L'Heure des Pros 2 (Émission du 23/10/2023)

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous, Olivier Dartigolle, Jérôme Béglé, Gilles William Dartigolle-Nadel.
00:06 - Oh là, oh là ! - J'ai pas aimé, hein !
00:08 - La famille Dartigolle, ça grandit !
00:10 - Bon, et évidemment, celui qui est le plus près arrive en retard.
00:13 Entrez, monsieur Lejeune.
00:15 Vous êtes toujours en retard alors que vous êtes le plus proche.
00:18 Vous êtes le plus proche. C'est une maladie d'être en retard.
00:21 - Mais vous savez que c'est souvent ceux qui sont les plus proches qui arrivent le plus en retard.
00:24 - C'est une maladie. Vous savez pourquoi ?
00:25 En plus, vous vous trompez de place.
00:27 Vous savez ce que ça veut dire, les gens qui arrivent toujours en retard ?
00:30 - Dites-moi. - Ça veut dire qu'ils savent qu'on les attendra.
00:33 - Vous allez un peu fort, là. - Mais non, c'est exactement ça.
00:36 C'est ce que ça veut dire. - Vous m'avez pas entendu, Pascal.
00:38 Bon, je vous présente mes excuses. Pardonnez-moi.
00:40 - Les refusent !
00:41 - Mais c'est vrai que dans les rendez-vous amoureux, c'est toujours intéressant de savoir
00:46 qui arrive à l'heure et qui n'arrive pas à l'heure.
00:48 - Ils arrivent toujours à l'heure.
00:50 - Ceux qui savent qu'on les attendra pas, ils arrivent en avance.
00:53 - Il faut parler d'expérience ? - Moins.
00:56 - Non, mais... Enfin... - Mais c'est mérité.
00:59 - Il y a des choses, évidemment, gravissimes dans ce monde.
01:02 Et nous sommes heureux que vous soyez avec nous.
01:06 Vous savez que France Inter, vous avez qualifié de journaliste d'extrême droite.
01:10 - Je sais, c'est William qui m'a dit ça.
01:12 - Et comme vous avez interrogé M. Darmanin, qui était dans le journal du dimanche,
01:18 France Inter, le journaliste de France Inter... - Vous avez pas aimé, bien sûr.
01:21 - Le journal de France Inter, comment Gérald Darmanin parle à Olivier Geoffroy, le jeune ?
01:25 C'est fascinant, quand même, ce monde. - C'est extraordinaire.
01:28 - Ce monde est absolument fascinant. Et c'est le présentateur,
01:31 c'est même pas un éditorialiste, c'est le présentateur qui dit ça, comme ça.
01:34 - Éric Delvaux, pour ne pas le nommer.
01:36 Et j'ai donc dit, Éric Delvaux, le journaliste d'extrême gauche,
01:39 se permet de parler de Geoffroy, le jeune, alors qu'il est dans une radio publique, lui.
01:43 - Moi, ce que j'ai trouvé drôle, c'est que je faisais vraiment que mon boulot.
01:47 À la limite, une prise de position, etc., on pourrait contester,
01:50 mais là, c'est vraiment interroger le ministre de l'Intérieur sur des sujets d'actualité, c'est...
01:54 - Je trouve ça absolument incroyable. Qui est-il, Gérard ?
01:56 - Je m'étonne que vous... À chaque fois, je m'étonne que vous écoutiez France Inter.
01:59 - Ça s'appelle un combat, monsieur. Ça s'appelle un combat citoyen.
02:02 C'est un nom dont... C'est une formule pour que vous ignorez le sens.
02:05 C'est mon combat. - Vous n'écoutez pas.
02:07 - C'est votre argent. - Non, monsieur.
02:09 - Vous infligez ça. - Non, mais je peux vous le dire...
02:12 - C'est votre argent. - Mais non, mais...
02:14 - C'est votre argent que... D'ailleurs, moi, je pense que vous devriez dire un mot à Mme Sibylle Veil.
02:21 Elle est présidente... - Elle est résignée.
02:24 - C'est vrai qu'elle sert pas à grand-chose. - Elle est résignée, Mme Veil.
02:27 - La présidente de France Inter, elle enterrine. - Elle a peur de...
02:29 - Elle a peur de sa rédaction, elle a peur de tout. Elle est là pour autre chose.
02:33 - Bien sûr, tout. - Elle est là pour le poste.
02:35 - Mais, monsieur Veil, pardon de vous le dire, à force de parler de cela,
02:38 les gens nombreux qui écoutent France Inter ont quand même le décodeur.
02:42 - Exactement. - C'est pas totalement inutile.
02:44 - Et ça serait bien, quand même, que le directeur de la rédaction ou Mme Veil dise
02:48 "attention, quand même, c'est étonnant, vous vous étonnez que..."
02:51 - C'est pas étonnant. - Comment il s'appelle, vous dites, ce monsieur ?
02:53 - Éric Delvaux, journaliste d'extrême-gauche. - Ding-dong, votre quart d'heure sur France Inter est achevée.
02:57 - Non, mais il peut venir... Mais qu'il vienne sur ton plateau, moi, je...
03:00 - On accepte les journalistes d'extrême-gauche, au contraire, nous, on n'est plus réalistes.
03:03 - Il a vingt... - Des débats à l'Assemblée, s'il vous plaît.
03:08 Des débats enflammés à l'Assemblée nationale, à la veille de la visite d'Emmanuel Macron en Israël.
03:11 On en parlera tout à l'heure, un débat si le proche-orient était à l'ordre du jour dans l'hémicycle aujourd'hui.
03:15 Je vous propose d'écouter Mathilde Panot, à l'Assemblée nationale, cet après-midi.
03:20 - À l'heure où je parle, 1 400 Israéliens ont été tués et 5 100 blessés par les crimes de guerre perpétrés par le Hamas.
03:29 Pourquoi la France est-elle incapable de dénoncer avec la même force les crimes de guerre commis par le Hamas
03:34 et ceux commis par le gouvernement de Netanyahou ?
03:37 Un crime de guerre n'est pas justifiable en aucun cas et pas davantage en réponse à des crimes de guerre.
03:43 Sinon, c'est le droit qui disparaît et le risque d'un massacre d'une plus grande ampleur encore.
03:48 Ainsi, nous pleurons les victimes des atroces crimes de guerre du Hamas,
03:52 tout comme nous pleurons les milliers de morts des crimes de guerre commis par le gouvernement israélien.
03:57 Depuis deux semaines, nous sommes repeints en antisémites par des irresponsables.
04:02 Notre tort, appeler à la paix et parler de crimes de guerre.
04:05 Je le redis avec force, contre les antisémites, nous nous tiendrons comme nous l'avons toujours fait,
04:12 aux côtés de tous nos concitoyens de confession juive.
04:15 Puisqu'il semble si difficile à certains de l'entendre, peut-être parce qu'ils ne partagent pas en réalité cette position,
04:23 nous condamnons tous les crimes de guerre, tous sans exception.
04:28 Ils étaient hier à la manifestation palestinienne pour crier Israël assassin, je vous le rappelle.
04:34 En tout cas, ils étaient associés aux gens qui crient avec eux.
04:38 Il y a beaucoup d'obscénité dans ce que dit Mme Pannot, ce qui n'est pas étonnant.
04:44 D'abord, elle se fie au bilan du Hamas.
04:48 Elle considère que la source du Hamas, pour parler des victimes, est une source digne de foi.
04:56 Alors que le Hamas, par exemple, explique qu'il y avait, je ne sais pas,
05:00 10 000 morts dans l'hôpital, alors qu'il y en avait une douzaine sur le parking.
05:05 Et encore, ça venait du djihad islamique.
05:07 C'est une obscénité de reprendre la source du Hamas.
05:09 Et puis ensuite, cette équivalence honteuse.
05:14 Israël réplique parce qu'Israël a été victime d'un pogrom sur des femmes, sur des enfants,
05:21 qu'on a éventrés, qu'on a décapités.
05:24 Et faire une équivalence entre ce pogrom-là et ensuite la réplique israélienne,
05:30 qui fait en sorte de ne jamais, autant que faire se peut, cibler les civils,
05:37 est une nouvelle obscénité.
05:39 Dans une guerre, il y a des agresseurs et des agressés.
05:42 En l'occurrence, les agressés ont été 1 500 Israéliens,
05:47 essentiellement des populations civiles, ce qu'on oublie un petit peu de dire.
05:50 Et ils ont été agressés.
05:54 Quand on mélange le Hamas avec Israël, on fait une espèce de gloubi-boulga,
06:00 il l'a très bien dit, on ne sait plus très bien qui est mort.
06:02 Non mais la France, c'est sauvé, mais autrement nous n'aurions pas...
06:04 Oui, mais quand je dis "sauvé", c'est Mme Pannot.
06:06 ... que c'était des Israéliens civils et qui avaient été ciblés précisément parce qu'ils étaient civils.
06:11 Exactement.
06:12 Précisément parce qu'ils étaient juifs.
06:14 Là, on va pas...
06:15 Ils ont été tués uniquement parce qu'ils étaient juifs.
06:17 Et dernier point qui est quand même important pour Mme Pannot,
06:20 c'est qu'on ne peut pas mélanger agresseur-agressé et dire qu'à part tout le monde a été agressé,
06:25 on devient un agresseur en ayant oublié qu'on a été soi-même en premier agressé.
06:29 Je trouve que ce que dit Mme Pannot, c'est l'explication de texte de M. Mélenchon.
06:36 C'est-à-dire que M. Mélenchon et Mme Pannot sont les deux porteurs, les deux cerbères du même sujet.
