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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, Véronique Jacquier, Paul Melun, Gilles-William Golnadel et Louis de Raguenel.
00:05 Cette émission va être passionnante.
00:07 Est-ce que Emmanuel Macron a trouvé le bon ton pour s'adresser à la France aujourd'hui ?
00:14 Et notamment, est-ce qu'il a trouvé le bon ton pour s'adresser aux Juifs français ?
00:20 Est-ce qu'il est là où il faut être ?
00:23 Voilà une question intéressante que je vous pose.
00:28 Comme vous le savez, le président de la République était aujourd'hui au Grand Orient de France.
00:31 Peut-être ne le savez-vous pas, ce sont les francs-maçons, ce qu'on appelle le Géorucadet à Paris,
00:37 qui célèbre les 250 ans de son appellation pour un échange avec plusieurs obédiences maçonniques.
00:41 Il a notamment évoqué le sujet de l'antisémitisme.
00:44 C'était aujourd'hui.
00:45 Alors, je vais vous proposer deux passages.
00:47 Un premier passage, à mon avis, d'une certaine manière classique.
00:51 Et le deuxième, peut-être qu'il l'est moins.
00:53 Donc, écoutons la haine de la République selon Emmanuel Macron.
00:59 D'où vient-elle ?
01:00 La République ne transige pas et ne transigera pas.
01:04 Et nous serons impitoyables face aux porteurs de haine.
01:08 Mais derrière cette haine antisémite, il faut voir ce qui s'y trouve aussi.
01:14 La haine des Juifs, la haine des francs-maçons procède du même élan.
01:19 Ce sont deux préludes, deux prétextes à la haine de la République.
01:24 Bon, est-ce que la haine des Juifs peut être comparable à la haine des francs-maçons ?
01:30 Non, mais ce n'est pas tant la haine de la République que la haine de la France,
01:33 que la haine de l'Occident, que la haine… Il y a plein d'autres haines, voyez-vous.
01:35 C'est-à-dire, essentialiser tout en ne parlant que de la République,
01:38 je ne pense pas qu'il y ait une haine de la République en tant que système politique
01:41 ou en tant que régime, si vous voulez, de la part de nos ennemis.
01:43 Je pense que nos ennemis, qu'on soit une République, qu'on soit tout autre système politique,
01:47 ils s'en moquent un peu pour tout vous dire. C'est la haine de la France,
01:50 c'est la haine de ce que l'on incarne, c'est la haine de notre religion supposée,
01:52 le christianisme, c'est la haine de tout ça.
01:54 Et puis là, en l'occurrence, c'est l'antisémitisme,
01:56 dans une forme qui est effectivement émue par déguisé en antisionisme.
02:00 Mais je ne vois pas très bien ce que la République vient faire là-dedans,
02:02 si ce n'est pour avoir des couleurs de gazelle et ne pas parler de la France.
02:05 Non, pardonnez-moi, mais je ne vois pas bien…
02:06 La haine des Juifs procède du même, ou de la même démarche que la haine des francs-maçons,
02:12 c'est la haine de la République.
02:14 D'abord, je trouve que c'est une phrase un peu passe-partout pour tout vous dire.
02:19 Il y a eu un attentat au nom de la haine contre les francs-maçons en France récemment.
02:23 Non, il y a de la haine en ligne.
02:25 Non, je trouve que c'est une phrase un peu passe-partout qui ne veut pas dire grand-chose,
02:28 vous avez eu mon avis.
02:29 D'ailleurs, si on analyse le discours d'Emmanuel Macron,
02:32 si on analyse les phrases d'Emmanuel Macron,
02:34 on se rend bien compte qu'il ne peut pas dire le contraire de ce qu'il dit.
02:36 Donc, effectivement, c'est très, très passe-partout.
02:38 Ce n'est pas celle-là qui m'intéresse le plus.
02:40 Celle qui m'intéresse dans deux secondes va peut-être vous faire réagir.
02:43 Gilles-William Gondeladel, qui n'a pas...
02:45 Vous n'avez pas parlé depuis le début.
02:47 Je faisais naître votre désir.
02:50 Non.
02:51 Ou une micro-sieste.
02:52 Non.
02:53 C'est un discours du passé.
02:55 Il y a effectivement 100 ans,
02:57 une détestation commune des Juifs et de la franc-maçonnerie autour du complotisme.
03:04 Ce n'est plus le cas.
03:06 Ce n'est plus la même haine.
03:07 Ce n'est plus la même détestation et ce n'est plus les mêmes gens qui détestent.
03:10 Donc, ça, c'était...
03:12 Bon, c'est un discours à la maison.
03:13 Il est chez les francs-macs.
03:14 Donc, il dit ça.
03:15 Franchement, ça n'apportera rien.
03:18 C'est des mots.
03:19 Voilà, je suis un peu d'accord avec vous.
03:20 C'est des mots.
03:21 J'ai eu l'impression que ce logiciel n'était pas,
03:23 surtout le discours, me semble-t-il, le bon.
03:26 Autant, j'avais trouvé qu'il avait été très bon sur l'extérieur
03:29 et sur ce qui se passait en Israël.
03:31 J'avais trouvé qu'il avait trouvé la ligne de crête.
03:34 Ce n'était pas facile.
03:35 Ben oui.
03:36 Enfin, il l'a trouvé, puis il a perdu.
03:37 Enfin, il était tellement évolutif.
03:39 Non, honnêtement, pas ce qu'on...
03:40 Il a commencé par le Hamas.
03:42 Il a fini une semaine après.
03:44 Il a commencé par un discours contre le Hamas.
03:46 On va faire un front international contre le Hamas.
03:49 Et une semaine après, il n'y avait plus de Hamas,
03:51 mais on faisait un front humanitaire.
03:53 Si vous considérez que ce n'est pas évolutif,
03:54 j'ai un problème de vocabulaire.
03:56 Je ne partage pas exactement ça.
03:58 Mais peu importe, je trouve qu'il a...
04:00 Il a pensé au pays, d'une certaine manière,
04:02 et à ne pas rajouter de l'huile sur le feu.
04:04 Ah, ça, il a pensé effectivement à la démographie.
04:06 Je ne suis pas sûr que c'est une bonne pensée.
04:08 Je ne pense pas que ce soit une pensée qui calme.
04:10 La preuve, je n'ai pas l'impression que ce soit calme.
04:12 Mais enfin, je ne peux pas me tromper.
04:13 Bon. Le deuxième passage pose problème.
04:15 Je suis sûr qu'il va vous faire réagir.
04:17 Parce qu'effectivement, il renvoie le Rassemblement national
04:20 et la France insoumise, finalement, dos à dos.
04:23 Et là, je ne suis pas sûr que les Juifs français
04:26 soient exactement sur cette position, pour tout vous dire.
04:29 Donc, c'est bien de défendre l'antisémitisme,
04:31 mais il faut peut-être écouter ceux qui en sont les victimes.
04:33 De défendre la lutte contre l'antisémitisme.
04:35 Oui, de défendre la lutte contre l'antisémitisme.
04:37 Mais il faut peut-être écouter ceux qui en sont victimes.
04:41 Et ceux qui en sont victimes aujourd'hui,
04:43 ils sont plus enclin à écouter Marine Le Pen
04:47 qu'à écouter Jean-Luc Mélenchon.
04:49 Écoutons le président de la République.
04:51 Et veillons à toutes les confusions.
04:53 Dans une époque où les uns préfèrent rester ambigus
04:58 sur la question de l'antisémitisme,
05:00 par souci de flatter de nouveaux communautarismes,
05:03 et les autres prétendent soutenir nos compatriotes de confession juive
05:08 en confondant le rejet des musulmans et le soutien des Juifs,
05:12 en refusant cela même,
05:14 de condamner clairement leur position passée
05:18 et tous les mots définitifs d'hier.
05:21 Il n'y a pas de lutte véritable contre l'antisémitisme
05:26 sans un réel universalisme.
05:30 Et c'est un renvoi d'os à dos particulièrement injuste.
05:34 Je mets au défi le chef de l'État, je m'essaie d'avoir l'objectivité
05:39 qu'il me sorte un mot émanant de Marine Le Pen ou de ses amis
05:44 qui, c'est vrai, défendent Israël contre le Hamas,
05:48 ce n'est pas la preuve la plus manifeste de l'antisémitisme,
05:51 en jetant le discrédit sur les musulmans.
05:54 C'est complètement faux.
05:56 C'est de moins qu'on me dise que critiquer l'immigration massive
06:00 c'est jeter le discrédit sur les musulmans.
06:03 Si c'est ça, c'est grave.
06:05 - Moi je pense que c'est un discours encore d'arrière-garde.
06:09 On a l'impression qu'il parle du Front National
06:11 et pas du Rassemblement National.
06:13 Il y a Jean-Pierre Stirbois, dans les années 85,
06:16 qui avait déjà fait une forme d'épuration de certains membres
06:19 du Front National qui effectivement était antisémite.
06:21 Maintenant on sait bien qu'on est complètement passé
06:23 à autre chose avec Marine Le Pen.
06:24 On sait bien que les 13 millions de Français qui ont voté pour elle
06:26 au second tour de la présidentielle...
06:28 - Non mais il y a une polémique, on va en parler dans deux secondes,
06:30 sur la phrase de Jorda, de Bardella.
06:32 - Oui, mais elle-même s'est présentée comme un bouclier
06:35 pour les Juifs de France.
06:37 Ce passé, il y a un moment, il faut le purger.
06:40 Moi là, c'est de la politicaïe, c'est la petite politique.
