L'Heure des Pros 2 (Émission du 20/11/2023)

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 - Bonjour à tous et merci d'être avec nous ce soir. Olivier D'Artigolle, Jérôme Béglé, Géoffroy Léjeune, Georges Fenech.
00:09 Vous savez évidemment le drame qui est arrivé à ce jeune homme de 16 ans qui était avec ses copains au bal du samedi soir de son village de Crépole dans la Drôme.
00:18 C'est un drame qui aujourd'hui a plongé tous ceux qui ont appris cette nouvelle dans une tristesse infinie.
00:25 Je vous propose de voir le sujet de Maxime Lavandier.
00:29 - Ce matin, le village de Crépole se réveille en deuillet.
00:33 Devant la salle des fêtes où l'attaque a eu lieu, des traces de sang encore visibles sur le sol témoignent de la violence des faits.
00:39 Mais aussi des bougies disposées en forme de cœur à l'entrée de la salle par des habitants abasourdis.
00:45 - C'est absolument effroyable dans notre village qui est de 200 habitants.
00:50 - C'est horrible. C'est comme si je perdais mon fils ou ma fille.
00:54 - Je ne comprends pas. C'est inexplicable.
00:57 Dimanche vers 2h du matin, alors que le bal du village se termine, un groupe d'une dizaine de personnes extérieures au village entre de force.
01:05 Une bagarre éclate. Thomas, 16 ans, touché par deux coups de couteau succombe à ses blessures.
01:10 Au total, 8 personnes ont été blessées. Deux sont en urgence absolue.
01:14 Présent au bal, des amis de Thomas encore traumatisés racontent la violence de l'attaque.
01:19 - Ils ont lancé des coups de couteau à vue. Ils ne savaient même pas où est-ce qu'ils plantaient.
01:23 - C'est un barbarie pure. C'est inadmissible. J'ai perdu un de mes meilleurs amis. C'est inadmissible. C'est honteux.
01:31 Malgré l'émotion, les coups ont repris ce matin au lycée de Crépole.
01:34 Avec une sécurité renforcée par la présence de policiers, une enquête a été ouverte pour assassinats et tentatives d'assassinats.
01:41 Les agresseurs, eux, sont toujours recherchés.
01:44 - Parmi tous les tweets que j'ai lus aujourd'hui, j'ai vu passer ce tweet d'un journaliste.
01:49 Je l'ai montré à des journalistes d'ailleurs européens, RTL. Il s'appelle Jérôme Godefroy.
01:53 Il a écrit "Thomas, 16 ans, ne conduisait pas sans permis une Mercedes immatriculée en Pologne en tentant d'échapper à un contrôle de police.
02:00 Thomas était avec ses copains au bal du samedi soir de son village de Crépole dans la Drôme.
02:05 Thomas est mort sous les coups de couteau d'une bande de voyous sur lesquels les médias préfèrent entretenir le flou."
02:13 Voilà ce qu'il a écrit.
02:16 Je ne sais pas si vous avez une première réaction avant qu'on écoute des témoignages de ses amis.
02:23 Mais c'est vrai que ce fait divers est effrayant dans sa sauvragerie, dans sa barbarie.
02:29 - Il est très bien senti le tweet que vous venez de lire.
02:32 Moi, il y a une chose qui m'a glacé le sang plus que d'habitude, c'est le mode opératoire.
02:36 C'est cette dimension, ce raid en fait, de gens qui se ruent sur cet endroit calme où il ne se passait rien et qui décident de le faire.
02:44 Vous savez, ce n'est pas une bagarre qui tourne mal en sortie de boîte de nuit.
02:48 C'est prémédité manifestement avec le choix, la volonté d'aller semer la terreur dans cet endroit.
02:53 Je trouve ça épouvantable.
02:54 Et en effet, le traitement médiatique est lunaire.
02:57 On a parlé de Rix toute la journée.
02:59 Comme si ça opposait deux gangs.
03:03 Et ce n'est pas du tout des gangs qui s'affrontent.
03:05 - C'est vrai que c'était hier soir quand même l'ouverture des grands journaux nationaux.
03:10 Mais là où vous avez raison, et c'est ça qui est compliqué dans ces sujets là, c'est que les réactions aujourd'hui ne sont qu'à droite.
03:16 C'est ça qui est frappant.
03:17 C'est-à-dire que chacun choisit ses victimes, chacun choisit aujourd'hui ses drames.
03:22 Marine Le Pen a tweeté "fête de village, mariage, fête, anniversaire, depuis quelques années, des villages ruraux sont victimes de véritables razziats, attaques au couteau, agressions d'une brutalité inouïe.
03:31 La dernière a fait un mort, un gamin, plus personne n'est à l'abri."
03:34 Jordan Bardella a tweeté "Éric Zemmour, Thomas Cézan, n'aura sans doute pas de minutes de silence à l'Assemblée.
03:40 Ses proches resteront dignes et ne provoqueront pas des meutes.
03:43 Comme d'habitude, certains tairont son assassinat par des racailles venues à Crépeau, d'un village de la Drôme, pour tuer des jeunes français."
03:50 Dit-il.
03:51 Marion Maréchal a tweeté, Eric Ciottias a tweeté, Gilbert Collard a tweeté, bien évidemment Thibaud de Montbrillal a tweeté.
03:59 Et c'est ça qui est terrible.
04:01 C'est-à-dire que par exemple Jean-Luc Mélenchon n'a pas tweeté, personne de la France…
04:05 Il a tweeté pour Mourad, victime.
04:07 Oui.
04:08 Une autre affaire.
04:09 Mais en fait, ce qui est absolument terrible, c'est que chacun aujourd'hui choisit ses victimes.
04:15 Olivier Faure n'a pas tweeté, Karim Benzema n'a pas tweeté, Mbappé n'a pas tweeté, on ne parle pas de petit ange, etc.
04:25 Donc on est dans cette société aujourd'hui qui n'est convenons-en pas agréable.
04:32 Ce climat-là n'est pas agréable.
04:34 Je m'étonne que vous vous étonniez.
04:35 Non, je ne m'en étonne pas, je le souligne.
04:37 Quand on fait l'idéologie, tout fait farine à votre moulin.
04:40 Donc vous choisissez le blé que vous voulez mettre dans votre moulin et celui que vous laissez au moulin d'à côté.
04:45 Or, aujourd'hui, on voit bien qu'effectivement, dans la masse des incivilités, des crimes, des sauvageries, appelez ça comme vous voulez,
04:54 chacun prend ce qu'il a envie de prendre pour continuer de bâtir sa stature et bâtir sa propre histoire.
05:00 Donc évidemment, ce gamin de 16 ans dont on devine pourquoi il a été victime d'un argument de compte,
05:08 ça arrange certains d'en parler et ça gêne beaucoup d'autres d'en ne pas en parler.
05:12 Donc voilà, c'est ça depuis longtemps et ça va continuer.
05:15 Je vous trouve un peu flou.
05:18 Pourquoi un peu flou ?
05:19 Ça serait bien d'aller jusqu'au bout de votre idée.
05:21 Non, mais mon idée, elle est complètement…
05:23 Non, c'est pas clair ce que vous dites.
05:24 Moi, je pense qu'il faut aller jusqu'au bout.
05:26 Moi, quand je vois que le Danemark a été capable, vous avez vu comme moi,
05:30 que le Danemark a été capable de faire des statistiques sur les auteurs de ces violences au couteau par rapport à l'immigration
05:37 et que nous, on s'interdit de le faire encore.
05:39 Et tant qu'on s'interdira de le faire, on sera dans un déni qui ne permettra pas d'évoluer sur ces questions.
05:45 Je vais être très clair avec vous.
05:46 Donc le Danemark a dit 60%…
05:47 Ça fait 10 ans que je dis qu'il faut faire des statistiques ethniques.
05:49 Je donne le résultat…
05:50 C'est anormal que la France soit quasiment le seul pays occidental à ne pas les faire.
05:53 Je donne le résultat, au Danemark, ils ont démontré que 60% des agressions violentes,
05:58 notamment par la ramble blanche, sont d'origine des jeunes immigrés.
06:01 Il a fallu attendre le travail, par exemple, d'un célèbre sociologue qui s'appelle Farhad Khosrokavar,
06:05 pour qu'on sache qu'en prison, il y avait une surdominance de telle ou telle personne par rapport à…
06:09 Donc vous posez la question.
06:10 Je pense qu'on peut le dire tout le temps, je suis tout à fait d'accord.
06:12 Et pas simplement sur ce fait divers là.
06:14 Est-ce qu'on peut quand même se dire que les médias en ont parlé ?
06:19 En effet, ce n'est pas NRX, ce n'est pas des troubles faites, comme j'ai lu sur une dépêche.
06:27 Des troubles faites ?
06:28 Oui.
