• il y a 9 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00:00 Il est 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro de André Vallini, Jérôme Béglé, Philippe Guivert, Pierre Gentillet, bonsoir à tous les quatre !
00:00:07 Bonne année !
00:00:08 Bonne année !
00:00:09 Bonne année !
00:00:10 Tous les voeux !
00:00:11 Tous vos voeux ?
00:00:12 Je vous présente tous mes voeux pour 2024.
00:00:15 Nous en faisons de nos meilleurs, succès, la santé d'abord, amour, gloire et beauté pour vous.
00:00:19 Amour, gloire et beauté, ça me dit quelque chose, je sais pas trop quoi, mais ça me dit quelque chose.
00:00:22 Vous avez des résolutions pour 2024 ?
00:00:24 Oui mais elles sont tellement personnelles que vous ne...
00:00:29 Vous n'avez pas décidé d'être agréable pour 2024, je l'ai bien compris.
00:00:32 Parlez plus.
00:00:33 Au moins c'est sincère, au moins c'est dit, au moins c'est en direct.
00:00:37 Les téléspectateurs l'avaient bien compris, cher Jérôme Béglé.
00:00:40 Il voit tout, il décode tout, il décrypte tout.
00:00:43 Sujet suivant.
00:00:44 Sujet suivant, il est plutôt intéressant et c'est une image qu'on n'a pas vue.
00:00:47 Pourtant elle est assez intéressante.
00:00:49 Regardez, ça s'est passé hier soir, une image pour commencer cette année 2024.
00:00:52 Cette foule immense sur l'avenue des Champs-Élysées.
00:00:55 800 000 à 1 million de personnes présentes.
00:00:58 Et au moment du passage à la nouvelle année, tout le monde sur son smartphone.
00:01:01 C'est comme tous les ans.
00:01:03 Non mais il n'y a pas une personne...
00:01:05 Les gens ne regardent pas.
00:01:07 Mais c'est dingue !
00:01:08 Ce qu'ils vont pouvoir regarder le lendemain ou deux heures après.
00:01:10 C'est fou !
00:01:11 En fait ils ne savourent pas l'image pour l'image mais pour pouvoir partager l'image.
00:01:15 C'est quand même dingue !
00:01:16 C'est très inquiétant en fait.
00:01:17 Il n'y a pas une personne qui a...
00:01:19 Qui regarde avec ses yeux.
00:01:20 Mais c'est...
00:01:21 Alors je crois, on va la remettre en une fois et s'il vous plaît enlevez le synthé
00:01:26 parce que je crois qu'il y a une jeune femme au premier plan
00:01:29 qui se retourne au moment de souhaiter la nouvelle année,
00:01:31 qu'on va le revoir, pour embrasser son compagnon.
00:01:34 Et je trouve que c'est très mignon et c'est très romantique.
00:01:36 Ah bah lui il est sur son smartphone !
00:01:38 Est-ce qu'on voit cette...
00:01:40 Alors je ne sais pas si c'est la même.
00:01:41 5 secondes.
00:01:42 Et bah non, en fait non, c'est pas sur ce plan là.
00:01:44 J'y rêvais, je me suis dit bah écoutez...
00:01:47 Je suis un doux rêveur.
00:01:49 C'est quand même fou non ?
00:01:50 Tout le monde sur son smartphone.
00:01:51 Ça dit bien l'époque quand même.
00:01:52 C'est-à-dire que maintenant...
00:01:54 Moi ce qui me frappe toujours c'est quand on venait dans des musées
00:01:56 ou dans des endroits beaux,
00:01:57 les gens ils ne se remplissent pas de souvenirs ou de...
00:02:00 Ils impriment par leur étude, ils sont là avec leur téléphone
00:02:02 et ils prennent des photos qu'ils vont pouvoir monter.
00:02:04 C'est ce que dit Fabrice Lucchini dans sa pièce en tout cas,
00:02:09 quand il clame les gens de La Fontaine et le confinement,
00:02:14 c'est au théâtre du Montparnasse.
00:02:16 Et il y a toute une partie sur justement ces gens qui,
00:02:19 même à table, prennent...
00:02:20 Oui les couples au téléphone comme ça qui ne se partent pas.
00:02:23 Vous prenez les photos de vos plats ?
00:02:24 Moi jamais.
00:02:25 Jamais ?
00:02:26 Parfois.
00:02:27 Mais si ça peut arriver si c'est un beau plat.
00:02:29 Un magnifique couscous.
00:02:30 Les plats j'ai des photos.
00:02:32 Ça ne se voit pas.
00:02:34 De quoi ?
00:02:35 Il dit les plats je les mange.
00:02:37 Mais ça ne se voit absolument pas.
00:02:39 Vous allez me dire encore, mais c'est pas possible.
00:02:42 Bah si, encore.
00:02:43 Encore une tribune concernant Gérard Depardieu,
00:02:46 dans Libération, co-signé par 150 personnalités du monde de la culture.
00:02:50 C'était il y a quelques heures seulement,
00:02:53 150 acteurs, metteurs en scène.
00:02:55 Alors vous avez Alexandre Alamy, Thomas Joly, Muriel Robin,
00:02:58 Anne Romanoff qui ont signé cette tribune.
00:03:02 Nous avons tous fait le même constat.
00:03:04 Les rapports de domination sont présents
00:03:06 et les vagues de ces dernières années en ont ébranlé la base,
00:03:09 sans la faire s'effondrer, du moins dans notre pays.
00:03:12 Au nom de l'art, certaines voix s'élèvent
00:03:15 pour défendre Gérard Depardieu,
00:03:17 insinuant que son talent devrait le soustraire à toute critique
00:03:20 et même l'excuser pour ses comportements intolérables.
00:03:23 Tout ça ne sera pas notre nom.
00:03:27 Et enfin, la France qui nous rend fiers,
00:03:29 l'écriture inclusive est utilisée bien évidemment,
00:03:33 ne se bat pas pour le droit d'importuner,
00:03:35 elle est du côté des victimes présumées.
00:03:38 Quel regard vous portez sur cette nouvelle tribune ?
00:03:42 Une 150 acteurs mettra en scène sur le monde de la culture
00:03:45 qui se mobilise une nouvelle fois.
00:03:46 Vous allez avoir quoi ? Trois par jour de tribunes ?
00:03:48 Deux par semaine ?
00:03:50 Je vais redire ce qu'on a dit la semaine dernière.
00:03:54 1. J'aime pas qu'on frappe un homme à terre.
00:03:56 2. Personne n'a dit que Gérard Depardieu
00:03:58 était excusable dans ce qu'il a pu faire.
00:04:00 Il y a un procès ou plusieurs procès
00:04:02 qui vont être en tout cas des enquêtes qui sont en cours
00:04:04 et nous verrons bien à la fin ce que ça donnera.
00:04:06 En attendant, il y a un truc qui s'appelle
00:04:08 la présomption d'innocence qui est relativement importante
00:04:10 et qui est bafouée matin, midi et soir dans tous les cas
00:04:13 et particulièrement dans celui-ci ou celle-ci.
00:04:15 Par ailleurs, quoi qu'il advienne,
00:04:17 même s'il était reconnu coupable d'un ou plusieurs des actes
00:04:21 qui lui sont plutôt...
00:04:23 Qui lui sont reprochés.
00:04:24 Néanmoins, il a une carrière artistique,
00:04:26 il a fait des centaines, plus de 100 films
00:04:29 dont certains sont des chefs-d'oeuvre
00:04:30 et resteront des chefs-d'oeuvre.
00:04:32 J'ai vu ce week-end que la télévision suisse romande
00:04:34 avait décidé de ne plus diffuser sur ses antennes
00:04:37 de films dans lesquels Gérard Depardieu avait un rôle important.
00:04:40 Je trouve ça discutable, pour ne pas dire déplorable.
00:04:46 Picasso est exposé dans les musées,
00:04:49 Molière et Jean de La Fontaine et Mozart
00:04:52 n'étaient pas des enfants de cœur
00:04:53 et pourtant ils restent des héros
00:04:57 et des valeurs importantes de notre culture.
00:04:59 Je ne sais pas pourquoi on multiplie les tribunes
00:05:04 qui veulent dire la même chose et qui oublient de dire...
00:05:07 Je ne crois pas que Depardieu était protégé, il ne me semble pas.
00:05:10 Un petit peu quand même pendant quelques décennies sur les tournages.
00:05:14 Décennies...
00:05:15 En tout cas, c'est sûr qu'il y a un avant et un après #MeToo.
00:05:19 Le mouvement #MeToo là-dessus fait que
00:05:22 si c'était arrivé il y a 10 ans,
00:05:24 cette affaire-là, on n'en parlerait pas ce soir.
00:05:26 Ça, j'en suis convaincu.
00:05:27 Donc il y a quelque chose qui a changé dans la société.
00:05:29 Maintenant, il ne suffit pas de dire ça,
00:05:30 il suffit de se dire "Est-ce que c'est bien ou est-ce que ce n'est pas bien ?"
00:05:32 Moi, il me semble, et je rejoins ce que vous dites,
00:05:34 et c'est ce que je répète depuis aussi plusieurs jours,
00:05:36 c'est qu'il y a un principe, c'est la présomption d'innocence.
00:05:38 Et elle ne s'arrête pas, désolé,
00:05:40 elle ne s'arrête pas qu'au niveau des tribunaux.
00:05:42 Nous devons respecter cette présomption d'innocence.
00:05:44 Si Gérard Depardieu est condamné,
00:05:45 à ce moment-là, on en tirera effectivement toutes les conséquences.
00:05:48 Mais pour le reste, ce jeu de tribunes, en plus avec des nombres,
00:05:52 c'est-à-dire il y a quoi, 55 personnes qui ont signé une tribune favorable ?
00:05:55 56, et vous allez voir, on a un sujet, c'est sûr.
00:05:57 Il y en a une qui s'est un peu désistée.
00:05:59 Mais il y en a plusieurs.
00:06:00 Mais non, mais vous allez voir, vous allez voir qu'il y en a bien plus d'une.
00:06:03 Mais c'est un jeu qui est un peu embêtant quand même.
00:06:06 Vous allez voir dans un instant le sujet qu'on a préparé,
00:06:09 tous ces artistes qui ont signé,
00:06:11 qui désormais reviennent sur la signature.
00:06:14 Et cette tribune qui avait été publiée mercredi dernier
00:06:16 chez nos confrères du Figaro,
00:06:18 où j'ai quand même la sensation que dans cette tribune,
00:06:21 c'est justement la présomption d'innocence qui prime.
00:06:25 C'est la défense de la présomption d'innocence
00:06:27 et la volonté de ne pas effacer l'œuvre de Gérard Depardieu.
00:06:32 Il y avait quelque chose qui était choquant dans cette tribune,
00:06:34 c'était la phrase qui disait "quand on attaque Gérard Depardieu".
00:06:38 Exactement.
00:06:39 C'est là qu'on attaque.
00:06:40 Je suis tout à fait d'accord.
00:06:41 C'est tellement aberrant.
00:06:42 Absolument.
00:06:43 Donc moi je crois qu'il faut arrêter avec les tribunes.
00:06:45 Il y a eu beaucoup de tribunes, j'espère que ça va s'arrêter.
00:06:47 Il faut respecter la présomption d'innocence de Depardieu
00:06:50 et pour le reste laisser la justice faire son travail.
00:06:52 Je prolonge ce que dit André Valény.
00:06:55 Évidemment la présomption d'innocence met attention
00:06:58 dans le comportement de Gérard Depardieu.
00:07:00 Ce qui lui a été reproché ne relève pas que du pénal
00:07:02 et pour autant pas que de la morale.
00:07:05 Et donc c'était aussi son comportement sur les tournages.
00:07:08 C'est ce que dit Sophie Marceau dans l'excellent numéro de Paris Match de cette semaine.
00:07:12 Cette façon d'être humiliant avec des personnes,
00:07:17 des jeunes actrices ou des techniciens.
00:07:20 Je mets plein de guillemets le petit personnel du cinéma
00:07:23 où sa position de pouvoir et sa façon d'être
00:07:26 pouvaient être parfaitement humiliantes.
00:07:28 Et ça, ça doit être critiqué.
00:07:32 Tout le monde l'a laissé faire.
00:07:33 Oui c'est ce que je dis, Sèv.
00:07:34 Ce que dit aussi Sophie Marceau dans Paris Match,
00:07:36 c'est qu'à l'époque tout le monde le laissait faire.
00:07:37 L'époque a changé.
00:07:38 En tant que je comporte comme ça.
00:07:40 Et de ce point de vue là, me semble-t-il, en bien.
