Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonsoir à tous et bienvenue.
00:03 Geoffroy Lejeune, Georges Fenech, Jérôme Beglé et Joseph Maciscaron sont avec nous.
00:08 C'est vrai que chaque jour qui passe nous inquiète davantage par les réponses qui
00:15 sont données de Moscou et notamment de Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin qui a déclaré
00:21 ce soir Emmanuel Macron est convaincu de sa politique consistant à vouloir infliger une
00:26 défaite stratégique à notre pays et il continue d'augmenter le niveau d'implication directe
00:30 de la France.
00:31 Et plus préoccupant encore peut-être, Emmanuel Macron a déclaré, c'est Dmitri Medvedev
00:38 qui parle, il n'y a plus de ligne rouge, il n'y a plus de limite en matière de soutien
00:44 à l'Ukraine, cela veut dire que la Russie n'a plus de ligne rouge pour la France.
00:49 Et il a ajouté "in hostem hominica licita" qui est une citation latine "tout est permis
00:58 face à l'ennemi".
00:59 Comprenez qu'il y a un peu d'inquiétude tout de même ce soir.
01:03 François Hollande, Vladimir Poutine ne comprend que le rapport de force, nous devons montrer
01:07 que nous sommes dans une totale solidarité avec les Ukrainiens et que nous leur apportons
01:10 tout le soutien nécessaire sans nous même participer à quelques combats que ce soit.
01:15 Il y a deux solutions pour analyser cette situation, soit être purement cynique et
01:24 de dire qu'Emmanuel Macron joue la peur pour les élections européennes et que lui-même
01:28 ne pense pas ce qu'il dit.
01:29 Ce serait moche.
01:31 C'est plus que probable.
01:33 C'est une possibilité.
01:35 Et la deuxième possibilité c'est au contraire de penser qu'il refuse l'esprit municois
01:42 et qu'il tire les sonnettes d'alarme.
01:46 Je vous laisse la parole.
01:48 Il faut arrêter d'appeler "esprit municois" tous les gens qui appellent à la diplomatie.
01:52 C'est la rhétorique du gouvernement en ce moment, mais c'est accuser d'esprit municois
02:01 tous les partis d'opposition de ce pays, tous les pays d'Europe, les Etats-Unis, ça fait
02:05 beaucoup de monde quand même.
02:06 C'était l'esprit municois, c'était exactement ça si vous me permettez.
02:10 À l'époque, l'esprit municois c'est tout le monde précisément.
02:13 Oui, pas le monde, l'Europe.
02:16 En 38 ?
02:17 Oui, c'est l'Europe.
02:18 Oui, c'est l'Angleterre.
02:19 Je dirais quoi ? Je dirais que l'inquiétude qui est la mienne, comme beaucoup de Français
02:27 d'ailleurs, est tempérée par le fait que cette position est totalement isolée.
02:31 En Europe d'abord, vis-à-vis de l'OTAN et des Etats-Unis.
02:36 Donc s'il n'y a pas de ligne macronienne, telle qu'il la souhaiterait, sur un rapport
02:44 de force, n'oublions pas que nous sommes d'ailleurs le seul pays doté, comme on dit, de l'arme
02:48 nucléaire.
02:49 S'il n'y a pas de solidarité européenne, notre président ne pourra pas brandir encore
02:55 des menaces comme il le fait depuis quelques semaines.
02:58 Mais vous avez des menaces, des affrontements.
03:01 Il y a de la Russie qui nous menace aujourd'hui.
03:03 Je retire ce mot, c'est-à-dire des possibilités d'aller au-delà de ce que Poutine pourrait
03:08 imaginer.
03:09 Je suis partagé entre deux fronts.
03:13 On observe évidemment une escalade des mots MOTS, il n'y a pas de doute.
03:16 Et effectivement, je ne suis pas rassuré quand j'entends que du côté de la Russie,
03:21 on dit "attendez, si la France franchit des lignes, nous on va aussi franchir nos propres
03:25 lignes, ça peut aller loin".
03:27 D'un autre côté, moi je ne sais pas lire Emmanuel Macron.
03:29 Je ne sais pas, étant donné que lundi il y a une position et le mardi il y en a une
03:33 deuxième, le mercredi une troisième.
03:34 Mais est-ce que la semaine prochaine, il ne va pas dire "la paix d'abord et avant tout,
03:41 je suis prêt à voir M.…".
03:42 Depuis la sortie du Salon de l'agriculture, manifestement il est sur la même position.
03:46 Il avait quand même un tout petit peu débrayé, si j'ose dire, en milieu de semaine avant
03:51 de repartir sur autre chose.
03:52 A chaque fois qu'il est sur la même position, c'est parce qu'il a des objectifs de politique
03:58 intérieure.
03:59 Je le dis bien à chaque fois.
04:00 Pour moi, il s'agit d'un objectif de politique intérieure, c'est-à-dire qu'il s'agit
04:04 de cliver, comme vous l'avez rappelé, pour les élections européennes.
04:07 La meilleure preuve, c'est que juste après la sortie d'Emmanuel Macron, vous avez eu
04:12 tous les éléments de la Macronie qui ont attaqué aussi bien LFI que le Rassemblement
04:18 national, que les autres formations, en les accusant d'être anti-ukrainiens.
04:22 Évidemment, cette chambre d'écho me fait penser que c'est de la politique intérieure.
04:29 On va me dire, c'est quand même allé un peu loin.
04:31 Oui, mais c'est oublié aussi qu'Emmanuel Macron aura passé son temps, sous ses présidences
04:36 successives, à cliver.
04:38 Et peu importe jusqu'où il clive, il clive.
04:41 Il clive et l'Élysée vous dira qu'il a été réélu, comme aucun président n'a
04:46 été élu.
04:47 En clivant, oui.
04:48 L'Élysée ajoutera que si demain il y avait des élections présidentielles, il serait
04:51 sans doute réélu.
04:52 C'est ce que vous direz.
04:53 Pour quelqu'un qui clive, c'est ce que vous direz.
04:56 Je me fais argument contre argument.
04:58 Oui, mais après, moi je ne suis pas au pouvoir.
05:00 Pour quelqu'un qui clive, la politique, tout le monde clive de toute façon.
05:03 Si demain il y avait des élections présidentielles, est-ce qu'il serait réélu selon vous ?
05:06 J'en sais strictement rien et personne ne peut faire le pari de quoi que ce soit aujourd'hui.
05:10 C'est une question qui est intéressante quand même.
05:12 Alors, M.
05:13 Bardella aujourd'hui, parce qu'il a reçu tous les leaders de l'opposition, Jordan
05:18 Bardella a dit "je lui ai indiqué que les différentes positions qui ont été siennes
05:21 ces derniers jours, des positions de vâte en guerre, qui n'excluaient pas l'envoi
05:25 de troupes françaises en Ukraine suscitaient l'inquiétude dans les pays auprès des
05:27 Français, que cette position isolait la France sur la scène internationale, puisqu'Emmanuel
05:32 Macron a été désavoué par l'intégralité de nos alliés européens et de nos alliés
05:36 de l'OTAN".
05:37 Geoffroy Lejeune.
05:38 Non, mais moi c'est toujours cette histoire d'esprit municois qui m'agace parce que
05:41 vouloir négocier avec Poutine pour trouver une solution à la fin de ce conflit, ça
05:45 veut pas forcément dire le laisser faire ce qu'il veut, si vous voulez, c'est une
05:47 petite différence avec 1938 quand même.
05:49 C'est-à-dire qu'à l'époque on a accusé ceux qui n'ont rien fait et rien dit de
05:53 fermer les yeux sur la volonté de l'Allemagne de conquérir l'Europe.
05:59 Aujourd'hui, ça me semble un peu différent.
06:01 Il y avait Jean-Pierre Raffarin hier sur ce plateau chez Laurence Ferrari, moi j'étais
06:04 avec lui.
06:05 Il pense que ce que Macron a fait est bien en ce moment, mais il dit que c'est pour
06:10 installer un rapport de force et juste derrière, négocier.
06:12 Ça fait pas de lui quelqu'un qui capitule face à Poutine.
06:15 On va voir le sujet de Régine Delfour sur la journée d'aujourd'hui et les audiences
06:20 d'Emmanuel Macron et on en parle ensuite.
06:23 Après près de trois heures de discussion avec Emmanuel Macron, les différents chefs
06:27 de partis politiques ne cachent pas leurs craintes.
06:30 Il a dit à plusieurs reprises qu'il ne fixait pas de limites dans l'action de la
06:35 France en Ukraine et que, je cite ses termes, il fallait soutenir l'Ukraine quoi qu'il
06:40 en coûte.