06:41 On voit qu'au sein de leur...
06:43 D'ailleurs, si ça a été très clairsemé du côté de la France intérieure, vous avez vu,
06:46 il y en avait quand même la moitié qui n'était pas là.
06:48 Tous ceux qui ne supportent plus ce vocabulaire...
06:50 Alors ça, je ne tire pas cette analyse-là parce que je n'en sais rien, en fait.
06:55 Mais vous avez peut-être raison.
06:56 Raquel Garrido a dit des choses pas mal.
06:58 Écoutez Mme Borne sur le terrorisme qui arrive au week-end.
07:02 Minimiser, justifier, voire absoudre le terrorisme,
07:10 c'est accepter qu'il frappe à nouveau demain en Israël, en France ou partout ailleurs.
07:16 Nous ne devons faire preuve d'aucune ambiguïté face à de tels crimes.
07:21 Le président de la République l'a affirmé avec force.
07:25 Israël a le droit à la sécurité.
07:28 Israël a le droit de se défendre dans le respect du droit international.
07:34 Et ceux qui confondent le droit des Palestiniens à disposer d'un État
07:39 et la justification du terrorisme commettent une faute morale, politique et stratégique.
07:46 Le gouvernement a rappelé, via la voix de Mme Borne, la position d'Emmanuel Macron.
07:53 Mme Pannot, une deuxième fois sur le cessez-le-feu.
07:57 Et puis on l'écoutera également sur Karim Benzema, cet après-midi à l'Assemblée nationale.
08:01 Les Palestiniens ne sont pas des amas de statistiques, des êtres surnuméraires.
08:06 C'est cette vision du monde profondément raciste qui légitime le massacre.
08:11 Cessez le feu ! Pourquoi la France reste-t-elle silencieuse ?
08:15 Pourquoi la France est-elle incapable de dénoncer avec la même force
08:19 les crimes de guerre commis par le Hamas et ceux commis par le gouvernement de Netanyahou ?
08:24 Pourquoi on n'incartonnait pas, comme elle a pu le faire par le passé,
08:27 par la voix de Jacques Chirac, la voix de la paix au Proche-Orient ?
08:31 Pourquoi on n'en a-t-elle pas le courage ? Cessez le feu !
08:35 Ce qui est quand même fascinant Olivier Dardigolle, c'est pourquoi il n'y a pas de scission avec la France insoumise ?
08:41 Pourquoi tous les gens de gauche ne disent pas "c'est fini" ?
08:45 D'abord j'attire votre attention sur le fait qu'il n'y a pas eu que l'intervention de Mathilde Panot sur les rangs de la gauche.
08:51 Il y a eu l'intervention des autres orateurs.
08:53 Je parle de la France, ma question est claire.
08:55 Ma réponse est claire, c'est qu'il n'y a pas de groupe nups à l'Assemblée nationale.
08:59 C'est pour ça que Fabien Roussel n'est pas à parler, c'est pour ça que d'autres dirigeants...
09:04 - C'est pas ce que je vous dis. - C'est ce que je vous réponds.
09:06 - Mais oui mais ça n'a pas de sens. - Mais si vous avez suivi l'actualité politique des dernières semaines, vous avez bien vu...
09:11 - Pas de scission, ils s'éloignent, ils disent "on va peut-être faire, on va voir" etc.
09:15 Mais il n'y a pas de dire "on ne parle plus avec la France insoumise".
09:17 - C'est vrai que la position du Parti Socialiste à temps moratoire est une position faible,
09:22 est une position assez cynique d'ailleurs, mais si vous prenez les propos de Fabien Roussel ou d'autres des dirigeants socialistes,
09:30 ils vont bien plus loin sur le divorce consommé, sur la rupture totale avec les dirigeants de la France insoumise.
09:37 - Mais non mais j'ai... - Vous le savez d'ailleurs.
09:39 - Jérôme Guedj n'y en a pas tant que ça. - Mais je vous assure, non, je suis désolé de vous le dire.
09:42 - Mais moi je reprends les verbes atypiques qui ont été dits. - Raquel Garrido.
09:45 - Mais Raquel Garrido elle est dans la France insoumise. - Oui mais elle a quand même dit que Jean-Luc Mélenchon déconnait, pardon.
09:49 - Oui mais elle est dans la France insoumise elle-même, pour des raisons sans doute personnelles, parce qu'elle a été écartée par le chef, mais les autres...
09:56 - Mais on attend, on attend le cas, je ne veux plus si j'ai écarté... - Voilà, j'ai pas vu ça que je sache.
10:03 - C'est-à-dire que c'est ça qui est sidérant, ce que vous appelez le privilège rouge, bien souvent.
10:08 - Oui, mais quand les dirigeants ont dit de gauche "la nuxe ne correspond plus à ce que nous pouvons faire dans l'avenir", ça se dit pas ?
10:15 - Non. - Bon, alors il faut dire...
10:17 - D'accord, d'accord. - Vous le savez bien d'ailleurs, parce que ça s'appelle des... c'est euphémisme, c'est une sorte de féminisme.
10:23 - Vous le savez depuis l'installation de l'Assemblée nationale, que par exemple quelqu'un comme Fabien Roussel a déjà pris la poudre d'escampette et est parti ailleurs, dans tout ce qu'il dit, dans tout ce qu'il fait.
10:34 - Karim Benzema, dans la bouche de... - Non mais je voudrais d'abord dire que moi je n'ai pas attendu les déclarations de la France insoumise maintenant,
10:44 de préconiser un cordon sanitaire autour de l'ensemble du parti de M. Mélenchon. Je ne suis pas étonné de ce qu'ils disent aujourd'hui dans le paroxysme de l'actualité.
10:55 Et donc ceux qui se sont acoquinés avec M. Mélenchon, eh bien c'était déjà, à mon avis, moralement fourvoyé.
11:02 Je veux dire aussi que l'exigence, et ce n'est pas uniquement valable pour Mme Pannot, l'exigence aujourd'hui d'un cessez-le-feu est doublement obscène.
11:14 D'abord, ça veut dire qu'on veut arranger le coup du Hamas, puisqu'il ne prendra pas sa punition, le Hamas a juste punition, alors qu'on explique qu'il faut qu'Israël se défende, etc.
11:24 Et puis deuxièmement, comment on se tombe exigé un cessez-le-feu avant la restitution des otages ? J'aimerais qu'on m'explique ça.
11:33 – Parce que l'intervention armée va sécuriser les otages ?
11:37 – Ah non mais, excuse-moi, tant que… – Non, je pose la question.
11:41 – Non mais le fait… – Il y a les bombardements.
11:44 – Le fait, effectivement… – Comment ?
11:45 – Il y a les bombardements. – Non mais en ce moment…
11:47 – C'est ce que je veux dire, la question du cessez-le-feu se posera aujourd'hui.
11:50 – En ce moment, il y a des bombardements ciblés, autant que faire se peut, monsieur D'Artigolle, qui font grand mal au Hamas.
12:02 S'il Hamas veut avoir moins mal, il faut qu'il rende les otages.
12:06 – Madame Pador. – Exactement, mais évidemment…
12:09 – Oui, madame Pador. – Non mais, il y a une ambiguïté, pardonnez-moi de le dire comme ça, même dans ce que vous dites, il y a une vraie ambiguïté.
12:16 Plutôt que de demander le cessez-le-feu, vous devriez dire que le Hamas rende les otages et après, on peut discuter.
12:22 – Je parle de cessez-le-feu. – Parce que déjà, rendre les otages, je pense à tout ce qui fait mort.
12:26 – Vous avez raison. – Mais il y a une ambiguïté.
12:28 – C'est pour ça que certains textes de soutien à la cause palestinienne, commencent par la condamnation du 7 octobre,
12:35 demandent la libération des otages, puis le cessez-le-feu et la solution politique à deux États.
12:40 Il semblerait qu'Emmanuel Macron prenne une initiative diplomatique demain sur la création d'un État palestinien. Voyons.
12:47 – Ça serait intéressant, tout à l'heure, de savoir exactement la position d'Emmanuel Macron qui, pour le moment…
12:56 – Je sens malheureusement une certaine inflexion, je vous l'avais dit la semaine dernière, au regard de la situation en France et du rapport de force.
13:04 – La position française depuis sur… – La situation en France…
13:06 – Car il mette demain, revenons. – Et de la situation démographique.
13:10 – Il est clair que là où vous avez raison, c'est que ce qui se joue ici en France, il y pense en permanence.
13:16 On écoutera tout à l'heure Alain Juppé, mais Alain Juppé s'est quand même interrogé pour savoir si l'islam était compatible avec la République.
13:25 Alain Juppé ! – Il était temps.
13:28 – Je veux dire, qu'il parlait d'identité heureuse. Mais alors il s'est réveillé un matin…
13:32 – Comme vous, Alexandre Dumas, 20 ans après.
13:34 – Je veux dire, il s'est réveillé un matin… – D'accord, maintenant, t'as commentement raisonnable.
13:37 – Absolument extraordinaire quand même, monsieur Juppé.
13:40 Bon, mais on l'écoutera tout à l'heure. Écoutons ce que dit Madame Pannot sur Karim Benzema.
13:45 – Ainsi, le footballeur Karim Benzema serait un dangereux extrémiste en lien avec les frères musulmans, poursuitez monsieur Darmanin.
13:53 Fait gravissime, on parle de le déchoir de sa nationalité. Son tort, un tweet de soutien aux femmes et enfants de Gaza sous les bombes.
14:02 – S'il vous plaît, mes chers collègues, un peu de silence.
