• il y a 10 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous Olivier D'Artigolle, Jérôme Béglé, Gilles William Goldnadel, avocat à la cour, Philippe Villeger, ancien juge d'instruction, magistrat honoraire et Yoann Ouzaï, journaliste au service politique.
00:16 - Monsieur le Général, si je peux me permettre, c'est pas une autre chose. - Messieurs, personne, vous entendez bien, personne n'est assuré de garder son portefeuille dans ce gouvernement qui arrive.
00:30 Regénération, personne, sauf une seule personne, monsieur le cornu, ministre des armées. À part cela, tout est possible. - Tant mieux.
00:40 - Y compris Darmanin, y compris Beauvau. - On peut imaginer que Gérald Darmanin restera à 6 mois des Jeux Olympiques. On peut l'imaginer.
00:50 - Y compris la ferme Le Baudot. - Là vous allez un peu loin. - On peut l'imaginer. Je vous dis, personne et même des poids lourds, comme on pourrait imaginer, personne, vous entendez bien, personne.
01:05 C'est un manifestement. Alors pour le coup, le président de la République est en train de faire ce qu'il a dit. C'est assez rare.
01:12 - On a tellement dit qu'il reprenait les mêmes et qu'il les déplaçait comme des petits chevaux dans une case ou deux.
01:16 - Et là, régénération, 34 ans, 34 ans, premier ministre de la France. - Tant mieux.
01:22 - Yoann Ouzaï, c'est une surprise, sauf pour ceux qui étaient au courant à l'intérieur des cercles autorisés, comme on le dit.
01:30 - Moi, j'imagine mal Gérald Darmanin partir. J'imagine mal Bruno Le Maire partir, sincèrement. Après 7 ans au ministère de l'Economie, la stabilité dans la période actuelle, je crois que c'est important.
01:39 Il pourrait difficilement s'en séparer. Encore faut-il pouvoir les remplacer parce que les ressources humaines au sein de la Macronie, elles sont quand même de plus en plus limitées, si vous voulez.
01:49 Des poids lourds, des personnes qui ont un sens politique, qui ont un poids politique. - Yoann Ouzaï, Yoann Ouzaï.
01:54 - Il y en a pas beaucoup. - Yoann Ouzaï, que ce soit à CNews, autour de cette table, au gouvernement de la France, dans une équipe de football, nul n'est irremplaçable.
02:03 - J'entends bien. - Le président le sait. - Mais la compétence... - Prenons le cas de Bruno Le Maire, qui était un poil frondeur.
02:09 - Qui est un ministre compétent, on ne peut pas lui retirer ça. - Mais vous avez parfaitement raison. Mais prenez son cas. Aujourd'hui, Bruno Le Maire, si demain, il est sorti de la vie politique du gouvernement et qu'il ne souhaite pas aller à l'élection européenne, il n'est même plus député.
02:21 Le rapport de force, c'est quoi ? C'est qu'il reste et qu'il accepte sans doute, je vais dire de manger son chapeau, mais en tout cas qu'il accepte les choses qu'on lui dit.
02:30 Et s'il n'est pas content, la portaille est là. - Mais Bruno Le Maire... - Je le fais un peu de manière caricaturale.
02:37 - Bruno Le Maire, il a quand même un avantage, c'est qu'il est depuis 7 ans à Bercy. Ça veut dire que niveau européen, il est beaucoup plus crédible que n'importe qui pour aller discuter avec les Allemands.
02:45 Quand vous êtes depuis 7 ans à Bercy, vous avez une parole qui compte. - Nul n'est irremplaçable. - Il pourrait y arrêter d'y vivre. - Nul n'est irremplaçable.
02:54 Alors en revanche, on va commencer par la séquence natale que je voulais vous montrer. Parce que faire de la politique, c'est parler aux gens. On peut dire que c'est de la com'.
03:01 Ce que vous allez voir, certains diront que c'est de la com'. Il a été nommé cet après-midi, en fin de matinée, et il est allé voir, dessinistré, c'est son premier voyage.
03:12 Il est allé, premier déplacement en tant que Premier ministre, il était dans la région des Hauts-de-France. Et vous allez voir une séquence.
03:19 N'en pense qu'on en veut là aussi. Certains vous diront peut-être que c'est de la com'. Il faut attendre l'effet bien sûr. Mais bon, y parler aux gens et faire de la politique, c'est aussi parler aux gens. Écoutez.
03:29 – Bonjour Madame. – Bonjour. – La gérante. – Gérante. – Gérante du café qui subit sa deuxième inondation en deux mois.
03:40 – C'est compliqué. – C'est compliqué. – J'espère bien être aidée. C'est trop long, trop de papier, c'est trop compliqué. – Trop de procédure.
03:54 – Oui, trop de procédure, voilà. – Je sais que c'est dur. Et je vais vous dire, c'est... – Ça commence à devenir trop long. – Ça va aller.
04:00 – Ça va aller. Vraiment. Et je sais que c'est dur pour vous et c'est dur pour tout le monde autour.
04:05 – Même si les travaux n'étaient pas finis ou s'était commencé à moralement revoir du monde.
04:10 – Je voulais revoir mes clients, je voulais être sûre qu'on ne m'oublie pas encore. Parce qu'après, on se dit, deux mois sans travailler, les gens sont partis ailleurs.
04:18 – Et personne ne va vous oublier. Vous savez, moi, j'ai été dans des précédentes fonctions ministre des Buralistes, puisque j'étais ministre du budget.
04:26 Et je sais à quel point vous avez une importance absolument majeure pour un village, pour un territoire.
04:32 Les Français sont attachés à vous et je sais que vous retrouverez vos clients. J'aimerais boire un café avec vous. – Alors, moi, avec plaisir.
04:39 – Je prendrai vos coordonnées par mon équipe pour qu'on puisse aussi directement s'assurer que tout ça est suivi.
04:44 C'est toujours important d'avoir des capteurs sur le terrain qui permettent de voir ce qu'on décide d'en haut, arrive jusqu'au premier concerné.
04:54 Mais vraiment, je sais que c'est dur à entendre. Moi, je viens là, vous vivez ça depuis des mois.
05:00 Je sais que c'est dur à entendre. – 7 semaines. – Mais ne vous démoralisez pas.
05:04 Vous êtes l'incarnation de cette France qui travaille, laborieuse, qui se lève tout le matin pour accueillir des clients, pour faire vivre tout un village.
05:13 – Oui, tout à fait. – Ça, c'est des heures où on passe.
05:17 – Mais c'est agréable aussi. Voilà, c'était ce que je voulais faire. Et puis tout d'un coup, à 58 ans, on voit des catastrophes pareilles.
05:27 Moi, j'arrive à baisser les bras, quoi. – Vous baisserez pas les bras. Ça se sent.
05:33 – C'est pas du tout l'enfant d'Emmanuel Macron. C'est plus l'enfant de Nicolas Sarkozy, si vous me permettez.
05:38 – S'il fait ce qu'il dit, personne ne va vous oublier. On quitte la communication pour aller dans la politique et sa réalisation. Mais c'est à suivre.
05:47 – Et là, concrètement, il y a une impacte. – Moi, je l'ai toujours trouvé excellent, Gabriel Attal.
05:52 Et j'ai passé 2 heures sur une radio pour le défendre, alors que tout le monde, en réalité, l'attaque en considérant que c'est un clone d'Emmanuel Macron,
06:01 ce qui me paraît une absurdité. – Oui, tout le monde l'attaque.
06:04 Moi, j'ai le sentiment que dans l'espace médiatique, il est plutôt bien reçu.
06:09 – Oui, mais en même... Ah, je ne trouve pas. – Moi, je trouve qu'il a une très belle presse, aujourd'hui.
06:14 – Oui, il a une belle presse, pour des raisons, d'ailleurs. On a souvent invité des ministres.
06:19 Peu sont venus. Gabriel Attal, il est venu régulièrement sur notre plateau.
06:24 Donc moi, j'ai pas envie, ce soir, de dire du mal d'un ministre qui est venu discuter sur le plateau.
06:30 On va voir ce qu'il va faire. On va voir. Ou est-il n'y, comme dit l'autre ?
06:34 – Bien sûr, c'est un homme sympathique et intelligent. On va réserver l'accueil qu'il méritait.
06:40 Cela étant, c'est pas le problème que ce soit un clone de M. Macron.
06:45 M. Macron, comme l'a très bien dit d'ailleurs Alexis Brézet... – Figaro.
06:51 – Figaro. Ça n'intéresse pas le Premier ministre. Un Premier ministre, c'est pas important pour Emmanuel Macron.
06:58 Ça sera la politique... – C'est pas s'il n'y a pas une évolution.
07:01 – Oui, oui, ça sera la politique d'Emmanuel Macron.
07:04 – Oui, mais c'est le principe de la Ve République. – Non, non, non.
07:08 – Quand vous nommez un Premier ministre qui est Jean Castex ou qui est Mme Borne,
07:11 vous avez en gros un super préfet à Matignon.
07:14 Quand vous avez Édouard Philippe, dernière période, ou maintenant Gabriel Attal,
07:18 vous avez quelqu'un qui fait de la politique, qui sait parler aux gens,
07:22 et qui a quand même en plus une ambition personnelle.
07:24 Et quand vous le voyez là, Gabriel Attal, vous voyez bien qu'il y a une empathie,
07:28 il comprend les problèmes des gens, et qu'il n'a pas la même rhétorique,
07:33 la même façon de s'adresser aux populaires français que son président.
07:36 – Vous voulez écouter Georges Pompidou ? Georges Pompidou, le 20 décembre 1973.
07:40 Comment on nomme un Premier ministre ? Georges Pompidou, écoutez.
07:43 – D'accord.
07:45 Je sais bien que nous vivons le temps de la pudeur et de l'impudence.
