Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous, Sabrina Medjaber est avec nous, Gilles-William Golnadel, Geoffroy Lejeune, Olivier D'Artigolle, Yoann Ouzaï.
00:07Nous sommes bien loin ce soir de l'esprit des JO.
00:11Et cette année 2024 qui va s'achever aura été terrible.
00:17C'est ce que dira peut-être le Président de la République le 31 décembre.
00:20Mais c'est vrai que c'est une année terrible, vraiment terrible.
00:22Et à 20 jours de Noël, ou 22 jours de Noël, une inquiétude XXL est déclenchée par ce qui s'est passé aujourd'hui.
00:31Je ne sais pas comment les Français vont juger globalement leur classe politique.
00:36Tous ! M. Barnier, le Rassemblement National, M. Attal, les macronistes, etc.
00:42Et puis en arrière-plan penseront-ils sans doute à la dissolution ?
00:45Parce que c'est vrai aussi que si nous en sommes là, c'est parce que le Président de la République a déclenché une dissolution.
00:51Donc voilà ce soir l'état dans lequel nous sommes.
00:55C'est un état d'esprit parce que c'est le 2 décembre aujourd'hui.
00:58On aimerait avoir un peu plus de légèreté. Il y a de l'inquiétude.
01:03Donc je vous propose, vous le savez évidemment, que la censure du gouvernement est possible.
01:09D'ailleurs c'est quand ? C'est mercredi ?
01:12Mercredi.
01:13Alors deux ou trois choses avant d'écouter M. Barnier.
01:16Là, il n'y a plus de négociations possibles ?
01:18Non.
01:19Le texte qui a été proposé à la censure…
01:23Il est considéré comme adopté, sauf si motion de censure.
01:26D'accord. Alors répétez ça parce que je ne suis pas sûr que les gens comprennent.
01:29Il est considéré comme adopté.
01:30Il est considéré comme adopté, comme ayant été voté, sauf s'il y a une motion de censure qui est adoptée mercredi.
01:36Là, il y aura une ou deux motions de censure ?
01:38Il y aura deux motions de censure, dont une seule qui a une chance d'être votée, c'est celle de la gauche,
01:43puisque les députés de gauche ont déjà dit qu'ils ne voteraient pas celle du Rassemblement National,
01:47alors que les députés RN voteront la motion de censure de gauche.
01:50Donc cette chose absolument folle, Marine Le Pen va voter avec Mathilde Panot.
01:55Oui, ils vont voter.
01:56Et ces gens-là, ensemble, vont se mettre ensemble pour…
01:59Alors même que Mathilde Panot ne veut pas voter avec Marine Le Pen.
02:04Peut-être qu'un esprit de réciprocité n'accepterait pas de telle manière.
02:10Alors Marine Le Pen explique que c'est parce qu'ils ont un but commun.
02:13Ce but est de faire tomber le gouvernement.
02:15Mais naturellement, une motion de censure, il y a un texte, et j'ai pu lire la motion de censure de la gauche.
02:20C'est vrai qu'il y a des mots qui sont présentés par Éric Coquerel,
02:24et il y a des mots qui sont durs contre le Rassemblement National.
02:27La motion de censure de la gauche, que va donc voter Marine Le Pen,
02:30est une motion de censure qui défend l'AME, l'aide médicale d'État,
02:34et qui explique que ceux qui veulent supprimer l'AME, en fait, sont grosso modo racistes.
02:39On sait sa position définitive, Marine Le Pen. Est-ce qu'elle l'a dit ?
02:44Oui, elle a voté la censure. Elle l'a annoncé.
02:47Elle peut peut-être simplement changer d'avis.
02:50Écoutons Michel Barnier, ce qu'il a dit tout à l'heure, au milieu d'après-midi, et ce qu'il a proposé.
02:58Les Français appellent et attendent de la stabilité.
03:05Appellent et attendent de la visibilité pour les entreprises et pour leur vie quotidienne.
03:11À un moment, et je sais de quoi je parle, où notre pays a tant à faire
03:16pour défendre ses intérêts et son influence en Europe et dans le monde.
03:22C'est pourquoi, sur le fondement de l'article 49, alinéa 3 de la Constitution,
03:29j'engage la responsabilité du gouvernement, de mon gouvernement,
03:35sur l'ensemble du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025,
03:40dans sa version résultant des travaux de la commission mixte paritaire,
03:45et modifiée par les amendements rédactionnels et de coordination déposées.
03:51Et je le fais en appelant à la responsabilité de chacun des représentants de la nation que vous êtes,
03:59même si vous devez quitter cet hémicycle,
04:02persuadés que notre mission commune, au-delà de nos divergences,
04:09est de servir la France et les Français.
04:13Désormais, mesdames et messieurs les députés, chacun doit prendre ses responsabilités,
04:19et je prends les miennes.
04:21Merci beaucoup, monsieur le Premier ministre.
04:24C'est vrai que cette phrase est forte, chacun doit prendre ses responsabilités,
04:27ça veut dire que maintenant, chacun vote ce qu'il souhaite.
04:31Le Premier ministre, en fait, dit que chacun doit voter dans l'intérêt du pays.
04:36Oui, il a raison.
04:37Je pense qu'il considère que Marine Le Pen va voter en fonction de ses intérêts politiques.
04:40Oui, mais Marine Le Pen, et c'est ça le paradoxe, n'a pas d'intérêt personnel là-dedans.
04:45Elle a un intérêt politique à le faire.
04:46Lequel ?
04:47L'intérêt politique, c'est de mettre Emmanuel Macron dans une situation encore plus inextricable qu'aujourd'hui,
04:52et de provoquer une élection présidentielle.
04:55Mais Emmanuel Macron ne démissionnera jamais.
04:57Ça, on n'en sait rien.
04:58Les dernières fréquences nous l'ont montré, il ne faut jamais dire jamais.
05:02Moi, je ne dirais pas qu'il ne démissionnera pas avant 2027.
05:04Elle sait, Marine Le Pen, que sans doute il ne démissionnera pas.
05:08Donc, je ne vois même pas son intérêt.
05:10Et on peut considérer que Mme Le Pen défend simplement son électorat.
05:15C'est beaucoup déjà.
05:16Ben oui.
05:17Une bonne raison.
05:18En tout cas, ça peut expliquer pourquoi elle fait ça.
05:19Donc, elle dit, il y a 40 milliards de taxes et d'impôts en plus.
05:23Il n'y a pas l'ombre d'une économie dans le budget.
05:26Il y en a peu.
05:27Mais il n'y en a pas.
05:28Toutes ces autorités qui ne servent à rien, où elles sont ?
05:31Elles ne sont pas passées.
05:33Elles augmentent même.
05:34Comment ?
05:35Elles augmentent.
05:36Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
05:37Michel Barnier, c'est un homme de droite qui…
05:39Je trouve qu'il n'aura pas été très habile, si vous me permettez, dans cette séquence.
05:44Manifestement pas, non.
05:45Parce que c'est un budget qui augmente.
05:48C'est un budget qui augmente.
05:50En tout cas, qui ne diminue pas les dépenses publiques et qui augmente les taxes et les impôts.
05:55C'est un budget de droite.
05:57Et donc, qu'est-ce qu'elle dit, Mme Le Pen ?
05:59Mme Le Pen, elle dit le 1er janvier, mes retraités seront épargnés.
06:03Oui.
06:04Ça peut s'entendre ?
06:05Oui.
06:06Geoffroy Lejeune, ça peut s'entendre ?
06:08Parce qu'en effet, on ne voit pas l'intérêt à court, voire à moyen terme de Marine Le Pen de faire ça.
06:13Sauf celui-là.
06:14Moi, j'ai entendu dans la bouche de gens dans son entourage, mais dans la sienne d'ailleurs,
06:18de défendre son électorat qui ne comprendrait pas qu'elle avalise un budget qui va leur être défavorable.
06:23Et il y a une autre chose qui s'est jouée sur l'habileté de Michel Barnier.
06:26Il avait commencé, et je trouvais ça très malin moi au début,
06:29il avait commencé en disant qu'il serait dans le respect, qu'il respecterait tout le monde.