14:05 – La France de Darmanin est devenue le pays où le seul crime de Benzema est de s'appeler Karim.
14:10 Madame la Première ministre, rendez-vous compte, il n'y a qu'en France où la solidarité avec un peuple bombardé depuis 14 jours est criminalisée.
14:19 – Pour rendre compte que toute la France insoumise applaudit, je rappelle que ce qu'on reproche à monsieur Benzema,
14:26 c'est pas tant d'ailleurs ce qu'il a écrit, c'est ce qu'il n'a pas écrit.
14:29 C'est-à-dire que s'il avait fait deux tweets, ce ne serait pas du tout la même chose.
14:32 Donc il n'a pas fait un tweet pour ce professeur qui est égorgé, il n'a pas fait un tweet pour les Israéliens qui sont morts dans des conditions abominables,
14:40 et il a fait simplement un tweet pour les populations de Gaza.
14:45 Donc il n'a montré effectivement où était son choix, où était son camp.
14:49 – Par le passé, il avait liké une publication plus que douteuse d'un boxeur qui se félicitait de la mort de sa mélpathie aussi.
14:55 Donc il y a un petit passif.
14:57 – Oui, je trouve cette polémique médiocre.
15:00 – Mais ça veut dire quoi ?
15:01 – Mais si, je vous le dis, parce que…
15:02 – C'est très instructif au l'époque.
15:03 – Mais non, mais non, parce que d'abord, sur la réponse politique, il ne peut pas être déçu de sa nationalité,
15:07 donc il faudrait qu'on le dise les uns les autres.
15:09 – Mais ce n'est pas médiocre, parce que…
15:11 – Mais si, c'est médiocre.
15:12 – Mais je vais vous dire pourquoi ce n'est pas médiocre.
15:13 – Attends, laissez-moi terminer.
15:14 Je pense que le ministre de l'Intérieur a autre chose à faire.
15:17 Benzema, on ne le découvre pas, on ne peut pas lui reprocher une religion,
15:23 on peut lui reprocher de ne pas avoir le premier tweet concernant le 7 octobre.
15:26 Mais les choses sont dites, on ne va pas y passer la semaine.
15:29 – Si, et je vais vous dire pourquoi si.
15:31 – Pourquoi, Pascal Praud ?
15:32 – Parce qu'il est représentatif de millions de gens qui sont peut-être en France
15:37 et parce qu'il est un porte-parole et que si tous les gens pensent comme lui, c'est inquiétant.
15:42 – Que ce soit le recteur d'opinion libre.
15:44 – Je termine, je termine.
15:46 Et c'est peut-être inquiétant, et ce que je pense d'ailleurs,
15:49 que beaucoup de gens pensent comme lui en France.
15:51 Et c'est pour ça que ce n'est pas médiocre.
15:53 Et vous ne voulez jamais voir les choses depuis des années.
15:56 Ça vous amuse de ne rien voir.
15:58 – J'ai été très content de voir sur nos antennes l'imam de Bordeaux.
16:01 Donnons la parole à ces représentants de l'islam qui disent des choses fortes.
16:08 – Mais personne ne les écoute dans son debois.
16:10 – Pourquoi ?
16:11 – Eh bien, interrogez-vous pour ça.
16:13 – Mais déjà, donnons-leur.
16:15 Si on passait davantage de temps, non pas sur Benzema, mais sur l'imam de Bordeaux,
16:19 ce serait très positif.
16:21 – Mais qu'est-ce que…
16:22 – Parce qu'on a besoin de les faire entendre.
16:24 Oui ou non ?
16:25 – On n'écoute que lui, pardon.
16:26 – Mais pardonnez-moi, on donne la parole.
16:28 Ce que vous ne comprenez pas, vous feigniez de comprendre.
16:31 Vous savez combien, par combien de personnes il est suivi, Karim Benzema ?
16:35 – Oui, des millions.
16:37 – Vous savez combien, par qui il est suivi, l'imam de Bordeaux ?
16:40 – Malheureusement.
16:41 – Mais…
16:42 – Alors qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on produit ?
16:44 Changer le rapport de fonds.
16:45 – Mais parce que ces jeunes gens préfèrent écouter Benzema.
16:48 – Non, non, c'est très intéressant.
16:50 Ça fait 30 ans qu'on ne donne la parole qu'à ces gens-là, qu'à Tarek Obrou.
16:54 On en a fait… Ah si, il a été vanté d'ailleurs par un âge du pays, c'est amusant,
16:59 on va en parler tout à l'heure.
17:00 Comme il était imam de Bordeaux, il se connaissait très bien.
17:02 On met en scène ce discours en permanence pour donner l'impression qu'il est majoritaire
17:05 et que c'est eux qui ont pignon sur rue aujourd'hui,
17:07 qui s'adressent aux musulmans de France.
17:09 – On va en faire une star.
17:10 – Mais on en a fait une star, on a essayé d'en faire une star, on a essayé d'en faire une star
17:13 et à la fin on a Benzema, c'est ça la question qu'il faut se poser.
17:16 On n'a pas découvert… Aujourd'hui l'imam de Bordeaux, il est très connu depuis très longtemps.
17:19 – Et par ailleurs…
17:21 – Et ne parlons pas de l'imam Chalgoumi, qui a eu le malheur de prendre des positions
17:26 autrement plus courageuses que Tarek Obrou.
17:29 – Et qui se balade avec des flics.
17:30 – Et qui est obligé d'être entouré d'une escouade de policiers.
17:33 – Et qui est menacé par ses propres…
17:35 – Non, moi j'essaie de trouver des solutions.
17:38 – Mais la vérité, ce que vous ne voulez pas entendre, c'est que l'imam,
17:42 il ne représente hélas pas ses jeunes.
17:45 Donc ça je sais que c'est difficile à entendre.
17:47 – Ça c'est vrai.
17:48 – Ça c'est difficile à entendre.
17:49 – Moi la question que je vous pose c'est comment on change le réel ?
17:52 – Mais vous ne pourrez pas le changer.
17:54 – Ah voilà, mais c'est la grande différence entre…
17:56 – Vous ne pourrez plus le changer.
17:57 – C'est que vous, vous avez un discours qui tue l'espérance, vous dites c'est foutu.
18:00 Vous pensez que c'est foutu.
18:01 – Ah vous ne pourrez plus changer ça.
18:03 Là les gosses de 20 ans… Écoutez-les.
18:05 – Mais comment on fait pour la génération qui vient ?
18:06 – Ah ben ça, la génération qui vient, celle qui a 5 ans.
18:09 – Celle qui arrive.
18:10 – Donc celle qui a 5 ans, on peut peut-être faire quelque chose
18:12 par la culture et par l'éducation.
18:14 Mais ceux qui ont 20 ans etc., ça fait 20 ans qu'ils sont élevés d'une certaine manière,
18:18 ça va être très compliqué pour ne pas dire impossible.
18:21 Bon, on va peut-être marquer une pause ou est-ce qu'on passe déjà…
18:26 Le Hamas me dit Benjamin Nau affirme avoir libéré deux otages à l'instant.
18:32 On va parler de M. Mélenchon et de Mme Braune-Pivet.
18:36 Est-ce que nous voyons peut-être… On va marquer une pause,
18:39 peut-être on ne va pas voir le sujet tout de suite.
18:41 – Vous nous posez la question à nous, vous voulez avoir notre avis ?
18:44 – Non c'est pour savoir si on doit intervenir dans cette discussion.
18:46 – Je ne souhaite pas que vous interveniez parce que comme…
18:48 – M. Béguet, qu'est-ce que vous en pensez en fin de compte ?
18:50 – Non, on vous en prie. J'aurais une surprise pour vous.
18:52 – Pour moi personnellement ?
18:53 – Vous pourrez donner un peu de légèreté à cette émission qui va en manquer.
18:56 – Est-ce nécessaire ?
18:58 – On en a besoin.
19:00 Réfléchissez et à la fin de l'émission, qu'est-ce qui a commencé aujourd'hui en France ?
19:08 Et vous aurez la réponse vers 20h53.
19:14 Qu'est-ce qui a commencé aujourd'hui en France ?
19:17 – 23 octobre. Lundi 23 octobre.
19:19 – Voilà une bonne question.
19:20 – L'artistique ? C'est pas les grosses têtes ici.
19:22 Vous vous trompez de chaîne.
19:24 – Dommage.
19:25 – Ils m'ont fait apprendre.
19:27 – Acceptez.
19:28 – La pose.
19:29 – Acceptez.
19:30 – La pose.
19:31 – J'avoue que je suis torté.
19:33 – Yael Braun-Pivet et Jean-Luc Mélenchon.
19:40 Nous allons voir le sujet dans un instant de Mathieu Deveze.
19:43 Et vous pouvez encore réfléchir pendant 30 minutes.
19:46 Qu'est-ce qui a aujourd'hui commencé ?
19:50 – J'ai commencé.
19:51 – D'une certaine manière.
19:52 – Oui, je vous donne un petit indice. Je vous signale qu'il y a quelqu'un à trouver.
19:55 – Proche de vous.
19:56 – Proche de vous, qui a peut-être un peu plus de neurones que vous.
20:00 Donc je la salue parce qu'elle a trouvé.
20:02 – Elle connaît votre esprit endormu.
20:04 – Comment ?
20:05 – Elle connaît votre esprit tordu.
20:07 Ou peut-être vous parlez endormant comme dit Gilles Witt.
20:09 – Mathieu Deveze, voyez le sujet de Jean-Luc Mélenchon et de Madame Braun-Pivet.
20:13 C'est un sujet grave.
