• il y a 2 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonjour à tous, Sabrina Medjeber, Olivier Dardigolle, Gilles, William, René Nadel, Geoffroy Lejeune et Yoann Ouzaï sont avec nous ce soir au lendemain d'une cérémonie en hommage à Dominique Bernard, assassinée il y a un an à Arras.
00:11Michel Bernier s'est rendu cet après-midi au collège de Bois-d'Aune dans les Yvelines et je vous propose de voir ce sujet d'Isabelle Piboulot.
00:20Et ce qui est intéressant avec le Premier ministre, c'est qu'il dit, il nomme les choses terrorisme, islamisme, je l'ai entendu.
00:29Un silence plus fort que les mots. Le collège du Bois-d'Aune de Conflans-Saint-Honorine restera à jamais associé à Samuel Paty, un destin tragiquement lié à celui de Dominique Bernard.
00:44Le Premier ministre Michel Bernier, accompagné notamment de la ministre de l'Education, est venu honorer un devoir de mémoire.
00:51Tous deux, ils ont été victimes du terrorisme islamiste, notamment parce qu'ils étaient professeurs. Ils ont eu le courage de défendre les valeurs de la République et de vouloir protéger leurs élèves.
01:03Aujourd'hui, on est là pour dire qu'on pense à leur famille, à leurs proches, à toute la communauté éducative qui a été ébranlée. On ne les oublie pas. C'est pour ça qu'on est là, on ne les oubliera pas.
01:14Un message pour faire comprendre aux élèves l'ampleur de ces drames et tenter d'en tirer des leçons. Pour Laurent Brosse, le maire horizon de la commune, la présence du chef du gouvernement est hautement symbolique.
01:25Il est fondamental aussi qu'en tant que Premier ministre, il y ait une pensée pour Samuel Paty, pour Dominique Bernard, pour les professeurs et encore une fois pour toute la communauté éducative.
01:34C'est un déplacement que j'accueille avec bienveillance.
01:39Cette semaine d'hommage sera aussi marquée par la remise samedi à la Sorbonne du prix Samuel Paty, visant à récompenser des projets de classe centrés sur les principes et valeurs démocratiques.
01:51C'est bien, le Premier ministre emploie les mots qu'il faut, mais plus que valeurs de la République, j'aimerais un jour qu'il dise c'est la France, son histoire, son modèle, ses mœurs, sa culture, son style de vie qui sont attaqués.
02:06Ça me paraît beaucoup plus important.
02:09Pourquoi le nom de République ne vous va pas en la matière ?
02:13Mais parce que c'est abstrait.
02:15D'abord, la France n'a pas commencé en 1789, ça ne vous a pas échappé.
02:19Et c'est réducteur.
02:21C'est autre chose, la France.
02:23Mais vous pouvez l'intégrer aussi.
02:25La France, la République, la laïcité.
02:28C'est quoi les valeurs de la République ?
02:30Je pose la question, c'est quoi les valeurs de la République ?
02:34Vous avez déjà le fronton républicain, liberté, égalité, fraternité.
02:39Oui, mais ça existait avant.
02:41Oui, mais je ne sais pas pourquoi.
02:43La fraternité n'est pas née avec la République.
02:45Je vois, si ce n'est ce débat, enfin ce sous-texte qui nous amènerait à ne plus évoquer la République.
02:51Pourquoi ?
02:52Non, c'est pas ça.
02:53Bien sûr, il y a d'autres pays qui sont plus anciens que 1789, mais il y a aussi 1789.
02:58Je vais vous dire quelque chose.
03:00C'est les Lumières.
03:01Je vais vous dire quelque chose.
03:02Personne, personne, vous entendez bien, dans les années 70, quand j'étais lycéen à Collégien,
03:09personne ne m'a parlé des valeurs de la République.
03:11Personne.
03:12Ça n'existait pas.
03:13Parce qu'il n'y avait pas besoin d'en parler, puisqu'elle existait toute seule.
03:16Dans les années 70.
03:17De la même manière que personne ne m'a jamais parlé du vivre ensemble.
03:19Vous savez pourquoi ?
03:20Parce qu'on vivait ensemble.
03:21Parce qu'on vivait ensemble, oui.
03:22Mais donc ces expressions, elles sont nouvelles.
03:27Sabrina Ben Jeber.
03:28Surtout que les frères musulmans, qui sont le sous-bassement idéologique du passage à l'acte terroriste,
03:34se fichent absolument de la République.
03:36Les frères musulmans placent la loi de Dieu devant le droit des hommes.
03:40Le frérisme, c'est un internationalisme qui n'a qu'une seule vocation.
03:43Faire valoir la communauté qui est là.
03:45Oumma.
03:46Ni plus ni moins.
03:47Qui est la communauté de croyants.
03:48Je vous propose d'écouter, c'est vrai qu'on a eu souvent ce débat,
03:50je vous propose d'écouter peut-être quelques réactions très vite.
03:53Et puis on écoutera également monsieur le maire.
03:54Mais d'abord, quelles réactions sur cette commémoration ?
03:57Il faut commémorer plusieurs années.
04:00Il ne faut pas que ça tombe dans l'oubli.
04:02Ce n'est pas grand-chose.
04:03Et ça permet effectivement de repenser aux choses
04:06et de se recommémorer tout ce qui se passe.
04:09C'est dans la mémoire.
04:10Comme beaucoup d'événements de l'histoire, malheureusement, ça arrive.
04:14Et puis on pense aussi au deuxième professeur qui s'est fait attaquer.
04:19C'est scandaleux.
04:21On est vraiment tristes, on est émus.
04:23C'était un père comme tout le monde.
04:25Et puis il était professeur.
04:27Je ne vois pas pourquoi on assassine un professeur.
04:31La difficulté sur ces sujets-là, c'est de dire des choses nouvelles.
04:34Et là, Didier Le Maire, que vous allez entendre, qui était le professeur à Trappes,
04:37dit quelque chose qui me semble-t-il intéressant.
04:39Il dit que le problème, ce n'est pas l'islamisme.
04:41Le problème, c'est nous.
04:42Et qui c'est nous ?
04:43C'est l'espace intellectuel, dit-il, à travers les profs, les artistes, les journalistes.
04:49Tous ces gens qui sont ensemble et qui ne combattent pas.
04:53Et pourquoi ne combattent-ils pas ?
04:55Expliquez.
04:56Écoutez-le, je veux dire, parce qu'il a une explication.
04:59Je crois que nous sommes confrontés à une difficulté qui est une difficulté sociale.
05:05Le corps enseignant est un corps qui fait partie d'une classe cultivée
05:12qui a toujours eu une certaine appétence pour le totalitarisme.
05:18On l'a vu tout au long du XXe siècle avec le communisme.
05:21Et on a une situation aujourd'hui un peu analogue,
05:25c'est-à-dire une grande partie du corps enseignant
05:27qui finalement soupçonne ceux qui sont d'authentiques républicains,
05:32qui défendent la liberté de leurs élèves d'être des islamophobes,
05:36des racistes ou je ne sais quoi encore.
05:38Et c'est d'ailleurs ce qui est arrivé à Samuel Paty dans son propre lycée.
05:43C'est intéressant ce qu'il dit.
05:45Vous ne trouvez pas ?
05:47Mais tous les gens auxquels il fait référence sont plutôt en général à gauche.
05:51Les artistes, les intellectuels, les profs.
05:54Et à gauche, on refuse généralement de prononcer ce terme islamiste.
05:58Au NFP, quand il y a un attentat terroriste islamiste,
06:01généralement on nommait islamiste.
06:03On est en train de se féliciter du fait que le Premier ministre
06:07nomme les choses, nomme la réalité.
06:10Vous vous rendez compte le chemin qu'il reste à parcourir
06:13si on se félicite simplement de quelque chose qui est au fond
06:16d'une banalité affligeante en réalité.
06:18Si je peux me permettre, d'abord c'est un progrès quand même.
06:22Oui, mais c'est pas ça qui est malheureux.
06:24Le mot était banni.
06:26Hier, j'avais fait remarquer que sur l'audiovisuel de services publics,
06:31on parlait de radicaliser mais on ne parlait pas d'islamiste.
06:34C'est un progrès.
06:35Si on pouvait même parler d'immigration invasive,
06:38moi je ne m'en plaindrais pas parce que c'est la réalité.
06:43Ce que dit M. Le Maire est vrai.
06:47Il y a une sociologie gauchisante
06:51qui n'aime pas le mot islamiste
06:53parce que dans le mot islamiste, il y a l'islam,
06:55que pour ça, l'islam c'est musulman.
06:57Et donc, c'est la préférence pour l'autre.
07:01Ceux qui sont visés, c'est les Français.
07:04Il faut comprendre ça.