06:43 - Je suis d'accord avec vous.
06:44 C'est comme si on disait, l'EPS est l'héritier de la SFIO
06:47 qui a voté les plans pouvoirs de Marie Christine.
06:49 Tous les partis politiques quasiment ont voté les plans pouvoirs.
06:51 - Oui, mais vous savez bien que le Rassemblement National
06:53 n'a pas amené à nous défendre, et à sa franchise.
06:55 - Pascal, vous savez très bien l'hypocrisie que tout ça représente.
06:58 Les mêmes qui disent ça sont les premiers, par exemple,
07:01 dans l'entourage d'Emmanuel Macron, à dire
07:03 "Oh, le président adore Jordan Bardella,
07:05 ce qu'il est brillant, ce qu'il est talentueux,
07:07 là, il n'y a aucun problème pour flatter Jordan Bardella."
07:10 Moi, ce qui me heurt profondément, c'est qu'Emmanuel Macron
07:13 explique qu'il y a une bonne manière de lutter contre l'antisémitisme.
07:17 - Et c'est la sienne.
07:18 - Mais qui l'incarne ? Vous croyez qu'elle est bonne ?
07:20 Il n'y a jamais eu autant d'actes antisémites
07:22 dans l'histoire française.
07:23 - Mais c'est surtout, je pense...
07:24 - Attendez, j'ai bientôt terminé.
07:26 Et puis, les épisodes récents sont implacables.
07:30 Qui a invité Médine ?
07:32 Qui a fait des blagues sur les camps de concentration ?
07:34 C'est la France insoumise et Europe Écologie-Les Verts.
07:37 Il n'y a pas un mot, il n'y a pas de problème.
07:39 Eux, ils ont le droit, s'ils veulent, en tout cas les écologistes,
07:41 ils ont le droit de venir à la Grande Marche le dimanche prochain,
07:43 ça ne pose aucun problème.
07:45 Est-ce que le RN, depuis 10 ans, a eu la moindre ambiguïté,
07:48 a eu le moindre propos qui pouvait être mal interprété ?
07:51 - La difficulté, c'est qu'il ne connaît pas les mêmes Juifs français que je connais.
07:55 - Français juifs.
07:57 - Français juifs ?
07:59 Parce qu'ils ne sont pas du tout sur la ligne d'Emmanuel Macron.
08:01 - Regardez qui était acclamé à la manifestation du Trocadéro.
08:09 Quels sont les élus qui ont été applaudis ?
08:11 Moi, j'étais très surpris, je ne m'attendais pas à ça.
08:13 Des élus du RN.
08:14 - Mais bien sûr.
08:15 - Et la seule manifestation qu'il y a eu,
08:16 les élus applaudis étaient du Rassemblement National.
08:18 - Mais bien sûr, c'est pour ça que je vous dis,
08:20 je pense qu'il n'est pas sur la bonne ligne.
08:22 - Je ne pense pas non plus.
08:23 - Parce qu'il faut avoir du courage pour être sur cette ligne.
08:26 - Je doute que le RN, façon Front National à l'époque,
08:29 aurait été applaudi dans ce type de manifestation.
08:31 Et là où Jordan Bardella,
08:32 mais peut-être qu'on va en parler après.
08:34 - Oui, on en parle tout de suite.
08:35 - Jordan Bardella aurait gagné à condamner clairement
08:38 les prises de position de Marguerite Benjadis
08:40 et à montrer la rupture en disant...
08:41 - Oui, il l'a rétro-pédalé après.
08:43 - Non mais Jordan Bardella...
08:45 - Là, il prête le flanc à tous ceux qui veulent l'éclater.
08:47 - Il a fait une erreur parce qu'il est jeune
08:49 et sans doute inexpérimenté.
08:51 Et il n'a pas vu le piège venir.
08:54 C'était très simple pour lui de dire,
08:56 évidemment, Jean-Marie Le Pen a été condamné
08:59 pour des propos racistes.
09:00 Je ne sais pas s'il l'est ou pas aujourd'hui.
09:01 En tout cas, il a été condamné pour des propos racistes.
09:03 Et ce qu'il a dit en 85 ou 87...
09:06 - En 81, il avait été condamné en 85.
09:07 - ...est parfaitement inadmissible,
09:08 parfaitement inadmissible.
09:10 Et personne ne peut se reconnaître dans ses propos.
09:12 Voilà. Et il tournait la page.
09:13 Aujourd'hui, c'est beaucoup plus difficile d'ailleurs,
09:15 parce que même s'il disait ça aujourd'hui, ça ne suffit pas.
09:17 S'il avait dit ça il y a trois jours, ça suffisait.
09:19 Aujourd'hui, ça ne suffit pas.
09:20 Mais parce que...
09:21 Alors après, on peut...
09:22 Ça, c'est une interprétation.
09:23 L'autre interprétation, de dire, c'est qu'il y avait du sous-texte
09:25 et que c'est son conscient qui a parlé
09:27 et qui pense que Jean-Marie Le Pen n'est pas antisémite.
09:30 C'est deux versions que j'ai entendues.
09:32 Je pense que la première est la bonne.
09:35 - Mais Pascal, ce qui va être intéressant...
09:37 - Et eux aussi, ils le savent d'ailleurs.
09:38 Après, tu es dans de la politique,
09:39 tu instrumentalises, c'est normal.
09:40 L'adversaire a fait une faute, tu t'en sers.
09:43 - Ce qui va être intéressant, c'est de voir justement
09:45 la façon dont le Rassemblement National
09:48 est traité dans la manifestation de dimanche.
09:50 Parce que lors de la manifestation en hommage à Mireille Knoll
09:53 en mars 2018, me semble-t-il,
09:55 le Rassemblement National,
09:57 et surtout Marine Le Pen,
09:58 tout comme Jean-Luc Mélenchon,
10:00 avait été hué et sifflé.
10:01 Jean-Luc Mélenchon avait été exfiltré carrément de la population.
10:04 - Bien sûr, mais c'est pour ça qu'ils ne sont pas là.
10:05 Alors, hérène et antisémitisme.
10:07 Ouvrons cela.
10:08 Hérène et antisémitisme.
10:09 Vous vous souvenez que tout est parti
10:11 d'une phrase de Jordan Bardella.
10:13 Est-ce qu'on peut la réécouter d'ailleurs ?
10:14 Je demande à Benjamin Naud.
10:16 On n'a pas le droit de la réécouter, il me dit.
10:18 Bon, il avait dit "je ne..."
10:20 Comment dire ?
10:22 - "Je ne considérais pas que Jean-Marie Le Pen
10:24 ait tellement d'antisémitisme."
10:25 - Voilà, "je ne connais pas les reins et les cœurs,
10:28 je ne sonde pas les reins et les cœurs", a-t-il dit,
10:30 "mais je ne crois pas qu'il soit antisémite."
10:32 Dans la formulation, c'est maladroit et c'est une erreur.
10:35 - Il y a des déclarations de Jean-Marie Le Pen
10:37 qui parlent d'elles-mêmes.
10:38 On ne peut pas en faire la litanie.
10:39 Ils sont onusualistes à la prévère
10:40 de toutes les déclarations antisémites de Jean-Marie Le Pen
10:42 tous les six mois dans le débat public
10:44 pour discréditer le Rassemblement National aujourd'hui.
10:46 Donc si Jordan Bardella, il avait eu quand même
10:48 là-dessus, dessous du jote, il se serait peut-être dit
10:50 "effectivement, j'ai peut-être intérêt quand même
10:52 à condamner des propos qui..."
10:54 Enfin là, il ne faut pas être grand clair ou connaître personne.
10:56 - Alors, qu'a-t-il dit aujourd'hui ?
10:58 Qu'a-t-il dit au Journal du Dimanche,
11:02 il y a quelques heures ?
11:03 "Olivier Véran utilise les vieilles ficelles socialistes
11:05 et celle du mensonge en fait partie.
11:07 Je n'ai jamais refusé de reconnaître les condamnations
11:09 de Jean-Marie Le Pen par la justice.
11:11 Elles sont un fait qu'on ne peut pas par définition réfuter.
11:13 Jean-Marie Le Pen a été condamné pour des propos
11:15 que je reprouve et ils sont inacceptables.
11:17 Ces provocations répétées sur l'un des sujets
11:19 les plus douloureux de l'histoire ont conduit
11:21 à sa rupture politique avec Marine Le Pen en 2015.
11:23 Elle a eu le courage de l'exclure de façon irréversible
11:25 et de mettre fin à toute ambiguïté.
11:27 Depuis plus de 15 ans, Marine Le Pen et le Rassemblement National
11:29 se battent sans relâche contre ce fléau
11:31 dont la nature a aujourd'hui changé, pour le moins.
11:34 - Il est beaucoup plus clair.
11:35 Il est beaucoup plus clair même s'il n'écrit pas
11:37 ce qu'attend aujourd'hui ceux qui l'interrogent.
11:41 Est-ce que Jean-Marie Le Pen est antisémite ?
11:44 Et la réponse doit être oui.
11:45 - C'est ça.
11:46 Parce que c'est aussi de sa faute.
11:48 Jordan Bardel sait qu'on en est là aujourd'hui.
11:50 Il sait que ça ne suffit pas ce qu'il répond.
11:51 - Vous savez ce qui va se passer ?
11:53 Continuons comme ça.
11:54 Marine Le Pen est en train de prendre des points,
11:56 d'engranger des points.
11:57 - Je n'en sais rien.
