Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Sandra Buisson est avec nous ce soir, Elisabeth Lévy, Gilles-William Golnadel, Olivier D'Artigolle,
00:06Philippe Bilger et Johan Ouzaïe, on va évoquer toutes les actualités, mais vous le savez
00:09très certainement, ce qui s'est passé ce soir au Liban est sidérant, les beepers,
00:15les beepers, et on vous expliquera, vous savez peut-être d'ailleurs ce qu'est un beeper,
00:18que le Hezbollah venait d'acquérir récemment, ont explosé, les beepers, simultanément,
00:23à Beyrouth, et dans tout le Liban, et peut-être aussi en Syrie, le mouvement islamiste libanais
00:31Hezbollah a affirmé ce mardi qu'Israël était entièrement responsable de cette explosion
00:34simultanée des beepers, qui a fait 9 morts et 2800 blessés, 14 membres du Hezbollah
00:41en Syrie ont également été blessés par l'explosion de leurs beepers, dans un communiqué
00:46la puissante formation pro-iranienne a assuré qu'Israël allait recevoir son juste châtiment
00:51à la suite de cette agression criminelle, la prolifération des portables a quasiment
00:54provoqué leur extinction, mais les beepers, ou ce qu'on appelle aussi des padgers, que
01:00l'armée israélienne est accusée par le Hezbollah d'avoir fait exploser contre ses combattants
01:03ce mardi, continuent d'être employés pour communiquer dans certains secteurs, notamment
01:09les hôpitaux, en raison de leur fiabilité, alors tout à l'heure on sera avec Michel
01:13Chevalet, ce qui est très difficile c'est de remonter, d'avoir l'explication précise
01:20comment est-ce possible, et il y a plusieurs pistes qui sont mises en place, la première
01:27c'est au moment de la fabrication, ça venait de Taïwan, et au moment où ça arriverait
01:33au Liban, peut-être que ces beepers ont été manipulés, touchés, on a mis une puce,
01:43je le dis très sommairement bien évidemment, et que cette puce peut être activée à distance,
01:49on est quasiment dans un film de science-fiction, c'est-à-dire que vous êtes là, vous avez
01:53votre portable, et un jour vous parlez avec votre portable, et il explose et vous mourez.
01:58Ça s'était déjà passé, rappelez-vous, il y avait eu ce qu'on appelle des assassinats
02:04ciblés sur des chefs du Hamas, le chef Yassine, si je ne m'abuse, avec son téléphone, ils
02:09avaient fait exploser son téléphone, alors là sur l'explication technique on l'aura,
02:13ce qui est intéressant dans cette affaire c'est que Primo dont les gens blessés ou
02:17touchés, donc ces beepers ça correspond à peu près au commandement du Hezbollah,
02:22disons aux officiers du Hezbollah, et dans les gens touchés il y a l'ambassadeur iranien
02:28à Beyrouth, ah tiens, l'ambassadeur iranien à Beyrouth aurait quelque chose à voir avec
02:32le Hezbollah, et il y a aussi des gens de la prétendue branche politique du Hezbollah,
02:36qui donc ne semblent pas seulement politiques, moi je ne connais pas l'explication technique
02:41mais il me semble que dans la guerre disons de communication, même si ça ne change pas
02:46la donne sur le terrain, c'est quand même une victoire israélienne parce que ça fait
02:51partie de la restauration de la capacité de dissuasion.
02:55Bon en tout cas on aura peut-être une analyse tout à l'heure, je ne suis pas sûr qu'on
02:58arrive ce soir à exactement expliquer comment ça s'est passé, il est possible également
03:02que de l'explosif soit mis, toujours pareil, entre la chaîne logistique entre Taïwan
03:09où ces beepers ont été fabriqués, et Beyrouth, mais tout ça évidemment est au niveau de
03:15l'hypothèse, simplement on ne peut que constater cette...
03:19J'ai deux choses à vous dire, au-delà de l'explication que je suis incapable sur le
03:24plan technologique de vous donner, puisque je n'y comprends rien, ça me paraît quand
03:28même être une réussite sur le plan technologique unique, unique réellement dans l'histoire,
03:36et une opération ciblée qui va être difficile d'être critiquée sur le plan moral, parce
03:41que c'est vraiment très ciblé, et d'autre part vous avez parlé, mais je suppose que
03:46vous deviez, je vous soupçonne d'avoir lu une des pêches AFP, vous avez parlé d'organisation
03:52islamiste, en parlant de Hezbollah, non, c'est une organisation classée terroriste, il se
03:59trouve que l'AFP et ses affiliés...
04:02Le mouvement islamiste libanais Hezbollah, c'est ce que j'ai dit effectivement.
04:05Il se trouve que...
04:06Non mais vous faites bien, vous avez raison, vous avez raison, j'ai recrit effectivement
04:10dans le terme de l'AFP, j'ai eu tort.
04:12Je m'en doutais.
04:13Vous avez raison.
04:14Je ne pouvais pas sortir.
04:15Mais il y a 38 ans, jour pour jour, le magasin Tati, à Paris, il y a eu un attentat, 7 morts,
04:29des centaines de blessés, 38 ans, c'était déjà le Hezbollah, je vous mets au défi
04:35Monsieur Faure.
04:36C'est Georges Ibrahim Abdallah.
04:37Je ne crois pas.
04:39Non.
04:40Non, non.
04:41Mais je vous mets au défi Monsieur Praud de me sortir un éditorial depuis le 8 octobre,
04:46date de l'attaque de Hezbollah sur Israël, dans le monde ou sur d'autres chaînes qui
04:52seraient critiques une seule fois par rapport à cette organisation terroriste.
04:57Vous n'en trouverez pas une.
04:59Pour des raisons idéologiques, l'esprit critique qui est très asserré à l'égard d'un état
05:04voisin du Liban ne s'exerce pas contre cette organisation terroriste.
05:07On en parlera peut-être tout à l'heure et je vous ai dit que Michel Chevalet nous
05:11rejoindrait.
05:12Sandra Buisson que vous connaissez, j'ai dit que je suivrais, nous avons dit que nous
05:16suivrions cette enquête qui a été ouverte le 13 septembre après le signalement du ministre
05:21des missionnaires de l'Intérieur, Gérald Darmanin, concernant un appel à mener l'intifada.
05:24Donc j'ai dit que j'en parlerai jusqu'à temps qu'on ait des informations.
05:27Vous voyez cette image, vous allez la revoir, cette intifada qui a été lancée par le
05:32militant Elias Dibzalen lors d'une manifestation le dimanche 8 septembre à Paris.
05:37Je rappelle que cet homme proposait, incitait les participants à mener une intifada à
05:43Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers, pour que bientôt Jérusalem soit libérée.
05:47C'était une vidéo qui était sur les réseaux sociaux.
05:49Il y avait des députés de la France Insoumise qui écoutaient devant et je me disais voilà
05:53ce qui se passe en France, il va y avoir une réaction, il va y avoir quelque chose, cet
05:57homme va être convoqué, que sais-je ? Et puis déjà, il a le droit bien sûr qu'on
06:02l'entende.
06:04C'est même essentiel.
06:05Bien sûr, mais je m'aperçois que c'était le 8, que nous sommes donc le 17, il n'y a
06:11rien.
06:12Il n'y a rien.
06:13Il n'y a rien.
06:14Il n'y a rien.
06:15Il a été entendu.
06:16Sandra Buisson ?
06:17Alors il y a une enquête qui a été ouverte.
06:19Une enquête de quoi ?
06:20Une enquête de qualifications qui sont retenues, qui lui font encourir jusqu'à 7 ans de prison.
06:24Mais la maîtresse, pardonnez-moi de vous couper parce que vous n'y pouvez rien bien sûr,
06:27mais la maîtresse, la maîtresse, elle a été convoquée.
06:31La maîtresse n'est pas convoquée par les mêmes services.
06:34J'entends bien, mais vous avez une maîtresse d'école qui était en garde à vue et ce
06:39monsieur, il n'est même pas en garde à vue.
06:40Ce n'est pas parce qu'il n'est pas encore convoqué, d'ailleurs peut-être a-t-il reçu
06:43une convocation, il n'est pas tenu de nous le dire, ce n'est pas parce qu'il ne l'a
06:45pas encore entendu par la police que la police ne fait rien.
06:48Les enquêteurs, avant l'audition en garde à vue, ça doit être à la fin, c'est-à-dire
06:53quand vous avez réuni tous les éléments que vous voulez sur cet homme, sur son passé,
06:56sur ce qu'il a déjà déclaré dans le passé.
06:58Donc effectivement, il faut laisser aux enquêteurs le temps de travailler et ils l'entendront,
07:02il sera entendu.
07:03Il y a une enquête ouverte pour trois chefs de…
07:08Cheikh Yassine n'a pas été tué par son téléphone et par des missiles tirés d'un hélicoptère.
07:13J'ai fait une confusion, mais il y a eu un célèbre.
07:16En tout cas, je vous ai demandé de venir et de suivre cette affaire.
