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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Bonsoir à tous. France-Israël dans une seconde. Véronique Jacquet est avec nous, Georges Fenech, Geoffroy Lejeune, Joseph Macescaron et Thomas Baudet.
00:07Bien évidemment, on va parler de Marine Le Pen et notamment de Jordan Bardella qui était tout à l'heure présent sur l'antenne de CNews avec Laurence Ferrari.
00:18Mais France-Israël, c'est évidemment la rencontre sous haute sécurité. Les Bleus retrouvent Israël. C'est à 20h45 au Stade de France.
00:25Il y a moins de 20 000 personnes qui sont attendues. Les Bleus, je pense, n'ont jamais connu une si faible assurance au Stade de France depuis la nuit des temps sans doute.
00:33Et nous sommes en direct du Stade de France pour peut-être avoir les dernières informations et savoir si tout se passe bien avec Augustin.
00:43Donnadieu, j'aperçois derrière vous cette ellipse si célèbre. A priori, tout va bien se passer. La sécurité est XXL et ceux qui seront présents dans le stade seront évidemment protégés.
00:58Manifestement, Augustin Donnadieu ne m'entend pas.
01:08Oui, parce qu'il y a des supporters israéliens mais également français surprotégés. C'est un Stade de France en état de siège à l'instant.
01:17Si je vous entends, à l'instant où je suis en train de vous parler, vous avez ces quarts de supporters israéliens qui sont en train d'arriver.
01:28Il y en a plus d'une dizaine des quarts qui arrivent sous bonne escorte avec, vous le voyez, l'Abraham, une compagnie de CRS qui les accompagne.
01:38Et deux hélicoptères dans le ciel du Stade de France. Des supporters israéliens qui arrivent au Congo sous bonne escorte.
01:47Une première partie d'entre eux vient d'arriver. Ils doivent passer quatre barrages pour atteindre ce Stade de France surprotégé.
01:55Je vous le rappelle, 4000 policiers et gendarmes mobilisés, 1600 agents de sécurité privés et un périmètre de sécurité hors normes.
02:04Ces supporters israéliens que nous avons pu interroger avec bande baguette derrière la caméra nous ont dit qu'ils n'étaient pas inquiets par rapport à ce match de ce soir.
02:13Ils nous ont dit vouloir remercier les forces de l'ordre françaises mais ils regrettent tous la mise en place d'un dispositif comme celui-ci qui ne devrait pas avoir lieu lors d'un événement sportif.
02:24Et bien évidemment, vous serez avec nous jusqu'à 21h et s'il se passe la moindre chose au Stade de France, vous aurez la parole.
02:30Augustin Donadieu, Marine Le Pen, on en parle parce que ça tangue quand même aujourd'hui.
02:35Si j'ose dire, les réactions sont assez fortes. Je rappelle les réquisitions du parquet.
02:41Cinq ans de prison dont deux ans fermes pour Marine Le Pen, cinq ans d'inégibilité.
02:46C'est là évidemment que la question se pose et notamment que la décision soit exécutoire.
02:53Il y a beaucoup de réactions, celle de M. Ciotti qui a réagi aujourd'hui, celle de M. Darmanin.
03:01M. Ciotti qui rappelle que François Fillon en 2017, Marine Le Pen en 2024, le cours de la démocratie française ne doit pas être à nouveau confisqué aux électeurs.
03:09Gérald Darmanin, il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible.
03:14Combattre Mme Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs, n'ayons pas peur de la démocratie, a dit Gérald Darmanin.
03:20Jean-Luc Mélenchon, je pense qu'il n'y a pas forcément d'ambiguïté lorsqu'il dit qu'il y a en France et dans le monde un doute sur l'action de la justice dans le champ politique.
03:28Ces décisions devraient donc s'appuyer sur des principes constants.
03:32Une peine d'inégibilité ne doit pas être appliquée avant expiration de tous les recours prévus par la loi.
03:39Donc ça me paraît assez clair.
03:42Ce qui est drôle, c'est qu'il y a un certain nombre de députés de la France Insoumise sur Twitter qui sont tombés à bras raccourcis sur Gérald Darmanin en disant
03:50« Mais c'est normal, la Macronie préfère cet adversaire, etc. C'est normal qu'ils le soutiennent. »
03:55Et ensuite, ils se sont retrouvés avec, justement, cette intervention de Jean-Luc Mélenchon qui dit exactement le contraire.
04:01Donc il va falloir qu'ils revoient leur élément de langage.
04:03Écoutons Jordan Bardella et après on va écouter Georges Fenech parce que je ne savais pas, mais vous avez été frappé vous-même d'une peine d'inégibilité.
04:11J'ai été rendu inéligible. On m'a arraché mon écharpe tricolore.
04:17Je voulais d'abord qu'on écoute Jordan Bardella.
04:20Je sais ce que c'est, je suis passé par là. Donc je voulais vous en parler.
04:23C'est pourquoi je voulais d'abord écouter Jordan Bardella.
04:27Je pense que la justice cherche à triompher là où la classe politique a échoué, à savoir rendre Marine Le Pen inéligible et ruiner financièrement le Rassemblement national.
04:39Il y a le fond du dossier et il y a évidemment une disproportion dans les réquisitions qui sont faites.
04:46Un procureur ne peut pas décider avant même l'épuisement de toutes les possibilités d'appel du fonctionnement de la démocratie d'un pays.
04:56Encore une fois, il y a des arguments qui sont opposés d'un côté comme de l'autre sur le fond de l'affaire.
05:01Ok, il n'y a aucun problème, c'est le fonctionnement normal de la justice.
05:05Marine Le Pen accepte cela, elle s'est rendue à l'ensemble des audiences, elle a été d'un caractère irréprochable dans cette affaire.
05:12Mais qu'on vienne lui dire demain vous êtes inéligible et cela vous prive de candidature à l'élection présidentielle, je trouve que c'est une dérive qui est extrêmement grave.
05:18Et je pense que ça choque beaucoup, beaucoup de Français et ça choque même d'ailleurs, j'en termine, des responsables politiques qui ne sont pas de notre famille politique.
05:25Le procureur dit je n'ai pas d'éléments mais je ne peux pas demander la relax car ça me ferait trop mal.
05:32Mais tout est dit, on a donc une justice, c'est réquisition, qui est partiale et on a donc une personne qui exprime une opinion personnelle.
05:42Mais ce n'est pas la première fois, ce n'est pas la première fois qu'une partie de la justice fait oeuvre de politisation.
05:49On a une partie de la justice dans notre pays qui est évidemment politisée et qui cherche parfois à s'ériger en contre chancellerie.
05:56On se rappelle, Georges Fenech, que vous avez été magistrat longtemps et vous avez été également député.
06:00Vous vous rappelez donc que vous avez été inéligible dans quelles circonstances ?
06:04Encore une fois, ce n'est pas mon cas personnel qui est intéressant mais pour vous dire, j'ai vécu ça en 2008.
06:10J'avais été élu en 2007 mais confortablement élu, personne ne contestait mon élection avec 67%.
06:15La commission des comptes de campagne a trouvé que ma directrice de campagne avait acheté des pizzas qu'elle les avait payées chez Auchan,
06:22elles s'étaient fait rembourser par le mandataire à l'europrès.
06:25Elle m'a dit mais c'était au mandataire à aller faire les courses à Auchan.
06:28Ah bon, d'accord, je vais rembourser.
06:31Ah non, vous êtes déclaré inéligible, votre mandat, je vous assure.
06:36Vous êtes inéligible pour une pizza ?
06:37Oui, pour une pizza fiscale.
06:39Et la loi a changé d'ailleurs après mon affaire, donc j'ai été destitué dans l'heure.
06:44J'ai été destitué, on m'a tout enlevé, tout fermé, tout à clé, terminé, je ne pouvais même plus rentrer dans mon bureau.
06:50J'ai attendu patiemment 4 ans pour pouvoir me représenter et au bout de 4 ans, j'ai été réélu encore plus triomphalement parce que les électeurs ne supportent pas ça.
07:00En l'espèce.
07:01En l'espèce, c'est pour vous dire à quel point je sais ce que ça veut dire que l'atteinte à la démocratie, c'est une atteinte formidable à la démocratie, voyez-vous.
07:10Mais c'est cette même classe politique qui s'émeut de ce qui vient d'arriver à Marine Le Pen.
07:15Qui a voté ça.
07:16C'est elle qui a installé l'inigibilité pour laver plus blanc que blanc.
07:21C'est elle qui a prévu l'exécution provisoire.
07:23C'est elle qui a prévu la quasi-automaticité des peines illégites par la loi Sapin 2.
07:28C'est elle qui a créé le PNF.
07:30C'est elle qui a créé la haute autorité.
07:32Tout ça c'est 2016.
07:34La loi Sapin 2 c'est 2016.
