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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:02 Aujourd'hui, pour commencer cette émission,
00:00:04 je vous propose d'écouter Isabelle Bernard,
00:00:07 hier dans la cathédrale d'Arras, l'épouse de Dominique Bernard.
00:00:11 Il aimait Julien Gracq, Flaubert, Stendhal, Balzac.
00:00:17 Il aimait Proust, Claude Simon, Céline et Pierre Michon.
00:00:27 Il aimait le cinéma, Truffaut, Ford, Kubrick,
00:00:33 Lubitsch, Orson Welles.
00:00:36 Il aimait le baroque.
00:00:37 Il aimait Ozu, Miyazaki, Kurosawa, Almodovar, Fellini, Visconti.
00:00:45 Il aimait l'Italie, l'Italien, la Toscane,
00:00:49 les fresques de Giotto, Masaccio, Gozzoli.
00:00:54 Il aimait le Titien et Véronèse, le Caravage.
00:00:57 Il aimait Shakespeare, Racine, Becket.
00:01:02 Il aimait le gothique, les cathédrales qu'on découvrait de ville en ville.
00:01:07 Il aimait les glaciers préférés du Routard.
00:01:12 Il aimait la Provence, ses couleurs, ses senteurs.
00:01:22 Il aimait les étangs, les rivières et les fleurs, les forêts.
00:01:26 Il aimait la lumière rasante du soir.
00:01:29 Il n'aimait pas l'informatique et les réseaux sociaux.
00:01:36 Le téléphone, il n'en avait même pas.
00:01:40 Il n'aimait pas la foule, ni les honneurs, les cérémonies qu'il avait en horreur.
00:01:51 Sensible et discret, il n'aimait pas le bruit et la fureur du monde.
00:01:57 Il aimait profondément ses filles, sa mère et sa sœur.
00:02:06 Nous nous aimions.
00:02:10 Il est 9h02, Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:02:20 -La multiplication des fausses alertes à la bombe en France,
00:02:23 des écoles, des aéroports et des lieux culturels
00:02:26 sont quotidiennement évacués.
00:02:28 Selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:02:30 18 personnes ont été interpellées ces 48 dernières heures.
00:02:35 Un délit puni de deux ans d'emprisonnement
00:02:37 et de 30 000 euros d'amende.
00:02:39 203 otages aux mains du Hamas, c'est le dernier bilan
00:02:42 dressé par un porte-parole de l'armée israélienne.
00:02:45 Parmi eux, une trentaine d'enfants, une dizaine de personnes âgées
00:02:48 et selon les dernières données, 100 à 200 personnes
00:02:51 sont toujours portées d'Hispam.
00:02:54 Et puis, Joe Biden accuse le Hamas et la Russie de vouloir,
00:02:57 je cite, "anéantir les démocraties",
00:02:59 des propos tenus lors d'une solennelle adresse
00:03:01 à la Nation hier soir.
00:03:03 Une adresse durant laquelle il a annoncé
00:03:05 qu'il allait également demander au Congrès américain
00:03:07 de financer en urgence l'aide à Israël et à l'Ukraine.
00:03:11 -Éric Revel, Georges Fenech, Joseph Macéscaron,
00:03:14 Gautier Lebret et le général Bruno Clermont sont avec nous.
00:03:17 Merci, nous avons voulu commencer par, sans doute,
00:03:19 une des séquences les plus fortes que nous retiendrons
00:03:21 de cette année 2023, avec cette émotion
00:03:24 et surtout avec ce qui était dit, l'Occident,
00:03:29 qui témoignait à travers les mots d'Isabelle Bernard,
00:03:33 l'Occident, la culture, la tolérance, la curiosité,
00:03:38 tous ces artistes qui ont été cités par Madame Bernard
00:03:43 et qui mettent en perspective ce que nous sommes
00:03:47 et ce que certains voudraient que nous ne soyons plus.
00:03:50 C'est ça aussi qu'on attaque.
00:03:54 -Oui, et c'est un professeur agrégé qui a choisi,
00:03:58 pardonnez-moi, qui a choisi d'enseigner dans un collège
00:04:04 alors qu'il pouvait le faire dans les classes préparatoires.
00:04:07 Il a choisi parce que sa passion de la littérature,
00:04:11 sa passion en effet du cinéma, sa manière d'être au monde
00:04:15 ont fait qu'il a choisi d'enseigner dans un collège.
00:04:18 Voilà, ça aussi, ça dit le type de personne,
00:04:20 c'est-à-dire la densité humaine, la texture humaine de cet homme.
00:04:24 Donc, en tuant cet homme, comme vous le rappelez,
00:04:26 c'est un monde qu'on a tué.
00:04:31 -La semaine dernière, à cette place-là,
00:04:34 nous évoquions la manifestation qui avait eu lieu place de la République.
00:04:39 Nous avions entendu Israël assassin.
00:04:42 Nous avions entendu Macron complice,
00:04:45 mais nous n'avions pas entendu Allah Akbar.
00:04:49 C'est ce qu'on a entendu hier.
00:04:51 Donc, vous aviez hier soir sur le sol de France, 4000 personnes.
00:04:55 Je ne sais pas combien ont entonné ce slogan.
00:04:58 Je propose en tout cas de voir le sujet de Mathilde Ibanez,
00:05:02 parce qu'effectivement, ça nous interroge là aussi
00:05:05 sur ce que la société française en ce moment,
00:05:08 sans doute de manière minoritaire, bien sûr,
00:05:10 il y avait 3000 ou 4000 personnes hier,
00:05:11 mais ce qu'elle a ou ce qu'elle peut fabriquer en son sein.
00:05:16 -Allah Akbar ! Allah Akbar !
00:05:22 -Allah Akbar, voilà ce qui a été entendu hier,
00:05:25 place de la République à Paris,
00:05:27 où près de 4000 personnes se sont réunies pour s'exprimer.
00:05:30 Des mots qui n'ont pas leur place pour le ministre de la Justice.
00:05:34 -Allah Akbar, c'est ce que l'on a entendu de la bouche de l'assaillant
00:05:38 qui a égorgé le professeur Darins.
00:05:41 -Une foule réunie après l'appel de l'association Cap-Jau,
00:05:44 Europalestine et du nouveau parti anticapitaliste.
00:05:48 Dans le cortège, des slogans anti-Israël et anti-Macron ont été entendus.
00:05:53 -Israël ! Macron !
00:05:56 -D'autres en faveur des Gazaou.
00:05:58 -Libérez Gaza ! Libérez Gaza !
00:06:05 -Un rassemblement d'abord interdit
00:06:07 qui a pu avoir lieu après la levée de l'interdiction de la préfecture
00:06:10 par le tribunal administratif.
00:06:13 La foule a été dispersée par les forces de l'ordre
00:06:16 et s'est terminée en manifestation sauvage dans la capitale.
00:06:20 (Cris)
00:06:23 -Écoutez, Éric Dupond-Meretti, qui était tout à l'heure l'invité d'RTL.
00:06:27 -Allah Akbar, c'est ce que l'on a entendu de la bouche de l'assaillant
00:06:31 qui a égorgé le professeur Darins.
00:06:34 -Le Conseil d'État a eu tort de...
00:06:36 -Ce n'est pas le Conseil d'État qui a...
00:06:38 -C'est le tribunal administratif.
00:06:40 -Je ne dis pas qu'il a eu tort,
00:06:42 je suis respectueux des décisions de justice.
00:06:45 Ce que je dis, c'est qu'il faut être très attentif
00:06:48 parce qu'un certain nombre de ces manifestations ont dégénéré.
00:06:51 En 2014, ça s'est terminé par mort au juif, Israël assassin.
00:06:56 -C'est vrai qu'en 2014, on en a parlé.
00:06:59 Ça s'est passé en juillet.
00:07:01 À l'époque, ceux qui dirigeaient ce pays ont fermé les yeux.
00:07:05 On est à quelques dizaines de mètres du Bataclan.
00:07:07 On est à l'endroit où, en janvier 2015,
00:07:10 2 millions de Français se sont réunis pour commémorer,
00:07:13 saluer la mémoire des journalistes de Charlie Hebdo.
00:07:15 On est le jour des funérailles de Dominique Bernard
00:07:17 qui, effectivement, est tombé sous le cri d'Allah Akbar.
00:07:20 On est 10 jours après 1 400 Israéliens tués au cri d'Allah Akbar.
00:07:24 -Le garde des Sceaux, dans ses fonctions,
00:07:26 ne peut pas apporter un jugement sur la décision du tribunal administratif.
00:07:29 Moi, je le peux.
00:07:31 Je trouve que cette décision était totalement à côté de la plaque.
00:07:34 Et que le ministre a eu raison de vouloir interdire,
00:07:37 ne serait-ce que pour ce qu'a dit, d'ailleurs, le président de l'appel,
00:07:40 qu'un délai de décence.
00:07:42 Donc, il faudrait quand même que la justice entende ce qui se passe
00:07:46 et prenne le bout de ce qui se passe.
00:07:48 -C'est ennuyeux. D'abord, moi, je suis complètement d'accord
00:07:51 avec ce qu'a dit Eric Dupond-Moretti.
00:07:52 Vraiment, je suis à 100 % d'accord avec lui.
00:07:54 Ce qui est ennuyeux, c'est que quand,
00:07:58 il y a quelques mois ou quelques années,
00:08:01 on mettait en garde contre ces montées-là,
00:08:04 il parlait d'un discours de haine.
00:08:07 C'est ça qui est ennuyeux.
00:08:09 -Le réveil est douloureux. -Le réveil est douloureux.
00:08:12 C'est ça. Alors, moi, je suis d'accord avec ce qu'il a dit,
00:08:14 M. Dupond-Moretti, à 100 % d'accord.
00:08:17 Bien sûr, ils sont en train de se dessiller.
00:08:20 Ils sont en train de voir ce qui se passe sur le territoire de France.
00:08:23 -Il y a encore six mois, pardon, il y a encore six mois,
00:08:25 il tenait ce discours.
00:08:27 Et je crains que dans peut-être six mois ou sept mois,
00:08:29 il a... Écoutez.
00:08:31 -Non, parce que ça ne va pas s'arrêter.
00:08:33 -C'est ce qu'on disait après le Bataclan,
00:08:35 c'est ce qu'on disait après l'assassinat de Samuel Paty,
00:08:37 après Samuel Paty, le choc que ça a été.
00:08:40 -Ce n'était pas pareil, parce qu'aujourd'hui,
00:08:42 vous avez sur le sol de France, et ce qui est nouveau,
00:08:44 des revendications identitaires, à mon sens,
00:08:46 qui n'existaient pas dans ces événements dont vous parlez.
00:08:49 Et d'où la grande prudence d'Emmanuel Macron,
00:08:51 qu'on va entendre à l'instant, que je trouve...
00:08:54 -Je vous croirai lorsqu'il y aura un lycée Samuel Paty
00:08:59 et un lycée Dominique Bernard.
00:09:00 -Les revendications identitaires qui ne sont plus masquées
00:09:04 aujourd'hui n'existaient pas comme on le voit actuellement.
00:09:07 Et d'ailleurs, je trouve qu'Emmanuel Macron
00:09:10 en prend sans doute conscience, et je ne peux pas lui donner tort
00:09:13 de vouloir être d'une très grande prudence
00:09:15 dans chacune de ses interventions,
00:09:17 parce qu'il devine qu'on danse sur un volcan.
00:09:20 Écoutez ce qu'il a dit, d'ailleurs, sur ces manifestations.
00:09:22 -Ca a été interdit au début.
00:09:26 -Votre ministre d'intérim ne veut pas.
00:09:28 -Non, mais je vous donne ma position en toute sincérité.
00:09:32 Un, je pense qu'il y avait un délai de décence,
00:09:34 il y avait eu une attaque terroriste,
00:09:35 ce n'était pas bon.
00:09:36 Après, je regarde partout comment ça se passe en Europe.
00:09:39 Regardez dans toutes les capitales où il y a des manifs.
00:09:42 Il y a des éléments très durs qui arrivent
00:09:43 et qui font les pires trucs.
00:09:45 C'est-à-dire, il y a des gens qui veulent manifester
00:09:48 de manière pacifique,
00:09:50 mais dedans se greffent des éléments hyper radicaux
00:09:53 qui vont aller brûler les drapeaux d'Israël,
00:09:55 défendre le Hamas, etc.
00:09:57 Est-ce qu'on a envie de voir ça maintenant ?
00:09:58 Moi, je pense qu'on a plutôt envie de se regrouper.
00:10:01 Moi, je suis prêt à avoir ces explications.
00:10:03 C'est beaucoup plus utile de faire ce qu'on fait.
00:10:05 Nous, d'avoir une voix qui défend la paix,
00:10:07 l'arrêt des hostilités, la lutte contre le terrorisme
00:10:10 et la manière ciblée et le respect des populations civiles,
00:10:12 c'est beaucoup plus efficace que de se déchirer.
00:10:15 Voilà pourquoi j'assume un peu cette décision.
00:10:18 Ce n'est pas du tout pour empêcher de faire faire des voix,
00:10:20 des radio-extrêmes sur les réseaux sociaux,
00:10:22 on en parle là,
00:10:23 mais c'est mieux de faire ça comme ça
00:10:24 que d'avoir des images du pire.
00:10:26 Je pense que cette position modérée
00:10:28 est aujourd'hui sans doute la meilleure qui convient
00:10:32 quand on est chef de l'État.
00:10:33 Quand on est chef de l'État,
00:10:34 ça ne veut pas dire que d'autres paroles
00:10:36 ne doivent pas se mettre en place,
00:10:38 que des journalistes parlent,
00:10:39 que des éditorialistes parlent,
00:10:40 que des hommes politiques parlent.
00:10:42 Mais quand tu es chef de l'État,
00:10:43 je pense que cette position est sans doute
00:10:45 celle qui est la plus responsable.
00:10:47 Depuis le départ, souvenez-vous,
00:10:48 Elisabeth Borne ne s'est pas rendue
00:10:49 à la manifestation pour Israël,
00:10:50 de crainte qu'on lui reproche ensuite
00:10:52 de ne pas se rendre à une manifestation pour la Palestine.
00:10:54 Oui, mais parce que cette prudence du chef de l'État
00:10:57 que vous soulignez à juste titre,
00:10:58 il est chef de l'État,
00:10:59 il doit nous inquiéter quand même cette prudence.
00:11:01 Oui, mais oui, mais c'est ça le problème,
00:11:03 c'est que là on a affaire à quelqu'un
00:11:05 qui tombe sur un volcan, comme vous l'avez dit,
00:11:07 mais cette prudence affichée du chef de l'État
00:11:09 signifie qu'on est dans une situation périlleuse.
00:11:12 C'est ça que ça veut dire.
00:11:13 Et donc ça ne rassure pas les Français.
00:11:16 Le président de la République
00:11:17 ne doit pas devenir un président des constats.
00:11:19 Il ne doit pas venir président des...
00:11:21 Non, mais je ne suis pas chef de l'État.
00:11:24 Non.
00:11:24 Ce que je veux dire, c'est que cette prudence,
00:11:26 vous avez raison,
00:11:27 qui ne lui ressemble pas dans n'importe quelle situation,
00:11:30 m'inquiète presque plus.
00:11:32 Écoutez, on franchit régulièrement un cap.
00:11:36 Il y avait une forme de tabou sur Alaa Ouagbar.
00:11:40 Ce n'était pas dit.
00:11:42 Ce n'était pas dit dans une manifestation.
00:11:44 Ça a été dit lors de la manifestation
00:11:46 contre l'islamophobie à laquelle a participé Jean-Luc Mélenchon.
00:11:49 Même chose à quelques encablures du Bataclan.
00:11:50 Absolument.
00:11:51 Alors, vous avez raison de rappeler ça,
00:11:53 mais ce n'était pas dans les mêmes circonstances.
00:11:56 C'est-à-dire que là, le jour,
00:11:57 et comme vous l'avez dit très justement,
00:11:59 les jours des funérailles,
00:12:00 il y avait une forme de décence
00:12:02 qui imposait un certain comportement.
00:12:05 Tout ça a explosé.
00:12:07 Il y a des revendications identitaires
00:12:09 qui ne sont plus cachées.
00:12:12 Eh bien, ça, me semble-t-il,
00:12:14 c'est la première fois que ça arrive de cette manière.
00:12:17 Et vous l'avez enchaîné de manière magistrale.
00:12:19 C'est la déclaration pleine de douceur,
00:12:21 de tendresse de Mme Bernard.
00:12:23 Oui, bien sûr.
00:12:24 Sur la culture.
00:12:25 Bien sûr.
00:12:26 Les lumières face à l'obscurantisme.
00:12:28 Bien sûr.
00:12:29 Un message de paix face à un message de haine.
00:12:30 Et tout ça quasiment dans la même journée,
00:12:32 à une journée d'intervalle.
00:12:34 C'est là où nous nous sommes rendus, Pascal.
00:12:35 Bien sûr.
00:12:36 Oui, mais...
00:12:37 On attend.
