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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver pour l'heure des pro 2.
00:03 Olivier Dardigolle, Philippe Bilger, Georges Fenech, William Golnadel.
00:07 Vous avez manqué au téléspectateur ces derniers jours.
00:10 J'aime l'entendre.
00:11 Bonsoir à tous les quatre.
00:12 Mais William, je suis surpris.
00:14 Je cultive le désir.
00:16 Quand même, sur les réseaux sociaux, des dizaines de personnes me disaient
00:19 "mais où est passé William Golnadel ?"
00:21 Le retour.
00:22 Il était dans un pays du Proche-Orient qui n'était ni le Liban ni la Syrie.
00:27 Et tout ce que je veux dire, il n'insistait pas.
00:29 Eh bien, vous en parlerez peut-être un peu plus longuement dans un instant.
00:32 Dix jours après la mort de Thomas, l'Assemblée nationale a décidé de lui rendre hommage.
00:36 Une minute de silence a été observée.
00:39 Yves-Alain Bronpivet, la présidente de l'Assemblée nationale, a pris la parole.
00:43 Et je pense qu'il était évident de commencer cette émission par cet hommage à l'Assemblée nationale.
00:50 [Silence]
01:08 Thomas, 16 ans, a été poignardé à mort.
01:14 16 autres personnes ont été blessées à l'arme blanche, dont trois grièvement.
01:20 Un déchaînement de violence a fait basculer une commune française dans l'horreur.
01:25 Et je veux dire au nom de la représentation nationale,
01:28 toute notre solidarité de cœur et d'esprit devant cette tragédie.
01:33 Je veux saluer la dignité et la gravité de la marche blanche qui a salué la mémoire de Thomas.
01:40 Il importe que justice soit rendue.
01:44 Et la justice n'est ni la vengeance, ni la vindicte.
01:48 Hommage rendu par nos députés qui arrivent, disons-le quand même, tardivement,
01:53 lors du drame qui a touché la famille de Naël.
01:56 C'est un mardi que ça arrive.
01:59 Le mercredi, il y a une minute de silence pour Naël.
02:02 Là, il aura fallu attendre dix jours pour rendre hommage à Thomas, 16 ans, tué à coups de couteau.
02:09 Est-ce que ça arrive trop tardivement ou est-ce qu'il faut...
02:12 Allez, on oublie la polémique et c'est indispensable, important,
02:15 que les députés aient rendu hommage à Thomas et à ses proches.
02:19 Philippe.
02:20 Si on est fanatique des minutes de silence, il fallait absolument la faire pour Thomas.
02:26 Et d'ailleurs, depuis qu'on l'a faite pour Naël, je pense que beaucoup de morts vont y avoir droit, de mon point de vue.
02:35 William.
02:37 Ecoutez, mieux vaut tard que jamais.
02:40 J'observe effectivement, comme vous l'avez dit avec pertinence, qu'il y a eu un autre silence,
02:48 qui était longtemps un silence médiatique.
02:51 D'autres rétentions, également, médiatiques, sur l'affaire des prénoms, dont on parlera peut-être tout à l'heure.
03:01 Une gêne.
03:02 Donc oui, tout arrive, mais enfin, je ne suis pas un fanatique du silence.
03:08 Je ne suis pas un fanatique des marches blanches.
03:11 Oui, mais on peut rendre hommage...
03:13 Les Français n'auraient pas compris qu'on puisse rendre hommage à Naël en juin dernier
03:20 et que rien ne soit fait par les députés pour Thomas.
03:25 Et d'ailleurs, ça fera peut-être jurisprudence, c'est-à-dire qu'au fur et à mesure,
03:30 malheureusement, ces drames vont très certainement se répéter,
03:33 puisque rien n'est fait pour que les choses bougent, et qu'il faudra rendre hommage.
03:38 Mais il ne faut pas que ça console de l'impuissance.
03:40 Non, mais il fut un temps, je ne sais pas il y a combien d'années,
03:46 où face à un tel drame, un drame absolu, il y avait un sentiment de sidération dans le pays,
03:52 de très grande tristesse, de malheur.
03:56 La famille était très digne, la population de Crépeaule était très digne,
04:01 et le monde politique, les commentateurs, respectaient un temps.
04:06 Puis après, le débat pouvait se mener, mais il y avait cette pause, j'ai envie de dire,
04:11 ça n'existe plus du tout.
04:12 Je peux vous dire qu'à l'Assemblée, en termes de dignité, vous allez voir les réactions des politiques.
04:17 Dans l'heure qui suit le drame, je dis bien l'heure qui suit le drame,
04:23 il y a déjà les premières conclusions.
04:25 Ce ne sont pas des conclusions, mais il y a les premières réactions.
04:27 Vous avez raison Olivier Dardigolle, mais ça témoigne du ras-le-bol des Français.
04:31 Et pardonnez-moi quand ces drames se répètent.
04:34 L'année qu'on a vécue, vous voulez qu'on les liste ?
04:36 Mais les Français, bien évidemment, n'en parlent plus.
04:38 Il y a des personnes qui se comportent très bien.
04:40 La parole du politique, la parole de la politique,
04:43 est finalement la traduction de ce que pensent les Français.
04:47 On est d'accord.
04:48 Ou alors il y a un monde qui sépare le politique du français.
04:52 Je suis assez nostalgique de cette période où la parole publique et politique était un peu plus...
04:57 Les Français pourraient vous répondre, on est un peu nostalgique de la loi et de l'ordre.
05:02 Oui mais je ne pense pas les deux.
05:04 Ah bah si.
05:05 Non, non.
05:06 Georges ?
05:07 Non mais...
05:08 Georges ? Non ?
05:09 Écoutez, j'ai passé quelques années à l'Assemblée nationale.
05:15 Je n'ai pas le souvenir qu'il y ait eu des minutes de silence
05:18 pour des faits criminels de droit commun.
05:22 On fait une minute de silence quand il y a un pompier qui meurt.
05:25 Des attentats.
05:26 Feu, des attentats.
05:27 Alors il faudrait essayer de regarder un peu derrière, voir une petite lecture quand même.
05:31 Pourquoi il y a eu cette minute de silence pour la mort de Nahel ?
05:34 Parce que il y avait ce sentiment derrière l'Assemblée nationale
05:38 qu'il aurait été victime d'une violence, d'un homicide policier.
05:42 Ce qui était d'ailleurs une formidable atteinte à la présomption d'innocence.
05:45 C'est vrai.
05:46 Et j'ai été très choqué par cette minute de silence déjà.
05:49 Là maintenant, vous savez qu'il y a plusieurs centaines d'homicides en France par an.
05:54 Si à chaque fois qu'il y avait un homicide, il y avait une minute de silence,
05:57 l'Assemblée nationale ferait des minutes de silence tous les jours.
06:01 Si Eliot me laisse terminer mon raisonnement, je veux simplement vous dire...
06:05 Non parce que je sens déjà que...
06:06 Non c'est pas du tout ça.
06:07 Je dis là...
06:08 C'est pas un fait divers comme un autre.
06:10 Voilà.
06:11 C'est ça que je voulais vous dire.
06:12 C'est que cette lecture que je fais moi de cette minute de silence,
06:16 c'est pas un fait divers comme les autres.
06:18 Vous avez raison.
06:19 Et donc en filigrane derrière, il y a autre chose qui n'est pas dit.
06:24 Et que tous les Français pensent, voyez-vous,
06:27 c'est qu'il y a une connotation peut-être raciste, anti-blanc dans ce crime.
06:32 Voilà, c'est ça.
06:33 Il faut le dire clairement.
06:34 Autrement, il n'y aurait pas eu de minute de silence.
06:36 Pour le dire clairement aussi, à côté de ce que tu viens de dire,
06:40 et pour répondre à M. D'Artigolle,
06:43 ce qui, je pense, exaspère beaucoup les Français,
06:47 c'est la rétention dans l'information et dans les condamnations.
06:53 Et je peux vous dire qu'on va y venir.
06:54 Voilà.
06:55 Alors si on va y venir...
06:56 Eh bien écoutez, avancez.
06:57 Mais c'est nous qui devons donner les prénoms dès le début.
06:59 Mais attendez, on en parlera de ça.
07:01 Mais vous allez voir, plus on va avancer dans l'émission,
07:04 plus le terme que vous allez employer, vous allez pouvoir le répéter.
