Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous, Véronique Jaquet, Géloïd Amgol-Nadel, Georges Fenech, Joseph Macescaron et Yoann Ouzaï sont avec nous ce soir.
00:06Actualité dramatique, vous allez l'entendre avec les propos du président russe Vladimir Poutine
00:11qui a estimé ce jeudi que le conflit en Ukraine a pris un caractère mondial.
00:17Je vous propose d'écouter le président russe.
00:21A partir de ce moment, comme nous l'avons souligné à plusieurs reprises,
00:26le conflit régional en Ukraine provoqué par l'Occident a pris les éléments d'un conflit à caractère mondial.
00:34Nous avons toujours été prêts, et nous le sommes toujours, à résoudre tous les problèmes par des moyens pacifiques.
00:40Mais nous sommes également prêts à faire face à toute évolution des événements.
00:43Si quelqu'un doute encore de nous, c'est inutile.
00:47Il y aura toujours une réponse.
00:50Le deuxième passage qui fait frémir, c'est lorsqu'ils menacent les pays qui arment l'Ukraine.
00:59Je répète que nous procédons à des essais de combat du système de missiles Oreshnik
01:03en réponse aux actions agressives des pays de l'OTAN contre la Russie.
01:08La question de la poursuite du déploiement de missiles à moyenne et courte portée sera décidée par nous
01:13en fonction des actions des Etats-Unis et de leurs satellites.
01:17Nous déterminerons les cibles à détruire lors des nouveaux essais de nos systèmes de missiles les plus récents
01:22en fonction des menaces qui pèsent sur la sécurité de la Fédération de Russie.
01:28Nous nous considérons en droit d'utiliser nos armes contre les installations militaires des pays
01:32qui autorisent l'utilisation de leurs armes contre nos installations.
01:37Et en cas d'escalade des actions agressives, nous répondrons de manière tout aussi décisive et symétrique.
01:46Je recommande aux élites dirigeantes des pays qui envisagent d'utiliser leurs contingents militaires contre la Russie
01:51d'y réfléchir sérieusement.
01:56Déclaration du jour. Je rappelle que la France est directement visée.
02:00Monsieur Lecornu, ministre des Armées, était tout à l'heure sur CNews.
02:03Écoutez-le, notamment, il parle de la Corée du Nord.
02:07Ce n'est pas la première fois que le président russe instrumentalise cette dissuasion nucléaire.
02:12Déjà parce qu'il fait cette guerre en Ukraine par l'instrumentalisation de cette dissuasion
02:16et qu'il sait évidemment que cela peut peser sur un certain nombre d'opinions publiques en Occident.
02:21La troisième des choses, parce que seulement nous, Français et Européens, nous sommes trop auto-centrés sur nous-mêmes,
02:26mais il ne faut pas que les opinions publiques, les médias, les élites européennes sous-estiment
02:32à quel point l'engagement des forces nord-coréennes auprès des forces armées russes change la donne.
02:38Pour Washington, que l'administration sortante démocrate ou l'administration entrante républicaine,
02:44le fait qu'une puissance aussi déstabilisatrice que la Corée du Nord, proliférante sur le terrain nucléaire,
02:51déploie plus de 10 000 hommes, ce qui, en grammaire militaire, est un signalement absolument majeur
02:58sur le théâtre ukrainien, en tout cas entre la Russie et l'Ukraine, en Russie,
03:03est un énorme, en mauvais français, game changer.
03:06Et donc, il ne faut pas penser que Washington et que les différentes forces alliées vont laisser passer cela.
03:12C'est une question récurrente avec Vladimir Poutine. Un faux ou un toxe ? Faut-il avoir peur ?
03:21Il faut toujours prendre les paroles de Vladimir Poutine au sérieux. Il nous l'a prouvé.
03:25Personne ne pensait qu'il allait envahir l'Ukraine.
03:27C'était quelque chose qui était impossible pour la plupart des chancelleries occidentales.
03:31Le fait est qu'il l'a fait. Là, ça ressemble quand même plus à des menaces pour l'instant.
03:35On ne sait pas comment est-ce que les choses peuvent évoluer.
03:37Pour l'instant, ce sont des menaces. D'ailleurs, il le dit.
03:39Je recommande aux présidents, aux membres des gouvernements des pays occidentaux
03:47de réfléchir à deux fois avant de livrer des armes qui frapperaient notre sol.
03:51Donc, c'est davantage une menace, mais il est évident que les choses peuvent évoluer rapidement.
03:57Quand il dit que le conflit a pris un caractère mondial, vous vous pincez pour dire si vous ne rêvez pas.
04:02Entre les drones iraniens et les 10 000 hommes nord-coréens, il a internationalisé le conflit.
04:11En attaquant son voisin ukrainien, il a internationalisé le conflit.
04:14C'est une vieille tactique russe depuis le XIXe siècle d'accuser l'autre d'internationaliser le conflit.
04:22C'est ce qu'ils ont fait au XIXe siècle par rapport à la Chine.
04:24Elle a permis de prendre des parts entières de la Chine.
04:27C'est toujours ce que la Russie a fait.
04:29Et là, ils renouvellent l'opération.
04:31J'ai suivi l'intervention de Sébastien Lecornu chez Christine Kelly.
04:35Je l'ai trouvée excellentissime, véritablement très réaliste sur la situation.
04:40Mais moi, ce qui m'interpelle beaucoup, c'est qu'aucun chef d'État de pays doté, comme on dit,
04:47n'a encore réagi ou répondu à ce qui apparaît être une menace à peine voilée,
04:53une instrumentation en tout cas de la menace nucléaire.
04:56Notre président est à l'étranger.
04:58Bon, il n'y a pas de tradition qu'à l'étranger, on s'exprime sur les affaires internes.
05:02Mais là, c'est une affaire internationale.
05:03Ni M. Macron, ni Olof Schalz, ni personne, Mme van der Leyen encore moins, bien sûr,
05:09mais aurait-elle son mot à dire ?
05:11En tout cas, la Grande-Bretagne, tous les pays qui disposent de l'arme nucléaire,
05:15qui ont entendu ce qu'on vient…
05:16On va attendre, parce que c'est aujourd'hui.
05:17Oui, mais attendez, vous vous rendez compte ?
05:18Parce qu'on est là, on est petits Français, on entend tout ça.
05:21Que peut-être d'ici Noël, j'entendais Federowski aussi, l'écrivain,
05:25qui connaît bien la diplomatie, qui connaît bien Poutine,
05:27nous dire que peut-être on ne passera pas Noël.
05:29Enfin, en gros, c'est ce qu'il disait.
05:30Et puis nous, on est là, on subit.
05:32Il n'y a aucune réaction au plus haut niveau des États, et Biden non plus.
05:37Moi, je crois qu'on n'a pas critiqué pour l'heure la réaction
05:43ou l'absence de réaction des Européens.
05:45Les déclarations sont assez fraîches.
05:47Et M. Lecornu s'est effectivement exprimé avec beaucoup de justesse.
05:54Tout le reste, je veux dire, les Européens n'ont pas envoyé de troupes en Ukraine.
06:01Ils ont encore le droit d'envoyer des armements.
06:04Quelle que soit la sincérité ou le sérieux de M. Poutine,
06:07ils n'ont strictement rien à se reprocher.
06:10Et je le dis d'autant plus volontiers que si Poutine est l'agresseur,
06:14toutes ces revendications territoriales ne me paraissent pas totalement hirsutes.
06:18Mais là, dans le cadre de ces déclarations,
06:22très sincèrement...
06:24Véronique Jacquet.
06:26Oui, écoutez, moi, je trouve que ces déclarations font frémir, évidemment.
06:30Je crois que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu,
06:34a bien souligné quand même l'engagement de la Corée du Nord
06:37et donc le tournant majeur depuis l'été dernier.
06:40Il faut attendre, évidemment, pourquoi pas, les paroles de Trump.
06:44Et pourquoi pas, évidemment, la Chine et l'Inde, me semble-t-il.
06:48Dernière intervention de M. Lecornu tout à l'heure,
06:51c'est une formule intéressante.
06:53Nous ne sommes pas en guerre et nous ne sommes plus en paix.