00:12:38 Mais quand on disait crise de civilisation,
00:12:40 quand certains disaient crise de civilisation,
00:12:43 on leur expliquait que c'était un discours de haine.
00:12:48 Ce que dit Mme Bernard, c'est
00:12:50 "Notre religion, c'est notre mode de vie."
00:12:52 Ça fait plusieurs jours que je dis la même chose.
00:12:54 "Notre religion, c'est notre mode de vie."
00:12:57 La tolérance, le rapport aux femmes, la culture,
00:13:00 l'ouverture d'esprit, la curiosité.
00:13:03 On a les lumières.
00:13:05 Et la France est une cible.
00:13:08 Et ils veulent faire de la France, certains,
00:13:10 une prise de guerre.
00:13:13 C'est ça qui se passe dans le monde entier.
00:13:15 Et on est la cible aujourd'hui,
00:13:17 et nous précisément, nous sommes en pointe
00:13:19 depuis toujours là-dessus.
00:13:21 Nous sommes le siècle des lumières,
00:13:23 nous sommes les lumières.
00:13:24 Et croyez-moi, la bataille va être féroce.
00:13:26 Parce que c'est ça qui est attaqué.
00:13:28 Et c'est ce qui est attaqué dans le monde entier.
00:13:31 La France est plus attaquée que les Etats-Unis.
00:13:33 Vous avez mille fois raison.
00:13:35 J'ai des amis qui sont profs et qui enseignent
00:13:38 autour d'ARA.
00:13:41 Je ne vais pas donner les endroits exactement.
00:13:43 Ils enseignent l'histoire et la littérature.
00:13:46 Ils ont peur.
00:13:48 Ils ont peur.
00:13:49 Et des gens qui ne sont pas des personnes
00:13:52 qui sont normalement terrorisées.
00:13:54 Ils ont peur.
00:13:55 Les professeurs aujourd'hui ont peur.
00:13:58 Ils se trouvent face, par exemple, à des secondes,
00:14:00 et quand ils demandent "Est-ce que vous savez pourquoi
00:14:02 Dominique Bernard a été assassiné ?"
00:14:04 La majorité de la classe lui dit
00:14:06 "Parce qu'il a donné des mauvaises notes."
00:14:08 C'est-à-dire qu'on est passé dans une autre dimension.
00:14:11 Ils ont peur.
00:14:12 Et moi je pose la question très simple, très triviale.
00:14:15 Qui va rassurer ces professeurs qui ont peur ?
00:14:19 Il y a eu 500, d'ailleurs,
00:14:21 Gabriel Attal a souligné, il y a eu 500, je crois, personnes.
00:14:25 On était à 179, mais on est monté à 500.
00:14:27 De gens qui ont souri.
00:14:29 - De signalement pendant l'hommage à Dominique Bernard
00:14:32 et Samuel Paty.
00:14:33 - Alors on peut dire, il y a combien de collégiens lycéens en France ?
00:14:36 - Non mais c'est...
00:14:37 - Un million je crois.
00:14:38 - C'est artificiel, parce qu'ils ne sont pas tous nommés.
00:14:41 Parce qu'un professeur ne va pas aller dire
00:14:44 "ça s'est mal passé dans ma classe", etc.
00:14:46 - Et pour répondre à Joseph, vous avez vu l'annonce de Gabriel Attal hier,
00:14:49 il veut sortir le millier d'élèves radicalisés, fichés pour islamisme,
00:14:53 il veut les déscolariser et donc les mettre dans des centres spécialistes.
00:14:57 - Il y a eu des manifs également en Grèce,
00:14:59 de la même manière que vous pouvez voir.
00:15:02 Hier, il y en a, c'est vrai, beaucoup,
00:15:06 mais c'est vrai qu'il y en a particulièrement en France et à Paris.
00:15:09 Parce que pour plein de raisons, qu'on peut expliquer d'abord,
00:15:12 parce qu'effectivement, nous avons sur le sol
00:15:16 beaucoup de Français de confession musulmane,
00:15:19 donc ça c'est incontestable, c'est une des raisons.
00:15:21 Et la deuxième chose, c'est parce que ce que nous représentons,
00:15:24 c'est pour ça que nous sommes une cible, la France des Lumières.
00:15:27 Je voulais qu'on écoute Gérald Darmanin sur Karim Benzema,
00:15:31 il était hier soir sur l'antenne de BFM,
00:15:35 et il est revenu sur ce qu'il avait dit lundi soir d'ailleurs chez nous,
00:15:39 où il avait mis en parallèle les frères musulmans.
00:15:43 Il avait dit que Karim Benzema était proche des frères musulmans.
00:15:47 Écoutez le ministre de l'Intérieur.
00:15:49 Si M. Benzema veut montrer sa bonne foi,
00:15:52 et qu'il est capable dans quelques instants de tweeter
00:15:55 pour la mort de ce professeur, par exemple,
00:15:57 pour dire que oui, d'abord c'est une victime,
00:15:58 pour deux autres, parce qu'en Islam, je sais qu'en Islam, on respecte toute vie.
00:16:01 Les vrais musulmans respectent toute vie, ils font attention à toute vie.
00:16:03 Et c'est une prescription de l'Islam.
00:16:05 Donc si M. Benzema est capable de montrer qu'en effet,
00:16:09 devant 20 millions de gens qui le suivent,
00:16:11 y compris si l'Islamite en Arabie Saoudite désormais,
00:16:14 et parce qu'il est éminemment français,
00:16:16 il pleure également la mort de ce professeur,
00:16:18 je retirerai mes propos.
00:16:19 - Attendez, moi je suis extrêmement surpris.
00:16:23 Moi j'ai pensé qu'au début le ministre de l'Intérieur avait un dossier épais
00:16:26 sur le lien entre Benzema et les frères musulmans.
00:16:29 D'ailleurs le ministre de l'Intérieur devrait s'interroger de savoir
00:16:31 pourquoi on n'a pas interdit encore les frères musulmans en France.
00:16:33 Mais attendez, deux choses l'une.
00:16:35 Si le ministre de l'Intérieur n'a pas un dossier épais
00:16:38 montrant l'allégeance idéologique de M. Benzema aux frères musulmans,
00:16:42 il y aura masse.
00:16:43 C'est très dangereux parce que qu'est-ce qui va se passer à rebours ?
00:16:46 Benzema va peut-être être dans une position de victime
00:16:49 et la cause qu'il sert indirectement, de nouveau.
00:16:52 Donc en réalité, il va y avoir un effet boomerang
00:16:55 suite aux accusations non étayées du ministre de l'Intérieur.
00:16:58 Si c'est juste ça et qu'il a voulu faire un coup politique,
00:17:01 je suis extrêmement choqué et très embêté.
00:17:07 Parce qu'on est sur un volcan comme on l'a entendu
00:17:09 de la bouche du président de la République.
00:17:11 Non, il ne l'a pas dit le président de la République.
00:17:13 C'est moi qui l'ai interprété.
00:17:15 Non, c'est parce que vous ne voyez pas ce que je veux dire
00:17:18 sur l'explication de Benzema ou pas ?
00:17:20 Ou le ministre de l'Intérieur a un dossier épais
00:17:22 ou il n'a rien et là ce qu'il a fait est catastrophique.
00:17:26 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de dossier à avoir.
00:17:28 C'est-à-dire que par rapport au comportement,
00:17:33 aux prises de position, aux prises de parole de Karim Benzema,
00:17:36 il voit dans ce qu'il a dit une proximité avec les frères musulmans.
00:17:40 Pas quand vous êtes ministre de l'Intérieur.
00:17:42 Pas quand il n'y a pas de dossier épais à avoir.
00:17:44 Vous pouvez dire que c'est une honte que Benzema,
00:17:47 dans ses tweets, n'ait pas eu un mot pour le martyr
00:17:50 qu'ont vus les Juifs en Israël.
00:17:52 C'est l'interprétation de Gérald Darmanin.
00:17:54 Il a parlé de lien étroit, il a dit qu'il s'intéressait
00:17:56 à son cas particulier et on voit qu'il n'y a rien dans le dossier.
00:17:59 Il n'y a pas de dossier.
00:18:00 Je vous propose d'écouter en tout cas l'avocat de Karim Benzema.
00:18:04 Non mais bon alors c'est complètement absurde.
00:18:06 Arrête de mélanger toutes les notions.
00:18:08 Les frères musulmans, c'est une organisation spécifique.
00:18:10 Donc on a des liens ou on n'en a pas avec les frères musulmans.
00:18:12 Et donc si lui ça devient un truc général,
00:18:14 c'est-à-dire tous les gens qui n'ont pas fait un tweet
00:18:16 pour Israël ou pour le professeur ou pour les supporters suédois
00:18:20 deviennent des fréristes, enfin où allons-nous ?
00:18:23 Donc il faut redonner au mot leur sens.
00:18:26 Bien sûr qu'il a dit quelque chose de faux.
00:18:28 Et puis après il essaie de s'en défendre en continuant
00:18:31 de présenter une coloration défavorable de Karim Benzema.
00:18:34 Moi je veux de la rigueur quoi.
00:18:35 Dites-nous ce que vous avez comme élément qui permet de dire
00:18:37 qu'il a des liens avec les frères musulmans.
00:18:39 Vous n'en avez aucun et vous nous faites une espèce de soupe ensuite.
00:18:41 Ben écoutez, je vous en expliquerai devant un tribunal.
00:18:43 Jean-Luc Mélenchon lui a tweeté
00:18:45 "Bonjour monsieur Benzema, je ne vous connais pas
00:18:48 et je ne sais rien du foot mais le gouvernement et ses amis
00:18:50 ont choisi de vous diaboliser, ils vous traitent de français de papier
00:18:53 avec de tels ennemis qui parlent avec de tels mots.
00:18:55 Vous devez être une personne remarquable, sans haine ethnique ou religieuse.
00:18:59 Petit fils de gens traités eux aussi de français de papier
00:19:02 par les pétainistes qui retiraient leur papier
00:19:04 à ceux qui étaient français depuis moins de dix ans.
00:19:06 Je sais que la France appartient à tous ceux qui la choisissent.
00:19:09 Ceux qui nous insultent ne la méritent pas."
00:19:12 Éric Zemmour était l'invité hier de Thomas Soto sur France 2
00:19:15 et il est intervenu sur ce dossier.
00:19:18 Karim Benzema, je le connais depuis longtemps,
00:19:21 on sait qu'il a joué en équipe de France par accident
00:19:24 uniquement pour l'argent et les résultats sportifs.
00:19:27 Il l'a dit d'ailleurs lui-même.
00:19:29 Peut-être aussi parce qu'il a un peu de talent.
00:19:30 Il a beaucoup de talent.
00:19:31 Ce n'est pas incompatible.
00:19:33 Mais il n'est pas français de cœur.
00:19:35 Il n'aime pas la France, il ne l'a jamais aimée.
00:19:37 Mais au-delà du cas de Karim Benzema,
00:19:39 il y a belle lurette que le football français
00:19:41 est complètement sous la coupe de l'univers des banlieues.
00:19:45 Et comme l'univers des banlieues est de plus en plus islamisé,
00:19:48 le football français est de plus en plus islamisé.
00:19:50 Ce n'est pas étonnant.
00:19:51 - Karim Benzema est un islamiste pour vous ?
00:19:53 - Pour moi, Karim Benzema est un islamiste.
00:19:56 Je ne sais pas ce que c'est qu'un islamiste.
00:19:57 Ce que je sais, c'est que c'est un musulman
00:19:59 qui veut appliquer la charia
00:20:01 et que la charia prévoit le djihad.
00:20:03 Et que le djihad, ça veut dire tuer Dominique Bernard.
00:20:06 Ça veut dire tuer Samuel Paty.
00:20:08 - Vous faites un lien entre Karim Benzema,
00:20:10 à ses opinions, qui peuvent être contestées, contestables,
00:20:12 on peut être d'accord, pas d'accord,
00:20:13 et l'assassin du professeur de français.
00:20:15 Vous faites un lien entre les deux ?
00:20:16 - Absolument. Je fais un lien direct.
00:20:18 Parce que toutes ces personnes-là...
00:20:19 - Ce n'est pas du délit de sale gueule, ça, quand même ?
00:20:21 - Pas du tout, pas du tout, cher monsieur.
00:20:22 Toutes ces personnes-là pensent que la charia est une loi divine
00:20:26 et qu'elle s'impose à eux
00:20:28 et que dans la charia, il y a divers sourates
00:20:32 et que cette charia prévoit, entre autres, le djihad,
00:20:35 qui est la guerre sainte contre les infidèles.
00:20:37 Les infidèles, c'est vous et moi.
00:20:38 - Pour éteindre cette suspicion à l'égard
00:20:41 d'un de nos plus grands joueurs de foot, quand même.
00:20:44 - En tout cas, qui était le meilleur avancé de tous les temps.
00:20:46 - Absolument.
00:20:47 - Et qui, je le répète, n'a pas eu de soucis
00:20:49 lorsqu'il était sur le terrain,
00:20:50 ni avec ses partenaires de Lyon,
00:20:51 ni avec ses partenaires du Real Madrid.
00:20:52 Il n'a même pas eu de carton rouge dans sa carrière, Karim Benzema.
00:20:55 - Tout à fait.
00:20:56 - Et partout où il est passé,
00:20:57 vous trouverez peu de joueurs avec qui il a joué
00:21:00 qui étaient en conflit avec lui.
00:21:02 Je le dis, j'ai longtemps été dans le football.
00:21:04 - J'étais dans le Lyonnais.
00:21:05 - Et tous ceux qui l'ont connu soulignent
00:21:07 que ça se passait plutôt...
00:21:10 - Mais Karim Benzema, qui est un homme intelligent,
00:21:13 voit bien ce qui est en train de se passer.
00:21:15 Il y a une suspicion à son encontre d'un tweet sélectif
00:21:18 qui n'aurait donc pas de compassion vis-à-vis des victimes
00:21:21 des actes de banque Paris en Israël et chez nous.
00:21:23 Il n'a qu'à faire ce que Gérald Darmanin attend,
00:21:27 c'est-à-dire faire part de sa compassion.
00:21:29 Ça éteindrait immédiatement...
00:21:30 - Mais je partage votre avis.
00:21:31 C'est-à-dire que le tweet qu'il a fait,
00:21:33 on ne lui reproche pas le tweet qu'il a écrit,
00:21:35 on lui reproche qu'il n'a pas écrit.
00:21:37 - Qu'est-ce que vous attendez ?
00:21:38 - Alors moi, maintenant, je commence à me poser des questions.
00:21:40 S'il ne le fait pas, c'est qu'il décide de ne pas le faire.
00:21:43 Pourquoi ne le fait-il pas ?
00:21:45 - Mais ça, la question.
00:21:46 - Oui.
00:21:47 - C'est-à-dire que...
00:21:48 - C'est simple, c'est-à-dire qu'il est en empathie
00:21:51 avec le peuple palestinien.
00:21:53 - Non mais on est d'accord, il a le droit.
00:21:55 Mais il doit être en empathie aussi avec les Français
00:21:57 qui sont actuellement pris en otage
00:21:59 et les Israéliens qui ont été victimes d'actes de barbarie.
00:22:01 - Ou les 28 Français qui sont morts.
00:22:03 - Oui, absolument.
00:22:04 - Mais ces personnes ont une humanité hémiplégique.
00:22:07 Il n'y a qu'un côté.
00:22:08 - On voit bien, en tout cas...
00:22:10 Alors les propos, évidemment, d'Éric Zemmour
00:22:13 ont fait réagir également Karim Benzema
00:22:15 puisqu'il imagine porter plainte contre Éric Zemmour.
00:22:18 De ce fait, Éric Zemmour a produit lui aussi un tweet.
00:22:21 "Karim Benzema menace de porter plainte contre moi.
00:22:23 Il n'aime pas les tacles. Il pleure devant l'arbitre.
00:22:26 Benzema ne supporte pas qu'on le tacle.
00:22:28 Il tombe et grimace en se tenant la cheville.
00:22:30 Pourtant, en 2016, quand il a accusé Didier Deschamps
00:22:32 d'avoir cédé au raciste,
00:22:33 Deschamps ne lui a pas intenté de procès.
00:22:35 C'est toute la différence entre un pleurnicheur et un homme,
00:22:37 un vrai, et puis un texte que vous pourrez découvrir
00:22:40 sur les réseaux sociaux.
00:22:43 - Éric Zemmour ne fait pas de différence
00:22:45 entre l'islam et l'islamisme.
00:22:47 Donc ça donne, après ce genre de déclaration,
00:22:49 effectivement, il fait un lien entre Karim Benzema
00:22:51 et l'islamiste terroriste qui a tué Haras.
00:22:53 - Non mais tout ce qu'il dit sur Deschamps est juste.
00:22:56 Deschamps aurait pu attaquer Benzema
00:22:58 sur ses qualifications de racisme.
00:22:59 Autant filer la métaphore comme il le fait,
00:23:01 le tacle, le machin, le truc.
00:23:03 - Donc tous les musulmans de France ne souhaitent pas
00:23:05 l'application de la sharia sur le sol de France.
00:23:08 - C'est entendu, oui.