07:07 Malheureusement.
07:08 Malheureusement, parce que j'ai cru comprendre...
07:10 Alors je reste dans la rétention.
07:12 J'ai cru comprendre cette semaine qu'il ne fallait pas attiser les haines.
07:15 Qu'il fallait respecter la famille.
07:17 Qu'il fallait un moment de décence.
07:19 C'est mieux.
07:20 C'est évidemment mieux.
07:21 Mais les donneurs de leçons,
07:23 qui ne respectent pas eux-mêmes ce qu'ils demandent aux autres,
07:26 il y a peut-être un petit souci.
07:28 Lorsqu'on s'appelle Éric Dupond-Moretti, qu'on est ministre de la justice,
07:32 son rôle est peut-être, peut-être, et peut-être qu'on se trompe,
07:35 de nous expliquer comment un délinquant condamné pour port d'armes
07:40 ne reviendra plus à une fête de village avec un couteau de 20 cm.
07:44 C'est peut-être son rôle lorsqu'on l'interpelle sur l'ensauvagement
07:48 et sur la délinquance.
07:49 Peut-être.
07:50 Eh bien, écoutez sa réponse.
07:52 En réalité, votre indécente démagogie
07:57 fait que vous n'avez pas voulu entendre les mots
08:02 du grand-père du petit Thomas.
08:06 Vous préférez en réalité opposer la France rurale et tranquille,
08:10 catholique et blanche,
08:12 à la France des cités,
08:15 la France des Mohamed, des Mouloud et des Rachid.
08:19 Je pense aussi, moi, aux Français, à nos compatriotes,
08:22 aux Français de préférence qui vivent dans nos quartiers,
08:25 dans les cités,
08:26 et qui ne méritent pas de lire sur les murs "Mort aux Arabes".
08:30 Nos frères juifs ont peur.
08:34 Nos frères musulmans ont peur aussi.
08:37 Vos propos sont incendiaires
08:39 et ils amènent dans la rue les militants de l'ultra-droite
08:43 qui sont bien plus proches de vous que de moi.
08:46 Pour être crédible, faites le ménage.
08:49 Chassez de vos rangs les gudars, les identitaires,
08:52 les nazions, les racistes, les antisémites
08:57 qui sont en réalité planqués dans vos officines économiques
09:02 et qui viennent sévèrement d'être condamnés
09:05 par la Cour d'appel de Paris.
09:07 Mais les Français ne sont pas dupes.
09:09 Vous ne réussirez pas votre entreprise malsaine.
09:12 Vous êtes le miroir inversé de l'extrême gauche en réalité.
09:17 Voyez-vous, eux, ils nous font croire
09:20 que nous détestons les musulmans
09:23 et vous qui n'êtes plus là,
09:25 croire que les blancs sont menacés.
09:28 Personne n'est nu.
09:29 On va venir sur le fond dans un instant
09:31 mais il y a deux choses sur la forme.
09:33 D'associer cette déclaration diffamante
09:35 au propos du grand-père qui réclamait justice
09:39 pour son petit-fils, vous m'en direz ce que vous en pensez.
09:42 Certains vont dire que c'est indigne.
09:44 Et le sourire, la légèreté d'Elisabeth Borne derrière,
09:47 là aussi en termes d'indignité,
09:49 on commence à aggravir quelques échelons.
09:51 On peut donner deux éléments de contexte ?
09:53 Allez-y, tous les contextes que vous voulez.
09:55 Non, Eliott, je veux simplement dire
09:58 que la décision de la Cour de justice
10:00 demain à 15h concernant Eric Dupond-Muoyti,
10:04 donc je ne sais pas si c'est son dernier Olympias,
10:07 s'il a voulu un peu pousser le ton
10:10 et faire un effet de manche.
10:12 Je trouve qu'il ne s'est jamais adapté à l'hémicycle
10:15 qui est un espace très particulier que Georges...
10:19 Il est resté avocat.
10:20 Il est resté avocat.
10:21 Et ce soir, il était procureur.
10:22 Et ça, c'est la première chose.
10:23 Et la deuxième chose, qu'on l'apprécie ou pas,
10:25 le combat anti-RN, anti-extrême droite,
10:28 est l'une de ses identités politiques depuis le début.
10:30 D'ailleurs, il a été recruté au gouvernement,
10:33 y compris sur ce registre-là.
10:36 Là, il reproche au Rassemblement national
10:38 tout ce qui se passe dans notre pays.
10:40 Non, mais ce qui est terrible,
10:44 c'est que Dupond-Moyti, que j'aime bien,
10:47 vous le savez, devient fou dès qu'il s'agit du RN.
10:50 -Vous le répétez trop souvent pour être fin de fer.
10:53 -Non, non, non.
10:54 Chaque mot est pesé.
10:55 Non, non, je vous assure.
10:56 -Ah bon, pardon.
10:57 -Mais malgré tout, il devient...
11:00 Réellement, il devient fou.
11:02 Alors, il y a le sourire très épanoui de Mme Borne...
11:06 -C'est hallucinant.
11:08 -Qui ne me paraît pas de circonstance.
11:10 -Totalement inadapté.
11:11 -Et puis, sur le fond, que de sottises.
11:14 D'abord, on apprenait par la mère de Romand
11:18 que la famille demande à ce que l'enquête se saisisse
11:23 de l'aspect raciste anti-blanc,
11:25 puisque M. Dupond-Moyti parle de la famille,
11:29 on le sait maintenant, aujourd'hui.
11:31 Ensuite, de vous à moi, je goûte assez mal
11:35 que M. Dupond-Moyti parle de ses frères juifs
11:39 lorsque je sais que son supérieur hiérarchique,
11:42 M. Macron, n'a pas dénié se rendre,
11:46 comme l'a-t-il expliqué en Suisse,
11:48 dans une manifestation très placide
11:51 contre l'antisémitisme, sous prétexte
11:54 qu'elle pourrait attenter à l'unité nationale
11:57 et qui sait inciter un racisme anti-musulman.
12:02 Et enfin, de venir faire un procès en nazisme,
12:06 au Rassemblement national,
12:09 qui, lui, était à la manifestation
12:12 contre l'antisémitisme,
12:14 c'est quand même assez insensé.
12:17 - Et d'ailleurs, Marine Le Pen et le RN
12:20 ont décidé de porter plainte.
12:22 Marine Le Pen, c'était juste après cette déclaration.
12:26 - Le ministre de la Justice oublie que lorsqu'il insulte
12:29 les représentants du peuple,
12:31 que sont les députés du RN,
12:33 il insulte des millions de Français.
12:35 Nous avons donc décidé de ne plus laisser passer cela.
12:38 Nous avons donc non seulement quitté l'hémicycle,
12:41 mais nous allons déposer devant la Cour de justice
12:45 une plainte pour que le ministre s'explique
12:51 de ses injures et accessoirement de ses diffamations.
12:55 - Et certains, Philippe Bilger, pourraient se dire
12:57 qu'il ne va pas se sentir dépaysé,
12:59 parce qu'Eric Dupond-Moretti, c'est pas la première fois
13:01 qu'il pourrait se retrouver sur le banc des accusés.
13:03 - Oui, je trouve déjà que lorsqu'on attend
13:06 une décision de la Cour de justice
13:09 qui sera rendue demain, Olivier l'a rappelé à 15h,
13:12 on a le verbe un peu moins haut.
13:15 Deuxième élément, je ne suis pas persuadé
13:18 que l'argumentation de ce ministre
13:21 ait suivi les instructions du président de la République
13:25 qui considérait qu'il fallait cesser d'une certaine manière
13:30 la dénonciation éthique du RN
13:33 pour lui opposer des contradictions politiques
13:36 si on en dispose.
13:38 Il fait l'inverse.
13:40 Et donc, je trouve que...
13:42 Et je vous rejoins, Eliott, c'est un détail,
13:45 mais le sourire à la fois ironique et vaguement sarcastique
13:50 de la Première ministre, c'est une honte.
13:52 - C'est difficile d'interpréter le sourire quand même.
13:55 - Non, mais je vous le dis...
13:57 - Vous avez raison, ça peut être interprété.
13:59 - Il y avait du plaisir.
14:01 - Dupond-Moretti, à la fin, il envoie une cartouche
14:06 au banc des Insoumis.
14:09 Donc, l'hémicycle réagit du côté de la gauche.