06:33Il l'avait répété beaucoup, beaucoup.
06:35Et en fait, peut-être qu'il n'a pas allé assez loin dans le respect avec Marine Le Pen,
06:38qui est obsédée depuis maintenant quelques mois et années sur le fait qu'on respecte ses électeurs.
06:42Elle ne cesse de dire, j'ai 11 millions d'électeurs, ils doivent être respectés.
06:45Et en fait, aujourd'hui, elle considère qu'elle n'a pas obtenu assez
06:48et que donc c'est une façon de mépriser son électorat.
06:50Elle peut considérer que ce projet de loi de financement à la sécurité sociale n'est pas bon ?
06:56Il y a aussi la dimension psychologique.
06:58Est-ce qu'elle s'attend, quand le Premier ministre Barnier est nommé en septembre,
07:03d'être non-traitée, selon la formule, peu considérée ?
07:07Puisqu'il a fallu attendre ce matin...
07:10Mais c'est là qu'il n'est pas habitué.
07:11Lundi dernier, elle l'a reçu, mais ça s'est très mal passé.
07:13Ça s'est mal passé, mais ce matin...
07:15C'est ce que je traduis en disant qu'il n'a pas été habitué.
07:17Donc première chose, et après les faits sont têtus,
07:19les remontées de terrain dans les circonscriptions RN
07:22étaient massivement des remontées de terrain hostiles au gouvernement Barnier,
07:28où seul le ministre Retailleau a pris la lumière,
07:31mais où les personnes ne voient pas où va le pays.
07:33Mais le grand architecte de ça, c'est Gabriel Attal,
07:36qui dit qu'il ne faut rien céder aux RN.
07:39Et Michel Barnier a été sous l'influence de Gabriel Attal.
07:43Plus l'isolement de Michel Barnier dans son socle commun.
07:47Où étaient Gabriel Attal, Édouard Philippe, François Bayrou, Marc Angéli, etc.?
07:54Gabriel Attal est très présent.
07:57Il a joué contre Michel Barnier.
08:00Et il l'a joué contre Michel Barnier.
08:02C'est ce que vous voulez dire, oui.
08:04Donc c'est intenable.
08:07Pour Barnier, c'était assez simple d'entendre le RN,
08:11c'est 11 millions de gens.
08:14C'était une position possible.
08:16Et l'intérêt qu'il avait, c'est que si tu entends le RN,
08:20tu reprends les idées du RN et tu reprends ses électeurs,
08:24tu peux, pourquoi pas, les subir.
08:28C'est ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy.
08:30Est-ce qu'avec l'Assemblée actuelle, le pays est gouvernable?
08:33C'est une question.
08:34Non, il ne l'est pas, on le sait.
08:36Je vous propose d'écouter Marine Le Pen, ça on le sait.
08:38On le sait depuis le soir de l'élection.
08:41On a tous dit que c'est une chambre ingouvernable.
08:43C'est aussi les résultats de la dissolution.
08:45Emmanuel Macron ne peut pas s'extraire de ce qui se passe et de la faim.
08:49Moi j'avais dit qu'il nous a gâchés les vacances.
08:52Souvenez-vous.
08:53Il va nous gâcher Noël.
08:54Finalement, ce n'était pas les Jeux Olympiques,
08:58mais c'était quand même l'avant-JO.
09:00Maintenant, on nous gâche Noël.
09:03Je ne dis pas que c'est lui qui est responsable.
09:05Précisément, c'est quand même les conséquences de la dissolution.
09:08On est d'accord.
09:09C'est une belle année.
09:10On te gâche.
09:12Les Français sont inquiets.
09:14On rit, mais les Français sont inquiets.
09:16C'est Noël qui arrive.
09:17C'est la période.
09:18Le mois de novembre, c'est le pire des mois pour les Français.
09:21Il a passé l'été sans Premier ministre.
09:23Ça se passait plutôt pas mal.
09:24L'administration a adoré.
09:25L'administration était très contente.
09:27Ça n'a jamais si bien marché.
09:28Même nous, personne ne se plaignait de ne pas avoir de Premier ministre.
09:32Est-ce qu'Emmanuel Macron va aller vite ?
09:34Est-ce qu'il va aller vite ?
09:35Vite à quoi Emmanuel Macron ?
09:36Pour nommer un nouveau Premier ministre.
09:38Vous en savez quelque chose ?
09:40Mais est-ce qu'il va faire un gouvernement démissionnaire ?
09:42Là, il veut l'avoir.
09:44Mais je ne sais pas.
09:45Attendez.
09:46Vous aviez la dissolution.
09:49Bon, oui.
09:50Merci de le rappeler.
09:52Est-ce qu'on peut écouter Marine Le Pen ?
09:56Les choses étaient claires.
09:58M. Barnier n'a pas souhaité répondre à la demande des 11 millions d'électeurs du RN.
10:06Il a dit que chacun assumerait ses responsabilités.
10:09Nous assumerons donc le vôtre.
10:11Nous déposerons, au moment où je vous parle, une motion de censure.
10:16Que nous déposons une motion de censure et que nous voterons la censure du gouvernement.
10:21Ça n'est pas la motion de la gauche.
10:23Les motions de censure déposées sont des motions de censure du gouvernement.
10:27On se range du côté de personne.
10:29Une motion de censure est une motion de censure.
10:32On censure le gouvernement.
10:34C'est tout ce que ça veut dire.
10:36Les Français en ont souffé.
10:38Ils en ont soupé d'être étriés.
10:40Ils en ont soupé d'être maltraités.
10:43Peut-être certains pensaient qu'avec Michel Barnier, les choses changeraient.
10:47Eh bien, c'est encore pire.
10:49Donc, si M. Barnier voulait véritablement incarner une rupture,
10:54j'ai envie de vous dire que c'est raté.
10:57C'est la continuité dans le pire que représentaient son PLFSS et son PLF.
11:03L'honnêteté intellectuelle doit nous guider.
11:06Est-ce que ces arguments sont recevables ?
11:09Ou est-ce qu'ils sont dérisoires ?
11:11Que Marine Le Pen veuille défendre ses électeurs.
11:13Moi, je comprends très bien que, politiquement,
11:15elle n'admette pas qu'on puisse désindexer les retraites.
11:17Précisément, les retraités correspond à l'électorat
11:20que le RN veut séduire en vue de la prochaine élection présidentielle.
11:23On ne peut pas lui reprocher ça.
11:25Néanmoins, quand elle dit « tout a toujours été clair »,
11:27hier, dans un journal hebdomadaire,
11:31Marine Le Pen dit « je demande au gouvernement
11:34de revenir sur le déremboursement des médicaments
11:37ou la désindexation des retraites ».
11:40Aujourd'hui, elle demandait les deux.
11:42J'ai toujours entendu les trois lignes rouges.
11:46C'était électricité, déremboursement des médicaments et retraite.
11:49Mais écoutez, franchement, les retraites,
11:52quand je dis qu'il n'est pas habile, ça coûte 3 milliards.
11:54C'est 0,5 % du budget.
11:58Michel Barnier peut effectivement ne pas désindexer les retraités.
12:07Vous voulez qu'on fasse des économies ensemble ?
12:11On va les faire rapidement, je vous assure.
12:13Le problème pour Michel Barnier, c'était de ne pas répondre
12:15à toutes les demandes pour ne pas paraître humilié.
12:17Humilié de quoi ? T'as des retraités.
12:21J'entends ce que vous dites, Pascal.
12:23Il me semble qu'on dit qu'il n'est pas habile.
12:25Oui, à tout ce que demandait Marine Le Pen.
12:27Mais là, vous allez me dire qu'il part humilié.
12:29Alors, quelles économies il y a dans son budget ?
12:31Précisément, il n'est pas revenu sur les retraites.
12:35Oui, mais c'est sur les retraites.
12:37Quelle économie tu fais dans le budget fonctionnement ?
12:39Tu donnes de l'argent à l'Algérie.
12:41Tu donnes de l'argent à la Chine.
