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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Ce matin, l'entraîneur de Lyon Fabio Grosso a reçu hier soir des projectiles au moment
00:00:08 où le quart lyonnais arrivait au stade Vélodrome.
00:00:11 Fabio Grosso, blessé, a terminé à l'hôpital.
00:00:14 La Ligue professionnelle a annulé le match Marseille-Lyon.
00:00:16 Le football est devenu détestable.
00:00:19 Sur le terrain, dans les tribunes, autour du stade ou sur les réseaux sociaux.
00:00:23 Joueurs, dirigeants, supporters ultra, le football en France est parfois irrespirable.
00:00:30 En miroir, le rugby et la Coupe du Monde qui s'achève auront donné une leçon au monde
00:00:34 du foot.
00:00:35 Dignité dans la défaite, respect de l'arbitre, solidarité dans le jeu, mais aussi sens du
00:00:41 collectif, obligation de courage, devoir de sacrifice.
00:00:45 Le rugby est une morale.
00:00:47 Il transmet des valeurs qui forgent des honnêtes hommes.
00:00:50 Un sport où pour avancer, il faut passer le ballon en retrait oblige chaque joueur
00:00:56 à comprendre qu'il n'est pas seul au monde.
00:00:58 Deux mois de Coupe du Monde n'est pas un incident, ni sur les pelouses, ni dans les
00:01:01 tribunes.
00:01:02 Le rugby est une morale, si j'avais un garçon ou une fille.
00:01:06 De 7 ans aujourd'hui, je l'inciterais à jouer à ce jeu qui est plus qu'un sport,
00:01:12 un art de vivre.
00:01:13 Il est 9h, sommeil à la midi.
00:01:15 L'armée israélienne fait état de dizaines de combattants de Suède en la nuit à Gaza.
00:01:24 Sahal précise que les terroristes s'étaient barricadés dans des bâtiments et des tunnels
00:01:28 et avaient tenté de les attaquer.
00:01:30 Un avion de combat a visé un bâtiment avec, je cite, "plus de 20 terroristes du Hamas
00:01:35 à l'intérieur".
00:01:36 60 interpellations et 9 policiers blessés après l'assaut d'un aéroport au Dagestan.
00:01:41 Selon le ministère russe de l'Intérieur, plus de 150 participants actifs ont été
00:01:46 identifiés.
00:01:47 Hier, une foule dense et compacte a pris d'assaut l'aéroport à la recherche de passagers
00:01:51 israéliens.
00:01:52 Et puis, un phénomène météo exceptionnel et explosif va frapper la France, selon Météo
00:01:57 France.
00:01:58 La tempête Siaran devrait arriver en milieu de semaine et atteindre son intensité maximale
00:02:03 ce jeudi avec des vents pouvant atteindre les 150 km/h.
00:02:07 Virginie Giraud, que vous découvrez désormais sur notre antenne et que vous pouvez entendre
00:02:11 sur Europe 1, notamment le week-end, historienne chroniqueuse, c'est à quelle heure le week-end ?
00:02:15 À 15h jusqu'à 16h le samedi et le dimanche.
00:02:17 Et ça s'appelle comment ?
00:02:18 Au coeur de l'histoire sur Europe 1.
00:02:20 Et c'est formidable, j'ai écouté ce week-end, c'était Robert Capa et les présidents américains.
00:02:23 Philippe Guibert, Gauthier Lebret, Vincent Herrouet et notre ami Georges Schwenek.
00:02:29 On va évidemment parler de ce qui se passe en Israël, mais je voulais vraiment qu'on
00:02:32 revienne sur le football parce que ce qui s'est passé hier soir, ça aussi, ça témoigne
00:02:36 de la réalité de notre pays, bien sûr.
00:02:38 Ça s'est passé en dehors du stade, ça s'est passé à Marseille et tout ça bien sûr fait sens.
00:02:43 Voyez le sujet de Juliette Sada.
00:02:45 Les faits se sont déroulés en début de soirée.
00:02:51 À quelques minutes de la rencontre, en cette dixième journée de Ligue 1, le bus transportant
00:02:55 l'équipe lyonnaise est caillassé aux abords du stade Vélodrome.
00:02:58 Résultat, plusieurs vitres cassées, l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso est touché par des
00:03:03 éclats de verre au visage.
00:03:05 Son adjoint, Rafaële Longo, aurait également été blessé à l'œil.
00:03:09 Après un temps d'incertitude, le stade Vélodrome se vide, la rencontre est annulée.
00:03:13 Attention s'il vous plaît, le match va en valise.
00:03:20 Une déception pour les supporters.
00:03:22 Il n'y a pas vraiment de mots pour décrire la situation, mis à part qu'on est dégoûtés
00:03:25 ce soir.
00:03:26 Une fois de plus, les supporters marseillais en se font remarquer.
00:03:29 Franchement, nous on a fait le déplacement, on a pris son temps, on est venu au stade
00:03:33 pour voir le match.
00:03:34 En plus, on était contents parce qu'on a affronté Lyon.
00:03:36 Vraiment dégoûtés, il n'y a pas d'autre mot que dégoûtés.
00:03:40 Du côté de l'Olympique de Marseille, c'est l'indignation.
00:03:43 C'est complètement inadmissible.
00:03:45 Je suis en colère, je suis dérouté.
00:03:46 C'est une situation inadmissible.
00:03:49 Même si c'est dehors du stade, même si c'est dans la voie publique, ça n'a pas la place
00:03:54 ni dans le football, ni dans la société actuelle.
00:03:56 La ministre des Sports à Mélioudé, à Castera, elle aussi réagit.
00:04:00 Elle qualifie l'incident de révoltant et inadmissible.
00:04:03 Elle demande à ce qu'une enquête soit menée rapidement et les responsables sanctionnés.
00:04:07 Le journal L'Equipe a titré ce matin, très belle une d'ailleurs, le dégoût et la honte
00:04:14 avec cette photo de Fabio Grosso.
00:04:16 Vous pourrez lire "Vincent Duluc, notre excellent confrère, il faut vraiment être des bas du
00:04:21 front, écrit-il, des abrutis de concours pour estimer qu'il n'y a pas assez de haine dans
00:04:26 ce monde actuellement et que le football du dimanche soir vaut que le sang coule, même
00:04:29 légèrement.
00:04:30 Il faut avoir été absent le jour de la distribution de l'intelligence, mais pour la bêtise, n'avoir
00:04:34 jamais manqué un jour pour faire du parcours d'un quart de joueur de foot le théâtre
00:04:38 d'une guérilla urbaine.
00:04:40 Il y a quelques instants, M.
00:04:43 Darmanin s'est exprimé sur les interpellés.
00:04:45 On a eu cinq policiers blessés, il y a eu neuf interpellations et notamment en effet
00:04:52 des gens qui se disent supporters marseillais nés en France, qui manifestement ont attaqué
00:04:58 ce bus à la fois de l'équipe qui ont blessé un silent trainer et son adjoint, mais aussi
00:05:02 des supporters alors qu'il y avait 500 policiers et gendarmes mobilisés.
00:05:05 C'est absolument sidérant.
00:05:07 Alors je précise que comme ça s'est passé en dehors du stade, le club n'est absolument
00:05:10 pas responsable.
00:05:11 Il n'y aura aucune sanction sportive, ce qui est la loi.
00:05:14 En revanche, je vous propose d'écouter Amélie Oudéa Castera.
00:05:17 Consternation, révolte, dégoût et puis évidemment un sentiment d'empathie.
00:05:26 Pensée évidemment énorme pour le coach, pensée pour l'équipe, pensée pour l'adjoint
00:05:33 du coach, puis pensée pour les supporters.
00:05:35 Les 67 000 qui étaient venus là juste pour partager un beau moment de sport.
00:05:40 D'ailleurs, je salue le calme avec lequel ils ont évacué le stade hier en dépit de
00:05:46 la frustration.
00:05:47 Autre passage que je voulais vous faire écouter sur les interpellations, madame la ministre
00:05:52 des Sports.
00:05:53 On a déjà cette interpellation, ça va continuer.
00:05:57 L'enquête va permettre d'établir très précisément la chaîne des responsabilités
00:06:04 et il faudra que l'ensemble des auteurs de ces agissements inadmissibles soient très
00:06:09 sévèrement punis.
00:06:10 Alors évidemment, la responsabilité du club va se poser, mais je l'ai dit, c'est en
00:06:13 dehors du stade.
00:06:14 Et sur la voie publique, le club n'est pas responsable de ce qui se passe à un kilomètre
00:06:17 de son stade.
00:06:18 Il y a une responsabilité morale, peut-être, avec les ultras, notamment à Marseille, une
00:06:24 sorte de complaisance de tout le monde du football pour les ultras.
00:06:28 Les journalistes compris, qui expliquent qu'il fallait refaire venir des ultras au
00:06:32 Parc des Princes.
00:06:33 Dans le phénomène ultra, il y a de la violence.
00:06:35 Vous pouvez prendre le truc dans tous les sens, il y a de la violence.
00:06:38 C'est intrinsèquement violent, le phénomène ultra.
00:06:41 C'est intrinsèquement violent.
00:06:43 Donc, par définition, d'être absolument fan de son équipe induit une forme de violence.
00:06:49 Parfois, il y a des hiérarchies, bien sûr, mais bon.
00:06:53 Écoutez, madame Oudéa Castera.
00:06:56 On a besoin d'avoir sur ces sujets-là une identification très précise de la chaîne
00:07:02 de responsabilité et derrière d'avoir une réponse globale et sans concession.
00:07:07 Celle de la justice, rapide et ferme.
00:07:10 En matière de maintien de l'ordre, il y avait une escorte de police autour de ce bus et
00:07:15 cette rencontre avait été bien préparée avec un dialogue pour faciliter le retour,
00:07:20 le déplacement des supporters lyonnais à Marseille.
00:07:23 Il faut une réponse globale dans laquelle la Ligue de foot prend évidemment toute sa
00:07:28 part mais dans laquelle les clubs sont aussi responsabilisés, dans laquelle les supporters
00:07:33 le sont.
00:07:34 Est-ce que vous voulez que la Ligue de foot fasse ? C'est les émeutiers du mois de juin,
00:07:38 c'est la société.
00:07:39 Pour le coup, quand on dit que le foot est le miroir de la société, la Ligue va mettre
00:07:43 des gens à un kilomètre du stade.
00:07:45 Ça n'a pas de sens.
00:07:46 Mais en revanche, les ultras, on peut mener le combat pour savoir effectivement qui était
00:07:50 là.
00:07:51 C'était les ultras.
00:07:52 Visiblement, si mes infos sont bonnes, il y avait quelques ultras quand même qui ont...
00:07:56 Comment ont fait les Anglais pour calmer les hooligans ?
00:07:59 Ah ben, ils les ont enlevés du stade, ils ne rentrent plus dans les stades.
00:08:02 Exactement.
00:08:03 Avis.
00:08:04 Bien sûr.
00:08:05 Avis.
00:08:06 Je ne connais pas grand-chose au foot.
00:08:09 En revanche, ce qui m'intéressait, c'est de voir monter ce phénomène de haine et de
00:08:11 violence comme une aspiration de la société à en revenir aux mains, à faire couler le
00:08:15 sang.
00:08:16 Et j'ai regardé rapidement ce matin un article de Serge Bernstein, historien qui explique
00:08:20 les mouvements de la violence de plus en plus violents après la Première Guerre mondiale.
00:08:25 C'est sa fameuse barbarisation qu'on a apprise à l'école parce que les hommes étaient
00:08:28 confrontés à la violence.
00:08:29 Et ensuite, après la Seconde Guerre mondiale, la prospérité fait qu'il y a un retour
00:08:33 à une certaine forme de pacifisme.
00:08:35 Et là, on revient à un mouvement vers la violence, comme des enfants gâtés parce
00:08:39 qu'on a tout.
00:08:40 Et c'est un petit peu les mouvements.
00:08:41 Ce n'est pas nouveau dans le foot.
00:08:42 C'est-à-dire qu'en 1986, vous avez eu au Résel une quarantaine de morts et des
00:08:48 hooligans anglais qui se sont affrontés avec des hooligans italiens.
00:08:52 Donc, il y a toujours eu dans le foot ce type de dérive ponctuellement.
00:08:57 Ce qui est intéressant dans cette... comment dire... là, c'est que ça arrive en plus
00:09:04 en dehors.
00:09:05 Il y a des précédents à Marseille ou ailleurs de bus caillassés comme ça.
00:09:09 Oui, franchement, je ne vais pas dire que c'est...
00:09:14 Le précédent qui n'existe pas, c'est que généralement, tu ne touchais pas un joueur
00:09:18 ou un entraîneur.
00:09:19 Là, qu'est-ce qu'il fait ? Parce que des bus caillassés, c'est arrivé régulièrement,
00:09:25 mais ils n'arrivaient pas à cibler, à viser un entraîneur ou un joueur.
00:09:30 Là, le match a été annulé parce que l'entraîneur...
00:09:33 Mais la prochaine fois, c'est quoi ? Ce sera la mort ?
00:09:34 C'est attendre quoi ? Qu'on tue quelqu'un ?
00:09:37 C'est ce que vous voulez faire.
00:09:39 Donc, c'est le monde, si j'ose dire, d'aujourd'hui.
00:09:42 Mais en rugby, j'observe qu'on vient d'avoir deux mois de Coupe du Monde.
00:09:46 Il n'y a pas eu un souci.
00:09:47 Pas un souci parce que le rugby, ça part aussi du terrain.
00:09:51 Je ne veux pas jeter la pierre sur ce que j'ai vu hier d'Mbappé.
00:09:54 Mais ce n'est pas convenable de réagir comme il le fait non plus.
00:09:58 Quand tu es capitaine de l'équipe de France, c'est la devise de la reine d'Angleterre.
00:10:03 "Never explain, never complain."
00:10:04 Tu te fais insulter, mais effectivement, tu ne réagis pas.
00:10:07 C'est comme ça. Ça s'appelle la rançon de la gloire.
00:10:09 Sur la Coupe du Monde de rugby, il y a l'arbitre qui a arbitré France-Afrique du Sud,
00:10:12 qui a été sifflé.
00:10:13 C'est le match suivant.
00:10:14 Mais c'est vraiment à la marge, effectivement.
00:10:16 Et je pense qu'effectivement, il doit y avoir...
00:10:17 Mais bon, les footballeurs, il faut qu'il y ait une éthique.
00:10:19 Il ne faut pas qu'eux-mêmes mettent de l'huile sur le feu.
00:10:23 Il y a des choses sans vous.
00:10:24 - Je ne m'en fous pas du rugby.
00:10:25 - Oui, oui.
00:10:26 Moi, ça me fait du mal parce que c'est quand même le sport, le grand sport populaire.
00:10:31 Je veux bien votre éloge du rugby.
00:10:33 - C'est 85 d'ailleurs, le SL.
00:10:35 J'ai dit 86, mais c'est 85.
00:10:37 - Vous n'aimez pas le rugby ?
00:10:39 - Moins. Je trouve que c'est moins spectaculaire.
00:10:41 Je trouve que c'est moins... Voilà.
00:10:42 - Moins spectaculaire ?
00:10:43 - C'est moins accessible.
00:10:44 - Non, mais vous avez...
00:10:44 - C'est moins accessible.
00:10:45 - Mais c'est pour ça que le foot, bien sûr.
00:10:47 - Les rugby sont extrêmement complexes.
00:10:48 - Mais c'est pour ça que le foot est mondial.
00:10:50 C'est que tout le monde peut en comprendre immédiatement le football.
00:10:53 Il a raison.
00:10:54 Le rugby, les ballons portés, tout ça.
00:10:56 Moi, j'ai tout regardé, mais je comprends.
00:10:57 Il y a plein de règles que je ne comprends pas.
00:10:58 - Mais c'est spectaculaire.