06:29 Ça, je n'étais pas allé jusque-là, mais je sais que France Info…
06:31 Une dépêche de l'AFP qui dit NRX et que des troubles faites sont venus.
06:34 Donc là, les mots ne vont absolument pas. Ils sont même ignominieux par rapport aux familles des victimes.
06:40 Ces jeunes viennent donc d'un quartier…
06:45 De Roman-sur-Isère.
06:47 À 20 kilomètres, il me semble.
06:49 Roman-sur-Isère.
06:50 Avec la volonté de venir en découdre, puisqu'ils se sont préparés. Ils sont armés de couteaux.
06:56 D'après ce qu'on peut lire, en cherchant une personne, ça tourne à la boucherie.
07:04 Donc pour l'instant, factuellement, c'est ce qu'on sait.
07:07 Vous voulez qu'on écoute des témoignages ?
07:11 Un premier témoignage d'un des amis, hélas, de la victime décédée, recueillie par RTL.
07:17 Je suis choqué, parce que comme c'était un collègue à moi, je l'ai vu mourir.
07:21 Il est décédé sous mes yeux.
07:23 C'est compliqué après.
07:26 On a fait du rugby ensemble, on était au collège ensemble.
07:29 Je le connaissais.
07:30 Dis-nous ce que tu ressens aujourd'hui.
07:32 C'est un choc.
07:33 C'est vraiment une honte par rapport aux agresseurs.
07:36 Venir tuer quelqu'un, par plaisir, c'est juste du plaisir de tuer.
07:41 Le bal, il s'est passé bien.
07:42 Ils sont venus, ils ont sorti des couteaux, et ils se sont préparés à des gens.
07:46 Ils ont commencé à attaquer un peu tout le monde.
07:49 Témoignage recueilli par Sébastien Bendotti.
07:53 C'était un garçon très gentil, très discret, un peu rigolo.
07:58 Pas un chercheur de bagarre, rien du tout.
08:01 Complètement à l'opposé de ce qui s'est passé.
08:04 C'est pesant.
08:05 Aujourd'hui, j'avais cours avec une prof qui a refusé de nous faire cours car elle n'avait pas la force.
08:10 Elle a pleuré devant la classe parce que son enfant le connaissait personnellement.
08:15 L'ambiance est très délicate.
08:18 J'espère qu'ils trouveront ses quilles et qu'ils payeront pour ce qu'ils ont fait parce que ça ne se fait pas.
08:22 Il n'avait que 16 ans, il avait la vie devant lui.
08:25 Il ne méritait pas de mourir.
08:27 Ils vont pour passer une bonne soirée et ils se retrouvent morts pour rien du tout.
08:31 C'est vraiment n'importe quoi.
08:33 Je suis surpris parfois quand j'entends des jeunes gens parler et de la manière dont ils parlent.
08:37 Par exemple, cette jeune femme dit "ça ne se fait pas".
08:40 C'est la pauvreté du vocabulaire.
08:43 Je suis surpris de ça.
08:44 "Ça ne se fait pas", il y a quelqu'un qui est mort.
08:46 On est au-delà de ça.
08:48 C'est la pauvreté du vocabulaire.
08:49 Aujourd'hui, des émotions, vous les exprimez tellement peu.
08:52 C'est possible que je n'ai pas d'explication, mais j'entends la vôtre.
08:57 Maxence, qui était un de ses amis, c'est une citation requise par Le Parisien,
09:02 un témoignage requis par Le Parisien que vous allez découvrir à l'instant sans doute
09:07 et qu'on va découvrir ensemble.
09:09 C'était un bain de sang.
09:11 Des jeunes de cité ont encerclé la salle des fêtes et plantaient des gens à l'aveugle.
09:15 On est tout à fait dans ce que Laurent Auberto n'avait écrit il y a 10 ans.
09:19 "La France orange mécanique".
09:21 Là encore, lorsqu'on disait ça, "vous êtes des extrêmes droites, vous êtes des fascistes", etc.
09:27 On y est.
09:29 Ça s'appelle "La France orange mécanique".
09:31 En fait, tout ce qui a été annoncé arrive.
09:34 Donc c'est intéressant.
09:36 Ça arrive souvent, en fait.
09:37 En l'occurrence, des gens qui se font planter au couteau, c'est quasiment tous les jours.
09:41 Je voudrais rappeler qu'il y a des enfants ou des jeunes qui sont en train de faire une fête à 2h du matin.
09:47 Une expédition punitive.
09:49 Mais très intéressant ce que vous dites, expédition punitive.
09:52 Le procureur a dit expédition programmée.
09:55 Pourquoi ne pas dire punitive ?
09:57 Parce qu'il n'ose pas.
09:59 Pas de vague peut-être ?
10:01 Ou alors les mots, ça les ennuie ces mots-là.
10:03 Expédition punitive.
10:05 Mais là encore, chaque mot est atténué.
10:08 C'est pas la même chose une expédition programmée.
10:10 Parce que le mot "punitive" c'est lourd.
10:12 Pour être franc, je mettrais expédition punitive programmée.
10:16 C'est ça exactement.
10:17 Oui, oui, oui.
10:18 Alors écoutez Jocelyne qui est une habitante de Crépole.
10:21 Mais ici, franchement, j'ai jamais vu.
10:25 Moi, c'est ça que j'aimais bien dans ce coin.
10:27 Tout ce coin.
10:28 Ce sont des communes rurales qui sont à 5-10 km les unes des autres.
10:33 Et les gens se connaissent, c'est proche.
10:36 Et ils sont très humbles aussi.
10:38 Donc il y a beaucoup de respect.
10:40 Moi ici, je venais gamine.
10:42 Je vais vous dire franchement, même Romand, j'étais là gamine.
10:44 Romand, on se promenait tranquille le soir, on faisait ce qu'on voulait.
10:47 Et je viens de Lyon, c'est pareil.
10:49 Lyon, avant on pouvait se promener.
10:51 Maintenant, j'habitais vers le stade.
10:53 A mes yeux, impossible.
10:55 Donc je pense qu'il y a beaucoup de choses qui ont trop évolué au niveau violence.
11:00 Il va falloir remettre, recadrer un peu tout ça.
11:02 Parce que quand ça arrive dans un village comme ça,
11:04 où les gens sont là juste pour passer un bon moment,
11:06 ils ne sont pas là pour autre chose,
11:08 je trouve que ça devient grave et qu'il va falloir quand même réagir au niveau national.
11:12 Et peut-être faire envisager des choses, vraiment faire quelque chose.
11:16 - Mais il va falloir réagir au niveau national.
11:19 C'est simple.
11:21 Il y a une expérience qui a été menée un jour aux Etats-Unis
11:23 qui s'appelait "Tolérance Zéro".
11:25 C'est-à-dire qu'à la première infraction,
11:27 tu punissais lourdement la personne pour qu'il n'y ait pas la deuxième.
11:30 Eh bien ça, tu refuses de le faire aujourd'hui en France.
11:34 D'ailleurs, on va y venir.
11:36 On va y venir parce que le réel, comme toujours,
11:38 il mettra du temps.
11:40 Parce que les gens ne vont pas accepter ça.
11:42 Ils ne l'acceptent déjà plus.
11:44 - Ça fait déjà des années qu'on accepte malheureusement cette situation-là.
11:47 Vous le voyez bien.
11:49 Et encore, la semaine dernière, regardez ce pauvre policier
11:53 qui s'est fait traîner sur 20 mètres.
11:56 C'est le jeune qui a été au volant de cette voiture volée
11:59 qui a traîné à 30 mètres.
12:01 On lui condamne à tomber une pelouse.
12:03 - Il a fait un traceur de travail d'intérêt général.
12:06 - Alors que les décisions judiciaires après les émeutes,
12:09 il semblerait qu'elles étaient...
12:11 - Non, non, non. Je demande à voir.
12:13 - Qu'elles aient été fermes.
12:15 - Oui.
12:17 - On fasse un observatoire de la décision judiciaire.
12:19 - Mais déjà...
12:21 C'est ce qu'a demandé la police, l'observatoire de la réponse pénale.
12:24 - On fasse un observatoire de réponse pénale.
12:26 - Déjà, il faut changer la loi.
12:28 Philippe Bisseger l'a dit.
12:30 - Les gens dans un même groupe en train d'attaquer quelque chose,
12:33 ils sont tous condamnés ensemble.
12:35 - Oui. - Ça a existé.
12:37 - Oui, cher ami.
12:39 Mais en fait...
12:41 - Mais Olivier, si vous devez...
12:43 - La loi anticasseur.
12:45 - C'est-à-dire qu'il faut évidemment tout changer sur ces choses-là.
12:50 - On ne cesse de lire que la décision judiciaire après les émeutes,
12:54 la main n'a pas tremblé.
12:56 - Oui.
12:58 - J'ai pas du tout ce sentiment-là.
13:00 - Il y a eu une ferme, vous aussi.