20:15 La polémique ne faiblit pas entre Yael Braun-Pivet et Jean-Luc Mélenchon.
20:20 À l'origine des tensions, la visite de la présidente de l'Assemblée nationale en Israël ce week-end
20:25 et son soutien affiché au pays.
20:27 Sur le réseau social X, le leader de la France insoumise publie un message d'indignation
20:32 accompagné d'une vidéo du rassemblement pro-palestinien à Paris.
20:36 – Voici la France.
20:37 Pendant ce temps, Madame Braun-Pivet campa Tel Aviv pour encourager le massacre.
20:41 Pas au nom du peuple français.
20:42 – Des propos cinglants qui ont choqué la principale intéressée.
20:45 – Connaissant un peu Jean-Luc Mélenchon, je suis convaincue qu'effectivement
20:50 le mot "camper" n'a pas été choisi par hasard.
20:53 Le fait que je favorise les massacres, c'est à nouveau une nouvelle cible qu'on me met dans le dos.
21:00 – Des accusations aussitôt dénoncées par Jean-Luc Mélenchon dans un nouveau tweet.
21:04 – Avec Braun-Pivet, la dégradation de la polémique politique atteint des niveaux jamais vus.
21:09 Apologiste du soutien inconditionnel au gouvernement d'Israël,
21:12 elle est revenue sans un mot de compassion pour les populations enfermées à Gaza.
21:16 Et maintenant, elle attribue au mot "camper" un contenu antisémite.
21:19 Cette absurde police des mots est une pitoyable diversion
21:22 pour détourner l'attention de sa grave faute politique.
21:25 – Les hostilités ont donc commencé avant même le début des débats au Parlement
21:29 sur la situation au Proche-Orient.
21:31 – Il y a quand même, et disons les mots, une perversité chez Jean-Luc Mélenchon
21:39 parce qu'utiliser le mot "camper" à Tel Aviv, le mot "camp",
21:45 à quoi il renvoie lorsqu'on parle de Mme Yaël Braun-Pivet ?
21:49 C'est ignoble.
21:51 – C'est antisémite, quoi ?
21:53 – Oui, alors c'est antisémite mais c'est ignoble.
21:56 – Oui, donc ignoble.
21:58 – C'est ignoble.
21:59 – Au-delà de l'exercice de Sainte-Anne.
22:03 – Et c'est une perversité.
22:05 – Et il connaît très bien la langue française donc il a bien choisi son mot, c'est pas un hasard.
22:08 – Mais évidemment.
22:10 – Mais la réalité, alors je ne sais pas dans quel but,
22:14 moi j'ai la faiblesse de le penser sincère, il est par exemple sincèrement antisémite,
22:19 il a renoué avec le mythe du peuple juif déicide il y a quelques années,
22:26 donc c'est calculé, dans quel but ?
22:29 – Germain Nall a dit, c'est le déliceste.
22:31 – Moi je pense qu'il cherche le grand soir, mais cela étant,
22:33 la réalité quand il reproche à Madame Bronepivet d'aller,
22:38 elle va en Israël effectivement dire son soutien au peuple israélien
22:43 compte tenu du pogrom qu'on a commis.
22:46 Il y a pire ignominy dans l'histoire que de faire ça,
22:49 a fortiori de la part de Madame Bronepivet.
22:53 Mais en réalité, il est le porte-parole du Hamas,
22:58 il n'y a pas d'autre, il est le porte-parole du Hamas.
23:03 – Vous avez vu des gens réagir à ce tweet aujourd'hui ?
23:05 Fabien Roussel il a dit quelque chose.
23:07 – Mais non, attendez, il faut donc qu'il soit condamné pour des propos antisémites,
23:13 dans sa carrière politique il n'a jamais été condamné pour des propos antisémites.
23:18 – Mais c'est quoi ce raisonnement de juriste ?
23:24 – Si Jean-Luc Mélenchon est un antisémite, il faut donc qu'il soit traduit en justice.
23:31 – Ecoutez-moi.
23:32 – Sur la base de ce qu'il vient de dire.
23:34 – M. d'Artigolle, vous, j'ai compris.
23:36 – Mais non, mais c'est odieux ce que vous dites, arrêtez-moi de le dire.
23:38 – Moi j'ai connu, laissez-moi terminer, j'ai connu il y a 10 ans,
23:43 Jean-Luc Mélenchon lors d'une campagne où son ADN politique
23:48 n'était absolument pas celle d'un antisémite.
23:51 – Non, mais je vous dis ça, je vous dis pourquoi c'est odieux ce que vous dites.
23:57 – Pourquoi il n'est pas condamné pour antisémite ?
23:59 – Mais parce que cette phrase n'est pas antisémite sur le plan juridique,
24:01 et vous savez, moi aussi, et tout le monde le sait,
24:04 et c'est odieux de ce que vous dites, parce qu'elle l'est, mais je termine.
24:07 – Oui, je ne vais pas terminer.
24:09 – Mais non, parce que c'est odieux ce que vous dites, c'est pire.
24:11 – Je veux aller au bout de mon raisonnement.
24:14 – Non, c'est odieux, franchement c'est odieux ce que vous dites.
24:16 C'est une phrase qui est antisémite, mais qui juridiquement ne l'est pas sans doute,
24:19 et vous vous dites "on s'en lave les mains".
24:21 – Non, mais monsieur Dartigold…
24:22 – Ce que je veux, je ne peux pas parler.
24:24 – Mais non, mais c'est pas bien, je ne peux pas parler.
24:26 – Allez-y, monsieur Chechou.
24:27 – On en entend que vous.
24:28 – Allez-y.
24:29 – Et vous interrompez en permanence la parole.
24:31 – Non, mais je ne viendrai plus.
24:32 – Non, mais monsieur Dartigold, attends donc l'issue définitive
24:37 de la procédure pénale contre monsieur Mélenchon,
24:42 avant que de porter un jugement de valeur morale sur ce qui vient d'être dit.
24:47 Si j'ai bien compris ce que vous voulez dire…
24:49 – Non, j'ai fait du factuel, justement.
24:50 – D'accord.
24:51 – J'ai fait du factuel.
24:52 – D'accord.
24:53 – Mais est-ce que, moi je vous pose une question simple,
24:55 est-ce que le tweet de Jean-Luc Mélenchon, selon vous, est antisémite ?
24:58 Oui ou non ?
24:59 – Selon moi, il a un relan d'antisémitisme, oui,
25:03 mais il ne peut pas être attaqué devant le tribunal.
25:06 – D'accord.
25:07 – Voilà ce que j'ai essayé de prouver.
25:08 – Non, mais on est d'accord.
25:09 – Si, si.
25:10 – Non, non.
25:11 – Et ce que je vous dis, c'est que tout le monde de Sakaï,
25:13 je suis à 100% d'accord avec vous.
25:14 – Il n'a pas été condamné pour antisémite.
25:17 – Alors on referme la parenthèse, je suis d'accord.
25:19 – Ce que je disais, c'est du factuel.
25:21 – Il y a plein d'antisémites dans les rues qui ont été condamnés pour antisémite.
25:24 – Et je dis qu'il y a aujourd'hui aussi,
25:25 dernier antisémitisme de l'antisémitisme à gauche.
25:28 Je l'ai déjà dit sur ce plateau.
25:29 – Il faut arrêter de donner au tribunal le pouvoir de décider.
25:31 – Ah, mais ça reste important.
25:32 – Non, bah non, pas du tout.
25:33 – Ah, bah si.
25:34 – Pas du tout, on s'en fout complètement de la vie de la République.
25:35 – Ah non, moi je ne vous en dis pas.
25:36 – Il y a des gens qui n'ont pas été condamnés pour racisme.
25:38 – Il y a des gens qui ont été condamnés devant les tribunaux.
25:40 – Oui, c'est vrai aussi.
25:41 – Il y a des gens qui n'ont pas été condamnés pour racisme.
25:42 – Je suis bien content qu'ils aient été condamnés.
25:43 – Il y a des gens qui n'ont pas été condamnés pour racisme.
25:44 – Je suis bien content que les personnes aient été condamnées
25:45 pour de la haine religieuse.
25:46 – Moi j'aimerais bien que l'association attaque M. Mélenchon.
25:49 – Oui, mais malheureusement, à votre garde, on ne vous a pas regardé.
25:52 – Non, judiciairement, je ne vous en suis pas...
25:54 – Vous pensez, vous, avocat, que...
25:56 – C'est toute la perversité, d'ailleurs, qu'on a avec Mélenchon,
25:59 mais il le sait très bien.
26:00 C'est que quand il écrit son tweet, il le blinde, j'imagine,
26:04 avec plein d'avocats autour de lui.
26:06 – Même pas.
26:07 – Oh, je pense qu'il est con.
26:08 – Mais il n'y a pas une chance sur mille de le faire condamner.
26:10 – Madame Borne qui soutient Mme Bronte-Pivet, écoutez.
26:13 – En prononçant ces mots, je voulais affirmer...
26:17 – S'il vous plaît, mes chers collègues, Mme la Première Ministre.
26:20 – En prononçant ces mots, je voulais affirmer ici mon soutien
26:23 et celui de mon gouvernement à la présidente de l'Assemblée nationale.
26:27 [Applaudissements]
26:50 – Après les accusations ignobles proférées à son encontre.
26:54 – Frappe.
26:55 – Écoutez également Mme Florence Bergeau-Blackelair.
26:58 Elle était ce matin l'invitée de Sonia Mabrouk, chercheuse au CNRS
27:02 et a beaucoup réfléchi évidemment sur ces domaines
27:05 et sur l'influence des frères musulmans notamment.
27:07 Écoutez-la.