00:10:59 C'est un côté spectaculaire.
00:11:00 Les plaquages, les mêlées, bien sûr.
00:11:02 - Oui, mais...
00:11:03 - Je préfère un dribble.
00:11:05 - Mais après, c'est vrai qu'il y a une mentalité difficile.
00:11:06 Il y a la France rugby.
00:11:07 - Vous auriez été, vous, un numéro 9, je pense.
00:11:09 Vous auriez pu être une sorte de Jérôme Galion.
00:11:12 Bon, qui a joué au rugby ici ?
00:11:14 A vous, vous n'avez pas joué au rugby, M. Harouet.
00:11:16 Ça, j'en suis sûr.
00:11:17 C'est vrai ?
00:11:18 - C'est justement, oui.
00:11:19 - Ah oui ? Vous jouiez quoi ?
00:11:20 - Raté.
00:11:21 - Vous allez caillasser, vous ?
00:11:22 - Non, mais dans le phénomène ultra, il y a déjà...
00:11:26 C'est inhérent au phénomène ultra, la violence.
00:11:29 Mais ça fait 30 ans que je le dis.
00:11:31 C'est-à-dire qu'on peut respecter l'adversaire.
00:11:34 On peut, comment dire, on peut applaudir l'adversaire.
00:11:37 C'est déjà venir au foot.
00:11:39 En fait, souvent, j'ai dit, les ultras, ils n'aiment même pas le foot.
00:11:41 Ils aiment leur club.
00:11:42 Ils sont fans.
00:11:43 Mais au fond, ils n'aiment pas le football.
00:11:45 Nous, on aime le foot, on vient pour le jeu.
00:11:46 - Voilà.
00:11:47 Et bien alors, si tu dis ça, tu te fais...
00:11:49 - Ce show, c'est quand même les ultras qui ont été à l'initiative de la reprise du
00:11:54 club, avec l'actionnariat populaire.
00:11:57 Parce que vous savez qu'il y a un club qui devait faire face.
00:11:59 - Oui, oui.
00:12:00 Je ne m'épargne.
00:12:01 Il y a sûrement de temps en temps...
00:12:02 Non, non, mais d'accord.
00:12:03 - Mais les ultras, c'est vieux comme le sport.
00:12:04 Il y en avait déjà dans l'antique.
00:12:05 - Non, il n'y en avait pas déjà.
00:12:06 - Ah mais si, il y en avait.
00:12:07 Enfin, je veux dire.
00:12:08 - En France, c'était plus calme.
00:12:10 - Dans l'antiquité, il y avait déjà ce genre de comportement à Pompéi.
00:12:13 Et il y avait eu des interdictions d'accès à la reine.
00:12:17 - Il y avait moins de football.
00:12:18 - Il y avait moins de football, mais il y avait de la Yasser, c'était quand même
00:12:19 beaucoup plus chic.
00:12:20 - Alors Virginie, qui va venir nous rejoindre, va mettre en perspective notre information.
00:12:25 Et on passe du stade Vélodrome à Pompéi.
00:12:26 Donc vous voyez, c'est vrai.
00:12:27 Et c'est vrai.
00:12:28 Dans les Jeux romains...
00:12:29 - Et donc, il y a eu des interdictions de stade à l'époque à Costa Rix.
00:12:32 - Pierre Palmade, lors d'un long interrogatoire au tribunal judiciaire de Mélin, c'était
00:12:37 le 26 septembre.
00:12:38 Pierre Palmade s'est livré jeudi dernier sur l'accident mortel qu'il a provoqué le
00:12:43 10 février.
00:12:44 Et je vous propose de voir le sujet d'Augustin Dagneux.
00:12:46 Donne adieu, c'est le Parisien qui a eu ces informations.
00:12:50 C'est extraordinaire d'ailleurs, vous, le juge que vous êtes.
00:12:54 Tu parles devant un juge.
00:12:55 - Vous croyez au secret d'instruction ?
00:12:56 - Non mais c'est...
00:12:57 - C'est le secret de l'instruction.
00:12:58 - Vous savez, les gens qui nous écoutent, ils disent "mais comment ça sort ?"
00:13:01 C'est ça qu'ils disent, comment ça sort ?
00:13:03 Qui est au courant de cette interview ?
00:13:06 - Le juge, l'avocat, le procureur, le greffier.
00:13:10 Donc cherchez.
00:13:11 C'est un des quatre, hein ?
00:13:15 Forcément.
00:13:16 - Et qui a intérêt à ce que ça sort ?
00:13:19 Alors il y a des...
00:13:20 Parfois ça peut être d'ailleurs là, j'ai envie de dire, il n'y a pas...
00:13:24 Comment dire ?
00:13:25 Il n'y a pas de conséquences au fond que ça sorte.
00:13:28 Il aurait pu le dire publiquement.
00:13:30 - Oui.
00:13:31 - Mais...
00:13:32 - Il faut supprimer ce secret d'instruction.
00:13:34 - Ah oui, c'est toujours un peu...
00:13:35 - Quand il y a un problème...
00:13:36 - Mais il est supprimé de fait, hein ?
00:13:37 - Quand il y a...
00:13:38 - Il faut le supprimer, ça ne sert plus à rien.
00:13:41 Ça n'existe pas ailleurs.
00:13:42 - Vous voulez ruiner Mediapart ?
00:13:44 - Comment ?
00:13:45 - Vous voulez ruiner Mediapart ?
00:13:46 - Ah bah oui, ça rétablirait les choses.
00:13:48 - Alors si c'est pour ruiner Mediapart, je ne suis pas contre cette disposition.
00:13:53 - Il faut garder le secret de l'enquête.
00:13:54 Mais l'instruction, bon...
00:13:56 Regardez aux Etats-Unis, vous avez l'instruction à l'audience publique.
00:13:59 Filmez en plus.
00:14:00 - La justice, elle doit être transparente au maximum.
00:14:03 - Éric Dupond-Moretti voulait qu'on filme les procès.
00:14:07 - Il voulait surtout qu'on filme lui-même.
00:14:09 - Le 6 novembre, oui.
00:14:12 - C'était une blague pour M. Dupond-Moretti.
00:14:14 - Je ne viens toujours pas chez vous.
00:14:16 - Mais je le salue quand même.
00:14:18 Un jour, il viendra.
00:14:19 - Écoutez, tout ça dérisoire.
00:14:21 Nos querelles sont dérisoires par rapport à l'état du monde.
00:14:24 Sérieusement.
00:14:25 - Alors, voyez le sujet de Pierre Panmat.
00:14:28 3 heures durant, face à la juge d'instruction le 26 septembre dernier,
00:14:33 Pierre Panmat est interrogé sur ce jour où il a percuté frontalement
00:14:37 la voiture d'une famille sous l'emprise de stupéfiants.
00:14:40 Dans des propos rapportés par Le Parisien,
00:14:42 l'artiste évoque un trou noir ce jour-là.
00:14:45 - Je suppose un épuisement de fatigue totale.
00:14:47 Un déport comme ça, je suppose que je suis tombé de fatigue
00:14:50 après 3 jours de consommation de drogue sans dormir.
00:14:53 - L'accident fera 4 victimes dont un enfant décédé avant sa naissance.
00:14:58 - Je suis horrifié de savoir que je suis la cause de tout ça.
00:15:01 J'ai bousillé la vie d'une famille.
00:15:03 Je m'endors et je me lève avec ça, sincèrement.
00:15:06 Je suis responsable de la mort d'un enfant.
00:15:08 Mon accident a tué ce bébé dans son ventre.
00:15:11 Qu'il soit mort avant ou après l'accouchement,
00:15:13 le résultat est le même. C'est de ma faute.
00:15:16 - Ne cherchant pas à échapper à ses responsabilités,
00:15:18 l'artiste admet même devant la juge avoir rechuté.
00:15:21 Et ce, malgré une thérapie qu'il a obligation de suivre.
00:15:25 - C'est tout le coeur de la maladie et de la dépendance.
00:15:28 Je peux être rongé une heure avant par l'accident et les blessés.
00:15:31 Tant que je ne suis pas à 2 cm de la gueule du loup,
00:15:33 je ne vois pas le danger.
00:15:35 - Pierre Palmade affirme cependant à la juge
00:15:37 vouloir vivre sans prendre de drogue.
00:15:39 - Je veux être amoureux sans drogue, être en bonne santé,
00:15:42 ne plus fréquenter les gens qui se droguent.
00:15:44 Pour moi, c'est une nouveauté.
00:15:46 Je vais pouvoir ressentir la vie, les émotions,
00:15:49 à moins de savoir les encaisser.
00:15:51 - Le procès de Pierre Palmade pourrait se tenir au printemps 2024.
00:15:55 Il serait jugé pour blessures involontaires.
00:15:58 En attendant, l'artiste reste sous contrôle judiciaire.
00:16:02 - Ce n'est pas lui qui a pris la parole.
00:16:04 C'est important de le dire.
00:16:06 C'est malgré lui que c'est sorti dans la presse.
00:16:10 Je ne sais pas si vous avez un avis sur ce qu'il dit.
00:16:14 - C'est la déchéance d'un homme, d'un grand artiste.
00:16:17 On voit bien les ravages de la drogue.
00:16:20 On en parle pas suffisamment.
00:16:23 Cette chute...
00:16:26 - Vous disiez qu'il y a 4 personnes
00:16:30 qui ont pu faire fuiter l'information.
00:16:33 On peut s'amuser à faire des déductions logiques.
00:16:36 Est-ce que ce serait un juge ou un greffier
00:16:39 pour se faire mousser auprès des amis journalistes
00:16:42 parce qu'on connaît quelqu'un de célèbre ?
00:16:45 - Je choisirais cette option.
00:16:49 - La violation du secret d'instruction
00:16:53 n'a quasiment jamais été sanctionnée.
00:16:57 Les journalistes comparaissent devant des juges.
00:17:01 Comment vous êtes-vous procuré le document ?
00:17:05 - Il fallait le supprimer.
00:17:08 - C'est une hypocrisie totale.
00:17:11 - Vous étiez pour le supprimer.
00:17:14 - Vous dites qu'il n'est plus sanctionné.
00:17:17 - Supprimons-le.
00:17:20 - C'est un peu comme les manifestations.
00:17:23 - Supprimons-tout.
00:17:26 - J'aimerais bien que Palmat s'exprime sur son addiction.
00:17:30 Et pas devant un juge d'instruction.
00:17:33 Ce qu'il nous dit est humain et très bien.
00:17:36 Mais j'aimerais bien qu'il s'exprime sur son addiction.
00:17:40 - Comment on en arrive là ?
00:17:43 - Je ne sais pas.
00:17:46 - Il a rechuté 10 fois.
00:17:49 - Tu le devines ?
00:17:52 - Il faut toujours s'endormir à part de la drogue.
00:17:56 - Après c'est une dérive.
00:17:59 - C'est un bonheur.
00:18:02 - Est-ce qu'on ne dit jamais que c'est un bonheur ?
00:18:06 - La première fois que vous prenez de l'héroïne, de la drogue,
00:18:10 c'est une tour Eiffel que vous avez dans le dos.
00:18:14 C'est lumineux, c'est magnifique.
00:18:17 - Cette métaphore est étrange.
00:18:20 - On cherche à renouveler l'expérience et on n'y arrive pas.
00:18:24 La drogue, c'est comme toutes les addictions.
00:18:28 Elle ne vous lâche jamais.
00:18:31 Quand vous avez pris une drogue, vous ne saurez...
00:18:34 - Pour être un drogué qui ne se drogue plus au mieux,
00:18:38 il faut faire un chemin qui est l'ascension de la Napurna.
00:18:42 C'est une souffrance.
00:18:45 C'est pour ça que la légèreté avec laquelle le petit monde médiatique
00:18:49 parle de la dope, du chichon de la drogue,
00:18:53 est absolument criminelle.
00:18:57 Ces gens qui ne connaissent rien au sujet en parlent avec légèreté.
00:19:01 - Qu'est-ce que vous voulez qu'ils vous apprennent ?
00:19:05 Qu'il n'a jamais réussi et qu'il ne réussira sans doute jamais ?
00:19:09 - Il a réussi quelque chose dans sa vie.
00:19:13 - C'est un grand artiste.
00:19:17 - Ça devrait interpeller les gens qui prônent la légalisation des drogues.
00:19:21 - Ils ne prônent pas la légalisation de la cocaïne.
00:19:25 - Avec le raisonnement, il consiste à dire que puisqu'on n'arrive pas
00:19:29 à faire respecter les sociaux d'instruction,
00:19:33 puisqu'on n'arrive pas à contenir l'usage des drogues,
00:19:37 légalisons les drogues.
00:19:41 - Je ne l'ai même pas mis au programme.
00:19:45 La constitution, le truc qui ne sert absolument à rien.
00:19:49 - Merci.
00:19:53 - L'IVG n'est pas menacé en France.
00:19:57 - C'est ce que disait Simone Veil.
00:20:01 - Il n'y a pas une organisation ?
00:20:05 - Pas pour le moment, mais dans 20 ou 50 ans.
00:20:09 L'objectif est de faire en sorte qu'aucune femme n'ait à se faire avorter
00:20:13 sur une table de cuisine ou dans une cave avec un cintre.
00:20:17 - C'est un sujet qui ne pose aucun problème.
00:20:21 - Pas aujourd'hui.
00:20:25 - Il y a des partis en Europe qui ont remis le droit à l'avortement en cause.
00:20:29 - En Pologne, il y a eu des remises en cause.
00:20:33 - En Pologne, il y a eu des remises en cause.
00:20:37 - Ça n'enlève rien.
00:20:41 - Sinon que j'y vois une manip politique,
00:20:45 il y a d'autres sujets plus importants en France.
00:20:49 - Il faut réformer la constitution.
00:20:53 - Ça ne me dérange pas.
00:20:57 C'est pour ça que cette position est très difficile à avoir.
00:21:01 Celui qui tenterait de s'opposer à ça, on pourrait le faire passer
00:21:05 pour quelqu'un qui s'oppose à l'IVG.
00:21:09 - C'est également interdit ?
00:21:13 - Non, mais le débat est étrangeur.
00:21:17 - J'ai le droit de m'interroger et de me poser quelques questions.
00:21:21 - Comment se fait-il que la France est record d'Europe du nombre d'IVG ?
00:21:27 Comment expliquez-vous qu'il y en ait 234 000 en 2023,
00:21:31 216 000 en 2016, 209 000 en 2004 ?
00:21:35 Il y a une progression de 15%.
00:21:39 - Comment expliquez-vous que la France est champion du monde développé
00:21:47 en nombre d'avortements ?
00:21:51 - Depuis une bonne quinzaine d'années, il y a un lobbying
00:21:55 contre la pilule contraceptive et les moyens hormonaux.
00:21:59 Ils auraient des effets secondaires plus ou moins lourds.
00:22:03 Plus on fait chuter cette contraception, plus on fait remonter
00:22:07 mécaniquement le taux d'avortement.
00:22:11 J'ai grandi dans une génération qui avait accès facilement aux préservatifs.
00:22:15 Toutes les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus l'importance du préservatif
00:22:19 en ligne de mire dans leur sexualité.
00:22:23 Il y a un problème de santé publique.
00:22:27 - J'ai grandi dans une génération où on entendait dire
00:22:31 qu'il y avait 200 000 avortements par an en France.
00:22:35 Aujourd'hui, on en est à 234 000 avortements remboursés
00:22:39 sans compter 1 million de pilules du lendemain.
00:22:43 - Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:22:47 - Je pense que quand sur un plateau de télévision
00:22:51 comme le nôtre, on part du principe que tout le monde est d'accord
00:22:55 autour de l'état... - Oui, tout le monde est d'accord.
00:22:59 - Personnellement, j'ai des convictions qui s'opposent à l'avortement.
00:23:03 - Attendez, laissez-moi terminer.