06:41 On est là avec plus d'inquiétude encore parce que le président de la République
06:44 ne semble pas vraiment prendre la mesure du risque que pourrait faire courir pour la
06:48 France, mais pour le monde de manière générale, un entêtement dans cette voie militaire.
06:53 Emmanuel Macron s'est montré inflexible.
06:56 Certains dénoncent son irresponsabilité.
06:58 Le président de la République dit clairement aux Français, aux forces politiques, que
07:05 la position de la France a changé.
07:06 Il n'y a plus de ligne rouge, il n'y a plus de limite.
07:11 D'autres s'interrogent sur l'utilité de cette réunion.
07:15 On peut surtout se demander l'utilité, la pertinence des déclarations du président
07:21 de la République.
07:22 Enfin, beaucoup déplorent son entêtement stratégique.
07:25 Je lui ai indiqué que les différentes positions qui ont été les siennes ces derniers jours,
07:30 des positions de vatte en guerre qui n'excluaient plus l'envoi de troupes françaises en Ukraine,
07:34 suscitaient l'inquiétude dans le pays auprès des Français.
07:37 Les débats au Parlement la semaine prochaine s'annoncent des plus agités.
07:42 Je vous propose d'écouter François Hollande qui était hier reçu par le président de
07:47 la République.
07:48 Ma position sur les questions militaires, je l'ai montré quand j'étais président,
07:54 c'est que moins on en dit, mieux on agit.
07:58 Ne pas dire ce que l'on fait, mais faire ce que l'on n'a pas dit.
08:03 C'est ça qui permet d'avoir le plus d'efficacité et de ne rien faire connaître, en l'occurrence
08:12 Vladimir Poutine, de nos intentions.
08:14 Il n'a pas tort, il ne faut pas dire ce qu'on veut faire en politique.
08:17 Moins on en dit, mieux on agit de la part de François Hollande qui a passé cinq ans
08:22 à s'auto-commenter.
08:23 Un président ne devrait pas dire ça, c'est quand même un chef d'oeuvre, du bris oublié
08:28 ou de président sans filtre, qui va faire la leçon à son successeur sur exactement
08:35 là où lui-même a pêché.
08:36 Excusez-moi, je me gauffe.
08:38 Là il parle des relations internationales.
08:40 Lui-même n'a quand même pas été exceptionnellement discret et n'a pas été un président géant
08:45 en termes de géopolitique.
08:47 Il y a eu une certaine efficacité, tant que chef de guerre, je suis obligé de le reconnaître.
08:52 La libération de Barkhane, la tête de la coalition contre l'État islamique.
08:57 C'est tout à fait le même scénario.
08:59 C'est l'entraîneur qui a perdu tous ses matchs 5-0 qui après dit "mon successeur
09:02 vraiment il n'est pas très bon".
09:04 Parlons de la discrétion, parlons des pudeurs de violette de François Hollande lorsqu'il
09:12 s'agit de la diplomatie.
09:13 Lorsqu'il reçoit les journalistes du Monde, David et l'Homme, qui font leur série d'été,
09:19 il faut avoir vraiment la mémoire d'un poisson rouge pour ne pas se rappeler que David et
09:24 l'Homme sont sortis de l'Elysée avec la photocopie du mémo confidentiel d'attaque
09:30 de la France en Syrie.
09:31 Il faut vraiment avoir la mémoire de ce poisson rouge et avoir un culot monstre pour donner
09:36 des leçons ensuite.
09:37 Au point à ce point-là, il a renoncé parce que Barack Obama lui a dit de payer.
09:41 C'est juste en pince du monde.
09:43 Vous aviez, enfin bref.
09:44 C'est pas drôle.
09:45 Et Mme Macron aujourd'hui, il a appris la parole.
09:48 Alors que la guerre d'agression conduite par la Russie contre l'Ukraine vient d'entrer
09:55 dans sa troisième année, ses répercussions continuent de menacer la stabilité de toute
09:59 l'Europe et tout particulièrement de la Moldavie.
10:03 Au-delà des conséquences économiques majeures de la crise économique déclenchée par l'invasion
10:08 de la Russie, la Moldavie a dû faire face à des violations inacceptables de son espace
10:13 aérien par des drones comme des missiles russes.
10:16 Bon, manifestement, on veut insister et renfoncer le clou sur la situation internationale.
10:23 La question qui se pose, c'est comment on arrête Poutine ? La question n'est pas
10:26 illégitime à partir du moment où il a pris...
10:28 Si on n'arrête pas Poutine, on rentre chez soi, on le laisse avancer et puis il abresse
10:32 dans deux ans.
10:33 Mais écoutez, on a expliqué que la Russie serait à genoux il y a deux ans.
10:38 Ce n'est pas le cas.
10:39 On a mis la Russie dans les bras exactement de la Chine et de l'Inde.
10:44 C'est nous les premières victimes sur le plan économique de cette guerre.
10:49 Vous avez une Russie qui aujourd'hui, en croissance économique, est pas nous.
10:52 C'est globalement un bilan économique catastrophique.
10:55 Mais on est d'accord.
10:56 Ce qu'on a fait jusqu'ici...
10:57 On a fait les mates à mort.
10:58 Non mais ce qu'on a fait jusqu'ici était inutile, voire contre-productif.
11:00 Peut-être a-t-on le droit de changer de tactique ?
11:03 Mais aujourd'hui, sauf...
11:05 Vous savez très bien comment ça se passe.
11:07 C'est-à-dire que comme on a mal fait, si on voulait faire différemment, ça serait
11:12 reconnaître qu'on a mal fait.
11:13 Donc on va au bout, en fait.
11:15 Ça n'empêche pas qu'on peut changer de calibre, de braquet, de politique.
11:19 On va au bout parce qu'il y a de l'orgueil, parce qu'il y a de la vanité, parce qu'il
11:23 y a du jusqu'au-boutisme, parce que ça se passe comme ça.
11:25 On ne peut pas dire qu'on va changer complètement de politique.
11:29 Quand il dit qu'on peut envoyer des troupes au sol, c'est quand même un changement de
11:32 politique.
11:33 Il faut reconnaître cette cohérence dans l'incohérence.
11:36 En fait, on ne veut pas admettre que la Russie ait gagné la guerre.
11:43 On ne veut pas dire "cessez le feu aujourd'hui et on négocie avec la situation actuelle".
11:49 Mais c'est pas 11.
11:50 Est-ce que Zelensky est prêt à s'asseoir autour de la table et dire "je vous laisse
11:56 le don basse et 3-4 places".
11:58 Est-ce qu'à un moment il pourra faire autrement ?
12:00 Oui.
12:01 Il ne le laisse pas à sa place.
12:03 C'est quand même un président élu.
12:05 Et puis effectivement, au cœur de ça, il y a les Français qui ne sont absolument pas
12:09 interrogés.
12:10 Au cœur de ça, il y a d'abord les Ukrainiens.
12:11 Alors précisément, il va y avoir un débat le 13 et le 14 mars à la France Nationale.
12:15 Il y aura un vote.
12:17 Mais c'est sur l'aide à l'Ukraine.
12:18 Donc c'est un peu biaisé.
12:19 Ce soir, vous apprenez que toute l'agriculture ukrainienne arrive en Europe.
12:25 On a appris ça.
12:27 Les céréales, les poulets, les oeufs.
12:29 Tout ce qui avait été annoncé, les agriculteurs, sans limitation.
12:32 Toutes les semaines, les agriculteurs doivent avaler une couleur d'or.
12:35 Oui, j'ai vu ça.
12:36 Non mais dans l'hypothèse que je ne veux pas croire de troupes au sol française.
12:40 Non mais il y en aura certes.
12:41 Il n'y en aura pas pour la plupart.
12:42 C'est ça.
12:43 Ça veut dire qu'on devient belligérant.
12:44 Les Ukrainiens n'en veulent pas.
12:45 Ça veut dire que nous sommes en guerre, effectivement.
12:48 Mais ça veut dire qu'il faut un débat à l'Assemblée Nationale.
12:51 Il n'y en a pas.
12:52 Il y en a à la France Nationale, le débat.
12:53 Tout le monde est contre.
12:54 Tout le monde est contre.
12:55 C'est la première fois que l'Assemblée Nationale va parler de cet engagement.
13:00 Bon, mais les Ukrainiens n'en veulent pas.
13:03 Alors on ne va pas envahir l'Ukraine.
13:04 Les Ukrainiens ne veulent pas des troupes.
13:06 Non mais c'est juste fou.
13:07 Madame Vonderley a dit tout au long du tour.
13:10 Chevenement a dit que Macron n'était pas le président de l'Ukraine.
13:13 Oui mais les Ukrainiens ne veulent pas de troupes françaises.
13:16 On parlera tout à l'heure de Marseille.
13:18 Ce qui est ennuyeux, c'est qu'effectivement, pour moi c'est une déflagration Marseille.