06:57J'ai mis en page patiemment l'ensemble de mes notes depuis deux ans
07:00pour essayer de démontrer vers la guerre, point interrogation,
07:03que nous ne sommes pas en guerre,
07:05mais que nous ne sommes plus en paix comme nous l'avons connu.
07:08C'est-à-dire, en fait, fin de la guerre froide,
07:10chute du mur de Berlin, dissolution du pacte de Varsovie,
07:13au fond, des années qui ont été consacrées à la lutte contre le terrorisme,
07:16qui restent malheureusement toujours d'actualité.
07:19Mais en plus, on a un agenda de rapprochement, je le redis,
07:22Téhéran, Moscou, Pyongyang, une remise en cause
07:25de ce que nous croyons établi depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
07:28On est dans un état, un peu entre les deux,
07:30dans lequel un pays comme le nôtre peut être défait sans être envahi.
07:34Et c'est ce que j'essaie d'expliquer.
07:36Menace cyber, remise en cause du droit international de circuler,
07:39notamment sur le terrain maritime.
07:41Mais de grâce, ne passons pas d'une situation d'insouciance,
07:44qui parfois nous a fait du mal dans notre histoire,
07:47à un sentiment de grande fébrilité,
07:50en disant, oh là là, c'est la troisième guerre mondiale.
07:52Soyons français, si je peux me permettre,
07:54comme le général de Gaulle nous l'a appris à l'être,
07:56c'est-à-dire à être prêt.
07:58– J'entends ce qu'il dit.
08:00Il ne s'agit pas effectivement d'être alarmiste,
08:04mais enfin d'entendre quand même ce que dit M. Poutine.
08:07Autre sujet du jour,
08:10la Cour pénale internationale a émis ce jeudi des mandats d'arrêt
08:13contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou,
08:17son ex-ministre de la Défense, Yves Galland,
08:20et le chef de la branche armée du Hamas, Mohamed Dieff,
08:24pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
08:27On va voir le sujet dans une seconde,
08:30mais que vous inspire cette Cour pénale internationale,
08:34Gilles-William Golnadel ?
08:36– Le plus grand mépris,
08:38et sur le plan juridique, et sur le plan moral.
08:42La Cour pénale internationale a à peu près la même objectivité
08:46à l'égard d'Israël que l'ONU, c'est la même chose.
08:50Sur le plan juridique, Israël, comme les États-Unis d'ailleurs,
08:54n'ont jamais reconnu la compétence de la Cour pénale internationale
08:57parce que précisément, elle ne leur inspire aucune confiance.
09:01– Et la France ?
09:02– La France, oui.
09:04Et d'autre part, elle a violé complètement le principe
09:10de subsidiarité, c'est-à-dire que quand un pays démocratique comme Israël
09:15a la possibilité de poursuivre éventuellement des gens
09:18qui sont coupables d'exaction,
09:21eh bien on attend que ce pays puisse le faire avant que de se saisir.
09:26Donc c'est une énormité, c'est une énormité d'autant plus grande
09:29que le procureur, que le procureur M. Kahn lui-même,
09:35mais on n'en parle pas en France,
09:37il est poursuivi pour certains manquements
09:41dont les manquements sexuels sont sans doute les plus anodins.
09:45– Alors on va voir le sujet quand même,
09:48on verra la réaction de Netanyahou,
09:50la décision antisémite de la Cour pénale internationale
09:52est comparable à un procès-dreyfus d'aujourd'hui
09:56qui se terminera de la même façon.
09:58Voyez le sujet de Mathilde Couvilliers-Fleurmoy.
10:01– C'est une décision historique.
10:03Benyamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Galant
10:07sont visés pour des crimes de guerre contre l'humanité
10:10et crimes de guerre commis depuis le 8 octobre 2023
10:13et au moins jusqu'au 20 mai 2024.
10:15Dans un communiqué, la Cour pénale internationale s'est expliquée.
10:19– La Chambre a estimé qu'il y avait des motifs raisonnables
10:22de croire que M. Netanyahou et M. Galant portent chacun
10:25la responsabilité pénale des crimes suivants en tant que co-auteurs
10:29pour avoir commis les actes conjointement avec d'autres.
10:31Le crime de guerre de famine comme méthode de guerre
10:34et les crimes contre l'humanité de meurtre, de persécution
10:37et d'autres actes inhumains.
10:39– Une nouvelle qui a fait réagir, le Premier ministre Benyamin Netanyahou
10:42a qualifié cette décision d'antisémite et s'estime victime
10:45d'un nouveau procès-dreyfus.
10:47Le président d'Israël, Isaac Herzog, lui a qualifié la décision d'absurde.
10:52– C'est un jour sombre pour la justice, un jour sombre pour l'humanité.
10:55Prise en toute mauvaise foi, la décision scandaleuse
10:58de la Cour pénale internationale a transformé la justice universelle
11:02en objet de risée universelle.
11:04– Un autre mandat d'arrêt a été émis contre le chef de la branche armée du Hamas,
11:08Mohamed Deyif, mais celui-ci est supposé mort par les Israéliens
11:12depuis le 13 juillet dernier, lors d'une frappe à Gaza.
11:15– Bon, quelles sont les conséquences ?
11:17– Moi je partage ce sentiment vraiment discrédit de ces pays
11:21par rapport à ce mandat d'arrêt, mais il faut voir les conséquences tout de même.
11:24Les conséquences, vous avez 123 pays de mémoire qui sont signataires…
11:28– 124.
11:29– 124 de la CPI.
11:30– Dont la France.
11:31– Dont la France, c'est-à-dire que les déplacements internationaux,
11:34M. Netanyahou ne seront plus les mêmes.
11:36Regardez…
11:37– C'est-à-dire que s'il vient ici à Paris…
11:39– Il ne peut pas venir en France, il ne peut plus venir en France.
11:41La France serait condamnée illégalement.
11:43– Réaction quand même de Sébastien Lecornu,
11:44en aucun cas ces mandats d'arrêt contre M. Netanyahou et M. Galland
11:47qui sont personnels, ne doivent conduire à remettre en cause
11:50le fait que l'État israël a le droit de se défendre.
11:53– Bien sûr, mais les déplacements de M. Netanyahou,
11:55ça va être extrêmement compliqué.
11:56– Écoutons.
11:58– La première conclusion que je vois, c'est qu'en aucun cas
12:01ces mandats d'arrêt qui sont personnels,
12:03contre Benjamin Netanyahou et Yoav Galland,
12:05ne doivent conduire à remettre en cause
12:07le fait que l'État d'Israël a le droit de se défendre
12:10dans une légitime défense face à cette attaque,
12:12on ne le répétera jamais assez, du 7 octobre de l'année dernière,
12:15et que ce droit de légitime défense est un droit
12:17issu justement du droit international.
12:19Et vous voyez, nous sommes dans un moment
12:20où c'est utile aussi de faire la distinction
12:22entre les États, les peuples et leurs dirigeants.
12:25Et l'État d'Israël a le droit de se défendre,
12:28mais les dirigeants de l'État d'Israël doivent faire attention
12:31et plus que ça, doivent tenir compte du droit international
12:34de la manière de faire cette guerre.
12:35– Non mais M.…
12:36– C'est une position…
12:37– Sincèrement, c'est parce que M. Lecornu n'ose pas mettre en cause
12:41la décision elle-même, parce que la réalité,
12:44ça revient à mettre une étoile jaune sur l'État juif.
12:47Netanyahou a été le bras armé, malgré tout,
12:51de ce qui s'était passé à partir du 7 octobre.
12:53Le fond du problème, c'est de dire qu'on s'en est pris aux civils.
12:58C'est la faute du Hamas, la réalité c'était là.
13:02Si le Hamas n'avait pas utilisé les civils comme boucliers,
13:06jamais les Israéliens n'auraient visé, d'ailleurs jamais,
13:10ils n'ont visé le monde civil.
13:12Pas seulement par humanité, mais parce qu'ils savent bien
13:16que de toute manière, on leur donnera tort.
13:19Donc M. Lecornu, en vérité, fin de ne pas comprendre
13:23que derrière M. Netanyahou, c'est Israël que l'on cherche à accabler.
13:27Les chiens à bois, la caravane israélienne passera quand même.