07:53 Mais il y en a qui franchement se trompent de République.
07:58 Les Premiers ministres ne se désignent pas dans les dîners parisiens,
08:04 ni même au gré des convenances personnelles.
08:09 Le Premier ministre est choisi en tenant compte, bien entendu,
08:15 de la composition de l'Assemblée nationale, devant laquelle le gouvernement est responsable.
08:20 Le Premier ministre est choisi en fonction de sa capacité,
08:25 de sa loyauté et de son dévouement au bien public.
08:30 – Capacité, loyauté, dévouement.
08:32 Moins de 4 mois après cette séquence, Georges Pompidou, le 2 avril 1974, sera mort.
08:39 – La loyauté, Emmanuel Macron l'a choisie, évidemment,
08:42 Gabriel Attal par loyauté, parce qu'il sait très bien que Gabriel Attal lui doit tout.
08:45 Mais il y a une chose à prendre en compte, c'est qu'on entre dans la fin d'Emmanuel Macron à l'Élysée.
08:52 C'est la dernière partie du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
08:55 Pour moi, Gabriel Attal à Matignon, c'est le début de la sortie du Président de la République.
09:01 Ça va se faire très progressivement, mais pour moi, l'une des significations, c'est aussi cela.
09:07 Il faut bien l'avoir en tête, parce que c'est important dans ce qui va se passer dans les prochains mois.
09:11 – Vous avez raison, mais ce qu'il voudrait dire, et ce serait l'un des premiers à faire ça…
09:15 – Il va pouvoir se démarquer.
09:17 – Non, mais surtout de préparer sa succession et de préparer son dauphin.
09:20 C'est ce que vous semblez dire.
09:22 Et s'il faisait ça, et s'il est capable de faire ça, ce qui est toujours difficile,
09:26 ce que personne n'a jamais fait, les dauphins, quand t'es franc.
09:29 – J'ai jamais pensé de m'intéresser.
09:31 – François Mitterrand, les dauphins, Jacques Chirac, les dauphins, ça n'a pas existé.
09:34 – Non, c'est pas le cas de François Mitterrand.
09:36 On comprend bien ce qu'Emmanuel Macron va gagner en nommant Gabriel Attal.
09:40 Il va finir peut-être plus confortablement son quinquennat.
09:45 En revanche, pour Gabriel Attal, c'est beaucoup plus compliqué,
09:50 même quand on l'apprécie depuis longtemps.
09:53 C'est qu'il va tout de même se retrouver face à des défis, sans communes mesures,
09:58 même avec ceux qu'il a remarquablement fait monter durant 5 mois.
10:02 – Gilles William.
10:04 – Pardon, je ne veux pas être inutilement désagréable envers le chef de l'État,
10:08 mais compte tenu de la conduite des affaires, et du début du second quinquennat,
10:14 je ne vois pas M. Macron capable d'adouber qui que ce soit.
10:18 – Mais normalement…
10:19 – Oui, mais de là, ça sera plutôt le baiser qui tue
10:23 que le baiser qui fait le prochain président d'un public, pardon de le dire.
10:27 – Le premier collaborateur, y compris Édouard Philippe, première partie du quinquennat.
10:31 Là, est-ce que véritablement il va laisser de la place à Gabriel Attal ?
10:37 – On verra ça.
10:38 – Parce qu'il a besoin de lui en laisser pour le 9 juin.
10:40 – Gabriel Attal la prendra à la place.
10:42 – On verra.
10:43 – On sait très bien que c'est dans la République qu'il intéresse.
10:45 – Non mais c'est intéressant ce que dit Yoann Ouzaï.
10:47 – Croyez-moi.
10:48 – Je voudrais qu'on l'écoute, Attal, parce que c'est très important ce qui se passe.
10:51 C'est vraiment un coup de balai sur une génération.
10:53 Vous savez qu'il y a des gens, François Bayrou, évidemment…
10:56 – Comment on sait ?
10:57 – Bayrou ?
10:58 – Oui, Bayrou.
10:59 – Il a 70 ans, François Bayrou.
11:01 – Non, mais plus.
11:02 – Non, mais il a 70 ans.
11:03 – Il voit un jeune homme de 34 ans qui arrive Premier ministre,
11:08 qui va être installé dans la vie politique pendant 15 ans ou 20 ans.
11:11 Lui-même, François Bayrou, il a été ministre 4 ans, je crois, et 1 mois.
11:16 – L'éducation nationale.
11:17 – Et 1 mois.
11:18 Il voit ça, je comprends que ça l'ennuie.
11:20 – Vous n'avez pas déjà compris, François Bayrou,
11:22 qu'il était plutôt plus près de la sortie que de l'augmentation, si je puis dire.
11:25 – Oui, mais bon…
11:26 – Il se pose toujours en regardant la réélection américaine.
11:28 – Je comprends qu'effectivement, il y ait des… comment dire ?
11:31 – Il y ait des…
11:32 – Enfin, oui, c'est bien.
11:33 – Emmanuel Macron a créé Gabriel Attal, Marine Le Pen a créé Jordan Bardella.
11:38 Bon, c'est deux jeunes gens…
11:40 – On va pas crouler parce que les sept puas génères s'éclipsent.
11:43 – D'ailleurs, écoutons Gabriel Attal.
11:45 – C'est plutôt entre les gens qui se ressemblent,
11:48 je ne suis pas sûr du tout de votre interprétation psychologique,
11:51 que M. Bayrou, parce qu'il a 70 ans, c'est très jaloux parce qu'il est jeune.
11:54 – Je ne crois pas à ça.
11:55 – Je pense que ça participe d'eux.
11:56 – Je n'ai pas employé le mot "jalousie", je dis simplement que tu te rends compte
12:01 que tu n'es plus dans l'époque.
12:04 – Oui, mais ce n'est pas la fin.
12:05 – C'est tout.
12:06 – C'est le cas de la vie.
12:08 – François Bayrou n'est plus dans le coup politique dans le sens où il ne va pas présenter de la république.
12:13 – Voilà, tu te rends compte de tout simplement de ça.
12:15 – Mais vous n'en savez rien.
12:16 – Écoutez, il y a quand même un sujet avec François Bayrou, c'est qu'il trahit Sarkozy,
12:18 il va vers Ségolène Royal, il trahit Ségolène Royal, il va vers Emmanuel Macron
12:24 et puis Emmanuel Macron, il se veut le faiseur de droit d'Emmanuel Macron.
12:26 – Écoutons M. Attal, le plus jeune Premier ministre, 34 ans, Premier ministre de la France.
12:38 – C'est d'abord au Président de la République que j'adresse mes remerciements les plus sincères.
12:45 Cela a été dit ces dernières heures, j'ai pu le lire ou l'entendre,
12:50 le plus jeune Président de la République de l'Histoire nomme le plus jeune Premier ministre de l'Histoire.
12:55 Je ne veux y voir qu'un seul symbole, celui de l'audace et du mouvement.
13:01 Le symbole aussi et peut-être surtout de la confiance, celle accordée à la jeunesse,
13:07 cette génération qui mérite que l'on se batte pour elle sans relâche.
13:12 – J'entends beaucoup dire que c'est un clone de Macron, moi je ne suis pas du tout d'accord.
13:16 – Non, pas du tout.
13:17 – Il parle court, il parle clair, il parle sans ambiguïté, il parle simple.
13:21 – Il parle pour nous.
13:22 – Exactement, donc ce n'est pas du tout le…
13:24 – Est-ce que je peux dire que je ne suis pas très sensible à la qualité de cet argument sur le jeunisme ?
13:29 Il est jeune, il est peut-être très bien, mais je pense que la jeunesse n'est ni une vertu ni un défaut.
13:35 Je ne suis pas sûr qu'il soit bien inspiré d'utiliser cet argument.
13:39 Et le deuxième passage que je voulais vous faire entendre,
13:42 c'est des mots qu'on a envie précisément d'entendre,
13:45 puisqu'il parle de sursaut, du déclin, tous ces mots que nous entendons,
13:50 et lui il dit "je vais les combattre".
13:53 – La France ne rimera jamais avec déclin, car la France elle rime avec sursaut,
14:00 elle rime avec audace, elle rime avec grandeur.
14:04 Et c'est précisément à cette tâche que je vais m'atteler sous l'autorité du président de la République.
14:08 Garder le contrôle de notre destin, c'est lutter pour la maîtrise de notre modèle social.
14:13 C'est agir pour la solidarité entre les Français.
14:16 C'est assumer de faire de l'autorité et du respect de l'autre une valeur politique de premier ordre,
14:21 et de la sécurité un objectif absolument prioritaire.
14:25 C'est agir pour le renforcement de nos services publics,
14:28 au premier rang desquels l'école, j'en parlais il y a un instant,
14:31 mais aussi la santé, et en premier lieu évidemment notre hôpital.
14:35 C'est renforcer notre souveraineté nationale, et celle de l'Europe,
14:39 en maîtrisant mieux notre immigration.
14:41 C'est garantir l'avenir de notre planète, qui est le bien commun de notre humanité.
14:47 – "Sécurité, objectif, prioritaire", vous entendez ce qu'on entend ?
14:51 – "Sécurité", je veux dire.
14:53 – Non mais "sécurité, objectif, prioritaire", et "souveraineté nationale", vous entendez ?
14:58 Mais ça vient d'où ces mots-là ?
15:00 – C'est pas frappé de la droite, c'est pas frappé d'originalité.
15:02 – Ça vient de la droite ? – Et sur la dernière période politique.
15:05 – C'est la première fois que j'entends un Premier ministre dire ça.
15:08 – "Sécurité, objectif, prioritaire" ?
15:12 – Elisabeth Borne, la dernière période.
15:14 – Vous êtes sérieux ? Est-ce que je peux vous apporter un argument ?