07:06Il y a cette exception-là.
07:08C'est la défense de la France et des Français
07:11beaucoup plus que la République.
07:12On serait en monarchie que ça serait exactement la même chose.
07:16Alors écoutez cet échange entre M. Attal et Mme Pécresse
07:19ce qu'il dit aussi, et c'est intéressant,
07:21c'est qu'il parle de l'islamisation
07:23de la religion musulmane elle-même.
07:25C'est aussi intéressant.
07:27Il dit qu'il y a beaucoup de musulmans
07:28qui ne sont pas sur la ligne de cette islamisation
07:32de la religion.
07:34Et heureusement, bien sûr.
07:35Donc sa pensée est originale, M. Didier Le Maire.
07:39Écoutez l'échange à distance entre Gabriel Attal
07:43et c'est intéressant aussi la question de notre consœur.
07:48Écoutez bien, il est sur France Inter
07:53et manifestement il y a moins d'atteintes à la laïcité.
07:59Et vous allez voir la question de mon excellente consœur.
08:04Écoutez bien, écoutez bien.
08:06La nouvelle ministre de l'Éducation nationale
08:08annonce ce week-end une baisse très nette,
08:10ce sont ses termes, du nombre d'atteintes à la laïcité
08:13dans les établissements scolaires en cette rentrée 2024
08:16avec des chiffres qui sont même flagrants.
08:17Ça signifie quoi ?
08:18Que le combat est en train d'être gagné ?
08:20Il y a encore du chemin.
08:22Mais ça veut dire qu'il y a une détermination qui est très forte.
08:24Elle a indiqué la ministre Anne Geneté
08:26que c'est notamment dû à la diminution des atteintes à la laïcité
08:29sur le port de tenue religieuse.
08:31Vous savez qu'il y a un an,
08:32quand j'étais ministre de l'Éducation nationale,
08:34j'avais pris la décision d'interdire le port de l'Abaya et du Camis
08:37dans nos établissements scolaires.
08:39Ça vient d'être validé par le Conseil d'État.
08:41Il y a à peine deux semaines,
08:42le Conseil d'État a validé cette décision que j'avais prise.
08:44Je m'en réjouis.
08:45Je m'en réjouis pour l'école et pour la République.
08:47Effectivement, on a vu depuis cette décision
08:49une diminution très forte des atteintes à la laïcité
08:52s'agissant du port de tenue.
08:53Maintenant, on n'est pas au bout du problème.
08:55Ce chiffre qui a été donné par le ministère,
08:57moi je ne me juge pas très crédible
08:59au regard des retours que j'ai de terrain
09:02dans ma région Île-de-France.
09:04Au contraire, j'ai l'impression que la laïcité
09:06est de plus en plus questionnée,
09:08de plus en plus critiquée.
09:10J'avais demandé au gouvernement
09:13de nous donner les chiffres en temps réel,
09:16de mettre fin à l'opacité des données
09:19sur ces atteintes à la laïcité.
09:21Parce que moi, j'ai toujours peur du pas de vague.
09:23J'ai peur de l'autocensure.
09:25J'ai peur que les professeurs n'osent plus y déclarer,
09:27voire même qu'ils s'habituent à des comportements
09:29qui sont inacceptables.
09:30Le combat est en passe d'être gagné.
09:33Même Gabriel Attal a paru surpris de la question.
09:37Il a l'air gêné.
09:38Il a l'air gêné.
09:39Mais c'est formidable.
09:40Je vous assure, c'est formidable.
09:43Un peu d'optimisme.
09:46Oui, bien sûr, c'est formidable.
09:49Le réel n'existe pas.
09:51Le combat est en train d'être gagné.
09:53Vraiment, c'est bien.
09:55Peut-être dans les arrondissements
09:58dans lesquels vit notre consoeur, peut-être.
10:01Madame Rousseau, c'est formidable aussi.
10:05C'est pour ça que, en fait,
10:06écouter les uns et les autres est toujours intéressant.
10:10Puisqu'on va poser une question à Madame Rousseau
10:12sur ce qui se passe dans les écoles françaises
10:15et elle va vous répondre
10:17sur ce qui se passe dans les écoles américaines.
10:19Elle n'a pas saisi la différence.
10:22Pensez-vous qu'il y a une offensive
10:24d'un courant islamiste radical à l'éducation nationale ?
10:28Est-ce que c'est un fait pour vous ?
10:30Mais il y a une offensive
10:31de tous les conservatismes sur l'école.
10:33De toute façon, l'école est un lieu
10:35où il y a des offensives.
10:37Mais celle-là en particulier, non ?
10:39Mais celle-ci, comme il y a aussi une offensive
10:42des conservateurs catholiques,
10:44on le voit d'ailleurs aux Etats-Unis dont on parle.
10:46Ils n'assassinent personne, non ?
10:48En tous les cas, ils retirent les livres des bibliothèques,
10:51par exemple, ce qui n'est pas bon signe
10:54sur la manière dont on éduque.
10:56Donc moi, je suis contre tous les conservatismes.
10:58Celui-ci est dangereux.
11:00Celui-ci est dangereux, il n'y a pas de problème.
11:02Je suis contre aussi le son.
11:04Je voudrais vraiment que l'on préserve l'école
11:07des assauts des conservatismes.
11:11Est-ce qu'on peut dire un moment que
11:13ce n'est pas Madame, mais ce qu'elle dit
11:15n'a pas de sens,
11:17ou c'est simplement des bêtises ?
11:19Est-ce qu'on a le droit de dire ça ?
11:21Bien sûr, vous pouvez le dire.
11:23Ce qu'elle dit, hein ?
11:25Je ne parle pas d'elle.
11:27Si le modérateur que vous êtes nous laisse dire ça,
11:29on peut y aller, bien sûr.
11:31Mais ce qu'elle dit est bête.
11:33Oui, je n'irai pas jusqu'à ça.
11:35Ou alors, vous y voyez derrière
11:37une idéologie à combat politique.
11:39Je ne suis pas pront à décerner
11:41un brevet d'intelligence à Madame Rousseau.
11:43C'est tout.
11:45Je dis que c'est non seulement stupide,
11:47mais c'est honteux de renvoyer
11:49dos à dos ceux qui assassinent
11:51avec je ne sais pas quel conservateur.
11:53C'est honteux.
11:55C'est intéressant.
11:57Pardon.
11:59Quand je dis honteux...
12:01Vous vous rendez compte,
12:03pour les familles des victimes,
12:05pour les familles de ceux qui ont été tués
12:07par les terroristes islamistes,
12:09d'entendre ça, qu'est-ce qu'ils ressentent
12:11quand ils entendent ça, les familles ?
12:13C'est terrible.
12:15En plus, Mme Rousseau fait un parallèle
12:17entre le conservatisme catholique,
12:19qui serait a priori dangereux,
12:21parce qu'on voit des livres posés
12:23sur des bibliothèques,
12:25mais elle n'a pas un seul mot
12:27pour dire qu'elle est criminelle.
12:29Elle n'est même pas capable
12:31déjà de le nommer et de surcroît.
12:33Elle fait une différence immonde,
12:35non contextualisée,
12:37qui est complètement faussée.
12:39Et, par rapport à ce que disait
12:41tout à l'heure Yohann,
12:43Mme Rousseau, qui se réclame
12:45maître de gauche, oublie que
12:47la première laïcisation de l'État
12:49s'est faite sous la Troisième République,
12:51à travers la loi Gobelet,
12:53à travers la loi Ferry,
12:55dans 5 minutes,
12:57je ne vais pas parler 5 minutes,
12:59je vous lirai ce à quoi s'opposent
13:01les conservateurs catholiques
13:03de Mme Rousseau à l'école,
13:05c'est-à-dire l'éducation sexuelle à l'école,
13:07et je vous lirai des extraits
13:09qu'on a publiés dans le JDD ce week-end,
13:11constatent viciers à l'appui,
13:13ce que ces gens-là essayent d'empêcher
13:15l'arrivée de certains contenus
13:17dans les mains des enfants
13:19de 8, 10, 12, 14, 16 ans.
13:21Je ne peux pas vous le faire pour l'instant,
13:23mais elle parle de l'État de Californie,
13:25non ?
13:27Non, mais c'est vrai en France aussi,
13:29et vous comparez des gens
13:31qui ne sont pas hyper heureux de savoir
13:33qu'à 12 ans, leurs enfants vont avoir
13:35des séances d'apprentissage, des livres
13:37pour leur apprendre la masturbation,
13:39à quelqu'un qui a décapité un professeur
13:41qui avait parlé des caricatures de Charlie Hebdo,
13:43c'est ça la comparaison,
13:45moi j'ai été éduqué politiquement
13:47dans l'époque du pas d'amalgame,
13:49je trouve que l'amalgame là est grossier.