07:20Je vous ai même dit parfois à l'antenne, même s'il n'y a rien de nouveau, venez
07:24nous avertir de ça.
07:25Et ce n'est pas parce qu'il n'y a rien de nouveau du côté des journalistes qu'il
07:28n'y a rien de nouveau du côté des policiers.
07:30C'est entendu.
07:31Sans vouloir défendre Monsieur Prot, j'en n'ai pas l'habitude, on ne peut pas dire
07:37non plus qu'il y a une grande précipitation policière.
07:39On a déjà vu dans des cas aussi…
07:44L'enquête est ouverte depuis jeudi.
07:45Oui déjà.
07:46Pourquoi, je le répète, la maîtresse d'école s'est ouverte immédiatement en 24 heures
07:54et pourquoi là ça tarde ?
07:55Non, ça a été ouvert en 24 heures aussi puisque le signalement a été fait le mardi.
08:00Et c'était le dimanche.
08:01Le signalement, on en a parlé le lundi.
08:05Non, le signalement a été fait le mardi par le ministère de l'Intérieur.
08:07Déjà il était tard le signalement.
08:09Ah oui, ça.
08:10En tout cas, on suit cette affaire.
08:13Je voulais également que vous nous disiez, le Conseil d'État a rejeté ce mardi le
08:16recours déposé par l'imam de la mosquée, cette fois de Pessac, d'origine nigérienne.
08:20Monsieur Ridouane contestait la mesure d'expulsion qui le visait.
08:24Et la mesure d'expulsion va être exécutée puisque le Conseil d'État considère que
08:30son recours n'est pas admissible, il rejette son recours contre l'expulsion.
08:33D'abord, le Conseil d'État estime que cette expulsion est fondée puisque cet homme a
08:38délibérément fait l'apologie du 7 octobre, il a salué la mémoire d'Ismaël Anier après
08:43sa mort.
08:44Or, vu son influence, son audience sur les réseaux sociaux et vu toutes les structures
08:47qu'il dirige, notamment la mosquée de Pessac, ses propos ont vraiment une large audience
08:52et peuvent pousser à l'acte des individus influençables.
08:55Et puis l'imam disait que l'expulsé portait atteinte à son droit à la vie privée et
09:01à son droit à la vie.
09:02Le Conseil d'État balaye ces deux arguments de la main en disant qu'il n'y a pas d'atteinte
09:07à son droit à la vie de famille puisqu'il n'a pas d'enfant, sa femme n'est pas française
09:10et qu'ils vont régulièrement tous les deux au Niger où il y a d'ailleurs la famille
09:13de l'imam qui vit.
09:14Et puis pour son droit à la vie non plus, l'imam ne démontre pas que les médicaments
09:18dont il a besoin ne sont pas disponibles au Niger, donc il pourra être soigné là-bas,
09:23il n'y a pas de mise en danger de sa vie.
09:25Donc il va être expulsé.
09:26Ce que dit Sandra est quand même dingue, si vous me permettez un mot, c'est-à-dire
09:31que si cet homme avait eu des enfants et une femme française, il n'aurait pas été
09:34expulsé potentiellement.
09:35On a connu ça.
09:36Non mais c'est quand même dingue.
09:37C'est-à-dire qu'on se dit que quelqu'un qui est dangereux pour la France, on ne peut
09:40pas le renvoyer chez lui parce que précisément il a une femme et des enfants.
09:43Il faut que la mesure ne soit pas disproportionnée par rapport à l'obligation.
09:46Non mais à chaque fois je m'étonne, ce n'est pas nouveau, mais à chaque fois je m'étonne vraiment.
09:52Merci Sandra pour ces deux informations.
09:54Alors il y a une information qui a aujourd'hui irrigué toutes les rédactions, qui a été
09:59démentie d'ailleurs en fin d'après-midi, c'est cette affaire d'impôts, puisqu'on
10:02a appris que la droite n'est plus au pouvoir depuis 2012 et la première information qu'on
10:08apprend d'un gouvernement de droite qui n'est pas encore formé, c'est qu'il va augmenter
10:13les impôts.
10:14C'est vrai qu'il y a de quoi sourire.
10:16Ce qui est sans doute vrai, c'est que M. Barnier visiblement l'a dit, il l'a dit à des interlocuteurs
10:23qu'ils l'ont répété, il a dit je vais augmenter les impôts.
10:25Il a dit qu'il voulait plus de justice fiscale.
10:27Oui, pardonnez-moi, moi j'ai eu des interlocuteurs, j'ai eu des interlocuteurs à moi qui m'ont
10:33dit que Michel Barnier leur avait dit à eux.
10:36Il ne s'interdisait pas d'augmenter les impôts.
10:38Donc il ne faut pas qu'on me raconte des salades, il a dit je veux augmenter les impôts.
10:42Maintenant il y a un communiqué ce soir qui est tombé.
10:46Le Premier ministre aura l'occasion de s'exprimer lors de la DPG avec le ou les ministres en
10:53charge d'une fois le gouvernement formé auront l'occasion de présenter les choix
10:56faits dans le cadre du PLF, plan de loi de finances.
11:00Bon, là, retrait total.
11:04Alors en fait ce qui s'est passé c'est qu'effectivement il a rencontré des interlocuteurs notamment
11:09au sein de l'ancienne majorité présidentielle, interlocuteurs auxquels il a dit qu'il ne
11:13s'interdisait pas d'augmenter les impôts pour les classes les plus favorisées.
11:18Évidemment ça a suscité beaucoup d'émoi parce que c'est quoi les plus aisés à partir
11:23de combien on est aisé, souvenez-vous de François Hollande qui disait on est riche
11:26à partir de 3000 euros par exemple, 4000 euros.
11:29Donc il a dit cela et puis évidemment les députés, Grant et moi parmi les députés
11:35et notamment les députés macronistes puisque Gabriel Attal demande ce soir à rencontrer
11:40Michel Barnier, il veut des précisions sur la politique qu'il compte mettre en oeuvre
11:44parce que s'il veut augmenter les impôts il dit en gros ce soir qu'il ne participera
11:47pas, que son groupe ne participera pas au gouvernement.
11:50Non mais Johan, la vérité on le sait depuis le 7 juillet, c'est ingouvernable.
11:55Il n'y arrivera pas, on ne sait même pas s'il va aller au bout M. Barnier de pouvoir
11:59simplement construire aujourd'hui son gouvernement.
12:02Les LR aujourd'hui qui voulaient rentrer maintenant hésitent.
12:07Laurent Wauquiez dit si ça ne se fait pas, ce n'est pas grave.
12:10Laurent Wauquiez s'il rentre, Retailleau ne veut pas.
12:13Ils se détestent tous entre eux.
12:15Franchement c'est lamentable.
12:17L'image de la politique française, tu les prends tous un par un, tous un par un, c'est lamentable.
12:25Du président de la République jusqu'à...
12:28Il va composer son gouvernement, mais c'est vrai que symboliquement vous vous rendez compte,
12:31la première mesure qu'il filtre c'est l'augmentation des impôts.
12:35Les Français on connaît leurs priorités, c'est pouvoir d'achat, c'est immigration, c'est sécurité,
12:40tous les sondages le montrent.
12:41Attal met la pression, mais Attal il va jouer contre Barnier.
12:45Oui.
12:46Attal va jouer contre Barnier, le RN va jouer sans doute sa carte perso,
12:50la gauche n'en parle pas, n'a pas voulu de case neuve.
12:54C'est un budget qui augmente les impôts.
12:56Elle n'a pas voulu de case neuve, donc tout ça...
12:58Ce qui s'est passé aujourd'hui est quand même très intéressant.
13:00D'abord cela veut dire qu'il a fallu deux mois pour nommer un Premier ministre,
13:04que nous sommes à 15 jours de réflexion autour du futur gouvernement
13:07et que les députés macronistes disent quel est le cap, pour quelle politique.
13:12On ne le sait toujours pas.
13:13Mais il y a des éléments de déclaration publique de M. Barnier.
13:16Il a en effet dit la nécessité d'une plus grande justice fiscale.
13:20C'était je pense dans sa déclaration de passation des pouvoirs.
13:23Et il y a au sein même du groupe Macron présidentiel,
13:26je pense par exemple à Jean-Paul Matéi qui était le président du groupe au Modem,
13:30des personnes qui au sein du bloc présidentiel posent la question d'une réforme fiscale
13:36permettant d'aller chercher par exemple les super profits des énergéticiens.
13:42Ça existe.
13:44Par exemple d'aller taper sur...
13:46Laissez-moi terminer.
13:47Bon mais je ne peux pas terminer.
13:49De toute façon ça devient très difficile.
13:51J'allais terminer.
13:52Mais alors terminez.
13:53Non mais il y a un agacement permanent.
13:55Mais parce que ça n'a pas de sens d'aller chercher de l'argent.
13:58Donc je vous le dis, sur les super profits concernant certaines entreprises sur des rentes,
14:03c'est un élément de débat public.
14:05Sur les rachats d'actions, cher Pascal Praud.