12:43Tu donnes de l'argent à des pays dont il n'y a absolument rien à faire.
12:47Tu donnes de l'argent à ces autorités administratives indépendantes.
12:51Je ne défends pas le budget de Michel Barnier.
12:53À quoi servent en France des autorités administratives indépendantes ?
12:59On est d'accord, c'est un mauvais budget. Il n'y a pas de débat.
13:01Symboliquement, tu n'as pas une autorité administrative indépendante.
13:03Ça ne sert à rien.
13:05C'est une dépossession du politique.
13:07Et en plus, tu prends des décisions.
13:09Il y a quand même une question politique.
13:11Il n'y a pas deux textes plus importants dans l'année
13:13que le projet de loi des finances
13:15et que le PLFSS, la sécurité sociale.
13:17Si un parlementaire juge que ces textes ne sont pas bons,
13:21qu'ils amènent le pays dans la mauvaise direction,
13:25on peut pouvoir voter contre.
13:27Or, le 49.3 fait qu'il n'y a pas de vote possible.
13:29Je vous propose d'écouter.
13:31Il y a évidemment beaucoup de réactions.
13:33Aurore Berger.
13:35C'est tout sauf anodin d'avoir une motion de censure
13:37qui pourrait être exécutée sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale.
13:43Quand le Premier ministre dit que c'est un saut dans l'inconnu,
13:45c'est parce que c'est vraiment un saut dans l'inconnu.
13:47On n'a pas de précédent.
13:49Il y a une moulte incertitude qui existe aujourd'hui
13:51sur comment concrètement on va pouvoir réagir
13:55et garantir, surtout tout simplement,
13:57qu'un budget existe pour notre pays
13:59et qu'il n'y ait pas de décalage pour les Français,
14:01qu'il n'y ait pas de risque pour les Français.
14:03Tout le monde vit ça dans une forme de décontraction générale.
14:05Comme si déposer une motion de censure,
14:07ça n'était pas si grave.
14:09Comme si faire tomber un gouvernement
14:11et empêcher que le budget de la sécurité sociale soit voté,
14:13ça n'était pas si grave.
14:15Si c'est grave, et ça va emporter des conséquences
14:17qu'ils sont tout autant pour les Français.
14:19On l'a dit plusieurs fois de toute façon.
14:21Il y a des auditeurs qui me disent
14:23que ce n'est pas le budget qui est voté en ce moment.
14:25On le sait, ce n'est pas le budget qui est voté.
14:27Vous l'avez dit plusieurs fois.
14:29Ça n'a rien à voir.
14:31Oui, mais c'est important.
14:33Ce n'est pas le budget, bien entendu.
14:35Mais dans les arguments de Marine Le Pen,
14:37elle dit qu'on ne fait pas des économies
14:39dans le budget.
14:41C'est ce qui fait qu'elle vote.
14:43C'est l'un des arguments.
14:45En revanche, elle a dit
14:47que nous déposons une motion de censure.
14:49Mais elle n'a pas dit
14:51que je voterai la motion de censure
14:53de la France Insoumise.
14:55Elle l'a dit.
14:57Nous déposerons une motion de censure
14:59et nous voterons les autres motions de censure.
15:01Ça, elle l'a dit.
15:03André Chessagne, qui représente le Parti communiste.
15:05Je vous propose de l'écouter.
15:07Il y a eu le refus de prendre en compte
15:09le régionalisé échange statif.
15:11Il y a donc aujourd'hui une situation extrêmement conflictuelle.
15:13Si le gouvernement est renversé,
15:15ce que je dis au président de la République,
15:17nommer un Premier ministre de gauche
15:19et les choses pourront se passer différemment.
15:21C'est intéressant.
15:23Ce scénario-là,
15:25si un Premier ministre de gauche est nommé,
15:27il est censuré immédiatement ?
15:29Oui, au bout de quelques jours,
15:31au bout de la prochaine motion de censure.
15:33Néanmoins, un Premier ministre de gauche,
15:35en l'occurrence Lucie Casté,
15:37qui arriverait à Matignon,
15:39elle aurait quand même le temps de prendre des décrets.
15:41Et ça, Emmanuel Macron ne veut surtout pas
15:43que ça puisse se produire.
15:45Vous êtes sûr qu'il ne peut pas y avoir
15:47une motion de censure immédiatement ?
15:49Immédiatement. Ça prend quelques jours, naturellement.
15:51Mais en quelques jours, un Premier ministre
15:53aura le temps de prendre des décrets.
15:55Entre le dépôt d'une motion de censure
15:57et son vote, le règlement de l'Assemblée nationale
15:59prévoit 48 heures minimum.
16:01Oui.
16:03C'est vrai qu'Aurore Berger
16:05parlait de saut dans l'inconnu.
16:07J'entends,
16:09et le saut dans l'inconnu,
16:11c'était la dissolution, disons-le quand même.
16:13Et c'est ça qui a précipité le saut dans l'inconnu.
16:15Sauf que personne n'attendait
16:17le résultat des élections législatives.
16:19Puisque quand il fait la dissolution,
16:21il espère secrètement
16:23que c'est le Rassemblement national qui va gagner,
16:25que ce sera M. Bardella qui sera Premier ministre,
16:27et que lui, Emmanuel Macron,
16:29pourra se refaire un petit peu
16:31une légitimité,
16:33ou en tout cas, pourra respirer un peu.
16:35C'était ça l'idée.
16:37Ah bon ?
16:39Vous dormiez.
16:41Je dormais pas.
16:43C'est ça qui avait été vendu, j'ai dit de William.
16:45Pour que ça se passe ainsi,
16:47il n'aurait pas fallu
16:49que, via M. Attal,
16:51on fasse
16:53une escroquerie
16:55du second tour
16:57en favorisant l'extrême-gauche.
16:59Vous faisiez pas
17:01le front républicain
17:03contre le Rassemblement national.
17:05Non.
17:07Je sais pas ce qui s'est passé
17:09dans la tête du président de la République.
17:11Allez savoir s'il pensait pas que les macroniens,
17:13les macronistes allaient faire un meilleur score.
17:15J'en sais pas.
17:17Mais ça n'a pas été du tout le scénario
17:19tel qu'il a été préparé par M. Macron et Attal.
17:21Le front républicain vient davantage de Gabriel Attal
17:23que d'Emmanuel Macron.
17:25D'autant plus qu'avec cette dissolution
17:27que ça ouvre les portes de Matignon
17:29à Jordan Bardella,
17:31qu'après le climat houleux
17:33de l'extrême-gauche lors des élections européennes,
17:35il ne peut pas imaginer la constitution
17:37en 48 heures du nouveau Front populaire.
17:39C'est aussi un élément qu'il n'avait pas.
17:41Jean-Luc Mélenchon,
17:43tout le monde va demander maintenant
17:45la démission d'Emmanuel Macron
17:47et qu'il va être en première ligne.
17:49Et elle va se poser, forcément.
17:51Elle va se poser au fil des semaines et des mois.
17:53C'est pas moi, c'est pas mon feuilleton,
17:55c'est pas ma pièce de théâtre.
17:57Il peut le dire pendant un temps.
17:59Ça va être compliqué.
18:01J'ai nommé personne.
18:03Je suis intervenu sur rien.
18:05Et c'est l'état du pays
18:07lorsque je ne suis pas là.
18:09C'est ce qu'il dira, sans doute.
18:11Ça peut durer quelques semaines.
18:13Si la situation politique s'enlise,
18:15il aura une pression politique et populaire,
18:17surtout pour sa démission,
18:19qui va devenir de plus en plus compliquée.
18:21Regardez les sondages.
18:23Déjà 65% des Français
18:25souhaitent la démission du président de la République.
18:27Si on va de crise en crise,
18:29et après Gilles William prend la parole.
18:31Nous devons
18:33rendre la parole au peuple.
18:35Il n'y a pas d'autre issue
18:37que celle-là dans une démocratie.
18:39Et on doit le faire
18:41dans le respect des règles
18:43qui nous sont imposées
18:45par une constitution, que l'on soit d'accord ou pas
18:47avec elle. Car sinon,
18:49c'est tout le fonctionnement de la démocratie
18:51qui se trouverait paralysé.
