Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous. Magouillage et tripatouillage sont les mamelles de la vie politique en France.
00:07Nous sommes ce soir avec Véronique Chacquier.
00:10Écoutez, je ne sais pas, non.
00:13Vous avez des mots durs quand même.
00:15Magouillage, magouillage et tripatouillage, c'est pas... Magouillage et tripatouillage.
00:21Les dernières heures vous donnent quoi ?
00:22Elles sont les mamelles de la vie politique en France. C'est large, je ne vise personne.
00:27On pourra s'en aimer.
00:30C'est vrai qu'on en parlera, comme dit l'autre.
00:34Mais je salue d'abord Véronique Chacquier, Yoann Ouzaï, Gautier Lebret, Louis Deragonnel et Paul Melun qui sont avec nous.
00:41Tout d'abord, un sondage, une projection.
00:45Avec les désistements, la donne change.
00:48Et effectivement, est-ce que les désistements vont influencer les électeurs ?
00:53Voilà une question qui va intéresser ces prochaines heures.
00:55Et a priori, Yoann Ouzaï, la réponse est oui.
00:59Si on en croit ce sondage, les désistements ont une influence majeure sur le scrutin.
01:04Puisque c'est un sondage qui est vraiment inattendu.
01:08Dimanche soir, c'est vrai que personne ne s'attendait à ce qu'une telle projection puisse arriver.
01:12Là, on serait entre 190 et 220 sièges pour le Rassemblement national.
01:16Alors qu'il y a deux jours seulement, on se demandait s'ils allaient être en capacité d'avoir une majorité absolue.
01:22Donc on voit que la stratégie d'Emmanuel Macron, qui a été pensée pour lui, est une stratégie efficace.
01:28Parce qu'effectivement, le fait de se désister massivement, quitte à soutenir les députés de la France insoumise, parviendrait à empêcher le Rassemblement national.
01:35Et la France insoumise peut-être va avoir la majorité de ce fait ?
01:39Ah bah écoutez, regardez, on est la majorité au sein de la gauche.
01:43En tout cas, 159 à 183.
01:45C'est que la stratégie de se désister, parfois, peut tellement favoriser la France insoumise.
01:50Ça favorise la gauche naturellement, mais ça montre surtout que personne ne serait en capacité de former un gouvernement.
01:55C'est ça le plus important.
01:56Quelques personnalités de droite qu'il faut saluer.
01:58Laurent Wauquiez, par exemple, qui refuse de choisir entre le Rassemblement national et la France insoumise.
02:03Comme tous les républicains ont fiché aussi, sauf Bélaline.
02:05Xavier Bertrand, je crois, est sur cette ligne.
02:07Édouard Philippe et Christian Estrosi.
02:09La droite française, donc, reste fidèle.
02:12Ils votent communiste.
02:13La droite française vote communiste et elle donc poursuit son parcours sans faute.
02:19C'est les électeurs, là aussi, qui pourront choisir et se déterminer.
02:25Ce sondage montre que, selon les sondeurs, les électeurs suivraient les consignes de vote.
02:31Les électeurs seraient donc des moutons à qui Paris dirait « il faut voter ça »
02:37et prendrait le bon bulletin de vote pour faire barrage au Rassemblement national.
02:41Ce n'est pas automatique.
02:42Je rappelle que les sondeurs avaient donné une trentaine de députés à Marine Le Pen il y a deux ans.
02:47Elle en a eu 89.
02:48Elle en a eu 89.
02:50Quelques jours avant le dernier...
02:53Oui, oui, jusqu'au bout.
02:54Jusqu'au bout, la vague des 89 n'a absolument pas été vue.
02:57Alors, Emmanuel Macron, qu'a-t-il dit sur la coalition ?
03:00Puisque le mot « coalition », il l'a dit.
03:02Il a été prononcé lundi matin dans une réunion, maintenant.
03:05On n'a pas dit « coalition », mais des gens l'ont assuré.
03:08Donc, Emmanuel Macron a dit « se désister aujourd'hui pour des élus de gauche face au Rassemblement national
03:13ne signifie pas gouverner demain avec LFI ».
03:15Il n'en est pas question.
03:17Les consignes de vote, c'est intéressant parce que Gérald Darmanin, lui, a une position intéressante.
03:22Il dit « je suis très opposé aux consignes de vote.
03:24Les Français n'ont pas besoin qu'on leur dise pour qui il faut voter, ni au premier, ni au second tour ».
03:29Et en cela, il diffère notamment de Gabriel Attal.
03:32C'est une réponse très claire au Premier ministre ce matin sur France Inter.
03:34Exactement.
03:35Gabriel Attal qu'on va écouter dans une seconde.
03:37Et on voit les différences importantes qui existent au sein de la majorité présentielle.
03:42Gérald Darmanin a dit « l'autorité, c'est tout le contraire de ce que propose l'extrême gauche
03:46avec laquelle jamais je ne m'allierais, ni dans un gouvernement, ni dans une majorité,
03:50pour laquelle jamais personnellement je ne voterais.
03:53L'autorité, c'est aussi le contraire de l'anarchie que propose l'extrême droite
03:57qui veut trier les Français, qui raconte n'importe quoi pour se faire élire
04:00et qui va créer de graves troubles en France ».
04:03Je précise que je cite les paroles du ministre de l'Intérieur
04:07parce qu'en temps de paroles, nous n'avons pas le droit de l'écouter.
04:10Et je le dis chaque jour avec l'arc-homme qui nous regarde et plus encore nous écoute.
04:16Surtout vous, Pascal.
04:18Et prend des notes, je les salue d'ailleurs.
04:22On fait beaucoup travailler l'arc-homme, donc au moins nous favorisons l'emploi.
04:26Mais nous faisons travail, c'est ça, nous faisons travailler l'arc-homme.
04:30Très facilement, et ça c'est une bonne chose, nous sommes créateurs d'emplois à l'arc-homme.
04:33Bon, je vous propose d'écouter M. Attal sur la France Insoumise par exemple ce qu'il disait.
04:40C'est que le premier tour a réglé le sujet d'une majorité dirigée par la France Insoumise.
04:47Ça n'existe plus et je rappelle qu'au premier tour,
04:49on a fait le choix de ne pas présenter des candidats dans certaines circonscriptions
04:53précisément pour éviter l'élection de députés de la France Insoumise.
04:56Aujourd'hui, l'enjeu de ce second tour, c'est d'éviter une majorité absolue dirigée par le RN
05:02qui a un projet aux antipodes des valeurs de la République,
05:06qui veut trier les Français, stigmatiser une partie des Français en raison de leur origine.
05:10C'est aux antipodes de nos valeurs et ça viendrait à alimenter la division dans notre pays et la violence
05:16alors même que notre pays a besoin de rassemblement et d'apaisement.
05:19Bon, Gabriel Attal, on a vraiment souvent dit du bien de lui ici, notamment sur la Baïa.
05:24Bon, c'est vrai qu'il y a un côté Janus chez lui, c'est-à-dire qu'il n'est plus le même, c'est du Bonto.
05:32C'est-à-dire qu'il dit l'exact contraire de ce qu'il a dit pendant des semaines.
05:35Alors, c'est vrai que ça interroge quand même, disons-le, sur ce qu'est un homme politique.
05:39Parce qu'un homme politique, pour moi, c'est quelqu'un qui a quand même quelques convictions.
05:44Bien sûr, le réel, de temps en temps, fait que tu peux modifier.
05:48C'est bien normal, t'adapter, tout ça est normal.
05:51Mais à ce point d'être dans le cynisme et de changer complètement d'avis...
05:56Je trouve que c'est mépriser son propre électorat, parce que quand vous connaissez un peu l'électorat macroniste,
06:02pour la plupart de ces gens, impossible de mettre un bulletin communiste dans une urne.
06:07Ils ont voté pour un projet d'émancipation, de liberté.
06:10C'est des gens qui veulent libérer la création de richesses.
06:13C'est des gens qui veulent tout ça, qui veulent de l'autorité aussi.
06:16Et donc, on leur demande là, c'est leur Premier ministre, le chef de la majorité,
06:19qui leur demande d'aller voter pour des gens qui veulent abroger les lois qu'ils ont fait voter,
06:24qui veulent désarmer les policiers.
06:26C'est un non-sens absolu.
06:28Aucun électeur, même Macroniste, ne peut faire ça.
06:30Il y a un ministre qui est droit dans ses bottes là-dessus, c'est Bruno Le Maire.
06:33Bruno Le Maire, il a dit moi je ne fais pas ça.
06:35Mais alors c'est très intéressant Pascal.
06:36Moi je ne fais pas ça, mais il a aussi dit je ne veux pas le dire.
06:39Mais Pascal...
06:40Je ne veux pas le dire pour ne pas les mettre dans l'embarras.
06:42Mais je ne ferai pas.
06:43C'est l'illustration du fait que le en même temps n'a jamais existé.
06:46Parce qu'en fait, tous les ministres de droite qui viennent de la droite sont sur la ligne de Bruno Le Maire.
06:50Tous ceux qui sont issus de la gauche sont sur la ligne de Gabriel Attal.
06:53Bruno Le Maire a amendé ses propos.