15:18 Non, c'est la vôtre, ou si c'est la nôtre.
15:20 Lorsqu'on parle de sécurité, que dit parfois les gens de gauche ?
15:24 "C'est pas l'objectif numéro un des Français, c'est le pouvoir d'achat d'abord."
15:27 – C'est ce que disait Elisabeth Borne.
15:29 Lui, il dit "c'est l'objectif prioritaire".
15:32 – Ça reste factuellement vrai sur les enquêtes d'opinion.
15:35 Mais oui, mais qu'est-ce que vous dites ?
15:37 Après qu'il dit "sécurité", il prend une option politique, je la respecte.
15:41 Mais je dis que tout ce qu'il a dit n'est pas frappé d'une grande originalité.
15:45 – Non, mais il le dit bien. – Philippe Bilger.
15:47 – Exactement, il le dit bien, il le dit court.
15:49 – Oui, en plus avec authenticité, sincérité.
15:53 – Donc, que se passe-t-il, Maître ?
15:55 – Non, non, je faisais une remarque.
15:57 Mais c'était vraiment un aparté.
15:59 Pardon, vous entrez dans le domaine du privé.
16:01 – En même temps, comme vous êtes sur un plateau plus privé, si vous voulez.
16:06 Attendez, on va réécouter ce que vous avez dit, me dit Benjamin Nau.
16:10 – Parce que vous mettez des micros dans les micros.
16:13 – Oui, allez-y.
16:15 – Bon, alors Gérald Darmanin.
16:18 On va déconner, est-ce qu'il reste ou pas, à six mois des Jeux ?
16:22 Qu'en pensez-vous, Yoann Ozaï ?
16:24 – Oui, je pense que c'est très compliqué de se séparer de Gérald Darmanin,
16:27 même s'il a vécu des moments politiques très difficiles.
16:29 On est à six mois des Jeux Olympiques.
16:31 C'est lui qui est en train de préparer tout cela.
16:33 – Comment vous interprétez ce tweet ?
16:35 – Ah ben, c'est un tweet à minima.
16:38 Si vous voulez, il a fait ce qu'il ne pouvait pas faire.
16:41 – Est-ce que tout le monde a tweeté ?
16:43 Est-ce que tous les membres du gouvernement ont félicité Gérald Darmanin ?
16:47 – Sauf Rima Abou-el-Malak, qui a seulement retweeté le tweet d'Emmanuel Macron,
16:52 mais qui n'a pas personnellement elle-même tweeté.
16:55 Mais là, ce que dit Gérald Darmanin, vraiment, c'est à minima.
16:57 – Mais ce qui se passe est plus douloureux pour Gérald Darmanin
17:00 que pour François Bayrou, je trouve.
17:02 – Ben, attendons.
17:04 – Si, la nomination de Gabriel Attal.
17:06 – Ah oui, oui, ça c'est fait.
17:08 – Non mais Gérald Darmanin, venant de la droite,
17:12 n'était sans doute pas le meilleur candidat pour fédérer toute la majorité.
17:17 Gabriel, vous savez que Gabriel Attal, c'est quand même le premier socialiste amatignon depuis Jean-Marc Ayrault.
17:22 Oui, pardonnez-moi de le dire comme ça.
17:24 – Vous avez eu… – Non, non.
17:26 – Non, depuis Jean-Marc Ayrault.
17:28 – Il y a eu Val, ça, après Ayrault.
17:30 – Oui, mais depuis vous… – Il y a eu Cas 9.
17:32 – Oui, mais depuis François Hollande.
17:34 Philippe, Édouard Philippe venait de la droite, Jean Castex venait de la droite,
17:39 Madame Born est une techno, une techno.
17:43 – Mais M. Régalien sont à droite.
17:45 – C'est le premier homme politique depuis François Hollande qui est au PS.
17:49 – Il est au PS comme moi, comme ma pantoute droite est du PS.
17:52 – La remarque de D'Artigolle est pleine de pertinence.
17:55 Je pense effectivement…
17:56 – Parce qu'on peut enregistrer.
17:57 – Mettez-vous à la place de M. Darmanin, il pense à Justin Trudeau,
18:06 mais qu'il n'a pas démérité, il n'est pas beaucoup, beaucoup, beaucoup plus vieux
18:11 que le nouveau Premier ministre.
18:13 – Il ne pouvait pas en ce qu'il pouvait.
18:15 – Attention, c'est peut-être un cadeau empoisonné, un Premier ministre,
18:17 vous ne savez pas ce qui sort dans deux ans, vous ne savez pas dans l'état dans lequel
18:19 M. Darmanin sera dans deux ans.
18:21 – Mais peut-être que dans trois jours, le 9 juin le soir.
18:25 – Vous ne savez pas ce qui se passe, c'est un cadeau.
18:29 Jacques Chirac a été Premier ministre en 1986, en 1988 François Mitterrand…
18:34 – Oui, mais un homme politique n'est pas accessible à ça.
18:37 – François Mitterrand s'était représenté, là, il faut quand même avoir en tête…
18:41 – Mais ce qu'on peut écouter, il ne le représentera pas,
18:43 mais ce qu'on ne peut pas institutionnellement.
18:45 – Donc, Gérald Darmanin.
18:46 – Ça donne une autre posture au…
18:47 – Nous sommes parfaitement d'accord. Gérald Darmanin, écoutons-le,
18:50 il veut terminer sa mission.
18:52 – Je pense que chacun a vu que je n'avais pas fini ma mission au ministère de l'Intérieur
18:56 et que je ne suis pas homme à me dérober quand il y a des policiers, des gendarmes, des préfets
19:00 qui, il y a quelques jours, on est à 100 jours du relais de la flamme,
19:03 on est à 200 jours des Jeux Olympiques, vont risquer leur vie, mettre leur réputation en jeu.
19:09 Moi, je suis un homme d'honneur, je suis un homme de devoir
19:11 et vous savez, de là où je viens, d'une province, d'une famille populaire,
19:15 on aime bien terminer ce qu'on fait.
19:17 Après, il appartient au président de la République
19:19 de disposer évidemment des postes ministériels, je suis à sa disposition,
19:22 mais je veux dire aux policiers et aux gendarmes
19:24 que je n'ai pas l'habitude de compter sur un quelconque avenir personnel
19:27 lorsque je les ai engagés dans une voie.
19:29 – C'est difficile d'imaginer Gérald Darmanin non présent dans le futur gouvernement.
19:34 – Non mais ce qui est drôle, c'est que là, il s'autonome ministre de l'Intérieur, en fait.
19:37 Il annonce avant la nomination de KfK qu'il sera ministre.
19:40 – Il se confirme, comme Bruno Le Maire, c'est le premier ministre.
19:42 – Non, il ne sera pas ministre, en fait, on sait qu'il a demandé à continuer à Beauvau, sans doute.
19:47 Et il a raison d'ailleurs de vouloir en demander.
19:51 – On l'imagine mal partir parce qu'on est à 6 mois des Jeux Olympiques,
19:54 mais il y a un autre ministère qui le fait rêver, on en parle beaucoup moins,
19:57 c'est le ministère des Affaires étrangères, ça, il en rêve.
19:59 Si Emmanuel Macron lui proposait le quai d'Orsay, il l'accepterait tout de suite.
20:03 – Quand Mme Colonna est en partance du quai d'Orsay, c'est un secret de politique.
20:06 – On l'imagine mal, on sait qu'il n'avait jamais sollicité le quai d'Orsay,
20:10 ce qui est peut-être une manière subtile de dire qu'il l'avait fait.
20:13 – Je le répète pour ceux qui étaient là à 20h05, aucun ministre n'est certain d'être présent dans la liste,
20:22 sauf le ministre des Armées qui sera reconduit, et sans doute Mme aussi Oudéa Castera,
20:27 qui est un ministre, mais ce n'est pas faire injure à Mme Castera,
20:33 de dire que ce n'est pas un ministre poids lourd du gouvernement.
20:36 – C'est plus incertain pour Imaheb Doulmalak par exemple.
20:39 – Oui, non mais je pense que c'est terminé.
20:42 On signale qu'il y a un camion de déménagement qui rôde autour du ministère de l'Agriculture.
20:46 – Elle est déjà partie.
20:48 – Bon, alors je voudrais qu'on écoute Mme Borne, parce que c'est vrai que chacun a été assez dur avec elle,
20:54 à juste titre ou à mauvais titre, là, elle parle d'aller au bout de ses rêves,
20:59 elle fait référence à ce qu'elle avait dit au moment où elle avait pris le pouvoir à maintenir.
21:04 Elle sous-entend, disons-le, qu'elle a été maltraitée parce que c'est une femme,
21:08 c'est ça que j'entends dans ce qu'elle dit là,
21:10 mais vous allez me dire si je fais la bonne interprétation, écoutons.
21:14 – Je voudrais terminer sur un mot plus personnel.
21:20 En prenant mes fonctions, j'avais adressé un message à toutes les petites filles,
21:26 en leur disant d'aller au bout de leurs rêves.
21:30 Je pense que mon parcours démontre que quelle que soit son histoire, tout est possible.
21:40 Mais j'ai aussi pu mesurer, assez souvent, qu'il reste du chemin pour l'égalité entre les femmes et les hommes.
21:50 Alors, je le dis à toutes les femmes, tenez bon, l'avenir vous appartient.
21:57 – Je n'avais pas remarqué, mais je suis peut-être d'un machisme d'un autre temps,
22:04 je n'avais pas remarqué que Mme Borne avait été maltraitée, est-ce qualité de femme ?
22:09 Je ne me souviens pas de remarques.
22:11 – A l'Assemblée, un petit peu, elle a connu quelques moments pénibles.
22:15 – Non mais enfin, tout le monde entend des choses, mais je ne me souviens pas de procédés.