00:23:07 Que vous soyez contre l'IVG à titre personnel,
00:23:11 dans votre vie personnelle, il n'y a aucun souci.
00:23:15 Mais vous n'êtes pas contre cette loi pour ceux qui souhaitent avoir recours à l'IVG.
00:23:19 - Non, ce n'est pas ce que je vous dis. - Oui, mais c'est ça l'essentiel.
00:23:23 - Ce que je vous dis, c'est qu'à partir du moment où vous avez...
00:23:27 Que tous les médias, que tous les partis, que tous les journaux
00:23:31 militent pour la légalisation, l'usage le plus large
00:23:35 de l'IVG, vous avez bien sûr... - Mais personne dit ça.
00:23:39 - Par exemple, il y a des médecins praticiens. Comment se fait-il qu'il y ait encore...
00:23:43 - Ce que vous dites est inexact. Ce n'est pas du militantisme pour avoir recours à l'IVG.
00:23:47 - Mais bien sûr ! - C'est simplement l'accès à un droit.
00:23:51 - La pilule du lendemain, ce n'est pas un avortement.
00:23:55 J'ai l'impression que vous n'êtes pas très sûr de ce que c'est. La pilule du lendemain désagrège la mycôse utérine au lendemain d'un rapport sexuel
00:23:59 pour qu'il n'y ait pas de nidation. Ce n'est pas un avortement.
00:24:03 - Il y a deux pilules du lendemain, comme vous le savez. Vous savez qu'il y en a deux.
00:24:07 Il y en a deux qui sont différentes. Une qui empêche l'anidation de l'ovule fécondé
00:24:11 et l'autre qui empêche en revanche l'ovulation, la fécondation.
00:24:15 Donc il y a deux pilules. - La contraception IVG, ce n'est pas la même chose.
00:24:19 - Non, c'est bien ce que je dis. Il y en a deux différentes.
00:24:23 - En tout cas, Vincent, je ne comprends pas votre problème. Mais tout le monde est d'accord.
00:24:27 En France, je ne connais pas quelqu'un qui soit contre l'IVG pour l'ensemble
00:24:31 comme une disposition légale.
00:24:35 - Oui, il y a l'association. - Moi, je n'en connais pas.
00:24:39 Mais en revanche, je connais des gens, et je peux...
00:24:43 Je vais dire que c'est concevable à mes yeux, qui pour des raisons personnelles
00:24:47 de conviction ne souhaitent pas dans leur propre vie avoir un recours à l'IVG.
00:24:51 - Ils sont parfaitement d'accord. - Mais ça, ils ont parfaitement le droit.
00:24:55 - Toutes les églises catholiques sont contre. - Oui, je suis d'accord avec vous.
00:24:59 Mais alors si tous les catholiques... - Non, mais il y a des... Maintenant, ils sont députés au RN.
00:25:03 Il y avait des gens au RN avant de devenir députés qui étaient contre la loi de Simone Veil.
00:25:07 Je pense à Caroline Parmentier qui parlait de génocide. - Caroline Parmentier parle de génocide ?
00:25:11 - Bien sûr. Les propos ont été ressortis ce matin face à Sébastien Chenu par Sonia Mabrouk.
00:25:15 - Écoutez, vous m'étonnez quand même. Mais bon. Alors on va marquer une pause.
00:25:19 Je n'avais pas prévu d'en parler. Et finalement, on en a parlé. Vous voyez.
00:25:23 Mais je trouve que... Voilà, ça ne me paraît pas le sujet numéro 1 aujourd'hui
00:25:27 pour une réforme de la Constitution. - Vaincre des menaces, vaincre des dangers imaginaires,
00:25:31 et j'y vois une manœuvre un peu politique d'Emmanuel Macron. Et je trouve que ça peut être contre-productif.
00:25:36 - En vous écoutant, j'avais presque envie de le constituer finalement.
00:25:40 - Oui, mais alors du coup, exactement. Je suis d'accord avec vous. Franchement, il a raison.
00:25:44 - C'est vrai. - Il a raison. - Et vous, d'ailleurs, vous remarquerez
00:25:48 que c'est la voix parlementaire qui a été choisie pour éviter qu'il y ait un débat sur le sujet.
00:25:52 - Mais le débat a eu lieu, bon sang de bois ! - Il y a eu un débat.
00:25:55 - Et comme moi, ils sont particulièrement... - Mais il y a eu un débat au Parlement, en plus.
00:25:58 - Pourquoi il n'y a pas eu de débat ? - Alors, je vais vous dire... - Parce qu'il n'y a pas de référendum.
00:26:01 Il n'y a pas de débat, parce qu'il n'y a pas de référendum. - Le débat a eu lieu en 1974. Je vais vous dire, oui.
00:26:04 - Parlementaire. - Non, mais il y a eu un débat, en plus, sur la constitutionnalisation de l'IVG.
00:26:08 - Bon, je crois que si on fait un débat, vous pensez que les gens sont contre l'IVG en France.
00:26:11 Je ne sais pas où vous virez, mais... - Vous permettrez, par exemple, de souligner le fait
00:26:14 que la France est un pays assez particulier où le débat n'est pas permis et où il y a le plus d'avortements
00:26:19 dans les pays développés. - Alors, on va marquer une pause. Mais, Vincent, ce serait donner, me semble-t-il,
00:26:24 une tribune extraordinaire aux anti-IVG avec un référendum. - Ça ne me paraît pas qu'on a.
00:26:29 - Mais en revanche, je rejoins Philippe Guibert. J'étais contre cette réforme constitutionnelle.
00:26:34 Je suis désormais pour. - Voilà, moi aussi. - Voilà. J'ai complètement changé d'avis.
00:26:38 - J'ai retourné ma veste en 25 minutes. - Mais ça ne m'étonne pas. - J'en suis capable.
00:26:42 - Vous voulez que je vous cite les propos exacts de Caroline Pormantier ou pas, Vincent ? - Oui, ne croyez pas.
00:26:45 - Après avoir génocidé les enfants français à raison de 200 000 avortements par an, on doit maintenant
00:26:50 les remplacer à tour de bras par les migrants, écrivait-elle dans les colonnes de présent.
00:26:54 - Mais c'était en quelle année, ça ? - C'était avant qu'elle devienne députée.
00:26:57 - Oui, c'est 6 mois en ressources que j'ai pu écrire. - Vous n'avez pas écrit ça ? - Non, mais je ne voulais pas dire des bêtises.
00:27:03 - Alors, c'est une bêtise. - Voilà, c'est une connerie. Et elle m'étonne de Caroline Pormantier.
00:27:07 - C'est un peu plus qu'une bêtise. - Oui, c'est plus qu'une bêtise. - Il faut l'interner. C'est une folie.
00:27:11 - Elle est folle. - Vous êtes sûr ? - Le changement d'heure, ça vous met en forme.
00:27:18 - Si vous ne voulez pas voir qu'il y a un petit sujet... - Mais le sujet, je ne pense pas qu'il y ait un sujet sur l'IVG.
00:27:25 - Non, le fondement de la natalité, ce n'est pas un sujet. Le nombre d'IVG, ce n'est pas un sujet. Il n'y a pas de sujet.
00:27:30 - Donc, on va revenir aux avertements clandestins avec vous. Franchement, vous me fichez la trouille.
00:27:34 - Peut-être qu'il faudrait aider des femmes qui pourraient avoir des enfants et qui, finalement, estiment qu'elles ne peuvent pas les avoir.
00:27:40 - C'est Marie-Josie qui en a. - Mais c'est nous, Marie-Josie. - Oui, pourquoi elle ne me demande pas la pub ? Parce que là, on doit être très en retard, je pense.
00:27:48 Bon, allez. Non, non. Ce qu'il n'y a à dire, c'est que c'est bon de dire. On va marquer une pause.
00:27:54 Et on va parler, évidemment, de ce qui se passe en Israël dans un instant. A tout de suite.
00:28:02 - Bon, nous sommes très en retard. Et je tiens à préciser que la discussion que nous avions avant la pause a été tout le long de cette pause.
00:28:11 - C'est poursuivi. A 9h34, Somaya Labidi. On est très en retard, Somaya.
00:28:16 - 5 policiers blessés. Déjà 9 interpellations suite au caillassage du bus de l'OL hier soir à Marseille.
00:28:25 Et d'autres interpellations risquent de survenir grâce à la vidéosurveillance, prévient Gérald Darmanin ce matin sur France Info.
00:28:33 Pour rappel, le match au MOL a dû être reporté après les violences et la blessure au visage de Fabio Grosso.
00:28:39 La tension monte entre le Liban et Israël après de nouveaux tirs annoncés hier par des groupes armés dont le Hamas et le Hezbollah.
00:28:46 Des tirs suivis par une tentative d'infiltration du djihad islamique.
00:28:50 L'armée israélienne précise que plusieurs cibles ont également visé la Syrie en réponse à des tirs de roquettes.
00:28:56 Et puis le père du footballeur, Luis Diaz, activement recherché en Colombie après son kidnapping.
00:29:01 "Nous espérons sa libération rapide parce que nous sommes désespérés. Nous sommes anxieux. Nous n'avons aucune information sur lui", a déclaré le frère de l'otage.
00:29:10 Selon des médias locaux, les parents de Lélie Gauche de 26 ans se trouvaient dans une station service de leur ville lorsqu'ils ont été enlevés par des hommes armés à moto.
00:29:19 La mère, elle, a pu être secourue quelques heures après.
00:29:23 "Dans le flot d'images qui arrive régulièrement, quotidiennement, il y en a qui nous marquent davantage que d'autres.
00:29:30 Par exemple, moi j'avais été frappé il y a 10-15 jours dans les premières manifestations pro-palestinienne sur le sol de France. J'avais trouvé ça invraisemblable.
00:29:37 De la même manière, ce qui s'est passé hier au Daguestan, où 150 hommes ont pris d'assaut plusieurs heures le tarmac et le terminal de l'aéroport de Machakala,
00:29:49 que vous connaissez peut-être, capitale de la République russe, la majorité musulmane du Daguestan.
00:29:53 Je trouve que cette image est absolument incroyable parce que c'est l'antisémitisme... Aujourd'hui, on a ouvert les vannes.
00:29:59 C'est l'antisémitisme à tout crin. Et ça ressemble à l'attaque de diligence.
00:30:04 Jamais, je n'ai vu dans un aéroport depuis que je suis né, jamais c'est arrivé que des groupes d'hommes, toujours des hommes d'ailleurs, jamais une femme,
00:30:14 que des hommes, on va voir le sujet, mais que des hommes qui arrivent pour faire la peau, en l'occurrence, de juifs.
00:30:20 Jamais c'est arrivé depuis que je suis né.
00:30:23 En TB, c'était dans le désert. C'était un avion.
00:30:27 Ce n'est pas exactement la même chose que ce groupe-là. Il ne me semble pas qu'en TB...
00:30:34 Là, c'est vraiment un groupe d'hommes qui se disent "on va casser du juif" et ils vont à l'aéroport.
00:30:39 C'est infraisemblable quand même.
00:30:41 Alors voyons le sujet de Marine Sabourin parce que je trouve que c'est effrayant.
00:30:51 Ces hommes déterminés viennent de pénétrer illégalement sur le tarmac de cet aéroport, scandant des phrases anti-Israël et anti-Sémite.
00:30:58 Leur objectif, s'en prendre aux passagers de ce vol en provenance d'Israël qui devait faire escale.
00:31:04 - Na board, bistra, vse na board ! Na board, bistra, vse na board !
00:31:08 A peine atterris, les Sea-Wart et Hôtesse de l'Air demandent à tous les passagers de rester à l'intérieur de l'avion.
00:31:13 Quelques minutes plus tôt, ces mêmes hommes avaient forcé l'entrée de l'aéroport,
00:31:17 puis s'étaient installés sur le toit pendant que d'autres vérifiaient les identités des passagers à chaque sortie traquant chaque citoyen israélien.
00:31:25 Ces individus déchaînés, drapeaux palestiniens à la main pour certains, s'en sont également pris au personnel de l'aéroport
00:31:36 et aux forces de l'ordre qui tentaient de rétablir le calme.
00:31:44 Si une réunion de crise a été organisée par le gouvernement du Daguestan dénonçant fermement ces incidents,
00:31:49 de son côté, le chef des musulmans du Daguestan s'est montré moins catégorique.
00:31:53 - Nous comprenons parfaitement votre indignation, nous l'apercevons très douloureusement,
00:32:00 mais il n'en reste pas moins que l'avion vole ici depuis Israël avec des Israéliens
00:32:05 et qu'il n'y a aucun moyen de fermer cette route, vous ne l'interdirez pas avec ces actions.
00:32:12 Alors que l'incident était encore en cours, Israël appelait la Russie à protéger tous les citoyens israéliens et tous les juifs.
00:32:20 - C'est l'antisémitisme en roue libre.
00:32:23 NTB c'était une prise d'otage, c'était en 1976, c'était un vol qui venait de Tel Aviv,
00:32:27 qui transportait effectivement 246 passagers, 12 membres d'équipage,
00:32:31 deux palestiniens membres du Front populaire de libération de la Palestine
00:32:34 et deux allemands dont le bras droit de Carlos appartenant aux révolutionnaires Zelen.
00:32:38 Ils prennent le commandement de l'avion et détournent vers NTB en Ouganda.
00:32:41 - C'est une prise d'otage.
00:32:43 - Oui, c'est là où le frère de Benjamin Netanyahou était à la tête du commando israélien.
00:32:47 - Là c'est vraiment, c'est des gens qui sont chez eux et qui disent il y a un avion qui arrive et on va...
00:32:53 - Ça n'a rien à voir, ce que vous voyez c'est un pogrom, c'est le début d'un pogrom.
00:32:57 - C'est jamais arrivé.
00:32:58 - Les gens qui se calent feutres à l'intérieur de l'appareil pourraient échapper à la sauvagerie de la foule.
00:33:03 Et ce qui est très surprenant dans l'affaire, c'est, on vient d'entendre le grand moufti local,
00:33:09 mais les autorités du Daguestan ont en quelque sorte, ils n'ont pas approuvé,
00:33:13 puisqu'ils ont envoyé quand même au bout de quelques heures,
00:33:16 ils ont envoyé les forces anti-émeutes pour dégager l'aéroport,
00:33:20 mais ils disent "il n'est pas facile pour chacun d'entre nous d'assister au massacre inhumain
00:33:25 d'une population civile, le peuple palestinien".
00:33:28 C'est ce que dit le gouvernement.
00:33:29 Et le gouvernement à côté, le gouvernement de Chechnya, dit "vous faites le jeu de nos ennemis
00:33:35 qui provoquent le monde délibérément".
00:33:37 Bref, le pogrom, c'est normal, on le comprend, mais en plus, c'est une erreur,
00:33:45 parce que c'est la faute des juifs en quelque sorte.
00:33:47 C'est toujours le complot d'Israël.
00:33:49 - Alors on sait ce qui est arrivé après à cet avion ?
00:33:51 - Pardon ?
00:33:52 - On sait la suite de cet avion ?
00:33:54 - Il a dû redécoller.
00:33:55 - C'est une escale.
00:33:56 - Vous avez remarqué que c'est un avion qui vient d'Israël et qui va en Russie.
00:33:58 - Vous avez remarqué qu'Israël n'a pas appliqué les sanctions votées par l'ensemble des nations européennes,
00:34:06 par exemple, contre la Russie après l'Ukraine.
00:34:08 C'est-à-dire que c'est un des rares avions, les avions israéliens sont parmi,
00:34:12 et russes, sont parmi les seuls qui circulent aujourd'hui.
00:34:16 - Moi je trouve que c'est ce monde...
00:34:19 - Il n'y a pas d'hostilité entre la fédération de Russie, normalement, et Israël.
00:34:24 - Quand je dis ces images-là, je n'ai jamais vu ça de ma vie.