27:08 – Jean-Luc Mélenchon utilise les codes de l'antisémitisme,
27:12 c'est-à-dire Mme Bronte-Pivet, quand, pas-t-elle à vivre, etc.
27:15 On comprend ce qu'il veut dire.
27:18 Jean-Luc Mélenchon est allé chercher l'électorat frériste, islamiste en France
27:24 maintenant depuis après 2017, je crois.
27:28 Ça marche bien pour lui puisqu'effectivement,
27:30 il a recueilli 60% des votes des musulmans pour LFI.
27:35 Maintenant, c'est une cause perdue.
27:38 Il va dans le mur parce qu'évidemment, des événements comme ça
27:43 font prendre conscience aux Français que la violence s'installe.
27:49 Je crois que les Français réalisent qu'il y a eu Mohamed Mouhera
27:54 puis après il y a eu le Bataclan.
27:56 Il y a Israël et après ce sera le monde entier qui sera à feu et à sang.
28:00 Donc je crois que c'est une cause désespérée,
28:04 c'est une dérive vraiment catastrophique.
28:07 – Bon, autre sujet, si j'ose dire, qui nous a intéressés,
28:10 c'est ce qu'a dit Alain Juppé.
28:12 Pourquoi ça nous a intéressés ?
28:14 Parce qu'il a posé une question d'ailleurs,
28:16 elle a été attaquée par Sandrine Rousseau
28:21 puisqu'il s'est interrogé sur, vous allez l'entendre sur une seconde,
28:27 sur l'islam.
28:29 Est-ce que l'islam est compatible avec la République ?
28:32 C'est quand même extraordinaire de poser cette question en 2023.
28:36 Parce que si ce n'était pas le cas, peut-être il fallait se la poser avant.
28:39 – Alors il y a 7 ans, il crachait sur ceux qui se posaient la question.
28:42 – Exactement, mais j'ai dit ce matin que si j'étais désagréable,
28:46 je dirais que c'est une girouette, et comme je ne suis pas désagréable,
28:48 je ne dirais pas que c'est une girouette.
28:49 – Non, ce n'est pas une girouette,
28:51 quand il n'y a plus d'enjeu pour lui, il ouvre les yeux.
28:54 – Oui, écoutons ce qu'il a dit à Frédéric Aziza,
28:58 parce qu'il se dit que c'est des choses manifestement à radiogire régulièrement,
29:02 et ses interviews sont intéressantes.
29:05 Alain Juppé.
29:06 – La grande question, je l'ai posée souvent, et ça a été parfois mal compris,
29:10 est-ce qu'il y a une forme d'islam qui est compatible avec la République ?
29:13 – Il y en a une.
29:14 – Je veux encore le croire, parce que si c'est non,
29:17 si la réponse est non à cette question,
29:20 ça veut dire qu'il y a 4 à 5 millions de Français musulmans
29:22 qui n'ont pas la place chez nous.
29:23 – Et on ne peut pas dire non.
29:24 – Et on ne peut pas l'accepter.
29:25 Mais moi ma thèse, c'est que c'est au responsable musulman de dire
29:29 voilà ce qu'est notre religion,
29:30 voilà pourquoi notre religion est compatible avec la République.
29:33 – Et vous vous en doutez ou pas ?
29:34 Quand vous vous posez cette question, est-ce que vous vous en doutez ?
29:36 – Ils ont du mal à le dire.
29:37 – Non mais est-ce que vous vous doutez que l'islam soit compatible avec la République ?
29:39 – Écoutez, moi je ne suis pas musulman, donc ce n'est pas à moi de le dire.
29:41 – Mais comment vous voyez ce qui se passe ?
29:42 – C'est aux musulmans de le dire, de dire nous nous sommes prêts à respecter la laïcité.
29:46 La laïcité ce n'est pas un combat contre les religions.
29:48 Dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen que j'évoquais tout à l'heure,
29:52 il y a même un article qui dit que toutes les idées doivent pouvoir s'exprimer.
29:56 C'est la liberté d'expression, c'est la liberté de religion,
29:58 c'est la liberté de pratiquer sa religion ou de ne pas en pratiquer.
30:01 Mais en même temps, ça veut dire que la religion n'impose pas sa loi dans la sphère publique.
30:05 – Alors vous parlez…
30:06 – C'est ça la laïcité, c'est ce devisage.
30:08 – C'est formidable l'articulation intellectuelle.
30:11 On demande à un ancien Premier ministre de la France,
30:13 un homme qui a failli être président de la République,
30:15 est-ce que vous pensez que c'est compatible ?
30:17 Et il répond, ce n'est pas à moi de le dire, je ne suis pas musulman.
30:21 – Mais c'est terrible.
30:23 – En fait c'est terrifiant à ce niveau de réponse.
30:26 – Je m'en fous qu'il ait failli être président de la République,
30:28 il a été membre du Conseil constitutionnel,
30:30 donc c'est à ce titre-là qu'il était le mieux…
30:32 – Et il ne veut pas répondre à cette question.
30:34 – Il l'est encore, il y est encore.
30:36 – Il ne veut pas, il dit, je ne veux pas répondre à cette question,
30:39 je ne suis pas musulman, c'est aux musulmans de prendre la parole, etc.
30:42 – Or comme membre du Conseil constitutionnel, cette question m'intéresse au premier chef.
30:45 – Alors il sert à quoi ?
30:46 – Je ne sais pas, pardon, répondre comme ça,
30:49 quand on me pose la question "je ne suis pas musulman",
30:52 soit il est lâche, soit il n'est pas intelligent.
30:55 Or je sais qu'il est intelligent.
30:58 Moi j'en veux beaucoup à cette lâcheté-là, parce que c'est une question de nombre,
31:02 ces questions philosophiques, c'est le nombre, le nombre, l'immigration.
31:07 Moi j'en veux à l'injouper, mais je vous le dis aussi, je le dis,
31:11 j'ai quitté le CRIF il y a une vingtaine d'années,
31:14 il y a une dizaine d'années, parce que je ne supportais pas
31:18 qu'on ne voit pas à quel point l'immigration était un danger
31:22 pour les Français en général et pour les Juifs français en particulier.
31:26 J'ai du mal, j'ai du mal à tourner la page.
31:28 – La question qu'il pose, quel est votre sentiment ?
31:32 – Mais si nous répondons non, c'est-à-dire l'islam est incompatible
31:37 avec notre pays, avec la République, ça a une conséquence ?
31:41 Oui, des 7 millions de nos concitoyens de confession musulmane.
31:46 Et je trouve dramatique…
31:48 – Ce n'est pas le sujet.
31:49 – Non, je pose la question, si la réponse est non…
31:52 – Je te répondrai pardon, si je peux.
31:53 – Si la réponse est non, ça pose la question de la suite, de l'après.
31:56 Première chose.
31:57 Deuxième chose, qu'un responsable politique de ce niveau-là,
32:01 de cette trempe-là, n'évoque pas l'islamisme et les dégâts
32:05 qu'il provoque aujourd'hui dans notre société,
32:08 en le distinguant de l'islam et en ayant une pensée
32:10 pour tous nos concitoyens de confession musulmane
32:13 qui vivent pour la très grande majorité d'entre eux
32:17 paisiblement dans notre pays et qui ont été meurtris
32:21 par tout ce qui s'est passé depuis le 7 octobre,
32:23 je pense que c'est une faute politique.
32:25 – Alors, juste pour répondre à Olivier, poser la question
32:28 "l'islam est-il compatible avec nos lois ?"
32:30 ce n'est pas interdire aux musulmans de vivre en France.
32:32 L'islam c'est un corpus, c'est une religion, mais c'est un corpus,
32:35 c'est une organisation de la vie en société,
32:37 c'est un code pénal, c'est beaucoup de choses.
32:39 Et ça, ça n'est pas compatible avec la loi, avec les lois françaises,
32:42 et puis avec nos coutumes, etc.
32:43 Ce n'est pas interdire aux musulmans de vivre, de pratiquer leur religion,
32:46 c'est juste qu'ils déshabillent leur religion de certaines choses
32:49 qui ne sont pas compatibles avec la France.
32:50 Vieux débat qui, pour moi, aurait dû être tranché il y a longtemps.
32:53 Ensuite, pourquoi je trouve… moi j'en veux énormément à Alain Juppé,
32:56 à la droite en particulier, même à la classe politique en particulier,
32:58 Alain Juppé en général, et Alain Juppé en particulier.
33:02 Dire que l'islam n'est pas compatible avec nos lois,
33:04 il l'a dit en 1990, il l'a dit, il l'a écrit,
33:08 dans un document qui s'appelait "Les états généraux de l'immigration,
33:11 de la droite et du centre", à l'époque signé par Alain Juppé,
33:14 mais aussi François Bayrou, Valéry Giscard d'Essence, des gens comme ça.
33:17 À l'époque, c'était la ligne de la droite.
33:19 Et il parlait évidemment d'immigration, comme William le disait,
33:23 c'est-à-dire, en gros, il faut qu'on arrête d'accueillir,
33:25 sinon on ne pourra pas gérer ce problème plus tard.
33:27 En 1990, ils avaient la ligne, ils avaient compris ça.
33:30 Et quelle a été l'histoire politique de la droite de 1990 à 2016,
33:34 primaire de la droite, où Alain Juppé explique que c'est l'identité heureuse ?
33:37 Ça a été de renier ça.
33:38 – Et il y a un célèbre échange avec David Pujadas…
33:41 – Oui, il dit "Ah, c'était une bêtise ce que j'ai fait",
33:43 mais là il redit encore le contraire.