00:23:10 - Il faut le dire.
00:23:11 - Très grande majorité.
00:23:12 - Oui, évidemment.
00:23:15 - Très, très grande majorité.
00:23:16 - Parfaitement raison.
00:23:18 Bon, il est 9h23, on voit que cette atmosphère
00:23:22 en France est particulièrement...
00:23:24 C'est pas tendu d'ailleurs, lourde.
00:23:26 - Oui, c'est lourd.
00:23:27 - Lourde.
00:23:28 Nous revenons dans une seconde.
00:23:31 Soumaïa Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:23:34 - Les Alpes-Maritimes, placées en vigilance rouge,
00:23:39 inondations, écoles et routes fermées,
00:23:41 habitants pressés de rester chez eux,
00:23:43 les autorités ont pris les deux vents
00:23:45 face à l'arrivée de la tempête Aline.
00:23:47 Selon Météo France, il pourrait s'agir
00:23:49 de l'épisode le plus intense dans le département
00:23:51 depuis la tempête Alex, qui avait fait 10 morts
00:23:54 et des dégâts considérables le 2 octobre 2020.
00:23:57 Un suspect en garde à vue pour meurtre et viol
00:24:00 d'une fillette à Sedan.
00:24:02 L'homme connaissait la famille de la victime,
00:24:04 selon le procureur, qui précise que l'individu
00:24:06 était connu pour des infractions routières
00:24:08 et avait été condamné en 2017 à un mois de prison
00:24:10 avec sursis pour vol en réunion.
00:24:12 Une enquête est ouverte pour meurtre et viol
00:24:14 d'une meneur de moins de 15 ans.
00:24:16 Et puis, 4000 personnes apparaissent
00:24:18 dans une manifestation pro-palestinienne hier,
00:24:21 jusqu'à présent systématiquement
00:24:23 en face de la tempête.
00:24:25 Le tribunal administratif de Paris a finalement
00:24:27 autorisé ce rassemblement.
00:24:29 Comme vous pouvez le voir sur ces images,
00:24:31 une foule dans ses compacts,
00:24:33 drapeau palestinien,
00:24:35 a la main à réclamer un cessez-le-feu au prochain.
00:24:37 Le général Clermont est avec nous ce matin,
00:24:39 et vous le connaissez, c'est notre consultant,
00:24:41 défendant, général de corps aérien.
00:24:43 Je me souviens, un militaire, mon général,
00:24:45 je ne sais plus qui l'avait dit,
00:24:47 avait dit un jour, les opérations des militaires,
00:24:49 on les fera sur le sol de France.
00:24:51 Les opérations, pardon, j'ai dit,
00:24:53 les opérations des militaires.
00:24:55 Les opérations militaires,
00:24:57 elles seront faites sur le sol de France.
00:24:59 C'est-à-dire qu'il faudra faire ce qu'on fait
00:25:01 parfois à l'extérieur, et souvent,
00:25:03 par définition, à l'extérieur, mais il faudra les mener
00:25:05 sur le sol de France, parce que vous aurez
00:25:07 des Français qui, manifestement,
00:25:09 ne sont...
00:25:11 Je ne me souviens pas de reprendre cette phrase, mais si vous...
00:25:13 Non, pas vous, je dis, il y a un militaire,
00:25:15 je ne sais plus quel militaire...
00:25:17 Non, non, la question, on peut dire que déjà,
00:25:19 les militaires sont sur le sol de France.
00:25:21 Et puis, ça fait presque 30 ans que l'opération Sentinel dure.
00:25:23 Alors, on ne l'appelle pas Sentinel avant,
00:25:25 on l'a appelée Vigipirate, ça fait 30 ans
00:25:27 que des militaires patrouillent, protègent,
00:25:29 surveillent. - Nous sommes d'accord.
00:25:31 Alors, ils le disaient d'une manière...
00:25:33 - C'est vrai que depuis... - Pas simplement pour protéger.
00:25:35 - Depuis 2015, ça s'est appelé Sentinel, ça a pris une forte visibilité,
00:25:37 ils sont mobilisés, ils sont présents, on voit bien
00:25:39 que l'armée, aujourd'hui, est indispensable
00:25:41 pour assurer la protection des Français. - D'ailleurs, aujourd'hui,
00:25:43 on est dans quel système ?
00:25:45 - On est dans le système Vigipirate
00:25:47 maximal. - Maximal.
00:25:49 - Maximal. - Aller à l'attentat. - Urgence, attentat.
00:25:51 - D'accord. - Le potentiel militaire
00:25:53 de l'opération Sentinel est déployé au maximum,
00:25:55 mais il reste 3 000 hommes
00:25:57 qui sont en réserve et qui peuvent être engagés.
00:25:59 Là, c'est vraiment en cas d'attentat, je pense,
00:26:01 réel. - C'est-à-dire que si on va dans une gare,
00:26:03 si on va dans un aéroport,
00:26:05 on va croiser des militaires ?
00:26:07 - Le concept d'opération officielle,
00:26:09 c'est présence dans les points où il y a le plus de public,
00:26:11 avec surtout la capacité d'être très mobile, donc de se déplacer
00:26:13 dans le véhicule, de manière à pouvoir rejoindre
00:26:15 des points différents en fonction des alertes
00:26:17 qui sont centralisées
00:26:19 par le ministère de l'Intérieur. Ils sont aux ordres
00:26:21 des préfets du ministère de l'Intérieur.
00:26:23 - Deuxième chose, on imaginait une attaque rapide
00:26:25 d'Israël.
00:26:27 Manifestement, la réponse...
00:26:29 - Pourquoi ce n'est pas une attaque rapide ?
00:26:31 C'est une bonne question. C'est une question
00:26:33 que je n'aime pas souvent poser.
00:26:35 Je suis content qu'on me la pose.
00:26:37 En réalité, c'est vrai que
00:26:39 dès le départ, l'attaque du Hamas
00:26:41 a tellement été violente que la réaction a été
00:26:43 à la hauteur de l'attaque. Donc, ça a été
00:26:45 un peu... On mobilise, on fonce tout de suite.
00:26:47 Et puis après, il y a eu le temps de la réflexion.
00:26:49 Le temps de la réflexion, il est arrivé
00:26:51 par les Américains.
00:26:53 Ils ont dit aux Israéliens, et Biden l'a dit
00:26:55 quand il s'est rendu à Tel Aviv,
00:26:57 "Attention, ne faites pas les erreurs qu'on a faites
00:26:59 en 2001. C'est-à-dire, ne vous lancez pas
00:27:01 dans des frappes aveugles, ne faites pas n'importe quoi."
00:27:03 Parce qu'ils ont quand même été un peu n'importe quoi,
00:27:05 les Américains, à partir de 2001. On l'a vu en Irak,
00:27:07 on l'a vu en Afghanistan. Donc, il y a eu
00:27:09 un espèce de temps de la réflexion, les Américains les ont calmés.
00:27:11 Sur le thème, si vous rentrez en guerre,
00:27:13 on sera avec vous,
00:27:15 à condition qu'on soit d'accord sur vos objectifs.
00:27:17 Donc, je pense que c'est toute cette articulation
00:27:19 entre les objectifs de l'armée
00:27:21 israélienne et l'apport
00:27:23 de l'armée américaine qui a retardé
00:27:25 l'opération. Dernier point,
00:27:27 et c'est important, aujourd'hui,
00:27:29 il y a un front principal qui est
00:27:31 la bande de Gaza,
00:27:33 la bonne moitié de l'armée est face
00:27:35 à la bande de Gaza, au moins un bon tiers.
00:27:37 Et puis, il y a un deuxième front qui peut s'ouvrir
00:27:39 et pour lequel Israël doit faire
00:27:41 comme si c'était ouvert, c'est le front contre
00:27:43 l'Hezbollah. Donc, il a fallu également
00:27:45 mettre en place tout un dispositif de manière à ce que
00:27:47 si l'Hezbollah rentre dans la guerre, Israël
00:27:49 puisse s'accompagner. Et ce front-là, la différence avec celui du
00:27:51 sud, c'est que ça se fera avec les Américains.
00:27:53 Ça ne peut pas se faire sans les Américains
00:27:55 dans le front israélien. Donc, ça a pris du temps.
00:27:57 Dernier point,
00:27:59 les déclarations des responsables militaires
00:28:01 et politiques de ces derniers jours, c'est
00:28:03 "Attention, la guerre va être très,
00:28:05 très longue". Donc, on part sur une guerre très longue
00:28:07 pour laquelle la logistique, les munitions, etc.,
00:28:09 c'est très important. – Troisième chose,
00:28:11 il y a un consensus pour dire aujourd'hui que
00:28:13 cet hôpital qui a explosé,
00:28:15 c'est une roquette
00:28:17 du Hamas.
00:28:19 – Du djihadisme.
00:28:21 – Djihad islamique. Et même,
00:28:23 alors, la première fois, peut-être… – Il n'y a pas de consensus,
00:28:25 c'est la vérité. Il n'y a toujours pas de consensus.
00:28:27 Non, non, non. Il y a un débat,
00:28:29 un débat sur… tant qu'on n'a pas les preuves absolues
00:28:31 définitives. C'est quoi les preuves absolues définitives ?
00:28:33 C'est une enquête, vous savez, de forensics
00:28:35 avec des loupes et qui vont y aller. Mais ce n'est pas possible, ça.
00:28:37 Donc, pour se faire une idée, on est obligé…
00:28:39 – C'est affaire de cratères. – Non, non, mais…
00:28:41 Pascal, on est obligé d'analyser
00:28:43 ce qu'on sait, ce qu'on voit, ce qu'on appelle
00:28:45 les sources ouvertes. Moi, je me suis fait mon opinion
00:28:47 sur les sources ouvertes, tout ce que je vois,
00:28:49 tout ce que je croise, les analyses des gens en qui je fais
00:28:51 confiance, et sur un briefing
00:28:53 extrêmement détaillé fait par l'armée
00:28:55 de Salles. Évidemment, les Salles, on va dire, ils mentent.
00:28:57 Mais moi, à mon avis, ils ne mentent pas. Ils ont raconté
00:28:59 avec force image et force
00:29:01 explication la séquence qui s'était déroulée.
00:29:03 Et on voit bien, au final,
00:29:05 que ce n'est pas l'hôpital, c'est un parking.
00:29:07 On voit bien qu'il n'y a pas le grand trou d'une bombe ou d'un obus.
00:29:09 Mais c'est un morceau de roquette, ou une morceau de roquette
00:29:11 qui a impacté, et en impactant,
00:29:13 a balancé des éclats qui ont
00:29:15 détruit tout ce qu'on voit sur le parking.
00:29:17 Avec possiblement des morts à l'intérieur
00:29:19 des bâtiments au travers de l'explosion.
00:29:21 Mais c'est vraisemblable. Ce n'est évidemment pas une attaque
00:29:23 de Salles. – Alors, c'est peut-être la
00:29:25 première fois que je vais souligner que
00:29:27 Edouard Plenel dit quelque chose de juste.
00:29:29 Puisque, je l'ai dit déjà
00:29:31 hier soir, mais notre honnêteté
00:29:33 proverbiale, que vous connaissez,
00:29:35 en tout cas la mienne,
00:29:37 – J'ai vu la même chose. – Voilà,
00:29:39 vous pouvez voir ce tweet que
00:29:41 Marine Lanson va nous montrer, Edouard Plenel.
00:29:43 Cette autre enquête, en données
00:29:45 ouvertes du Guardian sur l'explosion
00:29:47 de l'hôpital de Gaza, conclut
00:29:49 que le cratère ne correspond pas à une attaque aérienne
00:29:51 mais plutôt à un tir de roquette qui a échoué.
00:29:53 Et ce qui m'intéresse… – Je peux me
00:29:55 permettre de faire un point important qui n'a jamais été abordé.
00:29:57 C'est que, si c'était tellement évident
00:29:59 que c'était l'armée israélienne,
00:30:01 le Hamas aurait apporté des preuves.
00:30:03 Rien, pas l'ombre d'une preuve.
00:30:05 La seule chose qu'ils disent, c'est de Salles.
00:30:07 Mais est-ce qu'on a vu un morceau d'obus ?
00:30:09 Est-ce qu'on a vu un compte-rendu
00:30:11 du Hamas circonstancié ? Il n'y a absolument rien.
00:30:13 – Alors, ce qui m'intéresse, c'est l'espace médiatique, et on en parle
00:30:15 souvent ici. J'ai parlé hier d'Olivier Faure,
00:30:17 premier secrétaire du Parti
00:30:19 socialiste, qui dès
00:30:21 mardi soir, alors que
00:30:23 l'attaque, l'explosion, venait d'avoir lieu,
00:30:25 a tout de suite fait écause
00:30:27 contre Israël. – Il y a eu pire.
00:30:29 Il y a eu Mathilde Panot. – Bien sûr, mais…
00:30:31 – Il a réitéré hier matin sur France Inter en disant qu'on ne pouvait pas
00:30:33 croire l'armée israélienne. – Mais nous sommes d'accord.
00:30:35 Ce qui m'intéresse, à la limite, ce sont des hommes politiques,
00:30:37 même si M. Olivier Faure montre
00:30:39 une nouvelle fois son incompétence
00:30:41 ou son irréfutabilité. – Et il l'a supprimé, contrairement à Mathilde Panot.
00:30:43 – Il l'a supprimé, bien sûr. Mais ce qui m'intéresse aussi,
00:30:45 c'est les journalistes. – Bien sûr.
00:30:47 – La une de l'humanité. – Mais la une de l'humanité.
00:30:49 La une du monde. – Du New York Times.
00:30:51 – La une du monde. – Du monde, oui.
00:30:53 – La une du monde.
00:30:55 Effectivement, la une du New York Times.
00:30:57 Donc c'est ça qui est absolument
00:30:59 sidérant dans l'espace,
00:31:01 ce deux poids,
00:31:03 deux mesures. Le New York Times
00:31:05 a titré sans vérifier,
00:31:07 mardi soir, sur une frappe israélienne,
00:31:09 sans vérifier.
00:31:11 Donc on voit bien
00:31:13 que l'espace médiatique,
00:31:15 d'une certaine manière,
00:31:17 la communauté journalistique
00:31:19 a choisi un camp. Elle devrait être,
00:31:21 comme nous l'avons été sur ce sujet,
00:31:23 extrêmement prudente. – Vous savez, la raison
00:31:25 qui était avancée par les journalistes du monde,
00:31:27 c'est qu'Israël a menti,
00:31:29 donc Israël peut continuer à mentir.
00:31:31 – Oui, c'est ce qu'a dit Mathilde Panot d'ailleurs.
00:31:33 C'est exactement le registre de Mathilde Panot.
00:31:35 – Ce à quoi on peut répondre tout à fait légitimement,
00:31:37 qu'il a fallu des jours
00:31:39 pour que les personnes,
00:31:41 les médias, acceptent
00:31:43 que les barbariques ont été commises dans les camps
00:31:45 et notamment les bébés décapités,
00:31:47 il n'a fallu qu'une demi-heure,
00:31:49 il n'a fallu qu'une demi-heure pour
00:31:51 avaler le fake news du Hamas.
00:31:53 – Oui, mais Mathilde Panot a du mal
00:31:55 à dire que le Hamas
00:31:57 est terroriste, mais en 10 secondes
00:31:59 elle explique que la frappe est israélienne.
00:32:01 – Elle croit plus le Hamas,
00:32:03 une organisation terroriste, que le gouvernement israélien.
00:32:05 Elle préfère croire le Hamas
00:32:07 que le gouvernement israélien. Et ça a des conséquences,
00:32:09 parce qu'hier dans cette manifestation,
00:32:11 Israël a bombardé l'hôpital de Gaza.
00:32:13 – Il rallume des braises là.
00:32:15 – J'allais dire votre pronostic,
00:32:17 comment vous imaginez
00:32:19 les prochains jours,
00:32:21 les prochaines heures,
00:32:23 sur le terrain ?
00:32:25 On continue à vouloir
00:32:27 évacuer les Gazaouis,
00:32:29 je ne sais pas d'ailleurs
00:32:31 où ils peuvent aller.
00:32:33 – Ils vont vers le sud,
00:32:35 là où il y a le moins de frappes,
00:32:37 on voit la carte des frappes,
00:32:39 de Tsaïl sur la bande de Gaza,
00:32:41 90%, 15% c'est dans le nord,
00:32:43 très peu dans le sud.
00:32:45 Dans le sud, comme il n'y en a pas beaucoup,
00:32:47 c'est plus facile de les cibler,
00:32:49 d'aller, de frapper là où on veut frapper.
00:32:51 Donc moi je vois la continuation de l'évacuation,
00:32:53 de l'incitation à évacuer la partie nord de Gaza,
00:32:55 qui ne sera pas totale,
00:32:57 parce qu'évidemment des gens vont rester.
00:32:59 Et puis de toute façon, les opérations
00:33:01 ont commencé depuis très longtemps,
00:33:03 les bombardements aériens on les connaît,
00:33:05 les opérations de force spéciale sont déjà en action
00:33:07 et Israël ne peut pas échapper
00:33:09 à une offensive terrestre, c'est impossible.
