Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pro 2, Georges Fenech, Geoffroy Lejeune, Joseph Massé-Scarron, Gauthier Lebret et Yohann Muzahy.
00:07Bonsoir à tous les saints, ravis de vous retrouver. L'information du soir, elle nous vient du Figaro.
00:13Confirmé par nos équipes de CNews, le Rassemblement National ne censurerait pas automatiquement un gouvernement.
00:21Nous vous ferons populaire avec des ministres insoumis, donc le Rassemblement National n'est pas sur la ligne des Républicains.
00:29Gauthier Lebret, est-ce que vous pouvez nous expliquer rapidement ce que ça veut dire ?
00:33Bien sûr, des Républicains et d'une partie de la majorité.
00:35Je vous rappelle que Gérald Darmanin a dit sur cette antenne qu'il censurerait automatiquement un gouvernement du NFP avec des ministres insoumis.
00:42Le RN veut continuer à jouer la carte de la respectabilité, on ne censure pas automatiquement.
00:48On regarde s'il y a du bon et des mesures consensuelles dans ce projet, donc exemple très concret, abrogation de la réforme des retraites, on vote.
00:56Mesures en faveur du pouvoir d'achat, on vote.
00:59Et le RN nous précise que ça va aussi pour un gouvernement Renaissance LR.
01:05Sauf que c'est un argument pour le Nouveau Front Populaire, puisqu'on disait depuis lundi, le Nouveau Front Populaire arrive à Matignon,
01:12il tombe au bout de 48 heures avec une motion de censure, et pour qu'une motion de censure soit adoptée, il faut que le RN et Renaissance la votent.
01:19Si vous n'avez plus que Renaissance et les Républicains qui la votent, ça ne suffit pas.
01:24Ça ne fait pas assez de voix pour faire tomber le gouvernement du Nouveau Front Populaire.
01:28Donc le Nouveau Front Populaire est en train de découvrir cette information, et demain dans les matinales, ils pourront dire...
01:34On peut aller à Matignon, puisqu'une motion de censure n'est pas automatique, parce que si on fait des mesures qui peuvent rassembler le plus grand nombre, on ne tomberait pas.
01:43Il faut qu'ils assument devant les Français, ce qu'ils n'osaient pas faire lors de la précédente mandature, que pour gouverner, ils auront besoin des voix du RN.
01:51Moi j'attends Sandrine Rousseau, Olivier Faure, et tous les autres, nous dire oui, c'est vrai, on va aller à Matignon, on va aller gouverner, mais on n'a que 190 députés, alors on a besoin des voix du RN.
02:01Il faut qu'ils l'assument.
02:02Geoffroy Lejeune, Joseph Massé-Scarron, quel regard vous portez sur cette toute dernière information ?
02:06Je trouve ça fantastique, alors Gauthier a très bien résumé. Je trouve ça presque jouissif. J'ai connu autrefois, il y avait un groupe qui s'appelait l'UDC, l'Union des Centres, qui était présidée par Meignerie,
02:16et qui faisait exactement, qui a tenu la déclaration tenue par Marine Le Pen en substance. Donc on voit tout d'un coup le RN devenir un groupe central.
02:27C'est en fait le RN le maître des horloges.
02:30Pardonnez-moi, tous les gens qui mettent, il faut revoir les camemberts de l'Assemblée Nationale, il ne faut plus mettre leur RN à l'extrême droite.
02:37Il faut le dire au Conseil d'État également.
02:38Maintenant, il faut le mettre au centre. Ça paraît absolument évident. Non, je trouve que c'est un... évidemment, Gauthier a raison de le souligner, c'est quelque chose absolument de majeur.
02:48Et ça renvoie aussi, bien sûr, ça renvoie le nouveau franc populaire à leur propre turpitude dans leur analyse.
02:55On pourrait dire également, j'imagine les téléspectateurs, dire mais attendez, je ne comprends rien là.
02:59Ils se font attaquer de toutes parts par le nouveau franc populaire, par Renaissance, et ils sont capables en quelque sorte de tendre l'autre joue.
03:08C'est comme ça que pourraient le prendre certains téléspectateurs et certains Français.
03:11Je pense que même une majorité d'électeurs du RN vont penser ça. Moi, je trouve ça ubuesque, je ne comprends pas la stratégie.
03:16Et par ailleurs, je pense que ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est qu'on est en train de vivre en ce moment, en version accélérée, absolument.
03:25On a tous les ingrédients dans la crise politique que nous vivons, de la crise politique de 1958, qui était la crise politique qui a entraîné la fin de la 4ème République.
03:32C'est-à-dire les combinaisons d'appareils qui essayent de monter les intrigues politiciennes, qui essayent de monter des majorités qui tiennent 3 semaines, 3 mois, 6 mois pour faire une majorité à l'Assemblée nationale.
03:43Plus la crise générale. A l'époque, c'était l'Algérie. Aujourd'hui, c'est une crise sur l'insécurité, l'immigration, le pouvoir d'achat.
03:51On a tous les ingrédients de la fin de la 5ème République sous les yeux.
03:55Et on a des gens qui continuent à jouer aux apprentis sorciers, à essayer d'exciter les passions politiques dans une assemblée qui n'arrive pas à constituer une majorité.
04:03Je trouve ça ultra dangereux. Je pense qu'en fait, on est en train de vivre une crise de régime qui dépasse de très loin tout ce qu'on est en train de regarder.
04:10Ce n'est pas la droite ou la gauche qui a perdu le centre, le bloc central, etc.
04:14C'est probablement la fin de quelque chose.
04:17Ne vous battez pas avec votre micro, je vous en prie. Ne vous inquiétez pas.
04:19Il est positionné bizarrement.
04:21Il y a une crise aussi de micro avec vous. C'est quasiment la fin.
04:24En fait, c'est la fin d'une époque. Il faut comprendre qu'en 1958 et puis en 1962, le général de Gaulle a créé des institutions pour la France
04:32qui correspondaient à la manière de sortir d'une crise politique qui durait depuis très longtemps et qui correspondait aussi à l'âme du pays.
04:40C'était la monarchie présidentielle.
04:42L'électeur de droite aujourd'hui peut être rassuré du moins des déclarations des républicains ces dernières heures.
04:49Puisqu'on va écouter Gérard Larcher.
04:52Gérard Larcher aujourd'hui a dit.
04:54Censure.
04:55Censure. Si demain, vous avez un premier ministre insoumis au nouveau front populaire qui arrive, c'est la censure.
05:02Mais Macron le dit en plus.
05:04Comment ?
05:05Mais Macron le dit.
05:06Donc, je ne suis pas d'accord avec.
05:09On écoute Gérard Larcher. Pas du tout. Il ne parle pas une seule fois. Il ne parle que de l'extrême droite.
05:13Il n'y a pas une seule fois où il parle de l'extrême gauche.
05:15On écoute Gérard Larcher, mais on reste.
05:18Cette position du Rassemblement national n'est pas celle des républicains.
05:23Même Renaissance est quelque part plus à droite que le RN.
05:26On écoute Gérard Larcher.
05:28Si le président de la République fait ce choix, je suis clair.
05:31Je combattrai ce choix et je demanderai à ce que le gouvernement soit censuré.
05:36Donc ça, c'est clair.
05:37Si le président de la République appelait un premier ministre issu du nouveau front populaire...
05:46Oui, je m'opposerai.
05:48Et j'appellerai mes amis à censurer ce gouvernement, car ça ne correspond pas à la volonté profonde des Français.
05:54Georges Fenech.
05:55Je ne suis pas surpris de la position qui me paraît cohérente du Rassemblement national.
06:01Donc celle des LR est incohérente ?
06:03Puisque sur le plan économique, il se retrouve sur pas mal de choses.
06:08Par exemple, la brogation de la motion des retraites.
06:11Si LFI ou la nouvelle force de gauche propose la brogation des retraites, le RN le votera.
06:22Pareil pour la baisse de la TVA et d'autres sujets.
06:25Là, ils ne sont évidemment pas d'accord du tout.
06:28C'est sur les sujets régaliens.
06:29Alors que la position de Gérard Larcher est aussi cohérente.
06:33La droite républicaine n'est pas du tout.
06:38Elle a soutenu cette réforme des retraites.
06:40Pourquoi voulez-vous ?
06:41Donc il n'y a rien de commun entre le nouveau front populaire et les LR.
06:47En revanche, vous trouvez qu'il y a des passerelles entre le RN et le nouveau front populaire.
06:53Rien de commun entre les LR et le Rassemblement national.
06:58Déjà, il y a un homme.
06:59Et sur les sujets régaliens, oui.
07:00Et sur les sujets régaliens, voilà.
07:01Mais bien sûr.
07:02Il n'y a aucune différence.
07:03Je ne dis pas le contraire.