33:44 – Je vais aller plus loin, je vais faire référence à un entretien
33:47 qu'on aime beaucoup, vous et moi, Pascal, à Sainte-Deux, à Anne Sinclair, 1993.
33:52 – Bien sûr, terrible.
33:54 – Il dit "Je ne souhaite pas comme roi…"
33:56 – Je crois que c'était même avant 1993.
33:58 – En tout cas…
34:00 – C'est pas d'hier.
34:01 – C'est pas d'hier, on va regarder, mais moi je crois que c'est 1993.
34:04 Il dit "Les Marocains, mes sujets, moi, commandeur des crétins",
34:08 parce que c'est ce qu'est le roi du Maroc, ce souverain shérifien,
34:12 "ils ne sont pas capables, et je ne souhaite pas,
34:14 et ils ne pourront jamais s'intégrer à la société française".
34:16 Point final, la mesquite se permet de…
34:18 – Vous avez raison, la seule question qui m'intéresse sur les musulmans,
34:23 et ça c'est une question intéressante.
34:26 Qu'est-ce qui se passe dans les endroits où la religion musulmane domine ?
34:34 C'est ça qui m'intéresse en France.
34:36 Parce que vous dites "Les musulmans vivent paisiblement", etc.
34:39 Qu'est-ce qui se passe dans les quartiers ou dans des endroits de France
34:44 où la religion musulmane est ultra-majoritaire ?
34:48 Est-ce que les femmes, par exemple, ont le droit de s'habiller comme elles le souhaitent ?
34:53 – Non.
34:54 – Bon, alors c'est ça qui… si vous répondez vous-même non,
34:58 ça veut dire que cette religion, quand elle est en position de domination,
35:03 impose des codes qui sont contraires à notre République.
35:07 – Alors évidemment, s'ils dansent des endroits, c'est ce que vous disiez tout à l'heure,
35:11 tu ne peux pas juger la religion musulmane si tu as un musulman et 10 chrétiens,
35:16 ou 10 catholiques ou 10 juifs.
35:19 Il faut juger la religion musulmane quand vous avez 10 musulmans
35:24 dans un même quartier de France.
35:27 – On est d'accord qu'il y a des responsabilités politiques.
35:29 Puponi et Sarsel disaient "On a fait quand même beaucoup de conneries",
35:32 puisqu'on disait "Il y a la tour des Comoriens, la tour des Maliens,
35:35 il y a eu aussi cette politique-là en termes de peuplement dans les quartiers populaires
35:40 avec une assignation à résidence".
35:42 On a créé ça.
35:45 Et après, je reste pour connaître quelques quartiers qui subissent ça.
35:49 Je continue à croire que par le savoir et la culture,
35:53 par le retour des services publics, par du courage politique,
35:57 on peut regagner du terrain.
35:59 – La manifestation ce week-end…
36:03 – Ils se retrouvent tous sur une République.
36:05 – La manifestation pro-palestinienne.
36:07 D'ailleurs, je vous souviens qu'il y a une tribune aussi qui est très intéressante,
36:09 qui a été signée, vous avez vu, une tribune signée par quelques artistes
36:14 qui effectivement appellent du monde de la culture pour le cesser le feu.
36:20 – Oulà !
36:21 – Et qui renvoie "Nous condamnons tous les crimes de guerre,
36:23 ceux du Hamas et ceux du gouvernement israélien".
36:25 Tout est dit, je ne peux même pas en parler plus.
36:28 Et à partir du moment où cette tribune…
36:30 Alors qui signe ?
36:31 – Annie Ernaux, j'imagine.
36:33 – Juliette Binoche, Jeanne Balibar, Swan Harlow,
36:36 qui sont des comédiens de qualité d'ailleurs.
36:39 Guillaume Meurice, célèbre…
36:41 – Oui, très courageux.
36:43 – Au Marseillais, bien sûr.
36:45 Annie Ernaux, prix Nobel de littérature.
36:48 "Nous condamnons tous les crimes de guerre,
36:50 ceux du Hamas et ceux du gouvernement israélien".
36:52 C'est la terminologie de la France insoumise.
36:54 – Les éléments de langage.
36:55 – C'est les éléments de langage de la France insoumise.
36:57 Très bien.
36:58 – C'est publié par Le Monde ?
36:59 – Non, L'Humanité.
37:00 – Non, c'est publié…
37:01 Mais ce qui est extraordinaire, c'est que tous ces gens,
37:04 Hélène Sio, Marci, etc.
37:06 Voilà, Camille Lelouch, c'est très intéressant de voir.
37:09 – J'imagine qu'Adèle Haenel, sans doute ?
37:11 – Adèle Haenel est là.
37:12 – Vous voyez ?
37:13 – Vous voyez Adèle Haenel.
37:14 – J'avais peur qu'elle n'y soit pas.
37:15 – Adèle Haenel est là.
37:16 Bon, la manifestation pro-palestinienne,
37:18 vous savez ce qui s'est passé, bien sûr, ce week-end.
37:20 Je voudrais qu'on écoute peut-être Tarek Oubrou,
37:22 puisque personnellement, tout à l'heure vous en parliez,
37:26 mais j'ai envie de dire, on peut l'interroger
37:28 à la fin de notre vie, Tarek Oubrou.
37:31 Il se trouve que personne ne l'écoute dans la communauté.
37:34 – Qu'est-ce qu'il a dit, Tarek Oubrou ?
37:35 – Écoutez.
37:36 – En tout cas, en tant que responsable religieux,
37:41 je pense que ce conflit ne doit pas convoquer l'élément religieux.
37:45 C'est un conflit qui est politique,
37:48 il doit rester un conflit politique.
37:50 Toute instrumentalisation de la religion dans ce conflit
37:55 est une trahison à la religion et ce n'est pas une solution,
37:59 c'est un catalyseur de plus à ce conflit.
38:02 Deuxièmement, il faudrait faire tout pour éviter d'importer un conflit
38:08 qui concerne le Moyen-Orient et de l'implanter sur le territoire français.
38:14 Nous sommes juifs, musulmans et autres concitoyens,
38:17 nous sommes tous des Français.
38:19 La fraternité républicaine doit nous unir,
38:22 il y a une solidarité républicaine que nous devons consolider.
38:27 Moi, mon souci essentiel, c'est que les musulmans de France
38:32 ne tombent pas dans une forme d'excitation
38:34 et passent à des comportements qui pourraient être les pires.
38:40 Et donc, effectivement, peut-être que ce qui est le plus dur est devant nous,
38:47 nous devons tous mobiliser, politiques, religieux, acteurs,
38:52 pour éviter vraiment un conflit sur notre territoire français,
38:57 sans parler de l'effort que nous devons faire tous ensemble
39:02 pour que la paix dans ces régions-là s'installe.
39:06 J'entends tous ces "veux-pires" mais personne n'écoute dans la jeune génération.
39:11 Il y a plusieurs choses.
39:12 Ça veut dire, et je le remercie, que hurler à la Ouagbar
39:17 dans une manifestation pour la Palestine,
39:20 quelques jours après qu'on ait assassiné un professeur en France
39:25 sous le même cri, c'est quelque chose, encore une fois, d'obscène.
39:29 Mais moi, quand je plains, je pleure les victimes d'un pogrom,
39:39 et je ne veux pas qu'on fasse une équivalence obscène,
39:41 j'importe le conflit.
39:43 Je voudrais savoir, est-ce que je l'importe, le conflit,
39:45 lorsque je fais ça, moi ?
39:46 Où ça commence, où ça finit ?
39:48 Et c'est pour ça que je vous dis que je crains, malgré tout,
39:52 compte tenu de la démographie,
39:55 que M. le président de la République,
39:57 compte tenu de ses contingences-là, soit dans l'inflexion,
40:01 et que, alors même que, justement, il apportait son soutien
40:05 tout à fait naturel et humain au peuple israélien,
40:08 il soit obligé, en même temps, de modérer ce soutien.
40:13 Eh bien, je le vivrais, je le vivrais comme une capitulation.
40:17 Ah ben, je veux bien attendre, je veux bien attendre,
40:20 mais vous vous souvenez de ce que je vous ai dit la semaine dernière ?
40:23 - C'est pas capituler que de vouloir deux États.
40:26 - Ah mais pas du tout, moi, ça tombe bien, moi aussi, j'en veux deux.
40:29 - C'est quoi, votre domaine ? La frontière de la capitulation,
40:32 c'est quoi pour vous ?
40:34 - Au début, ça m'allait, quand il a dit "je soutiens complet".
40:39 Je souhaiterais, par exemple, qu'il ne demande pas le cessez-le-feu.
40:44 Si il demande le cessez-le-feu, c'est une capitulation.
40:47 - Mais il ne demandera pas. - Nous verrons.
40:49 - J'ai pas entendu qu'il le demandait. - Non, non, il ne le demandera pas.
40:51 - Vous ne voulez pas celui-là ? - Non, il ne le demande pas.
40:53 - Je ne voudrais pas... - Bon.
40:54 - En revanche, écoutez de nouveau Mme Bergeau-Blacklair,
40:57 parce qu'elle, c'est ça qui est...
40:59 Ce qui est étonnant, c'est qu'on voit bien la montée chromatique
41:04 depuis quelques mois.
41:06 Ce qu'on dit aujourd'hui, personne ne le disait,
41:09 il y a encore un an.
41:11 On parle maintenant de la guerre sur le territoire français.
41:14 Donc, avant c'était Éric Zemmour,
41:16 qui pouvait annoncer la guerre civile,
41:18 et les gens effectivement disaient "c'est pas possible".
