Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 -Bonsoir à tous.
00:01 Philippe Guybert, Geoffroy Lejeune,
00:03 Joseph Macescaran, Gilles, William Goldenadel.
00:06 Dans une seconde, on va parler de la manif pro-palestinienne,
00:09 mais antisyme, d'une certaine manière.
00:11 Je dis que je n'ai pas la grille de lecture
00:14 des présidents de la République, dont on a dit le plus grand bien
00:17 sur la politique étrangère, mais j'apprends ce qu'il a dit
00:21 ces dernières heures. Il estime qu'il va tourner la page
00:24 de la politique en 2027. Il est, comme vous le savez,
00:27 au Kazakhstan. Il était face à des étudiants kazakhs
00:30 et il a dit qu'il est probable que je ferais
00:33 quelque chose de différent quand j'aurai fini.
00:35 J'avoue que je n'ai pas la grille de lecture de ce président.
00:39 C'est-à-dire que le monde tremble,
00:41 le monde tremble, il est au Kazakhstan
00:44 et en pleine action présidentielle,
00:47 il dit qu'il va faire autre chose en 2027.
00:49 Ca me paraît étrange.
00:52 Je n'imagine pas De Gaulle dire ça,
00:54 je n'imagine pas François Mitterrand dire ça,
00:57 pas d'autre chose.
00:58 Dire ça, voilà, je...
01:00 Mais on en parlera tout à l'heure,
01:03 parce que je dis que je n'ai pas de grille de lecture
01:06 et peut-être que c'est le monde d'aujourd'hui.
01:09 -Tourner le Kazakhstan. -C'est étrange de dire ça.
01:12 -Il n'a pas entendu. -C'est étrange de dire ça.
01:15 Précisément, c'est très facile pour lui de dire,
01:18 "Ecoutez, je pense que ce n'est pas le moment."
01:21 C'est ce qu'avait dit, d'ailleurs, De Gaulle,
01:24 en Europe. "C'est pas le lieu, nous verrons."
01:26 Donc il dit, "Je tournerai autre chose,
01:29 "je serai complètement différent quand j'aurai fini."
01:32 Je trouve ça étrange, mais bon.
01:34 La manifestation, mais on en parlera tout à l'heure,
01:37 un nouveau rassemblement de soutien aux Palestiniens
01:40 a eu lieu ce soir à Paris, organisé par des élus
01:43 de la France Insoumise, des collectifs politiques
01:46 et syndicaux. Cette manifestation n'est pas interdite.
01:49 Elle n'a pas été interdite, en tout cas,
01:52 par les 1500 personnes qui avaient participé
01:54 samedi dernier place au Châtelet.
01:57 Cette fois-ci, on n'a pas encore les chiffres complets.
02:01 Manifestement, il y avait quelques centaines,
02:05 peut-être 2000, 3000, je ne sais pas,
02:07 c'est toujours difficile à imaginer.
02:10 On a entendu Israël assassin,
02:12 comme souvent dans ces manifestations.
02:14 On a entendu Macron complice.
02:17 Et il y a autre chose qu'on a entendue,
02:20 qui est parfaitement...
02:22 -La Palestine de la mer aux Jourdains.
02:26 Et ça, la Palestine de la mer aux Jourdains,
02:28 ça veut dire pas d'Israël, plus d'Israël.
02:31 -Les gens qui sont là, ils ne veulent plus d'Israël.
02:34 -Ah oui, mais ils sont politicides.
02:37 Je porte simplement à votre connaissance
02:41 que les Anglais, qui sont très permissifs
02:45 et qui ont accepté les manifestations
02:48 pro-palestiniennes à Londres, et pourquoi pas,
02:51 ont banni, ont proscrive, comme quelque chose d'illégal,
02:55 ce slogan "politicide".
02:57 -On peut prendre du recul sur ces manifestations
03:00 et souligner que c'est la 3e ou 4e.
03:02 Il n'y a pas grand monde. -Oui.
03:04 -Donc les minorités actives, elles sont agissantes,
03:07 par définition, en France.
03:09 Elles sont plus présentes dans les milieux médiatiques,
03:12 les milieux artistiques, les milieux intellectuels.
03:16 -Le pro-palestinien est nombreux en France.
03:19 -Ils ne sont pas dans la rue. -Il en était un peu.
03:22 Alors qu'ils ne soient pas venus, ils ne sont pas venus.
03:26 Je serais courageux devant l'absence de nombres.
03:28 -Là, la manifestation n'était pas interdite.
03:31 -C'est peut-être pour ça, d'ailleurs.
03:34 C'est paradoxal.
03:35 -Il y a aussi beaucoup moins de monde qu'à Londres.
03:38 -C'est-à-dire que c'est moins une minorité agissante
03:41 qu'une minorité vagissante.
03:43 Donc les minorités vagissantes, pour qu'en particularité,
03:47 elles veulent que ce soit interdit pour pouvoir s'exprimer.
03:50 -Il y a plus de monde à Londres, à New York, notamment.
03:53 -Et à Vienne aussi. -Et à Paris.
03:57 -Comment vous l'expliquez ?
03:58 -Il nous reste quelque chose du modèle républicain,
04:02 même s'il est en déclin.
04:04 Les autres pays sont passés au multiculturalisme.
04:08 Le multiculturalisme produit ça.
04:11 Et que nous, on a encore des éléments de résistance
04:16 au multiculturalisme.
04:17 -Il y a moins de gens qui sont fiers d'être nazis à Londres.
04:21 Le slogan du métro, "On est nazis, on est fiers",
04:26 chanté hier ou avant-hier,
04:27 on l'entend moins dans les autres manifs.
04:30 -Il y avait des morts aux Juifs. -Il y en a partout.
04:33 Le fait de mettre le nazisme dans l'équation,
04:36 c'est un peu un privilège français.
04:38 -Le paradoxe, c'est qu'il y a sans doute beaucoup de gens
04:43 qui peuvent soutenir de loin ce que disait la cause palestinienne,
04:49 mais qui sont peu impliqués dans la vie de manifestants
04:53 ou dans la vie politique.
04:55 Notamment les jeunes de 15, 20, 25 ans,
04:58 ceux qui étaient dans le métro,
05:00 ce n'est pas des gens qui manifestent beaucoup.
05:03 On l'avait lu ensemble, c'était le papier de Stéphane Rose,
05:07 sur les 12 circonscriptions de Seine-Saint-Denis.
05:10 L'abstention est le plus faible,
05:12 car ces gens sont peu impliqués dans la vie politique.
05:15 On retrouve sans doute cela dans la manifestation.
05:18 -J'aimerais vous croire, je mettrais ça sur le compte des vacances.
05:22 -Ah oui ? On verra la semaine prochaine.
05:24 -Mais ça ne... Comment dire ? Vous avez bien compris.
05:27 Ils épousent la cause,
05:30 mais je ne suis pas certain qu'ils soient dans cette démarche ancienne
05:34 qu'est la manifestation,
05:36 de la même manière que le vote est une manière...
05:39 -Oui. -A Londres, ils le sont.
05:41 -Est-ce qu'on peut ajouter une petite chose ?
05:43 En prenant appui sur cette manifestation.
05:47 Il y a aujourd'hui un drame qui est en train de se jouer
05:51 à des milliers de kilomètres de Paris,
05:54 qui est, au Pakistan,
05:57 la manière dont les Afghans sont en train de...
06:00 On leur demande de prendre leur bagage et de partir.
06:04 Il y a 1,7 million d'Afghans
06:07 qui doivent partir,
06:09 tu le sais d'ailleurs, immédiatement du Pakistan.
06:13 Ce sont des dizaines de milliers, des centaines de milliers
06:16 de femmes, d'enfants, des cohortes, etc.
06:18 Est-ce qu'il y a... J'ai tendu l'oreille.
06:21 Est-ce que depuis hier,
06:22 le 1er novembre, le gouvernement pakistanais
06:25 a pris cette décision, et elle est effective depuis le 1er novembre,
06:29 vous avez entendu des gens protester ?
06:31 Est-ce que vous avez entendu la possibilité
06:34 qu'il y ait une manifestation ? Moi, non.
06:36 Vous savez pourquoi ? Parce qu'il y a,
06:38 il faut bien se rendre compte, "no Jews, no news".
06:42 S'il n'y a pas de Juifs, il n'y a pas de nouvelles.
06:45 C'est exactement ce qui se passe.
06:47 -Vous avez entièrement raison,
06:48 c'est pas moi qui vous ai démenti,
06:50 mais si des Occidentaux, de manière générale,
06:53 expulsaient 1,7 million d'Afghans,
06:56 je vous assure que ça ferait plus de bruit.
06:59 -Bon, ça fait plusieurs jours qu'on parle de l'affaire Meurice,
07:03 et chaque jour, il y a un rebondissement,
07:05 si j'ose dire.