14:07Voilà, c'est un élément.
14:08Oui mais vous êtes obsédé par l'argent des autres.
14:11Et comme disait le général de Bolle, il y a dans le capitalisme des choses qu'il faut réfréner.
14:16Et là-dessus Barnier est un gaulliste, c'est bien.
14:18Mais franchement...
14:19Ça y est j'ai fini.
14:20Vous êtes obsédé par...
14:22Obsédé par la répartition des richesses, oui.
14:23C'est pas la répartition...
14:24Entre capital et travail, oui.
14:25Mais c'est pas...
14:26Il y a depuis 2017 une fiscalité très favorable.
14:29Allez, allez, allez.
14:30Mais Olivier...
14:31Non vous voulez pas, non.
14:32Sérieusement, l'idée...
14:33C'est des enfants.
14:34L'idée que le problème de la France c'est de taxer encore plus des gens qu'on considère comme riches
14:39à partir de je ne sais pas quel niveau mais bas, me paraît être elle-même très discutant.
14:45Tu ne parles pas des 4 000 euros.
14:46Parce que notre problème, pardon, notre problème c'est de produire.
14:49Mais voilà.
14:50Notre problème c'est de produire.
14:51Aujourd'hui on décourage la production, notamment par la fiscalité.
14:55On décourage un certain nombre de petites entreprises.
14:57Non mais ne touchant à rien.
14:58Le souci de la France aujourd'hui...
15:00Ne touchant à rien.
15:01Le souci de la France aujourd'hui, un, dépenses publiques.
15:04Ça c'est le premier souci.
15:05C'est ça que vous devriez dire.
15:06Ça c'est le premier souci.
15:07Mais non ce n'est pas une chose que je vais dire.
15:08Mais si.
15:09Je dis ce que je veux.
15:10Vous dites ce que vous voulez mais ce que vous devriez dire.
15:11C'est le souci de la France.
15:12La réforme de l'État, en un.
15:14Deux, il faut bosser plus.
15:15Oui.
15:16Ça vous va ?
15:17Non.
15:18D'accord.
15:19Alors il faut bosser moins mais il faut plus d'argent.
15:20Mais vous allez m'expliquer comment vous faites.
15:21Philippe Bilger.
15:22Au-delà des argusties, des problèmes, je suis effaré tout de même par l'amateurisme
15:29de tout ça.
15:30Écoutez, on attend un Premier Ministre durant combien de temps ? La composition du gouvernement
15:36se fait attendre.
15:37Quand on est un citoyen un petit peu impatient, on en a assez tout de même.
15:42C'est bien beau de consulter comme le fait Barnier, d'avoir des échanges qu'il qualifie
15:48de respectueux avec le Président mais on voudrait qu'il avance tout de même.
15:52Et on parle de Pascal Canfin.
15:55Pour entrer dans le gouvernement.
15:57Pascal Canfin.
15:58Pascal Canfin c'était l'homme qui refusait de prendre l'avion avec un malien expulsé
16:03pour viol sur mineur.
16:04C'est ça Pascal Canfin.
16:05C'est lui ?
16:06Pascal Canfin.
16:07C'est lui ?
16:08Pascal Canfin.
16:09Je vous assure, si Pascal Canfin entre au gouvernement, alors ça je veux voir effectivement la position
16:17des DLR et du rassemblement national.
16:19Ça m'intéresse beaucoup.
16:20Gilles-William Goldenadel.
16:21Moi je vous avoue que je suis agacé par ce que j'entends ce soir.
16:25Je dis franchement, de m'expliquer que la faute reviendra à M. Barnier, il faut le faire quand même.
16:31La faute elle revient à celui qui a eu l'idée funeste.
16:36Ah oui.
16:37De prononcer une dissolution qui nous a donné une chambre ingouvernable en favorisant par
16:44une carambouille au second tour le groupe le plus à l'extrême gauche et le plus irresponsable
16:50que nous ayons connu depuis longtemps.
16:52À part cela, vous avez assez bien identifié les maux de la France.
16:57Mais je pense que le mal principal, il est le déficit.
17:02Mais la droite est au pouvoir.
17:04Il se trouve que l'une des réussites les plus brillantes de M. Macron, c'est d'avoir
17:09converti l'ensemble de l'opinion publique, en ce compris l'opinion de droite, que
17:14l'argent magique existait.
17:16Et puis deuxièmement, nous sommes les champions du monde de la contribution.
17:22Et vous voudriez encore augmenter les impôts.
17:26Mais même des capitalistes aujourd'hui disent qu'il faut qu'on freine sur la rémunération du capital.
17:31Et il y a certainement un peu de gras à moudre, des contributions exceptionnelles.
17:37Pourquoi est-ce qu'on est agacés ?
17:40Parce que vous ne parlez que de ça en fait.
17:41Ah non, jamais.
17:42Que de ça.
17:43Mais quand le sujet vient.
17:44Que de ça.
17:45D'ailleurs, vous n'avez parlé que de ça.
17:47Vous ne parlez pas d'abord sur la réforme de l'État.
17:50Vous ne dites pas d'abord qu'il faut diminuer la dépense publique.
17:54Vous ne dites pas qu'il y a plein de choses qui ne servent à rien.
17:57Il y a une redistribution à repenser.
17:59Vous dites que c'est le premier problème aujourd'hui dans notre économie.
18:02Et qu'il y a trop de déséquilibre entre la rémunération du capital et celle du travail.
18:07Vous avez 17% des salariés au SMIC aujourd'hui.
18:11Mais ça, ça s'entend en plus, ce qu'il dit.
18:14Ce n'est pas faux.
18:15Mais les classes moyennes aujourd'hui dans ce pays sont écrasées par la fiscalité.
18:19Et ce n'est pas sur les classes moyennes qu'on va augmenter les impôts.
18:22On ne va pas régler le problème avec des impôts exceptionnels sur ceci et cela.
18:25Avec des boîtes dont l'actionnariat est dans le monde entier.
18:28Et qui vont finir par délocaliser, y compris leur siège social.
18:31Donc qu'est-ce qui va se passer encore ?
18:33C'est un nouveau matraquage des classes moyennes.
18:35Les cotisations d'un côté.
18:37Mais c'est ça.
18:38Et la réalité, vous n'avez pas répondu à Pascal.
18:41Le problème, c'est la production.
18:43Ce n'est pas aujourd'hui d'abord la répartition, c'est la production.
18:46Oui, bien sûr.
18:47Les grandes délocalisations d'entreprise.
18:50Il faut produire plus.
18:52Je ne vais pas reciter des exemples.
18:56Je me suis mis mal avec certains confrères.
18:58Où j'ai cité la semaine dernière le nombre de semaines de congés qu'ils avaient.
19:02J'ai reçu 50 coups de fil.
19:04Mais vous, vous ne voyez que ça.
19:06Vous allez me dire que moi je ne vois qu'une autre forme de redistribution de la richesse produite.
19:10Mais produire plus.
19:11Les gens qui viennent aux affaires ont une grande responsabilité sur la désindustrialisation de notre pays.
19:16Mais c'est exact ce que je vous dis.
19:19Monsieur Barnier a porté une politique européenne
19:22dont la désindustrialisation de notre pays a été l'un des axes forts.
19:27Et personne ne le redit.
19:28Vous le dites.
19:29Non, ça c'est vrai.
19:30Vous le dites.
19:31Mais si vous voulez nous persuader que depuis 40 ans on fait à peu près n'importe quoi dans beaucoup de domaines.
19:35Je vous assure, vous allez aisément nous convaincre.
19:38On a eu une droite qui était de gauche.
19:40Exactement.
19:41On a eu une droite qui était de gauche.
19:44L'idéologie c'est une grande chose.
19:46Oui, une gauche qui était de droite.
19:49Je veux remercier Sandra Buisson, bien évidemment.
19:51Et nous allons marquer une pause.
19:53Et nous avons beaucoup de sujets à parler.
19:56La destitution, on en parlera.
19:57Mais bon, évidemment, elle n'a aucune chance de venir.
19:59Le procès Mazan, c'est absolument passionnant.
20:01Et nous serons donc également, je pense, avec l'ami Michel Chevalet.
20:06Dans une seconde, nous revenons.
20:11Notre ami Michel Chevalet nous a rejoint.
20:13Michel, merci d'abord d'être avec nous.
20:15On va revenir effectivement sur ces bipers au Liban qui ont explosé.
20:21Vous avez peut-être une explication.
20:23Je disais qu'il y a deux ou trois possibilités.
20:27On voit les images.
20:28La première, c'est évidemment des explosifs qui auraient été mis dans la chaîne logistique entre Taïwan et Beyrouth.
20:35La deuxième chose, c'est une affaire de puces qui seraient activées à distance.
20:39Mais peut-être y a-t-il d'autres possibilités.
20:41Comment on fait sauter un biper ?
20:44Alors, le biper, ça, ça existe.
20:47C'est le pager des années 70-80.
20:49Les radios téléphones, il y avait les radios comme 2000, mais il n'y avait pas les portables encore.