06:55Bruno Le Maire dit ni LF ni RN, mais il a fait un tweet pour dire
06:58qu'il ne mettait pas de signe égal entre la France Insoumise et le Rassemblement National.
07:02Et donc que le RN était pire que le LFI.
07:04Oui, mais Bruno Le Maire il dit le contraire en privé.
07:08Donc c'est quand même très ennuyeux.
07:11Il y a un moment où il faut dire les choses.
07:13Il ne dit pas la même chose en privé qu'en public.
07:15On a appris ce matin que Sabrina Agristi-Roubach était au bord des larmes
07:19en Conseil des ministres face à Aurore Bergé qui disait il ne faut faire ni LFI ni RN
07:24puisque elle s'est désistée en faveur du nouveau Front Populaire.
07:27Sabrina Agristi-Roubach, en privé, elle est sur la ligne du Rassemblement National.
07:31Elle parle comme le RN.
07:33Donc la liste est très très longue.
07:35Elle a fait un livre pour le dire.
07:37Elle a fait lire son livre.
07:39La moitié du gouvernement parle comme ça.
07:41Que ces gens-là fassent preuve un peu de courage.
07:43Ce n'est pas la vertu la plus répandue.
07:45Véronique Jacquet.
07:47Cette séquence est très intéressante parce qu'en fait c'est une épreuve de vérité.
07:49On voit bien qu'il y en a quand même un sacré paquet qui n'ont pas de colonne vertébrale.
07:53J'ai eu peur.
07:55C'est vrai, vous l'avez dit, c'est quand même important en politique d'avoir un minimum de conviction.
07:59Ensuite, quand on entend le Gabriel Attal,
08:03on se rend compte qu'ils veulent faire ressurgir un petit peu le fantasme de la gauche plurielle.
08:07On sait bien que là, cette espèce d'attelage
08:10mélenchoniste au macroniste
08:13ne peut pas marcher.
08:15Et en tout cas, ça se fera.
08:17Mais non, mais ça se fera au dépend du président.
08:19C'est Jean-Luc Mélenchon qui est dans une stratégie de conquête.
08:21On voit très bien que le socle macroniste est complètement en train de s'effondrer.
08:24Ensuite, dernière chose, les consignes de vote et la moraline,
08:27ça non plus, ça ne marche plus.
08:29Parce qu'on sait bien qu'on ne vote pas avec de la morale.
08:31Soit c'est la haine qui marche.
08:33On l'a vu avec certains qui font des efforts de haine.
08:35Soit c'est le charme d'un candidat.
08:37Mais ce sont les passions qui gouvernent le vote.
08:39Ce n'est pas la morale.
08:41On peut avoir, me semble-t-il, quelques convictions.
08:43Ça, on aurait bien besoin d'accord.
08:45On a un vote.
08:47Je peux dire un mot, Pascal ?
08:49Non.
08:52Écoutons M. Attal sur la baïa.
08:54Et après...
08:56Exactement.
08:58Parce que la baïa, c'est très intéressant.
09:00Il s'est battu sur la baïa.
09:02C'est quelque chose qui était plutôt jugé de droite.
09:04Mais tu t'aperçois qu'en fait, lui-même, peut-être, n'y croyait pas.
09:06C'est ça qui me fait presque de la peine.
09:08Il lisait le livre d'Aminel Katmi,
09:10qui dit que Gabriel Attal n'était pas du tout sur la ligne
09:12qu'il a défendue quand il était ministre de l'Éducation nationale.
09:14Et qu'il est devenu un pro-laïcité.
09:16Je l'ai beaucoup vu à ce moment-là.
09:18Honnêtement, il avait l'air vraiment convaincu.
09:21Je suis naïf, en fait. Je crois ce qu'on me dit.
09:23Donc quand ils défendent la baïa, moi je le crois.
09:25Qu'est-ce qui est contradictoire là-dedans ?
09:27On peut être contre le port de la baïa,
09:29avoir des valeurs républicaines,
09:31incarner la laïcité,
09:33et en même temps vouloir faire barrage au RN.
09:35C'est quelque chose qui peut s'entendre.
09:37Mais vous avez raison.
09:39Mais c'est pas ça.
09:41Tu t'allies avec des gens
09:43qui souhaitaient
09:45ne pas interdire la baïa.
09:47Écoutons M. Attal.
09:49On s'est toujours dressés
09:51contre la France insoumise.
09:53Par ailleurs, on a été ciblés aussi
09:55par la France insoumise, je le rappelle.
09:57Quand j'ai fait le choix d'interdire
09:59le port de la baïa et du camis
10:01pour faire respecter la loi de 2004
10:03sur la laïcité à l'école,
10:05j'ai été attaqué, y compris en justice,
10:07par la France insoumise.
10:09La France insoumise a déposé des motions de censure
10:11contre mon gouvernement.
10:13J'ai débattu avec eux et on a confronté
10:15des projets qui sont radicalement différents
10:17et tout cela démontre que le macronisme
10:19est une non-idéologie,
10:21que le macronisme varie au fil des mois
10:23et que tous ces artifices
10:25de lutte contre les extrêmes
10:27où ils jettent l'eau propre
10:29contre la France insoumise un jour
10:31et puis le lendemain contre le RN,
10:33tout ça c'est que de la com'
10:35et effectivement, vous parliez tout à l'heure, Pascal,
10:37de magouilles politiciennes,
10:39là on est en plein dedans,
10:41c'est-à-dire que c'est pas un combat
10:43projet contre projet,
10:45on n'ira jamais au bout.
10:47Cité-moi un projet de loi
10:49que peuvent proposer tous ces gens
10:51de Jean-Pierre Raffarin-Marine Tondelier.
10:53Cette coalition peut exister,
10:55je pense qu'elle peut exister.
10:57Elle n'ira pas au bout,
10:59mais en revanche, il y a un objectif unique,
11:01c'est tous contre le RN.
11:03C'est-à-dire que depuis lundi,
11:05tout le système,
11:07moi je parle parfois de système,
11:09le système ça n'existe pas,
11:11le système c'est tous contre le RN.
11:13Il y a 10 millions de gens qui ont voté pour le RN,
11:15il n'y a pas une personnalité,
11:17pas une,
11:19une célébrité qui arrive sur un plateau
11:21qui dit moi je vote RN.
11:23Elle est excommuniée tout de suite.
11:25Oui, mais il y a 10 millions de gens.
11:27Donc en fait, c'est l'élite,
11:29au sens le plus large,
11:31élite culturelle, élite journalistique,
11:33élite politique,
11:35élite économique, élite universitaire,
11:37tout ce monde-là
11:39est contre le RN,
11:41et ils vont le faire élire en faisant ça.
11:43Et vous avez 10 millions de Français.
11:45Mais ils vont faire élire le RN en faisant ça.
11:47C'est les gens qui décident.
11:49C'est les gens qui décident.
11:51Je n'aime pas trop le terme magouille
11:53qu'a utilisé Paul, parce que ça laisse quand même penser
11:55qu'on volerait le vote des Français, ce qui n'est pas le cas.
11:57Les Français ont toujours le choix.
11:59Ils vont voter dimanche.
12:01Néanmoins,
12:03là où je vous rejoins,
12:05c'est qu'un républicain, quand on est un républicain
12:07convaincu, on ne peut pas voter pour la France insoumise.
12:09Ça, je vous rejoins complètement là-dessus.
12:11Ça me semble complètement irréaliste.
12:13Et le fait que le président ait validé
12:15cette stratégie, lui qui est quand même
12:17garant de l'unité nationale, qui doit porter
12:19les valeurs qui sont les nôtres, de se désister
12:21pour faire élire un député
12:23de la France insoumise, ça, ça me paraît quelque chose
12:25qui n'est pas acceptable.
12:27Là où vous avez raison, quand je parlais de magouillage,
12:29c'était les appareils. Mais là où vous avez raison,
12:31c'est que c'est les Français qui décideront.
12:33Et s'il y a coalition, c'est parce que les Français
12:35l'ont décidé.
12:37Mais si, Pascal,
12:39là où je ne suis pas d'accord avec vous,
12:41là, ils savent que les Français ne votent
12:43pour une coalition. Il y a des électeurs
12:45sincères qui vont vouloir, par exemple, éliminer le RN.
12:47C'est-à-dire ne pas voter pour le RN. Et donc,
12:49ils vont voter peut-être communiste ou LFI.
12:51Mais ça ne veut pas dire que derrière, ils veulent un gouvernement
12:53d'union nationale entre LR et le PCF.
12:55Pascal, quand vous jouez au tennis,
12:57si vous déclarez qu'on refait,
12:59vous privez les supporters de vous soutenir.
13:01Donc, vous donnez le point
13:03à votre adversaire. Un désistement, c'est ça.
13:05C'est vraiment une bonne comparaison, je pense.
13:07Non, mais moi, je le crois.
13:09C'est bon. Le conseil des ministres de ce matin.
13:11Le conseil des ministres de ce matin.
13:13Est-ce qu'il y a eu... Non.
13:15Bien sûr, c'est de la magouille de parti.
13:17Mais ce que je dis, et je rejoins
13:19Yohann Ouzahy, c'est que les Français
13:21voteront en conséquence.
13:23En conscience.
13:25Et moi, ce que je vous disais, Pascal, c'est qu'ils ont voté
13:27pour faire... Placer au deuxième tour certaines personnes.