07:04Je n'ai pas dit ça.
07:05Yohann Ouzaï.
07:06Moi, je m'étonne quand même.
07:07Parce que quand on prétend combattre l'antisémitisme et l'islamisme,
07:10on ne peut pas accepter qu'il y ait des ministres de la France insoumise au sein d'un gouvernement.
07:16Alors, le RN, qui a fait de la lutte contre l'islamisme et contre l'antisémitisme,
07:21accepterait qu'il y ait des ministres qui aient favorisé la montée de l'islamisme dans ce pays
07:26et qui aient favorisé la montée de l'antisémitisme.
07:29J'ai vraiment du mal à comprendre.
07:30Il y a une incohérence là qui est manifestement flagrante du Rassemblement national.
07:34Je trouve la position des Républicains bien plus respectable et républicaine que celle du RN.
07:41Parce qu'encore une fois, on ne peut pas tolérer qu'il y ait des ministres de la France insoumise
07:45dans un gouvernement quand on défend les valeurs républicaines.
07:48C'est quelque chose qui, pour moi, est inconcevable.
07:50Mon maître à queue, Gérard Larcher, parle de nouveaux fonds populaires.
07:53Il ne parle pas de la France insoumise.
07:55Oui, il élargit le spectre.
07:57Il élargit le spectre.
07:58Bien sûr.
07:59En gros, il va d'Olivier Faure en passant par Marine Tendelier en allant jusqu'à Jean-Luc Mélenchon.
08:04Un dernier mot.
08:05Évidemment, je comprends très bien la petite en danger.
08:08Sauf que je ne suis pas tout à fait en accord avec l'ami Geoffroy.
08:13Ce qui a causé des problèmes en 1958, c'est moins l'instabilité qu'étaient les éléments intérieurs avec l'Algérie.
08:25C'est les deux, en fait.
08:26Oui, mais l'instabilité ministérienne a donné également une politique industrielle française assez remarquable
08:33que le gaullisme a continué.
08:34Il y a un certain nombre de choses qui ont été faites.
08:36On fera une émission sur ça.
08:40De Gaulle relance la réponse.
08:43D'accord, on fera cette émission un peu plus tard.
08:45Peut-être qu'on peut rester sur le show.
08:47Je vous connais.
08:48Non, on ne la fera jamais.
08:49Du moins, peut-être qu'un jour, on la fera.
08:51Juste le fait que le Rassemblement national se pose aujourd'hui comme appartenant au cercle de la raison.
08:59Moi, j'aimerais avoir la réaction d'Alain Minac.
09:02Mais quelle raison ?
09:03C'est quoi le cercle de la raison ?
09:06Attendez-moi, c'est le cercle de la raison.
09:09Vous voulez, par exemple, vous accepter un ministre comme M. Bernalicis à l'intérieur ?
09:13Je le trouve, pour moi, assez burlesque, mais assez habile politiquement.
09:19Je suis totalement d'accord.
09:20Ça les place en qualité d'arbitre ?
09:22Mais bien sûr.
09:23Ce sont les arbitres.
09:24Ils ne sont pas dans la tambouille.
09:25Ils ne sont pas dans les coalitions.
09:26Ils sont exactement dans la position de Pierre Ménery autrefois.
09:30Oui, exactement.
09:31Tu l'as connu.
09:32C'est exactement ça.
09:33Et c'est une sorte de...
09:34Je vise 2020.
09:37Ça signifie que le RN et Marine Le Pen privilégient leur parti, leur avenir politique,
09:44privilégient la stratégie à l'avenir de la France en réalité.
09:47Parce que quand on est confronté à l'antisémitisme et à l'islamisme
09:50représentés par la France insoumise,
09:52il me semble qu'on pense d'abord à la France
09:54avant de penser à son avenir personnel et à l'intérêt de son parti politique.
09:58Là, le RN fait l'inverse.
10:00Il est dans la combine politicienne, dans la stratégie.
10:03Comment arriver en bonne position en 2027 ?
10:06Comment être au centre du jeu à l'Assemblée nationale ?
10:09Mais là, on est face à l'antisémitisme et face à l'islamisme.
10:12On ne peut pas tergiverser avec ça.
10:14Il faut avoir des positions extrêmement claires, droites et républicaines.
10:17Ce que ne fait pas le RN en adoptant cette position.
10:20C'est précisé.
10:21C'est au cas par cas.
10:22Ils regarderont au cas par cas.
10:24Si je me fais l'avocat, non pas du diable, c'est une expression,
10:27mais si je me fais l'avocat de leur position,
10:30c'est de dire pas de censure a priori.
10:32On va bien voir qui ils vont nommer.
10:34On va bien voir ce qu'ils vont faire.
10:37Et oui, ils se mettent au centre du jeu, en arbitre.
10:40Nous, on n'est pas dans la tambouille.
10:42Nous, on n'est pas dans les petites compromissions.
10:45Au-delà de la tambouille, vous pouvez dire qu'il y a un combat idéologique.
10:48C'est ce que mènent pour l'instant les Républicains.
10:50Il y a un combat idéologique.
10:52C'est-à-dire qu'ils considèrent que la France insoumise est un danger.
10:55Les Républicains, un danger pour la France.
10:57Et qu'au moindre moment où il y aura un ministre insoumis,
11:00ils rentreront dans ce combat pour censurer.
11:03Oui, mais c'est de logique différente.
11:05Complètement.
11:07Ce que cherche Marine Le Pen, c'est le surplomb.
11:09Moi, je suis au-dessus de la mêlée.
11:11Je les laisse s'entretuer et je regarde ce qu'il se passe.
11:13Et oui, je pourrais régler la crise.
11:15Une autre déclaration, celle de M. Retailleau ce matin,
11:17qui partageait la position de Gérard Larcher.
11:20M. Retailleau, qui est le président Les Républicains du Sénat, le groupe.
11:26Évidemment qu'on ne peut pas bloquer la France.
11:28Et on ne peut pas laisser la France dans les mains de l'extrême gauche non plus.
11:32J'ai fait une proposition, je lui ai envoyé une lettre hier,
11:35une lettre ouverte d'ailleurs, où je dis plusieurs choses.
11:39Je dis, première chose, M. le Président de la République,
11:42ne considérez pas que le bloc de gauche est gagné
11:45et domine numériquement l'Assemblée nationale.
11:48Parce que, pour moi, il faut retrancher du bloc de gauche
11:51les députés de LFI, qui sont, à mon sens,
11:55en dehors de l'arc républicain, par leur comportement.
11:59Donc, ça fait qu'on n'a pas à prendre un Premier ministre de gauche.
12:03Et je lui dis, puisque dans l'Assemblée nationale,
12:06le jeu politique est complètement verrouillé, complètement bloqué,
12:09vous devez nommer un Premier ministre en dehors de l'Assemblée nationale.
12:12Les choses sont claires, et je l'ai dit dans la lettre ouverte à Emmanuel Macron.
12:16Si jamais il s'évertuait, il persistait et qu'il nommait un ministre de gauche,
12:21la motion de censure tomberait.
12:23Immédiatement.
12:25Voilà pour les deux positions qui sont diamétralement opposées
12:29entre celles des Républicains et du Rassemblement national.
12:33C'est une course contre la montre.
12:35C'est-à-dire que c'est le premier qui va sortir soit un Premier ministre à gauche,
12:39soit un accord LR-Renaissance, qui pourrait remporter la mise.
12:43Puisque le RN ne voterait pas la censure automatique ni pour l'un ni pour l'autre.
12:47Maintenant, la course, elle est là.
12:49Il faut trouver un Premier ministre à gauche d'un côté ou de l'autre.
12:51Je ne suis pas d'accord avec cette analyse-là.
12:53Si demain le Nouveau Front populaire ou ce soir se met d'accord sur un nom de Premier ministre,
12:59pardon, mais rien n'oblige le président de la République à se précipiter
13:02et à nommer la personne qui aura été désignée par cette coalition.
13:06Absolument rien.
13:07Il peut très bien prendre son temps comme il l'a annoncé.
13:09Parce qu'il n'y a pas de majorité.
13:10Attendre la fin de l'été.
13:12Parce qu'il n'y a aucun groupe politique qui n'a la majorité.
13:14Là, il y a une grande différence.
13:16La censure n'est plus automatique.
13:18La censure n'est plus automatique.
13:20Exactement.
13:21C'est une épée de Damoclès.
13:23La pression est plus forte sur l'Elysée.
13:25Bien sûr.
13:26Il y a une pression politique, mais il y a aussi une pression dans la rue.
13:29Parce qu'Emmanuel Macron, dans sa lettre, il appelait depuis ces dernières semaines
13:33à faire barrage contre le Rassemblement National.
13:35Gabriel Attal, ce n'était pas une voix pour le RN.
