
01:13:34 je veux dire jusqu'à une date très récente... - L'axe prioritaire de sa campagne.
01:13:40 - Jusqu'à une date très récente, ceux qui venaient en France oubliaient une part
01:13:46 de leur culture passée pour devenir plus français que vous et moi.
01:13:49 C'était ça le modèle français, l'assimilation.
01:13:52 - Oui mais aux Pays-Bas c'est un peu différent.
01:13:54 Au Pays-Bas vous avez eu l'assassinat de Pim Fortune en 2002,
01:13:57 vous avez eu l'assassinat en Sud de Théo Van Gogh, vous avez un vrai problème
01:14:01 et puis il y a la mafia, alors là je parle devant deux anciens magistrats,
01:14:05 mais vous avez un poids de la mafia aux Pays-Bas qui est extravagant,
01:14:12 qui a gangréné l'État et il y a une conscience très aiguë de cela
01:14:17 depuis que des membres de la famille royale s'est vue menacée par un mafieux.
01:14:22 - Francis Narbariaq nous m'a maintenant rencontré avec le mâle Michel Fourniret,
01:14:25 Monique Olivier, personne ne sortira indemne de l'affaire Fourniret,
01:14:28 pas même vous monsieur le procureur, c'est une phrase qu'il vous dit.
01:14:31 Est-ce qu'on sait combien de crimes le couple Fourniret-Olivier,
01:14:36 combien de crimes ont-ils produit si j'ose dire ?
01:14:39 - Alors le nombre déjà de crimes pour lesquels ils ont été ou ils vont être jugés,
01:14:44 c'est à peu près une quinzaine.
01:14:46 - Que des petites filles ?
01:14:48 - Que des jeunes femmes.
01:14:49 - Que des jeunes femmes.
01:14:50 - Estelle Mouzin avait 10 ans.
01:14:52 - Oui, oui, oui, oui, oui, oui, tout à fait.
01:14:54 - Donc des enfants.
01:14:56 - Oui, oui, elle avait 9 ans et demi je crois.
01:14:58 - Des jeunes femmes, comme des enfants.
01:15:00 - Mode opératoire c'est enlèvement, viol, assassinat.
01:15:05 - Viol ou tentative de viol.
01:15:07 - Que des femmes.
01:15:10 - Oui, oui, c'était ça.
01:15:12 Alors il a eu également, mais malheureusement ça a été prescrit,
01:15:15 il a également, dès sa sortie de prison aussi,
01:15:17 c'est quelques semaines après le meurtre de la petite Isabelle Laville,
01:15:21 pour montrer à Monique Olivier ce qu'il était capable,
01:15:24 et pour respecter leur pacte criminel et pistolet,
01:15:28 alors qu'il était en prison, il lui a dit,
01:15:30 voilà comment on a de l'argent,
01:15:32 donc il prend un chemin qui longe un autoroute,
01:15:36 il arrive à une aire de stationnement, il attend,
01:15:39 il y a un VRP qui va aux toilettes,
01:15:42 quand il ressort des toilettes,
01:15:44 il le menace avec un fusil de chasse,
01:15:47 il lui demande son argent, le VRP panique,
01:15:49 et comme il a la veste sous l'oura, il balance la veste sur Fourniret,
01:15:52 qui tire, qui tire quasiment à bout portant,
01:15:55 il est persuadé d'avoir tué ce monsieur Sidney Sissou,
01:15:58 monsieur Sidney Sissou est atteint à la jambe,
01:16:00 il réussit presque par miracle à rejoindre la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute,
01:16:05 et là il y a des routiers qui s'arrêtent, et il est sauvé.
01:16:08 Mais malheureusement c'était prescrit, donc vous voyez c'est crapuleux,
01:16:11 il y a d'autres crimes crapules, il a tué uniquement pour le magot du gang des postiches.
01:16:16 - Le premier crime de Fourniret date de quelle année ?
01:16:19 - 87.
01:16:20 - La première fois où il est ciblé par des enquêteurs, c'est quelle année ?
01:16:24 - Ah bah c'est 2003.
01:16:25 - Entre 87 et 2003, il se passe rien.
01:16:28 - Et c'est parce qu'une petite fille a réussi à prendre la fuite,
01:16:31 à sortir de sa camionnette et à donner l'alerte,
01:16:34 et la présence d'esprit de la conductrice qui la prend dans sa voiture
01:16:38 et qui note la plaque d'immatriculation qu'on va le retrouver sinon,
01:16:40 peut-être qu'on va le retrouver.
01:16:41 - Et qu'est-ce qu'il fait pendant ces années-là professionnellement ?
01:16:43 Comment il gagne sa vie ?