20:54Les portables, c'est le 81, le Motorola.
20:57Et donc, on transmettait les messages, surtout pour les entreprises, à l'aide de bipers.
21:02Est-ce qu'on a la photo d'un biper ?
21:05C'est plus petit qu'un téléphone portable.
21:07Voilà, ça tient dans la main.
21:08Comment on fait sauter ?
21:09On peut écrire deux lignes.
21:11C'est simplement une transmission de messages par des ondes radios.
21:14Je dis, c'est les fréquences de la radio.
21:16Ça n'a rien à voir avec les portables.
21:18Et donc, c'est mis à la ceinture.
21:21Pourquoi on appelle ça les bipers ?
21:23Parce qu'on entend un bip qui vous prévient.
21:25On regarde.
21:26Ah, j'ai un message.
21:27Mais on ne peut pas...
21:28Comment on fait sauter ?
21:29On ne peut pas répondre.
21:30Donc, à l'intérieur, il y a un récepteur radio.
21:33Il y a une batterie.
21:36On va y arriver.
21:37Et puis, il y a le système d'affichage alphanumérique sur l'écran.
21:42Et donc, comment on fait sauter ?
21:43Qu'est-ce qu'il peut exploser ?
21:46Vous n'allez pas mettre une charge à l'intérieur.
21:48Ça prendrait trop de place.
21:49Ce n'est pas possible.
21:50C'est dangereux.
21:51On va utiliser, comme maintenant, les batteries.
21:53C'est des lithium-ion.
21:54Les batteries de lithium-ion sont très sensibles à des courants de charge énormes,
21:58des anomalies de charge ou des courts-circuits.
22:00Elles n'aiment pas ça.
22:01Et donc, elles chauffent.
22:03Elles montent en température et elles explosent.
22:05Donc, apparemment, c'est la technique qui est utilisée.
22:08Donc, il a fallu, un, savoir qui achetait ces zébipeurs,
22:12qui les a fabriqués,
22:14et les modifier pour que sur un signal,
22:20un bip qui est envoyé,
22:22au lieu de sonner bip,
22:24sur le circuit électronique, ça met en court-circuit la batterie
22:28qui va chauffer insensiblement.
22:30La personne ne s'en aperçoit pas.
22:31Et puis, d'un seul coup…
22:32Donc, il n'y a pas de charge explosive ?
22:34À connaissance, non.
22:35Il suffit d'avoir une lithium-ion en concertation.
22:38Pardonnez-moi, une lithium-ion ?
22:40Oui, c'est les batteries que l'on a dans le téléphone.
22:42Elles chauffent déjà.
22:43Vous savez, quand vous l'utilisez souvent…
22:45Oui, mais ils ne le sentent pas chauffer ?
22:48Je ne peux pas vous dire.
22:49Je ne connais pas la matière.
22:50Le bippeur…
22:51On va être prudent.
22:52Malheureusement.
22:53On va être prudent.
22:54C'est une hypothèse.
22:55C'est digne de James Bond.
22:56Oui, oui.
22:57Mais juste une dernière anecdote.
22:58Oui.
22:59Les soviétiques étaient très en retard sur les composants électroniques.
23:02Donc, ils achetaient des composants et des processeurs aux Etats-Unis, aux Américains.
23:06Et j'avais rencontré les PDG d'Intel aux Etats-Unis.
23:09Et je leur ai dit, vous êtes fous.
23:11Vous donnez à vos ennemis des composateurs.
23:13Ils m'ont dit, attendez, nos processeurs sont piégés.
23:16C'est-à-dire que sur un mot ou une donnée,
23:20le processeur va, à ce moment-là, se mettre en circuit et griller.
23:24Donc, vous voyez, ça s'appelle un cheval de Troie que l'on met à l'intérieur.
23:27Écoutez, merci en tout cas de ces explications.
23:30Et vous restez pourquoi pas avec nous si vous avez des nouvelles informations d'ici 21h.
23:35On revient au chapitre politique.
23:37La destitution, il ne faut même pas en parler.
23:40C'est pas beaucoup plus loin.
23:41La destitution du président de la République sera débattue dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.
23:46Le Parti socialiste a dit qu'il ne la voterait pas.
23:48Oui, mais alors, qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui quand même ?
23:50Le bureau de l'Assemblée nationale a validé quand même.
23:55C'est ça, c'est une sorte de victoire quand même.
23:57Je vous assure, c'est pas...
23:59Le nouveau Front populaire est majoritaire au bureau.
24:02Donc, si vous voulez, c'était quand même attendu.
24:04Et pourquoi le nouveau Front populaire est majoritaire au bureau de l'Assemblée nationale alors que...
24:10Non, mais c'est ça qui est aussi invraisemblable.
24:12Ça, ça fait partie aussi des petites tambouilles qui ont eu lieu après l'élection.
24:17Et les socialistes ont changé d'avis.
24:20Absolument.
24:21Parce que les macronistes n'étaient pas mobilisés au moment où l'essentiel de vote s'est passé.
24:25Oui, on peut présenter des choses comme ça.
24:27Mais la réalité, c'est qu'il y a eu des magouilles aussi pour permettre que le NFP soit majoritaire.
24:31C'est pas sérieux.
24:32Alors, Marine Le Pen a tweeté pour tenter de faire oublier ses multiples compromissions avec la Macronie.
24:36L'extrême gauche défend une procédure de destitution du président de la République
24:39qui n'a aucune chance d'aboutir au regard des divisions de la gauche.
24:41Cette manœuvre d'enfilmage ne fera pas oublier aux Français que LFI a volé au secours de Macron en 2017, etc.
24:46Et Jean-Luc Mélenchon a écrit une grande nouvelle.
24:48Le NFP valide la transmission à la Commission des lois de la résolution en vue de la destitution du président de la République.
24:53Le refus de la décision du suffrage universel ne sera pas resté sans conséquences pour Macron.
24:57Bon, un mot sur Thierry Breton.
24:59Parce que ça, je trouve ça extraordinaire.
25:01Thierry Breton a été nommé, nommé par Emmanuel Macron.
25:04Donc, on est obligé de le dénommer quasiment.
25:07Ursula von der Leyen n'est pas contente de monsieur Breton.
25:12Donc, elle demande qu'il soit viré.
25:15Donc, vous avez un cas chimiquement pur où vous avez Bruxelles qui prend le pas sur un État souverain, la France.
25:22Fondateur de l'Europe, la France, avec un président de la République qui accepte.
25:28Écoutez, voilà, il faut qu'on change, il faut qu'on aille tous à Bruxelles.
25:32Ça sera plus simple.
25:33Et puis, c'est Bruxelles qui décidera de tout.
25:35Ce que vous dites est en partie vrai.
25:37C'est complètement vrai.
25:38Mais il est vrai aussi que Michel Barnier s'est quand même fait beaucoup d'ennemis à Bruxelles.
25:43Thierry Breton.
25:45Thierry Breton, qu'est-ce que j'ai dit ? Pardon, excusez-moi.
25:48Thierry Breton, il s'est fait beaucoup d'ennemis à Bruxelles et notamment...
25:51On l'a nommé il y a deux mois.
25:53Ursula von der Leyen.
25:54Mais on l'a nommé. Il est nommé.
25:57Oui, j'entends.
25:58Ce que vous dites est aussi vrai.
26:00Il y a eu une pression exercée sur le président de la République.
26:03Et le président cède.
26:05Et le président cède et c'est madame von der Leyen.
26:07Mais il faut qu'elle vienne à l'Élysée, madame von der Leyen.
26:09Ça sera plus simple.
26:10Vous ne découvrez pas que c'est la première fois que Bruxelles exerce une pression sur la France.
26:14Elisabeth Lévy.
26:15Là, quand même, il y a une question de souveraineté.
26:18C'est quand même pour nous qui regardons ça.
26:20On voit notre président qui a nommé un commissaire européen.
26:23Il se fait virer.
26:25Et tout de suite, on voit quelqu'un d'autre s'en même protester.
26:28C'est quand même...
26:29Il y a quelque chose là qui acte l'humiliation de la France au sein des instances européennes.
26:34Apparemment, ça fait diluer depuis plusieurs semaines.
26:36Le président Macron y trouve son compte.
26:38Vous êtes un peu naïf.
26:39Ou alors, ça lui a été imposé.
26:40C'est une humiliation.
26:41Ou alors, il y trouve son compte.
26:43Ça libère le quai d'Orsay.
26:44Dans le jeu de chasse musicale, ça permet une exfiltration.
26:47Notamment sur une personne qui voulait peut-être Beauvau.
26:49Et puis, il a maintenant un commissaire.
26:51Un très proche qui aura moins d'indépendance d'esprit que monsieur Breton.
26:55C'est réédition face à l'Allemagne.
26:58Réédition devant Bruxelles.
27:00Bravo.
27:01Vive la France.
27:02Absolument.
27:03C'est choquant.
27:04Évidemment que c'est choquant.
27:05Mais en contrepartie, la France aura un portefeuille plus important.