13:29Cette personne se retire.
13:31Ils n'ont pas voulu qu'elle se retire
13:33parce qu'ils ont voté pour elle. Non, mais c'est la loi.
13:35T'as le droit de te désister, c'est la loi.
13:37La loi, rien que la loi. Mais, Pascal, revenons juste...
13:39J'en ai vraiment pour deux minutes. Non, non, ça va être trop long avec vous.
13:41On a compris.
13:43Non, non, non, non.
13:45Vraiment, pour une minute. Emmanuel Macron voulait
13:47redonner la parole aux Français après les Européennes.
13:49Mais vous êtes un naïf. Ils ont la parole.
13:51Mais si vous écoutez ce que dit...
13:53Mais ils s'en fichent de redonner la parole aux Français.
13:55Vous n'avez pas compris qui est Emmanuel Macron.
13:57C'est vous qui... Franchement.
13:59Donc, c'est pas des magouilles. Ils s'en moquent complètement
14:01de ce que pensent les Français.
14:03C'est pas son sujet. Son sujet,
14:05c'est j'y suis, j'y reste.
14:07D'accord. C'est tout.
14:09J'ai une position bien plus modérée que la vôtre
14:11et vous deviez être contre moi.
14:13Son sujet, aujourd'hui...
14:15Vous disiez que c'était pas de la magouille et que les électeurs voteraient.
14:17Mais si c'est de la magouille, alors...
14:19Son sujet, aujourd'hui, c'est j'y suis, j'y reste.
14:21C'est pas faux. C'est tout.
14:23Il y a quand même un sondage qui est tombé sur ces électeurs.
14:25Est-ce qu'ils soutiennent ou pas la magouille
14:27et le retrait face au NFP ?
14:2978% des électeurs macronistes
14:31refusent le désistement de leurs candidats
14:33au profit du Nouveau Grand Populaire.
14:35Eh bien, on verra ça dans les urnes.
14:37On verra dans les urnes.
14:39Moi, j'adore cette séquence parce que ça s'appelle
14:41clarification. Et en fait,
14:43il y a quelque chose qu'on n'accuse jamais.
14:45Ce sont les électeurs.
14:47On a les hommes politiques
14:49qu'on mérite. C'est les électeurs
14:51qui choisissent. Ça fait 40 ans
14:53qu'ils veulent rien entendre parfois.
14:55Quand Raymond Barre leur disait des choses très dures,
14:57ils ne voulaient pas l'entendre et ils votaient
14:59pour des vendeurs de mandolines,
15:01des joueurs de mandolines. Eh bien, écoutez,
15:03c'est vrai. Raymond Barre leur disait des choses.
15:05Il leur disait des choses dures
15:07que les Français ne voulaient pas entendre.
15:09C'est aux Français de décider.
15:11Conseil des ministres, ce matin,
15:13les nominations,
15:15vous voyez le sujet de Juliette Sada
15:17et vous me dites...
15:19C'est un psychodrame.
15:21Ah bon ? Vous allez me raconter.
15:23On voit le sujet.
15:25La consigne semble donnée.
15:27Pas de coalition avec la France insoumise.
15:29Si le camp présidentiel
15:31espère faire barrage au Rassemblement national
15:33avant le second tour des législatives,
15:35Emmanuel Macron l'a affirmé
15:37ce mercredi en Conseil des ministres,
15:39relayé par Gabriel Attal sur X.
15:41Il n'y a pas et il n'y aura
15:43jamais d'alliance avec la France insoumise.
15:45Interrogée sur cette assemblée
15:47plurielle souhaitée par le gouvernement,
15:49Priska Tevno met-elle aussi
15:51les membres du parti de Jean-Luc Mélenchon
15:53au bon d'une éventuelle coalition.
15:55Combattre le RN aujourd'hui,
15:57ce n'est pas s'allier à l'ALFI demain.
15:59Je pense que c'est assez simple, c'est du bon sens.
16:01Et considérer que l'ALFI
16:03est l'alpha et l'oméga de la gauche
16:05aujourd'hui en France, je ne suis pas d'accord
16:07avec ce postulat-là. C'est une alliance électorale.
16:09Mais sur quoi sont-ils d'accord ?
16:11Pour parler vraiment en tant que telle
16:13de la gauche et de considérer que c'est que l'ALFI,
16:15ça voudrait dire qu'il n'y a que l'ALFI
16:17aujourd'hui. Ce n'est pas vrai.
16:19La porte-parole du gouvernement conclut
16:21le compte rendu par la formule « à bientôt »,
16:23laissant entendre que ce conseil des ministres
16:25actuels ne serait pas le dernier.
16:29Il y a deux choses.
16:31Il y a la coalition.
16:33Oui, la coalition se ferait, si elle a lieu,
16:35sans la France insoumise, de Marine Tendelier,
16:37qui est très partante. Une délibération
16:3920h hier soir pour dire qu'elle était d'accord.
16:41Et demain matin chez nous.
16:43Les grands retours des écologistes sur CNews
16:45et Europe 1, ça se fera demain, Marine Tendelier,
16:47face à Laurence Ferrari. Donc la coalition,
16:49c'est-à-dire l'ALFI d'Emmanuel Macron,
16:51se ferait des écologistes au LR anti-Ciotis.
16:53Ensuite, il y a les désistements.
16:55Et là, il y a de la friture sur la ligne.
16:57Gérald Darmanin a répondu, vous avez montré tout à l'heure
16:59ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur,
17:01à Gabriel Attal en disant « non, lui, il ne mettra jamais
17:03un bulletin « La France insoumise » dans l'urne »,
17:05alors que Gabriel Attal avait dit ce matin...
17:07Il est droit dans ses bottes, Gérald Darmanin.
17:13Il profite d'un désistement d'un candidat
17:15de La France insoumise et du parti animaliste
17:17parce que si le candidat LFI restait
17:19dans la circonscription de Tourcoing,
17:21il était en ballotage favorable,
17:23enfin, il avait moins de chances de l'emporter.
17:25Je ne partage pas justement votre avis.
17:27Je pense qu'il était premier de cette triangulaire.
17:29Aujourd'hui, il y a un duel.
17:31C'est peut-être plus difficile pour lui
17:33d'être dans un duel face au Rassemblement national
17:35que dans la triangulaire.
17:37Peut-être.
17:39C'est vrai.
17:41C'est pas gagné.
17:43Pour un électeur LFI, c'est dur de voter pour Gérald Darmanin.
17:45C'est plus difficile de voter pour lui
17:47que pour un candidat lambda.
17:49Vous avez raison.
17:51Il y avait une triangulaire.
17:53Elle était dure, sa triangulaire.
17:55Il y a un désistement dans sa circonscription de LFI.
17:57Il y a eu un moment très tendu
17:59entre les ministres Sabrina Agristi-Roubach
18:01et Fadila Katabi
18:03qui ont quasiment versé des larmes
18:05au Conseil des ministres
18:07parce que Aurore Berger
18:09était notamment sur la ligne du
18:11ni RN ni LFI en rappelant
18:13son alliance avec l'antisémitisme de la France insoumise
18:15qui est aussi la ligne des ministres de droite
18:17Gérald Darmanin, Bruno Le Maire.
18:19Quel spectacle offert aux Français.
18:21Vraiment, quel spectacle de la classe politique
18:23qui est offert aux Français.
18:25Et c'est vrai qu'Emmanuel Macron
18:27joue à l'apprenti sorcier.
18:29Alors il pense à lui, c'est entendu.
18:31Mais il joue à l'apprenti sorcier avec un risque
18:33effectivement, mais il s'en fiche bien sûr.
18:35C'est 2005.
18:37T'avais pas écouté les Français.
18:39T'as vu ce qui s'est passé.
18:41Et comme il pense à lui
18:43et il ne voit pas autre chose que lui
18:45forcément cette dimension là
18:47ne l'intéresse pas.
18:49Mais le pire est à venir, Pascal.
18:51Je ne suis pas devin, mais je vous l'annonce.
18:53Le pire est à venir.
18:55On n'a pas vécu le pire.
18:57Nous allons au-delà d'une crise politique
18:59qui sera peut-être une crise de régime.
19:01Ce que je comprends simplement
19:03avec Emmanuel Macron
19:05c'est qu'il est prêt à tout.
19:07Mais oui, y compris à l'article 16.
19:09Ça, c'est ma conviction.
19:11Il est prêt à tout.
19:13Vous allez voir la semaine prochaine.
19:15Ça va être quelque chose d'incroyable.
19:17Et on parlera tout à l'heure
19:19de cette formidable interview qu'a fait Alain Minc.
19:21Très dur.
19:23En même temps, Alain Minc
19:25je ne conseille à personne d'être son ami.
19:27Avec des amis comme ça,
19:29pas besoin d'un ami.
19:31Généralement, il maudit ce qu'il a cheré hier.
19:33Mais bon, il n'empêche que cette interview
19:35on en parlera tout de suite après la pause.
19:3720h26, nous sommes le 3 juillet.
19:39Il reste 4 jours
19:41avant le résultat.
19:43Nous revenons dans une seconde.
19:49Nous sommes pour la deuxième mi-temps
19:51si j'ose dire, de notre émission.