01:16:44 - Il fait des petits boulots, ça a été jusqu'à sa sortie de prison,
01:16:48 avant son incarcération en 84, c'était plutôt un bon ouvrier,
01:16:53 qui était plutôt contre-maître en quelque sorte, il travaillait bien,
01:16:57 il avait un caractère déjà très prétentieux, très mégalo, mais il travaillait bien,
01:17:01 il n'était pas trop apprécié de ses collègues, mais ses employeurs disent qu'il travaillait bien.
01:17:05 Ensuite il a fait des petits boulots, il a été bûcheron,
01:17:08 il a travaillé comme ça à droite à gauche,
01:17:11 et rapidement ils ont obtenu une fortune colossale.
01:17:15 - Il est en prison avec un membre du gang des postiches,
01:17:20 à qui il se lie d'amitié, et donc il obtient une information sur où a été enterré le magot,
01:17:25 il va aller le récupérer avec la compagne de cet homme,
01:17:28 il va tuer cette compagne, et récupérer l'argent,
01:17:31 et grâce à cet argent il s'est notamment acheté le château,
01:17:33 le fameux château dans lequel il a emmené un certain nombre de policiers.
01:17:37 - J'invite tout le monde, même si la lecture peut être douloureuse,
01:17:41 mais c'est passionnant de lire votre ouvrage "Ma rencontre avec le mal".
01:17:45 - On ne sait pas si vous en êtes sorti indemne ?
01:17:48 - Non, je le dis, Fourniret m'a dit, c'est la deuxième chose qu'il me dit,
01:17:51 effectivement vous n'en sortirez pas indemne, ça m'a profondément marqué,
01:17:54 mais je tiens quand même à préciser, parce que ça me paraît essentiel,
01:17:57 c'est que mon traumatisme, comme celui d'autres personnes, des psychiatres,
01:18:01 je citais le docteur Zaguri, il a été traumatisé aussi par cette affaire,
01:18:04 n'est rien comparé à la douleur définitive,
01:18:07 parce que eux c'est une perpétuité définitive totalement incompréhensible
01:18:11 des parents des victimes, qui sont détruits psychiquement, au moins parfaitement.
01:18:15 - D'ailleurs c'est inimaginable, alors que déjà perdre un enfant c'est abominable,
01:18:19 mais d'imaginer comment son enfant a vécu les derniers instants de sa vie,
01:18:23 mais chaque seconde après de ta vie, tu es évidemment,
01:18:28 je ne vais pas dire que tu ne penses qu'à ça, mais si d'ailleurs,
01:18:30 tu ne dois penser qu'à ça, et l'horreur a pensé.
01:18:32 - Pendant plus d'une dizaine d'années, c'est inimaginable.
01:18:35 - Il est 10h30, Soumaya Labidi va nous donner les infos,
01:18:39 et puis Soumaya je pense que vous serez en direct avec une invitée aujourd'hui,
01:18:43 ou un invité. - Un invité.
01:18:46 - Arrestation du directeur de l'hôpital Al-Shifa avec plusieurs autres cadres soignants,
01:18:53 annonce d'un chef de service de l'établissement de santé Gazaoui.
01:18:57 Le personnel a reçu l'ordre d'évacuer une information non confirmée
01:19:01 pour l'heure par l'État hébreu, alors que l'armée israélienne
01:19:04 continue d'y chercher des installations militaires du Hamas.
01:19:08 10 mois avec sursis, Ruqi contre l'influenceuse ayant ironisé
01:19:13 sur la mort d'un bébé israélien.
01:19:15 Ses propos, je cite, ont causé un émoi extrêmement important,
01:19:19 a fustigé le représentant du parquet devant le tribunal correctionnel.
01:19:23 Sa vidéo avait fait le tour des réseaux sociaux,
01:19:26 et provoqué l'indignation générale.
01:19:29 - C'est aujourd'hui la 6e édition des "DUOD",
01:19:32 l'occasion pour des personnes en situation de handicap
01:19:35 de suivre le quotidien d'un professionnel en entreprise,
01:19:38 une initiative qui met à l'honneur l'inclusion et l'emploi
01:19:41 des personnes handicapées.
01:19:43 Nous sommes justement avec Yann Bucay-Lanzrac.
01:19:46 Bonjour et merci d'être avec nous.
01:19:48 Vous êtes un entrepreneur social, multirécompensé
01:19:51 pour la création des Cafés Joyeux.
01:19:53 D'ailleurs, vous inaugurez le premier comptoir Café Joyeux
01:19:56 aujourd'hui sur le site de Canal+.
01:19:59 Pouvez-vous d'abord nous rappeler le concept ?
01:20:02 - Le concept, c'est très simple.
01:20:05 C'est un café où tout est bon.
01:20:07 On peut y déjeuner à la journée.