18:53Dans ces conditions,
18:55pour que l'on puisse revenir
18:57au peuple, à son vote,
18:59à sa décision, il faut,
19:01et c'est la seule possibilité
19:03qui existe de revenir
19:05au suffrage universel,
19:07que le président démissionne.
19:09Que le président démissionne pour qu'on puisse
19:11voter. Que le président démissionne
19:13parce que le seul souverain
19:15dans ce pays, c'est le peuple.
19:17Que le président démissionne
19:19parce qu'il faut bien que l'on
19:21tranche entre les grandes
19:23options qui se présentent
19:25pour nous comme peuple.
19:27Et puis ensuite, il faut accepter
19:29le résultat du vote. Et si je le précise,
19:31c'est parce que, précisément,
19:33tous nos ennuis viennent du fait que
19:35le président de la République n'a pas
19:37respecté la décision
19:39du suffrage universel.
19:41On peut dire que c'est n'importe quoi
19:43ce que dit M. Mélenchon dans ce sens
19:45qu'il n'a pas gagné les élections législatives.
19:47Non, ça c'est sûr.
19:49Il y a deux responsables multinationaux
19:51qui sont intéressés à une élection
19:53des anciens anticipés, c'est Jean-Luc Mélenchon
19:55et Marine Le Pen.
19:57Et donc ils sont dans cette partition-là.
19:59Il n'y en a pas d'autres ?
20:01Moi je veux bien.
20:03Pourquoi je suis très partagé
20:07ce soir ? Il y a des choses qui me déplaisent.
20:09Moi, je suis très attaché
20:11au principe de réciprocité.
20:13Je vous l'ai dit tout à l'heure, j'ai du mal
20:15à accepter que Mme Le Pen
20:17je ne suis pas le censeur
20:19le plus virulent de Mme Le Pen
20:21ordinairement
20:23mais j'ai du mal à accepter
20:25au plan des principes que Mme Le Pen
20:27accepte
20:29que les Mélenchonistes
20:31refusent
20:33de voter pour elle
20:35mais elle, elle accepterait.
20:37Il y a quelque part, elle qui a tellement souffert
20:39justement de cet ostracisme-là
20:43l'accepter d'une certaine manière
20:45ça me choque quand même.
20:47Puis ensuite
20:49je me sens un peu frustré
20:51si jamais on ne voit pas
20:53par exemple le ministre
20:55de l'Intérieur
20:57faire des choses
20:59qui allaient dans le bon sens
21:01et dans le sens des idées quand même
21:03largement du Rassemblement National.
21:05On va marquer une pause mais on a compris le raisonnement.
21:07Et enfin,
21:09dernier mot
21:11il peut s'en passer des choses
21:13parce que M. Mélenchon, il continue
21:15à espérer le grand soir
21:17et de censure en censure
21:19et d'absence de gouvernement en gouvernement
21:21il peut y avoir une crise sociale, il peut y avoir des choses dans la rue
21:23ce n'est pas si simple que ça la vie.
21:25La crise, la crise.
21:27On revient tout de suite, après la crise.
21:33On va évidemment s'intéresser au scénario
21:35parce qu'une fois que la motion de censure est votée
21:37qu'est-ce qui peut se passer ? Michel Barnier est démissionné
21:39et un nouveau Premier ministre est nommé.
21:41Ça peut être M. Lecornu, ça peut aller très vite
21:43ça serait sans doute de ce camp-là
21:45l'avantage de M. Lecornu, si j'ai bien compris
21:47c'est que c'est un ancien LR
21:49il n'a jamais dit de mal de Marine Le Pen
21:51et il est macroniste. Il a dîné avec Marine Le Pen
21:53même durant les élections européennes. Mais par exemple
21:55ça ne peut pas être M. Lescure qui a dit pique-pande
21:57sur Marine Le Pen. Ça me semble vraiment improbable.
21:59Donc c'est pas non plus, l'eau de la Seine
22:01ne va pas se transformer en sang.
22:03Il faut pas que ce soit quelqu'un qui puisse être valisé entre guillemets par l'OMRN.
22:05C'est quoi ?
22:07C'est important de le dire parce que dans les 10 plaids d'Égypte
22:09l'eau se transformait
22:11en sang.
22:13C'est important de le dire.
22:15Je crois.
22:17On n'est pas forcément parti comme à l'été dernier
22:19pour deux mois d'incertitude.
22:21Ça peut aller en fin de semaine
22:23on peut presque avoir un nouveau Premier ministre.
22:25C'est possible.
22:27Avec les mêmes ministres sans doute qui seraient concernés.
22:29Il peut garder l'architecture gouvernementale
22:31faire des modifications.
22:33Il pourrait peut-être se séparer de Mme Jeunetet et mettre M. Portier.
22:35Pourquoi pas.
22:37Au hasard. Bien évidemment.
22:39Vous n'avez pas parlé Sabrina Medjabel.
22:41Je pense qu'en réalité
22:43cette stratégie de diabolisation
22:45qui vise jusqu'au bout
22:47discréditer, responsabiliser
22:49en tout cas porter Mme Le Pen dans le discrédit
22:51de la crise politique que nous traversons
22:53en réalité est complètement
22:55à mon sens fallacieuse.
22:57C'est-à-dire que tout ce que nous vivons
22:59la crise économique que nous traversons
23:01le déficit commercial
23:03la dette publique
23:05la dette qui pèse maintenant
23:07sur chacun de nous français
23:09que la France soit 7ème exportateur mondial
23:11une crise sociale qui s'annonce
23:13il y a eu 63 000 entreprises qui ont fermé
23:15une crise agricole qui s'annonce
23:17de jour en jour avec des suicides quotidiens
23:19il me semble que la classe dirigeante
23:21n'a pas pris en mesure la responsabilité
23:23qui leur incombe
23:25qui depuis 40 ans a complètement annulé
23:27la force de production de la France
23:29a complètement fait table rase
23:31des outils de production, n'a pas déployé
23:33une politique de réindustrialisation
23:35qui aurait à mon sens permis aujourd'hui
23:37un peu mieux financièrement
23:39Je voulais vous faire écouter 2-3 passages
23:41on va réécouter Aurore Berger qui parle du moment de vérité
23:43Ce qui est certain
23:45c'est que le moment de vérité
23:47il est non seulement aujourd'hui par le dépôt des motions de censure
23:49mais il sera sans doute mercredi
23:51au moment du vote de ces motions de censure
23:53est-ce qu'on va avoir ce mélange des voix
23:55entre celles du Rassemblement National
23:57du Parti Socialiste, de la France Insoumise
23:59des communistes, des écologistes
24:01parce qu'à la fin ils ne peuvent pas
24:03prétendre aux français qu'ils pourraient demain
24:05gouverner ensemble. Alors l'objectif au départ
24:07d'une motion de censure quand on veut faire tomber
24:09le gouvernement c'est quoi ? C'est de le faire tomber
24:11en disant nous nous sommes prêts à gouverner
24:13nous avons un projet alternatif
24:15il n'y a pas un projet alternatif commun
24:17entre le Rassemblement National et la France Insoumise
24:19ou alors j'ai loupé un épisode
24:21donc il y a une opportunité qui existe
24:23de dire on censure, on fait tomber
24:25le gouvernement sans un projet alternatif
24:27clair et donc sans réponse pour les français
24:29On va essayer de s'intéresser
24:31au jeu du PS parce que le PS
24:33a sans doute une carte à jouer
24:35le PS rêve sans doute de se débarrasser
24:37de Mélenchon, on est d'accord
24:39et d'Olivier Faure avec
24:41une partie du PS en tout cas, oui
24:43et là on va voir le jeu du PS
24:45et donc d'offrir
24:47au gouvernement
24:49Emmanuel Macron
24:51une possibilité, je disais le cornu