19:53Écoutons Edouard Philippe avant d'écouter
19:55l'interview du père d'Emmanuel Macron
19:57qui a pris la parole
19:59dans le progrès.
20:01Non, dans le dauphiné
20:03le père de Jean-Michel Macron.
20:05Écoutons Edouard Philippe.
20:07J'ai une ligne qui est claire
20:09qui ne plaît pas à tout le monde
20:11mais qui est celle de mon parti
20:13de dire qu'il faut faire le barrage
20:15au Rassemblement National
20:17et que je ne veux pas
20:19voter pour LFI.
20:21Et j'ai dit que tous les candidats
20:23qui s'inscrivaient dans un arc qui va
20:25de la droite républicaine, y compris jusqu'aux communistes
20:27et Dieu sait que j'ai des désaccords massifs
20:29et documentés avec les communistes ou les écologistes
20:31il fallait
20:33faire barrage au Rassemblement National, je l'assume.
20:35Ce qui est extraordinaire
20:37c'est que le programme
20:39du Rassemblement National
20:41est évidemment plus proche
20:43de ce qu'a fait Edouard Philippe.
20:45Il disait que le parti communiste
20:47on peut se mettre d'accord là-dessus.
20:49On peut se mettre d'accord là-dessus.
20:51Eh bien malgré ça, Edouard Philippe
20:53avec vraiment
20:55un raisonnement qui tient debout
20:57préfère voter pour le parti communiste.
20:59C'est fascinant.
21:01Un élément fondamental qu'il faut avoir en tête
21:03ils pensent tous à 2027.
21:05S'ils appellent aujourd'hui à voter pour le Rassemblement National
21:07comment vont-ils les combattre
21:09en 2027 ? Edouard Philippe peut être candidat
21:11à l'élection présidentielle. S'il parvient
21:13à être candidat, l'adversaire principal d'Edouard Philippe
21:15ce sera Marine Le Pen.
21:17S'il appelle aujourd'hui à voter pour ces candidats-là
21:19comment va-t-il les combattre ? Quel argument lui restera-t-il ?
21:21Ça n'est pas possible.
21:23Personne dit à M. Edouard Philippe
21:25on va faire programme contre programme et votre programme est plus proche
21:27du Rassemblement National.
21:29Le Rassemblement National ?
21:31Personne ne lui a dit ça.
21:33Il est de la stratégie.
21:35Oui, c'est de la stratégie.
21:37Je ne suis pas d'accord.
21:39En plus, je pensais de la posture.
21:41Mais je pense qu'il est descendant
21:43en filiation directe de Jacques Chirac, de l'UDF
21:45de cette droite de centre droit
21:47qui a plus de complaisance à sa peine de la posture.
21:49Mais ce qui est intéressant
21:51c'est que le programme est plus proche.
21:53En fait, le Parti Communiste
21:55il dit ça depuis la fête de l'Humain
21:57Je crois que le Parti Communiste n'a toujours pas refusé
21:59sauf erreur de ma part, la dictature du prolétariat
22:01dans son programme.
22:03Je vous assure, je ne crois pas.
22:05C'est le dernier mouvement
22:07anti-communiste.
22:09Et vous avez Edouard Philippe.
22:11Je trouve ça sidérant.
22:13Pour retourner l'argument, il cherche à séduire qui ?
22:15Edouard Philippe ?
22:17Il cherche aussi à séduire un électorat de droite ?
22:19De droite LR, droite classique ?
22:21Ces gens-là, ils votent plutôt
22:23communistes que Rassemblement National ?
22:25Passons, passons, avançons.
22:27Jean-Michel Macron
22:29a donné une interview
22:31ce n'est pas au Dauphiné
22:33c'est au Progrès de Lyon.
22:35Il y a une photo de lui
22:37d'ailleurs qu'on va peut-être voir.
22:39Je vous propose de voir le sujet de Juliette Sada
22:41les déclarations.
22:43Le père d'Emmanuel Macron, il donne une information importante
22:45il dit son fils l'avait prévenu de la dissolution
22:47il y a deux mois.
22:49Et les gens qui l'ont su avant vous donc ?
22:51Si vous pouviez ne pas me mettre dans leur barre.
22:53Si vous pouviez ne pas me mettre dans leur barre.
22:55Il y en a peu je pense.
22:57Allons-y.
22:59Allons-y avec le sujet.
23:01Dans cette interview,
23:03le père du président l'assure
23:05la dissolution n'est pas une réaction
23:07au résultat des élections européennes
23:09et à la déroute du parti présidentiel.
23:11Sa décision de dissoudre n'est pas venue
23:13du résultat des élections européennes
23:15il m'en avait déjà parlé deux mois plus tôt
23:17il estimait en effet que l'Assemblée nationale
23:19était devenue ingouvernable.
23:21Dans les colonnes de l'Est républicain
23:23Jean-Michel Macron envisage une victoire
23:25du RN au second tour des législatives
23:27et Jordan Bardella à Matignon.
23:29J'ai peur que le Rassemblement national
23:31arrive au pouvoir. Maintenant si les
23:33Français le veulent, ils en feront l'expérience
23:35ils verront le résultat.
23:37Il vaut mieux que la France en fasse l'expérience
23:39pendant deux ans plutôt que pendant cinq ans.
23:41S'il salue le bilan de son fils
23:43à l'Elysée, Jean-Michel Macron lui reconnaît
23:45quelques maladresses.
23:47Mon fils a fait des choses originales mais il n'est pas suivi.
23:49Je suis déçu par certains ministres
23:51comme Bruno Le Maire qui retourne sa veste.
23:53Je ne pense pas qu'il ait commis
23:55de grosses erreurs, peut-être des maladresses
23:57dans ses annonces.
23:59Le père du président vit à Amiens dans la Somme
24:01où a grandi Emmanuel Macron.
24:03Il évoque le député du département François Ruffin
24:05comme éventuel Premier ministre
24:07avant de qualifier l'insoumis Jean-Luc Mélenchon
24:09de fou et les mélenchonistes de grossier.
24:11Il a dit également
24:13je ne veux pas mon fils très souvent.
24:15Dimanche dernier c'était mon anniversaire
24:17Les deux hommes
24:19n'ont pas forcément de très bonne relation
24:21en tout cas quand Emmanuel Macron était plus jeune
24:23c'était le cas.
24:25C'est sa grand-mère qui l'a élevé.
24:27Les analyses politiques de la famille, on pourrait s'en passer.
24:29Quand j'ai vu ça ce matin
24:31l'Elysée donne son aval
24:33quand même j'imagine.
24:35Il est pris en photo
24:37regardez avec son sac.
24:39L'Elysée donne son aval, c'est tellement maîtrisé.
24:41Vous ne pensez pas que le père
24:43d'Emmanuel Macron lui dit
24:45qu'il appelle son fils.
24:47Moi je trouve ça gênant
24:49parce que
24:51je ne crois absolument pas que l'Elysée
24:53et puis regardez la photo, c'est un journaliste
24:55de la presse quotidienne régionale
24:57qui l'a saisie dans son jardin.
24:59Ce qui me gêne un peu c'est de faire parler
25:01un père sur son fils.
25:03Il y a quand même une chose intéressante dans cette interview
25:05qui est dans le sujet. Le père explique
25:07qu'il a voulu donner les clés de Matignon
25:09maintenant à Jordan Bardella plutôt que
25:11celle de l'Elysée à Marine Le Pen en 2027
25:13qui avait déjà été rapportée dans la presse.
25:15Mais maintenant le paradoxe c'est qu'il fait tout
25:17pour empêcher justement le RN
25:19d'arriver au pouvoir avec la majorité absolue.
25:21Je disais vraiment avec des amis comme Alain Minc
25:23mais il y a une phrase qui est géniale
25:25si j'ose dire dans ce que dit Alain Minc.
25:27Le titre est exceptionnel.
25:29Il y a effectivement quand un homme
25:31que l'on suppose intelligent
25:33et qu'il l'est prend une décision d'une absolue bêtise
25:35c'est que la dimension psychologique a pris le pas
25:37sur la réflexion et la raison. Pourquoi ?
25:39Il dit aussi
25:41Emmanuel Macron est parmi les dirigeants des dernières décennies
25:43celui pour lequel la psychologie est la plus déterminante
25:45cette dissolution est le résultat
25:47d'un narcissisme poussé à un état presque
25:49pathologique ce qui conduit au délit
25:51du réel.
25:53C'est vrai qu'il y a un jeu
25:55dans Paris mais partout
25:57c'est dans la tête d'Emmanuel Macron
25:59depuis 2017.
26:01Mais ça a été vrai pour beaucoup
26:03de présidents disons-le.
26:05Il y en a qui étaient plus lisibles qu'Emmanuel Macron.
26:07Emmanuel Macron était facilement lisible.
26:09Nicolas Sarkozy était très lisible.
26:11Il a des défauts.
26:13Il a des amis.
26:15Je ne crois pas du tout ce que vous dites.
26:17J'ai dit le contraire pendant des mois.
26:19Moi j'en suis convaincu.
26:21Je pense que finalement c'est le contraire.
26:23Emmanuel Macron est incroyablement lisible.
26:25C'est incroyablement facile.
26:27On a mis du temps à percer le secret.
26:29C'est clair comme de l'eau.
26:31Expliquez-nous cette psychologie.