00:07:42 On écoute Robert Ménard, le maire de Béziers,
00:07:45 qui était notre invité ce matin.
00:07:47 Là aussi, il a une position assez mesurée sur cette question-là.
00:07:50 Les propos de Gérard Depardieu sont déplacés, grossiers,
00:07:59 grivois et tout, il n'y a pas longtemps d'un doute.
00:08:02 Ça c'est la première chose.
00:08:03 Et ça choque tout le monde.
00:08:04 Je ne me vois pas parler comme ça devant une fille.
00:08:07 Honnêtement, je suppose que vous êtes dans le même état d'esprit que moi.
00:08:10 Ça c'est la première chose.
00:08:11 La deuxième chose, pardon, pardon, c'est une fois de plus.
00:08:15 C'est pas que pour lui, c'est pour tout le monde.
00:08:17 Dès que vous avez un tout petit peu, vous êtes connu en gros par les gens,
00:08:21 il y a une justice qui a lieu avant la justice,
00:08:24 c'est dans les médias et dans les réseaux sociaux.
00:08:27 Et ça c'est insupportable.
00:08:29 C'est positivement insupportable.
00:08:31 Troisième remarque, attendez, aujourd'hui,
00:08:34 finalement, ce qui semble plus grave à un certain nombre,
00:08:38 y compris des signataires de ceux qui ont soutenu, je dirais, Gérard Depardieu,
00:08:43 c'est que celui qui a réuni ces signatures serait d'extrême droite.
00:08:48 Enfin d'abord, pour le connaître, il est d'extrême droite, comme moi je suis pas.
00:08:53 C'est justement de Yannis Heziadi dont parle Robert Ménard,
00:08:57 parce que beaucoup ont attaqué la tribune publiée dans le Figaro en disant
00:09:01 quasiment c'est une tribune d'extrême droite.
00:09:03 En tous les cas, fomentée par l'extrême droite.
00:09:05 C'est d'ailleurs une ancienne ministre de la Culture qui en parle dans une autre tribune,
00:09:10 là cette fois-ci publiée dans Le Monde.
00:09:12 C'est la première fois que l'extrême droite se tapit derrière ce genre d'offensive
00:09:15 pour en faire un véritable combat politique.
00:09:18 De nombreux signataires découvrent l'auteur réel de la pétition,
00:09:22 un tuerie frère de Zemmour, et prennent leur distance.
00:09:26 Je trouve que cette déclaration, elle est si grotesque
00:09:29 que ce que je vous disais sur la tribune qui a été signée et publiée dans Libération,
00:09:33 c'est la gauche croisette, puisque vous avez des personnalités
00:09:39 qui sont à chaque fois les premiers à donner des leçons de morale.
00:09:43 C'est cette gauche croisette qui a publié, ça n'a aucun intérêt, ça n'a aucun intérêt, ça n'a aucun sens.
00:09:47 Donc à la caricature, évitons de répondre par la caricature.
00:09:50 Mais c'est une rhétorique assez classique à gauche et même à l'extrême gauche,
00:09:53 dans toute la gauche, que pour disqualifier son adversaire,
00:09:56 pour disqualifier le propos, on dit extrême droite.
00:09:58 Alors ici le problème c'est que la présentation d'innocence,
00:10:00 elle devient d'extrême droite aussi.
00:10:02 Tout ça n'a pas beaucoup de sens.
00:10:04 Mais voilà, on n'est pas surpris malheureusement, on est déçus,
00:10:06 mais on n'est pas surpris, c'est systématiquement comme ça que ça fonctionne.
00:10:09 Je rappelle que c'est une ancienne ministre socialiste, donc elle sait ce qu'elle fait.
00:10:13 Et c'est surtout que Mme Filippetti, en tant que ministre de la Culture,
00:10:17 si tout le monde savait dans le milieu, comme on dit,
00:10:20 à l'époque, elle aurait pu peut-être le signaler.
00:10:23 Oui, mais enfin là on ne va pas lui faire ce procès.
00:10:25 Non mais je ne fais aucun procès, je me pose la question.
00:10:28 Si dans un milieu, si vous êtes à la tête d'un ministère,
00:10:33 et que vous avez peut-être des remontées, j'en sais rien, je me pose la question.
00:10:36 Je ne suis pas en train de faire des faux procès, attention.
00:10:38 Oui mais Eliott, la ministre ne peut pas intervenir sur le tournage d'un film.
00:10:42 Voilà, c'est ça, vous lire que la ministre de la Culture qu'elle était,
00:10:44 aurait dû intervenir dans les milieux du cinéma pour dire arrêtez de faire tourner de partie.
00:10:48 La question que je me pose c'est si il y avait déjà eu des signalements auparavant.
00:10:53 Elle n'était pas ministre de la Justice, elle était ministre de la Culture.
00:10:56 J'ai bien entendu, mais sauf que si vous aviez auparavant des signalements,
00:11:01 si c'était su aux yeux de tous le comportement de Gérard Depardieu,
00:11:06 vous auriez pu peut-être prendre la parole un peu plus tôt,
00:11:09 que vous soyez acteur, réalisateur, cinéaste, membre du gouvernement, etc.
00:11:19 Le problème de forme c'est que...
00:11:20 Pas Aurélie Filippetti, moi c'est pas le problème Aurélie Filippetti.
00:11:23 J'estime que l'extrême droite commence après François Bayrou ou avant Éric Ciotti.
00:11:27 Donc effectivement ça devient compliqué d'émettre des points de vue d'une droite ou libéraux
00:11:32 et sans être mis dans le sac, si j'ose dire, du Front National, du Rassemblement National.
00:11:37 La deuxième chose c'est que ce texte, il plaît ou il plaît...
00:11:41 J'imagine que ça plaisait à ses signataires.
00:11:43 Quand on s'est dit "mais ici on sait très bien qu'on est 55, que les 54 autres
00:11:46 ne sont pas forcément nos voisins et nos meilleurs amis".
00:11:49 Donc on va forcément voisiner avec des signatures et des personnalités
00:11:54 qui ne sont pas forcément celles de son goût.
00:11:56 Donc soit ces gens ont bien lu la tribune, comme le disait le ministre Valigny,
00:12:01 il y a une phrase, deux ou trois qui méritent peut-être qu'on ne la signe pas,
00:12:06 mais à partir du moment où ils l'ont signée, pourquoi trois jours après...
00:12:09 J'avais pas vu, il y avait Mme Tartampion ou Tartanpion ou Mme Duchemolle qui signaient ça,
00:12:13 et finalement ça me convient plus.
00:12:14 Non, le texte il vous va définitivement et il vous va pas définitivement.
00:12:17 On regarde le sujet d'Adrien Spiteric qui revient justement sur ses signataires
00:12:21 qui ont décidé de rétropédaler.
00:12:25 On appelle cela un rétropédalage.
00:12:28 Quelques jours après avoir co-signé cette tribune de soutien à Gérard Depardieu,
00:12:32 plusieurs artistes se désolidarisent un par un de ce texte.
00:12:37 Illustration dans ce message publié par l'actrice Carole Bouquet le 29 décembre.
00:12:51 La cause de ce malaise, Yanis Eziadi, acteur éditorialiste pour le magazine Causeur,
00:12:57 supposé proche de Sarah Knafo, conseillère et compagne d'Éric Zemmour,
00:13:01 informations qu'il dément.
00:13:03 Un malaise partagé par Yvan Attal ou José Daillon.
00:13:07 Chez nos confrères du Point, Nadine Trintignant parle même d'une grave erreur.
00:13:11 Hier, c'était au tour de Pierre Richard de faire machine arrière.
00:13:14 J'ai accepté de signer cette tribune uniquement au nom de la présomption d'innocence.
00:13:19 Malheureusement, ce texte ne reflète pas le soutien que je porte à toutes les victimes d'agressions sexuelles.
00:13:24 J'ai signé sans connaître la mouvance idéologique dans laquelle évolue la plume de la pétition.
00:13:29 Vendredi, une contre-tribune a été lancée à l'initiative du collectif Cerveau Non Disponible.
00:13:35 8000 artistes, dont les chanteuses Angèle et Louane, l'ont co-signé.
00:13:39 J'ai du mal à comprendre quand vous signez une pétition, vous la lisez avant ?
00:13:45 Vous échangez avec la personne qui vous propose de la signer ?
00:13:48 C'est ce qu'on a dit, il y a un point de cette tribune, notamment le fait que s'attaquer à deux par deux, c'est s'attaquer à l'art.
00:13:53 Moi, voyez-vous, il y aurait eu ça, je ne l'aurais pas signé, clairement.
00:13:55 Mais on lit la tribune avant de signer, on lit une pétition avant de signer.
00:14:00 Donc là, si vous voulez, c'est ridicule.
00:14:02 Ces gens-là, ils arrivent de manière un peu en retard.
00:14:07 Il fallait regarder avant, il fallait regarder avant de signer.
00:14:10 Ce qui est assez drôle, c'est qu'un article du Monde,
00:14:12 qui dénonçait celui qui a écrit la tribune comme un militant d'extrême droite...
00:14:17 Non, l'extrême droite.
00:14:19 Ce qui n'a pas l'air d'être quand même tout à fait...
00:14:21 J'en ai huit à causeur, ce n'est pas l'extrême droite, c'est ce qui est dingue.
00:14:24 Tout ça a effrayé beaucoup de gens.
00:14:26 Je trouve assez rigolo que plutôt de s'en tenir au texte,
00:14:31 parce que quelle que soit la personne qui l'écrit, c'est le texte qu'on lit et qu'on signe.
00:14:36 Je pense que les signataires n'ont pas mesuré l'impact négatif sur la tribune.
00:14:40 A posteriori, ils se sont dit que la tribune allait trop loin, qu'elle était mal interprétée,
00:14:44 qu'elle dépassait largement le problème de la présomption d'innocence.
00:14:46 Et donc, ils font machine arrière.
00:14:48 Et d'ailleurs, c'était la phrase qui vous a marqué, qui vous a choqué dans cette tribune-là.
00:14:53 Quand on attaque Depardieu, on attaque l'art.
00:14:56 Je propose qu'on arrête les tribunes pro ou anti Depardieu.
00:15:01 On laisse qu'on fasse une tribune pour le dire.
00:15:04 Que l'enquête avance, elle aboutira à des conclusions.
00:15:08 Et puis après, chacun reprendra la parole pour dire "je vous l'avais bien dit,
00:15:12 ce n'est pas le monde que vous pensiez, au contraire, c'est pire que vous pensiez", etc.
00:15:15 Mais là, on parle dans le vide, on ne va pas faire des semaines et des semaines.
00:15:18 Vous avez entièrement raison.
00:15:21 Et d'ailleurs, on s'était même posé la question vendredi dernier,
00:15:24 est-ce que les médias, et nous les premiers,
00:15:27 est-ce qu'on a trop commenté, traité l'affaire Depardieu à travers ces tribunes ?
00:15:33 Mais au-delà de Depardieu, c'est une...
00:15:36 Mais au-delà de l'affaire Depardieu, c'est un fait de société qui est en jeu.
00:15:41 Ce sont des questions qui sont absolument fondamentales.
00:15:43 Et c'est pour ça qu'on l'a traité.
00:15:45 Quand on commence une histoire, on la termine.
00:15:47 Si on le traite aujourd'hui...
00:15:49 Non mais je le dis aux téléspectateurs, parce que beaucoup réagissent en disant
00:15:52 "c'est bon, on fait une overdose de l'affaire Depardieu".
00:15:54 Si on la traite aujourd'hui, c'est parce que dans l'après-midi,
00:15:57 il y a eu une nouvelle tribune et qu'il est normal de donner la parole à tout le monde.
00:16:02 C'est une tribune qui va contre Gérard Depardieu,
00:16:05 en tous les cas qui est contre la tribune qui a été publiée dans le Figaro.
00:16:09 Il est tout à fait normal de présenter cette tribune,
00:16:12 comme il est tout à fait normal de présenter la tribune de Mme Philippe Etty,
00:16:16 l'ancienne ministre de la Culture, et c'était ce week-end dans les colonnes du Monde.
00:16:19 La publicité, on revient dans un instant.
00:16:21 On va parler de la Saint-Sylvestre, avec les déclarations du ministre de l'Intérieur,
00:16:27 le bilan, on parlera... Je ne sais pas si vous avez vu ça,
00:16:30 vous avez vu qu'il y avait des militants d'extrême-gauche
00:16:32 qui ont voulu attaquer au mortier d'artifice un centre de rétention administratif.
00:16:37 On en est là maintenant. Oui, ça s'est passé à Vincennes,
00:16:39 le même centre où les 11 migrants se sont évadés.
