Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 - Bonjour à tous et heureux de vous retrouver.
00:00:03 Bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:05 Éric Dupond-Moretti vit dans un monde parallèle.
00:00:08 Éric Dupond-Moretti pense que nous sommes en 1984.
00:00:11 Hier, il a expliqué que le Rassemblement National était composé de Gudards, d'identitaires
00:00:17 et de nazillons.
00:00:18 Éric Dupond-Moretti m'a rappelé Jean Poprenne qui avait quitté un plateau de télévision
00:00:23 animé par Feu Jean Lanzi et Feu Pierre-Luc Séguillon parce qu'il refusait d'échanger
00:00:27 avec Jean-Marie Le Pen.
00:00:29 C'était en 1984, il y a 40 ans.
00:00:31 Serge Klarsfeld, pour qui le nazisme signifie tout autre chose qu'Éric Dupond-Moretti,
00:00:37 s'est réjoui il y a quelques jours de la présence du Rassemblement National à la
00:00:40 manifestation contre l'antisémitisme.
00:00:43 Beaucoup de Juifs français pensent, à tort ou à raison, que le RN les défend mieux
00:00:47 que cette gauche perdue prête à vendre les Français et la France aux islamistes.
00:00:52 La macronie sur ce point, comme sur tant d'autres, est incohérente.
00:00:56 Emmanuel Macron avait estimé que le combat contre le RN ne passait plus par des arguments
00:01:01 moraux après que la première ministre eut dénoncé le mouvement de Marine Le Pen, héritier
00:01:07 de Pétain, c'était au mois de juin dernier.
00:01:09 Il suffisait de voir d'ailleurs le sourire goguenard de Madame Borne pour comprendre
00:01:14 qu'elle buvait hier les paroles d'Éric Dupond-Moretti.
00:01:18 Pauvre gouvernement, incapable de prendre la mesure des fractures du pays et de faire,
00:01:24 hier, de la basse politique.
00:01:26 Si demain Marine Le Pen arrive au pouvoir, elle pourra remercier Éric Dupond-Moretti,
00:01:31 Élisabeth Borne et tant d'autres qui, par aveuglement, par déni, par inefficacité,
00:01:37 l'auront mis à l'Élysée.
00:01:39 Il est 9h, sommeil à l'abidi.
00:01:41 Sixième jour de trêve entre Israël et le Hamas et dans le même temps, les médiateurs
00:01:49 internationaux multiplient les efforts pour obtenir un cessez-le-feu durable.
00:01:53 L'accord de trêve a déjà permis la libération de 60 otages israéliens et de 180 palestiniens.
00:02:00 Comme chaque année, les tarifs des péages vont augmenter.
00:02:03 Dès le 1er février 2024, une hausse inférieure à 3%, promet le ministre délégué aux transports,
00:02:09 Clément Borne.
00:02:10 Pour l'année 2023, l'augmentation était de 4,75%, conséquence directe de l'inflation galopante.
00:02:17 Et puis, je dois remercier le public qui nous a poussés.
00:02:21 Ce sont les mots de l'entraîneur Louis-Henri Quay à l'issue du match PSG-Newcastle.
00:02:25 Le club parisien a arraché le nul dans les derniers instants de la rencontre grâce à
00:02:29 un pénalty à la 98e minute, ce qui a permis à Kylian Mbappé de ramener le score à un
00:02:35 part.
00:02:36 Éric Nolot, Dominique Jameis, Virginie Giraud, Georges Fenech, Gautier Lebret et Noémie
00:02:44 Schultz.
00:02:45 Merci d'être avec nous.
00:02:47 Merci également à Laurence Ferrari et à Eliott Deval qui ont été parfaits.
00:02:51 Qui se souvient encore de Jean Pauprène, SIC, Transit, Gloria Mundi ?
00:02:56 L'ancien maire de Mézieux.
00:02:58 Exactement.
00:02:59 Mais il avait quitté en 1984 et manifestement, Éric Dupond-Moretti est sur la même ligne.
00:03:03 On va en parler justement d'Éric Dupond-Moretti avec vous parce que c'est aujourd'hui.
00:03:07 Alors, à ma grande surprise, rien n'a fuité.
00:03:10 Non, mais en même temps, vous pensiez que ça pouvait sortir dans la presse.
00:03:15 Qui prendrait le risque aujourd'hui d'annoncer à l'avance une décision de justice ?
00:03:19 Écoutez, alors franchement, qu'un secret soit...
00:03:21 La décision a été prise, on est d'accord.
00:03:23 Le secret du délibéré est quand même un secret inscrit dans la loi.
00:03:28 Vraiment, c'est...
00:03:29 Combien de personnes savent aujourd'hui la sanction ?
00:03:31 Les 15 juges qui ont participé au délibéré.
00:03:35 Écoutez, qu'un secret soit gardé en France quand 15 personnes sont au courant, je vous
00:03:41 assure.
00:03:42 Je veux croire qu'il y a peut-être des gens qui sont au courant de la décision, mais
00:03:46 qu'aujourd'hui, personne ne prend le risque de la rendre publique.
00:03:49 Mais question subsidiaire, est-ce que M. Dupond-Moretti connaît la décision, lui ?
00:03:53 Je ne sais pas.
00:03:54 Normalement, non.
00:03:55 Normalement, non.
00:03:56 C'était peut-être son chant du signe, son testament politique.
00:03:58 Alors, on peut tout dire.
00:04:00 Ou au contraire, a-t-il choisi parce qu'il sait qu'il peut rester ?
00:04:05 Et ça lui a donné confiance, tout est possible.
00:04:09 Ce qui est sûr, c'est que même si un parlementaire m'avait dit "je vous donne la décision",
00:04:18 ce qui n'a pas été le cas, je ne serais pas venue vous dire "je vais vous annoncer
00:04:22 en avant-première la décision qui sera rendue à 15h".
00:04:24 Je suis absolument d'accord avec vous, mais généralement, ça peut filtrer.
00:04:27 Il y a des indiscrétions, on sait un peu les choses.
00:04:31 Et là, silence.
00:04:32 Est-ce que M. Dupond-Moretti a une idée du sens de la décision ? Je ne sais pas.
00:04:36 En tout cas, s'il est relaxé, c'est la fin définitivement de la fameuse jurisprudence
00:04:44 baladure.
00:04:45 Quand un ministre est mis en examen, il doit démissionner.
00:04:47 Et là-dessus, moi j'avoue, je m'en réjouirais.
00:04:51 Mais c'était déjà la fin.
00:04:53 La règle avait déjà changé pour M. Dupond-Moretti, il était mis en examen.
00:04:55 Cette jurisprudence, elle a expiré depuis longtemps.
00:04:58 Là, c'est savoir s'il est condamné ou non.
00:05:00 Si en plus, il reste, s'il est condamné, alors là, la jurisprudence sera encore différente.
00:05:03 L'Elysée n'a jamais donné sa position formelle.
00:05:06 Elisabeth Borne l'a fait, mais pas Macron.
00:05:10 Bonjour Pascal.
00:05:11 Bonjour, j'ai écouté Laurence qui disait que quand je ne suis pas là, vous avez plus
00:05:15 le temps de parole, mais finalement, ce n'est pas forcément pour dire des choses…
00:05:19 Non, mais je veux dire, il a raison Gauthier.
00:05:23 Il a raison Gauthier, c'était déjà le cas.
00:05:27 Pas vraiment.
00:05:28 Par contre, je vous félicite parce que vous avez eu un prix.
00:05:29 Comment ça, pas vraiment ? J'ai été mis en examen ?
00:05:30 J'ai eu un prix, oui.
00:05:31 Je suis très heureux de l'avoir eu, le prix du Sénat.
00:05:34 Le prix de Garefort.
00:05:35 Le livre sur l'ensauvagement.
00:05:36 Qui se souvient encore d'Edgar Fort ?
00:05:37 Ah bah si, quand même.
00:05:38 Plus que de son coprène, quand même.
00:05:39 Mais je vous assure, qui se souvient d'Edgar Fort ?
00:05:43 D'ailleurs, qui était un président de l'Assemblée nationale extraordinaire et
00:05:48 une intelligence hors normes.
00:05:49 Et ses formules.
00:05:50 Exactement.
00:05:51 Ce n'est pas la girouette à journe, c'est…
00:05:54 Par exemple, entre autres.
00:05:56 Ça c'est imbattable.
00:05:57 Bon, c'est imbattable.
00:05:58 Bon, pardonnez-moi, on referme la parenthèse.
00:06:01 Donc, qu'est-ce qui se passe ?
00:06:02 La décision.
00:06:03 Alors là, pourquoi ils se retrouvent à 9h ce matin pour ne l'annoncer qu'à 15h ?
00:06:07 Donc, la décision, elle a été prise, ils se sont retrouvés dans la foulée des débats.
00:06:10 Ils ont délibéré.
00:06:11 Et après, pourquoi ça a pris autant de temps ? Presque deux semaines.
00:06:13 Parce qu'il a fallu rédiger la décision.
00:06:15 Ça, c'est le président de la CGR qui a rédigé cette décision.
00:06:18 Et ils se réunissent une dernière fois ce matin pour soumettre justement cette décision
00:06:23 motivée, rédigée aux parlementaires.
00:06:26 Et donc, à 15h, nous serons tous présents.
00:06:29 Ça prendra quelle forme, qui va l'annoncer ?
00:06:31 Le président de la CGR.
00:06:32 Alors, on ne sait jamais.
00:06:34 C'est où ?
00:06:35 À l'ancien palais de justice, première chambre civile, là où se sont tenus les débats.
00:06:40 Bon, s'il est condamné, on sait s'il reste, s'il reste pas, on n'en sait rien.
00:06:43 Ça, vous verrez plutôt avec Ottier Lebret.
00:06:45 Elisabeth Borne avait dit très clairement.
00:06:47 Elle était goguenard hier, on va la voir goguenard.
00:06:49 Oui, c'est là.
00:06:50 Incroyable.
00:06:51 Dans la séquence d'hier, ce qui est le plus frappant.
00:06:52 D'abord, je ne savais pas qu'elle était capable de rire, Mme Borne.
00:06:55 Donc déjà, ça m'a fait plaisir pour elle.
00:06:57 C'est-à-dire qu'elle est capable.
00:06:58 Ça fait du bien ce petit repos.
00:07:00 Pour revenir en forme, c'est bien.
00:07:01 Ça m'a fait du bien de voir qu'elle est capable de sourire.
00:07:03 Mais ce qui la sourit le plus, c'est quand on le traite le FN nazi.
00:07:06 Et après, il faut dire aussi qu'elle a souri parce qu'après, il s'en prend à la France insoumise.
00:07:09 Et là, elle s'est dit, il va vider complètement l'hémicycle, les règles du paupoir.
00:07:12 Oui, et elle sourit avant, je pense.
00:07:13 Elle sourit avant.
00:07:14 C'est vrai.
00:07:15 Bon, alors, elle avait dit très clairement, si le garde des Sceaux est condamné, il doit démissionner.
00:07:18 Problème, on n'a jamais eu la confirmation de l'Élysée.
00:07:21 Et vu qu'ils ont changé la jurisprudence, parce que c'était déjà le cas, on peut parler aussi d'Olivier Dussopt sur la mise en examen.
00:07:26 Quand on est mis en examen dans ce gouvernement, on n'est pas obligé de le quitter.
00:07:29 Quand on est condamné, est-ce qu'on le quitte ?
00:07:31 Non, ce serait intenable.
00:07:32 Ce serait intenable, évidemment.
00:07:33 Pas sûr, pas sûr, pas sûr avec Emmanuel Macron.
00:07:37 Pas sûr.
00:07:38 Soyons prudents, mais ce serait vraiment scandaleux, en fait.
00:07:40 Bien sûr.
00:07:41 Les précédents avaient démissionné, nous, franchement, ça irait au mieux.
00:07:44 Mais là, pour le coup, on...
00:07:46 On avait dit que c'était une jurisprudence, c'est une jurisprudence qui n'est pas inscrite dans le droit.
00:07:51 C'était une coutume.
00:07:52 Ni dans le marbre.
00:07:53 Coutume.
00:07:54 Bon, 15h, Noémie.
00:07:56 Il peut aussi être relaxé.
00:07:58 C'est une décision prise par une juridiction hybride, donc c'est très difficile de...
00:08:04 On rappelle le réquisitoire.
00:08:07 Un an de prison avec sursis, et l'avocat général avait laissé aux parlementaires le soin de décider si ça s'accompagnait de l'interdiction d'exercer une fonction publique.
00:08:15 Normalement, il y a une peine complémentaire.
00:08:17 Une fonction publique, par exemple, il pourrait être aussi interdit d'être avocat ?
00:08:20 Non, non, fonction publique.
00:08:22 Oui, d'accord.
00:08:23 L'éligibilité.
00:08:24 Les droits civiques.
00:08:25 Ils avaient parlé de l'interdiction d'exercer une fonction publique.
00:08:28 Parce que là, il n'est pas élu, Éric Dubon-Moretti.
00:08:30 Non.
00:08:31 Bon, restez avec nous, bien sûr.
00:08:32 Et voyez cette séquence de l'Assemblée nationale hier qui est assez étonnante, effectivement,
00:08:36 parce que c'est de mettre le feu, comme ça, en expliquant que le Rassemblement national,
00:08:44 il y a des nazillons, des gudards et des identitaires.
00:08:47 Je ne sais pas si c'est la bonne stratégie, en tout cas, ce n'est pas une stratégie qui est efficace depuis 40 ans.
00:08:51 C'est de la petite poloche, pour reprendre son expression.
00:08:54 Bon, écoutons cette séquence et voyez, alors,
00:09:00 Mme Borne n'a jamais été aussi heureuse qu'hier à l'Assemblée nationale.
00:09:04 C'est vrai, elle a été contente.
00:09:07 Elle fume toujours, d'ailleurs, à l'Assemblée nationale ?
00:09:09 En tout cas, ça sera interdit. Aurélien Rousseau va interdire la cigarette sur les plages,
00:09:12 mais il ne va pas visiblement interdire la vapoteuse de la Première ministre à l'Assemblée.
00:09:15 Elle a le droit. Bon, allons-y. Écoutons.
00:09:18 Vous êtes en forme.
00:09:19 En réalité, votre indécente démagogie fait que vous n'avez pas voulu entendre les mots du grand-père du petit Thomas.
00:09:31 Vous préférez en réalité opposer la France rurale et tranquille, catholique et blanche à la France des cités,
00:09:40 la France des Mohamed, des Mouloud et des Rachid.
00:09:45 Je pense aussi, moi, aux Français, à nos compatriotes, aux Français de préférence,
00:09:49 qui vivent dans nos quartiers, dans les cités, et qui ne méritent pas de lire sur les murs "morts aux Arabes".
00:09:56 Nos frères juifs ont peur. Nos frères musulmans ont peur aussi.
00:10:02 Vos propos sont incendiaires et ils amènent dans la rue les militants de l'ultra-droite,
00:10:08 qui sont bien plus proches de vous que de moi.
00:10:11 Pour être crédible, faites le ménage.
00:10:14 Chassez de vos rangs les gudards, les identitaires, les nazions, les racistes, les antisémites,
00:10:22 qui sont en réalité planqués dans vos officines économiques
00:10:27 et qui viennent sévèrement d'être condamnés par la Cour d'appel de Paris.
00:10:33 Mais les Français ne sont pas dupes.
00:10:35 Vous ne réussirez pas votre entreprise malsaine.
00:10:38 Vous êtes le miroir inversé de l'extrême gauche en réalité.
00:10:43 Voyez-vous, eux, ils nous font croire que nous détestons les musulmans.
00:10:48 Et vous qui n'êtes plus là, vous faites croire que les Blancs sont menacés.
00:10:53 Personne n'est nu.
00:10:55 C'est invraisemblable quand même de mettre de l'huile sur le feu dans une société qui est déjà fracturée.
00:11:00 Il me semble que ce n'est pas convenable.
00:11:03 Je suis frappé par le fait qu'Éric Dupond-Moretti, qui prouve là son éloquence,
00:11:09 a en France des frères musulmans, des frères juifs, mais pas de frères chrétiens.
00:11:15 C'est curieux.
00:11:17 Vous avez parfaitement raison.