00:33:11 Je rappelle quand même un point important,
00:33:13 c'est que depuis 2006,
00:33:15 c'est très important de comprendre ça,
00:33:17 toutes les offensives terrestres de Tsaïl ont échoué,
00:33:19 parce que c'est une armée qui est faite pour combattre des États
00:33:21 et se trouve dans la situation dans laquelle
00:33:23 ils vont combattre une milice
00:33:25 extrêmement fanatisée dans du combat urbain,
00:33:27 donc ça va être très compliqué, très long.
00:33:29 – Meir Habib était l'invité tout à l'heure
00:33:31 de Romain Desarbres, il parlait de la situation
00:33:33 notamment des otages,
00:33:35 il a fait une interview que vous pouvez revoir d'ailleurs
00:33:37 de Romain Desarbres,
00:33:39 extrêmement émouvante,
00:33:41 et la situation de qui est otage,
00:33:43 et il parlait notamment de gens
00:33:45 qui ont connu la Shoah, écoutez-le.
00:33:47 – C'est terrible,
00:33:49 je suis en particulier en contact avec les familles françaises,
00:33:51 mais même des familles israéliennes
00:33:53 m'appellent pour demander, ils ont confiance,
00:33:55 ils disent "le Président Macron peut aider",
00:33:57 je veux bien penser qu'on peut avoir des…
00:33:59 certains…
00:34:01 il y a le Qatar. – Il y a des négociations.
00:34:03 – Écoutez, la meilleure des choses
00:34:05 au niveau des otages, je vous donne mon sentiment,
00:34:07 c'est moins on en parle, plus le prix sera moins élevé.
00:34:09 Plus on en parle,
00:34:11 et plus le prix sera élevé.
00:34:13 On a vu ce qui s'est passé pour Gilachaï, croyez-moi,
00:34:15 pour en avoir discuté directement avec le Premier ministre israélien,
00:34:17 la question des otages est une question majeure.
00:34:19 – Un jeune soldat qui a été échangé contre…
00:34:21 – Mais la réalité aujourd'hui, il commence à être localisé,
00:34:23 forcément c'est très compliqué,
00:34:25 on est en face des barbares,
00:34:27 ils ont nos limites, mais s'ils demandent
00:34:29 on va arrêter tout à cause des otages,
00:34:31 ils les prennent en boucle humain.
00:34:33 Ce qu'ils ont de plus cher en ce moment, c'est les otages,
00:34:35 c'est ce qui peut leur épargner, peut-être provisoirement,
00:34:37 la vie. Alors à ce stade,
00:34:39 ils vont essayer de conserver les otages.
00:34:41 Vous avez vu cette vidéo terrible de la maman
00:34:43 de la petite Maï qu'on a vue,
00:34:45 qui était en train de pleurer,
00:34:47 nous expliquait qu'elle avait peur que sa fille
00:34:49 soit violée en permanence par ces barbares.
00:34:51 "Elle pleurait, mon bébé", etc.
00:34:53 Mais c'est terrible. Alors là, elle est heureuse,
00:34:55 plus ou moins, parce qu'elle est en vie.
00:34:57 Moi j'ai connu d'autres otages français
00:34:59 qui espéraient que leur fille
00:35:01 ou leur garçon ou leur bébé...
00:35:03 Il y a des rescapés de la Shoah, Romain Desarres,
00:35:05 des rescapés qui ont vu la Shoah.
00:35:07 Un homme de 86 ans qui a vécu la Shoah,
00:35:09 qui actuellement, au moment où je vous parle,
00:35:11 il est dans les tunnels du Hamas au fin fond de Gaza.
00:35:13 Il y a des bébés, pas des bébés
00:35:15 de 3 mois, 4 mois, des bébés
00:35:17 de 2 ans, 3 ans, qui sont sans leur mère,
00:35:19 dans des tunnels,
00:35:21 mais c'est des barbares ! Mais où on est ?
00:35:23 Mais le monde doit se réveiller, on aurait dû avoir
00:35:25 3 millions de personnes dans la rue. On n'a pas eu ça.
00:35:27 Il a raison.
00:35:29 Nicolas Sarkozy a pris la parole hier et je voudrais qu'on l'écoute.
00:35:31 Nicolas Sarkozy a pris la parole hier et je voudrais qu'on l'écoute.
00:35:33 Nicolas Sarkozy a pris la parole hier et je voudrais qu'on l'écoute.
00:35:35 Ce qu'ont fait, ce qu'ont été capables de faire
00:35:37 les Français, les Allemands,
00:35:39 après tant de drames,
00:35:41 parce qu'entre Louis XIV et 1945,
00:35:43 on a été en guerre quasiment tous les 30 ans.
00:35:45 on a été en guerre quasiment tous les 30 ans.
00:35:47 On parle des deux conflits mondiaux,
00:35:49 on oublie suite 1870,
00:35:51 qui était aussi un conflit mondial.
00:35:53 On parle des deux conflits mondiaux,
00:35:55 qui était aussi un conflit mondial.
00:35:57 Des génies,
00:35:59 vous m'entendez ? Des génies
00:36:01 ont imposé la réconciliation
00:36:03 franco-allemande.
00:36:05 Moi j'ai été élevé par mon grand-père que j'adorais.
00:36:07 Moi j'ai été élevé par mon grand-père que j'adorais.
00:36:09 Et je sais comment on appelait les Allemands chez moi.
00:36:11 Et je sais comment on appelait les Allemands chez moi.
00:36:13 C'était pas flatteur.
00:36:15 C'était pas flatteur.
00:36:17 Mais quand ils ont fait la réconciliation,
00:36:19 mon grand-père l'a accepté.
00:36:21 mon grand-père l'a accepté.
00:36:23 Et depuis 1945, on est en paix.
00:36:25 Et depuis 1945, on est en paix.
00:36:27 Ce qu'on a été capable de faire, il faudra le faire.
00:36:29 Ce qu'on a été capable de faire, il faudra le faire.
00:36:31 Il faudra que les Ukrainiens et les Russes se parlent.
00:36:33 Il faudra que les Ukrainiens et les Russes se parlent.
00:36:35 Et il faudra que les Palestiniens
00:36:37 et les Israéliens
00:36:39 se parlent.
00:36:41 Je sais que dire cela aujourd'hui,
00:36:43 Je sais que dire cela aujourd'hui,
00:36:45 ça peut choquer.
00:36:47 C'est la seule voie raisonnable.
00:36:49 C'est la seule voie raisonnable.
00:36:51 Mais est-ce que ce parallèle,
00:36:53 est-ce que ce parallèle, il est audible ?
00:36:55 Ce parallèle,
00:36:57 il ne peut pas s'appliquer à la réalité.
00:36:59 Parce que qui va parler au nom des Palestiniens ?
00:37:01 Qui ?
00:37:03 L'autorité palestinienne,
00:37:05 Mahmoud Abbas, qui a tenu des propos antisémites.
00:37:07 Pas le Hamas, évidemment.
00:37:09 Mais ça peut être effectivement, si le Hamas n'existe plus,
00:37:11 après il y a une force palestinienne qui peut...
00:37:13 Après c'est le Grand Vide, M.Proux.
00:37:15 C'est le Grand Vide.
00:37:17 Ça veut dire quoi ?
00:37:19 Je ne sais pas.
00:37:21 C'est quoi votre schéma ?
00:37:23 C'est quoi votre schéma ?
00:37:25 Je n'en sais rien du tout.
00:37:27 Il y a bien quelqu'un qui représentera la parole palestinienne.
00:37:29 Une fois que le Hamas ne sera plus là.
00:37:31 Le Hamas et l'Hezbollah, il n'y aura pas de parole palestinienne audible.
00:37:33 J'entends bien.
00:37:35 Mais c'est pourquoi le Hamas peut être détruit par Israël.
00:37:37 Mais une fois que le Hamas est détruit,
00:37:39 est-ce que quelqu'un peut porter la parole palestinienne ?
00:37:41 Je pense que ça ne peut passer que par une conférence internationale,
00:37:43 avec notamment des pays du Moyen-Orient.
00:37:45 La seule solution,
00:37:47 c'est que dans le territoire de Gaza et en Cisjordanie,
00:37:49 soit organisée par une instance internationale,
00:37:51 des élections,
00:37:53 qui soient des élections libres.
00:37:55 À part ça,
00:37:57 il manque juste un élément essentiel.
00:37:59 Et moi, ça me frappe,
00:38:01 c'est que dans tous les conflits qu'on vit aujourd'hui,
00:38:03 et je ne mets pas sur le même plan ce que vit Israël
00:38:05 et ce que vivent peut-être les Arméniens ou les Ukrainiens,
00:38:07 c'est que le droit international s'est effondré.
00:38:09 L'ONU, pour moi, n'existe plus.
00:38:11 Il n'y a plus de réunion du Congrès.
00:38:13 Il n'y a plus de réunion du Congrès.
00:38:15 Pour moi, il n'existe plus.
00:38:17 Il n'y a plus de réunion du Conseil de sécurité permanent.
00:38:19 On ne voit plus ces choses-là.
00:38:21 Donc, ça veut dire que le droit international,
00:38:23 qui était une sorte de corde de rappel pendant des années,
00:38:25 j'ai l'impression que l'ONU revient la SDN.
00:38:27 Revient l'ancêtre de l'ONU et n'a plus de voix.
00:38:29 La Société des Nations, la SDN.
00:38:31 On assiste, me semble-t-il,
00:38:33 à un effondrement du droit international.
00:38:35 On n'entend plus.
00:38:37 Le calvaire des otages,
00:38:39 parce qu'évidemment, il y a des choses qu'on entend et qu'on voit
00:38:41 qui sont absolument sidérantes,
00:38:43 ces pauvres gens qui vivent actuellement
00:38:45 comme Neuilladane.
00:38:47 Vous allez voir ce sujet d'Adrien Spiteri.
00:38:49 Le calvaire que vous allez entendre de cette femme,
00:38:51 qui est un miroir pour nos vies à nous.
00:38:53 C'est-à-dire que parfois,
00:38:55 dans nos vies,
00:38:57 il peut nous arriver
00:38:59 d'être agacés
00:39:01 par des choses qui n'ont finalement aucune importance.
00:39:03 Et quand vous écoutez ce témoignage,
00:39:05 que vous sortez de ce témoignage,
00:39:07 vous vous dites,
00:39:09 voilà, pensez toute la journée
00:39:11 à cette femme
00:39:13 et voyez la vie
00:39:15 aujourd'hui d'une manière
00:39:17 peut-être différente de celle que vous avez.
00:39:19 J'ai reçu un message pour me dire qu'elles sont mortes.
00:39:23 Hadass vient de perdre sa mère Carmela
00:39:27 et sa nièce Noya.
00:39:29 Elles ont probablement été tuées à Gaza
00:39:33 car on n'a pas pu les trouver en Israël.
00:39:35 Elles ont été
00:39:37 cruellement tuées par les terroristes.
00:39:39 Carmela
00:39:41 aurait fêté ses 80 ans cette semaine.
00:39:43 Mais le cauchemar d'Hadass
00:39:45 ne s'arrête pas là.
00:39:47 Ses deux enfants ainsi que son ex-mari
00:39:49 ont également été pris en otage
00:39:51 par des membres du mouvement islamiste.
00:39:53 Elles refusent de se laisser abattre.
00:39:55 Je n'ai pas le temps de regretter
00:39:59 car il faut encore se battre
00:40:01 pour mes enfants et mon ex-mari
00:40:05 toujours en vie.
00:40:07 Dans le kiboutz de Niros
00:40:09 où vit Hadass,
00:40:11 les terroristes ont fait un véritable massacre
00:40:13 le 7 octobre dernier.
00:40:15 80 membres de notre kiboutz
00:40:19 ont disparu, ont été kidnappés
00:40:21 ou sont morts.
00:40:23 Désormais, Hadass n'espère qu'une chose,
00:40:27 revoir un jour ses enfants et son ex-mari
00:40:29 et adresse un message au Hamas.
00:40:31 Libérez les otages immédiatement.
00:40:35 - J'ai un petit mot sur les otages.
00:40:37 Un événement important,
00:40:39 c'était le 7 octobre,
00:40:41 le jour de l'attaque.
00:40:43 Le Premier ministre a pris la parole
00:40:45 en fixant les buts de la guerre.
00:40:47 Chasser les terroristes, les envoyer dans le Gaza,
00:40:49 verrouiller le Hezbollah au nord
00:40:51 et détruire le Hamas.
00:40:53 Il n'a pas parlé des otages.
00:40:55 Je rejoins ce qu'a dit Meir Hamid
00:40:57 qui est très important.
00:40:59 Les officiels israéliens ne parlent pas des otages
00:41:01 car faire monter le prix.
00:41:03 C'est une priorité d'Israël
00:41:05 d'essayer de sauver le maximum d'otages.
00:41:07 C'est très compliqué.
00:41:09 C'est aussi une des raisons pour laquelle
00:41:11 ils prennent leur temps avant de lancer
00:41:13 l'offensive terrestre.
00:41:15 - Je voudrais revenir sur ce témoignage
00:41:17 qui est là aussi bouleversant.
00:41:19 Lorsqu'il y a eu l'agression russe en Ukraine,
00:41:21 il y a des millions d'Ukrainiens
00:41:23 qui ont été accueillis
00:41:25 dans l'ensemble des pays d'Europe.
00:41:27 Partout.
00:41:29 Est-ce que vous pensez
00:41:31 qu'il y a un seul pays arabe
00:41:33 aujourd'hui qui souhaite accueillir
00:41:35 les Palestiniens ?
00:41:37 Vous connaissez la réponse. Pourquoi ?
00:41:39 Cette réponse, justement,
00:41:41 vous la trouvez dans ce témoignage de cette femme.
00:41:43 Parce que là où
00:41:45 les Palestiniens sont allés, au Liban
00:41:47 on a vu ce que ça donnait. En Jordanie
00:41:49 on a vu ce que ça donnait. En Égypte, pareil.
00:41:51 - Il y avait une conférence
00:41:53 de presse et également hier
00:41:55 des familles d'otages.
00:41:57 Je voulais vous faire écouter
00:41:59 ce qu'a dit Nicolas Sarkozy, une nouvelle fois,
00:42:01 sur cette situation.
00:42:03 - C'est que ce qui s'est passé
00:42:05 contre Israël
00:42:09 est inacceptable.
00:42:11 Rien ne peut
00:42:13 le justifier.
00:42:15 Ce qui s'est
00:42:17 passé doit être condamné.
00:42:19 Ce qui a été
00:42:21 mis en œuvre,
00:42:23 c'est une action terroriste
00:42:25 au nom de l'islamisme
00:42:27 dévoyé.
00:42:29 C'est inacceptable.
00:42:31 C'est inacceptable pour tout être humain
00:42:35 et c'est encore
00:42:37 plus inacceptable pour nous
00:42:39 les Européens,
00:42:41 Français et Européens,
00:42:43 parce que je rappelle
00:42:45 que la Shoah
00:42:47 n'a pas eu lieu au Moyen-Orient
00:42:49 mais en Europe.
00:42:51 Et pour nous les Européens et pour nous les Français,
00:42:53 Juifs ou pas Juifs,
00:42:55 la question
00:42:57 de l'existence et la sécurité
00:42:59 d'Israël est non
00:43:01 négociable, parce que
00:43:03 le XXe siècle n'a pas
00:43:05 donné cette horreur
00:43:07 pour que ça recommence d'une manière ou d'une autre.
00:43:09 La deuxième
00:43:11 chose,
00:43:13 c'est qu'il y a
00:43:15 un agresseur
00:43:17 qui le hamas
00:43:19 et une victime,
00:43:23 des victimes
00:43:25 qui sont
00:43:27 ces familles
00:43:29 ravagées par
00:43:31 la violence barbare
00:43:33 qui ont subi un sort
00:43:37 inacceptable
00:43:39 et franchement quand on voit ça,
00:43:41 ça ne donne pas confiance dans l'humanité.
00:43:43 Je trouve qu'elle est très forte cette phrase
00:43:47 "ça ne donne pas confiance en l'humanité"
00:43:49 même si effectivement
00:43:51 l'humanité a toujours été
00:43:53 régulièrement, en tout cas horrible.
00:43:55 Est-ce que la situation aujourd'hui est plus horrible
00:43:57 qu'elle n'était en 1940, lorsque
00:43:59 la Shoah était en place dans l'Allemagne
00:44:01 nazie ?
00:44:03 Et c'est des questions que chacun peut se poser
00:44:05 d'ailleurs sur ce que nous sommes, sur ce que les humains
00:44:07 sont, ce qu'ils sont en tout cas capables
00:44:09 de faire et de produire.
00:44:11 Il y a un grand reporter de Paris Match
00:44:13 qui s'est rendu dans un des
00:44:15 endroits où les corps sont recueillis
00:44:17 et ce qu'il a vu, enfin son témoignage,
00:44:19 je ne vais pas rentrer dans les détails,
00:44:21 mais c'est tellement fort, c'est tellement bouleversant,
00:44:23 c'est tellement atroce et
00:44:25 il y a un mot, j'ai déjà parlé hier,
00:44:27 qui me parle
00:44:29 moi, c'est cette
00:44:31 orgie d'horreur.