22:20 – Ce qui est reproché dans la Macronie, c'est que le chapeau à plumes,
22:24 ce qu'on appelle le club des cigares, est composé uniquement d'hommes,
22:27 c'est-à-dire Bayrou, Édouard Philippe, y compris Colère qui aurait été contre la nomination.
22:33 – Édouard Philippe, pourquoi vous le mettez dans le chapeau à plumes, il n'est pas du tout à l'Elysée ?
22:38 – Non, il est responsable de la majorité présidentielle,
22:42 ce qui quand même parle à l'oreille du président sur les équilibres politiques.
22:47 – Vous croyez qu'Édouard Philippe est écouté par le président ?
22:49 – En tout cas, ça ne vous a pas échappé, Ferrand, Bayrou, Philippe et d'autres ont essayé…
22:54 – Elle était Premier ministre, c'est pas ce que vous dites, elle est nommée Première ministre…
22:57 – Pendant tout son… – Elle est Première ministre.
23:00 – Je vous le dis que pendant… – Il y a un moment, les gens sont responsables de leur acte.
23:04 – Je termine juste, pendant les 20 mois, les 18 mois à Matignon,
23:08 il semblerait que ses responsables politiques ne lui aient pas facilité la vie, c'est tout.
23:13 – Mais c'est la politique, c'est la politique.
23:15 – Mais parce que c'était une femme ?
23:17 – Non, non, c'est le sujet, je vous dis simplement que ce groupe n'est composé que de garçons.
23:23 – Est-ce que les 23, 49, 3, c'est parce qu'elle était une femme ?
23:27 – Non, ça c'est parce qu'elle a été…
23:29 – Est-ce qu'il y a quand même eu 2, 3 maladresses ?
23:31 – Vous comprenez pas ce que vous voulez dire ?
23:33 – Est-ce que c'était une maladresse due au fait qu'elle était une femme ?
23:35 – Je crois pas, je trouve que là, c'est légèrement contrarié.
23:38 – Je reste, elle a été raillée sur certains moments, avec des attitudes…
23:42 – Mais les casse-sexes, il a pas été raillé, il a eu besoin d'être raillé.
23:45 – Par exemple, quand on dit "elle ne nous a rien dit, ça a regardé ses notes, etc."
23:49 Je suis pas sûr que ce soit des attaques politiques, qu'on a tenues en direction du responsable politique.
23:53 – Et casse-sexes, quand il disait deux fois le même mot, il n'était pas raillé ?
23:56 – L'hémicycle est plus dur pour les femmes.
23:58 – Voilà la bartyrologie de Gaulle.
24:01 – Mais posez la question aux journalistes, l'hémicycle est plus dur…
24:04 – Ah, Yohann Moussaï, que pour les hommes.
24:06 – C'est vrai ou pas ?
24:07 – C'est vrai que l'hémicycle est plus dur pour les femmes que pour les hommes.
24:09 Mais en tant que Première Ministre, j'ai pas l'impression qu'elle ait été particulièrement maltraitée.
24:13 Je crois qu'elle n'a pas digéré le fait d'être virée, comme elle l'a été par Emmanuel Macron.
24:17 D'ailleurs, elle le dit dans son discours.
24:19 Le plus important dans son discours, c'est le moment où elle dit "j'ai respecté la feuille de route,
24:23 j'ai accompli tous les objectifs fixés par le Président de la République".
24:27 Elle prononce cette phrase, donc elle dit "j'ai tout bien fait en réalité et j'ai quand même été virée".
24:32 Donc elle ne l'a pas digérée et avec ce genre de mots, elle essaie de le faire payer en réalité.
24:36 – Parce que chacun doit avoir un exercice de lucidité sur soi.
24:40 Ce n'est pas faire injure à Mme Borne de dire qu'elle n'est pas faite pour être Première Ministre.
24:46 – Oui, je suis d'accord avec ça.
24:47 – C'est sans doute une remarquable techno, c'est une femme de dossier,
24:51 c'est une femme de travailleuse, je veux dire, tout ce qu'on veut.
24:54 – Elle n'a pas les qualités pour être dans l'hémicycle, la répondre aux questions au gouvernement.
24:57 – Elle fait passer le retard de l'hémicycle.
24:59 – Effectivement, il y a quelque chose qui appartient, qui est un supplément d'âme,
25:03 qui appartient à le charisme, qui appartient au caractère, à l'empathie.
25:08 Oui, voilà, c'est toujours un mystère, c'est comme un comédien,
25:12 c'est comme un… effectivement, un grand politique n'est pas que politique.
25:16 – Elle a été choisie sur ces critères-là parce qu'elle ne les avait pas.
25:19 Elle a été choisie parce qu'elle ne les avait pas.
25:21 – Alors, on se fait un peu attaqué, je tiens à vous le dire.
25:23 – Ah bon ?
25:24 – Oui, je vous sens parti pour quelques mois d'engouement atalien, me dit-on.
25:28 – Oui, oui.
25:29 – Vous êtes finalement des gens qui ne demandent qu'à s'enthousiasmer.
25:33 Rendez-vous après les JO.
25:34 – Vous êtes pris dans les phares de la communication politique.
25:36 – Mais oui, mais… alors, et moi j'ai répondu, c'est le jour de la nomination,
25:39 il faut donner une chance aux produits.
25:41 – On va le voir partout, Gabriel Atal.
25:43 Tous les jours, il aura un déplacement, tous les jours, il aura une communication.
25:46 – Et surtout, il n'a pas commencé aujourd'hui, Gabriel Atal.
25:49 – Oui !
25:50 – Il semble qu'on oublie un peu rapidement qu'il a succédé
25:53 à un ministre du médiocrité totale à l'éducation nationale.
25:57 – Oui.
25:58 – Et qu'en 5 mois, il a fait des choses.
26:00 – Mais c'est divisé un peu.
26:01 – Est-ce que vous voulez…
26:02 – Non, il a dit les choses.
26:03 – Oui, mais il a dit les choses.
26:04 – Il a dit les choses, il n'a pas fait.
26:05 – Il a fait, il a fait les choses.
26:07 – Il a dit les choses.
26:08 – Ah, je ne suis pas d'accord avec vous.
26:09 – Il a fait les choses.
26:10 – Quand il est allé chercher un gosse harceleur avec deux flics, il a fait.
26:14 – Et la baillarde.
26:15 – Et la baillarde, il a fait.
26:16 – Oui, mais ce que je vous dis, vous ne pouvez plus avoir un billet.
26:19 – Ah ben oui, non mais oui, il a fait la baillarde.
26:21 – Il a fait la baillarde.
26:22 – Vous avez, mais en fait vous êtes guillemot.
26:24 – Il n'a dit rien à lui, personne.
26:25 – Vous pouvez aller de Grenelle à Varennes en disant j'ai un bilan comme ministre de l'éducation nationale,
26:30 mais vous n'avez pas un bilan complet.
26:32 Il avait dit, vous n'en parlez jamais, un prof devant toutes les classes,
26:35 c'était sa première rentrée en septembre, est-ce qu'il y avait un prof devant toutes les classes ?
26:39 – Olivier, Olivier.
26:40 – Non mais de toute façon vous êtes…
26:41 – Pas tous ensemble.
26:42 – Il a pas trouvé une courageuse.
26:43 – Pas tous ensemble.
26:44 – Oui, ça oui.
26:45 – Pas Olivier d'Artigolles, vous avez dit il n'a rien fait, la baillarde.
26:47 On nous expliquait que ce n'était pas possible.
26:49 – Je suis d'accord sur la baillarde.
26:50 – Bon ben en fait c'est essentiel.
26:52 – Ce que je veux simplement dire…
26:53 – C'est énorme comme bilan.
26:54 – C'est essentiel la baillarde.
26:55 – C'est énorme comme bilan.
26:56 – Parce que vous aviez un ministre qui disait on ne peut pas le faire, ça va faire ceci, ça va faire cela.
27:00 – C'est sûr, après pas de manière.
27:01 – Rappelez-vous, la baillarde n'est pas un habit religieux, c'est quand même ça.
27:05 – Oui, s'il vous plaît, pas tous ensemble.
27:08 Je vous propose d'écouter quelques réactions, réarmement et régénération.
27:13 Ce sont les deux mots.
27:15 Pour une fois que le président de la République dit quelque chose et qu'il est en accord avec ces mots.
27:19 Généralement il disait quelque chose et il les a oubliés le lendemain.
27:22 – Vous avez cru que ce n'était pas de nouvelles ?
27:23 – Réarmement, pourquoi le mot arme ?
27:25 – Réarmement civique, Ami.
27:27 – Réarmement civique ?
27:28 – Réarmement…
27:29 – Moi non plus.
27:30 – Oui mais bon, vous avez…
27:31 – Réarmement…
27:32 – Régénération, c'est pas très bien.
27:33 – Parce que le mot arme, il veut dire quelque chose surtout en ce moment,
27:35 et je trouve que le langue utilisée dans ce contexte là…
27:38 – Ecoutez, Maître Capello vous expliquerait ça.
27:40 À qui vous voulez ?
27:41 – Même Maître Goldanel est d'accord.
27:43 – Vous auriez dit redrèvement peut-être.
27:45 – Mais c'est pas la même chose.
27:46 – Non, non, mais je suis de votre avis.
27:48 – Vous n'aimez pas les mots en fait.
27:49 – Réarmement même.
27:50 – Vous avez peur des mots.
27:51 – Je dois…
27:52 – C'est bien votre problème, vous avez peur des mots.
27:54 Les mots vous font peur.
27:55 – Vous avez vu le numéro 1 ?
27:56 – Non, non, c'est pas ça.
27:57 Je dois reconnaître que, en ce qui me concerne,
27:59 les mots utilisés par le président de la République me laissent aujourd'hui assez froid.
28:04 Je n'attache pas une immense importance à sa crédibilité, pour être honnête.