13:37Il était même prêt à mettre un bulletin LFI pour qu'il n'y ait pas un député du RN.
13:42Dans la lettre, il mentionne l'extrême droite.
13:45Moi, je veux bien la relire avec vous.
13:48J'ai lu l'extrême gauche.
13:50Vous avez raison.
13:51Il dit toutes les forces qui se reconnaissent.
13:53Ce n'est pas clair.
13:55Vous avez raison.
13:56La partie sur le RN est très claire.
13:58La partie sur l'LFI est de l'époque.
13:59Je vous donne raison.
14:00C'est une façon pas claire de dire ce que j'ai dit.
14:02En tous les cas, va-t-il appeler à faire de même face aux élus qui souhaitent marcher en direction de Matignon ?
14:06Est-ce qu'il va faire de même face aux syndicats comme la CGT et les cheminots
14:09qui appellent au Rassemblement le 18 juillet devant l'Assemblée nationale ?
14:13Est-ce qu'il va faire de même pour condamner les propos de Madame Sophie Binet,
14:18qui est la présidente ou la patronne de la CGT,
14:20qui dit qu'on va mettre l'Assemblée nationale sous surveillance ?
14:23Voilà où on en est.
14:25Et on peut remercier tous ceux qui ont dit qu'il n'y a qu'un danger,
14:30c'est le Rassemblement national.
14:31Audrey Bertheau.
14:34Un rassemblement pour exiger le respect des urnes.
14:38La CGT-Cheminots appelle dans un communiqué ses syndicats à se mobiliser jeudi prochain.
14:43Des rassemblements sont prévus devant les préfectures et à Paris,
14:46à proximité de l'Assemblée nationale.
14:48Il faut une pression populaire et citoyenne pour la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
14:54La CGT des cheminots a décidé d'appeler à des rassemblements le 18 juillet
14:59pour mettre l'Assemblée nationale sous surveillance.
15:02La priorité pour la CGT, c'est d'avoir un gouvernement
15:05qui abroge la réforme des retraites, qui augmente les salaires
15:08et qui donne de l'argent pour nos services publics.
15:11Il faut qu'il sorte du déni, il a perdu, il a perdu les élections.
15:15Dans une lettre aux Français, Emmanuel Macron a estimé
15:18que personne ne l'a emporté lors du second tour.
15:21Il décidera de la nomination du Premier ministre
15:24lorsque les partis auront bâti des compromis.
15:27Donc je répète, vous avez Madame Binet qui dit l'Assemblée nationale le 10 juillet.
15:33Si on veut se mobiliser, si on veut mettre l'Assemblée nationale sous surveillance, faisons-le.
15:37Mais est-ce que Marine Le Pen soutient cela par exemple ?
15:39Alors moi je serais curieux de lui poser la question.
15:41Est-ce que le Rassemblement national adhère au propos de Madame Binet ?
15:44Parce que Madame Binet est un soutien à l'évidence du Nouveau Front populaire,
15:47un soutien puissant de la France insoumise.
15:50Est-ce que le Rassemblement national adhère à cela ?
15:52Parce que si le Rassemblement national ne vote pas la censure d'un gouvernement du Nouveau Front populaire,
15:56ça veut dire qu'on laisse la France à ces gens-là.
15:59C'est ça la réalité.
16:00On laisse la France à des gens qui veulent marcher en direction de Matignon.
16:03Qu'est-ce que ça veut dire de mettre l'Assemblée nationale sous surveillance ?
16:06J'ai du mal à comprendre ça.
16:07Ça veut dire quoi ?
16:08Ça veut dire qu'aujourd'hui vous avez intérêt à faire attention à ce que vous allez dire et ce que vous allez faire.
16:13L'Assemblée nationale c'est la présentation nationale.
16:15C'est le peuple.
16:16Vous voulez mettre le peuple sous surveillance ?
16:18Évidemment.
16:19Ça veut dire quoi ?
16:20C'est une menace.
16:21C'est une menace.
16:22C'est une menace.
16:23C'est une menace.
16:24C'est une menace séditieuse.
16:25Bien sûr que c'est de la sédition.
16:26C'est de la sédition.
16:28C'est le non-respect des institutions.
16:30Les factions.
16:31Bien sûr.
16:32C'est du même style qu'Adrien Quatennens qui veut marcher vers Matignon.
16:34Soit on est à Matignon, soit on renverse les institutions.
16:37Pardonnez-moi Gauthier.
16:38Je trouve que cette déclaration de Mme Binet est encore plus inquiétante.
16:43On vient de passer une étape que celle d'Adrien Quatennens qui se posait la question
16:46est-ce qu'il faut marcher en direction de Matignon ?
16:48Ce n'est pas nouveau pardon.
16:50Ce n'est pas nouveau.
16:51Vous avez raison.
16:52Vous avez entièrement raison.
16:53Elle essaie de gouverner quand même alors que par hasard elle a une partie du peuple.
16:55Évidemment qu'elle a envie de gouverner.
16:56On revient là-dessus juste après la publicité puisqu'on vous fera écouter notamment Dominique Régnier
17:01qui parle de ce climat insurrectionnel.
17:03C'était passionnant.
17:04C'était chez Laurence Ferrari cet après-midi.
17:10On poursuit l'heure des pro 2.
17:13On avait commencé avec cette information qui venait de tomber puisque le RN ne censurerait
17:18pas automatiquement un gouvernement du Nouveau Front Populaire avec des ministres insoumis.
17:22En fait l'un des éminents membres du RN va plus loin Gauthier Lebret ?
17:27Renaud Labaye qui serait la lexicolaire de Marine Le Pen si elle arrive un jour à l'Elysée
17:33qui gère le groupe RN à l'Assemblée dit que le RN ne censurera pas un gouvernement
17:37de gauche s'il présente des mesures consensuelles.
17:39Donc abrogation de la réforme des retraites, baisse de la TVA, mesure en faveur du pouvoir
17:45d'achat des Français.
17:46Faisons un cas pratique.
17:47On a Mathilde Panot qui arrive au gouvernement dans un gouvernement de gauche.
17:51Elle ne serait pas censurée de manière automatique ?
17:53Elle ne serait pas censurée de manière automatique.
17:54Il est vrai que les insoumis sont très consensuels.
17:56Non mais il y a une logique.
17:58On ne censure pas les personnes ou les ministres.
18:00On censure un texte.
18:01J'entends mais après il y a une autre censure, un gouvernement.
18:04Vous censurez un gouvernement également.
18:06S'il y a la question de confiance qui est posée.
18:09Même pas.
18:10Vous pouvez déposer une motion de censure contre le gouvernement.
18:11C'est ce que vous racontez.
18:12Mais il se trouve qu'on dépose une motion de censure sur un texte.
18:15Non pas forcément.
18:16Vous pouvez déposer une motion de censure contre le gouvernement.
18:19Il n'y a même pas de réflexion.
18:21Mais là il y a quelque chose d'inédit.
18:23C'est que jamais nous n'avons été confrontés à une telle menace.
18:25On ne s'est jamais dit qu'il risque d'y avoir dans un gouvernement des antisémites
18:29et des gens qui marchent main dans la main avec les islamistes.
18:31Ça n'est jamais arrivé.
18:32C'est inédit ce qui se passe là.
18:33J'entends bien.
18:34On verra.
18:35Wait and see comme on dit.
18:36On verra peut-être que ça va booster le niveau.
18:39Je vois les quelques réactions, les quelques messages qu'on peut recevoir de la politique ici.
18:43C'est vraiment une course contre la montre qui s'est enclenchée.
18:46Si les Républicains et Renaissance ne se mettent pas d'accord sur un deal gouvernemental avec la diverse droite,
18:52c'est-à-dire que ça ferait en sorte qu'ils aient plus de députés que le Nouveau Front Populaire
18:55et que le NFP agit de manière intelligente et trouve enfin un nom.
18:59C'est-à-dire que dans les prochaines heures, les amis, l'URN nous ouvre la porte.
19:04Ne nous censurera pas.
19:05Ne nous censurera pas.
19:07Fonçons.
19:08Trouvons un nom.
19:09Faisons le gouvernement dès ce soir.
19:10Et on remerciera peut-être ceux qui ont eu cette idée.
19:13Je pense qu'Emmanuel Macron est encore très surpris.
19:14Moi, je vais plus loin.
19:15C'est que le groupe Ensemble et les Républicains, après cette déclaration du Rassemblement National,
19:20les macronistes et les républicains ont le devoir de s'entendre et de se mettre d'accord sur une coalition.
19:25Ils ont le devoir de le faire.