00:44:33 Cette orgie d'horreur.
00:44:35 On va marquer une pause.
00:44:39 Vous savez que le vendredi, nous aimons
00:44:41 apporter un peu de légèreté
00:44:43 et on doit recevoir Dominique Rocheteau
00:44:45 qui est
00:44:47 l'icône de notre jeunesse
00:44:49 qui a écrit "Foot sentimental",
00:44:51 il va être avec Jacques Vendroux, dans le cadre de
00:44:53 "Vendredi Vendroux" et puis nous recevons
00:44:55 régulièrement nos amis des Chevaliers du Fiel
00:44:57 puisqu'ils seront
00:44:59 sur l'antenne de C8
00:45:01 ces prochaines heures et
00:45:03 ils viennent nous voir pour apporter là aussi
00:45:05 un peu de légèreté. Pour tout vous dire,
00:45:07 ils devaient sans doute entrer tous
00:45:09 à 10h, mais on va encore rester
00:45:11 quelques minutes ensemble
00:45:13 pour évoquer cette actualité
00:45:15 dramatique. A tout de suite.
00:45:17 "Sommeil à la midi"
00:45:23 nous rappelle les titres.
00:45:25 Polyvalent et ultra-moderne,
00:45:31 voici Centaur, le nouveau blindé de la
00:45:33 gendarmerie, un nouvel engin
00:45:35 qui a vocation à succéder au
00:45:37 VBRG, le véhicule blindé à roues
00:45:39 de la gendarmerie en service depuis
00:45:41 1974.
00:45:43 Des condamnations pour
00:45:45 l'attaque d'un commissariat pendant les émeutes
00:45:47 de jeunes de 19 et 22 ans
00:45:49 ont été condamnés à 2 ans et demi et 1 an
00:45:51 et demi de prison ferme.
00:45:53 Dans la nuit du 29 au 30 juin,
00:45:55 ils ont attaqué et incendié le commissariat
00:45:57 de Villecrenne dans le Val-de-Marne alors
00:45:59 que 3 policiers se trouvaient
00:46:01 dans les locaux.
00:46:03 Et puis le Pape appelle à ce faire, je cite
00:46:05 "proche des migrants qui frappent à nos portes".
00:46:07 Un appel lancé hier soir par le Saint-Père
00:46:09 place Saint-Pierre lors d'un
00:46:11 prière. Le souverain pontife souhaite
00:46:13 des actions pour rendre les routes migratoires
00:46:15 plus sûres et défend une approche
00:46:17 commune et corresponsable dans
00:46:19 un contexte où les flux migratoires
00:46:21 devraient augmenter.
00:46:23 - Et vous avez vu cette photo et cette image de Joe Biden
00:46:25 et justement Joe Biden, vous en avez parlé
00:46:27 tout à l'heure mon général, et c'est intéressant
00:46:29 ce qu'il a dit parce qu'il s'est
00:46:31 revenu de son voyage et il a pris la parole
00:46:33 devant les Américains. Biden
00:46:35 d'ailleurs qui surprend tout le monde
00:46:37 parce qu'il est plutôt efficace,
00:46:39 plutôt bon et plutôt dans la compassion
00:46:41 et il s'est trouvé les mots justes.
00:46:43 - Oui c'est exact,
00:46:45 Biden effectivement
00:46:47 on voit qu'il a des difficultés parce
00:46:49 qu'il a un âge et qu'il lui arrive
00:46:51 de faire des boulettes mais là il n'a pas fait
00:46:53 de boulettes, son voyage est un succès,
00:46:55 en tout cas il a réussi à ouvrir un couloir humanitaire,
00:46:57 il s'est affiché, il a affiché sa
00:46:59 solidarité avec Israël tout en rappelant que
00:47:01 le droit de la guerre doit être respecté.
00:47:03 Et c'est clair que moi à mon avis,
00:47:05 ils sont partis pour
00:47:07 intervenir dans le nord d'Israël
00:47:09 si le Hezbollah rencontre en guerre.
00:47:11 Donc tous les éléments sont réunis pour que l'offensive puisse commencer.
00:47:13 - Écoutons le Biden.
00:47:15 - Le Hamas et Poutine représentent des menaces
00:47:21 différentes mais ils ont ceci en commun,
00:47:23 ils veulent tous deux anéantir complètement
00:47:25 une démocratie voisine.
00:47:27 L'anéantir complètement. La raison d'être
00:47:29 déclarée du Hamas est la destruction de l'état d'Israël
00:47:31 et l'assassinat du peuple juif.
00:47:33 Le Hamas ne représente pas le peuple palestinien,
00:47:35 il utilise des civils palestiniens
00:47:37 comme bouclier humain et des familles
00:47:39 palestiniennes innocentes souffrent
00:47:41 énormément à cause de cela.
00:47:43 - On voit bien cette ligne
00:47:45 de fracture qui est la même d'ailleurs que celle
00:47:47 d'Emmanuel Macron. Le Hamas ne représente pas
00:47:49 les palestiniens.
00:47:51 Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est complètement
00:47:53 vrai ? Est-ce que c'est un peu vrai ? Est-ce que c'est 100%
00:47:55 vrai ? En tout cas c'est la ligne qui est dite.
00:47:57 - D'ailleurs pour la milice
00:47:59 israélienne la difficulté c'est quand ils vont
00:48:01 entrer dans la bande de Gaza, il y a
00:48:03 trois types de populations. Vous avez les combattants
00:48:05 identifiés officiels
00:48:07 du Hamas,
00:48:09 les brigades Al-Qassim ou le djihad islamique.
00:48:11 Vous avez une population qui n'a rien
00:48:13 à voir avec ce qui se passe et puis il y avait des espèces
00:48:15 de sympathisants dont on a appris ce
00:48:17 matin par Habib Meier qu'ils étaient sortis,
00:48:19 Meier et Habib qu'ils étaient sortis et qu'ils avaient
00:48:21 de la population de Gaza à mener des exercitions
00:48:23 sur les Israéliens dans les kiboutz.
00:48:25 Donc ça ne va pas être simple
00:48:27 une fois qu'on est à l'intérieur de la bande de Gaza
00:48:29 de savoir qui sont
00:48:31 du bon côté et qui du mauvais côté.
00:48:33 - Bon on va écouter et voir ce
00:48:35 qui se passe maintenant dans nos écoles et Gabriel Attal
00:48:37 a pris la parole sur l'embrigadement mais c'est très
00:48:39 intéressant aussi, vous pourrez lire
00:48:41 un papier de Florence Bergeau
00:48:43 Blacklear qui connaît particulièrement
00:48:45 bien ces sujets là
00:48:47 et ces sujets du frérisme,
00:48:49 de l'influence
00:48:51 sur les esprits.
00:48:53 Et elle rappelle quel lien avec la Palestine
00:48:55 pour le frérisme devenu très
00:48:57 influent, la solidarité avec la Palestine
00:48:59 où se trouve un des lieux saints de l'islam
00:49:01 est un devoir, sa libération
00:49:03 est un commandement, en faire un
00:49:05 objectif commun pour tous les musulmans
00:49:07 revient à mettre en marche ce qu'on appelle l'ouma.
00:49:09 Les diasporas musulmanes ne réfléchissent
00:49:11 pas aux origines et enjeux historiques et géopolitiques
00:49:13 du conflit, ils soutiennent les
00:49:15 martyrs de Gaza. C'est très
00:49:17 important d'entendre
00:49:19 ce que je vous dis là, c'est elle d'ailleurs
00:49:21 qui le dit, ils veulent libérer la Palestine
00:49:23 parce que pour trouver la paix, pensent-ils, les commandements
00:49:25 de Dieu doivent être entendus,
00:49:27 la prophétie doit s'accomplir.
00:49:29 Ça c'est ce qu'on apprend parfois
00:49:31 à certains de nos jeunes en France.
00:49:33 Et c'est cela que Gabriel Attal
00:49:35 a souligné lorsqu'il a parlé.
00:49:37 - Il y a eu un double mouvement, c'est-à-dire il y a un livre
00:49:39 qui vient de paraître de Taguieff,
00:49:41 qui montre, qui lui a été prophétique
00:49:43 sur bien des points, qui montre
00:49:45 justement que parce que la cause
00:49:47 palestinienne c'est islamiser,
00:49:49 vous avez l'inverse, c'est-à-dire que les
00:49:51 pays arabes maintenant considèrent
00:49:53 que c'est le devoir de l'ouma
00:49:55 d'être sans réserve derrière la cause palestinienne.
00:49:57 - Mais bien sûr, et c'est très important de voir l'enjeu
00:49:59 qui se passe aujourd'hui
00:50:01 en Palestine pour
00:50:03 cette communauté. - Et c'est vraiment un pas
00:50:05 en avant que fait Gabriel Attal en appelant à l'aide
00:50:07 des scolarisés, on parle de 1000 élèves
00:50:09 qui sont fichés pour radicalité.
00:50:11 - Oui mais c'est le seul de France.
00:50:13 - Bien sûr. - Donc écoutez Gabriel Attal.
00:50:15 - Il y a des situations où il y a
00:50:19 un tel embrégadement familial et
00:50:21 d'environnement qu'on ne se bat plus
00:50:23 avec des normes égales. Et moi, je ne
00:50:25 veux pas mettre mes agents
00:50:27 ou des élèves en situation
00:50:29 de danger. Je vais travailler
00:50:31 avec mon collègue de l'intérieur et mon collègue
00:50:33 de la justice à des mesures qui nous permettent
00:50:35 de les sortir de nos établissements scolaires.
00:50:37 On doit penser à des structures
00:50:39 spécialisées qui peuvent les accueillir et
00:50:41 je vais vous dire dans l'intervalle, dès lors que
00:50:43 ça me sera conseillé et recommandé
00:50:45 par les services, et évidemment c'est analysé
00:50:47 avec les services du ministère de l'Intérieur qui organise
00:50:49 lui-même le suivi des individus radicalisés
00:50:51 dans notre pays, je prendrai toutes les mesures
00:50:53 conservatoires d'exclusion qui sont nécessaires
00:50:55 dès lors que ça protège les personnels
00:50:57 de l'éducation nationale et les élèves.
00:50:59 - Parce qu'il dit 1000,
00:51:01 j'ai peur qu'il y ait beaucoup plus que
00:51:03 1000 jeunes gens. - 1000 clichés, oui.
00:51:05 - Pour moi c'est une excellente
00:51:07 initiative, d'ailleurs ces structures elles existent
00:51:09 en réalité déjà, ça s'appelle les centres
00:51:11 éducatifs renforcés.
00:51:13 Je calculais ce matin, il y en a à peu près
00:51:15 130 en France, dans toutes les régions.
00:51:17 C'est-à-dire qu'en fait, ce sont des structures
00:51:19 non seulement pour des délinquants, jeunes délinquants,
00:51:21 mais aussi pour des jeunes marginalisés
00:51:23 ou qui posent un problème au niveau de l'ordre public.
00:51:25 Donc elles existent, mais ma crainte
00:51:27 c'est que les familles ne laissent pas faire
00:51:29 et prennent ces enfants
00:51:31 et les mettent dans des, je ne sais pas, dans des écoles
00:51:33 coraniques par exemple, on peut l'imaginer.
00:51:35 - Oui, mais comment dire, ce qu'on appelle
00:51:37 le djihadisme d'atmosphère,
00:51:39 évidemment c'est plus que
00:51:41 1000 personnes, et là encore je
00:51:43 renvoie à cette page
00:51:45 de Mme Bergeau à Blacklare, c'est bien,
00:51:47 il faut comprendre, ils soutiennent les
00:51:49 martyrs de Gaza, ils veulent libérer la Palestine
00:51:51 parce que pour trouver la paix, pensent-ils, les commandements
00:51:53 de Dieu doivent être entendus, la prophétie doit
00:51:55 s'accomplir. Nous ne sommes pas dans le temps
00:51:57 politique, nous sommes dans l'espace
00:51:59 tant prophétique. Les frères
00:52:01 européens soutiennent activement leurs frères
00:52:03 du Hamas parce que cela renforce la
00:52:05 foi, reprécise la direction à suivre,
00:52:07 rappelle la mission de chaque
00:52:09 croyant dans le monde. Donc des jeunes
00:52:11 gens qui sont élevés dans la religion
00:52:13 musulmane, aujourd'hui
00:52:15 ils peuvent faire
00:52:17 sien ou sienne
00:52:19 ces paroles. - C'est de l'endoctrinement.
00:52:21 - Oui, et c'est ça qui peut
00:52:23 nous inquiéter.
00:52:25 Forcément.
00:52:27 - Qui sont élevés dans la religion musulmane, qui sont élevés dans
00:52:29 l'islamisme, pas dans la religion
00:52:31 musulmane, parce que dans la religion musulmane,
00:52:33 pardon dans le Coran, on ne parle pas de la cause
00:52:35 palestinienne. On ne parle pas non plus du royaume
00:52:37 de Palestine pour la simple raison qu'il n'y en a jamais
00:52:39 eu. - J'entends bien,
00:52:41 j'entends bien, mais je
00:52:43 vois une jeune génération
00:52:45 qui est très différente.
00:52:47 Ça nous arrive tous de rencontrer
00:52:49 des musulmans qui ont 60 ans, 70
00:52:51 ans, eux-mêmes disent "je ne comprends plus".
00:52:53 - Même jeunes, même des jeunes qui...
00:52:55 - Voilà, ils disent "je ne comprends plus,
00:52:57 je ne comprends pas cette jeune génération".
00:52:59 Parce que là on parle de jeunes gens qui ont 20 ans
00:53:01 et qui sont touchés par ça.
00:53:03 Et ça, à mon avis, c'est pas mille personnes simplement.
00:53:05 - Beaucoup plus jeunes de 20 ans, qui sont scolarisés,
00:53:07 en collège, lycée, donc qui ont moins de 20 ans,
00:53:09 qui sont mineurs, bien sûr mineurs.
00:53:11 Et qui se sont réjouis de la mort
00:53:13 de Dominique Bernard et de Samuel Paty lundi,
00:53:15 qui allaient à la walk-bar dans la classe,
00:53:17 qui ont simulé des tirs
00:53:19 d'armes à feu. - Et qui sont élevés
00:53:21 au lait victimaire depuis je ne sais
00:53:23 combien de temps et qui ont le sentiment d'être maltraités
00:53:25 dans ce pays qui est la France,
00:53:27 alors qu'ils sont également français, et qui
00:53:29 trouvent à travers ce message-là
00:53:31 un motif d'espérance.
00:53:33 Voilà. Alors écoutez ce que disait
00:53:35 Marine Le Pen ce matin.
00:53:37 - J'approuve, mais il va falloir un
00:53:39 support législatif, c'est ça que je viens de dire au gouvernement.
00:53:41 C'est qu'on ne peut pas multiplier
00:53:43 les annonces. Moi, pardon
00:53:45 Madame de Manart, mais depuis des
00:53:47 années, j'ai entendu des annonces de la part
00:53:49 de Gérald Darmanin.
00:53:51 Et en réalité, personne ne vient jamais
00:53:53 dire "mais au fait, est-ce qu'il l'a fait
00:53:55 ou est-ce qu'il ne l'a pas fait ? Il devait
00:53:57 fermer toutes les mosquées radicales.
00:53:59 Est-ce qu'il a fait cela ou est-ce qu'il ne l'a pas fait ?
00:54:01 Il ne l'a pas fait. Il devait
00:54:03 au moment de la... - Il en a fermé un certain nombre.
00:54:05 Il y a 920 fichés S radicalisés
00:54:07 qui ont été expulsés de France ces dernières années.
00:54:09 - Non mais, 920
00:54:11 depuis 2017 ?
00:54:13 - Éric Dupond-Moretti s'est
00:54:15 également exprimé, il était sur RTL
00:54:17 ce matin.
00:54:19 - Il y a d'ores et déjà
00:54:21 22 enquêtes qui sont en cours.
00:54:23 Il y a eu des interpellations
00:54:25 il y a quelques heures de cela et il y aura évidemment
00:54:27 des condamnations. On ne peut pas laisser faire ça.
00:54:29 Enfin, ça désorganise le
00:54:31 trafic aérien. Il y a des gens
00:54:33 qui ont besoin de travailler.
00:54:35 Il y a des gens qui ont le droit
00:54:37 de prendre quelques jours de vacances.
00:54:39 Ça crée une
00:54:41 psychose dont le pays n'a pas besoin.
00:54:43 On a besoin de recul.
00:54:45 On a besoin d'unité.
00:54:47 On a besoin de concorde nationale.
00:54:49 - Et vous l'aurez deviné, Éric Dupond-Moretti
00:54:51 s'exprimait sur les alertes à la bombe
00:54:53 qui sont multipliées. On va d'ailleurs
00:54:55 voir un sujet à l'instant de
00:54:57 Mathilde Ibanez et
00:54:59 durant ce sujet, je vais en profiter pour recevoir
00:55:01 nos invités dont je vous parlais tout à l'heure
00:55:03 Dominique Rocheteau et Jacques Vandrou
00:55:05 et également nos amis des Chevaliers du Fiel
00:55:07 Éric Effrancier. Je vais vous remercier.