28:09 – Eh bien, c'est pourquoi j'ai dit pour une fois, il a mis les faits en accord avec ses mots.
28:16 Écoutons quelques… comment ?
28:18 – Ça coûte pas très.
28:19 Non mais il veut dire, c'est pas un exploit formidable.
28:21 – Juste la normalité.
28:23 – Sauf que jusqu'ici…
28:24 – C'est juste la normalité.
28:25 – C'est juste la normalité.
28:26 – C'est juste la normalité.
28:27 – C'est beau, jeune et intelligent et de le nommer, enfin je peux le faire aussi.
28:30 On ne va pas non plus se pamer pendant…
28:33 – On parle de vous à la justice.
28:34 – Vous ne leurriez pas.
28:35 – On parle de vous à la justice.
28:37 – Oui d'accord, alors je le refuse parce que j'ai dit suffisamment de mal
28:41 de la décision de M. Dupond-Moretti qui ne sera peut-être plus là.
28:45 – Je pensais qu'en tout cas, il était là à 100%, il le sera à priori,
28:51 mais comme je le dis, personne, je parierais pour le fait qu'il reste.
28:57 – Moi aussi.
28:58 – Je parierais comme vous.
28:59 – Après dans votre discours, il peut y avoir une reposée.
29:02 – Est-ce qu'on peut écouter quelques réactions ?
29:03 – Oui.
29:04 – Quelques réactions, allons-y.
29:05 Gabriel Attal, Premier ministre, comme un retour aux sources pour Emmanuel Macron.
29:11 – Cher Gabriel Attal, je sais pouvoir compter sur votre énergie et votre engagement
29:15 pour mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération que j'ai annoncé,
29:20 dans la fidélité à l'esprit de 2017, dépassement et audace,
29:24 au service de la nation et des Français.
29:26 Pour le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon,
29:29 Gabriel Attal n'aura aucune marge de manœuvre,
29:31 le président de la République dictera le tempo.
29:35 – Attal retrouve son poste de porte-parole, la fonction de Premier ministre disparaît,
29:39 le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour.
29:43 – Même son de cloche du côté du parti socialiste.
29:46 – Il a une pratique hyper présidentialiste,
29:48 où il a toujours voulu écraser ses premiers ministres,
29:50 et puis il a une pratique hyper narcissique,
29:53 qui fait qu'il veut refaire le coup de 2017 en nommant un mini-moi, son double.
29:59 – Pour les LR, Emmanuel Macron a nommé son clone, un clone plus populaire.
30:03 – Gabriel Attal a été choisi par Emmanuel Macron,
30:06 parce qu'il est en tête des sondages de popularité,
30:08 que ça lui permet de pouvoir, une fois plus, avoir un hyper communicant.
30:11 – Un avis partagé par le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.
30:16 – En nommant Gabriel Attal à Matignon,
30:18 Emmanuel Macron veut se raccrocher à sa popularité sondagière,
30:21 pour atténuer la douleur d'une interminable fin de règne.
30:24 – Enfin, pour Éric Zemmour,
30:26 Emmanuel Macron a remplacé Elisabeth Borne, la macronienne,
30:29 par Gabriel Attal, le macronien.
30:31 Selon le patron de Reconquête,
30:33 ce choix est celui d'un président qui tourne en rond.
30:36 – Il va être hyper présent, moi je le répète, il y a du Sarkozy en lui.
30:41 – Non mais on va le voir partout, il sera omniprésent,
30:44 il y aura des déplacements en permanence.
30:46 Ceux qui pensent qu'il sera un premier ministre discret,
30:49 parce qu'il a 34 ans, qu'il va s'effacer, qu'il va courber le dos,
30:52 face à des Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, se trompent complètement.
30:55 Deux choses par rapport au sujet qu'on vient de voir.
30:57 D'abord, le tweet de Jean-Luc Mélenchon,
30:59 qui parle d'un monarque présidentiel, qui n'a plus de premier ministre,
31:02 lui qui est quand même le monarque de la France insoumise,
31:05 le chef par excellence, qui impose d'en haut toutes ses décisions,
31:10 sans consulter personne, enfin c'est quand même formidable,
31:12 c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité.
31:14 Avec Jean-Luc Mélenchon, on a l'habitude, mais là franchement…
31:17 – Il ne le faisait pas le colloque.
31:19 – On peut difficilement ne pas le souligner.
31:22 La deuxième chose, c'est le Rassemblement national.
31:26 – Régénération ! Régénération, on va partir.
31:29 – La deuxième chose, c'est le Rassemblement national.
31:31 – Voyez-moi, ça va…
31:33 – La deuxième chose, c'est le Rassemblement national,
31:35 parce que c'est vrai que ça inquiète un peu Jordan Bardella et Marine Le Pen
31:38 de voir arriver à Matignon une personnalité aussi jeune,
31:42 aussi appréciée des Français.
31:44 Il y aura une tête de liste renaissance pour les élections européennes,
31:46 mais c'est lui qui va mener la campagne,
31:48 et effectivement ça représente un risque pour Jordan Bardella,
31:51 c'est un peu l'arme anti-RN d'Emmanuel Macron.
31:54 – Il est au macronisme, ce que Jordan Bardella et Thorazio Montemagno…
31:59 – Non mais sincèrement, il y a une inquiétude au RN,
32:01 pour mettre en contenu avec plusieurs d'entre eux, il y a une vraie inquiétude.
32:04 – Mais c'est normal, parce que le talent, en fait, c'est pas interchangeable.
32:09 – En même temps, si vous regardez depuis 5-6 ans,
32:12 Jordan Bardella et Gabriel Attal aimaient dialoguer entre eux,
32:16 ils suscitaient des débats entre eux.
32:19 Ils s'étaient repérés l'un l'autre, chacun dans leur camp disant "toi, tu seras mon adversaire de nom".
32:24 – Philippe Bilger.
32:25 – C'est pour ça qu'Éric Zemmour, lorsqu'il va vers cette facilité
32:29 de dire qu'un macronien a remplacé une macronienne,
32:33 il aurait pu ajouter un macronien talentueux tout de même, ça change tout.
32:39 – Bon, peut-être avons-nous fait le tour ce soir, et allons nous attendre.
32:44 – Ça change tout, sauf qu'un macronien reste un macronien.
32:47 – Oui, ça oui, ça oui, je reconnais, un téléphone reste un téléphone,
32:52 une paire de lunettes reste une paire de lunettes.
32:54 – Ça s'appelle une tautologie, ne faites pas ça.
32:56 – Non mais vous ne croyez pas à la révolution ?
32:59 – C'est le titre du livre, c'est ça.
33:01 – Oui, vous ne croyez pas à la révolution ?
33:03 – Oui, mais…
33:04 – Je trouve que vous avez plutôt raison de ne pas y croire, puisque effectivement…
33:07 – Je suis frappé par le fait qu'on reproche à Emmanuel Macron, à juste titre,
33:12 de fluctuer et d'appréhender les choses en même temps,
33:16 quasiment de manière contradictoire.
33:19 Donc, pour peu que vous tombiez sur le bon Emmanuel Macron,
33:23 il peut avoir une influence positive pendant 15 jours.
33:26 – Les premiers déplacements seront, et ça c'est intéressant aussi,
33:30 quand je dis préparer la succession, les premiers déplacements à l'Élysée,
33:33 de l'Élysée, seront PRPM, Président de la République, Premier ministre,
33:38 Premier ministre en commun, un duo, un duo.
33:42 – Pour bien marquer effectivement qu'ils ont travaillé de concert
33:44 et qu'il y a une vraie complicité entre eux,
33:46 et effectivement qu'il n'y a pas, comme disait Edouard Philippe,
33:49 une feuille de papier…
33:51 – Ça c'est le début, ça c'est le début.
33:53 – Oui, on en reparlera dans 6 mois.
33:54 – Oui, c'est le début, c'est… voilà.
33:56 – Puis on va approcher de la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron,
33:59 et c'est là qu'on va faire bien de les marquer de toute façon.
34:01 – Mais il n'y a pas un Premier ministre beaucoup plus populaire que lui,
34:03 pendant le temps que ça arrive.
34:05 – Oui, bon, il y a un sujet, il n'y a pas de mal en même temps, mais bon.
34:09 – Oui, non mais, moins populaire c'était Edouard Philippe.
34:12 – Il y a eu mon blanc, une case de schiste.
34:15 Bon, est-ce que vous voulez qu'on parle d'autre chose ?
34:17 – C'est une… pardon, je suis…
34:19 – Je vous en prie.
34:20 – C'est une très bonne remarque, parce que malgré tout, on sait bien…
34:22 – C'est la 2e fois que vous trouvez…
34:24 – Je vais revenir dans le 23e seconde.
34:26 – On sait bien que le Président n'a pas un immense déficit d'ego narcissisme,
34:32 il nomme effectivement un jeune, comme lui, encore plus populaire.
34:37 – Oui.
34:38 – C'est…
34:39 – C'est un sujet.
34:40 – C'est assez juste.
34:41 – Les gens sont ceux qui… écoutez, les gens sont ce qu'ils font.
34:44 Nommer à Tal, lorsque t'es… ça fait sens, lorsque t'es…
34:48 – T'en avais besoin.
34:49 – Oui, voilà.
34:50 – Oui, peu importe, je n'en sais rien, mais en tout cas, c'est pas un techno,
34:55 c'est pas un collaborateur, c'est pas nobody, etc.
34:58 Donc quand je lis "Libération Macron-Premier ministre",
35:00 je pense qu'ils n'ont pas compris, en fait.
35:03 – Non.
35:04 – Voilà.
35:05 – Simplement, apparemment, Gabriel Attal n'était pas le premier choix.
35:08 – Moi non.
35:09 – Non.
35:10 – Qui était le premier choix ?