13:51Je ne suis pas sûr que la sortie
13:53de Mme Rousseau
13:55soit électoraliste,
13:57pour protéger son électorat,
13:59je pense réellement
14:01que dans son inconscient tourmenté,
14:03il ne lui est pas possible
14:05de pouvoir dénoncer publiquement
14:07les musulmans radicaux.
14:09Elle y verrait
14:11une manière de racisme.
14:13C'est ça en réalité,
14:15cette maladie de l'extrême-gauche.
14:17Mme Rousseau bien sûr peut venir
14:19échanger avec nous.
14:21Je me permets même d'insister.
14:23Un soir,
14:25on aura vraiment invité beaucoup de monde.
14:27On n'a pas beaucoup de succès.
14:31Je préfère aller sur des antennes.
14:35Il est pas mal celui qui lui pose
14:37cette question-là.
14:39Je suis parfaitement d'accord.
14:41Un mot de M. de Montbrial
14:43sur le séparatisme.
14:45Le mot séparatisme,
14:47il a eu son utilité
14:49parce qu'il a bien montré
14:51qu'il y avait
14:53deux modes civilisationnels de fonctionnement.
14:55Mais en réalité,
14:57le mot séparatisme, c'est un mot défensif.
14:59Ça implique que chaque communauté
15:01se replie et qu'on ait des isolats,
15:03comme disait Jean Raspail,
15:05qui se font face.
15:07Je ne pense pas du tout qu'on ait un séparatisme.
15:09On a une offensive.
15:11L'islamisme, c'est une idéologie politique
15:13de conquête.
15:15On est dans une guerre civile larvée.
15:17La réalité, elle est là.
15:23On va faire une nouvelle loi
15:25sur l'immigration.
15:27C'est la quantième.
15:29Depuis la libération,
15:31148 textes en tout.
15:33Si on prend les arrêtés...
15:35Ce sera une rustine.
15:37Oui, mais ce sera une rustine.
15:39Mais ce n'est pas la Constitution.
15:41Vous avez Bruxelles
15:43et la Cour européenne des droits de l'homme.
15:45C'est pour ça qu'il faut réformer la Constitution.
15:47Si vous voulez, dans ce sens-là,
15:49vous avez raison.
15:51Il peut y avoir des choses importantes
15:53sur les centres de rétention.
15:55C'est pas rien.
15:57Ça veut donc dire que
15:59on ne peut pas gagner
16:01les laisser-passer consulaires en 3 mois.
16:03Ecoutez, M. Migaud...
16:05D'abord, c'est votre Bréjon qui l'avait annoncé hier.
16:07Pourquoi vous prononcez
16:09le nom de M. Didier Migaud
16:11de cette manière-là ?
16:13Comment voulez-vous que je l'appelle, M. Migaud ?
16:15Est-ce que vous aurez des conséquences ?
16:17Ils en sont à vouloir nous imposer...
16:19Non, mais vous êtes sérieux ?
16:21Ils veulent nous imposer...
16:23Je ne prononce pas de M. Migaud.
16:25Ça rappelle des mauvais temps.
16:27Il a toujours le sourire, cet homme-là.
16:29Il vient, il a toujours le sourire,
16:31il a toujours l'air content de lui.
16:33Je propose de l'écouter ce matin
16:35sur la loi immigration.
16:37M. Migaud, l'immigration
16:39doit pouvoir être maîtrisée.
16:41L'immigration est utile dans nos pays.
16:43D'ailleurs, on voit bien qu'y compris
16:45les pays qui ont
16:47des gouvernements qui s'efforcent
16:49ou qui tiennent un discours
16:51de limitation très très forte de l'immigration...
16:53Mais pour vous, on en a besoin a priori
16:55ou on fait du PORN ?
17:01Il ne s'agit pas, je pense, de faire du PORN.
17:03Il faut voir si un gouvernement
17:05dispose de tous les outils
17:07nécessaires pour maîtriser
17:09ce phénomène.
17:11Sur la durée de rétention administrative,
17:13c'est se rapprocher,
17:15je dirais, des pays européens.
17:17Ce qui se fait
17:19dans d'autres matières.
17:21Pourquoi pas ?
17:23Vous n'êtes pas hostile par principe à une nouvelle loi sur l'immigration ?
17:25Je ne suis pas hostile par principe à une loi
17:27sur l'immigration.
17:29Tout dépend du contenu.
17:31Là aussi, tout fait sens. C'est intéressant,
17:33la relance de notre autre excellent confrère
17:35du matin,
17:37Thomas Souto,
17:39c'est faire le pied
17:41au RN, dit-il.
17:43Dès que tu parles d'immigration en France,
17:45c'est le RN.
17:47C'est vrai pour les artistes, c'est vrai pour les journalistes,
17:49c'est vrai pour tout le monde.
17:51C'est ennuyeux quand même.
17:53Dans les lignes rouges indiquées par le RN,
17:55puisque tout le monde a maintenant ces lignes rouges,
17:57l'une d'entre elles consiste
17:59à annoncer
18:01qu'il faut une nouvelle loi
18:03sur l'immigration.
18:05Même les électeurs de gauche veulent ça.
18:07Le RN a très clairement dit
18:09que les électeurs communistes veulent la même chose.
18:11Est-ce que je peux terminer ?
18:13C'est l'une des lignes rouges du RN,
18:15en disant que nous voulons une nouvelle loi
18:17sur l'immigration, pour essayer
18:19de remettre dans la loi
18:21ce que le Conseil constitutionnel avait retoqué
18:23sur, d'ailleurs, les normalités législatives.
18:25Mais ce que vous ne comprenez pas
18:27quand je parle de l'espace médiatique,
18:29le journaliste peut dire
18:31que c'est en fait ce que veulent tous les Français.
18:33C'est ça que je veux vous dire.
18:35C'est ça qui infuse
18:37dans la société française.
18:39Tous les Français ont sans doute,
18:41je termine,
18:43sur ce sujet, veulent sans doute
18:45moins d'immigration. Est-ce que vous êtes d'accord ?
18:47Une immigration maîtrisée.
18:49Peut-être que dans l'esprit,
18:51et même s'il n'y en avait plus du tout, ça leur irait pas mal.
18:53Une immigration maîtrisée.
18:55Mais c'est un fait politique
18:57que le RN ne portera pas à la censure.
18:59Si il y a une nouvelle loi,
19:01immigration,
19:03ce qui pourrait leur permettre
19:05d'accepter certains arbitrages budgétaires.
19:07C'est la réalité.
19:09Depuis 40 ans,
19:11on ne peut pas parler
19:13de sujet de l'immigration en France
19:15parce qu'à chaque fois, ceux qui
19:17ont voulu en parler
19:19sont taxés d'extrême-droite.
19:21Il y a une loi tous les deux ans.
19:23Moi j'ai l'impression
19:25d'avoir commenté ça depuis les dix dernières années.
19:27Il n'a pas arrêté.
19:29Sans vouloir défendre Thomas Coteau,
19:31c'était peut-être aussi pour taquiner
19:33le ministre de l'Justice.
19:35C'est un truc qui se donne en confrère.
19:37Vous n'êtes pas d'accord avec moi sur le RN ?
19:39Bien sûr.
19:41On va peut-être marquer une pause.
19:43En Europe, l'immigration,
19:45c'est une demande de l'RN.
19:47Est-ce que vous voulez marquer une pause ?
19:49Est-ce que vous voulez marquer une pause ?
19:51Vous avez vu, le politique de l'IPRAN
19:53me passionne.
19:55Il est vendu, si j'ai bien compris.
19:57Et on explique aux gens qu'il sera toujours fabriqué en France.
19:59C'est une nouvelle affaire Alstom.
20:01On explique.
20:03Vous pensez vraiment que dans cinq ans,
20:05il sera toujours fabriqué en France ?
20:07Vous voulez qu'on prenne les paris ?
20:09Mais évidemment,
20:11les paroles n'engagent que ceux qui les écoutent.
20:13Mais je crois que monsieur Macron
20:15nous a donné toute garantie.
20:17Il faut le croire.
20:19Il a dit, il n'y a pas de problème,
20:21c'est vendu mais ça sera toujours fabriqué en France.
20:23Vous voulez qu'on prenne les paris,
20:25tous ensemble, dans cinq ans,
20:27pour savoir où sera fabriqué l'IPRAN,
20:29avec le ministre Antoine Armand qui y est allé ?
20:31La vérité, c'est que plus personne ne les croit.
20:33Et c'est bien le problème, d'ailleurs.
20:35C'est l'objectif d'un fonds de pension.
20:37Bien sûr.
20:39Personne ne croit plus la parole politique.
20:41Je fais juste une parenthèse avant la pause.