00:16:43 Comment ?
00:16:44 Au mortier d'artifice, ils ne seraient pas allés très loin.
00:16:46 Ce n'est pas le problème. C'est simplement l'idée de le faire qui me perturbe.
00:16:50 Le Trocadéro, on en parlera également.
00:16:53 On a beaucoup de sujets à voir tous ensemble pour la suite de l'Or des pros 2.
00:16:56 A tout de suite.
00:16:57 Un peu plus de 20h30, quasiment 20h30 sur CNews.
00:17:03 Pardonnez-moi, on est avec André Valény, Jérôme Begley,
00:17:05 Hubert-Pierre Gentillet. Le Nouvel An, la nuit du Nouvel An avec ses tensions.
00:17:10 Il y avait 90 000 policiers et gendarmes qui étaient mobilisés.
00:17:14 La nuit a été courte pour les forces de l'ordre.
00:17:16 Salutons les policiers et gendarmes présents sur le terrain,
00:17:19 comme pour la nuit de Noël, pour nous protéger.
00:17:24 En termes de bilan, c'est un peu complexe.
00:17:27 Il y a eu moins de véhicules brûlés que l'année dernière.
00:17:34 Pour l'instant, le bilan est provisoire.
00:17:38 Mais normalement, ça ne bouge pas vraiment par rapport aux prochaines heures.
00:17:45 On va écouter Gérald Darmanin.
00:17:46 Il a eu une formule qui a peut-être heurté les Français en parlant d'une nuit plus calme.
00:17:52 Or, vous avez quand même, je crois, 740 voitures qui ont été brûlées aujourd'hui,
00:17:57 une quarantaine de policiers blessés légèrement.
00:18:00 S'il parle de nuit plus calme, c'est parce qu'il y a la menace terroriste XXL.
00:18:06 Vous savez, les mortiers d'artifices, il y a eu 80 % de tirs en moins sur les forces de l'ordre que l'année précédente.
00:18:13 Et vous avez quand même un peu moins de violences urbaines.
00:18:16 Ce n'est pas rien, c'est important de le rappeler.
00:18:17 Mais cette expression "nuit calme" peut heurter la personne qui nous regarde ce soir
00:18:21 et qui a vu, par exemple, le dossier "Elle habite à Bordeaux", son quartier,
00:18:25 avec de nombreuses tensions.
00:18:28 Mais d'abord, on écoute Gérald Darmanin.
00:18:30 Sur l'ensemble du territoire national, les fêtes de la St-Cyvès se sont également bien passées.
00:18:34 10 % de véhicules brûlés en moins par rapport à l'année dernière.
00:18:37 L'année dernière, c'était déjà 20 % en moins par rapport à l'année d'avant.
00:18:41 C'est beaucoup moins de policiers et gendarmes blessés.
00:18:44 40 % de policiers et gendarmes blessés en moins.
00:18:46 Il y a une quarantaine d'agents blessés très légèrement dans leurs interventions.
00:18:50 C'est aussi 80 % d'attaques de mortiers, de tirs de mortiers, de feux d'artifice en moins.
00:18:55 Nous avons évidemment aussi beaucoup d'interpellations,
00:18:58 380 interpellations sur l'ensemble du territoire national.
00:19:02 Mais c'est aussi 10 % d'interpellations en moins par rapport à l'année dernière.
00:19:06 Donc c'est une nuit à la St-Cyvès qu'on pourrait qualifier de calme.
00:19:09 Il y a eu quelques incidents ici ou là, mais la présence très forte des forces de l'ordre
00:19:13 a pu très rapidement rétablir le calme partout sur le territoire national.
00:19:16 Avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on revoie ces moments de tensions avec Maxime Legay.
00:19:24 Des tirs de mortiers visant les forces de l'ordre.
00:19:27 A Bordeaux, des policiers ont été violemment pris pour cible au cours de la soirée du Nouvel An.
00:19:33 Une agression gratuite qui nécessite des sanctions d'une grande fermeté pour la députée Edige Diaz.
00:19:38 C'est un quartier politique de la ville avec beaucoup de logements sociaux.
00:19:42 Et donc oui, il faut sanctionner.
00:19:44 Et si des familles s'adonnent à ces actes malfaisants,
00:19:50 il faut procéder à des sanctions et pourquoi pas envisager une expulsion du logement social.
00:19:55 A Angers, des échauffourées ont également émaillé cette soirée de festivité.
00:20:00 Plusieurs véhicules ont été incendiés.
00:20:02 Des scènes identiques à Tourcoing dans le nord,
00:20:04 où les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les voitures en feu.
00:20:07 Pour le porte-parole du syndicat CFTC Police, Axel Ronde, le constat est le même en région parisienne.
00:20:13 Il y aurait eu à peu près 90 véhicules qui auraient été brûlés,
00:20:17 dont une quarantaine sur le 93.
00:20:20 Sinon, sur le bilan des interpellations,
00:20:23 certaines mouvances d'ultra-gauche ont concentré ces attaques sur les centres de rétention et les prisons.
00:20:31 Il y a eu six interpellations d'individus qui voulaient tirer des mortiers d'artifice sur la prison de Villepinte.
00:20:37 Selon le ministère de l'Intérieur, 745 véhicules ont été brûlés et 389 personnes ont été interpellées.
00:20:46 Quand on voit ces images, je vous ai donné le bilan auparavant,
00:20:50 pour évidemment prendre un peu de hauteur,
00:20:52 est-ce que ça vous perturbe quand on parle de nuit calme ?
00:20:56 Oui, je crois que Dormanin a exagéré.
00:20:58 Ce n'est pas une nuit calme, c'est une nuit un peu moins violente que d'habitude.
00:21:01 Lorsqu'il parle de nuit calme, il se moque du monde.
00:21:04 Ce n'est pas une nuit calme du tout.
00:21:06 Il faut le mettre en perspective en regardant la menace terroriste,
00:21:09 en regardant évidemment le nombre de blessés, c'est une nuit un peu plus calme.
00:21:13 La pression est maladroite, mais on peut quand même se féliciter
00:21:16 que l'État républicain ait su faire face au moins cette nuit-là.
00:21:20 J'aime bien de temps en temps qu'il y ait des bonnes nouvelles
00:21:23 et que ça ne soit pas toujours le chaos.
00:21:26 Donc je félicite.
00:21:27 Philippe, pardonnez-moi, mais la bonne nouvelle, c'est peut-être qu'il y a moins de violences que l'an passé,
00:21:31 mais ce n'est pas à propre.
00:21:33 10% de véhicules en moins, 380 interpellations, aussi 10% en moins.
00:21:37 Certes, les chiffres en baissent, mais on ne peut pas qualifier ça de nuit calme
00:21:41 et on ne peut certainement pas se satisfaire de l'état de la France
00:21:44 le 31 décembre pendant toute cette nuit.
00:21:47 Si on dit ça, c'est-à-dire qu'on accepte l'inacceptable.
00:21:50 Et encore une fois, il faut mentionner, les quartiers qui étaient visés ici,
00:21:54 c'est très souvent, excusez-moi, il faut quand même en parler,
00:21:57 c'est très souvent des quartiers qui sont des quartiers qu'on appelle populaires,
00:22:00 c'est un mot poli pour dire des quartiers qui sont des banlieues.
00:22:03 Il n'y a pas ce genre de phénomène en Europe de l'Est.
00:22:05 Encore une fois, il faut ouvrir nos yeux.
00:22:07 Je veux dire, on ne peut pas se satisfaire de ce qui se passe
00:22:10 et s'habituer systématiquement tous les 31 décembre de chaque année
00:22:14 à avoir des émeutes. Ce n'est pas possible.
00:22:17 Là où il a raison de faire gentillesse, c'est que c'est devenu un sport national le 31
00:22:21 de casser, de brûler, de s'en prendre aux forces de l'ordre.
00:22:24 Alors là, avec le dispositif qu'il y avait mis en place,
00:22:29 90 000 policiers et gendarmes, mais comme l'année précédente également,
00:22:34 avec aussi un dispositif en amont, ça fait que les chiffres sont un peu en baisse.
00:22:39 Beaucoup ou quand même en baisse.
00:22:41 Quand on voit ce qui s'est passé à Bordeaux,
00:22:44 Elvis Diaz nous explique que c'est un quartier en plus,
00:22:46 c'est un quartier d'e-prioritaires, c'est-à-dire qu'il y a une politique de la ville
00:22:49 qui est mise en place dedans.
00:22:50 Mais on ne peut pas à Bordeaux...
00:22:51 Et vous avez la case, vous avez les gens qui commencent à tout payer.
00:22:54 Bordeaux ne peut pas être totalement l'arbre qui cache quand même une amélioration nette.
00:22:57 D'autant plus que...
00:22:58 Commencez par ça, Olivier Véran.
00:22:59 Alors l'expression lui calme et maladroite, on est tous d'accord là-dessus.
00:23:03 Mais enfin quand même.
00:23:04 Effectivement, le plus aurait pu intercaler entre nuit et calme.
00:23:08 Maintenant, ça fait 10 ans qu'il n'y a eu aussi peu de voitures incendiées,
00:23:12 744, c'est 744 de trop, mais il faut quand même voir qu'on dit que sur les Champs-Elysées,
00:23:18 il y avait un million de personnes dans la rue.
00:23:20 800 000 à un million.
00:23:21 Prenons le chiffre que vous voulez, 800 000.
00:23:24 Vous imaginez les dégâts naturels qui se font quand vous avez 800 000 personnes
00:23:28 qui descendent ou montent les Champs-Elysées et il reste une heure, deux heures, trois heures.
00:23:31 Malheureusement...
00:23:32 Comment une voiture brûlée peut être en dégâts naturels ?
00:23:34 Je ne sais pas, brûlée, j'en sais rien, mais cassée, c'est possible.
00:23:38 Je n'excuse pas 744, je dis que simplement, c'est une nuit particulière, le 31 décembre.
00:23:43 C'est 744 voitures de trop, mais néanmoins, ne croyons pas que la France a été à feu et à sang cette nuit-là.
00:23:51 C'est notablement mieux.
00:23:53 Et je crois d'ailleurs qu'il y a un nouveau dispositif de sécurité qui a été testé
00:23:57 justement pour l'expérimenter avant les Jeux olympiques de cet été et que ça a plutôt porté ses fruits.
00:24:03 Donc, non seulement on peut se réjouir, en tout cas, pas s'offusquer des chiffres de la nuit,
00:24:08 mais on peut se dire que c'est un même porteur d'espoir pour les semaines et les mois à venir,
00:24:12 notamment ce grand rendez-vous de Rio.
00:24:13 Je pense aux 145 propriétaires de véhicules qui sont souvent des gens sans beaucoup de moyens,
00:24:19 qui se réveillent le 1er janvier, qui voient leur voiture brûlée,
00:24:24 qui sont assurés, mais comme la voiture, ça fait 15 ans qu'ils l'ont, cette voiture, c'est fini.
00:24:31 Donc il faut qu'on soit à zéro pour qu'il y ait un élément de satisfaction.
00:24:34 Pas du tout, je ne suis pas en train de vous dire qu'il faut être à zéro, le risque zéro n'existera jamais.
00:24:38 Et évidemment qu'aujourd'hui, on est rassuré de savoir qu'il n'y a pas eu, par exemple, d'attentats que la menace...
00:24:45 Mais ce n'était pas l'apocalypse cette nuit.
00:24:47 J'aimerais bien qu'on m'explique par quel tour de magie incroyable, à Varsovie, à Belgrade, à Prague,
00:24:55 dans plein de pays de l'Europe de l'Est, il n'y a pas autant, peut-être quelques voitures brûlées,
00:25:00 il n'y a pas autant... Ah oui, alors c'est des régimes soviétiques.
00:25:02 Non mais je ne dis pas ça. On ne comptabilise pas de la même façon.
00:25:05 Ah oui, la voiture brûlée, ça reste une voiture brûlée.
00:25:07 Pourquoi vous parlez de l'Europe de l'Est ? Parce qu'à Rome, à Berlin, à Londres, est-ce qu'il y a aussi...
00:25:12 J'y arrive parce que je ne connais pas assez, mais parce qu'en l'occurrence, pour l'Europe de l'Est, je connais,
00:25:14 et aussi parce que moi, je fais un lien directement, effectivement, entre ces violences-là
00:25:18 et la situation dans les banlieues et l'immigration, bien évidemment.
00:25:21 Oui, mais l'Europe de l'Ouest, ce qui m'intéresse, je ne sais pas du tout, je pose la question naïvement.
00:25:25 Est-ce qu'en Europe de l'Ouest, dans les pays voisins, Italie, Allemagne, Angleterre...