07:35Donc vous voyez, il vient de se plaindre aujourd'hui, on a donné le bâton pour se faire battre.
07:38Et vous comprenez qu'après, cette politique n'attire plus.
07:42C'est trop violent.
07:44Il y a des effets pervers.
07:46Tapez sur les Jules, le syndicat d'administration, je suis d'accord.
07:49Mais n'oubliez pas une chose, c'est qu'ils appliquent des lois qui ont été votées par le Parlement.
07:54Vous avez parfaitement raison de rappeler ça.
07:57Il faut se rappeler du contexte.
07:59Geoffroy Lejeune.
08:00Je pense que Georges vise absolument juste en ciblant cette assemblée élue en 2012 jusqu'en 2017 qui a voté ça.
08:06Rappelez-vous le contexte à l'époque.
08:07Il y a l'affaire Cahuzac, puis après il y a l'affaire Thévenoud.
08:09C'est les deux affaires qui ont traumatisé la classe.
08:11Alors les Français, parce que c'était quand même un peu grave, mais surtout la classe politique.
08:14À l'époque, moi j'avais été frappé.
08:16Je m'étais disputé avec tous les responsables politiques avec qui j'avais parlé de ça.
08:19Ils s'étaient précipités aux 20 heures pour donner leur patrimoine dans la foulée des aveux de Jérôme Cahuzac.
08:24Des gens respectables, comme François Fillon, je me souviens très bien à l'époque,
08:27qui était allé dire, voilà, je possède telle et telle chose.
08:29Laurent Wauquiez, Jane Twingo.
08:31Ils l'avaient quasiment tous fait.
08:33Il y a eu un mouvement de délire collectif.
08:36Et là, je vous parle de responsables politiques de droite, mais à gauche, ils étaient pires encore.
08:39Ils ont en effet voulu laver plus blanc que blanc.
08:41Et je veux autant qu'Emada.
08:42Maintenant, ils ont créé les conditions de ça.
08:43Et Ciotti a raison de rappeler qu'on a eu un candidat éliminé en pleine campagne.
08:46Aujourd'hui, peut-être une candidate qui ne pourra même pas se présenter.
08:49C'est devenu une folie.
08:50Et il y a surtout tous ceux qui ne viennent pas.
08:52Bien sûr.
08:53Tous ceux qui ne veulent pas faire de politique pour plein de raisons.
08:55Alors, M. Bardella, je le dis, je le répète, était tout à l'heure chez Laurence Ferrari.
08:59L'état d'esprit de Marine Le Pen, il nous le dit.
09:03Je l'ai eu à plusieurs reprises au téléphone, Marine Le Pen et Marine Le Pen.
09:09C'est-à-dire qu'elle est d'une solidité absolument remarquable.
09:13Elle est combative.
09:14Et elle est extrêmement déterminée à démontrer l'intégralité de sa probité dans les prochains jours.
09:20Et en tout cas, l'ensemble du Rassemblement national sera évidemment à ses côtés,
09:23comme des millions de Français qui ont un sentiment non pas de justice, mais d'injustice ce soir, je crois.
09:29Et puis, une dernière intervention de Jordan Bardella, cette fois-ci sur sa candidature,
09:36parce que certains, évidemment, imaginent qu'il puisse remplacer Marine Le Pen en 2027.
09:42Ce qui serait irresponsable, c'est de répondre à ce genre de questions quand on a un genou à terre.
09:47Parce qu'aujourd'hui, mon mouvement politique, il a un genou à terre.
09:51Je me prépare à exercer le pouvoir, mais pas aux mêmes fonctions que celles auxquelles Marine Le Pen se prépare.
09:57C'est clair, je ne compte pas faire mon beurre dans cette période.
09:59Je vous dis tout de suite, je ne vais pas répondre à ce genre de questions.
10:01Et évidemment que je serai moi aux côtés de Marine Le Pen dans cette période, parce que c'est mon rôle de chef de parti.
10:07La décision sera prise de toute façon au mois de février.
10:12Les avocats de la Défense vont pouvoir répondre et plaider.
10:16Mais c'est vrai que c'est énormément commenté ce matin.
10:19Je ne suis pas sûr que ce ne soit pas d'ailleurs ce matin et ce soir.
10:24C'est peut-être contre-productif.
10:27C'est un tremblement de terre politique de toute façon.
10:32Et je crois qu'il ne faut pas mélanger ce qui est du domaine de l'inégibilité et ce qui est domaine de l'impunité.
10:40Personne ici ne parle de l'impunité d'un pays.
10:44Et d'ailleurs, Bardella lui-même en disant qu'il est normal qu'il y ait affrontements entre des pays.
10:50On peut avoir un recul sur cette affaire d'assistant parlementaire.
10:54Il est possible qu'effectivement ce soit en dehors des clous de la loi.
10:58Mais ça me paraît, on l'a dit déjà hier, disproportionné.
11:03Juste sur la question de l'inégibilité.
11:09Je voudrais rappeler qu'en 2007, la Suisse, qui quand même, en termes de démocratie, n'a pas de leçon à recevoir.
11:17Qu'il s'agisse de votation, qu'il s'agisse du respect des élections.
11:19A supprimé ce principe, en 2007.
11:23Alors ça c'est encore un autre débat.
11:25Ah bah si, c'est un vrai débat, pardon.
11:27Non mais vous avez raison, c'est un vrai débat mais c'est un autre.
11:30Parce qu'ils estimaient que c'était antidémocratique.
11:32Mais j'entends.
11:33La Suisse, c'est pas la Hongrie.
11:36J'entends, j'entends.
11:39Non mais on peut considérer effectivement que les électeurs votent pour qui ils veulent.
11:47Quel que soit ce qu'a fait celui qui a contrevenu à la loi.
11:54Oui ou pas d'ailleurs.
11:58Ou pas.
12:00Est-ce que je peux faire un parallèle ?
12:03Je m'étonne qu'on ne compare pas ce qui arrive au RN aujourd'hui à ce qui est arrivé au MoDem il y a un an.
12:10Et à l'affaire François Bayrou.
12:12C'est-à-dire que c'est exactement la même affaire.
12:14C'est-à-dire qu'il y a des personnes au MoDem qui ont été condamnées.
12:18Il y a le parti MoDem qui a été condamné.
12:20Il y a François Bayrou qui avait été...
12:22Le parquet avait requis 30 mois avec sursis et 3 ans d'inégibilité avec sursis.
12:28Il s'en est sorti avec une relax au bénéfice du doute.
12:32Parce qu'on ne pouvait pas prouver qu'il avait été effectivement mouillé personnellement.
12:36Il n'était pas député.
12:38Mais c'est la même affaire.
12:40Oui mais les enjeux ne sont pas les mêmes Véronique.
12:42Les enjeux ne sont pas les mêmes.
12:44Personne n'imagine que le député du MoDem soit président de la République.
12:48Je vous en parle parce que justement à l'époque, il y a un an, le RN scrutait ce procès impliquant François Bayrou et des députés MoDem.
12:56En disant que ça peut faire juriste.
12:58Mais ça le fait.
12:59S'ils s'en sortent, nous pouvons nous en sortir.
13:01On se rend compte que ce n'est absolument pas le cas.
13:03Mais si, au contraire.
13:05Au contraire Véronique, au contraire.
13:07C'est parce que le MoDem a été condamné que ça fait jurisprudence et que le RN le sera sans doute.
13:13Non mais les condamnations sont extrêmement light.
13:16Ce ne sont que des condamnations avec du sursis.
13:19Mais non mais ça n'a rien à voir.
13:21Mais ils ont été condamnés.
13:23Ils ont été condamnés.
13:25Ça n'a rien à voir, ce n'est que du sursis.
13:27Et il n'y a pas d'inéligibilité.
13:29Mais sur le principe, ils ont été condamnés.
13:31C'est ça que je veux dire.
13:32Donc ils ont été reconnus coupables.
13:33Là on se rend compte qu'il y a quand même deux points et deux mesures.
13:35Là sur la disproportion, c'est ce que nous disons depuis 24 heures.
13:37Alors Didier Migaud.
13:39C'est vraiment deux dossiers différents.
13:41C'est vraiment deux dossiers différents.
13:43On ne peut pas dire c'est la même chose et c'est différent.
13:47Ou c'est différent ou ce n'est pas la même chose.
13:49Alors voilà, vous avez deux analyses divergentes.
13:51Vous pensez que c'est la même chose.
13:53Je voudrais que nous écoutions M. Migaud qui était là ce matin.
13:57Qui a été pas mal.
13:59Non seulement qui a été pas mal, comme vous dites,
14:01mais qui a surpris par une forme de fermeté dans la dernière partie de l'interview
14:05sur les narcotrafiquants et sur ce qui sera peut-être mis en place pour lutter contre.
14:10En revanche, évidemment, Sonia Mambrouk a voulu l'interroger.