20:43A tout de suite.
20:47Comme on nous écoute beaucoup,
20:49vous le savez, il y a quelqu'un qui se souligne.
20:51C'est vrai que l'Amérique est un pays protestant
20:53et qu'il n'est pas catholique.
20:55Qui a dit ça ?
20:57C'est quelqu'un qui nous écoute,
20:59Mme Brousseau.
21:01Le premier président catholique aux USA
21:03fut JFK, John Kennedy.
21:05La domination est plutôt évangélique
21:07aux USA que catholique.
21:13Ce n'est pas inintéressant la remarque.
21:15C'est aussi un des problèmes de cette classe politique.
21:17Elle dit des choses...
21:21Elle est vice-présidente de l'université.
21:23On est au summum de la culture.
21:27Je vous propose, pour terminer le chapitre
21:29immigration, d'écouter Gabriel Attal
21:31et Thibaud de Montbréal.
21:33Je pense qu'avant de dire qu'il faut
21:35une nouvelle loi, il faut peut-être nous expliquer
21:37ce qu'il y aurait dans la loi en question.
21:39Ce qui compte, c'est moins de savoir si on fait
21:41ou pas une loi. Ce qui compte, c'est peut-être de savoir
21:43ce qu'on veut mettre dedans. Faire une loi
21:45pour une loi, ça n'a pas de sens.
21:47On partage un objectif, je crois là aussi,
21:49c'est de mieux maîtriser notre politique
21:51migratoire. Allonger la durée
21:53de rétention, par exemple. Ce qui ne veut pas dire,
21:55comme certains le poussent, l'immigration zéro.
21:57Personne n'y croit. Moi, je ne comprends pas
21:59comment quelqu'un qui a été premier ministre,
22:01qui a prôné l'autorité, qui a été
22:03courageux comme ministre de l'éducation nationale
22:05dans sa lutte contre la baïa,
22:07peut venir dire aujourd'hui
22:09qu'une nouvelle loi sur l'immigration
22:11n'est pas une priorité.
22:13C'est une véritable urgence et encore une fois,
22:15c'est dans l'intérêt de nos concitoyens.
22:17Vous pourriez aussi rappeler que Gabriel Attal
22:19était ministre du budget en septembre 2022.
22:21Je voudrais dire...
22:23Quand tout explosait.
22:25C'est très compréhensible.
22:27C'est très compréhensible.
22:29On ne comprend pas. Ça s'appelle
22:31l'absence de conviction.
22:33Monsieur Attal est un garçon très intelligent
22:35mais qui n'a absolument aucune conviction
22:37depuis qu'il a fait
22:39voter pour
22:41de l'extrême-gauche les plus dangereux
22:43au deuxième tour
22:45des élections législatives.
22:47J'ai compris à qui j'avais affaire.
22:49La réalité, elle est là.
22:51Il y a un autre élément très intéressant dans cette interview ce matin.
22:53C'est que Gabriel Attal reconnaît
22:55que la loi immigration qui a été votée
22:57sous Elisabeth Borne n'est pas appliquée aujourd'hui.
22:59Les décrets d'application n'ont pas été pris.
23:01Seulement 27% des décrets d'application ont été pris.
23:03Donc la loi ne s'applique pas. Il y a beaucoup de choses.
23:05D'ailleurs Bruno Retailleau monte au créneau pour dire qu'il faudrait qu'elle soit appliquée
23:07parce que ça nous avait beaucoup etc.
23:09Au mois de juin dernier,
23:11le JDD et Louis Dragnel avaient sorti une information
23:13selon laquelle les décrets d'application avaient été suspendus
23:15par le gouvernement de Gabriel Attal.
23:17A l'époque, on avait été accusé de fake news,
23:19de vouloir détourner le scrutin
23:21parce que c'était juste avant les législatives.
23:23On avait été conspué par toute la presse.
23:25On n'avait personne qui nous avait défendu d'ailleurs.
23:27C'est étonnant.
23:29Et il s'y avait à le croire.
23:31D'abord, M. Attal, on va l'inviter bientôt.
23:33Je vous assure, c'est quand même des génies ces gens-là.
23:35Au printemps,
23:37il y a un déficit qui est annoncé
23:39à combien ? 4% je crois ?
23:41À l'arrivée, il va être de 6,1.
23:43Il se trompe de 50 milliards.
23:4550 milliards.
23:47C'est gigantesque.
23:49Et celui qui était le directeur
23:51de cabinet,
23:53celui qui était le directeur de Bercy,
23:55il est aujourd'hui directeur de
23:57M. Bardier.
23:59C'est-à-dire qu'il a une promotion.
24:01Il y a quelqu'un qui se trompe de 50 milliards.
24:0350 milliards en 6 mois.
24:05Pareil, Gabriel Attal,
24:07il était lui, ministre du Budeur, en 2022.
24:09Alors que les services de Bercy avaient alerté.
24:11Je n'en sais rien d'ailleurs.
24:13Il y a toujours des corrections, mais de quelques milliards.
24:15Je vous assure. J'entendais des mots très durs
24:17d'ailleurs les uns les autres. Mais à ce niveau-là,
24:19tu dis quoi ? Ils sont nuls ?
24:21Ils sont incompétents ?
24:23Il y a quand même une phrase...
24:25Tu dis quoi à ce niveau-là ?
24:27Pour qu'il y ait un décalage,
24:29l'opposition est en droit
24:31de se demander si tous les faits ont été portés
24:33à sa connaissance. S'il n'y a pas eu
24:35des éléments qui ont été cachés en raison
24:37de diverses élections, je n'en sais rien.
24:39Mais l'opposition a le droit de s'interroger.
24:41Parce que 50 milliards, encore une fois, ça ne s'est
24:43jamais produit.
24:45Et avec cette phrase de Bruno Le Maire
24:47dans une dépêche AFP,
24:49la vérité finira par éclater.
24:51Oui. Mais Bruno Le Maire...
24:53Il accuse un peu
24:55Emmanuel Macron de l'avoir
24:57contraint.
24:59Bruno Le Maire, en ce moment, ils vont tout lui mettre dessus.
25:01C'est un peu comme le chemisseur.
25:03Ça va être clair.
25:05Il a une responsabilité quand même.
25:07Mais sans doute.
25:09Si il n'est pas d'accord...
25:11Pour de vrai, un budget rectificatif
25:13que ça n'a pas été accepté,
25:15la responsabilité première est à l'Élysée.
25:17Mais il démissionne.
25:19Mais sans doute.
25:21Mais c'est vrai que tu t'es dit
25:23voilà, c'est des gens compétents,
25:25ils ont fait les meilleures études de France,
25:27ils te donnent la leçon.
25:29Il y a Antoine Armand qui dit qu'il faut que les Français comprennent.
25:31Bruno Le Maire avait dit...
25:33Il faut que les Français comprennent.
25:35Soyez un peu plus modestes.
25:37Un peu plus de modestie, s'il vous plaît.
25:39Parce que c'est vous qui nous avez mis là où nous sommes.
25:41Bruno Le Maire avait dit
25:43mon intelligence est un obstacle à ma carrière politique.
25:45Bruno Le Maire avait dit ça ?
25:47Il avait dit cela.
25:49Il est sûrement plus intelligent d'ailleurs.
25:51Alors, changeons de sujet.
25:53Deux ans après,
25:55pardonnez-moi, la maire de Loder
25:57sort du silence pour la première fois depuis l'assassinat de sa fille
25:59en octobre 2022.
26:01Elle s'est confiée au Figaro.
26:03Je vous propose de voir le sujet de Sharon Camara.
26:07C'est la première fois qu'elle s'exprime
26:09depuis le drame.
26:11Après l'assassinat de sa fille Lola en octobre 2022,
26:13Delphine Davier-Hôpital
26:15s'est confiée dans une interview
26:17accordée au Figaro.
26:19Je suis encore en arrêt maladie.
26:21Je ne me sens pas capable de retravailler.
26:23Ma vie sera toujours compliquée.
26:25Je n'en ai pas envie.
26:27Lola, 12 ans, avait été retrouvée morte
26:29dans une caisse en plastique
26:31dans la cour intérieure de l'immeuble
26:33où elle habitait avec ses parents.
26:35Très vite identifiée, sa meurtrière
26:37avait reconnu l'effet sans pouvoir
26:39expliquer son geste.
26:41Les attentes, c'est que l'autre paye.
26:43J'attends de savoir ce qu'elle va dire, ses réponses.
26:45On se pose toujours la question du pourquoi.
26:47Pourquoi l'autre a fait ça ?
26:49Pourquoi Lola ? Pourquoi tout ça ?
26:51Cette dame a tout détruit.
26:53Mon mari, notre boulot, tout a volé en éclats.
26:55J'aurai toujours cette cicatrice.