13:23 C'est-à-dire que depuis ce matin, je dis ce que j'ai entendu par quatre magistrats français, je ne l'ai jamais entendu.
13:28 Vous avez des procureurs qui disent c'est foutu, c'est fichu, il n'y a plus rien à faire.
13:31 Il y aurait des choses à dire sur ce qu'ils ont dit quand même.
13:33 Oui, j'entends bien mais il y a sûrement des choses à dire.
13:35 Oui bien sûr, sur la réalité de ce qui se passe à Marseille.
13:38 Pour les Français, ce qui se passe dans les villes de France avec la drogue, je pense que c'est important.
13:44 C'est bien de commémorer, c'est bien d'y véger dans la Constitution.
13:48 Mais ce qui se passe à Marseille, je n'ai jamais entendu ça.
13:53 Ça rappelle l'époque de la French Connection.
13:55 Oui.
13:56 Qu'on avait vécu dans les années 70.
13:58 En Salino.
13:59 En Salino, oui.
14:00 En Salino, c'était en années 30.
14:02 Mais je crains en pire.
14:03 Bon, écoutez Madame von der Leyen.
14:06 Notre Europe pacifique et unie est défiée comme jamais auparavant
14:14 par les populistes, les nationalistes, les démagogues,
14:19 qu'il s'agisse de l'extrême droite ou de l'extrême gauche.
14:23 Les noms sont peut-être différents mais leur but est le même,
14:28 piétiner nos valeurs et détruire notre Europe.
14:32 Et nous, le PPE, ne laisserons jamais cela se produire.
14:36 Sondage européenne, parmi les enjeux suivants,
14:40 lesquels compteront le plus pour vous ?
14:42 Inflation, dépris 44%, pouvoir d'achat, etc.
14:45 La guerre en Ukraine, ça ne représente que 13% pour les gens.
14:49 Alors effectivement, Emmanuel Macron, est-ce possible,
14:52 a peut-être envie de mettre cette guerre en Ukraine au cœur des élections.
14:58 Mais Madame von der Leyen, il faut lui dire simplement
15:01 que les peuples ne veulent pas de son Europe.
15:03 Ils n'en veulent pas.
15:04 Donc on peut insulter les gens, les traiter de démagogues, de fascistes, etc.
15:08 Ils n'en veulent pas.
15:09 - Jusqu'ici, les partis majoritaires à Parlement européen
15:12 sont des partis qui voulaient cette Europe-là.
15:14 Je ne dis pas que le 9 juin, ce sera la même chose.
15:16 - Mais vous allez voir ce qu'il se passe le 9 juin.
15:18 Je pense que vous allez voir ce qu'il se passe le 9 juin.
15:20 - J'en sais rien.
15:21 - Oui, moi non plus.
15:22 - Ah, tous les sondages vont dans le même sens.
15:25 - Je ne sais pas faire une élection trois mois avant qu'elle ne se déroule.
15:28 - Vous devinez, enfin...
15:29 - Je devine, mais je devine en France, je devine pas dans l'UK.
15:31 - Vous voyez bien que les gens ne veulent pas de cette Europe-là.
15:34 - Une Europe passoire, une Europe qui n'est pas...
15:36 - Manifestement, elles sont telles qu'elles sont construites aujourd'hui.
15:38 Ça ne veut pas dire qu'ils ne veulent pas de l'Europe.
15:40 - Bien sûr.
15:41 - Ils ne veulent pas de cette Europe-là, me semble-t-il.
15:43 - Ouverte à tous les vents.
15:45 - Même les partisans de cette Europe-là, ce camp commence à se déliter
15:49 parce qu'elle a été reconduite par le PPE,
15:53 le Parti Populaire Européen qui est la grande formation...
15:56 - Centre droit.
15:57 - Centre droit, voilà, là-bas.
15:58 Mais il y avait le tiers des représentants qui ne sont pas venus.
16:03 Le tiers, ce qui est absolument énorme.
16:06 Et le vote qu'elle attendait, elle attendait un vote triomphal
16:09 parce qu'elle était la seule candidate.
16:11 Ce vote triomphal, elle ne l'a pas eu non plus.
16:13 - Non, elle a eu 400 voix sur 800.
16:14 - Est-ce que vous voulez que je vous montre, pour terminer cette première partie,
16:17 une archive vraiment que j'ai trouvée formidable
16:19 et qui montrait la politique quand elle avait un sens.
16:23 On est le 6 mars 1974, donc il y a pile 50 ans aujourd'hui.
16:27 Et Pierre Messmer annonce 13 centrales nucléaires qui seront constituées.
16:35 - Dernier Premier ministre de Georges Pompidou.
16:37 - Dernier Premier ministre.
16:38 Et c'est pour ça que c'est intéressant.
16:40 Vous allez voir, ce qu'est la politique, la vision.
16:43 On a vécu quand même plus de 30 ans sur ce que va dire Pierre Messmer ce soir de 1974.
16:49 Avec une ambition claire, une volonté claire.
16:51 La France doit être souveraine énergétiquement.
16:54 Voilà pourquoi on fait des choix. On est les meilleurs.
16:56 C'était il y a 50 ans. C'était un autre monde.
17:00 Pierre Messmer, Premier ministre.
17:02 - Mais notre grande chance, c'est l'énergie électrique de régime nucléaire.
17:07 Parce que nous avons une bonne expérience dans tout cela.
17:10 Nous l'avons depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
17:13 Et nous avons développé toutes les activités nucléaires,
17:15 civiles et militaires, depuis une douzaine d'années, comme vous le savez.
17:18 Et puis aussi parce que maintenant, nous avons la volonté de le faire.
17:23 Car nous croyons que c'est ça, c'est cela la solution à nos besoins.
17:26 Et nous avons pris aujourd'hui même une décision très importante.
17:30 Nous avons pris la décision de réaliser en 1974 et 1975
17:35 le lancement de 13 centrales nucléaires de 1000 MW chacune,
17:41 qui coûtent environ 1 milliard de francs actuels chacune.
17:45 C'est une décision extrêmement importante.
17:47 Je vais vous montrer comment et pourquoi.
17:50 13 000 MW, c'était la puissance thermique totale installée d'électricité de France
17:57 il y a deux ans, en 1972.
18:00 Et c'était la puissance totale d'EDF en 1962.
18:04 Par conséquent, à partir de l'année 1974 et 1975,
18:09 nous allons lancer des centrales qui représenteront
18:12 la totalité de la disponibilité d'électricité de France
18:16 pour produire de l'électricité en 1962.
18:20 Aucun pays au monde, sauf les États-Unis, ne fait un effort comparable.
18:24 Et il y a là véritablement une des grandes œuvres
18:28 que nous allons réaliser au cours des prochaines années.
18:32 Alors je voudrais ajouter un mot.
18:35 Dans cet effort que nous faisons pour acquérir une certaine indépendance,
18:41 ou disons une moindre indépendance énergétique,
18:44 la priorité nous la donnons à l'électricité.
18:47 Et dans l'électricité, nous la donnons à l'électricité nucléaire.
18:52 C'est un effort considérable qui est exigé du gouvernement,
18:55 qui est exigé d'EDF.
18:57 Je m'y engage personnellement et je m'attacherai personnellement
18:59 à ce que ce soit un succès.
19:01 On doit être les seuls évidemment à passer Pierre Messmer,
19:04 compagnon de la Libération, qui était à Bir Hakeim.
19:06 C'est un profil un peu différent des hommes politiques.
19:10 Si on avait écouté Marie-France Garaud, il serait président de la République.
19:12 Oui, mais il y a une vision qui a été conservée
19:17 par les successeurs de Georges Pompidou.
19:20 C'était Jacques Ardestin, ensuite François Mitterrand,
19:24 Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
19:27 Et tout s'est effondré en 2012 avec l'arrivée de François Hollande,
19:31 les accords avec les écologistes, qui aujourd'hui font que
19:34 nos centrales ne sont plus à la hauteur.
19:36 On a perdu 15 ans.
19:38 Comme notre école, comme notre justice, comme nos villes,
19:40 comme à peu près tout.
19:42 Mais on va marquer une pause quand même, parce qu'on va essayer
19:44 de garder le moral et on va en parler de ce qui s'est passé
19:46 évidemment à Marseille aujourd'hui.
19:48 Et puis ces déclarations sidérantes, ces commissions sénatoriales,
19:53 on y apprend des choses.
19:55 - Prêt de serment. - Oui.
19:57 - Ils sont prêts à dire la vérité. - Exactement.
19:59 - Comme vous. - Oui, mais ils ne pourraient pas le dire
20:01 à un journaliste, ils ne pourraient pas le dire.
20:03 Là, ils le disent véritablement.