00:25:28 Je crois qu'en Allemagne et en Belgique, je ne veux pas m'avancer, mais il me semble avoir entendu les fessiers.
00:25:33 Effectivement, je n'ai pas fait un tour d'Europe, donc je ne me permettrais pas...
00:25:35 Oui, ce serait une très bonne idée de faire une comparaison, faire un comparatif en Europe.
00:25:39 Au Royaume-Uni, il y a un mort, ce qu'on me dit dans l'oreillette, et en Italie également.
00:25:44 Mais je ne peux pas vous dire les conditions, je n'ai pas fait ce point-là.
00:25:48 En revanche, ce n'est pas une année comme une autre, puisque...
00:25:51 C'est un habitat de style, figurez-vous, 2024.
00:25:53 C'est très intéressant.
00:25:54 En revanche, en 2023, ce qui s'est passé, ce sont les émeutes, bien sûr,
00:25:57 en trois fois moins de temps, trois fois plus de dégâts.
00:26:00 Il s'avère qu'Emmanuel Macron n'a absolument pas abordé la question des émeutes lors de ses voeux...
00:26:07 Oui, il a parlé des violences.
00:26:09 Il a parlé des violences.
00:26:10 Non, mais ça ne veut rien dire, c'est une phrase.
00:26:12 Il a parlé de tous les sujets.
00:26:13 Moi, depuis hier, j'entends les commentaires sur Emmanuel Macron.
00:26:16 Je trouve qu'on est très sévère avec lui.
00:26:18 Je ne suis pas l'avocat de Macron, il n'a pas besoin de moi d'ailleurs.
00:26:20 Et pourtant, vous êtes avocat.
00:26:22 Oui, mais il a balayé tous les sujets.
00:26:24 Mais ça ne veut rien dire.
00:26:25 Il a balayé l'inflation.
00:26:27 Il a balayé tous les sujets.
00:26:29 En 15 minutes, il ne peut pas rentrer dans le détail de chaque sujet.
00:26:32 13 minutes.
00:26:34 13 minutes.
00:26:37 Robert Ménard qui répond justement à cette allocution, lui, il dit qu'il était à côté de la plaque sur la question des émeutes.
00:26:46 Je suis sidéré d'autant de mots pour autant de peu de choses qu'ils ont imprimées.
00:26:51 Moi, je me suis dit quand même, aujourd'hui, avec ce qui s'est passé, avec les émeutes, par exemple, je parle comme maire, évidemment,
00:26:59 avec les émeutes qu'on a vues en France, il va en dire un mot.
00:27:03 Vous avez vu qu'il n'y a pas eu un mot sur les émeutes.
00:27:05 Pas un mot sur les émeutes.
00:27:07 On s'est déchiré, et à juste raison, enfin en tout cas la classe politique sur l'immigration,
00:27:12 il a cité une fois le mot "immigration".
00:27:15 On a un vrai problème avec l'islam radical, il n'a jamais parlé, pas un mot sur l'islam radical.
00:27:20 Le mot n'a pas été prononcé.
00:27:22 Je me dis quand même, alors attendez, c'est un peu vulgaire, ou un peu trivial,
00:27:28 mais il est complètement à côté de la plaque.
00:27:30 Est-ce que c'est un sentiment que vous pouvez partager, c'est-à-dire que lors de ses voeux,
00:27:34 mais sur la question sécuritaire, est-ce qu'il est à côté de la plaque ?
00:27:37 Il a parlé de la question sécuritaire, mais ses voeux n'avaient pas de message particulier,
00:27:43 il s'agissait de coucher à peu près toutes les cases.
00:27:46 Donc du début jusqu'à la fin, il s'agissait de mettre les mots pour dire "j'en ai parlé".
00:27:52 Alors après, la question est de savoir si ses voeux voulaient dire quelque chose et avaient un intérêt particulier.
00:27:59 Ma réponse c'est plutôt non.
00:28:01 Comme chaque année d'ailleurs.
00:28:03 Il y a des voeux qui peuvent avoir plus de poids, on en a connu dans l'histoire, on peut en sortir.
00:28:10 Justement, moi j'ai essayé de me souvenir de voeux qui avaient marqué les esprits,
00:28:14 jamais je n'ai vu des voeux présidentiels marquer les esprits.
00:28:17 C'est l'exercice de Mitterrand quand il a fait ses adieux en 1994, bien sûr, c'était spécial.
00:28:23 Mais des voeux comme ça au long cours sur un septennat ou un quinquennat, c'est toujours la même chose,
00:28:27 c'est l'exercice obligé, les gens écoutent ça d'une oreille distraite,
00:28:30 ils ont déjà la coupe de champagne à la main, et puis on passe à autre chose.
00:28:34 Excusez-moi, quand vous avez des commerçants qui n'ont pas repris leur activité,
00:28:39 parce qu'ils ont vu leur magasin saccagé pendant les émeutes, et que ça fait 6 mois qu'ils attendent,
00:28:44 quand vous avez des policiers qui ont été gravement blessés pendant les émeutes,
00:28:48 quand vous avez des habitants qui ont vu leur quartier, les établissements scolaires, etc. à sac,
00:28:53 vous ne balayez pas le sujet des émeutes.
00:28:56 Je suis d'accord avec vous, Eliott, il n'a pas traité...
00:28:58 Vous ne cochez pas la case émeute, vous prenez le temps de parler au maire, de parler à ces gens-là.
00:29:02 Il a coché la case d'inconsolence, il n'a pas consacré un paragraphe aux émeutes.
00:29:06 Ça vous avez tout à fait raison, je souligne aussi qu'il n'a pas parlé de la montée de l'antisémitisme à l'automne dernier.
00:29:13 Et ça, ça me paraît être un sujet, un manque qui me paraît critiquable.
00:29:18 Il ne suffit pas simplement de balayer, comme on dit, tous les sujets, parce que tous les sujets ne sont pas à égalité.
00:29:23 Encore une fois, en 2023, il s'est passé des choses importantes qui ont marqué notre pays, et en particulier les émeutes.
00:29:30 Le président de la République, plusieurs fois dans ses voeux, a parlé d'unité, les voeux des années précédentes.
00:29:35 Et on voit bien que tout ça, en fait, c'est de la chimère, parce qu'on a quand même eu quasiment 2 semaines, 3 semaines d'émeutes.
00:29:41 Et là-dessus, on n'a rien de la part de la République.
00:29:43 Je vais même aller plus loin. Il a pris le temps de parler de l'Europe.
00:29:47 Il a pris le temps de l'importance des européennes en juin prochain.
00:29:51 Donc, il a fait sa hiérarchie priorité.
00:29:55 C'est ce qu'on lui demande.
00:29:56 C'est-à-dire ce qu'on lui demande.
00:29:57 Il faut que ce soit un peu raccord avec ce que veulent les Français.
00:30:02 Je ne sais pas si c'est par accord ou pas raccord.
00:30:04 Moi, je retiens ce qu'a dit André Maligny. D'abord, est-ce que c'est encore utile dans nos années de faire à 20h des voeux le 31 décembre ?
00:30:14 Surtout quand vous avez parlé le 20 décembre ou le 20 octobre.
00:30:17 Pendant 2 heures.
00:30:18 Pendant 2 heures sur France 5, vous avez largement eu le temps de balayer tous les sujets.
00:30:22 Deuxièmement, il y a un problème ontologique, si j'ose dire, sur ces voeux.
00:30:26 C'est est-ce que vous parlez de 2023 ? Est-ce que vous parlez de 2024 ?
00:30:30 Ou est-ce que vous parlez un peu des deux ?
00:30:32 Là, il a choisi de faire un petit peu 2023, un petit peu 2024.
00:30:35 Moi, je pense que, d'ailleurs, quand on est autour de la table et quand on se souhaite une bonne année, on va plutôt parler de l'avenir futur.
00:30:42 La santé d'abord, enfin toutes les banalités mais les choses importantes qu'on peut se dire aussi à ce moment-là.
00:30:46 Je crois que cet exercice, s'il devait perdurer, il devait rester.
00:30:50 Ce serait plus un exercice quasiment programmatique de dire voilà ce qui va se passer en 2024.
00:30:54 Voilà où je veux nous emmener. Voilà ce que seront les grandes dispositions, les grandes décisions, les grandes réformes.
00:30:59 Ce qui n'a pas vraiment fait hier où il était.
00:31:03 Ok. En attendant, on va s'arrêter un instant sur la question européenne parce que lors de ses voeux, il y est revenu longuement.
00:31:10 L'Europe qu'il défend me paraît parfois être l'Europe que les Français ne veulent plus.
00:31:15 C'est-à-dire que Bruxelles, aujourd'hui, les lois françaises doivent répondre aux lois bruxelloises.
00:31:25 Il y a une sorte de primauté du droit.
00:31:27 Une hiérarchie des normes.
00:31:29 Et que les Français, aujourd'hui, sur la question très concrètement de l'immigration,
00:31:32 ils veulent que les lois nationales priment sur les lois bruxelloises.
00:31:36 Je vous propose d'écouter Emmanuel Macron sur la question justement européenne.
00:31:40 Nous aurons à faire le choix d'une Europe plus forte, plus souveraine, à la lumière de l'héritage de Jacques Delors.
00:31:47 Une Europe qui œuvre à la paix au Proche-Orient et sur notre propre continent,
00:31:52 en continuant à soutenir le peuple ukrainien et avec lui notre sécurité, notre liberté, nos valeurs.
00:31:59 Vous aurez, au mois de juin prochain, à vous prononcer sur la poursuite de ce réarmement de notre souveraineté européenne face au péril.
00:32:08 Arrêter la Russie et soutenir les Ukrainiens ou céder aux puissances autoritaires en Ukraine.
00:32:15 Continuer l'Europe ou la bloquer.
00:32:18 Poursuivre la transition écologique et productive ou revenir en arrière.
00:32:23 Affirmer la force des démocraties libérales ou céder aux mensonges qui sèment le chaos.
00:32:29 Très intéressant, c'est ce que pouvait dire Michel Onfray quelques heures plus tôt.
00:32:33 Il était l'invité de Sonia Mabrouk et pour Michel Onfray, Emmanuel Macron, c'est l'Europe d'abord, la France après.
00:32:39 Effectivement, il dit beaucoup de choses, tout est le contraire de tout.
00:32:42 En même temps, c'est l'occasion de dire tout est le contraire de tout.
00:32:44 Mais il y a une ligne chez lui et c'est une ligne qu'il honore sans cesse depuis le début.
00:32:49 Et c'est la ligne européiste. L'Europe. L'Europe d'abord, la France après.
00:32:53 Et là-dessus, est-ce que les Français sont raccords avec ça ?
00:32:56 Est-ce qu'aujourd'hui, ils veulent une Europe plus forte, une Europe plus souveraine ?
00:33:00 Ou est-ce qu'ils veulent d'abord une France plus forte, une France plus souveraine ?
00:33:03 Et ensuite, on parle de l'Europe.
00:33:05 Ils veulent, le sujet en France, que les Français veulent une France forte dans une Europe forte.
00:33:10 Je pense que le sentiment anti-européen n'est pas aussi majoritaire, vous semblez le dire.
00:33:15 Je pense que les Français restent très attachés à la construction européenne.
00:33:18 Je n'ai pas l'impression d'avoir parlé d'un sentiment anti-européen.
00:33:20 Non, j'ai dit qu'il y avait une volonté de retrouver une certaine souveraineté française, nationale,
00:33:28 effectivement intégrée à l'Europe, mais je n'ai pas du tout présenté ça comme dire
00:33:34 aujourd'hui, on lance un Frexit, on est anti-européen. Pas du tout.
00:33:37 Quand on commence à dire qu'il faut remettre en cause certains traités,
00:33:40 notamment les traités qui ont été passés par la France au niveau européen,
00:33:43 quand on commence à dire qu'il faut remettre en cause la Convention européenne des droits de l'homme,
00:33:46 qui n'a rien à voir avec l'Union européenne, on remet en cause la construction européenne,
00:33:50 on remet en cause les valeurs fondamentales qui ont présidé à la construction de l'Europe
00:33:54 depuis la Deuxième Guerre mondiale.
00:33:56 Moi, je reste un Européen convaincu, fervent Européen,
00:34:00 et je reconnais à Macron une vraie cohérence sur le sujet européen.