07:06 Aujourd'hui, c'est le député du RN, Thomas Ménager.
07:09 Il était un invité de France Inter,
07:11 et il a demandé qu'il ne soit plus à l'antenne.
07:14 Écoutez ce que disait M. Ménager, député du RN.
07:19 -Ce qui m'inquiète aujourd'hui,
07:21 c'est l'importation de ce conflit en France,
07:24 c'est les manifestations antisémites
07:26 qui peuvent exercer,
07:28 c'est ce que Gilles Kepel appelle le djihadisme d'atmosphère,
07:33 qu'on voit sur toutes les sphères.
07:36 On le voit même, excusez-moi, M. Le Baron,
07:38 sur votre antenne.
07:40 M. Meurice, il y a deux jours,
07:42 a voulu faire le dieu donné du service public,
07:44 qui est payé par le service public
07:46 et qui a tenu des propos antisémites.
07:49 -Si même, hier soir, à la même heure,
07:51 à ce micro, effectivement,
07:54 c'est un passage du sketch de Guillaume Meurice
07:57 dimanche dernier dans l'émission de Charline Vanhoenacker.
08:00 Beaucoup de messages d'auditeurs ont été choqués.
08:03 Ces messages ont été entendus.
08:05 La directrice de France Inter a répondu.
08:07 Réponse complète à lire sur le site de la médiatrice de Radio France.
08:11 La présidente de Radio France s'est aussi exprimée sur ses réseaux sociaux.
08:15 -J'espère qu'il ne sera plus sur votre antenne.
08:20 Aujourd'hui, entre le sport avec M. Benzema,
08:23 entre les politiques avec Mme Obono,
08:25 qui dit que le Hama est un mouvement de résistance,
08:28 entre M. Bilangou, qui a les pires propos antisémites
08:31 en faisant les pires préjugés sur l'argent,
08:34 entre les écoles où les minutes de silence ont été perturbées
08:38 et maintenant l'AFP, qui refuse de qualifier de terroriste le Hama...
08:42 -L'agence a répondu de manière circonstanciée.
08:45 -Ici, sur votre antenne, il y a une inquiétude.
08:47 -Ils utilisaient ce terme "terroriste"
08:50 entre guillemets,
08:51 et les clients de l'agence, qui sont des médias,
08:55 sont libres d'éditorialiser comme ils le sont.
08:57 -Ils sont libres, et moi, en tant que personnalité politique,
09:01 je suis libre de m'inquiéter de ce djihadisme d'atmosphère
09:04 sur lequel nous sommes intransits.
09:06 -Très intéressant, mon frère, comment il...
09:09 -C'est-à-dire que...
09:10 -Vous qui connaissez votre métier,
09:12 est-ce que vous avez vu comment il l'empêche de parler ?
09:17 Est-ce que vous avez vu qu'il n'a même pas le courage
09:20 de dire que la directrice
09:24 a condamné ?
09:27 Il ne le dit pas, et de manière générale,
09:29 moi qui ai entendu, évidemment,
09:32 toute l'interview,
09:34 et j'ai tweeté là-dessus,
09:36 c'est un scandale, la manière
09:39 dont Thomas Ménager a été traité.
09:41 Je vous assure que quand un insoumis
09:44 est interrogé à Radio France,
09:46 c'est avec beaucoup plus d'urbanité.
09:49 Ils ont même...
09:51 Un auditeur est intervenu,
09:54 pour évidemment expliquer que c'était un parti SS, etc.
09:58 Ils ont fait la totale, Ménager.
10:00 D'ailleurs, M. Ménager n'a pas été ménagé de ses critiques,
10:03 puisqu'il leur a dit qu'à chaque fois qu'on vient...
10:06 -Et Guillaume Meurice a répondu,
10:08 puisqu'il a été interpellé par M. Ménager,
10:11 et il a dit "toujours intéressant d'avoir l'avis
10:14 "sur l'antisémitisme d'un représentant d'un parti
10:17 "créé par des SS."
10:18 Donc je me demande si ça ne monte pas, là encore,
10:21 sous le coup de la diffamation,
10:23 parce que Jean-Marie Le Pen a créé le Front National en 72.
10:28 Que je sache, il n'est pas SS.
10:30 -Non.
10:31 -Oui, mais je pense que...
10:33 -Non, mais c'est pas...
10:35 -Oui, c'est pas... -Il y avait des collabos.
10:37 -Au sens juridique...
10:39 -Au sens juridique, dans l'équipe autour de Jean-Marie Le Pen,
10:42 il n'y avait pas de SS.
10:44 -Au sens juridique, politique, il s'agit du RN,
10:46 et non pas du FN.
10:48 -Bon, écoutez, monsieur,
10:49 il faut que nous soyons dits de M. Proulx.
10:52 Quel courage !
10:53 Quel courage de s'en prendre au Rassemblement national !
10:56 Là, il faut reconnaître.
10:58 Moi, je l'ai dit, je préfère déjeuner,
11:01 aujourd'hui, avec le Rassemblement national
11:04 qu'aller à la soupe avec les insoumis.
11:07 C'est plus facile de taper sur le RN que sur le Ramas.
11:10 -On écoute Robert Ménard sur ce sujet.
11:12 Il était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk.
11:15 -Guillaume Meuris, ce qu'il dit, là, vous le rappeliez tout à l'heure,
11:21 c'est des propos antisémites.
11:23 C'est des propos qu'il faut condamner.
11:25 -Ce sont des propos antisémites.
11:27 -C'est quoi, monsieur Netanyahou,
11:30 parce que vous n'êtes pas d'accord avec lui,
11:32 vous le comparez à Hitler, à quoi ça renvoie ?
11:35 -D'un nazi sans prépuce.
11:36 -C'est une analyse politique, ça ?
11:38 Vous plaisantez, c'est tout à court.
11:42 Et que la direction de France Inter...
11:45 Qu'est-ce qu'ils ont dit, la direction ?
11:47 Je veux vous chercher le mot,
11:49 parce que, d'autant que les mots ont un sens,
11:52 elle a dit un humour qui est discutable.
11:55 -Mme Sibyl Veil, oui.
11:56 -Un humour qui est discutable.
11:58 Je vais pas faire du mauvais esprit,
12:00 mais quand Jean-Marie Le Pen,
12:02 vous avez bien compris,
12:04 dont je détestais toutes les prises de position
12:07 sur toutes ces questions-là,
12:09 disait "durafour crématoire",
12:11 elle aurait dit que c'était un humour discutable.
12:14 -Et puis il y a un député de Horizon,
12:17 il sera d'ailleurs demain matin avec nous,
12:19 qui s'appelle Jérémy Patrier-Lettus,
12:22 qui a écrit une lettre.
12:23 "J'ai adressé un courrier à Sibyl Veil,
12:26 "PDG de Radio France,
12:27 "dont je suis membre du conseil d'administration.
12:30 "Les propos de M. Meurice,
12:32 "tant à l'antenne de France Inter,
12:34 "que sur son compte Twitter,
12:36 "m'ont, comme de nombreux Français,
12:38 "profondément indignés."
12:40 Donc, il demande sans doute...
12:42 -Une fonction.
12:43 -Il serait la logique du communiqué
12:46 qui me frappe beaucoup.
12:47 -Je vous l'ai dit hier.
12:49 -Maurice ne s'est même pas excusé.
12:51 -Mais non !
12:52 -A aucun moment, il a dit
12:54 "J'ai fait une mauvaise blague,
12:56 "et j'ai fait une très mauvaise blague."
12:58 Non, au contraire.
13:00 Non seulement il ne s'excuse pas,
13:02 mais pour se défendre, il brandit "Je suis Charlie".
13:05 Et ça, j'ai trouvé ça écœurant.
13:07 J'ai trouvé ça écœurant.
13:09 J'ai trouvé que c'était... Pardon.
13:12 Tant pis, je le dis, j'ai trouvé ça minable de sa part.
13:15 Il va chercher Charlie pour se protéger
13:18 après avoir fait une blague.
13:20 -Et Brassens. -Et Brassens.
13:22 -Vous avez raison, finalement.
13:24 -C'est ça qui est incroyable.
13:26 -Vous avez raison.
13:27 On a tous fait des bêtises.
13:29 -Exactement.
13:30 -On n'est pas sur des bêtises.
13:32 On est sur bien autre chose.
13:34 Mais celui qui vient dire...
13:36 "Je suis désolé."
13:37 Parce qu'effectivement, j'ai voulu provoquer.
13:40 Cette provocation est nulle et non avenue
13:43 dans le climat d'aujourd'hui.
13:45 On verrait ça différemment.
13:47 Hier, je parlais de quelqu'un qui s'était excusé.
13:50 -Sportif. -Excusez-moi.
13:52 -Sportif français. -Vous avez dit
13:54 que c'est inexcusable.
13:55 Mais on le verrait différemment.