14:13 Et donc, je pense qu'elle doit se dire,
14:15 tiens, il a mis le feu des deux côtés.
14:17 - Je pensais que la famille voulait être hors du débat politique,
14:21 d'associer son discours offensif, accusateur,
14:27 et certains pourraient dire diffamant,
14:30 d'Éric Dupond-Moretti à l'encontre du RN
14:33 aux propos du grand-père lors des obsèques.
14:36 - Je suis d'accord avec vous.
14:37 - Mais excusez-moi, je trouve ça triste, en fait.
14:40 - Mais même sur le... - Triste.
14:42 - Moi, j'ai le sentiment d'un disque un peu rayé, quoi.
14:44 - Oui, effectivement, mais personne n'est dupe, hein.
14:47 - Vous voyez ce que je veux dire.
14:48 - Personne n'est dupe, bien évidemment.
14:49 - Après, je me suis interrogé, parce que dans l'Assemblée nationale,
14:51 vous savez que dans l'hémicycle, il y a une immunité de parole.
14:53 - Bah oui, sauf si on fait une réverve.
14:55 - Sauf si l'on fait ?
14:56 - Une réverve, sur les propos.
14:58 - Oui.
14:59 - Mais c'est une procédure très, très compliquée.
15:02 - Oui.
15:03 - Bon, en tous les cas, c'était l'une des déclarations à l'Assemblée nationale.
15:06 - Du tout, c'est d'annoncer qu'on a déposé plainte.
15:07 - On verra d'autres déclarations dans la journée.
15:09 - La judicialisation du débat politique,
15:10 - Ce qui m'intéresse également...
15:11 - dans le style des électeurs de tranchée.
15:12 - Ce qui nous intéresse également, toujours,
15:14 sur la question du drame qui a touché Thomas et sa famille,
15:18 c'est le prisme médiatique.
15:20 C'est le récit qu'on est en train de développer.
15:24 Sachez que la députée Laure Lavalette du RN
15:27 a décidé de saisir l'Arkham après la chronique de Patrick Cohen,
15:30 qui est revenu, Patrick Cohen, sur le déroulé des faits et la mort de Thomas.
15:34 Une vision, certains considèrent qu'elle est hémiplégique,
15:37 puisqu'il va prendre, lors de sa description,
15:40 les dires des suspects.
15:43 Et il va dire les faits, rien que les faits.
15:45 Il en oublie un petit peu,
15:47 et on va revenir sur le communiqué du procureur.
15:49 Une chronique qui a été vue 6 millions de fois en l'espace de 24 heures.
15:52 Non, mais ça a un poids, ça a un impact.
15:54 Donc on va écouter Patrick Cohen.
15:56 Trop choquant.
15:57 En fin de soirée, une dizaine de jeunes se mêlent aux 400 participants.
16:01 Ils ne sont pas du village, ils sont venus pour s'amuser,
16:04 pour draguer les filles.
16:05 Pas d'incident jusqu'à la dernière chanson de la soirée,
16:08 "Chiquita" du rappeur Jules.
16:10 C'est là que, d'après les mises en cause,
16:12 l'un des participants au bal, un rugbyman,
16:15 aurait tiré les cheveux longs d'un des membres du groupe
16:18 en le traitant de "chiquita", c'est-à-dire de fille sexy.
16:21 Altercation, bagarre, les offensés sortent des couteaux.
16:25 Un adolescent de 16 ans s'effondre, poignardé à mort.
16:28 Il s'appelait Thomas, il jouait au rugby.
16:30 C'était l'une de ses premières sorties.
16:32 Les gendarmes n'ont mis que trois jours pour arrêter les suspects.
16:35 Neuf personnes, dont trois mineurs, le plus âgé à 22 ans.
16:38 Six ont été placés en détention provisoire.
16:41 La plupart habitent la Monnaie, un quartier populaire de Romand-sur-Isère,
16:44 à une quinzaine de kilomètres de là.
16:46 Voilà ce qu'on connaît des faits et de l'enquête de gendarmerie,
16:49 d'après les communiqués du procureur et aussi d'après l'enquête du journal "Le Monde"
16:53 par Soren Sello.
16:55 Vu qu'il n'en parle pas, permettez-moi de préciser que dans ce communiqué,
16:58 il est également dit de façon concordante.
17:00 "Tous les individus extérieurs à Crépole sont alors décrits comme portant des coups,
17:05 certains des coups de couteau, jetant des pierres ou des barrières,
17:08 s'en prenant indistinctement aux gens de Crépole.
17:11 Des cris et des insultes sont entendus.
17:13 Neuf témoins ou victimes sur les 104 renditionnés
17:16 entendent des propos hostiles aux Blancs, ce mot étant rapporté.
17:20 Et je précise que la maire de Romand-sur-Isère ce matin
17:23 expliquait que la famille de Thomas voulait que le mobile soit élargi au mobile raciste."
17:30 "Oui, mais comme il aurait dû, d'ailleurs, selon l'usage, l'être.
17:35 C'est-à-dire, quand vous avez des témoins aussi nombreux qui évoquent un racisme,
17:42 quand vous avez, quel qu'il soit, vous ouvrez éventuellement la circonstance raciste,
17:49 quitte à la refermer après.
17:52 Mais ce que je veux dire, et je l'ai dit hier,
17:55 le reportage de Patrick Cohen, c'est le déni des dénieux des dandis.
18:02 C'est-à-dire que, réellement, c'est-à-dire qu'un,
18:07 il prend comme argent comptant, comme du bon pain, les déclarations des mises en cause."
18:13 "Le mot qui m'a choqué, c'est le mot 'offensé'.
18:16 Quand il a dit que ces jeunes qui sont arrivés de l'extérieur ont été offensés,
18:21 parce qu'on leur a tiré les chevaux."
18:23 "Mais il est en effet..."
18:24 "Comme s'il y avait une forme de compréhension..."
18:26 "Ah non, non, c'est pire que ça, parce qu'il a été adoubé, je ne sais pas s'il m'a vu, par Aurélien Taché."
18:30 "Elles sont peu."
18:31 "Aurélien Taché, oui, juste je donne le tweet d'Aurélien Taché, qui a vite été supprimé.
18:34 Mais Aurélien Taché adoube M. Cohen.
18:37 Merci Patrick Cohen pour ce vrai travail journalistique.
18:40 Il n'y a donc jamais eu d'expédition punitive.
18:43 La soirée se passait même très bien, jusqu'au moment où les rugbymans ont déclenché une bagarre.
18:48 Et c'est là que les choses ont dégénéré. Repose en paix, Thomas."
18:51 "Oui, mais ce qu'il faut rappeler, c'est qu'il y a eu une enquête judiciaire,
18:56 il y a eu 20 enquêteurs du pôle de recherche de la section de Grenoble
19:00 qui ont fait un travail en très peu de jours, un temps express, record,
19:05 avec 140 auditions, avec des PV qui font plus de 1000 pages.
19:11 Et donc ce travail d'enquête, et c'est à souligner, a permis de reconstituer les faits, de préciser…
19:19 Je ne vous ai pas interrompu, mais moi je fais confiance au travail des enquêteurs.
19:25 Ce ne sont pas des gens qui ont un prisme idéologique, voyez-vous.
19:28 Est-ce que je peux terminer ? Parce que sinon je ne peux jamais terminer.
19:31 Est-ce que je peux terminer ?
19:33 "C'est pas possible, ils ont tous de la chance et d'aller assez vite."
19:38 "Avec Olivier, donc les enquêteurs."
19:41 "Je termine. Je pense qu'ils n'ont pas de prisme idéologique, qu'ils ont fait un travail sérieux, précis, fouillé.
19:48 Et ils disent la manière dont ça s'est passé.
19:52 Et ce scénario n'enlève pas la question du racisme, puisque à un moment où l'ultra-violence se déchaîne,
20:02 il y a des paroles racistes prononcées.
20:05 Mais en tout cas, ce que disent les enquêteurs, c'est qu'il n'y a pas un départ de roman pour une razia pour aller…
20:17 C'est ce que disent les enquêteurs.
20:19 Et en disant ça, je n'abîme absolument pas ce qui s'est passé, la gravité de ce qui s'est passé."
20:24 "Je vous donne la parole, William, dans un instant. Vous vous souvienez du rugbyman Chialuro ?
20:28 Oui, très bien. Il y a eu combien de témoins qui ont considéré qu'il tenait des propos racistes ?