24:53mais case neuve dans ces cas là
24:55on est d'accord
24:57ça n'arrivera pas
24:59ça n'est pas possible
25:01après vous pouvez avoir un PS
25:03qui se rapproche de la Macronie
25:05et qui fait une grande alliance
25:07ça va être très compliqué
25:09je pense que ça va être compliqué
25:11mais je voulais pour cela vous faire écouter
25:13on expertise, c'est vous les experts
25:15je ne fais que poser les questions
25:17c'est une hypothèse Hardy
25:21il m'a dit de dire Hardy
25:23je vous propose d'écouter
25:25monsieur Delaporte
25:27qui est député PS
25:29et de bien décrypter, décoder
25:31le jeu du PS
25:33ça fait plusieurs fois que le RN
25:35vote les motions de censure de la gauche
25:37après s'ils votent notre motion de censure
25:39ce n'est pas pour autant que nous avons envie
25:41de gouverner avec eux et d'ailleurs on l'a précisé
25:43dans la motion de censure
25:45qu'on a déposée, ce qui nous a aujourd'hui
25:47choqué, c'est le fait que Michel Barnier
25:49cherche à tout prix à négocier
25:51la non-censure de Marine Le Pen
25:53plutôt qu'à négocier la non-censure de la gauche
25:55à aucun moment il n'a cherché à discuter avec nous
25:57et en permanence il s'est courbé devant le RN
25:59mais à la fin il a fini
26:01par céder et il devrait tomber
26:03à cause de cette turpitude
26:05c'est pas exactement le cas d'ailleurs
26:07c'est plutôt qu'il ne l'a pas suffisamment fait
26:09il faut quand même se dire
26:11que le groupe PS à l'Assemblée Nationale
26:13est beaucoup plus favorable
26:15au Nouveau Front Populaire
26:17que le débat
26:19du PS en général parce que
26:21s'il y a une législative dans quelques mois
26:23ils doivent repartir sous une étiquette
26:25NPF pour être réélu
26:27donc M. Ford est
26:29plus puissant au sein du groupe
26:31qu'à l'extérieur du groupe
26:33c'est pour ça que les leçons de morale
26:35que
26:37telles que je viens de les entendre
26:39me font un peu mal aux oreilles
26:41donc le PS
26:43on laisse tomber, pas d'alternatives
26:45pas de possibilités
26:47dans la situation actuelle aucune
26:49François Hollande ne veut pas
26:51Bernard Cazeneuve
26:53je dis Bernard Cazeneuve mais c'est un profil
26:55est-ce que le PS en clair
26:57peut
26:59durant cette séquence-là
27:01divorcer de Mélenchon ?
27:03Non, c'est impossible
27:05c'est impossible
27:07c'est un mot de fraîcheur d'esprit
27:09ils sont esclaves des insoumis
27:11à cause des élections
27:13ils n'ont plus
27:15de vie autonome
27:17et à l'intérieur même ils se détestent
27:19M. Hollande ne voulait surtout pas que M. Cazeneuve
27:21soit Premier Ministre
27:23ça ne va pas être facile
27:25M. Coquerel
27:27de la France Insoumise
27:29L'instabilité
27:31elle est maintenant, je crois que vous avez remarqué
27:33les chiffres de l'économie sont très mauvais
27:35on est dans une période d'instabilité politique, économique, sociale
27:37depuis que M. Macron a décidé
27:39la dissolution mais surtout en plus
27:41depuis qu'il a refusé de nommer
27:43la coalition arrivée en tête pour gouverner le pays
27:45il a
27:47passé le relais à M. Barnier
27:49très certainement le Premier Ministre de la Ve République
27:51le plus mal soutenu
27:53ça ne pouvait donc pas durer
27:55donc l'instabilité elle est maintenant
27:57donc la solution c'est que
27:59non seulement on batte un budget qui est mauvais
28:01pour les Français, ils ne règlent aucun problème
28:03ils ne règlent pas les problèmes du déficit
28:05ils ne règlent pas les problèmes du pouvoir d'achat
28:07ils ne règlent pas les problèmes
28:09des nécessaires investissements en matière écologique
28:11et qu'on reparte avec un nouveau gouvernement
28:13et c'est moi qui porterai cette motion censure
28:15pour
28:17France Insoumise et donc le NFP
28:19c'est une motion qui va faire tomber
28:21le gouvernement et son budget
28:23et je pense que c'est une bonne chose pour le pays
28:25L'euro s'enfonce lundi, plombé par la perspective
28:27d'une chute dès
28:29cette semaine du gouvernement français
28:31visée par une censure après que le Premier Ministre a engagé
28:33sa responsabilité, plombé par la perspective
28:35d'une chute de la maison Barnier
28:37l'euro plonge, c'était une dépêche
28:39de la soirée
28:41Il faut dire que la France est dans une situation politique
28:43très compliquée et dans le même temps
28:45l'Allemagne est aussi dans une situation politique
28:47compliquée puisqu'il y a des élections politiques en janvier
28:49donc les deux moteurs de l'Union Européenne
28:51sont aujourd'hui dans une situation politique
28:53inextricable donc évidemment les marchés financiers
28:55sont inquiets. Je cite souvent
28:57Nathalie Cricorian du Ronçois
28:59qui a souvent des bonnes analyses
29:01et qui vous répond d'une certaine manière sur
29:03le PS et qui dit si je puis me permettre
29:05l'hypothèse d'un PS qui existerait sans fort
29:07est un mythe car les PS
29:09macronistes ont déjà fait le plein
29:11ce qui reste n'a pas d'existence propre
29:13Le PS est mort
29:15C'est précisément ce qu'on disait
29:17Elle nous applaudit
29:19J'aime votre fraîcheur d'esprit
29:21Oui
29:23Imaginez ce scénario
29:25Madame Cricorian du Ronçois vous a répondu
29:27Le PS n'aura pas de chance
29:29je pense
29:31de créer un nouveau projet politique
29:33dans la mesure où l'électorat ou la sociologie électorale
29:35de la France insoumise
29:37a complètement changé et ça va être très difficile
29:39pour le PS d'avoir une base militante
29:41qui était celle qu'elle avait avant
29:43l'arrivée et l'avènement de Jean-Luc Mélenchon
29:45Il y a pire parce que
29:47ce qui reste du PS
29:49c'est discréditer
29:51d'une certaine manière
29:53Bien sûr
29:55Emmanuel Macron
29:57est-ce que c'est le timing
29:59il avait prévu une visite d'état
30:01C'est prévu de longue date
30:03ça ne peut pas s'annuler
30:05Très compliqué
30:07Ce n'est pas un problème que dans cette séquence
30:09Emmanuel Macron
30:11va rentrer en France mercredi soir
30:13et à ce moment-là il n'y aura sans doute plus de gouvernement
30:15Il est parti aujourd'hui
30:17il est parti ce matin
30:19il rentre mercredi
30:21c'est une visite en Arabie Saoudite
30:23Florian Tardif est avec lui
30:25et il nous rapporte ce qu'il s'est dit
30:27ces dernières heures
30:29Écoutez pour l'instant aucun commentaire
30:31de la part du président de la République
30:33il faut dire qu'il est peu enclin à commenter
30:35l'actualité nationale lorsqu'il se trouve comme ici
30:37à l'étranger c'est une règle qu'il s'est fixée
30:39néanmoins j'ai pu échanger avec plusieurs membres de l'entourage
30:41proche d'Emmanuel Macron
30:43l'un d'entre eux me confiait qu'il était résilient
30:45au point de résister au choc du vote
30:47d'une motion de censure
30:49la question se pose ce soir puisque Marine Le Pen
30:51est très claire, le rassemblement national
30:53compte bien voter la motion de censure
30:55déposée par la gauche
30:57c'est une erreur juge un proche conseiller