00:55:09 Mon général, vous restez Éric Revelle.
00:55:11 Je vous propose de rester. Georges va rester
00:55:13 également. Merci mon général.
00:55:15 Merci. Cette atmosphère est lourde, grave,
00:55:17 dramatique et vous
00:55:19 acceptez d'éclairer pour nous
00:55:21 des choses qui nous sont parfois
00:55:23 difficiles à comprendre. Merci
00:55:25 Gauthier Lebrecht.
00:55:27 Reposez-vous bien ce week-end.
00:55:29 Merci également à Joseph
00:55:31 Massé-Scaron. Nos amis
00:55:33 vont entrer à l'instant
00:55:35 et je vous propose de voir ce sujet de Mathilde
00:55:37 Ibanez sur ces fausses alertes
00:55:39 à la bombe qui se multiplient.
00:55:41 En seulement 48 heures, plus d'une
00:55:45 cinquantaine de menaces d'attentat ont été
00:55:47 signalées. A cause de fausses
00:55:49 alertes à la bombe où de nombreux aéroports
00:55:51 ont dû être évacués. Un délit
00:55:53 qui peut être puni de deux ans d'emprisonnement
00:55:55 et 30 000 euros d'amende.
00:55:57 Deux ans de prison, si vous voulez, aujourd'hui, au-delà d'un an,
00:55:59 la séquence n'est plus aménageable.
00:56:01 Ça veut dire qu'on pourrait faire de la prison ferme
00:56:03 pour un mail adressé à un
00:56:05 aéroport, un musée, une école en indiquant
00:56:07 pour s'amuser qu'il va y avoir
00:56:09 une bombe qui va exploser.
00:56:11 Donc c'est pris très au sérieux.
00:56:13 La plupart des alertes sont faites anonymement
00:56:15 par téléphone ou sur des sites
00:56:17 internet comme moncommissariat.fr
00:56:19 ou encore par mail.
00:56:21 Suite à tout dépôt de plaintes,
00:56:23 le service du parquet
00:56:25 de cybercriminalité est saisi
00:56:27 et sont utilisés tous les moyens
00:56:29 technologiques à leur disposition, à savoir
00:56:31 faire appel aux opérateurs téléphoniques,
00:56:33 faire appel aux opérateurs
00:56:35 internet pour aller
00:56:37 rechercher à la source les adresses IP
00:56:39 qui ont été utilisées.
00:56:41 Selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:56:43 les forces de l'ordre ont
00:56:45 interpellé 18 personnes qui auraient fait
00:56:47 de fausses alertes à la bombe.
00:56:49 Comme cet été, où un couple en avait
00:56:51 lancé une à la gare de Lille pour éviter
00:56:53 de rater leur train. Le conjoint
00:56:55 a été condamné à 8 mois de prison
00:56:57 ferme et s'accompagne à 12 mois
00:56:59 de prison avec sursis.
00:57:01 Évoquer dans cette actualité
00:57:05 dramatique d'autres sujets
00:57:07 que ce qui se passe
00:57:09 en Israël et à Gaza
00:57:11 sans être obscène
00:57:13 ou indécent. C'est une question qu'on peut se poser
00:57:15 régulièrement, bien sûr. Mais malgré tout,
00:57:17 il y a une autre actualité.
00:57:19 Cette actualité peut être aussi plus légère.
00:57:21 Et ce matin, je voulais qu'on reçoive
00:57:23 Dominique Rocheteau,
00:57:25 que chacun connaît,
00:57:27 qui est une icône. C'est-à-dire que les footballeurs
00:57:29 de cette époque-là ont marqué
00:57:31 définitivement leur époque.
00:57:33 Je ne sais pas si dans 20 ans ou dans 30 ans,
00:57:35 on parlera autant des footballeurs.
00:57:37 - On va toujours dire qu'on continue à se voir
00:57:39 40 ans après. Donc c'est quand même un signe.
00:57:41 - Et ça, c'est absolument incroyable.
00:57:43 Jacques Vendrede qui est une autre icône.
00:57:45 - Comment ça va, Pascal ?
00:57:47 - Si vous nous avez écouté depuis 9 heures,
00:57:49 pas très bien pour tout vous dire.
00:57:51 - Je parle maintenant.
00:57:53 Tout va bien dans la séquence qu'on va faire.
00:57:55 - Oui, alors vous restez
00:57:57 un éternel optimiste et vous avez raison.
00:57:59 Et puis nous sommes également
00:58:01 avec Francis et Eric que vous connaissez
00:58:03 qui viennent régulièrement nous voir
00:58:05 parce que les Chevaliers du Fiel sont
00:58:07 programmés sur C8. C'est le 2 novembre.
00:58:09 - Oui, en direct.
00:58:11 - Alors, vous m'avez dit, je vous ai demandé
00:58:13 l'horaire et qu'est-ce que vous m'avez répondu ?
00:58:15 - À noon à moins le quart.
00:58:17 - Parce qu'on est
00:58:19 copains avec Anouna, évidemment.
00:58:21 Mais ce ne sont jamais les mêmes horaires, on le sait.
00:58:23 Alors que les gens, ça va, ils voient les deux.
00:58:25 Mais donc, en déconnant,
00:58:27 on dit à noon à moins le quart.
00:58:29 - J'ai l'impression que c'est
00:58:31 encore un nouveau spectacle.
00:58:33 - Oui, c'est drôle l'affaire de famille.
00:58:35 - Mais la dernière fois que vous étiez venu, c'était aussi un nouveau spectacle.
00:58:37 C'est parce que l'ancien spectacle était vraiment pas bon ?
00:58:39 - Non, c'est l'inverse.
00:58:41 - On l'écrit spécialement pour C8.
00:58:43 - C'est des commandes de C8 et nous, on est ravis
00:58:45 parce que, en fait, le plus drôle dans ce métier,
00:58:47 le truc le plus intéressant dans ce métier,
00:58:49 c'est d'avoir des idées et d'en faire quelque chose
00:58:51 de nouveau. Parce que refaire
00:58:53 toujours la même chose, oui, on est capable, on fait.
00:58:55 Mais faire des nouvelles choses,
00:58:57 c'est quand même l'essence du métier.
00:58:59 - Plus excitant. - Je suis d'accord avec vous, bien sûr.
00:59:01 Mais la question que je vais vous poser, elle est tellement banale,
00:59:03 pardonnez-moi de vous la poser.
00:59:05 Comment peut-on faire,
00:59:07 proposer aux gens de faire rire
00:59:09 le soir, en ce moment, et dans quel état d'esprit
00:59:11 sont les salles devant lesquelles vous jouez ?
00:59:13 - Parce que les clowns, les métiers des clowns,
00:59:15 c'est ça, c'est notre fonction sociale.
00:59:17 On n'en pense pas moins,
00:59:19 on est émus comme les autres,
00:59:21 touchés comme les autres.
00:59:23 Et même avec des drames personnels,
00:59:25 on monte sur scène parce que "the show must go on"
00:59:27 toujours. Évidemment, le jour où on accepte
00:59:29 de plus jouer, c'est une défaite.
00:59:31 - Et je crois que les gens en besoin de ça aussi,
00:59:33 pour se lâcher un petit peu.
00:59:35 - Est-ce que
00:59:37 vous faites référence à l'actualité ?
00:59:39 - Oui, à la politique. Dans celui-là,
00:59:41 politique, c'est l'histoire d'un beau-frère
00:59:43 de gauche,
00:59:45 Pléonasme, puisqu'il est prof,
00:59:47 qui va déjeuner chez un beau-frère
00:59:49 de droite qui est carrossier,
00:59:51 donc Pléonasme,
00:59:53 et leur femme.
00:59:55 Et c'est un dimanche en famille,
00:59:57 et ils s'en mettent plein la tête, notamment
00:59:59 parce que le prof est devenu écologiste,
01:00:01 parce qu'il en a marre de perdre aux élections,
01:00:03 il était socialiste,
01:00:05 et alors qu'on a l'œil de l'écologiste, on lui répond,
01:00:07 mais les écologistes perdent aussi,
01:00:09 il dit "ouais, mais eux, c'est programmé, donc une défaite
01:00:11 et une victoire".
01:00:13 - Voilà.
01:00:15 On retrace tout ce que les gens connaissent,
01:00:17 la vie de famille, c'est-à-dire qu'on s'aime,
01:00:19 mais en même temps, on n'arrête pas de...
01:00:21 - Si je peux dire un mot,
01:00:23 Eric est un de ces deux personnages,
01:00:25 c'est bien connu à l'époque où je dirigeais France Bleu,
01:00:27 et j'ai rarement vu, et je le dis tranquillement,
01:00:29 on ne s'était pas revus, des gens qui, par leur humour,
01:00:31 collent autant... - Avec tu.
01:00:33 - Et au côté populaire
01:00:35 des gens.
01:00:37 En fait, c'est ça qui m'avait
01:00:39 frappé à l'époque à France Bleu, c'est que partout
01:00:41 où on allait, il y avait une espèce de...
01:00:43 plus qu'un enthousiasme.
01:00:45 - Hier, on a fait un sketch
01:00:47 que j'ai écrit au dernier moment, on l'a mis sur le net,
01:00:49 sur l'arbitre
01:00:51 France-Afrique du Sud,
01:00:53 il est couvert d'or, il a les lunettes de Galthier,
01:00:55 et on l'a balancé hier soir,
01:00:57 on est à un million et demi de vues, ça fait le buzz
01:00:59 partout, et c'est notre fonction.
01:01:01 - Oui, en plus, vous êtes des...
01:01:03 - Des fous de rugby.
01:01:05 - Ambassadeur du Stade Toulousain.
01:01:07 - J'ai revu dix fois, je n'arrive toujours pas
01:01:09 à comprendre la pénalité
01:01:11 de Ramos.
01:01:13 - Oui, c'est un scandale. La transformation.
01:01:15 - Ce joueur qui part... Bon, il y a une vidéo
01:01:17 dernière, il y a quelqu'un que vous avez vue.
01:01:19 - On est là dans la loge, on a regardé.
01:01:21 - Tout le monde la regarde, parce qu'en fait, c'est extraordinaire,
01:01:23 il y a des milliers de caméras, mais l'image que regarde tout le monde,
01:01:25 c'est quelqu'un qui a simplement eu
01:01:27 une bonne idée de déclencher son téléphone
01:01:29 portable, ce qui fait qu'on voit
01:01:31 toute la course du joueur
01:01:33 qui vient le montrer. - Improbable.
01:01:35 - C'est incroyable, cette image.
01:01:37 - C'est Colby. - C'est Colby et UG,
01:01:39 l'ancien joueur de Toulouse, il racontait que...
01:01:41 - Mais pourquoi Ramos, il ne s'arrête pas,
01:01:43 parce qu'il ne le voit pas ? - Non, parce qu'il est concentré
01:01:45 sur son ballon. - Vous pensez qu'il ne le voit pas ?
01:01:47 - Il est concentré sur le ballon. - Concentré ballon,
01:01:49 poteau. - Il regarde les poteaux.
01:01:51 - Il le regarde exactement.
01:01:53 - Parce qu'il doit dire "mais regardez".
01:01:55 - Il parle tout bien de...
01:01:57 - Deux points. - D'abord, moi,
01:01:59 je ne suis pas un grand amateur.
01:02:01 - C'est deux points. - C'était une transformation.
01:02:03 - On aurait pu gagner d'un pouls.
01:02:05 - Oui. - C'est deux points. - Ça ne nous a pas échappé,
01:02:07 Eric Revelle, c'est un peu pour ça qu'on en parle, d'ailleurs,
01:02:09 si vous me permettez. Mais, comment dire ?
01:02:11 - J'en sais pas, avec moi. - Mais non.
01:02:13 Moi, je ne suis pas un grand amateur de foot, mais j'avais jamais
01:02:15 vu ça. - Ah ben, personne n'a jamais vu ça.
01:02:17 - On est d'accord, personne n'a jamais vu ça.
01:02:19 - UG, le très grand joueur de rugby,
01:02:21 ancien de Toulouse, a dit
01:02:23 "j'ai joué des années avec Colby, j'ai fait des centaines
01:02:25 de matchs avec Colby", il n'a jamais contré
01:02:27 personne parce que ce n'est pas possible.
01:02:29 Alors, comment, alors qu'il y a eu un arbitrage vidéo,
01:02:31 pourquoi les joueurs français
01:02:33 ne vont pas réclamer ? Pourquoi ? Dans le foot,
01:02:35 il y aurait eu quelque chose, ils seraient venus voir,
01:02:37 l'arbitrage vidéo, ça aurait fait pression.
01:02:39 - Sauf que, d'après ce que j'ai pu
01:02:41 comprendre... - On l'a peut-être,
01:02:43 j'ai pas marré le sifflet. - Il a le droit,
01:02:45 c'est pas tout à fait illégal. - Non, il n'a pas le droit
01:02:47 de partir avant.
01:02:49 Je demande à Paris, c'est ce qu'il faut faire.
01:02:51 - Il a le droit d'aller le contrer,
01:02:53 alors, après, oui, au millième
01:02:55 du seconde, ce qu'il est parti un peu trop tôt.
01:02:57 - Non, mais voilà, il peut pas faire 22 mètres
01:02:59 en deux secondes. - C'est ça.
01:03:01 - Sauf que cette image, c'est qu'il est pas
01:03:03 dans les règles normales. C'est-à-dire qu'il est
01:03:05 parti bien avant. - C'est ça, notre
01:03:07 robot de famille, c'est ça, le genre
01:03:09 de discussion. - Bon, écoutez, alors...
01:03:11 - Vous l'avez, cette vidéo ? - Mais je demande à Marine Lanson,
01:03:13 en fait, Marine Lanson, c'est une image,
01:03:15 et je le répète, c'est extraordinaire, t'as
01:03:17 50 000 caméras aujourd'hui
01:03:19 pour... Et l'image la plus
01:03:21 importante du match, elle est
01:03:23 produite par quelqu'un qui a eu la bonne idée
01:03:25 et qui a déclenché son téléphone portable
01:03:27 et qui a tourné derrière
01:03:29 les poteaux
01:03:31 la course d'élan de ce joueur. En fait,
01:03:33 tu n'as pas le droit de partir
01:03:35 avant que le joueur ait pris son
01:03:37 élan. - Exactement. - Donc, s'il prend
01:03:39 son élan, t'as le droit de partir. - Mais il y a 20 mètres de différence.
01:03:41 - Mais là, le joueur est statique
01:03:43 et Colby, vous l'appelez
01:03:45 Colby ? - Colby, c'est pas n'importe
01:03:47 qui, c'est un très bon joueur. - Moi, je suis pas un grand...
01:03:49 - Colby, c'est le meilleur joueur du monde.
01:03:51 - Champion du monde, il y a 4 ans. - En tout cas,
01:03:53 il a fait un truc extraordinaire, il a sauvé...
01:03:55 Autre chose
01:03:57 qui m'intéresse, et c'est une question délicate.
01:03:59 - Attention. - Oui,
01:04:01 parce qu'elle est délicate. Il y a
01:04:03 communautarisation de la société.
01:04:05 Est-ce que vous diriez que vous avez un public
01:04:07 aujourd'hui qui est
01:04:09 homogène ou
01:04:11 au contraire, est-ce que vous avez
01:04:13 envie de dire que toutes les communautés
01:04:15 sont présentes dans votre... - Nous, on ne juge
01:04:17 pas les gens, on ne les compte pas en communauté.
01:04:19 - Ah, c'est pas jugé ? - Non, mais on ne les compte pas en communauté.
01:04:21 - On a l'impression que même l'humour
01:04:23 est devenu communautaire.
01:04:25 - Ah, il y a un humour communautaire.
01:04:27 Il y a des choses qui sont segmentantes,
01:04:29 évidemment. Nous, on est...
01:04:31 Je sais pas, on représente un peu...
01:04:33 Je crois que les gens, ils nous adorent parce qu'on représente
01:04:35 la France avec ses côtés
01:04:37 gueulards, politicards,
01:04:39 aimant le sport,
01:04:41 gueulant contre les impôts, etc.
01:04:43 Nous, on fait notre vie en parlant
01:04:45 de la vie des gens.
01:04:47 On ne peut pas parler de la vie de certaines personnes qu'on connaît
01:04:49 beaucoup moins. Donc, dire qu'une salle
01:04:51 est homogène, c'est sûr que non.
01:04:53 Mais par exemple, le fait de changer de
01:04:55 médias, ce qui est notre cas,
01:04:57 quand par exemple notre film, tout à coup, s'est retrouvé
01:04:59 sur les plateformes de Netflix, etc.,
01:05:01 qui sont regardés beaucoup plus par d'autres
01:05:03 gens que notre public de base,
01:05:05 nous a amené un public...
01:05:07 - Qu'on n'avait pas. - Qu'on n'avait pas.
