• il y a 10 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous, Véronique Jacquet, Louis Dragnel, Paul Melun, Gilles, William Golnadel.
00:04 Je pense que le lycée Stanislas doit être ravi d'avoir des enfants de ministre ce soir
00:10 dans son établissement, puisqu'on a appris que la ville de Paris vient de suspendre son
00:15 financement à l'établissement privé Stanislas dans le 6e arrondissement.
00:19 Vous voyez le communiqué de la ville de Paris, communiqué quand même qui est assez extraordinaire
00:24 parce que le communiqué dit "après avoir pris connaissance par voix de presse du contenu
00:28 d'un rapport d'enquête administrative de l'inspection générale de l'éducation,
00:33 la ville de Paris a décidé de suspendre le financement de l'établissement privé Stanislas
00:39 sous contrat avec l'État et situé dans le 6e arrondissement".
00:45 Ça veut dire que c'est les parents qui vont payer.
00:47 Stanislas, je rappelle que c'est le premier lycée de France, celui qui a le meilleur résultat.
00:51 Donc évidemment, l'élite est attaquée, notamment c'est un rapport de Mediapart.
00:57 Madame Oudéa Castera a fait une publicité à Stanislas et Stanislas ce soir n'a plus de subvention.
01:04 1,4 millions d'euros.
01:05 Je trouve que c'est vraiment un parcours sans faute.
01:09 On les dommage de l'hétéro.
01:11 C'est vraiment le parcours sans faute.
01:12 T'as les pauvres enfants de Madame Oudéa Castera qui vont rentrer demain et qui vont voir leurs petits copains
01:17 et leurs parents ce soir vont le dire "on va payer trois fois plus ou dix fois plus".
01:22 C'est peut-être provisoire d'ailleurs, mais ça en dit beaucoup.
01:25 C'est une priorité de la ville de Paris.
01:27 Oui, et c'est M. Bloch.
01:28 Immédiatement.
01:29 C'est M. Bloch, je crois.
01:31 Ce qui est intéressant, c'est de savoir...
01:32 Il a pris cette décision.
01:34 Mais qu'est-ce qu'on reproche exactement ? C'est ça qui est intéressant.
01:36 On reproche à Stan d'être l'élite, c'est tout.
01:38 Non, et puis on reproche à un établissement catholique d'être catholique.
01:42 On reproche quoi ?
01:43 En fait, dans un établissement catholique, il y a des cours de catéchisme.
01:47 Un établissement privé catholique.
01:50 Donc on reproche le fait que à Stanislas, les cours de catéchisme sont obligatoires.
01:54 Mais enfin, dans lequel...
01:55 C'est peut-être pas là-dessus qu'un rapport a été fondé.
01:57 On a dit qu'il y avait un rapport en février dernier.
01:59 Tous les établissements privés ne sont pas visés par des rapports, Louis.
02:02 Je termine simplement.
02:03 Ce qu'on reproche en priorité à Stanislas, c'est d'avoir des cours de catéchisme obligatoires.
02:08 Donc c'est complètement lunaire.
02:10 Ensuite, on reproche dans les cours de sciences et vie de la terre
02:13 que Stanislas, qui est privé catholique, ne fasse pas la promotion de l'avortement
02:17 et ne fasse pas la promotion de la culture LGBT.
02:20 Mais si vous voulez, personne n'est obligé d'aller à Stan.
02:23 C'est même très difficile d'y entrer.
02:25 Si les gens ne sont pas contents, ils n'ont qu'à mettre leur enfant ailleurs ou dans le public.
02:28 Le wokisme est là.
02:31 Nous avons M. Bloch qui illustre ce wokisme d'aujourd'hui.
02:36 Et puis, vous êtes sur l'idéologie.
02:39 Il faut détruire l'éducation.
02:42 D'abord, il faut détruire...
02:44 Ça marche très, très bien.
02:45 Il faut détruire l'éducation catholique.
02:46 Il faut détruire le christianisme.
02:48 Il faut détruire la tradition française.
02:50 Madame Oudéa Kassera a rallumé la guerre scolaire.
02:52 C'est formidable.
02:53 Ça faisait 40 ans qu'elle n'existait plus en France.
02:56 Voilà.
02:57 C'est ça.
02:57 Et ce n'est que le début.
02:58 Parce que d'autres...
02:59 Vous allez voir, Mme Oudéa Kassera va être formidable.
03:02 Elle va donner des gages.
03:04 Vous allez voir.
03:05 Vraiment, c'est carton.
03:07 Elle a dit "je ne suis pas catholique".
03:08 Oui, elle a dit "je ne suis pas catholique".
03:10 De toute façon, c'est parce que maintenant, on rentre dans ce gouvernement,
03:13 surtout quand on n'a pas de conviction.
03:14 Dans le rapport, ce qui m'étonne, c'est qu'il est écrit noir sur blanc
03:18 que Stanislas ne respecterait pas les injonctions religieuses
03:24 qui sont conformes à la loi.
03:25 Mais enfin, ça veut dire quoi ?
03:26 Quand on fait effectivement du catéchisme, on fait du catéchisme.
03:31 Et ce n'est pas ce qui est dicté par la loi française.
03:35 Autre chose, on reproche aussi à Stanislas de "recruter trop de garçons".
03:40 Il y aurait plus de garçons que de filles
03:42 et donc un établissement qui ne serait pas assez paritaire.
03:45 Mais voilà, quand on est dans l'excellence,
03:47 là encore, peut-être en fonction des dossiers,
03:49 l'établissement fait ce qu'il peut et là encore, on n'est pas obligé de mettre...
03:52 - On est en tout cas dans l'idéologie.
03:54 - Non, on n'est pas obligé d'aller à ça.
03:55 - On est évidemment dans l'idéologie.
03:57 Je voudrais qu'on écoute Mme Oudéa Kacera,
03:59 elle était ce matin au 4 Vérités.
04:00 Moi, elle m'a fait de la peine parce qu'elle s'humilie,
04:03 elle s'excuse, qui s'excuse s'accuse.
04:06 Je trouve que c'est invraisemblable,
04:08 cette interview que vous avez vue ce matin, tellement...
04:11 D'abord, je trouve que ce n'est pas la meilleure comédienne du monde,
04:14 mais peu importe, d'une certaine manière.
04:16 Mais ce que vous allez voir là, je trouve ça sidérant, en fait.
04:19 - Je les ai présentées à plusieurs reprises et je les leur dois.
04:26 Oui, je les ai blessées, je les ai heurtées
04:32 et je le regrette extrêmement vivement.
04:37 Je le regrette, voilà.
04:38 Je pense que je n'aurais pas dû tenir ces propos-là
04:44 et je n'aurais pas non plus dû nommer l'école Littré.
04:49 Je suis allée m'en expliquer avec l'équipe pédagogique de cette école.
04:54 - Est-ce que la question de la démission, depuis quelques jours,
04:57 vous vous l'êtes posée, vous ?
04:59 - Oui, naturellement, bien sûr.
05:02 Je pense que c'est normal.
05:04 Moi, j'ai vraiment à cœur que l'école réussisse.
05:07 Et la question intérieure, c'est de se dire,
05:11 est-ce que les conditions, les circonstances le permettent ?
05:16 Moi, ce que je veux essayer d'exprimer,
05:17 c'est que j'ai une détermination pour l'école.
05:21 J'ai envie de conduire cette feuille de route qui est claire
05:24 dans le cap tracé par le président de la République,
05:26 avec toutes les impulsions que Gabriel Attal y a données
05:29 et d'arriver avec toute la communauté éducative
05:34 à la porter au succès, cette feuille de route.
05:37 - Je le vis très sincèrement.
05:38 Il lui manque que la corde au cou.
05:41 - Je le vis presque personnellement comme un supplice,
05:45 parce que c'est la soumission de la religion du vieux peuple
05:51 à l'idéologie.
05:52 Je ne savais pas que l'idéologie avait encore un tel pouvoir.
05:54 À mon avis, elle ne s'humilie pour rien,
05:56 parce que la plupart du peuple ne comprend pas ce qu'elle fait là.
06:00 Pardon, le coup de la suppression de la subvention
06:04 à une école catholique,
06:06 on n'a pas supprimé la subvention à la CIMAD,
06:10 qui aide les migrants,
06:11 alors même quand on a su que la CIMAD avait réussi
06:15 à empêcher le migrant assassin de tuer le pauvre professeur d'Arras.
06:22 Il n'y a pas eu de suppression de subvention.
06:26 Il y a vraiment, pardon, ma propre expérience,
06:30 avant l'école publique à Gournay-en-Brége,
06:31 j'allais à l'école Saint-Hildolvert,
06:33 les maux me faisaient la prière,
06:35 on ne m'obligeait pas de faire la prière, ça ne me gênait pas.
06:37 Je veux dire, voilà, je vis l'humiliation de madame la ministre
06:44 comme ma propre humiliation par rapport à l'idéologie.
06:47 - C'est terrible, je vous assure, c'est terrible.
06:49 - Non mais... - Vous avez tellement raison.
06:51 - Mais c'est un... voilà, ça...
06:53 - Nous sommes dans un suicide français collectif.
06:56 - Mais pour rien !
06:57 - C'est un suicide français collectif.
06:59 - Mais ils n'ont pas de courage.
07:01 - Oui, pour en parler poliment.
07:02 - Ils n'ont pas de courage, mais mon Dieu.
07:04 - Ils s'excusent devant tout.