11:58 - Tout le monde sait que Jean-Marie Le Pen,
12:00 il n'y a pas de débat, a été condamné pour...
12:02 - Que voulez-vous dire ?
12:03 - Je dis que c'est un débat immonde.
12:05 C'est un débat stupide.
12:07 - Pas la même chose.
12:08 - Stupide.
12:09 Nosea bon, je vais vous dire pourquoi.
12:11 - Nosea bon, ce n'est pas dans notre culture.
12:13 - Je vais vous dire pourquoi.
12:14 Si vous voulez me laisser parler, je vais vous dire pourquoi.
12:17 Celui qui vous parle, c'est un juif du réel.
12:20 Pas du passé fantasmé.
12:23 Je me fous de Jean-Marie Le Pen.
12:26 Je m'en tape de lui.
12:28 Je m'en tape de lui.
12:30 Je me fous de Jean-Marie Le Pen.
12:33 Je m'en tape totalement.
12:35 Aujourd'hui, les juifs,
12:37 ils sont massacrés dans des pogroms en Israël
12:41 et ils sont en but à l'antisémitisme.
12:45 Ici, des causes de l'immigration massive.
12:48 Tout le reste, c'est de la littérature ou de l'histoire.
12:51 Donc, venir en ce moment, dans cette situation-là,
12:55 où on voit l'antisémitisme croître de manière exponentielle,
12:59 je viens de vous dire,
13:01 pour nous rabâcher l'esprit sur un débat
13:04 qu'il y a 40 ans ou 30 ans,
13:07 c'est une sorte de diversion que je considère comme crapuleuse.
13:12 Je ne tomberai pas dans ce piège.
13:14 Toute ma vie, je me suis battu contre les fantasmes pour la réalité.
13:19 - Je vous rejoins.
13:22 Je trouve qu'Emmanuel Macron vit dans un monde parallèle.
13:25 - Mais ça l'arrange.
13:26 - Sur ce sujet.
13:27 - Ça l'arrange.
13:28 - Mais vous ne voyez pas l'instrumentalisation du passé ?
13:31 L'instrumentalisation du passé explique ce qui nous arrive.
13:35 - C'est possible.
13:37 C'est possible et c'est en tout cas la voix...
13:40 - Mais vous savez, c'est intéressant ce que vous dites
13:42 parce que c'est la voix, moi, que j'entends des Français juifs.
13:45 - Mais ça marche plus du tout, ça !
13:47 - Mais pardonnez-moi,
13:48 mais les autorités juives ne sont pas sur cette ligne.
13:51 - Euh...
13:52 Alors, écoutez...
13:53 - Le CRIF n'est pas sur votre ligne.
13:54 - Vous vous trompez, le CRIF fait encore...
13:56 - Le CRIF a demandé à appeler à voter Emmanuel Macron.
13:58 - Oui, bien sûr, mais le CRIF ne représente plus rien.
14:01 La réalité, elle est là.
14:03 Mais écoutez, je suis désolé de vous dire,
14:05 je vous le dis très clairement,
14:07 les Juifs français, ils pensent comme moi.
14:09 D'accord ?
14:10 À 90 %, ils pensent comme moi.
14:12 Le CRIF, il y a encore 10 ans,
14:15 favorisait l'extrême gauche par rapport à l'extrême droite.
14:18 Maintenant, appelons-les comme ça,
14:21 maintenant, ils font un renvoi dos à dos
14:24 entre les uns et les autres,
14:26 alors que manifestement, c'est l'extrême gauche
14:28 qui est complice de l'antisémitisme islamique.
14:31 Donc, la réalité des choses,
14:33 je suis un Juif du réel,
14:35 et vous vous trompez en pensant que les Juifs français
14:38 écoutent encore ce que pense la communauté juive organisée.
14:42 Malheureusement, c'est pour ça qu'elle n'est pas représentative.
14:44 Je préférerais qu'elle le fût.
14:46 - En tout cas, c'est peut-être pour ça aussi
14:48 qu'on a la position qu'il y a à l'Élysée,
14:50 parce que l'Élysée voit précisément
14:53 les représentants de ces autorités
14:55 qui peut-être ne leur disent pas
14:57 ce qu'est la sensibilité que nous représentons.
15:00 Bon, Marine Le Pen, écoutons Marine Le Pen ce matin,
15:02 toujours sur ce sujet.
15:04 - Olivier Véran a dit hier à l'Assemblée nationale
15:07 que le RN n'avait, je cite, "pas de leçon d'antisémitisme à donner"
15:10 quand son président, Jordan Bardella,
15:12 refuse de reconnaître que Jean-Marie Le Pen
15:14 a été condamné par la justice pour antisémitisme.
15:16 Que lui répondez-vous ce matin, Marine ?
15:18 - Je n'ai même pas envie de répondre à ça.
15:20 Je pense que c'est des vieux socialistes
15:22 qui utilisent les mêmes ficelles depuis des années.
15:24 - Mais est-ce que Jordan Bardella
15:26 n'a pas eu tort, pardon,
15:28 juste de dire qu'il ne pensait pas
15:30 que Jean-Marie Le Pen soit antisémite ?
15:32 Vous ne l'auriez pas dit comme ça, Marine Le Pen.
15:34 - Non, mais excusez-moi, Jean-Marie Le Pen,
15:36 il a 95 ans. Il n'est plus totalement en situation,
15:38 d'ailleurs, de se défendre des accusations
15:40 de M. Véran. Après tout, on choisit ses ennemis.
15:42 - Mais ce ne sont pas les accusations contre Jean-Marie Le Pen,
15:44 c'est contre Jordan Bardella qui ne nie pas.
15:46 - Non, c'est pas ricochet.
15:48 Il a quitté, il y a quand même
15:50 déjà un certain nombre d'années, la vie politique.
15:52 Et je pense que chacun
15:54 a encore en mémoire la manière
15:56 dont la séparation s'est effectuée.
15:58 Parce que
16:00 j'ai considéré, je considère toujours
16:02 d'ailleurs, qu'il y a des sujets
16:04 sur lesquels on ne peut laisser
16:06 naître aucune
16:08 ambiguïté.
16:10 Et pour le coup,
16:12 le soutien à nos compatriotes de confession juive
16:14 en fait partie.
16:16 Cette rupture, elle s'est
16:18 déroulée, elle n'a pas été très facile pour moi.
16:20 Parce que vous savez, mes goûts,
16:22 quand il y a des gens que vous aimez
16:24 qui tiennent des propos ou ont des comportements
16:26 qui vous choquent ou qui vous heurtent,
16:28 c'est pas très facile
16:30 d'en tirer les conséquences. J'en ai tiré les conséquences.
16:32 - Olivier Véran, qui est porte-parole
16:34 du gouvernement, là c'est clair, la position de Marine Le Pen,
16:36 pour le coup, elle ne fait pas d'occudent ambiguï.
16:38 Mais Olivier Véran,
16:40 ce midi, à l'heure du déjeuner,
16:42 a eu une phrase, effectivement,
16:44 qui peut surprendre,
16:46 le RN n'a pas sa place.
16:48 Je ne suis pas sûr, là encore, il devrait interroger
16:50 les juifs français, Olivier Véran.
16:52 Écoutons-le.
16:54 - Madame Le Pen avait encore une fois
16:56 ce matin l'occasion de dédire
16:58 le président du Rassemblement National et de constater
17:00 qu'à l'évidence, Jean-Marie Le Pen,
17:02 pour les propos qu'il a tenus sur les fours crématoires
17:04 notamment, du fait qu'il avait été condamné
17:06 par la justice française, du fait qu'il a
17:08 cofondé un parti avec des personnes
17:10 qui étaient condamnées pour antisémitisme
17:12 et qui le revendiquaient même,
17:14 il n'était pas très compliqué pour elle,
17:16 même si je comprends qu'il puisse être
17:18 douloureux dans l'intime,
17:20 étant donné la situation. Enfin, elle a fait
17:22 le choix de relayer son père à la tête de ce parti,
17:24 c'est le choix qui lui appartient.
17:26 Elle n'a pas fait ce choix-là.
17:28 Donc, après, je pense qu'encore une fois,
17:30 il faut de la cohérence.
17:32 Et face au mal qui ronge une partie
17:34 de notre société, face à ces actes antisémites
17:36 qui pourrissent la vie d'une partie de nos concitoyens,
17:38 face à ces actes qui font peur aux gens,
17:40 on n'est pas un pays dans lequel
17:42 on doit s'habituer à avoir des croix gammées
17:44 sur les portes de nos immeubles quand on se réveille
17:46 le matin pour emmener ses enfants à l'école.
17:48 Je pense que c'est assez simple, en réalité,
17:50 de dire que ça doit être condamné
17:52 et que partout où il y a ce ferment de l'antisémitisme
17:54 qui existe, qui préexiste ou qui persiste,
17:56 on le combat. Et là, on est crédibles pour parler.
17:58 Ils font ce qu'on appelle de la poloche.
18:00 - Ah oui, là, c'est complètement ça.
18:02 - De la poloche.
18:04 - Non mais là où, moralement, je trouve que si
18:06 on veut faire de la poloche sur plein de choses, moi, j'ai pas de problème avec ça.
18:08 Mais là où il y a un côté un peu dégueulasse,
18:10 objectivement, c'est que derrière,
18:12 il y a quand même 30 Français qui ont été tués,
18:14 40, pardon, qui ont été assassinés en Israël.
18:16 Et je trouve qu'il y a
18:18 un côté un peu immonde, objectivement.