27:07Mais c'est le logiciel macroniste, ce que vous dites.
27:10C'est pas faux.
27:11C'est-à-dire ?
27:12C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron porte ce projet-là.
27:14De transfert de souveraineté à l'Union Européenne.
27:17Que madame von der Leyen soit à l'Elysée ?
27:20Oui, vous avez raison.
27:21Je crois que vous avez raison.
27:22Ça serait son rêve, en fait.
27:23De quoi le macronisme tient le nom ?
27:25Il y a ça.
27:26Les transferts de souveraineté à l'Europe.
27:28C'est la seule véritable conviction sur laquelle on n'a pas de doute.
27:31On n'imaginait pas qu'il se laisserait mépriser de la sorte.
27:34Alors, écoutons-là Ursula von der Leyen.
27:36C'est le baiser de la mort.
27:37Elle a dit qu'il va être formidable, monsieur, ces journées.
27:39C'est dire.
27:40Et lorsqu'elle avait besoin de la France, ça allait.
27:42Mais une fois qu'elle est élue, c'est fini.
27:44Bon, alors on n'aura peut-être même Pascal Canfin au gouvernement.
27:47Donc c'est bien comme ça.
27:48On aura Bruxelles au gouvernement.
27:49On aura un fonds en écolos.
27:51Pourquoi pas.
27:52Écoutez, madame von der Leyen.
27:54Le président français a pris la décision que vous connaissez.
28:00Après avoir consulté le nouveau premier ministre Michel Barnier,
28:03il a proposé Stéphane Séjourné comme le nouveau candidat français.
28:07Je le connais très bien, car nous avons travaillé ensemble
28:09lorsqu'il était au Parlement européen.
28:11Je suis certaine qu'il sera un excellent commissaire européen.
28:15Monsieur Séjourné est à la, que je lise, à la stratégie industrielle.
28:22Pardonnez-moi de poser la question comme ça.
28:23Il y connaît quoi ? Sérieusement.
28:26Il y connaît quoi de la stratégie industrielle, monsieur Séjourné ?
28:30En fait, il n'y connaît rien.
28:33Donc tu as nommé quelqu'un qui ne connaît rien.
28:36Il connaît les rouages et le fonctionnement de l'Union européenne.
28:38Mais qui se fera trimbaler par l'industrie allemande.
28:40Mais c'est ça qui est terrible.
28:44C'est-à-dire que c'est un homme qui n'a aucune expérience dans ce domaine.
28:48Aucune.
28:49Il ne parle même pas anglais.
28:51C'est vrai ?
28:52Il parle mal.
28:53Il parle parfois mal le français.
28:55Je ne rentrerai pas là-dedans.
28:56Vous êtes dur quand même.
28:59En fait, c'est lamentable.
29:03C'est une homme des gens qui ne sont pas compétents à des postes très importants.
29:08On verra s'il n'est pas compétent.
29:10En fait, il ne connaît pas la stratégie industrielle.
29:13Vous donnez le sentiment que c'est quelqu'un de complètement stupide,
29:15qui n'a aucune compétence.
29:16Non, mais pas du tout.
29:17Je pose la question.
29:19Il y connaît quoi en industrie ?
29:21C'est quand même légitime.
29:22Il avait de la stratégie industrielle.
29:23Qu'est-ce qui, dans son passé, montre qu'il connaît ce dont il va parler ?
29:27Rien.
29:28Vous avez raison.
29:29Combien de ministres sont nommés à des postes dans lesquels ils n'ont pas de compétence ?
29:31Ce serait pas mal de mettre des gens compétents, figurez-vous.
29:34Moi, je propose de mettre des gens compétents.
29:36J'entends bien.
29:37Certains qui n'avaient pas de compétence dans un domaine ont parfois réussi.
29:40Qui ça ?
29:41On peut être un bon ministre de la Santé sans avoir été médecin.
29:44Il n'y a pas d'enjeu de rapport de force.
29:46La réalité, c'est qu'il y a un lobby allemand industriel très fort à Bruxelles.
29:51Et là, il y a un véritable problème.
29:53On a besoin de quelqu'un qui soit capable de leur tenir la dragée.
29:56Vous avez raison.
29:57Mazan.
29:58Parce que, du coup, M. Donald ne parle pas ce soir.
30:00Ça ne m'intéressait pas.
30:01Bon.
30:02Merci d'être avec nous quand même.
30:03Voilà.
30:04Je vous propose d'ouvrir le procès de Mazan.
30:09Alors, les gens de Mazan en auront le bol.
30:11Parce que c'est le procès de Mazan.
30:13Et on parle de Mazan tous les jours.
30:15Et Mazan va rester comme une ville maudite.
30:19Je vous propose de voir d'abord deux images de Mme Pellicot.
30:24La première image est quand elle est applaudie à un moment de suspension d'audience.
30:28Voyez cette image.
30:54Et la deuxième image que je vous propose de voir, c'est à la sortie, cette fois-ci, de l'audience aujourd'hui.
31:24Dominique Pellicot était donc entendu aujourd'hui.
31:39Je suis un violeur.
31:40Comme ceux qui sont dans cette salle, a-t-il affirmé, accusé comme 50 autres hommes de viol sur son ex-femme Gisèle, à qui il a demandé pardon.
31:51Elle ne méritait pas ça, je le reconnais.
31:53A-t-il dit, j'avais toute confiance.
31:55J'ai aimé cet homme pendant 50 ans.
31:57Je lui aurais donné mes deux mains à couper, a dit cette Mme Pellicot.
32:02Invité par la cour à réagir, Dominique Pellicot a dit, je demande pardon, même si ce n'est pas acceptable.
32:09Elle était merveilleuse.
32:10Et moi, j'étais à côté de la plaque, a-t-il aussi déclaré.
32:13Je l'ai bien aimé, 40 ans, et mal aimé, 10 ans.
32:18J'ai tout gâché, j'ai tout perdu.
32:20Je dois payer de ma jeunesse.
32:22Je ne retiens que des chocs et traumatismes.
32:24En 1971, il y a eu cette belle rencontre avec Gisèle.
32:27C'était trop lourd à porter, a-t-il expliqué en pleurant.
32:32On ne n'est pas pervers, on le devient, a-t-il aussi dit.
32:36Je dois payer, bien sûr.
32:38Ce sont des phrases fortes.
32:39Écoutez Régine Delfour.
32:44Dominique Pellicot s'est exprimé pour la première fois ce mardi.
32:47Il a reconnu l'intégralité des faits qui lui sont reprochés.
32:51Il a eu cette phrase.
32:52Je suis un violeur, comme tous ceux concernés dans cette salle.
32:55Ils savaient tous son état.
32:57Ils ne peuvent pas dire le contraire.
32:59Elle ne méritait pas cela.
33:00Je regrette ce que j'ai fait, même si cela est impardonnable.
33:03Dominique Pellicot est revenu sur son enfance.
33:06Il aurait été violé à l'âge de 9 ans.
33:08Et d'ailleurs, il a eu cette phrase.
33:10On ne n'est pas pervers, on le devient.
33:12Ce sera donc sa ligne de défense.
33:14Une journée très éprouvante pour les partis civils.
33:17Gisèle Pellicot est restée très calme.
33:19Sa fille Caroline Darrian n'a pas pu cacher sa colère
33:22quand son père lui a dit qu'il ne l'avait pas drogué ni violé.
33:26Dominique Pellicot a martelé toute cette journée de mardi
33:29qu'il n'y avait eu qu'une personne qui l'avait manipulée.
33:32C'était sa femme.
33:33On va écouter les avocats des accusés.
33:35On va écouter l'avocate de M. Pellicot, également une experte psy.
33:40Je voulais d'abord vous faire écouter une représentante d'associations féministes.
33:45Oser le féminisme.
33:46Effectivement, ça peut vous faire réagir tel qu'elle l'imagine la portée de ce débat.
33:53On l'a contactée et elle nous a remercié pour l'action que l'on menait.
33:58On a été là le premier jour avec nos pancartes pour la soutenir
34:01et pour dire que ça ne passera pas, que justice ne se passe.
34:05C'est le procès du patriarcat.
34:07Au-delà du procès d'une femme, et on la trouve très courageuse pour ça,
34:11c'est le procès d'une société.
34:13Maintenant, il faut que tout le monde ouvre les yeux
34:15sur cette question du continuum de la violence.
34:18Ça ne peut plus continuer comme ça.
34:20On dit que le patriarcat suffit et qu'on ne se laissera plus faire.
34:25On est en colère et on veut que justice se fasse.
34:28Philippe Bilger, est-ce que c'est le procès pour vous du patriarcat ?
34:31Non, ça ne devrait pas l'être parce que j'ai tendance...
34:37Il y a un homme, un accusé avec sa psychologie,
34:40sa singularité, sa perversion.
34:43Il va être jugé et probablement il aura contre lui
34:48une demande légitime de peine maximale.
34:52Les autres, on verra bien selon leur casier et leur comportement.