19:26On revient sur notre information juste avant la publicité, puisqu'on était en train de parler de Mme Binet,
19:32la chef de file de la CGT, qui entend mettre sous surveillance l'Assemblée Nationale
19:39en réaction à ce rassemblement de la CGT cheminot devant les préfectures,
19:43mais également devant le palais Bourbon le 18 juillet prochain.
19:47La CGT cheminot a décidé d'appeler à des rassemblements.
19:49C'est ce qu'elle a expliqué.
19:50Et puis ensuite, elle a parlé de cette volonté de mettre sous surveillance l'Assemblée Nationale.
19:55Il faut une pression populaire et citoyenne pour que le résultat des élections soit respecté.
19:59Alors, il y a M. Souillaud de Force Ouvrière qui n'est absolument pas sur cette ligne.
20:03On l'écoute.
20:05La seule politique que nous menons, c'est la politique syndicale.
20:08Ce n'est pas les organisations syndicales qui ont le choix du Premier ministre.
20:13Il y a 48 ans, enfin il y a 76 ans, quand nous avons créé Force Ouvrière,
20:18c'était pour arrêter d'être la courroie de transmission d'un parti politique.
20:22Et aujourd'hui, la seule politique que nous menons, c'est la politique syndicale.
20:25Donc, il n'y a pas de raison, laissons faire les parlementaires.
20:29Je vais vous proposer la réaction d'un nouveau front populaire compatible et consensuel, Philippe Poutou.
20:35Voilà ce qu'il dit.
20:36Il est quand même très probable que pour obtenir un gouvernement de gauche menant une politique de gauche,
20:40il faille pousser très fort par en bas pour une mobilisation unitaire des manifs, des grèves.
20:45C'est notre seule façon de contrer les manœuvres et l'hostilité des dominants.
20:49Voilà M. Poutou qui était candidat NFP aux législatives.
20:54Dans la circonscription de Trèbes, Warno-Beltrame a perdu la vie, assassiné par un terroriste.
21:01C'est antidémocratique au dernier degré.
21:03Mais comment peut-on être surpris de la part de Sophie Binet qui, l'autre jour, place de la République
21:08alors que des militantes du collectif Nemesis étaient lynchées
21:11parce qu'elles ont montré des pancartes hostiles aux candidats de la France insoumise qui faisaient polémique,
21:17notamment Raphaël Arnault.
21:18Elles ont été véritablement lynchées.
21:20Et pendant qu'elles étaient lynchées, Sophie Binet applaudissait sur l'estrade en disant
21:24« Bravo, vous les exfiltrez ».
21:25Elle n'était pas exfiltrée, elles étaient lynchées.
21:28Et au moment où elles sont lynchées, Sophie Binet s'en félicite.
21:31A partir de ce moment-là, qu'attendent de Sophie Binet si ce n'est des appels à la sédition ?
21:35Si je ne m'abuse, il y a un mariage idéologique entre Sophie Binet et le nouveau front populaire, Geoffroy Lejeune.
21:42Donc peut-être que demain, d'ailleurs...
21:44Ils ont présenté quelqu'un de la CGT face à Daniel Simonnet.
21:46C'est bien ce que je dis.
21:47Donc c'est intéressant d'avoir ces déclarations-là.
21:50J'avais quand même la sensation ces dernières semaines que la peste brune, que le vrai danger, c'était l'extrême droite,
21:56qu'il fallait tout faire, vraiment tout faire, quitte à servir de marche-pied pour Louis Boya, pour ne pas qu'on ait un député RN.
22:03Moi, quand je rembobine le film de ces dernières semaines, j'ai un petit vertige.
22:07Parce qu'on a les européennes où on s'y attendait, mais Jordan Bardalla est très largement en tête.
22:13Et la gauche et l'extrême gauche sont assez largement larguées.
22:17Ensuite, on a les législatives où ils nous refont le coup de l'union de la gauche.
22:21On l'a d'ailleurs beaucoup critiqué à raison.
22:23C'est qu'en fait, c'était une union vraiment contre nature.
22:25Des gens qui se critiquaient, qui n'étaient pas d'accord, qui avaient des vraies divergences de fond.
22:28Johan l'a beaucoup souligné ici.
22:30Et malgré tout, ils font cette union parce qu'en fait, ils savent s'allier en quelques circonstances quand il s'agit de gagner.
22:37On a ce premier tour qui, malgré tout, leur inflige une claque.
22:40C'est-à-dire qu'en fait, c'est le RN qui arrive très largement devant.
22:42Et ensuite, on a l'entre-deux-tours.
22:44Et c'est une bascule politique et démocratique hyper importante.
22:47C'est-à-dire que vous avez tout un système qui se met en branle pour empêcher l'accession au pouvoir d'une force politique
22:54dont il ne veut pas voir les idées gouverner.
22:57Dominique Reynier de la Fondapol était l'invité de Laurence Ferrari dans Punchline.
23:01C'était un entretien absolument passionnant.
23:03Je vous propose de l'écouter.
23:04C'était sur ce climat insurrectionnel qui est en train de monter.
23:08Je suis en réalité très inquiet.
23:09Je redoute beaucoup.
23:11Peut-être le retour des vacances parce qu'il y a cette espèce de sacralisation.
23:16Je ne sais pas si ça résistera cette fois dans notre pays de ne pas abîmer les vacances.
23:21Mais le retour, c'est très facile quand vous êtes patronne de la CGT de bloquer tout ce qui est absolument stratégique
23:28et de créer un désordre incroyable qui amènera peut-être à recourir à l'article 16.
23:38Et puis de dire ensuite...
23:39Et plein pouvoir au chef de l'État.
23:41Le fascisme est au pouvoir.
23:43Je vous l'avais dit.
23:44Je suis Jean-Louis Mélenchon.
23:45Je vous l'avais dit.
23:46Nous devons entrer en résistance.
23:48Mélenchon est tout à son aise dans son univers de type insurrectionnel
23:54avec d'ailleurs les appuis qui sont ses propres héritages.
23:58Philippe Poutou, à sa manière, en fait partie.
24:01Joseph Macescaron sur ce climat insurrectionnel et les conséquences qu'il peut entraîner.
24:07Moi, je fais toujours très attention à ce que dit Dominique Renier
24:10parce qu'il regarde l'opinion d'ailleurs.
24:14Il s'est fait connaître pour ses travaux sur l'opinion publique.
24:18Il a toujours d'extrêmement...
24:21Il sait très bien décrypter tous les signaux, les signaux faibles.
24:24Là, évidemment, c'est même plus des signaux faibles.
24:25Là, c'est des signaux, je dirais, apparents.
24:27Il y a un élément qui a été souligné par Frédéric Souillot et qui est un vrai élément.
24:33C'est qu'il a employé l'expression « courroie de transmission ».
24:37Jusqu'à une date récente, justement, les syndicats et la CGT,
24:43c'est tout le travail de Martinez, a été de se désengager par rapport au PC,
24:47de se désengager par rapport aux forces politiques,
24:50d'essayer que la CGT ne soit plus le courroie de transmission du PC.
24:54Et là, qu'est-ce qu'on voit ?
24:56On voit en effet, pour le coup, un retour aux années 70,
25:00un retour total aux années 70, où un syndicat, qui est la CGT,
25:03devient le courroie de transmission de la France insoumise.
25:06Ça aussi, c'est quelque chose de nouveau et c'est inquiétant dans le climat insurrectionnel.
25:11Je vais vous dire, moi, je suis à la fois très inquiet et consterné
25:16par ce qui est en train de se passer.
25:18Parce que vous avez Mme Binet qui appelle à mettre la pression sur les députés
25:23qui doivent débattre normalement sereinement,
25:25élire le président de l'Assemblée sereinement,
25:28essayer de faire des coalitions sereinement.
25:30Ça fait deux ans que l'Assemblée est un énorme foutoir
25:33et que la sérénité a quitté les bancs du Palais Bourbon depuis bien longtemps.
25:38D'accord, mais jusqu'à présent, personne n'avait jamais piétiné les institutions
25:41et appelé à marcher sur l'Assemblée nationale pour mettre la pression sur les députés.
25:46Là, on a quand même franchi un cap.
25:49Donc, pendant que ces mesdames et messieurs de la CGT
25:53seront en train de mettre la pression sur la CGT,
25:56vous avez le Rassemblement national qui pousse les Insoumis
25:59et le Nouveau Front Populaire vers Matignon.
26:01Ils ont fait un grand pas vers Matignon.
26:03C'est quand même particulièrement inquiétant et consternant.
26:07On écoute Mathilde Panot à présent qui le promet.
26:11Le Nouveau Front Populaire et la France Insoumise
26:13sont en train de travailler pour constituer un gouvernement.