41:20 Aujourd'hui, c'est une chercheuse du CNRS, Mme Bergeau-Blacklair,
41:24 qui dit "si on ne fait rien, c'est la guerre,
41:26 la guerre civile sur le terrain de France".
41:29 Écoutons-la.
41:31 - Ce conflit israélo-palestinien
41:34 est en train de prendre des dimensions mondiales.
41:37 Alors, ce n'est pas nouveau, mais ça s'exprime aujourd'hui.
41:40 On voit bien que les forces qui sont derrière,
41:44 les forces alliées au Hamas,
41:46 veulent essayer de rassembler l'ouma autour de ce conflit.
41:51 Quand on regarde un petit peu l'histoire des frères musulmans
41:55 qu'ils disent sur les juifs,
41:57 on retrouve assez facilement ce qui se passe aujourd'hui.
41:59 Youssef El Kardaoui, par exemple, un de leurs mentors,
42:02 explique qu'il faut cultiver la haine des juifs,
42:06 parce que ça renforce la solidarité à l'intérieur de l'ouma,
42:10 c'est-à-dire la nation islamique.
42:12 Donc tout cela fait partie d'un projet,
42:16 d'un plan que je décris dans mon livre.
42:19 C'est un mouvement intelligent, nous devons être intelligents.
42:22 - Sinon ? - Sinon ce sera la guerre.
42:24 - On entre au sol ? - Ah oui, bien sûr.
42:28 Parce que ce qui arrive en Israël,
42:30 ce qui s'est passé le 7 octobre, arrivera ici.
42:33 - Ça peut quand même faire réfléchir.
42:38 - Oui, mais on en est là.
42:40 - Elle n'est pas une femme politique.
42:42 - Non.
42:43 - Une chercheuse qui connaît bien ces sujets-là.
42:47 On va parler de l'antisémitisme.
42:50 Hier soir, il y avait Rabbi Jacob.
42:52 Rabbi Jacob a 50 ans.
42:54 C'est un hasard de la programmation,
42:56 parce qu'elle était faite avant ce qui s'était passé en Israël.
43:00 En voyant le film, je pense qu'on l'a regardé d'une manière différente.
43:06 Je ne sais pas si vous l'avez regardé hier soir.
43:09 - Non, pas, mais je le connais par cœur.
43:11 - Et je pense que les gens, il y a eu 4 millions de personnes
43:14 qui l'ont regardé, l'ont peut-être vu d'une manière assez différente.
43:17 Quand on regarde le film, on se dit qu'effectivement,
43:20 cette légèreté, cette absence d'esprit de sérieux,
43:23 qui fait quand même passer des messages très forts,
43:26 et la comédie, c'est un esprit qui n'existe plus aujourd'hui.
43:30 Et on peut penser aux Juifs français.
43:32 - Ce film serait un reproductible aujourd'hui.
43:34 - Il y a beaucoup de choses, en tout cas, qui ne seraient pas reproductibles,
43:36 on ne pourrait pas le faire de la même manière aujourd'hui.
43:38 On peut penser aux Juifs de France,
43:40 et on va voir ce sujet à l'instant,
43:42 mais la Mézouza, qui est ce qu'accroche tous les Juifs français.
43:47 - À leur porte.
43:48 - À leur porte, oui.
43:49 Aujourd'hui, certains l'enlèvent.
43:51 Ils ont peur.
43:52 Je pense que ce n'est pas arrivé depuis 1945.
43:55 - Il y a eu des gens qui ont été attaqués, déjà.
43:57 - Bien sûr.
43:58 Dans le 20e arrondissement...
44:00 - Mais dans le 7e aussi.
44:02 - Parce qu'il y avait...
44:04 Pour qu'un Juif enlève la Mézouza,
44:08 qui est vraiment le symbole des symboles,
44:10 nous sommes d'accord et on voit ce qu'est la Mézouza.
44:12 - Même les Juifs, les moins croyants.
44:14 - Voilà, tous.
44:15 - Tous.
44:16 - On voit bien qu'on vit une période qui est très particulière.
44:19 - Oui, mais si je peux me permettre,
44:21 jamais autant que...
44:23 Sincèrement, jamais autant qu'aujourd'hui,
44:27 j'ai senti autant de solidarité
44:31 avec les Français qui n'étaient pas Juifs.
44:34 Jamais.
44:35 Je veux dire, ça me touche beaucoup.
44:37 Je ne sens aucune différence.
44:39 - Mais vous savez pourquoi ?
44:40 - Mais parce que...
44:42 - Parce que les prochains séjours.
44:44 Ils ont le sentiment que les Juifs,
44:46 c'est une bombe à bombe de ce qui peut arriver.
44:48 - Non, mais il y a à la fois une saine compassion
44:52 pour ce qui s'est passé,
44:54 parce que ce sont aussi leurs enfants et leurs femmes,
44:57 d'une certaine manière, qu'on a tués ou violés.
44:59 Et il y a aussi, effectivement, une crainte,
45:02 parce qu'ils savent que ces Juifs-là,
45:04 on les tue aussi en tant qu'Occidentaux.
45:07 - Oui, et puis il y a une intégration...
45:09 - D'un monde démocratique et paisible.
45:11 - Et puis il y a une intégration parfaite
45:13 en France et une assimilation parfaite.
45:15 En fait, toutes les communautés en France
45:18 vivent plus ou moins bien en France.
45:21 La communauté arménienne, la communauté juive,
45:24 la communauté vietnamienne, la communauté chinoise,
45:27 tout cela vit globalement bien en France.
45:30 - Je crois qu'il y a une autre raison, Gilles William,
45:32 c'est que ce qui s'est passé le 7 octobre,
45:34 c'est une résurgence de crime nazi.
45:36 - Sans doute. C'est vrai.
45:38 - Et dans la mémoire collective,
45:40 l'odeur de la mort, le 7 octobre,
45:42 ça a rappelé la joie.
45:45 Et dans notre mémoire nationale,
45:47 ça veut dire quelque chose.
45:49 - Tu as raison.
45:51 - En tout cas, je vous propose de voir le sujet
45:53 d'Audrey Bertheau sur cet antisémitisme
45:56 présent en France.
45:58 - L'inquiétude monte parmi la communauté juive de France.
46:02 Les actes antisémites se sont multipliés
46:05 depuis l'attaque du Hamas en Israël.
46:07 Dans leur quotidien, de nombreux Français de confession juive
46:10 disent craindre pour leur sécurité et celle de leurs proches.
46:13 - Mes enfants, ils font de 7 ans à 1 an et demi,
46:16 donc forcément, je ne vais pas leur raconter les détails.
46:19 Je vous ai dit qu'ils vont à l'école juive,
46:21 je ne veux pas qu'ils aient la boule au ventre en allant à l'école.
46:23 Je ne veux pas qu'ils me disent demain
46:25 que je ne veux pas aller à l'école juive
46:27 parce que j'ai plus de danger que dans une école publique,
46:29 ce qui n'est pas forcément le cas, d'ailleurs.
46:31 - Une inquiétude partagée par un grand nombre de Français.
46:33 48 % pensent que les personnes de confession juive
46:36 sont plus en danger que les autres,
46:38 selon un sondage IFOP pour le JDD.
46:40 Néanmoins, certains membres de la communauté juive
46:43 refusent de céder à la peur.
46:45 - Je vois autour de moi beaucoup de gens qui ont peur.
46:47 Moi, personnellement, je n'ai pas peur.
46:49 Au contraire, je trouve que c'est peut-être même le moment
46:51 de mettre l'équipa dans la rue et de s'affirmer.
46:54 - Depuis le 7 octobre, 588 faits antisémites
46:57 ont été signalés sur notre territoire,
46:59 selon le ministère de l'Intérieur.
47:01 336 individus ont été interpellés.
47:04 Je voulais qu'on écoute Jonathan, qui parle de la Mézouza.
47:08 Il est possible d'ailleurs que beaucoup de gens
47:10 qui nous écoutent ne connaissent pas ou ne connaissent pas ce symbole.
47:13 Et il nous dit pourquoi lui, il l'a retiré.
47:16 - Même si parfois, il nous arrive d'un peu oublier,
47:22 il est clair qu'avec le climat actuel,
47:24 on fait beaucoup plus attention.
47:26 On a rentré la Mézouza, tu sais, l'espèce de petit parchemin
47:28 qu'on met dehors, qui permet malheureusement
47:30 d'identifier assez facilement les maisons
47:33 où les habitants sont juifs.
47:35 Donc ouais, on l'a rentrée. Je déteste faire ça.
47:37 J'ai vraiment l'impression de reculer face à des monstres.
47:41 Mais quand on n'est pas à la maison toute la journée,
47:43 et puis quand on a une famille, on n'a pas envie de leur faire prendre de risque.
47:46 Donc on rentre et on cache sa Mézouza, effectivement.
47:48 On n'a pas envie de se cacher.
47:50 Mais voilà, quand on n'est pas seul, quand on est en famille,
47:52 quand on est avec nos enfants,
47:54 il y a quand même le côté père de famille.
47:57 OK, on ne va pas non plus faire prendre de risque à tout le monde,
48:00 je suis d'accord, pour les prendre pour moi,
48:02 mais pas pour les faire prendre à ma femme et à mes enfants.
48:05 Et donc effectivement, lorsqu'on se balade en famille,
48:07 on a plutôt tendance à cacher les signes religieux.
48:11 Oui, moi je comprends, je ne porte pas de jugement de valeur
48:17 sur ce garçon qui, pour préserver sa famille,
48:20 ronge la Mézouza, je n'ai rien à en dire.