20:05 - Mardi, des magistrats de Marseille étaient auditionnés
20:11 au Sénat sur le narcotrafic.
20:13 Et dans cette audition, ils ont brossé un portrait édifiant,
20:15 inquiétant de la ville de Marseille.
20:17 C'est absolument sidérant, ça a duré deux heures.
20:19 Chacun peut le voir d'ailleurs, ça doit être sur la chaîne parlementaire.
20:22 En 2023, la guerre de la drogue a fait 50 morts à Marseille.
20:25 Parmi les tueurs, les auteurs ou tentatives d'assassinat,
20:28 62% d'entre eux avaient moins de 21 ans.
20:31 Comme d'autres trafiquants de drogue, ce qu'on appelle les jobbers,
20:34 terminent leur parcours à la prison Baumette,
20:36 un centre pénitentiaire où le taux d'occupation est de 188%.
20:39 Je voudrais qu'on écoute deux ou trois interventions.
20:41 D'abord la présidente du tribunal judiciaire,
20:44 elle s'appelle Isabelle Coudert. Écoutez-la.
20:47 - Le narcotrafic touche en premier lieu la ville de Marseille,
20:51 je pense que Marseille est la seule ville de France gangrénée à ce point
20:56 par le trafic de drogue, l'économie souterraine que ce trafic induit
21:00 et les règlements de comptes qui en découlent.
21:03 Il me semble que cette ville a basculé comme aucune autre dans le narcotrafic.
21:07 Le trafic de drogue et les assassinats liés aux stupéfiants
21:10 existent partout en France, mais jamais, à mon sens,
21:14 dans la dimension que ce fléau a pris à Marseille,
21:17 et c'est ce que nous disent les collègues,
21:19 les collègues des autres juridictions, lorsque nous échangeons avec eux.
21:23 Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre
21:26 contre les trafiquants à Marseille.
21:28 - Allez, vice-présidente, je crains qu'on perde la guerre,
21:31 première chose. Vous allez écouter maintenant le procureur,
21:33 il s'appelle Nicolas Besson.
21:35 La bataille est perdue, voilà ce que dit un procureur.
21:39 - Il faut être clair, la bataille est perdue,
21:42 sans stigmatiser la profession, avec l'administration pénitentiaire,
21:46 on sait que drogue, téléphone mobile,
21:51 rentre tout à fait facilement.
21:53 On commence, parce que les moyens de ces réseaux criminels
21:58 sont infinis, à avoir de plus en plus, et Mme Faure l'a indiqué,
22:02 de problématiques de corruption de fonctionnaires de police.
22:06 Et nous entamons une réflexion avec le procureur général
22:12 sur des cabinets qui seraient sujets à beaucoup d'annulations de procédures.
22:19 - Donc corruption, magistrats en danger,
22:22 on a parlé du juge Michel, vous allez écouter Olivier Laurent,
22:26 juge Michel qui avait été assassiné en 1980.
22:29 Les cours d'assises, c'est très difficile,
22:32 parce qu'il y a pression également sur des personnes landa pour juger.
22:38 Et je vous propose d'écouter Olivier Laurent,
22:40 lui, il est président du tribunal judiciaire de Marseille.
22:43 - La ville de Marseille est incontestablement le territoire
22:46 au sein duquel les conséquences du narco-banditisme
22:49 se manifestent dans leur expression la plus violente,
22:52 en provoquant des troubles à l'ordre public conséquents,
22:56 en blessant, voire en tuant des victimes dites collatérales,
23:00 et en altérant considérablement le mode de vie des habitants des quartiers.
23:05 En d'autres termes, le narco-banditisme agit à Marseille
23:08 comme une sorte de gangrène qui abîme jour après jour,
23:13 année après année, le tissu social.
23:15 L'Etat semble mener une guerre asymétrique contre le narco-banditisme,
23:20 avec cette spécificité que dans ce cas précis,
23:24 c'est l'Etat qui se trouve en situation de vulnérabilité
23:26 face à des trafiquants qui disposent, eux, d'une force de frappe considérable
23:31 sur le plan des moyens financiers, humains, technologiques et même législatifs.
23:36 Avant de vous donner la parole, je rappelle que Marseille est la ville emblématique
23:40 qu'avait choisie le président de la République.
23:42 Écoutez ce qu'il disait dans une conférence de presse il y a quelques mois.
23:45 Avoir une France plus forte, c'est aussi assurer l'ordre.
23:50 L'ordre en luttant contre la drogue,
23:53 qui ces dernières années se déploie pas simplement dans les grandes villes,
23:56 mais dans des villes moyennes qui la connaissaient moins,
23:58 parfois même dans des villages,
24:00 grâce à la multiplication des opérations placenet
24:03 frappant les narcotrafiquants
24:06 qui se conduiront dans toutes les catégories de villes.
24:09 Et nous allons accroître le rythme.
24:11 À partir de la semaine prochaine,
24:13 10 opérations de ce type seront conduites chaque semaine.
24:15 C'était précisément d'ailleurs en janvier dernier.
24:19 On voit bien que la parole présidentielle est dévaluée.
24:21 Hélas !
24:22 Moi je ne veux pas être désobligeant vis-à-vis de mes anciens collègues
24:26 qui ont tenu un discours de vérité.
24:30 Mais je dois dire une chose.
24:32 C'est que j'ai assisté, j'ai écouté ces éditions,
24:35 à un aveu de leur échec.
24:39 C'est l'échec de la justice.
24:42 Point barre.
24:43 Le jour où la justice se décidera
24:46 à mettre 20 ans de réclusion
24:48 pour des trafiquants sans aménagement de peine,
24:51 le jour où elle se décidera
24:53 de ne pas relâcher le lendemain
24:55 les petits dealers que la police évertue à arrêter,
24:58 souvenez-vous le cri de la police,
25:00 le problème de la police et la justice,
25:02 dans tout ce qu'ils ont décrit qui est une réalité,
25:04 le manque de moyens,
25:06 la corruption qui commence à mexicaniser la France, je dirais,
25:09 mais ils oublient de dire une chose.
25:11 En tout cas moi c'est comme ça que je le ressens.
25:13 C'est d'abord l'échec de la justice,
25:16 l'absence de réponse pénale.
25:18 Et je rappelle que l'administration pénitentiaire
25:20 dépend de la justice,
25:21 dépend d'Éric Dupond-Moretti.
25:23 Comment expliquer qu'il y a 30 000 téléphones portables
25:25 qui concessent chaque année...
25:27 Éric Dupond-Moretti justement, il a répondu aujourd'hui
25:29 parce que Marine Le Pen a dit en 2021,
25:31 en déplacement à Marseille,
25:32 Macron a assuré que l'État ne lâcherait rien
25:34 dans la lutte contre le trafic de drop.
25:35 Quel dramatique échec à ce discours.
25:37 Il faut maintenant démenter les raisons partout,
25:39 neutraliser les trafiquants, les mettre hors état de nuire.
25:41 Éric Dupond-Moretti a répondu en 2017,
25:44 il y avait 141 magistrats, il y en a 194.
25:47 En fait il répond en chiffres,
25:49 et il est à côté, hélas, M. Dupond-Moretti.
25:51 - Les peines ne sont pas...
25:53 - Il est à côté.
25:54 - ...renoncées à l'auteur et ne sont pas exécutées
25:56 parce qu'il n'y a pas de...
25:57 - Vous savez bien que c'est...
25:58 - C'est une des causes, je pense pas.
25:59 - Je veux bien repasser le sujet qu'on a passé ce matin
26:01 sur ce qui se passe au Salvador.
26:03 Je ne dis pas qu'aujourd'hui,
26:04 il faut arriver à ce type de politique,
26:07 mais vous n'y arriverez pas avec le logiciel d'aujourd'hui.
26:10 - Si la justice est dissuasive, vous y arriverez.
26:12 - Non, non, non, non, Serge.
26:14 - Elle le fait pour peu.
26:15 - C'est ça.
26:16 - Vous n'y arriverez pas, c'est votre problème.
26:19 Votre logiciel, il est mauvais.
26:21 Vous n'y arriverez pas.
26:23 Vous n'y arriverez pas.
26:25 Comment vous mettre ça dans le crâne avec...
26:27 - On fait quoi ?
26:28 - Il faut tout changer, il faut changer des lois.
26:30 - Ça ne veut rien dire, tout changer.
26:31 - Les gens qui dealent, 3e, 4e fois, ils ne sortent plus.
26:34 Prisons à vie.
26:35 - Non, c'est bien la justice.
26:37 - C'est bien ce que je suis en train de vous dire.
26:39 - Non, parce que les lois ne vous permettent pas ça aujourd'hui.
26:41 - Mais bien sûr que si.
26:42 - On passe au niveau là.
26:43 - Bien sûr que si.