30:59du chef de l'état qui ne voit pas bien
31:01l'intérêt de Marine Le Pen
31:03à faire tomber le gouvernement
31:05de Michel Barnier même si ce dernier ne voit pas non plus
31:07Marine Le Pen reculer
31:09compte tenu des propos qu'elle a tenus cet après-midi
31:11à l'assemblée nationale
31:13et si Emmanuel Macron s'affiche toujours en retrait
31:15aujourd'hui en surplomb de la mêlée
31:17comme on dit en Macronie
31:19en poursuivant ses déplacements à l'international
31:21comme il le fait ici
31:23à Riyad en Arabie Saoudite
31:25il est conscient tout comme son entourage
31:27que si le gouvernement de Michel Barnier
31:29tombe il sera en première ligne
31:31seul désigné comme le responsable
31:33du chaos politique actuel
31:35et c'est bien ce que recherche
31:37Marine Le Pen et plus largement
31:39le rassemblement national en votant
31:41cette motion de censure déposée par la gauche
31:43c'est plus compliqué
31:45j'entends ce que dit
31:47notre camarade bien sûr
31:49et on l'a dit la dissolution a amené tout ça
31:51mais est-ce que Marine Le Pen
31:53on pourra lui tenir rigueur
31:55et notamment
31:57la frange de son électorat
31:59qui n'était pas traditionnel
32:01qui venait peut-être vers elle
32:03je pense à ce qu'on appelle
32:05la bourgeoisie intellectuelle
32:07de droite
32:09qui peut-être ce soir se dit
32:11attention Madame Le Pen
32:13elle précipite la France
32:15vers le chaos
32:17je l'ai lu c'est pas mon analyse
32:19on l'entend beaucoup
32:21c'est ce que le gouvernement
32:23j'ai entendu cela des gens
32:25qui se disent
32:27j'aurais préféré que
32:29elle ne fasse
32:31c'est difficile de répondre à votre question
32:33ça dépendra de la situation
32:35dans les prochaines semaines
32:37ça dépendra de la situation économique
32:39financière du pays dans les semaines qui suivent
32:41que son électorat traditionnel
32:43populaire suive
32:45mais on voit bien que son électorat
32:47populaire traditionnel
32:49c'est un plafond de verre
32:51et cette bourgeoisie intellectuelle
32:53d'une nature
32:55un peu plus libérale
32:57n'a rien contre l'expérience
32:59et l'avenir de Monsieur Retailleau
33:01c'est pour ça que c'est compliqué
33:03il peut rester en poste par ailleurs
33:05attention, ça n'est pas parce qu'il y a une censure
33:07qu'il ne sera pas renommé Ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
33:09et c'est probable
33:11le scénario le plus probable
33:13c'est si Michel Barnier tombe
33:15c'est sans doute quelqu'un
33:17proche de Monsieur Barnier
33:19qui remplacera Monsieur Barnier
33:21même profil politique
33:23c'est la même équation politique
33:25il y a une énorme différence
33:27celui qui arrive juste derrière Michel Barnier
33:29arrivera avec le mandat
33:31de presque co-construire sa majorité
33:33avec le RN
33:35ne pas s'exposer à la même chose
33:37il y a quelque chose d'assez sain dans ça
33:39tout le monde va hurler
33:41les médias vont dire
33:43qu'il est dans les mains de Marine Le Pen
33:45il y a quelque chose d'assez sain
33:47de 40 ou 50 ans après
33:49donner une petite partie du pouvoir
33:51à un parti qui arrive au second tour de la présidentielle
33:53ça peut prétenir la crise politique
33:55qui est installée puisque le second tour de l'élection législative
33:57se fait sur le rempart
33:59au RN
34:01et après nous avons un gouvernement qui ne peut tenir
34:03que par le RN
34:05c'est bien la propre question
34:07pardonnez-moi je pense que la meilleure stratégie
34:09pour un homme de droite
34:11c'est de prendre les idées du RN
34:13et c'est ce qu'avait fait très bien Nicolas Sarkozy
34:15c'est ce qu'il fallait assumer
34:17au second tour de la législative
34:19mais il fallait l'assumer
34:21dans l'électorat
34:23le positionnement d'un premier ministre
34:25qui viendrait chipper
34:27ou voler sur les terres du RN
34:29à mon avis
34:31gagnerait même en légitimité
34:33ou en crédibilité personnelle
34:35mais ce n'est pas ce qui s'est
34:37déroulé sous nos yeux
34:39en attendant
34:41tous les problèmes démocratiques
34:43depuis 15 ans sont liés au front républicain
34:45100% du malaise démocratique
34:47ça vient de là
34:49il y a un consensus
34:51sur certaines idées en France
34:53immigration
34:55pouvoir d'achat
34:57l'AME c'est un consensus
34:59sauf pour les spécialistes
35:01de la santé publique et les médecins
35:03mais il y a un consensus
35:05sur le fait qu'on peut regarder le panier de soins
35:07mais qu'il faut garder l'AME
35:09mais qu'on peut restreindre dans le panier de soins
35:11pourquoi le monde entier n'a pas l'AME
35:13pourquoi on est le seul pays
35:15pourquoi les autres médecins
35:17du monde entier ne sont pas comme les médecins français
35:19j'ai pas vérifié d'ailleurs tout à fait ce que vous dites
35:21mais c'est toujours la même question
35:23pourquoi on est les seuls au monde à faire ça
35:25il peut y avoir dans d'autres pays notamment européens
35:27des aides médicales d'urgence
35:29ce qui est normal
35:31oui ce qui est normal
35:33c'est évidemment normal
35:35à se faire faire le nez gratuitement
35:37non mais ça a arrêté
35:39ça existe
35:41il y a eu des enquêtes
35:43vraiment je vous le dis
35:45vérifiez
35:47je donne l'exemple caricatural
35:49pour dire que l'AME
35:51c'est quelque chose d'exceptionnel
35:53dans le monde et qu'on n'est pas
35:55condamné à être les plus généreux
35:57du monde compte tenu avec nos finances
35:59sans parler des faits attractifs
36:03les uns et les autres évidemment ne sont pas
36:05au fait aussi précisément que vous
36:07sur les dispositions
36:09parlementaires
36:11qui sont en place
36:13avec cette 5ème
36:15avec cette constitution de la 5ème république
36:17Michel Barnier
36:19aurait pu ne pas proposer
36:2149.3
36:23dans ces cas là
36:25il y avait le budget
36:27le texte
36:29n'était pas voté
36:31n'était pas voté
36:33mais il n'y avait pas de mot
36:35pour quel est son intérêt à lui ?
36:37je pense qu'il a voulu
36:39il voulait qu'il y ait de toute façon
36:41un projet de loi de finances qui soit adopté
36:43notamment de la sécurité sociale
36:45il a pensé jusqu'au bout
36:47que Marine Le Pen n'oserait pas
36:49voter la censure
36:51mais aujourd'hui c'était déjà trop tard
36:53mais pourquoi aujourd'hui
36:55pourquoi est-ce qu'il va au combat ?
36:57il a mis 10 jours juste
36:59il faisait poursuivre le temps parlementaire
37:01jusqu'à son issue
37:0370 jours de mémoire sur MPLFSS
37:05jusqu'au 20 décembre
37:07là ça passait
37:09voire réglementaire
37:11mais une motion de censure
37:13pouvait tomber
37:15c'est un peu technique
37:17mais il aurait été obligé
37:19de déclencher un 49.3
37:21dans deux semaines
37:23attention
37:25le RN ne proposait pas
37:27une motion de censure
37:29c'était simplement
37:31s'il y avait 49.3 qu'il y avait une motion de censure
37:33c'est un peu technique ce que je dis là
37:35mais il aurait forcément eu 49.3
37:37dans deux semaines
37:39mais pourquoi il y a forcément un 49.3 ?