20:34 Deux ! Vous n'avez donc pas écouté ce que j'ai dit ?
20:37 Ce que disent les témoins n'est pas contradictoire à ce que je dis !
20:40 Ce que disent les témoins n'est pas contradictoire à ce que je dis !
20:43 William, s'il vous plaît.
20:44 William et ensuite Philippe.
20:45 "J'ai dit William, vous avez beaucoup parlé. J'ai été interrompu monstruellement par les témoins."
20:51 "Puisque c'est comme ça, la publicité vous parlera après la publicité."
20:54 "D'accord, entendu. Il y a une inégalité."
20:57 "La pub."
20:58 "J'ai pas parlé."
20:59 "La pub."
21:00 "Très grave. Ce qui se vient de se passer ici est très grave."
21:02 "Il y a de la tension, j'écoute."
21:03 "Ah oui. C'est M. D'Artigolle qui fait monter la tension."
21:06 "Aucune tension sur ce sujet."
21:07 "Je veux bien être le problème."
21:08 "Aucune tension. Allez, la publicité."
21:11 "Olivier, le problème est..."
21:13 "J'avais le temps de parler pendant une demi-heure, là."
21:15 "On est à l'antenne, hein, Josy."
21:17 "Oui, je sais. Mais alors, qu'est-ce qui se passe ? Vous nous avez menacé d'une publicité qui ne vient pas."
21:23 "La pub, s'il vous plaît."
21:26 "Un peu plus de 20h30 sur CNews. On continue de parler de cette chronique polémique de Patrick Cohen
21:36 qui s'est appuyé sur en partie un reportage du Monde et en partie des témoignages recueillis par les suspects
21:47 via le communiqué de presse. Il ne revient absolument pas sur ce qu'ont pu dire les victimes
21:54 et les autres témoins qui expliquent que certains, 9 témoins, je le rappelle, sur 104 auditionnés
22:00 entendent des propos hostiles au blanc. Et d'ailleurs, c'est précisé également par la maire de Roman-sur-Isère.
22:06 "Ce que je veux dire, et notamment à M. D'Artigolle, c'est que la messe, elle n'est pas dite."
22:11 "L'enquête, elle ne fait que commencer."
22:13 "D'accord ? Et d'après déjà M. Cohen, qui se base uniquement sur les mises en cause,
22:19 elle serait terminée et la messe serait dite."
22:21 "Et on n'aurait pas... Parce que moi je ne sais pas, au moment où je vous parle, je ne sais pas si c'est raciste ou c'est pas raciste."
22:28 "D'accord ? Mais seulement dans l'univers du service public, c'est comme dans l'affaire Zola."
22:34 "La question ne sera pas posée. Elle ne doit pas être posée."
22:39 "Parce que pour M. Cohen, c'est un bal, comme il l'a dit, c'est un bal du samedi ou du dimanche qui finit mal."
22:46 "Il n'est pas question de poser cette question."
22:49 "En vérité, ces gens-là ont toujours été dans le déni, oui oui."
22:53 "Il n'y avait pas de hausse de l'immigration."
22:55 "Il n'y avait pas d'insécurité en lien avec l'immigration."
23:01 "Et le racisme anti-blanc n'existe pas."
23:04 "Voilà la réalité des choses."
23:06 "Moi, pardon, je ne suis pas aussi catégorique que ça et j'attends la fin de l'enquête."
23:11 "Elle ne fait que commencer, M. D'Artigolle."
23:13 "Mais vous avez raison d'attendre la fin de l'enquête, Gilles William."
23:17 "Mais alors ne prenez pas pour acquis des éléments qui ne sont pas montrés."
23:21 "C'est le contraire que je viens de dire."
23:23 "Il vient de dire le contraire."
23:24 "C'est exactement ce que je viens de dire."
23:25 "Il vient de dire le contraire."
23:26 "Je suis en train de réagir, enfin..."
23:27 "Mais les propos anti-blancs..."
23:28 "Je suis en train..."
23:29 "Non mais il dit qu'il ne sait pas."
23:30 "Je suis en train... Non, je sais qu'il... Je sais qu'il y a 9 personnes qui les ont rapportées."
23:35 "Et je m'élève contre une émission de grand public, de l'audiovisuel de service public."
23:41 "Astreint à la neutralité qui nous explique déjà que la question ne doit pas être posée."
23:46 "Parce que ceux qui la posent, en vérité, sont de sales types."
23:49 "D'accord ?"
23:50 "Il dit les faits, M. Cohen."
23:52 "Appuie toute sa thèse et sa chronique en disant les faits, rien que les faits."
23:56 "M. Cohen oublie une grande partie des faits."
23:59 "D'accord ?"
24:00 "Donc c'est quand même un peu problématique."
24:02 "Il ne parle pas de l'ensemble des péripéties, Elliot."
24:05 "Ca qui est malhonnête."
24:06 "Mais c'est bien ça le problème."
24:08 "Alors on peut discuter l'analyse que fait le monde sur le ressort immédiat et dérivoire."
24:14 "Mais ça s'arrête là pour l'instant."
24:16 "En aucun cas, me semble-t-il, Patrick Cohen ne relativise..."
24:21 "Si, à la fin, il explique que c'est un bal du dimanche qui se termine mal."
24:26 "Un bal populaire."
24:27 "Et que les méchants voudraient transformer en un drame raciste par racisme."
24:32 "C'est ça la conclusion de M. Cohen."
24:34 "Pourquoi les témoignages des mises en cause seraient plus importants que les témoignages des victimes ?"
24:40 "Si on traite les faits rien que les faits."
24:42 "C'est ça la question qu'on peut se poser."
24:44 "Pourquoi M. Tachet, qui est un grand député, immense député, d'un grand respect, qui est attaché à la présomption d'innocence, qui va tweeter très rapidement, je le cite encore une fois..."
24:55 "Merci Patrick Cohen pour ce travail journalistique, il n'y a donc pas eu d'expédition punitive."
25:01 "La soirée se passait même très bien jusqu'au moment où c'est... En fait, le problème c'est les rugbymen."
25:05 "Où les rugbymen ont déclenché une bagarre et c'est là que les choses ont dégénéré."
25:08 "Déjà les rugbymen c'est absurde."
25:11 "Non mais Tachet il dit une anodine..."
25:13 "Il l'a supprimé ce tweet, très rapidement."
25:15 "Sauf que lui, Tachet, il est dans un camp politique dont connaît la tendance."
25:22 "Ca n'est pas la même chose avec un journaliste de service public."
25:26 "Vous imaginez la réaction de la famille quand ils entendent tout ça."
25:30 "Un fils qui a 16 ans, qui avait une vie devant lui."
25:34 "Qui était un garçon parfaitement respectable, qui donnait satisfaction à tout le monde dans son club."
25:40 "Et on est en train de se déchirer avec la tribune de Cohen pour savoir qui a raison, qui a tort alors qu'il est mort."
25:47 "Moi je trouve que cette tribune, elle est infâme, véritablement."
25:51 "Vraiment, et le tweet d'un député, infâme aussi."
25:55 "Ca ne respecte même pas... Alors ne faites pas de minutes de silence."
25:58 "C'est pas la peine de s'arrêtisser pour ensuite salir la mémoire de ce jeune homme."
26:03 "On est dans un débat, pardonnez-nous."
26:05 "Je peux avoir une opinion sur ce débat."
26:08 "Bien sûr."
26:09 "Mais vous partagez la position, c'est Marion Maréchal ce matin qui disait ce matin, je pense, au proche de Thomas."
26:14 "Et des 18 blessés qui doivent être dévastés de voir le récit médiatique reprendre l'indécente version des agresseurs."
26:20 "Comme d'habitude, c'est toujours de la faute des Français, même quand ils sont victimes."
26:25 "Je vous pose une question, est-ce que le dernier communiqué de presse du parquet de Grenoble, est-ce que c'est la version des agresseurs ?"
26:35 "Qui synthétise donc l'ensemble du travail des enquêtes, des enquêteurs."
26:39 "Donc une grande partie de la chronique de M. Cohen repose sur les premiers éléments de l'enquête."
26:47 "Mais M. Cohen, pardonnez-moi, ce que vous dites n'est pas factuel."
26:51 "Pourquoi ?"
26:52 "Parce que M. Darty-Gaulle, M. Cohen, lorsqu'il fait sa chronique, c'est le lundi soir."