07:05 - Mais mon Dieu, mon Dieu.
07:06 - Ce monde est...
07:08 Bon, la famille Garrido-Corbière, une enquête vise la fille
07:12 des députés de la France Insoumise, Raquel Garrido, Alexis Cordiel,
07:16 qui a été ouverte après la diffusion de messages liés à la guerre israélienne,
07:20 amasse et appelant notamment à casser du sioniste.
07:23 L'enquête est en cours à la suite de signalements
07:25 adressés au Pôle national de lutte contre la haine en ligne.
07:29 Qui se chauffe pour aller casser du sioniste là ?
07:32 C'est Inès Corbière qui dit cela.
07:35 - Ils ne me font pas du tout de la peine.
07:37 Je les trouve même plutôt chiant.
07:39 - À propos des enfants.
07:40 - Des enfants tués.
07:42 - Surtout les gosses.
07:43 Bon, je ne sais pas si on a d'ailleurs la vidéo.
07:45 Je demande. Alors voyons la vidéo.
07:47 On va la voir Inès Corbière.
07:50 - Je suis antisémite, je m'en bats les couilles, j'assume.
07:52 - Elle est antisémite ici.
07:54 - Elle m'a raté le séminaire.
07:57 - Moi, je voudrais dire simplement une chose.
07:58 Mediapart n'a pas dit un mot sur la fille d'Alexis Corbière et de Raquel Garrido.
08:05 Et voyez-vous, moi, je n'accablerai pas les parents d'Inès
08:10 parce qu'elle est majeure et que les parents ne sont pas toujours responsables
08:14 de ce que font leurs enfants.
08:15 En revanche, je sais que si des enfants de ministres
08:19 ou des élèves d'une école catholique comme Stanislas
08:24 avaient tenu des propos homophobes ou islamophobes,
08:27 je sais qu'Edwi Plenel et ses amis se feraient une joie d'exploiter ça.
08:33 Mais moi, je n'ai pas envie de le faire.
08:35 - Oui, je comprends.
08:38 - Mais je pense que sans exploiter, il y a une chose qu'on peut quand même
08:40 décrypter sans faire offense aux parents.
08:42 Et je suis d'accord avec vous sur votre précaution, Pascal.
08:45 C'est si vous voulez, comment est-ce qu'une certaine jeunesse
08:47 ou très jeunesse ou adolescence d'extrême gauche ou biberonnée à l'extrême gauche
08:51 est en totale dérive et commet, dit, des propos qui sont éminemment graves,
08:56 qui effectivement peuvent être des appels au génocide,
08:58 qui sont des propos antisémites.
09:00 Et ça montre quand même à quel point l'antisémitisme de gauche
09:03 est une gangrène à travers un certain nombre de jeunes gens.
09:06 - Je pense que les parents... - Et cette jeune femme en est un bon exemple.
09:08 - Je pense que Alexis Corbière et Raquel Garrido ce soir désapprouvent, regrettent
09:14 et se disent que leur fille sans doute a un petit souci que j'espère passager pour eux.
09:20 - Pascal, moi, je voulais juste rappeler en préparant l'émission,
09:23 j'ai essayé de retrouver les déclarations de M. Corbière après le massacre du 7 octobre.
09:29 Il a dit le 17 octobre "le Hamas n'est pas un mouvement de résistance"
09:32 et il s'est pris une volée de bois vert au sein de la France Insoumise.
09:35 Et ensuite, quelques jours plus tard, il a expliqué que Mme Obono doit retirer ses propos.
09:40 Donc, objectivement, c'est assez clair. On peut reprocher.
09:42 Moi, je pense que je suis...
09:44 Il y a peut-être 4...
09:46 Presque 0% de sujets avec lesquels je suis d'accord avec M. Corbière.
09:49 - Je suis d'accord avec vous. - Mais en tout cas, il mérite ce respect-là.
09:52 Et il a été même courageux au sein de sa famille politique
09:54 puisqu'il a été mis au banc de l'entourage de Jean-Luc Mélenchon,
09:57 précisément en raison de ses prises de position contre le Hamas.
10:01 - Beaucoup d'informations ce soir, en tout cas beaucoup de thèmes que nous avons,
10:06 et notamment ce qui s'est passé hier soir à la conférence de presse d'Emmanuel Macron,
10:10 puisque manifestement, le groupe CNews, Paris Match, Europe 1, n'a pu intervenir qu'une fois.
10:18 Vous allez entendre la question de Laurence Ferrari,
10:20 mais une fois que la question a été posée, manifestement, elle n'a pas plu à l'exécutif.
10:23 Et on n'a pas pu poser une deuxième ou une troisième question.
10:27 En tout cas, on peut l'interpréter comme ça.
10:29 On va réécouter de la question de Laurence, qui était excellente,
10:32 excellente question, qui était une question purement factuelle.
10:35 Le président n'a pas répondu à cette question.
10:37 Laurence expliquera d'ailleurs pourquoi.
10:39 Mais revoyons ce qu'a dit Laurence Ferrari hier soir.
10:42 - Vous nous avez gratifié d'un certain nombre de mesures, de détails.
10:46 C'est important. Ce qui nous intéresse, c'est la vision que vous avez pour notre pays,
10:49 pour les trois ans à venir, la fin de votre mandat.
10:51 A nos yeux, ce qui est important, c'est sans doute l'éducation nationale,
10:55 qui concentre tous les enjeux, toutes les fractures de notre société.
10:59 Nous avons l'éducation nationale la plus chère au monde, au classement PISA.
11:02 Vous savez, nous ne brillons pas, notamment en maths, au CAPES de maths.
11:05 Nous avons du mal à recruter. Il y a plus de postes que de candidats.
11:10 Vous voulez qu'ils chantent la marseillaise ?
11:11 Pratiquement un jeune sur deux ne sait pas situer la Révolution française,
11:16 ne connaît pas la Shoah, ne sait pas ce qui s'est passé le jour de la rafle du Veldiv.
11:20 48% des professeurs disent se censurer lorsqu'ils enseignent l'histoire dans leur classe.
11:26 Un sur deux a peur, en classe, peur de la violence des élèves, des parents et des terroristes.
11:31 Je pense ce soir à Samuel Paty et Dominique Bernard.
11:33 Vous voulez restaurer l'autorité ? La France doit rester la France, bien sûr.
11:37 Comment faire de ces jeunes des citoyens éclairés ?
11:38 Donnez-moi cinq mesures concrètes pour restaurer cette autorité.
11:43 Soutenir les parents, c'est bien. Les responsabiliser, c'est mieux aussi.
11:46 Et puis il y a 17% des parents qui ont fait le choix du privé.
11:49 C'est fort honorable, après tout.
11:51 Est-ce que la guerre école privée et école publique n'a pas été relancée
11:54 par votre ménixtre de l'éducation nationale ?
11:57 Merci pour votre réponse.
11:59 Voilà une question intelligente. Voilà une question éditoriale.
12:02 Bien sûr, bien sûr. Voilà une question auxquelles le président de la République n'a pas répondu.
12:06 Il déteste la contradiction. C'est un homme qui déteste la contradiction,
12:10 donc il se met devant tout le monde, il parle tout le temps,
12:13 les gens l'écoutent, c'est ce qu'il préfère.
12:15 Et effectivement, les journalistes sont des fers valoir.
12:17 Bravo Laurence. Hier, elle était ce matin à l'Europe 1 avec nous, et voilà ce qu'elle a dit.
12:23 C'est notre rôle de journaliste. On n'est pas là pour être servile,
12:26 on n'est pas là pour écouter benoîtement pendant deux heures et demie
12:29 les Yaka Faucon.
12:31 Donc je me sens dans mon rôle, ni plus ni moins, sans aucune agressivité,
12:34 en donnant des faits, des chiffres.
12:36 Qui ne supporte pas la contradiction, c'est son problème, c'est pas le mien.
12:38 Moi, je représentais des rédactions, celle de CNews, celle d'Europe 1,
12:42 celle de Paris Match. J'estime d'ailleurs qu'on ne nous a pas beaucoup
12:45 passé le micro, et ça c'est un vrai problème.
12:48 Il faut que le président supporte la contradiction,
12:50 qu'il se frotte peut-être à d'autres cerveaux que le sien.
12:54 Vous l'avez invité régulièrement sur vos plateaux, Pascal.
12:56 Est-il venu depuis 2017 ? Pourquoi donc ?
13:00 Il devrait venir. Je rappelle qu'il n'est pas venu à CNews depuis 2017.
13:03 Je crois qu'on doit être le seul média sur lequel il n'est pas venu.
13:07 On l'attend et ça sera avec plaisir. Je trouve dommage qu'il n'ait pas répondu à cette question.
13:11 En revanche, il a parlé des émeutes et on va l'entendre sur les émeutes.
13:15 Et manifestement, il a une analyse personnelle, puisque c'est l'oisiveté
13:19 - C'est un moment de vérité. - C'est l'oisiveté des jeunes à partir d'avril.
13:23 Donc ce sera pas pour Blanquer, c'est-à-dire que la réforme Blanquer était mauvaise
13:25 puisqu'elle a mis tous les jeunes.
13:26 - C'est vrai que c'était une mauvaise réforme. - D'accord.
13:28 Et donc, il n'a pas parlé, évidemment, d'immigration, pas de ces jeunes gens
13:32 qui ont parfois la haine de la France.
13:33 Donc voilà, les émeutes, c'était l'oisiveté, les réseaux sociaux et les familles monoparentales.