14:13Et ça a été un exercice de style.
14:15Sonia était d'ailleurs assez remarquable.
14:18Et M. Migaud était, j'ai envie de dire, dans son rôle ou pas d'ailleurs.
14:21Il y a discussion.
14:23C'est là qu'il y a discussion.
14:25Ce matin, M. Collard, sur Europe 1 avec qui j'étais,
14:28disait qu'il aurait pu, en tant que ministre garde des Sceaux,
14:32remettre à sa place la procureure.
14:34Mais écoutez cet échange avec Sonia Mambrouk.
14:37Vous savez que le garde des Sceaux n'a pas le droit de s'exprimer
14:41sur des affaires individuelles et à partir du moment où un procès est en cours.
14:45Donc je suis pratiquement le seul responsable politique à ne pas pouvoir commenter.
14:50Il faut bien évidemment combattre les idées sur le plan politique.
14:54Et devant le suffrage universel.
14:57Mais une fois de plus, je ne peux pas commenter.
15:00Vous pouvez me poser dix fois la même question.
15:02Je ferai toujours la même réponse.
15:04Je ne peux pas.
15:06Je comprends votre obstination à me faire parler.
15:08Mais là, je ne peux pas m'exprimer.
15:11Je n'ai pas de commentaire à faire.
15:14Est-ce qu'une procureure peut dire ça ?
15:16Je n'ai pas de commentaire à faire.
15:18Il a été assez habile, M. Migaud.
15:20On a aussi découvert une personnalité qui est plutôt agréable, disons-le.
15:24Qui n'est pas aussi caricaturale que ne l'était M. Dupont-Moretti.
15:28Et qui a accepté de venir d'ailleurs sur le plateau de CNews.
15:32Exactement.
15:33Et ça c'est intéressant déjà comme démarche.
15:35Et puis comme toujours, quand les gens viennent, ils peuvent convaincre.
15:38Et puis ils peuvent être écoutés.
15:41Écoutez Sonia Mabrouk pour le coup.
15:43Parce que Sonia, je lui ai demandé de venir à 9h.
15:45Parce qu'il y avait une intensité dans cette interview assez rare.
15:49Et Sonia, comme toujours, a été remarquable.
15:51Elle a posé ses questions.
15:52Et puis là où elle a raison dans son analyse,
15:55c'est que parfois, ce qui n'est pas dit fait sens.
16:00On peut considérer qu'il est dans son rôle.
16:02On peut considérer que je suis dans le mien, comme on est tous.
16:05Et moi, je pense qu'une interview, c'est un révélateur en réalité.
16:09Et que souvent, les silences, les non-dits et les non-réponses
16:13donnent beaucoup plus d'indications que les réponses.
16:15Qui sont souvent enrobées de langues de bois et d'éléments de langage.
16:18Donc moi, ce que j'aime dans ces entretiens-là,
16:20vous l'avez dit, il y a de l'intensité.
16:22Parce que chacun s'accroche dans le regard de l'autre en réalité.
16:25C'est comme un laser et un scanner que vous passez d'ailleurs.
16:28Aussi bien pour le journaliste que pour le politique.
16:30C'est ce qu'il ne dit pas qui compte.
16:32Et oui, c'était assez intéressant l'analyse de Sonia.
16:35Alors Gilbert Collard, qui a été lui-même député européen
16:39sous l'étiquette au départ du RN de 2019 à 2024,
16:43qui a été longtemps avocat, qui ne l'est plus depuis 4 mois,
16:46publie ses mémoires.
16:47Et puis il était ce matin dans le studio d'Europe 1.
16:50Et puis il a évoqué évidemment M. Migaud.
16:53Quand le procureur va dire
16:55« Je n'ai aucun élément,
16:57mais je ne peux pas demander la relax, ça me fait mal. »
17:00Attendez, c'est la preuve d'un parti pris évident.
17:04Si je l'avais en face de moi ce procureur,
17:07d'abord moi je serais intervenu au moment où il a dit ça.
17:10J'aurais fait un scandale.
17:12Mais je lui dirais « ça vous fait mal où ? »
17:14Ça peut avoir des conséquences de cette phrase ?
17:16En droit, est-ce que ça peut mettre tout le système par terre ?
17:18Moi, tout dépend de la manière dont les avocats vont réagir.
17:21Alors là vraiment, c'est une affaire de stratégie.
17:24Un Vergès, un Collard, un Varro,
17:28je pense, auraient une réaction assez surprenante.
17:32Mais vous par exemple, comment vous réagissez ?
17:34Quand vous revenez à l'audience ?
17:36Quand je reviens à l'audience, je fais un truc qui choquerait tout le monde.
17:41Je demande au tribunal, qui juridiquement ma démarche serait iconoclaste,
17:47pas fondamentalement juridique,
17:49je demande au tribunal de se récuser.
17:51– Quand il parle de Varro, il parle du père, bien évidemment,
17:54qui avait été notamment l'avocat de Maurice Papon,
17:57je pense que c'est Jean-Marc Varro, le père,
18:00qui est décédé bien évidemment.
18:02– Et je crois que le fils est avocat de Marine Le Pen.
18:05– Xavier Bertrand.
18:06Alors il y a beaucoup à dire forcément sur Xavier Bertrand,
18:09il poursuit une haine contre le Rassemblement National,
18:14manifestement il pense peut-être…
18:17– Au régional.
18:18– Il pense peut-être au régional, mais surtout il ne comprend pas
18:21qu'il y a des passerelles entre ses électeurs de temps en temps,
18:25mais pas tous bien sûr.
18:27– Marine Le Pen l'a empêchée d'aller à Matignon, Pascal, d'une certaine manière.
18:30– Mais c'est la moindre des choses, j'ai envie de dire,
18:33parce qu'après ce qu'avait dit M. Bertrand sur elle,
18:37je comprends que Mme Le Pen fasse barrage,
18:42parce que c'est son droit d'ailleurs,
18:44mais il incarne un courant des républicains
18:47pour qui Marine Le Pen c'est le diable.
18:51– Alors vous ne comprenez pas dans la stratégie de Xavier Bertrand,
18:55vous aviez commencé par ça.
18:57– Je ne comprends pas qu'il y ait des électeurs
18:59qui ne sont pas du tout sur cette ligne-là.
19:01Je pense que les électeurs de LR,
19:04ils ne sont pas aussi radicaux sur le rassemblement,
19:07il y a beaucoup déjà d'élèves…
19:08– Il a été élu et réélu, confortablement.
19:11– Je parle de les élèves, écoutez…
19:13– Non mais je tiens à comprendre.
19:15– Ne faites pas l'ange pour faire la bête, comme disait l'autre.
19:17Vous savez très bien qu'il y a beaucoup d'électeurs du LR
19:19qui ont quitté les LR et qui sont aujourd'hui Rassemblement National,
19:22parce qu'ils ne se retrouvent pas dans la ligne qui est de droite des LR.
19:27En tout cas c'était le cas ces 10 dernières années ou 15 dernières années.
19:31Ça peut changer peut-être avec M. Retailleau,
19:33ça peut changer avec M. Lissnard, ça peut changer avec M. Wauquiez.
19:36Mais le reproche qui était fait au LR,
19:38c'était effectivement d'oublier de temps en temps qu'ils étaient de droite.
19:42– Si je peux me permettre ?
19:43– Georges…
19:44– Mais enfin il a des convictions, vous ne pouvez pas lui reprocher.
19:46– Il a le droit de les avoir, il peut même les exprimer au PS s'il veut.
19:50– Non mais parce que moi j'ai suivi les campagnes d'Alexandre Bertrand dans le Nord
19:55où en effet il a été élu et réélu très confortablement,
19:58à chaque fois dans un contexte de front républicain.
20:00C'est-à-dire qu'il y avait des désistements de la gauche pour lui, etc.
20:02Donc il y a beaucoup de gens qui sont élus dans ces conditions,
20:04ça ne veut pas dire que la ligne est la bonne.
20:06Moi j'ai eu des discussions avec lui depuis des années
20:08et c'est quelqu'un qui en réalité, si on résume la ligne un peu rapidement,
20:12sur le régalien il revendique d'être assez dur en réalité.
20:15Sur les questions d'immigration etc. ce n'est pas du tout un socialiste.
20:18Et après il revendique d'avoir une fibre sociale.
20:21Je suis désolé de le dire mais en fait c'est la ligne de Marine Le Pen.
20:23Il est assez proche au fond de la ligne…
20:25– Pourquoi il ne cesse de tirer à boulet rouge ?
20:29– Il est élu grâce au front républicain, c'est la première chose.
20:33Il faut voir les scores qu'il fait au premier tour avant d'être élu.
20:35Il est laminé au premier tour mais il gagne le deuxième en fait.
20:38Donc il y a de la stratégie.
