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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 [Musique]
00:02 Françaises, Français, mes chers compatriotes,
00:05 Israël a connu samedi l'attaque terroriste la plus tragique de son histoire.
00:10 Le Hamas a exécuté un plan qui, par son ampleur, sa barbarie, son bilan humain, n'a pas de précédent.
00:18 Tout un pays a été surpris à l'aube par des tirs et une invasion aussi soudaine que sanguinaire.
00:24 Des centaines de nourrissons, d'enfants, de femmes, d'hommes ont été pourchassés, enlevés, assassinés, pris en otage.
00:34 Des massacres de kibbouts, des villages entiers décimés, une haine meurtrière aveugle, un déchaînement de cruauté absolue.
00:45 Depuis 18 mois, le monde avait déjà connu le retour de la guerre en Europe, que ce soit en Ukraine ou contre l'Arménie.
00:53 Mais cette violence contre le peuple israélien a sidéré toute une nation et le monde entier.
01:00 Je parle en notre nom à tous quand je dis que nous partageons le chagrin d'Israël,
01:06 que nous pensons à la terreur éprouvée par les Israéliens,
01:10 que nous pensons à ces familles qui savent qu'elles ont perdu un des leurs et à celles qui attendent des nouvelles d'un proche,
01:16 que nous pensons à ce peuple encore dans l'épreuve et le deuil,
01:22 que nous nous tenons à ses côtés.
01:26 Nous, Français, nous savons dans notre chair ce qu'est cette douleur.
01:32 Nous avons, nous aussi, pleuré des victimes fauchées dans une fête, dans l'insouciance de la jeunesse, dans l'ordinaire d'une vie de famille.
01:39 Nous savons dans notre chair que rien ne peut justifier le terrorisme.
01:45 Il ne peut jamais y avoir de oui-mais.
01:49 La France condamne de la manière la plus ferme ces actes atroces.
01:54 Et disons-le clairement, le Hamas est un mouvement terroriste.
01:59 Le Hamas cherche avant tout la destruction et la mort du peuple d'Israël.
02:04 Et agissant comme il le fait, il sait par ailleurs à quoi il expose de manière criminelle et cynique la population de Gaza.
02:13 Ce n'est pas une guerre entre les Israéliens et les Palestiniens.
02:17 C'est une guerre menée par des terroristes contre une nation, un pays, une société, des valeurs démocratiques.
02:25 Nous avons assuré Israël et son peuple de notre solidarité sans faille et de notre soutien dans sa réponse légitime aux actes terroristes.
02:35 Israël a le droit de se défendre en éliminant les groupes terroristes, dont le Hamas, par des actions ciblées,
02:42 mais en préservant les populations civiles, car c'est là le devoir des démocraties.
02:49 Nous savons que la seule réponse au terrorisme, la seule possible, est toujours une réponse forte et juste.
02:57 Forte parce que juste.
03:00 Nous sommes aussi liés à Israël par la douleur du deuil.
03:05 À cette heure, treize de nos compatriotes sont morts lors de ces attaques.
03:11 Jamais depuis l'attentat de Nice en 2016, autant de Français n'avaient été assassinés par des terroristes.
03:19 Et ce sont tous les Français qui, ce soir, les pleurent.
03:24 Comme nous nous inquiétons pour le sort de nos 17 compatriotes, enfants et adultes, portés disparus,
03:31 et sans doute, pour certains d'entre eux, retenus en otage.
03:35 Je pense ce soir aux familles. Je veux leur dire que la France met tout en œuvre,
03:41 aux côtés des autorités israéliennes et avec nos partenaires,
03:45 pour les faire revenir sains et saufs dans leur foyer.
03:49 Car jamais la France n'abandonne ses enfants.
03:53 Au-delà, je veux dire que nous ferons tout pour que ces otages, quelle que soit leur nationalité, soient libérés.
04:02 Nous sommes aussi pleinement mobilisés pour assurer l'information des familles sans nouvelles de leurs proches
04:08 et pour garantir le rapatriement à tous ceux qui le souhaitent et le demandent, et informer et secourir.
04:15 Un premier vol affrété arrive ce soir à Paris.
04:19 D'autres vols sont prévus dans les prochaines heures et les prochains jours.
04:22 Et nous avons renforcé nos moyens pour épauler sur place les près de 200 000 Français qui vivent aujourd'hui en Israël.
04:30 Nous sommes à vos côtés et continuerons de l'être.
04:34 Je sais aussi que nombre d'entre vous s'inquiètent d'un engrenage tragique pour la région.
04:40 Je me suis entretenu à plusieurs reprises avec le président israélien Isaac Herzog,
04:44 avec son Premier ministre Benjamin Netanyahou.
04:47 J'ai également longuement échangé avec les principaux dirigeants de la région,
04:53 de l'Autorité palestinienne, de la Jordanie, de l'Egypte, du Liban, de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis comme du Qatar.
05:01 Avec nos principaux alliés européens et américains, nous partageons les mêmes priorités.
05:07 Apporter un soutien ferme et complet à Israël, éviter toute extension du conflit aux pays voisins,
05:15 notamment au Liban, et coordonner l'action humanitaire internationale.
05:22 Nous ne pouvons pas nous résoudre à une guerre sans fin dans cette région.
05:26 La lutte contre le terrorisme ne peut remplacer la recherche de la paix.
05:32 Et les conditions d'une paix durable sont connues.
05:35 Ce sont des garanties indispensables pour la sécurité d'Israël et un État pour les Palestiniens.
05:43 C'est la ligne que la France défend avec constance, qu'elle continue à défendre sans varier, et qu'elle continuera de porter.
05:51 Je le redis, la sécurité de l'État d'Israël, la lutte résolue pour l'éradication du terrorisme dans la région
05:59 et le respect des aspirations légitimes de chacun forment pour nous un ensemble indissociable.
06:06 Et ceux qui confondent la cause palestinienne et la justification du terrorisme commettent une faute morale, politique et stratégique.
06:17 Forte de sa clarté et de sa constance, la France a la responsabilité d'agir toujours pour la paix et le dialogue.
06:26 Elle le fera.
06:28 Mes chers compatriotes, cet événement est un séisme en Israël, au Proche-Orient et bien au-delà.
06:35 Cette barbarie heurte profondément la conscience humaine universelle.
06:40 Et elle touche plus particulièrement nos compatriotes de confession juive.
06:45 Notre premier devoir est d'assurer leur sécurité et celle de tous nos concitoyens sur le sol national
06:52 et de ne laisser prospérer aucune parole, aucun acte antisémite, aucune stigmatisation.
06:59 Je sais l'inquiétude, la peur parfois qu'il y a en ce moment même chez beaucoup d'entre vous, et je veux le redire ce soir.
07:05 La République sera là pour vous protéger et elle sera impitoyable avec tous les porteurs de haine.
07:12 Dès samedi, j'ai demandé au gouvernement de renforcer nos mesures de protection des écoles, des lieux de culte et de culture.
07:19 582 d'entre eux ont vu leur sécurisation accrue.
07:23 10 000 policiers et gendarmes sont mobilisés et nos armées sont engagées dans le cadre de l'opération Sentinelle.
07:30 Les procureurs ont reçu l'instruction de poursuivre avec la plus grande sévérité les actes antisémites et les apologies du terrorisme.
07:39 Nous sommes d'une vigilance absolue aussi face aux expressions de haine sur les réseaux sociaux et évidemment à la menace terroriste.
07:49 Mais notre devoir, dans ce moment que nous vivons, est de rester unis comme nation et comme République.
07:59 C'est ce bouclier de l'unité qui nous protégera de tous les débordements, de toutes les dérives, de toutes les haines.
08:06 Souvenons-nous de toutes les graves crises que nous avons traversées ensemble.
08:10 Souvenons-nous de la façon dont nous avons fait bloc chaque fois face au terrorisme.
08:15 Je sais, je le disais, la peur de nos compatriotes de confession juive, que cette résurgence, là-bas, de la violence antisémite soit le prétexte ici de paroles, d'injures, d'actes qui les viseraient.
08:27 Et je mesure aussi l'inquiétude de nos compatriotes de confession musulmane que les amalgames l'emportent sur la raison.
08:34 Nous combattons et combattrons toujours pour que nul sur notre sol n'ait peur.
08:41 Ni suspicion, ni division entre nous ne doivent exister au sein de la nation.
08:48 Gardons à l'esprit que l'antisémitisme a toujours été le prélude à d'autres formes de haine.
08:53 Un jour envers les Juifs, le lendemain envers les Chrétiens, puis les musulmans, puis toutes celles et ceux qui sont encore l'objet de haine en raison de leur culture, leur origine, leur genre.
09:03 Ne menons pas chez nous des aventures idéologiques par imitation, par projection.