26:33Politiquement la dissolution
26:35quel est l'objectif ?
26:37Emmanuel Macron est un homme qui se met au centre de tout.
26:39Il préfère perdre en étant à l'intérieur
26:41que gagner en étant à l'extérieur.
26:43Donc c'est de la psychologie.
26:45Ce moment lui échappe.
26:47Il vient le voler.
26:49Ce n'est pas son moment.
26:51C'est comme quand Kylian Mbappé est triste.
26:53Il vient lui piquer son moment sur le terrain.
26:55Il vient sur la photo.
26:57Toujours et tout le temps.
26:59Il ne peut pas imaginer que le monde tombe sur lui.
27:01Vous êtes d'accord avec Alain Minc ?
27:03C'est la même thèse qu'Alain Minc.
27:05On avait un psy ce matin
27:07qui dit que ce n'est pas ça du tout.
27:09Un psy ?
27:11Oui.
27:13On essaie de percer
27:15un mystère.
27:17C'est bien normal.
27:19Je croyais que vous aviez la clé.
27:21Vous le cherchez encore.
27:23Non.
27:25J'ai dit que finalement
27:27il est très clair.
27:29Une fois qu'on a compris la matrice.
27:31Vous avez compris.
27:33L'important, c'est lui.
27:35Il est combien ?
27:37Il n'est pas le seul.
27:39Il n'est pas le seul.
27:41Vous pouvez dire ça
27:43à peu près tous les présidents de la République.
27:45Pourquoi pas ?
27:47Écoutons le psy.
27:49Écoutons le psy.
27:51Monsieur Derrideau.
27:53J'ai modéré ce qu'il a dit.
27:55Autrement, je fais attention.
27:57Écoutons Monsieur Derrideau.
27:59Sur le côté, si vous voulez,
28:01complètement irrationnel
28:03et peut-être même ce côté, je dirais,
28:05un peu coup de sang de la dissolution.
28:07Ce n'est pas, contrairement à ce que pense
28:09Monsieur Meync, le résultat du narcissisme.
28:11On serait plus dans le résultat
28:13d'une hypothétique psychopathie.
28:15Puisque le psychopathe, il est réputé
28:17pour agir de façon très impulsive.
28:19Vous nous rassurez.
28:21Cela veut dire quoi ?
28:23Selon vous, Emmanuel Macron est dangereux ?
28:25Ce n'est pas ce que je dis.
28:27Si on essaie...
28:29Ne vous rassurez pas beaucoup.
28:31C'est l'article 16 qui traîne quelque part.
28:33Je me dis, si cet homme
28:35n'accepte jamais le réel,
28:37qu'il n'accepte pas le...
28:39Vous avez des psychopathes qui sont parfaitement intégrés
28:41dans la société.
28:43S'ils n'acceptent pas le réel,
28:45s'ils n'acceptent pas le verdict des urnes...
28:47Et même certains ont beaucoup de succès.
28:49Si cet homme n'accepte pas le verdict des urnes,
28:51si cet homme, quoi qu'il arrive,
28:53ne veut qu'imposer sa volonté aux autres...
28:55C'est ce que je peux vous dire.
28:57Ce qu'il faut savoir, Pascal Praud,
28:59c'est que le psychopathe...
29:01Après, chacun, ma foi, se fait son avis sur les uns et les autres.
29:03Le psychopathe, parmi ses caractéristiques,
29:05il n'a pas d'empathie.
29:07Il agit de façon très impulsive.
29:09Il a une intolérance très forte à la frustration.
29:11C'est ça qui le rend fou.
29:13Et il est intolérant à la critique.
29:15Contrairement au machiavélique.
29:17Monsieur Mitterrand, jadis,
29:19a été qualifié de machiavélique.
29:21Le machiavélique, si vous voulez,
29:23il agit de façon très réfléchie.
29:25Il agit de façon impulsive.
29:27Et il est intolérant à la critique.
29:29Ce qui est vrai avec Emmanuel Macron,
29:31et je l'ai vu sur tous les plateaux de télé,
29:33c'est qu'il ne laisse pas l'autre le critiquer
29:35ou avancer des arguments.
29:37Il prend l'espace.
29:39Comme il est président de la République,
29:41c'est souvent plus facile.
29:43Toutes les émissions se ressemblent.
29:45Les 5 premières minutes, tu peux encore un peu exister.
29:47Après, il prend tout l'espace, il parle tout le temps
29:49et tu ne peux plus intervenir.
29:51Donc, il est intolérant à la critique.
29:53C'est pour ça qu'il n'est jamais venu sur ce plateau.
29:55C'est-à-dire qu'il est intolérant à la critique.
29:57Parce que s'il venait, je suis sûr
29:59qu'on aurait des choses à lui dire depuis le temps.
30:01Il pourrait trouver quelqu'un qui parle mieux que lui.
30:03Arrêtez !
30:05Mais la phrase clé,
30:07ce n'est pas celle-là,
30:09la phrase clé de M.Mac,
30:11c'est la fureur que je ressens,
30:13vous l'entendez chez beaucoup d'autres,
30:15tous ceux qui lui ont mis le pied à l'étrier
30:17sont effondrés.
30:19C'est intéressant.
30:21C'est un aveu.
30:23C'est-à-dire que M.Mac explique
30:25que comme Frankenstein,
30:27ils ont créé un monstre
30:29et que le monstre ne l'aurait jamais eu.
30:31C'est ce qu'il dit.
30:33C'est ce côté Frankenstein.
30:35Mettre le pied à l'étrier, c'est une formule...
30:37Mais la vérité,
30:39ce que beaucoup de gens disent...
30:41C'est vrai qu'Emmanuel Macron est une créature politique
30:43et quand je dis ça, ce n'est pas péjoratif.
30:45Mais à l'épreuve des faits,
30:47on voit qu'il a été banquier
30:49chez Rothschild, qu'il a eu une carrière politique courte
30:51qu'il n'a jamais été élu avant d'entrer à l'Elysée.
30:53Alors qu'à Mitterrand,
30:55qu'à Giscard,
30:57qu'à Sarkozy ou même à Hollande,
30:59c'est des années, des années
31:01de terrain, de vie politique,
31:03de victoire
31:05ou de défaite, pardonnez-moi.
31:07Simplement,
31:09prenons garde, ne laissons pas penser
31:11que nous aurions à la tête de l'État
31:13quelqu'un de complètement dingue,
31:15qui ne maîtriserait plus rien, qui mènerait la France...
31:17C'est Alamec.
31:19Alamec, il le connaît, il n'a pas de mots assez durs sur lui.
31:21Vous avez évoqué
31:23Frankenstein.
31:25Ne laissons pas croire qu'il y a...
31:27Pardonnez-moi, Frankenstein, ce n'est pas la créature,
31:29Victor Frankenstein, c'est l'auteur.
31:31J'entends bien, mais je précise
31:33pour ceux qui nous regardent, ne laissons pas croire...
31:35Frankenstein, ce n'est pas le monstre.
31:37Là où la métaphore avec Frankenstein et son créateur est juste,
31:39c'est quand même le côté brutus d'Emmanuel Macron
31:41qui a tué François Hollande,
31:43qui a tué beaucoup de gens
31:45et que des gens qui ont eu foi en lui,
31:47Jacques Attali, Alain Minc,
31:49François Hollande, aujourd'hui, n'ont pas de mots assez durs
31:51pour lui, ça dit quand même quelque chose
31:53de la psychologie de cet homme.
31:55Ils ont des mots durs pour ses choix politiques.
31:57Oui, mais moi j'apprécie bien ça.
31:59Pas que.
32:01Alain Minc, il est sur sa personnalité.
32:03Alain Minc, il s'attaque à la personnalité d'Emmanuel Macron.
32:05Alors moi, je ne pense pas que ce soit un psychopathe.
32:07En revanche, je pense comme vous qu'il est prêt à tout
32:09pour se maintenir là où il est. C'est aussi dangereux pour moi.
32:11Il est prêt à tout pour se maintenir là où il est
32:13pour continuer son dessin
32:15d'agrégation de la France au pouvoir européen,
32:17de dislocation de la France dans la mondialisation.
32:19Et ça, je pense que c'est beaucoup plus inquiétant
32:21que les analyses psychologiques.
32:23Sur la psychiatrisation de la vie politique.
32:25Mitterrand a organisé un faux attentat.
32:27Alors, vous avez parfaitement raison
32:29et moi, je n'entre pas là-dedans.
32:31Ce sont des faux.
32:33Je n'ai fait que rebondir sur ce qu'Alain Minc disait
32:35et effectivement, la seule chose que je dis,
32:37c'est que les gens sont ce qu'ils font.
32:39Cette phrase,
32:41c'est comme ça qu'il faut juger le président.
32:43Oui, les gens sont ce qu'ils font.
32:45Il est prêt à tout
32:47pour garder le pouvoir.
32:49La question est, est-ce que d'autres l'ont été ?
32:51Sans doute.
32:53La deuxième question est,
32:55est-ce qu'un président de la République
32:57qui est garant des institutions
32:59doit écouter ce que dit le peuple
33:01de telle sorte
33:03qu'il ne doit pas simplement penser à lui
33:05mais penser à l'avenir pour ne pas créer des colères
33:07et de la frustration ?