00:11:19 Il cite également les prénoms tout d'un coup.
00:11:22 Ça devient un thème, les prénoms.
00:11:25 Il y a tout en fait ce que les Français rejettent.
00:11:28 Lui, il est allé à une élection, il a pris une tôle.
00:11:32 C'est ça la vérité, M. Dupond-Moretti.
00:11:35 Qu'il aille se présenter, M. Dupond-Moretti, il ne fera peut-être même pas 5%.
00:11:39 Quelle raison selon vous avait Mme Borne de rire comme cela ?
00:11:43 Est-ce qu'elle le voyait à la peine ou est-ce qu'elle se rappelait qu'elle avait été tensée elle-même
00:11:48 pour être anachronique vis-à-vis du RN et de voir M. Dupond-Moretti lui succéder dans ce rôle ?
00:11:56 C'est terrible parce que vous l'avez dit tout à l'heure, c'est une stratégie qui ne marche pas
00:12:00 et qui au contraire produit exactement les effets inverses.
00:12:03 M. Moretti parle et à chaque sondage, le RN est un peu plus haut.
00:12:07 Quant au signe d'égalité entre l'hostilité envers les musulmans et les juifs,
00:12:11 à l'heure actuelle, je trouve cela scandaleux.
00:12:13 On ne peut pas mettre sur un pied d'égalité des actes antisémites par centaines
00:12:17 et une descente d'ultra-droite que je condamne et qui sera condamnée par la justice,
00:12:20 peut-être jusqu'à la dissolution.
00:12:22 Déjà, elle a été condamnée par la justice, il y a eu des mandats de dépôt.
00:12:25 Ce n'est pas du tout la même chose.
00:12:27 Elle a été d'ailleurs fortement condamnée par la justice.
00:12:31 Oui, mais moi je n'entre même pas dans ce débat.
00:12:32 Et la commission immédiate n'a pas posé de problème.
00:12:35 Oui, mais tant mieux.
00:12:36 Là, il fallait vraiment, manifestement...
00:12:39 Oui, mais il faut le dire aussi avec force.
00:12:41 Ce que je veux dire, c'est que personne n'est dupe de ce qui se passe en France.
00:12:44 Entre la justice, les médias qui sont idéologisés, ça commence à faire beaucoup.
00:12:47 Non, mais c'est vrai.
00:12:48 Je suis désolé de tout le dire comme ça.
00:12:49 Donc les gens, ils comprennent bien le message.
00:12:51 Ils ont bien compris.
00:12:52 Ils ne sont pas du tout sur cette ligne-là.
00:12:53 Et rendez-vous aux prochaines élections.
00:12:56 Ce qui n'empêche, parce que là, de condamner avec force ultra-droite...
00:12:59 Regardez la différence de traitement entre les condamnés de Sainte-Soline
00:13:01 qui ont tous pris du sursis.
00:13:03 Mais bien sûr, alors que là, il y a des actes d'une violence extrême.
00:13:05 Mais bien sûr.
00:13:06 Et ceux de Rondon-sur-Isère qui sont condamnables, certes.
00:13:09 Mais eux, ils sont allés et cassent prison tout de suite.
00:13:11 Non, mais c'est tout un système qui dysfonctionne.
00:13:12 Il y a peut-être moins de poids de mesure.
00:13:13 Absolument.
00:13:14 Je suis content que ce soit un magistrat qui le dise.
00:13:18 Parce qu'effectivement, il y a un tel décalage.
00:13:21 En fait, Crépole, c'est une déflagration dans l'opinion publique.
00:13:25 C'est une déflagration.
00:13:26 Et tout ce qui suit est une déflagration.
00:13:28 Ce que dit M. Dupond-Moretti, la justice française, c'est une déflagration.
00:13:33 Tu comprends aujourd'hui que la bataille culturelle, elle va être rude.
00:13:36 Elle va être très rude.
00:13:37 Parce que magistrat plus média, on parlera tout à l'heure de Patrick Cohen.
00:13:40 Ça fait beaucoup.
00:13:42 Oui, je voulais juste te dire, le plus choquant, à mon avis,
00:13:44 dans la prise de parole d'Éric Dupond-Moretti,
00:13:46 c'est qu'il invoque le grand-père de Thomas pour lui donner raison.
00:13:50 Le grand-père de Thomas qui a pris la parole au funérail de son petit-fils
00:13:53 et qui n'a absolument pas fait de la politique comme essaye de le faire croire.
00:13:56 Éric Dupond-Moretti, elle est là, la vraie récupération politique.
00:13:59 Écoutons Marine Le Pen, parce que Marine Le Pen a décidé de porter plainte.
00:14:02 Alors je ne sais pas, comment on peut porter plainte sur ce que dit un ministre ?
00:14:07 L'immunité ne s'applique pas là pour le ministre.
00:14:10 Donc ce qu'il a dit peut tomber effectivement sous le mur.
00:14:12 Mais sur quoi ?
00:14:13 Sur le fait qu'il ait donc accusé le RN d'avoir dans ses rangs des nazis.
00:14:20 C'est quand même diffamatoire.
00:14:21 Il peut porter plainte pour diffamation et injure publique.
00:14:24 Le risque ou la chance que ça aboutit, c'est quand même très maigre.
00:14:28 Donc s'il est relaxé cet après-midi, il retournera à la chambre.
00:14:31 Ça montre ce qu'on nous dit également du chef.
00:14:37 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron, il est chef de rien du tout.
00:14:41 C'est-à-dire qu'il est incapable de dire des choses et que sa majorité l'écoute.
00:14:48 Ce qu'il avait dit, on ne peut pas le diaboliser.
00:14:50 C'est ce qu'il dit. Donc manifestement, personne ne l'écoute.
00:14:53 Il parle, même dans son gouvernement, on ne l'écoute plus.
00:14:56 Mais Pascal, c'est la même élection du second mandat.
00:14:58 Voilà. C'est fini déjà.
00:15:01 Ça n'aurait pas existé pendant le premier mandat.
00:15:04 Ou alors on considère que c'est du biarrage.
00:15:08 Ce n'est pas parce qu'il y a plainte, que Georges a procès devant la CIGR par contre.
00:15:12 La plainte ne m'a pas donné le lieu à un procès.
00:15:14 Ils n'ont pas encore compris que leurs argumentations contre le Front National,
00:15:19 puis le Rassemblement National, le servent.
00:15:22 C'est hallucinant.
00:15:24 Je suis d'accord avec vous.
00:15:25 Écoutons Marine Le Pen qui porte la plainte.
00:15:28 Le ministre de la Justice oublie que lorsqu'il insulte les représentants du peuple,
00:15:32 que sont les députés du Rassemblement National, il insulte des millions de Français.
00:15:37 Nous avons donc décidé de ne plus laisser passer cela.
00:15:40 Nous avons donc non seulement quitté l'hémicycle,
00:15:42 mais nous allons déposer devant la Cour de justice une plainte
00:15:49 pour que le ministre s'explique de ses injures et accessoirement de ses diffamations.
00:15:57 Écoutons Yannick Jadot qui a pris la parole ce matin
00:16:00 et qui a pris la parole sur le dossier de la Cour de justice de la République.
00:16:04 S'il est condamné, il faut évidemment qu'il quitte la place Beauvau.
00:16:08 On est déjà dans une situation lunaire de sa présence en même temps
00:16:12 comme garde d'Essoe et comme personne mise en examen devant la Cour de justice de la République.
00:16:20 Évidemment, s'il est condamné, il doit partir.
00:16:22 On a besoin d'exemplarité en politique.
00:16:25 On a surtout besoin d'exemplarité de ceux qui parlent.
00:16:28 La place Beauvau, c'est le ministre de l'Intérieur, Yannick Jadot.
00:16:30 C'est la place Vendôme.
00:16:32 Mais c'est déprimant.
00:16:36 Je ne peux pas vous dire que je vais repartir.
00:16:39 C'est déprimant.
00:16:42 Pascal Juste, une précision que je me suis effectivement trompée tout à l'heure.
00:16:46 Georges avait raison.
00:16:48 Il a pris la confiance.
00:16:51 Il a pris la confiance.
00:16:53 Le prix est de plus que Georges.
00:16:56 Un an de prison avec sursis et la peine complémentaire d'inéligibilité.
00:17:00 Normalement, le prononcer est obligatoire à indiquer l'avocat général.
00:17:03 En disant aux parlementaires, vous pouvez décider de l'en dispenser.
00:17:06 J'en m'en remets à votre décision.
00:17:08 On sera tout à l'heure d'ailleurs avec un...
00:17:11 Parce qu'on va parler de Crépole maintenant.
00:17:13 Quand je vous dis que c'est une déflagration, parce que la parole se libère,
00:17:16 on va être avec un gérant de boîte de nuit qui raconte son quotidien
00:17:19 et qui, au milieu de la nuit,
00:17:22 parfois vient perturber les soirées qu'il organise.
00:17:25 Mais avant ça, je voulais qu'on écoute le sujet de Michael Dos Santos
00:17:29 avec la mère de Crépole, qui a pris la parole
00:17:32 pour que le...
00:17:35 Comment dire ?
00:17:38 Le racisme soit reconnu.
00:17:40 Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
00:17:42 Ce qui est absolument aberrant.
00:17:44 - C'est la demande de la famille. - Bien sûr.
00:17:46 C'est la demande de la famille.
00:17:48 Le racisme n'est pas retenu parce que peut-être ça ennuie.
00:17:51 - Malgré les témoignages nombreux et concordants.
00:17:54 - Neuf. - Mais semble-t-il.
00:17:56 - Neuf sur plus d'une centaine. - Dans deux rétractés.
00:17:59 - Il en reste sept. - Pardonnez-moi.
00:18:02 Neuf sur plus d'une centaine.
00:18:05 Les 90 autres n'ont pas entendu.
00:18:08 - D'habitude, on prend moins de précautions.
00:18:11 - Les 90 autres n'ont pas entendu. Pourquoi vous dites neuf sur une centaine ?
00:18:14 - Je précise. C'est ce que dit le procureur de la République dans son communiqué.
00:18:17 - Oui, mais ce n'est pas parce que d'autres n'ont pas entendu
00:18:20 que ceux qui ont entendu mentent. Ça n'a pas de sens.
00:18:23 - Je sais. - Oui, mais vous savez.
00:18:26 - C'est important de préciser que ce n'est pas neuf sur neuf personnes.
00:18:29 C'est neuf sur une centaine. Je ne dis pas que ça ne s'est pas produit.
00:18:31 - Je dis que ça s'est produit.
00:18:34 Puisqu'ils le disent.
00:18:37 J'entends ce que disent les témoins quand on a neuf.
00:18:40 - Je vous crois. - Je vous crois.
00:18:43 C'est bien ça qu'on nous dit.
00:18:46 - Comment expliquer que le parquet n'est pas retenu dans son dossier d'information ?
00:18:49 La connotation raciste. C'est ça la question.
00:18:52 - Comment expliquer ? Mystère. - À votre avis ?
00:18:55 - On a peur d'allumer des... - Ce n'était pas si mystérieux.
00:18:58 - On a peur de...
00:19:01 - Vous reconnaissez que le racisme anti-blanc existe.
00:19:04 - Vous l'avez déjà vu. Vous prononcez ou poursuiviez le racisme anti-blanc.
00:19:07 - C'est bien ce que je vous dis.
00:19:10 - Je ne l'ai jamais vu.
00:19:13 Mais il y a une crainte terrible de la justice, comme des politiques,
00:19:16 de faire ce constat qu'il y a un racisme anti-blanc.
00:19:19 Je ne l'ai jamais vu.
00:19:22 Dans le sens inverse, oui.
00:19:25 Mais anti-blanc, je ne l'ai jamais vu.
00:19:28 Écoutons le sujet de Michael Dos Santos
00:19:31 et la colère de la maire de Romain-sur-Isère.
00:19:34 - À ce stade de l'enquête, le procureur de la République
00:19:40 n'a pas retenu le mobile raciste pour l'attaque à Crépole.
00:19:43 Pourtant, les familles des victimes, dont celle de Thomas,
00:19:46 en semblent convaincues.
00:19:49 Une révélation faite hier par la maire de Romain-sur-Isère.
00:19:52 - La famille demande deux choses.
00:19:55 La première, c'est une fermeté sans appel de la justice.
00:19:58 Et la deuxième chose, c'est que le caractère raciste
00:20:01 qui a été manifesté par ces attaquants soit pris en compte.
00:20:04 - 10 jours après les faits, Marie-Hélène Thoraval
00:20:07 s'est également exprimée sur les agresseurs présumés.
00:20:10 La maire de Romain-sur-Isère regrette que leurs identités soient restées secrètes.
00:20:13 - Les prénoms ont circulé sur les réseaux
00:20:16 avant d'être confirmés par les autorités.
00:20:19 - Le fait de ne pas communiquer les prénoms plus tôt était indécent.
00:20:22 - Des suspects en grande partie originaires de l'un des quartiers
00:20:25 sensibles de sa ville, celui de la Monnaie.
00:20:28 Un lieu où, selon la maire, une poignée d'individus
00:20:31 a décidé de polluer la vie des habitants.
00:20:34 - Ils ont décidé de faire de ce quartier une zone de non-droit.
00:20:37 On a un ensemble d'individus qui sont issus de parents
00:20:40 qui étaient déjà délinquants.
00:20:43 - Un constat partagé par le secrétaire national du syndicat SGP Police.
00:20:46 - C'est un noyau de la voyoucratie locale
00:20:49 qui essaie de mettre la main sur un territoire
00:20:52 en faisant régner la violence, la peur.
00:20:55 C'est caillassage, on vous recevait des machines à laver, des boules de pétanque.
00:20:58 C'est une foule hostile.
00:21:01 - Pour remettre de l'ordre dans son quartier, la maire de Romain-sur-Isère
00:21:04 réclame une réponse pénale forte contre les agresseurs présumés de Crépole.
00:21:07 La fin de la culture de l'excuse.
00:21:10 - Ce qui était intéressant, c'est que Olivier Véran a parlé d'un basculement.
00:21:13 Lui-même n'était pas sur la ligne d'Eric Dupond-Moretti,
00:21:16 qui n'était pas sur la ligne d'Elisabeth Borne, qui n'est pas sur la ligne d'Emmanuel Macron.
00:21:19 C'est-à-dire que tu as une Macronie qui perd les...
00:21:22 - Olivier Véran parle de basculement après avoir dit quelques jours plus tôt
00:21:25 que l'ensauvagement, refusant de reprendre le terme de Gérald Darmanin sur l'ensauvagement.
00:21:28 Olivier Véran, ça dépend des jours.
00:21:31 - Virginie Giraud, qui n'a pas exprimé depuis le début de l'émission.
00:21:36 Je rappelle que vous venez régulièrement désormais à nous voir.
00:21:39 Vous êtes historienne. On va parler de Napoléon, qui a un succès là aussi.
00:21:42 C'est considérable. Et qui montre une nouvelle fois la différence
00:21:45 entre l'espace médiatique qui a condamné le film et le public.
00:21:48 - Alors, parce que dans l'espace médiatique, beaucoup d'historiens spécialistes
00:21:51 que je connais et que j'apprécie à titre personnel sont allés voir le film.
00:21:54 Et comme Napoléon est leur passion depuis des années,
00:21:58 forcément c'est très difficile de voir un film porté à l'écran
00:22:01 qui ne respecte pas la réalité historique.
00:22:03 Moi, j'ai souffert autant qu'eux au moment de Gladiator,
00:22:06 parce que je suis spécialiste de l'Antiquité.
00:22:08 - Mais il n'y a pas que ça, Virginie.
00:22:10 - Non, il n'y a pas que ça. - Il y a le rejet de Napoléon.
00:22:12 - Mais je pense que là où Ridley Scott a tapé juste,
00:22:15 parce que moi ça m'a fait un peu grincer des dents,
00:22:17 c'est quand il a dit "les Français ne s'aiment pas".
00:22:19 Et donc là, je me suis dit, là il touche quelque chose.
00:22:22 Et effectivement, le rejet de ce film, qui est un film à grand spectacle,
00:22:26 mais qui n'est pas un film historique à mon sens,
00:22:28 montre aussi que nous, on n'est pas capable de faire un film sur Napoléon.