13:40 Point le président de la République.
13:41 C'était beaucoup de très jeunes qui étaient dans les rues.
13:46 Et c'était des jeunes, c'est une erreur qu'on a commise,
13:50 qui étaient souvent sans école depuis le mois d'avril.
13:54 Réforme du brevet, réforme du baccalauréat, l'organisation commune,
13:58 le système tel qu'il marche, plus de classe.
14:03 L'oisiveté, vous savez, les vieux préceptes parfois disent beaucoup.
14:07 C'était des jeunes qui n'ont pas la chance d'avoir des familles,
14:09 qui les emmènent à la mer, à la montagne,
14:11 qui justement n'ont pas assez accès à la culture ou au sport.
14:15 Ils s'ennuyaient.
14:17 Et ensuite, les écrans ont eu un rôle très important qu'on n'avait jamais vu.
14:21 C'est-à-dire, en quelques minutes, on voyait des centaines d'actions se déployer,
14:25 des rendez-vous donnés sur telle ou telle, je ne ferai pas de stigmatisation,
14:28 réseau social par l'écran.
14:30 Et il y a eu une forme de mimétisme qui a conduit à un embrasement totalement déraisonné.
14:35 Donc ça, c'est la vision de l'Élysée, de quelqu'un qui était connecté
14:38 et qui ne sait pas ce qui se passe dans le pays.
14:40 Et maintenant, je vais vous faire écouter un commerçant
14:41 qui lui a vécu de l'intérieur ce qui se passait.
14:43 Écoutez ce commerçant de Marseille, recueilli, écouté, entendu par l'or para.
14:49 Ces propos m'ont vraiment scandalisé.
14:52 Je veux dire, d'une part, un mot au niveau des victimes,
14:55 dû à ses notes.
14:57 D'autre part, dire que ce sont des écouliers qui s'ennuyaient
15:02 et qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont fait, je trouve ça hallucinant.
15:05 Donc ça veut dire qu'on n'est pas du tout protégé avec des écouliers.
15:10 Donc ça, c'est du grand n'importe quoi.
15:12 Il doit vivre dans sa bulle, je ne sais pas où il vit,
15:14 mais je veux dire, ce n'est pas du tout des écouliers.
15:16 On a les vidéos à l'appui.
15:18 On est complètement délaissé par le gouvernement.
15:21 Bruno Le Maire, il est venu au début des émeutes,
15:24 ne vous inquiétez pas, on est là, on est là.
15:25 Mais bon, quand je tape à toutes les portes, il n'y a aucune solution.
15:29 La seule solution, c'est de se débrouiller tout seul.
15:32 Vous savez, je ne suis même pas sûr, je n'affirme pas ce que je dis,
15:36 mais je ne suis même pas sûr que dans l'esprit présidentiel,
15:41 il y ait le désir de cacher même, par crainte,
15:46 le rôle de l'immigration et de la radicalisation de l'immigration.
15:51 Je pense, si ça se trouve, il n'y pense pas lui-même.
15:54 Emmanuel Macron, il le dit un peu plus loin.
15:57 C'est encore plus consternant.
15:59 Mais je pense que là, c'est ce que dit ce monsieur,
16:02 je pense qu'il vit dans une bulle.
16:04 Oui, il vit dans une bulle.
16:06 Il ne sait pas ce qui se passe dans le pays.
16:08 Il vit dans une bulle.
16:09 C'est probablement où il ment.
16:10 C'est comme vous voulez.
16:12 Ou il se ment à lui-même.
16:13 Je pense qu'effectivement, il se ment à lui-même et que la bulle,
16:16 ce n'est pas tant la bulle de l'Élysée qui coupe du monde, etc.
16:18 Je pense que c'est une bulle idéologique, c'est une bulle intellectuelle
16:21 et qu'effectivement, dans son logiciel intellectuel mondialiste,
16:24 favorable à l'immigration massive, c'est une sorte d'erreur,
16:27 si vous voulez, comme votre ordinateur, c'est une erreur 404,
16:29 que de considérer que l'immigration pourrait être responsable
16:32 de ce qui s'est produit.
16:33 Donc, il cherche des choses et c'est là que ça confine à l'absurde,
16:36 puisqu'il nous dit, c'est parce qu'on s'ennuie.
16:38 Alors effectivement, si tous les élèves qui s'ennuient et qui sont en vacances
16:41 allaient détruire des bibliothèques, incendier des commissariats
16:45 ou piller des magasins dans le centre des villes,
16:47 eh bien, ça ferait beaucoup d'élèves qui s'ennuient
16:49 et ce serait quand même assez étrange.
16:50 Moi, je ne veux pas voir le réel.
16:51 Je renvoie à la meilleure analyse sur les émeutes,
16:55 c'est Pierre Brochand dans le Figaro Magazine.
16:57 Je renvoie tout le monde à cette analyse.
16:59 Il l'a peut-être lu, monsieur le président de la République.
17:02 Il ne veut pas, ils ne veulent pas entendre ça.
17:05 Donc, on va tous dans le mur, lui le premier,
17:08 lui le premier, parce qu'il aura dans trois ans
17:12 le résultat de sa politique.
17:13 - Et Pascal, il le dit un peu plus long,
17:16 moi je trouve qu'il y a un bout qui manque dans la vidéo.
17:18 À la fin, Emmanuel Macron explique que la plupart des gens
17:21 qui sont interpellés sont de nationalité française.
17:24 - Mais ils sont français, bien sûr.
17:25 - Et ils sont français.
17:26 - Mais ce n'est pas ce qu'ils sont français qui enlève ça.
17:28 - Mais ce que la plupart des Français analysent,
17:31 ce qu'ils se disent, c'est qu'ils voient bien les noms des profils
17:34 et ils se disent ce sont des Français de papier.
17:37 Ce sont des Français qui n'ont jamais été intégrés à ce milieu.
17:39 - Mais c'est crépale, vous avez bien vu.
17:41 C'est crépale, c'est pareil, mais c'est crépale.
17:42 - Donc, le sujet, ce n'est pas de savoir
17:43 quelle est la carte d'identité de la personne interpellée.
17:46 Ce n'est pas ça le sujet.
17:47 C'est-à-dire qu'il y a vraiment l'angle mort de son analyse,
17:49 ce grand tabou qui est, un, de ne pas reconnaître
17:53 que cette génération de Français de papier n'est pas intégrée,
17:56 ne veut pas s'intégrer.
17:57 Donc, après, on ne risque pas d'analyser quoi que ce soit
18:00 en matière d'intégration républicaine.
18:02 La deuxième chose, c'est que les émeutiers eux-mêmes
18:05 ont racialisé la mort de Nahel.
18:08 Donc, eux-mêmes, finalement, ont fait de boulot de dire
18:10 mais on n'est pas français et on ne veut pas de cette France.
18:13 Et le président lui dit "Circulez, il n'y a rien à voir".
18:15 Marie-Hélène Thoraval, écoutez-la parce qu'à juste titre,
18:17 hier, on a évoqué Nahel, on n'a pas parlé de Thomas.
18:19 Ah oui ?
18:20 Écoutez, Madame Thoraval.
18:22 Sur le phénomène de Crépol, aucun mot.
18:26 J'ai entendu le prénom Nahel, je n'ai pas entendu Thomas.
18:30 Je dois dire que quand Thomas a été assassiné,
18:34 sauvagement assassiné,
18:35 eh bien, il n'y a pas eu d'émeute après.
18:38 Nous avons une famille qui est d'une grande dignité,
18:41 qui est dans la douleur.
18:42 C'est tout un territoire aussi qui est dans la douleur.
18:45 Aucun mot sur ce point-là.
18:48 Aucun mot sur l'ensauvagement non plus.
18:51 Et c'est pour ça que, en fait, tous ces gens-là,
18:55 ils favorisent ceux qui n'ont jamais été au pouvoir ?
18:58 Ils le favorisent ?
18:59 Madame Thoraval a merveilleusement raison.
19:01 On n'est pas dans le tabou,
19:04 on est dans le déni de la détestation de la France.
19:07 Et j'observe qu'effectivement, elle a raison,
19:09 il n'y a pas eu d'émeute.
19:10 Et les quelques dizaines de jeunes qui se sont manifestés
19:16 ont donné lieu à un fantasme national
19:20 sur le danger de l'ultra-droite qui menaçait la France.
19:24 La réalité, elle est là.
19:25 - Un risque de bascule.
19:26 On va marquer une pause et on parlera de la totalité,
19:28 parce que la natalité également,
19:30 M. Macron nous a dit que le problème, c'est de la fertilité.
19:34 - Mais manifestement, l'infertilité ne touche que les couples européens.
19:37 - Oui.
19:38 - Donc ça, c'est une infertilité française
19:40 qui ne touche que les couples européens.
19:42 - C'est scientifique.
19:42 - C'est scientifique.
19:45 La pause, nous revenons.
19:46 Bon, un mot sur la natalité,
19:52 parce que c'est important quand même,
19:53 cette natalité qui baisse en France.
19:56 Écoutons Emmanuel Macron hier soir.
19:57 - La natalité baisse aussi parce que l'infertilité progresse.
20:04 Et je parle là d'une forme de tabou du siècle.
20:07 Mais les mœurs se changent.
20:11 On fait des enfants de plus en plus tard.
20:12 L'infertilité masculine comme féminine a beaucoup progressé
20:16 ces dernières années et fait souffrir beaucoup de couples.