09:09 N'ajoutons pas, par illusion ou par calcul, des fractures nationales aux fractures internationales.
09:17 Et ne cédons rien face à toute forme de haine.
09:22 Dans ce moment que nous vivons, mes chers compatriotes, nous devons condamner le terrorisme et défendre nos valeurs de fraternité et de laïcité.
09:32 C'est le sens même de la rencontre que j'ai initiée tout à l'heure avec l'ensemble des responsables de partis politiques,
09:38 représentés au Parlement et les présidents des trois chambres constitutionnelles.
09:43 Ce fut un échange de respect, du pluralisme, de la diversité des opinions, mais surtout de concorde et d'unité.
09:51 Cette unité républicaine est une force pour nous-mêmes, pour notre cohésion et pour pouvoir porter la voie singulière et universelle qu'est celle de la France.
10:05 Je vous le demande ce soir. Restons unis. Unis pour nous-mêmes. Unis pour porter ensemble un message de paix et de sécurité pour le Proche-Orient.
10:18 C'est ainsi que nous serons à la hauteur de notre propre histoire, celle d'une République qui protège chacun et d'une nation qui défend l'idéal de paix.
10:31 Je nous fais confiance pour cela. Vive la République. Vive la France.
10:39 Emmanuel Macron et on va ensemble évidemment pouvoir commenter ce qui s'est dit.
10:45 J'ai lu l'âme Golnadel, Geoffroy Lejeune, Georges Suenet, Philippe Guibert. On peut peut-être faire un premier tour de table en commençant par...
10:52 - J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'euphémisme dans cette déclaration. Le constat est sidérant. Le conflit est chez nous, etc.
11:01 Il n'est pas nommé avec des mots suffisamment forts pour ce que ça représente je pense aujourd'hui.
11:08 - Terrorisme quand même, le mot est fort. - Alors attendez, il y a deux choses différentes.
11:11 Évidemment sur la situation en Israël, il est dans la ligne de la France classique, etc.
11:15 Il n'y a pas de sujet là-dessus. C'est sûr que c'est ce qui se passe chez nous. Le fait que ce conflit soit chez nous aujourd'hui.
11:19 Et sur la manière de nommer, on a protégé 582 lieux de culte, très bien. On les a protégés de qui ? Je ne sais pas.
11:25 Ça n'a pas été dit. En tout cas, le président de l'impublique ne l'a pas dit. Et pourquoi ça n'a pas été dit non plus ?
11:29 - Philippe Guibert. - Non, c'est vrai que son appel à "restons unis" est peut-être ce qui marque cette intervention.
11:35 Qui pour le reste, où il a rappelé tout ce qu'il fallait rappeler dans son rôle de chef de l'État.
11:41 "Restons unis" comme s'il y avait une menace sur l'unité nationale.
11:46 C'est vrai que cette partie-là, la conclusion de son intervention est la plus marquante.
11:51 Comme s'il redoutait que notre pays, que la fameuse importation du conflit arrive vraiment en France.
12:02 Et c'est là-dessus que j'ai trouvé cette intervention qui pour le reste m'a paru tout à fait dans la ligne de ce qu'on attendait du chef de l'État.
12:17 Cette conclusion me laisse un peu sur ma faim.
12:22 - En tout cas, il donne une crédibilité à ce qui se passe sur le terrain. Il donne de l'épaisseur de la chair à des choses qui sont dites sur les plateaux de télévision.
12:35 Sur certains plateaux de télévision. Qui peut surprendre.
12:39 Je me suis demandé un moment si les attentats avaient eu lieu sur le sol de France.
12:45 Quand il dit "restons unis".
12:47 - Parce qu'il connaît la situation.
12:49 - Oui, mais convenez que ça peut étonner de donner à ce point de la chair, du corps, de la crédibilité à ce qui se passe en France.
12:58 Et ça peut être d'une inquiétude XXL.
13:01 - Moi, je ne suis pas dans un esprit critique par rapport au discours du chef de l'État.
13:07 - Moi non plus.
13:08 - Je suis dans un esprit critique par rapport à notre situation.
13:12 Le chef de l'État ne fait que constater la triste situation dans laquelle nous nous trouvons.
13:19 J'aurais préféré qu'il dise les choses en ce qui concerne le Proche-Orient.
13:23 À savoir, le Hamas ne tue pas des Israéliens, il tue des Juifs.
13:28 Clairement.
13:30 Et quand il souhaite la réponse ciblée des Israéliens, ce n'est pas la faute des Israéliens si le Hamas utilise des boucliers humains pour se défendre.
13:40 Par conséquent, s'il considère que la réponse israélienne est légitime, il doit comprendre le dilemme dans lequel se trouve Israël.
13:48 Puisqu'il souhaite que Israël se défende, il faut qu'il comprenne ça.
13:51 Une fois que j'ai dit ça, effectivement, pour quelle raison est-ce qu'en 2023, par rapport à un attentat antisémite épouvantable qu'on n'a pas connu depuis la Shoah au Proche-Orient,
14:07 est-ce que le président de la République est obligé d'en appeler à l'unité nationale ?
14:15 On est réduit à craindre pour des attentats antisémites en France.
14:20 Ce n'est certainement pas à cause des Kévin et des Matteo.
14:23 La vérité m'oblige à dire...
14:25 Ça va au-delà de l'antisémitisme.
14:27 Alors, vous avez raison.
14:29 Parce qu'il y a aussi cette guerre de civilisation qui est en place.
14:34 Ceux qui ne s'appelaient pas Kévin et Matteo lors des émeutes n'étaient pas dans une perspective antisémite.
14:41 Bien. Par conséquent, il est clair que nous payons.
14:45 Puisque je n'ai pas l'habitude de ne pas appeler un chat un chat, nous payons le prix de l'immigration massive.
14:53 Jamais un président de la République, il y a 30 ans, n'aurait été obligé, après avoir flétri l'antisémitisme contre les Israéliens,
15:02 de dire "Attention, ça va mal se passer pour les Juifs, restons unis s'il vous plaît".
15:07 C'est-à-dire que lui-même acte que la France est communautaire quand il dit "restons unis".
15:12 Mais il acte.
15:13 M. Macron, même s'il n'a pas su résister à l'immigration massive et invasive, n'est pas non plus comptable de tous les problèmes de la France.
15:21 Il faut le reconnaître.
15:22 Nous sommes d'accord.
15:23 C'est pour ça que je limite quand même mon esprit critique.
15:25 Quand il dit "restons unis", même s'il était face à nous en ce moment, il ne dirait pas "restons unis ensemble".
15:30 En fait, certaines communautés sont très unies à l'intérieur de leur communauté.
15:35 Quand il dit "restons unis", c'est qu'il acte le fait qu'il y ait des déchirements entre certains Français, donc de communautés différentes.
15:41 Nous sommes d'accord.
15:42 Il fait un constat.
15:43 Mais il ne le dit pas comme je le dis là, parce qu'il ne peut pas le dire.
15:45 Il fait un constat éploré.
15:47 Il fait un constat éploré et il implore. Il implore à l'unité.
15:52 Voilà où nous en sommes.
15:53 Et il aurait pu désigner des minorités actives qui existent.
15:56 Oui.
15:57 Il aurait pu.
15:58 Tout juste.
15:59 Il aurait pu.
16:00 Il aurait pu.
16:01 Il aurait pu être un peu plus incliné.
16:02 Il y a fait l'illusion.
16:03 Mais ce n'est pas des minorités.
16:04 Il y a un moment où ce ne sont plus des minorités.
16:05 Quand vous faites 16 ou 18 % au premier tour de la présidentielle, vous n'êtes plus une minorité active, comme vous dites.
16:06 Mélangeons pas.
16:07 Elle est fille et Palestine vaincra quand même.
16:08 Moi, j'ai tendance.
16:09 Quand vous invitez, quand elle est fille.
16:10 La même chose.
16:11 Non, non, M. Gilbert.
16:12 Gilbert.
16:13 Gilbert, autant pour moi.
16:14 Quand elle est fille et les écolos invitent Médine à l'université d'été, ils savent
16:34 ce qu'ils font.
16:35 J'ai tendance effectivement à amalgamer.
16:36 Je vous assure, le restant uni, moi je suis souscrit à ce que vous avez dit, jamais un
16:42 président de la République il y a 30 ans ne serait exprimé sur un attentat à des milliers
16:46 de kilomètres pour dire restons unis ici.
16:49 C'est qu'il y a manifestement quelque chose qu'il ne faut pas dire, dont tout le monde
16:54 parle, que tout le monde connaît, mais qu'on ne nomme pas.
16:57 Bien sûr.
16:58 Oui, mais le constat, il l'a déjà été fait.
17:02 Je rappelle quand même qu'en 2021, le président de la République a fait voter une loi contre
17:09 le séparatisme.