26:57 "Le communiqué du procureur, c'est ce week-end."
27:00 "Mais parce qu'il y a eu des enquêtes, il y a eu des fuites presse."
27:04 "Ce que je vous dis, c'est que le communiqué de trois pages que j'ai dans les mains vous permet, du parquet bien évidemment, d'être suffisamment clair pour dire qu'on ne sait pas exactement ce qui s'est passé."
27:19 "Il y a deux versions qui s'opposent, l'une qui explique que c'est de la faute des rugbymen et l'autre qui dit qu'on a été victime."
27:26 "Ah c'est absolument pas la faute des rugbymen."
27:28 "Il y en a qui avaient des couteaux et d'autres qui n'en avaient pas."
27:30 "L'ultra-violence et le fait qu'il y ait des couteaux, c'est pas la faute des rugbymen."
27:35 "On parle de la rétention des prénoms ou pas ?"
27:37 "On va en parler dans un instant. Je voudrais juste savoir, parce que ce qui m'intéresse c'est que Laura Lavalette, la députée du RN, a saisi l'Arkom."
27:44 "Et j'ai le souvenir de ce qu'avait dit Rima Abdulmalak à propos de C8 et de Cnews."
27:48 "Il y a des chaînes qui ont accès à des fréquences gratuites en échange de certaines obligations."
27:52 "Ces obligations sont dans la loi, elles sont très claires, il y a le respect du pluralisme."
27:56 "Et un peu plus loin, le fait de traiter des affaires judiciaires avec mesure."
28:00 "Le fait de créer un débat contradictoire avec l'ensemble des points de vue sur des sujets pouvant porter à controverse."
28:06 "Est-ce que Rima Abdulmalak va réagir après la déclaration de Monsieur Cohen ?"
28:11 "On croira que la tribune de Cohen a été mesurée."
28:14 "Ah bah écoutez, avançons."
28:18 "Vous nous avez donné l'exemple de quelle chouette."
28:20 "Elle est parfaite. Vous vouliez parler des prénoms qui ont été cachés pendant plus d'une semaine."
28:28 "Seul le JDD a pu publier les prénoms."
28:31 "Le Figaro a donné le prénom de celui qui était mis en cause principalement."
28:38 "Oui, mais la liste des prénoms n'a pas été dévoilée par le Figaro."
28:42 "La maire de Romain-sur-Isère a d'ailleurs ce matin expliqué qu'il fallait les donner les prénoms."
28:49 "On aurait dû les donner."
28:52 "Pourquoi lorsqu'il s'agit d'un autre drame, on communique le nom et le prénom tout de suite ?"
28:56 "Là finalement les prénoms ont circulé sur les réseaux sociaux avant d'être confirmés par les autorités."
29:00 "Madame Torraval a raison."
29:02 "On a observé hier matin que le prénom de celui qui s'en est pris avec un couteau à Mourad..."
29:17 "Tout de suite on a expliqué que ce prénom était Yannick."
29:22 "Le jardinier, là."
29:24 "Il n'a posé aucun problème philosophique ou médiatique de livrer le prénom de Yannick aux gens qui ont le droit à l'information."
29:34 "Pourquoi cette rétention ?"
29:36 "Cette rétention c'est la même..."
29:39 "Je ne sais pas si on va parler de ce qu'il s'est passé à la manifestation féministe à Paris."
29:46 "De la même manière qu'il était interdit lors de cette manifestation contre les violences faites aux femmes."
29:53 "Il était interdit d'évoquer les violences invraisemblables faites aux femmes israéliennes par le Hamas."
30:01 "Il est interdit pour les mêmes raisons profondes de donner..."
30:08 "En creux je prétends que c'est le racisme anti-blanc."
30:13 "Le racisme anti-blanc interdit de donner certaines vérités."
30:19 "Le partage est facile à faire."
30:21 "Lorsque dans les médias, dans des affaires graves, on n'a pas les identités."
30:26 "On sait immédiatement de qui il s'agit."
30:29 "On ne veut pas favoriser un lien évident entre l'immigration et la délinquance."
30:35 "On nous prend pour des enfants."
30:37 "Je considère que les citoyens sont ridiculisés avec cette méthode."
30:41 "Un dernier mot là-dessus et je veux vraiment qu'on écoute Gérald Darmanin."
30:43 "Le fait de ne pas avoir donné les prénoms dès le début est une faute lourde."
30:48 "D'abord parce que ceux qui le font ont la crainte que le lien à l'immigration se fasse."
30:53 "Alors qu'il s'agit là en fait de jeunes français."
30:56 "Ah bon ?"
30:57 "Et ça crée..."
30:58 "Issues de l'immigration tout de même."
31:00 "Ça montre le drame de l'intégration."
31:03 "Je ne peux pas faire 30 secondes sans..."
31:06 "On en a déjà un peu parlé hier, mais allez-y."
31:09 "Olivier vous avez dit exactement cela hier."
31:11 "Non mais c'est le sujet qu'il y a d'autres personnes qui disent les mêmes choses."
31:14 "Donc simplement le sujet revient."
31:17 "Premièrement parce qu'ils ont la crainte que le lien se fasse à la question de l'immigration."
31:21 "Je continue à dire qu'il s'agit prioritairement de jeunes français."
31:24 "Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problème d'intégration, de culture, etc."
31:28 "Et deux, et deux surtout, ça crée dans la population le sentiment qu'on ne nous dit pas tout."
31:33 "Il n'y a pas de transparence et donc ça crée une crise démocratique amplifiée."
31:38 "C'est un sentiment justifié."
31:40 "C'est un sentiment justifié."
31:41 "C'est la preuve."
31:42 "C'est ce que je viens de dire."
31:47 "C'est la preuve même qu'on cache délibérément les choses en vérité par la crainte de la manière dont ça peut réagir."
31:52 "Politiquement correcte et d'une certaine manière aussi par mépris de la population française."
31:57 "Écoutons à présent Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur qui était sur France Inter ce matin."
32:03 "Il est revenu parce que ces 72 dernières heures dans tous les médias, sur toutes les lèvres des hommes politiques, des femmes politiques."
32:11 "Il a plus été question de la peste brune que de comprendre ce qui s'était passé pour le pauvre Thomas."
32:18 "D'accord ? Donc Gérald Darmanin est revenu sur ce défilé, cette mobilisation à Romand-sur-Isère samedi soir avec 80 identitaires."
32:28 "On reviendra un peu plus tard sur les sanctions d'ailleurs parce qu'elles sont extrêmement lourdes."
32:32 "Oui, clairement."
32:33 "Extrêmement lourdes."
32:34 "C'est très intéressant de voir ça."
32:36 "C'est très intéressant parce que si pour les émeutiers, pour les casseurs, pour les black blokes, pour les black bucks, on va mettre à chaque fois les gens en prison."
32:45 "Tant mieux d'ailleurs."
32:46 "C'est fait."
32:47 "Ah oui, à chaque fois, vous avez entièrement raison."
32:49 "J'ai les aides."
32:51 "Vous inquiétez pas, j'ai quelques exemples, vous allez voir."
32:54 "On va les croiser."
32:55 "Gérald Darmanin, on a évité une petite guerre civile, voilà ce qu'il dit ce matin."
32:58 "Il y a aussi les réactions, vous avez parfaitement raison, de milices d'extrême droite en l'occurrence, qu'il faut absolument condamner."
33:06 "C'est pour ça que j'ai été extrêmement ferme avec les policiers et les gendarmes pour qu'ils puissent interpeller."
33:11 "Ca a été le cas à Romance-sur-Isère où deux unités de force mobile avaient été mobilisées, des CRS, qui ont pu interpeller des militants d'extrême droite et qui ont été condamnés à des peines importantes."
33:20 "Et je pense que c'est important parce que la France a évité un scénario à l'irlandaise."
33:25 "La France, parce qu'elle a été ferme, a évité un scénario de petite guerre civile."
33:32 "Petite guerre civile, Philippe."
33:35 "Non, alors, Gérald Darmanin a un gros problème parce que d'un côté, il est un ministre de l'intérieur dans ce gouvernement qui est très mauvais, qui tient la route."
33:47 "Je considère que la plupart du temps, il apporte un peu de vigueur, de rigueur dans une politique régalienne qui en manque totalement."