00:34:03 Sans doute, mais pardonnez-moi encore une fois, on peut, alors vous avez tout à fait le droit
00:34:07 d'avoir vos opinions, mais de la même manière qu'on a tout à fait le droit de dire,
00:34:10 non mais c'est une banalité, mais de droit de dire qu'effectivement ces traités
00:34:13 qui ont été signés, vous parliez de la CEDH, la Convention européenne des droits de l'homme,
00:34:17 qui a institué la Cour européenne des droits de l'homme, qui d'ailleurs condamne
00:34:21 de temps en temps la France, et le ministre Gérald Darmanin lui-même a dit
00:34:25 qu'il allait s'asseoir sur une partie de ces condamnations.
00:34:27 On a le droit, ce traité de 1950, de le modifier, ou même à un moment de dire
00:34:33 simplement que cela ne nous convient pas, au regard de menaces importantes,
00:34:37 je pense notamment au terrorisme, et qu'on peut effectivement s'affranchir.
00:34:41 On n'est pas liés, ad mitam, eternam, par ces traités.
00:34:45 On peut les défaire, en refaire, ça je veux vraiment qu'on sorte de cette vision-là.
00:34:49 Le débat fait rage en Angleterre sur ce sujet de la Convention européenne des droits de l'homme,
00:34:53 et jusqu'à maintenant les Anglais ne se sont pas retirés de la Convention européenne des droits de l'homme.
00:34:57 Les Anglais font ce qu'ils veulent ?
00:34:58 Oui, les Anglais font ce qu'ils veulent, mais ils ne sont pas très européens, les Anglais, en général,
00:35:01 moins que les Français.
00:35:02 Ils ne sont pas dans l'Union européenne, mais ils sont des Européens.
00:35:05 Quand on regarde un peu les sondages d'opinion de façon un peu plus précise,
00:35:08 on voit qu'il y a un domaine où les Français restent très européens,
00:35:11 c'est tout le domaine économique, c'est-à-dire qu'ils n'imaginent pas une seconde sortir de la monnaie unique,
00:35:16 ils sont attachés au marché unique, qu'on le veuille ou non, quoi qu'on en pense.
00:35:21 En revanche, sur les domaines régaliens, et notamment dans le domaine de l'immigration,
00:35:25 ils sont beaucoup plus critiques, c'est tout à fait exact.
00:35:28 Et donc toute la difficulté pour nos dirigeants, c'est la contradiction à laquelle est confrontée...
00:35:33 Alors là-dessus, justement...
00:35:34 Je termine André, pardon, je termine.
00:35:36 Madame Mélanie est confrontée à cette contradiction-là.
00:35:39 C'est-à-dire que Mme Mélanie, elle s'est fait lire sur un discours,
00:35:41 vous allez voir ce que vous allez voir, je vais arrêter l'immigration,
00:35:44 elle n'a rien arrêté du tout, et aujourd'hui, elle en vient à rester dans le cadre européen,
00:35:49 parce que sinon, elle ne sait pas comment faire,
00:35:52 et que sur le plan économique, elle est dépendante de l'Europe.
00:35:54 C'est aussi notre cas.
00:35:55 Et donc je trouve que dans la réflexion politique sur l'Europe,
00:35:58 moi je trouve qu'il y a plein de critiques à faire sur l'Union européenne,
00:36:00 c'est pas un dogme intangible, mais qu'il faut...
00:36:03 - Pas tant que ça.
00:36:04 - Si, moi je pense, mais je pense que pour les dirigeants politiques,
00:36:07 si on ne veut pas faire de la démagogie,
00:36:09 il faudrait tenir les deux bouts de l'équation qui ne sont pas faciles à tenir.
00:36:13 - Tu m'as enlevé, Georges Mélanie, de la bouche, si j'ose dire,
00:36:16 parce que j'allais justement citer...
00:36:17 - Tu l'as terminé.
00:36:18 - J'allais justement citer l'exemple italien, je connais bien l'Italie,
00:36:20 j'y vais souvent, j'ai beaucoup d'amis là-bas, je suis d'origine italienne en plus.
00:36:23 Mélanie s'est fait élire contre l'Europe, si j'ose dire.
00:36:26 - Oui, c'est ça.
00:36:27 - Elle appelle maintenant l'Europe au secours.
00:36:28 En matière d'immigration, Johnson, Boris Johnson,
00:36:32 a fait gagner le Brexit en disant, grâce au Brexit,
00:36:34 si on sort de l'Europe, on reprendra le contrôle.
00:36:36 - Sur l'immigration.
00:36:37 - Sur l'immigration.
00:36:38 Il n'y a jamais eu autant d'immigrants en Angleterre.
00:36:40 - C'est vrai.
00:36:41 - L'extrême droite anti-européenne, pour ne pas dire l'extrême droite,
00:36:43 devrait bien méditer ces deux expressions.
00:36:45 - Ça nous manquait l'expression extrême droite.
00:36:47 - C'est très intéressant ce que vous dites.
00:36:48 Attendez, juste, parce que justement,
00:36:51 les Anglais sont sortis de l'Union européenne
00:36:53 et les Anglais ont une vague migratoire plus importante aujourd'hui
00:36:57 que ce qu'elle n'avait avant.
00:36:58 Parce qu'il y a d'autres...
00:37:00 C'est pour ça, en fait, l'Union européenne est un problème,
00:37:02 les lois européennes sont, en un sens, un problème,
00:37:04 je pense qu'on peut les adapter,
00:37:05 mais il y a aussi la situation interne des pays.
00:37:07 Qu'est-ce qui fait qu'ils ne peuvent pas légiférer comme ils le veulent ?
00:37:10 Parce qu'il y a des juges qui posent leur conception du droit,
00:37:14 leur conception de l'état de droit,
00:37:16 notamment au regard de la CEDH,
00:37:18 et c'est ce qui fait, voyez-vous, qu'à un moment,
00:37:20 c'est pas qu'ils sont complètement submergés,
00:37:22 c'est qu'ils ne peuvent pas expulser correctement comme ils le voudraient,
00:37:25 et on n'a pas les armes juridiques.
00:37:28 Sortir de l'Union européenne, moi, je ne sais pas,
00:37:30 je ne suis pas dans ce débat-là.
00:37:31 Je pense, en tout cas, qu'en matière migratoire,
00:37:33 il devrait y avoir une primauté, oui, du droit français,
00:37:35 sur le droit européen.
00:37:36 - Oui, comme 2 Français sur 3 aujourd'hui,
00:37:38 comme 66% des Français qui considèrent que sur la question migratoire,
00:37:41 le droit national doit primer sur le droit européen.
00:37:43 C'est simplement la volonté des Français.
00:37:45 Et d'ailleurs, tous les sondages montrent,
00:37:48 si finalement c'était cette position qui primait aujourd'hui,
00:37:52 et tous les sondages montrent sur la question européenne,
00:37:54 que c'est Jordan Bardella qui est à plus de 30% quasiment
00:37:58 des intentions de vote pour les Européennes en juin prochain,
00:38:01 et que la Macronie européiste est à 10 points,
00:38:07 10 points d'écart.
00:38:09 - Ah, bien sûr, il y a aussi une question de bilan à l'échelle nationale.
00:38:12 - Toutes les opinions publiques européennes ont fait leur agenda a mento,
00:38:18 et sont pour des conditions d'admission des étrangers
00:38:21 en situation régulière ou irrégulière, beaucoup plus serrées.
00:38:24 De toute façon, le Parlement européen qui sera issu des élections de juin
00:38:28 et la Commission européenne qui en sortira,
00:38:31 seront obligés de tenir compte de cette tendance-là.
00:38:34 Donc, on ne pourra pas dire que la France est plus ou moins,
00:38:36 c'est vraiment de Varsovie à Paris, on est sur la même longueur d'onde.
00:38:43 Par ailleurs, moi dans les voeux de Macron, il y a une chose que j'ai vue,
00:38:46 il a quand même dit "2024 sera un millésime français".
00:38:48 - Oui.
00:38:49 - Il a quand même mis un peu plus qu'on le dit depuis 10 minutes,
00:38:54 le curseur sur la France, et un peu moins sur l'Europe,
00:38:57 pour que l'on puisse bien le voir.
00:38:58 Cette phrase, elle m'a frappé.
00:38:59 C'est une phrase inhabituelle dans la bouche d'un français.
00:39:01 - La Vierge des Françaises, la Vierge des Olympiques aussi.
00:39:02 - Il pense aux Olympiques, il pense à Notre-Dame,
00:39:04 mais il ne pense pas simplement à ça.
00:39:05 Il a aussi bien compris qu'il a sans doute passé beaucoup de temps
00:39:08 dans des capitales étrangères, et qu'il fallait revenir
00:39:10 aux préoccupations des Français.
00:39:11 - On avance.
00:39:12 - Ça, cette phrase, il l'a dit.
00:39:13 - Il est revenu sur les Européennes.
00:39:14 - Et il m'étonne que l'on ne...
00:39:16 - Oui, parce que ce sont encore des mots, et toujours des mots.
00:39:19 En revanche, sur la question...
00:39:20 - Vous choisissez ce qui vous arrange, et pas tout ça.
00:39:22 - Vous sachez, quand hier vous festoyiez, nous, on était en train de débriefer.
00:39:26 Donc, on avance un petit peu.
00:39:28 D'accord ?
00:39:29 Donc, ne vous inquiétez pas, nous, on était en train de débriefer,
00:39:33 on a débriefé cette phrase, on a débriefé tout comme la culture française.
00:39:36 - Mais, 24 heures à la ministre des Finances, c'est quand même...
00:39:38 - C'est du vent.
00:39:39 - C'est bizarre.
00:39:40 - En revanche, là, pour terminer sur les Européennes,
00:39:43 je trouve qu'il avance un peu en expliquant que c'est un enjeu majeur,
00:39:46 ces élections européennes, parce que si c'est un fiasco, on joue à un prochain,
00:39:50 on retiendra évidemment ce qu'il avait pu dire à propos.
00:39:53 En revanche, Marine Le Pen, est-ce que vous avez vu ce tweet de Loïc Signor ?
00:39:58 - Oui.
00:39:59 - Le porte-parole de Renaissance, Loïc Signor, se moque de Marine Le Pen
00:40:02 à travers une vidéo générée par l'intelligence artificielle.
00:40:05 Dans cet extrait, on y voit l'ex-présidente du Rassemblement national
00:40:09 faire ses voeux pour la nouvelle année en français, mais également en russe.
00:40:12 L'intelligence artificielle fait encore plus peur lorsqu'elle se rapproche de la réalité.
00:40:17 Retrouvez les voeux 2024 de Marine Poutine, Loïc Signor,
00:40:22 qui est quand même porte-parole Renaissance,
00:40:24 qui était un ancien collègue, qui était porte-parole depuis longtemps Renaissance.
00:40:28 On voit cette séquence.
00:40:30 - C'est tellement facile.
00:40:31 - Mes chers compatriotes, c'est avec le cœur enrôlé d'optimisme
00:40:35 que je vous souhaite le meilleur pour l'année prochaine.
00:40:39 Le nouvel an, ce n'est pas seulement un moment précieux pour rencontrer les amis et la famille,
00:40:44 mais aussi une occasion pour nous tous de faire un tour du passé et de regarder le nouveau.
00:40:52 - Il a été sou… Enfin, en tous les cas, il y a Guilhem Carayon,
00:40:57 qui n'est pas du Rassemblement national, mais qui est républicain.
00:41:00 Voilà ce qu'il dit.
00:41:01 "Hallucinant que le parti au pouvoir utilise l'intelligence artificielle
00:41:04 pour caricaturer les discours de ses opposants.
00:41:07 C'est ni drôle, ni utile, ni efficace.
00:41:10 Ressaisissez-vous."
00:41:11 - C'est assez élégant de sa part, d'autant que Guilhem Carayon,
00:41:13 on peut le rappeler, est le président des jeunes… les Républicains.
00:41:16 Donc un parti qui n'est pas…
00:41:18 - Potentiellement, il sera opposé au Rassemblement national pendant les européennes.
00:41:23 - Aux élections européennes.
00:41:24 Mais ce qu'il faut bien voir aussi, c'est…
00:41:26 Bon, derrière, je ne veux pas commenter le fond du tweet de Loïc Tigner,
00:41:29 mais je pense qu'il y a quand même derrière, ici, et je couple ça avec l'évo de Macron,
00:41:32 un indice sur la stratégie qui va être celle de la campagne de la République en marche,
00:41:38 de renaissance, pardon, j'ai du mal, pour ces élections européennes.
00:41:41 Ils n'ont tellement rien à dire qu'ils vont aller dans la caricature en disant
00:41:44 soit c'est la Russie, soit c'est le parti de l'étranger, soit c'est nous.
00:41:47 Je pense que comme ils n'ont rien à dire, ils vont rester sur cette ligne-là.