26:44 - Bien sûr que si, le crime organisé...
26:46 - On passe au niveau là.
26:47 - Les peines sont très lourdes, ça peut aller jusqu'à 30 ans.
26:49 - Un léger détail, c'est qu'il faut des prisons aussi.
26:51 - Il faut construire des prisons de haute sécurité.
26:53 - Qui ne les construit pas ?
26:54 - Qui ne les construit pas sinon au ministère de la Justice ?
26:57 - Il faut sortir tous ces gens-là des bomettes
26:59 et mettre des prisons haute sécurité dans un endroit...
27:01 - Voyez qu'il y a des solutions.
27:03 - Mais c'est des solutions politiques, ça.
27:05 - Non, pas uniquement.
27:07 La réponse pénale, c'est le jugement.
27:09 Il faut que le jugement soit à la hauteur.
27:11 Après, il faut les moyens pour construire des prisons, évidemment.
27:14 - Je crois qu'il y a une volonté politique qui n'existe pas.
27:16 - Alors, je pense que, pour une part, vous avez raison,
27:19 mais c'est insuffisant comme réponse.
27:21 D'abord, on a été beaucoup trop coulants en France
27:25 sur la consommation de drogues et de stupéfiants.
27:27 On avait le droit d'en prendre pour soi,
27:29 on n'avait pas le droit de trafiquer,
27:31 et on a été beaucoup trop clément avec les consommateurs.
27:34 Deuxièmement, on a laissé,
27:36 parce que ça arrangait parfois les élus locaux,
27:39 des petits caïds prospérer,
27:41 parce qu'en gros, pendant qu'ils dîlaient,
27:43 ils sécurisaient un coin, un quartier, un bâtiment de maison, etc.
27:47 Mais le vrai problème, si vous faites une comparaison avec les États-Unis,
27:50 quand les États-Unis ont créé en 1973
27:53 la Drug Enforcement Administration, la DEA,
27:58 3 milliards de budget, 12 000 salariés,
28:04 80 bureaux dans les pays étrangers.
28:07 - Genre, je ne suis pas en désaccord avec vous.
28:09 - Nous, on a quoi ? On n'a même pas un parquet national antidrogue.
28:13 - Genre, je suis plutôt d'accord avec vous sur les...
28:15 - On ne se donne pas les moyens.
28:17 - Je suis plutôt d'accord avec vous sur...
28:19 Mais au-delà de ça, je pense qu'il faut changer des lois
28:21 beaucoup plus répressives, définitivement plus répressives.
28:24 - Il faut des moyens plus structures, comme l'ont fait les Américains.
28:26 - Bien sûr. Mais ça, c'est une volonté politique de faire...
28:28 Enfin, les Beaumet, ça suffit de mettre les gens au Beaumet.
28:31 Ça n'a plus de sens, puisqu'ils font ce qu'ils veulent au Beaumet.
28:34 Donc il faut construire des prisons haute sécurité, je ne sais où d'ailleurs,
28:38 et mettre tous ces gens-là en ordonnance.
28:40 - Pourquoi on ne met pas des brouilleurs dans les prisons ?
28:42 Ils continuent à gérer leur business depuis leurs cellules.
28:44 - Mais pourquoi ? Pourquoi ? - Par le téléphone.
28:46 - Pourquoi ? Parce qu'ils ont demandé à Éric Dupond-Moretti.
28:48 - Parce qu'ils sont un échec total.
28:50 - Parce qu'il n'y en a aucun qui a envie d'assumer le Salvador.
28:52 C'est ça le problème.
28:54 - Vous voulez revoir le Salvador ?
28:56 - Je pense que les gens veulent ça, en tout cas.
28:58 - Vraiment ? - Je pense que les gens veulent ça.
29:00 C'est très intéressant.
29:02 - Alors, vous voyez, ça fait plusieurs fois qu'on le passe.
29:04 Il ne s'agit pas d'appliquer... - Ce n'est pas le modèle indépassable.
29:06 - Oui, ils ont réussi. Ils ont réussi.
29:09 - Non mais Pascal, c'est au cœur du sujet, si je peux me permettre.
29:11 Moi, je pense comme vous que c'est une question de volonté politique.
29:14 - Bien sûr. - La vérité, c'est que ces éditions,
29:16 elles sont atroces, elles sont sidérantes, ça fait envie de pleurer.
29:18 Mais on n'apprend rien. En fait, tout était déjà sur la place.
29:20 - C'est vrai.
29:22 Sauf que là, c'est des magistrats qui le disent.
29:24 D'habitude, c'est les journalistes qui le disent, c'est les politiques qui le disent.
29:26 Et là, c'est des gens qui sont au cœur du système qui le disent.
29:28 Ils disent que la bataille est perdue.
29:30 Vous voyez le sujet de Miquel Dos Santos sur comment, au Salvador,
29:33 on a vaincu la drogue.
29:35 Donc c'est possible.
29:37 - Il faut assumer ça, c'est ça.
29:39 - Personne n'assumera ou n'assumerait ce que le président du Salvador a fait.
29:43 Il est sorti de l'état de droit. Écoutons.
29:45 - Il a été réélu.
29:47 Une main de fer dans un gant de velours.
29:50 Derrière son style décontracté, naïf, bouchelé,
29:53 et intraitable face au gang.
29:55 En 2022, après une flambée de violence à l'origine d'au moins 87 morts,
30:00 le président du Salvador est au chevet d'un pays gangréné par le crime.
30:04 - Le Salvador est en métastase.
30:06 Le Salvador avait des métastasmes,
30:09 et nous avons fait de la chirurgie, de la chimiothérapie,
30:12 de la radiothérapie, et nous guérirons du cancer des gangs.
30:16 - Et on va s'en sortir sans le cancer de la pandémie.
30:20 - Quartier confie à l'armée.
30:22 Arrestation de 75 000 gangsters, construction d'une méga prison de 40 000 places.
30:27 Le régime d'exception a fait l'effet d'un électrochoc.
30:30 Le taux d'homicide a même été divisé par 35, du jamais vu depuis trois décennies.
30:36 Une fierté pour celui qui se définit avec ironie
30:39 comme le dictateur le plus cool au monde.
30:42 - Passons de être le pays...
30:44 - Nous étions le pays le plus dangereux au monde.
30:47 Aujourd'hui, nous sommes le pays le plus sûr de l'ouest de la planète.
30:50 - ...de tout l'hémisphère occidental.
30:53 - Grâce à sa politique sécuritaire, naïf, bouchelé,
30:56 et crassés opposants, enchaînent les succès électoraux.
30:59 Avec une cote de popularité de plus de 90%,
31:02 les salvadoriens sont unanimes.
31:05 - Beaucoup de gens pensent que c'est une dictature,
31:08 mais si c'était une dictature, elle serait excellente.
31:11 - Aujourd'hui, c'est plus sécurisé. On voit la différence.
31:15 Depuis son élection en 2019, certaines ONG dénoncent
31:19 les conditions de détention des prisonniers et des arrestations arbitraires.
31:23 - Il y a 40 personnes dans cette cellule par personne ?
31:27 - En cellule.
31:30 - Dans une prison ultra moderne.
31:33 Il a dit "je veux que chacun comprenne qu'ils n'ont pas de matelas,
31:37 ils dorment à même sur un lit sans matelas,
31:41 que nos conditions sont tellement difficiles pour les prisonniers
31:45 qu'il faut surtout pas rentrer dans ma prison".
31:48 C'est ce qu'il a dit.
31:51 Et il a dit "aujourd'hui, ils ont deux repas,
31:54 et si ça ne va pas, il n'y en aura peut-être plus qu'un".
31:57 Que chacun comprenne que la prison, c'est juste l'enfer.
32:00 C'est ce qu'il a dit publiquement.
32:03 - Vous avez la drogue qui circule, tout le monde a son joint,
32:06 chacun a son téléphone.
32:09 On leur organise des courses de karting.
32:12 C'est une réalité. La prison ne fait pas peur.
32:16 - En tout cas, manifestement pas.
32:19 - Elle ne fait pas peur aux trafiquants,
32:22 qui vont continuer leur business depuis leur détention.
32:25 - Et qui feront une peine relativement légère.
32:28 - Il faut pouvoir assumer une politique comme ça.
32:31 "10% des prisonniers au Salvador sont innocents,
32:34 faisant partie de ce que le gouvernement nomme officiellement la marge d'erreur".
32:37 - Dommage collatéraux.
32:40 - Il faut assumer une politique comme ça.
32:43 - On ne va pas tomber là-dedans.
32:46 - En attendant, la marge d'erreur est dans la population marseillaise.
32:49 - Combien de fois Emmanuel Macron s'est rendu à Marseille ?
32:52 - Deux fois par an.