20:19 Un grand plan de lutte contre ce fléau sera engagé
20:23 pour permettre justement ce réarmement démographique.
20:26 - Bon, d'ailleurs, en parallèle, des sondages sont sortis
20:29 entre l'immigration et la démographie,
20:32 comme s'il fallait faire venir peut-être des personnes
20:36 de l'extérieur pour rééquilibrer,
20:39 pour assurer l'avenir démographique de la France.
20:41 Pensez-vous qu'il faut favoriser l'immigration ?
20:43 69% disent non, 30% disent oui.
20:48 Alors c'est vrai que cette infertilité,
20:51 peut-être a-t-elle surpris hier ?
20:53 Je n'ai pas d'avis.
20:54 - Moi, j'ai entendu, vous savez bien que je suis très,
20:56 très attentif aux services publics.
20:59 Il y avait hier matin ou avant-hier matin,
21:01 sur ce sujet, une féministe qui a son rond de serviette
21:07 sur France Inter, expliquait d'abord qu'il ne fallait pas
21:10 être nataliste parce que, en vérité, c'était faire
21:13 une concession aux hommes qui ne faisaient pas
21:15 le nécessaire dans le couple, donc il ne fallait pas
21:18 faire d'enfants, et que d'autre part,
21:20 le programme nataliste du Rassemblement national
21:25 était un programme raciste puisqu'il consistait
21:29 à faire davantage d'enfants français.
21:32 Je pense que voilà, donc effectivement,
21:33 pour éviter de parler de ces deux sujets,
21:37 il vaut mieux parler de l'infertilité de l'homme occidental
21:41 ou de la femme occidentale, c'est plus facile.
21:43 - Ce serait intéressant de savoir ce qu'il y a quand même
21:45 dans le plan sur l'infertilité.
21:47 - Alors c'est une dame qui...
21:49 - C'était pas quelqu'un qui était payé par France Inter.
21:51 - C'est une éditorialiste féministe qui est à la Ville
21:55 avec le directeur des programmes, M. Sidbon de France 2.
21:58 - C'est un...
21:59 - M. Sidbon qui dirige France 2, c'est l'ancien directeur
22:03 de cabinet de Mme Duflo, je crois,
22:06 qui était un écologiste pur et dur.
22:08 Oui, c'est un wookiste, c'est voilà, c'est tous ces gens
22:10 qui ont embrassé Mme Rima Abdul-Balak l'autre jour,
22:16 lorsqu'elle a quitté ses fonctions.
22:18 Bien sûr.
22:19 Pour réformer l'audiovisuel public,
22:22 ça sera une démission importante,
22:26 je pense, de Mme Dati.
22:28 - À moins qu'il faille le privatiser.
22:29 - Oui, ça sera une bonne chose.
22:31 - On peut renforcer le pluralisme sans privatiser.
22:34 - Oui, c'est un vaste programme.
22:35 - Bon, alors, puis-je en placer une, monsieur ? Merci.
22:38 - Nous vous y invitons expressément.
22:39 - Bientôt porté plainte.
22:40 Non, moi, ça me dérange ce qu'a dit Emmanuel Macron sur l'infertilité.
22:44 On n'a pas à rentrer comme ça dans la vie des gens.
22:46 C'est quoi un grand plan sur l'infertilité ?
22:48 Comme le coup, il ressort de nous sortir un grand plan
22:50 pour réguler les écrans dans les familles.
22:53 Mais vous êtes parent, vous savez éduquer vos enfants.
22:56 Vous savez que c'est dangereux de lui mettre une télé
22:58 ou un écran dans sa chambre et que le soir, il va pianoter dessus.
23:02 Moi, enfin, bientôt, c'est la politique à la Mao.
23:05 Non, je trouve que ça va trop loin dans le champ de l'intime des gens.
23:09 Et j'aimerais savoir ce qu'il y a derrière ce plan de lutte contre l'infertilité,
23:13 parce que ça ne me paraît pas être une priorité nationale.
23:16 Vous l'avez dit, Pascal, bizarrement, ce sont les couples français
23:20 qui ont du mal à avoir des enfants, pas les extra-européens.
23:23 Il y a à mon avis aussi un sujet sur le logement
23:25 et sur bien d'autres paramètres à prendre en compte.
23:28 Je ne suis pas d'accord avec Véronique.
23:29 Je pense que le sujet de la démographie, le sujet de l'infertilité
23:32 est un vrai sujet public parce que notre capacité, nous, la France,
23:35 à faire plus de deux enfants par femme par rapport à d'autres pays
23:38 qui font quatre, cinq, six enfants par femme, c'est la puissance du pays.
23:40 Et effectivement, là où Emmanuel Macron a raison sur les constats,
23:43 c'est que la démographie a longtemps été un sujet très tabou.
23:48 Et pourtant, c'est très important parce que l'expansion démographique
23:52 de certains ensembles dans le monde et la rétractation démographique
23:54 d'autres auront des conséquences géopolitiques, migratoires, économiques
23:59 qui peuvent venir perturber et balayer l'Occident.
24:01 Donc, je crois que ce n'est pas un petit sujet.
24:02 Il y a des gens qui arrivent aujourd'hui à 25, 30 ans,
24:05 à l'âge de faire des enfants, des femmes.
24:07 Ça fait 25 ans qu'on leur dit que la planète va mourir,
24:11 que le travail, ce n'est pas grand chose,
24:13 que l'écologie doit être prioritaire,
24:18 que le gaz à effet de serre fait qu'on respire moins mal.
24:21 Ça fait 25 ans qu'ils sont en crise économique.
24:24 Ça fait 25 ans qu'on leur met dans la tête que tout va mal.
24:29 Et qu'un enfant est une immense contrainte.
24:30 Voilà.
24:31 Évidemment, il y a des conséquences.
24:33 Forcément, t'arrives à 25 ans, tu dis...
24:35 Qu'un enfant est une charge et qu'on n'a plus non plus les moyens
24:39 d'en mettre trois dans un appartement correct à Paris
24:41 ou ailleurs dans des grandes villes.
24:42 Voilà.
24:43 Tu dis, t'arrives à 25 ans, tu dis, j'ai pas envie d'avoir des enfants.
24:48 Ça se comprend.
24:48 C'est sûr, mais c'est aussi la projection dans l'avenir.
24:51 Moi, juste un mot, si Emmanuel Macron voulait vraiment...
24:54 Il y a un levier incitatif, c'est revoir le barème du quotient familial.
24:58 Si tout simplement, il revenait aux mesures de 1980 ou 81...
25:01 Mais bien sûr, le quotient familial, ça encourageait.
25:04 Alors, il faut expliquer ce qu'est le quotient familial,
25:06 parce que tout le monde ne le sait pas.
25:07 C'est-à-dire que plus t'as d'enfants, moins tu payes d'impôts.
25:08 On vit dans un monde...
25:09 Du A3, 4, 5 parts, etc.
25:11 Et c'est déjà très bien.
25:12 On vit dans un monde où M. Erdogan explique que les ventres
25:16 des femmes musulmanes sont des armes.
25:18 Et on vit dans un monde où on considère que la politique
25:21 nationaliste française est raciste.
25:23 Effectivement, on ne peut pas beaucoup gagner.
25:25 Emmanuel Macron, pardonnez-moi, et le Rassemblement national,
25:28 je vais dire que c'est son meilleur rôle de taper, taper, taper
25:31 sur le Rassemblement national.
25:32 Il ne parle pas de la France insoumise.
25:34 Ce n'est pas un problème pour lui, mais le Rassemblement national,
25:37 c'est un problème d'extrême droite, d'antifascisme, de fascisme.
25:40 Je ne sais pas.
25:41 On va l'écouter sur le retour des extrêmes.
25:43 Il faut qu'on m'explique...
25:45 Moi, je peux contester largement, Mme Le Pen.
25:48 Il faut qu'on m'explique en quoi était l'extrême.
25:50 Ça, ça m'intéresse vraiment.
25:52 Bien sûr, j'aimerais que le président de la République me dise
25:55 en quoi était l'extrême droite.
25:57 On m'a appris déjà d'ici ce qu'était l'extrême droite.
25:59 Ça m'intéresserait.
26:00 Personne ne pose jamais cette question toute simple,
26:02 d'ailleurs, aux uns et aux autres.
26:03 Non, si elle peut être extrême droite parce que si elle est rangée...
26:09 Elle a un programme économique qui est plutôt de gauche,
26:12 manifestement, c'est ce qu'il nous dit aussi.
26:14 Donc, le problème, on pourrait considérer qu'on a le droit
26:17 de la dire à l'extrême droite si elle est placée à droite de l'hémicycle.
26:21 Il se trouve que le bâton politique est un bâton à un seul bout
26:26 puisqu'il n'y a pas d'extrémité à gauche.
26:30 Il est là, le problème.
26:31 Donc, écoutons Emmanuel Macron, qui, lui, favorise,
26:34 d'une certaine manière, le Rassemblement national par ce discours-là.
26:37 Parce que c'est dire à 30 ou 40 % des gens, vous êtes des imbéciles.
26:41 Vous ne comprenez rien.
26:41 Alors, il n'y a que lui qui comprend tout, comme toujours.
26:43 Emmanuel Macron et les autres sont des imbéciles.
26:45 C'est une manière de voir la vie.
26:46 Écoutons le président de la République.
26:47 – Moi, je pense qu'il faut, pour éviter le retour des extrêmes,
26:52 et en particulier de l'extrême droite,
26:53 s'attaquer à ce qui fait voter pour eux.