13:58 -Il y a une forme d'arrogance,
13:59 mais l'arrogance de celui qui sait qu'il ne sera pas puni.
14:03 L'arrogance de celui qui sait qu'il ne sera pas sanctionné.
14:07 -La Directive de France interdit tout ce qu'il faut.
14:10 -Mais parce que Mme Veil, elle a la trouille.
14:13 -Bien sûr.
14:14 -Parce qu'il sait, Meurice, qu'il ne crée rien.
14:17 -Bien sûr. -Il le sait.
14:19 Parce que si Mme Veil le vire,
14:21 elle met le feu dans sa maison.
14:24 Et comme Mme Veil, elle tient son siège,
14:27 elle ne bouge pas.
14:29 Munich. Munich quoi.
14:31 C'est ça, l'esprit.
14:33 Mais bien sûr, je peux pas vous dire autre chose.
14:36 J'ai eu plein de gens à France Inter.
14:38 Tout le monde m'a dit ça.
14:40 "C'est pas rien, les patrons.
14:42 "Ils sont là pour le... Ils font le bruit de pas qui s'éloignent."
14:45 -Philippe a raison. La comparaison avec Charlie...
14:48 -Elle est quand même perverse.
14:50 -Si il est sincère, je vous tiens à rassurer,
14:53 M. Meurice, le risque qu'il soit égorgé par des Juifs
14:57 est assez limité.
14:58 -Très limité. -Assez.
15:00 -Bon, on me dit...
15:01 -Qu'est-ce que vous entendez sur Charlie ?
15:04 -Je propose qu'on arrête de l'appeler M. Meurice,
15:07 qu'on l'appelle M. Luthessien. -Vous l'avez dit.
15:10 -Bon, alors... -Je l'appelle Meurice
15:12 avec deux grands "L".
15:13 -M. Meurice faisait peut-être allusion
15:16 sur les gens qu'on créait dans le Front National.
15:19 Il y avait Léon Gauthier, qui avait été un ancien
15:22 de la Waffen-SS, qui était dans...
15:24 -Il y a surtout des collabos
15:26 avec des anciens de la Waffen-SS.
15:28 Et aussi des résistants, d'ailleurs.
15:30 -Vous connaissez. -Il y en a deux.
15:32 -Oui. Enfin...
15:34 -Je veux dire pourquoi j'ai ça.
15:36 -Jean-Marie Le Pen n'était pas connu
15:38 pour être l'égoïste le plus affirmé.
15:40 -Chez les résistants, il n'y avait pas que l'égoïste.
15:44 C'est quelqu'un dont le père est mort pendant la guerre.
15:47 -Puis de la nation. -Qui a hésité à tuer
15:49 un soldat allemand avant la libération.
15:52 -Il y avait aussi Georges Bidaud, peut-être ?
15:55 -Ah non, Georges Bidaud, c'est la 4e BRIC.
15:57 -Non, non, pas du tout. -C'est un résistant.
16:00 -Il était président du Grand Conseil.
16:02 -Oui, mais il y avait aussi Georges Bidaud
16:05 à la création. -Oui, oui.
16:07 -A la création du Fonds national. -C'est pas à cause
16:09 de la Guerrie française. -C'est pas la 5e BRIC.
16:12 -C'est pour ça que... -Georges Bidaud, c'est...
16:15 -Sur les fondateurs du FN, puisque vous l'étiez...
16:18 Visiblement, on a allumé quelque chose.
16:20 Golnadel se trompe. Il y avait Georges Bidaud.
16:23 Pierre Bousquet s'engagera dans la Waffen-SS.
16:26 -A quoi Golnadel se trompe ? -Je peux terminer ?
16:29 -Devant des millions de téléspectateurs,
16:31 il m'accuse de me tromper. Il ne saurait pas répondre.
16:34 -Il est terrible. -Je vous demande...
16:37 -Vous vous êtes trompé. Il était...
16:39 -Georges Bidaud était un grand résistant.
16:42 -Oui, justement. -Il était membre
16:44 du Conseil national de la résistance.
16:46 -Il était le successeur de Jean Moulin.
16:49 -Mais justement... Vous insultez Georges Bidaud.
16:52 -Non, non. -Il était la résistance.
16:54 Il y avait aussi Georges Bidaud
16:56 précisément à la création du Fonds national.
16:58 Il y avait des Waffen-SS ou un Waffen-SS.
17:02 -Et Colabo, c'est ça que je veux vous dire.
17:04 -Par l'Algérie française. -On pourrait aussi...
17:07 -Ce qui est pervers dans la phrase de Guillaume Meurice,
17:10 c'est qu'il donne l'impression que c'est un parti créé par des SS.
17:14 C'était des gens qui s'étaient retrouvés sur l'Algérie française.
17:18 -Bon, ne tombons pas dans le piège.
17:20 -Tout à fait complet, il y avait Pierre Bousquet
17:23 qui s'engagea dans les Waffen-SS. Il y avait Léon Gauthier.
17:26 -La mine de M. Mitterrand. -Non, c'est pas le même.
17:29 -Est-ce que vous pouvez, de temps en temps, écouter ?
17:33 -C'est pas le même, Bousquet.
17:35 Celui qui était au Veldiv, c'était...
17:38 -René. -René Bousquet.
17:41 -C'est le maire général de la préfecture de Paris.
17:44 -Nous avons terminé sur ce sujet, je pense,
17:47 et ça nous permet...
17:50 On peut commencer à parler de Jean-Luc Mélenchon,
17:54 si vous le voulez bien, avec un sondage de CNews,
17:57 pour CNews. -Voilà, c'est ça.
17:59 -Non, mais... -Attendez.
18:01 -Le 5 octobre 72, je suis désolé,
18:03 il aurait participé à la création du Front national,
18:06 sous l'égide d'ordre nouveau, il s'en serait retiré
18:09 au bout de quelques jours, refusant, je cite,
18:12 "le compagnonnage des petites frappes fascistes".
18:15 -Très bien. Un sondage.
18:17 Vous parlez de Bidot, là ? -Oui, le Bidot.
18:20 -Non. -Le dossier Bidot est refermé.
18:23 -Le dossier Bidot veut vraiment...
18:25 Vous nous emmenez sur des...
18:28 -Un sondage. Un sondage.
18:29 C'est ça pour CNews, à interroger les Français,
18:32 pour savoir si Mélenchon, le leader de la FI,
18:35 était un danger pour la République.
18:37 Est-il un danger ? 71 %, oui.
18:39 28 %, non. 1 % ne se prononce pas.
18:41 Est-il un danger pour la République ?
18:43 C'est une question qui a été posée.
18:46 Et ce qui est intéressant, c'est Pierre Jouvet,
18:49 secrétaire national du PS, qui lui-même avait fait l'accord
18:52 d'une certaine manière avec M. Mélenchon.
18:55 Il a dit, en tout cas, il n'apparaît pas aujourd'hui
18:58 comme une solution.
18:59 Il parle de M. Mélenchon.
19:01 Il devrait répondre à cette question.
19:03 Sont-ils prêts à dire que leur objectif est, comme nous,
19:06 d'avoir une candidature commune ?
19:08 Et il ajoute, et c'est ça qui est intéressant,
19:11 "il apparaît comme une personnalité plus effrayante
19:14 "que Marine Le Pen."
19:15 S'il y avait une qualification de M. Mélenchon,
19:18 le risque qu'il perde serait immense.
19:21 Quand un responsable de gauche parvient à susciter
19:24 ce niveau de rejet, il doit s'interroger.
19:26 Edouard Philippe vote.
19:28 Il a dit au Parti communiste,
19:30 il vote pour M. Mélenchon.
19:31 -Il a dit qu'il votait PC dans sa circonscription.
19:34 -Il votait PC.
19:36 Lui, il voit dans Marine Le Pen, évidemment...
19:38 -Mais Mélenchon a pris la figure de repoussoir.
19:41 C'est un choix politique.
19:43 Il a pris la figure pour repoussoir.
19:45 Il serait battu par n'importe qui.
19:48 -On vient de l'exoner.
19:49 -On va marquer une pause.
19:51 -Scientifiquement, 28 % de crétins.
19:53 -Pourquoi 28 % ?
19:55 -Je me suis dit la même chose.
19:57 28 % considèrent que c'est pas un problème.
19:59 -Pour la République.
20:01 C'est la science. On ne discute pas la science.
20:04 -Quand vous le disez, ça fait beaucoup de monde.
20:07 -On va revenir et on parlera de Jean-Luc Mélenchon.
20:10 Nous parlons de Philippe Toretton,
20:12 qui, d'une manière très courageuse,
20:15 a écrit un acte...
20:16 "Je suis juif", a-t-il dit.
20:18 On pourra parler de cet imam, également, de Bocquer,
20:21 alors qu'il est condamné à rien du tout.
20:24 -C'est extraordinaire.