26:18Nous prenons la discussion avec méthode, point par point,
26:21notamment sur la manière dont nous voulons organiser
26:25non pas seulement le choix du Premier ou de la Première Ministre,
26:28qui évidemment est important,
26:29mais aussi de l'ensemble de l'équipe gouvernementale
26:32et, je dirais même un peu plus loin, des postes à responsabilité,
26:35notamment de ceux à l'Assemblée qui doivent, je crois,
26:38toutes ensemble respecter les différents points
26:40des formations du Nouveau Front Populaire.
26:43Ça, c'est la première des choses.
26:45Et puis, nous travaillons sur quelle architecture du gouvernement nous voulons,
26:48sur la manière dont vont se passer les premiers jours du gouvernement.
26:52Donc, nous sommes à la tâche. C'est une question sérieuse.
26:55Donc, ça ne coince pas.
26:56C'est juste que nous prenons le temps de proposer quelque chose
26:59qui est solide et à la hauteur de nos responsabilités.
27:02Bon, les premières réactions politiques arrivent au compte-goutte
27:05concernant le RN qui ne censurerait pas automatiquement
27:08un gouvernement Nouveau Front Populaire avec des ministres insoumis.
27:11C'est Mathieu Lefebvre qui lance la première flèche.
27:13Elle droite de la Macronie et qui dit
27:17« Collusion entre LFI et la RN ».
27:21C'est la grande clarification voulue par Emmanuel Macron
27:25et selon Mathieu Lefebvre, qui entraîne donc la grande collusion
27:28RN-La France Insoumise.
27:30Il faut quand même dire qu'ils ne sont pas fichus depuis un mois
27:33de se mettre d'accord sur le nom d'un Premier ministre.
27:35Et là, depuis dimanche, ils sont toujours incapables de sortir un nom.
27:39Un nom.
27:40Tellement les divisions sont grandes.
27:42Peut-être qu'en quelques heures après la déclaration de Marine Le Pen,
27:45ils ont intérêt à trouver un nom dans les 24 heures.
27:47Manon Aubry avait dit que ça devait sortir aujourd'hui.
27:49Ce n'est toujours pas le cas.
27:51Là, s'ils loupent le coche d'un point de vue stratégique pour le NFP,
27:55c'est très préjudiciable.
27:57Le cadeau que vient de leur faire le Rassemblement National,
28:00comme le disait Johan, ils en trouvent la porte de Matignon.
28:03La pression qui sera mise sur Emmanuel Macron
28:06pour nommer quelqu'un du Nouveau Front Populaire sera immense.
28:09L'argument de dire « le gouvernement tiendra 48 heures »
28:12ne tient plus ce soir.
28:13Le RN ne votera pas de la censure automatique.
28:15Le gouvernement du NFP est en mesure de gouverner le pays.
28:18Des mesures sur le pouvoir d'achat, sur les retraites, etc.
28:20Autant on ne pouvait pas le dire dimanche soir,
28:22autant on peut le dire ce soir.
28:24Jamais l'extrême gauche n'a été aussi proche de Matignon et du pouvoir.
28:29Voilà comment on peut l'intensifier.
28:31J'attends de voir quand même comment Marine Le Pen et Jordan Bardella
28:33vont aller justifier ça auprès de leurs électeurs.
28:36Si jamais le Nouveau Front Populaire arrive à Matignon,
28:39si des ministres de la France Insoumise sont nommés dans un gouvernement
28:42ou pire à Matignon, je me demande comment ils vont justifier ça auprès de leurs électeurs.
28:46Je serais curieux de savoir ce qu'en pensent les électeurs du RN.
28:49En attendant, ce qui est très intéressant,
28:51je voulais juste vous montrer ce chiffre,
28:5377% des Français qui se disent inquiets de la situation politique aujourd'hui.
28:57Quelles que soient les sympathisants,
28:59que ce soit du côté du camp présidentiel, de la gauche, de la droite,
29:04tout le monde est inquiet.
29:05Vous avez 8 Français sur 10 qui sont inquiets.
29:07Et le président de la République, c'est très intéressant,
29:10ne se remet jamais en question.
29:11On pense qu'il fallait retourner aux urnes,
29:13que c'est la grande clarification.
29:14On voit que c'est plus la grande inquiétude, Georges Fenech.
29:17Je comprends cette inquiétude.
29:18Mais si vous me le permettez, Eliott,
29:20il y a une analyse de ce qui vient de se passer que je n'ai entendue nulle part.
29:24Ça me surprend.
29:25C'est qu'on est passé, subrepticement,
29:28d'un régime présidentiel à un régime parlementaire.
29:32Je veux dire par là que, quoi qu'il arrive,
29:34qui que ce soit qui aille à Matignon,
29:37on peut d'ores et déjà être certain que le président de la République
29:40a perdu le pouvoir de déterminer de conduire la politique du pays
29:44qui se fera à Matignon.
29:46Je ne sais pas si on réalise bien qu'on est en train de passer
29:49à un régime parlementaire comme en période de cohabitation.
29:54Et c'est pour cela que ça crée aussi une forme de vertige.
29:57Parce que si effectivement à Matignon arrive un représentant de l'ultra-gauche,
30:01le président de la République ne pourra rien faire que de compter les points.
30:05Il y a un échange que nous avions eu dimanche matin,
30:08jour du premier tour des élections législatives,
30:11où je vous disais qu'aujourd'hui le régime était un régime parlementaire.
30:14Et vous m'aviez dit mais absolument pas, on est sur un régime présidentiel.
30:17Tout à fait, là on est passé à un régime parlementaire.
30:19Dominique de Villepin a dit aujourd'hui qu'il faut respecter les électeurs.
30:22Le Nouveau Front Populaire a été élu par des électeurs.
30:24On ne trahit pas des électeurs comme ça.
30:26Petite déclaration au passage.
30:28On savait que Dominique de Villepin était un éléphiste convaincu quasiment.
30:32J'exagère presque.
30:33Dominique de Villepin est de plus en plus décevant et consternant lui aussi.
30:36Sincèrement, parce que ses prises de position depuis le 7 octobre
30:39et ajouté à cela maintenant le soutien au Nouveau Front Populaire
30:42de la part d'un ancien Premier ministre de droite
30:44qui a eu des responsabilités éminentes, notamment auprès de Jacques Chirac.
30:47Pardonnez-moi, c'est plus que décevant.
30:49J'ai le souvenir que lorsqu'il y avait eu la grande commémoration
30:54pour les victimes françaises du 7 octobre aux Invalides,
30:58il y avait un grand écran qui était présent pour les Français
31:03qui étaient dans les jardins, enfin du moins,
31:06vraiment l'esplanade des Invalides, merci Gauthier.
31:08Et lorsqu'il y avait Dominique de Villepin qui était en grand écran,
31:12il était sifflé.
31:13Sondage de Doxa pour Le Figaro ce soir
31:15qui vient montrer aussi toute l'indécision des Français
31:17parce qu'il n'y a pas une alternative
31:19qui retrouve une sorte d'approbation des Français.
31:23C'est très très intéressant.
31:24Quelle coalition y seriez-vous favorable ou opposée
31:27aux situations suivantes ?
31:29Que le camp présidentiel s'allie avec la gauche
31:31mais sans la France insoumise, 55% des approuvent.
31:34Que le camp présidentiel s'allie aux républicains,
31:3656% des approuvent.
31:38Que se crée une coalition anti-ARN
31:40regroupement des représentants des différents partis
31:43ou bords politiques, 59% des approuvent.
31:46Que le nouveau front populaire gouverne seul,
31:4873% des approuvent.
31:50Et que le camp présidentiel gouverne seul,
31:5379% des approuvent.
31:55Si vous me permettez, il faut rajouter une phrase.
31:57Que le nouveau front populaire gouverne seul
31:59grâce aux RN qui ne votera pas la censure.
32:01Écoutez, ça vient de tomber.
32:03Ils n'avaient pas la possibilité de faire ça.
32:05Mais en tous les cas, ce qui est intéressant,
32:07c'est qu'à travers, j'ai bien compris,
32:09même les Français ne savent pas ce qu'ils veulent
32:12en quelque sorte à travers ces chiffres,
32:14Geoffroy Lejeune.
32:15Mais comment vous voulez qu'ils sachent ?
32:17En réalité, ce qui nous arrive,
32:19c'est beaucoup plus grave qu'une indécision politique.
32:21On est arrivé, Emmanuel Macron,
32:23parce que c'est sous sa mandature que c'est arrivé,
32:26Emmanuel Macron a entraîné nos institutions
32:28dans un gouffre et dans un chaos.
32:30C'est-à-dire qu'on a vécu beaucoup de choses.
32:32On a vécu le gouvernement par conseil de défense.
32:35On a vécu les élections avec une abstention record.
32:39On a vécu une élection présidentielle
32:41quasiment volée aux Français,
32:42et de tous bords que ce soit,
32:44avec des sujets qui ont été confisqués.