13:02 - Oui, c'est le minimum.
13:04 - En deux semaines, vous en faites un.
13:06 - Il y aura une marche blanche qui sera organisée mercredi.
13:09 - Une de plus. - Une de plus.
13:11 - Et on peut peut-être écouter également Thibaud de Montbréal,
13:14 qui est l'avocat que vous connaissez.
13:16 - Dans les prochaines fêtes de village,
13:20 il va y avoir des gens locaux qui vont venir avec des armes au cas où.
13:23 Et qui vont venir avec des armes pour se protéger,
13:25 pour se substituer à la carence de la puissance publique.
13:29 Et ce n'est pas une accusation.
13:31 La puissance publique ne peut pas mettre une voiture de gendarmerie
13:33 devant chaque fête de village.
13:35 Mais il se trouve que quand il y a une fête de village,
13:37 d'un petit village, un samedi soir,
13:39 les gendarmes ne peuvent pas être dans tous les villages en même temps.
13:42 Et donc ce qui se passe, c'est que s'il n'y a pas une reprise en main,
13:44 mais drastique, visible, avec un message politique,
13:47 à la fois verbal et ensuite des actes,
13:49 les gens vont finir par s'organiser eux-mêmes.
13:51 - Jean-Luc Mélenchon, évidemment, n'a rien dit, n'a pas tweeté.
13:56 En revanche, il a tweeté pour une autre affaire.
13:59 L'ignoble tentative d'égorgement arabophobe du Val-de-Marne
14:04 est le résultat du laissé-aller raciste dans la sphère publique.
14:08 La classe médiatico-politique doit se ressaisir.
14:11 Pensée émue pour la famille de la victime et ses proches.
14:13 Exigeons justice et tenons loin de nous le poison de la haine vengeresse.
14:19 Ne nous abaissons pas au niveau des racistes.
14:21 L'unité de peuple repose sur notre sang-froid.
14:24 Je rappelle quand même les faits.
14:25 Vendredi dernier, Mourad, qui est un jeune homme de 29 ans,
14:27 aurait subi des insultes racistes.
14:29 Le jeune homme travaillant comme jardinier
14:30 aurait violemment été agressé au cutter par un septuagénaire
14:33 à Villecrenne dans le Val-de-Marne.
14:35 La victime et les deux hommes travaillaient dans le jardin d'une maison.
14:38 Leur camion aurait gêné la route.
14:40 À ce moment-là, un septuagénaire aurait commencé à les invectiver.
14:43 Verbalement, le mis en cause aurait ensuite sorti un cutter
14:45 et aurait porté un grave coup à la gorge au jeune homme de 29 ans.
14:48 Blessé sur 15 centimètres à la gorge,
14:50 la victime a été transférée à l'hôpital.
14:52 Son pronostic vital n'est pas engagé.
14:54 Le suspect a été interpellé par la BAC locale
14:56 et a été déféré devant un juge.
14:59 Ce qui est très condamnable, cette affaire.
15:00 C'est tout aussi intolerable.
15:01 Il sera placé sous la voie de judgé.
15:03 Sauf que là, il choisit sa victime pour faire un tweet.
15:07 Mais c'est vrai que vous avez la France Insoumise
15:10 qui effectivement jette de l'huile sur le feu, on le sait.
15:13 Il y avait la marche pour Naël qui était organisée ce week-end.
15:17 Quelques centaines de personnes se sont réunies.
15:19 Et c'est vrai qu'il y a une volonté de chauffer à blanc
15:22 cette population, parfois.
15:25 Et puis, il établit un lien direct dans l'affaire précédente.
15:28 Il établit un lien direct entre l'agression
15:30 et le laisser aller raciste dans la serre publique, je cite.
15:33 Non, en fait, il ne faut plus discuter des paroles de Jean-Luc Mélenchon.
15:38 Il le fait pour chauffer à blanc les uns et les autres,
15:41 pour chercher le chaos.
15:43 Donc, ses paroles sont nulles et non avenues.
15:46 - Et si ça marche, Pascal, c'est ça le problème ?
15:48 - Et si ça marche, ça marche.
15:50 - Les gens chauffés à blanc le sont par Mélenchon.
15:53 - Et si ça marche, faudra que les Français choisissent.
15:56 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
15:58 Voilà, les Français choisiront.
16:01 - Ils ne sont pas chauffés à blanc uniquement par Mélenchon.
16:04 Bien sûr, certains le sont.
16:06 Mais il y en a beaucoup qui sont...
16:08 - Ils sont chauffés par qui, encore ?
16:10 - Ils sont chauffés dans les quartiers.
16:12 - Par qui ?
16:13 - Par la situation.
16:14 - Par qui ?
16:15 - Par la situation.
16:16 - Vous avez dit ça, mais par qui ?
16:18 - Je ne fais pas le lien entre la situation sociale et la délinquance.
16:22 Parce que rien ne pardonne la délinquance.
16:24 - Vous l'avez fait pendant des années.
16:26 - Oui, c'est vrai.
16:28 - Vous l'avez fait pendant des années.
16:30 - Mais il y a des personnes, notamment la jeune génération,
16:33 qui est à 30 % de moyenne dans certains quartiers populaires de chômage,
16:36 qui est bien sûr disponible pour de la colère.
16:39 Sans écouter Mélenchon.
16:41 - Vous continuez à faire le lien.
16:44 - Non, c'est une réalité.
16:46 - Ecoutez Thomas Porte, qui était à cette manifestation,
16:50 et qui là aussi, ses paroles sont là, pour chauffer à Blanc.
16:54 Je ne suis pas sûr qu'il y ait un bénéfice.
16:56 Peut-être qu'il y en aura-t-il.
16:58 - Je voudrais dire un message au gouvernement
17:01 et à tous ceux qui couvrent l'assurance policière.
17:04 La dignité, elle est ici, aujourd'hui, à Nanterre,
17:07 dans ce rassemblement qui demande une chose,
17:10 la justice, et que plus d'un jeune des quartiers populaires
17:13 ne décède sous les balles de la police.
17:16 Pendant la campagne présidentielle,
17:18 Jean-Luc Mélenchon avait dit "la police tue".
17:21 C'est une réalité.
17:23 La police tue dans ce pays.
17:25 Nous en avons eu l'exemple ces dernières années.
17:27 C'est une institution qui organise des violences policières.
17:31 C'est une institution qui est définie par un racisme systémique.
17:35 - On n'a pas envie de répondre à ça.
17:37 - Non.
17:38 - Je vais répondre par un truc.
17:40 - Je vais vous donner des échos publiés ce soir,
17:43 qui seront demain dans leur journal.
17:45 Aux élections européennes, le PS fait 9%,
17:48 et la FI 7%.
17:50 On peut contester les sondages, on a toujours le droit,
17:53 mais on voit dans une enquête assez précise
17:56 que la stratégie de Mélenchon est largement perdante.
17:59 Le PS, qu'on croyait aux oubliettes,
18:01 je rappelle qu'ils ont fait 2% avec Mme Hidalgo,
18:04 passe largement devant la FI aux européennes,
18:07 et on a un scrutin qui est favorable à M. Mélenchon.
18:10 Ca veut dire que sa stratégie est ratée.
18:13 - Si c'est le cas, il y aura au mois de juin prochain.
18:16 Écoutons une réponse de Jean-Christophe Koubivi.
18:19 Réponse à La France Insoumise, qui représentait les policiers.
18:23 - En tant que policier, nous, quand on va au boulot,
18:26 le soir, on ne sait pas si on va rentrer vivant
18:29 et si on va être mis en détention provisoire.
18:32 Lui, en tant que député, il peut aller au boulot.
18:35 Il peut aller au boulot, mais il ne va pas dormir en prison.
18:38 - Il ne va pas falloir qu'il donne des baffes ?
18:41 - Il ne va pas falloir qu'il donne des baffes.
18:44 Ce personnage n'a pas été suspendu.
18:47 - Il a été suspendu 4 mois.
18:50 - On voit bien la dichotomie entre le discours et les actes.
18:53 Tous les observateurs qui étaient hier à cette manifestation,
18:56 ce rassemblement, nous ont dit,
18:59 même des non-policiers et des journalistes qui étaient là,
19:02 tout est fait pour mettre le feu dans les cités.
19:05 C'est-à-dire qu'il y a un discours offensif,
19:08 on les chauffe à blanc, les jeunes, et derrière,
19:11 on espérait que les jeunes puissent caillasser les policiers.
19:14 On le voit, ça. Et encore une fois, malheureusement,
19:17 la maman de Naël va être instrumentalisée à des fins politiques.
19:20 Parce qu'on a bien compris qu'il fallait que les quartiers sensibles votent
19:23 et n'aillent pas à l'abstention.
19:26 - On va marquer une pause, si vous le voulez bien.
19:29 Le non-engagement des artistes, mais qui est en fait un engagement.