48:23 Le drame juif actuel aussi,
48:25 et je le dis en pensant à mes enfants,
48:29 c'est qu'ils sont partis en Israël
48:34 en pensant être indemnes là-bas.
48:37 Oui, c'est ça.
48:38 Il y a ça aussi.
48:39 Il y a dans le drame juif actuel
48:42 le fait de savoir qu'on n'est pas tranquille
48:46 des deux côtés de la Méditerranée.
48:51 Le conflit, on attendait une attaque ou une entrée terrestre.
48:57 Est-ce que vous pensez aujourd'hui
49:00 que cette entrée terrestre de l'armée israélienne aura lieu ?
49:06 Pas avec le déplacement d'Emmanuel Macron demain à Israël.
49:09 Non, pas demain, mais d'ici un mois, elle peut avoir lieu.
49:11 Elle aura lieu.
49:12 Dans les jours qui viennent, oui, puisque c'est annoncé.
49:15 Ce n'est pas sûr, très sincèrement.
49:19 C'est quand même extrêmement difficile d'entrer en Gaza.
49:23 C'est très difficile dans ces cas-là de mener une opération militaire.
49:28 Le problème, c'est qu'ils ne peuvent pas…
49:31 D'abord, peut-être que Netanyahou utilise la pression américaine
49:36 pour expliquer qu'il n'y va pas encore,
49:38 mais lui-même n'avait jamais été favorable à une expédition comme ça.
49:42 Ensuite, c'est pas parce que vous allez prener vos soldats
49:44 que vous allez trouver le chef du Hamas dans telle maison.
49:48 Surtout qu'il est au Qatar.
49:50 Et la réalité aussi, c'est que les bombardements font énormément de mal.
49:56 Ils sont très efficaces.
49:57 Actuellement, ils sont très efficaces quand on se le ramasse.
49:59 Et enfin, ils n'ont pas envie, en plus,
50:01 ils pensent aussi au Hezbollah et de s'aventurer près de l'Égypte,
50:08 alors même qu'on peut être attaqué au nord, n'a rien d'exaltant.
50:12 Donc, je ne suis pas du tout sûr, mais je ne vais pas jouer les stratégies en chambre.
50:15 Voilà ce que vous pouvez dire ce soir suite à cette actualité dramatique.
50:17 Je vous posais une question tout à l'heure de savoir
50:20 qu'est-ce que ce 23 octobre marque aujourd'hui ?
50:24 Est-ce que vous avez trouvé la question ?
50:26 - On dirait le début des vacances scolaires.
50:28 - Non, mais ce ne serait pas ridiculisant.
50:32 - Qu'est-ce qui aujourd'hui s'est passé,
50:35 pour terminer une émission sur un peu de légèreté,
50:37 qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui en France ?
50:39 - En France, oui.
50:40 - Aujourd'hui.
50:41 - C'est artistique, oui ou non ?
50:42 On va jouer au porto et un peu.
50:43 - Écoutez, est-ce que c'est artistique ?
50:44 Je ne dirais pas, oui, c'est une forme d'art.
50:47 - 80 ans de Catherine Deneuve ?
50:49 - Non.
50:50 - C'était hier.
50:51 - C'était hier en plus.
50:52 - Ça se rapproche à un artiste et...
50:54 - En tout cas, ça s'est passé...
50:57 - C'est un événement.
50:58 - C'est...
50:59 - L'anniversaire d'un film ?
51:00 - Non, ce n'est pas un événement.
51:01 C'est quelque chose qui commence aujourd'hui,
51:05 qui a été inauguré aujourd'hui.
51:08 - C'est un bâtiment ?
51:09 - Ce n'est pas un bâtiment, non.
51:10 - Mais j'ai compris.
51:12 - Comment ?
51:13 - Je pense que...
51:14 D'abord, je salue notre ami Benkemoun.
51:17 - Mais lui, il le sait.
51:18 - Je pense que lui, il le sait.
51:20 Mais après, il n'a eu qu'un indice.
51:23 - On nous y met.
51:24 - Nous sommes le 23 octobre.
51:26 Je vais vous mettre sur la piste.
51:27 Qu'est-ce qui se passe dans quasiment deux mois ?
51:30 - C'est Noël.
51:31 - Noël ?
51:32 - D'accord.
51:33 Alors, qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui,
51:34 à votre avis, comme c'est Noël, dans deux mois ?
51:37 - Ce n'est pas l'Avent ?
51:38 - Ce n'est pas l'Avent.
51:39 - Ce n'est pas l'Avent.
51:40 - C'est pas l'Avent.
51:41 - C'est pas du tout, you.
51:42 - C'est le début des films de Noël à la télévision ?
51:44 - Bravo.
51:45 - Ça a même commencé la semaine dernière, je vous signale.
51:47 - Non.
51:48 - J'en ai vu, la semaine dernière.
51:49 - Alors, non, non.
51:50 - Vous avez vu ce week-end.
51:51 - C'est des films de l'année dernière que vous avez vu.
51:52 - J'en ai vu ce week-end.
51:53 - En général, les films de Noël commencent en octobre et finissent en mars.
51:55 - Alors, moi, bon.
51:56 - On m'aurait enfermé 20 ans que je n'aurais pas trouvé.
51:57 - Alors, écoutez cette chanson que vous allez entendre quasiment jusqu'au 24.
52:01 Voilà.
52:02 C'est le premier jour où je la fais écouter.
52:05 J'ai appris, à ma grande stupéfaction, que nos amis TF1 ont commencé leur série des
52:11 films de Noël.
52:12 - J'en ai vu ce week-end.
52:13 - On est le 23 octobre.
52:14 - Oui.
52:15 - Alors, bon.
52:16 Et je connais une personne qui n'avait pas enlevé son sapin de Noël.
52:20 Parce que c'est un sapin de Noël artificiel qu'elle n'avait pas enlevé.
52:24 - Elle a fait moins de frais.
52:25 - L'année dernière.
52:26 Donc, il était toujours présent au mois de mai-juin.
52:29 Il est parti en vacances, il a dit je l'ai joué où.
52:32 Et alors, au début, il a dit je ne vais pas l'enlever maintenant.
52:35 Donc, le sapin aura fait une année.
52:36 C'est fou.
52:37 Mais alors, parce que...
52:38 - Ouais, je trouve ça joli.
52:39 - Dans une pièce.
52:40 Mais ça fait curieux quand il rentre le 25 octobre, c'est la fin de Noël.
52:43 - Mais quoi les bons films de Noël ?
52:44 - Comment ?
52:45 - C'est quoi les bons films de Noël ?
52:46 - Love Actually, c'est génial.
52:47 - Ah, Love Actually, c'est formidable.
52:48 Love Actually, c'est bien.
52:50 On parlait de Rami Jacob et de Daniel Thompson et de Gerard Houri.
52:53 La Bûche, c'est pas mal.
52:54 Mais il y en a un tous les jours.
52:55 - Le Père Noël et les Ténors durs.
52:57 - C'est pas un film de Noël, Le Père Noël et les Ténors durs.
52:59 Oui, mais c'est pas un film de Noël.
53:01 La magie de Noël, c'est de croire au miracle.
53:06 C'est l'enfant qui est en vous.
53:08 Moi, j'avais une orange, par exemple, quand j'étais enfant.
53:11 Il y a un bout de pain.
53:13 Bon, c'était difficile.
53:16 - Vous n'êtes pas sans mérite, finalement.
53:18 - Bon, Olivier Benkemoun, actualité dramatique.
53:22 - Oui.
53:23 On repartira dans un instant en Israël.
53:26 Il y a eu deux événements d'abord importants.
53:28 On vous remontrera les images.
53:30 Les représentants du CRIF sont allés dans l'un des kiboutz martyr.
53:34 Nadim Morano avec des députés européens dans un autre kiboutz.
53:37 On reverra les images et les réactions de stupeur et de tristesse.
53:43 Il faut bien le dire.
53:44 On reviendra sur ce qu'a dit ce soir le département d'état américain.
53:48 Surtout pas de trêve.
53:49 Surtout pas de trêve pour pas que le Hamas ne puisse se réarmer.
53:53 Et on reviendra sur cette actualité avec Jean-Christophe Couville,
53:56 secrétaire national d'unité SGP police.
53:58 Et puis Richard Hibitbol, qui est consultant en relations internationales.
54:00 - Et aujourd'hui, c'est les 40 ans du terrible attentat sur le poste Dracar à Beyrouth.
54:04 58 paragistes tués par la barbarie islamiste.
54:08 - C'était le Hezbollah.
54:09 - Exactement.
54:10 - Déjà le Hezbollah.
54:11 - Premier contact avec les fous d'Allah, d'une certaine manière.
54:14 Un des premiers en tout cas.
54:16 Je vous remercie grandement d'avoir été avec nous ce soir.
54:20 Emrick était à la réalisation.
54:22 Hugo Trindade était à la vision.
54:24 Rodrigue Lepradeau était au son.
54:26 Merci à Benjamin Nau, à Robin Piette, à Guilhem Lafarge et à Florian Doré.
54:31 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
54:33 Olivier dans une seconde.
54:35 Julien Pasquet de 22h à minuit.
54:37 - Il est très bien.
54:38 - Il est toujours très bien, Julien.
54:40 - Oui mais je préfère le dire moi-même.
54:42 - Ne me fâchez pas avec Julien Pasquet, s'il vous plaît.
54:45 Entre 22h demain matin, Romain Desarbres.
54:48 Et nous on se retrouve demain à 9h pour l'heure des pros.
54:51 Bonne nuit, bonne soirée.
54:53 Merci à tous !
54:55 Merci à tous !