20:25 -C'est fabuleux. -C'est extraordinaire.
20:28 On pourra parler de la tempête, bien sûr,
20:30 et d'Emmanuel Macron.
20:32 J'ai une petite surprise,
20:34 car il y a un parallèle entre Emmanuel Macron
20:36 et le général de Gaulle, qui est saisissant.
20:39 Il a parlé de "bambocher".
20:41 Je vous donne un indice.
20:43 Le président de Gaulle, "bambocher".
20:45 -65 entretiens avec la campagne présidentielle.
20:48 -Mais de temps en temps, M. Macron affectionne
20:51 les vieilles formules, et ça, j'apprécie.
20:54 -Je voudrais lancer la pause. -Vous y tenez ?
20:56 -Oui. A tout de suite.
20:58 -Nous terminons le sujet Mélenchon avec ce sondage.
21:04 Vous disiez qu'il y a deux manières de l'interpréter.
21:07 71 % des gens pensent que c'est un danger pour la République.
21:11 Selon vous, il y avait combien ? -28 %.
21:13 -Isolé scientifiquement, 28 %.
21:15 J'allais dire "con", mais je dis "crétin".
21:18 -Bon. Écoutons Robert Ménard,
21:20 ce matin, sur Jean-Luc Mélenchon.
21:22 -M. Mélenchon, pour reprendre notre expression,
21:26 c'est le miroir inversé de Jean-Marie Le Pen.
21:29 C'est la même folie.
21:31 C'est le même goût de la provocation.
21:34 C'est pas qu'un problème quand j'entends M. Ford
21:37 ou d'autres socialistes dire qu'ils parlent trop
21:39 en son nom personnel, sans nous demander notre avis.
21:42 C'est pas de ne pas leur demander leur avis.
21:45 C'est pas un problème de forme, c'est un problème de fond.
21:48 M. Mélenchon leur demande pas leur avis,
21:51 qu'il est problématique.
21:52 Pour ce qu'il dit.
21:53 Je pense qu'aujourd'hui,
21:55 il est porteur d'un discours qui est mortifère.
21:58 Il est porteur d'un discours
22:00 qui divise profondément cette société.
22:03 -M. Mélenchon, qui est en voyage depuis plusieurs jours en Afrique,
22:07 était à Kinshasa et a eu l'occasion de rappeler
22:10 pourquoi il n'utilisait pas les mots "terroriste".
22:13 -Les actes de crimes de guerre sont définis.
22:16 C'est pourquoi nous pouvons dire qui est criminel de guerre
22:20 et qui ne l'est pas.
22:21 Ce n'est pas une imputation.
22:23 Nous sortons de ce qui n'est pas maîtrisable.
22:25 J'ai parlé de crimes de guerre.
22:27 Je demande que tous les crimes soient condamnés.
22:30 Comme vous pensez, une vie humaine en vaut une autre.
22:34 Ce n'est pas le drapeau qui fait l'importance d'une vie humaine.
22:38 C'est ce que chaque être humain peut apporter aux autres.
22:41 Nous croyons à la règle qui veut qu'on juge les gens
22:44 par leur réaction.
22:46 Si on les juge, on fait du droit, comme vous en faites.
22:49 Sinon, on fait autre chose.
22:51 Des croisades, des luttes extrêmement émouvantes
22:54 mais sinistres dans les conséquences qu'elles impliquent.
22:57 -Jean-Luc Mélenchon, il y a quelques minutes,
23:00 27e jour de bombardement sur Gaza.
23:03 Selon les députés macronistes, Israël a le droit de se défendre
23:06 contre des milliers de civils sans protection,
23:09 contre des enfants, des écoles, des hôpitaux.
23:12 Les US ont déjà frappé.
23:14 Les USA n'hésitent pas à mettre aucune ligne rouge à Gaza.
23:17 Pourquoi la France ne prend-elle aucune initiative ?
23:21 Vous disiez quel naufrage ? -Quel naufrage.
23:23 Quand on a connu, suivi, en tant que journaliste politique,
23:27 Mélenchon, comme je l'ai fait,
23:29 quand on voit vraiment l'évolution en quelques années,
23:33 en peu d'années d'ailleurs,
23:35 depuis le décès d'une des personnes qui le conseillait,
23:38 qui est mort de la manière tragique de la guerre,
23:42 de la pierre,
23:43 et c'est là où il y a eu une sorte de basculement.
23:46 Je me rappelle, Jean-Luc Mélenchon,
23:49 de face à face, qui me disait
23:51 "Il va falloir que je fasse avec cette extrême gauche.
23:54 "Qu'est-ce que je vais faire de cette extrême gauche ?
23:58 "Tu ne te rends pas compte à quel point il me tire."
24:01 Ca y est, il en est.
24:02 Tout journaliste politique a dû avoir cette expérience.
24:06 Quand on voit là, maintenant, ce qu'il fait, ce qu'il défend...
24:10 Contrairement à ce que pense M. Jouvet,
24:12 qui découvre ça, et Gilles Willam le dit souvent,
24:16 ça fait un certain nombre de temps
24:18 que Jean-Luc Mélenchon est sur cette ligne.
24:20 -2019. -Exactement.
24:23 Et vous vous dites, franchement,
24:26 quel naufrage !
24:27 Pardonnez-moi,
24:28 de même qu'il y a des gens qui font sous eux,
24:31 il y en a qui pensent sous eux.
24:33 C'est un naufrage total.
24:35 -Mais...
24:36 -C'est la formule.
24:38 -J'ai une anecdote pareille.
24:40 C'était pas de l'extrême gauche, c'était des banlieues.
24:43 En 2015, on avait fait un plateau ensemble sur Canal+.
24:46 A la fin, je lui dis, hors antenne,
24:49 "Vous vous rendez compte ?"
24:50 On était juste après le Bataclan.
24:53 Je lui dis, "On a des islamistes chez nous,
24:55 "prêts à en découdre."
24:57 Il me dit, "Tout ça va se dissoudre dans le Camembert et le Pinard."
25:01 J'avais compris cette phrase comme notre modèle culturel
25:05 de manière évidente.
25:06 "Ces gens vont rentrer dans le rang."
25:08 Comme s'il fallait les gérer comme l'extrême gauche.
25:11 Je suis frappé dans le tweet par l'utilisation du mot "vengeance".
25:15 C'est une manière de dire que ce qui s'est passé,
25:18 c'est une vengeance, ils vont se venger.
25:20 C'est un mauvais sentiment,
25:22 alors que c'est une réponse militaire.
25:25 -Il a fallu juste...
25:26 C'est un point qui a déjà été développé ici.
25:29 Il a fallu juste 8 heures.
25:31 8 heures.
25:33 De moment où la défense d'Israël a été déjouée.
25:36 Il a suffi de 8 heures pour commettre des crimes,
25:40 mais d'une atrocité sans nom.
25:42 Juste 8 heures.
25:44 Et on vient dire, évidemment,
25:46 et on vient mettre Israël comme accusé.
25:49 C'est juste des mens.
25:50 -On a tout dit.
25:51 -Ce qui est fou, sur la gauche,
25:53 c'est que personne n'en a profité pour relever le gant
25:57 d'une autre gauche.
25:58 Personne n'est monté au créneau.
26:00 -Il n'y a plus de leader.
26:02 -Pardonnez-moi.
26:03 Vous savez ce que je vais vous répondre ?
26:05 -Je sais que vous avez une grande capacité.
26:08 -Mais pas du tout. Ils sont chez Emmanuel Macron.
26:11 Emmanuel Macron vient de votre camp.
26:14 C'est la gauche...
26:16 -Est-ce que je peux vous répondre ?
26:18 -La gauche dont vous parlez,
26:20 la gauche républicaine dont vous parlez,
26:22 ils sont chez Emmanuel Macron.
26:24 -Oui, oui.
26:25 -Ils ne sont pas des socialistes, des écologistes.
26:29 -C'est un sentiment de survie.
26:30 Ils n'ont même pas ce sentiment de survie.
26:33 Cet instinct de survie.
26:35 -Bernard Cazeneuve, par exemple,
26:37 à votre avis, il vote pour qui ?
26:39 -Pour Emmanuel Macron, deuxième tour.
26:41 -Et toute cette gauche-là...
26:43 -Mais il était dans le gouvernement.
26:46 -Cazeneuve aurait pu en profiter.
26:48 -Il était dans le gouvernement Hollande.
26:51 Il vient de la gauche.
26:52 -Pourquoi vous posez une question ?
26:54 -Emmanuel Macron s'est terminé en 2027.
26:57 Il y a un leadership à reprendre.
26:59 -Le leadership, ça sera votre...
27:01 Comment dire ?
27:02 Ou Gabriel Attal est de gauche,
27:05 ou M. Darmanin est de droite.
27:07 -Je peux revenir à M. Mélenchon ?