34:57Je trouve extrêmement dangereuse la tendance d'aujourd'hui
35:01à se servir de procès singulier
35:04pour faire le procès plus global d'institution ou de concept.
35:10Pour moi, il est évident qu'on juge Dominique Pellicot un point c'est tout.
35:18Oui, mais parfois un fait divers est un fait de société.
35:20Oui, mais on peut en discuter ensuite.
35:22Mais là, je trouve que ça n'est pas le procès du patriarcat.
35:27C'est le procès d'un homme qui a bénéficié d'une emprise sur sa femme
35:33avec 40 ans de vie conjugale apparemment paisible.
35:39C'est très dangereux.
35:41Elisabeth Lévy.
35:43On en a déjà parlé hier.
35:45Je suis effarée parce que c'est toujours la même chose.
35:47La justice juge un cas singulier.
35:49Elle va interroger cet homme pour savoir comment il en est arrivé là.
35:53Et on entend que c'est le procès du patriarcat.
35:55Vous avez cité hier Camille Kouchner dont le titre était
35:58« Ce sont juste des hommes ».
36:00Elle a dit aussi que c'est le procès de la société.
36:02Elle a dit que c'est le procès de la société.
36:04Or, plus en réalité la société est moins injuste, je dirais,
36:09ou plus juste avec les femmes, plus l'égalité progresse,
36:12plus évidemment les inégalités qui restent, les violences, etc.,
36:15nous sont insupportables.
36:17Mais la réalité, c'est que nous avons vécu une révolution,
36:21que le sort des femmes a été…
36:23La grande révolution de la deuxième moitié du XXe siècle,
36:26c'est le féminisme.
36:27C'est le fait que l'égalité est devenue une norme.
36:29Et cette façon de confondre toujours l'exception criminelle et la norme,
36:33de vous mettre, vous tous, les uns les autres, dans le même sac,
36:36parce que finalement, comme on dit que c'est des hommes ordinaires,
36:39ben vous aussi.
36:40Donc tous les hommes ordinaires sont potentiellement coupables.
36:43Je trouve ça très effrayant.
36:45D'abord, il faut légender un peu.
36:49Vous avez fait parler « oser le féminisme ».
36:53C'est ce qui se fait de pire en matière de féminisme gauchiste.
36:57C'est la détestation du mâle blanc.
37:00Et seulement du mâle blanc.
37:02On reprend les termes de patriarcat, on utilise…
37:04Bien, parce que si je voulais des invités demain matin…
37:06J'avais bien compris.
37:07Non, mais on utilise…
37:08Je pense qu'elle a le convenir.
37:09On utilise leur propre phraseologie.
37:11La perversion de M. Pellicot, elle est exceptionnelle.
37:17Voilà.
37:18Mais les cinquante autres hommes…
37:20Non, mais je vous parle de Pellicot.
37:21Oui, mais…
37:22Je parle de ça, c'est un peu facile.
37:24Non, mais c'est le procès Pellicot, d'accord ?
37:26Non.
37:27D'accord.
37:28C'est pas le procès de Pellicot.
37:29Ah ben non, justement.
37:30Si vous pensez ça, alors là, vous n'avez rien compris.
37:32Non, mais si je peux aller jusqu'au bout.
37:33Non, non.
37:34Est-ce que je peux aller jusqu'au bout dans l'erreur ?
37:35Oui, mais ce n'est pas…
37:36Est-ce que je peux aller jusqu'au bout dans l'erreur ?
37:37Ce n'est pas le procès Pellicot.
37:38D'accord.
37:39Moi, je trouve que…
37:40Enfin, il y a une victime.
37:41Plus incroyable d'une certaine manière, encore, c'est bien les cinquante autres.
37:44Il y a bien une unique victime, c'est Mme Pellicot.
37:46Oui.
37:48Il se trouve que Mme Pellicot ne s'est pas osé le féminisme.
37:50C'est une femme exceptionnelle.
37:52C'est pour ça qu'elle est applaudie.
37:53Il n'y a pas de haine, il n'y a pas de détestation.
37:56Elle inspire la compassion.
37:58Elle est d'une dignité exceptionnelle, réellement.
38:02Et elle est émue quand il faut être émue.
38:04C'est pour ça qu'elle fait l'unanimité.
38:06Et sa déclaration elle-même, qui m'a beaucoup touché,
38:09elle plaint, je vous l'ai dit hier,
38:15et les femmes et les hommes victimes d'agressions.
38:18Si nous sommes d'accord pour rappeler le fait que l'essentiel des violences sexistes et sexuelles
38:24ont lieu au sein d'une famille, des familles, dans la France de 2024,
38:29ça veut quand même dire que ça éclaire un fait de société.
38:33Première chose, c'est une réalité.
38:35Avant, ce n'était pas comme ça ?
38:37Si, mais ça l'est toujours.
38:38Ah bon ?
38:39Si MeToo est arrivé, on le doit beaucoup à l'engagement d'associations féministes,
38:44quel que soit ce que vous pouvez en penser.
38:47C'est-à-dire que, oui, le grand débat entre nous et le grand désaccord,
38:51c'est que je préfère la société post-MeToo que la société d'avant MeToo.
38:55Olivier, bien joué.
38:57J'allais terminer.
38:59Et ce procès-là, moi j'y pense beaucoup depuis que...
39:05Sans les vidéos, il se passe quoi ?
39:07Ça continue, en fait.
39:09Et donc, peut-être que dans la France d'aujourd'hui,
39:12ce n'est pas un cas aussi isolé que ça.
39:14Bien sûr, là, c'est tellement énorme.
39:16Il y aura nos aïeux.
39:17Ça existe.
39:18Il y aura nos aïeux.
39:19Et je voudrais qu'on écoute.
39:20Mal, mal.
39:21Olivier, j'ai lu...
39:24Très vite, parce que je voudrais qu'on écoute.
39:26J'ai lu aujourd'hui dans la presse quotidienne régionale
39:28ce récit qui fait état de ce jeune militaire de 26 ans
39:32qui est allé violer Mme Pellicot le jour même où sa femme a accouché
39:36et par définition où elle se trouvait donc à la maternité.
39:39Quel rapport ce fait-là a-t-il avec l'ensemble de la société ?
39:44Je ne comprends pas.
39:46C'est les cas additionnés qui ont fait cette société.
39:49Les 50.
39:50Non, je ne suis pas certain que même les 50 additionnés,
39:52on puisse les mettre en parallèle avec l'ensemble de la société.
39:55Je ne crois pas.
39:56Je vous propose d'écouter les avocats.
39:57D'abord, des accusés qui ont écouté M. Pellicot.
40:01Alors, M. Pellicot, entre guillemets, il dit
40:04que tout le monde est violeur.
40:06Évidemment, les avocats des autres accusés
40:08vont sans doute vouloir atténuer la responsabilité de leurs clients.
40:15Écoutez quelques avocats de quelques accusés.
40:19Je reste assez perplexe sur le discours de M. Pellicot
40:26puisqu'effectivement, je pense que rapidement,
40:29il est mis face à ces contradictions.
40:31On aura l'occasion très prochainement
40:33de poser des questions sur les faits.
40:35J'avoue que je suis impatient de pouvoir le faire
40:38puisque, encore une fois, je note d'innombrables défauts,
40:46d'innombrables imprécisions, d'innombrables contradictions
40:51sur ce qu'il a dit.
40:52Et donc, effectivement, on est pressé de le confronter
40:55aux éléments factuels, aux éléments matériels du dossier.
40:57Il a eu cette phrase,
40:58on ne n'est pas pervers, on le devient.
41:00Oui, je vais être très honnête,
41:02je suis parfaitement d'accord avec ça.
41:03Il a le parcours qu'il a eu.
41:05Il n'en est pas moins que certaines choses qui ont été dites
41:08qui sont faux dans le dossier, encore une fois.
41:10Il a sa vérité, on a la nôtre.
41:12Et je pense que rapidement, on fera la lumière
41:16sur ce qui est vrai et sur ce qui est faux.
41:18Je ne connais pas la ligne de défense de M. Pellicot
41:20puisqu'il a été beaucoup absent.
41:21En tout cas, ce que je sais, c'est qu'il a une volonté
41:24d'à tout prix vouloir défendre Mme Pellicot.
41:28Oui, c'est ce qu'il dit.
41:29Il dit, j'ai manipulé qu'une seule personne,
41:31je n'ai manipulé personne d'autre.
41:33Voilà, ça va être tout le débat de ces 4 mois
41:36où nous, effectivement, on conteste ses propos,
41:39tout ce qu'il peut dire.
41:40Pour nous, c'est un menteur notoire.
41:43Et là, au vu de ses heures, ça fait au moins 8 heures
41:47qu'il est auditionné, il n'a même pas demandé de pause
41:49alors qu'il pouvait demander de pause.
41:51Ça fait partie du personnage, je pense.
41:53Effectivement, on va découvrir plein de choses
41:55au fil des mois.
41:56Après, il se défend comme il a envie de se défendre.
41:59Je pense que le dossier se suffit.