26:57Personne ne pourra me l'enlever.
26:59Que ce soit mes soeurs ou n'importe qui d'autre.
27:01Dabia Benkired, 26 ans,
27:03était pourtant sous le coup d'une OQTF
27:05depuis deux mois lorsqu'elle a commis ce meurtre.
27:07Une situation qui n'est pas sans rappeler
27:09le cas de Philippine,
27:11sauvagement assassinée en septembre dernier.
27:13On se dit encore une fois,
27:15encore une, et pour combien de temps ?
27:17C'est ce qu'on se dit.
27:19Tout ces gens-là n'ont rien à faire là.
27:21Rien à faire contre tous ces drames.
27:23C'est la France.
27:25Deux ans après l'assassinat de Lola,
27:27le parquet de Paris a requis un procès aux assises
27:29contre Dabia Benkired,
27:31accusée de meurtre sur mineur de 15 ans,
27:33accompagnée de viols et d'actes de barbarie.
27:35Elle encourt la prison à perpétuité.
27:37Il y aurait 700 000 OQTF en France.
27:39On rappelle qu'être OQTF aujourd'hui,
27:41ce n'est plus un délit.
27:43Celle l'était avant François Hollande.
27:45C'est-à-dire que quand tu arrêtes un OQTF,
27:47tu ne peux même pas le mettre en prison.
27:49Il y a un centre de rétention.
27:51Il y en a 700 000 sur le territoire français.
27:53Je crois qu'il y a moins de 3 000 plus.
27:55C'est le délit de séjour irrégulier.
27:57Précisément, dans la nouvelle loi immigration
27:59que vous évoquez tout à l'heure,
28:01Bruno Rotailleau aimerait faire du séjour irrégulier
28:03un délit à nouveau.
28:05Mais c'est la moindre des choses.
28:07C'est tellement évident.
28:09Ça a été supprimé en 2012, en référence générale.
28:11Ça a été supprimé par François Hollande.
28:13C'est tellement évident.
28:15C'est un appel d'air incroyable.
28:17Dans l'interview de la maman,
28:19la phrase la plus terrible,
28:21c'est qu'elle dit,
28:23en parlant de l'OQTF algérienne,
28:25qu'elle n'aurait pas dû être là.
28:27C'est vrai ?
28:29C'est la sanction même
28:31des abrutis
28:33qui,
28:35lorsque la pauvre a été assassinée,
28:37nous taxaient
28:39d'instrumentalisation.
28:41Vous voulez entendre
28:43M. Dupond-Moretti ?
28:45C'était à l'Assemblée nationale.
28:47Et M. Dupond-Moretti
28:49avait fait cette fameuse sortie.
28:51Mais 90% de la classe médiatique
28:53disait ça.
28:55Il avait parlé de Poloche.
28:57On l'a écouté 10 fois.
28:59Il avait dit, vous faites de la petite Poloche
29:01avec le cercueil de cette gamine.
29:03C'est ce qu'il avait dit.
29:05Surtout les médias.
29:07Il y a eu un procès en instrumentalisation
29:09et en récupération de la part des médias.
29:11Ça ne se ferait plus aujourd'hui.
29:13C'était un peu différent.
29:15Oui, parce que c'est...
29:17Sauf que l'argument de ceux
29:19qui nous taxaient,
29:21moi sur ce plateau...
29:23C'était aussi un peu différent.
29:25Leur argument, c'était de dire,
29:27les parents, la famille,
29:29on sait ce qu'elles pensent.
29:31Deux ans après, on sait ce qu'elles pensent.
29:33Évidemment.
29:35Pour terminer
29:37le chapitre judiciaire,
29:39M. Migaud a expliqué
29:41qu'il pourrait quitter le gouvernement.
29:43Ce qui m'a étonné aussi.
29:45Il y a deux lectures possibles.
29:47Ou alors il est sûr d'obtenir
29:49ses 500 millions d'euros.
29:51Il a eu un arbitrage du Premier ministre
29:53qui déposerait un amendement.
29:55Ça lui permet de rentrer
29:57dans un jeu un peu politique et médiatique
29:59alors que Bruno Rotailleau
30:01déroule tous les jours.
30:03Ou alors il n'a pas d'assurance.
30:05Là, il fait preuve d'un peu de caractère.
30:07Écoutons.
30:09Quand t'es dans une équipe,
30:11il me semble
30:13que ce que t'as à dire,
30:15tu vas le dire en privé au chef.
30:17Tu ne le dis pas sur la place publique.
30:19Vous pensez que toutes les annonces
30:21produites par Bruno Rotailleau
30:23ont toutes été validées dans le bureau du Premier ministre ?
30:25Oui.
30:27Mais là, c'est une menace de démission.
30:29C'est pas la même chose.
30:31Et puis c'est pas la même chose.
30:33C'est de dire, retenez-moi, je fais un malheur.
30:35Mais si t'es le Premier ministre,
30:37alors au revoir, ciao.
30:39Après, sortir 500 millions sur le budget de la justice,
30:41c'est pas non plus peut-être une sage décision.
30:43Ça traduit là encore un état d'esprit
30:45qui n'est pas très collectif.
30:47Écoutez, M. Migaud,
30:49votre ami,
30:51est-ce que vous pourriez quitter le gouvernement
30:53si demain, on vous disait, ça sera ça et pas plus ?
30:55Si on en reste à la lettre au plafond,
30:57oui, je ne vois pas ce que je ferais
30:59encore au gouvernement.
31:01Mais j'ai eu des assurances du Premier ministre
31:03et je lui fais totale confiance.
31:05Il est tout à fait conscient de cette situation.
31:07Bon.
31:09On va pas épiloguer là-dessus.
31:11Il va sans doute rester à Moussul Doliprane,
31:13parce que ça, c'est intéressant.
31:15L'État était à la manœuvre ce lundi
31:17sous le signe de Sanofi qui a produit
31:19le Doliprane à Lisieux dans le Calvados
31:21pour entendre les préoccupations des salariés des syndicats
31:23face à l'arrivée pressentie d'un repreneur américain.
31:25Évidemment, moi je crois pas.
31:27Quand j'entends M. Macron dire ça,
31:29je crois pas.
31:31J'ai du mal déjà à les croire,
31:33mais maintenant j'ai du croire.
31:35Parce que là, on t'explique que rien ne changera.
31:37Je comprends les syndicats pour le coup.
31:39Ils ont bien compris que le changement est possible.
31:41Voyez le sujet de Régine Delfour.
31:43Le gouvernement
31:45tente de calmer le jeu.
31:47Après l'annonce vendredi de Sanofi
31:49de céder à un fonds d'investissement américain,
31:51le contrôle de sa filiale
31:53qui fabrique entre autres le Doliprane,
31:55les syndicats se sont
31:57mobilisés comme à Lisieux.
31:59Antoine Armand, le ministre de l'économie,
32:01a tenu à les rassurer.
32:03Le Doliprane continuera
32:05à être produit en France.
32:07Le Doliprane continuera à être produit en France
32:09pas seulement parce que c'est un médicament
32:11plébiscité par l'ensemble
32:13des Français, pas seulement parce que c'est une
32:15réussite industrielle, mais parce qu'il en va
32:17de la souveraineté de notre pays et aussi
32:19de l'approvisionnement en médicaments
32:21sensibles et critiques.
32:23Même discours de la part du
32:25chef de l'Etat. En visite
32:27au Mondial de l'Automobile, Emmanuel
32:29Macron va plus loin et
32:31affirme que la balle est dans le
32:33camp du gouvernement. Nous on s'est battus
32:35pour que le Doliprane soit reproduit
32:37en France et qu'on reproduise
32:39des molécules et des médicaments qui sont
32:41indispensables. Et ensuite il y a la propriété
32:43capitalistique et là le gouvernement
32:45a les instruments pour garantir
32:47que la France soit protégée.
32:49Et donc c'est au gouvernement de regarder ça.
32:51Le Doliprane est le médicament
32:53le plus vendu en France avec plus de
32:55400 millions de boîtes par an.
32:59Souveraineté sanitaire,
33:01médicaments. Emmanuel Macron
33:03le 13 juin 2023, produire en France
33:05des médicaments essentiels à nos vies
33:07voilà notre objectif. Nous étions déjà
33:09en tension sur le paracétamol.
33:11Nous savons très bien que si le fond de pension
33:13devient majoritaire,
33:15nous perdons notre souveraineté. Avec un
33:17processus qu'on connaît, ça me rappelle terriblement
33:19l'affaire Alstom où on nous avait dit
33:21concernant General Electric, mais
33:23n'ayez crainte, tout va bien
33:25se passer. Non, ça ne s'est pas bien passé du tout.
33:29Je vous vois
33:31en réaction.