20:39Et ensuite il incarne, j'ai beaucoup de respect pour lui,
20:41mais il incarne ces élus pour qui l'antilépénisme est une défaite de la pensée.
20:45C'est-à-dire qu'il ne se définit plus que comme ça.
20:47À un moment de la campagne électorale, Christian Estrosi était pareil.
20:50– On peut l'écouter ?
20:51Parce qu'on l'a écouté ? Non on ne l'a pas écouté.
20:53– Encore.
20:54– On en parle mais on ne l'a pas écouté.
20:55Donc écoutons-le avant la pause.
20:58– La démocratie c'est aussi le respect de la justice.
21:01Et effectivement, dans les décisions que peut prendre la justice,
21:05il y a cette mesure.
21:06Et puis qu'on arrête avec le déni démocratique,
21:08le Front National ne serait pas capable de présenter un candidat.
21:11Ils ont un candidat de rechange, il s'appelle Bardella, qui n'attend que cela.
21:14J'ai vu hier son tweet avec sa déclaration.
21:17Tout ça c'est effectivement un grand numéro d'hypocrisie.
21:20Et puis vous savez qui a dit ?
21:22Il y en a marre de ces élus qui détournent de l'argent,
21:24ça c'est au tribunal de l'Élysée.
21:25Mais qui a dit cette phrase ? Marine Le Pen.
21:282004, le procès d'Alain Juppé, une peine d'inéligibilité.
21:31Il était candidat possible à la présidentielle.
21:33Plaisante raison qu'un vent manie à tout va.
21:35C'est la définition de la girouette ? Non.
21:37C'est la définition d'Alain Le Pen aussi.
21:39– La girouette, il est quand même bien placé.
21:41Il était LR, il est sorti des LR, il est revenu LR.
21:45Donc il n'a pas de leçon à donner en termes de girouette, si vous me permettez.
21:49– Surtout après avoir dit qu'il prenait du champ par rapport à la politique.
21:52– On a complètement oublié cette séquence.
21:54– Caricatural.
21:55– Mais je ne suis pas caricatural, les gens sont ce qu'ils font.
21:57Il était au LR, il est sorti des LR, il a dit je vais au bout de la présidentielle.
22:01Il a changé 50 fois d'avis.
22:03– Il est venu au primaire parce qu'il voulait conserver, disons, l'unité du parti.
22:07Donc vous ne pouvez pas l'accuser non plus d'être comme ça.
22:10– Mais il était sorti.
22:11– Il est sorti ?
22:12– Il en est sorti.
22:13– Il en était sorti, enfin…
22:14– Philippe Pécresse aussi était sorti.
22:16– Mais c'est vous qui prononcez son nom.
22:18– Moi je ne dis plus de mal.
22:20J'ai décidé de ne plus dire du mal de Valérie Pécresse.
22:23J'ai décidé d'être gentil.
22:25– La vie politique, ce n'est pas une longue ligne droite comme ça.
22:27– Eh bien, ça pourrait.
22:29Un petit peu de fidélité.
22:31Un petit peu de fidélité aux idées.
22:33Ça serait pas mal.
22:34– À part Éric Ciotti vis-à-vis du Rassemblement National,
22:36ce n'est pas une critique que je fais au RN.
22:38Je ne connais pas ni Wauquiez, ni Barnier, ni personne
22:42qui ait envisagé une alliance avec le Rassemblement National.
22:46– C'est pas uniquement Xavier Bertrand.
22:48– Je ne vous dis pas ça.
22:49– Si vous vous reprochez à Xavier Bertrand, vous pourriez le reprocher à Laurent Wauquiez.
22:52– Je ne vous dis pas ça.
22:53Je dis que Gérald Darmanin me paraît un peu plus habile.
22:56– C'est une chose d'être salien.
22:57– On marque une pause ?
22:58On marque une pause ?
22:59– L'un et l'autre est d'être vers les propos de Xavier Bertrand.
23:01– On marque une pause.
23:02Ce soir, nous avons un Georges Fenech.
23:04Quand il rentre sur le plateau, on ne sait pas lequel des deux.
23:06Il est là.
23:07Et ce soir, c'est le Georges Fenech conciliateur.
23:10La pause à tout de suite.
23:11– Nous revenons avec Francis Raid dans quelques instants.
23:17Mais un mot sur le budget quand même parce que Michel Barnier
23:19utilisera probablement le 49-3.
23:21Non !
23:22– Quelle révélation !
23:23– Oh mais alors attendez !
23:25Non !
23:26– Ça se coupe.
23:27– C'est pas vrai.
23:28Le Premier ministre a annoncé dans West France qu'il engagera probablement
23:33la responsabilité de son gouvernement sur le budget par l'article 49-3.
23:37C'est pour ça qu'en même temps, je ne veux pas faire de démagogie bien sûr,
23:42mais les gens qui nous écoutent, ils savent tout ça.
23:44Il y a un côté grand cirque.
23:46Tout le monde sait que ça va se terminer par un 49-3.
23:48Et ce n'est pas une bonne chose pour la démocratie, pour l'Assemblée nationale
23:52de savoir que précisément tout ce qui se passe depuis quelques jours
23:56ne sert à rien.
23:57Franchement, ce n'est pas une bonne chose.
23:59– Il a expliqué, Michel Barnier, qu'il avait voulu laisser se dérouler les débats
24:03et permettre le jeu démocratique.
24:05Le résultat quand même, ça a été une grande cacophonie au sein de l'hémicycle
24:10avec un budget qui n'a été adopté par personne, si ce n'est la gauche.
24:13– Ça va durer ou pas ?
24:14Est-ce que vous pensez que ça va durer ?
24:16– Ça peut durer, oui.
24:17– La question c'est de savoir qui aujourd'hui a intérêt à faire tomber…
24:19– Ça peut durer.
24:20Ça peut durer plus qu'on ne pensait en tout cas, oui.
24:22Beaucoup plus de temps en tout cas.
24:24Puisqu'en juin prochain, l'événement judiciaire, la réquisition de l'éligibilité
24:29contre Marine Le Pen ne va pas précipiter d'autres événements politiques.
24:33On peut se poser la question.
24:35– Oui, mais lesquels ?
24:36– La motion de censure, re-élection.
24:39– Faire tomber le gouvernement, oui.
24:40– Et faire tomber le gouvernement, c'est peut-être faire tomber le président.
24:42– Jordan Bardella a répondu tout à l'heure à cette question
24:44en disant que c'était deux questions séparées.
24:46– Oui, mais quel serait l'intérêt tactique du Rassemblement national
24:49à provoquer un changement politique ?
24:51– Oui, je ne perçois pas…
24:53– Je ne sais pas si c'est leur intention.
24:55Vas-y, je t'en prie.
24:56– Non, mais je suis comme Jean.
24:58– Ou alors d'avoir une élection présidentielle avant le jugement ?
25:01– Si demain, il y a une motion de censure qui est votée,
25:04le gouvernement Bernier tombe.
25:06– Et qu'est-ce qui se passe ?
25:07– Je vous pose la question.
25:09– Non, moi je la pose.
25:10– Oui, mais je vous la repose.
25:11– Personne n'a de solution de recours.
25:13– Il n'y a plus qu'un seul locataire, celui de l'Élysée.
25:16C'est entre ses mains.
25:17– Bon, un mot sur France-Israël.
25:19– Ce n'est pas du tout l'intérêt du Rassemblement.
25:21Aujourd'hui, le Rassemblement national est renforcé
25:23dans le fait que c'est le seul parti d'opposition en France.
25:26Voilà, ce qui vient d'être décidé.
25:28Un mot sur France-Israël avec ce qu'a dit Emmanuel Macron.
25:32Nous ne céderons rien.
25:34Alors c'est vrai que nous ne céderons rien.
25:36Notre bras, ma main ne tremblera pas.
25:39On est un peu là, parfois, de ces déclarations.
25:42Nous ne céderons rien à l'antisémitisme.
25:44Tant mieux, bien sûr, bien sûr qu'il a raison de le dire.
25:46Où que ce soit et la violence, y compris dans la République française,
25:49ne l'emportera jamais l'intimidation non plus.
25:51Mais bien sûr, il faut aussi des actes et puis nommer les choses.
25:55Parce que mon bras ne tremblera pas, nous aurons la main ferme,
25:58nous ne céderons rien, etc.
26:00Je ne sais pas si on va voir les manifestations
26:04qu'il y a pu y avoir là, ce soir.
26:07Très franchement, je veux dire, ces manifestations,
26:10ce n'est juste pas possible.
26:12Quand vous voyez Éric Coquerel à côté d'Eliassi Mousseline,
26:16c'est-à-dire la personne qui appelait à l'intifada
26:20le 8 septembre dernier, que vous les voyez côte à côte,
26:23encore une fois, manifester le même Izzalen
26:26qui normalement a été entendu par la police.
26:29Vous l'avez vu, cette image ?