19:32 Vous l'avez bien compris. On pourrait écouter également
19:35 Mme Chalmani, qui dit des choses extrêmement intéressantes.
19:38 Angela Davis, qui a été interrogée par France Inter,
19:41 forcément, et qui défend la cause palestinienne.
19:44 Pourquoi pas, d'ailleurs. En tout cas, il faut entendre,
19:47 bien sûr, les deux sons de voix.
19:50 La cause palestinienne, qui n'est pas défendre la masse.
19:53 Vous l'aurez compris.
19:56 Et on parlera de ce président argentin.
19:59 Qui est quand même très étrange.
20:02 Ce qui est drôle, c'est que Marine Le Pen,
20:05 elle est étatiste, si vous avez bien compris.
20:08 Et plutôt une politique de gauche, sur le plan économique.
20:11 Elle est extrême droite. Et un type qui est libéral
20:14 et ultra-libéral, même comme le président argentin,
20:17 il est aussi d'extrême droite. En fait, c'est drôle.
20:20 - Mélanie est libérale aussi.
20:23 - Je voudrais un jour qu'on me définisse qu'elle est extrême droite.
20:26 - Trump était libéral aussi.
20:29 - Oui, mais il est d'extrême droite.
20:32 - Bolsonaro était libéral.
20:35 - L'argentin, il a des choses en plus.
20:38 Il veut arrêter avec l'IVG. Il veut légaliser le port d'armes.
20:41 Il veut la dollarisation de son économie.
20:44 - Oui, mais ça, ça ne fait pas quelqu'un d'extrême droite.
20:47 - Ça le caractérise quand même un peu.
20:50 - Il est libéral, ultra-conservateur.
20:53 - Je dirais écotoclaste.
20:56 - Mais les catholiques sont contre l'avortissement.
20:59 Ils sont des gens d'extrême droite. Le pape est d'extrême droite.
21:02 - Ils ne le sont plus, maintenant.
21:05 - Si le pape est pour l'avortissement, il faut me le dire.
21:08 Il faut m'appeler tout de suite.
21:11 Là, ça m'a échappé.
21:14 - C'est le seul truc qu'on ne l'a pas lâché.
21:17 - Il peut faire le discours.
21:20 - Il est exactement...
21:23 - Et Dieu dans tout ça ?
21:26 - De quel côté il est ?
21:29 - On a deux heures pour répondre.
21:32 - Si le ciel était vide ?
21:35 - Oh là là !
21:38 - On va réfléchir à ce que vous avez dit.
21:41 - C'est une belle chanson d'Alain Souchon.
21:44 - Je ne la connais pas.
21:47 - Elle est magnifique.
21:50 - Vous êtes sûr que c'est d'Alain Souchon ?
21:53 - Ça s'appelle "Si le ciel était vide".
21:56 - On s'entretue.
21:59 - Je vais demander à Benjamin Naud de sortir cette chanson.
22:02 A tout de suite.
22:05 - Nous sommes toujours avec Olivier Dardigaud,
22:11 Jérôme Béglé, Olivier Lejeune, Geoffroy Lejeune et Georges Fenech.
22:14 La marche silencieuse qui a eu lieu hier,
22:17 Marche silencieuse pour la paix,
22:20 près de 3600 personnes se sont mobilisées à Paris.
22:23 Le monde de la culture pour une marche silencieuse et à politique.
22:26 Elle était à politique mais il n'y avait que des gens de gauche.
22:29 Ce qui peut être surprenant.
22:32 Et cette volonté de dire "on ne s'engage pas"
22:35 et de ne pas s'engager, c'est une façon de s'engager.
22:38 Et quand tu écoutes les discours,
22:41 tu comprends que c'est une forme d'engagement.
22:44 On va écouter Loumna Zabal qui organisait cette marche.
22:47 Elle est visiblement une actrice.
22:50 Elle a pris la parole.
22:53 - C'était un recueillement que je voulais.
22:56 En mémoire de ces gens qui sont encore en train de mourir là-bas.
22:59 Et à ces otages qu'on n'a toujours pas retrouvés.
23:02 La plupart sont morts.
23:05 C'est insupportable.
23:08 Je me souviens de la situation.
23:11 Le comportement qu'on avait.
23:14 Que je voyais passer dans les réseaux sociaux.
23:17 Que j'entendais qu'entre voisins commencent à se déchirer.
23:20 Alors que la veille on allait manger chez lui.
23:23 C'est insupportable.
23:26 Qu'on démissionne parce que son patron est de confession juive.
23:29 Comment peut-on se permettre ça
23:32 Je voulais vous faire écouter également
23:35 plusieurs interventions parmi ces artistes
23:38 qui ont été interrogés hier.
23:41 - Je pense qu'il faudrait qu'il y ait un mouvement un peu universel
23:44 qui aille dans le sens d'apaiser.
23:47 D'essayer de calmer.
23:50 - On est là pour défendre une idée de l'humanité
23:53 qui n'est pas basée seulement sur la guerre.
23:56 Sur la haine de l'autre.
23:59 On assiste aujourd'hui à une escalade
24:02 qui est extrêmement meurtrière.
24:05 Qui est extrêmement dangereuse.
24:08 Et qui est la négation profonde de la notion de civilisation humaine.
24:11 - Après tout on est peut-être les David de la paix
24:14 contre le Goliath de la guerre.
24:17 Et c'est peut-être pas forcément une bataille perdue.
24:20 - Rabbin, tous ceux qui ont voulu la paix ont été tués.
24:23 Donc la paix gêne ceux
24:26 qui ont des projets qui veulent nous imposer.
24:29 - Cette phrase-là est vraie.
24:32 Ceux qui ont voulu la paix, Rabbin a voulu la paix.
24:35 Et les assassins de Rabbin sont parfois ou ont parfois été
24:38 la tête d'Israël.
24:41 - J'ai entendu Isabelle Adjani disant en étant très ému
24:44 "le Hamas ne sera jamais votre protecteur".
24:47 Il y a eu des paroles justes.
24:50 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
24:53 - "Le Hamas ne sera jamais votre protecteur".
24:56 Il y a eu des paroles justes, claires.
24:59 Après vous dites la neutralité.
25:02 Est-ce que ce n'était pas aussi la volonté,
25:05 après les polémiques diverses et variées ?
25:08 - Il n'y a pas d'autres manifestations ?
25:11 - Non, ils disent qu'on voulait la neutralité.
25:14 Ceux qui s'est dégagé de cette manif en termes de tenue
25:17 et de qualité de la parole de ceux qui sont intervenus
25:20 ont réussi.
25:23 - Qu'est-ce qu'ils veulent dire ?
25:26 - Qu'est-ce qu'ils veulent dire ?
25:29 - Qu'est-ce qu'ils veulent dire ?
25:32 - Qu'est-ce qu'ils veulent dire ?
25:35 - Qu'est-ce qu'ils veulent dire ?
25:38 - Qu'est-ce qu'ils veulent dire ?
25:41 - Qu'est-ce qu'ils veulent dire ?
25:44 - Qu'est-ce qu'ils veulent dire ?
25:47 - Un comportement juste aurait été d'être dans les deux marches.
25:50 - Oui, c'est vrai.
25:53 - Qu'est-ce qui s'est passé cet octobre ?
25:56 - Israël répond au Hamas.
25:59 Israël ne répond pas aux Palestiniens.
26:02 - Quand bien même Israël répond au Hamas,
26:05 ce qui se passe aujourd'hui dans la bande de Gaza
26:08 peut légitimement sensibiliser les personnes
26:11 qui sont en danger de mourir.
26:14 - C'est une réalité, Pascal ?
26:17 - Bien sûr.
26:20 - Même vous, vous n'êtes pas insensible à ce qui se passe
26:23 concernant les Palestiniens civils, innocents.
26:26 - Qu'est-ce qu'il veut dire ?
26:29 - Ce ne sont pas des experts militaires.
26:32 - Oui, mais au fond, qu'est-ce qu'ils veulent ?
26:35 - Il faudra bien un moment...
26:38 - Ils veulent qu'Israël ne réponde pas.
26:41 - Au fond, c'est ce qu'ils disent.
26:44 - Ils sont pour la destruction du Hamas,
26:47 mais pas des Palestiniens.
26:50 - Ils ne font pas la distinction.
26:53 - J'ai regardé un peu,
26:56 mais tu ne trouveras pas dans les expressions
26:59 autour de cette démarche quelque chose de pas clair
27:02 concernant la condamnation du Hamas ?
27:05 - Non, pas là.
27:08 - Il y avait Jack Lang, Marion Cotillard,
27:11 Pierre Arditi, François Berléand, Thomas Hirsley,
27:14 Jacques Audillard, Patrice Lecomte, Oliver P,
27:17 Olivier P, Agnès Jahouy,
27:20 Julie Gayet, Ariane Ascaride,
27:23 la journaliste Laura Deler,
27:26 Yamina Benguigui,
27:29 et Emmanuel Béard, notamment.