00:41:52 - Je précise qu'il y a une enquête qui a été publiée samedi dernier par le Washington Post
00:41:57 qui revient sur les ingérences potentielles de la Russie,
00:42:02 en tous les cas la volonté de la Russie d'interférer dans les campagnes occidentales, pas que françaises.
00:42:09 - La sphère du R.M. sur les réseaux sociaux.
00:42:12 - C'est quand même la poitrine du chaudron, pardon.
00:42:13 - Le Washington Post, les États-Unis, eux, ils ne s'ingèrent pas dans les élections.
00:42:17 - En France, non.
00:42:19 - Je ne suis pas sûre de ça.
00:42:21 - Ils ne s'ingèrent pas dans les élections.
00:42:23 - Il n'y a pas eu d'écoute américaine.
00:42:26 - Non, on parle des ingérences dans les élections.
00:42:30 - Vous avez raison, on parle des ingérences dans les élections.
00:42:32 - On connaît les méthodes des Russes, enfin, souvenez-vous de Hillary Clinton face à Donald Trump.
00:42:36 - Justement, il n'y a rien eu.
00:42:37 - Ah, il n'y a rien eu.
00:42:38 - Il y a eu une enquête aux États-Unis.
00:42:42 - Vous plaisantez.
00:42:43 - Il y a eu une enquête aux États-Unis.
00:42:45 - La justice américaine se prononçait là-dessus et justement a estimé qu'il n'y avait pas eu d'ingérence russe.
00:42:51 - Ah non, elle n'a pas dit ça.
00:42:53 - L'ingérence n'était pas avérée.
00:42:55 - Evidemment que l'ingérence était tout à fait avérée.
00:42:58 - C'est encore une fois.
00:43:00 - Ce n'est pas ce qu'a dit la justice américaine.
00:43:01 - En tous les cas, on s'évade un peu.
00:43:04 Je n'ai pas l'impression que ce soit très malin de faire ce genre de séquence-là dans un contexte.
00:43:08 - Je ne vois pas du tout l'intérêt de faire ça.
00:43:13 - Si tout le monde commençait à utiliser cette méthode, ce n'est pas terrible.
00:43:15 - Moi, ça ne m'amuse pas et ça m'inquiète parce que si tout le monde commence à faire la même chose,
00:43:19 les gens vont être totalement perdus.
00:43:21 Je ne trouve pas ça très malin.
00:43:23 - Il serait plus malin de repasser la vidéo que Marine Le Pen était allée chercher chez Vladimir Poutine en 2017.
00:43:28 Parce que c'était elle qui était allée chercher le soutien de Vladimir Poutine.
00:43:31 - Oui, tout à fait.
00:43:32 - Un soutien politique, ça ne veut pas dire qu'on veut un soutien financier.
00:43:35 Est-ce qu'on peut accorder à ces gens des convictions politiques ?
00:43:37 - Je ne parlais rien de soutien politique.
00:43:40 - On veut à une époque donnée en 2012, qui n'est pas le moment où la Russie a envahi l'Ukraine,
00:43:44 en 2017, qui n'est pas le moment où la Russie a envahi l'Ukraine,
00:43:47 en mars 2022, on a le droit, encore une fois, on est dans un pays démocrate, on a tout à fait le droit de...
00:43:57 - En tous les cas, ce que je vous propose, c'est qu'on avance un petit peu.
00:44:00 - Sans qu'on dise qu'on est payé par je ne sais qui.
00:44:01 - Est-ce que vous voulez qu'on revienne sur le sondage des personnalités préférées des Français ?
00:44:06 Sondage du JDD. C'est une institution, Jérôme Béglé, ce sondage ?
00:44:11 - Oui, ça a été inventé dans les années 88.
00:44:13 - Années 88.
00:44:14 - C'est d'abord trimestrielle, puis semestrielle, et maintenant annuelle.
00:44:18 - Regardez, le top 5, Jean-Jacques Goldman, Florent Pagny, Thomas Pesquet, Omar Sy et Evianne.
00:44:25 Il s'avère que la seule personnalité politique de ce top 50, c'est Jordan Bardella.
00:44:31 Qu'il n'y a pas d'autre personnalité politique dans le top 50. Il est 30e.
00:44:36 Il est devant Marine Le Pen d'ailleurs, puisqu'elle est 61e.
00:44:40 Ce que je vous propose, c'est qu'on écoute... Est-ce qu'on a les voeux de Jordan Bardella ?
00:44:45 C'était hier soir. On ne les a pas, donc on ne va pas les écouter.
00:44:49 En revanche, on va regarder le sujet sur l'ascension de Jordan Bardella,
00:44:52 sur pourquoi il fascine autant.
00:44:56 - Jordan Bardella, un visage connu de tous les Français et une personnalité politique qui ne cesse de monter.
00:45:02 Lancé par Marine Le Pen, plébiscité au sein de son parti à seulement 28 ans,
00:45:07 le président du Rassemblement National est aussi adoubé par la vieille garde.
00:45:11 Le député européen ne cesse de gravir les échelons,
00:45:14 au point de dépasser Marine Le Pen dans les sondages de popularité auprès des Français.
00:45:19 La recette Bardella, c'est un certain franc-parler.
00:45:23 - Monsieur Roussel, c'est bien beau de manger de la viande, mais Monsieur Roussel,
00:45:26 il est allié à l'Assemblée Nationale avec Europe Ecologie Les Verts au sein de la NUPES,
00:45:30 qui mène une guerre à nos agriculteurs, qui mène une guerre à notre agriculture.
00:45:34 À l'aise sur les plateaux télévisés, tout comme dans les bains de foule lors de ses déplacements,
00:45:39 ou encore derrière son pupitre lors d'une critique violente adressée à Emmanuel Macron.
00:45:44 - Monsieur le Président de la République, comment pouvez-vous prétendre,
00:45:47 vous prétendre aujourd'hui en rassembleur en Europe,
00:45:50 alors que vous aurez été jusqu'au bout le diviseur de la France ?
00:45:53 Tête de liste du Rassemblement National pour les élections européennes de 2024,
00:45:57 il est crédité de 30% d'intention de vote dans les sondages,
00:46:00 loin devant le candidat de la majorité présidentielle.
00:46:03 Un succès qui serait symbolique et une manière de poursuivre une ascension politique fulgurante.
00:46:09 - Est-ce que vous êtes surpris par cette ascension et cette présence de Jordan Bardella
00:46:15 dans le top 50 des personnalités préférées des Français ?
00:46:18 - Oui, moi je suis surpris de son ascension aussi rapide.
00:46:21 Elle peut s'expliquer de diverses façons. D'abord, il est jeune, c'est un visage nouveau.
00:46:25 On entend toujours les gens nous dire qu'on voit les mêmes, on voit toujours les mêmes,
00:46:29 il faut du renouvellement. Donc là, on a un vrai renouvellement.
00:46:32 En plus, il est vraiment très jeune et il y a plusieurs explications aussi.
00:46:36 La France est plus à droite qu'avant. Le courant populiste est porteur.
00:46:40 Actuellement, en France, comme dans toute l'Europe occidentale,
00:46:43 il ne s'appelle pas Le Pen, ce qui est un avantage par rapport à la candidate de son parti.
00:46:49 Enfin, celle qui était candidate et qui le sera sûrement la prochaine fois,
00:46:52 si elle n'est pas inéligible, parce qu'elle a cette épée de Damoclès qui est sur sa tête.
00:46:57 Donc voilà, c'est fulgurant comme ascension, mais elle peut s'expliquer aussi.
00:47:01 - Je suis d'accord avec tout ce que vous avez dit, mais moi il y a un argument que vous omettez,
00:47:05 c'est que je trouve qu'il est très très bon. - Oui, il est bon, oui.
00:47:08 - Il est excellent, Jordan Bardella, et il n'a pas fait de faute depuis.
00:47:12 Ça fait en gros depuis les dernières européennes où il est arrivé dans l'atmosphère politique.
00:47:16 Bon, on peut trouver qu'il y court, mais il a énormément progressé.
00:47:20 Il maîtrise la forme et le fond.
00:47:22 Donc à la fin, la qualité, le travail, le talent, ça prime.
00:47:26 Et c'est pour ça qu'il est dans ce classement des top 50.
00:47:31 - Et il arrive à avoir une cote de popularité, notamment dans des partis qu'il ne représente pas.
00:47:37 C'est-à-dire que chez les Républicains, il a une certaine cote de popularité.
00:47:42 Je crois que plutôt dans la Macronie, il est respecté, peut-être pas apprécié, il ne faut pas exagérer,
00:47:48 mais respecté du moins par le président de la République,
00:47:53 qui avait été bluffé lors des rencontres à Saint-Denis par Jordan Bardella.
00:47:57 - Mais comme l'a dit André Vallini, il ne s'appelle pas Le Pen.
00:48:00 Et ça joue en plus de son talent, parce que Jérôme a tout à fait raison.
00:48:03 - J'espère que les Français sont plus intelligents que ça. J'ose espérer.
00:48:06 C'est-à-dire que j'espère qu'un nom ne pose pas de problème.
00:48:09 - Le nom de Jean-Marie Le Pen, c'est inéligible.
00:48:12 - Le nom pose problème ?
00:48:15 - C'est le prénom de Jean-Marie Le Pen.
00:48:18 - C'est un symbole du lien avec l'extrême droite.
00:48:23 - D'accord. Marine Le Pen aura finalement une contrainte à vie parce qu'elle s'appelle Le Pen.
00:48:29 C'est comme ça qu'il faut l'anticiper ?
00:48:31 - Je crois que cette position-là est en train de s'effondrer.
00:48:36 - Je pense que c'est net.
00:48:38 - Certains diraient que c'est une position de boomer, mais je n'oserais pas dire ça.
00:48:41 - Ça reste quand même de boomer.
00:48:44 - Pas vous ! Pas vous ! Pas vous ! J'ai pas dit ça !
00:48:48 - Il y a votre avocat !
00:48:51 - Alors que moi, je n'ai rien dit.
00:48:53 - Vous êtes le maître pour les élections ?
00:48:55 - Absolument.
00:48:57 - Je ne serais pas porte-parole des boomers.
00:48:59 - Il est 21h, le point sur l'information.
00:49:01 - Il y aura des arguments de la présidence de l'UPR.
00:49:03 - L'information, c'est avec Simon Guillin.
00:49:05 - Bonne année, on ne s'était pas vu depuis.
00:49:07 - Bonne année à tous. Une nuit de la Saint-Sylvestre sans incident majeur.
00:49:10 Hier soir, les forces de l'ordre ont tout de même procédé à l'interpellation de 389 personnes.
00:49:16 745 véhicules ont été brûlés sur le territoire, soit une baisse de 10% par rapport à l'année dernière.
00:49:22 Les Etats-Unis, prêts à fournir toute aide nécessaire au Japon,
00:49:25 affirment ce soir le président Biden après les puissants séismes qui ont frappé le pays ce lundi.
00:49:30 Les autorités japonaises ont confirmé la mort de 4 personnes dans cette catastrophe naturelle.
00:49:34 L'agence météorologique japonaise a comptabilisé plus de 50 séismes en l'espace de seulement quelques heures.
00:49:40 Et puis, près de 30 000 migrants ont rejoint illégalement les côtes anglaises en 2023 en traversant la Manche.
00:49:46 Ce sont les chiffres dévoilés aujourd'hui par le ministère de l'Intérieur.
00:49:49 Un bilan forte baisse par rapport à 2022.
00:49:52 Des chiffres qui sont suivis de très près au Royaume-Uni,
00:49:55 où les gouvernements successifs ont promis de reprendre le contrôle des frontières, cher Édouard.
00:49:59 Chers téléspectateurs, l'heure des Pro 2 jusqu'à ce soir.
00:50:02 C'est à 21h20 que ça s'achève.
00:50:06 Et puis demain, vous retrouverez évidemment le pro, le seul, l'unique Pascal qui reprend les commandes de cette émission.
00:50:13 Vu qu'on parlait du sondage du JDD, on a vu la remonte Tadda, en tous les cas, la percée plutôt, de Jordan Bardet.
00:50:19 Là, vous n'avez rien dit, Pierre Gentil, sur Jordan Bardet. En un mot, vraiment rapidement.
00:50:22 En un mot, parce qu'après, je veux qu'on parle de la dégringolada.
00:50:25 Moi, ça ne me surprend pas. Je le suis depuis un certain nombre d'années.
00:50:28 Donc, je connais son talent personnel, son talent oratoire.
00:50:32 Et je pense aussi qu'il y a deux éléments qu'il faut retenir.
00:50:37 Le premier élément, c'est qu'effectivement, ça colle à une préoccupation des Français.