26:31Oui, il y a des photos sur Twitter, absolument.
26:33Parce qu'on ne les a pas là.
26:35Mais en revanche, je peux vous montrer effectivement M. Corbière.
26:39Il y avait une manifestation pro-palestinienne
26:41et Alexis Corbière, député de la France Insoumise,
26:44en tout cas de l'extrême-gauche, il n'y avait plus de la France Insoumise.
26:46Il a été viré, oui.
26:48Donc vous voyez cette séquence où il échange avec un policier
26:54qui est là évidemment pour faire respecter l'ordre,
26:56une policière même en l'occurrence,
26:58et manifestement ils ont un échange
27:00et M. Corbière donne des leçons de maintien de l'ordre.
27:05Nous ne faisons pas votre travail, vous ne faites pas le nôtre.
27:10Oui mais moi j'ai un point de vue sur votre travail, j'ai le droit de le donner.
27:13On veut que ça se passe bien.
27:14Vous avez demandé à ce que la manifestation soit dissoute.
27:17Est-ce que vous l'avez demandé formellement ?
27:19Non mais monsieur.
27:20Je vous pose la question, non vraiment.
27:21Non non, déjà moi j'ai informé les participants qu'ils allaient être verbalisés.
27:25Voilà, et qu'après ils étaient invités à quitter les lieux.
27:28Donc la dissolution va avoir lieu.
27:29Et qu'ils étaient invités à quitter les lieux.
27:31Voilà, c'est ce que j'ai dit monsieur.
27:33La dissolution va avoir lieu, je pense que vous pouvez attendre une minute
27:36pour que le mot d'ordre passe, et pas cette espèce de situation.
27:39On ne comprend pas pourquoi les gens sont sortis de la manifestation.
27:41Si vous ne comprenez pas pourquoi les gens ne sont pas sortis de la manifestation,
27:46écoutez ce qu'on vous dit, d'accord ?
27:48Avant de l'interpréter.
27:49Moi je vous ai vu madame demander la manifestation de se déplacer et de venir là.
27:53C'est à votre demande que nous sommes venus là.
27:55C'est à votre demande que nous sommes venus là madame.
27:58Donc vous avez demandé à des gens de venir ici, puis une fois qu'ils sont là,
28:01un après l'autre vous les verbalisez ?
28:02Je trouve que ce n'est pas de la bonne police madame.
28:05Je suis étonné de cette technique, je ne comprends pas.
28:07Si l'objectif c'est que la manifestation se...
28:10Je n'ai pas à parler des pratiques policières avec vous.
28:13Bon, ça c'était hier soir.
28:14Ce soir, le rassemblement organisé par la France Insoumise
28:16en protestation de la tenue du match du football de l'équipe de France
28:20et celle d'Israël a été maintenu à 18h.
28:23Et c'était place du Front Populaire à Saint-Denis
28:26qu'a eu lieu la rencontre et non plus devant l'hôtel de ville.
28:31C'est là où il y avait M. Eric Coquerel normalement.
28:34Et puis il y a une autre manifestation aujourd'hui qui a eu lieu à Sciences Po.
28:38Puisque Sciences Po a de nouveau, si j'ai bien compris, été occupé.
28:43Mais on a rencontré l'autre jour le directeur de Sciences Po.
28:48Vous étiez avec nous, on a eu cet échange.
28:50Bon, il nous a dit que tout était calme, tout était fini, etc.
28:53Je lui ai dit ça va recommencer dans 24 heures.
28:55Il m'a dit non, non, vous trompez, ils ont compris, etc.
28:58Bon, voilà ce qui se passe aujourd'hui.
28:59C'est tout.
29:00Alors il nous a quand même, dans ce déjeuner qui était formidable,
29:02il nous a dit une chose, il ne peut rien faire.
29:04Il n'a pas le droit de virer un élève.
29:06On a appris ça, il n'a pas le droit de virer un élève.
29:09Le directeur de Sciences Po n'a pas le droit de virer un élève.
29:11Ils peuvent se suspendre.
29:12Non, il ne peut rien faire.
29:13Il est obligé d'aller devant une commission de discipline paritaire.
29:19Oui, mais là...
29:20Avec étudiants, etc.
29:22Donc à ce moment-là, il ne peut pas dire monsieur dehors.
29:26Ce qui me rend juste, moi j'étais à Sciences Po, il y a des élèves qui ont été suspendus.
29:32C'était un autre temps.
29:35Mais vous étiez, quand vous étiez à Sciences Po,
29:37qui était président de la République Valérie Giscard d'Estaing ?
29:39François Mitterrand ?
29:40Non, mais sérieusement.
29:41Sérieusement, oui, c'était Giscard Mitterrand.
29:44Vous vous rendez compte ?
29:46Vous savez que le monde a changé ?
29:48Oui, un peu.
29:49Un petit peu, donc.
29:50Les choses ont changé.
29:52Bon, voilà donc ce que je voulais...
29:54Oui ?
29:55Juste, il y a une phrase qui a été dite de quelqu'un que j'apprécie beaucoup,
30:00qui est Dominique Regnier.
30:01Je crois qu'il l'a dit ça ce matin.
30:04L'analyse qu'il fait, d'après les sondages de Fondapol,
30:08qui va fêter bientôt ses 20 ans à la Fondation Politique,
30:11qui est quelque chose de remarquable,
30:12le travail qu'ils font sur l'islamisme, sur le Danemark,
30:14c'est absolument remarquable.
30:16Il dit qu'il constate et lui prend la responsabilité.
30:19Je dis ça pourquoi ?
30:20Parce que Dominique Regnier aura été un formidable patron de Sciences Po.
30:23Il y a eu une cabale contre lui.
30:24Bon, ils n'en ont pas voulu, tant pis pour eux.
30:26Et il est trop à droite ?
30:27Oui.
30:28Il est trop rigoureux aussi.
30:29Il est trop universitaire.
30:30Et il est trop bon ?
30:31Il est trop bon.
30:32Non, il est trop bon, il est très excellent.
30:33Bon, cela dit, monsieur Vassi,
30:35ce n'est pas non plus, entre guillemets...
30:38Ce n'est pas la brode dure non plus, attention.
30:40Non, terminé.
30:41Et donc, ce qu'il disait, c'est que toutes les études pour lui montrent
30:45qu'on est passé, aujourd'hui,
30:47on est en train de basculer de l'antisémitisme de préjugé
30:51à l'antisémitisme d'agression.
30:53Et ça, c'est quelque chose d'extrêmement fort.
30:56Et malheureusement, c'est-à-dire que l'antisémitisme de préjugé,
31:00vous ne pouvez pas aller dire que c'est mal, ce que vous faites.
31:05Enfin, si, vous pouvez, mais l'antisémitisme d'agression,
31:08la seule chose qu'il y a, c'est la répression.
31:10Bon, dans les infos du jour.
31:12Et là, il faut saluer le pragmatisme du maire de Bordeaux.
31:16Après plusieurs années d'hésitation,
31:18le maire de Bordeaux vient de décider d'armer sa police municipale.
31:20Et c'est vrai que Bordeaux a changé.
31:22Oui, ça sent aussi les prochaines élections municipales.
31:25Oui, mais par exemple, nos amis de Nantes et de Rennes,
31:29qui ont beaucoup changé également, ces deux villes.
31:31Et Grenoble.
31:32Et Grenoble.
31:33Bon, l'une et l'autre savent qu'effectivement,
31:37maire de Rennes, maire de Nantes,
31:39elles seront sans doute réélues.
31:40Parce que...
31:41Bordeaux, c'est un peu plus compliqué.
31:42Comment ?
31:43Bordeaux, c'est un peu plus compliqué.
31:44Bordeaux, c'est plus...
31:45Et c'est là que vous avez raison.
31:46C'est-à-dire que la sociologie à Nantes aujourd'hui,
31:47et le découpage électoral fait que la ville...
31:49Le clientélisme d'école.
31:50La ville, il ne faut même pas que quelqu'un
31:52cherche à la reprendre.
31:54Vous avez vu son équipe municipale contre lui.
31:56Oui, et bien c'est pour ça que je vous dis,
31:58il est courageux, monsieur Urmic.
32:00Vraiment.
32:01Et puis c'est un homme pragmatique.
32:03Donc effectivement, il a décidé...
32:04Il va récupérer les sapins de Noël.
32:05C'est ce que j'allais dire.
32:06Maintenant, il ne reste plus qu'à mettre un sapin dans sa ville.
32:09Dans les petites infos du jour,
32:10je voulais vous montrer également
32:11cette affaire de Corrida
32:12avec un échange très tendu
32:13entre Robert Ménard et monsieur Apathy,
32:18qui était invité ce matin de Radio Luxembourg.
32:21Il y a un échange très tendu
32:22parce qu'une proposition de loi
32:25portée par une députée macroniste
32:27sera étudiée aujourd'hui au Sénat.