27:32 - Ne polémiquons pas.
27:35 - Je ne veux pas polémiquer.
27:38 - C'est un peu tardif aussi.
27:41 - Vous comprenez bien le sous-texte qui n'est même pas affiché.
27:44 - Je le comprends très bien.
27:47 Un comportement compréhensif aurait été d'aller aux deux manifestations.
27:50 - La 17e cérémonie des remises des prix de la laïcité
27:53 s'est tenue le 8 novembre.
27:56 Je regrette de ne pas vous avoir fait écouter Abnous Chalmani.
27:59 On l'a écouté ce matin.
28:02 Elle a fait des choses avec intelligence, courage, précision.
28:05 C'est ce qu'on attend d'un homme politique.
28:08 Je ne vais pas réécouter ce matin comme on l'a fait assez longuement.
28:11 Ecoutons simplement ce qu'elle a dit.
28:14 C'était elle la présidente de ce jury.
28:17 Ecoutez son discours époustouflant d'intelligence.
28:20 - Une génération iranienne.
28:23 - Oui.
28:26 - Elle sait de quoi elle parle.
28:29 - Elle est présidente d'une chaîne.
28:32 Elle est chez notre ami David Pujadas.
28:35 C'est pas grave.
28:38 C'est ça qui est important.
28:41 - Elle est courageuse.
28:44 - Ce qu'elle dit est époustouflant.
28:47 - Aujourd'hui, nous voilà réduits à défendre la liberté et la laïcité.
28:50 Nous voilà réduits à nous défendre de n'être ni racistes,
28:53 ni colonialistes, ni islamophobes avec les guillemets de rigueur.
28:56 Nous voilà sur la défensive.
28:59 Car défendre la liberté et la laïcité
29:02 et l'un ne va pas sans l'autre dans le pays de Hugo et de Zola,
29:05 de Baudelaire et de Pierre-Louis, du Marquis de Sade et de Marcel Proust,
29:08 dans le pays de Charlie Hebdo, est devenu dangereux.
29:11 Imperceptiblement, la liberté n'est plus le phare de toute l'humanité.
29:14 Elle est devenue louche,
29:17 entachée du passé historique de l'Occident.
29:20 Elle est devenue la marque du dominant
29:23 alors qu'elle était, à juste titre,
29:26 le but de tout désir d'émancipation,
29:29 l'espoir inébranlable de tout éprimer sur terre.
29:32 Par lâcheté, par peur, par paresse,
29:35 par culpabilité mal placée,
29:38 l'Occident, l'Europe, la France
29:41 se sont laissés dériver vers une tolérance
29:44 qui laisse épanouir l'intolérance.
29:47 Il est un cas où la tolérance peut devenir funeste à une nation.
29:50 La religion intolérante, écrivait Elvétius
29:53 à propos du catholicisme,
29:56 se pourrait s'appliquer à toutes les religions
29:59 et aujourd'hui, ici, maintenant, surtout à l'islamisme
30:02 qui est aussi l'islam, qui est son cancer
30:05 mais aussi la conséquence de son refus
30:08 buté de se réformer, de se penser,
30:11 de se réfléchir au miroir de la modernité.
30:14 Au nom d'une tolérance dangereuse, nous avons collectivement
30:17 laissé l'intolérance qui tue. Le sang a coulé en France.
30:20 Le sang des journalistes, de caricaturistes, de policiers,
30:23 de juifs, d'enfants juifs, de professeurs et de juifs encore.
30:26 Le sang a coulé au nom de l'islamisme
30:29 qui est un totalitarisme. L'islamisme réduit
30:32 les hommes et les femmes à n'être que des agents de haine
30:35 et de destruction. L'islamisme est un antisémitisme,
30:38 un antiféminisme, une homophobie, un antirépublicanisme,
30:41 un anti-humanisme, une fabrique de malheur,
30:44 un incubateur de ressentiments imaginaires,
30:47 la promesse de ténèbres pour tous.
30:50 - Quelle intelligence bien sûr, mais quel courage surtout.
30:53 Ce qu'elle ose dire, elle demande à l'islam de se réformer,
30:56 de se repenser en France, de se moderniser, de réfléchir.
30:59 Quel courage de dire ça. - Vous devriez l'inviter là.
31:02 - Vous n'avez pas entendu ce que j'ai dit ?
31:05 - Elle est sur nos amis d'LCI. - Mais elle pourrait très bien venir.
31:08 - Je peux inviter David Bujadas aussi, mais bon,
31:11 on peut faire des...
31:14 - Elle est engagée ailleurs, comme on disait.
31:17 - Peu importe, ce n'est pas le souci, mais quel courage de dire ça.
31:20 Parce que personne n'ose dire ça. C'est là le courage.
31:23 - C'est formidable. - Elle le dit très clairement.
31:26 - Et bien, mais sans détour.
31:29 - Mais c'est ça qu'on attend des politiques.
31:32 Vous avez été homme politique, que ne l'avez-vous pas dit ?
31:35 - Ça c'est encore un coup, vous faites là.
31:38 - Mais non, mais c'est vrai.
31:41 - Une société tolérante doit-elle accepter une religion intolérante ?
31:44 - Oui. - C'est la question.
31:47 - Bien sûr. Parce qu'on n'ose pas. Il faut le combattre.
31:50 Il ne faut pas interdire, mais il faut combattre.
31:53 - Je vais vous donner un exemple qui va vous paraître loin.
31:56 Lorsque l'Algérie interrompt le processus démocratique
31:59 au moment où le Front isamique du Salud allait prendre le pouvoir,
32:02 elle interrompt un processus démocratique.
32:05 Elle a tort ou elle a raison ?
32:08 Quelques années après, on organise des élections libres en Égypte
32:11 et Mohamed Morsi, frère musulman, est élu.
32:14 Et on laisse ces choses aller au bout.
32:17 Qui a tort, qui a raison dans les deux cas ?
32:20 - Vous voulez réécouter un petit passage de Mme Chalmény ?
32:23 - Qui a tort, qui a raison ? Qui a bien fait, qui a mal fait ?
32:26 On a bien fait de laisser les Égyptiens choisir un frère musulman ?
32:29 - Et on va être des coups d'État qui seraient légitimes par rapport à nous.
32:32 - Très bien.
32:35 Donc ça veut dire que vous acceptez de temps en temps que la démocratie
32:38 soit interrompue lorsqu'elle peut mener au pire ?
32:41 Vous êtes d'accord, vous élus de la nation ?
32:44 - C'est le risque de la démocratie.
32:47 - Vous êtes d'accord qu'on interrompt un processus démocratique ?
32:50 - Hitler est arrivé au pouvoir.
32:53 - Je pense que les autorités algériennes ont bien fait.
32:56 Mais pour un élu du peuple, dire qu'à un moment donné,
32:59 il va faire l'envers et met à sa tête un intolérant,
33:02 en l'occurrence un frériste, puisque c'était le cas en Égypte,
33:05 qu'est-ce qu'on fait ? On va jusqu'au bout ou pas ?
33:08 - Tous les mouvements totalitaires répondent.
33:11 - Mais vous ne répondez pas à ma question.
33:14 - Les islamistes ont su profiter des faiblesses de la démocratie.
33:17 - Alors comment on fait ?
33:20 - Ils savent comment s'engouffrer.
33:23 - Il ne vous répondra pas avant ce qu'il dit.
33:26 - C'est ce qu'a fait Al-Sisi contre Morsi.
33:29 - Après quatre ans de dégâts.
33:32 - Un deuxième passage.
33:35 - C'est philosophique aussi.
33:38 - Je voudrais qu'on écoute Mme Chalmany qui dit des choses très puissantes.
33:41 - Nous on n'est pas très puissants, ça c'est sûr.
33:44 - C'est un numéro.
33:47 - Il y en a qui disent des choses très puissantes.
33:50 - Nous on est aux responsabilités.
33:53 - Je vais vous répondre.
33:56 - Tout ce qu'elle dit, vous le pensez.
33:59 - Mais la différence entre elle et d'autres hommes politiques depuis 40 ans, c'est une seule chose.
34:02 - Toujours la même chose. Le courage.
34:05 - Le courage.
34:08 - Tout le monde est d'accord sur beaucoup de choses en France.
34:11 - La différence c'est le courage.
34:14 - Chaque fois, comme une litanie morbide, nous avons répété.
34:17 - Plus jamais allumer des bougies.
34:20 - Respecter les minutes de silence.
34:23 - Afficher des "je suis" qui sonnaient de plus en plus creux.
34:26 - Et puis par lâcheté, par peur, par paresse, par culpabilité mal placée, nous avons oublié.
34:29 - Nous avons continué de baisser la tête jusqu'au prochain attentat, au prochain assassinat, au prochain mort.