00:50:41 Vous l'avez dit, on peut partager ce constat sans être de même opinion politique.
00:50:44 Il y a un mouvement populiste un peu partout en Europe et il épouse pleinement ce mouvement populiste.
00:50:48 Par ailleurs, il y a un talent personnel et il y a le fait aussi que c'est un nouveau visage.
00:50:52 C'est une météorite dans la vie politique française. Je le redis différemment.
00:50:57 Et c'est cette météorite-là qui nous surprend et qui séduit.
00:51:01 Puisqu'il séduit dans un cadre qui est un cadre justement assez intéressant hors politique.
00:51:06 Puisque là, on parle du classement des personnalités préférées des Français.
00:51:09 Et il est au milieu de tout un tas de people. Il est le seul politique sur 50.
00:51:13 Avançons. La percée pour Jordan Bardella, la dégringolada pour Kylian Mbappé.
00:51:20 Kylian Mbappé, vous dites normal. Je précise qu'il était 4e lors du précédent classement en 2022.
00:51:27 Il est désormais 22e. Pourquoi vous dites normal ?
00:51:31 La coupe du monde de football avait eu lieu du 20 novembre au 18 décembre.
00:51:35 Moi, j'étais à la tête du JDD à ce moment-là. On avait lancé cette enquête qui prend beaucoup de temps
00:51:40 sur le classement des personnalités dans la première quinzaine de décembre.
00:51:46 Donc évidemment, tous les footballeurs français avaient été impactés, c'est pas beau, par ça.
00:51:51 Et ils étaient en forte progression. On avait Loris, on avait Deschamps, on avait Giroud.
00:51:55 On avait évidemment Mbappé qui était dans le top 15 ou dans le top 20.
00:51:59 Et là, un an, enfin 13 mois plus tard, les feux de la coupe du monde sont un peu tombés et tout le monde a baissé.
00:52:05 C'est très spectaculaire pour Mbappé, mais les autres dont je vous parle à l'instant, ils sont même plus dans le top 50.
00:52:10 Donc ça veut dire que vous ne mettez pas dans l'équation ses déclarations, par exemple son tweet au moment des émeutes dans l'affaire Nael ?
00:52:18 Vous ne mettez pas...
00:52:19 Ça a peut-être joué.
00:52:20 Non, je pense pas.
00:52:21 Il y avait beaucoup de montées. 2023 par rapport à 2022, enfin l'année dernière par rapport à l'année d'avant, il avait beaucoup monté.
00:52:27 Et là, il retrouve son étiage.
00:52:29 Je pense qu'il a perdu de son aura un petit peu, Mbappé.
00:52:32 Et pas simplement pour l'histoire du tweet, mais aussi par ses tergiversations.
00:52:37 Il est juste d'ailleurs dans le feuilleton avec le PG.
00:52:40 Vous avez l'argent pour l'acheter, peut-être, Jérôme Béglé ?
00:52:43 Non.
00:52:44 Même si je l'avais, je ne l'achèterais pas.
00:52:45 En tous les cas, ça, ça peut vous intéresser.
00:52:47 L'ancien directeur de la rédaction du JDD, le sondage a été attaqué par Libération, dans un billet.
00:52:54 Voilà ce qui est écrit.
00:52:56 Pour la treizième fois, Jean-Jacques Goldman, retiré de la vie publique depuis 20 ans, apparaît en tête du classement IFOP-JDD,
00:53:03 dans lequel les jeunes et les femmes sont permis à l'honneur.
00:53:06 Un choix symptomatique d'une société tournée vers le passé, en adoubant l'extrême droite.
00:53:13 Qu'est-ce que vous dites ? Je vous dis, je sais que certains aimeraient que les choses soient comme ils l'espèrent et pas comme elles le sont.
00:53:18 C'est étrange.
00:53:19 Mais il se trouve que...
00:53:20 C'est très révélateur.
00:53:21 Il se trouve que Jean-Jacques Goldman, effectivement, il est aimé par une génération que vous qualifiez de "boomer", peut-être mon cher Édith.
00:53:27 Oh non, pas lui ! Pas lui ! Pas vous non plus, je me permettrais pas.
00:53:33 Ils font l'élection.
00:53:34 Ils font l'élection et ils sont les mieux rencontrés d'ailleurs dans un panel de...
00:53:40 C'est comme ça.
00:53:41 De mémoire, je pense que ça n'a pas beaucoup changé, on avait mis 100 ou 110 noms dans ce classement du top 50.
00:53:47 Ça doit être ça, oui.
00:53:48 Donc effectivement, vous avez brassé, moi j'en avais changé une quinzaine à la dernière, j'imagine que Geoffroy Lejeune en a changé aussi une quinzaine.
00:53:54 Donc voilà, pardon, que ce ne soit pas en premier, je sais pas...
00:53:59 Jean-Luc Mélenchon, par exemple.
00:54:00 Jean-Luc Mélenchon et en deuxième...
00:54:02 Elliot.
00:54:03 C'est très révélateur.
00:54:04 Elle trouvait...
00:54:05 Je sais pas si vous en avez encore.
00:54:06 Guillaume Meurice.
00:54:07 Le paragon de la vertu.
00:54:09 Guillaume Meurice, peut-être, dans le top 10, pardonnez-moi.
00:54:11 C'est très révélateur, non ?
00:54:12 C'est très révélateur d'une partie de la gauche...
00:54:14 C'est la gazagas.
00:54:15 Qui, hélas, est un peu majoritaire au sein de la gauche aujourd'hui, qui prend vraiment ses désirs pour des réalités, qui n'a pas compris que la façon dont les gens voient le monde, voient les choses, ne correspond pas exactement à leur grille.
00:54:28 Vous savez, ça m'a fait...
00:54:29 Mais ils ne doutent jamais.
00:54:30 Moi, c'est ça que je trouve remarquable, parce que je viens comme André Vellini de cet univers, et quand même, au bout d'un moment, on se pose des questions, on se dit...
00:54:38 On s'est peut-être trompé, peut-être qu'il faut réfléchir autrement, mais eux, jamais.
00:54:41 Mais est-ce que...
00:54:42 Ça fait tant que ça dure, eux, jamais ils ne doutent.
00:54:44 Et jamais ils ne changent de grille de l'écoute.
00:54:46 Quand j'ai lu ce billet...
00:54:48 Ça me fait de la peine, en même temps.
00:54:50 Quand j'ai lu ce billet, j'ai pensé, vous savez, à la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Monde de rugby, la France-France, qui est présentée comme ça.
00:54:57 C'est un peu triste, quand même.
00:54:58 C'est le même esprit.
00:54:59 Actualité politique, également.
00:55:01 Un record sans précédent.
00:55:02 Ces derniers mois, à l'Assemblée nationale, les sanctions contre les députés ont explosé.
00:55:07 En 18 mois, 145 sanctions ont été prononcées à l'encontre des élus.
00:55:12 16 sanctions entre 2017 et 2022.
00:55:15 6 sanctions entre 2012 et 2017.
00:55:19 Et là, je me tourne vers vous, André Vallini.
00:55:22 Vous étiez ancien ministre, bien sûr.
00:55:23 Sénateur, également.
00:55:25 Député, trois mandats de député.
00:55:27 Et justement, les choses s'expliquent comme ça.
00:55:29 C'est qu'à l'époque, quand j'étais député, l'ambiance était beaucoup plus calme dans l'hémicycle.
00:55:33 Il n'y avait pas tous les débordements auxquels on assiste depuis les législatives de 2022.
00:55:38 Donc ça explique qu'il y ait plus de sanctions parce qu'il y a plus de débordements.
00:55:42 La plupart de ces blâmes concernent des élus de la NUPES,
00:55:44 et plus particulièrement les Insoumis, dont le comportement dans l'hémicycle est souvent pointé du doigt.
00:55:49 Exemple 13, décembre, 8 parlementaires avaient été sanctionnés pour outrage et provocation,
00:55:54 troubles à l'ordre et tumulte et injures survenues lors des débats en commission sur le projet de loi Asile-Immigration.
00:56:04 Ils sont tellement géniaux à l'Elefi qu'aujourd'hui le RN apparaît comme un parti parfaitement respectable.
00:56:10 C'est vraiment du génie de la stratégie politique chez l'Elefi.
00:56:14 J'ai rarement vu un degré de suicide mode d'emploi et de bêtise politique à ce point-là.
00:56:20 Mais est-ce que ce n'est pas aussi une question plutôt que de comportement, de niveau ?
00:56:24 C'est-à-dire que les députés aujourd'hui sont moins bons que les précédents.
00:56:26 Ces derniers mois, je me suis souvent amusé à aller, par exemple, le mardi.
00:56:30 Les téléspectateurs, les Français, peuvent aller le mardi aux questions au gouvernement,
00:56:34 parce qu'elles sont publiques, pour voir un peu l'éloquence, le choix des mots, l'écriture,
00:56:40 la manière dont ils se présentent, l'écoute, le climat qu'il peut y avoir.
00:56:45 Et ce qui m'a le plus marqué, c'est finalement le niveau qui est peut-être un peu plus faible qu'auparavant.
00:56:51 Oui, peut-être, on dit toujours ça quand on a été député qu'on ne l'est plus.
00:56:54 On considère qu'ils le sont aujourd'hui, ils sont moins bons qu'on était.
00:56:57 Là, c'est vraiment en tant que spectateur de ce que j'ai pu voir ces derniers mois à l'Assemblée.
00:57:02 Non, mais je redis ce que je disais à l'instant, en précisant quand même que sous la 3e République,
00:57:06 pas sous la 4e, mais sous la 3e République, les débats étaient parfois très enflammés aussi.
00:57:11 Et les insultes volaient bas.
00:57:12 Beaucoup plus violents.
00:57:13 Oui, oui, oui.
00:57:14 Encore plus violents.
00:57:15 En fin de XIXe siècle, notamment.
00:57:16 Mais, comment dirais-je, il y avait une élégance dans l'éloquence.
00:57:18 Il y avait un choix des mots, et il y avait une tenue aussi bien vestimentaire que morale,
00:57:24 si je puis dire, dans l'hémicycle, qui était 3, 4, 5, 6, 10 coudées au-dessus de ce qu'on entend et voit aujourd'hui.
00:57:30 Il n'y avait pas la télé pour le filmer.
00:57:31 Allez, avançons dans l'actualité.
00:57:33 Il nous reste encore trois sujets dans l'actualité.
00:57:36 Un hommage aujourd'hui qu'on doit rendre à Claude Bloch, le dernier survivant lyonnais d'Auschwitz.
00:57:42 Il est décédé cette nuit à l'âge de 95 ans.
00:57:45 C'est le dernier survivant lyonnais du camp.
00:57:48 Cette terrible nouvelle a été annoncée par le maire de Lyon, Grégory Toussaint.
00:57:53 C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris ce soir la mort de Claude Bloch, le rescapé d'Auschwitz.
00:57:59 Il fut un passeur de mémoire auprès des jeunes générations tout au long de sa vie.
00:58:03 CNews l'avait interrogé en novembre dernier. Je vous propose de l'écouter.
00:58:06 C'était un jeudi.
00:58:10 Donc, on voit arriver deux hommes, nous deux, vers midi, moins tard, qui nous demandent…
00:58:17 Le propriétaire, qui était au rez-de-chaussée, on était au premier étage,
00:58:21 leur dit, ils sont en haut et ils montent tous les deux.
00:58:24 Voilà. L'un d'eux pose son revolver sur la table.
00:58:28 Je reconnais très beaucoup plus tard, au début des années 70,
00:58:32 mais par des photos qui vont apparaître dans la presse de la période 44,
00:58:37 que cet homme qui a déposé son revolver sur la table était Paul Touvier,
00:58:41 même si ça m'a été contesté par la suite.
00:58:44 Donc, ils nous arrêtent, préparent une valise, on vous emmène, mon grand-père, ma mère et moi,
00:58:50 et nous amènent au siège de la Gestapo à Belcourt.
00:58:53 Si je ne dis pas de bêtises, le 8 mai dernier, vous savez,
00:58:56 quand Emmanuel Macron est allé à Lyon pour rendre hommage à Jean Moulin,
00:58:59 il avait pu rencontrer et échanger avec lui.
00:59:02 J'en profite pour dire que j'étais la semaine dernière avec mon fils
00:59:05 au centre d'histoire de la résistance et de la déportation à Lyon.
00:59:08 Et j'invite tous ceux qui ne le connaissent pas encore de la région lyonnaise à y aller
00:59:11 parce que c'est vraiment un très beau musée.