33:33Moi dans mon précaré,
33:35il m'avait annoncé des prisons
33:37qu'on n'avait jamais vues. Comment voulez-vous que je
33:39fasse seulement attention à ce type
33:41de déclaration ? Sincèrement. Et que les
33:43sysnabistes ne passeront pas après l'assassinat
33:45de Samuel Paty également.
33:47Le procès du RN, ce procès
33:49lundi après-midi, Marine Le Pen était à la barre pour son
33:51premier interrogatoire au procès des soupçons
33:53d'emploi fictifs d'assistants.
33:55Je vais redire ce que je vous avais dit
33:57la dernière fois. Est-ce que c'est utile
33:59de mobiliser trois mois de justice,
34:01des semaines d'enquête
34:03pour savoir si un parlementaire
34:05a travaillé pour le Parlement européen ?
34:07Oui, il faut le faire.
34:09C'est l'utilisation de l'argent public.
34:11Et quand ça porte sur
34:136-7 millions d'euros,
34:15en effet, ça pose un problème.
34:17Quand une directrice de cabinet est
34:19rémunérée directement par le Parlement européen
34:21pour être directrice de cabinet
34:23de Marine Le Pen, oui, ça pose un problème.
34:25C'est le principe du politique.
34:27Pas pour être directrice de cabinet, ni pour être garde du corps.
34:29C'est le principe du politique.
34:31Pardonnez-moi, c'est-à-dire que
34:33Bruxelles veut faire
34:35comment dire
34:37fonctionnariser
34:39les...
34:41En tout cas, ce que vous dites là est la ligne
34:43de défense de Marine Le Pen. Elle a raison.
34:45Ce qui n'était pas la ligne de défense du Modem.
34:47On s'en souvient sur la même affaire.
34:49Nous verrons ce que cette ligne de défense...
34:51Et qui a levé,
34:53si j'ose dire,
34:55le lièvre ?
34:57C'est évidemment une personnalité politique
34:59qui était opposée à Marine Le Pen.
35:01Donc tout ça me paraît...
35:03Pour vous, il n'y a pas d'affaire.
35:05C'est une affaire de corne-cul, voilà ce que je pense.
35:07Pascal, dès l'instant où il y a...
35:09C'est une affaire de corne-cul.
35:11Pascal, dès l'instant où il y a plainte,
35:13c'est un procès qui est
35:15obligé de durer longtemps parce qu'il est complexe,
35:17donc M. D'Artigolle n'a pas tort.
35:19Sur le plan moral,
35:21il n'y a pas d'enrichissement personnel.
35:23Personne ne dit qu'il y a d'enrichissement personnel.
35:25Et si vous voulez,
35:27l'URN n'est pas amoureux de l'Europe.
35:29Donc si vous voulez, moi ça ne me choque pas du tout.
35:31Mais les finances du RN, à l'époque, étaient exemptes.
35:33Écoutons ce qui s'est passé aujourd'hui.
35:35Écoutons ce qui s'est passé aujourd'hui
35:37avec Célia Barotte.
35:39Et après, Yohann Ouzaïe.
35:41Marine Le Pen a déclaré
35:43j'ai compris qu'aujourd'hui,
35:45un assistant parlementaire ne peut avoir
35:47aucune fonction politique.
35:49Alors les faits reprochés à Marine Le Pen
35:51s'étalent sur une période de 2009
35:53à 2016. Ils concernent
35:554 personnes rémunérées par le Parlement
35:57européen alors qu'ils étaient
35:59chef de cabinet, garde du corps,
36:01directeur de cabinet et secrétaire
36:03particulière de Jean-Marie Le Pen.
36:05Cet après-midi, Marine Le Pen est revenue
36:07sur son parcours professionnel ou encore
36:09sur ses liens de collaboration
36:11avec Catherine Grisé.
36:13La prévenue a également pointé du doigt
36:15le Parlement européen en considérant
36:17que les députés travaillent au bénéfice
36:19de leurs idées et que c'est leur
36:21parti qui porte ces idées.
36:23Elle a déclaré, je cite, que l'activité
36:25politique d'un élu se fait donc au
36:27bénéfice de son parti.
36:29Enfin, du côté du Parlement européen,
36:31Maître Maisonneuve estime que Marine Le Pen
36:33essaie de rendre ce procès politique
36:35alors que lui, il s'efforce
36:37de le ramener sur les terrains judiciaires.
36:39Oui. Non mais, il y a des règles.
36:41On peut en débattre. Si les règles ne sont pas
36:43bonnes, il faut les changer. Mais les règles actuelles
36:45elles sont faites pour être respectées.
36:47Surtout par des parlementaires. Pardon, mais si les parlementaires
36:49eux-mêmes ne respectent pas les règles,
36:51ils sont quand même censés montrer l'exemple.
36:53Vous avez raison de dire qu'à l'époque, le Rassemblement national
36:55avait des difficultés financières.
36:57S'ils se sont servis de l'argent de l'Europe
36:59et donc des contribuables français
37:01pour combler ces déficits,
37:03ça ne me semble pas normal.
37:05C'est pas exactement ce que vous dites.
37:07Je ne crois pas.
37:09Mais normalement, la directrice de cabinet
37:11est payée sur un poste
37:13d'assistante parlementaire européen
37:15sans avoir aucune activité
37:17d'assistante parlementaire européen.
37:19Ça pose un problème. Il n'y a en effet pas
37:21d'enrichissement personnel.
37:23Vous voyez bien la nature du problème.
37:25C'est une méconnaissance absolue de la manière
37:27dont fonctionne la politique.
37:31Alors, changeons les règles.
37:33Je vais terminer là-dessus.
37:35Avant de parler de changer les règles,
37:37évidemment qu'un élu qui a des collaborateurs
37:39demande à ses collaborateurs de tout faire.
37:41Il y avait des élus qui étaient leurs conseillers,
37:43leurs attachés de presse et leurs chauffeurs en même temps.
37:45Et personne ne les vérifiait.
37:47Bien sûr, quand ils sont députés européens.
37:49Déjà, rentrer dans une comptabilité
37:51de savoir à quel moment tu es chauffeur
37:53et à quel moment tu es assistant parlementaire,
37:55c'est ridicule.
37:57Pourquoi a-t-elle remboursé une partie ?
38:01Pour revenir à la question posée par Johan
38:03de changer les règles,
38:05je pense que ce serait beaucoup plus sain de dire
38:07que ces gens-là sont élus par des Français
38:09et qu'ils font ce qu'ils veulent
38:11du pouvoir qui leur est donné par les électeurs.
38:13En revanche,
38:15il me semblerait assez inacceptable
38:17qu'elle soit condamnée
38:19à une peine d'inéligibilité.
38:21Ce n'est pas à la justice
38:23d'empêcher Marine Le Pen d'être candidate.
38:25C'est aux Français de juger, de voter ou non pour elle.
38:27Mais il est vrai que si elle est inéligible,
38:29ce serait un scandale politique.
38:31Et puis, il faut voir l'intention
38:33délictueuse.
38:35Je ne suis pas sûr qu'il y ait la moindre intention.
38:37Ce que je veux vous dire,
38:39c'est qu'à un moment où la justice
38:41manque de moyens,
38:43tu as,
38:45pendant des mois,
38:47une justice qui est réquisitionnée,
38:49qui a travaillé en amont...
38:51Si vous saviez
38:53le nombre de procès
38:55dont on pourrait faire l'économie...
38:57Dans celui-ci ?
38:59Je pourrais vivre très longtemps.
39:01Dès l'instant où je ne suis pas
39:03moralement choqué du tout par ça,
39:05je ne pourrais pas dormir tranquillement
39:07en faisant l'économie de ce procès.
39:09Un mot sur Cavaillon, puisque deux hommes ont été écroués
39:11après l'incendie de quatre voitures de police
39:13dans la nuit de mardi à mercredi, c'était la semaine dernière,
39:15devant le commissariat de Cavaillon,
39:17à temps appris ce lundi auprès du parquet.
39:19La procureure d'Avignon a indiqué ce lundi
39:21que ces deux hommes de 19 et 24 ans
39:23ont été mis en examen, écroués la veille
39:25pour l'incendie de quatre véhicules de police
39:27à Cavaillon dans le Vaucluse.
39:29La police, comme toujours,
39:31fait bien son métier
39:33de trouver très rapidement
39:35ces...
39:37Criminels ?
39:39Délinquants.
39:41L'enquête a permis de faire des liens
39:43entre l'incendie criminel et plusieurs interpellations
39:45pour des faits de trafic de stupéfiants
39:47réalisés entre le 1er et le 9 octobre
39:49sur la même commune de Cavaillon.
39:51A-t-elle ajouté ?
39:53Et on sait qui il s'agit ?