00:22:31 On n'est pas capable de faire un grand casting, un grand film ou une grande série,
00:22:35 parce que ça mériterait même d'être une série qui...
00:22:37 - Il y en a eu une avec Christian Clavier.
00:22:39 - Oui, mais attends, j'étais en trop... - Il y a 30 ans.
00:22:41 Ce n'est pas que les Français ne s'aiment pas d'ailleurs,
00:22:43 je pense que les Français s'aiment bien,
00:22:44 c'est que les représentants de ceux qui sont au pouvoir ne s'aiment pas.
00:22:49 N'aiment pas la France.
00:22:51 C'est-à-dire que c'est ça le souci. Quoi, n'aiment pas la France ?
00:22:54 Ils ont un rapport.
00:22:56 L'espace médiatique ne cesse de culpabiliser les Français sur ce qu'ils sont.
00:23:01 - Mais dans la jeune génération, pour revenir à Napoléon,
00:23:03 chez les moins de 30 ans, les jeunes historiens ou les gens qui s'intéressent à Napoléon,
00:23:07 la première chose qui va être dit, c'est "Napoléon, c'est mal,
00:23:10 il était misogyne, il était raciste".
00:23:12 Et nous, on prend du temps à expliquer qu'un homme qui est né au XVIIIe siècle
00:23:16 ne peut pas voir le monde comme nous.
00:23:18 Il faut remettre les choses dans leur contexte.
00:23:19 - Et ça fait 50 ans que tu es dans une éducation nationale
00:23:21 qui t'explique que c'est un monstre.
00:23:23 Donc, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:23:25 Tout ça est logique, c'est toujours la même phrase.
00:23:27 Tu payes toutes les factures, sur Napoléon comme sur les autres.
00:23:30 - On peut considérer aussi que si on veut bien traiter ce sujet,
00:23:33 c'est un sujet intimidant.
00:23:36 - Mais il ne faut pas se laisser intimider, M. Jamais.
00:23:40 - Je ne me laisse pas intimider, Mme Giraud, je ne comprends pas très bien votre intervention.
00:23:43 - Vous dites que c'est un sujet intimidant.
00:23:45 - Oui, pas pour moi, pour les cinéastes.
00:23:47 - C'est ce que je dis, de manière générale, vous vous sentez visé.
00:23:50 Je dis qu'il ne faut pas se laisser intimider.
00:23:52 Mais je vous en prie, M. Jamais.
00:23:54 - Merci beaucoup, Mme Giraud.
00:23:55 Je suis un peu surpris.
00:23:57 - Mais ce n'était pas une méchance qu'elle vous disait.
00:24:01 Vous le prenez, vous montez tout de suite sur le pont d'Arcole.
00:24:05 - C'était pas très méchant.
00:24:07 - C'était pas très méchant ce qu'elle vous disait.
00:24:09 - Je crois que c'est un sujet intimidant et qui demande pour être traité.
00:24:13 - Mais il ne faut pas se laisser intimider.
00:24:15 - Quoi ?
00:24:17 - Il ne faut pas se laisser intimider.
00:24:19 - Vous n'aidez pas l'émission, là. Franchement.
00:24:21 - D'accord, d'accord.
00:24:23 - Je retire ma réaction.
00:24:25 - Allez, on marque une pause et je vous donne la parole.
00:24:27 - Juste une chose.
00:24:28 Il est question à l'heure actuelle d'un projet de cinéaste français
00:24:32 qui bénéficierait enfin d'un gros budget pour faire un grand film sur Napoléon.
00:24:36 - On l'a reçu.
00:24:38 - Quoi ?
00:24:39 - On ne l'a pas reçu.
00:24:41 - On a reçu une surreliance.
00:24:43 - Ce n'était pas méchant non plus, ce qu'il vous disait.
00:24:45 - Je crois qu'il est temps de faire une pause.
00:24:47 - Bon, allez. La pause.
00:24:49 - C'est surreliance, il travaille sur une série.
00:24:51 - La pause et on revient dans une seconde.
00:24:55 - C'est ce qu'il a dit.
00:24:57 - Oui, tout à fait.
00:24:59 - Noémie Choulle, je vais vous remercier, mais vous reviendrez dans quelques instants
00:25:02 pour nous parler de Monique Olivier et Xavier Roffeur qui est criminologue.
00:25:06 Va venir lui pour nous parler notamment de Crépole.
00:25:10 Avant cela, Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:25:13 - Le Hamas se dit prêt à prolonger la trêve de quatre jours.
00:25:19 C'est en tout cas ce qu'indique une source proche du mouvement.
00:25:22 Le Hamas est en mesure de libérer des prisonniers israéliens
00:25:26 qu'il retient avec d'autres mouvements de la résistance et d'autres parties
00:25:29 durant cette période dans le cadre de l'accord actuel
00:25:32 et aux mêmes conditions à affirmer cette même source.
00:25:36 Personnalité anonyme attendue aux obsèques de l'ex-maire de Lyon, Gérard Collomb,
00:25:42 la célébration présidée par l'archevêque Mgr Olivier de Germez
00:25:46 se tiendra à partir de 11h à la cathédrale Saint-Jean
00:25:49 en présence d'Emmanuel Macron et de la Première ministre Elisabeth Borne.
00:25:54 Et puis la perspective d'une grève à Noël sur le réseau SNCF s'éloigne.
00:25:58 Réunis en intersyndicales hier, les syndicats n'ont pas validé la proposition
00:26:03 à l'idée d'un mouvement social.
00:26:05 Pendant les fêtes de fin d'année, avait été agité par Sud Rail,
00:26:08 troisième syndicat du groupe pour, je cite,
00:26:10 "construire une puissante mobilisation exclusivement sur le sujet des salaires".
00:26:15 - Je salue M. Rofeur qui est avec nous, qui est criminologue
00:26:21 et qui va pouvoir intervenir bien sûr sur le profil de cette nouvelle violence,
00:26:25 notamment la très grande jeunesse de ces individus.
00:26:28 Mais avant ça, on va être en lien avec M. Lejarle,
00:26:32 qui est directeur d'un établissement de nuit à Rennes.
00:26:35 Bonjour et merci d'être avec nous.
00:26:37 Pourquoi je vous ai demandé de venir ?
00:26:39 Parce que je suis tombé sur une de vos séquences que vous avez posté sur Twitter.
00:26:43 C'est quoi notre métier de journaliste ?
00:26:45 C'est quoi au fond ?
00:26:46 C'est de témoigner de la réalité.
00:26:48 C'est aussi simple que ça.
00:26:49 Il se trouve qu'on est dans un pays aujourd'hui
00:26:52 où on ne témoigne plus d'une réalité parce qu'il y a des réalités qui dérangent.
00:26:55 Elles dérangent.
00:26:56 Donc M. Lejarle, ou Lejarle, d'ailleurs je ne sais pas si on dit Lejarle ou Lejarle.
00:27:02 - On dit Lejarle, Pascal.
00:27:04 - Legarle, alors que c'est un...
00:27:05 - Lejarle, on dit Lejarle.
00:27:07 - Lejarle. Bon.
00:27:08 Bonjour et merci. Vous êtes directeur d'un établissement de nuit à Rennes.
00:27:11 La réalité que vous vivez, elle n'est pas décrite dans l'espace médiatique
00:27:15 parce que, effectivement, pour des raisons idéologiques, on ne veut pas dire,
00:27:19 on ne veut pas entendre votre témoignage.
00:27:21 Alors avant de vous donner la parole,
00:27:23 on va écouter la séquence que vous avez postée sur Twitter
00:27:26 qui a fait que j'ai eu envie de vous écouter.
00:27:28 - Je suis blasé ce soir.
00:27:32 Obligé de faire venir la police trois fois.
00:27:35 Tu entends trois fois dans la même nuit
00:27:37 pour des petits ******* délinquants
00:27:39 qui foutent une zone à l'extérieur.
00:27:41 Tu vois ce soir,
00:27:42 et bien à plusieurs reprises, on a pensé à Crépole.
00:27:45 Et comment ça peut dégénérer en quelques secondes
00:27:47 lors des recalages.
00:27:48 Et encore une fois, tu vas râler.
00:27:50 Encore une fois, je t'entends dire et me parler de stigmatisation.
00:27:53 Mais ferme ta bouche.
00:27:54 Tu entends ce que je te dis ?
00:27:55 Ferme ta bouche.
00:27:56 Les gens en ont ras-le-bol.
00:27:58 C'est toujours les mêmes avec qui ça part en *******.
00:28:02 C'est toujours les mêmes.
00:28:03 On n'en peut plus, on est blasés.
00:28:05 On en a ras-le-bol de ces situations.
00:28:07 Ce soir encore, trois interpellations,
00:28:10 trois fois le même type d'individus.
00:28:13 On rentre plus de 1000 clients.
00:28:15 Qui fout le bordel aux abords de l'établissement ?
00:28:18 Les mêmes.
00:28:19 Si on n'intervient pas, ils défoncent les gens.
00:28:22 D'ailleurs, à 7h du matin, on avait fini notre service.
00:28:24 On entend des cris sur les extérieurs.
00:28:26 On sort pour voir qui on doit aller aider.
00:28:29 Quatre jeunes se font défoncer.
00:28:31 Si on n'arrive pas en urgence, il se passe quoi ?
00:28:34 Et bien il se passe un deuxième Thomas.
00:28:36 La même semaine, avec des familles endeuillées.
00:28:39 Monsieur Le Yarl, lorsque vous vous adressez,
00:28:42 quand j'ai vu la vidéo, je me dis,
00:28:44 mais à qui il s'adresse quand vous dites "ferme ta bouche" ?
00:28:47 À qui vous vous adressez ?
00:28:49 La problématique, c'est que je pose depuis à peu près un an
00:28:53 énormément de vidéos sur les faits.
00:28:55 Alors Pascal, pour remettre le cadre de cette soirée,
00:28:58 de cette matinée, parce qu'il était 8h quand j'ai posté cette vidéo,
00:29:01 où j'étais très énervé, très blasé,
00:29:03 c'est qu'à la base, quand je suis arrivé dans cet établissement
00:29:06 il y a trois ans, je me suis rendu compte que très facilement
00:29:09 on pouvait gérer aujourd'hui dans les établissements de nuit
00:29:12 les conflits, les bagarres, les problèmes.
00:29:14 C'est aujourd'hui devenu très rare en réalité
00:29:16 de voir les faits divers dans des établissements de nuit
00:29:19 parce que la méthodologie de travail a fait que partout en France,
00:29:22 ça s'est professionnalisé, c'est devenu très très structuré.
00:29:26 Le gros problème que je me suis rendu compte,
00:29:28 et ça fait 30 ans que je fais ces métiers-là dans le milieu de la nuit,
00:29:31 ça a été les extérieurs, où j'ai vu la différence
00:29:35 entre les années qui ont passé,
00:29:37 où la gestion des établissements à l'intérieur et les extérieurs.
00:29:40 Il se trouve que nous on se trouve en centre-ville,
00:29:42 et il y a trois établissements à peu près au même endroit,
00:29:45 sur une grande place principale.
00:29:47 Et en fait la grosse difficulté qu'on avait à gérer,
00:29:50 c'était donc les extérieurs, pas l'intérieur de l'établissement,
00:29:53 puisque dans les établissements de nuit en général,
00:29:55 je ne parle pas d'une autre particulièrement,
00:29:57 il n'y a quasiment jamais de bagarre, quasiment jamais,
00:30:00 ça arrive très rarement, on arrive, ou alors quand ça arrive,
00:30:02 on intervient et ça se passe très très vite, et on règle les problèmes.
00:30:06 Sur les extérieurs, c'est beaucoup plus compliqué.
00:30:09 Et Crépole m'a fait bondir, parce que ça fait un an
00:30:12 que j'explique ce qui est en train de passer, je montre les vidéos,
00:30:14 et pourquoi j'ai mis des vidéos, parfois chanquantes, sur mes réseaux sociaux,
00:30:18 c'est que je me suis rendu compte qu'il fallait que j'arrive
00:30:20 à faire prendre conscience aux jeunes de la difficulté de traverser les rues,
00:30:26 d'arriver d'un endroit à un autre, par exemple d'un bar de nuit,
00:30:28 à une discothèque sur laquelle les jeunes auront choisi.
00:30:31 Et je me sentais très démuni, parce qu'il ne faut pas oublier
00:30:33 que l'objectif principal d'une équipe de sécurité,
00:30:36 c'est de protéger les gens, protéger les clients,
00:30:39 mais protéger les gens en général, c'est ça le travail,
00:30:41 de façon à ce qu'ils passent une très bonne soirée,
00:30:43 et que les gens repartent impeccables, nickel, sans blessures, c'est ça la base.
00:30:49 Et puis je me suis retrouvé très démuni, parce que je me suis rendu compte
00:30:51 que je n'avais aucune action possible sur les extérieurs.
00:30:54 Alors un, parce qu'il y a une partie des gens qui ferment les yeux,
00:30:58 comme on l'entend dire en permanence, qu'ils ne veulent pas admettre
00:31:01 ce qui est en train de se passer dans nos grandes villes de France.
00:31:04 Et puis deux, sans se rendre compte réellement de la réelle situation.
00:31:09 Et je me suis dit, je vais faire autrement,
00:31:11 en fait je vais utiliser la même méthode que ces jeunes qui agressent.
00:31:14 C'est-à-dire que je me suis rendu compte qu'ils filmaient systématiquement,
00:31:16 ils mettaient sur leurs réseaux sociaux, entre autres Snap,
00:31:18 quand ils attaquent ou qu'ils agressent, ils adorent se filmer et se montrer.
00:31:21 Alors je me suis dit, je vais faire comme eux,
00:31:23 je vais les filmer et je vais les montrer.
00:31:25 Mais je ne vais pas faire que ça, c'est qu'en plus,
00:31:27 on va les attraper et systématiquement on va les remettre à la police nationale.
00:31:32 Alors la première année, c'était il y a déjà trois ans,
00:31:34 j'avais énormément de vidéos et puis je les mettais systématiquement.
00:31:38 Je faisais un truc important, c'est que je ne cachais rien en fait.
00:31:40 Je ne floutais pas, je mettais en ligne.
00:31:43 Ça a fait énormément parler dans les quartiers, les quartiers rennais,
00:31:47 parce que les jeunes ont compris que tous ceux qui venaient aux abords
00:31:50 des établissements de nuit, pour frapper des gens, pour agresser,
00:31:53 pour voler, entre autres les MNA, on a énormément des MNA à Rennes
00:31:56 et c'est une vraie complication.
00:31:58 Je les filmais, on les attrapera et on les mettait à la police.
00:32:02 - Vous avez dit de mineurs non accompagnés, de MNA, c'est ça ?
00:32:05 - Mineurs non accompagnés, oui.
00:32:07 - Non mais Rennes, c'est comme Nantes, c'est des villes,
00:32:09 vous vous baladez dans ces villes-là après minuit.
00:32:11 Moi, je pense qu'il ne faut pas se balader tout seul, ni à Nantes, ni à Rennes.
00:32:14 Si vous avez des ados aujourd'hui, tous les gens que je connais à Nantes
00:32:17 disent "je vais chercher mes enfants moi-même".
00:32:19 C'est devenu extrêmement compliqué.
00:32:21 Alors après, la maire de Nantes le niera,
00:32:23 Madame Appéret le niera aussi,
00:32:25 Madame Appéret, je rappelle qu'elle était dans une discussion avec la police TUE.
00:32:29 Donc c'est aussi un point de vue idéologique
00:32:33 que ces deux maires-là ont mis en place.
00:32:37 - Et donc pour expliquer justement, pour rebondir ce que vous dites Pascal,
00:32:43 c'est qu'en mettant ces vidéos en ligne,
00:32:45 je me suis rendu compte que ça réduisait considérablement
00:32:48 les agressions aux abords des étudiants.
00:32:50 - Mais il n'y a que ça d'ailleurs, vous avez parfaitement raison.
00:32:52 - Et il faudrait en fait mettre des caméras partout aujourd'hui
00:32:54 parce qu'aujourd'hui on ne s'en sortira pas
00:32:57 en mettant des caméras dans toutes les rues de France.
00:33:00 - Et puis c'est tout.
00:33:02 - Et on verra qui agresse.
00:33:05 - Qu'est-ce qu'il a voulu dire ?