42:01Nous, on veut qu'il soit là, on est content qu'il soit là
42:03et on veut, effectivement, avoir des explications.
42:05Vous qui êtes avocat et également magistrat,
42:08on parle souvent du consentement.
42:10Mais quand tu arrives dans cette chambre,
42:12cette femme, elle est endormie et on nous dit
42:15comateuse, donc le consentement, il ne s'agit même plus
42:17de consentement pour ces hommes.
42:18Ils se rendent bien compte que cette femme
42:20ne donne pas son consentement quand même.
42:22Ils se rendent bien compte que...
42:25Je n'ai pas bien compris les explications de mes confrères,
42:27très sincèrement, et j'étais vraiment très ouvert
42:30pour les comprendre.
42:32Le problème, c'est que non seulement elle dormait,
42:36mais apparemment, d'après ce que je crois comprendre,
42:39la publicité que faisait le marché
42:42que donnait M. Pellicot à ces violeurs-là,
42:46ils savaient qu'elles n'étaient pas consentantes.
42:50Donc la marge de manœuvre pour les défendre,
42:52ça va être difficile.
42:53Je ne les envie pas.
42:55Il est assez inconcevable, à partir du moment
42:58où le mari prévoit un dispositif dont il les informe
43:02avant, faire attention, se déshabiller, pas de bruit,
43:06même durant l'acte, pour certains en tout cas,
43:09il disait attention, pas trop de bruit, ne parlez pas,
43:13à moins, tout est possible dans l'inventivité humaine,
43:18mais j'ai tendance, comme Gilles William,
43:21la cause des avocats qui vont soutenir
43:24que leurs clients pouvaient se méprendre.
43:29Je voulais vous proposer une dernière intervention,
43:33toujours d'une militante féministe
43:36qui a pris la parole au micro de Régine Delfour,
43:39que je remercie grandement parce que ce n'est pas facile
43:41pour elle de travailler sur place, forcément.
43:43Il y a beaucoup de demandes,
43:45beaucoup de journalistes qui sont présents
43:47et elle a pu aujourd'hui faire un travail remarquable,
43:49Régine, écoutons.
43:51On a fait une œil d'honneur, on essaie tous les jours
43:53de faire une œil d'honneur, évidemment,
43:55quand elle arrive et quand elle part.
43:57Il n'y aura plus beaucoup de monde ce soir
43:59quand elle va partir, mais évidemment,
44:01on lui montre qu'on est là, elle le sait.
44:04On essaie de ne pas trop la perturber avec ça,
44:08mais on est là pour elle, évidemment.
44:10C'est la culture du viol qui est en cause,
44:12c'est le patriarcat.
44:14Pour nous, c'est le procès du patriarcat qui est là
44:17et une occasion de faire changer les choses,
44:19de faire changer les mentalités,
44:21et les femmes et les hommes aussi,
44:24mais que les femmes se rendent compte aussi,
44:27se posent des questions aussi sur leur entourage,
44:30parce que c'est quand même inquiétant pour ça aussi,
44:33quand on voit...
44:35Moi, je n'en connaissais pas,
44:38mais j'aurais très bien pu en connaître,
44:40habitant à Avignon.
44:42C'est nos amis, c'est nos potes, c'est nos frères,
44:47c'est nos grands-pères.
44:50C'est pour ça qu'il y a autant de femmes qui viennent aussi.
44:56Vous nous aurez rien épargné.
44:59Au risque de vous choquer, je suis plutôt d'accord.
45:02Ça ne m'étonne pas.
45:04Je peux terminer ma phrase ou pas ?
45:06C'est des comportements.
45:08Je peux terminer ma phrase ou pas ?
45:10C'est invraisemblable ce qu'elle dit.
45:12Mais pourquoi ?
45:13Vous ne comprenez pas.
45:15Si vous terminez votre phrase, je vous répondrai.
45:17Allez-y.
45:18Il y a, depuis des siècles,
45:20une culture de l'homme
45:23qui est donnée des petits-enfants jusqu'à l'âge adulte,
45:29où parfois, il a tous les droits,
45:31où tout est permis.
45:33C'est incroyable.
45:35C'est incroyable.
45:37Bien sûr que ça a changé.
45:40Mais d'abord, tous les hommes ne sont pas comme ça.
45:42Tous les hommes n'ont pas été élevés comme ça.
45:44Il y a parfois des mères
45:46qui, dans les familles,
45:48avaient parfois pris le pouvoir
45:50pour éduquer leurs enfants d'une manière différente.
45:52Mais il y a parfois des familles
45:54où l'homme,
45:56le chef,
45:58était précisément le père
46:00et imposait des codes
46:02qui, effectivement, se perpétuaient.
46:04Vous donnez la parole.
46:06Ce que je dis est évident.
46:08Mais ce n'est pas ce que disent Osiel Féminisme.
46:10Si, elle dit ça, cette dame-là.
46:12Osiel Féminisme,
46:14c'est l'association créée par Mme Caroline de Haas.
46:16Qui dit ?
46:18Non, non, non.
46:20Non.
46:22Leur propos à elle,
46:24leur propos à elle,
46:26c'est de dire que
46:28deux hommes sur trois
46:30sont des agresseurs.
46:32Et bien, elle dit ça.
46:34Mais ce n'est pas ce qu'elle dit là.
46:36Mais ce n'est pas ce qu'elle dit là.
46:38Mais ce n'est pas ce qu'elle dit là.
46:40Deux hommes sur trois sont des agresseurs.
46:42En plus.
46:44Comme en an.
46:46Mais ce n'est pas ce qu'elle dit là.
46:48Elle dit que c'est une culture du patriarcat.
46:50Le pire, ce sont des gens
46:52qui en même temps expliquent
46:54qu'il n'y a pas eu de viol à Cologne
46:56parce que ça n'était pas dit blanc.
46:58Mais ce n'est pas ça qu'elle dit.
47:00Ecoutez, franchement, soyez une bonne personne.
47:02Je vous dis ce qu'elle dit, cette femme.
47:04Cette femme, elle dit quoi ?
47:06Je suis quand même étonné du comportement des hommes.
47:08Ça pourrait être des hommes que je croise dans Avignon.
47:10Ce serait pas mal que ça change.
47:12Je termine.
47:14Vous me parlez de Cologne.
47:16Vous êtes de mauvaise foi.
47:18Elle n'attaque que des mâles blancs.
47:20C'est leur culture.
47:22Vous ne voulez pas l'entendre.
47:24Ce n'est pas le sujet.
47:26Est-ce que je peux répondre sur le patriarcat ?
47:28Pardonnez-moi, vous dites n'importe quoi.
47:30Dans les accusés, il n'y a pas que des mâles blancs.
47:32Il n'y a pas que des mâles blancs dans les accusés.
47:34C'est le procès du principal.
47:36Vous avez toujours raison.
47:38Faites l'apologie d'Osiel Féministe.
47:40Mais je ne fais pas l'apologie, bon sang.
47:42Je ne fais pas l'apologie.
47:44On parle d'une déclaration.
47:46Cette déclaration, ce qu'elle dit,
47:48d'ailleurs que j'ai trouvé très modérée,
47:50ce qu'elle dit Mme Ryoufol.
47:52Elle n'est pas modérée.
47:54Je ne sais pas s'il y a un rapport
47:56avec notre amie Vivant.
47:58Je ne crois pas qu'elle soit modérée.
48:00Pour la simple raison...
48:02La première n'était pas modérée,
48:04elle était plutôt modérée.
48:06Je vais vous apporter un article de Marcel Gauchet
48:08qui date de 2018 et qui s'appelle
48:10« La domination masculine n'existe plus. »
48:12Parce que le patriarcat, ce ne sont pas
48:14des comportements individuels,
48:16les gens qui ont été élevés comme ci et comme ça.
48:18Ce sont des structures sociales et institutionnelles
48:20qui n'existent plus.
48:22Il n'y a rien, ni dans nos institutions,
48:24ni dans nos lois, ni dans les normes sociales.
48:26Regardez comment ce procès est couvert.
48:28Elizabeth Lévy, il y a 40 patrons.
48:30Il n'y a pas une femme.
48:32Il n'y a pas une femme.
48:34Arrêtez.
48:36Quel rapport ?
48:38C'est le patronat et les 40 violeurs.
48:40Sur d'autres sujets...
48:42Sur d'autres sujets...
48:44Ça veut dire simplement...
48:46Sur d'autres sujets,
48:48vous évoquez souvent le réel qu'on ne veut pas voir.
48:50Mais ce réel-là, vous ne voulez pas le voir.
48:52Je ne dis pas ça, je dis simplement
48:54que ces actes individuels ne créent pas
48:56ce qu'on appelle le patriarcat.
48:58Le patriarcat, c'est institutionnel, structurel.
49:00Ce que je vous dis, c'est que la norme aujourd'hui,
49:02la norme sociale, anthropologique, politique, culturelle,
49:06c'est de condamner tout cela.
49:08Personne ne pourrait...
49:10Aujourd'hui, ce procès est suivi par toute la France.
49:12Et le monde entier.