26:56 La première chose, c'était le chômage de masse.
26:59 C'était une spécificité française.
27:01 Nous étions, à coup sûr, la grande économie
27:04 qui n'avait pas réussi à endiguer celui-ci.
27:07 On est en train de le faire.
27:09 Et on va continuer.
27:10 La désindustrialisation, on le voyait dans nos territoires de l'Est comme du Nord,
27:13 avait beaucoup nourri le Rassemblement national,
27:15 le Front national, d'ailleurs.
27:17 On est en train d'y répondre.
27:18 On améliore d'ailleurs les choses dans ces territoires.
27:20 Est-ce que c'est suffisant ? Non.
27:23 Deuxième élément, l'immigration.
27:28 Lutter contre l'immigration clandestine,
27:31 c'est, je pense, une des réponses au Rassemblement national.
27:34 C'est pourquoi j'assume totalement la politique
27:36 au niveau européen et français qu'on a menée.
27:38 Pas de naïveté, mais le faire dans le cadre de notre République,
27:40 de nos principes, ce que je défends.
27:44 Mais il faut s'attaquer à ce qui, dans certaines régions, est nourri.
27:47 Puis la troisième chose qui, je pense, les nourrit,
27:49 c'est une forme de sentiment de dépossession.
27:52 Beaucoup de nos compatriotes se disent au fond que le pays ne marche plus.
27:55 On a tout essayé, on ne les a pas essayés.
27:57 Et ma crainte, et ce contre quoi je me bats,
27:59 parce que je ne suis pas là pour craindre, vous me direz,
28:02 c'est que tout le monde s'habitue à ça.
28:04 Et plus personne ne dit que le Rassemblement national,
28:07 comme toutes les extrêmes droites en Europe,
28:09 c'est surtout et avant tout le pays de l'appauvrissement collectif.
28:13 C'est le pays, c'est le parti de l'appauvrissement collectif.
28:17 C'est le parti du mensonge, et ça continue de l'être.
28:19 C'est le parti qui a le programme,
28:21 qui l'a complètement piqué à l'extrême gauche.
28:23 C'est le parti qui continue à vous expliquer que la retraite à 60 ans est possible,
28:26 sans vous expliquer comment la financer.
28:27 Le parti qui vous explique qu'il faut augmenter le SMIC,
28:29 sans vous expliquer comment ça ne désindustrialisera pas le pays.
28:33 C'est le parti qui continue de vous expliquer des choses impossibles
28:36 sur le plan économique et social pour affaiblir.
28:40 Si on ne s'attaque pas pied à pied à l'incohérence de leur programme,
28:44 les gens se disent des trucs faciles.
28:47 L'opposition, c'est beaucoup plus facile que le gouvernement.
28:50 Donc il faut aller au réel sur ce qu'ils proposent.
28:53 Tous ces gens qui sont là dans la salle,
28:55 aucun ne vit sans doute près d'un point de deal.
28:57 Aucun n'a affaire à l'immigration clandestine.
29:01 Aucun n'est en lien direct avec les problèmes du pays.
29:04 Donc évidemment, c'est ce qu'on appelle des bulles médiatiques
29:07 complètement coupées de la réalité.
29:09 Il y a deux choses terribles.
29:10 Il y a une hémiplégie morale.
29:13 Moi le premier, je ne vis pas au-dessus d'un point de deal.
29:16 Je me mets comme les autres, bien évidemment.
29:18 Bien entendu, mais vous souffrez pour ceux qui vivent près d'un plan...
29:23 Enfin moi personnellement, oui.
29:25 Il y a d'une part une hémiplégie morale extraordinaire, vous l'avez dit.
29:29 Il n'y a pas un mot contre l'extrême gauche.
29:31 Il aurait pu consacrer quelques mots sur la manière dont les insoumis
29:35 avaient traité le ramas, par exemple,
29:37 ou plutôt n'avaient pas maltraité le ramas, premièrement.
29:41 Et deuxièmement, sur l'immigration,
29:43 à la fois expliquer qu'il faut juguler l'immigration,
29:47 la même personne qui s'est précipitée devant le conseil,
29:51 c'est infraisemblable ça,
29:53 qui s'est précipitée devant le conseil constitutionnel
29:56 par rapport à des lois qu'il avait suppliées la droite de voter après un deal.
30:02 Ça, c'est exceptionnel.
30:04 Ça ne s'est jamais vu en République. Jamais.
30:09 Moi je trouve que c'est lui le meilleur carburant du RN ce soir, enfin hier soir.
30:17 Objectivement, qu'est-ce qui nourrit le vote RN aujourd'hui ?
30:21 Il ne réduit pas l'immigration légale en France.
30:23 Il continue de répartir les migrants sur le territoire national.
30:25 Et on voit l'émergence d'un vote RN nouveau,
30:29 des gens qui n'avaient jamais voté RN.
30:31 Les gens ne supportent plus le RN en même temps.
30:33 Ils veulent quelque chose de clair.
30:34 Et puis lui-même explique que le RN ne comprend rien.
30:38 On pourrait lui rappeler ses positions sur le nucléaire par exemple.
30:41 On pourrait lui rappeler son engagement d'exécuter 100% des obligations
30:45 de quitter le territoire français.
30:46 Et en fait c'est ça.
30:47 On pourrait lui rappeler sa cohérence lorsqu'il prend Papendia et que...
30:50 Absolument. Et dans le même temps, parfois pour des jeux politiques,
30:54 et parfois dans le jeu politique, il promeut Jordan Bardella.
30:57 Il promeut Jordan Bardella.
30:58 Et simplement pour terminer, vous avez vu, c'était truffé de références.
31:03 À chaque fois, il parle du réel, réel, réel.
31:05 Le pays réel, c'est des références maurassiennes.
31:07 Donc c'est un peu le pompon.
31:09 Je crois qu'on a tous compris aussi pourquoi est-ce que le président de la République
31:12 use et abuse de ce stratagème rhétorique
31:15 qui est d'en mettre plein la figure aux extrêmes
31:17 et en particulier à ce qu'il appelle l'extrême droite.
31:19 Ça lui permet effectivement de s'imposer comme le sauveur,
31:21 le camp de la raison. C'est assez confortable.
31:23 Et où est-on, M. Odule, du Rassemblement national,
31:26 hier, qui a pris la parole, ce matin, pour réagir ?
31:29 Ce qui était assez comique, c'est de nous parler de partie de l'appauvrissement.
31:34 Quand on a le bilan économique et social qui est le sien,
31:38 quand on a jeté dans la précarité presque un million de Français supplémentaires,
31:42 quand il y a plus de 10 millions de Français qui survivent sous le seuil de pauvreté,
31:46 un Français sur trois qui n'arrive pas à se soigner,
31:49 un Français sur quatre qui ne mange pas correctement dans notre pays,
31:52 c'est le bilan de M. Macron depuis 2017.
31:54 Je pense que celui qui a la politique d'appauvrissement,
31:57 c'est véritablement lui.
32:00 Et concernant le parti du mensonge,
32:02 je pense qu'il n'a qu'à se tourner vers la plupart de ses ministres
32:04 qui ont fait du mensonge une politique et un mode de gouvernance,
32:08 que ce soit M. Darmanin, que ce soit Mme Oudéa Castera récemment.
32:13 Donc voilà, ça c'était assez comique.
32:15 On voit beaucoup de fébrilité dans l'offensive qui était assez inédite
32:20 qu'il a déclenchée contre le Rassemblement national.
32:23 Il faut préciser que sur le plan économique justement,
32:25 Emmanuel Macron a plutôt fait le job.
32:27 C'est-à-dire qu'il y a des normes qui n'existent moins.
32:32 - On a une question sur la dette.
32:34 - Non, je suis d'accord, mais globalement sur l'économie,
32:37 le chômage a baissé, les impôts n'ont pas augmenté,
32:41 les charges ont sans doute baissé pour les entreprises,
32:44 on a favorisé.
32:45 Mais si, moi je pense que c'est son meilleur domaine, l'économie.
32:49 - Il y a un petit bilan.
32:50 - Je pense que c'est son meilleur domaine.
32:52 - Les Français ne ressentent pas une augmentation de leur pouvoir d'achat.
32:54 - Je veux dire, les Français ont été protégés avec le Covid, arrêtés.
32:58 Ça a coûté une fortune, donc arrêtés.
33:00 Il y a un domaine sur lequel on ne peut pas l'attaquer,
33:03 c'est précisément là-dessus.
33:04 - Quand on parle d'appauvrissement, pardonnez-moi,
33:07 quand on parle d'appauvrissement,
33:08 il y a toujours plus de 9 millions de pauvres en France.
33:10 Ce n'est pas un sujet.
33:12 On n'en a pas entendu parler hier soir.
33:14 Ce n'est pas un sujet pour la Macronie,
33:15 ce n'est pas un sujet pour le Président.
33:17 - La dette, on ne t'en a pas parlé, mais c'est un effet.
33:18 Sur l'économie, le bilan est sans doute...
33:20 - Gabriel Attal commence à nous dire qu'il faut sauver les classes moyennes.
33:24 C'est bien gentil, mais le Président est élu depuis 2017.
33:28 Il y a une tiers-mondisation des classes moyennes.
33:29 On ne peut pas leur imputer qu'à eux,
33:31 parce que ça fait plus de 20 ans que ça a commencé.
33:33 Mais quand même, hier soir, il y avait quand même des mots qui n'étaient pas présents.