13:30– On ne peut pas, en tant que ministre, attaquer frontalement
13:32une décision de justice.
13:33– Bien sûr, mais je ne lui reproche même pas.
13:35– C'est pas un reproche, c'est une explication de contexte.
13:39– Je pensais aux oppositions en France ici à Netanyahou et à Israël
13:43qui, lorsqu'ils entendent la position de l'ONU
13:46et qu'ils entendent la position de la Cour pénale internationale,
13:49et notamment les jeunes, la jeune génération parfois,
13:53qui n'est pas aussi au fait de vous de cela.
13:56– C'est une énorme responsabilité parce que ça nourrit évidemment
13:59la thématique, le droit international est unanime à condamner Israël.
14:05C'est ce qu'on va entendre.
14:07– Et il y a un sondage, et la liaison est simple,
14:10un sondage effarant, selon un sondage Ipsos pour le CRI,
14:1212% des Français estiment que le départ des Juifs de France
14:14est une bonne chose pour le pays.
14:16C'est un sondage Ipsos d'aujourd'hui.
14:1820% des sympathisants LFI estiment que le départ des Juifs de France
14:21est une bonne chose pour le pays.
14:23C'est juste un électeur sur 5 ou un sympathisant sur 5
14:27de la France insoumise.
14:29En fait, ce sont des chiffres sidérants.
14:31– Il y a un chiffre encore plus sidérant.
14:32– 23% des Français pensent que les Juifs ne sont pas des Français
14:34comme les autres.
14:36Vous dites que ce n'est pas possible.
14:38– On a du mal à y croire.
14:40– Et 25% des sympathisants LFI ressentent de la sympathie pour le Hamas.
14:46Une personne sur quatre, de la sympathie pour le Hamas,
14:50vous entendez bien.
14:52– Je vous assure, ça peut effectivement faire froid
14:56dans le doute que c'est statistique.
15:00– La double explication, c'est la France insoumise
15:02plus le changement de population.
15:04– Oui.
15:06– Il n'y a pas la peine de tourner au produit pour la nourriture.
15:08– Je pense qu'effectivement, c'est une analyse possible.
15:10– Et ce qui manque, c'est un traitement judiciaire intraitable
15:14dès que ce genre de paroles sont prononcées.
15:16– Mais qu'est-ce que vous voulez faire quand vous avez une personne,
15:18qu'est-ce que vous voulez faire dans la France d'aujourd'hui
15:20quand vous avez une personne sur cinq parmi les sympathisants LFI
15:24qui trouve que le Hamas a de la sympathie pour l'ISIS ?
15:26– Une sur quatre. – Une sur quatre, vous faites quoi ?
15:28– Sauf que ceux qui nous donnent de mauvais exemples,
15:30c'est-à-dire les députés, les leaders,
15:32ceux-là, vous ne les lâchez pas judiciairement.
15:36– Oui, mais ils sont assez habiles pour ne pas faire la faute, sans doute, judiciaire.
15:40– Parfois, c'est quand même tellement grossier que…
15:44– Quand vous avez un juge qui donne un stage de citoyenneté,
15:48600 euros pour quelqu'un à qui il promet le massacre,
15:54ça n'aide pas non plus.
15:56– Il y a la responsabilité de la France insoumise,
15:58naturellement, de par ses propos, mais pas seulement.
16:00Il y a une partie de la population, croyez-moi,
16:02qui n'a pas besoin des propos de la France insoumise.
16:04– Ah mais je suis bien d'accord.
16:06– Notamment tous les islamistes, et Julien a parfaitement raison,
16:10en disant qu'évidemment, si nous continuons sur cette voie-là,
16:13en accueillant chaque année 200 000 personnes supplémentaires
16:16qui sont pour la plupart des personnes issues du monde arabo-musulman,
16:20et parmi ces personnages du monde arabo-musulman,
16:23des islamistes naturellement, entre tous les ans sur notre territoire,
16:26plus il y aura d'islamistes, plus il y aura d'antisémitisme.
16:29C'est une logique implacable, malheureusement.
16:31– Boalem Santsal, que vous connaissez,
16:33aurait été arrêté par la police en Algérie samedi dernier.
16:37Il serait emprisonné depuis, selon les informations du magazine Marianne.
16:42Il ne donnait plus de nouvelles à ses proches depuis son arrivée à Alger.
16:45Que faisait-il d'ailleurs à Alger ?
16:47– Il y a huit.
16:48– Il y a huit.
16:49– Il y a huit.
16:50– Il y a huit.
16:51– Il y a huit.
16:52– Il y a huit.
16:53– Il y a huit.
16:54– Il y a huit.
16:55– Il y a huit.
16:56– Il y a huit.
16:57– Il y a huit.
16:58– Il est venu ici sur le plateau de Ségu.
17:00– Il est venu sur le plateau, et d'ailleurs sur le plateau, il l'a dit,
17:02il est hors de question pour lui de ne pas aller en Algérie.
17:05C'était hors de question.
17:06– Bien sûr.
17:07– Alors qu'il a la nationalité française, c'est-à-dire il est franco-algérien.
17:14– Exactement.
17:15– D'ailleurs il est franco-algérien, excusez-moi, c'est un grand écrivain français,
17:22c'est un très grand écrivain français, et j'ai cherché en vain,
17:27pardonnez-moi, une réaction de la ministre de la Culture, Madame Dati,
17:32du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud,
17:35et du président de la République, M. Emmanuel Macron.
17:37– Alors Edouard Philippe a réagi.
17:39– Pardonnez-moi, je n'ai vu, je me moque de l'entourage,
17:42je me moque de l'entourage, je me moque, sur cette question, pardonnez-moi,
17:46c'est un ami, je me moque de l'entourage, je me moque de l'entourage,
17:50et je me moque parce que j'ai eu comme vous, j'ai eu comme vous la réponse
17:54qui consistait à dire, oui mais attention, parce qu'il y a le quai qui travaille.
17:58Ma réponse tout de suite, elle dit oui, le quai travaille comme pour les otages.
18:02– Non mais vous verrez dans les prochaines heures,
18:04– Non mais c'est insupportable, c'est insupportable.
18:06– Dans les prochaines heures il y aura réaction de l'otage.
18:08– La réalité…
18:09– Qu'un grand écrivain français, vous imaginez, il arriverait la même chose
18:13à l'étranger, un grand écrivain allemand, un grand écrivain anglais,
18:16vous pensez vraiment que l'exécutif ne bougerait pas ?
18:19– Il y a un journaliste avec lui aussi qui a été arrêté.
18:23– Edouard Philippe, profondément inquiet de la disparition de Boinem Sansal,
18:26depuis six jours en Algérie, ingénieur, enseignant, écrivain nord-français,
18:29s'il incarne tout ce que nous chérissons, l'appel à la raison, à la liberté,
18:32à l'humanisme, etc. vous pourrez découvrir.
18:34Marine Le Pen, l'écrivain et citoyen français, Boinem Sansal ne donne plus signe de vie.
18:38Ce combattant de la liberté et courageux opposant à l'islamisme
18:41aurait été arrêté par le régime algérien, c'est une situation inacceptable.
18:45Le gouvernement français doit agir pour obtenir sa libération immédiate.
18:49François-Xavier Benhamy, en faillite complète, le régime algérien
18:52ne pense qu'à supprimer les voix dissidentes.
18:55Après l'avoir censuré, il semble qu'il veut maintenant faire disparaître Boinem Sansal.
18:58Sarak Nafo, comme les pires dictatures, l'Algérie enferme ses meilleurs cerveaux.
19:02Boinem Sansal est un intellectuel courageux, critique du régime,
19:06et lucide sur l'islam.
19:08Et il était venu il y a quelques jours.
19:11– Pour son islam, parlons-en.
19:13– Exactement, écoutez ce qu'il nous disait.
19:16– Dans 50 ans, qu'est-ce qui se passe ?
19:20– Moi, mon avis, c'est que l'islamisation aura à ce point gagné
19:25qu'elle pèsera sur les fondamentaux français.
19:28Il faudra repenser la République, il faudra repenser le droit,
19:32il faudra repenser beaucoup de choses pour tenir compte.