18:20 Et quand on sait, hier soir, il y avait un dîner
18:22 à l'Elysée. Le président de la République
18:24 autour de lui a ses principaux
18:26 ministres, Édouard Philippe, François Bayrou
18:28 n'était pas là, bref. Et il leur pose
18:30 la question, est-ce que je dois aller à la manifestation
18:32 de dimanche ? Donc les uns et les autres
18:34 donnent leur avis.
18:36 Et à la fin, il dit "mais non, mais le risque
18:38 que je prends, c'est de parler à une France
18:40 coupée en deux". Mais la lâcheté,
18:42 elle est pas là. Non mais la vraie lâcheté,
18:44 elle est là. Mais moi,
18:46 c'est ça qui me choque le plus.
18:48 Et je rebondis sur ce que disait Olivier Véran
18:50 tout à l'heure. Donc il dit "le RN n'a pas sa place
18:52 dans la manifestation". Et les
18:54 Français juifs qui ont voté RN, les Français
18:56 juifs qui ont voté LR et qui aiment
18:58 bien Marine Le Pen, Jordan Mardela,
19:00 j'en sais rien, qui aiment bien Éric Zemmour,
19:02 ils auront leur place.
19:04 Vous savez que ces propos-là, ensuite on
19:06 fait des petits, vous avez lu le communiqué
19:08 co-signé par le Parti Socialiste
19:10 Europe Écologie Les Verts et le Parti Communiste.
19:12 Il suggère, il demande
19:14 parce qu'en fait, il y a un signe distinctif,
19:16 un cordon sanitaire
19:18 qui puisse être établi entre
19:20 les Français respectables qui ont le droit de manifester
19:22 et donc un signe distinctif pour
19:24 ceux qui ont voté RN
19:26 ou Éric Zemmour.
19:28 Mais ils veulent quoi, un pin's ?
19:30 Ils veulent qu'ils...
19:32 Ça fait écho.
19:34 Mais j'entends bien, mais le paradoxe c'est que le parti
19:36 qui aujourd'hui défend le plus
19:38 et peut-être le mieux les juifs français, c'est
19:40 le RN. - Et bien ça leur fait mal.
19:42 Parce qu'il n'y a pas d'ambiguïté.
19:44 - C'est ça qui est extraordinaire, parce qu'il n'y a pas d'ambiguïté.
19:46 - Et ils auraient dû, en fait, c'est sidérant.
19:48 - Mais il faut qu'ils balayent devant leurs portes.
19:50 - Ce qui compte pour nous, c'est d'apparaître tel que nous sommes, le RN,
19:52 le meilleur bouclier des juifs de France, ils savent
19:54 que nous tenons à leur côté et c'est le plus
19:56 important. Moi je pense, je pense que les juifs français
19:58 sont sur cette ligne, je vous le dis.
20:00 - Mais est-ce que vous vous rendez compte de la perversion
20:02 intellectuelle et morale du débat ?
20:04 Vous avez d'abord l'extrême-gauche
20:06 de M. Mélenchon, proche du Hamas,
20:08 ou de Mme
20:10 Tendelier, qui a recevait il n'y a pas si longtemps
20:12 que ça Médine, qui de toute
20:14 manière, en tout cas Mélenchon,
20:16 ne peut pas mettre un
20:18 pied dans cette manifestation,
20:20 ni M. Meurisse
20:22 son prépuce. C'est impossible.
20:24 D'accord ? Premièrement. Et deuxièmement,
20:26 à supposer par pure hypothèse intellectuelle
20:28 que, comme
20:30 dit M. Véran, que le RN serait
20:32 antisémite. Donc,
20:34 il devrait être heureux pour lutter
20:36 contre l'antisémitisme, que ce
20:38 parti-là aille dans une manifestation
20:40 pour lutter contre l'antisémitisme.
20:42 Qu'a fait M. Véran ?
20:44 J'aimerais savoir, qu'a fait M. Véran
20:46 contre l'antisémitisme ? - On va marquer une pause.
20:48 - Il a fait quelque chose M. Véran contre l'antisémitisme ?
20:50 - Je vais saluer d'abord
20:52 le président Aragonès qui nous écoute
20:54 à Marseille et qui a été
20:56 longtemps le président du CRIF
20:58 de Marseille et qui est
21:00 un homme de grande qualité et de grande
21:02 valeur et il me dit absolument
21:04 pas d'accord avec l'analyse de
21:06 William puisque le CRIF
21:08 rassemble et mobilise
21:10 l'ensemble de la communauté juive de Marseille
21:12 qui a pris acte du changement très clair
21:14 de la politique de Mme Le Pen à l'écart
21:16 de la communauté juive de France et de son soutien à l'Israël.
21:18 - Mais il a raison ! M. Aragonès
21:20 a parfaitement raison. Il y a des gens...
21:22 - Donc le CRIF a pris... - Mais à l'intérieur du...
21:24 Non mais à l'intérieur du CRIF, il y a des gens
21:26 merveilleux qui sont mes amis. Je parle
21:28 de la direction du CRIF parisienne.
21:30 Mais bien il a raison. - Mais là...
21:32 - Il a raison existante. - Il semble, Isidora Aragonès...
21:34 - Mais le CRIF de province
21:36 n'a rien à voir avec la direction de Paris.
21:38 C'est comme ça que ça se passe, c'est toujours comme ça que ça s'est passé.
21:40 Oui. Bah oui. Bah oui. - Moi j'entre
21:42 dans les... Bah oui. - C'est du CRIF
21:44 que je... Bah...
21:46 - Le CRIF de Paris... - Je peux dire ça ?
21:48 - La direction du CRIF... - Je n'entrerai pas dans ce débat
21:50 parce que... - Mais bon, avant de me parler de ça,
21:52 mais enfin je vous disais que M. Véran n'a jamais rien fait
21:54 contre l'antisémitisme. Qu'est-ce qu'il a fait contre la femme
21:56 qui arrache... - En tout cas... - Qu'est-ce qu'il a fait
21:58 contre la femme qui arrache les affiches
22:00 des otages français ? J'aimerais
22:02 savoir ce que M. Véran a fait. - En tout cas
22:04 ce que j'aurais aimé entendre chez Emmanuel Macron,
22:06 c'est comment compte-t-il
22:08 lutter contre l'antisémitisme
22:10 islamiste, qui est le seul
22:12 aujourd'hui qui nous intéresse,
22:14 j'ose dire, pour la raison que vous avez dite tout à l'heure,
22:16 et ça, j'en ai pas vraiment entendu un mot.
22:18 Et c'est ça qui est peut-être plus agréable. - Il aurait fallu faire
22:20 quelque chose contre l'immigration massive. - Oui,
22:22 mais maintenant. Et c'est ça qui m'inquiète
22:24 le plus à l'heure actuelle.
22:26 La pause, on revient.
22:28 Bon, on va terminer sur
22:32 RN et antisémitisme avec une séquence
22:34 chez notre ami Jean-Marc Morandini ce matin
22:36 entre M. Jacobelli et Morandini, parce que maintenant,
22:38 dès que quelqu'un va arriver sur
22:40 un plateau de télévision, on va lui demander
22:42 de donner son avis sur Jean-Marie Le Pen.
22:44 Et à l'aune de ce qu'il leur a dit ou pas,
22:46 l'espace
22:48 médiatique commentera ou non.
22:50 Je vous propose de voir cette séquence.
22:52 C'était ce matin.
22:54 - Est-ce que les propos
22:56 tenus par Jean-Marie Le Pen
22:58 créaient un climat ou une ambiguïté qui
23:00 pouvait être interprété de la manière dont vous le dites ?
23:02 Évidemment. - Est-ce que ses propos étaient antisémites ?
23:04 - Et c'est d'ailleurs... - Est-ce que ses propos étaient antisémites ?
23:06 - Excusez-moi, mais ce qu'il a dit,
23:08 clairement, pouvait être interprété comme tel par certains.
23:10 - Interprété par certains. - Il a été condamné pour ça.
23:12 - Est-ce que ses propos étaient antisémites ?
23:14 - Mais, écoutez... - Tu as l'impression d'entendre
23:16 Jean-Luc Mélenchon, là.
23:18 - On tourne en rond. - C'est-à-dire que certains qui...
23:20 Vous avez les mêmes précautions
23:22 au rapport que les gens
23:24 de la Chiffre à son terrorisme.
23:26 - Ses propos ne correspondent pas, évidemment,
23:28 à ce que veut le Rassemblement national, et c'est pour ça
23:30 que Marie Le Pen a demandé à son père de partir. C'est clair.
23:32 - Est-ce que ses propos étaient antisémites ?
23:34 - Il a été condamné pour. - Je crois qu'il a été
23:36 condamné pour, en tout cas, moi, à titre personnel.
23:38 - Oui. Vous allez dire ça.
23:40 - Je ne devrais pas vous le dire.
23:42 Je n'ai adhéré au Rassemblement national
23:44 que quand Marie Le Pen en a pris la présidence
23:46 et que je ne m'y serais pas reconnu avant.
23:48 Mais vous m'avez posé la question sur un homme.
23:50 - Vous avez autant discuté à... - Franchement, c'est comme sur un homme.
23:52 Or, moi, je ne le connais pas. Mais, Jean-Marc,
23:54 posez-vous une seule question. - Est-ce que ses propos étaient antisémites ?
23:56 Ma question, elle est claire. Vous n'arrivez pas à y répondre.
23:58 - Posez-vous une seule. - Laurent Jacobilli, je ne vous reconnais pas.