32:55 - C'est sa ville.
32:58 Chaque président a une ville emblématique.
33:01 - Chacun comprend que tout ce que vous faites sur ce sujet,
33:04 comme sur d'autres depuis 40 ans, ça ne marche pas.
33:07 Tout le monde comprend que dans 2 ans, 3 ans,
33:10 si on est sur les mêmes politiques, on aura les mêmes débats.
33:13 Tous ceux qui nous écoutent le savent.
33:16 - Qu'est-ce qu'on fait ?
33:19 - Ce n'est pas la police qui est en cause.
33:22 Souvenez-vous du film "Bac Nord".
33:25 - C'est un film fasciste.
33:28 - Soyons fascistes.
33:31 J'ai trouvé que "Bac Nord" était très réaliste.
33:34 - Aucun membre des forces de sécurité et de l'ordre en France
33:37 ne dit que le modérateur que je suis enlève pour vous cette formule malheureuse.
33:40 - Ce que vous voulez dire, Jean, c'est que si vous voulez obtenir des résultats sur le sujet,
33:43 vous n'allez pas accepter que Libération, Mediapart et Le Monde vous traitent de fascistes.
33:46 C'était inévitable.
33:49 Il faut préférer être très dur avec des méchants et des trafiquants
33:52 qu'assumer la mort d'Osakaïna. C'est le choix qui s'offre à nous.
33:55 - Aucun représentant des forces de l'ordre et de sécurité en France
33:58 ne prétend que "Bac Nord" est fasciste. Il dit que c'est notre colonialisme.
34:01 - C'est leur univers.
34:04 - J'ai eu Rudy Mana, qui est le porte-parole de Alliance aujourd'hui.
34:07 Tous les policiers disent ça. Ils nous envoient tous.
34:10 Il y a des gens qui sont au contact et qui peuvent témoigner de la réalité.
34:13 Tous disent ce qui se passe sur le terrain.
34:16 New York, avec, je voulais vous montrer, des militaires déployés dans le métro de New York,
34:24 parce que dans toutes les grandes villes, c'est la même chose.
34:27 Et voilà la gouverneure de New York, Cathy Hochul,
34:30 a annoncé hier l'arrivée de la garde nationale dans le métro.
34:33 Parce qu'un jour, il faudra peut-être penser à envoyer la...
34:36 Puisque c'est une guerre, pour le coup.
34:39 Peut-être qu'il faut mettre l'armée dans les quartiers.
34:45 Même si l'armée, a priori, n'est pas faite pour cela.
34:49 Mais souvenez-vous, un général avait dit que nos prochaines missions, ce sera de sécurité intérieure.
34:53 - À Marseille, ça avait été demandé par une sénatrice socialiste.
34:56 - Oui, Samia Ghali.
34:59 - Sénateur socialiste des quartiers Nord.
35:02 - Que n'avait-elle pas dit à ce moment-là ?
35:05 - Madame le ou la gouverneure ?
35:08 - Voici le message d'aujourd'hui.
35:11 Quiconque cherche à faire du mal ou à semer la peur dans nos métros sera arrêté.
35:16 Clairement et simplement, il y aura des conséquences. Cela doit cesser.
35:21 Les New Yorkais ne méritent pas moins.
35:24 Et pour ceux qui se sentent anxieux à chaque fois qu'ils franchissent ces tourniquets,
35:27 nous ne reculerons devant rien pour assurer votre sécurité.
35:31 Vous et les membres de votre famille.
35:35 - On retourne à tolérance zéro.
35:38 - Le Rudolph Giuliani, dans les années 80, 90, qui avait fonctionné.
35:43 - Dès qu'il y a un carreau de cassé, on sanctionne celui qui l'a cassé,
35:46 mais on remplace immédiatement le carreau cassé.
35:49 C'était les deux volets.
35:52 Je prends le carreau parce que ça avait très bien fonctionné.
35:55 Il avait mis cinq ans pour sécuriser entre dix ans.
35:58 - En une dizaine d'années, New York était devenu la ville la plus sûre des États-Unis.
36:01 - Absolument.
36:02 - Olivier Chramek a évoqué les pressions de l'Élysée,
36:06 et plus précisément de François Hollande.
36:09 Il était auditionné par la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences TNT aujourd'hui.
36:14 Et c'est l'ancien président du CSA, qui est donc, avant l'Arkom, c'était le CSA.
36:20 Il a révélé que François Hollande lui avait décommandé une ou deux personnes
36:23 dans le cadre de la nomination de présidence de France TV.
36:27 C'est Delphine Ernotte, qui a été nommée par le CSA.
36:32 Mais il nous dit qu'il y a eu pression du président de la République de l'époque sur deux noms.
36:37 - Contre deux noms.
36:39 - Vous l'avez dit tout de suite ?
36:41 - Sarah Goss.
36:42 - Marie-Christine Sarah Goss et Emmanuel Hogg, président de la République,
36:46 après son téléphone a dit non, pas ces noms-là.
36:48 - Et comme on est taquin, on rappellera le mot de François Hollande.
36:51 Moi, président de la République, je n'aurais pas la prétention
36:54 de nommer les directeurs des chaînes de télévision.
36:57 - Oui, il a refait la réforme d'ailleurs.
36:59 - Il a vraiment dit ça ?
37:00 - Dans ce mois président, il y a ça ?
37:03 - Eh bien écoutez, tiens.
37:05 - Non mais...
37:07 - Moi, président de la République, je n'aurai pas la prétention
37:10 de nommer les directeurs des chaînes de télévision publiques.
37:13 Je laisserai ça à des instances indépendantes.
37:16 - Il faut quand même rappeler les choses.
37:18 - Non mais vous m'avez... Je le savais, évidemment.
37:20 Alors on va le réécouter parce qu'on n'a pas entendu le début de la fois.
37:23 - C'est bien. - Mais il faut expliquer.
37:25 - Oui, mais écoutons d'abord le président de la République de l'époque.
37:28 Non, il ne l'était pas, c'était en 2012.
37:30 - Le candidat.
37:32 - C'est le débat du second tour.
37:34 - Quand tu mens une fois, tu peux mentir plusieurs fois.
37:36 C'est la base.
37:37 Le président, celui qui allait devenir le président Hollande.
37:40 - Moi, président de la République, je n'aurai pas la prétention
37:44 de nommer les directeurs des chaînes de télévision publiques.
37:46 Je laisserai ça à des instances indépendantes.
37:49 - Eh bien, ce n'est pas vrai.
37:51 - Il a menti, il a dit non.
37:53 - Il n'a pas complétement menti.
37:55 - Attendez, je voudrais qu'on écoute M. Schrambeck.
37:57 - Ah oui. - Mais vous êtes impatient.
37:59 - Oui.
38:01 - Écoutez M. Schrambeck qui était auditionné.
38:03 - Je me permets quand même de rebondir,
38:05 puisque vous nous signalez que vous n'avez pratiquement jamais
38:07 à subir d'influence, donc à part une exception.
38:09 Est-ce que vous pouvez nous dire de quelle exception il s'agit ?
38:11 - Le président Hollande, dans le cours d'une conversation,
38:14 m'a décommandé une ou deux personnes
38:18 dont la rumeur publique indiquait
38:21 qu'elle pouvait être candidate à une chaîne.
38:25 Voilà, c'est tout.
38:27 - C'est tout.
38:29 - Non mais, juste pour rappeler une chose,
38:32 Nicolas Sarkozy avait modifié, avait fait une réforme.
38:36 C'était le président de la République qui nommait
38:38 le président de chaîne publique, d'accord ?
38:41 Et François Hollande a réformé à nouveau ce système.
38:44 Il a laissé le CSA, la libre décision de nomination.
38:48 Donc, en ce sens, il n'a pas menti ce jour-là.
38:51 Par contre, on apprend que quand même,
38:54 il y a des petites interventions.
38:56 C'est pas un pouvoir de nomination, mais c'est un pouvoir d'influence.
38:59 - C'est une hypocrisie.
39:01 - Il a menti.
39:03 - Soit vous nommez, soit vous nommez pas.
39:05 - Il a menti, il dit, je ne ferai pas une sorte de nommée.
39:08 - Il n'a pas nommé, puisque c'est le CSA qui le nommait.
39:12 - Soit on nomme, soit on nomme pas.
39:15 Soit vous vous déchargez du pouvoir de nomination.
39:17 - C'est pas avec vous.
39:18 - Moi, je pense que c'est au pouvoir politique public
39:20 de nommer les patrons des entreprises publiques,
39:23 y compris les chaînes publiques de télévision et de radio.
39:27 Il faut assumer jusqu'au bout.