33:09Voilà, c'est ça.
33:11C'est une vraie question éthique et morale
33:13qu'il regarde lui.
33:15C'est-à-dire, qu'est-ce qu'il doit écouter ?
33:17Évidemment, la voix des Français.
33:19Il n'est pas prêt à tout pour garder le pouvoir.
33:21Il va s'en aller dans trois ans.
33:23Il ne va pas rester dans trois ans.
33:25Il acceptera la Constitution.
33:27Là, il n'accepte pas la défaite en ce moment.
33:29Il est en train de mettre des stratégies
33:31à la fois avec des nominations qui ont été faites
33:33et à la fois...
33:35Je suis pas sûr qu'en 2027,
33:37il va disparaître.
33:39La règle de la Ve République,
33:41c'est qu'un parti
33:43majoritaire gouverne.
33:45Alors évidemment, le parti majoritaire,
33:47il y a toujours parfois plus d'opposition.
33:49Mais là,
33:51où il transgresse, c'est qu'il prend
33:53toutes les oppositions
33:55et il les rassemble pour aller contre une majorité.
33:57Il prend un risque.
33:59Il prend un risque pour la France.
34:01Il prend un risque pour créer une frustration,
34:03une colère.
34:05On a vu 2005.
34:07On a vu 2005.
34:09Il crée un risque de faire
34:11des gilets jaunes XXL.
34:13Et ça, effectivement,
34:15tu peux, sur le terrain
34:17de la morale et de l'éthique,
34:19lui en faire le reproche.
34:21C'est déjà un peu ce qu'il a fait en 2017.
34:23Il a agrégé le PS et l'UMP de jadis.
34:25C'était des gens qui pensaient un peu pareil.
34:27Mais là, entre les écolos et à l'air,
34:29il va plus loin. Mais c'est toujours la même chose.
34:31Sauver un système qui est à bout de souffle
34:33c'est le dernier clou dans le cercueil du système.
34:35Puisque, effectivement, comme le disait Louis,
34:37il va placer Marine Le Pen
34:39à l'Elysée en 2027 s'il continue comme ça.
34:41L'objectif, c'était justement de ne pas faire ça.
34:43Non pas Sarane.
34:45Non pas Sarane.
34:47Vous connaissez la vidéo. On en a beaucoup parlé hier.
34:49Il y a pas mal de réactions aujourd'hui.
34:51Ou plutôt non. Il n'y a pas du tout de réaction.
34:53Sinon, ce général,
34:55l'espace médiatique est muet.
34:57Pas une féministe s'est exprimée.
34:59Et la seule qui s'est exprimée, c'est Prisca Teno
35:01parce qu'on lui a posé la question. Autrement, personne.
35:03Manon Aubry aussi tout à l'heure sur Europe 1, parce qu'on lui a posé la question.
35:05Manon Aubry. Oui.
35:07Mais parce qu'on leur posait la question.
35:09Naturellement, il n'y a pas un tweet, rien du tout.
35:11Donc, silence dans les rangs.
35:13Écoutons Prisca Teno.
35:17C'est pas tant qu'ils s'engagent contre le RN,
35:19c'est comment ils le font.
35:21Je pense qu'on n'a pas besoin d'être grossier, vulgaire,
35:23de pointer du doigt des femmes, parce qu'elles sont femmes,
35:25pour combattre les idées du Rassemblement National.
35:27Et la chose qui est extraordinaire,
35:29M. Coquerel en lui a posé la question,
35:31et il dit que des rappeurs, des chanteurs ou des sportifs,
35:33avec leurs mots à eux,
35:35essaient de réveiller la population
35:37en disant, attention, ce n'est pas un parti comme les autres
35:39qui se présente et entend gouverner le pays.
35:41Moi, je trouve ça sain.
35:43Donc M. Coquerel trouve ça sain,
35:45qu'on traite...
35:47Non, mais il a été réélu au premier tour, M. Coquerel.
35:49Vous vous rendez compte ?
35:51Il a été réélu au premier tour,
35:53mais vous vous rendez compte ?
35:55Et il vient dire, avec leurs mots à eux,
35:57on parle d'un appel au meurtre,
35:59on parle d'antisémitisme, on parle d'homophobie,
36:01avec leurs mots à eux.
36:03Mais M. Coquerel, il est indigne.
36:05Mais il est disqualifié à vie, M. Coquerel.
36:07Il l'était depuis longtemps, mais là, il l'est définitivement.
36:09Il est indigne. Il a été réélu au premier tour.
36:11C'est impensable.
36:13Cette stratégie est validée.
36:15C'est effrayant.
36:17C'est effrayant, même.
36:19Il y a 9 millions d'électeurs
36:21qui ont voté pour le nouveau Front Populaire.
36:23Ça veut dire que cette stratégie est validée.
36:25Par combien de millions de personnes ?
36:27C'est les plus radicaux qui ont été réélus au premier tour.
36:29Les 9 millions n'ont pas voté à l'FI.
36:31Vous avez parfaitement raison.
36:33C'est François Ruffin qui est en difficulté.
36:35Le Rassemblement National,
36:37on peut les insulter,
36:39on peut traiter Mme Le Pen et Marion Maréchal
36:41de putes, de baiser
36:43la mère de Bardella,
36:45les insulter, sortir la Kalachnikov,
36:47etc.
36:49Qu'est-ce qu'il dit ? Je trouve ça sain.
36:51Je trouve ça sain parce que c'est pour combattre le RN.
36:53Ce sont des artistes engagés, Pascal.
36:55Je trouve ça sain.
36:57C'est un message citoyen.
36:59C'est ça ce que vous entendez ?
37:01Ciotti et Bertrand.
37:03Ce matin, Eric Ciotti.
37:05Xavier Bertrand, c'est une oeuvre d'art.
37:07On attendait sa part.
37:09C'est résistant de salon.
37:11C'est vraiment une oeuvre d'art.
37:13Je vous propose
37:15de voir le sujet d'Alice Sommerer
37:17puisqu'il y a
37:19un échange entre
37:21ces deux personnalités de droite.
37:23Au sein des Républicains,
37:25la guerre est toujours déclarée.
37:27C'est au tour d'Eric Ciotti de lancer
37:29les hostilités et de vouloir évincer
37:31certains membres du parti qui l'accusent
37:33d'alliance avec la gauche.
37:35On ne peut pas compromettre avec la France insoumise.
37:37C'est une honte, une abomination.
37:39Je vais engager la procédure d'exclusion
37:41pour M. Bertrand.
37:43Xavier Bertrand a accueilli cette déclaration
37:45avec le sourire quelques minutes après.
37:47Il a ensuite ironisé sur les raisons du rapprochement
37:49entre l'ancien leader des Républicains
37:51avec le RN, rapprochement
37:53qu'il a qualifié d'intéressé.
37:55On sait pourquoi il est parti au RN.
37:57Parce qu'il pensait avoir un poste de ministre,
37:59voiture, chauffeur, gyrophare.
38:01C'est ça le rêve de sa vie.
38:03De quoi il se mêle ? Pourquoi il la ramène encore ?
38:05Eric Ciotti l'a affirmé.
38:07Il est toujours président des Républicains
38:09pendant encore trois ans.
38:11La troisième demande d'exclusion des barons du parti
38:13a été rejetée, repoussant la demande des cadres
38:15pour le remplacer.
38:17La droite, je ne sais pas comment...
38:19J'étais avec Jean-François Copé
38:21à l'heure du déjeuner sur Europe 1
38:23qui pense qu'il va falloir rebâtir
38:25un grand mouvement de droite.
38:27Puisque l'alliance n'est pas possible.
38:29On n'est pas du tout dans l'union des droites
38:31à la manière italienne.
38:33Quid de ce grand mouvement de la droite ?
38:35Non mais la marque LR est morte.
38:37Et tu peux remonter un grand mouvement.
38:39Il y a ceux qui...
38:41D'ailleurs vous savez que Eric Ciotti
38:43avec son peu de nombre de candidats
38:45puisqu'il a eu une soixantaine de candidats
38:47investis à la fois par LR et RN
38:49a fait plus de voix au premier tour
38:51que tous les autres candidats LR
38:53anti-Ciotti aux législatives
38:55au premier tour dimanche dernier.
38:57Donc il y a ceux qui vont aller vers
38:59le Rassemblement National.
39:01Ils sont soutenus par le RN.
39:03A 60 ils ont fait plus que les 400
39:05investis par les Républicains.
39:07Vous voulez dire que si tous les LR étaient passés avec le RN...
39:09Il y en a beaucoup qui auraient été élus
39:11par le groupe qui quittait l'Assemblée Nationale
39:13la semaine dernière.
39:15Et donc ils n'ont pas fait ce choix-là.
39:17Malheureusement pour eux. Où est-ce qu'ils vont aller ces LR ?
39:19Au macroniste ? C'est terminé.
39:21Le bloc central est en train de fondre.
39:23Donc c'est trop tard.
39:25Il y a encore des gens qui pensent que LR peut exister tout seul.
39:27A part au Sénat, LR est mort.
39:29Le Sénat c'est pour des raisons institutionnelles.
39:31Mais les Républicains ailleurs...
39:33Il n'y a plus d'électeur. Il n'y a pas de militant.
39:35Et après Véronique Jacqui ?