00:34:27 Des gens qui montent sur des ailes...
00:34:29 - Oui, le type qui monte sur l'aile pour regarder si il y a des buffes à l'intérieur.
00:34:32 - On est d'accord, je n'ai jamais vu ça.
00:34:34 - C'est différent, c'est effrayant.
00:34:36 - Contre aucune autre nation, communauté, etc.
00:34:38 - Vous assistez à un pogrom, vous assistez à une sorte de pogrom,
00:34:44 et les types, en plus ce film, moi ce qui m'a rappelé, c'est qu'ils ne sont pas masqués.
00:34:48 - Oui, bien sûr.
00:34:49 - Ils ont lu ça.
00:34:50 - Exactement.
00:34:51 L'antisémitisme en roue libre.
00:34:53 - Ils ne s'empêchent pas à échapper aux caméras.
00:34:55 Ils sont déterminés sur eux-mêmes et sur leur impunité.
00:34:59 - Au 19e, au début du 20e, il y a eu beaucoup de pogroms.
00:35:04 Est-ce qu'on ne va pas assister à une période où les pogroms reviennent,
00:35:06 où ils vont à nouveau se banaliser ? Moi, c'est ça qui m'inquiète.
00:35:09 - D'autant plus que là, on est dans le Caucase, qu'on est voisins de la Tchétchénie,
00:35:13 où il y a une très forte tradition d'antisémitisme.
00:35:16 - Et où Poutine a été très dur avec les Tchétchènes, il faut le rappeler,
00:35:20 parce que les Occidentaux n'ont peut-être pas toujours saisi ce qui se passait là-bas.
00:35:23 - Et que nous, on a été assez fous pour accueillir en droit d'asile...
00:35:26 - Les Tchétchènes.
00:35:27 - Deux mille Tchétchènes.
00:35:28 - Des Caucasiens qui ne sont pas du tout des combattants de la liberté,
00:35:31 mais qui sont des ennemis de la liberté.
00:35:33 Mais il y a une très forte tradition d'antisémitisme dans cette région.
00:35:37 Et là, on en a eu.
00:35:38 - Mais là, on est au-delà.
00:35:39 - Manifestation.
00:35:40 - On est au-delà des abelles de chasse à l'homme.
00:35:42 - Mais qu'est-ce qui se passe si les...
00:35:46 - Ils se font marcher.
00:35:48 - Ça serait un achat.
00:35:49 - C'est un vraisemblable.
00:35:50 - Moi, je trouve que...
00:35:52 - En fait, c'est des informations qui pourraient justifier la une de tous les journaux en France.
00:35:56 - Ça a pas mal tourné.
00:35:58 - Ça a beaucoup tourné.
00:35:59 - C'est effrayant.
00:36:00 - Bon, Israël, sur place, cette fois-ci.
00:36:03 Qu'est-ce qui se passe ?
00:36:04 On va écouter Régine Delfour qui nous fait le point sur les dernières avancées du conflit.
00:36:12 - Absolument, sur le terrain, nous constatons une montée en puissance de Tsahal,
00:36:18 le porte-parole de Tsahal, Daniel Agueri, a d'ailleurs confirmé une augmentation des troupes dans la bande de Gaza.
00:36:25 L'artillerie, l'infanterie, mais aussi d'autres forces armées se concentrent principalement dans le nord de la bande de Gaza
00:36:32 où il y a des combats puisque nous entendons des tirs de mitrailleuses lourdes, aérées.
00:36:37 Il y a eu une tentative d'infiltration, des hélicoptères de combat appuyés par l'artillerie ont pilonné.
00:36:44 Ce sont des terroristes qui sont sortis des tunnels et qui ont ouvert le feu.
00:36:48 Tsahal a affirmé les avoir éliminés.
00:36:52 Alors cette intensification a pour conséquence des roquettes, de nombreuses roquettes qui sont tirées sur Israël,
00:37:00 notamment dans le sud, dans le centre, mais aussi dans le nord.
00:37:04 Et pour la plupart de ces roquettes, le dôme de fer a pu les intercepter.
00:37:09 Manifestement, ce week-end vendredi dernier, l'opération terrestre n'avait pas commencé,
00:37:15 pas dans cette ampleur-là, et manifestement aujourd'hui elle est en place.
00:37:20 Vous avez raison de dire "manifestement" parce qu'il y a comme un vrai brouillard de la guerre, on ne sait pas très bien ce qui se passe.
00:37:26 Moi j'ai été frappé de lire, il y a trois jours, au début du week-end, un très long texte de l'ancien Premier ministre Bennett
00:37:36 qui a un plan en dix points pour éradiquer le Hamas, et il prescrive finalement d'enterrer en quelque sorte les terroristes dans leur tunnel.
00:37:46 Alors il ne parle pas des otages, mais c'est un plan qu'il avait mis au point il y a quelques années,
00:37:51 qui prévoit donc de créer une sorte de bande de sécurité de deux kilomètres à l'intérieur des frontières,
00:37:58 et de continuer à bombarder pendant des jours et des jours.
00:38:04 Quand on regarde ce qui se passe sur le terrain, on a l'impression que c'est cette politique-là qui est mise en œuvre,
00:38:10 mais avec hésitation, peut-être que l'avenir, les jours qui viennent vont totalement me démentir,
00:38:15 mais on n'arrive pas très bien à comprendre quelle est la stratégie militaire.
00:38:19 Mais ils mènent leur guerre, on sent que la clameur tout autour de protestations monte, partout, dans le monde arabe,
00:38:28 mais aussi en Occident, on demande une trêve humanitaire, etc.
00:38:32 – L'ONU demande une trêve humanitaire ?
00:38:34 – Oui, mais l'ONU va plus loin, parce que l'ensemble des organisations onusiennes dénoncent ce qui se passe.
00:38:40 Par exemple, la Cour pénale internationale dit qu'empêcher le cheminement des secours aux civils, c'est un crime,
00:38:51 dit la CPI qui a envoyé un émissaire sur place, un juge sur place.
00:38:55 On voit que l'ONU dénonce, oui, il y a énormément de ONS qui dénoncent.
00:39:01 – La position française ?
00:39:05 – Le président a été sur place la semaine dernière quand même.
00:39:09 – Il prend les trêves humanitaires.
00:39:11 – Mais il est sur trêve humanitaire ou il est… c'est ça que…
00:39:14 – Il ne l'a pas prononcé, c'est Elisabeth Borne qui l'a prononcé à l'Assemblée nationale.
00:39:18 On pensait, c'était ce qu'on a dit la semaine dernière, qu'il parlerait de cessez de feu humanitaire,
00:39:21 puisque c'est ce que disaient ses conseillers diplomatiques, et au final il a changé de discours,
00:39:24 et il a fait un dernier mot sur le tarmac de l'aéroport égyptien,
00:39:28 où il disait ce qu'il n'avait pas dit à Benyamin Netanyahou,
00:39:30 c'est dire "attention sur l'offensive terrestre".
00:39:32 – Il l'a dit en implicite.
00:39:34 – Ah oui, ben vraiment entre les mots alors.
00:39:36 – Mais bon…
00:39:37 – C'était tellement implicite qu'on ne l'avait pas entendu.
00:39:39 – Au bout du compte, ce qu'on voit, ce qui se dessine là,
00:39:41 pendant le week-end, c'est à quel point Israël va se retrouver seul.
00:39:48 Et pour mener sa guerre, c'est un véritable…
00:39:51 il y aura besoin d'une force morale au gouvernement Netanyahou,
00:39:56 pour aller au bout de son combat, surtout qu'à l'intérieur,
00:40:00 il y a aussi toutes les familles des otages.
00:40:02 – Ben justement, on va en parler.
00:40:04 L'ONU a voté à 120 voix pour un cessez-le-feu, et la France a voté pour ?
00:40:07 – Oui.
00:40:08 – C'est un cessez-le-feu ?
00:40:09 – Non, attendez, pardon.
00:40:11 – C'est ce qu'on me dit.
00:40:13 – L'Assemblée Générale d'un côté…
00:40:14 – L'ONU a voté à 120 voix pour un cessez-le-feu.
00:40:17 – De quoi il s'agit ?
00:40:18 – On va vérifier cette information.
00:40:20 – C'est l'ONU, mais qu'importent c'est le Conseil de sécurité.
00:40:23 – Bon, la Croix-Rouge, et la Croix-Rouge pour les civils de Gaza,
00:40:27 suite à l'offensive israélienne.
00:40:29 Voyez ce sujet d'Adrien Spiteri.
00:40:31 Au pied de ce camion, ces employés réceptionnent des dizaines de cartons
00:40:37 devant l'hôpital de Kanyounès, au sud de la bande de Gaza.
00:40:40 À l'intérieur, de l'aide médicale livrée par le comité international de la Croix-Rouge.
00:40:45 – It is a drop in the ocean, c'est une goutte d'eau dans l'océan,
00:40:48 mais c'est le troisième camion que nous déchargeons aujourd'hui.
00:40:51 Hier, nous avons également livré du matériel pour l'hôpital à Najjar,
00:40:54 à Rafah, et l'hôpital européen.
00:40:57 – Une aubaine pour l'établissement, alors que les blessés continuent d'affluer.
00:41:01 [Cris de la foule]
00:41:02 Racha et ses collègues prendront ensuite la direction du nord de l'enclave palestinienne,
00:41:07 où la situation est encore plus préoccupante.
00:41:10 Dans Gaza-Ville, les bombardements de l'armée israélienne s'intensifient.
00:41:15 Dans cet hôpital déjà saturé, de nombreux civils viennent se réfugier.
00:41:19 – Le nombre de résidents à l'hôpital se situe approximativement
00:41:24 entre 12 000 et 14 000 personnes.
00:41:26 Ce chiffre évolue chaque jour.
00:41:28 En plus des services de l'hôpital et de l'unité de soins intensifs,
00:41:32 nous avons près de 60 patients ainsi que 800 blessés
00:41:35 qui sont soignés au service des urgences.
00:41:37 – Dans les hôpitaux de la ville, les médicaments et matériel manquent.
00:41:42 Certaines opérations chirurgicales sont désormais réalisées sans anesthésie.
00:41:47 – Ce qui est intéressant quand vous voyez ce praticien de l'hôpital Al-Rhod,
00:41:55 c'est que les Israéliens ont demandé l'évacuation de cet hôpital
00:41:58 parce qu'ils accusent le Hamas d'avoir installé toutes sortes de QG sous les hôpitaux.
00:42:05 – Mais oui.
00:42:06 – Donc ils ont exigé l'évacuation.
00:42:08 – Ce qu'ils répondent les médecins, c'est qu'il est impossible d'évacuer les patients rapidement
00:42:15 sans mettre leur vie en danger.
00:42:16 – Il n'y a aucune nouvelle, évidemment, on ne sait pas où sont les otages,
00:42:19 on ne sait pas, on dit qu'ils sont dans les tunnels, est-ce qu'il y a des informations ?
00:42:22 – Il y a toutes sortes de négociations de palables qui sont évidemment couvertes
00:42:26 par le secret d'État.
00:42:28 Vous avez par ailleurs le secret militaire parce que les Israéliens,
00:42:32 avec leurs incursions, cherchent à obtenir des renseignements sur les otages.
00:42:36 Et puis vous avez la campagne des familles qui disent "tous pour tous" immédiatement.
00:42:40 C'est-à-dire accepter la proposition qu'a faite la direction du Hamas,
00:42:44 qui est une vraie manipulation mentale, qui est un vrai dilemme,
00:42:49 qui dit "videz les prisons israéliennes et en échange on rendra les otages
00:42:54 et même ceux qui sont morts".
00:42:56 Il paraît qu'il y a quand même 50 otages qui ont été tués sous les bombardements,
00:42:59 c'est ce que prétend le Hamas.
00:43:01 – Avant de parler des otages, la manière dont en France l'information est donnée,
00:43:06 il y a eu une polémique avec l'AFP ce week-end.
00:43:10 L'AFP, on dit notamment que le Hamas peut être désigné
00:43:13 comme un mouvement islamiste palestinien, mais qu'il faut parler de combattants du Hamas
00:43:17 et pas d'islamistes du Hamas, le qualificatif terroriste est proscrit
00:43:20 s'agissant du mouvement palestinien pour les journalistes de l'AFP.
00:43:23 Bon, moi ça me pose un problème. Pourquoi ?
00:43:25 Parce que le gouvernement que je sache, l'exécutif reconnaît…
00:43:29 – L'Union européenne reconnaît le Hamas.
00:43:31 – Donc vous avez l'AFP qui donne des leçons à la terre entière,
00:43:34 à nous disons-le, parce qu'à chaque fois que l'AFP fait un portrait
00:43:39 d'un journaliste de CNews, c'est pour lui dire qu'il est d'extrême droite, etc.
00:43:43 Bon, donc ces gens-là, l'AFP, journalistes,
00:43:46 ne sont pas sur la position française du gouvernement,
00:43:50 ne sont pas sur la position française.
00:43:52 Bon, c'est quand même l'AFP, c'est l'argent des Français que je sache.
00:43:55 Donc ce sujet vraiment m'intéresse.
00:43:58 On va voir le sujet de Marine Sabourin.
00:44:00 Pourquoi ce sujet m'intéresse ?
00:44:01 Parce que je passe mon temps à dire ici que depuis 40 ans,
00:44:04 c'est un certain climat culturel en France qui a intégré pas que les résactions,
00:44:09 d'ailleurs mais l'université, l'école, le monde artistique, etc.
00:44:12 Là, vous avez un exemple frappant.
00:44:14 Au nom de quoi les journalistes de l'AFP ?
00:44:16 Moi, je dis terroriste. Donc moi, je suis journaliste.
00:44:20 Eux, ils sont journalistes, mais ils ne disent pas terroriste.
00:44:22 Mais c'est qui en fait les gens de l'AFP ?
00:44:23 C'est-à-dire que c'est qui les journalistes de l'AFP ?
00:44:26 C'est-à-dire que s'il y a un jour un combat...
00:44:27 Non mais si un jour il y a un combat en France, ils seront où ?
00:44:30 Non mais ça m'intéresse beaucoup de savoir ces jeunes gens
00:44:34 qui ont des cartes de presse et qui ne qualifient pas de la masse de terroristes.
00:44:38 Alors je vous propose de voir le sujet et après, qu'est-ce qui se passe ?
00:44:42 Vous venez de voir les images du Daguestan.
00:44:44 La dépêche de l'AFP hier soir, c'est des dizaines d'hommes
00:44:48 ont pris d'assaut dimanche durant quelques heures.
00:44:51 Des dizaines d'hommes ? Vous avez vu la foule ?
00:44:54 Vous avez vu la foule là ?
00:44:55 Oui, mais qu'est-ce que lâchait les Israéliens ?
00:44:57 Et j'ai un autre exemple, Pascal.
00:44:58 Des dizaines d'hommes.
00:44:59 Ce matin, Dessal a annoncé avoir tué dans la nuit des dizaines de terroristes du Hamas.
00:45:03 L'urgence de l'AFP au moment où le communiqué tombe,
00:45:05 c'est des dizaines de combattants tués.
00:45:07 On ne savait même pas de qui il s'agissait,
00:45:09 si c'était des combattants de Dessal ou des terroristes du Hamas.
00:45:12 Ça met même de la confusion.
00:45:14 Les gens qui nous écoutent, ils sont loin de tout ça.
00:45:17 Ils ne savent pas que l'AFP, c'est gangréné parfois par l'ultra-gauche.
00:45:20 Ils ne le savent pas.
00:45:21 Que c'est rempli de jeunes gens qui ont des positions d'ultra-gauche
00:45:25 et qui se retrouvent dans leur papier.
00:45:26 Alors, ils disent "on est factuel".
00:45:28 Non, en fait, ce n'est pas factuel.
00:45:30 C'est de l'idéologie.