35:11 – Ben, j'ai cru comprendre qu'il y avait Ferrand d'abord,
35:13 et ensuite Lecornu.
35:15 – Oui, et de Normandie.
35:16 – Bon, il y aura deux choses qui sont importantes,
35:18 le réarmement civique et le retour de l'histoire, de la chronologie de l'histoire.
35:23 Les prochains déplacements, effectivement, de Gabriel Attal,
35:27 du Président de la République, sont sur ces thèmes-là.
35:29 Qui pourrait le regretter ?
35:32 Si vous avez un président qui dit "on repart sur l'histoire et la chronologie",
35:36 c'est tout ce que nous disons sur ce plateau, il faut être cohérent.
35:39 Pardonnez-moi, c'est ce que même disait Éric Zemmour,
35:42 la chronologie de l'histoire.
35:45 – Je ne sais pas comment on incarne ça politiquement.
35:48 Ça c'est facile à dire, mais c'est pas facile à mettre en lumière.
35:51 – C'est conservation du "Mauvais-del-France",
35:54 c'est une forme de conservatisme de l'école, le retour aux hussardes noires de la République.
35:59 Vous appelez ça comme vous voulez, je suis désolé.
36:01 Vous vous êtes battus en brèche pendant des années.
36:03 Et ce n'est pas d'être d'extrême droite que de vouloir de la chronologie de l'histoire.
36:07 – Non, mais je…
36:09 – C'est ça qui est complètement fou dans ce pays.
36:11 – J'ai envie de votre fraîcheur d'esprit.
36:13 – Mais moi je suis parfois… – Je vous assure.
36:15 – J'aime pouvoir y croire, voilà.
36:17 – Regardez la composition de la Macronique.
36:19 – Là pour le moment la composition du gouvernement est toute seule,
36:21 donc on va attendre.
36:23 – Mais j'attends !
36:25 – Vous savez combien il a consommé d'administres depuis 2017 ?
36:27 – J'attends !
36:28 – Parce qu'il faut quand même aussi de la stabilité d'administres, plus d'une centaine.
36:31 – Les chiffres de la délinquance qui sont effectivement…
36:35 C'est ça, dramatique, homicides, près de 3 homicides par jour en moyenne en France.
36:39 Il y a plus de 6% depuis 2022.
36:42 Peut-être peut-on voir le sujet, si vous le souhaitez ?
36:45 Et puis on pourra avoir un petit débrief ensemble, et après on parlera de l'affaire Théo.
36:52 Près de 1000 agressions par jour en 2023.
36:55 Un chiffre en hausse de 6% par rapport à l'année précédente.
36:58 Pour William Mory, délégué syndical Alliance Police Nationale, ce constat n'est pas surprenant.
37:03 – Ça fait des mois, voire des années qu'on dénonce ça.
37:06 Ça fait des années que certains politiques nous rionnaient en disant
37:09 que c'est juste un sentiment d'insécurité.
37:11 Aujourd'hui, les chiffres parlent.
37:13 – Les homicides sont également en hausse de 6%, 1033 sur l'année,
37:17 soit près de 3 homicides par jour en moyenne.
37:20 Autre constat alarmant, les violences sexuelles ont augmenté de 7%,
37:23 avec près de 240 faits par jour.
37:26 Pour William Mory, ces chiffres sont la conséquence d'une justice trop laxiste.
37:30 – Aujourd'hui, quand vous allez dans des commissariats,
37:32 ou que vous allez dans des jôtes de garde à vue, c'est toujours les mêmes personnes.
37:36 C'est-à-dire que c'est des multirécidivistes qui pourrissent la vie des Français.
37:39 On est face à une société dans l'ultra-violence, parce que rien ne les arrête.
37:44 Il faut avoir une vraie politique pénale, ferme.
37:48 – Parmi les chiffres évoqués, il s'agit uniquement des actes signalés aux autorités,
37:52 sachant que toutes les victimes ne portent pas plainte.
37:56 – Ça, ça va être un des grands sujets des prochains mois, des prochaines années, la délinquance.
38:01 Chacun attend une justice plus ferme.
38:04 – Rapide d'abord.
38:05 – Et plus rapide.
38:06 – Parce qu'on voit, je ne rejoins pas le fonctionnaire de police.
38:10 Ça n'est pas uniquement de la faute de la justice,
38:13 cette augmentation très préoccupante des infractions.
38:17 Ceci étant dit, si on ne fait pas revenir les peines planchées,
38:21 si on ne fait pas revenir certains dispositifs, ça va continuer à augmenter.
38:26 Mais malheureusement, il y a aussi une malfaisance sociale et des responsabilités individuelles.
38:33 – Ce n'est pas la faute de la justice, certes,
38:35 mais si vous avez une peine exemplaire, maximum, pour un acte de délinquance X que vous commettez,
38:41 excusez-moi, mais quand même, ça va un tout petit peu faire réfléchir
38:44 ceux qui voulaient faire le même acte de délinquance.
38:46 – Philippe Edger, le téléphone pour le moment n'a pas sonné.
38:50 – Il a refusé, je peux vous dire une autre parole.
38:53 – Le téléphone ne sonne pas.
38:54 Vous savez, Pascal, on m'a demandé, sans exagérer, depuis que je suis en âge,
39:03 combien j'aurais aimé être gardé sot.
39:06 Alors je répondais de manière sincère à une question idiote.
39:10 Je disais avec grand plaisir…
39:12 – Quelle est la première mesure que vous prendriez ?
39:14 – Je voudrais être un grand gardé sot de l'abstention,
39:17 c'est-à-dire ne pas créer de nouvelles lois, mais obliger les magistrats à travailler.
39:23 – Parce qu'ils ne travaillent pas ?
39:25 – Non, mais je veux dire faire des contrôles professionnels,
39:28 vérifier où il y a des retards insupportables,
39:31 faire un véritable inventaire des cours d'appel.
39:34 – C'est mieux qu'on ne vous donne pas.
39:36 – Le témoignage du magistrat que vous avez reçu sur le plateau,
39:39 Pascal Praud, était édifiant sur sa réalité professionnelle.
39:42 – Ah oui, il était édifiant, bien sûr.
39:44 – Mais que voulez-vous dire Maître Goldadier ?
39:46 – Puisque vous insistez pour avoir ce que je pense…
39:50 – Vous serez le barbare !
39:52 – Excusez-moi d'interroger Philippe Bilger !
39:55 – Non mais vous connaissez l'esprit de corps de Philippe Bilger,
39:59 vous connaissez son esprit de corps,
40:01 donc effectivement la responsabilité d'une partie des magistrats est grande,
40:06 mais je vais aller plus loin, il y a une dialectique perverse
40:09 parce qu'il y a aussi la hausse de l'immigration,
40:12 il y a la radicalisation de l'immigration,
40:14 si on veut voir que la courbe est assez servile
40:17 entre cette hausse-là et cette hausse de l'insécurité,
40:20 on n'a rien compris à rien.
40:21 – Johan Ouzaï.
40:22 – Ce qui est profondément anormal et presque antidémocratique,
40:25 c'est que les politiques n'appliquent pas la volonté des Français,
40:28 parce qu'on dit que l'insécurité gagne du terrain depuis 2002.
40:31 La campagne de 2002, elle s'est faite sur l'insécurité
40:34 et uniquement sur l'insécurité.
40:36 2002 c'était il y a 22 ans, depuis si on reprend les chiffres,
40:39 allez tous les ans on peut dire que les chiffres de la délinquance ont augmenté.
40:42 Et tous les gouvernements successifs, quels qu'ils soient,
40:45 ont tous parlé de sentiments d'insécurité.
40:48 Elisabeth Borne encore, il y a quelques semaines,
40:50 dans une interview à la presse écrite,
40:52 parlait de sentiments d'insécurité, regardez ces chiffres,
40:56 ça fait 22 ans que les campagnes se font sur ce sujet-là
40:59 et aucun gouvernement, aucun président de la République
41:02 n'a pris ce sujet à bras-le-corps.
41:04 Compte tenu de la situation, il faut renverser la table.
41:07 Les mots de Gabriel Attal aujourd'hui sont les bons,
41:10 encore faut-il qu'il les mette en œuvre.
41:11 - Restons sur le sondage, sujet le plus important pour les Français,
41:15 pouvoir d'achat, sécurité et immigration, les trois premiers,
41:18 c'est les trois sujets adressés par Marine Le Pen et par Jordan Bardella.
41:21 Point final.
41:22 - Mais c'est pour ça que vous avez, sans doute,
41:25 Gabriel Attal qui fait de la politique va se saisir
41:27 et il a parlé de sécurité tout à l'heure,
41:29 il a parlé de souveraineté nationale,
41:31 c'est une manière de parler de l'immigration, que vous le vouliez ou non.
41:33 Bien sûr que ces sujets-là sont...
41:35 - Mais ce n'est pas un discours de gauche.
41:36 - Donc c'est pour ça que je vous dis ça.
41:37 Moi, ça m'amuse beaucoup.
41:39 Ce que dit aujourd'hui...
41:40 C'est là que vous voyez la...
41:41 En fait, le réel a tellement sauté aux yeux de tout le monde
41:45 que Gabriel Attal lui-même a sans doute droitisé sa parole
41:51 pour répondre à ce que disait Yoann Ouzaï à la demande des uns et des autres.
41:54 - Mais ça n'a pas sauté aux yeux de tous les politiques.
41:56 Gabriel Attal, oui, mais pas de tous les politiques.
41:58 - Et ceux à qui ça n'a pas sauté aux yeux,
42:00 ils passeront aux oubliettes, qu'est-ce que vous voulez,
42:02 parce qu'ils seront déconnectés, ça s'appelle.
42:04 - On verra les annonces sur le pouvoir d'achat.
42:06 - Mais vous avez raison, il faut attendre.