00:33:07 - Et donc, pour avancer...
00:33:09 - Alors Georges Fenech...
00:33:11 - Pour avancer là-dessus...
00:33:13 - Alors je vous coupe parce qu'on a compris ce que vous vouliez dire.
00:33:16 En revanche, quand vous dites "c'est toujours les mêmes",
00:33:18 alors moi je devine à qui vous pensez.
00:33:21 Mais la difficulté c'est de mettre, comment dire,
00:33:25 précisément des mots sur ce que vous appelez "les mêmes".
00:33:29 Mais c'est qui les mêmes ?
00:33:31 - J'ai aucune difficulté à mettre les mots sur ce qui se passe.
00:33:34 Je vais vous dire pourquoi en fait.
00:33:36 Et j'en ai encore fait une vidéo hier ou avant-hier
00:33:39 qui a énormément fait du wips, énormément de vues.
00:33:42 En fait, j'entends bien, j'ai entendu ce qui se passait tout à l'heure
00:33:45 avec M. Dupont, le ministre de la...
00:33:48 - Mais dites-moi qui les mêmes parce que là...
00:33:51 - Non mais il veut... En fait, ces messages divisent en permanence.
00:33:55 Dans l'établissement où je suis, on est 50 salariés, d'accord ?
00:33:58 Dans les 50 salariés, il y a tous les profils.
00:34:01 Et j'insiste pour que les gens entendent bien, il y a tous les profils, d'accord ?
00:34:04 C'est-à-dire que les origines, avec des origines étrangères,
00:34:07 on a des Français blancs de parents, de grands-parents et d'arrière-grands-parents, voilà.
00:34:11 On ne confond pas les gens, on sait les identifier, c'est ça la différence.
00:34:15 On n'est pas, et sur ce plateau vous êtes tous pareils,
00:34:18 les gens qui vous écoutent sont tous pareils, on n'est pas des débiles en France.
00:34:21 On sait faire la différence entre ceux qui se tiennent bien et ceux qui ne se tiennent pas bien.
00:34:25 Moi, mon papa, il est Croate, d'accord ? Il s'appelle Douchane.
00:34:28 Ça ne m'empêche pas de pointer du doigt quand une certaine catégorie de pays de l'Est
00:34:33 se tiennent mal dans les rues de ma grande ville,
00:34:36 se tiennent mal aux abords des établissements de nuit.
00:34:39 Ça ne m'empêche pas de montrer du doigt les agresseurs d'origine maghrébine,
00:34:44 et là c'était le cas puisque c'était des origines françaises d'origine turque, d'accord ?
00:34:50 Ça n'empêche pas que le premier qui est intervenu sur l'agression est lui-même d'origine turque.
00:34:56 Vous voyez, je veux que les gens entendent bien ça, en fait.
00:34:59 C'est-à-dire que les gens qui vous écoutent, Pascal, ne sont pas des demeurés, en fait.
00:35:04 Ah non, je pense qu'ils ne sont pas des demeurés, ils ont bien compris la France dans laquelle il vit.
00:35:07 Je vais vous remercier, une dernière précision, vous êtes ce qu'on appelle physio dans une boîte de nuit
00:35:11 ou vous êtes directeur de la boîte ?
00:35:13 Alors je suis à la direction avec ma femme de cet établissement et on partage la tâche, d'accord ?
00:35:17 C'est-à-dire que je suis à l'entrée et je sers de physio.
00:35:20 Bon, effectivement, je vous remercie vraiment de ça et puis on va suivre, d'abord on va suivre votre compte Twitter
00:35:27 parce que c'est intéressant cette réalité-là qui ne sera pas montrée une nouvelle fois,
00:35:32 ou peut montrer parce qu'elle ne correspond pas aux codes idéologiques du moment.
00:35:36 Alors la séquence de minutes de silence.
00:35:38 Merci, Pascal.
00:35:39 Merci à vous. La séquence minutes de silence à l'Assemblée nationale, c'est extraordinaire.
00:35:42 Elle arrive.
00:35:43 24 heures pour Noël, 10 jours pour Thomas.
00:35:46 Bon, et là aussi c'est une déflagration parce que les gens comprennent tout,
00:35:49 comprennent absolument tout de ce qui se passe en France, croyez-moi.
00:35:52 Donc voyez cette minute de silence.
00:35:54 Thomas, 16 ans, a été poignardé à mort.
00:36:20 16 autres personnes ont été blessées à l'arme blanche, dont trois grièvement.
00:36:26 Un déchaînement de violence a fait basculer une commune française dans l'horreur.
00:36:31 Et je veux dire au nom de la représentation nationale,
00:36:34 toute notre solidarité de cœur et d'esprit devant cette tragédie.
00:36:38 Je veux saluer la dignité et la gravité de la marche blanche qui a salué la mémoire de Thomas.
00:36:46 Il importe que justice soit rendue et la justice n'est ni la vengeance ni la vindicte.
00:36:55 Je rappelle qu'il n'y avait personne à l'enterrement de Thomas représentant de l'État.
00:36:59 Il n'y a ni préfet ni ministre.
00:37:01 Et dix jours plus tard, on fait une minute de silence à l'Assemblée nationale.
00:37:04 Donc eux, ils sont en train de, sans doute, de se rendre compte.
00:37:07 Pourquoi fait-on une minute de silence à l'Assemblée ?
00:37:10 Parce que c'est de la crème.
00:37:11 Vous ne vous êtes pas interrogé là-dessus ?
00:37:12 Non, non, non.
00:37:13 Je déconne avec lui, il y a un côté communiste.
00:37:15 Si on commence à faire des minutes de silence pour tous les crimes,
00:37:18 il fait divers, il y en a plusieurs centaines par an.
00:37:20 Mais vous savez pourquoi vous l'avez faite ?
00:37:21 Bien sûr, parce qu'il y en a eu pour Noël.
00:37:23 Mais parce qu'il y en a eu pour Noël, c'est aussi bête que ça.
00:37:25 C'est un embronnage, là, c'est un embronnage.
00:37:27 Je suis d'accord avec vous.
00:37:28 En fait, ils ne devaient pas avoir de minutes de silence pour Noël.
00:37:32 Ils se sont enfermés.
00:37:34 C'est toujours pareil, quand tu fais une première erreur, t'en fais une deuxième.
00:37:37 En contre-temps, t'es toujours à contre-temps.
00:37:39 Parce qu'une nouvelle fois, ceux qui...
00:37:41 C'est plus compliqué que ça.
00:37:42 Ce sont les...
00:37:43 Ce n'est pas très compliqué.
00:37:44 Ceux qui nous dirigent qui n'ont pas pris la mesure de cet événement.
00:37:46 L'opinion publique a fait pression.
00:37:48 Et pour évacuer un peu cette pression, donner quand même un signe
00:37:51 de comme, il est vrai, on a fait cette minute de silence.
00:37:53 Prenez en compte l'émotion dans l'opinion...
00:37:56 L'idée manifestement des autorités gouvernementales, voire présidentielles,
00:37:59 après ce fait divers tragique, c'était faisons-en le moins possible,
00:38:03 étouffons silence.
00:38:04 D'où le retard pris dans cette affaire incroyable de la divulgation des prénoms.
00:38:09 D'où le retard dans la minute de silence.
00:38:12 En effet, quelques jours après et non pas 24 heures après,
00:38:15 comme pour le petit ange, Naël.
00:38:17 Mais parce que, en fait, c'est pas tenu.
00:38:20 Voilà, il n'y a pas une directrice...
00:38:22 Monsieur Roffer, votre avis m'intéresse.
00:38:24 Oui, je voulais dire que...
00:38:26 Vous êtes criminologue.
00:38:27 Merci.
00:38:28 Je suis criminologue.
00:38:30 Crépole, cette minute de silence à l'Assemblée nationale,
00:38:34 ce que vient de dire le gestionnaire de cette boîte de nuit,
00:38:38 tout cela n'arrive pas par hasard.
00:38:40 Ça se situe dans un ensemble où, sous nos yeux,
00:38:44 et sous les effets de manche et les propos publicitaires
00:38:48 et provocateurs de M. Darmanin,
00:38:50 la sécurité publique est en train de s'effondrer en France.
00:38:53 Je vais vous donner deux chiffres qui sont inouïs
00:38:57 parce qu'on n'a jamais vu ça depuis la libération de la France.
00:39:00 Entre le 1er janvier 2023 et le 16 novembre,
00:39:04 dernière statistique réunie,
00:39:06 les règlements de compte entre malfaiteurs ont augmenté de 57 %.
00:39:11 Qu'est-ce que c'est que les règlements de compte entre malfaiteurs ?
00:39:14 Quand il n'y a pas d'ordre public, ils règlent le compte entre eux,
00:39:17 ce qu'ils ne font pas quand l'ordre public est assuré,
00:39:20 parce qu'ils ont peur des réactions de l'État.
00:39:22 Mais quand ils n'ont pas peur des réactions de l'État,
00:39:25 on est dans une situation connue depuis les proverbes médiévaux,
00:39:30 "Quand le chat n'est pas là, les souris dansent".
00:39:32 Et donc, 57 % de plus de règlements de compte
00:39:35 de voyous qui s'entretuent pour des points de contrôle de la drogue, etc.
00:39:39 Premier élément.
00:39:40 Deuxième élément, dans plusieurs départements de France,
00:39:44 les cambriolages, les effractions,
00:39:47 ce qui pourrit absolument la vie des gens,
00:39:50 plus 40 % depuis le début de l'année.
00:39:53 C'est du jamais vu.
00:39:55 Plus 40 % de cambriolages dans toute la France ?
00:39:57 Oui. Non, non, non.
00:39:58 Dans un certain nombre, on n'a pas les statistiques nationales,
00:40:00 mais dans plusieurs départements,
00:40:02 notamment dans le sud-ouest et notamment dans l'est,
00:40:05 sud-est de la France, plus 40 % depuis le début de l'année.
00:40:09 Mais pourquoi on a des chiffres pour certains départements
00:40:12 et pas pour toute la France ?
00:40:13 Parce que tout est fait pour qu'on ne le sache pas.
00:40:16 Donc il faut aller chercher dans les...
00:40:17 Et comment vous le savez, vous ?
00:40:18 Je le sais, parce qu'il y a des journaux locaux qui donnent les chiffres.
00:40:20 Et comment ils le savent ?
00:40:21 Ils les savent parce que localement,
00:40:23 il y a eu un comité de sécurité,
00:40:26 et que le préfet a été obligé de lâcher quelques lignes,
00:40:28 quelques chiffres, et qu'après ça,
00:40:30 ça atterrit chez le journal du coin.
00:40:32 Mais il faut lire l'Union de Reims
00:40:34 dans les petites lignes, dans les petits paragraphes.
00:40:36 Il faut lire sud-ouest dans les petits paragraphes.
00:40:38 Il faut...
00:40:39 Vous savez, depuis que M. Macron est président de la République,
00:40:43 tout a été fait pour écraser les nouvelles
00:40:46 sur la réalité criminelle.
00:40:48 Il y avait un observatoire national de la délinquance,
00:40:51 il a été dissous.
00:40:52 Eh oui.
00:40:53 Voilà.
00:40:54 On ne sait plus...
00:40:55 Crépole, ça se passe à la campagne.
00:40:57 On ne sait plus, en 2023,
00:40:59 différencier les agressions dans la zone police
00:41:02 et dans la zone gendarmerie.
00:41:03 Tout ça a été mélangé dans une sorte de gloobie bulga,
00:41:06 et la France se trouve dans une situation
00:41:09 que même l'Albanie ne connaît pas,
00:41:12 qui est que c'est le ministre qui manifestement...
00:41:16 Enfin, 57 % de plus de règlement de compte,
00:41:19 40 % dans certains cas de plus de cambriolage.
00:41:22 Les chiffres sur la délinquance et la criminalité en France
00:41:25 sont publiés par le ministère de l'Intérieur lui-même.
00:41:28 C'est-à-dire que non seulement il se plante,
00:41:30 mais c'est lui qui publie les chiffres.
00:41:32 Sur les couteaux, les attaques aux couteaux,
00:41:34 est-ce qu'on a des chiffres ?
00:41:35 Parce que les attaques aux couteaux n'existaient pas en France.
00:41:37 Non.
00:41:38 Elles n'existaient pas.
00:41:39 Mais on ne les a pas.
00:41:40 Donc c'est quelque chose qui est importé
00:41:41 sur les vérificateurs de France.
00:41:42 Cher monsieur, nous vivons au Moyen Âge.
00:41:44 Dans la criminalité, il y a naturellement les décès,
00:41:50 les gens qui meurent du fait d'agressions criminelles.
00:41:53 On a la mort, on a la date,
00:41:56 on n'a pas le moyen par lequel les individus sont tués
00:41:59 dans les statistiques officielles.
00:42:00 Pourquoi ?
00:42:01 Parce que c'est partenu dans les statistiques.
00:42:03 C'est quand même étonnant que l'Observatoire national
00:42:06 de la délinquance ait été dissous.
00:42:08 Moi j'en ai fait partie, on avait des chiffres
00:42:10 qui étaient très précis sur les circonstances.
00:42:13 Et pourquoi on a dissous cette histoire ?
00:42:16 Parce que la réalité...
00:42:17 On a cassé le thermometre.
00:42:18 On a cassé le thermomètre.
00:42:19 Cette réalité...
00:42:21 Cette réalité dans l'espace médiatique...
00:42:24 Hier, monsieur Patrick Cohen a expliqué
00:42:27 que ce qui s'était passé à Crépole
00:42:29 était lié sans doute à ce que des rugbymans avaient dit.
00:42:32 Scandaleux.
00:42:33 Oui, mais scandaleux.
00:42:35 Madame Rima Abdulmanach, qui est ministre de la Culture,
00:42:40 est toujours très prompte à intervenir
00:42:44 sur ce qui se dit sur le plateau de CNews.
00:42:46 Il a réagi à cette chronique sur France Info.
00:42:50 Il a avoué qu'elle manquait de nuance.
00:42:52 Et pourquoi il a réagi ?
00:42:54 Parce qu'il y a eu un emballement médiatique.
00:42:57 Parce qu'autrement ça passerait...
00:42:58 Ça fait 30 ans qu'il est comme ça, Patrick Cohen.
00:43:00 Ça fait juste 30 ans, en fait.
00:43:02 Il se croit tout permis, ces gens-là.
00:43:04 Depuis 30 ans.
00:43:05 Non, vous dégagez un peu.
00:43:06 Si vous permettez...
00:43:07 Moi je ne fais pas du Patrick Cohen bachique,
00:43:09 parce que parfois je trouve que ses analyses
00:43:11 ne feraient rien.
00:43:12 Juste honnêtement, pendant trois minutes,
00:43:14 il a vécu dans une dimension parallèle.
00:43:15 J'ai été l'un de ceux qui l'ont dénoncé.
00:43:17 Ce que j'ai entendu hier, c'est absolument inouï.
00:43:19 C'est vrai.
00:43:20 Mais ne faisons pas du Patrick Cohen bachique,
00:43:21 parce qu'il y en a suffisamment qui le font.
00:43:23 Écoutez, vous permettez...
00:43:25 Sur ce coup-là, oui.
00:43:26 Moi je ne partage pas cet avis.
00:43:28 D'ailleurs, il y a une petite séquence d'Éric Zemmour...
00:43:31 J'étais là.
00:43:32 Vous étiez dans le plateau quand on lui avait dit
00:43:34 que vous ne faites que de la politique ?
00:43:35 Absolument.
00:43:36 Voyons ce qu'il a dit, monsieur Cohen.
00:43:38 Mais il n'est pas seul, d'ailleurs.
00:43:39 Non, mais bien sûr.
00:43:40 C'est-à-dire que cet espace médiatique est saturé.
00:43:43 Vous écoutez Quotidien, vous écoutez C'est à vous, etc.
00:43:46 Ce sont les mêmes.
00:43:47 Et puis vous écoutez les gens sur le terrain, la maire,
00:43:49 les policiers, les témoins,
00:43:51 et ils vivent dans une autre dimension qui s'appelle la réalité.
00:43:54 Mais parce qu'eux ne sont pas touchés directement.
00:43:57 Exactement.