33:56 "Mais par ailleurs, l'autre branche de son écartèlement le conduit parfois à faire dans une démagogie parfaitement inutile."
34:05 "Et donc, lorsqu'il parle de la petite guerre civile et le fait qu'il nous évite du blin, il pose un vrai problème."
34:14 "Parce que si on continue comme ça, il est évident que des manifestations d'ultra droite vont continuer tout simplement parce qu'elles remplacent l'impuissance d'un état qui ne sait plus être larbier."
34:27 "Non mais si c'était une petite guerre civile qu'on a évité samedi soir, en juin dernier, on a vécu quoi ?"
34:35 "Excusez-moi, on a vécu quoi en juin dernier ?"
34:39 "Moi j'ai besoin de comprendre. Pendant la réforme des retraites, lorsque chaque soir il y avait des manifestations sauvages, qu'en l'espace de trois mois, vous avez 1600 policiers blessés, et qu'il y en a un le 1er mai qui a fiani en torche humaine à Paris, on vivait quoi ?"
34:53 "Donc peut-être qu'un jour ou l'autre, on va essayer de poser les bons mots, éviter de peut-être en faire un tout petit peu trop, et redescendre pour éviter justement d'alimenter ce climat de tension."
35:04 "J'ai une toute petite lecture. J'ai le sentiment que petit à petit on arrive vers une volonté d'auto-défense. Ce que je condamne fermement.
35:17 À partir du moment où vous avez une absence de véritable réponse pénale, une succession de tant de crimes, vous risquez d'avoir pas uniquement des gens d'ultra-droite, vous pouvez avoir des gens tout simplement qui en ont marre, des gens des villages qui en ont marre, et qui vont se livrer à ce genre d'attouchement."
35:39 "Je trouve normal que le... Pardon."
35:41 "Non, non, tu m'as pas coupé. Simplement, ce que je veux dire c'est qu'il faut que les pouvoirs publics réagissent, et en particulier la justice."
35:47 "Je vous donne la parole dans un instant, Olivier, mais vous avez raison. Samedi soir, concrètement, il y a eu ce sentiment d'auto-défense ? Parmi les extrémistes qui ont manifesté dans le quartier de Lamonnet, vous en avez un qui a été récupéré par les habitants, qui s'est fait lyncher, déshabillé, et grièvement blessé.
36:10 D'ailleurs, je continue de le dire, et j'ai malheureusement de la peine de me répéter, j'ai pas vu ces images sur les médias. J'ai pas vu l'image de cet homme lynché, déshabillé, tabassé par certains des habitants de ce quartier."
36:24 "Il a laissé un prénom."
36:26 "Eh bien, je ne peux même pas vous le donner, vous voyez."
36:28 "Je crois qu'il avait participé à une manifestation en faveur de l'ONU."
36:32 "Non mais, c'est exactement ce que j'ai... Non, c'était pas la manifestation en faveur de l'ONU, c'était le défilé de l'ultra-droite."
36:38 "Et je ne sache pas que ces agresseurs aient été, eux, lourdement condamnés. Mais ce que je veux dire sur le fond, c'est qu'on a réellement assisté à une véritable opération de manipulation totale, où on finissait par parler bien davantage de la manifestation de 80 GUS."
37:01 "Que de la mort."
37:02 "Pas que 80 GUS, pour le coup, parce qu'il faut faire attention."
37:05 "C'est là-dessus que j'aimerais réagir, je vois les commentaires."
37:09 "D'accord."
37:10 "Certains disent... Terminé, Jérôme Gagnon."
37:12 "Je n'ai pas l'impression que ça a été un mouvement général en France où l'ultra-droite avait pris possession de la France."
37:20 "Bon, les..."
37:21 "Je maintiens que certains médias ont parlé avec bien davantage de gourmandise de cette affaire-là, plutôt que des suites de l'affaire Thomas."
37:30 "Évidemment, c'est une toute dernière information. Les renseignements estiment que samedi dernier, il s'agissait d'une expédition punitive."
37:36 "Que cette action de samedi a montré la mobilité de l'ultra-droite, venue de différents partis de territoire, et sa détermination à se confronter physiquement, entre guillemets, aux ennemis du peuple autochtone."
37:48 "La mouvance identitaire française, c'est à peu près, d'après les services de renseignement antérieurs, 3300 personnes, dont 1300 fichés S."
37:59 "Il est tout à fait normal que le ministre de l'Intérieur puisse être préoccupé par la situation, par ce rassemblement."
38:06 "Certains me disent c'est des gus, c'est des types, c'est des imbéciles."
38:10 "Non, non, c'est une idéologie."
38:12 "Ils viennent là cagoulés, ils viennent là avec des bâtons, avec des barres de fer, ils s'attaquent aux forces de l'ordre."
38:21 "Vous pouvez imaginer la situation dans ce quartier de la Monnaie, si jamais les forces de l'ordre n'avaient pas permis la sécurité de cette population."
38:31 "Le parquet national antiterroriste dit que depuis 2017, il y a eu 12 projets d'action de l'ultra-droite."
38:38 "Je dis donc que ce sujet existe."
38:40 "Et est-ce qu'on peut parler sérieusement de ce sujet, sans avoir aucunement l'intention, comme certains le font, de ne plus parler de ce qui s'est passé après Paul."
38:49 "Est-ce qu'on peut faire les deux ?"
38:50 "On peut faire les deux, mais il y a une hiérarchie."
38:52 "Pardonnez-moi, on peut évidemment faire les deux, mais il y a une petite hiérarchie qui a un tout petit peu été bouleversée."
38:59 "Et si vous me permettez, lorsque vous parlez de l'ultra-droite, c'est marrant parce que toute l'explication que vous faites, vous changez ultra-droite, vous mettez extrême-gauche ou ultra-gauche."
39:07 "Vos chiffres, je ne sais même pas par combien vous allez les multiplier."
39:11 "C'est-à-dire que oui, si on parlait des antifas et des black blocs, on est peut-être à 20 fois plus ?"
39:18 "Non, peut-être pas 20, je n'exagère pas."
39:20 "Je ne sais pas, mais j'observe d'ailleurs que ce sont ces antifas-là, je faisais allusion à la manifestation féministe de samedi dernier, ce sont ces antifas-là qui s'en sont prises aux femmes qui ont voulu parler des crimes du Hamas, et je ne sache pas qu'un seul antifas est appréhendé."
39:41 "Avançons, sur l'extension maintenant."
39:43 "Là c'est très intéressant et on l'a un peu abordé hier soir, on a un avocat, deux anciens magistrats, donc vraiment moi j'ai besoin de savoir si ce que je vais vous dire est exceptionnel en quelque sorte, au sens propre comme au sens figuré."
39:55 "6 personnes ont été condamnées à des peines de 6 à 10 mois de prison ferme pour avoir participé samedi soir à une manifestation de l'ultra-droite à Romand-sur-Isère, jugée en comparution immédiate au tribunal de Valence."
40:07 "Ces hommes sont âgés de 18 à 25 ans, pour la plupart ils sont primo-délinquants et la sanction c'est prison ferme avec mandat de dépôt, c'est-à-dire qu'ils ont passé la nuit en prison."
40:18 "On écoute l'avocat, c'était hier, il dit c'est une sanction lourde et la justice a voulu montrer en quelque sorte un exemple."
40:26 "J'ai trouvé que c'était peut-être la volonté du tribunal de frapper fort, mais son nuance pour moi c'est injuste, c'est injuste et je suppose que mes clients feront appel de cette décision."
40:42 "Je pense effectivement que la décision qui a été rendue aujourd'hui par le tribunal visait cet objectif-là, de rendre une justice exemplaire et à mon avis ça a été mal rendu, l'exemplarité à tout prix, non, faire des coupables à tout prix, non."
40:57 "Et là je donne d'abord la parole au magistrat avant de la donner aux avocats."
41:00 "Je cède la parole à Philippe."
41:01 "Philippe, est-ce que c'est une décision exceptionnelle ? Est-ce que vous aviez déjà vu ça avant ?"
41:06 "Oui, ça a dû exister, moi. Alors on ne connaît pas le dossier et je ne voudrais pas reprocher à ces décisions, ce que je reproche souvent à la gauche ou à l'extrême-gauche de faire à l'égard de décisions et de jugements qui ne leur plaisent pas."