00:45:31 Moi, je suis assez content que l'agence France Presse,
00:45:34 la direction de l'agence France Presse,
00:45:36 tente d'établir un code sémantique et tienne à ce que...
00:45:42 Oui, enfin, il est toujours dans le même sens, le code sémantique.
00:45:44 Parce que moi, je suis qualifié d'extrême droite par l'extrême droite.
00:45:46 Par l'AFP et quand ils parlent de nous.
00:45:50 En fait, le qualificatif "extrême droite", par contre, là, c'est sûr, ils y vont à toute...
00:45:54 Donc là, il n'y a pas de souci.
00:45:55 Moi, je l'ai lu.
00:45:56 Donc, je vous propose de voir le sujet.
00:45:57 Il y a même eu de la rétention d'informations.
00:45:59 Parce que quand les Israéliens ont montré ces images terribles à toute la presse mondiale,
00:46:04 il y avait une journaliste de l'AFP qui n'en a pas fait.
00:46:06 Le sujet, regardez le sujet, parce qu'on est très dans ce qu'il dit.
00:46:09 Le journaliste de l'AFP n'a pas fait état...
00:46:12 Des 45 minutes d'horreur.
00:46:13 45 minutes d'horreur alors que toute la presse mondiale en parlait.
00:46:16 Il était dans la salle, mais il n'a pas fait ce papier.
00:46:18 C'était la rétention.
00:46:19 Je vous dis que c'est factuel.
00:46:20 Mais là, évidemment, ils peuvent répondre.
00:46:21 Les gens de l'AFP, s'ils viennent sur ce plateau, aucun souci.
00:46:24 Ils peuvent me répondre.
00:46:25 Il n'y a pas de problème.
00:46:26 Je pense qu'ils doivent être là, dans leur poste.
00:46:28 Ils ne vont pas répondre.
00:46:29 Parce que personne, tous ces gens qu'on invite, leur courage ne dépasse pas leur bureau.
00:46:36 Il faudrait dire le Rassemblement national quand ils parlent du RN.
00:46:38 Non, ils disent l'extrême droite.
00:46:39 Ce n'est pas factuel de dire l'extrême droite.
00:46:41 C'est un jugement de valeur.
00:46:42 C'est classé quelque part.
00:46:43 Surtout quand le RN dit que nous ne sommes pas d'extrême droite.
00:46:45 Après, les commentateurs politiques ont le droit de le faire.
00:46:48 Mais quand on fait un papier, quand on se dit factuel, là, dans ce cas-là,
00:46:51 il n'y a pas de problème pour coller l'extrême droite.
00:46:54 Mais vous êtes vétiste.
00:46:55 Je crois qu'Ali Porti a donné la même directive.
00:46:57 On va marquer une pause.
00:46:58 On devait voir le sujet, mais il est 9h52.
00:47:00 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:47:01 On parle trop bavard.
00:47:02 Vous étiez endormi au départ.
00:47:05 J'ai cru que l'heure d'hiver, vous l'aviez fait du mauvais côté.
00:47:07 Et finalement, vous êtes réveillé et on est hors-parle.
00:47:11 On est hors-parle.
00:47:12 Vous faites trop de bruit, ça réveille.
00:47:15 Comment ?
00:47:16 Vous faites tellement de bruit qu'on est forcément...
00:47:17 Il y a trop de notes.
00:47:18 Vous connaissez ça de chez Amadeus ?
00:47:20 C'est le débat sur les éthiques.
00:47:21 Il y a trop de notes.
00:47:22 Il y a des émeutes.
00:47:23 Trop de mots.
00:47:24 Amadeus, il vient de jouer Mozart, ça a été génial.
00:47:27 Et le mec lui dit, il y a trop de notes.
00:47:30 C'est ça, Sire, il y a trop de notes.
00:47:31 Vous avez parfaitement raison.
00:47:32 Le roi.
00:47:33 Il y a trop de notes.
00:47:34 C'est qui, le roi ?
00:47:36 C'est l'enfant d'Autriche.
00:47:37 Oui.
00:47:38 C'est qui ?
00:47:39 C'est qui, le roi de Mozart ?
00:47:42 À l'époque de Mozart...
00:47:44 C'est historien.
00:47:45 Je ne sais pas, je ne sais pas.
00:47:46 À l'antiquité, on l'a...
00:47:47 À l'antiquité, bon.
00:47:48 Cette émission tourne mal au jour où...
00:47:51 Allez, allez, allez, allez.
00:47:52 La pause et on revient avec le nom de l'empereur d'Autriche quand Mozart avait 5 ans.
00:47:56 Il vient d'une belle maison, d'une maison que Vincent et moi avons beaucoup aimé.
00:48:05 Il a eu une autorisation de sortie, juste quelques heures,
00:48:08 parce que c'est une maison qui ne donne pas comme cela ses meilleurs éléments, si tu veux, dehors.
00:48:13 François-Xavier Ménage, "Ça craque, travail, argent, logement, santé, éducation, vivre ensemble,
00:48:17 "Reporter de guerre dans une France explosif", c'est un excellent titre.
00:48:20 Et quand je dis que vous venez d'une belle maison, c'est parce que vous êtes journaliste à TF1.
00:48:24 TF1.
00:48:25 Et même à LCI, vous étiez régulièrement à l'antenne.
00:48:28 Et vous avez fait ce, comment dire, ce travail qui...
00:48:31 Alors "Ça craque", c'est assez étonnant d'ailleurs, c'est ce qu'on dit un peu tous les matins.
00:48:35 Mais j'ai envie de vous dire, pardonnez-moi, mais TF1, ça n'est pas du tout,
00:48:38 quand je regarde le journal de 13h, pas du tout sur cette ligne.
00:48:41 C'est la France qui va bien.
00:48:43 Pas que, pas que, mais...
00:48:45 C'est la France carte postale.
00:48:46 Moi, non, je ne suis pas toujours d'accord.
00:48:48 Disons qu'il y a plusieurs cartes postales.
00:48:49 Et par ailleurs, quand je dis que "Ça craque", c'est vrai, il faut bien trouver un titre à un moment,
00:48:52 et il faut que ça claque, on est bien d'accord.
00:48:54 Mais derrière, et c'est vraiment, si je dois résumer en une phrase ce bouquin,
00:48:58 ce ne sont que des, je ne vais pas dire petits héros, des héros du quotidien qui ferment leur gueule,
00:49:03 qui ne lèvent jamais le doigt pour dire "Venez voir ce que je fais",
00:49:06 qui avancent en silence, qui luttent sur plein de terrains, vous avez donné les thèmes,
00:49:10 que ce soit le logement, la sécurité, le vivre ensemble, qui est un ciment important,
00:49:14 et ils ne tirent jamais la couette vers eux.
00:49:16 Et je pense qu'il est important aujourd'hui de comprendre qui sont ces personnes,
00:49:20 comment elles luttent, comment elles le font, avec plusieurs casquettes,
00:49:23 trop de casquettes sur la tête.
00:49:25 Et ça, ça me semble fondamental pour comprendre comment marche la France en 2023.
00:49:29 Vous en parlez tous les jours ici, vous savez qu'elle est plastique, la France,
00:49:32 elle avance plus vite que nous, et on a bien du mal à la comprendre.
00:49:35 Et je pense qu'il faut aller sur le terrain pour essayer, je dis bien essayer,
00:49:37 de comprendre ce qui se passe.
00:49:38 Oui, mais je suis d'accord avec vous, mais parfois l'adoxa, c'est de dire que tout va bien,
00:49:42 qu'il n'y a pas de soucis d'immigration, qu'il n'y a pas de soucis dans les campagnes,
00:49:46 que tout le monde s'intègre très bien, etc., que les profs vont bien, etc.
00:49:50 Il y a cette volonté curieuse d'ailleurs des journalistes de ne pas tout simplement rapporter
00:49:54 ce qui se passe sur le terrain.
00:49:56 Là, vous ne pouvez pas me faire ce reproche-là, ça tire sur 400 pages, on est d'accord.
00:49:59 Mais il ne va que bien, dis donc.
00:50:00 Mais je suis bien d'accord avec vous et on en parlera tout à l'heure dans une seconde même.
00:50:04 Soumaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:50:07 Des chars israéliens à l'alizière de Gazaville coupent le principal axe routier
00:50:14 entre le nord et le sud de l'enclave palestinienne.
00:50:17 Selon des témoins, les chars sont arrivés aux abords du quartier Al Zaytoun,
00:50:21 puis je cite, ont coupé la route de Salah ed-Din et tirent sur tous les véhicules qui y circulent.
00:50:27 La ministre des Sports prône une réponse globale après le caillassage du bus de l'OL hier soir à Marseille.
00:50:33 Amélie Oudea Castera poursuit et affirme que les clubs aussi doivent assumer leurs responsabilités
00:50:39 quant au comportement de leurs supporters.
00:50:41 Au total, 5 policiers ont été blessés durant les violences et 9 personnes ont été interpellées pour le moment.
00:50:47 Et puis des menaces qui n'ont pas été prises à la légère.
00:50:50 Un homme a été interpellé hier soir pour avoir menacé sur le réseau social TikTok
00:50:55 de s'en prendre à un rabbin ainsi qu'à plusieurs lieux de culte juif en Ile-de-France.
00:51:00 Ce qui est intéressant, on va voir le sujet de l'AFP évidemment dans une seconde,
00:51:04 c'est que dans des situations un peu dramatiques, on voit qui est qui et comment se passent les choses.
00:51:09 C'est plus difficile de dire ça quand on est dans une situation plus calme.
00:51:13 Et l'AFP, ça fait des années. On appelait parfois l'Agence France-Palestine.
00:51:17 C'était le surnom que certains donnaient à l'AFP. C'est Gilles-William Gollnadel qui le dit.
00:51:21 Mais je voulais qu'on voit le sujet et qu'on en parle ensemble.
00:51:25 Dans ses dépêches, elle qualifie le Hamas de mouvement palestinien
00:51:29 sans jamais y mentionner le mot "terroriste" si ce n'est entre guillemets.
00:51:33 L'Agence France-Presse, l'une des trois grandes agences mondiales d'information
00:51:37 et l'unique européenne indigne une partie de la classe politique.
00:51:40 Bon, ça suffit maintenant l'AFP. Le Hamas est une organisation terroriste, pas un mouvement palestinien.
00:51:45 Oser dire le réel, l'organisation terroriste Hamas.
00:51:49 Votre banalisation du terrorisme est ignoblement dangereuse.
00:51:53 La présidente du Rassemblement National à l'Assemblée, elle, parle de complaisance avec l'islamisme.
00:51:58 Dans les trois semaines que nous venons de vivre, il y a eu un effet révélateur des complaisances
00:52:02 et même parfois des compromissions avec l'islamisme d'une partie du monde politique,
00:52:06 journalistique, associatif, culturel.
00:52:09 Quelques heures plus tard, l'AFP a réagi dans un communiqué.
00:52:12 Conformément à sa mission de rapporter les faits sans porter de jugement,
00:52:16 l'AFP ne qualifie pas des mouvements, groupes ou individus de terroristes
00:52:20 sans attribuer directement l'utilisation de ce mot ou sans utiliser des guillemets.
00:52:24 Dans une note de service publiée mardi dernier qu'a pu consulter le Figaro,
00:52:28 l'AFP y explique notamment que le Hamas peut être désigné comme un mouvement islamiste palestinien,
00:52:33 mais qu'il faut parler de combattants du Hamas et non pas d'islamistes du Hamas.
00:52:37 Écoutez, effectivement, votre réflexion était très juste tout à l'heure.
00:52:42 Sans porter de jugement, c'est faux.
00:52:44 Joint par le Figaro, Phil Shetwind, qui est le directeur de l'information de l'AFP,
00:52:49 a justifié le non-emploi qualificatif de terroriste en nous expliquant que le mot a perdu son sens.
00:52:54 Vous vous rendez compte ?
00:52:56 Vous avez un des journalistes qui dit que le mot terroriste a perdu son sens.
00:53:00 Et il est journaliste !
00:53:02 Il y a une définition dans la loi.
00:53:04 Ces gens sont une honte.
00:53:06 Il faut dire les choses comme elles sont.
00:53:08 Il y a le sens des mots.
00:53:10 Selon lui, tous les gouvernements autoritaires du monde utilisent le mot pour parler de leurs opposants.
00:53:14 Par exemple, nous privilégions les faits dont nous pouvons témoigner nous-mêmes.
00:53:17 La description détaillée des attaques atroces en Israël est claire pour le lecteur.
00:53:20 Donc voilà.
00:53:22 Et c'est de l'argent public.
00:53:24 Mais c'est un... Comment dire ?
00:53:26 Il faut mener une telle bataille culturelle contre l'ultra-gauche en France,
00:53:30 notamment auprès des organes de presse, auprès des artistes,
00:53:33 que c'est gigantesque en fait.
00:53:35 L'université, bien sûr, l'école, évidemment.
00:53:38 Donc tout ça est gangréné par une pensée ultra-gauche
00:53:41 où on en arrive à ne même pas qualifier les gens du Hamas de terroristes.
00:53:45 Admettons qu'on les appelle des combattants islamistes.
00:53:48 Admettons. Ils auraient pu rajouter qu'ils ont commis des crimes à caractère terroriste.
00:53:54 D'ailleurs, le parquet national anti-terroriste français est saisi pour nos otages
00:53:58 et ceux qui ont été tués sur place.
00:54:01 Ils n'emploient pas le mot "d'acte de terrorisme".
00:54:04 Parfois, ils n'emploient même pas le mot "islamiste". Ils mettent juste "combattant".
00:54:07 Alors évidemment, moi, j'ai une dépêche de l'AFP sur Éric Zemmour.
00:54:11 C'est toujours intéressant, des gens qui ne parlent que de factuel.
00:54:14 Donc en février 2022, sur France Inter, le polémiste d'extrême droite.
00:54:18 Voilà comment il est qualifié.
00:54:20 C'est factuel, le polémiste d'extrême droite ?
00:54:22 C'est un jugement.
00:54:24 Il n'est pas polémiste, il est journaliste.
00:54:26 Et journaliste, à l'époque, il était journaliste.
00:54:28 Polémiste, c'est déjà un jugement.
00:54:30 Et d'extrême droite, c'est l'AFP qui le dit.
00:54:32 Donc voilà. Ne soyons pas...
00:54:35 - Je peux me permettre juste un truc ? - Je vous en prie.
00:54:37 Je viens d'Israël et je suis allé à Gaza en 2012.
00:54:39 Je veux juste rendre hommage à ceux qui sont sur le terrain.
00:54:42 Qui risquent leur vie.
00:54:43 A ceux qui ne peuvent pas rentrer aujourd'hui à Gaza.
00:54:45 - Vous parlez des journalistes. - Juste remettre deux secondes de reportage.
00:54:49 Parce que c'est aussi et avant tout des journalistes qui risquent leur vie.
00:54:53 - Et il y en a qui ont encore dévoilé de l'AFP à Gaza. - Mais vous avez parfaitement raison.
00:54:56 Je suis d'accord et je pense d'ailleurs que les journalistes qui sont sur le terrain,
00:54:59 comme toujours les reporters, ceux qui sont dans les bureaux,
00:55:02 sont parfois différents.
00:55:04 On peut voir ça à la plupart des chefs de bureau,
00:55:06 notamment à l'étranger, sont aussi un reporter.
00:55:08 A l'AFP, vous avez une carrière qui est assez balisée, vous savez.
00:55:11 Non, mais il faut se réjouir qu'il y ait une agence française, France Presse,
00:55:15 qu'il y ait une agence mondiale d'information
00:55:17 qui est reconnue pour sa rigueur, sa qualité,
00:55:20 qui a encore des clients, etc.
00:55:22 Il faut s'étonner de la dérive sur l'emploi du mot "terroriste"
00:55:25 ou son non-emploi en l'espèce
00:55:28 et parfois un certain glissement sémantique qui sont très révélateurs.