32:29Voulant interdire la Corrida
32:30au moins de 16 ans.
32:31Bon, il se trouve que...
32:32Je ne sais pas si vous êtes allés déjà
32:33voir des Corrida.
32:34Oui.
32:35Je n'y suis jamais allé pour le coup,
32:36mais visiblement,
32:37il n'y a pas d'enfant de moins de 16 ans.
32:39Il n'y en a pas, non ?
32:42Moi, je suis allé avant 16 ans,
32:43en tout cas, c'est sûr.
32:44Oui.
32:45Mais là aussi, c'était quand...
32:47Alors, écoutez cet échange
32:49entre monsieur Ménard,
32:52toujours très efficace,
32:53et puis son contradicteur.
32:55Moi, je ne vois jamais de gosses
32:57dans les Corrida.
32:58Et ça, c'est la première chose.
33:00La deuxième chose,
33:01il y a des parents, nom de Dieu.
33:03C'est les parents qui décident.
33:05Si vous avez...
33:06Je ne sais pas quel âge ils ont,
33:07vos enfants.
33:08Il y a des gosses à 8 à 10 ans,
33:09je les amènerai à une Corrida,
33:10et d'autres, je les amènerai jamais.
33:12En plus, moi, j'en parle librement.
33:13Je suis végétarien
33:14et je n'aime pas beaucoup la Corrida.
33:15Mais je la défends mordicus
33:17parce que c'est un truc
33:18qu'il faut protéger.
33:20Parce que derrière ça,
33:21derrière ça,
33:22il y a une menace pour la Corrida.
33:24Tous les ans, on nous trouve un moyen.
33:26C'est un truc hortant, la Corrida.
33:28C'est un truc qui est l'éloge
33:30du courage, de la bravoure,
33:32du risque dans sa vie,
33:34de mille qualités
33:36qui ne sont pas dans le temps.
33:38La Corrida est un rite.
33:40Un rite qui conduit
33:42à affaiblir le taureau
33:43par une opération chirurgicale
33:45sans anesthésie.
33:47Se présente d'abord devant le taureau
33:49ce qu'on appelle un picador,
33:50un monsieur monté sur un grand cheval,
33:52au moins 650 kg,
33:54le cheval,
33:55avec un carapace de 30 kg.
33:57Et le monsieur, il a une pique
33:59avec une pointe de métal de 20 cm.
34:01Et il va enfoncer la pique
34:03à la base du cou du taureau
34:05pour lui couper à vif
34:07les ligaments.
34:08Comment on peut dire
34:09autant de bêtises, Jean-Michel ?
34:11Vous ne savez...
34:12Non, non, non, mais c'est pas rigolo
34:14parce que tout ce que vous dites,
34:16c'est une suite d'âneries.
34:17On ne va pas les reprendre.
34:18Oui, point par point...
34:20Comment vous y êtes ?
34:21Comment vous y allez ?
34:22Il y a des domaines
34:23où vous y connaissez quelque chose.
34:24Là, vous n'y connaissez rien.
34:26Mais vous ne pouvez pas dire ça.
34:27Deuxièmement,
34:28le deuxième point que je vous propose,
34:30c'est d'aller, après tout ça,
34:31vous, vous prendre un taureau en face.
34:33On verra si vous avez
34:34un peu de couille pour le faire.
34:36Daniel, je ne les aurai pas.
34:38Mais opérer à vif un taureau comme ça.
34:41Lui couper les ligaments à vif.
34:43Ce n'est pas de la torture.
34:45C'est de la torture.
34:47Ne mangez pas un steak frites.
34:48C'est de la torture.
34:50Le steak dans votre assiette,
34:52là, ça ne vous pose pas de problème.
34:54Ce qui m'ennuie dans cet échange,
34:56et c'est tellement révélateur de l'époque,
34:58on peut être contre dans la corrida, bien sûr.
35:00Mais ce monsieur est dans la posture.
35:02Et c'est ça qui est insupportable.
35:04Dans la posture et dans la morale.
35:06Et il traduit assez bien l'époque, d'ailleurs.
35:10Et c'est pour ça que c'est insupportable.
35:12Et du coup, ou de fait,
35:15tu as envie d'être avec...
35:17Et cette volonté de Parisiens,
35:19qui ne mettent pas souvent les pieds dans des corridas,
35:21de légiférer pour interdire un truc à 800 km de chez eux,
35:23où ils n'ont jamais mis les pieds, me fascine.
35:25Le Sénat a rejeté la proposition de loi.
35:27Mais il y a un côté d'honneur de leçon.
35:29C'est vrai que pour la proposition de loi
35:31d'interdire la corrida aux moins de 16 ans,
35:33ça me paraît complètement ridicule.
35:35Qu'on aime ou pas la corrida,
35:37parce que par essence, c'est un rite avec des traditions.
35:39Vous y allez en famille.
35:41Vous passez cette passion de père en fils.
35:43Est-ce que vous imaginez le père dire à son fils
35:45tu restes à la maison ?
35:47Vous brisez quelque chose qui n'a pas lieu d'être.
35:49Et c'est aux parents de choisir, évidemment.
35:51Dans les infos que j'ai repérées aujourd'hui,
35:53qui sont à la fois anecdotiques et tellement révélateurs de l'époque,
35:55Léon Marchand, que vous connaissez,
35:57nageur exceptionnel,
35:59il dénonce l'abandon de la généralisation
36:01des deux heures de sport en plus au collège.
36:05Et c'est quelque chose qui est arrivé...
36:07Il s'agissait de 30 minutes
36:09d'activité physique quotidienne
36:11du CP au CM2,
36:13généralisée en 2022,
36:15et de deux heures de sport supplémentaires
36:17pour les collégiens,
36:19expérimentée depuis
36:21plus de deux ans, élargie à 700 collèges
36:23l'an dernier, et étendue
36:25à la rentrée 2024
36:27dans les zones d'éducation
36:29prioritaires. La rentrée 2024,
36:31c'est il y a deux mois.
36:33Eh bien, on laisse déjà tomber ça.
36:35Quelle est la continuité ?
36:37Ce dispositif qui a démontré
36:39la pertinence de la mesure pour les collégiens éloignés
36:41d'une pratique régulière, est toutefois perçu
36:43encore comme complexe à mettre en oeuvre.
36:45Il sera recentré sur les seuls établissements
36:47d'éducation prioritaire, a précisé
36:49le ministère.
36:51Complexe à mettre en oeuvre ? J'ai du mal à comprendre ce que ça veut dire.
36:53Faire du sport à des enfants, je vois pas en quoi c'est complexe à mettre en oeuvre.
36:55Vraiment,
36:57on a des conseils à donner à personne,
36:59mais aux jeunes parents,
37:01faites faire du sport à vos enfants.
37:03Et notamment du sport collectif.
37:05Apprends à vivre
37:07ensemble, la compétition,
37:09on peut essayer, pourquoi pas,
37:11de se dépasser, on n'est pas devant son
37:13écran, on travaille son
37:15cardio, c'est merveilleux
37:17le sport, c'est une école formidable.
37:19Et
37:21on l'enlève. Et au lieu de ça,
37:23alors ça c'est une info aussi, je sais pas si vous l'avez
37:25repéré, au lieu de ça, à Strasbourg,
37:27des gilets connectés,
37:29vous avez vu ça ? Des gilets connectés
37:31pour plus de mixité, filles, garçons,
37:33à la récré. C'est une idée de la mairie
37:35de Strasbourg, qui n'a rien d'autre à faire,
37:37qui veut faire évoluer les mentalités
37:39dans les cours de récréation avec une meilleure
37:41répartition de l'espace entre les filles
37:43et les garçons, et pour y parvenir,
37:45la mairie de Strasbourg
37:47étudie la localisation des enfants
37:49grâce à des vêtements équipés
37:51de GPS.
37:53Et alors, la prochaine étape, c'est le
37:55jet de citronnelle pour les garçons. C'est-à-dire
37:57que dès que le garçon va
37:59en dehors de sa zone géographique
38:01qui lui est assignée, paf,
38:03un jet de citronnelle.
38:05Mais la mairie de Strasbourg,
38:07qui est une mairie écologiste,
38:09on ne voyait pas la cathédrale
38:11de Strasbourg.
38:13C'est la pire de toutes.
38:15Et le 5 décembre, c'est-à-dire dans très longtemps,
38:17on va apprendre ce qu'il y aura dans les programmes
38:19d'éducation sexuelle à l'école. Mais on n'a pas le temps de faire du sport.
38:21Je vous assure, à ce niveau,
38:23vous imaginez quand même
38:25quand, je crois que c'est Julie William
38:27qui dit de temps en temps, on va tous finir dans un hôpital
38:29psychiatrique. Mais la mairie de Strasbourg
38:31qui met des petites balises GPS
38:33sur les gosses
38:35en récréation pour savoir où ils vont être
38:37et pour changer l'espace mix garçon.