33:37 La dette, bon, l'immigration, on en a parlé,
33:39 mais alors la dette, 3 000 milliards de dettes, tout le monde s'en fout.
33:42 Le Président s'en fout.
33:43 - Mais la question n'a pas été posée.
33:45 - Quand on parle du mot appauvrissement à propos du RN...
33:49 - Il a réussi à convertir les Français à l'argent magique.
33:54 - Oui, bien sûr.
33:56 - RN compris. Il a réussi, tout le monde.
33:59 Alors là, l'ensemble des partis...
34:01 - Mais c'est normal.
34:02 À partir du moment où vous avez sorti de l'argent pendant le Covid,
34:05 où vous avez fait en gros n'importe quoi,
34:07 les Français ne comprendraient plus aujourd'hui
34:09 qu'on leur dit qu'il n'y a plus d'argent, puisqu'il y en avait il y a deux ans.
34:11 - Surendettement, c'est quand même difficile de se dire que ce soit l'alpha et l'oméga du déclin économique,
34:16 sachant que la plupart des...
34:17 - Pas de coups très bons, le Président.
34:18 - Beaucoup de grandes puissances économiques ont donné des niveaux de dette très importants.
34:20 - Il a été très bon dans la forme.
34:22 - Comme toujours.
34:23 - Mais ensuite, il a caressé un certain nombre de thèmes de droite.
34:27 Et il y a certaines personnes qui se sont dit
34:28 "mais j'avais presque l'impression d'entendre Nicolas Sarkozy".
34:30 Et puis ensuite, quand vous rentrez dans le détail,
34:32 non mais quand vous rentrez dans le détail,
34:34 il n'y a plus du tout de référence à Nicolas Sarkozy,
34:36 sur les émeutes, sur toutes ces questions identitaires.
34:39 - Il y a un mystère Emmanuel Macron, pourquoi ?
34:40 Parce que comme toujours, c'est le Président, je sais tout.
34:43 C'est le Président, réponse à tout.
34:45 Il est excellent.
34:46 - Bien sûr, il était très bon.
34:47 - Mais bon, dans ce cas-là.
34:49 Et en même temps, je pense que jamais dans la politique française,
34:52 il y a eu autant d'écarts entre les paroles et les...
34:56 - C'est la valité...
34:56 - Mais ce n'était pas ça l'objectif.
34:58 - Évidemment, il y a toujours eu...
35:00 - L'objectif d'Emmanuel Macron.
35:01 Quel était l'objectif d'Emmanuel Macron ?
35:03 Quel était l'objectif d'Emmanuel Macron ?
35:05 - Parler.
35:05 - Non, d'effacer totalement,
35:07 d'essayer d'imposer aux Français, d'effacer de leur tête
35:10 les 20 mois d'Elisabeth Borne qui ont été catastrophiques.
35:12 - Mais ça n'a pas été...
35:13 - Et de leur faire croire qu'on est au lendemain de l'élection présidentielle
35:16 et que tout commence maintenant.
35:17 - Mais l'objectif n'est pas atteint, c'est la vanité de l'intelligence vaine.
35:22 Je pense que la crédibilité du langage présidentiel,
35:26 c'est plus d'évaluer que la monnaie argentine.
35:28 La réalité, elle est là.
35:30 J'aimerais savoir combien de Français, sincèrement,
35:33 et je vous assure que je n'ai aucune détestation
35:35 contre cet homme intelligent et brillant,
35:37 mais je pense que très peu de Français maintenant
35:41 accordent de la confiance à ce qu'il peut dire brillamment.
35:44 - Mais parce qu'il y a une inflation de la parole du président de la République
35:47 et qu'il est descendu depuis longtemps, vous avez raison,
35:49 de son piédestal du moment qu'un président de la République
35:52 amène des influenceurs qui font des galipettes sur les pousses de l'Elysée,
35:55 qu'il communique absolument tant.
35:57 - Ça, moi, ça me gêne pas.
35:58 - Moi, je pense que c'est un scandale.
35:59 - Le problème, c'est les résultats.
36:00 - Il n'y a pas de résultats non plus, mais il y a des paroles.
36:01 - Ce sont les actes.
36:03 - La question, c'était la monétisation de sa parole.
36:05 - Sa parole est démonétisée parce qu'il parle trop.
36:07 - Les actes.
36:08 - Pour ne rien faire.
36:08 - Et le problème, c'est par exemple...
36:09 - Il change d'avis.
36:10 - Voilà.
36:11 - Il parle de trop, il change d'avis constamment.
36:12 - Il parle de trop pour ne pas faire ce qu'il dit.
36:14 - Je trouve que sur les émeutes...
36:17 - C'est le pire.
36:18 - Comment vous dire ?
36:19 Ça révèle, c'est un monde qu'il y a derrière les émeutes.
36:22 Ça veut dire où il est, comment il vit et comment il...
36:25 - Il y avait ce réalisme-là.
36:26 - Voilà.
36:26 - Sur les émeutes, c'est grave.
36:27 - Et je pourrais multiplier un président qui est déconnecté de la réalité.
36:31 Vous savez que si vous voulez vendre aujourd'hui un appartement
36:34 avec la transition écologique,
36:36 bien souvent, les gens n'ont même pas l'argent pour financer les travaux
36:40 qui leur permettraient de vendre leur appartement.
36:41 Mais comment est-ce possible ?
36:43 Comment est-ce possible de faire n'importe quoi sur plein de domaines comme ça ?
36:47 Et je pourrais me...
36:47 Sur la voiture électrique, c'est invraisemblable.
36:49 On est en train de faire sur la voiture électrique ce qu'on a fait sur le nucléaire.
36:52 On va se réveiller dans cinq ans et dire la voiture électrique, elle ne marche pas.
36:54 Non, aujourd'hui, on n'est pas prêts.
36:56 Ça, la réalité.
36:57 Mais président déconnecté, voilà.
36:59 Et comme cet exercice-là, on ne peut pas l'interroger, en fait.
37:03 Vous ne pouvez pas le mettre en difficulté.
37:05 Puisqu'il est intelligent pour jamais ne se mettre en difficulté avec les journalistes.
37:10 Donc, il ne va que sur France 2 ou TF1
37:12 et autrement dans une salle de presse où les journalistes ont des fers valoir.
37:15 Bon, ok.
37:16 Il est réélu.
37:17 Donc, il est content.
37:19 Il dit mais il n'a toujours pas compris qu'il n'a pas gagné les législatives.
37:22 C'est ça qui est fondamental.
37:24 Il n'a pas gagné les législatives.
37:26 Il pense qu'il est président de la République.
37:27 Il n'a pas gagné les législatives.
37:30 Bon, vous êtes dans cette configuration depuis.
37:33 Donc, vous allez aller pendant trois ans et demi.
37:35 On espère qu'il va se passer quelque chose.
37:36 Franchement, j'espère.
37:38 Il a fait l'éloge du théâtre hier soir.
37:40 Mais ça, je trouve que c'est très bien.
37:41 Très bien.
37:42 Très bon comédien.
37:43 Franchement, après les matins, les enfants fassent de que les enfants fassent.
37:47 Les petits français d'abord.
37:48 En fait, pas de changement.
37:49 En fait, le point, c'est les législatives.
37:52 Comme quand il perd les législatives, il doit faire sans doute une alliance et trouver une majorité.
37:56 Bon, il ne le fait pas.
37:57 Mais tu as raison.
37:58 On a la réponse.
38:00 Tout le monde se pose la question.
38:00 Est-ce qu'il y aura un changement de cap?
38:01 Il n'y aura pas de changement de cap.
38:03 Et la capacité à gouverner ne pourra pas...
38:05 Gabriel Attal est bon, attention.
38:06 Il est très bon.
38:07 Et Gabriel Attal va l'énerver parce qu'il est meilleur que lui.
38:09 Bien sûr, il est très malin.
38:10 Non, mais je suis d'accord avec vous.
38:11 Je suis d'accord avec vous.
38:12 Il est meilleur que lui dans l'expérience.
38:15 Ce qui est certain, c'est que tant que l'équation politique ne bouge pas,
38:17 la capacité à gouverner n'évoluera pas.
38:19 Non, mais il y aura.
38:20 Je pense que dans son esprit, il misait beaucoup sur la scénographie,
38:23 sur les ordres de l'Élysée, à la manière gaulliste.
38:27 Oui, c'était bien fait.
38:29 Mais vous avez raison.
38:30 Mais la scénographie était parfaite.
38:32 Benjamin Nau m'apprend que le président de la République
38:35 accompagnera demain Rachida Dati.
38:38 Soyons positifs quand même.
38:39 Essayons d'y croire.
38:40 On fait tout pour ça.
38:41 Essayons d'y croire.
38:43 Aux ateliers Médicis.
38:44 Exactement.
38:45 Et Rachida Dati, ce matin, a déclaré sa candidature au jury.
38:49 Hier, il n'y avait pas de dînes, mais ce matin, elle a déclaré sa candidature à la maison.
38:53 À la mairie de Paris.
38:55 Rachida Dati.
38:56 Oui.
38:58 C'est Paris.
38:59 Moi, j'ai une volonté, c'est de rassembler tous ceux qui veulent que ça change à Paris.
39:03 Je suis déterminée, vous le savez.
39:05 Donc, ça ne change rien.
39:06 Vous serez candidate à la mairie de Paris ?
39:08 C'est dans trois ans, bien sûr.