42:07 Bien évidemment, il faut attendre.
42:09 Ce soir, c'est le soir de nomination.
42:10 L'affaire Théo.
42:11 Trois fonctionnaires de police comparaissent aujourd'hui devant la cour d'assises
42:14 de Seine-Saint-Denis pour l'interpellation violente en 2017
42:16 à Aulnay-sous-Bois de Théo Louacca,
42:18 grillé et mal blessé à l'anus par une matraque télescopique.
42:21 Il faut se souvenir de l'espace médiatique.
42:25 Comment il avait réagi à l'époque, parlant de viol.
42:28 C'est tombé.
42:29 François Hollande, président de la République, allant à l'hôpital.
42:32 - Bien sûr.
42:33 Et ne voyant pas les flics qui étaient brûlés de Rissorangis.
42:36 - Bien sûr.
42:37 - Donc aujourd'hui, les choses...
42:39 - On ne peut pas dire que ça.
42:40 - Pascal.
42:41 - Pascal, écoutez.
42:43 - Le conseil de l'ONU, le conseil des droits de l'homme de l'ONU.
42:47 - Le rapport de l'IGPN dit "violence disproportionnée".
42:51 Il y a quand même une intimité permanente.
42:53 - Mais ce n'est pas la même chose.
42:54 - Je complète.
42:55 - Mais ce que je veux vous dire, je vous assure,
42:58 les conséquences pour monsieur Louaka sont absolument terribles.
43:03 - Il a un propos sur la police.
43:05 - Est-ce que je peux juste terminer ?
43:06 - Il a eu de belles phrases sur la police.
43:07 - Est-ce que je peux terminer ?
43:08 Les conséquences pour monsieur Louaka sont absolument terribles.
43:11 On ne peut avoir que de compassion pour lui,
43:14 de voir les conséquences qu'il y a eues.
43:16 C'est entendu.
43:17 Tous les gens qui nous écoutent ce soir disent simplement
43:20 "À moi, ça ne peut pas m'arriver,
43:22 parce que quand un policier arrive vers moi, j'en perds".
43:26 C'est tout.
43:28 Mais c'est terrible pour monsieur Louaka.
43:32 - À partir du moment où il est appréhendé,
43:34 et où il ne constitue pas une menace pour les policiers
43:37 qui ont appréhendé cette personne,
43:40 s'il y a violence derrière, c'est là la justice.
43:43 - Mais il n'y a pas de violence derrière,
43:44 c'est au moment de l'interpellation qu'il y a violence.
43:46 Et ça sera tout le débat.
43:47 - Non Pascal.
43:48 - Écoutez, on va revoir les débats.
43:49 - C'est l'objet du procès.
43:50 - C'est l'objet du procès.
43:51 Mais ce que je veux vous dire,
43:52 c'est que quand un policier vient vers vous...
43:54 - C'est vrai.
43:55 - Mais point.
43:56 - Oui.
43:57 - C'est tout, point.
43:58 - Sauf, sauf si...
43:59 - Point.
44:00 - Pas "sauf", point.
44:01 - Sauf, sauf si...
44:02 - En toutes circonstances Olivier.
44:03 - Voilà, vous me connaissez,
44:04 je ne parle jamais de violence policière systémique,
44:06 sauf si un policier n'a pas agi de manière déontologique.
44:09 Ça peut aussi exister.
44:10 - Mais, et je le répète, c'est terrible pour monsieur Louaka,
44:13 parce qu'il est la première victime lui-même.
44:15 - Oui, parce qu'il a fait.
44:16 - Bien sûr, de ça, et les conséquences sont terribles pour lui.
44:20 - Oui, mais...
44:21 - Alors, je vous propose d'écouter Noémie Schultz,
44:23 qui nous rapporte la première journée du procès.
44:26 - La salle d'audience est comme coupée en deux,
44:29 avec d'un côté les proches de Théo Louaka,
44:31 devenu en 2017 le symbole des violences policières.
44:34 Parmi eux se sont glissés pour le soutenir
44:36 la mère de Nael, tué cet été à Nanterre
44:38 après un refus d'obtempérer,
44:40 et Michel Zecler, le producteur de musique
44:42 frappé en 2020 par plusieurs policiers
44:44 dans le 17e arrondissement de Paris.
44:46 De l'autre côté, de nombreux policiers,
44:48 anonymes ou représentants syndicaux,
44:50 venus soutenir leurs trois collègues.
44:52 Des collègues qui ont eu l'occasion
44:54 de prendre la parole une première fois
44:56 en cette première journée d'audience.
44:58 Le principal accusé, le fonctionnaire
45:00 qui a porté le coup de matraque,
45:01 qui a grièvement blessé Théo Louaka,
45:03 a commencé par faire part de sa compassion
45:06 à l'encontre du plaignant.
45:07 "La blessure est grave et désolante, ça me hante."
45:10 Mais ce fonctionnaire de 34 ans,
45:12 qui n'a pas présenté d'excuses,
45:13 s'est défendu de tout acte illégal.
45:15 Je suis intervenue pour dégager mon collègue
45:17 qui était au sol.
45:18 C'était une situation très délicate
45:20 dans le cadre d'une interpellation difficile
45:22 avec un individu qui se rebellait.
45:24 J'ai utilisé un coup qui m'a été enseignée en école.
45:27 Un coup légitime et réglementaire.
45:29 Écoutez Thibaud de Montbrial,
45:31 qui est l'avocat du policier.
45:33 "Selon nous, le geste était à la fois légitime,
45:37 nécessaire et proportionné.
45:39 Et les débats porteront sans doute
45:41 sur la question de la proportionnalité.
45:44 Mais nous sommes venus ici pour dire
45:46 que ce dossier, d'abord, est très loin
45:49 dans sa réalité de l'emballement
45:52 et même des mensonges qui ont été
45:54 initialement proférés, y compris publiquement.
45:57 Et ensuite, que c'est un dossier
45:59 qui doit montrer que la police,
46:01 lorsqu'elle fait face à de la violence,
46:04 a encore les moyens de faire respecter
46:06 la loi et l'ordre, et en particulier
46:08 de permettre à ses propres agents
46:09 de se protéger en effectuant des gestes
46:11 qu'ils ont appris à l'école de police."
46:12 Monsieur l'ancien avocat général,
46:14 comment un dossier comme celui-là
46:16 peut-il être instruit des années après les faits ?
46:19 Et quels sont les éléments,
46:21 ces paroles contre paroles, forcément ?
46:23 Puisqu'on ne sait pas précisément
46:25 comment les choses se sont passées.
46:26 "Je ne connais pas cette affaire, Pascal.
46:28 Objectivement, je ne l'ai pas suivi
46:30 de très près médiatiquement.
46:32 Mais il y a deux choses qui me frappent.
46:34 D'abord, quand j'entends
46:36 Zecler est dans la salle,
46:38 j'ai trouvé à l'époque le scandale
46:41 autour de Zecler des violences
46:43 qu'il avait subies totalement disproportionnées.
46:47 Parce que lorsqu'on vérifiait
46:49 exactement ce qui s'était passé,
46:51 les médias avaient gommé
46:53 toute la partie initiale
46:55 où Zecler n'avait pas été un homme."
46:57 Alors, je ne suis pas sûr que tout le monde
46:58 se souvienne de ce qui s'est passé.
46:59 Il avait été pris par trois policiers.
47:02 Et l'affaire est en cours, j'imagine, d'instruction.
47:04 "Et deuxième élément,
47:06 quand j'entends Thibault de Montbrial,
47:09 à juste titre,
47:11 invoquer le besoin de démontrer
47:13 la proportionnalité,
47:15 moi j'ai toujours trouvé que
47:17 cette notion jurisprudentielle
47:19 n'avait rigoureusement aucun sens
47:21 en matière de légitime défense."
47:23 - C'est-à-dire ?
47:25 - Imaginons un particulier
47:27 qui est agressé chez lui,
47:30 ou un bijoutier qui voit arriver
47:33 un trio de voyous,
47:35 à un moment donné, il a le droit de se défendre,
47:38 mais on lui demande, tout à coup,
47:40 en pleine action,
47:42 en plein feu de l'action,
47:44 d'arrêter et de se mettre en suspens,
47:46 en demandant "Est-ce que là,
47:48 j'ai le droit d'aller plus loin ?
47:50 Je trouve que cette proportionnalité,
47:52 notion jurisprudentielle, est une aberration."
47:54 - Pourquoi vous dites "notion jurisprudentielle" ?
47:56 C'est pas dans la loi ?
47:58 - Oui, non.
48:00 - En plus, grâce à Quentin Neuveil,
48:02 en tout cas, il y a le rapport de l'IGPN
48:04 qui va sur cette notion...
48:06 Ah mais si, quand même !
48:08 - Le rapport de l'IGPN aille sur
48:10 violences disproportionnées, c'est un élément.
48:12 - Mais il répète aussi, absolument.
48:14 - Il y a deux choses.
48:16 Comme l'a très bien dit mon brial,
48:18 on n'a rien à voir avec l'emballement médiatique,
48:20 le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
48:23 Maintenant, il y a un vrai sujet,
48:27 et ça sera le procès,
48:29 c'est de savoir, parce que
48:31 l'affaire Théo, c'est pas l'affaire Traoré,
48:33 il y a un rapport, quand même,
48:35 entre l'intervention des policiers
48:37 et le dommage qui est fait,
48:39 qui est terrible à Théo.
48:41 La vraie question, c'est de savoir...
48:43 Selon le policier,
48:45 il a donné un coup pour faire tomber Théo,
48:48 et selon l'accusation,
48:50 en réalité, la matraque s'est retrouvée
48:54 dans l'anus, malencontreusement,
48:56 alors même que Théo était à terre,
48:58 qu'il ne se défendait plus,
49:00 qu'il ne protestait pas, etc.