38:39On est chez les fous.
38:41Et surtout, comment
38:43ces enfants vont-ils grandir ?
38:45Qu'est-ce qu'on leur donne comme valeur ?
38:49C'est les Français aussi
38:51qui vont voter, en l'occurrence,
38:53les Strasbourgeois. Ça va être intéressant.
38:55L'élection, c'est 2026.
38:57C'est pas tout de suite.
38:59Il y a deux ans.
39:01Heureusement.
39:03Pourquoi Strasbourg ? Parce que
39:05le spectacle lamentable de la droite locale
39:07qui était donnée depuis des années
39:09et des années en présentant
39:11des candidats usés
39:13comme ce n'est pas permis.
39:15C'est ça ce qui a fait...
39:17Mais ce qu'on imagine, bien sûr.
39:19Strasbourg était plutôt une ville conservatrice.
39:21On a rappelé les conditions
39:23des dernières élections municipales
39:25qui étaient très particulières.
39:27C'est comme ça que la plupart des maires écolos sont pensés.
39:29Heureusement, une chose ne change pas, c'est l'amour.
39:31D'ailleurs, hier, on recevait
39:33notre ami Claude Lelouch.
39:3551e film qui est sorti.
39:37Finalement, c'est toujours la même histoire.
39:39Comme ce matin, on recevait Philippe Labreau.
39:41C'est toujours la même histoire.
39:43Un homme, une femme.
39:45Figurez-vous que la sexualité... Comment ?
39:47Attention à ce que vous dites.
39:49Oui, vous avez raison.
39:53On est plus sous l'ISCAR.
39:55Non, mais vous avez raison.
39:57J'ai pas repris Pascal.
39:59Alors un homme, une femme...
40:01Pardonnez-moi.
40:03Vous avez raison, c'est une histoire
40:05possible d'amour. Mais il y en a beaucoup d'autres.
40:07Vous avez parfaitement raison.
40:09Mais la sexualité des Français,
40:11elle a connu des changements majeurs en France au XXIe siècle.
40:13L'Institut National de la Santé
40:15et de la Recherche Médicale a publié,
40:17c'était mercredi, sa quatrième enquête scientifique
40:19sur les comportements sexuels des Français depuis 1970.
40:21Ça, c'est formidable.
40:23C'est le sujet de Quentin Briot.
40:25Je ne vais pas faire une interrogation,
40:27tout de suite après,
40:29mais vous allez pouvoir commenter les chiffres.
40:33La vie sexuelle des Français,
40:35passée au crible.
40:37Selon une étude de l'Inserm,
40:39les rapports sexuels sont de moins en moins fréquents
40:41dans la vie des Français.
40:43Il y a beaucoup de contraintes,
40:45beaucoup de peurs.
40:47C'est toutes les peurs qui s'additionnent les unes aux autres.
40:49Et plus d'individualisme aussi.
40:51Je pense que les Français,
40:53avec les soucis, les problèmes actuellement,
40:55peut-être que ça n'aide pas
40:57justement à ce que les gens
40:59aient envie.
41:01En 2023, ce sont plus de 77%
41:03des femmes qui déclarent avoir eu
41:05un rapport sexuel dans l'année,
41:07contre presque 83% en 2006.
41:09Chez les hommes, c'est presque 82%
41:11en 2023,
41:13contre plus de 89%
41:1518 ans auparavant.
41:17Il y a une réflexion autour de la sexualité.
41:19Il y a des questions
41:21et on est peut-être plus dans l'attente
41:23avant de se lancer dans un acte sexuel avec son partenaire.
41:25Je n'ai pas l'impression
41:27que ce soit alarmiste pour autant.
41:29De la quantité,
41:31troqué au profit de la qualité,
41:33car sur l'échelle de la satisfaction,
41:35ça grimpe chez les hommes et chez les femmes.
41:37L'homosexualité est également
41:39plus acceptée et comparée
41:41aux enquêtes sur les années précédentes,
41:43l'attirance pour une personne du même sexe
41:45est également en hausse.
41:47C'est une ouverture à la fluidité sexuelle,
41:49c'est-à-dire avoir des rapports avec des partenaires du même sexe
41:51qui est plus forte
41:53aujourd'hui qu'il y a 20 ans,
41:5530 ans, 40 ans,
41:57parce que ces pratiques-là sont de moins en moins stigmatisées.
41:59Mais cette étude montre également
42:01la hausse des violences sexuelles.
42:03En 2006, presque 16% des femmes
42:05déclaraient avoir subi un rapport forcé
42:07ou une tentative de rapport forcé.
42:09Un chiffre qui monte à presque 30%
42:11en 2023.
42:13Joseph Macescaron, on dit parfois que c'était mieux avant.
42:15C'est quelque chose où c'était mieux maintenant.
42:17C'est qu'effectivement, quand vous avez 15 ans, 20 ans,
42:19que votre orientation est sexuelle,
42:21que vous êtes un garçon et que vous avez envie d'être avec un garçon,
42:23que vous êtes une fille et que vous avez envie d'être avec une fille,
42:25j'ai envie de dire,
42:27peut-être que j'exagère un peu,
42:29mais ce n'est même plus un sujet dans les familles.
42:31Quand même, ça demeure toujours un sujet.
42:33Ça demeure toujours un sujet
42:35si je prends le taux des suicides
42:37chez les jeunes homosexuels.
42:39Non, c'est-à-dire le fait de devoir partir
42:41du jour au lendemain.
42:43Peut-être voient-on les choses différemment à Paris.
42:45C'est possible.
42:47Mais j'ai le sentiment...
42:49Mais même à Paris.
42:51Et puis aussi, il y a de nouveaux défis par rapport à l'homosexualité.
42:53Il y a des religions qui acceptent moins l'homosexualité
42:55et qui sont de plus en plus présentes
42:57aujourd'hui dans le débat politique
42:59et idéologique.
43:01Donc oui, il y a des choses,
43:03mais globalement, bien évidemment,
43:05vous avez raison.
43:07Je trouve que l'étude est vraiment
43:09très intéressante,
43:11et je crois que
43:13le fait que
43:15les rapports sexuels
43:17diminuent,
43:19commencent à diminuer,
43:21il y a une rétractation,
43:23je le mettrais en parallèle avec ce qui se passe
43:25aux Etats-Unis.
43:27Je crois que nous sommes de plus en plus américanisés
43:29de ce point de vue-là.
43:31Aux Etats-Unis, c'est-à-dire que pendant très longtemps,
43:33en Europe, pour aller très vite,
43:35la sexualité était
43:37reconnue,
43:39alors que
43:41la violence, par rapport à la Seconde Guerre mondiale
43:43qu'on avait connue, était prohibée.
43:45Aux Etats-Unis, c'est l'inverse.
43:47C'est-à-dire que la violence est quelque chose qui a
43:49droit de citer, et la sexualité, beaucoup moins.
43:51Et là, on voit que progressivement,
43:53l'Europe est en train
43:55de suivre,
43:57il y a une
43:59américanisation des mentalités.
44:01C'est une étude auprès de
44:0331 000 personnes, donc c'est quand même
44:05un nombre important.
44:07L'âge médian du premier rapport sexuel
44:09a 18 ans pour les femmes.
44:11J'ai été étonné de ce chiffre.
44:13Ça se retarde, je crois, en plus.
44:15Ah oui, c'est ce que je vous dis. 18 ans,
44:17j'ai été étonné de ce chiffre, et 17 ans
44:1917,7 pour les
44:21hommes. 17 ans pour les hommes en
44:232023.
44:27Ça aussi, ça peut être
44:29peut-être étonné, parce qu'on dit
44:31qu'il y a plus de libération
44:33sexuelle,
44:35et il semble que
44:37ça recule, donc il y a peut-être un paradoxe.
44:39En tout cas, on peut y voir un paradoxe.
44:41Moi, j'ai écouté Olivier, je crois que c'est Olivier Delagarde, ce matin, sur
44:43Europe 1, qui parlait de cette étude, et qui disait que
44:45les hommes ont plus de relations
44:47sexuelles que les femmes, en déclarant plus,
44:49et la raison s'explique parce qu'ils ne déclarent pas la même
44:51chose, c'est-à-dire que les hommes déclarent leur relation
44:53sexuelle, et les femmes déclarent celle qui compte.
44:55J'ai trouvé ça mignon.
44:57Ça va peut-être
44:59vous étonner, et je ne ferai pas
45:01l'injure, évidemment, de vous demander
45:03dans quelle catégorie vous vous situez,
45:05mais la proportion des personnes se déclarant très satisfaites
45:07de leur vie sexuelle
45:09s'est établie à 45% en
45:112023, pour les femmes,
45:13et la satisfaction des
45:15hommes, satisfaction sexuelle,
45:17est passée
45:19à 45%
45:21pour les
45:23hommes. Il n'y a pas une personne sur
45:25deux qui est satisfaite ?