17:10 C'est quand même une grande première.
17:12 Il a fait voter cette loi en y associant notamment le CFCM, je vous le rappelle tout de même,
17:21 en obligeant maintenant à signer des chartes, des valeurs républicaines pour pouvoir bénéficier
17:26 de subventions, etc.
17:28 Donc le constat, il est fait.
17:30 Il est aujourd'hui réaffirmé, à juste titre, par le président de la République.
17:35 Et la crainte qu'il exprime en réalité sur cette désunion dans notre pays, on l'a
17:41 vu se manifester l'été dernier avec ces émeutes.
17:44 On savait très bien d'où elles venaient.
17:46 Les fameux Matteo et Kevin, effectivement, c'était un faux prétexte.
17:50 Mais le constat, il est là.
17:53 C'est-à-dire que nous risquons effectivement demain, peut-être ce soir, je n'en sais rien.
17:59 Il y a déjà des manifestations interdites qui sont aujourd'hui en train de se dérouler
18:04 dans Paris avec le drapeau du ramas.
18:07 On voit bien qu'on ne tient plus le pays.
18:09 En réalité, on ne le tient plus.
18:10 Donc c'est ça la crainte.
18:12 Je n'irais pas jusqu'à la centaine de personnes.
18:15 Si on n'est pas capable de faire respecter des interdictions de manifester, c'est que
18:21 nous, on a un recul de l'autorité dans le pays.
18:25 Philippe, je pense que vous, comment dire ça, vous ne prenez pas la mesure de ce qui
18:30 se passe.
18:31 Oui, vous me dites à chaque fois.
18:32 Pour l'instant, je vais vous étayer ce que je dis.
18:35 Pour l'instant, c'est quelques centaines de personnes.
18:36 On ne peut pas dire que le pays n'est pas…
18:38 Non, mais c'est une manifestation interdite où le ministre de l'Intérieur a dit qu'on
18:43 arrêterait les manifestants illégaux et le Conseil de détail et le tribunal administratif
18:49 ayant validé l'interdiction.
18:50 Je ne vais pas citer les maires de certaines villes populaires, maires PCF, qui sont extrêmement
18:58 inquiets de ce qui se passe.
19:01 Bien sûr.
19:02 Mais nous sommes à les mêmes retours.
19:03 Les mêmes retours.
19:04 Oui, je comprends.
19:05 Nous sommes sur un volcan.
19:06 C'est ça, la vérité.
19:07 Sur ce qui va à la vérité.
19:08 C'est ça, la vérité.
19:09 De juillet dernier, effectivement.
19:10 Donc, voilà.
19:11 Donc, les maires sont très inquiets, je comprends très bien.
19:14 Mais ça va beaucoup plus loin que ça.
19:16 D'où l'intervention de ce soir.
19:19 Philippe me demandait en aparté de dire ce que je lui disais, à savoir que je… et
19:24 je tiens à le dire parce que c'est ma vérité.
19:26 Je reçois des dizaines de courriels éplorés de la part de musulmans qui pleurent ce qui
19:33 s'est passé en Israël.
19:35 Il faut le dire aussi.
19:36 Mais bien sûr.
19:37 Il faut tout dire.
19:38 Mais nous disons "les".
19:39 Merci de le…
19:40 Mais oui, parce que tu as raison.
19:41 Mais "les"… et le président de la République l'a dit.
19:45 Les Palestiniens sont les premiers otages du Hamas.
19:48 Alors, si je peux me permettre…
19:50 On peut le dire aussi comme ça.
19:52 Oui, enfin, attendez.
19:53 Je n'ai pas vu, lorsque il y avait eu au Liban l'attentat, vous savez, à Beyrouth,
20:01 à Shatila, en Israël, il y avait eu des centaines de milliers de manifestants.
20:06 Je n'ai pas vu un cortège de trois Palestiniens en Palestine défiler pour protester contre
20:15 l'attentat du Hamas.
20:17 Il faut quand même relativiser les choses.
20:19 Je suis le premier à le déplorer.
20:21 Mais c'est la triste réalité.
20:22 Pour aller plus loin et être précis, évidemment, on ne peut pas citer ce contact, mais les
20:28 maires PCF de Montreuil, Grigny, Vénissieux sont extrêmement inquiets de ce qui se passe.
20:36 Et ils disent, LFI est aujourd'hui sur une stratégie de rupture.
20:42 Et le problème se pose de, j'ai envie de dire, presque de la légalité des interventions
20:47 de certains membres de LFI.
20:49 Est-ce que les propos qu'ils disent tombent sous le coup de la loi ou pas ?
20:54 Et ça, cette question va se poser.
20:56 Malheureusement, je ne pense pas.
20:58 Très sincèrement, concernant LFI, ils sont moralement dégueulasses, mais juridiquement
21:05 non condamnables, contrairement au nouveau parti.
21:10 J'entends votre réponse et j'espère...
21:14 Alors, vous parliez effectivement de l'immigration.
21:17 Écoutez ce qu'a dit Kissinger, ou plutôt voyons ce qu'a dit Kissinger, puisqu'il
21:20 est sur votre ligne aujourd'hui.
21:22 Henri Kissinger, qui a 100 ans aujourd'hui, et qui a dit "c'était une grave erreur
21:27 de laisser entrer autant de gens de cultures, de religions et de concepts totalement différents
21:32 car cela crée un groupe de pression à l'intérieur de chaque pays" qui a fait la même chose.
21:36 Et c'est vrai qu'on l'a souvent dit, et ce n'est pas attaquer nos compatriotes musulmans
21:45 que de le dire.
21:46 Mais la force parfois d'une communauté qui ne vit pas, qui ne partage pas les mêmes
21:52 valeurs que d'autres communautés peut créer dans un pays des dissensions extrêmement
21:59 graves.
22:00 Et c'est Henri Kissinger qui le dit.
22:04 Autant de gens de cultures, de religions et de concepts totalement différents.
22:08 Cela crée un groupe de pression à l'intérieur de chaque pays qui a fait la même chose.
22:11 C'est la première fois que ces pays occidentaux sont… comment dire… les autres immigrations
22:18 étaient intégrées manifestement.
22:20 Et celles-ci…
22:21 C'est vrai que nous n'avons pas mesuré les difficultés ou les obstacles à l'intégration
22:27 puis à l'assimilation.
22:28 C'est un "nous" un peu excessif.
22:30 Oui, cher Philippe.
22:31 Si je peux me permettre.
22:32 Parce que hier… je veux bien repasser à ce que j'ai dit hier.
22:36 Non, Philippe.
22:37 Non, mais je veux bien…
22:38 Non, William.
22:39 William, ça fait longtemps qu'il le dit.
22:41 Donc il ne veut pas que Philippe…
22:43 Mais vous voulez que je repasse ce que j'ai passé hier de 1989 ? Je ne vais pas le passer
22:47 tous les soirs.
22:48 En fait, ce que vous dites, ce n'est pas possible puisqu'il y a quelqu'un qu'on
22:53 a écouté hier en 1989 qui explique précisément sur ce sujet ce qui va arriver.
22:58 Au mot près.
22:59 Je ne partage pas votre…
23:00 C'est ce qu'il dit.
23:01 En quoi vous ne partagez pas ce qu'il dit ?
23:04 Je ne sais plus exactement ce qu'il dit.
23:06 Vous voulez qu'on le réécoute ?
23:07 Non, mais on peut avoir l'honnêteté intégrée.
23:10 Ça ne veut pas dire que vous adhérez loin de là, et moi pareil, à tout ce qu'il
23:14 pouvait dire.
23:15 Mais sur ce qu'il dit là en 1989 avec Pierre-Luc Séguillon…
23:18 Vous avez ajouté un point juste ? Sur quoi ? Sur l'immigration ?
23:21 Il faut lui présenter des excuses aussi quand même.
23:22 Parce que Golnadel, Georges et Jean-Marie Le Pen, puisque c'est lui qu'il s'agit,
23:30 se sont fait insulter toute leur vie pour dire ça.
23:32 Bien sûr.
23:33 Vous vous êtes même fait traduire devant des tribunaux.
23:34 Je peux ajouter un point.
23:36 La réalité de problèmes d'intégration et d'échecs de l'intégration est une
23:39 évidence.
23:40 Il ne faut pas oublier que dans cette immigration, qui a effectivement été extrêmement nombreuse,
23:45 il y a eu aussi des réussites.
23:46 Bien sûr.
23:47 On tente trop à l'oublier.
23:49 On a l'impression que l'immigration est un échec global.
23:53 Mais pardonnez-moi, c'est juste ça.
23:56 Ce n'est pas nous qui le disons.
23:57 C'est un président de la République qui prend ce soir la France à témoin et qui
24:02 constate après 40 ans d'immigration, qui dit "restons unis".