39:10 Je l'ai toujours dit.
39:11 Je suis élue parisienne.
39:12 Je l'ai été en 2020.
39:13 On va recommencer.
39:15 Avec Renaissance, avec LR.
39:17 Et je l'ai été dans les vents contraires.
39:19 Avec les résultats qu'on connaît, oui, je fédérerai, je rassemblerai tous ceux qui veulent qu'à Paris, ça change.
39:25 Bon, elle l'avait déjà dit.
39:27 Il ne faut pas surinterpréter cette intervention de ce matin.
39:31 Elle l'avait déjà dit, elle l'avait toujours dit.
39:33 Secrète polichinelle.
39:34 Elle est attaquée fortement et notamment par M. Marlex des LR, qui a pris la parole.
39:42 Ça montre que c'est un peu pathétique, tout ça.
39:44 Ça montre que c'était un deal entre elle et Macron pour des élections locales à Paris.
39:49 C'est comme ça qu'on fait un gouvernement.
39:50 Il est où l'intérêt national là-dedans ?
39:52 Ça ne mérite pas plus de commentaires.
39:55 Elle, je l'ai déjà dit très clairement, ne fait plus partie de notre famille politique.
40:00 Elle a fait un choix de rejoindre ce qu'elle appelait elle-même un parti de traître.
40:05 De traître de gauche, de traître de droite.
40:07 Elle est peut-être une traître de droite.
40:09 Et elle a répondu à l'Assemblée nationale d'une certaine manière à M. Marlex,
40:12 en même temps qu'elle a défini sa politique de la culture, à faire bouger peut-être les choses.
40:15 C'est une femme qui a envie de faire entrer la culture peut-être plus populaire,
40:20 la culture pour tous, c'est ça.
40:21 Et il faut saluer cette initiative.
40:22 Rachida Dati.
40:24 Au moment où je prends la tête du ministère de la Culture,
40:29 je trouve deux grandes questions.
40:32 La première, comment consolider notre modèle culturel ?
40:36 Le soutenir comme tous soutenir tous nos acteurs culturels.
40:41 Il faut la richesse de notre pays et le bonheur de nos concitoyens.
40:45 D'autre part, comment faire en sorte que notre modèle culturel soit au cœur de notre modèle de société ?
40:52 Et on le voit tous et tous les jours, combien il est remis en cause,
40:56 notamment par certains de ce côté-là de l'hémicycle.
41:01 Dans notre pays, trop de jeunes se disent encore
41:07 "le théâtre, les musées, la lecture, ce n'est pas pour moi".
41:12 La lecture, c'est ce qui permet, et la culture, c'est ce qui permet à chacun de se construire,
41:18 de devenir un citoyen éclairé.
41:23 Je sais justement par mon expérience, moi je n'ai hérité de rien,
41:28 Monsieur Marlex.
41:35 Je sais par mon expérience,
41:43 que l'émancipation, que l'intégration, je sais ça ne vous parle pas,
41:49 que la liberté passe par la culture.
41:54 Nous verrons bien.
42:00 Je rêverais d'un ministre ou d'un ministre de la culture,
42:05 qui ne dépend plus du conformisme artistique
42:10 de comédiens ou d'acteurs qui sont toujours dans le même sillon d'extrême gauche,
42:18 qui s'occupe effectivement de populariser la culture,
42:23 qui également s'occupe de l'audiovisuel de service public,
42:28 soit pour le privatiser, soit pour le rendre plus pluraliste,
42:32 je ne sais pas si elle le fera.
42:34 Mais si effectivement elle s'attèle à cela,
42:38 alors elle aura bien mérité de la République.
42:41 En tout cas, ses intentions dans son discours et dans l'extrait que vous avez présenté sont plutôt louables.
42:45 Et moi, j'attendrai d'elle aussi, dans le prolongement de ce que dit Gilles William,
42:48 qu'elle arrête, si vous voulez, avec cette culture qui est confisquée, effectivement, par une petite élite.
42:52 Aujourd'hui, quand on dit la culture, on pense aux grands artistes parisiens,
42:56 à certains acteurs, à certaines personnes qui ont leurs petits potentats
42:58 et qui ont mis leur férule sur la culture.
43:01 Alors qu'il y a une culture aussi dans les territoires ruraux,
43:03 il y a des gens qui ont des tout petits théâtres qu'ils ont envie de faire tourner,
43:06 il y a des gens qui se battent pour le patrimoine, pour restaurer un clocher, un petit château.
43:10 Cela, on n'en parle jamais, bizarrement.
43:11 On est toujours sur les mêmes, sur les grands barons de la culture parisienne.
43:14 Et ça, moi, ça m'agace souverainement, je vais vous dire.
43:17 Et j'attends de Rachida Dati et je pense qu'elle peut peut-être le faire.
43:19 Je ne sais pas, je lui accorde une certaine confiance là-dessus,
43:22 pour décloisonner la culture et la sortir de la férule de ces gens-là.
43:25 Je pense qu'elle peut être surprenante, d'abord parce qu'elle s'est faite toute seule,
43:29 parce qu'elle vient effectivement d'un milieu très simple,
43:31 et qu'on n'a plus en France de culture populaire qui puisse tous nous rassembler.
43:35 Si, il y a une culture populaire qui existe, dites pas ça, il y en a plein.
43:39 Si, quand on voit les films qui sont produits, les films franco-français qui sont produits en France,
43:43 vous croyez que vous allez tous les voir en famille ?
43:45 Vous croyez que vous rigolez comme quand vous alliez voir dans le temps un Louis de Funès ?
43:48 Oui, la réponse est oui, il y a des gens qui sont dans cette tradition,
43:52 Christian Clavier, Fabien Otoniente.
43:55 Elle a un coup à jouer.
43:56 Ne dites pas qu'il n'y a pas de culture populaire.
43:58 Non, elle s'effondre, Pascal.
44:01 Elle est méprisée mais elle existe.
44:02 Elle est méprisée, mais à Paris, tout le monde méprise.
44:05 Vous le savez bien, Pascal.
44:06 La culture est de plus en plus wokiste, effectivement,
44:07 la vraie culture populaire est de plus en plus méprisée.
44:09 C'est quoi la culture populaire ?
44:12 C'est des films de Louis de Funès ?
44:13 Malheureusement, on va dire qu'on arrête le compteur.
44:16 C'est très large, la culture populaire, c'est les chanteurs de variété.
44:20 Ce sont des choses qui nous rassemblent réellement,
44:22 mais pas par affinité idéologique.
44:23 Oui, mais on ne peut pas dire ça.
44:24 Vous n'allez pas dire ce qu'on a, Pascal.
44:25 Je dis rarement des liens de France Télévisions,
44:30 mais le 31 décembre sur France Télévisions,
44:33 c'était une culture populaire qui était mise en place.
44:35 C'était quoi ?
44:36 On ne sait plus ce que c'était.
44:37 Il y avait des chanteurs qui étaient là,
44:38 ça allait de Patrick Bruel à Slimane, etc.,
44:41 qui étaient convoqués pour faire passer la soirée.
44:43 Ça s'appelle la culture populaire.
44:45 Oui, c'est une culture populaire où il y a un casting,
44:48 il faut qu'il y ait un tel, il faut qu'il y ait un tel,
44:49 avant le talent de s'imposer de lui-même.
44:51 Pardonne-moi.
44:51 Mais arrêtez ça.
44:53 Je suis un peu dure, mais c'est...
44:54 Non, mais parviendra-t-il à sortir des liens
44:57 qui enferment les mises de la culture
45:00 dans le petit milieu culturel parisien ?
45:01 Non, mais c'est...
45:02 Ça, c'est le vrai sujet.
45:03 Je suis pas sûr que vous n'ayez bien posé le problème.
45:05 Mais bon, on n'a pas le temps.
45:07 Théo, je vous propose d'écouter Noémie Schultz,
45:09 qui était présente au procès Théo, comme tous les jours,
45:12 au procès de trois policiers impliqués dans l'arrestation de Théo Louakas,
45:15 se poursuivit devant la cour des six de Seine-Saint-Denis.
45:19 Je pense que le verdict est vendredi soir, tard dans la soirée,
45:21 un des policiers jugés pour violence sur Théo
45:23 a reconnu aujourd'hui un coup non réglementaire.
45:25 Écoutons Noémie Schultz.
45:28 Marc-Antoine Sey revient d'abord sur les conditions
45:30 dans lesquelles ce contrôle de police se déroule.
45:32 Le 2 février 2017, avec trois autres fonctionnaires,
45:35 ils interviennent dans un quartier sensible d'Aulnay-sous-Bois.
45:38 Cette cité est appelée "killer de flics",
45:40 "tueur de flics" indique-t-il.
45:42 Les interpellations à cet endroit peuvent rapidement dégénérer.
45:45 Et c'est ce qui se passe ce jour-là.
45:47 Théo Louakas, qui n'était pas ciblé par ce contrôle de police,
45:49 s'interpose. La tension monte.
45:51 Je vois mon collègue qui tombe au sol.
45:53 Monsieur Louakas lui marche dessus.
45:55 J'ai l'effet tunnel. Le stress monte très haut.
45:58 Il décrit alors les coups qu'il porte à l'aide d'un bâton télescopique de défense.
46:02 "Mon objectif", explique-t-il, "est d'impacter le haut de la cuisse,
46:06 de le faire fléchir.
46:07 C'est un coup vif, mais je n'ai pas l'impression d'y mettre une force démesurée."