01:05:09 Et nous, on le voit dans la rue tout de suite. - Plus jeune ?
01:05:11 - Beaucoup plus jeune, oui. - Plus jeune, plus... - Et donc, plus diversifié
01:05:13 par définition. - Oui, oui, oui. - Parce qu'il y a plus
01:05:15 de diversité dans la jeunesse qu'il n'y avait
01:05:17 aujourd'hui qu'il n'y avait avant dans
01:05:19 la génération qui a 60 ans. - Mais après, on a
01:05:21 un public très large avec
01:05:23 Éric, c'est-à-dire que c'est vraiment
01:05:25 différence d'âge, différence
01:05:27 socio-professionnelle. - C'est bien, parce qu'il n'y a pas...
01:05:29 - Très éclectique. - On a tout le monde,
01:05:31 c'est bien. - Mais très large, très large, mais très ancré
01:05:33 au sud-ouest aussi, quand même. Vous parlez beaucoup de
01:05:35 votre région, du sud-ouest. - Au début, oui. - On s'est imposés
01:05:37 à partir de... - Par l'accent et tout ça. - Oui, oui, l'accent.
01:05:39 - Mais après, sur Paris
01:05:41 et tout ça, on a toujours un public. - Mais oui, oui.
01:05:43 - C'est vrai que vous êtes des ovnis dans cette profession.
01:05:45 - Oui, bien sûr. - Votre gentillesse, votre proximité.
01:05:47 - Oui, ça, je sais pas. - J'ai envie de dire,
01:05:49 jusqu'à votre manière de vous habiller,
01:05:51 je veux dire... - On est deux sur la tête.
01:05:53 - Vous faites de vous quasiment
01:05:55 des anti-stars, quoi.
01:05:57 Il y a quelque chose chez vous qui est tout à fait
01:05:59 étonnant. - Oui, oui.
01:06:01 C'est sûr qu'on n'est pas tellement némars.
01:06:03 - Vous n'avez pas de tatouage, vous n'avez pas
01:06:05 de cuir.
01:06:07 - Je crois que les gens, ils nous aiment aussi parce qu'on a
01:06:09 la vraie vie des gens, quoi. - Mais je suis
01:06:11 d'accord avec vous. Alors ça s'appelle "Les municipaux,
01:06:13 la revanche". - Non, ça c'est l'ancien.
01:06:15 - Le nouveau, c'est un drôle
01:06:17 de repas de famille. - Un drôle ?
01:06:19 - Voilà, effectivement, vous êtes... - Drôle d'affaire
01:06:21 de famille, pardon. - Drôle d'affaire. - En direct, sur
01:06:23 ces huit. - Dominique, c'est une terre
01:06:25 sainte, c'est une terre de rugby ?
01:06:27 On peut dire que c'est plus rugby, foot ou c'est... - C'est la limite.
01:06:29 - Ouais, c'est la limite. - Mais il y a autant
01:06:31 de terrain de rugby que de foot. - Bon, alors...
01:06:33 - Mais moi, je suis supporter d'Arrochelle aussi.
01:06:35 - Bon, vous, alors, on parlait de l'arbitre.
01:06:37 On parlait de l'arbitre tout à l'heure, mais vous,
01:06:39 il y a un nom que vous n'avez sans doute jamais oublié.
01:06:41 C'est M. Corvert.
01:06:43 - Oui, oui, oui, mais bon,
01:06:45 c'est sûr que c'était son dernier match, je crois.
01:06:47 Mais bon, après, il ne faut pas se...
01:06:49 C'est pas parce que... Enfin, souvent,
01:06:53 quand on perd, on se dit "Putain, il y a
01:06:55 des erreurs d'arbitrage".
01:06:57 Moi, je ne suis pas tellement sur ça, quoi.
01:06:59 - M. Corvert, c'était l'arbitre de... - Oui, de France-Allemagne.
01:07:01 - C'était le France-Allemagne. - De France-Allemagne,
01:07:03 en 1992. - À Séville.
01:07:05 - Bon, là, c'est sûr que ça avait été loin.
01:07:07 - Lourde. - L'autre jour,
01:07:09 Geoffroy Lejeune a rencontré Michel Platini
01:07:11 et il ne le connaissait pas. Je crois que vous étiez
01:07:13 présent, d'ailleurs. Et Geoffroy, il est revenu,
01:07:15 il m'a dit "L'émotion était intacte
01:07:17 dans la voix
01:07:19 de Michel Platini". Et vous, pareil, vous écrivez
01:07:21 "N'est pas question de refaire l'histoire.
01:07:23 Demi-finale de la Coupe du Monde pour la première fois depuis 1958.
01:07:25 Jamais, peut-être, un match de football
01:07:27 ne m'avait procuré cette étrange sensation
01:07:29 d'être monté si haut et d'être
01:07:31 redescendu si bas en si
01:07:33 peu de temps. Je suis revenu frustré,
01:07:35 presque meurtri d'être passé
01:07:37 à côté de quelque chose de gigantesque.
01:07:39 - Des matchs de marque comme ça, bien sûr.
01:07:41 C'est à marquer toute une génération.
01:07:43 Perdre comme ça,
01:07:47 c'est comme...
01:07:49 L'équipe de France de rugby,
01:07:51 il y a quelques jours,
01:07:53 perdent d'un point comme ça, alors qu'ils ont fait un grand match,
01:07:55 une super Coupe du Monde.
01:07:57 C'est des matchs qui...
01:07:59 Ils vont rebondir, parce que c'est des sportifs, donc ils vont rebondir
01:08:01 quand ils vont rejouer.
01:08:03 Mais ça les marquera toute leur vie.
01:08:05 - Je disais tout à l'heure,
01:08:07 vous êtes peut-être la première icône moderne.
01:08:09 C'est vrai.
01:08:13 Quand vous arrivez en 1975...
01:08:15 - C'est pas à moi d'en parler, mais...
01:08:17 - Aujourd'hui, c'était un autre, ce Dominique Rocheteau
01:08:19 de 1975. Mais pourquoi ? Parce que
01:08:21 vous êtes victime d'un phénomène
01:08:23 qui n'existait pas vraiment dans le foot avant,
01:08:25 c'est la pipolisation. C'est-à-dire que vous êtes jeune,
01:08:27 vous êtes beau, on vous appelle
01:08:29 l'ange vert. - Peut-être proche aussi d'une
01:08:31 certaine génération. Le fait d'être
01:08:33 à une certaine proximité avec une certaine
01:08:35 génération de l'époque. - Aussi. On vous appelle
01:08:37 l'ange vert, ça vous horripile.
01:08:39 Qui a trouvé ce nom
01:08:41 d'ange vert ? - Jean-Pierre Frambois de...
01:08:43 - De Range Mondiale. Et Robert Nata.
01:08:45 - Vous n'aimiez pas trop et vous développez
01:08:47 quelque chose qui est
01:08:49 assez...
01:08:51 qu'on peut comprendre, d'ailleurs. Vous n'aimez pas.
01:08:53 Vous aimez le foot, vous aimez la compétition,
01:08:55 vous aimez gagner, mais vous n'aimez pas
01:08:57 ce côté pipol tout de suite.
01:08:59 - Non, non. Puis c'est ce que
01:09:01 j'explique dans mon livre. C'est vrai que
01:09:03 moi,
01:09:05 j'ai fait une carrière de 15 ans, je crois,
01:09:07 à l'époque, dans les années 70-80.
01:09:09 Mais j'ai jamais eu l'impression d'avoir
01:09:11 fait vraiment un métier.
01:09:13 J'ai joué au football, voilà.
01:09:15 Et pour moi, c'était vraiment le...
01:09:17 Il y a cette notion
01:09:19 que je veux aussi transmettre aux enfants, parce que c'est
01:09:21 pas un livre nostalgique, c'est pas un
01:09:23 livre pour dire "c'était mieux avant".
01:09:25 Mais il y a
01:09:27 l'aspect plaisir, quoi. L'aspect plaisir.
01:09:29 Et même
01:09:31 si les joueurs se font plaisir encore maintenant,
01:09:33 mais c'est vrai que j'aborde aussi la notion
01:09:35 de l'argent, bien sûr, qui a changé
01:09:37 énormément le sport
01:09:39 et le football.
01:09:41 Parce que maintenant, c'est plus le même état d'esprit.
01:09:43 - Il y a des buts décisifs que vous avez
01:09:45 marqués, des buts qui ont été
01:09:47 à l'origine sans doute de grandes explosions de joie.
01:09:49 J'en ai trois en mémoire.
01:09:51 Le premier but de France-Bulgarie,
01:09:53 en 1977, c'est vous qui marquiez le premier but.
01:09:55 - Qui nous qualifiait pour le... - Exactement.
01:09:57 Le but, effectivement,
01:09:59 que personne n'a oublié, je crois que c'est Patrick
01:10:01 Réveilly qui sort, qui centre, et c'est
01:10:03 le troisième but contre le Dynamo Kiev.
01:10:05 Et puis il y a le but avec le Paris-Saint-Germain,
01:10:07 à la dernière seconde où le président Borrelli vient embrasser
01:10:09 la poule de la Paris-Darc. - Il y a beaucoup de supporters séphanois qui me l'ont reproché.
01:10:11 - Finale de la Coupe de France.
01:10:13 Parmi ces trois émotions-là, est-ce qu'il y en a
01:10:15 une encore qui est intacte dans votre
01:10:17 cœur et à laquelle vous pensez qu'est plus forte que les autres ?
01:10:19 - Bah celle dont on me parle
01:10:21 tout le temps, c'est le match de Kiev
01:10:23 à Louvre-Aguichard.
01:10:25 Parce que c'était Saint-Etienne,
01:10:27 parce que c'était les Verts, parce que c'était...
01:10:29 À l'époque, on le retrouvera plus,
01:10:31 parce que toute la France
01:10:33 était derrière les Verts, parce que c'était le rendez-vous,
01:10:35 il y avait le match
01:10:37 du mercredi, le rendez-vous, c'était Saint-Etienne.
01:10:39 Donc toute la France, même les Lyonnais,
01:10:41 même les Marseillais étaient
01:10:43 pour Saint-Etienne.
01:10:45 Maintenant, c'est plus possible. - 75.
01:10:47 - 76.
01:10:49 - 76 de Kiev.
01:10:51 - Il faut savoir aussi, Pascal,
01:10:53 vous l'avez bien connu, parce que vous étiez
01:10:55 supporter inconditionnel du football-club de Nantes
01:10:57 et vous savez que les Nantes-Saint-Etienne
01:10:59 sont toujours très mal terminées.
01:11:01 - La bâcherie qui arrive devant vous.
01:11:03 - Pour vous, les grandes faveurs pour l'Est Saint-Etienne.
01:11:05 Il faut dire que c'était un phénomène
01:11:07 qui était incroyable, mais incroyable.
01:11:09 C'est pour ça que
01:11:11 Dominique en parle
01:11:13 aussi bien que nous tous.
01:11:15 Parce que c'était la France,
01:11:17 très curieusement, il n'y avait quasiment pas
01:11:19 d'actualité sportive, positive.
01:11:21 J'ai l'impression qu'on perdait partout,
01:11:23 sauf à Saint-Etienne.
01:11:25 Dominique le sait mieux que moi.
01:11:27 Et tous les Français se sont...
01:11:29 - On vous a dit un peu en cyclisme.
01:11:31 - Tous les Français sont devenus supporters des vrais verts.
01:11:33 C'est ça qui est important.
01:11:35 - Il faut décoder le vendredi.
01:11:37 J'ai le petit vendredi illustré.
01:11:39 Les vrais verts, parce qu'il y a
01:11:41 les faux verts.
01:11:43 - Les vrais verts, c'est Thierry Roland
01:11:45 qui avait inventé ce concept.
01:11:47 - Non, c'est moi.
01:11:49 - Pour montrer le phénomène,
01:11:51 on perd la finale de la Coupe d'Europe
01:11:53 contre le Bayern de Munich, 1-0.
01:11:55 Et le lendemain, on descend
01:11:57 les Champs-Elysées.
01:11:59 On a perdu, on descend les Champs-Elysées.
01:12:01 Et c'est Jacques qui organise cette descente.
01:12:03 - C'est vrai que depuis 1958, il n'y avait rien.
01:12:05 Je vous propose deux images.
01:12:07 On va peut-être revoir,
01:12:09 parce qu'on a trouvé la fameuse
01:12:11 vidéo de Ramos.
01:12:13 C'est extraordinaire. C'est tellement formidable
01:12:15 dans ce monde d'aujourd'hui.
01:12:17 Vous voyez,
01:12:19 il est déjà parti.
01:12:21 On va la revoir une deuxième fois
01:12:25 parce que je pense que tout le monde
01:12:27 ne l'a pas saisi. Vous voyez au fond,
01:12:29 c'est une image d'abatteur, bien sûr.
01:12:31 Vous voyez, il part, il part,
01:12:33 alors que le joueur n'est même pas parti.
01:12:35 - C'est indiscutable.
01:12:37 - C'est absolument incroyable.
01:12:39 - Je vous laisse pour Dominique.
01:12:41 Là, on est, je salue d'ailleurs
01:12:43 Dominique Grimaud qui
01:12:45 nous regarde.
01:12:47 C'est vous d'ailleurs qui avez trouvé
01:12:49 "Foot sentimental", c'est vous qui avez trouvé ce titre.
01:12:51 - Oui. - Un joli titre.
01:12:53 - Par rapport au foot business.
01:12:55 - Et je vais vous montrer une archive.
01:12:57 Alors là, on est en 1975.
01:12:59 Vous allez jouer votre premier match
01:13:01 en équipe de France.
01:13:03 - En équipe de France, première session.
01:13:05 - On est en 1975, c'est le 6 septembre 1975.
01:13:07 Et vous êtes interrogé par
01:13:09 Bernard Peyre qui fait le sujet sur vous.
01:13:11 Qui commentait à l'époque
01:13:13 les matchs avec Thierry Roland.
01:13:15 Et d'ailleurs, vous allez reconnaître
01:13:17 la plage de la boule, puisque vous y êtes en stage
01:13:19 à la boule pour préparer ce
01:13:21 France-Islande.
01:13:23 Et vous allez voir Dominique Rocheteau.
01:13:25 C'était donc en 1975, il y a 47 ans,
01:13:27 48 ans. - Je ne l'ai jamais vu d'ailleurs.
01:13:29 - Vous ne l'avez jamais vu ? - Bah écoutez, vous allez voir.
01:13:35 - Thierry Roland, comme la plupart des joueurs stéphanois,
01:13:37 est venu très tôt au club champion de France.
01:13:39 Originaire de Sainte, en Charente-Maritime,
01:13:41 il devait être découvert par Pierre Guerner
01:13:43 lorsqu'il jouait à La Rochelle.
01:13:45 Il n'avait pas 16 ans.
01:13:47 C'était ensuite la durécole stéphanoise
01:13:49 et la récompense avec un poste de titulaire
01:13:51 en même temps que Gérard Janvion,
01:13:53 lui aussi un nouvel international.
01:13:55 - Il y en a bien, je ne sais pas en quoi en trouver, mais...
01:13:57 - Moi, mon but, c'est surtout
01:13:59 d'être titulaire saint-étienne.
01:14:01 Après, étant titulaire saint-étienne,
01:14:03 je pourrais être titulaire en équipe de France.
01:14:05 - Vous n'avez pas été découragé l'année dernière,
01:14:07 vous avez eu beaucoup de malheurs.
01:14:09 - Oui, j'ai eu des problèmes.
01:14:11 Je me suis fait opérer du ménisque en début de saison.
01:14:13 Et puis, enfin, pendant 6 mois,
01:14:15 ça n'allait pas.
01:14:17 Et Roby Arbin,
01:14:19 mon entraîneur tout au long de la division,
01:14:21 monsieur Philippe,
01:14:23 m'ont beaucoup aidé sur le plan moral
01:14:25 et puis, je suis bien revenu.
01:14:27 - Saint-Étienne est plus important pour vous
01:14:31 que l'équipe de France ?
01:14:33 - Oui, je pense.
01:14:37 Pour l'instant.
01:14:39 - Je ne connaissais pas l'équipe de France,
01:14:41 c'était ma première sélection.
01:14:43 - Ça fait 48 ans que les journalistes vous posent des questions
01:14:45 qui sont souvent les mêmes, d'ailleurs.
01:14:47 - À ce jour-là, je me rappelle,
01:14:49 parce que je suis originaire d'un petit village
01:14:51 pas très loin de Nantes, en Charnoix-Etimes,
01:14:53 et je crois que j'avais tout le village qui était présent
01:14:55 dans le stade. C'est le côté sympa.
01:14:59 - Dans "Foot sentimental",
01:15:01 il y a quelque chose aussi dont vous parlez,
01:15:03 comme il y a beaucoup de pudeur et de délicatesse chez vous,
01:15:05 je ne crois pas que vous en aviez beaucoup parlé,
01:15:07 c'est ce rapport avec 1984.