24:06 Je suis d'accord avec vous.
24:07 Ce n'est pas moi.
24:08 Il y a une majorité silencieuse de l'immigration qui sait quand même intégrer.
24:13 Voilà, c'est ce que je veux souligner.
24:14 Personne ne dit l'inverse.
24:15 Personne ne dit l'inverse.
24:16 Il faut mettre 10 000 policiers dans la rue pour que les juifs soient en sécurité en
24:21 ce moment en France.
24:22 Et quand il y a des caricatures qui sont publiées dans la presse, c'est les meutes en France.
24:27 Écoutons Jordan Bardella sur l'idéologie du Hamas.
24:31 L'onde de choc qui s'éparpille autour de cette attaque terroriste, elle est déjà
24:39 présente sur le sol français.
24:40 Le Hamas, l'idéologie du Hamas, les relais idéologiques, culturels, financiers du Hamas,
24:47 associatifs, sont déjà sur le territoire français.
24:50 Ce qui touche aujourd'hui Israël, touchera demain la France.
24:55 Parce que ce mode opératoire, il est connu.
24:57 Mohamed Merah, le Bataclan, nous avons vécu ce mode opératoire.
25:02 Des massacres de civils, des enfants, des femmes, des gens qui ont été kidnappés,
25:06 des exactions, des décapitations.
25:08 Nous avons connu une partie de ce mode opératoire sur le sol français.
25:11 Et il y a aujourd'hui une menace islamiste qui est là, qui est présente sur le territoire
25:15 français et qui est la conséquence, je l'ai dit au président de la République,
25:19 d'une politique d'immigration massive qui est menée depuis 30 ans, qui bouleverse les
25:23 grands équilibres de notre société et qui importe sur notre sol, non pas seulement un
25:27 conflit, mais une idéologie qui a pour vocation de détruire ce que nous sommes, de détruire
25:33 nos valeurs de civilisation et d'attenter à la vie de civils innocents.
25:37 C'est un discours humaniste.
25:39 Bien sûr.
25:40 On l'a présenté pendant des années comme un discours raciste.
25:44 Ce qui vient d'être dit est un discours humaniste.
25:47 Bien sûr.
25:48 Et rappelez que les musulmans sont aussi parmi les premières victimes de ces attentats.
25:52 À Nice, ça a été le cas, au Bataclan aussi, en Tunisie, je vous rappelle les attentats
25:57 du Bardo.
25:58 Enfin, on ne va pas faire le rappel de tout ce qui s'est passé.
26:00 Donc, cette majorité silencieuse de musulmans, précisément dont parle Philippe, effectivement,
26:05 elle est victime elle-même.
26:07 Elle est victime non seulement dans sa chair, mais dans l'amalgame que certains pourraient
26:11 faire.
26:12 Absolument.
26:13 Mais de nombreux musulmans très assimilés ne souhaitent pas davantage d'immigration.
26:17 Mais bien sûr.
26:18 D'accord.
26:19 On écoute les organisations parce qu'effectivement, le combat contre les organisations qui sont
26:25 islamistes n'est pas forcément mené.
26:27 Il va donner une information, Jordan Bardella, parce qu'il va donner une information de
26:30 l'échange qu'il a pu avoir avec Emmanuel Macron il y a quelques jours dans cette fameuse
26:33 réunion.
26:34 Il était tout à l'heure chez Laurence Ferrari.
26:36 Écoutez ce qu'il dit.
26:37 Il y a des dizaines d'associations politico-religieuses qui gangrènent nos territoires, qui sont
26:43 les sponsors de cette idéologie.
26:45 Et quand nous avons posé au président de la République la question de dissoudre ces
26:49 organisations politico-religieuses qui mêlent, de ce qu'il m'a répondu, des croyants modérés
26:55 et des croyants radicaux, il m'a répondu que non, parce qu'on prenait le risque de
26:58 conduire le pays à la guerre civile.
27:00 Donc le président a parlé du risque de guerre civile.
27:04 Il l'a évoqué.
27:05 C'est-à-dire qu'il l'admet et il l'a admis.
27:07 Et il le dit d'ailleurs dans d'innombrables prises de parole.
27:11 Et c'est ce que font nos dirigeants depuis des années, de confier la paix sociale à
27:17 des organisations politico-religieuses à qui on délègue de facto des pouvoirs de
27:22 paix sociale et de paix civile.
27:23 Vous vous rendez compte de ce que dit Jordan Bardella ? Il y avait donc une réunion aujourd'hui
27:27 entre les chefs de parti et Emmanuel Macron.
27:30 Jordan Bardella interroge le président de la République sur des associations qu'il
27:34 faudrait dissoudre.
27:35 Le président de la République répond non, parce qu'il y a un risque de guerre civile
27:38 si on le fait.
27:39 On ne parle pas de Palestine vaincra, parce que Darmanin a déjà engagé une procédure
27:46 de distribution.
27:47 Je ne sais pas de quelles associations il parle.
27:51 Quand j'entends ça, d'abord je suis étonné.
27:54 On n'a qu'une version.
27:57 Oui, c'est ça.
27:58 Ils l'ont tous dit, Pascal.
27:59 Mais si vraiment le président de la République a dit à l'heure du déjeuner, oui, il y
28:06 a des associations qu'on devrait dissoudre, mais on ne va pas les dissoudre parce qu'il
28:11 y a un risque de guerre civile en France et on achète la paix sociale, je vous assure
28:15 que je suis un piqué pour mon pays.
28:16 Moi aussi.
28:17 C'est la même erreur qu'on fait depuis des années, depuis des décennies.
28:20 Une forme de crainte de l'acheter finalement, de ne pas vouloir affronter directement et
28:25 frontalement ces associations qui véhiculent ces idéologies.
28:28 Parce que la loi séparatiste que vous avez citée permet déjà.
28:32 Oui, mais elle n'est pas appliquée dans toute sa rigueur.
28:35 Alors, on écoutera d'ailleurs, on peut peut-être même l'écouter maintenant parce que Benjamin
28:41 Nau me dit que Jean-Luc Mélenchon vient de s'exprimer.
28:45 Je ne sais pas dans quel cadre d'ailleurs il s'est exprimé et il a parlé d'une nouvelle
28:51 fois, il est revenu sur les propos de terrorisme ou non, sans doute, faut-il qualifier l'attaque
28:56 du Hamas de terrorisme ou pas.
28:57 Alors, je vous propose de l'écouter, même si on devait ouvrir le chapitre France Insoumise
29:01 dans quelques minutes.
29:02 Le vocabulaire que nous avons adopté au début ne reprenait pas l'expression d'action terroriste
29:09 à propos de l'action du Hamas.
29:12 Mais ça ne signifiait pas une quelconque indulgence ou une quelconque manière de se
29:16 reconnaître dans ce qu'ils allaient faire ou ce qu'ils avaient fait.
29:18 Pas du tout.
29:20 C'est que dans notre esprit, il fallait caractériser pour qu'à la fin les gens soient jugés.
29:27 Nous condamnons, nous condamnons tous les crimes de guerre, qui que ce soit qui les
29:33 commette.
29:34 Je pose la question à ceux qui nous font la leçon, les médias, condamnerez-vous les
29:40 crimes de guerre qui sont en train de se commettre en ce moment ? Condamnerez-vous les crimes
29:44 qui sont en train de se commettre ? Avez-vous de la pitié pour ceux qui sont écrasés
29:49 sous les bombes ? Avez-vous de la pitié pour ceux qu'on a privés d'électricité, d'eau,
29:55 de nourriture et de possibilité de sortir de la prison à ciel ouvert qui a été constituée
30:00 à Gaza ? Allez-vous protester ?
30:02 Vous voyez, le mot de Hamas lui arrache la bouche, pour parler poliment, mais Gaza, il
30:10 arrive à le dire.
30:11 Je vous le dis comme hier, il a brûlé ses vaisseaux, donc il est dans une sorte de fuite
30:20 en avant totalement invraisemblable, parce que l'excellente Eugénie Bastier faisait
30:25 remarquer sur Twitter que le mot terroriste ne lui arrache pas la bouche lorsqu'il parle
30:31 des terroristes d'extrême droite.
30:32 Il sait employer le mot terroriste, monsieur Mélenchon, sans être dans une conception
30:39 juridique des choses.
30:40 Mais ça y est, il a franchi le Rubicon, il a choisi une bonne fois pour toute sa clientèle
30:47 et quelqu'un faisait remarquer hier que de toute manière, il n'est pas dans une perspective
30:52 politique, il est plutôt dans la perspective apocalyptique que nous évoquions à l'instant.
30:58 Il est dans une situation de rupture aujourd'hui.