39:29 Mais à partir du moment où vous dites, je m'en décharge,
39:31 je donne ça à une autorité indépendante,
39:33 vous n'appelez pas tous les 4 matins le patron pour dire,
39:35 écoutez, elle, ça me va, mais lui, ça ne me va pas.
39:38 - Ce qui est amusant, c'est que Nicolas Sarkozy,
39:40 ils se trouvent très bien tous les deux.
39:41 Nicolas Sarkozy, il assumait de nommer,
39:43 et il nommait des gens de gauche,
39:44 parce qu'il avait l'esprit d'ouverture,
39:46 notamment Philippe Valle, à l'époque,
39:47 Charlie Hebdo qui va à France Inter.
39:49 Et François Hollande n'assume pas de nommer,
39:51 mais des gens de gauche sont nommés.
39:52 Ça, c'est la France.
39:54 - Bonne remarque.
39:56 Et effectivement, selon le principe que les gens sont ce qu'ils font,
39:59 Nicolas Sarkozy, effectivement, est ce qu'il fait.
40:03 Sur ce point-là, le ministre italien qui a pris la parole,
40:07 c'est intéressant, le ministre italien, pour cette...
40:10 Alors, je vois que la charte olympique, chacun l'analyse.
40:14 Tout ça n'est pas vrai.
40:16 La charte olympique, il ne faut pas faire de prosélytisme.
40:18 Une croix, ce n'est pas faire du prosélytisme sur une affiche,
40:20 c'est juste l'histoire de France.
40:22 Le drapeau, c'est encore autre chose.
40:23 - Le drapeau, c'est vrai.
40:24 - Le drapeau, c'est encore autre chose.
40:26 - Ce n'est pas du prosélytisme.
40:27 - Mais quand je vois, effectivement...
40:28 - Barthez, en quotidien, qui raconte n'importe quoi.
40:30 - Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
40:32 - C'est une interprétation qui est très tendanceuse.
40:35 - Mais... Oui, bien sûr.
40:38 Alors, écoutez le son du ministre.
40:40 - Puisqu'on parle de prosélytisme, je ferai juste là aussi taquin.
40:43 Je dirais que le bâtiment, c'est une église.
40:47 Saint-Louis-des-Invalides, c'est une église.
40:49 - Oui. - Voilà.
40:50 Donc, qu'on n'essaie pas de sortir la charte olympique
40:53 parce qu'on met une église.
40:55 Donc, à partir du moment où on est...
40:56 - Ah oui, vous avez raison.
40:57 - Ah oui, excusez-moi.
40:58 - Avec ou sans croix, c'est une église.
41:00 - Basique, c'est une église.
41:01 - Voilà.
41:02 Donc, peut-être parce qu'on considère qu'on enlève la croix,
41:05 elle perd son statut d'église.
41:07 Et là, on entre dans des problématiques assez intéressantes.
41:09 - Très intéressantes.
41:10 - Oui, j'avais pas pensé à ça.
41:11 - Très bon argument, bien sûr.
41:12 - Bravo.
41:13 - Je serai réinvité, Joséphine.
41:15 - Écoutons...
41:16 - Nous pas.
41:17 - Observateur.
41:18 - Mais ne vous appelez pas Joséphine par hasard.
41:21 Écoutons le ministre italien.
41:25 - Looking a picture on the Olympic Games in Paris.
41:29 Je vais le dire en langue française.
41:33 C'est pas une bonne idée d'effacer la croix des invalides.
41:40 C'est pas une bonne idée d'effacer notre histoire et notre identité
41:46 pour envoyer un message aux autres.
41:51 Mais aucun musulman, aucun juif aurait effacé son histoire.
41:57 Parce que le respect, si nous ne le respectons pas nous-mêmes,
42:01 les autres ne jamais respecteront les Européens.
42:05 C'est pas laïcité, c'est stupidité.
42:08 La laïcité, c'est autre chose.
42:11 Moi, je crois à la laïcité.
42:13 La laïcité, c'est pas effacer l'histoire, c'est pas effacer l'identité.
42:17 Personne n'est obligé.
42:20 A dire "je suis chrétien".
42:23 Nous, nous sommes chrétiens.
42:25 Parce que notre parti est un parti chrétien-démocrate.
42:28 On ne peut pas renoncer à notre identité.
42:32 Voilà pourquoi je suis vraiment déçu pour cette image.
42:37 J'espère qu'ils vont changer les choses en France.
42:40 Parce que comme je l'ai dit, on ne peut pas changer l'histoire.
42:43 La croix est là, on ne peut pas l'effacer dans une photo.
42:46 En plus, la charte olympique, moi je l'ai lu, je vais vous la lire.
42:50 Elle ne concerne pas du tout l'affiche et elle est d'ailleurs très cohérente.
42:53 Elle dit que la charte olympique, c'est la règle 50.
42:58 Interdiction formelle de manifester un soutien religieux, racial ou politique
43:04 dans un lieu, site ou autre emplacement olympique.
43:09 Mais on n'est pas du tout dans le cadre là.
43:12 Bien évidemment. Par exemple, le corps covado à Rio a existé aux Jeux olympiques de Rio.
43:22 C'est évidemment un signe religieux qui était là.
43:25 Ils n'ont pas voulu faire précisément de site sans doute à cet endroit là.
43:30 Mais pas en l'espèce avec cette affiche.
43:33 Pour revenir à ce que dit le ministre italien, il a raison de la première à dernière phrase.
43:37 C'est toujours à la fois gênant et un peu humiliant de se prendre une leçon d'histoire,
43:46 une leçon de culture, une leçon politique finalement de la part d'un ministre étranger.
43:51 Mais le monsieur a vraiment raison.
43:53 Roger Carucci qui a été formidable.
43:55 Je le répète parce que je ne suis pas sûr que j'ai été très clair.
43:59 Le corps covado qui est un des emblèmes de la ville de Rio.
44:02 C'est le Christ qui a les bras ouverts.
44:04 Dans la cérémonie de clôture, les danseurs brésiliens ont reproduit la statue du Christ rédempteur
44:08 qui surplombe la ville de Rio de Janeiro.
44:10 Et ce n'était pas un soutien religieux.
44:16 C'était simplement la ville de Rio.
44:18 Et de la même manière, les Invalides, la croix, elle est sur l'église comme vous l'avez dit.
44:23 Ce qui serait tenté de dire, oui monsieur le ministre italien, Mélanie, etc.
44:27 Rappelons également ce que c'est.
44:29 Il y avait derrière, parti populaire européen, Forza Italia.
44:34 Donc c'est une formation de centre droit.
44:36 Puisqu'on parle des JO, la CGT va déposer des préavis de grève dans la fonction publique pour la période des JO.
44:42 Non, ça ce n'est pas possible.
44:44 Si c'est vrai.
44:45 Ce n'est pas le 1er avril, c'est dans quelques jours.
44:47 Non, non, mais ce n'est pas possible.
44:48 Donc, invité de France à dire.
44:49 Il y a un risque pour la sécurité et l'ordre public.
44:52 Si on entrave les transports, ce n'est pas possible.
44:55 Mais ils n'en ont rien à battre.
44:56 Il faut faire une loi tout de suite pour interdire le recouvrement.
44:58 C'est vrai, c'est vrai.
44:59 Ils n'en ont rien à faire.
45:00 Une loi pour interdire pendant les JO les grèves des transports.
45:04 Tout de suite.
45:05 Mais vous êtes en forme là ce soir, Georges.
45:07 Mais j'essaie de trouver des solutions.
45:09 Mais c'est un Georges offensif.
45:14 Est-ce qu'on peut imaginer une grève des transports pendant les JO ?
45:17 Là, on nous menace.
45:19 CGT menace une grève des transports.
45:21 Écoutons, monsieur Roussel, il faut une loi du Parti communiste qui s'est exprimée.
45:25 Quel moyen avons-nous ?
45:28 Et si pour se faire entendre, il faut qu'il y ait des mouvements d'arrêt de travail, de grève ?
45:34 Pendant les JO ?
45:36 Mais y compris pendant les JO.
45:38 Ah ben voilà !
45:39 Et bien c'est tout.
45:41 Quels aient lieu ? Qui les aient lieu ?
45:42 Ben voilà, mais au moins la réponse est claire.
45:44 Bien sûr, mais moi j'ai jamais eu d'ambiguïté.
45:47 Et puis j'irai même manifester avec eux s'il le faut.
45:49 Je ne crois pas un seul instant que les ouvriers, les salariés, les syndicats
45:52 mettront en péril l'image de la France face aux yeux du monde entier.
45:55 C'est Patrice Vergriette qui est le ministre des Transports.
45:59 Je crois que... Je ne suis pas sûr que monsieur Vergriette...
46:02 J'espère qu'il a raison.
46:03 Il avait dit ça le 28 février.
46:05 Au moins les étrangers qui voulaient voir la France verront la France telle qu'elle est.