00:43:58 Tant qu'ils ne seront pas chez eux, en bas de chez eux,
00:44:01 ça ne changera rien, c'est Thibaud de Montbrial qui le dit.
00:44:03 Ça ne changera rien.
00:44:05 Eux, ils sont dans leur beau quartier, tranquilles,
00:44:07 et ils ne sont pas justement...
00:44:09 C'est vrai.
00:44:10 Il me semble-t-il.
00:44:12 Écoutez, monsieur Cohen.
00:44:15 En fin de soirée, une dizaine de jeunes se mêlent aux 400 participants.
00:44:19 Ils ne sont pas du village, ils sont venus pour s'amuser,
00:44:22 pour draguer les filles.
00:44:23 Pas d'incident jusqu'à la dernière chanson de la soirée.
00:44:26 Chiquita du rappeur Jules.
00:44:28 C'est là que, d'après les mises en cause,
00:44:30 l'un des participants au bal, un rugbyman,
00:44:32 aurait tiré les cheveux longs d'un des membres du groupe
00:44:35 en le traitant de chiquita, c'est-à-dire de fille sexy.
00:44:39 Altercation, bagarre, les offensés sortent des couteaux.
00:44:42 Un adolescent de 16 ans s'effondre, poignardé à mort.
00:44:45 Il s'appelait Thomas, il jouait au rugby.
00:44:47 C'était l'une de ses premières sorties.
00:44:49 Les gendarmes n'ont mis que trois jours pour arrêter les suspects.
00:44:52 Neuf personnes, dont trois mineurs, le plus âgé à 22 ans,
00:44:55 six ont été placés en détention provisoire.
00:44:58 La plupart habitent la Menée, un quartier populaire de Romand-sur-Isère,
00:45:02 à une quinzaine de kilomètres de là.
00:45:04 Voilà ce qu'on connaît des faits et de l'enquête de gendarmerie,
00:45:07 d'après les communiqués du procureur,
00:45:09 et d'après l'enquête du journal Le Monde par Sören Seelow.
00:45:12 Il faudrait prendre chaque mot qu'il dit.
00:45:15 Ils sont venus danser avec des poignards.
00:45:17 Ils sont venus s'amuser et draguer des filles.
00:45:19 S'amuser et draguer des filles avec des poignards.
00:45:21 Et après il dit que ça manquait de nuance.
00:45:23 La vérité c'est que ça ne manque pas de nuance.
00:45:25 C'est un idéologue qui fait de la politique depuis des années
00:45:31 et qui défend un camp, et c'est un militant.
00:45:34 Ce qui est terrible, c'est qu'il est un jeune de 16 ans qui est mort.
00:45:37 Si vous me permettez, il y a quand même énormément d'affolement chez ces gens-là.
00:45:42 La réalité leur échappe.
00:45:44 Oui, mais ça ne change pas rien sur le récit médiatique.
00:45:46 Il a déjà changé de crépole.
00:45:48 Parce qu'à chaque fois, il gagne.
00:45:50 On marque une pause.
00:45:52 On marque une pause jusqu'au jour, peut-être que ça sera différent.
00:45:55 On marque une pause. Non, on marque une pause.
00:45:57 On est déjà très en retard. À tout de suite.
00:45:59 Il est 9h58, Soumaya Labidi.
00:46:05 Pardonnez-moi le rappel des titres.
00:46:07 Et les séquelles.
00:46:09 Lors du verdict pour Éric Dupond-Moretti dans son procès pour prise illégale d'intérêt,
00:46:15 la Cour de justice de la République va rendre sa décision aujourd'hui à 15h.
00:46:19 La décision de la CGR est même déjà actée, même si elle est tenue secrète.
00:46:24 Les juges s'étaient réunis dans la foulée du procès le 16 novembre dernier pour délibérer.
00:46:29 Après Marseille, la CRS 80 déployée en urgence à Nice,
00:46:33 cette compagnie républicaine de sécurité, intervient ensuite à une fusillade
00:46:36 qui a fait deux blessés graves dans le quartier des Moulins ce lundi soir.
00:46:40 Des armes et de la drogue ont été saisies.
00:46:42 Désormais, une centaine de policiers quadrille la zone.
00:46:45 Et puis, accusant Moscou d'orchestrer, je cite, une attaque hybride
00:46:49 en envoyant des migrants sans-papiers à la frontière,
00:46:51 la Finlande va fermer son dernier poste frontalier, encore ouvert avec la Russie.
00:46:56 Près de 1000 demandeurs d'asile sans-papiers se sont présentés depuis début août à la frontière est.
00:47:02 Vous vouliez dire quelque chose Dominique Jamais avant la pause.
00:47:05 Et il ne s'agit pas évidemment de désigner Patrick Cohen, mais ce qu'il représente.
00:47:10 Parce que Patrick Cohen, il n'est pas tout seul dans les médias.
00:47:13 C'est ça, moi, qui m'intéresse.
00:47:15 Oui, j'ai oublié ce que je voulais dire, figurez-vous.
00:47:19 Si vous vouliez dire que sur la rue de Biman, quand vous entendiez,
00:47:22 je voulais dire ce que vous vouliez dire, vous l'avez dit.
00:47:24 Non, mais je voulais parler longtemps. Voilà, mais ce n'était pas possible.
00:47:28 C'est une parenthèse.
00:47:31 Ce que je voulais dire sérieusement, c'est qu'effectivement, si on en croyait Philippe Cohen,
00:47:36 les gens qui écoutaient Patrick Cohen, les gens qui en ont écouté,
00:47:40 pouvaient avoir l'impression que le responsable de tout cela, c'était le rugby de Biman.
00:47:44 Le rugby de Biman et le rugby, c'est quand même assez étrange.
00:47:46 Et ce qui était singulier, c'est qu'aucun des auditeurs sur le plateau de Patrick Cohen
00:47:52 n'a rien trouvé à redire à ce qu'il disait.
00:47:54 Mais c'est vrai, là aussi.
00:47:56 Et j'aime mieux écouter la mère de Romain Surizère, qui apparemment connaît sa ville,
00:48:00 que des témoins extérieurs qui la connaissent pas.
00:48:02 Plus on est proche du terrain, en fait, et plus on dit des choses sensées.
00:48:05 C'est bizarre comme phénomène, mais plus on est éloigné du terrain
00:48:08 et plus on est dans les cieux de l'idéologie.
00:48:10 Il faut que ces gens-là atterrissent un jour.
00:48:12 Là, ils vivent dans une dimension parallèle. Ils sont hors sol.
00:48:15 Non, mais les gens autour de la table, alors j'imagine que c'est ceux qui étaient là d'habitude.
00:48:18 Mais bon, moi, j'aime bien Anne-Élisabeth Lemoyne, je ne veux pas en dire du mal.
00:48:22 Je trouve qu'elle a du talent, etc.
00:48:25 - Beaucoup de talent.
00:48:27 - Mais ce qui était frappant...
00:48:29 - Mais M. Lescure était là sur le plateau, il a rien dit.
00:48:31 - Ce qui était frappant autour de cette table, c'est que comme beaucoup d'hommes politiques,
00:48:34 les hommes de radio, de télévision, de spectacle qui étaient là,
00:48:37 semblent ignorer le traumatisme que cette affaire a créé dans le pays.
00:48:42 Parce que pour la première fois, cela met les gens, le grand public, le vaste public,
00:48:46 en présence, en face de la réalité, c'est-à-dire que la communauté des autochtones,
00:48:51 des peuples premiers, des Français de souche, comme on dit quelques fois,
00:48:55 elle est menacée dans ce pays, dans son propre pays.
00:48:58 - Vous savez ce qui importe pour ces gens, Pascal, c'est deux choses.
00:49:00 C'est garder sa place et conserver ses certitudes, l'un allant avec l'autre.
00:49:04 - Oui, et puis faire plaisir, c'est-à-dire dans son espace médiatique,
00:49:08 quand ils rentrent le soir, ils sont entre eux.
00:49:12 - Oui.
00:49:13 - Ils sont entre eux et l'important, c'est surtout...
00:49:15 - Ils s'entre-félicitent.
00:49:16 - Exactement, c'est surtout ça.
00:49:17 - Sur le phénomène de Crépol, on peut ajouter quelque chose ?
00:49:20 - Depuis 30 ans, la nature des gens qui meurent lors d'agressions a changé.
00:49:27 Non pas du fait que les ministres de l'Intérieur successifs aient été des génies,
00:49:31 mais du fait de la médecine de rue d'urgence.
00:49:34 Le SAMU et les SMUR ont complètement transformé la nature des homicides dans la rue.
00:49:40 Là où en 1990, quand vous étiez blessé gravement chez vous ou dans la rue,
00:49:45 vous aviez 7 chances sur 10 de mourir jusqu'à la table d'opération,
00:49:49 aujourd'hui, il n'y en a plus que 3.
00:49:52 Donc, la véritable statistique, c'est les homicides plus les tentatives.
00:49:58 C'est comme ça qu'il faut calculer les choses.
00:50:00 Eh bien, sans avoir de mort, c'est-à-dire uniquement avec des blessés,
00:50:04 des affaires comme Crépol, vous en avez une par mois en France.
00:50:08 Mais personne n'en parle parce que ça ne se termine pas par un mort,
00:50:11 mais ça s'achève uniquement par des blessés, parfois sérieux.
00:50:13 Mais ça n'est pas un cas unique.
00:50:15 Il y en a fréquemment et partout en France.
00:50:17 Et comme dirait l'autre, toujours à cause d'eux-mêmes.
00:50:19 Mais en tout cas, on avait parlé de Saint-Martin-le-Petit,
00:50:23 personne n'en avait parlé, c'était exactement ce qui s'était passé.
00:50:27 Avant Crépol, c'était une répétition, si j'ose dire.
00:50:30 Simplement, il n'y avait pas eu de mort, ni de blessés.
00:50:33 Mais les gens sont dehors, là. Ils seront jugés en janvier, ils sont dehors.
00:50:36 Ils sont tous dehors.
00:50:37 Bon, écoutez Charlotte Dornelas, l'analyse qu'elle faisait de Patrick Cohen.
00:50:41 Patrick Cohen, là, il œuvre en journaliste, puisqu'il est journaliste,
00:50:44 et beaucoup derrière lui se sont servis de l'explication journalistique de Patrick Cohen
00:50:51 pour faire une analyse qui a été très rapidement, on a bien compris,
00:50:56 même on a Aurélien Taché qui a supprimé son tweet,
00:50:58 mais qui l'avait écrit à partir de la chronique de Patrick Cohen.
00:51:02 C'est finalement, au minimum, les copains rugbymen de Thomas
00:51:06 sont responsables de ce qui est arrivé à Crépol.
00:51:08 C'est exactement le lien qui est fait.
00:51:10 Et ni Patrick Cohen, ni nous autour de cette table, n'étions à Crépol le soir même.
00:51:15 Donc comment est-ce qu'on fait son métier correctement
00:51:17 quand on n'est pas sur place et qu'on doit relayer des choses qui se passent sur place ?
00:51:21 Au minimum, on se fait un devoir de relayer tous les témoignages.
00:51:25 Et si par hasard, on a envie de choisir,
00:51:28 c'est quand même très étonnant de ne choisir que les témoignages
00:51:32 des personnes qui, après avoir été en garde à vue,
00:51:35 se retrouvent mises en examen pour meurtre en bande organisée,
00:51:41 tentative de meurtre en bande organisée,
00:51:43 violence commise en réunion sous la menace d'une arme
00:51:46 et violation de l'interdiction judiciaire de porter une arme.
00:51:50 Parce qu'il faut quand même rappeler les choses.
00:51:52 Or, Patrick Cohen ne prend que cet aspect-là des témoignages,
00:51:57 si on peut les appeler comme ça.
00:51:58 En l'occurrence, ça sort des auditions.
00:51:59 Ils ne sont pas venus témoigner tout seuls de ce qui s'était passé.
00:52:02 Virginie Giraud, c'est la première fois en France, me semble-t-il,
00:52:06 depuis deux ans, trois ans, quatre ans,
00:52:08 que le combat idéologique, culturel,
00:52:10 il est mené de journaliste à journaliste.
00:52:12 Tout à fait.
00:52:13 C'est-à-dire que le journal du dimanche a été ciblé par toute la presse,
00:52:16 par des confrères, Geoffroy Lejeune.
00:52:19 Nous, de la même manière, nous parlons là de Patrick Cohen.
00:52:23 C'est-à-dire que vous avez aujourd'hui, dans l'espace politique,
00:52:27 dans l'espace public plus exactement,
00:52:29 des journalistes ou des médias qui s'affrontent
00:52:32 pour décoder, décrypter le réel.
00:52:35 C'est très intéressant.
00:52:37 Et ça pose un problème de méthodologie,
00:52:39 parce qu'il me semble qu'aucun journaliste,
00:52:42 ni de droite, ni de gauche, ni du JDD, ni de CETAVU,
00:52:45 n'a l'intégralité du dossier connu par la police.
00:52:47 Ou alors, il y aurait des gens très, très bien informés.
00:52:49 Donc, il faut quand même prendre un peu de recul sur cette histoire,
00:52:52 peut-être arrêter d'en parler tous les jours
00:52:54 et livrer une version finale, synthétique,
00:52:57 de tout ce qui s'est dit et de tout ce qui s'est passé.
00:52:59 Alors, évidemment, ça ne va pas avec le temps de l'actualité,
00:53:02 de l'actu chaude, où il faut réagir très vite.
00:53:04 Mais je pense que sur un drame qui est aussi grave,
00:53:06 il faut prendre un petit peu de recul.
00:53:08 Dernière chose avant de changer de sujet,
00:53:10 ce qu'avait dit Eric Zemmour il y a quelques années,
00:53:12 déjà, à Patrick Cohen.
00:53:15 On mène tous un combat politique et idéologique.
00:53:18 Il n'y a pas de honte.
00:53:19 Patrick Cohen mène un combat politique et idéologique.
00:53:21 Non, non, je ne crois pas.
00:53:22 Il fait semblant de faire son...
00:53:23 Un, les médias pèsent sur l'opinion.
00:53:25 Deux, vous menez, vous, un combat politique,
00:53:27 comme tous les médias, et vous le menez
00:53:29 au nom d'une certaine idéologie politiquement correcte.
00:53:32 Et vous le savez très bien, vous faites de la politique
00:53:35 à chaque phrase.
00:53:36 Vous menez un combat idéologique à chaque phrase
00:53:39 et vous le faites depuis que je vous connais.
00:53:41 L'un des participants au bal, un rugbyman,
00:53:46 aurait tiré les cheveux longs d'un des membres du groupe
00:53:49 en le traitant de "chiquita", c'est-à-dire de "fille sexy".
00:53:53 D'abord, la mort de Thomas ne résulte pas
00:53:55 d'un règlement de compte ou d'une expédition punitive.
00:53:58 Et puis hier soir, Isabelle Véramasson,
00:54:00 qui est intervenue ici, directrice de recherche au CNRS,
00:54:04 a romantisé la mort de Thomas en la comparant
00:54:06 à Roméo et Juliette, puis qualifie le massacre de Crépole
00:54:09 de "faits divers banals".
00:54:11 Alors justement, le combat, il est là aussi.
00:54:15 Est-ce que c'est un fait divers banal
00:54:17 ou est-ce que c'est un fait de société ?
00:54:19 La discussion, plus exactement, elle est là.
00:54:21 Quel est votre sentiment ?
00:54:22 La différence, c'est la mort d'un individu.
00:54:24 Si on compte les affaires, je l'ai déjà dit,
00:54:27 comme Crépole, où il y a simplement des blessés,
00:54:30 parfois graves, et des gens peut-être traumatisés à vie,
00:54:33 il y en a des dizaines par an en France,
00:54:35 toujours dans les mêmes zones,
00:54:37 c'est-à-dire que vous avez maintenant en France
00:54:40 à peu près 700 quartiers ou cités qui échappent
00:54:44 en temps ordinaire au contrôle de l'État,
00:54:46 qui en temps ordinaire et le plus souvent
00:54:48 sont sous le contrôle de caïd.
00:54:50 Dans les quartiers en question,
00:54:52 vous avez deux cercles criminels
00:54:55 qui sont consécutifs les uns aux autres.