31:01 J'ajoute qu'il sort vraiment les rames pour essayer de trouver un argumentaire que tous
31:05 les spécialistes ont démenti sur le droit international.
31:08 Ce qu'il raconte ne tient pas la route d'une rare stupidité.
31:12 Il y aurait complètement… ça n'a aucun sens.
31:13 Il y a quand même une hypothèse selon laquelle ça lui réussira politiquement.
31:17 Je crois que c'est tout le contraire.
31:20 Ce n'est pas ce que les sondages racontent, monsieur Lejeune.
31:24 Non, c'est tout le contraire.
31:26 On a enterré Jean-Luc Mélenchon après la présidentielle de 2017, en pensant que c'était
31:30 fini.
31:31 En 2022, il fait un très bon score à nouveau, après les manifestations pour côté de l'islamophobie,
31:35 etc., où il était à côté d'islamistes déjà, premièrement.
31:37 Deuxièmement, le pari démographique est intelligent, si je puis me permettre, parce
31:41 qu'on continue à apporter des gens qui sont très sensibles sur cette question.
31:44 Dans 30 ans, il aura raison.
31:45 Dans 30 ans, il sera élu.
31:46 Avec votre raisonnement, dans 30 ans, il sera élu si rien n'est fait.
31:50 N'ironisez pas sur ce que dit Geoffroy.
31:53 Je vous assure.
31:54 Il n'est pas éloigné du tout.
31:56 Ne soyez pas trop optimiste.
31:57 Je vous assure, si vous pensez en ce moment que Jean-Luc Mélenchon perd des voix, je
32:03 l'espérerais comme vous.
32:04 Je pense que c'est possible comme vous.
32:07 Je n'en suis pas certain.
32:08 Je pense qu'il perd des voix et il perd une immense crédibilité, y compris à l'intérieur
32:13 de la gauche et même à l'intérieur même de ses copains insoumis.
32:16 Je n'en suis pas certain que ce discours radical, au contraire…
32:22 Si vous croyez que M. Mélenchon est heureux le soir quand il rentre chez lui et qu'il
32:28 voit sa compagne dont j'ai oublié le nom, ça m'étonnerait grandement.
32:32 Je ne crois pas qu'il soit très content de lui et de son existence actuellement.
32:36 Malheureusement, s'il a perdu des voix, il a perdu la boucle.
32:39 Écoutez, Olivier d'Artigolle m'envoie ce message et me dit "Jean-Luc Mélenchon
32:44 fait tout simplement un calcul politique cynique.
32:46 Ce discours peut lui assurer une qualification au second tour.
32:48 20-22%.
32:49 Il n'a jamais été aussi haut dans les intentions de vote quatre ans avant l'élection."
32:52 Je suis d'accord avec Olivier.
32:53 Je peux me permettre.
32:54 Ce qu'il y a de sous-jacent dans le raisonnement, c'est de dire qu'il va gagner des voix
32:57 au bon lieu pour le faire court.
32:58 Mais toutes les voix qu'il est en train de perdre, ce sont les voix historiques de la
33:04 gauche.
33:05 On a tous oublié.
33:06 On a tous oublié.
33:07 Il a remplacé le diable.
33:10 Il a remplacé l'ERN dans le rôle du diable.
33:14 Je crois que vous vous trompez.
33:16 Et sur le plan politique, et sur le plan médiatique, et sur le plan intellectuel.
33:20 Jean-Marie Le Pen a été au second tour de la présidentielle en étant le diable.
33:24 Il a fait 17%.
33:25 Toutes les voix historiques de la gauche se sont collées à lui en 2022 par vote utile,
33:33 par conviction.
33:34 Toutes les études de l'époque le montraient et toutes les discussions qu'on pouvait avoir
33:38 avec ses électeurs.
33:39 En tout cas, c'est sa stratégie.
33:40 C'est sa stratégie et il la partage.
33:43 Elle peut nous inquiéter.
33:45 Elle est désolante, surtout.
33:47 J'aimerais pas être à sa place.
33:48 Je voudrais qu'on écoute Marine Le Pen.
33:49 C'était à l'Assemblée nationale cet après-midi.
33:52 Quelques secondes, puisque Mme Pannot a passé beaucoup de temps à parler de mes amis.
34:01 Vos amis à vous, Mme Pannot.
34:03 Ils jettent le corps des femmes derrière les pick-up.
34:06 Ils crachent dessus après les avoir violées et les avoir démembrées.
34:10 D'accord ? Alors je crois que vous devriez, objectivement, faire preuve aujourd'hui de
34:15 modéitie.
34:16 Les voix historiques de la gauche, c'est là que je ne suis pas d'accord.
34:23 C'est ce que disait Eric Zemmour l'autre jour et je pense que je le rejoins.
34:26 La gauche vote Macron, Philippe.
34:29 Les voix historiques de la gauche, elles ont voté Macron.
34:32 Il y a une partie, oui, vous avez raison.
34:34 Mais plus qu'une partie.
34:35 Non, c'est la moitié, à peu près.
34:37 Mais Adi Dalgo a fait 2% à la présidentielle.
34:43 Mais qui ?
34:44 Mais Roussel pareil.
34:45 Comment ?
34:46 Roussel pareil.
34:47 Les voix historiques de la gauche, tous les gens qui étaient dans le gouvernement Hollande,
34:52 tous, ils ont voté Emmanuel Macron.
34:54 Oui, mais pour la plupart, vous avez raison.
34:56 Eh bien, c'est les voix de la gauche.
34:58 Vous oubliez…
34:59 Emmanuel Macron ne se représentera pas.
35:00 Oui.
35:01 Vous oubliez un point essentiel qui est ce qu'on appelait le vote utile.
35:06 Il y a plus de 50%, alors ça c'était vraiment dans les sondages, les études de
35:10 jour du vote, plus de 50% de l'électorat, Mélenchon de premier tour a voté pour lui
35:16 par vote utile, pas par conviction.
35:18 Moi, je veux bien que M.
35:20 Mélenchon vise la guerre civile.
35:24 Ça, je comprends bien.
35:25 Mais s'il vise les urnes, je crois qu'il se trompe.
35:28 Franchement, vous pensez que les gens ont hésité entre Anne Hidalgo et Jean-Luc Mélenchon ?
35:34 Oui, bien sûr.
35:35 Vous ne pensez pas qu'ils ont hésité entre Anne Hidalgo et Emmanuel Macron ?
35:38 Enfin, franchement, les gens qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon, c'est sans doute
35:44 la frange ultra-gauche.
35:46 Non, non, c'est ça.
35:48 S'il y a fait 22%, c'est pas que grâce au banlieue.
35:51 Vous pensez que le vote utile de quelqu'un qui voulait voter pour Anne Hidalgo ne va
35:55 pas suivre Emmanuel Macron, mais il ne va plus chez Jean-Luc Mélenchon ?
35:58 Non, parce qu'il y avait des gens de la mythologie de gauche qui étaient "on veut un candidat
36:04 de gauche".
36:05 Oui, mais des gens à la rue Fin ne voteront plus pour Mélenchon.
36:08 Comment ?
36:09 Des gens à la rue Fin ne voteront plus pour Mélenchon.
36:12 Les manifs pro-Palestine, parce que ça, c'est intéressant, elles sont interdites, certes,
36:16 mais elles existent.
36:17 Et c'est ça qui est intéressant.
36:18 Qu'en France, il y ait aujourd'hui ce type de manifestation peut nous interroger.
36:26 Donc Gérald Darmanin a ordonné aujourd'hui l'interdiction de ces manifestations pro-palestiniennes,
36:30 assurant qu'elles sont susceptibles de générer des troubles à l'ordre public.
36:33 Des rassemblements en soutien aux peuples palestiniens se sont tenus hier à Nantes,
36:37 Nîmes, Bordeaux, malgré des interdictions préfectorales.
36:40 Ce qui est intéressant quand même dans ce qu'a dit Emmanuel Macron, c'est qu'il
36:46 est sur les deux États.
36:47 C'est la logique française, la position française depuis des années.
36:51 Mais comment aujourd'hui vous pouvez imaginer que deux États coexistent dans cette partie
37:01 du monde qui se déchire depuis tant d'années ?
37:05 Vous n'êtes pas incriminé, sincèrement, je ne suis pas l'avocat de M. Macron.
37:09 Non mais je ne l'incrimine pas.
37:10 C'est la position de beaucoup d'Israéliens.
37:15 Que malheureusement ce soit trop tard.
37:17 Moi, j'étais pour cette solution aussi.
37:21 Mais je tiens à vous dire que malheureusement c'est trop tard, et je le dis de la mort
37:27 dans l'âme, mais les Israéliens n'ont jamais eu un véritable interlocuteur en
37:34 face de pas seulement le Hamas, l'autorité palestinienne est dirigée actuellement par
37:39 un président qui a fait une thèse révisionniste et des discours antisémites.