37:41parce que là effectivement il aurait pu passer par voie réglementaire
37:43ça lui aurait permis
37:45mais si c'est pas voté tout simplement
37:47il dit c'est pas voté, bah c'est pas voté
37:49d'accord mais alors si ça n'était pas voté
37:51c'est pas une bonne politique
37:53d'où ma question
37:55il va là
37:57alors c'est ce qu'il dit d'ailleurs
37:59il aurait pu choisir effectivement que le budget ne soit pas voté
38:01que le PLFSS ne soit pas voté
38:03et c'était une possibilité
38:05mais Pascal c'est pas satisfaisant
38:07vous essayez de trouver
38:09la voie de passage
38:11d'abord comme toujours
38:13on essaye de décrypter, de comprendre
38:15là il est viré demain
38:17bon il pouvait
38:19choisir de ne pas être viré demain
38:21et il avait une autre possibilité
38:23donc j'essaye de comprendre
38:25et vous ne m'apportez pas vraiment des réponses
38:27la réponse on la connait, le budget de l'année dernière ce serait appliqué
38:29par contre ce qui est vrai c'est qu'il n'aurait plus jamais
38:31voulu faire voter un projet de loi
38:33il espérait quand même s'entendre
38:35jusqu'à la dernière minute avec Marine Le Pen
38:37pardonnez-moi
38:39alors là vous ne pouvez pas exactement dire ça
38:41puisque depuis des semaines
38:43il a reçu tout le monde sauf Marine Le Pen
38:45sauf que peu à peu
38:47au fil des jours et des heures
38:49il cédait à chaque fois, il cédait encore
38:51regardez le communiqué de Matignon ce matin
38:53qui cite le nom de Marine Le Pen
38:55qui cite le rassemblement national
38:57sur le déremboursement des médicaments
38:59bon écoutez
39:01on a tout dit ce qu'on pouvait dire
39:03on a tout dit ce qu'on pouvait dire
39:05on est aujourd'hui le 2 décembre
39:07c'est donc le deuxième jour du calendrier
39:09de l'Avent
39:11le calendrier de l'Avent ne commence pas
39:13le 1er décembre
39:15comme je l'entends ici ou là
39:17ça c'est pour les commerçants
39:19le calendrier de l'Avent commence
39:21le 4ème dimanche avant Noël
39:23nous sommes d'accord
39:25donc il se trouve qu'hier c'était le dimanche 1er décembre
39:27donc aujourd'hui le calendrier de l'Avent
39:29il peut commencer du 27 novembre je crois
39:31au 2 ou 3 décembre
39:33c'est important de le dire
39:35qu'est-ce que vous êtes pointu sur le plan théologique ?
39:37c'est pas Noël
39:39c'est pas que des cadeaux et manger du chocolat
39:41ça peut être autre chose
39:43vous comprenez
39:45vous avez vu effectivement cette polémique
39:47et je vous propose de voir
39:49ce qui s'est passé aujourd'hui
39:51parce que vous aviez
39:53un inspecteur d'académie
39:55dans l'Aisne
39:57qui avait interdit toute référence au calendrier de l'Avent
39:59Xavier Bertrand
40:01est monté au créneau à juste dîte
40:03je vois sourire
40:05c'est important
40:07de défendre la culture française, l'histoire française
40:09vous avez vu ce qu'il est devenu le calendrier de l'Avent
40:11c'est un objet commercial
40:13en même temps il y a des bières, des produits de Bospé
40:15c'est affreux
40:17écoutez je veux bien que
40:19vous êtes un salisseur de mémoire
40:21vous vous assoyez sur 20 siècles
40:23c'est affreux
40:25vous n'êtes pas d'accord
40:27à cette commercialisation
40:29de l'idée du calendrier de l'Avent
40:31c'est vrai
40:33on salit tout
40:35on salit tellement tout
40:37d'ailleurs avant de voir le sujet
40:39que le maire de Saint-Denis
40:41le maire de Saint-Denis
40:43il ne dit plus Joyeux Noël
40:45il distribue des tracts
40:47il dit bel hiver
40:49bel hiver
40:51regardez
40:53destination bel hiver
40:55à Saint-Denis
40:57un jour ils supprimeront Noël
40:59donc voyons le sujet sur cette polémique du calendrier de l'Avent
41:01et effectivement avec Isabelle Piboulot
41:03et heureusement j'ai envie de dire
41:05on est revenu sur cette injonction
41:09dans l'Aisne
41:11les écoliers auront bien de quoi patienter jusqu'à Noël
41:13l'éducation nationale fait machine arrière
41:15sur l'interdiction du calendrier de l'Avent
41:17une annonce qui avait indigné
41:19le président de région des Hauts-de-France
41:21Xavier Bertrand qui peut désormais se réjouir
41:23après confirmation par la ministre Anne Jeunetet
41:25et le recteur de l'Académie d'Amiens
41:27le calendrier de l'Avent
41:29pourra bien être présent dans les écoles de l'Aisne
41:31il en sera de même pour la Galette des Rois
41:33en janvier prochain
41:35restons mobilisés pour préserver nos traditions
41:37l'envoi de ce courrier aux écoles
41:39a interrogé sur les limites de la laïcité
41:41et la transmission de l'héritage culturel français
41:43je comprends ce que
41:45certains enseignants voulaient faire
41:47utiliser finalement un calendrier de l'Avent
41:49à des fins pédagogiques
41:51pour faire apprendre notamment le français
41:53pour transmettre des connaissances en mathématiques
41:55utiliser finalement un support
41:57un petit peu ludique
41:59pour la transmission des connaissances
42:01après je comprends
42:03également la position de l'inspection
42:05qui réaffirme évidemment le caractère
42:07laïc de l'école et le caractère
42:09de neutralité
42:11du côté du gouvernement
42:13le ministre délégué chargé de la réussite scolaire
42:15a réagi sur notre antenne
42:17avant même les questions de
42:19convictions religieuses, le calendrier de l'Avent
42:21c'est une question de tradition populaire
42:23il suffit aujourd'hui de se rendre dans un supermarché
42:25pour s'en rendre compte
42:27et je pense que l'école aujourd'hui
42:29a peut-être d'autres priorités
42:31que ce soit maintenant ou même plus tard
42:33la polémique a été de courte durée
42:35le calendrier de l'Avent a encore
42:37de beaux jours devant lui
42:39on entre, c'est la destruction de Noël
42:41que certains, pas tous bien sûr
42:43mais ce matin j'ai montré le
42:45le fameux sapin du 12ème arrondissement
42:47je sais pas si Benjamin Nau peut nous montrer
42:49écoutez, qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça ?
42:51franchement, vous croyez que
42:53c'est grotesque
42:55c'est laid
42:57Benjamin va retrouver la photo
42:59c'est laid, c'est moche, c'est horrible, c'est bête
43:01c'est tout ce que vous voulez, et on est obligé de subir ça ?
43:03Non, mais la réalité
43:05c'est que
43:07les maniaques de la laïcité
43:09sont infiniment plus
43:11intransigeants
43:13envers la religion chrétienne
43:15qu'envers les autres cultes
43:17y compris les associations
43:19c'est le sapin là, dont j'ai parlé
43:21le sapin dans le 12ème, vous trouvez que c'est beau ?
43:23Vous trouvez que c'est beau ?
43:25Même pour celui qui vous parle
43:27la religion chrétienne
43:29en tout cas la chrétienté
43:31fait partie
43:33du paysage français
43:35c'est tout, les calvaires
43:37c'est la France
43:39et pas les autres religions
43:41d'ailleurs le 15 décembre
43:43à Ajaccio
43:45Notre-Dame de Paris est un événement
43:47considérable et rouvera ce week-end
43:49je précise, c'est pas une cérémonie d'ouverture
43:51comme je l'ai vu
43:53ici ou là, c'est pas les Jeux Olympiques
43:55Notre-Dame de Paris, ça s'appelle une dédicace
43:57lorsqu'on rouvre une cathédrale
43:59une cérémonie d'ouverture
44:01c'est pas exactement ça
44:03C'est dimanche d'ailleurs
44:05et on sera en édition spéciale sur
44:07CNews
44:09je vous l'ai dit mais c'est un état d'esprit
44:11alors il y a, et je l'avais dit la dernière heure
44:13j'avais été très sévère sur Mère de Nantes
44:15elle est revenue un petit peu
44:17du progrès
44:19parce que ça a été médiatisé
44:21donc il n'y a pas le même
44:23Ah je me souviens, c'était sur les couleurs
44:25oui
44:27il n'y avait pas le mot Noël
44:29surtout, il n'y avait pas le Père Noël
44:31ça s'appelait la Mère Noël
44:33Je ne suis pas d'accord avec vous Pascal
44:35c'est un état d'esprit, c'est un projet politique
44:37c'est un projet politique
44:39d'arraser la culture française
44:41pour mettre en avant le multiculturalisme
44:43c'est tout, c'est pas du tout un état d'esprit, ni une philosophie, ni une humeur
44:45c'est un projet bien étudié
44:47méthodiquement organisé pour détruire la culture française
44:49Non mais de certains, pas tous
44:51Bien sûr
44:53Mais ils ne le savent pas, c'est dans leur inconscient tourmenté
44:55mais ça fait
44:57ça participe d'un tout d'ailleurs
44:59ça participe
45:01mais j'assume ce que je dis
45:03ça fait 30 ans
45:05que les esprits sont
45:07ça fait 30 ans que les esprits sont travaillés
45:09par l'antichristianisme
45:11et bien sûr que les inconscients
45:13en ont subi les conséquences
45:15mais désolé
45:17Je vous regarde parce que j'ai découvert
45:19je ne me souvenais pas de cette vidéo
45:21à tourner tous les...