24:00 - Jean-Marc, Laurent Jacobilli. - Je ne vous reconnais pas,
24:02 Laurent Jacobilli. Ma question, elle est claire.
24:04 Vous avez toujours répondu clairement. Est-ce que les propos de Jean-Marie Le Pen
24:06 sur les chambres à gaz étaient antisémites ?
24:08 - Oui.
24:10 - Je vais vous répondre à la fin, mais je suis obligé d'avoir un raisonnement.
24:12 - C'est dur.
24:14 - Ce n'est pas dur. C'est très simple.
24:16 Pourquoi est-ce qu'on fait de l'archéologie aujourd'hui ?
24:18 Pourquoi on nous ressort ça en permanence ?
24:20 Et pourquoi on ne le fait pas aux autres ?
24:22 - Je ne suis pas exclué d'être antisémite.
24:24 - Jean-Marc Morandini, à chaque fois que vous avez un élu communiste,
24:26 vous lui reparlez de la Une de l'Humanité...
24:28 - Mais pas du tout.
24:30 - ... qui disait qu'il accueillait les Allemands.
24:32 - Personne n'a reparlé jusqu'à dimanche si Gérald Bardella n'avait pas dit...
24:34 - Est-ce que, quand vous avez un socialiste, vous lui reparlez ?
24:36 - Nous avons toujours été exemplaires.
24:38 - Oui.
24:40 - Oui, merci de le dire.
24:42 - Mais oui, mais c'est pour ça que je ne comprends pas.
24:44 - Parce que je ne veux pas que l'on s'enferme dans un débat d'archéologie de Vierregarde...
24:46 - Mais vous répondez oui, on passe autre chose.
24:48 - ... pour oublier l'antisémitisme que nous combattons.
24:50 - Bon, moi, je serais Marine Le Pen, je dirais amélioratement de ne plus parler.
24:52 Parce que, d'abord, ils ne sont pas très bons.
24:54 Manifestement, M. Giacomelli n'est pas très bon sur cette séquence.
25:02 Et qu'effectivement, il ne trouve pas les bons mots de condamnation que vous avez eu tout à l'heure.
25:08 - Il donne l'impression qu'il n'y a pas de verg...
25:10 - Mais bien sûr !
25:12 - Quand c'est fou, c'est qu'il y a un loup, c'est qu'il aurait dû, dès le début...
25:14 - Mais bien sûr !
25:16 - ... la discussion, est-ce que c'est antisémite ? C'était antisémite.
25:18 Le Rassemblement National a changé.
25:20 Aujourd'hui, si témoins un propos antisémite du Rassemblement National depuis 10 ans,
25:22 il sera fichu d'en donner un parce qu'il n'y en a pas.
25:24 Aujourd'hui, il défend les Jeux de France.
25:26 - On synthétise le Rassemblement National, sauf l'intervention de Marine Le Pen ce matin,
25:32 sur ce sujet.
25:34 Et ça sera un marqueur pour Jordan Bardella.
25:36 Ce sera un marqueur important.
25:38 Parce qu'effectivement, il n'a pas marqué des points.
25:42 Et l'instrumentalisation par la classe politique, elle était bien tendue.
25:46 On peut être déçu que le président de la République soit simplement sur cette ligne-là.
25:48 On pourrait attendre un peu plus de hauteur.
25:50 Mais on retrouve l'Emmanuel Macron, d'entre les deux tours, et de la campagne présidentielle.
25:56 - Mais là, on n'est pas en campagne.
25:58 Moi, si j'avais été Emmanuel Macron, j'aurais dit "vous êtes tous les bienvenus, tout le monde,
26:02 peu importe vos couleurs politiques, venez tous à la rédaction".
26:06 - On n'est pas déçus, pardonnez-moi, c'est juste effrayant.
26:08 C'est à cause de ce logiciel maçonnique, que l'on voit la montée des actes antisémito-francs.
26:18 - Mais je suis d'accord avec vous.
26:20 - On ouvre les vannes avec les entrées via l'OMP 12A.
26:24 Voilà où on en est dans notre pays.
26:26 - On attend du président de la République qui dise "l'antisémitisme aujourd'hui, l'islamisme,
26:32 et c'est un danger pour la France".
26:34 - Le président de la République est là pour donner un mot d'ordre.
26:38 - Et après, derrière un mot d'ordre aussi noble que la lutte contre l'antisémitisme,
26:42 tout le monde devrait se retourner.
26:44 - C'est une version idéologique pour ne pas pointer du doigt les antisémites d'aujourd'hui.
26:50 - Oui, vous avez raison, mais vous n'avez pas raison.
26:52 - Ce sont des contre-feux.
26:54 - Mais au niveau du président de la République, il peut y avoir autant d'autres choses.
26:58 - Concernant Olivier Véran...
27:00 - De faire de la poloche, en clair.
27:02 Parce que le sujet est quand même grave et dramatique.
27:06 - On n'est pas en train de parler d'un prix de TVA.
27:08 - Nous sommes d'accord.
27:10 - M. Dos Santos, je vais vous proposer le sujet.
27:14 - Et on va changer évidemment, pas de thème tout à fait,
27:16 - mais ouvrir un nouveau chapitre, "La marche impossible dimanche".
27:20 L'Union Nationale contre l'antisémitisme, voulue par Gérard Larcher et Yael Mron-Pivet, n'aura pas fait long feu.
27:26 Très vite, la France Insoumise, via Jean-Luc Mélenchon, a refusé de participer à ce rendez-vous qualifié de soutien au massacre à Gaza.
27:34 La présence du Rassemblement National, confirmée par Marine Le Pen, n'a fait que renforcer ce boycott.
27:39 - J'y participerai, j'ordonne Bardel à Israël, l'ensemble de nos éluïs seront,
27:43 - et j'appelle d'ailleurs l'ensemble de nos adhérents et de nos électeurs à venir se joindre à cette marche, à cette manifestation.
27:52 Si la participation du RN est jugée inappropriée par l'ensemble de la gauche, certains appellent néanmoins à s'y rendre.
27:59 Comme le PS ou encore les Verts, Fabien Roussel, patron du Parti Communiste, accepte de défiler, mais à une condition.
28:05 - Je vais rencontrer les autres responsables des forces de gauche républicaines, nous défilerons peut-être à un autre endroit, mais pas avec eux, c'est incompréhensible.
28:17 Malaise également du côté de la majorité, à la sortie du Conseil des ministres, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, s'est fendu d'un nouveau en même temps.
28:27 - Le RN n'a pas sa place dans cette manifestation, maintenant c'est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience, de participer ou non.
28:38 Du côté de l'exécutif, seule la Première ministre Elisabeth Borne, dont le père juif a été déporté, a confirmé sa présence à cette marche contre l'antisémitisme.
28:47 - Comment l'organisation, comment ça va se passer, on s'est précisé ?
28:51 - Oui, on sait maintenant, et d'ailleurs François Hollande a dit qu'il viendrait à la manifestation pour une seule raison, parce qu'il n'y aurait pas d'élus finalement.
28:58 La solution qu'ils ont trouvée, il n'y aura pas d'élus en tête de cortège, il y aura des représentants institutionnels, donc sans doute votre ami le président du CRIF.
29:06 - Le CRIF parisien.
29:11 - Le CRIF régional ne sera pas réunis.
29:16 - Et ensuite, de ce que j'ai compris, les autres élus seront un peu disséminés. Mais figurez-vous que la perversion est allée assez loin,
29:22 parce que certains ont été jusqu'à même déposer deux parcours, deux demandes de parcours à la préfecture de police.
29:30 Donc il y aurait un parcours avec les gens fréquentables et un avec les non fréquentables.
29:34 Enfin, objectivement c'est n'importe quoi. Cette manifestation qui devait être une marche de la Concorde est en train de se transformer en marche de la discorde,
29:41 pour des raisons de politiques politiciennes, honnêtement qui ne sont absolument pas à la hauteur de l'enjeu.
29:47 Rappelons quand même qu'il s'agit de condamner un mouvement terroriste.
29:51 - Ah non, je suis désé de vous le dire. Au moment où nous parlons, à ma connaissance, cette manifestation, c'est un peu une sorte de...
30:03 - Elle est creuse. La manifestation que j'espère, c'est effectivement une manifestation contre l'antisémitisme islamiste, contre le Hamas,
30:16 et pour la libération des otages. Pour l'instant, c'est une manifestation contre l'antisémitisme.
30:22 Ça ne coûte pas cher. - Mais toutes les formes de racisme.
30:24 - Ça va se terminer par une manifestation contre le rassemblement national.
30:27 - Oui, ça en prend la tournure.
30:29 - Et avec, j'imagine, les questions. - L'idée, c'est le logiciel de 90, de faire la manifestation, et on verra des images après ce qui s'était passé à Carpentras,
30:41 c'est ça l'idée de la gauche, de diaboliser le rassemblement national.
30:45 - Mais c'est comme ça qu'ils ont fait arriver l'ORN au premier tour et au deuxième tour de la présidentielle.
30:50 - Je pense quand même que, quelle que soit au départ la thématique très creuse, il y aura sans doute des gens, il me plaît à le penser,
31:00 au sein de la manifestation, qui diront, qui crieront contre le Hamas terroriste et la France insoumise complice.
31:08 - Alors justement, Gilles Taillev, c'est très intéressant parce que Gilles Taillev, il est représentant du CRIF, il était sur notre plateau.
31:14 - Et c'est quelqu'un de très bien. - Il est vice-président du CRIF.
31:17 - Vous n'avez que des amis ou quoi ? - Je viens de vous dire.