37:43 Et ces gens-là, à tort ou à raison, je ne suis même pas dans le jugement, considèrent
37:47 que l'ensemble de la Palestine est musulmane et arabe.
37:51 Il n'y a pas d'interlocuteur.
37:52 Jamais eu.
37:53 On a proposé tout.
37:54 Pardon.
37:55 Qu'est-ce qu'on fait ?
37:56 Je ne sais pas.
37:57 Il y avait une voie qui était bien avancée depuis les accords d'Abraham quand même,
38:01 avec les Émirats Arabes Unis, avec le Bahreïn, l'Arabie Saoudite qui allait se joindre
38:08 effectivement de façon à ce qu'il y ait des discussions et une normalisation de tout
38:12 le Moyen-Orient avec l'État d'Israël.
38:14 C'est d'ailleurs à mon avis l'explication de cet acte de barbarie du Hamas qui voyant
38:19 arriver effectivement une normalisation dans le monde arabe de l'existence d'État d'Israël
38:24 qu'ils combattent, ils ont lancé cette offensive barbare parce que la solution, elle existe
38:29 en réalité, mais tant qu'il y aura le Hamas, la solution ne pourra pas être mise en œuvre.
38:33 Alors revenons sur le sol de France et on parlera évidemment tout à l'heure de ce
38:36 qu'a aussi proposé Emmanuel Macron sur lequel on peut se retrouver à 90%.
38:41 Il a comme dit qu'il faut préserver les populations civiles et il a raison pour épargner
38:44 les propositions civiles de la population civile de Gaza.
38:47 Je ne vois pas comment ça va être possible d'entrer dans Gaza en préservant, hélas,
38:54 je pense que c'est très compliqué, convenons-en.
38:56 Surtout que l'Égypte n'a pas l'air de vouloir beaucoup accueillir de Gazaouis.
39:01 Il faudrait effectivement, idéalement, il faudrait que tous les Gazaouis quittent.
39:05 2 millions ?
39:06 Mais c'est 2 millions de personnes.
39:07 C'est impossible.
39:08 C'est quasiment impossible.
39:09 En revanche, les actes antisémites, et c'est ça qui est intéressant évidemment dans
39:13 le discours d'Emmanuel Macron, c'est que l'antisémitisme ouvre la voie à tous les
39:18 débordements.
39:19 C'est-à-dire que c'est pour ça qu'il faut contrer l'antisémitisme parce que si
39:25 on lui ouvre la porte, c'est après tous les autres débordements.
39:28 Ça a été le sens de ce qu'il a dit tout à l'heure et ça me paraît pour le coup
39:31 fondamental.
39:32 Donc je voudrais qu'on voit le sujet de Guédéric Bey sur les actes antisémites en France
39:38 qui se sont multipliés ces dernières heures.
39:39 Les menaces antisémites se multiplient dans l'Hexagone.
39:46 Depuis samedi, la communauté juive française est de plus en plus ciblée.
39:50 Selon nos informations, 100 affaires antisémites ont été recensées.
39:54 Ils ont donné lieu à 41 interpellations, dont 12 à Paris et sa petite couronne, 25
40:00 en zone police nationale et 4 en zone gendarmerie.
40:03 Des tags, des croix gammées, des insultes, mais aussi des atteintes physiques.
40:08 Une haine contre les juifs qui explose aussi sur internet.
40:11 D'après Gérald Darmanin, Pharos, la plateforme de signalement de la haine en ligne, a reçu
40:16 plus de 2000 alertes.
40:17 Le ministre de l'Intérieur, en déplacement hier dans une école juive de Sarcelles dans
40:21 le Val d'Oise, a tenu à rassurer la communauté juive.
40:24 Je crois que c'est très important que tous les Français de confession juive sachent
40:28 qu'ils sont protégés, quel que soit le coin du territoire national, ici en banlieue parisienne
40:33 comme bien sûr partout en France.
40:36 Au total, 10 000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour protéger 500 lieux de vie.
40:40 Un dispositif qui pourrait être renforcé.
40:43 L'avocat de la famille Knoll et de la famille Halimi vous dit que ça ne date pas de l'attentat
40:55 contre le Ramas.
40:56 L'antisémitisme en France a suivi la courbe de l'immigration.
41:01 La réalité tragique, elle est là, Monsieur Prot.
41:05 Et il y avait encore un sondage il y a trois semaines, dont je pense que vous avez parlé,
41:12 dans les universités, l'antisémitisme est en recrudescence et croyez-moi, ce n'est
41:18 pas la faute de l'extrême droite.
41:19 Avec la complaisance totale de la gauche.
41:23 Je ne pardonnerai jamais à la gauche cet abandon-là.
41:25 Et il a le visage de l'islamisme.
41:29 Il a le visage complet de l'islamisme.
41:32 C'est important de le dire, parce qu'il y a eu beaucoup d'antisémitisme dans l'histoire.
41:36 L'antisémitisme immémorial, l'antisémitisme nazi, l'antisémitisme stalinien et aujourd'hui
41:42 l'antisémitisme a le visage de l'islamisme.
41:45 Avec la complicité de l'islamo-gauchisme, de l'extrême gauche.
41:48 Ils ne disent rien.
41:49 Ça ne les gêne pas.
41:50 Pas la gauche, l'extrême gauche.
41:51 Ecoutez Thibault de Montbrial sur ce sujet.
41:59 Ça fait 2000 personnes qui ont réussi à infiltrer sur plusieurs jours le territoire
42:06 israélien sous le nez de tous les services de renseignement.
42:09 Et j'attire l'attention de chacun sur le fait que nous savons, parce que ça a été
42:13 dit notamment par Gérald Darmanin, que des équipes de Daesh sont de nouveau sur le territoire
42:18 européen depuis quelques mois.
42:20 Depuis quelques mois, c'est ce que Gérald Darmanin a dit, mais ça n'a pas été tellement
42:24 entendu.
42:25 Donc là je le redis.
42:26 Nous savons qu'il y a un risque de nous faire de nouveau frapper par des groupes structurés,
42:30 c'est-à-dire de plus de l'ampleur du 13 novembre 2015 que de petites attaques au
42:34 couteau, l'un n'empêchant d'ailleurs pas l'autre.
42:36 Mais vous me posez la question de savoir si les événements de ce week-end ont fait monter
42:40 d'un cran.
42:41 Je vous réponds, ça a fait monter de plusieurs crans le risque.
42:44 Bien sûr.
42:47 Bon, autre sujet, les Français qui sont tués.
42:51 Vous allez voir le sujet d'Audrey Bertheau.
42:53 Et puis il y a aujourd'hui des otages français et le président de la République l'a rappelé.
43:00 Vous voyez le sujet d'Audrey Bertheau.
43:02 Avidane, Valentin, Dan, des prénoms mais aussi des visages.
43:08 Depuis samedi, le bilan des Français victimes du ramas ne cesse d'augmenter.
43:13 Valentin était l'un d'eux.
43:15 Ses obsèques ont eu lieu aujourd'hui à Jérusalem.
43:17 Ce franco-israélien de seulement 22 ans a grandi à Montpellier.
43:27 Il s'était engagé dans l'armée israélienne en tant que volontaire dans l'unité parachutiste.
43:32 Valentin a perdu la vie le week-end dernier.
43:34 Il lui restait trois semaines de service militaire.
43:37 Dan, 27 ans, est également l'une des victimes du ramas.
43:41 Le jeune franco-israélien a été tué samedi lors du festival de musique techno.
43:45 Né à Marseille, ses parents s'étaient installés en Israël lorsqu'il était enfant.
43:50 Sa famille n'avait plus de nouvelles de lui depuis samedi matin.
43:53 Ils ont appris sa mort trois jours après.
43:55 Ses obsèques ont eu lieu mercredi.
43:58 Avidane fait également partie des victimes de ce festival.
44:02 Le jeune homme de 26 ans était originaire de Bordeaux.
44:05 Lui et sa famille avaient quitté la France il y a une vingtaine d'années pour vivre
44:09 en Israël.
44:10 Ses obsèques ont eu lieu mardi.
44:13 Enfin, c'est l'un des premiers non-communiqués, celui de Benyamin Leib.
44:17 Soldat parachutiste au sein de l'armée israélienne, il est mort au combat dimanche.
44:21 Benyamin était le fils du rabbin de Brunois, une ville de l'Essonne.
44:25 Son visage n'a pas été révélé.
44:27 Il avait seulement 23 ans.
44:29 "Et puis, quatre familles ont témoigné aujourd'hui en Israël.
44:36 Neuf membres de leur famille ont disparu.
44:38 C'était une conférence de presse que vous avez peut-être vue, qui est absolument déchirante.