39:55Il s'agit de récidivistes ?
39:57Non ?
39:59Je ne comprends pas le sens de votre question
40:01Je ne peux pas y répondre.
40:03La déchristianisation.
40:05Voilà un sujet intéressant.
40:07Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré,
40:09ça rejoint les valeurs de la République.
40:11Tout à l'heure, à force de ne parler que de la République,
40:13dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré
40:15et Vaucluse Matin,
40:17le présentateur de Secrets d'Histoire, Stéphane Merne,
40:19estime qu'il y a une déchristianisation
40:21de la France et que les Français sont moins
40:23attachés à la religion.
40:25C'est vrai que chacun peut le...
40:27Une fois qu'on a tout dit,
40:29c'est le phénomène sans doute le plus important de la France
40:31depuis 1950.
40:33L'un des plus marquants.
40:35Pas toutes les religions.
40:37Il y a des religions qui se portent bien.
40:39Je vous dis la déchristianisation.
40:41Non, mais la formule
40:43était plus générale sur les Français
40:45qui étaient moins attachés à leur religion.
40:47Oui.
40:49On va voir le sujet de Sarah Varney
40:51qui reprend les déclarations
40:53de Stéphane Merne
40:55mais c'est vrai que c'est le phénomène
40:57majeur entre 1950 et 2000
40:59le plus important de tout une fois qu'on a tout dit.
41:01Donc voyez ce sujet.
41:03Dans cette église
41:05de Notre-Dame-des-Pins,
41:07les bancs n'étaient pas remplis pour cette messe dominicale.
41:09Les églises de plus en plus
41:11délaissées, un constat que font également
41:13les fidèles.
41:15C'est comme un peu partout, je ne suis pas originaire d'ici
41:17mais dans les autres villes c'est la même chose.
41:19Et puis ce sont des gens
41:21d'un certain âge qui...
41:23On ne voit plus beaucoup de jeunes.
41:25Il y a des pratiques différentes qui se mettent en place.
41:27Peut-être que des gens viennent plus aux fêtes,
41:29viennent plus à d'autres réunions,
41:31d'autres communautés que peut-être à l'église.
41:33Selon le prêtre de cette paroisse,
41:35ce désintérêt n'est pas un fait récent.
41:37Je pense que la déchristianisation a commencé
41:39depuis maintenant des dizaines d'années en France.
41:41Depuis l'après-guerre je pense.
41:43En tout cas le matérialisme,
41:45c'est sûr, il y est pour beaucoup.
41:47Ça entraîne un renfermement
41:49de la personne sur elle-même.
41:51Le relativisme religieux qui fait
41:53que j'ai une relation directe avec Dieu
41:55mais je me passe de l'église.
41:57Or nous défendons et nous croyons
41:59que l'église c'est le corps du Christ.
42:01Et ça c'est vrai que ça a été beaucoup perdu de vue.
42:03Un éloignement des Français
42:05qui pourrait avoir pour conséquence
42:07la mise en péril du patrimoine hexagonal.
42:09En France, la moitié des édifices religieux
42:11se dégradent selon la fondation du patrimoine
42:13et 5000 sont menacés de disparaître d'ici 2030.
42:17Et je vous propose d'écouter Stéphane Bern.
42:19Parfois j'ai le sentiment
42:21de vivre dans un pays en ruine.
42:23Les gens sont désespérés,
42:25ils aiment leur village,
42:27ils aiment leur patrimoine
42:29et ils voient que rien n'avance.
42:31Alors ils font appel à l'État
42:33mais l'État ne répond pas
42:35et donc ils se tournent vers moi.
42:37C'est une responsabilité énorme, écrasante.
42:39J'ai entendu une ancienne ministre
42:41que j'aime beaucoup par ailleurs
42:43dire de toute façon il faut se résoudre,
42:45une église sur sept sera détruite en France.
42:47C'est un aveu d'échec
42:49et ça pose un vrai problème.
42:51C'est-à-dire, n'oubliez pas que
42:53ou alors il faut remettre en cause
42:55la loi de 1905 de la séparation
42:57de l'Église et de l'État.
42:59Moi je pense que c'est un aveu d'échec
43:01pour l'État si on ne
43:03sauve pas ces églises.
43:05Mais j'ai conscience
43:07qu'il y a une déchristianisation
43:09de la France,
43:11que les Français sont moins attachés
43:13à la religion, vont moins dans les églises.
43:15Quand je parle du patrimoine religieux,
43:17c'est tout le patrimoine religieux.
43:19Et on rappelle que le catholicisme est encore
43:21la première religion de notre pays.
43:2329% des Français de 18 à 59 ans
43:25s'en réclament selon les chiffres de l'INSEE
43:27qui datent de 2023.
43:29Mais c'est évidemment la phrase très forte
43:31j'ai le sentiment de vivre dans un pays
43:33en ruine, dit Stéphane Bern.
43:35Mais il y a la déchristianisation
43:37et il y a
43:39l'antichristianisation.
43:41On ne parle pas assez
43:43des églises auxquelles
43:45on veut mettre le feu.
43:47Les deux mouvements, le fait de sentir
43:49la faiblesse de la vieille religion
43:51du vieux peuple est très
43:53important parce qu'il y a une autre
43:55religion qui, elle, se porte
43:57bien. Et à l'intérieur de cette religion
43:59d'ailleurs, on y faisait allusion,
44:01il y a des pressions sur ceux qui ne se sentent
44:03pas spécialement radicaux
44:05pour les radicaliser. La peur
44:07aussi, elle joue son rôle
44:09pour qu'on mette le voile,
44:11pour qu'on ne l'enlève pas, etc.
44:13Donc les deux mouvements
44:15se rencontrent sans parler
44:17dans
44:19le camp chrétien
44:21ou dans le camp judéo-chrétien
44:23de quelque chose encore de majeur.
44:25C'est la perte de Dieu.
44:27La perte de Dieu.
44:29C'est aussi un des éléments
44:31majeurs qui marque l'époque
44:33sans qu'on s'en rende compte.
44:35Mais la déchristianisation avait
44:37démarré et débuté avec
44:39une chiffre spectaculaire
44:41de baptêmes en moins
44:43dans notre pays, avant
44:45le phénomène qui est réel.
44:47C'est-à-dire que dans le temps long...
44:49Mais c'est la faiblesse aussi !
44:51Mais ça affaiblit
44:53encore le corps social, cette déchristianisation.
44:55Et Élisée Benoît XVI,
44:57la pauvreté de la liturgie, n'a pas
44:59arrangé les choses... Vatican II !
45:01Quelle pesée pour vous !
45:03A Nantes !
45:05Je peux vous dire qu'effectivement,
45:07Vatican II n'a pas
45:09arrangé les choses.
45:11Non mais c'est vrai !
45:13Benoît XVI le disait très souvent.
45:15Il a raison, d'ailleurs.
45:17Il n'était pas seul.
45:19Je pense que la déchristianisation, d'ailleurs, c'est presque même
45:21pire que ce qu'on veut voir quand on regarde...
45:23On discutait pendant le sujet avec Olivier du nombre de baptêmes
45:25qui est passé, je crois, en 2000 de
45:27400 000 à 93 000 en 2020.
45:29C'est les chiffres que j'ai trouvés sur mon téléphone.
45:31Mais Jérôme Forquet, dans son livre consacré
45:33au sujet... Il a une cartographie
45:35exceptionnelle.
45:37Il parle des enterrements et des incinérations.
45:39L'incinération, en théorie, n'est pas compatible
45:41avec la religion chrétienne. Et elles ont explosé.
45:43C'est quelque chose que les gens y ont recours.
45:45Et il expliquait la déchristianisation.
45:47C'était encore pire que ce qu'on pouvait croire.
45:49Et en même temps, à la fin,
45:51vous vous rendez compte que, dans notre époque,
45:53et on s'en rend tous compte,
45:55il y a une quête
45:57de sens,
45:59de spiritualité parfois, de transcendance,
46:01peut-être même d'amour aussi,
46:03en fait, rien n'a comblé.
46:05Ça fait depuis les années 50 que cette déchristianisation a commencé.
46:07Et personne n'est venu combler
46:09ce manque-là.
46:11Pépone aimait bien dans Camillot.
46:13Mais Pépone n'existait pas ce qu'il y avait dans Camillot.
46:15Et moi, la fronterne des deux
46:17fonctionnait très bien, je trouve.
46:19Tu parles de la déchristianisation
46:21et du vide spirituel,
46:23mais malheureusement,
46:25le référentiel culturel et cultuel français
46:27dont on a coupé les racines,
46:29c'est-à-dire l'identité d'une nation
46:31historique,
46:33a laissé place, malheureusement,
46:35à une idéologie qui, elle,
46:37se veut totalitaire et qu'on n'arrive pas à maîtriser,
46:39qu'on ne veut pas maîtriser,
46:41sous peine de faire le jeu d'eux.