32:46En fait, tout ça est un enchaînement extrêmement logique
32:49quand on regarde la manière dont les institutions se dégradent.
32:51Quand vous regardez dans l'histoire des républiques françaises,
32:54il y a toujours un enchaînement très logique.
32:56La deuxième, la troisième, la quatrième république
32:58sont tombées pour des raisons extrêmement logiques.
33:00Et aujourd'hui, on vit l'aboutissement d'un système
33:02où en fait, on est arrivé à bout.
33:03On a poussé tous les curseurs de la fin de nos institutions.
33:07Donc c'est normal.
33:08Cette situation, en réalité, la Ve République,
33:10elle est censée empêcher ça.
33:12C'est-à-dire que c'est un système,
33:13c'est une machine de guerre
33:14qui est là pour provoquer des majorités,
33:16et elle a été créée pour ça.
33:17Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
33:19Si on fait faire ce sondage,
33:20ce qu'on peut voir,
33:21si personne n'a gagné ces élections législatives,
33:23les grands perdants,
33:25c'est la majorité ou le camp présidentiel.
33:28Puisque la pire solution pour les Français,
33:31ce serait que le camp présidentiel gouverne seul.
33:33Et vous voyez que le scénario
33:35camp présidentiel qui s'allie aux républicains
33:37est tout de même plus populaire
33:38que le front populaire qui gouverne seul.
33:40Donc les LR ont vraiment intérêt
33:42à aller s'allier aux macronistes.
33:44Je sais que Laurent Wauquiez est fermé à une coalition,
33:47alors il a dit une phrase...
33:48Pour un pacte législatif.
33:49Voilà, donc il fait du en même temps, lui aussi,
33:51Laurent Wauquiez.
33:52Contre une coalition, mais pour un pacte législatif.
33:54Un pacte législatif qui ouvrirait forcément la voie
33:56d'une coalition.
33:57Mais là, l'heure tourne.
33:58Quelques précisions concernant l'ERN
34:01qui ne censurera pas automatiquement
34:02un gouvernement de gauche,
34:03mais s'y opposerait sans doute
34:04en cas de ministre LFI.
34:06Le Rassemblement national ne censurera pas,
34:07on l'a déjà dit.
34:08Il a en revanche, donc, M. Labeille...
34:10Labeille.
34:11Labeille.
34:12Renaud Labeille.
34:13Secrétaire général du groupe ERN.
34:15Il a en revanche précisé par la suite à l'AFP,
34:17donc déjà, ils sont en train de préciser
34:19et clarifier leurs propos,
34:20qu'en cas de gouvernement comprenant
34:22un ministre de la France insoumise,
34:23les chances pour l'ERN d'approuver son discours
34:25de politique générale sont quasiment nulles,
34:27laissant présager le soutien
34:28à une éventuelle motion de censure
34:30dans ce cas de figure.
34:31Ça s'appelle un ratropédalage.
34:32Par principe, on ne censure jamais pour censurer.
34:35Tout dépendra du gouvernement,
34:36du discours de politique générale
34:38ou des textes présentés, a-t-il expliqué,
34:40alors que le nouveau Front populaire
34:42continue de revendiquer Matignon.
34:43Nous ne faisons jamais de censure a priori
34:46si la gauche fait des mesures consensuelles
34:48que l'on peut voter.
34:49On ne le censurera pas.
34:50Plus la temporalité est importante,
34:52il y a des paramètres à prendre en compte
34:54comme la bonne tenue des Jeux olympiques.
34:56C'est vrai que si M. Bernalicis
34:58devient le ministre de l'Intérieur,
35:00c'est important de la continuité de l'État.
35:04Donc voilà ce qui est présenté
35:06et précisé par M. Labaille.
35:10Je ne sais pas pourquoi l'ERN
35:12entretient un flou sur de nombreux sujets.
35:14Sur la réforme des retraites, c'est flou.
35:16Sur la binationalité, c'est flou
35:18et ça leur a coûté cher.
35:19Et là, au lieu de dire de manière claire
35:21France insoumise au gouvernement
35:23censure du Rassemblement national,
35:25il préfère tourner autour du cou en disant
35:27peut-être que oui, mais en fait non.
35:29Ça serait quand même nettement plus clair
35:31de dire on censure s'il y a la France insoumise au gouvernement.
35:33Vous donnez à chaque fois l'exemple de Bernalicis
35:34comme ministre de l'Intérieur.
35:35Vous savez, il faut le rappeler peut-être,
35:37que c'est le président de la République
35:38qui nomme les membres du gouvernement.
35:40C'est-à-dire que le Premier ministre propose,
35:42c'est toujours le président de la République qui nomme.
35:44Est-ce qu'il laisserait passer une histoire pareille ?
35:46Autre déclaration, alors, c'est Gilles Le Gendre,
35:48l'ancien député Gilles Le Gendre.
35:50Mais j'ai l'impression qu'il règle un peu ses comptes.
35:52Gilles Le Gendre.
35:54Il considère que le macronisme, c'est fini.
35:57Il a raison.
35:59La seule coalition qui existe aujourd'hui
36:01est celle contre le président.
36:03La macronie est terminée, le macronisme c'est fini
36:05en tant que force de transformation du pays
36:07dans le cadre d'un programme cohérent.
36:09C'est terminé.
36:10Qu'est-ce que vous en pensez de cette déclaration de Gilles Le Gendre ?
36:12Je peux dire une chose par rapport à ça.
36:14Il y a beaucoup de gens qui, il y a encore
36:16deux mois, s'y rédépondent d'Emmanuel Macron.
36:18C'est notre métier de les fréquenter,
36:20on les connaît par cœur.
36:21Qui expliquaient qu'il était extraordinaire,
36:23qu'il allait tout dépasser, tout réussir, etc.
36:25Et au moment où ça ne marche plus,
36:26ils viennent se répandre dans la presse
36:28pour expliquer que Macron a tout raté.
36:29Moi, en termes de décence,
36:31je suis juste un peu gêné.
36:32Ça peut s'entendre ce que vous dites.
36:33Ce qui peut aussi s'entendre,
36:35c'est que les plus proches de la macronie
36:37n'ont pas vu venir cette dissolution.
36:39Ils ont tenté de l'en dissuader,
36:41qu'au soir du 9 juin, à ses plus proches,
36:43ils ont dit la majorité absolue,
36:45elle est à portée de main.
36:46Et qu'aujourd'hui, on se retrouve dans une situation
36:48où on s'est en train de se demander
36:49si l'extrême gauche ne veut pas arriver au gouvernement.
36:51Juste une chose.
36:52Tous ces gens sans Macron sont rien, en fait.
36:54Ils sont peut-être très déçus aujourd'hui
36:55parce que Macron est devenu...
36:56Qu'est-ce que vous voulez dire ?
36:57Ils sont peut-être très déçus
36:58parce que Macron a fait.
36:59Mais par contre, sans lui, ils n'étaient rien.
37:01Il faut qu'ils ravalent un peu leur morgue.
37:03Je suis désolé.
37:05Ça n'empêche pas d'être un déçu du macronisme.
37:07J'ai écouté Gilles Legendre ce matin
37:09et quand il a fait cette déclaration,
37:11il semblait vraiment touché, profondément ému.
37:14Parce qu'il a dit aussi la chose suivante.
37:16Il a dit, comment avons-nous pu faire
37:18autant d'erreurs en 7 ans ?
37:19Qu'est-ce qu'on a loupé ?
37:20Pourquoi est-ce qu'on en est arrivé là ?
37:22Et il a dit, on a loupé plein de choses manifestement.
37:24Donc il fait quand même un bilan
37:26qui me semble être un bilan assez réaliste
37:28de ce qu'ont été ces 7 ans du président de la République.
37:31Mais ça démontre aussi une chose.
37:32Ça démontre qu'Emmanuel Macron,
37:34depuis l'annonce de cette dissolution notamment,
37:37a quand même perdu beaucoup de son autorité
37:39et beaucoup de son pouvoir.
37:40Et ça, ça ne peut aller qu'en s'accentuant
37:42jusqu'en 2027.
37:44Mais que n'a-t-il fait ce constat avant ?
37:47Je veux dire, c'est ça aussi.
37:48Geoffroy a raison.
37:49Enfin, moi je trouve cette déclaration obscène.
37:52Pardonnez-moi.
37:53Au sens littéral du terme, c'est obscène.
37:54Il n'a pas été réinvesti.
37:55Il faut expliquer qu'il n'a pas été réinvesti
37:57par partie présidentielle.
37:58Mais oui !
37:59Et qu'il a été battu par celui
38:01qui a été réinvesti.
38:02C'est ce qu'il avait raconté.
38:03C'est pour ça qu'il commençait en disant
38:04peut-être qu'il était en train de régler ses comptes.