00:55:32 Mais bon, l'existence de l'AFP et la qualité, grosso modo,
00:55:36 de sa production est indéniable quand même.
00:55:39 Je suis d'accord avec vous, mais l'honnêteté intellectuelle n'était pas la même
00:55:43 lorsque Charles Biétri était à l'AFP en 72 ou 73 qu'aujourd'hui.
00:55:47 C'est tout, puisque je lis ce qu'ils écrivent sur nous.
00:55:50 Je lis ce qu'ils écrivent sur CNews et sur nous.
00:55:53 Donc je vois bien qu'il y a une honnêteté intellectuelle
00:55:56 qui n'est pas au rendez-vous, c'est tout.
00:55:58 Mais s'il y a une sensibilité d'extrême gauche,
00:56:00 il ne faut pas oublier qu'en France, et depuis la moitié du XIXe siècle,
00:56:03 il y a à l'extrême gauche un véritable antisémitisme
00:56:06 qui est fondé sur la haine imaginaire du juif patron, du juif banquier.
00:56:10 Et ça, quelque part, ça continue à infuser dans une certaine extrême gauche française.
00:56:14 Les manifs pro-palestinienne, je voulais qu'on voit le sujet de Juliette Sada
00:56:18 et on verra également la séquence avec Thomas Porte
00:56:21 qui a interrogé Frédéric Aziza, député de la République,
00:56:24 député de la République, qui explique qu'Israël est une organisation terroriste.
00:56:29 Un état terroriste, après avoir refusé de qualifier le Hamas de terroriste.
00:56:32 Et en disant qu'il n'est pas géométrie variable.
00:56:35 Vous voyez ce sujet.
00:56:37 Un important dispositif policier pour contenir une foule de manifestants
00:56:43 venus malgré l'interdiction.
00:56:45 Des slogans agressifs, à l'écart du cortège,
00:56:49 des appels à la haine proférés par certains manifestants.
00:56:52 Ces vidéos ont été publiées sur X.
00:56:55 C'est le pire que l'Asie a fait.
00:56:58 Ils avaient fait pire.
00:57:00 Ça fait trois semaines qu'ils bombardent des innocents à Gaza.
00:57:04 Et les Israéliens, la sacrée, c'est quoi ?
00:57:07 C'est le prix de la guerre.
00:57:09 Organisation terroriste ou pas le Hamas ?
00:57:11 Organisation terroriste ? Comment il s'appelle ?
00:57:13 Saal, oui, Saal terroriste.
00:57:15 Et le Hamas, non ?
00:57:17 Organisation politique avec une branche armée.
00:57:19 Au cours de la journée, quelques tentatives de cortège sauvage
00:57:21 ont été dispersées par les forces de l'ordre.
00:57:23 21 personnes ont été interpellées.
00:57:25 Plus de 1300 ont écopé d'une amende de 135 euros
00:57:28 pour participation à une manifestation interdite.
00:57:31 Pas de quoi décourager ceux venus crier leur inquiétude
00:57:34 pour le peuple gazaoui.
00:57:36 Libérez Gaza !
00:57:37 Il y a un génocide qui se passe.
00:57:39 Les gens soutiennent des gens qui sont en train de se faire tuer,
00:57:41 des enfants, à qui on coupe l'eau, l'électricité, Internet.
00:57:44 Ce n'est pas normal que ça se passe comme ça.
00:57:46 Ce n'est pas normal qu'en France, on n'ait pas le droit de s'exprimer.
00:57:48 Le rassemblement s'est globalement déroulé dans le calme.
00:57:50 C'était le cas aussi à Marseille,
00:57:52 où une manifestation a été cette fois-ci autorisée
00:57:54 et qui a rassemblé près de 2000 personnes, selon la police.
00:57:57 On voit bien la difficulté de pouvoir se parler d'ailleurs
00:58:01 et même de se comprendre à travers les riens d'entendre dans le sujet.
00:58:04 Mais Frédéric Aziza, je vous en parle souvent,
00:58:06 il est donc un journaliste de radiologie.
00:58:08 Il fait parler effectivement, lui, régulièrement,
00:58:11 puisqu'il propose des interviews
00:58:13 durant lesquelles il peut se passer parfois quelque chose.
00:58:15 Et il était sur le terrain de cette manifestation.
00:58:17 Il a interrogé Thomas Porte,
00:58:19 qui est un député de la République.
00:58:21 Et puis...
00:58:23 [Cris de la foule]
00:58:43 Pourquoi vous êtes là, M. Porte ?
00:58:45 On veut annoncer les crimes de guerre du gouvernement israélien.
00:58:48 Et les massacres du Hamas ?
00:58:50 On a condamné tous les crimes de guerre.
00:58:52 Les massacres du Hamas ?
00:58:54 Pardon ? Les massacres du Hamas ?
00:58:56 Les massacres du Hamas ?
00:58:58 On a condamné tous les crimes de guerre.
00:59:00 Les massacres du Hamas ?
00:59:02 Les massacres du Hamas ?
00:59:04 Et le terrorisme du Hamas ?
00:59:06 Vous condamnez le terrorisme d'État du Séoul ?
00:59:08 Et le terrorisme du Hamas ?
00:59:10 C'est de la résistance, c'est pas du terrorisme.
00:59:12 Frédéric, tu ne fais pas de la provoque, là, arrête.
00:59:14 Arrête.
00:59:16 Là, pour le coup, Aziza, il fait son dub.
00:59:19 Il vient, sur le TDA, témoigner de ce que pensent les gens qui manifestent.
00:59:23 Ça, c'est intéressant, ça, c'est un travail de journaliste.
00:59:25 Et manifestement, les gens considèrent que le Hamas, c'est une organisation de résistance.
00:59:29 Et M. Porte, il considère que l'Israël est un État terroriste.
00:59:33 C'est leur point de vue.
00:59:34 Ce qui met à mal tout l'argumentaire de LFI,
00:59:36 qui disait qu'il condamnait tous les crimes de guerre
00:59:38 et qu'il renvoyait dos à dos le Hamas, un groupe terroriste, et Israël, une démocratie.
00:59:42 Ce qui déjà faisait polémique, mais là, on voit la hiérarchie que fait Thomas Porte.
00:59:45 Pour lui, en gros, Israël, c'est pire que le Hamas.
00:59:47 Puisque Israël, c'est terroriste et pas le Hamas.
00:59:49 Mais je trouve que finalement, c'est pas mal que ces manifestations aient lieu.
00:59:53 Ça permet de voir la réalité des convictions des uns et des autres.
00:59:58 Dès lors qu'il n'y a pas d'apologie du terrorisme ou de slogans explicitement...
01:00:03 Là, il y a eu de l'apologie du terrorisme.
01:00:05 Oui, mais juridiquement...
01:00:06 Là, il y a eu de l'apologie du terrorisme. Ah bah si.
01:00:08 Juridiquement, je ne suis pas sûr que ça tienne comme apologie du terrorisme.
01:00:11 Mais je ne suis pas juriste.
01:00:12 Moi, politiquement, je trouve très bien qu'on puisse voir
01:00:16 la réalité des opinions des gens qui manifestent.
01:00:19 Oui, mais enfin, quand vous avez un député...
01:00:21 Comme c'est le cas d'ailleurs au passage, dans tous les pays d'Europe,
01:00:23 parce qu'il y a des manifs beaucoup plus importantes encore dans les autres capitales européennes.
01:00:27 Et ça vous choque pas de voir un député avec son écharpe tricolore ?
01:00:29 Mais évidemment, Georges !
01:00:30 Une manifestation interdite ?
01:00:31 Évidemment, Georges !
01:00:32 Et confirmée par la justice administrative ?
01:00:34 Mais Georges, mon ressenti est politique et idéologique par rapport à ça.
01:00:39 Je trouve qu'il n'y a pas besoin d'aller chercher du droit
01:00:41 ou de faire des procès pour interdire...
01:00:43 L'interdiction, on s'entendait, c'était pas loin du quartier du Sentier,
01:00:45 avec des synagogues, donc c'était vraiment motivé par plusieurs arguments.
01:00:49 Laurent Nunez, il n'a pas pris une interdiction comme ça.
01:00:51 On voit surtout que l'interdiction ne peut pas être respectée.
01:00:54 Tout le monde est obligé de jouer quatre-trois.
01:00:56 Je suis d'accord avec vous, mais vous voyez bien qu'il y a une fracture sur le sol de France
01:00:59 comme elle n'a jamais existé.
01:01:01 Si demain, il y avait un combat, par exemple,
01:01:05 si il y avait une guerre, où se situerait-il manifestement le responsable de l'islamisme ?
01:01:12 C'est d'abord l'immigration.
01:01:14 Si il n'y avait pas d'immigration sur le sol de France,
01:01:17 s'il n'y avait pas cette immigration sur le sol de France,
01:01:19 il n'y aurait pas des manifestations pro-palestinienne, convenez-en.
01:01:23 Thomas Porte, enfin, je veux dire...
01:01:25 Oui, mais lui, il est utiliste, il est instrumentaliste, donc il a ce qu'il a en l'aise.
01:01:28 C'est un mélange de gauchisme et d'islamisme.
01:01:30 Mais non, il va à la pêche au bois, M. Porte, où il veut le grand chaos.
01:01:34 Non, mais je pense qu'elle ne parle que de conscience.
01:01:36 Donc, ça nous renvoie à ce que nous avons fait de cette immigration,
01:01:39 c'est-à-dire ce défaut d'assimilation.
01:01:41 C'est-à-dire que s'il y avait eu assimilation,
01:01:44 ces gens-là, ils ne seraient pas sur le terrain pour défendre la Palestine.
01:01:49 Il y a 30 ans ou 35 ans, à gauche, il y avait des manifs pro-palestinienne,
01:01:54 où des juifs et des arabes pouvaient manifester ensemble
01:01:56 pour un dialogue Israël-Palestine.
01:01:58 Mais vous savez, la semaine dernière, j'ai dit que Raphi Jacob ne pourrait plus passer bientôt.
01:02:03 Je pense que même Raphi Jacob, aujourd'hui, qui avait été programmé avant les incidents,
01:02:06 je pense qu'aujourd'hui, France 2 ne le programmerait pas.
01:02:08 Parce qu'on y verrait un acte politique dans sa programmation.
01:02:11 Vous croyez ?
01:02:12 Oui, je crois. Je crois qu'aujourd'hui, ça poserait polémique.
01:02:15 Alors qu'il avait été programmé avant le 7 octobre,
01:02:18 que les télés c'est toujours sur un mois, il est passé il y a 8 jours.
01:02:21 Je suis assuré qu'aujourd'hui, France 2 programmerait Raphi Jacob, ce serait un sujet.
01:02:25 Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'un député ne respecte pas la loi.
01:02:28 Que dire d'un député qui n'est pas légaliste ?
01:02:30 Est-ce qu'il n'est pas en train, finalement, de dire que la République n'est pas son affaire
01:02:33 et qu'il veut le rensoir un grand soulèvement ?
01:02:36 Il ne faut pas revenir à ce qu'était Jean Moulin, c'est-à-dire un républicain de combat.
01:02:41 Il faut défendre les valeurs de la République, quelles qu'elles soient.
01:02:45 Je ne sais pas si c'est possible d'avoir des sanctions pour un député qui ne respecte pas une loi.
01:02:49 C'est 135 euros d'amende.
01:02:50 Quand vous participez à une manifestation interdite, vous n'êtes pas organisateur, c'est 135 euros d'amende.
01:02:54 Mais là, il n'est pas un simple citoyen, il est député.
01:02:56 Ils ont fait une spécialité, ils étaient à Sainte-Sauline, je vous rappelle.
01:02:58 Il était à la manifestation d'Assa Traoré aussi, qui était interdite.
01:03:01 En place de la République, en juillet.
01:03:02 Ils le font souvent les députés LFI et Écolo.
01:03:04 C'est une bonne question.
01:03:05 Oui, l'immigration. Vous parlez de l'immigration, Pascal.
01:03:08 Il faudrait, puisqu'il va y avoir une loi au mois de décembre.
01:03:11 Bonne chance pour trouver une majorité.
01:03:13 François-Xavier Ménage est avec nous.
01:03:15 Je parle de l'immigration aussi dans le livre d'ailleurs.
01:03:17 Vous en dites quoi ?
01:03:18 En tant que reporter, je dis juste les dysfonctionnements qui existent, notamment dans le tissu économique.
01:03:23 J'ai suivi pendant des semaines des livreurs.
01:03:27 Vous connaissez évidemment la situation des livreurs qui souvent sont obligés de louer.
01:03:31 Ils louent effectivement les plaques de travail qui sont celles d'autres.
01:03:35 Quand vous parlez de défaut d'assimilation, il y a en tout cas une souffrance hallucinante.
01:03:39 Évidemment.
01:03:40 Et par ailleurs, dans un port économique où ça ne fonctionne pour personne.
01:03:43 Ce qui est intéressant évidemment, lorsqu'on vous lit, c'est qu'aucun domaine quasiment n'est épargné.
01:03:51 Sur les médecins par exemple, c'est intéressant.
01:03:52 Je ne sais pas ce qu'on a fait avec la médecine.
01:03:54 On a la meilleure médecine du monde, 40 ans plus tard.
01:03:56 Je vous assure, je ne sais pas ce que vous avez fait Philippe Guimet.
01:03:59 Avec Georges Fionnac.
01:04:01 Avec Georges Fionnac.
01:04:02 C'est un sociologue.
01:04:03 Non, non, non.
01:04:04 Alors moi, ma modeste analyse, c'est l'administration et c'est les petits hommes gris qui ont juste fait n'importe quoi.
01:04:08 Je partage en partie.
01:04:09 Sur la médecine, c'est les petits hommes gris.
01:04:11 C'est invraisemblable.
01:04:12 On peut prendre l'exemple d'un directeur d'hôpital.
01:04:14 Parce que pareil, je ne vais pas seulement entendre et aller voir ceux qui sont en bas de la pyramide où vous me permettrez l'expression.
01:04:20 Mais je vais voir aussi une directrice d'école, un directeur d'hôpital.
01:04:22 Le directeur d'hôpital qui raconte qu'au quotidien, sa bataille consiste à essayer d'appliquer des normes.
01:04:28 Il y en a quasiment une par jour qui arrive sur son bureau.
01:04:31 Et par ailleurs, essayer également de faire plaisir à l'élu local, le maire qui de facto dans les villes est le président des hôpitaux.
01:04:38 Et il explique que cette bataille, elle se fait effectivement au détriment des patients et que l'administratif prend un poids considérable.
01:04:46 Et qu'en par ailleurs, la directrice d'école dit qu'elle n'arrive plus. C'est poignant.
01:04:51 Elle témoigne de manière anonyme, c'est une des seules parce que sinon, elle risquait son poste.
01:04:54 Et elle me dit, je l'ai suivi très longuement sur plusieurs mois.
01:04:57 Et elle me dit qu'elle n'arrive pas à s'occuper des enfants qu'elle a en classe.
01:05:00 Parce que dans la plupart des écoles, vous êtes directeur d'école et vous avez aussi des classes.
01:05:04 Et que la pape racéfole gérer un redoublement, c'est des semaines d'administratif.
01:05:11 Amener des enfants à la piscine pour des raisons qui peuvent s'entendre, ce sont des semaines d'administratif.
01:05:17 Et ça se fait au détriment des élèves, ça se fait au détriment, tenez-vous bien, de l'argent de cette directrice d'école
01:05:24 qui n'est pas une héros qui veut qu'on mette toutes les lumières sur elle,
01:05:27 mais qui dépense dans l'année plusieurs centaines d'euros de son fric à elle
01:05:31 pour effectivement que les enfants aient de l'équipement qui n'est sinon pas donné par l'éducation nationale.