27:10 -Mais Gabriel Attal, il s'est compris
27:12 qu'il fallait jouer à droite.
27:14 C'est un élu de gauche qui se recentre.
27:16 -Je peux répondre à M. Mélenchon ?
27:19 -Rapidement.
27:20 -Il n'a pas parlé.
27:21 -Vous n'avez pas parlé depuis 5 minutes.
27:24 -La clientèle se plaint.
27:25 -Je vous dis. Alors...
27:27 Ca... Non, mais...
27:29 -Et nous devons gérer ça.
27:32 -Il y a une grande imposture,
27:34 c'est l'intelligence de M. Mélenchon,
27:36 qui, là, son passage là,
27:39 il a dit...
27:40 Mais 20 bêtises pour parler poliment.
27:44 Le ramas est classé terroriste
27:47 par tous les pays démocratiques, point barre.
27:50 Il est classé terroriste.
27:52 Il ne va pas changer le classement.
27:54 Il faut juger juridiquement,
27:57 il faut juger non pas selon les intentions,
28:00 mais selon les résultats.
28:02 C'est une connerie juridique.
28:04 Ca n'est pas la même chose de faire un homicide volontaire
28:07 qu'un homicide involontaire.
28:09 Il enchaîne les stupidités.
28:11 Il paraît que c'est quelqu'un d'intelligent.
28:14 Ca ne me frappe pas.
28:15 Pardon, mais ça ne me frappe pas.
28:17 -C'est quelqu'un qui a une immense culture.
28:20 Pas simplement historique, littéraire, etc.
28:23 -C'est pas... -En tout cas...
28:25 -C'est pas un génie.
28:27 -En tout cas, il refuse.
28:28 Si je lui demande de venir dialoguer avec vous,
28:31 il refusera.
28:32 -Il est bienvenu.
28:34 -Je le sais.
28:35 Mais d'ailleurs, l'autre jour, j'avais demandé
28:38 à M. Caron de venir.
28:40 Il n'est pas venu.
28:41 -Il y a quand même une hiérarchie.
28:43 Je viens de dire qu'il n'était pas intelligent,
28:46 mais il est plus intelligent que M. Caron.
28:48 -Il pourrait accepter.
28:50 -Il pourrait accepter, Caron.
28:52 -Avancez, s'il vous plaît.
28:54 -Ca, c'est loin.
28:55 -Oui, mais avançons.
28:57 On a plein de choses à parler.
28:58 Sandrine Rousseau, sur le bombardement, a dit,
29:01 dans la lignée de M. Mélenchon,
29:04 "Le droit à se défendre est frappé à tout va
29:06 "au risque de commettre un génocide."
29:09 C'est différent.
29:10 Le mot "génocide"...
29:11 -Il est totalement déplacé.
29:13 -Il est totalement déplacé.
29:15 Je trouve... Oui, disons les choses.
29:18 Il y a une forme d'antisémitisme dans ce mot.
29:21 Plenel a parlé de génocide hier.
29:23 C'est la plénalisation des idées.
29:26 -Mais je suis d'accord.
29:27 -Vous m'avez dit que j'allais dire des bêtises.
29:30 Le premier jour du pogrom,
29:32 je vous ai annoncé qu'Israël allait être nazifiée.
29:35 Je me suis trompé ?
29:37 -Je ne sais pas.
29:38 -Si, vous me dites que ce n'est pas sûr.
29:40 Je vous revois.
29:42 Les gens vous...
29:43 -Non, ne dites pas ça.
29:44 Ca, c'est pas bien.
29:46 -Je vous assure que c'est vrai.
29:48 -Le fait est qu'il y a une nouvelle
29:50 volonté de traiter les Israéliens,
29:53 l'armée israélienne et son gouvernement
29:55 comme si c'était des nazis.
29:57 Génocide, donc, comparaison douteuse.
30:00 C'est même plus une critique.
30:02 On peut critiquer la politique israélienne.
30:05 On peut penser que cette offensive terrestre
30:07 est dangereuse, y compris pour Israël,
30:10 pour la sécurité future d'Israël.
30:12 On peut considérer que c'est une bêtise.
30:15 Mais on va chercher le génocide
30:17 parce que ce sont des Israéliens et des Juifs.
30:20 -C'est un peu comme ça.
30:21 -Et des Occidentaux.
30:23 -Philippe Toretton, le comédien,
30:25 a publié sur les réseaux sociaux une lettre
30:28 d'une vingtaine de lignes
30:29 qui dénoncent l'attaque terroriste du Hamas.
30:32 "Le manque de réaction de l'opinion publique française.
30:36 "Je cherche et je ne vois rien, écrit-il.
30:38 "Pas de pancartes, pas de slogans,
30:40 "pas de cortèges, pas de mots d'ordre,
30:43 "pas de concerts, rien ou si peu.
30:45 "Je vois des graffitis antisémites
30:47 "et des circonvolutions langagières
30:49 "n'arrivant pas à dénoncer l'horreur.
30:52 "Je vois le cynisme et le clientélisme
30:54 "politique d'extrême-gauche bégayés."
30:57 Et il termine en disant "Je suis juif".
30:59 Philippe Toretton.
31:01 Et c'est vrai qu'il termine, c'est son dernier mot.
31:05 "Je suis juif", on va revoir.
31:07 Et c'est le premier mot également.
31:10 "Je suis juif", et il termine en disant "Je suis juif".
31:13 Philippe Toretton.
31:14 -Je suis juif.
31:15 -Par clientélisme, par peur.
31:17 C'est pour ça que je veux pas taper sur les artistes,
31:21 je suis le premier à les aimer.
31:22 Mais quand je les voyais,
31:24 en partant, comme Bono, en Ukraine,
31:27 parce que ça mange pas de pain, c'est tellement facile
31:30 de soutenir l'Ukraine, parce qu'il peut rien t'arriver,
31:33 parce que tout le monde est d'accord avec toi,
31:36 donc c'est facile, bien sûr, de faire des grands concerts.
31:39 En même temps, la cause était juste, disons-le,
31:43 l'Ukraine était attaquée, donc c'est pour ça que je suis ennuyé.
31:46 L'Ukraine était attaquée par la Russie.
31:49 Mais quand faut se mouiller ?
31:51 Des gens comme Jean Gamay, en 40, qui sont partis
31:54 et qui se sont engagés,
31:56 il y en a moins que ceux qui sont restés
31:59 et qui ont joué à Paris,
32:00 pour réciter notre amonnement, Jean-Paul Sartre,
32:03 qui a joué toutes ses pièces à Paris.
32:06 C'est ça, la réalité.
32:07 -Mais qu'était le mouvement de résistance ?
32:10 -Les gens sont ce qu'ils font.
32:12 Et là, on les voit pas.
32:14 -C'est très drôle.
32:15 -Je sais pas.
32:16 -Quand René Char est allé le chercher,
32:19 il a dit "non, non, non".
32:20 -J'ai à quoi pener.
32:22 -Je vous disais d'Agnès Cornier.
32:24 -C'est quelqu'un qui vient de la gauche,
32:27 et c'est vrai que personne n'a bougé.
32:29 D'ailleurs, les Juifs sont en phase d'être nazifiés,
32:32 mais ils n'ont pas été choatisés par le pogrom.
32:35 On est vite passé à la question palestinienne.
32:38 Donc ça me touche beaucoup, ce que dit Torayton.
32:41 -Il le fait contre son milieu.
32:43 -L'imam de Bocquer.
32:45 -Maintenant, je peux mettre juste...
32:48 Pardonnez-moi, ça me touche beaucoup.
32:50 Il a énormément de courage,
32:52 mais je n'ai pas envie de dire...
32:54 Pardonnez-moi, mais je suis juif.
32:56 Voilà, parce que je...
32:59 Je raisonne, j'ai une analyse,
33:02 j'essaie de comprendre, pas...
33:05 Voilà, c'est tout, avec mon histoire,
33:07 avec ce que je suis.
33:09 Et je pense que tout le monde doit le faire,
33:12 et pas simplement en se disant, en s'intictant, "Je suis juif".
33:16 Je pense que c'est...
33:17 C'est quelque chose qui me dérange derrière ça,
33:20 même si c'est extrêmement courageux.
33:22 -Cette affaire qui, effectivement, nous a surpris,
33:25 l'imam de Bocquer, l'imam de la mosquée de Bocquer,
33:28 c'est dans le Gard, il a été condamné à 8 mois de prison
33:32 avec sursis, et c'est ça qui nous étonne,
33:34 pour apologie du terrorisme
33:36 et provocation à la haine ou à la violence
33:38 pour en lien avec le conflit israélo-palestinien.
33:41 Alors, c'est évidemment...
33:43 Donc, il a été reconnu coupable.
33:45 C'est pas rien, quand même, apologie du terrorisme,
33:48 mais on est étonnés de la faiblesse de la peine.