01:20:09 Ce sont des plats qui sont pensés et réfléchis par Thierry Marx,
01:20:13 et qui sont servis, qui sont cuisinés,
01:20:16 qui sont régalés par nos équipiers joyeux,
01:20:20 qui sont tous porteurs d'une différence,
01:20:23 une différence extraordinaire.
01:20:25 Ça s'appelle du handicap, ça s'appelle l'autisme,
01:20:28 ça s'appelle la trisomie 21.
01:20:30 Ce sont des équipiers formidables.
01:20:32 Ils sont tous là.
01:20:34 On les voit, on voit Alexandra, on voit Aurélien,
01:20:37 il y a Thomas, il y a Paloma.
01:20:39 Là, j'ai aussi Anne-France qui est mon duo,
01:20:42 parce qu'aujourd'hui, c'est le duo day.
01:20:44 Elle va m'accompagner toute la journée.
01:20:46 Tous ces équipiers qui vont travailler au Café Joyeux
01:20:49 de Canal+.
01:20:50 Ça va prendre sa place au sein des plus grandes entreprises.
01:20:53 Ça va être le cas pour une durée indéterminée,
01:20:56 j'espère, le plus longtemps possible chez Canal+.
01:20:59 - On voit de grands sourires derrière vous.
01:21:01 Vos employés sont-ils heureux d'aller travailler
01:21:04 tous les jours en entreprise ?
01:21:06 - J'ai envie de leur demander,
01:21:08 mais ils n'entendent pas votre question.
01:21:10 Est-ce que vous êtes heureux de travailler ici ?
01:21:13 - Oui !
01:21:14 - On est euphoriques, on est lessivés de bonheur.
01:21:17 - Et toi, Paloma, tu es heureuse ?
01:21:19 - Moi, c'est très heureux d'ouvrir ce Café Joyeux.
01:21:22 - On est heureux, bien sûr qu'on est heureux,
01:21:25 parce que d'avoir la possibilité d'avoir un travail en CDI,
01:21:28 un contrat ordinaire de droit commun, comme tous les autres,
01:21:31 ça change tout.
01:21:32 Parce qu'il n'y a pas de raison de priver nos équipiers,
01:21:35 sous prétexte que j'ai un handicap,
01:21:37 de ne pas avoir accès au travail.
01:21:39 Et en fait, on essaie de pallier cette injustice
01:21:42 grâce au Café Joyeux.
01:21:43 C'est une goutte, mais c'est une goutte qui change.
01:21:46 - Merci pour ces précisions.
01:21:49 - Si vous ne voyez pas d'inconvénients...
01:21:51 - Oui, allez-y, je vous écoute.
01:21:53 - J'ai à côté de moi Sophie, qui est la maman d'Aurélien.
01:21:56 Aurélien travaille ici, au Café Joyeux, depuis plusieurs années.
01:21:59 Peut-être que vous pouvez nous dire, Sophie,
01:22:01 ce que vous pensez, vous, en tant que maman,
01:22:03 qu'est-ce que ça apporte, le fait qu'Aurélien ait un travail,
01:22:06 et notamment au Café Joyeux ?
01:22:08 - Aurélien a gagné énormément en autonomie.
01:22:11 Donc ça, c'est un vrai cadeau.
01:22:13 Il est en confiance, et puis il continue de distribuer son sourire joyeux,
01:22:19 et de répandre la joie autour de lui,
01:22:22 parce qu'il aime les relations.
01:22:25 Et voilà, vraiment, Café Joyeux, c'est un univers très relationnel,
01:22:31 et qui apporte une grande autonomie à Aurélien.
01:22:35 - C'est ça, en fait, l'objectif, c'est le progrès humain.
01:22:39 On travaille pour ça.
01:22:40 C'est le bien-être de chacun, pour progresser.
01:22:42 Et ça, ça nous permet à chacun, et notamment à nos équipiers,
01:22:46 d'être autonomes.
01:22:48 - Merci en tout cas pour cette belle initiative, Yann Bucay-Lanzrac.
01:22:52 Merci également à Charles Bagé, qui a permis la réalisation de ce duplex.
01:22:56 - Merci, Soumaya, merci beaucoup pour cet échange.
01:23:01 Merci Noémie Schultz, bien évidemment.
01:23:03 Merci Francis Narbar, ma rencontre avec le mal,
01:23:08 Michel Fourniret, mon Nicole Elivier,
01:23:10 Virginie Leblond-Tayeb était à la réalisation aujourd'hui,
01:23:15 Ludovic Leibert était à la vision.
01:23:17 Merci à Jean-François Caudelard qui était au son.
01:23:19 Merci à Marine, bien sûr, Lanson, à Benoît Bouteille.
01:23:21 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:23:24 Jean-Marc Morandini dans une seconde, et nous on se retrouve ce soir pour l'heure des pros.
01:23:28 merci à bientôt !

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