01:05:37 Et donc elle dépense de son propre argent pour que l'école puisse fonctionner.
01:05:40 On n'est pas évidemment dans le quart monde en France, mais ça interpelle beaucoup.
01:05:44 Et ce sont effectivement ce que moi j'appelle des héros du quotidien qui font fonctionner la machine.
01:05:48 Et franchement dans ma bouche, c'est pas du tout du populisme que de parler comme ça,
01:05:51 mais il faut décrire comment les choses fonctionnent.
01:05:53 Et on en arrive après, et moi c'est peut-être l'élément qui m'a le plus marqué, puisqu'on parle beaucoup de politique.
01:05:58 Vous avez des élus locaux dans un département que j'ai pas pris au hasard, qui est le Morbihan.
01:06:03 Moi je suis morbihane, et le Morbihan, c'est pas le département qui est le plus en train de sombrer en France.
01:06:07 Et bien dans le Morbihan, depuis la dernière élection, on parle de l'élection municipale,
01:06:12 le taux de démission des élus est de 15%.
01:06:17 C'est-à-dire 5 fois supérieur au secteur privé.
01:06:22 Et tous disent que l'administration est en train de les tuer, que par ailleurs il y a un désamour qui les touche eux
01:06:27 quand on dit que les maires ne sont pas touchés par le désamour, c'est faux.
01:06:30 Il faut aller sur le terrain, il faut parler aux maires, on a vu l'actualité de ces derniers mois.
01:06:33 Ce décrochage, il est inquiétant quand on est citoyen, quand on est porteur de valeurs démocratiques,
01:06:39 on se dit qui va faire marcher la machine après ?
01:06:41 Et sans jouer le pessimiste, je pense qu'il faut décrire ces mécanismes sur le terrain
01:06:47 et voir ce que ces élus, ce que ces associations qui font parfois le boulot de l'État,
01:06:52 ceux qui travaillent dans le logement, dans la sécurité, dans la santé,
01:06:57 ce qu'ils font au quotidien, je pense racontent beaucoup de choses sur la France de 2023.
01:07:01 - Je suis d'accord avec vous, mais d'abord je ne sais pas si l'Élysée qui nous écoute régulièrement,
01:07:04 les ministres qui nous écoutent régulièrement, le problème c'est que ce n'est pas de vague.
01:07:08 Ceux qui sont en place, qui sont les courroies de transmission de l'État,
01:07:13 s'ils vous écoutent en ce moment, ils appellent l'Élysée et disent "mais non, il dit n'importe quoi,
01:07:17 mais non, ce n'est pas aussi dramatique que ça", etc.
01:07:20 Voilà, c'est-à-dire qu'au chef, en l'occurrence à Emmanuel Macron, on ne remonte pas ces informations.
01:07:25 Vous avez parlé tout à l'heure.
01:07:27 - Moi j'ai plusieurs ministres qui m'ont demandé "est-ce que vous pourriez venir nous voir pour parler du livre ?"
01:07:30 et c'est bien que le terrain doit encore peser un tout petit peu.
01:07:34 - En même temps que je disais ça, j'espère.
01:07:38 Mais en fait la vraie réforme de la France, ce n'est pas une question de droite ou de gauche,
01:07:42 en tout cas la première, c'est la réforme de l'État.
01:07:45 On est tous d'accord là-dessus.
01:07:47 Vous avez parlé tout à l'heure de l'hôpital.
01:07:50 La PHP, et je le dis régulièrement, c'est le premier employeur de l'île de France.
01:07:56 - Comme dans toutes les villes, la plupart du temps c'est l'hôpital le premier employeur.
01:07:59 - Il y a 40% d'administratifs à la PHP.
01:08:02 40% des gens qui n'ont pas vu un malade dans le privé à l'hôpital américain,
01:08:08 il y a 22% d'administratifs.
01:08:11 Ils n'en peuvent plus les médecins de l'administratif.
01:08:14 - Mais attention 40%, il faudrait vérifier le chiffre effectivement,
01:08:17 mais ce qui est important aussi c'est de rappeler qu'ils sont là parce qu'on leur demande des normes,
01:08:21 des papiers de l'administratif partout.
01:08:23 - Oui, il y a aussi les syndicats qui ont poussé à l'embauché, etc.
01:08:26 - Parce qu'il y a plein de responsabilités aussi.
01:08:29 - C'est vrai que dans tous les grands services publics, il y a eu une bureaucratisation
01:08:32 par des procédures et des normes.
01:08:34 C'est vrai à l'école, c'est vrai dans l'enseignement supérieur,
01:08:36 c'est vrai dans la police, c'est vrai dans la justice qui s'est complexifiée,
01:08:40 et que l'amusement de normes et de procédures a souvent dénaturé nos services.
01:08:46 - Juste un exemple, le code de l'environnement, il a été multiplié par 10 en 10 ans.
01:08:49 - C'est vrai qu'il est 10 fois plus épais.
01:08:51 Là aussi il faut être très concret, et ensuite qui en paie le prix,
01:08:53 ce sont d'abord les élus qui doivent bosser avec ce code de l'environnement.
01:08:56 - Mais vous demandez à un restaurateur qui est en train de faire des travaux dans son restaurant.
01:09:00 C'est l'enfer. C'est-à-dire la taille de la terrasse, la taille des toilettes,
01:09:05 la taille de ceci, la taille de cela.
01:09:07 Souvent aussi, je l'ai dit, Trump quand il est arrivé,
01:09:11 il a fait un trait de plume sur 4000 règlements. 4000 !
01:09:14 - Oui. - Ah oui ?
01:09:16 - Je veux dire, ça peut... Il a fait un trait sur...
01:09:20 - Il a fait un trait sur une élection présidentielle aussi.
01:09:24 - Une élection présidentielle aussi. - Sur la démocratie.
01:09:26 - Combien de temps vous avez bossé ? - 5 ans.
01:09:28 - 5 ans ? - Moi j'ai la chance, c'est un privilège, on ne va pas dire autrement.
01:09:31 - Parce que vous êtes à TF1, vous avez... - Et ça coûte de la rachat de reportages.
01:09:33 - Oui. - Effectivement j'ai pendant 5 ans...
01:09:35 - Mais là c'est dans le cadre de TF1 ça ? - C'est les deux, j'ai reçu plein de reportages de TF1,
01:09:38 puis je suis retourné moi aussi sur mon temps libre.
01:09:40 Mais c'est 5 ans toutes les semaines. Mais vraiment toutes les semaines.
01:09:43 Et c'est une chance et un privilège de pouvoir aller partout
01:09:46 et de pouvoir raconter ce qu'on voit sans avoir une feuille de route.
01:09:49 Je veux dire, moi franchement je vous le dis en toute transparence,
01:09:52 ça fait 20 ans que je fais ce métier, on m'a jamais dit "tu ne vas pas aller voir un tel et tu fermeras tel port".
01:09:56 - Mais c'est vous qui devriez. - Mais c'est une chance.
01:09:58 - En fait, les petits hommes gris, ils n'ont pas la racine carrée de votre expérience du terrain,
01:10:02 ils ne savent même pas ce que c'est qu'un Français.
01:10:04 Un petit homme gris, il ne sait pas ce que c'est qu'un Français, il n'en a jamais vu un de sa vie.
01:10:07 Il a fait l'ENA, il est allé directement dans un cabinet ministériel,
01:10:11 et il n'a pas vu un Français.
01:10:13 Et depuis son poste, il décide "bah pourquoi vous riez ?"
01:10:17 Mais c'est vrai, je caricature à peine, je suis d'accord avec vous.
01:10:21 Mais moi je voudrais que François-Xavier par exemple, on le mettrait aujourd'hui aux affaires,
01:10:26 il est journaliste, il pourrait être aux affaires, je pense qu'il ne serait plus...
01:10:29 - Ah mais je suis juste content sur toi évidemment.
01:10:32 - Non mais il serait plus efficace, parce qu'il les connaît ces gens-là.
01:10:36 - Il n'y a pas eu de question de la représentation.
01:10:38 - On vous a parlé du CERFA j'imagine.
01:10:40 - Une société civile en politique ça n'a toujours pas été loin de la catastrophe.
01:10:42 - Ça ne marche pas bien.
01:10:43 - Bon, ce n'est pas mes intentions.
01:10:44 Mais ça permet de remettre juste la question de la représentation sur la table.
01:10:48 Parce qu'on représente comment la France aujourd'hui ?
01:10:50 Et je pense qu'on est tous paumés, mais vraiment, et pas uniquement politiquement,
01:10:53 on est tous paumés parce qu'on ne sait pas, et c'est la racine même de ce bouquin,
01:10:57 on ne sait plus où on habite, et là encore sans populisme aucun,
01:11:00 mais parce qu'on ne sait pas où habitent les autres.
01:11:02 Et parfois, il y a des réalités à l'autre bout de la rue,
01:11:04 ou alors à l'autre bout de la ville, qu'on ne maîtrise même pas, qu'on ne représente pas,
01:11:09 et je pense qu'une fois de plus, il est important de raconter ce que vous évoquez des fragmentations.
01:11:13 - Les étudiants se nourrir grâce aux distributions alimentaires,
01:11:15 passer trois heures quotidiennes dans les transports en commun,
01:11:17 bon, là, trois heures, c'est peut-être, ils ne sont pas tous à trois heures.
01:11:20 - Pour certains, oui.
01:11:21 - Oui, sans doute, mais bon, faute de pouvoir louer un appartement,
01:11:23 multiplier les petits boulots, les étudiants vont...
01:11:25 Que tu multiplies des petits boulots quand tu es jeune,
01:11:27 c'est aussi une manière de te familiariser, pourquoi pas, avec l'entreprise.
01:11:34 Faute donc de multiplier les petits boulots, risque de décrocher en cours,
01:11:37 la précarité étudiante a toujours existé, c'est aujourd'hui son ampleur qui interroge,
01:11:41 a fortiori quand les étudiants en question n'ont plus honte de dire qu'ils triment.
01:11:44 Nombre d'économistes craignent qu'une génération d'étudiants précaires
01:11:46 nait ensuite des conséquences délétères pour la société dans son ensemble.
01:11:50 Même le Sénat juge regrettable que ce phénomène demeure aussi mal appréhendé.
01:11:53 Les étudiants.
01:11:54 - Qu'est-ce qui va marquer ? Deux choses.
01:11:56 D'abord, quand, et une petite expérience de ça,
01:11:58 quand vous voyez des files d'attente normalement devant les banques alimentaires
01:12:01 et que vous avez une caméra, on vous dit "s'il vous plaît, ne me filmez pas",
01:12:04 ce qui est tout à fait normal et logique, et nous ce qu'on avait voulu faire sur 300 mètres,
01:12:08 300 mètres quand même dans les rues de Paris un lundi soir, dans le 13e arrondissement,
01:12:11 on a voulu avec la caméra avancer très vite et ensuite faire un accéléré
01:12:15 pour qu'on ne reconnaisse pas les visages.
01:12:16 Il n'y en a pas un pour nous avoir dit "ne me filmez pas".
01:12:19 Et quand on leur demande ce qui ne va pas, il n'y en a pas un pour dire
01:12:22 "j'ai tellement honte que je ne vous en parlerai pas".
01:12:24 Je pense que ça c'est nouveau, c'était pas vrai il y a 15-20 ans.
01:12:26 Et vous parlez de ceux qui ont besoin de petits boulots pour vivre, évidemment,
01:12:29 moi ça a été mon cas, je veux dire quand on est étudiant, ça fait presque partie de l'équation.
01:12:33 Ce qui à mon avis est nouveau et qui n'existait pas auparavant,
01:12:36 et les associations le confirment, c'est quand ceux qui sont dans la précarité,
01:12:39 je parle des étudiants, aident quand même leurs parents.
01:12:41 C'est-à-dire que certains étudiants n'ont pas de fric mais vont tout de même tenter
01:12:44 d'aider les parents qui en ont encore moins.
01:12:46 Et ça, je pense qu'effectivement, cette intergénérationnalité dans la précarité,
01:12:50 là aussi elle doit interpeller.
01:12:52 Pas de raccourcis, c'est pas le cas de tout le monde,
01:12:54 mais la débrouillardise amène à la débrouillardise et la précarité amène à la précarité
01:12:57 pour ceux qui sont déjà les deux pieds dedans.
01:12:59 Là aussi, je pense que c'est important à décrire.
01:13:01 - Alors, il y a plein de sujets évidemment qui sont abordés.
01:13:04 Posséder une voiture et s'en servir est devenu un luxe.
01:13:06 Ça, ça m'intéresse.
01:13:07 Évidemment, pour toute une classe sociale qui n'arrive plus à remplir le réservoir.
01:13:12 Nathalie ne met pas longtemps à trouver plus cruelle comme anecdote.
01:13:14 Ma mère d'Etailletel habite dans le nord de la France, elle vient d'avoir 70 ans.
01:13:18 Je ne lui ai pas rendu visite depuis trois mois.
01:13:20 Impossible d'aller sur place.
01:13:22 T'en as pour 200 euros avec les péages à des retours,
01:13:24 la voiture, la bouffe, tous les frais qui vont avec.
01:13:26 Pourtant, c'est actuellement que je devrais profiter de ma maman.
01:13:28 Ça, c'est vraiment très très important.
01:13:30 - Nathalie, je la croise par le plus grand des hasards.
01:13:32 Parce que ce n'est évidemment pas un parcours fléché.
01:13:34 Quand on va sur le terrain, il n'y a pas quelqu'un qui dit "je vous attends là"
01:13:36 et vous allez voir, la porte est ouverte.
01:13:38 Et ce que vous dites, et la citation de Nathalie, le plus important c'est quoi ?
01:13:42 C'est qu'elle est tristement en train de rigoler.
01:13:45 Elle me dit "je ne pleure plus".
01:13:46 Parce qu'effectivement, ça fait trois mois que je n'ai pas vu ma mère
01:13:48 alors qu'elle est malade et que je ne pourrais pas en profiter dans quelques années.
01:13:51 Mais je n'arrive même plus à pleurer.
01:13:52 Elle dit "on est obligé de faire des choix".
01:13:54 Voilà, ça c'est... on est les "covidés de l'essence" dit-elle.
01:13:58 C'est-à-dire du confinement parce qu'on ne peut plus mettre d'essence dans la voiture.
01:14:01 Et elle est... c'est ça aussi qui est important à décrire.
01:14:04 Tellement désabusée qu'elle s'excuse presque de se plaindre.
01:14:08 Parce qu'à côté d'elle, il y avait une autre dame.
01:14:10 Elles étaient amies et elles se disaient toutes les deux...
01:14:13 - Mais Nathalie, Nathalie, elle fait quoi ?
01:14:15 - C'est un luxe de se voir.
01:14:16 Elles sont copiées, elles prennent la voiture pour se voir.
01:14:18 - Elle fait quoi Nathalie ?
01:14:19 - Elle travaille dans un supermarché.
01:14:20 Donc elle a un salaire, donc elle gagne le SMIC à peu près.
01:14:22 - Elle est juste au-dessus du SMIC.
01:14:23 - Et elle est seule sans doute ?
01:14:25 - Elle est... non, avec son mari, trois enfants.
01:14:27 - Donc il y a deux salaires quand même.
01:14:29 - Il y a deux salaires, il y a trois enfants dont deux, dans mon souvenir,
01:14:32 qui sont déjà étudiants ou qui rentrent dans le marché du travail et qu'elle aide.
01:14:35 Et c'est effectivement l'une des conséquences de la précarité
01:14:39 quand vous avez des enfants qui sont assez âgés.
01:14:41 - Ah, c'est là, il y a deux salaires qui rentrent.
01:14:42 Vous voyez, alors c'était ce qu'on appelait la classe moyenne il y a 40 ans.
01:14:46 - Oui, il y a deux salaires qui pouvaient vivre et qui aujourd'hui ne peuvent plus vivre.