49:02 C'est un débat extrêmement technique.
49:04 Donc, je veux dire, c'est très difficile...
49:06 - C'est une question que j'ai posée à Philippe.
49:08 Comment peut-on...
49:10 - Ah, c'est compliqué.
49:12 - ... faire des vidéos ?
49:14 - Non, non, la vidéo, là...
49:16 - Si il y avait des vidéos, ce serait simple.
49:18 - C'est compliqué. Des fois, ça arrive.
49:20 Des fois, vous avez des vidéos qui,
49:22 je veux dire, parlent.
49:24 Là, il y a des témoignages,
49:26 et c'est compliqué, mais ils étaient
49:28 dans l'exercice de leur fonction.
49:30 Ils n'ont pas fait ça, tiens, on va chercher...
49:32 Le problème, il est là.
49:34 - Il faut trouver quelqu'un qui se rebelle.
49:36 Je veux dire, on ne parle pas.
49:38 Si il ne se rebelle pas, il n'y a pas d'affaire.
49:40 - Il n'y a pas matière à procès.
49:42 - Mais je n'ai pas dit ça.
49:44 Je n'ai pas dit ça, là.
49:46 D'ailleurs, il y a matière à procès,
49:48 puisqu'il y a procès.
49:50 - Que ce soit en voiture ou à pied,
49:52 quand les forces de l'ordre vous arrêtent...
49:54 - C'est toujours la même discussion.
49:56 - Pour moi, ça fait partie de l'éducation même.
49:58 - Il faut avoir le courage de le dire, peut-être.
50:00 - Tu partages la vie.
50:02 - Il faut arriver à ceux qui ne se rebellent pas.
50:04 - Il n'y a plus de temps-père.
50:06 - Mais vous pouvez-vous faire un pas sur l'idée
50:08 que, comme bien même il n'a pas eu le comportement adéquat,
50:10 si jamais...
50:12 - Mais vous avez parfaitement raison.
50:14 - Quand j'ai entendu "France Inter",
50:16 je me suis dit que c'était une nouvelle fois,
50:18 parce que c'était un jeune des banlieues.
50:20 Ils vont après dans les banlieues
50:22 pour interroger les jeunes
50:24 et pour expliquer que tous les policiers
50:26 sont méchants avec eux.
50:28 - Mais tu vois,
50:30 Théo dit que tous les policiers sont méchants avec eux.
50:32 - Mais Théo dit que les policiers sont les héros du quotidien
50:34 et ils nous protègent.
50:36 Et il ne veut pas que ce soit le procès de la police.
50:38 - C'est très vrai.
50:40 - Il a raison.
50:42 - Rien à voir avec la mère de Naël.
50:44 - Oui, ça n'a rien à voir.
50:46 - Pourquoi accepte-t-il que la mère de Naël soit dans le...
50:48 - Il peut pas revenir.
50:50 - C'est pas le mien qui fait la salle.
50:52 - Oui, mais...
50:54 Si, je me crois.
50:56 Enfin, il peut aller lui dire
50:58 que vous ne servez pas ma cause si vous êtes là.
51:00 - Non, non, non.
51:02 - Oui, oui.
51:04 - Je retire ce que je dis.
51:06 - Vous avez parfaitement raison.
51:08 - Bon, voilà ce qu'on pouvait dire ce soir
51:10 sur tous ces sujets.
51:12 Il y avait autre chose ?
51:14 - Il y avait un truc formidable.
51:16 - Comment ?
51:18 - Il y a un truc extraordinaire.
51:20 - Vous voulez dire un mot à la RATP ?
51:22 - Non, mais franchement...
51:24 - On va pas voir le sujet,
51:26 mais vous savez qui est le patron de la RATP ?
51:28 - Jean Castex.
51:30 - Merci de me rappeler.
51:32 Il y a une note de la RATP
51:34 qui interdit aux agents de la RATP
51:36 de souhaiter jouer...
51:38 - Pour le RERA.
51:40 - C'est encore pire.
51:42 Ça veut dire qu'on constate une partition.
51:44 C'est-à-dire qu'il y a une partition du pays,
51:46 si j'ai bien compris.
51:48 On peut dire aussi la Seine-Saint-Denis
51:50 pendant qu'on y est.
51:52 - Le directeur du RERA est un abruti.
51:54 - On n'est même pas dans un domaine religieux.
51:56 J'ai toujours eu un sapin de Noël chez moi.
51:58 De quoi on parle ?
52:00 Donc je veux dire là,
52:02 être dans le mépris
52:04 complet des racines et des traditions,
52:06 s'il n'y a pas...
52:08 J'attends de notre nouveau Premier ministre
52:10 de prendre les décisions qui s'imposent.
52:12 - Je le dis parce que tout le monde
52:14 n'est pas au courant.
52:16 - Vous parlez parfois de choses
52:18 et effectivement les gens ne sont pas au courant.
52:20 Dans une note interne destinée aux responsables
52:22 du RER, la RATP rappelle
52:24 les bons comportements adoptés avec les usagers.
52:26 Prenant la liberté religieuse,
52:28 la régie interdit aux salariés concernés
52:30 de souhaiter un joyeux Noël aux voyageurs.
52:32 Vous n'êtes pas joyeux Noël aux voyageurs.
52:34 Il est signé par
52:36 la déléguée du directeur de la ligne
52:38 et présente une liste d'animation organisée
52:40 dans certaines gares, dont une chorale
52:42 ou encore un père Noël, mais aussi un tableau
52:44 qui dresse les éléments de langage accepté et proscrit.
52:46 Nommé PDG de la RATP
52:48 par décret en 2029,
52:50 il a toujours pas réagi.
52:52 Il est interdiction de souhaiter
52:54 joyeux Noël à la RATP
52:56 sur la ligne A.
52:58 - C'est un vrai blague.
53:00 - Mais c'est un vrai blague.
53:02 - Mais oui, non.
53:04 - Mais pardonnez-moi.
53:06 - Moi, je prendrais que la ligne B.
53:08 - Il n'y a pas que la RATP.
53:10 Il y a des entreprises de médias
53:12 qui ont célébré
53:14 joyeuses fêtes.
53:16 Vous avez des présentations
53:18 de télé qui n'ont pas dit
53:20 joyeux Noël.
53:22 - Des responsables politiques.
53:24 - Qui disent joyeuses fêtes
53:26 parce qu'ils n'ont pas envie
53:28 d'être attrapés par la patrouille.
53:30 Vous avez aussi des entreprises,
53:32 des villes, on en a parlé.
53:34 - On n'en parlera plus.
53:36 - Monsieur Ben Kemoun.
53:38 - Monsieur Prot, bonsoir.
53:40 - Comment allez-vous ?
53:42 - Vous savez ce qu'on va faire ce soir ?
53:44 - Vous avez parlé de M. Attal.
53:46 - On va regarder une porte.
53:48 - Il n'y a rien ce soir.
53:50 - On va regarder une porte.
53:52 - Ça, c'est l'Elysée.
53:54 - Dans le temps, on pouvait passer
53:56 devant l'Elysée.
53:58 - Sur le trottoir.
54:00 - En voiture.
54:02 - Il n'y a pas si longtemps.
54:04 - Depuis les attentats.
54:06 - Il s'est passé
54:08 de trois trucs depuis.
54:10 - Lorsqu'Emmanuel Macron est arrivé
54:12 à l'Elysée, il a fermé.
54:14 - On pouvait passer en voiture.
54:16 - On pouvait rouler.
54:18 - Vous aimeriez rouler en voiture
54:20 vers l'Elysée ?
54:22 - C'est un rêve.
54:24 - Entrer dans une SM de 72.
54:26 - J'ai refusé
54:28 toutes les propositions.
54:30 - Patrick Vignal.
54:32 - Vous connaissez Patrick Vignal ?
54:34 - Il est à Paris.
54:36 - Il sera là.
54:38 - Je l'ai eu à Europe 1 ce matin.
54:40 Il était dans sa circonscription.
54:42 - Il a pris un regard.
54:44 - Il a pris le chemin de fer.
54:46 - J'ai eu envie de s'excuser.
54:48 - Il a pris le chemin de fer.
54:50 - Il a un regard très affûté.
54:52 - Il est renaissance.
54:54 Monsieur Vignal est très sympathique.
54:56 Vous n'allez pas pouvoir le couper.
54:58 Il va vous faire l'apologie
55:00 d'Emmanuel Macron.
55:02 - Il le fait intelligemment.
55:04 - Vous ne croyez pas ?
55:06 - Il ne sera pas tout seul.
55:08 - Restez avec nous.
55:10 Vous verrez de quelles mains de maître
55:12 il s'accomptera.
55:14 - Il est de renaissance.
55:16 - Il ne s'y de la comparaison.
55:18 - Vous pensez à qui ?
55:20 - C'était un plaisir.
55:22 - On a fait une bonne émission.
55:24 - On va vouloir me vorter.
55:26 - Vous étiez moins présent
55:28 que d'habitude.
55:30 - C'était une petite émission.
55:32 - On dit au revoir quand même.
55:34 - Oui.
55:36 - On dit au revoir.
55:38 - Merci à tous.
55:40 - Merci à tous.
55:42 - Merci à tous.
55:44 - Merci à tous.
55:46 - Merci à tous.
55:48 - Merci à tous.
55:50 - Il fait ce qu'il veut, lui.
55:52 - Il était à Lille, je crois peut-être.
55:54 - Il était à Lille, je crois peut-être.
55:56 - Il était à Lille, je crois peut-être.
55:58 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:00 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:02 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:04 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:06 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:08 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:10 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:12 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:14 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:16 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:18 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:20 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:22 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:24 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:26 - Il était à Lille, je crois peut-être.
56:28 - Il était à Lille, je crois peut-être.