00:59:13 C'est un centre très très important, très instructif et très émouvant aussi, bien sûr.
00:59:17 Et cette résistance, ça peut être un repère.
00:59:19 J'avais la semaine dernière sur le plateau Marais-Caltaire
00:59:22 et on revenait sur le manque de repères des générations nouvelles.
00:59:27 Et évidemment, d'aller dans ces lieux-là nous permet peut-être aussi de s'arrêter un instant
00:59:33 et de comprendre l'importance de la résistance et l'horreur des camps à ce moment-là.
00:59:38 Lyon a été la capitale de la résistance, c'est ça qu'on a présenté, les principaux, les grands réseaux étaient...
00:59:44 Jean Moulin a été arrêté à Lyon.
00:59:46 C'est un reportage à présent que je vous propose, c'est un reportage exclusif
00:59:50 puisque CNews a été ces dernières heures dans les tunnels de Gaza.
00:59:54 Les reporteurs de CNews ont pu se rendre avec l'armée israélienne dans ces tunnels.
00:59:58 Cette galerie souterraine constitue un véritable repère pour les terroristes du Hamas.
01:00:03 Je rappelle que ce tunnel est d'une longueur de plus de 4 km, celui-ci, et de 50 m de profondeur.
01:00:12 Il aurait été creusé par la famille d'un des chefs du groupe terroriste, comme l'indique le colonel Rafovich,
01:00:18 vous savez c'est le colonel porte-parole de l'armée de Tsaïlof.
01:00:21 Voyez ce sujet, il est signé Régine Delfour, Sacha Robin, et toutes les équipes, les envoyés spéciaux de CNews présents sur place.
01:00:29 C'est l'un des plus grands tunnels des terroristes du Hamas, jamais découvert selon l'armée israélienne.
01:00:37 D'une longueur de 4 km et au moins 50 m de profondeur, ce tunnel aurait été creusé par la famille d'un des chefs du groupe terroriste,
01:00:45 comme l'indique le colonel Rafovich.
01:00:47 Ce tunnel est à quelques centaines de mètres du nord de la frontière entre Israël et la bande de Gaza.
01:00:52 C'est le tunnel qui a été construit, qui a été en fait mis en place par la famille Sinoir, par le frère des Sinoirs, Mohamed Sinoir.
01:01:00 On a trouvé des documents, des images, des vidéos qui montrent clairement son implication.
01:01:05 On le voit même rouler avec un véhicule à l'intérieur de ce tunnel-là.
01:01:10 Un passage souterrain qui a abrêté de nombreux terroristes et qui a pu permettre le passage de véhicules.
01:01:17 Selon le colonel Rafovich, des otages ont également pu être emmenés dans ce lieu.
01:01:22 Dans ce tunnel-là, en tout cas, on a trouvé des terroristes qui ont été éliminés.
01:01:26 Il y a une possibilité que des otages ont été amenés ici.
01:01:29 Pour ce qui est de l'entrée, ils sont peut-être rentrés par ce tunnel-là, on n'est pas encore sûr.
01:01:34 Tandis que les combats se poursuivent, les tunnels de Gaza,
01:01:37 véritable galerie souterraine pour les terroristes,
01:01:40 continuent de représenter une cible prioritaire pour Tsahal.
01:01:45 C'est vrai qu'on n'a parfois pas conscience de la modernité de ces tunnels qui ont été construits depuis des années par le Hamas.
01:01:54 Et ce sont des dizaines et des dizaines de kilomètres qui ont été construits.
01:01:58 C'est une ville sous la ville.
01:02:00 Oui, c'est ça. Je ne veux pas m'avancer sur les chiffres, donc je vais éviter de vous donner un mauvais chiffre.
01:02:07 En revanche, c'est une ville sous la ville.
01:02:09 Et c'est là aussi toute la difficulté pour l'armée israélienne d'intervenir.
01:02:13 Jean-Béglé, vous aviez fait un reportage.
01:02:15 Ce qui est intéressant, c'est que ça montre l'imbrication complète entre les bâtiments civils de Gaza et le Hamas.
01:02:23 C'est-à-dire que lorsqu'on disait qu'il y a une probabilité que les otages israéliens
01:02:26 ou qu'une partie des commandants du Hamas soient en milieu civil, oui, ce n'est pas une probabilité.
01:02:32 C'est vrai, puisque les tunnels leur permettent de se vadrouiller, si j'ose dire,
01:02:36 de se promener dans toute la bande de Gaza et de rentrer dans un point et de sortir dans un autre.
01:02:41 Et dans des hôpitaux, dans des écoles, dans des orphelinats, en milieu civil.
01:02:46 Et c'est très compliqué pour Tzahal, pour l'armée israélienne, d'investir ces tunnels,
01:02:51 qui sont souvent piégés, dans lesquels il y a des moyens de défense assez perfectionnés.
01:02:56 Et donc la longueur de la guerre, ça va être ça, ça va être de prendre la maîtrise,
01:03:00 de retrouver la maîtrise de ces tunnels.
01:03:02 Et ces tunnels sont au service des terroristes et non au service de la population.
01:03:06 Gaza, oui, qui aurait très bien pu, au moment des premières frappes, être protégée.
01:03:11 Non, c'est pas le but premier et ça n'a pas été le but final non plus.
01:03:15 Selon l'armée israélienne, il n'y a que 25% des combattants du Hamas qui ont été éliminés.
01:03:21 C'est un chiffre important.
01:03:23 C'est l'armée israélienne qui donne ce chiffre.
01:03:25 Est-ce que vous voulez qu'on...
01:03:26 J'ai vu un reportage sur France 2, il y a deux ou trois jours,
01:03:30 qui laissait penser que les Palestiniens sont en train de creuser des tunnels en Cisjordanie,
01:03:36 sous les colons, sous les colonies.
01:03:39 En attendant, revenons à une actualité, de toute façon ce sujet sera longuement traité,
01:03:44 j'imagine, dans Soir Info avec Julien Pasquet.
01:03:46 Revenons à une actualité française, 1er janvier oblige.
01:03:50 Vous savez qu'il y a des nouvelles mesures qui arrivent dès le 1er janvier.
01:03:56 On va parler d'une mesure qui concerne la sécurité routière,
01:03:59 puisque à partir d'aujourd'hui, les excès de vitesse sont inférieurs à 5 km/h,
01:04:04 ne seront plus sanctionnés d'un retrait de points sur le permis de conduire,
01:04:08 mais seulement d'une amende allant de 68 à 135 euros.
01:04:12 On voit le sujet, on en parle juste après.
01:04:14 - Pas de mauvaise nouvelle.
01:04:16 - Bonne nouvelle si vous commencez l'année avec peu de points sur votre permis,
01:04:20 vous n'en perdrez plus en cas d'excès de vitesse de moins de 5 km/h.
01:04:24 - Je pense que c'est une bonne chose pour le permis, oui,
01:04:26 c'est bien pour le permis, oui, je pense que c'est bien.
01:04:28 - C'est pas normal. - Pourquoi ?
01:04:30 - Parce que ça va, déjà qu'il y a beaucoup d'imbéciles qui font des excès à outrance,
01:04:35 et ça va encourager.
01:04:38 - Je trouve que c'est très bien déjà de ne plus avoir de points au moins,
01:04:40 je trouve que c'est quand même important, et puis ça coûte super cher.
01:04:43 - La France était le seul pays européen à sanctionner ainsi
01:04:47 une nouvelle mesure qualifiée de bon sens par les associations d'automobilistes.
01:04:51 - Dire que quand vous vous faites prendre parce que vous roulez 2 ou 3 km/h
01:04:56 au-dessus de la vitesse réglementaire, on ne peut pas l'admettre.
01:05:02 - Du côté des associations pour la prévention routière,
01:05:05 il s'agit d'une mesure insensée.
01:05:07 - Les accidents mortels qui sont dus à des excès de vitesse,
01:05:10 eh bien on en a 47% qui sont dus à des excès de vitesse inférieurs à 10 km/h.
01:05:15 Donc on voit bien qu'il n'y a pas de petits excès de vitesse.
01:05:18 - Plus de pertes de points sur le permis de conduire, certes,
01:05:21 mais l'amende forfaitaire ne disparaît pas, elle est toujours de 68 euros.
01:05:25 - Bonnes ou mauvaises idées ? Bonnes ou mauvaises initiatives ?
01:05:28 - Eh bien, moi, je pense au risque d'être très impopulaire que c'est pas une bonne idée,
01:05:31 parce que tout ce qui va dans le sens de l'indulgence, de la clémence
01:05:35 en matière de sécurité routière est très mauvais.
01:05:38 J'ai trouvé très courageux à l'époque, Edouard Philippe, sur les 80 km/h.
01:05:44 - Ah voilà, résultat cher André !
01:05:47 - Oui, je sais bien, on peut assumer le risque d'être impopulaire.
01:05:54 Je pense qu'en matière de sécurité routière,
01:05:56 tous les signaux qui vont dans le sens de la clémence, de l'assouplissement sont très mauvais.
01:05:59 - Si j'ai bien compris l'idée derrière ça, c'est 1)
01:06:03 c'était devenu une espèce de labyrinthe administratif de retirer les points,
01:06:06 ça finissait par coûter très cher, etc.
01:06:08 et 2) on ne voulait pas pénaliser les chauffeurs-livreurs,
01:06:12 les gens qui se servent quotidiennement de leur voiture pour aller travailler
01:06:15 et qui perdaient point par point les dernières heures des autres,
01:06:18 et qui pouvaient se retrouver presque au chômage en ayant perdu.
01:06:21 Je trouve que c'est plutôt une bonne idée.
01:06:23 - Et si, en plus, on était le seul pays à le faire,
01:06:26 parce qu'on est quand même très spécialisé dans la taxation de la voiture et de la cigarette,
01:06:32 où on a les sanctions les plus dures.
01:06:35 - Les amendes restent.
01:06:37 - Je ne sais pas pourquoi on n'arriverait pas à faire de la sécurité routière
01:06:42 sans être les plus répressifs d'Europe.
01:06:45 - L'émission est quasiment terminée.
01:06:47 J'ai vu beaucoup de messages sur les réseaux sociaux,
01:06:49 notamment sur les chiffres présentés par le ministre de l'Intérieur ce matin
01:06:53 sur les voitures brûlées, parce qu'il y a une question qui s'est posée.
01:06:58 Est-ce que les chiffres présentés étaient les bons ?
01:07:02 Je rappelle que Gérald Darmanin a expliqué qu'il y avait eu 745 véhicules brûlés
01:07:08 au 1er janvier 2024, c'est la nuit dernière,
01:07:13 contre 811 l'année dernière, donc une baisse de 10%.
01:07:20 Il s'avère que le premier bilan qui avait été fait,
01:07:25 selon le ministère de l'Intérieur, dans la nuit du 31 décembre 2022
01:07:30 pour le 1er janvier 2023, il était de 690 véhicules brûlés.
01:07:34 Sauf que c'était un bilan provisoire, qu'après les heures ont avancé.
01:07:38 Vous voyez, 600 véhicules ont ainsi été incendiés contre 874 en 2022.
01:07:43 Mais ça c'est le 1er janvier 2023, publié je crois à minuit 20.
01:07:47 Il y a eu un nouveau communiqué, ou en tous les cas,
01:07:50 il y a eu une nouvelle information quelques jours plus tard
01:07:54 présentant le bilan définitif avec les 811 voitures brûlées.
01:07:59 Un peu alambiqué, mais au moins ça le mérite d'être clair.
01:08:02 Je préférais le préciser parce qu'on reçoit beaucoup de messages
01:08:05 "ah vous n'avez pas donné le bon décompte, vous tombez dans le panneau du ministère de l'Intérieur" etc.
01:08:09 Eh bien écoutez, merci.
01:08:11 Merci à vous.
01:08:12 Merci à vous.
01:08:13 C'était très agréable de passer cette...
01:08:14 Bravo pour l'info.
01:08:15 Bravo, bravo, bravo, de rien du tout.
01:08:17 Demain vous retrouvez l'heure des pros avec Pascal Prost, dès demain matin.
01:08:23 C'était un plaisir de passer tous ces moments cette semaine avec vous.
01:08:27 Je vais remercier François Lemagne à la réalisation, à la vision.
01:08:30 C'était Samuel, Auxon, Anatol, Benjamin Naud bien sûr,
01:08:33 Lucas Butitil bien sûr, Florian Doré également.
01:08:36 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr
01:08:39 et nous on se retrouve vendredi à 19h pour Face à Philippe De Villiers.
01:08:44 A très vite.
01:08:45 Bonnes vacances.
01:08:46 Bonnes vacances.
01:08:47 *rire*

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