39:37Les Républicains sont morts
39:39parce qu'il n'y a pas la place dans ce pays
39:41pour une droite...
39:43Une droite libérale et conservatrice.
39:45Exactement.
39:47Une droite libérale de gouvernement.
39:49Le RN n'est pas
39:51une droite libérale et conservatrice.
39:53Le RN est plutôt progressiste.
39:55C'est ça qui est paradoxal.
39:57Sur le plan société.
39:59Et plutôt étatiste.
40:01Donc il y aura un espace politique pour LR.
40:03Mais le mot libéral...
40:05Pardonnez-moi,
40:07mais la droite libérale et conservatrice
40:09est quand même décédée
40:11quand FF a fait 20%
40:13au présidentiel
40:15de 2017.
40:17Pour autant, il n'a pas passé le deuxième tour.
40:19C'était quand même un adieu à cette droite
40:21libérale et conservatrice.
40:23Mais les électeurs existent toujours.
40:25Les électeurs de FF...
40:27Les deux tiers des électeurs de FF
40:29sont partis chez Emmanuel Macron.
40:31C'est un très bon exemple.
40:33Le premier danger, c'était la France insoumise.
40:35Tous les autres,
40:37ils refusent de choisir entre LFI et le RN
40:39ou ils décident de voter communiste.
40:41Pour faire revenir les électeurs,
40:43il faudrait peut-être faire un choix
40:45entre le RN et la France insoumise.
40:47C'est pourquoi le vote de dimanche
40:49va être vraiment décisif.
40:51Il dira beaucoup de choses
40:53que veulent les Français.
40:55Mais attention,
40:57le parti va être sinistré financièrement.
40:59Mais si le résultat de dimanche...
41:01Si le résultat de dimanche,
41:03c'est que le RN a une majorité insuffisante pour gouverner
41:05et qu'on prive les Français
41:07de cette victoire. Parce que malgré tout,
41:09le premier parti de France, ce sera le RN.
41:11Et que Emmanuel Macron dit non, du coup on écarte le RN
41:13et on nomme cette fameuse
41:15coalition baroque dont je parlais tout à l'heure.
41:17Avant de revenir à la démocratie,
41:19vous parliez, Pascal, de 2005 et du référendum.
41:21C'est un peu pareil.
41:23On peut toujours, de n'importe quel point de vue,
41:25voir les choses différemment.
41:27Vous pourrez très bien dire le RN
41:29à 35%, c'est-à-dire qu'il y a 65%
41:31des Français qui n'en veulent pas.
41:33Et ce raisonnement, il sera tenu.
41:35Alors évidemment,
41:37tous les 65%, ils n'ont parfois
41:39rien à voir les uns avec les autres.
41:41Mais c'est un argument...
41:43Si vous réfléchissez comme ça, Emmanuel Macron n'aurait pas été président.
41:45Je vous répète,
41:47c'est un argument qui sera dit.
41:49Il y a 65% des Français qui ne veulent pas du RN.
41:51Oui.
41:53Mais pour moi, c'est un argument fallacieux,
41:55parce que si on prend les thématiques du RN...
41:57Mais l'argument, puisque vous me faites l'avocat du diable.
41:59Mais non, je sais que...
42:01Il y a des gens qui diront ça.
42:03Si vous prenez les thématiques,
42:05il y en a une qui sont défendues par le RN.
42:07L'honnêteté m'oblige à dire que les thématiques du RN
42:09sont des thématiques populaires auprès d'une majorité de Français.
42:11L'immigration, par exemple.
42:13Moi, je n'étais pas là-dessus.
42:15Je disais que la logique de la Ve République,
42:17c'est précisément que le parti
42:19qui arrive en tête...
42:21C'est la majorité absolue.
42:23C'est ce qui s'est passé, ou même majorité relative,
42:25et là, il y avait la majorité relative
42:27pour Emmanuel Macron.
42:29Donc ça, c'est la logique de la Ve République.
42:31Après, si tu détournes la Ve République
42:33en faisant une coalition, ce n'est pas la Ve République.
42:35On est d'accord.
42:37C'était une négation de la Ve République.
42:39La Jeune Garde agression antisémite.
42:41Ce 27 juin, huit personnes appartenant
42:43au groupuscule d'extrême-gauche,
42:45la Jeune Garde, dirigée par le candidat au législatif
42:47Raphaël Arnaud, ont été mises en examen.
42:49Personne n'en parle.
42:51La deuxième de France en parle aussi.
42:53Mais on peut la citer.
42:55Mais on peut citer
42:57nos excellents confrères de BFM.
42:59Bien évidemment.
43:01Ils ont changé d'actionnaire.
43:03Mais non.
43:05Tout le monde sait que BFM
43:07est la deuxième chaîne de France.
43:09En termes d'info.
43:11Et d'audience.
43:13Je vous propose là
43:15de voir le sujet de Félix Pérola
43:17sur cette Jeune Garde
43:19et cette agression antisémite.
43:21Parce qu'effectivement,
43:23on parle assez peu globalement.
43:25C'est sur cette ligne de métro
43:27qu'aurait eu lieu une agression antisémite.
43:29Les faits se sont déroulés le 27 mai.
43:31Des tensions surgissent
43:33entre pro-palestiniens venus assister
43:35à un meeting de Rima Hassan
43:37et les membres de la Ligue de Défense Juive
43:39qui voulaient les en empêcher.
43:41À la fin du rassemblement,
43:43des membres de la Jeune Garde
43:45prennent la ligne 2 du métro.
43:47Ils sont huit à prendre à partir
43:49d'un appartenant à la Ligue de Défense Juive.
43:51La victime déclare avoir été entourée,
43:53approchée, interrogée
43:55sur son rapport à la Palestine
43:57et il est violemment agressé.
43:59L'unité médico-judiciaire a retenu 12 jours
44:01d'incapacité de travail.
44:03L'enregistrement audio et l'agression
44:05ont été diffusés sur le compte Instagram
44:07de la Jeune Garde mais supprimés depuis.
44:09De son côté, le groupuscule d'extrême-gauche
44:11nie les faits. Ce 27 juin,
44:13huit personnes de la Jeune Garde
44:15ont été mises en examen et placées
44:17à l'extrême-gauche.
44:19C'est en marge d'un meeting de Rima Hassan
44:21et c'est des amis de Raphaël Arnault.
44:23Une eurodéputée de la France insoumise
44:25et peut-être un futur député
44:27de la France insoumise qui est présent
44:29dans le Vaucluse au second tour.
44:31Il n'est pas évidemment désinvesti
44:33par la France insoumise.
44:35La France insoumise dit toujours
44:37qu'il n'y a pas d'antisémitisme
44:39à l'extrême-gauche.
44:41L'antisémitisme est à l'extrême-droite.
44:43C'est la preuve flagrante.
44:45Les antisémites au meeting de Rima Hassan.
44:47Vraiment, c'est surprenant.
44:49Il y a présomption d'innocence.
44:51Rima Hassan a tweeté
44:53que son service d'ordre aurait été
44:55impliqué dans une agression à caractère antisémite
44:57à l'occasion de la tenue d'une conférence
44:59à Dauphine et Fos.
45:01Je n'ai pas été personnellement informé
45:03de la mobilisation de ce collectif
45:05dont je ne connais aucun membre.
45:07L'organisation de la conférence s'est faite
45:09avec le service d'ordre de l'université
45:11et celui de LFI avec qui j'étais
45:13à la conférence jusqu'à mon départ de l'université.
45:15Ils pourront répondre à vos questions au besoin.
45:17Présomption d'innocence.
45:19Elle dit qu'elle ne connaît pas la jeune garde.
45:21Elle est allée soutenir Raphaël Arnault
45:23qui est le porte-parole de la jeune garde dans sa circonscription.
45:25Elle connaît un peu la jeune garde.
45:27Je rappelle
45:29que l'un des événements
45:31qui m'a le plus frappé
45:33du premier tour des législatives
45:35c'est Daniel Obono, 64%
45:37dans sa circonscription, élu au premier tour.
45:39Eric Coquerel, Sébastien Nologu.
45:41Et les positions de Mme Obono
45:43étaient alors pour le coup sans ambiguïté.
45:45Eric Coquerel et Nologu, c'est aussi sans ambiguïté.
45:47C'est le triomphe de l'islamo-gauchisme.
45:49Sinon, Fabien Roussel a perdu
45:51l'ambiguïté, donc la gauche populaire a perdu
45:53sur l'islamo-gauchisme.
45:55Et c'est le premier tour.
45:57C'est plus que ça des territoires.
45:59Mais c'est très intéressant que la stratégie
46:01de l'islamo-gauchisme fonctionne.
46:03Mais qui sont ces électeurs ?
46:05Yohann Ouzaï.
46:07Ça veut dire que les électeurs
46:09que vous décrivez sont parfois regroupés
46:11en nombre dans certains territoires.
46:13C'est l'islamo-gauchisme, l'islamisme
46:15allié à Jean-Luc Mélenchon et à
46:17la France Insoumise qui ont gangréné
46:19certains quartiers. C'est ça la réalité.
46:21Ça le prouve en tout cas.