01:15:09 C'est-à-dire que vous n'êtes pas associé,
01:15:11 vous êtes dans le groupe,
01:15:13 mais vous ne jouez pas la demi-finale,
01:15:15 vous ne jouez pas la finale,
01:15:17 et pour vous, vous n'êtes pas en forme.
01:15:19 Même moi, j'avais oublié ça,
01:15:21 que vous n'étiez pas dans le groupe.
01:15:23 - Oui, c'est une compétition.
01:15:25 - Et vous êtes sorti même à la mi-temps d'un match
01:15:27 - J'ai joué les trois Coupes du monde,
01:15:29 on a trois Coupes du monde,
01:15:31 118, 82, 86,
01:15:33 et là, c'est vrai que j'étais titulaire.
01:15:35 Et 7 euros, c'est vrai que j'étais
01:15:37 moins en forme.
01:15:39 Alors quand tu es titulaire
01:15:41 dans une équipe,
01:15:43 tu as l'habitude.
01:15:45 Et là, c'est vrai que je n'ai pas joué beaucoup de matchs,
01:15:47 je suis passé un peu à côté,
01:15:49 et on était champions d'Europe,
01:15:51 mais moi j'étais hyper heureux, bien sûr,
01:15:53 pour le groupe, mais pour moi,
01:15:55 c'était une déception, c'est sûr.
01:15:57 - Aujourd'hui, votre rapport au football ?
01:15:59 - J'en parle dans ce bouquin,
01:16:03 c'est un peu pour ça aussi,
01:16:05 je parle de l'évolution du football,
01:16:07 mais j'aime toujours le football,
01:16:09 je suis toujours passionné par le football,
01:16:11 je choisis mes matchs,
01:16:13 parce qu'il y a beaucoup de matchs,
01:16:15 mais on parle de rugby,
01:16:17 quand il y a un grand match de rugby,
01:16:19 il y a un grand match de foot,
01:16:21 je n'aurais pas le dire, mais parfois,
01:16:23 quand je regarde un match de rugby,
01:16:25 je regarde un petit peu moins,
01:16:27 parce que, non pas qu'il y ait
01:16:29 des très grands joueurs, moi j'adore Mbappé,
01:16:31 j'adore Messi,
01:16:33 mais pour moi, ce n'est plus le même football,
01:16:35 et puis, moi je m'intéresse plus
01:16:37 au football des jeunes, au football amateur actuellement,
01:16:39 je suis reparti dans ma région,
01:16:41 et j'ai envie de faire des choses sur ce football-là,
01:16:43 parce que c'est à la base,
01:16:45 et sans le football amateur,
01:16:47 sans le football des jeunes,
01:16:49 le football pro n'existerait pas,
01:16:51 maintenant, il y a un mouffre
01:16:53 entre le football de très haut niveau
01:16:55 et le football de la base,
01:16:57 et donc, le football est très riche,
01:16:59 c'est vrai, il y a beaucoup de richesses,
01:17:01 et je pense qu'il faudrait un peu répartir
01:17:03 ces richesses.
01:17:05 - Après la carrière,
01:17:07 vous n'avez pas été entraîneur,
01:17:09 comme certains joueurs,
01:17:11 vous n'avez pas non plus, vous avez été parfois directeur sportif,
01:17:13 parfois agent, vous êtes resté quand même...
01:17:15 - Manager général de la Saint-Etienne pendant 5 ans quand même.
01:17:17 - Bien sûr, bien sûr, mais pas entraîneur,
01:17:19 vous êtes resté quand même dans le monde du football.
01:17:21 - Oui, tout le temps, tout le temps.
01:17:23 - Au niveau des jeunes,
01:17:25 les stages, l'éclat d'une académie au Vietnam.
01:17:27 - Il est 10h30,
01:17:31 "Sommeil à la Bidi" nous rappelle les titres du jour,
01:17:33 et nous allons conclure ensemble
01:17:35 cette émission. Ensuite, avec Jacques,
01:17:37 Jacques, on n'a même pas vu le petit jingle.
01:17:39 - Je ne comprends pas. - On va le voir juste après.
01:17:41 - Quand même, quand même.
01:17:43 Je suis venu pour le jingle.
01:17:45 - Les Alpes-Maritimes,
01:17:47 vigilance rouge, inondations,
01:17:49 écoles et routes fermées,
01:17:51 habitants pressés de rester chez eux.
01:17:53 Les autorités ont pris les deux vents
01:17:55 face à l'arrivée de la tempête Aline.
01:17:57 Selon Météo France, il pourrait s'agir
01:17:59 de l'épisode le plus intense dans le département
01:18:01 depuis la tempête Alex,
01:18:03 qui avait fait 10 morts et des dégâts considérables
01:18:05 le 2 octobre 2020.
01:18:07 Le Pape appelle à faire, je cite,
01:18:09 "proche à se faire pardon",
01:18:11 je cite, "proche des migrants qui frappent à nos portes".
01:18:13 Un appel lancé hier soir
01:18:15 par le Saint-Père Place Saint-Pierre
01:18:17 lors d'un temps de prière.
01:18:19 Le souverain pontife souhaite des actions
01:18:21 pour rendre les routes migratoires plus sûres.
01:18:23 Il défend également une approche commune
01:18:25 et co-responsable dans un contexte
01:18:27 où les flux migratoires devraient augmenter.
01:18:29 Et puis, sortie événement,
01:18:31 c'est aujourd'hui que sort
01:18:33 "Ach'née Diamonds", le dernier album
01:18:35 des Rolling Stones, avec un casting
01:18:37 de deux stars, Lady Gaga,
01:18:39 Paul McCartney, Elton John ou encore
01:18:41 Stevie Wonder.
01:18:43 - Une grande passion de Demi Croce, toi, la musique.
01:18:45 Au-delà du plaisir intense que je ressens à écouter de la musique,
01:18:47 elle a toujours représenté pour moi un mode de vie,
01:18:49 d'être et de penser, une façon d'avancer,
01:18:51 de se comporter, de croquer la vie.
01:18:53 On m'a souvent posé la question "mais d'où vient cette sensibilité ?"
01:18:55 J'ai toujours répondu "de l'ère du temps".
01:18:57 Celui des années 70.
01:18:59 Vous êtes davantage Beatles ou
01:19:01 Rolling Stones ? - Beatles.
01:19:03 - Deux, trois choses
01:19:05 que je voulais vous montrer,
01:19:07 comme chaque vendredi.
01:19:09 D'abord, Dr Mio, qui est programmé,
01:19:11 vous le savez, demain,
01:19:13 à 10h30, et le Dr Mio
01:19:15 parlera d'un sujet
01:19:17 qui vous intéresse au premier point, Eric.
01:19:19 - Je le sais.
01:19:21 - L'alcool.
01:19:23 - Sur quoi ça va agir,
01:19:25 l'alcool, à court terme ?
01:19:27 - Déjà, il faut bien comprendre que bien souvent,
01:19:29 on va boire pour se détendre.
01:19:31 - C'est vrai, ça détend.
01:19:33 - Non, en fait, après, ça tend.
01:19:35 Le tabac... Pardon.
01:19:37 - L'alcool.
01:19:39 - L'alcool, en fait, les gens pensent au début
01:19:41 que c'est un peu antidépresseur, mais en fait,
01:19:43 c'est un dépresseur. C'est le contraire.
01:19:45 Ça va tout ralentir, toutes les réactions
01:19:47 vont être ralenties. - En fonction de la quantité.
01:19:49 Au début, c'est... - Oui.
01:19:51 Au début, on a l'impression que... Après, tu m'as parlé
01:19:53 du... - Du sommeil.
01:19:55 - Du sommeil. C'est vrai qu'on s'endort plus facilement,
01:19:57 plus rapidement, quand on
01:19:59 n'a bu. - Oui, on peut s'endormir même
01:20:01 partout. - Oui, il y en a même qui s'endorment sur les tables.
01:20:03 Mais en revanche, le sommeil sera
01:20:05 de mauvaise qualité.
01:20:07 - Vous savez que Francis n'a jamais eu un petit verre d'alcool
01:20:09 avant de rentrer sur scène ? - Ah non, on ne joue pas...
01:20:11 On ne boit pas avant de rentrer.
01:20:13 - Ça peut arriver chez les artistes de tant qu'on est là. - Non, on ne fait pas.
01:20:15 - Mais on est passionnés de vin.
01:20:17 - Mais par contre, on est des collectionneurs de vin et on adore le vin.
01:20:19 Et après, après le spectacle, oui, on en boit.
01:20:21 - Si vous êtes collectionneurs, apportez-nous une petite bouteille
01:20:23 quand vous venez régulièrement du soir.
01:20:25 - C'est la bouche unique de l'alcool. - Nous, on n'est pas contre
01:20:27 une petite bouteille de vin. - On va vous faire découvrir des choses.
01:20:29 - Bon. - Peut-être. - Autre passage,
01:20:31 évidemment, chaque vendredi, l'extrait de...
01:20:33 L'essentiel chez Labrault,
01:20:35 qui est diffusé ce samedi 21 octobre à 13h.
01:20:37 Et c'est un nouvel horaire.
01:20:39 13h, l'ami Philippe Labrault,
01:20:41 il recevra le dessinateur
01:20:43 Philippe Gueuluc,
01:20:45 qui célèbre son chat.
01:20:47 Il fête cette année
01:20:49 ses 40 ans. Écoutons Philippe Gueuluc.
01:20:51 Est-ce qu'on peut parler de tout ?
01:20:53 - Vous continuez de considérer qu'on peut parler de tout
01:20:57 et rire de tout.
01:20:59 - Oui. Parce que rire
01:21:01 et pratiquer l'humour
01:21:03 est une manière de réfléchir aux choses.
01:21:05 Ce n'est jamais un avis définitif
01:21:07 sur les choses.
01:21:09 On n'affirme rien, on pose des questions.
01:21:11 Et même les sujets les plus tendus,
01:21:13 les plus délicats,
01:21:15 parfois les plus noirs,
01:21:17 méritent aussi d'être observés
01:21:19 sous le biais de l'humour, parce que l'humour
01:21:21 est quelque chose qui nous sauve
01:21:23 de cette angoisse qui nous écrabouerait
01:21:25 sinon complètement.
01:21:27 [musique]
01:21:29 - Sans doute tu as raison,
01:21:31 mais il y a peut-être un délai de descente.
01:21:33 Je ne me vois pas faire des plaisanteries
01:21:35 sur ce qui se passe aujourd'hui en Israël
01:21:37 ou à Gaza.
01:21:39 C'est pour ça que l'humour,
01:21:41 je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:21:43 - Nous on pense que ça regarde ceux qui le font.
01:21:45 - Et c'est dur de rire de choses
01:21:47 qui ne nous font pas rire au moment où c'est essentiel.
01:21:49 - Nous on pense que c'est totalement incapable
01:21:51 parce que c'est humain,
01:21:53 on ne peut pas.
01:21:55 - Je ne veux pas juger de la liberté,
01:21:57 parce que le rire c'est une des dernières vraies libertés.
01:21:59 - Des proches.
01:22:01 - Des proches qui peuvent rire de tout
01:22:03 mais pas de n'importe qui.
01:22:05 - Coluche ?
01:22:07 - Ecoutons le générique, parce qu'on n'a même pas vu
01:22:09 le générique de Vendredi qui nous fait rire.
01:22:11 - Ah oui, on va l'expliquer.
01:22:13 Et puis après j'ai un truc à vous dire de 30 secondes.
01:22:15 [musique]
01:22:17 [musique]
01:22:19 [musique]
01:22:21 [musique]
01:22:23 - Vous pourriez faire un flébard. - C'est un triomphe, hein !
01:22:27 Tout le monde m'en parle dans la rue, hein !
01:22:29 Et moi, ce que je voudrais dire pour conclure cette émission, Pascal,
01:22:33 c'est que je suis très content que Dominique Rocheteau soit ici,
01:22:35 parce que d'abord, c'est un ami de pratiquement 55 ans,
01:22:39 d'une grande fidélité, et la seule chose, une des choses dont je suis le plus fier,
01:22:44 c'est que son fils Tom et mon fils Baptiste sont les meilleurs amis du monde
01:22:50 depuis l'âge de 3 ou 4 ans.
01:22:51 Et ça, c'est une fierté incroyable.
01:22:54 Fidélité entre nous deux et fidélité entre nos deux héritiers.
01:22:58 Ils aiment le football, ils organisent des matchs pour le variété.
01:23:01 En tous les cas, c'est deux belles personnes,
01:23:03 et je suis très content de le dire une nouvelle fois ici, chez mon ami Pascal.
01:23:06 - Je salue toute la famille du football et notamment Julie Pécou, qui nous écoute.
01:23:10 Qui nous écoute, bien sûr, et Eric Pécou,
01:23:12 qui restera le premier buteur à jamais de ce Saint-Étienne match retour,
01:23:16 et ce but qui avait été refusé d'une manière scandaleuse.
01:23:19 - Je vous rappelle quand même, Pascal, que Saint-Étienne, c'est édifié.
01:23:21 - On termine sur ça.
01:23:23 - Et c'est vrai que vous, votre forfaiture d'avoir été, pendant tant d'années,
01:23:29 le journaliste de Saint-Étienne et d'attaquer, comme vous le fitte, le FC Nantes...
01:23:34 - Mais j'assume, mais j'assume, je n'ai pas changé d'avis maintenant quand même.
01:23:36 Attendez, j'adorais Saint-Étienne.
01:23:38 - Dominique, c'était un plaisir.
01:23:39 C'est vrai que les gens vous aiment et ont un rapport avec vous particulier
01:23:42 parce que c'est aux cherches midi-foot, sentiers mentaux,
01:23:46 ils ont une sorte de nostalgie peut-être quand ils vous voient,
01:23:49 d'une certaine manière de se conduire comme un footballeur,
01:23:51 de mélange de proximité, de gentillesse, de délicatesse.
01:23:54 - C'est un partage, ce livre, un partage avec les supporters,
01:23:56 bien sûr, qui m'ont suivi ma carrière et qui me suivent encore.
01:23:59 - Et vous allez, j'imagine, dans des librairies pour eux.
01:24:02 - À la rencontre des supporters, oui.
01:24:04 - Pardonnez-moi, c'est la clim pour...
01:24:06 - Bien sûr.
01:24:07 - Mais alors, c'est ceux qui vous ont vus sur le terrain, peut-être, ils ont...
01:24:10 - Je suis allé à Saint-Étienne il y a quelques jours,
01:24:13 il y a toutes les générations parce que ça se transmet.
01:24:16 - Il y a encore des gens qui vous disent "j'étais dans le stade ce jour-là".
01:24:20 Il y a encore des gens qui vous disent "j'étais dans le stade ce jour-là, en 75,
01:24:24 j'étais à Geoffroy Guéchard, j'étais derrière le but quand vous avez marqué".
01:24:26 - Oui, bien sûr, bien sûr.
01:24:28 - J'y étais.
01:24:30 - C'est vrai.
01:24:31 - Bon, ben merci, merci vraiment.
01:24:33 Donc le 2 novembre sur C8.
01:24:35 - Oui, nous aurons l'affaire de famille.
01:24:36 - Exactement, à Nuna Mualca.
01:24:38 - Je vais aller boire un coup de...
01:24:38 - À Nuna Mualca.
01:24:40 - Pourquoi ?
01:24:40 - Parce que vous m'avez dit que j'aimais l'alcool.
01:24:41 - Non, mais c'est un peu vrai.
01:24:43 - C'était...
01:24:44 - Il le connaît depuis longtemps.
01:24:45 - On a travaillé avec lui, c'est quelqu'un de...
01:24:46 - Je veux dire, vous avez...
01:24:47 - Nickel.
01:24:48 - Pardonnez-moi, il faut le dire, votre 3e cure de désintoxication a été efficace.
01:24:52 C'est terminé.
01:24:53 C'est derrière vous tout ça.
01:24:54 - Non, mais il a...
01:24:55 - Non, non, mais...
01:24:56 - C'est derrière vous.
01:24:57 - Eric, tu as été mon patron pendant de longues années.
01:25:00 - C'est derrière vous.
01:25:01 - On peut le dire maintenant avec le recul du temps, tu t'en es bien sorti.
01:25:04 - Je salue, je salue Jean-Michel Larquet qui nous écoute en retrait pour JIRES,
01:25:09 sans retrait pour JIRES, nostalgie, dit-il.
01:25:12 - J'embrasse Jean-Michel Larquet.
01:25:14 - Mais qui est une autre légende, bien évidemment.
01:25:17 Et je salue Henri Demerendol qui était à la réalisation,
01:25:22 Dominique Raymond, Amanda et Théosson, merci à Marine Lanson, à Benoît Bouteille.
01:25:26 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:25:30 Merci au service programmation, bien sûr, qui nous accompagne toute la semaine
01:25:33 avec Nicolas Adnissim, avec Marine Carvalet, avec également Magda,
01:25:38 qui est très présente comme chaque semaine.
01:25:41 Jean-Marc Morandini dans une seconde, ce soir c'est Éliott Deval.
01:25:44 Et puis nous on se retrouve lundi.
01:25:45 Passez un bon week-end dans cette actualité si dramatique.
01:25:48 !