00:54:58 Il y a le noyau dur, celui qui tient le four,
00:55:01 le four c'est le point de vente de la drogue,
00:55:03 et là, il y a une discipline criminelle.
00:55:06 Si jamais un des garçons qui travaille dans ce four,
00:55:10 dans ce noyau dur criminel,
00:55:12 va faire le zouave dans la banlieue
00:55:14 pour aller poignarder les gens,
00:55:15 il se fait lyncher par ses petits camarades
00:55:17 parce qu'il a attiré la police sur le point de deal.
00:55:20 Mais autour de ces individus-là,
00:55:22 il y a des petits jeunes,
00:55:24 ce ne sont pas des bandes à proprement parler,
00:55:26 ce sont des meutes,
00:55:27 ils se rassemblent avec les téléphones portables
00:55:29 et puis des fois ils vont régler leur compte.
00:55:31 C'est cette catégorie d'individus-là
00:55:33 contre laquelle en France, régulièrement,
00:55:35 on ne fait rien.
00:55:37 C'est pour ça que je dis que le maintien de l'ordre
00:55:39 n'est plus assuré.
00:55:40 Ces gens-là sont livrés à eux-mêmes.
00:55:42 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur Crépole ce matin.
00:55:44 Je voulais vous faire maintenant aborder l'actualité
00:55:47 Hamas-Israël et peut-être écouter également
00:55:49 ce qu'a dit M. Bompard,
00:55:51 qui était l'invité tout à l'heure de BFM.
00:55:53 Une question qui lui a été posée,
00:55:55 le FPLP,
00:55:57 le Front de Libération de la Palestine,
00:55:59 est-il un front populaire,
00:56:01 est-il une organisation terroriste ?
00:56:03 - Qui détiendrait le petit garçon de 10 mois
00:56:05 que le Hamas aurait remis au FPLP ?
00:56:07 Et on questionne les liens entre la France insoumise
00:56:10 et le FPLP depuis 24 heures
00:56:12 puisqu'il y a une chaîne de télévision israélienne
00:56:15 qui affirme que Jean-Luc Mélenchon
00:56:17 négocierait avec le FPLP pour la libération
00:56:19 de ce petit garçon.
00:56:21 Alors ça, on n'a absolument pas la confirmation.
00:56:23 Par contre, ce qu'on sait, c'est qu'il y a des liens
00:56:25 entre la France insoumise et le FPLP,
00:56:27 liens que nie Manuel Bompard,
00:56:29 mais on peut citer deux exemples.
00:56:31 La fameuse Ersilia Soudé, vice-présidente pourtant
00:56:33 du groupe d'études contre l'antisémitisme
00:56:35 à l'Assemblée nationale, profondément antisioniste,
00:56:37 qui voue une haine sans limite à Israël,
00:56:39 a invité à l'Assemblée, sans pouvoir l'accueillir,
00:56:41 à l'expulser et qui est membre du FPLP,
00:56:43 qui a été expulsé par la France.
00:56:45 Deuxième exemple, Salah Amouri,
00:56:47 condamné en Israël pour une tentative,
00:56:49 pour sa participation à l'organisation
00:56:51 d'une tentative d'assassinat d'un grand rabbin,
00:56:53 tentative avortée, qui a été accueillie
00:56:55 à l'aéroport par qui ? Par Ersilia Soudé notamment
00:56:57 et par Éric Coquerel.
00:56:59 Donc on a deux liens entre la France insoumise
00:57:01 et le FPLP.
00:57:03 Écoutez, Monsieur... Écoutons Monsieur Bompard.
00:57:05 Les actions qu'elle a commises manifestement
00:57:08 sur des actions terroristes,
00:57:10 vous n'avez pas de problème à le dire,
00:57:12 ne faites pas comme si j'avais un sujet sur cette question.
00:57:14 Parce que vous ne me dites pas que c'est une organisation terroriste.
00:57:16 Parce qu'il n'y a pas de définition internationale
00:57:18 unanimement reconnue des organisations terroristes.
00:57:20 Et vous, vous êtes français.
00:57:22 Les actions qu'elle a commises sont des actions terroristes
00:57:24 et, je vous réponds, elle est inscrite sur la liste
00:57:26 des organisations terroristes en Israël
00:57:28 dans un certain nombre de pays.
00:57:30 Si c'était vous qui faisiez cette liste,
00:57:32 est-ce que vous la metteriez dessus ?
00:57:34 Je ne vous demande pas les listes.
00:57:36 Mais ce n'est pas moi qui fais les listes, Madame.
00:57:38 Vous avez l'avocation à diriger la France.
00:57:40 Oui, je pourrais. De la même manière, par exemple,
00:57:42 puisque si vous voulez qu'on parle de ça, on va parler de ça.
00:57:44 De la même manière, par exemple, que la ligue de défense juive
00:57:46 est inscrite sur la liste des organisations terroristes.
00:57:48 Mais ce n'est pas là-dessus que vous m'interrogez aujourd'hui.
00:57:50 Oui, mais sauf que moi, ça m'intéresse.
00:57:52 Je ne vous demande pas de...
00:57:54 C'est indéfendable.
00:57:56 Parce qu'on cherche à établir des liens
00:57:58 qui ont l'air plutôt inexistants
00:58:00 entre le Rassemblement national
00:58:02 et les nazions qui ont défilé à Romain-sur-Isère.
00:58:04 Et là, les liens sont établis.
00:58:06 Ils sont extrêmement amis.
00:58:08 Il y a des liens d'amitié, des liens d'estime réciproques.
00:58:10 Alors, je mets de côté le truc des négociations.
00:58:12 Moi, je ne peux pas y croire.
00:58:14 C'est bien que c'est une chaîne israélienne.
00:58:16 Non, mais là, franchement, à moins qu'on m'apporte
00:58:18 toutes les preuves, je ne pense pas que ça puisse aller jusque-là
00:58:20 ou alors vraiment entrer dans un monde
00:58:22 vraiment dingue pour de bon.
00:58:24 Mais là, il y a des liens entre un parti tout à fait officiel français
00:58:26 et un mouvement terroriste.
00:58:28 Les gens sont accueillis en grande pompe.
00:58:30 Et quant à Ersy Diassoudé, qui est à la fois
00:58:32 antisioniste et membre de ce groupe
00:58:34 de lutte contre l'antisémitisme,
00:58:36 là, c'est Orwell. On est entrés dans Orwell.
00:58:38 Nous sommes dans 1984.
00:58:40 Et je rappelle qu'une affiche avec ce petit garçon enlevé
00:58:42 qui serait aux mains du FPLP, selon les autorités israéliennes,
00:58:44 avait été collée sur son bureau
00:58:46 à l'Assemblée nationale
00:58:48 et elle avait dit qu'elle s'était sentie agressée.
00:58:50 Monsieur Bompard
00:58:52 qui s'est exprimé également sur la situation
00:58:54 en France.
00:58:56 Je crois qu'on peut l'écouter,
00:58:58 me dit Marine Lanson.
00:59:00 Et c'est un deuxième passage
00:59:02 cette fois-ci, non pas tant sur Crépol
00:59:04 que sur l'ultra-droite,
00:59:06 dont on n'a pas parlé ce matin
00:59:08 et dont on va pouvoir
00:59:10 aborder dans
00:59:12 un instant, si
00:59:14 on peut écouter
00:59:16 Monsieur Bompard,
00:59:18 dont on va
00:59:20 pouvoir
00:59:22 écouter. Alors, écoutons Monsieur Bompard.
00:59:24 Je mets en cause le fait que
00:59:26 une partie du personnel politique
00:59:28 et notamment de la droite et de l'extrême droite
00:59:30 ont essayé immédiatement sur ce drame
00:59:32 de venir plaquer une lecture
00:59:34 qui est une lecture du choc
00:59:36 des civilisations, de la guerre des civilisations
00:59:38 qui manifestement ne correspond pas
00:59:40 à la réalité, en tout cas si j'en crois
00:59:42 les faits qui ont été retenus par la justice à ce stade.
00:59:44 Alors, est-ce que les
00:59:46 faits retenus par la justice,
00:59:48 pourquoi dit-il ça ?
00:59:50 Écoutez, quand vous lisez
00:59:52 le communiqué du procureur
00:59:54 de Valence, à la fois il dit
00:59:56 qu'il y a eu ces propos
00:59:58 au moins de neuf témoins
01:00:00 qui ont entendu "on va
01:00:02 poignarder des Blancs"
01:00:04 et en même temps,
01:00:06 il ne tire pas les conséquences, le procureur
01:00:08 de ces déclarations, puisqu'il estime
01:00:10 dit-il, sans argumenter
01:00:12 véritablement, qu'il n'y a pas
01:00:14 la preuve, la connotation
01:00:16 raciste.
01:00:18 Donc, il y a une contradiction, à la fois
01:00:20 dans ce que disent les témoins,
01:00:22 de ce qu'en retire comme conclusion le parquet.
01:00:24 On aurait pu s'attendre. D'habitude, le parquet
01:00:26 vous savez, il retient
01:00:28 toujours la qualification la plus haute,
01:00:30 les circonstances aggravantes,
01:00:32 quitte ensuite à ce que le juge
01:00:34 rabaisse après l'enquête. Là, on voit bien
01:00:36 qu'il y a eu une certaine
01:00:38 "retenue", si je puis dire,
01:00:40 qu'on a préféré ne pas vouloir
01:00:42 allumer des braises,
01:00:44 en retenant la connotation.
01:00:46 C'est ma lecture, en tout cas.
01:00:48 C'est intéressant. La justice
01:00:50 se plie à une doxa politique,
01:00:52 c'est intéressant.
01:00:54 - Il est libre de ses propos.
01:00:56 - Je trouve ça sidérant.
01:00:58 Je trouve que ce pays, en général,
01:01:00 est sidérant.
01:01:02 Mais ce que vous me dites, si c'est vrai,
01:01:04 évidemment, la difficulté,
01:01:06 c'est qu'on n'est pas au cœur de l'enquête, par définition.
01:01:08 - Relisez le communiqué du parquet.
01:01:10 - Donc, je ne vais pas...
01:01:12 - Le procureur dit les deux choses.
01:01:14 - Il dit les deux choses, dans son livre.
01:01:16 - On l'a entendu, mais ça n'est pas
01:01:18 une preuve.
01:01:20 - C'est-à-dire que des gens qui disent "on vient planter du blanc",
01:01:22 ce n'est pas raciste, en fait.
01:01:24 - Le moins qu'on puisse dire,
01:01:26 et que ni le gouvernement ni la justice
01:01:28 ne mettent de l'huile sur le feu,
01:01:30 c'est le moins qu'on puisse dire.
01:01:32 - L'ultra-droite, Virginie Giraud,
01:01:34 qui est stigmatisée depuis
01:01:36 quelques heures, qu'est-ce que ça représente en France ?
01:01:38 - Pas grand-chose,
01:01:40 parce que ce sont des mouvements minoritaires.
01:01:42 Je crois qu'il y a 1300 fichés S de l'extrême-droite.
01:01:44 Il y en a davantage de l'extrême-gauche en France
01:01:46 qui sont fichés S aujourd'hui.
01:01:48 Puis des mouvements d'extrême-droite,
01:01:50 qu'on a toujours eu en France depuis
01:01:52 le milieu du 19e siècle.
01:01:54 Même si parfois ils font le coup de poing,
01:01:56 je pense notamment aux émeutes du 6 février 1934,
01:01:58 qui contribuaient à précipiter
01:02:00 la fin de la 3e République,
01:02:02 finalement ça ne représente pas grand-chose.
01:02:04 Évidemment, il faut être très strict
01:02:06 avec eux pour éviter les embrasements,
01:02:08 mais il faut être très strict avec
01:02:10 tous ceux qui menacent la République aujourd'hui.
01:02:12 Malheureusement, la République a beaucoup d'ennemis,
01:02:14 il me semble.
01:02:16 - Il y aurait 3000 membres d'ultra-droite en France,
01:02:18 c'est bien. - Il faut quand même les saquer,
01:02:20 parce qu'ils vont ajouter de la violence à la violence,
01:02:22 et ça se terminera par un drame de plus.
01:02:24 Un jour, quelques oseaux vont s'en prendre
01:02:26 à une famille parce qu'ils l'auront identifiée,
01:02:28 et il y aura un drame de plus.
01:02:30 Ça ne mène nulle part.
01:02:32 - Mais c'est parce que l'État est faible.
01:02:34 Si l'État était fort et qu'assurait ses missions régaliennes,
01:02:36 il n'y aurait pas ces milices.
01:02:38 Parce que ces milices sont la preuve que l'État
01:02:40 ne fait pas son travail, et c'est le symptôme,
01:02:42 ce n'est pas la maladie.
01:02:44 C'est parce que la République flanche que ça y peut être.
01:02:46 - Mais elle a toujours existé, cette extrême-droite-là.
01:02:48 C'est ce que vous dites des oseaux.
01:02:50 Je crois que Marion Marche a parlé des oseaux également.
01:02:52 - Oui, mais les oseaux peuvent faire du mal aussi.
01:02:54 - Vous avez parfaitement raison.
01:02:56 Il faut être impitoyable avec les oseaux.
01:02:58 - Il y a quelque chose d'extraordinaire
01:03:00 depuis quelques jours.
01:03:02 C'est comme si un mot d'ordre avait circulé.
01:03:04 On est allé chercher dans un vocabulaire
01:03:06 du 19e siècle le mot "ultra".
01:03:08 Et sans se rendre compte,
01:03:10 les gens qui stigmatisent aujourd'hui
01:03:12 avec raison l'ultra-droite,
01:03:14 recivilisent le Rassemblement national.
01:03:16 On a désormais en France
01:03:18 la droite républicaine,
01:03:20 l'extrême-droite,
01:03:22 et puis l'ultra-droite qu'il faut combattre à toute force.
01:03:24 - C'est les renseignements, c'est-à-dire ?
01:03:26 - Oui, mais d'une certaine manière,
01:03:28 cela recivilise le Front national.
01:03:30 - Les gens perçoivent.
01:03:32 - C'est ce qu'on appelait autrefois l'extrême-droite,
01:03:34 et il n'y avait rien à droite de l'extrême-droite.
01:03:36 Et maintenant, on a trouvé à droite de l'extrême-droite
01:03:38 l'ultra-droite.
01:03:40 - Les gens perçoivent le deux-point-droit.
01:03:42 - Les gens perçoivent le deux-point-deux-mesures.
01:03:44 Gérald Darmanin a parlé,
01:03:46 on a évité une petite guerre civile.
01:03:48 Bon, il y a 80 ultra-droites
01:03:50 qui ont manifesté,
01:03:52 il n'y a pas eu un blessé,
01:03:54 il n'y a rien eu.
01:03:56 Ce qui n'excuse évidemment pas l'ultra-droite,
01:03:58 loin de là, qu'il faut condamner.
01:04:00 Vous avez 100% raison,
01:04:02 ce que vous avez dit est tout à fait juste,
01:04:04 il faut se saquer de ça.
01:04:06 Mais pendant les émeutes, personne n'a parlé de guerre civile.
01:04:08 Ce qui était...
01:04:10 - Bien sûr. - 100 fois, ce qui s'est passé.
01:04:12 - Bien sûr, non mais là... - 100 fois, 1000 fois.
01:04:14 - Maintenant, la...
01:04:16 - Et là, le récit médiatique sur les émeutes, c'était...
01:04:18 - Ah oui, ça. - La démonstration...
01:04:20 - Donc c'est ça que les gens perçoivent.
01:04:22 - La démonstration de force que nous avons tous condamnés,
01:04:24 cette ultra-droite,
01:04:26 ne doit pas masquer non plus
01:04:28 qu'il existe dans notre pays
01:04:30 une vraie colère
01:04:32 des Français, qui ne sont pas d'ultra-droite
01:04:34 et qui ne supportent plus
01:04:36 le crime de Lola, le crime d'Annecy,
01:04:38 le crime de Crépeau, etc.
01:04:40 - Nous sommes d'accord. - C'est cette colère sourde
01:04:42 qui est en train de nous mener. - Nous sommes d'accord.
01:04:44 Très rapide, M. Ruffert, et après,
01:04:46 on va parler de Monique Olivier, et je vais remercier...