34:32 - Nous, les laïcs, universalistes, humanistes, sommes accusés de défendre la liberté et la laïcité.
34:35 - Nous sommes accusés de ne pas respecter les minorités, de ne pas respecter les droits de l'homme.
34:38 - Nous sommes accusés de ne pas respecter les minorités, de ne pas respecter les droits de l'homme.
34:41 - Nous sommes accusés de ne pas respecter les minorités, de ne pas respecter les droits de l'homme.
34:44 - Nous sommes accusés de défendre la liberté et la laïcité. Nous sommes accusés de ne pas respecter les minorités, de ne pas être tolérants, d'être de vieux cons, en somme.
34:53 - Pourquoi pas ?
34:55 - Et pourtant, le camp d'en face ment, le camp d'en face ment monumentalement.
34:59 - Il ment et trahit l'humanisme le plus élémentaire.
35:02 - Celui qui refuse de réduire l'homme à sa naissance, qui refuse de l'abandonner au boulet de l'essentialisme.
35:10 - Le renversement de valeurs est vertigineux.
35:12 - Nous voilà coupables de défendre la possibilité de l'émancipation et de l'autonomie.
35:16 - Nous voilà coupables de désirer que cet enfant puisse faire un choix, son choix, qui ne soit pas réduit à n'être que la suite sans imagination de son ascendance.
35:26 - Nous voilà coupables de considérer tous les hommes égaux.
35:29 - Nous voilà sommés de montrer patte blanche antiraciste face aux nouveaux racistes qui défendent la naissance comme identité, l'identité comme unique revendication,
35:39 - la couleur de peau comme personnalité, finalité, destinée, la religion des opprimés comme excuse à toutes les dérives, pire comme un laisser-aller, laisser-dire, laisser-faire.
35:51 - Bon, voilà ce qu'on pouvait dire, en tout cas vous avez peut-être découvert cette scène sur notre antenne ce soir et c'est vraiment ce qu'elle dit, elle est remarquable.
35:57 - Angela Davis a été reçue par France Inter et notre consoeur Sonia De Villere, c'est assez intéressant également parce qu'au fond Angela Davis,
36:04 - c'est sur la position des artistes que j'ai vu à la marche hier, au fond elle le dit plus clairement, elle trouve que la réponse d'Israël est disproportionnée,
36:12 - elle le dit, elle l'assume et c'est ce que pensent sans doute les gens qui étaient dans la manifestation hier,
36:17 - elle se positionne sur ce conflit, elle s'est exprimée sur la guerre entre Israël et le Hamas, je rappelle qu'elle est une militante et écrivaine américaine,
36:27 - elle soutient la cause palestinienne, elle dénonce la disproportion de la réposte israélienne et je vous propose de l'écouter.
36:34 - Quand j'étais en prison, surtout les Palestiniens qui étaient en prison, aux prisons israéliennes, ont aussi demandé ma liberté,
36:46 - alors je sens un lien très profond aux luttes palestiniennes.
36:54 - Les forces militaires israéliennes sont une des formations les plus puissantes qui soit au monde.
37:01 - Il y a une disproportionnalité très grande et les civils à Gaza n'ont pas d'armes et ils ne savent pas comment se protéger.
37:20 - Ils sont à la merci de l'armée israélienne.
37:27 - Je vous assure, je voudrais vraiment avoir la réaction de tous ces gens qu'on écoute, si la France était attaquée un matin sur son sol,
37:37 - que je ne sais combien de personnes étaient tuées, de la manière dont les Israéliens ont été tués, et si la France répondait.
37:47 - Je voudrais entendre les mêmes personnes expliquer que la réponse est disproportionnée, avec toutes les erreurs de la guerre qui peuvent exister.
37:57 - Mais la réponse est sur l'organisation terroriste du Hamas.
38:01 - Est-ce qu'il est possible de condamner le Hamas, dire que ce sont des terroristes et pas des résistants, dire que c'est un véritable pogrom le 7 octobre,
38:11 - tout en ayant une réflexion sur la manière de détruire le Hamas, je ne sais pas si le Hamas est détruit militaire ou politiquement,
38:20 - tout en ayant une préoccupation très vive concernant le coût payé par la population civile palestinienne ?
38:29 - On peut dire les deux, Pascal.
38:31 - Et vous avez le sentiment que quand on aborde la question des civils palestiniens,
38:35 - on commence à être sur une pente ou sur une glissade qui pourrait nous amener à dire qu'Israël ne peut pas se défendre ?
38:42 - Je ne dis pas ça du tout. Je dis que la guerre est horrible, je dis que les réponses sont horribles,
38:47 - je dis qu'effectivement quand il s'est passé ce qui s'est passé à Berlin en 1945,
38:52 - les alliés effectivement ne se sont hélas peut-être pas inquiétés des populations civiles allemandes, sans doute, et qu'il fallait effectivement détruire.
39:03 - Ça dit qu'elle était pour le nazisme ?
39:05 - Angela Davis dit qu'elle est pour la cause palestinienne.
39:09 - Elle peut !
39:10 - Alors c'est quoi la cause palestinienne ?
39:13 - Attends, c'est quoi la cause palestinienne ?
39:15 - Si c'est effectivement une région avec deux États séparés, on est tous d'accord.
39:22 - Si c'est la destruction, comme le veut le Hamas d'Israël, on n'est plus d'accord. De quelle cause on parle ?
39:28 - C'est la solution à deux États. Dans la résolution de l'ONU en 1947, il y a deux États.
39:33 - Sauf qu'actuellement, la politique de deux États...
39:37 - Je sais, Pascal Praud, que vous pensez que c'est foutu, la solution à deux États.
39:40 - Mon seul point d'accord avec Olivier, c'est qu'on va y aller assez vite maintenant.
39:44 - Comment faire ?
39:45 - La solution à deux États.
39:46 - Il faut changer les interlocuteurs.
39:47 - Je pense qu'on va y aller assez vite.
39:49 - Mais je pense que vous avez parfaitement raison. Ce qu'on peut remettre en cause, et qu'on a remis en cause, c'est la position, évidemment, des détainés,
39:56 vous avez parfaitement raison, qu'effectivement, la position de Rabin était meilleure, bien sûr, il n'y a même pas de discussion.
40:02 - Nous n'oublions pas que Rabin a été assassiné par...
40:04 - Un religieux. Donc vous avez parfaitement raison.
40:07 - Les successeurs idéologiques sont aujourd'hui au gouvernement israélien.
40:10 - Je parle uniquement de la réponse en ce qui se passe aujourd'hui.
40:14 - Si, évidemment, Netanyahou n'a pas fait ce qu'il fallait faire pour Israël, bien sûr...
40:19 - De toute façon, il n'aura plus la main pour l'après. J'espère que le Hamas ne l'aura pas côté des Wallachiens.
40:23 - Vous voulez signer ? - Bien sûr. Mais voilà, j'agis, je réponds sur ce qui se passe aujourd'hui, dans cette séquence de réponses.
40:30 - Vous êtes très optimiste.
40:31 - Alors, pour les médias, parce que ça nous intéresse toujours, les médias, on va parler de TV5Monde dans une seconde, les médias...
40:37 - C'est incroyable.
40:38 - Disons un truc, la température monte à France Inter.
40:43 - Oui, mais la FP...
40:45 - Il y a un petit poison qui a été...
40:47 - La FP qui donne des leçons, et notamment qui donne des leçons à CNews, quand même. La FP. Et là, Mme Riba Abdel-Malak, elle ne dira rien, la FP.
40:54 C'est une dépêche d'aujourd'hui. Le jeune homme qui est mort, Thomas, 16 ans, le titre "Jeune tué dans une Rix", dans la Drôme,
41:03 "Une minute de silence dans son lycée", donc c'est une Rix, et je lis ceci, "Les violences ont été provoquées par l'éruption d'une dizaine de trouble-faites".
41:13 - Ah, mais c'est honteux. Rix et trouble-faites, c'est honteux, oui.
41:16 - "Qui ont tenté au milieu de la nuit de pénétrer dans la salle, ont été bloqués par le vigile, qu'ils ont légèrement blessé à la main,
41:21 puis se sont affrontés avec des invités de la soirée", ce nom, là même, sur "Les violences ont été provoquées par l'éruption d'une dizaine de trouble-faites".
41:28 - Alors, il y a un truc qui me choque encore plus, c'est que ce sont...
41:30 - Et après, il n'y a pas d'idéologie à la FP, bien sûr, il n'y a pas d'idéologie.
41:33 - Ce sont... Ce n'est pas... Ce ne sont pas des Rix.
41:34 - Il n'y a pas d'idéologie.
41:35 - C'est un Rex, c'est une Raxia.
41:36 - "Se sont affrontés", me paraît pire. Ils ne se sont pas affrontés, ils s'en sont pris à...
41:40 - C'est une attaque littérale, en règle, un raid.