31:21 - Il est vice-président du CRIF, il était sur ce plateau. Je lui ai demandé son avis sur le rassemblement national il y a une dizaine de jours.
31:28 Il a dit "j'ai pas de soucis avec le rassemblement national".
31:30 En revanche, avec la France insoumise, manifestement, il en a un massif. Vous allez l'écouter.
31:36 Il n'est pas du tout sur la ligne d'Emmanuel Macron. Il ne renvoie pas dos à dos le RN et la France insoumise.
31:42 Et lui, il est vice-président du CRIF. Écoutons-le.
31:45 Mélenchon et tous sa clique, je les appelle comme ça, n'ont rien à faire à l'Assemblée nationale.
31:53 Ils n'ont rien à faire dans la représentation de notre pays et de nos valeurs.
31:57 Aujourd'hui, ce sont des gens qui sont des ennemis de notre pays.
32:01 Ils collaborent avec ceux qui, demain, voudraient nous réduire à un islamisme intégriste.
32:07 - Est-ce qu'ils sont antisémites ? Est-ce que Jean-Luc Mélenchon, pour vous, est antisémite ?
32:11 - Il l'est devenu, en tout cas. Il l'est devenu, en tout cas.
32:15 Ses déclarations, à lui, au bono, pano, ne sont qu'un antisémitisme habillé sous une couleur de la démocratie.
32:26 Mais derrière, regardez, vous avez parlé de cette manifestation merveilleuse, de ce rassemblement,
32:31 qui est un symbole qu'on ne peut plus important.
32:34 Les deux présidents des chambres de notre pays appellent à un rassemblement.
32:38 Il appelle tout le monde. En face, au territoire perdu de la Plaza République,
32:43 il va y avoir une manifestation pro-palestinienne.
32:45 - En même temps. - En même temps.
32:47 Et ce ne sera pas les mêmes mots. Ce ne sera pas la même teneur. Ce ne seront pas les mêmes mots.
32:51 - Deux choses.
32:52 - Et lui, j'ai l'impression qu'il représente, pour le coup, tous les Français de confession juive, en tout cas ceux que j'entends.
32:58 - C'est ce que je vous dis.
32:59 - Non, mais je suis bien d'accord avec vous. Mais c'est pour ça que...
33:01 Je vous ai dit en début d'émission, ça va être très intéressant,
33:05 est-ce que le discours d'Emmanuel Macron aujourd'hui était à la hauteur ?
33:09 Donc c'était la question, c'était la première.
33:12 - Il a parlé, sincèrement, je ne veux pas être d'une cruauté excessive,
33:15 il a parlé de résurgence de l'antisémitisme.
33:18 Comment on peut parler de résurgence de l'antisémitisme,
33:21 dans ces dix dernières années où il y a eu des massacres de juifs ?
33:25 Très sincèrement, comment on peut parler de résurgence ?
33:28 - Je vais vous proposer une séquence.
33:30 On est en 1990. En mai 90, un cimetière juif est profané à Carpentras.
33:40 Pierre Jox, le premier, arrive sur place et désigne comme responsable le Front National.
33:46 Une enquête, d'ailleurs, montrera qu'il n'y a absolument...
33:50 Le Front National n'est pas lié à ce qui s'est passé à Carpentras.
33:53 Il n'empêche que quatre ou cinq jours plus tard, je crois que c'est le 14 mai,
33:58 on va voir des images.
34:01 Je vous entends, en régie, Benjamin Nau.
34:05 Quatre ou cinq jours plus tard, il y a une manifestation monstre à Paris organisée.
34:10 Pour la première fois sous la Vème République,
34:12 un président de la République assiste à une manifestation, c'est François Mitterrand.
34:16 Depuis, d'ailleurs, François Hollande a assisté à la manifestation de Charlie.
34:19 Et vous allez voir un rappel des faits de ce qui s'est passé.
34:22 C'est Miquel Darmon, on vous reconnaîtrait peut-être la voix,
34:26 qui commente ce qui se passe.
34:28 C'est fou.
34:29 Sur les lieux du drame, des pompes profanées, aucune inscription, aucune revendication.
34:34 Dans l'hélicoptère qui les mène au cimetière juif de Carpentras,
34:37 Pierre Jox, alors ministre de l'Intérieur, a déjà en tête sa première déclaration.
34:40 Elle va donner immédiatement à l'affaire un caractère politique.
34:43 Lorsque les criminels sont connus, on doit les dénoncer.
34:50 Nous les connaissons.
34:52 Je dénonce donc le racisme, l'antisémitisme, l'intolérance.
35:00 La profanation de Carpentras bouleverse la France.
35:04 Pour la classe politique, à droite comme à gauche, la cible est tout de suite désignée.
35:08 Les idées du Front National, le parti qui monte.
35:11 Je voudrais qu'on pense à ce que tous les discours de haine, de racisme, d'antisémitisme,
35:20 d'exclusion, tout ça peut conduire.
35:23 Les précédents dérapages antisémites de Le Pen sont utilisés pour appuyer la démonstration.
35:28 À Paris, la foule, les hommes politiques, défilent contre le racisme et l'antisémitisme.
35:33 Pour la première fois depuis la libération, un président de la République descend dans la rue.
35:37 L'effigie de Jean-Marie Le Pen indique Carpentras, c'est moi, brûlé par des manifestants.
35:43 La classe politique aujourd'hui, ce qu'elle va vouloir refaire, c'est la manif de 1990.
35:49 J'apprends ce soir que Yael Brown-Pivet et Gérard Larcher ont dit
35:53 "on ne défilera pas avec le Rassemblement National".
35:56 Vous savez, cette grande diversion-là, c'est vraiment une honte totale.
36:03 Je vous avais raconté déjà à propos de Copernic, où j'étais dans la rue Copernic,
36:08 et on a fait descendre dans la rue des gens en disant que c'était des néo-nazis qui avaient fait Copernic,
36:14 alors que nous savons maintenant que c'était des pro-palestiniens.
36:17 À Carpentras, ça a été la même chose, mais qu'aujourd'hui, des années après,
36:23 devant la réalité de l'antisémitisme islamiste, on puisse encore créer cette diversion,
36:30 on est dans la perversion la plus obscène qu'on puisse imaginer.
36:34 - Et effectivement, c'est un procédé rhétorique qui est très bien documenté,
36:39 qui existe depuis maintenant des décennies,
36:41 qui consiste à ostraciser du débat public avec des accusations ordurières, terribles, terrifiantes,
36:47 des accusations de nazisme, d'antisémitisme, d'extrême droite, etc.
36:51 Tout ce qui, et là on revient à votre fameux logiciel, Pascal, dont vous parlez souvent,
36:54 tout ce qui ne partage pas le logiciel de la classe dominante.
36:57 - Sauf que Jordan Tardel a fait une erreur.
36:59 - Là, il a commis une erreur, et ça, je suis quand même avec vous.
37:01 - Non, mais c'est de la importance, parce qu'il a fait une erreur.
37:03 - Je vous donne quand même mon billet, j'ai été le premier à reconnaître ici qu'il avait commis une erreur.
37:06 - Oui, il a fait une erreur.
37:07 - Même s'il n'avait pas commis cette erreur, le Rassemblement National aujourd'hui est au cœur de cette mécanique
37:11 qui s'est exprimée dans l'entre-deux-tours, vous le rappeliez, entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron,
37:16 et que le système occupé comédiatique continuera à entretenir jusqu'à ce qu'il soit debout.
37:20 - Ce qui est hallucinant dans cette histoire, Paul, ce qui est hallucinant dans cette histoire,
37:23 qui demande à ce que, par exemple, l'organisateur des universités d'été d'Europe Écologie-Les Verts,
37:28 qui a invité Médine, qui a fait des blagues sur les chambres à gaz,
37:31 ne puisse pas venir à la manifestation.
37:34 Et puis, attendez, là où c'est d'une hypocrisie totale,
37:37 dans quelques jours, il y a les rencontres de Saint-Denis qui sont organisées par le président de la République.
37:41 Jordan Bardella viendra, et ils vont se taper sur l'épaule avec Emmanuel Macron.
37:46 Vous savez quoi ? Par rapport à ce que vous venez de dire sur le président du Sénat
37:50 et la présidente de l'Assemblée Nationale qui ne se rendront pas à la manifestation,
37:53 il y a deux vice-présidents RN à l'Assemblée Nationale qui travaillent tous les jours avec Mme Braun-Pivet.
37:59 - Et elle reconnaît elle-même que ça se passe très bien avec eux.
38:02 - Et ils sont très gros, ils peuvent se faire siffler sur le terrain.
38:05 - Oui, oui.
38:06 - Attention à ce qui peut se passer dimanche.
38:08 - Mais c'est ce que je vous ai dit tout à l'heure.
38:10 - Ça va être intéressant.
38:12 Où ils arrivent à refaire la manif de 90, et ils ont...
38:15 - Attendez de voir la réaction des Français juifs.
38:17 - Je leur conseille de mobiliser beaucoup les gens de gauche,
38:19 mais les gens de gauche, ils ne se mobilisent plus.
38:21 Où ils vont se retrouver sur le terrain des Français de confession juive,
38:25 et ils vont être mal reçus.
38:27 - Pascal, c'est pour ça...
38:28 - Et puis attendez, regardez Olivier Faure, tous les socialistes qui n'ont pas quitté la NUPES,
38:31 parce qu'il y a quand même un sujet.
38:33 Le RN n'a pas le droit, alors qu'objectivement, sur les condamnations du Hamas,
38:37 ils sont irréprochables depuis le début de ce drame.