49:14Je voulais vous demander s'il y avait des journalistes étrangers là-bas.
49:16Le Daily Mail.
49:18Le monde entier.
49:20Le monde entier regarde ce procès.
49:22On confond la norme.
49:24C'est important, la norme.
49:26Et l'exception à la norme qui est la transgression.
49:28C'est tout ce que je dis.
49:30Je ne dis pas qu'il n'y a pas des comportements.
49:32Je dis simplement que ça n'est pas la structure de notre société.
49:34Pourquoi le monde entier regarde ça ?
49:36Si c'était la norme.
49:38C'était une affaire exceptionnelle.
49:40La réalité est là.
49:42Donc expliquez que tous les hommes sont capables de faire ça.
49:44Mais personne dit ça.
49:46Pas tous.
49:48Je n'ai jamais dit ça.
49:50Tous les hommes ne sont pas capables de dire ça.
49:52Je passe mon temps à dire précisément que...
49:54Je vous l'ai dit tout à l'heure.
49:56Il y a des hommes qui ont été parfois bien élevés par leur mère.
50:00Ou par leur père.
50:02Mais par leur mère.
50:04C'est important.
50:06Vous avez raison Pascal.
50:08Cette affaire est passionnante aussi.
50:10Parce qu'il y a une multitude d'hommes ordinaires
50:12qui ont accepté de se livrer
50:14à ce que leur proposait Pélico.
50:16Et quand vous dites,
50:18ma chère Elisabeth,
50:20qu'on n'est plus dans un système de patriarcat,
50:22on peut dire que parfois
50:24il y a une traduction individuelle
50:26du patriarcat.
50:28Il y a aussi des éléments matriarcats.
50:30Il y a quand même des éléments
50:32de pouvoir des femmes aujourd'hui.
50:34Il est 21h et on va remercier d'abord
50:36notre ami Michel Chevalet.
50:38On lui a fêté l'autre jour son anniversaire.
50:40On lui a fêté son anniversaire.
50:42On a une tendresse particulière pour lui.
50:44C'est vrai.
50:46À CNews,
50:48il est notre grand sage.
50:50Notre grand frère.
50:52Il est celui
50:54qu'on aime croiser
50:56dans les couloirs parce qu'il incarne
50:58la mémoire de la télévision française d'abord.
51:00Et pour boucler
51:02le sujet que nous avons
51:04actuellement, quand
51:06Michel a commencé à l'ORTF,
51:08il n'y avait pas de femme. Il n'y avait pas de femme journaliste.
51:10Il y avait une femme qui était, je me souviens,
51:12correspondante en Chine
51:14qui s'appelait Madame Dubois.
51:16Il y a eu les patronnes. Il y a eu Jacqueline Baudrier.
51:18Oui.
51:20Il y a eu Michel Cotta, journaliste.
51:22La première femme qui a présenté
51:24un journal télévisé, c'est qui ?
51:26C'est Christine Ockrent, peut-être ?
51:28Non.
51:30Vous oubliez Micheline Brême.
51:32Non, elle ne s'appelait pas.
51:34Elle s'appelait Danielle Brême.
51:36Vous déformez même son nom.
51:38Elle s'appelait Danielle Brême.
51:40Elle s'appelait
51:42Danielle Brême.
51:44Et en Chine, il y avait une correspondante,
51:46je me souviens, j'étais enfant, qui s'appelait Jacqueline Dubois.
51:48Me semble-t-il.
51:50Jacqueline Dubois.
51:52Et Noël Noblecourt était...
51:54Spicrine.
51:56Pas journaliste. Elle avait été virée.
51:58Elle avait montré ses genoux.
52:00Bien sûr.
52:02Elle avait montré ses genoux.
52:04Quand vous êtes arrivé
52:06dans la rédaction
52:08de Feu TF1, qui était la une...
52:10Je montrais sur la deux
52:12qui est devenue la une.
52:14Il n'y avait pas de femme. Ou très peu de femmes journalistes.
52:16Voilà le truc.
52:20Que le monde est peut-être
52:22mieux aujourd'hui, en fait.
52:24Sur ce point...
52:28Non, parce que Julien Pascal,
52:30il est en train de soupirer.
52:32On a l'impression qu'on a pris une minute.
52:34Il est... Excusez-nous.
52:36Je suis complètement fou, Pascal.
52:38Je n'ai absolument rien dit. Je vous écoute.
52:40En plus, j'adore Michel. Plus vous me parlez de Michel,
52:42plus je suis heureux.
52:44Si il en veut, on va le trouver.
52:46Demandez-lui...
52:48Comment ça marche ?
52:50C'est un sujet grave et dramatique.
52:52Mais le beeper...
52:54Pourquoi ça saute ?
52:56Si Michel n'était pas disponible,
52:58on a même coupé un extrait de votre émission
53:00il y a 5 minutes pour le rediffuser.
53:02C'est le lithiumion.
53:04Le lithiumion, oui. Bien sûr.
53:06C'est très clair.
53:08Il ne sait pas ce que c'est.
53:10Il répète.
53:12Je vous demande de garder un peu de sérieux.
53:14Très gros programme ce soir.
53:16Vous me dites, monsieur Goldenadel,
53:18si ça ne vous intéresse pas,
53:20le programme qui arrive.
53:22L'émission de ce soir.
53:24Très importante.
53:26Vous avez parfaitement de raison.
53:28J'ai donné mon programme et vous avez des messes basses
53:30entre les deux.
53:32Très grosse émission ce soir.
53:34Je ne sais pas si ça correspond tout à fait à Goldenadel.
53:36Je ferme la parenthèse.
53:38Avec Elisabeth.
53:40Ce soir, émission très importante.
53:42Je vais y arriver avec évidemment
53:44ces explosions de bipers
53:46qui ont frappé aux quatre coins du Liban.
53:48On va s'y intéresser très précisément.
53:50On a aménagé le plateau en fonction
53:52avec Lisbeth Kemoun
53:54qui va nous rejoindre, notre correspondant en Israël.
53:56On sera avec le général Bruno Clermont
53:58dès le début de cette émission.
54:00Restez avec nous jusqu'au bout à 22h30.
54:02On relancera cette thématique avec un ancien officier
54:04des services de renseignement israélien
54:06qui nous donnera toute sa vision
54:08de la situation.
54:10L'autre gros sujet du jour, je crois que vous l'avez évoqué
54:12également ensemble, c'est cette hausse supposée
54:14des impôts à venir comme l'un des premiers
54:16actes du prochain gouvernement Barnier.
54:18On tâchera de
54:20distinguer le vrai du faux avec
54:22Nicolas Bouzou, l'économiste, qui sera notre invité.
54:24Là encore, ce sera important de l'entendre.
54:26Et puis un dernier gros sujet qu'on va évoquer
54:28avec un invité important, c'est la radicalisation
54:30des plus jeunes. Vous savez que la patronne
54:32de la DGSI s'est exprimée pour la première fois
54:34aujourd'hui. Elle alerte sur les jeunes
54:36radicalisés. Didier Lemaire, l'ancien
54:38professeur de philosophie qui avait été exfiltré
54:40de son lycée de Trappes pour des menaces, sera
54:42avec nous en direct. J'ai fini, Pascal.
54:44Je vous en prie. La première
54:46présentatrice d'un JT,
54:48c'est Hélène Vida, me dit-on.
54:50Je salue André
54:52Valigny qui dit, en tant qu'ancien collaborateur
54:54de Gisèle Elimi, je pense qu'elle vous aurait beaucoup
54:56apprécié ce soir. Je suis persuadé.
54:58Ce commentaire me va droit au cœur,
55:00bien sûr. Et Geneviève
55:02Taboui. Ah oui, oui, RTL !
55:04J'ai appris que...
55:06Geneviève Taboui était à la radio.
55:08Avec sa fameuse formule.
55:10J'ai appris que...
55:12Attendez-vous.
55:14C'était quoi Geneviève Taboui ? Attendez-vous à savoir.
55:16Attendez-vous à savoir, je crois.
55:18Et il y avait...
55:20Pourquoi vous n'auriez pas dit Geneviève Taboui ?
55:22Il y avait également Saint-Granier
55:24qui faisait la minute...
55:26Vous savez la minute de bon sens
55:28de Saint-Granier
55:30sur Radio Luxembourg. Alors ça, j'ai pas
55:32connu. J'étais trop petit. Mais on me l'a rapporté.
55:34Bon, Félix Perola était
55:36ce soir avec nous.
55:38Je salue Virginie Leblond-Tayeb
55:40qui était à la réalisation.
55:42Philippe était à la vision. Merci à Guillaume Marceau
55:44qui était au son. Benjamin
55:46Hano et Robin étaient là aussi. Merci
55:48à Félix. Vous avez été remarquables tous.
55:50Et je vous félicite parce que
55:52vous contribuez au succès de cette émission.
55:54Et hier, il y avait beaucoup de
55:56personnes, téléspectateurs qui viennent précisément
55:58pour vous écouter.
56:00A demain. Au complément
56:02de vos droits.