41:42 - Mais trouble-faites, évidemment. Et puis, "se sont affrontés avec des invités", c'est-à-dire que c'est des gosses, des quartiers, qui arrivent, avec des couteaux...
41:49 - Qui font une expédition punitive.
41:50 - Qui font une expédition punitive, et dans la FP, Despèche, que je viens de lire à l'instant, ça...
41:55 - Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ces gens sont journalistes et ces gens nous donnent la leçon.
41:58 - Ils ne sont pas venus pour troubler la fête, ils sont venus pour tuer, c'est clair.
42:02 - Donc voilà, vous êtes... D'abord, les gens l'ont bien compris, vous êtes dans une idéologie, aujourd'hui,
42:07 - Mon Dieu.
42:08 - qui était effrayante, d'ailleurs, que même ce métier ait été contaminé par cela.
42:12 - Donc vous allez voir ce qui s'est passé, là, sur TV5, entre un journaliste qui s'appelle Mohamed Kassi et Olivier Rafozik, qui est le porte-parole de l'armée israélienne.
42:26 - Vous voyez ce qui se dit ? Alors, TV5 a réagi en ne donnant pas raison à son journaliste, après cet échange. Regardez, écoutez.
42:33 - Ces images, vous le savez, font le tour du monde, notamment ces bébés, il manque de carburant, il manque de tout dans cet hôpital de Shifa.
42:40 - D'ailleurs, les soldats israéliens vont sans doute vous le rapporter. Est-ce que vous allez prendre en compte, désormais, l'urgence humanitaire dans l'enclave palestinienne ?
42:51 - Est-ce que vous prenez l'État d'Israël pour un État qui ne connaît pas les règles de la démocratie et du droit international ?
42:58 - Nous sommes une armée d'un État démocratique face au fascisme islamiste, intégriste le plus horrible.
43:04 - Olivier Rafozik, entrer dans un hôpital, ça correspond, selon vous, au respect des règles et du droit international, et en particulier humanitaire ?
43:11 - Et pour vous, un hôpital qui est utilisé comme base militaire...
43:14 - Non, non, moi, je ne donne pas mon point de vue, Olivier Rafozik. Vous êtes porte-parole de l'armée israélienne. Je suis journaliste. Je vous pose la question.
43:19 - Non, mais moi, je la pose aussi. Vous êtes journaliste. Vous êtes également un être humain. Vous êtes également quelqu'un qui habite en Europe.
43:24 Un hôpital doit-il être utilisé comme base militaire ? La réponse est non, évidemment. Évidemment que non.
43:30 - Il n'y a aucune stratégie militaire qui fait que vous puissiez faire sortir, par exemple, si ces combattants s'y trouvent, avant d'entrer dans l'hôpital ? C'est impossible.
43:38 - Écoutez, vous connaissez le Hamas. Vous avez vu ce qu'ils ont fait. Ils ont assacré des enfants. Ils ont enterré des femmes. Ils ont brûlé des gens, brûlé des maisons.
43:46 Vous croyez quoi qu'ils se comportent selon le droit international ? Qu'ils se comportent selon la justice, selon le respect du droit humain ?
43:53 - Donc vous comportez comme le Hamas. C'est ce que vous nous dites ce soir.
43:57 - Là, vous comportez maintenant non pas comme un journaliste, mais comme quelqu'un qui est pour une position politique.
44:01 - Non, non, non. Vous venez de dire le Hamas, comment s'est-il comporté ? Je vous demande si vous calquez sur eux.
44:06 - Non, non, non. Monsieur, je vous demande un peu de respect, s'il vous plaît. Vous me dites que c'est une attaque à l'état d'Israël et à Tsaïral.
44:13 - Alors reprenez votre propos pour qu'on le comprenne.
44:15 - Non, reprenez-vous votre propos pour que je comprenne.
44:17 - Merci beaucoup Olivier Raffaveli d'avoir été avec nous en direct ce soir sur TV5 Monde. Merci à vous.
44:22 - Vous savez que le mal est profond quand même. Vous avez un journaliste français qui, après ce qui s'est passé le 7 octobre,
44:27 demande aux porte-parole israéliens s'ils se comportent comme le Hamas. On en est là.
44:32 C'est vous dire, quand moi je parle de ce qui se passe dans les écoles de journalisme et comment sont formées les journalistes, je n'invente rien.
44:38 Ça c'est un jeune journaliste. Donc on en est là aujourd'hui. Mais vous pouvez aller partout dans les écoles de journalisme.
44:45 - Il n'est pas seul ce journaliste. Ça fait des années que Gilles-Louis Amgolnadel donne les noms des journalistes de France 24 notamment,
44:50 et du service public et du Monde qui se comportent exactement de la même manière, qui expliquent exactement la même chose.
44:57 - Mais France 24 c'est effrayant. Effrayant France 24. Écoutez France 24 ce week-end, moi c'est merveilleux. C'est juste effrayant. La couverture est juste effrayante.
45:05 - Il y a eu un député du Rassemblement National qui a posé la question à Rima Abdel-Malak il y a pas longtemps.
45:10 - Mais elle ne dira rien. Elle ne sait pas ses news donc il n'y aura pas de soucis.
45:13 - Le problème c'est vous. - Le problème c'est moi, je ne sais pas.
45:16 Bon il y a eu un communiqué de la direction de l'information TV5Monde qui a dit à la fin de l'entretien mené par le présentateur de cette édition,
45:22 Mohamed Kassi, les règles journalistiques applicables à toute interview n'ont pas été respectées,
45:26 ce qui a donné l'impression dans la dernière question que les modalités d'intervention de l'armée israélienne étaient équivalentes à la stratégie du Hamas,
45:33 organisation considérée comme terroriste par de nombreux états.
45:36 Bon, TV5Monde considère quand même...
45:39 - Il va être niacré ? - Il finasse.
45:42 - Il va être niacré ou pas ? - Ce n'est pas vraiment nous qui considérons que...
45:45 - Les états. - C'est des nombreux états qui disent ça.
45:48 - Il va être niacré ? - Par ailleurs l'entretien ne s'est pas terminé.
45:51 - Il va être niacré ? - Non mais moi je ne vais pas demander la mise à pied d'un confrère.
45:55 Par ailleurs l'entretien ne s'est pas terminé selon les normes en vigueur de maîtrise de l'antenne mais de façon trop abrute,
46:00 la direction de l'information de TV5Monde regrette profondément.
46:03 Mais c'est un état d'esprit, c'est un état d'esprit.
46:06 Je vous dis, je prends tout le monde à témoin, écoutez France 24.
46:10 - Ecoutez France 24. - C'est la voix de la France.
46:12 - Que Mme Rima Abdel-Malak écoute France 24. - Non mais regardez, c'est la voix de la France.
46:16 - Là il y a une réaction sur France 24. - Bien sûr.
46:19 - Il y avait une réaction de Radio France sur Meurice. - Et vous savez pourquoi ?
46:24 - Et vous savez pourquoi ? - Parce que non pas...
46:27 - Non c'est parce que Jean-Marc Morandini l'a mis sur son site internet, autrement il n'y aurait pas de réaction.
46:31 - Mais il y a une réaction. - Oui parce que Jean-Marc Morandini l'a mis sur son site.
46:36 - Bon. - Vous aidez aux réactions.
46:38 - Oui on aide aux réactions. Bon, je pense que la presse française va avoir une nouvelle cible, pour tout vous dire,
46:47 et cette nouvelle cible qui va faire la joie des éditorialistes, bien évidemment, s'appelle Javier Meleï.
46:55 - Ah oui. - Alors c'est vrai que... - Vous l'aimez bien. Vous avez une curiosité.
47:00 - Il a été élu par 55% des gens. - Oui. Meilleur score depuis le retour de la démocratie en Argentine.
47:06 - Bon, alors il va gouverner à la tronçonne. Voyons le sujet parce que...
47:10 - La hache en tout cas. - C'est un libéral et c'est pas pour me déplaire, moins il y a d'État mieux ça marche.
47:15 - C'est exactement ce qu'il faut. - Mais il faut qu'il y ait un État fort sur le régalien, sur les choses,
47:20 mais moins il y a d'État... - Il recule sur hôpital et sur santé et éducation. Il dit "non je laisse pour finir".
47:26 - Mais il a raison, éducation, mais demander aux chefs d'entreprise ce qu'ils en pensent, moins il y a de règles, moins il y a de normes, mieux ça marche.
47:31 Voilà. Et voyez les sociétés privées, voyez les sociétés nationales, comment elles fonctionnent.
47:36 - On a vu le dépeçage de l'industrie française. - Si il y avait moins de normes sur l'industrie française, on n'aurait plus d'usine aujourd'hui.
47:45 - Je vais vous dire, si il n'y avait que des chefs d'entreprise en France qui pilotaient la France, je pense qu'elle irait peut-être pas plus mal.