01:14:50 - Vous savez comment elle parle de la classe moyenne ?
01:14:52 Elle dit "c'est la classe qui descend".
01:14:53 C'est le terme qu'emploie cette mère de famille.
01:14:55 - Elle a raison, ça fait trop de temps qu'on ne dit pas.
01:14:56 - Elle dit "arrêtez de dire la classe moyenne, nous parlons de la classe qui descend".
01:14:58 Ce sont ses mots.
01:14:59 - Mais il y a un autre phénomène qui est très important,
01:15:01 c'est qu'aujourd'hui il y a beaucoup de gens qui sont divorcés.
01:15:03 Et donc vous trouvez des hommes, en 40 ans,
01:15:06 qui gagnent entre 1 500 et 2 000 euros par mois,
01:15:08 qui donnent une pension alimentaire,
01:15:10 qui vivent dans 20 ou 30 mètres carrés.
01:15:12 Parce que le niveau de vie a forcément baissé.
01:15:16 Quand tu es de 2, il y avait un niveau de vie qui était quand même un peu supérieur.
01:15:19 Qui sont dans une misère sociale, économique et affective.
01:15:23 Parce que quand tu as 40 ou 45 ans, que tu gagnes très très mal ta vie,
01:15:27 ce n'est pas forcément le truc le plus glamour pour refaire sa vie.
01:15:31 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:15:33 - Et on en revient sur une France qui lutte et qui le fait en silence pour plein de raisons.
01:15:36 Et ça aussi je pense que ça doit interpeller,
01:15:38 parce qu'il y a ceux qui gueulent, qui savent gueuler.
01:15:40 C'est presque un luxe aujourd'hui en France pour 2023.
01:15:42 Et il y a ceux qui n'osent pas, qui ne savent pas comment faire.
01:15:45 - Alors c'était les gilets jaunes.
01:15:47 - Les premiers week-ends.
01:15:50 C'était effectivement ça.
01:15:52 Avec des personnes qui devant la caméra disaient "vous vous rendez compte,
01:15:54 je ne pensais pas dire ça un jour devant les autres".
01:15:56 - Alors qu'est-ce qu'on fait ?
01:15:58 - Alors moi je ne suis pas politique.
01:16:00 - Si tu ne peux plus vivre de ton propre salaire, de ton revenu, tu fais quoi ?
01:16:06 - Alors on représente, déjà ça quand on est journaliste,
01:16:09 et je pense après pour donner la parole à ceux que j'illustre dans ce livre,
01:16:13 il n'y en a aucun qui est sur son canapé en train de se dire "c'est l'enfer, c'est la catastrophe,
01:16:17 la France est foutue et dans 10 ans on ira tous pleurer".
01:16:19 Aucun. Parce qu'ils sont tous dans l'action.
01:16:21 Et c'est ce qu'il faut aussi, je pense, relever.
01:16:23 C'est-à-dire que quand vous avez un élu qui dit "ok mon village est en train de mourir,
01:16:27 je vais ouvrir une station essence, ça va coûter 1 million d'euros à la commune,
01:16:30 et oui je vais moi-même mettre de l'essence dans les bagnoles, mais j'y vais".
01:16:34 C'est par exemple le maire d'une ville à 20 km de Paris, Grigny,
01:16:38 qui n'a pas de supermarché, qui dit "on va se battre pour que justement,
01:16:41 effectivement, les habitants puissent avoir un jour un supermarché".
01:16:44 On crie sur l'inflation, dans certaines villes de France, 30 000 habitants, il n'y a pas de supermarché.
01:16:48 Et donc toutes ces actions qui sont notamment menées par les élus locaux,
01:16:52 mais aussi beaucoup par des associations, qui disent que ça fait quand même beaucoup aujourd'hui sur les épaules,
01:16:57 et bien toutes ces actions elles existent, mais ça crée d'une certaine façon une désunion,
01:17:02 un divorce, je ne sais pas comment le dire, entre la classe politique et ce qui se passe sur le terrain.
01:17:07 Quand ce sont des élus locaux qui vous disent "bah oui, mais aujourd'hui je ne regarde plus la politique,
01:17:12 c'est la pièce d'à côté, ça n'est plus ma pièce à moi, ma pièce de vie",
01:17:15 je pense que là encore, ce n'est pas forcément une bonne Noël, il faut l'expliquer,
01:17:19 et puis après il faut voir ce qui se passera ensuite.
01:17:21 Moi je ne suis pas devin, mais ce qui est certain, c'est qu'en 2023, il y a beaucoup de défragmentation.
01:17:25 - La phrase prophétique "on paye toutes les factures en même temps",
01:17:28 le réseau ferroviaire, mais c'est un scandale l'aménagement du territoire en France, un scandale.
01:17:34 - Oui, on va privilégier le TGV, mais les liaisons entre les villes,
01:17:38 j'ai cité 50 fois entre Bordeaux et Angoulême, vous pourriez imaginer avoir un TER chaque matin avec des dizaines.
01:17:45 Il y a deux pauvres TGV, autrement les gens habiteraient évidemment à Angoulême
01:17:50 plutôt que d'aller à Bordeaux où c'est deux fois plus cher, mais tout est comme ça.
01:17:53 Vous allez à Gare Saint-Nazaire, vous êtes allé à Deauville, vous allez être allé en Normandie dans un train ?
01:17:58 - Oui, enfin moi je le...
01:18:00 - Et vous avez vu le rail dans l'état où il est ?
01:18:03 - En fait c'est un vrai savoir, parce qu'en plus, je veux dire,
01:18:07 comme on paye beaucoup d'impôts, comme on est le pays le plus imposé, c'est ça qui est fou.
01:18:11 Donc tu te dis, les petits hommes gris, non seulement ils ne sont pas très bons,
01:18:14 ils ont dépensé de l'argent pour rien, en fait tout depuis 40 ans n'est pas performant.
01:18:20 - C'est intéressant ce que vous dites sur les trains, juste d'un mot,
01:18:22 parce que moi je parle de la ligne entre le nord de la France et Paris,
01:18:25 et effectivement j'ai réalisé en faisant cette enquête que je crois que la subvention des tickets
01:18:31 dans les transports en commun est passée de 30 à 70%,
01:18:35 donc effectivement l'état est plus que jamais présent, et vous avez, conséquence concrète,
01:18:38 un homme que je suis pendant toute une journée qui dit "bah moi je me lève le matin avec mon sac à dos
01:18:43 parce que je ne sais pas où je vais dormir", et qu'il y a tellement...
01:18:46 Il est entrepreneur dans le BTP à Paris et il vit à 200 km au nord de la France.
01:18:50 Il dit "je ne sais tellement pas", pour des raisons d'argent, sinon il habiterait Paris,
01:18:53 "je ne sais tellement pas si mon train va arriver à l'heure pour rentrer à la maison le soir
01:18:56 que tous les matins je pars avec mon sac de sport dans le BTP, j'ai un caleçon et un pyjama".
01:19:00 Je vais vous dire, c'est le Tiramonde en fait. Pardonnez-moi de le dire comme ça, mais c'est vrai.
01:19:05 C'est la tiramondisation de la France. Je suis désolé de vous dire comme ça,
01:19:08 parce qu'en fait tout a bien marché en France jusqu'en 81 pour faire ça.
01:19:12 - C'est pas du tout politique votre polémique.
01:19:16 - A grand trait, c'est-à-dire qu'on a inventé des choses merveilleuses, du Concorde, du TGV, tout.
01:19:22 A grand trait, et depuis 80, on a commencé boum, boum, boum.
01:19:29 - Vous, les 35 heures, votre ami et aides, les 65 ans de travail, l'état d'esprit de ce pays.
01:19:33 - Mais non, vous mélangez tout.
01:19:35 - Oui, effectivement, c'est parce qu'il faut tout mélanger. On a inventé le ministère du temps libre.
01:19:40 - Ce qu'on est en train de dire, c'est qu'on a mis l'argent sur les métropoles.
01:19:45 Et que cette France périphérique que vous décrivez a été complètement abandonnée par l'État.
01:19:51 - C'est France Stratégie qui dit la semaine dernière, la classe moyenne ce sont les villes moyennes.
01:19:56 C'est pas moi qui le dit, c'est France Stratégie la semaine dernière.
01:19:59 Après, il n'y a pas que la France périphérique, et je vais vous dire une chose, là aussi allant encore un peu plus loin,
01:20:02 je pense que la France périphérique, elle est parfois même dans notre rue.
01:20:05 C'est-à-dire qu'on est presque tous la périphérie de quelque chose aujourd'hui.
01:20:08 - Mais vous avez parfaitement raison, et en fait c'est effrayant.
01:20:10 Tu te balades en France, je ne vais pas citer de ville, mais c'est effrayant.
01:20:15 Tu vois des rues entières, avec des magasins à louer, tu vois des gens qui sont là, dans la rue, etc.
01:20:23 C'est effrayant ce qui est devenu.
01:20:25 - Et ce déséquilibre entre les métropoles et ce qui est hors métropole est extrêmement frappant.
01:20:32 - Oui, la région St-Louis-Denis, par exemple, c'est pas un des exemples.
01:20:35 - Les métropoles, je veux dire, aller dans Paris, aller dans Cercle d'Incarcadine...
01:20:37 - Regardez l'évolution de Bordeaux.
01:20:40 Le centre-ville sous-Jupé devient un truc vraiment extrêmement accueillant, sympathique, très cher,
01:20:48 mais où il y a plein de Parisiens qui vont.
01:20:50 Vous sortez de Bordeaux, vous allez dans la périphérie de Bordeaux, c'est le médoc, c'est en perdition.
01:20:55 - Bon, c'est quand même une responsabilité politique, Pascal.
01:20:59 - Merci, Georges.
01:21:00 - Sur les petits hommes gris, toujours.
01:21:02 Les petits hommes gris, ils sont aux ordres.
01:21:04 - Mais les petits hommes gris, ils ont pris le pouvoir depuis 40 ans, je veux dire, et vous le savez bien.
01:21:09 - On les a laissés prendre.
01:21:10 - Oui, oui.
01:21:11 - Georges a 100% raison.
01:21:12 - Bon, allez, sommeil à la midi, on est très en retard.
01:21:14 Mais c'est un plaisir.
01:21:15 - C'est préparé, là.
01:21:16 - Merci.
01:21:17 - Il faut que vous reveniez.
01:21:18 Franchement, ça va bien, tes gens ?
01:21:19 - Ça va bien, c'est une belle maison.
01:21:20 - Oui, je suis d'accord.
01:21:21 - On a la chance de bosser sereinement quand on est reporter, ce qui est une chance.
01:21:25 Et donc, je salue cette maison, je l'adore.
01:21:27 - Mais je suis d'accord avec vous, c'est une maison qui a beaucoup de moyens, finalement, et qui fait du reportage.
01:21:31 Et donc, on salue tous nos confrères.
01:21:33 Stéphane Demestre, Mathieu Dupont, qui doit être encore dans la maison.
01:21:38 Martin Zara, que j'ai connu dans une autre vie.
01:21:41 Sommeil à la midi.
01:21:46 L'armée israélienne fait état de dizaines de membres du Hamas tués dans la nuit à Gaza.
01:21:51 Tzahal précise que les terroristes s'étaient barricadés dans des bâtiments et des tunnels et avaient tenté de les attaquer.
01:21:58 Un avion de combat a visé un bâtiment avec, nous citent, plus de 20 terroristes du Hamas à l'intérieur.
01:22:03 48 morts et 6 disparus après le passage d'Otis au Mexique.
01:22:07 L'ouragan de Force 5 a particulièrement dévasté Acapulco.
01:22:11 Station balnéaire de plus de 780 000 habitants qui vivent essentiellement du tourisme.
01:22:16 Des magasins et des supermarchés ont par ailleurs été pillés dans l'attente des secours.
01:22:21 Et puis, Elisabeth Borne face à deux nouvelles motions de censure dans le cadre du budget de la Sécurité sociale.
01:22:27 L'examen des motions déposées par la gauche et le RN devrait démarrer à partir de 15h.
01:22:32 Des motions sans grande chance de succès d'être adoptées.
01:22:36 - Moi j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre de François-Xavier Ménage, "Ça crague".
01:22:40 On parlait d'Angoulême et si l'on parlait du grand emplacement des mètres carrés,
01:22:44 Saint-Brieuc est devenu l'exemple type de ces communes de taille moyenne
01:22:47 où le centre-ville est incapable de conserver ses commerces de proximité.
01:22:50 Sur place, jusqu'à un tiers des boutiques a tiré le rideau.
01:22:53 Alors qu'aux alentours, les galeries commerciales sont plus que jamais incontournables.
01:22:56 Ça n'amuse personne mais ça convient à beaucoup.
01:22:58 Au début des années 80, Saint-Brieuc était à la moitié...
01:23:00 C'est une merveilleuse ville Saint-Brieuc.
01:23:02 - Sublime, oui.
01:23:03 - Vraiment, vous venez de Bretagne, vous êtes né à Pleuermel.
01:23:06 - Pleuermel, oui.
01:23:07 - Donc vous avez vraiment toutes les qualités.
01:23:09 Mais c'est vrai que ça nous fait de la peine.
01:23:13 La vérité c'est que les enfants nés dans les années 60, ce qui n'est pas votre cas,
01:23:18 aujourd'hui ils ont beaucoup de peine sur ce qui est ce pays.
01:23:21 C'est ça la réalité.
01:23:22 Ils ont beaucoup de peine et ils se disent, est-ce qu'il y a encore un espoir ?
01:23:26 C'est bien que l'espérance doit être au cœur de la chrétienté, certes,
01:23:31 mais aussi de nos cœurs.
01:23:32 - Je crois que c'est des personnes qui continuent à avoir l'espoir,
01:23:35 y compris quand c'est vraiment très dur tout ce qu'elles portent sur les épaules.
01:23:38 C'est quand même un carburant aujourd'hui qui existe en France.
01:23:40 Parce qu'après, il y a aussi une France qui va bien, évidemment.
01:23:43 - Oui, je suis d'accord.
01:23:44 - Mais ce qui est un petit peu embêtant, c'est qu'on aurait besoin de se nourrir
01:23:49 un petit peu davantage aussi de ceux qui vont bien et qui fonctionnent bien.
01:23:52 - Ce n'est pas le risque.
01:23:53 La France qui va bien, on en fait partie ici.
01:23:55 Elle n'a pas de soucis, cette France qui va bien,
01:23:57 elle habite dans des beaux quartiers,
01:23:58 elle va en vacances dans des jolies stations balnéaires,
01:24:02 elle n'a pas de soucis.
01:24:03 Mais évidemment, pour que tout le tissu social tienne,
01:24:07 il faut penser aux gens qui vont mal.
01:24:08 - Il faut du tissu déjà.
01:24:09 - Exactement.
01:24:10 - Il faut du fil.
01:24:11 - Bien sûr, vous avez parfaitement raison.
01:24:12 Merci François-Xavier.
01:24:14 Vraiment, c'était un plaisir d'être avec nous ce matin.
01:24:18 Nicolas Baillet était à la réalisation,
01:24:20 Dominique Rémond était à la vision.
01:24:21 Merci à Amanda qui était au son.
01:24:22 Merci à Marine Lanson qui était en pleine forme avec cette nouvelle heure.
01:24:26 Je me disais tout à l'heure, j'aime l'heure d'hiver.
01:24:28 Voilà.
01:24:29 Et Benoît Bouteille qui était là également.
01:24:31 Toutes ses émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:34 Et demain, on fera peut-être cette semaine un grand dossier sur les rêves.
01:24:38 Parce que c'est assez intéressant de voir ce que veulent dire les rêves.
01:24:43 - C'est votre dérive crudienne.
01:24:46 - Je reviens au Morandini dans une seconde.
01:24:48 Bon.
01:24:49 Merci.

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