46:23Un mot sur Roland Dumas qui était une figure
46:25importante de la
46:27Mitterrandie et qui était
46:29avocat. Et je crois
46:31qu'il y a un mot célèbre
46:33de François Mitterrand disant qu'il avait
46:35deux avocats. Pour le droit, il avait
46:37Badinter et pour le travers, il avait
46:39Dumas.
46:41Ce qui est étonnant
46:43c'est que ces deux hommes,
46:45Sparte et Dumas,
46:47et Badinter à finalement quelques semaines
46:49de distance,
46:51que
46:53évidemment ces hommes n'étaient
46:55sans doute pas
46:57des anges, bien sûr,
46:59Mitterrand ne l'était pas.
47:01Mais il y avait quand même
47:03chez eux, je trouve,
47:05un certain niveau de culture, d'intelligence
47:07et au fond,
47:09au-delà de tout, quand même,
47:11quelque chose qui pouvait les dépasser
47:13au point qu'ils n'auraient peut-être
47:15pas fait ce que
47:17d'autres sont capables de faire.
47:19Peut-être. Et qui aujourd'hui ne pourrait
47:21avoir aucune carrière politique à cause de la
47:23transparence et de la...
47:25Roland Dumas, il ne
47:27pourrait pas émerger dans le monde d'aujourd'hui.
47:29Il ne passe pas un trimestre aujourd'hui.
47:31Mais c'est vrai qu'il y a...
47:33Et puis, voilà, il y a...
47:35Donc c'était un homme de réseau, bien sûr.
47:37Il est le seul fidèle. Et puis on se souvient, en 80,
47:39quand il monte, quand tous ces gens
47:41montent dans la rue Soufflot,
47:43sur le Panthéon, ils sont tous...
47:45Là, il y a Dalida,
47:47notamment, qui est au premier rang. Il y a Roland Dumas,
47:49je crois, en costume clair.
47:51Beaucoup, évidemment, sont
47:53décédés. Tous les proches de Mitterrand.
47:55Roger Hanin, tout ça. À cette époque.
47:57C'était il y a 43 ans.
47:59Bon. Est-ce que vous savez qui a
48:0180 ans aujourd'hui ?
48:03Qui a 80 ans ?
48:05On ne peut pas faire de mauvaises blagues.
48:07Je vais vous donner quelques indices.
48:09C'est un chanteur.
48:11Il a 80 ans aujourd'hui.
48:13C'est un chanteur célèbre.
48:15Par définition, puisque nous célébrons,
48:17on va lui souhaiter bon anniversaire.
48:19C'est un chanteur, je dirais que c'est d'abord
48:21un mélodiste.
48:23C'est quelqu'un qui a créé
48:25des mélodies intemporelles.
48:27Ses premières mélodies sont en
48:291966. Et je vous donne
48:31un indice. Le titre
48:33de sa première chanson
48:35était en anglais.
48:37Et c'est peut-être une chose que vous avez
48:39parfois demandé les uns les autres
48:41à vos compagnes ou à vos
48:43compagnons.
48:45Qu'est-ce que vous avez demandé ?
48:47Polnareff.
48:49Love me, please.
48:51Il vient de regarder sur son portable.
48:53Il vient de regarder sur son portable.
48:55Mauvais père d'angoisse.
48:57Je suis loin de toi.
48:59Je pense à toi.
49:01Je pense à toi.
49:07Tu es un jour
49:09à bord de l'ombre.
49:11Je suis comme des aînés.
49:13Alors, figurez-vous que
49:15j'ai voulu joindre Polnareff.
49:17Mais là, il est 21h et il n'est pas levé.
49:19Il habite Palms.
49:21Là-bas, il a fait un décalage d'horreur.
49:23Je salue Alain Varsikian
49:25qui nous écoute régulièrement.
49:27C'est un de ses grands amis.
49:29J'ai appelé Alain et je lui ai dit
49:31est-ce qu'on pourrait appeler
49:33Michel Polnareff.
49:35Il m'a dit de.
49:37Il habite des décalages d'horreur.
49:39Mais autrement, on aurait pu faire un petit FaceTime.
49:41Ah oui.
49:43Marie-Lou,
49:45le Bal d'Elaz.
49:47Le Bal d'Elaz, c'est formidable.
49:49Je l'ai vu en concert il y a quelques années.
49:51Il est toujours formidable.
49:53Il y a un an ou deux.
49:55En 2007.
49:57Quand il était passé à Bercy.
49:59Ce n'était pas en 2007, ça devait être il y a 4 ou 5 ans.
50:01Non, il y a 4 ou 5 ans, ce n'était pas lui.
50:03Vous confondez avec un autre.
50:05Ce n'était pas en 2007.
50:07La dernière fois qu'il est venu, c'est en 2007.
50:09Pendant le Covid, il y a eu beaucoup de choses qui ont été...
50:11Silence.
50:13Je l'ai vu.
50:15En tout cas, il était toujours formidable.
50:17Vous nous donnerez la réponse.
50:19Vous l'avez interrogé, j'imagine, Olivier Benkeboun.
50:21Il est venu à Paris présenter.
50:23Oui, vous avez fait une interview formidable.
50:25A Versailles.
50:27Je suis allé le rencontrer à Los Angeles.
50:29C'était pendant le Covid.
50:31La maison avait des moyens.
50:33C'est sympa le service culture.
50:35Après, je suis allé à Versailles.
50:37Il était venu en RER.
50:39Les notes de freine ne sont pas les mêmes.
50:41Pour moi, non.
50:43Je crois qu'il devait rester un ou deux jours
50:45pour faire la promotion de son album.
50:47Il est resté 2 ou 3 semaines
50:49dans un hôtel.
50:51Il a vécu, je ne sais combien de temps,
50:53au Royal Monceau.
50:55Vous savez pourquoi il a vécu au premier étage ?
50:57Le deuxième était pris ?
50:59Non, il ne voulait pas prendre l'ascenseur.
51:01C'est une bonne raison.
51:03Un peu comme Marc Menand.
51:05Marc Menand a moins écrit de titres.
51:07Il a les cheveux moins longs.
51:09On a moins dansé sur du Marc Menand.
51:11Vous savez qui aurait eu 100 ans aujourd'hui ?
51:13Chanteur.
51:15Mais non, ce n'est pas vrai.
51:17Comment ça, ce n'est pas vrai ?
51:19C'est 1924, Aznavour.
51:21Il est né le 22 mai.
51:23Il aurait eu 100 ans et un mois et demi.
51:25Et blanc.
51:27Vous êtes venu à voir comme moi.
51:29Moi, j'ai voulu.
51:31Et c'est Benjamin O
51:33qui m'a dit, avec qui nous travaillons,
51:35qu'il n'a pas du tout 100 ans.
51:37Mais comme Micha Aznavour
51:39était ce matin avec vous,
51:41j'ai cru également qu'il avait 100 ans aujourd'hui.
51:43Mais non, il est né le 22 mai.
51:45Peut-être que Wikipédia se plante.
51:47On va vérifier.
51:51Je ne vous demande pas de quoi on va parler.
51:53Non, de politique.
51:55Mais avec qui on sera, c'est intéressant.
51:57Henri Guaino, notamment, qui va venir
51:59nous retrouver à 21h30.
52:01Bien sûr qu'on va mettre en avant
52:03ces bisbilles, ces tambouilles électorales
52:05qui se poursuivent et les Français
52:07toujours un peu plus dans le flou.
52:09Il y a ce sondage important,
52:11ces premières projections qui ne donnent pas la majorité
52:13à Marine Le Pen, qui était au 20h
52:15de nos confrères tout à l'heure de TF1, je crois.
52:17Et on entendra la patronne du RN,
52:19Actualité politique extrêmement dense,
52:21J-3,
52:23avant ce deuxième tour qui s'annonce toujours historique.
52:25Merci, c'est 2016, visiblement.
52:27Exactement, 2016.
52:292007.
52:31Je savais que c'était il y a quelques années.
52:33Le temps passe si vite.
52:35Vous avez été contesté injustement.
52:39On est très en retard.
52:41On fait des audiences vraiment formidables.
52:43Je voulais vous remercier,
52:45parce que c'est grâce à vous,
52:47la jeune garde qui est présente
52:49autour de cette table.
53:01On n'est pas fichés S avec Johan.
53:03Les Marie-Louise.
53:05Les Marie-Louise, c'était les jeunes soldats de Napoléon.
53:07Les Marie-Louise.
53:09C'est les jeunes, les Marie-Louise.
53:15Je voulais vous remercier.
53:17Remercier à tes spectateurs.
53:19Hier soir, on avait 1 million de moyenne,
53:21993 000, avec un pic à 1 million 100, je crois.
53:23Je voulais vous remercier,
53:25parce que ça nous touche, évidemment,
53:27votre fidélité.
53:29Parce que là, il est quand même 21h04.
53:31On peut rester encore.
53:33Oui, on peut rester, parce qu'on est bien.
53:35Jérémy était à la réalisation,
53:37Philippe était à la vision, Amanda était au son.
53:39Merci à Benjamin Nau,
53:41Lucas Busutil et
53:43Noémie Hardy, dont je salue toute la famille,
53:45bien évidemment, qui nous regarde dans
53:47les Antilles, et notamment sa grand-mère,
53:49qui est devenue un personnage important depuis hier soir.
53:51Toutes les émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
53:53A demain matin.