47:52 - General & Economic. - Elle irait peut-être pas plus mal. - Sanofi. - Oui, voyez, Sanofi, vous savez qui dirige Sanofi.
47:58 - Oui, le mari de... - Je ne sais pas si c'est un bon exemple. Mais si d'ailleurs, sûrement.
48:05 Voyez le sujet, parce que ça nous intéresse de voir ce président argentin en action.
48:10 Il est le nouveau président argentin et compte bien réduire la dépense publique de son pays à la tronçonneuse.
48:17 Devant une foule chauffée à blanc... - Vive la liberté, caraco ! - Vive ! - Vive la liberté, caraco ! - Vive !
48:24 Ravier Milei annonce la couleur de son mandat.
48:27 - Je tiens également à vous dire que nous nous engageons en faveur de la démocratie, du libre-échange et de la paix.
48:34 C'est une soirée historique, non pas à cause de nous, mais parce qu'une façon de faire de la politique a pris fin et qu'une autre commence.
48:41 - Une forme de faire politique et commence autre.
48:44 Avec 40 % de la population sous le seuil de pauvreté et une inflation à plus de 140 % dans le pays,
48:50 le nouveau président promet une cure d'austérité au sein des services de l'État,
48:54 notamment en réduisant drastiquement le nombre de ministères au profit du privé.
48:59 Hier soir, dans les rues de Buenos Aires, ils étaient des milliers d'Argentins à fêter la victoire de leur Trump de la Pampa, comme ils le surnomment.
49:07 - C'est une joie incroyable, vraiment. C'est la fin d'un déclin sans fin. Alors aux corrompus, dehors !
49:14 Donald Trump, justement, qui a salué le nouveau président élu sur son réseau social.
49:20 - Je suis très fier de toi. Tu vas transformer ton pays et faire de l'Argentine à nouveau un grand pays.
49:26 La Chine a ce matin félicité le nouveau président, affirmant vouloir continuer à développer les relations entre les deux pays.
49:33 Et ce, alors que l'ancien candidat climato-sceptique avait dit vouloir y mettre fin durant la campagne.
49:39 - Vive la liberté d'Anako !
49:41 - Ce qui est étonnant, c'est que toutes les politiques françaises, M. Ford, tout ça, ont condamné immédiatement ce préludeur argentin.
49:49 - Il a été élu avec 55% des voix. Donc avant de critiquer les d'Argentin en disant qu'ils sont incultes, sauvages, brutaux, je sais pas quoi...
49:57 - Mais qu'est-ce que M. Ford... Il a dû lui lire trois papiers et puis tout ça n'a pas beaucoup de sens.
50:02 - Non, ceux qui se sont intéressés à la campagne en Argentine ont pu voir le contenu de son programme.
50:08 - Alors écoutez cette séquence. Écoutez cette séquence. Il enlève tous les ministères. C'est vrai que c'est assez efficace.
50:14 Parce que moi, je passe mon temps à dire du mal aux partis de l'Ontario.
50:17 - C'est quand il enlève les... - C'est quand il enlève les...
50:19 - C'est quand il enlève les... - Il enlève, il enlève.
50:21 - Mais moi, franchement, je vous dis, il y a plein de trucs en France que je peux supprimer.
50:25 - Alors quoi ? - Le Conseil économique et social, je le supprime immédiatement.
50:29 - Ça sert à quelque chose ? - À rien.
50:31 - Et environnemental. - Oui, mais ça sert à quelque chose ?
50:33 - C'est le CSE. Environnemental. - À rien. Le service d'information du gouvernement, ça sert à quelque chose ?
50:36 - À rien. - Oh, dis-moi ça, il n'y a pas de philosophie.
50:38 - Non, je vous parlais de ministères. Parce que là, c'est ce qu'il fait.
50:40 - Le ministère de la culture. - Ah non, pas le ministère de la culture.
50:42 - Mais bien sûr que si, d'abord. - Mais enfin...
50:44 - D'abord, d'abord. - Alors écoutez la petite fréquence.
50:46 - Il y a trois ministères de l'écologie. - Non, mais écoutez...
50:48 - Vous supprimez le ministère de la culture. - Oui.
50:50 - On est à l'Université de Paris, donc c'est très préoccupant.
50:52 - Je ne peux pas la faire écouter, on en a vingt-un.
50:54 - Est-ce qu'on peut voir la fréquence ? - Je ne peux pas la faire écouter.
50:56 - Vous savez quel est le premier pays qui gagne le plus de médailles d'or au monde ?
51:00 Les États-Unis. Il n'y a pas de ministre des Sports.
51:02 - Bon, c'est tout. En revanche, écoutez cette fréquence.
51:06 - C'est la démonstration.
51:08 - Ils ont un directeur administratif et puis basta.
51:12 Bon, écoutez cette séquence que je voulais vous montrer parce qu'on est déjà en retard.
51:16 - On ne sait plus ce que c'est, mais on y va.
51:18 - Afouera ! Ministérie de l'Ambiance et du Désarroi Sostenible. Afouera !
51:23 Ministérie de la Mujeres et du Généreux et de la Diversité. Afouera !
51:27 Ministérie des Ouvrages Publics. Afouera !
51:30 Au moins, tu t'en ressestes.
51:32 Ministérie de la Science, de la Technologie et de l'Innovation.
51:34 - Il y a des bonnes choses dans le secteur privé.
51:36 - Pas de bonnes choses dans le secteur public. Afouera !
51:39 Ministérie de la Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale. Afouera !
51:43 Ministérie de l'Éducation.
51:45 - L'adoption. Afouera !
51:47 Ministérie de l'Aviation. Afouera !
51:50 Ministérie de la Santé. Afouera !
51:53 Ministérie de l'Enseignement Social. Afouera !
51:56 Comment se trouve le Gouvernement ?
51:59 Ministérie de l'Économie, de l'Enseignement Social. Afoura !
52:02 Ministérie de l'Innovation. Afoura !
52:05 Ministérie de l'Économie, de l'Enseignement Social. Afoura !
52:08 - 55% des gens ont voté pour lui. Interrogez-vous.
52:12 - Mais c'est un vote anticaste.
52:15 - Attendez deux secondes.
52:17 - Je vais vous dire, un vote anticaste...
52:19 - C'est un vote dégagiste.
52:21 - Mais quand tu vois...
52:23 - Je vais vous surprendre. Emmanuel Macron a bénéficié d'un vote dégagiste en 2017.
52:27 - Il a bénéficié peut-être d'autre chose, mais on ne va pas entamer le débat.
52:30 - À cette heure-là, il y a aussi parfois un coup du sort.
52:33 - Un alignement des planètes ? - Exactement.
52:35 - Alignement des planètes, monsieur Olivier Benkemoun, c'est à vous.
52:38 - Mon astre, comme toute l'histoire.
52:41 Dans un instant, évidemment, on va revenir sur les images fortes de la journée en Israël.
52:46 Il y a deux séquences qu'on va vous montrer qui sont importantes
52:49 et qu'on commentera avec le général des Portes qui fait l'amitié de venir nous voir.
52:54 D'abord, il y a la découverte par Tzahal d'une cache d'armée, d'une fabrique d'armes sous une mosquée.
53:00 Ce sont des images qui viennent d'arriver il y a quelques minutes.
53:03 Et puis, l'attaque sur la mer d'un bateau soi-disant israélien par des outils yéménites,
53:08 qui n'est pas du tout israélien, mais les images sont très impressionnantes.
53:12 Ça veut dire des choses, ça veut dire beaucoup de choses.
53:14 On commentera toutes ces images, évidemment.
53:16 - On est un peu en retard, mais à la demande de Georges Fenech,
53:19 qui est venu malgré une opération dentaire de grande importance.
53:23 - Je vous aime beaucoup.
53:25 - Ah oui, là, j'entends ce chant.
53:29 Moi, je la connaissais, elle est très bien.
53:31 - Elle est magnifique, cette chanson.
53:33 - C'est "Le ciel était vide".
53:37 - "Le ciel était vide".
53:39 - Eh oui.
53:40 - Non, c'est pas très gai, "Le ciel est vide".
53:43 Tout ça pour ça.
53:44 Jean-Luc Lombard était à la réalisation, David Tenullier était à la vision.
53:49 Timur était au son.
53:51 J'ai Benoît Bouteille le matin et David Tenullier le soir.
53:53 Benjamin Nau était avec nous.
53:55 Lucas Pessicide, Mancu Couchon, Théodore Laborde étaient là.
54:00 Et Florian Doré, toutes ces émissions seront retrouvées sur cnews.fr.
54:03 C'est Olivier dans une seconde, c'est Julien Pasquet à 22h.
54:06 C'est Romain Desarbre à demain matin.
54:08 Et nous, on se retrouve à 9h demain.
54:10 Bonne nuit, bonne soirée.
54:12 Et si en plus...
54:14 - Je suis sûr.

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