19:35Parce que si vous voulez l'intégration, il faut faire des concessions.
19:38– Ce sera un pays arabe comme les autres.
19:40– Exactement, oui, absolument.
19:42– Un pays arabe merveilleux.
19:45– Des gens qui combattent, comme moi, qui essayent de combattre l'islamisation.
19:50Mais comment combattre l'islamisation ? Par la démocratie.
19:53Mais la démocratie elle-même n'est plus crédible.
19:56Tellement, c'est la démocratie des riches, des puissants.
20:00Il faut un instrument pour lutter contre cela.
20:03Contre l'islamisme, on a les instruments.
20:05C'est les services de sécurité, les universités qui étudient,
20:08c'est Florence Bergot, machin, qui font des livres, etc.
20:12Ça fonctionne.
20:14L'islam, on ne sait pas du tout comment faire.
20:18C'est une religion, c'est une foi, c'est invisible.
20:22Mais l'islamisation, c'est quelque chose de concret.
20:25– On a évidemment une pensée pour lui.
20:27– Cette nouvelle inquiétante fait écho aussi au sort
20:31qui est fait actuellement au dernier prix Goncourt.
20:33– Avec Kamel Daoud.
20:34– Kamel Daoud qui est interdit en Algérie.
20:37Gallimard son éditeur, interdit en Algérie.
20:40C'est ce qu'on raconte sur lui.
20:42– Mais c'est sur tout ça, c'est sur tout ça.
20:44– On voit bien qu'il y a un durcissement de l'Algérie à l'égard.
20:46– Il n'y a pas que l'Algérie, il y a en France même.
20:48En France même, il y a un certain nombre de salauds,
20:53je ne trouve pas d'autres mots,
20:54qui ressortent tout ce qu'ils peuvent contre Kamel Daoud.
20:57Parce que ces deux figures leur sont insupportables.
21:00Et nous, qui sommes un pays où la littérature, l'écrit,
21:04a une importance, normalement, où je me trompe.
21:07Et nous nous aplatissons pour ces deux qui sont français.
21:11– Et d'un courage absolu.
21:13– Évidemment, chacun pourra imaginer que le pouvoir algérien règle ses comptes.
21:19– Il teste, mais il teste la France.
21:21– Notamment le voyage d'Emmanuel Macron au Maroc.
21:24– L'histoire du Sahara.
21:25– Tout le monde pourra faire, pensera en tout cas, à faire un lien en cela.
21:29– Bien sûr, bien sûr.
21:30– Et que ce n'est pas innocent,
21:32parce que c'est quelqu'un qui a une audience en France,
21:35monsieur Boalem Sansal.
21:37Donc évidemment, c'est aussi contre ce que nous sommes,
21:40ce que nous présentons et ce qu'est la France.
21:42On marque une pause, nous revenons.
21:47On revient deux secondes sur Boalem Sansal,
21:50parce qu'évidemment, ça nous touche, parce que nous le connaissons,
21:53parce qu'il est venu sur ce plateau, parce que c'est votre ami.
21:55Christian Estrosi, à l'instant, vient de demander sa libération.
21:59Il est citoyen d'honneur de la ville de Nice.
22:02Et Véronique Jacquier disait que vous avez dîné, déjeuné avec lui,
22:05il y a quelques jours.
22:06– Oui, j'ai déjeuné avec lui.
22:07– Et il voulait s'installer définitivement en France.
22:09– Tout à fait, j'ai déjeuné avec lui il y a un peu plus d'un mois.
22:11Il ne craignait pas de retourner en Algérie.
22:13Il n'avait pas du tout de crainte.
22:14Il avait l'habitude de faire des allers-retours.
22:16Et il souhaitait définitivement s'installer en France.
22:19Il cherchait une maison dans la région parisienne.
22:22Évidemment, ça restait quand même secret,
22:23parce qu'il n'avait pas non plus envie de se faire trop voir
22:27du gouvernement algérien et des services de sécurité.
22:31Et il comptait donc couper avec l'Algérie.
22:33Mais il y allait progressivement.
22:34C'est-à-dire qu'il n'y avait vraiment, pour lui,
22:36pas d'enjeu dans ses allers-retours avec sa terre natale.
22:42– Ce que je disais tout à l'heure,
22:43c'est aussi sans doute une volonté d'humilier la France.
22:46– Oui, tout à fait.
22:47Il y a une concomitance avec ce qui arrive à Kamel Daoud.
22:50– Exactement.
22:51Et beaucoup pourront l'interpréter comme ça.
22:53Au-delà de viser M. Sandsal, celui qui est vidé, ce qui est vidé.
22:58– Macron a rendu hommage aujourd'hui ou hier à un leader du FLN.
23:05On ne peut pas dire qu'il ne fasse pas d'efforts.
23:07– Michel Barnier.
23:08– Ce sera après une interview au nouveau magazine Frontières
23:11où il parle des limites territoriales de l'Algérie
23:14qui constitueraient une menace pour l'intégrité territoriale
23:18d'après les autorités algériennes, ce qui évidemment…
23:21– Michel Barnier.
23:22– Ça n'a pas de sens.
23:24– Michel Barnier et la censure.
23:26Puisque Marine Le Pen, le détestable, c'est de faire payer la folie
23:29des sept dernières années, jamais censurées par la droite LR,
23:32par les retraités, les classes populaires et moyennes qui travaillent.
23:35Le détestable, c'est de prendre 6 milliards de plus sur l'électricité
23:38et de continuer à dépenser un pognon de dingue dans le traitement de l'immigration,
23:42de soutenir le pacte des migrations qui installent des migrants
23:45dans nos campagnes sous peine d'amende.
23:47Oui, ça c'est détestable.
23:49Manifestement, les électeurs du RN n'en peuvent plus
23:53et font pression sur Marine Le Pen et ses dirigeants pour qu'ils censurent.
23:57C'est ça que je comprends Yoann Ouzaï.
23:59– Oui, la plupart des électeurs du RN veulent une censure,
24:02la chute du gouvernement.
24:04Mais elle est dans une situation très compliquée Marine Le Pen,
24:06parce que si elle censure le gouvernement,
24:08évidemment elle aura apporté la responsabilité éventuellement
24:11de mettre le pays dans le chaos, parce que si elle censure,
24:13ça veut dire qu'en même temps, dans le même temps,
24:15le pays n'aura ni budget, ni gouvernement.
24:18Et si elle ne censure pas, ça veut dire qu'elle approuve le budget
24:21et donc qu'elle est complice de la politique économique
24:26que le gouvernement mène actuellement.
24:28Donc c'est très compliqué comme situation pour elle.
24:30– J'entends bien, d'autant que s'il y a une censure,
24:32on peut imaginer que la crise financière sera plus forte.
24:35– Pas de budget, pas de gouvernement.
24:37– Et qui va payer, qui paiera à ce moment-là ?
24:39Ce sont les Français.
24:40– Les plus faibles.
24:41– Les plus faibles.
24:42– Les plus fragiles.
24:43– Et donc son électorat.
24:44– Bien sûr.
24:45– Donc elle fait un travail de pédagogie auprès de son électorat.
24:47En tout cas, je vous propose d'écouter Michel Bardi.
24:51– C'est assez motivant, quelque part, de se dire qu'on peut partir demain matin.
24:56Et de se dire que ce n'est pas sûr.
24:59Et que ça peut durer deux ans et demi.
25:02En tout cas, c'est l'horizon normal qui est devant moi.
25:05Et qu'en deux ans et demi, si on est sérieux, si on ne fait pas des sebroufs,
25:10si on dit la vérité, si on est méthodique,
25:15les gens qui me connaissent savent que je suis très sérieux.
25:18Parfois un peu trop sérieux. Pas très marrant, en tout cas.
25:21Mais assez méthodique.
25:23Ça dépend d'une éventuelle coalition des contraires, si je puis dire, à l'Assemblée nationale.
25:36Je ne sais pas si ça se produira. J'y suis prêt.
25:39Je sais que ce n'est pas ce que souhaitent les Français.
25:42Qu'ils souhaitent aujourd'hui de la stabilité, de la sérénité.
25:45Ils souhaitent surtout qu'il n'y ait pas d'impôts.