01:04:48 - Justement, au minimum,
01:04:50 dans la région parisienne,
01:04:52 la direction du renseignement de la préfecture
01:04:54 de police, que ce soit
01:04:56 les Black Blocs ou que ce soit
01:04:58 l'ultra-droite, les connaît par cœur.
01:05:00 Par cœur. Je peux vous garantir
01:05:02 qu'ils savent tous les mouvements
01:05:04 des uns et des autres dans les affaires
01:05:06 de Black Blocs. Quand il y en a un qui arrive
01:05:08 de l'étranger, le numéro de la voiture, l'autoroute
01:05:10 qu'il va prendre, etc., tout est signalé.
01:05:12 Et je crains que
01:05:14 dans ces deux extrêmes, il y ait
01:05:16 beaucoup d'individus perturbés qui,
01:05:18 en fait, sont en contact avec les policiers
01:05:20 et qui peuvent devenir des provocateurs.
01:05:22 La police les connaît très bien.
01:05:24 - Merci, Gauthier. Noémie Schultz va
01:05:26 vous remplacer dans une seconde.
01:05:28 C'est vrai que nous avons navigué
01:05:30 d'un sujet à l'autre parce que nous étions
01:05:32 partis avec Manuel Bompard
01:05:34 sur la situation en Israël.
01:05:36 Et puis on est revenus avec sa deuxième intervention.
01:05:38 Mais cette fois-ci, revenons sur
01:05:40 Israël.
01:05:42 Et je vous propose
01:05:44 d'écouter, de réécouter
01:05:46 peut-être ce qu'a dit
01:05:48 hier sur ce plateau
01:05:50 monsieur Jakubowicz. Parce que je trouve que c'est une des choses
01:05:52 où personne n'a dit
01:05:54 ce qu'il a dit comme il l'a dit. Sur la situation
01:05:56 que nous vivons aujourd'hui
01:05:58 avec les otages qui sont libérés
01:06:00 et la situation en Israël.
01:06:02 Écoutez, parce que c'est des paroles
01:06:04 assez fortes.
01:06:06 - Ce qui me terrifie
01:06:08 finalement, c'est
01:06:10 de penser que le ramasse a gagné.
01:06:12 - Pourquoi ?
01:06:14 - Le ramasse a gagné parce que c'est lui qui tire
01:06:16 les ficelles. C'est eux qui ont commis ça.
01:06:18 C'est eux qui font les listes.
01:06:20 Avec... Sur chaque
01:06:22 élément, il y a une valeur, une valeur ajoutée.
01:06:24 Telle nationalité,
01:06:26 tel âge, tel sexe,
01:06:28 tel visage, peut-être
01:06:30 même tel corps.
01:06:32 Et on fait des listes.
01:06:34 Et voilà le monde entier qui est à genoux
01:06:36 devant le ramasse en suppliant
01:06:38 "Donnez-moi mes nationaux".
01:06:40 Moi, lorsque j'entends, bien sûr,
01:06:42 que je suis transporté de joie pour ces
01:06:44 gamins, mais je me fous de connaître
01:06:46 leur nationalité. Je m'en fous.
01:06:48 Je veux dire qu'il n'y a pas...
01:06:50 Savoir... Les
01:06:52 Français, non pas les Français,
01:06:54 les ceci ou les cela, c'est des
01:06:56 gamins, des femmes, des vieillards qui ont été raflés.
01:06:58 Et ils ont gagné.
01:07:00 Ils ont gagné pourquoi ? C'est eux qui tiennent la main.
01:07:02 On les supplie.
01:07:04 Et puisque ça marche, pourquoi ils ne recommenceraient pas ?
01:07:06 Pourquoi ils ne recommenceraient pas ?
01:07:08 Ça marche ! Alors bien sûr, on me dit
01:07:10 "Bien sûr, priorité aux otages".
01:07:12 Évidemment. Mais vous savez
01:07:14 là où ils ont gagné ? Là où ils ont gagné ?
01:07:16 C'est qu'on le sait que la Palestine,
01:07:18 ils s'en foutent. Le peuple palestinien,
01:07:20 c'est le dernier des soucis. D'ailleurs,
01:07:22 s'ils avaient la moindre considération
01:07:24 pour le peuple palestinien, au lieu, eux,
01:07:26 d'aller comme des lâches se cacher dans les tunnels,
01:07:28 c'est le peuple qu'ils auraient mis dans les tunnels
01:07:30 pour les protéger des bombardements.
01:07:32 Ils s'en foutent. Ce qu'ils veulent, c'est
01:07:34 éradiquer la terre d'Israël et
01:07:36 les juifs. Et là, ils ont gagné.
01:07:38 Je trouve que c'est une intervention remarquable.
01:07:40 Est-ce que vous partagez cette analyse ?
01:07:42 Oui, je trouve ça très fort.
01:07:44 Après, il y a peut-être une note d'espoir
01:07:46 à introduire, c'est que le Hamas a gagné provisoirement.
01:07:48 C'est sûr que la séquence lui est favorable.
01:07:50 Bon, ça peut durer un petit moment puisque,
01:07:52 pour l'instant, les échanges concernent du menu fretin
01:07:54 des prisonniers palestiniens en Israël
01:07:56 et on essaie de faire sortir le maximum d'otages.
01:07:58 Ça va devenir plus dur et
01:08:00 la séquence favorable, je suis désolé de pouvoir parler
01:08:02 comme ça, mais la séquence favorable au Hamas
01:08:04 risque de ne pas durer. C'est notre espoir
01:08:06 à tous. Maintenant, écoutez, franchement,
01:08:08 au fond de nos cœurs, on est contents quand même
01:08:10 que les otages sortent, même 12 par 12.
01:08:12 Et on est contents que même si on cède un peu
01:08:14 au Hamas, ça soit en échange
01:08:16 de vies de gens qui n'ont rien à faire
01:08:18 dans les souterrains du Hamas.
01:08:20 La pyrusse, si je puis dire, provisoire.
01:08:22 Moi, j'aurais une question à poser à l'historienne.
01:08:24 Est-ce que dans l'histoire, il y a
01:08:26 un État, un groupement terroriste
01:08:28 barbare qui est au final gagné
01:08:30 contre une démocratie, contre
01:08:32 la liberté, contre les valeurs ?
01:08:34 Oui, ça existe.
01:08:36 Évidemment, ça a duré 90 ans et ça s'appelle l'URSS.
01:08:38 Oui, il y a ça,
01:08:40 mais de toute façon, dès lors que l'État
01:08:42 s'affaiblit et qu'on n'est pas capable...
01:08:44 Évidemment, il faut libérer les otages et c'est la priorité
01:08:46 absolue, mais la guerre, aujourd'hui,
01:08:48 se joue bien plus fort qu'avant sur le terrain
01:08:50 de la communication. Et moi, j'ai été
01:08:52 très triste de voir les vidéos
01:08:54 où on voit les otages sortir
01:08:56 des griffes du Hamas,
01:08:58 avec une espèce de mise en scène où les combattants
01:09:00 ont l'air gentils, ou limite, ils se font
01:09:02 des sourires. Tout ça, évidemment, est une mise en scène,
01:09:04 mais il y a des gens qui y croient et ça, c'est terrible.
01:09:06 Parce que cette guerre de la
01:09:08 communication, effectivement, j'ai le sentiment qu'ils sont
01:09:10 en train de la gagner.
01:09:12 Il y a eu lueur d'espoir en ce moment, non pas
01:09:14 seulement à cause de la libération des otages,
01:09:16 mais parce que le drame qui a commencé
01:09:18 le 7 octobre semble avoir réveillé
01:09:20 le monde entier et qu'on se rend compte
01:09:22 que le maintien du statu quo
01:09:24 entre Israël
01:09:26 et les Palestiniens
01:09:28 n'est pas tenable. Qu'il faut trouver
01:09:30 autre chose, peut-être que
01:09:32 Dammal sortira un bien, j'espère.
01:09:34 - Et dans le registre de poids, de
01:09:36 mesures, écoutez l'intervention
01:09:38 de Caroline Hiddan,
01:09:40 qui est députée
01:09:42 Renaissance et qui s'adressait
01:09:44 hier à Bérangère Couillard
01:09:46 à l'Assemblée nationale.
01:09:48 - Les associations
01:09:50 féministes adeptes des "me too",
01:09:52 de l'écriture inclusive et des "on te crois"
01:09:54 auraient dû condamner
01:09:56 avec force les viols
01:09:58 acharnés, les femmes enceintes et ventrées,
01:10:00 la nudité carbonisée,
01:10:02 les adolescentes
01:10:04 exhibées comme autant
01:10:06 de macabres trophées.
01:10:08 Il n'en a pourtant
01:10:10 rien été. Les nouvelles
01:10:12 féministes intersectionnelles se sont
01:10:14 tues, elles ont balayé d'un revers
01:10:16 de main les victimes de ces abominations
01:10:18 sous le prétexte
01:10:20 évident de leur origine israélienne
01:10:22 et juive. Ce
01:10:24 féminisme à géométrie variable
01:10:26 pour lequel les origines
01:10:28 importent davantage que les faits criminels
01:10:30 a choisi d'exclure
01:10:32 samedi dernier l'accès
01:10:34 à la marche contre les violences faites aux femmes,
01:10:36 aux manifestantes venues rappeler
01:10:38 la mémoire des femmes victimes du pogrom
01:10:40 du 7 octobre, parfois
01:10:42 encore retenues comme otages dans les tunnels
01:10:44 du Hamas. Ces horreurs,
01:10:46 qu'elles aient eu lieu en Israël,
01:10:48 où de nombreux cas de viol ont été rapportés
01:10:50 le 7 octobre dernier, en Ukraine,
01:10:52 au Soudan ou dans le reste du monde,
01:10:54 je les ai condamnées et je les condamne
01:10:56 ici fermement. C'est un combat
01:10:58 qui est universel et
01:11:00 je dénonce de nouveau
01:11:02 ici l'instrumentalisation qui en a
01:11:04 été faite. Madame la députée,
01:11:06 on ne trie pas les violences en fonction
01:11:08 des conflits, des individus
01:11:10 ou des nationalités. Je m'oppose
01:11:12 fermement à toute forme de récupération.
01:11:14 Ce combat n'est pas universel, il y a des bonnes
01:11:18 victimes et des mauvaises victimes. Je ne veux même plus
01:11:20 dialoguer avec madame Couillard tellement
01:11:22 elle est à côté à chaque fois.
01:11:24 Elles sont en train de faire un twist en fait
01:11:26 en essayant de recaler ça en féminicide
01:11:28 de masse et je cite la tribune
01:11:30 de Libération qui disait "nous savons
01:11:32 que c'est difficile mais nous devons
01:11:34 enfin... c'est ce
01:11:36 féminicide de masse que nous devons regarder
01:11:38 en face sans le lier au conflit israélo-palestinien.
01:11:40 Nous savons que c'est difficile."
01:11:42 Donc en fait il y a un twist intellectuel
01:11:44 qui est en train de se mettre en place parce que
01:11:46 comme le féminisme
01:11:48 considère qu'il faut défendre
01:11:50 toutes les personnes opprimées et que pour eux
01:11:52 le Hamas et les Palestiniens sont
01:11:54 opprimés, il faut une collusion
01:11:56 des luttes. Donc
01:11:58 condamner des violences de guerre,
01:12:00 des crimes de guerre, pour eux ça devient
01:12:02 difficile alors hop, on parle de féminicide.
01:12:04 La réalité c'est que le viol
01:12:06 et l'attaque des femmes est une
01:12:08 arme de guerre depuis des millénaires
01:12:10 et qu'il est fait pour détruire le moral
01:12:12 et les hommes. Donc là, les
01:12:14 femmes sont utilisées comme objet avec
01:12:16 une violence extrême pour
01:12:18 détruire le moral de la population.
01:12:20 - Eh bien dites-le à Madame Couillard.
01:12:22 Dites-le à Madame Couillard qui lorsqu'elle
01:12:24 prend la parole est toujours à côté.
01:12:26 C'est formidable d'ailleurs d'être toujours
01:12:28 à côté. - Mais le problème c'est que...
01:12:30 - Elle est dans son discours, elle n'est pas à côté de son discours.
01:12:32 Elle veut plaire à un certain électorat.
01:12:34 Regardez ce qui se passe en Iran. Les féministes
01:12:36 devraient être en boucle pour soutenir les femmes iraniennes.
01:12:38 Ça n'est même pas dans leur agenda.
01:12:40 On n'en parle même plus du tout.
01:12:42 - Mais c'est là le divorce avec l'opinion publique. - Évidemment.
01:12:44 - Parce que les gens qui écoutent ça ce matin,
01:12:46 ces gens-là sont hors sol.
01:12:48 - Mais parlez des viols de guerre,
01:12:50 c'est le travail des historiens et des sociologues.
01:12:52 - Elle sera réélue. - Vous pensez ?
01:12:54 - Elle sera réélue parce qu'elle s'adresse à son électorat
01:12:56 qui est prêt à la voix. - Madame Couillard ?
01:12:58 - Oui, moi je pense. Tous ces gens-là seront réélus, vous verrez.
01:13:00 Il y a un noyau dur qui ne veut pas voir la réalité.
01:13:02 - Elle est ministre.
01:13:04 - Oui mais je parle des gens de lfi.
01:13:06 - Ah oui, mais ça c'est autre chose.
01:13:08 Alors ça c'est oui, mais ça c'est autre chose.
01:13:10 C'est possible d'ailleurs. Madame Couillard, je ne sais pas si...
01:13:12 - Sur le Hamas, on peut faire un petit moment de géopolitique.
01:13:16 Depuis 10 ans ou 15 ans,
01:13:20 il y a quelque chose qui obsède
01:13:22 la péninsule arabe et le Moyen-Orient.
01:13:24 C'est quelque chose qui se produit
01:13:26 dans cette région-là et plus nulle part ailleurs au monde.
01:13:28 Je peux vous dire que Mohamed bin Salman,
01:13:30 les dirigeants des Émirats,
01:13:32 les dirigeants saoudiens, les dirigeants qataris
01:13:34 même, n'en dorment plus.
01:13:36 C'est la seule région du monde
01:13:38 où il y a des guerres de milices.
01:13:40 Le Hezbollah, le Hamas, Sunnit ou chiite,
01:13:42 les Houthis, etc.
01:13:44 Et le 7 octobre,
01:13:46 en appuyant sur un bouton,
01:13:48 ceux qui dirigent cette danse-là
01:13:50 et qui pour l'essentiel sont athérents,
01:13:52 ont fait exploser
01:13:54 pour les 10 ou 15 années qui viennent
01:13:56 tous les accords d'Abraham
01:13:58 possibles et imaginables.
01:14:00 Tout ça a disparu, a été volatilisé.
01:14:02 Il y a à l'heure actuelle
01:14:04 quelque chose d'immense à l'horizon.
01:14:06 C'est les corridors
01:14:08 avec tous les transports de marchandises,
01:14:10 le flux sanguin artériel
01:14:12 sur toute l'Eurasie,
01:14:14 entre la Russie, la Chine
01:14:16 et qui arrive jusqu'à la Turquie
01:14:18 et après jusqu'à chez nous en Europe
01:14:20 et qui vers 2030 risque de nous étrangler.
01:14:22 Eh bien, il y avait une réponse
01:14:24 européenne et américaine
01:14:26 avec tout ça. Un grand corridor
01:14:28 qui partait de l'Inde, qui traversait
01:14:30 toute la péninsule arabe, qui arrivait
01:14:32 à Haïfa. A travers
01:14:34 la péninsule arabe jusqu'à Haïfa,
01:14:36 il a explosé, il est mort, tout ça n'existe
01:14:38 plus. Et la situation géopolitique
01:14:40 depuis le 7 octobre, mondialement,
01:14:42 est devenue énormément plus
01:14:44 dangereuse qu'auparavant.
01:14:46 - Écoutez, c'est une analyse sombre que vous faites
01:14:48 là et qui effectivement
01:14:50 méritera sans doute
01:14:52 qu'on puisse en reparler plus longuement à un autre moment.
01:14:54 Monique Olivier, parce qu'il est 10h26,
01:14:56 Monique Olivier,
01:14:58 est-ce qu'on peut peut-être écouter
01:15:00 d'abord
01:15:02 l'avocat des familles des victimes
01:15:04 et après, Noémie Chéusse,
01:15:06 vous allez pouvoir me dire comment s'est passé
01:15:08 les premières heures du procès.