41:24 "Mais je trouve que c'est sévère de l'extérieur, si je puis me permettre, parce que je ne connais pas, je le répète, le dossier, je n'ai pas l'impression et j'espère que le tribunal n'a pas été soumis, ce qui peut arriver en certaines circonstances, à cette pression insidieuse à la fois médiatique et politique."
41:46 "Tir de mortier sur des gendarmes."
41:47 "Tir de mortier sur des gendarmes. Mais vous savez que là, c'est pas 15 000 places qu'il faut de prison."
41:53 "Ah oui, c'est ça."
41:54 "Mettez-en 100 000, parce que les tirs de mortier sur les forces de l'ordre, je peux vous dire, si à chaque tir de mortier, vous avez une personne qui finit derrière les barreaux, ah bah les amis, allez-y, on va en confier un."
42:08 "Est-ce qu'on peut revenir sur la décision judiciaire après les émeutes ? On a eu un petit débat hier soir."
42:13 "A l'égard des prévenus dont on parlait."
42:15 "Allez-y, parce que vous aviez des chiffres, c'est ça ?"
42:16 "Non mais c'est intéressant."
42:18 "Vous m'avez mis dans le doute hier, Eliott, parce que j'avais l'idée, j'avais passé dans la presse l'idée qu'il y avait eu une réponse judiciaire plutôt rapide et ferme après les émeutes."
42:26 "3 600 personnes placées en garde à vue, comparution immédiate, et avec beaucoup de peines de prison fermes ont été prononcées."
42:33 "Y compris pour des prévenus qui avaient un casier judiciaire vierge."
42:36 "Et la semaine dernière, une personne qui a été identifiée, un homme de 40 ans, a été condamné à 3 ans avec mandat de dépôt pour feu aux poubelles."
42:44 "Je peux vous appeler un meutier."
42:45 "Et je sais aussi qu'il y a eu des décisions qui ne sont pas allées dans ce sens et qui ont pu être laxistes."
42:50 "Il y a eu les deux."
42:51 "Deux choses."
42:52 "D'abord, si l'on en croit Jérôme Fourquet, si mes souvenirs sont bons, il y aurait eu des dizaines de milliers d'émeutiers."
42:58 "Ok ?"
42:59 "Ensuite, je vais vous donner trois exemples."
43:01 "Un homme de 21 ans a été condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal de Créteil."
43:06 "Pour avoir participé à l'incendie de la mairie de Villeneuve-le-Roi."
43:10 "Une peine insuffisante selon le maire."
43:12 "Autre exemple, le mi-septembre, un homme âgé de 21 ans a été condamné à 5 mois de prison avec sursis probatoires."
43:18 "Il avait, durant la nuit du 29 au 30 juin, commis des dégradations, allumé un feu, jeté des cailloux sur les forces de l'ordre."
43:25 "Enfin, dernier exemple."
43:26 "Début juillet, un jeune de 18 ans, condamné à 210 heures de travaux d'intérêt général pour avoir participé aux émeutes."
43:34 "Et là, j'ai un jeune de 19 ans qui met le feu à une mairie de quartier à Strasbourg, annexe, qui prend 4 ans de ferme."
43:40 "Alors, moi, je dis..."
43:41 "Donc la décision de justice varie."
43:43 "Ah oui, bien compris."
43:45 "C'est bien ça."
43:46 "C'est bien ça, oui, vous avez raison."
43:48 "Là, pour le coup, on est d'accord."
43:50 "Personne ne m'empêchera de dire que ce sont des décisions extrêmement fermes."
43:57 "D'ailleurs, c'est pas la fermeté qui me gêne, c'est effectivement la différence de traitement avec des tas d'affaires où ça n'est pas la droite ou l'ultra-droite qui est impliquée."
44:08 "N'oubliez pas que là, j'attire votre attention sur le fait qu'il y a eu un mandat de dépôt."
44:14 "D'accord ?"
44:15 "Ça change tout, c'est la différence entre le jour et la nuit."
44:20 "Et j'observe, j'ai en mémoire encore, nous parlions de cet imam de Bocquer qui a appelé à tuer les juifs derrière Rocher et qui s'en est sorti avec 7 mois de sursis."
44:34 "Alors je ne sais pas si c'est la pression de l'extérieur ou la pression idéologique intérieure des magistrats mais personne ne pourra me dire qu'ils ont été traités comme on traite tout le monde."
44:47 "C'est vrai."
44:48 "Moi j'observe quand même, j'observe que indépendamment de ceux qui ont lancé les mortiers sur la police, les autres n'ont pas commis d'actes de violence à propos de parler."
44:57 "Il n'y a pas eu de contact physique, il n'y a pas eu d'incapacité de travail, même s'ils sont venus certains à un bâton ou je ne sais quoi, ils ont été condamnés uniquement pour l'attroupement."
45:08 "Et ils ont été incarcérés."
45:10 "Il y a aussi eu condamnation pour certains pour des violences sur les policiers, il y a eu des policiers blessés."
45:15 "Mais tant mieux, moi je vous dis vous touchez un policier, vous touchez un policier, vous blessez un policier, au trou."
45:21 "Ceux qui n'ont pas touché les policiers ont quand même été condamnés à un emprisonnement faire."
45:26 "C'est commencé à construire. Gérald Darmanin a annoncé qu'il allait proposer la fin d'un groupuscule qui s'appelle la division Martel et de deux autres directement liées aux mobilisations d'extrême droite."
45:36 "On voit le sujet de Mathieu Devez et ensuite je veux vraiment qu'on revienne en longueur sur la libération des otages."
45:41 Face aux manifestations violentes de militants d'ultra droite à Romain Surizère, le ministre de l'Intérieur apporte une réponse ferme.
45:51 Gérald Darmanin va proposer la dissolution de trois groupuscules d'extrême droite dont la division Martel
45:57 qui compterait dans ses rangs des participants à la mobilisation de samedi soir.
46:01 "Comme je l'ai fait avec Génération Identitaire, comme je le ferai demain avec la division Martel qui sera présentée au prochain Conseil des ministres
46:08 et deux autres groupuscules d'extrême droite connaissent aujourd'hui des contradictoires qui permettront, je l'espère, après-demain d'être dissous."
46:15 Une proposition pour éviter, selon le ministre, un scénario de guerre civile. Car d'après Emmanuel Casajus, docteur en sociologie et spécialiste de l'extrême droite radicale,
46:25 les membres de ces groupuscules seraient majoritairement jeunes, organisés et violents.
46:30 "C'est semble-t-il la jeune génération, donc 14-18 ans, 14-20 ans du mouvement nationaliste révolutionnaire, donc un peu les jeunes du GUD.
46:38 C'est des groupes qui vont se retrouver régulièrement pour des entraînements, des entraînements de sport de combat, avec une partie d'entraînement à la bagarre collective.
46:47 Trois fois s'entraîner non pas en tenue de sport mais en tenue de ville pour être préparé à des situations réelles et même entraînement une fois que des armes restées vues avec le GUD."
46:55 Si prévenu était jugé ce lundi en comparution immédiate après le défilé de l'ultra droite à Romand-sur-Isère,
47:01 ils ont été condamnés à des peines de 6 à 10 mois de prison ferme.
47:05 "Vous êtes énormément à réagir sur le sujet précédent et la réponse pénale qui peut varier selon les cas.
47:12 Traîner un policier sur 25 mètres avec sa voiture alors que c'est un individu qui avait 17 ans, 30 jours de travaux d'intérêt général, ça s'est passé à Nantes."
47:20 "Oui mais les gens peuvent se dire mais que se passe-t-il en France ? Est-ce qu'on est en train de vivre une justice à deux vitesses ?
47:26 C'est-à-dire que la loi et l'ordre pour tous, tant mieux. La loi et l'ordre pour certains seulement, il y a peut-être un petit souci."
47:32 "Lors des émeutes, on a connu une sorte de suspension miraculeuse me semble-t-il, où la justice a été un peu plus sévère que d'habitude
47:43 et elle devrait l'être même dans les temps ordinaires de la même manière."
47:47 "Philippe, est-ce que vous pouvez me rappeler ce qui s'est passé pendant les émeutes justement quand le garde des Sceaux avait demandé la fermeté de la justice ?"
47:54 "Une compte circulaire."
47:55 "Ah, de qui ?"
47:56 "Du syndicat de la magistrature."
47:58 "Fin du sujet."
47:59 "En deux mots, c'était pas des émeutiers mais des révoltés sociales."