25:47Et le problème de M. Barnier, c'est que c'est un homme de droite qui aura augmenté les impôts.
25:51Il aura détruit la droite.
25:53Ce n'est pas dans l'ADN de la droite.
25:55Comment ça, il n'a pas le choix ?
25:57Il n'a pas le choix.
25:59Mais il a le choix de faire des économies.
26:01Dans le lac de temps qui lui était important.
26:04Vous êtes invraisemblable, en fait.
26:07C'est incroyable. Il n'a pas le choix.
26:09D'augmenter les impôts ? Non, je ne crois pas, malheureusement.
26:11Mais vous êtes sérieux ?
26:12Oui.
26:13Mais si vous imposez davantage les entreprises, vous savez les résultats de ça ?
26:17Mais je n'ai pas dit le contraire, Pascal.
26:19Mais je suis d'accord avec vous.
26:21C'est la mauvaise solution.
26:23Il a fallu trouver 60 milliards en quelques semaines.
26:25Mais c'est la mauvaise solution.
26:27Mais je suis d'accord avec vous.
26:28Si vous êtes d'accord.
26:29Mais il n'a pas eu le choix. Je crois qu'il n'a pas eu le choix.
26:31Et vous êtes un dirigeant de droite.
26:33Je ne veux pas dire que vous tuez la droite.
26:35Mais être un homme de droite et augmenter les impôts, c'est la dernière chose qu'il faut faire pour l'électorat de droite.
26:40La plus mauvaise solution, c'est de ne pas avoir de budget.
26:42Ça, c'est la plus mauvaise solution.
26:44Ça, parce que là, pour le coup, comme vous l'avez rappelé très justement, les personnes les plus fragiles…
26:49Les marchés financiers.
26:50Il y a les marchés financiers et les personnes les plus fragiles trinqueront.
26:52Et quand vous êtes quand même, quand M. Alain Wauquiez dit, va voir M. Barnier…
27:00Laurent Wauquiez.
27:01Laurent Wauquiez dit à M. Barnier, tenez, il faudrait rajouter ça.
27:05Quand un autre dit, il faudrait rajouter ceci, etc.
27:08Comment voulez-vous…
27:10Alors, c'est vrai que ça a été dit ce matin.
27:12C'est vrai que le budget devient illisible.
27:14Mais c'est vrai aussi que ce budget, il faut absolument le voter.
27:18Même si c'est un mauvais budget.
27:20On sait bien que c'est un mauvais budget.
27:22Il n'y a pas de choix.
27:23Sinon, tous les marchés financiers vont nous tomber dessus.
27:26Enfin, franchement, il y a…
27:28Absolument.
27:29Bon.
27:30Affaire à suivre, si j'ose dire.
27:32Bruno Retailleau était ce matin sur l'antenne de CNews.
27:35C'est vrai qu'à un instant, Retailleau…
27:37Pourquoi ? Parce qu'il est sincère, il est authentique.
27:41Et il est déterminé.
27:43Il dit les choses.
27:45Et actuellement, il est intelligent.
27:47Et le mystère de l'incarnation, c'est qu'il y a une forme de souffle
27:51ou de supplément d'âme à travers cet engagement qu'il a.
27:55Il parle d'un idéal qui est la politique.
27:58Il fait de la politique, ce qui n'est pas si fréquent.
28:01Et donc, il touche forcément une partie du public
28:04et notamment une partie de la droite.
28:06Qui n'a pas dans l'oreille ce discours depuis bien longtemps.
28:09Georges Fenech.
28:11Et alors ?
28:12Et alors, rien.
28:13On l'écoute.
28:14C'était un petit devanant.
28:16Et alors ?
28:17Et alors, rien.
28:18C'est-à-dire que si…
28:20Alors, pour aller au bout…
28:21Il y a des gens qui ont des convictions.
28:23Retailleau en fait partie.
28:25Oui, mais sauf que si vous me permettez,
28:27ce qu'il dit était audible au RPR entre 85 et 90.
28:34Mais si, je vais remonter précisément.
28:36Et qu'à partir de 90, votre mouchoir,
28:39vous l'avez mis sous la table, chers camarades.
28:42Écoutez, Monsieur Retailleau.
28:44Écoutez, Monsieur Retailleau.
28:46Moi, ma force, c'est ma liberté.
28:48Moi, je ne suis pas dévoré par le virus de la présidentielle.
28:52Je ne suis pas dans le coup d'après.
28:55Ce qui me donne une forme de force et de liberté.
28:58Une anomalie, alors, dans la presse politique ?
29:00Peut-être, mais en tout cas,
29:02je suis là pour accomplir une mission.
29:05Pour moi, la politique, c'est un idéal.
29:07Voilà, c'est un idéal.
29:08Cet idéal, je m'y consacre.
29:10Et je veux montrer, et je le montrerai.
29:11Si j'ai du temps, je le montrerai.
29:13Que la politique, elle peut faire quelque chose.
29:15Oui, si vous avez du temps.
29:17Ce discours…
29:18Oui, alors, si je peux me permettre.
29:20Et sans vouloir du tout renier les mérites,
29:26le talent et la sincérité de Monsieur Retailleau.
29:29Quand vous parlez du moment Retailleau,
29:31c'est aussi parce que les Français n'en peuvent plus.
29:35C'est aussi parce que la Rassemblement National,
29:38la popularité du Rassemblement National,
29:40elle ne tombe pas du ciel.
29:41Elle vient de l'exaspération des Français
29:45à propos de l'immigration et de l'insécurité.
29:47Et donc, Monsieur Retailleau arrive au bon moment
29:50avec son talent et avec sa sincérité.
29:53Et avant d'être un candidat pour crédit pour 2027,
29:56c'est peut-être le successeur de Michel Barnier à Matignon,
29:58par ailleurs.
29:59On peut l'imaginer.
30:00En tout cas, il fait partie de ceux
30:02qui pourraient être éventuellement nommés
30:03si jamais le gouvernement était…
30:05Et Monsieur Macron, désigné…
30:06Mais pourquoi il ne serait pas censuré
30:07autant que Michel Barnier ?
30:09Mais parce que ce n'est même pas lui
30:10qui aura porté le budget, en l'occurrence.
30:11Ils n'ont pas de majorité.
30:13En revanche, vous avez peut-être vu aujourd'hui
30:17Monsieur Antoine Armand qui a dit
30:19« Ma famille politique porte un message. »
30:20Ce n'est pas en matraquant les entreprises
30:22et en augmentant le coût du travail
30:23qu'on crée de l'emploi et de la croissance.
30:25Attention à l'impôt de trop.
30:27Et la réponse de Matignon est arrivée aujourd'hui.
30:30« Chacun sera juge, mépris dans des vents contraires.
30:33Le Premier ministre maintient son cap
30:35et ne tombe pas dans des polémiques stériles. »
30:37Donc même à l'intérieur du gouvernement,
30:39si vous me permettez, ça tangue.
30:41Où est l'époque où on disait
30:43qu'un ministre ferme sa gueule
30:44ou il démissionne ?
30:45Vous vous souvenez ?
30:46C'est quand même incroyable
30:47de voir une mise en cause par un ministre
30:49de la politique.
30:50Mais c'est une coalition.
30:51Mais on voit bien que personne ne tient plus rien.
30:53Mais c'est le règne des petites phrases.
30:55À quoi ça sert ce qu'il a dit ?
30:57À quoi ça sert ?
30:59Je trouve que la méthode de langage de LFI
31:05est en train d'éteindre sur tout le monde.
31:08Parce que je suis désolé,
31:10le mouvement, le groupe macroniste
31:14ou macronien, je ne sais pas comment il faut l'appeler,
31:16la mauvaise foi dont il fait preuve,
31:18là ici, en parlant de l'impôt de trop,
31:20moi ça me rappelle évidemment M. Le Maire
31:22devant le Sénat disant
31:25« Il n'est pas insoumis, le Maire. »
31:27C'est dû.
31:28Il n'y a pas la violence,
31:30il n'y a pas la vulgarité des insoumis.
31:32Il y a la mauvaise foi totale.
31:34Il faut accepter le triste fait
31:38que depuis cette folle dissolution,
31:40nous sommes dans une solution sans équation.