38:40 Et de l'autre côté, Olivier Faure ne veut pas quitter la NUPES,
38:43 la NUPES avec Jean-Luc Mélenchon, c'est même plus de l'ambiguïté qui clairement...
38:47 - Il nous reste 10 minutes, je vous dirais qu'on écoute...
38:50 - Les actes antisémites sont en explosion, Gérald Darmanin l'a dit aujourd'hui.
38:53 Qui passe à l'acte, c'est souvent des jeunes, et c'est assez étonnant d'ailleurs.
38:57 D'ailleurs, en fait, c'est le même profil que les émeutiers,
39:01 c'est-à-dire des jeunes gens qui...
39:05 Je ne suis même pas certain, comme ces jeunes gens du métro l'autre jour,
39:09 qu'ils sachent précisément de quoi ou à qui ils font référence.
39:13 Mais je voulais vous faire écouter la réponse de Manuel Valls à M. De Villepin,
39:17 dont on a parlé hier. Vous êtes le seul à avoir dit...
39:20 - Ah oui ?
39:21 - De Villepin, parce que dans l'espace public, personne n'avait dit ça.
39:23 Il y a plein de gens qui m'ont dit aujourd'hui,
39:25 "Ah, tu as appris que Dominique De Villepin était l'avocat du Qatar."
39:27 - Je vous assure que tu n'as pas fait montre d'une originalité particulière
39:30 en parlant des liens entre M. Villepin et le Qatar.
39:33 - Les gens ne le savent pas, ce qui fait que ça pose un problème pour les journalistes,
39:36 parce que quand tu invites Dominique De Villepin, il faut dire,
39:38 "Vous êtes M. De Villepin, l'avocat du Qatar, c'est important."
39:41 - S'agissant d'une chaîne publique, je ne mettrais pas l'absence de questions
39:46 sur ces liens sur l'ignorance. Je ne pense pas que ça soit l'explication.
39:50 - En tout cas, après, il a le droit. Mais d'où tu parles ?
39:53 - Alors écoutez Manuel Valls qui a répondu à Dominique De Villepin.
39:57 - Les Israéliens sont en train de lutter contre une organisation islamiste
40:02 qui a déclaré la guerre aux Juifs, aux Chrétiens, à l'Occident et à nous-mêmes.
40:07 Ils ont tué, bon sang, ils ont tué 40 de nos compatriotes.
40:12 Et ici, il y a des gens qui disent, "Il faut en finir avec le Hamas,
40:15 mais il faut le faire de telle ou telle manière."
40:19 Non, Dominique De Villepin, de ce point de vue-là, se trompe et je ne suis pas d'accord avec lui.
40:24 Je n'ai jamais soutenu le gouvernement de Benjamin Netanyahou,
40:28 et je pense qu'il s'est trompé lourdement.
40:30 Mais aujourd'hui, tout le peuple d'Israël est rassemblé pour en finir avec le Hamas.
40:34 Voilà, c'est cette étape-là. Après, j'espère qu'avec un nouveau gouvernement en Israël,
40:38 une nouvelle coalition, un nouveau dialogue avec les Palestiniens,
40:42 on trouvera les solutions. Je l'espère de tout mon cœur.
40:47 Est-ce que Dominique De Villepin est oréolé de son discours de 2003 sur l'Irak ?
40:52 Voilà, tout simplement. Donc on a toujours l'image de cet homme-là.
40:54 On a bien compris qu'il était partiel dans l'affaire.
40:57 Voilà ce qu'on pouvait dire ce soir sur ces sujets.
41:01 Un mot peut-être sur la situation précisément en Israël.
41:04 Je voulais qu'on écoute Stéphanie Roux qui est sur le terrain.
41:06 "Tzel continue sa progression et actuellement, les soldats sont au cœur de Gaza City.
41:12 L'objectif est clair, entrer dans l'hôpital Al-Shifa,
41:15 car selon nos sources militaires, cet hôpital est le QG principal du Hamas,
41:19 le centre de commandement. Un QG en fait souterrain, car en dessous de cet hôpital,
41:24 se trouve un dédale de tunnels, des tunnels creusés parfois à plus de 60 mètres de profondeur.
41:30 Alors Tzel nous informe que les combats sont rudes, la progression est lente.
41:35 Alors ses forces terrestres sont appuyées par des frappes aériennes ciblées,
41:39 mais aussi des bombardements depuis les postes de cavalerie installés le long de la frontière.
41:44 Et un de ces postes se trouve juste à quelques mètres derrière nous.
41:48 Et nous entendons de fortes détonations régulières, des tirs d'obus soutenus depuis des heures.
41:54 Une dernière information pour vous préciser que nous avons appris d'une source militaire
41:59 et que Tzel a éliminé ce matin dans la bande de Gaza un commandant du Hamas.
42:04 Il était responsable de l'armement et de la fabrication des armes du Hamas dans la bande de Gaza."
42:10 "Stéphanie Roux qui est sur place, l'offensive se poursuit côté Israël."
42:17 "C'est important de noter que le Hamas, comme l'a fait votre reporter très justement,
42:20 que le Hamas maquille et met en place ses quartiers généraux en dessous d'hôpitaux.
42:25 Je ne vois pas meilleure preuve, si vous voulez, du concept de bouclier humain,
42:29 de la barbarie et de l'atrocité de ces terroristes pour en arriver à commettre des actes pareils
42:34 pour après se victimiser et jouer les martyrs."
42:37 "Vous êtes injustes, il arrive aussi de mettre des guerriers dans des jardins d'enfants ou des écoles."
42:43 "Je voulais vous faire écouter Raquel Garrido qui a commenté sa mise,
42:50 sa sanction datant du 6 novembre par le groupe parlementaire La France Insoumise.
42:56 Ecoutez madame Garrido, Raquel."
42:58 "Je souhaite que le bureau dise publiquement, ne serait-ce qu'à mes électeurs,
43:02 à mes électeurs qui ont droit, pourquoi je suis sanctionnée."
43:07 "Vous payez pour avoir osé critiquer Jean-Luc Mélenchon ?"
43:10 "Oui, on essaye d'inventer une forme de crime de lèse-majesté qui n'existe pas chez nous,
43:16 qui ne peut pas exister en démocratie, parce que je l'ai dit, nous sommes un parti programme."
43:21 "Mais Jean-Luc Mélenchon m'a dit, il n'est pas question que nous soyons un parti démocratique."
43:26 "Alors je pense que là, il y a un vrai point sur lequel il faut que nous progressions,
43:34 et comme le dit lui-même Jean-Luc Mélenchon, où nous devons faire mieux."
43:37 "On doit progresser, on n'est pas démocratique mais il faut qu'on progresse."
43:41 "C'est un petit point, c'est anecdotique."
43:42 "Mais c'est franchement..."
43:43 "Le parti de la 6ème République qui nous parle de démocratie directe toute la journée
43:46 se comporte pire que l'ancien régime."
43:48 "Je suis d'accord avec vous mais que..."
43:49 "Et que la monarchie de droit divin, c'est formidable."
43:51 "C'est génial parce que c'est vraiment la révolution qui dévore ses propres enfants."
43:54 "Ils vont tous se couper la tête entre eux, c'est rendez-vous bien."
43:56 "Et si Jean-Luc Mélenchon était au pouvoir, on imagine ce que vivraient les Français."
44:00 "Voilà."
44:01 "Avec une forme de politique assez sympathique."
44:03 "Qu'elles viennent pleurer, Mme Garrido est ridicule, elle connaît M. Mélenchon depuis toujours,
44:07 simplement cette fois-ci..."
44:09 "Sauf qu'on ne pense jamais..."
44:10 "C'est la terreur."
44:11 "Simplement cette fois-ci..."
44:12 "Et on ne pense jamais être décapité par le maître."
44:14 "Cette fois-ci c'est tombé sur elle."
44:15 "Ah voilà."
44:16 "Quand c'est tombé sur les autres, elle n'a rien dit."
44:18 "Bien sûr."
44:19 "J'ai rencontré un essayiste professeur qui avait été exclu, qui avait fait un bouquin là-dessus,
44:26 d'ailleurs dont j'oublie le nom."
44:28 "Ah, Thomas Guénolé."
44:29 "Voilà, Thomas Guénolé."
44:30 "Thomas Guénolé, il a dit exactement la même chose que Raquel Garrido, je ne l'ai pas entendu à l'époque."
44:33 "Il a été débarqué."
44:34 "Voilà, je ne l'ai pas entendu."
44:35 "Donc qu'elles ne viennent pas pleurer."
44:36 "Ah."
44:37 "Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, elle n'est pas crédible."
44:40 "Ça tend pour l'effrondeur de la France intime."
44:41 "Mais elle n'est pas crédible, c'est vrai, elle n'est pas crédible."
44:43 "Fabien Galtier, est-ce que vous connaissez Fabien Galtier ?"
44:45 "Oui."
44:46 "Vous aimez le rugby ?"
44:47 "Oui, je m'y intéresse, évidemment, je l'ai pratiqué dans ma jeunesse."
44:51 "Les gens se battaient, à Gournay-en-Bray, je vous assure que c'est vrai."
44:57 "Il était né à Rouen, il n'y avait même pas d'équipe de rugby."
45:00 "Il y avait même pas d'équipe de rugby à Rouen."
45:02 "Ils se battaient."
45:03 "Ça ne passait pas la loi."
45:04 "On jouait à l'école, les gens se battaient pour ne pas être dans mon équipe."