48:02 "Oui, mais la justice a quand même fait son travail après."
48:04 "La lutte sociale."
48:05 "Non mais, non mais, j'attire ton attention sur le fait qu'il y a des membres du syndicat de la magistrature parmi la magistrature."
48:13 "Oui, je sais bien, ça m'a pas échappé."
48:15 "Mais en l'occurrence, les défisions judiciaires étaient par rapport à l'ordre ordinaire."
48:20 "Vous vous souvenez de cette séquence qu'il faudrait ressortir chaque semaine ? C'était à la fête de l'Huma, il y avait un colloque du syndicat de la magistrature,
48:27 une femme prend la parole en disant 'écoutez, est-ce qu'on peut parler des émeutiers parce qu'il y a eu quand même beaucoup de dégâts sur le micro'
48:34 et repris en disant 'vous voulez dire les révoltés ?'
48:37 "Les révoltés, c'est une nouvelle forme de lutte."
48:39 "Non, non, on veut parler d'émeutiers mais si vous vous considérez membre du syndicat de la magistrature que ce sont des révoltés."
48:43 "C'est la nouvelle lutte des classes."
48:45 "Bon, les otages, et là c'est très important. Trois otages français ont été libérés hier soir, depuis vendredi 69 otages ont été relâchés,
48:52 ce seront 10 otages supplémentaires, plus un ou des étrangers ce soir.
48:58 Chaque soir on vous présente une séquence bouleversante, une séquence de joie.
49:03 On voit les otages libérés ce soir avec la plus jeune qui a 17 ans et la plus âgée qui a 81 ans, dites ça.
49:13 Regardez cette séquence de retrouvailles, ce sont des enfants qui ont été pris en otage qui retrouvent finalement leur animal de compagnie, leur chien.
49:23 [brouhaha]
49:51 "William, je sais que vous rentrez d'Israël, que ces images ces derniers jours vous les avez j'imagine vues et je vous connais, vous sent très ému."
50:01 "Oui, c'est pas facile. Ils ont été maltraités, on sait maintenant qu'ils ont été maltraités,
50:06 donc ça inquiète les parents d'otages qui n'ont pas encore été libérés, ils ont été battus, ils ont été mal nourris.
50:16 Quand ils sont arrivés, ils ont été battus, ensuite il y a un petit à qui on est obligé de montrer les images des massacres.
50:24 C'est très étrange ce que je vais vous dire, c'est que dans ma naïveté, dans ma candeur,
50:30 je pouvais penser que ces brutes épaisses qui dans le show de l'action avaient massacré, éventré les femmes et violé,
50:38 lorsqu'ils étaient ensuite rentrés, peut-être qu'ils auraient montré davantage, je n'ose le mot, d'humanité, mais moins de cruauté.
50:47 Et j'ai la stupéfaction de voir que j'avais quand même été dans la candeur.
50:51 Donc c'est très dur à vivre, Israël est quand même assez largement piégé dans cette histoire-là."
50:59 "C'est une sensation qui a été partagée ce matin par Alain Jakubowicz, je vous propose de l'écouter, c'était un cri du cœur et aussi une colère."
51:09 "Ce qui me terrifie finalement, c'est de penser que le ramasse a gagné. Le ramasse a gagné parce que c'est lui qui tire les ficelles.
51:20 C'est eux qui ont commis ça, c'est eux qui font les listes.
51:23 Sur chaque élément, il y a une valeur, une valeur ajoutée. Telle nationalité, tel âge, tel sexe, tel visage, peut-être même tel corps.
51:35 Et on fait des listes. Et voilà le monde entier qui est à genoux devant le ramasse en suppliant 'donnez-moi mes nationaux'.
51:43 Moi lorsque j'entends, bien sûr que je suis transporté de joie pour ces gamins, mais je me fous de connaître leur nationalité.
51:50 Je m'en fous. Je veux dire qu'il n'y a pas... savoir, les Français, non pas les Français, les ceci ou les cela, c'est des gamins, des femmes, des vieillards
52:00 qui ont été raflés et ils ont gagné. Ils ont gagné pourquoi ? C'est eux qui tiennent la main. On les supplie.
52:06 Et puisque ça marche, pourquoi ils ne recommenceraient pas ? Pourquoi ils ne recommenceraient pas ? Ça marche.
52:11 Alors bien sûr on me dit, bien sûr priorité aux otages, évidemment. Mais vous savez là où ils ont gagné ? Là où ils ont gagné ?
52:19 C'est qu'on le sait que la Palestine, ils s'en foutent. Le peuple palestinien, c'est le dernier des soucis.
52:24 D'ailleurs s'ils avaient la moindre considération pour le peuple palestinien, au lieu d'aller comme des lâches se cacher dans les tunnels,
52:31 c'est le peuple qu'ils auraient mis dans les tunnels pour les protéger des bombardements. Ils s'en foutent.
52:35 Ce qu'ils veulent, c'est éradiquer la terre d'Israël et les Juifs. Et là, ils ont gagné.
52:41 Voilà pour cette colère d'Alain Jakubowicz. On va retrouver dans un instant Olivier Benkemoun.
52:47 Mais permettez-moi d'avoir évidemment une pensée pour les familles d'otages français qui n'ont pas encore été libérées.
52:54 Elia, Ofer, Mia, Orion, Oad, qui sont otages ou disparus. Et donc on pense à ces familles.
53:03 Et je le dirais chaque soir, priez pour eux bien évidemment. Et on ne peut même pas imaginer l'enfer dans lequel ils sont plongés depuis le 7 octobre dernier.
53:14 L'obscurantisme ne gagne jamais au final. Jamais. C'est toujours la liberté, la démocratie qui l'emporte sur ces régimes-là.
53:23 Olivier Benkemoun, votre émission va commencer dans quelques instants et vous allez revenir en intégralité sur la libération des nouveaux otages.
53:35 Vous avez cité Miachem, 21 ans. Son nom est apparu dans la liste. Il a été retiré. Vraiment, vous imaginez l'enfer pour la famille.
53:46 Il reste normalement plus qu'un jour de trêve. Est-ce qu'elle sera là demain ? C'est très compliqué. Ce soir, on a plutôt des profits de personnes qui sont plutôt des personnes âgées.
53:56 Il y a quand même une jeune femme de 17 ans qui a été libérée, mais qui sont plutôt des personnes âgées. La négociation continue.
54:02 On sait qu'Américains, que Qatar, etc., essayent de poursuivre la position d'Israël. On verra. On ira en Israël.
54:11 On accueillera Elie Korchia, qui est le président du Consistoire central israélite de France, et puis Olivier, qui a eu le bonheur de voir ses petits cousins libérés,
54:21 qui sont Saar, Erez et la famille Calderon. On en parlera tout à l'heure. Au Feu, en revanche, le père est toujours aux mains des terroristes du Hamas.
54:33 On l'espère, parce qu'il fait partie des disparus. On y revient dans un instant.
54:36 Merci, Olivier. Quelle horreur. Quelle horreur pour cette famille qui a cru à un instant, quelques heures, que cette jeune femme allait être libérée.
54:44 C'est pour ça aussi que je suis toujours très prudent lorsque l'on traite ces sujets-là. Je veux vraiment vous donner juste les informations principales.
54:51 On doit avoir une idée de l'infini pour sauver la conscience de ces gens.
54:54 Écoutez, je voulais vous remercier tous les quatre. On ne le répétera jamais assez. Pensez à toutes ces familles qui sont dans l'angoisse.
55:02 Cher Georges, je voulais juste vous féliciter. C'est un tout autre sujet, bien évidemment, mais c'est bien aussi de terminer par ce prix que vous avez reçu hier.
55:13 Le prix Edgar Ford des internautes pour votre ouvrage sur l'ensauvagement. Donc permettez-moi de vous féliciter pour cela.
55:20 Que j'aurais pu rêver jamais d'obtenir.
55:22 Pourquoi non ?
55:24 Parce que faire ce constat de l'ensauvagement, malheureusement, c'est un constat triste. Mais il y a quand même des notes d'optimisme.
55:31 À la réalisation, c'était Henri de Mérindol, à la vision Philippe, Grégory Possidalo, son Benjamin Nô, Naomi Benhamou, Pauline Faiser, Florian Doré ont préparé cette émission.
55:43 Merci encore à tous les quatre. Dans un instant, Olivier Benkemoun.
55:47 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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