31:43Ça existe.
31:45Il y a une équation.
31:46Non, il n'y a pas la majorité.
31:47Il y a une équation.
31:48Ecoutez, comme l'a dit M. Praud,
31:51pour qu'un Premier ministre de droite
31:53soit obligé de faire des impôts
31:57et de répondre à un macroniste sur le terrain des impôts,
32:00il y a des problèmes sans solution.
32:02Une sorte d'acharnement thérapeutique
32:04sur le seul et unique responsable
32:06de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
32:08Si je mets de côté LFI qui veut...
32:10Donc l'équation c'est la démission d'Emmanuel Macron.
32:12C'est le départ d'Emmanuel Macron.
32:14C'est la seule solution.
32:16Tout le monde est de bonne volonté.
32:18Tous ces gens sont de bonne volonté.
32:20Avec ce qui n'est même pas vrai.
32:22Parce que s'il démissionne demain matin,
32:24il y a la même Assemblée nationale en France.
32:25Pas du tout.
32:26Il y aura une dissolution immédiatement.
32:28C'est ma lecture de la Constitution.
32:30Je ne suis pas le seul à avoir cette lecture.
32:33Il y a un débat.
32:35Il y a un débat.
32:37Il y a un débat.
32:39Relisez l'article 67.
32:41Chacun verra une interprétation.
32:43C'est le seul...
32:45Oui, mais bon, il est élu pour 5 ans.
32:47Il y a un moment où il faut laisser la place.
32:50Le coup d'État.
32:52Le coup d'État.
32:54Quand on devient le problème,
32:56il faut savoir en tirer les conséquences.
32:58Dixit, le général de Beaujolais.
33:00La première fois, venez avec un peu les jaunes.
33:02Là, vous me sidèrez.
33:04Vous ne sentez bien en fond de vous-même
33:05que le problème, il est là.
33:06Vous ne le dites pas.
33:08Non, ce n'est pas ça.
33:09Je suis toujours un légitimiste.
33:10Mais moi aussi, je suis légitimiste.
33:12Quand quelqu'un a perdu la confiance du peuple,
33:14la légitimité, c'est de tirer sa révérence.
33:17S'il est fidèle à l'esprit des institutions
33:19de la Ve République.
33:20Exactement.
33:22Je ne m'amuserais jamais à demander ce genre de choses.
33:25Moi aussi.
33:27C'est bien.
33:29J'ai appris également ça.
33:30Il y a des choses extraordinaires.
33:32Tu as l'impression que tu fais les fonds de tiroirs.
33:34J'ai appris qu'on pourrait faire travailler
33:36tous les actifs sans rémunération
33:38pendant sept heures de plus
33:39pour renflouer la sécurité sociale.
33:40Mais dans quel état on est, la France ?
33:42Je vous jure.
33:43Tu vas vendre le château de Versailles bientôt.
33:45Tu vas vendre la tour Eiffel.
33:47Pourquoi pas ?
33:48Ça a été voté par le Sénat.
33:50C'est ça qui est dingue.
33:52Je change le sujet, mais je ne peux pas m'empêcher.
33:54Pourquoi le Sénat a accepté
33:56de donner encore de l'argent à l'audiovisuel
33:58de service public alors qu'on en manque de l'argent ?
34:00Je n'arrive pas à comprendre.
34:01Je parle au premier degré.
34:03Ils ont voté l'Assemblée nationale.
34:05Le RN s'est abstenu.
34:07C'est incroyable.
34:08Et le Sénat a voté à nouveau
34:10que le service public de l'audiovisuel
34:15ne manque pas d'argent.
34:17Si vous me permettez,
34:19on supprime le service public de l'audiovisuel,
34:23mais il faut bien qu'il ait un budget.
34:25On aurait dû baisser un peu.
34:26Tout le monde se serre la ceinture, son feu.
34:28Ils ne l'ont pas baissé.
34:30Ils n'ont pas baissé le budget,
34:31mais ils ne l'ont pas augmenté non plus.
34:33Ils n'ont ni augmenté ni baissé.
34:34Je ne comprends pas.
34:35L'abstention du RN, ça m'échappe un peu.
34:37Je suis d'accord avec vous.
34:39On n'avait pas prévu d'en parler,
34:40mais c'est un bon sujet.
34:41En revanche, c'est 7 heures gratuites.
34:43La Chambre haute, qui approuve...
34:45Je n'ai rien contre le...
34:47Je trouve ça dérisoire.
34:48C'est surtout ça.
34:49Si la France en est rendue...
34:50C'est du jamais vu.
34:52Tu ferais travailler 7 heures tout le monde
34:54sans rémunération,
34:55pendant 7 heures,
34:56pour renflouer la sécurité sociale.
34:58Mais c'est une solution...
34:59Dont on sait qu'il y a énormément d'exemples
35:01de mauvaise gestion de la part de tous.
35:04Ce que je veux dire,
35:06c'est le symbole que vous donnez.
35:07Je suis d'accord avec vous.
35:08Tu commences à dire aux gens
35:10« Tu peux me le faire gratos,
35:12parce qu'on a un petit problème en fin de mois. »
35:14C'est la France, quand même.
35:16J'attends de voir les fonctionnaires
35:18de la ville de Paris.
35:19Travailler 7 heures gratuites.
35:20Vous savez comment est-ce que le Sénat...
35:22Comment vont-ils faire ?
35:23Le Sénat a appelé ça
35:24la contribution de solidarité par le travail.
35:26Oui.
35:27Alors même que le travail est déjà tellement taxé,
35:30et on taxe tellement le travail dans ce pays,
35:32maintenant en plus,
35:33il faut travailler gratuitement.
35:34Non, mais je vous assure,
35:36j'ai trouvé ça étonnant.
35:37Je voulais qu'on écoute peut-être...
35:38Alors M. Ferracci a trouvé ça pas très bien.
35:41M. Ruffin a trouvé ça scandaleux.
35:43Je voulais vous faire écouter
35:44plusieurs personnes qui ont réagi là-dessus.
35:48J'ai vu qu'ils imputaient 7 heures de travail
35:51aux fonctionnaires pour l'État.
35:54Moi, ce que j'en pense,
35:56je suis fonctionnaire également,
35:58élue et fonctionnaire,
35:59et je ne pense pas que ça soit quelque chose de mal.
36:03Je serais tenté de dire que c'est une mesure nécessaire,
36:06malheureusement,
36:07puisque je ne vous apprends rien
36:08lorsque je vous parle des difficultés
36:10que nous avons actuellement en termes d'économie,
36:12en termes de situation financière extrêmement compliquées.
36:15Donc, si on doit une fois de plus faire un effort,
36:19partageons-le au maximum avec l'ensemble des Français.
36:22Donc, c'est nécessaire, malheureusement.
36:25Je ne suis pas certain que les Français vont apprécier
36:26de devoir une fois de plus payer d'une façon ou d'une autre,
36:29parce que c'est vrai qu'aujourd'hui,
36:30on demande beaucoup de contribuer.
36:32D'ailleurs, on demande beaucoup aux collectivités
36:33de contribuer,
36:34mais là, c'est plus le problème de l'État au départ.
36:36Donc, à mon avis,
36:37avant de continuer à faire un petit peu la poche aux Français,
36:40il faudrait qu'on voit une façon différente de gérer les budgets.
36:44A mon avis, ce n'est pas une bonne mesure, aujourd'hui,
36:46de demander ça en plus à nos concitoyens.
36:48Vous avez compris le mécanisme ?
36:51Pourquoi ?
36:52Non, vous n'avez pas compris, en fait.
36:54Pourquoi il y a cette heure gratuite ?
36:56Vous n'avez pas compris.
36:57Mais c'est pour financer la solidarité.
36:59Oui, mais qui paye ?
37:01Les employeurs.
37:02Voilà.
37:03Les employeurs payent à la Sécurité sociale.
37:06C'est-à-dire que les 7 heures,
37:08la rémunération que vous ne donnez pas aux actifs...
37:13Ah d'accord, on donne à l'État.
37:15Bien sûr.
37:16Mais c'est comme la journée de solidarité du lundi.
37:19Voilà.
37:20Donc, vous donnez ces 7 heures.