45:27C'est quoi le critère de satisfaction ?
45:29C'est ça.
45:31Le critère,
45:33il est personnel,
45:35c'est-à-dire que je viens vers vous,
45:37je vous demande est-ce que vous êtes satisfaits de votre vie sexuelle ?
45:39Il y en a qui peuvent être satisfaits,
45:41sans doute pas de la même chose
45:43que le voisin, mais moi je ne vous poserai
45:45pas cette question, je n'oserai pas,
45:47quoique, mais est-ce que
45:49vous êtes satisfaits de votre vie sexuelle ? Vous dites oui ou non.
45:51C'est tout.
45:53C'est subjectif.
45:55Il n'a pas répondu.
45:57Il n'y a plus de satisfaction.
45:59C'est moins fréquent.
46:01Ils sont moins fréquents,
46:03il y a moins de satisfaction.
46:05Il faudrait peut-être qu'ils soient plus fréquents et qu'il y ait plus de satisfaction.
46:07Parce qu'on est dans un monde de plus en plus angoissant.
46:09Oui, enfin,
46:11écoutez, franchement,
46:13j'entends bien ce que vous dites, mais pendant la guerre,
46:15entre 40 et 44, il n'était pas angoissant.
46:17Oui, je suis d'accord.
46:19Tous les mondes ont été angoissants, par définition,
46:21depuis... Comment ?
46:23Je crois que c'est parce qu'on...
46:25Le monde est angoissant,
46:27la vie est angoissante.
46:29Ils sont moins sympas qu'il y a 20 ou 30 ou 40 ans.
46:31Il y a moins de spontanéité,
46:33il y a moins de...
46:35Je pense que vous avez raison.
46:37Ce que j'observe chez les jeunes garçons,
46:39c'est parfois...
46:41Oui, bien sûr.
46:43Parce que j'ai beaucoup de jeunes garçons autour de moi,
46:45de jeunes ados,
46:47et je vois 16 ans,
46:4917 ans, 18 ans...
46:51Et puis après,
46:53ils sont aussi éduqués.
46:55Les parents sont vigilants.
46:57C'est-à-dire que, attention,
46:59il ne s'agit pas de...
47:01Les parents ont raison.
47:03Ils ont raison.
47:05Mais de ce fait, peut-être qu'il y a plus de réticence.
47:07Les parents étaient vigilants aussi avant.
47:09Oui.
47:13Ils n'étaient pas vigilants
47:15de la même manière, peut-être.
47:17Ils n'étaient pas vigilants de la même manière.
47:19C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un parent doit dire...
47:21Par exemple, un garçon...
47:23Attention,
47:25Joseph,
47:27assure-toi du consentement
47:29de la jeune femme,
47:3116 ans, 17 ans, 18 ans,
47:33avec qui tu vas avoir une relation.
47:35Sois très précis sur ta demande,
47:37qu'il n'y ait absolument
47:39aucune ambiguïté.
47:41Je veux dire,
47:43vous imaginez les multiples
47:45questions qu'un parent responsable
47:47doit dire à son enfant.
47:49C'est très intéressant.
47:51C'est pourquoi aujourd'hui,
47:53on fait moins d'enfants, moins de bébés.
47:55C'est ça, la question.
47:57C'est assez facile à répondre.
47:59C'est aussi facile à répondre.
48:01Vous avez beaucoup de jeunes femmes
48:03qui ont des idées,
48:05qui n'ont pas forcément envie,
48:07qui n'ont pas envie d'être barriées,
48:09qui n'ont pas envie...
48:11Elles peuvent voir ça
48:13comme une absence de liberté.
48:15J'entends ça
48:17autour de moi, des jeunes femmes
48:19qui disent, oui, effectivement,
48:21un enfant, c'est une contrainte.
48:23Je peux entendre ça.
48:25Il y a des peurs.
48:27Le peur, bien sûr.
48:29Ce qu'on n'entendait pas dans la génération
48:31de nos mères.
48:33Parfois, le désir d'enfant
48:35se réveille tard.
48:37Aux Etats-Unis, il y a un mouvement
48:39de femmes qui disent non seulement
48:41qu'on ne veut pas d'enfant,
48:43mais qu'on ne veut pas d'homme
48:45dans notre vie.
48:47Le nouveau dictionnaire de l'Académie française
48:49a été remis à Emmanuel Macron.
48:51C'est la neuvième édition du dictionnaire de l'Académie française
48:53qui a été solennellement remis
48:55au président de la République.
48:57Il se trouve qu'il est édité par
48:59Fayard. Bravo,
49:01évidemment, à cette maison
49:03d'édition qui est
49:05glorieuse
49:07et prestigieuse. Vous voyez le président
49:09Macron qui est là.
49:11Je crois qu'on a une petite vidéo
49:13d'ailleurs que je vous propose
49:15d'écouter.
49:35Et Fayard,
49:37évidemment, qui est dans le groupe Hachette,
49:39et évidemment, européen, qui appartient
49:41à ce groupe prestigieux. Donc, bravo
49:43à ce dictionnaire,
49:45ce nouveau dictionnaire. On peut l'acheter,
49:47j'imagine ?
49:49C'est pas mal, je trouve, d'avoir
49:51le dictionnaire, alors les dictionnaires
49:53de l'Académie française, c'est bien.
49:55On pourra en parler, effectivement,
49:57ces prochains jours.
49:59Yoann Ouzaï. Bonsoir, cher Pascal.
50:01Vous allez bien ? Très bien, je vous remercie.
50:03Au programme ce soir, c'est ce que vous voulez savoir,
50:05n'est-ce pas ? On gardera un œil.
50:07Vous traite comme la justice.
50:09Appréciez-le.
50:11On dirait la statue du commandeur
50:13qui arrive à la fin du donjon.
50:15J'ai l'impression que je vais me retrouver
50:17dans ce galaret.
50:19Mais ça m'égage, m'égage.
50:21C'est sûr.
50:23Ce soir, nous garderons
50:25évidemment un œil du côté du
50:27Stade de France pour voir comment est-ce que
50:29les choses se passent, même si c'est très calme en ce moment.
50:31Et tant mieux, nous vous parlerons également
50:33de la manifestation
50:35pro-palestine, ou plutôt anti-juive.
50:37Regardez cette image, on l'a.
50:39Vous l'avez, exactement.
50:41Décalez-vous.
50:43Voilà.
50:45Et là, on voit effectivement
50:47la personne. Remontrons.
50:49À côté de qui est M. Coquerel ?
50:51M. Elias Imzalen.
50:53Nous l'avons retrouvé.
50:55Au côté, évidemment, d'Eric Coquerel
50:57et d'Ersilia Soudé de La France insoumise.
50:59Il n'y a pas de surprise.
51:01On a écouté également
51:03ce qui s'est dit dans cette manifestation
51:05anti-juive. Vous l'écouterez au tout début
51:07de l'émission. Figurez-vous que ce qui s'est passé
51:09à Amsterdam, ce n'est pas un pogrom,
51:11c'est une résistance populaire.
51:13Voilà ce qui s'est dit à la tribune,
51:15aux côtés de ces députés de La France insoumise
51:17qui étaient présents et qui ne sont évidemment
51:19pas partis. On parle de cela en tout début
51:21d'émission. Et puis on reviendra
51:23aussi sur les suites
51:25du côté du Rassemblement national.
51:27Après les réquisitions d'hier, beaucoup de réactions
51:29politiques, vous les entendrez. Et puis on commentera
51:31tout cela en plateau.
51:33Quand on a dépassé les bornes, il n'y a plus de limites.
51:35Merci Yohann.
51:39Bravo d'avoir retrouvé cette image.
51:41C'est une équipe performante.
51:43Rendons hommage à Maxime Ferre
51:45qui a tout déruché,
51:47qui a tout regardé et qui a trouvé
51:49cette image. Et puis rendons hommage
51:51à la statue du commandaire. Vous pouvez être encore plus
51:53droit comme ça ?
51:55Parfait. Je disais
51:57que Virginie Leblanc-Tayeb
51:59était à la réalisation, que Rémi était à la vision. Merci à
52:01Guillaume Marceau qui était au son. Benjamin
52:03Nau était avec Lucas Busutil.
52:05Merci à Félix Pérola.
52:07Demain soir, ce sera donc...
52:09Que me dit Benjamin Nau ? Je n'ai pas entendu.
52:11Félix Pérola...
52:13Je ne répéterai pas ce que dit
52:15M. Benjamin Nau et ce qu'il me dit à l'oreille.
52:17Demain soir,
52:19sera l'excellent Éliott Deval
52:21qui sera là pour l'heure des pros.
52:23À demain matin.

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