33:51 L'imam, père de 4 enfants
33:53 et de nationalité franco-marocaine.
33:55 Je vous propose d'écouter les informations,
33:58 les précisions de Tanguy Hamon, et on en parle ensemble.
34:02 -L'imam de Bocquer, Yassine El Himar,
34:04 a été condamné à 8 mois de prison avec sursis
34:07 et interdiction d'exercer sa fonction d'imam pendant un an.
34:10 Il est aussi inscrit au fichier des auteurs d'infractions terroristes.
34:14 Il était jugé à Nîmes pour apologie du terrorisme en ligne
34:17 et provocation publique à la haine ou la violence
34:20 en raison de la race ou de la religion.
34:23 Il avait posté un message sur Facebook tiré d'un adit qui disait,
34:26 "Vous combattez les Juifs et aurez le dessus sur eux,
34:30 "de sorte que la pierre dira aux musulmans,
34:32 "voici un Juif caché derrière moi, viens le tuer."
34:35 "Ce message ne s'ouvre d'aucune ambiguïté",
34:38 a dit le procureur de la République.
34:40 D'autant que ces faits ont eu lieu au moment
34:42 où il y a des exactions entre palestiniens et israéliens.
34:46 Après un signalement du préfet du Gard,
34:48 l'imam avait été interpellé lundi soir
34:50 à l'aéroport de Marseille-Marignane
34:52 alors qu'il revenait d'un pèlerinage à la Mecque.
34:55 Il s'agit d'un franco-marocain âgé du 30e d'année
34:58 et qui travaillait pour la mosquée de Bocquer
35:00 à la limite entre le Gard et les Bouches-du-Rhône.
35:03 Il a été interdit d'exercer pendant un an.
35:06 Il pourra reprendre sa fonction d'imam.
35:08 -Il a le droit de reprendre. -Il va pouvoir.
35:10 -En fait, ce pays est... -C'est hallucinant.
35:13 -Vérifiant. -M. Véran...
35:14 -On est chez les fous. -On est chez les fous.
35:17 -On avait expliqué qu'on allait être extrêmement sévère
35:20 contre l'antisémitisme. C'est antisémite tremblé.
35:23 Alors, je ne sais pas
35:25 quelles ont été les réquisitions du procureur de la République.
35:28 -C'est ça qu'il faudrait savoir. -Ca m'intéresserait beaucoup.
35:32 -Il faut poser une chose.
35:34 Quelqu'un qui reprend ça, c'est un appel au meurtre.
35:37 Et je vous signale que ça fait partie de la charte du Hamas.
35:42 Cette phrase-là, elle fait partie.
35:44 Et qui ne prend que huit mois de prison avec Chirsy
35:48 et d'autre part que dans un an,
35:51 il va pouvoir recommencer ses appels au meurtre,
35:54 c'est une honte totale.
35:57 Il n'y a aucune excuse possible, je le dis.
36:00 -Est-ce que le parquet a fait appel ?
36:02 -Je ne sais pas la position du parquet de Lime.
36:06 -Le message envoyé est limpide.
36:09 "Allez-y, continuez à taguer des étoiles de David dans les rues,
36:13 "continuez à chanter dans le métro, il ne vous arrivera rien."
36:17 -Il y a une grande lâcheté pour ceux qui connaissent Bocquer.
36:20 Si vous connaissez la ville de Bocquer...
36:23 -Je connais Bocquer. -Donc, très bien, coche l'allusion.
36:26 -C'est-à-dire ? -Il y a une grande lâcheté.
36:29 -Il faut en acheter, c'est tout.
36:31 -Pour dire les choses, c'est une ville où...
36:34 -La condamnation est en deçà des réquisitions du parquet.
36:37 Le ministère public avait demandé 8 mois de prison ferme
36:40 contre le prévenu qui a dû s'expliquer à propos de 2 messages.
36:44 -Vous ne faites pas de prison.
36:46 -Il avait retranscrit les paroles attribuées aux prophètes.
36:49 "Vous combattez les Juifs et aurez le dessus sur eux,
36:52 "de sorte que la pierre dira aux musulmans,
36:55 "voici un Juif caché derrière moi, viens le tuer."
36:58 Nous l'avons dit.
36:59 L'autre message au coeur du procès a été publié.
37:02 Je ne le dis pas.
37:03 Le prévenu a écopé d'une peine d'inéligibilité d'un an
37:06 et une interdiction d'exercer la fonction d'imam.
37:09 Il est désormais inscrit au FNAIT,
37:13 le fichier national des auteurs d'infractions terroristes.
37:16 L'homme avait été interpellé dans la nuit, placé en garde à vue.
37:20 Il paraissait en comparution immédiate.
37:22 -Autrement dit, le tribunal n'a même pas suivi
37:26 les réquisitions fort modérées du parquet.
37:29 Je considère ce jugement comme honteux,
37:32 et je le dis au tribunal.
37:33 -On espère que le parquet va faire appel.
37:35 -C'est vrai que... Ce qui est drôle, d'ailleurs,
37:38 il y a beaucoup de gens qui nous écoutent.
37:41 On est les seuls à en parler.
37:42 En fait, c'est des sujets qui pourraient faire la une
37:46 au St-Germain, parce que c'est symbolique.
37:48 Pourquoi ? Parce que vous avez un politique,
37:51 comme vous l'avez dit, qui dit "fermeté",
37:53 et vous avez une autorité judiciaire qui dit "faiblesse".
37:56 Donc, les gens qui nous écoutent disent
37:59 que ce monde ne va pas, que cette France ne va pas.
38:01 Ca ne peut pas aller. Ca ne peut pas marcher.
38:04 Ca, c'est un exemple concret.
38:06 Donc, ça devrait effectivement...
38:08 -C'est un encouragement.
38:09 -Ce jugement... On en parlera demain.
38:12 -Je voudrais être poursuivi.
38:13 J'accuse ce tribunal d'encourager la violence antisémite.
38:18 Je le dis. Voilà.
38:19 -Allez, faites votre boulot de modérateur.
38:22 Je persiste et je signe.
38:23 -Je veux pas rentrer là-dedans.
38:25 Pourquoi ? Parce que je veux pas ajouter du chaos au chaos.
38:29 -Ah bon ? -Ah non.
38:30 Je veux pas mettre de l'huile sur le feu sur ces sujets-là.
38:34 J'essaie d'avoir une parole modérée.
38:36 -Mais vous, vous dites ce que vous voulez.
38:38 -Je sais ce que je risque. Je prends mon risque.
38:41 -Ne m'engueulez pas.
38:42 -Il faut dire la même chose.
38:44 -Votre proposition est forte,
38:46 votre parole est forte, mais nous n'avons pas le même...
38:50 Je sais pas s'ils vont avoir le courage de me poursuivre.
38:53 -Je ne reprends pas.
38:55 En fait, la chaîne CNews ne reprendra pas à votre compte
38:58 ce que vous avez dit.
39:00 C'est une parole libre qui s'est exprimée
39:02 telle que vous l'avez dite à l'instant.
39:05 -J'ai une chose à dire que vous allez peut-être reprendre.
39:08 -C'est l'habitude.
39:09 -En fait, c'est très grave.
39:11 Imaginez qu'il soit passé de l'inverse.
39:14 Qu'il ait pris 50 prisons, par exemple.
39:16 Imaginez ça.
39:17 En France, un tribunal aurait condamné une hadith.
39:20 Il a cité un texte.
39:22 Il n'a pas une improvisation libre de ce monsieur.
39:25 C'est un texte de l'islam,
39:28 un texte qui est enseigné et officiel.
39:30 Il n'a pas trouvé sur Internet.
39:32 Ca veut dire que le tribunal aurait sanctionné
39:35 quelque chose qui vient des hadiths.
39:37 Imaginez la poudrière dans laquelle ça nous mettrait.
39:40 On crache sur ceux qui disent que l'islam n'est pas compatible
39:44 avec la France, mais il y a des choses
39:46 qui sont différentes de la France.
39:48 Ca, par exemple.
39:49 -Heureusement.
39:51 -On pourrait réclamer...
39:52 -Heureusement.
39:53 -Face à la décision, je trouve ça incroyable.
39:56 -C'est pour ça que nous...
39:58 -On pourrait demander de saisir M. Dupond-Moretti,
40:01 même s'il n'a pas le droit d'intervenir
40:04 dans une affaire particulière.
40:05 -C'est pour ça qu'on en parle ce soir.
40:08 Je pense que je suis le seul, nous sommes les seuls à en parler.
40:12 -J'ai la faiblesse de penser...
40:14 -Les Français demain matin n'en parleront pas.
40:16 -Non. -Qu'est-ce que vous voulez
40:19 que je vous dise ? En revanche, si c'était Marine Le Pen
40:22 qui avait dit quelque chose en dehors des clous
40:26 et qu'elle était condamnée légèrement,
40:29 ça serait la une de France Inter.