44:42 Régine Delfour."
44:43 "Quatre familles, dont neuf membres, ont disparu en tenu d'une conférence de presse
44:49 ici à Tel Aviv.
44:50 Un moment extrêmement émouvant.
44:52 Pendant plus d'une heure, nous avons entendu le récit de ces disparitions.
44:56 Ces familles se sentent totalement démunies puisque ni les autorités françaises, ni
45:00 les autorités israéliennes n'ont pris contact avec elles.
45:04 Ces membres sont français, ils sont franco-israéliens.
45:08 Je vous propose d'écouter Ido, le mari de Céline, Céline qui est mère aussi d'Eli,
45:14 un bébé de six mois.
45:15 "Ma femme s'appelle Céline Ben David.
45:21 C'est une Française, d'origine française.
45:23 Elle est venue ici à 16 ans.
45:24 Elle n'a jamais fait l'armée.
45:26 C'est une citoyenne française.
45:27 On n'a rien entendu depuis samedi matin.
45:34 Nous avons un petit bébé.
45:36 C'est devenu le bébé de la France.
45:38 Je vous en prie, ramenez Céline à sa fille."
45:42 "Ils ont profité de cette conférence de presse pour en appeler au président Emmanuel Macron
45:47 pour l'implorer, d'intervenir pour sauver ces personnes disparues, certainement otages
45:56 des terroristes du Hamas, lui rappelant que ces personnes étaient françaises et que
46:00 s'il y avait eu des disparitions sur le territoire français, ils seraient certainement en train
46:05 de tout faire pour intervenir."
46:07 Quatre familles françaises sont concernées.
46:09 Vous allez entendre la soeur de Karine Journeau.
46:11 "Je ne comprends pas.
46:17 Qu'est-ce que des bébés vous ont fait?
46:19 Qu'est-ce que ma soeur vous a fait?
46:21 Je veux retrouver mon pays et plus que tout, je veux que ma soeur revienne, que toutes
46:35 ces familles retrouvent leurs proches.
46:37 Emmanuel Macron, vous avez le pouvoir, c'est entre vos mains.
46:45 Je veux que ma soeur revienne et je le veux maintenant, c'est tout."
46:50 Vincent Herouet disait ce matin que les contacts que nous pouvons avoir avec le Qatar, contacts
46:56 privilégiés, peuvent nous aider pour favoriser la libération des otages français.
47:01 Il y a Brinken qui demain, secrétaire d'état américain des Affaires étrangères, se rend
47:06 à dehors précisément pour voir quelle aide peut apporter le Qatar dans ces situations.
47:11 J'aimerais vous croire, mais c'est une monnaie d'échange.
47:16 Ils ne vont pas se séparer comme ça, il y a en ce moment des otages israéliens depuis
47:21 des années là-bas.
47:22 Il faut voir aussi dans quel contexte ça se passe.
47:25 Vous avez une jeune Israélo-allemande qui a été prise en otage et tous les jours,
47:32 sa mère reçoit des appels des gens du Hamas en lui indiquant, en rigolant, qu'ils sont
47:40 en train de la violer.
47:41 Voilà dans quel contexte ces gens-là agissent.
47:45 Et il paraît que ce ne sont pas des terroristes.
47:48 Emmanuel Macron.
47:52 Ce sont les mêmes.
47:55 Je le dis depuis le début, ce sont les mêmes que ceux qui ont assassiné les enfants de
47:59 l'école juive de Toulouse.
48:01 C'était des enfants.
48:02 Ça ne dit pas comment Israël doit intervenir.
48:07 Mais je crois que Israël...
48:09 Et ça ne dit pas comment la France peut libérer les otages.
48:12 Israël est condamné pour rétablir sa dissuasion, de faire très mal à Gaza.
48:19 Tout le reste, c'est de la littérature pour les naïfs.
48:23 Israël, en tant qu'État, qui est censé défendre les Juifs qui ont immigré au sein
48:30 de l'État israélien, est obligé de rétablir sa dissuasion.
48:34 Ils vont faire du mal à Gaza.
48:35 Ils vont essayer d'épargner autant que faire se peut les populations civiles en leur demandant
48:40 de sortir de l'immeuble, mais comme celles-là sont des boucliers humains, bien entendu qu'il
48:47 va y avoir des victimes civiles.
48:49 Bien entendu.
48:50 Malheureusement.
48:51 Emmanuel Macron a quand même insisté fortement dans son intervention sur le fait que la France
48:58 n'abandonne jamais ses ressortissants.
49:01 Ça va de soi.
49:02 Mais il l'a dit avec une certaine force.
49:05 Et il a dit que la France met tout en œuvre en liaison avec les autorités israéliennes.
49:09 Ça veut dire que nous avons des unités spéciales, des commandos qui sont probablement déjà
49:13 sur place, comme des commandos américains également, qui vont tout tenter pour retrouver
49:17 leurs ressortissants.
49:18 13 de nos compatriotes sont morts ce soir.
49:21 17 disparus.
49:22 Et 4 familles sont concernées.
49:24 La situation sur place.
49:26 Benjamin Netanyahou s'est exprimé.
49:30 Mais je voulais qu'on voit d'abord le sujet d'Adrien Spiteri.
49:33 La situation sur place en Israël.
49:37 Accompagnés de chars, des dizaines de milliers de soldats israéliens se rassemblent autour
49:43 de la bande de Gaza.
49:45 Priorité, les otages détenus par le Hamas.
49:48 Au cours des dernières 48 heures, nous avons tous travaillé ensemble pour localiser les
49:53 disparus, récupérer les corps, tenter d'identifier des signes de vie et aider autant que possible
49:59 la population civile.
50:00 Progressivement, l'Harry Post s'organise.
50:04 Sur ces images fournies par l'armée israélienne, plusieurs cibles semblent avoir été touchées.
50:12 Comme ici l'université islamique de Gaza.
50:15 Un centre opérationnel, politique et militaire du Hamas, selon Israël.
50:19 Pour atteindre ses objectifs, l'armée a mobilisé 300 000 réservistes.
50:24 Hier, le chef d'état-major s'adressait à ces soldats.
50:28 Je suis très fier de vous.
50:30 Continuez à faire preuve d'esprit d'équipe et à faire du bon travail.
50:33 Des réservistes qui viennent parfois de loin.
50:37 J'ai sauté dans le premier avion que j'ai pu et je suis venu ici.
50:43 Ce n'est pas facile de laisser sa famille derrière soi, surtout parce qu'elle est aux
50:47 Etats-Unis, mais je pense que c'est nécessaire.
50:49 Un premier avion américain rempli de munitions est arrivé hier en Israël.
50:56 Le premier ministre Benyamin Netanyahou s'est engagé à détruire le Hamas.
51:02 Écoutez-le précisément, Benyamin Netanyahou, c'était hier.
51:05 Le Hamas nous montre qu'ils sont les vrais ennemis de la civilisation.
51:11 Le président Biden a totalement eu raison de les qualifier de mâles absolus.
51:16 Le Hamas est exactement comme l'État islamique et tout comme l'État islamique a été écrasé,
51:23 le Hamas doit être écrasé.
51:25 Le Hamas doit être traité exactement comme l'État islamique.
51:30 Cette période est particulière.
51:33 Le temps est venu de rester grand, fier et uni face à l'horreur.
51:39 Et le Hamas doit être écrasé, ça veut dire quoi ? Les chefs du Hamas, ils sont où ?
51:46 Ils ne sont même pas à Gaza ?
51:47 Vous en avez à l'extérieur, mais vous avez les chefs militaires, ils sont aussi à Gaza,
51:53 mais ils sont à 15 ou 20 ou 30 mètres sous terre, sous des écoles et sous des hôpitaux.
51:59 Là, Netanyahou est en train, il a raison, mais c'est un discours politique.
52:06 Il rassure son peuple, il explique la situation qui est vraie à l'opinion publique internationale,
52:13 mais cela étant, pour l'instant, il y a des frappes qui sont sévères.
52:17 Ils ont déjà tué quelques responsables du Hamas et du djihad islamique,
52:22 mais on est très très très loin du compte.
52:24 On est au début du commencement et on est quand même…
52:28 Et le chef du Hamas, qui est un fantôme, on ne sait même pas s'il est vivant.
52:31 Malheureusement, il est vivant.
52:34 Il a parlé, les services israéliens ont reconnu sa voix lorsqu'ils l'ont identifié.
52:40 On l'a cru mort pendant quelque temps, mais malheureusement, il est tout à fait vivant.
52:44 Il n'y aurait que trois photos.
52:47 Il aurait perdu un œil, il serait en chaise roulante.
52:51 Il n'y a que trois photos disponibles de lui et vous dites que la voix a été authentifiée.
52:57 Il y avait des discussions parce qu'on ne l'a jamais vue.