46:11 Pour lui, ce coup, donné dans le contexte de cette interpellation difficile
46:15 avec un collègue qu'il pensait en danger, est donc légitime.
46:18 Même s'il assure penser tous les jours à cette blessure désastreuse.
46:22 "Je n'ai jamais voulu cela. Ça me hante."
46:25 Sans un mot, Théo Louakas et ses proches quittent la salle d'audience.
46:28 Ils ne sont donc plus là pour l'entendre s'excuser.
46:30 Non pas d'avoir porté ce coup de matraque,
46:32 mais d'avoir frappé Théo Louakas au visage alors qu'il était menotté.
46:36 Il reconnaît un geste pas réglementaire, pas déontologique.
46:39 Pour ça, je m'excuse.
46:41 "Je vous propose d'écouter Théo Louakas, qui a été interrogé par les équipes de CNews."
46:46 "Grâce à ce procès, on a réussi à mettre les choses en place,
46:50 à remettre la vérité dans l'ordre.
46:52 Et l'avocat général a fermement insisté sur le fait que ma parole
46:56 vaut autant que celle d'un policier.
46:59 Maintenant, ça m'a rassuré.
47:01 J'attends l'issue du procès et j'espère qu'après ça,
47:04 il nous aura resté un résultat positif.
47:07 Voilà. Merci à tous."
47:09 "Depuis le début de ce procès, comment les jurés vont-ils pouvoir
47:15 se faire une opinion sur une affaire ?"
47:18 "C'est toute la complexité, toute la difficulté d'une affaire de ce genre.
47:25 Il est certain qu'il y a eu à un moment un geste de rébellion,
47:28 mais qui n'est peut-être pas excusé par la manière peut-être disproportionnée.
47:34 Je n'en sais rien, je ne connais pas le dossier.
47:36 Mais ce que je veux dire, on est à des années-lumières.
47:41 Avec l'affaire telle qu'elle nous avait été présentée,
47:45 avec le comité des droits de l'homme de l'ONU qui s'en était occupé,
47:49 à un moment, le sphincter du malheureux Théo était devenu l'anus Mundi,
47:54 l'anus du monde.
47:56 C'est ça qui était totalement disproportionné.
47:59 Et là, on est dans une affaire compliquée, complexe,
48:04 où effectivement les jurés vont être obligés de trancher dans la difficulté.
48:09 Mais vous savez, malheureusement, Pascal,
48:12 beaucoup d'affaires qui ne sont pas évidentes,
48:17 et il faut malheureusement que les juges fassent leur travail.
48:20 Comment pouvez-vous imaginer quelques années plus tard
48:24 ce que vous appelez un coup disproportionné,
48:27 avec si peu d'éléments matériels ?
48:29 Ce n'est pas simple.
48:31 Et avec...
48:32 Alors les conséquences sont dramatiques.
48:34 Oui, monsieur Louaka, bien sûr qu'elles sont dramatiques pour lui.
48:38 Dramatiques.
48:39 Bien sûr.
48:39 Et je note un garçon qui n'a rien à voir,
48:41 ça n'a rien à voir avec l'affaire Traoré.
48:43 Rien à voir.
48:44 On est des kilomètres de la fantaisie Traoré.
48:47 Donc ça, c'est une affaire difficile, complexe et douloureuse.
48:51 Juste deux petits éléments par rapport à ça.
48:53 Moi, je trouve que par rapport à tout ce qu'on a entendu,
48:56 c'est tellement plus simple sur un plateau de télévision bien au chaud
48:58 de juger une action en mouvement.
49:01 Vous savez, tout le monde s'imagine l'action
49:03 où délibérément des policiers vont vouloir faire mal,
49:05 alors qu'en réalité, il y a un mouvement de panique.
49:08 Ils sont en mouvement.
49:09 Ce n'est pas facile.
49:10 Je rappelle qu'il y a quelqu'un qui est en rébellion.
49:11 Les gens qui nous écoutent,
49:14 et vraiment, c'est terrible pour monsieur Louaka,
49:15 je l'ai dit plusieurs fois,
49:16 ses conséquences sont terribles pour lui.
49:18 Mais les gens qui nous écoutent,
49:19 ils se disent ça ne peut pas m'arriver en fait à moi.
49:21 Bien sûr, parce que je ne me rebellerai jamais.
49:23 Et ensuite, le deuxième élément, Pascal,
49:24 c'est qu'on ne juge pas les conséquences d'un acte réglementaire.
49:28 La question, c'est de savoir est-ce que le geste était réglementaire ou pas ?
49:32 Ensuite, dans l'action, les experts cherchent à établir
49:36 si le geste a été bien accompli ou pas.
49:39 Mais moi, j'ai lu les personnes de l'IGPN qui sont venues témoigner
49:44 et qui n'ont prouvé que l'intervention des policiers était réglementaire.
49:49 Non, absolument.
49:50 En plus, les policiers, ce sont des êtres humains.
49:53 Je veux dire, ce ne sont pas des pianistes distingués non plus.
49:56 Ils peuvent être encolérés.
49:58 Ils peuvent être encolérés quand quelqu'un se rebelle
50:01 et devient violent.
50:02 - Je fais 1m89.
50:03 - Même dans leurs réponses disproportionnées,
50:06 il faut comprendre quand même qu'ils sont dans l'exercice de leurs fonctions.
50:09 Ils ne font pas ça pour le plaisir.
50:11 Il y a cette dimension-là qu'il faut admettre.
50:14 - C'est pour ça que si vous êtes juré, il y aura six jurés et trois professionnels.
50:18 - Oui, oui, mais c'est terrible, oui.
50:21 - Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir.
50:24 Je vois que notre ami Olivier Benquimoun arrive.
50:27 Vous étiez présent hier.
50:29 Nous vous avons vu dans cette salle des fêtes merveilleuse.
50:33 - Ah oui, oui.
50:34 - Bien en vue du Palais de l'Élysée.
50:36 - Bien en vue.
50:37 - Mais vous ne m'avez pas entendu.
50:39 Le micro a eu du mal à circuler.
50:41 - Vous aviez prévu une question pour le président de la République ?
50:43 - Bien sûr.
50:44 J'avais prévu une question qui a été posée.
50:48 C'était celle autour de l'hommage qui serait rendu,
50:51 la promesse d'hommage qui devait être rendue aux Invalides.
50:54 Le chef de l'État a répondu.
50:56 Ce sera le 7 février, quatre mois après l'attaque terroriste du Hamas.
51:00 J'ai eu ma réponse.
51:02 Et puis en plus, il y a eu un développement intéressant
51:05 sur la politique française pour le Moyen-Orient.
51:08 Mais on va en parler ce soir.
51:10 - Je précise évidemment que vous êtes responsable
51:13 des expressions que vous utilisez, Gilles-William Gollnadel.
51:17 Je crois que vous avez parlé du sphincter de Théo.
51:20 - Oui, qui était devenu, j'ai perçu ces signes,
51:23 le panus du monde, le centre du monde même.
51:26 Je suis totalement responsable.
51:28 C'est une image.
51:30 - Je ne suis pas sûr que cette image,
51:33 dans ces circonstances et dans ce drame,
51:36 soit forcément la bienvenue.
51:39 - Je ne partage pas votre point de vue.
51:42 Je pense qu'au contraire que montrer à quel point
51:45 une affaire qui reste une affaire moyenne
51:48 était devenue au contraire la préoccupation centrale
51:52 de la commission des droits de l'homme de l'ONU.
51:55 - J'entends bien.
51:57 Mais comme vous faites, non pas un mot d'esprit,
52:00 mais que vous utilisez cette formule qui peut choquer,
52:03 je ne sais pas si c'est la bienvenue.
52:06 Je pense à Théo, pour tout vous dire.
52:09 - Oui, mais je pense avoir...
52:12 - Quoi qu'il en soit, il y a des conséquences.
52:15 - Il me semble que si Théo m'a entendu
52:18 sur ce que je disais sur lui,
52:21 je pense que l'ensemble de mon intervention
52:24 n'a pas dû lui être très désagréable.
52:27 - C'est pourquoi je tenais simplement à prédiser cela.
52:30 - C'est votre rôle de modérateur.
52:33 - Je salue également Fabien Otteniente
52:36 puisque je l'ai cité sur la culture populaire.
52:39 Quelqu'un qui est au cœur de la culture populaire,
52:42 qui fait des films qui font des entrées,
52:45 des films comme "Camping" etc.
52:48 - Je ne peux plus jouer avec le Gérard Depardieu.
52:51 - Alexandre Pratt était à la réalisation,
52:54 merci à David Marrin qui était à la vision,
52:57 merci à Jean-François Couvlard qui était au son,
53:00 Benjamin Naud, bien sûr, Marouane Saïr.
53:03 Et nous accueillons pour la première fois aujourd'hui
53:06 et nous la félicitons pour la qualité de son travail,
53:09 Alice Sommerer. C'est la jeune femme que vous avez vue passer
53:12 qui m'a apporté des fiches pendant cette émission
53:15 de ne pas dire trop de bêtises.
53:18 - Elle est donc très efficace.
53:21 - Elle est là avec nous et on la salue.
53:24 - Elle est même indispensable.
53:27 - On lui dit bonne chance dans ce beau métier
53:30 qu'elle va embrasser pendant de nombreuses années.
53:33 Toutes ses émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
53:36 Bien évidemment, on est très en retard.
53:39 Olivier Benkeboun, c'est à vous.