40:33 Et on dirait la bête immonde revient
40:36 et il y a de la complaisance pour elle.
40:39 -M. Dupond-Moretti ou M. Zemmour.
40:42 -M. Zemmour est moins en pôle que Marine Le Pen, forcément.
40:46 C'est pour ça que ça s'appelle le deux poids deux mesures.
40:49 -Comment ?
40:51 -Zemmour est moins en pôle, mais au tribunal, il se débrouille.
40:54 -Il est moins attaqué.
40:56 Marine Le Pen est en position d'être présidente de la République.
41:00 Elle est forcément plus attaquée qu'E. Zemmour.
41:03 Mais c'est ça, ce deux poids deux mesures.
41:05 Je vous assure, la vraie bataille culturelle...
41:10 -On n'est pas dans la politique.
41:12 -On est sur quelqu'un qui fait de l'apologie du terrorisme.
41:17 Donc on est au coeur de la sécurité de l'Etat.
41:20 -Je suis d'accord. Et mes confrères, ils font quoi ?
41:24 Ils en parlent ?
41:25 -L'Etat est responsable de la sécurité...
41:28 -Ils en parlent ? -Non.
41:30 -Personne n'en parle, sauf nous.
41:32 Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
41:34 -L'Etat est une responsabilité.
41:36 Et là, le ministère de la Justice...
41:39 -Il reste 11 minutes. Je voulais juste vous faire...
41:41 Je sais pas si je dois vous faire écouter ça.
41:44 Sur la situation militaire et ce qui s'est passé en Israël,
41:48 il y a un témoinage absolument...
41:50 terrible d'un secouriste qui a rapporté...
41:54 Vous êtes au courant de ça ? -Oui, c'est un peu...
41:57 -Et Eric Nolot était en larmes sur le plateau de Laurence Ferrahi.
42:02 Ce qu'a rapporté ce secouriste, ce qu'il a découvert,
42:06 secouriste israélien, sur une famille
42:08 qui a été tuée comme elle a été tuée...
42:11 Je comprends, il y a des gens qui n'ont pas envie d'écouter ça.
42:14 Je leur propose de ne pas écouter pendant quelques secondes
42:18 ce témoignage.
42:19 C'est un témoignage absolument terrifiant
42:23 de l'horreur de ce qui s'est passé le 7 octobre.
42:26 -Il n'y a pas trop tard.
42:29 -Lorsque les secouristes ont ouvert le sac,
42:31 ils ont vu un spectacle horrible.
42:33 Les corps des parents qui avaient été tués
42:36 de manière particulièrement atroce dans leur maison,
42:39 puis ils ont pris le bébé et l'ont mis dans le four de la cuisine.
42:43 Alors que le bébé était encore en vie,
42:47 ils l'ont mis dans le four et ils l'ont fait cuire vivant.
42:50 Le corps était brûlé et malheureusement,
42:53 de ce que j'ai pu en voir, en raison de la chaleur,
42:56 le corps était gonflé et un élément du four
42:58 s'était même greffé sur le corps.
43:00 ...
43:03 -E. Nolot était tout à l'heure sur le plateau de Laurent Cervé.
43:08 ...
43:10 -Mon métier, c'est de commenter, mais là, je ne peux pas.
43:13 -Non, c'est trop dur.
43:15 Bon.
43:16 Eric voulait quand même dire...
43:18 -On a repris des êtres vivants dans un four,
43:20 ça s'appelle du nazisme.
43:22 Comment vous pouvez aller à une manifestation
43:25 avec des autocollants ?
43:26 C'est salaud.
43:27 C'est horrible.
43:29 ...
43:33 Et le haut responsable, je voulais vous faire écouter,
43:37 le haut responsable du Hamas qui a pris la parole
43:39 et qui promet à nouveau cet octobre.
43:41 -L'existence d'Israël est illogique.
43:44 Nous devons éliminer ce pays.
43:45 Nous devons donner une leçon à Israël
43:48 et nous le ferons encore et encore.
43:50 Le déluge d'Al-Aqsa est juste la 1re attaque.
43:52 Il y en aura une 2e, une 3e et une 4e.
43:54 Tout ce que nous faisons est justifié.
43:57 ...
44:01 -Voilà ce qu'on pouvait dire sur la situation ce soir.
44:05 -Il est où, M. Ghazi Dammad ?
44:07 -Qui ça ? -Le Qatar.
44:09 -Ah oui.
44:10 -Je me demande, mais où est-ce qu'il est ?
44:12 -Il est au Qatar.
44:13 Voilà, il est au Qatar.
44:15 Il est au Qatar, c'est-à-dire que...
44:17 -Il n'y a toujours pas de papiers sur le Qatar
44:20 dans la presse française. -Rien.
44:21 -C'est absolument sidérant.
44:23 Il n'y a pas un papier, il n'y a pas une enquête
44:26 sur le Qatar dans toute la presse française.
44:29 -Al-Aqsa a construit des kilomètres de tunnel.
44:31 Il n'a pas construit d'abri réel pour les Ghazahouis.
44:35 Et les chefs du Hamas sont protégés et se trouvent à Doha, au Qatar.
44:41 -Où sont les hôpitaux à Ghazia ?
44:44 -Malbruno. -George Malbruno, oui.
44:46 -Qui a écrit le carte référence sur le Qatar.
44:49 -C'est vrai que... -Selon du financement des mosquées.
44:52 -C'est vrai qu'il y a peu de papiers.
44:54 En plus, c'est pas simple à comprendre,
44:56 il y a parfois du billard à trois bandes.
44:59 -C'est les grands financeurs des Frères musulmans,
45:02 en France et en Europe, et au Moyen-Orient.
45:05 -Il nous reste quelques minutes. Je disais que je n'avais pas
45:08 la grille de lecture pour le président Macron,
45:11 qui a estimé qu'il allait tourner la page en 2027.
45:16 Mais avant cela, je voulais qu'on écoute ce qu'il a dit
45:19 sur droite et gauche. Il va au Kazakhstan.
45:21 Il fait de la politique intérieure, qu'on le veuille ou non.
45:25 Il dit que la droite est de la gauche,
45:27 qu'il n'est ni de droite ni de gauche.
45:29 Ce qu'il dit est intéressant. Vraiment.
45:32 Mais ça peut étonner qu'il le dise là-bas
45:35 et à ce moment précis du calendrier.
45:38 Écoutez Emmanuel Macron.
45:40 -Le général de Gaulle lui-même,
45:44 qui, contrairement à ce que la légende veut faire dire,
45:47 n'a jamais été d'aucun parti, a construit la Vème République
45:51 pour que la France puisse échapper à la logique des partis.
45:54 Il y avait un régime parlementaire.
45:56 Il disait qu'on lui demandait de choisir entre la gauche.
45:59 Mais la gauche, c'est le mouvement, la création, l'énergie.
46:03 Et la droite, c'est l'ordre. Il faut les deux.
46:06 Et c'est pas ne pas choisir.
46:09 C'est simplement se dire,
46:11 on ne peut pas marcher avec une seule jambe.
46:14 Et c'est pas vrai que dans un pays qui a des défauts immenses,
46:17 on pourrait choisir complètement.
46:19 Et le constat que j'ai fait en 2016,
46:22 c'est que si la France n'avait pas fait certaines réformes
46:25 depuis très longtemps, c'est qu'elle était un peu paralysée
46:28 par une alternance qui s'auto-bloquait,
46:30 entre, en effet, plutôt des partis de droite et de gauche.
46:33 Et donc le mouvement que j'ai lancé a rassemblé
46:36 des femmes et des hommes venant de la gauche modérée,
46:39 du centre, de l'écologie modérée,
46:41 du centre droit et de la droite modérée,
46:44 pour faire simple.
46:45 Et plutôt pro-européen.
46:47 Parce que les gens qui n'étaient pas européens
46:48 de ces sensibilités
46:50 n'ont pas rejoint cet ensemble.
46:53 Et ça a permis de faire des réformes.
46:54 Je dis souvent, je défends mon bilan,
46:56 je fais pas de politique intérieure devant vous, là,
46:58 mais on a fait des réformes, par exemple,
47:00 pour lutter contre le chômage,
47:02 réduire le taux de chômage,
47:04 lancer l'apprentissage, réformer les retraites,
47:07 ou sur la fiscalité pour attirer les investisseurs internationaux
47:09 qui ont des résultats.
47:10 On a baissé le chômage comme on ne l'avait jamais baissé,
47:12 les impôts comme on ne l'avait jamais baissé,
47:13 on n'a jamais été aussi attractifs.
47:15 Beaucoup de gens de droite ne l'avaient pas fait avant.
47:18 Et à l'inverse, on a réinvesti sur des services publics
47:20 qui étaient en train de tomber,
47:23 on a dédoublé les classes dans les quartiers les plus modestes, etc.