46:08 C'est parfait.
46:09 Est-ce que vous imaginez le risque terroriste ?
46:12 Imaginez que des services de police soient entravés dans la circulation.
46:16 S'il y a des grèves de transports, on va plus circuler.
46:18 Donc je crois que cette menace, il faut la prendre de grève,
46:20 il faut la prendre très au sérieux, trouver la parade.
46:23 Et c'est intéressant de parler des jeux,
46:25 parce que les jeux ont perdu, je trouve, de leur superbe.
46:29 Par exemple, il y a 50 ans, il y aurait eu les jeux,
46:32 tout le monde aurait été enthousiaste à l'idée d'accueillir les jeux sur le territoire.
46:37 Et la cérémonie d'ouverture, on est passé de 2 millions,
46:41 on va finir je crois à 300 000, et ce sera sans invitation.
46:43 Ça devait être gratuit, ça ne l'est plus.
46:46 Il y a beaucoup de choses quand même qui ne sont pas telles qu'on nous les a vendues.
46:49 - On a sauvé les bouquinistes quand même.
46:51 - Oui.
46:52 - On a sauvé les bouquinistes.
46:53 - Je crois que c'est gratuit, mais c'est gratuit sur invitation.
46:55 - Oui, c'est gratuit.
46:56 - Sur invitation.
46:57 - Oui, c'est...
46:58 - C'est un contexte.
46:59 - On va faire plaisir.
47:00 En fait, la grande fête populaire...
47:02 Et puis, disons-le, il y a une folie quand même d'organiser cette cérémonie.
47:08 J'espère vraiment que ça se passera bien, mais sur la Seine...
47:11 - Je trouve que...
47:12 - L'idée, elle pouvait être intéressante.
47:14 - La Seine est un atout et un emblème de Paris, c'est pas mal de l'occuper.
47:16 - Oui.
47:17 - Vous auriez préféré que ça se fasse au Stade de France, classiquement ?
47:19 - Ça se fait toujours...
47:21 Quand je dis folie, parfois la folie, c'est bien.
47:23 - Bon, voilà.
47:24 - Ça peut être...
47:25 - C'est une ambition, disons.
47:26 - C'est une ambition, mais...
47:27 - Il y a une part de risque.
47:28 - Pour moi, le risque, c'est que ce soit un révélateur de la tiermondisation du pays, quand même.
47:32 Excusez-moi, mais c'est quand même dans un contexte où il n'y a pas grand-chose qui fonctionne.
47:36 - Il n'était pas, pour un tel événement, interdit d'être inventif,
47:41 comme les Anglais l'ont été avec le jeu de Londres.
47:43 - Tout à fait.
47:44 - Ce n'était pas interdit.
47:45 - Oui, mais c'était dans la cérémonie.
47:47 - Mais c'est dans l'exécution, on verra bien.
47:50 - Oui.
47:51 - On verra bien l'exécution.
47:52 - Les agriculteurs ne lâchent rien.
47:53 Une centaine d'exploitants agricoles ont organisé un barrage filtrant dans l'eau.
47:56 Les agriculteurs n'extripent pas non plus des blocages jusqu'aux Jeux olympiques.
47:59 On va les écouter, les agriculteurs.
48:01 - Toutes les promesses qui ont été faites sur le salon de l'agriculture,
48:05 où on a pu entendre certaines choses,
48:07 et qui allaient finalement...
48:08 On en avait une bonne partie qui allaient dans le bon sens.
48:10 Aujourd'hui, rien n'est acté.
48:11 On a les trésoreries à sec, clairement.
48:13 Et là, on s'aperçoit que le marché européen,
48:17 en grande culture, en céréales, en tournesol,
48:19 est inondé par tout ce qui vient d'Ukraine
48:23 et a des prix défiants tout au concurrent.
48:25 - Aujourd'hui, on veut de la trésorerie.
48:27 Et les mesures qu'ils ont prises, c'est des mesurettes.
48:30 C'est des mesurettes, ça ne sert à rien.
48:32 Aujourd'hui, on a des exploitations qui sont mal financièrement,
48:35 et on veut des mesures à la trésorerie.
48:38 On veut faire venir de l'argent dans nos fermes
48:40 et de pouvoir vivre de notre travail.
48:42 - Ça fait un mois qu'on parle, et plus que ça,
48:45 des problèmes de trésorerie.
48:46 Ils demandent une année blanche.
48:48 C'est simplement de reculer.
48:49 Ils ne sont jamais entendus.
48:50 Je ne sais pas pourquoi on ne recule pas une année blanche.
48:53 C'est possible.
48:54 Et la deuxième salve d'agriculteurs qui va parler,
48:56 c'est sur les géos.
48:57 - Disons qu'on s'aperçoit que le gouvernement,
49:01 il nous balade de trois semaines en trois semaines,
49:03 en tant que trois semaines, en tant que trois semaines.
49:05 Nous, simplement, on a une échelle,
49:07 c'est les Jeux olympiques.
49:08 J'ai constaté que M. Macron a privatisé
49:11 les premiers jours de salon de l'agriculture.
49:13 Pourquoi pas privatiser les Jeux olympiques ?
49:15 - On est une profession nécessaire
49:18 pour la population française, pour nourrir.
49:20 On est la seule profession où tous les Français
49:22 en ont besoin trois fois par jour,
49:24 matin, midi et soir, pour manger.
49:26 Donc aujourd'hui, on ne se refuse rien.
49:28 Et s'il faut bloquer jusqu'aux géos, on le fera.
49:30 - Ils sont sur la même position que la CGT.
49:33 - Oui, mais ils ont du bon sens.
49:35 Ils ne le feront pas.
49:36 Les agriculteurs ne le feront pas.
49:39 - Pour une fois, je pêcherai par optimisme,
49:41 en étant d'accord avec vous.
49:42 J'espère qu'une petite lumière s'allumera
49:44 dans l'esprit de tout le monde pour dire
49:46 "préservons cette paix olympique",
49:48 comme on le disait autrefois.
49:50 - Ils n'ont pas les moyens de bloquer non plus indéfiniment,
49:52 parce que quand ils sont en grève,
49:54 ça ne rentre plus derrière.
49:56 - Pas d'adéblanche, parce qu'on a atteint
49:59 un tel niveau maintenant de dette publique,
50:01 c'est plus possible.
50:03 C'est le premier sujet.
50:06 - C'est le premier boss monétaire de les 1000 milliards.
50:08 - 3 500 milliards, je crois.
50:10 C'est le premier poste budgétaire de l'État.
50:12 - Les intérêts.
50:14 - Rien que les intérêts.
50:16 - Le rendormissement.
50:18 - On en avait parlé hier,
50:20 mais ce qu'avait dit M. Le Maire,
50:22 qu'il voulait récupérer l'assurance chômage,
50:24 c'était très intéressant,
50:26 parce qu'effectivement, il veut aussi récupérer
50:28 la Gercarco, qui est marquée excédentaire,
50:30 et qui est très bien gérée.
50:32 Et quand l'État prend quelque chose de mal,
50:34 il gère mal.
50:36 - Oui, oui.
50:38 - L'assurance chômage, c'est dans le monde d'hier,
50:40 c'est une interview très intéressante de M. Le Maire,
50:42 personne n'en parle.
50:44 L'État doit récupérer l'assurance chômage
50:46 et doit le gérer, c'est ce qu'il veut.
50:48 Et après, ce sera la Gercarco, et là, il y a un grand danger.
50:50 Olivier Benkemoun,
50:52 on est en retard, c'est jeudi, c'est le dernier jour
50:54 de la semaine pour nous, et demain, ce sera
50:56 Eliott Deval à cette heure-là.
50:58 - Béatrice Brugère va venir nous parler
51:00 de Marseille, quand même, de la lutte des narcos,
51:02 et surtout,
51:04 de la colère des magistrats,
51:06 dont on a quand même parlé toute la journée.
51:08 Je crois que ça va continuer à monter, peut-être une tribune
51:10 qui sera publiée demain, on en reparlera sans doute.
51:12 Et Licorchia est là également,
51:14 président du Conseil d'histoire centrale.
51:16 Bon, ça fait 5 mois,
51:18 le 7 octobre, ça fait 5 mois, il faudra également
51:20 en parler, voilà pour le programme.
51:22 - Pas d'anniversaire à souhaiter ce soir,
51:24 donc je vais remercier Arnold Cara, qui était à la réalisation,
51:26 Philippe, qui était à la vision, Grégory Possidalo,
51:28 qui était au son, merci à Benjamin Naud, Robert Pied,
51:30 Guylain Mlafache, toutes les émissions sont retrouvées
51:32 sur cnews.fr et on se retrouve demain matin
51:34 à 9h.
51:36 Merci.