01:15:10 - Il y a des moments où elle parle,
01:15:12 elle parle assez facilement, on l'a vu sur
01:15:14 les différentes campagnes de fouilles
01:15:16 où on pouvait échanger assez simplement,
01:15:18 où elle parlait assez simplement. Je crois que là,
01:15:20 elle s'exprime vraiment, c'est un peu
01:15:22 plus que les autres fois quand lui était à côté d'elle.
01:15:24 On va voir jusqu'où ça va aller
01:15:26 au long de la Cour d'Assise
01:15:28 et jusqu'à la fin de la Cour d'Assise.
01:15:30 Je dirais qu'elle s'en mêle un peu dans ses explications,
01:15:32 il y a beaucoup de contradictions dans ce qu'elle dit
01:15:34 et elle nous dit des choses qui sont
01:15:36 difficilement audibles,
01:15:38 comme les échanges épistolaires qu'ils ont eus,
01:15:40 qu'elle compare à un carnet
01:15:42 de jeunes adolescentes.
01:15:44 Voilà, il faut bien écouter,
01:15:46 quand on écoute bien les mots derrière,
01:15:48 il y a beaucoup de choses.
01:15:50 Elle est jugée pour complicité
01:15:52 d'enlèvement et meurtre d'Estelle Mouzin,
01:15:54 Johanna Parich et Marie-Angèle Domesse.
01:15:56 Monique Olivier, c'est la première fois
01:16:00 qu'elle compare seule.
01:16:02 D'habitude, elle a déjà été jugée
01:16:04 par deux Cours d'Assise.
01:16:06 Il y avait toujours Michel Fourniret dans le box.
01:16:08 D'ailleurs, hier, quand on l'a vu entrer,
01:16:10 elle s'est laissée
01:16:12 prendre en photo et filmer.
01:16:14 L'accusée
01:16:16 peut choisir d'accepter que les caméras
01:16:18 soient dans la salle d'audience au tout début.
01:16:20 Après, les caméras sortent.
01:16:22 Un peu plus tard, une avocate lui a demandé
01:16:24 "Qu'est-ce que ça vous fait d'être seule dans ce box ?"
01:16:26 Elle dit "Ça fait peur, tout le monde me regarde,
01:16:28 je suis la seule accusée."
01:16:30 C'est peut-être en même temps ce qui fait
01:16:32 que Monique Olivier, en tout cas hier,
01:16:34 a été interrogée sur sa personnalité,
01:16:36 son parcours de vie,
01:16:38 et donc évidemment très longuement
01:16:40 sur sa relation avec Michel Fourniret,
01:16:42 avec qui elle a vécu 16 ans.
01:16:44 Ça laisse l'espoir que peut-être
01:16:46 elle va s'expliquer. Il y a énormément de questions
01:16:48 qui restent en suspens dans cette affaire.
01:16:50 Comment Michel Fourniret a-t-il repéré
01:16:52 ses proies ? Estelle Mouzin, Johanna Parriche,
01:16:54 Marie-Angèle Domesse, comment les a-t-il tuées ?
01:16:56 Où les a-t-il enterrées ? On n'a toujours pas
01:16:58 retrouvé les corps de deux d'entre elles.
01:17:00 Donc hier, en tout cas,
01:17:02 elle s'est expliquée.
01:17:04 Après, c'est quelqu'un qui est sur la défensive.
01:17:06 Souvent, elle dit "Mais c'est un reproche
01:17:08 quand on lui pose une question." Les avocats disent
01:17:10 "Non, je vous pose la question, vous me répondez ce que vous voulez."
01:17:12 Quelqu'un qui se pose elle-même
01:17:14 en victime de Michel Fourniret.
01:17:16 En gros, elle dit
01:17:18 qu'elle n'a pas vraiment eu le choix,
01:17:20 qu'elle avait peur de lui. Pourtant, il n'a jamais
01:17:22 été violent envers elle. On rappelle
01:17:24 qu'elle fait sa connaissance parce qu'il avait mis une petite annonce
01:17:26 dans le journal "Pèlerins Magazine". Il était détenu
01:17:28 et il cherchait quelqu'un avec qui correspondre.
01:17:30 Dès le début, elle sait qu'il est détenu
01:17:32 pour des viols sur plusieurs femmes.
01:17:34 Donc, on ne peut pas dire qu'elle
01:17:36 ne savait pas à qui elle avait
01:17:38 affaire. On rappelle aussi
01:17:40 l'implication qu'elle a eue
01:17:42 dans les différents crimes.
01:17:44 C'est-à-dire qu'elle ne s'est pas contentée
01:17:46 de ne pas le dénoncer.
01:17:48 Mais elle a parfois servi d'appât
01:17:50 pour attirer les petites filles
01:17:52 quand elle était enceinte, quand elle avait
01:17:54 son bébé avec elle. Elle a
01:17:56 parfois nettoyé les victimes
01:17:58 pour qu'elles soient pures
01:18:00 avant que Michel Fourniret
01:18:02 ne les viole.
01:18:04 On attend de voir maintenant comment elle va se comporter
01:18:06 quand on va vraiment la questionner sur les faits
01:18:08 qui lui valent d'être jugée.
01:18:10 Elle a 75 ans, de toute façon, elle est déjà condamnée.
01:18:12 Il n'y a pas d'enjeu sur
01:18:14 la peine.
01:18:16 Mais ce sont les réponses
01:18:18 pour les familles des victimes.
01:18:20 L'ubristophilie, c'est
01:18:22 l'attirance sexuelle et amoureuse
01:18:24 pour les grands criminels.
01:18:26 On en a un très joli cas avec Monique Olivier
01:18:28 qui est une femme extrêmement intelligente
01:18:30 qui va évidemment se faire passer pour une victime
01:18:32 et qui va nous confronter à quelque chose qui est
01:18:34 difficile sur le plan social, c'est la violence
01:18:36 féminine. On considère que,
01:18:38 et c'est vrai dans la très large majorité des cas,
01:18:40 que les femmes sont victimes de la violence
01:18:42 des hommes. Mais parfois, elles sont
01:18:44 complices et y participent. Il ne faut
01:18:46 pas voir Monique Olivier comme un simple
01:18:48 outil dans les mains de son mari.
01:18:50 Elle y a participé et nous allons devoir
01:18:52 regarder cette violence en face. C'est qu'une femme
01:18:54 est capable de faire du mal à des petites
01:18:56 filles pour servir au plaisir de son
01:18:58 homme et donc se sentir être la
01:19:00 femme la plus importante du monde.
01:19:02 Et ça, c'est très compliqué à voir.
01:19:04 On va écouter
01:19:06 Soumaya Labidi. Moi, c'est la première
01:19:08 fois que vous veniez, monsieur Roffer, sur ce
01:19:10 plateau. Le journaliste que
01:19:12 je suis retient une chose de tout ce que
01:19:14 vous avez dit, c'est qu'on n'a pas
01:19:16 accès aux infos et ça m'est insupportable.
01:19:18 C'est-à-dire que les statistiques
01:19:20 n'existent pas ou n'existent plus.
01:19:22 On ne sait pas... - Sauf celle du ministère d'Intérieur.
01:19:24 Mais c'est quand même gênant
01:19:26 qu'il n'y ait pas un observatoire extérieur
01:19:28 au ministère d'Intérieur. - Il se juge lui-même.
01:19:30 - Il se juge lui-même, c'est ça le problème.
01:19:32 C'est ça que je trouve extravagant.
01:19:34 Gendarme, police,
01:19:36 vous l'avez dit, agression au couteau.
01:19:38 La chose la plus étonnante que vous
01:19:40 ayez dite, c'est que lorsque
01:19:42 quelqu'un est blessé ou
01:19:44 même tué, on ne sait pas comment
01:19:46 il l'est. - Mais non. - Je trouve ça
01:19:48 absolument sidérant, pour tout dire.
01:19:50 Mais de la même manière qu'il n'y ait pas de statistiques
01:19:52 ethniques. C'est-à-dire que tout ça va dans le même sens.
01:19:54 - Si vous me permettez, je vais vous donner
01:19:56 un exemple. - Je voudrais...
01:19:58 Alors, 10 secondes. - Voilà.
01:20:00 - M. Darmanin nous dit qu'il
01:20:02 pilonne la drogue.
01:20:04 Les lieux de trafic de drogue.
01:20:06 Quand vous
01:20:08 pilonnez des lieux de trafic de drogue, il y a moins
01:20:10 de drogue. Donc elle coûte plus cher.
01:20:12 Quand M. Darmanin est arrivé aux
01:20:14 affaires, le gramme de cocaïne coûtait
01:20:16 80 euros. Il en coûte 50.
01:20:18 C'est un échec tragique. Et vous ne le
01:20:20 savez pas parce que les vrais chiffres et les
01:20:22 vraies statistiques échappent aux Français.
01:20:24 - C'est-à-dire que le gramme...
01:20:26 Je suis assez incompétent là-dessus,
01:20:28 mais vous avez raison. - Le gramme de cocaïne avait
01:20:30 30%. Ça veut dire qu'il y en a plus
01:20:32 sur le marché. La loi de l'offre et de la
01:20:34 demande... - Je m'entends bien. - Voilà. - Bon, je peux pas
01:20:36 vérifier ce que vous dites, hein. - Croyez-moi,
01:20:38 ce sont les chiffres... - Non, je peux pas
01:20:40 vérifier ce que vous dites et c'est ce qui, parfois,
01:20:42 est difficile lorsqu'on anime
01:20:44 cette émission, c'est que vous dites quelque chose que je
01:20:46 ne suis pas en état de vérifier. - Alors, je vais vous donner
01:20:48 les moyens de le vérifier. Il y a un
01:20:50 office d'études sur les drogues et
01:20:52 la toxicomanie. - Comme je connais peu de dealers...
01:20:54 - Oui, oui. L'office des drogues
01:20:56 et de la toxicomanie a ces chiffres-là.
01:20:58 Simplement, ils sont pas communiqués à l'extérieur.
01:21:00 - En tout cas, Gérald Darmanin, moi, j'ai le sentiment
01:21:02 qu'il tente de
01:21:04 faire bouger les choses,
01:21:06 qu'il est présent sur le terrain de
01:21:08 la sécurité. Peut-être
01:21:10 doit-il encore
01:21:12 prendre la mesure
01:21:14 d'une manière plus importante
01:21:16 de ce qui se passe. C'est possible. J'ai le sentiment
01:21:18 qu'il y a chez lui une volonté
01:21:20 de... comme il peut avoir, d'ailleurs,
01:21:22 également chez M. Attal... - Moi, j'ai le sentiment que la guerre contre la drogue
01:21:24 est perdue. On n'est pas dans la morale
01:21:26 de l'ancien temps. - Oui, moi, j'ai le sentiment que c'est la France qui est perdue.
01:21:28 Donc, vous voyez que c'est fichu.
01:21:30 Sauf à tout changer dans ce
01:21:32 pays et de logiciels. Mais
01:21:34 vous avez raison. C'est aussi un sujet.
01:21:36 Bon. Somaya Labidi, il est 10h33.
01:21:38 On est en retard. Pardonnez-moi, Somaya.
01:21:40 [Musique]
01:21:42 - Le Hamas prêt
01:21:44 à prolonger la trêve de 4 jours.
01:21:46 C'est en tout cas ce qu'indique une source
01:21:48 proche du mouvement. Le Hamas est
01:21:50 en mesure de libérer des prisonniers israéliens
01:21:52 qu'il retient avec d'autres mouvements de la
01:21:54 résistance et d'autres parties durant cette période.
01:21:56 Dans le cadre de l'accord actuel
01:21:58 et aux mêmes conditions, a affirmé
01:22:00 cette même source. Vous parliez
01:22:02 du trafic de drogue. Justement, les consommateurs
01:22:04 font naître le trafic de drogue.
01:22:06 Ce sont les mots de Gérald Darmanin
01:22:08 hier à l'Assemblée nationale.
01:22:10 Le ministre de l'Intérieur les a ciblés
01:22:12 pour expliquer la prolifération
01:22:14 des trafics. Il précise que l'État se
01:22:16 doit d'être intraitable avec eux,
01:22:18 mais aussi avec les dealers.
01:22:20 "Nous lutterons jour et nuit contre la drogue
01:22:22 qui gangrène nos quartiers" a-t-il
01:22:24 ajouté. Et puis,
01:22:26 Lens vise un exploit contre
01:22:28 Arsenal en ballottage des favorables
01:22:30 dans son groupe de Ligue des champions.
01:22:32 Le Racing Club fait face à Arsenal
01:22:34 ce mercredi soir à Londres, avec en tête
01:22:36 son exploit du match aller, victoire
01:22:38 2 à 1, pour entretenir le rêve
01:22:40 d'une première qualification en huitième
01:22:42 de finale. "Comme j'ai pas mal
01:22:44 de camarades désormais sur le terrain
01:22:46 qui sont policiers et qui notamment
01:22:48 sont de la BAC, et bien je salue
01:22:50 Stéphane qui se reconnaîtra et qui me
01:22:52 dit 60 euros le gramme
01:22:54 minimum. 60 euros. Non,
01:22:56 c'est 50 euros dans le nord de la France
01:22:58 là où c'est le plus près de Rotterdam
01:23:00 et d'Anvers, là où arrive la drogue.
01:23:02 Écoutez, faut qu'on vous réinvite, M. Roffer.
01:23:04 Pour qu'on nous les adresse.
01:23:06 Non mais je vous assure, parce que
01:23:08 en fait, c'est bien d'avoir un expert
01:23:10 Merci.
01:23:12 Qui sait de quoi il parle.
01:23:14 Vous êtes invité parfois sur
01:23:16 d'autres plateaux ?
01:23:18 Rarement dans le service public.
01:23:20 C'est fini.
01:23:22 Faudrait qu'on ait pas parlé de Gérard Collomb.
01:23:24 Oui,
01:23:26 je suis d'accord avec vous,
01:23:28 mais d'abord...
01:23:30 On l'enterre aujourd'hui.
01:23:32 D'abord, vous avez raison.
01:23:34 Vous avez raison, vous l'avez bien connu à Lyon.
01:23:36 Les obsès qui ont lieu
01:23:38 en ce moment à Lyon,
01:23:40 évidemment, cette phrase
01:23:44 "face à face, côte à côte",
01:23:46 elle est au cœur
01:23:48 de la société française aujourd'hui.
01:23:50 Face à face, côte à côte.
01:23:52 Le président Macron sera présent ?
01:23:54 Oui.
01:23:56 Les obsès
01:23:58 seront célébrés de Gérard Collomb.
01:24:00 Et c'est vrai qu'on avait tous
01:24:02 le sentiment que c'était un
01:24:04 grand serviteur de l'État, un homme
01:24:06 intègre, un grand lyonnais.
01:24:08 Et puis un homme qui
01:24:10 attirait la sympathie et également
01:24:12 un homme qui était extrêmement compétent.
01:24:14 Il connaissait les réalités.
01:24:16 Il passe pour n'avoir pas été
01:24:18 un excellent ministre de l'Intérieur,
01:24:20 mais la phrase qu'il a dite est dans toutes les mémoires.
01:24:22 Exactement.
01:24:24 Vous avez parfaitement raison.
01:24:26 Merci, vraiment, merci beaucoup
01:24:28 M. Roffer.
01:24:30 Et merci
01:24:32 à tous de m'avoir
01:24:34 accompagné aujourd'hui.
01:24:36 Je vais citer
01:24:38 évidemment Marine Lanson,
01:24:40 qui était aux
01:24:42 commandes, avec Nicolas
01:24:44 Bayet qui était à la réalisation,
01:24:46 David Tenelier, alors comme je l'ai
01:24:48 dit, nous avons David Tenelier à la
01:24:50 vision et Benoît Bouteille qui travaillait avec nous.
01:24:52 C'est dire si nous sommes armés pour passer une bonne soirée.
01:24:54 Amanda était au son, Marine
01:24:56 Lanson bien sûr, Guilhem
01:24:58 Lafarge, Lafarge était là.
01:25:00 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:25:02 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:04 Et ce soir, ce sera l'heure des pro 2.
01:25:06 [Bruit de la porte qui s'ouvre]