52:59 Et effectivement, il a parlé.
53:01 Parmi les difficultés que rencontre l'armée israélienne,
53:05 c'est qu'il y avait pas mal de collaborateurs à Gaza ces dernières années
53:10 et ils ont fini par être identifiés, beaucoup d'entre eux, et exécutés.
53:15 Ce qui fait que le renseignement israélien à Gaza n'est pas au meilleur de sa forme.
53:20 Ceci dit, le fait d'éliminer les dirigeants de ces groupes terroristes
53:24 n'empêche pas, dès le soir même de leur élimination, d'en nommer d'autres.
53:28 Quand les Américains ont neutralisé al-Baghdadi en Irak,
53:33 ils ont nommé immédiatement son successeur.
53:35 Quand la France a éliminé le chef d'Akhmie, également,
53:38 ils ont nommé immédiatement son successeur.
53:40 Ne croyez pas qu'en éliminant les dirigeants simplement,
53:43 on va éliminer l'idéologie de ces gens-là.
53:46 Ils avaient tué le chef Yassine, souvenez-vous, sur son fauteuil d'handicapé.
53:51 C'était une satisfaction légitime, mais le Hamas a survécu au chef Yassine.
53:57 Ils veulent tuer également de nombreux membres du Hamas.
54:00 Je trouve que c'est remarquable que la démocratie israélienne ait réussi
54:03 à faire un gouvernement d'union nationale en trois jours.
54:06 Ce n'est pas un gouvernement d'union nationale, c'est un gouvernement d'urgence.
54:10 Le temps de la guerre.
54:12 Il était temps parce qu'ils ont réussi à la faire.
54:14 La désunion, on dit que c'est par rapport à l'union avec l'Arabie Saoudite,
54:18 mais la désunion du peuple israélien a été interprétée à juste titre par le Hamas
54:26 comme une sorte de ventre mou qu'il fallait frapper.
54:29 C'était d'autant plus important de faire ce gouvernement d'union nationale.
54:32 Bien entendu.
54:33 Il est 20h55 et ceux qui nous suivent régulièrement connaissent le visage
54:38 que vous allez voir à l'instant et que vous ne verrez plus, hélas,
54:41 Jean-Pierre Vercigny Campine, qui était notre ami,
54:45 qui venait régulièrement nous voir.
54:48 Regardez cette belle photo et vous reconnaissez cet homme
54:53 qui venait régulièrement nous voir.
54:55 Il existe des hommes qu'on n'imagine pas les mains jointes et les paupières closes
54:59 tant ils diffusent une énergie qu'on pense immortelle.
55:02 Hélas, Jean-Pierre Vercigny est mort.
55:04 Vous le connaissiez.
55:05 Il venait parfois nous visiter.
55:07 À 80 ans passés, il arrivait en scooter, apparaissait à l'écran
55:10 avec un papillon et des costumes taillés sur mesure issus des meilleures maisons italiennes.
55:15 L'élégance de Jean-Pierre n'était pas que vestimentaire.
55:18 Il y avait chez lui cette alliance de la haute intelligence mêlée à la grande bienveillance.
55:23 Il savait tout, il devinait tout, il comprenait tout.
55:26 Et tous ceux qui l'ont approché ont saisi cette humanité flamboyante
55:30 qui écoutait, s'en jugeait, qui convainquait, s'en imposait, qui observait, s'en condamnait.
55:36 Et il était avocat, et quel avocat !
55:38 Efficace, brillant, respecté.
55:41 Il était corse, il était martiniquais, il était noir, il était blanc, il était gaulois.
55:46 Il était la France, celle des Lumières.
55:49 Il avait baptisé son compte Twitter "Tonton Vercigny"
55:53 comme s'il fallait dire à ce monde qu'il est une farce, une farce tragique,
55:57 que la dérision, l'humour ou la bagatelle sauvent de l'ennui.
56:01 Tonton Vercigny est mort en stoïcien.
56:03 Laurent Valdiguier, dans un superbe article que publie aujourd'hui le site Marianne,
56:08 rapporte qu'il a réuni ses amis intimes vendredi dernier,
56:11 qu'il leur a dit au revoir, qu'il a plaisanté, encore une fois, parmi les meubles,
56:15 les tableaux, les gravures, chinées à l'hôtel Drouot,
56:18 qu'il a donné sa robe d'avocat à Fanny Collin, son associé,
56:22 et qu'il a tiré sa révérence.
56:24 Il était unique, il était essentiel, il était merveilleux.
56:27 Pensez pour Julie, son épouse, pensez pour ses quatre filles,
56:31 Caroline, Sylvia et Léonore, Pauline, et pour son fils François,
56:34 pensez pour Fanny, Collin, pensez pour Patrick, son petit frère d'armes,
56:39 qui enfin pourra gagner au poker.
56:42 - J'ai assez pleuré ces deux derniers jours pour pas pleurer à tonton,
56:45 mais c'était mon ami.
56:48 On embrasse Julie et on lui dit que son mari a eu sa part,
56:51 il a eu une belle vie, notre diemprière, donc voilà.
56:55 Et on l'aimait.
56:56 - J'ai eu Julie tout à l'heure, son épouse,
56:58 et ses obsèques seront célébrés jeudi prochain,
57:02 en l'église, je crois que c'est Saint-Roch.
57:07 - Il est venu il y a très peu de temps, en fait.
57:09 - Il est venu, il était à cette place-là.
57:10 - La semaine dernière, il y a quinze jours, il y a quinze jours.
57:12 Il a dit même qu'il n'y avait qu'un seul avocat.
57:14 J'étais avec lui, il a trouvé le moyen de dire qu'il n'y avait qu'un seul avocat,
57:17 c'était Jean-Pierre, et il a fait rire tout le monde.
57:20 - Il a pris sa gueule sur le malin.
57:21 - Vraiment, c'est un homme d'une culture, d'une intelligence, d'une bonté.
57:26 - Drôle.
57:27 - J'ai passé des dîners avec lui, et vraiment,
57:31 comme tous ceux qu'il a rencontrés, je l'aimais beaucoup.
57:34 - Ce n'était pas un avocat méchant.
57:37 Il n'était pas méchant pour être méchant, enfin, il avait beaucoup de talent.
57:41 J'adorais.
57:42 - Olivier Benkemoun, je vais vous donner la parole
57:46 pour enchaîner en ces jours sombres.
57:50 - Oui. Lundi, il y aura un test important pour l'unité de la France.
57:54 Lundi, dans toutes les écoles françaises,
57:57 ce sera les trois ans de la mort de Samuel Paty.
58:00 L'Education nationale a demandé à ce qu'on rende hommage
58:03 dans toutes les écoles de France.
58:05 Qu'est-ce qui va se passer ?
58:06 Est-ce que ce sera un moment d'unité ?
58:08 Est-ce qu'une partie des élèves vont déserter ?
58:10 Est-ce que le nom de Samuel Paty sera applaudi ou salué ou sifflé ?
58:14 Très franchement, lundi, ce qui va se passer en France,
58:17 dans les écoles, il faudra vraiment suivre avec beaucoup d'attention
58:20 dans le contexte qu'on connaît en ce moment.
58:23 - Pour le reste de notre émission, évidemment,
58:26 on va revenir sur les propos d'Emmanuel Macron.
58:29 On ira en Israël, rejoindre Benjamin Twetty.
58:31 Le directeur adjoint d'Elnett a assisté ce matin à un brief de l'armée.
58:34 Ce sera sans doute très intéressant.
58:36 On sera aussi avec Léa Fiorentino, avocate pour l'Organisation juive européenne.
58:40 Il y a un certain nombre de plaintes qui sont déposées en France
58:42 pour les actes antisémites.
58:44 Elle nous dira combien, comment ça se passe,
58:46 qui peut saisir cette organisation.
58:48 Toutes les plaintes sont déposées demain.
58:51 Jean-Luc Lombard était à la réalisation, Philippe était à la vision.
58:54 Jean-François Couvlard était au son.
58:56 Benjamin Neau, Marwan Saïr, Florian Doré.
58:58 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
59:00 Merci d'avoir été aussi fidèles toute la semaine à notre programme.
59:06 Merci à tous ces Juifs français qui nous ont appelés,
59:09 qui nous ont témoignés de leur sympathie.
59:12 À tous ces Juifs qui sont en Israël et qui, je le sais,
59:15 nous suivent massivement ces dernières heures.
59:20 Demain soir, ce sera Eliott Déval qui sera à ce poste.
59:23 Vous deviez partir en Israël.
59:25 Je resterai.
59:26 Et vous serez avec nous la semaine prochaine.
59:28 Merci à tous et rendez-vous demain matin.
59:30 à bientôt.
59:31 Merci.
59:32 Merci à tous !