47:26 On a justement eu cette politique aussi d'apprentissage,
47:28 une politique sur l'éducation et la santé
47:30 que beaucoup de gens de gauche n'avaient pas eue non plus avant.
47:33 C'est en même temps qu'elle, je crois,
47:36 qui va avec liberté, égalité, fraternité.
47:38 -Je soupçonne, Emmanuel Macron, ou ses conseillers,
47:40 d'écouter les discours de Général De Gaulle.
47:42 Et je trouve que dans l'articulation
47:44 et dans la psychologie, presque,
47:45 il s'est fondu dans une intervention
47:48 du Général De Gaulle en 1965,
47:50 qui parlait comme ça de l'ordre et des...
47:52 -Face à Michel Droit ? -Non, il est tout seul, là.
47:54 Je crois qu'il est tout seul.
47:56 -Deuxième tour de la présidentielle.
47:57 -Ouais, j'ai l'impression qu'il est...
47:59 En tout cas, dans la séquence qu'on va voir,
48:01 il est tout seul et c'est dans l'articulation,
48:04 c'est la même manière de s'exprimer.
48:05 Écoutez le Général De Gaulle.
48:07 -Il y a, pour ce qui est de la France,
48:11 ce qui se passe dans une maison,
48:15 la maîtresse de maison, la ménagère,
48:18 elle veut avoir un aspirateur,
48:20 elle veut avoir un frigidaire,
48:22 elle veut avoir une machine à laver
48:25 et même, si c'est possible, veut qu'on ait une auto.
48:28 Ça, c'est le mouvement.
48:31 En même temps, elle veut pas que son mari s'en aille embaucher
48:34 de tout le pas,
48:36 que les garçons mettent les pieds sur la table
48:38 et que les filles ne rentrent pas la nuit.
48:41 Ça, c'est l'ordre.
48:43 Et la ménagère veut le progrès,
48:48 mais elle veut pas la pagaille.
48:49 Eh bien, c'est vrai aussi pour la France.
48:52 Il faut le progrès, il faut pas la pagaille.
48:55 -C'est un génie.
48:56 Absolument.
48:58 C'est vrai, il y a une puissance post-mortem
49:03 avec un charisme, une efficacité dans la démonstration.
49:08 -Et une bonhomie.
49:09 -Et une bonhomie, et puis une légitimité.
49:11 -S'adresser au plus grand nombre en se faisant comprendre.
49:14 -Exactement.
49:16 -Tout le monde a compris.
49:18 -Exactement.
49:19 -Pas besoin d'avoir fait Sciences Po ou l'INA.
49:21 -Vous avez remarqué que c'est deux fois plus court.
49:24 Emmanuel Macron, il commence sa phrase à la tour Eiffel
49:27 et il la termine au péage de Dourdan.
49:29 Ça, c'est... Je veux dire, c'est la base.
49:31 -Et qu'il y a deux parties,
49:33 mais qu'on n'a pas l'impression qu'il y a un plan en deux parties.
49:37 C'est ça aussi que j'y fais.
49:40 -Alors, dernière chose que je voulais vous montrer
49:42 et vous faire écouter, et c'est ce qui nous a étonnés,
49:45 c'est que, là, vous allez l'entendre,
49:47 il dit qu'après, disant à la tête de la France,
49:50 il fera autre chose.
49:51 (Propos en anglais)
49:53 (...)
49:54 (...)
49:55 (...)
49:57 (...)
49:58 (...)
50:00 (...)
50:01 (...)
50:03 (...)
50:04 (...)
50:31 -J'adore s'écouter parler anglais.
50:34 Le soir, quand il s'endort, je pense qu'il se réécoute en anglais.
50:37 Non, mais c'est étonnant de dire ça, quand même.
50:40 C'est étonnant.
50:42 -Une génération américaine
50:44 qui pense en termes de destin personnel,
50:47 de carrière. -De carrière, un peu, oui.
50:50 -Il y a quelque chose qui est un peu choquant.
50:52 -La vérité, c'est qu'en fait... -Ça veut dire "je ferai autre chose".
50:56 "Je pense à moi, à vous, je m'en fous, je partirai ailleurs".
50:59 Je trouve que c'est curieux.
51:01 -Quand t'as été président, tu t'appartiens plus.
51:04 Donc, en fait, la suite de sa carrière, en fait...
51:08 -Il parle de lui. -Oui, un peu.
51:10 -Il parle de lui. -Et on lui demande pas
51:12 de parler de lui, on lui demande de parler de la France.
51:15 C'est un problème. -Oui, mais là,
51:17 c'est le confinement. Je le trouve un peu dur.
51:20 -Je vous trouve indulgent en matière de politique étrangère.
51:23 -Et là, dur avec... -Et trop dur.
51:25 Peut-être qu'on lui a posé la question.
51:28 -C'est des étudiants. -C'est quelqu'un qui a fait...
51:31 -Il peut répondre autrement. -Le type, il est.
51:33 Grand prix de piano, il fait plus de piano.
51:37 C'est quand même quelqu'un de particulier.
51:39 Donc, moi, ça, ça me choque pas.
51:41 -Oui, parce que vous êtes... Ca m'étonne pas.
51:44 -Oui, on a le droit d'avoir plus de...
51:47 -Mais non, c'est... -En plus, c'est intéressant.
51:50 -Peut-être que vous reconnaissez,
51:52 dans cette manière de parler de soi...
51:54 -Non, mais c'est intéressant, parce que depuis...
51:58 Il y a quelque chose qui le dépasse.
52:01 Je cite souvent "Le bon plaisir",
52:04 cet échange entre Serrault et Trintignant.
52:09 Serrault lui dit "T'as toujours été insupportable", etc.,
52:13 mais il y avait quelque chose qui te dépassait.
52:16 On te suivait pour ça.
52:17 Si quelque chose ne te dépasse pas
52:19 quand tu es président de la République,
52:22 De Gaulle, il y avait quelque chose qui le dépassait lui-même.
52:25 -Il y a quelque chose qui te dépasse.
52:27 -Macron n'est pas De Gaulle.
52:29 -Il ne peut pas s'accorder ce soir. -C'est intéressant.
52:32 On sait depuis François Hollande
52:34 qu'on peut avoir été mauvais président de la République
52:38 et mauvais ancien président de la République.
52:40 Voilà. Donc on le sait.
52:42 C'est pour ça qu'il répond à ça.
52:44 -Et je lui trouve quand même plus de qualité que François Hollande.
52:49 -Oui, mais c'est justement... Il fait la différence.
52:52 -Et dans la représentation et dans l'incarnation,
52:56 et dans... Vraiment.
52:57 Il est un peu agaçant dans ses sorties-là.
53:01 -Je mets un ticket sur le fait qu'il reviendra.
53:05 -Eh bien, Olivier Benkemun,
53:07 moi, je mets deux tickets,
53:09 parce qu'il va revenir ce soir.
53:11 -Et vous avez gagné. C'était facile.
53:14 C'était très simple.
53:15 En revanche, nous, on va revenir sur beaucoup d'images fortes
53:19 de la journée. On va parler de l'avancée de Tsaïl,
53:23 qui dit ce soir avoir totalement encerclé Gaza City.
53:27 Deux invités ce soir.
53:29 Harry Bensemoun, ancien président de la communauté de Toulouse,
53:32 et un garçon qui va vous raconter son expérience
53:35 lorsqu'il a été pris en otage, Pierre Martinet,
53:38 ancien agent du service d'action de la DGSE.
53:41 On va balayer, comme tous les soirs,
53:43 toute l'actualité, telle que vous l'avez vue et entendue.
53:46 -Macron a une qualité, un défaut,
53:49 il répond aux questions qu'on lui pose,
53:51 où qu'il soit. C'est ce que vous avez dit.
53:53 -Absolument.
53:55 -C'est pour ça qu'on parle, on n'est pas d'accord.
53:58 C'était un extrait de l'entretien de De Gaulle avec Michel Droit.
54:02 -C'était en époque.
54:04 -Comment ? -C'est du travail.
54:06 -C'est terminé. Corentin Brilhaud était de retour avec nous.
54:09 Virginie Leblond-Taillem était à la rédaction.
54:12 Hugo Trindade était à la vision.
54:14 Jean-François Couvlard était au son.
54:16 Benjamin Nau, Thomas Saint-Jean et Corentin Brilhaud
54:19 étaient là cette semaine.
54:21 Tous les replays sont à retrouver sur cnews.fr.
54:24 On se voit demain. C'est Éliott Devane.
54:26 Merci à tous, vous êtes très nombreux à nous regarder.
54:30 Je le sais, notre émission remporte un franc succès,
54:34 ce qui nous touche au cœur dans ces circonstances si dramatiques.
54:39 Olivier Benkimoun, dans une seconde.
54:41 Julien Pasquet, de 22h à minuit. A demain.
54:44 Merci.
54:45 Merci.