37:21En fait, ce n'est pas sans rémunération,
37:23c'est que cette rémunération est versée à l'État.
37:26Elle est versée en plus à l'arrière,
37:27elle ne la touche pas.
37:28Elle la touche.
37:29Ah ben non.
37:30Bien sûr.
37:31Non.
37:32J'ai compris.
37:33Marine Le Pen a dit,
37:34cette mesure est d'autant plus scandaleuse
37:36qu'elle vise à renflouer sur le dos des Français
37:38les caisses de la Sécurité sociale,
37:40alors que dans le même temps,
37:4140% du minimum vieillesse
37:43est versée à des étrangers
37:45qui n'ont jamais cotisé,
37:47coup pour les finances publiques,
37:491 milliard d'euros.
37:50Immigration, les chiffres.
37:51Ça sent la censure, ça.
37:53Immigration, les chiffres.
37:54Ça, à mon avis, ça ne passera pas.
37:56Ça sent la censure.
37:57Ça, je pense, ça ne passera pas.
37:59Immigration, les chiffres.
38:00D'abord, on peut saluer le travail de Gérald Darmanin,
38:03et qui a tweeté d'ailleurs,
38:05les éloignements d'étrangers volontaires et forcés
38:07sont en augmentation de 30%
38:08pour les 9 premiers mois de l'année,
38:10tout comme la demande d'Asie qui baisse de 11% en France.
38:12Les effets de notre politique migratoire sont efficaces.
38:15La loi Immigration que j'ai portée
38:17renforce la fermeté attendue par les Français.
38:19Il faut continuer dans ce sens.
38:21On a l'impression de vider la mer avec une petite cuillère quand même.
38:24Comment ?
38:25On a l'impression de vider la mer avec une petite cuillère quand même.
38:28Fin de séjour prononcé.
38:30Fin de séjour prononcé.
38:32Il y en avait 121 fin septembre en 2023.
38:37Il y en a 167 désormais.
38:39Fin de séjour prononcé.
38:41Primo délivrance, il y en avait 240 000.
38:43Il y en a 217 000.
38:45C'est moins.
38:46Éloignement, il y en avait 11 000.
38:48Maintenant, c'est 16 000.
38:50Demande d'Asie, 145 000.
38:52Il n'y en a plus que 134 000.
38:54Refus de délivrance, 139, 158.
38:58Et des chances de nationalité, c'est accessoire,
39:00mais il y en avait quand même 11.
39:02Maintenant, il y en a 20.
39:04Et étrangers en situation irrégulière,
39:06interpellés par les forces de l'ordre,
39:08il y en avait 78 000 la dernière,
39:10il y en a 95 000 aujourd'hui.
39:12Convenez que c'est mieux.
39:14Écoutez, Bruno Retailleau, il était ce matin,
39:16il a donné des consignes au préfet.
39:18Moi, j'ai donné des consignes très précises au préfet.
39:20J'ai déjà fait une circulaire de pilotage.
39:23Je leur ai dit que mon objectif était de faire reculer,
39:26bien entendu, l'immigration.
39:28On lutte contre l'immigration irrégulière
39:30et il faut donner des titres de séjour au compte-gouttes.
39:33Voilà, je pense que c'est une demande des Français.
39:36L'an dernier, vous vous rendez compte,
39:38on a accueilli, tout compris,
39:40immigration régulière et irrégulière,
39:42à peu près la population de la ville de Lyon.
39:44Plus d'un demi-million d'étrangers sur le sol français.
39:47Vous savez, aujourd'hui, nos compatriotes,
39:49qu'ils soient de droite ou de gauche,
39:51ils ont la même demande.
39:52La demande, c'est d'être ferme, de reprendre le contrôle
39:54d'un mouvement migratoire qui nous a largement échappé
39:57et qui crée du désordre en France.
39:59Si ce n'est pas une invasion, j'ai un problème de vocabulaire.
40:02Simplement une précision.
40:03Sincèrement.
40:04Une précision importante.
40:05Parce que le ministre dit,
40:07nous avons accueilli 500 000 personnes en un an.
40:09C'est vrai, il y a 500 000 personnes qui entrent,
40:11il y en a 300 000 qui partent.
40:13Donc le solde, c'est 200 000.
40:14Il y a chaque année, en France,
40:16200 000 immigrés qui restent sur le sol français.
40:19Le chiffre est celui-là.
40:20200 000 personnes en plus par an.
40:22Vous êtes sûr des 300 000 ?
40:23Oui, certains.
40:24Ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur.
40:25Combien de personnes sont entrées
40:27depuis qu'Emmanuel Macron est président de la République ?
40:29Des migrants légaux, des immigrés légaux,
40:32il y en a eu un million entre 2017 et 2022.
40:36200 000 par an.
40:37Là, effectivement, on a battu des records.
40:39Je parle uniquement des légaux.
40:41Les clandestins, les illégaux,
40:43par définition, c'est très difficile à savoir.
40:45Mais il y en a eu, on le sait naturellement,
40:47beaucoup.
40:48C'est pour ça qu'on en renvoie de plus en plus.
40:50C'est parce qu'ils sont de plus en plus nombreux.
40:52200 000 par an.
40:53Bien sûr.
40:54Sur cette immigration légale,
40:55est-ce qu'ils veulent tous être français ?
40:57Il y a une inversion.
40:58Non, mais il y a une prise de conscience.
40:59Ce sont des sujets dont on ne parlait pas
41:01il y a encore cinq ans.
41:02Moi, j'ai l'impression qu'on ne va pas assez loin
41:04et qu'il faut vraiment des signaux très forts.
41:06Je vais prendre un exemple.
41:07Vous allez me dire que ce n'est pas le bon exemple.
41:08Vous prenez l'exemple de la Suisse.
41:10Vous êtes français, vous voulez devenir suisse.
41:12Déjà, ça vous coûte de l'argent.
41:13Minimum 1 500 euros.
41:17Vous devez être présent sur le sol suisse
41:19depuis au moins six ans.
41:20Vous devez constituer un dossier comme ça.
41:22Vous devez passer un examen
41:23que vous passez dans la langue du canton.
41:25Si vous êtes à Zurich, c'est l'allemand.
41:27Si c'est à Genève, c'est le français,
41:29qui est assez costaud.
41:31Et ensuite, au bout des six ans
41:33et de l'écrit que vous avez passé,
41:35vous passez encore à l'oral.
41:36C'est-à-dire que devenir franco-suisse,
41:38c'est vraiment le parcours du combattant.
41:40Et on vous demande d'être franco-suisse.
41:42Ce n'est pas un mauvais exemple,
41:43mais j'aimerais savoir quel est le taux
41:45d'immigration irrégulière en Suisse.
41:46Ce que je veux dire, c'est qu'on ne brade
41:48pas la nationalité.
41:50Moi, j'ai le sentiment qu'en France,
41:52on brade ce que l'on est, notre identité,
41:54notre histoire, notre mémoire.
41:56Et quand on voit ce solde de gens
41:58qui arrivent en terre de France
42:00et qui ne souhaitent même plus être français
42:02et de la part de qui on n'exige rien,
42:05ça me paraît totalement délirant.
42:07Il leur arrive même de ne pas aimer la France.
42:10Et en plus, certains n'aiment pas la France.
42:12En tout cas, il y a une volonté
42:14d'inverser, comme vous l'avez dit,
42:16la France.
42:18Il y a une tendance.
42:20Il y a une demande très forte
42:22qui veut donc dire que c'est possible.
42:24Oui, oui.
42:26Il y a de la volonté.
42:28Il n'y a pas assez de volonté.
42:30Pardonnez-moi.
42:32Il n'y a pas assez de marketing
42:34sur la volonté politique française.
42:36Le discours de M. Retailleau,
42:38il est d'une clarté.
42:40On n'était pas habitués à ce genre de propos
42:43Il est 20h53.
42:45De quoi a-t-on parlé aujourd'hui, principalement ?
42:47Cette clarté de M. Retailleau
42:49est aussi facilitée par le fait que
42:51partout en Europe,
42:53tous les gouvernements, y compris de gauche,
42:55ont exactement le même
42:57sort de l'aveuglement.
42:59C'est l'élément nouveau.