38:06Et il réglait ses comptes en...
38:08C'est un coup de pied de l'âne, là.
38:09C'est un coup de pied de l'âne.
38:10Je voudrais juste, au lieu de parler de gilets jaunes,
38:11il y a une chose dont on parle peu,
38:14et malheureusement ça a des conséquences,
38:16c'est, je vous assure,
38:18que l'inquiétude, aujourd'hui,
38:20des milieux économiques,
38:22de l'entreprise, en France,
38:24est au maximum.
38:26Surtout, c'est-à-dire sur les plans,
38:28sur les commandes,
38:29surtout quand vous appartenez, pardonnez-moi,
38:31à ce qui est mon cas, d'accord,
38:34à une agence qui est liée directement...
38:38C'est quand même quelque chose
38:40qui devrait alarmer.
38:43Qui devrait alarmer, au moins,
38:45autour, à l'Elysée ou autre.
38:47C'est très clair.
38:49Tout le monde est dans une situation d'attente.
38:51Il n'y a plus rien.
38:52Il n'y a plus de mails.
38:53Il n'y a plus rien.
38:54Enfin, j'exagère quand on dit qu'il n'y a plus de mails.
38:55Mais au moins, ils ont été divisés par 10.
38:57Non mais c'est vrai.
38:58C'était avant ou après les 1000 milliards de dettes en plus ?
39:01C'était avant ou après les 3000 milliards de dettes d'aujourd'hui ?
39:04C'était avant ou après l'utilisation de l'argent magique ?
39:06Parce que moi aussi, on peut trouver indécent
39:09les leçons en économie de la Macronie
39:12et de Bruno Le Maire,
39:13qui nous expliquaient avoir sauvé l'économie française.
39:15Et qu'aujourd'hui, vous avez toutes les agences
39:17et les instituts qui vous disent
39:19l'économie, la situation de la France
39:22en matière de budget, de déficit public, etc.
39:24Vous avez raison.
39:25est à l'agonie.
39:26Vous avez évidemment raison.
39:27C'est peut-être un peu exagéré.
39:28L'agonie, c'est peut-être un peu exagéré.
39:29On n'est pas à l'agonie.
39:31Quand vous avez 3000 milliards d'euros de dettes,
39:33Edouard Philippe vous l'a expliqué déjà très bien il y a quatre ans.
39:36Ce que je souligne juste,
39:37c'est qu'il y a une partie aujourd'hui
39:40de chefs d'entreprise,
39:42de capitaines d'industrie,
39:44qui se demandent si on n'est pas dans une situation
39:48pré-81,
39:49c'est-à-dire qui s'approche.
39:52Et quand ils me disaient ça,
39:54il y a encore deux jours,
39:56je trouvais honnêtement qu'il en faisait beaucoup.
39:59Mais aujourd'hui, je suis désolé.
40:02La Banque de France hier disait
40:05jamais les chefs d'entreprise n'ont été aussi inquiets
40:08depuis 2022 sur les questions économiques.
40:10Ça tombe bien.
40:11Ce que je vous propose, c'est qu'on voit,
40:12parce que tous les jours, on va faire ça,
40:14quels que soient les partis d'ailleurs,
40:15c'est de voir quelles sont les propositions.
40:17Hier, on a pu parler de la police
40:20et du nouveau front populaire.
40:21Moi, je vous propose de voir l'économie.
40:23Que propose le nouveau front populaire
40:25en matière de projets économiques ?
40:28Voyons le sujet d'Audrey Bertheau.
40:30SMIC à 1600 euros net
40:32ou encore taxation des plus riches.
40:34Le programme économique du nouveau front populaire
40:37paraît ambitieux, voire irréalisable.
40:39Si l'une des mesures phares de l'Alliance
40:41est d'augmenter le SMIC de 14%,
40:44le bloc de gauche à l'Assemblée nationale
40:46est aussi bien décidé à taxer les plus riches
40:48pour financer ses propositions.
40:50Une utopie pour cet économiste.
40:52La réalité, c'est que cette taxe sur les riches,
40:54si elle est vraiment sur les plus riches,
40:56elle ne rapporterait pas énormément.
40:57On est dans des besoins qui se chiffrent
40:59en dizaines de milliards,
41:01voire 50, voire 100, voire 150 milliards.
41:04Et ça, il n'y a absolument aucune taxe
41:06qui permettrait de le faire
41:07sans que ça finisse par toucher
41:10à peu près une très grande partie de la population.
41:12Le nouveau front populaire souhaite, par exemple,
41:15passer de 5 à 14 tranches d'impôt sur le revenu,
41:18rétablir l'ISF, abroger la réforme des retraites
41:22ou encore alourdir les droits de succession
41:24en instaurant un héritage maximum.
41:26Un suicide économique pour Olivier Babaud.
41:29La capacité à capter autant d'argent
41:31est totalement surévaluée
41:33puisque vous avez un effet d'évaporation
41:35de la masse taxable
41:37et de désincitation, de fuite.
41:39En revanche, les dépenses sont peut-être sous-évaluées
41:42et elles sont d'une importance prodigieuse.
41:45L'ensemble de cette proposition est déraisonnable
41:49et particulièrement suicidaire d'un point de vue économique.
41:52Les agences de notation financière se disent inquiètes.
41:55Certaines évoquent une possible dégradation
41:58de la note de la France.
42:00Voilà pour le programme économique du nouveau front populaire.
42:03Autre actualité,
42:05elle concerne toujours les législatives,
42:07du moins un article,
42:09et ça ne choque absolument personne,
42:11je ne sais pas si vous l'avez vu, de Mediapart
42:13qui considère que l'Assemblée reste blanche.
42:15Mediapart était plinglé par un article racialiste.
42:18Dans un article publié ce 10 juillet,
42:20le site Mediapart décompte des députés
42:22issus de la diversité et les députés ultramarins
42:25dits racisés.
42:26Une classification qui a suscité l'indignation
42:28des personnalités politiques et médiatiques sur X.
42:31Et Thomas Magé a décidé de saisir
42:34et de signaler, de saisir le procureur.
42:36Allez-y Gautier.
42:38Je trouve que l'image précédente est glaçante,
42:41l'espèce de diagramme qui comptabilise les gens,
42:44non pas en fonction de ce qu'ils font,
42:46mais de ce qu'ils sont, de leur couleur de peau.
42:48Je trouve que cette image fait peur en fait.
42:52En fait c'est dans la continuité de Mme Rocaillet-Diallo
42:55qui expliquait que la photo du nouveau front populaire,
42:58c'est dans la continuité.
43:00Mais Mediapart est un soutien à assumer
43:02de la France insoumise.
43:03La politique de la France insoumise, c'est quoi ?
43:05C'est de racialiser les gens en permanence.
43:07Dans leur discours, ils racialisent tout.
43:09Écoutez Jean-Luc Mélenchon,
43:10il ne fait que ça, racialiser.
43:12Il ne faut pas s'étonner, c'est logique.
43:14Moi je ne suis pas surpris, je suis choqué,
43:16je ne suis vraiment pas surpris par ce qu'a fait Mediapart
43:18dans leur ADR.
43:19Ils peuvent avoir des points de divergence.
43:21J'ai le souvenir qu'au moment de la candidature
43:23de Jean-Luc Mélenchon à Matignon,
43:25Édouid Plenel s'était pendu d'un tweet
43:27pour le critiquer en disant
43:29mais c'est pas possible, il ne se rend pas compte
43:31qu'il est en train de faire perdre le nouveau front populaire.
43:33Manuel Bompard lui avait répondu
43:35en disant mais attendez, c'est pas comme ça
43:37qu'on reste unis.
43:39Et je crois qu'il avait supprimé son tweet,
43:42le courageux Édouid Plenel.
43:44Laurent Jacobelli sur le racisme anti-blanc.
43:48Mais je crois que la gauche de la gauche
43:50est aujourd'hui dans une version racialiste
43:52et essentialiste des gens, c'est-à-dire
43:54que vous n'êtes pas un français, vous êtes
43:56un blanc ou un noir ou quelqu'un d'origine asiatique.
43:58Vous êtes musulman, catholique ou athée
44:00mais vous n'êtes pas français en fait pour eux.
44:02Et d'ailleurs on le voit bien dans leurs démarches électorales.
44:04Ils fonctionnent par communauté,
44:06ils fonctionnent par cible marketing.
44:08Et c'est comme ça qu'ils veulent avoir des électeurs.
44:10Et c'est terrifiant parce que ça divise la société française.
44:12Moi je pense aux députés qui ont été élus
44:14et qui ont une couleur de peau plus brune que la mienne.
44:16Donc ils sont en train de dire en fait
44:18qu'ils ont été élus à cause de leur couleur de peau,
44:20pas à cause de leur mérite, pas à cause de leur programme,
44:22pas à cause de leur implantation.