45:07 "Ouh là."
45:08 "Ah."
45:09 "C'est tout ce que j'ai à dire."
45:11 "En toute humilité."
45:13 "Voilà, toujours."
45:14 "Bon, moi je vous propose d'écouter Fabien Galtier."
45:17 "Parce que j'avais dit, vous savez l'équipe l'autre jour a titré 'Un silence qui agace'."
45:21 "En fait ça n'agacait que les gens de l'équipe."
45:23 "Mais parce que l'équipe veut se payer Galtier."
45:25 "Parce que comme c'est un homme de Bernard Laporte, ils veulent se payer Galtier."
45:28 "Ils ont décidé de se payer Galtier."
45:30 "Alors que Galtier a pris une équipe de rugby qui ne gagnait pas un match il y a quelques années."
45:33 "Il en a fait une super équipe et puis le sport..."
45:37 "Ils sont perdus sur l'arbitrage aussi."
45:39 "Oui, c'est-à-dire que le sport c'est le sport."
45:41 "Et parfois il n'y a pas de raison sauf le coup du sort."
45:44 "C'est la glorieuse incertaine du sport."
45:46 "Donc écoutez Galtier, c'était sa première prise de parole depuis l'élimination."
45:51 "Et c'était aujourd'hui, écoutez."
45:53 "Il y a d'abord le temps du deuil je crois."
45:55 "Le temps du deuil, pour nous ça a été une énorme déception."
45:59 "Je parle de nous, je parle de l'équipe, je parle de moi-même."
46:02 "Quatre ans de travail acharné."
46:06 "Quatre ans de travail réussi, qu'on le veuille ou non."
46:08 "Quatre ans de travail réussi et plus de 80% de victoire avant ce match."
46:11 "Avec tous les records que vous connaissez."
46:13 "Quatre ans de progression cohérente."
46:16 "Quatre ans de développement de cette équipe."
46:18 "Notre objectif c'était d'être champion du monde."
46:20 "Et il n'y en avait pas d'autre."
46:22 "La déception aurait été la même si on avait perdu un demi-final d'un point."
46:25 "La déception aurait été la même si on avait perdu un final d'un point."
46:28 "La différence c'est qu'on aurait vécu une semaine en plus."
46:32 "Et on voulait vivre une semaine en plus."
46:34 "Une semaine de plus, une semaine en plus, une semaine ensemble."
46:37 "Une semaine de plus, une semaine ensemble."
46:39 C'est vrai qu'ils sont encore affectés.
46:42 Et qu'effectivement il faut le temps de la réflexion.
46:44 Et je le comprends complètement.
46:46 Deuxième passage de M. Galtier.
46:48 J'avais prévu de vous parler, de m'exprimer plus tard.
46:53 Plutôt fin novembre.
46:55 Mais devant l'assistance, devant les demandes,
46:59 on a décidé, j'ai décidé d'accélérer le processus.
47:04 Et de vous répondre, de passer du temps avec vous pour partager.
47:11 Partager cette peine aussi.
47:14 Partager cette peine et cette douleur immense.
47:16 C'est le sport.
47:20 Vous perdez d'un point, c'est le sport.
47:22 Alors moi je trouve quelque chose de très bien,
47:25 c'est qu'on a trop l'habitude en ce moment, surtout de la part des sportifs français,
47:28 quand ils perdent, de dire "oh ben c'est pas grave".
47:31 Genre à Roland-Garros, on a vu pas mal de joueurs cette année dire "non mais ils sont en train de tomber fous".
47:37 Et on est maintenant dans l'ère du relativisme par rapport justement à la performance.
47:42 Et ça me marque beaucoup.
47:43 Là on voit que vraiment ils sont sincèrement malheureux d'avoir perdu.
47:47 Voilà, c'est pas juste.
47:48 Je trouve que ça a le mérite d'être souligné.
47:50 Je précise également que Slimane a été désigné pour chanter.
47:54 Slimane, alors moi je sais pas si on a le temps de l'écouter,
47:58 Slimane il défendra les couleurs de la France lors de l'Eurovision 2024
48:02 avec une chanson inédite, un titre "Tu es mon amour".
48:04 Je sais pas si on l'entend.
48:06 Il chante bien Slimane, très belle voix.
48:10 "C'était beau, c'était fou".
48:16 C'est assez original comme...
48:22 C'est une chanson très pour, assez originale puisque...
48:25 C'est "Je t'aime".
48:27 La ligne mélodique est belle, je suis pas d'accord avec vous.
48:31 C'est vrai que dire "Je t'aime" dans une chanson d'amour c'est pas forcément...
48:35 Moi je l'aime beaucoup.
48:37 Moi je trouve ça beau.
48:39 Et puis on va souhaiter bon anniversaire à Alain Delon.
48:44 Le 8 novembre devrait être un jour férié mais bon, c'est comme ça.
48:47 Je sais qu'il est adouchi ce soir en famille Alain Delon
48:52 et qu'il reste une icône.
48:54 Allez-vous revoir des films ?
48:57 Je sais pas, quels sont vos films préférés ?
48:59 "Le Samouraï", "Le Gépard".
49:01 Non, "Le Gépard" ça a un petit peu...
49:03 Est-ce qu'il y a des films que vous adorez de Delon ?
49:07 Tous, enfin tous.
49:09 "Le Gépard" est merveilleux.
49:11 Oui, enfin...
49:12 "La Piscine".
49:14 "La Piscine", bien sûr.
49:15 Écoutez, il y a un film que je voyais pas avant
49:17 et ça devient un de mes films préférés.
49:19 Et regardez-le, ça s'appelle "Un flic" de Elle Hill.
49:22 Et vraiment, je regarde régulièrement "Un flic".
49:25 Quand on veut avoir une idée de l'injustice quand même, dans la vie,
49:29 on pense à la beauté de Delon.
49:31 Quand même.
49:33 C'est un accident génétique.
49:35 C'est vrai, il n'y a pas plus beau.
49:37 Et ce qui est extraordinaire, c'est qu'il y a 8 milliards d'individus aujourd'hui
49:40 et donc peut-être 4 milliards d'hommes.
49:42 Et bien sûr, il y a 4 milliards, il n'y en a toujours pas un
49:44 qui est aussi beau qu'Alain Delon quand dans "La Piscine".
49:46 C'est fou, c'est incroyable quand même.
49:48 C'est magnifique.
49:49 Mais regardez "Un flic" parce qu'il est peut-être moins connu.
49:52 C'est le dernier Melville.
49:53 Et puis il y a "Le Professeur" également.
49:55 Je suis pas fou du "Professeur".
49:57 Oui, bien sûr.
49:58 Jourlini.
49:59 Comment ?
50:00 Jourlini.
50:01 Oui.
50:02 Je suis pas fou du film.
50:03 Vous avez des lettres, des noms.
50:04 Non, je suis pas très tonne, mais on m'étonne.
50:06 Alors là, c'est très pointu, Jourlini.
50:09 Bien sûr, mais le cinéma italien, j'aime bien.
50:12 Ah !
50:13 Mais écoutez...
50:14 C'est le film des années 50-60, en noir et blanc.
50:16 En tout cas, on le salue Alain Delon.
50:18 Il a toute notre amitié sur le plan cinématographique et...
50:24 Et voilà.
50:26 Qu'est-ce que ça veut dire "et voilà" ?
50:28 Et personnel, bien sûr.
50:30 Non, mais c'est un peu un homme de droite, Alain Delon, un petit peu.
50:33 Il est pas gauche.
50:34 Il a eu pris parfois...
50:36 Il a écrit une très belle lettre.
50:38 Il a écrit une très belle lettre au général de Gaulle
50:41 lorsque le général de Gaulle est parti en 69
50:43 en soulignant la gratitude des Français.
50:47 Il avait joué dans "Les centurions" aussi.
50:49 Un film sur l'Algérie qui était pas mal non plus.
50:51 Monsieur Benkemoun, on est en retard comme tous les soirs.
50:55 Il y a un magazine américain qui vient de décerner à Alain Delon
51:00 le titre d'acteur le plus sexy de tous les temps.
51:03 Absolument tous les temps.
51:04 Nous n'en sommes pas étonnés.
51:05 Voilà, donc on n'en parlera pas dans un instant.
51:08 Le meilleur de l'info, malheureusement.
51:09 On va revenir évidemment sur toutes les images d'Israël de la journée.
51:15 On sera dans un instant avec le colonel Olivier Rafovitch,
51:17 le porte-parole de l'armée israélienne,
51:20 pour voir ce deal qui est vrai ou pas vrai.
51:24 Est-ce que le Hamas est bien d'accord pour libérer 12 otages
51:28 contre une trêve de 3 jours ?
51:29 Visiblement, ce n'est pas le cas.
51:30 Il y a beaucoup d'informations, de contre-informations.
51:32 Quel est le rôle que joue le Qatar, évidemment ?
51:34 Puis on parlera, on reviendra sur la situation de l'antisémitisme en France.
51:38 Vous l'avez évoqué.
51:40 Merci Olivier.
51:41 Arnaud Elkara était à la réalisation.
51:42 Philippe était à la vision.
51:43 Jean-François Couvellard était au son.
51:45 Merci à Benjamin Naud, Marwan Saïr, Guilhem Lafage étaient avec nous.
51:49 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
51:52 Olivier, dans une seconde.
51:54 Notre ami Julien Pasquet entre 22h et minuit.
51:57 Demain matin, Romain Desarbres.
51:59 Rendez-vous demain à 9h.
52:01 Merci à tous !