43:01Il y a bien sûr le racisme national,
43:03mais il y a aussi ça.
43:05L'époque, sous la pression populaire.
43:07Les sociodémocraties du Nord, par exemple.
43:09Et alors, il y a évidemment ces sujets graves.
43:11De l'actualité.
43:13Des sujets inquiétants.
43:15Et vous avez envie de sourire ?
43:17J'ai pas envie de sourire.
43:19D'abord, naturellement, j'ai envie de sourire.
43:21Mais je vais vous raconter une histoire.
43:23Ce matin, j'étais, après ces news,
43:25dans les locaux d'Europe 1.
43:27Et il était 11h45.
43:29Et il s'est mis à neiger.
43:31Et tous les gens sont allés
43:33à la fenêtre
43:35pour voir
43:37la neige tomber.
43:39Parce que le feu, la neige,
43:41la mer, c'est trois choses
43:43que vous pouvez regarder
43:45tout le temps.
43:47D'abord, c'est beau.
43:49La neige.
43:51J'ai regardé un peu les chaînes infos.
43:53J'ai regardé les chaînes infos.
43:55Aujourd'hui, tout le monde
43:57parlait évidemment des difficultés
43:59de la neige.
44:01C'est vrai que c'est compliqué.
44:03Ça glisse.
44:05Il y a des foyers privés d'électricité.
44:07Évidemment,
44:09ce n'est pas une nouvelle heureuse.
44:11Mais il y a quelque chose
44:13qui rassemble tout d'un coup.
44:15Je ne sais pas si ça appelle l'enfance.
44:17Je crois que tous les Parisiens
44:19ont posté sur les réseaux sociaux
44:21une photo de la neige à Paris.
44:23Tout le monde.
44:25Il y avait de la neige
44:27à Saint-Malo.
44:29Il y avait de la neige en Bretagne.
44:31Vous nous parlez de Nantes dans très peu de temps.
44:33Non, il n'y avait pas de neige à Nantes.
44:35La neige sur l'océan,
44:37ce n'est pas si fréquent.
44:39Il y avait de la neige à Dinant.
44:41J'ai eu sur Europe 1 cet après-midi
44:43un auditeur de Dinant
44:45qui me disait qu'il n'avait pas vu
44:47de neige depuis.
44:49Et regardez.
44:51Regardez.
44:53D'abord, regardez comme c'est beau.
44:55Vous voyez.
44:57Il y a quelque chose.
44:59C'est des règlements climatiques ?
45:01Non.
45:03Casse l'ambiance.
45:07Vous êtes le modérateur.
45:09Faites quelque chose.
45:15Comment dire ?
45:17La magie.
45:19C'est la pureté.
45:21C'est le blanc.
45:23Le blanc du signe.
45:25Le blanc malarméen.
45:27On va changer de registre
45:29pour la fin de l'émission.
45:31Je voulais vous dire
45:33et vous faire part
45:35de notre tendresse
45:37pour cela.
45:39C'est des images
45:41à Paris.
45:43Regardez le champ de Mars.
45:45Il n'a jamais été aussi propre
45:47d'une certaine manière
45:49que sous la neige.
45:51Ce n'est pas l'endroit
45:53le plus propre de Paris.
45:55Les touristes sont ravis.
45:57Vous avez vu
45:59tous ces envoyés spéciaux
46:01toute la journée
46:03qui sont dehors avec des bonnets.
46:05On peut avoir une pensée pour eux.
46:07Ils vont être la nuit du rang
46:09sur les routes pour faire des duplex.
46:11Il pleut. Il neige.
46:13Les parisiens ont fait du ski aujourd'hui.
46:15Ce n'est pas si fréquent.
46:17Ce n'est pas si fréquent.
46:21Monsieur Pasquet.
46:23Tombe la neige.
46:25Tu ne viendras pas ce soir.
46:27Comment ça se fait que vous m'appelez si tôt ?
46:29Ça me fait plaisir.
46:31Parce qu'il nous tardait.
46:33Ça me fait plaisir.
46:35C'est très gentil, Pascal.
46:37On va se retrouver dans quelques instants.
46:39Jusqu'à minuit, comme tous les soirs.
46:41On a une pensée pour Boalem Sansal.
46:43C'est quelque chose
46:45qui a marqué.
46:47Vos liens d'amitié sont forts.
46:49Toute la journée,
46:51je l'ai reçu.
46:53Ce soir, il est peut-être
46:55dans l'accueil d'une jôle algérienne.
46:57On va rentrer chez nous.
46:59Lui, il est dans la peur.
47:01Sa famille est dans la peur.
47:03Cette pensée, on peut l'avoir.
47:05Merci de le rappeler.
47:07On parlera
47:09de toute l'actualité ce soir.
47:11Évidemment, dans un instant,
47:13on ouvrira cette émission
47:15sur les nouvelles menaces de Vladimir Poutine
47:17à la télévision russe en direct.
47:21Merci.
47:23Désolé, je ne sais plus ce que je disais.
47:25Vladimir Poutine qui menace l'Occident.
47:27Est-ce qu'il faut prendre au sérieux
47:29ces nouvelles menaces du maître du Kremlin ?
47:31Sébastien Lecornu était chez Christine Kelly.
47:33On l'entendra dans un instant.
47:35La CPI, la Cour pénale internationale
47:37délivre ce fameux mandat d'arrêt
47:39contre Benjamin Netanyahou.
47:41Les commentaires en plateau.
47:43Meyer Habib sera sur ce plateau de 100% politique
47:45pour commenter cette actualité qui fait vivement réagir.
47:47On évoquera également Michel Barnier
47:49qui a ironisé aujourd'hui
47:51sur l'éventuelle censure qui plane
47:53du côté du NFP et du RN.
47:55Passera-t-il l'hiver ?
47:57PPH, comme on dit dans le football,
47:59PPH ne passera pas l'hiver.
48:01Les joueurs appellent leurs entraîneurs
48:03comme ça parfois.
48:05Puisque vous parlez d'hiver,
48:07j'ai vu des images du Paris Saint-Germain
48:09sous la neige ce matin,
48:11qui était absolument sidérant.
48:13Je voulais quand même saluer le jeune Samuel.
48:15C'est son anniversaire.
48:17C'est très gentil.
48:19Il a 3 ans.
48:21Je l'embrasse très fort.
48:23C'est votre fils.
48:25Il a déjà tout lu Marcel Proust.
48:27Il a lu Proust,
48:29il a lu La Pléiade.
48:31On va s'attaquer à d'autres sphères prochainement.
48:33Vous savez ce qu'il faut dire.
48:35Mon fils est HPI.
48:37Tous les gosses sont HPI.
48:39Je pense qu'il est au-delà de HPI.
48:41Le terme n'existe pas encore.
48:43Comment ça va ton fils ?
48:45Il a des très mauvaises notes.
48:47Il n'est pas encore là.
48:49Il s'ennuie.
48:51La maîtresse me l'a dit.
48:53Il sait tout.
48:55Il est HPI.
48:57Pour le moment, il colle des gommettes.
48:59Le diagnostic n'est pas encore fait.
49:01Tous les enfants que je connais sont HPI.
49:03C'est un truc qui n'existait pas dans ma génération.
49:05Quand tu avais 2 sur 20,
49:07tu étais considéré comme un cranc.
49:09Maintenant, tu es un HPI.
49:11C'est le progrès.
49:13Merci pour le clin d'oeil.
49:15C'était jeudi.
49:17Demain, ce sera vendredi.
49:19Éliott Deval.
49:21Demain, ce sera vendredi.
49:23Merci.
49:25Virginie Leblond-Tayeb était avec nous.
49:27Nicolas était avec nous.
49:29Greg Posidalo.
49:31Benjamin Henault.
49:33Marouane Saïr.
49:35Félix Perola.
49:37Amitié pour Audrey Misiraca.
49:39Brigitte Millot est allée la voir cet après-midi.
49:41Elles ont posté une photo.
49:43Ça fait plusieurs jours qu'on vous parle d'Audrey Misiraca.
49:45C'est une réalisatrice de ces news
49:47auxquelles nous pensons quotidiennement.
49:49Bonne soirée à tous et à demain matin.