44:24Mais c'est terrible de réduire les gens
44:26à leur origine ou à leur religion.
44:28Et c'est raciste.
44:30Voilà, la gauche aujourd'hui dans une version raciste,
44:32dans une vision raciste de la société française,
44:34c'est terrifiant.
44:36Et il faut rappeler que ce sont les premiers
44:38d'honneur de leçon.
44:40Pour baillonner des journalistes,
44:42pour fermer des chaînes, pour fermer des groupes.
44:44Et aujourd'hui,
44:46ils sont en train de différencier
44:48si vous êtes de couleur noire
44:50ou si vous êtes de couleur blanche
44:52à l'Assemblée nationale.
44:54Pour dire que l'Assemblée nationale reste blanche.
44:56Mais c'est pire que ça, il y a trop de blancs,
44:58il n'y a pas assez de noirs, c'est pire que ça.
45:00C'est un monde de fous.
45:02La gauche, qu'elle soit politique ou médiatique,
45:04est la seule force politique
45:06à avoir une vision racialiste des choses.
45:08C'est la seule.
45:10C'est la raison pour laquelle vous avez ce genre de décomptes
45:12qui font froid dans le dos.
45:14Vous avez des polémiques qui sont lancées parfois.
45:16Ils comptent les noirs, ils comptent les blancs.
45:18Ils ont ce rapport-là.
45:20J'aimerais juste une chose.
45:22J'aimerais entendre l'avis des deux députés ultramarins,
45:24puisque dans le diagramme, on voyait
45:26qu'ils ont été élus pour l'Assemblée nationale.
45:28Parce que, en gros, dans les territoires ultramarins,
45:30c'est que les choses ne vont pas bien.
45:32Ce sont des gens qui ne sont pas blancs
45:34et qui pour autant sont au RN.
45:36Est-ce qu'ils se sentent représentés
45:38par des petits blancs de Mediapart
45:40qui font des décomptes racialistes de couleur de peau
45:42de la représentation nationale ?
45:44Honnêtement, je pense que leur avis compterait
45:46beaucoup plus que le nôtre à nous tous réunis.
45:48C'est terrifiant.
45:50On est sur des statistiques en fonction de la couleur de peau.
45:52Imaginez juste un instant
45:54qu'un média fasse l'inverse
45:56dans un autre secteur,
45:58quel qu'il soit d'ailleurs,
46:00par exemple dans les prisons.
46:02C'est un scandale inouï.
46:04C'est par ailleurs interdit.
46:06Evidemment que c'est interdit.
46:08C'est pour ça que Tom Aménager
46:10signale ça au procureur.
46:12Ça tombe sous le coup de la loi.
46:14On verra ce que va faire la justice dans ces cas-là.
46:16Vous pensez qu'un juge va condamner ça ?
46:18Ça tombe sous le coup de la loi en tout cas.
46:20Est-ce qu'il le condamnera ?
46:22Ça dépend sa couleur.
46:24Vous allez avoir des problèmes.
46:26Faites attention.
46:28Respectez un peu parce que là,
46:30vous pouvez tomber...
46:32Dernière information.
46:34Non pas politique mais ce qui s'est passé à Rouen.
46:36C'est important parce que c'est notre patrimoine.
46:38Ce sont nos valeurs.
46:40A chaque fois qu'il y a une cathédrale qui est frappée,
46:42c'est une part de notre histoire qui est touchée.
46:44Il s'avère qu'un incendie s'est déclaré
46:46en haut du clocher de la cathédrale rouennaise
46:48haute de 151 mètres ce jeudi midi.
46:50On ne sait pas encore
46:52à quel point la flèche a été endommagée.
46:54J'étais sur Europe 1
46:56avec Henri Danselme,
46:58le héros au sac à dos.
47:00Vous le savez, l'année dernière,
47:02il faisait le tour de France des cathédrales.
47:04Il s'est retrouvé à Annecy
47:06à faire face à un assaillant
47:08qui voulait semer la mort.
47:10Il avait quand même fait 6 blessés dont des nourrissons.
47:12Et cet après-midi, il me racontait
47:14à quel point cette cathédrale
47:16était importante, symbolique pour le pays.
47:18Je rappelle qu'il y a 3000 à 5000
47:20édifices qui sont menacés de disparition
47:22du fait de leur état.
47:24Donc plutôt peut-être de mettre
47:261,4 milliard pour faire trempette
47:28aux Jeux olympiques.
47:30Ça peut être intéressant aussi.
47:32Et pas que aux Jeux olympiques,
47:34parce qu'après c'est à terme.
47:36Peut-être que c'est important de mettre cet argent
47:38pour protéger notre patrimoine.
47:40Les communes n'ont pas les moyens.
47:42Et vous savez que les pompiers
47:44sont intervenus très rapidement
47:46et que parmi les ouvriers,
47:48vous aviez un ouvrier qui est resté
47:50pour guider les premiers pompiers
47:52afin qu'ils puissent circonscrire l'incendie.
47:54Donc là aussi, à travers cet incendie,
47:56il y a eu des actes héroïques.
47:58C'est important de protéger son patrimoine.
48:00Geoffroy ?
48:02C'est hyper émouvant, en fait.
48:04Cet héroïsme ordinaire,
48:06celui d'Henri, celui de cet ouvrier,
48:08celui des pompiers à l'époque à Notre-Dame,
48:10celui du prêtre qui était allé chercher
48:12le sang-sacrement à l'intérieur de la cathédrale
48:14qui brûlait.
48:16Oui, c'est triste.
48:18C'est drôle parce que
48:20quand c'est arrivé à Nantes,
48:22c'est arrivé à Paris,
48:24c'est arrivé à Rouen.
48:26Et à chaque fois, je me dis que c'est une part de nous qui s'en bat.
48:28Eh bien écoutez, merci
48:30en tous les cas pour toute cette actualité
48:32riche avec une actualité
48:34politique majeure.
48:36On verra un peu.
48:38On voit de rebondissements en rebondissements.
48:40Qui aurait pu croire que l'ERN ne voterait pas
48:42la censure automatique contre la France insoumise ?
48:44Toute dernière information
48:46puisqu'on connaît les deux portes-drapeaux
48:48pour les Jeux Olympiques
48:50et pour la cérémonie d'ouverture des JO.
48:52Florent Madoudou sera l'un des portes-drapeaux
48:54et Mélina Robert-Michon
48:56qui le sera également.
48:58Ce seront donc les deux portes-drapeaux
49:00de la délégation française pour la cérémonie d'ouverture
49:02des JO le 26 juillet prochain.
49:04Merci à tous les cinq.
49:06Dans un instant, vous allez rester.
49:08Vous jouez les prolongations parce qu'il y a 100% politique
49:10avec Olivier Benkemoun.
49:12Bonsoir Olivier.
49:14J'ouvre mon grand livre, le grand livre de 100% politique.
49:16Je peux vous dire qu'il y a de l'actu ce soir.
49:18On va par exemple parler d'économie
49:20parce que vous avez évoqué le sujet
49:22du programme du Nouveau Front Populaire.
49:24Loïc Lefort-Purgeon va nous rejoindre
49:26pour commenter
49:28et dire son regard
49:30sur ça et puis sur
49:32les syndicats qu'il connaît bien.
49:34Le rapport de force avec les syndicats
49:36ça va être à mon avis très intéressant.
49:38Et puis on parlera aussi de ce lycée
49:40juif
49:42dont certains auraient été
49:44sous-notés pour les euros du Bac
49:46et l'Icortia
49:48dont l'élite de France sera avec nous aussi.
49:50Il faut rappeler que
49:52le ministère de l'éducation nationale
49:54a diligenté une enquête
49:56très rapidement et on se le disait
49:58ce matin, c'est quand même rassurant
50:00parce que si la vie politique est à l'arrêt
50:02si les ministres ont déjà fait
50:04leur valise ou du moins on peut imaginer ça
50:06vous avez quand même des ministres
50:08qui assurent la continuité de l'État
50:10et donc quand il y a des cas de force majeure
50:12il faut prendre énormément de précaution sur ce dossier
50:14et bien vous avez une enquête
50:16administrative qui est en cours
50:18avec un communiqué très rapide
50:20de la ministre Madame Nicole Belloubet
50:22Merci à tous les cinq
50:24je remercie Jean-Luc Lombard à la réalisation
50:26Pascal Choup à la vision
50:28Marc Fontaine au son, Benjamin Nault, Lucas Consalves
50:30et Noemi Hardy ont préparé cette émission
50:32toutes les émissions sont à revoir sur cnj.fr
50:34Exactement
50:36vous êtes en pleine forme, prêts pour rester jusqu'à minuit
50:38A demain !