45:23Monsieur Lajeunier est mort
45:25dernier jour donc, paix à ses cendres bien sûr
45:27mais une vidéo à tourner où on le voit
45:29exécuté en direct par Jean-Marie Le Pen
45:31sur une tirade de 5 minutes
45:33où effectivement Jean-Marie Le Pen rappelle
45:35pardonnez-moi
45:37le parti communiste entre
45:3939 et 41 il ose
45:41rappeler ce qui s'est passé à cette période-là
45:43même si les choses sont évidemment plus nuancées
45:45convenons-en, il n'y a pas de soucis
45:47Il y a une autre séquence où de mémoire André Lajeunier
45:49lui montre la Shoah
45:51et les cadavres
45:53Je pense que le parti communiste français
45:55Et où Jean-Marie Le Pen
45:57regarde
45:59La phrase du détail c'est
46:01je n'ai pas pu moi-même le vérifier
46:03Je n'ai pas pu moi-même le vérifier
46:05Non mais je vous parle d'André Lajeunier
46:07et d'un régime qui a tué
46:0970 millions de personnes
46:11Il lui dit simplement
46:13vous êtes un parti communiste c'est juste
46:15un régime qui a tué 70 millions de personnes
46:17Non mais le parti communiste français
46:19a passé une bonne soirée
46:21Le prix de Noël c'est vite échappé
46:23Le prix de Noël c'est vite échappé
46:25Le parti communiste français
46:27est infiniment plus responsable
46:29des 100 millions de victimes
46:31du communisme
46:33que monsieur Le Pen
46:35de la Shoah
46:37Dernière info
46:39qui nous a vraiment étonné
46:41Joe Biden
46:43a annoncé avoir grâcé son fils Hunter
46:45Il avait dit qu'il ne le ferait pas
46:47Vous voulez écouter Elisabeth Guedel ?
46:49Joe Biden avait promis
46:51de ne jamais commenter
46:53une décision de justice
46:55et de ne jamais grâcier son propre fils
46:57Durant le week-end de Thanksgiving
46:59passé en famille loin de Washington
47:01le président américain est revenu
47:03sur ses deux promesses
47:05Il a grâcé son fils cadet Hunter
47:07condamné pour fraude fiscale
47:09et possession illégale
47:11d'une arme à feu
47:13quand il était accro aux drogues
47:15et il a dénoncé une erreur judiciaire
47:17dans un communiqué
47:19Joe Biden estime en effet que son fils
47:21a été poursuivi de façon injuste
47:23pour ne pas toucher lui le président américain
47:25Pourtant les deux enquêtes
47:27qui ont visé Hunter Biden
47:29ont été menées par un procureur indépendant
47:31Mais le plus surprenant dans cette décision
47:33c'est que la grâce présidentielle
47:35a été élargie au maximum
47:37de ce qu'il est possible de faire
47:39Elle s'applique sur les dix dernières années
47:41autant dire qu'Hunter Biden
47:43est quasiment assuré de ne jamais être poursuivi
47:45pour des actions passées
47:47Avant 2014, il y a de fortes chances
47:49qu'il y ait prescription
47:51Dans la liste des présidents
47:53qui ont grâcié un membre de leur famille
47:55Bill Clinton avait grâcié son demi-frère
47:57condamné pour possession de cocaïne
47:59et puis lors de son premier mandat
48:01à la Maison Blanche
48:03Donald Trump avait grâcié Charles Kushner
48:05le père de son gendre Jared
48:07qui purgeait une peine de prison
48:09pour faute fiscale
48:11Il y a la phrase célèbre de Camus
48:13entre la justice et ma mère
48:15j'ai choisi ma mère
48:17C'est quand même la morale
48:19C'est une expérience inique
48:21parce que ce sont les démocrates
48:23qui ont passé leur temps
48:25à donner des leçons de morale à M.Trump
48:27C'est merveilleux
48:29Ce qui est drôle
48:31finalement le fils de Joe Biden
48:33c'est le seul qui soit content
48:35que son père ne soit pas élu Président de la République
48:37Il nous reste deux minutes
48:39On parle de Nancy Arestrup
48:41On en a beaucoup parlé ce matin
48:43C'est un immense comédien
48:45Vraiment, c'est un immense comédien
48:47C'est un très grand film
48:49Peut-être un des meilleurs films des 15 dernières années
48:51C'est un très grand film
48:53que l'on peut voir, revoir et revoir encore
48:55pour ceux qui n'ont pas vu, regardez
48:57Le Prophète
48:59C'est un comédien singulier
49:01original, personnel
49:03baron noir
49:05Il est formidable
49:07Il avait 75 ans
49:09il était très malade
49:11C'est son épouse qui a annoncé son décès
49:13Et le théâtre
49:15On l'a vu 98 fois à l'infini
49:17avec Berléand
49:19Ils étaient tous les deux en scène
49:21C'était d'une force
49:23Comédien
49:25Méta pur
49:27Monsieur Pasquet
49:29de retour aujourd'hui
49:31Vous allez avoir une émission
49:33qui va être placée sous le signe
49:35intégralement consacrée
49:37à cette censure
49:39C'était écrit
49:41C'est juste arrivé un petit peu plus tôt
49:43que l'on s'imaginait
49:45Cette censure arrivera très probablement
49:47dans 48 heures
49:49Les motions sont déposées
49:51Il reste à savoir qui les votera
49:53et dans quelle proportion d'ici mercredi
49:55Mais il est déjà temps de se poser les questions des conséquences
49:57Et après, que se passera-t-il ?
49:59Un nouveau gouvernement, une nouvelle fois censuré
50:01Et puis on continue comme ça jusqu'à la démission du chef de l'Etat
50:03C'est une hypothèse pour certains
50:05Quel rôle pour Marine Le Pen
50:07toute puissante à l'Assemblée
50:09Le PS suivra-t-il ?
50:11Un impact économique pour les Français
50:13parce qu'il y en aura forcément un
50:15en cas de budget non validé d'ici le 31 décembre
50:17On vous dira tout, notamment avec Nicolas Bouzou
50:19Et puis de belles confrontations politiques
50:21sur le plateau, cher Pascal
50:23puisqu'on aura Céline Hervieux du PS
50:25et Laurent Jacobelli du RN dans 3 minutes
50:27Ensuite, Laure Lavalette et Richard Ramos
50:29Alexandre Ouisy nous rejoindront également
50:31Donc ça va être passionné
50:33Ça va être à fleur et moucheté
50:35On vous attend jusqu'à minuit
50:37À fleur et moucheté ?
50:39J'espère en tout cas
50:41Pourquoi vous espérez ?
50:43Parce que je trouve ça beau et poétique
50:45Mais c'est bien l'affrontement parfois
50:47Mickaël Thomas était à la réalisation
50:49Nicolas était à la vision
50:51Merci à Raphaël Lissac qui était au son
50:53Benjamin Naud et Lucas Busutil étaient là
50:55Astrig Yalic
50:57Astrig, non pas Astrid
50:59Yalic était là
51:01Et toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr
51:03Passez une excellente soirée
51:05A demain matin