46:43Une nation vidée de sa culture
46:45et de son originalité est condamnée à mort.
46:47C'est ce que disait Milan Condera.
46:49Et si on déchristianise les racines
46:51du peuple français,
46:53que reste-t-il de la France si on n'a plus rien à offrir
46:55en termes de construction historique ?
46:57C'est pour ça que les valeurs de la République ne sont pas suffisantes.
46:59C'est très bien
47:01les valeurs de la République.
47:03Ça s'appelle
47:05le patrimoine.
47:07Et ce qui est drôle,
47:09c'est que ce n'est pas...
47:11Et qu'est-ce qu'on a
47:13célébré pendant les Jeux ?
47:15Uniquement le patrimoine.
47:17Vous croyez qu'on a célébré les épreuves ?
47:19Mais vous vous trompez complètement.
47:21On a célébré Paris.
47:23On a célébré les monuments.
47:25C'était ça qui plaisait tant aux Français.
47:27À Montmartre
47:29ou aux Invalides.
47:31Et c'était ça qu'on a offert au monde.
47:33Le catalogue de ce que nous sommes.
47:35Mais il faut savoir qu'il y a toujours
47:37une religion.
47:39Il y a toujours une religion qui en remplace
47:41une autre.
47:43Et je ne parle pas uniquement des religions révélées.
47:45Je pense aussi à la religion woke.
47:47Elle existe.
47:49Vous avez une religion woke qui, pour moi,
47:51est en train de transformer
47:53le monde et notamment la France en hôpital psychiatrique.
47:55M. Goldny, je vous réponds.
47:57M. Yohann Ouzaï.
47:59Il dit, me trouvant moi-même en première ligne
48:01dans l'affaire dite des assistants parlementaires.
48:03Je tiens à la disposition de M. Yohann Ouzaï
48:05ou de M. Goldanel
48:07que je suis prêt à rencontrer avec plaisir
48:09tous les documents qui montrent que les assistants
48:11parlementaires locaux n'avaient pas
48:13le droit, selon le règlement même
48:15du Parlement européen d'aller à Strasbourg
48:17ou à Bruxelles, priver d'hémicycle et de commission.
48:19Ils ne pouvaient donc en aucune façon
48:21participer au travail législatif.
48:23Que les assistants parlementaires
48:25des membres du bureau de l'Assemblée
48:27au nom duquel les poursuites sont inventées
48:29participaient presque tous
48:31à l'activité politique de leurs députés.
48:33Candidature aux élections, mandat électif,
48:35responsabilité au sein de leur parti, etc.
48:37C'est sa ligne de défense.
48:39Très bien. J'entends que...
48:41Ils n'avaient pas le droit d'aller, il vous dit.
48:43Mais il n'y a pas que ça.
48:45Les assistants n'avaient pas le droit d'entrer.
48:47Il n'y a pas que ça, c'est quand même...
48:49Ça s'entend.
48:51Mais ça s'entend quand même.
48:53Ils n'avaient pas le droit d'entrer.
48:55La déposition de Goldnich a d'ailleurs
48:57posé un petit problème à la défense du RN.
48:59Il y a beaucoup de procureurs autour de cette...
49:01Non, pas du tout.
49:03On aurait pu dire un tout petit mot
49:05sur les opposants
49:07à la future ligne de grande vitesse
49:09en Gironde.
49:11C'est chez moi.
49:13Cette ligne va permettre d'avoir moins de camions.
49:15Parce que c'est Paris-Toulouse.
49:17On va faire Paris-Toulouse en trois heures.
49:19C'est formidable.
49:21Vous avez des jeunes gens qui sont décroissants,
49:23qui veulent qu'on soit assigné à la résidence,
49:25qu'on ne bouge plus jamais de notre vie.
49:27Donc moins de camions grâce à cette ligne.
49:29Moins d'avions, puisqu'on ne prendra plus
49:31d'avions pour aller à Toulouse.
49:33Les écologistes pourraient dire
49:35que c'est formidable, le train.
49:37Sur le tracé, parce qu'il y a le Sauternay...
49:39De temps en temps, il y a un arbre.
49:41Il y a l'église de Verdelay,
49:43qui était celle de François Mauriac.
49:45Quand tu fais une ligne TGV...
49:47Une ligne TGV...
49:49C'est sûr que tu vas abattre un arbre.
49:51Mais peut-être que...
49:53Mais la concertation...
49:55Mais pourquoi vous défendez...
49:57Parce que c'est mon pays, là.
49:59Mais vous défendez le soulèvement de la terre.
50:01Mais non, je défends pas.
50:03Vous défendez l'alliance électorale.
50:05Laissez tomber.
50:07Le tracé n'est pas bien ?
50:09C'est-à-dire qu'il fallait passer
50:11par Strasbourg pour aller à Toulouse ?
50:13C'était quoi le tracé ?
50:15Je ne m'attendais pas à ça.
50:17C'était quoi ?
50:19Il y a un vrai sujet.
50:21Je suis favorable
50:23à la LGV Bordeaux-Toulouse.
50:25Mais il y a des problèmes de tracé.
50:27Je ne peux pas vous dire plus.
50:29Vous êtes complice des soulèvements de la terre.
50:31Ça crève les yeux.
50:33La perte...
50:35En 1950,
50:37il y avait environ 30 000 cimetières en France.
50:39Et en 2024,
50:41on estime qu'il y en a 16 000.
50:43On a perdu aussi de l'espace.
50:45C'est notre consoeur Lisboël
50:47qui m'envoie ce petit texto.
50:49C'est un vrai sujet.
50:51La perte de l'espace sacré des cimetières.
50:53D'où peut-être l'incinération.
50:55On apprend plein de choses dans cette émission.
50:57Pas tant grâce à vous
50:59que grâce aux gens qui nous écoutent
51:01et qui nous envoient des petits textos.
51:03Je salue Lisboël.
51:05Bien sûr.
51:07Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir.
51:09L'excellent Julien Pasquet est là.
51:11Pourquoi vous asseyez toujours
51:13quand vous arrivez ?
51:15Vous êtes fatigué ?
51:17Vous allez faire un procès pour assoyage ?
51:19Assoyage.
51:21On va le faire, le procès.
51:23On va le diligenter.
51:27Vous ne vous occuperez pas de ma défense ?
51:29Je suis déjà pris.
51:31Mais enfin, on peut discuter.
51:33Faites attention, parce qu'il est cher.
51:35Je sais qu'il est cher.
51:37Et puis, il ne fait rien gratuitement.
51:39Je vais assurer moi-même ma défense.
51:41Encore un client perdu.
51:43Comment ça va ?
51:45C'est le début de la semaine.
51:47On va se retrouver dans quelques instants
51:49pour évoquer ce qui a marqué l'actualité
51:51ces dernières heures.
51:53Évidemment que ces hommages
51:55pour le professeur Samuel Paty et Dominique Bernard
51:57seront au cœur de notre émission.
51:59On commencera avec.
52:01Cette question que tout le monde se pose
52:03depuis le début de la journée,
52:05qu'est-ce qui a changé
52:07depuis la mort de Samuel Paty ?
52:09La réponse est un peu dans la question.
52:11On parlera également de l'immigration.
52:13Selon Maude Bréjean,
52:15une nouvelle loi pourrait voir le jour d'ici 2025.
52:17Ce serait la 33ème depuis 1980.
52:19Là encore, pour quel changement ?
52:21C'est un peu la même question et la même réponse.
52:23D'ailleurs, on évoquera ça avec mes invités.
52:25Vous en avez parlé, Pascal.
52:27L'oliprane, c'est plus qu'un médicament,
52:29c'est un symbole, un fleuron
52:31de l'industrie française qui est sur le point
52:33d'être cédée aux Américains.
52:35Avec Hervé Morin, qui sera notre invité.
52:37Au-delà du fait d'être un ancien ministre,
52:39président de la région Normandie.
52:41L'usine d'oliprane est dans son secteur.
52:43Il nous dira ce qu'il en pense.
52:45Merci beaucoup.
52:47Et pas de d'oliprane pour vous écouter ce soir.
52:49Christophe Droyot était à la réalisation.
52:51Ludovic Liebhard était à la vision.
52:53Merci à Mathis qui était au son.
52:55Benjamin Naud était là.
52:57Lucas Busutide était là.
52:59Pauline Trevesère était de retour.
53:01Toutes ces émissions sont retrouvées sur CNews.fr.
53:03Et je ne doute pas que Julien Demain
53:05sera meilleur qu'il ne le fut
53:07aujourd'hui entre 19h et 19h15.
53:09A demain.

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